Ravenswood School - Quartier Libre

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Eparm12

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Eparm12 »

Naël Hazel
17 ans│Elfe│Colombien│Diablotin charmeur│Soleil de la passion


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Avec Erlina


J’ai envie de mourir. Pas au sens littéral, évidemment, parce que je tiens à la vie, mais j’ai quand même envie de mourir. Depuis que mes yeux ont eu le malheur de parcourir la newsletter de Raven Potin. Mais même si je l’ai instantanément regretté et me suis dit que j’aurais préféré ne rien lire du tout, rester dans l’ignorance aurait sans doute été pire, alors foutu pour foutu, je me suis contenté de soupirer et rouspéter dans mon coin. J’ai vu la notification sur mon téléphone et l’ai ouverte directement, intrigué, mais dès que j’ai compris de quoi il retournait, en sachant que tous les élèves – et pas que moi ou ça aurait été trop beau – l’ont reçue, j’ai voulu me jeter par la fenêtre. Parce que le Latin Lover, c’est moi, et que tout le monde, absolument tout le monde, le sait. Enfin, peut-être que non, mais le rédacteur a été témoin d’une manière ou d’une autre de ce qui s’est passé ce fameux soir de Pleine Lune, et me voilà dos au mur, exposé au vu et au su de tous. Si cette personne nous a vus, Adan et moi, d’autres ont pu nous voir, les gens ont dû parler sur nous, et ça s’est sûrement déjà répandu comme une traînée de poudre dans toute l’école !
Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a fallu que ça m’arrive ? Et surtout, pourquoi cette personne a fait ça ? Nous a fait ça, je ne suis pas le seul, et même si ça me réconforte en quelque sorte, qu’on soit plusieurs dans le même bateau, ce n’est qu’une maigre consolation, parce que ça touche d’autres gens, qui doivent le vivre aussi mal que moi. Plus tôt, j’ai été choqué en découvrant le contenu de la newsletter, puis la surprise a laissé place à l’indignation et la colère. J’ai explosé tant j’étais furieux de voir ma vie privée étalée au grand jour, mais maintenant, je suis juste dégoûté, et essaie de me faire le plus petit possible. Ça m’a rendu complètement parano, me faisant raser les murs et retourner rapidement dans ma chambre dès la fin des cours. J’ai l’horrible sensation d’avoir écrit en grosses lettres capitales sur le front : « Je suis le Latin Lover amoureux d’Adan », et que tout le monde le voit et parle dans mon dos. Je me sens constamment épié, moqué, alors que je suis presque sûr que personne n’a aucune idée de la véritable identité du Latin Lover et du Preux Chevalier, un surnom qui d’ailleurs va à Adan comme un gant.
Mais ce n’est pas une raison ! Je trouve ça profondément injuste et humiliant que quelqu’un se permette de jouer avec la vie des autres comme ça, et si je le pouvais, j’attraperais la veste de cet individu mauvais et lui passerais un savon mémorable, dont il se rappellerait pour le restant de ses jours ! Je déteste ce genre de personnes, qui se disent qu’elles sont au-dessus de tout, je déteste ce sentiment qui me noue la gorge et les entrailles, me fait croire que je ne suis plus à l’abri de rien, et qu’Adan a dû lire cette newsletter comme tout le monde et compris qu’on parle de nous dedans… Maintenant, il doit connaître mes sentiments pour lui, et c’est tellement injuste…
C’est déprimé que j’avance dans le Colisée au milieu des autres élèves, en songeant que si cette saleté de newsletter n’avait pas existé, j’aurais été transporté par le lieu et l’effervescence de la sortie scolaire, mais ce n’est pas le cas. J’ai le cœur gros, une petite mine, et fais de mon mieux pour ne plus espionner Adan, ce à quoi j’ai passé mon temps ces deux dernières semaines, mais je n’y peux rien, c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher de le suivre des yeux et de rêvasser, désormais en proie à une sourde tristesse. Je n’ai plus aucune chance… Adan doit tout se repasser en tête, lui qui a été si gentil et m’a salué à chaque fois qu’on se croisait quelque part, il doit penser que je suis bizarre, ridicule, et ça me blesse terriblement.
Je regarde vaguement dans la direction d’Adan, aux côtés de sa petite sœur, sans me rendre compte tout de suite qu’il n’y a soudainement plus que lui dans mon champ de vision. J’ai les idées noires et suis plongé dedans jusqu’au cou, quand une voix s’élève dans mon dos et m’appelle par cet affreux surnom qu’on m’a donné dans la newsletter. Mon sang ne fait qu’un tour, et je fais brusquement volte-face pour me retrouver nez-à-nez avec la petite sœur d’Adan. Ça ne pouvait pas être pire. Mes traits déformés par la rage se relâchent et je blêmis d’un coup, stupéfié. La petite sœur d’Adan sait. Elle a lu la newsletter, et par-dessus tout, elle m’a démasqué. Mille scénarios tournent déjà dans ma tête : elle l’a forcément dit à Adan, qui doit me haïr, peut-être qu’elle l’a aussi dit à ses copines, qui l’ont dit à d’autres, et ainsi de suite… Mes jambes flageolent, ma respiration se hache, de l’air, il me faut de l’air, il faut que je me calme, il faut… La crise est déjà là, elle m’enserre la gorge comme un étau, et je halète, l’esprit de plus en plus confus à cause du manque d’oxygène et de la douleur.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Seth Waffeg
18 ans | 1m99 | Vampire | Ralenti | Bryan



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Sérieusement ? Je vais pas tenir… J’étais content que mes parents m’aient donné un prénom si court et voilà la pipelette qui trouve le moyen de m’en faire parler davantage… C’est pas vrai… Non mais pourquoi ? Pourquoi il est venu me voir moi ? J’exhale lentement une taffe et mes épaules s’affaissent encore davantage. C’était quoi la question déjà ? Ah, ouais, rapport à mon prénom. J’utilise mon énergie pour vaguement hausser une épaule.
— Sais pas.
Deux syllabes. Je m’en sors plutôt pas si mal. Et voilà. J’espère que ce sera suffisant. Il n’y a rien à dire de toute façon. Je m’appelle Seth, et je ne sais pas du tout où mes parents ont été pêcher ce nom. Je le connais de la mythologie égyptienne mais il est clairement hors de question que j’aille partager cette info à la pipelette. Qui sait ce qu’il pourrait en tirer… Surtout que je ne suis pas sûr que mes parents aient connu cette mythologie, donc la raison n’a très certainement rien à voir. Je lui ai dit la vérité : je ne sais pas d’où mon prénom vient. Et je ne compte pas partir dans des hypothèses avec lui.
Une autre question vient et je m’en sors une nouvelle fois pas trop mal. Tout en essayant de lui faire passer le message : laisse-moi fumer en paix. Enfin surtout : laisse-moi fumer en silence. Mais je ne le dis pas explicitement. Parce qu’on ne sait jamais, peut-être que ce gars pourra m’avoir de la drogue un jour. Ça peut toujours être utile… Sauf que le mec semble pas bien capter les messages subliminaux.
Il se remet à parler, parti sur autre chose, son coloc. Un sorcier, comme le mien. Kai… Hm le beau Kai… Il sait se taire lui au moins. Je devrais sauter de joie d’être tombé sur lui et pas sur la pile à mes côté… mais sauter de joie demanderait trop d’énergie. Je vais me contenter de sourire mentalement, ouais, c’est suffisant ça. En plus il est cool Kai… il est mignon… il me donne envie de bouger un peu plus vite que ma vitesse habituelle…
Je capte la fin de la phrase du gars et elle n’a aucun sens… Pourquoi il parle de brindilles ? Je n’ai aucune idée de ce dont il parlait juste avant ça… J’ai pensé à Kai, donc peut-être d’un sorcier… Ouais, de son coloc… Mais comment il en est arrivé à parler de brindilles ? C’est pas comme si je voulais vraiment savoir, alors peu importe. Je me contente de tirer une taffe sans répondre. De toute manière, il s’est contenté de balancer un truc, pas de question il me semble, ce qui est parfait.
Je sens à nouveau un truc sur mon épaule… Je crois qu’il m’a encore touché… Trop d’énergie ce mec. Au moins, le contact me permet de ne pas totalement rater ses prochaines paroles. Je tire une nouvelle taffe qui est plus que bienvenue et répond tout en exhalant la fumée.
— Ça va.
Je n’ai même pas l’énergie d’accompagner ma réponse d’un vague haussement d’épaule. Juste, ça va, je gère pas ma soif mais ce n’est pas comme si je ne la gérais pas… Tout dépend de mon état, quand je suis comme actuellement je n’ai aucun problème, quand je suis dans une humeur un peu plus folle c’est plus compliqué, mais je le sens venir, j’ai le temps de prendre le breuvage qui me met dans cet état généralement… J’ai pas encore eu de problème depuis que je suis dans cette école, donc c’est que ça va, il y a rien de plus à dire.
LSGI

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Evan Ludom
17 ans | 1m87 | Loup Alpha | Sympa normalement | Lorrella



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Et voilà, on dirait qu’la chasse aux feuilles est terminée ! Enfin, d’après mon loup ça n’avait rien d’une chasse. Pour lui les feuilles étaient inintéressantes, elles se faisaient prendre bien trop facilement. Je suis en soi d’accord avec lui, mais il faut admettre que courir après des feuilles ressemble à une chasse… Piètre, ok, mais une petite chasse. J’ai droit à un grognement de mon loup. Espèce de snob, va.
Je rends les dernières feuilles à Lorrella – la petite fée terrifiée a désormais un nom – et je suis forcé de retenir mon rire quand elle sursaute à mon approche… La part joueuse de ma personnalité a très envie de recommencer pour voir jusqu’à quelle hauteur elle peut sauter si on lui fait suffisamment peur… Mais ce serait pas sympa alors j’vais m’abstenir. Mais il faut bien avouer que ce serait drôle…
Toutefois sa peur est rapidement remplacée par autre chose. L’odeur est assez reconnaissable : le soulagement. Elle croyait que j’allais pas rev’nir ? Que j’l’avais abandonnée ? Oh mais comme elle me voit... Je ne suis pas un loup si cruel… Pas toujours… Haha j’adore, elle peut me voir comme un loup cruel ça m’éclate. En fait, j’ai même envie de lui demander directement ! Mais je vois déjà la conversation : « Dis, Lorrella, tu pensais qu’j’allais te laisser seule dans le noir ? » et là elle lèverait ses grands yeux terrifiés sur moi tout en me faisant un numéro de lèvres tremblotantes « Je… je…. N…. n… non… » mais ses joues toutes rouges indiqueraient le contraire. Je suis sûr ! À tous les coups j’ai raison. Mais, puisque je ne suis pas si cruel que ça et que cette pauvre petite fée réveille tout de même en moi l’instinct protecteur des alphas, je n’vais pas l’enfoncer davantage. En vrai, la pauvre, elle a l’air vraiment terrorisée alors que j’ai rien fait. J’veux dire, admettons je m’serais amusé à arriver dans son dos et grogner ou un truc du style, ok, mais là j’ai rien fait ! C’est d’ailleurs ce qui rend son comportement si amusant… J’vais d’abord faire en sorte qu’elle sache que j’suis sympa et ensuite je pourrai m’amuser à l’effrayer, parce qu’elle saura que c’est juste un jeu, un truc pour s’amuser, je n’veux pas vraiment lui faire peur ! Mais je m’demande si elle peut s’amuser de ce genre de blagues… On verra plus tard !
Lorrella attrape les feuilles que je lui tends et les remet dans son carnet avant de l’serrer contre elle. Et d’se serrer contre moi. Enfin, autant que sa peur le lui permet. Autant la mettre en confiance ! Je passe nonchalamment mon bras sur ses épaules et l’attire fermement contre mon flanc. Bon ok, j'fais aussi ça parce que comme ça je marcherai à son rythme et j'risque pas d'la perdre.
— Super ! Dans ce cas on va retourner vers les autres, ça te va ?
Je jette un coup d’œil au groupe qui se trouve plus loin devant nous. Ils ne sont pas si loin, même s’il nous faudra un peu plus de temps pour les rejoindre si j’m’adapte aux petites jambes de Lorrella. Je sais pas quelle taille elle mesure mais en la tenant contre mon flanc elle me semble encore plus petite. J’avoue qu’j’aime bien, et mon loup aussi, on s’dit qu’on va protéger la petite fée jusqu’à ce qu’elle soit en sécurité : donc jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau parmi le groupe. Peut-être que quand on les aura rejoint elle s’arrêtera enfin d’trembler… J’viens de m’en rendre compte mais elle tremble comme ses feuilles dans le vent.
— Ça va ? T’as froid ?
J’ai envie d’demander « t’as froid ou peur ? » mais autant rester sur le froid pour ne pas la mettre encore plus mal à l’aise.
LSGI

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Re: Ravenswood School - Election des représentants d’élèves et cours du matin

Message par LSGI »

Kimili Weldyng
16 ans | 1m56 | Fée | Joyeuse | Valente



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Oh ! Il ne chante pas ! Pourtant je suis persuadée que sa voix doit être agréable à l’oreille ! Oh mais en fait si ! Je ne parlais pas d’un chanteur professionnel, je parlais de chanter pour le plaisir de chanter – même si j’avoue que mes pensées ont été un peu loin quand je l’ai imaginé avec un micro ! J’aime bien chanter personnellement, ça m’est souvent arrivé. Ça ne veut pas dire que je sache chanter, ça veut juste dire que j’apprécie l’activité. On faisait des karaokés parfois le soir, en famille, juste parce que c’est drôle. Et je suis du genre à chanter sous la douche, autant parce que ça passe le temps que parce que c’est rigolo d’entendre ma voix en écho ou d’essayer de chanter plus fort que le jet… ou de prendre le pommeau de douche pour un micro. Je me rends compte qu’il faudra que je demande à Aoife si je ne lui casse pas les oreilles d’ailleurs ! J’espère que la pauvre ne se cache pas sous un oreiller ou ne quitte pas la chambre chaque fois que je vais me doucher ! Cette idée est toutefois amusante. Il faudra que je lui propose une soirée karaoké un soir ! Je crois que les chambres sont insonorisées… Il me semble l’avoir lu quelque part, alors on n’importunera pas nos voisins !
— Oh non, je me demandais juste si tu chantais, sans précision ! Tu ne chantes jamais pour le plaisir ? Je sais que je fredonne souvent par exemple, surtout quand je suis de bonne humeur… ce qui arrive très souvent ! Mais sinon oui, j’aime la musique, bien que je ne joue d’aucun instrument. Tu es musicien ? Si tu es doué on pourra jouer à Rock Band ou Guitar Hero ! je m’exclame avec un sourire professionnel, comme si ces jeux symbolisaient la musique professionnelle, sauf que je ne peux pas retenir mon vrai sourire amusé de revenir sur mes lèvres, ayant conscience que je dis des bêtises amusantes.
On parle ensuite de nos origines respectives. Il est Italien, je suis Française et nous étudions dans une école en Angleterre… Ça ressemble un peu au début d’une blague. Il faudrait qu’on trouve un Belge pour pouvoir dire « Un Italien, un Français et un Belge vont dans un châteaux anglais… » je me demande ce que serait la suite... Je ne suis pas très forte en blague. Je sais dire des âneries, mais je ne sais pas confectionner des blagues, et même juste les raconter j’ai du mal, ça ne doit pas être mon truc !
Je dis à Valente que mon accent anglais me vient de mon frère, Jaime est un excellent professeur et je suis certaine que s’il veut exercer ce métier il sera merveilleux ! Bon, je me doute bien qu’enseigner à une seule élève qui est sa sœur ou à une classe qu’il ne connaît pas ne doit pas être la même chose, mais tout de même !
— Oh mais tu peux ! Tu verras, il est très gentil et si tu as des questions il fera de son mieux pour t’aider !
Même si en vrai – et comme je le lui ai dit – il a un superbe accent et son anglais est parfaitement compréhensible donc il n’a pas besoin de cours ! Mais Jaime peut donner des cours à propos de tout ! J’exagère peut-être un peu là, il ne sait pas tout non plus. Mais c’est mon frère alors j’ai bien le droit de l’idéaliser un peu !
Quand Valente me fait remarquer que je vole je suis surprise, mais il a raison ! Je suis à trente bons centimètres du sol, ce qui n’est pas rien ! Je ne m’étais pas aperçue que Valente était si grand ! Habituellement Jaime est l’un des plus grands à qui je parle mais Valente le dépasse largement et j’ai pu apercevoir d’autres garçons qui étaient des géants dans cette école. Un jour je me poserai pour m’amuser à constater à quel point je suis petite ! Mais heureusement – pour combler la différence de centimètres – je peux voler ! Mes ailes battent rapidement dans mon dos, mais c’est plus naturel que de marcher pour moi. Je sais que ce n’est pas le cas pour toutes les fées, certaines trouvent ça trop fatiguant pour le faire longtemps, mais personnellement j’ai toujours plus volé que marché, donc j’imagine que mes muscles des ailes sont plus développés. Alors que parfois j’ai mal aux pieds à force de marcher. Je reviens à la conversation quand Valente répond et je lui souris largement.
— Oh oui ! Mais attention : une course sans triche ! C’est-à-dire pas de superpouvoirs d’utilisés, juste nos muscles.
Je ne suis pas dupe, je sens sa magie animale ! Je vais faire la course contre Valente le loup-garou mais pas Valente à demi-transformé en loup ! Déjà que mes chances de gagner sont quasi-nulles alors s’il utilise sa magie de loup je ne vais même pas avoir dépassé la ligne de départ qu’il sera déjà arrivé ! Et je me souviens de Sorcha qui aimait tricher… C’était drôle, et je ne suis pas mauvaise perdante, mais ça reste de la triche.
— Hm c’est vrai, au pire il faudrait que tu ne parles qu’aux gens qui peuvent voler, qui sont aussi grands que toi, ou bien que tu parles aux plus petits quand tu es assis ! Comme ça plus de mal de cou ! Et le petit reste debout, évidemment !
Cette idée n’est pas si bête quand j’y pense. Pas des plus pratiques, c’est sûr, mais pas fondamentalement stupide. Elle est rigolote en fait, j’imagine bien Valente assis à un bureau dans un couloir qui reçoit les gens un a un qui viennent lui parler.
Nithael

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Nithael »

Nithael a écrit : jeu. 08 sept., 2022 2:54 pm
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Ces derniers temps, je repense souvent aux paroles de Monsieur Dal'Varek ... Ces mots si réconfortants qu'il a prononcés le soir où je me suis réveillé à l'Infirmerie, un cathéter dans le bras et des tuyaux dans le nez. Je pense que le fait de rentrer en dernière année, sans mon binôme à mes côtés, m'a fait vivre une petite phase de déprime. Nous discutions souvent, avec Gabrielle, de ce que nous ferions en sortant de Ravenswood School. J'ai toujours voulu la voir chanter et faire carrière dans la musique, elle qui chante si merveilleusement. Sa voix me manque ... Les berceuses qu'elle me chantait lorsque notre mère était absente pour son travail sont gravées à jamais dans mon coeur, et je ne peux pas m'empêcher, par moments, d'espérer les entendre un jour à nouveau. Si seulement elle faisait un pas vers moi, pour me montrer qu'elle ne m'en veut plus ... Si seulement j'avais le courage de marcher vers elle.

