[Challenge] Les Gastronomes littéraires

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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide une consigne du menu 1

La madeleine de Proust (À la recherche du temps perdu de Marcel Proust) (France) : Lisez des mémoires, ou un roman sur le thème des souvenirs ou parlant du passé.
L'Obsession de Lucifer, Tome 1 : Le Roi des démons de Elizabeth Briggs
Spoiler
Hannah a vécu de nombreuses vies dont les plus célèbres : Ève et Perséphone. Elle relate des souvenirs...
Mon commentaire
Un début un peu simple et "nian-nian" puis on rentre bien dans l'histoire et les pages de tourne vite.
Histoire écrite avec 2 points de vue, celui d'Hannah et celui de Lucifer.
Je lirai la suite sans hésiter

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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide et termine le menu 1 avec la consigne

Les blinis de Babette (Le festin de Babette de Karen Blixen) (Danemark) : Lisez un roman dont une partie de l'histoire se déroule lors d'une fête : Noël, anniversaire, Saint-Valentin, mariage, premier de l'an...
Loups du zodiaque, Tome 1 : Touchée par la Lune de Elizabeth Briggs
Chaque année, il y a un grand rassemblement où toutes les meutes fêtent l'arrivée des nouveaux loups.
Plus tard dans l'histoire il y a également une fête pour souhaiter la bienvenue à l'héroïne.
Mon commentaire
Un bon premier tome avec une histoire bien menée et intéressante.
J'ai ai bien aimé la plume de l'auteur qui a su faire passer beaucoup de sentiments à travers des personnages attachants et caractériels.
Vivement la suite prévue pour août 2022

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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide la consigne du menu 6

Le poulet fermier sauce "aller-retour" d'Aya de Yopougon (Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie) (Côte d'Ivoire) : Lisez un roman d'un auteur ou d'un genre qui vous sont particulièrement addictifs.
Reagan Somerset, Tome 2 : Flamme de K. F. Breene
Mon commentaire
Meilleur que le premier tome grâce à une intrigue plus intéressante.
Les personnages m'ont bien fait rire par moments.
Hâte de lire la suite

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Cassy33

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Cassy33 »

Bonjour :D

Me revoilà aux fourneaux, où je valide la consigne du 4e menu La blanquette de veau de Maigret (Maigret tend un piège de Georges Simenon) (France) : "Lisez un roman policier ou un thriller français" avec Cannibale de Danielle Thiéry.

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Ce roman m'a été conseillé par une amie, et je ne regrette pas un seul instant d'avoir suivi sa recommandation ! Cannibale est un excellent thriller, bien ficelé, parfaitement maîtrisé (on voit que l'auteure s'y connaît dans le domaine policier, puisqu'elle a elle-même été commissaire) et surtout terriblement addictif. J'ai vraiment eu du mal à le lâcher, notamment pour aller dormir ! La plume est très fluide et accessible, ce qui permet à l'histoire, contrairement à beaucoup d'autres policiers, d'être lue par tout type de lecteurs, jeunes comme plus âgés. On est très loin du polar lourd, lent à démarrer, peuplé de détails ennuyeux qui cassent le rythme de lecture.
De même, le capitaine Marin n'a rien à voir avec le cliché du quinquagénaire aigri, divorcé, sans enfants et porté sur la bouteille. Bien au contraire : je l'ai trouvé particulièrement attachant, très agréable à suivre, l'esprit jeune et ouvert grâce à son lien fusionnel avec sa fille, et pourtant très crédible dans son rôle de flic.
Idem pour son collègue, Vaillant, dont j'ai aimé toutes les apparitions. Son humour (un peu malgré lui), sa loyauté sans faille envers Marin, sa trop grande bonté et son manque d'autorité, surtout sur Olympe qui sait tirer profit de son tempérament, font de lui un personnage tout ce qu'il y a de plus attachant.
Il faudrait davantage de policiers comme eux dans les romans, histoire de casser les codes et de rappeler que la nouvelle génération n'a rien à voir avec l'ancienne, et que les membres des forces de l'ordre ne sont pas tous des quinquagénaires bourrus aux idées étriquées.
Olympe, la fille de Marin, est quant à elle aussi touchante qu'admirable dans les efforts qu'elle emploie et les risques qu'elle encourt pour tenter de retrouver son petit ami, Rafaël. Lycéenne audacieuse, têtue et au caractère bien trempé, elle apporte une touche de fraîcheur à l'histoire. Son lien avec son père est attendrissant, et son attitude vis-à-vis de Roxane, tout à fait légitime. On partage toutes ses pensées, ses interrogations et ses émotions face à l'avancée chaotique que subit l'enquête, et on ne souhaite qu'une chose : qu'elle puisse être réunie avec Rafaël, pour qui elle se démène depuis sa disparition.
Roxane, à l'inverse, est détestable tout du long. En parfaite manipulatrice, elle parvient constamment à tromper son monde, à duper tout son entourage, médecins, soignants, juge, professeurs... et se fait passer pour une pauvre petite victime sans défense alors que ses pensées nous indiquent tout le contraire. Elle est machiavélique, cruelle, sanguinaire et complètement dérangée. Son passé, qui nous est révélé au fil des investigations, fait vraiment froid dans le dos. C'est le genre de personne auquel il ne vaut mieux pas être mêlé ! Contrairement à Olympe, que l'on soutient du début à la fin, Roxane est un personnage que l'on souhaite voir être mise derrière les barreaux au plus vite. Mais son intelligence et ses talents de comédienne nuisent plus d'une fois à l'avancée de l'enquête, et on ne peut qu'assister, impuissant, à ses éternels numéros de victime traumatisée et persécutée.
La seule chose que je regrette dans ce roman, c'est sa fin, trop abrupte et pas assez développée à mon goût.
Spoiler
Au final, on ne sait pas ce qu'il est advenu de Rafaël, ce qui s'est passé exactement lors de cette fameuse course d'orientation, s'il sera un jour retrouvé, où Roxane a bien pu le cacher, si elle l'a tué ce soir-là ou si elle l'a d'abord séquestré... On se doute qu'il est mort, puisque deux mois ont passé depuis sa disparition, mais le livre ne répond à aucune de nos questions. Je me doute que l'auteure a voulu montrer par là que certaines enquêtes restent irrésolues, que des corps ne sont jamais retrouvés, mais quand on lit un polar, c'est pour découvrir une intrigue qui saura répondre à toutes nos questions ! Or, là, le mystère lié à la disparition de Rafaël, qui correspond tout de même au coeur du récit, reste inexpliqué, et on a plus qu'à se faire ses propres hypothèses. C'est terriblement frustrant ! Et pour couronner le tout, Roxane court toujours, et personne n'a jugé bon de l'arrêter quand elle a débarqué au lycée le jour de la rentrée... J'ai d'ailleurs trouvé ce passage peu crédible, quand on sait qu'elle était recherchée depuis des semaines. J'aurais préféré que l'auteure remplace cet épisode par des révélations sur Rafaël et les circonstances de sa disparition.

Pour conclure, Cannibale est un thriller qui a su me tenir en haleine du début à la fin. Fort d'une intrigue captivante et addictive, et de personnages très touchants qui sortent de l'ordinaire en terme de romans policiers, il m'a fait ressentir tout un tas d'émotions, mais m'a surtout angoissée tout du long. Si j'en ai l'occasion, je lirais avec plaisir d'autres livres de cette auteure.


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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide la consigne du menu 2

Les Chiles en nogada de Tita Rosaura (Chocolat Amer de Laura Esquivel) (Mexique) : Lisez un roman qui se déroule quelque part où il fait chaud.
Elite Fighter de Sarah Dheilm
L'histoire se déroule en Amérique du Sud
Mon commentaire
Un livre où les pages se tournent facilement grâce à des personnages sympathiques et drôles, ainsi qu'une intrigue intéressante.
Un bon moment de lecture

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Amnesia-x

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Amnesia-x »

Salut les Gourmets ! ^^


°~¤~° Boisson °~¤~°


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☆ ★ Le thé du Chapelier Fou (Alice au Pays des merveilles de Lewis Carroll) (Royaume-Uni) :
☆ ★ Lisez un roman qui aborde le thème de la folie, par son personnage (malade mental, psychopathe, savant fou...) ou son histoire.

Avec ce livre : Soir de cauchemar de Dean Koontz.

Explications :
Spoiler
Ici il est clairement question de folie et de psychopathes avec Vanessa et son mec Harrow qui brûlent des maison en pleine nuit avec les habitants à l'intérieur et se régalent du "spectacle". Vanessa maltraite sa fille trisomique qui a 10 ans en l'insultant constamment, lui faisant comprendre qu'elle est différente et débile, crache dans la nourriture qu'elle lui sert, arrache les vêtements que la petite coud pour ses poupées, lui a brûlé les pieds, veut l'immoler et d'abord la pré-noyer... bref une vraie cinglée ! et Harrow a tué sa fille à grand coup de couteau et tous ses domestiques puis veut finir le travail avec son ex-épouse...
Mon avis :
Waouh ce roman m'a fait l'effet d'une claque par sa dureté ! ^^' Il est question de maltraitance d'enfants, notamment une petite puce trisomique de 10 ans qui subit avec beaucoup de courage le calvaire que lui fait subir sa propre mère l'appelant "Piggy la truie", la torturant et l'insultant constamment, lui crachant dans ses repas et la tenant à l'écart de tout en la gardant enfermée. Triste à mourir... On parle aussi de la maltraitance des époux envers leur femme, enfants et animaux, qui font passer leurs nerfs sur leur famille plutôt que d'essayer de se bouger le cul pour refaire surface et changer les choses. Non tabasser ses proches c'est clair que c'est plus facile.... ça donne des envies de meurtre... Et ce roman fait aussi part de la maltraitance faite aux animaux, de tous ceux qui sont abandonnés dans des refuges et à défaut d'être adoptés y finissent leur jour en étant euthanasiés. Très triste là aussi... Bref, ce n'est pas du tout un livre joyeux. Je ne m'attendais pas à ça. C'est tellement réaliste qu'on ne sort pas indemne de cette lecture et il me fallait absolument quelque chose de plus léger à lire après ce récit. Sinon c'est un très bon roman dénonçant beaucoup de réalité et c'est pourquoi je l'ai classé en Or.


Livres lus : 17
Consignes validées : 17/26
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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je termine le menu 2 avec la consigne

La tarte aux pommes de Sal Paradise (Sur la route de Jack Kerouac) (États-Unis) :
Lisez un road trip.
L'Obsession de Lucifer, Tome 2 : L'Amant diabolique de Elizabeth Briggs
Hannah et Lucifer parcourent la planète en passant par Téhéran, Londres, Cancun, Las Vegas, la nouvelle Orléans.
Mon commentaire
Une bonne suite avec beaucoup d'action et de nouveaux protagonistes.
Vivement la suite.

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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide 1 boisson

La Bièraubeurre de Madame Rosmerta (Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban de J.K. Rowling) (Royaume-Uni) : Lisez un roman avec de la sorcellerie.
Congrégations royales : La Malédiction des vampires, Tome 1 de J. R. Thorn
Mon commentaire
Bof, une lecture sans intérêt.
Je n'ai pas accroché ni avec l'histoire ni avec les personnages.
Heureusement que le livre est court.
En fait, je pense que je n'aime pas cet auteur tout simplement.

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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide une consigne du menu 4

Le gruau d'Oliver Twist (Oliver Twist de Charles Dickens) (Royaume-Uni) :
Lisez un roman dans lequel le protagoniste est un enfant (de 0 à 16 ans).
Le Collège maléfique, Tome 2 : Les Fils d'Asmodeus de
Cassandra O'Donnell
Les personnes ont 12 ans
Mon commentaire
Aussi bien que le 1er tome.
Adapté aux enfants de 10-12 ans.
Cassandra O'DONNELL est une valeur sûre.

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Cassy33

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Cassy33 »

Bonjour :D

Je m'essaie cette fois aux boissons et valide Le thé du Chapelier Fou (Alice au Pays des merveilles de Lewis Carroll) (Royaume-Uni) : "Lisez un roman qui aborde le thème de la folie, par son personnage (malade mental, psychopathe, savant fou...) ou son histoire" avec La Jeunesse de James Bond T.1 : Opération Silverfin de Charlie Higson.

