Ravenswood School - Quartier Libre

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Lorrella Este
17 ans, Née le 6 Avril, 1m54
Fée, Anxiété généralisée, Terrifiée de tout

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Je suis nulle. Je suis définitivement affreusement nulle... Je suis tout le temps maladroite, je fais tomber des trucs, je rentre dans les gens. Pourquoi tout ça m'arrive à chaque fois ? Et maintenant, je me retrouve presque toute seule avec un garçon, un immense garçon, qui doit faire au moins 2 mètres... Tu exagères, et même s'il fait 2 mètres, ça ne fait pas de lui un monstre. Non mais... c'est un loup... immense... avec de grandes jambes... et de grands bras... et de grandes dents... J'ai vraiment du mal à me calmer, beaucoup de mal, mais j'essaie, parce que tout ça est ridicule. C'est encore plus ridicule, parce que finalement, ce garçon est gentil, il propose de m'aider, et moi je suis stupide, et il doit se moquer de moi dans sa tête. J'en suis sûre, je suis sûre qu'il se moque de moi dans sa tête... et maintenant j'ai peur qu'il se moque de moi à voix haute, qu'il raconte à tout le monde que je suis ridicule, que tout le monde se moque de moi...
En fait, je ne sais plus ce qui me terrifie le plus : l'idée qu'il me mange ou qu'il se moque de moi. En vérité, la première idée est la moins probable... Il ne va sûrement pas me manger, je sais que c'est ridicule de penser ça. Mais la deuxième idée... ça c'est très plausible, plus que plausible même, c'est évident. Alors il faut que je me calme, mais plus j'y pense, plus j'ai du mal à me calmer. Et je n'arrive pas à faire une boule de lumière avec mes mains, alors que c'est quelque chose de tout basique... Mais qu'est-ce qu'il doit me trouver ridicule... Et comment je vais faire pour retrouver mes feuilles si je n'y vois rien ? Et les autres qui s'éloignent encore, qui ne nous attendent pas... Bientôt il n'y aura plus que la lumière de la Lune pour nous éclairer, et je n'y verrai plus rien du tout... Je n'y vois déjà plus rien, à cause des larmes qui commencent à m'embrouiller la vue... oh non... non non non... si je pleure ce sera pire... non non non...
Mon souffle se coupe dans ma poitrine et la petite boule de lumière disparaît d'un coup quand je sens les bras du garçon autour de mes épaules. Même mes larmes refluent à cause de la surprise, et je me fige, tandis que mon coeur reprend ses battements effrénés. Il me parle gentiment, il ne se moque pas de moi... Je... Je...
- Je... je murmure tout bas sans parvenir à me retenir.
Je deviens toute rouge et referme la bouche. Il prend sa main dans la mienne et je rougis plus fort encore. J'espère qu'il ne le voit pas dans l'obscurité... j'espère vraiment... Je le suis sans réfléchir, mais je suis très consciente de sa main qui serre la mienne. J'essaie de tenir mon carnet de l'autre main, parce que je ne veux pas qu'il tombe. Je ne sais plus si j'ai peur, si je suis gênée, ou si... Je ne sais pas...
En un éclair, il se penche et me tend une des feuilles. Je reste hébétée quelques secondes à fixer son sourire que je distingue à peine mais qui me fait rougir à nouveau. Puis je me rends compte qu'il me tend une feuille, et qu'il m'a posé une question, et je me sens ridicule à nouveau... Pourquoi je suis toujours ridicule ? Pourquoi ? Je baisse les yeux pour ne plus regarder son visage et lui prend la feuille en rougissant toujours.
- M.... M... Mer... Mer.... Merc... Merci.... ci... Je... je... Lorrella...
Je pousse un petit soupire, ravie d'avoir pu prononcé mon prénom sans coupure, mais il faut dire que je me suis entraînée pour ça.
- Et... et... et... et... Et t... et toi ?
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Valente Dario
18 ans, Né le 13 juin, 1m90
Loup Garou, Dominant et surprotecteur

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Je suis plutôt du genre sociable, j'ai le contact facile, je crois, et je peux parler avec à peu près tout le monde. D'un autre côté, la solitude ne me dérange pas trop. Je n'ai pas besoin des autres, même si j'apprécie leur compagnie. J'ai passé beaucoup de temps seul, depuis que j'ai quitté le milieu scolaire, j'ai appris à faire avec eux. Pourtant, je sais que mon loup n'est pas un loup solitaire. Il apprécie l'idée d'une meute, et il souffre d'avoir laissé la sienne sans protection. C'est une petite meute : Liana, mon père et moi. Mais ça nous suffit. J'ai peur que ce manque le pousse à chercher de nouveau membre de meute ici. J'ai déjà l'impression qu'il a commencé à le faire en réalité. Gabriel... Je ne suis sûr de ce que je dois faire avec lui. Je ne le connais pas si bien, je ne lui parle pas beaucoup... Mais mon loup ressent tout de même cet sorte d'instinct protecteur à son égard, et je ne sais pas vraiment quoi en faire. J'aimerai réussir à convaincre mon loup que ça n'en vaut pas la peine, que je ne dois pas m'immiscer dans la vie privée d'un garçon qui ne veut sans doute rien avoir à faire avec moi...
Je n'ai pas vraiment la possibilité de continuer à penser à ce loup, puisqu'une jeune fée, qui se présente sous le nom de Kimili, me propose sa compagnie. Elle est plus jeune que moi, ça se voit, mais ça ne me dérange pas. Elle me rappelle un peu Liana, même si ma petite soeur est un peu plus timide que cette jeune fée. Kimili m'interroge, mais elle part ensuite dans un monologue qui me fait sourire tout du long. Elle semble s'enfoncer dans des excuses qui n'ont pas lieu d'être, mais je n'ose pas l'interrompre parce que je trouve son petit discours mignon et un peu amusant je l'avoue. Ne souhaitant cependant pas la mettre plus mal à l'aise, je secoue doucement la tête et cherche à la rassurer :
- Tu ne me dérange pas, et je ne le prends pas mal. Je sais que j'ai un fort accent et je ne suis pas gêné d'en parler. En fait je suis fier de mes origines, comme devraient l'être la plupart des gens je crois. Je suis bel et bien Italien, tu as vu juste, je lui dis avec un petit clin d'oeil. Et merci pour le compliment sur mon anglais.
Elle a un meilleur anglais que moi, et si elle ne m'avait pas dit qu'elle était française, je ne l'aurai pas su.
- Tu es complètement française ou aussi anglaise ? Parce que je n'ai pas entendu ton accent, tu parles vraiment très bien anglais.
Elle continue de voleter à mes côtés, alors je demande :
- Tu ne risques pas de te fatiguer à voler comme ça ? Tu n'es pas obligée tu sais, j'ai l'habitude de me pencher un peu pour parler aux gens.
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

Wang Soo

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17 ans / fille / Dhampir / Nouvelle élève / avec Ethel

Cette conversation m'a rapidement fait constaté qu'Ethel et moi ne venons pas du même monde mais, plus je l'écoute, plus je me fais la réflexion qu'elle vient d'un monde bien différent du mien. Elle me donne l'impression que sa vie est un combat à part entière et que le perdre n'est pas une option. Je n'ai pas beaucoup échangé avec son frère mais le contraste entre les deux est vraiment flagrant.

-"Six nuits sur sept? Eh bien, il vous était vraiment dévoué pour vous entraîner aussi fréquemment. Et vous avez commencé tôt cet entraînement intensif?" je réponds légèrement surprise.

Je ne m'attendais pas vraiment à ça. Leigh et Ethel ont le même rythme que des athlètes professionnels. Maintenant, partir dans une voie sportive est un peu dénué de sens pour un vampire. Même le plus faible vampire surpasse le meilleur des hommes donc opposé les deux seraient vain. N'empêche, je me demande pourquoi ils se sont entraînés?
Elle m'interroge sur la boxe thaï et je lui explique rapidement de quoi il s'agit. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Ethel est à l'écoute. Je ne sais pas si elle trouve un quelconque intérêt dans ce que je lui raconte mais elle m'écoute avec un semblant d'attention.

-"So et moi avons appris dans un club, à Paris. Notre coach était un humain mais il avait le mérite d'être très pédagogue et nous avons beaucoup appris avec lui."

Avec le recul, je dirais même que s'il avait été un vampire, il aurait certainement été un adversaire redoutable.
Ethel me demande ce que je pense de son frère et je lui réponds le plus honnêtement possible. Néanmoins, ce qu'elle me dit ensuite me laisse pensive. Ethel ne semble voir qu'un combattant en son frère, et c'est peut-être le cas, mais pourquoi m'en fait-elle part aussi ouvertement?

-"Oh je n'en doute pas une seconde et loin de moi l'idée de sous-estimer qui que ce soit. Tout ce que je voulais dire c'est qu'à première vue, ton frère ne ressemble pas à un combattant surentraîné."

Je réalise qu'après coup que ma phrase signifie que ce n'est pas le cas pour elle. Mais je suppose que, au vu de ce qu'elle me dit, cela ne la touchera pas.
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

Mimi

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14 ans / 1m53 / Sorcière / Nouvelle élève

Mimi pas vouloir mettre Aoife mal à l'aise avec son passé. D'ailleurs Matthieu bien dire à Mimi que passé être pas gentil et qu'elle pas devoir en parler. Aoife être très compréhensive et elle rassurer Mimi. Mimi être contente de ne pas avoir effrayé Aoife. Aoife parler de nom de famille et Mimi dire qu'elle vouloir avoir même nom de famille que Matthieu. Mais Mimi avoir un secret et elle jamais le dire à Matthieu. Elle avoir peur de quitter Matthieu si elle le lui dire. Aoife accepter d'écouter Mimi et Mimi hésiter une seconde. Mimi espérer qu'Aoife pas répéter secret à Matthieu. Mimi prendre alors son courage à deux mains et dire secret à Aoife.

-"Parfois, quand Mimi dormir, elle voir garçon aux cheveux blancs. Garçon aux cheveux blancs dire quelque chose à Mimi mais elle pas comprendre. Ensuite, garçon aux cheveux blancs partir. Partir loin de Mimi et elle jamais le revoir. Mimi penser que garçon aux cheveux blancs être famille de Mimi mais, elle pas vouloir quitter Matthieu. Mimi pas savoir quoi faire et Mimi avoir peur de parler de garçon aux cheveux blancs à Matthieu." dit-elle doucement.
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

Wang So

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17 ans / Dhampir / Nouvel élève / Melon disproportionné / avec Andrea et Mia

Modestie

Je ne me suis jamais intéressé à la magie mais, maintenant que j'y vois un intérêt, je comprends les dangers que son utilisation peut comporter et lorsque l'ombre nous explique que Mia servira de catalyseur, une sueur froide me parcoure le dos. Andrea semble également avoir tiqué et demande plus d'explications. Devant nos mines "inquiètes", l'ombre ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire.

-"Eh bien, on peut dire que tu es bien entourée avec tes deux chevaliers servants." commence-t-elle légèrement amusée. "J'entends par là qu'elle servira à activer et attiser ta magie. Vois-tu, je peux me tromper, mais je suis persuadée que Rin n'est pas attiré par les enfants et si ta magie s'approprie le désir sexuel, je doute qu'elle marche sur elle. Maintenant, j'ai cru comprendre que ta magie a une affinité particulière avec Mia et c'est pour ça que je requiers sa présence. Mais si tu souhaites faire l'entraînement avec quelqu'un d'autre Andrea, libre à toi de choisir qui tu veux." poursuit-elle.

C'est vrai que vu comme ça, mon questionnement me paraît idiot. Mais bon, vaut mieux être trop prudent que pas assez.

-"Et puis, je veillerai personnellement à ce qu'aucun mal n'arrive à ton partenaire, que ce soit Mia ou un autre." finit-elle.

Je? Bizarrement, le fait qu'elle emploie la première personne à ce moment-là me fait réaliser une chose. Elles seront deux à veiller lors de cet entraînement.

-"Avez-vous d'autres inquiétudes à me faire part?" demande-t-elle.

-"Est-ce que je pourrais assister à cet entraînement?" je réponds directement.

Ma question lui fait arquer un sourcil mais elle ne semble pas réticente.

-"Si tes camarades sont d'accord, je n'y vois pas d'objection."

Une réponse me vient alors directement à l'esprit. Non.
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Mimie99 »

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\*-*/ Fae \*-*/ Élève \*-*/ 16 ans \*-*/ 1m73 \*-*/ Malicieux \*-*/ Intuitif \*-*/
\*-*/ Télépathie limitée \*-*/ Colisée \*-*/ Avec Diana \*-*/

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Cette fois, c'est sûr, je suis complètement rouge! Si je ne l'étais pas avant de manière particulièrement visible, c'est impossible qu'on le rate maintenant! On doit sentir la chaleur irradié de mon visage à des mètres à la ronde! Parce que les mots qui sortent de sa bouche me démontre bien à quel point ce que je dis est n'importe quoi. Et à la voir me demander pourquoi je chercherais à la fuir, je ne peux m'empêcher de déglutir. Le problème... c'est que ma salive passe de travers et que je m'étouffe. Mon corps en entier se tend et se contracte alors que l'air n'arrive plus à passer. L'instant suivant je me mets à tousser comme si on m'avait frappé à la gorge, ce qui n'est pas le cas, pas du tout!

Pas physiquement, en tout cas.

Quand j'arrive à respirer de nouveau et à ne plus tousser, je me frotte la nuque légèrement. Là, c'est le moment de dire quelque chose. De pertinent. D'intelligent. De... crédible. Un mensonge... Non, non... pas de mensonge! J'en suis incapable. Mais la vérité n'est pas du tout une option non plus. Pourtant, je dois bien lui répondre quelque chose... Ça fait déjà un moment que le silence s'éternise. Bon, d'accord, ce n'était pas très silencieux lorsque je toussais à m'arracher les poumons, mais maintenant, si. C'est d'une toute petite voix que je finis par lâcher:

- Je suis... Euh... Je veux dire... Les contacts physiques... me rendent mal à l'aise.

Cette fois, ça y est, je n'arriverai plus à parler. Je toussote à nouveau, mais cette fois pour essayer de me libérer de l'embarras que je sens monter en moi. Faut dire que ce n'est pas tout à fait un mensonge, ni l'entière vérité non plus. C'est surtout la conséquence des contacts physiques qui ont tendance à me mettre mal à l'aise et pas que moi, dans certains cas. Mais déjà, il faut que la personne ait conscience de ce qui se passe, ce qui n'est pas toujours le cas. Même très peu le cas, surtout lorsque je me retrouve dans leur tête par accident et que c'est la première fois...

Si je croyais auparavant avoir atteint le niveau le plus élevé d'embarras, je me rends assez rapidement compte que ce n'est pas le cas. Et ce, à partir de moment où je l'interroge sur son besoin d'avoir un guide et que l'instant suivant je me rends compte qu'elle ne semble pas du tout voir ce qui l'entoure. Ça me soulage sur un point, parce que sinon elle verrait à quel point j'ai atteint une teinte de rouge foncé à tel point mon visage bouille! Et ça ne fait qu'empirer lorsqu'elle me répond en confirmant ce que j'ai découvert. Elle est aveugle. L'envie de me frapper la tête contre un mur est d'autant plus intense maintenant, malheureusement elle s'accroche encore à mon bras...

Si c'est encore possible à ce stade, je me sens de nouveau rougir lorsqu'elle poursuit en disant que si elle se retrouve toute seule, elle pourrait foncer dans des objets et se blesser. Quand elle conclue en me demandant que je ne peux certainement pas vouloir qu'une telle chose se produise, je me mets à secouer fortement de la tête, pour mieux me souvenir qu'elle ne voit rien la seconde suivante.

Non, mais! Quel crétin! je me sermonne.

Je déglutis avant de souffler:

- Non... Non, bien sûr que non! Je...

J'aimerais vraiment arriver à lui dire qu'il n'y a aucun problème au fait que je lui serve de guide... le problème, c'est qu'il y en a bien un et de taille. Mais je ne peux pas le révéler. Que j'aie déjà gaffer une fois est suffisant, je n'ai pas besoin de plus. Comme je ne peux pas partager mes appréhensions avec elle, tous les muscles de mon corps se contractent dans l'expectative. Il reste plus qu'à espérer qu'elle ne bougera plus sa main...


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| Jeune Vampire | 1m78 | Élève | 17 ans | Viki | 1er janvier - Capricorne | Autodérision Forte |
| I Don’t Care Anymore | Au Colisée | Avec Karla |

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Ça ne prend qu'un quart de seconde après que je l'aie salué pour que la fille se retourne légèrement vers moi. Mon sourire devient un peu plus amusé lorsque je la vois me jauger et au moment où elle termine son examen de ma personne, j'ai l'impression de sentir une légère tension s'animer de son côté. Je retiens l'envie de froncer les sourcils et de toute manière cette dernière s'envole à la seconde où la louve me salue en retour. Face à sa question mon sourire s'élargit un peu plus. Si j'ai besoin de quelque chose? Alors là, pas vraiment. Ou sinon, elle me l'offre déjà sans trop le savoir. Mais le fait d'être ici en guise de parure ne change pas grand-chose à un fait indéniable : je suis ici pour l'année, alors autant en profiter pour rencontrer de nouvelles personnes.

Non, parce que je n'ai qu'une envie moyenne de l'imiter mes fréquentations à Nat et son frère. J'adore ce dernier, hein, et j'apprécie bien sa soeur, mais comme je n'ai pas pu fraternisé avec qui que ce soit extérieur à leur cercle tout le temps que j'ai été avec eux, un peu de changement ne peut pas faire de mal. L'amusement et la liberté que je ressens depuis que je suis arrivée se transmet un peu dans ma voix lorsque je répond:

- Besoin? Non. Envie? Oui. Je suis nouvelle, alors je me suis dit que je devrais essayer de faire quelques connaissances...

Je laisse mes mots planer une seconde avant de reprendre, un peu moins certaine:

- Alors... comme j'ai vu que tu étais seule, je me demandais si tu aurais pu avoir envie de compagnie pour la visite?

Mon sourire revient, plus sincère qu'amusé lorsque je conclus:

- Au fait, moi c'est Monika. Mais tu peux m'appeler Viki.

Si je dois avoir le choix, je préfère qu'on me nomme par le prénom qui aurait dû être le mien depuis le début. Le problème, c'est qu'il n'est pas vraiment officiel, alors le seul moment où je peux l'utiliser, c'est si je devais me faire des amis. Enfin, il y a bien Nat et son frère qui l'utilise aussi... Même si la première le fait une fois sur deux, selon ce qui lui fait envie.


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\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ Au Colisée \\ Avec Evangeline \\
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Mes réflexions concernant le bureau de la directrice et la manière de s'y rendre m'occupe suffisamment pour que j'oublie presque tous ceux autour de moi. Je dis presque, car instinctivement mon corps se tend en sentant quelqu'un approcher. Et comme il n'y a personne ou presque dans le coin qui pourrait vouloir s'approcher de moi, je ne peux pas m'empêcher de réagir excessivement. J'éloigne immédiatement toutes mes pensées de recherche pour me concentrer sur ce qui se passe. Si je dois me défen...

Toutes mes appréhensions s'envolent à la seconde où on prononce mon nom.

J'ai reconnu la voix d'Evangeline et mes épaules se délestent d'un poids. L'idée que je n'aurai pas à me retrouver en plein milieu d'un scandale scolaire ou d'avoir à repousser une tentative de fraternisation d'un inconnu, ou d'une inconnue, suffit à me détendre. J'ai bien essayé de ne pas trop socialiser avec ma compatriote sorcière, mais l'ennui, c'est qu'il faut être deux pour créer de la distance et j'étais le seul à essayer. Et puis, pour être honnête, c'est difficile de la repousser. Alors depuis quelques temps déjà, je n'essaie plus vraiment. Je ne cherche pas non plus à fraterniser à tous les coups, mais ça, c'est moi. Je préfère rester prudent...

Ça n'empêche pas un sourire en coin d'étirer mes lèvres et mon corps de ralentir sa démarche pour la laisser me rejoindre. Je suis presque sûr que mon sourire s'entend dans ma voix lorsque je la salue:

- Hey!

La seconde suivante, mon sourire s'agrandit légèrement lorsque j'ajoute:

- Alors, le changement d'environnement te plaît jusqu'ici?

Malgré que je ne peux pas prétendre savoir ce que c'est que d'être aveugle, j'arrive quand même à me douter que l'ambiance ici n'est pas tout à fait la même qu'à l'école. L'air n'a pas la même texture, les autres autour ne doivent pas non plus dégager la même énergie et même le sol sous mes pieds n'est pas tout à fait... pareil. Et ça, je crois, qu'il s'agit de choses qu'elle doit pouvoir ressentir. Enfin, peut-être. J'espère. Dans tous les cas, je ne crois pas qu'elle hésitera à me le dire si j'ai dit quelque chose de débile. Elle ne s'est jamais privée jusqu'ici, même si c'était surtout en lien avec mon raisonnement concernant mon manque de chance et les décisions qui en découlent. Ou encore mon envie d'aller fouiller le bureau de la directrice.


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\\ Loup-garou \\ Élève \\ 17 ans \\ Dominant \\ Discret \\ 1m73 \\
\\ 9 juin – Gémeaux \\ Colisée \\ Avec Leigh \\

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Il est vrai que comme je suis ici depuis déjà plusieurs semaines, j'aurais pu faire en sorte de socialiser avec plus de personnes. Je n'ai pas cherché non plus à les éviter, mais comme je me concentre entièrement sur la protection de Peter et Artemis, ainsi que de maintenir un bon niveau scolaire... Je n'ai pas initié beaucoup de contacts. Et puis, j'essayais de me familiariser avec l'endroit aussi entre tout ça. J'acquiesce en silence à ce qu'il dit concernant la difficulté que ça peut être d'essayer de fraterniser avec les gens lorsque tu arrives et que tu ne connais personne. Bon, ce n'est pas tout à fait la vérité puisqu'il y a quelques personnes que je connais dans le coin, mais de là à dire que nous sommes proches, ce n'est pas vraiment le cas. Toutefois, ce qu'il ajoute ensuite concernant le fait que beaucoup des élèves ici se connaissent depuis des années, c'est d'une vérité absolue. Certains d'entre eux se connaissent depuis leur dix ans et s'insérer dans des groupes d'amis fonctionnels depuis des années, ce n'est pas chose aisée. Enfin, je n'ai pas essayé non plus. Mon sourire devient un peu amusé lorsque je lâche:

- C'est vrai que beaucoup d'entre eux donnent cette impression... et ça rend les choses d'autant plus... compliqué pour s'intégrer.

