Ravenswood School - Quartier Libre

[Shinato]

Wang So

17 ans / Dhampir / Nouvel élève / Melon disproportionné / avec Andrea et Mia
La réponse d'Andrea équivaut à un non et, lorsque mon regard se reporte sur l'ombre, je la vois secouer légèrement la tête. Je comprends qu'insister n'est pas une option et je préfère aller dans son sens bien que l'envie de provoquer Andrea est très tentante.

-"Eh bien, j'aurais bien aimé voir ta magie si spéciale à l'oeuvre. Maintenant, vu sa nature, je peux comprendre que cela puisse être intime pour toi." je réponds nonchalant.

Que voulez-vous, on ne se refait pas. Je me tourne de nouveau vers l'ombre de la surveillante.

-"Je ferais donc mes tours d'école comme prévu. J'espère que votre petite session entre sorcier se passera bien." dis-je avec politesse. "Sur ce." finis-je avant de quitter la discussion.

[Shinato]

Rin Ackerman



28 ans / 1m72 / Sorcière / Surveillante

J'apprécie grandement le fait que Mr Williams comprenne mes sentiments vis-à-vis de mon passé et qu'il ne me prenne pas en pitié. Parce qu'honnêtement, je n'en ai pas besoin. Qu'il ait été tumultueux ou non, il a défini ce que je suis actuellement et je ne peux pas le renier. Aujourd'hui, j'ai la possibilité de permettre à Hinata de vivre ses propres expériences et qu'on ne lui impose rien. A l'époque, j'ai fait des choix que j'assume pleinement aujourd'hui mais j'ai grandi dans un contexte assez particuliers et malheureusement, il n'y avait pas beaucoup d'option pour construire ma vie future. Maintenant, je suis heureuse de pouvoir dire que je suis vraiment la voie que j'ai choisi de suivre.
La main de Mr Williams sur mon épaule me semble très chaleureuse et je sens toute la gentillesse de cet homme par ce simple contact. Je pose ma main sur la sienne avant de lui rendre son sourire.

-"Je vous remercie John, sincèrement." je lui réponds tendrement.

Notre conversation dérive sur ma magie et je suis surprise que Mr Williams s'y intéresse. L'umbrakinésie n'est pas des plus courantes mais elle n'est pas si rare que ça. Maintenant, la maîtrise de cette magie diffère selon les individus et il est vrai que tous ne pousse pas la pratique jusqu'à mon niveau. D'ailleurs, en parlant de magie, l'ombre que je viens de surprendre avec Mia, So et Andrea me transmet ce qu'il s'est dit et je soupire intérieurement. Néanmoins, je reste concentrée sur Mr Williams et lui réponds.

-"Oh vous vous sous-estimez peut-être cher ami. Avec un peu de volonté, rien n'est impossible. D'ailleurs, quelle est la nature de votre magie?" je lui demande amicalement.

[naji2807]

Tania Celeanar, dite Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue



J'en ai rêvé
Je pense que mon manque d'autorité est en lien avec mon jeune âge et le fait que je sois très proche des élèves sur le plan des générations. Je n'ai que 6 ans de plus que les plus vieux d'entres eux, et je fais assez jeune. Je ferai toujours assez jeune d'ailleurs, ou en tous cas je conserverai ce visage pendant de longues années. Le processus de vieillissement est très ralenti pour les elfes, tout comme pour les fées. Même à 70 ou 80 ans, j'aurai encore l'air d'en avoir à peine 30. Parfois ça me donne un peu le vertige, et parfois je suis un peu triste, parce que je pense à mes parents, à mon père qui ne change pas tandis que ma mère vieillit... Je ne sais pas s'il vaut mieux choisir l'amour de sa vie en conséquence de cette donnée sur le vieillissement, ou pas... Je ne sais même pas s'il est vraiment possible de choisir en réalité.
Je souris en écoutant Lawrence et ris même légèrement :
- Tu dis ça comme si c'était une catastrophe.
Nous parlons de nos familles respectives et il est amusant de constater que je ne suis pas la seule à être de sang mêlé. Les fées sont forcément de sang "pur" mais pour les elfes, on peut toujours se poser la question. Les elfes de sang mêlé restent plutôt rares parce que les fées se mélangent rarement aux humains, tout comme les elfes d'ailleurs. Ils préfèrent généralement vivre en communauté, que ce soit par volonté de se préserver - les communautés de fées et quelques communautés d'elfes sont trop utopistes pour fonctionner avec d'autres espèces - soit par sentiment de supériorité aux autres - c'est le cas de certaines communautés d'elfes.
- Ce n'est pas comme si c'était écrit sur mon front en effet, mais même chose pour toi, je lui fais remarquer concernant le fait que nous soyons tous deux de sang mêlé. La pureté du sang n'a pas de sens, contrairement à ce que certains cherchent à nous faire croire, je soupire.
Nos familles sont comme inversées, puisque c'est ma mère l'humaine et mon père le surnaturel, alors que pour lui c'est le contraire.
- Non, il fait parti de ces fées curieuses du monde humain, et qui ont la volonté de le comprendre. Et puis je crois que son amour pour ma mère efface tout le reste et donc toutes les contrariétés possibles, je conclus avec un petit sourire.
J'acquiesce quand il parle de la profession de son père et à nouveau quand il parle de réorientation pour moi, mais n'ajoute rien.
Le sujet devient plus gênant quand nous évoquons mes lectures. Autant si j'avais lu un livre classique, cela ne m'aurait pas dérangé, mais mon livre du moment est une romance adolescente et j'ai peur qu'il se moque de moi. Mais comme il insiste, je me vois obliger de céder. Je lui fais cependant promettre de ne pas se moquer, et malgré son sourire, je suis bien forcé de le croire.
- C'est ça, moque-toi, je rétorque avec une moue un peu boudeuse, sans cesser de rougir.
Le sujet change et devient moins gênant, puisque l'on parle voyage et de température. Au fil de la discussion, Lawrence me donne une nouvelle information et je hausse un sourcil, curieuse :
- Tu joues de la batterie ? Je ne comprends, la lecture demande moins d'effort alors on peut la pratiquer par n'importe quel temps.

[naji2807]

Tadji Saeed, aussi appelé Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne



Qu'on ne se méprenne pas, je suis très famille. J'adore mes parents, j'apprécie mes cousins, et j'aime les rares moments où nous sommes tous réunis. Comme tout le monde est très occupé, ça n'arrive pas si souvent, mais quand c'est le cas, ce sont toujours des moments festifs et très agréables. Mes parents sont moins occupés que mon oncle et ma tante et ont donc toujours pris du temps pour moi, ce dont je leur suis reconnaissant. Bien que j'ai eu des nourrices, ma mère s'est chargé elle-même de mon éducation sur bon nombre de sujet, et je suis donc très proche d'elle. Je suis un peu moins proche de mon père, avec qui je partage peu de choses, mais il reste mon père, et je lui témoigne donc un profond respect. Quand Myra l'évoque, sous une forme particulière, je sens quelque chose en moi se serrer un peu. C'est vrai que mon père est humain. Il n'est pas éternel. Je pense le moins souvent possible à cette donnée, et je n'aime pas m'appesantir dessus.
- Peut-être... je réponds, le visage un peu plus fermé, avant de balayer ces émotions désagréables d'un revers de la main en ajoutant. Mais je ne veux pas y penser pour le moment.
Et c'est autant le cas pour le mariage que pour la possible fin de mon père. Je préfère penser à l'instant présent, que je passe en agréable compagnie avec Myra. Et pour marquer le coup, je prends une photo de nous deux avec mon téléphone et la lui envoie. J'adore me prendre en photo, et encore plus quand une fille se trouve à mes côtés. Myra rend bien également, elle est très jolie, très charmante, et j'espère un jour aller plus loin avec elle que le simple baise-main. Si j'ai un peu lâché l'affaire avec Siofra qui est trop juvénile, je pense pouvoir convaincre Myra de me laisser lui montrer ce que le plaisir charnel peut donner. Mais il faut y aller par étape.
- J'espère que j'aurai le droit d'en avoir d'autres, je réponds avec un air charmeur.
La conversation prend un virage moins agréable et je n'aime pas beaucoup ça. Je préfère donc prendre sur moi - parce que les femmes ne sont pas capables de gérer leurs émotions, les hormones ont tendance à les rendre trop émotives. Elle accepte mon baise-main et je change de sujet pour revenir sur l'idée de la vie future. Sa réponse ne me surprend pas du tout et je hoche la tête. Je ne juge pas, même si j'ai du mal à avoir les mêmes aspirations parce que je pense que nous sommes trop jeunes pour penser à ça.
- Je vois, je réponds simplement. C'est très commun comme envie, mais avant que cela n'arrive, tu n'as pas envie de tester des choses ? De découvrir quelques plaisirs que tu n'auras plus l'occasion d'expérimenter une fois mariée et enceinte ?

[naji2807]

Andrea Azarov
17 ans, Né le 30 Décembre, 1m81
Sorcier transformé en vampire, Incube, Impulsif, avec Mia



Il n'y a rien d'intime de mon point de vue, mais je ne le corrige pas. J'ai pris l'habitude d'avoir un public que j'utilise ma magie, et en vérité, malgré ma grande expérience en matière de sexe, je n'ai quasiment jamais l'impression de partager une quelconque intimité avec qui que ce soit. Enfin sauf peut-être avec Mia, quand je me retrouve seul avec elle, je suis plus serein, je laisse mes barrières s'affaisser un peu, et c'est reposant. Mais même là, je me dois de garder le contrôle. Si je me laisse aller complètement, je risque de dévorer toute son énergie, et je le refuse. C'est la première - et pour le moment la seule - dont je réussis à boire le sang sans la dévorer entièrement, je ne vais pas tout gâcher en siphonnant son énergie sexuelle...
Je ne réponds rien au départ de So, mais Mia lui adresse un salut et un sourire. Je la serre un peu contre moi, de façon possessive, mais la laisse faire. Je ne suis pas contre l'idée qu'elle se fasse des amis... mais ce genre d'amis ? Elle ne peut pas plutôt se concentrer sur sa colocataire par exemple, une petite fée charmante et pas prise de tête.
Je me tourne à mon tour vers l'ombre.
- Je vous laisse revenir vers moi pour l'entraînement.
Bien sûr, je suppose que c'est plutôt la surveillante qui reviendra, mais elle a du le comprendre. Sans lui laisser le temps de répondre - puisque de toute façon ce n'est pas une question - j'attire Mia à ma suite et m'éloigne.

[naji2807]

John Williams, dit Mr Williams
28 ans, Né le 21 Septembre, 1m80
Sorcier, Professeur d'histoire enjoué



Moi qui ai eu une enfance et une jeunesse très paisibles, je peine à imaginer celle de Miss Ackerman, aussi je la trouve très courageuse d'avoir survécu, mais surtout d'être devenu cette jeune femme forte et indépendante qu'elle semble être. La vie n'est déjà pas toujours facile quand on est entouré de l'amour de ses parents sans vivre de grands drames, alors si en plus il faut traverser ce genre d'épreuve...
Je lui adresse un sourire quand elle me remercie et secoue vivement la tête :
- Ne me remercier pas, je le pense vraiment.
Nous passons à un autre sujet, celui de la magie, un sujet que je ne maîtrise pas très bien, malgré ma nature de sorcier. Je ne suis pas très doué en magie, mais peut-être est-ce dû au fait que je ne ne me sois pas beaucoup investi dans ce domaine. Je n'ai pas de pouvoir très particulier comme certains - mais la plupart des sorciers n'en ont pas en réalité, d'autant plus si ce sont des sorciers de sang mêlés comme moi - et j'étais plus passionné par l'histoire que par la magie. Mais cela ne signifie pas que je n'aime pas en apprendre davantage sur les pouvoirs des autres, alors je suis tout de suite un peu curieux quand Miss Ackerman me parle d'umbrakinésie, un pouvoir que je n'ai jamais rencontré.
Je ris légèrement quand elle me répond et secoue la tête :
- C'est peut-être cela qui me manque justement, la volonté. Je n'ai pas de pouvoir particulier, j'ai peut-être une affinité avec un des 4 éléments, tout le monde en a plus ou moins une, mais je n'ai pas cherché à savoir lequel. J'avoue que la magie me sert peu au quotidien, j'ai tellement pris l'habitude de ne pas utiliser quand je vivais parmi les humains, que je ne m'en sers que quand je n'ai vraiment pas d'autre choix.
Et parfois aussi quand je suis un peu trop paresseux pour me déplacer, je l'avoue, mais cela n'arrive pas si souvent.
- Comment avez-vous découvert votre particularité ? je demande, curieux. Votre capacité à contrôler les ombres.

[naji2807]

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste



A peine arrivée que je regrette déjà un peu ma décision, mais je ne me vois pas rappeler pour grand-père pour lui demander de venir me chercher ou m'envoyer quelqu'un. Je sais qu'il le ferait, et cette simple attention me touche, mais j'ai beau être capricieuse, je sais qui il est, et le travail qu'il a chaque jour, et je veux bien accepter de donner une chance à cet endroit. Au moins je n'y serai pas seule, enfermée à m'ennuyer entre chaque cours. Une chose qui me déplait - parmi tant d'autres - c'est que la secrétaire m'a accueilli avec un autre nouvel élève, un elfe qui me paraît stupide au possible, et qu'elle n'a fait aucune différence entre nous. Je me suis donc permise de lui rappeler qui j'étais, et le respect qu'elle se devait de me témoigner. J'ai bien vu l'agacement dans ses yeux, et je n'ai pas du tout aimer l'entendre me dire qu'ici tout le monde était traité à la même enseigne. Il est hors de question que je sois traité comme le plus petit rebut surnaturel qui soit. Ce que je me suis bien sûre permise de lui dire également.
L'autre inconvénient ici - dont j'avais certes était prévenue, mais que je repoussais certainement dans un coin de mon esprit - c'est la chambre que je dois partager. Je n'ai pas croiser l'autre fille, mais si elle ne souhaite pas faire partie de mes suivantes, je préfère la voir le moins possible. Déjà le simple fait de devoir dormir dans la même chambre que quelqu'un... elle n'a pas intérêt à ronfler ou à parler dans son sommeil, sinon j'exigerai de changer de chambre.
Le rythme va également être difficile à prendre d'ailleurs, puisqu'ici ils dorment la nuit et vivent le jour... Je dois avouer que je suis curieuse à ce sujet, car ma famille est des plus traditionnalistes, et que, bien que notre vieux Manoir ait été remis à neuf et possède des vitres filtrants les UVs, je vis de nuit et dors le jour. Ces derniers jours, je me suis forcée à changer de cycle, et ça ne me plait pas beaucoup, mais je m'y ferai bien sûr, je suis largement assez forte pour ça. L'inconvénient, c'est qu'évidemment aujourd'hui en particulier, ils ont prévu une activité de nuit... je suis fatiguée, et ça me rend plus irritable, alors j'espère que personne ne viendra me contrarier. Enfin ça ne devrait pas être le cas, puisque nous visitons un monument que je n'ai vu qu'en photo sur internet. Mes parents m'ont emmené dans diverses soirées mondaines, mais jamais je n'ai fait de véritable tourisme, et de nuit c'est de toute façon plus délicat. Alors je l'admets, cette école gagne un peu de mes faveurs en me proposant une telle sortie, bien que le moment ne soit pas tout à fait bien choisi.

