Les méandres de mon coeur

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Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Somlaris et Kir'Lim: Protection rapprochée (Kir'Lim raconte...)

Cela faisait des jours que nous traversions cette forêt inhospitalière. Il y faisait noir, les arbres ne laissant filtrer que peu de lumière. Des racines surélevées jonchaient le sol, nous ralentissant et entravant notre route. Les branches se faisaient un machiavélique plaisir de nous griffer le visage comme les griffes acérées d'un animal sauvage. Cela faisait des jours que nous ne dormions pas, ou presque pas, de peur de nous faire attaquer par ce que les troncs et les buissons pouvaient cacher. Cela faisait presque quatre jours que nous n'avions presque pas manger, nous rationnnions notre nourriture, car tout ce que l'on trouvait dans cet endroit du diable étaient des baies et des champignons empoisonnés. Il était hors de question que je permette à mon groupe de manger des bestioles ou des racines! La seule personne apte à me dire qu'elles sont les racines comestibles se trouvait dans une condition déplorable. Même le matin, lors de ses prières à Phoceus, Somlaris n'arrivait plus à récupérer le moindre de ses sorts de guérison et celui qui lui permettait de créer de la nourriture pour nous.

Le moral bas, nous avons trouvé une clairière ou nous nous sommes assis. Je me suis adossé à un grand chêne moussu et j'ai pris Somlaris dans mes bras. La pauvre, elle si forte habituellement, avait besoin d'aide pour rester assise. Tant qu'à marcher, nous nous chargions chacun notre tour, Vishtyr, Yohan et moi, de la transporter coûte que coûte vers le prochain village. Village ou nous espérions tous trouver une chambre pour nous reposer quelques temps.

- Kir'Lim, il faut vraiment que nous sortions d'ici! Si ça continue comme cela, elle va y perdre la peau, dit Yohan, en se frottant les yeux. Je suis tellement fatigué que je ne crois pas que je vais être capable d'avancer encore très longtemps...

Les paroles de Yohan trouvaient un écho en moi. Je suis certain qu'elles ont également trouvées leur chemin dans l'esprit de mon frère. Nous commençions tous à nous demander si notre dernière heure était arrivée.

Pourtant, un filet de voix, à peine un murmure s'éleva dans l'air clair de la clairière.

- Nous ne mourrons pas... Sortir d'ici...

J'aurais cru rêvé si je n'avais pas ressenti les vibrations créées contre ma poitrine lorsque Somlaris murmura ses mots. Tout espoir n,était pas perdu. Elle avait encore la force de parler avec sa petite voix toute douce qui cachait tellement bien son caractère d'acier

- Quelqu'un doit grimper dans un arbre... Le plus possible... L'orée ne doit plus être très loin..., continua-t-elle

- Chut... repose-toi. Garde tes forces, ma douce, lui répondit Vishtyr, ce qui lui valu un regard des plus ténébreux de ma part.

Je ne sais pas pourquoi cela me mettait en rogne à chaque fois que Yohan ou mon frère lui disait des mots gentils. La seule chose que je sais, c'est que je voyais noir à chaque fois et que j'avais de la serrer encore plus contre moi en montrant les dents. Avec l'éducation que j'ai eu dans mon enfance, on ne m'a pas appris ce qu'était les sentiments: les sentiments sont une faiblesse et un guerrier, chevalier des ombres, ne doit jamais être faible.

Je regardai donc mon frère se lever et se diriger vers un arbre. Je ne pourrais pas vous dire à quel genre il appartenanit. Pour moi, ils sont tous pareils: un gros bâton de bois qui s'élance vers le ciel, avec des bras multiples qui se tendent dans toutes les directions et des feuilles, des millions de feuilles pour nous obstruer la vue. Somlaris, elle, elle aurait pu le dire. Pour l'instant, elle s'est pelotonné contre ma poitrine et se reposait, la tête penchée légérement vers l'avant.

Lentement, Vishtyr a fait son chemin vers la cime de l'arbre. Lorsqu'il s'arrêta de grimper, il ne me semblait plus aussi grand qu'il l'était. Je le regardai tourner son regard vers le nord, endroit d'ou nous venions. Puis vers le sud, et l'ouest, et enfin vers l'est.

- Ville... à... l'est... Environ... heures de.... marche...

Ses mots me parvenaient déformés par la force du vent qui s'était levé. Yohan se leva en vitesse et commença à rapatrier nos choses au centre de la clairière et attendant que mon frère redescende de son perchoir précaire.

Au sol, un grand sourire soulagé plaqué sur son visage, il s'approcha de Somlaris et lui relava le menton. Je sais, par réflexe, qu,elle a ouvert les yeux pour le regarder.

- Ma douce, nous serons sorti d'ici dans moins de trois heures, lui dit-il.

- Je vais vous ralentir, murmura-t-elle, en essayant de dégager son menton. Laissez-moi ici, vous pourrez sauver votre peau...

Un rugissement montait dans ma poitrine, une colère qui montait face aux mots qu'elle venait de lâcher

- Pas question que nous te laissions ici! Tu t'accroches et tu viens! Maintenant, ferme ton clapet! lui dis-je dans l'oreille pour qu'elle seule m'entende. Pas de discussion!

Vishtyr me dit que la ville était environ à une heure de marche, mais avec Somlaris qui ne pouvait pas marcher, il avait jugé bon de donner un laps de temps plus grand. La forêt commençait à se clairsemer à une centaine de mètres de nous. Nous nous sommes adressé un regard qui voulait dire: "Enfin..."

Je me mis debout et je chargeai Somlaris sur mon dos. Yohan me proposa de la transporter mais, à l'air que je lui ai fait, il semblerait qu'il ait changé d'idée assez rapidement. Vishtyr, le seul à connaître la direction à suivre, prit le commandement de notre petit groupe.

Cela nous prit deux heures pour nous rendre à la ville. Nous nous sommes arrêté à la fontaine qui se trouvait au centre de la ville, véritable point névralgique de l'endroit. Les gens allaient de tout bord tout côtés, certains pressés, certains moins. Une dame s'arrêta devant nous et je cachai du mieux possible mon visage. Vishtyr en fit de même: les elfes noirs ne sont pas très tolérés.

- Vous semblez avoir besoin d'un endroit ou dormir, les enfants.

Elle me regarda et me dit qu'il n'était pas nécessaire de me cacher. D'après elle, je ne peux pas être fondamentalement mauvais à voir la façon dont je protégeais la jeune femme qui se trouvait dans mes bras.

- Venez, je vous emmène à l'auberge. Si mon cousin refuse de vous ouvrir les portes, je me fais forte de vous y faire entrer! Il ne fait que gérer l'endroit car j'en suis la propriétaire

Elle se dirigea vers la deuxièeme rue sur la droite et tout en marchant, elle nous dit comment nous repérer dans cette ville. A partir de la fontaine, toutes les rues avaient une vocation: la rue des marchands, la rue des établissements d'hébergement et de plaisir, la rue des églises, des rues d'habitations de résidents, des rues de jardins et de fermes, des rues désertes bordées de champs cultivés...

Cela nous prit à peine cinq minutes pour nous rendre à l'Auberge du Magnolia Rose. Une belle grande maison de trois étages, blanches. Les volets cachant les fenêtres étaient d'un bleu foncé et tout autour, des magnolias roses en fleurs. Un endroit idéal pour se reposer, se ressourcer et reprendre des forces. Elle entra à l'intérieur et revint avec un petit sourire désolé

- Il ne reste plus de chambres individuelles, mais il reste un hamac dans le dortoir commun. Vous pourrez y installer votre amie. Mais vous...

- Je ne la laisserai as seule dans un dortoir commun. Nous dormirons à même le plancher, mais nous ne la quittons pas, lui dis-je, le regard étincelant.

La seule chose que je désirais plus au monde était que Somlaris puisse récupérer ses forces, dormir et manger à sa faim. Nous, les trois hommes, nous passions après. L'important était de la sauver, elle. Car sans elle, nous serions morts depuis longtemps.

