Ravenswood School - Quartier Libre

[naji2807]

Zinna Mickaels
23 ans, Née le 26 juin, 1m67
Vampire, Surveillante, Toujours enjouée, De bonne humeur avec Destiny



Dancing In The Moonlight
Je m'indigne, je m'indigne, mais c'est vrai qu'elle n'a pas tout à fait tort, il vaut mieux que ce mail ne tombe pas entre les mains de Mlle Winstood, alias Cerbère - merveilleux surnom, soit dit en passant - sinon nous sommes tous fichus. Elle a pas mal de choses à gérer, avec tous les nouveaux élèves, alors je pense qu'on est tranquille pour un petit moment... mais dans le doute, peut-être que je devrais me faire un peu plus discrète au sujet de ce mail... Enfin je peux essayer en tous cas.
- Tu as sûrement raison, il vaut mieux qu'elle n'en sache rien, ou on risque de tous le regretter... Surtout qu'il y a quand même des surnoms qui ne sont pas bien difficile à deviner, je dis en pensant à Miro qui a tout de suite été cramé, puis qu'il n'y a qu'un seul prof stagiaire. Mais d'autres seraient sans doute assez tranquille, je poursuis. Figure-toi par exemple que je ne sais toujours pas qui a couché dans la bibliothéque le soir du bal de la rentrée ! Et Potin Girl ne donne évidemment aucun indice là-dessus, alors qu'elle doit le savoir, j'en suis sûre !
Je ne suis pas vraiment jalouse qu'elle m'ait piqué la place, à vrai dire, j'admire plutôt son talent pour avoir fait toutes ces découvertes, jamais je n'aurai été aussi efficace. La théorie de Destiny me semble soudain évidente. Mais oui, ça ne peut pas être l'oeuvre d'une seule personne, c'est bien trop gros, c'est forcément un groupe ! Voilà qui me rassure un peu sur mes talents d'investigatrice !
- C'est ça, c'est forcément ça ! Comment ils pourraient avoir toutes ces informations sinon ? C'est forcément un groupe, peut-être plusieurs espèces d'ailleurs... et je suis sûre qu'il y a de la magie là-dedans, sinon comment expliquer qu'elle sache des choses qu'elle n'a pas pu voir ? je demande en repensant à Thim et moi.
C'est vrai qu'on n'a pas fait tout le tour de la pièce pour vérifier qu'on était bien seuls, mais quand même, s'il y avait eu quelqu'un d'autre, on l'aurait forcément vu... non ?
Ooh apparemment Destiny apparaît aussi dans le potin ! Si elle me dit qui elle est, ça m'avancera dans mon enquête, d'autant que je ne la connais pas suffisamment bien pour parvenir à deviner son surnom. Quand elle me le donne j'écarquille un peu les yeux. Non, clairement, je ne l'avais pas vu venir celui-là. J'avoue l'avoir déjà vu avec son instrument, mais n'étant pas très féru de musique - surtout celle avec du violon dedans - je n'y avais pas trop prêté attention... Comble de tout, elle me donne aussi le nom associé à un autre surnom ! Chouette chouette chouette !
- Ooooh ! Mais que de cachotterie, je lui dis avec un sourire complice. Alors comme ça tu sèches les cours pour t'amuser ?
Je me penche un peu plus et reprends à voix encore plus basse :
- Promis je ne dirai rien, après tout je l'ai fait aussi quand j'avais ton âge...
Puis je m'écarte un peu en riant, avant de reprendre :
- Andrea alors hein... je le cherche du regard mais ne le trouvant pas, je reviens vers Destiny. Il n'a pas chômé celui-là... et toi tu tombes dans le panneau hein ! Bah bravo ! je dis en riant et sans une once de jugement.

[Shinato]

Rin Ackerman



28 ans / 1m72 / Sorcière / Surveillante

Parler à coeur ouvert avec Mr Williams me réconforte beaucoup sur ma décision d'avoir envoyer Hinata auprès de Kiara. Le simple fait de mettre des mots sur mes sentiments et d'être écouter sans jugements en retour me libère d'un poids dont je ne pensais pas me débarrasser de sitôt. Maintenant, je ne pense pas que j'en aurais parler ainsi avec n'importe qui mais je ne sais pas, Mr Williams a certainement le don de mettre les gens en confiance.
Comme il le dit, la découverte de ma magie s'est certes passée d'une manière que j'aurais préféré éviter mais aujourd'hui, elle me permet de protéger ces jeunes élèves ainsi que mes proches. Maintenant, je reste persuadée que ma magie profonde n'a pas vertu à protéger mais à détruire et c'est principalement cet aspect là que je travaille.

-"C'est vrai que je n'ai jamais distingué autant de magie différente qu'au sein de cette école. Maintenant, comme vous le dîtes, avoir un tel pouvoir aussi jeune peut être déroutant voire même effrayant. Je pense notamment à la magie du jeune Andrea qui s'est opposée à celle de mon clone. A l'époque, je n'avais pas d'autres pensées que de devenir plus puissante donc je me suis laissée aller à ma magie mais je sais que certains sorciers ne peuvent pas se le permettre."

Je cherche alors un élève en particulier du regard et le désigne d'un bref signe de tête à Mr Williams.

-"Regardez le jeune Dragonar, s'il devait laisser libre cours à sa magie, il mettrait la vie de ses camarades en danger."

[naji2807]

John Williams, dit Mr Williams
28 ans, Né le 21 Septembre, 1m80
Sorcier, Professeur d'histoire enjoué, Discute avec Mlle Ackerman



Mlle Ackerman semble beaucoup plus ouverte que je ne le pensais, comme quoi il ne faut pas se fier trop rapidement à son instinct, et laisser aux gens une chance, quoi qu'on en dise. C'est pour cette raison que je ne veux pas catégoriser les élèves trop vite. Combien de fois j'ai entendu, en salle des profs "celui-là, on n'en fera rien, il n'écoute pas et n'arrivera jamais à rien". On catégorise trop rapidement les gens, ne leur laissant même pas l'opportunité de se montrer sous un autre jour, je trouve ça vraiment cruel. Surtout que la plupart de ses jeunes sont dans une phase difficile de leur vie. Je crois qu'on oublie trop rapidement à quel point l'adolescence est un moment difficile. Sitôt qu'on arrive à l'âge adulte, on s'empresse de mettre de côté tous les mauvais moments, on minimise les crises existentiels et on affirme bien rapidement que les adolescents dramatisent tout. Mais c'est normal qu'ils dramatisent ! Ils étaient jusque-là enfant, plus ou moins protéger de la vie par leurs parents, et petit à petit, ils apprennent que le monde est plus cruels ce qu'ils pensaient jusqu'alors, ils découvrent le poids des responsabilités et de leurs conséquences... Et pire encore, ceux d'ici découvrent pour certains une nouvelle forme de magie. La plupart des créatures surnaturelles ont un gain de pouvoir à l'adolescence, qui ne se fait pas toujours de façon très progressive. Il faut donc être indulgent avec eux, pour toutes ces raisons !
Au moins Mlle Ackerman semble-t-elle me comprendre, ce qui est assez rassurant quand on sait qu'elle s'occupe de faire respecter les règles. Peut-être sera-t-elle plus indulgente que notre très chère secrétaire... Elle me parle d'un élève, Andrea, et je crois voir de qui il s'agit, même s'il ne vient pas souvent en classe. J'acquiesce à ses paroles, mais fronce les sourcils :
- Sa condition semble en effet un peu particulière... Je suppose qu'en effet, le besoin de devenir plus puissant doit se faire facilement sentir à cette étape de la vie. On se rend petit à petit compte que l'on va devoir faire face à des enjeux plus dramatiques que ceux connus jusqu'alors - du moins pour la plupart d'entres nous, je précise en me souvenant de son passé douloureux. C'est donc normal de chercher à devenir plus fort, plus puissant... Mais je suppose qu'il arrive un moment où l'on se rend compte que le pouvoir ne fait pas tout ? je termine en haussant un sourcil.
Comme elle me désigne un autre élève, je hoche plus gravement la tête.
- Oui... le pauvre... cela doit être dur de se dire que l'on peut faire du mal aux autres si on ne fait pas suffisamment attention... Je suppose que c'est aussi ce que se disent certains jeunes vampires, certains loups qui se contrôlent mal... Mais justement, ils sont tous là pour apprendre ce contrôle, et éviter un drame, je conclus sur une note plus optimiste.

[Nithael]

Lorsqu'elle se remémore ce que nous sommes censés avoir retenu du cours d'Histoire nous préparant à cette visite, je ne peux m'empêcher de baisser quelques secondes les yeux au sol, un peu honteuse d'avoir retenu moins d'informations qu'elle à ce sujet. Si je n'ai que faire du concept même de "cours", car j'estime que ce n'est pas cela qui m'aidera dans la vie, je suis tout de même bien consciente que, pour beaucoup de personnes, cela constitue un repère d'intelligence, ce que je trouve encore plus absurde.

Mais lorsqu'elle ajoute qu'elle ne me tiendra pas rigueur de mon manque de connaissances théoriques concernant Rome et, en particulier, le Colisée, un sourire attendri se dessine sur mon visage alors que je détaille ses traits fins. Elle semble aussi douce dans sa personnalité qu'en apparence, ce qui a le don de me faire fondre chez une femme. Ce qui me plaît chez Olly, c'est son côté très enthousiaste et curieux de tout, qui m'agresse à chaque fois que je lui parle. J'aime également les femmes à l'aspect plus fragile, car cela me donne envie d'envahir son jardin secret. Mia semble de cette trempe, pourtant quelque chose chez elle me dit qu'elle en a plus sous le capot qu'il n'y paraît au premier abord.

« Ce n'est pas toujours facile de se faire des amis quand on arrive en milieu de parcours, pas vrai ? »

Je lui pose cette question d'un air compatissant, bien que je n'aie moi-même jamais connu ce problème. Au-delà du fait que je suis arrivée à Ravenswood School très tôt, j'ai toujours fait partie de ces personnes qui vont à la rencontre des autres sans avoir tâté le terrain au préalable. Il m'est arrivé, plus d'une fois, de me prendre un vent mais cela ne m'a jamais arrêtée. J'aime me faire de nouveaux amis, et pas uniquement de nouvelles conquêtes. D'ailleurs, je suis amie avec la plupart des étudiants avec lesquels j'ai couché car, pour moi, ce n'est pas incompatible. Je pense que le manque d'affection de ma famille à mon égard m'a, en quelque sorte, bloquée dans le fait de développer des sentiments envers autrui. Pour Olly, je ne saurais dire si ce que je ressens trouve ou non ses origines dans le fait qu'elle m'ait toujours été inaccessible.

« Dis-moi si je me trompe, chère Mia aux mains gelées, mais je dirais en t'écoutant que nous sommes le feu et la glace : un parfait mélange d'exubérance et de discrétion ! »

J'ajoute cela sur le ton de l'humour en passant un bras autour du sien, la rapprochant ainsi de moi à mesure que ma poitrine se colle contre son triceps. Je remarque qu'elle est assez menue pour sa taille, au contraire de moi qui suis assez musclée. Pratiquant la danse depuis ma plus tendre enfance, et le hip-hop depuis plusieurs années maintenant, j'ai toujours eu la musculature sportive, ce que beaucoup trouvent attirants. A vrai dire, j'ai toujours été ainsi donc je ne me suis jamais imaginée dans un corps plus maigre ou au contraire plus robuste. Je m'aime comme je suis et je pense que c'est un véritable atout dans la vie. Quand j'observe le comportement de personnes qui manquent de confiance en elles et leurs charmes, comme Mademoiselle Clarence, je ne peux que me dire avoir eu de la chance de m'aimer dès le plus jeune âge.

« Est-ce que tu sais quelle est la spécialité culinaire à Rome ? »

[Nithael]

Si je devais nous observer d'un peu plus loin, je décrirais notre incartade comme un savant mélange de menace et de jeu, ce qui ne m'étonne pas de la part d'un Vampire. Je n'irais pas jusqu'à affirmer qu'ils sont tous pareils, mais tous les Vampires que j'ai connus jusqu'à maintenant ont ce côté taquin et séducteur. Sans doute est-ce pour cela que je suis assez facilement rentrée dans ce jeu de regards. Cela fait plusieurs minutes maintenant que nous ne nous quittons pas des yeux et, bien qu'il affirme ne pas vouloir faire de concours de puissance avec moi, je sais qu'il souhaite prendre l'ascendant sur la conversation.

Mais lorsqu'il se rapproche un peu trop près de moi et que je commence à ressentir la chaleur de son souffle sur mon visage, je place une main sur son torse pour le stopper dans son élan, bien que je doute de sa volonté d'aller plus loin, et détourne légèrement le regard afin de dissimuler mon embarras. Je n'ai pas pour habitude de laisser un homme s'approcher aussi près de moi, à moins qu'il ne se passe davantage. Or, je ne le connais ni d'Eve ni d'Adam et il ne me fait pas suffisamment d'effet que pour me laisser aller à mes pulsions animales comme la plupart des jeunes de notre âge. C'est donc les joues un peu roses que je le repousse légèrement afin de briser le cercle factice dans lequel nous nous trouvions, les joues légèrement rosies par la gêne.

« Hum ... J'ai compris le message. Tu n'es pas une menace, maintenant range tes crocs. »

Reprenant rapidement mon sang-froid, je lève les yeux au ciel et prends une grande bouffée d'air frais afin de retrouver ma température corporelle habituelle. Comme pour lui signifier que je ne souhaite pas non plus prendre l'ascendant sur lui, je pince légèrement mes lèvres afin de contenir la grimace qui traverse mon visage, à mesure que mes crocs se transforment à nouveau. Lorsqu'un peu de sang coule à la commissure de mes lèvres, j'y passe ma langue afin qu'aucune goutte du liquide chaud qui circule dans mes veines ne s'échappe de mon corps. Je ne doute pas, au vu de sa confiance en lui, qu'il sache se contrôle face à un peu de sang, mais je ne lui laisserai pas l'occasion de renfiler le mien d'un peu trop près.

« Gabrielle », je mentionne en posant à nouveau les yeux sur lui. « Je m'appelle Gabrielle, et non Jolie Louve. J'imagine que de ton côté tu préférerais me donner ton prénom plutôt que de conserver le surnom que je t'ai donné précédemment ? »

N'ayant rien de mieux à faire, et ne souhaitant pas me morfondre dans mes idées sombres, je me tourne à nouveau vers lui plutôt que de quitter cette conversation, comme je le fais d'ordinaire si je ne suis pas dans la pleine possession de mes moyens. Mais n'ayant pas pour habitude d'entamer une discussion, je me contente de lui donner mon prénom. Quant à lui, « Petit Vampire » est un surnom qui ne lui correspond pas du tout au vu de sa taille et ce, bien que je sois plutôt grande. Il semble d'ailleurs plus fier du fait d'être un hybride que d'être immortel. Un léger sentiment de curiosité me pique la poitrine à mesure que je me demande s'il est aussi puissant qu'il le dégage. J'ai toujours eu l'esprit de compétition bien que je n'apprécie pas qu'on me le fasse remarquer, encore moins si j'ai le malheur de perdre. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai joué à plus fort que lui lorsqu'il m'a montré ses crocs. De prime abord, j'étais un peu vexée qu'il ne soit pas plus impressionné par le contrôle que je manifeste dans ma transformation, mais il ne faut pas oublier qu'il n'est pas Loup et qu'il n'est donc probablement pas au fait de la douleur qui nous ravage lorsque nous nous transformons.

« Maintenant que les formalités sont échangées, que faisais-tu seul dans l'ombre à m'observer ? Je ne pense pas que ma voix ait pu constituer un intérêt si important que tu quittes une conversation pour attiser ta curiosité. »

[naji2807]

Mia Dmitriev
16 ans, Date de naissance inconnue, 1m63
Elfe, Donneuse liée à Andrea, Maitrise de la glace, Charmée par Carmilla



Je sais que je suis un peu discrète, peut-être même timide... Je l'étais beaucoup plus avant de connaître Andrea. Maintenant, je suis moins pudique déjà, je n'ai pas de mal à partager mon intimité avec qui que ce soit, et j'ai moins de mal à aller vers les autres. Mais surtout, ici j'ai l'opportunité de rencontrer d'autres personnes, des gens qui ne sont pas de la haute société russe, qui ne me considèrent pas comme une simple domestique, mais comme une élève du même niveau qu'eux ou presque. C'est nouveau et tellement agréable, mais surtout, je sais que ça ne va pas forcément durer...
Carmilla a raison, ce n'est pas évident de se faire des amis en arrivant en milieu de parcours. Certains se connaissent depuis des années, comme j'ai pu le constater au fil de mes discussions. Mais d'autres sont comme moi, et même les premiers ne sont pas forcément difficile à aborder.
- Un peu oui, mais ma colocataire aussi est nouvelle, alors je ne me sens pas trop différente. Et puis les gens ici sont globalement très gentils et ouverts j'ai l'impression, non ? je lui demande, comme elle semble s'y connaître mieux que moi.
Sa réflexion me fait sourire et même pouffer légèrement. C'est vrai que notre mélange fait un peu feu et glace, mais ce n'est pas contradictoire je trouve. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'ai rien contre le feu, même si je n'ai pas beaucoup d'affinité avec cet élément, qu'il m'est donc difficile de maîtriser, j'ai toujours été trouvé les flammes fascinantes et agréables à regarder.
- Tu as sûrement raison, et je suis navrée pour mes mains, j'espère que le contact avec ma peau froide ne te gêne pas.
Moi j'aime bien son contact, il est agréable. En vérité il y a peu de contact que je n'apprécie pas, à part peut-être celui d'Eros, le fils héritier des Dmitriev...
Comme elle se rapproche encore de moi, au point de passer un bras autour de mes épaules, j'en déduis que mon contact ne doit pas tant lui déplaire que ça. Je me laisse aller contre elle, m'y lovant un peu, avec un sourire. J'apprécie ce contact qui me réchauffe un peu, même s'il est bien différent de celui d'Andrea.
Je réfléchis un peu à sa question et finis par hausser les épaules :
- La spécialité de Rome particulièrement ? Je ne sais pas... Je crois qu'en Italie ils font des pizzas, non ?
Mais je ne sais pas s'il y a quelque chose de particulier qu'on mange à Rome, j'avoue ne m'être jamais posé la question.

[naji2807]

Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Incube, Impulsif et arrogant, Intrigué par Gabrielle



Je m'attendais à ce genre de réaction, alors un sourire amusé étire mes lèvres quand elle pose sa main sur mon torse. Je ne bouge pas, ne recule pas, n'avance pas, j'attends qu'elle enclenche le mouvement, amusé. J'ai été trop envahissant jolie louve ? Et maintenant la voilà qui rougit... comme c'est mignon. La lueur d'amusement dans mon regard ne s'éteint pas, même quand elle me repousse. Je recule de deux pas, lui laissant plus d'espace. Les loups sont si territoriaux... mais je m'adapte, je suis doué pour ça.
Au moins, elle a compris que je ne cherchais pas à la menacer, c'est déjà ça. Je rétracte mes crocs avec facilité, avant de sourire à nouveau en la regardant faire de même. Cela semble beaucoup plus douloureux que pour moi - puis que c'est indolore dans mon cas - et surtout, elle saigne un peu... Je retiens ma respiration par réflexe, mais garde les yeux rivés sur la trace de sang, jusqu'à ce qu'elle l'ait faite disparaître. Je n'ai pas besoin de me nourrir, j'ai pris soin de le faire avant de partir... mais ce n'est pas un besoin qui se comble si facilement. J'ai l'impression que ma soif est un puit sans fond, qui pourrait se remplir à l'infini sans que je ne sois jamais rassasié. Je déteste ça, le fait de ne pas parvenir à contrôler cette soif dévorante...
Gabrielle. Quand elle prononce ce prénom, je cligne légèrement des yeux pour revenir dans le présent et me concentre à nouveau sur notre conversation. Gabrielle, c'est son prénom. Je souris à nouveau quand elle évoque son surnom, qu'elle ne semble pas apprécier outre mesure. J'ai pourtant été plus gentil qu'elle là-dessus, mais soit...
- Gabrielle, je dis, en faisant rouler son nom sur ma langue d'une façon sensuel. Ce n'est pas anglais, si ? je demande.
Je ne suis pas très au fait sur ce sujet. Je ne sais pas toujours reconnaître les accents, et j'ai l'impression que la louve n'en a pas, mais je me trompe peut-être. Son prénom sonne d'une façon étrange en anglais, et je me demande qu'elle serait l'équivalent dans mon pays.
- Je m'appelle Andrea, je réponds finalement, sans tenir compte de sa remarque sur le surnom ridicule qu'elle m'a donné.
Apparemment la jolie louve n'est pas si pressée de quitter la conversation, puisqu'elle se tourne vers moi pour la poursuivre. Voilà qui me permet de ne pas replonger dans mes pensées désagréables, ce dont je me réjouis. Comme elle m'interroge, je hausse un sourcil, amusé.
- Tu sous-estime tes qualités... qui te dis que ta voix seule n'a pas suffi à m'attirer, sirène ? je demande avec un léger sourire. Et je te ferai remarquer que la nuit étant tombé, je n'ai pas fait exprès de me tenir dans l'ombre.