Et ajouter à ça que certains d'entre eux, toute espèce confondue, possèdent quelques préjugés sur les autres n'aident pas non plus. J'ai bien remarqué la manière dont certains vampires regardaient les miens ou encore certains loups-garous entre eux. Enfin, les niveaux de dominance peuvent jouer sur la capacité à bien s'entendre chez les miens, mais c'est surtout l'éducation qui fait la loi. Le rang n'entre pas en ligne de compte lorsque tu as bénéficié d'une éducation digne de ce nom. Au moins, concernant le dédain des vampires pour les loups-garous, je ne le retrouve pas chez Leigh, alors c'est un bon point.

Je ne crois pas que j'aurais continué la conversation si je l'aurais senti.

À l'inverse, chez lui je sens plus une certaine curiosité. Et sans arrière pensée, si mon instinct ne se trompe pas. De toute manière... ce n'est pas comme si je ne pouvais pas encaisser dans le cas contraire. Je ne suis pas là pour me faire des amis ou des ennemis, mais si l'un comme l'autre se produit... et bien tant pis. Enfin, c'est en partie faux. J'ai déjà l'intention de me faire un ennemi dans le coin, mais ce n'est pas moi qui ait déclenché les hostilités, alors est-ce que ça compte vraiment?

Notre conversion s'oriente assez rapidement sur notre appréciation de l'école. Et si dans son cas c'est la première institution scolaire qu'il fréquente, ce n'est pas la même chose pour moi. J'en ai fréquenté quelques-unes et pour beaucoup d'entre elles, c'était des écoles mixtes où humains et loups-garous étaient ensembles. Évidemment, les premiers ignoraient notre existence entre leurs murs, mais ce n'était pas si difficile à cacher. Les humains sont assez faciles à berner, puisqu'ils s'inondent eux-mêmes dans leur petit monde parfait où les monstres n'existent pas. Je partage donc ce que je pense de l'école, passant à deux doigts de révéler quelques petites choses sur moi que je n'avais pas prévu, mais je me rattrape assez vite. Suffisamment en tout cas pour ne pas qu'il m'interroge sur mon hésitation. Les questions qu'il me pose étant pertinentes, je n'hésite pas à lui répondre:

- En effet, il y a de grandes différences entre Ravenswood et les institutions humaines. Déjà, je n'ai plus à faire d'effort pour cacher ma nature. Et côtoyer les humains n'est pas trop différent que de côtoyer n'importe qui, excepté qu'il faut faire plus attention. Je devais surtout faire très attention dans les cours de sport et aussi ne pas réagir à tous les bruits que je pouvais entendre... ou aux odeurs que je pouvais sentir, aussi.

Faut dire que des écoles secondaires signifient beaucoup d'hormones. Et les hormones... Une grimace s'affiche sur mon visage à cette pensée, mais je me reprends rapidement. Je souris à nouveau et ajoute:

- Les questions ne me dérangent pas. Alors poses-en autant que tu veux.

Mon visage devient plus sérieux, mais vraiment beaucoup plus sérieux lorsqu'il me demande si j'arriverai à prouver que j'ai pris la bonne décision. Mon sourire s'efface, mon regard se durcit et dérive dans la direction d'Artemis. Mes épaules se sont tendues aussi lorsque je finis par gronder légèrement:

- Oh oui, je vais y arriver. Il n'y a pas d'autres alternatives.

Je suis presque certain qu'on peut sentir la conviction dans ma voix. Et ce, malgré mon ton grondant. C'est juste que je sens déjà la colère, non, la fureur, m'envahir à l'idée même d'échouer. Parce que ce qui vient avec l'échec ne me plaît pas. Je ne peux pas me permettre de perdre au jeu que j'ai commencé, si ça devait arriver... Je ne crois pas que je saurai remplir les fonctions qui deviendront les miennes à la mort de mes parents.

Ça me prend plusieurs secondes avant de pouvoir me calmer, l'énonciation de notre prise de position a énervé mon loup et plus que moi, c'est lui qui est compliqué à faire calmer. Je réussis toutefois à nous tranquilliser tous les deux en nous rappelant un détail crucial : jusqu'ici on y est arrivé. Dès que je sens tout mon corps se détendre et ma mâchoire se décrisper, je pousse un soupir et me masse la nuque avant de lâcher:

- Désolé pour... mon léger débordement. Mon loup et moi sommes un peu à cran à ce propos. Quelques... désaccords avec les parents. Ils pensent que venir ici est une perte de temps et d'énergie, que mon avenir risque d'en subir les conséquences...

Une nouvelle grimace se fraie un passage jusqu'à ma bouche, mais encore une fois, je la ravale rapidement. Ce n'est pas le moment de ruiner encore plus l'ambiance que ce que j'ai déjà fait. Au moins, maintenant, je n'ai plus l'air d'avoir envie de me transformer...

Même si l'envie est là.
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

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Rin Ackerman

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28 ans / 1m72 / Sorcière / Surveillante

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La vision de Mr Williams me fait sourire de nouveau. Il est certainement le genre de personne à voir le bien chez la pire des ordures. Maintenant, en prenant son point de vue, je suis plutôt d'accord avec lui. Les esprits rebelles sont aptes changer la face du monde et peuvent certainement être considérer comme sage. Mais, leur vision sera-t-elle toujours en accord avec celle des autres? Personne n'est parfait et il est clair que tout changement sera amener à nuire à certaine personne...et c'est pour ça que la paix dans le monde est une utopie.

-"Grands sages je ne sais pas. Tant qu'ils ne nuisent pas au monde qui les entoure, ils peuvent bien penser et agir comme ils le veulent." je lui réponds avec le même sourire.

Sa question me fait alors arquer un sourcil.

-"Eh bien, pour être honnête, je ne pense pas l'avoir été. Suite à la mort de ma mère, je n'ai eu de cesse de m'entraîner. Chaque jours, je repoussais un peu plus mes limites pour devenir plus puissante que n'importe qui. Je ne pense pas être si différente des soldats du Haut Conseil et je n'ai pas eu l'opportunité de me rebeller." je commence d'un ton assez sombre. "Mais aujourd'hui, tout est différent et je veillerai à ce qu'Hinata ait sa période rebelle." poursuis-je avec un sourire.

Mr Williams m'interroge alors sur mes ombres et je garde mon sourire amical. Je n'ai jamais vraiment parlé de ma magie. A vrai dire, je n'en voyais pas l'intérêt. Ma magie avait pour unique but de vaincre mes ennemis. Aujourd'hui, son rôle est bien différent du précédent.

-"C'est vrai qu'elles sont assez fidèles à mon apparence. Mais il s'agit tout simplement de clone. Avec de l'entraînement, bon nombre de magie arriveraient au même résultat. Cela demande une excellente connexion avec sa magie. Je ne sais pas si le clonage est enseigné au cours de magie mais je pense que ce serait une bonne chose pour les élèves."
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Yumeko »

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
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La isla bonita

J’utilise peu mon téléphone en règle générale et à Ravenswood, je l’utilise principalement pour appeler mi abuelo et Zyanya. Je ne me prends pas en photo, je n’aime pas spécialement cela. En tout cas, je ne suis pas une adepte des selfies. Si ce sont des photos de groupe, c’est différent. J’aime bien ce genre de photos qui permettent de garder des souvenirs. Comme les photos de paysages. J’en ai de nombreux sur mon téléphone et j’aime bien les regarder surtout quand Cuba me manque un peu trop. J’ai pris quelques photos de Ravenswood et je les ai envoyés pour montrer comment c’était, un peu comme une visite guidée. Comme c’est un vieux château richement décoré, j’ai pris de nombreux clichés au début, même les tableaux et les quelques statues pour leur montrer. Et ce soir aussi, j’ai bien envie de prendre des photos du Colisée car il s’agit d’un monument historique qui a plusieurs milliers d’années et qui a plein de choses à raconter. Pendant le cours avec M. Williams, j’étais très attentive, notant la moindre information utile et apprenant beaucoup de choses au sujet du Colisée. Et savoir que j’allais pouvoir le voir en vrai, ajoutait à cette envie d’en savoir toujours plus. Alors, ce soir, je suis très heureuse de pouvoir être là et le visiter de nuit.
Tadji me montre des photos prises lors de soirées mondaines où il était invité en compagnie très souvent de filles bien apprêtées et jolies. Des vêtements et des bijoux coûteux et luxueux que je ne possède pas. Ce n’est pas pour cela que je les envie même si je serai curieuse de pouvoir les porter par curiosité une fois dans ma vie. Je ne pense pas me sentir à l’aise dans de telles soirées car je ne viens pas de ce monde. C’est vrai mi abuelo a très bien réussi sa vie, il a construit de ses mains l’entreprise florissante qu’il gère encore aujourd’hui avec ses fils. Je vis confortablement, je l’avoue mais ce n’est pas le même monde que celui de Tadji. Mon monde me semble plus simple et plus authentique mais peut-être en ai-je une image erronée de son monde. Curieuse, je l’interroge sur ces filles qui ne sont pas toutes de sang royal, il s’agit aussi de célébrités. Certaines me disent vaguement quelque chose mais je serai incapable de donner un nom. Je ne m’intéresse pas non plus à ce genre de choses.
- Je vois. Et ce sont toujours les mêmes personnes que tu retrouves dans ces soirées ?
Tout en écoutant sa réponse, j’en profite pour sortir mon téléphone de mon sac et je cherche le mode photo. Je m’arrête quelques secondes et je prends quelques clichés comme souvenir. J’ai aussi l’impression de jouer les touristes. Mais après tout, dans un sens, je le suis. Comme on est de nuit, avec l’éclairage tout autour, cela rend assez bien et je souris en les regardant quelques secondes. Puis je reporte mon attention sur Tadji.
En l’écoutant, je me rends compte à quel point lui et moi sommes différents et à tous les niveaux. Et souvent, nous ne sommes pas d’accord, nos points de vue divergent. Notre maison nous manque même si pour lui, il s’agit d’un palais. J’ai toujours vécu à Cuba alors vivre en Angleterre presque toute l’année, c’est différent mais aussi difficile. Je commence à m’y habituer mais ce n’est pas comme là-bas. Il y a beaucoup de choses qui changent. Et puis surtout Zyanya et mi abuelo me manquent beaucoup. Bien sûr, je les appelle mais ce n’est pas pareil car ils sont loin d’ici.
Si j’avais la chance de voyager, de parcourir le monde, je ne m’arrêterais pas aux soirées, aux fêtes et aux hôtels. C’est tellement dommage de ne pas pouvoir en profiter pour visiter, pour découvrir des endroits partout dans le monde. Je passerai mes journées à en voir le plus possible, partant le matin et ne revenant que le soir peut-être fatiguée mais heureuse de tout ce que j’aurais observé. Je lui adresse un sourire désabusé.
- On est tellement différent Tadji. Moi, je veux m’émerveiller en parcourant le monde, en visitant des lieux et des contrées. Pas en restant dans des hôtels aussi beaux soient-ils. Je trouve cela tellement dommage d’avoir la possibilité de visiter et préférer rester dans des palaces.
Bien sûr, on est jeune et on peut vivre très longtemps, des centaines, des milliers d’années… Et Tadji a tout le temps pour le faire s’il en a envie mais comme je lui dis, c’est dommage de ne pas le faire surtout que le monde change, il évoluera. Certains monuments, certains lieux pourraient être détruits par la main de l’homme comme il l’a fait dans le passé et il continue de le faire. Et peut-être qu’il est plus intéressé pour se poser dans un hôtel, y rester des jours plutôt que sortir.
Encore une divergence d’opinion concernant les élèves qu’il aimerait séparer, faire des classes adaptées comme il dit. Je viens d’un milieu favorisé, j’ai eu la chance de grandir avec de l’argent, une vie assez aisée mais ce n’est pas pour cela que je n’accepte pas les autres. Je pense être bien plus tolérante que lui. Je trouve sa vision élitiste et il critique beaucoup. Sans doute est-ce dû à son éducation dans un milieu aisé et protégé. Mais alors pourquoi venir à Ravenswood ? Toutes les espèces se confondent, nous venons tous de milieux différents et j’aime ces différences, elles sont aussi riches en enseignement. Bien sûr, je n’accepte pas tout des autres, je ne supporte pas tout non plus. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier.
- Tu as une vision élitiste des choses je trouve. Qu’entends-tu par niveau ? L’éducation et l’intelligence sont deux choses différentes. Pourquoi tu es inscrit à Ravenswood si tu n’aimes pas te mélanger aux autres ?

Elwing Obel
Apatride ǀ 17 ans ǀ 172 cm ǀ Elfe ǀ Eprise de liberté ǀ Jaime
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Je m'envole

Contrairement à Jaime, je suis plus dans la retenue en grande partie parce que mon éducation m’y a contrainte. Chez moi, je n’ai jamais eu un mot plus haut que l’autre, respectueuse de la hiérarchie et de l’ordre établi. Je n’ai jamais été à l’encontre de mes parents, j’ai toujours respecté scrupuleusement les règles et mes devoirs envers eux, envers mon village jusqu’à aujourd’hui. Et si je suis partie pendant trois ans, c’est avec leur accord sinon jamais je ne l’aurais fait. Je ne suis pas une insurgée, je ne suis pas comme cela et mes parents me l’ont assez répété depuis que j’ai l’âge de comprendre. Pourtant, loin de tout cela, je réalise que je le deviens un peu moins et parfois, mon discours se fait légèrement plus passionner. Je ne sais pas si cela se remarque ici mais dans le village certainement. Est-ce que je change ? Est-ce que je deviens différente ? Je ne sais pas. Mais dans cet environnement, les règles sont différentes et je ne me sens pas prisonnière de celle-ci. Il me semble y avoir moins de barrières, moins de contraintes. Je me sens plus libre, peut-être puis-je devenir autre ou un peu plus moi-même loin de la pression parentale quotidienne. Être dans cette école me plait même si je me sens différente des autres. J’apprécie d’aller en cours, d’apprendre, de me retrouver avec d’autres élèves venant d’horizons et de cultures différentes. C’est très intéressant et cela me plait.
Je m’interroge. Ai-je des passions ? Il y a des activités que j’aime pratiquer comme l’équitation. Je montais régulièrement à cheval surtout lorsque je pouvais m’évader quelques heures de mon quotidien et me balader en forêt, loin de toutes mes responsabilités. C’est sans doute pour cela que j’aime tant cette activité car elle est liée à un sentiment positif, celui de la liberté. Il n’y a pas seulement cela. Il y a aussi le fait de tisser un lien particulier avec les animaux. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai réellement conscience mais il existe bel et bien. Je ne peux pas parler le langage des animaux, je ne peux pas les comprendre mais ils se sentent attirés par moi. Ils n’ont pas de mal à s’approcher de moi-même les animaux farouches ou sauvages. Je me suis même fait un ami et je dois avouer que sa présence me manque. C’était mon confident et j’avais l’impression qu’il m’écoutait et me comprenait. J’aimais lui parler, lui raconter ce que je ressentais. Je ne le faisais avec personne mais avec lui, ça semblait naturel. Je me rends compte qu’avec Jaime, ça semble facile également. Je ne le connais pas bien mais je me sens en confiance avec lui. Je ne sais pas si nous deviendrons plus que des connaissances, je ne sais pas si nous deviendrons plus proches mais j’aimerais tisser quelques liens d’amitié avec lui. Depuis mon arrivée à Ravenswood, il est le premier avec lequel je me sens réellement en confiance. C’est une sensation étrange que je ne serai plus l’expliquer. Je me sens véritablement à l’aise et pourtant, je le connais à peine. Il donne l’impression d’être à l’écoute et de s’intéresser à ce que je dis. Tout comme j’apprécie de l’écouter et d’interagir en sa compagnie.
J’écoute sa réponse avec attention, s’intéresser à l’histoire, les changements et à l’évolution, comprendre pourquoi. Si je connais l’histoire de mon village, de ma famille et si je connais l’histoire des surnaturels dans son ensemble, je ne maitrise pas celle des humains. Je la connais à peine et c’est à Ravenswood que je l’étudie chaque semaine. J’ai beaucoup de lacunes dans cette matière et j’ai tout à découvrir, tout à apprendre. Alors, je ne peux qu’être impressionnée par ma venue au Colisée, l’observer avec un œil neuf. Je suis impressionnée par sa grandeur et son état de préservation. Je m’étonne même que des hommes à leur époque ait pu construire un tel édifice sans l’aide de la magie. A moins de ne posséder cette information. Il semble d’accord avec mon explication et je lui souris doucement. Toutefois, j’ai du mal à comprendre cette effervescence de se projeter au milieu d’une arène où des milliers de spectateurs vous regardent et crient. Sans doute parce que je n’aimerais pas être observé par autant de monde, ni me battre pour ma propre existence ou tuer quelqu’un. M. Williams nous a expliqué tout cela et il semblait tout aussi passionné que l’est Jaime à cet instant. Son humeur devient plus calme au sujet du métier de gladiateur. En revanche, nous sommes du même avis concernant ce monument et sa grandeur. Mon regard se fixe quelques instants sur sa hauteur, l’observant avec attention et essayant de l’imaginer à l’achèvement de sa construction. Il s’agit de faire fonctionner mon imagination, un exercice pas toujours simple. Puis, il m’interroge à mon tour sur un endroit où je souhaiterais me rendre ou une époque.
- C’est intéressant d’appréhender et de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Fais-tu partie de ces personnes qui aiment faire des recherches ? En effet, tu me parais bien jeune pour mourir alors que le monde te tend les bras. Il serait dommage de ne pas profiter de la vie… Mais n’idéalises-tu pas trop ces gladiateurs qui étaient esclaves et ne pouvaient vivre librement ? Cela me parait une vie bien difficile. Si je dois être honnête avec toi, l’histoire des humains est un domaine presque inconnu pour moi. J’ai étudié principalement l’histoire de mon village et celui des surnaturels. Alors j’aimerais parcourir le monde entier et découvrir des endroits aussi impressionnants que celui-ci. Aussi, j’apprécierai d’entendre tes conseils si tu le veux bien.

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania
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Moby Dick

Quand j’étais encore à Ravenswood, je ne savais pas encore quel métier exercer après mes études supérieures. Cette idée est venue sur le tard. Je savais vouloir travailler dans le domaine des sciences, je savais vouloir faire de longues études parce que ça me plaisait et je savais en avoir le niveau. Je n’ai pas été jusqu’au doctorat contrairement à mon père, je me suis arrêté au master puis j’ai passé le concours pour devenir professeur. Je ne suis pas arrivé premier au classement mais j’étais parmi les vingt premiers. Cela m’a laissé le choix de mon affectation parmi les vœux choisis. Je ne me suis donc pas éloigné de ma famille, de l’endroit où je suis né et où j’ai vécu une partie de ma vie. Les premiers temps n’ont pas été de tout repos. J’ai été rapidement mis dans le grand bain. Je n’ai jamais manqué d’assurance et je pense que cela m’a bien aidé quand j’ai commencé. Cela ne veut pas dire que tout s’est bien passé car cela serait mentir. J’ai appris beaucoup lors de ma première année. Je dois dire que c’est assez formateur. Et même lorsque cela devenait un peu compliqué, je ne me suis jamais découragé. Si une méthode ne fonctionnait pas, j’en testais d’autres jusqu’à trouver la bonne. Quand on est professeur, il faut aussi savoir s’adapter et c’est ce que je m’efforce de faire. Faire preuve d’autorité est essentiel sinon on se laisse vite déborder. Tout comme il faut être pédagogue. Pour moi, c’est l’une des qualités essentielles. Quand je lui renvoie sa question, elle se met à faire une petite moue tout à fait charmante. Sachant qu’il s’agisse surtout d’une taquinerie de ma part, je finis par lui répondre. Elle semble d’ailleurs se poser des questions ou plutôt elle me pose des questions. Si je la trouve charmante quand il fait une petite moue, elle l’est davantage quand elle rougit et se mord la lèvre. Pour un peu, ça pourrait me donner des idées. Je crois qu’elle a réellement besoin de conseils sinon elle n’avouerait pas ce genre de choses.
- Avec la bonne méthode, cela fonctionne bien. Effectivement, ce n’est pas toujours évident de gérer les comportements les plus difficiles. Je dirais qu’il faut toujours faire preuve de fermeté et rester calme. C’est plus facile à dire qu’à faire mais si tu commences à perdre patience, tu as perdu la partie. Il ne faut pas leur laisser le choix, montre-toi inflexible avec eux, sûre de toi. C’est toi, la figure d’autorité ici.
Au moins, je la fais rire su sujet de mon ami John et je souris en retour. Il faut dire que penser à lui donne envie de sourire parfois même de rire. Avec sa bonne humeur coutumière et son sourire perpétuel, son côté jovial, ça peut te redonner le sourire ou te mettre de meilleure humeur. Si je connais John depuis Ravenswood, je ne le connaissais pas auparavant. Même si nous sommes de la même région, nous n’avons pas grandi dans la même ville. Et encore, il aurait fallu que l’on habite dans le même quartier pour s’en doute se croiser et se côtoyer à plus forte raison. Mes copains de l’époque n’habitaient pas dans la même rue. Et il est rare d’avoir eu l’occasion de les recroiser des années après.
- Non, nous ne sommes pas originaires de la même ville, fis-je avant de rebondir sur ses études de bibliothécaire ou plutôt de libraire. Finalement, tu as préféré le métier de bibliothécaire plutôt que de libraire ?
Ma question semble toute banale provoque chez ma collègue une vive coloration de ses joues et je dois dire que cela m’amuse et m’intrigue à la fois. Je veux dire qu’est-ce qu’elle peut bien lire pour se sentir aussi gênée ? Ses explications au début ne semblent pas en être la raison. Je comprends, si on aime lire, on n’aime pas forcément la grande littérature ou ceux récompensés par des prix prestigieux. Je comprends aussi son souhait de relire certaines œuvres avant de s’attaquer au tome suivant pour bien se souvenir de tout. Si on lit beaucoup, on doit oublier certains détails et peut-être des détails importants. Cela permet de se rafraichir la mémoire. Par contre, la fin de ses explications me donne envie de rire mais je me retiens. Je me contente donc de sourire amusé. Parce que bon donner le titre, préciser que c’est un livre et qu’il s’agit du tome 2, c’est très vague. Est-ce que ça serait honteux ?
- J’imagine que pour les grands classiques, il faut pouvoir apprécier le style d’écriture et l’histoire. C’est un peu comme les goûts et les couleurs, non ? Donc si tu lis le tome 2, ça veut dire que tu as apprécié le tome 1. Et ça parle de quoi ?
demandé-je l’air de rien.
J’avoue, c’est autant pour la taquiner que pour la curiosité. Je me demande donc si elle va me répondre et si oui, quoi. Après, j’ai aussi la possibilité de regarder sur Internet pour avoir le fin mot de l’histoire.
J’avoue, la Turquie est un beau pays et j’ai apprécié de pouvoir le visiter un peu. Je dis un peu car il est immense si on veut tout voir. Je n’en ai vu qu’une petite partie pour le moment et je ne sais pas quand j’aurais l’occasion d’y repartir. La dernière fois, j’en ai profité car ma sœur était sur place dans le cadre de son travail.
- Cela l’est et ça mérite le coup d’œil même si certaines régions ne sont pas sûres à cause des pays frontaliers. J’ai eu quelques jours où il faisait chaud et humide, c’était moins agréable mais je n’ai pas connu de fortes chaleurs et la canicule ce qui me convenait très bien. Au moins, c’était supportable. Même si je dois dire que ça me changeait du climat britannique.