Toujours est-il que ces deux derniers mois, je me suis laissé aller à boire plus que de raison. J'avais envie d'oublier ma peine, celle qui me tire depuis des années vers le bas, contre laquelle je lutte quotidiennement et qui a déjà failli m'empêcher de vivre cette dernière rentrée scolaire. Pourtant, terminer ma dernière année à Ravenswood School, bien que seul, est sans doute mieux que de rencontrer mon créateur un peu trop tôt. C'est au final l'essence des mots qu'a prononcé Monsieur Dal'Varek cette nuit-là. Pourtant, ce ne sont pas eux qui m'ont réveillé de cette spirale négative dans laquelle je commençais sérieusement à m'enfoncer. Depuis l'épisode de Pleine Lune que j'ai vécu avec Valente, pour lequel je dois reconnaître avoir développé un intérêt particulier, je me suis rendu compte, à nouveau, que je n'étais pas seul. Et bien que j'aie initialement tenté de nier ces sentiments qui commencent à naître en moi, en me cachant derrière l'alcool, le fait de voir Monsieur Adrian se détruire à cause de cette drogue me pousse à ne pas vouloir suivre son exemple.

Je me dis que ce pauvre homme doit être hanté par de nombreux fantômes pour se laisser aller à ce point. Sa perte de poids n'est pas significative, et il dissimule plutôt bien son alcoolisme ... Mais le fait est que ces derniers temps, il le dissimule de moins en moins. Et je n'ose imaginer ce qui se dira à son sujet dans le prochain numéro de Raven Potin. Je pourrais tenter de lui en parler, mais qui suis-je pour oser dire à un professeur que l'alcool est dangereux pour la santé ? Il doit le savoir, il n'est pas idiot. Si seulement quelqu'un se souciait suffisamment de lui que pour le sauver de ses démons.

De mon côté, plus les semaines avancent, plus je me rends compte que malgré mes pêchés, Dieu ne m'a pas complètement abandonné. Angel est derrière moi, Valente le serait aussi si je le laissais faire, et Monsieur Dal'Varek m'a déjà sauvé une fois. J'ai également recommencé à prier le soir avant de m'endormir, lorsque mon colocataire est de sortie ou avant qu'il ne rentre. Je fais toujours mine de dormir quand il passe le pas de la porte et, pour l'instant, il a l'air d'avoir trouvé une autre occupation que de me tourmenter. A vrai dire, ces derniers jours, je pourrais même affirmer que sa bande me laisse tranquille, et ce n'est pas pour m'en déplaire.

J'aimerais en parler à Gabrielle, lui montrer que, petit à petit, je parviens à déployer mes ailes sans son aide. Serait-elle fière de moi, ou bien totalement indifférente ? Je me demande quelle lueur je pourrais apercevoir dans ses yeux bleus ... Le dernier souvenir que j'en ai ressemble davantage à de l'indifférence. Pourtant, je sais qu'elle est blessée de me voir souffrir, quand elle m'observe dans la cour. Je ressens sa tristesse, bien qu'elle la dissimule très bien, ainsi que toute sa colère. M'est-elle, encore aujourd'hui, destinée ? Pourrais-je lui parler de mon soudain attrait pour Valente, ou encore de mon éternelle admiration pour Khol, qui est franchement aussi beau qu'un dieu ?

Je l'ai vu m'observer quelques fois dans la cour, lorsque je m'installe dans un coin pour dessiner. Mais nous n'avons plus vraiment eu de sujets de discussion depuis que lui et Gabrielle ne se parlent plus. Je ne l'ai jamais questionnée à ce sujet, et cela ne me concerne pas. Je sais juste que cela lui a fait de la peine de ne plus pouvoir le compter parmi les personnes chères à son coeur et que, si elle le pouvait, elle renouerait avec lui. A vrai dire, Gabrielle a toujours été aussi fière qu'un paon, incapable de reconnaître ses erreurs lorsque cela concernait les sentiments d'autrui. Elle peut admettre qu'elle a tort, mais elle refuse d'accepter le fait qu'elle puisse blesser quelqu'un.

Pour ma part, j'ai toujours eu tendance à beaucoup trop m'excuser, y compris lorsque je n'avais vraiment rien fait de mal. J'aimerais devenir fort pour être un jour capable de me tenir auprès d'un homme que j'aimerais de toute mon âme. Mais je pense avoir encore trop de mal à admettre que mon homosexualité n'a rien d'anormal. Bien que Valente semble du même avis que Monsieur Dal'Varek, je ne parviendrai jamais à le croire tant que je ne l'entendrai pas de la bouche de la seule qui a toujours compté à mes yeux : Gabrielle.

J'ai eu beau la chercher du regard avant notre téléportation au Colisée, trop d'étudiants étaient présents pour que je l'aperçoive. Elle doit, de toute manière, être auprès de son groupe d'amis, bien que j'ignore aujourd'hui qui ils sont. Je n'ai pas non plus réussi à trouver Lorrella avant notre départ, alors que je m'étais promis de la rejoindre. Ma petite phase de déprime m'a un peu isolé du reste du monde, mais aujourd'hui, je me sens un peu mieux. J'ai même emporté avec moi mon carnet de dessin, car c'est la première fois que je me rends en Italie. J'avais entendu parler de Rome et ses vestiges de l'Antiquité, mais je ne pensais pas que cela me ferait autant plaisir de les détailler de mes propres yeux. A peine arrivé, puisque j'étais de toute manière seul, je suis parti dans une direction que peu d'étudiants ont emprunté, afin de me poster dans un coin sombre pour dessiner une vue d'ensemble de cette soirée.

Ces derniers temps, je me trouve à esquisser davantage de personnes. Je pense que ma crainte que quelqu'un tombe sur des portraits un peu trop spécifiques y est pour quelque chose. Alors je dessine des paysages, des groupes d'élèves dans la cour, parfois même des natures mortes. Je me découvre une véritable passion pour le dessin et envisage, peut-être, si je trouve un jour le courage, de suivre une formation axée sur cet art. Je fais également plus d'efforts en cours de sport, ce qui semble ravir Adan. Il m'aide assez régulièrement, et cela doit le soulager de ne plus devoir me répéter quinze fois la même chose. J'ai commencé à prendre des notes dans mon carnet après chaque séance d'escrime, afin de relire encore et encore ses conseils et ne plus les oublier. Est-ce que je peux le considérer parmi mes amis ? Je ne le pense pas, lui qui est plutôt proche de ma soeur. Je ne les ai pas beaucoup vus ensemble ces derniers temps, mais j'imagine qu'ils sont toujours amis, non ?

Je le vois d'ailleurs discuter un peu plus loin avec un élève que je ne connais pas, ce qui n'est pas étonnant puisque nous sommes assez nombreux dans cette école. Tous deux paraissent assez grands comparés à moi, ce qui se ressent dans le dessin que je suis en train d'entamer. Je n'ai pas à rougir de mon mètre quatre-vingt mais je passe tout de suite pour un gringalet à côté des autres élèves masculins de Ravenswood School, étant assez frêle malgré ma race. J'espère ne pas être remarqué mais je me suis fait pour résolution, lorsque j'ai jeté la bouteille d'alcool que je cachais sous mon lit, de me montrer un peu plus courageux cette année. Après tout, si je peux retrouver ma relation avec Dieu, malgré ma quasi-certitude de finir en Enfer, je dois bien pouvoir dessiner deux élèves sans avoir peur qu'ils ne s'en vexent, et ce même si je ne connais que l'un des deux modèles. Cela me fait penser que je pourrais demander à Adan, lorsque l'occasion se présentera, si Gabrielle va bien en ce moment. Malgré l'état actuel de notre relation, je ne peux pas m'empêcher de m'en faire pour elle. Pourquoi ne pas lui poser la question lors de notre prochain cours d'escrime ?


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LSGI

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par LSGI »

Jaime Weldyng
18 ans | 1m80 | Elfe | Ondes positives | Elwing



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Je suis un rat de bibliothèque, ça ne fait aucun doute, mais j’aimerais bien également cocher la case « aventurier » parfois. Je n’ai pas nécessairement envie de folles aventures avec un ennemi qui me court après, j’ai juste envie d’une aventure qui me mènera dans de nombreux pays. Un tour du monde, en soi. Cependant, le terme « aventure » renvoie à une issue incertaine, un événement imprévu, donc un tour du monde n’est pas vraiment une aventure en ce sens. Sauf si les destinations sont incertaines. Et les rencontres. On parle bien d’aventure amoureuse, donc le nom peut avoir un rapport avec les gens. Bref, je ne sais pas trop, je vais peut-être laisser tomber ce terme et me contenter d’être un globe-trotter. Ça colle davantage. Et ça me convient parfaitement. Toutefois, être un globe-trotter ne m’empêchera pas de rester un fervent addict des bibliothèques. Je pense même que je prendrai plaisir à visiter les bibliothèques de différents pays. J’en ai vues certaines sur internet, et il y en a vraiment d’incroyables… Vraiment. Magnifiques. Pas seulement parce qu’elles sont énormes ou contiennent un nombre important d’ouvrages, ou même en mettant de côté le fait qu’elles possèdent des exemplaires rares, mais simplement pour leur architecture. Certains bâtiments sont somptueux et en plus ils contiennent une immense quantité de savoir grâce à leur fabuleuse collection. Autrement dit : ce sont de petits paradis à mes yeux. J’ai vraiment hâte, j’ai vraiment très hâte. Dès que je termine mon année ici je partirai. J’ai 18 ans, je suis majeur dans bon nombre de pays, et je ne veux pas attendre. J’aime ma famille et je reviendrai évidemment lui rendre visite, mais rien que l’idée de partir découvrir de nouvelles choses (avec « choses » désignant pratiquement tout et n’importe quoi et qui) suffit à me faire sourire, à accélérer les battements de mon cœur, à me rendre presque fébrile… Donc c’est la preuve qu’il s’agit d’une vocation : je dois devenir globe-trotter et je vais le devenir.
Mais en attendant je suis en Italie, au Colisée – ce qui me rend très admiratif et joyeux – et je parle à une jolie elfe qui mérite toute mon attention. J’écoute donc sa réponse avec un petit sourire en acquiesçant parce qu’elle semble totalement comprendre mon attrait pour la recherche, l’apprentissage et la découverte.
— Pour m’y être déjà rendu, je te le confirme : cette bibliothèque est impressionnante et ne manque de rien. Tu peux te renseigner sur pratiquement tout ce que tu désires là-bas. Certains livres sont même illustrés, donc ils te permettent de mieux te faire une idée quand la description est complexe ou tarabiscotée, j’ajoute avec un petit sourire avant de réfléchir une seconde à la manière de définir le cinéma. Le cinéma comprend un ensemble de films produits et diffusés, mais il s’agit aussi du lieu où un film peut sortir lorsqu’il est diffusé pour la première fois ; dans ce cas c’est une salle avec un écran géant et un public qui profite du spectacle. Mais dans le contexte, je faisais plutôt référence à un ensemble de films donnant à voir une représentation des gladiateurs. Tu vois ce qu’est un film ? je lui demande gentiment, préférant ne pas risquer de la perdre en cours de route. Je me souviens que tu vivais dans une forêt à l'écart du monde avant de venir à Ravenswood, ton peuple est-il développé technologiquement parlant ?
J’avoue que je m’interroge. Nous avons évoqué le fait qu’elle venait d’un peuple coupé du monde, vivant dans une forêt, mais nous n’avons pas encore beaucoup creusé ce sujet. En voyant ses vêtements toutefois, en prenant en compte que je ne l’ai jamais vue avec un téléphone portable, et surtout grâce à sa question sur le cinéma, je me pose des questions. Et je suis curieux concernant son peuple. Je me demande quelles sont leurs coutumes et comment ils vivent. La technologie est partout aujourd’hui, alors je me demande si le peuple d’Elwing a décidé de ne pas l’intégrer, s’il n’en voulait pas ou bien s’il n’a pris que ce qui l’intéressait – comme des objets utiles mais ne possédant aucune capacité à émettre des ondes et révéler une localisation. Donc, pas de portable, pas d’ordinateur, pas d’internet… Mais un aspirateur pourquoi pas.
Je souris de la suite, en effet je pense pouvoir trouver des activités qui ne nécessitent pas que je mette ma vie en danger.
— Certainement ! Les parcs d’attractions par exemple ! J’en ai fait plusieurs en France avec ma sœur, chaque fois c’était super. Et un rat de bibliothèque est une expression pour désigner une personne qui aime énormément les livres ou passe son temps le nez dans les bouquins, je précise alors même que l’image d’un gros rat me vient à l’esprit, mais je l’écarte.
Je lui conseille ensuite quelques lieux à visiter, parlant seulement des premiers qui me viennent à l’esprit. Je ne veux pas non plus la bombarder d’informations. Elwing sort un carnet et se met à écrire. Je souris – décidemment je ne fais que ça – en la voyant noter les lieux que j’ai évoqués.
— Je t’en prie. Tu pars pour ton voyage dès la fin de tes études dans cette école ? Tu peux en voir au Mexique, il me semble qu’il y en a plusieurs, ainsi que des ruines et d’anciennes cités. Je te souhaite la même chose : le monde mérite d’être vu. C’est exact, et qui sait, je pourrais même écrire mon propre livre pour rendre compte de la comparaison, je termine avec un petit sourire, bien que je ne sois pas certain de réaliser ce point, j’aime lire mais je ne pense pas que l’écriture soit mon domaine de prédilection.
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Kyriakos Willatt
18 ans | 1m75 | Sorcier | Suicidaire | Bastian



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Il ne va pas appeler l’infirmier, alors tout va bien… tout va bien concernant ce point. Pas d’infirmier, pas de mensonge. J’aurais bien trop peur de ce qu’il pourrait découvrir. Déjà que je sais que je « fais peur à voir » si j’en crois Esha qui n’arrête pas d’essayer de me pousser à manger quand on se voit. Elle me dit parfois la même chose trois fois dans le même repas, mais elle oublie au fur et à mesure. Elle s’inquiète pour moi, je le sais, c’est pourquoi je lui mens parfois, parfois je lui dis que j’ai mangé la première fois qu’elle a fait une réflexion… ce qui est généralement faux. Je n’aime pas lui mentir mais je déteste la voir s’inquiéter. Je ne veux pas susciter d’émotions négatives chez elle, elle n’en a pas besoin. Heureusement, elle me croit généralement, elle se dit qu’elle a dû oublier… Je ne devrais pas profiter de sa mémoire, c’est mal, mais je n’arrive pas à faire autrement, bien que je sache que ce n’est pas une excuse… Si elle continue à faire des remarques sur ce que j’ingurgite, ce n’est plus le cas sur mes heures de sommeil. Ça fait longtemps qu’elle ne dit plus rien. Certainement parce qu’elle sait, ou parce que son sommeil à elle est également problématique. Elle se doute. Nous venons de la même famille, nous avons les mêmes parents – nous sommes les deux seuls véritables frère et sœur de la fratrie si on peut encore appeler ça une fratrie… – et bien que nous n’ayons pas exactement subi le même traitement nous avons chacun eu droit à un traitement particulier. Et je me réjouis qu’Esha en ait oublié la majorité… Même si c’est à ses dépens. Je ne sais pas ce qu’elle choisirait si elle le pouvait : les traumatismes et ses souvenirs ou son handicap actuel sans les traumatismes. Elle semble s’être faite à son handicap, à cette mémoire qui lui joue sans cesse de mauvais tours, mais c’est loin d’être l’idéal… De toute manière, on sait qu’elle n’est pas soignable, aucun infirmier ne pourra l’aider. Tout comme moi. C’est pourquoi il faut que je respire maintenant que je sais que le garçon en train de me parler ne va pas l’appeler… Je le remercie et acquiesce simplement à ses derniers mots, calmant les battements de mon cœur grâce à mon soulagement.
La blague qui suit ne m’aide clairement pas, mais c’est ma faute, j’aurais dû savoir qu’il s’agissait d’une blague… Sauf que je ne l’ai pas comprise. Comme quand Bryan en fait ; je suis effrayé et ne ris jamais alors que lui éclate de rire… Il rit beaucoup, et sourit encore plus. Il fait beaucoup de bruit. Ce que je trouve effrayant. Je suis toujours tendu en sa compagnie… Pourtant c’est mon colocataire, je vais devoir m’y habituer… mais je ne sais pas comment je vais faire… je ne suis pas sûr d’arrêter un jour de sursauter chaque fois qu’il claque des mains ou s’exclame… ou même entre dans la pièce en faisant du bruit…
La réponse de Bastian me fait frissonner. J’ai interrompu ma phrase mais apparemment il n’a eu aucun mal à suivre le cheminement de mon esprit. Ce qui est effrayant… Je me sens pâlir à l’idée que quelque chose surgisse de nulle part, qu’Amonn surgisse de nulle part… mais j’ai déjà eu ce débat avec moi-même : Amonn n’est pas là… Je ne veux pas retomber là-dedans, je ne veux pas penser à lui… Je dois plutôt me concentrer sur Bastian qui me parle…
— O… o… oui…
Je ne m’étends pas, répondant à la fois à sa question et à son affirmation par un seul mot. Oui j’ai peur que quelque chose surgisse de l’obscurité. Et il a sûrement raison, il n’y a que des élèves ici… Et des professeurs et des surveillants, mais pas Amonn… Amonn n’est pas là… Donc ça devrait aller pour ce soir…
Le garçon me donne ensuite sa vision de l’endroit, une vision bien différente de la mienne. J’acquiesce en tremblant, ne trouvant rien à répondre. Je crois que je peux imaginer ce qu’il dit, je peux imaginer sa logique, mais je ne peux pas la partager… Marcher dans les pas de l’histoire… Très peu pour moi, je préférerai faire partie de l’histoire, ne plus être là, ne plus exister… Appartenir au passé, voilà, c’est ce que je voudrais.
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Message par LSGI »

