la Croisée des chemins —> Chapitre 17 [Mondes de Bottero]

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Florance

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la Croisée des chemins — chap 7

Message par Florance »

Désolée pour ce long retard, promis, pendant les vacances, je m'y remets. Par contre après, vu que mes notes sont en danger de chute...
Chapitre sept, retour au point de départ


Des silhouettes apparurent au loin. Ils étaient nombreux. Je ne les distinguais pas, mais j'en frissonnais d'avance.
Philla les reconnus tout de suite.
— Des. C'est des Fangs, dit-elle.
La terreur ressortait dans sa voix, et c'était compréhensible. Les Fangs étaient les créatures les plus dangereuses des steppes, surtout en groupe.
— Se. Suis-moi, m'ordonna Philla, derrière le pont Scintillant, nous devrons être en sécurité.
Elle n'était pas du tout confiante mais j'étais trop effrayée pour lui poser des question. Que je la suivisse sans grand problèmes était déjà extraordinaire.
La jument de Philla était rapide, mais les Fangs encore plus, et Iana devait porter deux cavalier.
La vue d'une prairie à perte de vue n'était pas rassurant, mais la vue à l'arrière l'était encore moins. Pourtant je n'avais pas besoin de me retourner sans cesse pour interpréter correctement les grognements de plus en plus audible, je savais ce que j'allais voir : les Fangs s'approcher et ma peur grandir. La curiosité sans doute.
Voulant aider Philla, je forçais mon esprit à oublier nos poursuivant. Je savais que si nous continuons comme ça, nous n'arriverons jamais au pont à temps, peut importe où il était. Sauf si les Fangs ralentissaient, ou abandonnaient. Plutôt espérer décrocher la lune d'après les livres et le regard désespéré de Philla fouillant la steppe le prouvait.
La peur qui me torturait me rappela l'ours. Un illumination jaillit, tellement absurde que je me serais bien traitée d'idiote et tous ses dériver si c'était le bon moment.
— Surtout ne te retourne pas, prévins-je Philla.
Ce qu'elle fit en lançant un « Par Kaïa ! » Ses yeux étaient écarquillés lorsqu'elle se tourna vers moi. A son inquiétude et sa frayeur, je répondis un sourire qui se voulait rassurant. Elle se retourna avec une ombre de surprise sur le visage.
De mon côté, j'aurais volontiers jubiler. L'imagination bien sûr. D'après Ol, elle était accessible en dehors de la ville et nous devrions bien l'être. Et, bien qu'elles devaient être inutile, nous portions également des armes. La victoire n'était pas certaine, mais nous n'étions pas si désespérer que nous le croyons.
Avec ce nouvel espoir, je sortis mon arc avant de plonger dans l'Imagination. Revoir ce « paysage » remplit de possibilités me calma beaucoup. Je n'osai croire que j'avais pu oublier mon Don. Je m'excusai auprès de l'Imagination avant de me diriger vers mon but sans toutefois pouvoir m'empêcher de m’émerveiller comme ma première venue. Je me sentais fantastiquement bien.
Je retourne près de Philla avec un irrépressible sourire. Mon arc dans mes mains comme si je tirais vraiment, j'envoyais mes dessins vers les Fangs les plus proches. Une à une, des flèches apparurent devant moi avant de se figer dans la poitrine les monstres la seconde d'après. J'avais pris soin de dessiner des flèches identiques à celles de Philla dans le cas improbable ou des personnes passeront dans le coin.
Le premier tomba au bout de trois flèches. Le second le suivit au bout de la quatrième.
Légèrement inquiète de la lenteur de mon action, je persistai. Un troisième fut neutralisé, puis un quatrième… Je cessai de compter au bout du septième pour remercier maître Darïm de nous avoir à chaque cours pousser à bout lors d'exercices toujours plus éreintant. Moi comme tous ses élèves le jugions sadique et ses exercices, inutiles. Je ne changeai pas d'avis, il avait certainement un côté sadique voire psychopathe, mais sans lui, j'aurais eu plus de difficultés. Je me promis de le remercier à mon retour, sa réaction serait certainement très amusante. Si je rentrais. Non ! Ne pas douter. Il était hors de question que je restais ici.
Au bout d'un certain nombre de perte, les Fangs s'arrêtèrent et disparurent de mon champs de vision. Mon regard retourna vers l'avant et j'eus tout juste le temps de m'accrocher à Philla avant de voir manquer de tomber.
Le pont était à présent visible et il me rappelai étrangement quelque chose.
— L'Arche ! m'écriai-je soudainement.
Philla regarda surprise.
J'avais crié ce mot avec tellement d'espoir, de surprise et de nostalgie. C'était le crépuscule. Exactement comme la première fois qu'Euphène m'avait montré l'Arche. Elle avait organisé tout de façon à ce que je vois l'Arche sous son plus beau visage. J'en pleurai tellement le spectacle était magnifique.
Je m'aperçus malheureusement que je m'étais trompé. L'Arche était beaucoup plus belle que ce que j'avais devant moi et il n'y avait pas d'Al-Jeit après.
Nous nous posâmes de l'autre côté du pont. Une personne s'y trouvait avec un troupeau de de chevaux. Un homme vêtu d'une armure magnifique. S'il était surprise de nous voir, il ne le montrait pas.
Nous nous laissâmes tomber par terre. Après avoir retrouver un état normal, Philla alla le voir puisqu'il n'était pas n'était pas venu. Je la suivais des yeux, surprise et stupéfaite par son courage, mais ne la suivis pas. Mon instinct me soufflait qu'il n'y avait plus de danger mais je n'avais pas encore confiance en les habitants de ce monde. Je restais près de Iana, regardant autour de moi tout en sentant que c'était inutile.
Philla revint quelques minutes plus tard. Elle paraissait légèrement déconcertée. Avant que je ne pusse de dire quoi que ce soit, elle me conta sa discussion avec l'homme, une personne qu'ils appelaient Armure. Elle lui avait dit que nous étions là pour chercher Ergaïl, que des Fangs nous avaient poursuivit, mais qu'on s'en ai sorti. C'était le seul moment, d'après elle, où il semblait s'intéresser à elle. Il nous avait ensuite ordonné de rester près de lui. Voyant qu'il se désintéressait d'elle, elle était revenue.
Un silence gêné s'installa entre nous jusqu'à ce que Philla se décide à le briser.
— Tout à l'heure je me suis retournée, avoua-t-elle hésitante. Qu'est-ce qui s'est passé ? Les flèches, c'était toi ?
Je la regardai un instant, me demandant comment j'avais pu croire qu'elle ne se retournerait vraiment pas.
— Je t'avais dit de ne pas te retourner, lui reprochai-je.
— J'en conclu donc que c'était bien toi qui avait fait apparaître ces flèches, dit-elle d'une voix trop forte à mon goût. Qui es-tu ? Qu'es-tu ?
Elle s'éloigna légèrement. Ne sachant que répondre, je me tournai vers l'Armure et, contrairement à ce que j'espérais, il regardais dans notre direction.
Je grimaçai intérieurement. Que faire ? Ol m'avait bien dit de garder le Don secret. Mais je n'avais pas le choix, si ? L'attitude de la fille m'énervait aussi. Après tout je lui avait tout de même sauvé la vie.
L'Armure vint vers nous à mon grand déplaisir. Paniquée, je cherchais une réponse qui ne révélerait pas trop d'informations. Ne trouvant rien, je décidai d'utiliser encore une fois l'Imagination, pour demander conseil à Ol ou pour partir, peu importe.
Ce que je vis en entrant dans l'Imagination m'arrêta net. L'armure de l'homme, sa vison me suivit lorsque j'entrai dans l'Imagination ! Certes il était flou, mais il était là.
Alors que je me remettais de ma surprise, deux choses me contraignirent de sortir de l'Imagination. L'approche d'autres Armures et la présence de dessinateurs puissants dans L'Imagination.
Pour les Armures, je pensais rêver, mais les Armures se trouvaient bien là, avançant vers nous. Philla accourra à leur rencontre tandis que le Jurilan qui s'était arrêté resta.

Je sursautais à nouveau en entendant des feuilles bougées. C'était le lendemain et le matin s'était levé depuis quelques instants.
J'étais restée en espérant revoir Ol avec les Armures, ce qui n'était pas le cas. Ce fait vérifié, il était trop tard pour partir sans se faire remarquer, sans oublier que je craignais désormais d'utiliser mon Don. Ce qui s'était passé la veille m’intriguait beaucoup et, n'étant pas certaine de ce qui pourrait ce passer, je me gardais d'essayer quoi que ce soit tant que je serais dans un semblant de sécurité. Philla était revenue me voir pour m'apprendre qu'elle n'avait encore rien révéler. À ma grande joie, elle ne semblait plus aussi méfiant que lors de notre dernière discussion. En revanche, elle n'avais pas oublié mon exploit et promit de revenir m'interroger.
La plupart des Armures restèrent à la Cité des Anciens tandis qu'une douzaine d'Amures partirent pour la forêt noire. Philla et Ergaïl les accompagnaient. Je les suivis évidemment puisque Philla restait la personne en qui j'avais le plus confiance parmi toutes ces personnes. La dernière non-Armure était une Glauque du nom d'Alantha. Apparemment, dans la cité, les Jurilans s'étaient découverts beaucoup de points communs avec les Glauques. Ils étaient en route pour ramener Alantha chez elle, mais aussi pour faire la paix avec les Glauques.
J'avais un instant imaginer la même chose se passer pour nous et les Raïs, avant de chasser cette hypothèse de mon esprit. C'était une idée complètement absurde.

Les Jurilans avaient bien nommé la forêt. Pour être sombre, elle était sombre. Des grands arbres noueux et feuillus à souhait empêchaient la lumière d'éclairer la forêt. Ça et là, des rayons de lumière échappaient aux feuilles et le paysage qui en découlait était magnifique. Je voyais travers cette vue tous les lieux que je rêvais de découvrir : des forêts mais aussi des lacs brillant, des cascades descendant du ciel et des montagnes enneigées. Malheureusement, d'après Alantha, d'autres dangers nous attendaient sans compté les Glauques.
Après quelques minutes de marche, ou plutôt de trot car nous étions à cheval, je crus reconnaître l'endroit où j'étais arrivée. Je m'aperçus très vite que n'importe quel endroit de la forêt ressemblait à l'endroit ou j'avais atterri.
Je demandai à faire une pause, qu'ils acceptèrent heureusement, afin de raviver mes souvenirs. J'aurais pu tenter de repérer d'éventuels traces laisser dans ma hâte dans l'Imagination, mais il y avait trop de raisons d'éviter.
Après la pause, nous nous étions relevés pour reprendre la route. Le premier pas n'était pas encore fait qu'un cri, humain malgré le fait que je ne comprenais pas la langue, se fit entendre et semblait se rapprocher très vite.
Dernière modification par Florance le jeu. 02 juin, 2016 1:42 pm, modifié 8 fois.
plumenchantee

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par plumenchantee »

Hey !
C'est une bon chapitre bien que court et je suis contente d'avoir pu lire ta suite^^
Pour les flèches elle aurait très bien pu mentir ou ne rien dire, ça aurait été bien plus simple mais je suppose que tu en avais besoin pour faire avancer ton histoire.
Florance

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

Merci, et je crois que j'ai du mal à organiser la suite. Quand tu écris, comment tu fais pour tout organiser. J'ai besoin de quelques conseils je crois.
Pour les flèches c'est raté. Je ne me souviens même plus si j'avais songé à la posibilité de mentir. Par contre, ce passage était assez casse tête.

Un dernière chose. Je crois qu'il vont encore rester pas mal de temps dans ce monde, j'ai oublié comment j'avais prévu de les faire partir. Et ils ne vont certainement pas ouvrir la porte de la cité.
Reveur

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par Reveur »

Je n'ai rien à ajouté sur le style d'écriture qui ne cesse de s'améliorer, et je trouve que l'histoire tient bien, bon courage pour la suite ;)
Florance

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la Croisée des chemins — chap 8 et 9

Message par Florance »

Merci beaucoup. Je m'attendais à bien pire comme compliment et ça me fait vraiment chaud au coeur, même si paradoxalement, j'espérais quelques avis.
Et puis Plume, je te remercie aussi pour ton conseil - même si je doute l'avoir vraiment compris - ce que j'en ai tiré m'a aider un peu autant qu'il me donne de nouvelles idées. Je me demande d'ailleurs si les écrivains se posent autant de question.
J'aurais aimé en écrire plus mais ce n'est que récemment, après avoir plus ou moins relu quelques passages mais surtout lu quelques trucs sur ce monde sur internet que j'ai eu de nouvelles idées, que j'essayerais de ne pas trop mettre devans MA suite, mais pas réalisable avant un détail assez important pour moi. D'ailleurs, comment voyez-vous l'apparition d'Ol dans le monde de Nawel ? J'ai aussi une autre question, vous-souvenez vous quand les alaviriens sont arrivés sur Gwendalavir ? Mes souvenirs me disait que c'était il y a cinq milliards d'années, mais je viens de lire quelque part que c'était plutôt cinq cent ans. Je vais chercher de mon côté, mais si vous pouviez m'aider...

Ce ne sont que les versions bêtas, je ne les ai pas encore relu ni corriger, mon ordi ne corrige pas le français, bon patron est trop long et j'ai bloqué ma carte de bibliothèque, m'interdissant l'accès à leurs ordis, mais vu mon retard, je préfère vous les montrer tout de suite en espérant des commentaires plus long. ;) Vu que je ne me suis basé principalement que sur des souvenirs, corriger moi à chaque erreur que concordance avec l'histoire d'origine.
Chapitre huit, seule


Je cherchai l'auteur du cri, affolée et inquiète, me demandant ce qui allait nous tomber dessus. Les Armures quant à eux, s'étaient déjà placés autour de nous, prêtes au combat.
Je regardai en haut, car le son venait de là. Je n'eus pas à chercher longtemps avant qu'une ombre passa devant moi avant de disparaître à nouveau dans les feuilles. À sa suite, une vingtaine de silhouettes la suivait du sol. Lorsqu'ils nous virent, ils hésitèrent une infime seconde de surprise avant de nous encercler. Ils ressemblaient beaucoup à Alantha. Que se fusse leur coiffure, leurs vêtements ou encore les dessins sur leurs visages. Leurs armes étaient entre eux et nous. Pourtant, face à cette menace, les Armures ne réagirent pas.
Alantha s'avança, mais avant qu'elle n'eusse eu le temps de faire quoi que ce soit, l'ombre tomba des arbres. C'était une fille d'une quinzaine d'années. Ses cheveux étaient noirs avec quelques soupçons de vert et ses vêtements étaient fait de long tissus vert pâle avec des motifs bruns dont les manches étaient larges. Elle se tenait juste devant Alantha et semblait vouloir nous protéger. Elle cria quelque chose que personne ne compris visiblement. Voyant cela, elle jura puis, après après un coup d'oeil dans notre direction, retourna dans les arbres quand elle vit quelques Glauques se diriger vers elle d'un mot de celui qui devait être leur chef. Les Glauques la suivirent.
Je me demandais comment ils comptaient procéder jusqu'à ce que ceux qui restent se tournèrent vers nous. Alantha étaient déjà en train de leur parler. Durant une petite éternité, je me demandai si les Armures étaient assez nombreux pour s'occuper de la douzaine de Glauques restant. Visiblement, eux n'avaient pas l'intention de nous épargner. Un Armure, le chef du groupe pensais-je, un certain Anthor Pher, se dirigea vers les Glauques, sans se soucier des armes braqués sur lui. Il parla brièvement et cela surprit beaucoup les Glauques. Alantha se remit à parler ensuite.
La discussion durait trop pour être rassurant, mais elle se termina avant que je pusse me décider à tenter un pas sur le côté. Sans nous adresser la moindre paroles, les Glauques nous menèrent nulle part. Je croyais que nous allions chez eux, mais il n'y avait rien autour de la clairière où nous nous étions arrêtés. Je ne pensais pas trouver une cité dans une forêt mais il n'y avait clairement pas d'habitations dans le coin.
Je regardai Alantha partir avec quelques Glauques perplexe. Avant que j'eus à poser la question, la réponse vint.
— Les Glauques laissent une chance à Alantha pour s'exprimer mais il préfèrent éviter de nous mener à une de leurs villes ou même villages.
J'écarquillais les yeux en entendant qu'il y avait vraiment des villes dans une forêt, mais songeant aux Petits, ma question changea. À quoi pouvait bien ressembler une ville dans une forêt ?
Anthor Pher reprit continua ses explications.
— Alantha va retourner dans son village. Si les Glauques acceptent de nous rencontrer, nous irons. Si dans une semaine personne ne vient, on nous tue.
L'Armure s'arrêta un instant - pour que nous puissions profiter de la nouvelle ?- avant de terminer.
— Pendant ce temps, nous allons rester ici avec eux, conclut-il en montrant les Glauques restant du doigt.
Des sept qui restèrent, trois seulement furent visible. Je cherchai les quatre autres du regard. Voyant que nous parlions d'eux, les Glauques nous jetèrent un bref coup d’œil avant de nous oublier à nouveau. Chaleureux.
Ayant terminer ses explications, Anthor Pher partit s'installer. Les autres Armures le suivirent. Les deux amoureux partirent aussi, me laissant seule. Blessée de voir personne se soucier de moi, je partis m’adosser contre un arbre pour me donner une contenance.
Au début, je trouvais la forêt dans la nuit sombre, mais calme et même beau éclairer par les flammes dansantes, la lune et les étoiles. J'entendais seulement les crépitement du feu mordant le bois et les murmures venant des discutions. Petit à petit, je finis pas m'inquiéter. Dons l'obscurité de la forêt, je voyais des regards menaçant.
Je détournai mon regard des arbres invisibles, pour me concentrer sur les étoiles, avant de chercher des yeux les autres Glauques. Étaient-ils en train de monter la garde ? Malgré mes efforts, je ne trouvais personne et le sommeil vint me voir. J'allais me laisser aller lorsque j'entendis des pas près de moi. J'ouvris les yeux et me retournai. C'était bien les Glauques que je cherchais. Chassant le sommeil, je les détallais avant de voir des petits mammifères dans leur main. Légèrement dégoûter, je ne dis rien mais m'écartai pour les laisser passer.
Ils me jetèrent à peine un regard.
Vexée, je détournai mon regard et tombai sur Philla et Ergaïl. Ils parlaient avec animation et Philla semblait vraiment heureuse. Tout le monde semblait bien, ou du moins n'était pas seul. Tout le monde sauf moi. Avec un soupir, je me dirigea vers un coin près du feu mais à l'écart, je me sentais seule mais je ne voulais pas imposer ma présence, et me mis à l'aise. La chaleur du feu me fit du bien et je sentis un sourire naître sur mon visage. Je regardais les étoiles en songeant qu'il y avait au moins un point très positif dans tout cela : j'étais là où je rêvais d'être, en voyage sur une terres inconnus.
Mes pensées dévirent pour revenir vers les Armures. Jamais, je n'avais encore vu ce phénomène. L'Imagination et notre monde avait toujours été pour moi deux univers différents. Passer de l'un à l'autre était possible, mais les armures des Jurilans semblaient appartenir à tous les deux en même temps. Plus à notre monde qu'à l'Imagination, quand j'avançais dans l'Imagination je ne les voyais plus, mais il y avait toujours eu une frontière qui ne concernait pas les cuirasses de métal. J'étais très intriguée mais je n'osais pas aller approfondir mes impressions. Je m'étais rappelée de la présence des Ts'lishes et je ne voudrais pas les attirer ici. Certes, j'avais déjà dessiné récemment, mais ils avaient très bien pu ne pas l'avoir remarqué. S'il n'y avait pas beaucoup de dessinateurs dans ce monde, c'était très peu probable, mais possible puisque qu'ils n'était pas là. Et ce n'était pas une maigre affaire de s'en débarrasser. Je ne doutais pas des capacités des Armures, mais rares étaient les personnes aussi forts que le légendaire Edwin Til'Illan ou sa sœur. Même Ellana, une marchombre mythique, avait eu du mal à s'en sortir face à eux.
Je secouais ma tête pour me forcer à penser à autre chose. Comme ce que j’aurais fait si je n'étais pas là où si je tenais toujours autant à voyager. L'aventure restait magique mais les trajets étaient un pur enfer.
Chapitre neuf, interrogatoire


