Draco Dormiens Nunquam Titillandus [Harry Potter]

[lily7]

Mais je suis juste super frustré de ne toujours pas connaître Thanatius, à chaque fois que je lis un chapitre ça me stresse parce que je sais pas qui sais
Mais je suis sure que tu nous le feras découvrir bientôt dans ton histoire.

Ca arrive, ça va commencer à bouger un peu

Rah, c'est frustrant en fait on sait rien de plus. J'ai hâte d'avoir le fin mot de l'histoire !

Bientot, bientot. Deja, on va rencontrer un nouveau personnage dans le chapitre qui vient

Ron c'est trop le gentil parent et Hermione la chiante, je parie.

Ahah, je sais pas. Je pense que Ron peut être le parent cool et marrant, mais qu'il peut aussi être lourd et très borné par moment. Il est possible que Rose ait hérité de ce dernier trait^^ Hermione je la vois un peu plus sérieuse, mais sans doute plus à l'écoute. (ce n'est que ma vision des choses )

[lily7]

Hello à tous ! Voilà la suite. Bonne lecture.

22/ Une sortie mouvementée

- Enfin, ce n'est pas trop tôt ! s'agaça Rose en voyant Al et Marius descendre de leur dortoir. Et après on dit que ce sont les filles qui mettent des heures à se préparer le matin...
- C'est bon, Rosie, ils sont là, maintenant, l'apaisa Colleen qui savait toujours se montrer diplomate.
- Oui, enfin en attendant, si tu rates ton train, ce ne sera pas de ma faute !
Albus se tourna vers Marius et leva les yeux aux ciel. Il fallait toujours que sa cousine exagère... Ils avaient convenu de se rejoindre dans la salle commune à 9h20, et il était 9h27, il était donc peu probable que Colleen manque son train. Le Poudlard Express partant à 10h, ils avaient plus de trente minutes pour se rendre à la gare de Pré-au-Lard.

- On a largement le temps. Si tu veux mon avis, on va même se retrouver à attendre un bon quart d'heure que le train démarre... Heureusement qu'il ne pleut pas !

- Non, on a pas largement le temps ! Tout le monde est déjà parti, je ne vois plus une seule valise dans la salle commune. Dépêchons nous !

- Oulà, murmura Marius de manière à ce que seule Albus puisse l'entendre. J'en connais une à qui ces vacances vont faire du bien !

Ca fit sourire Albus. Depuis deux jours, Rose était sur les nerfs. Elle était agressive, sur la défensive, s'énervait pour un rien. Quand on lui demandait ce qui n'allait pas, elle répondait qu'elle ne voyait pas de quoi on parlait... Mais Albus comprenait. Elle était inquiète, et c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour extérioriser son angoisse. Il ne lui en voulait pas. Lui aussi avait peur, même s'il ne le montrait pas de la même manière...

- Vous n'êtes pas obligés de m'accompagner, vous savez, dit d'ailleurs Colleen pour la centième fois cette semaine. Vous pouvez rester ici au chaud. Je suis sur que vous vous inquiétez pour rien, et...

- Pour la centième fois, Colleen, on vient ! la coupa Albus un peu plus sèchement qu'il ne l'avait voulu.

Elle hocha la tête, comprenant que le débat à ce sujet était clos, et le silence s'installa.

- Bon, on y va ? demanda Marius. Je croyais qu'on était en retard...

- Oui, allons-y.

Les quatre amis se mirent donc en route vers la gare. Le soleil avait beau être au rendez vous, le vent soufflait fort, et ils resserrèrent tous leur cape autour d'eux lorsqu'ils sortirent du château. Ils croisèrent quelques élèves qui se baladaient dans le parc, mais à partir du moment où ils franchirent les grilles de Poudlard, ils se retrouvèrent seuls. Rose avait eu raison, les autres élèves étaient partis plus tôt... La dernière fois qu'Albus s'était trouvé sur ce chemin, des centaines d'élèves étaient avec lui, et cette balade à quatre lui paraissait complètement différente, comme s'ils empruntaient un nouveau chemin. Et puis, la neige avait laissé place aux bourgeons et aux feuilles vertes, donnant au décor un air tout autre. Et la prochaine fois qu'il l'emprunterait, il y aurait sans doute un grand soleil, des fleurs, ou même des fruits aux arbres. Il finirait sans doute par connaître ce chemin par cœur. Et dans deux ans, il aurait le droit d'aller visiter Pré au Lard, ce qui à en croire les histoires de son frère, était absolument génial ! Pour l'instant, il n'avait rien vu d'autre que la gare... Et elle n'était même pas à proprement parler dans le village...

Il en était là dans ces pensées, lorsque Marius s'écroula brusquement sur le sol.

- Marius ! Marius, ça va ? Marius ? s'écria Colleen inquiète alors que Rose s'approchait du garçon.

- Il a été stupefixié ! Je le savais, je le savais, qu'elle allait venir... grogna Rose en sortant sa baguette.

Albus avait déjà la sienne dans la main. Voyant que Rose s'était précipité au chevet de Marius, il avait préféré observer les alentours, prêt à contrer toute nouvelle attaque. Le chemin serpentait entre les prés d'un coté, et un bois de l'autre, et leur attaquant devait forcement se cacher dans la forêt. Mais il ne voyait personne, et si un nouveau sort fusait, ils ne pourraient pas faire grand-chose... Le charme du Bouclier n'était pas au programme de la première année. La seule chose qui pourrait éventuellement lui servir serait le Maléfice du Saucisson, qui permettait de pétrifier son adversaire, mais pour cela, il lui faudrait viser leur attaquant... Et pour l'instant, il ne voyait personne... Si seulement il y avait d'autres élèves autour... Peut être qu'en se mettant à courir, ils pourraient arriver à prévenir un professeur ou un préfet avant de se faire attaquer. La gare ne devait plus être très loin, maintenant. Mais ça voulait dire laisser Marius, et ça, il en était hors de question !

- Si vous voyez un éclair, baissez vous, bouger, déplacez vous ! C'est notre seule manière de nous défendre, murmura Rose qui en était sans doute arrivée à la même conclusion que lui.

- Vous la voyez ? chuchota Colleen. En combinant nos sorts, nous devrions pouvoir la stopper, non ?

- Elle doit se cacher derrière un arbre.

Soudain, un nouvel éclair fusa, visant Albus. Il se jeta au sol juste à temps, évitant le sort. Sa baguette roula à coté de lui.

- Plutôt débrouillards, pour des enfants, fit une voix douce derrière les arbres. Je suis contente de voir que ma fille à des amis prêts à la protéger. Mais je ne lui veux pas de mal ! Je ne vous veux pas de mal... Je suis désolé de vous attaquer comme ça. Je veux simplement voir ma fille, mon bébé, que l'on m'a enlevé il y a des années.

Et Calliope Baddock sortit de sa cachette. Elle portait une cape pourpre sur sa robe de sorcière, et elle en avait rabattu la capuche de manière à cacher en partie son visage. Seule quelques boucles châtains parvenaient à s'en échapper.

- Petrificus Totalus ! lancèrent aussitôt Colleen et Rose d'un même geste.

Mais le combat n'était pas égal. Sans même prononcer un mot, la sorcière agita sa baguette pour former un bouclier puissant devant elle, réduisant à néant l'effort des deux filles. Albus parvint tout de même à profiter de la diversion pour récupérer sa baguette et se remettre debout. Ils se tenaient désormais tous les trois face à cette femme, baguettes tendues dans sa direction.

- Je ne veux pas me battre, dit celle-ci sans bouger. Si vous restez tranquille, je ne vous attaquerais pas, reprit-elle d'une voix douce. Je veux juste discuter.

Ils n'étaient pas vraiment en mesure de refuser. Son bouclier les empêchait de lui jeter un sort, et ils n'avaient aucun moyen de se défendre... Avec un peu de chance, la laisser parler lui ferait baisser sa garde, et ils pourraient attaquer ! Leur adversaire sortit du bois et s'approcha doucement. Ce n'était pas plus mal, les sorts auraient plus de chance de l'atteindre.

- Ariel, murmura-t-elle avec tendresse à l'attention de Colleen. Tu as tellement grandie ! Tu es si belle ! Une Gryffondor. Tu as tracé ta propre voie...

Si Albus n'avait pas su qui était cette femme, il l'aurait sans doute trouvé attendrissante. Tout en elle exprimait la douceur. Son visage, qu'il était maintenant en mesure de pouvoir observer , était presque angélique et empreint d'un sourire bienveillant. Sa voix était sucrée, et mélodieuse, et même sa démarche était gracieuse. Pourtant, Albus le savait, cette femme était un monstre. Elle n'avait pas hésité à jeter un sort sur un enfant de 12 ans, elle avait participé aux attaques de nés moldus, elle avait fait partie des Mangemorts ! Et pourtant, cette lueur dans ces yeux qui restaient braqués sur Colleen, il aurait pu jurer que c'était de l'amour.

- Tu m'a tellement manqué, mon Ariel ! J'ai rêvé de ce moment chaque jour depuis ton départ... Mais on va rattraper le temps perdu. Tu vas venir avec moi, et on sera heureuse, toutes les deux, tu verras ! Je t'enseignerais la magie, et tu deviendras une sorcière puissante. Je te présenterais à mes amis, et...

- Je ne viendrais pas avec vous.

C'était les premiers mots que Colleen prononçait depuis que cette femme était apparue, et malgré un léger tremblement dans sa voix, elle s'exprimait avec calme et assurance.

- Je ne vous connais pas. Vous n'êtes rien pour moi. Je ne veux pas apprendre à vous connaître, je ne veux rien avoir à faire avec vous. Vous êtes un monstre. Vous agressez des gens sans raison, simplement après avoir décrété que leur naissance valait moins que la votre. Vous avez sans doute tué des gens.

- Je suis ta mère, supplia-t-elle. Ca compte ! Et je ne suis pas une tueuse, je te le promets. Je n'ai même jamais jeté d'Impardonnables.

- Mais vous participez. Et vous pensez comme eux. Vous croyez que je ne sais pas que vous avez fait partie des Mangemorts ?

- Ariel, je...

- Je m'appelle Colleen ! explosa la jeune fille. Il n'y a pas d'Ariel !

Albus vit quelques larmes perler au coin des yeux de leur opposante. Elle s'apprêtait à parler, ses grands yeux tristes fixés sur Colleen, comme si elle avait complètement oublié la présence des deux autres. C'était le moment ou jamais.

- Maintenant, souffla-t-il en direction de Rose.

- Petrificus Totalus ! hurlèrent-ils ensemble.

Mais cette tentative fut une fois de plus un échec. Les réflexes de Calliope Baddock étaient trop vifs. Elle contra le sort avant de les désarmer tous les trois, rattrapant la baguette de Colleen au vol, et sans leur laisser le temps de réagir, elle saisit le bras de sa fille et transplana.







Albus fixait l'endroit où se tenait encore Colleen seulement quelques minutes auparavant. L'endroit d'où elle avait disparu. A coté de lui, le corps de Marius était toujours étendu au sol, immobile. Il n'arrivait pas à y croire. Marius avait été stupefixié, Colleen avait été enlevée. Calliope Baddock avait fini par agir, et ils n'avaient rien pu empêcher. Ils le savaient pourtant, que ça risquait d'arriver ! Ils s'en doutaient, c'est pour ça qu'ils avaient tenu à l'accompagner ! Mais il avait fallu qu'ils soient en retard... S'ils étaient partis à l'heure, il y aurait peut être eu d'autres élèves avec eux sur le chemin et rien de tout cela ne serait arrivé.

« Elle aurait trouvé un autre moyen, lui souffla une petite voix dans sa tête. Elle se serait glissé parmi la foule et l'aurait fait transplaner directement sans qu'on ne comprenne quoi que ce soit... ». Mais ça ne le consola pas pour autant. Cette folle avait emmené Colleen ! Il détourna finalement son regard de cet endroit désormais vide pour regarder au loin sur le sentier qui s'étirait devant lui. Rose ne devrait plus tarder, maintenant... Elle avait sans doute trouvé un Professeur. Le train devait être sur le point de partir, si ce n'était pas déjà fait, et les adultes devaient être sur le chemin du retour. Ils sauraient quoi faire, eux.

Effectivement, après quelques minutes supplémentaires, il vit la silhouette de Rose et de deux adultes se déplacer vers lui en courant. Lorsqu'ils arrivèrent à son niveau, il reconnut les Professeurs Farley et Willis. Rose, les joues striées de larmes, se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras.

- Enervatum, énonça leur professeur de Potion en dirigeant sa baguette vers Marius.

Celui ci se réveilla aussitôt, et Albus se précipita vers lui pour l'aider tandis que le Professeur Farley faisait jaillir un renard translucide de sa baguette, qui s'éloigna rapidement. Elle leur expliqua qu'elle avait prévenu les Aurors, et qu'ils allaient arriver. Les deux femmes ne posèrent aucune question - Rose avait dû leur expliquer ce qu'il s'était passé - et après s'être concertées, elle s'évertuèrent à lancer différents Sortilèges aux alentours, qu'Albus n'avait jamais vu. Abattu, Albus s'assit à même le sol avec ses amis. Marius, qui n'avait rien suivi de l'attaque, était complètement perdu. Il leur demanda à plusieurs reprises ce qu'il s'était passé, mais Rose et lui se contentèrent de lui dire que Colleen avait été emmenée. Ils auraient sans doute à raconter l'histoire en détail aux Aurors, et la raconter une fois serait bien assez dur comme ça. Les Aurors transplanèrent sur les lieux quelques minutes après que leur professeur de Sortilège les ait prévenu. Dans un premier temps, seuls deux d'entre eux transplanèrent, puis après avoir échangé quelques mots avec les enseignantes, ils appelèrent des renforts et cinq autres arrivèrent. Au grand soulagement d'Albus, son père en faisait partie, et Albus courut se réfugier dans ses bras, sentant ses yeux s'humidifier. Celui ci le serra fort dans ses bras, avant de l'accompagner vers Rose et Marius.

- Je sais que ça va être difficile, mais il va falloir tout nous raconter, expliqua-t-il doucement. La moindre information pourrait nous permettre de retrouver Colleen.

Harry avait été rejoint par deux Aurors, et l'un d'entre eux sortit un parchemin et une plume ensorcelée afin de garder une trace de leur conversation. Un peu plus loin, d'autres Aurors prenaient des photos magiques des lieux, cherchaient des indices ou jetaient des sorts compliqués aux alentours.

- On le savait, que ça risquait d'arriver... On le savait et on n'a rien réussi à empêcher, sanglota Rose. Et maintenant, Colleen...

- Qu'est ce que tu veux dire, Rosie ? Vous vous inquiétiez parce qu'elle est née moldue, c'est ça ? Vous aviez peur que Thanatius s'en prenne à elle ?

- Non, Papa, se lamenta Albus. Ce n'est pas Thanatius. Enfin, elle fait partie de son groupe, mais ce n'est pas vraiment pour ça... C'est... C'est Calliope Baddock qui a enlevé Colleen.

Harry et ses collègues échangèrent un regard surpris.

- Vous connaissez l'identité de votre agresseuse ? s'étonna l'Auror qui prenait les notes.

Albus se tourna vers Marius et Rose. Il n'avait aucune idée de par où commencer... Rose, qui commençait à s'apaiser, fit signe qu'elle allait poursuivre le récit.

- On va tout vous raconter. Colleen n'est pas vraiment née-moldue. Elle a été adoptée, et nous avons découvert que...

Rose entreprit alors d'expliquer aux trois hommes comment ils avaient appris les origines de Colleen, comment Calliope Baddock avait fini par lui écrire pour son anniversaire, et comment ils s'étaient inquiétés qu'elle s'en prenne à elle. Jusqu'à ce qu'elle passe effectivement à l'acte. Alors qu'elle racontait le déroulement de l'attaque, Albus se rendit compte qu'ils avaient fait face à Calliope pendant à peine cinq minutes! Il avait eu l'impression que des heures s'étaient écoulés, et en même temps, tout s'était passé si vite... Et maintenant, Colleen avait disparu. Et elle pouvait être n'importe où !











- Bois ça, Al. Tu te sentiras mieux, lui dit son père en lui glissant une tasse de chocolat chaud dans la main. On va tout faire pour la retrouver rapidement, tu sais !

Albus hocha la tête, et son père le serra brièvement dans ses bras avant de rejoindre ses collègues pour faire le point. Il enserra la tasse avec ses mains pour se réchauffer, et s'approcha du bois pour essayer de s'abriter du vent. Rose et Marius étaient assis un peu plus loin, une tasse fumante dans les mains. Il les rejoignit, et s'installa à coté d'eux en silence.

Les Aurors leur avaient dit qu'ils pourraient bientôt rejoindre la chaleur du château, mais qu'ils devaient attendre encore un peu ici au cas où ils auraient d'autres questions.

- Wells est là, glissa Marius après quelques minutes en leur désignant l'endroit d'un mouvement des yeux.

En effet, le père biologique de Colleen venait de rejoindre ses collègues Willis et Farley. Il semblait les inonder de questions, l'air complètement paniqué. A sa vue, Albus sentit une colère sourde envahir tout son être. Il se leva brusquement, et se précipita sur son professeur de Métamorphose d'un air furieux.

- Où est-elle ? s'emporta-t-il lorsqu'il arriva devant lui. Où est ce que Baddock à emmené Colleen ?

- Mr Potter ! Je vais vous demander de vous calmer ! Je sais que vous êtes en état de choc, mais vous vous adressez à un Professeur, intervint le Professeur Farley.

- Je suis sur que vous avez une idée d'où elle a pu aller ! s'énerva-t-il sans prêter attention aux propos de sa professeur de Sortilèges. Où est-elle ?

- Je-Je n'en n'ai aucune idée, déplora-t-il. Je donnerais tout pour le savoir, pour pouvoir retrouver Colleen.. Mais je ne l'ai pas vu depuis 12 ans. Elle pourrait être n'importe où...

- Vous mentez ! Je suis sure que vous le savez ! Vous cherchez à protéger Baddock, c'est tout ! Et peu importe si votre fille se fait tuer au passage ! hurla Albus.

- C'est faux ! Je ferais tout pour protéger Colleen, j'irais jusqu'à mourir pour elle ! Et vous le savez, ajouta-t-il dans un sanglot, le visage entre les mains.

Albus laissa les larmes couler à son tour, et ses deux professeurs se regardèrent gênées, ne sachant comment réagir face à leur collègue et à leur jeune élève. Elles furent sauvées par l'arrivée d'Harry Potter, qui avait dû entendre le grabuge.

- Viens là, Al, fit Harry avant d'ouvrir les bras pour accueillir son fils. Je vais interroger le Professeur Wells, maintenant. Mais je ne veux plus t'entendre lui parler comme ça, tu m'entends ? Tu lui présenteras tes excuses quand tu te seras calmé... Vous allez pouvoir rentrer au château, à présent, continua-t-il alors qu'Albus acquiesçait, l'air contrit. Et vous irez faire vos valises. Le Professeur Flitwick vous laissera utiliser sa cheminée pour vous ramener à la maison. Maman vous attend tous les trois. Je vous rejoindrais quand j'aurais fini.

Il hocha la tête, et rejoignit ses amis pour les mettre au courant. Ils repartirent tous les trois vers le château, escortés par le Professeur Willis. Le chemin semblait beaucoup plus court qu'à l'aller, et sans vraiment savoir comment, Albus se retrouva soudain à passer le portrait de la Grosse Dame pour entrer dans sa salle commune. La pièce était presque vide, la plupart des élèves étant sans doute dans le train ou en balade dans le château. Les rares élèves présents se mirent cependant à murmurer entre eux en les voyant entrer. Le Professeur Willis les avait prévenu que la rumeur de l'enlèvement de Colleen s'était répandue dans le château.

Marius le tira par le bras, le forçant à ignorer tour ça, et ils montèrent dans leur dortoir pour faire rapidement leurs bagages. Un quart d'heure plus tard, ils étaient tous les trois de retour dans les couloirs, en chemin vers le bureau du directeur. De nombreux élèves les suivaient du regard, murmurant à leur passage, tandis que d'autres, qui connaissaient Colleen, venaient leur murmurer quelques mots de soutien, souhaitant qu'elle soit vite de retour. Ils étaient presque arrivés à destination, lorsqu'ils croisèrent Scorpius Malefoy. Celui ci s'avança vers eux, l'air choqué.

- C'est vrai ce qu'on raconte ? demanda-t-il. Colleen a été enlevé par Thanatius ? C'est horrible ! J'espère qu'on la retrouvera rapidement ! Je-Je suis sûre que tout va bien se passer, et...

Les deux garçons le remercièrent tristement, mais s'en fut trop pour Rose, qui était pourtant restée relativement calme jusqu'à présent.

- Mais bien sur, Malefoy ! Parce que tu crois qu'on va te croire ? explosa-t-elle. Tu te pavanes sans doute ici pour voir nos visages tristes, tout content de savoir que ce que tu considères comme du sang inférieur au tien a été enlevé ! Tu espères qu'on la retrouvera rapidement ? Laisse moi rire, tu n'en penses pas un mot ! Et qui sait si tes parents ne sont pas des alliés de Thanatius...

Le visage de Scorpius Malefoy, qui était d'ordinaire plutôt pâle, vira instantanément au rouge, et il fixa Rose avec mépris, les yeux débordants de colère et de tristesse.

- Mais tu débloques complètement, ma pauvre, asséna-t-il d'une voix froide. Tu crois tout savoir, mais tu ne connais rien à ma famille. Je ne considère personne comme inférieur à moi. Et mes parents non plus. Mon père a fait des erreurs dans sa jeunesse, des erreurs qu'il regrette amèrement aujourd'hui, mais c'est du passé maintenant ! Et si tu crois qu'il ne traîne qu'avec des Sangs-Purs, c'est complètement faux ! L'un de ses meilleurs amis est né-moldu, ça ne fait aucune différence et c'est même le parrain de ma petite sœur, dit-il avant de se tourner vers les garçons. Je ne connais pas beaucoup Colleen, mais c'est une fille brillante, et elle est toujours sympa avec moi, leur confia-t-il en ignorant délibérément Rose. Je suis sincèrement désolé pour elle, et je suis sur que tout va s'arranger.

Et après un signe de tête à Albus et Marius, il s'éloigna. Ne sachant quoi faire d'autre, les trois amis reprirent leur route vers le bureau de Flitwick. Espérant, eux aussi, que tout allait s'arranger.


Merci d'avoir lu !!

PS : Qui a vu Les Crimes de Grindelwald ? !!! Qu'est ce que vous en avez pensé ??

[cochyo]

Sympa.
Dommage que tu n'expliques pas pourquoi elle part et pas eux...
Le pauvre Scorpius

[annabethfan]

Hello à tous ! Voilà la suite. Bonne lecture.

22/ Une sortie mouvementée

- Enfin, ce n'est pas trop tôt ! s'agaça Rose en voyant Al et Marius descendre de leur dortoir. Et après on dit que ce sont les filles qui mettent des heures à se préparer le matin...
- C'est bon, Rosie, ils sont là, maintenant, l'apaisa Colleen qui savait toujours se montrer diplomate.
- Oui, enfin en attendant, si tu rates ton train, ce ne sera pas de ma faute !
Albus se tourna vers Marius et leva les yeux aux ciel. Il fallait toujours que sa cousine exagère... Ils avaient convenu de se rejoindre dans la salle commune à 9h20, et il était 9h27, il était donc peu probable que Colleen manque son train. Le Poudlard Express partant à 10h, ils avaient plus de trente minutes pour se rendre à la gare de Pré-au-Lard.

- On a largement le temps. Si tu veux mon avis, on va même se retrouver à attendre un bon quart d'heure que le train démarre... Heureusement qu'il ne pleut pas !

- Non, on a pas largement le temps ! Tout le monde est déjà parti, je ne vois plus une seule valise dans la salle commune. Dépêchons nous !

- Oulà, murmura Marius de manière à ce que seule Albus puisse l'entendre. J'en connais une à qui ces vacances vont faire du bien ! Marcus cherche trop les ennuis, Rose va finir par lui envoyer un sort à la figure

Ca fit sourire Albus. Depuis deux jours, Rose était sur les nerfs. Rectification : depuis la rentrée ^^ Soyons honnête !Elle était agressive, sur la défensive, s'énervait pour un rien. Quand on lui demandait ce qui n'allait pas, elle répondait qu'elle ne voyait pas de quoi on parlait... Mais Albus comprenait. Elle était inquiète, et c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour extérioriser son angoisse. Il ne lui en voulait pas. Lui aussi avait peur, même s'il ne le montrait pas de la même manière...

- Vous n'êtes pas obligés de m'accompagner, vous savez, dit d'ailleurs Colleen pour la centième fois cette semaine. Vous pouvez rester ici au chaud. Je suis sur que vous vous inquiétez pour rien, et...

- Pour la centième fois, Colleen, on vient ! la coupa Albus un peu plus sèchement qu'il ne l'avait voulu.

Elle hocha la tête, comprenant que le débat à ce sujet était clos, et le silence s'installa.

- Bon, on y va ? demanda Marius. Je croyais qu'on était en retard...

- Oui, allons-y.

Les quatre amis se mirent donc en route vers la gare. Le soleil avait beau être au rendez vous, le vent soufflait fort, et ils resserrèrent tous leur cape autour d'eux lorsqu'ils sortirent du château. Ils croisèrent quelques élèves qui se baladaient dans le parc, mais à partir du moment où ils franchirent les grilles de Poudlard, ils se retrouvèrent seuls. Rose avait eu raison, les autres élèves étaient partis plus tôt... La dernière fois qu'Albus s'était trouvé sur ce chemin, des centaines d'élèves étaient avec lui, et cette balade à quatre lui paraissait complètement différente, comme s'ils empruntaient un nouveau chemin. Et puis, la neige avait laissé place aux bourgeons et aux feuilles vertes, donnant au décor un air tout autre. Et la prochaine fois qu'il l'emprunterait, il y aurait sans doute un grand soleil, des fleurs, ou même des fruits aux arbres. Il finirait sans doute par connaître ce chemin par cœur. Je sais pas pourquoi mais j’aime beaucoup tout ce paragraphe sur les réflexions d’Albus et le chemin pour aller à Pré-au-Lard ^^ C’est vraiment tout bête comme sujet, mais fallait y penser, et je trouve que ça retranscrit bien le sentiment d’émerveillement propre à Poudlard, genre l’environnement chance constamment et on le redécouvre à chaque fois ! Et dans deux ans, il aurait le droit d'aller visiter Pré au Lard, ce qui à en croire les histoires de son frère, était absolument génial ! Pour l'instant, il n'avait rien vu d'autre que la gare... Et elle n'était même pas à proprement parler dans le village...

Il en était là dans ces pensées, lorsque Marius s'écroula brusquement sur le sol. J’avoue, au début j’ai ri en pensant qu’il avait trébuché ^^

- Marius ! Marius, ça va ? Marius ? s'écria Colleen inquiète alors que Rose s'approchait du garçon.

- Il a été stupefixié ! Je le savais, je le savais, qu'elle allait venir... grogna Rose en sortant sa baguette.

Albus avait déjà la sienne dans la main. Voyant que Rose s'était précipité au chevet de Marius, il avait préféré observer les alentours, prêt à contrer toute nouvelle attaque. Le chemin serpentait entre les prés d'un coté, et un bois de l'autre, et leur attaquant devait forcement se cacher dans la forêt. Mais il ne voyait personne, et si un nouveau sort fusait, ils ne pourraient pas faire grand-chose... Le charme du Bouclier n'était pas au programme de la première année. Alors que c’est le plus utile, soyons honnête (again) La seule chose qui pourrait éventuellement lui servir serait le Maléfice du Saucisson, qui permettait de pétrifier son adversaire, mais pour cela, il lui faudrait viser leur attaquant... Et pour l'instant, il ne voyait personne... Si seulement il y avait d'autres élèves autour... Peut être qu'en se mettant à courir, ils pourraient arriver à prévenir un professeur ou un préfet avant de se faire attaquer. La gare ne devait plus être très loin, maintenant. Mais ça voulait dire laisser Marius, et ça, il en était hors de question !