[Aveeno]

мαëℓℓε ∂нαмριяε-sσяcιèяε/éтυ∂ιαηтε/16 αηs









Après la nuit de la transformation des loups, l'emploi du temps régulier de Maëlle à Ravenswood School avait repris pour de bon. Elle s'était améliorée dans les exercices magiques et elle excellait davantage dans le combat au corps à corps. Elle était considérée comme une bonne élève par les enseignants et réussissait généralement bien dans ses cours. M. Gâtes apparaissait fréquemment dans les rêves de Maëlle ou dans un miroir, plus précisément dans sa salle de bain alors qu'elle se brossait les crocs ou était sous la douche, pour veiller sur elle et savoir si sa dhampire était toujours fidèle. Visiblement, les ambitions de la jeune fille n'avaient pas changé, elle entendait toujours lui succéder sur le trône une fois diplômée. Le Maître des Assassins partait, ravi et fier de sa fille bien-aimée. Quant à son envie de sang, Maëlle se contentait de ce fade Fruit de Plasma, et plus les jours passaient, plus elle avait envie de rejoindre le cercle des vampires de sang-pur de Ravenswood, et que certains élèves, en catimini; fées, elfes et sorcières se faisaient percer volontairement le cou par les crocs de ces vampires de la haute société, afin d'éprouver les sensations de plaisir que procurait leur morsure. Ce n'était pas seulement pour boire du sang que Maëlle voulait rejoindre ce cercle très fermé. Il s'agissait avant tout d'être enfin reconnu comme un vampire à part entière et de ne plus être vu comme une vulgaire bâtarde dhampire, considéré comme deux fois moins rapide et fort qu'un vampire de sang-pur. Lorsqu'ils reconnaîtront la jeune fille comme l'une des leurs, peut-être qu'éventuellement cette petite voix dans sa tête arrêtera de lui dire qu'elle était faible et totalement inutile... Même ses vrais parents ont dû penser qu'elle ne serait bonne à rien.
Quoi qu'il en soit, ce jour-là, ou devrais je dire cette nuit-là, la dhampire s'était joyeusement jointe au voyage scolaire, sa coiffure et ses vêtements étaient d'une perfection presque irréelle, mais incomparable à la fille à quelques mètres d'elle. C'est après avoir franchi la porte magique qui les menait au Colisée que la dhampire put contempler longuement la jeune fille grâce aux lampes qui flottaient au-dessus du groupe. La fille avait cette stature distinguée, noble, presque immobile que les vampires avaient normalement, ses cheveux étaient blonds et elle avait les mêmes traits que les vampires de la noblesse de sang pur possédaient, intimidante, glaciale mais belle. Dans l'immense Colisée, Maëlle marchait désormais à ses côtés. Les autres élèves autour des filles restaient silencieux, peut-être par ennui ou par émerveillement. Maëlle pouvait entendre le bavardage de John Williams avec une enseignante ou une surveillante au loin.
— Marque de luxe, yeux qui peuvent envoûter d'un simple regard, et très jolie, tu es probablement une vampire de la noblesse et une nouvelle élève, j'imagine.
Maëlle n'avait jamais vu cette fille auparavant.

[Yumeko]

Roxane Martin
Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Contrôle perpétuel│ Qwill



The Skye Boat Song
Pour la première fois depuis mon arrivée à Ravenswood School, je me trouve en dehors de l'enceinte de l'école. Pour la première fois de ma vie, mes pieds foulent un monument historique baptisé le Colisée. Je n'ai jamais été en Italie et mon père n'aurait jamais choisi ce pays pour nous enfuir. Ce soir, je ne pense pas prendre un risque. J'en ai discuté longuement avec lui pour savoir quel choix faire. Je vais rester ici quelques heures tout au plus et seulement dans un périmètre restreint. Nous avons pris toutes les mesures nécessaires quand nous nous sommes enfuis. Deux sceaux me protègent au mieux de mon clan. La distance en est un également. Rome se situe au sud de l'Europe à plusieurs centaines de kilomètres de mon ancien clan. Malgré tout, je ne peux m'empêcher d'être prudente, sur mes gardes. C'est une habitude qui ne disparaitra jamais complètement. C'est comme une épée de Damoclès au dessus de la tête. Ce sentiment de ne jamais se sentir libre à jamais, totalement. Je me sens plus libre qu'avant loin des forêts du Jura. Libre d'avoir choisi une nouvelle identité, empruntant un autre nom pour une nouvelle vie. Une vie différente mais similaire. J'ai repris mes anciennes habitudes , celles de m'entrainer matin et soir. Au début, j'étais seule. Maintenant, c'est différent. Mais cela ne change rien à mes objectifs. Celui d'être prête le jour où je devrai combattre. Peut-être suis-je pessimiste de penser cela mais je préfère palier à toute éventualité. Même si les possibilités sont infimes, elles existent. Je prends le risque en étant inscrite dans une école puisque je m'expose d'une autre façon aux autres. Aux élèves comme aux professeurs travaillant indirectement pour le Haut Conseil. Mais personne ne connait mon identité et je ne la révèlerai à personne. Pour tous, je suis Roxane Martin.
Je connais l'histoire de mon clan. Celui-ci est né, il y a très longtemps en Grèce avant de traverser l'Europe en direction de l'ouest. Il s'est établi pendant un moment en Italie notamment dans la capitale italienne. Je reviens donc ce soir et indirectement dans le passé du clan Sapphiros. Je n'irai pas au delà des murs du monument éclairés par des lumières artificielles. Elles permettent de s'imprégner des lieux, conférant une atmosphère particulière. Je le ressens de cette manière. Je ressens peu de choses par habitude, par conditionnement. Je garde tout sous contrôle surtout mon pouvoir qui ne demande qu'à s'échapper. Mais cela, je ne peux pas le permettre. Les conséquences seraient désastreuses contrairement à ce que pense Andrea. Il ne sait pas de quoi je suis véritablement capable et je ne veux pas lui prouver avoir raison. Pour une fois, j'écoute à peine le professeur et les élèves le suivant. Ils sont nombreux, assez nombreux pour sentir ma magie s'agiter un peu. Elle s'agiterait davantage en présence d'Andrea mais cette distance aide à me maitriser totalement. Les voix s'éloignent au fur et à mesure. Je m'éloigne également dans une autre direction afin d'être seule. J'ai l'habitude de la solitude et parfois elle m'aide à garder les idées claires. Et je ne suis pas sociable pour me mélanger au flot des élèves, pour venir discuter avec eux spontanément. Je ne connais pas le Colisée et ce soir, je le découvre. Il s'agit d'un pan du passé encore debout. J'observe les lieux, lisant en italien quelques explications. Je connais cette langue héritée de mes ancêtres et je n'ai aucune difficulté à déchiffrer les mots inscrits dessus.
Pour une fois, je ne pense à rien hormis à ce bâtiment et à mes ancêtres. Ni lui, ni eux ne peuvent m'atteindre d'une manière ou d'une autre. Je me sens calme, presque détendue. Et sans doute, pour une fois, je profite d'un moment où je peux mettre la personne que je suis de côté. Je peux être cette jeune fille comme au Canada découvrant l'immense ville de Toronto. Je me souviens des paroles de mon père "Détends-toi." Je n'ai jamais réussi totalement à le faire car je ne sais toujours pas comment faire. Une part de moi est incapable de le faire, de se laisser aller, d'être en paix avec elle-même et les autres. Je vois souvent des menaces potentielles dont je dois lutter contre. Je suis perpétuellement en lutte contre mon pouvoir ou contre quelqu'un. Mais ce soir, je m'autorise une pause. Une pause de quelques heures. Je ne me sens pas tiraillée par ma magie. Je ressens juste un léger inconfort mais rien de compliquer à maitriser. Mon clan est loin, je suis hors de leur portée et morte il y a des mois en même temps que mon ancienne vie. Télès n'existe plus. Pour ce soir, je peux être une simple élève qui prend le temps d'observer ce qu'elle voit. Je ne reviendrai sans doute jamais ici. Je ne pense pas qu'il y aura une prochaine fois. Mais je peux me souvenir au mieux de cet endroit et le décrire à mon père quand je lui parlerai.

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji



La isla bonita
La famille est une chose essentielle à mes yeux. si je me suis construite, c'est grâce à elle. Si je suis la personne que je suis aujourd'hui, je le dois à Zyanya et mi abuelo. Ils m'ont élevé tous les deux comme leur propre fille. Je connais très peu mes parents, je les vois rarement. Ils ont toujours été absents de ma vie. J'ai appris à vivre avec car je n'ai pas le choix. Je ne peux rien attendre d'eux. Ils sont presque comme deux étrangers. Je considère Zyanya et mi abuelo comme mes propres parents. Ils l'ont été dès ma naissance quand ils ont commencé à s'occuper de moi et ils le font encore aujourd'hui. Ils seront toujours là pour moi comme j'ai envie de l'être pour eux. Ils m'ont tellement appris et donné... je leur dois beaucoup. Et j'ai envie de les rendre fière d'être leur petite fille. Comme son prénom, Zyanya est éternelle à mes yeux. Elle est un vampire et elle pourra vivre des siècles, des millénaires tout comme moi. Parfois, cette notion de temps donne le vertige. Mais mi abuelo n'est pas éternel, il vieillit et un jour, il ne sera plus là. Il a refusé la proposition de Zyanya et elle l'a respecté. Il est resté humain comme il le souhaitait. Je l'admire pour cela parce que cela signifie devoir lui dire adieu un jour. Peut-être ne seront-ils jamais réunis dans la mort. Une part de moi trouve cela triste et tragique à la fois. Je ne sais pas si je serai capable d'une aussi grande abnégation à sa place. Sans doute, n'ai-je pas le recul nécessaire. Je n'ai pas l'expérience, ni le vécu de Zyanya qui a déjà tant vécu. Tadji ne semble pas vouloir continuer cette discussion alors je respecte sa volonté. Je n'ai pas envie de lui rappeler des choses tristes.
- Je comprends, je vis la même chose.
Tadji aime bien prendre des photos mais pas du Colisée plutôt de lui et de moi. Il prend un cliché de nous deux et je lui demande de me l'envoyer pour l'avoir aussi. Je ne prends pas de selfie, je n'aime pas beaucoup me prendre en photo excepté pour des photos de groupe comme en famille. Si je le fais, j'ai l'impression que ce n'est pas naturel et je ne vois pas l'intérêt de poser seule. Les photos en famille permettent d'immortaliser des moments où nous sommes réunis. J'aime bien regarder de temps en temps les albums photos et les photographies encadrées sur les murs.
Tadji me fait comprendre explicitement vouloir d'autres photos de moi et de lui. Enfin, je pense que ce n'est pas seulement de moi... Et là, il ne parle pas de lui sinon ça serait vraiment très étrange. Je ne pense pas qu'il ait aussi envie que je le prenne en photo. Enfin, je ne crois pas que cela le gênerait du tout en réalité. On sent qu'il est à l'aise et habitué aux photos. Cela me fait penser à toutes ces stars sur les réseaux sociaux à prendre des selfies d'eux toute la journée. J'avoue ne pas vraiment les comprendre. Quel est l'intérêt d'étaler toute sa vie sur internet ? Au fond de moi, je trouve cela triste. Tout cela est vide de sens à mes yeux.
- Tu veux prendre d'autres photos de nous deux ici ?
La conversation prend une tournure bien moins agréable alors je préfère dire les choses rapidement et changer de sujet. Je ne veux pas gâcher ce moment dans un monument chargé d'histoire. Cela serait tellement dommage. J'accepte le baisemain comme pour sceller la fin de la discussion et passer à autre chose. Nous parlons de notre avenir, le mien en l'occurrence. J'aspire à une vie simple et sans doute cliché pour beaucoup mais c'est ce dont j'ai envie. Bien sûr, je veux aussi en profiter avant d'autant plus avec ma nature de dhampir. Je peux vivre indéfiniment alors rien ne presse. J'ai tout le temps pour construire plus tard une vie de famille et à condition de trouver une personne qui me plait et aux aspirations similaires. Je pourrai rencontrer cette personne dans cinq, dix, vingt ou peut-être même cent ans. Je n'en ai aucune idée.
- C'est vrai, et c'est à quoi j'aspire pour mon avenir. Bien sûr, je ne le connais pas encore et dans quelques années, je verrais peut-être les choses différemment. Mais mon envie d'avoir des enfants ne disparaitra pas, j'en suis persuadée. Eh bien, je compte profiter de la vie avant et oui, j'ai envie d'expérimenter plein de choses avant. Tu sais, je me marierais peut-être dans cent ans ou j'aurais des enfants dans deux cent ans... Rien n'est figé je pense.

Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania



Moby Dick
Bien évidemment, je plaisante quand je parle de mon âge qui avance pour passer dans deux ans, la barre symbolique des trentenaires. Je ne pense pas faire une crise à trente ans et je n'espère pas en faire à quarante ou cinquante ans non plus. Je ne sais pas si ce sera mon genre. Je sais que je vieillis, c'est une certitude et sauf catastrophe, on passe tous par là. Enfin, pour beaucoup de surnaturels, ce n'est rien à peine le début de leur vie comme ils vieillissent lentement. Si j'ai une vie bien remplie et sans regret, je ne devrai pas faire de crise. De toute façon, je n'ai pas l'impression que ça soit dans mon tempérament de m'en faire pour mon âge. En plus, je n'ai que vingt-huit ans et j'ai encore de longues années à vivre avant de me sentir vieux et grabataire. Je finirai mes vieux jours dans une maison de retraite avec d'autres petits vieux. Il me semble avoir beaucoup d'imagination ce soir. Enfin, si ça se trouve d'ici là, j'aurai été marié et j'aurai eu des enfants même si j'ai du mal à imaginer ça aujourd'hui.
- Mais oui, c'en est une ! m'exclamé-je avant de me mettre à rire.
Je n'ai absolument aucun préjugé sur les autres espèces ou sur les métissages entre deux espèces différentes. L'un de mes parents auraient très bien pu être un humain surtout que j'ai passé une grande partie de ma vie à vivre dans leur société comme mes parents. Et je ne serai pas professeur dans une école pour surnaturel si j'en avais. Ce n'est pas dans mon état d'esprit, ni dans mon éducation. Et je ne me vois pas faire de différences entre les élèves même si ça pourrait être tentant parfois. Mais ça serait plutôt à cause d'un comportement particulier plutôt que la nature même de l'élève. Ce n'est pas toujours facile mais il faut se montrer impartial et objectif envers chacun et j'essaye de m'y employer au mieux.
Ses deux parents ne sont pas des elfes, elle est donc métisse, né d'un père fée et d'une mère humaine. J'ai quelques élèves comme elle si mes souvenirs sont bons. Cela signifie avoir une double culture et je trouve cela intéressant. J'ai beau avoir deux parents sorciers, j'ai été immergé dès mon plus jeune âge à la culture humaine et dans de nombreux domaines. Par contre, je fronce les sourcils quand elle dit même chose pour moi. Je suis persuadé de lui avoir dit quelques minutes auparavant avoir deux parents sorciers même s'ils vivent parmi les humains. Elle évoque la pureté du sang et j'ai beaucoup de mal avec ce concept. On retrouve beaucoup cette idée dans les vieilles lignées de sorciers, de vampires et parfois d'elfes.
- Non, ça serait d'ailleurs étrange, fis-je en souriant amusé. Hum... j'ai bien l'impression t'avoir dit que mes deux parents sont sorciers même si ça ne changerait rien pour moi si mon père ou ma mère était humain. J'ai vécu longtemps dans leur société comme eux. Je suis d'accord avec toi concernant cette soi-disant pureté du sang. Cela n'a même aucun sens.
Elle me parle de son père et de sa vision vis à vis des humains. C'est intéressant d'écouter ses propos et la façon dont les différentes espèces voient les autres. Les fées et les elfes doivent être parmi les espèces les moins ancrés à la société humaine. En général, ils vivent loin des grandes agglomérations bétonnées. Ils vivent plutôt dans la nature ou entourés par la nature puisqu'ils ont un lien très fort avec elle.
- C'est une belle façon de voir les choses. Ton père possède une tolérance certaine vis à vis des humains. Enfin les miens aussi dans une moindre mesure puisqu'ils vivent dans une ville humaine et les côtoient au quotidien.
Cela m'amuse de la voir rougir et de la taquiner aussi au sujet du roman qu'elle lit. J'avoue aussi être intrigué donc je lui demande de me le prêter. Je suis prêt à le lire quelque soit l'histoire dont elle ne veut pas me faire un résumé. Je la vois gêner et je me demande pourquoi. Donc j'insiste et j'obtiens une victoire car elle accepte de me prêter le tome 1. Je promets de ne pas me moquer même si la tentation risque d'être grande.
- Tu sais ce qu'on dit : qui aime bien, châtie bien, je réponds avec un clin d'œil.
Nous parlons de voyage puis de météo et de température. Chaude en l'occurrence. Heureusement, en Angleterre, il y a rarement de fortes chaleurs. Donc quand il fait chaud, je n'ai pas envie de faire d'effort physique comme jouer de la batterie. Oui, jouer de la batterie, ça peut vite devenir fatigant à force d'en jouer surtout quand tu regardes des joueurs de batterie dans des concerts de rock. Ça peut devenir intense.
- Oui, j'en joue depuis des années. Je l'ai même emmené avec moi à Ravenswood. Je pourrais te faire une démonstration à l'occasion. Je dirai que la lecture demande plus un effort intellectuel. Et en plus, c'est pratique à transporter partout même dans une piscine quand il fait chaud.