Bonjour. Comme promis, je suis là et je t'écoute.
Je lui jetai un regard noir qui ne l'affecta pas tout. Au contraire, cela la fit même sourire. Je soupirai intérieurement. J'aurais espéré qu'elle oubliasse cette histoire. D'un autre côté, comment oublier avec un tel mystère ?
J'avais songé à lui mentir ou tenter de la convaincre que qu'elle avait rêvé et que j'avais abattu les Fangs normalement, mais je doutasse qu'elle me crusse.
Après hésitation, j'eus finalement une idée toute simple.
— Je regrette, dis-je tout bas bien que nous fusse à l'écart des autres, je comprends ta curiosité, mais sans autorisation d'Ol ou d'autres personnes que, j'espère, tu ne rencontreras pas, je ne peux rien dire.
— D'autres personnes que je ne verrais pas ?
Mince ! Quelle gaffe ! songeai-je en me crispant.
— Et qu'est-ce que ce bouffon fait dans cette histoire ? continua une voix masculine dans mon dos.
Je me retournai en sursaut et me trouva face à Ergaïl. Blond eu yeux bleus comme tous les Jurilans, il était Gouverneur si je me fis à la couleur de sa robe. Sa question arriva à mon cerveau et mon regard se chargea d'indignation au mot « bouffon ». Avait-il conscience qu'il parlait d'un des dessinateurs les plus doués de l'Empire et ancienne Sentinelle (à cause de sa disparition, il fut remplacé) ? A voir son expression, ce n'était pas le cas.
Parfaitement à son aise, il s’assit à côté de Philla qui me dit rapidement qu'elle avait raconté ce qu'elle avait vu à Ergaïl, mais personne d'autres ne le savait, pas encore.
— Alors ? demanda à nouveau Ergaïl.
La question détourna mon attention. Il attendait… Ils attendaient une réponse. Malheureusement je ne l'avais pas. Du moins, pas une réponse qui satisferait tout le monde. Je n'aurais jamais cru que garder mon Don secret serait aussi ardu.
Egaïl ne me laissa pas le temps de tenter de m'en sortir.
— Alors ? Si tu ne réponds pas, dit-il avec une moue innocemment inquiète, je pourrais très mal le prendre.
Je le regardais surprise en me demandant absurdement si je devais rire. Philla lui donne un coup dans l'épaule en riant. Ergaïl était toujours joyeusement sérieux.
Je me mordis les lèvres en pensant à la marche à suivre. Je me demandai si s'enfuir était une bonne solution. Probablement pas, songeais en souriant intérieurement.
— Demandez lui, dis-je finalement, posez la question à Ol Hil'Junil.
Je savais que c'était égoïste, mais je ne voulais pas avoir de responsabilité sur cette histoire.
De tout de façon, Ergaïl n'était pas décidé de me laisser tranquille.
— Donne moi une raison d'attendre d'être retourné à AnkNor, exigea-t-il.
Je ne compris pas tout de suite pourquoi il parlait de la ville, mais il ne devait pas savoir qu'Ol était probablement dans cette forêt et peut-être même mort, ce que je n’espérais pas du tout.
— J'ai promis de ne rien dire.
Le jeune Gouverneur ne semblait pas satisfait de ma réponse. Philla qui avait l'air plus calme devant cet interrogatoire que je ne le serais à sa place, j'aurais été génée qu'un ami pousse à bout une personne, lui murmura à l'oreille de se calmer.
Il lui fit un sourire rassurant avant de se tourner vers moi.
— Écoute Émira. Nous ne sommes pas à AnkNor et je n'ai pas envie de jouer les diplomates. Tu dois garder un secret, continua-t-il encore plus bas, et tu as été obligé de le montrer quand vous étiez en danger. Sans toi, Philla ne serait peut-être pas là et je te suis reconnaissant pour l'avoir sauvé. De plus, tu as l'air sympa et tu n'as rien fait de mal, mais nous aimerions bien savoir comment tu as fait. Tu n'as prononcer aucun mot, fait aucun mouvement, Philla était formel. Pourtant, tu as fait apparaître des flèches et n'a jamais raté ta cible sur un cheval en plein galop en état de panique. Ce n'est pas du tout comme la magie des robes Mages. Si j'en crois ton regard tu es curieuse n'est-ce pas ? Je vais être honnête avec toi même si je n'en sais pas grand-chose. Je sais seulement qu'il est histoire d'arcane et de mot d'ailleurs imprononçable. C'est tout ce que je sais. Comme tu le vois, ou plutôt l'entends, je ne suis pas passée par quatre chemins alors je t'en pris. Dis nous, sinon tout, ou moins un peu. Contrairement à Philla, ce n'est pas seulement par curiosité que je t'interroge. J'ai confiance en les Armures pour ce qui est de nous protéger, mais j'ai besoin d'en savoir plus au moins sur les personnes avec qui m'entourent.
A son discours, je ne répondis rien. Je pourrais très bien ne rien dire. Sur robes mages, il avait répété ce que j'avais déjà lu, piquant ma curiosité pour rien. D'un autre côté, sa sincérité me touchait. Ça m'embêtais de ne rien leur dire. Enfin, s’il savait que nous verrions peut-être Ol plus tôt que prévus, il arrêterait peut-être de m’embêter. Ils avaient aussi l'air sympa et je préférais que nous fussions plus amis qu’ennemies. La méfiance qui risquait de s'installer entre nous n'améliorerait rien.
— Je ne sais pas trop ce que je peux te dire, lâchais-je finalement, mais rassure-toi, même si mon Don n’est pas rien, je ne suis pas la plus doué des dessinateurs, encore moins la plus dangereuse.
La réalité était plus ou moins ça. Le Don de la plupart des gens servaient à des tâches comme allumer un feu, et parfois, à l'aide de sphère graphe, des perles qui aident à arpenter les Spires. D’autres, peuvent en revanche en faire un peu plus et je faisais partie de ceux-là. Là encore, je n’étais pas tout en dessous. Plutôt vers le milieu. Je ne saurais me débrouiller contre un dessinateur expérimenté, mais je me débrouillais. Ce qui devrait être simple à faire ici puisque je devrais avoir l'avantage de la surprise. Même si un problème fait toute la différence, mon étourderie. Il était simple de dire toutes ce que nous aurions pu faire après, beaucoup moins d’y penser sur le moment, et encore plus pour moi. De plus j’étais inexpérimentée et un peu trop sensible. En bref, j’étais très loin d’être dangereuse.
Même s’ils avaient eu une réponse, le jeune couple ne dut pas être des plus rassurés, ni satisfaits. Ils me posèrent d’autres questions et je répondais le plus vaguement possible quand je ne pouvais y échapper.
— J’ai compris, conclu Ergaïl vaincu, j’attendrais d’être rentré pour en parler à Ol.
Ils partirent en discutant. Philla semblait vraiment contente, Ergaïl beaucoup moins. Voyant qu’ils ne se dirigeaient ni vers les autres Jurilans, ni vers les Glauques, je me détendis et m’allongeai pour songer tranquillement à mes réponses et à leurs conséquences.
Le couple revint me voir le lendemain soir. Ils tentèrent brièvement de m’arracher d’autres informations avant de me parler de ce qui s’était passé à la Cité. Ils ne me dirent pas grand-chose, non plus. Après m’avoir rappelé que la porte s’était ouverte lors de la visite de Philla et leur amie Nawel, une Armure, ils avaient étudié ce qu’il avait trouvé. En même temps, des monstres étaient venus dans ce monde en passant par la porte. Ils étaient donc allés refermer la porte le plus vite possible. C’était là que les Jurilans avaient rencontrer Alantha et prirent conscience de leur proximité avec les Glauques. Elle leur expliquèrent ensuite que seule elle et Nawel pouvaient remettre les chaînes qui scellaient la porte et que Nawel devait s’occuper de la chaîne de l’autre côté de la porte. Ce qu’ils firent et de ce fait, bloquant Nawel dans une prairie. Ils acceptèrent aussi de me parler de leur découverte, des écritures et des dessins avec des personnages ayant des pouvoirs, et des monstres. À la fin, je compris enfin pourquoi ils m’avaient parlé de tout ça. Pour me demander si je venais du monde des Anciens, bien que mon Don ne correspondait pas aux pouvoirs illustrés, ou encore celui des monstres car ils n'étaient pas originaire du même monde. Je leur répondis sans hésiter que probablement pas. Je leur devais au moins cette réponse.
Plus tard dans la nuit, je repensais aux monstres. Quand je pensais à eux, je voyais dans ma tête un couloir avec des statues de créatures qui devaient également venir d’un autre monde. Je songeais aussi aux personnages dessinés sur la porte. Quelque chose me disait que qu’il y avait un autre lien à faire, activité à laquelle je commençais à prendre goût.
Les jours passèrent et Philla ou Ergaïl ou les deux me reposèrent des questions. Je m'efforçais d'en dire le moins possible. Je m'en voulais d'en avoir dit autant, bien que je n'avais pas réussi à tenir ma langue après. J'avais dû avoué qu'Ol venait du même monde que moi, bien que nous ne nous connaissions pas vraiment. Je leur avouai aussi que, selon moi, mon Don n'était pas de la magie. Je m'efforçais de ne révéler que des choses personnelles quand je ne supportais plus l'impression de leur cacher des choses alors que, malgré le peu que je révélais, ils restaient sympathiques avec moi et continuaient de me parler de leur découvertes. Petit à petit, je repensais aux aventures d'Ewilan et à la base des mercenaires du Chaos. Il y avait effectivement des statues et les monstres y ressemblaient.
J’avais hâte de raconter toute cette histoire à Ol. Il devrait la connaître et ce serait encore plus parfait. Il pourrait m’aider à éclaircir ce mystère qui ne devrait pas nous être si étranger.
Dernière modification par Florance le jeu. 02 juin, 2016 1:44 pm, modifié 4 fois.
plumenchantee

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par plumenchantee »

Hey !
VOilà j'ai lu ta suite qui est pas trop mal bien qu'il y ait un certain point qui me dérange: on lui fait confiance trop vite je pense. Elle apprend tout de suite l'histoire etc.
Enfin, je suppose que tu as besoin de tout ça pour faire avancer ton histoire.^^
Florance

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

Oui et non. En fait, je ne savais pas du tout quoi faire alors j'ai fait le premier qui me venait à l'esprit. Et puis c'est pas comme si c'était un grand secret. De plus, je n'avais vraiment pas envie de faire des complots alors j'ai fait simple. Mais si tu trouves que c'est trop facile, je vais changer un peu.
...
Finalement je sais. Ca va être un peu moins réaliste, mais on ne peut pas tout avoir. Merci por contre chère Plume magique.
Florance

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la Croisée des chemins — chap 10

Message par Florance »

Voici le dixième chapitre.
Chapitre dix, retrouvailles mouvementées


Quelques jours passèrent, Philla ou Ergaïl ou encore les deux me reposaient parfois des questions, mais de n'avais rien dit de plus, ou presque. Je m'en voulais d'en avoir dit autant, bien que je n'avais pas réussi à tenir ma langue après. Lorsqu'ils m'avaient demandé si je venais du monde des monstres, j'avais nié en insistant que c'était inimaginable. J'étais prise au dépourvue par la question. En guise de réconfort on pourrait dire, ils m'avaient cru sur parole. J'avais également dû avoué qu'Ol venait du même monde que moi, bien que nous ne nous connaissions pas vraiment. Je leur avouai aussi que, selon moi, mon Don n'était pas de la magie. En clair, je m'efforçais de ne révéler que des choses personnelles quand je supportais plus l'impression de leur cacher des choses alors que, malgré le peu que je révélais, ils acceptèrent de me décrire les monstres. Petit à petit, j'avais penser au monstre des mercenaires du Chaos. J'aimais vraiment écouter les aventures d'Ewilan et c'était une des histoires qui me faisais le plus rêver.

En omettant ces interrogatoires, mes journées n'étaient pas des plus mouvementées. Tout le monde me prenait pour une jeune Cendre trop rêveuse qui accompagnait Philla en quête de son amour. Ma taille et mon style vestimentaire appuyaient ce rôle que j'avais. Je n'avais pas plus intéressant à faire qu'aider pour de petites tâches que personne ne voulait faire. Pas la grande aventure que je rêvais. Les Armures ne comprenaient pas du tout pourquoi Ergaïl et Philla venaient me voir, surtout pour Ergaïl que pour Philla. Pour être vexant, c'était le cas.
Le reste de mon temps, parce que tout cela ne prenait qu'une infime partie de mon temps libre, soit j'en profitais pour repérer un maximum de plantes qui pouvait m'être utile, soit je réfléchissais, ou plutôt me tourmentais inutilement.
J'avais abandonné l'idée d'envoyer un message, mais au moindre danger, je n'hésiterais plus. Ce qui ne m'empêchait pas de songer à faire un tour rapide dans l'Imagination, juste pour voir, mais je n'avais pas encore osé. Les Maîtres devraient être fiers d'eux, ils avaient réussi à mettre un peu de choses dans mon esprit si distrait.
J'observais également souvent les autres. En voyant les Jurilans se rapprocher plus rapidement des Glauques que je ne le pensais, je ne pouvais plus m'empêcher d'imaginer les alaviriens faire la même chose avec les Raïs, bien que ce soit complètement absurde. J'étais assez blessée de constater que j'étais la seule qui était à l'écart. Les anciens ennemis parlaient un peu de tout et de rien, mais la discussion avait commencé par une histoire d'étoiles et de roue. Les voyant échangés librement me culpabilisais, j'hésitais de plus en plus à leur révéler qu'Ol était là. Cette information n'aurait pas été dramatique à savoir, mais la crainte de faire une grosse bêtise me retenait, même après tout ce que j'avais déjà dit.
— Toujours pas décidée à m'en dire plus ? me demande Ergaïl qui s'était rapprocher.
Il savait choisir les moments lui. Déjà que j'avais la désagréable impression d'être un livre ouvert, même pour les Armures à qui je ne disais pas plus de dix mot par jour.
Je regardai un instant inquiète la forêt, m'attendant sans y croire qu'Ol apparaîtrait pour me débarrasser de toute cette responsabilité que je sens sur mes épaules, craignant aussi qu'il avait eu un accident et que je ne le saurais jamais.
Voyant que je ne répondais pas, le jeune Gouvernant soupire.
— Un Armure est retourné à AnkNor dire ce qui se passait. Je lui ai demandé en plus de faire venir Ol si c'était possible, si je te disais qu'il avait accepté, tu ne m'aurais sûrement pas cru facilement. Il n'était pas en ville. Il avait d'ailleurs disparut depuis quelques jours et certains ont parlé d'une fille qui la cherchait. Je suis surprise de ne pas avoir entendu parler de la couleur si spéciale de tes cheveux et de tes yeux, mais je suppose que c'était toi.
Je le regardais impressionnée, bien que ces déductions étaient facile à faire. Je n'avais pas remarqué qu'un Armure était parti, à moins que je ne l'avais oublié.
Je soupirai, un peu de soulagement. C'était l'occasion de m’ôter ce poids.
— Je suis arrivée ici il n'y a pas très très longtemps, je te l'ai dis, commençai-je.
— Je crois même que c'était au moment où la porte à été ouverte, précisa-t-il.
— Bon. J'ai dû atterrir pas loin d'ici et Ol est venu plusieurs fois en espérant trouver quelque chose qui nous permettrait de rentrer chez nous.
Ergaïl hocha la tête avec un sourire dû probablement à ce que je lui donnais des réponses un peu plus organisé, ou que je lui donnais d'autres réponses tout court.
— Et… ? m’encouragea-t-il.
Je fermai les yeux et respirai. M'encourageant aussi à continuer, n'ayant vraiment plus grand-chose à perdre sur ce point.
— Le fou est ici c'est ça ?
Je lui jetai un regard surpris, toujours pas habituer à ce qu'il l'appelle comme ça.
— S'il n'est pas rentré, il doit toujours être dans la forêt, alentour de...
Des cris bestiaux retentirent à ce moment là. Je me tournai vers l'origine des cris et vis les Glauques accompagnés des Armures qui patrouillaient revenir, courant et criant au danger. La vue de leurs poursuivant me glaça d'effroi.
De gros chiens à fourrure rouge, des loups énormes et des créatures humanoïdes mi-loup mi-humain ; tout cette petite ménagerie apparurent derrière eux. Philla, qui venait de nous rejoindre, me fis revenir à la réalité en me bousculant.
Cas urgent ou pas ? me demandai-je tandis que les Armures attaquaient sans hésitation, bientôt suivit des Glauques. Malheureusement, leurs ennemis étaient nombreux et les Glauques, sans armures pour les protéger, furent rapidement blessés. Un chien rouge se dirigea vers nous, mais il ne désirait manifestement pas nous demander des caresses, ou alors pour nous arracher les bras après. J'avisais les branches d'un arbre, mais ne pus profiter du luxe de douter. J'attrapai rapidement un bras au hasard puis fis un pas sur le côté. Sur l'arbre, je fis un sourire en voyant le chien s'écrasé contre la roche. Mon sourire ne dura pas.
— Par Merwyn, jurai-je tout bas.
Je ne pensais pas que deux semaines et demi sans entraînement, ou quasiment, suffirais à rendre un pas sur le côté si douloureux à faire. Mon pauvre crane. Alors que j'avais pourtant eu un rappel pour le moins brutal. Dire que j'avais tant souffert grâce à mes chers Maîtres qui nous préparaient justement à faire face à ce genre de situation. Tout ça pour rien.
Pendant que je me plaignais, d'autres monstres reportaient leurs attention sur nous. Me disant que continuer à dessiner des pas sur le côté leur faciliterait la tâche, je cherchai une autre solution. Leur jeter des pierres dessus ? Les noyer ? Je ne savais pas si cela serait efficaces, mais j'avais l'intuition que le feu n'était pas une solution. J'optais finalement pour l'eau, mais elle déstabilisait plus qu'elle ne neutralisait.
Concentrée, je faillis ne pas remarquer les cages, tout droit sortit de l'incroyable dimension auquel les dessinateurs avaient accès pour leur plus grand bonheur, qui enfermaient les plus gros groupes de monstres, facilitant énormément le travail des Armures et des Glauques. Je ne vis en revanche pas Ol apparaître en dessous de l'arbre où je m'était réfugier. Je n'aperçus encore moins le feu follet qui s'amusait à dérouter les monstres encore libres et sans adversaire en faisant beaucoup de bruit.
Je laissais le soulagement m'envahir à la fin de la bataille, oubliant tout le reste. La voix de l'homme que j'espérais tellement voir me fit sursautée, lorsqu'elle retentit.