- Si vous voyez un éclair, baissez vous, bouger, déplacez vous ! C'est notre seule manière de nous défendre, murmura Rose qui en était sans doute arrivée à la même conclusion que lui.

- Vous la voyez ? chuchota Colleen. En combinant nos sorts, nous devrions pouvoir la stopper, non ?

- Elle doit se cacher derrière un arbre.

Soudain, un nouvel éclair fusa, visant Albus. Il se jeta au sol juste à temps, évitant le sort. Sa baguette roula à coté de lui.

- Plutôt débrouillards, pour des enfants, fit une voix douce derrière les arbres. Je suis contente de voir que ma fille à des amis prêts à la protéger. Mais je ne lui veux pas de mal ! Je ne vous veux pas de mal... Je suis désolé de vous attaquer comme ça. Je veux simplement voir ma fille, mon bébé, que l'on m'a enlevé il y a des années. Rien que ses premières paroles font très « proche de la folie » et « instable » je trouve…

Et Calliope Baddock sortit de sa cachette. Elle portait une cape pourpre sur sa robe de sorcière, et elle en avait rabattu la capuche de manière à cacher en partie son visage. Seule quelques boucles châtains parvenaient à s'en échapper.

- Petrificus Totalus ! lancèrent aussitôt Colleen et Rose d'un même geste. J’aime leur similitude, ça montre leur amitié et leur connexion !

Mais le combat n'était pas égal. Sans même prononcer un mot, la sorcière agita sa baguette pour former un bouclier puissant devant elle, réduisant à néant l'effort des deux filles. Albus parvint tout de même à profiter de la diversion pour récupérer sa baguette et se remettre debout. Ils se tenaient désormais tous les trois face à cette femme, baguettes tendues dans sa direction.

- Je ne veux pas me battre, dit celle-ci sans bouger. Si vous restez tranquille, je ne vous attaquerais pas, reprit-elle d'une voix douce. Je veux juste discuter.

Ils n'étaient pas vraiment en mesure de refuser. Son bouclier les empêchait de lui jeter un sort, et ils n'avaient aucun moyen de se défendre... Avec un peu de chance, la laisser parler lui ferait baisser sa garde, et ils pourraient attaquer ! Leur adversaire sortit du bois et s'approcha doucement. Ce n'était pas plus mal, les sorts auraient plus de chance de l'atteindre.

- Ariel, murmura-t-elle avec tendresse à l'attention de Colleen. Tu as tellement grandie ! Tu es si belle ! Une Gryffondor. Tu as tracé ta propre voie...

Si Albus n'avait pas su qui était cette femme, il l'aurait sans doute trouvé attendrissante. Tout en elle exprimait la douceur. Son visage, qu'il était maintenant en mesure de pouvoir observer , était presque angélique et empreint d'un sourire bienveillant. Sa voix était sucrée, et mélodieuse, et même sa démarche était gracieuse. Pourtant, Albus le savait, cette femme était un monstre. Elle n'avait pas hésité à jeter un sort sur un enfant de 12 ans, elle avait participé aux attaques de nés moldus, elle avait fait partie des Mangemorts ! Et pourtant, cette lueur dans ces yeux qui restaient braqués sur Colleen, il aurait pu jurer que c'était de l'amour. On peut être un monstre et une mère…

- Tu m'a tellement manqué, mon Ariel ! J'ai rêvé de ce moment chaque jour depuis ton départ... Mais on va rattraper le temps perdu. Tu vas venir avec moi, et on sera heureuse, toutes les deux, tu verras ! Je t'enseignerais la magie, et tu deviendras une sorcière puissante. Je te présenterais à mes amis, et... Et on fera des goûter d’anniversaire, et puis aussi des sorties au ciné, quelques colloques sur les mangemorts ! On va s’éclater ! Faut qu’elle se calme ^^

- Je ne viendrais pas avec vous.

C'était les premiers mots que Colleen prononçait depuis que cette femme était apparue, et malgré un léger tremblement dans sa voix, elle s'exprimait avec calme et assurance.

- Je ne vous connais pas. Vous n'êtes rien pour moi. Je ne veux pas apprendre à vous connaître, je ne veux rien avoir à faire avec vous. Vous êtes un monstre. Vous agressez des gens sans raison, simplement après avoir décrété que leur naissance valait moins que la votre. Vous avez sans doute tué des gens.

- Je suis ta mère, supplia-t-elle. Ca compte ! Et je ne suis pas une tueuse, je te le promets. Je n'ai même jamais jeté d'Impardonnables. Etonnant pour une mangemort… Autant de simples partisans de Voldemort je veux bien, mais les mangemorts étaient vraiment son cercle rapproché de fidèles donc elle ment forcément

- Mais vous participez. Et vous pensez comme eux. Vous croyez que je ne sais pas que vous avez fait partie des Mangemorts ?

- Ariel, je...

- Je m'appelle Colleen ! explosa la jeune fille. Il n'y a pas d'Ariel ! J’aime beaucoup cette tournure de phrase… Elle ne dit pas « je m’appelle Colleen, pas Ariel » ou autre ; elle dit « il n’y a pas d’Ariel » comme si Ariel n’avait jamais existé ou qu’elle n’existait plus, à part dans le souvenir de sa mère

Albus vit quelques larmes perler au coin des yeux de leur opposante. Elle s'apprêtait à parler, ses grands yeux tristes fixés sur Colleen, comme si elle avait complètement oublié la présence des deux autres. C'était le moment ou jamais.

- Maintenant, souffla-t-il en direction de Rose.

- Petrificus Totalus ! hurlèrent-ils ensemble.

Mais cette tentative fut une fois de plus un échec. Fail! Ils me font de la peine ^^ Les réflexes de Calliope Baddock étaient trop vifs. Elle contra le sort avant de les désarmer tous les trois, rattrapant la baguette de Colleen au vol, et sans leur laisser le temps de réagir, elle saisit le bras de sa fille et transplana. Ah je l’avais pas vu venir ça…







Albus fixait l'endroit où se tenait encore Colleen seulement quelques minutes auparavant. L'endroit d'où elle avait disparu. A coté de lui, le corps de Marius était toujours étendu au sol, immobile. Il n'arrivait pas à y croire. Marius avait été stupefixié, Colleen avait été enlevée. Calliope Baddock avait fini par agir, et ils n'avaient rien pu empêcher. Ils le savaient pourtant, que ça risquait d'arriver ! Ils s'en doutaient, c'est pour ça qu'ils avaient tenu à l'accompagner ! Mais il avait fallu qu'ils soient en retard... S'ils étaient partis à l'heure, il y aurait peut être eu d'autres élèves avec eux sur le chemin et rien de tout cela ne serait arrivé.

« Elle aurait trouvé un autre moyen, lui souffla une petite voix dans sa tête. Elle se serait glissé parmi la foule et l'aurait fait transplaner directement sans qu'on ne comprenne quoi que ce soit... ». Mais ça ne le consola pas pour autant. Cette folle avait emmené Colleen ! Il détourna finalement son regard de cet endroit désormais vide pour regarder au loin sur le sentier qui s'étirait devant lui. Rose ne devrait plus tarder, maintenant... Elle avait sans doute trouvé un Professeur. Le train devait être sur le point de partir, si ce n'était pas déjà fait, et les adultes devaient être sur le chemin du retour. Ils sauraient quoi faire, eux.

Effectivement, après quelques minutes supplémentaires, il vit la silhouette de Rose et de deux adultes se déplacer vers lui en courant. Lorsqu'ils arrivèrent à son niveau, il reconnut les Professeurs Farley et Willis. Rose, les joues striées de larmes, se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras.

- Enervatum, énonça leur professeur de Potion en dirigeant sa baguette vers Marius.

Celui ci se réveilla aussitôt, et Albus se précipita vers lui pour l'aider tandis que le Professeur Farley faisait jaillir un renard translucide de sa baguette, qui s'éloigna rapidement. Elle leur expliqua qu'elle avait prévenu les Aurors, et qu'ils allaient arriver. Les deux femmes ne posèrent aucune question - Rose avait dû leur expliquer ce qu'il s'était passé - et après s'être concertées, elle s'évertuèrent à lancer différents Sortilèges aux alentours, qu'Albus n'avait jamais vu. Abattu, Albus s'assit à même le sol avec ses amis. Marius, qui n'avait rien suivi de l'attaque, était complètement perdu. Il leur demanda à plusieurs reprises ce qu'il s'était passé, mais Rose et lui se contentèrent de lui dire que Colleen avait été emmenée. Ils auraient sans doute à raconter l'histoire en détail aux Aurors, et la raconter une fois serait bien assez dur comme ça. Les Aurors transplanèrent sur les lieux quelques minutes après que leur professeur de Sortilège les ait prévenu. Dans un premier temps, seuls deux d'entre eux transplanèrent, puis après avoir échangé quelques mots avec les enseignantes, ils appelèrent des renforts et cinq autres arrivèrent. Au grand soulagement d'Albus, son père en faisait partie, et Albus courut se réfugier dans ses bras, sentant ses yeux s'humidifier. Harry! C’est réconfortant de le voir en vrai, j’ai l’impression d’être Albus ^^Celui ci le serra fort dans ses bras, avant de l'accompagner vers Rose et Marius.

- Je sais que ça va être difficile, mais il va falloir tout nous raconter, expliqua-t-il doucement. La moindre information pourrait nous permettre de retrouver Colleen.

Harry avait été rejoint par deux Aurors, et l'un d'entre eux sortit un parchemin et une plume ensorcelée afin de garder une trace de leur conversation. Un peu plus loin, d'autres Aurors prenaient des photos magiques des lieux, cherchaient des indices ou jetaient des sorts compliqués aux alentours.

- On le savait, que ça risquait d'arriver... On le savait et on n'a rien réussi à empêcher, sanglota Rose. Et maintenant, Colleen...

- Qu'est ce que tu veux dire, Rosie ? Vous vous inquiétiez parce qu'elle est née moldue, c'est ça ? Vous aviez peur que Thanatius s'en prenne à elle ?

- Non, Papa, se lamenta Albus. Ce n'est pas Thanatius. Enfin, elle fait partie de son groupe, mais ce n'est pas vraiment pour ça... C'est... C'est Calliope Baddock qui a enlevé Colleen.

Harry et ses collègues échangèrent un regard surpris.

- Vous connaissez l'identité de votre agresseuse ? s'étonna l'Auror qui prenait les notes. Ah oui c’est vrai qu’ils sont pas au courant eux !

Albus se tourna vers Marius et Rose. Il n'avait aucune idée de par où commencer... Rose, qui commençait à s'apaiser, fit signe qu'elle allait poursuivre le récit.

- On va tout vous raconter. Colleen n'est pas vraiment née-moldue. Elle a été adoptée, et nous avons découvert que...

Rose entreprit alors d'expliquer aux trois hommes comment ils avaient appris les origines de Colleen, comment Calliope Baddock avait fini par lui écrire pour son anniversaire, et comment ils s'étaient inquiétés qu'elle s'en prenne à elle. Jusqu'à ce qu'elle passe effectivement à l'acte. Alors qu'elle racontait le déroulement de l'attaque, Albus se rendit compte qu'ils avaient fait face à Calliope pendant à peine cinq minutes! Il avait eu l'impression que des heures s'étaient écoulés, et en même temps, tout s'était passé si vite... Et maintenant, Colleen avait disparu. Et elle pouvait être n'importe où !











- Bois ça, Al. Tu te sentiras mieux, lui dit son père en lui glissant une tasse de chocolat chaud dans la main. Remus serait fier !On va tout faire pour la retrouver rapidement, tu sais !

Albus hocha la tête, et son père le serra brièvement dans ses bras avant de rejoindre ses collègues pour faire le point. Il enserra la tasse avec ses mains pour se réchauffer, et s'approcha du bois pour essayer de s'abriter du vent. Rose et Marius étaient assis un peu plus loin, une tasse fumante dans les mains. Il les rejoignit, et s'installa à coté d'eux en silence.

Les Aurors leur avaient dit qu'ils pourraient bientôt rejoindre la chaleur du château, mais qu'ils devaient attendre encore un peu ici au cas où ils auraient d'autres questions.

- Wells est là, glissa Marius après quelques minutes en leur désignant l'endroit d'un mouvement des yeux.

En effet, le père biologique de Colleen venait de rejoindre ses collègues Willis et Farley. Il semblait les inonder de questions, l'air complètement paniqué. A sa vue, Albus sentit une colère sourde envahir tout son être. Il se leva brusquement, et se précipita sur son professeur de Métamorphose d'un air furieux.

- Où est-elle ? s'emporta-t-il lorsqu'il arriva devant lui. Où est ce que Baddock à emmené Colleen ?

- Mr Potter ! Je vais vous demander de vous calmer ! Je sais que vous êtes en état de choc, mais vous vous adressez à un Professeur, intervint le Professeur Farley. Et vous au fils d’Harry Potter, un peu de respect

- Je suis sur que vous avez une idée d'où elle a pu aller ! s'énerva-t-il sans prêter attention aux propos de sa professeur de Sortilèges. Où est-elle ?

- Je-Je n'en n'ai aucune idée, déplora-t-il. Je donnerais tout pour le savoir, pour pouvoir retrouver Colleen.. Mais je ne l'ai pas vu depuis 12 ans. Elle pourrait être n'importe où...

- Vous mentez ! Je suis sure que vous le savez ! Vous cherchez à protéger Baddock, c'est tout ! Et peu importe si votre fille se fait tuer au passage ! hurla Albus.

- C'est faux ! Je ferais tout pour protéger Colleen, j'irais jusqu'à mourir pour elle ! Et vous le savez, ajouta-t-il dans un sanglot, le visage entre les mains.

Albus laissa les larmes couler à son tour, et ses deux professeurs se regardèrent gênées, ne sachant comment réagir face à leur collègue et à leur jeune élève. Elles furent sauvées par l'arrivée d'Harry Potter, qui avait dû entendre le grabuge.

- Viens là, Al, fit Harry avant d'ouvrir les bras pour accueillir son fils. Trop chou ! Je vais interroger le Professeur Wells, maintenant. Mais je ne veux plus t'entendre lui parler comme ça, tu m'entends ? Tu lui présenteras tes excuses quand tu te seras calmé... Vous allez pouvoir rentrer au château, à présent, continua-t-il alors qu'Albus acquiesçait, l'air contrit. Et vous irez faire vos valises. Le Professeur Flitwick vous laissera utiliser sa cheminée pour vous ramener à la maison. Maman vous attend tous les trois. Je vous rejoindrais quand j'aurais fini.

Il hocha la tête, et rejoignit ses amis pour les mettre au courant. Ils repartirent tous les trois vers le château, escortés par le Professeur Willis. Le chemin semblait beaucoup plus court qu'à l'aller, et sans vraiment savoir comment, Albus se retrouva soudain à passer le portrait de la Grosse Dame pour entrer dans sa salle commune. La pièce était presque vide, la plupart des élèves étant sans doute dans le train ou en balade dans le château. Les rares élèves présents se mirent cependant à murmurer entre eux en les voyant entrer. Le Professeur Willis les avait prévenu que la rumeur de l'enlèvement de Colleen s'était répandue dans le château.

Marius le tira par le bras, le forçant à ignorer tour ça, et ils montèrent dans leur dortoir pour faire rapidement leurs bagages. Un quart d'heure plus tard, ils étaient tous les trois de retour dans les couloirs, en chemin vers le bureau du directeur. De nombreux élèves les suivaient du regard, murmurant à leur passage, tandis que d'autres, qui connaissaient Colleen, venaient leur murmurer quelques mots de soutien, souhaitant qu'elle soit vite de retour. Ils étaient presque arrivés à destination, lorsqu'ils croisèrent Scorpius Malefoy. Celui ci s'avança vers eux, l'air choqué.

- C'est vrai ce qu'on raconte ? demanda-t-il. Colleen a été enlevé par Thanatius ? C'est horrible ! J'espère qu'on la retrouvera rapidement ! Je-Je suis sûre que tout va bien se passer, et...

Les deux garçons le remercièrent tristement, mais s'en fut trop pour Rose, qui était pourtant restée relativement calme jusqu'à présent.

- Mais bien sur, Malefoy ! Parce que tu crois qu'on va te croire ? explosa-t-elle. Tu te pavanes sans doute ici pour voir nos visages tristes, tout content de savoir que ce que tu considères comme du sang inférieur au tien a été enlevé ! Tu espères qu'on la retrouvera rapidement ? Laisse moi rire, tu n'en penses pas un mot ! Et qui sait si tes parents ne sont pas des alliés de Thanatius... Gifflez-la, je le jure elle le mérite. C’est dégueulasse ce qu’elle lui dit…

Le visage de Scorpius Malefoy, qui était d'ordinaire plutôt pâle, vira instantanément au rouge, et il fixa Rose avec mépris, les yeux débordants de colère et de tristesse.

- Mais tu débloques complètement, ma pauvre, asséna-t-il d'une voix froide. Tu crois tout savoir, mais tu ne connais rien à ma famille. Je ne considère personne comme inférieur à moi. Et mes parents non plus. Mon père a fait des erreurs dans sa jeunesse, des erreurs qu'il regrette amèrement aujourd'hui, mais c'est du passé maintenant ! Et si tu crois qu'il ne traîne qu'avec des Sangs-Purs, c'est complètement faux ! L'un de ses meilleurs amis est né-moldu, ça ne fait aucune différence et c'est même le parrain de ma petite sœur, dit-il avant de se tourner vers les garçons. Je ne connais pas beaucoup Colleen, mais c'est une fille brillante, et elle est toujours sympa avec moi, leur confia-t-il en ignorant délibérément Rose. Je suis sincèrement désolé pour elle, et je suis sur que tout va s'arranger.

Et après un signe de tête à Albus et Marius, il s'éloigna. Ne sachant quoi faire d'autre, les trois amis reprirent leur route vers le bureau de Flitwick. Espérant, eux aussi, que tout allait s'arranger.


Merci d'avoir lu !!

PS : Qui a vu Les Crimes de Grindelwald ? !!! Qu'est ce que vous en avez pensé ?? Ahhhhh !! Si tu veux en discuter j’ai fait une hyper longue critique dessus

[Charmimnachirachiva]

Wahou, Colleen qui se fait enlever par sa mère ! Je m'y attendais mais comme ça !!!
Sérieusement, ils connaissent juste "petrificus totalus" et ils espèrent arrêter une partisane de Voldemort !!!!!!! ( certe Harry a vaincu voldy au même age mais quand même quoi !!)

[PtiteCitrouille]

Salut !

C'était un très bon chapitre, j'ai juste eu le malheur d'être tombée sur le dernier commentaire et d'avoir vu juste 2 mots qui étaient "Colleen enlevée" mais sinon tout va bien

J'ai l'impression qu'à chaque fois que Rose apparaît, soit elle râle, soit elle critique, soit elle engueule Malefoy. Elle doit pas être facile à vivre au quotidien

La dernière fois qu'Albus s'était trouvé sur ce chemin, des centaines d'élèves étaient avec lui, et cette balade à quatre lui paraissait complètement différente, comme s'ils empruntaient un nouveau chemin. Et puis, la neige avait laissé place aux bourgeons et aux feuilles vertes, donnant au décor un air tout autre. Et la prochaine fois qu'il l'emprunterait, il y aurait sans doute un grand soleil, des fleurs, ou même des fruits aux arbres.

j'aime bien toute cette description

En vrai on dirait que Marius, c'est toujours le personnage qui loupe tous les événements, les actions, les bonne blagues, qui est toujours le dernier à comprendre et à qui ont explique tout
Le pauvre quand même

Je le savais, je le savais, qu'elle allait venir... grogna Rose en sortant sa baguette.

elle a pas l'air trop affolée quand même pour quelqu'un dont le pote a été agressé par une sorcière anciennement mangemort et tout à fait compétente de tous les mettre ko

Je suis désolé de vous attaquer comme ça. Je veux simplement voir ma fille, mon bébé, que l'on m'a enlevé il y a des années.

argh, elle m'énerve, elle joue trop la victime dans l'histoire
Rien que le fait qu'elle dise "tu bouges pas et tout se passera bien" montre qu'elle a un côté encore malsain

- Ariel, murmura-t-elle avec tendresse à l'attention de Colleen.

Colleen pour toi stp

Tu as tracé ta propre voie...

yep, et c'est pas grâce à toi

elle avait fait partie des Mangemorts

bon, j'ai beau ne pas aimer Calliope, mais par exemple Rogue était un mangemort aussi et pourtant c'était un "gentil"

Tu m'a tellement manqué, mon Ariel ! J'ai rêvé de ce moment chaque jour depuis ton départ... Mais on va rattraper le temps perdu. Tu vas venir avec moi, et on sera heureuse, toutes les deux, tu verras ! Je t'enseignerais la magie, et tu deviendras une sorcière puissante. Je te présenterais à mes amis, et...

back off, distance de sécurité, espace vitale, n'importe quoi, mais tu restes loin de moi
Non sérieux, je l'ai déjà dit dans un autre commentaire, mais elle croit vraiment qu'elle peut débarquer comme une fleur et reprendre une vie avec sa fille ? surtout après avoir attaqué son ami
Je sais pas si on peut considérer ça comme du culot ou si elle est pas un peu flippante, dans le sens frénétique, fiévreuse

- Ariel, je...

- Je m'appelle Colleen ! explosa la jeune fille. Il n'y a pas d'Ariel !

aaahhh mercii

elle saisit le bras de sa fille et transplana.

et alors là, Calliope a aucune chance que Colleen pète pas un câble sérieux
Je vois bien Colleen dire genre "tu me fais peur", et alors là, la réaction de Calliope... à partir du moment où tu terrifies ta propre fille, c'ets qu'il faut se remettre en question, et bien comme il faut surtout

Awww Albus pauvr echou faut pas t'n vouloir, vous aviez aucune chance face à Calliope... (d'ailleurs qu'ils connaissent que le petrificus totalus, ça fait penser aux jeux vidéos où t'apprends peu à peu des sorts mais tu dois faire sans des fois parce que tu le connais pas encore, bref on s'en fiche)

Où est-elle ? s'emporta-t-il lorsqu'il arriva devant lui. Où est ce que Baddock à emmené Colleen ?

wow, Albus, détends toi, le pauvre est sûrement innocent dans l'histoire

mais s'en fut trop pour Rose

ok, je vais citer tout son discours, mais vraiment, des fois je me demande si tu veux faire une romance entre les deux Parce que Rose ne cherche pas juste à l'agacer, là, elle est carrément méchante et de manière tout à fait consciente. Que Colleen ait été enlevée ou pas et qu'elle en soit affectée ne change rien, Rose est totalement abjecte, ignoble et exécrable avec Scorpius
Voilà désolée haha, mais vraiment ses attaques sont détestables
A la place de Scorpius, ça aurait même pas été du mépris, ça aurait été de la fatigue sur mon visage en mode "pourquoi tu fais ça sérieux ? Ca t'avances à quoi ?"
Franchement, Scorpius mérite bien plus qu'une médaille pour son self contrôle

Mais c'était un très bon chapitre hein ne t'y méprends pas !

PS : Qui a vu Les Crimes de Grindelwald ? !!! Qu'est ce que vous en avez pensé ??

ARRRGH BORDEL, je l'ai pas vu, je vois des allusions partout, des spoil limite, c'est le parcours du combattant maintenant sur booknode... y a presque pas un commentaire où y a pas une allusion...

[Perripuce]

Hello à tous ! Voilà la suite. Bonne lecture.

22/ Une sortie mouvementée

- Enfin, ce n'est pas trop tôt ! s'agaça Rose en voyant Al et Marius descendre de leur dortoir. Et après on dit que ce sont les filles qui mettent des heures à se préparer le matin...
- C'est bon, Rosie, ils sont là, maintenant, l'apaisa Colleen qui savait toujours se montrer diplomate.
- Oui, enfin en attendant, si tu rates ton train, ce ne sera pas de ma faute !
Albus se tourna vers Marius et leva les yeux aux ciel. Il fallait toujours que sa cousine exagère... Ils avaient convenu de se rejoindre dans la salle commune à 9h20, et il était 9h27, il était donc peu probable que Colleen manque son train. Le Poudlard Express partant à 10h, ils avaient plus de trente minutes pour se rendre à la gare de Pré-au-Lard. On est déjà aux vacances d'avril?

- On a largement le temps. Si tu veux mon avis, on va même se retrouver à attendre un bon quart d'heure que le train démarre... Heureusement qu'il ne pleut pas !

- Non, on a pas largement le temps ! Tout le monde est déjà parti, je ne vois plus une seule valise dans la salle commune. Dépêchons nous !

- Oulà, murmura Marius de manière à ce que seule Albus puisse l'entendre. J'en connais une à qui ces vacances vont faire du bien !

Ca fit sourire Albus. Depuis deux jours, Rose était sur les nerfs. Elle était agressive, sur la défensive, s'énervait pour un rien. Quand on lui demandait ce qui n'allait pas, elle répondait qu'elle ne voyait pas de quoi on parlait... Mais Albus comprenait. Elle était inquiète, et c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour extérioriser son angoisse. Il ne lui en voulait pas. Lui aussi avait peur, même s'il ne le montrait pas de la même manière... Inquiète de quoi? Par rapport à la mère de Colleen?

- Vous n'êtes pas obligés de m'accompagner, vous savez, dit d'ailleurs Colleen pour la centième fois cette semaine. Vous pouvez rester ici au chaud. Je suis sur que vous vous inquiétez pour rien, et...

- Pour la centième fois, Colleen, on vient ! la coupa Albus un peu plus sèchement qu'il ne l'avait voulu. Ah bah oui c'est pour ça

Elle hocha la tête, comprenant que le débat à ce sujet était clos, et le silence s'installa.

- Bon, on y va ? demanda Marius. Je croyais qu'on était en retard...

- Oui, allons-y.

Les quatre amis se mirent donc en route vers la gare. Le soleil avait beau être au rendez vous, le vent soufflait fort, et ils resserrèrent tous leur cape autour d'eux lorsqu'ils sortirent du château. Ils croisèrent quelques élèves qui se baladaient dans le parc, mais à partir du moment où ils franchirent les grilles de Poudlard, ils se retrouvèrent seuls. Rose avait eu raison, les autres élèves étaient partis plus tôt... La dernière fois qu'Albus s'était trouvé sur ce chemin, des centaines d'élèves étaient avec lui, et cette balade à quatre lui paraissait complètement différente, comme s'ils empruntaient un nouveau chemin ça m'étonne que les profs ne surveillent pas. Y'a pas de diligence ou quoi? . Et puis, la neige avait laissé place aux bourgeons et aux feuilles vertes, donnant au décor un air tout autre. Et la prochaine fois qu'il l'emprunterait, il y aurait sans doute un grand soleil, des fleurs, ou même des fruits aux arbres. Il finirait sans doute par connaître ce chemin par cœur. Et dans deux ans, il aurait le droit d'aller visiter Pré au Lard, ce qui à en croire les histoires de son frère, était absolument génial ! Pour l'instant, il n'avait rien vu d'autre que la gare... Et elle n'était même pas à proprement parler dans le village...

Il en était là dans ces pensées, lorsque Marius s'écroula brusquement sur le sol. What?

- Marius ! Marius, ça va ? Marius ? s'écria Colleen inquiète alors que Rose s'approchait du garçon.

