Marlene & Agatha [Harry Potter]

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cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super ! Par contre au début j’ai pas compris «  en première année et examen pour passez en 2ème ... «  j’ai cru pendant 10secondes à Poudlard ! :lol:
PtiteCitrouille

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :Super ! Par contre au début j’ai pas compris «  en première année et examen pour passez en 2ème ... «  j’ai cru pendant 10secondes à Poudlard ! :lol:
Ah ok je suis pas la seule à avoir bugué :lol: j’étais là « attends elle est en 1ère année ...? » je pense que mon cerveau était grillé parce que sérieusement penser ça ... :lol:
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

PtiteCitrouille a écrit :Salut again !

Concernant ta remarque sur Marlène qui n'a pas d'enfants, t'as raison, je pense que dans ma tête elle était plus vieille que ça genre 30 ans avec des enfants, comme dans la fic de Cazo :lol: et du coup elle meurt vers juillet 1981 il me semble

C'était également un très bon chapitre même si j'ai une légère remarque à faire : je trouve qu'il maque un peu de passages avec Agatha, mais ce n'est que mon avis après :) Tu as raison, Agatha est bien moins présente que Marlene... On verra un peu plus de passages avec elle prochainement, mais on aura toujours un peu plus de Marlene.

Encore une fois, j'adore comment tu écris le journal, le ton est parfait, on ressent vraiment que Marlène s'adresse à des personnes, elle décrit toutes ces émotions, elle parle de tout, ne cache rien, on a vraiment cette impression d'être ses confidents

On sent très bien l'ambiance sombre de cette guerre à travers sa peur, ses angoisses, les blessés et les morts, franchement c'est super Merci ! Je suis contente de voir que l'on ressent vraiment les émotions de Marlene et l'atmosphère de l'époque à travers le journal ! C'est vraiment ce que je souhaitais, et je suis contente que ça fonctionne :)

J'ai vraiment hâte de voir l'essai que va écrire Agatha (tu vas l'écrire ou pas ? ça pourrait être intéressant, enfin pas entier parce qu'un essai c'est long quand même :lol: ) sur Marlène ! Oui, on verra l'essai d'Agatha ! :) Mais j'avoue que je me suis peut être emballée en employant le mot "essai". Je ne voyais pas cela si long^^

Ah et les Maraudeurs et Lily vont arriver dans quelques mois, c'est leur dernière année à Poudlard en ce moment ! Ça me perturbe que Alice et Frank se marient alors que James et Lily ne sont toujours pas là, je me suis habituée à la fanfic de Cazo où ils sont tous les 4 amis, ils se marient à un proche intervalle et ont un enfant à un jour près :lol: mais ce changement est bien aussi ! :D
Et je suis contente qu'Emmeline soit intégrée à l'Ordre, ça a dû être dur pour elle de se sentir mise à l'écart par ses propres amis et pour quelque chose d'aussi important, surtout avec ses parents morts... C'est sur que c'est mieux pour tout le monde, maintenant ! Plus de secrets. :)

J'ai hâte de lire la suite, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, (comme tous les autres d'ailleurs haha) ! Merci beaucoup ! :)
A bientôt ! :)
PtiteCitrouille a écrit :
cochyo a écrit :Super ! Par contre au début j’ai pas compris « en première année et examen pour passez en 2ème ... « j’ai cru pendant 10secondes à Poudlard ! :lol:
Ah ok je suis pas la seule à avoir bugué :lol: j’étais là « attends elle est en 1ère année ...? » je pense que mon cerveau était grillé parce que sérieusement penser ça ... :lol:
Ahah, désolé si c'était pas très clair^^
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Bonjour à tous ! On est le 08/08 ! C'est cool, hein ? :D (désolé, c'est la chaleur...)
Bref, voilà la suite :)


10/Sirius & Gildas


La période de Noël approchait, et les décorations avaient envahis le château. Si la Grande Salle avait eu droit à ses traditionnels sapins joliment décorés, la salle commune des Poufsouffles n'avait pas été épargnée. Des guirlandes ensorcelées avaient été accrochées au plafond, les plantes qui décoraient la pièce croulaient sous les boules de Noël, et la statuette d'un blaireau avait été ensorcelée pour chanter des chants de Noël en continue. Si c'était plutôt marrant au début, c'était rapidement devenu agaçant, et ils étaient nombreux à chercher le contre sort depuis des jours...

- On y va ?

Ils devaient rejoindre Gildas dans la Grande Salle, et Joe commençait à s'impatienter. Son ami leur avait promis d'apporter un paquet de Dragées Surprises de Bertie Crochue, et étant en panne de bonbons depuis plusieurs jours, Joe voulait descendre avant qu'il n'y en ai plus.

- Ne t'inquiète pas, mon petit Joe, la prochaine sortie à Pré au Lard est dans une semaine. Tu pourras refaire ton stock, lui promis Arya dans un clin d'œil.

- Oui, et bien en attendant, allons y !

Les trois amis quittèrent leur salle commune dans un rire, et rejoignirent Gildas qui était déjà installé tranquillement. Joe entraîna Arya par le bras pour s'asseoir en face, et Agatha se retrouva donc à coté de lui. Depuis quelques temps, Gildas passait beaucoup plus de temps avec eux. Ca ne la dérangeait pas. C'était un bon ami de Joe, et le pauvre devait parfois se sentir seul entre les deux filles... Et puis, il était très sympa, et il l'a faisait beaucoup rire. Sans compter qu'il était plutôt mignon ! Mais ça n'avait pas vraiment d'importance, c'était juste un ami de Joe...

Gildas ouvrit le paquet de bonbons, et ils commencèrent à piocher dedans, suspicieusement, redoutant de tomber sur un goût trop étrange. Tout le monde rit de la tête de Joe lorsqu'il eut droit au goût de Poubelle, et après ça, il sembla se désintéresser un peu des dragées. Agatha eut de la chance, et à part une dragée à l'herbe, les autres se révélèrent délicieuses. Les conversations convergèrent bientôt vers les vacances de Noël, puis vers les essais sur la personne qu'ils admiraient le plus. Ses amis n'avaient pas encore d'idée très arrêtées sur la personne qu'ils choisiraient, et Agatha avait prétendu qu'elle non plus. Surtout que depuis quelques temps, elle se sentait un peu coupable de fouiller comme ça dans la vie de Marlene, et qu'elle avait donc plus ou moins arrêter de lire son journal... C'était un peu à cause de Gildas, en fait... Il était en Histoire de la Magie avec elle, et il avait remarqué qu'elle sortait parfois son carnet durant ce cours, ou à d'autres occasions. Il lui avait donc demandé de quoi il s'agissait. Et elle s'était sentie un peu mal à l'aise... Personne n'était au courant pour le carnet, et elle pouvait difficilement expliquer qu'elle lisait le journal intime d'une jeune femme morte depuis des années. C'était ... mal. Enfin, bizarre en tout cas. Elle avait donc prétendu qu'il s'agissait d'un vieux roman moldu, et elle avait rangé le journal au fond d'un tiroir pour ne plus le ressortir. Mais Marlene lui manquait. Elle avait l'impression d'avoir perdu une amie. C'est pourquoi elle ressortit le carnet de son placard, une fois de retour dans son dortoir. Elle avait un moment de libre, et peut être pourrait-elle en profiter pour retrouver Marlene ? Après tout, si elle voulait faire son essai sur elle, il allait bien falloir qu'elle termine sa lecture, non ? Oui... Décidée, Agatha s'installa dans sa salle commune et rouvrit le journal la où elle s'était arrêtée.



2 mai 1978, dans ma chambre

Je n'arrive pas à croire que j'ai pu délaisser mon journal aussi longtemps... Ca doit faire des mois que je n'ai rien écrit ! Il faut dire qu'entre mes missions pour l'Ordre, mes cours et mes stages de Médicomagie, mes permanences au QG et la préparation du mariage d'Alice, je suis un peu débordée en ce moment... Mais ce n'est peut être pas plus mal. Les jours s'enchaînent et se passent sans que j'ai le temps de m'inquiéter de ce qu'il adviendra du lendemain. Sans que je vois le temps passer. La fin de ma deuxième année approche à grand pas, alors que j'ai parfois l'impression que Poudlard, c'était hier. Ou bien, c'était dans une autre vie. Je ne sais pas trop. Il s'est passé tellement de choses, depuis !


15 juillet 1978, au QG

Même si la pluie qui inonde les rues en ce moment laisse planer le doute, l'été est bel et bien arrivé, et avec lui une vague de nouveaux arrivants dans l'Ordre. Et parmi eux, même si on s'en doutait un peu d'après ce que nous racontait Dumbledore depuis quelques temps déjà, il y a les Maraudeurs. La bande des quatre Gryffondors qui enchaînaient blagues sur blagues, visant principalement les Serpentards. Il étaient en Cinquième Année quand j'ai quitté l'école, et ils ont bien grandi depuis. Si Greta était là, elle baverait toujours autant devant Sirius Black... Il est encore plus beau qu'avant ! Il y a aussi Lily Evans, avec qui je suis plus ou moins en binôme. On n'a fait qu'une ou deux missions ensemble pour l'instant, mais je dois dire qu'elle est très sympa. Je pense qu'on va bien s'entendre. C'est la copine de James Potter, à ce que j'ai compris, mais ça ne l'empêche pas de le chambrer quand il prend un peu trop la grosse tête. Elle a un sacré caractère ! Mais il est fou d'elle, et ça se voit.


28 juillet 1978, à la maison.

Lily et moi avons passé toute la journée à suivre une femme qui ferait peut être partie du cercle proche de Voldemort sans pour autant prendre part aux attaques ou même être une « vraie » Mangemort. On veut découvrir de quelle manière elle peut bien lui être utile si elle sort du lot à ce point. Ca pourrait nous en apprendre plus sur les projets de Voldemort... Mais ça ne s'est pas avéré très passionnant. Et on a été plus que soulagé quand elle est rentrée chez elle à la fin de la journée. Même si on devra continuer à la suivre demain... Comme j'avais prévu de passer la soirée dans un pub avec Emmeline et Alice, j'ai proposé à Lily de venir avec nous. On a passé une bon moment, toutes les quatre, entre filles, à discuter de choses normales, pour une fois.


12 août, au QG

Je suis de permanence avec Lily aujourd'hui, mais la journée à l'air très calme. Tout le monde est en mission ou en repos, et on reste au QG à attendre. James est passé tout à l'heure. Il s'inquiète beaucoup pour Lily, et je crois que ça l'agace un peu. Elle lui a dit qu'elle était aussi capable que lui et qu'elle aimerait qu'il lui fasse plus confiance. Il lui a dit qu'il avait confiance en elle, que c'était des Mangemorts qu'il se méfiait. Je crois qu'au fond, elle comprend. J'ai vu à quel point elle s'inquiétait aussi pour lui. Mais c'est vrai qu'il exagère peut être un peu... Il a même demandé à être en binôme avec elle pour les missions, mais on lui a dit qu'ils n'étaient pas encore assez expérimentés pour cela. Dans quelques temps peut être. En attendant, je suis contente d'être avec elle. Je la considère comme une amie, maintenant. On discute bien, toutes les deux et on se comprend. Et on rigole beaucoup. Je lui ai parlé de Fabian, et de ses tentatives pour se rapprocher de moi, suffisamment discrète pour que je fasse semblant de ne rien voir. Elle pense que je devrais essayer de lui parler, mais je ne veux pas briser notre amitié, et elle m'a dit qu'elle comprenait ça. Elle pense que je devrais peut être envoyer un médiateur pour lui faire comprendre que je ne le voyais pas de cette manière là, pour qu'il puisse passer à autre chose. J'avoue que son idée est intéressante. Je pourrais demander à Alice d'aller lui parler, sans lui dire que ça vient de moi ! Elle pourrait lui expliquer, ce serait sans doute mieux pour lui. Les filles ont raison, je ne peux pas le laisser espérer comme ça, pour rien... Ce n'est pas juste pour lui.


20 août 1978, à la maison

Alice a parlé à Fabian. Elle lui a dit qu'elle voyait bien qu'il était amoureux de moi, mais qu'il devait passer à autre chose, que je le voyais comme un frère. Elle m'a dit que ça avait été dur, mais qu'il avait compris. Je pensais que je serais soulagée, mais je me sens un peu coupable... J'en ai parlé à Lily, et selon elle, j'ai fait ce qu'il fallait. Elle m'a dit que les sentiments ne se contrôlaient pas, et que tenter quelque chose avec lui juste pour lui faire plaisir n'aurait apporté que des larmes... Elle a sans doute raison.


4 septembre 1978, au QG

Je suis de permanence avec Fabian, aujourd'hui. C'est la première fois que nous sommes seuls ensemble aussi longtemps depuis qu'Alice lui a parlé. J'appréhendais un peu, mais tout à été parfaitement normal entre nous. Au contraire, j'ai l'impression qu'on a retrouvé notre complicité d'avant ! Je me rends compte que je devais l'éviter un peu, ces derniers, temps, je mettais une certaines barrière entre nous, et je suis contente que ce ne soit plus le cas. Il m'a manqué, et je suis soulagée de voir que nous pouvons retrouver cette proximité, cette belle amitié que nous avions.


2 octobre 1978, à la maison

Ca y est, Alice et Franck sont officiellement mariés. La cérémonie était hier. Alice était magnifique dans sa robe ! Et c'était un très beau moment. La mère de Franck était aussi fière que possible, et elle a serré Alice dans ses bras pendant un moment avant de lui dire qu'elle la considérait comme sa fille, maintenant. La grande majorité des membres de l'Ordre était là, et on a tous profité de l'occasion pour faire la fête et passer une soirée sans penser au reste. Alice a lancé son bouquet, et c'est Lily qui l'a attrapé. Elle n'a pas semblé y prêter grande attention, mais j'ai vu le regard ravi de James, et à mon avis, ça lui a donné des idées !


15 octobre 1978, chez la sœur de Fabian

J'ai passé tout le week-end avec Fabian. Sa sœur et son beau frère étaient absents pour deux jours, et ils lui ont demandés de garder les enfants. Seulement voilà, s'occuper de cinq enfants, âgés respectivement de 7,5 et 2 ans pour les plus grands, et six mois pour les jumeaux, ce n'est pas de tout repos ! Il m'a donc appelé en renfort et on passé le week-end à courir partout derrière des bambins surexcités ou des bébés en pleurs... Mais étonnement, je me suis bien amusée, et on a passé de bons moments avec les enfants. Et Fabian et moi avons bien rigolé ! Quand j'y pense, quelques mois en arrière, je n'aurais jamais accepté de faire ça avec lui, mais aujourd'hui, tout est redevenu normal, et nous sommes encore plus proche qu'avant je crois. En attendant, j'ai quand même hâte que les parents des monstres rentrent... Plus que deux heures, courage ! Je ne sais pas comment ils font pour vivre ça tous les jours...


9 novembre 1978,

Je le savais ! James a demandé Lily en mariage ! Il n'aura pas traîné... Ils sortent à peine de Poudlard... Mais je peux comprendre, en un sens. Quand on ne sait pas de quoi demain sera fait, on n'a pas vraiment envie de repousser les choses à plus tard...


2 décembre 1978, à Ste Mangouste

Je n'arrive pas à venir à bout de cette pile de documents... Les examens de milieu d'année approchent à toutes vitesse, et j'ai beaucoup de mal à trouver du temps pour réviser. J'y consacre toutes mes permanences au QG, mais lorsque je suis en mission, je n'ai pas le temps... Heureusement que j'ai quand même quelques soirs de libres par semaines... Mais comme si ça ne suffisait pas, on est aussi censés choisir notre spécialisation pour l'année prochaine ! Les études de Médicomagie durent cinq ans. Trois en commun, et deux en spécialités. On doit se concentrer sur une branche spécifique de la Médicomagie à partir de l'année prochaine, parmi psychomagie, accidents matériels, virus et microbes magiques, empoisonnement par potions ou plantes, pathologie des sortilèges, blessures par créatures vivantes ou maternité magique. Ce n'est pas tant de choisir qui me pose problème... Je sais déjà que je veux me spécialiser en pathologie des sortilèges, étant donné que c'est ce qui correspond au type de blessure que je suis et serais le plus amené à rencontrer. C'est une spécialité assez vaste, qui peut aller de désensorceler quelqu'un à soigner des blessures infligées par la magie noire. Ca englobe en quelque sorte toutes les blessures ou désagréments causés par un sort ou l'utilisation d'une baguette, et ça correspond donc à ce que je fais régulièrement à l'infirmerie de l'Ordre. C'est à la fois ce que je préfère, ce en quoi je suis le plus doué, et ce qui me sera le plus utile ! Le truc c'est qu'il faut monter un dossier assez long pour justifier de notre motivation et de nos connaissances sur le sujet. Je n'ai pas vraiment de doute sur la validation de mon dossier, mais je me serais bien passé d'en écrire un... Enfin, je n'ai pas vraiment le choix. Caradoc m'a dit que même si je l'écrivais en Troll, je serais acceptée, vu mon niveau de pratique supérieur à celui de certains étudiants de dernière année, mais je ne préfère pas tenter... Et puis, on ne sait jamais, je pourrais faire des erreurs théoriques qui me disqualifieraient... Mais au fond je suis confiante .Emmeline est bien plus inquiète que moi. Elle voulait faire la même chose, par rapport à l'Ordre, mais sa vrai passion, ce sont les virus et microbes magiques. Elle a fait un stage génial dans ce service l'année dernière, et depuis, elle adore ! Je l'ai donc convaincu qu'il fallait qu'elle choisisse pour elle, et non pour l'Ordre. La guerre ne durera pas à vie, et il serait dommage qu'elle manque son rêve à cause de Voldemort... Il détruit déjà assez de choses comme ça ! Et puis, elle est déjà brillante en Patho des Sortilège, elle passe autant de temps que moi à l'infirmerie maintenant. Choisir une autre spécialité ne la fera pas régresser... Ca a réussi à lui faire entendre raison. Mais du coup, ça veut dire qu'on aura beaucoup moins de cours en commun à la rentrée prochaine...