Randalph Hellebore, le père de George, travaille avec des savants fous pour essayer de mêler les gènes de l'anguille à ceux de l'homme pour créer des soldats résistants, surpuissants et obéissants. Il veut monter sa propre armée de surhommes et vendre le sérum aux dirigeants qui seront intéressés pour les aider à remporter toutes les guerres.
Spoiler
Pour cela, il est prêt à faire des expériences sur des humains, y compris des enfants, et à tuer son propre fils quand il détruit le fruit de ses recherches. Il est donc fou, tout comme les scientifiques qui l'aident et son homme de main.
Image


En fan absolue de la saga Ennemis, lire un autre livre de Charlie Higson me tentait depuis quelque temps. Alors, quand j'ai vu qu'il avait écrit une autre série pour la jeunesse et que le premier tome se trouvait à ma médiathèque, j'ai sauté sur l'occasion. Malheureusement, je ressors un peu déçue de ma lecture.
Si Ennemis se lit avec une rapidité déconcertante, ça n'a pas été le cas ici. J'adore la plume de Charlie Higson, mais je l'ai trouvée beaucoup moins fluide dans ce livre. Il y a trop de détails superflus, trop d'explications à rallonge, trop de descriptions, et à mon sens, tout cela nuit au rythme de l'histoire. Au lieu d'avoir un récit mouvementé qui se lit d'une traite, on a quelques passages captivants entrecoupés de longueurs. Et même les passages les plus attrayants sont ralentis par des paragraphes peu utiles ou ennuyeux. C'est dommage, surtout pour une aventure destinée à la jeunesse, car ça empêche le lecteur de s'immerger complètement dans l'histoire. Il faut se forcer à lire certaines pages et au final, le roman perd en addictivité.
Par ailleurs, j'ai un peu de mal à le considérer comme un livre de jeunesse. Les personnages ont treize ans, certes, mais au vu de certaines explications très ardues (je pense notamment au passage sur le fonctionnement d'un moteur de voiture), de la plume complexe, des sujets évoqués (la Première Guerre Mondiale et les expériences scientifiques) et de quelques scènes assez dures, je pense qu'il aurait plutôt mérité d'être classé en Young Adult.
Malgré tout, je ne regrette pas ma lecture. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de roman d'aventure, et pour un genre que je n'apprécie pas tellement d'habitude, j'ai tout de même passé un bon moment aux côtés de James. J'ai lu ce livre pour voir comment Charlie Higson se débrouillait dans un autre genre et pas du tout pour en apprendre plus sur le personnage de James Bond, mais je suppose que le fait de reprendre cette licence impliquait beaucoup de règles et d'éléments à respecter, et c'est sans doute aussi pour cette raison que je n'ai pas retrouvé le style que j'aime tant dans Ennemis.
En dépit des longueurs, l'histoire est tout de même intéressante, et la troisième partie, riche en rebondissements. L'intrigue reste globalement assez prévisible, et certains événements s'avèrent un peu trop faciles, mais le récit dans son ensemble est bien ficelé.
Quant aux personnages, je suis partagée. D'un côté, j'ai adoré Kelly le Rouge et beaucoup aimé James, son oncle, sa tante et George, mais d'un autre côté, j'ai été déçue de voir que certains personnages n'avaient finalement qu'un rôle très limité. Je pense notamment à Pritpal, que l'on ne voit que dans la première partie, Carlton, que j'aurais aimé connaître davantage et pas seulement pendant le tournoi, et Wilder, presque inexistante. J'espère que les prochains tomes se concentreront un peu plus sur les deux premiers, et que l'on reverra également James à Eton car sinon, je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir passé toute la première partie du livre à nous expliquer les règles et le fonctionnement de cette école de fond en comble.
Pour en revenir aux personnages que je retiens de ce premier tome, Kelly le Rouge est sans conteste mon favori. J'ai adoré ses tics de langage, son franc-parler, son caractère audacieux et pourtant peureux par moments, et les vices auxquels sa pauvreté le conduit. C'est un personnage très imparfait, avec ses défauts, et c'est ce qui m'a plu chez lui, comme dans Ennemis. D'ailleurs, j'ai vraiment eu l'impression de retrouver le Kid en lui, notamment dans sa façon de parler.
James est un héros agréable à suivre, déterminé, téméraire, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds mais qui ne se met pas en avant non plus. Il est humble, altruiste et a le sens de la justice. Son lien avec sa tante et son oncle est particulièrement touchant, et j'ai aimé le fait que l'auteur s'attarde sur leur complicité. Malgré tout, il m'a manqué un petit quelque chose pour vraiment m'attacher à lui. Contrairement à Kelly, je l'ai trouvé trop parfait, trop droit et courageux pour parvenir à m'identifier à lui. Mais forcément, il s'agit de James Bond, donc l'auteur pouvait difficilement se permettre de trop grosses libertés.
Pour finir, George est celui à m'avoir le plus touché de par son évolution et les faiblesses que son arrogance dissimulait. Là aussi c'est un personnage loin d'être irréprochable, mais c'est ce qui rend son changement d'autant plus marquant.
Globalement, ce roman n'a pas tout à fait respecté mes attentes, mais je crois que je plaçais la barre trop haute après avoir lu Ennemis. Les deux sagas sont totalement distinctes, et il vaut mieux éviter de les comparer pour les apprécier à leur juste valeur. Même si ce premier tome m'a déçue sur certains points, j'essaierai de lire la suite en espérant que la prochaine aventure de James Bond s'avérera un peu plus addictive et surtout, que l'on y croisera de nouveau Kelly le Rouge et George.


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melywen

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par melywen »

Bonsoir,

Je valide la consigne ►Le thé du Chapelier Fou (Alice au Pays des merveilles de Lewis Carroll) (Royaume-Uni) : Lisez un roman qui aborde le thème de la folie, par son personnage (malade mental, psychopathe, savant fou...) ou son histoire. avec L'Épreuve, Tome 3.5 : Le Labyrinthe : Le Destin de Newt .

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Cassy33

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Cassy33 »

Bonjour :D

Je continue mes concoctions de boissons et valide La Bièraubeurre de Madame Rosmerta (Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban de J.K. Rowling) (Royaume-Uni) : "Lisez un roman avec de la sorcellerie" avec Circé de Madeline Miller.

Circé est une sorcière, tout comme ses frères et soeur.

Image


Je ne comptais pas lire Circé à la base, mais après l'immense coup de coeur qu'a été Le Chant d'Achille, je ne pouvais pas m'arrêter là. Il fallait que je teste un autre livre de Madeline Miller, et je ne regrette pas de l'avoir fait.
Une fois encore, la plume de l'auteure est envoûtante, magique, teintée de poésie et pourtant très fluide et accessible. Madeline Miller a un talent de conteuse indéniable. Chaque fois que je me plonge dans un de ses romans, je suis happée dans le monde qu'elle nous décrit, je me sens complètement immergée dans l'histoire, dans la Grèce antique et dans l'univers enchanteur que constitue la mythologie grecque. Et chaque fois, j'en viens à oublier qu'un écrivain se cache derrière les pages. J'ai rarement cette impression en lisant un roman, et la plume de Madeline Miller fait incontestablement partie de mes favorites.
Pour ce qui est du récit en lui-même, je l'ai trouvé plus mouvementé que ce que je craignais. En sachant que Circé serait rapidement exilée sur une île déserte, j'avais quelques appréhensions quant au rythme de l'histoire et aux événements qui s'y dérouleraient. Mais j'ai en fait été agréablement surprise par le nombre de personnages que rencontre Circé sur son île, et les multiples mythes auxquels elle participe de près ou de loin. On n'entend pas seulement parler d'Ulysse et de l'Odyssée, mais aussi de Jason et la toison d'or, de Thésée et le Minotaure, de Scylla, de Prométhée, de Pénélope et Télémaque, etc. Comme dans Le Chant d'Achille, on voit que Madeline Miller connaît son sujet sur le bout des doigts et elle n'hésite pas à s'en servir pour agrémenter son récit et nous faire découvrir ou redécouvrir plusieurs mythes. Le séjour d'Ulysse sur l'île de Circé permet également de connaître le destin de certains personnages ayant participé à la guerre de Troie, et surtout, d'entendre parler d'Achille et de Patrocle ! Quel bonheur de les retrouver, même si ce n'est que l'espace de quelques pages, et seulement par le biais d'Ulysse.
En ce qui concerne les personnages, je ne connaissais Circé que pour le rôle qu'elle joue dans l'Odyssée, c'est-à-dire un rôle assez limité et plutôt négatif. À vrai dire, je n'avais pas de réelle opinion à son sujet. Mais en lisant ce roman, j'ai découvert de nombreuses facettes d'elle que j'ignorais, et je peux dire qu'elle n'a rien à voir avec la sorcière malfaisante qu'on nous dépeint parfois dans l'étude de l'Odyssée. Son passé et ses liens familiaux plus que toxiques la rendent très attachante, et tout au long des mésaventures qui se dressent sur sa route, on ne souhaite qu'une chose : qu'elle rencontre enfin les bonnes personnes, celles qui sauront l'aimer pour ce qu'elle est, et qui sauront surtout lui rendre l'amour dont elle déborde malgré toutes les déceptions qu'elle a subi. En fin de compte, Circé, malgré son statut de nymphe, est plus humaine que certains hommes. Elle est aussi forte que faible, courageuse que craintive, aimante que redoutable. Mais au fond, ce n'est qu'une fille qui demande à être aimée et qui n'a eu de cesse d'être rejetée.
Je ne m'attarderais pas sur toutes les personnes qui l'ont déçue, blessée ou qui se sont acharnées sur elle tout au long du récit, mais ses parents et ses frères et soeur sont sans l'ombre d'un doute les pires du lot.
Après Circé, les deux personnages que je retiens de ce roman ne sont autres que Télémaque et Télégonos. Leur arrivée rend l'histoire encore plus attrayante, et je crois bien que le passage qui leur est consacré constitue ma partie préférée du livre. Télégonos est un fils adorable, fougueux, loyal et sincère. Il est jeune, innocent, plein d'espoir et de rêves, et son lien avec sa mère est très touchant. Quant à Télémaque, il représente l'opposé de ce à quoi je m'attendais en le voyant débarquer sur l'île. Réfléchi, respectueux, torturé par son passé et manquant cruellement de confiance en lui, il est très attachant et diffère totalement de son père. Je le préfère d'ailleurs largement à Ulysse. Comme pour Circé, on espère qu'il trouvera quelqu'un qui l'aidera à se rendre compte de sa propre valeur et à surmonter les dégâts psychologiques causés par son père.
Spoiler
Je suis d'ailleurs ravie des rapprochements qui ont fini par s'effectuer entre Circé et lui. J'avais bien l'impression qu'il s'intéressait à elle, mais je craignais qu'elle ne le repousse à cause des liens un peu délicats qui les unissent, et j'ai été rassurée de voir que ça n'a pas été le cas. De tous les hommes que Circé a fréquenté, Télémaque est bien mon favori, et c'est à mon avis celui qui saura le mieux la rendre heureuse.

Ulysse, en revanche, m'a considérablement déçue dans ce livre. Si j'avais beaucoup aimé son ambiguité, sa sagesse et son sarcasme dans Le Chant d'Achille, je n'ai pas retrouvé le même personnage dans Circé. J'avais pourtant hâte de le retrouver, mais la fin de la guerre l'a changé, et sa romance avec Circé ne m'a fait ni chaud ni froid. En fait, je trouve que cette histoire d'amour gâche la vision que l'on se fait de ce personnage dans Le Chant d'Achille. Il parle constamment de sa femme, semble impatient de la retrouver, et c'est justement ce qui le rend touchant, ce qui prouve que derrière ses ruses et ses piques se dissimule un homme aimant et fidèle. Mais au final, il n'hésite pas à tromper sa femme à peine arrivé sur l'île de Circé... La relation qu'il entretient avec cette dernière le rend également trop mièvre à mon goût. Il revient de la guerre de Troie qui l'a obligé à faire couler le sang pendant dix ans, il se montre dur et parfois violent avec ses hommes, mais il s'avère doux comme un agneau avec Circé... J'ai trouvé ça peu crédible, surtout quand on apprend plus tard qu'à son retour à Ithaque, il se montre virulent avec son fils, sanguinaire avec les prétendants de Pénélope, et constamment contrarié, que ce soit avec sa famille ou ses sujets. Ces dernières informations m'ont d'ailleurs tout autant déplues, et même s'il est tout à fait réaliste que la guerre et son voyage interminable l'aient transformé et le hantent encore des années après, je préfère ne conserver que le souvenir de l'homme qu'il était dans Le Chant d'Achille.
Pour finir, j'avais beaucoup de craintes quant au dénouement, mais il s'est avéré bien mieux que ce que je croyais.
Spoiler
Le fait que Circé devienne humaine et puisse ainsi vieillir aux côtés de Télégonos, de Pénélope et de Télémaque a clairement dépassé toutes mes espérances. Après avoir lu Le Chant d'Achille, j'appréhendais la fin de Circé, mais on a ici le droit à une fin heureuse qui m'a réchauffé le coeur et qui est même parvenue à m'arracher une larme d'émotion. Circé mérite de connaître le bonheur, et je suis contente qu'elle y ait enfin le droit à la fin.