Jade Afsona
16 ans | 1m62 | Fée sans ailes | Brisée mais souriante | Artemis



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Parler d’écoles, des revenus, des activités… je me rends compte que ce doit être bien banal pour Artemis, alors que pour moi c’est totalement inhabituel. Je n’ai pas de souvenir précis de ce genre de discussion, je me souviens avoir été à l’école quand j’étais petite, quand j’étais encore avec ma famille, mais je ne me revoie pas en discuter avec ma mère ou mon père ou même mon frère… Je ne me souviens pas de grand-chose en fait, avant Mayron les souvenirs sont très flous, trop loin, trop éloignés de ma vie… Et ça me rend triste. Chaque fois que j’y repense j’ai l’impression que les souvenirs m’échappent un peu plus, alors j’évite de trop y penser, mais en même temps j’ai peur d’oublier si je n’y pense jamais… C’est bête, frustrant, déplaisant, et ça fait mal. Je ne veux pas les oublier mais j’ai l’impression que je n’ai pas le choix… Les détails m’échappent peu à peu… mais je ne peux pas y penser maintenant. J’y penserai plus tard, quand je serai seule, quand personne ne sera là pour voir mon visage s’effondrer ; en attendant je dois garder le sourire, un sourire qui atteint mes yeux, je ne dois pas trembler, je dois rester détendue, je dois être légère et souriante, c’est tout. Et ce n’est pas si difficile en soi, j’en ai tellement l’habitude que c’est naturel. Je devais toujours coller au désir de Mayron, donc s’il voulait que je sois d’humeur légère je l’étais.
Bien que le sujet soit banal Artemis me répond en semblant réfléchir réellement. Il n’y a rien à ajouter à ce qu’elle dit alors je me contente de lui sourire en acquiesçant au fait qu’on fera ces découvertes en même temps, puisque nous sommes toutes les deux arrivées récemment. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter, je n’ai pas suffisamment de connaissances ni même de sociabilité pour tenir une longue discussion sur un unique sujet, surtout un sujet comme l’école où les ressources financières… sujets auxquels je ne connais quasiment rien. La vie de réclusion ne m’a pas aidée, quand j’écoute les cours je suis souvent perdue, même si rester assise et attentive est facile pour moi qui avais l’habitude de l’être constamment, écouter un cours c’est différent. Surtout le retenir et le comprendre. Généralement le contenu m’est totalement inconnu, notamment en Histoire où je découvre en même temps que le professeur parle alors que je vois la plupart des élèves qui le suivent sans problème… Avant que M. Williams n’évoque le Colisée je n’avais pas la moindre idée de ce dont il s’agissait, je ne savais même pas l’écrire, au départ je me suis demandé ce que signifiait ce mot… Et sans parler des connaissances, j’ai passé mon temps avec des vampires dans une maison, alors avant Evan je n’avais pas parlé à quelqu’un d’extérieur depuis presque dix ans… Aujourd’hui je trouve ça particulièrement étrange de voir autant de monde grouiller autour de moi, et de pouvoir leur parler. J’essaie, et j’ai envie d’aller vers eux, mais ce n’est pas facile pour autant.
Nous évoquons ensuite notre ressenti sur le lieu. Je le trouve grand, je le trouve impressionnant, et je trouve surtout impressionnant le fait que des hommes sans pouvoirs aient bâti un tel édifice. Mais, comme je lui avoue, je me sens surtout petite ici. Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà visité un lieu si grand… Bien sûr, j’ai été de nombreuses fois en forêt, mais c’est un lieu à la fois ouvert et terriblement fermé. Si j’apprécie la nature, les plantes, les arbres, j’ai plus de mal avec la forêt, trop de mauvais souvenirs remontent… C’est souvent un lieu de cauchemar lorsque je parviens à m’endormir. La raison n’a rien de mystérieux : j’ai vécu trop de traumatismes dans la forêt entourant la maison de Mayron. J’ai toujours détesté ce jeu que lui affectionnait tant : celui de la proie et du prédateur. J’étais évidemment toujours la proie… Mais je chasse la pensée, ici ce n’est pas pareil, ici je ne suis pas seule avec pour seuls sons le bruit de mes pieds, celui de ma respiration et celui de mon cœur qui bat. Mon cœur bat plutôt correctement ce soir, il n’est pas trop rapide, il conserve un rythme plutôt régulier, et ma respiration est normale, calme, régulière. Et surtout je ne suis pas seule, Artemis se tient à mes côtés et nous sommes entourées de bon nombre d’élèves, ainsi que de surveillants et de professeurs. Même si ces présences sont rassurantes, le fait de voir autant de monde dans un seul lieu, dépourvu de plafond, le rend très impressionnant de par sa taille. Surtout que comparé à la taille du lieu notre groupe ne semble pas si imposant.
Artemis semble toutefois comprendre ma pensée quand elle me répond, ce qui me pousse à me dire que mon sentiment n’est peut-être pas si étrange au final, ce qui signifie que je ne vais pas paraître trop bizarre aux yeux de la louve, ce qui est une bonne chose.
— Comme tu le dis : cet endroit est plus vieux que beaucoup, ce qui est d’autant plus intimidant à mes yeux, dans le sens où nos vies sont si éphémères en comparaison de la durée de vie de certains monuments. Même s’ils finissent en ruines un jour, ils continueront à exister de cette manière, ou bien dans l’Histoire grâce aux passionnés ou bien aux professeurs qui transmettent l'histoire du lieu, je termine en jetant un œil en direction de M. Williams.
L’endroit n’est pas seulement impressionnant par sa taille ou son histoire, mais par sa durée de vie, son temps d’existence. Et pourtant, les vampires sont théoriquement éternels, les elfes et les fées vivent extrêmement longtemps, mais ça ne veut pas dire que chaque être fera parler de lui dans mille ans, ça ne veut pas dire que son nom restera connu, que son histoire sera connue. Je ne m’étais même pas aperçue de cet aspect avant qu’Artemis ne me réponde, ce qui me fait sourire, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime discuter avec d’autres, le dialogue permet d’ouvrir sur d’autres manières de penser, d’autres réflexions.
Je lui souris plus gentiment quand elle parle de courage. Je comprends ce qu’elle veut dire, même si personnellement je pense manquer grandement de courage. Sinon j’aurais agi différemment, je ne serais pas restée avec Mayron durant tout ce temps, j’aurais peut-être choisi la seule autre solution qui s’offrait à moi… Et aujourd’hui, je suis terrorisée par raisonnablement rien, je ne suis pas assez forte pour passer à autre chose alors que je suis sortie des griffes de Mayron… Je ne suis même pas capable d’affronter mes cauchemars, alors où est mon courage ? Mais je ne peux dire tout cela à Artemis, donc je me concentre davantage sur la fin de son propos et lui souris en répondant.
— Je pense que si j’étais ici, seule, même de jour je ne serais pas rassurée, j’aurais certainement une folle envie de m’enfuir le plus vite possible. Et j’y cèderais très certainement.
Je préfère le prendre avec humour, l’humour est plus léger, c’est plus facile, il n’est pas nécessairement profond, il peut être exercé sans sentiments cachés, juste avec un sourire et une image amusante à l’esprit. Ce que je trouve plus simple pour continuer à sourire.
— Tu veux dire que tu ne sais pas si tu apprécierais de voyager par toi-même ou de visiter un autre lieu historique ? Non, je l’ignorais totalement, tu sais si elles se battaient entre elles ou s’il n’y avait aucune distinction entre hommes et femmes ?
Je trouve ce fait fascinant. J’adore apprendre de nouvelles choses, surtout que je ne sais pratiquement rien donc ce n’est pas difficile de remplir ma tête vide. Je suis toutefois étonnée, il ne me semble pas que le professeur ait fait référence à des femmes gladiateurs. Je ne pourrais jamais me battre, je n’en ai aucune envie et en serais bien incapable, mais je trouve fascinant que des femmes aient pu combattre également alors qu’à cette époque les différences entre les genres semblaient tellement importantes – d’après ce que j’ai récemment appris en tout cas.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Eparm12 »

Elias Pereira de Barros-Fonseca
18 ans│Dhampir-sorcier│Noblesse brésilienne déchue│Étoile éclipsée et meurtrie
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Avec Siofra


Ces derniers jours ont été très durs. Ils m’ont drainé physiquement et mentalement. Surtout mentalement. Rose fait n’importe quoi. Je ne la comprends pas. Qu’est-ce qu’elle est allée faire avec ce gars ? J’en ai les poings qui se serrent rien que d’y penser. Depuis quelque temps, elle m’évite. Sciemment, en plus. Elle va en cours, de telle sorte que je ne puisse pas lui reprocher de sécher, et passe tout son temps libre au gymnase ou en forêt, seule ou avec ce connard de dhampir. Je ne mâche pas mes mots, c’est un connard et je le sais : il entraîne Rose, sans doute à la demande de ma sœur, mais est en train d’exercer petit à petit une emprise sur elle. Et le pire, c’est qu’elle ne s’en rend pas compte, comme la plupart des personnes sous emprise. Ou alors elle en a bien conscience, mais l’accepte, et cette éventualité me broie les entrailles plus que tout le reste. Parce que ça signifie qu’elle irait jusque-là pour devenir plus forte. Elle serait capable de s’asservir, de renoncer à sa liberté pour me protéger. Mais je n’ai jamais demandé ça. Je n’ai jamais voulu ça !
Quand j’essaie de lui en parler, elle élude, quand je la coince pour qu’on ait une vraie discussion, le ton monte, on se dispute, on s’engueule violemment, et Rose part, me laissant estomaqué et les bras ballants. Nos rapports sont froids, tendus, et se dégradent progressivement. J’ai beau tenter de rectifier le tir, Rose fait tout pour que j’échoue, et retourne se jeter dans les bras de Stellan. Je suis sûr qu’il n’a pas accepté de l’entraîner sans contrepartie, que Rose lui doit quelque chose, et je crains terriblement que ma sœur soit retombée dans ses travers et lui donne bien plus que son obéissance. Dans le fond, je le sens, c’est le cas, mais je ne peux pas le tolérer, je ne peux pas me faire à cette idée. Mon impuissance me torture, me ramène à cette époque où je n’ai rien pu faire pour défendre Jardel et Rose dans la favela, pour m’interposer entre notre père et notre mère meurtrie. Rose est en train de se perdre à nouveau, et je ne sers à rien. Encore. Pourtant, c’est au grand frère de protéger sa petite sœur…
Mon début d’amitié avec mon colocataire Bastian et Siofra m’apporte du baume au cœur, mais ça ne change rien au mal qui me ronge lentement. J’ai hésité à prévenir Jardel, le mettre au courant de notre situation à Ravenswood, mais je ne veux pas qu’il s’inquiète : il s’en fait déjà bien assez comme ça pour nous et c’est à nous de nous reprendre en main, Jardel ne peut pas le faire à notre place. Alors j’intériorise, je prends sur moi, mais plus le temps passe et plus ça me pèse. Au point que cette sortie scolaire au Colisée ne m’enchante pas. Elle aurait dû m’émerveiller, mais je suis trop préoccupé pour ça. Néanmoins, je soupire et parviens à lever les yeux, qui étaient rivés au sol, pour les poser tour à tour sur les arches, la pierre, la sculpture du monument.
Les mains dans les poches, je ralentis davantage le pas pour me concentrer sur les détails que ma vision dhampirique me permet de remarquer, et, peu à peu, mes idées noires reculent, jusqu’à se tasser dans un recoin de mon esprit. Elles se confondent, s’effacent, et le bout du tunnel m’apparaît brièvement. Mes pensées et ma vue sont plus claires, et j’admire discrètement le lieu, percevant presque les fantômes du passé dans l’air frais chargé d’histoire. Ma respiration est basse, profonde, je me sens un peu plus apaisé dans le Colisée, sous la belle nuit de Rome, qui me rappelle quelque part celle de mon pays natal. Une vague de nostalgie m’envahit, puis glisse lentement sur moi. Malgré notre passé tragique, notre terre me manque, mais je sais que l’avoir quittée est le mieux pour nous. J’avance très doucement, et je suis si pris dans ma contemplation, que je ne la sens pas arriver.
C’est sa voix qui me ramène assez brusquement à la réalité, et je sursaute, mais de surprise, pas de peur. Je me tourne aussitôt vers elle, sans pour autant faire de geste vif, et plante mes yeux écarquillés dans les siens. Je suis légèrement contracté, mais me détends en entendant son timbre chaud et guilleret. Elle me salue, et me fait part de son excitation d’être là, avant de me demander si j’en suis content aussi. Puis elle s’active, fouillant dans son sac à dos, jusqu’à mettre la main sur ce qui l’intéresse, à savoir une barre chocolatée. Ça ne m’étonne pas, je me souviens qu’elle ne va nulle part sans ses confiseries, elle est de nature gourmande, et l’ombre d’un sourire flotte sur mes lèvres à cette pensée. Le sien est grand, rayonnant, il illumine littéralement son joli visage rond, et elle me tend sa trouvaille. Ce qu’elle dit fait rater un battement à mon cœur : elle se souvient. On ne se connaît pas très bien, on se salue et on parle un peu, mais on n’est pas proches, ce qui n’a pas empêché Siofra de retenir une si petite information me concernant, mon goût pour le chocolat noir, le plus fort, le plus intense.
Pendant un instant, je ne dis rien, je ne sais pas quoi dire, elle m’a pris de court. Puis je me reprends, recouvre l’usage de mon corps et regarde la barre chocolatée, Siofra, la barre chocolatée, Siofra. Enfin, je lui murmure :
– Salut, Siofra. Ça va. C’est gentil, merci.
Je tends la main à mon tour et prends délicatement la barre chocolatée, mes doigts effleurant les siens. Je défais l’emballage, mais pas complètement pour ne pas me tacher, puis croque un bout. C’est bon, le sucre se répand dans ma bouche, et je hoche légèrement la tête en signe d’appréciation.
Mimie99

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Mimie99 »

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| VAMPIRE | 18 ANS | 1M75 | AUSTRALIENNE | ÉLÈVE | ALWAYS AND FOREVER |
| THE GIRL WHO LOVED TOO EASILY | AVEC GABRIEL |

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J'avoue avoir été surprise en arrivant à Ravenswood. Je ne sais pas exactement quelle attente j'avais, mais peu importe ce qu'elles étaient... ça n'avait rien avoir avec la réalité. Déjà, c'est une école immense. Avec pleins de racoins pas possible, enfin, je me l'imagine. Ça ne fait pas très longtemps que je suis arrivée... Quelques heures, tout au plus? C'était très tôt ce matin, alors même si j'aurais adoré faire le tour et me familiariser avec les lieux, ce n'est pas arrivé. Et comme je l'ai appris en arrivant, le soir même de mon arrivée concordait avec une sortie scolaire d'une assez grande envergure. Moi qui ne suis pratiquement jamais allée ailleurs que différentes villes d'Australie, là, ça fait beaucoup en moins de vingt-quatre heures...

Enfin, je ne me suis pas trop laissée prendre au dépourvue et j'ai accueilli cette opportunité avec le sourire. J'ai défait ma valise à mon arrivée et intégrée les classes sans trop me faire remarquer. Du moins, je n'ai pas cherché à le faire. J'ai bien vu quelques regards tournés vers moi, mais comme il s'agissait de ma première journée je n'en suis pas trop étonnée. Tout le monde remarque toujours les nouveaux visages. Enfin, ceux qui prêtent attention à ce qui les entoure évidemment. Et si on m'a observé, j'ai rendu la pareille au centuple. J'ai plus utilisé mes yeux aujourd'hui que ma bouche, j'ai peut-être échangé deux ou trois mots avec ma colocataire et guère plus avec d'autres étudiants. Je préférais voir la dynamique avant d'essayer de m'intégrer quelque part. Déterminer avec qui je pourrais avoir des affinités, qui je préfère éviter et qui j'ai envie d'enquiquiner éventuellement. Il y en a peu dans la première catégorie, plusieurs dans la suivante et quelques-uns dans la dernière. Je ne me souviens pas de tous les noms, déjà, certains n'ont que leur visage d'enregistrer dans mon esprit.

Le reste viendra plus tard...

Je fais rarement l'effort d'apprendre le vrai nom des gens que je veux énerver, de toute manière. C'est ce qui rend les choses amusantes. La majeure partie du temps, en tout cas. Enfin, assez bavassé de tout ça. J'ai encore mieux à voir et à songer. Je ne crois pas m'être un jour imaginé faire une visite du Colisée. Pas moins par manque d'envie que par réalisme. Ma famille ne quitte que très rarement l'Australie, et c'est toujours pour affaire, alors faire du tourisme? Ça n'entre pas dans leur ligne de pensée. Et j'avoue que ça n'entre pas spécialement dans la mienne non plus. Je n'irai toutefois pas jusqu'à dire que je n'apprécie pas d'être ici. Loin de là. C'est intéressant et agréablement différent de ce dont j'ai l'habitude. Déjà, beaucoup de jeunes et peu de surveillance accrue. Discipline? Un peu, mais pas tellement non plus. Suffisamment, en tout cas, pour que plusieurs petits groupes se détachent du chaînon principal.

Il y en a un, d'ailleurs, seul, qui attire mon regard. Si son odeur ne me trompe pas, il s'agit d'un loup. Il y a aussi quelques choses dans la manière de se mouvoir chez les loups qui les démarque des autres. C'est assez subtil chez ce garçon, mais ce n'est pas moins là pour autant. Contrairement à beaucoup que j'ai pu observé aujourd'hui, il m'a l'air assez peu exubérant. Et j'avoue que ça m'appelle plus que l'inverse en ce moment. Je n'ai pas envie de me prendre la tête et, peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression qu'avec lui je pourrai bénéficier d'une conversation tranquille.