- Il a été stupefixié ! Je le savais, je le savais, qu'elle allait venir... grogna Rose en sortant sa baguette. Ah bah au moins c'est rapide cette affaire

Albus avait déjà la sienne dans la main. Voyant que Rose s'était précipité au chevet de Marius, il avait préféré observer les alentours, prêt à contrer toute nouvelle attaque. Le chemin serpentait entre les prés d'un coté, et un bois de l'autre, et leur attaquant devait forcement se cacher dans la forêt. Mais il ne voyait personne, et si un nouveau sort fusait, ils ne pourraient pas faire grand-chose... Le charme du Bouclier n'était pas au programme de la première année. La seule chose qui pourrait éventuellement lui servir serait le Maléfice du Saucisson, qui permettait de pétrifier son adversaire, mais pour cela, il lui faudrait viser leur attaquant... Et pour l'instant, il ne voyait personne... Si seulement il y avait d'autres élèves autour... Peut être qu'en se mettant à courir, ils pourraient arriver à prévenir un professeur ou un préfet avant de se faire attaquer. La gare ne devait plus être très loin, maintenant. Mais ça voulait dire laisser Marius, et ça, il en était hors de question !

- Si vous voyez un éclair, baissez vous, bouger, déplacez vous ! C'est notre seule manière de nous défendre, murmura Rose qui en était sans doute arrivée à la même conclusion que lui.

- Vous la voyez ? chuchota Colleen. En combinant nos sorts, nous devrions pouvoir la stopper, non ?

- Elle doit se cacher derrière un arbre.

Soudain, un nouvel éclair fusa, visant Albus. Il se jeta au sol juste à temps, évitant le sort. Sa baguette roula à coté de lui.

- Plutôt débrouillards, pour des enfants, fit une voix douce derrière les arbres. Je suis contente de voir que ma fille à des amis prêts à la protéger. Mais je ne lui veux pas de mal ! Je ne vous veux pas de mal... Je suis désolé de vous attaquer comme ça. Je veux simplement voir ma fille, mon bébé, que l'on m'a enlevé il y a des années. Juste. Comment elle sait que c'est sa fille? Parce que son père ne le savait pas avant que Colleen ne vienne le voir ...

Et Calliope Baddock sortit de sa cachette. Elle portait une cape pourpre sur sa robe de sorcière, et elle en avait rabattu la capuche de manière à cacher en partie son visage. Seule quelques boucles châtains parvenaient à s'en échapper.

- Petrificus Totalus ! lancèrent aussitôt Colleen et Rose d'un même geste.

Mais le combat n'était pas égal. Sans même prononcer un mot, la sorcière agita sa baguette pour former un bouclier puissant devant elle, réduisant à néant l'effort des deux filles Je la vois tellement badass Calliope (j'adore ce prénom en plus) . Albus parvint tout de même à profiter de la diversion pour récupérer sa baguette et se remettre debout. Ils se tenaient désormais tous les trois face à cette femme, baguettes tendues dans sa direction.

- Je ne veux pas me battre, dit celle-ci sans bouger. Si vous restez tranquille, je ne vous attaquerais pas, reprit-elle d'une voix douce. Je veux juste discuter. C'est vrai ue quand tu veux discuter tu stupéfixies un élève.

Ils n'étaient pas vraiment en mesure de refuser. Son bouclier les empêchait de lui jeter un sort, et ils n'avaient aucun moyen de se défendre... Avec un peu de chance, la laisser parler lui ferait baisser sa garde, et ils pourraient attaquer ! Leur adversaire sortit du bois et s'approcha doucement. Ce n'était pas plus mal, les sorts auraient plus de chance de l'atteindre.

- Ariel, murmura-t-elle avec tendresse à l'attention de Colleen. Tu as tellement grandie ! Tu es si belle ! Une Gryffondor. Tu as tracé ta propre voie...

Si Albus n'avait pas su qui était cette femme, il l'aurait sans doute trouvé attendrissante. Tout en elle exprimait la douceur. Son visage, qu'il était maintenant en mesure de pouvoir observer , était presque angélique et empreint d'un sourire bienveillant. Sa voix était sucrée, et mélodieuse, et même sa démarche était gracieuse. Pas étonnant que le père de Colleen ne puisse pas lui résister ahah Pourtant, Albus le savait, cette femme était un monstre. Elle n'avait pas hésité à jeter un sort sur un enfant de 12 ans, elle avait participé aux attaques de nés moldus, elle avait fait partie des Mangemorts ! Et pourtant, cette lueur dans ces yeux qui restaient braqués sur Colleen, il aurait pu jurer que c'était de l'amour. J'aime beaucoup cette phrase.

- Tu m'a tellement manqué, mon Ariel ! J'ai rêvé de ce moment chaque jour depuis ton départ... Mais on va rattraper le temps perdu. Tu vas venir avec moi, et on sera heureuse, toutes les deux, tu verras ! Je t'enseignerais la magie, et tu deviendras une sorcière puissante. Je te présenterais à mes amis, et...

- Je ne viendrais pas avec vous.

C'était les premiers mots que Colleen prononçait depuis que cette femme était apparue, et malgré un léger tremblement dans sa voix, elle s'exprimait avec calme et assurance.

- Je ne vous connais pas. Vous n'êtes rien pour moi. Je ne veux pas apprendre à vous connaître, je ne veux rien avoir à faire avec vous. Vous êtes un monstre. Vous agressez des gens sans raison, simplement après avoir décrété que leur naissance valait moins que la votre. Vous avez sans doute tué des gens.

- Je suis ta mère, supplia-t-elle. Ca compte ! Et je ne suis pas une tueuse, je te le promets. Je n'ai même jamais jeté d'Impardonnables. Pour une Mangemort ce serait surprenant.

- Mais vous participez. Et vous pensez comme eux. Vous croyez que je ne sais pas que vous avez fait partie des Mangemorts ?

- Ariel, je...

- Je m'appelle Colleen ! explosa la jeune fille. Il n'y a pas d'Ariel ! Cette phrase aussi de la part de Colleen elle est forte, j'aime beaucoup.

Albus vit quelques larmes perler au coin des yeux de leur opposante. Elle s'apprêtait à parler, ses grands yeux tristes fixés sur Colleen, comme si elle avait complètement oublié la présence des deux autres. C'était le moment ou jamais.

- Maintenant, souffla-t-il en direction de Rose.

- Petrificus Totalus ! hurlèrent-ils ensemble.

Mais cette tentative fut une fois de plus un échec. Les réflexes de Calliope Baddock étaient trop vifs. Elle contra le sort avant de les désarmer tous les trois, rattrapant la baguette de Colleen au vol, et sans leur laisser le temps de réagir, elle saisit le bras de sa fille et transplana. OUPSIE







Albus fixait l'endroit où se tenait encore Colleen seulement quelques minutes auparavant. L'endroit d'où elle avait disparu. A coté de lui, le corps de Marius était toujours étendu au sol, immobile. Il n'arrivait pas à y croire. Marius avait été stupefixié, Colleen avait été enlevée. Calliope Baddock avait fini par agir, et ils n'avaient rien pu empêcher. Ils le savaient pourtant, que ça risquait d'arriver ! Ils s'en doutaient, c'est pour ça qu'ils avaient tenu à l'accompagner ! Mais il avait fallu qu'ils soient en retard... S'ils étaient partis à l'heure, il y aurait peut être eu d'autres élèves avec eux sur le chemin et rien de tout cela ne serait arrivé. ça me semble quand même bizarre que ce soit arrivé si facilement.

« Elle aurait trouvé un autre moyen, lui souffla une petite voix dans sa tête. Elle se serait glissé parmi la foule et l'aurait fait transplaner directement sans qu'on ne comprenne quoi que ce soit... ». Mais ça ne le consola pas pour autant. Cette folle avait emmené Colleen ! Il détourna finalement son regard de cet endroit désormais vide pour regarder au loin sur le sentier qui s'étirait devant lui. Rose ne devrait plus tarder, maintenant... Elle avait sans doute trouvé un Professeur. Le train devait être sur le point de partir, si ce n'était pas déjà fait, et les adultes devaient être sur le chemin du retour. Ils sauraient quoi faire, eux.

Effectivement, après quelques minutes supplémentaires, il vit la silhouette de Rose et de deux adultes se déplacer vers lui en courant. Lorsqu'ils arrivèrent à son niveau, il reconnut les Professeurs Farley et Willis. Rose, les joues striées de larmes, se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras.

- Enervatum, énonça leur professeur de Potion en dirigeant sa baguette vers Marius.

Celui ci se réveilla aussitôt, et Albus se précipita vers lui pour l'aider tandis que le Professeur Farley faisait jaillir un renard translucide de sa baguette, qui s'éloigna rapidement. Elle leur expliqua qu'elle avait prévenu les Aurors, et qu'ils allaient arriver. Les deux femmes ne posèrent aucune question - Rose avait dû leur expliquer ce qu'il s'était passé - et après s'être concertées, elle s'évertuèrent à lancer différents Sortilèges aux alentours, qu'Albus n'avait jamais vu. Abattu, Albus s'assit à même le sol avec ses amis. Marius, qui n'avait rien suivi de l'attaque, était complètement perdu. Il leur demanda à plusieurs reprises ce qu'il s'était passé, mais Rose et lui se contentèrent de lui dire que Colleen avait été emmenée. Ils auraient sans doute à raconter l'histoire en détail aux Aurors, et la raconter une fois serait bien assez dur comme ça. Les Aurors transplanèrent sur les lieux quelques minutes après que leur professeur de Sortilège les ait prévenu. Dans un premier temps, seuls deux d'entre eux transplanèrent, puis après avoir échangé quelques mots avec les enseignantes, ils appelèrent des renforts et cinq autres arrivèrent. Au grand soulagement d'Albus, son père en faisait partie, et Albus courut se réfugier dans ses bras, sentant ses yeux s'humidifier c'est là que tu vois que mine de rien, ça reste des enfants. Onze ans bon sang ... . Celui ci le serra fort dans ses bras, avant de l'accompagner vers Rose et Marius.

- Je sais que ça va être difficile, mais il va falloir tout nous raconter, expliqua-t-il doucement. La moindre information pourrait nous permettre de retrouver Colleen.

Harry avait été rejoint par deux Aurors, et l'un d'entre eux sortit un parchemin et une plume ensorcelée afin de garder une trace de leur conversation. Un peu plus loin, d'autres Aurors prenaient des photos magiques des lieux, cherchaient des indices ou jetaient des sorts compliqués aux alentours.

- On le savait, que ça risquait d'arriver... On le savait et on n'a rien réussi à empêcher, sanglota Rose. Et maintenant, Colleen...

- Qu'est ce que tu veux dire, Rosie ? Vous vous inquiétiez parce qu'elle est née moldue, c'est ça ? Vous aviez peur que Thanatius s'en prenne à elle ?

- Non, Papa, se lamenta Albus. Ce n'est pas Thanatius. Enfin, elle fait partie de son groupe, mais ce n'est pas vraiment pour ça... C'est... C'est Calliope Baddock qui a enlevé Colleen.

Harry et ses collègues échangèrent un regard surpris.

- Vous connaissez l'identité de votre agresseuse ? s'étonna l'Auror qui prenait les notes.

Albus se tourna vers Marius et Rose. Il n'avait aucune idée de par où commencer... Rose, qui commençait à s'apaiser, fit signe qu'elle allait poursuivre le récit.

- On va tout vous raconter. Colleen n'est pas vraiment née-moldue. Elle a été adoptée, et nous avons découvert que...

Rose entreprit alors d'expliquer aux trois hommes comment ils avaient appris les origines de Colleen, comment Calliope Baddock avait fini par lui écrire pour son anniversaire, et comment ils s'étaient inquiétés qu'elle s'en prenne à elle. Jusqu'à ce qu'elle passe effectivement à l'acte. Alors qu'elle racontait le déroulement de l'attaque, Albus se rendit compte qu'ils avaient fait face à Calliope pendant à peine cinq minutes! Il avait eu l'impression que des heures s'étaient écoulés, et en même temps, tout s'était passé si vite... Et maintenant, Colleen avait disparu. Et elle pouvait être n'importe où ! Je comprends tellement son impuissance ça ne doit pas être facile ... Bon sang, 11 ans c'est trop jeune.











- Bois ça, Al. Tu te sentiras mieux, lui dit son père en lui glissant une tasse de chocolat chaud dans la main. On va tout faire pour la retrouver rapidement, tu sais !

Albus hocha la tête, et son père le serra brièvement dans ses bras avant de rejoindre ses collègues pour faire le point. Il enserra la tasse avec ses mains pour se réchauffer, et s'approcha du bois pour essayer de s'abriter du vent. Rose et Marius étaient assis un peu plus loin, une tasse fumante dans les mains. Il les rejoignit, et s'installa à coté d'eux en silence.

Les Aurors leur avaient dit qu'ils pourraient bientôt rejoindre la chaleur du château, mais qu'ils devaient attendre encore un peu ici au cas où ils auraient d'autres questions.

- Wells est là, glissa Marius après quelques minutes en leur désignant l'endroit d'un mouvement des yeux. Olala dans quel état il doit être lui ...

En effet, le père biologique de Colleen venait de rejoindre ses collègues Willis et Farley. Il semblait les inonder de questions, l'air complètement paniqué. A sa vue, Albus sentit une colère sourde envahir tout son être. Il se leva brusquement, et se précipita sur son professeur de Métamorphose d'un air furieux. C'est pas de sa faute, eh ! Quoiqu'il aurait peut-être dru accompagner Colleen, après tout lui aussi se doutait que ça allait arriver ...

- Où est-elle ? s'emporta-t-il lorsqu'il arriva devant lui. Où est ce que Baddock à emmené Colleen ?

- Mr Potter ! Je vais vous demander de vous calmer ! Je sais que vous êtes en état de choc, mais vous vous adressez à un Professeur, intervint le Professeur Farley.

- Je suis sur que vous avez une idée d'où elle a pu aller ! s'énerva-t-il sans prêter attention aux propos de sa professeur de Sortilèges. Où est-elle ?

- Je-Je n'en n'ai aucune idée, déplora-t-il. Je donnerais tout pour le savoir, pour pouvoir retrouver Colleen.. Mais je ne l'ai pas vu depuis 12 ans. Elle pourrait être n'importe où...

- Vous mentez ! Je suis sure que vous le savez ! Vous cherchez à protéger Baddock, c'est tout ! Et peu importe si votre fille se fait tuer au passage ! hurla Albus. Oulala, calme-toi petit chat ...

- C'est faux ! Je ferais tout pour protéger Colleen, j'irais jusqu'à mourir pour elle ! Et vous le savez, ajouta-t-il dans un sanglot, le visage entre les mains. Tu me brises le coeur.

Albus laissa les larmes couler à son tour, et ses deux professeurs se regardèrent gênées, ne sachant comment réagir face à leur collègue et à leur jeune élève. Elles furent sauvées par l'arrivée d'Harry Potter, qui avait dû entendre le grabuge.

- Viens là, Al, fit Harry avant d'ouvrir les bras pour accueillir son fils. Je vais interroger le Professeur Wells, maintenant. Mais je ne veux plus t'entendre lui parler comme ça, tu m'entends ? Tu lui présenteras tes excuses quand tu te seras calmé... Vous allez pouvoir rentrer au château, à présent, continua-t-il alors qu'Albus acquiesçait, l'air contrit. Et vous irez faire vos valises. Le Professeur Flitwick vous laissera utiliser sa cheminée pour vous ramener à la maison. Maman vous attend tous les trois. Je vous rejoindrais quand j'aurais fini.

Il hocha la tête, et rejoignit ses amis pour les mettre au courant. Ils repartirent tous les trois vers le château, escortés par le Professeur Willis. Le chemin semblait beaucoup plus court qu'à l'aller, et sans vraiment savoir comment, Albus se retrouva soudain à passer le portrait de la Grosse Dame pour entrer dans sa salle commune. La pièce était presque vide, la plupart des élèves étant sans doute dans le train ou en balade dans le château. Les rares élèves présents se mirent cependant à murmurer entre eux en les voyant entrer. Le Professeur Willis les avait prévenu que la rumeur de l'enlèvement de Colleen s'était répandue dans le château.

Marius le tira par le bras, le forçant à ignorer tour ça, et ils montèrent dans leur dortoir pour faire rapidement leurs bagages. Un quart d'heure plus tard, ils étaient tous les trois de retour dans les couloirs, en chemin vers le bureau du directeur. De nombreux élèves les suivaient du regard, murmurant à leur passage, tandis que d'autres, qui connaissaient Colleen, venaient leur murmurer quelques mots de soutien, souhaitant qu'elle soit vite de retour. Ils étaient presque arrivés à destination, lorsqu'ils croisèrent Scorpius Malefoy. Celui ci s'avança vers eux, l'air choqué. J'adore ton Scorpius.

- C'est vrai ce qu'on raconte ? demanda-t-il. Colleen a été enlevé par Thanatius ? C'est horrible ! J'espère qu'on la retrouvera rapidement ! Je-Je suis sûre que tout va bien se passer, et...

Les deux garçons le remercièrent tristement, mais s'en fut trop pour Rose, qui était pourtant restée relativement calme jusqu'à présent. NON TOI FERME LA

- Mais bien sur, Malefoy ! Parce que tu crois qu'on va te croire ? explosa-t-elle. Tu te pavanes sans doute ici pour voir nos visages tristes, tout content de savoir que ce que tu considères comme du sang inférieur au tien a été enlevé ! Tu espères qu'on la retrouvera rapidement ? Laisse moi rire, tu n'en penses pas un mot ! Et qui sait si tes parents ne sont pas des alliés de Thanatius... Non mais juste tais-toi.

Le visage de Scorpius Malefoy, qui était d'ordinaire plutôt pâle, vira instantanément au rouge, et il fixa Rose avec mépris, les yeux débordants de colère et de tristesse.Je suis heureuse qu'il garde contenance.

- Mais tu débloques complètement, ma pauvre, asséna-t-il d'une voix froide. Tu crois tout savoir, mais tu ne connais rien à ma famille. Je ne considère personne comme inférieur à moi. Et mes parents non plus. Mon père a fait des erreurs dans sa jeunesse, des erreurs qu'il regrette amèrement aujourd'hui, mais c'est du passé maintenant ! Et si tu crois qu'il ne traîne qu'avec des Sangs-Purs, c'est complètement faux ! L'un de ses meilleurs amis est né-moldu, ça ne fait aucune différence et c'est même le parrain de ma petite sœur WOWOOOWOWOWOW meilleur ami né-moldu? Petite soeur? C'est cool hein mais inattendu , dit-il avant de se tourner vers les garçons. Je ne connais pas beaucoup Colleen, mais c'est une fille brillante, et elle est toujours sympa avec moi, leur confia-t-il en ignorant délibérément Rose. Je suis sincèrement désolé pour elle, et je suis sur que tout va s'arranger. MAIS QUELLE CLASSE QUEL HOMME j'adore

Et après un signe de tête à Albus et Marius, il s'éloigna. Ne sachant quoi faire d'autre, les trois amis reprirent leur route vers le bureau de Flitwick. Espérant, eux aussi, que tout allait s'arranger.


Merci d'avoir lu !!

PS : Qui a vu Les Crimes de Grindelwald ? !!! Qu'est ce que vous en avez pensé ??

Pour FB2 comme tout le monde j'en ai parlé sur ATDM, tout le monde s'est exprimé là bas je crois
Super chapitre ! J'ai ADORE la réaction de Scorpius à la fin, je l'aime de plus en plus.

[lily7]

Hello tout le monde !
Merci +++ d'avoir pris le temps de laisser des commentaires ! Je detestes faire ca, mais je suis même pas sure d'avoir le temps d'y répondre bientot J'essaierais de le faire quand même... Mais j'avoue que je suis assez occupée en ce moment Deja que j'aurais du poster le chapitre il y a mille ans... Mais j'ai l'impression que ma liste des choses à faire continue de s'allonger sans que rien ne disparaisse. Et je vais même pas avoir de vacances à Noel ! J'ai besoin de dormiiiiiiiir !!!! Bref, j'arrete de me plaindre et je vous poste le chapitre tout de suite.^^
Bonne lecture

23/ Une disparition suspecte

Le cauchemar continue
par Enid MacDougal, reporter pour la Gazette.

C’est avec stupeur que nous avons appris l’enlèvement d’une jeune élève de Poudlard, hier matin, alors qu’elle s’apprêtait à prendre le train pour les vacances.
Malgré l’absence de confirmation du bureau des Aurors, il semble tout indiqué que cet événement ait un lien avec Thanatius. En effet, la victime, Colleen Harper, en Première Année à Gryffondor, serait née-moldue.
Par ailleurs, des rumeurs circulent sur l’implication directe de Calliope Baddock dans l’agression, une ancienne Mangemort ayant purgé une peine de cinq ans à Azkaban après la guerre. Nul doute que cette sanction n’aura pas suffi à lui faire revoir ses idées. Et elle se sera sans doute précipité auprès de ce nouveau groupe de mages noirs dès que possible.
En attendant, la communauté sorcière toute entière tremble pour cette jeune élève de douze ans.
Les réactions sont vives, et les sorciers s’inquiètent de voir ce groupe s’attaquer aux enfants.
« Quelle horreur ! » commente P. Radford, apothicaire sur le chemin de Traverse. « S’en prendre à des enfants sans défense… Plus personne n’est à l’abri, désormais... »
D’autres s’étonnent également que Miss Harper ait été enlevée, quand les autres victimes ont toutes été laissées sur place, gravement blessées.
« Reste à savoir si cela est bon signe ou non », se lamente une cliente de Me Guipure. « Seul Merlin sait ce qu’ils vont lui faire... ».
« Pourvu qu’ils agissent vite ! » espère un autre sorcier. « Toutes ces attaques commencent à devenir bien trop régulières… Mais que font les Aurors ? »
Mais que font les Aurors ? C’est en effet la question que l’on commence à se poser dans les rues. Attendons nous que Thanatius commence à se lasser ? Alors que les Aurors interrogés continuent à ne faire aucun commentaire, on ne peut qu’espérer que cette triste histoire permette au moins de régler tout cela une bonne fois pour toute !


- N’importe quoi, réagit Albus en reposant le journal sur la table. Ce n’est pas parce que les Aurors ne leur expliquent pas tous leurs plans qu’ils ne font rien du tout, s’agaça-t-il.

Mais au fond de lui, une petite voix ne pouvait s’empêcher de lui glisser qu’ils auraient peut être pu faire plus. Ils connaissaient la cachette de Thanatius ! Rien ne les empêchait d’aller voir si elle était là bas !

- Je suis quand même étonné qu’ils en sachent autant, remarqua Marius en beurrant un nouveau toast. Qui leur a dit, pour Baddock ?

- Tu connais Poudlard. Les rumeurs y circulent plus vite qu’un vif d’or lors d’un match de Quidditch… Et avec les vacances, c’est sans doute encore plus difficile de les contenir, expliqua Rose. On devrait déjà être heureux qu’ils n’aient pas fait le lien avec notre présence sur les lieux… Le fils d’Harry Potter témoin de l’attaque, c’est sans doute une mine d’or pour les journalistes !

Albus termina son verre de jus de citrouille et se leva pour débarrasser son assiette. Il avait du mal à croire qu’ils se trouvaient tous les trois dans sa cuisine, à la maison, alors qu’ils auraient dû prendre leur petit-déjeuner dans la Grande Salle comme tous les matins.

- C’est l’un des meilleurs petit-déjeuner que j’ai jamais mangé, s’extasia Marius en finissant à son tour son assiette. Ta mère est hyper douée ! Elle est où d’ailleurs ?

- Ma mère a beaucoup de talents, mais elle est nulle en cuisine, rectifia Albus en souriant. Notre elfe Jinxie fait tout le boulot. Il passe une fois par jour pour cuisiner. Et ma mère est partie faire quelques courses avec Lily. Je crois qu’elle voulait éviter que nous l’ayons dans les pattes, et nous laisser un peu tranquille…

Marius hocha la tête, et l’interrogea sur les elfes libres comme Jinxie, qui étaient de plus en plus nombreux à se faire payer pour leur travail. Cela leur permit de penser à autre chose pendant quelques temps, mais la conversation retomba bien vite sur l’absence de Colleen.

- Vous pensez qu’ils vont intervenir aujourd’hui ? demanda Rose.

- Ca m’étonnerait, ils ne savent même pas où elle est…

- Peut être que si, intervint Albus. Ils ont peut-être eu des infos depuis hier !

Il leur expliqua alors la conversation qu’il avait surpris entre Neville et son père le jour où il était venu à l’école.

- Peut-être que l’Auror infiltré leur a appris quelque chose…

- On devrait aller demander à ton père ce qu’il sait, proposa Marius. Il nous en dira peut-être un peu plus.

Albus, Marius et Rose se dirigèrent donc vers le bureau d’Harry, prêt à lui demander des réponses mais des voix derrière la porte les retinrent de frapper.
« Sans doute un coup de cheminée » mima Albus à ses amis, sachant que son père utilisait souvent ce moyen pour rester en lien avec le bureau. Tous les trois s’approchèrent alors de la porte, l’oreille presque collée contre le bois, prêt à en apprendre le plus possible.

- … merci Jimmy, je lui en parlerais au plus vite. Sinon, tu as pu contacter Roper ?

- Oui, je t’appelais justement pour ça. On a pu se rencontrer tout à l’heure. La gamine est là bas !

- Au QG de Thanatius ? Nous n’étions même pas surs que Baddock ait vraiment un lien avec eux…

- Apparemment si. Elle l’y a emmené dans la soirée.

- Comment va-t-elle ? Elle est bien traitée ?

- Il m’a assuré que oui. Elle a une chambre, elle est nourri correctement, et elle est considérée comme une invitée. Personne ne lui fera de mal. Je pense qu’elle ne risque rien dans l’immédiat. Elle se débat beaucoup et cherche à s’échapper de sa chambre, mais ils n’ont pas recours à la violence pour l’en empêcher. Ils lui ont donné quelques potions du sommeil à ce que j’ai compris en revanche. Mais ça ne va pas plus loin. Il n’y a même pas de garde devant sa chambre.

- Tu pense que Roper pourrait la délivrer ?

- Pas sans compromettre sa couverture. Et elle ne sait pas transplaner. Il devrait traverser tout le manoir avec elle pour sortir du périmètre anti-transplanage… C’est trop risqué ! En revanche, si on passe à l’action, il affirme pouvoir la mettre à l’abri et éviter des complications du type prise d’otage…

- Bon, c’est toujours mieux que rien, j’imagine. Si elle est bien traitée, retour au plan A. Nous précipiter apporterait plus de problèmes que de solutions… Il faut être sur de notre coup, et profiter de la présence de Roper sur place au maximum pour agir au meilleur moment.

- Je suis d’accord. Roper pense que la meilleure chance que nous ayons est mercredi. Ils ont prévu de se rassembler pour une sorte de réunion, et ce serait un vrai coup de filet !

- Je ne sais pas, Peakes… C’est long pour la petite Colleen, même si elle est bien traitée… Et Roper à des noms, rien ne nous dit que nous n’arriverons pas à tous les arrêter en agissant dès aujourd’hui… Mais il est vrai que passer à l’action mercredi nous donne le temps de nous préparer et d’avoir plusieurs coups d’avance… Écoute, je te rejoins au bureau dans cinq minutes pour en discuter. Merci, Jimmy !

Albus entendit le bruit des flammes, caractéristique de la fin de la communication, et il fit signe à ses amis de s’éloigner rapidement. Ils se hâtèrent vers le salon, où ils s’assirent devant l’échiquier magique, prétendant disputer une partie imaginaire. Quelques secondes plus tard, Harry les rejoignait.

- Je suis désolé, les enfants, je dois passer au bureau… Maman ne devrait pas tarder à rentrer, Al. On met tout en œuvre pour retrouver Colleen, d’accord ? Je vous vois au dîner.

Il leur dit au revoir, et passa la porte d’entrée pour transplaner sur le perron.

- Tout en œuvre ? explosa Albus une fois son père parti. Ils veulent attendre mercredi avant d’agir ! C’est dans plus de trois jours !

- Tu as entendu ton père, Al. Il n’est pas tout à fait d’accord avec ça… Il va là bas pour en discuter. Ce sera sans doute avant.