Nous entrâmes dans l'auberge et plusieurs regards se posèrent sur nous. La plupart exprimait la curiosité, certains une haine féroce envers ceux de ma race, et quelques autres la convoitise. Une femme dans un dortoir commun, il y avait de quoi alimenter la convoitise d'hommes peu à cheval sur les principes.

La journée se passa lentement à nous installer avec l'aide de la tenancière. Nous ignorions son nom, mais elle nous traitait avec gentillesse et bonté, nous apportant même de la nourriture et du bouillon pour Somlaris. Pendant que nous mangions, elle s'est chargée de faire avaler quelques cuillères de celui-ci à notre amie. Elle me recommanda de lui en donner souvent.

La nuit tombant, les hommes et les femmes ayant loués un hamac commencèrent à affluer dans la salle commune. Vishtyr avait décidé de dormir près de la porte, Yohan près de la fenêtre et moi, auprès du hamac de Somlaris. Ainsi, elle serait protéger de tous les angles: la fenêtre fermée serait gardé par une personne, ainsi que la porte. Moi, je me chargeais de la protection de la personne qui nous éait le plus chère

J'ai dû m'endormir quelques instants car, lorsque je me suis ouvert les yeux, un homme était penché sur le hamac et essayait de découvrir Somlaris. Déjà les doigts boudinés se promenaient sur le cou et le visage de celle-ci. Lenteent, j'ai dégainé mon dague et je l'ai placée tout près de l'artère fémorale et je grondai lentement:

- Bas le pattes! Je n'aurais pas de difficulté à vous faire reculer...

L'homme, surpris, recula lentement et marmonnant qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Il ne voulait que voir son visage. Je me levai lentement, gardant la dague bien en vue. Avec douceur, j'ai retiré un bout de la couverture qui emmitoufflait Somlaris. Il se pencha et la regarda avec douceur. Il eut un geste surprenant avant de se retirer: il lui embrassa le front en lui murmurant qu'elle était promise à de grandes choses. Il réitéra son hamac avec le sourire.

Doucement, je remis la couverture en place et je repris ma place sur le sol. Je fermai mes yeux, mais ne m'endormis pas. Je gardai ma dague dans ma main, cachée le long de ma jambe. J'entendais une multitude de bruits, de bruissements... et des pas qui se dirigeaient vers nous.

Celui qui s'approcha fut plus hardi. Quand il fut suffisamment près, il sauta sur le hamac, écrasant la jeune femme qui y dormait de tout son poids. Vishtyr et Yohan se levèrent aussi rapidement que moi. L'homme se trémoussait sur la forme emmaillotée qui, elle, continuait à dormir d'un sommeil profond. C'est à ce moment que je réalisai que la tenancière avait mis un somnifère dans le bouillon pour permettre à Somlaris de récupérer plus rapidement. Cependant, si nous n'aurions pas pu entrer dans la salle commune, elle aurait été vulnérable à toutes les attaques possibles. Malgré les événements qui arrivaient, je fus incapable d'en vouloir à la propriétaire. Elle avait voulu fairele bien et, d'une certaine façon, je lui en était reconnaissant.

Yohan fut le plus rapide. Il attrapa l'homme par le collet de sa tenue de nuit, le tira en bas du hamac et l'emmena près de la fenêtre. Il le frappa au visage, histoire de lui mettre du plomb dans la tête, ouvrit les persiennes bleues et jeta l'homme par la fenêtre ouverte. L'homme resta avachi de l'autre côté de la fenêtre et Yohan, avec un calme olympien, referma les persiennes et se réinstalla en souhaitant une bonne nuit à tous ceux qui avaient pu se réveiller.

Moi, je décidai de ne plus courir de chance. Je rangeai ma dague et me levai. Je poussai lentement Somlaris et je m'installai près d'elle. Je me suis trouvé une position confortable, l'ai prise dans mes bras et je me suis endormi. Plus personne n'est venu essayer de profiter de l'instant qui se présentait pour venir déranger le sommeil de ma protégée.

Tant qu'à moi, je me suis endormi comme un bébé. Son souffle léger berçant le restant de ma nuit
Ayat

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Ayat »

LA VILLE!
Enfin, la pauvre Somlaris!
Il est trop mignon Kir'Lim, il l'aime, il l'aime, il est amoureux! :lol:
Et Yohan est un peu trop proche de Somlaris à mon goût.

Bref, Somlaris et Kir'lim vont être ensemble, j'en suis sûre, un jour ou l'autre.

Cette dame est super gentille.
Et les gens là-bas sont super bizarre, on saute pas sur les gens comme ça, ça se fait pas.
Et il lui embrasse le front? Bizarre, bizarre.
Que de mystères...


Vivement la suite. :D
Bisous,
Ayat prête à recevoir la suite. :)
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Ahhh, la grande question!

Qui est ce premier monsieur?
Pourquoi l'embrasse-t-il?
Comment peut-il savoir que Somlaris est promise à des grandes choses?

Un mystérieux mystère qui sera à découvrir? Ce n'est pas pour rien qu'il n'y a pas de description!

Ceci n'est que le premier jet. Il y a beaucoup de réécriture à faire.
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Anubia et Styx: Première rencontre

C'était un soir d'été. L'air embaumait de milles et une odeurs, tantôt douces, tantôt boisées. Le Jardin Botanique allait bientôt fermé ses portes, et moi, j'attendais la personne qui devait venir me confier ma prochaine mission. Je suis policière pour la ville d'Altima. C'est une ville ou le taux de criminalité est habituellement au plus bas. Mais depuis quelques temps, il y a une recrudescence de meurtres et de vols.

Mes pensées vagabondent pendant que j,attend assise sur un banc à l'entrèe du jardin. J'avais renversé la tête pour regarder le ciel étoilé. On dirait une toile de velours noire qiquetée de milliers de diamants scintillants. Des bruits de pas se font entendre et je redresse la tête. Devant moi, il y a une silhouette masculine. Il me faut quelques secondes avant de voir correctement la personne me faisant face.

C'était un homme, grand, au corps bien proportionné, tout en muscles. J'abaissai mon regard vers ses pieds et je commençai à remonter lentement. En commençant vers le bas, j'aurai bien le temps de reprendre contenance! Il est apparu tel un fantôme, déplaçant le gravier qu'au dernier moment pour ne pas me prendre par surprise. A la hauteur de ses mains, qu'il avait fortes et larges, j'ai pu remarqué que sont teint était légèrement hâlé. Mon regard monta plus haut et se fixa, enfin, sur son visage. Un visage? Une apparition, oui! Un visage à la machoire carrée, les joues ombrées d'une barbe de trois jours; des lèvres pleines et sensuelles et qui me souriaient gentillement; un nez légèrement croche, comme s'il se l'était cassé; des cheveux ras d'une couleur incertaine, mais pâle, à cause de la pénombre environnante. Mais le plus impressionnant était ses yeux: un vert et un bleu. Un oeil vert, profond comme l'insondable océan et lautre bleu, glacial, auquel aucun détail ne semblait échappé.

- Vos devez être Anubia Do'Larn? Je suis Styx Everhate, votre contact.

En entendant la tonalité riche, profonde et sombre de la voix de cet homme, des millions de petits frissons m'ont parcourus l'échine en dansant la farandole. Mon coeur, lui, a sombré au fond de ma poitrine. Si une voix pouvait dire à quelque genre de personne elle appartenait, j'aurais qualifié cet homme de dangereux.

Je me poussai sur le banc pour y faire un peu de place. J'essayai d'aménager de place pour que nous ne puissions pas nous toucher. Je hochai ma tête, sans lui tendre la main.

- Prenez donc place, monsieur Everhate. Il semblerait que vous ayez trouvé la personne que vous cherchiez.

Ma voix tremblait légèrement. Moi qui n'a peur de presque rien, je semblais terrifiée par cet homme. Je respirai profondément pour me calmer et me tournai lentement vers lui. Mon visage étant dans l'ombre, il ne pouvait pas distinguer grand chose de moi.

- Vous avez une mission pour moi, monsieur Everhate. J'aimerais que vous vous dépêchiez pour me dire ce qu'on attend de moi, lui dis-je de ma voix la plus professionnelle.