[naji2807]

Gwendolyn De Volery
17 ans, Née le 17 décembre
Fille de la noblesse, Vampire de sang pur, Peste, Hautaine avec Maëlle



Si cet endroit a un seul atout - et je ne crois sincèrement pas qu'il en ait plus d'un - c'est qu'on y trouve un grand nombre de personnes. Bien sûr, ils s'y trouvent donc beaucoup de déchets de la société... mais on ne peut rien y faire. En plus, ces êtres inférieurs ne sont pas totalement inutiles, ils peuvent servir de larbins, ou de suivants pour les moins terribles. Je doute trouver qui que ce soit d'égal à ma personne ici, même si j'imagine pouvoir être surprise. Bien sûr, il y a peut-être d'autres vampires de sang pur, et je crois même qu'il y a quelques nobles et héritiers du Haut Conseil, mais des être comme moi, j'en doute fort. Cela me convient, je veux être - et je suis - la plus belle, la plus noble, la plus respectée. Ce que je suis venue chercher, ce n'est pas une énième rencontre entre nobles - j'ai les soirées données par mes parents pour ça - ce que je veux c'est me trouve des larbins, des suivants, des gens pour m'admirer, et je suis sûre de pouvoir le faire ici.
Rien qu'en traversant les couloirs, j'ai déjà surpris quelques regards, autant de filles que de garçons. Bien sûr, seuls ces derniers m'intéressent, et j'en ai repérer quelques-uns à qui j'accorderai peut-être mes faveurs... J'ai déjà distribué des sourires, des regards et des battements de cil, et j'en ai vu quelques-uns rougir... trop mignon. Concernant les filles, elles me seraient tout de même utile, elles peuvent être divertissantes, et puis que ce serait une reine sans cour ?
En parlant de fille, j'en sens une qui marche près de moi. A l'odeur, c'est une dhampire. Une bâtarde. Je me retiens de froncer le nez, car il faudra que je m'y fasse, ils sont en grands nombres ici. J'en ai si peu croiser dans les soirées réservées à la noblesse. Ils étaient soit des erreurs de la nature, quasiment cachés par leur parents honteux, soit des serveurs sans aucun intérêt, que je ne remarquai que le temps de leur prendre un verre, avant de les faire disparaître de mon esprit.
Elle m'adresse la parole et je tourne la tête vers elle, la regardant de haut en bas sans cacher mon jugement. Ses habits ne sont pas trop mal, pour une bâtarde, et j'avoue apprécier les compliments. Je lui accorde donc un sourire qui ne monte pas jusqu'à mes yeux.
- Tu as vu juste à tous les niveaux, je réponds sans me débarrasser de ce ton hautain qui me permet de toujours mettre une distance entre mes interlocuteurs et moi. Et toi qui es-tu ?
Sans doute une personne sans importance, comme tous ceux qui sont ici, mais il va bien falloir que j'apprenne quelques prénoms.

[naji2807]

Zinna Mickaels
23 ans, Née le 26 juin, 1m67
Vampire, Surveillante, Toujours enjouée, Maladroite avec Destiny



Dancing In The Moonlight
J'avoue que pour une fois, John est peut-être plus excité que moi, mais je ne suis pas en reste. Cette journée a été des plus intéressante, et elle l'aurait été même sans la sortie scolaire. Quelqu'un s'amuse à divulguer des potins... et ce n'est pas moi ! Sérieux ça aurait dû être moi, mais apparemment Miss Potin - c'est forcément une fille, les mecs ne sont pas assez discrets pour ça - en sait même plus que moi. Sérieux, elle a réussi à élucider le secret de la bibliothèque du soir du bal - et elle est vache à ne pas donner beaucoup d'indices et à nous laisser dans le flou ! - et elle a visiblement appris pour Thim et moi... Bon ça ne me fait pas grand chose, et puis ce n'est pas comme si Winstood - super surnom de la part de Miss Potin d'ailleurs - risquait de l'apprendre. Enfin elle pourrait faire comme moi, regarder ce qui amuse tant les élèves et leur confisquer leur téléphone pour s'envoyer le mail... Mais la connaissant, elle a trop le nez sur sa paperasse pour ça, et je l'ai déjà vu confisquer un téléphone, elle ne s'amuse pas à lire l'écran. On a donc encore du temps avant qu'elle ne comprenne ce qu'il se passe et à ce moment, il sera encore tant de déménager au Bahamas.
En tous cas, certaines de ses révélations m'ont laissé songeuse, et je compte bien enquêter ! C'est la soirée rêvée pour ça, puisque tout le monde est là et que, comble du comble, Cerbère est absente. Mieux que ça, c'est techniquement John qui est responsable ici... je crois qu'on ne pourra jamais faire blague plus drôle. Je l'adore vraiment, mais quelle idée de le nommer responsable de quoi que ce soit. Enfin, je vais pouvoir aller discuter avec les élèves, prendre leurs avis. J'en ai déjà pris quelques-uns, mais je préfère avoir plusieurs avis, chacun y va déjà de sa petite théorie et c'est le bronx.
Au loin je vois Thim qui est trop loin pour que j'aille le voir, mais qui me fait une grimace qui me fait rire. Notre relation me plait beaucoup, j'aime cette idée d'avoir un sex-friend, de là à savoir si je veux plus... J'en sais rien, je sais que quand je le vois, je suis contente, et je ne suis pas sûre d'avoir envie de chercher plus loin pour le moment. J'espère qu'il est sur la même longueur d'onde que moi, mais je crois que c'est le cas.
Concentrée sur mon Beau gosse Ailé, je manque de rentrer dans une élève et m'arrête tout juste. Je pose mes mains sur ses épaules pour me stabiliser et m'excuse :
- Eh pardon Destiny, on a frôlé la catastrophe ! Sinon comment ça va toi ?
En voilà une à qui je n'ai pas encore demandé son avis tiens !

[naji2807]

Qwill Hilton
17 ans, Né le 2 septembre, 1m82
Norvégien, Sorcier de sang mêlé, Hypermnésique, Curieux avec Roxanne



C'est agréable, je l'avoue de côtoyer une école comme celle-ci. C'est vrai, certaines choses sont similaires aux écoles que j'ai connu, mais d'autres sont bien différentes. Il y a bien plus d'élève ici qu'il n'y en avait dans toutes les écoles que j'ai fréquenté. Il y a aussi des natures bien différentes, des êtres bien différents, et c'est avec certains plaisirs que je les découvre. J'ai toujours eu soif de savoir, comme si mon esprit ne pouvait se reposer, ne pouvait se contenter de ce qu'il connait déjà. Il connait déjà beaucoup de choses, mais c'est comme si chaque nouvelle chose ouvrait une nouvelle fenêtre dans mon esprit, créait un nouveau lien. Certaines fenêtres se superposent à d'autres, se contente d'ouvrir d'anciennes connexions et de les réactualiser, et d'autres fenêtres s'ouvrent à des endroits inconnus, faisant naître de nouvelles vues, de nouveaux paysages. Les nouvelles expériences - les véritables nouvelles, pas les nouvelles qui rappellent d'anciennes - se font de plus en plus rares, mais je les apprécie avec d'autant plus de force. Celle que j'aimerai connaître prochainement, c'est la sensation d'être mordu. Ce serait tout à fait inédit, je n'ai jamais connu ça de ma vie, et je parie que c'est une expérience agréable, une expérience à faire dans une vie. J'ai conscience que je ne vivrai pas éternellement et que je ne pourrais donc pas faire toutes les expériences du monde... et parfois cela m'attriste un peu. Mais je ne reste pas longtemps sur cette tristesse, elle passe tandis qu'un nouveau souvenir me traverse, m'emmenant ailleurs, puis ailleurs encore...
Quand j'ai lu le mail de Raven Potin, j'ai en quelques flashback, associant certains surnoms à des personnes de l'école. Mlle Winstood, Miro, Mr Williams, Andrea, Kholer, Tadji, Mia, Elros, Thorment... Pour d'autres, j'ai eu plusieurs flash, et je ne suis pas sûr. Cécité par exemple, j'en vois plusieurs qui pourraient correspondre : Diana, Evangeline, Ambre... même si pour cette dernière c'est plus compliqué de ce que j'ai pu comprendre. Je dois avouer que ce mail m'a donné envie d'en découvrir plus sur les autres élèves, de mener mon enquête moi aussi. Je remarque parfois les détails des relations, les petits riens qui prouvent que telle personne est attirée par telle autre... mais souvent je n'y prête pas grande attention et je n'en fais rien. Il semblerait cependant que Raven Potin ait réussi à rendre ces informations intéressantes, et je crois que je ferai plus attention à l'avenir... ou peut-être devrais-je simplement fouiller dans mes souvenirs pour trouver des indices.
Enfin pas ce soir, ce soir je suis dans d'autres souvenirs, beaucoup plus lointain. Des souvenirs de plusieurs époques, toutes en Norvège. 15 janvier 2008, c'était un mardi et il faisait vraiment froid, je portais un gros pull jaune et j'étais assis à côté d'Ingrid, une fille de ma classe qui sentait la menthe et le chocolat. La maîtresse parlait des romains, pas les romains actuels, mais les anciens. Une image furtive du Colisée, parmi d'autres monuments tout aussi connus... C'était la toute première image. 19 octobre 2013, on regarde un documentaire dans le salon avec mes parents, je suis blotti contre ma mère, un plaid sur les jambes. Le Colisée à nouveau, avec à l'intérieur une reconstitution de jeux romains. Ma mère me caresse les cheveux. Je souris, heureux. Comme j'étais heureux... Et bien sûr, il y a tous les cours récents de Mr Williams sur le sujet. Je le vois s'exprimer avec enthousiasme, nous montrer des images toutes différentes les unes des autres, nous expliquer chaque détails, comme si chaque pierre avait son importance... Le vrai Colisée semble intéressant en effet, il est chargé d'histoire, c'est un fait. Je me demande ce que ça doit être, d'être à la place de ces pierres, d'avoir vu tous ces gens, d'avoir vécu toutes ces époques... Est-ce fatigant ? Devient-on lasse au bout d'un moment ? J'avoue rêver d'interroger un vieux vampire ou une fée ancienne à ce sujet. Les deux ce seraient encore plus enrichissant, car je parie qu'il y aurait des réponses différentes.
Le groupe avance, et je vais à mon rythme. Si bien que très vite, je me retrouve loin des autres. Cela ne me dérange pas, je sais que je retrouverai mon chemin, j'ai pris un plan et surtout, je sais pas où Mr Williams veut passer. Mais un peu plus loin encore, une fille est toute seule. Je m'approche et lui demande :
- Bonsoir Roxane, tu es perdue ?

[naji2807]

Tadji Saeed/Prince Tadji
18 ans, Né le 18 Mars, 1m83
Dhampir, Prince imbu de sa personne, Charmeur avec Myra



Je ne suis pas vraiment du genre à verser dans le mélodrame, et surtout, je n'aime pas beaucoup penser aux choses malheureuses. Attention, je les prends au sérieux bien sûr, surtout que si un jour mon père disparaît, ce sera moi l'homme de la famille, et que je devrais prendre soin de ma mère... si tant est qu'elle est encore là. Parfois, je les entends discuter, je l'entends dire à mon père que le jour où il quittera cette Terre, elle partira avec lui. Je n'aime pas du tout cette idée, mais ma mère fait ce qu'elle veut, elle prend ses propres décisions, et je n'ai qu'à espérer que ce jour arrive le plus tard possible. Pour le moment, mon père ne souffre d'aucune maladie, et honnête, je pense qu'il vivra vraiment vieux. Mes parents sont entourés des meilleurs médecins, et je soupçonne même ma mère d'y avoir introduit un elfe sous couverture, pour être sûre qu'aucune maladie humaine ne lui retire son mari... peut-être même prolonge-t-il un peu la vie de mon père grâce à des remèdes magiques, mais ça je ne peux pas en être sûr. Ce dont je suis sûr, c'est que ma mère est une femme déterminée, qui obtient toujours ce qu'elle veut, et qui serait donc capable de garder mon père auprès d'elle pendant de nombreuses années, sans jamais rompre sa promesse de ne pas le transformer.
Quand Myra me dit comprendre et vivre la même chose, je fronce un peu les sourcils.
- Dans quel sens ? je lui demande avec curiosité.
Il est rare que j'aborde ce genre de sujet avec quelqu'un, qui plus est avec une fille. Je suis plus souvent dragueur, charmant, et rarement dans les histoires de famille. Enfin si bien sûr, je parle de ma famille pour exposer mon impression titre de noblesse, mais ça s'arrête là. Je rentre rarement dans les détails.
Je redeviens donc exclusivement charmant assez rapidement, et drague Myra en lui disant que je voudrais bien prendre d'autres photos avec elle. Elle est mignonne, belle même, et l'avoir à mes côtés me plait. Les photos sont belles, évidemment je suis magnifique dessus, mais ma beauté ne l'éblouie pas, ce qui n'arrive pas si souvent que ça, malheureusement pour certaines. Quand elle me demande si je veux prendre d'autres photos de nous deux ici, je lui adresse un autre sourire charmeur.
- Pourquoi pas, ça nous fera des souvenirs, tu ne penses pas ?
J'arrive à faire revenir la conversation sur un sujet moins désagréable en mettant mon ego de côté - ce que je ne fais pas souvent, mais les femmes sont malheureusement trop capricieuses pour le faire de leur côté. Nous parlons de l'avenir, et nous n'avons pas vraiment les mêmes idées. La famille, le mariage, ce sont des choses que dans lesquelles je ne me projette pas, car ça me semble bien trop lointain. Nous sommes immortels, nous devons profiter de la vie comme il se doit avant de penser à tous ces projets-là. D'autant que je n'ai pas nécessairement besoin d'engendrer un héritier, contrairement à mes cousins. Le début de sa réponse ne m'intéresse pas beaucoup, mais la suite en revanche...
- Je vois, mais oui tu as le temps en effet... Il faut que tu en profites avant que ces projets se concrétisent justement. Que tu apprennes ce que tu recherches exactement comme partenaire avant de te marier par exemple... Sinon comment savoir que tu as trouvé le bon ?
Je pose la question sans y croire, car je ne pense pas qu'il existe un seul homme pour chaque femme, tout comme il n'existe pas à mes yeux une seule femme pour chaque homme.