— Jeune fille, peux-tu m'expliquer pourquoi, si tu as quitté la ville, ta première apparition dans l'Imagination est lors d'une attaque de monstres en pleine forêt malgré tous les messages que je t'ai envoyé ?
— Je trouve que aussi vous aviez des…
A ma grande surprise, ou en moins exagéré, un regard d'Ol et Anthor se turent de surprise. Quand Ol se retourna vers moi, je répondis prudemment en baissant la tête.
— C'est la deuxième fois monsieur.
— Comment ? demanda Ol surpris par cette réponse.
— C'est la deuxième fois que j'ai utilisé l'Imagination. La première fois, c'était il y a quelques jours.
J'allais presque sourire d'avoir pu le corriger, sourire qui fut vite ravalé pour être remplacé par l'inquiétude et la gêne devant l'expression énervé d'Ol.
— Dans ce cas, j'aimerais d'autant plus comprendre cette absence de réaction et par la Dame, descends de cette branche.
Je me sentis rougir un peu en obéissant, remarquant au passage des soupçons de messages qui disparurent quand j'entendis ce qui en restait, me demandant comment j'avais pu les rater.
— Je n'ai pas fait attention, dis-je la tête toujours baissé.
Surprise pas le silence qui suit ma réponse, je redressai un peu ma tête. Avait-il entendu ma réponse ? Son expression encore plus courroucée me confirmait que oui, c'était le cas. Il semblait aussi exaspéré, à cause de mon manque d'attention ?
Soudain, un rire joyeux retentit, très vite suivit d'une parole à l'auteure sûrement très jeune.
— Désolée magicien, mais là, c'était trop. Vous êtes tellement drôle.
Une silhouette tomba des arbres et je reconnue la fille qui était apparue de la même façon quand nous avions rencontré les Glauques. Elle nous fis une révérence, toujours riante.
— Salut, Finya, même si c'est plutôt Singe Espiègle, pour vous servir, mais surtout pour ne pas le faire.
Ol lui jeta la même regard qu'il avait fait à Anthor en pire, mais Finya ça ne fit que rire encore plus. Voyant sa joie et son innocence, je me calmai un peu pour m'étonner du jeune âge qu'elle devait avoir. Elle ne devrait pas avoir plus d'une quinzaine d'année.
— Bon quelqu'un peut m'expliquer… commença Anthor.
— Où sont nos frères ? demande un Glauques.
— Vos… Non mais faut vous décider à la fin ! s'énerve-t-elle. En cage, mais en parfaite santé, et entier évidemment.
Tandis que les Glauques semblaient digérer difficilement la réponse, je souris à son « jeu de mots ». La douce voix chaleureuse de l'Armure Anthor retentit.
— QUELQU'UN VA M'EXPLIQUER CE QUI ET SANS ME COUPER LA PAROLE ?
— Tout doux m'sieur, dit Finya avec des gestes d’apaisement, tout doux.
— Et depuis quand tu parle notre langue ?
— Ah ça, commence-t-elle en regardant Ol, une histoire de dessin sans feuille ni crayon.
Je jette un regard surpris et amusé à Ol, d'abord discret, puis plus franc en voyant qu'il ne semblait plus si en colère.
— Je n'ai pas eu le temps de lui expliquer que ce n'était pas ce qu'elle imagine. J'espère d'ailleurs que cette pause sera assez longue pour que nous puissions tout poser tranquillement. Nous devons tous avoir beaucoup à expliquer.
— Je croyais que tu voulais garder ça secret, remarquai-je surprise.
Il fonça les sourcils avant de comprendre.
— Je t'ai demandé de ne pas utilisé l'Art du dessin sauf en cas d'urgence, mais là, ce serait bien difficile de le cacher.
— Figurez vous qu'elle a réussi à le faire, dit Ergaïl. Durant presque cinq jours, nous n'avions pas réussi à lui soutirer grand-chose.
— J'en mourrais de curiosité, renchérit Philla.
— Quelqu'un va-t-il m'expliquer ce qui se passe ? demande l'Armure sans crier cette fois-ci.
— Bon ben qui commence ? demande Finya.
— Peut importe, intervient un Glauque, mais dites nous où se trouvent nos frères.
Je jetai un regard vers Anthor m'attendant à ce qu'il soit rouge de colère.
— Je vais les chercher avec l'un de vous, dit Ol aux Glauques, penser à ce que vous allez dire en attendant.
Il me jeta après cette phrase un regard interrogateur. Il me demandait mon aide. Je voulu montrer mon approbation par un hochement de tête, mais ma tête protestait. En me mordant les lèvres, déçue de ne pouvoir aider, je baissai la tête.
Je pus, à ce moment là, prendre pleinement conscience que le Don était vraiment un cadeau du ciel. Ol avait l'air de sembler tellement incroyable. Ses spectateurs devaient voir en nous des êtres pleins de pouvoirs. Je ne savais pas ce que Finya avait pu voir, mais il y avait déjà les cages et l'eau. Pour Philla, les flèches aussi. Et pour finir, nous nous téléportions, pour faire vulgaire, en emportant des gens avec nous. Il n'empêche que j'étais également impressionnée par le nombre de pas sur le côté qu'Ol peut faire. Quand ce fut fini, il était exténué.
Dernière modification par Florance le jeu. 02 juin, 2016 11:22 am, modifié 2 fois.
plumenchantee

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par plumenchantee »

C'est un très bon chapitre comme toujours mais je m'étonne qu'elle compare Glauque et Raïs. Ils sont très différents les uns des autres et sa propre nation est déjà amie avec les Glauque. Il est même plus que probable qu'elle en ait déjà rencontré.
J'aurais voulu t écrire un message plus long mais je n'ai vraiment pas le temps (je le montre bien avec en ce moment mon absence dans le site et le forum) alors je m'excuse pour ça.
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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

plumenchantee a écrit :C'est un très bon chapitre comme toujours mais je m'étonne qu'elle compare Glauque et Raïs. Ils sont très différents les uns des autres et sa propre nation est déjà amie avec les Glauque. Il est même plus que probable qu'elle en ait déjà rencontré.
J'aurais voulu t écrire un message plus long mais je n'ai vraiment pas le temps (je le montre bien avec en ce moment mon absence dans le site et le forum) alors je m'excuse pour ça.
Comme je ne sais plus si je t'ai répondu ou pas. Je vais le refaire.
Tout d'abord, tu parles bien d'Emira ? Parce que j'ai vu que certains faisaient le rapprochement Faël - Glauques je crois, mais bon. Et puis je ne compare pas les Glauques et les Raïs, je vois même très mal les Raïs parler un jour d'étoiles alors avec une majuscule... (Je conçois que ce ne soit pas exactement ça, mais bon.) Je compare plus l'hérédité entre les Jurilans - Glauques et Alaviriens - Raïs. Quand a rencontrée les Glauques. Là, je te dirais non, mais peut-être finalement. Quand j'ai imaginé l'histoire, j'ai vraiment pensé à peu de détails.
Quand à la taille du message, ce n'est pas grave, même si je préfère évidemment de longs messages.

Au sujet de la qualité du chapitre, si tu penses qu'il est ok, je te remercie vraiment beaucoup, mais quand je l'ai relu il n'y a pas longtemps, je ne l'ai vraiment pas trouvé super. Du coup, j'ai relu et corrigé le chapitre 10. Après la qualité, je ne dis pas qu'il n'y a plus de défaut, mais j'espère qu'il est mieux. Ca ne peut pas être pire que ce que j'ai fait. Pour les chapitres précédents, je vais tenter de les relire tous, pour que ce soit plus clair et peut-être développer quelques trucs, sans promettre quelque de super puisque je ne pas pas relire plus de deux fois. En général, je n'ai pas vraiment le courage de les relire, mais j'ai vraiment envie que cette histoire soit bien.
Pour la suite. Le prochain chapitre arrivera probablement en fin avril. Ensuite, je tenterai de poster quelque chose tous les mois. Cette longue absence ne m'a pas permi d'avoir l'avance que j'aurais aimé avoir, mais elle n'a pas été inutile. J'ai trouvé une suite imédiate, pofiner quelques détails et je me suis remotiver un peu. Toujours pas autant que je l'avais souhaité malheureusement. J'ai aussi trouvé quelque blocage que je tenterai de régler : j'ai vraiment très peur d'oser mes idées et de changer le monde de Bottero, mais aussi de ce que vous allez en penser, entre autres.
Quand au conseil de ne pas faire apparaître tous les personnages tout de suite, vu qu'au début l'histoire n'était pas très développer, ce ne sera pas pour tout de suite, mais je tenterais d'y aller lentement et de faire durer les moments. C'est pour ça que je ne vais peut-être pas poster tout de suite et rapidement. Je suis plus ou moins décidée, mais j'ai aussi envie de prendre mon temps pour faire du mieux possible. Perfectionniste, ce n'est pas ma faute. :D J'ai envie de me laisser le temps de relire quelques livres, en plus de ce qui m'attend déjà, et d'être un peu plus sûre de ce que je vais décider, ou dit autrement, poster. Parce que j'ai deux choses que je veux absolument bien faire et pour ce qui est poster, je ne changerais pas l'histoire, juste ajouter quelques détails. Ah, et puis il y a aussi beaucoup, beaucoup de problème qui n'ont aucun rapport avec ça qui me prennent vraiment beaucoup de force.

Bref. Je ne sais ni quand ni comment, mais je vous promets que je terminerai bien cette histoire. J'espère juste que ce ne sera pas dans 10 ans ou pire.
plumenchantee

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Re: La croisée des chemins — chap 7 [Les Âmes croisées]

Message par plumenchantee »

Hey !
Je comprends parfaitement.
Évidemment, tu as raison de vouloir t'améliorer et c'est vrai qu'il est mieux ainsi. tant que tu arrives à retrouver où tu en es et que tu arrives à t'immerger dans l'histoire avant de la reprendre; c'est bon.
Néanmoins, je te conseil de te relire. Par exemple, dans le message que tu m'as laissé, tu fais beaucoup de fautes de frappe je pense et j'en fais aussi mais dès fois ça rend les choses moins compréhensibles ce qui est du reste tout à fait logique. Effectivement, je parlais d'Emira et si j'ai mal compris l'idée pour les Raïs je m'en excuse, je n'avais vraiment pas lu ce passage tel que tu voulais l'exprimer.
Pour l'histoire, j'espère que maintenant tu as pu penser aux détails car je crois que sans eux, tu n'arriveras pas à aller où tu veux aller dans cette histoire.
En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage pour la suite et je serais heureuse que tu continues à me prévenir.
Florance

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la Croisée des chemins — chapitre 11

Message par Florance »

Salut. J'ai un peu attendu le dernier jour de mon ultimatum pour me manifester, mais bon. Voici (enfin) la suite.
Je le redis une fois juste comme ça, mais je vais tenter de poster au minimum un chapitre par mois. C'est peut-être un peu irrésponsable de prédire même comme ça que je ne serais pas certainement tout le temps à l'heure (honte à moi), mais je le dis quand même. Après, j'ai aussi passé du temps à relire mes anciens chapitres donc, même si je n'ai pas fini, j'ai pas oublé mon histoire.
Avant de commencer, j'ai juste quelques questions. Est-ce que quelqu'un sait de quel couleur sont les cheveux et les yeux d'Ol ? J'ai trouvé que l'un était sombre, mais je ne sais plus quoi. Je vais bien sûr continuer de chercher, mais c'était pour savoir.
Ensuite, je voulais juste savoir si vous trouvez mes chapitres courts ou pas ?
C'est tout, bonne lecture.
Chapitre onze, les Bâtisseurs et leurs portes


J'étais assis à l'arrière, derrière Ol Hil'Junil et Finya. Face à eux, assis en arc de cercle, se trouvais Anthor Pher, représentant des Armures, Ergaïl Onchêne et Philla Caritian. Les Glauques se trouvaient dans un coin pas loin, n'étant pas très concernés ni intéressés.
— Qui est-ce qui commence à raconter ? demanda Finya enthousiaste.
— Je propose que ce soit vous Ol, dit Ergaïl.
Mon regard arriva sur Ol, aussi tranquille qu'Ergaïl, et tout aussi sérieux. Ce n'était ni le cas de Finya qui avait l'air impatiente de rentrer dans le vif du sujet, ni celui d'Anthor qui certes semblait calme et sérieux, mais pas tranquille. L'amusement de la curieuse nouvelle n'avait pas l'air de lui plaire.
— Bien, dit Ol, pour commencer, Émira et moi sommes des dessinateurs, bien que l'on nous verra pas si souvent avec une feuille et un crayon dans la main, précisa-t-il en se tournant vers Finya.
La concernée hocha les épaules, un sourire amusé aux lèvres. De mon côté, je baissai la tête car la majorité des regards étaient sur moi et Ol.
— Pour pouvoir devenir dessinateurs, il faut avoir un Don. Même dans notre monde, il n'est pas très fréquent, et rarement puissant avec des forces assez équilibrés. Douze dessinateurs des plus puissants forment les Sentinelles, veilleurs des Spires et de l'Imagination.
— Ce qui signifie ? demanda Ergaïl.
— En gros et pour ne pas perdre de temps, intervint Finya, pour dessiner il faut une feuille et un crayon. La feuille, c'est l'Imagination, une dimension qu'on ne peut même pas visiter d'ailleurs, c’est nul. Le crayon, c'est le dessinateur, son Don ou son esprit, au choix. Du coup, les Sentinelles sont les gardiens de la feuille, conclut-elle en pouffant.
Je souris à cette « explication », bien qu'elle fusse vulgarisée. Au moins, elle semblait claire en plus d'être amusante.
Visiter l’Imagination. La première fois que j’y avais songé, c’était lorsqu’on nous racontait la partie avec Ahmour de l’histoire d’Ewilan, quand elle était partie sur le continent à l’est. Ahmour était une sorte de méduse qui « voulait » venir dans notre mon en passant par l’Imagination. J’étais impressionnée d’apprendre qu’on pouvait être matériellement dans l’Imagination. La partie de l’histoire où la légendaire marchombre Ellundril Chariakin - joli nom au passage – y entra à dos du Dragon aussi faisait beaucoup rêver. Le Dragon et sa Dame étaient des entités qui pouvait passer dans l’Imagination quand ils le souhaitaient, matériellement évidement.
— Vous pouviez le voir comme ça, concéda Ol. Pour en revenir à mon histoire, il y a quelques années, je faisais des expériences avec des amis. Nous voulions en savoir plus sur les pas sur le côté et les Grands Pas…
— Téléportations, dans un monde ou de l’un à l’autre, expliqua Finya.
— … Ces deux dessins sont des plus compliqués…
— Pourtant Émira sait les faire, remarqua Philla.
— Seulement les pas sur le côté, précisai-je d'une voix timide.
— Son Don n'est pas des moindres et elle est allée au bon endroit pour les développer, expliqua Ol.
— Si vous pouviez revenir à votre histoire… lui rappela Ergaïl.
— Patience jeune Gouverneur, sourit Ol. Les pas sur le côté sont donc des dessins compliqués à faire, mais difficile à comprendre également. Même pour les dessinateurs, le Don est un grand mystère qui nous réserve très probablement beaucoup de surprises et nous savons très bien que ce que nous connaissons des pas sur le côté n'est qu'une partie d’un très grand tout. Je devais tenter de l'utiliser d'une manière différente tandis que mes amis m'observaient. Initialement, rien d'anormal n'arrivait. Pourtant, un jour, je me suis soudainement retrouvé chez vous.
— Si vous pouvez faire des pas sur le côté, pourquoi ne pas repartir ? remarqua Ergaïl.
— Je viens d'un autre monde et dans ce cas là, c'est le Grand Pas que j'aurais dû dessiner or je ne le maîtrise pas. Peu de dessinateurs peuvent le dessiner. De plus, alors que le Don est moins puissant ici, une partie du mien semblait bloqué.
— Comment cela se fait-il ?
— Je ne sais pas. Je me souviens seulement de l'impression que... des portes se sont ouvertes.
Inconsciemment, je pensai à la porte de pierre sous le lac, car il devait bien être une porte vu la façon dont elle s’était activé, bien que sa taille soit pour le moins très grande.
L'histoire d'Ol m'intéressait beaucoup. L'idée d'apprendre des détails peu connus de cette histoire me plaisait beaucoup, pour ne pas dire énormément. La disparition de la Sentinelle Ol Hil'Junil était devenue un grand mystère et tout le monde inventait toutes sortes de théories pour l'expliquer. J'avais l'impression d'approcher plus la réalité qu'eux. De plus, j'avais l'impression de partager un grand secret et en conséquence d'être importante.
— À propos de portes, une a été ouverte pas loin d'ici, dit Ergaïl.
— Celle de la Cité des Anciens, lui répond Ol, je le sais.
Encore cette Cité, pensais-je, à croire qu'elle était plus importante que je ne l'imaginais.
J'observai la réaction des autres lorsque je vis le regard concentré d'Anthor tourner vers moi. Je réprimai un tremblement.
— Comment ? s’étonna Philla.
— Jeune Perle, j'ai des oreilles et je sais les utiliser, lui répondit le dessinateur.
— Toi aussi tu es passée par une Porte ? me demanda soudainement Finya.
Je sursaute en la voyant s'adresser à moi et mon attention quitta l’Armure.
— Euh… Oui. En quelque sorte.
Je voulus ajouter des détails, mais Finya me coupa la parole avant que je pusse dire quoi que ce soit.
— Je vois, c'est sûr quoi trois Portes qui s'ouvrent, et je suis même prête à parier que c'est en même temps, ça doit faire de gros dégâts.
— Tu peux t'expliquer ? demanda Philla les yeux brillant de curiosité.
— Bien sûr ! Donc, des Bâtisseurs, ou vos Anciens je pense…
— Les Bâtisseurs ? Les Anciens ? Es-tu certaine de ce que tu avances ? demanda Philla de plus en plus excitée.
— Euh… plus ou moins. Les Bâtisseurs sont, du moins j’espère que c’est pas encore étaient, un peuple très ancien. D’où mon rapprochement avec le mot. Ils ont fait pas mal de trucs supers, dont celui d'inventer le moyen de voyager entre différents mondes en passant pas des portes. Un jour, ils ont dû se dire que ce n'était pas assez. Je précise que ce sont mes suppositions hein ? Ils ont fait des portes plus spéciales, et plus grandes aussi, d'où le fait que chez moi on les appelle plutôt des Portails. Ils devaient permettre de passer d'un monde à n'importe quel autre du moment qu'il y ait un Portail de l'autre côté. Le problème ? Ça n'a pas vraiment marché. Pas du tout pour certains cas. Et souvent, le trajet est dangereux. Au bout d'un moment, ils ont dû vraiment apprendre ce que ça voulait dire, le mot « dangereux » je veux dire, mais un peu trop tard. Ils ont fini par détruire certains Portails vraiment raté et scellés d'autres. D'ailleurs mon histoire commence un peu là. Avant la fin, à cause de raisons diverses et variées que je vais passer, il y a eu beaucoup de migrations vers toutes sortes de monde, ou pas, dont là d'où je viens : la Fausse Arcadie. Au début c'était Nouvelle Arcadie mais bref. Récemment, un problème qu'on croyait disparut est revenu, bien trop vite d'ailleurs. Nous voulons donc utiliser un Portail pour nous en débarrasser, et si possible, vraiment définitivement. Le problème, c'est que le seul qui marche est beaucoup trop loin. Nous avons décidé de tenter le coup, mais aussi de prévoir un plan B qui est de chercher l'aide d'un Bâtisseur.
— Et vous avez décidé d'envoyer des enfants faire cela ? s'étonna Anthor.
Finya soupira longuement, exaspérée. Anthor ne devait pas être la seule personne qui lui avait posé cette question.
— Oh mais j'vous assure que j'peux faire vraiment très mal. C'est pas parce que je suis sympa et mignonne que c'est impossible. Vous devez connaître le proverbe qui dit que les apparence sont trompeuses, n'est-ce pas ?
Même avec son expression menaçante, elle n'était pas crédible. Du moins pour Philla, Ergaïl et moi. Ol et Anthor en revanche avaient l'air de la prendre au sérieux.
— Tu peux me parler un peu plus de ces Bâtisseurs ? demanda Philla.
— Désolée, tout ce que je sais sur eux, je vous l'ai déjà révélé. D'ailleurs maintenant que vous savez tout est-ce qu'il n'y aurait pas un Bâtisseur ici ?
Un des Glauques, qui avaient d'ailleurs l'air de porter de plus d'intérêt à ce qui se racontait ici depuis le début de la discussion, vint vers nous.
— Tu ne trouveras pas ce que tu cherches ici, affirma-t-il.
— Ah, répond Finya qui n'avait pas l'air de douter une seconde de cette réponse, eh bien plus qu'à trouver un Portail en espérant qu'elle va m'emmener au bon endroit. Parce que ce n'était pas là que je devais atterrir si c’est comme ça. Au fait, celle de votre fameuse cité...
— Non ! Cette Porte là, vous allez la laisser tranquille, exigea Ergaïl d'une voix ferme. 
Je le regardai surprise, et elle était d'autant plus grande que les Glauques aussi avaient l'air d'être prêt à sauter sur Finya lorsqu'elle avait évoqué la porte de la Cité.
Dernière modification par Florance le jeu. 02 juin, 2016 11:22 am, modifié 3 fois.
plumenchantee