- On m'a dit que vous étiez expéditive, mademoiselle. Je vois que mes informateurs ne se sont pas trompés. On m'a dit que vous étiez un agent spécial de la police d'Altima. Qu'est-ce que cela veut dire?

Je le regardai, un sourire goguenard aux lèvres. Je ne m,attendais certainement pas à intriguer cet homme.

- Je ne travaille pas vraiment pour la police de cette ville. Je vais là ou on a besoin de moi. Une mercenaire, si vous préférez. Pour l'instant, je fais partie de la police d'Altima, demain je serai peut-être à Climatria, lui expliquais-je.

J'étais fière d'être un agent assez doué pour travailler ou je voulais, mais surtout quand je le voulais. Mes tarifs étaient assez élevés. Je me tus, attendant que mes paroles fassent un chemin vers le cerveau de l'homme devant moi. Son regard fixé sur moi me mettait mal à l'aise, mais je n'en montrai rien. Il respira et sourit... et mon coeur sombra un peu plus profondément

- Je vois que je dois vous faire confiance... Voici ce qui se passe dans notre bonne vieille petite ville. Selon les documents que vous avez reçus, vous avez pu remarquer le faible taux de criminalité. Depuis tout près de trois mois, il y a recrudescence de meurtres: des morsures, des dépouilles démembrées... Il y a des vols nombreux: tous articles d'argent et de fers disparaissent. Les pierres précieuses ne sont pas touchées, mais l'or commencent à disparaître également.

En silence, je l'invitai à continuer.

- La seule piste que nous avons, pour l'instant, ce sont les cadavres et une empreinte partielle retrouvée sur un lieu des nombreux vols perpétrés. Le légiste n'a pas pu déterminé la cause des décès.

- Vous me demandez donc de démêler cet enchevêtrement d'indices infimes et de résoudre cette enquête? Vous savez que cela va coûter cher? Que cela ne se fera pas en criant ciseaux?

L'homme hocha la tête avec circonspection

- Je m'attends à un mais... Je me trompe? murmura Styx

- Oh non, vous n'avez pas tort! Je ne demande aucune avance, soyez rassuré. Je demande à avoir toute la latitude et toute l,aide que je pourrai réclamer, et ce, sans aucune foutue de discussion. Je suis celle qui prend les décisions, mais je suis ouverte à toutes discussions... mais je suis celle qui a le dernier mot. Si quelqu'un essaie de m'empêcher de faire mon travail, comme et quand je le veux, je me barre et vous devrez me payer intégralement. Est-ce que ces conditions vous conviennent?

Son visage, éclairé par les rayons lunaires, réfléta une certaine surprise. Il me tendit lentement la main, paume tendue vers le haut. Il avait compris qu'on devait agir avec prudence en ma présence. Il écarta l'autre de son corps pour que je puisse voir qu'il ne tenait aucune arme.

- D'accord, mademoiselle Do'Larn. Vous êtes engagée. Votre prix sera le nôtre...

J'avançai lentement la main, mais je m'arrêtai avant de prendre la sienne. Un bruit me détourna de la poignée de main rituelle qui devait sceller notre entente. Des bruits de pas furtifs s'approchaient dans ma direction, le buisson derrière le banc bruissait de plus en plus fort. Lentement, j'abaissai ma main et je me levai tout aussi doucement.

Je tournais toujours le dos au banc et je regardais Styx

- Ce fut un plaisir, monsieur Everhate.

Sur ces mots, un homme me sauta dessus. Je le cueillis avec un coup de poing en plein centre de la poitrine. Lorsqu'il s'écrasa au sol, je lui posai le pied sur la gorge et pressai lentement en regardant l'homme sur le banc qui n,avait pas bouigé d'un pouce

- Un homme à vous? lui dis-je, le ton mauvais, le regard noir

- Je devais vérifier si tout ce qu'on m'avait dit sur vous était vrai. Je suis rassuré...

Je relevai le pied. L'homme, étendu sur le sol, reprit son souffle.

- Everhate, tu ne m'embarqueras plus dans ce genre de conneries, tu peux me croire! Elle aurait pu me tuer...

- Et je n'aurais pas hésiter une seule seconde si je n'avais pas deviner ce qui se passait...

Je tendis la main à l'homme terrassée et l'aidai à se lever. Il me remercia et partit sans se retourner. Je me reculai dans l'ombre et attendit de voir ce que mon contact ferait. Il se leva me tendit la main, encore une fois tendue vers le haut et l'autre éloignée du corps. J'avançai la mienne et la glissai doucement dans la sienne... et la catastrophe survint. Un simple contact physique me mit à l'envers.

Je respirai et expirai plusieurs fois, tandis qu'il serrait mes doigts plus que nécessaire

- Je vous verrai donc bientôt au poste, mademoiselle Do'Larn? me demanda-t-il

- Préparez les contrats, les dossiers et fournissez-moi une équipe compétente. Je ferai ce que je peux pour régler cette affaire pour vous...

Je retirai ma main et je me retournai, la tête penchée. Lentement, je m'éloignai vers ma demeure tandis qu'il murmaura:

- A bientôt... Anubia.
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Somlaris et Kir'Lim: suite du texte de Kir'Lim (point de vue de Somlaris)

Je rêvais, j'en suis certaine! Il me semblait être bien installée pour dormir, bien au chaud, mais légèrement coincée dans un espace des plus restreint. Je me rappelais m'être endormie en arrivant dans une ville, portée par Kir'Lim. Je me souvenais des jours et des jours passés à errer dans une forêt, des jours à manger de façon frugale, à ne dormir que très peu depuis des jours, à me souvenir que Phoceus, mon dieu, me refusait les pouvoirs de guérison qu'il m'octroyait depuis ma toute jeune enfance. Je me souvenais de la peur qui avait commencée à gruger mon coeur, mon âme et mon esprit: et s'il m'avait abandonné? Je devais rêver, parce qu'en cet instant, je me sentais bien, reposée et en sécurité... et aimée.

Lentement, ma conscience a commencée à émerger. J'entendais des bruits autour de moi. Des gens qui se levaient et préparaient leurs bagages, des gens qui chuchotaient et d'autres qui parlaient fort, n'ayant aucun respect pour le sommeil d'autrui. J'entendais les bruits provenant d'une autre salle et je sentais des effluves de nourriture titiller mes narines.

Lentement, j'ai commencé à prendre conscience de mon corps. Et là, j'ai légèrement paniquée! Je sentais le doux balancement de mon lit, donc je présumai que je me trouvais en hauteur. Mon lit devait être un hamac, ma foi, très confortable. Mais même un lit de clou aurait été confortable après des jours entiers à dormir dans une forêt! La panique est survenue quand j'ai senti que j'étais littéralement blottie contre un corps chaud, masculin. Des bras me serrait contre ce corps, une poitrine reposait sous mon oreille et le bruit du coeur y battant était fort et régulier. La respiration de mon geolier était paisible. Mon visage était tourné vers le cou de l'homme qui semblait être d'une sérénité inébranlable.

J'essayai de me libérer mais l'étreinte de l'homme se resserra autour de moi. Je commençai à me demander si Yohann, Vishtyr et Kir'Lim me m'avaient pas abandonnée dans cette maison de fous, au bon plaisir de n'importe quel homme. Puis, une main s'est posé sur mon épaule avec la légèreté d'un papillon. Je reconnaissais ce toucher: Yohann

- Tranquille! Tu vas le réveiller! Il a veillé sur toi cette nuit. Mais après deux expériences désastreuses, il a décidé prendre place près de toi...

Je levai lentement mon regard et je tombai sur le visage endormi de Kir'Lim. Depuis que nous nous connaission, je ne l'avais jamais vu aussi abandonné. Ses traits paisibles lui donnaient un air d'un ange. Mais, connaissant l'homme, il avait l'air d'un ange démoniaque, d'une douceur trompeuse.

