Ravenswood School - Quartier Libre

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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Zinna Mickaels
23 ans, Née le 26 juin, 1m67
Vampire, Surveillante, Toujours enjouée, De bonne humeur avec Destiny

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Dancing In The Moonlight

N'empêche, dire que tous les élèves ont reçu le mail et pas moi... Je suis un peu vexé, mais je suppose que c'est normal, que le personnel n'est pas censé voir ça... Comme si ça allait m'arrêter ? Mais je suppose que Miss Potin sait que je suis amie avec de nombreux élèves, et que contrairement à Cerbère, je risquais d'apprendre très vite les nouvelles de son mail. Donc disons que je ne suis qu'à demi-vexée, puisque je suppose qu'elle ne cherchait pas à m'évincer de tout ça ! Donc je peux mener ma petite enquête sur les différents surnoms et les potins décrits dans le mail !
Je ne suis pas la seule à penser à ces nouvelles, puisque Destiny aussi était trop préoccupée par tout ça pour me voir arriver. Bon il faut dire aussi que j'ai foncé dans son dos et qu'heureusement que j'ai de super réflexe vampirique ! Non je déconne, je n'allais pas non plus lui faire trop de mal.
- Tous tu parles ! je la reprends en faisant la moue. Moi j'ai du aller quémander l'information auprès d'une élève, parce qu'apparemment, le personnel n'est pas dans la liste de diffusion. Je suis blacklister ! Non mais franchement, tu y crois ? je m'indigne à moitié.
Mais elle n'a pas tort, moi aussi j'aimerai bien connaître cette Potin Girl... En plus elle pourrait me révéler ces trucs pour en savoir autant !
- Moi je pense que c'est une fille, parce que franchement, je trouve que c'est un truc de fille d'être aussi commère ! Et ce n'est pas une critique hein, je suis la plus grande commère de l'Univers - ou du moins je l'étais ! J'espère bien trouver qui sait pour pouvoir me venger de cette place que l'on m'a piqué, je dis en riant un peu.
La suite de ce qu'elle raconte éveille plutôt ma curiosité, et mes yeux se mettent à pétiller comme je l'interroge en reposant mes mains sur ses épaules :
- Oooh toi aussi tu es dedans ! Bon tu as déjà dû comprendre que c'est moi Vampirette ! Mais bon pour des raisons de confidentialité, je tairais l'identité de mon Beau Goss Ailé... je dis en me retenant de jeter un coup d'oeil à Thim. Et toi alors, c'est quoi ton petit surnom ? je demande en me penchant un peu plus vers elle sur un air de confidence.
J'essaie de me repasser les surnoms que j'ai retenu, mais je ne connais pas suffisamment Destiny pour que ça me parle.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tadji Saeed/Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne, Charmeur avec Myra

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Je ne retiens pas souvent ce que les gens me racontent sur leur vie, il faut dire que ça ne m'intéresse pas beaucoup en général, et puis les gens - les filles surtout - ont tendance à se répéter, donc ce n'est pas si grave si je ne retiens pas tout. Du coup je ne comprends pas très bien au départ pourquoi Myra vit la même situation que moi. Quand elle m'explique, je raccroche les wagons en me référant au nom qu'elle utilise. C'est vrai qu'elle m'a déjà parlé de ses grands-parents, mais j'avais oublié qu'elle vivait avec eux et non pas avec ses parents. Du coup je me fais la réflexion que son grand-père doit faire bien vieux à côté de sa grand-mère... Je ne lui ferai pas la réflexion bien sûr, ce serait mal venu, mais ça me fait penser à mes propres parents. Est-ce que ma mère quittera mon père s'il devient trop vieux pour elle ? Ou restera-t-elle avec lui jusqu'à sa mort ? Et que fera-t-elle ensuite ? Trouvera-t-elle quelqu'un d'autre ? Je continue d'espérer qu'il se laisse convaincre, car je n'ai pas du tout envie de voir mes parents se séparer et ma mère avec un autre homme. Je les ai toujours connu fou amoureux l'un de l'autre, malgré le déséquilibre de leur relation.
- Je vois, en effet c'est un peu comme entre ma mère et mon père... Mais j'espère toujours que ma mère finira par le convaincre d'accepter la transformation, j'avoue à Myra.
Il est rare que je parle autant de ma famille à quelqu'un, en tous cas je ne crois pas avoir déjà avouer cette dernière chose à qui que ce soit. Même à mon propre père, je ne l'ai pas dit, je le laisse prendre sa décision seul, et ma mère lui en parle déjà assez souvent. Je ne sais pas vraiment ce qui le retient honnêtement, peut-être que la lumière du soleil lui manquerait de trop... Quoi que maintenant qu'il vit avec ma mère, il s'est fait à ce nouveau rythme nocturne.
Je propose des selfies à Myra, comme ça elle aura des souvenirs de moi. Je sais que toutes les filles rêvent d'avoir une photo de moi dans leur téléphone, et j'ai beaucoup d'abonné sur Instagram, donc je sais aussi que certaines me suivent sur les réseaux, et contemplent sûrement régulièrement les photos que je poste. Myra parle d'envoyer des photos à sa famille et j'acquiesce avec un sourire plus grand quand elle parle de prendre une photo avec le Colisée derrière elle.
- Je crois qu'on ne sortira pas d'ici avant la toute fin de la visite... du coup il va falloir qu'on passe toute la soirée ensemble si tu veux une photo de nous deux devant le Colisée.
Ainsi j'aurai le temps de continuer à la draguer. Elle veut quelque chose de série et je trouve ça un peu barbant, mais elle ne semble pas totalement contre le fait de s'amuser. La seule chose que je ne comprends pas, c'est que malgré son envie de profiter avant de se marier et d'avoir des enfants, elle continue de parler de trouver quelqu'un avec qui construire quelque chose. Pour moi ça ne va pas beaucoup ensemble, avant de construire, il faut profiter, sinon ça devient sérieux trop rapidement.
- Tu cherche ce partenaire dès maintenant ? je demande en haussant un sourcil. Comment tu peux profiter si en même temps tu cherches déjà à construire quelque chose ?
J'essaie de ne pas mettre trop de jugement dans ma voix, j'ai cru comprendre qu'elle était susceptible.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Texte un peu grossier

Bryan McKenzie
17 ans, Né le 31 Octobre, 1m77, Vampire récemment transformé
P'tit Con, Junkie, Insouciant, Incontrôlable, Grossier, Pas méchant, Embête Seth

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Still Feel

Il est trop marrant son prénom. Seth. C'est marrant. En fait ils sont marrants leurs prénoms ici. Déjà y'a les gens qui viennent de partout, genre So et Soo - leurs parents se sont vraiment pas fait chier quand même - ou bien Myra ou Thorment, et puis p't'être mon coloc aussi. J'sais pas d'où il vient mais avec son nom à coucher dehors, je pense pas qu'il vienne des USA, c'est pour ça que j'préfère l'appeler Brindille. Et puis y'a toutes les fées et les elfes aussi là, qui ont des chelous ! Genre Kimili, Elwing, Lorrella ou Elros... Sérieux c'est quoi ces trucs ? On dirait qu'ils sortent du Seigneur des Anneaux !
- Ok ok ! Et ça vient d'où ça ? Parce que c'est pas courant comme prénom "Seth", je répète avec un grand sourire en faisant une intonation bizarre. Moi j'ai jamais entendu en tous cas.
Il est marrant c'gars, et autant que j'apprenne son nom. C'est vrai qu'il est lent comme pas permis mais au moins il a d'la drogue et ça j'dis jamais non ! J'ai toujours trouvé moyen de m'en procurer sans me ruiner - vu que j'ai de toute façon rien à dépenser - et ça va pas changer aujourd'hui ! Mais si j'arrive à en avoir de la magique ! Ce s'rait trop cool ! Lui aussi a l'air de penser que j'pourrais en parler à un sorcier, je pense que j'vais essayer avec Brindille, c'est un sorcier, donc il doit peut-être savoir quelque chose, et sinon j'irai demandé à d'autres en classe, mais avec Brindille c'est plus simple. Enfin non, on a pas des conversations du tonnerre, mais au moins je sais où l'trouver facilement et rapidement.
- Yep, c'est c'que j'vais faire, je dis en tirant une nouvelle taffe prenant le temps de souffler avant de reprendre. J'ai mon coloc, c'est un sorcier. C'est marrant d'ailleurs qu'ils nous mettent pas par espèce hein ? Image qu'un beau matin, j'ai un fringale, bah bim, plus d'Brindille ! je me marre.
Enfin j'rigole, mais j'me contrôle pas vraiment bien c'est vrai. J'vais pas l'bouffer - il est pas très appétissant, tout maigrelet qu'il est en plus ! - mais c'est vrai qu'si j'ai vraiment faim, j'pourrais p't'être l'attaquer... Enfin j'suis pas si sûr, les fruits machin remplissent bien l'estomac quand même, même si c'est beaucoup moins appétissant qu'du sang. Mais bon, si je veux pas mourir à la fin de l'année scolaire, faut que je m'tienne à carreau là-dessus, alors j'vais filer droit ! Enfin j'vais essayer.
Il est marrant ce gars - Seth - il fait même pas d'phrase, comme si ça d'mandait trop d'énergie. J'me marre un peu et lui redonne une tape sur l'épaule :
- Bah qu'est-ce que tu donnes comme détails dis donc ! Un an quand même, c'est cool ! ça veut dire que tu t'en es bien sorti en fait. T'as réussi avec la soif de sang ? J'trouve ça vachement dur moi.
Faut dire que j'suis un drogué d'la vie alors bon, j'ai jamais vraiment appris à m'contrôler sur quoi qu'ce soit.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Lorrella Este
17 ans, Née le 6 Avril, 1m54
Fée, Anxiété généralisée, Terrifiée de tout, Apeurée par Evan

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Je voudrais m'enfoncer dans un petit trou et m'y cacher pour toujours... Mais au lieu de ça, me fige en sentant les mains du grand loup sur moi. Une peur primale et instinctive me souffle que ça y est, il va me soulever et me manger et je ne peux pas m'empêcher de voir des dents immenses, blanches, un museau... Mais c'est tellement ridicule que je chasse tout de suite cette pensées, surtout qu'il n'est pas du tout en train de faire mine de me manger, il me parle plutôt gentiment, et c'est très surprenant. Il devrait se moquer de moi, parce que je suis terriblement ridicule, mais il ne le fait pas, et me demande plutôt mon prénom. C'est quelque chose que je peux dire, et sans trop bégayer - pour le prénom seulement, le reste de ma phrase est un vrai fiasco - parce que je me suis beaucoup entraînée à le dire.
Il est gentil encore une fois, et ça me fait rougir plus fort, parce qu'il n'a pas besoin d'être gentil... Evan... Je crois que j'ai déjà entendu ce nom... Oui... ça y est, ça me revient. Je ne l'avais pas reconnu avec la panique et puis la pénombre, mais c'est un des nouveaux élèves. Il est dans mes cours de langues, histoire, et sciences... En début de semaine il a fait tomber sa feuille de mon côté et je l'ai ramassée... Je suis sûre qu'il ne m'a même pas vu puisqu'il parlait avec son voisin quand je l'ai remise sur sa table. Mais moi j'étais dans tous mes états parce que je ne voulais pas attirer son attention - maintenant que je vois qui c'est, je peux l'affirmer, il est effrayant - et qu'en même temps ça aurait été méchant d'ignorer sa feuille et de la laisser par terre... C'es presque amusant de se dire que maintenant, c'est lui qui ramasse mes feuilles, comme si c'était un signe... Je rougis plus fort, mais heureusement il m'entraîne assez vite pour que j'oublie mes pensées ridicules.
J'essaie de ne pas me laisser distancer mais il a de grandes jambes alors j'ai du mal à suivre le rythme. Je suis cependant trop terrifiée à l'idée qu'il me laisse seule dans mon coin, alors je trottine comme je peux, jusqu'à ce qu'il s'arrête après m'avoir déjà rendu trois nouvelles feuilles. C'est là qu'il me lâche et me dit de ne pas bouger, avant de m'abandonner à mon sort. Aussitôt je sens la panique qui remonte et je voudrais lui dire d'attendre, de m'emmener avec lui, mais ma voix se coince dans ma gorge. C'est comme si, soudain, les ténèbres devenaient encore plus intenses, malgré la lumière de la Lune, et que le monde prenait une teinte encore plus effrayante. Il n'y a beaucoup de bruit, et chaque souffle de vent me fait sursauter... Il fait froid, il fait noir, et je suis tout simplement terrifiée. Et si Evan me faisait une blague ? Et s'il était dans un coin à se moquer de moi ? Et s'il m'abandonnait là tout simplement ? Et s'il ne revenait pas ? Et si je me retrouvais là pour toute la nuit ? Et s'ils partaient tous sans moi ? Comment je ferai pour retourner en Angleterre ? Je n'ai pas mon portable et je ne sais même pas créer de passage magique... Les larmes reviennent, elles me piquent les yeux et je sers fort mon carnet contre ma poitrine pour ne pas pleurer, parce que j'ai peur de faire du bruit et d'attirer un monstre quelconque...
Quand Evan s'annonce, je sursaute plus violemment, mais le soulagement m'inonde rapidement, si bien que je me retrouve à me coller à lui, rassurée par sa présence. Je cligne des yeux et me reconnecte au présent quand il m'interroge. Les feuilles. Ah oui, c'est pour ça qu'il est parti, pour chercher mes feuilles. Je rougis à nouveau et prends celles qu'il me tend, essayant de savoir si j'ai pu en faire tomber davantage. Je ne crois pas... Je n'espère pas... De toute façon j'ai trop peur qu'il parte à nouveau et me laisse seule, alors je secoue vivement la tête.
- N... N... Non... Je... Je... Je... C'e... C'est b... b... bon...
Je sers le carnet contre moi et scrute les ténèbres, terrifiée, me collant un peu plus contre le loup, qui ne me paraît plus si méchant finalement.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Valente Dario
18 ans, Né le 13 juin, 1m90
Loup Garou, Dominant et surprotecteur, Amusé par Kimili

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Kimili semble être une jeune fille très énergique, et ça me fait sourire, surtout qu'elle me fait un peu penser à Liana, même si cette dernière est bien plus jeune que Kimili. Je me demande si ma soeur sera ainsi plus vieille, ou si les traumatismes liées à notre mère l'auront trop affectée et ressurgiront pour la rendre plus renfermée... J'espère que non, et je continuerai de veiller sur elle et de la protéger, pour qu'elle soit aussi insouciante que semble l'être Kimili. Elle doit forcément l'être, pour parler autant et avec aussi peu de retenue. Cela ne me dérange pas, au contraire, écouter ses petits monologues enthousiastes a quelque chose de très amusant.
- Eh bien merci, je lui dis quand elle a fini de parler. Mais non je ne chante pas... Enfin il m'est arrivé de chanter avec ma petite soeur ou quand j'étais un peu trop alcoolisé en soirée, mais je ne suis pas un grand chanteur si c'était ta question. Et toi, tu aimes la musique ?
Ce n'est pas la seule question que je lui pose, je l'interroge sur ses origines. J'ai bien compris qu'ici, il y avait des gens de différents endroits du monde, et Kimili m'a dit être française, mais son anglais - comme celui de beaucoup de gens ici - est quasiment parfait, en tous cas je n'ai pas entendu son accent, alors je m'interroge. Mon accent est à couper au couteau, et même si je l'apprécie et que d'autres aussi - comme Kimili - je sais qu'il rend parfois mon anglais déjà - médiocre - peu compréhensible. Je m'améliore cependant assez rapidement ici, puisque tous les cours sont en anglais, je n'ai donc pas d'autres choix que de faire des efforts au niveau de la langue.
- Oh je vois, je devrais peut-être prendre des cours avec lui dans ce cas, je lui réponds avec un sourire.
Je ne peux pas m'empêcher d'être un peu surpris en constatant qu'elle se trouve à ma hauteur. Déjà parce qu'en général, les gens sont plus petits que moi, et que c'est encore plus le cas quand il s'agit d'une fille. Quand je vois qu'elle est en fait en train de voler, je comprends mieux et je me demande si elle ne s'épuise pas. Je ne peux pas voler, je n'ai même pas d'aile, alors je me demande si cela demande beaucoup d'effort ou si c'est aussi simple que de marcher. Peut-être que cela dépend des fées, ou peut-être que Kimili fait cet effort alors que ça lui coûte. Mais visiblement pas, puisqu'elle semble le faire sans y penser... Je ne peux m'empêcher de lui adresser un regard amusé et souris :
- Il faudra qu'on fasse la course dans ce cas.
Je hoche ensuite les épaules en réponse à sa question :
- Pas vraiment, je suis habitué, et puis les gens plus petits doivent bien lever la tête pour me regarder, ce qui ne doit pas non plus être très confortable.
Je le sais parce que Liana râle souvent en me demandant de me baisser pour qu'elle arrête de se "faire un torticolis" selon ses propres mots.
melemele14

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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La pâtisserie que je réussis le mieux ? Facile ! Je suis un grand amateur de fruits rouges et les fraises ont toujours fait partie de mes fruits favoris. Il était donc normal que je donne le meilleur de moi-même lors de l’apprentissage de la confection du fraisier. Certes, ce n’est pas la pâtisserie la plus raffinée du monde et d’autres gâteaux sont bien plus complexes à pâtisser mais j’ai tant de fois réalisé cette recette que je pourrais presque la faire les yeux fermés.

En toute honnêteté et sans me vanter, je n’ai jamais goûté de fraisier qui soit aussi bon que le mien. Je suis persuadé qu’il doit y avoir tout un tas de pâtisssier plus professionnel qui en feraient de bien meilleurs mais, en attendant, j’aime à dire que je suis un génie du fraisier, me vantai-je avec un sourire conquérant. Avec plus d’humilité, on m’a déjà dit que je faisais de délicieux macarons et autres pâtisseries nécessitant de la pâte à choux. Apparemment, je fais très bien le Paris Brest. Et oui j’ai entendu dire que le pain français était le meilleur pain du monde ! C’est aussi un de mes rêves : voyager jusqu’à Paris et réaliser un stage dans une boulangerie française. Je pense que je redescendrai de mon piedestal le jour où je ferai ce voyage, rigolai-je.

Je sais que je peux être parfois arrogant mais je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre. J’ai passé beaucoup de temps à me perfectionner sur les pâtisseries que je connais et à expérimenter de nouvelles choses après avoir trouvé de nouveaux livres de pâtisseries dans des librairies. Je pense que réaliser un stage en France me permettrait vraiment de maîtriser les tenants et les aboutissants de la boulangerie et la pâtisserie. J’aimerais beaucoup faire ce voyage avant d’ouvrir ma pâtisserie.

Hmm nous avons là un connaisseur. J’ai une fois goûté un whisky vieilli en fût de chêne… Je n’avais jamais goûté d’alcool aussi bon de ma vie ! En tous cas je serais ravi d’aller boire un verre avec toi un de ces quatre, ça nous changerait de l’environnement de Ravenswood. On pourrait se faire une sortie avec Lawrence, j’ai cru comprendre que vous vous connaissiez bien et je n’ai pas encore eu l’occasion de vraiment faire sa connaissance.

Tiens je pourrais proposer à Zinna de se joindre à nous. Je suis sûr que c’est une fêtarde incontestée, elle me paraît beaucoup trop joviale pour ne pas aimer boire un verre entre collègues. Je garde l’idée dans un coin de ma tête jusqu’à ce que je puisse lui en parler. Enfin, à condition que Finn accepte, bien sûr.