23 décembre1978, au QG

Je passe mon anniversaire de permanence au QG. En plus je suis en binôme avec Pettigrow, que je connais à peine, et qui n'a pas la conversation la plus intéressante qui sois... Voyons le coté positif, je peux avancer dans mon dossier pour l'école !


23 décembre 1978, dans mon lit

Alice, Fabian et Emmeline m'ont fait la surprise de passer au QG avec un énorme gâteau ! Je n'avais jamais vu Pettigrow aussi heureux... Finalement, ça a été une permanence sympa. Et quand je suis rentrée à la maison après que la relève soit arrivée, j'ai eu droit à un super dîner avec mes parents et mes frères. Le premier d'une longue série, avec Noël qui arrive.


18 janvier 1979, au à l'infirmerie du QG

C'est la première fois que je suis de l'autre coté de la barrière. Dans la position du soigné plutôt que du soignant. Je suis allongée dans un lit à l'infirmerie du QG depuis trois jours, et d'après ce que j'ai vu de mon état, j'y resterais sans doute encore quelques jours... Au moins, maintenant, je suis réveillée !

J'étais en mission avec Garrett, Dorcas et Fabian. On devait rencontrer un homme qui côtoie quelques Mangemorts de temps en temps, sans pour autant en faire partie, et qui entend beaucoup de choses qu'il ne devrait pas entendre. Il devait nous donner des infos sur leurs intentions prochaines, ce qui nous aurait été très utile ! Malheureusement, il n'a pas dû se montrer assez discret. Ou alors ils avaient été rencardés... Parce qu'à peine arrivé là bas, on a eu le temps d'échanger deux mots avec le sorcier avant qu'il ne s'écroule sur le sol, mort, et qu'on se fasse attaquer de toutes parts. Heureusement, ils ne s'attendaient apparemment pas à ce que nous venions à quatre, et on était à nombre égal. J'ai reconnu Avery, Mulciber, la fille Lestrange, et un nouveau que je n'avais jamais vu avant. Mulciber est une brute, mais il n'est pas très précis, et j'ai réussi à le repousser sans trop de problème avant de me rallier à Fabian face à Lestrange. Celle là, c'est une autre paire de souaffle... Non seulement c'est une excellente duelliste, mais en plus elle est complètement cinglé ! Face à nous deux, elle arrivait encore à s'en sortir plutôt bien... Garrett était face à Avery, sa situation semblait compliqué. Quant à Dorcas, elle s'occupait du nouveau, et elle prenait peu peu le dessus. Finalement, Dorcas à stupefixié son adversaire et elle nous a rejoint. Lestrange a du comprendre qu'elle n'allait pas tenir face à nous trois, puisqu'elle a érigé un bouclier puissant entre nous. Elle a quand même pris le temps de m'envoyer un sort que je ne connaissais pas. Je le revois arriver vers moi, un sourire machiavélique sur le visage de Lestrange. L'instant d'après, tout était noir. Je ne me suis réveillé qu'aujourd'hui et on m'a expliqué que Lestrange et Avery m'avaient utilisé comme diversion pour transplaner avec les deux autres. Heureusement, je suis la seule à avoir été blessée.


15 février 1979, au QG

Je suis sortie de l'infirmerie depuis un moment, maintenant, mais Caradoc refuse que je reparte en mission pour l'instant. Le sort de Lestrange m'a beaucoup affaibli, et je n'aurais pas tous mes réflexes en cas d'attaques. Résultat, je reste de permanence au QG, mais seulement en renfort d'un binôme... Génial ! Je suis avec Maugrey et Lupin, aujourd'hui. Le premier ne parle que lorsque c'est vraiment nécessaire,et presque uniquement pour nous assener son « vigilance constante » habituel... Lupin, en revanche, est très sympa ! Je n'avais pas eu beaucoup l'occasion de parler avec lui jusqu'à présent, mais je le trouve très drôle, et extrêmement diplomate. J'imagine qu'il en avait bien besoin, vu sa bande d'amis... D'ailleurs, il m'a raconté bon nombre d'anecdotes sur leurs années à Poudlard, et j'ai beaucoup ri. Je n'arrive pas à croire qu'ils aient pu faire tout ça... Je n'ose même pas imaginer le nombres de règles qu'ils ont brisé durant leur scolarité... J'ai posé la question à Lupin, et il m'a répondu que James avait tenu absolument à ce qu'ils les brisent toutes avant de quitter Poudlard. Et le pire de tout, c'est que si je me souviens bien, Lupin était préfet !


17 mars 1979, au QG

On a décidé lors de la dernière réunion de l'Ordre que mettre en place des séances d'entraînements au minimum hebdomadaires pourraient être utile. Sur le coup, ça m'a paru être une bonne idée. Maintenant, je n'en suis pas aussi sure... Je ne sens plus mon corps, mes muscles sont endoloris, et je n'ai jamais été aussi fatigué... Alice dit que c'est sans doute dû aux quelques restes de ma blessure de janvier, et que ça va aller de mieux en mieux. J'espère qu'elle a raison, parce que sinon... Mais je sais que ces séances pourraient me sauver la vie un jour, alors je m'y attelle sans trop me plaindre. Je viens même deux fois par semaine au lieu d'une. Et j'ai l'impression que mon niveau a déjà augmenté.


22 mars 1979, à la maison

Mon dossier pour la spécialisation en Pathologie des Sortilèges pour l'année prochaine a été validé ! Je l'ai appris aujourd'hui. Et d'après Caradoc, j'ai eu de très bons commentaires.


1er avril 1979, au QG

La maison est dans un état pas possible... Et même si personne n'en a la preuve, on sait tous que c'est sans doute la faute de quatre garçons arrivés récemment dans l'Ordre. James était de permanence avec Gideon, hier, et ce dernier n'étant pas le dernier pour faire des blagues, il aura sans doute été ravi de leur servir de complice. On se retrouve donc aujourd'hui avec un QG piégé de la cave au grenier ! Résultat, il pleut des confettis à chaque fois que j'entre dans l'infirmerie, la porte d'entrée crie Poisson d'Avril quand on la referme derrière nous, les tables et les chaises de la salle de réunion sont maintenant collées au plafond et les tasses dans la cuisine se mettent à éternuer chaque fois qu'on les remplies... Enfin, c'est ce que j'ai remarqué pour l'instant, mais j'imagine qu'il y en a pleins d'autres... Je dois dire que c'est assez drôle de voir Caradoc les cheveux pleins de confettis ! Les garçons ont eu raisons d'organiser tout ça, ça fait longtemps que je n'avais pas autant ri. J'ai vu Maugrey qui râlait un peu pour la forme, tout à l'heure, mais il s'est empressé de proposer une tasse éternuante à mon frère quand il est rentré dans la cuisine, et il s'est bien gardé de la désensorceler... Même Lily n'a pas été épargnée, et je crois qu'elle compte préparer une belle vengeance chez elle contre les quatre farceurs... J'ai hâte de voir ça !


18 avril 1979, au QG

Je suis en mission toute seule en ce moment. C'est un peu bizarre, je n'en ai pas l'habitude. Je suis censée contacter, puis rencontrer des sorciers étrangers qui sont dignes de confiance et opposés aux idées de Voldemort. D'après Dumbledore, il est important de créer des liens au cas où la situation empirerait, et où certains nés moldus devraient se cacher à l'étranger...


28 mai 1979, au QG

Il y a eu une attaque à Pré au Lard aujourd'hui. Nous n'avions rien entendu à ce sujet, et n'étions pas du tout préparés... Dès qu'on l'a appris, en voyant le cadran de nos montres changer de couleur, on s'est précipité là bas ! Malheureusement, c'était trop tard, les Mangemorts avaient déjà transplanés, laissant une dizaine de victimes derrière eux. Caradoc, Emmeline et moi avons fait tout notre possible, mais pour certains il était déjà trop tard, et l'attaque a fait quatre morts. Heureusement, les élèves de Poudlard n'étaient pas de sortie ce jour là, ou le bilan aurait été bien plus lourd... Les victimes ont été acheminées vers Ste Mangouste, maintenant, et on est rentrés au QG. Tous le monde était très silencieux. On s'en veut tous un peu de ne rien avoir pu empêcher, je crois. Même si nous n'y sommes pour rien, c'est dur de penser à toutes ces victimes qui auraient peut être pu être évitées...


2 juin 1979, à la maison

De plus en plus de sorciers n'osent pas prononcer le nom de Voldemort . Ca avait déjà commencé après l'attaque à Ste Mangouste, mais depuis Pré au Lard, même les journaux s'y sont mis, parlant désormais de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Dumbledore dit que c'est une erreur et que ça ne fait que lui donner plus de pouvoir et accentuer la peur... Mais même au sein de l'Ordre, quelques personnes s'y sont mises.
Le seul avantage, bien maigre comparé à toutes les horreurs qui se passent actuellement, c'est que la société sorcière prend enfin conscience de la guerre, de l'ampleur de ce qui se passe. Ils ne peuvent plus fermer les yeux. Tout ce que j'espère, c'est que certains vont vouloir agir et nous rejoindre.


4 juillet 1979, à la maison

James et Lily se sont mariés aujourd'hui. C'était une très belle cérémonie. Je crois que Lily était un peu triste que sa sœur ne soit pas là - elles ne s'entendent pas très bien, je crois - mais nous l'avons entouré du mieux possible et elle était radieuse ! Remus m'a fait beaucoup rire. D'après lui, James a encore du mal à en croire ses yeux... Grayson aussi m'a fait rire, mais lui c'était plutôt à ses dépends. Maman n'a pas arrêté de lui demander quand il comptait épouser Dorcas, et il a passé la soirée à l'éviter pour éluder ses questions répétées. Le fait que ce soit elle qui attrape le bouquet de la mariée n'a évidemment pas du aider...


21 juillet 1979, au QG

Je vais commencer une nouvelle mission longue, bientôt, avec Sirius Black. Il s'agit de mettre en sûreté toute une liste de sorciers et leur famille qui s'avèrent être de prochaines cibles des Mangemorts, d'après des documents récupérés par Dorcas, Fabian et Maugrey lors d'une mission précédente. On doit les accompagner vers des lieux surs, protégés par la magie, sans que les Mangemorts remarquent la disparition subite d'une grande partie de leurs cibles. Vu la longueur de la liste de noms, ça va nous prendre un certain temps.
C'est la première fois que je pars en mission avec Sirius, et je ne le connais que très peu. On a fait quelques permanences ensemble, mais c'est tout. On verra bien ce que ça donne...


4 aout 1979, dans un motel moldu.

Sirius est plein de surprises ! On devait accompagner deux sorciers à l'étranger - les liens que j'y ai tissé récemment me servent bien en ce moment. Le problème, c'est qu'on ne peut pas utiliser de Portoloins car le réseau est sans doute plus ou moins surveillé par les Mangemorts, et que de toute façon, ça laisse trop de traces... Le transplanage pour une telle distance est exclu, et les balais sont beaucoup trop lents... On ne savait donc pas trop quel moyen utiliser, et Sirius a proposé... une moto volante ! Apparemment, il en a une qu'il retape depuis quelques temps déjà. Elle est ensorcelée et fonctionne bien sur les longues distances. Je n'étais pas franchement emballée, mais il n'y a pas vraiment d'autres options, et il m'a assuré qu'elle pouvait supporter le poids de quatre personnes... Finalement, je dois avouer que l'idée est brillante ! Et la moto plutôt confortable . Ca reste néanmoins assez lent, et on a dû s'arrêter dans un motel pour la nuit.


10 aout 1979, dans un fast food moldu.

J'ai l'impression de passer mon temps avec Sirius ! On n'utilise plus que la moto volante désormais, et si les trajets Angleterre-étranger se font en compagnie d'autres sorciers, pour le retour nous ne sommes que tous les deux. Au début, on n'avait pas grand-chose à se dire, mais tous ces trajets nous ont rapprochés, et maintenant on rigole bien. On apprécie tous les deux la musique moldu, et il a ajouté un appareil bizarre à sa moto qui nous permet d'en écouter. Et on se fait découvrir nos morceaux préférés. Il a aussi commencé à m'apprendre à piloter la moto, mais j'ai encore besoin d'un peu de pratique, je pense...


12 août 1979, encore dans un motel moldu

On a une sorte de routine, maintenant. On récupère discrètement les sorciers à mettre en sûreté dans un lieu public, généralement un pub. Sirius ou moi, selon s'il s'agit d'un homme ou d'une femme, les accompagnons aux toilettes pour modifier leur apparence et la notre au passage, au cas où ils auraient été suivis. Heureusement, Lexie m'a bien entraîné. Ensuite, on les accompagne jusqu'à la moto, et on décolle. On s'arrête toutes les trois ou quatre heures pour se dégourdir les jambes, et à la nuit tombée, on cherche un hôtel. Puis, on reprend la route, et on rejoint notre contact dans le pays d'arrivée qui se chargera de cacher nos protégés dans un lieu sur. Après ça on rentre, et généralement Sirius fait un petit détour pour qu'on visite un endroit sympa du pays rapidement. Quitte à être à l'étranger, autant en profiter. On s'arrête à nouveau pour la nuit, et on arrive le lendemain. Généralement, le tout nous prend trois jours. Beaucoup moins si on les escorte simplement dans un lieu anglais. Mais je préfère aller à l'étranger. Au moins, on en profite un peu au passage.


16 août 1979, dans la salle de bain d'un motel moldu

J'ai couché avec Sirius. Merde ! J'espère que tout ne va pas devenir bizarre, maintenant... On rentre d'Allemagne, et on s'est arrêté pour la nuit. On a été boire un coup, et une chose en entraînant une autre... Le fait que l'on partage la même chambre (pour limiter les frais) n'a pas aidé... Et puis, il faut avouer que l'on s'est beaucoup rapproché ces dernière semaines. Et que je suis très, très attirée par lui, et... Bref. On a couché ensemble. Et pas qu'une fois. Il faut dire qu'il sait s'y prendre, et j'ai passé une nuit exceptionnelle ! Ok, ok, concentration... Je ne sais pas si c'est une bonne idée, tout ça... J'adore Sirius, il y a cette alchimie entre nous, le sexe est génial, mais je ne l'aime pas, et je ne suis pas sure de vouloir une relation sérieuse avec lui... Je crois qu'il va falloir qu'on parle de la suite.


20 août 1979, à la maison entre deux missions

Ok. A la base on avait décidé que ce n'était que l'histoire d'une soirée, et qu'on repassait à une relation moins... physique. Et on s'y est tenu. Jusqu'à hier soir... Mais maintenant, on ne peut plus trop dire que c'est un succès... Du coup, on en a rediscuté, et on ne voit pas pourquoi on devrait arrêter. On est amis, on couche ensemble, et ça s'arrête là. On s'amuse bien, on profite, et ça nous convient à tous les deux. Personne n'a besoin d'être au courant. Personnellement, je préfère cette nouvelle décision !


29 août 1979, à la maison

Sirius est fou ! On est rentrés de notre dernier voyage de l'été aujourd'hui. Les cours reprennent bientôt, et on n'aura plus que les week-ends pour la mission. Et encore, il faudra aller plus vite. Mais de toute façon, la liste ne contient plus que quelques noms, et on approche de la fin de la mission. Du coup, on a voulu marquer le coup. Et comme on était en France, cette fois, Sirius a voulu aller à Paris avant de partir. Et comme il est complètement cinglé, il a fait atterrir la moto sur l'arc de Triomphe. Il avait attendu la nuit, évidemment, et il n'y avait personne pour nous voir, mais quand même ! Mais je dois avouer que c'était magnifique ! On est resté là haut un moment, à contempler la ville Lumière qui s'étalait à nos pieds. Puis Sirius a tenu à ce que nous prenions un vrai hôtel pour une fois. Il nous a trouvé une chambre de luxe, dont on a bien profité, et nous sommes rentrés ce matin après un petit déjeuner de rois... Ces missions avec lui vont me manquer.


3 septembre 1979, à Ste Mangouste

C'est mon premier jour de spécialisation en Patho des Sortilèges. Nous ne sommes que quatre dans cette spécialisation, et il n'y a évidemment pas Emmeline. Caradoc, dont c'est aussi la spécialité, est l'un de nos principaux professeurs. Cette année, les cours théoriques ont diminué au profit de la pratique, et nos responsabilités vont grandement augmenter lors de nos stages. Mais je suis déjà habituée à prendre des décisions concernant les patients, et ça ne devrait pas me poser trop de problèmes.


20 septembre 1979, chez Sirius

C'est officiel, notre mission est terminée maintenant. Je suis désormais en binôme avec Edgar pour une mission de surveillance. Pour autant, Sirius et moi continuons de nous voir, et je vais régulièrement passer la nuit chez lui. Mes parents doivent bien se rendre compte que je ne dors pas toujours à la maison, mais Maman n'a posé aucune question pour l'instant. C'est un record, je crois !


18 octobre 1979, dans la salle d'étude de l'école

Le Médicomage en chef sur mon stage actuel ne m'aime pas beaucoup... Nos avis divergeaient sur le traitement d'un patient, et il s'est avéré qu'il avait manqué un élément, et que c'est moi qui avais raison... Il ne l'a pas très bien pris. D'après Caradoc, je ne dois pas m'en faire, Bullock déteste tout le monde, mais il reste juste, et il me mettra les appréciations que je mérite. J'espère qu'il a raison...