Et puis, pour être tout à fait honnête, j'ai bien vu qu'il semblait avoir un carnet et ça m'intrigue. Alors, sans plus y réfléchir, je le suis. Discrètement et à distance d'abord pour bien prendre mes marques avant. Lorsque je le vois s'installer dans un coin et commencer à esquisser quelque chose, la curiosité m'envahi encore plus. Sans être particulièrement discrète ni bruyante, je m'approche jusqu'à être à ses côtés, puis je m'accroupie légèrement pour regarder ce qu'il dessine. Un petit sourire flotte sur mes lèvres lorsque je lâche:

- C'est beau ce que tu dessines.

J'ai bien conscience d'avoir envahi sa bulle, mais ce n'est pas le genre de chose qui m'arrête. Et peut-être qu'il ne voulait pas de compagnie, mais si tel est le cas, il n'aura qu'à me le dire et je m'en irai. Comme il est un loup, je ne dois pas l'avoir surpris, toutefois. Il a dû m'entendre arriver bien avant que je me place à ses côtés. Et s'il était trop distrait pour m'entendre, ce n'est pas de ma faute. Je ne cherchais pas à l'effrayer...


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\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Colisée \\ Avec Jade \\
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Je n'aurais jamais pensé venir au Colisée un jour. Évidemment, je connaissais son existence, son emplacement et tout ce qui s'y rapporte... enfin, ce que l'on m'a dit et ce que j'ai pu lire à ce sujet... Mais entre en entendre parler, voir des images et y être pour de vrai, il y a un immense pas. Les photos n'apportent pas la tension de savoir que des milliers de kilos de pierre s'étendent au-dessus de nous, ou bien l'odeur qui règne ici. Un mélange d'humidité, de « vieux » et peut-être une arrière odeur de sang. Mais je ne pense pas qu'il s'agisse du sang d'anciens gladiateurs ou d'animaux... J'ai plus l'impression que quelqu'un s'est blessé récemment ou quelque chose comme ça. Je préfère ne pas m'imaginer qu'il puisse vraiment s'agir de vieux sang, parce qu'il aurait fallu en avoir une quantité monstrueuse pour que l'odeur s'imprègne ainsi et traversent les siècles sans faiblir...

Notre conversation ayant commencé lentement, comme il se doit lorsque l'on rencontre quelqu'un de nouveau et encore plus lorsque l'on s'incruste comme ça dans la bulle de quelqu'un, je ne suis toutefois pas mécontente qu'on en arrive à des sujets plus... pas vraiment pointilleux, mais quelque part entre le futile et l'intéressant. L'histoire du Colisée est riche et très vieille, ce qui peut parfaitement rendre mal à l'aise n'importe qui possédant un ego normal et pas surdimensionné... L'idée que cet endroit puisse exister encore des siècles après notre passage sur Terre est quelque chose... d'incroyable. Surtout en songeant qu'aucune magie ne l'a touché. Enfin, je ne crois pas. Mais ce n'est certainement pas le genre de chose qui pourrait se retrouver dans les livres d'Histoire. Ou en tout cas, pas ceux des humains. J'écoute attentivement ce que me dit Jade concernant le côté intimidant d'un lieu tel que celui-ci et je ne peux m'empêcher d'acquiescer. Je lâche avec un demi-sourire:

- La majorité d'entre nous ne sommes que des grains de poussière à côté. On naît et on disparaît aussi rapidement que nous sommes apparus... Et très peu d'entre nous mériteront d'être inscrit dans l'Histoire alors que comme tu dis, des monuments comme le Colisée continueront encore longtemps, même après qu'ils soient réduits à l'état de poussière.

Ce n'est peut-être pas la même chose pour les vampires, dhampirs, les fées et les elfes, mais je crois que même eux doivent éprouver un certain respect pour un lieu tel que celui-ci. Ce bâtiment est encore debout après des millénaires d'existence... Je ne crois pas qu'on puisse en dire autant de certains vieux vampires ou autres. Ces vieux défraîchis ne doivent même pas être capable d'aligner des propos cohérents, coincés dans un passé révolu depuis longtemps et aveuglés par des idéaux dépassés. J'ai bien vu comment certains regardent de travers toutes les autres espèces. Et si j'ignorais l'existence de ce Haut Conseil auparavant, ça ne m'étonne pas tellement. Il y a toujours des vieux débiles qui tentent de dicter la conduite des nouvelles générations. Au moins, tant que je conserve un profil suffisamment bas, je devrais avoir la paix.

Malgré ma tentative de dédramatiser ces propos concernant son manque de courage, je me rends maintenant compte qu'elle ne semble pas en faire plus de cas que ça... Elle semble même en rire plutôt que de le prendre mal. Je ne sais pas si c'est un masque ou si elle le ressent vraiment ainsi, mais je sais que je ne pourrais pas le prendre ainsi. Si la peur m'envahit, je ne peux pas la laisser dominer ma conduite. C'est une question de survie. Je ne sais pas si c'est ma louve qui parle, ou seulement moi. Je ne sais pas si c'est sa personnalité à elle, Jade, de le voir comme ça ou si c'est en conséquence de sa nature de fée. Je n'ai jamais fréquenté d'autres créatures surnaturelles auparavant. Sauf Peter il y a longtemps. Et d'autres loups. Vivre ici te pousse à revoir bien des choses sur ce que tu pensais savoir, remettre tout en question... Je garde toutefois mes réflexions pour moi concernant tout ça et réponds, avec un sourire moi aussi:

- Je n'en serais pas capable. J'ai l'affrontement qui me colle à la peau... mais je dois dire que ça s'affronte mal, un monument!

Je ramène assez rapidement le sujet sur autre chose en admettant n'avoir jamais voyagé auparavant moi non plus. Et que je ne pense pas que je l'aurais fait de moi-même, ni que je le ferais encore. Enfin, sauf s'il s'agit d'une autre sortie scolaire. Mais je ne choisirais pas sciemment de voyager, pas dans les circonstances actuelles... La question de Jade fait échos à ces pensées et elle me questionne plus avant sur le fait que je lui ai rapporté : comme quoi il y a eu des gladiatrices au Colisée. C'est en regardant pensivement dans le vide que je dis, répondant à sa première interrogation:

- Je ne suis pas certaine que je voyagerais par moi-même. Je n'ai rien contre visiter des lieux historiques, c'est toujours riche en enseignement, j'en suis sûre. Mais je ne le ferais pas de moi-même. Déjà, je suis loin d'avoir les moyens et puis... il y a d'autres trucs en ligne de compte...

Je m'interromps un instant avant de reprendre:

- Quant aux gladiatrices, je crois qu'il y a eu un beau mélange de choses qui se sont faites. Je ne me souviens plus très bien de tout, ça fait longtemps que j'ai lu cette information... Ce dont je me souviens, en tout cas, c'est que l'équipement des hommes et des femmes étaient le même.

À une époque je me disais que si je m'étais retrouvée dans ce temps-là, j'aurais moi aussi choisi de me battre plutôt que de me marier, puis... j'avais lu ce fait-là, comme quoi les femmes, comme les hommes, se battaient avec le haut du corps dénudé. Et sincèrement je ne crois pas que j'aurais été à l'aise... Devant pleins de gens en plus? Mais peut-être que mise au pied du mur, je prendrais quand même la décision de me battre. Plutôt avoir la liberté du choix que de me faire dicter ma conduite par des incompétents qui se croient tout permis simplement parce que nos deux noms sont reliés par le mariage. Et maintenant que j'y réfléchis à nouveau, avec tous les évènements récents... je peux affirmer sans mentir que je préférais encore me battre complètement nue dans une arène et ce pour la fin de mes jours plutôt que me marier à cet imbécile qui se croyait tout permis.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Eparm12 »

Rosana Pereira de Barros-Fonseca
15 ans│Dhampir-sorcière│Noblesse brésilienne déchue│Sœur et protectrice d’Elias
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Avec Micah


Cette sortie au Colisée est une perte de temps. Et d’énergie, mais surtout de temps, que j’aurais pu consacrer à autre chose si je n’étais pas obligée d’être là. Je ne pouvais pas ne pas venir, ou à son retour, Elias serait directement venu me voir pour me répéter qu’il ne faut pas sécher, ce qui lui aurait donné un bon prétexte à l’occasion pour revenir sur ma relation avec Seth, qu’il n’accepte pas. Je n’ai rien à lui dire, je ne peux pas me confier à lui parce que si je le fais, il s’emportera, refusera que je continue de le voir, et on atteindra un point de non-retour. Ce n’est pas ce que je veux, je dois rester forte, mettre de côté nos différends avec Elias pour devenir plus puissante. Une fois mon objectif plus ou moins atteint, la véritable puissance s’acquérant au bout de plusieurs longues années, je pourrai revenir vers lui, à ses côtés. Pour l’instant, c’est un mauvais moment à passer, loin l’un de l’autre, mais je m’accroche en me disant que plus tard, après mon entraînement, on sera ensemble et je serai capable de nous protéger. En attendant, je dois prendre mon mal en patience et faire des sacrifices, en limitant le plus possible nos interactions et en me concentrant presque exclusivement sur mon entraînement avec Seth. Toutes nos dernières discussions avec Elias ont tourné court, ont fini en grosses engueulades, et ça me poignarde, mais je ne dois pas craquer, je ne vais pas craquer : c’est le prix à payer pour obtenir le pouvoir de défendre les miens.
Mais ça me frustre, et je sens cette frustration naître et me brûler le ventre. Alors je me focalise sur le point de chaleur comme Seth me l’a appris, parce que je ne dois pas me laisser submerger par mes émotions, quelles qu’elles soient. Je ne serai jamais une vraie bonne combattante si je ne contrôle pas parfaitement mes émotions, et, tout en marchant à l’écart du groupe d’élèves agglutinés autour de M. Williams, je fixe un point devant moi et régule ma respiration, concentrée sur mes entrailles. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas alerte : je suis au fait de ce qui se passe dans mon environnement, parce qu’un combattant doit toujours être sur ses gardes, et j’avance d’un pas régulier, m’éloignant des autres. En revanche, je n’écoute absolument pas le prof d’histoire, qui doit raconter sa vie en même temps que celle du Colisée aux élèves qui eux l’écoutent. En effet, j’entends sa voix, mais pas ce qu’il dit, ça ne m’intéresse pas. À la place, je réfléchis à la suite de mon entraînement. On a commencé l’entraînement physique, même si ce n’est pas encore une grande partie du programme, parce que Seth refuse qu’on aille plus loin tant que mes émotions ne sont pas au beau fixe, ce que je comprends, et de toute manière, il ne me laisse pas le choix.
Alors je me plie à ses consignes et travaille sur cet aspect en permanence, dès que j’ouvre les yeux le matin jusqu’à ce que je m’endorme le soir. D’ailleurs, maîtriser mon souffle m’aide à trouver le sommeil bien plus rapidement qu’avant, même si ça n’empêche pas les cauchemars de me tourmenter ensuite. Cependant, Seth m’assure que si je poursuis mes efforts, je progresserai vite, de manière fulgurante, et on pourra passer à l’étape supérieure. Je le crois, il n’a aucune raison de me mentir, et je constate d’ores et déjà mes progrès grâce à mon sérieux. Mais je n’oublie pas la part sombre de notre marché : Seth m’entraîne, et je couche avec lui. Ça ne me déplaît pas, au contraire, simplement, il n’est pas la personne à qui j’ai dû renoncer pour embrasser la guerrière en moi… J’ai un pincement au cœur, mais je le chasse dans l’instant, sans plus d’état d’âme. Il ne compte pas. Seth ne compte pas. Tout ce qui compte, c’est Elias et Jardel. Mes deux grands frères. Personne d’autre. Aussitôt, mon cœur se calme, tout à sa fonction, celle de battre pour me maintenir en vie, pomper le sang pour alimenter tout mon corps, et j’ai l’impression de sentir le liquide vital couler dans mes veines. Je laisse la factualité, la neutralité prendre possession de moi.
Je m’arrête, appréciant cette tranquillité intérieure, quand deux mouvements la font crever comme une bulle. Le roulement de quelque chose au sol, un objet, et la précipitation de quelqu’un. Lui. C’est son odeur. Je la reconnaîtrais entre mille. Je tourne légèrement la tête et m’immobilise. Micah est accroupi devant moi, un crayon dans la main. Il a dû faire preuve de maladresse et lâcher son crayon, qui est arrivé jusqu’à moi. Une coïncidence. Je ne bouge pas, je ne cille pas. Ça n’a rien à voir avec notre première rencontre. Là où je n’étais qu’un maelström d’émotions, je ne suis plus que l’eau d’un lac à la surface on ne peut plus lisse. En le voyant, mon cœur a bel et bien bondi dans ma poitrine, mais le calme s’est imposé sans heurt, et je ne pense rien. La seule chose que je me dis est que jamais je ne l’aurais manipulé pour arriver à mes fins, et Seth l’a bien compris. D’où sa seconde proposition, qui m’a davantage convenue. Moi, aucun problème. Les autres, je ne veux pas les impliquer dans une histoire qui ne les regarde pas et les dépasse. D’un coup, ma pensée disparaît comme elle est venue. Je suis fière de moi, je ressemble beaucoup à Seth en cet instant précis. Mes émotions ne me dominent pas. Je les domine. Mon entraînement porte ses fruits. Yeux dans les yeux, Micah se redresse et m’adresse la parole. Il me salue par mon prénom entier et me demande comment je vais. Je garde le silence, puis lui réponds d’une voix neutre que je ne me connais pas :
– Micah.
Les mains dans la poche avant de mon épais sweat noir sur un jogging tout aussi noir tombant sur des grosses Nike blanches, je suis détendue et mon attitude est tout aussi indifférente que mon ton.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Nithael »

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Le ciel est plutôt dégagé ce soir, ce qui me soulage amplement. Je n'ai pas pensé à me couvrir suffisamment avant la téléportation, qui m'a donné des frissons à s'en faire dresser l'échine. Je suis vêtu d'un simple survêtement assez ample, afin de dissimuler mon corps de lâche. J'exagère à peine lorsque je me critique ainsi : je suis légèrement tracé mais ce n'est rien en comparaison avec les autres personnes de mon espèce, en ce compris les filles. Gabrielle contient plus de force dans son petit doigt que dans tout mon bras : encore une fois, j'exagère à peine. J'ai toujours été un peu frileux, sans doute à cause de ma faible constitution, et je suis souvent vêtu d'un pull douillet en cours pour pallier ce problème. Les seuls moments où je me sens en accord avec la température extérieure est lors d'une transformation, ce qui est assez paradoxal puisque je déteste cette douleur qui irradie mon corps entier à mesure que mon corps se contorsionne dans tous les sens.

Je désirais m'isoler du reste du groupe et, ainsi, ne pas être dérangé par Nick et sa bande. C'est la raison principale pour laquelle j'ai choisi un coin sombre, à l'abri des regards, à peine éclairé par la faible lueur de la Lune. Mais grâce à cette position stratégique, je suis également à l'abri de la légère brise qui s'est levée quelques instants auparavant. Assis le dos contre un mur, les genoux légèrement recroquevillés vers ma poitrine, je pose le carnet que je tenais dans le creux de ma main de manière stratégique, afin de disposer d'un appui stable pour dessiner. Cet endroit est plutôt calme, malgré les quelques résonances provoquées par mes collègues de prison. A nouveau, j'exagère à peine lorsque j'utilise ces termes : ces cinq dernières années, Ravenswood School m'a tant protégé du monde extérieur qu'elle m'a laissé pourrir à l'intérieur de ses murs. Elle fut mon sauveur et mon geôlier lorsque j'ai tout perdu. Il faut avouer que j'ai également tendu le bâton pour me faire battre, j'en suis bien conscient. J'aurais pu décider plus tôt de ne pas compter sur les autres et de prendre ma propre défense face aux attaques. Mais la vérité est que j'ai toujours eu l'esprit aussi lâche que mon corps.

Lorsque mon crayon se pose sur le papier, je ferme les yeux un instant, afin de m'imprégner du sacré de ces lieux. Cela me permet également de faire le vide et de ne plus me concentrer que sur ce qui m'entoure, à savoir Adan et sa soeur en pleine discussion. J'espère un jour pouvoir être à l'aise en compagnie de mes camarades de classe et ne pas avoir à rester seul pour me sentir bien. Mais la vérité est qu'il ne me reste plus que quelques mois à passer dans cette école et qu'il y a peu de chances pour que cela se produise. Je ne sais pas non plus ce que je souhaite faire de ma vie, ce qui me provoque toujours des crises d'angoisse. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant, alors que mon doigt entame une valse qui m'apaise presque instantanément. J'aimerais tellement décrire à Gabrielle ce que m'a apporté le dessin, la première fois que Monsieur Harris, notre ancien infirmier, posa un carnet et un crayon entre mes mains, peu après ma tentative de suicide.

« C’est beau ce que tu dessines. »

Ces paroles quasiment murmurées à mon oreille éclatent la bulle de pensées dans laquelle je m'étais perdu, et je sursaute vivement avant de fermer mon carnet, par réflexe, manquant au passage d'érafler mon chef d'oeuvre. Sentant le rouge me monter aux joues, je me retourne tel un enfant pris en faute et jauge la personne qui se tient accroupie à quelques centimètres de moi. J'étais tellement absorbé par mon dessin que je ne l'ai même pas entendue approcher : encore un signe que je ne suis pas le meilleur spécimen de mon espèce. J'ai toujours eu un côté distrait, hormis lorsqu'il s'agit de repérer Nick et sa bande. Bien que ce dernier se soit un peu moins pris à moi que ses amis, je vois toujours un drapeau rouge flotter au-dessus de sa tête lorsque je le croise au détour d'un couloir, et m'en éloigne aussi tôt.