[Yumeko]

Leigh Boleyn
Anglais ǀ 17 ans ǀ 175 cm ǀ Vampire ǀ Ex-futur soldat ǀ Scott



Ho hey
Comme beaucoup de vampires issus de vieilles lignées du Haut Conseil, j'ai reçu une éducation stricte en vue de devenir un futur soldat et épouser une vampire d'un rang égal. Je ne me suis jamais mélangé aux autres espèces jusqu'à mon arrivée à Ravenswood. Et dans ce futur, j'imaginais côtoyer des vampires la plupart du temps voire des sorciers et des loups-garous. Les autres espèces ne font pas partie du Haut Conseil et les chances d'en croiser auraient été minces mais pas inexistantes. On m'a toujours appris que les vampires étaient l'espèce dominante, les autres étant inférieures. J'ai entendu ce genre de propos un nombre incalculable de fois au point qu'il est facile de s'en persuader. Surtout si je ne pousse pas plus loin ma réflexion, si je ne pense pas par moi-même et je laisse mes jugements biaisés par d'autres. Après tout, le Haut Conseil dirige d'une main de fer l'existence des surnaturels et il applique les lois qu'il a lui-même créées. En outre, il considère les autres espèces comme inférieures. Il mène le monde et il le veut à son image. Je pourrais mépriser les autres espèces, les considérer comme inférieures mais ce n'est pas le cas. Et pourtant, il m'a été inculqué de telles idées, de telles pensées. Si c'était le cas, je ne parlerai qu'à des vampires et non pas à Scott, un loup-garou. Ici, personne ne me dira quoi que ce soit, pas même Ethel.
Et j'aime observer les autres espèces, les regarder interagir entre elles. C'est intéressant de voir la façon dont les élèves fonctionnent. Je n'ai jamais connu d'écoles puisque j'avais deux précepteurs à la maison. Nous étions deux à suivre des cours et des entrainements presque chaque jour. Nous n'avons jamais côtoyé d'autres élèves alors nous devons apprendre à nous sociabiliser. Cela ne me dérange pas, je veux bien me mélanger aux autres élèves, les côtoyer et discuter. Ethel a bien plus de mal avec l'idée. Elle n'est pas d'une nature très sociable non plus. Je ne peux pas l'obliger à le faire mais j'essaye de la pousser un peu. Si elle pouvait penser un peu moins à ses objectifs et profiter un peu plus de ce que peut lui offrir cet endroit et cette sortie en dehors de l'école et de l'Angleterre. De mon côté, je profite d'une discussion intéressante avec Scott.
Il est possible de s'inscrire à différents sports et avec Ethel nous avons choisi naturellement l'escrime. C'est ce qui ressemble le plus à nos entrainements même s'il y a de nombreuses règles concernant l'escrime. Ce n'est pas un problème non plus car nous en avons connu toute notre vie. J'apprécie cette discipline, je prends plaisir à pratiquer des combats avec différents adversaires. J'ai observé les autres sports dont le basket. Un sport qui se joue avec une grosse balle orange qui rebondit. Le but est de mettre la balle dans le panier adverse pour marquer des points. Il y a aussi de nombreuses règles à respecter. Il y a souvent des contacts et il est vrai, il faut faire attention aux autres surtout des espèces plus fragiles physiquement. Il y a des sorciers et des elfes qui jouent notamment donc il faut faire plus attention. Il est question de maitriser sa force et ne pas utiliser sa vitesse vampirique. Cela va à l'encontre de mes entrainements au combat et il faudrait me déshabituer à certains réflexes, à mon conditionnement.
- Oui, les sens surdéveloppés sont à double tranchant surtout l'ouïe et l'odorat quand elles nous abreuvent à longueur de journée. Les odeurs chimiques sont particulièrement agressives, je le confirme également. Certains parfums peuvent aussi être désagréables pour un nez sensible et il n'est pas toujours aisé de se concentrer sur autre chose. C'est assez... déstabilisant au début. Puis on finit par s'habituer.
J'observe toujours avec intérêt la posture d'autrui et ce qu'il dégage par habitude. Je réagis à l'instinct, une habitude qui me vient d'années d'entrainement et je ne suis pas prêt de m'en défaire. Avec Scott, je ne réagis pas autrement et je me tends légèrement en une posture défensive. Cela ne dure pas longtemps, seulement quelques secondes. Il s'en excuse et je les accepte. Sa réaction n'était dirigée directement contre moi et son comportement est excusable. Il m'en explique les raisons sans rentrer dans les détails. Et il est vrai, il me fait penser à ma sœur toujours sous-tension et déterminée dans la voie qu'elle souhaite poursuivre. Elle ne veut pas déroger au chemin tracé, à son avenir. Il pourrait être autre mais elle n'en veut pas. A moins de changer d'avis un jour...
- Parfois, nous nous laissons contrôler par nos instincts et ils nous poussent dans un sens... Pas toujours le bon, je dirais. Il n'est pas toujours facile de savoir quoi prendre et quoi laisser, de savoir prendre du recul vis à vis d'eux. Et puis, je ne sais pas si nous arrivons à être objectif à leur sujet comme ils ne le sont pas à notre sujet. C'est donc tout ce que je peux te souhaiter.

Sebastian Marsan
Américain ǀ 17 ans ǀ 188 cm ǀ Sorcier ǀ Jazzman et comique ǀ Kyriakos



Sing sing sing
Je vais finir par me dire que parler à Kyriakos n'est pas une bonne idée. Du moins pour lui. Plus je passe du temps avec lui, plus je discute avec lui et plus il semble aller mal. Il ne respire pas la joie de vivre et je crois qu'il a même peur. Pourtant, je suis loin d'être impressionnant. En tout cas, je ne crois pas. Personne ne m'a jamais qualifié de cette façon. Et je n'ai pas envie de l'être ou de paraitre de cette façon. J'ai plutôt envie de détendre l'atmosphère et le faire se détendre mais j'ai l'impression de mal m'y prendre. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer. Je détends l'atmosphère, je fais quelques plaisanteries mais ça ne semble pas fonctionner. Mon humour s'est fait la malle et il est parti avec l'assurance de mon interlocuteur. Enfin, si tant est qu'il puisse en avoir habituellement. Mes techniques ne marchent pas sur lui et c'est bien la première fois. D'habitude, ça finit par fonctionner d'une façon ou d'une autre. Même avec mon colocataire ça a fonctionné la première fois et pourtant, il m'a fait quelques frayeurs. Il avait de ces réactions aussi. Heureusement, depuis, ça va beaucoup mieux entre nous sinon le reste de l'année aurait été un poil tendu dans la chambre. Quant à Kyriakos vu comment il réagit, je ne suis pas loin de me dire qu'il va faire une syncope et me claquer entre les doigts. Je n'ai pas envie que ça se termine comme ça pour lui surtout pour un aussi jeune âge. Et puis, ce n'est pas mon intention de lui faire peur ou il provoquer une crise cardiaque. Ça m'inquiète un peu et je lui propose d'appeler l'infirmier mais il refuse précipitamment. Je ne comprends pas trop pourquoi mais je n'insiste pas. Je vais continuer à le surveiller et s'il se passe un truc j'appellerai quand même l'infirmier.
- Ok comme tu veux.
J'essaye de blaguer mais elle tombe à l'eau et je crois qu'il ne la comprend même pas. Je décide de changer de stratégie. Je me dis, on ne sait jamais, je vais peut-être réussir à lui faire esquisser un sourire. Je ne sais pas comment pour le moment. Je ne m'avoue pas vaincu et j'essaye de discuter avec lui, parlant du Colisée puisque nous sommes ici. J'aime bien faire la discussion même si c'est plus agréable quand on est deux. J'imagine que ce n'est pas trop dans le caractère de Kyriakos. Je lui pose une question sur le bâtiment, lui demandant comment il le trouve. Je suis curieux d'avoir son avis. Chacun a le sien sur la question et il doit en avoir un aussi. Il le trouve grand. C'est vrai, c'est un grand bâtiment tant en largeur qu'en hauteur. Plusieurs mètres de haut et plusieurs mètres de long. Je me dis qu'il ne va rien ajouter de plus mais je me trompe. Il développe un peu plus sa réponse. Il ajoute le trouver sombre, vide et un peu effrayant sans poursuivre davantage. Il semblait vouloir ajouter quelque chose mais s'en abstient finalement. Il parait sombre parce que nous sommes la nuit. Je ne pense pas qu'il laisse la même impression la journée. Il est bien éclairé mais certains endroits ne le sont pas ou peu. Du coup, ça semble l'effrayer. C'est peut-être aussi pour ça qu'il est aussi tendu. Cet endroit lui fait peur. Je ne ressens pas les choses de la même manière. Le Colisée ne me fait pas peur. Je n'ai pas peur du noir non plus. L'idée ne me serait même jamais venue à l'esprit. Quant à l'impression de vide, je ne sais pas... Je ne ressens rien qui s'en rapproche. Peut-être parce qu'il n'y a que les élèves de cette école...
- Comme si quelque chose allait sortir de l'obscurité ? demandé-je. Je ne pense pas qu'on risque grand chose ici. Il n'y a que nous.
J'évite d'ajouter qu'un élève pourrait se cacher dans le noir et sortir comme un beau diable pour nous faire peur mais je vais m'abstenir de le faire. Ou si on croit aux fantômes, on pourrait aussi en apercevoir ici vu le nombre de romains morts entre ses murs... Peut-être que certains errent encore ici... Il a déjà peur, je vais éviter d'en rajouter une couche.
- Je le trouve impressionnant mais dans le bon sens. Je veux dire, le Colisée a plusieurs milliers d'années et il est encore là aujourd'hui. C'est aussi un pan de l'histoire que l'on peut observer. Je repense au cours de M. Williams, à ce qu'il nous a raconté et je me rappelle de ce qu'il disait. Des spectateurs assis par centaine et regardant des combats de gladiateurs, des courses de char... Et aujourd'hui, c'est nous qui sommes ici. C'est comme si on marchait dans les pas de l'histoire.

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania



Moby Dick
Je plaisante sur mon âge bien entendu. J'assume d'avoir bientôt trente ans ce qui n'est pas si vieux en réalité. C'est même plutôt jeune même pour un sorcier. On a une espérance de vie identique aux humains donc je n'ai pas encore atteint la moitié de ma vie. J'ai encore de longues années à vivre. Evidemment, si je compare à Tania, je suis plus vieux et je me rapproche de la tombe. Bon souhaitons que j'y mette les deux pieds le plus tard possible. Il faut dire que j'aime bien exagérer un peu mais toujours dans l'optique de plaisanter. Et elle entre facilement dans mon jeu. J'avoue ça m'amuse et je souris de sa plaisanterie. Elle me traite de papy qui devrait être avec ses petits-enfants. Cette fois-ci, je ris. Je suis loin d'être papy et je ne suis pas prêt d'y arriver. Déjà, il faudrait que je trouve quelqu'un et fonde une famille. Ce n'est pas vraiment dans mes projets immédiats. Pour moi, ce n'est pas un but en soi. Je veux dire ce n'est pas ça qui me rendra plus heureux ou me permettra de mieux m'épanouir.
- Mais tu as raison, je devrais chercher immédiatement une femme pour fonder une famille ! Je n'ai plus de temps à perdre. Merci de m'ouvrir les yeux Tania.
J'ai été élevé dans une famille où on ne croit pas au concept de pureté du sang. Mes deux parents sont des sorciers mais j'ai peut-être des humains dans mon arbre généalogique. Je ne sais pas trop. De toute façon, ça n'a aucune importance et ça ne change rien. Je ne crois pas non plus à la supériorité d'une soit disant espèce. Les sorciers dits de sang pur ne sont pas mieux ou meilleurs que les autres. Je ne m'arrête pas à ce genre de considération. Toutefois, je rectifie auprès de Tania que mes deux parents soient sorciers même s'ils vivent parmi les humains. Et c'est ce que j'ai fait une grande partie de ma vie. Elle s'en excuse non sans humour et je souris grandement amusé. Tania a semble-t-il beaucoup d'humour. J'apprécie d'autant plus ce trait de caractère chez elle.
- Il faut croire que je n'aime pas faire comme les sorciers de sang pur, j'aime me distinguer. Je te pardonne, c'est bien parce que c'est toi, fis-je en plaisantant à mon tour.
Tania possède deux cultures, entre la culture humaine et la culture féérique. Deux cultures bien différentes l'une de l'autre. Même si mes parents sont sorciers, j'ai vécu dans un univers humain longtemps et je connais cette culture aussi bien que celle des surnaturels. Cela permet d'avoir un œil critique sur la nôtre et la leur. Il y a des choses bonnes et d'autres moins bonnes. C'est ce qui permet d'avoir une diversité dans le monde. C'est intéressant de pouvoir discuter avec les autres pour découvrir leur point de vue, la façon dont ils ont été élevés... Elle évoque ses parents notamment son père, une fée qui a parfois du mal avec les humains. Elle donne l'exemple du supermarché et je ne peux m'empêcher de m'en amuser. C'est vrai qu'il faut parfois faire preuve de patience quand tu vois les gens faire leurs courses. Il y a de quoi perdre patience et c'est même une fée qui le dit.
- Le monde est imparfait comme chaque être qui compose cette terre, fis-je philosophe. Il faut de tout pour faire un monde comme on dit et il est difficile de changer la nature humaine. Les supermarchés peuvent parfois devenir un enfer surtout à l'approche de Noël ou pendant les soldes. Je comprends ton père.
J'avoue, j'aime bien la taquiner surtout quand elle se met à rougir et je lui réponds par cet adage qui dit "qui aime bien, châtie bien". Elle rougit de plus belle et selon elle, je ne vais pas m'en sortir à coup de flatterie. J'avoue cela aussi m'amuse surtout quand je la vois s'essayer au regard dur. Ce n'est pas très efficace mais cela la rend charmante. Puisqu'il est question de se rattraper, j'en profite pour lui proposer un truc.
- Et si je t'invite à boire un café pour me faire pardonner ?
Si Tania se passionne pour les livres, la musique et plus précisément la batterie est mon passe-temps. J'aime bien jouer sur mon temps libre mais c'est assez physique. Cela ne m'a jamais dérangé sinon j'aurai pratiqué un autre instrument. Il y en a tellement de différents qu'il y a de quoi trouver son bonheur. Mais aujourd'hui, je ne vois pas jouer autre chose que de la batterie. Je crois que c'est ça qui me correspond le mieux. Je prends toujours du plaisir à jouer seul, avec quelqu'un ou en groupe. Ça fait super longtemps que je n'ai pas jouer en groupe. Ici, je peux au moins jouer avec Finn quand on a du temps libre.
- Bien sûr, avec plaisir. Un jour où on ne bosse pas ou un soir après les cours comme tu préfères. C'est vrai, mais l'avantage c'est que ça permet de garder la forme.
Mon sourire s'étire devant la tête qu'elle fait. Elle semble choquée que je puisse amener un livre au bord de la piscine. Ce n'est pas comme si je plongeais avec lui dans l'eau. J'ai quand même de la considération pour les livres. Mais elle est à deux doigts de croire le contraire. J'hésite à la faire marcher ou pas car je suis sûre qu'elle me croirait si je garde mon sérieux assez longtemps.
- Si je te dis oui, tu vas appeler la police du livre ? la taquiné-je. Eh bien, ça m'a déjà arrivé de lire au bord de la piscine avec les pieds dans l'eau. Mais promis, j'ai évité de faire des plongeons avec. Tu es rassurée ?

Aoife Callaghan
Irlando-britannique ǀ 15 ans ǀ 163 cm ǀ Fée ǀ Douceur timide ǀ Mimi



Celtic Song
Il est parfois plus facile de se confier à une personne presque étrangère plutôt qu'un ami proche ou un membre de sa famille. Cela semble être le cas pour Mimi. Je sais que j'ai la chance d'avoir une famille proche avec laquelle je m'entends très bien. Il est facile de me confier à eux, de poser des questions, d'avoir leur soutien. Je parle souvent avec Micah et Siofra aussi. Je sais que l'on peut tout se dire, tout se confier. Ils ne me jugent pas comme je ne les juge pas. Il est aisé de discuter avec eux, cela est naturel surtout avec Micah. Il dégage quelque chose qui donne envie de le faire. Il est à l'écoute et il est de bon conseil. Je le vois avec ma cousine. Quand je suis arrivée à Ravenswood, il y a quelques semaines, je me suis posée beaucoup de questions car c'est tout nouveau pour moi. Je ressentais un mélange de joie et d'appréhension devant l'inconnu. Mais j'ai été rapidement rassurée grâce à eux deux.
Mimi a peur de la réponse de Matthieu comme elle me l'avoue. C'est vrai, elle ne peut pas savoir comment il va réagir si elle ne lui explique pas. Je ne le connais pas donc je ne sais pas comment il réagirait. Je ne sais pas si la peur de Mimi est fondée ou non. Il n'y a qu'une façon de le savoir mais elle ne veut pas prendre le risque. Je ne suis pas sûre que ça soit la meilleure solution mais j'ai promis et je ne dirai rien, je garderai le secret. Elle peut me faire confiance.
- Je comprends, c'est difficile d'avouer une telle chose quand on ne sait pas comment l'autre peur réagir. Mais peut-être qu'un jour, tu trouveras le courage de lui parler de cela.
Je lui demande si elle souhaiterait retrouver la mémoire. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Ce n'est pas une décision facile car je n'imagine pas son passé très heureux même si je peux me tromper. Si elle a perdu la mémoire, il doit bien y avoir une raison. Elle peut être magique ou psychique. Je me dis qu'il doit bien exister des sorts pour faire retrouver la mémoire à quelqu'un ou l'aider dans cette démarche. Elle m'avoue en avoir envie et elle se met à pleurer. Quelques instants plus tard, elle m'affirme le contraire en souriant. Je suis un peu triste pour elle, sa situation semble difficile à vivre et compliquée.
- Excuse-moi Mimi, je ne voulais pas te faire pleurer, ni te rendre triste. Si un jour tu souhaites retrouver la mémoire, je veux bien t'aider à chercher une solution.

Roxane Martin
Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Contrôle perpétuel│ Qwill



The Skye Boat Song
Il est important de s'informer, de savoir. J'ai commencé à apprendre toute petite, à peine enfant et depuis, je ne cesse d'apprendre. L'apprentissage de la magie a été primordiale dans mon éducation et elle continue aujourd'hui. Je ne peux pas m'arrêter, j'ai encore tant de choses à apprendre. Je ne peux pas me reposer sur mes acquis, je n'en ai pas le droit. Parce qu'il y a toujours ce "si" dans mon esprit. Il n'est jamais loin. Cette école permet d'apprendre mais en terme de magie, je suis très avancée par rapport aux autres. Je ne pratique pas tout type de magie mais je connais une quantité importante de sorts. Et je les maitrise parfaitement. La nature de ma magie est liée à la vie et non à la mort. La seconde, je la connais très peu d'un point de vue théorique mais je ne compte pas m'approcher d'une quelconque pratique. Je pourrais m'y intéresser pour mon savoir personnel mais cela n'ira jamais au-delà. Toute magie est dangereuse sans maitrise, ni contrôle. Certaines sont très sombres et touchent au tabou. Dans mon ancien clan, la magie est bien souvent liée à la terre donc à la vie. C'est celle aussi que je maitrise le mieux. Elle est liée à la nature et dans un sens, cela me rapproche de la magie des fées. A l'inverse, il y a une autre magie en moi et qui est également liée à la vie. Celle-ci, je la maitrise difficilement. Elle est puissante, elle est dangereuse. Je ne fais que la contenir. Au fil du temps, elle grandit. Je le sens à chaque instant. Etre en présence d'élèves n'est pas chose aisée. Etre proche d'Andrea encore moins. Etre en présence de sorciers puissants ne l'est pas moins. Si j'arrive à jauger le niveau d'un être surnaturel en terme de puissance ou de potentiel par entrainement et par habitude, mon pouvoir me permet de le découvrir sans effort. Plus une personne est forte et a du potentiel, plus ma magie s'agite. Le cours de magie est le plus difficile car je dois faire preuve d'une concentration et d'une maitrise absolue. A cet instant, la présence de Qwill provoque une gène maitrisable. Il est seul donc cela est plus facile.
Je me comporte toujours de la même façon, mon visage est neutre et rien ne transparait jamais chez moi. Cela a toujours été le cas, d'aussi loin que je me souvienne. Un visage impassible m'a permis de me protéger face au clan. Je n'ai pas eu d'autre choix. Je sais que cela peut agacer. Andrea le premier. Dès notre première rencontre, il a essayé par tous les moyens de me faire réagir en me provoquant. Je ne comprends pas cet intérêt car il n'y en a pas. Il aura beau s'y employer, il n'arrivera pas à grand chose. Vivre des années dans le clan Sapphiros transforme chaque membre fondamentalement. Mais ça, il ne le sait pas et il ne le saura jamais. Jamais, je ne révèlerai mon passé à quelqu'un. Personne ne doit savoir. Cela pour protéger mon père et moi-même. Si je ne montre rien, Qwill sourit. La plupart des élèves le font, c'est quelque chose de naturel semble-t-il. Il m'apprend connaitre le nom de tous car il a la chance d'avoir une bonne mémoire. Il a sans doute aucune difficulté à se rappeler cette information. Depuis toute petite, je travaille ma mémoire en apprenant chaque jour et de longues heures. Mon cerveau est comme le reste de mon corps un muscle qui doit travailler. Je ne connais pas le nom de tous les élèves mais ceux qui se trouvent en classe avec moi. Certains se trouvent dans tous mes cours donc il est plus facile de s'en rappeler. D'autres, je ne les trouve qu'au cours de magie. Au bout de quelques semaines, les prénoms me sont devenus familiers. Apprendre le prénom des autres est un exercice comme un autre à mes yeux. Lui en est surpris car nous ne nous sommes jamais parlés. Je le suis très légèrement mais son explication est logique.
- Je comprends donc pourquoi tu as retenu le mien.
Sa question ne provoque aucune réaction. Je ne ressens rien de positif, ni de négatif en sa présence. Cela n'est pas tout à fait vrai. Ce n'est pas lui en tant que personne mais sa magie qui agite la mienne. Ce n'est pas une tempête mais l'impression de sentir le vent se lever en moi. Cette sensation ne me fera pas perdre le contrôle, je continuerai à dompter ma magie. Le choix ne m'est pas permis.
- Non, elle ne me dérange pas.