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Re: La croisée des chemins [Les Âmes croisées] —> Chapitre 11

Message par plumenchantee »

Je suis désolée de ne pas pouvoir passer moi aussi beaucoup de temps à ce commentaire et, non, je ne me souviens pas de sa couleur de cheveux. Je ne crois pas qu'elle soit dans les livres mais je n'ai pas vraiment cherché non plus.
Pour tes chapitres, ils sont pour moi de longueur moyenne, c'est-à-dire qu'on peut les lire rapidement sans non plus avoir l'impression que c'était vraiment trop court. Ils sont adaptés au format internet en fait.
Après, tous les chapitres n'ont pas la même longueurs, selon tes idées et le sujet principal du chapitre, ce qui est normal.
J'ai remarqué quelques fautes d'orthographe ou de frappe mais je n'ai pas eu vraiment le temps de les relever sauf un parce que je m'en souviens encore alors que j'écris:
Ellundril Chariakin - jolie nom au passage – y entra à dos du Dragon
Nom, c'est du masculin et l’adjectif est nominal.
Au moins, elle avait l'air d'être clair en plus d'être amusant. Clair se rapporte à l'explication, féminin et est précédé par être. D'ailleurs, à la place d'avait l'air, semblait ne serait pas mieux ? Ce serait moins lourd, je pense. Après à toi de choisir ;)
Enfin, ce genre de fautes qu'on fait en écrivant à l'ordi puisque je ne doute pas que tu saches écrire :)
Bon, j'ai parlé de la forme alors je vais quand même laissé un mot sur le contenu. C'est un très bon chapitre où j'ai l'impression de reconnaître un peu les personnages. Les réactions sont bien pensées et décrites, notamment à la fin quand ils ne veulent pas que la porte soit réouverte. J'ai hâte de voir ce qu'ils vont décider par la suite.
Florance

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Re: La croisée des chemins —> Chapitre 11 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

J'ai corrigé. Par contre, la suite arrivera certainement encore au dernier moment parce que même avec ces quatre jours de week-end, je n'ai pas encore touché à mon histoire. La rentrée m'a pas mal découragé.
Quant à la suite, elle ne serait pas consacrée au départ mais à une des raisons pour lesquelles j'ai commencé à imaginer cette histoire.
Florance

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la Croisée des chemins —> Chapitre 12

Message par Florance »

Je suis désolée d'être quand même en retard alors que je me suis donnée un mois. Je viens à la dernière minute de me dire que le prochain chapitre n'était pas super, du coup, j'ai dû un peu le refaire.
J'ai quand même pas mal réfléchit à la suite, et si ça doit bloquer dans pas longtemps, ce que je n'espère pas, les idées continuent à se préciser dans ma tête.
J'ai enfin tout corrigé et pour Ol, j'ai pas trouvé la couleur de ses yeux alors jusqu'à ce que je trouve un preuve qui dit le contraire, ils seront bleus.
Chapitre douze, Anciens ennemis


Dès cette phrase, l'humeur de Finya tomba à la déprime, et cela ne s'améliora pas lorsque les hommes, Ergaïl, Anthor et même Ol, décidèrent d'aller chez les Glauques sans nous. Philla ne fut pas ravie de cette décision et si elle dissuadait Finya de penser au Portail de la Cité des Anciens et la réconfortait, elle boudait désormais avec elle. Elle se plaignait qu'Ergaïl l’abandonnait sans cesse, mais celui-ci ne convainquit pas les autres de l'emmener.
Je voulais aussi les accompagner et trouvais injuste qu'ils ne laissassent pas les filles les suivre, mais rester ne me dérangeait pas. Du moins, jusqu'à ce qu'Ol dise qu'il ne m'emmenait pas pour qu'il n'eusse pas trop de monde. Ce n'était pas trois filles transformeraient un petit groupe en une armée. La présence des Armures armées jusqu'aux dents suffisait.
Tout cela n'empêcha pas la triste fin : ils y allaient et nous non.
Voilà comment je terminai adossée avec trois Glauques, ou Lupilicas comme ils s'appelaient, entourés par les Armures restant, ils servaient d'otages, une Arcadienne qui se plaignait des hommes et, à côté d'elle, une Historienne qui exprimait sa peine plus discrètement. J'étais déçue, mais je savais d'expérience qu'Ol allait encore me laisser et pouvoir rester tranquille un moment me convenait également. Ou du moins, je me disais que je rêvais d'aventures, pas de tonnes de problèmes qui me tomberaient dessus, pour ne pas trop en vouloir à Ol. Il était une Sentinelle après tout alors cela ne servirait à rien. Je n'oserais jamais m'en prendre à lui.
Bonne nouvelle ou pas, nous ne fûmes pas tranquille pour autant.
Sous un beau soleil, j'imaginais à nouveau comment je compte entrer dans Al-Poll lorsque le cris de Finya me ramena à la réalité.
— Alerte danger ! Monstres droit derrière !
Je la vis venir vers nous, sautant de branche en branche. Son agilité m'impressionna encore une fois. La fluidité de ses mouvements étaient hypnotisant.
Je déchantai très vite en entendant des grondements pas du tout avenant. Mes impressions se confirmèrent lorsque je reconnus ce qui la poursuivait.
Énorme silhouette vert foncé, tête de montre, lames au bout des membres supérieurs, entre l'insecte et le reptile. Pas de doute.
— Des. Des Ts'lishes ? bégayais-je incrédule.
Finya, qui était arrivée à ma hauteur, me lança un regard surpris.
— De quoi tu parles ? me demanda-t-elle avant de se tourner vers les Armures. Attention à leurs lames, mais euh… évitez de le tuer si vous le pouvez.
Elle ajouta la fin d'une voix incertaine, et heureusement pour elle. Sans cela, j'aurais sérieusement douté de sa santé mentale. Pourquoi et comment pouvait-elle songer un instant que nous devrions et ou aurions seulement l'occasion de songer à épargner des Ts'lishes ?
Les Ts'lishes n'étaient pas nombreux - en fait ils n'étaient que deux - mais les Armures étaient pris au dépourvu. Ils s'étaient repris rapidement, mais nous faillîmes perdre l'avantage après quelques coups de lame bien placés de la part de nos ennemis. Sans compter que les guerriers lézards n'étaient pas seuls, une horde de monstres de tous genres les suivaient : hommes-loups, chiens rouges, minis singes noirs...
Je lançais un regard inquiet à Finya. Sa dernière phrase m'intriguait trop.
— Ils ne devraient pas nous attaquer, me répondit-elle, reste à distance, tu ne risqueras rien.
Je ne pensais pas pourvoir être plus surprise, mais elle paraissait sérieuse.
J'eus envie de lui demander si elle savait vraiment de quoi étaient capables les Ts'lishes : aucune humanité - logique dans un sens - mais surtout, je ne voyais pas comment rester à distance nous protégeraient de leurs dessins s'ils décidaient de nous massacrer, ce qu'ils désiraient visiblement. Mais ce n'était pas le moment et à voir sa surprise lorsque des billes grises apparurent au dessus des Ts'lishes pour nous attaquer, elle ne savait pas.
Remettant les questions à plus tard, je me concentrais sur le combat. Puisqu'ils savaient pour le Don, et que c'était un cas urgent, je n'avais pas à hésiter. Je ne pourrais certainement pas dessiner longtemps et je risquais la mort, mais je n'avais pas penser aussi loin, faute de temps.
Pour ne pas perdre de temps, je repris la technique que j'avais utilisé contre les Fangs, mais sans m'encombrer de mon arc.
Lorsque je sentis une force m'attirer, je crus que c'était la mort. Je luttai un moment en constatant avec satisfaction que j'avais pu dessiner une vingtaine de flèches.
A l'Académie, j'hésitais à croire les maîtres lorsqu'ils affirmaient que les Ts'lishes pouvaient imposer un pas sur le côté sans contact, aucun dessinateur ne l'avait déjà fait, exception faite de deux personnes qui étaient des cas très spéciaux. Pourtant, lorsque je rouvris mes yeux, j'étais toujours dans la forêt avec un Ts'lish face à moi.
Je refermais mes yeux tout de suite en me disant que cette fois c'était vraiment fini. Et je me trompai encore.
— Que faites-vous ?
L'envie de répondre que j'attendais qu'on me dise « Bou ! » en sautant sur mon dos avec toute l'ironie que j'étais capable ne manquait pas, mais le peu de bon sens qui me restait m'en empêcha. À la place, je rouvris mes yeux en reculant.
Je plongeai dans l'Imagination pour dessiner un pas sur le côté, mais je ne pus rien faire. La monstrueuse volonté du Ts'lish m'en expulsa alors que je commençai mon œuvre.
J'ouvris à nouveau mes yeux en reculant encore avant de braquer mon arc face au monstre avec une flèche non dessinée. Heureusement que j'en avais gardé.
La légende, d'écailles et de piques, qui n'en était plus une ne bougea pas. Tout en me demandant ce qu'il attendait, je me fis la réflexion que le groupe d'Ewilan mis à part, je devais être une des rares personnes à avoir pu contempler d'aussi près un Ts'lish. Chance ou malchance ? J'optai plutôt pour la deuxième option. Il était effrayant à voir, d'autant plus qu'il me regardait. Le fait que du sang vert, donc leur sang n'était vraiment pas rouge, coulait d'une énorme ouverture partant de son thorax à son abdomen ne changeait presque rien. J'avais un peu plus de chance de parvenir à m'enfuir, mais pas assez pour commencer à espérer. Ce qui ne m'empêcha pas d'essayer à nouveau de dessiner un pas sur le côté. En vain.
Je me concentrais sur le monstre pour empêcher la panique de m'emporter, mais aussi pour éviter son premier coup, au moins, bien que j'avais vérifié beaucoup d'affirmations des maîtres et que si elles étaient toutes vraies, alors je n'aurais même pas ce dernier honneur.
— C'était donc ça notre histoire de changement de rôle, murmura-t-il songeur avec un invisible trace d'amusement.
Je faillis lâcher mon arc en entendant cette phrase, surprise par son contenue, mais surtout par le fait qu'il parlait. Je ne l'avais pas remarqué tout à l'heure.
Leur grande intelligence devait donc aussi être vrai, songeais-je.
Ma raison me conseillait de prendre le large, et comme je n'avais pas mieux, je décidai de l'écouter.
— Quel histoire ? demandai-je en vérifiant qu'il n'y avait pas d'autres monstres dans mon champs de vision.
J'aurais préféré savoir pourquoi il semblait surpris de découvrir son histoire, mais je ne voyais pas comment poser la question.
J'attendis une seconde qu'il répondisse, mais comme ce n'était visiblement pas son intention, je me retournai pour m'élancer…
… Avant de m'arrêter net devant un Ts'lish. Pensant que c'était le premier, je voulus repartir dans l'autre sens. Malheureusement, c'était un autre, le premier était toujours là. Pire : il avait deux autres copains à côté de lui.
L'un d'eux disparut et j'entendis deux lames se croisées derrière moi. Je me tournai et tombai de frayeur en voyant qu'un Ts'lish avait arrêté la lame d'un autre qui était proche de moi. Beaucoup trop pour qu'il eusse un autre objectif que celui de me tuer.

Pendant qu'ils discutaient, je tentais à nouveau de m'enfuir mais je finis pas accepter le fait que je n'y arriverais pas. Désespérée, je m'assis contre un arbre en me demandant ce qu'ils attendaient pour m'exécuter. Soudain, une petit main se mit doucement, mais fermement, sur ma bouche.
— C'est moi, murmura la voix de Finya, qu'est-ce que tu fais là ?
— Je ne sais pas, répondis sur le même ton.
Visiblement, je n'avais pas été assez silencieuse. La petite main s'envola et les cris de Finya retentirent au dessus de moi. Un Ts'lish l'avait soulevé et semblait vouloir la tuer. Je dessinais rapidement un rocher au dessus de sa tête. Il ne la toucha pas, mais Finya était toujours en vie. Le Ts'lish se tourna vers moi. Je le soutins sans me comprendre pourquoi son effrayant regard plein de haine. Finalement, il lâcha Finya, ce qu'elle n'apprécia pas.
— Je suppose que la galanterie ne fait pas partie de votre culture, se plaignit-elle.
Sans se préoccuper d'elle il me désigna son ami blessé.
— Soigne-le.
Sa voix était plus forte que celle de son copain. Lui était en parfaite santé, pas de doute.
Trop surprise, je ne répondis pas. Finya le fit à ma place.
— D'abord vous allez m'expliquer pourqu…
Elle s'arrêta en constatant l'ampleur des blessures. La surprise puis la pitié et enfin la réflexion se suivirent sur son visage. Elle mit à peine quelques secondes avant de se décider.
— Ok. D'abord lui, mais après, ce ne serait pas quelques explications que je veux, mais TOUTES les explications.
Elle s'éloignait sans se préoccuper du Ts'lish qui ne fit pas plus. Il semblait attendre ma réponse. Son regard faisait moins peur, juste un tout petit peu, mais mon élan de courage était aussi partit, ne laissant que de la peur et du malaise. Je ne voulais pas soigner un Ts'lish, ni ne savais comment le faire. Après tout ce qu'ils firent à l'Empire, ils n'espéraient pas tout de même pas qu'une Alavirienne les aiderait. Pourtant, et j'en avais honte, je sentais un soupçon de pitié en moi. Quelque part, j'avais envie de l'aider.
Ma réponse était néanmoins négatif, et, le comprenant, le rustre insecte reptile partit.
Dernière modification par Florance le mer. 29 juin, 2016 9:06 pm, modifié 1 fois.
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la Croisée des chemins —> Chapitre 13

Message par Florance »

Et voici le prochain chapitre, cette fois-ci pas en retard, mais pas forcément bien relu. Au dernier moment, j'ai changé pas mal de choses et j'ai pas eu le temps de le relire plusieurs fois ou seulement une fois pour certains passages. Néanmoins, j'espère qu'il n'est pas trop mal.
C'est peu être une fausse promesse, mais je tenterai d'allongir la suite avant de la poster en mi-juillet. (Qui sait ? Si je vous le promets là, je trouverai la motivation de le faire.)
Chapitre treize, enfermée en plein air