- Ou pas ! Ils veulent simplement faire un gros coup de filet, et arrêter tout le monde. Et peut importe si pour cela, Colleen doit rester prisonnière une semaine ! Si ce n’est pire !

- Ils ont dit qu’elle était bien traitée, tenta de se rassurer Rose.

- Bien traitée ? Elle est entourée de monstres dont le passe-temps favori est la torture des nés-moldus. Ces gens sont des fous furieux !

- Je sais, Al… Je sais… Mais que veux tu qu’on fasse ? Moi aussi je veux libérer Colleen aujourd’hui ! Mais on ne peux rien faire !

Albus resta silencieux un moment, puis un sourire s’étira finalement sur son visage, à la grande surprise des deux autres.

- On peut faire quelque chose, s’exclama-t-il finalement. On peut aller la chercher nous mêmes ! Aujourd’hui !

- Qu’est ce que tu racontes, Al ? On ne sait même pas où elle est. La planque de Thanatius, c’est bien joli, mais ça pourrait être n’importe où !

- Sauf qu’on a probablement accès à tout un tas d’informations sur cette planque, contra-t-il en désignant une porte au fond du couloir.

- Tu veux fouiller le bureau de ton père ? s’étonna Rose.

- On ne peut pas rester sans rien faire… Et ma mère ne rentrera pas avant au moins une heure, se justifia-t-il d’un air coupable.

- J’en suis ! Accepta finalement Marius après une courte hésitation.

Albus afficha un grand sourire, et ils se tournèrent tous les deux vers Rose, attendant sa réponse.

- Les garçons… Moi aussi je veux aider Colleen, expliqua-t-elle d’un air pragmatique. Mais en admettant qu’on trouve l’adresse de leur planque, on est seulement en Première Année ! On a même pas réussi à vaincre une sorcière à trois contre un, et qui sait combien ils seront là bas… Et imagine ce qu’ils nous feront ! Je te rappelle qu’ils ne sont pas vraiment fans de nos familles, Al… Et de toute façon, on a aucun moyen d’aller là bas ! J’ai autant envie d’aider Colleen que vous, mais admettez que ça paraît tout simplement… impossible.

- Il faut pourtant bien tenter quelque chose !

Ce fut Marius qui rompit en premier le silence qui s’était installé alors que chacun tentait de trouver une solution à leur problème.

- Impossible… Sauf si nous n’y allons pas seuls… Sauf si nous sommes accompagnés d’un adulte.

- Marius, je t’adore, mais quel adulte serait assez fou pour accompagner trois Premières Années secourir quelqu’un en plein dans un nid de mages noirs, lui opposa Rose.

- Un adulte qui n’a rien à perdre ! s’écria Marius. Et qui a autant envie de ramener Colleen que nous. Un adulte qui connaît très bien sa geôlière…

- Wells, comprit la jeune fille.

- Wells, confirma-t-il.




- Bon, il faut agir vite, s’exclama Albus en se précipitant vers le bureau. Si ma mère nous surprend et comprend nos projets, on risque de se retrouver enfermés à double tour dans ma chambre… Il faut commencer à fouiller maintenant !

- Ton père ne ferme pas son bureau à clé ?

- Non, il a confiance en nous. Et habituellement, il n’y a pas grand-chose qui pourrait nous y intéresser, expliqua-t-il en poussant la porte en bois.

La pièce était bien ordonnée. Une large bibliothèque bien fournie recouvrait le mur de gauche de part et d’autre d’une cheminée, face à un grand bureau croulant sous les dossiers.

- Wahou, fit Marius en avisant la pile de parchemins. Dommage que le Sortilège d’Attraction ne soit pas au programme cette année…

- J’imagine qu’on va devoir travailler à l’ancienne, alors, dit Rosie en s’emparant du premier dossier de la pile. En espérant qu’il n’ait pas emporté les documents qu’on cherche avec lui…

- Je ne pense pas, indiqua Albus. Tous les dossiers d’ici sont des copies, normalement. Les originaux restent au Bureau des Aurors.

Ils se mirent donc à la tache, feuilletant rapidement les dossiers dans l’espoir de trouver ce qui les intéressait. Ce fut finalement plus facile qu’ils ne l’imaginaient, et ils mirent la main sur un dossier relativement épais, nommé Thanatius, qui n’était pas sur la pile mais dans un tiroir du bureau.
Ils séparèrent le contenu en trois, afin d’aller plus vite, et se mirent au travail. Au bout de quelques minutes, Marius mit la main sur le plan d’un bâtiment, dessiné grossièrement sur un parchemin. Une adresse était noté en haut à gauche.

- Vous pensez que c’est ça ? Demanda-t-il.

- Espérons. De toute façon, il n’y a rien d’autre…

- Vous avez trouvé d’autres choses qui pourraient nous servir ? les interrogea Rose.

- J’ai une liste de noms, dit Albus. Il y en a une vingtaine. Peut être le nombre de personnes sur places ? Quant à savoir si c’est complet…

- Moi, j’ai rien…

- Alors sortons d’ici avant de nous faire prendre ! On emmène la carte, on l’étudiera dans ma chambre pour réfléchir à notre plan.

- Et quand est-ce qu’on contacte Wells ?

- Je ne sais pas… Je pense qu’il nous faut une idée précise de ce qu’on va faire avant de l’appeler, sinon il dira que c’est trop risqué… Quand on saura, on trouvera un moyen.

Les autres acquiescèrent, et ils sortirent tous les trois du bureau après avoir reposé le dossier.




- Récapitulons, exposa Albus. Wells nous emmène discrètement au manoir, et on reste caché sous une cape d’invisibilité-

- Je croyais que ton frère avait la cape…, l’interrompit Marius.

- Mon père en a d’autres pour le boulot, expliqua Albus. Elles sont beaucoup moins résistantes, sensibles aux sorts, et l’effet se dissipe après quelques années, mais ce sera suffisant pour ce soir, j’imagine…

- Et si on prenait plutôt les bagues de mon père ? On est sur que ça marche bien, et on serait aussi silencieux qu’invisibles.

- Tu les as ?

- J’en ai deux dans ma valise. Une ancienne, et une nouvelle. Et le troisième mettra la cape.

- Ma sœur a peut être une bague aussi !

- Tu crois ? s’étonna Marius. Elle a 9 ans. Tes oncles lui en auraient donné une ?

- Elle a 10 ans, maintenant, et c’est le genre de choses qu’elle adore ! Mes oncles le savent, et ayant beaucoup trop de stock inutilisable à écouler, je suis presque sur qu’il y en avait une dans le paquet Sorcier Facétieux qu’elle a reçu pour Noël… Et je sais où elle pourrait la ranger.

- Parfait, alors, se réjouit Rose. Trois bagues.

Et elle rajouta la mention « récupérer la bague de Lily » dans la longue liste de choses qu’ils devaient faire d’ici ce soir. Voilà maintenant deux heures qu’ils étaient assis à même le sol dans la chambre d’Albus à travailler sur leur plan.
Ginny et Lily étaient rentrées depuis un moment maintenant, et la mère d’Albus passait régulièrement voir si tout allait bien. Ils avaient donc installé un jeu de Bataille Explosive entre eux, comme alibi en cas de visite surprise.

- Bon, et une fois qu’on est à l’intérieur ? reprit Albus.

- On part à la recherche de Colleen. On sera en sécurité, dans la mesure où personne de notre famille ne se trouvera sur place, nous serons complètement invisibles. On ne devrait donc pas se faire attaquer. On récupère Colleen, et on la fait sortir discrètement…

- Mais elle sera visible, elle !

- Ah, oui… Alors on emmène ta cape, Al… La bague ne lui servirait à rien, elle serait visible par Calliope Baddock.

- Bonne idée, Marius. Et Wells, dans tout ça ?

- Il fait diversion ? Il n’a qu’à dire à Baddock qu’il regrette, qu’il l’aime toujours, et qu’ils peuvent maintenant former une vraie famille, tous les trois, ou je ne sais quoi… L’important est qu’elle ouvre la porte et qu’on puisse se glisser à l’intérieur. Après, on devrait plus ou moins s’en sortir.

- Tu as conscience qu’une grande partie de ce plan est dû au hasard et qu’une fois à l’intérieur, ce sera de l’improvisation complète ?

- Totalement !

- Bien , alors allons récupérer la bague de Lily, et on pourra prévenir Wells.





- Tu es sur de ton coup ?

- Il faut agir maintenant… Une fois que ton père sera rentré, ce sera deux fois plus difficile… Et puis, tout le reste est prêt.

- Ok. Allons-y.

Albus entra dans la cuisine, suivit de Rose et Marius. Jinxie ne travaillait pas dans l’après midi, et Ginny était occupée à réchauffer dans plats préparés par l’elfe. Perchée sur une chaise, Lily avait quant à elle sortit les ingrédients nécessaires à la préparation d’un gâteau.

- Maman ? l’interpella Albus. Marius et Rosie voudraient passer un coup de cheminée à leurs parents… C’est possible ?

- Bien sur, mes chéris! On se demandait justement si vous vouliez rentrer chez vos parents ce soir ? On est ravi de vous avoir ici, mais si vous voulez-

- Non ! s’exclama Rose un peu trop vivement. Je veux dire… On préfère rester ensemble.

Les deux garçons hochèrent la tête, et Ginny acquiesça.

- Je comprends très bien. Vous pouvez utiliser cette cheminée si vous voulez.

Ils échangèrent un regard gêné, à l’étonnement de Ginny.

- Maman, lui glissa Albus. On est tous autour… Ils ne peuvent pas aller dans le salon ?

La cheminée du salon avait été reliée au réseau de Cheminette quelques années auparavant pour les invités les moins intimes. Arriver dans la cuisine allait bien pour les proches, mais les collègues ou les relations de travail de ses parents étaient mieux accueillis dans le salon…

- Si, bien sur, s’excusa Ginny. J’imagine que vous savez l’utiliser et que vous vous débrouillez. Prenez tout votre temps, d’accord !

- Merci, Ginny.

- Merci, Mrs Potter.

- Il n’y a pas de quoi, sourit-elle.

- Maman, je peux vous aider à faire le gâteau pendant ce temps là ? demanda Albus alors que ses amis quittaient la pièce.

- Bien sur mon chéri, répondit-elle, ravie de passer du temps avec ses deux enfants.

Albus sourit. Il était content de rester avec sa mère et sa sœur, mais il s’agissait surtout d’un moyen de s’assurer que sa mère resterait là et n’entendrait pas la conversation de ses amis. Il avait vérifié sur la carte. Wells était dans son bureau. A priori, il devrait répondre au coup de cheminée. Il ne restait plus qu’à le convaincre.


Merci d'avoir lu ! A bientot, des bisous

[cochyo]

Ah quelle bande d’inconscient !

[Charmimnachirachiva]

NON MAIS SERIEUX QUOI ?!?!?!?!?!?!
Ils sont en première année et ils décident d'aller sauvé quelqu'un.
Sinon c'est génial comme d'habitude

[Perripuce]

Hello tout le monde ! Actuellement en train de regarder du biathlon, mille excuse d'avance.
A mince premier tir de Joannes Boe ... Désolée ça commence bille en tête ... Loupe loupe ... Fuck Fuck le 5/5 sur le couché. Matin a fait un 4/5.
Merci +++ d'avoir pris le temps de laisser des commentaires ! Je detestes faire ca, mais je suis même pas sure d'avoir le temps d'y répondre bientot J'essaierais de le faire quand même... Mais j'avoue que je suis assez occupée en ce moment Deja que j'aurais du poster le chapitre il y a mille ans... Mais j'ai l'impression que ma liste des choses à faire continue de s'allonger sans que rien ne disparaisse. Et je vais même pas avoir de vacances à Noel ! J'ai besoin de dormiiiiiiiir !!!! Bref, j'arrete de me plaindre et je vous poste le chapitre tout de suite.^^
Bonne lecture

23/ Une disparition suspecte

Le cauchemar continue
par Enid MacDougal, reporter pour la Gazette.

C’est avec stupeur que nous avons appris l’enlèvement d’une jeune élève de Poudlard, hier matin, alors qu’elle s’apprêtait à prendre le train pour les vacances.
Malgré l’absence de confirmation du bureau des Aurors, il semble tout indiqué que cet événement ait un lien avec Thanatius. En effet, la victime, Colleen Harper, en Première Année à Gryffondor, serait née-moldue.
Par ailleurs, des rumeurs circulent sur l’implication directe de Calliope Baddock dans l’agression, une ancienne Mangemort ayant purgé une peine de cinq ans à Azkaban après la guerre. Nul doute que cette sanction n’aura pas suffi à lui faire revoir ses idées. Et elle se sera sans doute précipité auprès de ce nouveau groupe de mages noirs dès que possible.
En attendant, la communauté sorcière toute entière tremble pour cette jeune élève de douze ans.
Les réactions sont vives, et les sorciers s’inquiètent de voir ce groupe s’attaquer aux enfants.
« Quelle horreur ! » commente P. Radford, apothicaire sur le chemin de Traverse. « S’en prendre à des enfants sans défense… Plus personne n’est à l’abri, désormais... » Eh bien Desthieux en ski il fait plaisir. Pardon.
Puis d'autant plus que ça c'est passé à Poudlard, soit le lieu le plus protégé du monde, c'est invraisemblable ...
D’autres s’étonnent également que Miss Harper ait été enlevée, quand les autres victimes ont toutes été laissées sur place, gravement blessées. Oh c'est quand même exagéré cette affaire.
« Reste à savoir si cela est bon signe ou non », se lamente une cliente de Me Guipure. « Seul Merlin sait ce qu’ils vont lui faire... ».
« Pourvu qu’ils agissent vite ! » espère un autre sorcier. « Toutes ces attaques commencent à devenir bien trop régulières… Mais que font les Aurors ? »
Mais que font les Aurors ? C’est en effet la question que l’on commence à se poser dans les rues. Attendons nous que Thanatius commence à se lasser ? Alors que les Aurors interrogés continuent à ne faire aucun commentaire, on ne peut qu’espérer que cette triste histoire permette au moins de régler tout cela une bonne fois pour toute !

ALLEZ QUENTIN VAS-Y !! Pardon les français font une belle course - sauf Martin qui est mal sur les skis ...

- N’importe quoi, réagit Albus en reposant le journal sur la table. Ce n’est pas parce que les Aurors ne leur expliquent pas tous leurs plans qu’ils ne font rien du tout, s’agaça-t-il. Exactement.
Non mais non mais il se passe quoi à la réalisation de l'E21?

Mais au fond de lui, une petite voix ne pouvait s’empêcher de lui glisser qu’ils auraient peut être pu faire plus. Ils connaissaient la cachette de Thanatius ! Rien ne les empêchait d’aller voir si elle était là bas !

- Je suis quand même étonné qu’ils en sachent autant, remarqua Marius en beurrant un nouveau toast. Qui leur a dit, pour Baddock ?

- Tu connais Poudlard. Les rumeurs y circulent plus vite qu’un vif d’or lors d’un match de Quidditch… Et avec les vacances, c’est sans doute encore plus difficile de les contenir, expliqua Rose. On devrait déjà être heureux qu’ils n’aient pas fait le lien avec notre présence sur les lieux… Le fils d’Harry Potter témoin de l’attaque, c’est sans doute une mine d’or pour les journalistes ! Non puis juste ... un enlèvement à Poudlard ...
Allez Antonin, pas comme au relais Sigle mixte. OOOH le 5/5 la même sur le débout allez !

Albus termina son verre de jus de citrouille et se leva pour débarrasser son assiette. Il avait du mal à croire qu’ils se trouvaient tous les trois dans sa cuisine, à la maison, alors qu’ils auraient dû prendre leur petit-déjeuner dans la Grande Salle comme tous les matins.

- C’est l’un des meilleurs petit-déjeuner que j’ai jamais mangé, s’extasia Marius en finissant à son tour son assiette. Ta mère est hyper douée ! Elle est où d’ailleurs ?

- Ma mère a beaucoup de talents, mais elle est nulle en cuisine, rectifia Albus en souriant. Notre elfe Jinxie fait tout le boulot Ils ont une elfe de maison?
AH OUF merci Joannes de faire cette erreur. Bon il va ressortir en tête mais bon ... Grr Martin va se venger sur la Poursuite. . Il passe une fois par jour pour cuisiner. Et ma mère est partie faire quelques courses avec Lily. Je crois qu’elle voulait éviter que nous l’ayons dans les pattes, et nous laisser un peu tranquille…

Marius hocha la tête, et l’interrogea sur les elfes libres comme Jinxie, qui étaient de plus en plus nombreux à se faire payer pour leur travail Ah cool elle est payée ! *applaudit*
Tain incroyable Desthieux j'en reviens pas. . Cela leur permit de penser à autre chose pendant quelques temps, mais la conversation retomba bien vite sur l’absence de Colleen.

- Vous pensez qu’ils vont intervenir aujourd’hui ? demanda Rose.

- Ca m’étonnerait, ils ne savent même pas où elle est…

- Peut être que si, intervint Albus. Ils ont peut-être eu des infos depuis hier !

Il leur expliqua alors la conversation qu’il avait surpris entre Neville et son père le jour où il était venu à l’école.

- Peut-être que l’Auror infiltré leur a appris quelque chose…

- On devrait aller demander à ton père ce qu’il sait, proposa Marius. Il nous en dira peut-être un peu plus. Je sens la mauvaise idée et le mauvais plan. Je sens le digne fils de Harry Potter.

Albus, Marius et Rose se dirigèrent donc vers le bureau d’Harry, prêt à lui demander des réponses mais des voix derrière la porte les retinrent de frapper.
« Sans doute un coup de cheminée » mima Albus à ses amis, sachant que son père utilisait souvent ce moyen pour rester en lien avec le bureau. Tous les trois s’approchèrent alors de la porte, l’oreille presque collée contre le bois, prêt à en apprendre le plus possible.

- … merci Jimmy, je lui en parlerais au plus vite. Sinon, tu as pu contacter Roper ?
EMILIEN JACQUELIN je l'aime trop ce gamin il tirait super bien !
- Oui, je t’appelais justement pour ça. On a pu se rencontrer tout à l’heure. La gamine est là bas !

- Au QG de Thanatius ? Nous n’étions même pas surs que Baddock ait vraiment un lien avec eux…

- Apparemment si. Elle l’y a emmené dans la soirée.

- Comment va-t-elle ? Elle est bien traitée ?

- Il m’a assuré que oui. Elle a une chambre, elle est nourri correctement, et elle est considérée comme une invitée. Oh je pense vraiment que Calliope l'aime. A sa façon. Donc ça ne me surprend pas qu'elle soit bien traitée. Personne ne lui fera de mal. Je pense qu’elle ne risque rien dans l’immédiat. Elle se débat beaucoup et cherche à s’échapper de sa chambre, mais ils n’ont pas recours à la violence pour l’en empêcher. Ils lui ont donné quelques potions du sommeil à ce que j’ai compris en revanche. Mais ça ne va pas plus loin. Il n’y a même pas de garde devant sa chambre.

- Tu pense que Roper pourrait la délivrer ?

- Pas sans compromettre sa couverture. Et elle ne sait pas transplaner. Il devrait traverser tout le manoir avec elle pour sortir du périmètre anti-transplanage… C’est trop risqué ! En revanche, si on passe à l’action, il affirme pouvoir la mettre à l’abri et éviter des complications du type prise d’otage… Je hais les frère Boe. Mais vraiment.

- Bon, c’est toujours mieux que rien, j’imagine. Si elle est bien traitée, retour au plan A. Nous précipiter apporterait plus de problèmes que de solutions… Il faut être sur de notre coup, et profiter de la présence de Roper sur place au maximum pour agir au meilleur moment.

- Je suis d’accord. Roper pense que la meilleure chance que nous ayons est mercredi. Ils ont prévu de se rassembler pour une sorte de réunion, et ce serait un vrai coup de filet ! OOOOH MAIS CE 10/10 D'ANTONIN MAIS QUE C'EST BEAU VAS-Y LE PODIUM EST AU BOUT DE TES SKIS

- Je ne sais pas, Peakes… C’est long pour la petite Colleen, même si elle est bien traitée… Et Roper à des noms, rien ne nous dit que nous n’arriverons pas à tous les arrêter en agissant dès aujourd’hui… Mais il est vrai que passer à l’action mercredi nous donne le temps de nous préparer et d’avoir plusieurs coups d’avance… Écoute, je te rejoins au bureau dans cinq minutes pour en discuter. Merci, Jimmy !

Albus entendit le bruit des flammes, caractéristique de la fin de la communication, et il fit signe à ses amis de s’éloigner rapidement. Ils se hâtèrent vers le salon, où ils s’assirent devant l’échiquier magique, prétendant disputer une partie imaginaire. Quelques secondes plus tard, Harry les rejoignait.

- Je suis désolé, les enfants, je dois passer au bureau… Maman ne devrait pas tarder à rentrer, Al. On met tout en œuvre pour retrouver Colleen, d’accord ? Je vous vois au dîner. Ils vont faire une connerie. Bon sang ils vont faire une connerie.

Il leur dit au revoir, et passa la porte d’entrée pour transplaner sur le perron.

- Tout en œuvre ? explosa Albus une fois son père parti. Ils veulent attendre mercredi avant d’agir ! C’est dans plus de trois jours !

- Tu as entendu ton père, Al. Il n’est pas tout à fait d’accord avec ça… Il va là bas pour en discuter. Ce sera sans doute avant. Mais oui Harry va arranger ça !

- Ou pas ! Ils veulent simplement faire un gros coup de filet, et arrêter tout le monde. Et peut importe si pour cela, Colleen doit rester prisonnière une semaine ! Si ce n’est pire ! Non mais toi t'es bien le fils de ton père : CALME TOOOI

- Ils ont dit qu’elle était bien traitée, tenta de se rassurer Rose.

- Bien traitée ? Elle est entourée de monstres dont le passe-temps favori est la torture des nés-moldus. Ces gens sont des fous furieux !

- Je sais, Al… Je sais… Mais que veux tu qu’on fasse ? Moi aussi je veux libérer Colleen aujourd’hui ! Mais on ne peux rien faire !

Albus resta silencieux un moment, puis un sourire s’étira finalement sur son visage, à la grande surprise des deux autres.

- On peut faire quelque chose, s’exclama-t-il finalement. On peut aller la chercher nous mêmes ! Aujourd’hui ! Non mais sérieux voilà VOILA HARRY CE QUE TU AS ENGENDRE
MAIS OUI BEBE JACQUELIN MAIS OUI CE BEAU 5/5 DONNE TOUT !

- Qu’est ce que tu racontes, Al ? On ne sait même pas où elle est. La planque de Thanatius, c’est bien joli, mais ça pourrait être n’importe où !

- Sauf qu’on a probablement accès à tout un tas d’informations sur cette planque, contra-t-il en désignant une porte au fond du couloir.

- Tu veux fouiller le bureau de ton père ? s’étonna Rose. Mais Harry n'est pas si idiot? Il n'a pas protéger son bureau, sérieusement? Il est directeur du Bureau des Aurors bon sang !

- On ne peut pas rester sans rien faire… Et ma mère ne rentrera pas avant au moins une heure, se justifia-t-il d’un air coupable.

- J’en suis ! Accepta finalement Marius après une courte hésitation. Tu es idiot. Complétement.
ALLEZ ANTONIN ALLEZ !! 2e oooouiii allez faut que ça tienne.

Albus afficha un grand sourire, et ils se tournèrent tous les deux vers Rose, attendant sa réponse.

- Les garçons… Moi aussi je veux aider Colleen, expliqua-t-elle d’un air pragmatique. Mais en admettant qu’on trouve l’adresse de leur planque, on est seulement en Première Année ! Merci Hermione. Enfin Rose. On a même pas réussi à vaincre une sorcière à trois contre un, et qui sait combien ils seront là bas… Et imagine ce qu’ils nous feront ! Je te rappelle qu’ils ne sont pas vraiment fans de nos familles, Al… Et de toute façon, on a aucun moyen d’aller là bas ! J’ai autant envie d’aider Colleen que vous, mais admettez que ça paraît tout simplement… impossible. Merci pour cette marque de sagesse Rose.

- Il faut pourtant bien tenter quelque chose ! Non mais vous pouvez pas tout simplement ... faire confiance aux adultes?

Ce fut Marius qui rompit en premier le silence qui s’était installé alors que chacun tentait de trouver une solution à leur problème.

- Impossible… Sauf si nous n’y allons pas seuls… Sauf si nous sommes accompagnés d’un adulte.

- Marius, je t’adore, mais quel adulte serait assez fou pour accompagner trois Premières Années secourir quelqu’un en plein dans un nid de mages noirs, lui opposa Rose.

- Un adulte qui n’a rien à perdre ! s’écria Marius. Et qui a autant envie de ramener Colleen que nous. Un adulte qui connaît très bien sa geôlière…

- Wells, comprit la jeune fille.

- Wells, confirma-t-il. Non mais sérieusement je suis outrée face à tant d'outrecuidance on dirait Harry qui va sauver Sirius dans le 5, de façon irréfléchie et idiote.
ALLEZ EMILIEN LE DEBOUT. Merde Emilien ... triste




- Bon, il faut agir vite, s’exclama Albus en se précipitant vers le bureau. Si ma mère nous surprend et comprend nos projets, on risque de se retrouver enfermés à double tour dans ma chambre… Il faut commencer à fouiller maintenant !

- Ton père ne ferme pas son bureau à clé ?

- Non, il a confiance en nous. Et habituellement, il n’y a pas grand-chose qui pourrait nous y intéresser, expliqua-t-il en poussant la porte en bois.Non mais c'est pas de vous que j'ai peur, mais imagine quelqu'un entre et fouille ton bureau, t'as pas que tes gosses chez toi. ET PUIS MEME C'EST TES GOSSES, ils ont TES GENES dont celui de FOUINER et de S'ATTIRER DES ENNUIS COMMENT IL PEUT CROIRE QUE SES ENFANTS N'IRONT JAMAIS DANS SON BUREAU EN PLUS SON FILS C'EST JAMES SERIEUX

La pièce était bien ordonnée. Une large bibliothèque bien fournie recouvrait le mur de gauche de part et d’autre d’une cheminée, face à un grand bureau croulant sous les dossiers.

- Wahou, fit Marius en avisant la pile de parchemins. Dommage que le Sortilège d’Attraction ne soit pas au programme cette année…

- J’imagine qu’on va devoir travailler à l’ancienne, alors, dit Rosie en s’emparant du premier dossier de la pile. En espérant qu’il n’ait pas emporté les documents qu’on cherche avec lui…

- Je ne pense pas, indiqua Albus. Tous les dossiers d’ici sont des copies, normalement. Les originaux restent au Bureau des Aurors.

Ils se mirent donc à la tache, feuilletant rapidement les dossiers dans l’espoir de trouver ce qui les intéressait. Ce fut finalement plus facile qu’ils ne l’imaginaient, et ils mirent la main sur un dossier relativement épais, nommé Thanatius, qui n’était pas sur la pile mais dans un tiroir du bureau.
Ils séparèrent le contenu en trois, afin d’aller plus vite, et se mirent au travail. Au bout de quelques minutes, Marius mit la main sur le plan d’un bâtiment, dessiné grossièrement sur un parchemin. Une adresse était noté en haut à gauche.

- Vous pensez que c’est ça ? Demanda-t-il.

- Espérons. De toute façon, il n’y a rien d’autre…

- Vous avez trouvé d’autres choses qui pourraient nous servir ? les interrogea Rose.

- J’ai une liste de noms, dit Albus. Il y en a une vingtaine. Peut être le nombre de personnes sur places ? Quant à savoir si c’est complet…

- Moi, j’ai rien…

- Alors sortons d’ici avant de nous faire prendre ! On emmène la carte, on l’étudiera dans ma chambre pour réfléchir à notre plan.

- Et quand est-ce qu’on contacte Wells ?

- Je ne sais pas… Je pense qu’il nous faut une idée précise de ce qu’on va faire avant de l’appeler, sinon il dira que c’est trop risqué… Quand on saura, on trouvera un moyen.