30 novembre 1979, à la maison

Alice est enceinte ! Ma meilleure amie va avoir un bébé ! Elle l'a annoncé à la fin de la réunion de l'Ordre, lorsque tout le monde était là. Et Lily en a alors profité pour nous annoncer qu'elle aussi ! Par Merlin... Des bébés. Deux bébés ! Je n'arrive pas à croire que mes amies vont être mamans ! Pour ma part, je me trouve bien trop jeune. Et je ne vois pas avec qui je pourrais fonder une famille. A part ma relation purement physique avec Sirius, il n'y a personne dans ma vie.




Ding ! L'horloge de sa salle commune sonnant 17h sortit Agatha de sa lecture. Elle s'était plongée dans sa lecture, elle avait rit des tentatives de rapprochements de Fabian à Noël, trembler pour Marlene lorsqu'elle était blessée, sourit à l'évocation de sa proximité nouvelle avec Sirius... Elle s'était tellement concentrée sur sa lecture, qu'elle en avait oublié tout le reste... Et maintenant, alors que l'horloge marquait 17h, elle avait ce sentiment étrange d'avoir oublié quelque chose... Quelque chose d'important. Comme si elle aurait du être ailleurs... La Gazette ! C'était ça ! Elle avait rendez vous pour travailler la prochaine édition de la Gazette de Poudlard à 17h ! Elle était en retard. Fourrant le carnet dans son sac, qu'elle glissa sur son épaule, elle se précipita hors de sa salle commune pour courir vers son rendez vous.


Merci d'avoir lu ! A très bientôt :)
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Sympa !! On va rencontrer la mere de Coleen ?
PtiteCitrouille

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !

Je suis de retour de vacances, mais je repars mardi donc encore une fois, si tu re postes entre temps, je pourrais pas commenter avant quelques jours, désolée..

En attendant j'ai adoré ce chapitre, l'atmosphère s'est encore plus assombrie, entre les blessures de Marlène, l'accélération des missions, les dangers en plus ..
Enfin les Maraudeurs et Lily sont arrivés ! Ca fait trop plaisir de les voir ! Et la relation Marlène/Sirius m'a très surprise mais j'aime bien ! Même si pour l'instant je doute que ça aille quelque part (ça reste Sirius).. Et je trouve ça cool qu'elle et Lily deviennent proches
Ce qui me fait peur c'est que les dates de journal s'accélèrent, on arrive de plus en plus à la mort de Marlène, il reste deux ans environ ...

Argh j'ai eu trop de peine pour Fabian sérieux ! T'as brisé les espoirs de plusieurs lecteurs là haha ! :lol:
Pettigrow, que je connais à peine, et qui n'a pas la conversation la plus intéressante qui sois...
argh. lui parle pas.

La fatigue de Marlène m'inquiète, elle est faible même deux mois après sa blessure, et c'est franchement bizarre c'est pas normal. (tu nous prépares quoi là ..?)

J'ai beaucoup aimé ce chapitre, j'ai hâte de lire la suite, surtout que tout va encore plus s'accélérer..

Bisous !
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

cochyo a écrit :Sympa !! On va rencontrer la mere de Coleen ?
Ahah, non désolé. La mère de Colleen est beaucoup trop jeune pour l'instant. :)
PtiteCitrouille a écrit :Coucou !

Je suis de retour de vacances, mais je repars mardi donc encore une fois, si tu re postes entre temps, je pourrais pas commenter avant quelques jours, désolée..

En attendant j'ai adoré ce chapitre, l'atmosphère s'est encore plus assombrie, entre les blessures de Marlène, l'accélération des missions, les dangers en plus ..
Enfin les Maraudeurs et Lily sont arrivés ! Ca fait trop plaisir de les voir ! Oui, j'attendais ce moment avec impatience aussi ^^ Et la relation Marlène/Sirius m'a très surprise mais j'aime bien ! Même si pour l'instant je doute que ça aille quelque part (ça reste Sirius).. Exactement :lol: Et je trouve ça cool qu'elle et Lily deviennent proches
Ce qui me fait peur c'est que les dates de journal s'accélèrent, on arrive de plus en plus à la mort de Marlène, il reste deux ans environ ... Oui, je te confirme qu'on arrive très bientôt à la date fatidique... Et ce n'est pas le nouveau chapitre qui va aider... :cry:

Argh j'ai eu trop de peine pour Fabian sérieux ! T'as brisé les espoirs de plusieurs lecteurs là haha ! :lol: Oui je sais, je suis vraiment désolé !!! :oops: :oops: Mais c'est sans doute mieux comme ça ;) Non ?^^
Pettigrow, que je connais à peine, et qui n'a pas la conversation la plus intéressante qui sois...
argh. lui parle pas.

La fatigue de Marlène m'inquiète, elle est faible même deux mois après sa blessure, et c'est franchement bizarre c'est pas normal. (tu nous prépares quoi là ..?) Mais non, t'inquiète ! Les entraînements intensifs réveillent la blessure (qui vient d'un sort de Bellatrix, donc bon, c'était pas un sort gentil^^). Mais après ça va mieux, elle retourne en mission ;)

J'ai beaucoup aimé ce chapitre, j'ai hâte de lire la suite, surtout que tout va encore plus s'accélérer.. Merci ! La suite arrive tout de suite :)

Bisous !
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Hello, hello !

Voici le chapitre 11, qui nous rapproche toujours plus de la date fatidique... *Ne me détestez pas* :oops:
Mais on n'y est pas encore ! Allez, bonne lecture :)


11/Bébés & Gui


Dans deux jours, ce seraient les vacances, et c'était l'effervescence dans le château. L'excitation régnait entre dernières blagues avant le départ, bataille de boules de neige dans le parc, ou derniers achats de cadeaux... Agatha avait déjà tout prévu, et elle était tranquille. De toute façon, elle et son frère restaient à Poudlard pendant les vacances de Noël, cette année. Leurs parents partaient en voyage en amoureux. Mais ça ne dérangeait pas Agatha. Elle aimait l'ambiance de Poudlard pour les fêtes ! Et puis, elle ne serait pas seule ! Même si Arya et Joe partaient tous les deux... Elle haussa les épaules en poursuivant son chemin dans les couloirs du château, en glissant son regard sur les sculptures de glaces ensorcelées qui avaient été installés ça et là, ou sur les branches de gui qui décoraient le plafond. Elle contemplait toujours les décorations lorsqu'elle croisa Gildas, quelques mètres plus loin, avec ses amis de Gryffondor. Il la salua dans un sourire auquel elle répondit joyeusement. Alors qu'il s'éloignait, elle leva de nouveau les yeux vers le gui, et se plut à s'imaginer l'embrasser juste en dessous. Elle aimait bien Gildas. Et si elle ne se trompait pas, il l'aimait bien aussi. Peut être était-il temps de forcer un peu le destin ? Elle allait tenter sa chance. Elle sourit. Le gui lui avait aussi rappelé les tentatives de Fabian racontés par Marlene lors du Noël au QG. Elle aimait bien Fabian, et trouvait dommage que lui et Marlene ne forment pas un couple... Elle aimait bien Sirius aussi, mais leur relation était purement physique, et ça n'était pas pareil... Agatha se demanda un instant avec qui Marlene allait finir, mais la réalité la frappa. Ce n'était pas un roman à l'eau de rose. Marlene était une vraie personne. Une personne qui se battait, qui faisait partie de l'Ordre du Phoenix, et qui allait mourir en 1981. Soit dans moins de 2 ans après les dernières lignes qu'elle avait lue... Le sourire d'Agatha disparut. Ca lui avait mis un coup au moral... Marlene semblait tellement jeune dans ses écrits, et pourtant elle avait vécu tellement de choses difficiles ! Bien plus qu'elle et les jeunes de sa génération n'en vivraient sans doute jamais... Que s'était-il passé, ensuite ? Après l'annonce de la grossesse de Alice et Lily ? L'envie de reprendre le carnet saisit Agatha, maintenant, sans attendre. Elle se glissa donc dans une salle de classe déserte pour lire la suite.



24 décembre 1979, chez James et Lily

Cette année, James et Lily ont décidé d'organiser Noël chez eux, et une grande partie de l'Ordre est présente dans leur maison de Godric's Hollow. On a tous apporté un plat à partager pour le dîner, et j'ai passé la matinée chez Sirius à cuisiner un gâteau aux carottes pour lequel j'ai reçu beaucoup de compliments. Sirius ne s'est pas foulé, et il a apporté plusieurs bouteilles de Bieraubeurre et de Whisky Pur Feu. Un peu trop, peut être... J'ai passé la soirée à rigoler, et à taquiner nos amis sur leur futur rôle de parent. J'étais assise à coté de Sirius, et je dois avouer qu'on était assez tactiles pour de supposés simples amis... Du coup, quand j'ai rejoint Fabian qui était assis seul dans un coin, un peu plus tard, il m'a demandé de but en blanc depuis combien de temps je couchais avec Sirius. Je dois dire que ça m'a surpris, et que je me suis sentie un peu gênée de le lui avoir caché, de l'avoir blessé, peut être... J'ai essayé de prétendre que je ne voyais pas de quoi il voulait parler, mais il m'a dit que ce n'était pas la peine de lui mentir, que ça faisait un moment qu'il avait des doutes et qu'il était loin d'être le seul. Et nous qui pensions être discrets... Il a du voir que j'étais mal à l'aise, puisqu'il m'a dit de ne pas m'inquiéter, il avait finit par comprendre que ses sentiments pour moi n'étaient pas partagés, et il était passé à autre chose... Son sourire triste me brisait le cœur, et j'ai essayé de lui expliquer que je l'aime aussi ! Seulement... pas comme il le voudrait. Il m'a dit qu'il le savait, et que je restais sa meilleure amie. On est resté un moment cote à cote, silencieux, ma tête posée sur son épaule, et lui un sourire léger sur les lèvres. On a regardé nos amis, notre famille, tous nos proches heureux et légers pour le temps d'une soirée, l'esprit libre... Au bout d'un moment, Fabian m'a désigné Emmeline qui dansait avec Elphias Doge en riant aux éclats, et il m'a confié qu'il l'appréciait beaucoup. Je lui ai dit de tenter sa chance. Je crois qu'Emmeline l'aime bien aussi, et je pense qu'ils seraient heureux ensemble.


16 janvier 1980, à la maison

Caradoc avait raison. J'ai finit mon stage avec Bullock, et au moment de me rendre mon rapport, il a déclaré qu'il ne m'aimait pas du tout, mais que je serais une excellente Médicomage ! Je n'en reviens pas !


2 février1980, chez Alice

Le ventre d'Alice est de plus en plus rond, et j'ai du mal à me dire qu'il y un futur bébé qui grandit à l'intérieur... On a été faire les boutiques, avec elle et Lily, et je n'ai pas pu m'empêcher de leur offrir à chacune un petit pyjama pour bébé, ou je ne sais pas comment on appelle ces choses là... Celui pour le bébé d'Alice porte un dessin de balai, et sur celui pour le bébé de Lily, il y a un chaudron. Vu qu'elle étudie les Potions...


9 février 1980, à la maison

J'ai passé la journée avec Emmeline. On a fait les magasins, on a mangé au restaurant, on s'est baladé sur le chemin de Traverse, et on a passé une super journée ! Finalement, alors qu'on était installés dans un petit salon de thé pour se réchauffer, elle m'a annoncé qu'elle sortait avec Fabian. Elle avait l'air un peu gêné, et je l'ai rassuré en lui disant que j'étais ravie pour eux et en lui demandant de tout me raconter. Elle a accepté à condition que je lui parle de Sirius. Je lui ai expliqué que nous n'étions pas vraiment ensemble, que c'était surtout physique, mais elle a quand même tenu à connaître les détails.


21 février 1980, au QG

J'étais de permanence au QG avec Dorcas quand on a été appelé en renfort sur une mission. Remus et Lexie avaient été repérés alors qu'ils tentaient d'obtenir des informations sur les prochains coups des Mangemorts, et ils se battaient à deux contre cinq. Heureusement, ceux là ne devaient pas faire partie du cercle proche, vu leur faible niveau, et on a vite pris le dessus. Ils ont finis par s'enfuir, et personne n'a été blessé.


12 mars 1980, au QG

Avec leur quatre mois et demi de grossesse, Alice et Lily ont arrêtés les missions sur le terrain, mais elles voulaient continuer d'aider. Elles ont donc décidé de rédiger une liste des Mangemorts que l'on a identifié et de la copier sur des centaines de parchemins qui seront lâchés sur le Chemin de Traverse, afin que chacun voit qui sont vraiment ces sorciers qui travaillent tranquillement au Ministère ou ailleurs lorsqu'il n'attaquent pas des innocents... Je pense que c'est une idée brillante ! Même si ça ne va rien changer, il est temps que les gens ouvrent les yeux.


18 mars 1980, au QG

Les parchemins ont été lâchés ! Pour plus de visibilité, ils avaient été colorés. C'était impressionnant de voir tous ces carrés rouges, jaunes ou bleus voleter dans les rues sorcières.


7 avril 1980, à la maison

Le printemps a beau être arrivé officiellement, dehors on a plutôt l'impression d'être en hiver. Un vent glacial a envahi les rues, et la pluie refuse de céder la place au soleil. J'espère que ça ne va pas durer ! De toute façon, je suis toujours aussi occupée, entre l'Ordre, mes cours, mes amis, Sirius, et je n'ai pas vraiment l'occasion de passer du temps dehors. Non pas que les températures m'en donnent l'envie...


26 avril 1980, au QG

Alice, Franck, James et Lily ne viennent plus au QG. Je n'ai pas tout compris, Dumbledore est resté très vague, mais il semblerait qu'il se soit passé quelques chose, et qu'ils ne soient plus vraiment en sécurité à l'extérieur. Ils restent donc à la maison, à tourner en rond. On leur rend visite aussi souvent que possible, pour leur apporter de la nourriture, des nouvelles du dehors, une présence extérieur... Mais même avec ça, on les voit beaucoup moins souvent...


11 mai 1980, à la maison

Goliath était très bizarre ces derniers temps, et je viens de comprendre pourquoi ! Il a miaulé dans mes pattes ce soir, s'éloignant puis revenant, et quand j'en ai eu marre au bout d'une bonne heure, j'ai essayé de le suivre. Il m'a emmené vers un coin caché du jardin où se trouvait une chatte et ses deux chatons. Mon Goliath est papa ! Décidément, c'est la période. Mais ça m'a fait penser à mes amis qui s'ennuient, cloîtrés dans leur maison, et je me dis qu'un chaton pourrait peut être égayer leur quotidien ? Quand ils seront un peu plus grand ?


20 mai 1980, chez Sirius

Sirius m'a initié au cinéma. Il a absolument voulu me faire voir la suite d'un film qu'il avait vu avec James. Une histoire de gens avec des sortes de baguettes bizarres qui vivent dans l'espace et se battent... Je dois dire que je n'ai pas tout compris, mais il a bien aimé. Je crois que James lui manque beaucoup. Depuis que Dumbledore leur a demandé de rester discrets et d'éviter de sortir, on ne les voit plus très souvent. Alice et Lily me manquent aussi...


6 juin 1980, à la maison

J'ai offert un chaton à Alice et Franck, et un à James et Lily. Ils étaient tous ravis. Je crois qu'ils sont contents d'avoir quelque chose pour s'occuper, pour rompre un peu la monotonie du quotidien... James était comme un enfant le matin de Noël, et il était déjà en train de dresser la liste des noms qu'ils pourraient lui donner. Je crois que Lily ne va pas avoir un enfant à gérer, mais deux... Trois, si on compte le chat...


20 juin 1980, chez Sirius.

Je passe presque tout mon temps libre avec Sirius, Emmeline ou Fabian. Bien que ces deux là soient tout le temps ensemble, maintenant. Je crois que ça devient vraiment sérieux, entre eux. Je suis tellement contente pour eux !
La fréquence des missions augmente doucement, avec l'été qui approche. Mes examens commencent la semaine prochaine, et ensuite, ce sera les vacances. Dire que je vais rentrer en dernière année de Médicomagie !


7 juillet 1980, au QG

Je suis passé chez Alice avant ma permanence. Son ventre est énorme, maintenant ! Le bébé ne va plus tarder...


30 juillet 1980, chez Alice

Elle a accouché ! Alice a eu son bébé ! C'est un garçon, et ils l'ont appelé Neville. Il est tellement petit... Et tellement mignon ! Franck et elle m'ont demandé si j'acceptais d'être sa marraine ! J'ai un filleul ! Je suis officiellement la marraine du petit Neville Londubat !
C'est bizarre d'être là, dans la pièce où elle vient d'accoucher... Alice voulait aller à Ste Mangouste, je crois, mais Dumbledore lui a fait comprendre que c'était plus sur de rester chez elle. Caradoc leur a trouvé, à elle et Lily, une Sage-femme de confiance qui vient à domicile. Je ne sais toujours pas pourquoi ils sont censés rester enfermés... Dumbledore ne veut rien nous dire de précis.


31 juillet 1980, chez Lily

Décidément, c'est la période ! Lily a accouché aujourd'hui ! C'est un petit garçon aussi, et ils l'ont appelé Harry. Ca a été au tour de Sirius d'être nommé parrain. J'imagine les petits Neville et Harry jouer ensemble à Poudlard, plus tard. Dans un monde sans Voldemort, j'espère... Oui, je suis sure que la guerre sera finie ! Et ces enfants grandiront sans aucun autre soucis que les résultats des matchs de Quidditch !


14 août 1980, chez Alice

J'ai passé l'après-midi à babiller auprès de mon filleul. Il est magnifique ! Alice lui avait mis le pyjama que je lui ai offert, pour l'occasion, et j'ai pris des milliers de photos ! J'ai raconté tout ce que je pouvais à Alice et Franck sur la vie à l'extérieur de ces murs, et je leur ai fait passé des tas de messages et de photos de la part de James et Lily. Ne pouvant pas vraiment sortir, ils n'ont pas encore rencontré Harry et voulaient voir sa petite tête...