Les trois jours et demi que j'avais passé avec ces mythiques monstres maléfiques furent quelques-uns des pires de ma vie.
Après avoir examiné le Ts’lish blessée et promis de revenir les jours suivant, Finya tenta de convaincre les Ts’lishes de me laisser partir. C’était à peine si elle était écoutée. Après un long discours dit dans le vite, elle capitula et partit. Peu après, les Ts'lishes entamèrent une discussion dont j'étais très visiblement le sujet, mais progressivement, je sentis leur attention me quitter. Alors je me levai, enfin, et commençai à m’éloigner discrètement. Lorsque je pensais qu’ils ne m’entendraient plus, je me mis à courir. J’avais à peine eu le temps de me réjouir en voyant personne me suivre qu’une ombre tapi dans la forêt apparut dans mon champs de vision. Ce n'était pas un Ts'lish comme je le craignais, mais un gros chien rouge. Ce n’était pas mieux donc, car il n’avait pas l’air de vouloir me faire un câlin, ou pas sans me déchirer en charpie. Je me repris très vite de ma surprise et voulus le tuer à coup de dessin. Mais l'Imagination ne m'était toujours pas inaccessible. J’avais mon arc, mais lorsque je le pris, le monstre accéléra et, dans l’affolement, mon tir le rata de très loin. Pour ne rien arranger, mon coup paniqué me déstabilisa et je tombai en arrière. Désespérée, je fermai mes yeux et mis un bras devant mon visage lorsque je vis le monstre bondir sur moi avec un horrible grondement. Je ne comptais ni battre ni faire fuir mon assaillant de cette façon. Je ne savais juste plus quoi faire d'autre. Un autre s’en serait peut-être sorti, mais pas moi. Je pensais seulement que mourir comme cela était tout de même très indigne.
Soudain, alors que je m’attendais à une dernière douleur avant la mort, le cris du monstre se mua en couinement avant de s'éteindre. Et j’étais toujours en vie. J’attendis bêtement quelques secondes que la suite logique arrive, puis la curiosité pris le dessus. J’ouvris les yeux et, au lieu de voir le monstre rouge, je trouvai un Ts’lish devant moi. Si mon cerveau était encore actif, j’aurais crié. Après m’avoir observer deux secondes il se dirigea vers ma gauche. En même temps, je sentis une forte odeur de sang venant du même côté. Je tournai donc ma tête en me demandant ce que c’était. Je regrettai immédiatement ce geste.
Le canidé rouge ne s’était effectivement pas transformer en Ts’lish. Même s’il l’avait pu, il ne le pouvait plus puisque l’odeur venait de son cadavre dont le torse était perforé d'un énorme trou. La nausée arriva très vite, pourtant, je ne réussi pas à détourner le regard. Je me repris seulement lorsque le second monstre commença à le manger. Cette vue là, était vraiment insupportable. Ainsi, sans me préoccuper de ma discrétion cette fois-ci, je m’enfuis une nouvelle fois.
Je m'arrêtai seulement lorsque je n'entendais plus l'énorme reptile et ne sentais plus la puanteur. Malheureusement, les images en revanche restaient. Pire ! Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la suite de ce que j’avais déjà vu.
Ce fut un enfer de les oublier pour me concentrer sur la réalité. Car la nuit arrivait et s'il y avait un monstre, alors il y en avait d'autres. Durant la soirée et une partie de la nuit, un arc à la main, je cherchais Finya, Philla et les autres en espérant qu'il n'y avait pas eu trop de mort voire pas du tout. Leurs adversaires étaient entre autres des Ts'lishes, mais si Finya avait survécu, il n'y avait pas de raison pour que ce ne soit pas le cas du reste du groupe. Du moins je l'espérais très fort.
J'étais sur mes nerfs. À chaque bruit, je sursautais intérieurement tout en m’enfuyant, et il y avait beaucoup de bruit, même en comptant juste les suspects. Finalement, lorsque je ne parvenais plus à ignorer la fatigue, je me décidai d’abandonner mes recherches un moment. Je m’installai sur un arbre pour être un peu plus en sécurité. Je ne prévis pas prévus de dormir, mais le sommeil m'emporta rapidement.
Le lendemain matin, à mon réveil, je m'aperçus, non sans surprise, que j'étais toujours en vie, et entière. Je me nourris avec les fruits que les rares oiseaux du coin mangeaient avant de continuer mes recherches en priant pour que la chance restait un peu plus avec moi.
En fin de matinée, j'étais désespérée. Mis à part des Ts'lishes ou d'autres monstres, que j’avais tout de suite fuit comme la veille, je n’avais rien trouvé qui soit vivant, les végétaux mis à part, et aucun homme.
Vers midi, alors que j'étais sur un arbre en train de cueillir un petit fruit jaune, un Ts'lish arriva. Je me figeai en espérant qu'il ne me verrait pas, respirant le plus lentement et silencieusement que je pouvais. Peine perdu, il semblait savoir où j'étais depuis longtemps. Tout en me demandant comment j'avais pu survivre les deux fois où je les avais vu, je ne bougeais pas et le regardais en me demandant comment il allait faire pour me tuer alors que j'étais sur un arbre. Je ne doutais pas qu'il y arriverait, mais comment ?
Je n'eus pas ma réponse. Il m'observa un moment avant de lâcher un loup au pelage gris au pied de mon arbre. Ensuite, il partit.
Comprenant que c'était une sorte de cadeau, je descendis après avoir tiré deux flèches dans le loup pour m'assurer qu'il était, ou serait, bien mort. C'était le cas. Le problème suivant était que je ne voyais pas comment je pourrais le manger. Ayant des fruits autour de moi, je n'allais certaine pas le manger cru. Quant à le cuire, si je ne pouvais pas dessiner de feu, je ne voyais pas comment faire.
En pensant à ce point, je tentai à nouveau d'entrer dans l'Imagination. Je ne réussi pas au début, sans en être repoussée pour autant. Puis, progressivement, je sentis l'interdit partir. Jubilant, je voulus dessiner un pas sur le côté. J'avais à peine commencer mon dessin que je fus expulsée de l'Imagination. Riant de ma propre débilité, je tentai entrer à nouveau dans l'Imagination. L'interdit dura une vingtaine de secondes avant de disparaître. Je choisis cette fois-ci à dessiner un feu, mais m’arrêtai avant de le terminer. Je songeai un instant d’essayer à nouveau de partir, mais me décidai finalement de remonter dans l’arbre.
Le loup ne fini pas dans mon ventre, mais sous terre. Ils y avaient bien trop de risque, c’était tout de même un cadeau des Ts’lishes, pour que je le mange. Comme le poison. C'était pour ça que je ne mangeais pas tous les fruits que je trouvais.
En milieu d'après-midi, alors que je cherchais toujours mes compagnons, j'entendis soudainement un cris joyeux. Je me retournai et le bonheur m'envahit en voyant Finya. Ma joie se ternit rapidement en voyant un Ts'lish apparaître entre nous. Finya s'arrêta net, reculant même pour ne pas être trop proche de lui, puis, après hésitation, attaqua l'insecte géant. De mon côté, je tentais de l'aider en tirant des flèches et en dessinant. Mais l'un ou l'autre étaient contrer sans Finya n’arrivasse à prendre le dessus.
Après une demi-minute de tentative, un plaie apparut sur le bras de Finya. Elle arrêta ses offensives pour reculer en regardant le Ts'lish avec fureur mais acceptant sa défaite. Un autre monstre apparut à ce moment-là, mais elle disparut bien vite en voyant le Ts'lish.
— Ils sont sous l'ordre des Ntimés, mais ils ont peur d'eux, m'expliqua Finya. Ah oui, et…
— Pars, la coupa le Ts'lish.
Finya le regarda un instant l'air de demander s'il était sérieux. Je pensais que c’était plutôt elle la folle mais passons. Elle continua avec un sourire satisfait.
— N'ais pas trop peur d'eux, me dit-elle pendant que le lézard géant lui signifiait de partir.
Voyant que la jeune fille n'avait aucune envie d’obéir, il commença à la menacer de sa lame, montrant clairement qu'il pourrait très bien la tuer. Finya lui offrit un sourire angélique avant de s'éloigner sans s'arrêter de parler.
— Ils ne te feront pas de mal, je t'assure, disait-elle.
Je lui faisais confiance, mais je doutais pourvoir me fier à ses paroles. En conséquence, lorsque le Ts'lish revint sans sang sur ses lames, je retins la direction qu'il prit, mais ne le suivis pas.
Après avoir chercher Finya, mais en ne trouvant que des monstres cette fois vraiment hostiles, je décidai de tenter l'aventure. Je préférai cela que de passer la nuit seule en forêt. L’Arcadienne était bizarre, mais je pensais pouvoir lui faire confiance. Je rejoignis finalement les Ts’lishes le lendemain. En sentant l'odeur de sang frais, je m'étais arrêter avant de passer la nuit sur un arbre. Je voulais bien être folle, mais je ne serais jamais suicidaire.
En arrivant, je faillis m'enfuir tout de suite en voyant cinq représentant du pire monstre qui ait sévit sur Gwendalavir, mais je réussi à me retenir. Je repartis néanmoins très vite, à cause du malaise, mais aussi parce que j'avais faim.
Durant la journée, j'alternais allée et retour, afin m'assurer qu'ils étaient toujours là ou parce que je venais de rencontrer des monstres, mais sans oser rester. Ils me terrifiaient trop et celui qui affichait clairement son envie de me tuer n’arrangeait pas les choses. Durant mes expéditions, je compris enfin pourquoi je ne trouverais certainement pas mes compagnons. En fait, j'étais enfermée dans une prison. De forme circulaire, elle était limité par des monstres et des fauves qui rodaient autour des Ts'lishes sans s'en approcher. De mon côté, rien que par peur, je n'oserais pas trop m'approcher d'eux, j’avais pu voir qu’eux me voulaient bien du mal. En conséquence, j'étais bien emprisonnée. Les Ts’lishes doivent en être conscient puisqu’ils ne m’avaient pas laissé partir sans me surveiller. À moins qu’ils le fassent sans que je le susse.
À peu près au même moment qu'hier, je rencontrai à nouveau Finya qui s'en allait comme la dernière fois. Je pus voir que son bras allait mieux. Pour ne pas différer de la veille, elle me criait des nouvelles alors que le Ts'lish, qui ne l’accompagnait plus de loin, la chassait. Cette fois-ci, elle m'apprit que ni Philla ni les autres étaient morts lors de l'attaque.
La nuit, je dormis très près des Ts'lishes, décidée de rester avec eux le lendemain en attendant le passage de Finya. Si je la retrouvais à son arrivée, je pourrais rester plus longtemps avec elle. Les Ts’lishes ne devraient pas la chasser avant qu'elle s'occupât de leur frère. C'était les seuls moments où la vie ne me semblait pas complètement noir. De plus, je n'avais aucune raison de continuer à tourner dans la forêt si je n'arrivais pas à me concentrer sur dessus pour autre chose que de guetter le danger.
Malgré cette décision, je ne réussi à rester qu’un court moment avec eux. Je refis une autre tentative après m'être calmée un peu, mais finalement, je recommençai le manège d'hier. À un moment, en ayant vraiment assez, je tentai à nouveau de dessiner un pas sur le côté. Cette fois-ci, je ne pus plus y retourner avant un bon moment.
Je tournai autour de l'endroit où j'avais rencontré la jeune Arcadienne la veille, pourtant, je ne réussis pas à la rencontrer à sa venue. Ils avaient dû prendre un autre chemin. Lorsque je la vis enfin, elle m'expliqua qu'elle ne pouvait pas me sauver tout de suite, mais qu'elle viendrait bientôt me sauver. Sa promesse ne plut pas à son escorte.
Après quasiment tout un après-midi d'ennui, je dormis mieux. Ou du moins, mon réveil arriva tard et j'étais de bonne humeur. Pour ne rien gâcher, je réussi à tenir jusqu'à midi parmi les légendaires guerriers lézards. Ce ne fut pas une partie de plaisir. Il n'était pas simple d'oublier que l'attention de monstres mythiques étaient sur toi. Heureusement, mis à part les observer et prendre conscience de ce fait, je pouvais penser à autre chose. Comme réfléchir à la pertinence de leurs moyens pour me convaincre à les aider (sinon, pourquoi me garder ?) parce qu’ils donnaient plus envie de se suicider net. Se montrer un minimum aimable n'était visiblement pas dans leurs cordes. Un autre question s’imposait plus : pourquoi moi ? J'étais quasiment certaine que jamais ma famille, ou moi personnellement, avait eu l'occasion les rencontrer. Pour changer un peu, car ces questions étaient déjà revenues beaucoup de fois, je songeais aussi à la promesse de Finya, mais aussi sa liberté très enviable.
N’ayant eu que cela pour tenir toute une matinée, et une matinée d’ennui est longue, j'étais très fière d'avoir réussie à tenir jusqu'à midi. Mais je ne pouvais pas supporter de les voir manger. Pas encore ? Je ne sais même pas quelle réponse j’espère, songeai-je dans ma fuite. Le pire était que même loin d'eux, je les voyais encore. Je m'efforçais de penser à autre chose, mais ce n'était pas simple d'oublier ce que l'on fuyait.
Lorsque la fatigue arriva, je m'arrêtai de courir. Je forçais ensuite mon esprit à se concentrer sur le magnifique vert d’une fougère, puis, lorsque j'y parvins, tentai de me souvenir de son nom. Les plantes de ce monde étaient différent de celles de Gwendalavir, mais tout n’était pas complètement différent. Rares étaient les choses identiques, mais les ressemblances existaient. Il y avait par exemple une fougère qui ressemblait beaucoup à une plante qui permettait de cicatriser. Une autre, avec des feuilles colorés d’un magnifique bleu azur, ressemblait beaucoup aux Käyus que mon frère avait utilisé un jour pour guérir une surette de papa. C'était un petit insecte qui se déplace en sautant et qui faisait un son agréable à écouter. Jil s’en était occupé quelques jours, mais lorsque quelques-unes d’entre-elles étaient parties, mon père les avait très vite récupérées.
Pendant un instant, je me demandai si ce cousin des Käyus, qui d’ailleurs était aussi une pièce de la collection de mon père, aura de l’effet sur le Ts’lish.
Remarquant cette pensée, je la chassai avec exaspération. Il m’arrivait de réfléchir à la méthode que j’aurais pû employer pour faire ce que les Ts’lishes attendaient de moi, mais je ne voulais pas. Je cueillis quand même quelques Käyus. Pour mon père et pour frimer devant Jil. La collection de papa était introuvable autour d'Al-Chen et je les avais rarement vu dans les livres de l'Académie. Mon frère serait vraiment jaloux de voir que j'en avais découvert. Du moins si j'arrivais à en ramener vivant à la maison.
Tout en imaginant en détail aux différentes réactions que pourrait avoir mon frère : de la surprise et de l'admiration clairement exprimer, ce qui serait peu probable, à de l'indifférence feint, ce qui serait certainement le cas. Je sentis un grand sourire se former sur mon visage et constatai avec joie que j'avais du mal à retenir mon rire.
Je fus ramenée soudainement à la réalité par une voix sifflante..
— Attention, disait-elle.
Dernière modification par Florance le mer. 13 juil., 2016 5:05 pm, modifié 1 fois.
plumenchantee

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 12 [Les Âmes croisées]

Message par plumenchantee »

Les deux derniers chapitre sont intéressants et interloquant. Effectivement, le rôle des Ts'liches est étranges à nos yeux habituées aux aventures d'Ewilan et d'Ellana mais je suppose que cela te crée une belle intrigue.
J'ai repéré quelque faute dont un certain qui devait plus être un certainement à mon avis.
J'ai hâte de lire la suite.
Florance

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 12 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

Merci et je suis ravie de cet effet.
Je ne sais plus à qui j'ai dit et à qui je n'ai pas dis, mais bon. Je ne vais pas faire quelque chose d'inexpliquable, donc tu vas retrouver ceux d'Ewilan et d'Ellana, mais j'ai vraiment envie de le faire.
Je ne doute pas qu'il reste des fautes, mais lesquels ?
Bah moi, j'ai plus hâte de me voir le finir sans partir trop loin.
Lapirevoisinedumonde

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 12 [Les Âmes croisées]

Message par Lapirevoisinedumonde »

hey ! Je suis enfin passée voir ton histoire ! Je pense qu'il était temps !
Bref, j'aime bien l'idée d'une "rencontre" avec une dessinatrice et le monde de Nawel, il ne manque plus que Shae ou son fils (vue que la dessinatrice est passée par une porte il faut bien que quelqu'un la ramène !). Le seul truc que je trouve bizarre c'est le fait que les Ts'ilichs sont "gentils"... Je ne comprends pas trop pourquoi...
Florance

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 12 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

Merci d'être passée.
Elle doit revenir, et ça, ce sera en rapport avec le deuxième truc fou que j'ai envie de faire. J'espère juste que l'explication passera.
Tu as plus ou moins trouvé le premier, mais ce ne sera pas tout le monde (j'aurais bien voulu quand même je précise). Sinon, on partira vraiment dans un gros délire que même-moi je ne fairais pas, alors que j'adore quand tout le monde est sympa.
Je te préviens pour après du coup ?
Florance

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la Croisée des chemins —> Chapitre 14

Message par Florance »

Coucou tout le monde. Voici la suite. J'espère qu'elle vous plaira.
Je vous préviens tout de suite, ce chapitre n'est pas aussi long que les précédents et j'ai une demande d'aide à la fin.
D'abord, le texte. Bonne lecture donc en espérant que ça vous plait.
Chapitre quatorze, fuite


Je m'arrêtai net et découvris un arbre dangereusement proche devant moi. Encore un peu et il m'aurait mis à terre. Dans la panique, je reculai d'un petit pas, juste pour être certaine que je ne me le prendrais pas dans la figure.
Le danger passé, je me tournai vers mon sauveur tout en le remerciant. Il me semblait vraiment le mériter jusqu'à ce que je vis qu'il s'agissait d'un Ts'lish. Cette fois, je reculai plus franchement et de plusieurs pas.
Je voulus prendre mon arc puis songeai que ce ne serait pas la meilleure chose à faire sans compter qu'il venait de m'aider. Je ne fis rien, me contentant de l'observer.
C'était le blessé. Sa plaie avait incroyablement rétréci, mais elle était toujours ouverte. Je détallais les lames qui prolongeaient ses mains en frissonnant d'effroi. Le pire était ses yeux : abîme noir de froide d’indifférence, et encore, j'avais dû faire un énorme effort pour ignorer ses mandibules et les rares gouttes de poisons que je voyais ou encore les énormes lames qui prolongeaient ses mains.
Qui ou quoi avait bien pu réussir à le blesser à ce point ? Et comment Edwin Til'Illan avait-il pu battre quatre créatures comme lui tout seul ? Je ne croyais pas la version de l'histoire qui disait qu'il s'en était sorti indemne, mais plus je restais avec les Ts'lishes et plus je commençais à douter de la véracité d’une bonne partie de la légende.
Tandis que je me posais ces questions, la créature ne bougea toujours pas. Après une petite éternité face à face, je baissai les yeux, les relevai. Je me décidai à poser mes questions, même si elles n’avaient jamais eu de réponse. Le silence était trop insupportable alors autant être curieuse.
— Pourquoi je. Me vouvoyez-vous ? me repris-je.
Ce qui m’intéressait surtout était plutôt ce qu’ils me voulaient et pourquoi j’étais toujours indemne, mais finalement, je ne préférais ne pas lui donner de mauvaises idées. Pas qu’il pût en manquer.
Les rares fois où ils m’avaient adressé la parole, c’était en vouvoyant. Pas tous, lui, et deux autres seulement.
Comme je le pensais, en même temps ce n'était pas ma première tentative, je n’eus pas de réponse. Il me dévisagea de la tête au pied. Je dus faire un effort colossale pour ne pas m’enfuir alors que mon instinct et ma raison me hurlaient de le faire. Je ne sus pas ce que le lézard géant en conclu, mais il se retourna pour partir.
L'audacieuse en moi voulais que j'insistais. Lorsqu’ils étaient en groupes, j’osai rarement à les approcher et les occasions de les rencontrer seul était vraiment rares. Je n'eus pas le courage.
Alors que je me préparais à m'en vouloir intensément, je vis le Ts'lish s'arrêter. Je l'imitai, allant jusqu'à retenir ma respiration. Si quelque chose pouvait attirer l’attention d’un Ts’lish à un point qu’il daigne de s'arrêter, alors ce n’était pas rien. Bien que je n’avais aucune envie de voir quelle était cette chose, je jetai des petits regards effrayés autour de moi.
— J'espère que je ne vous dérange pas trop, fit une petite voix fluette et rieuse.
Je me tournai vers son auteur et découvris enfin la raison de toutes ces émotions. Je remarquai au passage que le guerrier lézard l'avait déjà trouvé.
Je m'attendais à qu'il lui saute dessus, mais il ne bougea pas.
Comprenant qu'il ne l'attaquerait pas tout de suite, Finya descendit de son arbre et s'approcha de nous.
— Coucou, me dit Finya, j't'ai manqué ?
Malgré la situation, elle semblait complètement à son aise, comme si elle n'avait pas conscience de la situation. Je m'apprêtai à le lui faire remarquer lorsque je vis qu'elle surveillait le Ts'lish.
— Allo quelqu'un ? se moqua-t-elle. On croirait que t'as eu une apparition.
Elle rit un peu, puis, voyant que je ne répondais pas, poursuivit.
— Je vois que tu es avec un copain.
Cette remarque me réveilla de ma stupeur. Je lui répliquai d'une voix ferme teinté d’aversion qui me surpris un peu.
— Ce n'est pas un copain.
En m’apercevant de mon ton, je jetai un regard paniqué en direction de l’intéressé. Finya quant à elle, haussa les épaules.
— Peu importe. Mais moi, je l'aime bien. Il est beaucoup plus sympa que ses congénères. Qu'est-ce que je suis venue faire déjà ? se demanda-t-elle innocemment alors que je la regardais avec une surprise mêlé de stupeur. Ah oui. Suis-moi, je vais t'emmener voir le magicien.
À ces derniers mots, le Ts'lish laissa tomber son rôle de spectateur. Je n'eus à peine le temps de les voir bouger que le guerrier lézard se trouvait déjà devant Finya, dans les mains de laquelle apparurent deux poignards. Je la regardais septique me demandant si elle voulait vraiment se battre avec ça tout en m’impressionnant sur leur vitesse. Tout comme les marchombres de l’autre jour, aucun des deux n’avaient dessiné. J’y veillais. Je n'avais pas pu apporté beaucoup d'aide la dernière fois, mais je m’étais tout de suite préparée à le faire.
— Tu nous laisses partir ou alors ça va mal se passer. En plus, on pourrait la blesser. Et ça, tu ne le veux pas non ? argumenta Finya.
Son ton était blagueur, mais l'inquiétude était perceptible.
Son interlocuteur fut bref et clair.
— Je vous accompagne ou vous n'irez nulle part.
La froideur de sa voix me fit aussi frissonner que sa phrase me causa de surprise. Je me tournai vers Finya en la priant du regard de refuser. En réponse, elle souris avec un soulagement perceptible et accepta.
Sans plus de discours, elle pris mon bras avant de se mettre à courir. Déstabilisée, je manquais de tomber, mais je réussis à la suivre à temps. Remettant mes protestations à plus tard, je me calai à son rythme pour ne pas tomber. L'indignation passé, mon côté rationnel commença à surveiller la forêt. Je n'avais pas oublié qu'il y avait des monstres aux alentours. Bien que le plus dangereux devait être celui qui était derrière moi. Ou ses semblables.
Après quelques minutes de course une racine me fit trébuchée. Finya m'aida immédiatement à me relever, mais avant que nous repartions, une ombre de forme humanoïde et canine apparut au dessus de moi avec un terrible rugissement. Alors que j'allais crié, celle-ci disparut aussi vite qu'elle était apparut. Le Ts'lish l'avait envoyé voler plus loin.
Sans perdre plus de temps, nous reprîmes notre course.
— Eh bien. Les Ntimés tiennent beaucoup à toi, remarqua Finya en riant. Ou au moins certains d'entre eux.
Je mis un instant à me souvenir que par Ntimés, elle désignait les Ts'lishes. Ce qui signifiait au passage qu’il y en avait peut-être encore d’autre chez elle. Pas une bonne nouvelle donc. Qu’allaient pensé les Alaviriens, eux qui croyaient en avoir fini avec ces monstres qui avaient tant peuplés nos cauchemars ?
La suite de la course se passa avec moins de problèmes. Des monstres réussirent parfois à nous rattraper, mais j'en aperçus rarement et n’eus jamais à agir. Finya et l'autre s’en occupait rapidement, que ce soit avec sauvagerie ou délicatesse. La différence était frappante entre bruit et silence.
Nonobstant, je me sentis vraiment en sécurité lorsque je vis Ol. Il tournait autour d'un arbre. Sa mine soucieuse disparut lorsqu’il nous vis, mais la joie ne dura pas. Dès qu’il identifia ce qui nous accompagnait, l'ancienne Sentinelle passa par la surprise avant de se stabiliser à la panique mêlé d’énervement. Il s'apprêtait à dessiner lorsque le cri de Finya retentit.
— Stop ! ordonna la jeune fille.
Elle s'était mise entre le Ts'lish et Ol en moins d’une seconde. Ce dernier, sans quitter le Ts'lish des yeux, arrêta de dessiner. Je fus surprise de lire tant de peur dans son regard. Visiblement, bien qu’étant l’élite de l'Empire, les Sentinelles restaient humains. C’était logique, mais tellement déroutant.
— Par la Dame, mais que faites-vous avec un Ts'lish ? demanda Ol avec fureur.
— Il a voulu nous suivre et vu que j'étais légèrement dans la m… mal, j'ai pas voulu attendre. Attends, dit-elle à Ol, je n’ai pas d’arguments très solides pour que tu ne lui sautes pas dessus, mais je tiens quand même à te dire qu’il nous a sauvé exactement quatre fois. Je ne pense pas que c'est pour nous tuer maintenant, même pour te tuer au passage. Ils ne devraient pas avoir besoin de se donner tant de mal si je reprends tes propres explications. En plus, ils me surveillaient constamment alors ils savent que t’es là.
Ol fut sans voix face à cette révélation.
— Tu ne l'avais pas remarqué ? demanda Finya surprise. Bah maintenant tu le sais. Sinon, je ne sais pas lequel c'est, même si j'ai ma 'tite idée.
Je leur jetais un regard interrogateur, ne comprenant plus ce qu’ils disaient.
— Tous les Ts'lishes ne dessinent pas, m'expliqua Ol. Pour éviter les confusions, nous avons décider de les différencier. Ntimé pour les non-dessinateurs, et les autres, Ts'lish.
Je hochai la tête, pensant que c'était un peu logique et qu'ils avaient déjà leur nom en quelque sorte. Je me tournai ensuite vers celui qui nous accompagnait. Puisque je n'osai plus lui poser des questions, je ne dis rien, attendant que Ol ou Finya le fisse. Le grand reptile au nom incertain observait sa plaie, et pas à tort, elle avait recommencé à saigner, mais il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il nous écoutait.
— Ts'lish, répondit-il à la question non-posée.
Ol se raidit encore plus et, bien que je doutais partager autant son inquiétude, je le comprenais. Si ce monstre légendaire décidait de nous attaquer, nous aurions peu de chance d'y survivre. J’avais vu à quel point il était redoutable. S'il se mettait à dessiner, je ne pourrais pas faire grand-chose. L’ancienne Sentinelle, peut-être, mais pas Finya. La jeune Arcadienne était certes rapide, mais je ne la voyais vraiment pas le vaincre. Pourtant, elle ne s'émeut pas plus en apprenant ce détail.
— Une question de régler, conclut-elle joyeuse, Emie, si tu me le permets, est sauvée. Maintenant, il faut trouver une rivière. Un petit bain ne serait vraiment pas de refus.
Sa désinvolture me déconcertait, mais je me surpris à trouver sa remarque parfaitement bonne. Nous dégagions tous les trois une très désagréable odeur de sang dont j'aimerais bien m'en débarrasser. En plus, elle n'était pas discrète l'odeur.
La demande maintenant. Les demandes plutôt.
D'abord, avez-vous une idée de comment Emira et Ol pourrait partir. J'avais une idée au début, mais finalement, j'ai décidé de changer un truc alors il ne marche plus. C'était sinon un peu trop gros. Je commence à avoir une autre idée, mais je ne suis pas certaine.
Ensuite, pour vous, que font Elio, Destan et Eryn en Fausse Arcadie, pourquoi ont-ils absolument besoin de Nawel et que ce passe-t-il après ? Les explications ne sont pas pour tout de suite, mais j'ai pensé réglé de problème plus tard, sauf que je ne trouve pas non plus beaucoup d'idées.
Je ne sais pas si ça se fait de demander l'aide de ses lecteurs, mais comme je suis un peu bloquée, je le fais. Si vous voulez juste lire, ça ne pose pas de problème.
Dernière modification par Florance le ven. 05 août, 2016 4:46 pm, modifié 1 fois.
plumenchantee