Aoife Callaghan
Irlando-britannique ǀ 15 ans ǀ 163 cm ǀ Fée ǀ Douceur timide ǀ Mimi
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Celtic Song

Je n’ose même pas imaginer ce que cela serait d’avoir été arraché à ma famille et en plus de ne pas m’en souvenir. Cela m’attriste seulement en y pensant. Je suis très proche de ma famille, nous sommes très soudés les uns envers les autres. Nous sommes là les uns pour les autres. Il existe un lien indéfectible qui nous unit, un lien fort. J’aime ce que je partage avec eux. Mes parents nous ont transmis des valeurs familiales. Je crois que cela a toujours été important et cela se ressent chez chacun. Il faut voir nos fêtes familiales pour s’en rendre compte. Il y en a plusieurs chaque année où nous nous réunissons pour célébrer des jours importants de notre calendrier, au rythme des saisons. Nous fêtons la nature et ce qu’elle nous apporte tout au long de l’année. Sans cette nature, nous ne serions rien, nous ne serions pas là, et nous n’oublions pas.
Mais à cet instant, je me concentre sur Mimi et sur le secret qu’elle souhaite me révéler. Elle ne me connait pas et pourtant, elle veut me le dire. Cela doit signifier que je suis digne de confiance à ses yeux. Bien sûr, si elle me le confie, je n’irai pas le répéter. C’est comme si nous passions un accord tacite toutes les deux. Et je ne trahirai d’aucune manière cette confiance. Ce secret ne m’appartient pas et il ne m’appartient pas non plus de le révéler. Seule Mimi peut le faire. J’écoute avec attention chaque mot prononcé où elle parle d’un garçon aux cheveux blancs dont elle pense être un membre de sa famille. Celui-ci est parti et j’ai l’impression qu’elle souhaite le retrouver mais elle veut aussi rester près de Matthieu. Elle rêve sûrement d’un membre de sa famille et j’ai l’impression qu’elle souhaite le retrouver même si elle hésite. Parce que si ce garçon existe bel et bien, je comprends son envie de le retrouver, l’envie de retrouver un membre de sa famille, de découvrir ses racines et son histoire. Même si ce choix peut aussi être difficile car entre ce que l’on imagine et la réalité, il y a parfois un monde.
- Cela doit être un souvenir… Mimi, pourquoi as-tu peur de parler du garçon à Matthieu ? demandé-je tout aussi doucement.

Sebastian Marsan
Américain ǀ 17 ans ǀ 188 cm ǀ Sorcier ǀ Jazzman et comique ǀ Kyriakos
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Sing sing sing

J’ai l’impression d’inspirer de la peur à Kyriakos même si ce n’est pas du tout mon intention. Je n’ai même pas l’impression d’être impressionnant même si je suis grand. Bien plus grand que lui et que beaucoup. Mais je ne dégage rien d’horrifiant ou je ne m’en rends pas compte. Enfin, il m’étonnerait quand même. Je ne pense pas que ma tête fasse peur. Et je ne veux pas inspirer ce sentiment non plus, au contraire. Je veux dire, je suis sociable et j’aime sympathiser avec les autres donc je veux plutôt inspirer confiance, sympathie voire amusement comme j’aime bien plaisanter et faire des blagues aux autres. Et si je suis venu à lui, c’était bien avec une intention en tête. Pas une mauvaise intention. Du moins, pas de mon point de vue. J’essaye de lui faire décrocher un sourire mais ce n’est pas gagné, au contraire, c’est même l’inverse qui se passe. Je sens que je vais perdre mon titre de « faiseur de presque miracle » si ça continue. Mais si on va par-là, Kyriakos serait l’exception qui confirme la règle. Parce que j’ai réussi l’exploit à faire décrocher un sourire à Casper et c’était loin d’être gagné. Surtout qu’il m’a bien fait peur et pas qu’une fois lors de notre première rencontre. Clairement un dhampir en pétard, c’est flippant. Heureusement, ça n’a pas duré. Donc je pense qu’il y a bien plus impressionnant que moi. Je ne suis ni vampire, ni dhampir, ni loup-garou. Je n’ai pas une force ni des sens surdéveloppés, ni crocs et je ne vire pas poilu une fois par mois. La seule chose qui peut me différencier physiquement, c’est les oreilles pointues et je ne pense pas que ça soit très impressionnant. Je ressemblerais à un Uruk-hai, je ne dis pas mais là, je suis plus proche d’un Legolas sans son arc et ses flèches. Je ne sais pas non plus surfer sur un oliphant. D’ailleurs, je ne sais pas surfer non plus. Ce n’est pas à la Nouvelle-Orléans que je peux pratiquer ce sport mais c’est le genre d’activité qui me plairait d’apprendre. Ça doit être cool de glisser sur l’eau avec une planche. Les sensations ne doivent pas manquer. Je suis plutôt agile donc ça doit être un avantage quand tu apprends même si les premières fois je risque de passer plus de temps dans l’eau que sur une planche. Et puis, il faut avoir un bon sens de l’équilibre, connaitre son centre de gravité. Dans tous les cas, j’aimerai bien essayer au moins une fois et voir si ça me plait. Enfin pour ça, il me faudrait mettre de l’argent de côté pour partir en vacances dans des coins où on peut surfer donc il faudrait que je travaille. Sauf que je ne sais même pas ce que je veux faire de ma vie. Je pourrais faire comme Maxence travailler au bar de mes parents. Je ne pense pas qu’ils seraient contre mais au fond, je crois qu’ils aimeraient me voir faire des études ou du moins quelque chose qui me plait vraiment. Pour le moment, je n’ai pas d’idées.
Kyriakos s’excuse parce qu’il a peur ou plutôt je lui ai fais peur involontairement. C’est étrange car c’est plutôt l’inverse. C’est à moi de m’excuser pour lui avoir fait peur. C’est ce que je finis par faire d’ailleurs. Je n’avais nulle intention de le faire et c’est bien pour cela que j’en suis sincèrement désolé. Surtout qu’il ne semble pas plus rassuré maintenant au point de m’en inquiéter car j’ai l’impression qu’il va nous faire une petite syncope. Je suis même prêt à appeler l’infirmier s’il y a le moindre problème mais Kyriakos ne semble pas vouloir même si ce n’est pas clair. C’est moi ou il semble paniquer ?
- Ok, pas l’infirmier si tu es sûr.
Mais s’il tombe dans les pommes, je n’aurais pas le choix pensais-je. Il faudra bien faire quelque chose pour lui. Je fais attention, au cas où. En plus, je pensais faire une plaisanterie mais elle tombe à l’eau. Il ne rit pas du tout et il n’a pas l’air rassuré non plus. Moi qui pensais faire une blague, c’est loupé. Il s’excuse pour n’avoir rien compris et il me confirme venir au Colisée pour la première fois. Comme moi en somme. Je pense que la majorité des élèves n’ont jamais vu cet édifice et c’est sympa de pouvoir le visiter sans aucun touriste.
- Moi aussi, c’est la première fois. Je n’avais jamais mis les pieds en Italie jusqu’ici, fis-je pour faire la conversation. Enfin, en dehors de Ravenswood, je n’ai jamais été en Europe. Et tu le trouves comment ? Le colisée, je veux dire.

Ethel Boleyn
Anglaise ǀ 16 ans ǀ 165 cm ǀ Vampire ǀ Ex-future soldate ǀ Soo
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Waves

Ma vie a toujours tourné autour d’un même objectif et encore aujourd’hui, je ne le perds pas de vue. Il n’est pas question de se relâcher même si je ne peux plus bénéficier du même entrainement qu’auparavant. Je suivrai la voie tracée, rien ne me détournera de mon but. Il s’agit seulement d’un contretemps. Je rentrerai au sein du Haut Conseil quoiqu’il m’en coûte et je deviendrai soldate. Ici, c’est compliqué de s’entrainer car je dois vivre comme une diurne alors même que je suis un être nocturne. J’ai toujours vécu la nuit pour dormir le jour. C’est dans ma nature de vampire car je ne peux pas m’exposer sous les rayons du soleil sans craindre leur brûlure. Je dois suivre des cours en pleine journée et dormir la nuit. Le couvre-feu m’empêchant de m’entrainer en pleine nuit. Je respecte les règles imposées dans cette école. Je l’ai lu attentivement le jour de mon arrivée avec Leigh. Je m’entraine donc lors des moments libres avec mon frère soit dans le gymnase, soit dans la forêt. Quant à mes heures d’entrainement, elles ont diminué. Je ne peux pas m’entrainer autant. Je perçois dans la voix de Soo la surprise quand je lui indique m’entrainer auparavant six nuits sur sept. Tous les apprentis soldats du Haut Conseil s’entrainent énormément pour agrandir leur rang. Elle ne doit donc pas posséder cette information. Et comme c’est une dhampir, cela ne m’étonne pas car ils n’ont aucun lien avec la Haut Conseil et c’est volontaire.
- Oui, six nuits sur sept, lui confirmé-je. Nos entrainements ont commencé à l’âge de sept ans.
Je ne réponds rien concernant son commentaire sur nos entrainements et la laisse tirer les conclusions qu’elle souhaite. Son opinion n’a aucune importance à mes yeux. Je ne fais qu’énoncer des faits. Nos entrainements faisaient partie de notre quotidien avec un seul objectif à la fin.
La boxe thaï est un art martial dont je ne maitrise pas le sujet. Il est d’origine humaine mais en dehors de cela, je ne sais rien. Soo me donne un semblant d’explication mais pas assez détaillé pour le comprendre et imaginer des mouvements. Elle s’est entrainée en compagnie de son frère avec un coach me dit-elle à Paris et elle ajoute avoir beaucoup appris à son contact. Elle vient donc de France. Une question me brûle les lèvres et je ne la retiens pas.
- Comment faisais-tu avec ton frère pour cacher votre véritable nature ?
Jamais je ne pourrais apprendre l’art du combat avec un humain, c’est impossible. Les humains sont trop faibles, trop vulnérables, ils sont facilement blessés. Ils ne font pas le poids en termes de force, de vélocité, de réflexe, de sens…
Mon frère pourrait plus facilement tromper son monde que je n’en suis capable. Il est capable de s’adapter à son environnement avec une aisance que je ne possède pas. Je montre ce que je suis, je me comporte comme je me comportais chez nous. Même ma posture ne trompe personne. Leigh est tout l’inverse et je ne sais pas s’il en a conscience ou non, si c’est volontaire ou involontaire. Je n’ai pas eu l’occasion d’en discuter avec lui mais je le ferai. Il semble totalement relâché, à l’aise, dans un environnement connu. Je me sens protectrice envers mon frère même s’il peut très bien se défendre tout seul. Mais je n’aime pas l’idée que l’on peut se faire de lui, ni que l’on puisse le sous-estimer. C’est ce qui doit transparaitre dans ma réponse vu la sienne ensuite. J’acquiesce à ses propos. Elle a raison sur un point, je suis une combattante surentrainée.
- Peut-être pas à première vue, concédé-je.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Yumeko »

Leigh Boleyn
Anglais ǀ 17 ans ǀ 175 cm ǀ Vampire ǀ Ex-futur soldat ǀ Scott
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Ho hey

Je pense que dans toutes les écoles, les choses sont semblables. Lorsque l’on est un nouvel élève arrivant en cours de l’année scolaire, il est plus difficile de s’intégrer. A Ravenswood, à plus forte raison, il s’agit d’un internat où l’on peut commencer sa scolarité dès l’âge de dix ans. Une majorité des élèves sont dans ce cas-là. Des liens ont eu le temps de se tisser au cours des années. Ici, en dehors d’Ethel, je ne connais personne. J’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec d’autres élèves mais c’est tout. Je passe aussi beaucoup de temps avec ma sœur en dehors des cours et surtout à nous entrainer. Si elle pouvait, elle s’entrainerait davantage. J’en suis persuadé. Sa détermination semble sans faille. Elle ne doute pas, elle agit en fonction de son objectif. Sa vie est tournée essentiellement sur cela. Si visiter ce monument n’avait pas été une obligation liée au cours d’histoire, elle serait à la même heure en train de s’entrainer dans la forêt. Si cette visite avait été facultative, j’y aurais quand même participé par envie, par découverte. J’aime l’idée de visiter cet endroit, de l’observer et en apprendre davantage. Ce soir, j’ai plutôt l’intention de faire fonctionner mon cerveau et moins mes muscles. C’est aussi l’occasion de discuter avec Scott, un élève loup-garou qui est arrivé récemment ici tout comme moi.
- Il semble que nous en tirons la même conclusion.
Je préfère me faire ma propre opinion des autres plutôt que m’arrêter sur leur nature. J’ai beau avoir été éduqué dans un environnement exclusivement vampirique et écouté pendant des années mes parents parler de chaque espèce, je ne suis pas d’accord sur beaucoup de points. Pour autant, je ne le dis pas non plus. S’il peut être difficile de discuter de cela avec ma mère, c’est impossible avec mon père. Les discussions sont à sens unique. Les échanges avec lui ne permettent pas le débat. Avec lui, c’est comme cela et pas autrement. A la maison, il était peu présent mais son ombre semble planer dans la maison. Il s’agit d’une image ou plutôt d’une sensation persistante comme s’il voulait nous signifier qu’il était présent même absent.
Scott a beau être un loup-garou, je ne souhaite pas m’arrêter à cela et cela m’importe peu à vrai dire. Disons que sa nature ne va pas changer ce que je pourrais penser de lui. C’est plutôt sa personnalité qui m’importe et pourrait me plaire. Plaire dans le sens l’apprécier et faire connaissance avec lui, essayer d’apprendre à le connaitre un peu. Au moins, ne se dérobe-t-il pas à mon approche, ni lorsque j’instaure le dialogue entre nous.
Evidemment, je suis curieux mais je ne veux pas être non plus intrusif. Il n’est pas question de lui faire subir un interrogatoire et je ne pense pas qu’il apprécierait l’exercice. Je ne suis jamais allé à l’école donc je n’ai pas de point de comparaison contrairement à Scott même si ce type d’établissement est différent de ce qu’il a connu. Ravenswood a la particularité de n’accueillir que des surnaturels venant du monde entier et toute espèce confondue. Pour la première fois de ma vie, j’ai rencontré des dhampirs, des loups-garous, des elfes, des fées et des sorciers. Pour moi, c’est une grande nouveauté parmi tant d’autres. Et j’aime ces nouveautés pour leur enrichissement personnel. J’écoute sa réponse avec attention, réfléchissant au fait d’être un surnaturel parmi des centaines d’humains. Avec ma sœur, je ne pourrais pas être dans une institution humaine pour la simple et bonne raison que je ne peux vivre la journée. Et même si je l’avais pu, jamais ils ne m’auraient permis de m’inscrire dans un tel établissement scolaire. Cela irait à l’encontre de ce qu’ils sont et pensent.
Il est vrai, je n’ai jamais eu besoin de cacher ma nature jusqu’ici. Je suis vampire et je peux me comporter comme tel sans avoir à faire attention. Je peux être moi-même et dans un sens, je le suis davantage ici que chez moi. Je n’ai pas besoin de faire attention à ce que je dis et ce que je fais. Il n’y a plus cette pression dont je n’avais pas vraiment conscience avant d’arriver ici.
- Et ce n’était pas trop dur de faire tous ces efforts ? Sachant que c’était toute la journée. J’imagine qu’il s’agit d’un contrôle sur soi permanent, fis-je songeur. Il est vrai ici les odeurs sont décuplées et démultipliées, je m’en suis rapidement rendu compte. Ce n’est pas seulement quelques odeurs mais des centaines plus ou moins fortes et plus ou moins agréables. Tout comme les sons en somme.
Il est vrai, je pose des questions parce que je suis curieux mais je ne veux pas les imposer non plus s’il ne veut pas répondre. Un imperceptible sourire étire mes lèvres à sa réponse. Cela ne le dérange donc pas.
- Tant mieux dans ce cas.
Je ne pensais pas que ma question provoquerait une vive réaction chez Scott, je ne le souhaitais pas et je reste sur mes gardes quand sa posture change soudain. Réaction instinctive de ma part en parallèle de la sienne. Même si son regard n’est pas tourné vers moi, je sens une tension de sa part. Sa voix est un grondement, elle semble être un mélange entre lui et son loup. Je n’ai jamais eu autant conscience de sa nature de loup-garou à cet instant.
Ce n’est pas l’inflexion de sa voix qui me fait penser à Ethel mais la détermination mise dans chaque mot. Ces mêmes mots auraient pu être prononcés par elle. Elle a aussi un objectif en tête et rien ne semble pouvoir le déloger. Elle s’y accrochera quoi qu’il arrive, j’en suis persuadée. Tout tourne autour de cela et rien d’autre ne compte. Ce n’est pas totalement vrai car je compte aussi pour elle mais ces deux équations se sont détachées à présent. Elle et moi n’avons pu le même objectif commun. Le mien, je le cherche à présent.
Je sens la tension s’effacer petit à petit mais sans disparaitre totalement. Scott s’excuse de sa réaction et en explique les raisons. J’acquiesce à ses propos.
- Ce n’est rien et je n’aurais pas dû te poser la question. Pour tout te dire, tu m’as fait étrangement penser à ma sœur Ethel. Elle aussi est pleine de détermination. Certains parents semblent savoir ce qui est le mieux pour leurs enfants mais ont-ils raison de le penser ? Mais toi, tu ne le penses pas, n’est-ce pas ? Je veux dire au sujet de ton avenir.
Je ne connais pas son objectif et je ne le lui demanderai pas. Je cherche simplement à comprendre la façon dont il fonctionne.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Incube, Impulsif, avec
Mia
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A nouveau, je n'apprécie pas la façon dont elle qualifie So. Je ne sais pas ce qu'ils pensent, l'un et l'autre, mais So n'est rien pour Mia, ce n'est qu'une miette apparue dans son existence, et qui ne va pas y rester bien longtemps. Aussi je ne peux m'empêcher de la reprendre à la fin de son explication :
- Mia n'a pas besoin de chevalier servant et elle n'a pas non plus besoin qu'une deuxième personne s'inquiète pour elle.
Et sur ces moments je regarde durement So. Mais mon regard se reporte ensuite mon regard sur l'ombre, serrant la mâchoire quand elle dit qu'elle veillera personnellement sur Mia. J'en ai assez de les entendre intervenir sur ce sujet. Je suis largement capable de la protéger seul, elle n'a besoin de personne d'autre.
- Encore une fois, tant que vous ne la blessez pas, il n'y a aucune raison pour qu'il lui arrive quoi que ce soit, je grogne un peu. Mais soit, elle sera un "catalyseur", je dis en grimaçant sur ce mot. Si ça lui convient, j'ajoute en la regardant.
Mia acquiesce et m'adresse un sourire doux, qui se veut certainement apaisant, avant de se tourner vers l'ombre.
- Oui, bien sûr, je serai là.
L'ombre nous interroge, et je m'apprête à répondre par la négative quand l'autre moucheron reprend la parole. Mes yeux se plissent d'agacement et un sourire railleur étire mes lèvres quand l'ombre nous laisse décider.
- Quel intérêt pour toi d'être là ? je demande avec dédain. Tu n'y connais rien à la magie.
Il n'est qu'un simple dhampire, je ne sens pas même une pointe d'essence de magie chez lui, alors quel intérêt qu'il soit présent ? Et puis, si c'est pour faire des commentaires intempestifs ou manquer d'intervenir à tord et à travers, ce n'est absolument pas la peine.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Diana Jewel
17 ans, Née le 14 Février, 1m73
Elfe, Devenue aveugle, Nympho, Meilleure amie de Lili

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Voilà un garçon bien étrange. Il cherche à fuir mon contact ! Bon d'accord, ça m'est déjà arrivé, mais pas si souvent, et dans des circonstances bien particulières ! C'est souvent le cas des mecs déjà casés et qui ne veulent pas rendre leurs copines jalouses. Il arrive aussi que certaines personnes soient simplement cruelles et me laissent me débrouiller seule parce que ça les amuse de me voir galérer... Mais tout de même, je n'attendais pas une telle chose d'un fée. Il est donc peut-être déjà casé... Mais si c'est le cas, je devrais au moins pouvoir lui tenir le bras tout de même ! Enfin quoi que, s'il ne veut vraiment pas que je le touche parce qu'il a une copine jalouse, alors j'irai me trouver quelqu'un d'autre à tripoter...
Mais non, apparemment c'est qu'il n'aime pas être touché - ou qu'il ne me dit pas l'entière vérité, ce qui est possible vu l'embarras que j'entends dans sa voix. Je fais la moue mais ne le lâche pas. J'arrête cependant de le tripoter, replaçant sagement ma main sur son bras.
- Comment ça ils te rendent mal à l'aise ? Je ne vais rien te faire de méchant tu sais.
Je joue la carte de l'innocence cette fois - alors que je ne suis pas vraiment un ange tout innocent - parce que j'ai l'impression que le versant séducteur ne va pas marcher. Je ne vois pas mon interlocuteur, mais à entendre sa voix tremblotante, je dirai qu'il doit être tout rouge et très gêné... Oh mais je sais ! Si ça se trouve, il n'a pas l'habitude qu'une belle fille comme moi vienne lui parler, et encore moins qu'elle vienne le tripoter ! Si ça se trouve, il est puceau et donc tout confus à cause de ces sensations nouvelles ! Mais oh mon petit, il ne faut pas être effrayé comme ça ! Je ne suis pas une grande méchante louve, je ne vais pas te manger ! Et d'ailleurs, même les grands méchants loups ne mangent pas les gens... enfin quoi que Lili me dévore parfois à un certain endroit... Hmm oui... c'est vraiment très agréable quand il fait ça... Mais hmm je m'égare !
Apparemment ma petite fée toute gênée n'avait pas vu que j'étais aveugle - comme quoi je m'en sors vraiment bien ! - alors je le lui signale, surjouant un peu le côté "jeune damoiselle en détresse". Il faut dire que ça va sûrement marcher, comme c'est un fée. Je le sens bouger et fronce les sourcils parce que je ne comprends pas ce qu'il fait... Mais il prend rapidement la parole et je souris en l'entendant. Je savais bien qu'il ne me laisserait pas tomber ! C'est ce que j'aime chez les fées, elles sont si serviables !
- Oh merci ! je surjoue un peu en serrant son bras et en lui adressant un grand sourire. Alors tu veux bien me servir de guide, n'est-ce pas ?
Je prends ma voix mi charmeuse mi suppliante. J'aurai aimé pouvoir également lui faire les yeux doux, mais je ne contrôle plus vraiment l'expression de mes yeux, alors je me contente d'une moue suppliante en serrant son bras.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Karla Garcés
18 ans, Née le 30 août, 1m78
Louve Garou, Fille d'Alpha, Mexicaine