7 octobre 1980, à Ste Mangouste

Caradoc m'avait prévenu, mais je n'imaginais pas ça du tout ! La dernière année est surchargée. Je travaille autant que les Médicomages diplômés dans les services, mais à cela s'ajoute aussi les cours théoriques et les travaux à rendre, les recherches à effectuer... Et puis bien sur, il y a les missions et les permanences pour l'Ordre. Je ne sais même pas comment je fait pour tout mener de front. J'essaie aussi de passer voir mon filleul et le petit Harry, qui ont déjà bien grandi, mais ce n'est pas facile. Les protections ont augmenté après la naissance des bébés, et on ne peut pas y aller trop souvent...


20 novembre 1980, au QG

Alice et Lily me manquent.


25 décembre 1980, au QG

Ce Noël manque de saveur, et tout le monde garde en mémoire les moments heureux de l'an dernier. J'aimerais que nous soyons tous réunis à nouveau, sans aucune menace pour planer sur nous...


20 janvier 1981, à l'infirmerie du QG

Edgar a été blessé lors d'une mission. Ca faisait un moment que l'infirmerie n'accueillait plus de blessés aux long court, mais il semblerait qu'on soit repartis pour un tour. Son état est assez inquiétant, et il pourrait avoir des séquelles... On se relaie avec Emmeline et Caradoc pour prendre soin de lui au mieux.


17 février 1981, chez Sirius.

Sirius est sur une mission importante, en ce moment, et on se voit beaucoup moins souvent qu'avant. On continue nos rendez-vous dès qu'on peut, mais on est tous les deux très occupés, et évidemment, nous ne sommes presque jamais disponibles en même temps... Pour compenser, je passe du temps avec Emmeline et Fabian, mais j'ai un peu l'impression d'être le troisième Cognard du jeu...


10 mars 1981, Chez James et Lily

C'est l'anniversaire de Remus, et on est tous réunis chez James et Lily pour l'occasion. On s'est même débrouillés pour faire venir discrètement Franck, Alice et Neville. Je crois que je n'ai pas été aussi heureuse depuis des mois ! Mes amis me manquent tellement, et je suis si contente que nous soyons tous réunis à nouveau ! On discute, on rit, on rattrape ces longues semaines sans se voir pendant que Neville et Harry s'apprivoisent dans le parc pour bébé.


6 avril 1981, au QG

Dumbledore parle de mettre en place un Fidelitas pour la maison de James et Lily. Je ne sais pas pourquoi il ne pense pas que cela soit nécessaire pour Franck et Alice, mais il doit avoir ses raisons. En attendant, il sera encore plus compliqué d'aller les voir... Pour que le Fidelitas soit vraiment efficace, le moins de personnes possible doivent être dans le secret, et je vais probablement oublier leur adresse... Il compte attendre quelques semaines, et il va falloir que j'en profite pour aller les voir le plus possible.


24 avril 1981, à la maison

J'ai passé l'après midi chez James et Lily. Le Fidelitas sera mis en place demain, et c'était probablement la dernière fois avant longtemps... Qui sait quand je les reverrais ? Mais on a prétendu passer une après midi normale, à rire et discuter comme avant, et à contempler les progrès de Harry. Il a presque 9 mois, maintenant. Le temps passe si vite...


18 mai 1981, chez Sirius

Sa mission s'est terminée, et je peux de nouveau voir Sirius régulièrement. Je suis un peu soulagée. J'avais l'impression que tous mes amis m'étaient enlevés un par un... Je n'ai aucune nouvelles de James et Lily. Lui en a sans doute. J'imagine que James l'a nommé gardien du secret... Mais je ne peux pas lui demander. Et de toute façon, il ne me le dirait pas. On a juré de ne pas en parler si on veut que le Fidelitas fonctionne au maximum. Même Dumbledore ne sait pas qui est le Gardien du Secret ! Et puis, ce n'est peut être pas plus mal que personne ne sache rien... L'ambiance au sein de l'Ordre est un peu bizarre en ce moment. On se demande même s'il n'y aurait pas un traître parmi nous. A plusieurs reprises, les Mangemorts avaient un coup d'avance sur nous, ou disposaient d'infos que nous devions être les seuls à connaître. Maugrey est d'ailleurs rentré salement amoché, il y a quelques jours. On a fait tout ce qu'on a pu pour limiter les dégâts, mais il aura sûrement besoin d'une prothèse magique... Pour l'instant, il est toujours à l'infirmerie.


20 juin 1981, à la maison

Ca y est, c'est officiel, je suis Médicomage diplômée ! La cérémonie avait lieu aujourd'hui, et j'ai reçu mon diplôme avec les honneurs. Emmeline a eu de très bons résultats aussi, et nous avons fêté ça avec ma famille, Sirius et Fabian. J'aurais aimé qu'Alice soit là, mais je n'ai pas à me plaindre... J'imagine qu'Emmeline aurait voulu avoir ses parents près d'elle pour cette occasion, mais elle n'en a pas parlé, et je n'ai pas voulu aborder le sujet.
En attendant, maintenant, on est Médicomages, et on commence le boulot le mois prochain. On a quand même droit à un peu de vacances... Médicomage ! Quand je me revois à Poudlard, à ma balader dans le parc, à me détendre dans ma salle commune, j'ai l'impression qu'un siècle s'est écoulé. Ca me paraît tellement loin.


26 juin 1981, à la maison

Je suis passée voir Alice, je lui ai montré mon diplôme. Elle n'arrive pas à croire que je sois déjà diplômée ! Elle et Franck ont malheureusement dû mettre leur carrière d'Auror entre parenthèse pour pouvoir rester à l'abri et protéger leur fils... Du coup, j'ai dévié la conversation sur nos souvenirs de Poudlard pour lui éviter d'y penser, et on a beaucoup rit en nous remémorant nos airs terrifiés à notre arrivée en Première Année. Puis j'ai profité un peu de mon filleul, aussi. Il se tient debout, maintenant ! Mais il ne sait pas encore marcher... Je lui avait apporté une peluche d'Hippogriffe aussi grosse que lui, et Alice m'a dit que je le gâtais trop. Elle a peut être raison, mais je ne le vois jamais... Il faut bien que j'en profite quand c'est le cas !


14 juillet 1981, au QG

On a réussi à arrêter deux Mangemorts, aujourd'hui ! J'étais en mission avec Gideon, quand on a été attaqués. Ils sont sur les dents en ce moment, et ils doivent chercher à nous affaiblir puisqu'ils nous ciblent de plus en plus fréquemment. Vu qu'ils nous identifient extrêmement facilement, j'en déduis que la théorie du traître n'est pas si invraisemblable que ça...
Heureusement, ils n'étaient que deux, et on a réussi à les désarmer et les attacher facilement. Et Gideon, en tant qu'Auror, a pu les arrêter pour tentatives de meurtres par usage de Sorts Impardonnables. Ils ont lancé l'Avada, mais nous avons réussi à les éviter. Il faut dire que ce ne sont pas des Mangemorts très importants... Mais je les ai déjà vu participer à plusieurs attaques, et leur arrestation reste une victoire.


26 juillet 1981, chez Sirius

Sirius part en mission longue pour plusieurs semaines, et je ne le reverrais pas avant un moment. Du coup, on a profité des derniers jours pour se voir un peu plus que d'habitude. J'ai hâte qu'il revienne, mais je pense que je ne verrais pas vraiment le temps passer pendant son absence... J'ai des missions de mon coté, et je commence mon travaille de Médicomage à Ste Mangouste dans moins de dix jours. Tous les Médicomages prennent leur poste le même jour, et Emmeline et moi sommes un peu stressées... Mais en même temps, j'ai tellement hâte !


28 juillet 1981, à la maison

Dans quelques jours, ce sera les un ans de Neville et Harry. Le temps passe à toute vitesse... J'ai passé l'après-midi avec Emmeline et Fabian à faire les boutiques pour leur trouver un cadeau. Ca m'a fait beaucoup de bien. Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait une activité aussi normale... J'en ai profité pour acheter des Chocogrenouilles pour mes frères qui même adultes aiment toujours autant ça. Ils viennent manger à la maison, ce soir. Je pensais rentrer directement, mais après avoir dit au revoir à Emmeline et Fabian, j'ai voulu passer chez Alice. J'avais prévu de n'y aller que jeudi, pour l'anniversaire de mon filleul, mais... Je ne sais pas. J'avais envie de la voir, et j'avais le temps, alors... On a discuté un moment, j'ai joué avec mon filleul, je lui ai donné le cadeau pour l'anniversaire de Neville en lui promettant de repasser le jour J, et je suis rentrée à la maison, ravie.

En attendant l'arrivée de Garrett et Grayson, je pense que je vais écrire une lettre à Lily et James pour l'anniversaire de Harry. Je la poserai en évidence chez Sirius avec mon cadeau, et il leur fera passer. Je suis sur qu'il connaît l'adresse. Même si ce n'est pas le Gardien, ce qui m'étonnerait, il est forcement dans le secret ! Et je ne vois pas pourquoi le petit Harry n'aurait pas le droit à son cadeau !



L'entrée fracassante de Peeves dans la salle de classe fit sursauter Agatha, qui leva les yeux de son journal. Ravi de trouver quelqu'un à torturer, l'esprit frappeur, ramassa quelques craies abandonnées qu'il s'empressa de jeter sur sa nouvelle victime en chantonnant une comptine pour enfants. Profondément agacée, Agatha ramassa ses affaires et quitta la pièce. Alors qu'elle se dirigeait vers sa salle commune, elle croisa le Pr Londubat qui la salua gentiment. Elle sourit, amusée. Elle ne pouvait s'empêcher de l'imaginer bébé, sur les genoux de Marlene. Son professeur de Botanique était le filleul de la jeune sorcière ! C'était tellement étrange...


Voilà. Je sais, je sais, on est vraiment très très proche de la mort des McKinnon, là... J’espère que vous avez quand même apprécié le chapitre. :)
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

J’ai l’impression d’etre Un pilote voyant le missile approcher et hurler mayde mayde mayde !!
Sérieusement j’etais En apné !
Dernière modification par cochyo le ven. 17 août, 2018 7:15 pm, modifié 1 fois.
Perripuce

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :J’ai l’impression d’etre Un pilote voyant le missile approcher et hurler mayde mayde !!
Sérieusement j’etais En apné !

J'ai exactement la même sensation ...

(Et faut le dire trois fois "mayde" pour que ce soit interprêté comme un message d'urgence :lol: ;) )
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Ok. J'appréhende vraiment de poster ce chapitre... :oops: J'ai un peu peur de vos réactions :? J'imagine qu'on verra bien^^ En fait, comme cochyo et Perripuce, j'ai l'impression de voir un missile arriver droit sur moi. :shock: Bon allez, 1, 2, 3... Je poste !


12/Morts & Révélation



Les cours avaient cessés, et le château s'était vidé d'une grande majorité d'élèves. Joe et Arya étant rentrés chez eux, Agatha passait beaucoup de temps avec son frère, ou avec Gildas qui restait lui aussi pour les vacances. Elle avait commencé à tenter un rapprochement, et ça semblait plutôt bien fonctionner, même si c'était assez lent... Elle avait également prévu de profiter de ses vacances pour avancer dans sa lecture du journal de Marlene, mais jusqu'à présent, entre ses parties d'échecs avec son frère, ses longues heures de discussions ou de balade avec Gildas, et les délicieux festins organisés pour les fêtes, elle n'en avait pas trop eu le temps. Et puis... Il fallait bien avouer qu'elle retardait aussi un peu l'échéance. Elle avait arrêté sa lecture le 28 juillet 1981, la dernière fois. La même date qu'elle avait vu gravée sur la stèle dans le parc. Le jour de la mort de Marlene et de sa famille... Et comme elle ne voulait pas dire adieu à celle qu'elle appelait maintenant son amie, elle retardait le moment où elle devrait reprendre sa lecture.

Le matin de Noël, elle rejoignit son frère dans la Grande Salle pour qu'ils ouvrent leurs cadeaux ensemble. N'étant pas dans la même maison, ils ne pouvaient pas rester au chaud dans leur salle commune... Mais elle passa un bon moment, et fut ravie des présents qu'elle reçu. Ses parents, comme sa grand-mère, lui avaient par ailleurs envoyé une longue lettre, et elle prit plaisir à les lire toutes les deux, heureuse d'avoir de leurs nouvelles. Sa famille commençait à lui manquer, et elle était contente de pouvoir rentrer pour les vacances d'avril. Elle prit son temps pour leur répondre, les remerciant pour leurs cadeaux, espérant qu'ils passaient de bonnes fêtes et appréciaient les leurs... Après avoir renvoyé un hiboux avec les réponses aux deux lettres, elle rejoignit Gildas à qui elle devait offrir son présent. Ils passèrent une chouette après midi, et elle reçu un immense sac de Chocogrenouilles de sa part, en réponse à une conversation qu'ils avaient eu quelques jours avant les vacances. Le cadeau lui plut beaucoup. Mais alors qu'elle rentrait dans sa salle commune après le dîner, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à Marlene, qui avait acheté des Chocogrenouilles pour ses frères dans les dernières lignes qu'elle avait lu. Elle avait envie de connaître la suite, et tant pis si c'était la fin du journal... Ces lettres et ses cadeaux fourrés dans son sac, elle s'avança donc vers son dortoir, où elle se cala sur son lit, ouvrit le sac de Chocogrenouilles, et reprit sa lecture.



28 juillet 1981, dans une cachette inoccupée de l'Ordre

Non... Ce n'est pas possible... C'est... Non !

J'étais à la maison. Garrett et Grayson était venu dîner. Toute notre famille était réunie, et j'avais passé une excellente journée. Dorcas n'était pas là, elle était en mission. Maman harcelait de nouveau Grayson pour savoir quand ils comptaient se marier. Moi je mettais la table avec Garrett, et on faisait un combat de fourchettes avec nos baguettes. On avait décidé que le perdant aurait un gage, et évidement, c'est tombé sur moi. Garrett a déclaré que je devrais donner son nom à mon premier né. Je lui ai rétorqué qu'il pouvait toujours rêver. Papa nous a demandé en riant quel age on avait. J'ai offert à mes frères les Chocogrenouilles que je leur avais acheté dans l'après midi, puis on est passé à table, en discutant tranquillement.

Et c'est là, au beau milieu du repas, qu'ils sont arrivés. On n'a rien vu venir. On dînait en famille, et l'instant d'après ils étaient là, dans notre cuisine. Cinq Mangemorts. J'ai à peine eu le temps de reconnaître Travers qu'une pluie de sorts plus dangereux les uns que les autres s'abattait déjà sur nous. Heureusement, notre appartenance à l'Ordre nous a donné de bonnes habitudes, et on ne se sépare jamais de notre baguette. On les a donc contré d'un réflexe, sans même y penser. Et le combat a commencé. Ils nous avaient pris par surprise, et c'était extrêmement rude. Je m'étais éloignée de la table, et je me battais contre un jeune Mangemort à l'écart de ma famille. Les autres se battaient toujours dans la cuisine. Mon adversaire était clairement le plus inexpérimenté même si son niveau était excellent, et ma famille affrontait des mages noirs bien plus coriaces que mon adversaire. Mon père a été le premier à tomber. Je me suis fait violence pour ne pas y penser tandis qu'ils s'acharnaient désormais à deux contre Grayson. De mon coté j'enchaînais les sorts offensifs contre mon attaquant, me concentrant sur mon propre duel pour occulter le nouvel éclair vert que je venais d'apercevoir dans la cuisine. Je n'avais aucune envie de savoir s'il avait touché sa cible. Le temps semblait s'écouler au ralenti. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait à coté. Je lançais un sort d'aveuglement, me donnant juste assez de répit pour regarder vers ma famille, m'offrant alors une vision d'horreur. Grayson était le seul encore debout, croulant sous les sorts, agressé de toutes parts, seul face à deux Mangemorts, et Garrett, Papa et Maman étaient allongés au sol, morts. Deux Mangemorts s'y trouvaient aussi, sans doute stupefixiés. Les larmes me montèrent aux yeux, mais je ne pouvais pas pleurer, pas maintenant. Un sentiment de rage m'envahit, et je multipliais les attaques envers mon adversaire. Un bruit de corps qui tombe dans la cuisine. Un éclair vert. Un second corps qui tombe. Et Travers qui s'approche pour participer au dernier combat, pour tuer la dernière des McKinnons. Le sentiment de rage grandit en moi, de plus en plus fort, et alors qu'il lève sa baguette vers moi, je riposte et parvient à le stupéfixier. Il s'écroule au sol, immobile, alors que le sort qui me visait dévie et touche le jeune Mangemort en face de moi, le dernier attaquant encore debout. Celui ci s'enflamme aussitôt, et en quelques secondes, il ne reste plus de lui qu'un corps calciné, dont on ne devine même pas la forme. Je me précipite dans la cuisine, pour retrouver ma famille, certaine que j'ai rêvé, qu'ils sont tous sains et saufs. Mais ils sont là, au sol, morts. Tous les quatre. Un Mangemort, juste derrière commence à bouger. Le sort doit commencer à perdre de son effet. Je suis sous le choc. Mon corps est en pilote automatique. Les Chocogrenouilles sont toujours sur la table de la cuisine, et sans trop savoir pourquoi, je les attrape. Je les glisse dans mon sac à main qui se trouve sur le comptoir, sans même me presser, sans me soucier du danger. Je jette un dernier regard à ma famille, à ces corps désarticulés qui gisent sur le carrelage. Et parce que c'est la seule chose à faire, toujours en état de choc, je transplane avant que les Mangemorts ne se réveillent. J'atterris dans une pièce sombre à la forte odeur de moisi, une vieille cachette de l'Ordre que je sais être actuellement inoccupée. C'est le premier endroit qui m'est venu à l'esprit. J'ai besoin d'être seule pour pleurer ma famille. Je pleure pendant une, deux heures, cinq heures... Je ne sais pas. J'ai perdu toute notion du temps. Et après avoir versé tant de larmes que mes yeux restent secs, j'ai sorti mon journal de mon sac. Ce sac à main, offert par mes parents, et qui constitue désormais mon unique possession avec son contenu.