Je me tortillai pour me libérer et il resserra encore plus son étreinte. La peur commença à me vriller les tripes. Je me voulais pas me trouver dans ses bras, je ne voulais pas qu'il soit aussi près de moi. Les souvenirs de notre première rencontre étaient frais dans ma mémoire, même si cela faisait plusieurs mois. J'avais toujours conservée une certaine peur à l'égard de Kir'Lim.

La peur enfla de plus en plus en moi. Plus elle enflait, plus je me débattais. Plus je me débattais, plus l'hystérie s'approchait. Je poussais sur Kir'Lim essayant de le faire bouger, je balançais le hamac dans l'espoir de le faire tomber. Mais, juste à sentir la façon dont il enserrait mon corps de ses bras, j'allais le suivre dans la chute... et il n'est pas dit que je serais sur le dessus quand le temps de toucher le sol arriverait...

Me voyant me débattre comme un diable dans l'eau bénite, Yohann est reculé, estomaqué, par ma réaction. Selon lui, Kir'Lim ne faisait que me protéger. De mon point de vue, je ressentais un danger imminent et je voulais m'en sauver. Aucune arme n'était à ma portée, je ne pouvais donc pas lui faire ce qu'il m'avait fait à notre premièere rencontre. De toute façon, mes bras sont entravés. J'étais une faible femme, selon lui, toute de finesse et de grâce. Lui, c'était un roc, une ancre inébranlable. Ainsi, je ne pouvais pas lui donner de coups de poings. Me tortiller ne faisait que resserré ma prison faite de chair et de muscles. Je commençai à lui donner des coups de pieds à tous les endroits atteignables, avec le plus de force possible. Avec une lenteur désespérante, il émergea du sommeil

- Mais tu es folle! Arrête! Tu vas te faire mal! me dit-il

- Lâche-moi, sale profiteur! Non, mais... lui répondis-je en haletant. Tu vas me lâcher, espèce de butor! Qu'est-ce que tu fais dans mon lit? criai-je dans ses oreilles.

Je continuai à me débattre, mais il ne relâchait pas mes bras. Une de ses mains est même descendue à la base de mon dos pour essayer de restreindre l'espace entre nous pour immobiliser le plus possible mes jambes

- Je te protège, espèce d'enfant gâtée. Tu aurais pu être violée, la nuit dernière...

- Oui, par toi, sale hypocrite!

Je lui décochai un coup vicieux dans les tibias. La douleur le fit me lâcher et je me laissai tomber au sol. Mes jambes me portaient difficilement à cause des dernières journées de privations. Je me traînai donc vers l'endroit qui me semblait être le cabinet de toilette et y entrai.

C'était une petite pièce tout juste assez grande pour contenir un comptoir, une vasque d'eau et un trou creusé à même le sol pour faire nos besoins. L'odeur y était des plus écoeurante. Sueur et déjections y faisaient régner un parfum repoussant. Je m'accrochai au comptoir et me redressai lentement. La première chose que je fis est de regarder les vêtements que je portais: une robe de nuit. Qui m'avait déshabillée et changée? Si c'était un de mes compagnons, j'allais piquer une crise de nerfs mémorable. Je relevai lentement le vêtement et je regardai mon sous-vêtement légèrement apeurée. Je ne connaissais rien aux choses de la vie, mais je savais que si on m'avait violée, il y aurait du sang quelque part. Du moins, c'est ce qui arrive quand on perd notre virginité, apparemment... Je respirai un grand coup lorsque je remarquai qu'il était immaculé.

Rassurée, je me lavai rapidement en retenant mon souffle. L'odeur commençait à me donner la nausée. Durant cette toilette sommaire et rapide, mes jambes ont repris un peu de force et, c'est sur celles-ci, et non en me traînant, que je regagnai la salle commune.

Kir'Lim avait disparu, ainsi que Vishtyr. Il ne restait que Yohann. Celui-ci me sourit avec gentillesse et m'aida à m'asseoir sur le hamac

- Tu sais qu'il est enragé contre toi? Il ne voulait que te protéger...

Je me sentis mal. Kir'Lim gardait un équilibre précaire entre la gentillesse et la méchanceté. Celle-ci remportait la palme... cela faisait partie de son éducation. Je savais que je devrais m'excuser auprès de lui, lui expliquer que j'avais peur de lui. Comment lui expliquer que j'étais, certes, reconnaissante de sa protection tout en trouvant ce geste chevaleresque trop contraire à sa véritable nature? Comment lui faire comprendre que je ne savais jamais quand il soufflerait la braise de la gentillesse ou celle, glaciale, de la méchanceté? Comment lui faire comprendre, qu'avant de reprendre totalement conscience, je m'étais sentie protégée, appréciée? Comment lui faire comprendre qu'un simple "Merci" ne suffisait pas pour lui dire ma reconnaissance?

Je regardai Yohann et soupirai

- J'ai merdé... Désolée, murmurai-je

- Somlaris, il faudrait que tu essaies de mieux le connaître. Il mérite ces efforts, tu sais.

- Il me fait peur... A ma mémoire, sans cesse, reviennent les moments de notre première rencontre. C'est très traumatisant de se retrouver avec une lame sur la gorge sous prétexte que monsieur Kir'Lim déteste ceux de ma race! Aux dernières nouvelles, les deux seules différences entre nous sont la couleur de la peau et notre éducation! Nous sommes des elfes, bordel!

Yohann sourit

- Ma toute belle, tu devrais mettre en pratique ce que tu dis... Tu le détestes pour la réception qu'il t'a fait. Lui as-tu seulement laisser une chance de se racheter?

Je fixai cet humain qui me faisait face, cet humain qui avait compris bien des choses tandis que je me complaisiai dans la rancoeur. Son sourire et son regard, plein de douceur, me questionnaient.

- Tu dois, maintenant, faire ton examen de conscience. Nous resterons ici cette nuit. Je vais essayer de nous louer des chambres... Les hamacs ne semblent plus plaire à Kir'Lim... Va savoir pourquoi!

Je lui sourit, l'air penaud.

- Merci Yohann... Je vais rester ici à prier mon dieu, voir s'il m'a abandonné ou non. Je ferai aussi mon examen de conscience. Que quelqu'un vienne me renseigner si vous avez trouvé des chambres pour ce soir... sinon, un hamac me conviendrait très bien.

Je baisai les yeux et murmurai doucement:

- Tu veux transmettre mes excuses à Kir'Lim?

Mon teint rosit délicatement. Je levai les yeux en implorant mon ami

- C'est à toi de le faire. Je ne peux que lui dire que tu sembles être en meilleure disposition à son égard après une petite discussion avec moi. Je peux lui dire que tu dois... réfléchir à ton comportement et que tu devras peut-être discuter avec lui de certaines choses. C'est tout ce que je peux faire...

Il se dirigea vers la salle à manger et je lui dit, en soupirant, merci
Allastraela

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Allastraela »

oh my god soeurette, je décèle la jalousie profonde de Kir Lim, envers les attentions que ses frères d'armes donnent à Somlaris.

C'est tellement étrange de le voir agir de cette façon, je ne le connais pas du tout comme agissant de cette façon là.

Je sais qu'elle est forte et qu'elle pourra s'en sortir, je sens poindre l'émergence des sentiments que Kir Lim ressent pour elle.


j'aime bien de ce que je lis .. continue, je sens ce qui va s'en venir.
Allastraela

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Allastraela »

sister,

la rencontre entre Anubia et Styx, me dresse les poils sur les bras, tellement j'en ai des frissons.

je crois que cette rencontre est très prometteuse et tellement fidèle à la vision que j'en avais.

une rencontre remplie de msytère, et d'électricité dans l'air.
Allastraela

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Allastraela »

wow quelle réaction explosive de Somlaris, je voies très bien ce qu'elle est avec une réaction de la sorte. Une réaction qui ne me surprend pas d'elle.

Je crois que Kir Lim en quelques sortes a un peu provoqué cette raison avec sa réaction de leur première rencontre.

Je crois qu'elle doit faire amende honorable et s'excuse auprès de lui, puisque sans sa présence nous savons très bien ce qui lui serait arrivée.