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 14 [Les Âmes croisées]

Message par plumenchantee »

Déjà j'ai apprécié ton chapitre qui ouvre de nouvelles portes grâce à certaines explications.
Ensuite pour tes demandes, déjà dans quel sens tu veux qu'ils partent ? Une séparation ? Ou ils ont un but, un objectif à remplir ?
Ensuite, pour le petit groupe, ils semblent perdus plus ou moins alors il est simplement possible que Nawel doivent les aider à un moment donné si elle veut rentrer chez elle et finit par se lier d'amitié avec eux ou un truc du genre. Un peu dans le style de l'arrivée d'Ellana. Elle pourrait arriver en plein milieu d'un combat et en sauver un et donc s'intégrer au groupe. Puisqu'au final, elle est dans un nouveau monde inhospitalier et qu'elle, elle doit s'en sortir, c'est donc ce petit groupe sa meilleure change; l'union faisant la force. Le groupe d'Elio a plusieurs possibilités: soit ils se sont perdus, soit ils ont voulu explorer et ont atterrit là ou une mauvaise aventure puisqu'il est peu probable, vu le jeune âge dans lequel ils sont décrits que leurs parents les laissent faire une mission ou ce genre de chose...
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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 14 [Les Âmes croisées]

Message par Florance »

J'ai pas souvent vu ça et ce n'est pas l'endroit pour, mais tant pis.
Pour le départ, c'est pour rentrer. Ol et Emira à Gwendalavir. Finya en Fausse Arcadie. Pour Finya, j'ai plusieurs idées, mais j'ai pas encore choisis. Ca dépendra de s'ils rencontrent le groupe d'Elio ou pas.
Quant au groupe d'Elio. Je ne pense pas m'attarder beaucoup sur cette partie de l'histoire, en tout cas ce n'est pas prévus, j'ai vraiment pas confiance en moi pour reproduire les quatres personnages. Mais comme je compte imaginer dans les grandes lignes ce qui va se passer, pour la rencontre, l'idée est bonne. Pour la raison, j'ai un début d'idée de ce qu'ils peuvent faire en Fausse Arcadie et pourquoi ils sont seuls. C'est pas très solide je pense, mais je ne pense pas l'avoir lu sur les forums. Pour le principal. Il y a bien une petite partie qui pourrait être inspirer d'une supposition, mais je ne suis pas certaine.
Donc, tu veux qu'on en parle juste un peu en MP ou pas ? D'ailleurs, en relisant le tome deux de la Quête d'Ewilan, j'ai remarqué un truc qui pourrait être intéressant à utiliser. J'en ai en tout cas l'intention. Mais en même temps, j'ai assez envie de le partager. (Je suppose que tu devines que je te laisse le choix et même l'occasion de le trouver. Ca ou d'autres choses que je n'aurais pas vu. C'est toujours fun de tout de façon de relire Bottero. Du moins pour moi.)

Sinon, merci de ton commentaire et de ton aide. Je ne sais pas si tu as une idée d'à quel point je stress à chaque fois avant de poster les chapitres alors ça fait très plaisir de voir que ça te plait.
Par contre, j'espère que tu continueras d'imaginer ta propre version de la suite ou des explications des mystères inexpliqués. Parce que pour la suite des Âmes Croisées, je vais au moins proposer une suite, mais je ne suis pas certaine que ce sera ce qui ce passera finalement. Il y a une possibilité, mais bon.

Pour tes propositions d'explications. Je ne vois pas très bien comment Elio pourrait se perdre à un tel point d'arriver en Fausse Arcadie. Eryn pourrait à la limite y être appeler, mais pourquoi Elio et Destan ?
L'aventure. Elio sait qu'il ne faut pas ouvrir les portes de fer. Eryn ? Destan ? Peut-être. Même si je ne vois pas le fils d'Ellana, mais surtout le fils d'Edwin commettre des imprudences. Ceci dit, c'est toujours pessible.
Mission, sans une très bonne raison, c'est peut probable. En même temps, je trouve que c'est l'explication la plus probable. Mais quelle mission alors, qui vaut la peine de risquer la vie de trois miracles, mais enfant. Pour Elio, on a des arguments (il a vaincu Eqkter quand même). Mais les autres ?

Au fait, j'ai cherché mais je n'ai pas trouvé. Comment on dit "madame" et "monsieur" en Gwendalavir ? Tel quel ou pas. J'ai cherché, mais j'ai seulement trouvé que dans le monde de Nawel, c'était "don" et "donna".
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la Croisée des chemins —> Chapitre 15

Message par Florance »

Je pensais poster ce chapitre à la fin du mois précédent, mais après avoir poster le dernier chapitre, j'ai un peu arrêté à songer à la phase écriture et correction de cet histoire. J'ai découvert un autre truc (Yann Lipnick et ses mondes invisibles en plus de celui qu'on devrait plus connaître au cas où ça intéresse un explorateur) et j'étais un peu plus à fond dessus. Sans compter les RPG.
Je tenterai néanmoins de poster le prochain autour du 15. Je me suis quand même promis de poster deux chapitres par mois pendant les vacances.
Cette fois, pas de demande d'aide. Je ne suis pas certaines que mes réponses à mes questions sont les meilleures, mais pour l'instant, je vais les mettre en scène.

Voilà. Maintenant, bonne lecture !
Chapitre quinze, calme et discorde

C'est là, dit Finya.
Je sursautai me tournant vers l'avant, cherchant ce qui avait changé dans le paysage par rapport à la demi-heure passée lorsque la forêt s'ouvrit sur de la lumière. Devant mes yeux émerveillés surgit un grand lac à la surface éteincellante de bleu et de blanc. Lorsque nous nous approchâmes, une multitude de points de couleurs s'ajoutèrent au magnifique mélange.
Je ne pensais pas qu'il pouvait exister un endroit aussi illuminé dans cette forêt.
Je m'en approchai tiraillée entre l'envie de sauter dedans et la pensée que ce serait un sacrilège impardonnable.
Libre de ces tourments, Finya, tel un arbuste se mouvant à la vitesse de l'éclair, fila vers le lac. Elle fit un saut si incroyable que je crus un instant qu'elle allait traverser le lac. Pourtant, à cinq mètres du bord, sur l'eau, l'oiseau chuta.
Avec un assourdissant cris de joie.
Je ne pus m'empêcher de rire en la voyant. Elle était si mignonne ! Mais elle donnait encore plus envie de suivre son exemple.
Heureusement pour mon image complètement inutile, je réussi à contenir mon impatience. Je pris le temps d'arriver, d'enlever mon équipement.
Avant de sauter dans l'eau !
L'eau était froide. Pas très froide, mais pas tiède non plus malgré le soleil qui brillait dans le ciel.
Nous commençâmes pas nous débarrasser du sang sur nous avant de s'amuser à plonger. Finya n'admira pas longtemps les profondeurs du lac. Lorsqu'elle vit le Ts'lish rester à peine vingt secondes dans l'eau, après l'avoir contempler bien plus longtemps, elle se précipita vers lui pour lui faire retournant dans l'eau. Elle le réprimandait d'une façon tellement comique que j'eus du mal à me retenir de rire. Mieux vaut éviter de se moquer d'un Ts'lish.
Pendant que la jeune Arcadienne s'occupait du guerrier lézard malgré la désapprobation de son patient et d'Ol, je retournai sous l'eau après les avoir contempler un court instant. C'était génial de retrouver l'eau. J'aimais bien la forêt, mais j'avais dû trop me noyer dans ma jeunesse. Même avec le rouge que nous avions apporté, l'endroit restait très beau. Bien que si nous avions pu éviter, cela aurait été bien plus préférable.
Après avoir observer les algues et les poissons, plonger une dizaine de fois, je fus prise d'une soudaine envie d'arroser Ol et peut-être même le Ts'lish. Rien qu'imaginer leurs réactions me faisait rire. Et peur.
Le courage de passer à l'acte de vint pas à moi. À la place, je ressortis de l'eau et récupérai mes affaires. J'aurais bien enlevé plus, je détestais la sensation de porter des vêtements mouiller, mais la présence d'un homme m'en avait dissuadé. Sans compter celui d'un monstre.
Lorsque je le rejoignis, l'ancienne Sentinelle fixait furieux notre jeune amie inconsciente. Il s'efforça de sourire en me voyant arriver et s'inquiéta sur ce qui était arrivé après son départ. Après m'être mise à l'aise, profitant du soleil pour faire sécher mes vêtements, je lui contai mes aventures, puis il fit de même.