Les autres acquiescèrent, et ils sortirent tous les trois du bureau après avoir reposé le dossier. ça va mal finir cette affaire.




- Récapitulons, exposa Albus. Wells nous emmène discrètement au manoir, et on reste caché sous une cape d’invisibilité-

- Je croyais que ton frère avait la cape…, l’interrompit Marius.

- Mon père en a d’autres pour le boulot, expliqua Albus. Elles sont beaucoup moins résistantes, sensibles aux sorts, et l’effet se dissipe après quelques années, mais ce sera suffisant pour ce soir, j’imagine…

- Et si on prenait plutôt les bagues de mon père ? On est sur que ça marche bien, et on serait aussi silencieux qu’invisibles.

- Tu les as ?

- J’en ai deux dans ma valise. Une ancienne, et une nouvelle. Et le troisième mettra la cape.

- Ma sœur a peut être une bague aussi !

- Tu crois ? s’étonna Marius. Elle a 9 ans. Tes oncles lui en auraient donné une ? C'est Lily elle est capable d'en voler je suis sûre.
Tain Joannes Boe il fait tellement plus que ses 25 ans, Martin fait beaucoup plus jeune.

- Elle a 10 ans, maintenant, et c’est le genre de choses qu’elle adore ! Mes oncles le savent, et ayant beaucoup trop de stock inutilisable à écouler, je suis presque sur qu’il y en avait une dans le paquet Sorcier Facétieux qu’elle a reçu pour Noël… Et je sais où elle pourrait la ranger.

- Parfait, alors, se réjouit Rose. Trois bagues.

Et elle rajouta la mention « récupérer la bague de Lily » dans la longue liste de choses qu’ils devaient faire d’ici ce soir. Voilà maintenant deux heures qu’ils étaient assis à même le sol dans la chambre d’Albus à travailler sur leur plan.
Ginny et Lily étaient rentrées depuis un moment maintenant, et la mère d’Albus passait régulièrement voir si tout allait bien. Ils avaient donc installé un jeu de Bataille Explosive entre eux, comme alibi en cas de visite surprise.

- Bon, et une fois qu’on est à l’intérieur ? reprit Albus.

- On part à la recherche de Colleen. On sera en sécurité, dans la mesure où personne de notre famille ne se trouvera sur place, nous serons complètement invisibles. On ne devrait donc pas se faire attaquer. On récupère Colleen, et on la fait sortir discrètement…

- Mais elle sera visible, elle !

- Ah, oui… Alors on emmène ta cape, Al… La bague ne lui servirait à rien, elle serait visible par Calliope Baddock.

- Bonne idée, Marius. Et Wells, dans tout ça ?

- Il fait diversion ? Il n’a qu’à dire à Baddock qu’il regrette, qu’il l’aime toujours, et qu’ils peuvent maintenant former une vraie famille, tous les trois, ou je ne sais quoi… L’important est qu’elle ouvre la porte et qu’on puisse se glisser à l’intérieur. Après, on devrait plus ou moins s’en sortir.

- Tu as conscience qu’une grande partie de ce plan est dû au hasard et qu’une fois à l’intérieur, ce sera de l’improvisation complète ?

- Totalement !

- Bien , alors allons récupérer la bague de Lily, et on pourra prévenir Wells. Non mais si c'est si simple, pourquoi les Aurors ne le font pas ?





- Tu es sur de ton coup ?

- Il faut agir maintenant… Une fois que ton père sera rentré, ce sera deux fois plus difficile… Et puis, tout le reste est prêt.

- Ok. Allons-y.

Albus entra dans la cuisine, suivit de Rose et Marius. Jinxie ne travaillait pas dans l’après midi, et Ginny était occupée à réchauffer dans plats préparés par l’elfe. Perchée sur une chaise, Lily avait quant à elle sortit les ingrédients nécessaires à la préparation d’un gâteau.

- Maman ? l’interpella Albus. Marius et Rosie voudraient passer un coup de cheminée à leurs parents… C’est possible ? Un "coup de cheminé" c'est beaucoup trop drôle

- Bien sur, mes chéris! On se demandait justement si vous vouliez rentrer chez vos parents ce soir ? On est ravi de vous avoir ici, mais si vous voulez-

- Non ! s’exclama Rose un peu trop vivement. Je veux dire… On préfère rester ensemble.

Les deux garçons hochèrent la tête, et Ginny acquiesça.

- Je comprends très bien. Vous pouvez utiliser cette cheminée si vous voulez.

Ils échangèrent un regard gêné, à l’étonnement de Ginny.

- Maman, lui glissa Albus. On est tous autour… Ils ne peuvent pas aller dans le salon ?

La cheminée du salon avait été reliée au réseau de Cheminette quelques années auparavant pour les invités les moins intimes. Arriver dans la cuisine allait bien pour les proches, mais les collègues ou les relations de travail de ses parents étaient mieux accueillis dans le salon…

- Si, bien sur, s’excusa Ginny. J’imagine que vous savez l’utiliser et que vous vous débrouillez. Prenez tout votre temps, d’accord !

- Merci, Ginny.

- Merci, Mrs Potter.

- Il n’y a pas de quoi, sourit-elle.

- Maman, je peux vous aider à faire le gâteau pendant ce temps là ? demanda Albus alors que ses amis quittaient la pièce.

- Bien sur mon chéri, répondit-elle, ravie de passer du temps avec ses deux enfants.

Albus sourit. Il était content de rester avec sa mère et sa sœur, mais il s’agissait surtout d’un moyen de s’assurer que sa mère resterait là et n’entendrait pas la conversation de ses amis. Il avait vérifié sur la carte. Wells était dans son bureau. A priori, il devrait répondre au coup de cheminée. Il ne restait plus qu’à le convaincre.


Merci d'avoir lu ! A bientot, des bisous

Non mais sérieusement "on a douze ans et on va aller sauver une copine dans un repère plein d'ancien Mangemort". Non mais c'est bien, Al, tu es le digne fils de ton père
Un super chapitre, j'ai hâte de savoir ce qui va se passer !
(Désolée sur mes commentaires sur le biathlon)

[PtiteCitrouille]

Coucou !

Je la sentais la connerie pointer de la part d'Albus ah la la ...

Déjà, y a la presse qui commence à s'emparer du sujet, ça sent toujours mauvais à ce niveau là

les elfes libres comme Jinxie, qui étaient de plus en plus nombreux à se faire payer pour leur travail.

ah je me disais aussi ! Je trouvais bizarre qu'ils aient un elfe

Sans doute un coup de cheminée

Wow, Harry t'es dans ta maison, y a ton fils qui est présent avec ses amis, la moindre des choses c'est que tu mettes un assurdiato dans ton bureau!!

La gamine est là bas !

la morveuse tant qu'on y est

On peut aller la chercher nous mêmes ! Aujourd’hui !

Alors. Je veux bien croire qu'Albus est tête brûlé et très justicier mais.. ils sont en 1ère année, c'est dangereux, ils savent même pas où elle est, ils vont faire face à des sorciers expérimentés, adulte, Albus Rose et Marius ne connaissent que un ou deux sorts... Heu pour l'instant ils sont mal barrés

Bon certes, s'aider du prof est une idée, mais enfin, c'est le seul capable de se battre, autant qu'il y aille seul ça reviendra du pareil au même

ils mirent la main sur un dossier relativement épais, nommé Thanatius, qui n’était pas sur la pile mais dans un tiroir du bureau.

Donc Harry, même sa jeunesse où il fouillait également et où il se mettait dans des problèmes pas possible ne lui ont rien appris ? METS UNE SECURITE SUR CE DOSSIER BORDEL

Bon. L'invisibilité va bien les aider mais... ils cherchent les problèmes

Tu as conscience qu’une grande partie de ce plan est dû au hasard et qu’une fois à l’intérieur, ce sera de l’improvisation complète ?

- Totalement !

et donc ça dérange personne ?

Maintenant pour convaincre Wells... Ca peut lui coûter sa place en tant que prof en vrai. Risquer la vie de 3 élèves voire 4 si on compte Colleen (mais c'est la moins en danger a priori) parce qu'il est pas capable de contrôler ses émotions envers sa fille... C'est dur à dire mais il risque très gros, que ce soit du côté de Poudlard ou des familles de Albus, Rose et Marius

J'ai bien aimé ce chapitre, et j'ai hâte de voir comment ils vont tous se débrouiller ! Par contre s'ils réussissent à libérer Colleen par eux-même, la Gazette va se faire une joie d'enfoncer les Aurors en vrai..

[lily7]

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de commenter

Ah quelle bande d’inconscient !

Mais non voyons

NON MAIS SERIEUX QUOI ?!?!?!?!?!?!
Ils sont en première année et ils décident d'aller sauvé quelqu'un.Ca doit être dans les gênes^^ Ils ont de qui tenir, on va dire...
Sinon c'est génial comme d'habitude

Hello tout le monde ! Actuellement en train de regarder du biathlon, mille excuse d'avance.
A mince premier tir de Joannes Boe ... Désolée ça commence bille en tête ... Loupe loupe ... Fuck Fuck le 5/5 sur le couché. Matin a fait un 4/5. Martin Matin ? OK, je sors...
Merci +++ d'avoir pris le temps de laisser des commentaires ! Je detestes faire ca, mais je suis même pas sure d'avoir le temps d'y répondre bientot J'essaierais de le faire quand même... Mais j'avoue que je suis assez occupée en ce moment Deja que j'aurais du poster le chapitre il y a mille ans... Mais j'ai l'impression que ma liste des choses à faire continue de s'allonger sans que rien ne disparaisse. Et je vais même pas avoir de vacances à Noel ! J'ai besoin de dormiiiiiiiir !!!! Bref, j'arrete de me plaindre et je vous poste le chapitre tout de suite.^^
Bonne lecture

23/ Une disparition suspecte

Le cauchemar continue
par Enid MacDougal, reporter pour la Gazette.

C’est avec stupeur que nous avons appris l’enlèvement d’une jeune élève de Poudlard, hier matin, alors qu’elle s’apprêtait à prendre le train pour les vacances.
Malgré l’absence de confirmation du bureau des Aurors, il semble tout indiqué que cet événement ait un lien avec Thanatius. En effet, la victime, Colleen Harper, en Première Année à Gryffondor, serait née-moldue.
Par ailleurs, des rumeurs circulent sur l’implication directe de Calliope Baddock dans l’agression, une ancienne Mangemort ayant purgé une peine de cinq ans à Azkaban après la guerre. Nul doute que cette sanction n’aura pas suffi à lui faire revoir ses idées. Et elle se sera sans doute précipité auprès de ce nouveau groupe de mages noirs dès que possible.
En attendant, la communauté sorcière toute entière tremble pour cette jeune élève de douze ans.
Les réactions sont vives, et les sorciers s’inquiètent de voir ce groupe s’attaquer aux enfants.
« Quelle horreur ! » commente P. Radford, apothicaire sur le chemin de Traverse. « S’en prendre à des enfants sans défense… Plus personne n’est à l’abri, désormais... » Eh bien Desthieux en ski il fait plaisir. Pardon.
Puis d'autant plus que ça c'est passé à Poudlard, soit le lieu le plus protégé du monde, c'est invraisemblable ... Ca s'est passé sur la route de Pré Au Lard, après les grilles. Il n'y a pas vraiment de protections là bas
D’autres s’étonnent également que Miss Harper ait été enlevée, quand les autres victimes ont toutes été laissées sur place, gravement blessées. Oh c'est quand même exagéré cette affaire.
« Reste à savoir si cela est bon signe ou non », se lamente une cliente de Me Guipure. « Seul Merlin sait ce qu’ils vont lui faire... ».
« Pourvu qu’ils agissent vite ! » espère un autre sorcier. « Toutes ces attaques commencent à devenir bien trop régulières… Mais que font les Aurors ? »
Mais que font les Aurors ? C’est en effet la question que l’on commence à se poser dans les rues. Attendons nous que Thanatius commence à se lasser ? Alors que les Aurors interrogés continuent à ne faire aucun commentaire, on ne peut qu’espérer que cette triste histoire permette au moins de régler tout cela une bonne fois pour toute !

ALLEZ QUENTIN VAS-Y !! Pardon les français font une belle course - sauf Martin qui est mal sur les skis ...

- N’importe quoi, réagit Albus en reposant le journal sur la table. Ce n’est pas parce que les Aurors ne leur expliquent pas tous leurs plans qu’ils ne font rien du tout, s’agaça-t-il. Exactement.
Non mais non mais il se passe quoi à la réalisation de l'E21?

Mais au fond de lui, une petite voix ne pouvait s’empêcher de lui glisser qu’ils auraient peut être pu faire plus. Ils connaissaient la cachette de Thanatius ! Rien ne les empêchait d’aller voir si elle était là bas !

- Je suis quand même étonné qu’ils en sachent autant, remarqua Marius en beurrant un nouveau toast. Qui leur a dit, pour Baddock ?

- Tu connais Poudlard. Les rumeurs y circulent plus vite qu’un vif d’or lors d’un match de Quidditch… Et avec les vacances, c’est sans doute encore plus difficile de les contenir, expliqua Rose. On devrait déjà être heureux qu’ils n’aient pas fait le lien avec notre présence sur les lieux… Le fils d’Harry Potter témoin de l’attaque, c’est sans doute une mine d’or pour les journalistes ! Non puis juste ... un enlèvement à Poudlard ...
Allez Antonin, pas comme au relais Sigle mixte. OOOH le 5/5 la même sur le débout allez !

Albus termina son verre de jus de citrouille et se leva pour débarrasser son assiette. Il avait du mal à croire qu’ils se trouvaient tous les trois dans sa cuisine, à la maison, alors qu’ils auraient dû prendre leur petit-déjeuner dans la Grande Salle comme tous les matins.

- C’est l’un des meilleurs petit-déjeuner que j’ai jamais mangé, s’extasia Marius en finissant à son tour son assiette. Ta mère est hyper douée ! Elle est où d’ailleurs ?

- Ma mère a beaucoup de talents, mais elle est nulle en cuisine, rectifia Albus en souriant. Notre elfe Jinxie fait tout le boulot Ils ont une elfe de maison?
AH OUF merci Joannes de faire cette erreur. Bon il va ressortir en tête mais bon ... Grr Martin va se venger sur la Poursuite. . Il passe une fois par jour pour cuisiner. Et ma mère est partie faire quelques courses avec Lily. Je crois qu’elle voulait éviter que nous l’ayons dans les pattes, et nous laisser un peu tranquille…

Marius hocha la tête, et l’interrogea sur les elfes libres comme Jinxie, qui étaient de plus en plus nombreux à se faire payer pour leur travail Ah cool elle est payée ! *applaudit*
Tain incroyable Desthieux j'en reviens pas. . Attends, Hermione les aurait renié, sans ça !^^Cela leur permit de penser à autre chose pendant quelques temps, mais la conversation retomba bien vite sur l’absence de Colleen.

- Vous pensez qu’ils vont intervenir aujourd’hui ? demanda Rose.

- Ca m’étonnerait, ils ne savent même pas où elle est…

- Peut être que si, intervint Albus. Ils ont peut-être eu des infos depuis hier !

Il leur expliqua alors la conversation qu’il avait surpris entre Neville et son père le jour où il était venu à l’école.

- Peut-être que l’Auror infiltré leur a appris quelque chose…

- On devrait aller demander à ton père ce qu’il sait, proposa Marius. Il nous en dira peut-être un peu plus. Je sens la mauvaise idée et le mauvais plan. Je sens le digne fils de Harry Potter.

Albus, Marius et Rose se dirigèrent donc vers le bureau d’Harry, prêt à lui demander des réponses mais des voix derrière la porte les retinrent de frapper.
« Sans doute un coup de cheminée » mima Albus à ses amis, sachant que son père utilisait souvent ce moyen pour rester en lien avec le bureau. Tous les trois s’approchèrent alors de la porte, l’oreille presque collée contre le bois, prêt à en apprendre le plus possible.

- … merci Jimmy, je lui en parlerais au plus vite. Sinon, tu as pu contacter Roper ?
EMILIEN JACQUELIN je l'aime trop ce gamin il tirait super bien !
- Oui, je t’appelais justement pour ça. On a pu se rencontrer tout à l’heure. La gamine est là bas !

- Au QG de Thanatius ? Nous n’étions même pas surs que Baddock ait vraiment un lien avec eux…

- Apparemment si. Elle l’y a emmené dans la soirée.

- Comment va-t-elle ? Elle est bien traitée ?

- Il m’a assuré que oui. Elle a une chambre, elle est nourri correctement, et elle est considérée comme une invitée. Oh je pense vraiment que Calliope l'aime. A sa façon. Donc ça ne me surprend pas qu'elle soit bien traitée. ExactementPersonne ne lui fera de mal. Je pense qu’elle ne risque rien dans l’immédiat. Elle se débat beaucoup et cherche à s’échapper de sa chambre, mais ils n’ont pas recours à la violence pour l’en empêcher. Ils lui ont donné quelques potions du sommeil à ce que j’ai compris en revanche. Mais ça ne va pas plus loin. Il n’y a même pas de garde devant sa chambre.

- Tu pense que Roper pourrait la délivrer ?

- Pas sans compromettre sa couverture. Et elle ne sait pas transplaner. Il devrait traverser tout le manoir avec elle pour sortir du périmètre anti-transplanage… C’est trop risqué ! En revanche, si on passe à l’action, il affirme pouvoir la mettre à l’abri et éviter des complications du type prise d’otage… Je hais les frère Boe. Mais vraiment.

- Bon, c’est toujours mieux que rien, j’imagine. Si elle est bien traitée, retour au plan A. Nous précipiter apporterait plus de problèmes que de solutions… Il faut être sur de notre coup, et profiter de la présence de Roper sur place au maximum pour agir au meilleur moment.

- Je suis d’accord. Roper pense que la meilleure chance que nous ayons est mercredi. Ils ont prévu de se rassembler pour une sorte de réunion, et ce serait un vrai coup de filet ! OOOOH MAIS CE 10/10 D'ANTONIN MAIS QUE C'EST BEAU VAS-Y LE PODIUM EST AU BOUT DE TES SKIS

- Je ne sais pas, Peakes… C’est long pour la petite Colleen, même si elle est bien traitée… Et Roper à des noms, rien ne nous dit que nous n’arriverons pas à tous les arrêter en agissant dès aujourd’hui… Mais il est vrai que passer à l’action mercredi nous donne le temps de nous préparer et d’avoir plusieurs coups d’avance… Écoute, je te rejoins au bureau dans cinq minutes pour en discuter. Merci, Jimmy !

Albus entendit le bruit des flammes, caractéristique de la fin de la communication, et il fit signe à ses amis de s’éloigner rapidement. Ils se hâtèrent vers le salon, où ils s’assirent devant l’échiquier magique, prétendant disputer une partie imaginaire. Quelques secondes plus tard, Harry les rejoignait.

- Je suis désolé, les enfants, je dois passer au bureau… Maman ne devrait pas tarder à rentrer, Al. On met tout en œuvre pour retrouver Colleen, d’accord ? Je vous vois au dîner. Ils vont faire une connerie. Bon sang ils vont faire une connerie.

Il leur dit au revoir, et passa la porte d’entrée pour transplaner sur le perron.

- Tout en œuvre ? explosa Albus une fois son père parti. Ils veulent attendre mercredi avant d’agir ! C’est dans plus de trois jours !

- Tu as entendu ton père, Al. Il n’est pas tout à fait d’accord avec ça… Il va là bas pour en discuter. Ce sera sans doute avant. Mais oui Harry va arranger ça !

- Ou pas ! Ils veulent simplement faire un gros coup de filet, et arrêter tout le monde. Et peut importe si pour cela, Colleen doit rester prisonnière une semaine ! Si ce n’est pire ! Non mais toi t'es bien le fils de ton père : CALME TOOOI

- Ils ont dit qu’elle était bien traitée, tenta de se rassurer Rose.

- Bien traitée ? Elle est entourée de monstres dont le passe-temps favori est la torture des nés-moldus. Ces gens sont des fous furieux !

- Je sais, Al… Je sais… Mais que veux tu qu’on fasse ? Moi aussi je veux libérer Colleen aujourd’hui ! Mais on ne peux rien faire !

Albus resta silencieux un moment, puis un sourire s’étira finalement sur son visage, à la grande surprise des deux autres.

- On peut faire quelque chose, s’exclama-t-il finalement. On peut aller la chercher nous mêmes ! Aujourd’hui ! Non mais sérieux voilà VOILA HARRY CE QUE TU AS ENGENDRE et Ginny n'étant pas mal non plus dans le genre, imagine le truc fois deux...
MAIS OUI BEBE JACQUELIN MAIS OUI CE BEAU 5/5 DONNE TOUT !

- Qu’est ce que tu racontes, Al ? On ne sait même pas où elle est. La planque de Thanatius, c’est bien joli, mais ça pourrait être n’importe où !

- Sauf qu’on a probablement accès à tout un tas d’informations sur cette planque, contra-t-il en désignant une porte au fond du couloir.

- Tu veux fouiller le bureau de ton père ? s’étonna Rose. Mais Harry n'est pas si idiot? Il n'a pas protéger son bureau, sérieusement? Il est directeur du Bureau des Aurors bon sang !

- On ne peut pas rester sans rien faire… Et ma mère ne rentrera pas avant au moins une heure, se justifia-t-il d’un air coupable.

- J’en suis ! Accepta finalement Marius après une courte hésitation. Tu es idiot. Complétement.
ALLEZ ANTONIN ALLEZ !! 2e oooouiii allez faut que ça tienne.

Albus afficha un grand sourire, et ils se tournèrent tous les deux vers Rose, attendant sa réponse.

- Les garçons… Moi aussi je veux aider Colleen, expliqua-t-elle d’un air pragmatique. Mais en admettant qu’on trouve l’adresse de leur planque, on est seulement en Première Année ! Merci Hermione. Enfin Rose. On a même pas réussi à vaincre une sorcière à trois contre un, et qui sait combien ils seront là bas… Et imagine ce qu’ils nous feront ! Je te rappelle qu’ils ne sont pas vraiment fans de nos familles, Al… Et de toute façon, on a aucun moyen d’aller là bas ! J’ai autant envie d’aider Colleen que vous, mais admettez que ça paraît tout simplement… impossible. Merci pour cette marque de sagesse Rose.

- Il faut pourtant bien tenter quelque chose ! Non mais vous pouvez pas tout simplement ... faire confiance aux adultes?

Ce fut Marius qui rompit en premier le silence qui s’était installé alors que chacun tentait de trouver une solution à leur problème.

- Impossible… Sauf si nous n’y allons pas seuls… Sauf si nous sommes accompagnés d’un adulte.

- Marius, je t’adore, mais quel adulte serait assez fou pour accompagner trois Premières Années secourir quelqu’un en plein dans un nid de mages noirs, lui opposa Rose.

- Un adulte qui n’a rien à perdre ! s’écria Marius. Et qui a autant envie de ramener Colleen que nous. Un adulte qui connaît très bien sa geôlière…

- Wells, comprit la jeune fille.

- Wells, confirma-t-il. Non mais sérieusement je suis outrée face à tant d'outrecuidance on dirait Harry qui va sauver Sirius dans le 5, de façon irréfléchie et idiote.
ALLEZ EMILIEN LE DEBOUT. Merde Emilien ... triste




- Bon, il faut agir vite, s’exclama Albus en se précipitant vers le bureau. Si ma mère nous surprend et comprend nos projets, on risque de se retrouver enfermés à double tour dans ma chambre… Il faut commencer à fouiller maintenant !

- Ton père ne ferme pas son bureau à clé ?

- Non, il a confiance en nous. Et habituellement, il n’y a pas grand-chose qui pourrait nous y intéresser, expliqua-t-il en poussant la porte en bois.Non mais c'est pas de vous que j'ai peur, mais imagine quelqu'un entre et fouille ton bureau, t'as pas que tes gosses chez toi. ET PUIS MEME C'EST TES GOSSES, ils ont TES GENES dont celui de FOUINER et de S'ATTIRER DES ENNUIS COMMENT IL PEUT CROIRE QUE SES ENFANTS N'IRONT JAMAIS DANS SON BUREAU EN PLUS SON FILS C'EST JAMES SERIEUX

La pièce était bien ordonnée. Une large bibliothèque bien fournie recouvrait le mur de gauche de part et d’autre d’une cheminée, face à un grand bureau croulant sous les dossiers.

- Wahou, fit Marius en avisant la pile de parchemins. Dommage que le Sortilège d’Attraction ne soit pas au programme cette année…

- J’imagine qu’on va devoir travailler à l’ancienne, alors, dit Rosie en s’emparant du premier dossier de la pile. En espérant qu’il n’ait pas emporté les documents qu’on cherche avec lui…

- Je ne pense pas, indiqua Albus. Tous les dossiers d’ici sont des copies, normalement. Les originaux restent au Bureau des Aurors.

Ils se mirent donc à la tache, feuilletant rapidement les dossiers dans l’espoir de trouver ce qui les intéressait. Ce fut finalement plus facile qu’ils ne l’imaginaient, et ils mirent la main sur un dossier relativement épais, nommé Thanatius, qui n’était pas sur la pile mais dans un tiroir du bureau.
Ils séparèrent le contenu en trois, afin d’aller plus vite, et se mirent au travail. Au bout de quelques minutes, Marius mit la main sur le plan d’un bâtiment, dessiné grossièrement sur un parchemin. Une adresse était noté en haut à gauche.

- Vous pensez que c’est ça ? Demanda-t-il.

- Espérons. De toute façon, il n’y a rien d’autre…

- Vous avez trouvé d’autres choses qui pourraient nous servir ? les interrogea Rose.

- J’ai une liste de noms, dit Albus. Il y en a une vingtaine. Peut être le nombre de personnes sur places ? Quant à savoir si c’est complet…

- Moi, j’ai rien…

- Alors sortons d’ici avant de nous faire prendre ! On emmène la carte, on l’étudiera dans ma chambre pour réfléchir à notre plan.

- Et quand est-ce qu’on contacte Wells ?

- Je ne sais pas… Je pense qu’il nous faut une idée précise de ce qu’on va faire avant de l’appeler, sinon il dira que c’est trop risqué… Quand on saura, on trouvera un moyen.

Les autres acquiescèrent, et ils sortirent tous les trois du bureau après avoir reposé le dossier. ça va mal finir cette affaire.




- Récapitulons, exposa Albus. Wells nous emmène discrètement au manoir, et on reste caché sous une cape d’invisibilité-

- Je croyais que ton frère avait la cape…, l’interrompit Marius.

- Mon père en a d’autres pour le boulot, expliqua Albus. Elles sont beaucoup moins résistantes, sensibles aux sorts, et l’effet se dissipe après quelques années, mais ce sera suffisant pour ce soir, j’imagine…

- Et si on prenait plutôt les bagues de mon père ? On est sur que ça marche bien, et on serait aussi silencieux qu’invisibles.

- Tu les as ?

- J’en ai deux dans ma valise. Une ancienne, et une nouvelle. Et le troisième mettra la cape.

- Ma sœur a peut être une bague aussi !

- Tu crois ? s’étonna Marius. Elle a 9 ans. Tes oncles lui en auraient donné une ? C'est Lily elle est capable d'en voler je suis sûre.
Tain Joannes Boe il fait tellement plus que ses 25 ans, Martin fait beaucoup plus jeune.

- Elle a 10 ans, maintenant, et c’est le genre de choses qu’elle adore ! Mes oncles le savent, et ayant beaucoup trop de stock inutilisable à écouler, je suis presque sur qu’il y en avait une dans le paquet Sorcier Facétieux qu’elle a reçu pour Noël… Et je sais où elle pourrait la ranger.

- Parfait, alors, se réjouit Rose. Trois bagues.