Pour conclure, je suis ravie d'avoir laissé sa chance à Circé, car il a frôlé le coup de coeur et m'a permis de découvrir en profondeur un personnage de la mythologie grecque que je ne connaissais que vaguement. Retrouver la plume de Madeline Miller a été un réel plaisir, et j'attends avec impatience sa prochaine sortie en espérant qu'elle me comblera autant que ses deux premiers romans.


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snoukette74

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par snoukette74 »

Je valide 2 nouvelles consignes : La chaudrée de palourdes d'Ishmael : Lisez un roman dont au moins une partie de l'histoire se déroule en mer avec Le Vent des océans, Tome 1 : Afrique de Caroline Saint-Jalmes.

L'histoire de Joao Antonio m'a transportée. J'ai d'abord été émue face à son histoire d'amour où les deux personnages sont naifs et mignon. Même si la relation est un peu un cliché d'une histoire d'amour impossible, Joao est tellement attachant qu'on se laisse convaincre par ses sentiments.
La deuxième facette de ce livre, l'histoire de voyage, d'exploration, est tout aussi passionnante, voir plus. On suit Joao à travers tous ses périples et on le voit évoluer au fil des pages.
La fin laisse une partie de l'intrigue en suspens et donne envie d'en savoir plus.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture.


Les blinis de Babette: Lisez un roman dont une partie de l'histoire se déroule lors d'une fête : Noël, anniversaire, Saint-Valentin, mariage, premier de l'an... avec Les Noces de la renarde de Floriane Soulas. Une partie de l'histoire se passe pendant un mariage.

J'ai beaucoup apprécié ce roman qui alterne entre le passé avec la vie d'Hikari et le présent su point de vue de Mira.
L'histoire est très prenante et touchante.
J'ai particulièrement aimé l'histoire d'Hikari qui nous plonge dans l'univers mystérieux des yokai.
Pour le reste c'est une histoire plutôt simple qui s'inspire du folklore japonais sans en être une peinture exacte.


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melywen

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par melywen »

Bonjour,

Je valide la consigne ►La blanquette de veau de Maigret (Maigret tend un piège de Georges Simenon) (France) : Lisez un roman policier ou un thriller français. avec Le Cri du silence d'Angel Arekin .

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Mind-Over-Matter »

Bonjour,

Après une longue absence sur ce challenge, je reviens pour valider 2 nouvelles consignes du menu 6 :

◦ Les beignets de tomates vertes d'Idgie (Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg) (États-Unis) : Lisez un roman tournant autour d'une amitié avec J'étais là de Gayle Forman.
:arrow: La meilleure amie de Cody, Meg, s'est suicidée. Leur amitié était tellement forte que Cody ne parvient pas à comprendre le geste de Meg, ni à se pardonner de n'avoir rien vu et de ne pas lui être venue en aide. Elle va découvrir que Meg avait ses secrets et va décider de mettre en lumière les derniers mois de sa vie.
Mon avis : Un énorme coup de coeur ! Le talent de Gayle Forman est indéniable, elle est capable de nous faire ressentir toute une palette d'émotions à travers ses mots. Le sujet traité se retrouve dans beaucoup de romans mais c'est l'écriture de l'auteure, l'exploitation de l'intrigue et le développement des personnages qui rendent ce livre si authentique, beau et addictif. J'ai adoré Cody, le personnage principal. On ressent parfaitement sa colère, sa tristesse et son incompréhension face au suicide de Meg. Il est très facile de se mettre dans sa peau et donc de partager son envie de connaître la vérité et de faire toute la lumière sur les raisons qui ont poussé Meg à commettre l'irréparable. Et même si le thème est grave, l'auteure parvient tout de même à nous faire rire grâce à l'humour (parfois noir) et au sarcasme de Cody. Les personnages secondaires sont des valeurs ajoutées et ont toute leur place dans l'intrigue. Mention spéciale pour le personnage de Ben, qui est très bien exploité. C'est un personnage très ambigu, qui, au premier abord, est détestable : il est bourré de défauts, il a un côté très narcissique, il se croit supérieur aux autres et surtout aux femmes (sa façon d'aborder les filles, ses mails envoyés à Meg, sa manière d'évoquer sa relation avec Meg, ses disputes avec Cody...), mais au fur et à mesure du roman, on le découvre sous un nouveau jour et on a envie de l'apprécier mais c'est très difficile car ses défauts sont toujours présents dans un coin de notre tête. Autrement dit, j'ai adoré le détester autant que j'ai détesté l'adorer ! Certains passages sont juste bouleversants et j'ai d'ailleurs reçu une belle claque lorsque j'ai constaté que la réplique la plus percutante a été prononcée par Tricia, la mère de Cody (son comportement et son attitude sont très loin d'être maternels, elle délaisse sa fille pour des histoires sans lendemain ou pour jouer au casino.... Bref un personnage que l'on a vraiment du mal à prendre au sérieux.).

◦ Le poulet fermier sauce "aller-retour" d'Aya de Yopougon (Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie) (Côte d'Ivoire) : Lisez un roman d'un auteur ou d'un genre qui vous sont particulièrement addictifs avec Le Dernier Jardin, T1 : Éphémère de Lauren DeStefano.
:arrow: La dystopie est l'un de mes genres littéraires préférés.
Mon avis : Une dystopie originale qui nous plonge dans un monde aussi fascinant que révoltant. L'intrigue est menée sans temps mort et chacun des personnages joue un rôle important dans son évolution. Les descriptions sont nombreuses et nous permettent de visualiser des décors somptueux et des tenues époustouflantes. Certaines scènes sont par contre très dérangeantes, notamment quand Linden se retrouve avec ses 3 épouses. Rhine est attachante, elle sait faire preuve de courage et de force mais elle assume également ses faiblesses. Elle est en proie aux doutes, notamment concernant Linden et les différents sentiments qu'il fait naître en elle. Linden est en effet un personnage touchant tant par sa naïveté que par sa gentillesse. Cependant c'est assez déconcertant d'apprécier ce personnage et d'éprouver de l'empathie pour lui au vu de ce qu'il représente. Concernant Rhine et Gabriel, je trouve qu'ils éprouvent de l'intérêt l'un pour l'autre beaucoup trop vite. Elle lui accorde sa confiance rapidement alors qu'au vu de la société dans laquelle elle vit, elle devrait se montrer plus méfiante vis à vis des hommes. Or dès ses premiers jours au manoir, elle se préoccupait déjà de Gabriel, de son état de santé... Tandis que Gabriel, qui semble être en désaccord avec le système en place, devrait également vouloir venir en aide à Cecily et Jenna mais il semble ne se préoccuper que de Rhine. D'ailleurs, je n'apprécie pas beaucoup Gabriel, que je trouve trop hésitant et trop résigné et je déteste clairement Cecily (du moins jusqu'à la page 343 !) qui est égoïste et capricieuse. Le roman se termine sur un évènement majeur annonciateur de péripéties nouvelles pour Rhine. J'ai hâte de les découvrir en lisant le tome 2.

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Cassy33

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Cassy33 »

Bonjour :D

Je reprends la préparation de plats salés et valide la consigne du 2e menu La chaudrée de palourdes d'Ishmael (Moby Dick d'Herman Melville) (Océan Atlantique) : "Lisez un roman dont au moins une partie de l'histoire se déroule en mer." avec Gris Secret de Laurie Faria Stolarz.

Une partie du tome se déroule en mer, puisque les personnages participent à une croisière réservée aux étudiants.
Spoiler
C'est d'ailleurs là que se déroule la confrontation entre Lucy et Clara, et que Jacob tombe à l'eau.
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Encore un excellent tome qui me fait regretter de ne pas avoir lu la suite plus tôt. Si Bleu Cauchemar reste mon favori de la série pour son mystère omniprésent, son cadre scolaire et son introduction des personnages, Gris Secret le suit de près dans mon classement. On a peut-être un peu moins de suspense, de sorcellerie et de tension, mais j'ai trouvé ce tome à l'image de son cadre estival : terriblement drôle, frais et léger. L'amitié est encore plus mise en avant que dans les volumes précédents : Lucy, Drea et Amber sont plus que jamais soudées dans les épreuves qu'elles traversent, se serrent constamment les coudes et passent presque tout leur temps ensemble. Cette fois, les histoires d'amour sont reléguées à la seconde place, et ce n'est pas plus mal ! La romance n'est pas le point que je retiens de Bleu Cauchemar, et ça fait du bien de lire des livres où les amis jouent un véritable rôle et ne font pas juste de la figuration.
La plume de l'auteure est aussi fluide que d'habitude, simple mais addictive, les dialogues sont nombreux, et comme je le disais plus tôt, l'humour est à son apogée dans ce tome. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai souri ou même ri toute seule face aux répliques d'Amber, de Drea ou de PJ. Les tomes précédents étaient déjà drôles et sans prise de tête, mais celui-ci les surpasse clairement à ce niveau-là. L'excentricité d'Amber et de PJ, les piques qu'ils se lancent continuellement, le culot dont ils font preuve, la jalousie d'Amber et de Drea envers Clara... on a droit à bon nombre de situations cocasses, de dialogues à mourir de rire, et on finit avec un sourire plaqué sur le visage tout au long du livre. J'avais peur que le personnage de Clara ne s'impose trop dans le groupe, mais pas du tout. Je l'imaginais douce et bienveillante, mais cette fille est en réalité une vraie tête à claque, totalement différente des victimes précédentes, et on prend plaisir à la voir se faire remettre à sa place par Amber et Drea ! Contrairement à ce que je craignais, son rôle ne domine pas celui des autres, puisqu'elle n'est jamais totalement intégrée au groupe. L'intrigue qui tourne autour d'elle est assez basique (j'avais deviné le fin mot de l'histoire avant le dénouement, même si j'ai été surprise par l'une des révélations), mais on a quand même le droit à quelques fausses pistes, et la simplicité de l'enquête est largement compensée par l'humour et l'amitié.
Sinon, c'est toujours un plaisir de retrouver ce petit groupe très chaotique et ces personnages hauts en couleur. Amber est définitivement mon coup de coeur : son style extravagant, son sens de l'humour, sa curiosité, ses commentaires incessants, ses références, sa bonne humeur à toute épreuve (ou presque), son culot et sa loyauté envers ses amies font d'elle un personnage atypique, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs et qui apporte énormément au récit. Sans elle, cette série serait nettement moins intéressante, aucun doute là-dessus.
Drea peut parfois se montrer un peu trop superficielle, mais elle reste une amie très fidèle, prête à défendre becs et ongles Lucy et Amber malgré leurs différences. C'est d'ailleurs ces divergences d'opinions et de goûts qui rendent ce trio si drôle et attachant. Elles n'ont pas le même style ni les mêmes centres d'intérêt, se disputent régulièrement et ont bien souvent des avis distincts, et pourtant, au fond, elles ne peuvent se passer l'une de l'autre.
Du côté des garçons, PJ est celui qui se démarque le plus du lot : c'est un peu une version masculine d'Amber, en plus déjanté et incompris. Tout comme Amber, j'attendais chacune de ses interventions avec impatience, et je n'ai pas une seule fois été déçue. Je me demande s'ils finiront enfin ensemble dans le dernier tome. Je l'espère, en tout cas, car je ne vois pas de couple plus assorti que ces deux-là !
Chad n'a qu'un petit rôle ici (comparé à celui qu'il joue dans Bleu Cauchemar), et je dois avouer l'avoir trouvé assez décevant. Il est peu fidèle envers Drea, indécis, et ne semble pas comblé dans son couple. Il a toujours été hésitant, mais c'est sûrement pire dans ce tome.
Idem pour Jacob, qui m'a paru fade en comparaison de sa version dans Blanc Fantôme. On comprend mieux son comportement à la fin, mais les révélations arrivent un peu tard et c'est dommage, car son attitude morose et ses secrets incessants rendent sa romance avec Lucy beaucoup moins attrayante. Les garçons (à part PJ) n'ont pas le meilleur et le plus grand rôle dans ce tome, mais ça ne gâche en rien la lecture, puisque le trio de filles compense largement leur absence.
Seul bémol : la fin, qui m'empêche de classer ce livre en liste de diamant. Je l'ai trouvée précipitée, bâclée, et surtout en décalage complet avec le reste de l'histoire.
Spoiler
Tout est drôle et léger, et soudain, on a droit à une fin dramatique, avec la disparition de Jacob, le chagrin immense de Lucy et son refus de croire aux théories de la police et aux circonstances qui laissent toutes penser qu'il est mort. C'est si brutal et si vite expédié qu'on a nous-mêmes du mal à appréhender cette fin. Et le pire, c'est que le livre se termine ainsi, sans plus d'explication sur le sort de Jacob, le mobile de Clara ou les réactions des autres personnages. On sait seulement qu'Amber a retardé sa rentrée pour rester avec Lucy, mais qu'ont fait Drea, Chad et PJ après l'accident ? Bref, on reste clairement sur notre faim, et on referme ce tome avec une impression d'inachevé qui gâche un peu le reste du récit.