La jeune fille postée devant moi me dévisage d'un air curieux, ou plutôt mon carnet, que je tiens fermement serré contre mon coeur, les mains légèrement tremblantes. J'aurais réagi de la même manière, sinon pire, si elle m'avait surpris durant la Pleine Lune en pleine discussion avec Valente. Mais cela n'aurait pu arriver puisqu'à la sensation de froid qui m'envahit aussitôt, je comprends rapidement qu'elle est un Vampire, voire un Dhampir. Je ne parviens pas à me rappeler de son nom mais je suis certain de l'avoir croisée en cours, et cette pensée assombrit tout de suite le restant de ma journée. Si elle devait aller raconter autour d'elle ce qu'elle a vu de mon dessin, je n'ose imaginer la réaction à mon égard. Je sais qu'Adan ne s'en formaliserait pas mais je ne souhaite tout de même pas que l'on se fasse des idées à mon sujet ... Je ne souhaiterais pas qu'une certaine personne se fasse des idées, même si je sais que je n'ai aucune chance.

« Merci … »

Ce mot prononcé avec tant de gêne, les yeux rivés vers le sol, est la seule parole que je parviens à prononcer sur le moment. Je sais qu'elle l'a simplement dit pour engager la conversation, et que c'est probablement faux, mais ce simple compliment m'a fait chaud au coeur. Je ne montre que très rarement mes dessins et toujours à des personnes de mon entourage. Le fait d'entendre une étrangère, qui ne me connait ni d'Eve ni d'Adam et qui n'a pas encore du entendre de rumeurs à mon sujet, valider mon travail me fait l'effet d'une bouffée d'air frais un jour de canicule. Est-ce donc ce que cela, la fierté de voir d'autres apprécier une création de mes mains ? Je n'en suis encore qu'au stade du croquis, mais je compte en faire une peinture et, peut-être un jour, lorsque je serai suffisamment courageux, je lui montrerai le résultat final, en priant pour qu'il ne me rit pas au nez. Ce ne serait pas son genre mais mes angoisses reviennent me hanter, même dans les pensées les plus absurdes.

« Je n’ai pas encore un très bon niveau … Mais c’est gentil à toi de m’encourager, alors même que l'on ne se connait pas. »

Je suis moi-même étonné de parvenir ainsi à lui parler, sur un ton qui se voudrait presque assuré. Mais elle dégage quelque chose qui me met à l'aise. Malgré son air confiant et l'assurance avec laquelle elle s'est adressée à moi, elle ne semble pas vouloir m'agresser. J'ignore d'où provient ce sentiment mais cela doit avoir un lien avec le compliment qu'elle m'a adressé un peu plus tôt. Peut-être suis-je simplement naïf, moi qui ne suis pas souvent abordé pour d'autres raisons que du harcèlement. Les quelques personnes qui ont cherché à établir un lien avec moi ont pourtant été aussi entreprenantes. Mais, je ne sais pourquoi, elle ne me fait pas si peur que cela. J'esquisse alors un sourire timide, en espérant qu'elle ne me rit pas au nez et ne me vole pas mon carnet des mains.

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Aveeno

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Aveeno »

naji2807 a écrit : lun. 19 déc., 2022 6:23 pm
Kelly Winstood, dite Mlle Winstood
28 ans, Née le 31 Décembre, 1m62
Dhampir, Secrétaire stricte, Souvent excédée, Bernée par Céphas

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Je fais enfin pouvoir soufflé un peu, même si on ne peut pas dire que je sois particulièrement sereine. Laisser le contrôle de la situation à John... autant mettre directement le feu à l'école toute entière. Mais ce n'est pas moi qui prend les décisions finales, la directrice a donné son accord, et selon elle, tout est sous contrôle. Des barrières magiques entourent le Colisée, empêchant les élèves de sortir et les humains d'entrer. Je suppose que c'est déjà ça... Et puis, ça me laisse la possibilité de rattraper les dossiers que j'ai en retard, même si j'ai bien conscience du fait que je n'arriverai jamais vraiment au bout de ce retard... Les nouveaux élèves arrivent sans cesse, certains repartent également, mais ce sont surtout les dossiers d'entrée que je j'épluche un peu, histoire de savoir à qui nous avons affaire. Cela ne m'apprend pas le plus important bien sûr, à savoir lesquels vont me poser des problèmes dans un avenir plus ou moins proches... mais c'est déjà ça. J'espère au moins n'avons aucun problème avec la petite De Volery, parce que je sens que ça risque de ne pas plaire à quelqu'un au dessus... Mais nous n'avons pas pour habitude de faire dans la discrimination, et tant qu'elle se tient tranquille... je sens que ça va sympathique ça aussi.
En parlant de choses sympathiques, j'avoue être mitigé quand à l'arrivée d'Elisabeth... Je ne m'attendais pas à la revoir, et sa présence m'a un peu troublée. Je ne m'occupe pas du recrutement du personnel, alors quand la directrice m'a demandé de faire visiter l'école à notre nouvel agent d'entretien, je ne m'attendais pas vraiment à ça. Elle a été aussi surprise que moi, c'est déjà ça. Il n'y a pas eu de gêne entre nous, parce que je n'ai pas à me sentir gênée de notre passé commun, et je crois qu'elle pense comme moi. Mais j'ai tout de même été troublée... surtout par les souvenirs qui sont revenus assez brusquement. Elle a été ma première expérience avec une femme... ma première expérience tout court à vrai dire. J'avais déjà embrassé quelques garçons, mais je n'étais pas allé très loin, je préférai reste concentrée sur mes études, et la plupart des garçons de mon âge me semblaient particulièrement immatures. Mais les moments passés avec Elisabeth... je l'admets, je n'ai pas été très respectueuse du protocole à ce moment-là - et c'est ce qui fait que j'ai bien conscience que les élèves n'ont aucune raison de le respecter, surtout une fois gentiment rentrés dans leur chambre - mais j'admets également que c'étaient d'agréables moments, et surtout que mes études n'en ont jamais pâties. C'est bien ce que je reproche aux élèves, d'être trop pris par leurs amourettes et autres écarts pour se concentrer sur leurs études. ça et l'exhibitionnisme... après tout, Elisabeth et moi prenions nos précautions, ce que certains ne font pas ici.
Ma porte s'ouvre et je quitte mes pensées, légèrement irritée par cette interruption. Mon visage se détend que je découvre Briac, et malgré moi un léger sourire étire mes lèvres. Depuis quelques temps, je ne l'ai pas croisé, trop occupée par mon travail, je ne pourrais pas dire qu'il m'a terriblement manqué, mais j'avoue que j'ai parfois pensé à lui... Je m'étire et le salue d'un mouvement de la tête.
- Tu n'avais pas envie de découvrir le Colisée ? je demande directement.
Ils cherchaient des professeurs pour faire la surveillance, il aurait pu y aller... malgré moi, je me demande s'il n'avait pas une idée derrière la tête en restant ici. Ou peut-être que c'est simplement les souvenirs de mes relations charnelles avec Elisabeth qui me donnent un peu chaud et font naître des idées moins chastes dans mon esprit... en tous cas, j'apprécie son odeur de propre, et ce joli corps que je n'ai pas vu depuis un petit moment.







Attention, texte TRÈS explicite!







Céρнαs Gâтεs
εℓғε, ∂ση ∂ε мétαмσяρнσsε, 33 αηs,
sσυs ℓ'αρραяεηcε ∂ε Bяιαc Gâtεs, αssαssιη





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Je cachais mon impatience et ne pensais plus à la petite peste qui convoitait mon trône. Mon corbeau sortirait tôt ou tard par le portail et reviendrait me dire que je l'avais éliminé une fois pour toutes. En attendant la bonne nouvelle, je continuerais à jouer parfaitement mon rôle, et si mon plan fonctionnait comme prévu, je pourrais sortir de cette école de merde et enfin obtenir ce que je voulais plus que tout.
Camouflé dans ma métamorphose, j'entrai dans le bureau de la dhampire que mon frère avait l'habitude de baiser de temps en temps. J'avais en de très rares occasions baisé des femmes, mais la plupart d'entre elles étaient mortes de mes propres mains sur le coup. Les femmes étaient des créatures extrêmement ennuyeuses et beaucoup d'entre elles n'ont jamais vécu très longtemps en ma compagnie. Bien sûr, je n'avais pas l'intention de tuer la garce de mon cher et tendre petit frère, mais juste de m'amuser un peu avec elle. Briac n'oserait jamais lui faire de mal, je devais donc m'en abstenir, mais je lui réservais le même sort que Briac quand ma petite sœur serait morte. Pas tout de suite, patience. Tôt ou tard, la garce allait rejoindre son amant six pieds sous terre.
En regardant la dhampire, j'ai compris pourquoi Briac était épris d'elle. La dhampire était sublime, paré d'un corps bien en chair... dont une poitrine généreuse qui ne demandait qu'à être libérée, sucée et caressée. Mmmmm. Ça allait être facile, je me demandais si Briac l'avait initié à la sodomie. Je saurai bientôt.
La garce dhampire voulait savoir ce que je faisais ici, alors que j'aurais pu rejoindre les surveillants et le mignon professeur d'histoire qui était accompagné de la horde d'idiots qui assistaient à ses cours. Je ne pouvais pas lui répondre que j'avais l'intention de m'enfuir rapidement dès que mes créatures auraient tué la petite fille, alors je lui ai donné une réponse très banale :
Alors qu'on a l'école rien que pour nous? Nan. (De plus, qu'y avait-il de si intéressant à visiter la ruine d'un monument qui avait été construit par ces humains minables, qui massacreront toutes les créatures magiques et détruiront nos maisons s'ils découvrent notre existence?) Je peux te retourner la question; pourquoi es-tu resté ici, petite coquine?
J'ai soudainement remarqué des papiers sur le bureau alors que je m'approchais de la dhampire. La garce aurait pu profiter de ce moment pour se détendre, mais elle a préféré consacrer ces heures paisibles à son travail. Pour cela, j'avais un peu de respect pour la dhampire, ce qui était inhabituel dans mon cas.






naji2807 a écrit : mer. 21 déc., 2022 7:23 pm
Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre, 1m63
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle

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La dhampire s'est assise, apparemment pas gênée et en confiance. Moi je reste debout, bras croisés sur mes talons hauts, parce que ce n'est pas moi qui suis la tendance, je la donne. Ce n'est donc pas parce qu'elle s'est assise que je vais m'asseoir, je préfère reste debout, à la toiser de haut. Elle pense pouvoir devenir mon amie ? Personne n'atteindra jamais cette place, et encore moins celle de "meilleure amie" car personne n'est assez bien pour l'occuper. Je pourrais avoir des connaissances, des suivantes, des gens à mes ordres, des faire-valoir - comme si j'en avais besoin - mais des amis... les pauvres, les malheureux, les gueux... eux ont des amis, moi pas.
Quand la dhampire - dire que je parle à l'un d'entres eux... - me répond, je hausse un sourcil. Elle ne passe pas par quatre chemins, je peux au moins lui reconnaître ça, et je retiens mon amusement, gardant mon expression de jugement hautain. A la fin cependant, je pars d'un rire sans joie, profondément moqueur, mais évidemment distingué.
- Moi, j'ai besoin de toi ? je répète en laissant tout le mépris et l'amusement que je ressens glisser dans ma voix. Je n'ai besoin de personne chérie, et surtout pas d'une... personne comme toi, je dis en me retenant à grande peine de la traiter de bâtarde. Je me débrouille seule, et si j'avais "besoin" de quelqu'un, je dis en mimant les guillemets, j'aurai tout un tas de gens comme toi près à me servir. Je me défends seule, et je n'ai pas de chagrin d'amour, je conclus avec un mépris évident. Mais j'admets que tu es... divertissante.
Je n'ai pas besoin d'elle, c'est vrai, mais il est aussi vrai que je cherche des larbins, des gens pour m'accompagner, me distraire, des boniches, comme elle le dit si bien. Si elle veut jouer ce rôle, je ne la retiendrai pas, au contraire. J'ai connu des dhampires, certains ont travailler aux services de ma famille. En revanche une chose me fait tiquer, mon sourcil se arque et je demande :
- Tu pratiques la magie ?
Les dhampires sorciers ne sont pas si nombreux, même s'il y en a davantage que de vampires sorciers. Je trouve tout cela abjecte. Créer un bâtard, c'est déjà quelque chose d'immoral, c'est le rejet de chaque race, mais en plus entre deux espèces magiques... les gens n'ont-ils donc aucune retenue ?




Attention, texte TRÈS explicite!







мαëℓℓε
∂нαмριяε-sσяcιèяε/éтυ∂ιαηтε/16 αηs




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Apparemment, la vampire n'avait besoin de personne, mais elle trouvait la dhampire divertissante. Si c'était du divertissement que la vampire recherchait, qu'il en soit ainsi.
Eh, ouais! Je suis très divertissante. Si tu me donnes une chance, toi et moi pourrions devenir de grandes amies, j'en suis sûr. Et oui, mais ma magie n'est pas exceptionnelle par rapport aux vraies sorcières, du moins pour l'instant.
Soudain Maelle perçut quelque chose s'approcher de la vampire et d'elle. Quelque chose qui se déplaçait et sautait à une vitesse inhabituelle de pierre en pierre. Maelle vit alors que ce n'était pas quelque chose, mais bien des choses à l'odeur putride qui se dirigeaient vers les deux jeunes filles.
La vampire et la dhampire s'étant trop éloignés du groupe d'élèves et de professeurs n'avaient pas de lampe disponible pour éclairer cet endroit. Maelle se rapprocha de la noble vampire et créa magiquement une flamme dans la paume de sa main droite. Des choses immondes et effrayantes qui ressemblaient étrangement à des rats se cachaient dans les coins sombres lorsque la flamme est apparue, mais les choses ne partaient pas, Maelle pouvait sentir leurs regards avides sur la vampire et elle, comme s'ils avaient l'intention de les dévorer.
La flamme s'est soudainement éteinte de la main de la dhampire et l'une de ces choses a bondi pour la mordre au visage; avec rien d'autre que ses poings pour se protéger, elle a frappé la chose en utilisant tout son pouvoir vampirique.
Une giclée de sang se répandit sur la dhampire; le sang de la chose qu'elle venait de frapper.
Maelle produisit une nouvelle flamme dans sa main et fixa la chose par terre qui aurait dû être morte et qui dégoulinait maintenant de sang et de morceaux de chair. Cette chose ressemblait à un rat, mais c'était la première fois que la jeune fille voyait un si gros rat, plus gros qu'un chat, déformé et sans poils.
La dhampire avait brisé la mâchoire et probablement le cou de la chose, mais elle continuait à gesticuler au sol comme si elle était toujours décidée à attaquer la dhampire, ses yeux rouges fixés farouchement sur elle. Maelle conclut que ces choses ont été soumises à des expériences de magie noire...
Alors que la dhampire se penchait pour mettre fin au tourment de la chose; une autre de ces choses l'a attaqué par derrière.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Rin Ackerman

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28 ans / 1m72 / Sorcière / Surveillante

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Plongée dans ma conversation avec Mr Williams, je laisse aux ombres le soin de veiller sur les élèves. Je garde cependant un oeil sur Hinata qui reste constamment dans mon champ de vision. La logique aurait voulu que la sortie se passe sans problème, même si certains élèves peuvent se montrer plus turbulents que d'autres, mais une ombre m'avertit alors qu'un danger extérieur est présent et que deux élèves sont visées par cet "intrus". Tout en gardant un semblant de calme, je coupe court à la discussion avec Mr Williams et lui demande de rassembler tous les élèves. Ceci fait, je ne perds pas une seconde de plus et disparaît dans mon ombre pour rejoindre les deux élèves en danger. Le lieu n'étant pas si grand que ça, je ne mets pas plus de 5 secondes pour rejoindre mon clone. Je surgis alors de mon ombre et me place entre les élèves et ces étranges créatures.

-"L'une de vous est-elle blessée?" je demande mi-inquiète, mi-rassurée de les savoir désormais en sécurité.

Je pose alors ma main sur le sol et dis tout bas :

-"影の魔法 捕まえろ、影のヒドラ。(Magie de l'ombre. Capture-les, hydre des ombres.)"

Un serpent noir à 9 têtes sort des entrailles de la terre et se lance à la poursuite de ces bestioles ressemblant à s'y méprendre à de gros rats. Malgré leur nombres, il ne lui faut guère de temps pour les maîtriser et me les ramener à moitié mort. Rassemblés devant moi, je dessine un cercle magique devant moi avant de prononcer mon incantation.

-"闇魔法 千里眼、血の絆、幽霊の呼び声 (Magie noire, Clairvoyance, lien du sang et appel de l'être hanté)"

Le sang de ces créatures se mélange au-dessus d'eux formant une sphère noirâtre. Leurs corps se désintègrent en fines particules avant de fusionner avec la sphère. Une créature similaire aux précédentes naît de cette fusion et commence à renifler autour d'elle. Sentant ma présence, elle s'approche de moi et je m'accroupis devant elle.

-"Guide-moi vers ton créateur, je te l'ordonne." je dis doucement.

Le rat part alors en direction du portail magique menant à Ravenswood. Je me tourne alors vers les deux élèves avant de rappeler l'hydre à l'ordre.