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Je suis la première à admettre qu'avoir des préjugés n'est pas quelque chose de très correcte, et qu'il faut éviter de juger les gens avant de les avoir côtoyé un petit peu, mais j'ai du mal avec les vampires. Toute ma vie ont m'a plus au moins expliqué que les vampires méprisaient les loups, et j'ai pu le constater moi-même à quelques reprises. Paraît-il que le sang pur est important pour les vampires, et qu'il méprise les sangs mêlés et les autres créatures... Bien sûr, on pourrait critiquer les loups de la même façon concernant la première partie. Les enfants de l'alpha hérite généralement de la place de leader - sauf en cas de trahison comme ça a été le cas pour moi - mais un loup venant de l'extérieur pourrait tout de même se battre pour une telle place et gagné. Et puis, je n'ai jamais entendu parlé de préjugés au sujet des loups issu d'un mélange entre humain et loup garou... Je vis peut-être dans un monde où ma race est idéalisée, mais pour le moment je n'ai pas connu de telles discriminations chez nous.
Ces préjugés ne me permettent quand même pas de juger la fille qui vient me saluer, et je ne devrais pas me tendre comme ça, mais je le fais quand même. Je lui demande si elle a besoin de quelque chose, parce que je ne sais pas pourquoi elle vient me parler, mais elle n'a pas l'air inquiétée de quoi que ce soit. Elle est plutôt amusée de ce que j'ai l'impression. Elle me dit être nouvelle - comme moi - et venir faire connaissance. J'acquiesce et me détend légèrement, m'obligeant à être un peu moins sur la défensive.
- Pourquoi pas, je réponds en haussant légèrement les épaules. Je suis nouvelle aussi, je lui précise.
Elle se présente, et je fronce un peu les sourcils. Quel étrange surnom pour un prénom pareil. Je n'ai jamais eu de surnom - et je n'en veut pas - mais je croyais que la règle voulait que les surnoms soient dérivés du prénom...
- Viki ? Quel rapport avec Monika ? je demande, interloqué.
Puis je me présente à mon tour :
- Je m'appelle Karla.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
16 ans, Née le 21 mars, 1m70
Sorcière, Empathe, Aveugle de naissance

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Je suis presque sûre qu'il s'agit de Peter, je crois reconnaître son aura magique, mais également émotionnelle. C'est étrange dit comme ça, mais chaque personne a une aura émotionnelle. C'est un cocktail d'humeur et de sentiments habituels chez cette personne, qui ne change jamais tout à fait. Pour moi, une aura n'est pas positive ni négative, même si elle est majoritairement composée de sentiments positifs ou négatifs. Disons que c'est plutôt comme une odeur, c'est particulier, différent pour chaque personne. Cette aura ne change pas vraiment, même quand les émotions de la personne change, quand elle est en colère ou triste par exemple, son aura ne change pas, elle varie légèrement, certaines fragrances s'accentuent et d'autres s'atténuent, mais ça s'arrête là.
Si c'est bien Peter - comme je le crois - je le sens plus tendue au fur et à mesure que j'approche. M'a-t-il repérer ? Désire-t-il que je m'éloigne ? Je me sens un peu triste à cette idée, mais je décide de ne pas me laisser contaminer par mes préjugés en l'abordant clairement. A peine ai-je prononcé son prénom que je le sens se détendre et que je me détends moi aussi. Apparemment ma présence ne le dérange pas tant que ça, en fait je le sens même soulagé, ce qui me fait immédiatement sourire. Peter sourit également, je l'entends dans sa voix lorsqu'il me salue à son tour. Mon sourire s'élargit comme j'arrive à sa hauteur. Je m'approche suffisamment pour pouvoir entamer une conversation avec lui, tout en veillant à ne pas le toucher. Je n'ai pas besoin que mon pouvoir soit accentuer, il est déjà de plus en plus fort chaque jour qui passe. Ici je suis obligée de m'entraîner au moins trois fois plus que chez moi, pour apprendre à contrôler mon don. Les émotions m'assaillent en permanence, et c'est une lutte de tous les instincts pour ne pas me sentir submergée. C'est à la fois un calvaire et une bénédiction, puisque travailler mon don m'aide à le développer, à mieux le contrôler et à la fois à mieux sentir les émotions des autres, mais également à mieux les bloquer.
Peter m'interroge et j'inspire par le nez avant de pousser un soupir de contentement.
- Honnêtement, ça fait du bien. Et puis les gens sont plus joyeux qu'à l'école, globalement plus détendu. Je pense que la sortie fait plaisir à une grande majorité de personne. Ce n'est pas ton cas ?
Je ne l'ai pas senti très joyeux en arrivant, ceci dit je ne l'ai pas senti joyeux depuis que je l'ai rencontré. Je ne dis pas qu'il ne peut pas ressentir de joie, mais ça ne fait sans doute pas partie de ce qu'il a l'habitude de ressentir.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

John Williams, dit Mr Williams
28 ans, Né le 21 Septembre, 1m80
Sorcier, Professeur d'histoire enjoué

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Je vois bien que Miss Ackerman ne partage pas totalement ma vision du monde - mais je ne suis pas sûr de trouver un jour quelqu'un qui la partage tout à fait, et je ne sais même pas si ce serait une bonne chose, la diversité des opinions est une richesses qu'il faut préserver - mais je suis heureuse de la conclusion qu'elle me présente et je lui adresse donc un grand sourire.
- Exactement ! J'aime à croire que le meilleur adage qui soit est le suivant : la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Je crois que tant qu'on ne nuit à personne - et cela inclut de ne pas se nuire à soi-même bien sûr - on doit être libre de pouvoir faire ce que l'on désire.
Bien sûr, j'ai conscience que c'est une pensée bien utopiste, car la diversité des opinions, justement, amène des considérations bien différentes les unes des autres sur ce que doit être la liberté... Mais j'aime à croire qu'un jour le monde se portera globalement mieux, que les mentalités évoluent... et les jeunes que nous avons en classe sont justement ceux qui permettront ce changement vers un monde meilleur. C'est pour cela qu'il faut leur laisser cette période de rébellion nécessaire à l'élaboration d'une pensée libre et sage. Je suis bien peiné pour Miss Ackerman, qui n'a pas eu l'occasion de la connaître, mais je salue tout du moins sa volonté de laisser cette chance à sa petite soeur.
- Quel lourd fardeau sur les épaules d'une jeune enfant... je constate avec peine. Il est extraordinaire que vous ayez pu prendre du recul sur cette enfance difficile pour pouvoir en offrir une différente à votre petite soeur. Quel courage... je dis en posant une main sur son épaule, un sourire à la fois triste et doux aux lèvres.
Je l'interroge alors sur sa magie, que je trouve assez surprenante. Je n'ai jamais été un grand féru de magie moi-même. Je ne suis certainement pas le meilleur représentant de mon espèce, mais j'utilise très peu la magie, et je ne maîtrise quasiment que les sorts de base. Bien sûr, j'ai été en cours de magie lorsque j'étais élève à Ravenswood, et j'y ai été attentif, mais je n'ai jamais été excellent dans ce domaine, et je trouvais d'autres cours plus intéressants.
- Oh je vois, c'est intéressant ! Je vous avoue que je n'ai pas vraiment notion de ce qui est enseigné en cours de magie... Je suppose que depuis 10 ans, les programmes ont un peu changé, mais à mon époque, le clonage n'était pas étudié. Et honnêtement, même s'il l'avait été, je doute du fait que j'aurai réussi à maîtriser une telle magie, je réponds en riant légèrement.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne

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C'est une chose que je veux bien admettre apprécier à Ravenswood, je rencontre de nouvelles personnes chaque année, et parfois même au cours de l'année. C'est un peu un moulin ici, des gens entrent et sortent sans cesse, mais au moins ça me permet de faire de nouvelles rencontres. Ce n'est pas vraiment le cas au cours de ces soirées où je côtoie l'élite, généralement ce sont toujours les mêmes personnes que je revois sans cesse. Parfois une nouvelle célébrité très tendance perce en quelques semaines et s'invitent à ce genre d'événement, mais ce n'est pas vraiment la norme. Bien que je n'apprécie pas de l'admettre, je veux bien reconnaître que ces gens pratiquent beaucoup "l'entre soi", ils ne côtoient qu'eux-mêmes et des gens qui leur ressemble, ce qui rend leur conversation rapidement insipide, sans compter qu'ils parlent beaucoup d'eux-mêmes.
- Ce sont quasiment toujours les personnes que je côtoie depuis quelques années maintenant, je lui réponds, c'est un milieu assez fermé.
Elle sort son téléphone, prend quelques photos, et ça me fait sourire. Je me penche vers elle pendant qu'elle prend un dernier cliché et demande plus près de son oreille :
- Tu aimes prendre des photos ?
Moi-même j'en prends souvent, mais de moi, je prends beaucoup de selfie, en plus j'alimente ainsi mon compte instagram, ce qui plait à mes followers. Ce sont beaucoup de gens de mon pays bien sûr, mais j'ai aussi quelques fans dans d'autres pays, avec qui je partage beaucoup de choses. Je ne suis cependant pas comme ces "influenceurs" qui partagent tout leur quotidien, je ne montre pas, je mets simplement régulièrement des photos de moi, parce que je sais que ça plait.
Myra me fait remarquer que nous sommes différents, et je la rejoins là-dessus, mais je ne peux m'empêcher de froncer légèrement les sourcils. On dirait qu'elle critique ma façon de faire, et ça ne me plait pas beaucoup. J'ai bien le droit de trouver mon bonheur dans le fait de rester dans des palaces à longueur de journée. A-t-elle seulement déjà pu profiter du plaisir de prendre un bain chaud dans une immense baignoire, avec un petit plateau de gourmandise à côté ? A-t-elle déjà pu apprécié le confort d'un lit king size dans un grand hôtel au Brésil, avec des draps soyeux, la clim réglée juste sur la bonne température ? A-t-elle déjà goûté les meilleurs plats du monde, préparés par les meilleurs cuisiniers qui soient ?
- Nous sommes peut-être différent, mais quel mal si je trouve mon bonheur dans ce luxe ? je lui demande, vexé.
Elle poursuit ces critiques - ne sait-elle donc faire que cela ? - en remettant en question mon élitisme. Bien sûr que je suis élitiste, je ne le cache pas, pourquoi le devrais-je ? A toujours prôner l'égalité, on oublie bien vite que les gens ont surtout besoin de choses adaptées à leur niveau. Je n'ai jamais aussi bien appris ni aussi bien travaillé qu'avec mes précepteurs, qui me préparaient des cours particuliers adaptés à mon niveau. A nouveau je me ferme un peu, sans lâcher son bras pour autant, et réponds sans sourire cette fois :
- Ma mère voulait que je me mélange au reste de la société, pour apprendre à connaître d'autres personnes que ceux que je côtoie dans mon milieu élitiste, je dis en accentuant ce dernier mot. Mais je n'ai pas demandé à venir ici, et surtout je ne dis pas qu'il n'y a pas de différence entre éducation et intelligence, mais ici tout est mélangé. Les gens bien éduqués avec les gens mal éduqués, et les gens intelligents avec les gens stupides. Comment sommes-nous censés apprendre quoi que ce soit ainsi ?
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tania Celeanar, dite Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue

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J'en ai rêvé

Je me demande s'il me trouve idiote ou stupide, s'il se dit que je ne devrais pas exercer ce métier si je ne sais pas me débrouiller avec les élèves... Et puis je me rends compte que ce sont mes pensées, pas les siennes, et j'ai envie de me taper sur la tête pour les faire sortir. Je me demande si tout le monde est comme moi, si tout le monde a une petite voix dans sa tête, qui passe son temps a critiquer toutes les décisions que l'on essaie de prendre, qui nous persuade que l'on est pas assez bien, pas assez ceci, pas assez cela... En plus de ça, ce n'est pas comme si mon entourage était du genre à me dévaloriser, au contraire, mes parents ont toujours été soutenant avec moi, alors je ne sais pas d'où vient cette voix. C'est pour ça que je me demande si elle n'est tout simplement pas universelle, si on ne nait pas tous avec, ce qui expliquerait qu'elle soit si difficile à faire taire, puisqu'intrinsèque à chaque être humain... Mais comment avoir confiance en soi avec une telle voix en tête ? Et si je n'ai pas confiance en moi, comment je peux m'affirmer face aux élèves ? Tant de questions et si peu de réponses... Celles de Lawrence m'aident, mais pas tant que ça, ce sont des choses que je sais déjà, mais que je n'arrive pas à mettre en application justement. Sur le fin je rougis de nouveau, parce que je n'ai clairement pas l'impression d'être une figure d'autorité...
- Ce n'est pas vraiment l'impression que j'ai, j'avoue avec une certaine honte. Je détourne le regard pour ne pas le regarder et poursuis. Quand je me retrouve face à une grand jeune homme d'1m90 je n'ai pas vraiment l'impression d'être en possession d'une quelconque autorité...
Cette fois-ci je pique un fard et, honteuse à l'idée qu'il me prenne pour une incapable, je bafouille :
- Mais enfin ce n'est pas si souvent... bien sûr... la plupart des élèves qui viennent à la bibliothèque ne posent pas de problème...
Quand à perdre mon calme... Eh bien disons que je ne m'énerve jamais, ce n'est pas dans ma nature - au pire je m'agace, mais pas dans ce genre de situation - mais je le perds effectivement d'une autre façon, souvent en rougissant et en bégayant un peu, ce qui fait plus rire les élèves perturbateurs qu'autre chose... J'ai honte, mais il est plutôt régulier que ce soit d'autres élèves qui fassent sortir les perturbateurs, plutôt que moi...
Nous passons à un sujet plus sympathique en parlant de John et ça me fait sourire autant que lui. Je ne savais pas s'ils se connaissaient d'avant Ravenswood, mais apparemment non. Ceci dit, il est déjà amusant de découvrir qu'ils étaient amis à Ravenswood et qu'ils sont désormais collègue, il est plus commun de perdre ses amitiés de jeunesse que de les retrouver. Il m'interroge alors sur ma profession et je hausse les épaules avec légèreté en expliquant :
- Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire en fait, et puis j'ai vu l'annonce concernant Ravenswood, je me suis souvenue de la bibliothèque... Et j'ai eu envie de tenter l'expérience. Parfois je me demande si je n'aurai pas dû choisir la vente plutôt... c'est peut-être plus facile... Mais en même temps j'ai vécu de superbes expériences en travaillant dans cette école...
Je suis songeuse, mais pas pour longtemps, je suis rapidement plongée dans la gêne quand nous parlons de mes lectures. Je n'arrive pas vraiment à lui avouer ce que je lis en ce moment, parce que j'ai honte d'être toujours intéressée par des romans d'amour pour adolescents... J'essaie de rester vague, mais évidemment il m'interroge davantage. J'ai envie de le fusiller du regard, parce que je me demande s'il n'a pas conscience de m'enfoncer dans ma gêne, mais je me retiens et essaie de ne pas me montrer trop gênée - ce qui est un échec vu la couleur de mes joues - en répondant :
- Je... oui j'ai apprécié le tome 1... C'est... euh... une histoire de... c'est un peu... un peu dramatique... enfin pas exactement... c'est... sans doute quelque chose qui ne te plairait pas mais ça me plait, je conclus en regardant mes pieds, le visage cramoisi.
Ceci dit, je n'ai aucune idée de ses lectures... Mais je suppose qu'il n'est pas du genre à lire le préquel d'After...
A nouveau le sujet devient moins gênant, puisqu'il me parle de ses voyages ou plutôt de son voyage en Turquie. Je l'interroge et hoche la tête en souriant en entendant ses réponses. Je ne supporte pas très très bien la chaleur moi-même, donc je me dis parfois que ce genre de pays ne seraient pas des plus agréables pour moi, à moins d'y aller pendant une saison froide.
- Tant mieux, je commente avec un sourire. J'imagine en effet, il pleut plus souvent ici que là-bas non ? je dis en souriant, m'amusant moi-même de ce cliché bien connu de l'Angleterre.
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Mimie99 »

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\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Colisée \\ Avec Jade \\
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Mon soulagement de départ face à son non-rejet disparait légèrement pour laisser place à un léger malaise lorsque ma main se contente de flotter dans le vide après que je me sois présentée. Ce sentiment ne dure toutefois pas longtemps puisqu'elle semble comprendre ce que j'attends d'elle et me serre brièvement la main en disant être enchantée. J'ignore si elle le pense vraiment, mais comme c'est le genre de réponse que l'on dit tous, ou presque, lors d'une rencontre avec un ou une inconnu, je ne dis rien à ce propos. Je ne peux toutefois pas empêcher mon cerveau de réfléchir à la raison pour laquelle elle a eu un délai avant de me serrer la main. Peur des microbes, perdue dans ses pensées? Autre chose? J'hausse mentalement des épaules en sachant que je ne saurai sans doute jamais la réponse à cette question. Parce que je ne la poserai pas, ça serait grossier, quand même!

Pendant quelques instants, on se contente de marcher côte à côte en suivant les autres pour continuer la visite. Toutefois, ce silence me pèse, notamment parce que je ne la connais pas assez pour que me tenir à ses côtés sans discuter ne me paraisse pas... étrange. Je lui pose donc la première question qui me vient à l'esprit : à savoir son ancienneté ici. Lorsqu'elle me répond je reste assez surprise par ses propos. Elle est là seulement depuis une dizaine de jours? J'inspire un peu plus par le nez pour bien intégrer son odeur dans mon réseau olfactif et la réalité frappe : en effet, je me souviens pas vraiment avoir remarqué son odeur quelque part pendant mes premières semaines ici... Malgré ces réflexions et ma recherche rapide dans ma mémoire olfactive, mes oreilles ont continué à capter ce qu'elle a dit par la suite. À voir sa manière de parler, elle semble vraiment apprécier les lieux et je ne peux m'empêcher de sourire face à son enthousiasme concernant la visite. Sa question me fait échapper un léger rire. Parce que je n'ai aucune idée si ce genre de visite est habituel ou non. Déjà, mon inscription ici est plus qu'obscure et je ne suis là que depuis le début de l'année. Un sourire est encore sur mon visage lorsque je lâche:

- Je ne saurais te dire si des sorties comme en ce moment sont fréquentes... Je ne suis là que depuis le début de l'année et je dois t'avouer que je n'ai jamais eu la main sur la brochure de l'école.

Si seulement ils en ont une... J'ajoute rapidement, décidée à poursuivre cette conversation:

- Ça semble te plaire, en tout cas. Qu'est-ce que tu préfères de l'école jusqu'ici?

Peut-être que cette conversation ne mènera nulle part, mais Jade me semble sympathique et si je suis pour me cacher ici, autant rendre ma présence agréable. Et pour elle, et pour moi. Et qui sait, peut-être que je ne serai pas voué à rester seule dans mon coin pendant tout le temps de ma scolarité ici. D'accord, c'est en partie ma faute, mais quand même. Peut-on me reprocher d'être... prudente?
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Mimie99 »

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| VAMPIRE | 18 ANS | 1M75 | AUSTRALIENNE | ÉLÈVE | ALWAYS AND FOREVER |
| THE GIRL WHO LOVED TOO EASILY |

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NOS SOUVENIRS D’ENFANCE, ÉTERNELLE INSOUCIANCE
Comme avant

Mon histoire remonte à… très longtemps. Certains diront que ça n’a rien d’étonnant venant de la part d’une vampire… et pour être honnête, ils ont raison. Évidemment. Pourtant, ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’y a rien de banal avec ma famille. Mais qui dirait le contraire de sa propre famille? D’une famille de vampire à l’autre, c’est toujours la même rengaine : on est meilleur que la famille d’à côté. Sauf que leurs raisons sont d’un banal tellement avancé. Et toute cette histoire de mise en valeur et de discréditation des autres… ça m’ennuie au plus haut point. Donc. En quoi ma famille est-elle si spectaculaire? Qu’est-ce qui fait que les Walker comme moi sont… spéciaux? Bon, déjà, il y a plus d’une raison. Mais laissez-moi vous raconter la première de toutes et celle qui m’a toujours emballée et émerveillée. Et terrifiée aussi, lorsque j’étais plus jeune. Tout ça ne tient qu’en un seul mot.

Navajo.

Je sais qu’en me voyant on ne l’aurait pas dit, mais mes tout premiers ancêtres remontent aussi loin qu’au peuple des premières nations d’Amérique. Ce qu’il faut se rappeler, c’est que ça fait déjà plusieurs siècles que le sang Navajo qui coulait dans mes veines s’est dilué avec des dizaines d’autres ethnies différentes. Mais il n’empêche… il est toujours là. Et c’est cette toute petite particularité qui explique bon nombre de chose dans ma famille.

Mais peut-être que les histoires autour du peuple Navajo vous sont inconnues…

De bien des manières, ils sont un peuple amérindien comme les autres, à l’exception près que leur mode de filiation est matrilinéaire, donc notre héritage, notre lignage provient de la mère, grand-mère, etc. À bien des égards, nous avons conservé cette manière de fonctionner. Ce qui explique… certaines autres petites complications survenues récemment. Mais ce n’est pas important tout de suite. Enfin, leur position géographique est assez étendue, mais les ancêtres de ma famille provenaient de la population basée dans les environs de l’Arizona, aux États-Unis. Mais passons, sur ce point, on y reviendra bien assez vite.

La partie qui nous intéresse, c’est… la spiritualité. Ou du moins, ceux qui en étaient les plus connaisseurs. Les chamans. Homme-Médecine et possesseurs des connaissances reliant tout un chacun à la mère la Terre, ils étaient des figures reconnues et respectées. Du moins… lorsqu’ils respectaient les lois ancestrales. Parce qu’ils n’étaient pas tous pourvus des meilleures intentions et ceux qui ne respectaient pas la loi… on ne leur attribuait pas du tout le même respect.

C’était plus de la peur.

Les chamans qui tournaient mal, on les appelait les Skinwalkers. Ils étaient possesseurs de pouvoirs étonnants, dont celui de prendre la forme de quelques animaux bien connus, que ce soit le coyote, le loup ou le corbeau. On raconte même qu’il pouvait prendre l’apparence de personne. Tout le monde s’accorde pour dire que les « marcheurs de peau » étaient malveillants. Et c’est avec eux, plus particulièrement, que ma famille possède un lien. Si un jour vous avez l’envie d’aller lire quelques histoires au sujet des Skinwalkers, vous comprendrez sans doute assez rapidement pourquoi j’en avais peur quand j’étais jeune.