Quoi qu'il en soit, Gris Secret est un roman idéal pour l'été : drôle et rafraîchissant, il m'a fait passer un excellent moment de lecture et m'a détendu tout du long. En le lisant, je me suis rendue compte à quel point ses personnages et son humour omniprésent m'avaient manqué, et je suis désormais partagée entre l'envie de me jeter sur le prochain tome et celle de repousser aussi longtemps que possible le moment où je devrai faire mes adieux à cette série.


Récapitulatif
Dernière modification par Cassy33 le sam. 13 août, 2022 4:30 pm, modifié 2 fois.
Mind-Over-Matter

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Mind-Over-Matter »

Bonjour !

Je valide un nouveau plat pour le menu n°5 :
◦ Le Biryani de Priti (La Colère des aubergines de Bulbul Sharma) (Inde) : Lisez un roman qui se déroule dans un pays exotique avec Vacances mortelles au paradis de Juliette Sachs.
:arrow: L'histoire se déroule aux Maldives.

Mon avis : Une lecture agréable qui permet de se détendre et de se vider la tête. Ce roman est un bon mélange d'humour, d'enquête policière et de romance. Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture. L'auteure sait créer des situations comiques sans que l'on bascule dans la lourdeur. L'intrigue est originale (elle fait penser aux romans d'Agatha Christie comme Mort sur le Nil ou Le crime de l'Orient Express) et grâce aux descriptions, nous réussissons à visualiser cette île paradisiaque comme si nous y étions. Je relève toutefois deux points négatifs, le premier étant la résolution beaucoup trop facile du meurtre par Alice. Elle obtient des informations en un claquement de doigts et établit des liens entre les invités à la vitesse de l'éclair. De plus, je trouve que la présence de l'enquête dans l'histoire est trop disproportionnée. En effet, soit Alice décide de porter sa casquette de détective et obtient des milliers de renseignements pour faire avancer l'enquête à vitesse grand V (Hercule Poirot peut aller se rhabiller 😂), soit l'enquête (et le meurtre par la même occasion) tombe aux oubliettes et les personnages profitent à fond de leurs vacances comme si tout était normal (plongée, animation, restaurant...). Je m'attendais à ce qu'il y ait plus de suspense quant à l'identité du coupable, voire même un retournement de situation à la fin. Surtout l'absence de véritable enquête menée par la police est assez peu croyable ! Le second point négatif est l'omniprésence du mot "mojito" sur quasiment toutes les pages ! Alors, oui, nous avons bien compris qu'Alice est accro à ce cocktail mais est-ce vraiment une raison valable pour en parler tout au long de ces 267 pages comme si c'était un personnage à part entière ?

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Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide dans le menu 4

La blanquette de veau de Maigret (Maigret tend un piège de Georges Simenon) (France) : Lisez un roman policier ou un thriller français.
La Jeune Fille et la Nuit de Guillaume Musso
Mon commentaire
Une belle surprise.
Peu habituée à ce style littéraire, j'ai été happée par l'histoire et le suspens et les multiples rebondissements.
A lire ++

Récap viewtopic.php?p=21732604#p21732604
snoukette74

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par snoukette74 »

Je valide une nouvelle consigne : Les tartelettes amandines de Ragueneau : Lisez une pièce de théâtre avec Hamlet, Othello et Macbeth de William Shakespeare.

On commence le livre avec Hamlet, la plus longue pièce des trois. J'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'histoire au début mais j'ai tout de suite accrocher au personnage de Hamlet.
Après une mise en bouche, on attaque Othello. Une pièce qui m'a énormément plu.
Puis on termine avec Macbeth, une pièce qui se lit très vite.
Ces trois pièces sont très agréable à lire. L'écriture est fluide et les personnages sont tous bien construits.
J'ai vraiment adoré ces trois pièces.


Mon récap
[/quote]
Adèle

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Adèle »

Bonjour,
Je valide la consigne du menu 4

Les dorayakis de Tokue (Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa) (Japon) : Lisez un roman d'un auteur japonais ou un manga.
Sun-Ken Rock, Tome 1 de Boichi
Mon commentaire
Un bon mélange de combats d'humour et de romance.
Seul bémol pour moi c'est les traits de dessin un peu trop durs à mon goût.

Voilà, je termine ce challenge. Merci aux organisateurs.

Récap viewtopic.php?p=21732604#p21732604
Cassy33

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Cassy33 »

Bonjour :D

Je m'attaque à une nouvelle recette et valide la consigne du 1er menu La madeleine de Proust (À la recherche du temps perdu de Marcel Proust) (France) : "Lisez des mémoires, ou un roman sur le thème des souvenirs ou parlant du passé" avec The Corpse Queen de Heather M. Herrman.

Le roman se passe à l'époque victorienne et traite des conditions de vie, des inégalités sociales et du quotidien des femmes dans les années 1850.

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Ce roman m'a agréablement surprise. Pour être honnête, je ne m'attendais pas du tout à l'aimer autant et à le lire aussi vite. Une amie me l'ayant conseillée en émettant toutefois quelques réserves, et le sujet de la médecine ne m'ayant jamais passionnée, j'ai débuté ma lecture sans grand enthousiasme, craignant de m'ennuyer ou de traîner un peu sur ma lecture. Finalement, ce fut tout le contraire ! J'ai littéralement dévoré ce roman, et j'ai été très vite happée par son atmosphère macabre, mystérieuse et oppressante. Je ne suis pas une grande fan des romans historiques en général, mais celui-ci m'a conquise du début à la fin. L'époque victorienne est parfaitement retranscrite, et avec beaucoup de justesse et de réalisme : on y voit tout l'envers du décor, la pauvreté, la crasse, les maladies, les trafics de cadavres, etc. Contrairement à certains livres qui dressent un tableau très idyllique de cette période, celui-ci nous fait plutôt réaliser la chance que nous avons de vivre au XXIe siècle ! Entre les conditions de vie déplorables, l'injustice quotidienne que subissaient les femmes, et le sort funeste de nombreux enfants, on ne regrette vraiment pas de ne pas avoir connu cette époque.
Quoi qu'il en soit, l'aspect historique n'est pas le seul à être maîtrisé : l'auteure nous prouve également son amour indéniable pour l'horreur, et ses connaissances époustouflantes dans le domaine de la médecine. J'avais des appréhensions à ce sujet, mais au bout du compte, j'ai trouvé cet aspect très bien dosé : il y a bien eu quelques passages moins passionnants, et quelques termes complexes qui ne vont pas parler à tout le monde (pas à moi, en tout cas, car je n'ai rien d'une scientifique !), mais ce n'est que l'affaire de quelques pages, et la lecture est tout de même accessible à tous (sauf à un public trop jeune, évidemment, vu le côté morbide du roman, les descriptions parfois très gores, et les sujets traités : prostitution et recel de cadavres).
J'ai complètement adhéré à la plume de l'auteure, qui s'avère aussi fluide qu'envoûtante. Les pages défilaient sans que je ne m'en aperçoive, chose assez rare pour moi, et je me suis retrouvée projetée aux côtés de Molly comme si je vivais ses aventures en même temps qu'elle. Je n'ai d'ailleurs eu aucun mal à m'identifier à elle : Molly est une héroïne à laquelle on s'attache rapidement, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds mais qui se révèle aussi très humaine et sensible, qui fait preuve d'une loyauté indéfectible envers sa meilleure amie, qui prône des valeurs de respect et d'égalité, et qui brille par son courage, son ambition et sa compassion. Elle n'est pas parfaite mais sait se repentir, et n'est pas dénuée de peur et de faiblesses malgré l'audace dont elle sait faire preuve. J'ai particulièrement aimé son lien avec Tom, qui se tisse au fil du roman, et qui débute par une amitié et une confiance mutuelle pour se changer lentement en amour. La romance n'a qu'une place minime dans ce livre, mais elle m'a totalement charmée : la douceur avec laquelle avance leur relation y est pour beaucoup, ainsi que le personnage de Tom qui, je dois bien l'avouer, s'est très vite avéré être un véritable coup de cœur. J'attendais ses apparitions avec impatience, et elles ne m'ont jamais déçues : Tom est aussi énigmatique, sarcastique et difficile à cerner que touchant. Au début, on pourrait le prendre pour un type un peu arrogant, mais on s'aperçoit bien vite qu'il n'a rien d'un garçon orgueilleux. Il est humble, serviable, loyal, protecteur et méprise justement tous ces nobles qui le prennent de haut, lui et le milieu défavorisé dont il vient (et dont vient également Molly). Il est torturé par les remords, mais fait tout son possible pour aller de l'avant, et s'il semble sûr de lui de prime abord, il suffit de creuser un peu pour déterrer toutes ses faiblesses et son manque de confiance en lui vis-à-vis des hommes plus aisés et plus éduqués que lui. C'est un personnage très attachant, émouvant même, et très différent des héros masculins que l'on rencontre habituellement dans les livres : j'ai d'ailleurs aimé le fait qu'il soit défiguré et qu'il ait un oeil en moins, car ça ne le rend que plus beau, en fin de compte.
Ginny est un autre de mes personnages préférés. Enjouée, enthousiaste, d'une bonne humeur communicative, persévérante et indépendante, elle apporte une petite touche de lumière au milieu des ténèbres dans lesquels Molly est forcée de vivre depuis la première mission que lui a confiée Ava. Ce passage, morbide à souhait, est aussi l'occasion pour Molly et Ginny de se rencontrer. L'aide qu'apporte cette dernière à notre héroïne, sans se départir de son assurance et de son humour, m'a tout de suite fait apprécier ce personnage. Sa complicité avec Tom et son amitié avec Molly la rendent aussi drôle qu'attachante.
Ursula, quant à elle, m'a d'abord fait l'impression d'une peste orgueilleuse, mais j'ai été agréablement surprise de constater que l'auteure ne tombait pas dans la caricature, et que ce personnage s'avérait en réalité bien plus profond qu'il ne le semblait de prime abord.
James, en revanche, ne m'a inspiré que de la méfiance. Je ne suis pas parvenue à m'attacher à lui, je le trouvais superficiel, vide, suspect. Idem pour Ava, trop froide et obsédée par son commerce, malgré quelques passages plus touchants (contrairement à James, qui ne m'a ému à aucun moment), et le Docteur, ambigu, ironique et trop extravagant.
La seule chose que j'aurais à reprocher à ce roman, c'est sa fin, que j'ai trouvée trop simple et un peu précipitée.
Spoiler
L'identité du Boucher n'est pas dure à deviner : je soupçonnais le Docteur depuis longtemps. Bon, j'avoue avoir aussi douté de Tom à certains moments, et je suis soulagée qu'il ne soit pas l'assassin ! Car son comportement pouvait parfois prêter à confusion. En revanche, je ne m'attendais pas à ce qu'Ava soit la complice du Docteur. Je la croyais plus altruiste que lui, je pensais qu'elle aidait sincèrement les gens démunis, mais en réalité, elle n'agissait ainsi que pour les empoisonner discrètement et faire fructifier son commerce... Le Docteur reste bien plus inhumain qu'elle, surtout qu'Ava traîne derrière elle un passé traumatisant qui peut expliquer sa folie, mais les révélations à son sujet m'ont tout de même fait froid dans le dos. J'ai également été surprise d'apprendre qu'il s'agissait de la mère de Molly, et non pas de sa tante. Toutefois, tout se résout trop facilement et rapidement à mon goût. Le Docteur est mis hors d'état de nuire bien trop aisément, surtout au vu de son intelligence et de son influence. Quant à la romance entre Molly et Tom, j'avoue qu'une part de moi ne peut s'empêcher d'être déçue qu'ils ne finissent pas complètement ensemble. Ils s'aiment, certes, mais Molly part en Angleterre, et on ignore quand ils se reverront, si cela se produit un jour. Ce choix coïncide avec l'aspect féministe du roman, et la détermination de Molly à devenir chirurgienne, ce que je valide complètement. Dans un sens, j'aime le fait que l'auteure ait choisi de favoriser le rêve de Molly plutôt que l'amour. Mais d'un autre côté, j'aurais aimé que Tom puisse l'accompagner et la soutenir sur place !