- "Si tout va bien, retournez auprès de vos professeurs. Je laisse l'hydre veiller sur vous deux pour le reste de la sortie. J'ai à faire à l'école visiblement." dis-je avant de rejoindre le rat.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

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Tania Celeanar/Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue, Un peu charmée par Lawrence

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J'en ai rêvé

Je suis très proche de ma famille, enfin surtout de mes parents. J'ai aussi des oncles, des tantes, des cousins et des cousines, mais dans le noyau familiale, au quotidien, nous ne sommes que tous les trois. Ce n'est pas quelque chose qui m'ait un jour dérangé, même si j'aurai peut-être apprécié d'avoir un frère ou une soeur, je ne me suis jamais vraiment sentie seule ou lésée par rapport aux autres. Peut-être cela s'explique-t-il également par le fait que je me sois rapidement réfugié dans les livres, de précieux alliés grâce auxquels je ne me suis jamais sentie seule. Quand j'ai du choisir un métier, l'évidence m'a sauté aux yeux, il me fallait travailler dans ce domaine là, et l'idée d'être chaque jour entourée de livres... je ne croyais même pas que cela pouvait être un métier au départ, je pensais que c'était juste un passe-temps, et que les bibliothécaires avait un autre emploi à côté, un vrai emploi j'entends.
La proposition de Lawrence me fait rosir malgré moi. Je trouve qu'il a le chic pour faire des propositions ambiguës... Quand on parle de rencontrer les parents de quelqu'un... Je chasse cette pensée, bien consciente de la notion de plaisanterie de la part de Lawrence.
- Pourquoi pas, je réponds sur le même ton, espérant que ma gêne ne soit pas palpable - pour changer - et j'acquiesce au reste de ses propos, avant de sourire plus calmement. Eh bien voilà, je devrais me reconvertir en professeur de philosophie ! je ris légèrement. Plus sérieusement, peut-être que ce que l'on appelle être trop ouvert d'esprit, c'est en fait une nonchalance trop importante, un non-jugement par manque d'intérêt pour les choses ?
En parlant de mon père, je sais que mes yeux pétillent de plaisir, parce que parler de lui, comme de ma mère, me rend toujours joyeuse. Je me moque gentiment de lui, mais en réalité, je pense comme Lawrence, que sa patience est tout à son honneur. Parfois je me dis que les fées sont vraiment meilleures que nous tous, et qu'un monde uniquement rempli de fées seraient définitivement un monde meilleur... Mais le monde n'est pas ainsi fait, et nous ne le changerons pas.
- Merci pour lui, je réponds avec un sourire, avant de décider de lui rendre la pareille en ajoutant, je devrais peut-être te le présenter pour que tu lui dises en face.
Je rosis de ma plaisanterie, qui ne me gêne finalement pas moins que celle que Lawrence m'a faite un peu plus tôt - prise à son propre piège. Je ne suis pas moins rose, d'ailleurs, quand Lawrence parle de m'inviter à boire quelque chose. Je suis honnête avec lui, lui expliquant que le choix de ma boisson dépend de l'heure. C'est peut-être un peu ridicule, mais ça m'évite des insomnies en début de nuit. Pendant un temps, je buvais du thé après le diner, et j'avais du mal à m'endormir, quand j'ai changé pour prendre des tisanes, mon problème s'est réglé.
La question que me pose Lawrence me fait légèrement rire et je hausse les épaules, un peu entreprenante :
- A toi de m'inviter dans l'après-midi pour vérifier ta théorie.
Je rosis plus fort, mais je ne baisse pas les yeux, je crois que je m'améliore un peu... et puis Lawrence est un peu moins intimidant qu'Ashton, alors si j'ai réussi à lui faire face, je peux faire face à Lawrence.
La suite me fait totalement rougir, et me gêne affreusement. Voilà, il va se dire que je suis folle, alors qu'il me proposait juste une soirée tranquille entre collège, je passe pour la groupie de service... J'ai du mal à sortir de ma gêne, même quand il dit qu'il me taquine, et je me contente de hocher la tête, pas franchement convaincue.
Au moins, quand on revient sur le thème des livres, j'arrive à me détendre, et même à le disputer. Sa réponse me fait légèrement sourire, mais je tente de garder un air sérieux pour lui répondre :
- Exactement !
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Mia Dmitriev
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace, Charmée par Carmilla

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Je me sens bien ici, bien mieux que chez les Dmitrievs. Je ne me sens pas enfermée ou contrainte - même si j'ai déjà entendu de nombreux élèves se plaindre du règlement - et les gens sont gentils, en tous cas plus que la plupart de ceux que j'ai côtoyé jusqu'à présent. Pourtant, ce n'est pas ce que semble penser Carmilla. Elle me parle de pomme pourrie, et je grimace un peu. J'en viens à me questionner sur ma naïveté. Est-ce que je vois le bien partout, parce que j'ai envie de me plaire ici ? Est-ce que j'occulte trop les aspects négatifs ? Je n'ai pas l'impression... pourtant j'ai bel et bien l'impression d'être au paradis, en comparaison du manoir des Dmitriev...
Carmilla m'embrasse sur la joue, et je rosis, un peu surprise par son geste, mais pas vraiment gênée. J'ai l'habitude du contact, même si c'est surtout celui d'Andrea. Il est tout le temps en train de me toucher, comme s'il ne pouvait s'en empêcher, et en vérité, c'est le cas pour moi, quand il est là, j'ai besoin de le sentir, c'est physique.
- Les pommes pourries ne doivent pas être si nombreuses, si ? je demande pour vérifier la théorie de ma naïveté. Et merci, j'ajoute avec un petit sourire, mais tu sais, je suis déjà bien protégée par Andrea.
C'est vrai qu'il est très protecteur, trop peut-être, si on pense à l'histoire de tout à l'heure avec So... mais en même temps, il fait ça parce qu'il m'aime bien...
J'ai la peau froide, elle le sent bien sûr, comme tous ceux qui m'ont déjà touché. C'est une chose qui choque moins les vampires, qui ne sont pas très chaud non plus, mais je sais que ça peut surprendre. Pourtant, je n'ai pas froid, en fait, je n'ai jamais eu froid de ma vie. Même en pleine hiver, dans la neige, par moins vingt degrés, je n'ai pas froid. En fait, je me sens bien dans ces températures glaciales, je me sens plus sereine. Je supporte en revanche assez mal la chaleur, alors le discours de Carmilla m'alarme un peu. Je sais bien qu'elle plaisante un peu sur notre complémentarité, mais j'ai l'habitude de vivre la nuit, et même en été, il faut bien plus frais qu'en journée...
- Il fait très chaud en été ? je demande en fronçant les sourcils.
Peut-être que je m'inquiète pour rien, parce que nous serons sûrement rentré en Russie d'ici là... Cette idée me chagrine beaucoup, je n'ai pas envie de rentrer, mais ce n'est pas moi qui décide. Peut-être qu'Andrea finira par se lasser, et qu'il retournera à son devoir en Russie... et moi, je serai bien obligé de le suivre.
J'essaie d'oublier ces mauvaises pensées, et ce n'est pas si difficile, puisque Carmilla parle de choses agréables. Bien sûr, j'aurai dû me douter que les pizzas n'étaient pas la vraie spécialité de l'Italie, mais j'avoue que je n'y connais pas grand chose, contrairement à elle. Je rosis légèrement de mon ignorance, mais j'écoute avec attention et acquiesce. J'avoue que ça me donne un peu faim, même si j'ai bien dîner avant de partir.
- Oh je vois... non, je ne connais pas ce fromage, enfin j'ai peut-être déjà entendu ce nom, mais je ne l'ai jamais goûté... Peut-être qu'un jour, je pourrais à nouveau venir ici et cette fois-ci j'irai dans les restaurants goûter toutes ces bonnes choses...
Je laisse échapper un petit sourire, bien consciente que je rêve complètement. Je crois qu'être ici me donne l'illusion que ma captivité n'est pas réelle, qu'elle n'est qu'un petit cauchemar... Je secoue la tête et m'aperçois que nous sommes devant la sortie.
- Il vaudrait sûrement mieux ne pas trop s'approcher, je n'ai pas envie de heurter la barrière magique, je lui fais remarquer.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Incube, Impulsif et arrogant, Intrigué par Gabrielle

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Je l'ai contrariée, c'est évident, mais elle me semble assez facile à contrarier au premier abord, alors je ne devrais peut-être pas trop m'en faire. Et puis surtout, j'arrive à la faire sortir de sa contrariété avec un peu de sensualité. C'est comme ça que je fonctionne, je cherche à charmer, j'utilise la sensualité, et quand j'en ai vraiment besoin, le pouvoir sexuel. Je sais que je suis entouré par ce pouvoir, je sais qu'il est mon essence primaire, que les autres le sentent plus ou moins consciemment... Je ne sais pas ce que Gabrielle - puisque c'est son nom - ressent de tout cela, et je ne sais pas si c'est ce pouvoir qui m'a aidé à la dérider, mais l'important c'est qu'elle sourit, elle est plus belle quand elle sourit.
Je fronce légèrement les sourcils en l'entendant employé le pronom "nous". De qui parle-t-elle en dehors d'elle ? D'un frère, d'une soeur ? Sûrement... mais ma curiosité étant attisée, je répète en haussant un sourcil :
- Nous ?
La religion... c'est une chose à laquelle je n'ai jamais cru, et mes parents non plus. Ils ne nous ont pas éduqué avec ces valeurs, et c'est bien une chose que je conserve de leur éducation. J'ai toujours été fasciné par les croyants. Comment peuvent-ils croire en quelque chose d'impalpable et d'impossible à prouver ?
- Tu es croyante toi-même ? je demande en penchant légèrement la tête sur le côté, laissant filtrer ma curiosité.
J'ai un bon contrôle de ce que je montre ou non aux autres. Je ne suis pas du genre à laisser paraître mes émotions, et je déteste qu'on les repère à mon insu. C'est pour ça que je déteste autant cette vive soif de sang, parce que je sais qu'elle est particulièrement visible dans chaque mouvement que je fais quand l'objet de mon désir est accessible. Heureusement, elle est une louve, qui a vite guéri, car je ne suis pas sûr que j'aurai pu tenir cette conversation si elle avait continué à saigner.
Je lui donne mon prénom, puisqu'elle m'a donné le sien, et je crois qu'en effet, il n'est pas difficile de deviner mon origine avec tous ces éléments. C'est ce qu'elle parvient à faire, et un léger sourire étire mes lèvres, tandis que j'acquiesce.
- C'est bien ça, bravo.
Je n'ai pas grand chose à ajouter, mais j'admets que j'apprécierai de poursuivre cette conversation. Elle m'a permis de me distraire de mes sombres pensées, et sans doute m'empêche-t-elle également de retourner en arrière, chercher Mia. Au fond, ça ne me plait pas, mais j'ai bien conscience du fait qu'elle ait également le droit à des moments de liberté. Une voix me murmure qu'elle est libre avec moi, qu'elle veut être avec moi... mais je sais au fond que ce n'est pas sain, qu'elle ne doit pas être collée à moi jour et nuit. Elle a le droit de se faire des amis ici, sans que j'intervienne... je ne veux simplement pas qu'ils se l'approprient ou qu'ils dépassent des limites simples avec elle.
Je chasse à nouveau Mia de mon esprit, complimentant la louve. Elle est plus détendue qu'au début de notre conversation, ce qui est agréable. Sa réponse transforme mon sourire en un plus prédateur, qui laisse apparaître légèrement mes canines, sans une once de menace.
- Sache, ma jolie, que mes intentions ne sont jamais pures, c'est le propre des incubes.
Je n'ai pas de problème à révéler ma nature, je n'ai pas peur qu'elle s'enfuit, je crois qu'elle est plus solide que ça. Et puis, nombreux sont ceux qui ont déjà vu clair dans mon pouvoir, je n'ai pas de problème avec eux pour autant... enfin avec l'un d'eux peut-être, mais je mettrai cette histoire au clair plus tard.
Elle a au moins remarqué que j'étais nouveau, et je réfléchis un instant à sa question, avant de hausser les épaules.
- Tu as raison, je suis nouveau. J'admets que c'est différent de ce dont j'ai l'habitude, mais ni en bien ni en mal. Il y a plus de monde, c'est certain, c'est à la fois un avantage et un inconvénient.
Surtout quand il s'agit de devoir se contrôler... le nombre de personne qui se blesse ici... c'est hallucinant.
- Et toi, tu es là depuis longtemps ? je demande en retour.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Texte un peu grossier

Nikita Roy
16 ans, Née le 15 août, 1m70
Louve Garou, Soeur de Cameron, Se fait battre par son frère, Peste contre Stellan

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So What

Je me sens faible. Et je déteste ça. Je ne suis pas faible. Je passe ma vie à m'endurcir, je suis forte, ou au moins je fais tout pour l'être. Pourtant, je me suis faite avoir un peu plus tôt dans la journée, et même pas par Cameron. J'ai l'habitude d'être faible face à lui, j'ai l'habitude de me faire écraser et de finir blessée. Mais c'est pour ça qu'à côté, avec les autres, je n'ai pas le droit d'être faible. Je suis déjà suffisamment humiliée par Cameron, face aux autres, je dois être forte, et je l'ai toujours été. Je sais comment les gens me voient, et je veux qu'ils gardent cette image. Je ne porte pas de robe - la seule que j'ai porté cette année m'a porté la poisse - et plus souvent des vêtements amples, des joggings, des vêtements de sport, dans lesquels je me sens à l'aise. A l'aise pour combattre, mais aussi pour fuir... Mais je ne fuis que devant Cameron, devant les autres, je montre les dents, je gronde, je me défends. Même devant Cameron je me défends, je ne perds pas sans lutter... Parfois je suis trop fatiguée, je me contente de regards mauvais, mais la plupart du temps, j'essaie de me battre... et ça ne suffit pas. Rien ne suffit !
Je serre les mâchoires, et je vois les autres qui avancent. Mr Williams ne s'arrête plus, il ne parle plus non plus avec les élèves, il semble trop concentré sur sa conversation avec une surveillante. Je l'entends à peine, il s'éloigne lui aussi, comme tous les autres... Ils ne font pas attention à moi, à mon pas plus lent, ils se disent peut-être que je fais exprès de me laisser distancer, pour être plus tranquille. Ils n'auraient pas tort, dans un autre contexte. Si Cameron avait été absent, j'aurai marché à l'arrière, me contentant d'écouter d'une oreille peu attentive les explications, regardant sans intérêt les murs de pierres... C'est toujours le cas bien sûr, je n'éprouve aucun intérêt pour le bâtiment... mais je me serai bien fondue dans la foule si j'avais pu. Je n'aime pas les gens, pas plus qu'avant, mais je sais que sans eux, Cameron ne se priverait pas de me faire la misère nuit et jour. Il ne se retient ici que parce qu'il y a du monde, trop de monde... Mais si les autres me distancent, si je me retrouve seule à l'arrière, je sais qu'il me trouvera... Le pire étant que je suis en position de faiblesse, ma cheville me fait encore mal, et il va forcément le voir, même si j'essaie de le cacher comme je peux. Je ne marche pas correctement, malgré tous mes efforts... je voudrais être capable d'ignorer la douleur, je voudrais être assez forte pour ça...
Ils s'éloignent, ils sont de moins en moins nombreux autour de moi, et je me sens de plus en plus nerveuse. Je serre encore plus les dents, et tente d'accélérer un peu l'allure... Mais je sens que quelque chose ne va pas... Je n'entends rien de particulier, ne sens rien de particulier, mais le vent me fait face, et ça pourrait venir de derrière... Brusquement, je sens qu'on m'effleure, et je sursaute vivement, m'appuyant un peu trop sur ma cheville blessée, ce qui me fait gémir de douleur. Je serre à nouveau les dents en reconnaissant immédiatement la voix, et fais volte-face incapable de garder cette menace dans mon dos. J'aurai dû pourtant, ça lui aurait prouvé qu'il n'est pas une menace justement, que je n'ai pas peur de lui...
- Toi ! je gronde en montrant les dents. Arrête de m'appeler comme ça ! j'ordonne sur un ton menaçant.
Le groupe s'éloignant, il y a moins de lumière, tout est plus sombre... mais mes yeux me permettent de voir relativement bien dans le noir, et je n'ai aucun mal à distinguer son sourire. Je pourrais me détourner, lui tourner le dos et reprendre ma route... mais je ne veux pas lui tourner le dos... Je serre les poings et pousse un grognement, m'obligeant à prendre appui de façon égal sur mes deux pieds, pour ne pas lui montrer que je suis toujours blessée.
Dernière modification par naji2807 le mar. 31 janv., 2023 1:25 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Elros Lomion
17 ans, Né le 1 Mars, 1m75
Fée, Amoureux de Thor, En crush sur Kholer, Coeur brisé, Surpris par Thor

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Don't Speak

Est-ce que j'ai eu tort de m'éloigner de Thor ? Est-ce que je l'ai fait par égoïsme ? Je n'en ai pas l'impression, je l'ai fait parce que c'est trop dur pour moi, parce que j'ai peur de m'attacher, en sachant que ça ne donnera rien... Thor est amoureux d'Andrea, une fille bien plus belle que moi, avec qui je ne pourrais jamais rivaliser... Et moi, je ne sais visiblement pas me contenter d'une amitié avec lui, puisqu'il ne m'a fallu que quelques jours pour tomber amoureux de lui... Peut-être suis-je trop lâche pour essayer de me détacher de ce sentiment. Je le prive peut-être d'une amitié avec moi, alors que ça lui ferait plaisir... Mais qu'est-ce je raconte ? Qui serait heureux d'être ami avec moi ? Certaines gentilles fées, comme Kimili, disent le contraire, mais je sais que je ne suis pas un très bon ami. Je ne suis pas joyeux, je suis plutôt timide, j'ai de pauvres sujets de conversation, et je suis un peu trop anxieux. Alors que Thor au contraire... Quand il parle, c'est toujours intéressant, il a une sorte d'aura apaisante, il sait écouter aussi, il donne l'impression d'être important, et je suis sûr que c'est le cas de n'importe qui qui parlerait avec lui. Finalement, c'est moi qui perds un ami, pas l'inverse, mais c'est sûrement mieux comme ça, parce que lui n'aurait rien gagné.
Je ne veux pas les croiser, ni lui ni Kholer, parce que c'est trop douloureux. Avec Kholer, c'est une autre douleur, et surtout une importante gêne. Dire que je suis retombé dans ses bras, juste après le déboire avec Thor. J'aurai dû refuser sa proposition... mais j'étais tellement bien dans ses bras. Pourtant, je n'aime pas Kholer, pas comme j'aime Thor, mais lui aussi, à sa façon, il sait me faire sentir important... En fait, ils se ressemblent tous les deux, même s'ils sont très différents... il y a un je ne sais quoi qui semble les unir, mais peut-être que c'est juste moi, qui ne parviens à me défaire ni de l'un ni de l'autre... Il vaut donc mieux tout simplement couper les ponts. J'essaie donc de me concentrer sur ce que raconte M. Williams, il donne les consignes, et j'acquiesce gentiment, faisant parti des élèves du premier rang. Mais à peine a-t-il donné ses consignes, qu'il part et se met à discuter avec une surveillante, ne nous donnant pas vraiment d'indications sur la marche à suivre... J'ai une légère moue, mais je ne m'en formalise pas, et me remets en marche avec les autres, bien décidé à lire chaque panneau, pourvu que ça m'aide à évacuer mes pensées.
Mais tandis que je marche plutôt tranquillement, j'entends du bruit derrière moi. Je n'ai pas le temps de me retourner, que l'on m'attrape par le poignet, pour me retourner assez brusquement. Mes yeux s'écarquillent, mais quand je vois Thor, mon coeur rate un battement. Il a l'air inquiet, préoccupé... Mon rythme cardiaque accélère, j'ai les joues rouges, et les émotions se disputent dans mon esprit. Joie d'être si proche de lui. Gêne d'attirer ainsi les regards de certains autres élèves. Inquiétude par empathie... Quand il ouvre la bouche, les mots qu'il prononce me rendent livide, et je me fige d'horreur. Heureusement, il a parlé trop bas pour que la plupart des gens l'entendent, mais les loups, les vampires, les dhampires... Je me sens mal, nauséeux, j'ai envie de me cacher dans un trou de souris. Je le tire malgré moi un peu plus loin, pour nous éloigner du groupe, et je tremble, je ne sais pas quoi dire...
- Je... que... comment... non... ce n'est pas... ce n'est pas ce que tu crois... je réponds en reprenant de vives couleurs, extrêmement inquiet de son possible jugement.
Comment sait-il que j'ai couché avec Kholer ? Pourquoi m'en parle-t-il ? Qu'est-ce qu'il a dit ensuite ? Mes pensées fourmillent, mais je me concentre sur sa question, et j'écarquille les yeux, tandis qu'une nouvelle alarme s'enclenche dans mon esprit :
- Quel état ? Qu'est-ce qui se passe ?
Cette anxiété est différente, plus simple à gérer, s'inquiéter pour Kholer, c'est plus facile que s'inquiéter de ce que Thor pense de moi.
Dernière modification par naji2807 le mar. 31 janv., 2023 1:37 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Diana Jewel
17 ans, Née le 14 Février, 1m73
Elfe, Devenue aveugle, Nympho, Meilleure amie de Lili, Gêne Erwann