Agatha pleurait tellement qu'elle ne pouvait pas continuer sa lecture... Quelle horreur ! Assister au massacre de toute sa famille... Et même si Marlene n'était pas morte cette nuit, ce n'était qu'une question de temps... Elle aussi serait bientôt morte. Agatha aurait mieux fait d'arrêter de lire avant ! Quand le principal problème de Marlene était les sentiments de Fabian à son égard. Ecoeurée, elle repoussa le journal sur son lit. Son visage était trempé de larmes, et elle avait besoin d'un mouchoir. Elle fouilla dans son sac, espérant en trouver un, et dut renverser tout le contenu du sac de cuir sur son lit avant de trouver ce qu'elle cherchait. Elle était finalement parvenu à se calmer et à sécher ses larmes lorsque quelque chose attira soudain son attention... Les objets étaient tous étalés sur le lit, désormais, et la lettre qu'elle avait reçu de sa grand-mère ce matin s'était retrouvé sur le carnet ouvert de Marlene. Et étrangement, les deux écritures étaient très semblables... Agatha n'en croyait pas ses yeux ! Ce pouvait-il que... Non, Marlene ne pouvait pas être sa Grand-mère, Marlene était morte en 1981 ! Pas en même temps que sa famille, certes, mais quelque heures plus tard sans doute ! Et puis c'était idiot, sa grand-mère n'était même pas une sorcière ! Elle ne savait même pas que la magie existait et pensait que Jessie et Agatha étaient dans un pensionnat prisé... Alors comparé à Marlene, une sorcière brillante et talentueuse... Et puis, sa grand-mère s' appelait Alice Miller ! Non, vraiment, ce n'était qu'une coïncidence. Les écritures n'étaient même pas si similaires que ça... Dans quelques pages, le journal se terminerait car Marlene serait morte. Elle n'avait qu'à lire la suite, ce serait la preuve ! Elle reprit le journal.



29 juillet 1981, toujours dans la cachette

J'ai du finir par m'endormir hier soir, puisque je me suis réveillée ce matin, en sursaut, saisissant ma baguette, alors qu'un hibou frappait à la vitre. Mais ce n'étais que pour m'apporter la Gazette. Je suis abonnée. J'ai feuilleté les pages sans les lire, m'approchant toujours un peu plus de la colonne des décès. Je ne voulais pas la lire, mais en même temps, j'avais besoin de voir leur nom. Je devais voir si c'était réel ou s'il s'agissait juste d'un affreux cauchemar... Mais non. Ils étaient là. Graham McKinnon, Meredith McKinnon, Grayson McKinnon, Garrett McKinnon... et Marlene McKinnon. Mon nom est dans la colonne des décès ! Comment est ce possible ? Mon corps n'était pas sur place, et... Oh ! Le cadavre calciné ! Et Travers qui pense m'avoir visé moi... Les Mangemorts me pensent morte. Ils doivent se dire que le jeune Mangemort a fui, ou qu'il a été arrêté. Et l'Ordre n'aura pas pu reconnaître le Mangemort. Ils ne savent pas qui était sur les lieux, et comme il s'agit d'un sort de magie noire, il n'a pu être jeté que par un Mangemort, et il s'agit donc forcement de mon corps calciné ! L'Ordre me pense donc morte aussi. De toute manière, il n'ont pas complètement tort... Marlène McKinnon est morte cette nuit. Comme le reste de sa famille. C'est peut être mieux ainsi...




Lorsque Agatha reposa le journal, des larmes coulaient à nouveau sur ses joues. Marlene n'était pas morte. Du moins, sa mort officielle était fausse. Pour ce qu'elle en savait, elle pouvait tout à fait être encore en vie ! Il y a quelques heures, ça aurait été la meilleure nouvelle de la journée ! Mais là... ça remettait en cause tout ce qu'elle savait ! Est-ce que sa Grand mère était Marlene ? Agatha saisit la lettre et compara attentivement l'écriture de sa Grand mere et celle de Marlene. Elles se ressemblaient beaucoup, mais il y avait quand même des différences, ça ne prouvait rien... Elle relut la lettre de sa grand-mère, pour se prouver qu'elle ne pouvait pas être une sorcière, mais...

Comme d'habitude, Ma' pesait chaque mot qu'elle écrivait. Comme s'il y avait un double sens derrière chaque phrase, qu'elle essaierait de cacher. Elle lui demandait si elle n'avait pas trop froid dans les couloirs de la pension, si le réfectoire était bien décoré. Elle lui disait qu'elle espérait qu'elle n'était pas trop triste de ne pas être rentrée pour les vacances mais qu'il y avait sûrement de quoi s'occuper dans son école. Elle racontait que dans sa jeunesse, elle avait pour habitude de se glisser dans les cuisines de l'école, qui se trouvaient à coté de son dortoir, et demandait à Agatha si elle savait comment se glisser discrètement dans les siennes. Elle lui demandait de lui parler de ses amis... Comment s'appelaient-ils ? De ses cours, de l'école... Comment était le parc déjà ? Y avait-il de la neige ? Elle semblait avide de réponses, comme si cela lui importait énormément, bien plus que ça n'aurait du... Et puis, il n'y avait pas que l'écriture de Ma' qui était semblable. Son caractère aussi était très proche de celui de Marlène. Marlene lui avait toujours paru familière, comme une vieille amie qu'elle connaîtrait depuis des années... Et c'est là que ça la frappa. Ma'. Elle avait toujours pensé que c'était un diminutif de GrandMa. Mais si c'était un diminutif de Marlene ? Elle se mit à fouiller le carnet. Marlene était née le 23 décembre, comme sa grand-mère, le prénom du père d'Agatha était Garrett, comme le frère de Marlène, sa grand-mère avait perdu toute sa famille quand elle était jeune, comme Marlene... Sa Grand-mère était Marlene McKinnon ! Ma' était une sorcière. Le carnet ne sortait pas de nul part, il avait été oublié dans le sac par sa grand-mère, et il avait glissé sous le siège lors de la secousse, comme ses bonbons et ses plumes neuves ! Mais il avait toujours été dans le sac, avant ça. Ce sac qu'elle utilisait si souvent. Depuis qu'elle était élève. Ma' l'utilisait tout le temps, elle aussi, jusqu'à ce qu'elle l'offre à Agatha... Que devait-elle faire, maintenant ? Elle hésitait à écrire immédiatement à sa Grand-mère, pour lui dire qu'elle avait compris, mais elle se retint. A la place, elle se dit qu'elle lui écrirait quand elle aurait fini de lire le carnet. Elle souhaitait d'abord connaître toute l'histoire. Et elle devait bien avouer qu'elle était en colère contre Ma'! Bouleversée, elle choisit de reprendre sa lecture. Elle observait le carnet, hagarde. Elle le voyait d'un œil différent maintenant qu'elle savait qu'il avait été écrit par sa grand-mère. Elle avait besoin de savoir. Pourquoi sa grand-mère mentait à tout le monde, pourquoi elle n'avait jamais dit qu'elle était une sorcière, elle aussi... La guerre était finie maintenant... Elle voulait savoir ce qu'il s'était passé. Elle voulait la vérité, c'était important ! Elle reprit donc sa lecture là où elle s'était arrêtée.



29 juillet 1981, toujours dans la cachette

Je ne sais pas quoi faire... Je pourrais aller au QG, dire à tout le monde que je suis en vie ? Je me sens lâche de rester ici, à me cacher, à accepter la mort de Marlene au même titre que celle de ma famille. D'abandonner tous les autres qui se battent pour la liberté, pour la justice, pour la vie ! Ils sont ma famille, eux aussi... Je n'ai pas perdu tout le monde... Il y a Alice, Emmeline, Fabian, Lily, Sirius... Neville fêtera ses 1 an demain. Je devrais me battre pour lui offrir à lui et à tous les autres enfants sorciers, un monde de paix !

Mais je n'ai plus la force. Ca fait cinq ans. Cinq ans que je me bats pour l'Ordre et que tout empire, d'années en années. Cinq ans depuis lesquels Voldemort gagne en puissance. Je ne peux plus. Ma famille est morte hier. Qui seront les prochains ? Parce qu'il y en aura, je le sais ! Non, je ne peux pas y retourner... Je n'y arriverais pas. Je ne supporterais plus d'enchaîner les veillées souvenirs pour mes amis assassinés. Je suis morte aux yeux du monde, aujourd'hui. C'est peut être pour le mieux. Je suis brisée. Je ne leur serais utile en rien dans cet état...

Mais je ne peux pas rester dans cet endroit indéfiniment. Il va falloir que je sorte... Mais je ne sais pas où aller. Je n'ai plus de chez moi, désormais. Je suis seule au monde. Heureusement, mon sac contient un peu d'argent sorcier et moldu, et je devrais pouvoir trouver un lieu ou dormir cette nuit.

S'il y avait un enterrement, je pense que j'y serais aller, déguisée. Mais ce serait une cible de choix pour les Mangemorts, et on se contente de veillées au QG, tous ensemble. Sauf pour ceux qui sont en missions. En ce moment, il ne doit y avoir que Sirius et Dorcas qui sont absents... Ils ne sont peut être même pas au courant de ce qui s'est passé. On a rarement l'occasion de lire la Gazette en mission, je le sait. Et Dorcas... Quand elle va apprendre la mort de Grayson... Et mes amis... Je n'ose pas imaginer ce que je ressentirais si je les perdais...

Je crois que je vais participer à la veillée funèbre à ma façon. Je vais boire du Whisky pur feu à volonté ! Sans doute au Chaudron Baveur, et...

Mais, non... Ce n'est plus possible ! Je ne peux plus y aller. Le monde magique m'est désormais interdit...



29 juillet 1981, toujours à la cachette

Les larmes continuent de couler. Je me demande si ça va s'arrêter un jour ? Sans doute pas...



29 juillet 1981, encore dans la cachette

J'ai vraiment besoin d'un verre. Et il faut que je quitte cet endroit. Tant pis, j'irais dans le premier bar moldu que je trouve...



30 juillet 1981, dans une chambre inconnue

J'ai transplané dans un village moldu où je m'étais arrêté pour manger avec Sirius au cours de notre mission longue. La nuit tombait doucement, mais la douceur de l'été attirait le monde dehors. Je n'ai pas mis longtemps à trouver un pub, la rue en était pleine. Je suis entrée dans l'un d'entre eux au hasard, et j'ai commandé un premier verre de Whisky, puis un deuxième... Ca n'a rien avoir avec le Pur Feu, mais ça fait son effet, c'est le plus important... Un moldu sale et à l'œil torve a commencé à me tourner autour. Je n'ai rien fait pour le repousser. 3 verres, 5 verres. Le moldu est toujours là. Il m'agace mais je me tais. Je ne veux que boire, en silence. Mais il a commencé à devenir plus entreprenant... Et un autre moldu s'est alors approché en s'exclamant « Mary ! Si père savait que tu étais là ! Dépêche toi, il nous attend. » Je n'ai même pas eu le temps de réfléchir que l'inconnu m'attrapait le bras et m'entraînait dehors après avoir réglé ma note. Une fois sortis, il s'est excusé, m'a dit que l'autre animal avait l'air un peu trop familier, et que je n'en avais pas l'air ravie. Il avait vu que je ne semblais pas en état de me défendre, et il ne pouvait pas me laisser comme ça. Il s'est excusé à nouveau, m'a dit qu'il n'aurait peut être pas dû... Maintenant que le moment était passé, il perdait un peu de sa confiance en lui... Je n'ai rien répondu. Les cinq verres de whisky avaient bien agi, et je n'étais pas en état de penser à quoi que ce soit. Il m'a dit qu'il allait me raccompagner, que je n'avais pas l'air bien. Il m'a demandé où j'habitais. Mais je n'étais vraiment pas en été de répondre quoi que ce soit... Il semblait hésitant, ne sachant trop quoi faire. Moi, je me concentrais ardemment pour tenir debout, adossée à un réverbère. J'ai tenté de marcher. Je n'ai fait que trois pas avant de m'écrouler.

Je me suis réveillé ce matin dans un lit inconnu, avec un mal de tête atroce, et des souvenirs de la veille qui me revenaient par bribes. Le moldu d'hier soir avait dû me ramener chez lui, ne sachant pas trop quoi faire d'autre. Il m'avait installé dans son lit, toute habillée, mes chaussures encore au pied. Sans doute avait-il été trop gêné pour enlever ne serait-ce que mes souliers... Je suis sortie de la petite chambre pour me rendre dans la pièce voisine où m'attendait l'inconnu avec un vrai petit déjeuner devant moi. Mon ventre a aussitôt gargouillé. Je n'avais pas mangé de vrai repas depuis... depuis mon dernier repas à la maison. Les larmes me sont aussitôt montées aux yeux, et l'inconnu a eu l'air de s'inquiéter. J'ai dévié la conversation en le remerciant pour éviter qu'il me pose des questions, et j'ai rempli mon assiette autant que possible après qu'il m'ait invité à le faire. Il m'a dit qu'il s'appelait Ben Miller. Et évidemment, il m'a demandé mon nom. J'ai hésité, sans savoir quoi répondre. Finalement, mon regard est tombé sur une vieille affiche fanée d'Alice au Pays des Merveilles, placardée au mur. J'ai répondu Alice Wonder. Je m'appelle Alice Wonder.



Agatha reposa le carnet. Si elle avait besoin d'une preuve formelle, elle en avait une, maintenant... Wonder était le nom de jeune fille de sa Grand-mère. C'était certain à présent, elle était la petite fille de Marlene McKinnon. Elle soupira. Et maintenant quoi ? Un coup d'œil à sa montre lui apprit qu'elle aurait dû descendre dans la Grande Salle depuis un moment déjà... Elle n'avait absolument pas faim, mais son frère et Gildas allaient s'inquiéter si elle ne descendait pas. Son frère... Qu'est ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire ? Rien, probablement. Elle ne pouvait pas lui parler de cette histoire... Agatha se sentait épuisée. Toute cette histoire l'avait achevée... Ne sachant trop quoi faire d'autre, elle referma le carnet, et quitta son dortoir pour se diriger vers la Grande Salle.



Ok. Faut que j'arrête de commencer mes phrases par des "Ok"... Bon, vous êtes toujours là ? ^^
Déja, désolé, le chapitre n'est pas très long. Mais vu les révélations, je ne voulais pas trop en rajouter... Bref. J'aimerais beaucoup avoir vos réactions sur tout ça ! Est ce que vous êtes déçus de la réaction de Marlene ? Est ce que vous aviez des doutes ? Qu'est ce que vous en pensez ?
Merci d'avoir lu en tout cas !
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

WoW celle là je l’avais pas vu venir.
C’etait génial ! Mais la fin est proche ou pas du tout ?
Perripuce

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par Perripuce »

incroyable. Ce chapitre est incroyable, et j'avoue que je n'avais absolument pas vu venir ça. J'attends avec impatience de voir comment tout ça va tourner ...
Je commenterais mieux demain, mais sache que j'ai trouvé ton tour de force incroyable.
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Wahou, vous êtes hyper rapides ! Surtout à cette heure ci :lol:

Cochyo, pour te répondre, il reste encore plusieurs chapitres.

Merci en tout cas ! Je ne savais vraiment pas quelles réactions attendre, et je suis contente que vous ayez aimé. J'espère que la suite vous plaira aussi, même si ça va prendre un tournant assez différent, maintenant...^^
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Salut ! Voici la suite, bonne lecture :)


13/Moldue & Incompréhension


Depuis les révélations du jour de Noël, Agatha avait délaissé le journal de Marlene. Elle se sentait trahie. Elle considérait la sorcière comme un amie, et elle apprenait tout d'un coup qu'il s'agissait de sa grand-mère, qui prétendait être une moldue depuis des années. Et pourtant, la colère n'était pas le sentiment le plus fort... Car elle ne pouvait s'empêcher d'être triste, aussi. Tout au long de ces pages, elle s'était attachée à cette Marlene qu'elle connaissait, qui avait ses amis, sa famille... Mais la sorcière avait tout perdu. D'une certaine manière, Agatha portait le deuil des McKinnons, qu'elle avait appris à apprécier. Leur meurtre avait été horrible, et elle ne pouvait pas imaginer un seul instant de voir ses parents et son frère se faire tuer sous ses yeux ! Alors de savoir que sa grand-mère avait vécu ça... Mais par dessus tout, le sentiment prédominant, c'était l'incompréhension.

Pourquoi Marlene avait-elle choisi de disparaître ? Pourquoi n'était-elle pas retournée auprès de l'Ordre ? Ils étaient sa famille aussi ! Elle se plaisait souvent à le rappeler... Elle avait Alice, Fabian, Emmeline, Sirius... Bien sur, elle ne pouvait pas comprendre. Elle n'avait pas vécu cette terrible attaque, et ne savait pas comment elle aurait réagi. Mais elle ne voyait pas pourquoi Marlene se coupait de tout, comme ça ! Peut être allait-elle retourner vers l'Ordre ? Peut être que si elle lisait la suite, elle verrait que tout s'arrangeait, que Marlene reprenait sa vie... Mais au fond, Agatha savait que c'était faux...