[naji2807]

Tania Celeanar/Mlle Celeanar
24 ans, Née le 6 janvier, 1m66
Elfe, Bibliothécaire, Fleur Bleue, Un peu charmée par Lawrence



J'en ai rêvé
Je suis assez jeune, surtout si on compare avec mon espérance de vie. Parfois je trouve ça un peu vertigineux, de me dire qu'il me reste encore des centaines d'années à vivre... Mais ensuite, je pense à tous les livres que je vais pouvoir lire, et je souris. Je ne sais pas encore ce que je ferai de toutes ces années, peut-être que je voyagerai - sûrement, car sinon je pense que je trouverai que c'est du temps gâché - et surtout, j'espère trouver l'amour... Mais ça c'est une autre histoire.
Lawrence vivra bien moins longtemps que moi, mais de là à trouver qu'avoir bientôt 30 ans est une catastrophe, il y a tout un monde. Je ne peux pas m'empêcher de rire avec lui quand il entre dans mon jeu en affirmant qu'en effet, c'est une catastrophe. Je me doute qu'il n'en pense pas un mot, aussi je ne peux m'empêcher de renchérir :
- Je n'en doute pas ! Mais que fais-tu encore là papi ? Tu devrais être avec tes petits-enfants !
Malgré notre différence en terme d'espèce et d'espérance de vie, nous avons des points communs en ce qui concerne nos pensées, surtout celles concernant la soi-disant pureté du sang. Je ne partage pas la vision de certaines grandes familles de vampires et de sorciers, persuadées que la pureté du sang est la réussite et doit être l'objectif de toute famille... Lawrence semble avoir le même avis que moi, si bien que j'étais persuadé qu'il était aussi un sang mêlé. Je n'ai apparemment pas fait très attention à ce qu'il me disait, et mon erreur me fait rougir un peu, mais je secoue la tête.
- Oui pardon, c'est que ta vie dans le monde humain m'a fait oublié ce détail sur la pureté de ton sang... Pardon ô grand sorcier de sang pur, je plaisante pour faire oublier mon erreur.
Je souris pour conclure, heureuse de voir qu'il partage en effet mon avis. J'ai déjà pu travailler avec quelques collègues plus élitistes, et ce n'était pas vraiment agréables... Quelques élèves ici le sont aussi, même s'ils ne sont pas la majorité. Je déteste les gens méprisants, je tiens peut-être ça de mon père, qui est une véritable crème et ne supporte pas qu'on rabaisse qui que ce soit. Lawrence a raison, il possède une certaine tolérance vis-à-vis des humains, mais parfois les erreurs de l'humanité le blesse, je le vois bien. Mes parents ne possèdent pas de télévision, et mon père ne consulte que très rarement les informations humaines, car les mauvaises nouvelles qui y sont perpétuellement annoncées lui font souvent perdre foi en l'humanité... Heureusement, ma mère réussit toujours à lui rappeler que l'humanité n'est ni toute noire ni toute blanche - contrairement au fée - mais que cela signifie que tout n'est pas bon à jeter.
- Oui j'imagine... Mais parfois je pense qu'il regrette un peu que tout le monde ne soit pas plus... gentil. Lui qui est d'une patience infinie, je l'ai déjà vu quasiment perdre patience plus d'une fois à la caisse des supermarchés... Parfois je me dis que les humains pourraient vraiment énerver n'importe qui, même la plus pacifiste des fées.
Je souris à cette idée. Mais perds un peu mon sourire et me mets à rougir quand Lawrence se moque de moi une fois de plus. Sa justification me fait rougir de plus belle et je lui adresse un regard que je veux dur, même si je sais que je suis incapable d'en produire un.
- Tu ne te rattraperas pas à coup de flatterie, je le préviens en rougissant toujours.
Je suis trop expressive, c'est un de mes grands défauts...
Nous avons des passe-temps différent, et j'avoue être curieuse de le voir jouer. Je souris un peu et acquiesce légèrement, avant de sourire à sa remarque sur la lecture.
- Oui, ce serait avec plaisir, si tu as du temps bien sûr... C'est vrai que c'est plus intellectuel, mais au moins ça ne fait pas transpirer !
Quand à sa dernière remarque, elle me fait écarquiller les yeux et je secoue la tête, comme s'il avait avouer un terrible crime - ce qui est un peu le cas à mes yeux.
- Tu es fou ! Emmener un livre dans un piscine ? Et risquer de le faire tomber dans l'eau ? Rassure-moi, tu n'as jamais fait ça ?
En tous cas, je l'espère pour ses pauvres livres...

[MorganeP79]

❀ Destiny Cory ❀
❀ Vampire ❀ 17 ans ❀ Élève ❀ Musicienne ❀ 1m65 ❀
Quelques jours se sont écoulés depuis que j'ai fait ma première fois avec Andrea, et voila que tout le monde est désormais au courant. Je ne sais pas comment, mais il faut croire que nous n'avons pas été assez discret, en quittant la classe de cours, les rumeurs vont vite à Ravenswood, et il est certain que quelqu'un de la classe nous a vu...
J'ai terriblement honte, et si comme moi, la plupart des élèves ont lus ce fameux mystérieux mail dont on ne connait pas la source et qui a fait le tour de l'école, ils ne vont pas tarder à comprendre de qui il s'agit. " La Violoniste", c'est le surnom qu'on m'a donné... Je suis la seule qui se balade constamment avec mon violon dans son étui...
J'essaie de me rassurer en me disant que, peut-être, cette histoire passera inaperçue, après tout, tout le monde en a pris pour son grade dans ce premier numéro du "Raven Potin". Et je suis assez discrète, le 3/4 des élèves ne connaissent pas mon existence. Ce que je redoute, par contre, c'est que Falcon l'apprenne... Ce n'est que mon cousin et il n'a rien à dire sur ça, mais j'aurais quand même terriblement honte...
Pour le moment, je dois essayer de ne pas y penser et faire profil bas un moment, c'est apparemment le premier d'une longue série de numéro, même si j'espère le contraire. Ce qui veut dire que tous nos moindres faits et gestes vont être scrutés à la louche, bien que je ne sois pas une fille à problèmes, je n'apprécierais vraiment pas que tout le monde saches certaines choses intimes sur moi..
Ce soir, nous sommes en sortie scolaire au Colisée, et même si lieu est très beau, je n'arrive pas vraiment à me concentrer sur la visite de Mr Williams, l'esprit bien trop occupé à essayer de comprendre qui est la personne qui en sait tant sur tous les élèves, les profs et les surveillants.
En parlant de surveillant, voila Zinna qui manque de me rentrer dedans de peu. Zinna est l'une des meilleures surveillantes que j'ai pu côtoyé pendant mes 6 années ici, même si cela ne fait techniquement que 4 ans qu'elle est surveillante ici. Je n'ai jamais vraiment pu parler avec elle, mais sa joie de vivre est agréable, et tout le monde la connait, comme elle connait presque tous les élèves.
Elle s'excuse et me dit que nous avons presque frôlé la catastrophe, tout en me demandant comment je vais.
- Oh, excuses moi... J'étais dans mes pensées et je n'avais simplement pas vu que je me trouvais en plein milieu du chemin. Je bredouille, un peu gênée mais tout en gardant le sourire... Tout va très bien pour moi, merci ! Et toi?
Zinna n'est pas beaucoup plus vieille que moi, et je sais qu'elle apprécie la proximité qu'elle a avec les élèves, elle aime bien en savoir plus sur nous, discuter, rigoler. C'est pourquoi je ne la vouvoies pas.

[Yumeko]

Roxane Martin
Française│17 ans│173 cm│ Sorcière │Contrôle perpétuel│ Qwill



The Skye Boat Song
Je n’aurai jamais imaginé quitter un jour mon clan ou plutôt le fuir. Mon avenir était déjà tout tracé ou je le pensais tout tracé. Pourtant, les évènements ont changé cela. Mon père a changé cela. Toute ma vie aurait été réglé aux rythmes du clan, des entrainements, des missions… pour me voir un jour prendre la tête du clan comme ma mère actuellement. C’était son objectif et elle comptait l’atteindre. Elle y a veillé depuis la naissance et jusqu’au jour de ma disparition. A présent, je ne suis plus là-bas et ses plans ont échoué. Je ne pense pas qu’elle ait pu éprouver de la tristesse pour ma mort présumée. Elle n’a jamais éprouvé beaucoup d’émotions. Le clan Sapphiros est ainsi fait. On ne pleure pas les morts, on les brûle. Il n’y a pas de corps, seulement des cendres qui sont dispersées au gré du vent. Maintenant que ce futur ne pèse plus sur mes épaules, à qui est-il dévolu ? Qui ont-elles choisi pour prendre cette place ? Je ne devrai pas me poser ces questions car après tout, ce destin n’est plus entre mes mains. Il ne le sera plus jamais même si le sceau de mon ancien clan est toujours sur ma peau. Et il le restera car je n’ai aucun moyen de m’en défaire comme pour me rappeler mes origines. Aujourd’hui, je peux choisir et entrevoir un autre avenir. Je peux faire mes propres choix. C’est un sentiment étrange car je devrai me sentir libre. Pourtant, je n’ai pas l’impression de l’être. Je le suis plus qu’avant mais je ne ressens toujours pas cette sensation de liberté. Je l’ai parfois ressenti au Canada en compagnie de mon père. Et ce soir, je la ressens un peu. Je ne pense pas être capable de me défaire de mon passé et je ne sais pas si j’en serais capable un jour. J’y pense souvent. Mes expériences, ma culture, mes relations, mon comportement, ma nature, ma magie… Tout est en lien avec mon passé. Cela m’a construit et a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. Et peut-être mon avenir également. Il est difficile de se défaire de son passé, de ses habitudes, de son vécu. J’en suis incapable pour le moment.
Ravenswood est un lieu différent du village où je vivais avant. Le bâtiment, les personnes, les cours, les règles… Tout y est différent. Mais pas dans sa globalité. Il existe des similitudes comme la forêt entourant le bâtiment, des cours pour apprendre, la présence de sorciers de mon âge ou plus âgés. Mais cette école n’est pas réservée seulement aux sorciers mais à tous les surnaturels du monde. Des elfes, des fées, des vampires, des dhampirs, des loups garous. Autant de surnaturels que je n’avais jamais côtoyé auparavant. Mes relations aux autres n’ont pas beaucoup changé. J’observe beaucoup et je parle peu. Je n’engage jamais la conversation, et cela d’autant plus avec des inconnus. Les personnes avec qui j’échange le plus de mots sont Mia, Andrea et Kholer car je m’entraine avec eux tous les jours. Même si nos échanges verbaux sont assez limités lors de ces séances. En dehors de ces entrainements, il m’arrive parfois de discuter avec Adrian le professeur de magie ou avec quelques élèves. Le plus souvent étant avec Naël, un elfe rencontré quelques jours après mon arrivée. Parfois, il s’installe à côté de moi en cours et me parle comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Sans doute pour lui, l’est-ce.
Ce soir, je me retrouve seule, m’isolant davantage. Je décide de ne pas suivre le flot d’élèves suivant M. Williams. Je pourrais ou je le devrais afin de respecter les règles à la lettre. Mais je ne commettrai aucun tort à personne, ni à cette école. Je ne vais pas me perdre puisqu’il me serait facile de retrouver mon chemin dans ce lieu. Il ne s’agit pas d’un grand labyrinthe, un dédale de couloirs où chacun est identique. Le Colisée est un lieu ouvert, sans toit. Le ciel est visible si on lève la tête. A cette heure tardive, il est noir mais aucune étoile n’est visible. Les lumières de la ville sont responsables puisqu’aucun nuage n’est présent cette nuit. Je n’en voyais presque jamais à Toronto. Mais ce soir l’intérêt réside dans le monument en lui-même. Les murs y sont encore présents et conservés, haut de plusieurs mètres. Des pierres sont érigées autour de moi. Elles sont vieilles, anciennes. Elles existent depuis des milliers d’années et elles seront encore là bien longtemps après ma mort. Des millions de personnes ont foulé le sol de ce lieu et il y en aura encore bien d’autres. Nous sommes tous des personnes de passage. Bien d’autres viendront se poster ici bien après moi. A l’endroit où je me trouve, j’ai une vue imprenable sur une partie de l’édifice. Si je voulais le voir dans son ensemble, il me faudrait voler ou léviter pour être en hauteur. Là, je ne peux tout voir, seulement une partie.
Je ne possède pas l’ouïe développée des vampires, des dhampirs et des loups-garous. Ce ne sont pas les sons de semelles sur le sol que j’entends en premier mais je sens une empreinte magique s’approcher. Chaque être doué de magie en possède une unique. Elle m’est légèrement familière parce que ce n’est pas la première fois que je la sens. Je ne suis pas sur mes gardes, me déshabituant petit à petit à cette habitude, à ce conditionnement. C’est difficile. Je ne peux pas considérer chaque élève comme un ennemi potentiel. Ce n’est pas la réalité ici. Je ne sais pas ce qu’il va faire mais la logique voudrait qu’il visite les lieux et ne fasse que passer. Parfois, la logique et la réalité sont deux choses différentes. Elles ne sont pas reliées automatiquement. A cet instant, j’en ai une nouvelle preuve. Il s’approche, sa présence de plus en plus grande et sa magie également. Je sens une partie de la mienne s’agiter légèrement mais je la contiens. Je souhaite le moins du monde qu’elle s’échappe ou échappe à mon contrôle. Je ne veux pas un jour en découvrir les conséquences. Je ne veux les faire vivre à personne. Je peux jauger le niveau ou la puissance d’un sorcier, parfois même son potentiel. Le sien est grand. Assez pour intéresser cette magie dont je ne veux pas. En passant du temps avec Andrea, j’ai compris cela. Ma magie aime les magies puissantes qu’importe ce qu’elle est. Elle ne fait aucune différence. Une voix masculine me sort de mes pensées et elle arrive même à me surprendre brièvement. Pas la voix mais le fait de prononcer mon prénom. Il est rare de l’entendre de la bouche d’un élève. Je me retourne lentement et j’observe ce garçon. C’est un sorcier du même âge que moi puisque nous avons tous nos cours en commun. Je le vois donc chaque jour en classe. Je cherche son prénom dans ma mémoire. Une habitude prise à mon arrivée. La réponse ne me vient pas immédiatement mais son prénom me revient enfin. Qwill.
- Bonsoir Qwill. Non, je ne suis pas perdue. L’es-tu ?

[Yumeko]

Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji



La isla bonita
Je comprends ce que vit Tadji avec ses parents. Je ressens peut-être même la même chose que lui. Si Zyanya peut vivre éternellement si elle le souhaite, ce n’est pas le cas de mi abuelo, un humain. Bien sûr, il est encore en bonne santé et il vivra encore de nombreuses années mais lui aussi mourra. Ce n’est pas quelque chose dont j’aime me rappeler mais j’en suis consciente. Cela fait partie de la vie. Une vie brève comparée à celles de nombreux surnaturels. Etant dhampir, je pourrai vivre aussi longtemps que Zyanya, des centaines d’années ou plus longtemps encore. Quand on y réfléchit, cela donne un peu le tournis d’avoir une espérance de vie aussi longue. La vie parait-elle aussi intéressante après des centaines d’années ? Après avoir tant vécu ? Parfois, je me le demande. J’espère ne jamais trouver ma vie fade, insipide, sans intérêt.
Même si Zyanya et mi abuelo ne sont pas mes parents mais mes grands-parents, je les considère comme mes propres parents. Ce sont eux qui m’ont éleveé, éduquée, aimée, ils ont pris soin de moi, ils m'ont appris tant de choses... Je suis bien plus proche d’eux que de mes propres parents. Je les connais à peine et je ne les vois qu’occasionnellement quand ils viennent passer quelques jours à Cuba. Mais cela n’arrive pas souvent. Je ne les ai pas vu depuis des mois et je ne les reverrai pas avant la fin du mois de décembre s’ils viennent pour Noël. C’est triste à dire mais je n’attends plus grand-chose de leur part. Je ne pense pas obtenir un jour leur approbation, leur soutien, leur amour… Toutes ces choses dont je rêvai étant enfant. En grandissant, j’ai perdu certaines de mes illusions. A la place, je les ai obtenus de la part de Zyanya et mi abuelo.
- Zyanya est un vampire et mi abuelo un humain. Il n’a pas voulu être transformé même s’il aime son épouse, expliqué-je. Et elle a… respecté son choix. Un jour, il ne sera plus là mais Zyanya si.
Je vois les photographies comme un moyen de garder des souvenirs dont on peut se remémorer en les regardant de temps en temps. J’en prends quelques-unes du Colisée pour les partager également avec Zyanya et mi abuelo. Je suis tellement heureuse d’être ici ce soir et je veux en profiter au maximum. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut visiter un tel monument. Le Colisée n’est pas n’importe quel bâtiment, il existe depuis des milliers d’années. Des millions de personnes ont foulé ces pierres depuis sa création. Et aujourd’hui, c’est à mon tour. Je peux le contempler à loisir et profiter de cette soirée. Je le fais en compagnie de Tadji. Lui aime prendre des photos de lui et il en prend même une où nous sommes tous les deux. Il finit même par me proposer d’en prendre d’autres où nous serions tous les deux dessus. Je suis légèrement surprise, ne m’attendant pas à cela. Il m’adresse un nouveau sourire comme s’il cherchait à me convaincre d’accepter. Ce ne sont que des photos après tout. Je pourrais même en envoyer une à Zyanya et mi abuelo pour leur montrer Tadji dont j’ai déjà parlé avec eux.
- Oui, on pourrait faire ça, ça serait sympa. J’aimerais bien en avoir une avec le Colisée derrière nous comme ça, je pourrais l’envoyer à ma famille, fis-je avec un sourire.
La discussion finit par redevenir agréable puisque nous venons de mettre certains sujets de côté. La famille est un sujet revenant à nouveau et celui également de notre avenir. Il me demande comment il voit le mien d’un point de vue personnel. Je suis quelqu’un de très traditionnel dans ses envies et ses choix. Je ne me vois pas changer même si tout est possible. Parfois, les choses ne se passent pas non plus comme on le voudrait. Dans le futur, je me vois mariée et avoir des enfants. J’avoue, le mariage entouré de ma famille me fait rêver et j’ai envie d’avoir des enfants, une grande famille. J’ai aussi envie de faire des études en histoire et avoir la possibilité de voyager. J’aspire à tout cela. Je suis romantique et assez fleur bleue en définitive. Je crois au grand amour et au coup de foudre même si je ne le rencontrerai peut-être jamais. Mais j’ai envie de construire une belle vie avec quelqu’un. Comment je vois cette personne ? Une personne qui m’attire même si cela ne fait pas tout. Une personne qui me comprend et aspire au même avenir, qui me respecte, qui soit à l’écoute et me correspond.
- Oui, bien sûr et je compte prendre le temps de profiter avant. Je sais déjà qui je recherche comme partenaire. Un garçon respectueux, à l’écoute, qui me correspond et souhaite construire quelque chose avec moi. Je crois qu’à un moment donné, on sait si cette personne est la bonne. On le ressent au fond de soi.