Finngard Evenson
Norvégien ǀ 27 ans ǀ 189 cm ǀ Sorcier ǀ La force tranquille ǀ Thimotheos



Vor í Vaglaskógi
Je connais quelques noms de pâtisseries françaises mais je suis loin de tout connaitre. La France est particulièrement connue dans ce domaine et il doit bien exister des centaines de pâtisseries différentes. En Norvège, on en a quelques-unes mais ce sont des choses simples souvent à base de cannelle, de baies rouges, de pommes, de poires... Et nous n'en avons pas des centaines. En règle générale, les norvégiens sont plus salés que sucrés et je ne fais pas exception à la règle. Certains de nos bonbons sont même salés comme ces bonbons à la réglisse que j'avais l'habitude de manger enfant. Cela fait bien une éternité que je n'en ai pas mangé. Et il est presque impossible d'en trouver en dehors des pays nordiques. Pour en revenir à la pâtisserie, je ne connais pas le Paris-brest et je l'interroge. Je ne vois pas du coup ce que ça peut être. En attendant de goûter un de ces fraisiers dont il se vante, il me décrit ce fameux gâteau. Je l'écoute attentivement et j'essaye de me l'imaginer. De la pâte à choux, une crème pralinée et des amandes effilées. Cela a l'air particulièrement appétissant.
- Eh bien, je suis tout disposé à goûter ce fameux Paris-brest en attendant le fraisier plus tard. Oui, je comprends, j'ai pu découvrir quelques spécialités et les apprécier. Je ne sais pas mais en Norvège, la pâtisserie est bien plus simple. Ici, tu comptes t'entrainer et faire découvrir aux collègues ?
La dernière fois où je suis sorti boire un verre entre collègues remonte à un long moment à présent. J'ai partagé quelques verres avec Law dans ma chambre mais c'était dans l'enceinte de Ravenswood. Sortir de l'école pour quelques heures ne seraient pas pour me déplaire. Si mes souvenirs sont bons, il y a un village à quelques kilomètres de l'école assez grand pour avoir un pub. La ville la plus proche est très éloignée donc ça ferait pas mal de route mais c'est une possibilité.
- Un vendredi ou un samedi soir, ça pourrait se faire. Oui pourquoi pas l'inviter. Elle est surveillante, c'est bien ça ? Oui, nous sommes plusieurs à avoir étudié ici. Kelly Winstood et John Williams étaient aussi élèves. Je ne peux pas parler pour les autres mais je suis seulement de passage. L'année prochaine, je ne serai plus là.
Thim aime la natation et il profite du lac le soir pour aller nager malgré la température. Je suis habitué aux températures froides donc l'eau du lac ne me fait pas peur. Ce n'est pas le cas de beaucoup de monde. J'avoue, je ne l'aurai pas imaginé faire une telle chose et sûrement la plupart des élèves. Je peux comprendre son envie de ne pas donner de mauvaises idées même si certains n'ont pas besoin de ça pour le faire. Il semble surtout craindre la réaction de Kelly. Elle semble impressionner voire faire peur à beaucoup de monde même parmi le personnel. Je n'ai pas ce souci avec elle.
En revanche, il n'écoute pas souvent de musique même s'il avoue aimer danser avec des amis à l'occasion. Ce n'est pas une activité que je pratique. Bouger au son de la musique à un concert oui mais aller dans une boite de nuit, ce n'est pas mon truc du tout. Je préfère écouter ou jouer de la musique mais il faut de tout pour faire un monde.
- Quand j'étais étudiant, ça m'arrivait de le faire. Techniquement, ce n'est pas interdit de se baigner dans le lac à une certaine période de l'année. Je comprends, et tout est une question d'habitude. Je ne suis pas frileux et en Norvège, je suis habitué aux températures froides et négatives donc je peux nager dans des eaux froides. La danse n'a jamais été mon truc contrairement à la musique. J'aime autant aller à des concerts que jouer dans ma chambre de la guitare ou chanter. Oui, c'est vrai ce qui montre la diversité des uns et des autres.

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji



La isla bonita
Je n'ai pas de lien avec mes parents, ils ne se sont jamais préoccupés de moi. Dès ma naissance, j'ai été confiée à Zyanya et mi abuelo. Ils m'ont élevé comme leur propre fille et ce sont eux que je considère comme mes vrais parents. Je vois mes parents biologiques quelques fois dans l'année mais c'est toujours court. Je les connais très peu. La plupart des choses que je sais sur ma mère, c'est par le biais de mes grands-parents ou de ses frères. Ce sont des souvenirs liés à l'enfance la plupart du temps. Je ne pense pas qu'elle et mon père aient voulu fonder une famille. Je pense que je suis plutôt un accident. Je ne pense pas avoir été désirée non plus sinon ils se seraient occupés de moi à ma naissance. Ils m'auraient élevés au Mexique et j'aurais grandi avec eux. Je connaitrais aussi mes grands-parents paternels. Je ne les ai jamais rencontrés, je ne sais pas à quoi ils ressemblent, ni où ils vivent exactement. Cela doit paraitre étrange pour la plupart des gens. Pourtant, il s'agit de ma propre vie. Je n'ai pas de raison d'être malheureuse. Je suis aimée par les deux êtres les plus chers à mon cœur et ma famille cubaine est tout aussi importante pour moi. Il faut que je profite des personnes qui m'aiment plutôt que penser aux autres. Après tout, je ne peux pas changer les choses et je ne peux pas forcer mes parents à m'aimer et à s'occuper de moi. Je parle rarement de ce genre de choses et peu de personnes me posent la question. C'est un sujet plutôt personnel mais cela ne me dérange pas d'en discuter avec Tadji. La famille est une chose importante à ses yeux, je l'ai compris. C'est quelque chose que j'apprécie vraiment chez lui. Je sers un peu plus fort sa main.
- Non, ils m'ont confié à mes grands-parents à ma naissance. Je les vois rarement en dehors de quelques repas familiaux importants.
Tadji évoque ses parents et de ce qu'il vit. Je comprends ce sentiment, je le partage car je suis confrontée à la même chose. Son père n'est pas éternel et il m'avoue que c'est sa mère qui profite surtout de lui. J'imagine que son père est encore jeune et il a encore de longues années à vivre. Mais il faut profiter des personnes qu'on aime le plus possible car on ne sait pas de quoi sera fait demain. Mi abuelo vieillit et un jour, il ne sera plus là. Contrairement à Tadji, j'ai sans doute eu la chance de passer beaucoup de temps avec lui. Parfois, il m'emmenait dans les champs de canne à sucre ou dans l'usine qu'il a crée. J'aimais bien l'accompagner et voir ce qu'ils faisaient. Il aimait bien m'expliquer aussi et je l'écoutais religieusement. Mais ce que je préfère par dessus tout, ce sont les samedis soirs où l'on dansait tous les deux sur de la musique cubaine. Cela me manque beaucoup de ne plus pouvoir le faire. La famille de Tadji ayant des obligations liées à leur rôle dans la royauté du Lesotho, il ne les voit pas tout le temps.
- Je comprends mais tu n'aimerais pas passer plus de temps en leur compagnie si tu en avais l'occasion ? je demande avec curiosité. Ils doivent avoir beaucoup d'obligations, non ?
La tension entre nous est finie par retomber et nous discutons comme si cela n'était jamais arrivé. Je n'aime pas me disputer avec quelqu'un mais j'aime exprimer mon point de vue. Et ce soir, je veux vraiment profiter de cette soirée au Colisée. C'est une chance et je ne sais pas quand je pourrais la revivre. Cela me donne envie de visiter bien d'autres endroits de ce genre, de découvrir l'histoire d'un pays et de m'immerger dedans. Je trouve qu'il y a une certaine beauté dans ce lieu. Le ton de la voix de Tadji change légèrement et il redevient charmeur. Il l'est souvent et avec beaucoup de filles. Peut-être avec toute. J'apprécie cela mais je préfère le Tadji authentique qui parle de sa famille et des choses qu'il aime. Il me complimente grandement au sujet de ma beauté et il souhaite passer toute la soirée en ma compagnie. Il semble vouloir me flatter. C'est agréable mais ce n'est pas ce que j'aime le plus chez un garçon.
- Dis comme cela, ma question semble stupide, je réponds quelque peu amusée. Merci pour le compliment.
Nous discutons de relation amoureuse et du fait de sortir avec quelqu'un. Je ne suis jamais sortie avec un garçon, je n'ai jamais été encore amoureuse. Je vois Tadji comme un garçon charmeur mais qui ne se met jamais en couple. Je pourrais le qualifier de Don Juan surtout si j'en crois les rumeurs et ce mail reçu ce matin. Mais je ne sais pas si c'est vrai. Cela pourrait être seulement des rumeurs ou des propos infondés. Il n'est pas sûr d'avoir la même définition que moi et je fronce les sourcils. Y a-t-il plusieurs définitions ? Hum... je ne suis pas sûre... Vu la façon dont il décrit les choses, j'imagine la même chose. Une relation n'est pas seulement physique, charnelle, c'est aussi partager des moments avec elle, apprendre à la connaitre, vouloir la rendre heureuse, l'aimer... Tadji avoue ne pas prendre les femmes comme des objets. Cela serait irrespectueux de sa part. Tout le monde mérite d'être respecté.
- Eh bien ta définition semble se rapprocher de la mienne. Quand je parle de sortir avec une fille, cela signifie aussi être en couple, être fidèle, avoir confiance l'un dans l'autre. Je suis d'accord avec toi, considérer une fille comme un objet est irrespectueux.

[naji2807]

Tania Celeanar/Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue, Un peu charmée par Lawrence



J'en ai rêvé
Bien sûr, je me moque gentiment de lui, car Lawrence n'est pas vieux, et à vrai dire, c'est un bel homme, un peu plus âgé que moi, mais tout de même... Qu'est-ce que quelques années de différence ? Surtout pour moi, qui vieillit bien différemment, plus lentement. Quand j'aurai 100 ans, j'aurai sûrement encore la même tête que maintenant. Ce ne sera évidemment pas la même chose pour Lawrence, qui ne sera peut-être même plus en vie à ce moment-là... Mais c'est une triste idée, à laquelle je n'ai pas tant envie de penser. De toute façon, mes pensées changent quand il rebondit sur ma plaisanterie, et je me surprends à rougir, un peu gênée quand il parle de se trouver une femme. Pourquoi j'ai l'impression de le prendre pour moi, alors que je sais qu'il plaisante, et qu'en plus je ne serai pas capable de lui donner des enfants ? Et pourquoi je pense au fait de pouvoir lui donner des enfants ! Bon sang, il faut que je pense à autre chose, parce que je me sens devenir rouge comme une tomate...
- Mais... mais de rien, je bégaie un peu, essayant de ne pas paraître trop gênée, même si la teinte de mes joues doit sûrement tout gâcher.
Superbe, quel bel effet... Mon teint ne s'arrange pas quand il me fait remarquer mon erreur sur son origine. Heureusement, il me pardonne ma maladresse, et je suis un peu rassurée, je me sens moins gênée. Je souris légèrement et rosis du compliment qu'il me fait.
- Merci, c'est trop d'honneur, je m'amuse un peu. Mais en effet, tu sembles bien plus ouvert que certains sorciers de sang pur.
Moi-même, je ne suis pas une elfe de sang pur, et je ne crois pas leur ressembler. Ma double culture me donne sûrement cet avantage, car je crois que c'en est un. Je n'ai pas tout à fait été élevée comme une humaine, dans le sens où mon père m'a appris à maîtriser ma magie, m'a raconté l'histoire de son peuple - de mon peuple - et m'a donné des explication sur le monde magique. Mais je n'ai pas non plus été élevée dans le monde parfait des fées, où tout le monde est gentil, poli, soucieux des autres... Parfois je trouve que c'est un monde merveilleux - surtout quand je vois les horreurs que peuvent commettre les autres espèces - mais parfois je trouve que c'est trop. Trop rondeurs et de politesses... on risque vite de se faire marcher sur les pieds dans ces cas-là, par d'autres qui n'ont pas les mêmes valeurs. Peut-être que si le monde entier était peuplé de fée... mais serait-il aussi amusant ?
La réflexion de Lawrence me fait sourire et je hoche la tête en répondant :
- C'est tout à fait ça, mais je t'assure que voir une fée s'impatienter, c'est un vrai spectacle. Tout est contenu, et il peut laisser les gens lui passer devant sans problème, même s'il bout de colère... à croire que c'est plus fort que lui, je termine en riant légèrement.
J'essaie de rappeler Lawrence à l'ordre, parce qu'il ne cesse de m'asticoter, et que cela me fait rougir. Il dit que c'est parce qu'il m'apprécie, et ça n'aide pas à calmer mes rougissements... Sa proposition me fait rosir aussi, mais je hausse une épaule en souriant.
- Peut-être... mais à condition qu'il y ait beaucoup de crème et de sucre dedans.
Je déteste le café noir, et en vérité, si on me laisse le choix, je préfère le chocolat ou le thé. Mais l'idée de passer du temps avec Lawrence ne me déplait pas, bien au contraire... Aussi, j'apprécie également qu'il me propose de venir apprendre à jouer de la batterie avec lui.
- Il faudra que ce soit un peu plus tard encore, la bibliothèque ne ferme qu'à 20h... enfin je pourrais peut-être demandé à Adan de fermer, exceptionnellement...
Je rougis en me souvenant de la dernière fois que j'ai fait ça, et de pourquoi je l'ai fait. Si la directrice et Mlle Winstood savaient... Je chasse cette idée, pour éviter d'être trop gênée. Au moins, la réflexion de Lawrence a le bon goût de me distraire, et je me retrouve affolée à l'idée qu'il risque d'abîmer ses livres en lisant au bord de la piscine. Sa question me fait rire légèrement, mais je reprend un air sérieux, essayant de cacher l'amusement qui doit pourtant se lire dans mes yeux.
- Exactement, et tu seras dans la panade, crois-moi ! Hmm bien... on ne plaisante pas avec les livres !

[naji2807]

Qwill Hilton
17 ans, Né le 2 septembre, 1m82
Norvégien, Sorcier de sang mêlé, Hypermnésique, Curieux avec Roxanne



Je crois qu'au départ, mon père n'avait pas l'intention de m'apprendre quoi que ce soit sur le monde magique. Il s'est détaché de la magie le jour où il a choisi a ma mère plutôt que sa famille. Il n'utilisait plus beaucoup sa magie, ou seulement dans les cas extrêmes, et je crois qu'il espérait que je naisse humain. En vérité, même si j'étais né sorcier, je suis persuadé qu'il aurait préféré que je ne découvre pas l'existence de ma magie, et peut-être me l'aurait-il même caché. Il n'a simplement pas eu le choix, car sans apprendre à la maîtriser, je n'aurai eu de cesse d'être envahi par mes souvenirs, sans jamais pouvoir les contrôler. Si j'étais né sans cette "maladie" - que je considère moi-même plutôt comme un don - mais avec de la magie, aurais-je été impacté si on me l'avait caché ? Est-ce que j'aurai pu vivre comme un être humain, ou est-ce que ma magie ce serait tout de même manifesté, peut-être d'une façon possiblement dangereuse. Les choses se sont faites différemment, mon père s'est résigné à m'apprendre la magie, tout en me mettant de nombreuses limites. Je n'ai appris que des sorts très basiques et faibles, et il s'est surtout concentré sur mon hypermnésie, et ma capacité à la contrôler, le reste lui important peu. Il ne voulait pas que j'en apprenne trop sur le monde magique, et je me souviens des nombreuses fois où je les questionner, de sa réticence, chaque fois, à me répondre... Il ne laissait passer que quelques bribes d'informations, de quoi à peine satisfaire ma curiosité démesurée...
Mon apprentissage sur le monde magique a véritablement commencé quand je me suis retrouvé cacher dans les archives du Nord. J'aurai pu y rester des années entières sans me lasser. Elles sont si immenses, si fournies... J'ai découvert dans les livres des créatures que j'ai ensuite pu rencontrer ici. Les fées notamment, dont je ne connaissais l'existence que parce que mon père avait accepté, un beau jour, de me citer le nom de toutes les races de créatures magiques existantes. Je me rappelle, ce jour-là, avoir beaucoup insisté...
Il soupire, une nouvelle fois, et je sais que c'est la bonne. Quand il a cet air-là, ces sourcils un peu froncés, le nez retroussé, c'est qu'il va céder, alors j'insiste juste une dernière fois :
- Allez papa, dis-moi au moins si les zombies existent...
Nouveau soupire, et je me prends une gorgé de chocolat chaud pour me retenir d'afficher un sourire victorieux. Ma mère met de la cannelle dedans, elle sait que j'adore ça, alors je le savoure, replongeant avec plaisir dans chaque chocolat qu'elle m'ait fait depuis que je suis né. Je me souviens du premier, si délicieux que j'ai décrété d'office que je ne voulais plus boire que cela. Ma mère a rit, secoué la tête et...
- Non, les zombies n'existent pas.
Coupé dans ma réminiscence, je reviens au présent, plus attentif que jamais.
- Il y a les sorciers, le vampires, les dhampires, les loups-garous, les elfes et les fées.
J'écarquille les yeux, ravis - même si je suis un peu déçu pour les zombies - et ouvre la bouche, mais je suis aussitôt coupé dans mon élan :
- Plus de question, j'ai déjà été bien gentil de te répondre sur celle-ci.
Cette fois le ton est autoritaire, sans appel, je sais que je n'ai aucune chance. Je me contente donc de faire la moue et replonge dans mon chocolat, et dans les souvenirs associés.
Je cligne des yeux et reviens au présent en entendant la voix de Roxane. Elle semble accepter mon explication sans m'en demander plus. J'acquiesce simplement avec un léger sourire, tandis que son visage reste neutre. Il est rare de rencontrer quelqu'un capable de rester neutre devant un sourire... J'en ai connu quelques-uns, qui se contentaient d'afficher un visage d'une neutralité presque effrayante, ou qui répondait avec froideur, ma grand-mère pour commencer... De toute ma vie, je ne l'ai jamais vu sourire, si bien que je doute qu'elle en soit capable.
Roxane n'est pas très bavarde, elle répond simplement à ma question, et elle me semble sincère, malgré son manque flagrant d'entrain. J'acquiesce donc et lui pose une autre question :
- Tu préfères marcher seule, ou bien je peux rester avec toi ?

[naji2807]

Tadji Saeed/Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne, Charmeur avec Myra



Je dois avouer avoir un peu de mal à concevoir que les parents de Myra l'ait en quelques sortes "abandonnée" à la naissance, bien que ce ne soit pas ainsi qu'elle le formule. C'est comme ça que je le ressens, et je me sens peut-être un peu peiné pour elle. D'un autre côté, je ne me suis pas trompé, elle ne m'avait en effet pas parlé de la mort de ses parents, tout simplement parce qu'ils encore en vie, voilà une preuve que je suis excellent quand il s'agit d'écouter les femmes.
Elle serre un peu ma main en me répondant, et je suppose que c'est peut-être un peu douloureux pour elle, alors je réponds à son étreinte en la serrant légèrement moi aussi, pour lui montrer mon soutien. Je ne suis pas dans le même cas qu'elle, mais je comprends ce qu'elle ressent, car je vois peu mes parents, même s'ils se sont bien occupés de mon éducation.
- Au moins tes grands-parents sont très présents, j'essaie de lui remonter le moral d'une voix douce.
Mes parents sont là pour moi si j'ai besoin d'eux, je le sais. Si j'appelle ma mère, là tout de suite, elle me répondra sans attendre, et si je lui demande de passer du temps avec moi, elle le fera également. Ils me feront toujours passer avant tout le reste, et ils ont toujours veillé à ce que j'ai tout ce dont je pouvais avoir besoin. J'ai eu des nourrices, des précepteurs, et plus tard des servantes, qui seront bien là à mon retour. Alors je ne sais pas si j'ai vraiment besoin de voir davantage mes parents. J'ai de toute façon l'impression qu'ils seront là tout au long de mon existence - et ce sera bien le cas pour ma mère - alors je n'ai pas peur de cette échéance, même si mon père rechigne encore à l'idée d'être transformé.
- Peut-être que si... mais en fait, les choses ce sont faites ainsi, j'ai pris l'habitude de les voir peu, mais je sais qu'ils seraient là pour moi à tout moment si j'avais besoin d'eux et ça me suffit.
Je continue de hocher la tête pour répondre à sa deuxième question :
- Oui, ils en ont, mais beaucoup moins que mon oncle et ma tante. Mes parents sont surtout là pour "faire joli", je dis en mettant des guillemets. Ils assistent à toutes les représentations auxquels mon oncle et ma tante ne peuvent pas aller, et mon père aide parfois son frère à prendre des décisions politiques, mais il n'a le poids du royaume sur les épaules.
Et c'est un poids que je n'aimerai pas avoir non plus, donc je suis bien content de ne pas être très haut dans la succession. Cela me permet notamment de passer d'agréables soirées comme celle-ci, en compagnie de jeunes filles aussi magnifique que Myra. Ce n'est pas que je souhaite absolument la mettre dans mon lit... mais j'admets que ça me fait plaisir, et je suis sûr que ce serait réciproque, si elle se laissait charmer.
- Aucune question n'est stupide, je réponds avec un sourire indulgent.
Elle me questionne sur les autres filles que j'aurai pu fréquenter, et je crois que nous n'avons pas vraiment la même vision de voir les choses. Elle rêve du prince charmant, tandis que je prends la vie comme elle vient et profite de toutes les filles que je peux rencontrer en chemin. Mais apparemment, nous ne sommes pas si différent, et je hoche légèrement la tête en l'écoutant. Mais quand elle parle de fidélité, je fronce légèrement les sourcils.
- La confiance, c'est un évidence, mais je n'ai pas de mal à la susciter chez mes partenaires. Mais quand tu parles de couple et de fidélité, là-dessus je ne te rejoins pas. Je ne sors pas avec des filles dans ce sens-là, on passe un bon moment ensemble, un très agréable moment même, et il se peut qu'on se revoit, mais tu comprendras que je ne peux pas réserver ce corps parfait à une seule femme, je termine avec un sourire.