En conclusion, The Corpse Queen est une excellente surprise. Très original, lugubre, mystérieux et féministe, ce livre a su m'immerger avec brio dans le quotidien très sombre de l'époque victorienne. Je n'hésiterai pas à lire d'autres romans de cette auteure, en espérant qu'ils seront également traduits en français.


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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Mind-Over-Matter »

Bonjour,

Je valide la dernière consigne du menu n°2 : ◦ La chaudrée de palourdes d'Ishmael (Moby Dick d'Herman Melville) (Océan Atlantique) : Lisez un roman dont au moins une partie de l'histoire se déroule en mer avec Plein Gris de Marion Brunet.
:arrow: La majeure partie de l'histoire se déroule en mer : nous suivons 5 amis qui partent naviguer une semaine à bord d'un voilier. Sur le chemin du retour, ils sont pris au piège en pleine mer par une tempête.

Mon avis : Je ressors de cette lecture avec un avis assez mitigé. L'intrigue est originale : 5 adolescents partent naviguer 1 semaine en mer. Un matin, ils découvrent le corps sans vie de l'un d'entre eux flottant près du voilier. A peine ont-ils le temps de prendre conscience de la mort de leur ami qu'ils entendent à la radio qu'une tempête approche. Nous voilà donc embarqués dans un dangereux huis clos où les 4 personnages en vie vont devoir lutter contre les éléments déchaînés afin de le rester. Ce huis clos est ponctué de flashbacks qui nous permettent d'en apprendre davantage sur les protagonistes et l'amitié qui les lie. Toutefois, je pense que les personnalités des personnages auraient pu être davantage développées, on reste très en surface et le livre n'est basé que sur le point de vue d'Emma. Je pense que cela aurait pu être intéressant d'avoir une alternance de point de vue entre tous les personnages ou au moins 2/3 d'entre eux puisqu'ils ne sont pas toujours ensemble. Par exemple, quand Emma et Victor partent de leur côté en Irlande, ça aurait pu être intéressant d'avoir le point de vue de Clarence à ce moment là. Même si on parvient à ressentir l'angoisse et la tension qui règnent sur le bateau lors de la tempête, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et je n'avais donc pas peur pour leur vie.
Spoiler
J'ai même trouvé un peu irréaliste qu'ils survivent tous à la tempête et la révélation sur la mort de Clarence n'a pas vraiment eu d'effet sur moi (je me doutais que c'était un voire deux d'entre eux qui l'avaient tué donc le fait d'apprendre que c'est Emma qui l'a fait et que les 3 autres en ont été témoins mais gardent son secret, ça ne m'a pas étonnée).
Enfin, le gros point négatif que je soulève dans ce roman est l'utilisation du vocabulaire de navigation. Alors oui ça nous montre que l'auteure maîtrise bien son sujet et les lecteurs-navigateurs seront heureux de le constater. Mais n'ayant aucune connaissance dans ce domaine, je me suis vite retrouvée complètement perdue à lire des phrases contenant à chaque fois des mots inconnus (spi, ris, bôme, winch...). Cela m'a empêché d'entrer complètement dans l'histoire et donc de l'apprécier pleinement.

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Cassy33

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Cassy33 »

Bonjour :D

Je reprends la préparation de pâtisseries et valide Les loukoums d'Edmund Pevensie (Les Chroniques de Narnia de C.S. Lewis) (Turquie) : "Lisez un roman de littérature jeunesse" avec Ennemis T.4 : Le Sacrifice de Charlie Higson.

Toute la série est classée en littérature jeunesse, même si au vu des multiples passages gores et sanglants, elle aurait à mon avis davantage sa place en littérature YA. Néanmoins, elle est bien étiquetée "jeunesse".

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Dans l'ensemble, je trouve ce quatrième volume légèrement en deçà des précédents. Il y a un peu moins d'action, un peu moins de rebondissements, et les événements qui s'y déroulent ne m'ont pas paru aussi mouvementés, stressants et addictifs que ceux décrits dans les trois premiers tomes. J'ai aussi noté quelques longueurs, notamment autour du Kid, du Green Man et de P'tit Sam : ce n'est pas spécialement à cause des personnages, mais plutôt du cadre dans lequel ils se trouvent. Les passages à Saint Paul ne sont clairement pas les plus passionnants du tome, et j'ai trouvé certains chapitres qui s'y déroulaient un peu redondants : la musique, la fumée, je comprends que l'auteur ait voulu insister sur ces éléments pour mettre en relief la folie de Matt et les conditions de vie atypiques qui règnent à la cathédrale, mais ces répétitions, ainsi que les innombrables divagations de Matt cassaient parfois un peu le rythme du récit. Malgré tout, ces chapitres étaient courts et peu nombreux, et il était tout de même intéressant de retrouver Matt, Archie Bishop et leurs acolytes, de voir ce qu'ils étaient devenus depuis la fin du tome 2, et de découvrir le fonctionnement d'un camp tout à fait différent de ceux que l'on avait pu suivre jusqu'à présent. Pour être honnête, j'espérais que ce groupe avait survécu, car malgré les délires de Matt et ses pratiques douteuses, ses fidèles et lui m'avaient fait rire à de multiples reprises dans Les Trépassés. Au final, les passages qui lui sont consacrés s'avèrent moins drôles ici, même si l'auteur ne cesse de tourner en ridicule sa foi excessive et fanatique, mais c'était à prévoir : dans le tome 2, Matt n'est entouré que de gamins, qui suivent ses directives avec maladresse et qui prennent la religion pour un jeu. Mais un an s'est écoulé depuis, et pendant ce temps, Matt a monté une véritable secte, s'est installé à la cathédrale, s'est entouré de bien plus d'enfants, et s'est hissé à leurs têtes en tant que leader. Ce n'est plus le chef d'une petite bande de religieux, c'est désormais le dirigeant d'un camp tout entier, et cela se ressent, aussi bien au niveau de son comportement que du règlement qu'il a instauré à Saint Paul. Il ne se contente plus de déblatérer toutes sortes d'inepties : il les met à présent en pratique, se sert de la religion pour justifier ses actes et tous les événements auxquels sont confrontés ses fidèles, et c'est là que son fanatisme devient dangereux.
Pour en revenir aux points négatifs, j'ai également eu l'impression que ce tome tardait davantage que les autres à se mettre en place. Commençons par le prologue : si ceux consacrés au Scared Kid et au Collectionneur constituaient une superbe mise en bouche, celui du Green Man est en revanche si obscur qu'il m'a perdu dès les premières lignes. Je sais qu'il s'agit d'un choix volontaire de la part de l'auteur, que les propos du Green Man ne sont destinés à être compris que bien plus tard dans le tome (et encore, une grosse part d'ombre continue à planer sur ce personnage, ses intentions, son passé et ses réflexions pour le moins nébuleuses, présageant sans doute de futures révélations à l'importance capitale). En attendant, ce prologue a tout de même l'inconvénient de plonger son lecteur dans la plus grande confusion. Mais quand je dis que ce tome peine à démarrer, je parle surtout des premiers chapitres, consacrés au quotidien à la Tour. On y découvre les règles strictes établies par Jordan Horden, les conditions de vie, les différents lieux et leur fonction, les rôles des enfants suivant leurs aptitudes, bref, toute l'organisation à la Tour. D'un côté, il est intéressant de voir comment chaque leader décide de mener ses troupes, selon son caractère et ses convictions : de façon militaire pour Jordan Horden, monarchique pour David, démocratique pour Nicola, religieuse pour Matt, scientifique pour Justin, guerrière et nomade pour Ryan, anarchique pour Juste John, et libre et égalitaire pour Arran et Maxie. Ces différences de régime suggèrent un gros travail de réflexion derrière, et prouvent que l'auteur connaît parfaitement ses personnages malgré leur nombre impressionnant. Néanmoins, ces explications ne constituent pas forcément les passages les plus captivants du roman, et il n'était peut-être pas nécessaire de s'y attarder aussi longtemps, puisque les protagonistes que l'on suit dans ce tome ne restent finalement qu'une courte période à la Tour. Idem pour les premiers points de vue de Shadowman : j'ai beau adorer ce personnage, je dois bien admettre que ses observations sur la Peur ne sont pas particulièrement addictives, et que ses chapitres le deviennent davantage à partir du moment où il rencontre d'autres enfants.
Tout ça pour dire que le début du Sacrifice ne m'a pas autant transporté que les tomes précédents avaient su le faire. Il y a bien de l'action et du suspense dès les 50 premières pages, ce qui est rarement le cas dans un roman, mais on retombe rapidement dans les explications liées à la Tour, et il faut attendre quelques chapitres supplémentaires pour entrer dans le vif du sujet.
Pour toutes ces raisons, je considère ce tome légèrement en-dessous des autres. Mais j'insiste sur le "légèrement", car si l'on exclue ces critiques (et les dialogues entre le Kid et le Green Man, assez difficiles à suivre de par leurs façons atypiques de parler), le Sacrifice se distingue positivement sur de nombreux autres points : on a droit à de nouvelles révélations intrigantes et à de nouveaux mystères qui laissent présager une suite toujours plus inquiétante et mystérieuse ; on retrouve avec bonheur certains personnages des tomes précédents (tels que P'tit Sam et le Kid, qu'on avait laissé à la fin du tome 1 ; Ed, que je brûlais de revoir depuis les Trépassés ; Shadowman, qui me manquait déjà malgré son rôle prépondérant dans le tome précédent ; ainsi que Nicola, Ryan et ses chasseurs, Jordan Horden, et bien sûr Matt et ses acolytes) ; et même si je reproche à ce tome de ne pas être aussi mouvementé que les précédents, le Sacrifice a su me tenir en haleine plus d'une fois, et plus particulièrement à l'approche de son dénouement. En outre, il ne faut pas oublier qu'il s'agit déjà du quatrième tome, et que si les premiers volumes pouvaient se focaliser sur l'action, les suivants doivent logiquement prendre le temps de fournir des explications et révélations à mesure que l'on s'approche du grand final. Les adultes évoluent, s'organisent, deviennent plus intelligents, et cette métamorphose implique forcément des réflexions plus abouties qu'au tout début de la série.
Dans l'ensemble, ce tome reste néanmoins dans la même lignée que ses prédécesseurs : on tremble à chaque instant pour les personnages, surtout pour Sam et le Kid qui se retrouvent au coeur de l'intrigue (ce qui était à prévoir, vu le titre), on assiste à de multiples affrontements toujours aussi sanglants, on fait la connaissance de nouveaux personnages, et notamment d'un nouveau clan, celui de Saif, chef arrogant qui n'a pas manqué de me taper sur les nerfs, surtout vu la manière dont il s'adresse à Shadowman... Les liens se resserrent également, tandis que d'autres se créent, mais la cerise sur le gâteau, c'est de voir des personnages de tomes (et donc de clans) distincts se rejoindre par le fruit du hasard, s'entraider et se lier d'amitié ! Il s'agit sans conteste de mes moments favoris de ce quatrième volume : quel bonheur d'assister à la rencontre de mes chouchous respectifs, de voir mes différents coups de coeur se battre main dans la main, se protéger mutuellement, rire ensemble... C'est ce dont je rêvais depuis le tome 2, et je peux vous dire que l'attente en valait la chandelle !
Spoiler
J'avais si peur qu'Ed meure en portant secours à Shadowman, ne connaissant que trop bien les faux espoirs générés par l'auteur. Pour moi, cette rencontre qui s'annonçait entre ces deux protagonistes était trop belle pour ne pas laisser présager un drame derrière. Quelle fut ma surprise en constatant que je m'étais trompée ! Que, pour la première fois depuis le début de la saga, Charlie Higson se montrait clément envers ses personnages ! Il me tarde de revoir le groupe de Maxie, et j'espère sincèrement qu'ils feront eux aussi la rencontre d'Ed et de ses troupes (j'imagine déjà les retrouvailles entre Maxie et P'tit Sam), mais Shadowman tombant sur Ed, Kyle, Sam et le Kid, c'était tellement inespéré ! Et surtout, qu'ils survivent tous ! J'en suis encore toute retournée. Shadowman mérite vraiment d'être entouré d'alliés sincères, lui qui se démène tant pour les autres enfants sans jamais recevoir beaucoup de reconnaissance en retour. Quoi qu'il en soit, ces derniers chapitres me donnent littéralement envie de me jeter sur le prochain tome (même si j'imagine qu'il se concentrera davantage sur les camps de David et de Maxie, absents du Sacrifice).