Elle devra piler sur son orgueill.....en sera-t-elle capable ?
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Allastraela a écrit :sister,

la rencontre entre Anubia et Styx, me dresse les poils sur les bras, tellement j'en ai des frissons.

je crois que cette rencontre est très prometteuse et tellement fidèle à la vision que j'en avais.

une rencontre remplie de msytère, et d'électricité dans l'air.


Ce sont des êtres assez spéciaux, tu me connais. Anubia est... disons caractérielle, forte tête, bornée. Styx est... ben... disons tête forte, tête brûlée, borné, légèrement cinglé! Du moins, la vision qu'il me donne ressemble à ça! J,ai hâte d'écrire sur eux! Puisse l'avenir me donner des textes les concernant! J'ai hâte de mieux les découvrir!


Allastraela a écrit :oh my god soeurette, je décèle la jalousie profonde de Kir Lim, envers les attentions que ses frères d'armes donnent à Somlaris.

C'est tellement étrange de le voir agir de cette façon, je ne le connais pas du tout comme agissant de cette façon là.

Je sais qu'elle est forte et qu'elle pourra s'en sortir, je sens poindre l'émergence des sentiments que Kir Lim ressent pour elle.


j'aime bien de ce que je lis .. continue, je sens ce qui va s'en venir.


Kir'Lim, amoureux? Il est le spécialiste du jeu: "Je t'aime, je te déteste", le jeu du "Pousse pas le bouchon trop loin", le professionnel de la douche chaude-froide!

Kir'Lim qui se dévoile? Possible... Est-il seulement capable d'éprouver des sentiments réels, sans méchanceté d'aucune sorte? Seul l'avenir et les prochains textes nous le diront!


Allastraela a écrit :wow quelle réaction explosive de Somlaris, je voies très bien ce qu'elle est avec une réaction de la sorte. Une réaction qui ne me surprend pas d'elle.

Je crois que Kir Lim en quelques sortes a un peu provoqué cette raison avec sa réaction de leur première rencontre.

Je crois qu'elle doit faire amende honorable et s'excuse auprès de lui, puisque sans sa présence nous savons très bien ce qui lui serait arrivée.

Elle devra piler sur son orgueill.....en sera-t-elle capable ?


La pauvre a peur! Comment voulais-tu qu'elle réagisse? On apprend à connaître les gens en les laissant s'approcher... Je crois que c'est ce qu'elle vient d'apprendre par cet humain des plus spécial, Yohann. Il reste à voir quand, ou, et les résultats de son introspection...
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Re: Les méandres de mon coeur

Message par coucou20 »

Concernant les méandres du cœur. Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu as écrit. On donne beaucoup d'amour aux autres et certains ne nous le rende pas, voir nous plante un couteau dans le dos.

Ps : je lirai la suite plus tard ;)
Tract

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Tract »

Coucou (; !
Je t'avertie d'avance que je risque de ne pas être très originale dans mon commentaire, et mes propos : Ce sera assez désordonné comme ma pensée ^^ .

J'ai été subjuguée par tes textes, tous les uns comme les autres aussi beaux, que touchant et envoûtant.
Je m'explique, tes textes peuvent être ressentis par chacun de nous grâce aux vastes sujets traitées.
Ta plume est magnifique, poétique et particulière. Le texte dont j'ai le plus apprécié ma lecture est Le Caractère . Je ne saurais trop m'expliquer mais je pense que ce texte me correspond.
C'est difficile à décrire, à écire, à poser sur papier les sentiments et les maux de la vie courante mais tu as su exactement le faire à travers de jolis procédés lexicaux, grammaticaux, des indices stylistiques etc... Tu exprimes tout à fait ce que l'on peut ressentir. C'est assez déconcertant mais tellement agréable à lire
Je m'y suis retrouvée en parcourant ton infini de mots, tes phrases imagées et tes chocs de mots.
Tu as beaucoup de talent et je suis ravie de pouvoir en profiter pour lire tes écrits.

PS: J'aimerais beaucoup être alertée pour de prochains textes si ça ne te dérange pas
Gros bisous, bonne continuation et bon fin de week-end ♥
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Tract a écrit :Coucou (; !
Je t'avertie d'avance que je risque de ne pas être très originale dans mon commentaire, et mes propos : Ce sera assez désordonné comme ma pensée ^^ .

J'ai été subjuguée par tes textes, tous les uns comme les autres aussi beaux, que touchant et envoûtant.
Je m'explique, tes textes peuvent être ressentis par chacun de nous grâce aux vastes sujets traitées.
Ta plume est magnifique, poétique et particulière. Le texte dont j'ai le plus apprécié ma lecture est Le Caractère . Je ne saurais trop m'expliquer mais je pense que ce texte me correspond.
C'est difficile à décrire, à écire, à poser sur papier les sentiments et les maux de la vie courante mais tu as su exactement le faire à travers de jolis procédés lexicaux, grammaticaux, des indices stylistiques etc... Tu exprimes tout à fait ce que l'on peut ressentir. C'est assez déconcertant mais tellement agréable à lire
Je m'y suis retrouvée en parcourant ton infini de mots, tes phrases imagées et tes chocs de mots.
Tu as beaucoup de talent et je suis ravie de pouvoir en profiter pour lire tes écrits.

PS: J'aimerais beaucoup être alertée pour de prochains textes si ça ne te dérange pas
Gros bisous, bonne continuation et bon fin de week-end ♥

Des textes comme Le Caractère s'écrivent à cause de événements, certaines images, certaines comparaisons que je me fais. J'aime jouer avec les mots, j'aime leur puissance, les images qu'ils peuvent donnés, l'impact qu'ils peuvent avoir...

J'ai un style particulier? Là, ça me fait plaisir! Parce que quand je me relis, j'ai l'impression d'avoir un style des plus banal! Parfois même que mes textes sont inintéressants!

Il me fera plaisir de t'alerter pour les prochaines parutions! Quelqu'un qui me lit et me fait beaucoup de commentaires, je ne dirai pas son nom c'est assez facile àa voir, m'a donné un défi que je me fais forte de relever: un texte ou un poème par jour. L'inspiration est de retour alors, j'essaie!

Bises du Québec et bonne fin de week-end à toi aussi
coucou20

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par coucou20 »

Coucou,

Quelques expressions qui m'ont bien faire rigoler :arrow:
elle va y perdre la peau = cela veut bien dire y perdre la vie ?!

Moi, je décidai de ne plus courir de chance = courir de risque ?!



Tant qu'à moi = je pense que tu as inversé, et voulu dire quant à moi, non?!

La pauvre, Somlaris avait déjà beaucoup subit, en plus il faut que certains "pervers" viennent ...

il l'embrasse ... :shock:


J'adore la réaction de Somlaris !!!! :D va-t-elle pouvoir s'excuser?

Ps : je suis tout à fait d'accord avec Tract, tu as un style à part, que j'adore !! Continue
Tract

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Tract »

Amberia a écrit :
Tract a écrit :Coucou (; !
Je t'avertie d'avance que je risque de ne pas être très originale dans mon commentaire, et mes propos : Ce sera assez désordonné comme ma pensée ^^ .

J'ai été subjuguée par tes textes, tous les uns comme les autres aussi beaux, que touchant et envoûtant.
Je m'explique, tes textes peuvent être ressentis par chacun de nous grâce aux vastes sujets traitées.
Ta plume est magnifique, poétique et particulière. Le texte dont j'ai le plus apprécié ma lecture est Le Caractère . Je ne saurais trop m'expliquer mais je pense que ce texte me correspond.
C'est difficile à décrire, à écire, à poser sur papier les sentiments et les maux de la vie courante mais tu as su exactement le faire à travers de jolis procédés lexicaux, grammaticaux, des indices stylistiques etc... Tu exprimes tout à fait ce que l'on peut ressentir. C'est assez déconcertant mais tellement agréable à lire
Je m'y suis retrouvée en parcourant ton infini de mots, tes phrases imagées et tes chocs de mots.
Tu as beaucoup de talent et je suis ravie de pouvoir en profiter pour lire tes écrits.