Marlene était sa grand-mère, et sa grand-mère vivait parmi les moldus depuis toujours, pour ce qu'elle en savait. Alors, elle avait arrêté de lire. Pour un temps, au moins. Elle avait besoin de faire une pause, de réfléchir... D'une certaine manière, elle le savait, elle cherchait à punir Marlene. C'était inutile, la Marlene du carnet n'était pas en vie, mais c'était celle à qui elle s'était lié depuis la rentrée, et c'était elle contre qui elle était le plus en colère. Et c'était la seule personne contre qui elle pouvait diriger sa colère. Ma' était trop loin, hors d'accès. Trop réelle, aussi, peut être. Elle avait hésité à lui écrire, plusieurs fois. Mais elle ne savait pas quoi lui dire. Elle devait finir le journal, avant. Elle le savait. Et pourtant, elle ne le lisait plus... Les cours avaient repris, maintenant, et Agatha se cachait derrière ses différentes activités, décrétant qu'elle n'avait pas le temps. Entre les nombreux entraînements de Quidditch - qui s'avéraient efficace puisqu'ils avaient gagné le dernier match - les réunions pour la Gazette de Poudlard et la rédaction des articles, le temps qu'elle passait avec ses amis, et sa relation avec Gildas qui commençait à évoluer dans le bon sens, Agatha parvenait à oublier Marlene, le carnet, et sa découverte. Mais lorsqu'elle était seule... Dans ces moments là, Agatha y pensait beaucoup. Elle était partagée entre sa volonté de découvrir la suite, et la peur de ce qu'elle pourrait apprendre. Mais finalement, la curiosité fut la plus forte, et une semaine après la rentrée, après avoir longuement hésité, elle reprit sa lecture.




30 juillet 1981, dans la chambre de l'inconnu

Ce moldu est très gentil. Il m'a proposé de rester un peu, de faire ma toilette, de reprendre des forces, de me reposer et de prendre mon temps. Il a insisté pour que je fasse comme chez moi. Il m'a donné de quoi me doucher, et m'a même proposé des vêtements propres. J'imagine qu'il m'aurait donné les siens. Mais ça ne sera pas nécessaire. Je vais laver les miens d'un coup de baguette, et le tour sera joué. Mais avant ça, je veux vider mon sac à main pour faire le point sur ce qu'il me reste.



30 juillet 1981, dans la chambre

Ce n'étais pas une bonne idée. Outre mon porte feuille, mes clés, mon journal et un livre de Médicomagie, les seules choses qu'il me reste sont le cadeau pour l'anniversaire du petit Harry et les Chocogrenouilles pour mes frères que j'ai attrapé en quittant la maison. J'ai éclaté en sanglot en les sortant du sac, et impossible de m'arrêter... Tout m'est revenu, les images de l'attaque, les corps de mes parents et de mes frères, et même ma visite chez Alice, juste avant que tout ne bascule... Ma vie était parfaite il y a encore deux jours, et aujourd'hui, j'ai tout perdu... Normalement, j'aurais dû être tranquillement installée chez Alice cet après-midi, à déguster un délicieux gâteau pour les un an de mon filleul. Mais je ne les reverrais jamais. Et à la place, je suis chez un inconnu, à pleurer toutes les larmes de mon corps dans sa chambre. Et je vois bien que je l'inquiète. Il est venu deux fois frapper à la porte pour me demander si ça allait. J'imagine qu'il m'entend pleurer... Je lui ai dit que je voulais rester seule.



30 juillet 1981, dans le canapé du salon de Ben

J'ai fini par me calmer suffisamment pour aller prendre ma douche. En en sortant, je me suis rendu compte que je me baladais depuis hier avec une robe de sorcière ! Heureusement, elle est assez sobre, et ça peut passer pour une mode un peu étrange pour les moldus, mais quand même... Je l'ai métamorphosé légèrement pour qu'elle paraisse plus moldue pour Ben, et je l'ai rejoint dans le salon. Je l'ai remercié pour tout ce qu'il avait fait pour moi, et je lui ai dit qu'il était temps que je le laisse tranquille. Il m'a demandé si j'avais un endroit où aller, et à nouveau, les larmes se sont mises à couler. J'ai fini par lui expliquer que mes parents et mes deux frères étaient morts il y a deux jours dans un accident. Je crois que ça m'a fait du bien d'en parler. Même si je ne lui ai pas vraiment dit la vérité... Il a été très gentil, il m'a écouté, il m'a laissé parler. Il a essayé de me réconforter, et même si ça n'a pas fonctionné, j'ai apprécié le geste. Et il m'a dit de rester. Ca ne le dérange pas, et si je n'ai nul part où aller, il ne peut pas me laisser partir, il passerait son temps à s'inquiéter... J'ai refusé, mais il avait de bons arguments, et je n'ai aucune idée de ce que je ferais si je partais d'ici... Alors j'ai accepté. Mais à condition de lui rendre sa chambre. Je vais dormir dans le canapé. Et je veux participer. Je lui ai dit que je m'occuperais des courses, et que j'aiderais dans la maison. Il a dit que ce n'était pas la peine, mais il a fini par dire oui aussi.



31 juillet 1981, chez Ben

C'est les un an de Harry aujourd'hui. Je n'aurais même pas pu lui offrir son cadeau. J'espère que tout le monde va bien. Je me demande ce qu'ils font...



31 juillet 1981, chez Ben

Ben m'a expliqué qu'il était en vacances. Il est instituteur dans la petite école du village. Comme je lui ai dit que je ne connaissais pas du tout les environs, il m'a proposé de visiter les alentours. Ce n'est pas très grand, et j'ai l'impression que tous le monde se connaît. Il a salué toutes les personnes que nous avons croisé par leur prénom. Il m'a expliqué que c'était parce qu'il avait leur enfant en classe, pour la plupart. On s'est promené dans les rues, il m'a décrit quelles boutiques étaient sympas, et celles qu'il valait mieux éviter... Il m'a emmené sur la rive d'un petit lac magnifique bordé de foret. Au retour, on est passé devant le restaurant dans lequel je m'étais arrêté avec Sirius. Mon cœur s'est serré, mais j'ai tenu le coup.



1er août 1981, dans la cuisine de Ben

J'ai préparé un gâteau pour Ben, pour le remercier. Je suis allé me promener un peu dans le village, aussi. Et Ben m'a montré comment utiliser la boite à image que les moldus regardent souvent. Il paraissait surpris que je ne sache pas l'allumer.



5 août 1981, sur un banc vers le lac

J'attends cette date depuis des semaines. J'aurais dû commencer mon travail à Ste Mangouste, aujourd'hui. Mon premier jour en tant que Médicomage diplômée. Mais il n'y aura jamais de premier jour... J'imagine Emmeline, seule à la cafétéria. Il est midi, et on devait déjeuner toutes les deux. On devait aller boire un verre, aussi, après le boulot. Elle ira sans doute avec Fabian.



5 août 1981, chez Ben

Le fait de penser au travail qui m'attendait à Ste Mangouste m'a fait réaliser que je ne pouvais pas continuer à me tourner les pouces. Il faut que je me trouve un emploi ! J'ai passé l'après midi à marcher dans les rues, cherchant du coin de l'œil des affiches sur les devantures des magasins qui annonceraient qu'ils recherchent du personnel. J'ai fini par trouver un petit encart pour un poste de serveuse sur la vitre d'un café. L'endroit était fermé. Je postulerais demain...



7 août 1981, chez Ben

J'ai obtenu le boulot. Je commence demain. Je n'ai aucune expérience dans ce domaine, mais ils recherchaient quelqu'un au plus vite, et ils m'ont dit qu'ils me formeraient. C'est mieux que rien, mais ce n'est pas mon métier. Moi, je veux travailler comme Médicomage, c'est ça que j'aime !



11 août 1981, sur mon banc vers le lac.

Je viens souvent ici. J'aime bien, c'est paisible, et j'observe les canards qui se laissent porter par le courant léger.
Mon travail au café ne se passe pas trop mal. Ca me permet au moins de mettre un peu de sous de coté. J'ai dit à Ben que je pouvais partir maintenant que j'avais un petit boulot, mais il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que je pouvais rester aussi longtemps que je le souhaitais. Je lui suis très reconnaissante pour tout ce qu'il fait, mais je me sens redevable, et je ne veux pas m'imposer... Je continue donc à faire les courses pour le remercier. Je cuisine de temps en temps, mais je ne suis pas encore très douée, et je ne comprends pas trop le fonctionnement de ses appareils... Quand il aura repris le travail, ce sera plus simple, je pourrais utiliser un peu la magie... Pour l'instant, c'est trop risqué. Je suis obligée d'attendre qu'il soit dehors pour sortir ma baguette, et encore, j'ai toujours peur qu'il me surprenne. Ca me manque de ne plus être capable de jeter des sorts librement... J'ai l'impression de vivre de plus en plus comme les moldus. Même mes vêtements le sont, désormais, puisque j'ai dû en acheter pour mon nouveau travail.



16 août 1981, chez Ben

Je me suis renseignée, et l'équivalent des Médicomages chez les Moldus, ce sont les Médecins. Apparemment, leurs études sont très longues, et je ne peux pas me permettre de partir dans des années et des années d'études, alors que j'ai déjà un diplôme et de l'expérience de mon coté. Et puis, j'ai envie de travailler maintenant ! Ca me manque. Mais je suis obligée de prendre quelques cours. Les soins chez les moldus n'ont rien à voir avec les nôtres. On utilise des Potions et nos baguettes, et eux des trucs très étranges auxquels je ne connais rien... Du coup, j'ai regardé, et je pense que je pourrais devenir infirmière. Les études sont moins longues, et ça me plairait, je pense. Il y a une école et un hôpital dans la ville d'à coté, et je pense pouvoir ajouter facilement mon nom sur la liste des élèves d'un coup de baguette. Je pourrais toujours travailler au café à temps partiel.



17 août 1981, chez Ben

J'ai réussi à m'inscrire. Je commence les cours début septembre. J'ai annoncé la nouvelle à Ben, et il était très content pour moi. Il a paru surpris que je puisse m'inscrire si tard, mais il n'a pas posé de questions.



18 août 1981, sur mon banc du lac

Ca fait bientôt trois semaines que je n'ai aucune nouvelle de mon monde. Mon abonnement à la Gazette s'est arrêté. Sans doute parce que je suis officiellement morte... Et je ne peux pas le renouveler avec mon nouveau nom... Les hiboux ne délivrent pas là où il y a des moldus, sauf mentions spéciales. Et de toute façon, j'aimerais bien voir la tête de Ben si un hibou frappait à la vitre, un journal attaché à la patte... Mais je ne peux pas rester comme ça sans nouvelles ! J'ai besoin de savoir si mes amis sont en vie, s'il y a eu de nouvelles attaques, ce qu'il se passe ces derniers temps... C'est mon monde ! Et ça me manque énormément. Je vais essayer d'aller discrètement sur le chemin de Traverse, je pense.



18 août 1981, chez Ben

J'ai réussi à me procurer la Gazette. Je suis aller sur le chemin de Traverse, la capuche de ma cape cachant à moitié mon visage pour ne pas qu'on me reconnaisse. En ces temps troubles, c'est suffisamment fréquent pour que ça ne choque personne... Je ne suis restée sur place que cinq minutes, le temps d'acheter le journal...Plus je reste et plus j'ai de chance d'être reconnue.



22 août 1981, chez Ben

J'ai enfin gagné ! Régulièrement, Ben et moi passons la soirée à jouer à des jeux de sociétés moldus, qui ressemblent beaucoup aux nôtres sauf que les pions ne parlent pas... Et il est très doué ! Du coup, la plupart du temps, c'est lui qui gagne. Mais pas ce soir !



24 août 1981, chez Ben

Il a voulu me montrer un film qu'il aime bien à la télévision, leur boite à image. Ca m'a rappelé la fois où Sirius m'a emmené au cinéma. Mais c'était un bon fil, et pour la première fois depuis bientôt un mois, je me suis surprise à rire.



25 août 1981, sur mon banc

Je continue à aller chercher la Gazette tous les jours. Les nouvelles sont toujours aussi mauvaises, mais au moins je n'ai trouvé aucun nom de l'Ordre dans la rubrique décès.



28 août 1981, chez Ben

Ca fait un mois, aujourd'hui. Un mois que ma vie à basculé. Ben a dû se rappeler de la date, puisqu'il n'a pas insisté quand j'ai refusé toutes ses propositions de promenades, de cuisine ou de jeux, aujourd'hui. Je suis resté à l'intérieur, je n'ai même pas eu la force d'aller sur mon banc. A la place, j'ai relu mon journal depuis le début. Ma vie était tellement simple, il y a quelques années ! Ben m'a laissé à ma lecture. Il est au courant pour mon journal, il me voit toujours écrire dedans. Mais il ne m'a jamais demandé ce que je faisais. Il respecte mon espace. C'est vraiment quelqu'un de bien ! J'ai appris à le connaître, et je me suis beaucoup attachée à lui. Je ne devrais pas... Je dois garder à l'esprit que la situation n'est que provisoire.



31 août 1981, chez Ben

Ben a repris le travail. La rentrée a lieu demain, mais il doit commencer à tout organiser. Il est à l'école toute la journée, et j'ai décidé d'en profiter pour m'occuper un peu de la maison. Il y a des tas de choses que j'ai envie d'améliorer depuis quelques temps, mais j'attendais la fin de ses vacances. Mais aujourd'hui, je vais pouvoir réparer la fuite de l'évier d'un coup de baguette, nettoyer le four d'un sort rapide, rendre la table de la cuisine moins bancale à l'aide d'un sortilège facile, et bien d'autres petits détails encore. C'est le moins que je puisse faire... Je pense aussi améliorer les vitres pour qu'elles ne laissent plus passer les bruits et le vent. Et peut être rendre le canapé un peu plus moelleux. Et puis, je vais faire le ménage de manière intensive à l'aide de la magie. Sinon, on est obligé d'utiliser des produits bizarres, et ça prend un temps fou...



2 septembre 1981, sur mon banc.

J'ai passé un long moment sur le Chemin de Traverse, aujourd'hui. J'avais besoin de faire quelques courses, et j'attendais la rentrée pour que les rues désemplissent un peu. J'ai modifié presque intégralement mon apparence, étant donné que je comptais rester plus longtemps, et j'ai pu faire tout ce que j'avais à faire. J'ai changé quelques pièces moldus en Gallions et en Mornilles, et je suis allée m'acheter un chaudron et du matériel de Potions, quelques ingrédients également, un livre sur les différences entre la Médicomagie et la médecine moldue, et une petite boite en bois extensible, qui permet de ranger un nombre incroyable d'objets de toute taille. Je pourrais ranger mon chaudron, la boite restera toute aussi petite. Ca m'a coûté assez cher, mais c'était indispensable, et je pourrais y ranger tous mes objets sorciers...

Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai tenu à m'acheter tout ça... Je me dis que fabriquer des potions de soins pourrait m'être utile. Elles sont sans doute plus efficaces que les potions moldus - ou médicaments, comme ils les appellent.

Je n'ai croisé quasiment personne dans les rues du Chemin de Traverse. De toute façon, personne ne se regarde. Les gens, marchent d'un pas vif, trop apeurés pour s'attarder.



7 septembre 1981, dans une salle d'étude de ma nouvelle école

C'était la rentrée, aujourd'hui. Nous sommes presque une centaine, donc beaucoup plus nombreux que dans mes cours à Ste Mangouste ! Je n'ai jamais vu autant d'élèves dans la même salle de classe. Je ne sais pas comment font les élèves pour connaître tout le monde... C'était principalement de la présentation, ce matin. Heureusement que j'ai pris l'option Études des Moldus, à Poudlard, parce que c'est déjà compliqué pour moi de tout comprendre, alors je n'imagine même pas ce que ça aurait été... La plupart des élèves sont plus jeunes que moi. Ils sont nombreux à sortir des ASPICs, ou de leur équivalent moldu, et je me sens à part. J'ai vécu tellement plus de choses qu'ils n'en vivront jamais ! J'ai vécu dans un monde en guerre, j'ai été attaquée, j'ai vu des gens mourir sous mes yeux, j'ai soigné des blessés graves toutes seules... Eux n'ont même pas conscience de ce qu'il se passe dehors. Ils ont de la chance.



15 septembre 1981, chez Ben

Ben m'aide à réviser. C'est difficile pour moi, parce qu'il y a beaucoup de choses que l'on n'étudie pas du tout à Poudlard, qu'ils apprennent eux depuis l'enfance... Mais il y a d'autres choses pour lesquelles je suis déjà au point. Mais je passe mon temps à lire et étudier mon livre et mes cours, et je pense que je vais facilement me remettre à niveau. Je commence à me lier d'amitié avec une fille de mon école, aussi. Elle s'appelle Gemma, et elle est un peu plus vieille que moi. Elle est assez sympa. La plupart du temps, on se contente de réviser ou d'étudier ensemble.



18 septembre 1981, chez Ben

Fabian et Gideon sont morts tous les deux. Je l'ai appri ce matin dans la Gazette. Il aura fallu cinq Mangemorts pour les tuer. J'ai pleuré toute la matinée. Moi qui pensait avoir utilisé toutes mes larmes... Je n'ai pas été en cours aujourd'hui. Je n'étais pas en état.