[Mimie99]

\\ Élève \\ Louve-garou \\ 17 ans \\ 1m57 \\ Colisée \\ Avec Jade \\


Je reste un court moment la main élevée sans qu'il ne se passe rien. Peut-être que j'aurais dû opter pour autre chose? Trouve-t-elle ça débile comme idée? Ce n'est pas l'impression qu'elle donne, en tout cas. Elle semble surtout... perplexe. Perplexe que je lui tende la main? Je m'apprête tout juste à ramener ma main vers moi lorsqu'elle se décide de la prendre. J'espère sincèrement ne pas l'avoir mise mal à l'aise ou qu'elle se soit sentie importunée par mon geste. Ce n'était pas l'intention, mais alors là, du tout. Évidemment, je ne suis pas venue de prime abord pour rencontrer quelqu'un et me faire apprécier, mais maintenant que je suis là et que ma technique semble avoir fonctionné pour me mettre à couvert de la personne qui me surveille... je n'ai pas l'intention d'être grossière. D'autant plus qu'elle ne l'a pas cherché! Mon sourire s'agrandit un peu plus en voyant qu'elle ne commente pas concernant mon prénom. Je ne sais pas si c'est par choix ou par méconnaissance, mais peu importe, ça m'arrange quand même!

Je ne tarde pas à l'interroger sur son ancienneté ici. Je ne saurais dire si elle est ici depuis le début de l'année comme moi, ou non. Je sais que quelques nouvelles têtes sont apparues il y a presque deux semaines, mais elle pourrait tout aussi bien être là depuis une voire plusieurs années. Sauf qu'en entendant sa réponse je constate rapidement que ce n'est pas le cas. C'est assez particulier, je dirais, que de débarquer en plein pendant que les cours ont déjà commencé, mais comme elle n'est pas la seule, c'est peut-être seulement moi qui trouve ça... bizarre. Je laisse échapper un léger rire face à ce qu'elle me dit et les dernières traces de tension dans mon corps se dissipent complètement. Toujours avec un léger sourire, je lui dis:

- Il n'y a pas de mal, je t'assure. Mais pour répondre à tes questions... Je n'ai aucune idée s'ils font souvent des sorties du même genre... Mais, c'est vrai que c'est impressionnant de savoir qu'ils ont les moyens de se le permettre. Je suis seulement arrivée cette année, alors je ne sais pas encore c'est quoi exactement la norme, ici.

En un sens, ça me plaît bien qu'elle soit nouvelle, elle aussi. De ce que j'ai pu observer, beaucoup de ceux qui font parti des anciens ici ont l'air de se tenir ensemble la majorité du temps. Après, je n'ai pas essayé d'aller vers eux. Il y a bien eu pour le cours de sport en début d'année, mais on ne peut pas dire que j'ai vraiment amorcée le contact. Peut-être que ça serait à essayer... éventuellement. Je reprends la parole pour demander:

- Alors, tu aimes ça jusqu'ici?

Je me doute un peu de sa réponse au vu de sa réaction face à l'activité présente, mais j'aime autant lui demander quand même. Après tout, il est tout à fait possible d'aimer une activité offerte par l'école où on se trouve, mais quand même détester les lieux profondément. Je ne peux pas m'empêcher de réfléchir à ce qu'elle a dit un peu plus tôt... concernant les moyens de l'école. Normalement, quand des activités qu'une école propose sont dispendieuses, ça signifie que le coût d'entrée aussi. À quel point est-ce que les gens qui m'ont envoyé ici sont bien pourvus niveau argent? La liste de mes questions s'allongent horriblement...





\\ Loup-garou \\ Élève \\ 17 ans \\ Dominant \\ Discret \\ 1m73 \\
\\ 9 juin – Gémeaux \\ Colisée \\ Avec Leigh \\



Avant cette année, je n'avais jamais fréquenté beaucoup de vampires. Et beaucoup de ceux que j'ai rencontré par le passé ne m'accordaient pas une très grande importance. En arrivant ici, j'ai pu constaté que même si certains d'entre eux étaient effectivement pourvu d'un ego disproportionné et avait un certain dédain pour d'autres espèces... ce n'était pas la majorité d'entre eux. Ce qu'il y a de particulier, ici, toutefois, c'est bien le fait que l'école est ouverte pour tous les jeunes allant de dix ans à dix-huit ans, ce qui signifie que ceux qui sont là depuis leur dix ans ont des liens très fort entre eux, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens. Et ces relations soudées par des années passées en compagnie les uns des autres, ça ne laisse pas toujours de la place pour des nouveaux. Et apparemment, Leigh et moi trouvons tous les deux que c'est un peu plus compliqué de se lier avec eux. Alors j'acquiesce doucement lorsqu'il me dit qu'il semblerait que nous ayons tiré la même conclusion.

Mais ça ne m'empêchera pas d'essayer, éventuellement.

Évidemment, je ne suis pas venu pour ça, de base. Mais je ne crois pas que ça puisse me faire de mal que de me lier avec des gens d'autres espèces. Déjà, ça me permettra de me fondre dans le moule de tout le monde plus facilement et d'autre part... c'est en créant des amitiés que l'on crée des alliances durables. Peut-être que ma famille et les Fox n'avons pas eu un début conventionnel pour notre alliance, mais ça n'empêche pas une chose : ça prouve que l'union fait la force. Enfin, à condition de respecter cet union! J'ai envie de gronder en repensant à toute l'histoire entourant la famille de Peter et ce qui est arrivé à Artemis, mais j'arrive à me contenir. Manquerait plus que je m'énerve devant quelqu'un que je connais à peine!

Quand notre conversation dévie vers ce que l'on pense de Ravenswood, puis des autres écoles où je suis allé et comment c'était de fréquenter les mêmes lieux que des humains, je réponds aux questions de Leigh sans tarder. Je lui expose donc les difficultés principales que j'avais là-bas tout en précisant que malgré ça, ce n'est pas très différent d'ici. Certains souvenirs de choses qui me sont arrivés à certaines de ces écoles, concernant des odeurs plus particulièrement, font apparaître une grimace sur mon visage. Je la perds toutefois lorsqu'il m'interroge à nouveau.

Était-ce dur de faire tous ces efforts? Oui, surtout au début. Par la suite, c'était une question d'habitude. Les seules fois où je devais vraiment me concentrer constamment, c'était pour les cours de sport, je ne pouvais pas me permettre d'être inattentif, sinon je risquais de blesser quelqu'un. Bon, et évidemment, il y avait aussi les périodes de pleine lune... Ça, c'était délicat. C'est un vrai soulagement d'être ici, quand j'y pense. Je suis encore en train d'y réfléchir lorsque je lâche:

- C'est sûr qu'au début oui... Mais avec le temps j'ai appris à ignorer certaines choses. Les premières semaines, je passais tous mes moments de libre à l'extérieur pour m'évader du vacarme intérieur... et des odeurs de certains. Une chose qui n'a jamais changé pendant tout ce temps, c'est que j'évitais toujours le concierge si je le pouvais. Il y avait toujours une arrière odeur des produits nettoyants sur lui et il n'y avait rien de pire pour mon odorat! Je passais mon temps à éternuer lorsqu'il était dans les parages... Mais c'est vrai, c'est la même chose ici.

Quelques instants plus tard, il me demande si ça me dérange quand il me pose des questions et comme je lui affirme que ça ne me pose aucun problème ça semble le réjouir. Peu de temps après, je lâche un commentaire concernant le fait que jusqu'ici je n'ai pas fait grand-chose, essayant surtout de prouver que j'avais pris la bonne décision en venant ici. J'aurais dû prévoir que Leigh s'interrogerait à ce propos. Si je l'avais prévu, j'aurais pu me préparer à sa question, mais voilà, je n'ai pas réfléchi. Alors quand il me demande si je pense y arriver, ça ne me rappelle que tous les enjeux présents et mon loup se fait très présent. Je réagis beaucoup trop excessivement en affirmant que l'échec n'est pas une option.

Quand j'arrive à me calmer, je m'excuse pour mon comportement. C'était déplacé et il n'aurait pas pu savoir que je réagirais comme ça. Et sérieusement, il va falloir que je me contrôle à ce niveau! Mais si ce n'était pas de mes parents, aussi! À croire que je vais échouer sans même me donner une chance de prouver que je peux y arriver... Heureusement, il ne semble pas trop m'en vouloir, même si j'ai bien vu sa posture défensive un peu plus tôt. J'écarquille les yeux, légèrement surpris, lorsqu'il me dit que je lui ai fait pensé à sa soeur. Ce qu'il me demande ensuite ramène une partie de ma tension de plus tôt, mais je réussis à me contrôler, cette fois. Et il y a beaucoup de vrai dans ce qu'il dit.

- Ce n'est pas de ta faute. Je ne devrais pas être aussi réactif, c'est juste que... ma situation est... précaire, on va dire. Alors, je reste beaucoup sur mes gardes et ça n'aide pas à diminuer la tension. Mais ça ne me donne pas le droit de me comporter comme ça pour une question aussi bénigne. Concernant mes parents... et les parents en général... Je crois que sur certains sujets, ils ont raison. Mais sur d'autres, non. Il faut savoir en prendre et en laisser. Mes parents m'ont beaucoup appris et avec ces connaissances, je crois être en mesure de parvenir à mon but et de maintenir un niveau scolaire adéquat. S'ils ont des doutes, c'est leur problème. C'est eux qui m'ont élevé.

Cette simple réflexion, que je n'aurais jamais osé pensé auparavant, me donne le sourire. Parce que c'est la vérité. S'ils ne me pensent pas capable de mener à bien ma quête présente, ça veut dire qu'ils doutent d'eux-mêmes. Ce qui est ironique, puisque l'une des premières choses qu'ils m'ont appris c'est de ne jamais douter de ses capacités. Ni de se surestimer. Mais je sais que je peux le faire. Et puis, dès que j'aurai réussi à trouver un moyen sur le comment expliquer les choses à Artemis et Peter, je ne serai plus seul, non? Je réprime un soupir et appréhende un peu ce que Leigh va penser de ce que je viens de dire. Après tout, j'en ai un peu plus dit sur ce qui se passait avec mes parents. Enfin, pas en détails, mais plus qu'avant, ça c'est sûr!





\*-*/ Fae \*-*/ Élève \*-*/ 16 ans \*-*/ 1m73 \*-*/ Malicieux \*-*/ Intuitif \*-*/
\*-*/ Télépathie limitée \*-*/ Colisée \*-*/ Avec Diana \*-*/



Elle n'a pas vraiment l'air de comprendre pourquoi les contacts me rendraient mal à l'aise... Et ma piètre vérité rend vraiment tout ça complètement stupide. Qui irait gober une histoire pareille? Mais quand même, pourquoi elle précise qu'elle ne va rien me faire de méchant? Est-ce que c'est déjà arriver qu'elle le fasse? Pourtant elle a l'air gentille... Je pense que je la dévisage depuis quelques secondes quand je finis par me rappeler que je suis censé dire quelque chose. Mais quoi? Qu'est-ce que je peux ajouter pour lui faire comprendre que les contacts me rendent mal à l'aise? Quelque chose de crédible... Quelque chose qui n'est pas un mensonge. Je n'arrive jamais à être convaincant quand j'essaie de mentir. Pas que je le sois beaucoup plus quand je me livre aux demi-vérités... ou même quand je dis la vérité, point. Mais là n'est pas la question! Je pousse un léger soupire et refreines l'envie irrésistible de me sauver avant de répondre:

- Euh... J'ai... J'ai la peau... J'ai la peau ultra sensible.

Magnifique. Quelle idée magnifique! Si ça n'aurait pas l'air complètement stupide, je crois que je me frapperais la tête contre un mur, là, maintenant? Évidemment, encore une fois, ce n'est pas vraiment un mensonge ce que je viens de proférer. Après tout, ma peau est très sensible au contact. C'est la vérité. Mais seulement parce qu'elle me permet d'accéder aux pensées des gens. À leurs pensées et à tout le reste si je fouillais... Mais je ne le ferai jamais! Avec Qwill c'était différent. Et je ne le referai pas. N'est-ce pas?

Comme si je n'ai pas déjà suffisamment la honte comme ça, il faut que je me mette les deux pieds dans les plats encore une fois. À ce stade, je ne devrais même plus être surpris, ça fait partie intégrante de ma vie depuis tellement longtemps... Sauf que là, c'est l'apothéose! La cerise sur le gâteau! Comment j'ai fait pour ne pas remarquer qu'elle n'y voyait rien? Je me sens terriblement coupable de m'être comporté comme je l'ai fait, mais d'un autre côté, ce n'est pas vraiment de ma faute. C'est devenu un réflexe instinctif que d'éviter les contacts des autres... Ce n'était pas contre elle. Mais maintenant plus que jamais je me dis qu'elle ne risque pas du tout d'apprécier si je pénètre ses pensées par mégarde.

Je n'arrive pas à me défaire de la situation, malheureusement. Je lui dis bien que je n'ai pas envie de la voir foncer dans tout ce qui se trouve autour de nous et elle en semble très contente... Sauf que là, elle accentue la pression qu'elle exerce sur mon bras en me demandant si j'accepte de lui servir de guide. Sauf que je ne peux pas lui dire que je veux bien le faire, car je n'en ai pas particulièrement envie. C'est tellement risqué comme position... Et puis, je suis tellement maladroit qu'elle risque autant de foncer dans quelque chose avec moi comme guide que seule. Je peux sentir la sueur qui glisse entre mes ailes et ce n'est vraiment pas agréable. C'est après un temps interminablement long que je finis par lâcher:

- Je suppose que... que oui.

Niveau crédibilité, on aura vu mieux, c'est sûr! Je n'ai aucune conviction dans ma voix et si il y a quelques minutes j'étais rouge tomate, là, je dois être aussi blême qu'un cadavre. Mon père serait bien content si c'était le cas... Je ne suis même pas sûr qu'il serait triste de me voir revenir dans un cercueil. Il se dirait surement qu'au moins comme ça j'arrêterais d'amener le déshonneur sur notre famille.





| Jeune Vampire | 1m78 | Élève | 17 ans | Viki | 1er janvier - Capricorne | Autodérision Forte |
| I Don’t Care Anymore | Au Colisée | Avec Karla |



Je n'ai jamais vraiment rencontré de loups-garous. Je veux dire, j'en ai bien vu quelques-uns à une certaine distance, mais c'est bien la première fois que je discute avec l'une d'entre eux. Je n'avais aucune attente particulière en m'avançant vers elle et j'en ai pas plus maintenant que nous échangeons. Je sais ce que certains vampires pensent des loups-garous, mais comme je ne suis pas comme ça depuis longtemps je ne me sens pas vraiment rattaché à toute cette histoire. Et pour avoir vécu avec mon père, je dirais que je n'ai aucune envie d'être comme lui. Et s'il y a quelqu'un avec des préjugés, c'est bien lui! Tout ce dont j'ai envie, pour le moment, c'est de m'amuser. Vivre des choses agréables et accomplir ma mission. Rien d'autre. Et pour la partie plaisir...

Ça commence maintenant en rencontrant des nouvelles personnes.

Mon sourire perd un peu de son amusement pour de l'intérêt quand elle m'avoue qu'elle est nouvelle aussi. Eh bien, voilà pour un premier point commun! Et le fait qu'elle ne me retourne pas d'où je viens est une bonne chose aussi! J'aurais surement pu m'essayer avec quelqu'un d'autre, mais j'aimerais autant que mes premières conversations avec autrui ne se terminent pas abruptement avec de la rejection. J'ai assez donné à ce niveau, je crois bien!

- Tu es arrivée en début d'année ou... après? je l'interroge, curieuse.