PS: J'aimerais beaucoup être alertée pour de prochains textes si ça ne te dérange pas
Gros bisous, bonne continuation et bon fin de week-end ♥

Des textes comme Le Caractère s'écrivent à cause de événements, certaines images, certaines comparaisons que je me fais. J'aime jouer avec les mots, j'aime leur puissance, les images qu'ils peuvent donnés, l'impact qu'ils peuvent avoir...

J'ai un style particulier? Là, ça me fait plaisir! Parce que quand je me relis, j'ai l'impression d'avoir un style des plus banal! Parfois même que mes textes sont inintéressants!

Il me fera plaisir de t'alerter pour les prochaines parutions! Quelqu'un qui me lit et me fait beaucoup de commentaires, je ne dirai pas son nom c'est assez facile àa voir, m'a donné un défi que je me fais forte de relever: un texte ou un poème par jour. L'inspiration est de retour alors, j'essaie!

Bises du Québec et bonne fin de week-end à toi aussi
D'accord, je comprends mieux la profondeur de tes textes, ça sent le vécu et les expériences.
Oui je réitère tu as un style particulier, on dit souvent que l'on peut être injuste envers soi-même . Tu n'arrives pas à t'en rendre compte mais tu as ce petit quelque chose. En tout cas, ce n'est que mon avis mais je trouve que tu as vraiment du talent !
OK, c'est moi qui te remercie !
OUi j'ai effectivement vu (;
Whouah *.* quel challenge ! Je suis sûre que tu réussiras à le relever en attendant, j'ai hâte de te lire
Bisous ♥ de la france (: , bonne semaine aussi !
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

coucou20 a écrit :Coucou,

Quelques expressions qui m'ont bien faire rigoler :arrow:
elle va y perdre la peau = cela veut bien dire y perdre la vie ?!

Moi, je décidai de ne plus courir de chance = courir de risque ?!



Tant qu'à moi = je pense que tu as inversé, et voulu dire quant à moi, non?!

La pauvre, Somlaris avait déjà beaucoup subit, en plus il faut que certains "pervers" viennent ...

il l'embrasse ... :shock:


J'adore la réaction de Somlaris !!!! :D va-t-elle pouvoir s'excuser?

Ps : je suis tout à fait d'accord avec Tract, tu as un style à part, que j'adore !! Continue

Le langage québécois est différent de celui des français. Mais comme ce ne sont que des premiers jets, j'écris ce qui me vient le plus rapidement dans la tête. La plupart des textes de Somlaris et Kir'Lim, Anubia et Styx, sont des rêves faits la nuit précédente. Donc, je me dépêche à les écrire au plus vite avant que les images, dans leur évanescence propre, se mettent à disparaître! C'est très déplaisant de voir le filon de l'inspiration disparaître en plein milieu de l'écriture d'un texte!

Je prends en note les corrections, ne t'en fais pas!

J'aime les compliments sur mon style d'écriture! :lol:
Vous croyez que, si je place le tout en roman, cela se pulierait facilement? Est-ce que les gens liraient et apprécieraient?
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Tract a écrit :
D'accord, je comprends mieux la profondeur de tes textes, ça sent le vécu et les expériences.
Oui je réitère tu as un style particulier, on dit souvent que l'on peut être injuste envers soi-même . Tu n'arrives pas à t'en rendre compte mais tu as ce petit quelque chose. En tout cas, ce n'est que mon avis mais je trouve que tu as vraiment du talent !
OK, c'est moi qui te remercie !
OUi j'ai effectivement vu (;
Whouah *.* quel challenge ! Je suis sûre que tu réussiras à le relever en attendant, j'ai hâte de te lire
Bisous ♥ de la france (: , bonne semaine aussi !



Les défis ne me font pas peur, habituellement. J'ai beaucoup de poèmes, que j'appelle vieilleries, en banque. Donc, si Dame Muse se fait la malle, je peux toujours pallier un peu. De toute façon, j'ai toujours aimé travaillé sous pression. Alors, un texte par jour, ce n'est pas la mer à boire!Pour l'instant, je n'ai pas trop de difficulté avec le défi... j'espère que cela continuera comme cela! 365 jours, c'est quand même long!
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Re: Les méandres de mon coeur

Message par coucou20 »

Je pense vraiment que oui, les personnes liront ce texte. Pour l'écriture je ne m'en fais pas, après il faut juste qu'il y ait une bonne trame qui ne soit pas tirée par les cheveux. :D Mais pour le moment tout est bien ficelé.

Je pense vraiment que tu peux dans un avenir proche quand tu auras tout mis dans le bon ordre, proposer ton livre aux maisons d'édition. Déjà cela ne coûte rien d'essayer. Après il faut juste choisir la bonne maison d'édition qui correspond au style du bouquin.

Si un jour tu souhaites de l'aide pour réécrire ton texte, n'hésites pas, j'ai un peu d'expérience.

Bonne journée
Tract

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Tract »

Amberia a écrit :
Tract a écrit :
D'accord, je comprends mieux la profondeur de tes textes, ça sent le vécu et les expériences.
Oui je réitère tu as un style particulier, on dit souvent que l'on peut être injuste envers soi-même . Tu n'arrives pas à t'en rendre compte mais tu as ce petit quelque chose. En tout cas, ce n'est que mon avis mais je trouve que tu as vraiment du talent !
OK, c'est moi qui te remercie !
OUi j'ai effectivement vu (;
Whouah *.* quel challenge ! Je suis sûre que tu réussiras à le relever en attendant, j'ai hâte de te lire
Bisous ♥ de la france (: , bonne semaine aussi !



Les défis ne me font pas peur, habituellement. J'ai beaucoup de poèmes, que j'appelle vieilleries, en banque. Donc, si Dame Muse se fait la malle, je peux toujours pallier un peu. De toute façon, j'ai toujours aimé travaillé sous pression. Alors, un texte par jour, ce n'est pas la mer à boire!Pour l'instant, je n'ai pas trop de difficulté avec le défi... j'espère que cela continuera comme cela! 365 jours, c'est quand même long!
Ok (; . Je comprends mieux pour le titre, je ne savais pas trop à quoi ça correspondait . Je te remercie pour la précision
Oui ^^
Je l'espère aussi , et je te souhaite beaucoup de chance et de courage ♥

PS: pour répondre à ta question, je pense que si tu n'as pas de succès, c'est que les personnes ne savent pas apprécier tes écrits comme ils le méritent. Mais je pense, qu'avec un retravaille, tu peux tout à fait proposer à une maison d'édition ! Ils seraient vraiment bêtes de refuser en tout cas (;
Gros gros bisous ♥
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Garth a écrit :Salut, suite au message laisser je suis venu lire tes textes. Et franchement un seul mot me vien a l'esprit : parfait. J'adore tes textes :D
Merci de ton commentaire, Garth!
Je suis toujours surprise de voir que les gens viennent me lire... mais, qu'en plus, ils apprécient leur lecture! Je dois avoir le syndrome de l'écrivain peureux!

D'autres textes s'ajouteront très bientôt. Je te ferai signe lors de leur parution.
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Tract, je te remercie pour ta réponse concernant l'édition.

Malheureusement, ce qui plaît à certains ne plaira nécessairement à d'autres. Depuis très longtemps, j'ai ce rêve de me faire publier. J'ai écrit toute ma vie, et je continuerai jusqu'à ce qu'elle se termine. C'est à l'âge que j'ai maintenant que je décide de me lancer dans le vide et de m'essayer... Qui vivra verra! Puisse mes idées plaire aux éditeurs!
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Merci pour ta proposition Coucou! Je vais la prendre en considération!
Il y a encore beaucoup à écrire, à peaufiner, avant de me lancer dans la réécriture et la correction.
Ayat

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Ayat »

Pour la rencontre entre Anubia et Styx.

J'aime beaucoup ce ''chapitre''.
Beaucoup de vols.
Il se passe quelque chose de pas cool.
Mais quoi, qu'est-ce qu'on va faire avec de l'or, de l'argent et du fer.
Et j'aime beaucoup à la fin quand il y'a le gars qui sort de nulle part et qu'il se fait attaquer! :lol:
Je sais, je suis diabolique. :twisted:


Bref, j'ai beaucoup aimé.