Je pense effectvement que c’est une expérience dont seules les fées peuvent attester. C’est dommage que l’on ne puisse pas prêter nos ailes à quelqu’un, tu n’imagines pas le nombre de fois où j’ai voulu prendre mon envol avec quelqu’un dans les bras pour lui montrer cette sensation… Ca ne s’est pas bien fini, grimaçai-je en repensant à mon dernier petit ami dont le cri aigü me perce encore les tympans à ce jour. Nager fait partie de mes activités favorites au monde, c’est certain. Je ne sais pas si je dirais que ce sont les meilleures choses mais ce sont des déstressants assez efficace, en tous cas. Tu sais, quand je pense à beaucoup de choses anxiogènes, que mes pensées tournent en rond et que je ne réussis pas à m’extirper de tout ça, je pars faire un plongeon dans la piscine de Ravenswood. Quand j’étais chez moi, c’était à la mer que j’allais. Si je n’ai pas d’eau, je prends alors mon envol, si mon environnement me le permets. Ca permet de vraiment se recentrer sur son corps, ses sensations. D’être dans le moment présent et non plus dans ses pensées, dans le passé ou le futur. C’est presque comme une technique de relaxation pour moi.

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Nithael

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Nithael »

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J'ai beaucoup voyagé par le passé, d'état en état, mais je n'ai jamais quitté les Etats-Unis avant d'atterrir à Ravenswood. Si j'ai laissé une marque à l'encre noire sur chaque territoire américain que mes pieds ont foulé, ce voyage n'en reste pas moins la première expérience hors frontières qu'il m'ait réellement été donné de vivre. Les précédentes années, je ne me sentais pas encore suffisamment à l'aise au sein de cette école pour jouer le rôle de chaperon. Quoi de plus hypocrite qu'un meurtrier pour surveiller une horde d'adolescents en chaleur, qui ont la capacité de concentration d'une mouche et le don de se fourrer dans les pires situations ?

Pourtant, cette année, un nouveau sentiment m'a animé comme une flamme réchauffant mes entrailles. Bien que je sache ce sentiment passager, je ressens le besoin de m'y accrocher. Je sens que ma santé se détériore peu à peu, majoritairement en raison de l'alcool que j'ingère quotidiennement depuis que je suis sorti de l'hôpital psychiatrique. J'en avais besoin pour supporter la solitude qui m'a envahi lorsque je n'avais plus Mary à mon chevet. Elle méritait mieux que ces visites quotidiennes où nous nous regardions dans le blanc des yeux, souvent pour ne rien nous dire. Je la retenais dans le passé, rappel constant qu'elle avait tout perdu, hormis sa dignité et sa compassion pour la nature humaine.

J'ai eu le malheur de fermer les yeux quelques instants durant le trajet vers le Colisée, et cela a suffi pour que je me rappelle ces yeux bleus envoûtants, que je n'ai jamais été digne de pouvoir contempler. Ces yeux remplis de flammes embrasant tout sur leur passage, et ces cris provenant de fenêtres que j'avais hermétiquement closes ... A moins qu'il ne s'agisse de ma propre voix, se brisant dans le silence de la nuit. Cela va bientôt faire quinze ans depuis l'incident, et je sens que mes souvenirs tentent de disparaître. Pour autant, je m'accroche à eux comme un paresseux à son arbre, car je ne souhaite jamais me défaire de cette culpabilité qui m'anime au quotidien. Les laisser s'envoler reviendrait à oublier le mal que j'ai pu causer dans ma jeunesse et les vies innocentes que j'ai prises. Ce serait une insulte à Marcia, qui a donné sa vie en tentant de me sauver du mal-être qui me rongeait, et à Mary qui, malgré la gentillesse pure qui la caractérise, ne fut pas capable de me pardonner.

Ces souvenirs qui me reviennent en songe sont le rappel constant que je suis un danger pour quiconque tenterait de s'approcher un peu trop près des flammes qui m'habitent. C'est la raison pour laquelle je me suis montré si froid et indifférent lorsqu'Iphigénia a souhaité parler de la nuit que nous avons passée ensemble ... Cette nuit que je ressens encore au plus profond de mon être et que j'ai volontiers oublié pour plus de facilité. Cette femme si frêle et innocente me fait bien trop penser à Mary, quoique moins sûre d'elle. Cette chevelure de feu et ces yeux verts sont un piège dans lequel je ne me laisserai pas prendre. Jamais je ne dois laisser à quiconque l'occasion de découvrir les atrocités qui ont marqué mon histoire ... Elle ne le supporterait de toute manière pas, et je ne souhaite pas que l'on me traite de monstre, ici à Ravenswood.

Ce refuge me sied et me protège de moi-même ... Je sais par expérience que c'est en laissant parler mes émotions que j'ai toujours tout détruit. Par moments, je me demande si mes parents, probablement sorciers, se doutaient de ce que je deviendrais. Est-ce la raison pour laquelle ils m'ont abandonné à la naissance ? Mais serais-je seulement devenu ce monstre si j'avais reçu l'amour que chaque enfant désire, celui de parents qui seraient prêts à donner leur vie pour protéger cette innocence ? Après tout, j'ai beau utiliser les mots les plus violents que je puisse trouver, je ne suis qu'humain. Un humain qui possède des pouvoirs capables d'annihiler la vie, mais un humain avant tout, et faible de surcroît.

J'ai bien remarqué les quelques élèves qui m'observaient d'un air curieux lorsque j'ai rouvert les yeux, malgré ma rapidité à trouver les toilettes du Colisée pour m'isoler. Ont-ils remarqué la larme qui coulait le long de ma joue, ou encore cette flasque que je dissimule à l'intérieur de mon veston ? Je sais pertinemment que des rumeurs courent au sujet de mon alcoolisme, que je reconnaitrais volontiers par crainte qu'ils ne découvrent la réalité, bien plus grave. Mais je serais hypocrite que de ne pas reconnaître la honte qui m'habite par moments, notamment lorsque je m'observe dans ce miroir et que je contemple le piètre exemple que je leur donne. Il m'est déjà arrivé de briser le miroir de ma chambre, à plusieurs reprises, lorsque cette envie de vomir me saisit les tripes. La confiance et l'indifférence que je me force à dégager en leur présence me rend de plus en plus malade, et cela doit commencer à se voir sur mes traits. Je vois bien que j'ai l'air encore plus fatigué que d'habitude, et que je commence à perdre du poids.

Pour autant, je sais que la directrice ne me laissera jamais me détruire au point de ne plus pouvoir assurer mes cours. Après tout, notre arrangement a toujours été qu'elle fermerait les yeux sur mon passé, si je lui assurais de toujours être disponible pour mes étudiants. Leur montrer la part belle de la magie, ainsi que l'obscurité qui l'entoure ... Je sais que je vais devoir me ressaisir si je ne souhaite pas me faire virer, mais ces dernières semaines n'ont pas été simples. Entre les nouvelles étudiantes toujours plus entreprenantes et cette histoire avec Iphigénia, j'admets m'être davantage réconforté auprès de la bouteille. Cette grande amie qui ne m'a encore jamais laissé tomber lorsque je souhaitais m'évader, ne plus voir, ne plus entendre, ne plus ressentir.

Serai-je capable de faire un pas vers un mieux, pour mes étudiants ? Depuis que je suis ici, j'espère qu'ils deviennent ma force et la manifestation d'un nouvel espoir ... Mais est-ce réellement ce que je pense ? Quand je les observe déambuler les couloirs du Colisée, le sourire aux lèvres pour certains et le désintérêt à peine dissimulé sur le visage d'autres, je ne peux m'empêcher de sourire. Ce sont des êtres formidables, embrassant leurs qualités comme leurs défauts, avec toute la confiance dont je n'ai jamais su faire preuve. Si j'avais eu une once de leur courage, j'aurais présenté mes excuses en personne à Mary, lorsque l'occasion s'est présentée. Mais j'ai choisi de faire l'autruche. Serai-je réellement capable de prendre exemple sur eux, qui m'empêchent de déraper depuis quatre ans sans même en être conscients ? Peut-être devrais-je simplement arrêter de réfléchir et vivre au jour le jour, comme certains d'entre eux semblent si bien savoir le faire.

« Quelle beauté que cette innocence et cette quiétude. »


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Dernière modification par Nithael le jeu. 08 sept., 2022 9:17 am, modifié 1 fois.
Nithael

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Nithael »

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Cela fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pieds en Italie. J'y ai déjà effectué un voyage avec mes parents, lorsque ma grand-mère a voulu rendre hommage au nouveau Pape. Je n'ai jamais compris son attrait pour la religion, que je trouve tout bonnement absurde, pour ne pas utiliser d'autres termes. Mais puisque ma famille ne faisait jamais rien l'un sans l'autre, j'étais contrainte et forcée de les suivre. Je ne devais pas avoir plus de 8 ans à l'époque et je m'en rappelle encore comme si c'était hier. Les souvenirs de mes voyages font partie de ces moments qui ne m'ont pas été arrachés dans l'enfance, et je m'y accroche tant que je le peux, par crainte qu'un jour, ils ne m'abandonnent eux aussi.

Je sais que c'est une peur absurde, car les seuls souvenirs dont je ne parviens pas à me remémorer n'ont en réalité jamais existé. C'est la conclusion à laquelle je suis parvenue en relisant, encore et encore, l'histoire de Mircalla. Je n'en ai encore parlé à personne car je passerais pour une folle, pas même à Olly, mais je suis certaine que dans ces moments-là, ce n'est pas moi qui vis dans mon propre corps. Si seulement je me sentais perdre le contrôle, je pourrais encore affirmer que mon esprit me joue des tours. Mais c'est comme si je n'avais jamais été dans mon corps lorsque je tente de me remémorer mes moments de colère. Si seulement je pouvais mettre la main sur ces pages manquantes, je sais que je pourrais enfin comprendre ce qui est en train de m'arriver.

L'autre jour encore, j'ai disparu pendant quelques instants. Je me rappelle parfaitement avoir entendu Kieran et Elane parler de moi, et de leur propre relation. Je mentirais si je disais que Kieran me laisse complètement indifférente, bien que je n'éprouve pas de sentiments profonds à son égard. A vrai dire, j'aime le fait qu'il m'aide à me distraire durant mes moments de solitude ... J'aime son étreinte et nos discussions légères, bien que je le sache beaucoup plus intelligent. Et je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine déception quand je l'imagine retourner avec cette connasse, qui ne me supporte pas et que j'ai parfois envie de plaquer contre un mur jusqu'à l'étouffer.

Pour ne rien arranger, j'avais remarqué Olly, plus tôt dans la journée, avec une nouvelle amie que je ne connais pas. Mes sentiments à son égard sont également très contradictoires. Je ne souhaite pas perdre cette amie qui m'est si chère, mais je ne peux m'empêcher de la désirer, lorsque je l'observe se changer dans les vestiaires. Sa peau de porcelaine et son sourire éclairent mon quotidien, en particulier lorsque je m'enferme dans mes sombres pensées. Mais ces derniers temps, je l'ai sentie plus distante, et je n'arrive pas à reconnaître ma part de responsabilité dans cet éloignement. Je refuse de reconnaître que j'ai de plus en plus de mal à lui faire face sans la détailler de haut en bas. Je ne souhaite pas non plus la mettre mal à l'aise, mais je ne supporte pas de la voir sourire à une personne étrangère à notre groupe, elle qui avait promis, le jour où j'ai trouvé le carnet, de ne jamais me laisser seule.

Après avoir constaté que deux des personnes dont je suis le plus proche étaient en passe de m'oublier, je me rappelle avoir ressenti un sentiment de colère et de déception m'envahir, ainsi qu'une vague de froid me geler le coeur. Mes yeux brûlaient à nouveau, comme souvent dans ces moments, et mes mains ont commencé à trembler. Je suis alors remontée rapidement dans mon dortoir, qui était heureusement vide à cet instant, tandis que ma gorge se resserrait de plus en plus et que mon souffle se faisait court. Je sais que ma théorie ne sort pas de nulle part, car la personne que j'ai croisé dans le miroir avant de disparaître ne me ressemblait pas : mes yeux marrons, presque noirs, se sont dédoublés pour laisser la place à un regard d'or, encerclé d'écritures anciennes que je serais bien incapable de déchiffrer.

Je me suis réveillée quelques minutes plus tard, dans le couloir qui menait au dortoir des garçons, la directrice à mes côtés. Elle m'avait soi-disant interceptée alors que je tentais de me faufiler pour passer la nuit ailleurs. Mais j'ai bien remarqué à son regard qu'elle était inquiète pour moi, bien plus qu'en colère. Après quelques années passées ici, je commence à la connaître et je sais qu'elle ne s'inquiète que lorsque ses élèves sont un danger pour eux-mêmes ou pour les autres. Un jour, je l'ai surprise en train de se précipiter dans un couloir, car un garçon avait tenté de se suicider. J'étais plus jeune à l'époque, je ne devais pas avoir plus de 14 ans. Pourtant, je m'en rappelle comme si c'était hier. J'ai beau déroger régulièrement au règlement, je respecte énormément la directrice, notamment sa force de caractère et la rigueur dont elle fait preuve et qui font, à mon sens, la réputation de cette école. C'est pourquoi j'avais été choquée de percevoir cette inquiétude dans son regard ... Le même regard qu'à mon réveil cette nuit-là.

Elle m'a tout de même envoyée en retenue le lendemain, car je n'avais pas le droit de me trouver à cet endroit après le couvre-feu. J'ignore si elle suspecte elle aussi mon lien avec Mircalla, et plus j'y réfléchis, plus je me dis qu'elle ne peut l'ignorer. Si ce livre se trouve au sein de l'école, elle doit l'avoir lu. Or, c'est une femme intelligente, dotée d'un vrai talent pour la logique. Elle doit également avoir eu une conversation avec mes parents avant de m'accepter au sein de cette école. Cette femme doit probablement connaître tout ce qui concerne ses étudiants. Pourquoi alors n'ai-je pas été capable de lui poser la moindre question ce soir-là ? Est-ce par peur de voir cette vérité se confirmer, ou par honte de vouloir absolument me trouver des origines dans une sombre histoire à dormir debout ?

Toujours est-il qu'après ce soir-là, je me suis tenue encore plus à l'écart de Kieran et d'Olly. J'ai en réalité évité de les observer, par peur de ressentir à nouveau de telles émotions négatives. Lors de la sortie au Colisée, j'ai collé mes écouteurs dans mes oreilles tout le long de la visite et les ai simplement ignorés, y compris Angel, qui a dû remarquer que quelque chose n'allait pas ces derniers temps. Je sais que je vais devoir, à un moment donné, affronter mes sentiments et tenter de les gérer comme une adulte. Mais je me complais trop dans ce corps d'adolescente que pour tenter de vieillir trop vite, et puis Angel est tout de même la cousine d'Olly. J'ai toute la vie devant moi, puisque je suis pour ainsi dire immortelle, alors autant essayer de comprendre ce qui m'arrive avant d'accepter mes sentiments, aussi troublés soient-ils.

« Ma chère Rome, tu m’avais manqué. »


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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Mia Dmitriev
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace, Aborde Carmilla

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Quand Andrea m'embarque loin de So, je ne peux m'empêcher de me sentir soulagée. Finalement, la conversation ne s'est pas si mal terminée, et puis Andrea a même trouvé un nouveau moyen de s'entraîner. Je sais qu'il cherche à devenir plus fort - même si à mes yeux il l'est déjà beaucoup - et que cette occasion le réjouit même s'il fait mine d'être mécontent car il s'agit d'une punition. Je me demande si un jour il se trouvera suffisamment fort, ou si cette soif de pouvoir et de puissance finira par le consumer. D'un côté, j'ai envie qu'il parvienne à accomplir ses objectifs, et de l'autre, j'ai peur qu'il lui arrive des choses très graves en essayant.
On marche quelques minutes, je le sens qui s'apaise et ça m'apaise également. Quand il est tendu, énervé ou autre, je me sens mal à l'aise, j'ai envie - j'ai besoin même - d'apaiser son courroux, même si je n'en suis pas la raison - c'est même rarement le cas. Doucement, son étreinte se relâche, et je l'entends bougonner :
- Désolé... mais je ne pouvais pas le laisser jouer les chevaliers servants et me faire passer pour le méchant.
- Je sais, je réponds avec bienveillance.
- Je ne suis pas un grand méchant, affirme-t-il en me jetant malgré tout un coup d'oeil, comme s'il attendait que je confirme.
Je sais que ça lui fait peur, je sais qu'au fond de lui, et même s'il n'en parle pas, les fantômes de ceux qu'il a tué le hante. Il affirme que non, qu'il ne les compte même pas, mais je suis sûre que c'est faux. Il fait mine de rien, c'est tout.
- Non Andrea, tu n'es pas un grand méchant, tu es mon chevalier servant, je lui dis avec un petit sourire aux lèvres.
Il lève les yeux au ciel, mais je le vois sourire et mon coeur est transporté de joie. J'ai besoin de le voir heureux, c'est comme si c'était écrit dans ma peau. Il caresse mes cheveux sans me regarder, comme inconsciemment puis m'approche de lui pour m'embrasser sur le front.
- Je t'ai assez ennuyé pour ce soir, va te faire des amis... d'autres amis j'entends.
Sa voix est un peu plus dure, comme s'il me reprochait d'avoir souris à So tout à l'heure, et malgré moi, je me sens coupable. Je hoche la tête, avant de l'embrasser sur la joue :
- Désolée, je ne lui parlerai plus si c'est ce que tu désires.
Je lis la surprise dans ses yeux pendant une seconde, avant que son expression ne se ferme. Cette fois il se ferme à moi, je ne sais pas ce qu'il ressent mais ça ne me plaît pas, et je fronce les sourcils, m'apprêtant à lui demander ce qu'il a. Il me coupe la parole avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit :
- Va Mia, je ne te le dirai pas deux fois.
Je referme la bouche sans avoir prononcé un son et m'éloigne de lui, les sourcils pourtant toujours froncés. A quoi il pense ? Pourquoi cette expression fermée si soudaine ? Je pensais que ça lui ferait plaisir que je lui dise que je ne parlerai plus à So...
M'éloigner de lui est encore plus difficile que d'habitude, mais je m'y contrains, parce qu'il me l'a demandé. Je m'approche du groupe, je cherche un.e "ami.e"... J’entends alors quelque chose, un peu plus loin du groupe, la voix d’une fille que je connais pour l’avoir déjà entendu en cours. Je fronce les sourcils, intriguée par ses mots et m’approche doucement, sans chercher à la surprendre pour autant.
- Tu es déjà venu ici ? je demande avec curiosité.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Ces derniers temps, je repense souvent aux paroles de Monsieur Dal'Varek ... Ces mots si réconfortants qu'il a prononcés le soir où je me suis réveillé à l'Infirmerie, un cathéter dans le bras et des tuyaux dans le nez. Je pense que le fait de rentrer en dernière année, sans mon binôme à mes côtés, m'a fait vivre une petite phase de déprime. Nous discutions souvent, avec Gabrielle, de ce que nous ferions en sortant de Ravenswood School. J'ai toujours voulu la voir chanter et faire carrière dans la musique, elle qui chante si merveilleusement. Sa voix me manque ... Les berceuses qu'elle me chantait lorsque notre mère était absente pour son travail sont gravées à jamais dans mon coeur, et je ne peux pas m'empêcher, par moments, d'espérer les entendre un jour à nouveau. Si seulement elle faisait un pas vers moi, pour me montrer qu'elle ne m'en veut plus ... Si seulement j'avais le courage de marcher vers elle.