D’ailleurs, l’idée qu’ils puissent être réels ne m’inspire pas particulièrement confiance, même aujourd’hui. Et pour plus d’une raison.

Mais pourquoi vous demandez-vous?

Comme je l’ai précisé un peu avant, je descends du peuple Navajo et malgré que de bien des manières j’ai perdu mon héritage, il y en a une grande partie que ma famille a conservée soigneusement. Celle du côté de ma mère, plus particulièrement puisque mon père n’a aucun lien avec les Navajos, mais je m’égare. L’histoire de ma famille est transmise depuis des générations, oralement. Est-ce que certaines choses ont été altérées, peut-être. Mais comment déterminer le vrai du faux lorsqu’il y a plusieurs centaines d’années d’histoire?

Toujours est-il que tout a commencé il y a environ six cents ans dans une famille Navajo tout à fait normale, mais pas banale. Un évènement de taille survint dans le clan de mon arrière-arrière-(on-ajoute-encore-plusieurs-arrières)-grand-mère. Elle donna naissance à deux petites filles pleines de vigueur. Des jumelles aussi téméraires que l’on pouvait l’être à cet âge. Un lien indescriptible les lia du moment de leur entrée dans ce monde jusqu’à bien des années plus tard.

Elles grandirent pour devenir de magnifiques jeunes femmes, aussi belles que terribles. Une force incroyable couvait en elles et très peu possédait la volonté de croiser leurs regards. Leur destin promettait d’être hors norme, et ce fut effectivement le cas. L’une se retrouva à marier le futur chef d’un autre clan. Et la seconde… commit une faute impardonnable en s’amourachant d’un jeune homme, un chaman, provenant du même clan.

Il faut savoir que les relations entre membres d’un même clan sont très mal vues.

Elle se fit bannir, elle et son partenaire, du clan maternel. Dans l’espoir de gagner quelques jours de tranquillité, elle chercha refuge auprès de sa sœur, maintenant au cœur d’un autre clan, mais ce fut pour se faire fermer la porte au nez. Sa sœur, comme n’importe quelle autre Navajo réprouvait ce que sa jumelle avait fait. Désespérée et sans endroit où trouver refuge, elle s’enfuit avec son compagnon pour ne plus être vu avant de longues années, mais elle lança une promesse : « vous le regretterez ».

Pendant dix-sept ans, la bonne jumelle n’entendit rien concernant sa sœur. Toute nouvelle qui lui vint de contrées lointaines, c’était des rumeurs concernant les Skinwalkers, mais ces rumeurs faisaient légions à l’époque et plus de la moitié étaient infondées. Alors ni elle ni son partenaire n’en firent de cas. Pendant ces heureuses années, ils eurent quatre enfants. Trois filles et un garçon. Le plus vieux des enfants était l’une des trois filles et était âgée de quinze ans et se trouvait fiancée.

La journée du mariage se déroula magnifiquement jusqu’à ce que le crépuscule survienne. Ce fut à ce moment que la jumelle refit son apparition, accompagnée de son compagnon et de deux enfants. Deux garçons possédant les mêmes dons chamaniques que leur père, mais tournés vers le mal. Ensemble, ils formaient une famille de Skinwalkers.

Ce fut un véritable carnage et la bonne sœur trouva la mort. Ainsi que son mari, leur fils et deux de leurs filles. La seule à s’en sortir fut l’aînée, et seulement grâce au sacrifice de sa mère. Elle s’enfuit donc avec son tout récent mari et ils prirent la direction du Montana en faisant plusieurs longs détours jusqu’à leur destination finale qui s’avéra la région nord de la Californie d’aujourd’hui. Là, ils réussirent en usant de beaucoup de patience à créer un lien de confiance avec l’une des tribus amérindiennes qui vivaient dans la région.

Ainsi ils connurent quelques années de paix, pendant lesquelles naquirent cinq enfants. L’un d’eux se retrouva à être adopté par une famille de la tribu voisine. Il s’agissait d’un jeune garçon et j’ignore totalement ce qu’il est devenu, car il ne figure pas vraiment dans le reste de l’histoire. On peut présumer qu’il a survécu. Toujours est-il que cela prit une autre quinzaine d’années avant qu’ils se fassent trouver par leurs cousins. Cette fois, ils débarquèrent avant même que l’aînée des filles ait pu se marier à son promis de l’autre tribu.

Encore une fois, le courage de la mère la sauva, elle, son fiancé et la benjamine de la famille. Cette fois, ils se rendirent au Montana, dans cet environnement glacial qui pouvait vous pétrifier jusqu’aux os. Mais s’enfuirent jusque-là ne suffisait pas, car la famille de la mauvaise sœur s’était juré de leur faire regretter, peu importe où ils iraient, ils les trouveraient. Plusieurs générations tentèrent de fuir, sans succès. Chaque fois, des massacres avaient lieu, mais chaque fois certains réussissaient à survivre.

Jusqu’au jour où, deux cents ans après l’évènement qui déclencha tout, l’une des descendantes de la bonne sœur décida d’orienter son espoir bien plus loin qu’aucune autre avant elle. Seule et complètement démunie, elle réussit à trouver accès à un bateau qui la mènerait loin, très loin de tout ce qu’elle connaissait. Elle commença sa nouvelle vie en tant qu’esclave sur ce navire. Plusieurs évènements détestables s’y produisirent et ce fut enceinte qu’elle débarqua sur le vieux continent.

Là-bas, elle se mit à travailler pour une vieille famille riche d’Angleterre. Elle donna naissance à une jeune fille dans la cave des esclaves, secondées par d’autres femmes qui étaient passées par là. Elle apprit la langue de ce nouvel endroit avec le temps et la transmise à sa fille. À un moment, elles obtinrent un nom de famille : Walker. Directement relié à leur histoire familiale et à la malédiction qui planait sur leur tête.

Kaliska Walker était une jeune femme forte et avec la tête bien ancrée sur les épaules. Elle a encore l’air d’une jeune femme, mais je ne saurais dire si elle a encore toute sa tête. Le peu de fois où je l’ai rencontré et dont nous avons tenu une conversation… celle-ci avait plus l’air de nous filer entre les doigts. Mais je m’égare, encore.

Donc, Kaliska Walker décida, après avoir entendu toute l’histoire familiale, qu’elle la famille ne serait plus jamais sans défense si jamais les Skinwalkers devaient les retrouver. Dans sa jeunesse, elle avait entendu des rumeurs concernant des créatures qui rôdaient la nuit. Des histoires sur des hommes-loups, des histoires sur des buveurs de sang, sur des sorciers maléfiques et sur des créatures ailées. Son enfance fut bercée de ces contes. Et de contes sur les Skinwalkers qui avaient massacré ses ancêtres.

Alors, pourquoi ces autres histoires ne seraient-elles pas vraies aussi?

Elle fut vendue à une autre famille fortunée comme esclave, mais elle n’en resta pas une longtemps. Elle se priva longtemps de ses nuits dans sa quête de ces forces obscures. Et elle finit par rencontrer ce qu’elle cherchait : un vampire. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est qu’ils tomberaient amoureux et blablabla. Comme on peut s’y attendre, il la transforma et ses présents maîtres ne la revirent jamais. Sa mère était morte il y déjà quelques années dans un accident étrange entourant l’un des anciens maîtres de Kaliska. Celui-ci aussi trouva une mort étrange.

Exsangues, à vrai dire.

Nouvellement vampire et avec son premier meurtre sur les mains, Kaliska avait bien l’intention de devenir plus forte. Par le biais de son partenaire, elle eut connaissance de l’existence du Haut Conseil de vampire. Mais Kaliska ne sentait pas de sentiment d’appartenance pour cette organisation et elle ne tarda pas à le faire savoir : en ignorant superbement la loi imposée pour tout un chacun de la communauté surnaturelle.

Pour ça, je l’admire beaucoup, sincèrement, mais malheureusement… elle en a payé le prix fort.

Une trentaine d’années après ses débuts vampiriques, il y eut des représailles. Si on peut simplifier les choses comme ça, car je ne sais pas ce que je ferais si je retrouvais mon partenaire de plus de trente ans en deux morceaux séparés. Ce que j’ignore à ce jour, c’est si le but c’était de la punir « elle » ou s’ils ont considéré que c’était de sa faute à lui si elle était apparue dans le tableau alors ils l’ont tué pour ça au lieu d’elle.

M’enfin, l’important, c’est qu’elle n’a pas laissé impunie cette action. Elle s’est vengée. J’ignore exactement ce qu’elle a fait, mais tout ce que je sais, c’est que c’était suffisamment d’importance pour qu’elle s’enfuie par la suite, avec ses deux enfants. Des jumeaux, un garçon et une fille. Toutefois, d’après les dires de ma mère et de sa grand-mère (fille de Kaliska), ce n’est pas l’unique raison pour laquelle la première vampire de la famille a fui l’Angleterre.

Non, des rumeurs lui sont parvenues.

Des rumeurs comme quoi, on venait pour elle.

Son sang de Navajo parait encore sur ses traits, après tout. On voit clairement le métissage dans la couleur de sa peau et ses traits qui ne peuvent pas être typés de la région. Alors, voilà, la vieille malédiction a refait surface. Étonnant, quand même que ça aurait pris si peu de temps. Dans tous les cas, elle n’a pas attendu de savoir si tout ceci était réel ou non, et elle a levé les voiles.

Pour l’Australie.

Et c’est notre demeure depuis. En arrivant là-bas, elle ne tarda pas à faire son nom et ses marques. Elle créa quelques vampires pour remplir quelques menues tâches et aider à son pouvoir. Elle créa des alliances ici et là, sur le continent et ailleurs. Entre temps, malgré le statut de famille déchue qui planait sur notre famille à cause de ses actes, elle parvint à former d’autres alliances avec d’autres vampires. Elle dirigea d’une main de fer toute la situation amoureuse de ses enfants. Et plus particulièrement celle de sa fille. Mais elle s’arrangea pour trouver une jeune femme, vampire, digne de son fils aussi.

C’est de là que proviennent les grandes attentes de mes parents, et donc de toute la famille en général.

À un moment, Kaliska a remis une partie des rênes de la famille à sa fille, Eleana, et lui a transmis l’histoire familiale. Mon arrière-grand-mère eut trois enfants, deux garçons d’abord et une fille. Avec les mains de fer de mon arrière-arrière-grand-mère toujours présente, c’était clair qu’à partir d’elle et pour toutes les prochaines générations, ce serait les femmes qui régneraient sur notre famille.

Avec le poids de l’obligation d’avoir la bénédiction de la matriarche ultime pour tous les potentiels candidats, et potentielles candidates, à un « mariage » avec un membre de notre famille… trouver le bon parti pouvait prendre du temps. Avoir des enfants, un peu moins. Les membres de ma famille ne sont pas très doués pour réfréner leurs envies, quelles qu’elles soient.

Bref, toujours est-il que maintenant, c’est ma mère qui règne. Enfin, elle doit quand même obtenir l’accord de Kaliska pour les actions les plus importantes. Et comme je suis la seule héritière désignée, étant la seule fille, j’ai eu droit à ma part de visites à mon aïeule. Pour bénéficier de sa sagesse ou de quelques bêtises de ce genre. Mais enfin, assez parlé de tout ça. Les moments récents sont plus importants, pas vrai?

Ma mère, Serena, a donc eu trois enfants. D’abord moi, puis mes deux frères. Depuis notre tout jeune âge, on nous a appris à faire ce que l’on voulait tant qu’on respectait les trois règles ultimes. La première : toujours obéir à la matriarche. La deuxième : ne jamais quitter le continent sans autorisation. La troisième : ne t’amourache de personne qui t’ait inférieur.

Évidemment, ce n’est pas nous qui choisissons si quelqu’un nous est inférieur ou égal. C’est Kaliska qui a toujours le dernier mot. Et de ce fait, personne ou presque ne peut être à la hauteur. Et c’est comme ça que ma fratrie et moi avons été déception après déception pour elle. Je crois que la seule chose qu’elle admire chez nous, c’est avec quelle ardeur on ne porte pas le Haut Conseil dans notre cœur. Mais faut dire qu’aucun de nous n’aime particulièrement devoir obéir à quelqu’un ou quelque chose que l’on ne considère pas comme méritant. La famille c’est la famille, on respecte et obéit à la famille. Il n’y a rien de plus important pour nous. Il n’y a rien d’autres devant lesquelles on pourrait se plier.

Always and Forever.

La famille s’est sacrée.

Ça peut être un peu… contradictoire quand on voit à quel point mes frères et moi n’avons pas tenu compte de l’opinion familiale pour tout ce qui touche les relations amoureuses. Je veux dire il suffit de regarder mon cadet pour le comprendre. Il s’est amouraché d’une esclave humaine, qu’il a transformée… sans l’accord de nos parents! Et encore moins celle de Kaliska. Pour un peu je l’aurais secoué jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. D’un autre côté… je n’ai pas à parler.

J’ai eu mon compte d’aventures… qui se sont mal terminées.

Il y a d’abord eu Steven qui a été mon béguin. Il a subi une mort rapide et prématurée dans les escaliers. Non, parce que je méritais mieux qu’un simple esclave humain. Je suis l’héritière et je dois penser comme telle. J’avais sept ans, à l’époque. Qui prend au sérieux les béguins d’une gamine de sept ans?!

Puis ensuite, j’ai connu Oliver. Cette fois, je me suis montrée un peu plus maligne. Nous avions tous les deux douze ans. Alors, je me suis arrangée pour que le jeune sorcier et moi puissions nous voir discrètement. Mais je ne l’ai pas été assez. Au revoir, Oliver. Le fait qu’il soit un sorcier ne l’a pas sauvé, il restait membre d’une famille sous les ordres de Kaliska, alors si leur fils ne savait pas se tenir, en quoi serait-ce notre faute? J’ignore comment il est mort et j’ai toujours préféré ne pas le savoir.

L’année suivante, à mes treize ans, on a accueilli une nouvelle esclave humaine. Monika Skinner. J’ai tout de suite vu l’intérêt de mon frère et je l’ai prévenu. Le problème, c’est qu’il m’a écouté. Oh, oui, il m’a écouté pendant… deux ans. Parce qu’il lui était possible de l’éviter. Le problème, c’est que je voyais aussi les coups d’œil de Viki. Alors quand elle a eu quatorze, et donc mon frère les avait aussi, mes parents nous ont donné le droit de nous nourrir d’elle.

Ce qui implique des contacts rapprochés.

Mais ce n’était pas si mal, je ne les ai jamais surpris à aucun moment ensemble sauf pour ces quelques fois où il se nourrissait d’elle. Mais j’ai bien vu qu’il se nourrissait surtout d’elle alors qu’on avait d’autres esclaves à disposition. J’aurais pu le gifler. Mais je m’en suis abstenue pour ne pas attirer l’attention. Et puis… j’étais préoccupée par autre chose.

Par Kellen, plus précisément. Il était un vampire, comme nous. Alors c’était facile d’aller se cacher n’importe où, n’importe quand. J’ai eu envie de m’enfuir avec lui, plus d’une fois. Et parfois je me dis que si je l’avais fait… il aurait encore sa tête aujourd’hui. Mais j’ai décidé de rester, car je ne pouvais pas abandonner mes frères. J’ai réussi à cacher ma relation avec Kellen pendant huit mois. Et… pour être honnête, j’ai eu de la chance que ça ne se soit pas terminé avec une grossesse, parce que pour le coup Kaliska ne m’aurait sans doute pas pardonné. Enfin, dans tous les cas, mes parents ont fini par le découvrir et Kellen est mort.

Peu de temps après, Viki a eu quinze ans et mes parents ont jugé bon de la forcer à partager le lit de chacun d’entre nous. En commençant par mon frère du même âge, non parce que Lukas, quatorze ans, était encore un peu jeune selon eux (mais si seulement ils avaient su sur quoi j’étais presque tombée, une fois!). Mais non, c’est Killian qui y a eu droit en premier. Parce que selon mes parents, il ne semblait pas suffisamment intéressé par tout ça. Ce qu’ils ignoraient, c’était que mon frère faisait très attention pour ne PAS donner l’impression de beaucoup apprécier Viki.

Mais elle a été sa perte.

Bon, pas littéralement, et il ne faut pas tout comprendre de travers. J’adore Viki, d’où le pourquoi je n’ai pas trouvé un moyen de la renvoyer d’où elle venait. Elle est devenue une amie très proche, mais ça n’empêchait pas que… ma famille passait avant tout. Sauf que voilà, je me suis laissé avoir par mes sentiments et je n’ai pas agi en voyant le drame se profiler devant moi. Mais j’ai décidé de fermer les yeux, mon frère semblait arriver à faire attention et à garder ses sentiments sous clés. Pendant ce temps, je faisais mon possible pour donner l’image de la jeune fille modèle qui avait finalement appris de ses erreurs.

Mais quelles erreurs? Est-ce un crime que d’aimer?

Enfin, ce n’est pas important. Pas vraiment. C’est un si petit détail dans toute cette histoire que j’arrive assez rapidement à l’oublier. Donc, comme je l’ai mentionné un peu avant, Viki a partagé le lit de toute ma fratrie. Le mien comme celui de Lukas. Et ça n’a jamais rien changé concernant ce qui se passait entre elle et Killian. Je n’avais aucun intérêt de ce côté, même si je ne vais pas aller jusqu’à dire que je n’y ai pas pris de plaisir. Et quant à Lukas… il n’a aucun intérêt pour Viki de cette façon et faudrait déjà qu’il possède un quelconque intérêt pour les filles, de base. Ce qui n’est pas du tout le cas.

Tout est parti en vrille lorsque les sentiments, d’abord bénins et inoffensifs, de mon frère cadet ont évolué. Ils avaient tous les deux un peu plus de seize ans, elle et lui. Je voyais que leurs échanges changeaient. J’ai essayé de le prévenir. Mais ça lui ait passé au-dessus de la tête. Puis il a été trop tard. Mes parents ont vu les signes et il y a eu une énorme dispute entre Killian et eux. J’ai tout entendu, alors pendant qu’ils étaient tous là à s’engueuler… j’ai agi. Je ne savais pas si ça marcherait, mais je devais l’essayer. Autant pour préserver mon petit frère que pour sauver Viki si je le pouvais.

J’ai contacté sa famille d’origine, ces sorciers.

Son père m’a éclaté de rire aux oreilles, alors j’ai passé à la seconde étape. Ses frères et sœurs. Ceux-ci m’ont accordé une oreille attentive, mais malheureusement… Viki a refusé de retourner avec eux lorsqu’ils sont venus en cachette, aider à s’infiltrer avec mes soins. Mais je me doutais qu’elle ferait sa tête de mule. Après tout, je l’avais fait aussi…

Alors j’ai mis en tête une idée à mon frère.

La transformer.

Évidemment, je lui ai dit de le lui proposer et de ne pas lui imposer, après tout, on ne fait pas ça à quelqu’un qu’on aime, imposer un mode de vie aussi… différent. Je n’ai pas été surprise qu’elle accepte. Et je n’aurais pas dû être surprise que mes parents s’en rendent compte. Ils se sont encore une fois engueulés avec mon frère, mais cette fois, j’ai décidé de m’en mêler. Et sans pincette. Une fois qu’ils sont sortis de la chambre de Killian pour décider du sort de Viki, car elle venait de se réveiller en tant que l’une d’entre nous… je les ai interrompus. Je leur ai fait remarquer que ce n’était pas à nous de décider de son sort, mais à Kaliska.

C’est cette décision qui aurait pu se révéler la plus désastreuse de toutes.

Sauf qu’étonnamment, elle a décidé d’offrir une chance à Viki de prouver sa valeur. On venait de lui demander une faveur et le meilleur moyen d’assurer qu’aucune perte désastreuse pour notre famille ne survienne, c’était d’envoyer un élément… négligeable. Autrement dit, Viki. Ainsi donc, elle irait à Ravenswood, lieu reconnu comme étant sous le contrôle du Haut Conseil que nous détestions tous. Mon instinct m’a crié que quelque chose ne tournait pas rond dans tout ça…

Et j’avais raison.

Enfin, je crois que j’ai raison. Parce que pas longtemps après, j’ai su qu’il était prévu que mon frère s’y rende en début d’année. Pour quelle raison, je l’ignore. Mais c’est ça qui m’a poussé dans mes retranchements. Ils avaient quelque chose de prévu pour mon frère là-bas. Et pour Viki aussi. Le fait qu’elle n’arrive que plusieurs semaines après lui… C’était bizarre. Enfin, voilà, j’ai décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière et j’ai mentionné que j’irais à Ravenswood moi aussi. En même temps qu’elle.

Non, parce que si on pensait pouvoir s’en prendre à ma famille, à mon frère, sans conséquence… On se mettait un doigt dans l’œil!

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Et pour ne rien cacher, mes parents avaient commencé depuis déjà un an et demi à multiplier les soirées débiles dans le but de me trouver un bon parti. Sauf que je n’ai pas plus envie que ça de les laisser me choisir quelqu’un. Ils veulent que je dirige un jour cet endroit, cette famille plus précisément? Alors ils devront apprendre à me laisser faire mes propres choix. Il doit bien exister quelque part, quelqu’un qui répondra à mes attentes et qui sera trouvé grâce à leurs yeux. Si jamais ce n’est pas le cas… Eh bien, je trouverai une façon d’y parvenir.

J’ai appris auprès des meilleures pour tout ce qui a trait à prendre de l’assurance, à prouver ce que l’on vaut et obtenir ce que l’on veut. Elles m’ont appris à me battre et à ne pas me laisser marcher sur les pieds? Elles vont peut-être le regretter. Je suis peut-être sur le point de détruire l’univers que nous a monté Kaliska, mais n’y a-t-il pas quelque part, un dicton qui dit que tout empire est voué à être conquis à un moment ou un autre? J’ai retenu mes apprentissages et j’ai bien l’intention de m’en servir pour parvenir à mes fins.

Je vais découvrir la raison de la présence de mon frère à Ravenswood.

Et si je peux narguer un peu le Haut Conseil… ça sera la cerise sur le gâteau!

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QU’ON M’ADMIRE QU’ON ME DÉTESTE, J’AI LE SOURIRE COLLÉ AUX LÈVRES
C'est moi

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Lorsque j’étais toute petite, on m’a beaucoup reproché d’avoir le cœur trop tendre et d’aimer trop facilement. Et ça s’est un peu concrétisé avec mes quelques amourettes ici et là, dirait ma famille. Mais ce qu’ils n’ont pas compris, c’est que si j’arrive à aimer aussi facilement, ce n’est pas par faiblesse. Non, parce qu’une fois que j’apprécie, et que j’aime quelqu’un plus particulièrement, je ne les lâcherai jamais. Je ferais n’importe quoi pour mes frères et Viki, aussi. Ma famille est aussi très importante pour moi, mais j’ai mes limites les concernant.