[Yumeko]

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania



Moby Dick
J'ai bien assez d'humour pour me faire taquiner par une jolie elfe blonde au sujet de la famille. Heureusement, je suis bien loin de ces préoccupations sur le fait de me trouver une femme et de lui faire des enfants. Ce n'est pas à ce quoi j'aspire finalement. Bien sûr, je ne sais pas de quoi demain sera fait et cela m'arrivera peut-être. Je n'ai pas de boule de cristal et je ne suis pas doué du pouvoir de clairvoyance. Je ne pense pas que ça me plairait comme pouvoir, je préfère ne rien savoir de l'avenir et voir venir. Beaucoup de mes anciens collègues ayant dans mes âges étaient mariés ou en couple, certains avec des enfants. Vu nos âges, c'est souvent dans l'ordre des choses. Quand tu atteints les trente ans, beaucoup de personnes veulent se poser, trouver quelqu'un et avoir des enfants. Certains en ressentent le besoin mais ce n'est pas mon cas. Ici, j'ai un peu ce rôle car je m'occupe d'enfants dont je me charge de leur inculquer quelques savoirs. C'est un rôle important et il me tient à cœur. C'est important de leur fournir de bonnes bases pour leur avenir humains comme surnaturels.
Je ne sais pas pourquoi Tania se met à rougir quand je plaisante sur le fait de chercher une femme pour fonder une famille. Sa réaction est intéressante mais je ne m'appesantis pas dessus. Bien sûr, je ne vais pas le faire. J'ai plutôt envie de m'amuser donc si je cherche une femme ou accessoirement un homme, ça sera pour passer un bon moment sans chercher à aller plus loin. Après, je ne dis pas. L'amusement peut devenir une relation plus sérieuse au fil du temps. Pour le moment, mes projets ou mon état d'esprit ne va pas dans ce sens. Je souris amusé par sa réponse avant de reprendre un peu mon sérieux quand elle évoque mon ouverture d'esprit. Cela, je le dois surtout à mes parents et à leur éducation. Les qualités d'une personne ne se mesure pas à ses pouvoirs magiques. Certains ne seraient pas d'accord avec cette affirmation mais c'est mon opinion. Grandir dans une grande ville humaine, faire des études supérieures dans une université humaine, travailler dans une école humaine, côtoyer des enfants et des collègues humains... tout cela a contribué à ma façon de penser.
- Je t'en prie, fis-je sur le même ton avant d'être plus sérieux. Certainement mais c'est grâce en grande partie à mon éducation et l'exemple qu'ils m'ont donné. Quand tu vis dans une société humaine et tu côtois la population, tu es forcément ouvert d'esprit. Enfin, peut-être trop pour certains. Tu sembles l'être également.
Comme je lui fais remarquer, je la trouve ouverte également. Quand tu as un parent humain, j'imagine que cela joue beaucoup dans la façon dont on voit les choses. La mienne n'a pas changé en grandissant, puis en vieillissant. En ce moment, je suis en train de faire une pause dans la société humaine mais je ne sais pas si elle sera longue ou non. Je ne suis pas du genre à me projeter loin dans l'avenir même si je compte rester à Ravenswood pendant un moment. Cela veut dire côtoyer essentiellement des surnaturels venant d'horizons parfois très différents tant sur mes collègues que mes élèves.
Tania évoque son père qui n'apprécie pas de passer son temps dans les supermarchés. Je peux le comprendre, ce n'est pas le lieu où je préfère passer mon temps. Difficile de rester patient devant certains humains même devant certains surnaturels en réalité dans un supermarché ou autre lieu. Pour ces derniers, les chances d'en rencontrer sont minces.
- Je te crois sur parole, répondis-je amusé. J'ai eu rarement l'occasion d'en croiser. Et ça finit par sortir ou jamais ? J'imagine ton père maudire la terre entière en attendant de pouvoir déposer ses courses sur le tapis roulant.
Je ne peux pas m'empêcher de taquiner ma collègue, c'est plus fort que moi. D'autant plus quand elle se met à rougir. C'est un joli spectacle à regarder. Et spontanément, je lui propose d'aller boire un café pour me faire pardonner. A cet instant, je n'ai pas d'arrière-pensée et puis, elle pourrait très bien répondre par la négative pour plaisanter ou non. Un café n'engage à rien même si ça me plairait qu'elle accepte. Ce n'est pas un oui affirmatif mais pas une réponse négative pour autant. Sa condition n'est pas très difficile et je souris. J'imagine qu'elle n'est pas amatrice de café si elle le préfère avec beaucoup de lait et de sucre.
- Eh bien, je te laisserai choisir la boisson de ton choix : capuccino, latte macchiato, moka, chocolat chaud, thé... A ta convenance.
Si je lui propose de l'inviter boire un café, je lui propose de jouer de la batterie et l'idée semble lui plaire. Elle accepte sur notre temps libre en me précisant l'heure où elle termine. C'est vrai, elle termine plus tard mais je travaille également en dehors des cours pour préparer les prochains mais aussi les exercices, les examens et autres interrogations écrites. Elle pourrait s'arranger au besoin en demandant à un élève de fermer à sa place. Adan, le nom me dit quelque chose et il me faut quelques secondes pour me rappeler de qui il s'agit. Adanedhel, un elfe en dernière année à la fois sérieux et appliqué.
- Sinon ça pourrait être après diner aux alentours de 21 h comme ça tu peux prendre ton temps. Même si je me sens flatté de te voir envisager de confier les clés de la bibliothèque à un élève pour me rejoindre plus tôt, fis-je en lui adressant un sourire en coin.
Je dois dire que je suis amusé et je ne pensais pas qu'elle pourrait faire une telle chose. Cela lui est déjà peut-être arrivé par le passé... En plus, je la vois à nouveau rougir donc je me pose la question. En tout cas, elle semble nettement plus préoccupée par le sort réservé aux livres au bord d'une piscine. Je ne suis peut-être pas l'homme le plus précautionneux au monde mais je ne jette pas non plus les livres à l'eau. Je fais un peu attention quand même. Je détends l'atmosphère et je veux éviter de me faire gronder même si me faire gronder par une elfe plus jeune que moi est amusant. Je la fais rire même si elle reprend son sérieux malgré son regard soit amusé aussi.
- Je vois ça et je ne suis pas sûr de vouloir prendre le risque. Promis, je ferai davantage attention à partir de maintenant, dis-je avec humour.

Roxane Martin
Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Contrôle perpétuel│ Qwill



The Skye Boat Song
Si j'ai été entrainée dès mon plus jeune âge à la magie, c'était pour une raison. Ma mère voulait par dessus tout me voir meilleure que les autres, plus puissante, plus talentueuse, plus douée. Et ainsi, cela m'aurait permis de prendre sa suite quand elle l'aurait décidé. Je devais prendre la tête du clan, c'était son objectif, son plan sur lequel elle travaillait et me faisait travailler d'arrache-pied pour y parvenir. L'échec n'était pas envisageable. Seule son but comptait. Mais elle n'a pas obtenu ce qu'elle escomptait. Jamais plus je ne remettrai les pieds dans mon ancien clan, jamais plus je me rendrai en France. J'ai quitté ces terres définitivement. Mon avenir est maintenant différent et incertain. Mais si aujourd'hui mes connaissances sont aussi importantes, si ma magie est aussi développée c'est par l'entrainement et le savoir transmis. Celui-ci est étendu et diversifié. Je connais de nombreux types de magie mais je ne me repose pas sur mes acquis. Je ne me complais pas sur mes connaissances. Cela serait un tort. Et je ne peux pas me le permettre. Je dois continuer à apprendre, à développer ma magie, à étendre mon savoir non pas pour être la meilleure ou la plus puissante. Mais pour me protéger d'une éventuelle menace. Ma crainte n'est peut-être pas justifiée mais elle existe. Je ne veux pas revivre un jour ce que j'ai vécu avec mon clan. Je ne veux pas qu'une personne, qu'une entité, qu'un groupe d'individus, qu'une organisation ou qu'un conseil fasse de moi un pion sur leur échiquier, une arme contre d'autres surnaturels. Je choisis mon futur, je choisis la neutralité loin des conflits des autres. Je ne veux en aucun cas entrer au sein du Haut Conseil. Quand je suis arrivée dans cette l'école, je me suis renseignée sur sa création et son histoire. Après tout, cette école leur appartient et je voulais comprendre leur mode de fonctionnement. Même si pour le comprendre plus en profondeur, il me faudrait y être recrutée et y travailler. Mon intérêt n'est pas assez grand pour cela. Et cela serait bien trop dangereux car je ne veux pas que l'on se pose des questions sur moi ou sur mon passé. Il doit resté scellé.
Comme dans tout domaine, il y a des choses pour lesquelles nous sommes meilleures que d'autres. Il y a des magies pour lesquelles nous avons des affinités, des facilités. Je ne sais pas en quoi excelle Qwill. Je ne sais pas si sa mémoire joue un rôle dans ses aptitudes. Sur le plan théorique, cela lui donne l'avantage certain le fait de se souvenir facilement, de retenir avec moins de difficultés. La mémoire se travaille, elle est comme un muscle mais pour certains, cela est plus facile qu'avec d'autres. Si ma mémoire est bonne, c'est parce que je l'entretiens tous les jours, parce que je sais en avoir besoin et souvent. Elle est essentielle. Dans la pratique, il y a aussi la mémoire du corps. Lui se souvient aussi et il agit en conséquence. Il se souvient des gestes et il les reproduit. Quand je pratique certains types de magie, je n'ai pas besoin de réfléchir, cela vient instinctivement et avec plus ou moins de puissance. Tous ces entrainements ont contribué à cela. Je suis aussi très douée dans la manipulation de la terre, magie élémentaire et naturelle très similaire à celui des fées. Je peux contrôler tout ce qui a trait au végétal mais pas seulement, je suis à l'aise avec le minéral. Tout comme le feu, c'est autre élément que je maitrise très bien. Ma magie s'est ouverte dans un autre domaine à l'âge de quatorze ans. Elle est très puissante et je lutte avec celle-ci depuis. Je ne veux pas qu'elle touche quelqu'un par inadvertance ou provoque du désir chez autrui qui n'en ressentait pas. Parce que j'en serai capable, je pourrai même provoquer sur chaque être se trouvant dans cet édifice, homme comme femme. Je pourrai commencer par Qwill mais je ne le ferai pas. Je ne le veux pas contrairement à ma magie. Elle me pousse à le faire, elle aimerait que j'abaisse même une infime partie de ce barrage mais je m'y refuse.
Il me propose de marcher seule autrement dit il s'éloignera et il me laissera à ma solitude coutumière. Ou il me propose de rester avec moi. Cela signifie que ma présence lui plait ou l'intéresse. C'est ce que j'en déduis. Il pourrait trouver quelqu'un, une personne plus sociable ou plus bavarde. Je ne suis ni l'un, ni l'autre. Mais je peux essayer de faire un effort même si je ne saurai dire s'il sera concluant.
- Tu peux rester en ma compagnie si tu le souhaites. Où souhaites-tu te rendre avec ce plan ?

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji



La isla bonita
Je n'ai pas connu ce que la plupart des enfants vivent ou du moins, je ne l'ai pas connu de la même façon. Je ne suis pas unique, bien d'autres vivent une situation similaire. De nombreux enfants dans le monde sont élevés par d'autres membres de la famille ou par d'autres. Je ne peux pas dire que je sois malheureuse. Cela serait un mensonge. Je n'ai jamais manqué d'amour de la part de mes grands-parents. Ils ont toujours été là pour moi depuis ma naissance. Simplement, je n'ai jamais reçu l'amour d'un père ou d'une mère même s'ils sont vivants tous les deux. Zyanya et mi abuelo se sont substitués à mes parents et ils m'ont élevé comme leur propre fille. Grâce à eux, je me suis toujours sentie acceptée, aimée et comprise. Je chéris tous mes souvenirs avec eux et je veux en créer encore beaucoup tout au long de notre existence commune. Je veux aussi en partager, leur montrer tout ce que je vis et expérimente ici comme ma visite au Colisée ou les personnes rencontrées. Je leur ai déjà parlé de Tadji avec lequel je passe du temps. Mi abuelo m'a dit : "Même si c'est un prince, fais attention à ce garçon. Ne lui permets pas de te faire du mal." Ce à quoi j'ai répondu : "Abuelo, il ne m'en fera pas. Tadji et moi sommes amis et cela ne changera pas." Même en disant cela, je n'ai pas l'impression de l'avoir convaincu totalement. J'apprécie la façon dont il se soucie de moi, la façon dont il me protège. De toute façon, je ne pourrais pas le changer même si je le voulais.
Tadji sert ma main en retour, geste de soutien que j'apprécie.
- Oui, ils l'ont toujours été. Ils m'ont toujours soutenu et nous avons tant partagé tous les trois.
Tadji passe moins de temps avec ses parents que je n'en passe avec mes grands-parents. Il sait pouvoir compter sur eux à tout moment mais c'est différent d'être avec eux. Cela ne semble pas le déranger plus que cela. Sans doute, a-t-il eu l'habitude de vivre de cette façon et il s'en accommode pleinement. Vivre comme il le fait me serait difficile et cela l'est aujourd'hui. Ne pas les voir tous les jours, ne pas passer du temps avec eux, ne pas discuter quand j'en ai envie... tout cela me manque beaucoup. Cela montre que nous sommes différents sur ce point.
- Je pense que c'est important de ressentir leur soutien même s'ils sont loin. Tu vas rentrer les voir lors des prochaines vacances ?
Il m'explique les contraintes de ses parents, celles-ci sont moins importantes que celles de son oncle et de sa tante. Ils ont plutôt un rôle de représentant et d'image à montrer. Ce sont des obligations et ils les ont accepté. Quand on est né dans ce milieu et éduqué dans cette optique, cela doit être plus facile à accepter. Cela doit aussi en faire rêver plus d'un de connaitre ce genre de choses, d'évoluer dans un tel milieu, de voir des rois et des reines, des princes et des princesses, d'être bien habillé, de manger et de boire des mets raffinés et des boissons hors de prix. Même si je suis curieuse, cela ne m'attire pas.
- Tu auras le même rôle que tes parents plus tard ?
Je savais Tadji avoir de l'égo mais je ne le pensais pas autant. Il a une confiance en lui assez impressionnante. Si nous avons quelques points communs sur la façon de voir les choses, d'autres sont à l'opposé les unes des autres. La fidélité et la confiance sont essentielles dans une relation mais pas pour Tadji. Il n'est pas fidèle, au moins, ne s'en cache-t-il pas. Il ne se met pas en couple, il couche avec des filles, il n'a que des relations sexuelles et cela ne va jamais au-delà. Je serai bien incapable de faire la même chose que lui. Une simple relation physique ne m'intéresse pas. Une chose est sûre, je ne sortirai, ni ne coucherai jamais avec Tadji. L'idée ne m'avait pas vraiment traversé l'esprit non plus mais maintenant, je le sais.
- Au moins, les choses sont claires.

[Aveeno]

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle



Si cet endroit a un seul atout - et je ne crois sincèrement pas qu'il en ait plus d'un - c'est qu'on y trouve un grand nombre de personnes. Bien sûr, ils s'y trouvent donc beaucoup de déchets de la société... mais on ne peut rien y faire. En plus, ces êtres inférieurs ne sont pas totalement inutiles, ils peuvent servir de larbins, ou de suivants pour les moins terribles. Je doute trouver qui que ce soit d'égal à ma personne ici, même si j'imagine pouvoir être surprise. Bien sûr, il y a peut-être d'autres vampires de sang pur, et je crois même qu'il y a quelques nobles et héritiers du Haut Conseil, mais des être comme moi, j'en doute fort. Cela me convient, je veux être - et je suis - la plus belle, la plus noble, la plus respectée. Ce que je suis venue chercher, ce n'est pas une énième rencontre entre nobles - j'ai les soirées données par mes parents pour ça - ce que je veux c'est me trouve des larbins, des suivants, des gens pour m'admirer, et je suis sûre de pouvoir le faire ici.
Rien qu'en traversant les couloirs, j'ai déjà surpris quelques regards, autant de filles que de garçons. Bien sûr, seuls ces derniers m'intéressent, et j'en ai repérer quelques-uns à qui j'accorderai peut-être mes faveurs... J'ai déjà distribué des sourires, des regards et des battements de cil, et j'en ai vu quelques-uns rougir... trop mignon. Concernant les filles, elles me seraient tout de même utile, elles peuvent être divertissantes, et puis que ce serait une reine sans cour ?
En parlant de fille, j'en sens une qui marche près de moi. A l'odeur, c'est une dhampire. Une bâtarde. Je me retiens de froncer le nez, car il faudra que je m'y fasse, ils sont en grands nombres ici. J'en ai si peu croiser dans les soirées réservées à la noblesse. Ils étaient soit des erreurs de la nature, quasiment cachés par leur parents honteux, soit des serveurs sans aucun intérêt, que je ne remarquai que le temps de leur prendre un verre, avant de les faire disparaître de mon esprit.
Elle m'adresse la parole et je tourne la tête vers elle, la regardant de haut en bas sans cacher mon jugement. Ses habits ne sont pas trop mal, pour une bâtarde, et j'avoue apprécier les compliments. Je lui accorde donc un sourire qui ne monte pas jusqu'à mes yeux.
- Tu as vu juste à tous les niveaux, je réponds sans me débarrasser de ce ton hautain qui me permet de toujours mettre une distance entre mes interlocuteurs et moi. Et toi qui es-tu ?
Sans doute une personne sans importance, comme tous ceux qui sont ici, mais il va bien falloir que j'apprenne quelques prénoms.

мαëℓℓε ∂нαмριяε-sσяcιèяε/éтυ∂ιαηтε/16 αηs








Alors que Maëlle s'attendait à être ignorée, la vampire au sang pur la prit par surprise en lui répondant qu'elle avait raison sur tous les points - certes, d'un ton hautain - et qu'elle était d'autant plus intéressée à connaître la jeune dhampire qui avait osé parler à elle. La dhampire trouvait surprenant qu'une vampire de son statut veuille lui parler. Cette vampire devait être très jeune, si elle faisait partie de ces vieilles pimbêches au sang pur de l'ancien temps, Maëlle était sûre qu'elle aurait été rebutée. Encore une fois, son flair ne l'avait pas trahi.
— Maëlle Gâtes, ta confidente et nouvelle meilleure amie.
Il était évident que la vampire intimidait un peu Maelle, mais contrairement à certains dhampires et loups proches d'elles qui baissaient les yeux sur leur approche avec des regards nerveux, la jeune dhampire savait cacher ses émotions. Maëlle a également remarqué que les élèves de la noblesse regardaient la vampire et elle avec respect, ce qui pour Maëlle était à la fois invraisemblable et agréable. Maëlle se sentit soudain comme une reine et non plus comme une demie vampire. La jeune dhampire sourit à la vampire sang-pur, évidemment elle plaisantait, mais elle avait bien l'intention de devenir l'une de ses amies les plus proches dans les jours à venir.

[Aveeno]

Attention, texte très explicite!






Céρнαs Gâтεs εℓғε, ∂ση ∂ε мétαмσяρнσsε, 33 αηs,
sσυs ℓ'αρραяεηcε ∂ε Bяιαc Gâtεs, αssαssιη










De nombreux jours s'étaient écoulés depuis que j'avais réduit Briac Gâtes en flammes et en cendres et que je portais maintenant sa forme physique et son identité. J'étais dans sa position de professeur d'autodéfense et j'essayais de passer inaperçu, mais parfois c'était difficile car certains élèves me donnaient envie de leur trancher la gorge et de les éventrer, à ces moments-là je me souvenais de ce que je faisais là, il n'était pas question de perdre le contrôle alors que j'étais si près du but, j'avais trop à perdre. Même si ça m'a tenté de tuer certains des élèves insupportables et idiots qui suivaient les cours d'autodéfense à Briac; je me suis toujours souvenu de la raison de ma présence; me débarrasser par tous les moyens de la petite fille qui m'avait volé le trône qui m'appartenait de droit. Chaque jour, alors sans relâche je concoctais des plans pour éliminer mon adversaire, mais la petite fille était rusée, mes actions pour la tuer avaient échoué, pourtant j'avais plus d'un tour dans mon sac et ce soir-là j'avais bien l'intention d'atteindre mes objectifs. Mon corbeau espionnant la petite fille m'a informé qu'elle n'était pas dans son dortoir ni dans aucune classe, mais qu'elle était en voyage scolaire au Colisée. J'avais alors réveillé mes créatures maléfiques, leurs griffes étaient très acérées et une simple morsure pouvait causer la mort, même à une dhampire comme elle. J'ai gardé mes créatures en cage pendant des jours, et ce soir je vais enfin les libérer. Mes créatures qui étaient d'énormes rats allaient traquer la petite fille et dès qu'ils l'auraient trouvée, ils allaient dévorer sa chair sauvagement. Je m'étais caché dans l'ombre en attendant patiemment qu'il n'y ait plus personne près de la porte qui avait transporté les élèves et les professeurs au Colisée et lorsque la dernière personne est entrée dans le passage translucide et que la voie était libre que j'ai sorti mes créatures imberbes de leur cage. Dès que mes créatures sont entrées dans le portail, je suis retourné à l'intérieur de l'école. Cela faisait longtemps que Briac n'avait pas rendu visite à Winstood et il était impératif que la garce de mon petit frère tant regretté ne commence pas à se douter de quelque chose, alors je devais continuer les habitudes de Briac. Je pris une douche, enfilai les vêtements de Briac et m'imprégnai de son eau de Cologne. Alors que je traversais les couloirs et descendais les escaliers jusqu'au bureau de la garce de mon frère, mes pensées n'étaient que pour mon corbeau qui allait me faire savoir si la petite fille était morte, mais quand je suis arrivé à la porte du bureau, je ne pensais qu'à jouer parfaitement mon rôle. Sous les traits de Briac Gâtes, je suis entré dans le bureau avec mon plus beau sourire dans un effort à couper le souffle.

