Tout d'abord, et pour ne pas répéter la même chose, je plussoie les propos de dadotiste et pwachevski concernant le passage en question
J'ai fini cette lecture commune hier, je vous livre donc mon avis encore à chaud
Murakamienne un jour, Murakamienne toujours ! Tel pourrait être ma devise
Cette ballade de l’impossible est mon 8ème roman de l’auteur, et sans doute mon préféré jusqu’à ce jour.
Impossible à décrire ou à comparer..., impossible à exprimer ou à faire partager à sa juste valeur..., impossible à oublier tout simplement…
Plus je me pose la question de savoir pourquoi je l’ai tant aimé ? Moins je trouve de réponses concrètes.
Peut-être ai-je tout simplement peur de mal formuler ma pensée ou les sentiments suscités en moi ?
Mais je me dois tout de même d’essayer, ne serait-ce que pour vous donner envie de le lire à votre tour
Quand on parle d’immersion totale, je peux dire que c’est l’effet que j’ai ressenti puisque je suis sortie de là un peu désorientée, comme si je quittais une bulle.
Une bulle dans laquelle j’étais blottie durant toute ma lecture, et même quasiment en apnée durant certains passages, notamment celui du premier séjour de Watanabe à la « Maison des amis » pour rendre visite à Naoko.
J’avais parfois l’impression que les bruits extérieurs me parvenaient de loin, et que la réalité s’était effacée pour laisser place à ce Japon des années 70.
Alors je vous laisse imaginer le vide que j’ai ressenti lorsque cette bulle a subitement éclaté en refermant le livre
J’ai retrouvé des thèmes récurrents de l’œuvre de Murakami, comme par exemple : la distorsion des êtres et leur perception du monde, la recherche et le droit au bonheur, et cette solitude comme éternelle toile de fond.…
Et pourtant, il ne se répète jamais puisqu’il les aborde toujours sous un angle différent.
Un des grands atouts de ses personnages, c’est qu’ils ne sont pas envahissants. Comment dire… ?
Ils laissent la place aux lecteurs de s’immiscer à leur côté, au cœur de l’histoire.
D’aucuns diront peut-être qu’ils sont trop fades, mais pas du tout !
Leurs traits ne sont pas forcés mais esquissés tout en finesse justement pour permettre à chacun d’entre nous d’y trouver ses propres repères, de s’identifier afin de ressentir les émotions encore plus intensément.
La musique nous accompagne de chapitre en chapitre, telle une brume magique et apaisante, pour mieux nous rappeler le pouvoir qu’elle peut avoir sur les blessures de l’âme.
Le rythme est lent, et même idéalement allongé pour nous happer et nous faire complètement perdre la notion du temps.
Si toute la littérature japonaise est comme ça, alors je signe tout de suite !