Et elle rajouta la mention « récupérer la bague de Lily » dans la longue liste de choses qu’ils devaient faire d’ici ce soir. Voilà maintenant deux heures qu’ils étaient assis à même le sol dans la chambre d’Albus à travailler sur leur plan.
Ginny et Lily étaient rentrées depuis un moment maintenant, et la mère d’Albus passait régulièrement voir si tout allait bien. Ils avaient donc installé un jeu de Bataille Explosive entre eux, comme alibi en cas de visite surprise.

- Bon, et une fois qu’on est à l’intérieur ? reprit Albus.

- On part à la recherche de Colleen. On sera en sécurité, dans la mesure où personne de notre famille ne se trouvera sur place, nous serons complètement invisibles. On ne devrait donc pas se faire attaquer. On récupère Colleen, et on la fait sortir discrètement…

- Mais elle sera visible, elle !

- Ah, oui… Alors on emmène ta cape, Al… La bague ne lui servirait à rien, elle serait visible par Calliope Baddock.

- Bonne idée, Marius. Et Wells, dans tout ça ?

- Il fait diversion ? Il n’a qu’à dire à Baddock qu’il regrette, qu’il l’aime toujours, et qu’ils peuvent maintenant former une vraie famille, tous les trois, ou je ne sais quoi… L’important est qu’elle ouvre la porte et qu’on puisse se glisser à l’intérieur. Après, on devrait plus ou moins s’en sortir.

- Tu as conscience qu’une grande partie de ce plan est dû au hasard et qu’une fois à l’intérieur, ce sera de l’improvisation complète ?

- Totalement !

- Bien , alors allons récupérer la bague de Lily, et on pourra prévenir Wells. Non mais si c'est si simple, pourquoi les Aurors ne le font pas ?





- Tu es sur de ton coup ?

- Il faut agir maintenant… Une fois que ton père sera rentré, ce sera deux fois plus difficile… Et puis, tout le reste est prêt.

- Ok. Allons-y.

Albus entra dans la cuisine, suivit de Rose et Marius. Jinxie ne travaillait pas dans l’après midi, et Ginny était occupée à réchauffer dans plats préparés par l’elfe. Perchée sur une chaise, Lily avait quant à elle sortit les ingrédients nécessaires à la préparation d’un gâteau.

- Maman ? l’interpella Albus. Marius et Rosie voudraient passer un coup de cheminée à leurs parents… C’est possible ? Un "coup de cheminé" c'est beaucoup trop drôle

- Bien sur, mes chéris! On se demandait justement si vous vouliez rentrer chez vos parents ce soir ? On est ravi de vous avoir ici, mais si vous voulez-

- Non ! s’exclama Rose un peu trop vivement. Je veux dire… On préfère rester ensemble.

Les deux garçons hochèrent la tête, et Ginny acquiesça.

- Je comprends très bien. Vous pouvez utiliser cette cheminée si vous voulez.

Ils échangèrent un regard gêné, à l’étonnement de Ginny.

- Maman, lui glissa Albus. On est tous autour… Ils ne peuvent pas aller dans le salon ?

La cheminée du salon avait été reliée au réseau de Cheminette quelques années auparavant pour les invités les moins intimes. Arriver dans la cuisine allait bien pour les proches, mais les collègues ou les relations de travail de ses parents étaient mieux accueillis dans le salon…

- Si, bien sur, s’excusa Ginny. J’imagine que vous savez l’utiliser et que vous vous débrouillez. Prenez tout votre temps, d’accord !

- Merci, Ginny.

- Merci, Mrs Potter.

- Il n’y a pas de quoi, sourit-elle.

- Maman, je peux vous aider à faire le gâteau pendant ce temps là ? demanda Albus alors que ses amis quittaient la pièce.

- Bien sur mon chéri, répondit-elle, ravie de passer du temps avec ses deux enfants.

Albus sourit. Il était content de rester avec sa mère et sa sœur, mais il s’agissait surtout d’un moyen de s’assurer que sa mère resterait là et n’entendrait pas la conversation de ses amis. Il avait vérifié sur la carte. Wells était dans son bureau. A priori, il devrait répondre au coup de cheminée. Il ne restait plus qu’à le convaincre.


Merci d'avoir lu ! A bientot, des bisous

Non mais sérieusement "on a douze ans et on va aller sauver une copine dans un repère plein d'ancien Mangemort". Non mais c'est bien, Al, tu es le digne fils de ton père Au moins ils ont prévenu un adulte^^ C'est déja mieux que la génération d'avant...
Un super chapitre, j'ai hâte de savoir ce qui va se passer !
(Désolée sur mes commentaires sur le biathlon) Ca m'aura appris beaucoup de choses sur ce sport

Coucou !

Je la sentais la connerie pointer de la part d'Albus ah la la ...

Déjà, y a la presse qui commence à s'emparer du sujet, ça sent toujours mauvais à ce niveau là

les elfes libres comme Jinxie, qui étaient de plus en plus nombreux à se faire payer pour leur travail.

ah je me disais aussi ! Je trouvais bizarre qu'ils aient un elfe Hermione est passée par là ^^

Sans doute un coup de cheminée

Wow, Harry t'es dans ta maison, y a ton fils qui est présent avec ses amis, la moindre des choses c'est que tu mettes un assurdiato dans ton bureau!!

La gamine est là bas !

la morveuse tant qu'on y est

On peut aller la chercher nous mêmes ! Aujourd’hui !

Alors. Je veux bien croire qu'Albus est tête brûlé et très justicier mais.. ils sont en 1ère année, c'est dangereux, ils savent même pas où elle est, ils vont faire face à des sorciers expérimentés, adulte, Albus Rose et Marius ne connaissent que un ou deux sorts... Heu pour l'instant ils sont mal barrés Je suis d'accord, heureusement ils en sont conscient, comme Rose l'explique. Et c'est pour ça qu'ils ont besoin de Wells. Sans lui, ils n'iront pas.

Bon certes, s'aider du prof est une idée, mais enfin, c'est le seul capable de se battre, autant qu'il y aille seul ça reviendra du pareil au même

ils mirent la main sur un dossier relativement épais, nommé Thanatius, qui n’était pas sur la pile mais dans un tiroir du bureau.

Donc Harry, même sa jeunesse où il fouillait également et où il se mettait dans des problèmes pas possible ne lui ont rien appris ? METS UNE SECURITE SUR CE DOSSIER BORDEL

Bon. L'invisibilité va bien les aider mais... ils cherchent les problèmes

Tu as conscience qu’une grande partie de ce plan est dû au hasard et qu’une fois à l’intérieur, ce sera de l’improvisation complète ?

- Totalement !

et donc ça dérange personne ?

Maintenant pour convaincre Wells... Ca peut lui coûter sa place en tant que prof en vrai. Risquer la vie de 3 élèves voire 4 si on compte Colleen (mais c'est la moins en danger a priori) parce qu'il est pas capable de contrôler ses émotions envers sa fille... C'est dur à dire mais il risque très gros, que ce soit du côté de Poudlard ou des familles de Albus, Rose et Marius. Tu as totalement raison. Tu vas voir comment il va s'en débrouiller Pour l'instant, il n'a pas encore dit oui.

J'ai bien aimé ce chapitre, et j'ai hâte de voir comment ils vont tous se débrouiller ! Par contre s'ils réussissent à libérer Colleen par eux-même, la Gazette va se faire une joie d'enfoncer les Aurors en vrai..

Allez,je vous mets la suite maintenant, comme ça vous verrez ce que donne leur fameux plan

[lily7]

Hello à tous ! Voilà la suite, c'est partie pour le plan de sauvetage plus ou moins foireux Bonne lecture !

24/ Mission de sauvetage


Ils avaient fait le choix de partir au premières lueurs de l'aube. C'était une idée de Wells, qui avait fini par accepter de se joindre à eux, non sans avoir tenté de les dissuader de participer. Mais personne n'avait vraiment le choix, dans cette situation. L'opération de sauvetage devait se faire à quatre, ou pas du tout ! Et Wells avait fini par le comprendre.

Selon lui, donc, partir aux aurores permettait d'arriver là bas à un moment où, avec un peu de chance, la plupart des partisans de Thanatius serait encore chez eux. Il était probable que certains d'entre eux, comme Calliope Baddock, soient installés là bas, mais d'après le plan du manoir, les lieux n'étaient pas si grand que ça, et le manoir serait sans doute moins peuplé tôt le matin. Par ailleurs, arriver en pleine nuit semblait plutôt suspect pour quelqu'un qui était seulement censé vouloir discuter avec Calliope, et ça leur permettait en plus de dormir quelques heures... Albus, Marius et Rose avait accepté facilement. La maison serait de toute façon encore endormie, et ils pourraient se glisser discrètement dehors.

- On a tout ? Vérifia Albus en étouffant un bâillement.

- Je pense que oui, confirma Rose en tapotant le sac en perles extensible que lui avait donné sa mère pour son anniversaire.

Pour autant, elle relu une fois de plus la liste du matériel dont ils avaient besoin.

- Je ne me souviens plus si j'ai rangé le plan dans le sac..., maugréa-t-elle.

- C'est moi qui l'ai répondit Marius en sirotant une gourde de jus de citrouille. Je commence à connaître l'organisation du manoir par cœur, je crois. Dommage qu'on ne sache pas dans quelle chambre est retenue Colleen...

- On trouvera.

Albus glissa dans le sac de Rose la cape d'invisibilité de moins bonne qualité qu'il avait trouvé la veille avant de jeter un coup d'œil à l'horloge murale.

- On retrouve Wells dehors dans cinq minutes, annonça-t-il.

Les deux autres hochèrent la tête. Tout était prêt. Ou tout du moins autant qu'il était possible de l'être. Marius rangea le plan dans le sac, et tous les trois enfilèrent leur cape et glissèrent leur bague dans une poche.

- On est sûrs que le Magicobus est le meilleur moyen d'accéder là bas ? demanda Rose. C'est facilement traçable. Et pas très discret...

- On a pas vraiment le choix. Les balais sont exclus, et Wells ne pourrait pas nous faire transplaner là bas tous les quatre en même temps... De toute façon, il n'y a jamais été. Non, le Magicobus est la meilleure option. On s'arrêtera en amont, et on marchera un kilomètre ou deux...

Ils en avaient déjà parlé, mais ils savaient que les questions étaient plutôt dues à l'angoisse qu'à la remise en question du plan. Ils voulaient tous s'assurer de ne rien manquer, de n'oublier aucuns détails.

- Allons-y, murmura finalement Marius.

Et le départ fut lancé. Albus referma avec précaution la porte de sa chambre, descendit les escaliers en prenant garde à éviter de faire grincer la cinquième marche, comme il l'avait expliqué aux autres, et ils franchirent la porte d'entrée en silence, accueillits par le froid mordant de la rue encore sombre. Ils parcoururent quelques mètres, jusqu'à la maison numéro 1 où ils avaient rendez vous avec leur professeur. Celui ci les y attendait déjà, unique promeneur dans cette rue déserte. Bien qu'en pleine rue londonienne, il portait une tenue typiquement sorcière.

- J'ai pensé que si je devais me rendre dans un manoir plein de Sang-Purs, il serait plus sage d'éviter les vêtements moldus, éluda-t-il devant le regard surpris des enfants. Et je ne risque pas de croiser grand monde à cette heure ci...

Ils hochèrent la tête, et Wells s'avança vers la route pour appeler le Magicobus. Ils n'avaient pas de temps à perdre. Sur un signe de Rose, les trois amis enfilèrent leur bague et devinrent invisibles quelques secondes avant l'arrivée du bus à impérial violet. Trois jeunes adolescents dans un bus alors que le soleil commençait à peine à se lever attirerait bien trop l'attention...



Mais si Albus avait pensé que le trajet se déroulerait de manière normale malgré leur invisibilité, il se trompait... Certes, on ne pouvait ni les voir, ni les entendre. Pour autant, lorsque le bus magique, dans un tournant laborieux, projeta violemment Rose contre un chariot plein de gobelets et de boissons, cela ne passa pas inaperçu. Les rares passagers matinales fixèrent les gobelets qui roulaient maintenant au sol sans raison, avant de retourner à leurs pensées, sans se départir de leur air interpellé. Ne pouvant communiquer avec Marius (Rose étant sa cousine, ils pouvaient se voir et communiquer sans être entendus), Albus rechercha à tâtons le corps de son ami, et lui agrippa le bras comme il le faisait avec Rose avant de se cramponner dans un coin à l'écart des autres passagers. Ils restaient solides malgré la bague, et ils devaient faire attention à ne rien toucher s'ils ne voulaient pas se faire repérer... Finalement, après un temps qui leur paru bien trop long, le Magicobus s'arrêta dans le village voisin au manoir de Thanatius, dont Wells avait donné l'adresse au contrôleur, et ils purent enfin en descendre. Celui ci repartit dans une embardée, et Wells s'avança vers les buissons, leur murmurant de les suivre. Cachés par les feuillages, ils enlevèrent leur bague. Le fait de ne pas pouvoir être entendu était certes une aubaine, mais également un sacré handicap !

- Bien, nous sommes tous là, apprécia leur professeur. Le manoir devrait être à trente minutes à pied. A partir de maintenant, nous n'aurons sans doute plus l'occasion de communiquer... Alors quoi qu'il arrive, tenons nous en au plan.

A la demande de Rose, ils répétèrent une fois de plus les différentes étapes qui les attendaient, pour s'assurer d'être sur la même page, puis il fut temps de partir. Albus saisit la main que lui tendait sa cousine, et remit sa bague. Ne pouvant se voir tous entre eux, ils devaient rester accrochés s'ils ne voulaient pas se rentrer dedans par erreur, risquer de se faire repérer, ou manquer une opportunité de rentrer dans le manoir. Et ils se mirent en route. Albus s'était imaginé une marche interminable, des minutes s'écoulant trop lentement, et un manoir qui ne se rapprochait pas suffisamment vite à son goût, mais la réalité fut tout autre. Et après ce qui lui sembla être quelques minutes seulement, ils étaient devant les grilles d'un vieux manoir à l'air abandonné. Le bâtiment avait sans doute dû être beau quelques années auparavant, mais il manquait cruellement d'entretien, et Albus songea qu'il devait appartenir à une famille de Mangemorts ou de sympathisants ruinés par les procès d'après guerre. Wells s'approchait du portail, se demandant sans doute comment entrer, lorsque celui ci s'ouvrit devant eux. Après un moment d'hésitation, Wells s'avança sur le chemin qui menait au manoir, et Albus, qui tenait toujours la main de ses amis, le suivit. Après quelques pas, il lui sembla apercevoir une silhouette sur le perron de la demeure, et il se demanda s'il s'agissait de celui qui leur avait permis d'entrer. Il s'étonna de la facilité avec laquelle on leur avait ouvert le portail, mais alors qu'ils se rapprochaient de plus en plus, il comprit que rien n'était encore gagné. En effet, l'homme qui se trouvait devant la porte tenait Wells en joue, un air plus que méfiant sur le visage.

- Qui êtes vous ? Que venez vous faire ici ? Comment avez vous trouvé cet endroit ? Qu'est ce qui m'empêche de vous faire déguerpir d'ici après une bonne leçon ?

- Je- Je ne vous veux aucun mal, promit Wells, la voie tremblante, en levant les bras devant lui, sa baguette toujours dans sa poche. Je vais tout vous expliquer. Je vous demande juste de m'écouter !

- Donne moi d'abord ta baguette, et après on verra, gronda le sorcier qui semblait prêt à l'attaquer au moindre geste.

Wells obéit, et sa baguette atterrit dans les mains de celui qui déciderait sans doute de la suite des événements. Albus resserra la pression sur la main de ses amis. Ils savaient que ça arriverait sans doute, ils en avaient tenu compte dans leur plan, mais voir Wells désarmé et seul face à ce manoir plein de sorciers peu fréquentables n'aidait pas à les rassurer...

- Alors ?, grogna le sorcier. Ma patience a des limites !

- Je suis le père de Co- Je suis le père d'Ariel, se reprit-il. Rhys Wells. Je souhaite simplement parler à Calliope. Je veux juste la voir, régler ça entre nous. Je ne veux vous faire aucun tort, je n'ai que faire de vos actions, qu'on lit dans la gazette. Je n'ai rien contre vous ! Je veux juste voir ma fille. Et je sais qu'elle est là ! Je suis sûr que je peux trouver un arrangement avec Calliope... Je vous en prie, laissez moi lui parler...

- Qu'est ce qui te fait croire que ta fille est là ?

- J'ai posé un Sortilège de Traçage sur elle avant les vacances. J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose. Je vous promets que je n'ai prévenu personne ! ajouta-t-il devant le silence de son opposant. Je suis venu seul, et je n'ai plus de baguette. Je ne suis pas un danger pour vous ! Je veux juste parler à Calliope. Ca ne prendra que quelques minutes... S'il vous plaît !

- Un sort de Traçage, hein ? Baddock est une idiote de ne pas avoir vérifié ! Je te préviens, si j'apprends que tu as prévenu quelqu'un, ta gamine est morte ! Tu m'entends ? Entre. Je vais voir si elle accepte de te parler...

Et l'homme ouvrit la porte du manoir. Wells attendit quelques instants avant de s'avancer, laissant aux trois jeunes invisibles l'opportunité d'entrer.

- Qu'est ce que tu attends ?, entendirent-ils le sorcier demander. J'ai pas toute la journée !



Mais ils ne s'attardèrent pas, et s'avancèrent d'un pas vif vers l'étage où se situaient les chambres. Albus sentait son bras se faire tirer en avant par Marius qui avait mémorisé avec une facilité déconcertante le plan du manoir et les menait à travers les couloirs sans difficulté. Bien plus aisément qu'ils ne l'avaient prévus, ils se retrouvèrent à l'entrée d'un long couloir dont tout le mur de gauche comportait une bonne dizaine de portes en bois, tandis que les fenêtres qui composaient le coté droit offraient une vue imprenable sur le parc. Restait à surmonter le premier obstacle... Ils n'avaient aucune idée de la chambre qu'occupait Colleen. Bien sur, ils auraient pu tenter d'ouvrir chacune des portes discrètement, mais il était encore tôt, et ils risquaient d'éveiller la suspicion des sorciers qui s'y trouvaient, endormis... Albus jura en silence. Ils avaient compté sur le fait qu'il y aurait un signe devant la porte de Colleen, un plateau repas abandonné, ou bien qu'elle crierait pour tenter d'être libéré. Mais chacun des panneaux de bois était strictement identiques, et pas un son ne se faisait entendre... Il fallait faire quelque chose, pourtant. Il fallait trouver cette chambre ! Il cherchait frénétiquement une idée, le cerveau en ébullition, lorsque Rose enleva sa bague.

- T'es complètement folle ! chuchota-t-il, mais sa bague l'empêchait d'être entendu par Marius.

- Gardez la bague, murmura-t-elle. J'ai eu une idée. Je vais jeter un Sortilège, je voulais juste vous prévenir pour que vous ne vous inquiétiez pas...

Albus eut juste le temps de se demander pourquoi Rose tenait un pull dans sa main avant qu'elle ne remette sa bague et agite sa baguette. Si lui pouvait voir sa cousine, elle était de nouveau invisible pour Marius, et cette magie qui sortait de nul part devait effectivement lui paraître étrange... En effet, une fumerolle argentée était apparue devant eux, et quelques filaments se déplaçaient vers Rose, tandis que la plus grosse partie se dirigeait vers une porte, au bout du couloir. Le sort de signature olfactive ! C'était une idée brillante ! Ils l'avaient appris juste avant les vacances, et à l'image d'un fin limier, il permettait de suivre la piste de quelqu'un à l'odeur. Une chance que Rose ait pensé à prendre quelques vêtements appartenant à leur amie au cas où elle ne serait pas assez couverte pour s'évader... Albus remercia Merlin que Baddock n'ait pas pensé à prendre la valise de Colleen avec elle en transplanant.

La fumerolle disparut, et la main de Rose se glissa dans la sienne. Il enferma les doigts de sa cousine entre les siens, et tous les trois se dirigèrent vers la porte indiquée. La chambre de Colleen. Le plus discrètement possible, ils poussèrent la porte - après un simple Alohomora - et entrèrent dans la chambre. Ils ne s'étaient pas trompés. Colleen était là, profondément endormie, probablement aidée par une Potion de Sommeil, ou quelque chose du même genre. Heureusement, ils avaient prévu le coup, l'Auror dans la cheminée ayant expliqué que la jeune fille était gardée inconsciente par ses geôliers, et Wells leur avait fourni une fiole de Potion d'Éveil pour parer à cette éventualité. Après avoir enlevé sa bague pour la seconde fois, Rose sortit la fiole de son sac, et entrouvrit doucement les lèvres de Colleen pour l'aider à la boire, non sans peine. Finalement, après de longues secondes, leur amie ouvrit les yeux.

- Chut, lui dit Rose. Ne dis pas un mot, on ne doit pas se faire repérer ! Albus et Marius sont avec moi. On est là pour t'aider à t'échapper.

- Je..., commença Colleen.

Mais Rose lui fit signe de rester silencieuse, et elle lui tendit la cape d'invisibilité qu'elle sortit de son sac. Après s'être assurée qu'elle pouvait tenir sur ses jambes et qu'elle allait bien, elle l'aida à enfiler la cape, et lui fit signe qu'ils sortaient. Ils vérifièrent que le couloir était désert, puis ils quittèrent la chambre et regagnèrent le rez de chaussée.



La scène avait changée. Cette fois, il y avait beaucoup plus de monde qu'à l'arrivée. Et la porte d'entrée avait été refermée, les empêchant de sortir du manoir tant que quelqu'un ne se décidait pas à passer la porte pour leur permettre d'en profiter... Tous les quatre se réfugièrent dans un coin, derrière les escaliers, pour éviter de croiser quelqu'un d'un peu trop près en attendant une occasion de s'en aller. Le hall était plein de sorciers, passant d'une pièce à l'autre discutant de missions et de plans... Albus s'étonnait presque de les trouver si normaux. Pour la plupart, il s'agissait de sorciers qu'il aurait pu croiser sur le Chemin de Traverse, ou même au Ministère, sans penser une seule seconde qu'ils étaient des alliés de Thanatius ! Mais en les regardant de plus près, il lisait quelque chose de froid sur leur visage. Un regard d'acier, des traits marqués, presque durs... Ou alors était-ce son imagination ? Il ne saisissait pas grand-chose à leurs conversations, mais il finit pas comprendre que certains d'entre eux s'apprêtait à retrouver Thanatius dans une pièce du manoir pour faire le point sur leurs actions, tandis que d'autres préparaient quelques chose ou s'apprêtaient à partir. Albus était en train de se dire qu'ils auraient peut être bientôt l'occasion de sortir d'ici, lorsqu'il repéra Wells sur le mur d'en face. Ou plutôt son reflet, dans le miroir qui se trouvait sur le mur d'en face. Baddock était avec lui, et ils se trouvaient tous les deux dans une sorte de petit salon comme il n'en existe que dans les grands manoirs. Il n'entendait pas un mot de ce qu'ils se disaient, mais ils étaient en pleine discussion, et Wells était sans doute en train de la supplier de reformer une famille tous les trois... Il aurait aimé faire un signe à Wells, pour le prévenir qu'ils étaient là, qu'ils avaient réussis à récupérer Colleen, mais c'était beaucoup trop risqué dans ce couloir peuplé. Finalement, après quelques minutes supplémentaires d'attente, Calliope Baddock ouvrit la porte du petit salon et s'adressa à un sorcier plutôt âgé qui n'avait pas l'air commode. Avant même qu'elle n'ait ouvert la bouche, Wells lui cria qu'il valait peut être mieux la laisser dormir encore un peu, mais elle ne l'écouta pas, et s'adressa au sorcier.

- Jugson, tu tombes bien. J'ai besoin que tu préviennes Ariel que son père est là. La famille va enfin être réunie !

- Tu crois que j'ai que ça à faire que de m'occuper de tes affaires de famille ? Déjà que j'ai du mal à comprendre comment Elle a pu accepter que tu ramènes ta gamine ici, alors...

- Tu remets en cause ses décisions ? l'interrompit-elle, un sourire mauvais sur le visage.

Albus vit le dénommé Jugson jauger Calliope Baddock du regard, avant de répondre, avec toute la mauvaise volonté du monde.

- Très bien, je vais la chercher, ta gamine...

Il s'éloigna, et Calliope retourna dans le salon, sans fermer la porte, cette fois ci. Le couloir s'était vidé, depuis leur arrivée, la plupart des sorciers s'étant regroupés dans le grand salon de l'autre coté, ou étant reparti dans les étages, vacant à leurs occupations, et Albus, d'une pression sur la main de ses amis, les entraîna vers le petit salon où se trouvait toujours Wells. Ils manœuvrèrent tant bien que mal pour s'installer derrière le canapé où était assis leur professeur, assez près de la porte en cas de besoin. Calliope vint le rejoindre, et lui murmura qu'elle le trouvait toujours aussi beau, et qu'elle était ravie de le retrouver aujourd'hui. Albus sentit ses joues se colorer de gênes. Baddock se rapprochait de Wells, lorsque Jugson surgit dans la pièce en s'époumonant.

- Elle a disparu ! La chambre est vide ! Il l'a fait évader !

Il pointait Wells du doigt, et Calliope s'écarta du canapé d'un geste brusque.

- Qu'est ce que tu as fait Rhys ?

Sa voix tremblait, mais Albus avait du mal à savoir si c'était de tristesse ou de colère. Elle avait voulu y croire. Elle avait voulu s'imaginer qu'elle pourrait former une vraie famille avec lui et sa fille, et maintenant, elle se sentait trahie.

- Je n'ai rien fait, Callie, balbutia-t-il. Je te le jure, je...

Albus l'observait secouer la tête d'un air écœuré tandis que d'autres sorciers les rejoignaient, alarmés par les cris de Jugson. Les murmures dans la salle s'amplifiaient, alors que tous les regards été braqués sur Wells.

- Ca ne peut être que lui !

- Comme par hasard elle s'évade pile quand il est là...

- Je le savais que cette gamine ferait tout capoter ! Elle n'avait rien à faire là !

- Elle ne peut pas être bien loin...

- Elle va passer un sale quart d'heure quand on l'aura retrouvé, ça je vous le dis !

Albus distingua un éclair de terreur dans les yeux de Baddock, avant qu'elle ne se retourne vers Wells, furieuse.

- Où est ce qu'elle est ?

- Mais, enfin... Je ne sais pas ! J'étais là tout le temps, avec toi ! Je ne suis pas resté seul une seconde et j'ai encore moins eu l'occasion de quitter la pièce ! Je ne sais pas où elle est.

Calliope Baddock se détourna de lui sans même répondre, et des ordres furent donnés. Tous les sorciers de la pièce se dispersèrent dans le manoir à la recherche de Colleen, à l'exception de sa mère biologique qui resta surveiller Wells. Elle le fit déplacer sur une chaise, juste à coté du canapé, avant de le ligoter à l'aide d'un sort. Toujours invisibles, tous les quatre se déplacèrent de quelques pas vers la chaise, entraînés par Albus. Baddock maugréait des phrases à peine compréhensibles dont seuls quelques mots ou bouts de phrases, comme « ...pas y croire... » « trahison », « ...me venger » étaient intelligibles. Elle faisait les cents pas devant la cheminée, sans un regard pour Wells attaché juste en face. Albus réfléchissait. Pour l'instant, ils étaient plus ou moins en sécurité. Mais Wells était en danger ! Et la situation de Colleen restait précaire... Si quelqu'un l'effleurait, ou si elle faisait le moindre bruit... S'assurant que la geôlière ne regardait pas dans leur direction, Albus se baissa légèrement pour atteindre les liens de son professeur et commença à tenter de les desserrer. Celui ci eut un hoquet de surprise en sentant les doigts d'Albus sur sa peau, mais Baddock n'y prêta pas attention, et comprenant sans doute ce qu'il se passait, il ne broncha plus. Il avait presque défait le premier nœud lorsque l'homme qui leur avait ouvert la porte à l'arrivée entra dans la pièce.