Toujours est-il que ces deux derniers mois, je me suis laissé aller à boire plus que de raison. J'avais envie d'oublier ma peine, celle qui me tire depuis des années vers le bas, contre laquelle je lutte quotidiennement et qui a déjà failli m'empêcher de vivre cette dernière rentrée scolaire. Pourtant, terminer ma dernière année à Ravenswood School, bien que seul, est sans doute mieux que de rencontrer mon créateur un peu trop tôt. C'est au final l'essence des mots qu'a prononcé Monsieur Dal'Varek cette nuit-là. Pourtant, ce ne sont pas eux qui m'ont réveillé de cette spirale négative dans laquelle je commençais sérieusement à m'enfoncer. Depuis l'épisode de Pleine Lune que j'ai vécu avec Valente, pour lequel je dois reconnaître avoir développé un intérêt particulier, je me suis rendu compte, à nouveau, que je n'étais pas seul. Et bien que j'aie initialement tenté de nier ces sentiments qui commencent à naître en moi, en me cachant derrière l'alcool, le fait de voir Monsieur Adrian se détruire à cause de cette drogue me pousse à ne pas vouloir suivre son exemple.

Je me dis que ce pauvre homme doit être hanté par de nombreux fantômes pour se laisser aller à ce point. Sa perte de poids n'est pas significative, et il dissimule plutôt bien son alcoolisme ... Mais le fait est que ces derniers temps, il le dissimule de moins en moins. Et je n'ose imaginer ce qui se dira à son sujet dans le prochain numéro de Raven Potin. Je pourrais tenter de lui en parler, mais qui suis-je pour oser dire à un professeur que l'alcool est dangereux pour la santé ? Il doit le savoir, il n'est pas idiot. Si seulement quelqu'un se souciait suffisamment de lui que pour le sauver de ses démons.

De mon côté, plus les semaines avancent, plus je me rends compte que malgré mes pêchés, Dieu ne m'a pas complètement abandonné. Angel est derrière moi, Valente le serait aussi si je le laissais faire, et Monsieur Dal'Varek m'a déjà sauvé une fois. J'ai également recommencé à prier le soir avant de m'endormir, lorsque mon colocataire est de sortie ou avant qu'il ne rentre. Je fais toujours mine de dormir quand il passe le pas de la porte et, pour l'instant, il a l'air d'avoir trouvé une autre occupation que de me tourmenter. A vrai dire, ces derniers jours, je pourrais même affirmer que sa bande me laisse tranquille, et ce n'est pas pour m'en déplaire.

J'aimerais en parler à Gabrielle, lui montrer que, petit à petit, je parviens à déployer mes ailes sans son aide. Serait-elle fière de moi, ou bien totalement indifférente ? Je me demande quelle lueur je pourrais apercevoir dans ses yeux bleus ... Le dernier souvenir que j'en ai ressemble davantage à de l'indifférence. Pourtant, je sais qu'elle est blessée de me voir souffrir, quand elle m'observe dans la cour. Je ressens sa tristesse, bien qu'elle la dissimule très bien, ainsi que toute sa colère. M'est-elle, encore aujourd'hui, destinée ? Pourrais-je lui parler de mon soudain attrait pour Valente, ou encore de mon éternelle admiration pour Khol, qui est franchement aussi beau qu'un dieu ?

Je l'ai vu m'observer quelques fois dans la cour, lorsque je m'installe dans un coin pour dessiner. Mais nous n'avons plus vraiment eu de sujets de discussion depuis que lui et Gabrielle ne se parlent plus. Je ne l'ai jamais questionnée à ce sujet, et cela ne me concerne pas. Je sais juste que cela lui a fait de la peine de ne plus pouvoir le compter parmi les personnes chères à son coeur et que, si elle le pouvait, elle renouerait avec lui. A vrai dire, Gabrielle a toujours été aussi fière qu'un paon, incapable de reconnaître ses erreurs lorsque cela concernait les sentiments d'autrui. Elle peut admettre qu'elle a tort, mais elle refuse d'accepter le fait qu'elle puisse blesser quelqu'un.

Pour ma part, j'ai toujours eu tendance à beaucoup trop m'excuser, y compris lorsque je n'avais vraiment rien fait de mal. J'aimerais devenir fort pour être un jour capable de me tenir auprès d'un homme que j'aimerais de toute mon âme. Mais je pense avoir encore trop de mal à admettre que mon homosexualité n'a rien d'anormal. Bien que Valente semble du même avis que Monsieur Dal'Varek, je ne parviendrai jamais à le croire tant que je ne l'entendrai pas de la bouche de la seule qui a toujours compté à mes yeux : Gabrielle.

J'ai eu beau la chercher du regard avant notre téléportation au Colisée, trop d'étudiants étaient présents pour que je l'aperçoive. Elle doit, de toute manière, être auprès de son groupe d'amis, bien que j'ignore aujourd'hui qui ils sont. Je n'ai pas non plus réussi à trouver Lorrella avant notre départ, alors que je m'étais promis de la rejoindre. Ma petite phase de déprime m'a un peu isolé du reste du monde, mais aujourd'hui, je me sens un peu mieux. J'ai même emporté avec moi mon carnet de dessin, car c'est la première fois que je me rends en Italie. J'avais entendu parler de Rome et ses vestiges de l'Antiquité, mais je ne pensais pas que cela me ferait autant plaisir de les détailler de mes propres yeux. A peine arrivé, puisque j'étais de toute manière seul, je suis parti dans une direction que peu d'étudiants ont emprunté, afin de me poster dans un coin sombre pour dessiner une vue d'ensemble de cette soirée.

Ces derniers temps, je me trouve à esquisser davantage de personnes. Je pense que ma crainte que quelqu'un tombe sur des portraits un peu trop spécifiques y est pour quelque chose. Alors je dessine des paysages, des groupes d'élèves dans la cour, parfois même des natures mortes. Je me découvre une véritable passion pour le dessin et envisage, peut-être, si je trouve un jour le courage, de suivre une formation axée sur cet art. Je fais également plus d'efforts en cours de sport, ce qui semble ravir Adan. Il m'aide assez régulièrement, et cela doit le soulager de ne plus devoir me répéter quinze fois la même chose. J'ai commencé à prendre des notes dans mon carnet après chaque séance d'escrime, afin de relire encore et encore ses conseils et ne plus les oublier. Est-ce que je peux le considérer parmi mes amis ? Je ne le pense pas, lui qui est plutôt proche de ma soeur. Je ne les ai pas beaucoup vus ensemble ces derniers temps, mais j'imagine qu'ils sont toujours amis, non ?

Je le vois d'ailleurs discuter un peu plus loin avec un élève que je ne connais pas, ce qui n'est pas étonnant puisque nous sommes assez nombreux dans cette école. Tous deux paraissent assez grands comparés à moi, ce qui se ressent dans le dessin que je suis en train d'entamer. Je n'ai pas à rougir de mon mètre quatre-vingt mais je passe tout de suite pour un gringalet à côté des autres élèves masculins de Ravenswood School, étant assez frêle malgré ma race. J'espère ne pas être remarqué mais je me suis fait pour résolution, lorsque j'ai jeté la bouteille d'alcool que je cachais sous mon lit, de me montrer un peu plus courageux cette année. Après tout, si je peux retrouver ma relation avec Dieu, malgré ma quasi-certitude de finir en Enfer, je dois bien pouvoir dessiner deux élèves sans avoir peur qu'ils ne s'en vexent, et ce même si je ne connais que l'un des deux modèles. Cela me fait penser que je pourrais demander à Adan, lorsque l'occasion se présentera, si Gabrielle va bien en ce moment. Malgré l'état actuel de notre relation, je ne peux pas m'empêcher de m'en faire pour elle. Pourquoi ne pas lui poser la question lors de notre prochain cours d'escrime ?


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Nithael

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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(https://www.youtube.com/watch?v=aMfK5LY ... saPariente)

Gabriel me manque ... Mon frère me manque. J'aimerais lui reparler, mais je n'y parviens pas. J'ai tellement honte de ce que je lui ai fait subir, à ignorer toutes ses souffrances. Malgré notre lien brisé, sait-il que le voir ainsi se faire battre étire mon coeur jusqu'à ce que je m'étouffe dans mon café ? Ressent-il la colère qui m'envahit lorsque je les vois poser leurs mains sur lui ? Est-il au courant du fait que, très récemment, je n'ai plus su contenir ma rage et que l'un d'eux a fini à l'Infirmerie, le nez cassé ? Etre collée deux heures n'est rien comparé à la joie que j'ai ressenti à l'idée de prendre enfin mon courage à deux mains et de défendre mon autre. Rater un cours de sport n'est rien comparé à l'énergie qui m'a galvanisée lorsque j'ai enfin pu leur crier que je ne voulais plus jamais les voir traîner autour de Gabriel, à moins qu'ils ne souhaitent finir six pieds sous terre.

La honte qu'ils ont ressenti devait être si forte qu'ils n'en ont pas pipé mot, mais je sais que cette altercation finira par s'ébruiter. En particulier depuis qu'une personne a décidé de se faire passer pour un journaliste d'investigation. Je suis soulagée que ni Gabriel ni moi n'ayons été visés, et je ne peux m'empêcher de craindre que mon secret soit un jour exposé. C'est la raison pour laquelle je ne parviens pas, malgré mon éveil, à lui adresser de nouveau la parole. Je sais qu'il serait la seule personne capable de me bouleverser au point de ne pouvoir retenir mes larmes. Il suffirait d'un oeil traînant autour de nous pour que mes sentiments ne se remarquent tels une explosion au beau milieu d'un centre-ville. Je me ronge les sangs, la nuit, à me demander si je dois emporter ce secret dans ma tombe ou finalement, laisser tomber le masque et être honnête, au moins avec lui.

Comprendrait-il enfin que la raison pour laquelle je l'ai abandonné n'a rien à voir avec lui, mais tout à voir avec ce qui me dégoûte au plus profond de moi-même ? Je déteste le détester, mais c'est tellement plus facile de le laisser le croire plutôt que d'admettre mes propres pêchés. Je n'ai jamais été la fille parfaite : j'ai toujours été caractérielle, hautaine et entêtée. Mais aux yeux de la société, j'ai pourtant toujours été la beauté froide au corps de rêve et à la maîtrise parfaite. Je sais que c'est ridicule, en ce moment, de penser à l'image que je peux renvoyer aux autres. Mais actuellement, c'est bien la seule réalité à laquelle je peux me raccrocher. Si je perdais cette image, je finirais aussi seule que Gabriel. Serait-ce plus facile à supporter si j'avais de nouveau mon binôme à mes côtés ? Mais quelles sont les chances qu'il puisse me pardonner ? Comment être sûre que je ne finirais pas comme lui ?

A vrai dire, je sais pertinemment qu'il m'ouvrirait les bras si je daignais seulement lui accorder un regard, car Gabriel a toujours été ainsi. Il est d'une gentillesse et d'une bienveillance sans bornes et ce, en particulier avec les personnes qui l'ont blessé. Il a cette compréhension de la nature humaine qui m'a toujours laissée pantoise et que j'ai toujours assimilé à de la naïveté. Mais dans ces cas-là, il voit avant tout l'histoire et l'expérience qui pourrait avoir mené une personne à se comporter de la sorte. Faire preuvre de pitié envers ceux qui nous ont causé du tort est une bien plus grande preuve de courage que toute l'excitation que j'ai pu un jour ressentir à me jeter dans la gueule du loup sans réfléchir.

Gabriel mérite le meilleur dans la vie, et j'aimerais pouvoir l'aider à l'obtenir. Mais serais-je suffisamment courageuse que pour le supporter ? Serais-je capable d'accepter le perdre au profit d'un autre, du moins dans l'intimité la plus profonde ? Je ne l'ai jamais possédé jusque-là, mais faire face à la réalité me forcerait à abandonner mes rêves exquis, dans lesquels j'ai toujours aimé me complaire la nuit. Bien que dernièrement, ces rêves soient teintés de morosité et de noirceur qui détruisent tout sur leur passage. Nombreux sont les hommes qui pourraient convenir pour ce rôle, bien que j'ignore si l'un d'eux réussirait à conquérir son coeur. Je me rappelle simplement de ma haine pour Monsieur Dal'Varek, qui n'a en réalité rien à faire de ses étudiants, et à raison. Il serait stupide de poursuivre une histoire avec un élève, pour peu qu'il ne soit pas hétérosexuel.

Par moments, j'aimerais avoir quelqu'un à qui parler de mes tourments et me décharger un peu de cette culpabilité qui me ronge. Je commence à ne plus tellement supporter les migraines que cela me cause, lorsque j'ai le malheur de laisser mon esprit vagabonder. Mais la vérité est que je n'ai pas de véritables amis ... Du moins pas ceux avec lesquelles je traîne la plupart du temps. Même ici, au Colisée, j'ai juste envie de m'isoler un peu. Je ne supporte plus leurs rires surfaits et leur hypocrisie. Je les entends parfaitement lorsqu'ils pensent parler dans mon dos, et critiquent le frère que j'ai toujours aimé et qui fera toujours partie de moi, peu importent les circonstances.

Je n'ai jamais réellement apprécié passer mon temps avec eux. Le seul qui sort un peu du lot est Tadji, car il m'apporte au moins la satisfaction de pouvoir penser à autre chose que mes erreurs du passé, ne serait-ce qu'un instant. J'aime être dans ses bras et la manière dont je me sens entre ses mains, mais cela s'arrête là. Je pense également à Adanedhel, qui déteste son prénom et que je m'obstine pourtant à utiliser, simplement car je le trouve beau. Gabriel a toujours eu davantage de considération pour les sentiments des autres, ce n'est pas mon cas. J'imagine qu'il se rapproche le plus d'un ami, car il m'arrive de me confier à lui, mais je ne serai jamais aussi proche de lui que j'ai pu l'être de Khol. Il est le seul véritable souvenir que j'ai pu avoir d'un confident autre que Gabriel, bien avant que la vie ne nous éloigne. Par moments, je l'observe en cours et je me dis qu'il me manque également. Mais à nouveau, si d'apparence, je parais courageuse, je suis en réalité la plus lâche de toutes, car je suis incapable de lui demander pour quelle raison j'ai perdu son amitié. Sans doute ai-je peur d'entendre que je ne comptais juste pas assez.

C'est pour ignorer ces nombreuses pensées qu'il m'arrive de m'isoler dans la musique, ce que je ne manque pas de faire au détour d'un couloir. Je laisse les autres s'éloigner avant d'emprunter un autre chemin, sortant mon casque de mon sac. Je n'ai jamais aimé les écouteurs, je leur ai toujours préféré un petit coussin autour des oreilles. J'aimerais être plus courageuse et, à bien des égards, j'aimerais être belle. Alors je chante, car je sais au moins que pour Gabriel, ma voix est belle.

« J'aimerais être belle, que ma présence soit rare. Je serais de celles qu'on aime en un regard …
Je voudrais être belle, plus peur d’être jugée. Je serais de celles qu'on aimera écouter …
Non je serais belle, et belle à en crever. Je veux être belle …
Je serais de celles qui s'aiment dans le miroir, même si je sais qu'une autre aimerait être moi. »


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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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A mesure que je détaille un peu plus l'endroit dans lequel nous sommes, je me rends compte qu'il paraît bien plus petit que dans mes souvenirs. En même temps, j'ai pris quatre-vingt centimètres depuis ma dernière visite, et j'ai eu l'occasion de voir plusieurs bâtisses plus imposantes. Ravenswood School en elle-même est plutôt large en superficie, bien qu'elle ne surpasse pas un tel monument. Je ne pensais pas un jour m'intéresser aux détails des moulures, moi qui suis rarement intéressée par l'Histoire, hormis lorsqu'elle pourrait me concerner. Il est vrai que j'ai toujours eu un certain attrait pour l'esthétique d'une pièce ou d'un bâtiment, mais je n'ai jamais cherché à attiser cet intérêt.

Après quelques minutes de musique douce pour accompagner ma visite, je remarque en fond sonore des pas qui se veulent feutrés. J'imagine donc que la personne qui me suit ne connait ni ma race ni mes aptitudes, ce que je trouve plutôt amusant. Cela fait plusieurs années que mes amies tentent de me surprendre mais rien n'y fait : je suis et resterai un vampire de naissance, descendante d'une longue lignée si j'en crois la puissance de notre pouvoir de suggestion. Depuis le bal, je n'ai plus tant joué à exercer mon emprise sur un autre élève, mais cela ne m'a pas empêché de trouver un autre moyen de finir en retenue. Il y a quelques semaines, j'étais assez étonnée d'y croiser Gabrielle Benson, à qui les professeurs n'ont en général rien à reprocher, si ce n'est son répondant un peu farouche. Si cela avait un rapport avec les bruits de couloir que j'ai entendus plus tôt dans la semaine, au sujet d'une altercation entre plusieurs élèves, mais dont personne ne semble connaître les tenants et aboutissants, la vie à Ravenswood School cette année devrait se montrer intéressante.

« Tu es déjà venue ici ? »

Alors que je retire mes écouteurs pour les ranger dans mon sac, je me retourne sur une très belle jeune fille dont le visage ne m'est pas étranger. Je ne parviens pas à me rappeler où je l'ai croisée, mais j'imagine qu'elle me rafraîchira la mémoire, car elle ne m'a pas abordée sans raison ... A moins qu'elle ne soit vraiment sans-gêne pour déranger quelqu'un qui veut visiblement rester seul. Cela dit, vu son physique, je peux lui pardonner l'interruption. Mon regard la sonde de haut en bas et s'attarde sur ses yeux bleus, qui tirent légèrement sur le gris acier. Je ne suis pas une grande fan des cheveux blonds et, pour cause, elle ressemble à une poupée Barbie ... Une très jolie poupée Barbie cela dit, et cela fait bien longtemps que je n'ai pas pu jouer un peu.

« Qui sait, peut-être parlais-je d’une jeune femme. »

J'accompagne ma réponse d'un sourire charmeur, espérant la mettre mal à l'aise. Je ne m'amuse généralement pas longtemps de cette manière, mais j'aime observer la déstabilisation dans un regard : cela me permet de voir à qui j'ai affaire. Si la personne est mal à l'aise, j'en conclus qu'elle fait preuve de beaucoup de pudeur dans la vie et est donc réservée. Si au contraire elle rentre dans mon jeu, je peux en tirer la conclusion qu'il s'agit d'une personne aussi sociable que moi. Sur ces mots, je lui tends la main en guise de rencontre. Inutile de la brusquer plus que de raison, car mon but n'est pas non plus de la faire fuir.

Je n'avais pas spécialement remarqué jusque-là ses oreilles mais il s'agit d'une elfe. Personnellement, je n'ai aucun a priori sur les races : je connais des anges chez les Vampires et de véritables connards chez les Fées, bien qu'ils cherchent à s'en cacher. Je sais également d'expérience que rien n'est en général tout noir ou blanc, c'est la raison pour laquelle je ne vais pas me fier à son air angélique avant d'avoir un peu analysé son comportement. Elle semble curieuse, de prime abord, et suffisamment ouverte pour engager la conversation avec quelqu'un qu'elle ne connait pas, ou pas si bien. Cela me tire un sourire attendri et je ne peux m'empêcher de laisser tomber le masque rapidement : je suis un véritable coeur d'artichaut. Je ne suis même pas capable de m'en tenir à mes arguments concernant son look : je dois vraiment être en manque.