Oui, parce que je sais bien que je ne suis pas la seule à être arrivée tardivement. Déjà, Nat aussi n'est pas là depuis le début de l'année. Je ne me penche toutefois pas longtemps sur la question pour me présenter. Je vois bien son froncement de sourcils quand je dis mon nom. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans qui la perturbe, là-dedans? Elle ne tarde pas à me le faire savoir, d'ailleurs. Et je peux comprendre sa perplexité puisqu'il n'y a aucun lien direct entre Monika et Viki. Sauf si on prend des chemins très détournés pour en venir avec un surnom comme celui-là. Un sourire en coin étire mes lèvres, mais comme elle se présente à son tour, j'attends un peu pour mes explications. Alors, comme ça, elle s'appelle Karla. Karla la louve-garou. Noté. Je reprends la parole assez rapidement pour dire:

- Enchantée, Karla!

Je prends une petite pause pour l'effet avant d'ajouter:

- Et pour répondre à ta question... Il n'y a aucun lien entre les deux. Seulement, mes parents avaient décidé de m'appeler Viki avant que ma naissance brise tous les espoirs de mon père et qu'il décide de me renommer Monika. Pour me rappeler à chaque jour que je suis vouée à être seule.

Il n'avait seulement pas prévu que je serais transformée en vampire. Mon sourire est encore plus amusé tandis que j'attends sa réaction. Peut-être qu'elle va croire que je plaisante. Elle en aurait le droit. Je ne tiendrai pas rigueur à quelqu'un de ne pas me croire à ce propos. Après tout, quel parent ferait ça? Moi je connais la réponse, mais ce n'est pas tout le monde qui serait porté à le croire... Me doutant toutefois que ça risque de créer un malaise, je précise:

- C'est juste que je préfère Viki. Mais tu peux m'appeler comme tu veux, on s'en fou.

Peut-être que si nous devenions plus proche un jour dans l'avenir, j'expliquerai plus en détails si elle le souhaite. Je le ferais même maintenant, mais seulement si elle m'interroge. Et si vraiment nous devenions amie, j'insisterai pour qu'elle me nomme Viki. Je préfère amplement la sagesse à la solitude...





\\ Élève \\ Sorcier \\ 17 ans \\ 1m75 \\ Au Colisée \\ Avec Evangeline \\



Je n'essaie pas de me rapprocher des gens, en général. Parce que chaque fois que j'ai eu quelque chose de moindrement joyeux dans ma vie, ça s'est mal terminé et j'en ai marre de voir les gens que j'aime mourir ou m'être arraché. Est-ce que j'aurais envie de renouer avec Artemis et rattraper le temps perdu? Oui, j'en meurs d'envie. Mais est-ce que j'ai envie de la voir disparaître là où je ne pourrai jamais la revoir? Non. Peut-être que je lui devrais une explication. Peut-être qu'elle, comme Evangeline, serait prête à accepter le risque. Peut-être même me trouverait-elle aussi idiot que ma comparse sorcière... Mais elles n'étaient pas là quand toutes ces choses se sont produites. Enfin, si, Artemis était là, la toute première fois où ma vie a basculé complètement.

Mais ça ne rime à rien d'y penser.

Je sais que j'ai raison.

Sauf que ça ne m'empêche pas d'être content que ce soit Evangeline qui soit là au lieu de quelqu'un d'autre. Je n'ai pas de difficulté à être désagréable, mais ça finit quand même par peser à la longue. Alors je préfère éviter autant que possible de parler avec autrui. Évidemment, j'échange avec Valente une fois de temps en temps, mais c'est quand même, d'une certaine manière, une obligation. On habite dans le même dortoir, après tout. Si nous devions nous détester mutuellement, ça serait long...

Un sourire sincère étire mes lèvres lorsqu'elle me dit que ça fait du bien de changer de décor, et puis que l'humeur général des gens est beaucoup plus joyeuse ce qui doit forcément lui offrir un répit bien mérité. Je ne veux même pas imaginer ce que ça doit lui faire de toujours tout ressentir... Et je ne veux surtout pas savoir à quel point ma compagnie doit lui être pénible, après tout je suis toujours d'humeur plutôt sombre. Sauf que je préfère éviter le sujet et ne pas le ramener sur le tapis, car on finira encore par ne pas s'entendre sur la question de ma malchance ou de ma malédiction. Malheureusement... elle le sent bien que je ne suis pas de bonne humeur comme tous les autres à qui cette visite fait plaisir. Ça question me laisse béat une seconde, parce que je ne déteste pas vraiment être ici. Ce qui veut dire que ma curiosité vis à vis d'où on est n'est pas suffisante pour masquer le reste. Je me sens brusquement coupable de la forcer à subir ma présence. Je devrais sans doute m'en aller. Ça serait pour le mieux...

Et pourtant, je ne bouge pas d'un poil. À la place, je lui dis:

- Tant mieux si tout le monde est d'humeur plus légère. Tu mérites bien d'avoir un répit de temps en temps...

Je pousse un léger soupir avant de me passer une main dans les cheveux. Après quoi j'ajoute:

- Quant à moi... Eh bien, ça fait changement d'être ici. Et je suis quand même curieux de découvrir tout ça. J'aime ça. Mais apparemment pas assez pour que tu le sentes bien... Désolé.

J'aimerais pouvoir mettre mes émotions sur off, me déconnecter de tout ça et au moins je n'aurais pas à y penser tout le temps... et Evangeline n'aurait pas à les ressentir et à les subir. Sauf que je ne peux pas. Peut-être existe-t-il un moyen pour y parvenir? Ça pourrait être intéressant de chercher sur le sujet... Mais pas tout de suite. Là, tout de suite, il faut que je trouve un moyen pour aller dans le bureau de la directrice.

[naji2807]

Zinna Mickaels
23 ans, Née le 26 juin, 1m67
Vampire, Surveillante, Toujours enjouée, De bonne humeur avec Destiny



Dancing In The Moonlight
J'avoue que c'est cool de pouvoir participer à cette sortie, donc merci John ! Je suis jamais venue ici, et même si je suis pas sûre de beaucoup profiter de la visite pour voir le monument - parce que je suis trop distraite et que j'ai la flemme de bien écouter John - c'est sympa d'être par là. Bon évidemment, mon esprit revient régulièrement vers Rav, surtout avec l'histoire qu'on a eu dans la journée. Raven Potin, c'est quand même bien trouvé comme nom, et j'ai hâte de voir les prochains numéros ! Mais je me demande surtout qui est cette Potin Girl - je sais pas pourquoi mais je parie que c'est une fille - et comment elle fait pour avoir toutes ces infos croustillantes. Moi aussi je suis une commère, et ce n'est pas faute d'essayer de toute savoir, mais il y a des choses dont elle a parlé et dont je n'avais même pas idée ! On dirait même qu'elle a réussi à trouver qui avait fait des folies dans la bibliothèque le soir du bal... et comme je le soupçonnais, ce ne sont pas forcément des élèves ! Pire encore, je découvre que quelqu'un attend un bébé... mais qui ?! Je vais devoir être un peu plus attentive, j'ai l'impression de me faire doubler !
Trop prise par mes pensées - et un peu envoûtée par Thim, je l'avoue, même si je ne le lui dirai pas - je manque de rentrer dans une élève. Je m'excuse auprès de Destiny, une élève assez discrète, que je ne connais que de nom et de vue. Je ne sais pas si on s'est vraiment déjà parlé, il faut dire que je parle à beaucoup de monde et que toutes les conversations ne me marquent pas particulièrement... Mais ça ne m'empêche pas d'être sympa avec à peu près tout le monde, du moment qu'on ne me prend pas trop la tête.
- Oh mais non t'inquiète, j'étais moi même dans la Lune ! je la rassure avec un sourire. A quoi tu pensais ? je demande, curieuse.
Elle paraît toute gênée, alors je me demande si c'est parce qu'elle se sent coupable d'être restée sur le chemin - ce que je n'avais même pas remarqué - ou si elle pensait à quelque chose de gênant...
- ça va super oui, enfin sauf que je suis en train de me creuser la tête pour trouver les infos qui me manquent concernant les potins du jour... On dirait que je suis à la ramasse niveau commérage, ou qu'en tous cas j'ai trouvé bien plus habile que moi !
Je fais mine de faire la grimace, mais me fends ensuite d'un grand sourire, parce qu'à vrai dire, je vois plus Potin Girl comme une mine d'information pour ma curiosité insatiable, que comme une véritable rivale sur le plan commérage.

[naji2807]

Qwill Hilton
17 ans, Né le 2 septembre, 1m82
Norvégien, Sorcier de sang mêlé, Hypermnésique, Curieux avec Roxanne



Je ne peux pas le faire, mais si je pouvais je remercierai ma grand-mère. Je pense que je ne la reverrai jamais, elle ne me portait pas dans son coeur, c'est une évidence. Jusqu'à peu de temps, moi non plus je ne l'aimais pas. Je détestais son parfum trop fort et entêtant, si entêtant que je le sens chaque fois que je pense à elle. Quand j'étais tout petit, son visage - déjà ridé - me faisait peur, son expression mauvaise me semblait être celle d'une cruelle sorcière, comme on en voit dans les contes des humains. Elle ne m'aimait pas, et pourtant elle m'a sauvé la vie. Peut-être par amour pour mon père - sans doute est-ce la seule raison d'ailleurs - mais en tous cas elle l'a fait. Elle m'a éloigné de la menace que représentaient mes oncles et mon grand-père, mais surtout elle m'a permis d'éloigner la souffrance. Je ne pourrais pas dire que je ne la ressens plus, les souvenirs me reviennent chaque nuit, toujours très brutalement, et la douleur aussi forte que le jour où c'est arrivé. Mais je crois que si j'étais resté seul, je serai devenu fou. J'aurai revécu mes souvenirs, encore et encore, aucune nouvelle stimulation ne serait venue les contrarier, et j'aurai sans doute sombré dans la souffrance.
Ici c'est différent - et quand je dis ici, je ne parle pas du Colisée, plutôt de l'école, puis que même si je n'y suis plus à l'instant T, je suis dans une sortie scolaire - je suis entouré d'une bonne centaine de nouvelles personnes, que j'apprends à connaître chaque jour. A commencer par mon colocataire, un elfe - et c'est déjà quelque de découvrir cette nouvelle race - qui semble assez émotif, du moins du peu de ce que je peux voir. Nous n'avons pas d'énorme conversation, n'étant pas toujours dans notre chambre l'un et l'autre, mais je crois que nous avons une bonne relation. J'aime apprendre à connaître ces nouvelles personnes qui m'entourent, tisser des relations - même si je ne suis pas le plus adroit pour cela, j'en ai conscience - et enregistrer leurs petites manies, leurs habitudes, leurs détails... J'aime beaucoup les détails, j'y fais bien plus attention que la majorité des gens. Ce sont les détails qui font les gens. Le reste est superflu. Savoir quelle est la couleur préférée de quelqu'un, à quelle température il aime boire son thé ou son café, quelle sorte de chocolat il préfère, est-ce qu'il aime la campagne ou la ville... Nous sommes tous faits de petits détails ajouté les uns aux autres, moi le premier. Ma couleur préféré est le bleu gris, j'aime le café très chaud, qui sort tout juste de la cafetière, j'aime le chocolat noir avec des amandes entière dedans, et je préfère la ville car c'est plus riche et plus vivant. Il y a tant d'autres détails à ajouter, et c'est grâce aux détails que nous sommes différents. Nous sommes peut-être des millions à avoir pour couleur préférée le Bleu-gris, mais combien sommes-nous à cumuler tous les petits détails qui suivent ?
C'est peut-être parce que je fais plus attention aux détails que je me souviens de tout. Ou alors c'est parce que je me souviens de tout que je fais plus attention aux détails... Qui pourrait répondre à cette question ? Sûrement pas moi. J'aime les questions sans réponses, elles me laissent la possibilité de réfléchir des heures durant, sans plus me plonger dans aucun souvenir. Je laisse alors mes souvenirs me traverser, sans m'arrêter sur aucun d'eux. A l'instant, alors que mes yeux se posent sur Roxanne, des dizaines de souvenirs d'elle se superposent à ma vision. Elle semble avoir toujours la même expression fermée, pas triste ou anxieuse, juste fermée. Elle est quasiment toujours seule dans mes souvenirs, dans ses pensées ou peut-être concentrée sur quelque chose... C'est peut-être le cas à l'instant, et peut-être que j'interromps le cours de ses pensées, mais je dois lui demander si elle est perdue, on ne sait jamais. Elle ne répond pas tout de suite, et je me demande pourquoi. Elle ne sait pas si elle est perdue ? Ou alors elle se demande si elle veut de mon aide ? Elle pense peut-être que je ne suis pas fiable ? Un léger sourire étire mes lèvres quand elle me salue en prononçant mon prénom. Il n'est pas si habituel qu'une personne avec qui je n'ai jamais parlé connaisse mon prénom. Je suis également un peu amusé par sa question. Bien sûr que non, je ne suis que très rarement perdu, surtout quand j'ai un plan. J'ai un excellent sens de l'orientation.
- Non pas du tout, il est rare que je me perde, je dis en levant le plan que j'ai dans la main.
Parce que j'apprécie toujours de converser avec quelqu'un, surtout quelqu'un de nouveau, je lui avoue pour entamer la conversation :
- On ne sait jamais parlé, je suis surpris que tu connaisse mon prénom.

[naji2807]

Diana Jewel
17 ans, Née le 14 Février, 1m73
Elfe, Devenue aveugle, Nympho, Meilleure amie de Lili, Gêne Erwann



Sur quelle étrange créature suis-je tombée ? J'ai pour habitude rencontrer des fées d'une gentillesse incomparable, parfois trop naïves, mais toujours adorables. Mais là je suis tombée sur quelqu'un d'étrange, c'est certain. Je ne sais pas si c'est moi qui lui fait peur... Pourtant je ne suis pas si terrifiante que ça, si ? Bon peut-être que je le suis un peu parfois, et surtout je suis insatiable au lit, mais jusqu'à preuve du contraire, je ne me suis pas montrée trop envahissante... pour le moment. Mais bon, puisqu'il est gêné, je range mes mains baladeuses... Ce n'est que partie remise bien sûr, parce que je veux comprendre pourquoi il est mal à l'aise, histoire d'être un peu plus délicate. Sa réponse me convient à moitié, surtout qu'il n'a pas l'air très assuré - mais bon c'est le cas depuis le début, donc je commence à cerner le personnage - et qu'il a mis un certain temps à me l'avouer. Alors que bon, ce n'est pas bien dramatique d'avoir la peau très sensible, et puis je sais y faire avec les peaux sensibles...
- Oh je vois, mais tu sais finalement, moi aussi depuis que j'ai perdu la vue, j'ai la peau beaucoup plus sensible. Du coup je sais y faire pour procurer du plaisir sans douleur, je lui affirme avec un sourire charmeur.
Mes doigts glissent un peu sur son bras, lentement mais sûrement, pour rejoindre le bout de sa manche. C'est plus fort que moi, j'ai du mal à résister à la tentation...
Il a l'air bien surpris d'apprendre ma cécité, et ça me fait quelque chose à l'ego, ça veut dire que je me débrouille bien pour le cacher, et c'est assez plaisant. Bon il se peut aussi que ma petite fée ne soit pas très observatrice... mais je vais plutôt partir du principe que je suis devenue maîtresse dans l'art de cacher mon petit handicap. Bon, maintenant la petite fée va forcément me prendre en pitié et elle ne pourra pas me laisser seule, n'est-ce pas ? Il a l'air bien indécis, alors je joue un peu de mes charmes et titille sa corde sensible. Allez petite fée, soit gentille avec moi... Il met un temps fou à répondre, si bien que je suis à deux doigts de reprendre la parole quand il finit enfin par me sortir quelque chose. Eh bien dis donc... j'attendais mieux ! C'est bien rare que l'on soit aussi peu enjoué à l'idée de passer du temps avec moi... c'en serait presque vexant.
- Dis-moi mon beau, qu'est-ce que c'est que tout ces chichis ? A entendre ta voix qui manque d'assurance et le temps que tu mets à répondre, je n'ai pas besoin de voir ton expression pour comprendre qu'il y a un soucis... alors c'est quoi le problème ? J'ai mis des couleurs qui jurent et tu me trouves affreuse ? Ou bien j'ai un truc entre les dents ? Dis-le moi toute de suite, sinon je vais finir par trouver ça vexant.
Bon, j'ai peut-être un peu mis les pieds dans le plat... mais c'est peut-être la seule façon pour moi de comprendre ma chère fée.

