Voici enfin le chapitre 12 !
Je n'ai pas eu le temps de répondre à tous vos messages mais ne vous inquiétez pas, ça arrive
Bonne lecture !
Chapitre 12 :
Thomas nous a fait entrer en trombe chez Iris, sans prendre la peine de frapper. Beaucoup trop pressé de nous exposer son idée, il a directement commencé par raconter ce que je venais tout juste de lui dire sur Marc. Niveau confidentialité des informations, on repassera.
- Iris, continue-t-il. Depuis ta station de radio, ce serait possible de faire passer de la musique sur les enceintes de la communauté ?
- Trop risqué, le coupe-t-elle aussitôt. Les murs de la communauté n'empêchent pas le son de sortir, ça pourrait attirer trop d'infectés.
Je vois à la tête de Thomas que ce n'est pas la réponse qu'il voulait. Comme à son habitude, le seul qui n'a pas vraiment l'air intéressé par la situation n'est autre que Caleb. À défaut d'écouter Thomas, le bougre est déjà en train de préparer le jeu de société que nous allons faire après.
- Qu'est-ce que tu as en tête, Thomas ? finis-je par demander ne supportant plus non plus d'attendre le fin mot de cette histoire.
- Je veux qu'on refasse écouter cette chanson à Marc, avoue-t-il finalement.
- Ah, si c'est ça, il faut directement l'emmener à la station de radio alors, propose Iris. La médiathèque a une bonne acoustique. Par contre, je suis pratiquement sûre de ne pas avoir cette chanson à la radio.
- Justement, on va aller chercher l'album ! s'exclame Thomas.
- Tu veux faire une expédition au vieux magasin de disques ? intervient enfin Caleb.
Dès qu'on parle de quitter l'enceinte de la communauté, c'est bizarrement toujours le premier à se manifester celui-là. Au vu de son détachement total pour absolument tout, cela ne m'étonne pas vraiment.
On se décide donc à faire une demande à Marcus pour que moi, Thomas et Caleb puissions nous rendre à ce fameux magasin demain. D'après les gars, il ne nous faudra que deux heures de marche pour nous y rendre et, toujours d'après eux, la zone est relativement calme. L'idée n'est pas de tout dire à Marcus, mais en utilisant la carte de ma remise en forme, il devrait pouvoir nous autoriser à faire notre sortie.
J'avoue que, malgré mon expérience à l'extérieur, savoir que je vais passer autant de temps dehors me fait un peu angoisser. Je passe le reste de ma soirée à me focaliser sur les jeux pour éviter de penser à ça. Après tout, je serais avec Thomas et Caleb, ils ont largement les connaissances du terrain eux aussi. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer finalement ?
*
Le lendemain matin, Caleb frappe à la porte à la première heure de la journée. Évidemment, Marcus a accepté de nous libérer nos journées pour que nous puissions faire notre expédition. Au fond de moi, je ressens une légère pointe de déception. Je suis contente de le faire pour Marc, mais j'aurais préféré que ce fameux magasin de disques soit directement à l'intérieur de la communauté. Surtout que nous ne sommes même pas sûrs de trouver ce qu'on veut là-bas.
Marc est déjà parti de son côté donc pas besoin de trouver une excuse pour nous faufiler. Caleb me donne un arc et un carquois pour la journée. J'essaye quand même de négocier pour avoir une arme à feu sur moi, au cas où, mais impossible de le faire changer d'avis. Soit disant que je peux très bien me débrouiller avec seulement ça. Je prends quand même un poignard à ma ceinture en plus, en cas de corps-à-corps imprévu.
Caleb nous fait un point à l'aide d'une carte pour nous montrer la route que nous allons suivre. Ce n'est pas le mieux de marcher sur la route, si le chemin est souvent moins rempli d'infectés, c'est aussi l'endroit où on est le plus à découvert pour de potentiels autres humains malveillants qui roderaient dans le coin. Apparemment, cela fait des semaines que personne n'a été détecté dans le coin alors Caleb pense que c'est sans risque malgré tout.
