Michel Tournier est mort
Publié : mer. 20 janv., 2016 7:46 pm
...et personne n'en parle ?!
Michel Tournier (1924-2016) a pourtant reçu en 1970 le prix Goncourt pour son roman Le Roi des Aulnes. Cela dit, son roman le plus connu est sans aucun doute le premier qu'il ait écrit, Vendredi ou les limbes du Pacifique, dont il réécrira plus tard une version destinée à un public plus jeune, Vendredi ou la vie sauvage.
Pour ma part, j'ai lu quatre romans de Michel Tournier et je le considère comme un très grand auteur, tant dans le fond que dans la forme.
Et voici un extrait des Météores où il décrit d'une façon sublime... une pomme que l'on coupe en deux.
« Elle saisit un couteau d’argent et coupe en deux le fruit qu’elle tient dans sa main gauche. La lame s’enfonce en crissant dans la collerette de cinq minuscules feuilles desséchées qui s’épanouit au creux de la face inférieure de la pomme. Un peu d’écume blanche mousse au bord de la peau tranchée par la lame. Les deux moitiés se séparent retenues encore par la courte queue de bois. La pulpe humide et pelucheuse entoure une loge cornée en forme de cœur où s’incrustent deux pépins bruns et cirés. »
Michel Tournier (1924-2016) a pourtant reçu en 1970 le prix Goncourt pour son roman Le Roi des Aulnes. Cela dit, son roman le plus connu est sans aucun doute le premier qu'il ait écrit, Vendredi ou les limbes du Pacifique, dont il réécrira plus tard une version destinée à un public plus jeune, Vendredi ou la vie sauvage.
Pour ma part, j'ai lu quatre romans de Michel Tournier et je le considère comme un très grand auteur, tant dans le fond que dans la forme.
Et voici un extrait des Météores où il décrit d'une façon sublime... une pomme que l'on coupe en deux.
« Elle saisit un couteau d’argent et coupe en deux le fruit qu’elle tient dans sa main gauche. La lame s’enfonce en crissant dans la collerette de cinq minuscules feuilles desséchées qui s’épanouit au creux de la face inférieure de la pomme. Un peu d’écume blanche mousse au bord de la peau tranchée par la lame. Les deux moitiés se séparent retenues encore par la courte queue de bois. La pulpe humide et pelucheuse entoure une loge cornée en forme de cœur où s’incrustent deux pépins bruns et cirés. »