20 septembre 1981, sur mon banc

Je suis complètement abattue depuis deux jours. Ben se demande ce qu'il se passe, mais je ne peux rien lui dire. Je suis tellement bouleversée, que je n'ai pas pris suffisamment de précautions ce matin, en allant chercher le journal. Mes cheveux blonds dépassaient un peu de ma cape, et alors que je marchais dans les rues de Pré au Lard, j'ai entendu quelqu'un m'appeler. Marlene. Le son était si doux dans mes oreilles. Voilà des mois qu'on ne m'appelle plus qu'Alice. Mais je ne pouvais pas répondre... Je me suis engouffrée en hâte dans une rue, j'ai sorti ma baguette, et j'ai modifié rapidement les traits de mon visage. Pas trop, pour que je ressemble encore assez à Marlene pour que la personne ait pu nous confondre. Marlene ! a repris la voix, comme une supplique. Je me suis retournée, lentement, comme si je me demandais qui criait comme ça dans la rue. Emmeline se tenait face à moi. Je me suis fait violence pour ne pas la serrer dans les bras. Elle avait les yeux rougis à force d'avoir pleuré pour Fabian, probablement, et je venais de lui briser le cœur en détruisant le faible espoir qu'elle venait d'avoir. Emmeline était comme moi. Elle avait tout perdu. Ses parents, l'homme qu'elle aimait, moi... Alice devait sans doute encore être enfermée chez elle, et elle ne pouvait pas la voir souvent... Mais elle n'abandonnait pas ! Elle continuait de se battre. Elle ne se cachait pas comme une lâche. « Excusez moi, je vous ai confondu avec quelqu'un d'autre » a-t-elle soufflé avec une infini tristesse, avant de tourner les talons alors que mon cœur se serrait. Je suis restée sur place quelques secondes de plus, alors que des larmes roulaient sur mes joues. Puis j'ai transplané ici, le cœur brisé. Elle me manque tellement. Je donnerais tout pour passer du temps avec elle, comme avant. Pour revoir les membres de l'Ordre. Mes amis. Et il y a cette petite voix, qui me glisse que je le pourrais. Que ça ne tient qu'à moi... Mais il est trop tard. La honte est trop forte.



20 septembre 1981, chez Ben

Ben n'est pas là. Tant mieux, j'ai besoin d'être seule pour réfléchir. Je ne peux pas rester comme ça, à me cacher alors que les membres de l'Ordre continuent de mourir pendant que je suis en sécurité... Je ne suis qu'une menteuse ! Tout ça, Ben, l'école d'infirmière... Ce n'est pas mon monde. Je ne peux pas faire ça à Ben, rester ici à lui mentir sur qui je suis vraiment, continuer à abuser de son hospitalité... Je dois partir. Il n'est pas là, je vais en profiter. Je vais faire mes valises, lui écrire une note, et le laisser tranquille.



20 septembre 1981, dans une foret de Cornouailles

C'est le premier endroit qui m'est venu à l'esprit. On avait l'habitude de venir ici avec mes parents. Il y a un petit ruisseau, pas loin, et je m'y installe, en pleurs, mon journal sur les genoux. C'est sans doute pour le mieux. J'ai pris la bonne décision, pour ne pas blesser Ben. Et pourtant, je sais qu'il sera énormément déçu et attristé lorsqu'il trouvera la lettre... Je passe en revue tous les moments qu'on a passé ensemble. Je repense à son sourire, sa bonté, nos rires. Il réussit à me faire rire, moi qui croyait ne plus jamais y arriver. Non, je ne peux pas faire ça ! Je ne peux pas l'abandonner ! Il me manque déjà, il est mon seul ami, maintenant, et j'ai déjà trop perdu... Je dois rentrer ! Je dois rentrer maintenant avant qu'il trouve la lettre !



20 septembre 1981, chez Ben

J'ai couru pour rentrer, priant pour qu'il ne soit pas encore arrivé, qu'il n'ait pas vu la lettre... Mais elle était toujours là, à sa place, et la maison était vide. Soulagée, je me suis empressée de la déchirer, j'ai rangé mes affaires à leur place, et j'ai préparé un délicieux dîner à Ben pour me faire pardonner. Quand il est rentré, il m'a raconté sa journée, déployant tout un tas d'anecdotes pour essayer de me faire rire. Ca a marché. Et ce soir, après le dîner, nous nous sommes embrassés. C'était la première fois.



1er octobre 1981, sur mon banc

J'aime toujours autant venir ici. Le paysage a changé. L'automne a commencé à s'installer, et le sol est tapissé de feuilles mortes. C'est joli. Je me promène dans le coin avec Ben, le week-end. On est plus ou moins ensemble, maintenant. Mais on a décidé d'y aller doucement. Alors on fait des balades, on va au restaurant, au cinéma... Il ne veut pas griller les étapes. Ca me va. Ce n'est pas comme avec Sirius. On s'aimait beaucoup, mais il n'y avait rien de plus. Là, j'ai des sentiments pour Ben, je crois.



10 octobre 1981, chez Ben

J'ai commencé mon premier stage d'infirmière, il y a quelques jours. Je suis dans un service de Soins de Suites et de Réadaptation, qui accueille principalement des personnes qui viennent d'être opérées ou hospitalisées, et ont besoin d'un peu de temps avant de rentrer au domicile. Il y a beaucoup de personnes âgées, mais j'aime bien. C'est intéressant. Extrêmement différent de ce dont j'ai l'habitude. Si on emmenait tous ces patients à Ste Mangouste, ils seraient presque tous guéris dans l'heure. Mais ici, c'est plus compliqué. Il faut se battre contre des ennemis invisibles, tâtonner pour les diagnostics, et attendre, attendre que les traitements agissent. J'ai cousu une poche secrète dans ma blouse d'infirmière, pour y glisser ma baguette. De temps en temps, je fais mon possible pour soulager un patient à l'aide de la magie. Mais je ne peux pas le faire trop souvent. Si tous mes patients se sentaient miraculeusement mieux, on commencerait à se poser des questions. Et ça compromettrait le Code International du Secret Magique...



18 octobre 1981, dans le salon

Je ne dors plus sur le canapé désormais. Ben et moi partageons le lit. Le sexe est très différent d'avec Sirius. Si c'était très passionné avec lui, avec Ben, c'est plus fort, je ne sais pas... Je n'avais jamais ressenti ça, avant.



25 octobre 1981, à la maison

Ben souhaite me présenter à ses parents... Je ne sais pas. J'imagine que c'est la prochaine étape, mais... C'est rapide, quand même ! Même si d'une certaine manière, nous vivons déjà ensemble... Mais je n'ai jamais été présentée à des parents, alors... Je trouve ça un peu stressant. Et s'ils ne m'aimaient pas ?



31 octobre 1981, à la maison

Ben et moi avons fait des stocks de bonbons incroyables pour ce soir. La moitié des élèves de sa classe comptent passer par chez nous dans leur quête de sucreries, et il ne faut pas les décevoir... On a passé l'après-midi à décorer l'entrée et l'extérieur avec des fausses toiles d'araignées, des citrouilles et autres incontournables. Il est possible que j'ai utilisé discrètement ma baguette pour les rendre un peu plus effrayant... Pas trop quand même, ce sont de jeunes enfants ! Mais je sens que ça va être une bonne soirée ! Je ne m'étais pas sentie aussi légère depuis longtemps...



1er Novembre 1981, à la maison

Ca fait la une de la Gazette ce matin. Lily et James sont mort. Voldemort a attaqué leur maison. Il a tenté de tué Harry aussi, mais le sort de mort s'est retourné contre lui. Voldemort n'est plus. La guerre est fini. Du moins, pour l'instant. Mais à quel prix... Lily et James... Pauvre Harry, si jeune et déjà orphelin. Je n'ose même pas imaginer dans quel état est Sirius. J'ai pleuré une bonne partie de la matinée. Ben n'a pas compris. Moi qui étais si joyeuse hier soir ! Il a du mettre ça sur le compte de la fête des morts. Une fois de plus, je ne peux pas lui expliquer...



2 novembre 1981, à la maison

Une seconde édition de la Gazette est paru hier soir. Sirius aurait tué un grand nombre de moldu en pleine rue, et il se dit qu'il serait un Mangemort. Je n'y crois pas. Je suis sur que ce n'était pas lui, le traître de l'Ordre. James était son frère, son ami, il ne l'aurait jamais vendu à Voldemort. Il a été emmené à Azkaban. Qu'attendent les autres pour le défendre ! Ca ne peut pas pas être vrai, si ? Et Harry ? Qui va s'occuper de Harry, maintenant ?



3 novembre 1981, à la maison

Quand les mauvaises nouvelles vont-elles arrêter de tomber ? La guerre est censée être finie, mais les victimes n'en finissent pas pour autant... La Gazette annonçait ce matin que Bellatrix Lestrange s'était rendue chez les Londubat, peut être pour se venger de la disparition de son maître. Elle a torturé Alice et Franck pendant des heures à coup de Doloris ! D'après la Gazette, ils ne s'en remettront jamais... J'ai étudié les séquelles de tels sorts en Médicomagie. Je connais les dégâts que ça peut faire... Alice... Franck... Et le pauvre Neville !



3 novembre 1981, à la maison

J'ai explosé en sanglots en plein milieu du repas. C'était trop. La mort de James et Lily, l'arrestation de Sirius, la torture de Alice et Franck... Tout ça en moins de trois jours... Ben m'a demandé ce qui me bouleversait autant, et je lui ai dit que j'avais appris de mauvaises nouvelles concernant des amis dont j'étais très proche. On a en discuté un peu, sans que j'entre dans les détails.



4 novembre 1981, à la maison

Caradoc a disparu. Il est sans doute mort à leur qu'il est... La guerre est censé être fini, quand cela va-t-il s'arrêter ? La plupart des Mangemorts ont été arrêtés, et pourtant...



7 novembre 1981, sur mon banc

Il fait froid dehors, maintenant, mais j'avais besoin d'être un peu seule. Je suis passé voir Alice et Franck à Ste Mangouste, cet après midi. Sous une fausse apparence, bien sur. C'était étrange de retourner là bas... De croiser tous ces visages connus, ces gens que je côtoyais tous les jours. Je n'ai pas vu Emmeline. Tant mieux. Ca aurait été trop dur. C'est presque la seule survivante de notre bande d'amis, maintenant... Alice et Franck ne sont plus eux mêmes. Ils ont perdus la tête. Mais Alice reste ma meilleure amie. Je me suis confié un peu à elle. Je lui ai dit que j'étais Marlene, et elle a répété mon nom, encore et encore, en riant comme une fillette. Je lui ai parlé de Ben, de mes études d'infirmière, de ma vie de moldue... Je suis restée une bonne heure. Franck dormait à moitié. J'ai essayé de lui parler un peu, aussi. Et puis, lorsque j'ai dit au revoir à Alice, elle a caressé doucement ma joue, et elle a prononcé un mot. Marlene. Comme si elle me reconnaissait. Comme si elle était toujours là.




Agatha s'arrêta là, les larmes aux yeux. Elle avait rendez-vous pour le journal, elle allait devoir y aller... Pourtant, elle ne bougea pas. Elle avait besoin de quelques minutes. Retrouver Marlene après ces longues semaines d'absences, lire le journal en sachant que c'était sa grand-mère qui avait vécu tout cela... Tout était très différent ! Et puis... Ca n'avait pas été une lecture facile. Fabian, Gideon, Alice, Franck, Lily, James, Caradoc... Tous morts, disparus, torturés... Marlene serait elle encore en vie si elle était retournée auprès de l'Ordre après la mort de sa famille ? Sa grand-mère serait-elle là aujourd'hui ? Et puis, il y avait eu ce qu'elle avait appris, à propos de son grand-père. Elle ne savait absolument pas que Ma' avait failli le quitter comme ça ! Ils s'aimaient tellement ! Lui-même n'avait d'ailleurs pas dû être au courant... Et Emmeline... Ca avait dû être tellement dur pour Marlene de la revoir sur le Chemin de Traverse... N'aurait-elle pas pu dire un mot ? Répondre à son appel ? Emmeline aussi avait tout perdu. Ses parents, ses amis, l'homme qu'elle aimait... Elles auraient pu se soutenir, toutes les deux, être là l'une pour l'autre ! Avec la disparition de Voldemort, elles étaient de nouveaux libres... Agatha essuya ses larmes. C'était difficile à comprendre. Ma' avait vécu des choses tellement difficiles, elle avait perdu tellement... Pourquoi ne s'accrochait-elle pas à ce qui lui restait ? Elle soupira. Peut être comprendrait-elle en lisant la suite, plus tard... Refermant le carnet, elle se leva et rejoignit Arya pour le rendez vous pour la Gazette.


Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à me laisser un commentaire. J'aimerais beaucoup avoir vos réactions, savoir ce que vous pensez des choix de Marlene... A bientot :)
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Bon sang ! C'est horrible ! L'un apres l'autre ! Pourquoi elle ne s'est pas auto-oubliette ? Je detesterai qu'elle l'ait fait mais ce serai le plus logique... Mais je detesterai ! :D C'etait incroyable comme chapitre.
Perripuce

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par Perripuce »

lily7 a écrit :Salut ! Voici la suite, bonne lecture :)


13/Moldue & Incompréhension


Depuis les révélations du jour de Noël, Agatha avait délaissé le journal de Marlene. Elle se sentait trahie La pauvre, je la comprends ... C'est complètement différent, mais sur le principe ça me rappelle Sobibor, de Jean Molla, une jeune fille qui découvre par hasard un journal qui contient sans qu'elle ne le sache le passé de ses grands parents ... . Elle considérait la sorcière comme un amie, et elle apprenait tout d'un coup qu'il s'agissait de sa grand-mère, qui prétendait être une moldue depuis des années. Et pourtant, la colère n'était pas le sentiment le plus fort... Car elle ne pouvait s'empêcher d'être triste, aussi. Tout au long de ces pages, elle s'était attachée à cette Marlene qu'elle connaissait, qui avait ses amis, sa famille... Mais la sorcière avait tout perdu. D'une certaine manière, Agatha portait le deuil des McKinnons, qu'elle avait appris à apprécier. Leur meurtre avait été horrible, et elle ne pouvait pas imaginer un seul instant de voir ses parents et son frère se faire tuer sous ses yeux ! Alors de savoir que sa grand-mère avait vécu ça... Mais par dessus tout, le sentiment prédominant, c'était l'incompréhension.

Pourquoi Marlene avait-elle choisi de disparaître ? J'avoue j'aimerais également avoir une explication. Je ne comprends pas bien pourquoi elle n'est pas retournée à L'Ordre. Pourquoi n'était-elle pas retournée auprès de l'Ordre ? Ils étaient sa famille aussi ! Elle se plaisait souvent à le rappeler... Elle avait Alice, Fabian, Emmeline, Sirius... Bien sur, elle ne pouvait pas comprendre. Elle n'avait pas vécu cette terrible attaque, et ne savait pas comment elle aurait réagi. Mais elle ne voyait pas pourquoi Marlene se coupait de tout, comme ça ! Peut être allait-elle retourner vers l'Ordre ? Peut être que si elle lisait la suite, elle verrait que tout s'arrangeait, que Marlene reprenait sa vie... Mais au fond, Agatha savait que c'était faux...

Marlene était sa grand-mère, et sa grand-mère vivait parmi les moldus depuis toujours, pour ce qu'elle en savait. Alors, elle avait arrêté de lire. Pour un temps, au moins. Elle avait besoin de faire une pause, de réfléchir... D'une certaine manière, elle le savait, elle cherchait à punir Marlene. C'était inutile, la Marlene du carnet n'était pas en vie, mais c'était celle à qui elle s'était lié depuis la rentrée, et c'était elle contre qui elle était le plus en colère. Et c'était la seule personne contre qui elle pouvait diriger sa colère. Ma' était trop loin, hors d'accès. Trop réelle, aussi, peut être. Elle avait hésité à lui écrire, plusieurs fois. Mais elle ne savait pas quoi lui dire. Elle devait finir le journal, avant. Elle le savait. Et pourtant, elle ne le lisait plus... Les cours avaient repris, maintenant, et Agatha se cachait derrière ses différentes activités, décrétant qu'elle n'avait pas le temps. Entre les nombreux entraînements de Quidditch - qui s'avéraient efficace puisqu'ils avaient gagné le dernier match - les réunions pour la Gazette de Poudlard et la rédaction des articles J'aime vraiment cette idée. , le temps qu'elle passait avec ses amis, et sa relation avec Gildas qui commençait à évoluer dans le bon sens, Agatha parvenait à oublier Marlene, le carnet, et sa découverte. Mais lorsqu'elle était seule... Dans ces moments là, Agatha y pensait beaucoup. Elle était partagée entre sa volonté de découvrir la suite, et la peur de ce qu'elle pourrait apprendre. Mais finalement, la curiosité fut la plus forte, et une semaine après la rentrée, après avoir longuement hésité, elle reprit sa lecture. Dieu bénisse !




30 juillet 1981, dans la chambre de l'inconnu

Ce moldu est très gentil. Il m'a proposé de rester un peu, de faire ma toilette, de reprendre des forces, de me reposer et de prendre mon temps Il a un nom le moldu? . Il a insisté pour que je fasse comme chez moi. Il m'a donné de quoi me doucher, et m'a même proposé des vêtements propres. J'imagine qu'il m'aurait donné les siens. Mais ça ne sera pas nécessaire. Je vais laver les miens d'un coup de baguette, et le tour sera joué. Mais avant ça, je veux vider mon sac à main pour faire le point sur ce qu'il me reste.



30 juillet 1981, dans la chambre

Ce n'étais pas une bonne idée. Outre mon porte feuille, mes clés, mon journal et un livre de Médicomagie, les seules choses qu'il me reste sont le cadeau pour l'anniversaire du petit Harry et les Chocogrenouilles pour mes frères que j'ai attrapé en quittant la maison. J'ai éclaté en sanglot en les sortant du sac, et impossible de m'arrêter... Tout m'est revenu, les images de l'attaque, les corps de mes parents et de mes frères, et même ma visite chez Alice, juste avant que tout ne bascule... Ma vie était parfaite il y a encore deux jours, et aujourd'hui, j'ai tout perdu... Normalement, j'aurais dû être tranquillement installée chez Alice cet après-midi, à déguster un délicieux gâteau pour les un an de mon filleul. Mais je ne les reverrais jamais Mais pourquoi mon trésor? POURQUOI?! . Et à la place, je suis chez un inconnu, à pleurer toutes les larmes de mon corps dans sa chambre. Et je vois bien que je l'inquiète. Il est venu deux fois frapper à la porte pour me demander si ça allait. J'imagine qu'il m'entend pleurer... Je lui ai dit que je voulais rester seule.