« Effectivement, j’ai déjà visité Rome par le passé, lorsque je vivais encore chez mes géniteurs. »

Je ne cache pas le désintérêt que je ressens pour mes parents, puisqu'eux n'ont jamais dissimulé leur dédain à mon égard. Je ne les considère à vrai dire pas comme de véritables parents, encore moins ma grand-mère, puisqu'ils n'ont jamais daigné me témoigner leur amour. Sans doute est-ce la raison pour laquelle je cherche désormais cette affection chez ceux qui m'entourent ... Regardez-moi jouer les psychologues sur mon propre psyché. Je me demande bien ce qui me pousse à chercher le sexe partout où je passe. Même cette jeune fille que je viens de rencontrer, je ne peux m'empêcher de la détailler comme un tendre morceau de viande. Evidemment, je reste discrète à ce sujet, mais n'importe quelle personne capable de déceler les émotions du corps sentirait la pointe de désir qui monte en moi quand je croise une nouvelle tête agréable. J'ai un faible pour les doux visages, je n'y peux rien, ne me jugez pas !

« As-tu déjà eu l’occasion de faire un tour du Colisée ? Nous sommes arrivés il y a déjà un petit moment, mais si ce n'est pas le cas, je peux te faire visiter. D’ailleurs, avant d’oublier, je m’appelle Carmilla. »


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naji2807

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Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Incube, Impulsif et arrogant, Intrigué par Gabrielle

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Je regarde Mia s'éloigner avec un mélange d'agacement et de soulagement. Je n'ai pas envie qu'elle s'éloigne de moi, en fait je n'en ai jamais envie, et en même temps, je n'ai pas aimé lire cette dévotion dans son regard. Je sais qu'elle est liée à moi, mais je ne veux pas en arriver au point de restreindre totalement sa liberté. Par moment, j'ai la désagréable sensation qu'elle pourrait se jeter du dixième étage d'un immeuble si je le lui demandais, qu'elle pourrait se laisser attacher sur un bûcher, qu'elle pourrait tout simplement mourir si je le voulais... Et ça ne me plait pas beaucoup. Je l'ai déjà expérimenté bien sûr, quand elle demandait à être mordue, encore et encore, même faible, même quand ça devenait dangereux... Je pensais simplement que l'attrait de la morsure, cet état de transe dans lequel certains peuvent plonger en se faisant mordre expliquait ses idées quasi suicidaires. Je ne veux pas croire qu'il y a plus que ça.
Je secoue la tête et délaisse Mia, sachant pertinemment qu'elle est en sécurité ici, peut-être même plus que dans mes bras. Les professeurs et surveillant y veillent, et je doute que quelqu'un cherche à lui faire du mal. Finalement, le plus dangereux pour elle, c'est sûrement moi. Mais ça ne veut pas dire que ce petit lézard a raison. Il ne connait rien des tenants et des aboutissants de notre relation, et il n'a pas à la juger. La punition est finalement bien moins désagréable que ce qu'elle aurait pu être si j'avais du la partager avec cet arrogant Dhampire. En fait, je vais même peut-être pouvoir gagner en puissance grâce à ces entraînements, et je suis vraiment curieux de découvrir davantage le pouvoir de cette surveillante...
J'avais bien conscience, en arrivant ici, que je ne serai pas le plus puissant ou le plus fort, mais mon but est justement de m'enrichir d'eux, en m'entraînant avec certains, en apprenant le fonctionnement magique des autres, pour gagner en puissance et pouvoir renverser ma famille. Quand j'aurai récupérer mes soeurs, je les dénoncerai au Haut Conseil, et je les laisserai se charger d'eux. Je me moque de ce qui leur arrivera, en fait, je suis ravi de savoir qu'ils vont souffrir, mais surtout que mes soeurs seront en sécurité.
Elles sont les seules qui ont jamais comptées - avec Mia désormais - les autres sont de la nourriture ou des passe-temps. Certains ont plus d'intérêt que d'autres, c'est vrai, ils sont plus intrigants, mais au final, m'attacher ne m'intéresse pas. Il a toujours le risque que ça dérape, que je les siphonne jusqu'à la fin, que je les morde et que je ne puisse pas me retenir... Là encore, je secoue la tête. Puis je m'éloigne un peu du groupe et de son brouhaha incessant. Avant de devenir un vampire, je n'avais pas conscience de combien le monde pouvait être bruyant, et désormais j'ai parfois besoin de m'en éloigner un peu, pour que mes sens cesse d'être assailli.
En m'éloignant des autres, je perçois quelque chose de nouveau. Du désir. Léger, délicat... Puis une mélodie, quelqu'un chante. Je me concentre sur les paroles, elles sont intrigantes, et je me rapproche de la voix petit à petit. Dans l'ombre, je l'observe, curieux. Elle est belle, quoi qu'elle ne dise. Je n'ai jamais eu de mal à voir la beauté chez les autres, au contraire, mais objectivement, cette fille est belle. Pas dans le même style que Mia, beaucoup moins fragile, beaucoup plus sauvage, plus musclée, une louve... Un petit sourire se dessine sur mes lèvres et je sors de l'ombre.
- Qui a bien pu briser ton coeur jolie louve ? je demande en retenant ma magie.
Parfois, elle s'échappe malgré moi, quand elle est titillée ou quand je suis contrarié. Et quand les deux sont présents, il faut que je fasse attention.
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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Mia Dmitriev
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace, Charmée par Carmilla

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En apprenant que j'aurai la chance de venir ici, je me suis promis une chose : rencontrer des gens, me faire des amis tant que j'en ai l'occasion. En 16 ans de "captivité", je n'ai pas vraiment eu l'occasion de tisser des liens - à part très récemment avec Andrea. Lors des soirées mondaines, je faisais le service, et les invités de la haute société vampirique n'ont généralement pas beaucoup de considération pour l'elfe de maison... J'ai bien sûr eu quelques échanges avec certaines personnes, mais c'était toujours des rencontres uniques, le temps d'une soirée ou d'une nuit, puis je ne les revoyais plus et n'avais aucun moyen de les contacter... Pourtant, au fond de moi, mon désir de rencontrer d'autres personnes, de me faire des amis n'a jamais disparu. Je suis un être social, j'en suis certaine, et c'est pour cela que je veux saisir l'opportunité de rencontrer des gens ici.
Déjà Cassiopée, ma colocataire, est devenue une amie. C'est une fée douce et gentille avec qui j'aime beaucoup parler, échanger, et qui aime le contact. J'aime ça aussi, alors il m'est arrivé quelques fois de la serrer dans mes bras. Je crois qu'elle en a besoin, surtout depuis la tragédie qui lui est arrivé. Il y a d'autres personnes que j'ai rencontré et apprécié ici, je me lie facilement, je ne rentre pas en conflit avec qui que ce soit, et je ne suis pas gênée de grand chose. La seule chose que je dois retenir, c'est d'essayer d'éviter de nouer trop de lien avec les garçons comme So, parce que je n'ai pas envie qu'Andrea s'énerve à nouveau... Mais je suppose qu'avec cette fille que je connais de vue, ça devrait aller. Elle me paraît facile à aborder, et puis cela m'intrigue, de savoir qu'elle a déjà visité Rome. Je sais qu'ils sont nombreux, ici, à avoir déjà voyagé, et pour moi, ils ne mesurent pas la chance qu'ils ont... Je ne les envie pas de façon négative, mais je suis avide de leurs histoires, de pouvoir découvrir le monde à travers leurs récits, à défaut de pouvoir le visiter réellement.
Elle se tourne et range ses écouteurs, que je n'avais pas vu en l'approchant. J'espère qu'elle n'est pas vexée par mon interruption... Sinon je m'excuserai et la laisserai tranquille. Elle est belle, elle dégage quelque chose de très sensuelle, et encore plus quand elle sourit en me répondant. Même avant de rencontrer Andrea, j'étais déjà assez ouverte dans mes envies. Les femmes me paraissent tout aussi belles et désirables que les hommes, sensuelles et attirantes sur bien des aspects. Je ne peux donc pas m'empêcher de lui rendre son sourire, même si j'ai conscience que ma peau pâle prend une teinte légèrement plus foncé. Je rougis rapidement, que je sois gênée ou excitée, parfois c'est même un mélange des deux.
- C'est le cas ? je demande, intriguée.
A-t-elle déjà eu des rapports avec des femmes ? Pourquoi cette question ? Est-ce parce que je crois qu'elle plairait bien à Andrea ? Je sais qu'il aime bien inviter des gens à partager nos moments intimes, en fait c'est même plus simple pour lui, ça lui évite de me siphonner complètement, c'est plus sécurisant.
Elle me tend la main et je la saisis. J'ai conscience que ma peau est plus froide que celle de la moyenne des gens, sans doute à cause de mon affinité avec la glace. Elle confirme - comme je le devinais justement - qu'elle a déjà visité la ville. Mes yeux s'illuminent sûrement un peu, tandis que la curiosité reprend le dessus.
- Quelle chance... je murmure.
Je fronce très légèrement les sourcils quand elle parle de géniteurs, intriguée. C'est un étrange façon de désigner ses parents, surtout pour moi qui rêve de rencontrer un jour ma famille, si tant est qu'elle vive encore. Y-a-t-il donc si peu de gens qui apprécient leurs parents ? Je ne relève pas cependant, et préfère la regarder. J'ai l'impression d'être détaillée, un peu comme une proie face à un prédateur... mais c'est peut-être que j'ai trop l'habitude d'avoir cette position avec Andrea et que je la colle à tous mes interlocuteurs... pourtant ça ne me fait pas cet effet avec Cassiopée. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas vraiment désagréable, et ça ne me fait pas perdre mon sourire.
Quand elle m'interroge, mes yeux s'illuminent de nouveau et je secoue un peu la tête. Avec cette histoire entre Andrea et So, nous avons laissé les autres nous distancer un peu, et surtout, je n'ai quasiment rien vu du monument...
- Pas du tout, je veux bien que tu me montres ! je réponds avec enthousiasme. Et je m'appelle Mia, j'ajoute avec un petit sourire.
Nithael

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Rares sont les moments où je me laisse aller comme je le fais en ce moment. Je profite de ma solitude pour onduler au rythme de la musique qui perce mes oreilles. Je n'ai jamais eu besoin de mettre le volume à fond, mais j'aime parfois m'isoler complètement du reste du monde. En ce moment, j'ai juste envie d'oublier ces sentiments de profonde tristesse et de culpabilité qui m'assaillent. Ce que je perçois en moi ressemble à s'y méprendre à de la mélancolie et mon coeur saigne. Je repense à notre enfance heureuse, à ces moments de gaieté qui ont fait notre histoire, lorsque notre ignorance du monde et de ses souffrances était lointaine, et que notre innocence n'avait pas encore été touchée par ces soucis d'adulte.

Petit à petit, cependant, je sens une odeur s'approcher de moi et finir par stagner, ce qui me fait cesser tout mouvement. Il ne me faut guère longtemps avant de repérer l'origine de cette effluve traversant mes narines. L'odeur du sang et celle du sexe m'agressent de manière plutôt puissante, ce que je trouve inhabituel et plutôt malaisant. Cette émanation dans mon dos me fait tressaillir et, lorsque je me retourne, je remarque une silhouette tapie dans l'ombre qui finit par se révéler sous le clair de lune. Une aura sombre s'échappe de cet homme, dont le physique parfait pourrait aisément nous détourner.

Lorsque ses lèvres se meuvent enfin, après quelques secondes supplémentaires à me détailler de haut en bas, et qu'il me demande quel est l'être odieux qui a pu détruire mon coeur, je fais tout d'abord mine de ne pas l'entendre et me contente de pencher la tête sur le côté gauche. Après tout, bien que sa question me retourne l'estomac et me donne envie de lui sauter à la gorge, j'ai cette faculté à pouvoir conserver mon sang-froid dans des situations où je me sens assaillie. C'est bien la raison pour laquelle j'ai pu rompre aussi facilement avec Aaron, comme avec les autres, et ce qui m'a permis de dissimuler mes sentiments pour mon frère durant tant d'années. Ce n'est certainement pas un inconnu qui parviendra à briser ma carapace, aussi mignon soit-il.

Dans un second temps, et afin d'observer ses réactions, je plonge mon regard dans le sien sans ciller une seule seconde. Des yeux noisette, un regard fatigué, un petit nez en trompette mais, surtout, un sourire ironique qui montre bien sa satisfaction à s'immiscer dans l'intimité des autres. Sans me départir de mon attention, je finis par faire glisser mon casque le long de ma nuque, une expression indifférente fixée sur mon visage. Parviendra-t-il à déceler cette pointe de gêne dans la manière dont j'ai ravalé ma salive ? J'ignore encore sa race, mais le côté volontairement mystérieux et sombre me ferait parier sur un Sorcier ou un Vampire. Ils aiment se donner un genre qui peut s'avérer redoutable sur de jeunes ingénues ... Ce qui n'est pas mon cas.

Maintenant, deux possibilités s'offrent à moi : le remercier du compliment ou lui demander la raison pour laquelle il m'a observée durant plusieurs minutes avant de se montrer, ce qui, dans tous les cas, serait admettre que j'ai entendu l'entièreté de sa question mais que je choisis d'en ignorer une partie. Je m'avance vers lui à mesure que je pèse le pour et le contre, sans le lâcher du regard, jusqu'à ce que je me retrouve à moins d'un mètre de lui. Je dois avouer que j'aime moi aussi mettre les autres mal à l'aise par mon comportement, car cela les dissuade bien souvent de creuser sous la surface. Je n'aime pas l'idée que la mélodie dans ma voix ait pu laisser transparaître une once de désespoir face à mes mensonges. Je n'aime pas l'idée que ce soit un inconnu, une personne que je n'ai encore pu jauger, qui ait pu en témoigner pour la première fois depuis des années. Je ne l'aime pas, alors même qu'il ne m'a adressé que quelques mots.

« Je te remercie du compliment. Pourquoi t’être dissimulé dans l’ombre pour m’observer, si tu savais que je suis une Louve ? A moins que tu éprouves un certain plaisir à épier les autres à leur insu, tu devais te douter que je te sentirais … Ou serais-tu juste complètement stupide, ou suicidaire ? »

Mes paroles ne sont ni avenantes, ni agressives : je ne fais qu'énoncer des faits, du moins en apparence. Mais la teneur de mes propos vise bien évidemment à lui faire baisser sa garde. Je n'apprécie pas son air hautain et son aisance, à moins que cela ne soit que la manifestation de mon malaise face à son immersion dans mon intimité. J'ai volontairement évité une partie de sa phrase, ce qu'il a dû remarquer. Alors que ma tête se penche désormais sur la droite, je me permets à mon tour de le détailler entièrement. Une peau très pâle, des vêtements amples et noirs, une dizaine de centimètres de plus que moi ... Un look de vampire rockeur qui se veut mystérieux. Je n'admettrai jamais tout haut que je trouve cela attirant, car cela reviendrait à me caser dans le fanclub d'Aaron, Kieran et leur clique. Or, je vaux bien mieux que ces étudiantes, pour la simple et bonne raison que je peux tout à fait me contrôler et ne pas céder à mes pulsions.

« Vampire ou Sorcier ? Tu n'as pas l'air d'être un Fée. »


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Nithael

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A en croire sa manière de s'habiller, plutôt discrète, je l'aurais, de prime abord, assimilée aux personnes timides. Mais en réalité, le sourire qu'elle me rend en entendant mes paroles et la réponse qui accompagne ses joues légèrement roses me prouvent qu'elle préfère entrer dans mon jeu. J'ai toujours apprécié un petit jeu de séduction, surtout lorsque le mystère plane encore sur l'autre personne. Je trouve hyper excitant le fait de titiller l'étranger sans savoir ce qui tombera en retour, et cela me fait sourire davantage. Cette part de risque est aussi ce qui me retient de me mettre en couple. Je sais pertinemment que j'en viendrais à m'ennuyer et à blesser la personne en face de moi. Je préfère de loin jouer au chat et à la souris, ce qui me permet aussi de me protéger et de protéger les personnes autour de moi.

Lorsque sa main et la mienne se frôlent, je fronce légèrement les sourcils à mesure que je ressens de la fraîcheur émaner d'elle. Pourtant, le sang qui coule dans ses veines et le rythme cardiaque que j'entends pulser dans ses artères me confirme bien qu'il ne s'agit pas d'une Vampire. A vrai dire, et c'est la preuve qu'elle n'est pas de ma race, si j'écoutais mes pulsions actuellement, je plongerais mes crocs dans son cou afin de sentir cette jouissance que ne peut nous offrir le Fruit de Plasma. Mais le fait est que c'est bien plus satisfaisant d'agir en concertation avec l'humain en face de moi, afin qu'il prenne également son pied. Toujours est-il que cette froideur qui se dégage d'elle est plutôt intrigante, car je ne l'avais encore jamais ressentie auparavant chez une personne d'une autre race.

Je choisis pour l'instant de mettre ce détail de côté et de ne pas l'interroger à cet égard, afin de ne pas la brusquer avec une série de questions peut-être intrusives. Par ailleurs, elle semble être davantage intéressée par ce que je peux lui apprendre de ce lieu, elle qui semble ne pas avoir souvent voyagé dans sa vie. A vrai dire, je ne me suis pas nécessairement intéressée à l'histoire de ce lieu, plutôt à ses détails architecturaux. Cela dit, j'ai lu que cet endroit était le plus grand amphithéâtre jamais construit dans l'Empire romain, et qu'il a été utilisé durant toutes les époques à diverses fins. Je me demande si ce type de détails pourraient l'intéresser. Je n'ai pas pour habitude d'être le guide, mais plutôt la trouble-fête qui perturbe la visite. Cela dit, ces dernières semaines, je tente de me calmer un peu, afin de ne pas susciter de situations qui pourraient s'avérer problématiques.

« Que sais-tu de cet endroit, jolie Mia ? »

J'accompagne mes dires d'un frôlement d'épaules, afin de jauger la situation. J'apprécie vraiment sa curiosité et me dis que son attrait pour moi doit en découler. Elle n'a pas l'air d'être une personne à jouer avec le premier venu, encore moins la première venue. Je me demande d'ailleurs si j'aurai besoin d'user de mon talent de suggestion avec elle. Je jure que je ne l'ai jamais utilisé pour profiter de quelqu'un qui ne le souhaitait pas, simplement pour pousser l'autre à admettre ce qu'il ou elle désirait au plus profond de lui ou d'elle, en oubliant les codes de la société. De manière générale, je fais croire à mon interlocuteur ou interlocutrice que je me penche pour l'embrasser, et j'observe sa réaction. Cela m'évite de me prendre un vrai râteau et/ou une gifle, si jamais il ou elle n'est pas réceptif/ve.

« Je ne suis pas la personne la plus qualifiée pour te servir de guide, je vais être honnête. Mais je serai ravie de remplir ce rôle si cela me permet d’apprendre à te connaître. »

Mes yeux sont enjôleurs et mon sourire taquin, à mesure que j'observe les réactions de son corps. Dans ce type de situation, les points critiques sont la rapidité du souffle et du rythme cardiaque, la couleur des joues et l'éclat dans le regard, ainsi que les mouvements du corps encourageant la proximité ou installant de la distance. Elle semble, à première vue, plutôt réceptive et ouverte, mais je maintiens une distance de quelques centimètres entre nous. Je ne rentre pas dans la catégorie des forceurs, comme Nick ou Aaron. Ces mecs feraient tout pour se taper une fille, quitte à en devenir un peu lourd, bien qu'ils ne passeraient pas le cap sans permission, du moins j'en doute. Kieran est encore différent, car il possède ce charisme qui fait baisser sa garde très vite. Il n'a pas besoin de forcer et je pense que c'est la raison pour laquelle Elane est si jalouse de moi, comme des autres femmes qui croisent sa route.

