Elwing Obel
Apatride ǀ 17 ans ǀ 172 cm ǀ Elfe ǀ Eprise de liberté ǀ Jaime
Je m'envole
Même si nous ne nous sommes pas parlés très souvent, j’apprécie la compagnie de Jaime, elle m’est agréable. Je ne m’arrête pas à la beauté physique qui se dégage de sa personne car ce n’est pas la qualité première que j’apprécie chez autrui. Sinon je ne rechignerai pas tant à épouser Lómion, je me contenterai seulement de cela. Je suis donc heureuse qu’il m’accompagne pour cette visite en cette soirée, de partager de mon temps en sa compagnie. Je suis sûre que cela sera très intéressant et très instructif. De ce que j’ai pu déduire de son caractère, il est une personne curieuse, posant des questions, s’intéressant aux réponses que j’ai pu donner. L’inverse est également vrai. J’apprécie de lui poser des questions, d’entendre ses réponses, d’échanger avec lui, d’apprendre à le connaitre un peu plus à chacune de nos rencontres. Même si nous sommes deux elfes, notre culture est différente à bien des égards.
En réalité, je ne sais pas comment cela se passe dans les autres écoles car c’est la première fois où je suis inscrite dans un établissement scolaire. Dans mon village, il y a bien sûr une école pour apprendre et parfaire ses connaissances dans des matières aussi variées que diverses. Cela passe par l’apprentissage de la lecture, des mathématiques, des sciences, de l’histoire de notre village mais aussi celle des elfes et plus généralement des surnaturels, de la géographie, de la botanique… Mais contrairement aux elfes de mon âge, j’avais des professeurs particuliers pour acquérir des connaissances, me cultiver, pratiquer des activités physiques et parfaire mon éducation. Il n’y avait pas d’autres personnes de mon âge avec moi et cela a contribué à créer un décalage avec eux et une barrière invisible. Je n’ai jamais remis en question leur choix concernant mon éducation, je ne me suis jamais rebellée. J’ai suivi presque scrupuleusement leur avis, ne me dérobant jamais à mon devoir jusqu’à aujourd’hui. Etre à Ravenswood est un lieu fait de nouveautés où je découvre chaque jour de nouvelles informations, j'acquiers de nouvelles connaissances. Et j’ai encore tant à comprendre et à appréhender dans cette école, pour cette sortie et dans le monde.
-
Oui, je l’imagine également.
Je n’ai aucune idée de la valeur marchande de cette sortie scolaire, je ne sais pas quel budget a bien pu être alloué pour que chaque élève puisse bénéficier de cette sortie. Je sais seulement n’avoir rien eu à débourser pour venir ici ce soir. Je ne sais pas ce que pense les autres élèves et il est vrai, je ne m’en préoccupe pas beaucoup. Je préfère profiter de cette sortie au Colisée peu importe l’heure et le jour. Si j’avais eu le choix, j’aurais accepté de toute manière. Je n’aurais jamais pu refuser une telle opportunité. Les chances sont même infimes de les voir se reproduire un jour. Je souhaite du plus profond de mon cœur profiter de cette visite, et c’est encore mieux si je le fais en compagnie de Jaime, une connaissance, un camarade de cours et un partenaire d’escrime.
Il me questionne sur mon sentiment vis-à-vis du monument et je lui réponds avec franchise, lui faisant partager mon envie de me retrouver ici et de pouvoir le visiter. Je me sens réellement chanceuse de pouvoir le faire et je n’ai aucune difficulté à pouvoir mettre des mots sur ce que je ressens et les lui présenter. Je le fais naturellement, me sentant en confiance pour discuter avec lui. Il dégage quelque chose qui me met à l’aise ce qui n’arrive pas avec tout le monde. Curieuse, je lui renvoie ses questions pour connaitre son avis, son propre sentiment au sujet du Colisée. Il semble ressentir une certaine excitation ou un certain enthousiasme, peut-être un mélange des deux à être ici. Je l’écoute avec attention me donner son ressenti, ses explications. Il ressent une sorte d’énergie et essaye de me l’expliquer longuement pour voir si je comprends ce qu’il veut dire. Il s’excuse même de son manque éventuel de clarté dans ses propos. C’est toujours intéressant d’avoir le point de vue de quelqu’un d’autre sur cette sortie, la façon dont il ressent les choses.