[naji2807]

Karla Garcés
18 ans, Née le 30 août, 1m78
Louve Garou, Fille d'Alpha, Mexicaine, Parle avec Monika



Je n'ai pas de problème à avoir de la compagnie, je suis plutôt sociable, tant qu'on ne me dérange pas. J'aime être seule parfois, notamment quand je m'entraîne, même si je pense que ça ne me ferait pas de mal de me trouver un ou deux partenaires pour me challenger. Pour l'instant cette fille ne me dérange pas, et même si j'ai des préjugés sur les vampires, j'essaie de les mettre de côté. Peut-être qu'elle est juste venue me voir parce qu'elle s'ennuie tout de seule et qu'elle veut rencontrer des gens. C'est du moins ce qu'il semble comme elle se met à me parler. Elle est nouvelle, comme moi en fait, même si je suis arrivé depuis plus d'une semaine maintenant. Je crois que nous sommes nombreux à être nouveaux, de ce que l'on m'a dit, il n'est pas rare que des gens arrivent à différents moments de l'année, alors les nouveaux ne sont pas beaucoup stigmatisés. De toute façon, j'aurai remis à leur place tout ceux qui auraient pu essayer de me faire subir le moindre bizutage.
Elle me questionne, donc je suppose qu'elle est belle et bien en recherche de compagnie. Pour le moment ça ne me dérange pas, même si je ne sais pas si cette conversation aboutira sur une relation de type amicale ou non. Je ne prends pas plus la tête que ça et me laisse plutôt porter par la conversation.
- Après. J'ai loupé la rentrée si c'est ce que tu veux dire. Il paraît qu'il y avait un bal, j'ajoute pour faire la conversation, même si je ne suis pas excessivement déçue de l'avoir loupé. Et toi tu es arrivée quand ?
Je ne crois pas l'avoir croisé, mais je n'ai pas non plus fait attention à tout le monde. Elle n'est pas une louve, alors il suffit qu'elle soit un peu plus jeune que moi que je n'ai quasiment aucun cours en commun avec elle. J'ai appris à repérer les autres loups et j'en connais quelques-uns que je salue maintenant dans les couloirs, mais pour la plupart des autres élèves, je suis encore en phase d'observation.
Elle me donne une étrange explication sur le rapprochement entre son prénom et son nom. Est-ce parce que nous ne venons pas du tout du même pays que je ne comprends pas l'étrange coutume de ses parents, ou bien sont-ils simplement bizarre ? Je crois comprendre que ça a un rapport avec la signification de ses prénoms... Mais je n'en comprends pas plus. Je fronce donc les sourcils.
- Je ne comprends rien, je lui avoue. C'est la signification qui est importante, c'est ça ? Tu préfères la signification de Viki ? je lui demande avec mon fort accent.
Chaque jour, mon anglais s'améliore - j'étais déjà très bonne, mes parents m'ont élevé avec les deux langues - mais j'espère conserver cet accent qui m'est cher, il fait parti de moi.

[naji2807]

Evangeline Zickerman
16 ans, Née le 21 mars, 1m70
Sorcière, Empathe, Aveugle de naissance, Sermonne Peter



Je suis un peu soulagée que Peter se détende en comprenant que c'est moi qui ai cherché à l'approcher. Je pensais au départ qu'il m'avait vu arriver et qu'il n'était pas ravi de cela, comme quoi il faut toujours combattre ses préjugés, les confronter à la réalité et faire une véritable expérience. Je crois que c'est ce qui manque à beaucoup de gens. Je ne peux pas lire dans les pensées bien sûr, mais pour avoir souvent parler à des personnes anxieuses ou tendues, je me suis rendue compte que le plus souvent c'était dû à l'appréhension. Ils se figuraient que quelque chose aller se produire comme si ou comme ça, ils pensaient que telle ou telle personne pensait ceci ou cela... En bref, ils se montaient le bourrichon, et souvent pour rien... J'essaie d'apprendre des erreurs de tous, des miennes comme de celle des autres, et je me confronte donc aussi souvent que possible à la réalité. C'est comme ça que je me rends compte que, la plupart du temps, mon appréhension était exagérée.
J'essaie de rester à distance des émotions des autres, et notamment de celle de Peter, car c'est tout de même très intime et qu'il ne serait pas gentil de ma part de m'y immiscer. Mais je ne peux pas y être totalement hermétique, et je sens qu'il n'est pas aussi heureux que la plupart des gens qui sont ici, alors je ne peux pas m'empêcher de l'interroger à ce sujet. Le sentiment de culpabilité qui s'impose à lui me surprend, et me fait aussi un peu mal. Pourquoi il se sent soudain coupable ? Qu'est-ce que j'ai dit qui pouvait le blesser ? Me voilà coupable moi aussi... c'est l'ennui avec ce pouvoir.
Le début de sa réponse est positif, alors je lui adresse un sourcil, mais la suite me fait froncer les sourcils. Voilà donc ce qu'il se reproche... ses émotions négatives. C'est donc effectivement un peu de ma faute s'il se sent coupable, car s'il n'avait pas su que je pouvais sentir ce qu'il ressent, il n'aurait pas ressenti de culpabilité en plus du reste, il se serait contenter de vivre ses émotions, un point c'est tout... Rah quel cercle vicieux infernal !
- Dis donc, je le sermonne, pourquoi tu te sens coupable maintenant ? C'est à cause de moi ? Tu as le droit de ressentir ce que tu veux, c'est comme ça que fonctionne les émotions, on les ressent un point c'est tout.
J'arrête de le sermonner - et sûrement de l'embêter - pour ajouter :
- C'est vrai que c'est reposant quand tout le monde est joyeux... mais pas toujours tu sais, toutes les émotions sont "fatigantes", j'explique en prenant des pincettes pour prononcer ce mot. Elles puisent toutes dans nos ressources, même les plus joyeuses, donc tu ne me fatigues pas plus qu'un autre si c'est ce qui te tracasse, je termine avec un sourire.

[MorganeP79]

❀ Destiny Cory ❀
❀ Vampire ❀ 17 ans ❀ Élève ❀ Musicienne ❀ 1m65 ❀
Alors que je suis plongée dans mes pensées, en réfléchissant à qui pouvait bien être cette personne qui divulgue tous nos petits secrets dans ce "Raven Potin", je manque de peu de me faire rentrer dedans par Zinna, notre surveillante. Elle n'avait pas l'air d'être concentrée sur le chemin, et moi j'y étais en plein milieu.
Peut-être pensait elle, elle aussi, à ce mystérieux mail? Si c'est le cas, cela veut dire qu'elle l'a également reçu, et que la vie intime des élèves n'a plus aucun secret pour les employés.. Et même si je sais que Zinna est au courant de pratiquement déjà tout sur les élèves parce qu'elle s'intéresse à tout ce qu'il se passe ici, l'idée qu'elle sache que j'ai fait ma première fois sur un "coup de tête" en sechant les cours me dérange. Personne n'est obligé de le savoir, en tout cas sauf si je décide d'en parler.
Elle me demande si je vais bien, et je lui réponds. Par la suite, elle me dit de ne pas m'inquiéter -ou plutôt m'excuser-, car elle était elle même dans la lune. Elle me demande à quoi je pensais.
- Oh.. Je réfléchissais à ce mail qu'on à tous reçu ce matin... Je lui réponds. Je suis curieuse de savoir qui peut en savoir autant sur les élèves, sur nous, sans qu'on ne sache de qui il s'agit...
Ensuite, elle me dit qu'elle est en train de se creuser la tête pour trouver des infos sur les potins du jour, et je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire de gêne quand elle me dit qu'elle est à la ramasse, que quelqu'un est bien plus habile qu'elle.
Pour être habile ça, oui, cette personne l'est... J'aurais jamais imaginé apparaitre un jour dans un journal, même sous un pseudonyme...
J'ai énormément repensé à ce qu'il s'était passé entre moi et Andrea, et je sais que ça ne signifie rien pour lui, mais moi j'ai apprécié passer ce moment avec lui, la façon dont il s'est comporté avec moi pendant qu'on couchait ensemble, et il l'a rendu encore plus agréable grâce à sa magie. J'ai cru comprendre qu'il les enchainait, et c'est certainement pour cette raison que j'ai été mentionné également et malgré tout je ne regrette absolument rien, même si le plaisir du moment est un peu gâché à cause de ce genre "d'article"..

[LSGI]

Seth Waffeg
18 ans | 1m99 | Vampire | Ralenti | Bryan





Mon pote ? On est potes, nous ? J’imagine. Potes d’herbes. Potes de fumette. Un truc dans ce style. Baah. S’il veut. Il parle mais il a pas l’air méchant. Mais qu’est-ce qu’il parle… Ce serait plus simple si c’était un con silencieux. Sérieux… Pourquoi je rencontre aucun con silencieux ? Peut-être parce qu’ils aiment rester dans leur coin sans aller vers les autres. Raison de plus pour les apprécier. Mais bon, je suis avec la pipelette et elle semble pas vouloir me lâcher la grappe. Et puisqu’il est sympa, on sait jamais. S’il aime l’herbe, il aura peut-être un jour un truc à me filer. Ça peut toujours être utile. Aller… Je fais un petit effort.
— Seth.
Bon, un petit effort. Ma voix reste lente et paresseuse. Et je me contente d’une syllabe. C’est dans ces moments que je remercie mes parents de m’avoir donné un prénom si court.
Wow mais putain il est déjà reparti… Où tu vas comme ça, mec ? C’est quoi tous ces mots ? Je sens très vaguement sa main sur mon épaule mais n’y réagis pas, et de toute façon, elle a déjà disparu. On aurait dit un top départ avant le flot de paroles. J’en capte pas la moitié. Trop de débit. Si moi je suis ralenti lui est clairement en accéléré. Et je suis prêt à parier que c’est son état naturel. Comment on peut avoir autant d’énergie ? Mais sa langue doit être délicieusement musclée… Mais là j’ai un doute, est-ce qu’il est capable de cesser de parler suffisamment longtemps pour lécher ou sucer ? Gros doute.
— Peut-être… Trouve un sorcier pour lui demander.
Ouais, je sais, c’est une piètre tentative, mais je fais ce que je peux. Je pourrais lui dire clairement de me lâcher, mais j’ai dit que je faisais un effort… Pense aux drogues qu’il pourrait avoir… Mais ça ne veut pas dire que je ne vais pas continuer à lui envoyer des petits messages pour qu’il finisse par décamper. De toute façon, je ne suis pas certain qu’il les capte. Ce n’est que justice quelque part, vu que je capte pas la moitié de ce qu’il baragouine.
Je m’en doutais. Je le savais. C’était tellement prévisible. Évidement qu’il me pose sa ribambelle de questions… Dire que ça aurait été pire si je lui avais pas donné la précision du « récemment » … Mais je ne m’estime absolument pas heureux. Pourquoi il peut pas juste fumer et se relaxer en silence ? C’est pourtant si simple…
— Un an. Bof. Pas d’importance.
Il a bien posé que trois questions ? Je sais même plus… Je tire une taffe à la place. Et je crois que je sens un truc. Avec un retard. Il a encore touché mon épaule. Peu importe. Mes poumons s’emplissent. C’est bon. Et le mec… Bryan… s’éloigne à nouveau de mes pensées.

[LSGI]

Evan Ludom
17 ans | 1m87 | Loup Alpha | Sympa normalement | Lorrella





Alala, quelle aventure du grand méchant loup et de la petite fée terrifiée ! À la recherche de feuilles perdues ! J’imagine qu’elles doivent vraiment être importantes pour que la fée reste avec moi malgré sa peur évidente. J’suis tellement effrayant qu’elle arrive pas à utiliser sa magie. Ce qui n’est pas très grave en soi, j’suis un loup, j’peux me débrouiller avec seulement la Lune comme source de lumière, mais ça reste une preuve du sentiment que j’lui inspire. Sans parler des larmes… Mais les voilà qui refluent ! Parfait ! On progresse ! Maintenant je tiens une petite fée hébétée ! Je la tire quand j’entends le bruit distinct d’une feuille contre le sol. J’suis sûr que si je la tenais pas elle aurait pas bougé... Vision qui m’amuse, je la vois trop plantée comme un piquet dans le noir. Sauf qu’elle se serait sûrement remise à pleurer, et ça j’en ai pas trop envie. Donc autant que je la tienne, comme ça je suis sûr qu’elle va venir avec moi. Je ramasse la feuille et la lui tends, mais je vois bien que ses yeux ne sont pas sur ma main. Ouais, j’sais, j’ai un sourire à tomber… Nan j’déconne, enfin, pas totalement, je sais à quoi je ressemble et je sais quel effet je fais. Pas à tout le monde non plus, chacun ses goûts, mais généralement mon corps est assez apprécié. Ce qui m’arrange bien, j’ai des appétits assez développés… Peut-être ma nature de loup, peut-être pas.
La petite fée baisse les yeux et récupère la feuille, et j’entends nettement son cœur… Je ne distingue pas les couleurs avec précision dans le noir, mais je suis prêt à parier que ses pommettes sont rouges – si ce n’est le reste de son visage. Je patiente le temps d’obtenir une réponse, mais quelque chose me fait tiquer, j’entends un autre son qui me rappelle du papier, sur ma droite. Mais j’la laisse parler, autant ne pas la couper, ça ne semble pas si simple pour elle de s’exprimer. Aller gamine ! Yeah, j’ai son prénom ! Lorrella. J’avais jamais entendu, ça va pas être compliqué de m’souvenir d’elle, parfait. Je lui souris une nouvelle fois avant de lui répondre.
— Enchanté, Lorrella. Moi c’est Evan. J’ai capté autre chose par ici, viens.
Sans attendre je prends de nouveau la main de la petite fée et l’entraîne à ma suite, à la poursuite de la deuxième feuille. Je la lui donne rapidement avant d’entendre autre chose et d’en trouver deux plaquées sur le mur par le vent. Génial ! Ça fait un total de quatre. Je regarde autour de nous et en aperçois deux autres plus loin.
— J’reviens, y en a d’autres là-bas, bouge pas.
Enfin, si elle bouge, je la retrouverai sans problème, c’est juste que ce sera plus simple pour elle si elle reste sagement ici. Je m’éloigne rapidement et récupère les feuilles qui ont la bonne idée de voler plus loin quand j’arrive. Si j’avais cru que je ferais un jour la chasse à des feuilles… Mon loup grogne, non ce n’est pas de la chasse, la chasse c’est attrayant et excitant. J’suis bien d’accord, mais il se trouve que je cours après du papier, donc ça s’assimile à de la chasse. Je reviens vers Lorrella en m’annonçant parce que j’ai pas trop envie qu’elle crie à nouveau.
— C’est bon, j’ai, tu penses qu’y en reste ?
Je lui donne les deux autres en regardant ailleurs mais je ne vois rien d’autre. J’espère qu’aucune n’est tombée au milieu… Ça me pose pas de problème de descendre, mais en vrai j’sais même pas si c’est autorisé… Peu importe, c’est pas quelque chose qui m’arrêterait.