Les années et les expériences m’ont appris à la dure à me montrer plus prudente, plus réfléchie. Chose que j’essaie d’enseigner à mes frères, surtout Killian. J’essaie aussi de le faire avec Viki, parce qu’il faut dire qu’elle a eu un lâcher-prise sur tout ce qui est de réfléchir avant d’agir. Elle n’est pas idiote… seulement un peu impulsive. Ma prudence n’est pas de la peur, ou pas complètement. C’est une manière de prendre du recul et d’assembler toutes les pièces d’un puzzle avant de détruire mes adversaires. C’est ce que l’on m’a appris et ce que j’applique, même contre mes professeurs.

Je n’ai pas un sentiment de supériorité vis-à-vis des autres, mais je me moque de ce que pensent les gens en dehors de ma famille et mes amis. Je fais ce que je veux, comme je veux. Je prends ce que je veux, quand je veux. Je ne dénigrerai personne, qu’ils soient humains, loups-garous, vampires, dhampirs, sorciers, fées ou elfes. Je n’ai pas de temps à perdre à démontrer si je suis plus forte ou non qu’eux. Perdre de la salive pour étaler une supériorité sur autrui ne m’intéresse pas… mais je n’hésiterai pas à le faire si on vient me prendre de haut.

Mon éducation reçue jusqu’à présent m’a bien appris à ne respecter qu’une seule autorité. Alors, il faut s’attendre à ce que je me plie aux règles… tant qu’elles me conviendront. Sinon, et bien, il arrivera ce qu’il arrivera. Mais si j’ai appris à bien cacher mon jeu de mes parents jusqu’ici, je ne crois pas que j’aurai du mal à Ravenswood. Et puis, ça ne ferait que m’amuser que me faire surprendre en flagrant délit!

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UN PEU DE COURAGE POUR RECOMMENCER, LE POUVOIR DE SE RELEVER, DES MOTS GRAVÉS POUR DES ÉTERNITÉS
Exister

Malgré qu’on puisse me prendre pour une idiote avec toutes ces idioties sur les blondes, je vous avise tout de suite : ne prenez pas ce risque avec moi. Mais ce n’est pas ce qui est important, pas vrai? Pas maintenant. Donc, je suis blonde. De longs cheveux blonds qui cascadent la majorité du temps dans mon dos, mais j’aime varier mes coiffures, comme mes vêtements. Je suis grande et élancée, malgré que je ne sois pas de la taille de Viki, à quelques centimètres près. J’ai le teint pâle et parfois je regrette de ne pas avoir hérité d’un teint un peu plus mat comme Kaliska. Peut-être que si je n’étais pas une vampire, je bronzerais facilement au soleil avec mon ascendance… Mais qu’importe puisque ça n’arrivera jamais?

J’ai un regard d’un bleu gris qui peut varier selon mes humeurs. Ne vous fiez pas toujours aux larmes qui peuvent s’y accumuler, car elles ne seront pas toujours véridiques. Ça fait longtemps que je n’ai pas pleuré réellement. Devant autrui, évidemment. J’ai mes moments de faiblesse, comme tout le monde. Des moments de doute et d’incertitude. De nostalgie. Pour des choses qui ont été ou pas. Parfois je me languis pour des trucs que je n’ai jamais eus… Mais ces émotions passent.

Si je dois me résumer, physiquement, en quelques mots, ce serait : j’ai une apparence avantageuse, agréable à regarder et je sais comment me mettre à mon avantage. Et l’utiliser pour mes propres bénéfices.

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MANIPULER LES UNS POUR PROTÉGER LES AUTRES, SANS JAMAIS DÉVOILER À QUI REVIENT LA FAUTE
Mentir

Je ne dirais pas que je mens comme je respire, mais ce n’est pas loin de la vérité. En réalité, depuis deux ans, je passe mon temps à jongler avec des demi-vérités et des mensonges pour obtenir ce que je veux des uns et des autres. Parfois j’altère même qui je suis pour me rendre où je veux être. Je ne dirais pas que ça fait partie de ma personnalité, parce que ce n’est pas par amour du mensonge que je le fais. C’est parce que j’ai appris que c’était le moyen le plus rapide et le plus efficace. C’est ma manière de ruser et d’user de mes erreurs passées pour ne plus qu’elle se reproduise… à moi ou à mes frères.

Et même si ma famille fait parmi de ceux que je manipule pour obtenir ce que je veux, ça ne veut pas pour autant dire que ma loyauté peut s’acheter contre eux. Je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un qui m’a donné envie de les renier et d’oublier d’où je viens et qui je suis. Parce que peu importe à quel point je peux être remonté contre eux, ils restent ma famille et je ferais n’importe quoi pour qu’ils restent en vie. Et ça veut aussi dire de les vaincre à leur propre jeu. Ils m’ont appris à devenir une meneuse et c’est bien ce que j’ai l’intention de devenir. Qu’ils aiment ou non mes décisions, ils n’auront qu’à se mordre les doigts.

Mais le fait reste là.

Ma famille, c’est ma famille. C’est la seule que j’ai et je ne permettrai à quiconque d’y toucher, sauf moi.

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Une dernière chose : j’espère de tout cœur que je n’attirerai pas l’attention des mauvaises personnes. Après tout… qui sait si les Skinwalkers recherchent encore des membres de ma famille? Je sais trop de choses pour croire que toute cette histoire est fausse et qu’ils ne sont qu’un mythe… J’espère simplement que ce n’est pas un coup monté de Kaliska pour nous jeter dans la gueule du loup… sinon… J’aime mieux ne pas y penser.

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MA CONSCIENCE SE BALANCE, ELLE PARDONNE OU ELLE VENGE
Conscience

Je connais beaucoup de personnes, mais de là à savoir s’il y en a à Ravenswood? C’est une bonne question! À l’exception de mon frère et Viki, évidemment.

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Hello, comme je te le disais par mp, la fiche est acceptée ! Tu n'as pas encore de coloc pour le moment parce que je ne les refais que quand je change d'évènement (c'est tout de même plus simple) mais il faut partir du principe que ta perso en a forcément eu une en arrivant, juste que je ne sais pas encore qui sait x) donc si tu fais un rp, contente-toi de ne pas trop développé sur ce sujet please ^^
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Yumeko »

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
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La isla bonita

Pour moi, la diversité de Ravenswood réside dans ses élèves. Il est vrai, chacun vient d’un endroit différent, d’un pays différent et parfois de très loin. Je pense que tous les continents sont représentés. Tadji et moi en sommes le parfait exemple. Tadji est originaire du Lesotho, un pays se situant à l’intérieur de l’Afrique du sud et je viens de Cuba, une ile au large des côtes de l’Amérique latine. Nos origines, nos cultures, nos croyances, nos éducations… sont différentes. Nous n’avons pas beaucoup de points communs, je pense mais nous sommes de la même espèce : nous sommes deux dhampirs. Je suis très attachée à mes origines, à mes racines, à l’histoire de ma famille et particulièrement à celle de mi abuelo et Zyanya. Sans doute parce qu’ils m’ont élevé comme leur propre fille et ils m’ont transmis leurs propres valeurs. Si j’avais été élevée par mes parents, peut-être aurais-je développé des valeurs différentes, une façon différente de penser et d’agir. Mais c’est une chose que je ne découvrirai jamais car je n’ai pas de liens avec eux. Notre relation est quasi inexistante et je les vois très rarement.
Tadji m’avoue évoluer dans un milieu fermé où les mêmes personnes se côtoient. Je ne suis pas vraiment étonnée par cette information. J’ai l’impression que dans toutes les cultures, c’est la même chose. Les gens restent entre personnes du même monde parce qu’il est toujours plus difficile de se hisser vers les plus hautes sphères de la société et d’y être accepté. Cela reste un univers très élitiste. Je ne pense pas que ce monde me plaise mais je ne peux m’empêcher d’être curieuse d’assister à une soirée telle que Tadji en vit souvent et tout en sachant ne pas être à ma place. C’est contradictoire mais je reste curieuse d’un monde que je ne connais qu’à travers ce qu’on m’en dit ou de ce que j'en vois dans les fictions.
- Tu dois bien les connaitre si tu les côtoies souvent, fis-je pensive. J’ai du mal à l’imaginer autrement qu’un monde fermé.
Je sors mon téléphone pour prendre quelques photos de l’intérieur du Colisée comme si je jouais une touriste. C’est ce que je suis en cet instant. Pour la première fois de ma vie, je me retrouve ici et c’est une chance. Je suis ravie d’être ici et d’admirer cet endroit. C’est une soirée dont je me souviendrai toute ma vie. Et j’ai aussi envie de la faire partager à ma famille comme ça ils pourront aussi voir ce monument que j’ai pu visiter avec l’école. Je sens le souffle chaud de Tadji glisser sur mon oreille et légèrement sur mon cou, il s’est rapproché quelques instants, augmentant la proximité entre nous. Cette proximité est plutôt agréable, je mentirai en pensant le contraire. Je le sais charmeur et charmant mais je ne veux pas représenter pour Tadji un défi si les rumeurs sont fondées ou une fille à séduire pour la conduire dans son lit. Je veux une relation sérieuse, être amoureuse. Et lui, je ne pense pas qu’il pense à la même chose que moi. Je ne ressens aucun sentiment amoureux envers quiconque pour le moment. La question ne se pose donc pas.
- J’aime garder quelques souvenirs des endroits qui me plaisent ou qui… représentent quelque chose d’important à mes yeux. Et j’ai aussi envie de faire partager ce moment à Zyanya et mi abuelo. Je leur ai parlé de cette visite et je veux leur montrer.
La conversation s’oriente vers les voyages et il semble que ma remarque passe mal. Je l’observe quelques secondes et j’ai bien l’impression de l’avoir vexé pour avoir exprimé mon avis. Ai-je été trop loin ? Pourtant, je n’ai pas l’impression d’avoir été irrespectueuse envers sa façon de vivre. Je trouve tout simplement dommage quand on a les moyens de ne pas profiter pour visiter des contrées lointaines. C’est une véritable chance de pouvoir le faire mais il ne semble pas s’en apercevoir. Je me sens déçue qu’il réagisse si mal à mes propos. Je finis par lâcher un soupir. Je n’ai pas pour habitude de prendre des gants quand je discute avec quelqu’un. Mais je n’ai pas envie de le faire non plus si je ne me sens pas en faute pour quelques mots échangés, pour une opinion donnée.
- Je ne dis pas que c’est un mal et je regrette que tu le prennes comme ça. Je trouve simplement dommage de ne pas découvrir le monde car tu en as la possibilité. Beaucoup de personnes aimeraient être à ta place mais ils ne le peuvent pas. T'en rends-tu compte ?
Décidément cette conversation prend une mauvaise tournure. Il me donne l’impression d’être la fautive dans l’histoire car je le vois bien se vexer à cause de mes paroles. Je souhaite simplement exprimer mon opinion mais elle n’est pas du goût de Tadji. Je comprends qu’être à Ravenswood n’est pas son choix mais celui de ses parents. Et il ne semble pas apprécier beaucoup de choses dans cette école et encore moins la plupart des élèves qu’il souhaiterait séparer s’il le pouvait. Sa vision est tellement différente de la mienne, elle semble même opposée.
- Si je comprends bien, tu n’aimes pas être ici… Tu dois te sentir soulagé d’être en dernière année et de ne plus devoir nous côtoyer dans quelques mois, dis-je en faisant exprès de m’inclure dans ces élèves qu'il dénigre. Parce que si tu veux que les gens s’élèvent de leur milieu social, de leur misère, de leur condition, tu dois leur donner accès à la culture, à l’éducation. On apprend tous des autres mais pour cela, il faut s’ouvrir aux autres et mettre de côté ses préjugés.
Je finis par lâcher son bras et je m'arrête de marcher. Je sais que cette conversation va prendre une tournure qui ne me plait pas, c'est déjà en partie le cas. Je préfère prendre les devants et exprimer le fond de ma pensée.
- Ecoute Tadji, je ne veux pas me disputer avec toi, ni que cette conversation... s’envenime plus parce que nous avons des… divergences d’opinion. Je ne veux pas gâcher ma soirée parce que j’attendais avec impatience cette sortie. Elle compte beaucoup à mes yeux, plus que tu ne l’imagines. Le Colisée, c’est un peu un rêve qui devient réalité. Tu comprends ?

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania
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Moby Dick

Il est toujours plus difficile de faire preuve d'autorité lorsque l'on n'en est dépourvu. Et il est toujours plus facile de donner des conseils que de les suivre. Bien sûr, je peux lui en donner autant que possible, je ne suis pas à sa place. Et je ne pense pas qu'un physique imposant suffise à être autoritaire. Je pense qu'il s'agit d'une façon d'être et de le montrer, de dégager quelque chose qui impose naturellement le respect. Certains élèves sont plus respectueux que d'autres mais Ravenswood ne connait pas de grosses délinquances. De toute façon, le Haut Conseil veille sur l'école puisqu'il en est le principal investisseur. Ici, il y a surtout des élèves qui sèchent, qui chahutent, qui manquent parfois de respect. Le problème, c'est qu'on doit gérer des surnaturels qui possèdent des pouvoirs magiques ou des aptitudes physiques plus élevées que la moyenne. Du coup, on n'a pas toujours les mêmes problématiques que dans des écoles essentiellement humaines. On s'en rend bien compte lorsque l'on a travaillé parmi des élèves humains et des élèves surnaturels. Mais Tania en semble dépourvue et cela semble aussi la peser. Elle va jusqu'à me demander conseil et être découragée. J'essaye de la rassurer du mieux que je peux et j'espère sincèrement que cela l'aidera.
- Je t'assure que tu l'es, dis-je avec un sourire encourageant. Répète-le-toi comme un mantra, à force tu finiras par t'en persuader. Pourtant, un jeune homme d'1m90 reste un élève.
Je la vois rougir fortement gênée mais ça ne la rend pas moins jolie. Au contraire.
- Tant mieux, le but n'étant pas de faire la police non plus ou de ressembler à Miss Pince la bibliothécaire de Poudlard. Tu es quand même bien plus aimable et jolie qu'elle, souligné-je l'air de rien.
Mais je suis quand même curieux de voir comment elle réagit face aux élèves les plus difficiles qui ne respectent pas le règlement de la bibliothèque. Peut-être devrais-je me transformer en petite souris pour le découvrir pensais-je amusé. Avant de penser que ce n’est peut-être pas une bonne idée outre le fait que je ne sais pas me transformer en souris. Imaginons, si elle prend peur en voyant une souris, je risque de finir écraser sous sa chaussure ou par un livre. Bon je vais un peu loin dans mes pensées…
En quittant Ravenswood, je ne pensais pas y revenir un jour en tant que professeur comme l'a fait mon père avant moi. A croire que je suis ses traces pensais-je à nouveau amusé. Et je ne pensais pas non plus recroiser John dans un cadre professionnel comme quoi tout est susceptible d’arriver dans la vie. Je pensais encore moins bosser avec Finn ce qui n’aurait jamais pu arriver en dehors de Ravenswood. La vie est parfois étrange… Mais je suis heureux de travailler avec eux et de pouvoir les côtoyer à nouveau au quotidien.
J’écoute le choix professionnel de Tania avec attention où le hasard en a un peu choisi ainsi puisque son choix n’était pas fixé. Elle a vu l’annonce et elle a décidé de postuler ici. Je suis un peu dans le même cas qu’elle, même si je travaillais déjà en tant que professeur avant mon arrivée. J’ai un peu d’expérience dans ce domaine. Quant à la vente, je ne pense pas que ça soit plus facile. Cela est différent en revanche et la relation au client différente mais sans doute intéressante.
- Finalement, tu as dû faire le bon choix puisque tu en gardes de très bons souvenirs ici. Selon moi, c’est le principal. Et puis un jour, rien ne t’empêche de changer si tu as envie de tester la vente en librairie. Si cela t’intéresse et que tu te poses des questions, je pourrais te donner le numéro de téléphone de ma mère, proposé-je. Elle est libraire.
Eh bien, je ne pensais pas qu’une discussion aussi anodine que ses lectures pouvait la plonger dans une telle gène mais c’est bel et bien le cas. Je suis de plus en plus curieux de découvrir ce fameux livre dont elle n’arrive pas ou ne veux pas me résumer. Si elle continue, je vais vraiment m’imaginer des trucs et je n’aurais peut-être pas tort. Je trouve ses réactions amusantes et je me retiens de rire. On dirait qu’elle n’a pas envie de me faire un résumé du livre. Je n’obtiens qu’un vague dramatique sans plus de détails ce qui ne m’avance pas beaucoup. Je décide de la taquiner un peu parce que la situation est quand même drôle de mon point de vue tout comme la voir autant gênée par un simple bouquin.
- Un résumé si mystérieux, ça m'a l'air passionnant. Tu me prêterais le tome 1 ? demandé-je en lui adressant un sourire amusé.
Parler de voyage est une discussion bien moins gênante il faut croire et je lui parle de la Turquie, un pays où j’ai eu la chance de me rendre une fois. J’ai apprécié de pouvoir le découvrir et le visiter avec ma sœur. J’en garde de bons souvenirs. Je n’ai même pas eu à me plaindre du climat pour profiter de ma visite.
- Oui, je n'ai pas eu à me plaindre, c'est quand même plus agréable pour visiter. C'est vrai mais j'imagine que c'est lié à la différence de climat et de la zone géographique. J'ai l'impression que personne ne veut de notre climat, terminé-je en plaisantant à mon tour.
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

Matthieu Christophe

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15 ans / 1m64 / Sorcier / Nouvel élève / avec Jaz

Je devrais peut-être plus penser comme Jaz. Peut-être que je me pose trop de question. Certes le passé de Mimi m'intrigue et j'aimerais en apprendre davantage sur elle mais je ne devrais pas me presser. Le temps me donnera les réponses et je pense que baigner dans un environnement sain permettra peut-être à Mimi de s'ouvrir aux autres.
Jaz m'informe qu'il vieillit lentement et qu'il restera comme ça encore un bon petit moment. Cela doit sûrement être naturel chez lui mais je me demande comment moi je réagirais si je devais garder une apparence juvénile pendant des siècles.

-"Ouais, c'est ça. Si ça se trouve tu es déjà sorti avec une fille ayant 10 fois ton âge et elle ne les faisait pas."

Si je compare à l'échelle humaine, ça doit sûrement faire un choc. Sortir avec une fille de 25 ans d'apparence et apprendre qu'elle en a 200. Et puis, peut-on imaginer une vie de couple ainsi?
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

Mimi

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14 ans / 1m53 / Sorcière / Nouvelle élève

Aoife dire que garçon aux cheveux blancs être un souvenir. Souvenir être un fragment de passé. Garçon aux cheveux blancs être donc famille de Mimi. Ou ancien ami de Mimi. Mimi pas trop savoir. Mais Mimi aussi avoir cheveux blancs. Donc elle être de la famille de garçon aux cheveux blancs. Mimi vouloir mettre un prénom sur garçon aux cheveux blancs mais elle pas s'en souvenir. Aoife demander alors pourquoi Mimi pas vouloir en parler à Matthieu. Mimi regarder rapidement Matthieu avant de se retourner de nouveau vers Aoife.

-"Si Mimi parler de garçon aux cheveux blancs à Matthieu. Matthieu aller chercher garçon aux cheveux blancs et, une fois trouvé, Matthieu quitter Mimi. Mimi pas vouloir être abandonner. Donc Mimi préférer pas en parler. Aoife comprendre?" dit-elle en levant les yeux sur sa nouvelle amie.

Mimi voir alors un flash de garçon aux cheveux blancs. Lui être de dos à Mimi et avoir mains couvertes de rouge. Feu entourer garçon aux cheveux blancs mais lui pas avoir peur. Lui se retourner et avoir un regard rougeoyant et... triste. Garçon aux cheveux blancs partir alors loin de Mimi.
Flash se terminer en un instant et Mimi réaliser qu'elle être toujours devant Aoife.

-"Aoife... Toi penser que Mimi pouvoir retrouver la mémoire?"
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Finn et moi avons plus de points communs que ce que j'aurais imaginé de premier abord ! Certes, nous sommes très différents au niveau caractère mais il comprend totalement ce que c'est que de vivre et travailler en horaire décalé. Et surtout, il comprend bien la difficulté de se réhabituer à un mode de vie plus standard quand on a passé des années à vivre en décalé du reste du monde.

Nous discutons ensuite nourriture et je ne peux m'empêcher de frissonner en imaginant la nourriture servie dans les hôpitaux. Il n'a certes pas l'air de beaucoup se plaindre mais, lorsqu'on travaille en tant qu'artisan comme moi, c'est difficile de manger à nouveau de la nourriture de si maigre qualité que celle d'hôpitaux. Il semble en tous cas amusé par ma vantardise quant à mes qualités de pâtissier. Je sais que j'ai souvent tendance à exagérer mes paroles mais je suis on-ne-peut-plus sérieux cette fois-ci. Il aura l'impression de goûter de la nourriture divine quand je préparerai mes futures pâtisseries ! Je suis modeste sur beaucoup de choses mais pas sur ces talents-là.

Eh bien, si tu aimes la bonne nourriture, tu ne pourras qu'aimer mes pâtisseries ! Et mon pain d'ailleurs, je dois avouer avoir beaucoup expérimenté dans le passé et je fais maintenant un pain d'une qualité bien supérieure à celle du pain servi à Ravenswood, me vantai-je avec un sourire faussement suffisant. Mais dis-moi donc, si tu aimes un bon verre, quel type d'alcool préfères-tu ? Vin, bière, alcools forts ? J'ai une grosse préférence pour la bière mais on s'est souvent moqué de moi pour l'image peu raffinée qu'elle a, cette image selon laquelle ce serait la boisson de paysans, et ça me frustre grandement de la voir si peu appréciée, dis-je avec une moue déconfite.

Je pense avoir retenu que Finn est un sorcier, cela expliquerait donc pourquoi il a plus de facilités à camoufler ses pouvoirs. Quand on a une paire d'ailes dans le dos, c'est si rageant de devoir les camoufler constamment sous un manteau. De plus, on m'a habitué depuis tout petit à utiliser ma magie pour guérir des blessures et j'avoue avoir du mal à me contenir quand je vois un humain se blesser et que je ne peux lui venir en aide, sachant que j'en suis tout à fait capable.