« Quel âge as-tu, Mia ? Je ne pense pas t’avoir déjà croisée à Ravenswood School. Et pardonne-moi si c’est le cas, mais j’ai une très mauvaise mémoire. »

Ces dernières paroles me mettent légèrement mal à l'aise, car je ne suis pas fière de mes capacités mémorielles. Pour autant, je sais reconnaître mes faiblesses, une de mes plus grandes et de mes seules qualités. Etant donné que je n'ai pas de pudeur, je n'ai également aucun problème à avouer mes hontes les plus profondes. Mon franc-parler peut parfois choquer mais au moins, je ne dissimule jamais mes pensées derrière des paroles à double sens. Je suis brutalement honnête, que la situation soit à mon avantage ou non. Il m'est déjà arrivé, à plusieurs reprises, d'avoir des problèmes avec les professeurs à cet égard, car je n'ai pas de filtre quand il s'agit de défendre une injustice. A nouveau, dans la majorité des situations, j'estime qu'il s'agit davantage d'une qualité que d'un défaut.


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Shinato

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Rin Ackerman

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28 ans / 1m72 / Sorcière / Surveillante

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Ayant principalement appris à manipuler ma propre magie, je n'ai jamais appris à deviner celle d'autrui. De ce fait, je ne peux pas vraiment sonder celle de Mr Williams. Comme il le dit, la sienne doit surement avoir une affinité avec l'un des 4 éléments mais je ne peux pas l'affirmer. Tout ce que j'arrive à discerner, c'est que sa magie n'est pas très développée. Je dirais même que je pourrais la comparer à une adolescente en pleine croissance. Maintenant, s'il aime vivre parmi les humains, l'utilisation de sa magie ne doit pas être sa priorité. Malgré ça, il semble curieux vis-à-vis de la mienne et sa question me laisse pensive.

-"Eh bien, la première fois que mon umbrakinésie s'est manifestée, c'est pour me sauver la vie...le jour du meurtre de ma mère et de mon grand-frère. Elle m'a permise de me cacher de l'assassin alors qu'il se tenait face à moi. Ce n'est pas très gai et j'aurais certainement préféré la découvrir dans d'autres circonstances mais c'est en grande partie à cause de ça que je me suis consacré corps et âme à l'apprentissage de ma magie. Je me suis dit que si elle m'avait sauvé une fois, elle pourrait me sauver quelque soit la situation." je réponds le regard dans le vide.

Je tourne la tête vers Mr Williams et lui offre un sourire avant de balayer les élèves du regard.

"Aujourd'hui, j'aimerais la consacrer à la protection de vos élèves et je sais qu'elle est d'accord avec moi." je poursuis d'un ton assuré.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Mimi

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14 ans / 1m53 / Sorcière / Nouvelle élève

Mimi comprendre parole d'Aoife mais elle avoir peur. Mimi penser que Matthieu pouvoir comprendre mais elle avoir peur de se tromper. Matthieu être meilleur ami et amoureux de Mimi mais Mimi avoir peur. Peur d'être abandonner. Peur d'être de nouveau seule. Peur de retomber dans les ténèbres. Peur de souffrir.
Pourtant, Mimi garder le sourire. Mimi pas vouloir effrayer Aoife.

-"Matthieu pouvoir comprendre mais Mimi pas vouloir prendre risque. Mimi trop peur de réponse de Matthieu."

Mimi se demander si elle pouvoir retrouver mémoire et Aoife dire que ça être possible. Aoife demander alors si Mimi vouloir retrouver mémoire. Mimi jamais se poser la question. Mimi juste avoir envie de passer du temps avec Matthieu et nouveaux amis. Mais...

"Oui...j'ai envie..." je réponds doucement.

Mimi sentir quelque chose couler sur son visage et elle essuyer rapidement.

-"Euh non, Mimi pas vouloir. Mimi avoir trop peur de passé. Passé être méchant et elle pas vouloir s'en rappeler." dit-elle souriante.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Andrea Azarov
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Il n'est pas étonnant qu'elle m'ait repéré à l'avance, sa nature de louve la dote de sens bien plus développés que ceux des humains. Je ne suis pas resté dans la pénombre pour me cacher sciemment à sa vue - si j'avais voulu le faire, j'aurai simplement utilisé ma magie pour me dissimuler - mais parce que j'y suis plus à mon aise. Les ténèbres me plaisaient bien avant que je ne sois transformé en monstre, et que je ne doive me préserver de la lumière du soleil. Aussi j'y reste, même si la louve m'a repéré, et ce n'est que lorsque je décide de prendre la parole que je m'avance un peu plus dans la lumière. Elle m'observe, ne répond pas tout de suite, et je ne vois pas l'effet que ma question a eu sur elle. Est-elle agacée par mon interruption ? Intriguée ? Soulagée que quelqu'un ait entendu son chant ? Je n'arrive pas à le deviner, parce qu'elle ne m'en laisse pas la possibilité. Cela la rend un peu plus intrigante, et c'est une parfaite distraction pour me changer les idées.
Son regard est dans la mien, et j'y cherche un indice sur ce qu'elle pense ou ressent. Elle se défait de son casque, mais j'ignore ses mouvements, fouillant son regard. Je jurerai y déceler de la gêne... Hmm voilà un indice. Elle est gênée que j'ai entendu sa faiblesse ? Ou bien juste gênée que je l'ai entendu chanter ? Pourtant elle a une belle voix, elle ne devrait pas s'en faire à ce sujet... Si c'est une question de faiblesse, je peux davantage le comprendre, et je serai presque en empathie avec elle à ce sujet. Presque.
Quand elle prend la parole, elle m'en apprend davantage. Elle est sur la défensive. J'ai presque envie de rire, mais je ne le fais pas, je me contente de conserver mon sourire en coin. Est-ce donc particulier aux loups d'être ainsi sur le qui vive ? Elle n'est pas la première - et sûrement pas la dernière - que je rencontre, à être ainsi sur la défensive. Est-ce parce qu'ils abritent un animal sauvage qu'ils sont aussi facilement tendus, méfiants ?
- Je ne fais pas dans le voyeurisme, non, je réponds avec amusement, je préfère participer, j'ajoute avec plus de sensualité. Mais je suis désolée de t'avoir ennuyée... Je suis resté en retrait pour ne pas trop te déranger, je n'aurai pas dû apparemment. Tu préfères que l'on soit plus frontal ?
Les premiers mots que j'ai prononcé me permettront de jaugé de sa candeur. Si sa gêne est d'autant plus palpable, ça m'en apprendra davantage. Pour le reste, je suis sincère, je ne cherchais pas à l'ennuyer, seulement à me distraire.
Quand elle m'interroge à nouveau, je lâche malgré moi un petit rire, et mon sourire se fait plus mystérieux. Je dois l'avouer, mon arrogance et ma fierté me pousse à apprécier cette part de mystère produite par ma nouvelle nature. Je lève une main et créer une toute petite boule de lumière - un sort mineur que l'on apprend très tôt - tout en sortant les crocs.
- Les deux ma belle, je déclare d'une voix déformée par mes crocs.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Mia Dmitriev
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Avec le temps - et encore plus depuis que je côtoie Andrea - j'ai été habitué aux jeux de séduction. J'aime bien qu'on cherche à me séduire, même si je devrais peut-être faire plus attention au vue de la réaction d'Andrea face à So. Mais Carmilla ne ressemble pas vraiment à So, et peut-être qu'Andrea pourrait également l'apprécier... Je lui tends donc ma main, et quand elle la serre, je vois bien à son froncement de sourcil qu'elle doit se poser des questions sur quelque chose. Peut-être est-ce à cause de ma peau froide, j'ai pris l'habitude d'avoir des questions là-dessus, mais elle n'en pose pas. Je crois que c'est lié à mon affinité avec la glace, et j'avoue m'être souvent demandé si tout cela était d'origine génétique. Je crois que oui, mais tant que je n'aurai pas retrouvé ma famille, je n'en saurai pas plus.
N'ayant jamais eu l'occasion de voyager en dehors de la Russie, je suis avide de voyages, de découvertes, et l'opportunité de venir dans ce lieu, que je n'ai vu qu'en photo dans les livres de la bibliothèque des Dmitriev me donne envie d'en apprendre davantage. Carmilla a l'air de connaître la ville, elle pourra peut-être m'en apprendre plus, je l'espère en tous cas. Quand elle m'interroge, elle glisse en même temps un compliment, et je lui adresse un sourire de remerciement en rougissant un peu. Son épaule me frôle et je ne me dégage pas, appréciant ce contact.
- Ce que M. Williams nous en a dit en cours et ce que j'ai pu en lire dans les livres. Que c'est un grand monument qui a été construit il y a quasiment 2000 ans par l'Empire Romain, qu'on y donnait des spectacles... Et qu'il est un peu en ruine à cause des nombreux tremblements de terre qu'a connu l'Italie, je réponds en fouillant dans ma mémoire.
Elle accepte d'être mon guide et je souris davantage. Je veux bien apprendre à la connaître moi aussi, ça me ferait plaisir de me faire davantage d'amis ici, même si j'ai bien conscience que tout ça prendra fin quand Andrea devra retourner en Russie... Je crois que je mets cette idée aussi long que possible dans mon esprit, pour ne pas trop y penser. Et puis même si ça ne doit pas durer, même si je dois rentrer et vivre une éternité enfermée dans le Manoir des Dmitriev... je ne veux pas gâcher ma seule chance d'avoir une vie sociale.
- Je serai indulgente, j'ai surtout envie de me faire de nouvelles connaissances, je lui avoue.
Et puis, Carmilla est tout de même très attirante. Malgré moi, et devant ses yeux un peu hypnotisant, je me rapproche légèrement, au point que son parfum vienne chatouiller mes narines.
Apparemment, elle ne se souvient pas de moi, mais ça ne me vexe pas, après tout je ne me souvenais pas de son prénom de mon côté.
- J'ai 16 ans, et je crois qu'on partage nos cours d'histoire, de science et de langues... Mais ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas de ne pas m'avoir remarquée, je sais que je peux être assez discrète, je dis avec un petit sourire.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

John Williams, dit Mr Williams
28 ans, Né le 21 Septembre, 1m80
Sorcier, Professeur d'histoire enjoué, Discute avec Mlle Ackerman

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Je ne sais pas si ça a un rapport avec le fait que je ne sois qu'à demi-sorcier - dans le sens où l'un de mes parents est humain - mais je n'ai pas une grande affinité avec la magie. Je n'ai pas l'impression pour autant d'être inférieur aux sorciers plus puissants, parce que je ne crois pas aux hiérarchies entres les êtres, quels qu'ils soient. Et je crois que ceux qui se pensent supérieurs se trompent terriblement, mais c'est un autre sujet.
Malgré ma faible utilisation de la magie, je n'en demeure pas moins curieux à ce sujet, aussi j'interroge Mlle Ackerman sur la découverte de sa magie. J'aurai certainement pu me douter - au vu de l'histoire qu'elle m'avait contée - que cela ne s'était pas fait dans des circonstances très joyeuses, mais je ne peux m'empêcher de grimacer pour autant, en forte empathie avec elle. Sa magie est une chance, tout de même, puisque je ne serai certainement pas en train de lui parler à l'instant si elle ne la possédait pas. Mais tout de même, la découvrir dans de telles circonstances...
Pour une fois, je ne prends pas la parole tout de suite, sentant qu'elle n'a pas terminé, et je ne peux m'empêcher de sourire largement quand elle se tourne vers moi en m'adressant elle-même un sourire. Voilà encore une preuve que les préjugés sont une mauvaise chose. Je nous pensais plus différents que cela, mais finalement, Mlle Ackerman est une jeune femme très optimiste et positive, qui a à coeur la sécurité et l'épanouissement des élèves, tout comme moi. Bien sûr, ça ne m'étonne pas tant que ça, car la directrice fait rarement de mauvais choix.
- Voilà comme une tragédie se transforme en quelque chose de positif. Je suis encore une fois navré pour vous, mais en effet, votre magie est un don que vous avez raison de travailler. Je crois que vous découvrirai bien rapidement que beaucoup de nos élèves ont, comme vous, une affinité avec une magie singulière - certainement différente de la votre - et je suis heureux que quelqu'un comme vous soit là pour pouvoir les guider. Cela ne doit pas être simple de se retrouver, si jeune, avec tant de pouvoir... J'imagine en tous cas, je réponds en l'interrogeant du regard.
Yumeko

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Yumeko »

Roxane Martin
Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Contrôle perpétuel│ Qwill

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The Skye Boat Song

J'ai découvert quel homme était véritablement mon père ces derniers mois. Avant, je n'avais pas beaucoup de contacts avec lui, je le croisais rarement. Nos interactions étaient très limitées et sans doute surveillées la plupart du temps. Si ma liberté était toute relative, la sienne était inexistante. Les hommes vivants au sein même du village n'ont qu'une valeur marchande. Leur seule fonction est reproductive. Une vie sans en être une. Quand je vivais au village, je ne pensais pas à mon père. Il ne faisait pas partie de mon existence. Il y était absent pourtant il vivait près de moi. Nous n'avions jamais tissé de lien. Nous ne nous parlions pas ou rarement ensemble. Je ne ressentais rien pour lui mais je ne ressens pas plus de sentiments envers les autres. J'ai appris très tôt à faire taire mes émotions. Aujourd'hui, elles sont tellement enfuies qu'elles reviennent difficilement à la surface. Une partie de moi s'empêche sans doute de le faire encore maintenant. Les habitudes ont la vie dure. Mon conditionnement n'a pas volé en éclat. Il est toujours présent, il fait partie de moi. Et sans doute en fera-t-il toujours partie. Je ne suis pas sûre de pouvoir m'en défaire, m'en libérer totalement. Pour mon père, je ressens de la gratitude pour ce qu'il m'a offert. Si mon père n'avait pas pris tous ses risques, je ne serais pas ici. Je ne me tiendrais pas à cet instant dans le Colisée. Je n'étudierais pas à Ravenswood en Angleterre, parmi de nombreux surnaturels.
Toute ma vie a changé depuis quelques mois et mes découvertes ont été nombreuses. J'ai vécu deux mois à Toronto au Canada. Mon père y habite encore mais je ne sais pas si nous y resterons. C'est une grande ville où il est facile de se fondre parmi ces millions d'habitants. Mais c'est aussi difficile de vivre parmi tous ces gens. Ils sont nombreux, trop nombreux. Mes repères ont complètement changé et à tout niveau. Je dois parler une autre langue pour converser, je dois m'habiller de manière différente quand je sors, je me nourris également différemment.... Les sons, les odeurs, le climat, le paysage urbain... encore tant de changement. Cela fait beaucoup. Dans tout cela, la nourriture est sans doute ce qui m'a marqué le plus. J'en ai beaucoup de souvenirs différents. Avant mes repas étaient constitués de plats simples. Des produits issus de la chasse, de la cueillette, du potager, de la ferme. Le clan vit en autarcie et il se débrouille pour subvenir à sa propre subsistance. Il ne dépend de personne et il reste loin de tout et de tout le monde. Même son emplacement est secret et le clan Sapphiros est devenu, un mythe, une légende. Je ne m'occupais jamais de la nourriture, je ne cuisinais jamais. Cette tâche ne m'était jamais dévolue. Tout tournait autour de mes entrainements où j'y passais mes journées. Avec mon père, nous avons dû nous débrouiller. Nous avons découvert le marché et le supermarché. Le second a été le plus compliqué. Des allées et des allées de nourritures dont on ne connaissait pas les produits. Tellement de choix dont on ne savait quoi prendre. Nous sommes restés longtemps à l'intérieur, à choisir avant d'atteindre une caisse et de payer. Nous avons observé comment faisaient les autres. Nous ne savions pas. J'ai considéré cela comme une épreuve. Mon père a eu le même ressenti. Aujourd'hui, acheter de la nourriture est plus simple mais ce n'est pas toujours facile.
Je me suis isolée dans le Colisée, restant à distance des autres élèves. Je ne suis pas le groupe dont le professeur Williams est à sa tête. Je contemple les lieux, je les observe, je m'en imprègne. Il se dégage de cet endroit une sensation particulière. Je ne sais pas si c'est à cause de la taille ou de l'âge du monument. Ce n'est pas de la magie, c'est aussi chose. C'est une sensation ni positive, ni négative. C'est une énergie neutre. Ce soir, je me sens plutôt en paix. Le cours de mes réflexions est interrompu quand une voix masculine me parvient. Elle prononce mon prénom, elle s'en souvient et me demande si je suis perdue. J'y ressens une très légère surprise intérieure mais rien ne transparait sur mon visage. Peu de personnes se souviennent de mon prénom car j'interagis avec peu d'élèves. Depuis mon arrivée, je suis toujours dans l'observation. J'observe beaucoup. Je me retourne et reconnais un visage familier. Je le croise en cours chaque jour mais je ne lui ai jamais parlé. Il me faut quelques secondes pour me souvenir de son prénom, je dois faire fonctionner ma mémoire. Je m'en rappelle, il se prénomme Qwill. Je le détrompe sur le fait d'être perdue et lui demande à mon tour. Il ne l'est pas non plus et ajoute rarement se perdre. Son geste ne m'échappe pas et je l'observe quelques secondes. Il s'agit d'un papier avec des inscriptions, et plus précisément un plan. Cela permet de se déplacer sans se perdre. C'est du moins, l'objectif d'un plan des lieux.
- Je vois, fis-je simplement.
Il se dit surpris que je puisse me souvenir de son prénom. Sa réaction est semblable à la mienne. Sa surprise est plus facilement visible étant plus expressif que moi. Ce n'est pas difficile de l'être car rien ne transparait chez moi. Il est difficile de m'arracher des émotions.
- Non, en effet. Et tu connais également le mien, je lui fais remarquer.