Voilà! :D
Ayat

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Ayat »

J'ai lu le deuxième texte.

Elle a paniqué!
Non, mais pourquoi c'était tellement mignon, romantique.
Il l'a sauvé.
Et elle a paniqué.

Mais ça se comprend.

Va t'excuser!
Toute suite.


J'attends.







Allez!










Tu dis juste deux mots.








Si tu veux je t'aide.









E
X
C
U
S
E
-
M
O
I
.






Voilà.
Amberia, je voudrais qu'elle dise ça.


V
O
I
L
À


Je sais, je suis folle mais c'est tellement amusant d'écrire comme ça.


Bisous,
A
Y
A
T
.

Désolé, c'est les vacances. :lol:
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Tu exiges des excuses de Somlaris?!
C'est mal la connaître!
Tu sais quoi, j'essaierai de lui en faire faire...
Elles ne seront probablement pas de ton goût, mais...
Somlaris est ce qu'elle est: un peu peureuse, caractérielle, intolérante à ses heures...
Sait-elle reconnaître ses tords? Possible que oui, possible que non...


Somlaris te fait dire:
- Des excuses, hein? Des excuses?! Y a juste à pas vouloir essayer de me tuer la première fois qu'il me vois, cet imbécile heureux! C'est quand même vrai que je n'ai pas été juste avec lui... Des excuses? Il peut toujours attendre mais je peux faire des efforts pour être plus tolérante... Ca te va?
Ayat

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Ayat »

Message d'une Ayat en rogne.
-Ok, il s'est mal comporté dans le passé, mais c'est le passé. Il t'a protégé il est ton ami, il veut être ton ami. Même si il le fait pas voir. Il t'aime bien, mais il le fait pas paraître. Excuse-toi, ne t'inquiète pas. S'excuser c'est rien, c'est pas un signe d'infériorité. Au pire des cas, fais lui en sourire "désolé".
Oh et puis zut, débrouille-toi, c'est tes ennuies. Et il va accepter tes excuses, je sais qu'il est gentil au fond. Fond, fond, fond...


Sinon, Bisous Ambou,
Ayat.
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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Sa gentillesse est profondément enfouie, oui!
Je travaille sur un texte... on verra s,il me plaît ou non!

Elle me donne du fil à retordre ma Somlaris... Kir'Lim est pas mieux!
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Mes trois compagnons m'avaient purement et simplement abandonnée dans la salle commune. Partout ou se posait mon regard, il y avait des hamacs, des petits coffres pour ranger nos effets personnels, mais aucune chaise pour s'asseoir. Avec un soupir, je m'installai donc en position de lotus sur le hamac, témoin de mon affliction.

Lentement, je me laissai glisser dans cette état de transe qui me permettait d'entrer en communication spirituelle avec mon dieu. Non, je ne lui parlais pas comme je parle avec des gens, mais plutôt comme avec un père spirituel, un guide. Ca ressemle plus à un monologue qu'autre chose, mais parfois, je pouvais recevoir des réponses claires.

Ayant plonger assez profondément dans la transe, j'ai laissé mon âme s'ouvrir et un toucher très doux y a laissé sa trace. Une douce chaleur m'a envahit et j'ai su que je n'avais pas été abandonnée. Phoceus, mon père éternel, était encore là pour moi.

J'entendais sa voix forte, pleine de craquements et de rugissements, qui me soufflait à l'oreille: "Je ne t'ai pas abandonné, ma fille. Tu étais trop fatiguée pour m'entendre. Tu restes trop faible pour recevoir les dons que tu possèdes habituellement. Repose-toi, ma fille. Repose-toi...". Puis, le silence...

Je suis revenue à la conscience lentement. Yohann se tenait devant le hamac, l'air un peu penaud.

- Il n'y a que deux chambres, Somlaris. Il va falloir la partager avec un de nous trois...

Ca y est! Je viens de retomber dans la réalité! Deux chambres pour quatre personnes. Je devais choisir celui en qui je devais faire le plus confiance pour me protéger. Le choix n'était pas difficile à faire, un seul était à même de me protéger efficacement des autres, mais cela n'empêchait pas qu'il me faisait une peur bleue. Je reculai donc le moment de prendre mon choix

- Je peux réfléchir à mon compagnon de chambre? Il y a combien de lit?

Yohann sut que je tergivisais pour rien. Lui-même savait qu'il n'y avait qu'un choix possible.

- Je peux te montrer les chambres, si tu veux. Je les ai déjà réservées. Kir'Lim dit que nous allons rester ici jusqu'à ce que tu sois totalement remise sur pieds. Il n'aime pas te voir dans cet état de faiblesse

A regarder Yohann, je devinai qu'il me cachait les paroles réelles de Kir'Lim. Ce qui venait de m'être dit était beaucoup trop doux pour sortir de la bouche de celui-ci. Je souris à Yohann

- Traduction: il ne veut pas se coltiner un boulet! S'il savait combien je le comprends... ricanai-je avec dérision.

Je me laissai tomber à la renverse sur le hamac, perdant de ce fait la porte de mon champ de vision. Yohann vit Kir'Lim s'encâdrer dans la porte et lui fit discrètement signe de ne pas s'aventurer plus dans la pièce.

- Yohann, pourquoi est-ce que je me sens si perdue, abandonnée? Je sais bien que je suis intolérante, caractérielle, stupide. Un vrai boulet! Kir'Lim a peut-être raison de dire que je suis d'une faiblesse à faire peur... Je commence à me demander si je suis vraiment à ma place dans cette société... murmurai-je

Je fermai les yeux. J'entendis un bruissement et puis un doux balancement fut imprimer à mon hamac.

- Il est normal de se poser des questions, ma belle. Je ne devrais pas être là pour t'aider à faire ton introspection. Je ne devrais pas entendre tes secrets. Personne ne devrait les entendre...

- Je sais, Yohann... Je sais.

Je me mis à gigoter dans la hamac pour essayer de me relever. Mais le balancement s'intensifia un peu

- Tu restes là! Personne n'entrera ici pendant que tu réfléchis. Même moi, je vais sortir. Tu dois être seule, Somlaris... seule face à toi-même.

Je ris doucement avant de lui répondre:

- Je préfère me promener dans le jardin ou la ville pour faire cela. Allez dehors!

Le bruit de la porte s'ouvrant à la volée, tactique de Kir'Lim pour faire croire qu'il arrivait, se fit entendre.

- Les chambres sont prêtes! lâcha-t-il d'un ton méchant. La princesse a-t-elle choisi son protecteur?

J'ouvris les yeux d'un coup, un frisson remontant ma colonne vertébrale. Son ton de voix me fit peur

- Non, la princesse douillette n'a pas choisi encore! assénai-je. Yohann, tu veux bien demander qu'on me prépare un petit panier-repas. Je vais m'habiller et monter les choses dans une des chambres puis partir à la découverte de cette ville.

Yohann se dirigea vers la porte et poussa Kir'Lim à l'extérieur. Quand il eut fermer la porte, il se tourna vers Kir'Lim

- Mon vieux, si tu veux qu'elle arrête d'avoir peur de toi, tu devrais changer de ton avec elle. Elle s'est raidie et a frisonnée en entendant ta voix

Le drow ne releva pas les paroles de l'humain, n'argumenta pas, mais lui sourit, penaud.

- On se protège comme on peut, mon ami. On se protège comme on peut...

Au bout de cinq minutes, Somlaris sortit de la salle aux hamacs avec son sac sur l'épaule. Yohann se dirigeait vers la cuisine pour commander le repas de Somlaris. Il ne restait plus que Kir'Lim qui attendait, un air renfrogné sur le visage. Elle baissa aussitôt le regard pour ne pas soutenir le sien.

- Suis-moi, soupira-t-il

Ils montèrent au deuxième étage, tournant à gauche, il la pilota jusqu'à la dernière porte à droite.

- On a cette chambre et celle juste à côté.