- C'est vrai ce qui se dit, Calliope ? Ta fille s'est enfuie ?

- Thanatius... Elle est..., commença celle ci après avoir hoché la tête pour confirmer.

- On n'a pas jugé utile de l'interrompre pour ça en pleine réunion. Après tout, elle n'a pas pu aller bien loin. On va la retrouver ! Mais tu devrais aller avec les autres pour la chercher. Crois-moi, si tu entendais ce que dis le jeune Rookwood... Tu ne veux pas qu'il la trouve avant toi !

Elle acquiesça, semblant le remercier du regard, avant de jeter un œil à son prisonnier.

- Vas-y. Je vais le surveiller, proposa le sorcier.

- Merci, Roper, glissa-t-elle en quittant la pièce.

Roper ! songea Albus. L'Auror infiltré ! C'était l'occasion ou jamais ! Après s'être assuré qu'il soit bien seul dans la pièce, il enleva la bague un court instant, fit signe à l'Auror stupéfait de garder le silence, désigna ses amis invisibles de la main en levant quatre doigts, et renfila l'anneau. L'Auror hocha la tête, montrant qu'il avait compris. Puis il se mit à tripoter longuement sa montre, et Albus comprit qu'il devait utiliser ce moyen pour communiquer avec ses collègues.

- Alors, comme ça on vient ici et on sème la zizanie ? lança-t-il à Wells d'un air méprisant au bout d'un moment, après quelques regards en direction du couloir. Et tu crois que tu vas t'en sortir comme ça ? C'est ce qu'on va voir !, ricana-t-il en le menaçant de sa baguette.

Un éclair en sortit soudain, frappant le prisonnier de plein fouet. Albus vit la corde qui lui liait les mains tomber au sol, sanctionnée.

- Alors comme ça, on résiste à la douleur, hein ? s'amusa-t-il en s'approchant du professeur très surpris, qui dos à Albus, n'avait pas tout suivit.

- Je vais libérer le couloir, murmura-t-il lorsqu'il fut assez prêt du petit groupe, tout en promenant sa baguette sur le coup de Wells comme s'il s'apprêtait à le blesser. Je ferais diversion, et vous pourrez filer discrètement. Courrez le plus vite possible vous mettre à l'abri derrière les arbres. N'essayez même pas de sortir du parc, vous n'y arriverez pas... Cachez vous simplement en attendant qu'on vienne vous chercher. Les renforts arrivent. Mais d'abord, Wells, vous allez devoir prétendre souffrir. Hurler à la mort. Et quand j'en aurais fini avec les sorts, prétendez être évanoui, d'accord ?

Sans attendre sa réponse, Roper s'éloigna, et le visa de nouveau de sa baguette.

- On va voir si tu es aussi résistant, maintenant ! Jubila-t-il.

Et les sorts s'enchaînèrent sous les hurlements de la victime. Albus avait beau savoir que ce n'était pas vrai, il ne pouvait s'empêcher de se sentir mal face aux cris de son professeur. Finalement, les éclairs cessèrent, et la tête de Wells roula sur ses épaules, inconscient. Roper sortit dans le couloir, extatique.

- T'as pris ton pied ? se réjouit une voix d'homme.

- Qu'est ce que tu fais là, toi ? T'es pas censé chercher la fille ?

- Et toi ? Tu dois pas surveiller ton nouveau jouet ?

- Crois moi, vu l'état dans lequel il est, il ne va pas aller bien loin ! Je sors prendre l'air deux minutes. Toi, va chercher la fille.

- Je pourrais...

- N'y pense même pas ! Pour l'instant, il est à moi. Maintenant, vas aider les autres au lieu de rester là à profiter du spectacle.

Albus perçut un soupir, puis des pas qui s'éloignaient avant d'entendre la porte d'entrer s'ouvrir. C'était le moment. Il effleura la cape d'invisibilité de Colleen du bout des doigts, et se glissa dessous avec elle. Heureusement, elle était taillée pour un adulte, et permettait donc de les couvrir tous les deux. A l'abri, il retira sa bague, et la glissa dans la main de son professeur.

- Allons-y maintenant, souffla-t-il à l'attention du groupe, et il vit soudain Wells disparaître.

Tenant fermement la main de Colleen sous la cape, il entreprit de se déplacer le plus discrètement possible. Il percuta quelques chose, et une main s'agrippa autour de son bras. Il n'avait aucune idée de qui il s'agissait, ni de si ses autres complices était encore derrière le canapé ou non.

- Essayer de voir où Colleen et moi allons, souffla-t-il avant qu'ils ne quittent la pièce. Regarder les mouvements dans l'herbe, sinon on risque de se disperser.

Puis ils franchirent la porte. Roper avait réussi, le couloir était maintenant désert. Il distinguait des silhouettes dans le grand salon, mais personne d'assez prêt pour remarquer quoi que ce soit. De toute façon, ils étaient invisibles. Roper était à quelques mètres du perron, et il avait laissé la porte entrouverte. Il semblait très concentré, et marmonnait des paroles en agitant furtivement sa baguette.

- Merci, chuchota néanmoins Albus lorsqu'ils passèrent à coté de lui, au moins pour qu'il sache qu'ils étaient dehors.



Puis ils coururent. Ou du moins, ils marchèrent aussi vite que deux personnes cachées sous une cape le peuvent. Colleen et lui furent les premiers à arriver à l'orée des bois qui encadraient le parc. Au cas où les autres ne l'auraient pas suivi, il agita légèrement une branche pour leur indiquer leur présence. Il finit par voir quelques traces dans la terre, et quelques feuilles bruisser sous des pas invisibles. Il en conclut qu'ils étaient au complet. Alors débuta l'attente. Il devait s'être écoulé moins de deux minutes lorsqu'ils entendirent des éclats de voix venant du manoir. Ils avaient dû s'apercevoir de la défection du prisonnier. Roper n'était plus devant la porte, et Albus espéra qu'il allait bien. Les voix se turent, et ce fut le calme, jusqu'à ce qu'une série de « pop » caractéristiques résonnent dans le parc. La barrière anti-transplanage était tombé. Une vingtaine d'Aurors encerclaient le manoir. Et les cris reprirent. Les sorts fusèrent, des blessés tombèrent. De sa cachette, Albus voyait tout, et il était mort d'inquiétude. Il savait que son père était parmi eux, que chaque sorcier du camp opposé voudrait sa peau en particulier, qu'il était en danger. Sous la cape, Colleen serrait fort sa main, comme pour lui dire « ça va aller ». Il ne savait depuis combien de temps il était là, mais les minutes semblaient s'égrener au ralenti. Il avait vu quelques ombres courir à travers bois, cherchant sans doute à s'échapper. De plus en plus de sorciers semblaient allongés sur le sol. Stupéfixiés ou morts ? Il cherchait son père du regard sans le trouver nul part. Il devait être à l'intérieur, avec Thanatius, sans doute... Au moins les Aurors semblaient-ils avoir le dessus ! Ils étaient plus nombreux, préparés, avaient étudiés les lieux et attaquaient par surprise. L'intensité des combats finit par diminuer, et le calme revint doucement. Les Aurors avaient gagnés. Albus les voyait escorter des sorciers et des sorcières menottés, certains commençaient déjà à transplaner avec les suspects en direction du Bureau des Aurors. Mais Albus n'attendait qu'une chose : voir son père sortir du manoir. Maintenant qu'ils étaient hors de danger, ils avaient ôté capes et bagues, et ses amis l'entouraient, aussi inquiet que lui. Wells tenait la main de Colleen, soulagé de l'avoir retrouvé. Bientôt, une silhouette se détacha du manoir, s'avançant vers eux. Albus eut une bouffée d'espoir, mais comprit vite qu'il s'agissait de Roper. Il était salement amoché. Son visage était tuméfié, sa robe de sorcier était tachée de sang, indiquant une plaie au niveau de l'abdomen, et il boitait.

- Vous devriez aller à Ste Mangouste ! s'exclama Rose alors qu'il arrivait à leur niveau. Vous avez besoin d'être soigné !

- Je vais bien, ne vous inquiétez pas pour moi. J'ai déjà subi bien pire ! Vous devriez plutôt vous inquiéter pour vous, tiens... Vous allez en prendre pour votre grade, les jeunes ! Et les savons du Commandant, ça ne rigole pas !

- Alors mon père...

- Il va bien. Il est avec Thanatius, à l'intérieur. On l'a arrêté ! On n'en a pas eu autant qu'on aurait pu si on avait attendu un peu, mais on les trouvera. On sait qui chercher de toute façon, il ne nous échapperons pas longtemps.

- Alors tout le monde va bien ?, fit confirmer Colleen.

- On a deux Aurors qui ont été gravement blessés, soupira-il. Eux sont vraiment dans un sale état. Ils ont été transférés d'urgence à Ste Mangouste. Ils devraient récupérer, si tout va bien... Mais personne n'est mort.

Tout le monde souffla de soulagement. Ils devaient bien avouer qu'ils s'en voulaient tous un peu. Comme s'il lisait dans leurs pensées, Roper enchaîna.

- C'était stupide, les enfants ! On gérait, vous savez ? Il ne lui serait rien arrivé, à la Miss ! Je la protégeais, et on était presque prêt à intervenir. Vous avez eu beaucoup de chance, vous savez? Si le Pr Wells, poursuivit-il en le désignant, ne nous avait pas prévenu de votre plan par Hibou Express très tôt ce matin, ça ne se serait peut être pas terminé aussi bien...

Albus jeta un regard sidéré à son professeur. Il avait prévenu les Aurors avant de venir ? Celui ci avait baissé le regard, l'air coupable.

- Vous avez bien fait, Wells ! le rassura Roper. Comme je l'ai dit, sans ça, ça ne se serait sans doute pas passé aussi bien ! J'ai reçu un message une dizaine de minutes avant votre arrivée, c'était moins une ! Je me suis débrouillé pour être celui qui vous ouvrirait. J'ai accepté de vous laisser rentrer. J'ai prétendu ne pas sentir de courant d'air quand les jeunes sont passés. J'ai pu indiquer aux Aurors le meilleur moment pour intervenir, et de leurs cotés, ils étaient déjà tous prêts !



Effectivement, songea Albus, on ne pouvait pas savoir ce qu'il se serait passé sans le courrier de Wells. Mais pourquoi celui ci avait-il attendu le dernier moment pour l'envoyer ? Il s'était assuré qu'il soit reçu après leur départ de la maison, sinon son père l'aurait enfermé à double tour avant même qu'il mette un pied dehors... Wells n'avait pas voulu compromettre leur mission. Il avait voulu agir avec eux, mais il avait couvert leurs arrières. Il avait sans doute dû dire aux Aurors qu'ils iraient avec ou sans lui et qu'il préférait les accompagner. Alors même qu'il savait qu'ils ne pourraient rien faire sans lui. S'il avait voulu les empêcher d'agir, il aurait simplement pu ne pas venir, et rien ne serait arrivé. Mais il avait voulu sauver Colleen autant qu'eux. Albus se rendait compte maintenant, qu'un professeur qui accompagnait ses élèves dans une mission pareil, ce n'était pas forcement bon pour lui. Il allait sans doute se faire convoquer... Lui qui avait détesté Wells pendant des mois avait maintenant peur qu'il soit renvoyé. Il sourit. Ils témoigneraient en sa faveur. Ils diraient qu'ils l'avaient menacé d'y aller seuls, et qu'il n'avait eu d'autre choix que de venir pour les protéger.

- Tiens, au fait, la Miss, se souvint Roper, interrompant les pensées d'Albus. C'est à toi, n'est ce pas ?

Il récupéra un objet dans sa poche, qu'il tendit à Colleen.

- Ma baguette ! s'exclama-t-elle en la récupérant avec bonheur.

- J'ai la votre aussi, Wells, dit-il en la lui rendant. Vous pensez pouvoir rentrer seul ?

- Oui, bien sur, mais les enfants ?

- On va utiliser la cheminée du manoir. On va la relier à la maison des Potter pour quelques minutes. On s'est dit qu'ils n'auraient pas envie de prendre le Magicobus...

Albus le remercia intérieurement de leur éviter ça. Effectivement, le réseau de Cheminette serait bien plus rapide et confortable... Roper proposa à Wells de faire la même chose pour lui, mais celui ci affirma qu'il pouvait transplaner. Rose, Marius et lui le remercièrent chaleureusement, et Colleen le serra longuement dans ses bras.

- Merci à vous aussi, formula Marius avec reconnaissance à l'adresse de l'Auror. Vous nous avez sauvé !

- Mais ce fut un plaisir, jeunes gens ! Évitons tout de même de remettre ça, hein, rigola-t-il. Allez, je vous emmène à la cheminée. Moi aussi j'ai envie de rentrer ! Un peu d'essence de dictame, et au lit !


Merci d'avoir lu, j'éspère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez

[Charmimnachirachiva]

Le plan foireux sauvé par le pr Wells !!!! (à partir de maintenant je l'appellerai comme ça !)
Calliope est vraiment une fanatique !!!!!!!
La réaction des parents quand ils vont apprendre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Surtout Ginny, elle tient de sa mère dit-on...

[cochyo]

Super chapitre ! J'ai hate de voir Harry !

[PtiteCitrouille]

Hey !

C'était un très bon chapitre, les actions de Wells ont rendu la mission quand même plus crédible haha !

A la demande de Rose, ils répétèrent une fois de plus les différentes étapes qui les attendaient

bien la fille de sa mère elle

Le sort de signature olfactive !

alors je sais que tu dis après qu'ils venaient juste de l'apprendre, mais ça m'a l'air d'un gros sort pour des 1ères années quand même non ? Surtout qu'ils savent même pas lancer un reparo ou quoi et du coup, pourquoi personne n'a utilisé ce sort dès la disparition de Colleen ?

Mais du coup, si y a Thanatius capturée, ça veut dire que ça sent la fin de la fic...? (et Thanatius est une femme donc, j'ai hâte de savoir qui c'est!)

Albus sentit ses joues se colorer de gênes

mauvais timing

Elle avait voulu y croire. Elle avait voulu s'imaginer qu'elle pourrait former une vraie famille avec lui et sa fille, et maintenant, elle se sentait trahie.

ouais, ça fait de la peine, mais elle croyait quoi aussi...

Albus distingua un éclair de terreur dans les yeux de Baddock

en vrai elle aime vraiment sa fille, elle a juste une drôle de façon de le prouver et de le montrer

Roper ! songea Albus. L'Auror infiltré !

ooh, nice

Et les sorts s'enchaînèrent sous les hurlements de la victime

Oscar desservi à Rhys Wells

Vous allez en prendre pour votre grade, les jeunes ! Et les savons du Commandant, ça ne rigole pas !

on en parle de celui qu'ils vont recevoir de Ginny ?

Heureusement que Wells a envoyé le hibou sérieux, il est pas si inconscient que ça

On va la relier à la maison des Potter pour quelques minutes. On s'est dit qu'ils n'auraient pas envie de prendre le Magicobus...

Albus le remercia intérieurement de leur éviter ça.

heuuuu
Tu sais que c'est ta mère qui va t'attendre de pied ferme chez toi ? A mon avis, tu préfères retarder le moment et prendre le Magicobus Cette raclée qu'ils vont se prendre

J'ai hâte de lire la suite, bisous !

[lily7]

Le plan foireux sauvé par le pr Wells !!!! (à partir de maintenant je l'appellerai comme ça !)
Calliope est vraiment une fanatique !!!!!!!
La réaction des parents quand ils vont apprendre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Surtout Ginny, elle tient de sa mère dit-on...

Ahaha, tu as raison pour Ginny

Super chapitre ! J'ai hate de voir Harry !

Je suis désolé, on voit pas vraiment Harry... J'ai toujours un peu peur d'écrire sur lui directement^^ C'est bizarre !

Hey !

C'était un très bon chapitre, les actions de Wells ont rendu la mission quand même plus crédible haha ! Oui, c'est clair, qu'ils pouvaient pas faire les trucs tout seuls à 11 ans, ils seraient morts les pauvres

A la demande de Rose, ils répétèrent une fois de plus les différentes étapes qui les attendaient

bien la fille de sa mère elle

Le sort de signature olfactive !

alors je sais que tu dis après qu'ils venaient juste de l'apprendre, mais ça m'a l'air d'un gros sort pour des 1ères années quand même non ? Surtout qu'ils savent même pas lancer un reparo ou quoi et du coup, pourquoi personne n'a utilisé ce sort dès la disparition de Colleen ? Je me suis posé la question aussi, est ce que ce serait un peu gros qu'ils arrivent à faire ça ? Après, je me dis que finalement c'est un sort assez facile, un peu comme un sort de boussole... En gros tu as des sortes de fil qui sortent de ta baguette et qui vont à tous les endroits à proximité qui sentent comme l'odeur que tu veux faire sentir. Du coup s'ils l'avaient fait au moment de la disparition, les fils auraient été vers son dortoir, vers le chateau, etc... Et même s'ils pouvaient aller loin, ils devraient suivre les fils (sans transplaner du coup) à travers tout le pays. Ca aurait été un peu long Après je t'avoue que je me demande toujours un peu "est ce que c'est pas trop compliqué pour un première année ce sort ?" C'est un peu galère à cet age là^^

Mais du coup, si y a Thanatius capturée, ça veut dire que ça sent la fin de la fic...? (et Thanatius est une femme donc, j'ai hâte de savoir qui c'est!) Bientôt la fin, oui

Albus sentit ses joues se colorer de gênes

mauvais timing

Elle avait voulu y croire. Elle avait voulu s'imaginer qu'elle pourrait former une vraie famille avec lui et sa fille, et maintenant, elle se sentait trahie.

ouais, ça fait de la peine, mais elle croyait quoi aussi...

Albus distingua un éclair de terreur dans les yeux de Baddock

en vrai elle aime vraiment sa fille, elle a juste une drôle de façon de le prouver et de le montrer Exactement !

Roper ! songea Albus. L'Auror infiltré !

ooh, nice

Et les sorts s'enchaînèrent sous les hurlements de la victime

Oscar desservi à Rhys Wells

Vous allez en prendre pour votre grade, les jeunes ! Et les savons du Commandant, ça ne rigole pas !

on en parle de celui qu'ils vont recevoir de Ginny ? Ahaha, c'est marrant la réputation qu'elle a ! A raison, évidemment^^

Heureusement que Wells a envoyé le hibou sérieux, il est pas si inconscient que ça

On va la relier à la maison des Potter pour quelques minutes. On s'est dit qu'ils n'auraient pas envie de prendre le Magicobus...

Albus le remercia intérieurement de leur éviter ça.

heuuuu
Tu sais que c'est ta mère qui va t'attendre de pied ferme chez toi ? A mon avis, tu préfères retarder le moment et prendre le Magicobus Cette raclée qu'ils vont se prendre C'est pour ça que ça le choque pas d'aller chercher quelqu'un dans un repère de mages noirs^^ Comparé aux colères de sa mère, ça n'a rien de dangereux !

J'ai hâte de lire la suite, bisous !

Merci beaucoup pour vos commentaires ! J'éspère que vous avez passez de bonnes fêtes, bisous et bonne année à tous !

[lily7]

Booooooonne année !!! On a encore le droit de le dire ou c'est trop tard, maintenant ? En tout cas, j'éspère que vous avez tous passé de bonnes fêtes. Sorry d'avoir mis du temps à poster... Allez je vous laisse lire le chapitre. Bonne lecture !


25/ Lettre d'adieu

Le lendemain, la Gazette du Sorcier titrait « Tout va bien qui finit bien », avec en première page un article qui annonçait l'arrestation de Thanatius et de la plupart des membres de l'organisation. Il expliquait que le groupe avait été complètement démantelé, et que les rares personnes ayant réussi à s'échapper étaient désormais activement recherchées. C'était malheureusement le cas de Calliope Baddock, qui comme l'article le rappelait, « était à l'origine de l'enlèvement de la petite Colleen Harper ». Néanmoins, il ne devrait s'agir que d'une question de temps avant que tout le monde se retrouve derrière les barreaux et que la société sorcière reprenne son rythme habituel...

Albus reposa le journal sur la table de sa cuisine. Il avait du mal à croire que deux jours auparavant, il était à cette même table, en train de lire un article de beaucoup moins bonne augure... Mais depuis, tout s'était arrangé. Enfin presque...

- Tu me passes le jus de citrouille, Albus, s'il te plaît, lui demanda froidement sa mère.

Il soupira et lui tendit la bouteille. Elle était extrêmement en colère contre lui. A peine avaient-ils franchis le seuil de la cheminée, de retour du manoir, qu'elle s'était précipité sur lui pour le serrer dans ses bras, avant de lui hurler dessus comme jamais auparavant. Même Lily n'avait pas osé sortir de sa chambre pour assister à ça. Rose et Marius y avaient également eu droit, bien que dans une moindre mesure, et seule Colleen avait eu droit à du réconfort et des attentions. Puis les parents de Rose et Marius étaient venus récupérer ses amis, l'air tout aussi en colère que sa mère, mais au moins avaient-il attendus d'être chez eux pour s'expliquer avec leurs enfants. Sa tante Hermione, qui connaissait le mieux le monde des moldus, avait également ramené Colleen chez ses parents, au grand soulagement de ceux ci. Et Albus s'était retrouvé seul entre sa mère qui était furieuse, et sa sœur qui n'osait plus sortir de sa chambre... Jusqu'à ce que son père rentre enfin du Bureau après avoir dû superviser les dizaines d'arrestations de la journée. Comme sa mère, il l'avait serré dans ses bras, avant de lui administrer un sermon qu'il n'était pas prêt d'oublier... Depuis, l'ambiance à la maison était légèrement tendue...

- Tu vas m'en vouloir longtemps, Maman ? demanda Albus après un énième soupir agacé de sa mère.

- Je crois que tu ne te rends pas bien compte, Albus, rétorqua-t-elle sèchement. Ce que tu as fait était extrêmement dangereux ! As tu seulement imaginé à quel point ton père et moi étions inquiets quand nous avons trouvé vos lits vides ? Et quand on a pris connaissance de la lettre de ton professeur ?

- Je suis désolé, Maman... Mais on n'avait pas le choix ! Toi aussi, quand tu étais encore à Poudlard, tu as fait des choses dangereuses ! Je ne suis pas sur que Grand-Mère Molly ait été ravie d'apprendre que tu t'étais battue contre des Mangemorts au Département des Mystères. Et ne parlons même pas du reste, ou de tout ce qu'a fait Papa...

- Tu n'as que 11 ans, Albus ! Et les conditions n'étaient pas les mêmes !

- Ah bon ? Et en quoi le fait de voir ma meilleure amie enlevée sous mes yeux par une ancienne Mangemort et emmenée dans un repaire de mages noirs diffère des conditions de l'époque ? Papa aussi n'avait que 11 ans la première fois qu'il a fait face à Voldemort. Et tu n'avais que 14 ans au Département des Mystères.

- Albus, tu ne comprends pas, s'émut sa mère. On s'est battus pour vous ! Pour que vous n'ayez pas à vivre ça ! Pour que vous grandissiez dans un monde en paix, que vous ayez une enfance normale !

Des larmes perlaient au coin de ses yeux et elle avait l'air bouleversée.

- Je sais, Maman, s'apaisa Albus. Et vous avez réussi. Thanatius n'est pas Voldemort, et elle a été arrêtée. Tout va redevenir normal, maintenant. Et j'admets que se précipiter vers le danger n'était peut être pas la meilleure solution... Mais on devait faire quelque chose ! Et tu ne peux pas me reprocher éternellement d'avoir fait la même chose que vous avez fait à l'époque. La même chose que vous auriez fait à ma place !

Sa mère le serra fort dans ses bras.

- Tu as raison, Al. J'aurais sans doute fait la même chose... Et je dois avouer qu'une partie de moi est même un peu fière de toi. Mais tu dois me promettre de ne jamais recommencer ! C'est le rôle des adultes, d'agir. A notre époque, le Ministère était infiltré ou dans le déni, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. D'accord ?

Albus acquiesça, serrant toujours sa mère dans ses bras.

- Je suis tellement soulagée que tu ailles bien... lui murmura-t-elle dans l'oreille. J'ai eu si peur ! Et je suis désolé d'avoir été si dure depuis ton retour. Mais qu'on soit bien clair... Plus jamais ! Et tu es toujours puni ! le prévint-elle dans un rire.

- Oui, Maman, rit-il aussi, soulagé qu'ils aient fait la paix.







Le reste des vacances était passé à une vitesse folle. Ses parents devant travailler, il passait le plus clair de ses journées avec sa sœur, Rose, et ses cousins les plus jeunes au Terrier. Grand-Mère Molly n'avait rien dit concernant leur escapade. Elle s'était contentée de les serrer longuement dans ses bras, et Albus avait cru l'entendre marmonner que maintenant leurs parents comprenaient tout ce qu'ils lui avaient fait subir à l'époque. Rose lui raconta la colère noire de ses parents lorsqu'elle était rentrée chez elle. Son père lui adressait à peine la parole et sa mère était très déçue. Il lui assura que ça allait bientôt s'arranger...

Albus avait reçu une longue lettre de James, qui lui demandait tous les détails de leur expédition, lui expliquait à quel point il trouvait ça cool, et lui racontait qu'une rumeur circulait à Poudlard, selon laquelle il se serait battu en duel avec Thanatius. Cela fit beaucoup rire Rose. Il reçût également des lettres de Marius et Colleen, qui profitaient de leurs vacances bien méritées. Colleen était soulagée, mais restait sur ses gardes après la disparition de Baddock. Elle était à l'abri chez ses parents, mais il était prévu qu'Hermione l'escorte à Poudlard par transplanage d'escorte pour éviter tout désagrément lors du voyage retour... Ils ne la verraient donc pas dans le train.

Et puis les vacances touchèrent à leur fin, et ils furent de retour à l'école. Les premiers jours, il leur arrivait de se faire interpeller par des élèves curieux qui voulaient confirmer les rumeurs à leur propos. Marius et Albus passèrent une soirée entière à expliquer à leurs camarades de dortoir que, non, ils n'avaient pas réussi à assommer Thanatius avant de la livrer aux Aurors...

Enfin, alors que la première semaine de reprise se terminait, le calme revint dans les couloirs, et ils redevinrent de simples Premières Années comme les autres, à leur plus grand soulagement.

Le jeudi, alors qu'ils avaient deux heures de libres dans leur emploi du temps et que Rose et Marius s'affrontaient dans une partie d'échec délicate, Colleen proposa à Albus d'aller se balader dans le parc. Le mois d'avril était bien avancé, et on sentait l'arrivée prochaine de l'été dans l'air qui s'était radouci et le soleil qui pointait de plus en plus souvent le bout de son nez. Ils marchèrent un peu au bord du lac, saluèrent Hagrid qui passait par là, avant d'aller s'asseoir un moment dans la cour de Métamorphose qui était inondée de soleil. Ils étaient là depuis une vingtaine de minutes lorsqu'ils repérèrent une chouette qui se dirigeait vers eux. Même à distance, ils pouvaient dire qu'il ne s'agissait pourtant ni d'Aerius, ni de Damoclès, leurs animaux respectifs, mais d'une chouette chevêche à l'air sévère qui se posa sur le banc à coté de Colleen, le port altier, lui tendant sa patte où était enroulé un parchemin. Colleen le détacha de l'oiseau qui s'envola aussitôt, avant de le dérouler avec suspicion.

- Ca vient de Calliope, déclara-t-elle d'une voix dénuée de toute émotion.

Albus était surpris, et en même temps de qui d'autre aurait-il pu s'agir ? Après ce qu'il s'était passé, après la fuite de Baddock, ils s'étaient tous les quatre attendus à ce que la femme cherche à contacter Colleen. Ils étaient presque étonnés qu'elle ne l'ait pas encore fait. La question était de savoir si Colleen comptait ouvrir la lettre.

- Qu'est ce que tu vas en faire ?