[naji2807]

Tania Celeanar/Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue, Un peu charmée par Lawrence



J'en ai rêvé
C'est sans doute vrai, je suis sûrement ouverte d'esprit moi aussi. La différence, c'est que je n'aurai jamais pu avoir les mêmes pensées que les elfes de sang pur prétentieux, tout simplement parce que je ne suis pas une elfe de sang pur. Honnêtement, je n'aurai pas aimé en être une. J'ai déjà connu, des elfes vivants dans des clans très stricts, pas forcément imbus d'eux-mêmes, mais habitués à se faire rabâcher que les elfes sont les créatures les plus parfaites qui soient, et que côtoyer d'autres créatures ne sert à rien, que c'est même délétère... C'est assez étonnant, quand on y pense et que l'on sait que les elfes sont une espèce hybride au départ. Je n'aurai pas aimé entendre ce discours de façon répété, même s'il n'aurait peut-être pas eu d'impact sur moi. Donc je suis assez d'accord avec Lawrence finalement, l'éducation joue pour beaucoup, et je suis reconnaissante à mes parents de m'avoir éduquée dans l'idée d'une ouverture d'esprit.
- Ce sont donc tes parents que je devrais féliciter, je dis en plaisantant un peu. Mais tu as sûrement raison, c'est notre histoire de vie qui a joué. Par contre, je ne vois pas comment on peut être trop ouvert d'esprit, je me questionne, songeuse.
Je sais que certaines qualités peuvent se transformer en défaut quand elles sont exacerbées, mais s'il y en a bien une qui me semble ne pas pouvoir se transformer en défaut, c'est bien celle-là. Etre ouvert d'esprit, c'est comprendre l'autre, ne pas le sujet, être empathique... qu'est-ce qu'il pourrait y avoir de mal à ça ?
Nous discutons un peu de mon père, qui malgré sa nature de fée, s'impatiente et s'énerve parfois. Croire que les fées ne s'énervent jamais est tout à fait faux. C'est vrai qu'ils sont plutôt dans la retenue, mais ils peuvent éprouver des choses négatives, comme tout le monde, et ont parfois besoin de les exprimer. La seule différence, c'est qu'ils n'insultent personne, ne frappe pas, et ne déverse pas injustement leur colère sur qui que ce soit.
- Eh bien, ça sort oui, en quelque sorte, je pouffe un peu. Il faut le voir, il tape du pied frénétiquement, regarde sa montre comme si elle était responsable, parfois il lâche même un grognement agacé ! Mais malgré tout ça, si quelqu'un vient lui demander un service, ou si une vieille mamie demande à passer devant lui, il présentera un visage affable et dira oui à la vieille dame.
En parlant, je sais que mes yeux pétillent un peu, parce que mine de rien, je suis fière de lui, du fait qu'il soit si gentil, et ça m'émeut toujours un peu. Je sais que c'est dans sa nature, mais ça ne le rend pas moins merveilleux à mes yeux.
Quand Lawrence m'invite à boire un café, je suis un peu gênée, peut-être parce que je pense à Ashton... mais après tout, ce que j'ai fait avec lui était... bon bref, boire un café avec Lawrence ne m'engage à rien, et si ça se trouve, c'est moi qui me fait des films, et lui n'a rien derrière la tête à part l'idée de passer un bon moment avec une collègue.
- ça dépendra de l'heure, je réponds, souriant un peu plus, convaincue par mes propres pensées. Si c'est le matin ça pourra être un cappuccino, mais si c'est le sort, un chocolat m'ira très bien.
J'évite la caféine le soir, je sais que ce n'est pas très bon pour le sommeil.
Il me propose aussi de venir expérimenter la batterie avec lui, mais là encore, c'est sûrement juste une proposition comme ça, qu'il ferait à n'importe qui. Je commence pourtant à faire des plans sur la comète - comme j'en ai l'habitude - et quand il me répond d'une façon bien plus détendue, je rougis encore plus fort. Superbe... pour quoi je passe maintenant ?
- Ce... ce n'est pas ça... Enfin oui, 21h, ce sera très bien, j'élude en me rendant compte que je m'enfonce.
Et puis, Adan aussi pourrait finir par se poser des questions. Certes, je ne lui ai confié la responsabilité de la fermeture qu'une seule fois cette année, pour aller rejoindre Ashton, mais j'ai parfois l'impression que c'est écrit sur mon front...
Heureusement, nous abordons un sujet que je maîtrise bien mieux, et je suis soulagée de passer à autre chose, et je pouvoir un peu le taquiner à mon tour. Je ne plaisante qu'à moitié, parce que la santé des livres me tient réellement à coeur, même si je n'irai pas le disputer s'il les abîme.
- Bien ! je conclus avec un regard que je veux sérieux, mais où pointe certainement de l'amusement.

[naji2807]

Qwill Hilton
17 ans, Né le 2 septembre, 1m82
Norvégien, Sorcier de sang mêlé, Hypermnésique, Curieux avec Roxanne



J'ai encore beaucoup à apprendre sur le monde magique, et c'est ce qui me plait. Le problème à tout retenir et à ne rien oublier, c'est qu'on risque rapidement de s'ennuyer. Tout devient redondant, répétitif, on a l'impression de toujours voir et faire les mêmes choses, surtout quand, comme moi, on est sans cesse replonger dans ses souvenirs. Maintenant, je le maîtrise un peu mieux, mais avant, un sourire ravivait mille sourire, un "bonjour" des milliers de "bonjour", une odeur de pain des centaines d'odeur de pain... Pour les souvenirs agréables, c'était parfois appréciable, et encore, ça finissait par devenir lassant... mais pour les souvenirs désagréables. Chaque migraine en réveillait tant d'autres, chaque fois je me coupais, que je me brûlais... et j'en passe. Maintenant, c'est moins envahissant. Je les sens toujours en arrière plan, comme une application ouverte à l'arrière sur un smartphone, mais je ne suis pas obligé de m'attarder dessus, à moins qu'ils ne produisent une émotion forte. C'est pour ça que je préfère les nouvelles choses, parce que j'apprends de nouveaux éléments, les souvenirs sont moins vifs, et ma curiosité est piquée. Et j'ai encore milles choses à apprendre sur le monde magique et son fonctionnement. Les différentes créatures me fascinent, et j'aimerai tout apprendre en même temps, mais déjà les sorciers...
C'est pour ça que l'idée de passer du temps avec Roxanne ne me semble pas inintéressante. Je ne la connais pas du tout, à part son nom, que j'ai entendu quelques fois en classe. Elle est très solitaire, et ma présence pourrait l'importuner, alors je préfère demander plutôt que de m'imposer. Je ne suis pas du genre envahissant, je crois, et en vérité, le fait d'être fils unique m'a appris à être seul et à ne pas m'ennuyer avec moi-même. Si j'avais dû continuer à marcher seul, je l'aurai fait, mais puisque ma présence ne la dérange pas, je vais peut-être laisser ma curiosité parler. Enfin d'abord, c'est elle qui m'interroge, et je souris légèrement avant de ranger le plan dans ma poche.
- Nulle part à vrai dire, je l'avais pris au cas où je me serai perdu. Quoi que, je n'ai pas besoin de le garder, une fois mémoriser, j'aurai pu le jeter... mais n'ayant pas trouvé de poubelle, je ne me voyais pas le jeter par terre. Et toi, où allais-tu sans plan? je demande avec un léger sourire.
Je suis assez respectueux de l'environnement, mes parents m'ont élevé comme ça, et même en dehors de cette idée, jeter des choses par terre, ce n'est pas correct.
- Tu es souvent seule parce que tu es timide ou parce que tu n'aimes pas les gens ? je demande de but en blanc.

[naji2807]

Tadji Saeed/Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne, Charmeur avec Myra



Mes parents me soutiennent, ça me semble évident, parce que même si on ne passe pas beaucoup de temps ensemble, j'ai toujours été élevé dans l'idée que la famille c'est important. Mais ça ne veut pas dire qu'on se parle beaucoup, qu'on se confie beaucoup de choses. Je ne suis pas du genre à garder mes émotions pour moi, alors quand j'ai quelque chose à dire, je le dis surtout aux premières personnes qui se trouvent à mes côtés. Alors je pense que de toutes les personnes qui existent, ce sont surtout mes servantes qui en ont le plus entendu, et c'est normal. C'est elles qui sont toujours autour de moi, c'est avec elles que je passe le plus de temps, et elles m'ont appris beaucoup de choses, à tous les niveaux. Elles sont d'un grand soutient pour moi, et peut-être font-elles un peu partie de ma famille à la réflexion...
- Je comprends, j'acquiesce simplement.
Je n'ai pas pour habitude parler autant famille avec quelqu'un. Ce n'est pas gênant, mais différent de mes discussions habituelles, surtout avec les filles. Je suis plus souvent en train de draguer, de séduire, et c'est aussi ce que je fais avec Myra, mais ce début de conversation au sujet de la famille... c'est un peu troublant je dois dire. Mais encore une fois, ce n'est pas gênant pour autant, alors je n'ai aucun mal à répondre à Myra, hochant la tête.
- Je ne les verrai pas à la Toussaint, comme c'est ma dernière année, ma mère voudrait que je reste pour ces petites vacances, je grommelle un peu, mais à celles de Noël, je rentrerai. Et toi ?
Mes parents seront sûrement de sortie pour le Nouvel An, mais le respect de la tradition "familiale" qui entoure la fête de Noël nous amène à la penser ensemble chaque année. C'est un moment que j'apprécie, et pas seulement pour les cadeaux auxquels j'ai droit. Cette année encore, je suis certain d'être couverts de présents, que ce soit par mes parents ou mon oncle, même les serviteurs ont parfois de petites attentions pour nous... oui j'avoue avoir hâte de rentrer, mais surtout, je serai bientôt libre, je n'aurai plus à revenir ici.
A la nouvelle question de Myra, je hoche la tête.
- Oui certainement, je suis assez populaire, et puis mon physique avantageux attire la sympathie, ce ne serait donc pas si mal. En fait, je ne sais pas exactement ce que je ferai plus tard, je suppose que parader me plairait bien... ou alors faire du mannequinat.
Je suis sûr qu'on s'arracherait la présence d'un prince, et je suppose que ça pourrait me plaire. Je n'exercerai jamais de métier contraignant, de toute façon, ce n'est pas comme si j'avais besoin de travailler.
Nous en venons à parler de la façon dont j'agis avec la gente féminine. Dans la réponse que me tient Myra, j'ai l'impression de percevoir quelque chose de négatif. Ceci dit, j'ai bien conscience que toutes les femmes n'apprécient pas de savoir que j'en vois d'autres... mais ce n'est pas comme si je m'en cachais, et je ne vais pas priver toutes les femmes pour n'en contenter qu'une seule.
- Elles le sont, je confirme. Je ne suis pas un menteur, en fait, je déteste le mensonge et la tromperie. Je suis un homme de parole, et si je la donne, je ne la reprends pas.

[naji2807]

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle



Une chose est vraie, dans le beau Manoir de mes parents, et même si j'y étais parfaitement à ma place, je manquais de compagnie. Il y avait des serviteurs, d'une discrétion à toute épreuve, mais ce n'était pas de vraies personnes. Ils étaient là pour faire le ménage, pour veiller à ma sécurité pour quelques uns, et en aucun cas je n'avais à leur parler. De toute façon, je n'en avais pas envie, de simples humains... déjà que les créatures magiques n'arrivent pas à mon niveau, parler à des humains serait particulièrement risible. Mon grand-père m'a assuré que je pourrais trouver ici quelques personnes d'un niveau social correct, mais je suppose qu'il va falloir fouiller. Pour le moment, tous ces gens me semblent être dramatiquement loin de ce dont j'ai l'habitude... mais je suppose qu'il fallait s'y attendre.
La fille qui vient me parler est une dhampire, et je me retiens de froncer le nez. Je sais faire semblant, c'est même un domaine dans lequel j'excelle, et tant que je ne sais pas ce qu'elle me veut, je vais faire semblant de ne pas être dégoûtée par cette odeur bâtarde. Elle me complimente, alors je fais l'effort de sourire, même si mon regard reste froid et hautain. Je lui demande son nom, puisqu'elle est la première personne à qui je parle ici, et qu'elle se présente correctement, je l'admets. Sa réponse me fait rire, un rire moqueur, qui laisse planer sur mes lèvres un petit sourire amusé.
- Tu ne manques pas de toupet, je rétorque en la regardant de haut. Et pourquoi te choisirais-je comme confidente ? je demande en faisant l'impasse sur sa deuxième nomination.
Meilleure amie, je trouve que c'est un titre absolument ridicule. Déjà je n'ai pas d'amie, et je ne compte pas en avoir. Les amis sont censés être des personnes en qui on a confiance et inversement, et je ne fais confiance à personne. Une confidente en revanche... pourquoi pas, mais c'est en réalité une suivante que je veux. L'idée reste à peu près la même pour moi, une confidente, une suivante... c'est un peu la même chose. Une personne à qui je confie ce que j'ai envie, qui se plaira à profiter de mon rayonnement... oui pourquoi pas.

[naji2807]

Kelly Winstood, dite Mlle Winstood
28 ans, Née le 31 Décembre, 1m62
Dhampir, Secrétaire stricte, Souvent excédée, Bernée par Céphas



Je fais enfin pouvoir soufflé un peu, même si on ne peut pas dire que je sois particulièrement sereine. Laisser le contrôle de la situation à John... autant mettre directement le feu à l'école toute entière. Mais ce n'est pas moi qui prend les décisions finales, la directrice a donné son accord, et selon elle, tout est sous contrôle. Des barrières magiques entourent le Colisée, empêchant les élèves de sortir et les humains d'entrer. Je suppose que c'est déjà ça... Et puis, ça me laisse la possibilité de rattraper les dossiers que j'ai en retard, même si j'ai bien conscience du fait que je n'arriverai jamais vraiment au bout de ce retard... Les nouveaux élèves arrivent sans cesse, certains repartent également, mais ce sont surtout les dossiers d'entrée que je j'épluche un peu, histoire de savoir à qui nous avons affaire. Cela ne m'apprend pas le plus important bien sûr, à savoir lesquels vont me poser des problèmes dans un avenir plus ou moins proches... mais c'est déjà ça. J'espère au moins n'avons aucun problème avec la petite De Volery, parce que je sens que ça risque de ne pas plaire à quelqu'un au dessus... Mais nous n'avons pas pour habitude de faire dans la discrimination, et tant qu'elle se tient tranquille... je sens que ça va sympathique ça aussi.
En parlant de choses sympathiques, j'avoue être mitigé quand à l'arrivée d'Elisabeth... Je ne m'attendais pas à la revoir, et sa présence m'a un peu troublée. Je ne m'occupe pas du recrutement du personnel, alors quand la directrice m'a demandé de faire visiter l'école à notre nouvel agent d'entretien, je ne m'attendais pas vraiment à ça. Elle a été aussi surprise que moi, c'est déjà ça. Il n'y a pas eu de gêne entre nous, parce que je n'ai pas à me sentir gênée de notre passé commun, et je crois qu'elle pense comme moi. Mais j'ai tout de même été troublée... surtout par les souvenirs qui sont revenus assez brusquement. Elle a été ma première expérience avec une femme... ma première expérience tout court à vrai dire. J'avais déjà embrassé quelques garçons, mais je n'étais pas allé très loin, je préférai reste concentrée sur mes études, et la plupart des garçons de mon âge me semblaient particulièrement immatures. Mais les moments passés avec Elisabeth... je l'admets, je n'ai pas été très respectueuse du protocole à ce moment-là - et c'est ce qui fait que j'ai bien conscience que les élèves n'ont aucune raison de le respecter, surtout une fois gentiment rentrés dans leur chambre - mais j'admets également que c'étaient d'agréables moments, et surtout que mes études n'en ont jamais pâties. C'est bien ce que je reproche aux élèves, d'être trop pris par leurs amourettes et autres écarts pour se concentrer sur leurs études. ça et l'exhibitionnisme... après tout, Elisabeth et moi prenions nos précautions, ce que certains ne font pas ici.
Ma porte s'ouvre et je quitte mes pensées, légèrement irritée par cette interruption. Mon visage se détend que je découvre Briac, et malgré moi un léger sourire étire mes lèvres. Depuis quelques temps, je ne l'ai pas croisé, trop occupée par mon travail, je ne pourrais pas dire qu'il m'a terriblement manqué, mais j'avoue que j'ai parfois pensé à lui... Je m'étire et le salue d'un mouvement de la tête.
- Tu n'avais pas envie de découvrir le Colisée ? je demande directement.
Ils cherchaient des professeurs pour faire la surveillance, il aurait pu y aller... malgré moi, je me demande s'il n'avait pas une idée derrière la tête en restant ici. Ou peut-être que c'est simplement les souvenirs de mes relations charnelles avec Elisabeth qui me donnent un peu chaud et font naître des idées moins chastes dans mon esprit... en tous cas, j'apprécie son odeur de propre, et ce joli corps que je n'ai pas vu depuis un petit moment.

[Aveeno]

Attention, texte un peu explicite!






мαëℓℓε ∂нαмριяε-sσяcιèяε/éтυ∂ιαηтε/16 αηs











Après que Maëlle lui ait dit qu'elles allaient être meilleures amies, la vampire et elle se sont éloignés de la zone où la plupart des élèves, enseignants et surveillants étaient rassemblés pour suivre un autre chemin à travers l'immense Colisée, mais la dhampire s'est arrêté de marcher pour s'asseoir sur un morceau de pierre baigné de clair de lune, croisant ses jambes dès que la vampire lui demanda pourquoi elle choisirait Maëlle, une dhampire en plus, alors que n'importe quel autre type de créature magique serait mieux pour la vampire de sang pur.
Maëlle n'allait pas passer par quatre chemins, le statut de cette fille pouvait lui être bénéfique, elle allait donc faire de cette vampire une amie précieuse, et contrairement aux autres vampires de sang pur, cette vampire ne lui avait pas porté sur les nerfs en quelques minutes, ce qui était miraculeux. Maëlle se demanda si la vampire et elle pouvaient vraiment devenir amies.
— Parce que j'ai besoin de toi et tu as besoin de moi. Tu dois te sentir complètement perdu dans cette nouvelle école; je suppose que tu vis dans le luxe, tes boniches s'occupant constamment de toi, répondant à tous tes besoins. Ça doit être dur d'être privé de tout ça et d'atterrir ici toute seule. Mais heureusement, je suis là pour toi. Je suis intelligente, je peux botter le cul de n'importe quel enfoiré, et je pratique la magie. Je serai là pour te défendre ou te réconforter si tu as un chagrin d'amour. Je t'assure que je serai une amie fidèle et dévoué; tu ne trouveras personne mieux que moi. Alors, qu'est-ce que tu en penses?

[naji2807]

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre, 1m63
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle



La dhampire s'est assise, apparemment pas gênée et en confiance. Moi je reste debout, bras croisés sur mes talons hauts, parce que ce n'est pas moi qui suis la tendance, je la donne. Ce n'est donc pas parce qu'elle s'est assise que je vais m'asseoir, je préfère reste debout, à la toiser de haut. Elle pense pouvoir devenir mon amie ? Personne n'atteindra jamais cette place, et encore moins celle de "meilleure amie" car personne n'est assez bien pour l'occuper. Je pourrais avoir des connaissances, des suivantes, des gens à mes ordres, des faire-valoir - comme si j'en avais besoin - mais des amis... les pauvres, les malheureux, les gueux... eux ont des amis, moi pas.
Quand la dhampire - dire que je parle à l'un d'entres eux... - me répond, je hausse un sourcil. Elle ne passe pas par quatre chemins, je peux au moins lui reconnaître ça, et je retiens mon amusement, gardant mon expression de jugement hautain. A la fin cependant, je pars d'un rire sans joie, profondément moqueur, mais évidemment distingué.
- Moi, j'ai besoin de toi ? je répète en laissant tout le mépris et l'amusement que je ressens glisser dans ma voix. Je n'ai besoin de personne chérie, et surtout pas d'une... personne comme toi, je dis en me retenant à grande peine de la traiter de bâtarde. Je me débrouille seule, et si j'avais "besoin" de quelqu'un, je dis en mimant les guillemets, j'aurai tout un tas de gens comme toi près à me servir. Je me défends seule, et je n'ai pas de chagrin d'amour, je conclus avec un mépris évident. Mais j'admets que tu es... divertissante.
Je n'ai pas besoin d'elle, c'est vrai, mais il est aussi vrai que je cherche des larbins, des gens pour m'accompagner, me distraire, des boniches, comme elle le dit si bien. Si elle veut jouer ce rôle, je ne la retiendrai pas, au contraire. J'ai connu des dhampires, certains ont travailler aux services de ma famille. En revanche une chose me fait tiquer, mon sourcil se arque et je demande :
- Tu pratiques la magie ?
Les dhampires sorciers ne sont pas si nombreux, même s'il y en a davantage que de vampires sorciers. Je trouve tout cela abjecte. Créer un bâtard, c'est déjà quelque chose d'immoral, c'est le rejet de chaque race, mais en plus entre deux espèces magiques... les gens n'ont-ils donc aucune retenue ?