Après leur départ, ils furent très rapidement attaqué par des monstres. Grâce aux Armures et aux Lupilicas les pertes furent quasiment nulle. La suite du voyage se passa sans autre incident. Deux jours après leur arrivée au village d'Alantha, Philla arriva avec les Armures et les Lupilcas qui étaient avec nous. Il eut un malentendu : les autochtones crurent que les Jurilans s'en étaient pris à leurs amis qui étaient restés. La méprise fut heureusement vite réglée. Vint ensuite mon problème. Ils ne pouvaient pas me laisser tomber, mais d'un autre côté, ils risqueraient de perdre plus que moi s'ils étaient immédiatement venu. Ils décidèrent finalement de laisser Ol rejoindre Finya. Il allait très bien et pouvait se protéger avec le Don.
Ne pouvant plus plus faire de pas sur le côté à cause des guerriers lézards, il dut venir à pied, montant parfois à cheval quand il le pouvait. Deux Lupilicas l'accompagnaient en cas de besoin. Cas qui arriva et qui le rendit seul. Le cheval s'était enfuit et il fut séparé des Lupilicas dans sa fuite. Heureusement qu'il avait déjà fait la majeur partie du chemin. Finya remarqua l'incident et le retrouva bien vite. Il s'était aussitôt informé de ce qui leur était arrivé.
Après l'attaque des monstres, la jeune Arcadienne était partie me retrouver. Lorsqu'elle expliqua la situation à Philla et les autres à son retour, ils décidèrent de partir, jugeant les lieux trop dangereux pour un si petit groupe. Seule Finya décida de rester. Pour me délivrer des Ts'lishes, mais aussi pour soigner notre nouveau compagnon puisqu'elle avait fait une promesse. Après avoir compris comment les Ts'lishes m'enfermaient, elle s'apprêtait à venir directement me sauver, elle qui n'avait pas aussi peur des monstres que moi, lorsqu'Ol se manifesta. Il n'était pas d'accord avec ce plan, mais comme Finya avait l'air sûr d'elle et que son inquiétude pour moi était plus grande, il accepta. Même s'il lui fallut rester à l'écart car Finya le jugeait trop maladroit.
— Ne te plains pas, lui dit Finya en arrivant. Si tu veux une preuve, tu n'as qu'à venir chercher le dîner avec moi, la défia-t-elle.
Le soleil était près de l’horizon. Il était effectivement temps de songer à nos ventres.
— Je ne peux pas laisser Emira seule avec lui, répond Ol en jetant un regard haineux au Ts'lish.
Celui-ci se désintéressa de la forêt pour le fixer, calme.
— Je ne partirai pas humain, que tu le veuilles ou pas.
Je remarquais plusieurs choses. D'abord que sa voix était nettement plus audible qu'à notre première rencontre. Ensuite, qu'il ne vouvoyait pas Ol. D'ailleurs Finya non plus. (Je faisais une fixation dessus car cela m'intriguais vraiment. Ma curiosité était d'autant plus grande que je n'obtenais pas de réponse.) Enfin, le mépris dans le mot « humain » alors que le reste de la phrase était prononcé sur un ton relativement neutre. Relativement.
— Tu n'as aucune raison de rester monstre, répliqua l'Alavirien avec plus d'aversion.
Je m'attendais à ce que le Ts'lish s’énervât, mais il fut sympa. Il lui répondit. Même si c'était toujours après une éternité. Comme s'il se demandait si cela en valait la peine.
— Si, elle.
— Et pourquoi donc ? poursuivit l'ancienne Sentinelle.
— Oh c'est bon, intervint Finya, arrêtez un peu vous deux. On dirait des gamins.
Ol se tourna vers elle abasourdit et choqué. Avant qu'il pût se plaindre, la jeune fille se tourna vers le Ts'lish.
— Toi, même si ça ne signifiera rien, commença-t-elle, au moins pour la forme, jure que tu ne tenteras rien contre nous, et pas seulement pour Emie.
Je lui lança un regard mi-amusé mi-indigné. C'était stupéfiant de la voir à l’œuvre. Mais, je n'avais pas encore donné mon accord pour le surnom.
— Je le jure, promit-il après un long silence mais sans hésitation dans la voix.
J'aurais rit face à l'air satisfait de Finya si la situation n'était pas ce qu'elle était. La jeune fille se tourna ensuite vers moi et Ol.
— Vous deux, je sais que vous vous sentirez plus en sécurité n'importe où plutôt qu'avec lui, restez méfiant si ça vous chante, mais arrêter deux secondes de flipper. Au fait, poursuivit-elle en passant d'une expression mature au sourire innocent des gamins, tu permets que je t'appelle Emie ?
Je sentis mon regard devenir encore plus brillant.
— Non.
— Vous ne comprenez pas mademoiselle, on ne peut pas faire confiance à un Ts'lish, s'emporta en même temps Ol.
Finya soupira en levant la tête.
— Si je comprends. Mais s'il reste, faut bien cohabité non ? À moins que tu n'arrives à le chasser.
Ol ne répondit pas, mais une colère contenue brûlait dans ses yeux.
— Bien. Maintenant, parlons de choses sérieuses. Si tu ne m'accompagnes pas, qui vient ? À moins que vous ne me laissez me débrouiller seule.
L'attention du Ts'lish ne me quitta pas.
— Je veux bien… commençai-je.
— Vous restez ici mademoiselle Azwel, exigea l'ancienne Sentinelle.
Je voulus demander pourquoi mais son regard m'en dissuada.
Finya lança un regard interrogateur au Ts'lish. Elle n'eut pas de réponse.
— Très bien, dit-elle avec un soupir d'exaspération, j'y vais seule.
Et elle disparut.
Bien que mal à l'aise, je n'osais pas bouger. Laisser Ol et le Ts'lish seul ne me semblait pas être une bonne idée.
Finalement, Ol se résolut à se calmer.
— Vous voulez bien aller chercher du bois, me demanda-t-il.
Je leur lance un regard inquiet, mais il me rassura d'un sourire. Je me levai doucement, hésitante, avant de me décider à obéir. Je m'éloignai en me demandant s'il n'aurait pas été mieux que je suivisse Finya.
Lorsque je revins, Ol regardait obstinément la surface du lac tandis que le Ts'lish regardait dans ma direction.
Je m'approchais prudemment avant de poser le bois que j'avais récupéré juste à côté d'Ol.
Celui-ci se tourna vers le tas de bois, s'apprêtant un dessiner un feu.
— Arrête, gronda soudainement le Ts'lish.
Ol lui lança un regard agacé tandis que je me préparai à me cacher derrière lui.
— Mes frères doivent nous guetter. Il n'y a pas d'autres créatures qui utilisent l'Imagination mis à part vous, nous et les boules de poils, expliqua-t-il.
Génial ! pensai-je alors. Qu'est-ce qu'il faisait avec nous dans ce cas et pour quelle obcure raison il ne voulait pas que ses copains nous trouve ?
L'ancienne Sentinelle dût se poser les même questions que moi et en plus poussées à en croire son air surpris.
Lorsqu'il ouvrit la bouche, je crus qu'il allait posé ces questions, mais non.
— Comment allons-nous faire du feu dans ce cas ? s'enquit-il à la place.
Son interlocuteur ne répondit pas.
— Que manigancez-vous ? essaya-t-il alors.
Le Ts'lish ne donna pas plus de réponse. Au bout d'un moment, il se tourna vers la forêt. Je me relevai aussitôt en prenant mon arc, me demandant ce qu'il avait encore vu. En voyant ma réaction, Ol se leva aussi, mais plus posément.
Lorsque j'aperçus enfin une ombre, je crus qu'un monstre allait apparaître. Erreur. C'était en fait Finya.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle en s'approchant.
Elle posa toutes sortes de fruits par terre. Il y en avait d'au moins six espèces différentes. J'en reconnu quatre, même si je n'en avais goûter que deux.
— Je ne connais pas tout, mais j'ai déjà tout goûté, donc logiquement, c'est ok, me rassura la jeune fille. Alors, qu'est-ce que vous attendez pour faire un feu ? demanda-t-elle en désignant le bois.
— Il ne veut pas qu'on dessine, je lui explique en montrant le Ts'lish.
— Et ? continua Finya.
— On ne peut le faire autrement. Du moins pas sans matériel.
Comprenant le problème, Finya sourit et répliqua.
— Je regrette, si. Et moi, j'ai du matériel.
Avec une lueur excitée dansa dans ses yeux, le jeune Arcadienne se tourna un instant le bois que j'avais ramené avant de retourner dans la forêt. Elle revint avec des branches plus petites. Elle commença par faire un petit nid avec les brindilles puis sortit une pierre, un morceaux de métal et une sorte de mousse de fibre de sa poche. Après avoir posé un peu de cette mousse sur la pierre qu'elle tenait dans une main, elle frappa la pierre avec le morceaux de métal. Je reconnus à ce moment la technique qu'elle utilisait. Après deux rapides coups, elle arrêta et rangea le morceaux de métal. Étonnée, j'observais plus attentivement le contenu de son autre main. Il y avait bien de la fumée.
Délicatement, Finya mit la petite boule dans son nid, le pliant légèrement comme pour protéger sa boule. Elle souffla ensuite doucement dans le nid, puis, lorsqu'une lueur rouge apparut, le posa et continua de souffler. Lorsque les flammes apparurent, la jeune fille laissa tomber de fines branches sur son nid. Plus le feu grandissait, plus les branches qu'elle ajoutait étaient grandes. À un moment, les flammes semblaient mourir, mais Finya agita brièvement les branches et les flammes réapparurent de plus belle.
Lorsque la jeune fille fut certaine que le feu ne va plus s'éteindre dans l'immédiat, elle se remit debout d'un saut tout en criant « Ta-dam ! Voilà le feu. », me faisant sursauter. Ol se contenta d’acquiescer.
— Pas aussi rapide qu'un dessin, mais impressionnant et efficace, commenta-t-il.
Mon regard émerveillé suffisait comme félicitation. Elle était rapide ! Mon père m'avais montrer un jour ce moyen, mais Finya était bien plus efficace que lui.
Je remarquai à ce moment là que le Ts'lish s'était éloigné et qu'il m'avait enfin quitté de vue pour fixer les flammes.
Je me retournai vers les autres.
— Voulez-vous que j'aille attraper du poisson ? Ça, je peux le faire sans dessin.
— Si tu y arrives, me répondit Finya légèrement sceptique.
Je me tournai vers Ol qui accepta également. Décidée à briller, je me dirigeai déterminée vers le lac. Le soleil avait presque disparut, mais je réussis à ramener deux poissons. À mon retour, le feu n'était plus aussi grand et le Ts'lish n'était plus là. Je tentai tout de suite de le retrouver.
— Il est aussi parti chasser. Et on a réduit les flammes au cas où, m'expliqua-t-elle face à mon regard surpris.
Tandis que je faisais cuire le poisson en l’assaisonnant de jus de fruit, Ol, assis près du feu, jeta quelques coups d’œil vers la forêt avant de se tourner vers nous.
— Vous lui faites vraiment confiance ? demanda-t-il.
— Vraiment, non, lui répondit Finya en soupirant, mais plus que toi. Écoute, je sais qu'il s'en fiche de nous, surtout si vos relations sont aussi catastrophique que ce que vous laissez croire, mais je pense qu'il tient vraiment à la sécurité d'Emie...
— Qu'est-ce que tu leur as fait ? me demanda-t-il.
— Re. Rien, lui répondis-je en paniquant.
Il ne sembla pas me croire.
— Elle ne ment pas. Quand nous les avons rencontrer pour la première fois, elle avait l'air de les apprécier autant que toi. Ou peut-être un peu plus. Bref. Quand je l'ai retrouvé, très peu de temps après qu'elle les a rencontré je suppose, les Nti. Les Ts'lishes étaient déjà bizarres avec elle. Et je doute qu'il s'est passé beaucoup de choses entre temps. Souviens toi, je t'ai dit qu'elle ne voulait pas du tout les aider. Et même s'il la veut en vie, je ne pense pas qu'il nous aurait garder en vie pour lui faire plaisir. Or nous comme en vie. Je ne pense donc pas que le danger viendra de lui. Pas tout de suite.
Je n'étais pas convaincu et l'ancienne Sentinelle non plus. Je ne voyais vraiment pas pourquoi, mais je ne pensais pas que l'histoire serait si simple. On m'avait toujours dit que les Ts'lishes étaient des créatures maléfiques. Rien que la pensée qu'ils veulent me protéger était dérangeante. Je cachai néanmoins mes doutes pour moi. Ol n'en avait pas besoin. Quant à Finya…
Le Ts'lish revint à ce moment. Il avait du sang sur lui, rouge cette fois. Je faisais de mon mieux pour cacher mon dégoût en me demandant ce qu'il avait bien pu mettre en bouilli.
Avec une grimace exagérée et éloquente, Finya lui montra fermement le lac. Il n'obéit seulement après m'avoir regarder un moment.
Quoiqu'il pensait, Ol ne le montra pas. Après avoir mangé un poisson, je partageai l'autre avec Finya, il annonça le programme du lendemain.
— Nous nous dirigeront vers le village d'Alantha. Nous n'irons pas jusqu'au bout, précisa-t-il avec un signe de tête vers le Ts'lish, mais nous allons commencé par là.
Après avoir eu mon consentement et celui de la jeune Arcadienne, il nout fit signe de dormir. J'allais obéir lorsque je remarquai qu'il ne faisait pas de même. Je lui lançai un regard interrogateur en me demandant s'il voulait veiller toute la nuit. Devant lui, Finya et moi nous nous mîmes d'accord pour prendre la relève après.
Pendant que je me mettai à l'aise, je vis Finya entrer tout de suite au pays des songes. Elle était trop mignonne roulée en boule avec les mains mi-ouverte devant elle. On aurait dit un jeune enfant. Plus loin, le Ts'lish lui semblait réveillé, et il me regardait toujours. Je frissonnai en le voyant. Dans l'obscurité, éclairé seulement par de faibles flammes dansantes, il était très effrayant. Même lorsque je me retournai vers Finya, j'eus du mal à oublier la vision de ses griffes, ses lames, ou encore son poison.
Je réussis néanmoins et m’allongeai en mettant ma cape sur moi en guise de couverture. Avant de m'endormir, je souhaitai bonne nuit à tout le monde, même au Ts'lish. Au moins pour la forme, je devais le dire à lui aussi. De plus, si sa nuit était bonne, la mienne avait également des chances de l'être.
Dernière modification par Florance le mer. 17 août, 2016 12:20 am, modifié 1 fois.
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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 15 [Mondes de Bottero]

Message par plumenchantee »

J'ai apprécié ce chapitre dans le sens où on voit les troubles et doutes des personnages, l'union étant contre-nature. On s'intéresse beaucoup au lien entre Emira et le Ts'lich qui reste pour le moment assez étrange et inexplicable même si on comprend bien que l'histoire évolue dessus.
Il n'y a pas trop de fautes, ce qui est agréable.
Florance

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 15 [Mondes de Bottero]

Message par Florance »

Super. Je poste tout de suite la suite et j'espère que tu l'apprécieras aussi.
Merci d'être toujours là.
Florance

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la Croisée des chemins —> Chapitre 16

Message par Florance »

Prochain chapitre.
J'espère qu'il vous plaira.
Je me suis finalement lancée dans la suite que je trouve osé et si au moins le prochain chapitre sera doux (voire même inutile, ce qui me chagrine et pas qu'un peu...).
Maintenant que j'ai fini d'être pessimiste,
BONNE LECTURE !

P.S. : Si quelqu'un a une idée de titre pour ce chapitre, je t'en pris, tu peux te manifester. (Je commence tellement à regretter ce choix mais ça me semblait tellement fun au début.)
Chapitre seize, Ohtar


— Hey grosse souche, réveille-toi, cria une voix tandis que l'on me secouait.
J'agitai ma main pour dissuader la personne de continuer, mais l'on ne me laissa pas tranquille. Agacée, je me levai d'un coup.
— Jil arrête ! Hurlais-je.
Le rouge qui colorait mes joues changea de signification lorsque je reconnus Finya. J'avais un instant pensé que c'était mon frère. Il ne me rendait pas la vie simple et ce qu'il adorait par dessus tout, c'était de me réveiller très tôt le matin car j'adorais dormir. Je ne pouvais pas trop lui en vouloir puisque je ne l'épargnais pas. Enfin, s'il me laissait tranquille, je ferais la même chose.
Ol et le Ts'lish étaient debout. Je me demandai un instant si je les avais réveillé. Après tout, le soleil venait à peine de se lever, mais j'étais la plus endormie du groupe.
— Je suis désolée, je m'excusai. Au fait tu ne devais pas me réveiller la nuit. Ne me dis pas qu'Ol est resté éveillé toute la nuit, terminai-je à voix basse.
Je jetai un coup d’œil vers Ol, mais ça allait, il avait l'air en forme. Je me retournai vers Finya avec un air coupable. Elle riait.
— T'inquiète. J'ai réussi à le mettre au lit, mais tu dormais tellement bien que je n'ai pas voulu te réveiller. Par contre, continua-t-elle en prenant un air sévère, si la prochaine fois tu ne veux toujours pas te réveiller, je te plonge dans l'eau. Tu es celle qui a le mieux dormi et tu te réveilles la dernière !
Je m'excusai nouveau tout en souriant sceptiquement, me demandant comment comptait-elle procéder. La jeune fille retrouva très vite son sourire.
— C'est qui Jil ? demanda-t-elle curieuse.
— Mon frère, répondis simplement.
— Il a l'air charmant.
Je ricanai en songeant qu'elle n'avait pas idée d'à quel point elle se trompait, mais avant que je pusse lui décrire le vrai visage de mon frère, Ol, qui s'impatientait, annonça le départ. Je me levai précipitamment et vérifiai une dernière fois que je n'oubliai rien. Je révélerai la vérité sur mon frère plus tard.


Je suivais Ol qui mettait le plus de distance possible entre lui et le Ts'lish sans que nous soyons trop éparpillés. Finya marchait entre nous. Au début, j'étais sur mes gardes. Contrairement à l'ancienne Sentinelle, ce qui m'inquiétait était surtout la forêt. Le souvenir de notre fuite restait vif et je me rappelais très bien de ma peur les dernières fois que je m'étais retrouvée à devoir me promener dans la forêt. Je finis par me calmer un peu. Vu notre situation, ce n'était pas forcément une bonne chose. La peur pouvait être bénéfique car elle préparait notre corps au danger, mais c'était fatiguant.
Probablement lassée du silence, notre jeune amie le brisa.
— Au fait, demanda-t-elle au Ts'lish, est-ce que tu as un nom ?
Je crus que le Ts'lish n'allait pas répondre.
— Pas exactement, répondit-il après une quarantaine de secondes.
— Pourquoi tu prends toujours autant de temps pour répondre ?
Pour changer il ne répondit pas du tout. Finya le comprit après deux minutes d'attente et changea de sujet.
— Et quel est ce fameux non-nom ?
— Il n'est pas fait pour vos bouches humaines, répondit-il méprisant.
— Essaie, le défia Finya.
Quelques secondes passa et Finya demanda concentrée.
— Tu peux répéter ?
Je me tournai vers elle en me demandant de quoi elle parlait. Je compris en entendant un sifflement. J’avais dû le rater concentrer sur d’autres choses.
Finya tenta de le reproduire, mais ce n'était pas parfait. Je me surpris à essayer à mon tour, mais c'était pire.
Le guerrier lézard jeta un coup d’œil à Finya qui essayait encore.
— Tu pourrais répéter encore une fois ? demanda-t-elle avec un grand sourire innocent.
À nouveau, il nous fit attendre longtemps avant d'accepter. L'Arcandienne l'imita à nouveau. Je hochai discrètement ma tête. C'était beaucoup mieux. Pas parfait, mais mieux.
Finya éclata de rire.
— Je pense qu'on devrait te donner un nom un peu plus prononçable. Une idée Emira ? Je ne pense pas qu'il me laisserait choisir.
Je lui jetai un regard surpris.
— Non.
J'avais dosé mon ton pour qu'il soit le plus indifférent possible. Je n'avais vraiment pas envie de rendre humain un Ts'lish et risquer de m'attacher à lui. Or, en lui donnant un nom, je savais que cela arrivera. J'avais fait la même chose avec… Bref, empathique comme je l'étais, j'avais déjà un trop bon avis de lui à mon avis.
— Bon bah je m'en occupe alors. Que dis-tu de… Ohtar ?
Elle nous observa quelque seconde, guettant une réaction, un avis. Ne le voyant pas arriver, elle afficha une moue déçue.
— Ça te va ? demanda-t-elle.
Le guerrier lézard la fit à nouveau attendre. Longtemps. Encore plus que les fois précédente. Après un quasi-imperceptible mouvement de tête, probablement pour voir si elle attendait toujours une réponse, il répondit.
— Je m'en fiche.
Son ton était lassé, comme si Finya l'ennuyait.
Correction : notre jeune amie Arcadienne devait certainement ennuyer le guerrier lézard.
Après un nouveau moment de silence, Finya nous informa que « Ohtar » signifiait guerrier. Même si je n'étais pas vraiment d'accord sur ce choix, je comprenais ses motivations et trouvais cela légèrement poétique. Je me promis de le lui dire plus tard pour la réconforter.
Après peu de temps, Finya recommença à lui poser des questions sans cesser de répéter son nouveau nom. C'était des questions objectivement inutiles, mais intéressant à savoir. « C'est quoi ta couleur préféré ? » demandait-elle par exemple.
Cette fois-ci. Le Ts'lish ne répondit pas. Il ne fit même aucun signe nous confirmant qu'il avait entendu les questions.
Soudainement, le Ts'lish s'arrêta. Comme Finya, il observait autour de lui, et particulièrement au dessus des arbres. Les regards d'Ol et les miens étaient moins précisément diriger. Je ne savais pas comment ils déterminaient la direction d'où pouvait venir le danger, mais tandis que je me rapprochai d'Ol, des Lupilicas tombèrent sur nous.
Façon de parler. Ils tombaient, mais autour de nous. Et des arbres. Est-ce utile de préciser que c'était ceux qui inquiétaient mes deux compagnons ?
Ils étaient particulièrement nombreux autour du Ts'lish qui bougea à peine, mais commençait à siffler de façon menaçante. Finya fit plus de bruit que lui.
— Du calme les amis. Qu'ai-je encore fait ? demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie.
Simultanément, elle mit ses mains derrière sa tête.
L'ignorant, les six Lupilicas autour d'elle la surveillaient très attentivement.
Ol lui regardait alternativement deux Lupilicas en particulier, l'air surpris, mais ne demanda rien. À ses côté, je tentais de calmer mes battements de cœur pour comprendre ce qui ce passait. Je voyais bien que deux des raisons de cette arrestation étaient le Ts'lish, ce que je comprenais, et la jeune Arcadienne, ce que je comprenais moins.
Je me préparais à dessiner, malgré la prévention du Ts'lish même si elle était parfaitement logique, lorsque je vis un autre groupe arriver devant nous. Je reconnus très vite Ergaïl, Philla et le chef des Armures. Ils étaient entouré avec un autochtone plus vieux. En nous voyant, Philla lança avec un soulagement perceptible :
— Kaïa soit loué, vous êtes vivant !
Comme tout le monde, son attention était sur notre compagnon légendaire. Elle ne cacha pas sa peur et son dégoût, contrairement au reste du groupe. Je commençais aussi à le surveiller.
J'avais assez peur pour les Lupilicas autour de lui. Jusque là, je n'avais pas une très bonne image d'eux, mais pas jusqu'à vouloir leur mort. Je ne doutais pas que le Ts'lish était capable de se débarrasser d'eux rapidement. Surtout s'il se décidait à dessiner. Mais même sans dessin, j'avais déjà pu voir à quel point il était redoutable.
C'était donc avec grande inquiétude que j'assistai à la discussion d'Ergaïl avec l'Armure et le vieux Lupilica, puis avec crainte que je vis ce dernier faire un signe à ses amis.
J'avais espéré un instant qu'ils n'attaqueraient pas, mais je ne fus pas surprise de voir les Lupilicas se jeter sur le guerrier lézard. J'avais sous estimé leur vitesse. Certes, ils n'étaient pas aussi rapide que le guerrier lézard, mais c'était impressionnant. À un contre un, il n'aurait eu aucune chance, peut-être pas non plus à deux, mais à sept…
Du sang coula très vite. D'abord rouge, puis vert.
J'aurais pu trouver injuste qu'il était à plusieurs sur un, mais en voyant le guerrier lézard tuer sans hésitation les Lupilicas, j'y songeai seulement deux secondes.
Je contemplais la scène les yeux écarquillés, regardant avec tristesse et désespoir d’autres Lupilicas aller aider leur frères. Je détournai les yeux de la scène en voyant le cadavre d'un Lupilica se faire écraser. Ses amis tentaient d'éviter, mais ne pouvaient se le permettre. Et ça, c'était horrible.
Finya tentait de convaincre le groupe d'Ergaïl d'arrêter de massacre. Ses yeux brillait de détresse et d'impuissance. Je sentis mon cœur se serrer. Ergaïl et Philla étaient également touché par la panique de mon amie. Pour les deux autres hommes, c'était impossible à savoir.
Tout à coup, les bruits de combats cessèrent. En grimaçant d'avance, je me retournai vers la scène de combat.
Il n'y avait plus de combat. Une dizaines Lupilicas regardaient stupéfaits le vide devant eux. Le Ts'lish avant disparut. Comme eux, je commençai à le chercher du regard lorsque Ol, qui s'était mis devant moi au moment où le vieux Lupilica donna l'ordre d'attaquer, murmura quatre mots.
— Pas sur le côté.
Je m'affolai en me demandant comment j'avais fait pour ne pas y penser. Ol, plus calme, bien plus calme que moi, se tourna vers le groupe de Philla.
— Il faut se regrouper et bouger. Vite !
Le vieux Lupilica voulu protester, le chef des Armures, après avoir observer rapidement Ol, le convainquit de lui obéir.
Heureusement.
Sur le lieu de combat, apparurent plus d’une vingtaine de monstres. Une meute de molosses rouges. Deux hybrides homme-bête atterrirent quant à eux à l’endroit où nous nous trouvions tout à l’heure Ol et moi.
Certains Lupilicas et les Jurilans, plus habitués à ce genre d'apparition, se reprirent très vite et les monstres furent vite décimé. Voulant faire quelque chose, j'avais aussi sorti mon arc. Je réussi à toucher trois cibles. Dont deux monstres vivants. J'étais fière de ce résultat obtenu sans dessin.
Deux Lupilicas n’eurent pas de chance, mais les autres peuvent bénir la présence des guérisseurs lupilicas.
— Je vous remercie pour la prévention étranger, dit le vieux Lupilica à Ol. Comment avez-vous su que le danger arrivera ? Vous n'avez pourtant pas eu l'air d'être au courant pour notre attaque.
Pinya lui répondit.
— Parce Oh… l'autre l'avait dit. Dès que quelqu'un fera de la magie, ses frères attaqueraient.
— Surtout s'il est retourné vers eux, poursuit Ol. Ils tiennent beaucoup à leurs membres. Ils sont une espèce très proche de l'extinction.
— Ah bon ! s'exclama Finya surprise.
Je la regardai en me demandant s'il y avait beaucoup de Ts… Ntimés. Chez elle. Ce serait très préoccupant. Les Ts'lishes, plus tôt ils disparaîtraient, mieux le monde se porterait.
L’ancienne Sentinelle nota aussi la remarque.
— Est-ce que le danger est écarté ? demanda le Lupilica.
Ol hésita un moment.
— Comme Alantha vous l'a révélé, commença-t-il avec un léger regret, nous, cette jeune fille et moi, avons un Don. Si nous ne dessinons pas, ils ne pourrons pas nous repérer. Mais si nous le faisons, ils le sentiront tout de suite et là, il y a autant de danger que celui de rester ici.
Ol laissa du temps au Lupilica de donner l'ordre de partir.
— Je peux vous assurer que nous pouvons contrôler notre Don et éviter de dessiner. Si vous trouvez néanmoins le danger trop grand, nous pouvons éviter de nous approcher de votre village.
Je m'inquiétai un peu de cette décision, mais ils se dispersèrent en voyant le regard sincèrement reconnaissant du Lupilica.
— Merci. Nous avons un camp près du village mais assez à l'écart. Si cela vous va, vous resterez là-bas. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez.
Dernière modification par Florance le mer. 31 août, 2016 3:37 pm, modifié 2 fois.
plumenchantee