Une fois nos sacs, nos armes et nos protections prêts, nous nous mettons en route vers les portes de sortie de la zone principale. Les portes sont tenues par des groupes de sécurité qui se relayent à longueur de journée et de nuit afin de s'assurer de la protection de la communauté. Le but est d'éviter toute attaque de l'extérieur, que ça soit de la part de vivants ou non. Ils sont également chargés d'éliminer les infectés qui s'approchent trop près pour éviter de créer des hordes au pied des mûrs.
Marcus ayant déjà prévenu les sentinelles du jour de notre sortie, on nous ouvre directement une petite porte sur le côté pour nous faire sortir discrètement sans ouvrir les grandes portes, utilisées principalement lors d'expédition à cheval. Le magasin de disques n'étant qu'à quelques heures de marche, il ne nous sert à rien de prendre le risque de prendre des chevaux pour si peu.
Une fois la petite porte franchie, je sens le stress monter aussitôt en moi. La peur de mourir d'un instant à l'autre, dévorée vivante par un infecté me terrorise toujours autant. J'essaye de me rassurer en me disant que je ne suis pas toute seule et que, même si Snow n'est plus là pour veiller sur mes arrières, Caleb et Thomas sont habitués à ce genre de situation, ils seront m'aider et me protéger si besoin. Du moins, je l'espère très fort.
*
La première heure de marche se déroule sans encombre. Quelques infectés sont attirés à nous à cause de nos bavardages durant notre expédition, mais rien qui ne nous mette en difficulté. Caleb est vraiment très doué avec un arc, c'est assez impressionnant à voir. Thomas ne se débrouille pas trop mal non plus, même si, de son côté, il doit parfois s'y prendre à plusieurs fois avant de décocher une flèche de le crâne de l'infecté qu'il vise.
Depuis que nous sommes partis, je ne sais pas vraiment pour quelle raison, je me sens dérangée par quelque chose. Je ne saurais pas vraiment l'expliquer, mais j'ai comme une sensation d'observation, comme si quelque chose nous fixait depuis la forêt qui entoure la route. Les gars n'ont pas l'air d'être dérangé par la moindre chose alors je préfère garder mes peurs pour moi, surtout que je suis pratiquement sûre qu'il s'agit de mon stress plutôt que d'un réel danger. Mais, tout de même, je sens mon rythme cardiaque beaucoup plus élevé qu'à son habitude.
Parfois, j'ai l'impression d'entendre des bruits de déplacements à proximité dans la forêt, mais j'ai beau me concentrer sur la végétation, je n'aperçois rien bouger du tout. Surement un mauvais coup de mon cerveau pour accentuer ma peur, ce qui, d'ailleurs, n'est pas vraiment sympa de sa part, j'ai déjà assez peur comme ça, sans qu'il n'ait à rajouter quoi que ce soit.
- On aperçoit le magasin tout au bout de la route, nous annonce Caleb en pointant du doigt notre objectif. On devrait y être d'ici une dizaine de minutes.
Soudain, je le vois se retourner brusquement vers la forêt. Une fois de plus, j'avais eu l'impression d'entendre des bruits autour de nous, mais étant persuadée que j'étais en train d'halluciner encore une fois, j'avais décidé de ne pas y prêter attention.
- Vous avez entendu ça ? demande-t-il le regard sévère qui, au passage, ne me rassure clairement pas.
- J'ai l'impression d'entendre du bruit depuis une bonne demie heure, je pensais que je devenais folle, réponds-je avec une pointe d'humour pour essayer d'éloigner la crise d'angoisse qui monte en moi.
Voyant la panique monter sur mon visage, Caleb se rapproche de moi et passe en bras derrière mon dos pour m'inciter à avancer.
- On se fait des idées, je pense, on devrait continuer à avancer, conclue-t-il en reprenant sa marche.
Thomas observe plus en profondeur la forêt. J'arrive à sentir d'ici qu'il n'est pas rassuré non plus, j'ai passé assez de temps sur les routes à ses côtés pour savoir quand il n'est pas en confiance. Pourtant, il ne dit rien. Je ne sais pas s'il préfère garder pour lui ses remarques pour ne pas faire monter la tension d'un cran où s'il attend de voir quelque chose de concret pour nous prévenir, mais clairement son silence ne me rassure pas beaucoup.