[Yumeko]

Cadeyrn Mainwaring ǀ Gallois ǀ 17 ans (né le 31/10) ǀ 185 cm ǀ Loup-garou ǀ Elève



Qui veut être un leader doit être un pont.
Proverbe gallois

Histoire :
Avant d'être telle que je la connais, notre meute a eu un passé parfois tumultueux. Certains de mes ancêtres avaient le sang chaud et ils n'hésitaient pas à se battre avec le premier venu, à faire des concours de boisson dans les tavernes, à voler les riches anglais dans leur carrosse, faire de l'exhibitionnisme... Je vais arrêter là ma liste exhaustive sinon elle pourrait durer des heures. Si on ne choisit pas sa famille, on choisit encore moins ses ancêtres. Me direz-vous, cela fait de nombreuses histoires à raconter lors de nos repas en famille et à se transmettre entre générations. Certains ont su choisir une autre voie et faire prospérer la meute au fil des années. Pour cela, ils ont choisi de créer leur propre alcool et de le vendre. Ils se sont mis à produire du whisky dans un premier temps. Ils n'avaient pas peur de concurrencer les écossais. Ils ne les portaient pas dans leur cœur, ni les anglais d'ailleurs. Cela n'a pas été facile au début, il leur aura fallu des années pour connaitre un succès relatif et pouvoir en vivre. Mais à force de volonté voire de ténacité et d'un bon sens des affaires, ils y sont parvenus. Pas sans mal non plus.
La prospérité s'est développée et ils ont construit un manoir au XVIIIème Siècle où la meute vit encore aujourd'hui. Il s'agit d'une grande demeure tout en pierre situé à égale distance entre la mer et un lac. Elle possède de nombreuses chambres afin d'y loger toute la meute et tout autant de salles de bain. La cuisine est immense parce qu'il faut bien nourrir tout ce beau monde ainsi qu'un salon, une salle à manger, une salle de réception, un bureau, une cave à vin, une bibliothèque et même un cachot. Pour ce dernier, il ne s'agit pas d'une plaisanterie. C'est véridique. Après avoir fait fortune dans le whisky, mes ancêtres ont développé la marque Mainwaring en créant et en vendant d'autres spiritueux à l'international ce qui a fait sa renommée dans le monde entier.
Je suis né et j'ai grandi dans cet univers riche et prospère où le sens de la famille et les valeurs de la meute priment sur tout le reste. Mes parents m'ont inculqué ces valeurs qui sont notre fondement. Et à mes yeux, il n'y a pas plus important. Ma famille, ma meute est soudée, elle est un exemple. Elle est aussi équilibrée où chaque membre tient un rôle, participe à cet équilibre et permet de garder des fondations solides. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a jamais de tensions mais nous arrivons toujours à résoudre les quelques conflits qu'il pourrait y avoir. Quand quelque chose ne va pas, nous nous mettons tous autour de la table et nous discutons. Des discussions qui peuvent durer des heures parfois. Cela peut être aussi très animé. Cela s'est déjà terminé en bagarre mais quand la tension retombe, ça va déjà mieux.
Je me suis toujours senti proche de ma petite sœur Ceri et de mon petit frère Cynan avec lesquels j'ai respectivement un an et deux ans de différence. En terme d'âge, nous sommes donc très proches. Nous avons été élevés et nous avons grandi ensemble dans ce manoir, nos chambres étant situées côte à côte. Dans les premières années, nous partagions la même chambre tous les trois mais vers l'âge de mes neuf ans, chacun a pu avoir sa propre chambre. Cela ne nous dérangeait pas la plupart du temps même si nos caractères pouvaient créer des disputes entre Ceri et moi. C'est encore le cas aujourd'hui mais Ceri a la possibilité de fulminer dans sa chambre en claquant la porte. A l'inverse, si je ressens de l'énervement, je préfère aller marcher quelques kilomètres autour du domaine. Parfois en direction de la mer où il me suffit de suivre l'odeur des embruns, parfois en direction du lac à l'opposé. Là, j'y retrouve l'odeur de la terre humide et de quelques plantes aux odeurs aromatiques puissantes. Ces odeurs me rappellent mon foyer.
Etant loup, j'ai appris dès mon plus jeune âge à me contrôler lors des nuits de pleine lune. J'ai appris à accepter ma nature et à établir une relation étroite avec mon loup. Nous sommes liés l'un à l'autre, il est moi et je suis lui. Nous faisons parti d'un tout. Nos parents ont toujours été présents les premières années de transformation et jusqu'à garder cette maitrise. Quand je suis loup, je n'ai aucune difficulté à laisser les rennes et à être spectateur. Je ressens alors une sorte de liberté primale, animale où chaque pensée devient plus simple. C'est aussi laisser mes instincts prendre le dessus. J'aime suivre une piste pour chasser un animal et le manger. J'y prends du plaisir. Mais j'aime aussi jouer avec Ceri et Cynan à se poursuivre, à faire la course, à chasser ensemble, à sauter dans la neige, à se serrer les uns contre les autres comme une portée.
Ma sœur, mon frère et moi n'avons pas été scolarisés dans un établissement scolaire public ou privé. Nous habitons dans la campagne galloise et le village humain le plus près se situe à plusieurs dizaines de kilomètres. Quant à la première ville, elle est encore plus loin. De part notre nature, il aurait été compliqué d'être scolarisé dans un pensionnat sans finir par révéler notre secret. Nous avons donc suivi des cours par correspondance. En général, on s'installe dans la bibliothèque ou dans nos chambres pour travailler sous la supervision de ma mère, parfois de mon père ou d'un oncle ou d'une tante. Depuis quelques années, chacun gère son emploi du temps à condition de respecter les cours et les devoirs à rendre. Parfois, nous travaillons dans la même pièce surtout quand Cynan ou Ceri ont une difficulté avec un exercice. Ayant une ou deux années d'avance, je connais déjà le cours qu'ils suivent. J'aime les aider quand ils en ont besoin.
Actuellement, mon père est le chef de la meute, celui qui dirige et qui prend les décisions finales. Chaque décision est prise non sans la consultation de ses membres. Mais le dernier mot lui revient. Je suis l'ainé de la fratrie et la position de futur chef de la meute me revient. Cela devrait en être ainsi et j'ai été élevé dans ce sens, avec cet objectif en tête. Pour autant, je ne prends pas cela comme un acquis. Au contraire, je dois prouver être digne de ce futur rôle. En grandissant, je perçois de plus en plus cette pression mise sur mes épaules. Car, je souhaite devenir un bon chef, un bon alpha qui continuera à tracer le meilleur chemin pour la meute et l'entreprise. En attendant, j'ai encore beaucoup à apprendre pour y parvenir. Depuis un an, mon père m'investit de plus en plus dans les affaires familiales et celle de la meute. Je participe aux réunions même si je passe mon temps à observer plus qu'à donner mon avis. Je dois encore me montrer patient car pour mon père comme le reste de la meute, je suis encore jeune. Parfois, je trouve cela un peu frustrant car j'aimerais faire plus. C'est ce dont j'ai avoué à mes parents quelques semaines auparavant. Mais je n'imaginais pas la tournure que cela prendrait. Ils ont décidé de m'inscrire à Ravenswood afin de découvrir plus en détail le monde des surnaturels, les autres espèces et la possibilité de tisser des liens avec eux. Des liens qui pourraient être profitables à notre entreprise ou éventuellement à notre meute. Je devais être le seul à venir mais Ceri a convaincu nos parents d'inscrire toute la fratrie.

Caractère :
Je suis cultivé dans des domaines aussi variés que différents mais ce n'est pas pour cela que je l'étale à tout va. J'aime lire, j'aime apprendre et je suis curieux. Je pose des questions, parfois beaucoup de questions surtout quand il s'agit d'un sujet ou un domaine peu ou pas maitrisé. J'aime apprendre car j'aime comprendre ce dont on parle. Intelligent, j'aime réfléchir par moi-même et me faire ma propre opinion. Mon père dit que j'ai déjà un bon sens des affaires et je serai un atout plus tard pour la meute et l'entreprise. Je sais aussi facilement me montrer affable, souriant et charmeur surtout lorsqu'il s'agit d'arriver à mes fins. Il faut dire que je suis quelqu'un de tenace. Quand je veux quelque chose, je fais tout pour l'obtenir et je ne lâche jamais rien. Je peux revenir plusieurs fois à la charge s'il le faut jusqu'à avoir ce dont je désire. Et je suis prêt à beaucoup de choses pour le remporter. Je suis aussi sûr de moi, je connais mes forces et mes faiblesses, je sais ce dont je suis capable. Je me laisse difficilement démonté. Cette facette de ma personnalité peut facilement passer pour de l'arrogance. Je suis aussi très rancunier, je ne pardonne pas facilement et je ne supporte pas les traitres, ceux qui trahissent ma confiance. Si cela arrive, cela me sert de leçon et cela ne se reproduira pas deux fois. Je ne me mets pas facilement en colère, je suis assez calme en général. Je reste maitre de mes émotions même s'il m'arrive de m'agacer dans certaines situations. En revanche, étant très protecteur, je peux perdre mon calme lorsqu'il s'agit de protéger les miens, ceux auquel je tiens et surtout Ceri et Cynan.

Physique :




Famille :
Ceri Mainwaring ǀ Galloise ǀ 16 ans (née le 22/10) ǀ 169 cm ǀ Loup-garou ǀ PNJ
Ceri signifiant aimer en gallois a un caractère très affirmé. Elle est à la fois susceptible, généreuse et très protectrice envers ses frères.


Cynan Mainwaring ǀ Gallois ǀ 15 ans (né le 24/12) ǀ 173 cm ǀ Loup-garou ǀ PNJ
Cynan signifiant guerrier en gallois est le plus posé et le plus doux des trois. C'est un garçon discret, imaginatif et souvent dans son monde.

[naji2807]

La bonne surprise de découvrir un personnage quand j'ai oublié son inscription x) en tous cas je valide la fiche qui est très bien et que j'ajouterai a la première page des que possible (si je l'ai pas fait dans une semaine, tu peux le houspillé pour me rappeler de le faire !). Ton perso a l'air gentil, moins caractériel que d'autres loups ! (ouf) et les PNJs sont sympa ^^

[Yumeko]

Tant qu'elle est bonne. Merci beaucoup et j'ai donc parfaitement le droit de tout houspiller puisque mon beau Cad n'a toujours pas été rajouté. En effet, il est plutôt posé et le côté caractériel revient à Ceri.

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania



Moby Dick
Je suis tolérant vis-à-vis des humains et je le suis tout autant vis-à-vis des surnaturels. Avec mes élèves, je fais la même chose. Je me dois de rester objectif et impartial, de ne pas faire de favoritisme. Evidemment, l’humain et l’affecte entrent souvent en jeu et parfois, il n’est pas aisé de le rester. C’est pour cela que je m’impose des règles et j’en impose autant à mes élèves. Même si je suis ouvert d’esprit, cela ne veut pas dire de tout laisser passer ou de tout excuser. Tout ne l’est pas. Je suis plutôt dans l’idée de ne pas avoir d’a priori et de construire ma propre pensée, de me faire mon propre avis. Il est facile d’avoir une opinion biaisée par les uns et les autres.
Mes parents ont préféré vivre parmi les humains et non les surnaturels. Les possibilités professionnelles sont bien plus vastes dans celui des humains. Ce sont des intellectuels qui ne s’intéressent pas le moins du monde à la politique surnaturelle. Travailler pour le Haut Conseil ne les a jamais intéressés même si mon père a travaillé quelques années à Ravenswood. C’est plutôt l’institution éducative qui l’a convaincu à l’époque. Il me semble suivre son exemple à mon tour.
- Dans ce cas, je te propose de te les présenter pour les féliciter de vive voix. Qu’en dis-tu ? plaisanté-je à mon tour. Je ne dis pas que l’éducation fait tout mais elle joue un rôle important dans notre perception du monde. Il y a aussi l’expérience qui nous construit tous d’une manière ou d’une autre. Excellente question, je ne me la suis pas encore posée. C’est intéressant de se questionner à ce sujet et cela pourrait même être un sujet de philosophie quand on y réfléchit.
C’est intéressant et amusant d’entendre la discussion de Tania au sujet de son père. Il ne semble pas apprécier de faire ses courses au supermarché surtout devant les nombreuses incivilités dont il peut être victime. Qui peut lui en vouloir ? Personne. Je n’aime pas spécialement faire mes courses au supermarché même s’il faut bien les faire. J’évite les jours de grande influence si je le peux pour éviter cette foule. Ici, je ne risque pas de rencontrer ce problème n’ayant plus besoin de les faire. Cela me permet de diminuer mes dépenses et mettre de l’argent de côté. Je pourrais en profiter pour voyager par exemple ou les utiliser pour un autre projet.
- Je vois, souris-je amusé. On peut dire qu’il n’échappe pas à sa nature de fée. Enfin, ça vaut pour chacun de nous. Eh bien, son comportement est tout à fait honorable et certains devraient prendre exemple sur lui.
Je l’invite spontanément à aller boire un café mais je ne serai pas contre pousser les choses plus loin avec elle. C’est vrai, Tania est une très belle femme avec laquelle il me serait agréable de passer un moment en sa compagnie. Je ne sais pas ce qu’il en est pour elle, si même elle serait intéressée ou non. Je peux toujours tenter ma chance et voir si elle accepterait plus que partager un café ou tout autre boisson chaude. Après tout, je serai un idiot de ne rien tenter, non ? Elle m’informe choisir sa boisson en fonction de l’heure et j’avoue que cela m’amuse. J’avoue, je préfère le café même s’il m’est déjà arrivé de boire un cappuccino. Quant au chocolat chaud, ça fait bien une éternité que je n’en ai pas bu. Cela aurait un côté régressif d’en boire un à nouveau sans y voir une idée négative.
- Très bien, je prends note. Dois-je en conclure que tu choisirais un thé si nous nous retrouvons l’après-midi ? demandé-je amusé par mon questionnement.
La caféine ne m’empêche pas de dormir le soir avec une seule tasse mais il est vrai, c’est une boisson que j’apprécie plus de prendre le matin ou après un repas. Le soir, je vais préférer prendre une bière ou un verre de vin. Si je ne conduis pas, j’en profite et je prends plusieurs verres. Si je conduis, je reste raisonnable et je me contente d’un seul. Il vaut mieux garder le maximum de mes capacités et de mes réflexes quand je conduis surtout sur de petites routes de campagne non éclairées.
Tout naturellement, je lui propose un cours de batterie ce qui n’arrive pas habituellement. Il m’arrive parfois de faire une démonstration mais faire apprendre la batterie, pas vraiment. L’idée semble plaire à Tania et ça pourrait être amusant ou conduire à autre chose. Je ne peux pas m’empêcher de la taquiner, c’est facile avec elle. Elle rougit facilement et elle est gênée. Même si c’est dit sur le ton de l’humour, cela reste vrai. Je me sens flatté de l’entendre possiblement venir plus tôt et confier les clés de la bibliothèque à un élève. Et après tout, elle fait ce qu’elle veut. Cela ne me dérange pas si elle vient avant la fin de ses heures de travail et je ne m’en plaindrai pas.
- Je te taquine. Tu peux venir quand tu veux, ma porte t’est ouverte avant ou après 21 heures.
Je me fais presque réprimander au sujet des livres quand je lui indique en apporter au bord de la piscine. Elle semble aussi amusée et me taquine à ce sujet. Il me faut faire attention car bientôt je risque de me faire disputer si j’ose mouiller un livre. Elle y attache de l’importance et je suis sûr que ses livres doivent être dans un très bon état de conservation.
- J’ai compris, j’ai intérêt à faire attention, m’en amusé-je.

[Nithael]

Notre conversation devient très rapidement détendue, voire amicale, à mesure que nous progressons vers la sortie du Colisée. J'ignore si nous avons le droit d'en sortir ou non, mais connaître les règles qui s'appliquent à une situation, ou les ignorer, ne m'a jamais empêchée de les enfreindre. Quant à Mia, quelque chose me dit qu'elle n'aurait pas peur d'aller à l'encontre des professeurs si elle le désirait réellement, contrairement à ce que dépeint son visage angélique. Je ne cherche pas non plus à débaucher les nouveaux étudiants au sein de cette école, mais il faut bien admettre que l'on fait rapidement le tour de ce genre de visite. Je ne suis pas non plus de celles à prendre un guide audio afin d'écouter une énième histoire coloniale.

Lorsqu'elle mentionne que les élèves de Ravenswood School semblent accueillants et ouverts aux autres, j'exagère volontairement une grimace de dégoût. Bien que de nombreux étudiants rentrent effectivement dans cette catégorie, il ne faut pas oublier les quelques bêtes noires qui rôdent dans les couloirs de Ravenswood School, martyrisant les élèves les plus faibles et démontrant une véritable aversion pour les sourires. J'ai nommé : Elane et Nick, deux personnes que je ne supporte pas de voir en peinture, en particulier ce dernier, et qui me détestent tout autant. Nick a la sale habitude de torturer Gabriel, un garçon de terminale que j'apprécie beaucoup, bien qu'il ne se laisse pas vraiment approcher. Je hais au plus haut point les bourreaux qui poussent les personnes les plus timides à se renfermer sur elles-mêmes, car cela me rappelle trop le sentiment d'isolement que je ressentais chez moi étant plus jeune.

« Tu découvriras bien assez tôt que nous ne vivons pas dans le monde des bisounours à Ravenswood School et que certaines pommes de cet arbre sont bel et bien pourries … Mais ne t’en fais pas, je serai là pour te protéger ! »

J'accentue mes dernières paroles d'un clin d'oeil espiègle et d'un baiser humide que je colle contre sa joue. Mes lèvres charnues contre sa peau froide me font frissonner, mais la sensation est loin d'être désagréable. J'ai toujours eu le sang chaud et une excellente circulation sanguine, raison pour laquelle tout le monde me prend pour un radiateur dès que l'hiver approche. De son côté, Mia s'excuse pour être née avec la peau si froide, ce que je trouve ridicule. Rien ne sert de s'excuser pour une caractéristique à laquelle elle ne peut rien. C'est exactement comme si je m'excusais de mon comportement : trop avenant pour certains, parfait pour d'autres. En réalité, j'ai appris très tôt qu'il est impossible de plaire à tout le monde. C'est pourquoi je préfère rester moi-même et m'aimer ainsi, afin d'attirer autour de moi les personnes qui sauront m'apprécier à ma juste valeur. Avec sept milliards d'êtres humains sur Terre, je devrais pouvoir m'épanouir dans la vie au côté de personnes qui en valent également la peine.

« Tu seras bien utile lorsque les températures estivales s'amèneront, ne t'en fais pas ! Et de mon côté, je te servirai de bouillotte d'ici là. »

Par ailleurs, le fait de parler gastronomie avec elle m'a ouvert l'appétit. D'ordinaire, je préférerais plonger mes crocs dans sa nuque mais, sans doute à cause du froid qu'elle dégage, je suis moins sensible à l'odeur de son sang. Cela m'arrange bien car je ne propose pas d'établir ce genre de rapport au premier rencard, si l'on peut considérer cette balade comme tel. De toute manière, je suis également venue à Rome pour déguster leurs spécialités culinaires, dont je raffole depuis ma plus tendre enfance. Nous avions une cheffe à domicile qui me préparait régulièrement toutes sortes de plats méditerranéens. Jusqu'au jour où elle fut renvoyée car elle démontrait un peu trop d'affection envers moi. A l'époque, j'en ai énormément voulu à mes parents de m'avoi séparée d'une amie mais, avec ce que je sais aujourd'hui, j'imagine qu'ils ont fait de leur mieux avec les moyens dont ils disposaient. Leur façon de m'aimer, car je préfère croire qu'ils m'aiment, était pourtant des plus maladroites.

« Je ne t'aurais pas posé la question si la réponse était aussi évidente, Mia », j'affirme alors sur un ton railleur. « En réalité, Rome regorge de petits restaurants typiques que j'ai eu l'occasion de tester étant plus jeune. Mais l'un de mes plats favoris a toujours été les pâtes cacio e pepe, autrement dit : les pâtes fromage et poivre. L'une des spécialités de Rome est le pecorino, un fromage un peu piquant dont tu as sans doute entendu parler. »

A mesure que j'avance dans mon récit, mes yeux commencent à pétiller, comme chaque fois que je parle d'un sujet qui me passionne. Ce sont des moments assez rares car je suis le genre de personne à tourner autour de tout le monde, sans pour autant laisser les autres s'approcher de trop près et découvrir mon jardin secret. Mais lorsque je commence à parler de cuisine, mon coeur se met à battre et mes yeux scintillent de joie. Je souhaiterais vraiment lui faire découvrir ce plat si simple et pourtant si chaleureux et convivial, comme beaucoup de plats de la gastronomie italienne. Mais je n'ose pas encore lui proposer de sortir de l'enceinte du Colisée, car j'apprécie ce moment passé avec elle et ne souhaite pas qu'elle refuse de le poursuivre.

[Nithael]

Je vois très bien que la situation l'amuse, en particulier lorsqu'il parvient à me mettre mal à l'aise. Par réflexe, je croise les bras sur ma poitrine, l'air légèrement réprobateur, et prends appui sur ma jambe droite, ce qui fait ressortir mes hanches étroites recouvertes d'un short en jean lacéré. De son côté, il est habillé de vêtements plutôt sombres, ce qui accentue la pâleur de sa peau diaphane. Il me fait penser à un gars de l'Est, et je crois entendre dans son accent des sonorités russes. Mais je ne connais pas suffisamment bien la région pour percevoir l'origine exacte de son accent. Bien que faisant initialement la moue, je ne réprime pas mon sourire lorsque je l'entends roucouler mon prénom. Les similarités sonores entre les langues de l'est et l'italien sont assez fascinantes et je dois bien admettre que dans sa bouche, cela ajoute un côté sexy à ce prénom que j'aime tant.

« Touché. A l'origine, il s'agit d'un prénom hébreu, bien que je ne sois pas juive. Mes parents sont très catholiques, ce qui explique qu'ils nous aient donné le prénom de l'archange Gabriel, la Force de Dieu. »

Instantanément, je me rends compte que je lui ai parlé de « nous » alors qu'il n'a sans doute jamais rencontré Gabriel, puisque je le soupçonne nouveau au sein de l'école. J'ai tellement pris l'habitude d'être associée à mon frère depuis notre enfance que je peine encore, par moments, à ne pas y faire allusion dans une conversation. Cette réalité me fait froncer les sourcils et, le visage renfrogné, je fais mine de craquer ma nuque afin de reprendre contenance. Je n'ai pas pour habitude de parler de nos parents ce qui, à nouveau, ajoute à mon malaise, lequel évoluerait vers de la colère pure si je ne me contenais pas. Je ne pense pas parvenir un jour à pardonner mon père, pour sa violence, et à ma mère, pour son inaction. La Force de Dieu, quelle désignation ironique pour un jumeau fragile physiquement depuis la naissance et pour une jumelle révélée faible mentalement face à l'adversité.

Andrea, car c'est ainsi qu'il s'appelle, semble du même acabit que moi : une personne qui aime conserver son sang-froid et ne montrer à personne ses faiblesses. J'ai bien remarqué l'arrêt de sa respiration lorsqu'une goutte de sang a coulé le long de ma lèvre, quelques secondes auparavant. Mais je n'en fait pas mention car je sais à quel point il peut être agaçant de voir une faiblesse mise en lumière par autrui. A l'idée qu'il puisse me ressembler, je parviens à me détendre quelque peu mais je ne le montre pas. J'ai tellement pris l'habitude de me cacher derrière une carapace de glace qu'il m'est difficile d'en sortir, même lorsque je le souhaite. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison qu'à mon âge, je n'ai pas encore connu de relation sérieuse. Je ne suis jamais parvenue à m'attacher à quelqu'un, encore moins à l'aimer. Je dirais même que ma situation est risible car je suis une vieille fille alors même que je n'ai pas connu l'Amour à deux.

« Ton physique, ton nom et ton accent me font penser à la Russie ... Je me trompe ? »

Je lui pose cette question uniquement afin de donner le change. Je ne me serais pas permise d'être ainsi intrusive dans sa vie privée s'il n'avait pas fait de même juste avant. Je tente, de manière générale, de respecter l'intimité des autres. Je connais un peu la vie d'Adanedhel, qui me parle parfois de sa soeur et des inquiétudes qu'il ressent pour son bien-être. Je sais qu'il n'a pas toujours eu une vie facile, à cause de sa nature, même s'il tente de sourire constamment. Depuis la tentative de suicide de Gabriel, j'ai tout fait pour apprendre à décrypter les autres sans qu'ils aient nécessairement besoin de s'ouvrir. Cela me permettra de ne jamais refaire l'erreur de laisser quelqu'un qui m'est cher sur le bord de la route. J'espère qu'un jour, Gabriel pourra me pardonner de l'avoir ainsi abandonné à son sort. J'ai beau avoir été blessée, cela ne justifiera jamais ce que je lui ai fait subir, par mon désintérêt et mon silence. C'est tout de même fou que je ne parvienne pas à atténuer cette angoisse qui m'accable au quotidien, à l'idée de ne jamais être en mesure de réparer mes erreurs.