Il ouvrit la porte et la poussa à l'intérieur. Il y avait deux lits. Un lit était libre de tout matériel, le deuxième supportait trois sacs à dos. Somlaris se dirigea vers la fenêtre et vérifia les loquets, les persiennes. Lentement, elle fit le tour de la pièece et y découvrit un petit cabinet de toilette avec cuve de cuivre pour prendre un bain.

- On a choisit de te laisser cette chambre à cause du bain. J'ai dû insister pour que ce soit toi qui profite de ce luxe

Je crois que j'ai eu un court-circuit dans la cervelle! Kir'Lim avait insisté pour veiller sur mon confort! Ca c'était une surprise! Je revins vers lui, les yeux fixés à la hauteur de sa poitrine et prit sa main. Il essaya de la retirer mais je la tins fermement. Lentement, je la levai au niveau de mon front et l'y appuyai quelques instants. Je la baissai au niveau de ma gorge et ensuite au niveau de mon coeur avant de la relâcher

- C'était quoi cela?!

Pour la première fois, son ton avait l'air abasourdi. Par réflexe, je levai les yeux et lui fit mon premier vrai sourire.

- D'ou je viens, c'est une façon de dire merci quand le mot semble trop faible. Merci du spirituel, le merci du coeur et le merci des mots qui ne passent pas. C'est la manière la plus facile à expliquer car la signification est plus complexe.

Je levai la main vers son visage, mais j'arrêtai mon geste. Je n'étais pas prête à le faire. Je la laissai retomber quand Yohann arriva avec mon panier-repas. Sans un mot, il me le tendit et je jetai mon sac sur le lit libre. J'attrapai le repas et je sortis de la chambre, passant devant mes deux compagnons de voyage.

- Bonne journée, messieurs.

Aucun des deux ne me répondit. J'entendis une chaise râclée le plancher et la voix de Yohann qui questionnait Kir'Lim sur ce qui s'était passé quand j'avais découvert le bain. Puis, la porte s'est fermée. Panier sous le bras, je suis descendue voir l'aubergiste et lui demandai le chemin du jardin communautaire. Elle me dirigea plaisamment vers celui-ci.

Il était situé derrière un temple. Je suis allé voir le Prêtre qui le dirigeait et lui demandai la permission de m'y promener. Il me sourit et vint lui-même m'ouvrir le portillon. La seule chose qu'il demandait était de ne pas vandaliser l'endroit.

Lorsque j'entrai dans le jardin, ce fut comme si j'accédais à un autre monde. Les chemins de pierres inégales traçaient des sentiers dans tous les sens, une fontaine clapotait au loin, des bancs étaient installés à intervalle régulier. Mais ce qui m'a le plus impressionnée, c,était cette débauche immense de fleurs de tous les genres, de toutes les couleurs et de toutes les odeurs.

Je m'installai près de la fontaine pour manger et reprit ma promenade dans cet Eden fleuri. Au milieu de l'après-midi, je me suis retrouvée devant un grand carré d'herbes ou un homme était installé. Méthodiquement, il arrachait les mauvaises herbes tout en chantonnant. J'avais l'impression de déranger cette quiétude, j'allais quitter sans faire de bruit, quand l'homme se retourna légèrement et me sourit.

- Vous attendez quoi pour venir m'aider, si ce que votre coeur vous dit de faire? Je ne vous mangerai pas, jeune fille!

La voix me disait quelque chose. Comme si je l'avais déjà entendue, mais je ne savais d'ou. L'homme, lui, m'était totalement étranger. Il se leva et me tendit la main pour m'attirer dans le carré d'herbes médicinales. Avant de quitter l'auberge, j'avais oublié de mettre les gants qui protégeaient mes mains en toutes occasions. Il les retourna et effleurs les deux petits dessins se truvant sur mes paumes.

- Enfant de Phoceus, sois la bienvenue! me dit-il en me saluant selon la coutume de mon temple: révérence et main formant un oiseau à la hauteur du coeur. Je lui répondit sur le même mode

- Bonjour, Vénérable inconnu.

Je me sentis immédiatement en confiance avec cet homme. Il n'était pas très grand, à peine quelques centimètres de plus que moi. C'était un elfe blanc tout comme moi. Ces cheveux noirs comme la nuit étaient parsemées de mèches d'un violet clair, ses yeux sans âge et remplis de sagesse miroitaient de nuances violacées.

- Personne ne vient jamais ici pour entretenir les parterre, vous savez, jeune fille. J'y viens de temps à autre... Cela me permet de réfléchir.

Je m'accroupis près de lui et me mis à travailler.

- Je viens ici quand je me pose des questions. Le câdre enchanteur m'aide à me focaliser sur ce que je dois comprendre...

Il me parla pendant quelques heures, sa voix me conduisant sur le chemin de l'introspection sans que j'en ai la moindre conscience. Je travaillais en harmonie avec cet homme étrange, rasssurant, dans un Paradis terrestre.

Lorsque le soleil se coucha, il se releva et m'aida à en faire de même. Sans un mot, je le remercier comme je l'avais fait avec Kir'Lim plutôt dans la journée. Je ne fus pas surprise de voir qu'il me rendait mon geste. Je me suis juste demandée pourquoi il me remerciait sans même le questionner. Il me raccompagna à l'auberge et m'y laissa. Il me quitta sur un sourire et avec cette petite phrase qui allait me trottée dans la tête pendant longtemps, car je ne me rappellais pas lui avoir dit mon nom

- J'ai été de vous revoir... encore, Somlaris Trevelyanne Thorvald.

Quand je suis entrée dans l'auberge, j'ai cherché mes compagnons de route. Dans la salle de service, il n'y avait que des clients venus boire un verre. Plusieurs regards m'ont suivis tandis que je montais les escaliers. La porte de ma chambre était ouverte et j'entendais les garçons parlés. Je m'encâdrai dans la porte et m'appuyai au chambranle

- Tout le monde dehors!

Yohann me regarda avec un sourire en coin

- Tu sembles avoir passer une bonne journée. Tu es toute bronzée... me dit-il

- Tu sembles reposer, ajouta Vishtyr.

Je les poussai tous les deux hors de la chambre.

- Bon, je vais les suivre... dit Kir'Lim en se levant de sa chaise.

C'était comme s'il n'avait pas bougé de la journée. Il avait le même air abasourdi sur le visage que lors de mon départ dans la matinée. J'attendis qu'il approche de la porte et le repoussai à l'intérieur. Avec détermination, j'allai chercher les sac de Vishtyr et de Yohann et les rappellai avant qu'ils n'entrent dans leur chambre.

- Vous allez avoir besoin de ça... et je leur lançai les besaces avant de refermer la porte.

Kir'Lim s'était rassis sur sa chaise, encore plus estomaqué. Il était si drôle à voir que cela en était risible. J'avoue que je dus faire un énorme effort pour ne pas éclater de rire. Je m'installai sur mon lit et je lui demandai d'approcher sa chaise. Naturellement, il a questionné en rechignant avant d'obtempérer.

- Je dois te dire des choses... S'il-te-plaît, laisse-moi parler jusqu'au bout, sans m'interrompre! D'accord?

Il se contenta d'hocher la tête. Je savais que ce que j'aurais à lui dire ne serait pas toujours à son goût, mais avec surprise, je me suis surprise à avoir confiance en sa parole. Il resterait silencieux jusqu'à la fin de mon discours.
Ayat

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Ayat »

Super texte!

C'est beaucoup mieux qu'un pardon!

Et c'est trop cool, elle va dormir dans la même chambre que lui.

Ça va les rapprocher!

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle vivement la suite!

Bisous,
Ayat.
Amberia

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Re: Les méandres de mon coeur

Message par Amberia »

Ma cocotte, ne t'emballe pas trop vite! Tu n'as pas encore cernée Somlaris...

Que peut-elle bien vouloir y dire?
Comment va-t-elle lui dire?
Va-t-elle garder son calme?
Va-t-il vraiment l'écouter sans dire un seul mot?
...

Tu le sauras dans le prochain texte qui arrivera dans le courant de la semaine.
Il faut juste que je mette les bons mots sur ce que Somlaris veut dire...
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