- Cette femme m'a kidnappé ! Si elle croit que je vais lui répondre gentiment... Je vais probablement brûler cette lettre... Ou en faire des confettis...

- Tu devrais la lire, quand même, lui conseilla Albus après réflexion. Tu le regretteras, sinon.

Il avait beau détester Calliope Baddock et lui en vouloir pour tout ce qu'elle avait fait subir à son amie, il savait qu'elle se demanderait ce que contenait ce mot pendant longtemps si elle ne le lisait pas. Et que rester dans l'ignorance la tourmenterait sûrement...

Mais l'unique réaction de Colleen fut de hausser les épaules.

- Tu n'as qu'à la lire toi, éluda-t-elle.

- Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée... Cette lettre est pour toi, et...

- Lis là, insista-t-elle, et il comprit que c'était important pour elle.

Il déplia donc le parchemin et entama sa lecture.



Ariel,

Je sais que ce n'est plus ton prénom, que tu n'es plus le bébé que j'ai autrefois tenu dans mes bras, que j'ai bercé, et que j'ai aimé, mais tu dois comprendre. Toutes ces années, tu es la seule chose qui m'ait permis de tenir. Je pensais à toi, je rêvais de toi, je t'imaginais, sans arrêt, à chaque instant. Je me demandais ce que tu faisais, ce que tu aimais, quels étaient tes rêves. J'ai fini par m'imaginer que cette toi fictive, cette Ariel qui vivait dans ma tête était réelle. On s'aimait, on discutait, tu te confiais à moi, on rigolait... Mais c'était faux, bien sur. Cette Ariel là n'existe pas. Tu l'as d'ailleurs dit toi même, il n'y a pas d'Ariel. Aujourd'hui, il y a Colleen. La vraie toi. Tu ne ressembles pas à la version que j'ai créée de toute pièce. En fait, vous n'avez presque rien en commun. Mais tu es tellement mieux que tout ce que j'avais pu imaginer ! Je sais que je n'ai pas passé suffisamment de temps avec toi pour prétendre te connaître, mais laisse moi te dire ce que j'ai vu. Tu es courageuse, tu es forte, tu es intelligente, tu es douce. Tu as su t'entourer d'amis merveilleux qui donneraient leur vie pour toi, ce qui me laisse penser que tu dois être toi même une amie exceptionnelle. Une personne exceptionnelle.

Je sais que j'ai tout gâché en voulant t'emmener avec moi. J'ai eu le temps de réfléchir, ces dernières semaines, et j'ai compris que je m'étais trompée. J'ai été égoïste. J'ai fait ce qui était le mieux pour moi sans penser une seule seconde à ce que toi tu souhaitais. Ce n'est pas ce que fait une mère. Une mère fait passer son enfant avant tout. Alors, même si ça me brise le cœur, je te dis au revoir aujourd'hui. Mais je veux que tu saches que je serais toujours là pour toi si tu le souhaites. Je ne t'abandonne pas. Tu es la seule chose qui compte désormais.

Demain, je me livrerais au bureau des Aurors. Je leur raconterais tout. Ils connaissent sans doute déjà l'histoire de toute façon. Je serais probablement emprisonnée longtemps. Dix, vingt, trente ans, qui sait... Peu être moins. Quand je sortirais, tu seras une adulte, tu auras sans doute même des enfants. Je te laisserais tranquille, c'est promis. J'ai compris que tu ne souhaitais pas me voir faire partie de ta vie. Je respecterais ton choix. Mais sache que je ne me cacherais plus. J'attendrais. Je serais là. Et un jour, peut être, tu m'écriras. Alors, nous pourrons apprendre à nous connaître vraiment.

J'ai bien conscience de ne pas être ta mère, mais toi tu es ma fille, et je serais toujours avec toi.



Je t'aime, Colleen. Plus que tout au monde.





- Tu devrais la lire, répéta-t-il doucement une fois qu'il eut terminé sa lecture. Je vais te laisser un moment.

Il s'éloigna pour la laisser en privé, et alla s'asseoir sur un banc plus loin. Du coin de l'œil, il l'observa lire la lettre. Elle prit son temps, et quand elle fut prête, elle le rejoignit . Elle ne fit aucun commentaire, ne dit pas un mot sur ce qu'elle en avait pensé, mais Albus la vit plier soigneusement la lettre avant de la glisser dans la poche de son uniforme. Sans même penser à en faire des confettis.











- Cette tradition est stupide, grogna Rose pour la dixième fois.

- Détends-toi Rosie. Rien ne peut plus t'arriver maintenant. Tu as déjà été éliminé...

Elle jeta un regard noir à Marius, ce qui eut pour seul résultat de le faire éclater de rire.

- C'est le dernier match de l'année, soutint Albus. C'est important qu'on encourage notre équipe!

- C'est pas en teignant nos cheveux en rouge qu'on va les aider, je te signale, râla-t-elle à nouveau.

Il sourit avant de jeter le sortilège à sa cousine.

- Albus !

- Comme ça on n'en parle plus, conclut-il d'un air ravi.

- Vous pensez qu'on a nos chances ? dévia Marius avant que Rose n'ait une chance de réagir.

- Bien sur qu'on a nos chances, lui répondit Joral Bakula qui venait de descendre de son dortoir avec Colleen. Je parie même qu'on va gagner ! déclara-t-elle joyeusement en rejoignant leur groupe.

Joral était l'une des filles qui partageait le dortoir de Rose et Colleen, et même si Albus n'avait jamais passé beaucoup de temps avec elle, il savait qu'elle était très appréciée de ses deux amies. D'origine indienne, ses longs cheveux sombres avaient aujourd'hui pris la couleur rouge écarlate de leur maison.

- Je ne sais pas... On a seulement 20 points d'écarts avec Serdaigle ! C'est très serré ! rappela Rose.

Albus réfléchissait. Il était effectivement difficile de savoir qui serait les premiers cette année... L'issue du match ne déciderait pas seulement du vainqueur de la partie, mais également du vainqueur de la coupe de Quidditch, et tous les élèves de l'école, quelque soit leur maison, attendaient donc cet événement avec impatience. Pour l'instant, les Serpentards étaient en tête du classement avec 810 points cumulés. Les Poufsouffles étaient définitivement hors courses, avec seulement 660 points, soit moins que les Serdaigles et les Gryffondors à qui il restait pourtant un match à jouer. Avec 700 points, leur maison était bien placée, et avait toutes ses chances de gagner. S'ils remportaient le match avec plus de 110 points, ils passeraient devant les Serpentards et remporteraient la coupe ! Du moins, tant qu'ils gardaient un écart de plus de 20 points avec les Serdaigles... Comme l'avait précisé Rose, l'écart était très serré, et ceux ci avaient déjà 680 points cumulés.

- Moi j'y crois aussi, s'exclama Marius. Leur attrapeur n'est pas terrible...

- Mais leurs Poursuiveurs sont excellents !

- Les nôtres aussi, défia Albus, défendant son frère et ses cousines.

- Mais leur gardien est meilleur que le notre, et ça risque de nous jouer des tours...

- Je suis sure qu'on s'en sortira très bien !

- On verra ça demain, les calma Colleen. En attendant, les filles, vous avez promis de m'aider à réviser.

- On est vendredi soir, Colleen, se plaignit Rose. On ne va pas réviser un vendredi soir ! Je te jure que je t'aiderais lundi ! De toute façon tu connais déjà tout par cœur... Je ne vois même pas pourquoi tu tiens absolument à...

- Les examens sont dans deux semaines, Rose ! Bien sur que je veux réviser ! Et de toute façon, tu as promis, alors tu n'as pas le choix !

La rouquine fit la moue, mais ne la contredit pas. Albus allait proposer à Marius une partie de Bataille Explosive pendant que les filles révisaient, mais Colleen ne lui en laissa pas l'occasion.

- D'ailleurs, Marius, tu m'avais demandé de t'aider à réviser la Métamorphose, et bien c'est l'occasion parfaite ! Tu viens avec nous. Et Joral pourra t'aider en Astronomie. C'est hyper intéressant quand c'est elle qui explique !

Marius commença à bafouiller des excuses peu crédibles, mais le regard de son amie le fit taire rapidement. Voyant que Colleen commençait à tourner la tête vers lui, Albus capitula dans un soupir, et tout le petit groupe, livres et parchemins en main, s'installa à une table de la Salle Commune.

- On est les seuls à réviser, lui glissa Marius une fois assis. Tous les autres s'amusent...

- Dis toi que c'est du temps gagné. Et quand tous le monde révisera comme des fous à la veille des examens, nous on se prélassera dans le parc, positiva Albus.

- Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai du mal à y croire... Si tu veux mon avis, on y échappera pas non plus...

Il haussa les épaules et se pencha sur ses notes de Botanique. Colleen n'avait pas tort, de toute manière. Les examens approchaient, et il fallait bien commencer à réviser un jour. Autant débuter par le plus dur. Il n'avait rien contre la matière enseignée par Neville, mais il avait du mal à retenir toutes les notions qu'on leur apprenait, et les noms des plantes se mélangeaient souvent dans sa tête. Il tentait tant bien que mal de réciter les noms des plantes de catégories B sur l'échelle de Garadott pendant que ses amis se faisaient réciter leurs derniers cours de Métamorphose, mais ses pensées continuaient de dériver. Dans deux semaines auraient lieu leurs examens, puis viendraient les vacances et la Deuxième Année ! Dire qu'il n'y avait pas si longtemps, il montait à bord du Poudlard Express pour la première fois... Et maintenant l'année touchait à sa fin. Il fallait faire quelque chose pour célébrer ça dignement ! songea-t-il. Une fête, une blague, n'importe quoi ! Il faudrait qu'il en parle aux autres. Ils pourraient peut être même inclure tous les Premières Années de Gryffondor. Ca pourrait être sympa de faire ça tous ensemble. Oui, c'était une excellente idée ! Il leur en parlerait tout à l'heure. Mais en attendant, il avait de la Botanique à réviser, et Colleen le tuerait s'il les interrompait.











- Un petit pari sur le match ? Qui veut parier ? Ca peut rapporter gros !

Albus fit non de la tête alors que le Gryffondor de Cinquième Année passait près de lui. Celui ci s'éloigna vers un autre groupe de supporters. Ce n'était pas ce qu'il manquait, sur les gradins, pour ce dernier match de l'année. L'école entière était là, à l'exception, peut être, de quelques Poufsouffles pour qui tout était déjà joué... Même certains élèves qui ne s'intéressaient pas au Quidditch mais voulaient voir leur maison remporter la coupe des 4 maisons avaient fait le déplacement. En effet, les points gagnés lors des matchs étaient également ajoutés à ceux remportés lors des cours. Albus jeta un œil aux gradins des Serdaigles. D'ici, on ne voyait quasiment que du bleu, un océan de cheveux azurés, et il se fit la réflexion qu'ils devaient voir la même chose en rouge de leur coté. Les Serpentards, de leur coté, avaient compris qu'ils ne garderaient pas leur première place... Quelle que soit l'équipe qui l'emporterait, ce serait avec plus de 150 points, et ils repasseraient, au mieux, en seconde position. On voyait donc un égal mélange de rouge et de bleu parmi eux, selon leurs amitiés dans les deux maisons. Si le score aurait une incidence sur leur classement, peu leur importait la maison qui gagnerait...

- Les conditions sont parfaites, pas une once de vent, pas un nuage dans le ciel ! On va gagner !

Albus n'était pas aussi satisfait que Marius. Le soleil brillait un peu trop à son goût, et pourrait éblouir les joueurs... Quelques nuages innocents auraient été parfaits. Mais leurs adversaires seraient autant gênés qu'eux, alors...

- Ca y est, ils entrent sur le terrain ! s'exclama Rose. Regardez !

- Bienvenue, bienvenue à ce dernier match de Quidditch de l'année, qui sacrera la meilleure équipe de l'école pour cette année ! Nous allons enfin savoir qui remportera le tournoi ! Pour rappel, Serpentard est actuellement en tête avec 810 pts. Suit Gryffondor avec 700 pts...

Des cris de joie et d'encouragement s'élevèrent des gradins rouge et or, et un sourire s'étira sur les lèvres de leur commentateur qui n'était pas totalement impartial.

- ... puis Serdaigle avec 680 pts.

La même réaction s'enclencha dans les gradins d'en face. A l'annonce de la dernière place de Poufsouffle avec 660 pts, les acclamations se firent un peu moins longues et enthousiastes mais tout aussi fortes.

- Accueillons maintenant, en les encourageant bien fort, l'équipe de Gryffondooooor ! Allez les amis ! On va gagner ! Oui, je sais, Pr Farley, je ne suis pas censé prendre parti... Bon. Passons aux joueurs. Vous les connaissez, vous les admirez, voici...

Fred nomma les membres de leur équipe avant de présenter celle de Serdaigle, et après le coup de sifflet du Pr Dubois, le match commença enfin.

- L'écart entre les deux équipes est extrêmement serré, cette année ! Ca va être un sacré match ! Le souaffle est chez les Serdaigles, pour le moment. On peut leur accorder ça, ils ont de bons poursuiveurs. Pas aussi bon que les nôtres, certes, mais...

- Weasley !

- Tout à fait, Pr Farley, les poursuiveurs sont Weasley, Weasley et Potter. Et je... Aïe ! Ok... Ce ne sont que des faits, Professeur. La preuve en est ! Rox- je veux dire Weasley, vient de récupérer le Souaffle et fonce actuellement droit vers les anneaux. Et... Oh ! Le gardien stoppe le tir. Le souaffle est remis en jeu. Il est de retour chez les Serdaigle. Grant passe à Atford, qui passe à MacDougal. Il se rapproche de plus en plus des buts, et... oh ! Un superbe cognard des batteurs ! MacDougal est frappée de plein fouet, et la balle est récupérée par Molly Weasley. Une très belle action ! Il semblerait que tout va se jouer sur les Attrapeurs. Tout repose sur O'Neel et Ackerley. J'avoue que je préférerais que le deuxième l'emporte, mais... Ah ! Davies est au top de sa forme aujourd'hui ! Un cognard très bien envoyé sur le gardien des Serdaigles ! Et... oui ! Oui ! Potter profite de son inattention pour marquer ! 10 points pour Gryffondor ! Il était temps !

Trente minutes plus tard, le score n'avait pas beaucoup évolué. Le gardien adverse stoppait presque le souaffle à tous les coups, et les poursuiveurs bleus et bronze avaient du mal à garder la balle, qui se faisait régulièrement interceptée par les rouge et or, que la difficulté de marquer rendait tenace. Le résultat était un score de 30 à 20 en faveur des Serdaigles, ce qui restait très faible après presque trois quart d'heure de jeu... Les Attrapeurs tournaient en rond, sachant pertinemment que celui qui parviendrait à attraper le vif d'or apporteraient non seulement la victoire à son équipe, mais également la Coupe ! De quoi avoir la pression..., songea Albus.

Autour de lui, les autres avaient commencé à discuter entre eux. Il leur avait parlé de son projet de fêter dignement la fin de leur première année, et ils s'étaient montrés très enthousiastes. Ils s'étaient assis tous les dix ensemble dans les gradins, et Connor était en train de proposer de relever l'un des défis du livre de leur salle commune tous ensemble lorsque l'action sur le terrain l'empêcha de finir sa phrase.

- O'Neel semble avoir aperçu le vif, s'exclama Fred dans son mégaphone. Il pique vers le sol à une vitesse incroyable, Ackerley sur les talons. Vas-y, mec, tu peux le rattraper ! Mais... Qu'est ce que... Ackerley remonte brusquement dans les airs au lieu de poursuivre son adversaire. Il lui passe devant, mais il est bien plus haut. Il ne pourra jamais attraper le vif à temps ! Ca semble perturber un peu O'Neel. Il n'a plus l'air aussi sur de lui. Mais il continue quand même à foncer. Mais. Oh !

Une clameur s'était élevé chez les spectateurs tandis qu'un sifflement se faisait entendre. Les deux adversaires fonçaient toujours vers la même balle doré, à deux hauteurs différentes. Et derrière O'Neel, les deux batteurs rouge et or venaient de frapper les deux cognards dans sa direction, de manière parfaitement synchronisée. Il ne vit rien venir et fut éjecté de sa trajectoire, tandis que Ackerley, qui avait manifestement prévu le coup, perdait un peu de hauteur pour rattraper le vif. Quelques secondes plus tard, le coup de sifflet qui annonçait la fin du match retentissait.

- Gryffondor l'empooorte ! cria Fred en sautillant sur place, serrant brièvement le Pr Farley dans ses bras, qui ne réagit même pas sous le coup de la surprise.

Les gradins des lions explosèrent de cris de joie et de rires. Les élèves se serraient dans les bras, des pancartes ensorcelées étaient brandies dans tous les coins, et certains se réjouissaient de recevoir bientôt quelques gallions.

- 170 à 30 pour Gryffondor ! On est premier ! On gagne la Coupe ! continuait de s'extasier Fred depuis son poste.

Plus personne ne l'écoutait. La moitié des gradins s'était précipité sur le terrain pour féliciter les joueurs, les serrer dans leur bras. C'était la folie ! Albus était bousculé de partout par des élèves en liesse, riant aux éclats. Il suivit les autres sur le terrain, pressé de féliciter son équipe, ravie d'avoir remporté la Coupe de Quidditch. Se frayant un chemin parmi la foule, il finit par repérer son frère et s'avança vers lui.

- James ! Vous avez été géniaux !

- On a marqué que deux buts..., nuança-t-il sans pour autant perdre son sourire ravi.

- Mais vous avez empêché les autres de récupérer le souaffle. Grâce à vous, ils n'ont eu que 30 points. Et puis on a gagné !

- Et Potter ! s'exclama Ackerley, le capitaine de l'équipe, en arrivant vers eux. Vous avez super bien joué ! On savait que ce serait dur, mais vous avez suivi la stratégie à la lettre. Vous avez assuré ! Et toi, dit-il en se tournant vers Albus. On te dois beaucoup ! Si tu n'étais pas intervenu pendant les sélections, je ne pense pas que la Coupe serait à nous aujourd'hui... Merci !

- Euh... De rien...

- Tu veux toujours devenir Attrapeur ?

- Euh, oui, mais... Un jour. Je veux dire, pas tout de suite...

- Voyons voir ce que tu vaux, s'exclama le Sixième Année. Ca te dit, un duel d'Attrapeur ?

- Je n'ai pas le niveau, bégaya Albus. Je ne sais pas...

- Allez, Al, l'encouragea son frère. C'est juste pour s'amuser !

- Tu peux pas refuser ! On a gagné ! Et c'est pour te remercier pour tes conseils en début d'année. Aucun enjeu. Juste le plaisir de voler !

Albus devait avouer que l'idée ne lui déplaisait pas. De voir le match lui avait donné envie de voler, lui aussi. Mais... Faire un duel contre le capitaine de l'équipe... Un Sixième Année... Il ne faisait pas le poids... Mais James et Ackelrey l'avaient dit. C'était juste pour s'amuser ! Alors, pourquoi pas ?

- D'accord, accepta-il finalement.

La plupart des élèves avaient commencé à quitter le terrain, et après quelques minutes il ne resta plus que quelques Gryffondors. L'équipe de Serdaigle était parti vers les vestiaires, mais celle des lions avait appris ce qui se préparait, et ne voulait pas rater ça. James prêta son balai à Albus, et les deux Attrapeurs se mirent en position. Au signal de départ, Albus s'élança dans les airs, envahi par un incroyable sentiment de liberté. Le vif d'or avait été lâché, et il entreprit de faire des tours de terrains dans l'espoir de l'apercevoir. Il avait été convenu qu'ils joueraient en trois points. Le vif serait libéré trois fois, et l'attrapeur qui l'aurait récupéré le plus de fois serait gagnant. Albus ne se faisait pas d'illusions, mais il comptait se donner à fond, et faire tout ce qu'il pouvait pour l'emporter. Le premier jeu fut très rapide, et dû principalement à la chance. Après quelques minutes, il tenta une feinte de Wronski pour déstabiliser son adversaire. Celui ci s'entraîna à sa suite un court instant, jusqu'à ce que le vif passe à quelques centimètres de son visage. Il changea aussitôt de cap et attrapa la balle en quelques secondes sans qu'Albus ait la moindre chance. La seconde manche fut plus intéressante, et les attrapeurs tentèrent diverses ruses pour prendre de l'avance sur l'autre. Elle se conclue par une course époustouflantes des deux attrapeurs, cote à cote sur leur balais, prêt à tout pour attraper la balle dorée. Ackerley l'emporta également, mais de justesse, et la partie fut très belle. La dernière manche prit du temps. Le vif ne cessait d'apparaître et de disparaître ou de changer de trajectoire, et les Attrapeurs durent à plusieurs reprises se battre, balais contre balais, ou bien dévier brusquement de trajectoire. Mais ce fut finalement la main d'Albus qui saisit le vif, après une accélération impressionnante, sous les acclamations de ses amis et cousins présents en bas. Il redescendirent sur le terrain, ravis de ce moment.

- Et bien, s'exclama Ackerley. Félicitations, Potter ! Je crois que la relève est toute trouvé pour quand je quitterais l'école !

- Je n'ai pas gagné.

- Tu jouais contre le capitaine de l'équipe, de cinq ans ton aîné, qui s'entraîne depuis des années ! Et malgré tout, tu as attrapé le vif ! Crois moi, peu de gens en auraient été capable, le félicita-t-il. Mais j'ai quand même une mauvaise nouvelle...

Albus fronça les sourcils. Une mauvaise nouvelle ?

- Je suis désolé de t'annoncer que tu es éliminé... Expelliarmus !

Passé un instant de surprise, Albus explosa de rire. Il aurait dû s'en douter... Ackerley lui montra le morceau de parchemin sur lequel était inscrit : « Albus Potter: doit faire un duel d'attrapeur avec l'attrapeur de l'équipe de Gryffondor. » Il s'étonna.

- Tu as eu un papier te concernant ?

- Au départ, c'est une Poufsouffle qui l'avait. Elle a été éliminé par un garçon de Serpentard que j'ai moi même éliminé, et j'ai récupéré ce papier. J'ai trouvé ça plutôt marrant. Et de toute façon, j'avais envie de voir ton niveau !

- On peut dire que ça aura été une bonne journée pour toi, rit Albus. La Coupe et maintenant ça !

- Il y a des jours comme ça, conclut-il dans un sourire en commençant à s'éloigner pour rejoindre les autres. A plus Potter. Tu feras un sacré Attrapeur, un jour !


Merci d'avoir lu ! J'éspère que ça vous a plu, et n'hésitez pas à commenter

[Charmimnachirachiva]

Cool, c'étais un chapitre très agréable à lire mais pourquoi ai-je l'impression que le calme v pas durer ?!?!?!?
Hey, il est doué quand même Al, (tout le monde se demande d'où viennent les gênes...)

Dsl pour le commentaire express, j'ai envie d'aller me coucher ....

[cochyo]

Aah un chapitre fort sympathique !

[Elinae]

Super chapitre ! Je suis l'histoire depuis assez longtemps maintenant, et je n'osais pas demander, mais je voulais savoir si tu pouvais m'ajouter à la liste des prévenus ( si tu en as une, bien entendu ). Je ne commente pas beaucoup, mais j'adore ce que tu fais

[PtiteCitrouille]

Salut! On passe outre le fait que la nouvelle année c'était y a deux semaines, allez!

C'était un très bon chapitre !

Je ne suis pas sur que Grand-Mère Molly ait été ravie d'apprendre que tu t'étais battue contre des Mangemorts au Département des Mystères. Et ne parlons même pas du reste, ou de tout ce qu'a fait Papa...

oui fin bon, c'était pas les mêmes circonstances après hein et puis Harry n'avait pas de parents qui pouvaient l'engueuler donc jackpot (ouh, c'était dur)

Thanatius n'est pas Voldemort, et elle a été arrêtée

oui mais la question que je me pose toujours c'est QUI EST Thanatius bordel ??

Son père lui adressait à peine la parole et sa mère était très déçue.

Bon heu Hermion et Ron abuse là, on peut leur rappeler ce qu'ils ont fait à 11 ans , entre combattre un troll au bout de 2 mois de cours, rencontrer un cerbère, combattre Voldemort et risquer la mort à cause de potions, d'un jeu d'échec, de clés volantes et d'un Janus Voldy ?

En vrai dans la lettre Calliope me fait de la peine, mais à chaque fois qu'on se dit "bon allez on va lui donner une chance" elle l'a gâche, du coup on sait pas si on doit lui faire confiance. Mais pour le coup la lettre nous démontre encore une fois qu'elle aime profondément sa fille et qu'elle regrette de s'y être mal prise

Aujourd'hui, il y a Colleen. La vraie toi.

et cette phrase ça prouve qu'elle a enfin accepté qu'elle était sa mère mais pas sa "maman" au fond, elle ne l'a pas élevée

On voyait donc un égal mélange de rouge et de bleu parmi eux, selon leurs amitiés dans les deux maisons.

c'est vraiment là où on se rend compte que les mentalités ont changées, avant les Serpentard se seraient alliés aux Serdaigle juste pour être contre Gryffondor, amis maintenant c'est selon leurs amitié, et je trouve ça beau

- Les conditions sont parfaites, pas une once de vent, pas un nuage dans le ciel ! On va gagner !

les conditions sont aussi parfaites pour l'équipe d'en face hein

Juste, question: sur les 7 élèves de l'équipe de Gryffondor, combien sont des Weasley et des Potter ?

Le résultat était un score de 30 à 20 en faveur des Serdaigles

heuuu du coup en 45 minutes, ça fait 5 fois des points marqués, donc toutes les 9 minutes y a eu but ?
Soit les poursuiveurs ont tous eu une sale nuits, soit les gardiens sont EXCEPTIONNELS soit la défense est irréprochable, amis dans tous les cas, ça doit pas être un match fameux, même si la défense ou les gardiens sont doués

170 à 30

ce genre de score

- James ! Vous avez été géniaux !

- On a marqué que deux buts...

fair point
Ouais j'avoue, y a forcément un joueur qui a pas marqué, lui il a dû s'ennuyer comme un rat mort toute la gloire à l'attrapeur limite !

Je suis désolé de t'annoncer que tu es éliminé... Expelliarmus !

haha excellent, mais ça va, vu que ça va lui permettre de rejoindre l'équipe plus tard ! (et un Potter en plus dans la team )

Très bon chapitre, bisous !

[mythik]

Salut !
Bon, j'avoue, ça fait un moment que je n'avais pas lu... Quel est l'idiot qui a prétendu qu'on avait rien à faire en école d'ingé sérieux !!?! Bon bref, un petit comm' pour me faire pardonner ?

Alors, sur les derniers chapitres que je n'ai pas commenté :
- l'élimination de Miller était super bien faite. Chapeau à Albus pour y avoir pensé !
- l'élimination de Rose était HILARANTE. J'étais morte de rire en imaginant sa réaction à la fin de "l'heure de colle". Et honnêtement, je n'ai pas été déçue ^^
- franchement, pourquoi ils ont pas demandé à un prof ou un élève plus âgé de les accompagner à la gare ? Genre, ils savaient que Calliope voulait voir sa fille et pas un se dit "tiens, on va demander à son père de nous accompagner" !
- et puis sérieux, d'où tu montes une mission de sauvetage à ONZE ANS ?? Heureusement que Wells a rattrapé le coup.. Je suis sûre que Thanatius aurait ADORE avoir le fils d'Harry et la fille de Ron et d'Hermione en temps qu' "invités"
- quel match mais quel match !!!!! Allez Griffondor !!! Je te jure que je les voyais presque voler et marquer ! Et j'adore toujours les commentaires de Fred (on devrait lui apprendre la définition d'impartialité non ? ). Et ce duel d'Attrapeurs ! Honnêtement, le préfet a bien choisi pour l'Expelliarmus d'Albus. Impossible qu'il refuse !

En bref, c'est toujours aussi génial, j'adooooore cette fic !