-
Tu aimes l’histoire, n’est-ce pas ? Peut-être possèdes-tu une sensibilité liée à des lieux chargés d’histoire mais je crois comprendre ce que tu souhaites m’expliquer. Il parait que certains lieux sont marqués par l’histoire, laissant une empreinte chargée de souvenirs comme tu dis et certaines personnes sont capables de les capter, certains de les lire. Souvent les êtres doués de magie ressentent plus souvent ce genre de choses. C’est un beau rêve de vouloir revivre l’histoire, fis-je avec un sourire.
Mais cela ne te ferait-il pas peur de te retrouver au centre de cette arène, observé par des milliers de spectateurs en liesse, en risquant ta vie ? demandé-je sincèrement curieuse.
La vie de gladiateur semble peu idyllique. Pour ma part, je suis admirative qu’un tel lieu tienne encore debout après des milliers d’années. Et si j’avais la possibilité de voyager dans le temps, j’aimerais pouvoir l’observer lorsque sa construction fut achevée.
Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
La isla bonita
Quand j'observe Zyanya et
mi abuelo, je me dis que l'amour est compliqué et capricieux. Après tout, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. On n'a pas de prise sur ce sentiment. On tombe amoureux d'une personne, cela peut être n'importe qui. Il peut être d'une espèce différente de la sienne comme eux. Elle est une vampire, plusieurs fois centenaires, à la vie d'immortelle. Mais lui est un humain qui vieillit petit à petit, il n'est pas éternel et un jour viendra, il rejoindra ses ancêtres. J'en suis parfaitement consciente même si cela m'attriste également car je ne veux pas le perdre. Je tiens beaucoup à lui. Et Zyanya a parfaitement conscience de la situation, elle sait qu'il partira un jour ou l'autre, et elle, elle continuera à vivre. Elle l'accepte mais cela doit quand même être difficile de voir vieillir la personne que l'on aime et ne pas vieillir de son côté. Je ne sais pas si je serai capable d'une telle abnégation, de vivre la même chose qu'eux, de tomber amoureuse d'un humain, d'un sorcier, d'un loup-garou... sachant que leur vie sera courte comparée à la mienne. Bien sûr, je raisonne comme cela aujourd'hui mais le jour où cela pourrait m'arriver, je réfléchirai autrement. Après tout, même si je tombe amoureuse d'un vampire par exemple, cela ne veut pas dire que notre histoire durera éternellement. Mais la vieillesse, la mort ne seraient pas responsable de cela.
Je connais Tadji depuis quelques semaines et on se voit souvent, parfois en cours et en dehors lorsqu'il m'aide à perfectionner mon anglais. Le meilleur moyen pour cela est de pratiquer la langue et je suis aussi obligée de le faire quand je vais en cours ou je discute avec ma colocataire car elle est américaine donc elle parle anglais. Mais un anglais un peu différent de celui pratiqué en Angleterre. Son accent et certaines expressions sont différentes. J'ai remarqué les sourires de Tadji, et même s'ils sont charmants, je ne m'arrête pas dessus. Enfin, je mentirai en disant qu'il n'est pas attirant mais je ne crois pas que nous voulions la même chose. Tadji semble aimer les filles et je l'aperçois souvent en compagnie de l'une d'entre elle. Bien sûr, il peut faire ce qu'il veut si les filles veulent la même chose également. C'est simplement que je ne suis pas intéressée pour quelque chose d'éphémère et physique. Je souhaite plus et je pense mériter plus.
Tadji me montre une photo de lui pris lors d'une soirée mondaine portant un costume et j'avoue le trouver élégant dedans. Il a pris de nombreux selfies où il se trouve tous dessus et un certain nombre avec des filles. Il y en a beaucoup à moins que cela soit moi qui pense cela. J'aurais aimé voir la salle et la façon dont elle a été décorée pour voir si la réalité et la fiction se rejoignent mais il est difficile de savoir. Je le vois faire une petite moue en concédant avoir raison au sujet de la nourriture.