On finit tout de même par arriver au magasin sans encombre. Je remarque directement qu'ils ont déjà dû venir quelques fois par ici au nombre d'infectés qui jonchent le sol. Cela n'empêche qu'il y a des nouveaux petits curieux à occuper les allées du magasin.
Caleb, toujours dans la démonstration de ses talents, élimine les quelques visiteurs assez rapidement. Je dois dire que c'est assez énervant, non pas qu'il soit en train de se vanter de ses prouesses, seulement, c'est énervant de le voir aussi bien réussir à chaque fois. Bref, il m'énerve, est-ce que je suis vraiment obligée de trouver une excuse pour le lui reprocher ?
- Iris a déjà fait ramener pas mal de trucs donc il ne doit plus rester grand-chose d'intéressant, m'annonce Thomas. Toutefois, si tu trouves des trucs cools, hésite pas à les prendre, ça fera toujours ça de plus à écouter pendant nos soirées.
- La priorité reste le CD pour Marc, je ne repars pas d'ici sans, réponds-je en commençant à fouiller dans les rayons.
- Ça nous fait une excuse pour t'abandonner ici, donc.
J'attrape le premier CD qui me passe sous la main et le lance droit vers l'auteur de cette pique. Caleb, bien évidemment. Il l'évite sans grande difficulté, avec un sourire narquois sur les lèvres. Thomas nous rappelle à l'ordre, nous demandant, par la même occasion, d'éviter de casser tous les CD du magasin.
Je sens dans la voix de ce dernier une certaine tension qui ne redescend pas depuis notre arrêt sur le chemin à cause des bruits environnants. J'imagine que le fait de rester traîner par ici, qui plus est, dans une pièce fermée, ne le rassure pas vraiment et je le comprends. J'ai toujours l'impression qu'on nous observe quelque part et les grandes vitres du magasin qui donnent sur l'extérieur ne font que me conforter dans mon idée.
J'essaye de me focaliser sur ma recherche, mais à côté de moi, Caleb, encore et toujours le même, doit sentir que nous ne sommes pas très à l'aise et fait clairement tout pour me déconcentrer. Il me montre les pires albums possibles, et même si, pour les premiers, j'arrive à contenir mes rires, il finit par m'avoir à l'usure.
Je me demande ce que sont devenus tous les artistes quand l'enfer s'est abattu sur notre planète. Sont-ils tous morts ? Y a-t-il des survivants parmi eux aussi ? Font-ils des concerts dans des camps de survivants pour tenter de ramener un peu de chaleur dans ce monde froid rempli par la mort ?
- Tu penses qu'il y a des riches qui attendent tranquillement dans un bunker que tout soit terminé pour pouvoir sortir ? m'interroge Caleb qui doit, visiblement, penser à la même chose que moi en voyant tous les albums autour de nous. Ou bien, ils sont morts aussi ?
- Le comble pour eux, ça serait de s'être enfermé dans un bunker et que l'un d'entre eux se soit transformé et ait mangé tout le monde à l'intérieur, intervient Thomas. Imagine, impossible de fuir parce que dehors, la situation est pire.
- Après, j'imagine que, s'ils ont eu les moyens de s'acheter ce genre d'abris de luxe, je pense qu'ils ont dû mettre les moyens pour s'équiper aussi en armes de tout genre, conclue-je.
- Heu... Les gars !
Thomas et moi tournons aussitôt la tête vers Caleb qui tend devant lui un album. Je ne réalise pas tout de suite ce qu'il nous montre jusqu'à ce que je puisse lire le nom de l'artiste sur l'album : Stevie Wonder.
- Est-ce que...
- Oui, la chanson dont vous nous avez parlé se trouve dessus, me coupe aussitôt Caleb.
Je saute de joie et me précipite vers lui pour lui prendre l'album des mains. Thomas nous rejoint aussitôt, donnant au passage un coup-de-poing "amical" dans l'épaule de Caleb pour le féliciter de sa trouvaille. Je n'en reviens pas, j'avoue que je n'attendais pas grand-chose de cette expédition, mais encore moins de trouver ce que nous cherchions. Je pensais sincèrement que nous rentrerions bredouille.