Je t'avoue n'avoir jamais pris l'avion mais effectivement, la sensation doit être toute autre, dis-je en riant face à son air amusé. C'est... Indescriptible. Certaines fées te diraient que c'est la sensation la plus divine au monde, encore meilleure que celle que tu ressens après un repas copieux, une bonne nuit de sommeil ou lorsque tu es entouré de gens aimés. Pour ma part, je ressens cela plutôt lorsque je nage car j'ai une plus grande affinité avec l'eau mais je raffole quand même du sentiment lorsque je déploie mes ailes et que je sens mes pieds décoller du sol. Ton coeur accélère légèrement, comme si, à la fois, il avait peur de quitter le sol mais qu'il ne pouvait pas attendre une seconde de plus avant de s'envoler. Quand tu n'as plus tes pieds pour t'ancrer au sol, tu es à la merci des vents et, en même temps, tu dois faire confiance à tes ailes, à l'air si fragile et pourtant si fortes, pour te guider où tu souhaites aller. Je ne pense pas qu'il serait possible de comprendre ce que ça fait lorsqu'on n'a pas d'ailes, ajoutai-je avec un léger haussement d'épaule.

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Dernière modification par melemele14 le ven. 10 juin, 2022 8:46 am, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne

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Bien sûr que je les connais, je connais du beau monde, c'est un des nombreux avantages de ma condition. Les princes et princesses des différents pays, je les rencontre régulièrement, lors des soirées mondaines et autres festivités. En fait, plus que ça, ma mère espère secrètement que j'y trouverai une future femme... Et quand je dis secrètement, ce n'est même pas tout à fait ça. Elle m'a déjà fait la remarque à plusieurs reprises, que je pourrais au moins me fiancer, pour commencer, mais elle ne se rend pas compte de ce qu'elle me demande. Je suis un gentleman, elle m'a élevé comme tel, si je décide de m'engager auprès d'une jeune femme, je serai sérieux, fidèle. Or je ne veux pas de cette fidélité, je veux profiter de ma jeunesse et de ce qu'elle m'offre comme possibilité. Je ne crois pas au grand amour, qui nous tomberait soit disant dessus et nous ferait renoncer à tous les autres. Comment une seule femme pourrait-elle me satisfaire à jamais ? Chaque femme est différente, et c'est cette différence qui fait leur attrait, c'est le fait de découvrir de nouvelles choses à chaque partenaire... Et puis je ne pourrais pas leur ravir le plaisir de ma compagnie.
- Oh oui c'en est un, la plupart se marient avec des gens de ce cercle, ont des enfants avec des gens de ce cercle... Bref, toute leur vie se résume à côtoyer ce genre de personne.
Ce qui n'est pas si mal, bien sûr, il est normal de rester avec des gens de son rang, et c'est ce que j'aurai fait aussi si mes parents ne m'avaient pas envoyé à Ravenswood. Mais je dois admettre que les gens de la haute sont parfois barbants. Ils passent leur temps à parler d'eux-mêmes et à s'encenser, ce qui a le don de finir par m'ennuyer quand ça dure trop longtemps.
Myra prend des photos du monuments, et je la questionne. Moi aussi je prends des photos, mais plus souvent des selfies, je prends rarement des photos si je ne suis pas dessus. Elle me parle de sa famille, avec qui elle veut partager cette visite, et c'est quelque chose que je peux comprendre. Ma mère voudrait que je lui raconte davantage ce que je fais à Ravenswood, mais je sais que si je commence à lui parler de quoi que ce soit de positif, elle sera trop fière d'elle et me le fera savoir.
Je chasse ma mère de mes pensées et sors à nouveau mon propre téléphone, avant de demander à Myra :
- On prend une photo tous les deux ? ça nous fera un souvenir de cette soirée, je dis d'une voix légèrement plus charmeuse.
Je prends sa remarque suivante comme une critique que je n'apprécie pas beaucoup. Je ne suis pas d'accord avec elle, j'ai le droit de prendre mon plaisir comme je l'entends, et s'il se résume à profiter de merveilleux hôtels à travers le monde c'est bien mon droit. Ces hôtels existent pour une raison, pour que des gens comme moi puissent aller en profiter. Peut-être est-elle simplement jalouse, et j'en suis navrée pour elle, mais je n'apprécie pas sa critique pour autant. Cependant, étant un grand gentleman, je fais l'effort de ne pas trop montrer mon ego blessé. Les femmes sont souvent maladroites de toute façon.
- Je découvre le monde, mais je le fais à ma façon. Et bien sûr que je me rends compte que beaucoup de gens rêveraient d'être à ma place, et j'en profite très bien en prenant beaucoup de plaisir à vivre. N'est-ce pas le mieux à faire justement ? je lui demande en haussant un sourcil.
Apparemment c'est à mon tour de la vexer... Je me retiens de lever les yeux au ciel, mais je pince les lèvres malgré moi. Pourquoi est-elle vexée ? Je ne l'ai jamais inclus dans les gens que je n'appréciais pas côtoyer. Au contraire, sa compagnie m'est plaisante, et ce malgré ses quelques critiques assez vexantes. Elle me lâche le bras - ce qui me vexe une nouvelle fois, à croire que c'est un de ses grands plaisirs - et parle de dispute. Dispute ? Je ne me dispute pas avec les femmes, je suis un galant qui a compris qu'une femme souhaite toujours avoir raison, même quand elle a tort, et qu'il est du devoir d'un homme de ranger son ego pour satisfaire la précieuse fierté des femmes. Alors je reprends sa main - et cela me coûte tout de même, car je n'aime pas être critiqué - et propose d'une voix douce et maîtrisée :
- Oublions ce sujet, je ne veux pas te contrarier, je veux que tu profites de la visite.
J'approche sa main de mes lèvres en l'interrogeant du regard, est-elle énervée au point de me refuser un baiser ?
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tania Celeanar, dite Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue

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J'en ai rêvé

J'ai du mal à faire preuve d'autorité, beaucoup de mal même... Je pense que je ne serai jamais très autoritaire, je n'ai pas ça dans le sang, comme Mlle Winstood qui semble être née pour diriger les foules. Je ne suis pas charismatique, je suis plutôt du genre effacée, à rester dans mon coin sans attirer l'attention. Je sais que ça se sent, je sais certains élèves doivent le sentir, et je vois bien que certains s'en amusent. Bien sûr, ils ne sont pas trop nombreux, et puis généralement ils ne viennent à la bibliothèque. Mais ça arrive qu'ils viennent m'ennuyer, souvent en faisant mine de me draguer un peu lourdement. Franchement dans ces moments-là, je ne sais plus où me mettre, et c'est souvent une âme charitable qui vient à ma rescousse, comme un élève par exemple.
Pour Lawrence, ça a l'air facile, sans avoir l'air terrifiant, il n'a pas l'air d'avoir trop de mal à se faire respecter par ses élèves... Les conseils qu'il me donne ont l'air trop simple eux aussi, si bien que ma bouche se tord en une moue sceptique.
- ça semble facile quand tu le dis, mais dans la réalité, c'est plus compliqué... Finalement, nous n'avons que quelques années d'écart.
Il me complimente et je rougis plus fortement, tout en détournant le regard.
- Merci... Mais on peut être jolie et autoritaire, regarde Mlle Winstood.
C'est un belle, et pourtant elle dégage une certaine autorité naturelle que je ne parviendrais jamais à saisir. A la vérité, même à moi elle me fait un peu peur, alors je comprends qu'elle terrifie certains élèves...
Lawrence m'interroge alors sur mon choix de carrière, et je lui avoue avoir préféré la bibliothèque parce que je gardais de beau souvenir de cet endroit. Je ne sais pas si j'aurai été mieux dans une librairie, peut-être ou peut-être pas, après tout je ne suis pas sûre d'être une bonne vendeuse, je ne sais pas si j'oserai aborder les clients... Ceci dit, quand il s'agit de livres, je peux être passionner et en parler pendant des heures, alors...
Je suis un peu surprise quand Lawrence me dit que sa mère est libraire, et je demande :
- Ta mère est une sorcière ou une humaine ? Enfin si ce n'est pas trop indiscret ? je demande encore en rosissant légèrement.
Lawrence n'a pas l'air d'être du genre à s'attacher à la pureté du sang, mais on peut être surpris. Je n'ai moi-même pas été élevée ainsi, évidemment, mais j'imagine que ça dépend des cultures...
- Mais tu as raison, je pourrais toujours changer de voie, surtout que j'ai toute la vie devant moi.
Et quelle longue vie... je vivrai des centaines d'années, ce qui me laisse l'embarras du choix sur ma carrière.
J'aime parler de livre, mais pas toujours des livres que je lis, surtout quand il s'agit de romance pour adolescent avec quelques passages érotiques et que je dois en faire le résumé à un collègue masculin... J'essaie de rester vague, en lui disant que ça ne lui plairait sûrement pas, mais au lieu de passer sur autre chose, il me demande si je pourrais lui prêter le tome 1. Je lui adresse un regard entendu, parce que je suis persuadée cette fois qu'il fait tout cela exprès pour m'embêter... ce qui bien sûr ne m'empêche pas de rougir jusqu'à la point de mes oreilles.
- Tu le fais exprès... Tu n'as pas vraiment envie de lire le tome 1.
Parler de voyages m'est plus facile et nous parlons notamment du climat en Turquie, un pays où il s'est rendu. Sa remarque sur le climat anglais me fait sourire et je secoue la tête, un brin patriote :
- Détrompe-toi, j'adore la pluie, surtout quand je peux me blottir sous un plaide, bien au chaud chez moi avec un chocolat et un bon livre.
Voilà le genre de moment que j'apprécie particulièrement, surtout en hiver, quand il fait froid dehors et bon dans mon petit appartement.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Jaz Waves
Né le 22 avril, 18 ans, 1m95
Elfe, Surfeur, Demenien, Jem’enfoutiste, Dragueur

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Je suis pas du genre à m'prendre la tête et je comprends pas les gens qui s'la prenne. En fait, j'supporte même pas vraiment trop ça. Les meufs sont du genre à s'prendre la tête pour un rien, souvent, à croire qu'c'est une règle vitale. Surtout en c'qui concerne le fait de s'mettre en couple. J'comprends pas leur urgence à s'caser. Moi j'ai pas hâte, et si ça s'trouve j'resterai célibataire toute ma vie, c'qui m'va très bien. Pas d'ennui, pas d'gosse non plus, juste le plaisir avec qui j'veux quand j'veux. En plus j'ai une belle gueule, alors c'est pas trop dur de trouver une partenaire. Enfin j'avoue qu'sur l'île, j'étais vite fiché, et y'avait plus tant d'filles qui voulaient passer du temps avec moi... Pourtant j'suis pas méchant, et puis toujours honnête, j'cherche rien qu'du bon temps.
La question du p'tit est marrante, elle m'fait sourire et j'hausse les épaules. Franchement c'est possible que j'sois sortie avec des meufs de 50 ou 60 ans sans l'savoir, parce que j'demande pas trop d'infos aux filles avec qui j'suis. Déjà j'me souviens pas du prénom d'tout l'monde alors bon...
- Ouais p't'être... Enfin 100 ans j'suis pas sûr, p't'être plutôt 50 ou 60... quoi que... je réfléchis.
Je hausse les épaules.
- Enfin en vrai j'suis aussi sortie avec des sorcières, des louves et des dhampirs... j'ai juste pas fait d'vampires... Je m'demande c'que ça donne de sortir avec un vampire.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Yumeko »

Aoife Callaghan
Irlando-britannique ǀ 15 ans ǀ 163 cm ǀ Fée ǀ Douceur timide ǀ Mimi
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Celtic Song

Mimi ne veut pas parler du garçon aux cheveux blancs à Matthieu car elle a peur d’être abandonnée ensuite. Je ne connais pas son ami, je ne sais pas comment il réagirait, je ne sais pas si Mimi a raison de penser cela. Je sais simplement qu’elle a peur des conséquences qui pourraient arriver. Je peux comprendre sa peur car je n’aimerai pas être abandonnée par les personnes que j’aime. Je sais que ça n’arrivera jamais, ma famille n’est pas comme cela. Au contraire, les liens familiaux tiennent une place essentielle chez moi. Nous sommes tous très proches les uns des autres et cela ne s’arrête pas à mes parents, à ma sœur, à mon frère mais aussi à mes grands-parents, mes oncles, mes tantes, mes cousines, mes cousins… Je connais le sens du mot famille et je trouve cela très important. J’aime passer du temps avec eux tout comme j’aime lorsque nous nous retrouvons pour célébrer les fêtes celtes. Nous passons toujours de bons moments où nous sommes réunis tous ensemble. La dernière fête à laquelle j’ai participé est Lugnasad début août, entourée par toute ma famille. J’ai passé un très bon moment en leur compagnie comme à chaque fois.
- Oui, je comprends. Mais Mimi, tu ne penses pas que Matthieu pourrait comprendre aussi si tu lui expliques ?
Mimi ne connait pas son passé mais elle se souvient d’un garçon aux cheveux blancs, de la même couleur que les siens. Il doit être un membre de sa famille. J’ai les cheveux roux comme mes parents, mon frère et ma sœur. La plupart des membres de ma famille ont les cheveux roux. Siofra et son papa ayant les cheveux blonds, ils sont des exceptions. Même s’il est vrai que les cheveux de ma cousine sont parés de longues mèches aux couleurs de l’arc-en-ciel dans des tons pastel ce soir. Cela lui va bien et c’est assez joli. Si je faisais la même chose, ça ne serait vraiment pas pareil et ça ne rendrait pas aussi bien à cause de la couleur de mes cheveux.
Je réfléchis à la question de Mimi même si je n’ai pas de réponse certaine à lui donner. Je ne sais pas si elle peut réellement retrouver la mémoire mais cela peut-être une possibilité, cela pourrait arriver. Mais je ne sais pas comment l’aider, ni combien de temps cela peut prendre. Il y a peut-être une raison qui explique pourquoi elle l’a perdu. Mais je ne sais pas non plus si connaitre cette raison pourrait l’aider au final.
- Je ne sais pas Mimi mais c’est possible. As-tu envie de la retrouver ?

Finngard Evenson
Norvégien ǀ 27 ans ǀ 189 cm ǀ Sorcier ǀ La force tranquille ǀ Thimotheos
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Vor í Vaglaskógi

Pendant des années, j’ai eu des horaires décalés car je travaillais de nuit aux services des urgences ou à des horaires différents de celles des bureaux. Il m’arrivait donc de commencer parfois très tôt ou dans la soirée. C’est comme tout, c’est une question d’habitude. Le corps met un certain temps à s’habituer comme à s’y déshabituer. C’est le même principe pour le décalage horaire. Le nombre de jours dont le corps a besoin pour récupérer correspond au nombre d’heures de décalage autrement dit pour six heures de décalage horaire, il faut six jours pour récupérer. Cela s’est bien vérifié pour moi quand je suis parti pour l’Amérique du sud, puis l’Afrique, l’Asie et enfin mon retour en Europe. A chaque fois, il m’a fallu plusieurs jours pour récupérer sans parler des heures de vol dans des sièges peu confortables. Enfin, je n’ai pas vraiment à me plaindre, c’est le luxe comparé à certains endroits où j’ai dormi durant mon voyage. Le luxe, c’est aussi au niveau de la nourriture. J’ai connu le pire comme le meilleur lors de mon voyage. J’ai mangé des trucs que je ne connaissais pas et je ne connais toujours pas. Mais quand tu voyages en mode baroudeur, tu ne fais pas la fine bouche. Je n’étais pas spécialement difficile, je le suis encore moins aujourd’hui. Je veux dire, je ne pourrais pas tout manger mais j’ai beaucoup expérimenté en matière culinaire et même si ça ne me plaisait pas, je mangeai surtout quand il n’y avait pas grand-chose à manger. J’ai connu certains jours les privations donc ça a eu tendance à m’endurcir davantage et à relativiser beaucoup. Plus que d’habitude en tout cas. Même si je ne suis pas difficile, ça ne m’empêche pas d’aimer la bonne bouffe comme on dit. Je suis un bon vivant et j’aime la bonne nourriture. C’est un plaisir de manger et d’accompagner un repas avec un verre souvent de vin mais ça m’arrive de boire une bière ou même un saké. J’ai découvert le vrai saké japonais quand je suis arrivé là-bas et il s’accompagne bien avec un plat. En gros, le saké est au Japon ce que le vin est à la France. On peut même le boire chaud. J’en ai même ramené quelques bouteilles. J’en ai laissé une à mes parents et les autres se trouvent à Ravenswood. Enfin les deux autres bouteilles dont une est déjà bien entamé et partagée avec Law lors d’une soirée.
- Et je ne demande qu’à les découvrir, fis-je toujours amusé en souriant. Quelle est celle que tu réussis le mieux ou tu préfères préparer ? Je veux bien comparer les deux dès que possible pour savoir si tu as raison. Le pain en France est une institution parait-il. Tout dépend avec quoi je l’accompagne. Bière, vin ou même saké. En alcool fort, j’ai une préférence pour le whisky même si j’apprécie le rhum et la téquila. Mais un de ces jours, on pourrait aller boire une boisson de paysans dans le pub le plus proche, proposé-je.
J’ai vécu une grande partie de ma vie au milieu des humains. D’abord lorsque j’étais enfant puis à l’âge adulte quand j’ai poursuivi mes études à Oslo, travaillé au sein d’un hôpital. J’ai été habitué depuis tout petit avec mes parents et je suis bien intégré comme eux à la société humaine. Je n’ai aucune difficulté à vivre parmi eux, sachant cacher mes pouvoirs et ne les utilisant jamais devant l’un d’entre eux sauf s’il a connaissance du monde surnaturel. Mais durant mon voyage, j’ai surtout vécu avec des surnaturels, des sorciers plus précisément. Et à Ravenswood à l’époque comme aujourd’hui, je ne côtoie qu’eux. Je peux vivre autant dans l’un que dans l’autre mais c’est différent pour beaucoup, je le conçois.
Prendre l’avion et voler de ses propres ailes au sens propre sont deux choses bien différentes et les sensations ne doivent pas être les mêmes. Je n’ai jamais eu l’occasion de voler même si je peux léviter en utilisant un sort pour cela. Cela doit être différent également. Thim me décrit la sensation qu’il ressent lorsqu’il vole et c’est vrai, cela donne envie de pouvoir faire la même chose. A l’entendre, cela semble extraordinaire et dans un sens, ça l’est. Les fées sont les seules créatures à pouvoir voler car elles possèdent une paire d’ailes. Je suis assez surpris quand il m’avoue avoir une affinité avec l’eau, il aime nager et j’en déduis donc qu’avoir une paire d’ailes n’est pas dérangeant pour le faire. Nager n’est pas mon activité sportive favorite dans le sens où je n’y prends pas autant de plaisir que lui. Toutefois, je ne cache pas aimer la sensation d’être sous l’eau.
- Quand je t’entends, ça donne envie d’avoir une paire d’ailes et de voler pour en connaitre la sensation rien qu’une fois. Il est difficile de s'en rendre pleinement compte si on ne peut pas le vivre soi-même. Pour toi, nager et voler sont les meilleures choses au monde ?

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania
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Moby Dick

Même si j'en avais un peu au début, c'est venu aussi avec l'expérience. Je suis devenu plus sûr de moi et plus ferme aussi. J'ai trouvé l'équilibre en terme d'autorité pour tenir mes classes sans avoir besoin de crier toutes les deux minutes ou rappeler mes élèves à l'ordre. De toute façon, si j'ai besoin de faire sortir un élève de ma classe pour le faire aller directement au bureau de Mlle Winstood, je n'hésiterai pas. Mais je n'ai pas besoin de crier et en général, j'utilise l'humour typiquement anglais pour répondre et moucher les élèves. Cela fonctionne bien, c'est même une bonne technique, l'humour pince-sans-rire. Mais ici, je trouve que ça va au niveau des élèves. Ils peuvent être un peu dissipé mais ça va rarement plus loin. Il faut simplement leur rappeler les règles de temps en temps. Ils sont des élèves, des gamins et nous sommes la figure d'autorité, l'adulte. Quand ils quitteront Ravenswood, ils feront ce qu'ils voudront et ils feront leur propre choix. En attendant, ils sont là pour apprendre et qu'on leur donne des bases solides pour plus tard. Tania à l'inverse a un problème d'autorité avec certains élèves et elle vient même me demander conseil. En réalité, je ne pense pas lui apprendre beaucoup de choses. J'espère simplement qu'elle arrivera à s'affirmer pour ne plus être embêté par certains élèves.
- C'est toujours plus facile à dire qu'à faire comme on dit et il y a une différence entre la théorie et la pratique. C'est vrai, nous n'avons pas beaucoup d'écart. Tu as quel âge ?
Je la complimente sans pouvoir m'en empêcher et je la vois rougir en détournant les yeux gênés. Je ne perds pas mon sourire, bien au contraire.
- C'est sincère. C'est vrai et tu peux ajouter impressionnante à ces qualificatifs.
Et ce n'est rien de le dire. En toute objectivité, c'est une belle femme mais ça ne me viendrait pas à l'idée de la complimenter sur sa beauté ou la draguer par exemple. D'un regard, elle peut remettre à sa place n'importe qui. Elle dégage quelque chose de particulier mais je ne la connais pas plus que cela. Je n'ai pas échangé plus de quelques mots avec elle. Je sais que Finn a eu l'occasion de discuter avec elle et il semble l'apprécier. Lui aussi dégage quelque chose de particulier, encore plus depuis que nous nous sommes revus. Une sorte de force tranquille.
Tania a fait le choix de travailler dans une bibliothèque même si elle aurait pu s'orienter vers le métier de libraire. Deux métiers différents mais situer dans le même domaine. Ma mère a choisi de travailler dans une librairie mais ses clients sont des surnaturels pour la plupart. Elle vend des ouvrages, des grimoires... qui traitent de magie ou du monde surnaturel. Cette information semble d'ailleurs surprendre Tania mais il est vrai que mes parents vivent en ville parmi les humains. Mon père travaille même dans une université et il fait cours à des humains pour la majorité d'entre eux. Il y a toujours quelques exceptions chez les étudiants où quelques surnaturels font des études supérieurs dans des universités humaines.
- C'est une sorcière et ce n'est pas indiscret. Mes deux parents sont des sorciers mais ils vivent dans la société humaine, expliqué-je. Mon père est professeur à l'université, il dirige son propre département. Et ma mère est libraire comme je te le disais. Elle vend des ouvrages sur la magie et tout ce qui a trait au monde surnaturel.
J'acquiesce et je réponds :
- C'est vrai, une longue vie t'attend de quoi changer de métier si un jour tu en as envie de te réorienter.
Je ne sais pas de quoi parle son livre parce qu'elle reste bien trop vague à ce sujet. Cela pique donc ma curiosité et j'ai vraiment envie de savoir de quoi parle ce fameux livre qui lui plait. Mais comme elle rougit, je me questionne. Quel genre de livre, est-ce ? C'est un livre pour enfant ? Ou au contraire, un livre érotique ? Des livres pour enfants, j'en ai lu il y a longtemps mais je n'ai jamais lu de livres érotiques de toute ma vie. Ce sont surtout des femmes qui lisent ce genre de livres mais j'imagine que c'est le public recherché. Je vois son petit regard et je ne peux m'empêcher de sourire amusé. Je ris même brièvement quand j'entends sa réponse.
- Un peu j'avoue mais je ne peux pas dire ne pas avoir envie de lire le tome 1 parce que tu en fais tout un mystère depuis tout à l'heure. Tu as donc éveillé ma curiosité. Tu veux bien me le prêter même si je ne sais absolument pas de quoi ça parle ?
Elle m'avoue aimer la pluie surtout installé avec un plaid, une tasse de chocolat chaud et un livre. Je n'ai aucun mal à l'imaginer sur un canapé, confortablement installé et un sourire flottant sur ses lèvres et concentrée.
- Je n'ai aucun mal à l'imaginer. Le plaid et le chocolat chaud sont deux choses réconfortantes. Mais avoue, quand il pleut pendant des jours, ça devient un peu déprimant.