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 16 [Mondes de Bottero]

Message par plumenchantee »

Chapitre intéressant.
Je n'ai pas vraiment d'idée pour le titre de ce chapitre. LE chapitre malgré les événements qui s'y déroule semble plutôt être un chapitre de transition. En tout cas, on va dire que les actions ne m'ont pas marquées, cela s'est déroulé trop rapidement.
Enfin bon, j'ai quand même hâte de lire la suite !
Florance

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Re: la Croisée des chemins —> Chapitre 16 [Mondes de Bottero]

Message par Florance »

plumenchantee a écrit :Chapitre intéressant.
Je n'ai pas vraiment d'idée pour le titre de ce chapitre. LE chapitre malgré les événements qui s'y déroule semble plutôt être un chapitre de transition. En tout cas, on va dire que les actions ne m'ont pas marquées, cela s'est déroulé trop rapidement.
Enfin bon, j'ai quand même hâte de lire la suite !
D'accord, mais tout ce que tu as dit, c'est bien ou c'est mal ? (Pas bien je suppose quand même) Pourquoi et qu'est-ce que tu aurais proposé ? Parce que le chapitre suivant est encore moins intéressant selon moi.
Florance

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la Croisée des chemins —> Chapitre 17

Message par Florance »

Coucou. Je songe de plus en plus à continuer mon histoire tranquillement dans mon coin. Même si je continue à imaginer l'histoire et que je suis toujours déterminée à la terminée ; je trouve que je suis trop souvent en panne d'inspiration, désorganisée et que je pense trop à autres choses. Sans compter la confiance en son réaliste et sa crédibilité qui part. Et puis la narration à la première personne commence à m'ennuyer. Si je m'y mettais plus souvent, j'avancerai certainement, mais ce n'est pas super tentant aussi. Du coup voilà. M'en voudriez-vous vraiment ou pas si j'arrête de poster la suite après quelques chapitres pour continuer plus tard ou jamais ?

Sinon, voici le prochain chapitre. Je m'excuse d'avance si ce n'est pas génial, mais j'ai vraiment du mal à l'écrire.
J'espère néanmoins que vous aurez une merveilleuse lecture.
Chapitre dix-sept, retour à Al-Jeit


Le camp était un avant-poste constitué trois cabanes liés sur les arbres. Si nous ne savons pas exactement où chercher, il était parfaitement invisible. Rien que pour entrer il fallait grimper aux arbres.
Lors de la visite, je regrettai beaucoup de ne pas pouvoir voir leur village. Leurs villes aussi s'ils en avaient. Ce n'était pas spacieux, mais il y avait un peu plus que le nécessaire sans enlever l'impression de vide. Tout était en végétaux. J’aperçus de la pierre, des fourrures, mais, les armes mis à part, pas de métal.
J’admirais particulière l’harmonieux assemblage de bois, de feuilles et d’animaux. Vivant et de passage ou mort et travaillé.
Si la première fois que j’avais entendu les battements d’ailes, j’avais sursauté, les fois suivante, le spectacle d’un oiseau découvrant les bâtiments me parut absolument magique.
Durant le trajet, j’avais craint une nouvelle séance d'ennui, mais la journée que je passa à l'avant-poste fut assez remplit. Pas autant que celle d'Ol qui devait rencontrer beaucoup de personnes, c'était vrai.
Deuxième bonne nouvelle : Finya restait avec nous. Maintenant que mon problème était réglée, elle pouvait enfin songer à rentrer chez elle. Puisqu'elle ne pouvait pas utiliser le portail de la Cité, elle devait chercher un autre passage. Elle avait interrogé les Lupilicas lorsqu'elle était allée faire un tour à leur village, mais ils affirmaient ne pas en connaître d’autres. Quant aux Jurilans, c'était pareil. Elle songea à partir chercher plus loin lorsque Philla trouva du temps pour venir nous voir. Elle nous parla rapidement que les Robes Mages, des autres magiciens comme le dit Finya, qui pourraient peut-être l'aider. L'Historienne resta un moment, mais retourna très vite à ses découvertes. De mon côté, je promis à Finya de l'aider si je le pouvais plus tard, à défaut de pouvoir passer à l’action tout de suite. Je nous voyais déjà aller chercher la solution sur l'autre continent si nous ne la trouvons pas en Empire.
D’un autre côté, si je réussi à rentrer, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas son cas. Mais même voyager dans ce monde m’allait, planifiai-je alors. J'aimerai bien voir la fameuse cité de Toiles et toutes les autres merveilles qui existaient certainement dans ce monde. Je n’en avais pas vu d’autres dans les livres, mais j’avais compris que les Jurilans n’étaient pas spécialement ouvert sur les autres peuples.
Le lendemain, après un sommeil tranquille dans un lit de fortune, mais dans un environnement de rêve, toutes mes connaissances n’étant pas là ou occupés, je passai la journée à admirer le paysage, à observer les Lupilicas et ma demeure temporaire. Je voulais comprendre comment le camouflage du lieu était fait pour tenter de le reproduire plus tard. Cela pourrait toujours m’être utile.

Le jour suivant, nous partîmes.
D’après Philla, les Lupilicas n’étaient pas tous convaincus que les Jurilans étaient un peu plus des cousins qu’ils le pensaient, même parmi les dirigeants du village. Néanmoins, ils acceptèrent de tenter de calmer les tensions entre les deux peuples. Afin d’éviter un hypothétique complot, ils décidèrent de n’envoyer qu’un représentant protéger par Alantha et deux autres des leurs, jugeant meilleur de ne pas envoyer trop de monde. Alantha était une excellente guerrière qui en plus avait déjà eu des contacts amicaux avec les Jurilans. Bien que les Armures étaient particuliers, me confia l’Historienne.
Nous sortîmes très rapidement de la forêt. Je m’attendais à prendre beaucoup plus de temps et à un trajet beaucoup plus mouvementé. Cependant, avec les chevaux et les Lupilicas comme guides, j’aurais pu me douter que ce serait plus calme. La forêt était après tout leur territoire et maison.
Nous rejoignîmes ensuite les Armures qui étaient restés à la Cité. Lorsqu’ils avaient fini de sécuriser les lieux et nettoyer les environs, une moitié était rentrée tandis que l’autre nous attendait. Ils furent à peine surpris d’apprendre les nouvelles que nous leur avions apportées.
Nous ne nous attardâmes pas plus sur les lieux. En arrivant au pont Scintillant, je fus un instant nostalgique. Je questionnai Ol sur l’intriguante construction, mais l’ancienne Sentinelle n’en savait pas beaucoup. Il pensait que le pont était semblable à l’Arche mais en même temps différent. La différence concernait les armures des Jurilans, mais là encore, c’était différent sans qu’il arrivât à l’expliquer.
Si dans la forêt, les chevaux nous servirent beaucoup, lorsque nous attaquâmes les Steppes, je les bénis encore plus. À ma grande fierté, je réussis même à impressionner Ol. Si je n’étais pas capable de faire autant de figures qu’avec Nuage, je savais comment m’y prendre avec un cheval. Quant aux Lupilicas c’était le contraire. Alantha s’en sortait et que leur représentant était plutôt à l’aise, mais pas pour les autres.
Tout ce passait bien jusqu’à l’après-midi de la troisième journée du retour. Alors que nous nous étions arrêtés pour nous reposer un peu, des Fangs nous attaquèrent. Ils étaient encore plus nombreux que la dernière fois et n’avaient pas l’air plus accueillant. Heureusement, un cri nous alerta du danger et les Armures s’en occupèrent rapidement et efficacement.
Idéalement, j’aurais préféré m’émerveiller sur la nature plutôt que sur des personnes qui tuent des monstres.
Après le combat, nous découvrîmes que c’était un Lupilica qui avait crié : le fils du représentant. Dû à son jeune âge, il n’eut pas la permission d’accompagner son père. En conséquence, il le fit en cachette. Il nous suivait à distance. C’était sa curiosité qui nous sauva. Il n’avait jamais vu une aussi grande surface avec aussi peu d’arbres. Lorsqu’il nous avait enfin rattraper, après s’être assuré que nous n’allions pas bouger pour un moment, il s’était permis d’observer les environs.
Le reste du voyage lui, fut parfait. Ou alors trop court. Avec les nouveaux, je commençait enfin à m’intégrer vraiment.

Vu le nombre d’Armures qui était parti, je me doutais que l’expédition était importante, mais je ne m’attendais pas à un tel accueil. En voyant tant de Jurilans de Cendre puis de Perle commenter notre arriver avec animation, je me mis le plus au centre du groupe possible. Je n’étais pas agoraphobe mais il ne fallait pas abuser ! De plus, c’était pas hasard que je me retrouvais ici et puisque je n’avais pas apporter beaucoup d’aide, je trouvais que je ne méritais pas toute cette attention.
Je souris néanmoins en remarquant que l’enthousiasme se calmait lorsque le public remarquaient les Lupilicas. Des « Des Glauques ! » surpris retentissaient souvent accompagner de phrase à l’opposé de l’accueillant.
Lorsque nous pûmes enfin nous entendre parler, les Armures nous proposèrent, à Finya et moi, de rentrer à leur Dojo avec et d’y vivre un moment. Je refusai, préférant rester chez Ol et Finya me suivit. « La vie avec un magicien me semble bien plus amusant. » prétexta-t-elle. Sans plus insister, ils partirent. Ol, lui, alla voir le roi avec Ergaïl et les Lupilicas tandis que je suivis Philla avec Finya. Elle devrait rejoindre les Historiens pour leur faire part de toutes ses nouvelles découvertes, vitales puisque la Cité sera inaccesible avant que les Armures déclarent les lieux sûrs, mais elle devait d’abord passer chez elle et nous avait demandé de l’accompagner.
Je me souvins qu’elle s’était en quelque sorte enfuit lorsque ses parents vinrent l’accueillir, furieux. À peine entrer, ils assaillirent leur fille avec une avalanche de réprimandes et de questions. Ils nous accordèrent, à l’Arcadienne et moi, seulement quelques minutes pour nous saluer puis nous demander qui nous étions, suspicieux, avant de retourner à leur fille. Philla les écouta un moment, puis, lorsqu’elle remarqua qu’ils se répétaient, elle le leur fit savoir avant de les embrasser et de leur dire qu’elle était pressée. Elle disparut ensuite dans l’escalier.
Elle réapparut quelques minutes plus tard nettement moins chargée alors que ses parents regardaient toujours l’escalier avec une expression surprise. Avant qu’ils pussent se reprendre, la jeune Historienne ressortit en promettant qu’elle écouterai attentivement ses parents à son retour et disparut par l’entrée.
Ayant compris ce qu’elle venait de faire, Finya disparut tout aussi rapidement. Je voulus la suivre, mais Don et Donna Caritian réussirent à m’arrêter. Je dus supporter à la place de leur fille leurs regards courroucés tout en leur racontant ce qui s’était passé. Lorsque je pus enfin donner une réponse à toutes leurs inquiétudes, car ils étaient surtout préoccupés pour la sécurité de leur fille, Don Caritian commença à me critiquer en me demandant purement rhétoriquement comment avais-je pu suivre et encourager leur fille dans sa folie. Avant qu’il réussît à me culpabiliser, sa femme l’arrêta et me permit de m’enfuir.
Je la remercia avant d’obéir.
— Philla, Philla. Par les Raïs est-ce de cette façon que tu remercies une amie ? me plaignis-je en sortant.

Plus tard dans la journée, alors que j’avais décidée de m’offrir une bonne journée de repos, Ol vint me réveiller. Pendant que je mimais le sommeil, il me révéla la raison de ce dérangement.
— Le Roi ce cette ville souhaite vous voir mademoiselle.
Il est fort pour trouver des arguments imparable lui, me disais-je en me préparant rapidement. Dehors, il m’apprit que le monarque des Perles, après avoir parler à Alantha et le représentant des Lupilicas, avait voulu me rencontrer moi, mais surtout Finya.
— Il connaît mon Don, m’apprit-il discrètement. Je l’ai aidé à une occasion, lorsque je suis arrivé dans la région. Il était le seul et reste un des rares à le connaître alors discrétion mademoiselle.
Je lui posai ensuite des questions sur les hypothétiques futures relations entre eux et les Lupilicas. Je n’avais pas une très bonne opinion de la majorité des Perles, et l’une d’entre-elle me donnera bientôt raison. Mais bien que les Lupilicas ne m’avaient pas montrer leur visage le plus accueillant, je les appréciais et espérait que ça irait.
À ma grande surprise, Ol m’annonça un espoir. Évidemment changer les avis que les deux peuples avaient de l’autre ne serait pas simple, mais maintenant que le premier pas était fait, il y avait de l’espoir si les bons choix seraient pris.
— Les Jurilans sont plus ouvert que je le pensais alors, remarquai-je.
— Vos manières à vous laissent en revanche à désirer.
Je me retournai vers l’origine de la voix, une jeune Jurilane luxueusement vêtue, et constatai surprise que la remarqué m’était destinée.
— Pardon ?
— Malpolie et sourde. Je disais donc que vous n’avez pas à nous critiquer petite étrangère, continua-t-elle en insistant sur le dernier mot.
Son regard hautain et méprisant me surprenait autant que sa remarque. Me traiter de « petite » alors qu’elle pourrait être plus jeune que moi.
— Désolée, mais je ne vous critiquait pas. Quoique… je fis mine de réfléchir . Mais je trouve que c’est justifié.
Certes, j’aurais pu éviter, mais elle me cherchait aussi un peu. Encore plus énervée, elle voulut répliquer. Ol l’en empêcha.
— Voyons jeunes gens. Ne vous énervez pas, dit-il avec un sourire joyeux et calme.
La Jurilane lui jeta un regard surpris avant de marmonner un « le vieux fou ». Là, elle m’énerva vraiment. Ils ne me toléraient pas. Soit. Mais…
Ol m’arrêta par une légère pression sur mon épaule. Je voulus protester.
— Mais O. Enfin je veux dire maître Ol… me corrigeai-je en hâte en baissant la tête embarrassée.
L'appeler Ol dans ma tête passait, mais je paniquai à l'idée que je l'avais peut-être appelé par son nom tout court une fois.
La Perle lâcha un ricanement.
— Le fou ? Maître ? Ça explique…
Je lui jetai un regard noir qui l'arrêta net dans son discours certainement plein de profondeurs et d'esprit. Une chance qu'un maître dessinateur était là. Vraiment.
Il nous convainquit de terminer notre discussion ici et je rejoignis Finya qui nous observait de loin.
— Je suis fière de toi, me dit-elle, même si tu aurais pu faire mieux.
Toujours aussi surprenante cette jeune fille.
J’aurais surtout pu me contrôler plus.
— Où étais-tu passée ? lui demandai-je en faignant le regret.
— Me promener quand des brutes m’ont jeté dehors. Mais ce n’est pas deux trois gardes sans cervelles qui m’empêcheront d’aller là où je veux. Pourquoi tu appelles le magicien maître ? Enfin… En un sens, pourquoi pas ? Mais vu qu’il n’est pas vraiment magicien pour toi…
J’hésitais un instant sur la réponse à donner.
— Parce que c’est un maître dessinateur.
— Et ?
— C’est tout, lui répondis-je.
L’air pas convaincu, elle n’insista pas. Je lâchai intérieurement un soupir de soulagement. Je lui faisais confiance à elle, mais je n’étais pas certaine de si je pouvais ou pas lui parler des Sentinelles. Sans compter que je ne voyais pas comment l’expliquer rapidement.
Ol avait très bien résumé la suite. Le roi voulait me voir. Je m’attendais à plus de questions, mais il ne me demanda pas plus que les généralités : mon nom, si j’allais bien et des détails sur la façon dont j’étais arrivée ici. C’était bien Finya qui l’intéressait. Parce qu’elle semblait savoir des choses sur leurs Anciens mais aussi les autres. Anciens ou Bâtisseurs selon Finya.
— Je ne sais pas ce qu’ils ont bien pu faire ici, mais c’est bien leur nom ! insistait-elle sans cesse.
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