- On a réussi ! s'exclame Thomas, toute trace d'inquiétude ayant quitté sa voie.
Prise par l'émotion, je me laisse attraper par Thomas qui nous prend, Caleb et moi, dans ses bras pour fêter notre réussite. Je suis très heureuse aussi d'avoir mis la main dessus, certes, mais Thomas en fait clairement trop, comme à son habitude. Je vois dans les yeux de Caleb, lorsque nos regards un peu gênés finissent par se croiser, qu'il pense exactement la même chose que moi, ce qui nous fait lâcher un rire qui me fait oublier, pendant un instant, le côté trop tactile de notre compagnon. Rentrant dans son jeu, Caleb finit à son tour par passer ses bras autour de nous.
Au contact de la main de Caleb dans mon dos, je ne peux retenir un frisson qui traverse tout mon corps. J'essaye de ne pas montrer que je suis déstabilisée par ce contact, ne voulant pas casser l'ambiance, mais je note dans mon for intérieur le fait que mes joues se sont clairement mises à rougir suite à ce geste. C'est vraiment ridicule d'être aussi prude, j'espère que les gars n'ont pas noté mon malaise sinon je sens que je vais en entendre parler pendant longtemps encore.
On range précieusement notre trouvaille dans un sac à dos, accompagné d'autres albums que Thomas veut absolument rapporter à Iris, soit disant à sa demande. Puis nous nous remettons en route. Un frisson me traverse le corps lorsque nous passons la porte de sortie. La désagréable sensation que nous ne sommes pas seuls.
Thomas s'arrête sur le pas de la porte, les yeux perdus dans la forêt de l'autre côté de la route, le teint livide.
- Clari, m'interpelle-t-il. Tu as vu ça ?
- De quoi parles-tu ? demande-je en m'approchant de lui puis en posant ma main sur son bras pour tenter de la faire revenir à lui. Que se passe-t-il ?
- Snow.
Mon cœur manque un battement. Je tourne aussitôt la tête dans la direction où se pose son regard, mais je ne vois strictement rien. Que veut-il me dire ? A-t-il vu Snow ?
- Je ne vois rien...
- Je l'ai vu, il est passé entre les arbres, j'en suis sûr, me coupe-t-il. Un pelage blanc comme ça, ça ne passe pas inaperçu.
- Tu es certain que ce n'est pas ton anxiété qui te joue des tours ? intervient Caleb.
- Moi aussi, j'ai souvent l'impression de le voir...
- Je suis sûr de l'avoir vu ! nous coupe Thomas qui commencerait presque à s'énerver. J'ai une sensation bizarre, il faut qu'on parte vite.
Ce n'est clairement pas moi qui vais dire le contraire. J'ai l'impression que tout mon corps me hurle qu'un danger est proche, mais impossible de mettre le doigt dessus. Il n'y a rien autour de nous, la forêt empêchant sûrement d'avoir une vue dégagée sur la zone. J'ai beau continuer à balayer les alentours de mon regard, dans l'espoir, je l'avoue, de moi aussi voir Snow de mes propres yeux, mais rien ne bouge si ce ne sont les feuilles des arbres au fil du vent.
Nous sachant tous les trois à découvert si un réel danger devait se présenter à nous, nous partons sans demander notre reste et gardons une allure rapide tout le long du chemin de retour. Nous avons, certes, trouvé ce que nous voulions, je pense, tout de même, que la prochaine fois, nous réfléchirons à deux fois avant de tenter une expédition tout seul dehors.
*
Nous arrivons pile à l'heure pour la fin de journée. Marc doit sûrement être déjà rentré lui aussi. Thomas et Caleb partent aussitôt rejoindre Iris à la station de radio pendant que, de mon côté, je me dépêche de rentrer à la maison pour convaincre Marc de me suivre afin de le conduire à sa surprise.
Après dix minutes de négociations pour enfin le faire sortir de la maison, on finit par rejoindre, à notre tour, la station de radio. Comme à son habitude, Marc ronchonne, mais je ne réponds rien, sachant pertinemment qu'au vu de la surprise qui l'attend, je peux bien supporter toutes ses plaintes.