Les mots d'Andrea au sujet de ma voix me font plaisir, bien que ce sentiment soit teinté d'amertume. Mes parents et mon frère ont toujours adoré m'entendre chanter, bien que je ne l'aie jamais fait en dehors de notre maison. Chanter ainsi ensemble, tandis que mon père jouait de son piano, était un moment solennel gravé dans ma mémoire, qui ressemble aujourd'hui davantage à une horrible cicatrice, qui aura à jamais abimé mon coeur. Depuis le jour où Gabriel nous a avoué son attirance pour les hommes, nous n'avons plus jamais entendu ce piano et, de mon côté, j'ai tout simplement cessé de chanter. Ce n'est que récemment que je m'y suis remise, après avoir entendu mon frère expliquer à l'une de ses amies que m'entendre lui manquait. C'est également ce jour que j'ai réalisé que mon frère avait toutes les qualités dont je ne disposerais jamais : l'altruisme, l'abnégation, l'amour de son prochain. Est-ce qu'un jour, ce fantôme de mon passé disparaîtra pour me laisser enfin seule avec ma musique ?

« Jolie Louve, Sirène ... Je vais finir par croire que tes intentions ne sont pas pures, Andrea. Fais attention : quand on parle du loup, on en voit la queue. »

Je le taquine d'un air amusé avec ce proverbe de mon pays natal, la France, mais c'est ma manière à moi d'apprécier son compliment envers ma voix qui lui a paru mélodieuse. Je lève les yeux pour observer le ciel lorsqu'il rappelle, à juste titre, qu'il fait nuit et que cette partie du Colisée n'est pas éclairée. Les étoiles sont à peine visibles, à cause de toutes les lumières qui habillent Rome la nuit, mais le ciel est dégagé. Sa robe d'un bleu sombre est particulièrement belle ce soir et je prends une grande inspiration, fermant légèrement les yeux, afin d'apprécier le moment. Pour une fois, je parviens à converser avec un autre être humain sans que cela ne parte en drame et cela fait du bien. Andrea doit se demander ce que je fais et peut-être qu'il me prendra pour une allumée mais, pour une fois, je décide de ne pas me soucier de l'image que je renvoie. J'ai envie de chanter mais je ne le ferai pas car je ne suis pas seule. Mais je n'ai pas envie qu'il s'en aille tout de suite car j'apprécie sa compagnie, bien que j'ignore quoi dire, moi qui n'ai pas l'habitude de parler avec d'autres étudiants sans avoir de motif derrière cette conversation.

« Que penses-tu de Ravenswood School depuis ton arrivée ? Je ne pense pas t'avoir déjà croisé dans l'enceinte du bâtiment les années précédentes donc je présume que tu as été transféré récemment. »

[melemele14]

29 ans - Homme - Fée - Surveillant



Comme Finn et moi commençons à discuter pâtisserie, je m’emballe et prévois des plans sur la comète. J’oublie facilement que je n’ai pas libre accès à la cuisine et que tout dépend de ma chère collègue pour que le cuisinier accepte de m’ouvrir les portes de son antre. Je ne doute pas des talents de persuasion de Zinna mais je sais à quel point il peut être difficile de partager son espace de travail avec des inconnus. J’espère donc que le chef de Ravenswood soit quelqu’un de compréhensif.

J’adorerais pouvoir continuer à pratiquer la pâtisserie ici, Zinna va essayer d’intercéder en ma faveur auprès de la cuisine pour que j’y aie accès. Si elle y arrive, je te promets que les collègues et toi serez les premiers à en profiter ! Je n’ai jamais goûté de pâtisseries norvégiennes, je vais un peu me renseigner. Si je tente une recette, tu accepteras de faire le goûteur pour me dire ce que tu en penses ? Demandai-je à mon collègue avec un grand sourire.

En tous cas Finn a l’air d’être enjoué à l’idée de sortir boire un verre et je dois avouer que moi aussi. Ca fait longtemps que je n’ai pas pu m’aérer l’esprit, vivre dans son lieu de travail a tendance à le laisser s’incruster dans tous les aspects de la vie.

Oui, c’est une des surveillantes ! Elle aime aussi beaucoup s’amuser, je ne pense pas qu’elle sera contraire à une petite sortie entre collègues. Il indique n’être que de passage cette année et cela me surprend. J’hausse les sourcils en lui demandant : Comment ça de passage ? Qu’as-tu prévu l’année prochaine ?

Finn me précise qu’il n’est pas vraiment interdit de nager dans le lac à certaines périodes de l’année et cela me rassure. Je n’avais pas osé le demander à Winstood en arrivant, elle n’avait pas l’air du genre de personnes à apprécier ce genre de questions a priori futiles. En tous cas, je sais que je pourrai profiter de mes journées de liberté un peu plus gaiement maintenant.

Eh bien tu me rassures, je sens que je vais plus souvent visiter le lac en journée maintenant ! De toute façon, vu que les journées se refroidissent, il y a moins d’élèves qui profitent du grand air j’ai l’impression. C'est vrai que j’ai tendance à oublier que tu viens du nord ! Tu dois effectivement être plus résistant que moi au froid, souris-je. Tu sais que maintenant que tu m’as appris que tu jouais de la guitare et chantais, je vais te demander un concert pour me démontrer ton talent ? Ou bien tu es plutôt le genre de personne à garder ta musique pour toi ?

[Eparm12]

Stellan Håkansson
17 ans│Dhampir│Suédois│Soldat de l’Hiver│Cœur de glace│Dragon du Nord

Avec Nikita

Ces derniers temps, je me suis bien amusé : entre Cassiopée, Diana et Nikita, j’en ai eu pour tous les goûts, au sens figuré comme au sens propre… Hum, je n’ai pas réellement goûté Nikita, mais disons que j’ai pu la toucher, imprégner sa peau, découvrir son contact, et ça s’est avéré particulièrement amusant. Nikita est assez intéressante : tête brûlée, colérique, bornée, et à la fierté très développée. Elle n’a pas la langue dans sa poche, sa répartie est vive, cinglante. Et avec tout ça, son physique est avantageux, mais elle n’a pas l’air de s’en rendre compte. J’aimerais bien la revoir, provoquer à nouveau son mécanisme de défense qu’est l’attaque, la faire sortir de ses gonds, la regarder me rétorquer avec virulence. Elle est belle quand elle est en colère. Mais derrière cette machine de guerre en apparence bien huilée, une armure faite d’ombres. Sous les flammes de la rage qui l’anime, un sentiment que je ne connais que trop bien, qu’elle peine à dissimuler : la peur. Quiconque n’y prêtant pas plus d’attention passerait à côté, mais pas moi. Mon devoir est de tout repérer, déceler, et à ses côtés, j’ai senti la peur de Nikita et surtout celle de sa louve. Sa louve est forte, mais comme diminuée, comme si elle n’avait pas pleinement accès à son plein potentiel, et je m’interroge sur la nature de ce qui l’entrave de la sorte. Elle est bridée pour une raison que j’ignore, et ce qui l’enchaîne, quelque part, enchaîne aussi Nikita et la met sur la défensive. Je me demande quelle en est la cause…
Je finirai par la connaître, en attendant, nous voilà en sortie scolaire dans un des monuments les plus célèbres au monde, le Colisée. Je suis déjà allé en mission à Rome, et un peu partout en Italie, mais je n’ai jamais pris le temps de visiter, et encore moins de m’attarder sur son héritage historique pour des raisons évidentes. Pourtant, ce pays et ses vestiges m’intéressent, et la perspective de découvrir le Colisée dans le cadre de l’école, avec M. Williams pour guide, me plaît sincèrement. Je marche tranquillement au milieu des autres élèves, qui ont tous au moins une réaction, généralement positive, à mesure qu’on avance au sein du monument. En même temps, il est grandiose, et en impose avec ses splendides arches de pierre. J’écoute M. Williams, qui rappelle en premier lieu les consignes, puis se lance avec passion dans des explications pointues sur le Colisée, que je prends mentalement en note, attentif. Je n’ai pas besoin de tendre l’oreille grâce à mon ouïe dhampirique, un atout majeur dans ce genre de situation étant donné que tout le monde est excité, en pleine effervescence, et exprime son ressenti, le brouhaha couvrant la voix du professeur. Néanmoins, ça ne m’empêche pas d’être alerte et de faire très attention à ce qui se passe dans mon environnement. Et je remarque une chose sans forcément l’avoir cherché : Nikita n’est pas présente dans la masse d’élèves qui suit M. Williams. Parfois, on ne voit pas ce qui se trouve juste sous nos yeux, mais on se rend compte de son absence, on la « voit », elle, ce qui est assez paradoxal, et un brin ironique.
Je tourne légèrement la tête sur le côté, mes yeux parcourant méthodiquement la foule, et finis par repérer Nikita plus loin derrière. Son pas est irrégulier, visiblement pénible pour elle, et l’ombre d’un sourire flotte sur mes lèvres. Sa cheville ne s’est pas encore complètement remise de notre rencontre à la piscine de l’école. Elle a l’air bougon, avec ses sourcils froncés, son attitude est revêche, et je perçois son agacement d’ici. Sa fierté ne doit pas tolérer qu’elle soit dans cet état, avec une cheville à moitié opérationnelle, et ça m’amuse beaucoup. Je pourrais l’embêter un peu… C’est avec cette idée en tête que je ralentis sensiblement, laissant M. Williams et le groupe s’éloigner devant tandis que je garde une oreille tournée vers eux et m’éclipse derrière la pierre d’une arche. Immobile, je me concentre sur le souffle de Nikita, et bloque ma respiration en faisant se ralentir mes battements cardiaques, indétectable. Lorsque la louve dépasse l’arche derrière laquelle je suis caché, je me remets en mouvement sans faire aucun bruit et me sers de ma vitesse dhampirique pour me retrouver dans le dos de Nikita. Mon torse effleure ses épaules. Je me penche et lui murmure dans l’oreille, un sourire malicieux dans la voix :
– Pourquoi cet air renfrogné, panthère ?

[Eparm12]

Thorment Kollerov-Volkonski
17 ans│Sorcier de sang mêlé│Aristocratie russe│Cousin de Kholer│Hippie moderne



Avec Elros

Je suis épuisé. Sans vouloir m’apitoyer sur mon sort, je peux décemment affirmer que rien ne va ces derniers temps : Elros couche avec Khol, et entretient sans doute une relation amoureuse avec lui, Khol est mourant, et j’ai beau écumer la bibliothèque de Ravenswood et lire tous les ouvrages qui pourraient un tant soit peu m’apporter des indices, je ne trouve rien, et enfin, Andrea est vivant. Ce dernier fait est positif, oui, il l’est, et j’en suis très heureux, mais ça ne signifie pas que notre relation est la même qu’avant. En même temps, qu’est-ce que je croyais ? Il est normal que tout ait changé depuis… Depuis la mort d’Andrea. Mais il est vivant, et c’est tout ce qui compte, il faut lui laisser de l’espace et le temps dont il a besoin. Celui qui n’a plus beaucoup de temps devant lui, en revanche, c’est Khol, et je ne sais pas quoi faire pour le sortir de là, de ce sceau vaudou mortel qui l’enserre comme un étau. Je fais tout mon possible pour identifier ce sceau, mais sans surprise, il n’apparaît pas dans les livres de Ravenswood. J’avais quand même espéré tomber sur des sortilèges ou des rituels permettant de défaire des sceaux d’une autre nature, mais il n’en fut rien. Je n’ai pas eu de nouvelles de mes parents non plus. Que faire ? Je l’ignore, et la perspective de perdre Khol me broie les entrailles. J’en cauchemarde la nuit, arbore la journée de grands cernes qui ressemblent de plus en plus à des poches violettes, et somnole en cours, quand je ne suis pas en train de parcourir un énième livre sans écouter le professeur. J’ai le sentiment que je n’arriverai jamais à sauver Khol, alors que c’est ce que je désire le plus au monde, et ça m’effraie, me rend paranoïaque et me donne la nausée. Et avec tout ça, Elros m’évite. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre nous, ce que j’ai fait pour qu’il se débrouille pour ne jamais se retrouver dans la même pièce que moi ou près de moi, et ça aussi, ça m’écrase la poitrine. Chaque jour est une nouvelle lutte. Me lever, aller en cours en mode pilote automatique, chercher dans les livres une solution qui n’existe pas à Ravenswood, sont des épreuves. Même respirer, l’acte le plus simple, car inconscient, m’est douloureux. Vivre est devenu une corvée. Mais je dois m’accrocher, pour Khol. C’est ce qui me fait tenir malgré la peine et les autres sentiments négatifs profonds qui me rongent. Quant à cette sortie scolaire au Colisée, elle ne me remonte pas le moral, alors que j’adore visiter des monuments et m’imprégner de leur histoire. J’aurais dû m’en réjouir, partager ce moment avec un ami, Adan ou Elros, écouter attentivement M. Williams et regarder autour de moi avec émerveillement, mais je ne le fais pas. Mon cœur est trop lourd, si lourd, que j’ai la sensation d’avoir du plomb dans la poitrine, mes oreilles bourdonnent et mon esprit est ailleurs. Je pense à Khol, à mes efforts vains, à ce que je dois faire pour qu’il survive. Je ne lâcherai rien, je vais persévérer, me couper autant de fois le bout des doigts qu’il le faut à force de tourner rapidement des pages pour le libérer. Me trancher autant de fois la paume. D’ailleurs, elle est bandée, parce que j’ai également tout tenté par ce biais. J’ai essayé de voir le passé de Khol, de me plonger dedans, d’y recueillir des indices, mais j’ai échoué. Je ne suis pas assez fort, je ne maîtrise pas mon don aussi bien que mon père. Il faut que je m’entraîne davantage, il faut que je me renforce, il faut… J’ai mal à la tête. Mes pensées se confondent, ma vue se brouille. Je passe une main sur mes yeux, puis sur mon visage. Réfléchir, je dois réfléchir, je dois trouver un moyen, n’importe lequel, d’arracher Khol aux griffes de la mort, qui l’entourent déjà. Ma gorge me brûle. Respirer, je dois respirer, j’en oublie même mon souffle… Je m’arrête, ferme les yeux et inspire une grande goulée d’air frais. La nuit s’insinue dans mon corps, et j’ai l’impression que ça va un peu mieux. La confusion dans ma tête et le voile sur mes yeux se dissipent, et je me redresse lentement. Dans mon champ de vision, Elros. Évidemment. Pour un peu, j’en rirais jaune, mais je n’en ai pas la force. Je ne peux que le voir de dos, devant moi et non loin de M. Williams. Je suis sa chevelure blonde des yeux, que je reconnais entre mille. Elros… Pourquoi ? Pourquoi as-tu coupé court à notre amitié ? J’aimerais tant lui poser la question… Mais le plus important n’est pas moi, c’est Khol. Peut-être qu’Elros sait, peut-être qu’Elros a des indices, lui. Peut-être… Soudain, mon cerveau carbure et l’espoir renaît. Elros saura m’éclairer si Khol s’est confié à lui. Vu leur nouvelle relation, c’est plus que plausible, et si Khol lui a parlé, alors j’aurai enfin accès à ces fameux indices qui me manquent tant pour agir. Je dois avoir l’air d’un fou, avec ma résolution qui illumine mon visage abîmé, mais peu m’importe. Aussitôt, j’ordonne à mes jambes de se mouvoir et cours derrière Elros. Dès que je le peux, je tends une main et attrape son poignet pour le faire se tourner vers moi. Il pivote et mon regard s’ancre dans le sien. Je suis essoufflé, les cheveux en bataille, l’air hagard. C’est la première fois depuis plus d’une semaine qu’on se retrouve aussi proches, et je me perds un peu dans ses yeux noisette. Mais je me ressaisis vite, j’ai une question capitale à lui poser. Je rassemble mes esprits et lui murmure, d’une voix basse et contrôlée, mais dans l’urgence :
– Elros… Je suis désolé, mais j’ai quelque chose à te demander. Je sais que tu couches avec Khol, et ça ne me regarde pas, mais est-ce que Khol t’a dit quoi que ce soit au sujet de son état actuel ?

[Mimie99]

\*-*/ Fae \*-*/ Élève \*-*/ 16 ans \*-*/ 1m73 \*-*/ Malicieux \*-*/ Intuitif \*-*/
\*-*/ Télépathie limitée \*-*/ Colisée \*-*/ Avec Diana \*-*/



Je crois que j'atteins un niveau de rougeur au-delà de la normale. En tout cas, c'est ce que ça laisse penser quand mes joues se mettent à bouillir comme de l'eau au-dessus d'un feu. Je ne sais pas ce qu'elle entend par ce qu'elle répond. Et si au début, sa réponse m'a soulagé d'un poids... le reste m'en a ajouté un tout nouveau! Qu'est-ce qu'elle entend par là, exactement? Pourquoi elle me dit qu'elle sait comment procurer du plaisir sans douleur? Est-ce qu'elle sous-entend que... Je ne croyais pas pouvoir rougir plus, mais plus je me mets à réfléchir à ce qu'elle voulait dire par là... plus mon esprit se remplit de pensées très malpropres. J'aimerais pouvoir me convaincre qu'elle insinue autre chose, mais son sourire ne fait que me confirmer que je ne me trompe pas. Et ça, ça n'aide pas.

Parce que oui, elle est jolie. Très jolie, même.

Et je suis sûr qu'il y a pleins de garçons à sa suite ou à ses pieds. Mais pas moi. Je ne peux pas. Et de toute manière, je n'ai rien à offrir si ce n'est que de la déception et de la rancoeur. Si les choses se sont bien déroulés avec Qwill quand il a appris la vérité, je ne crois pas que ça puisse être le cas avec tout le monde. Si ma propre famille ne peut pas l'accepter, comment le pourrait les autres? Je me crispe énormément en sentant sa main descendre le long de mon bras, s'approchant dangereusement du bout de ma manche. Non, non, non... non!

- Je... Peut-être... Non!

Ça ne fait aucun sens, mais absolument aucun! Je me secoue mentalement et essaie de me calmer en roulant des épaules. Puis je précise après avoir inspiré profondément:

- Si ça fonctionne pour toi, tant mieux. Mais... s'il-te-plaît... arrête.

La frustration, le dégoût de moi-même, l'affliction et le désespoir ont pris possession de ma voix et de tout mon être. Pour un peu et j'aurais presque envie de pleurer. Mais je ne peux pas. Pas ici. Et jamais, sans doute. À quoi ça servirait? À rien. Les larmes ne ramèneront pas ma famille à moi, les larmes ne changeront pas leur avis sur moi... Rien ne changera que je pleure ou ne pleure pas, alors à quoi ça servirait sinon à me fatiguer pour rien?

Avec ce que j'ai dit, je ne croyais pas qu'elle allait encore vouloir de moi comme guide, mais il semblerait que ce soit encore le cas... et comme toujours, je réussis à rendre la situation encore plus pénible qu'elle ne l'était déjà. Je me fais tout petit sous sa poigne lorsqu'elle commence à me confronter sur ce que je dis. Elle semble croire que le problème vient d'elle et même si c'est partiellement le cas... c'est surtout moi qui pose problème ici. Que ce soit mon don ou mon évidente maladresse dans tout ce que je fais, ça ne pourra pas bien se terminer, tout ça.

Malgré qu'elle ne peut pas me voir ni me provoquer du regard, je détourne la tête en baissant les yeux. Je ne peux pas dire la vérité, mais je peux sans doute en dire une partie? Il suffit simplement que je modifie un peu les choses et que je ne fasse pas comme avec Qwill. J'inspire doucement avant de souffler d'une toute petite voix:

- Tu ne veux pas d'un guide comme moi, c'est ça le soucis. C'est vrai, je suis super maladroit, je ne sais pas tenir une conversation... et il y a tout pleins de risques à traîner avec moi. Tu le comprendras bien assez vite...

Je ne déloge pas sa main d'où elle est, elle peut bien prendre sa décision toute seule. J'ai dit ce que j'avais à dire, elle connait les risques. Enfin, presque. Mais j'ai prévenu, non? S'il arrive quelque chose... ce ne sera pas de ma faute? N'est-ce pas? Mais bien sûr que si... C'est toujours ma faute, peu importe ce qui se passe... Dès que mes dons entrent en jeu, c'est foutu. Mes épaules tombent un peu plus et je n'arrive même plus à entendre ce que le professeur dit tellement mes propres pensées désagréables et désordonnées m'ont envahi la tête...





| Jeune Vampire | 1m78 | Élève | 17 ans | Viki | 1er janvier - Capricorne | Autodérision Forte |
| I Don’t Care Anymore | Au Colisée | Avec Karla |



Alors comme ça, elle n'est pas arrivée à la rentrée, elle non plus! Et bien voilà, un autre point commun! Bon, à ce qu'il paraît ce n'est pas si rare. Mais du peu que j'ai vu, il y a beaucoup, mais vraiment beaucoup d'élèves qui sont tissés serrés. Alors ça ne fait pas de mal de se faire des amis ou de faire connaissance avec d'autres qui ne sont pas aussi bien familiarisés avec les lieux. Je ne crois pas que je pourrais approcher aussi facilement ceux qui sont là depuis des années. Qu'est-ce que j'aurais à dire? Et puis, je n'ai pas envie de faire face à un rejet direct.

Comme elle me retourne la question, je réponds, en souriant toujours:

- Je n'étais pas là pour le bal non plus. Je suis arrivée bien après... Et c'est aussi bien que je n'étais pas là, si tu veux savoir. Je me serais sans doute ridiculisée.