-
Tu as pris beaucoup de photos, commenté-je simplement.
Ce sont toutes des princesses, les filles qui posent avec toi ? demandé-je tout de même curieuse.
J'ai découvert la cuisine anglaise lorsque je suis arrivée ici même s'il y a parfois des exceptions. Mais je dois dire que la cuisine cubaine et mexicaine me manquent beaucoup. Je mange assez souvent pimenté et épicé et il est vrai, les assaisonnements sont bien différents ici. Cela parait fade mais c'est comme tout, je m'habitue à ces changements gustatifs. Les fruits et les légumes ont plus de goûts là d'où je viens mais j'ai découvert des légumes que je ne mange pas habituellement donc j'ai fait quelques découvertes. Il n'y a pas que cela qui me manque. Il y a aussi la chaleur et le soleil. Ici, je m'habille plus chaudement ce qui me change beaucoup. Je ne suis pas encore bien habituée au climat anglais. Il fait souvent gris, nuageux parfois brumeux ou il pleut. C'est sans doute l'une des choses que j'apprécie le moins dans cette école.
J'ai envie de voyager et j'espère pouvoir le faire plus tard surtout découvrir tout le continent sud-américain car je ne connais que le Mexique et encore, je ne connais pas tout de ce pays. Il me reste encore tant à voir. Et j'aimerais visiter tous les autres, surtout ceux où les peuples Mayas et Incas ont laissé leur empreinte moi qui a du sang Aztèque dans les veines. Et même si j'ai la possibilité de voyager beaucoup, l'endroit où je me sens chez moi, où je suis toujours bien, c'est mon foyer, ma maison. J'évoque Cuba sans détour, je parle avec mon cœur, presque avec passion mais j'ai l'impression que le sentiment que je peux ressentir est différent de celui de Tadji. Je le sens surtout pensif. Lui et moi sommes très différents et sa réponse l'est tout autant. Cela ne l'empêche pas de sourire.
-
Mais tu ne visites jamais ? Je veux dire, tu te rends seulement à des soirées dans les pays où tu vas ? fis-je surprise.
Cela nous fait un point commun, dis-je avec un léger sourire lorsqu'il évoque le manque.
Je n'en doute pas.
Je ne doute pas que son palais soit magnifique mais ce n'est pas ce qui m'intéresserait de voir si je me rends un jour au Lesotho. Je ne dis pas ne pas être curieuse de voir à quoi ressemble l'endroit où il vit mais j'aimerais découvrir les paysages et tout ce que ce pays a à montrer.
Je pense être beaucoup plus tolérante que Tadji sur les élèves et leur éducation car selon moi, les parents sont les premiers à blâmer. Je ne dis pas que cela excuse tout mais cela permet de comprendre beaucoup de choses. Lui souhaite séparer les élèves selon leur niveau d'éducation mais je ne suis pas d'accord avec lui. Cela contribuerait à créer un fossé entre les élèves. Je ne vois pas cela comme une solution ou une bonne idée. Peut-être est-ce dû à ma propre éducation, aux valeurs que l'on m'a inculqué. L'important n'est pas d'où où on vient mais où l'on va.
-
C'est vrai, nous n'avons pas tous la chance d'avoir des parents. Mais je ne suis pas d'accord, cela ne ferait que nous séparer davantage. Nous devons tous faire des efforts eux comme toi et moi.
Je ne le dis pas mais surtout nous n'avons pas tous la chance d'avoir des parents aimants. Je n'ai jamais tissé de liens avec mes parents biologiques, ils ont toujours été absents de ma vie. C'est Zyanya et
mi abuelo que je considère comme mes vrais parents, ce sont eux que je vois comme tel. Ils m'aiment, ils m'ont élevé et éduqué en me transmettant leur valeur. Ce sont eux ma famille. Et rien que de penser à eux, ils me manquent.
Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania
Moby Dick
Sa réponse me fait sourire et comme elle a un joli sourire, il est facile de répondre au sien. Sans parler de ses joues rougissantes ce qui la rend totalement charmante. Il est tentant de vouloir la voir rougir et même de provoquer quelques rougissements supplémentaires simplement pour observer ses réactions. Cela donne bien quelques idées supplémentaires mais ce n’est pas vraiment le lieu pour y penser. Et je dois dire que je suis assez raisonnable car je n’ai pas essayé de la draguer pour le moment. Pourtant, j’aurais très bien pu le faire dès ce début de conversation en la complimenter par exemple.
Sa question suivante est plutôt sérieuse car elle me demande si j’ai assez d’autorité pour tenir une classe. Si je peux passer pour quelqu’un de sympathique, je suis on ne peut plus sérieux lorsque je fais cours. Quand je suis professeur, j’enfile cette casquette et elle reste visée sur ma tête durant tout le temps de mon cours si je veux imager les choses. Les élèves testent pour certains leur professeur, d’autres aiment défier l’autorité. Dès le début de l’année, lors du premier cours, je pose les règles, les bases avec mes élèves. Ils sont prévenus de ce que j’attends d’eux tout au long de l’année. Quand je suis arrivé ici, et avec le portrait brosser par mes collègues, j’ai senti que je n’aurais pas besoin de faire grand-chose pour garder ma classe au calme. Ma prédecesseure tenait a priori sa classe avec une main de fer. Ma manière de travailler est différente de la sienne et ma vision du cours doit l’être tout autant. Je ne cherche pas à les faire marcher au pas mais je reste un professeur exigeant qui aime également échanger avec eux. Je suis également là pour les aider à comprendre et à assimiler les cours pour qu’ils apprennent, engrangent des connaissances afin d’avoir des bases solides quand ils quitteront Ravenswood.
-
A ton avis ? demandé-je avec un sourire amusé en laissant planer ma question quelques instants avant de me décider à lui répondre.
Je fais le nécessaire pour m’en sortir en posant les bases avec mes élèves dès le premier jour. Ils savent ce que j’attends d’eux et ce qu’ils obtiendront de moi. La règle numéro une étant de ne jamais déroger aux règles que j’instaure avec mes élèves.
Je sais que l’on fonctionne tous de manière différente ici comme ailleurs. Pendant les pauses, cela parle beaucoup des cours, parfois on échange et on se donne des conseils. Adrian, Iphigenia, John, Isiodora, Jamie, Briac, Jespar… autant de méthodes pédagogiques différentes, autant de manière de travailler différente, autant de façon d’appréhender les cours.
Je connais John depuis un long moment maintenant même si on ne s’était pas vu depuis des années. Et le revoir, c’est un peu comme si on s’était quitté la veille. Je pense avoir un peu changé depuis mon passage à Ravenswood puis à l’université mais pour moi, John n’a pas changé depuis tout ce temps. Il est toujours fidèle à lui-même. Et ça ne m’étonne même pas. Donc la question de Tania a le mérite de me faire rire car ça m’amuse beaucoup de penser à tout cela et de lui confirmer cette absence de changement. Cela a aussi le mérite de provoquer l’amusement et le rire de ma collègue.
-
C’est plutôt le contraire qui nous aurait étonné, fis-je amusé.
Je pense aussi, comme on dit, les goûts et les couleurs, ça ne s’explique pas.
Tania continue à sourire et s’étonne même de cette information concernant John et moi. C’est vrai, de premier abord, cela peut paraitre étonnant que deux élèves de Ravenswood qui ne sont pas de la même famille aillent dans la même université. Mais quand on sait que John et moi sommes anglais et habitons dans la même région en Angleterre, cela parait moins étonnant. Bien sûr, nous n’avons pas suivi le même cursus universitaire car John a étudié l’histoire et moi les sciences, dans deux promotions différentes mais nous avons été tous les deux à Oxford où l’on s’est croisé à de nombreuses reprises, gardant notamment contact durant nos années universitaires.
-
Oui, c’est vrai. Et j’ai étudié cinq ans à Oxford. Eh bien, nous venons de la même région d’Angleterre donc c’est plus plausible quand on y réfléchit. Le pays a de très bons cursus universitaires aussi. Et toi, où as-tu suivi tes études après Ravenswood ?