Elwing Obel
Apatride ǀ 17 ans ǀ 172 cm ǀ Elfe ǀ Eprise de liberté ǀ Jaime
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Je m'envole

Je suis très heureuse de pouvoir visiter le Colisée, un monument qui le rend unique à mes yeux. C'est la première fois que je vois un tel édifice et je suis hautement impressionnée. Mes yeux se posent partout comme si je voulais me souvenir du moindre détail le concernant. Je ne sais pas si cette possibilité se concrétisera de nouveau. Je ne sais pas si je pourrais le revoir un jour alors je souhaite cultiver ce souvenir toute ma vie. Une vie qui sera longue et bien moins intéressante quand je reviendrai au village. Mais pendant trois ans, je vivrai sans regret, avec une liberté encore jamais connue. Cette liberté disparaitra mais en attendant ce moment, je profite de chaque instant. Je suis dans un lieu particulier, en compagnie de Jaime. En cours, j'ai appris beaucoup d'éléments différents concernant le Colisée. Ce fut un peu décousu mais particulièrement intéressant et instructif. J'ai pris beaucoup de plaisir à écouter et à prendre des notes. Je connais mal l'histoire humaine même si je connais quelques évènements. J'ai étudié l'histoire mais principalement celle de mon village, des elfes, des surnaturels. Pourtant, je trouve cela intéressant de connaitre l'histoire des humains également. Chez moi, ils se sentent peu concerner par eux, n'ayant aucun contact avec eux non plus. Nous avons seulement des contacts avec des elfes et des fées. Pour moi, être à Ravenswood représente un grand changement.
Mon avenir est déjà tout tracé et je sais de quoi sera fait ma vie dans mon village. Je n'y vois aucun attrait, aucune excitation, aucune joie comme je peux le voir chez Jaime. Je ne sais pas comment il imagine son futur mais il doit sûrement être plus intéressant que le mien. Sans doute, peut-il choisir de quoi sera fait sa vie, son avenir. Si Lómion ressemblait à Jaime les choses seraient bien plus simples. Je pourrais accepter facilement un avenir commun avec lui, être fiancé à cet elfe, m'unir et envisager de passer le reste de mon existence avec lui. Peut-être serais-je même tombée amoureuse de lui. Cette idée ne me parait ni sotte, ni incongrue. Mais il est loin de ressembler à Jaime.
Jaime se passionne pour les recherches car il aime autant apprendre que comprendre. Je l'imagine sans difficulté assis à une table, des livres ouverts devant lui et la mine concentrée. Cette pensée me fait sourire. Et il souhaite encore tant à apprendre, pensant qu'il n'aura pas assez d'une seule vie pour tout connaitre. Je le comprends. Même si nous pouvons vivre des centaines d'année, il y a tellement de découvertes à faire qu'une vie ne suffirait pas. La connaissance est infinie. Il évoque le cinéma, je fronce légèrement les sourcils. Cela me dit vaguement quelque chose mais je n'arrive pas à me rappeler quoi. Il aime l'idée de se battre pour sa vie, de l'adrénaline ressentie même s'il préfère être un rat de bibliothèque. Surprise, je me demande ce que cela peut bien signifier.
- Je comprends ton attrait pour les recherches, aimer apprendre et découvrir de nouvelles choses. Je trouve cela aussi intéressant. La bibliothèque de Ravenswood est impressionnante pour cela. Elle possède des milliers d'ouvrages semble-t-il. En effet, tu as encore tant à découvrir avant de mourir, souris-je à mon tour. Le cinéma me dit quelque chose mais je n'arrive pas à me souvenir quoi, avoué-je. Je pense qu'il existe des activités où tu peux ressentir l'adrénaline du moment sans avoir à craindre pour ta vie, non ? Je n'ai jamais entendu parler de rat de bibliothèque donc je ne suis pas sûre de savoir où tu veux en venir.
Jaime semble perdre son sourire quelques instants mais il revient sur son visage et il me conseille sur les lieux à visiter. Le premier est l'Egypte, plus particulièrement le Sphinx le qualifiant de grandiose et une pyramide qu'il rêve d'observer. Il évoque également les temples mayas. Si mes souvenirs sont bons, ils se situent sur le continent américain mais je n'arrive pas à les situer précisément. Je vais devoir faire quelques recherches pour cela. Je sors d'une besace, un carnet et un crayon pour noter tout cela. Je me rendrai à la bibliothèque pour de plus amples renseignements. Cela me permet d'avoir un point de départ mon futur voyage. Il me faudrait le commencer rapidement car je souhaite tant découvrir sur terre. Lui aussi aspire à la même chose, souhaitant faire le tour du monde. Il a déjà appris beaucoup sur l'histoire humaine et surnaturelle. Il aura toute la vie pour le faire, il pourra prendre son temps et découvrir le monde à son rythme. Je n'aurai pas ce luxe et je me dis qu'à la fin de cette année scolaire, il vaudrait mieux commencer mon voyage à travers le monde.
- Je te remercie pour ces informations, cela va me donner un point de départ pour mon futur voyage. Les temples mayas se situent où ? Nous avons tous les deux un rêve commun et je souhaite que tu puisses le réaliser. De cette façon, tu pourras comparer tes lectures et la réalité que tu découvriras.

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
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La isla bonita

Je ne vois pas la différence entre la situation de Tadji et la mienne. Pour moi, elles sont identiques. Même si ce sont mes grands-parents, je les considère comme mes propres parents. Ce sont eux qui se sont occupés de moi depuis toute petite et je vis chez eux. Ma relation avec mes parents est inexistante alors il m'est difficile d'éprouver un grand attachement envers eux. Ils ne se sont jamais véritablement intéressés à moi et ils ne prennent pas souvent de mes nouvelles. Je les vois plusieurs fois par an mais toujours brièvement comme s'ils faisaient l'effort de venir. Je ne me vois pas vivre la même chose avec mes propres enfants. Au contraire, je veux être proche d'eux, les éduquer, partager plein de moments et les voir grandir. Toute cela, je ne l'ai pas connu avec mes parents et je ne le connaitrai jamais. Depuis seize ans, cela se passe comme cela et je ne vois pas comment cela pourrait être différent aujourd'hui ou à l'avenir. Mais voir mi abuelo vieillir et se dire qu'il ne sera pas éternel, c'est difficile. Je le sais, j'en suis consciente mais cela n'enlève pas les sentiments ressentis. Si c'est dur pour moi, cela doit aussi l'être pour Zyanya. Mais pour le moment, il ne sert à rien de penser à tout cela. Il faut que j'en profite tant que cela dure. Et pour le moment, il va bien, il est en bonne santé et encore de belles années à vivre. Et je compte encore en vivre beaucoup près de lui.
- Je ne vois pas la différence avec la tienne, avoué-je. Je les considère comme mes propres parents, ils se sont toujours occupés de moi. Pas mes parents. Alors, j'espère que ton souhait s'exaucera mais dans tous les cas, profite de lui autant que tu peux.
Même si ce n'est pas un sujet facile à aborder, je suis heureuse de pouvoir le faire avec lui et de le voir se confier à moi comme je peux aussi le faire. A cet instant, j'ai l'impression de découvrir une facette de lui encore inconnue et cette facette me plait. Ce n'est pas le Tadji sûr de lui, parfois arrogant que j'ai souvent mais un Tadji plus en nuance, plus sensible avec lequel je me sens plus proche, plus en phase.
Je ne suis pas une adepte des selfies, je n'aime pas trop me prendre seule en photo, préférant les photos de paysages ou de choses qui me marquent. Je peux apprécier des photos où je suis en groupe ou avec quelqu'un parce que cela permet d'avoir des souvenirs communs et de se les remémorer quand on en a envie. J'ai envie d'envoyer des photos à ma famille pour partager quelque chose avec eux, leur faire partager la visite scolaire et ce que j'y découvre ce soir. J'en suis très heureuse. Il savait que cette sortie était très importante pour moi grâce à mon goût prononcé pour l'histoire. Aujourd'hui, c'est un pan que je découvre en chair et en os même si l'expression ne convient pas pour parler du Colisée. Je ne le vois plus en photo mais en vrai et cela change tout.
- Oui, cela me parait logique. Eh bien, si cela ne te dérange pas de rester toute la visite en ma compagnie, on peut faire comme cela.
Quand je parle de m'amuser, ce n'est pas pour coucher avec plein de garçons parce que cela ne me ressemblerait pas. Pour certaines personnes, cela ne pose aucun problème mais ce n'est pas mon cas. Et je ne suis même pas prête à passer cette étape pour le moment. Pour moi, les sentiments entrent en jeu. Je veux apprendre à connaitre un garçon, sortir avec et quand je me sentirai prête, je pourrai coucher avec lui. Mais si je me mets en couple avec quelqu'un, ça ne veut pas dire que je passerai le reste de ma vie avec lui. Si cela arrive, si c'est le bon tant mieux sinon je continuerai à chercher cette personne. Elle doit bien exister après tout. Peut-être aurais-je plusieurs expériences avant de trouver la bonne. Si je m'engage dans une relation, cela ne sera peut-être pas pour toute une vie. En attendant, je profiterai de cette relation, je m'amuserai avec ce garçon et l'avenir nous dira si cela fonctionnera entre nous.
- Oui et non. Disons que je ne cherche pas dans l'absolu cette personne pour laquelle je suis faite et inversement. Je veux dire, si je la trouve tant mieux sinon je vivrai plusieurs histoires d'amour. Peut-être que j'en vivrai de nombreuses, je ne sais pas. Simplement, si je décide de sortir avec un garçon, ça ne sera pas seulement une relation physique. Et tu es déjà sortie avec une fille ? demandé-je un peu curieuse.

Finngard Evenson
Norvégien ǀ 27 ans ǀ 189 cm ǀ Sorcier ǀ La force tranquille ǀ Thimotheos
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Vor í Vaglaskógi

J'interroge Thimotheos au sujet de sa spécialité. Je peux me tromper mais j'ai l'impression que chaque pâtissier à sa spécialité. Enfin en Norvège, il y a des pâtisseries mais cela n'a rien à voir avec les français dont la pâtisserie et la boulangerie sont deux institutions. Leurs réputations ont fait le tour du monde depuis longtemps. Quand je vivais à Oslo, il m'arrivait de temps en temps de m'arrêter dans une boulangerie tenue par un expatrié français. Il faisait du pain, des viennoiseries et des gâteaux. De l'extérieur, on sentait les odeurs agréables s'y dégageant. J'achetais quelques produits et parfois, j'en ramenais même aux collègues le matin. C'était de bons produits. En tout cas, je les ai toujours appréciés. Et si un jour, je décide d'aller en France, je suis sûr d'apprécier la gastronomie au sens large. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Avant de me projeter dans un voyage en Europe, je compte retourner au Japon et poursuivre mon périple auprès d'autres sorciers pour parfaire mes connaissances sur la médecine traditionnelle et la magie de guérison.
Thimotheos se targue de faire les meilleurs fraisiers au monde ou du moins, les meilleurs fraisiers du coin. Je suis obligé de le croire sur parole n'ayant pas goûté les siens et je n'ai pas beaucoup de points de comparaison. J'en ai déjà goûté quelques-uns mais pas des dizaines non plus. Je ne suis pas une gueule sucrée comme on dit. J'apprécie le sucré mais encore plus le salé. Après, je ne vais pas dire non à une bonne pâtisserie si j'en ai envie ou on m'en propose une. Il semble également être doué pour les macarons et les gâteaux à base de pâte à choux comme le Paris-brest. Si je connais le premier, je ne me rappelle pas avoir goûté un jour au second. J'ai même du mal à visualiser à quoi ça ressemble. Et il rêve de voyager en France pour faire un stage dans ce domaine. Cela me fait sourire de l'entendre dire qu'il descendra de son piédestal ce jour-là.
- Quand ça sera la saison des fraises, je veux bien goûter à ton fameux fraisier. Je connais les macarons mais pas le Paris-brest en revanche. C'est quoi exactement ? D'un point de vue professionnel, c'est tout ce que je te souhaite. Cela serait un sacré stage de pouvoir le faire là-bas. Quand je vivais à Oslo, il y avait un boulangerie tenu par un expatrié français et il est vrai, son pain était meilleur que ce que je connaissais. Les pâtisseries et les viennoiseries étaient tout aussi bonnes.
Si nous parlons nourriture, nous parlons aussi boisson. J'ai pu découvrir des alcools durant mon voyage et apprécier certains alcools. Ma préférence allant vers le whisky. Les meilleurs que j'ai goûté viennent d'Ecosse mais j'en ai découvert des bons fabriqués en France et au Japon. Leur goût est différent mais appréciable. Mes les quelques mois passés là-bas m'ont fait découvrir le véritable saké se buvant chaud ou froid au cours d'un repas ou après.
- Je ne sais pas si je peux me targuer d'être un connaisseur mais j'apprécie un bon verre de whisky. Les écossais sont de loin les meilleurs mais les français et les japonais se défendent. Parfait dans ce cas, on s'organisera ça. Je ne suis pas contre non plus sortir quelques heures de Ravenswood. Oui, je lui proposerai ça et je suis sûr qu'il sera partant. On se connait du temps de nos études dans cette école. On a fait notre scolarité ici.
Je ne peux qu'imaginer la sensation ressentie de voler puisque je ne pourrai jamais l'expérimenter à mon tour. C'est ce qui rend unique les fées grâce à leur paire d'ailes. Quand on y réfléchit, seuls les sorciers n'ont aucun détail physique particulier. Les fées ont des ailes, les elfes ont des oreilles en pointe, les dhampirs et les vampires, des crocs et les loup-garou revêtent leur part animal quand il y a la pleine lune. Les sorciers sont comme les humains à un détail près, ils possèdent la magie. Thimotheos m'explique avoir voulu partager cette expérience mais ça ne s'est jamais bien passé. Cela est dommage pour lui comme pour les autres. Et il apprécie beaucoup de nager, parlant du côté déstressant. L'eau est connu comme un élément apaisant donc je comprends ce qu'il veut dire. Cela lui permet de se changer les idées, de se vider la tête.
- Peut-être trouveras-tu un jour une personne avec laquelle cette expérience se terminera bien. L'eau est connue comme un élément apaisant donc je comprends ce que tu veux dire. C'est bien d'avoir trouvé une activité qui te sert de refuge quand tu en as besoin. C'est vrai, ici, tu peux utiliser la piscine et aussi le lac. L'eau ne doit pas y être très chaude mais si tu avais l'habitude de nager dans la mer, tu ne verras peut être pas la différence. Je préfère la musique si j'ai besoin de m'évader ou de me changer les idées. Il n'y a pas mieux.
Shinato

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Shinato »

Avrora von Floresten

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17 ans / 1m66 / Vampire / Nouvelle élève / Triangle Blanc


Histoire


Contexte

Quand Avrora était enfant, sa préceptrice lui disait souvent qu'elle était l'héroïne de sa propre vie et qu'elle devait la vivre comme elle l'entendait. Elle était d'accord avec ses paroles mais...pourquoi devait-elle être une héroïne? Avec l'exemple de ses parents, elle ne voyait pas comment elle aurait pu devenir la jeune fille typique des contes de fée. Elle se fichait pas mal de faire le bien autour d'elle et, surtout, elle n'en voyait pas l'intérêt. Avrora a grandi dans un monde régit par la violence, où la gentillesse et la compassion étaient synonymes de faiblesse. Tout cela, elle le devait à son père qui adorait les combats clandestins de surnaturels.
Président de la plus grande chaîne d'Hôtel-Casino de Russie, il ne lésinait pas sur les moyens. Au sein même du Mont Kholat Syakhl, il avait construit une arène où se déroulait les combats. Pour cela, il engageait des mercenaires pour lui ramener des combattants. Ce divertissement plaisait et était la source de paris en tout genre. L'argent coulait à flots et certains combattants devinrent même la propriété des potentiels acheteurs. De prime abord, les combats de Slave constituaient un simple divertissement mais cela cachait quelque chose de bien plus sombre. En effet, les meilleurs combattants allaient constituer une armée visant à détruire le Haut Conseil. Les raisons de son père lui étaient inconnus mais Avrora s'en fichait. Rien ne comptait pour elle... Ni ses parents, ni ses "amis", ni même sa propre vie.
Son père savait une chose, des vampires seuls ne viendraient pas à bout du Haut Conseil et c'est pourquoi il entreprit de créer une escouade d'élite...des vampires sorciers. Tous créés par sa fille, les échecs se multipliaient et bons nombres de jeunes sorciers périrent au cours du processus de transformation. Seul quatre survécurent et formèrent ainsi la garde rapprochée d'Avrora et la force principale de l'armée des Floresten. Ils se firent appeler le Triangle Noir (voir "Autres")


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Première Partie : La force d'Avrora


Control


Silver

Avrora est de quatre ans ma cadette. Pourtant, cet écart d'âge ne nous a pas empêché d'avoir une relation intime, et, ce, très tôt. Je me souviendrais toute ma vie du jour où, du haut de ces douze ans, elle est venue dans ma chambre pour me demander de lui voler sa virginité. Sa demande sonnait davantage comme un ordre à mes oreilles et je n'ai pas pu refuser. Cette nuit, tout s'est passé très vite. Avrora n'a pas prononcé un mot et s'est totalement abandonné à moi. Je ne me sentais pas mal à l'aise à l'idée de la toucher aussi intimement mais je sentais que quelque chose clochait. Elle semblait comme désintéresser. Notre première fois terminé, Avrora a quitté ma chambre comme si de rien n'était. Le lendemain, Avrora ne m'a pas adressé la parole. Elle ne semblait pas différente de d'habitude mais, au plus profond de moi, je me demandais si je n'avais pas fait une erreur. Mes interrogations n'ont pas duré longtemps puisque le matin suivant, Avrora est venue me voir pour me demander de coucher de nouveau avec elle. Depuis, chaque soir, Avrora me rejoint dans ma chambre pour partager ce moment avec moi puis s'endormir à mes côtés.
Vous l'aurez compris, Avrora et moi entretenons une relation assez spéciale et c'est pourquoi je suis le chef du Triangle noir. Bien sûr, cela ne fait pas tout. Ma puissance magique a également légitimé mon statut. En effet, j'ai beau ne pas m'en vanter sur tous les toits, je suis un combattant émérite encore invaincu et je peux assurément dire que ce n'est pas prêt de changer. Ma manipulation gravitationnelle me rend invulnérable à tout ce qui est physique. De ce fait, seuls certains sorciers peuvent tenter leur chance face à moi. Quand on s'apprête à exterminer le Haut Conseil, constitué d'une bonne partie de vampire, un tel pouvoir est intéressant vous ne croyez pas?


Alicia

Avrora et moi entretenons une relation assez spéciale. D'une certaine manière, je la considère comme une petite soeur. De l'autre... elle me terrifie. Contrairement à ce que je pensais, il n'y a aucune once de gentillesse en elle et il est impossible de savoir ce qu'elle pense.
Un soir, nous nous sommes croisées alors que j'allais prendre mon bain. Elle était en train de se laver et, en m'entendant arriver, elle s'est stoppée nette. Elle a alors dégagé ses cheveux pour me laisser son dos apparent et m'a demandé de le lui laver. Je me suis exécutée sans attendre mais, à peine mes gants eurent touché sa peau qu'elle m'ordonna d'une voix sèche de les retirer. J'étais perplexe. Retirer mes gants pouvaient être dangereux pour elle mais je ne me voyais pas refuser. Je me suis donc résignée à les enlever et me suis concentrée sur ma magie. Mon stress était palpable. La moindre erreur et Avrora était réduite en poussière. Fin prête, j'ai commencé tout doucement à lui frotter le dos. Les stigmates de ma magie ne semblaient pas se déposer sur elle. Plus les secondes passaient, plus je gagnais une certaine assurance. Pourtant, sans que je sache pourquoi, la peau d'Avrora commença à se parsemer de petites tâches rouges. Elle était marquée et une certaine panique s'empara de moi. La vie d'Avrora ne tenait plus qu'à un fil. Mon coeur battait à tout rompre. J'étais effrayée et je ne savais pas quoi faire. C'est alors qu'Avrora se retourna, me saisit par la gorge et me plaqua contre le mur. Son regard était rougeoyant et, l'espace d'un instant, j'ai cru qu'elle s'apprêtait à me tuer. Elle m'a alors murmurer à l'oreille : "Tu es faible..." avant de me lâcher. J'étais sous le choc et mes jambes ne supportèrent plus mon poids, m'obligeant à m'agenouiller devant Avrora. La faiblesse n'était pas tolérée au sein du Triangle Noir et je sus que, tant que je ne surmonterais pas cette épreuve, je ne serais pas pleinement accepté chez les Floresten.
Depuis cet "incident", chaque soir, je rejoins Avrora pour lui laver le dos. Avec le temps, elle m'a également donné le droit de lui laver les cheveux ainsi que chaque partie de son corps. Ces moments partagés avec elle m'ont appris une chose. Avrora n'est pas ma petite soeur. Elle est un être supérieur à qui je dois me vouer corps et âmes.