Je ne reviendrai pas sur chaque personnage, puisque la plupart sont des protagonistes provenant des tomes précédents, mais je tiens juste à souligner que mon avis n'a pas changé à leur sujet : Ed et Shadowman restent pour l'heure mes favoris de la saga, P'tit Sam est toujours aussi adorable et touchant bien qu'il ait nettement gagné en maturité depuis le premier tome, et le Kid, avec son baragouinage, sa volonté de fer et son enthousiasme constant, sait définitivement détendre l'atmosphère au moment opportun et force l'admiration tout au long du tome. Si Kyle m'intriguait à la fin des Trépassés, il a su, quant à lui, gagner ma confiance durant cette expédition. On ne peut pas faire plus fidèle que lui, du moins envers Ed ! Toujours prêt à l'aider et à combattre à ses côtés, même au péril de sa vie, Kyle est un bras droit inestimable. Je suis heureuse qu'Ed, toujours hanté par les pertes de Jack et de Bam, puisse compter sur un tel soutien. La présence de Kyle à ses côtés ne pourra jamais effacer ou combler l'absence de son ami d'enfance, mais Ed n'est plus seul, et Kyle s'efforce de l'épauler et de le conseiller du mieux qu'il peut. C'est ce que j'aime, chez ce personnage : ce soutien sans borne dont il fait preuve envers Ed sans jamais rien demander en retour. Il peut paraître insensible et sanguinaire de prime abord, et il l'est d'ailleurs un peu, mais le dialogue où il raconte son passé à Ed prouve qu'il est bien plus que cela : en réalité, il s'est toujours senti inférieur aux autres, à cause de ses notes, de ses capacités très moyennes, du milieu dont il était issu, et il ne rêve que d'une chose, briller enfin aux yeux des autres, et plus particulièrement aux yeux d'Ed, qui représentait son total opposé avant le début de l'épidémie. Cette révélation à son sujet m'a beaucoup touchée. Ses remarques sur la pression scolaire, la popularité et les différences sociales qui poussent parfois au rejet ou au harcèlement à l'école sont criantes de vérité et rendent ce personnage bien plus émouvant qu'on ne pourrait d'abord le croire. Même chose pour Ryan, dont le point de vue m'a presque émue aux larmes : à première vue, avec son masque humain et son rôle de leader au sein des chasseurs, on le croirait froid et imperturbable, mais au fond, ce n'est qu'un enfant comme les autres qui n'aspirerait qu'à retrouver ses parents et la sérénité de son foyer.
Pour finir, le Green Man me fascine autant qu'il m'effraie.
Spoiler
Je n'arrive pas à lui faire entièrement confiance, et je dois bien avouer scruter ses moindres faits et gestes à la recherche d'une potentielle trahison de sa part. Qu'il aide les enfants de son plein gré me paraît trop beau pour être vrai, et chaque fois que Kyle lui parle avec mépris, je crains qu'il ne se rebelle et décide finalement de retourner sa veste et de rejoindre les autres adultes. Pour l'instant, je dois bien reconnaître qu'il s'est révélé d'une aide précieuse au groupe d'Ed. Sans lui, ses troupes auraient subi de bien plus lourdes pertes. Mais combien de temps pourra-t-il tenir sans manger d'enfant ? Et quel est son lien avec l'épidémie ? Il semblerait qu'il ait travaillé dans un laboratoire et participé à l'élaboration de ce virus, mais est-ce vraiment le cas ? Au fond de lui, souhaite-t-il se racheter pour cette erreur qui aura coûté la vie de tant de personnes ? Ce personnage m'interroge grandement, et il me tarde d'en apprendre davantage à son sujet, et d'obtenir enfin quelques réponses à mes questions. En espérant bien sûr qu'il ne fera aucune victime parmi les enfants, et qu'ils pourront compter sur son aide lors de leur inéluctable affrontement contre Greg et son armée.

Pour conclure, malgré quelques longueurs en début et milieu de tome, le Sacrifice se rattrape largement au niveau de ses révélations, de l'évolution de ses personnages et de son dénouement, et constitue malgré tout un énième coup de coeur. Quand je pense que j'ai dépassé la moitié de cette saga et qu'il ne me reste plus que 3 tomes à lire, j'appréhende déjà le moment de faire mes adieux à tous ces personnages et à cet univers incomparable.


Récapitulatif
CindySB

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par CindySB »

Bonjour,

Je valide ma dernière consigne : [*]Les tartelettes amandines de Ragueneau (Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand) (France) : Lisez une pièce de théâtre.[/color]
Le roi Lear, William Shakespeare
Je suis passé complètement à côté de cette œuvre. Les dialogues m'ont paru terriblement long, lors de certaines énumérations j'ai même lu le paragraphe en diagonale dans ma tête avec un joli "blablabla". Heureusement que le texte est très court, sinon je pense que je l'aurai abandonné sans aller au bout. Je suis déçue de ne pas avoir su apprécier cet ouvrage mais je pense que je ne le réouvrirai jamais, je n'ai vraiment pas accroché.

Ce qui me fait terminer le [*]Troisième choix :
et par la même occasion, le challenge :D

Mon récap est à jour
melywen

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par melywen »

Bonjour,

Je valide la consigne ►Le pain d'épices d'Hansel et Gretel (Hansel et Gretel des frères Grimm) (Allemagne) : Lisez un conte. avec Les Contes interdits : Le Petit Chaperon rouge .

Mon Recap
Mon Avis
snoukette74

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par snoukette74 »

Je valide une nouvelle consigne : La blanquette de veau de Maigret : Lisez un roman policier ou un thriller français avec Twelve de Michael Roch.

L'histoire commence directement dans l'action. On suit Twelve, un policier, qui part en vendetta pour venger sa famille assassinée.
Tout se passe à une vitesse ahurissante, les phrases et les actions s'enchainent sans répit. On est comme pris par l'adrénaline de Twelve.
Les personnages ne sont pas travaillé de façon approfondi et l'histoire reste superficielle. Mais on n'a pas le temps de penser à ça durant la lecture tellement le rythme est rapide.
J'ai plutôt apprécié cette lecture.


Mon récap
Underworld

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Underworld »

Bonjour,

Je valide la consigne suivante :
"Deuxième choix"

La tarte aux pommes de Sal Paradise (Sur la route de Jack Kerouac) (États-Unis) : Lisez un road trip.

:arrow: :arrow: Un Road Trip Rock'n Roll dans l'Ouest américain avec les Dark Alchemy. La bande est au grand complet : Cameron (batteur), Daisy (chanteuse), Miles (bassiste) & Spencer (guitariste) mais aussi leur manager, Ezra Davis. À eux viennent s'ajouter Lena (l'épouse de Cameron) et Cassandre (l'amie de Lena)

:arrow: "Cher Oncle Sam" de Blandine P. Martin


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Un superbe Road Trip Rock'n Roll dans l'Ouest américain :ugeek:

Cassandre Leguenec vient de démissionner de son poste de journaliste. Elle ne supportait plus les mains balladeuses de son boss ! Sur un coup de tête, notre tornade bretonne décide de rendre une visite surprise à Lena, son amie de toujours, installée à San Francisco. Lena lui manque. Cela fait maintenant cinq ans qu’elle y a rejoint Cameron, son mari, batteur du groupe Dark Alchemy, le groupe de rock le plus en vogue de la côte Ouest.

À peine débarquée, elle retrouve non seulement son amie mais également tous les membres de Dark Alchemy, ce groupe de rock qu'elle avait rencontré cinq ans plus tôt à Biarritz. La bande est au grand complet : Cameron (batteur), Daisy (chanteuse), Miles (bassiste) & Spencer (guitariste) mais aussi leur manager, Ezra Davis. Pas le temps de souffler que la voilà embarquée avec Cassandre pour une tournée d’un mois avec les Dark Alchemy. Ils assureront la première partie du spectacle de Holly Becker, la chanteuse de folk la plus adulée de Californie. Leur tournée va les emmener à Sacramento, Tahoe, Vegas, Big Water, Phoenix, Los Angeles et retour pour le final à San Francisco.

Pour Cassandre, c’est un rêve fou… un rêve éveillé ! C'était déjà dingue en soi de monter dans un avion pour venir voir son amie à San Francisco, mais ce road trip, c'est au-dessus de toutes ses espérances ! Décidément, rien ne se passe jamais comme prévu, Cassandre aurait dû se douter que ce voyage serait l'exemple même du mot "surprise". À bord d’un bus, ils vont traverser la Vallée de la mort et parcourir des paysages incroyables ! Le véhicule est démentiel, rien à voir avec un bus scolaire ! De véritables petits salons sont aménagés avec des couchettes, des coins-bars et kitchenettes. Des écrans individuels sont également mis en place sur divers sièges. Tout serait tout simplement parfait si Spencer Lowe n’avait pas été du voyage. Elle ne sait pas ce qui la peine le plus : voir un si bel homme devenir inaccessible ou réaliser que le rêve américain implique une cohabitation nocturne avec son ex-plan cul, le plus insupportable guitariste de la planète ! Mais pas question de manquer l'Ouest américain à cause d'un ex qu’elle n’a pas revu depuis cinq ans !

Les membres de ce groupe de rock sont terriblement drôles et attachants. J’ai aimé ressentir les liens très forts qui les unissent et leur complicité ;-) Ils sont extrêmement protecteurs les uns envers les autres mais également envers Cassandre, cette petite Française, qu’ils ont intégrée à leur famille de cœur.

J’ai bien cru que Cassandre et Spencer allaient finir par s'étriper avant la fin de la tournée. C'est plus fort que lui, il ne peut pas résister à l'envie de la titiller rien que pour le plaisir de la faire réagir… J’ai adoré leurs joutes verbales.

Extrait :
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Un gosse. Je ne suis pas mieux. Je crois que même lorsque l'on croit se haïr, qu'on se chamaille comme chien et chat, dans le fond, ce n'est jamais sérieux… C'est notre manière à nous de nous tester l'un l'autre, de se faire réagir, de communiquer, tout simplement. Deux maladroits sur le chemin de leurs vies.

J’adore la plume de Blandine P. Martin, la vie qu’elle réussit comme par magie à insuffler à ses personnages. C’est à la fois beau et terriblement intense. "Cher Oncle Sam", c’est bien plus qu’un road trip. Croire que l’auteur aurait pu se contenter de cet aspect aurait été une bien grave erreur de notre part, ou alors ce serait le cas pour quelqu’un n’ayant jamais eu l’occasion de lire un de ses livres !

Les personnages de Cassandre et de Spencer ne restent pas figés dans le temps. Ils évoluent au fil de l’histoire, ce qui les rend d’autant plus humains et réalistes... et terriblement attachants... Et l’histoire devient encore plus addictive.

Cinq ans plus tôt, Spencer n’était qu’un mec parmi tant d’autres, un beau gosse sympa et drôle. Cassandre avait adoré passer de bons moments avec lui, fondre entre ses bras... Mais aujourd’hui, Cassandre
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veut plus…
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Elle est à la recherche de quelqu’un de posé, d’une relation sérieuse.
Contre toute attente, ce road trip l’aide
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à se connaître, à comprendre ce qu’elle attend de l’avenir.
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Elle doit le repousser pour ne pas se briser alors qu’il est ce qu’elle désire le plus...