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
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La isla bonita

Le monde dans lequel évolue Tadji est un monde si différent du mien loin des paillettes, de la célébrité et de l'argent. Dans un sens ça m'attire pas parce que j'aimerais aussi vivre dans ce milieu mais simplement pour observer ses gens quelques heures. Je suis curieuse mais je ne suis pas envieuse. J'aime ma vie, je suis heureuse d'avoir grandi et d'avoir été élevée par Zyanya et mi abuelo à Cuba, de vivre dans cette belle hacienda colorée, de partager les repas de famille du dimanche et des jours de fête. Je n'échangerai pas vie pour rien au monde. Je partage beaucoup de choses avec eux. Quand je pense à mi abuelo, cela me rappelle les champs de canne à sucre et la salsa. Quand je pense à Zyanya, cela me rappelle la langue nahuatl et les pyramides aztèques au milieu de nulle part. Après Ravenswood, je me vois aller à l'université pour étudier l'histoire. Sans doute, devrais-je aller étudier au Mexique si je veux me spécialiser dans la civilisation aztèque. Il y a quelques universités à Cuba mais aucun n'a le programme qui correspond à mon vœu. Bien sûr, j'ai du temps pour me décider et pour changer d'avis. Cela fait quelques années que j'ai cette idée et elle ne me quitte pas.
Je ne me trompe pas en disant qu'il s'agit d'un monde fermé, Tadji me le confirme. Les gens se marient et fondent une famille ensemble, restant dans ce cercle réservé aux personnes les plus fortunées. J'ai seize ans mais je sais aussi que j'aimerai me marier plus tard et fonder une famille. J'aimerai avoir des enfants, plusieurs. Avoir une famille nombreuse ne me fait pas peur, au contraire, ça me plairait. Je suis fille unique et si j'ai des enfants, j'ai envie qu'ils partagent des choses entre frères et sœurs. Cela m'a toujours manqué de ne pas vivre cela alors je souhaite plus tard que mes enfants connaissent cela. Bien sûr, ça ne sera pas tout de suite. J'ai à peine seize ans et je ne suis jamais sortie avec un garçon, ni tomber amoureuse.
- Ils sont un peu enfermés dans leur monde, j'ai l'impression. Et toi, tu aimerais épouser et fonder une famille avec une fille de ton milieu ? demandé-je curieuse. Enfin, si ce n'est pas trop indiscret.
Je profite pour prendre quelques photos du monument pour garder quelques souvenirs et partager ma visite du Colisée avec ma famille. Il serait dommage de ne pas en profiter puisque nous sommes ici et c'est une véritable chance de l'être. Je ne pensais pas visiter ce monument surtout à Ravenswood et j'en suis très heureuse. J'immortalise quelques clichés le sourire aux lèvres et j'explique à Tadji pourquoi je le fais. J'évoque mi abuelo et Zyanya qui recevront les photos sûrement demain matin à moins de le faire en rentrant tout à l'heure. Je range mon téléphone alors que Tadji sort le sien. Je me dis qu'il va aussi prendre des photos mais pas celles que je pense. Je le regarde brièvement surprise quand il me propose de prendre une photo tous les deux. Je finis par acquiescer en souriant légèrement.
- Oui, on peut faire ça. Tu me l'enverras ?
En quelques minutes, la conversation s'envenime un peu. On ne se dispute pas mais nous ne sommes pas d'accord sur notre façon de voir les choses et plus précisément, celui de voyager. Mes remarques ne lui plaisent pas et il se vexe. Je ne crois pas avoir été désagréable, ni irrespectueuse mais Tadji le prend mal. Je trouve tellement dommage de ne pas profiter plus du monde car celui-ci ne s'arrête pas aux hôtels de luxe. Si j'avais la possibilité de voyager autant alors j'en profiterai pour visiter tout ce que je peux. J'ai envie de m'émerveiller en parcourant le monde comme je le fais quand je suis avec Zyanya au Mexique. Je ne crois pas être une personne violente mais j'ai envie de le secouer. Il est comme ces personnes dont il parlait tout à l'heure. Des personnes qui évoluent dans le même cercle mais qui ne veulent pas voir ce qu'il y a autour. Mais sur un point, je lui donne raison. C'est son argent ou plutôt l'argent de ses parents et il en fait ce qu'il veut. Et puis, c'est son problème s'il préfère rester dans des hôtels tout le temps.
- Tu as raison, ça ne me regarde pas la façon dont tu voyages et tu dépenses l'argent de tes parents. Tu fais ce que tu veux. Le mieux pour toi mais cela ne veut pas dire pour les autres.
Cette conversation est de pire en pire et elle commence à s'envenimer sauf que je n'ai pas envie de me disputer avec lui surtout aujourd'hui. Je lâche son bras et je préfère prendre les devants en lui expliquant mon point de vue. J'ai envie de profiter de cette visite et si cela continue, ça va gâcher cette soirée. Cela serait la pire chose qui puisse m'arriver. J'ai besoin de lui faire comprendre les choses. Je suis légèrement énervée alors quand il reprend la main, je me crispe imperceptiblement. Je prends quelques secondes pour essayer de me détendre alors qu'il me répond.
- Je crois qu'on peut même oublier le sujet... précédent. Et mon but n'était pas de te vexer non plus.
Au moins, il comprend mon envie de profiter de la visite... Il approche ma main de ses lèvres et me regarde une question dans le regard. Je comprends qu'il souhaite me faire un baisemain. J'ai découvert cette habitude dès notre première rencontre. J'hoche la tête en signe d'assentiment.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tania Celeanar, dite Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue

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J'en ai rêvé

Je n'ai pas beaucoup d'autorité naturelle - pour ne pas dire pas du tout - mais en plus, je pense que notre étroite différence d'âge, entre les élèves et moi, n'aide pas. Parmi ceux qui ont 18 ans, j'en vois clairement certains qui me regardent plus comme une potentielle conquête que comme une membre du personnel. C'est flatteur, je ne dis pas le contraire, mais c'est aussi inconvenant... Je ne dis pas, moi aussi j'ai eu quelques légers crush sur des professeurs quand j'étais élève, mais ce n'était rien de plus, et je n'ai jamais ô grand jamais essayé de draguer un professeur...
- J'ai 24 ans... donc finalement, je n'ai que 6 de différence avec les élèves les plus vieux, je dis en pinçant les lèvres. Et toi, quel âge as-tu ?
En plus de cela, nous les elfes, faisons généralement plus jeunes que nous en avons l'air, puisque notre vieillissement ralenti avec les années. J'aurai donc toujours l'air jeune... C'est peut-être un avantage parfois, mais avoir l'air jeune n'aide pas quand l'objectif est d'avoir l'air autoritaire. Enfin d'un autre côté, Mlle Winstood est plutôt jeune elle aussi, mais elle n'a aucun mal à faire régner l'ordre. Lawrence a l'air assez d'accord avec moi,
- Oui tu as raison, elle est aussi très impressionnante...
Et j'avoue qu'elle me fait même un peu peur, mais ça je ne le lui dirai pas.
Je ne voudrais pas passer pour quelqu'un d'impoli en demandant à Lawrence si sa mère est une sorcière, car je sais que certains sorciers voient d'un mauvais oeil les sorciers "impurs" tout comme certains elfes avec les leurs d'ailleurs - ce qui est ridicule puisque nous descendons tous des fées, mais soit. Mais Lawrence n'a pas l'air du genre à donner de l'importance à la pureté du sang, et j'en suis d'autant plus convaincue quand il m'apprend que ses parents vivent dans le monde humain. Je souris plus largement et lui confie un peu de ma propre histoire.
- Voilà une chose que nous avons en commun, mes parents vivent aussi dans la société humaine, mais c'est parce que ma mère est humaine, c'est mon père qui est un fée. Ton père travaille dans une université humaine ? je demande avec curiosité.
J'acquiesce concernant le métier de sa mère et me retrouve plus pensive quand il renchérit sur ma longévité. C'est vrai que j'aurai le temps de changer d'avis sur ma profession...
- C'est vrai, je ne suis pas coincée... Mais personne ne l'est finalement, même dans une vie plus courte, on peut changer d'avis et se réorienter.
Je sais qu'il se moque de moi, ça l'amuse de me voir rougir et chercher mes mots, et je finis par lui faire comprendre que, justement, j'ai compris. Il rit mais avoue, ce qui prouve certainement que ses intentions n'étaient pas mauvaises, ce dont je ne doutais pas vraiment. Je pince les lèvres, parce qu'il demande quand même à lire le tome 1, ce qui ne me plait pas trop... Mais je soupire et finit par acquiescer.
- Très bien... Mais ne te moque pas si ça ne te plait pas ! je le préviens en essayant de lui adresser un regard sévère, sûrement gâché par mes joues roses.
En vérité, j'aime effectivement la pluie, parce qu'un temps pluvieux est un temps parfait pour la lecture. En hiver, je dévore mes livres bien au chaud sous un plaid, et en été, bien au chaud au soleil. Finalement, je l'admets tout temps est bon pour lire.
- Oui bien sûr, trop de pluie ce n'est pas bon... mais trop de soleil non plus, on peut vite finir par être épuisé par la chaleur, je fais valoir.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne

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Ils sont enfermés dans leur monde, c'est certain, et je les envie parfois, de ne pas avoir à se mêler à la population... mais d'un autre côté, j'admets - sans jamais le dire à voix haute - qu'ils me semblent un peu bête, coincés dans leur vision étriquée. Et puis finalement, je ne côtoie pas que du gratin, la preuve c'est qu'au palais, je passe la majeur partie de mon temps entouré de servantes et de serviteurs, donc finalement, je vois plus souvent des gens de basse condition que des gens de haute société. Et honnêtement, je préfère la compagnie de mes servantes à celle de ces gens tout en faux semblant. Je ne suis pas comme ça, à faire semblant d'apprécier les gens alors que je ne les apprécie pas réellement. Les faux semblant de la haute société ne m'ont jamais plu, je préfère être franc, toujours poli évidemment, mais franc.
Je le suis aussi avec Myra, quand elle m'interroge sur mon avenir :
- Je pense qu'il est trop pour envisager ce genre de chose, malgré ce que mes parents en pensent. Ils voudraient que je me trouve une fiancée prochainement, mais je ne suis pas de cet avis. Je suis immortel, je pense que j'ai bien assez de temps pour profiter de la vie avant de décider, peut-être, un jour, de me marier avec quelqu'un.
Et puis, je préfère draguer, passer mes soirées en compagnie de jolies filles très agréable, comme l'est Myra. Je ne vais pas mentir, elle me plait, et j'aimerai bien aller plus loin avec elle, que de simples balades lors des sorties scolaires. Mais j'ai compris qu'il fallait y aller en douceur avec elle, alors je ne la brusque pas, je me contente de lui faire du charme, de la draguer légèrement. Je ne fais pas partie de ces hommes plein de lourdeur, qui ne savent pas faire preuve de délicatesse !
Je lui propose de prendre un selfie avec moi, en souvenir de notre soirée, et elle semble surprise, mais accepte. Je souris et me penche un peu pour être à sa hauteur, tout en tenant le téléphone, je fais mon plus beau sourire, règle bien le cadre, et prends la photo. Elle est parfaite, bien sûr, je suis toujours magnifique sur les photos. Myra est jolie aussi bien sûr, et je lui envoie aussitôt la photo via WhatsApp.
- Voilà, comme ça tu auras un souvenir de moi, je lui dis avec un sourire charmeur.
La conversation prend une tournure moins agréable quand Myra commence à critiquer mes choix lors de mes voyages. Je n'apprécie pas du tout qu'on me critique et je pense qu'elle est simplement jalouse, alors je lui pardonne en partie, mais lui dis quand même le fond de ma pensée. Elle admet que j'ai raison - évidemment - et je ne réponds rien, car je considère que le sujet est clos.
Je ne veux cependant pas que les choses s'enveniment, je n'aime pas me disputer, et je sais que les femmes se vexent facilement et rapidement, donc quand elle s'éloigne de moi, je fais un effort et mets de côté ma fierté pour revenir vers elle. Je lui propose d'oublier cette mésentente, et même si je la sens crispée quand je prends sa main, elle ne me la reprend pas, ce qui est un bon signe. Je lui adresse un doux sourire en me penchant vers sa main et, avec son autorisation, l'embrasse délicatement.
- Parlons d'autre chose alors, je propose en me redressant. Tu m'as interrogé sur ce que je prévoyais pour mon avenir tout à l'heure, et toi, comment vois-tu les choses côté coeur ?
Je garde sa main dans la mienne en reprenant la marche, et la remets sur mon bras doucement, lui laissant la possibilité de se dérober si elle le souhaite.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Yumeko »

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania
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Moby Dick

Quand j'ai commencé ma carrière de professeur, j'étais à peine plus jeune qu'elle. J'avais vingt-trois ans et je sortais de l'université après mon diplôme en poche. Sans expérience professionnel, ça n'a pas été facile au début mais j'avais déjà plus d'autorité qu'elle et mes élèves avaient entre onze et quatorze ans soit une différence d'âge plus conséquente dans l'ensemble. Ici, j'ai des élèves de dix à dix-huit ans donc les niveaux sont plus nombreux. Je ne pense pas avoir été confronté aux mêmes choses que Tania. Et peut-être que les élèves se permettent aussi plus de choses parce que c'est une femme. Une très belle elfe soit dit en passant. Je ne sais pas si certains élèves ont déjà essayé de la draguer mais certains ne doutent pas de grand chose. Ça, je ne l'ai jamais connu et je ne souhaite pas le connaitre un jour. En vieillissant, cette possibilité se posera de moins en moins. Et quand je serai un vieux croulant en fin de carrière, aucun élève ne voudra flirter avec moi.
- J'ai déjà 29 ans et je m'approche dangereusement de la trentaine, fis-je faussement fataliste.
Je vieillis comme les humains donc ma vie va être courte comparativement à beaucoup de surnaturels dont l'espérance de vie est longue. Les vampires, les dhampirs, les elfes et les fées peuvent vivre des centaines d'années voire bien plus. Parfois, je me demande si ce n'est pas ennuyeux de vivre aussi longtemps.
Tania est du même avis, elle trouve Mlle Winstood impressionnante. J'opine de la tête. Je n'ai pas envie de me frotter à elle. Enfin, en général, je ne me frotte à personne. Je ne suis pas du genre à me confronter aux autres, à aller aux conflits et j'ai de bonnes relations avec mes collègues. C'est toujours plus facile et agréable de travailler dans un climat apaisé.
Cela ne me dérange pas de parler de mes parents, ni de leur mode de vie. J'ai longtemps côtoyé le monde des humains et comme eux, j'y suis parfaitement intégré. Je trouve qu'en étant sorcier, c'est plus facile de se noyer dans la masse comme on dit. Pour les autres espèces, cela doit sans doute être plus difficile. Vivre parmi les humains ne m'a jamais dérangé sans doute est-ce dû à mon éducation et à mon ouverture d'esprit mais ce n'est pas le cas de tous les sorciers. Certains ne veulent pas se mélanger aux humains, ni aux autres espèces. Ils ne vivent qu'entre eux et parlent de pureté de l'espèce, de pureté du sang. J'ai beaucoup de mal avec ce concept car cela n'en fait pas de meilleurs sorciers pour autant.
- Je ne l'aurai pas deviné si tu ne me l'avais pas dit, avoué-je. J'ai surtout connu des fées et des elfes vivant dans des villages communautaires. Et ça ne dérange pas ton père de vivre parmi la société humaine ? Oui, le mien travaille actuellement comme doctorant au département d'histoire à l'université d'Oxford mais il a été professeur quelques années ici.
Encore une fois, je suis d'accord avec ses propos. De nombreux humains se réorientent au niveau professionnel pour changer de voie. J'aime mon métier et je n'aimerai pas faire autre chose même si un jour, j'en aurai peut-être marre.
- C'est vrai, cela laisse simplement moins de temps pour se réorienter professionnellement.
J'avoue, cela m'amuse de la voir gênée et de la taquiner parce que c'est drôle, il faut le dire. Et puis, ses réactions ont de quoi me laisser curieux de ses lectures et de découvrir ce fameux livre dont elle fait tout un mystère. Donc ma curiosité me pousse à en apprendre plus à ce sujet au point de vouloir lire le tome 1 de Before même si je ne sais absolument pas de quoi ça parle. Je sais juste qu'il est question de drame. C'est un peu vague comme résumé. Sa réponse m'amuse et je suis incapable de perdre mon sourire même si elle prend un air un peu sévère. Pour tout dire, ça me plait assez.
- Je ne me permettrai pas, fis-je en lui adressant un clin d'œil. Au moins, je vais enfin savoir de quoi parle ce fameux livre.
Tania aime lire quand il pleut et je n'ai aucun mal à l'imaginer quand elle me décrit ce genre de moment. C'est une femme simple qui aime les plaisirs simples de la vie. Elle concède le fait que trop de pluie n'est pas bon, ni trop de chaleur. En Angleterre, je connais plus les périodes de pluie que de chaleur mais j'avoue ne pas trop aimer la chaleur. Ce n'est pas très agréable à supporter sur une longue période. Dans le sud de l'Europe, ils doivent le vivre bien plus souvent l'été que nous.
- C'est vrai, la chaleur est difficilement supportable sur la longueur. Même jouer de la batterie ne m'attire pas, j'ai plutôt envie de faire le moins de mouvement possible pour éviter d'avoir encore plus chaud.

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
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La isla bonita

Quand j'entends parler de Tadji dans les couloirs, quand je lis cet email même si tout ceci sont des rumeurs, j'imagine un garçon qui n'a aucune envie de se mettre en couple avec une fille. Au contraire, il ne semble s'attacher à aucune fille si ce n'est pour les mettre dans son lit. Il a la réputation d'être un coureur, pas un garçon sérieux avec la gente féminine. Alors j'ai dû mal à l'imaginer se poser et vouloir se marier. Bien entendu, les gens changent et les envies changent. Avec moi, il ne se montre pas différent. Il est toujours charmant et charmeur. La seule chose qu'il ait tenté jusqu'ici est le baisemain mais vu ma réaction la première fois où nous nous sommes rencontrés, il n'a jamais essayé d'aller plus loin ou de me proposer de coucher avec lui. Mais je ne suis pas ce genre de filles, je ne me sens pas prête à faire l'amour avec un garçon et je n'ai pas envie de brûler les étapes. Je n'ai même jamais embrassé un garçon sur la bouche. Et puis, pour moi, il ne s'agit pas seulement d'une simple attirance physique. C'est plus profond que cela, ça touche à l'intime et à des sentiments amoureux. Je ne me vois pas coucher avec un garçon pour lequel je n'éprouve aucun sentiment.
- C'est vrai, tu es jeune et tu as toute la vie pour décider si tu veux te marier et avec qui. Il s'agit d'un engagement pour toute une vie. Ton père est humain, c'est bien cela ? Peut-être qu'il souhaite te voir te marier, fonder une famille et connaitre ses petits-enfants le plus longtemps possible...
Ce qui est bien avec un portable est de pouvoir prendre des photos quand on en a envie. J'ai pu le faire assez souvent à Ravenswood pour me créer des souvenirs et les partager avec ma famille. Ils sont loin et je trouve cela important. Je veux leur montrer où j'étudie, comment est cette école. Je peux leur décrire mais recevoir des photos est encore mieux je trouve. Ils peuvent beaucoup mieux se rendre compte du lieu. Et ce soir, je fais de même car c'est une sortie unique. Je ne sais pas si j'aurai l'occasion un jour de revenir ici. En plus, nous faisons cette sortie la nuit et cela crée une ambiance particulière. Le Colisée est un bâtiment très vieux et chargé d'histoire alors cela me plait beaucoup de me retrouver ici. Je veux aussi partage ce moment avec ma famille, j'étais très heureuse de venir ici et de le visiter. Je prends donc quelques photos et je les enverrai plus tard avec un petit message je pense. Je ne vais pas simplement envoyer quelques photos sans rien.
Tadji me propose de faire un selfie, et sur le coup, je suis surprise puis j'accepte sa proposition. Je fais rarement des selfies, ce n'est pas dans mes habitudes et je n'aime pas spécialement me prendre en photo. Je préfère prendre des photos de paysages ou des photos de groupe. J'essaye de sourire sur la photo mais je ne sais pas si cela fait très naturel. Tadji s'est rapproché de moi et il doit se baisser pour être à ma hauteur surtout qu'il est bien plus grand que moi. Au bout de quelques secondes la photo est prise, et au lieu de me la montrer, il me l'envoie immédiatement. Curieuse, j'ouvre l'application et télécharge la photo qui apparait rapidement.
- Tu as également un souvenir de moi, fis-je avec un léger sourire.
Mon sourire se flétrit suite à notre conversation qui s'envenime car nous sommes en désaccord sur plusieurs points, nos opinions divergent et ce n'est pas la première fois. J'ai l'impression que nous ne sommes pas d'accord souvent. Ce soir, j'ai envie de passer un bon moment, de profiter de la visite et non me disputer avec lui alors je mets les choses au clair tout de suite. Depuis que l'on a annoncé cette visite, j'y pense chaque jour et je veux en profiter chaque seconde. Si on se dispute avec Tadji, je sais que cette soirée sera gâchée et mon humeur ne sera pas bonne. Je suis un peu plus qu'agacée et je sais que je pourrais sérieusement m'énerver contre lui. Alors j'essaye de me calmer et de mettre fin à notre conversation, préférant parler d'un autre sujet.
Instinctivement, je me crispe quand il me prend la main. Je fais un effort pour ne pas la retirer et me détendre ce dont je parviens à faire. Il me fait un baisemain, une habitude prise depuis notre première rencontre. Il change de sujet pour revenir à l'une de nos conversations précédentes sur notre avenir sentimental. Je lui avais posé la question sur le sien et il me pose la même question me concernant. Il remet mon bras sous le sien et je le laisse faire avant de répondre.
- Je suis très traditionnelle, avoué-je. J'aimerai me marier, fonder une famille, avoir des enfants. Bien sûr, pas tout de suite mais quand je serai entrée dans la vie active et quand j'aurai une situation stable.
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