Et pas nécessairement en faisant des bêtises. Beaucoup d'élèves ici semblent habitué à l'extravagance des lieux, mais ce n'est pas mon cas. Oh, la maison de mes parents n'était pas pauvres en finesse et en richesse, mais assister aux évènements importants? Mon père aurait préféré mourir que de m'y voir. Et on ne peut pas dire que la famille Walker aurait été plus contente de me voir assister aux leurs. Si je peux m'éviter d'avoir l'air d'une enfant pauvre qui découvre les joies de ce genre pour la première fois avec des yeux émerveillés et pleins d'espoir... tant mieux!

Comme vient l'heure des présentations, je crois que je développe beaucoup trop la mienne. Il faut dire que je dois bien avoir des lacunes sociales, puisque je n'ai jamais vraiment eu à me présenter auparavant : je n'étais pas d'une assez grande importance. Sauf que j'ai bien l'intention de profiter de ma venue ici pour y remédier et goûter à tout ce que j'ai manqué ces dix-sept dernières années. Évidemment, Nat et son frère ont beaucoup aidé à ne pas me rendre plus étrange socialement parlant, mais ça ne remédie pas à tout.

Dans tous les cas, je ne suis pas trop surprise quand elle me dit que mes propos ne font pas beaucoup de sens pour elle. Je serais surement tout autant perdue, à sa place, vu le peur d'explications. Comme elle me demande si c'est à cause des significations, je hoche de la tête. Après tout, c'est effectivement pour ça, même si ça va encore plus profond que simplement une préférence de signification. Je n'ai pas nécessairement le désir de cacher cette partie de mon existence, j'ai fait mon deuil depuis et maintenant tout ce que je veux c'est que les autres sachent et comprennent mes choix. J'aurais pu attendre d'avoir des amis proches pour expliquer tout ça... Mais d'un autre côté je n'ai définitivement pas envie d'aller dans tous les détails. Alors, avec un haussement d'épaules, je précise:

- Monika vient du grec, à ce qu'il parait. Et il signifie « seul ». Mon père a délaissé la décision de ma mère pour choisir ce nom-là quand je suis née. Ils sont tous des sorciers, dans ma famille, tu vois? Mais je ne l'étais pas. Comme ma mère. Viki vient aussi du grec et signifie « sagesse ». Ma mère l'avait choisi quand elle était enceinte de moi. Mon père s'est assuré qu'avec mon nom je n'oublierais jamais que j'étais une erreur. Et que je ne méritais pas d'être de la famille. Que je méritais d'être seule.

J'hausse à nouveau des épaules et ajoute avec un sourire:

- Je lui prouve un peu plus chaque jour à quel point il avait tort et ça, c'est l'important. Alors, tu peux m'appeler comme tu veux. J'entame un nouveau départ, alors je peux bien oublier mes rancunes de prénoms! Tu n'as pas besoin de les subir...

Et c'est vrai, en un sens. Je ne suis pas encore prête à accepter mon prénom, ça viendra peut-être ou ça ne viendra pas. Mais les gens n'ont pas besoin de subir mes problèmes personnels. N'est-ce pas là le moyen le plus simple pour faire fuir tout le monde? Je ne lui en voudrais pas de s'en aller maintenant. Et je sais bien que je dois avoir semer encore plus de confusion dans son esprit avec mes explications. Parce que je suis vient d'une famille de sorcier, alors comment est-ce que je peux être une vampire maintenant? Je ne cherche pas à cacher mon origine, mais je n'ai pas besoin de l'étaler à tout va non plus. Mais de là à me cacher? Non. Je suis ouverte et je répondrai honnêtement aux questions que l'on me pose. Enfin, presque toujours. Il y a des choses que je ne peux pas dire. Comme la raison de ma présence ici...

Histoire de ramener la conversation ailleurs que sur moi, je lui demande:

- Et toi? Tu as une bonne relation avec ta famille?

Ça m'a toujours intriguée. Comment ça se passe pour les jeunes de mon âge dont les parents sont fiers d'eux? Qu'ils ne sont pas honteux de leur existence même? Ça fait quoi d'avoir une famille unie, qui s'aime et s'entraide? Je n'en ai pas vraiment vu. Après tout, on ne peut pas dire que la famille Walker soit si différente de la mienne. Ils sont peut-être plus proches entre eux que je ne le suis avec mon père, mais on ne peut pas non plus dire qu'ils sont... normaux.





\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ Au Colisée \\ Avec Evangeline \\



Le temps passé avec Evangeline est toujours... particulier. Et même si, parfois, les sermons et les légères disputes entraînées par nos divergences d'opinons peuvent me peser, la majorité du temps, c'est rafraîchissant. Parfois, c'est seulement l'espace de quelques secondes, mais j'arrive tout de même à penser à autre chose. Parfois, j'oublie les risques encourues et je me laisse apprécier sa compagnie et être... pas tout à fait heureux, mais un peu plus serein, peut-être? Parfois, j'arrive même à oublier le poids qui pèse sur mes épaules. Seulement parfois, mais ça fait toute la différence.

Sauf que je fais souvent exploser cette bulle de sérénité parce que je réfléchis trop à nouveau.

Un peu comme maintenant, à vrai dire. J'étais heureux qu'elle puisse enfin être entourée d'émotions positives, pour ensuite me rendre compte que les quelques émotions positives qui m'habitaient dû à la visite des lieux ne suffisaient pas à cacher tout le reste. Ce qui a conduit à éprouver une intense culpabilité et du regret. Et peut-être que j'aurais dû éviter de m'excuser de mes émotions, mais c'était plus fort que moi. Et là, j'ai droit à un sermon. En bonne et dû forme. Je pousse un soupir à mi-chemin entre l'exaspération et l'amusement en la voyant aller. Quand elle s'arrête et change de sujet, partiellement en tout cas, je l'écoute attentivement. Enfin, je l'ai écouté attentivement du début à la fin, d'où mon soupir, mais bon, ça ne veut pas dire que je veuille que ça continue! Où que je vais complètement retenir l'information donnée. Toutefois, le fait qu'elle dise que les émotions positives autant que les négatives peuvent la fatiguer, ça, c'est nouveau et beaucoup plus digne d'intérêt. Pourtant, avant d'en arriver à ce détail, je reviens sur le point précédent. Et c'est en la bousculant très légèrement de l'épaule que je lâche:

- Peut-être que c'est comme ça que fonctionne les émotions, mais ça ne veut pas dire que j'aime te les faire ressentir. On n'y peut rien tous les deux, mais ça ne m'empêchera pas d'être désolé. Va falloir qu'on vive avec ça tous les deux! Moi, avec le fait que je ne peux pas te cacher mes émotions et t'en protéger. Et toi, de vivre avec mes excuses!

Un sourire étire mes lèvres. Ça arrive plus souvent depuis qu'elle s'est frayée un passage dans ma vie malgré mes mises en garde et mes réticences. Souvent plus qu'autrement, nos échanges m'amusent. De plus en plus souvent, ça c'est sûr. Et celle-ci ne fait pas exception. Elle ne peut pas le voir, mais peut-être peut-elle entendre mon sourire dans ma voix? Peut-être peut-elle sentir ce mince filet d'amusement? J'aimerais que ce soit le cas, mais j'ignore à quel point tout le reste masque ce mince bout d'émotion. Quand je reprends la parole, j'en reviens à ces derniers propos:

- Ça fait du sens, ce que tu dis. Je suppose. Être heureux peut te fatiguer autant qu'être triste. Enfin, j'imagine.

Il faut dire que ça fait longtemps que j'ai été heureux sur une longue période de temps. Je ne sais plus ce que ça fait de passer une excellente journée du début à la fin au point d'arrivée dans ton lit épuisé, mais contenté. Maintenant, et depuis quelques années, je ne connais qu'un goût de cendre au moment d'aller dormir. Et un certain moment de sérénité, car dormir signifie de laisser derrière soi... son corps. D'aller là où tous nos rêves, nos espoirs se trouvent... D'oublier.

Bon... évidemment, c'est aussi le royaume de nos pires cauchemars.

Mais je préfère essayer de ne pas y penser... Maintenant. Tandis qu'Evangeline est à côté, je préfère encore me raccrocher aux quelques pensées positives que j'arrive à émettre.





\\ Loup-garou \\ Élève \\ 17 ans \\ Dominant \\ Discret \\ 1m73 \\
\\ 9 juin – Gémeaux \\ Colisée \\ Avec Leigh \\



La conversation que nous avons, Leigh et moi, ne mènera peut-être nulle part, mais ça ne m'empêche pas d'être intéressé. Jusqu'ici, je n'avais jamais vraiment eu à mettre en mot les problèmes que me causaient le fait d'être aller dans une école avec des humains, c'était comme ça, un point c'est tout et il fallait simplement que je m'adapte. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir été autant obligé de réprimer mon loup et tout ce qui vient avec qui m'a poussé à ne pas chercher à étaler ma dominance. Je ne suis pas le plus dominant des loups, je n'en doute pas un seul instant, mais je sais que je pourrais sans doute faire plier de l'échine à beaucoup si je le voulais.

Sauf que je n'éprouve aucun intérêt à ce niveau.

Ma dominance n'aurait servi à rien sur des humains. En quelques secondes ils auraient oublier que je venais de remporter sur eux et ils ne me respecteraient pas plus qu'auparavant. Et faire preuve de force, ça ne sert à rien contre des êtres qui sont, de facto, beaucoup plus faible que soi. Ma nature plus calme, réservé et sympathique a provoqué quelques incidents... avec quelques brutes épaisses. Leur stupéfaction en voyant que je pouvais arrêter tous leurs coups me fera toujours autant rire, même si c'est un peu mesquin de ma part. Mais j'ai une certaine aversion pour les brutes qui abusent de leur pouvoir. Ça me prend à rebrousse poil. À tous les coups.

Leigh semble du même avis que moi concernant les sens aiguisés. Ils peuvent être autant un avantage qu'un désavantage. Lorsqu'il mentionne les parfums qui peuvent parfois être tout aussi agressant que les produits chimiques je ne peux m'empêcher d'acquiescer tout en laissant échapper un grondement. Les humaines n'ont pas les mêmes goûts niveaux odeurs que la majorité des surnaturels doués d'un nez fonctionnel. Des parfums irrésistibles pour eux sont souvent les plus détestables pour nous. Enfin, pour moi. Je ne sais pas si mes pairs partagent mon avis, même si je sais qu'on est beaucoup à se plaindre de certains parfums. J'ai un léger sourire lorsque je dis:

- Ah, oui, les parfums. Une vraie calamité, parfois. J'ai dû apprendre à éviter certaines personnes à cause de ça. C'était tellement fort que ça me faisait monter des larmes aux yeux... Malheureusement pour quelques uns d'entre eux, ce n'était pas l'effet recherché... Mais bon, ça fait parti du lot et il faut bien s'habituer.

Je me souviens d'une fille en particulier. Je n'y avais pas particulièrement prêté attention au départ, si ce n'est que j'avais associé une odeur, un nom et un visage tout ensemble pour la représenter. Mais c'était le cas pour tout le monde. Parfois, j'avais plus de mal avec les noms, mais j'oubliais rarement une odeur associé à un visage. Malheureusement pour elle, je lui étais tombé dans le collimateur. Et elle avait décidé d'essayer un nouveau parfum pour attirer mon attention. Et le jour où elle a décidé d'utiliser cette technique, c'est aussi le jour où elle est venue beaucoup trop près et beaucoup trop dans ma bulle. Je ne me souviens plus de ce qu'elle a dit, je me souviens surtout d'avoir éternué sur elle, de m'être excuser et d'être parti très rapidement. Et de l'avoir évité par la suite, jusqu'au jour où elle est revenue à son parfum de départ. On n'a pas beaucoup plus échangé par la suite, car elle semblait toujours très embarrassé par l'incident... et pour être honnête, ça ne m'ennuie pas trop. Pas qu'elle soit embarrassé, ça j'en suis désolé pour elle, mais plutôt que nous n'avons pas plus échangé. Je ne suis pas le plus amateur de parfum. Et cet incident ne m'a pas aidé à les aimer.

Comme la conversation continue, elle emprunte un terrain beaucoup plus glissant et j'en suis le principal responsable. Leigh ne pouvait en aucun cas savoir que ce serait un sujet sensible. Alors je ne lui en veux pas, même si je m'en veux terriblement pour avoir dérapé à ce point. Normalement, j'ai un meilleur contrôle... Je lui explique un peu à demi-mot le pourquoi j'ai réagi aussi vivement, comme quoi je n'ai pas le droit à l'erreur et que j'ai bien l'intention de prouver à mes parents qu'ils ont tort. Je passe ensuite à l'explication du pourquoi je ressens ce besoin. Je vois bien par ses réponses qu'il ne semble pas complètement partager mon point de vue. Nous n'avons pas les mêmes expériences de vie, alors je conçois parfaitement qu'il peut avoir des idées divergentes sur le sujet. Ce qu'il me répond me pousse à réfléchir, mais je sens aussi la tension m'habiter à nouveau. Certes, nos instincts peuvent nous pousser dans une mauvaise direction... Mais je ne crains pas les conséquences autant que je crains de perdre les idéaux que l'on m'a appris. On protège la famille, on protège les plus faibles que soi. Protéger et servir. C'est la raison pour laquelle on est plus fort et que nous sommes à la tête de la meute. Le jour où on perd de vue cette idée, on ne vaut plus rien. Et même si cette réflexion de Leigh m'agace profondément, je ne peux pas lui en vouloir. Il ne connait pas le fonctionnement des meutes de loup et encore moins de la mienne. Je sais que d'une meute à l'autre, les idéaux ne sont pas les mêmes. Alors comment un vampire pourrait le savoir? Le comprendre, c'est possible, mais il faut posséder le savoir pour ça. Et au vu de ce que l'on s'est dit jusqu'à présent, je ne crois pas qu'il ait fréquenté beaucoup de loups-garous. Alors, sachant tout cela, je me contrôle. Quand je prends la parole, mon ton est neutre et loin de l'agacement que j'ai pu ressentir:

- C'est vrai que nos instincts peuvent nous mener dans la mauvaise direction si on les suit les yeux fermés et sans discernement. Mes parents m'ont appris comment devenir un bon chef de meute, ce que ça prenait, ce que ça impliquait. Ils m'ont inculqué des valeurs en lesquelles je crois profondément. Tout comme eux, même s'ils semblent l'avoir oublié dans leur désir de rester confortable, sans tracas et en sécurité. Ils s'inquiètent sans doute pour moi, et comme tu dis, nous sommes probablement incapable de prendre du recul les uns envers les autres... Mais ce qu'ils me demandent de faire est directement opposé à tout ce qu'ils m'ont appris. S'ils peuvent vivre avec ça sur la...

Je m'interromps brusquement. D'accord. On se calme, Scott. Mon loup est en train de vouloir sortir à nouveau et j'en dis beaucoup plus que ce que je voulais à la base. J'inspire longuement et roule des épaules avant de poursuivre:

- Enfin, bref, ils m'ont appris comment prendre des décisions par moi-même : à me servir de ma tête, de mes instincts et de mes émotions. Peut-être que je ne suis pas assez objectif avec eux, ce n'est pas impossible. Mais je crois qu'ils ont aussi oublié m'avoir toujours dit de suivre ses convictions et de ne pas en décrocher si c'est pour le bénéfice de ceux sous notre protection. Moi, je n'ai pas oublié.

Je me masse un peu l'arrière de la nuque avant de lâcher, pour changer de sujet et calmer l'atmosphère:

- Donc... Si ça ne t'ennuie pas de changer de sujet... Tu viens d'où?

C'est sans doute la pire transition de l'univers que je n'ai jamais fait dans une conversation, mais l'idée qui m'est venue au départ ne figurait pas sur un terrain moins glissant et c'est-à-dire : la famille. Si je le questionnais à ce propos, la question pouvait retourner de mon côté et je n'aurais aucune idée quoi dire. Je ne pouvais plus me considérer comme enfant unique, mais je ne pouvais pas non plus dire que j'avais une soeur... pas sans devoir avouer ne l'avoir jamais rencontré et qu'elle ignorait tout de tout ça. En pensant à elle, je ne peux m'empêcher de laisser errer mon regard à sa recherche, mais elle est toujours hors de portée. Je sens toujours son odeur, quoique bien perdue au milieu de tout le monde, mais ce n'est guère suffisant.






\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Colisée \\ Avec Jade \\


Je ne m'étais jamais arrêtée à réfléchir sur les moyens dont disposaient l'école, je dois l'avouer. Non pas que j'aie l'habitude d'autant d'extravagance, mais peut-être que je m'y attendais un peu. Et je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs. Compte tenu du fait que c'est quelqu'un dont j'ignore tout, y compris le visage et le nom, qui m'a offert cette opportunité, j'aurais pu m'attendre à n'importe quoi. À des cachots, à un centre pour délinquants... Tout, mais absolument tout. Sauf peut-être ça? Peut-être qu'après tout ce qu'il s'est passé avant mon arrivée ici, je n'arrivais plus à m'étonner de quoi que ce soit. Mais peut-être que je devrais. Peut-être que je devrais pousser plus loin mes questions et chercher à savoir pourquoi je suis là. À quel point puis-je croire à une simple coïncidence que la vie m'offre une aussi belle porte de sortie pile poil au moment où j'en avais besoin? Ce n'est pas comme si la vie m'avait offert que des cadeaux... contrairement à d'autres. Je finis par avouer, songeuse:

- Je n'y avais jamais vraiment réfléchie, je l'avoue. Je suppose que j'étais trop préoccupée par certaines choses pour vraiment m'y attarder... mais tu as complètement raison. Les écoles normales n'ont pas autant d'avantages et certainement pas autant d'activités. Ce n'est pas surprenant au vue des ressources qu'elles ont, mais...

Je laisse ma phrase en suspens, n'ayant rien de particulièrement mieux à en dire. Mais j'ajoute rapidement avec un sourire:

- Oui, on va découvrir tout ça en même temps.

J'aurais bien dit ensemble, mais je ne crois pas en être encore là. Pas après seulement quelques échanges. Je n'ai rien contre sa compagnie, mais je n'ai jamais eu d'amis suffisamment proches pour les nommer tel quel et les inclure dans un « ensemble ». Je m'entends bien avec beaucoup de personne autant que je peux en détester d'autres avec une passion. Je peux faire dans la demi-mesure, mais je le fais rarement. Généralement, c'est une perte de temps. Alors ma demi-mesure se situe dans l'ignorance de ceux pour qui je n'ai aucune émotion particulière. Et bien sûr, il y a aussi Peter. Lui... Il est un beau mélange des deux! De l'amour et de la haine... Enfin, pas vraiment de la haine. Plutôt une colère profonde et très noire. Mais pour Jade, je ne crois pas qu'elle se classe dans aucune de ces catégories pour le moment. Je ne la déteste pas et je ne sais pas si je pourrais la considérer comme une amie un jour, je ne la connais pas encore assez pour ça. Mais je ne crois pas l'ignorer non plus, car je l'aime bien. Alors, si on se revoit après cette sortie et que rien ne s'est aggravé d'ici la fin, je la saluerai. Si on échange plus qu'une salutation, se sera à elle de voir.

Comme je l'interroge sur son appréciation de la visite jusqu'ici, j'écoute poliment sa réponse. Il y a quelque chose chez elle qui m'intrigue. Une certaine... pas nécessairement une retenue dans ses gestes et ses paroles, mais il y a quelque chose dans sa manière d'être, d'agir, qui me laisse avec l'impression qu'elle a plus de liberté présentement qu'elle n'en a eu auparavant. Je ne connais pas son histoire, comme elle ne connait pas la mienne et je la connais beaucoup trop peu pour tirer des hypothèses ou même savoir si mon soupçon est le bon concernant tout ça... Mais je verrai bien avec le temps. Je n'ai pas l'intention d'entrer volontairement dans des sujets profonds et personnels alors que nous ne sommes que des inconnues...

Je reste surprise lorsqu'elle dit qu'elle n'est pas très courageuse puisqu'elle se sent toute petite ici, que ça la rend mal à l'aise. Je ne ressens peut-être pas la même chose, mais je peux comprendre comment on pourrait se sentir comme ça. C'est un lieu si vieux et plein d'histoires... Son historique est suffisant pour faire rappeler sa petitesse à n'importe qui. Quand elle me retourne ma question, je prends la peine de revenir sur ce qu'elle a dit avant, me permettant du même coup d'y réfléchir aussi:

- C'est vrai que c'est très impressionnant ce que les humains ont réussi à faire à l'aide de leurs esprits et de leurs mains. Et en sachant toute l'histoire de ce lieu, son côté grandiose comme son côté plus sombre, ça suffirait pour beaucoup à créer un malaise. C'est immense et plus vieux que bien des gens, même parmi les surnaturels. Cet endroit existait bien avant nous et existera peut-être longtemps après...

Je prends une pause l'espace d'une seconde pour la regarder et j'ajoute:

- Je ne crois pas que te sentir petite dans un lieu comme ça et encore moins le fait d'être un peu mal à l'aise fait de toi quelqu'un de pas courageux. Nous avons tous une forme de courage, parfois, elle se présente différemment, c'est tout. Sérieusement, je ne crois pas que je me sentirais très à l'aise si j'étais seule ici... J'aurais surement la chair de poule.

Ou en tout cas, je serais encore plus sur mes gardes que je ne le suis présentement. Je sais pertinemment que personne ne pourrait m'attaquer ou m'enlever ici, pas au milieu de tous ces élèves aux pouvoirs surnaturels et encore moins devant des adultes... alors je le suis un peu moins. Mais avoir vécu quelques temps dans la rue et avoir eu ta confiance trahie te pousse à garder ta garde haute en tout temps. Je reprends avec un sourire:

- Je n'ai jamais voyagé non plus, sais-tu. Et j'avoue apprécier l'expérience, même si je ne sais pas si je le ferais de moi-même. Un lieu rempli d'histoire comme celui-ci, ça te pousse à la modestie, en tout cas. Savais-tu qu'il y avait eu quelques femmes parmi les fameux gladiateurs du Colisée?

J'avais lu ce fait quelque part, un jour. Je ne me souviens ni quand ni où, tout ce dont je me rappelle, c'est que ça m'avait conforté dans mon idée d'apprendre à me battre. Sous forme humaine comme sous forme de louve. Savoir se défendre et ceux auxquels on tient... c'est précieux. Et parfois, ça peut éviter une vie entière de regret quand tu n'as pas su faire quoi que ce soit pour arrêter un désastre...