Nous évoquons ensuite les voyages et Tania m’explique aimer voyager à travers des récits plutôt que voyager physiquement. Elle est heureuse si elle a un livre avec elle et elle semble se contenter de peu pour être heureuse. C’est tout à son honneur. Je l’interroge sur son livre préféré mais elle ne peut se décider et elle ne semble pas être du genre à relire un livre plusieurs fois. Elle préfère lire tous les livres qu’elle ne connait pas. L’avantage d’être une elfe, c’est qu’elle pourra en lire des centaines, voire mêmes des milliers.
-
Et il n’y en a aucun que tu considères comme un chef d’œuvre ou que tu pourrais relire parce que tu as adoré ? Sinon que lis-tu en ce moment ?
Quant à moi, j’ai un peu voyagé même si ce n’est pas grand-chose comparé à Finn par exemple. J’ai pu quand même visiter un peu la Turquie grâce à ma sœur et découvrir ce pays. J’ai beaucoup aimé, c’est un beau pays avec une culture riche à tous les niveaux. La nourriture était bonne aussi.
-
C’est vrai, cela ressemble peu à l’Angleterre ou même au Royaume-Uni à beaucoup de niveau. Les paysages, la gastronomie, la langue, l’architecture, la culture… et j’en passe. C’est très différent c’est vrai, j’ai apprécié cette diversité, c’était très intéressant à découvrir. Et c’est vraiment un beau pays à visiter.
Aoife Callaghan
Irlando-britannique ǀ 15 ans ǀ 163 cm ǀ Fée ǀ Douceur timide ǀ Mimi
Celtic Song
Selon moi, les animaux ressentent aussi des émotions et pas seulement des émotions primaires. Ils ressentent aussi de l’attachement envers leur semblable ou parfois envers d’autres espèces. Je pense qu’ils sont loin d’être dénués de sentiments. Si on me dit le contraire, je ne peux le croire. Il existe des dizaines d’exemples qui prouvent le contraire. Chez moi, nous avons une ferme et nous nous occupons de nos animaux tous les jours pour contribuer à leur bien-être. Chacun de nous ressent cette sorte d’énergie qu’ils dégagent et qui prouvent qu’ils se sentent bien. J’en déduis donc qu’ils sont heureux et c’est le plus important. Quand j’y pense, cela me manque un peu de ne plus pouvoir le faire. Cela faisait partie de nos tâches quotidiennes avec mes parents, Enat et Suibhne. Je serai donc heureuse de revoir ma famille et les animaux dès que je reviendrai à la maison pour les vacances de fin d’année.
Mimi s’excuse car elle n’aurait pas dû parler de cela avec moi et je secoue doucement la tête en lui adressant un sourire réconfortant. Elle n’a pas besoin de s’excuser pour cela. Elle n’est même rien responsable de tout ce qui lui est arrivé. C’est triste d’avoir vécu une telle chose. En plus, elle est si jeune… Encore plus jeune que moi. Pour cela, je me sens chanceuse de connaitre et expérimenté une vie simple et joyeuse, faite d’amour et de découvertes, sans connaitre la violence du monde dans lequel nous vivons.
-
Il ne faut pas t’excuser, tu n’y es pour rien, la rassuré-je.
Mimi tourne la tête et elle semble observer quelqu’un au loin mais comme il y a beaucoup d’élèves, je ne sais pas qui elle regarde exactement. A mon tour, j’observe le flot d’élèves, remarquant mon amie et colocataire Kimili, plus loin Siofra en compagnie d’Elias. Je ne vois pas Micah mais je crois qu’il est derrière moi. Je sais qu’il voulait dessiner quelques pans du Colisée. En tant qu’artiste, il apprécie d’autant plus de pouvoir admirer les lieux et les coucher sur papier. A son de la voix de Mimi, je me tourne vers elle. J’acquiesce à sa question et je lui réponds :
-
Oui, bien sûr, tu le peux.