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J'ai toujours été sociable, du genre à aller vers les autres, et mon handicap ne m'a du tout retiré ce trait de caractère. En fait, c'est plutôt l'inverse, depuis que je vis dans le noir, j'ai un besoin constant de contact, et puisque Lior s'est donné pour mission de secouer son colocataire - ce qui va sûrement lui prendre un bon moment - je me retrouve livrée à moi-même. J'ai choisi au hasard, ne pouvant pas vraiment faire autrement. Bon d'accord, c'est un mensonge, j'aurai pu sonder tout le monde avec ma magie, choisir une personne connue... mais j'aime rencontrer de nouvelles personnes, et généralement, l'inverse est vrai aussi. Après tout, je ne suis pas vilaine - et je sais que c'est même tout l'inverse, même si je ne suis plus capable de le constater par moi-même - et je ne crois pas que ma compagnie soit désagréable. On peut parfois me qualifier d'invasive, mais je sais y faire pour charmer et ça me permet généralement de me retrouver dans de bonnes conditions avec mes interlocuteurs.
Pourtant, petite fée Erwann se défile, il cherche à m'échapper, sans pour autant me donne un vrai non. Il ne veut pas que je le touche, mais il ne m'a pas frontalement dit de dégager - je doute qu'il le fasse, les fées sont rarement si méchants - et maintenant je suis vraiment curieuse, j'aimerai comprendre pourquoi il cherche à fuir mon contact. Si c'était seulement de la pudeur, je l'aurai compris, mais j'ai l'impression qu'il y a autre chose, et ses explications ne me satisfont pas. En fait, quand je lui fais remarquer que je sais y faire avec les peaux sensibles, il a un ton encore plus inquiet, et je le sens se crisper sous mes doigts. Cette fois, j'arrête mon geste, et je perds mon air charmeuse, sentant bien qu'il y a un réel malaise. Ma voix se fait plus douce, apaisante, et je ne perds mon accent dragueur, pour lui montrer que je ne plaisante pas.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? je demande. Pourquoi tu es si crispé ? Si c'est de la pudeur, sache que je veux juste toucher ta main, rien de plus.
J'ai compris, je n'irai pas m'amuser à le déshabiller - déjà qu'il ne veut pas me laisser toucher à ses doigts. Je pourrais penser qu'il est douloureux, mais si ça avait été le cas, il n'aurait sûrement même pas supporté mon contact sur ses vêtements, or il me laisse bien attraper son bras, et je ne l'entends pas crier de douleur. En fait, il semblerait que je le gêne, et je commence à me vexer un peu. En général, on me rejette franchement, ou pas du tout. Les fées ne me rejettent jamais, trop contente qu'elles sont d'aider leur prochain. Et même celles qui ne le font pas d'un air enjoué ne sont pas aussi mal à l'aise en ma présence. Peut-être qu'il est timide, mais au point de chercher à me fuir ? Je ne suis pas un grand méchant loup qui risque de le manger, et j'ai bien compris que ma bouche n'aurait aucun chance de s'approcher d'aucune partie de son corps...
Je mets les pieds dans le plat, et quand il me répond, c'est d'une petite voix, et il se dévalorise complètement. Je pince les lèvres, très peu satisfaite. En fait, c'est surtout que je n'aime pas entendre les gens dirent du mal d'eux-mêmes. Il faut s'aimer, se valoriser, avoir confiance en soi. Bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire, et je fais moi-même souvent face à des moments de doutes affreux... mais c'est pour ça que je ne peux pas juste l'écouter se critiquer sans rien dire.
- Mais qu'est-ce que c'est que cette présentation que tu me fais là ? je le sermonne gentiment. Déjà, je suis plus maladroite que toi, c'est absolument certain, et ensuite, je crois que c'est à moi de juger de ta bonne ou de ta mauvaise guidance. Je ne vois pas quel risque je prends en prenant ton bras, à moins que tu n'ais comme projet de me faire foncer dans un mur, pour te venger de la mauvaise surprise que je t'ai faite en venant t'aborder ? je lui demande en haussant un sourcil.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Karla Garcés
18 ans, Née le 30 août, 1m78
Louve Garou, Fille d'Alpha, Mexicaine, Parle avec Monika

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Apparemment, elle aussi est nouvelle, et pas juste nouvelle de cette année, elle est arrivée alors que la rentrée était déjà passée, comme moi. Je crois que nous sommes nombreux dans ce cas, et j'ai cru comprendre qu'ici, on ne se formalisait pas beaucoup des arrivées tardives. J'imagine qu'il y a une certaine souplesse dans le monde surnaturelle. De toute façon, être nouvelle ne me gêne pas. Je n'ai pas de mal à me faire des amies, et je n'ai pas non plus besoin d'énormément de compagnie. Je sais éviter les mauvaises personnes, et il vaut mieux pour elles qu'elles m'évitent aussi. La réflexion que la vampire me fait à propos du bal me fait légèrement sourire, et je demande :
- Pourquoi tu te serais ridiculisée ?
Moi je ne suis pas particulièrement fan de ce genre de choses, mais j'y serai sûrement allé si j'avais été présente, ne serait-ce que pour rencontrer un peu de monde. Même si j'ai parfois tendance à porter des vêtements sportifs, un peu plus "négligés" aux yeux de certains, j'aime bien être féminine, porter des robes, me mettre en valeur. Je le fais pour moi, pas pour les autres, mais si ça plait à certain, on peut s'arranger.
Elle se présente, mais je ne comprends pas tout. Pourtant, je suis plutôt douée en compréhension anglaise - même si mon expression laisse un peu à désirer parfois. C'est juste que son histoire de deux prénoms me semblent un peu étrange. Moi je n'ai qu'un prénom, même si je sais que ça se fait d'en avoir plusieurs, ce n'est pas le cas dans ma meute. Elle développe donc, et je suis sa logique en haussant un sourcil. Eh bah... j'aurai pas aimé avoir un père comme ça.
- Sympa le père... Mais s'ils sont tous des sorciers... ça veut dire que t'as été transformée ? je demande sans savoir si c'est tabou ou impoli.
Je ne m'y connais pas tellement en culture des autres espèces, je ne côtoyais que des loups, et même si je sais qu'il y a des histoires de pureté du sang très importantes chez les vampires - c'est aussi le cas chez certains loups à vrai dire - je ne sais pas si c'est vexant pour un vampire transformé de l'avouer ou pas. Au pire, elle m'enverra bouler.
- Puisque tu le préfères, je vais t'appeler Viki, je réponds avec un léger sourire.
Finalement, elle commence à me plaire, j'aime bien les filles qui savent ce qu'elles veulent et qui ne se laissent pas abattre.
Elle oriente la conversation sur moi, et je trouve sa demande un peu directe, mais je ne m'en formalise pas, et hoche la tête.
- Oui, je n'ai plus que ma mère, mon père nous a quitté dans un... accident, je réponds en serrant les dents.
Je n'arrive toujours pas à accepter cette idée, je sais que c'était un meurtre, un couteau dans le dos... mais puisque c'est la version officielle... Je ravale ma colère et poursuis, sans pouvoir tout à fait desserrer les dents.
- Il était l'alpha, et une fois que je serai assez forte, je le deviendrai moi aussi, c'est pour ça que je suis ici, pour apprendre à devenir plus puissante.
Ce n'est pas un secret, et surtout, ce n'est pas elle qui risque d'aller raconter quoi que ce soit à Ander.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Evangeline Zickerman
16 ans, Née le 21 mars, 1m70
Sorcière, Empathe, Aveugle de naissance, Sermonne Peter

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L'inconvénient à ressentir les émotions des gens, c'est qu'on se rend très rapidement compte de l'effet que l'on a sur eux. Typiquement, j'ai une conscience aiguë du fait d'avoir fait culpabiliser Peter, et maintenant c'est moi qui m'en veux un peu. Pas seulement par empathie avec lui, mais aussi parce que ce n'était pas mon objectif. Je déteste m'apercevoir que j'ai vexé, blessé, irrité quelqu'un, mais aussi que j'ai pu le rendre triste, le mettre en colère, lui faire peur, ou le culpabiliser... Surtout qu'il se tracassait déjà pour autre chose, c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai interrogé. Je sens qu'il est toujours un peu contrarié, mais aussi qu'il est amusé, et ça me fait forcément sourire. Il me bouscule, et mon sourire s'élargit, parce que je sens bien qu'il est parti davantage du côté de l'amusement que celui de la contrariété. Son ton me confirme tout cela - même si je n'en avais pas besoin - et je ris légèrement en tendant la main dans sa direction :
- Deal. J'accepte que tu sois souvent désolé, et tu acceptes que je ressente tes émotions et que ça ne me rend pas malade.
J'avoue me lancer un petit défi en lui tendant cette main, parce que le contact accentue ma magie, mais je dois pouvoir gérer ce genre de choses, surtout si je le fais en m'y préparant et en sachant que le contact ne durera pas trop longtemps. Il faut que je m'y habitue... Avec mes parents, j'essayais déjà de les toucher plus souvent, mais je n'ai jamais pleinement profiter de leur contact, ni de celui d'aucune personne. C'est quelque chose qui me manque, je l'avoue, et aussi une chose à laquelle je pense parfois, en imaginant le futur... Pourrais-je avoir une vie amoureuse ? Peut-être quand je saurai mieux contrôler ma magie... peut-être.
Peter semble vraiment moins contrarié, et ça me fait plaisir. Pour un peu, je pourrais croire que ma présence le distrait de sa mauvaise humeur, c'est en tous cas l'impression que ça fait, même si je n'aime pas me jeter des fleurs. Sa réponse me distrait un peu de mon petit moment de fierté, et je fronce légèrement les sourcils.
- Tu imagines ? Tu veux dire que tu n'as jamais été super joyeux ?
Ce serait quand même très étonnant. Qu'il soit triste en ce moment, que même, son humeur soit triste, je peux le comprendre, mais qu'il n'ait jamais ressenti une joie intense ? ça me paraît vraiment improbable... et en même temps si triste !
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Erlina Isil
13 ans, Née le 21 Mars, 1m66
Fée, Petite Soeur d'Adan, Rayon de Soleil, Effraie Naël

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Je suis du genre rêveuse et romantique, le genre à croire aux histoires d'amour avec un grand A, et à rêver du grand amour, justement. Adan dit que je suis trop naïve, et moi, je le trouve trop terre à terre. Je crois qu'il aurait bien besoin d'une histoire d'amour lui aussi, une qui ferait chavirer son coeur, qui le secouerait un bon coup, et qui lui ferait comprendre ce que c'est que d'aimer, vraiment fort. Moi j'ai déjà eu des amourettes, des crush aussi, mais rien qui tiennent dans le temps. Je n'ai jamais eu le coeur brisé non plus cela dit, ce sont simplement des histoires qui se font et se défaut, rien de plus. Mais un jour, je serai vraiment amoureuse, j'en suis sûre, et j'attends ce jour-là avec impatience !
En attendant, je dois m'occuper du coeur d'Adan, parce que je suis sûre que lui n'a rien remarqué. En fait, je suis même certaine qu'il ne sait pas qu'il est le Preux Chevalier, ou qu'il s'en moque complètement. C'est tout lui ça, de passer à côté des choses, par manque d'attention, ou peut-être d'intérêt. Pourtant, s'il avait été plus attentif, il aurait pu découvrir que cette histoire le concerne, et qu'il a un admirateur secret ! Je ne lui en ai pas encore parlé, parce que je veux d'abord vérifié ma théorie, mais aussi parce qu'on ne crame pas comme ça la couverture des gens ! Si ce Latin Lover ne veut pas se faire voir, il en a le droit, et je pense plutôt essayer de le convaincre d'aller déclarer sa flamme. Après tout, il ne sait peut-être pas qu'avec Adan, il faut y aller franco. Faire dans le sous-entendu, ça ne marche pas trop avec lui, il est beaucoup trop premier degré. Ce n'est pas un manque d'intelligence, loin de là, mais juste qu'il fonctionne comme ça.
Je trouve ma cible un peu plus loin, et un petit sourire étire mes lèvres. Il est seul, donc je vais pouvoir l'aborder tranquillement. Il est dos à moi, mais ça ne fait rien, ce n'est pas comme si j'allais lui faire peur... Enfin c'est ce que je pensais. Quand je l'aborde, il se tourne vers moi, je recule d'un pas, surprise par l'expression de son visage. Il a l'air en colère, mais j'imagine que ce n'est pas à cause de moi, et qu'il l'était sûrement avant que j'arrive. Surtout que son expression change soudain, et qu'il devient tout blanc - enfin autant qu'il peut l'être avec ce teint hâlé qui est le sien. Encore plus surprise, j'écarquille les yeux, soudain très inquiète. Qu'est-ce qu'il a ? On dirait qu'il a du mal à respirer ? Mes ailes s'agitent brusquement, je sens la panique monter en moi, et je me rapproche instinctivement, posant une main sur son épaule.
- Eh Naël, je l'appelle, Naël eh oh ! Qu'est-ce que tu as ?
Peut-être que je me suis trompée, peut-être que ce n'est pas lui... en l'appelant par son vrai prénom, je pourrais peut-être arriver à l'atteindre plus facilement. J'ai vraiment peur pour lui, et je me demande si c'est ma faute, si j'ai été trop brusque en l'abordant. je ne suis pourtant pas terrifiante d'habitude... Je ne voulais pas lui faire peur...
Dernière modification par naji2807 le mar. 31 janv., 2023 4:09 pm, modifié 1 fois.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Texte un peu grossier

Bryan McKenzie
17 ans, Né le 31 Octobre, 1m77, Vampire récemment transformé
P'tit Con, Junkie, Insouciant, Incontrôlable, Grossier, Pas méchant, Embête Seth

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Still Feel

Bon apparemment mon nouveau pote est pas très loquace ! Mais ça m'gêne pas, en fait, c'est même mieux comme ça. On dit souvent que je parle pour deux - moi je pense que je parle pour trois ou quatre en vrai - et ça me plait bien, parce que ça veut dire que j'ai besoin de personne pour faire la conversation. Mais bon en même temps, c'est plus sympa d'avoir une vraie personne à qui parler, parce qu'à ce train-là, je peux me contenter de parler à un miroir, et c'est beaucoup moins marrant. Et puis Seth fait des relances - même si je dois dire qu'elles sont bien pourries, pire que celle de Brindille, c'est dire ! - alors ça me va ! En plus j'avoue que je lui pose la question, mais moi non plus, je sais pas vraiment d'où vient mon prénom. Enfin, je suppose que c'est un truc qui vient d'une série ou un truc du genre.
- Ok ok, je réponds en souriant. Bah moi pareil en vrai, j'paris que ma mère m'a donné le premier prénom qui lui passait par la tête. Parce qu'elle savait pas qu'elle était enceinte tu vois, donc à mon avis elle s'est dit "allez, ce s'ra Bryan !" et c'est pas si mal finalement, je m'en sors bien, tu trouves pas ?
J'aurai pu finir avec un truc bien pourri du style Coca ou Fanta... ouais ouais, je jure que ça existe, et ça c'est vraiment la loose !
On parle coloc - enfin je parle coloc, parce que là encore, Seth est un peu loquace ! - et ça me fait rire quand même, d'imaginer que je pourrais manger un jour Brindille. Enfin je vais pas vraiment le manger hein, mais il a tellement peur que ça arrive, on dirait qu'il a aussi pensé à ce problème de mettre des espèces différentes ensemble ! Enfin j'suppose que s'ils font ça, c'est qu'ils ont confiance, qu'ils sont pas trop fous... ou alors ce sera vraiment la loose pour Brindille.
Bon comme Seth veut pas continuer la conversation sur les colocs, j'passe à autre chose. Apparemment, il a été transformé lui aussi, et c'est marrant, parce qu'on est dans l'même cas du coup. Bon moi j'ai un peu galéré avec la soif de sang, du coup j'sais pas si lui aussi ou pas, il aura peut-être des conseils à m'donner - enfin pas sûr, parce que vu la vitesse à laquelle il répond... - et je suis toujours preneur hein ! Le truc, c'est que Pipelette - je trouve que c'est un nom pas trop mal ! en vrai, je crois qu'c'est moi qui devait trouver les surnoms pour le Canard hein, je suis doué pour ça ! - me répond encore en bisyllabe...
- Ok ok ! Et dis-moi, t'as pas envie de parler ou t'es juste bloqué ? Ou bien t'arrive pas trop à parler ?
Autant mettre les pieds dans le plat, ça et les jeux de mots, ce sont mes deux spécialités.
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Lorrella Este
17 ans, Née le 6 Avril, 1m54
Fée, Anxiété généralisée, Terrifiée de tout, Apeurée par Evan