Orsted

Je ne me considère pas comme proche d'Avrora. Pourtant, je suis certainement le membre du Triangle Noir passant le plus de temps à ses côtés. En effet, ma magie me permet de la suivre n'importe où sans que nul ne remarque ma présence. De ce fait, il a été décidé que je serais son garde du corps attitré lorsqu'elle sort de la maison. Ainsi, je suis Avrora dans son quotidien, que ce soit à l'école, en ville ou même en boîte de nuit quand elle se décide à sortir. En société, Avrora n'est pas si différente qu'au manoir. Elle est d'une neutralité à toute épreuve. Malgré cela, elle dispose d'une prestance innée, lui valant une certaine admiration de la part des autres élèves. Ce qui lui a valu d'être nommée Présidente du Bureau des élèves de son école. Elle n'occupe ce statut que part son image parce qu'elle est totalement désintéressée par les obligations que lui imposent le poste. Elle laisse les sous-fifres se charger de tout. En récompense de leurs efforts, elle consent quelque fois à leur accorder un sourire. Comme quoi, il en faut peu pour asservir les personnes autour de soi. Bref, tout ça pour dire que la suprématie d'Avrora ne se limite pas au manoir.
Je ne pensais pas vraiment en apprendre davantage sur elle mais, un soir, je fus témoin d'un trait assez inattendu de sa personnalité. Elle était de sortie avec les prétendues amies qui la suivent partout comme de bon chien-chien. Un groupe de garçon a abordé ces demoiselles et ils sont tous parti en boîte pour s'amuser. Avrora ne se laisse pas facilement toucher. Pourtant, ce soir-là, je me suis surpris à la voir danser assez sensuellement avec l'un des garçons du groupe. Il posait ses mains là où nous nous ne serions jamais permis mais elle ne semblait pas lui en tenir rigueur. Je trouvais son comportement vraiment étrange et c'est pourquoi je ne l'ai pas lâché d'une semelle. A un moment, ils se sont éloignés pour se diriger vers les toilettes. Le garçon dévorait Avrora du regard et il ne prit pas son temps pour presser sa bouche contre la sienne. A cet instant, je ne me considérais pas comme voyeuriste car plus il la touchait, plus un mauvais pressentiment grandissait au creux de mon abdomen. Le garçon était fou d'elle et, alors qu'il l'avait presque entièrement déshabillée, il sortit ses crocs pour la mordre à la base du cou. Cette fois-ci, Avrora réagit et le stoppa avant qu'il ne la plante. Surpris qu'elle l'interrompe, il lui demanda si tout allait bien. Un fin sourire s'étira sur les lèvres d'Avrora. Elle dit alors tout haut : "Orsted, emmène-le." Sans attendre une seconde, ma magie enveloppa le vampire, le rendant à la merci d'Avrora. Le garçon ne comprenait rien et, pour cause, totalement privé de tout sens et de toute distinction d'espace et de temps, il ne pouvait que subir ce que lui réservait désormais ma "soeur". Ce type était désormais sa chose, et comme elle l'avait laissé jouer avec elle, c'était l'heure pour lui de rendre la pareille. Je ne décrirais pas ce qu'elle lui a fait subir mais, quand je l'ai libéré de mon emprise toutes les parties de son corps qui avaient touché Avrora lui avait été retiré. Autant vous dire que le pauvre type ne ressemblait plus à grand chose. Mais, alors que je m'attendais à ce qu'Avrora soit jugé par ses actes, il n'en fut rien. Quelques personnes s'étaient chargé de faire le ménage derrière elle.
Cette soirée m'a appris une chose. Avrora est intouchable et a un côté sadique imprévisible. Malgré ça, je prends un certain plaisir à la suivre et à exécuter ses moindres demandes.


Lisara

Cela va bientôt faire quatre heures que ce combat à mort à débuter. Nous étions une centaine au début, nous ne sommes désormais plus que deux. Tandis que je me réfugie à l'étage d'un immeuble, je vois mon adversaire traverser la rue totalement à découvert. Je ne manque pas l'occasion de le finir mais mon attaque ne l'achève pas. Se sachant désormais en danger, il bouge dans tous les sens pour éviter de mourir de ma prochaine offensive. Ma vision est assez restreinte et je décide de me déplacer pour avoir un meilleur angle de tir. Quelle erreur! La seule seconde où ma tête dépasse de la fenêtre fut ma dernière. Il n'attendait que ça pour sortir un fusil de précision et me tirer dessus, m'achevant et me ramenant au menu principal. Top 2, voilà mon classement... mon éternel classement. Je regarde l'heure, 5h du matin. Si ma mémoire est bonne, j'ai commencé ce jeu vers 16h...il y a de ça trois jours. Tant de temps perdu à rester planter devant un écran. Je sors ma tête de sous ma couette et renifle l'air de ma chambre. Pouah! Ça pue le phoque put**! Je me lève de mon lit et je sens ma gorge en feu. Je suis clairement en manque de sang et je tuerais pour pouvoir me rassasier. C'est alors que ma porte s'ouvre en grand sur Grande Soeur. Sans dire un mot, elle s'approche de la fenêtre pour ouvrir les volets. La vive lumière de la pleine lune illumine ma chambre montrant clairement le bordel de ma chambre. Grande Soeur s'assied alors à côté de moi et laisse apparaître son épaule. Sans attendre une seconde, je me jette dessus. Mon repas terminé, Grande Soeur se lève et sort de ma chambre sans m'adresser un regard. La porte reste grande ouverte et c'est au tour de mon frère d'entrer. Orsted reste silencieux, comme d'habitude. J'arrive à lire un certain désespoir dans ses yeux. En même temps, être le plus faible du Triangle Noir ne doit pas être facile tous les jours. Pourtant, Grande Soeur semble lui accorder plus d'importance que moi. Moi qui suis supérieure à lui en tout point. Quelque fois, j'envie sa faiblesse car c'est elle qui lui permet de rester au côté de Grande Soeur. Il m'arrive même de vouloir le tuer pour prendre sa place. Mais je me résous à ne pas le faire. Pourquoi? Pour ces moments où il entre dans ma chambre, me regarde avec désespoir et me prend dans ses bras. Cette étreinte m'émeut aux larmes et je ne sais même pas pourquoi. Mon frère ne semble pas m'aimer plus que ça mais la chaleur qu'il me procure est unique et je ne veux pas la perdre. Après m'avoir câliner, il me regarde droit dans les yeux quelques secondes avant de m'embrasser sur le front. C'est à cet instant précis que son regard change mais je n'arrive pas à décrire l'émotion qu'il reflète. Orsted finit alors par quitter ma chambre tout en veillant à bien fermer ma porte derrière lui.


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Deuxième Partie : La Volonté d'Avrora


Au-delà de ses projets secrets contre le Haut Conseil, Damian von Floresten, mon père, restait un vampire de la haute société et il se rendait souvent aux soirées mondaines proposées par les gens de la haute. L'image des Floresten étant très bien vu en Russie, les invitations ne manquaient pas. L'histoire que je vais vous raconter concerne l'une de ces soirées, celle où j'ai trouvé une raison à mon existence.
J'allais sur mes 17 ans et j'accompagnais mon père à l'une de ses fameuses soirées. Je n'étais pas férue de ce genre de sortie car je n'aimais pas sourire aux autres par convenance. Néanmoins, je faisais l'effort de bien me comporter. Je savais pertinemment qu'Orsted me suivait de près et que si je ne trouvais pas de quoi égayer ma soirée, je l'inviterais à discuter avec moi. Je savais que cela ne lui était pas vraiment permis car révéler sa présence pourrait contrecarrer les plans de son père, mais je m'en fichais. Les vies des membres du Triangle Noir m’appartenaient et j'en faisais ce que bon me semblait. Ainsi, la plupart du temps, cela se faisait aux toilettes. Le fait est qu'à cette soirée, j'eus la "chance" de rencontrer bon nombre de jeunes riches à qui taper la discute. Je me fichais éperdument de ce qu'ils racontaient mais ils avaient au moins le mérite de me faire passer le temps.
Vint alors le moment le plus gênant de ces soirées mondaines. La danse. Mon père était fier et je me forçais légèrement pour lui faire plaisir. Ainsi, accompagnée par un vampire de deux ans mon aîné, j'exécutais une valse classique. Mon partenaire était doué et je me laissais guider. Néanmoins, son regard était avide et il semblait croire que cette simple danse m'amènerait dans son lit. Fort heureusement, un changement de cavalier se fit et je me retrouvai dans les bras d'un garçon que je n'avais pas remarqué de la soirée. Pour en côtoyer quotidiennement, je sus qu'il s'agissait d'un sorcier. Le fait est qu'il dégageait quelque chose de spécial. La neutralité dans son regard me rappelait la mienne et, l'espace d'une seconde, je me suis demandée s'il n'était pas mon alter ego masculin. Cette danse me permettait d'être dans ses bras et je ne voulais pas qu'elle se termine. Pourtant, lorsque la musique se termina, sa main quitta ma taille et il tourna les talons. D'un geste presque timide, je lui attrapai la veste et son regard neutre rencontra de nouveau le mien. Une pensée naquit alors dans mon esprit, "Je le veux." Je le désirais pour moi et moi seule. Il devait m'appartenir, être ma chose, m'obéir et satisfaire le moindre de mes désirs. Alors que je m'apprêtais à poser ma main sur sa joue, quelqu'un s'en empara. En tournant la tête, je fis face à mon oncle, Darius von Floresten. Son regard m'intimait clairement de ne même pas songer à ce que je m'apprêtais à faire. Le mien était rouge de colère.

-"Avrora, ta mère te demande. Il est donc temps pour toi de rentrer." me dit-il d'un ton très posé.

Mensonge. Son intervention avait pour seul but de m'arrêter et de me renvoyer au manoir.

-"Lâche-moi si tu ne veux pas perdre ta main." je lui répondis doucement et sèchement.

-"Ne te donne pas en spectacle." poursuivit-il toujours posé.

Mon attention se porta alors sur l'assemblée. Une partie des regards étaient sur nous. Ma mâchoire était serrée au possible. Je me mis alors à toussoter et remarquai qu'il s'agissait de mon sang. Ma vision commença à se brouiller et seul mon oncle me faisait face. "Darius, maudit sois-tu." pensais-je avant de m'évanouir.

A mon réveil, je vis Orsted à mes côtés. Nous étions dans une voiture, en direction du manoir. Darius conduisait et, alors que je m'apprêtais à lui arracher la tête, Orsted me retint par le bras. C'était la première fois qu'il s'opposait à moi.

-"Avrora, calme-toi."

Je me dégageai de sa prise.

-"Je t'ordonne de faire demi-tour." dis-je sévère.

Sans quitter la route des yeux, Darius me répondit de ce même ton posé.

-"Avrora... Ce garçon est faible."

L'évocation de ce terme me raidit de stupeur. Faible? Je ne pouvais pas désirer un être faible, pas au point de réduire une assemblée en cendres. Je me tournai alors vers Orsted.

-"Dit-il la vérité?"

Jamais un membre du Triangle n'oserait me mentir et je savais que je pouvais me reposer sur leur jugement.

-"Oui." dit-il simplement.

Mon regard était ancré à celui d'Orsted. Il ne mentait pas. L'image de ce sorcier me revint alors en tête.

-"Peu importe..." dis-je tout bas.

Je vis alors la mâchoire d'Orsted se crisper. Il m'avait entendu et savait très bien ce que cela signifiait.
A notre retour au manoir, je convoquai Orsted dans ma chambre.

-"Tu veux que je te le ramène n'est-ce pas?" me demanda-t-il d'emblée.

Un fin sourire s'étira sur mes lèvres.

-"N'ose pas te représenter devant moi sans." dis-je avec malice.

Orsted me plaqua alors sur le lit avant de planter ses crocs dans ma jugulaire. Je jouis timidement de plaisir tout en laissant mes doigts glisser dans ses cheveux. Il finit par relever la tête et je pus voir le sérieux que j'aime tant dans son regard.

-"Je reviendrais prendre des forces. dit-il avant de disparaître.


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Troisième Partie : La décision d'Avrora


Un nom...Voilà l'unique indice qu'Orsted a pu trouver sur ce sorcier. Andrea Azarov, l'homme que je veux posséder, que je veux faire mien. Le revoir en dehors de circonstance particulière serait étrange, d'autant plus que je ne sortais presque jamais et je me voyais mal demander une faveur à mes parents. J'ai donc attendu les prochaines réceptions où les Azarov seraient conviés. Mais à chaque fois, Andrea répondait absent. C'est comme s'il avait disparu. Si ma volonté première était d'envoyer le Triangle Noir pour retourner la Russie afin de le retrouver, je me suis contentée d'engager une équipe de mercenaire réputée pour me trouver toutes informations me permettant de mettre la main sur ce sorcier. L'attente fut longue et, malheureusement, je n'obtins aucune réponse.
J'étais furieuse et mon père allait jeter de l'huile sur le feu. Son projet de guerre contre le Haut Conseil approchait et ses plans m'obligeaient à partir en Angleterre pour commencer les préparatifs. Ne pouvant pas uniquement m'y envoyer en touriste, il m'avait inscrit dans la prestigieuse école Ravenswood où je suivrais ma dernière année scolaire. Cerise sur le gâteau, il m'interdisait d'emmener les membres du Triangle Noir avec moi. J'étais hors de moi et c'est avec véhémence que je refusai. Sa guerre ne me concernait pas et je ne comptais pas partir sans mes fidèles serviteurs.
Néanmoins, un soir, alors que je rentrais des cours, Orsted me demanda de revenir sur ma décision. C'était la première fois qu'il me demandait une faveur et je ne pus m'empêcher de l'interroger. Selon lui, partir était une bonne chose et qu'il pressentait que cela me serait bénéfique. Orsted était toujours de bon conseil et son instinct le trompait rarement. J'étais encore énervée et je m'apprêtais à l'envoyer ch***. Pourtant, en voyant son regard si sincère, je revins sur ma décision. Partir était sûrement la meilleure chose à faire pour le moment. Néanmoins, j'allais poser des conditions à mon départ. Premièrement, Orsted m'accompagnerait en Angleterre et deuxièmement, seul le sang de ma mère devrait servir à nourrir les autres membres du Triangle Noir. Mon père était assez réticent de prime abord mais finit par accepter mes conditions.


Caractère


Bien qu'elle sache montrer le contraire, Avrora n'est pas une personne aimante et digne de confiance. Elle est d'un naturel égoïste et n'aidera jamais quelqu'un si elle n'en voit pas l'intérêt. Seule sa petite personne compte et si quelque chose l'intéresse, elle fera tout pour l'obtenir. Avrora est également quelqu'un de très rancunier et elle vous le rendra au centuple. Avrora n'est pas très imposante physiquement mais elle dégage une aura faisant d'elle une personne avec une certaine prestance. Avrora est une fille noble et elle ne s'abaissera jamais à converser ou à entretenir un lien avec une personne ayant un rang inférieur.


Physique


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Autres


Warriors


Silver von Floresten

21 ans / 1m90 / Magie Gravitationnelle / Victoire dans l'arène : 100 consécutives / Chef du Triangle Noir


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Alicia von Floresten

18 ans / 1m69 / Magie : tout ce qui rentre en contact avec sa peau explose (à court ou long terme) / Victoire dans l'arène : 100 consécutives / Triangle Noir du Haut


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Orsted et Lisara von Floresten

20 et 15 ans / 1m83, 1m64 / Magie : Illusion, Elémentaires / Victoire dans l'arène : 100 consécutives, aucune / Triangles Noirs du bas


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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Comme je te le disais par mp, pour moi ta fiche est validée (mais je ne suis pas encore sûre de savoir avec quelle colloc sera ta perso, donc n'en parle pas pour le moment s'il te plait), tu peux dire qu'elle est arrivée avant la sortie et y participe donc, ou bien tu peux attendre jusqu'au prochain évènement (qui arrivera dans longtemps je pense). En tous cas j'ai hâte de voir ce que ça donnera avec Andrea quand ils se croiseront x) mais pareil je ne sais pas quand ça pourra se faire ^^
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Qwill Hilton
17 ans, Né le 2 septembre, 1m82
Norvégien, Sorcier de sang mêlé, Hypermnésique, Curieux avec Roxanne

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Je suis curieux de nature, et je ne crois pas que ce soit un défaut. Certains le pensent, ils affirment que les curieux sont des fouineurs, mais je ne suis pas d'accord. Etre fouineur, ce n'est pas la même chose qu'être curieux. En tant que curieux, il m'arrive de poser des questions - parfois gênantes, c'est vrai - mais mes interlocuteurs ont tout à fait le droit de refuser d'y répondre. Je me moque rarement, et je n'insiste jamais. Si on refuse de me répondre, si le mystère est destiné à rester entier, alors je passe à autre chose, je me plonge dans un nouveau mystère. Le monde est trop vaste, il y a trop de questions pour s'ennuyer en s'arrêtant sur une seule. Pourtant, je crois que la plupart des gens aiment ça, persévérer sur un même sujet, le connaître en détails, réapprendre même parfois des choses qu'ils savent déjà... Je ne sais pas comment ils font. Je ne peux pas relire un livre, revoir un film, à moins qu'il soit associé à un souvenir particulièrement positif, mais c'est alors le souvenir que je revois, et pas tout à fait le film. En fait, si je le voulais, je pourrais revoir tous les films que j'ai vu, sans avoir besoin d'un écran quel qu'il soit. Je pourrais passer des heures à relire tous les livres que j'ai lu sans qu'ils ne soient réellement sous mes yeux. Il en va de même pour les musiques, ou le peu de pièces de théâtre que j'ai vu dans ma vie. Je ne comprends pas le plaisir qu'ont les gens à refaire certaines choses... Découvrir de nouveaux horizons, voir un nouveau film, lire un nouveau livre, connaître de nouvelles sensations, voilà ce que c'est que de vivre. Ne pas être enfermé dans le passé, mais pouvoir enfin s'ancrer dans le présent.
Mon père disait souvent qu'en apprenant à contrôler mon pouvoir, je parviendrai à moins me laisser submerger par les souvenirs. Il a sûrement raison, puisqu'avec les années, j'ai appris à être moins perdu dans mes pensées, à moins me faire happer par le passé. C'est aussi pour cela que je suis aussi assidu en cours de magie - et dans tous les autres cours bien sûr, ayant toujours eu des facilités, j'aime beaucoup l'école - pour contrôler mes souvenirs et qu'ils ne me contrôlent pas. C'est en cours de magie que j'ai vu Roxanne pour la première fois, et je la recroise ce soir. Je ne lui ai encore jamais parlé, mais ça ne m'empêche pas de retenir son prénom, comme celui de tous les élèves que j'ai pu avoir dans ma classe. Même ceux qui ne prennent pas la parole, qui n'interviennent pas, je me suis amusé à chercher leurs prénoms, et une fois que je les ai en tête, je n'ai pas à me forcer pour les retenir.
Mais ce n'est pas parce que je retiens les prénoms des autres que je suis habitué à ce qu'on retienne le mien. Il n'est pas si courant par ici, alors certains le retiennent bien, mais il faut généralement que je me sois présenté en amont pour que ça arrive. Je ne me suis jamais présenté à Roxanne, aussi je suis surpris quand elle m'appelle par mon prénom. Je lui présente mon plan, mais elle n'en fait pas grand cas, j'en déduis qu'elle n'a vraiment pas besoin de moi, et que je l'ai peut-être dérangé. De ce que je sais d'elle, elle semble préférer la solitude, mais son expression neutre ne me permet pas de savoir si je l'ai agacé ou non. Dans le doute, et appréciant toujours de converser avec de nouvelle personne, je me permets de poursuivre en lui faisant part de ma surprise. Sa réponse me fait légèrement sourire et je hausse les épaules.
- Je connais ceux de tout le monde ou presque. La chance à ma bonne mémoire.
N'aimant tout de même pas m'imposer, je la questionne ensuite :
- Mon interruption te dérange-t-elle ?
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par melemele14 »

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29 ans - Homme - Fée - Surveillant

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Je suis content de pouvoir discuter pâtisserie avec un collègue, c’est un des aspects de ma vie qui me manque cruellement. Zinna m’a dit être en pour-parler avec le cuisinier pour que je gagne accès à son lieu de travail et je croise les doigts pour qu’elle réussisse. Je sais qu’elle peut être très convaincante quand elle le veut. Finn me demande de ce qu’est le Paris-brest et mes yeux scintillent devant cette opportunité de lui faire découvrir une nouvelle pâtisserie française.