Ethel Boleyn
Anglaise ǀ 16 ans ǀ 165 cm ǀ Vampire ǀ Ex-future soldate ǀ Soo
Waves
Je ne connais pas les pratiques humaines en terme de combat exceptées celles que j’utilise pour combattre lors de mes entrainements. Je peux utiliser chaque partie de mon corps comme arme tout comme des armes blanches plus ou moins longues ou plus ou moins lourdes. Je n’ai pas eu la possibilité d’en amener ici alors je m’entraine sans avec Leigh, privilégiant le corps à corps. Je ne veux pas perdre ma condition physique, ni mes heures d’entrainement accumulées depuis des années. Si je perds mon niveau, je ne pourrais pas remplir mes objectifs. Je dois m’y tenir, je n’ai pas le choix. J’entrerai au service du Haut Conseil par mes propres moyens et je prouverai à tous de quoi je suis capable. Je montrerai à chacun ma détermination, mon sérieux, mes capacités. Je suis et je reste une vampire avec une excellente éducation qui ne se repose jamais sur ses acquis. Je continuerai d’apprendre encore et encore, de m’entrainer chaque jour. Je passerai les épreuves de sélection et je prendrai ma place, là où elle doit être. Il n’y a pas d’autre possibilité pour moi. Je sais où se trouve mon avenir et je suivrai cette voix quoiqu’il m’en coûte pour y arriver. Rien ni personne ne me détournera de mon objectif.
-
Non, il s’agissait d’un entraineur particulier employé par mon père, qui nous entrainait six nuits sur sept.
Ryodan n’a jamais loupé une seule cession d’entrainement lorsqu’il était au service de notre famille. Il venait chaque nuit, à la même heure. Il n’a jamais eu une minute de retard tout comme Dancer. Je me rappelle de tout ce qu’il nous a appris avec Leigh. Je me rappelle les heures d’entrainement chaque nuit, tout ce qu’il nous a enseigné pour progresser et devenir de futurs soldats accomplis pour rentrer au service du Haut Conseil. Cela a duré des années avant que cela ne prenne fin du jour au lendemain.
Soo m’explique ce qu’est la boxe thaï lorsque je lui demande où il est utilisé les pieds et les poings, apportant quelques précisions à ce sujet. J’essaye de visualiser dans mon esprit le principe de cette discipline mais il me faudrait une démonstration pour mieux l’appréhender. Il doit y avoir de nombreuses règles à garder à l’esprit dans cet art martial comme dans toutes les disciplines inventées par les humains. Il ne faut pas se leurrer car dans un vrai combat, il n’y a aucune règle exceptée battre son adversaire et sortir victorieux. Parfois, c’est sa vie qui est en jeu.
-
Et où as-tu appris cette discipline ?
Ma question est légitime contrairement à ce qu’elle peut penser même si son avis m’importe peu. Je la vois distinctement arquer un sourcil. Si elle préfère me proposer d’être partenaire en cours de self-défense à la place de Leigh, je souhaite connaitre sa réponse. J’écoute très attentivement sa réponse et je peux lui donner raison sur un certain nombre de points mais pas tous. Certes Leigh semble énergique, il a surtout une excellente condition physique et il a été habitué aux longs entrainements nocturnes. Il est aussi très véloce et a l’avantage de la force physique. Il est assuré mais il n’est pas arrogant. Il sait ce qu’il vaut, il connait parfaitement son niveau, il a autant conscience de ses qualités que de ses défauts et il réfléchit beaucoup. Comparé à moi, Leigh est très sociable, raison pour laquelle il est plus facile pour lui de s’adapter à cette école. Quant à son enthousiasme, il l’est surtout quand il apprend et il découvre. Mon frère est avant tout un cérébral. Il fait marcher son cerveau, réfléchissant avant d’agir contrairement à moi qui fonctionne plus à l’instinct et cherche toujours à anticiper les mouvements de mon adversaire pour le contrer et le battre.
-
Ne te fis pas à ce que Leigh montre, il n’en reste pas moins un combattant redoutable et sérieux comme dans tous les domaines. Le sous-estimer serait synonyme de défaite.