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C'est vrai qu'il me fait vraiment peur, mais c'est normal, c'est un loup, et moi je ne suis qu'une fée. Il pourrait me manger en quelques instants, c'est une évidence. Enfin peut-être pas sous cette forme, c'est vrai... mais s'il se transforme... Si c'est le cas, des gens viendront t'aider. Et s'ils arrivent trop tard ? Mais pourquoi est-ce qu'il te mangerait ? Je ne sais pas moi... et pourquoi pas ? Bon, je l'avoue, je suis de moins en moins convaincue par mes propres pensées. Après tout, il n'a pas du tout tenté de me manger, il a même été très gentil avec moi, ce qu'il n'avait pas besoin de faire. Il aurait pu me laisser seule avec mes feuilles, au lieu de ça, il est venu m'aider. Et puis, je connais d'autres loups, qui ne m'ont jamais mangé, Gabriel par exemple, donc il n'y a pas de raison...
J'essaie de m'autoconvaincre, mais je recommence à paniquer quand il disparaît pour aller je ne sais où. Je ne vois presque plus rien, et la panique ne m'aide pas du tout à réfléchir. J'ai peur dans le noir, j'ai toujours eu peur. Dans le noir, tout peut arriver, les gens peuvent arriver de n'importe où, me surprendre, m'attaquer, me manger... Alors quand Evan revient, je sursaute parce qu'il me fait peur, mais en même temps, je me sens un peu soulagée qu'il soit revenu et qu'il ne m'ait pas laissé toute seule. Je sais qu'il aurait pu le faire. Ce n'est pas très gentil, mais j'ai fini par apprendre qu'en dehors du village de fée, tout le monde n'est pas toujours bien intentionné. C'est sûrement pour ça que j'ai autant peur des gens, parce que je sais qu'ils ne sont pas toujours gentils, qu'ils peuvent faire du mal aux autres exprès... J'ai du mal à le concevoir - parce que je ne m'imagine pas faire ça, jamais - mais je sais que ça arrive.
J'ai toutes mes feuilles, j'espère... Et s'il en manque, tant pis, je ne veux pas rester dans le noir comme ça. Je me colle un peu plus contre Evan, qui semble beaucoup plus rassurant maintenant que nous sommes entourés par les ténèbres. C'est comme Angélica, elle est terrifiante, mais la nuit, quand je faisais des cauchemars, elle me paraissait très rassurante... Je me colle donc bien contre Evan, mais là il passe un bras autour de mes épaules et je me fige un peu en rougissant. Je n'ai pas l'habitude du contact avec les autres, et ce n'est pas désagréable mais... je n'ai pas l'habitude qu'un garçon me touche... Je me sens gênée, mais ce n'est pas... enfin...
Il me parle et je cligne des yeux, essayant de raccrocher les wagons.
- Euh.. Ou... oui... mer... merci...
Je rougis encore, et je me sens vraiment idiote. J'espère qu'il fait trop noir pour qu'il puisse le voir... Qu'est-ce qu'il va penser s'il s'en aperçoit ? Je suis sûre qu'il va se moquer de moi dans sa tête. Mais en même temps, je n'ai pas l'habitude, les garçons ne font pas vraiment attention à moi... Enfin si, quelques-uns sont gentils, mais je crois qu'ils le font par pitié pour moi. Je ne serai jamais capable, comme Angélica ou même Alexandra, de parler à des garçons, de sortir avec un garçon... Quand je pense à ce genre de choses, ça me rend un peu triste quand même. Il ne faut pas croire, ce n'est pas parce que j'ai peur d'eux que je n'ai pas envie de parler aux garçons, en fait, c'est l'inverse, c'est parce que j'ai envie que j'ai peur, parce que j'ai peur qu'ils me jugent...
Je sursaute quand Evan m'interroge, et rougit un peu plus fort. Oui j'ai un peu froid... et puis j'ai peur aussi... mais j'ai moins froid depuis que je suis à côté de lui...
- Je... euh... ou... oui... j... j'... j'ai un peu... un peu fr... fr... frrr... froid.
Je déteste mon bégaiement. A chaque fois, j'ai envie de me cacher loin, très loin dans un trou de souris...
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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Valente Dario
18 ans, Né le 13 juin, 1m90
Loup Garou, Dominant et surprotecteur, Amusé par Kimili

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Cette jeune fée semble très énergique et enthousiaste, et j'apprécie cette conversation. Je retrouve un peu ma petite soeur en elle, même si Liana est beaucoup plus jeune qu'elle. Quand elle parle de musique, à nouveau je vois des ressemblances. De mon côté, j'avoue que j'aime écouter de la musique, mais que chanter n'est pas vraiment ma passion. Je ne suis pas très doué non plus en musique, je crois que je suis trop peu patient pour ça, je préfère les activités sportives, et puis je n'ai pas eu beaucoup l'occasion d'apprendre à jouer de quoi que ce soit dans mon enfance... mais ça c'est une autre histoire. Quand elle parle de deux... jeux, je suppose, je secoue la tête et fronce les sourcils :
- Je ne connais aucun des deux jeux dont tu viens de parler. Mais pour répondre à ta question, je n'ai jamais appris à jouer d'un instrument, et je ne change pas vraiment non. Je ne serai sûrement pas contre un karaoké, mais ce n'est sûrement pas moi qui proposerais ce genre d'activité, je termine avec un petit sourire.
Les jeux, le jouets, ce ne sont pas des choses très courantes dans ma vie de tous les jours. Maintenant que j'ai grandi, ça l'est encore moins, mais même petit... Mon père m'offrait parfois des peluches, qu'il me donnait discrètement quand ma mère était absente, mais les jeux, et notamment les jeux vidéos... la première fois que j'ai touché à une console, c'était il y a un an, chez un pote que je m'étais fait en travaillant dans un restaurant. J'ai beaucoup aimé l'expérience, mais pas au point d'investir dans une console. C'est trop cher et nous avons d'autres dépenses à gérer. En plus, je préfère privilégier Liana en ce qui concerne les loisirs, moi je suis assez grand pour m'en passer.
En parlant de frère et soeur, Kimili me parle du sien, et je suis un peu amusé d'apprendre qu'elle a un grand frère, parce qu'elle a vraiment le profil typique de la petite soeur mignonne et pleine d'énergie. En tous cas, je suis content d'apprendre que je pourrais me tourner vers quelqu'un en cas de besoin au niveau de l'anglais.
- Je ne doute pas de sa gentillesse, s'il est de la même famille que toi et qu'il te ressemble, il est forcément gentil.
Je suis un peu surpris par sa façon de se déplacer, il faut dire qu'avant d'arriver dans cette école, je n'avais jamais vu personne voler. Sa proposition de faire une course sans utiliser de superpouvoirs me fait rire légèrement, et je hausse un sourcil.
- Qu'est-ce que tu entends par là ? Je ne crois pas pouvoir courir moins vite exprès tu sais. Et puis toi tu utiliseras bien un "superpouvoir" puisque tu vas voler.
Elle est amusante, et ses réflexions le sont aussi. Je rire à nouveau quand elle parle de cette histoire de taille.
- Voilà une proposition un peu contraignante, je lui fais remarquer. Je ne pourrais plus parler à grand monde dans ses conditions... ou alors il faudrait que je me balade avec une chaise pliante sous le bras ? je lui demande.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Kelly Winstood, dite Mlle Winstood
28 ans, Née le 31 Décembre, 1m62
Dhampir, Secrétaire stricte, Souvent excédée, Bernée par Céphas

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Si les retrouvailles avec Elisabeth me troublent, c'est aussi parce que je ne sais pas exactement ce que je dois ressentir à son encontre. J'avais du désir pour elle quand nous étions colocataires, mais ensuite, nos chemins se sont séparés, nous n'avons pas du tout gardé contact, si bien que j'ai été très surprise de la découvrir ce matin. Serons-nous amantes à nouveau ? J'admets que c'est une question que je me suis posée en la voyant. Les relations charnelles ne sont pas d'une importance primordiale pour moi, mais je mentirai en disant que je n'aime pas ça. Je ne cherche pas un unique partenaire, mais je ne saute pas non plus sur le premier venu. J'aime partagé un moment avec certaines personnes bien spécifiques, et seulement en dehors de mes heures de travail évidemment. Je sais que tout le monde n'est pas comme moi, et c'est bien pour cela que j'essaie d'être strict sur les rapports que les uns et les autres doivent entretenir. Je n'ai pas à interférer dans les affaires entre professeurs - et Dieu sait qu'il y en a... - mais je ne tolérerai pas que ça se produise sur des temps où ils sont censés travailler, ni que les élèves en entendent parler. Ils sont jeunes et influençables, et s'ils apprennent que des histoires de coucheries existent dans le personnel, ils n'auront plus aucun respect pour le règlement. Bien sûr, je ne suis pas partout - à mon grand regret - et la directrice n'a pas autorisé ma proposition d'installer des caméras à divers endroits... mais j'ose croire que tout un chacun fait son affaire discrètement...
Briac interrompt le fil de mes pensées, et j'avoue être heureuse de la voir ici. Repenser à Elisabeth m'a un peu échauffé l'esprit, et ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Je savais qu'il serait dans l'école, puisqu'il n'était pas inscrit sur la liste des accompagnants... et j'avoue que je m'imaginais bien finir la soirée avec lui, pour une fois que nous sommes à peu près tranquille. Sa réponse me fait légèrement sourire. Il avait donc bien une idée derrière la tête, lui aussi, en restant ici. La suite de son discours, cependant, me fait légèrement tiqué. "Petite coquine" ? Je fronce légèrement les sourcils, peu habitué à ce genre de familiarité de sa part. Nous sommes intimes, nous tutoyons bien sûr, et j'ai vu de très nombreuses parties de son corps... mais il n'est pas du genre à utiliser ce genre de petit surnom, et je ne suis pas du genre à les apprécier.
- J'ai du travail en retard, comme souvent, je réponds avec un peu plus de sécheresse que d'habitude. La liste des nouveaux entrants ne cesse de s'allonger, et devoir gérer les problèmes de discipline me prend tout mon temps... Je préfère donc rester pour avancer dans mon travail.
Je m'adoucis un peu en poursuivant :
- Et puis je crois que je serai devenue folle si j'y étais allé... je suis sûre que c'est une catastrophe en terme d'organisation, et je ne veux pas assister à ce massacre. Le déni est une chose merveilleuse.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre, 1m63
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle

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Un léger sourire étire mes lèvres en entendant sa réponse. Voilà ce que j'aime entendre. Elle veut tellement me plaire et chercher ma compagnie qu'elle acquiesce à ce que je dis, et c'est ce genre de personne dont j'ai besoin. Elle est certes une dhampire, une batarde, mais elle sait sans doute où se trouve sa place, et si elle veut me servir de faire valoir, pourquoi pas.
- Nous ne serons pas amies, je précise en la jugeant. Mais j'accepte que tu deviennes ma suivante.
Je n'ai cependant pas le temps de poursuivre cette conversation, que je sens quelque chose approcher. Sur la défensive, j'observe les étranges créatures, me positionnant d'une façon à pouvoir me défendre. Ce n'est pas parce que je ne serai jamais une soldate et que je suis la petite princesse de mon grand-père que je n'ai pas appris à me défendre. Mes parents - et mon grand-père lui-même - ont toujours trouvé qu'il était primordial que je sache me défaire du moindre danger, aussi j'ai appris à riposter.
La dhampire se place devant moi, et je hausse un sourcil appréciateur. Voilà suivante comme il m'en faut. Je la laisse s'occuper des créatures, qui semblent lui en vouloir plus qu'à moi. Elle n'est pas en danger très longtemps cependant, puisqu'une jeune femme apparaît, et crée une sorte de créature à son tour. La magie, c'est bien quelque chose qu'il me manque... mais ce n'est pas si j'avais une seule chance de l'obtenir, alors je les laisse faire en faisant un pas de côté. J'observe la jeune femme qui défait rapidement les horribles créatures et se tourne vers nous.
- Non, elles n'en avaient pas après moi apparemment, je réponds en haussant les épaules.
La jeune femme - une membre du personnel sans doute - termine son travail et s'éloigne rapidement après nous avoir donné de nouvelles consignes. J'observe la créature restante - une hydre créée par la surveillante - avant de l'ignorer pour me retourner vers la dhampire.
- Quelqu'un t'en veut apparemment. Est-ce vraiment une bonne idée de te garder près de moi ? je lui demande avec nonchalance.
Je n'ai pas envie de me mettre en danger inutilement. Je ne suis cependant pas vraiment impressionné, mes parents sont continuellement confrontés à d'horrible danger, et l'on m'a préparé à subir de possible attaque. La position privilégiée de ma famille crée des jalousies auxquelles il faut bien évidemment se préparer.
naji2807

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par naji2807 »

John Williams, dit Mr Williams
28 ans, Né le 21 Septembre, 1m80
Sorcier, Professeur d'histoire enjoué, Surpris par Mlle Ackerman

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Mlle Ackerman m'abandonne soudain, un peu précipitamment, en me donnant pour consigne de rassembler les élèves. Je suppose que le devoir l'appelle... quelle jeune femme formidable ! Je suis heureux d'avoir pu discuter avec elle, ça m'a permis de lever une croyance totalement infondée que j'avais, en la considérant comme une personne froide ou peu avenante. J'aurai plaisir à échanger à nouveau avec elle.
Elle a raison cependant, il est temps de reprendre la visite, et je constate que quelques élèves se sont sans doute dispersés, puisque le groupe classe est un peu plus réduit. Ce n'est pas si grave, je sais qu'ils retrouveront leur chemin, et de toute façon, ils ne peuvent pas se perdre ou tout du moins ne peuvent-ils pas sortir du Colisée. Et puis, je trouve important que certains puissent apprécié ce splendide monument à leur rythme !
- Bon alors, qui peut me dire ce dont il se rappelle des cours que j'ai donné sur le Colisée ? je demande à l'assistance avec un sourire.
Eparm12

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Re: Ravenswood School - Sortie scolaire

Message par Eparm12 »

Acatl Nemesio Mixtle
17 ans en apparence│151 ans│Sorcier vaudou de sang pur│Mexicain│Disciple de Fa
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Avec Caliane


Quelle était la probabilité que se trouvent à Ravenswood deux personnes d’origine aztèque ? Petite, sans doute, mais le fait est que c’est le cas, je l’ai découvert avec Myra. Parler de cela, le tout en nahuatl, m’a rendu nostalgique, et m’a beaucoup fait penser à ma famille défunte. Même s’ils sont tous morts, dans l’au-delà, cela ne nous empêche pas de nous voir et de communiquer. Malgré tout, ce n’est plus comme avant, à cause du Haut Conseil, qui finira par subir le châtiment de l’univers. Quand s’abattra-t-il sur lui ? Je l’ignore, mais je l’attends patiemment, car tout se paie : le Haut Conseil devra répondre de ses actes meurtriers devant le monde, et il n’y échappera pas. Entre-temps, j’erre à Ravenswood, où je vais peu en cours, et lis ou photographie à la place. J’interroge souvent Fa, mais il n’a rien à me partager en ce moment. Alors je m’enfonce dans la forêt de l’école, où je prends maintes et maintes photos, hors du temps. Je ne m’en lasse pas : il existe une infinité de choses à photographier, et je m’y applique du mieux que je peux, tout à mon activité.
Ce soir, on est en pleine sortie scolaire au Colisée, et pour le photographe amateur que je suis, c’est un réel plaisir. Il me semble que c’est le premier événement à Ravenswood qui m’enthousiasme, et je vais faire en sorte de m’attarder sur les détails afin de révéler la majesté de ce grand monument. On a déjà photographié en long, en large et en travers le Colisée, on l’a déjà exposé dans des galeries, des musées, des festivals, on a déjà tenté l’exercice auquel je m’adonnerai cette nuit, mais peu importe, je dois m’y essayer. Comme pour la peinture, la musique et les autres arts, chaque œuvre est différente, l’artiste y met de sa personne, dans le but de dévoiler sa vision du monde, qui est unique. S’il réussit à toucher du bout des doigts l’essentiel, son œuvre sera réussie, et s’il parvient à se rapprocher d’un idéal en termes d’esthétisme et d’émotion, son œuvre sera exceptionnelle et marquera l’histoire. Je ne suis pas aussi ambitieux, je ne cherche pas à graver mon empreinte dans cette Terre, mais je me suis donné la mission de photographier le Colisée et d’en extraire ces détails qui corroboreront ma propre vision.
Extrêmement concentré, je me détache de M. Williams et des élèves pour aller observer de plus près les arches en pierre et leurs myriades d’ornements. Je les effleure, m’imprégnant de la rugosité et de la froideur au toucher, comme pour absorber l’énergie du lieu, qui s’insinue dans tous mes pores. Si je l’avais pu, j’aurais réalisé un rituel vaudou pour faire apparaître les fantômes du passé encore présents et les interroger sur leur refuge, mais je ne le peux pas devant autrui. Lorsque je serai mort, je viendrai leur rendre visite. Après tout, ma mort est proche, il ne me reste plus que deux ans à vivre selon Fa, et Fa ne se trompe jamais. Je n’en ressens rien si ce n’est un soulagement, celui de rejoindre ma famille. Je n’ai plus aucune attache dans ce monde, que je quitterai le cœur léger, avec tout de même le petit pincement de peut-être manquer la chute du Haut Conseil. Néanmoins, le plus important est qu’il tombe, pas que je sois présent lorsqu’il s’effondrera.
Je commence à photographier une arche en pierre qui a retenu mon attention, lorsque je sens dans mon dos quelqu’un approcher. Un pas aérien, féminin. Son parfum m’arrive avant elle. Elle se dirige vers moi, puis m’adresse la parole tandis que je me retourne, mon appareil photo dans les mains. Elle me salue et me demande si elle pourrait me tenir compagnie. Je suis occupé, en pleine recherche de mon chef-d’œuvre du Colisée, mais ce n’est pas sa présence qui me détournera de mon objectif. Je la regarde dans les yeux, inexpressif comme à mon habitude, et lui réponds d’un ton neutre :
– Si tu le souhaites.
Puis je me détourne et rapproche mon appareil photo de mon visage, prêt à photographier de nouveau l’arche.
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