Extraits :
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— On sait tous les deux que tu ne veux pas d'histoire sérieuse. De mon côté, j'ai besoin d'avancer, d'enfin tenter ma chance avec quelque chose de… "vrai". Alors, j'essaie juste de garder mes distances. Pour… me protéger… J'veux pas souffrir, c'est tout.
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Ce voyage est une opportunité unique pour moi. J'étais loin d'imaginer à quel point il me serait bénéfique. Au-delà de ce qu'il représente en termes de découvertes culturelles et de souvenirs inoubliables, il revêt quelque chose de bien plus personnel. Il me permet une remise en question complète de qui je suis et de qui je veux être, de ce que j'ai et de ce que je veux avoir.
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Je pense que c'est une chance de pouvoir ainsi tout jauger dans sa vie afin de prendre un nouveau départ. Voici le mien. L'Ouest américain marquera mon existence à tout jamais. Il m'aide à me connaître et à me faire comprendre ce que j'attends de mon avenir. Il y aura un avant, et un après San Francisco.

Les retrouvailles inattendues de Spencer avec la belle et volcanique Cassandre vont le chambouler plus qu’il n’aurait pu l’imaginer… Entre eux, on sent littéralement l’électricité crépiter…

J’ai apprécié que l’histoire soit à deux voix : celle de Cassandre et de Spencer. Le lecteur peut ainsi se mettre tour à tour dans la peau de nos deux héros et mieux les comprendre. Cela apporte de la profondeur aux protagonistes tout en rendant l’histoire plus intense.

Contrairement à l’image qu’ils donnent d’eux, Cassandre et Spencer ont tous deux leurs fêlures. Les découvrir était terriblement poignant. Cela les rend à la fois vulnérables et authentiques. On ne peut leur souhaiter que le meilleur, même s’ils n’ont pas d’avenir possible ensemble.

Mais le destin va en décider autrement en les rapprochant de manière totalement inattendue.

Mention spéciale pour Riley. Mon petit cœur a fondu pour cette jeune ado au caractère bien trempé (et qui n’a pas sa langue dans sa poche).

Et côté musique (et paroles), "Creep" m’a fait frissonner… C’est à la fois tellement beau et déchirant ! À travers cette chanson, on découvre les blessures de Spencer. Merci Spencer pour cette sublime reprise. Impossible de me la retirer de la tête à présent ! J'adore cette chanson (de Radiohead) mais dorénavant j’aurai toujours une pensée pour Spencer dès que je l'entendrai :mrgreen:

"Creep"... Rien que pour le plaisir...

Merci Blandine pour cette superbe histoire pleine d’humour, d’émotions, de douceur et de rebondissements ainsi que pour ces magnifiques rencontres !

C’est avec un pincement au cœur que je laisse les Dark Alchemy derrière moi…

Mais, pas tout à fait !!! Contrairement à d'autres, je vais faire un bond dans le passé en lisant "Quelque chose de bleu" :mrgreen:


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Underworld

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Underworld »

Bonjour,

Je valide la consigne suivante :
"Premier choix"

La madeleine de Proust (À la recherche du temps perdu de Marcel Proust) (France) : des mémoires, ou un roman sur le thème des souvenirs ou parlant du passé.

:arrow: :arrow: Mémoires de Shlomo Venezia
:arrow: Sous la forme d’un entretien avec Béatrice Prasquier, aidée par un historien italien spécialiste d'Auschwitz, Marcello Pezzetti, Shlomo Venezia raconte en 2006 son enfance en Grèce, l’invasion italienne puis allemande de la Grèce, la déportation en avril 1944 à l'âge de 21 ans dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, la sélection, la quarantaine, l’incorporation dans le "Sonderkommando", la "marche de la mort", les camps de Mauthausen, Melk et Ebensee, la libération des camps par les Américains et "l’après".


:arrow: "Sonderkommando" de Shlomo Venezia


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Un livre coup de poing…

Shlomo Venezia est issu de la communauté juive italienne de Salonique (Grèce). Son nom, Venezia, renvoie au temps où ses ancêtres, suite de l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492, avaient pris le chemin de l'Italie avant de s’établir à Salonique, la "Jérusalem des Balkans", ville dont nonante pour cent de la communauté juive a été exterminée.

Shlomo Venezia est un des très rares survivants des "Sonderkommandos".

Il a couché ses mémoires dans "Sonderkommando". Sous la forme d’un entretien avec Béatrice Prasquier, aidée par un historien italien spécialiste d'Auschwitz, Marcello Pezzetti, Shlomo Venezia raconte en 2006 son enfance en Grèce, l’invasion italienne puis allemande de la Grèce, la déportation en avril 1944 à l'âge de 21 ans dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, la sélection, la quarantaine, l’incorporation dans le "Sonderkommando", la "marche de la mort", les camps de Mauthausen, Melk et Ebensee, la libération des camps par les Américains et "l’après".

Extrait :
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Les archives du musée d'Auschwitz-Birkenau indiquent qu'après la sélection, sur les deux mille cinq cents Juifs déportés en même temps que Shlomo, trois cent vingt hommes sont entrés dans le camp avec les numéros d'immatriculation allant de 182440 à 182759, et trois cent vingt-huit femmes, enregistrées avec les numéros allant de 76856 à 77183. Tous les autres ont été immédiatement envoyés à la mort dans les chambres à gaz.

Ce témoignage représente un véritable document historique apporte une meilleure compréhension des mécanismes de l'extermination de masse des Juifs.

Le rôle des membres du Sonderkommando n’était pas de tuer mais de veiller à la fluidité et à la rapidité du terrible processus d’extermination : accompagner les victimes dans la salle de déshabillage en évitant qu'elles comprennent quoi que ce soit du sort tragique qui les attendait, les aider à se dévêtir le plus rapidement possible, rassembler leurs vêtements pendant que les victimes étaient gazées, extraire les corps de la chambre à gaz, retirer les prothèses, les dents en or et couper les cheveux des femmes, brûler ces corps dans les fours crématoires ou les fosses communes à ciel ouvert, réduire les os, jeter les cendres dans le fleuve et nettoyer la chambre à gaz en blanchissant les murs à la chaux pour qu'elle soit prête pour le "traitement" d'un nouveau transport.

Ce témoignage est d’autant plus précieux qu’il est rare étant donné que les personnes affectées au Sonderkommando étaient tous les trois mois "sélectionnées" et "transférées" vers un autre camp afin d’y être à leur tour éliminées dans les chambres à gaz. Ceux qui rentraient dans le "Crématoire" n’étaient ni plus ni moins que des morts en sursis…

"Personne ne pouvait survivre. Tout le monde devait mourir, nous y compris : ce n'était qu'une question de temps.

Extrait :
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Mais moi, je ne pensais pas que je pourrais jamais me libérer de cet enfer. Je ne pense pas qu'aucun homme dans le Sonderkommando ait gardé un espoir aussi naïf. Il n'y avait aucun moyen de s'en sortir. Seul un miracle... Mais plus personne ne croyait aux miracles. On continuait, jour après jour, sachant que la fin approchait.

Shlomo Venezia décrit avec une précision "chirurgicale" les tâches qu’il devait accomplir, en tant que membre du Sonderkommando, sous peine d’être exécuté sur-le-champ. Il se fie uniquement à ses souvenirs, à ce qu’il est certain d’avoir vu et rien de plus. Il met des mots sur cet enfer…

Extraits :
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Nous sommes devenus des automates, obéissant aux ordres en essayant de ne pas penser, pour pouvoir survivre encore quelques heures. Birkenau était un véritable enfer, personne ne peut comprendre ni entrer dans la logique de ce camp.
Au bout d’un moment, on ne sentait plus rien. On était entré dans la roue qui tourne. Mais on ne s’en rendait pas compte, car tout simplement, on ne pensait plus à rien.
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Pour sortir les corps de la chambre à gaz, on n'avait pas besoin de rajouter de l'eau par terre, car le sol était déjà suffisamment humide de tout. Je dis vraiment de tout : le sang, les excréments, l'urine, le vomi, tout... on glissait parfois dedans.
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Le pire était surtout au début, quand il fallait tirer les premiers corps, car nous n'avions pas d'appui. Les corps étaient tellement imbriqués, amassés les uns contre les autres; les jambes là, la tête ici. Les cadavres s'amoncelaient sur plus d'un mètre, un mètre et demi de hauteur.
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Une fois que la salle était vidée, il fallait la nettoyer entièrement, car les murs et le sol étaient souillés, et il était impossible de faire entrer de nouvelles personnes sans qu'elles s'affolent en voyant les traces de sang et de tout le reste sur les murs et par terre. Il fallait d'abord nettoyer le sol, attendre qu'il sèche et repeindre les murs à la chaux. Le ventilateur continuait de nettoyer l'air. Tout était ainsi prêt pour l'arrivée d'un nouveau groupe. Même si les gens, en entrant, voyaient le sol mouillé, ça ne leur paraissait pas suspect, car on leur avait dit qu'ils allaient à la douche pour la désinfection.

Shlomo Venezia donne des détails particulièrement insoutenables notamment lors de l’ouverture des portes des chambres à gaz après que les victimes aient été gazées au Zyklon B afin que les hommes du Sonderkommando extraient les corps imbriqués les uns dans les autres…

Extraits :
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C'était une mort immonde, sale. Une mort forcée, difficile et différente pour tous.
Je ne l'avais jamais raconté jusqu'à maintenant; c'est tellement pesant et triste que j'ai du mal à parler de ces visions de la chambre à gaz. On pouvait trouver des gens avec des yeux sortis des orbites à cause de l'effort fourni par l'organisme. D'autres saignaient de partout, ou étaient salis par leurs propres excréments, ou bien ceux des autres. Sous l'effet de la peur et du gaz sur l'organisme, les victimes évacuaient souvent tout ce qu'elles avaient dans le corps.
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Certains corps étaient tout rouges, d'autres très pâles, chacun réagissait différemment. Mais tous avaient souffert dans la mort. On pense souvent que le gaz était jeté, et voilà, les gens mouraient. Mais de quelle mort !... On les retrouvait agrippés les uns aux autres, chacun avait cherché désespérément un peu d'air. Le gaz jeté par terre dégageait de l'acide par le bas, donc tout le monde voulait trouver de l'air, même si pour cela il fallait grimper les uns sur les autres jusqu'à ce que le dernier meure. Selon moi, je ne peux pas en être sûr mais je pense que de nombreuses personnes mouraient avant même que le gaz ne soit jeté. Ils étaient tellement serrés les uns contre les autres que les plus petits, les plus faibles, étaient immanquablement étouffés. À un certain moment, sous cette pression, cette angoisse, on devient égoïste et on ne cherche plus qu'une chose : se sauver. C'était ça, l'effet du gaz. L'image qu'on voyait en ouvrant la porte était atroce, on ne peut même pas se faire une idée de ce que ça pouvait être.

Pour illustrer les propos de Shlomo Venezia, quelques dessins au lavis et à l'encre de Chine de David Olere ont été insérés. Cet homme faisait lui aussi partie des Sonderkommandos d'Auschwitz-Birkenau et est également l'un des rares survivants des camps d’extermination.

Le 18 janvier 1945, au moment de l'évacuation générale du complexe d'Auschwitz, il réussit à se faufiler dans les colonnes de déportés en marche pour être évacués vers des camps à l'intérieur du Reich. C’est ainsi qu’il parvient à échapper à une mort certaine en tant que membre du "Sonderkommando". Il entame ainsi la "marche de la mort" qui le conduira dans trois camps : Mauthausen, Melk et Ebensee.

Le 6 mai 1945, le camp d’Ebensee est libéré par l’armée américaine. Rapatrié en Italie, il passera trois ans en sanatorium.
Comme beaucoup d’autres survivants, Shlomo Venezia a longtemps gardé le silence sur ses expériences dans un monde qui ne voulait pas l’écouter. Il s’est heurté à l’incrédulité, l’indifférence voire même l’hostilité des autres.

Extrait :
Spoiler
Si lui, comme moi et bien d'autres, nous n'avons parlé que tardivement, c'est parce que personne ne voulait nous écouter. Nous revenions d'un monde où l'on avait voulu nous bannir de l'humanité : nous voulions le dire, mais nous nous sommes heurtés à l'incrédulité, l'indifférence voire l'hostilité des autres. Ce n'est que des années après la déportation que nous avons trouvé le courage de parler, parce que, enfin, nous avons été écoutés.