La station ressemble vraiment à un taudis vu de l'extérieur. Lorsque Thomas m'en a parlé pour la première fois, il m'a décrit ce lieu comme la chose la plus incroyable au sein de la communauté. J'avoue que me retrouver face à une caravane métallique miteuse n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Mais tout le charme de ce lieu se trouve à l'intérieur. Iris l'a transformé, à sa façon, et en a fait, effectivement, le meilleur endroit de la communauté.
Lorsqu'on rentre, on se retrouve dans une sorte de petit salon, qu'Iris appelle la "médiathèque". Elle a récupéré plein d'étagères où sont empilés tous les disques qu'elle possède et au centre de la pièce, des canapés et des enceintes pour profiter de la musique qu'elle diffuse. De l'autre côté, dans la deuxième, et dernière, pièce de la caravane se trouve son antre. Tout son matériel se trouve là-dedans. Je ne sais pas à quoi cela ressemble, elle ne laisse personne entrer, mais je sais que c'est notamment là qu'est stocké le matériel qui lui a permis d'entrer en communication avec moi, ou plutôt avec ma puce. Une trouvaille lors d'une expédition apparemment.
Mes deux compagnons de route de cet après-midi sont déjà confortablement installés dans les canapés de la médiathèque lorsque nous entrons enfin dans la caravane. Marc se retourne vers moi avec un regard interrogateur.
- Vous n'allez quand même pas me forcer à assister à l'une de vos soirées entre "jeunes" ? demande-t-il déjà exaspéré par notre présence.
- Assieds-toi avant de te plaindre, l'incite Thomas. On te demande juste d'ouvrir tes oreilles, tu n'es même pas obligé de parler. Caleb et moi, on va attendre dehors.
Intrigué, il finit tout de même par obéir et s'installer dans un des canapés. De mon côté, j'attends que les garçons soient sortis pour donner un petit coup discret dans la porte qui donne sur le bureau d'Iris et alors de la musique se met à sortir des enceintes.
Par pudeur, je ne tourne pas tout de suite la tête vers Marc. C'est la première fois pour moi aussi que j'entends de la musique depuis que le monde s'est écroulé et j'avoue que cela me fait quelque chose. Il faut dire que la qualité de l'écoute est parfaite ici, cela rend la musique encore plus incroyable. Dès les premières paroles de la chanson, j'entends Marc lâcher un juron à côté de moi.
- Vous avez retrouvé la chanson ! s'émerveille-t-il.
- Iris se fournit dans un magasin de disques à quelques heures de marche de la communauté, lui explique-je. On s'est dit qu'on pourrait tenter notre chance là-bas pour retrouver l'album... et te faire la surprise.
Les yeux remplis de larmes, Marc se lève et vient me prendre dans ses bras. Je le sens pleurer, mais je ne dis rien de peur de le mettre mal à l'aise.
- Merci pour tout, petite.
Je laisse à mon tour une larme couler le long de ma joue, touchée de le voir ainsi. Les paroles de la chanson continuent de nous bercer pendant le reste de notre étreinte. Je finis par me mettre à pleurer à chaudes larmes à mon tour, laissant enfin tout le chagrin présent au fond de moi depuis des mois , causé par la perte de tous les gens que j'ai aimé, s'exprimer.
Malgré le fait que rien ne nous lie réellement, si ce n'est le fait d'avoir survécu ensemble jusqu'ici, je sens que j'ai trouvé des gens en qui je peux avoir confiance, mais surtout, je ne suis enfin plus seule dans cette galère.
Je me laisse porter par la musique qui, petit à petit, me ramène du baume au cœur.
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You must have known that I was lonely... Because you came to my rescue... And I know that this must be heaven...
A suivre...
non mais sérieux ils veulent sauver la race humaine, seulement là ça n'y ressemble pas trop je trouve. 
je trouve ça très romantique le début d'histoire d'amour entre Clarisse et Thomas. C'est triste que dans ce chapitre la mère doit tuer sa fille, et en plus après elle se tue aussi mais c'est très bien écrit donc ça ne me dérange pas! J'ai l'impression de lire une histoire publiée dans un livre par un auteur confirmé c'est hallucinant!!!!!! 