Et honnêtement tu ne le regretteras pas ! Mais on a encore du temps avant d’arriver à la saison des fraises malheureusement alors, en attendant, je te ferai découvrir cette joie gustative qu’est le Paris-brest. Enfin, si tu aimes le pralin, sinon ça n’aura pas grand intérêt. C’est une pâtisserie française faite à base de pâte à choux croquante, fourrée de crème pralinée avec des amandes effilées venant parsemer le tout. Un réel délice ! Et puis si tu as connu un boulanger français à Oslo, tu comprends donc mon amour pour la pâtisserie française. Je ne sais pas où ils vont chercher leurs idées mais ça m’arrange, je peux m’entraîner et essayer de faire découvrir tout cela à mon entourage.

Nous discutons ensuite boisson et je propose à Finn d’aller boire un verre entre collègues, ce qu’il accepte tout de suite. Ca sera l’occasion pour moi de faire la connaissance de Lawrence, qui est un vieil ami de Finn il semblerait. J’ai l’impression qu’une fois qu’on est à Ravenswood on ne la quitte plus ! Tant de membres du corps enseignant ont été élèves ici, c’est incroyable.

Super alors, on essayera de trouver un jour qui pourrait nous arranger tous. D’ailleurs je proposerais bien à Zinna de nous accompagner, plus on est de fous plus on rit et je suis sûr que ça lui ferait plaisir ! En tous cas il y a l’air d’avoir beaucoup d’alumni au sein de ces murs. Vous devez vraiment aimer cette école pour décider de revenir y faire carrière, souriai-je.

Finn semble penser que je trouverai un jour quelqu’un qui appréciera de voler avec moi mais j’en doute. J’ai cru comprendre que seules les fées étaient à l’aise avec le fait de quitter la terre ferme. Peut-être est-ce dû au fait que nous avons l’assurance de ne pas tomber, contrairement aux autres races. En effet, je n’imagine pas une seule seconde que mes ailes puissent me lâcher.

Effectivement, ça m’arrive aussi de me baigner dans le lac quand il fait nuit. J’évite d’y aller la journée, je ne voudrais pas que Winstood me gronde car je donne des mauvaises idées aux élèves, ris-je avec un sourire en coin. Honnêtement, la température de l’eau n’est pas vraiment un problème pour moi, j’ai depuis longtemps appris à prendre des douches froides et une fois passé le premier choc de température, on s’y habitue vite. En effet, il semblerait que la musique soit un moyen d’évasion privilégié pour certains. Je n’ai jamais eu l’oreille très musicale, j’apprécie en soirée lorsqu’il s’agit de se trémousser avec les amis mais tu me verras rarement écouter de la musique quand je suis seul. C’est marrant, non ? Chacun trouve son apaisement dans une activité que d’autres trouveraient ennuyante au possible. Ca me fascine à chaque fois.

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Nithael

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Nithael »

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Il ne me faut, en règle générale, que peu de temps pour appréhender le caractère d'une personne que je rencontre. Rares sont celles qui parviennent à dissimuler leurs intentions ou leur personnalité profonde : je peux moi-même faire preuve d'une grande froideur et d'une vraie susceptibilité lorsqu'une situation me dérange et ce, bien que je tente d'y faire face de la manière la plus neutre possible. Certains pourraient penser qu'il s'agit là de ma nature de Loup-Garou, mais mon frère est la preuve vivante que tous ceux de notre espèce ne sont pas agressifs ou constamment sur la défensive. Etant plus jeune, je faisais moi aussi partie de ces enfants insouciants et peu anxieux du jugement des autres. Aujourd'hui, je ne parviens plus à en faire abstraction et, par moments, lorsque je ne peux résister à ces émotions que je déteste, j'éprouve énormément de honte.

Lorsqu'il prend à nouveau la parole, ses propos se font volontairement aguicheurs, et je me pince les lèvres pour ne pas sourire à sa réponse. Il doit régulièrement jouer de sa répartie, pour ne ressentir aucune gêne à sortir de telles paroles. Retenant mes lèvres de s'étirer tant la situation est cocasse, ne souhaitant pas lui donner cette satisfaction, je me contente de hausser un sourcil en guise de réaction. Qu'il soit déjà content que je l'autorise à entrevoir ne serait-ce qu'une once de douceur de ma part. Auparavant, je détestais ces personnes à l'air prétentieux, qui pensent que tout leur est acquis sous prétexte de leur physique attirant. Mais Tadji m'a prouvé qu'un air condescendant peut en réalité cacher une personne pleine de qualités, pour peu que l'on gratte un peu la surface. Il m'a démontré, au fur et à mesure de nos discussions, savoir faire preuve d'intelligence, de compassion et d'autodérision, des traits qui ne caractérisent finalement que peu d'étudiants de cette école. Si je ne remettrai pas en question mon intelligence, je suis bien incapable de me définir par ces autres qualités.

« Comment pourrait-on se montrer plus frontal que dans cette position ? »

J'ai volontairement ignoré le début de sa phrase et répondu de manière sarcastique, le détaillant de haut en bas et faisant un nouveau pas vers lui. Je mentirais si je niais ressentir cette sensation de chaleur au niveau de mon entrejambe, si caractéristique d'un désir que l'on peut éprouver lorsque l'autre ne nous laisse pas indifférent. Néanmoins, comme dans chaque situation de ma vie, je repousse cette sensation au fond de mon esprit afin de me concentrer sur mes actes. Nos corps sont proches et je ressens désormais la fraîcheur de sa peau comme s'il était collé à tout mon être. Je me surprends à penser que cela ne doit pas être agréable de faire l'amour avec un Vampire. Pourtant, je ne me suis jamais posé la question lorsqu'il s'agissait d'Aaron. Je me suis refusée à lui, rejetant ces sentiments naissants qui auraient signé ma perte. J'ai fui la situation dans laquelle je me trouvais, comme avec Gabriel, car je suis foncièrement lâche, malgré les airs fiers que je peux me donner. Mais voir Gab prendre ainsi son courage à deux mains et assumer qui il est face au monde, malgré les critiques et la lutte constante à laquelle il est soumis, me donne du courage et me pousse à vouloir me montrer à sa hauteur.

Lorsque le jeune homme, dont j'ignore toujours le nom, fait une démonstration de magie, je comprends immédiatement qu'il est hybride. Les Vampires-Sorciers sont extrêmement rares en ce monde et nous pouvons compter ceux de cette école sur les doigts d'une main. Je ne peux donc que laisser transparaître, durant une seconde, un véritablement étonnement sur mon visage lors de cette prise de conscience. Mais cette réaction ne dure qu'un laps de temps très court, car je ne souhaite pas lui donner l'occasion de me ranger dans cette catégorie de jeunes filles frivoles, émerveillées par tout ce qui les entoure. A vrai dire, je considère le monde comme un endroit sombre et empli de terreur, prêt à m'engloutir si je devais me laisser aller à nouveau. J'ai ressenti une fois, j'ai ressenti deux fois, je ne ressentirai plus, encore moins devant un étranger dont j'ignore les intentions.

« Parce que tu penses m'impressionner ? Tu n'es pas le seul à savoir montrer les crocs, Petit Vampire, et les miens sont probablement plus imposants. »

J'utilise volontairement ces termes, bien qu'il soit plus grand que moi, car je n'ai pas oublié la manière dont il m'a qualifiée en m'abordant. A mon tour, et bien que ce qui suive soit très douloureux, je me plonge dans mes pensées sans pour autant le quitter du regard. J'ai appris, avec les années, à me transformer partiellement, après avoir écouté avec attention les conseils de Monsieur Dal'Varek et avoir pratiqué des heures et des jours durant. Si la douleur qui me transperce la mâchoire est toujours aiguë et me tord les intestins, mon visage n'est plus aujourd'hui traversé par cette grimace d'horreur que je n'oublierai jamais. Mon nez se retrousse encore, certes, mais je pense qu'il s'agit d'une simple réaction physique qu'il est impossible de parer.

Après quelques secondes de concentration, j'entrouvre légèrement les lèvres et passe ma langue le long de ma nouvelle dentition, avant de faire claquer ma mâchoire à seulement quelques centimètres de ce sourire dont il ne semble jamais se départir. Je dois admettre que cette situation m'amuse un peu et me permet de me changer les idées, après avoir broyé du noir toute la soirée. Mes yeux ont probablement dû prendre cette teinte dorée qui nous caractérise, Gabriel et moi, et je ne serais pas étonnée que certains de mes cheveux aient également pris une couleur blanche. Après tout, malgré mon assiduité dans la pratique de mes cours et dans mes entraînements, je n'ai que 18 ans et il me reste encore tout à apprendre.


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naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Incube, Impulsif et arrogant, Intrigué par Gabrielle

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Son expression change un peu, et j'en déduis que sa gêne a peut-être augmenté suite à ma réflexion un peu plus sensuelle. Je ne suis pas tellement étonnée, elle n'a pas l'air du genre à répondre favorablement quand on l'aguiche, mais à vrai dire, je ne suis pas à la rechercher d'une proie. Ici, il n'est pas difficile de trouver des repas, nombreux sont ceux qui répondent favorablement à mes avances. Quelques-uns sont un peu plus retors ensuite - je pense souvent à ce sorcier avec qui j'aurai bien aimé me distraire de nouveau, même s'il ne semble pas de cet avis - mais la plupart ont juste apprécier ce bon moment passé avec moi. Cette louve est belle, intrigante, mais je ne la désire pas plus que cela, et je pense que, pour le moment au moins, c'est réciproque.
Son sourcil haussé me laisse au moins pensé qu'elle n'est pas offusquée, pas blessée, pas agacée, en tous cas moins que tout à l'heure, donc j'en conclus que ma distraction peut continuer. Quand elle m'interroge, je souris davantage, et ajoute encore un peu plus de sensualité dans ma tenue et mon discours.
- Je peux te montrer si tu veux... je réponds en approchant légèrement, sans envahir pour autant son espace vital.
Comme avec n'importe quel animal sauvage, il faut être prudent. Je pourrais facilement avoir le dessus, j'en suis certain, mais je me suis déjà pris la tête avec les surveillants une fois ce soir, et je ne suis pas d'humeur à recommencer. J'ai bien conscience que je ne devrais pas me faire remarquer outre mesure - même si attirer l'attention du Haut Conseil ne me dérangerait pas, au contraire, j'ai hâte de dénoncer ma famille et les Dmitriev, et de les voir mourir aux mains des autorités - alors je ne vais pas déclencher un nouveau conflit.
Ce n'est d'ailleurs pas ce que je cherchais à faire en montrant mes crocs à la louve, je pensais simplement illustrer ma nature en faisant une petite démonstration, mais il semblerait qu'une fois la surprise passée, elle ait pu prendre cela pour une menace. Elle doit être bien tendue pour penser que je cherche à faire un concours de puissance avec elle. Je n'ai pas cherché à l'impressionner, parce que je n'en ai pas besoin. Déjà en tant que sorcier, je suis puissant, entraîné et surentraîné depuis ma tendre enfance, mais désormais, je la rattrape également sur le plan physique.
Je hausse un sourcil quand elle m'appelle "Petit Vampire", mais je ne me vexe pas. Elle entreprend alors de faire apparaître ses propres crocs, ce qui, je l'admets est impressionnant et témoigne d'une bonne puissance, mais est particulièrement inutile à mon avis. Elle s'épuise pour peu de choses, et je la regarde faire, neutre, avant de hausser les épaules.
- Très impressionnant, je réponds avec nonchalance, mais je ne cherchais pas à faire un concours, désolé si tu t'es senti menacée.
Voilà deux fois que je m'excuse, et à tort en plus, parce que je ne suis pas en faute, c'est elle qui est trop susceptible...
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Tadji Saeed/Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne, Charmeur avec Myra

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Peut-être que Myra ne fait pas de différence, en effet. Après tout, si ce sont ses grands-parents qui l'ont élevé... Je trouve ça étrange tout de même, et j'en viens à me demander si c'est parce que ses parents sont décédés. Je ne crois pas, sinon elle me l'aurait peut-être dit, mais j'avoue que je n'écoute pas toujours très attentivement les gens. Et puis les filles parlent beaucoup en général, alors je ne peux pas non plus tout retenir. Mais tout de même, une information pareille, je crois que je m'en souviendrai... Elle ne m'en a donc pas vraiment parlé, en fait elle ne parle pas vraiment de ses parents, du peu que je puisse me souvenir. Elle évoque souvent son grand-père et sa grand-mère, et elle en parle en effet comme je parle parfois de mes parents.
- Tes parents ne se sont pas occupés de toi du tout ? je demande en essayant d'être aussi doux que possible dans le ton de ma voix.
S'ils sont morts, je ne veux pas faire remonter de mauvais souvenirs. Je n'ai pas été souvent confronté à la mort d'un proche. Mon grand-père et ma grand-mère paternelles sont décédés avant ma naissance, et les parents de ma mère bien avant encore. Je n'ai eu à assister qu'à l'enterrement d'une vieille tante à mon père, que je ne connaissais pas très bien et dont la mort m'a peu affectée.
- C'est plutôt ma mère qui profite du temps passé avec lui, je réponds. Moi je les vois seulement pendant les vacances, et parfois ils sont bien occupés là-aussi.
Je ne parle pas souvent de ma famille, surtout pas avec les filles que je drague. Ce n'est pas un sujet très sexy - même si je suis très famille et très fier de mes parents - mais ça n'a pas l'air de déranger Myra. Je crois qu'elle aussi est très attachée aux valeurs familiales, et c'est quelque chose d'important pour moi. Peut-être que c'est pour ça que j'apprécie sa compagnie, entre autre chose.
Passer toute la visite en sa compagnie ne me dérange donc pas, au contraire. J'ai mis de côté ma fierté pour dissiper la mauvaise humeur entre nous, et la conversation est redevenue agréable, donc ça me convient. Et puis, je compte sur le charme de cet endroit pour parfaire mon charme naturelle et la faire céder...
- Comment cela pourrait-il me déranger ? je lui demande, charmeur. Passer la soirée entière en compagnie d'une magnifique jeune femme c'est un cadeau qu'aucun gentleman ne pourrait refuser.
Je commence à penser que Myra est le genre de fille qui croit au prince charmant - pas moi, celui qu'on voit dans les dessins animés destinés aux enfants - avec qui elle passera le reste de sa vie, sans jamais connaître un autre amour... Je trouve cette idée complètement ridicule et invraisemblable, mais j'essaie de ne pas trop la juger, car j'ai cru comprendre qu'elle était susceptible. Elle essaie de développer son idée, mais je ne suis pas sûr de comprendre. Les relations que j'ai avec des filles ne sont pas seulement charnelles, je ne les "utilise" pas, ce serait honteux. Je les charmes, je passe de bons moments avec elle, bien souvent il s'agit de tendresse, de discussion - ou plutôt de moi qui les écoute, car je sais combien les femmes aiment parler - et puis je passe à une autre. Pourtant, j'ai l'impression que c'est encore différent de ce que Myra décrit.
- Je ne sais pas si nous aurions la même définition de "sortir avec une fille", je lui réponds prudemment. Mais pour moi, aucune relation n'est seulement physique. Je m'investis dedans, j'apprends à connaître ma partenaire, ce dont elle a besoin, ce qu'elle veut. Je ne suis pas de ces hommes qui prennent les femmes comme pour des objets, je termine avec dédain, montrant combien cette idée me répugne.
MorganeP79

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Re: Ravenswood School - Election des représentants d’élèves et cours du matin

Message par MorganeP79 »

❀ Destiny Cory ❀
❀ Vampire ❀ 17 ans ❀ Élève ❀ Musicienne ❀ 1m65 ❀
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Zinna et moi commençons à parler de ce journal qui à désormais fait son apparition et fais pas mal parler de lui dans les couloirs. Elle semble un peu vexée de ne pas l'avoir reçu, quant à moi je suis un peu soulagée de me dire que les enseignants et l'équipe administrative ne l'ont pas lu. Tous, sauf Zinna. Enfin je l'espère. C'est pas tellement dérangeant que notre surveillante le saches, il y a quelqu'un qui m'inquiète un peu plus cependant. Mon cousin. Ce serait si honteux qu'il l'apprenne, déjà qu'il n'a pas une forte estime envers moi, alors si en plus on lui dit ce que j'ai fait, je pense que je finirais renier de la famille. Ou alors peut-être qu'il n'en aura rien à faire, dans le doute je préfère que cette histoire reste entre moi et Andrea. Mais c'est un peu trop tard pour ça je pense...
- Si ce mail était entre les mains de Mlle Winstood... Je n'ose même pas imaginer. Donc tant mieux, d'un côté, non?
Elle continue par me dire qu'elle est persuadée qu'il s'agit d'une fille parce que seul les filles sont autant commère, et qu'elle espère trouver cette personne pour reprendre sa "place" que l'on lui a volé. Je rigole, parce que je sais qu'elle n'a pas tout à fait tord et que je vois très mal un garçon de Ravenswood tenir un journal dans lequel il rapporte tous les faits des élèves.
- Oui, il n'y a aucun doute qu'il s'agisse d'une fille derrière ce compte, mais qui? Je veux dire, il faut être sacrément discret pour en connaitre autant sur tout le monde. Ou alors c'est un groupe de plusieurs personnes pour en savoir autant..
Par la suite, je lâche un petit rire gêné et dit que je ne m'attendais pas a apparaitre dans un journal des ragots même sous un pseudonyme, ce qui éveille sa curiosité. Elle pose ses mains sur mes épaules, les yeux pétillants, ce qui me fait rire, et me demande qui je suis. Je la regarde, et je sens le rouge me monter aux joues tout en me rappelant de cette phrase me concernant : "Si même les premières de la classe se mettent à sécher les cours pour un garçon, où va-t-on ? Il semblerait que la sage Violoniste se dévergonde avec le Défloreur de ses dames.".
- Oh.. Bah je suis "la violoniste", même si ça paraît évident. Je suis la seule a me balader constamment dans les couloirs avec mon instrument, a tel point que les gens ne me reconnaissent pratiquement que comme ça.. Et si tu veux aller encore plus loin dans le ragot, le Defloreur des Dâmes, c'est Andrea... Je lui réponds à voix basse, trop gênée pour le dire à haute voix.
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