Ce n’est qu’en 1992, quarante-sept ans après sa libération, que Shlomo Venezia a recommencé à parler car l’antisémitisme refaisait surface en Italie. Il devient alors l'un des porte-paroles de la Shoah.

À la fin de son témoignage, Shlomo Venezia se confie avec pudeur sur l’impact qu’a eu sa déportation sur sa vie entière.

Extrait :
Spoiler
Qu'est-ce qui a été détruit en vous par cette expérience extrême ?
La vie. Je n'ai plus jamais eu une vie normale. Je n'ai jamais pu prétendre que tout allait bien et aller, comme d'autres, danser et m'amuser en toute insouciance...
Tout me ramène au camp. Quoi que je fasse, quoi que je voie, mon esprit revient toujours au même endroit. C'est comme si le "travail" que j'avais dû faire là-bas n'était jamais vraiment sorti de ma tête...
On ne sort jamais vraiment du Crématoire.

À la fin du livre, l’historien Marcello Pezzetti, historien spécialiste d'Auschwitz et directeur du Musée de la Shoah à Rome, propose quelques pages d’explications sur le système de persécution des Juifs dans le Reich de 1933 à 1939 (la première phase), le processus de persécution et de destruction des Juifs d'Europe de 1939 à 1941 (la deuxième phase), l’extermination physique des Juifs – la Shoah – à partir de 1941 (la troisième phase), Auschwitz-Birkenau et son rôle dans la "Solution finale", le Sonderkommando de Birkenau.

Un témoignage glaçant, dérangeant, très souvent insoutenable…

Shlomo Venezia relate purement et simplement ce qu’il a vu et ce qu’il a vécu. Des faits, rien que des faits, sans rien omettre ni en se dédouanant de certains actes. Il livre ce qu’il a vu en personne. Il se refuse à relayer des histoires entendues dans les camps ou des anecdotes qu’on lui a rapportées. Il veut s’assurer que tout ce qu’il raconte est la stricte vérité.

Un criant appel à la réflexion et à la vigilance…



Les Gastronomes littéraires
Underworld

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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Underworld »

Bonjour,

Je valide la consigne suivante :
"Cinquième choix"

Le Biryani de Priti (La Colère des aubergines de Bulbul Sharma) (Inde) : Lisez un roman qui se déroule dans un pays exotique.

:arrow: :arrow: Au Mexique
:arrow: sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatán :arrow: la Riviera Maya



:arrow: "Tropical Love" d'Estelle Every


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Une love story passionnée et tumultueuse, au goût de vacances et de voyage sur la Riviera Maya

Au programme : les Caraïbes, des plages de sable fin, des cocktails, des spectacles endiablés, un corps-à-corps enfiévré sur les planches…

Maxine Aubert, une jeune étudiante niçoise, a terminé major de sa promotion en école de commerce. Elle s’est battue pour décrocher le job le plus convoité de toute sa promo : un stage de fin d’études de un an au Ek’ Dream Luxury, un hôtel de luxe à Tulum, au Mexique, sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatán.

Tout ce que veut Maxine, c’est valider ses études avec un super stage qui lui ouvrirait des portes dans le monde du travail. Au lieu de quoi, elle se retrouve en colocation avec Erhan qui n’est autre que son ex mais également son boss, le responsable des divertissements de l’hôtel, et elle doit monter sur scène pour danser alors qu’elle avait prévu d’améliorer ses compétences en contrôle de gestion. Si elle avait un seul instant imaginé revoir son ex à l’autre bout du monde, elle ne se serait pas démenée pour décrocher ce stage au Mexique.

Trois ans se sont écoulés depuis qu’Erhan a rompu sans lui donner la moindre explication alors qu’ils étaient tous deux étudiants. Il appartient à un passé mort et enterré, et tellement douloureux car elle l’a follement aimé et croyait qu’il partageait ses sentiments. Et pourtant, lorsqu’Erhan se trouve dans les parages, Maxine n’est plus elle-même et cela empire dès qu’ils se retrouvent en tête à tête. Peu importe que son corps continue à le désirer, iI est hors de question qu’elle retombe à nouveau amoureuse de lui, elle aurait à nouveau le cœur brisé et ne s’en relèverait pas car elle sait que leur histoire ne peut qu’être vouée à l’échec !

Depuis l’arrivée de Maxine, plus Erhan essaie de comprendre où il en est, plus les choses se compliquent… Il n’est jamais parvenu à l’oublier. Impossible de faire le point, il ne sait plus où il en est… Il a beau retourner la situation dans tous les sens, rien n’y fait. Maxine et lui sont voués à l’échec, et d’un autre côté, lui sans Maxine, c’est juste impossible…

Erhan a vraiment l’art de souffler le chaud et le froid… Il rejette Maxine avant de la séduire et ainsi de suite… Lorsqu’il s’agit d’Erhan, Maxine est sans cesse sur des charbons ardents…

Extrait :
Spoiler
"Être avec Erhan est aussi grisant qu’un tour de montagnes russes : il y a des hauts et des bas, et chaque fois des sensations fortes pour passer d’un extrême à l’autre."

Et si la vie avait mis Erhan sur son chemin pour leur offrir une seconde chance ?

Entre eux, les choses n’ont pas changé : les non-dits. Il est grand temps de tout mettre à plat pour avancer…

C’est avec délice que je me suis immergée au pays des Aztèques, dans un cadre paradisiaque. Estelle Every nous emmène à Tulum, sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatán… et nous fait découvrir de magnifiques paysages et des lieux atypiques : jungle, mangrove, réserve de Sian Ka’an, cénotes... sans oublier les animaux sauvages… C’est décrit avec tellement de précision que j’ai vraiment eu l’impression d’y être. Au travers de l’écriture, on sent que c’est du vécu… Estelle Every partage avec nous son expérience de ce pays, une région du monde qu’elle affectionne tout particulièrement ! Pour la petite histoire, j’ai découvert sur sa page Facebook qu’en 2007, une photo d’elle en uniforme alors qu’elle effectuait son stage dans un hôtel de la Riviera Maya. Ce sont les souvenirs de ses différents voyages au Mexique qui ont alimenté l'écriture de "Tropical Love".

J’ai eu du mal à décrypter le personnage d’Erhan, de voir au-delà des apparences et de lever le voile sur l’homme qu’il est vraiment. Contre toute attente, au fil de l’histoire je me suis surprise à l’apprécier en découvrant un personnage bien plus profond qu’il n’y paraît de prime abord. Erhan est un homme complexe, insondable, imprévisible mais il peut se montrer
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protecteur, prévenant et même romantique
s’il le décide…

Peu à peu, Maxine et Erhan vont s’ouvrir l’un à l’autre, se découvrir… Étape incontournable pour fonder les bases d’une relation qui a des chances de résister au temps et aux obstacles qui jalonneront leur route…

J’ai passé un excellent moment en compagnie de Maxine et d’Erhan mais également de Rafael, Alejandro, Isak et Santiago, les quatre autres colocataires. J'ai adoré les quiproquos provoqués par l’arrivée d’une fille au beau milieu d’une bande de garçons bourrés de testostérone et plus canons les uns que les autres… J’ai aimé cette ambiance de colocation !

L’amitié joue un rôle très important dans cette histoire. C’est agréable de voir ces liens se nouer et se resserrer. J’ai vraiment apprécié ces moments de franche camaraderie, cet esprit protecteur, cette solidarité entre eux et voire plus… si affinités… J’aurais voulu en savoir plus sur certains duos ! Je croise les doigts pour avoir la chance de les recroiser dans d’autres livres d’Estelle Every :geek:

"Tropical Love" nous plonge également dans le monde de la danse et de la musique ! Mon cœur a palpité au rythme de leurs corps-à-corps enfiévré sur les planches… Et j’ai délicieusement succombé lors du porté final sur la chanson mythique
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"Time of my Life"
de
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Dirty Dancing
Quel régal ce clin d’œil à cette love story des années 80 avec
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Bébé & Johnny !
Maxine et Erhan n’ont pas à rougir de leurs prestations.

Une romance pleine d'émotions, de passion, de musique, de danse et de rebondissements... Une romance de seconde chance sur la Riviera Maya.



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Re: [Challenge] Les Gastronomes littéraires

Message par Underworld »

Bonjour,

Je valide la consigne suivante :
"Troisième choix"

La soupe à la choucroute de Montaigne (Journal de Montaigne) (Allemagne) : Lisez un roman de littérature classique.

:arrow: "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde


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Basil Hallward est fasciné par la beauté et la jeunesse de Dorian Gray. Il le compare à un jeune Adonis ayant l’air fait d’ivoire et de feuilles de roses. Il peint le portrait de Dorian qui se révèle être la plus belle œuvre qu'il ait jamais réalisée. Basil ne souhaite pas l’exposer car il y a mis trop de lui-même et l’offre à Dorian.

Subjugué par son propre portrait, Dorian Gray finit par émettre le vœu que le tableau vieillisse à sa place pour qu’il garde à jamais sa beauté d'adolescent.
– Quelle chose profondément triste, murmurait Dorian, les yeux encore fixés sur son portrait. Oh ! oui, profondément triste !... Je deviendrai vieux, horrible, affreux !... Mais cette peinture restera toujours jeune. Elle ne sera jamais plus vieille que ce jour même de juin… Ah ! si cela pouvait changer; si c’était moi qui toujours devais rester jeune, et si cette peinture pouvait vieillir !... Pour cela, pour cela je donnerais tout !... Il n’est rien dans le monde que je ne donnerais… Mon âme même !...

Et son voeu sera exaucé…

Influencé par son ami Lord Henry (Harry) Wotton, Dorian est entraîné dans une double vie corrompue, assouvissant ses désirs en secret, s’adonnant à toutes les expériences, à tous les vices, s’enivrant de sensations, à la recherche de plaisirs secrets et raffinés, tout en restant un gentleman aux yeux de la bonne société.

Seul son portrait porte les traces de la noirceur de son âme.

Extraits :
"Le seul moyen de se débarrasser d’une tentation est d’y céder. Essayez de lui résister, et votre âme aspire maladivement aux choses qu’elle s’est défendues ; avec, en plus, le désir pour ce que des lois monstrueuses ont fait illégal et monstrueux."
[Lord Henry Wotton]
"La seule différence qui existe entre un caprice et une éternelle passion est que le caprice… dure plus longtemps…"
[Lord Henry Wotton]
"La fidélité est à la vie sentimentale ce que la stabilité est à la vie intellectuelle, simplement un aveu d’impuissance. La fidélité ! je l’analyserai un jour. La passion de la propriété est en elle. Il y a bien des choses que nous abandonnerions si nous n’avions peur que d’autres puissent les ramasser."
[Lord Henry Wotton]
"Naturellement ils sont charitables. Ils nourrissent le pauvre et vêtent le loqueteux, mais ils laissent crever de faim leur âme et vont nus. Le courage nous a quittés, peut-être n’en eûmes-nous jamais ! La terreur de la Société, qui est à la base de toute morale, la terreur de Dieu, qui est le secret de la religion : voilà les deux choses qui nous gouvernent. Et encore…"
[Lord Henry Wotton]
"Pour lui, l’homme était un être composé de myriades de vies et de myriades de sensations, une complexe et multiforme créature qui portait en elle d’étranges héritages de doutes et de passions, et dont la chair même était infectée des monstrueuses maladies de la mort."
[Dorian Grey]

Un livre très sombre…

La plume d’Oscar Wilde est absolument sublime…

Le personnage qui m’a le plus marquée est sans conteste Lord Henry Wotton. Je l’avoue… J’ai eu un énorme coup de coeur pour lui, avec sa philosophie de vie si peu commune, ses répliques si divinement affûtées et son côté ô combien cynique.

Et si Dorian n’avait pas choisi Lord Henry Wotton comme mentor, son destin aurait-il été tout autre ?

"Le Portrait de Dorian Gray" n'est pas seulement un récit avec une intrigue principale mais toute une réflexion sur l'influence des idées, la jeunesse, l’hédonisme, la morale, le "Bien" et le "Mal", la religion, la perversion de l’âme et le vice, l’opposition entre la beauté intérieure et la beauté extérieure…

Il y a l'avant et l'après "Dorian Gray"... On ne peut qu'en ressortir chamboulés !

Une lecture qui nous pousse irrépressiblement à la réflexion…



Les Gastronomes littéraires
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