[LSGI]

Kimili Weldyng
16 ans | 1m56 | Fée | Joyeuse | Valente





Je me perds un peu dans mes mots, et heureusement que j’ai du souffle sinon je ne sais pas comment je serais venue à bout de cette tirade ! Mais je ne veux surtout pas vexer Valente ! En fait, je ne veux vexer personne ! Je n’aime pas vexer ou blesser ou énerver – ou toute autre émotion négative – les gens. Je ne veux pas les embêter. Déjà qu’ils ont la gentillesse d’accepter ma compagnie ! Et c’est le cas pour Valente, c’est moi qui suis venue alors qu’il marchait, donc je ne veux surtout pas le vexer, sinon il pourrait regretter sa décision ! Cependant, quand j’ai terminé, il secoue la tête, et ses mots me rassurent. Apparemment je ne le dérange pas. Ouf ! Je lui adresse un large sourire en réponse à son clin d’œil, très heureuse de constater que j’ai correctement deviné d’où il venait juste en entendant son accent.
— Merci ! Et de rien, c’est normal. En plus, si tu veux mon avis, ton accent est vraiment beau mêlé à l’anglais, j’aime bien la sonorité que ça donne, c’est un peu comme si tu chantais ! Enfin, pas exactement, mais disons que c’est plus mélodieux ! Mélodieux ! Oui, c’est exactement ce mot ! Et c’est très agréable à entendre ! Tu sais chanter ?
Je n’ai jamais écouté beaucoup de musique italienne, je ne sais donc pas exactement à quoi ça ressemble, mais j’ai parfois l’impression qu’ils chantent quand ils parlent, alors je me demande ce que ça doit donner lorsqu’ils chantent ! Et puisque Valente parle anglais, je me demande ce que ça donnerait s’il chantait en anglais avec son accent italien.
Sa question me ramène au présent et j’arrête de l’imaginer sur scène avec un micro.
— Merci beaucoup ! Je ne suis que française ! J’ai appris l’anglais avec mon frère ! Il peut être un professeur très exigent, je lui glisse sur le ton de la confidence, mais c’est un excellent professeur, très patient, je termine avec un grand sourire.
C’est vrai que parfois Jaime oublie que je ne retiens pas tout aussi vite que lui, en même temps c’est un elfe ! Mais il est toujours très patient avec moi, et si je ne comprends pas il me réexplique d’une manière différente, et d’une autre manière encore si je ne comprends toujours pas ! Mais il n’abandonne pas, ça non, il persévère jusqu’à ce que j’ai tout compris et que je sois capable de tout faire seule ! Il ne s’énerve jamais, il ne me prend pas de haut, il ne m’abandonne pas, il reste avec moi jusqu’à être sûr que j’ai compris et assimilé. Je me demande s’il deviendra un jour professeur… Je pense que ça lui irait bien, je l’imagine sans mal en tout cas.
Je regarde un instant Valente sans comprendre sa question. Enfin si, j’ai compris la question, mais je ne suis pas en train de voler… Comment ça il a l’habitude de se pencher ? Je baisse la tête et constate que mes pieds ne sont définitivement pas sur le sol, ils en sont même à plus d’une trentaine de centimètres… Tête en l’air que je suis ! Je ris en redressant la nuque pour regarder Valente.
— J’avais oublié ! Mon frère dit souvent que je vole plus que je marche, et qu’un jour je vais vouloir marcher mais n’aurai plus aucun muscle pour me porter ! Je ris à nouveau avant de continuer : Oh ne t’en fais pas, je suis habituée, et je suis pleine d’énergie ! Je suis sûre que je pourrais tenir une course en volant ! Pas sûre que je gagne, à la réflexion… mais ça dépend contre qui ! Toi tu as de très grandes jambes quand même, hm, il faudrait essayer un jour ! Mais oh tu dois avoir mal à la nuque à force, non ?
Je me penche très rarement pour parler à qui que ce soit, généralement je suis soit à la bonne hauteur soit trop petite, je suis plutôt celle qui lève la tête, et ce n’est pas toujours agréable, donc l’opposé ne doit pas être l’idéal non plus.

[LSGI]

Kyriakos Willatt
18 ans | 1m75 | Sorcier | Suicidaire | Bastian





Pourquoi vouloir appeler quelqu’un d’autre ? Pourquoi quelqu’un d’autre devrait venir ? Pourquoi ne pas simplement me laisser seul ? Pourquoi être venu me voir au départ ? Je pensais profiter de cette sortie pour souffler un petit peu… Amonn n’est pas présent, il ne fait pas partie des surveillants pour cette sortie, il est loin, il est à l’école, il est en Angleterre, et je suis en Italie, un autre pays, un pays éloigné, il n’est pas là, il ne va pas surgir de nulle part, non, il ne me surprendra pas de sa voix glacée ni de sa poigne musclée, non, impossible, il n’est pas là, je ne le sens pas près de moi, et il ne peut pas se cacher psychiquement à moi, il ne veut pas, alors que moi je veux, mais je n’y arrive pas, je le sens, je le sens bien trop, mais pas là… il faut que je me calme. Sinon le garçon – Bastian – va vraiment appeler l’infirmier, et il ne doit surtout pas appeler l’infirmier, pas une personne de plus, pas une personne qui poserait des questions, oh non, je ne veux pas répondre aux questions, mes mensonges se voient sur mon visage, et si je m’obstine à me murer dans le silence il va insister et comprendre que quelque chose ne va pas, et Kèdmé… Non, je suis calme, je n’y pense pas, je ne pense pas à lui, pas à elle, je pense que je suis en Italie, je suis avec Bastian – elfe très effrayant – et je suis plus ou moins en sécurité pour la soirée. Oui, je suis plus ou moins en sécurité pour la soirée. Tout va bien se passer. Je suis en Italie. Loin de lui. Tout ira bien. Je serre mes doigts avec plus de force dans ma poche et acquiesce en tremblant en entendant la réponse de Bastian. Pas l’infirmier.
— M… merci… je suis sûr…
Plus que sûr. Bien plus que sûr. Je veux rester aussi loin de lui que possible. Sa profession m’effraie. Pas parce que j’ai peur qu’il me fasse du mal, mais parce que j’ai peur qu’il découvre certaines choses que personne ne doit découvrir. Les infirmiers prennent soin des autres je crois, ils soignent les gens, mais pas seulement physiquement ; sans compter qu’on est dans une école, alors même si je suis majeur, je suis sous la responsabilité du personnel de l’école, je crois. Et il devra avertir… je ne sais pas trop… mais je préfère que personne ne sache, que l’infirmier ne vienne pas, et que je n’ai pas à répondre à des questions auxquelles je ne dois pas répondre. Donc je suis soulagé que Bastian ne l’appelle pas et je triture légèrement moins mes mains. Jusqu’à ce qu’il fasse sa blague… que je n’avais pas compris comme telle. Je ne suis pas doué avec l’humour. Je n’en ai pas, en fait, aucun, je ne le comprends pas et n’en fais pas usage. Mais heureusement Bastian ne s’attarde pas là-dessus et change de sujet en me posant une question. Je réponds sans trop y penser, soulagé d’apprendre que rien de soudain ne va me tomber dessus. Mais l’elfe continue à parler. Je lui ai posé une question ? Par politesse, j’aurais dû… mais je ne m’en souviens même pas… est-ce que je lui ai retourné sa question ? Est-ce que je me suis contenté de répondre ? Je n’en ai pas la moindre idée… Mais est-ce qu’il aurait continué à parler si je n’avais pas posé de question ? Bryan parle tout le temps… même quand je ne dis absolument rien… alors Bastian peut bien parler sans que je n’ai rien demandé… c’est son droit après tout, il dit ce qu’il veut et quand il le veut. En plus, je crois qu’il essaie d’être gentil… Oui, je crois qu’il essaie de faire la discussion… Mais pourquoi ? Pourquoi est-il gentil avec moi ? Pourquoi veut-il me faire la discussion à moi ? Il y a bien des gens plus avenants… Il y a énormément de gens plus avenants. Bryan par exemple. Même si, moi, il m’effraie. Beaucoup. Mais je pense qu’il n’effraierait pas Bastian. Tous les deux sourient. Et parlent. Et font la discussion. Peut-être qu’ils devraient discuter… Mais Bastian est là, c’est à moi qu’il parle, alors je me dois au moins de l’écouter, puisqu’il essaie d’être gentil avec moi, je crois. Il dit que c’est la première fois qu’il vient dans ce monument et même dans ce pays. Moi aussi. Puis il dit que c’est la première fois qu’il vient en Europe, sans compter l’école. J’acquiesce pour signifier que je comprends et l’écoute, mais je sens bien que ma nuque reste raide. J’ai beau être plus détendu qu’au départ, je ne suis toutefois pas totalement détendu.
— Grand…
C’est le premier mot qui me soit venu, mais considérant les efforts qu’il fait je dois peut-être développer un petit peu. Je triture mes doigts, mal à l’aise.
— Je le trouve… grand… et sombre… et vide… et… et un peu… effrayant… comme si…
Je me tais brusquement, me rendant compte d’où ma pensée m’emmenait : comme si une menace se cachait dans chaque recoin obscur. Je déglutis et conclus précipitamment :
— R… r… rien… et toi ? Tu… tu en… penses quoi ?
Il faut qu’il oublie ma réponse, ma réponse était stupide, il doit l’oublier, il ne doit pas poser de question.

[LSGI]

Jaime Weldyng
18 ans | 1m80 | Elfe | Ondes positives | Elwing





Plus je regarde autour de moi et plus je me dis que j’aimerais voir d’autres lieux comme celui-ci. J’aimerais m’imprégner d’une histoire, d’un passé, parler à des connaisseurs, savoir ce qu’ils en pensent, parler à des résidents du pays, ceux qui vivent près du monument, et leur demander à eux ce qu’ils pensent, leur demander si ça leur fait quelque chose de voir un tel monument chaque jour, s’ils s’en lassent, s’ils connaissent des légendes ou histoires à propos de lui… J’aimerais beaucoup de choses. Heureusement, je suis un elfe, j’ai encore beaucoup de temps devant moi. Je vais avoir une vie très longue – si rien ne vient l’interrompre – et je devrais donc avoir le temps de visiter nombre de monuments et nombre de cultures. J’aimerais apprendre les langues au contact des populations, j’aimerais apprendre leurs coutumes et leurs habitudes, observer les différences entre plusieurs peuples, observer les différences linguistiques, voir comment chacun se construit, d’où il vient… Jamais ma tête ne sera assez grosse pour tout retenir, et à bien y réfléchir, je ne suis pas certain d’avoir le temps nécessaire. Ma vie sera sûrement faite de choix, mais je ne veux pas de regret. Je suis encore jeune, j’ai le temps de décider quoi faire, mais j’aimerais vraiment développer mes connaissances, apprendre, sans cesse. Sauf que je ne veux pas m’arrêter là, c’est génial d’apprendre, j’adore ça, mais je veux mettre mes connaissances en pratique, je veux utiliser mon savoir. Je ne sais juste pas encore comment. Comment je pourrais m’arrêter à un seul domaine ? Je vois bien nos professeurs, je vois notamment Monsieur Williams qui n’est pas si loin, et je ne sais pas comment il a pu se restreindre à l’Histoire. Je vois sa passion, mais peut-être n’est-il passionné que par l’Histoire, ou bien il la préfère au reste ? De mon côté, je ne suis pas certain d’avoir une préférence, pour le moment j’aime tout, tout me passionne, donc comment vais-je choisir ? Vais-je devoir choisir ? Tout dépendra de ce que je ferai de mon avenir. J’imagine que j’ai encore le temps d’y penser, mais il va tout de même falloir que j’y réfléchisse. Peut-être que je changerai toujours de voie, peut-être que j’expérimenterai, peut-être que jamais je ne me poserai, que je continuerai à apprendre et que chaque fois que j’apprendrai une nouvelle chose je la mettrai en pratique durant un temps, jusqu’à apprendre une nouvelle chose… Je l’ignore. Mais j’ai hâte de le découvrir.
Je souris à la question d’Elwing. Elle m’a bien cerné.
— Je trouve également. En effet, j’aime faire des recherches, je peux y passer des heures – voire des jours –, j’adore apprendre et comprendre, mais aussi découvrir. Et j’ai l’impression qu’il y a bien trop de choses à découvrir pour le peu de temps dont je dispose, et pourtant ! On ne peut pas dire que l’espérance de vie d’un elfe soit réduite, j’ajoute avec un sourire plus complice. Il est vrai, j’ai trop de choses à faire pour mourir si jeune, j’ai un bref rire avant de poursuivre avec un sourire, je te l’accorde, ils étaient clairement moins bien lotis que ce que montre le cinéma. Mais j’aime le côté : se battre pour sa vie. Peut-être que j’ai un penchant violent, qui sait, mais l’adrénaline que ça donne… Un souvenir me revient très brusquement, trop brusquement, et mon sourire perd légèrement en gaité. Mais non, tu as raison, évidemment, je préfère être un rat de bibliothèque que de me battre pour ma vie, c’est simplement l’attrait qu’a la jeunesse pour l’aventure…
Disons-le ainsi, quand on est jeune on a tendance à être mélodramatique et s’inventer des vies remplies d’aventures, alors pourquoi ne ferais-je pas partie de ces gens-là ? Mais je me secoue légèrement pour retrouver mon sourire, qui devient plus sincère lorsque j’imagine les lieux qu’elle pourrait visiter.
— Tu pourrais aller en Égypte ! C’est peut-être cliché, mais le Sphinx doit être grandiose, et je rêve de visiter une pyramide, pour ma part. Ou bien aller voir les temples mayas ! Comme toi, j’aimerais voir le monde, j’ai étudié l’Histoire humaine et surnaturelle, mais j’aimerais la découvrir de mes yeux. Je me dis qu’un jour je ferai le tour du monde, un jour je m’arrêterai partout, juste pour en prendre plein les yeux.

[LSGI]

Jade Afsona
16 ans | 1m62 | Fée sans aile | Brisée mais souriante | Artemis





Heureusement, mon temps de retard ne semble pas déranger outre mesure Artemis. Ni haussement de sourcil ni regard méprisant, peut-être que mon retard n’était pas trop déplacé, ou bien elle n’est pas du genre très désapprobatrice. Je n’en ai pas la moindre idée. J’ai fréquenté trop peu de monde pour être capable de lire autrui… en fait, il n’y a qu’une personne que je suis toujours parvenue à lire. Et encore, pas toujours, car au départ j’avais beaucoup de mal, mais à la fin je connaissais ses tics, je comprenais ce qui allait suivre au ton de sa voix ou au mouvement de ses doigts, à sa manière de se figer ou au contraire de se mouvoir trop vite… Je ne sais pas si un jour je serai capable de connaître une autre personne aussi bien que lui… Evan est très gentil avec moi, mais je le connais depuis peu de temps si je compare à Mayron, et pourtant, j’ai une confiance totale en Evan… D’ailleurs, si je me souviens bien, il a dit que ce geste – se serrer la main – n’est pas toujours utilisé, surtout entre personnes assez jeunes. D’après lui, parfois les gens se font la bise, ou bien se prennent dans les bras l’une de l’autre… ces contacts me semblent très intimes pourtant, je préfère la main qu’il faut serrer, même si je dois encore apprendre à bien reconnaître le geste et réagir plus rapidement.
Lorsqu’Artemis me pose une question mon sourire devient plus large. Je lui explique que je ne suis arrivée qu’il y a peu de temps, mais que je suis contente de pouvoir participer à cette visite. Ayant vécu durant plusieurs années dans une maison, sans possibilité de m’en éloigner à plus de quelques mètres, je n’ai pas vu grand-chose. Je ne connais presque rien à ce monde, je n’ai pas de connaissances, je n’ai pas été à l’école ; je n’ai que quelques vieux souvenirs de brides d’informations qui datent de quand j’étais petite… avec ma famille… Ma gorge se serre et je me force à rapidement chasser les souvenirs. Je ne dois pas y penser maintenant, ça attendra que je sois revenue dans ma chambre, ou bien que je sois dans la salle de bain – là où ma colocataire ne pourra pas me surprendre – mais en attendant je dois faire bonne figure et conserver ma bonne humeur. Artemis se montre aimable, je ne veux pas tout gâcher. Le sourire revient sans peine dans mes yeux – j’ai l’habitude de l’exercice – quand j’écoute sa réponse.
— Je dois t’avouer que même sans cette sortie j’ai été impressionnée par les moyens dont disposent cette école. Entre le château en lui-même, les repas, le domaine et la quantité d’activités proposées… Je ne savais pas qu’une école pouvait avoir tant de ressources. Dans ce cas, j’imagine que nous les découvrirons en même temps, conclus-je en lui adressant un sourire amical.
Sa seconde question me donne à réfléchir. Le sentiment que j’ai est assez mitigé. Je trouve le lieu très grand et très beau, mais je me sens toute petite ici, et les coins d’ombres m’effraient quelque peu. Je sais que je n’ai rien à craindre, mais mon angoisse ne semble pas vouloir accepter des arguments raisonnables. Toutefois, depuis qu’Artemis est à mon côté, j’ai l’impression qu’elle m’aide à repousser mes angoisses, peut-être sans le vouloir, peut-être que ce n’est que parce qu’elle me change les idées grâce à sa conversation, en tout cas j’apprécie grandement.
— Jusqu’ici oui, je n’avais jamais visité un lieu si grand, et je n’avais même jamais quitté l’Angleterre. Donc j’aime bien, surtout l’idée que des hommes aient construit tout cela sans aucune magie – ce qui m’étonne beaucoup et qui me rend très admirative. Paradoxalement, je me sens toute petite dans un tel lieu… un peu mal à l’aise… je ne suis pas quelqu’un de très courageux, dis-je avec un petit rire d’autodérision. Et toi, qu’en penses-tu ?