30 juillet 1981, dans le canapé du salon de Ben

J'ai fini par me calmer suffisamment pour aller prendre ma douche. En en sortant, je me suis rendu compte que je me baladais depuis hier avec une robe de sorcière ! Heureusement, elle est assez sobre, et ça peut passer pour une mode un peu étrange pour les moldus, mais quand même... Je l'ai métamorphosé légèrement pour qu'elle paraisse plus moldue pour Ben Ah thanks, et je l'ai rejoint dans le salon. Je l'ai remercié pour tout ce qu'il avait fait pour moi, et je lui ai dit qu'il était temps que je le laisse tranquille. Il m'a demandé si j'avais un endroit où aller, et à nouveau, les larmes se sont mises à couler. J'ai fini par lui expliquer que mes parents et mes deux frères étaient morts il y a deux jours dans un accident. Je crois que ça m'a fait du bien d'en parler. Même si je ne lui ai pas vraiment dit la vérité... Il a été très gentil, il m'a écouté, il m'a laissé parler. Il a essayé de me réconforter, et même si ça n'a pas fonctionné, j'ai apprécié le geste. Et il m'a dit de rester. Ca ne le dérange pas, et si je n'ai nul part où aller, il ne peut pas me laisser partir, il passerait son temps à s'inquiéter... J'ai refusé, mais il avait de bons arguments, et je n'ai aucune idée de ce que je ferais si je partais d'ici... Alors j'ai accepté. Mais à condition de lui rendre sa chambre. Je vais dormir dans le canapé. Et je veux participer. Je lui ai dit que je m'occuperais des courses, et que j'aiderais dans la maison. Il a dit que ce n'était pas la peine, mais il a fini par dire oui aussi.



31 juillet 1981, chez Ben

C'est les un an de Harry aujourd'hui. Je n'aurais même pas pu lui offrir son cadeau. J'espère que tout le monde va bien. Je me demande ce qu'ils font...



31 juillet 1981, chez Ben

Ben m'a expliqué qu'il était en vacances. Il est instituteur dans la petite école du village. Comme je lui ai dit que je ne connaissais pas du tout les environs, il m'a proposé de visiter les alentours. Ce n'est pas très grand, et j'ai l'impression que tous le monde se connaît. Il a salué toutes les personnes que nous avons croisé par leur prénom. Il m'a expliqué que c'était parce qu'il avait leur enfant en classe, pour la plupart. On s'est promené dans les rues, il m'a décrit quelles boutiques étaient sympas, et celles qu'il valait mieux éviter... Il m'a emmené sur la rive d'un petit lac magnifique bordé de foret. Au retour, on est passé devant le restaurant dans lequel je m'étais arrêté avec Sirius. Mon cœur s'est serré, mais j'ai tenu le coup.



1er août 1981, dans la cuisine de Ben

J'ai préparé un gâteau pour Ben, pour le remercier. Je suis allé me promener un peu dans le village, aussi. Et Ben m'a montré comment utiliser la boite à image que les moldus regardent souvent "Boite à image" ... J'aime. Il paraissait surpris que je ne sache pas l'allumer.



5 août 1981, sur un banc vers le lac

J'attends cette date depuis des semaines. J'aurais dû commencer mon travail à Ste Mangouste, aujourd'hui. Mon premier jour en tant que Médicomage diplômée. Mais il n'y aura jamais de premier jour... J'imagine Emmeline, seule à la cafétéria. Il est midi, et on devait déjeuner toutes les deux. On devait aller boire un verre, aussi, après le boulot. Elle ira sans doute avec Fabian.J'aime bien aussi le couple Emmeline Fabian mais bon ... Marlène fait beaucoup trop de peine ...



5 août 1981, chez Ben

Le fait de penser au travail qui m'attendait à Ste Mangouste m'a fait réaliser que je ne pouvais pas continuer à me tourner les pouces. Il faut que je me trouve un emploi ! J'ai passé l'après midi à marcher dans les rues, cherchant du coin de l'œil des affiches sur les devantures des magasins qui annonceraient qu'ils recherchent du personnel. J'ai fini par trouver un petit encart pour un poste de serveuse sur la vitre d'un café. L'endroit était fermé. Je postulerais demain...



7 août 1981, chez Ben

J'ai obtenu le boulot. Je commence demain. Je n'ai aucune expérience dans ce domaine, mais ils recherchaient quelqu'un au plus vite, et ils m'ont dit qu'ils me formeraient. C'est mieux que rien, mais ce n'est pas mon métier. Moi, je veux travailler comme Médicomage, c'est ça que j'aime !



11 août 1981, sur mon banc vers le lac.

Je viens souvent ici. J'aime bien, c'est paisible, et j'observe les canards qui se laissent porter par le courant léger. Bon sang, j'imagine tellement la jeune Marlène écrivant au bord de l'eau ... Belle image je trouve.
Mon travail au café ne se passe pas trop mal. Ca me permet au moins de mettre un peu de sous de coté. J'ai dit à Ben que je pouvais partir maintenant que j'avais un petit boulot, mais il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que je pouvais rester aussi longtemps que je le souhaitais. Je lui suis très reconnaissante pour tout ce qu'il fait, mais je me sens redevable, et je ne veux pas m'imposer... Je continue donc à faire les courses pour le remercier. Je cuisine de temps en temps, mais je ne suis pas encore très douée, et je ne comprends pas trop le fonctionnement de ses appareils... Quand il aura repris le travail, ce sera plus simple, je pourrais utiliser un peu la magie... Pour l'instant, c'est trop risqué. Je suis obligée d'attendre qu'il soit dehors pour sortir ma baguette, et encore, j'ai toujours peur qu'il me surprenne. Ca me manque de ne plus être capable de jeter des sorts librement... J'ai l'impression de vivre de plus en plus comme les moldus. Même mes vêtements le sont, désormais, puisque j'ai dû en acheter pour mon nouveau travail.



16 août 1981, chez Ben

Je me suis renseignée, et l'équivalent des Médicomages chez les Moldus, ce sont les Médecins. Apparemment, leurs études sont très longues, et je ne peux pas me permettre de partir dans des années et des années d'études, alors que j'ai déjà un diplôme et de l'expérience de mon coté. Et puis, j'ai envie de travailler maintenant ! Ca me manque. Mais je suis obligée de prendre quelques cours. Les soins chez les moldus n'ont rien à voir avec les nôtres. On utilise des Potions et nos baguettes, et eux des trucs très étranges auxquels je ne connais rien... Du coup, j'ai regardé, et je pense que je pourrais devenir infirmière. Les études sont moins longues, et ça me plairait, je pense. Il y a une école et un hôpital dans la ville d'à coté, et je pense pouvoir ajouter facilement mon nom sur la liste des élèves d'un coup de baguette. Je pourrais toujours travailler au café à temps partiel. OK, mais tu peux nous expliquer pourquoi tu as décidé de tout plaquer?



17 août 1981, chez Ben

J'ai réussi à m'inscrire. Je commence les cours début septembre. J'ai annoncé la nouvelle à Ben, et il était très content pour moi. Il a paru surpris que je puisse m'inscrire si tard, mais il n'a pas posé de questions.



18 août 1981, sur mon banc du lac

Ca fait bientôt trois semaines que je n'ai aucune nouvelle de mon monde. Mon abonnement à la Gazette s'est arrêté. Sans doute parce que je suis officiellement morte... Et je ne peux pas le renouveler avec mon nouveau nom... Les hiboux ne délivrent pas là où il y a des moldus, sauf mentions spéciales. Et de toute façon, j'aimerais bien voir la tête de Ben si un hibou frappait à la vitre, un journal attaché à la patte... Mais je ne peux pas rester comme ça sans nouvelles ! J'ai besoin de savoir si mes amis sont en vie, s'il y a eu de nouvelles attaques, ce qu'il se passe ces derniers temps... C'est mon monde ! Et ça me manque énormément. Je vais essayer d'aller discrètement sur le chemin de Traverse, je pense.



18 août 1981, chez Ben

J'ai réussi à me procurer la Gazette. Je suis aller sur le chemin de Traverse, la capuche de ma cape cachant à moitié mon visage pour ne pas qu'on me reconnaisse. En ces temps troubles, c'est suffisamment fréquent pour que ça ne choque personne... Je ne suis restée sur place que cinq minutes, le temps d'acheter le journal...Plus je reste et plus j'ai de chance d'être reconnue.



22 août 1981, chez Ben

J'ai enfin gagné ! Régulièrement, Ben et moi passons la soirée à jouer à des jeux de sociétés moldus, qui ressemblent beaucoup aux nôtres sauf que les pions ne parlent pas... Et il est très doué ! Du coup, la plupart du temps, c'est lui qui gagne. Mais pas ce soir ! Intéressant cette affaire ;)



24 août 1981, chez Ben

Il a voulu me montrer un film qu'il aime bien à la télévision, leur boite à image. Ca m'a rappelé la fois où Sirius m'a emmené au cinéma. Mais c'était un bon fil, et pour la première fois depuis bientôt un mois, je me suis surprise à rire.



25 août 1981, sur mon banc

Je continue à aller chercher la Gazette tous les jours. Les nouvelles sont toujours aussi mauvaises, mais au moins je n'ai trouvé aucun nom de l'Ordre dans la rubrique décès.



28 août 1981, chez Ben

Ca fait un mois, aujourd'hui. Un mois que ma vie à basculé. Ben a dû se rappeler de la date, puisqu'il n'a pas insisté quand j'ai refusé toutes ses propositions de promenades, de cuisine ou de jeux, aujourd'hui. Je suis resté à l'intérieur, je n'ai même pas eu la force d'aller sur mon banc. A la place, j'ai relu mon journal depuis le début. Ma vie était tellement simple, il y a quelques années ! Ben m'a laissé à ma lecture. Il est au courant pour mon journal, il me voit toujours écrire dedans. Mais il ne m'a jamais demandé ce que je faisais. Il respecte mon espace. C'est vraiment quelqu'un de bien ! J'ai appris à le connaître, et je me suis beaucoup attachée à lui. Je ne devrais pas... Je dois garder à l'esprit que la situation n'est que provisoire.



31 août 1981, chez Ben

Ben a repris le travail. La rentrée a lieu demain, mais il doit commencer à tout organiser. Il est à l'école toute la journée, et j'ai décidé d'en profiter pour m'occuper un peu de la maison. Il y a des tas de choses que j'ai envie d'améliorer depuis quelques temps, mais j'attendais la fin de ses vacances. Mais aujourd'hui, je vais pouvoir réparer la fuite de l'évier d'un coup de baguette, nettoyer le four d'un sort rapide, rendre la table de la cuisine moins bancale à l'aide d'un sortilège facile, et bien d'autres petits détails encore. C'est le moins que je puisse faire... Je pense aussi améliorer les vitres pour qu'elles ne laissent plus passer les bruits et le vent. Et peut être rendre le canapé un peu plus moelleux. Et puis, je vais faire le ménage de manière intensive à l'aide de la magie. Sinon, on est obligé d'utiliser des produits bizarres, et ça prend un temps fou...



2 septembre 1981, sur mon banc. Une des dates fatidiques approche ...

J'ai passé un long moment sur le Chemin de Traverse, aujourd'hui. J'avais besoin de faire quelques courses, et j'attendais la rentrée pour que les rues désemplissent un peu. J'ai modifié presque intégralement mon apparence, étant donné que je comptais rester plus longtemps, et j'ai pu faire tout ce que j'avais à faire. J'ai changé quelques pièces moldus en Gallions et en Mornilles, et je suis allée m'acheter un chaudron et du matériel de Potions, quelques ingrédients également, un livre sur les différences entre la Médicomagie et la médecine moldue, et une petite boite en bois extensible, qui permet de ranger un nombre incroyable d'objets de toute taille. Je pourrais ranger mon chaudron, la boite restera toute aussi petite. Ca m'a coûté assez cher, mais c'était indispensable, et je pourrais y ranger tous mes objets sorciers...

Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai tenu à m'acheter tout ça... Je me dis que fabriquer des potions de soins pourrait m'être utile. Elles sont sans doute plus efficaces que les potions moldus - ou médicaments, comme ils les appellent.

Je n'ai croisé quasiment personne dans les rues du Chemin de Traverse. De toute façon, personne ne se regarde. Les gens, marchent d'un pas vif, trop apeurés pour s'attarder.



7 septembre 1981, dans une salle d'étude de ma nouvelle école

C'était la rentrée, aujourd'hui. Nous sommes presque une centaine, donc beaucoup plus nombreux que dans mes cours à Ste Mangouste ! Je n'ai jamais vu autant d'élèves dans la même salle de classe. Je ne sais pas comment font les élèves pour connaître tout le monde... C'était principalement de la présentation, ce matin. Heureusement que j'ai pris l'option Études des Moldus, à Poudlard, parce que c'est déjà compliqué pour moi de tout comprendre, alors je n'imagine même pas ce que ça aurait été... La plupart des élèves sont plus jeunes que moi. Ils sont nombreux à sortir des ASPICs, ou de leur équivalent moldu, et je me sens à part. J'ai vécu tellement plus de choses qu'ils n'en vivront jamais ! J'ai vécu dans un monde en guerre, j'ai été attaquée, j'ai vu des gens mourir sous mes yeux, j'ai soigné des blessés graves toutes seules... Eux n'ont même pas conscience de ce qu'il se passe dehors. Ils ont de la chance. Le décalage ça doit tellement la chambouler ...



15 septembre 1981, chez Ben

Ben m'aide à réviser. C'est difficile pour moi, parce qu'il y a beaucoup de choses que l'on n'étudie pas du tout à Poudlard, qu'ils apprennent eux depuis l'enfance... Mais il y a d'autres choses pour lesquelles je suis déjà au point. Mais je passe mon temps à lire et étudier mon livre et mes cours, et je pense que je vais facilement me remettre à niveau. Je commence à me lier d'amitié avec une fille de mon école, aussi. Elle s'appelle Gemma, et elle est un peu plus vieille que moi. Elle est assez sympa. La plupart du temps, on se contente de réviser ou d'étudier ensemble.



18 septembre 1981, chez Ben

Fabian et Gideon sont morts tous les deux J'ai lu la phrase et un coup de poing invisible m'a défoncé le coeur. . Je l'ai appri ce matin dans la Gazette. Il aura fallu cinq Mangemorts pour les tuer. J'ai pleuré toute la matinée. Moi qui pensait avoir utilisé toutes mes larmes... Je n'ai pas été en cours aujourd'hui. Je n'étais pas en état.



20 septembre 1981, sur mon banc

Je suis complètement abattue depuis deux jours. Ben se demande ce qu'il se passe, mais je ne peux rien lui dire. Je suis tellement bouleversée, que je n'ai pas pris suffisamment de précautions ce matin, en allant chercher le journal. Mes cheveux blonds dépassaient un peu de ma cape, et alors que je marchais dans les rues de Pré au Lard, j'ai entendu quelqu'un m'appeler. Marlene. Le son était si doux dans mes oreilles. Voilà des mois qu'on ne m'appelle plus qu'Alice. Mais je ne pouvais pas répondre... Je me suis engouffrée en hâte dans une rue, j'ai sorti ma baguette, et j'ai modifié rapidement les traits de mon visage. Pas trop, pour que je ressemble encore assez à Marlene pour que la personne ait pu nous confondre. Marlene ! a repris la voix, comme une supplique. Je me suis retournée, lentement, comme si je me demandais qui criait comme ça dans la rue. Emmeline se tenait face à moi :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: . Je me suis fait violence pour ne pas la serrer dans les bras. Elle avait les yeux rougis à force d'avoir pleuré pour Fabian, probablement, et je venais de lui briser le cœur en détruisant le faible espoir qu'elle venait d'avoir. Emmeline était comme moi. Elle avait tout perdu. Ses parents, l'homme qu'elle aimait, moi... Alice devait sans doute encore être enfermée chez elle, et elle ne pouvait pas la voir souvent... Mais elle n'abandonnait pas ! Elle continuait de se battre. Elle ne se cachait pas comme une lâche. « Excusez moi, je vous ai confondu avec quelqu'un d'autre » a-t-elle soufflé avec une infini tristesse, avant de tourner les talons alors que mon cœur se serrait. Je suis restée sur place quelques secondes de plus, alors que des larmes roulaient sur mes joues. Puis j'ai transplané ici, le cœur brisé. Elle me manque tellement. Je donnerais tout pour passer du temps avec elle, comme avant. Pour revoir les membres de l'Ordre. Mes amis. Et il y a cette petite voix, qui me glisse que je le pourrais. Que ça ne tient qu'à moi... Mais il est trop tard. La honte est trop forte.Non franchement ses passages ça brise le coeur, voilà, mon petit coeur est tout brisé !



20 septembre 1981, chez Ben

Ben n'est pas là. Tant mieux, j'ai besoin d'être seule pour réfléchir. Je ne peux pas rester comme ça, à me cacher alors que les membres de l'Ordre continuent de mourir pendant que je suis en sécurité... Je ne suis qu'une menteuse ! Tout ça, Ben, l'école d'infirmière... Ce n'est pas mon monde. Je ne peux pas faire ça à Ben, rester ici à lui mentir sur qui je suis vraiment, continuer à abuser de son hospitalité... Je dois partir. Il n'est pas là, je vais en profiter. Je vais faire mes valises, lui écrire une note, et le laisser tranquille.



20 septembre 1981, dans une foret de Cornouailles

C'est le premier endroit qui m'est venu à l'esprit. On avait l'habitude de venir ici avec mes parents. Il y a un petit ruisseau, pas loin, et je m'y installe, en pleurs, mon journal sur les genoux. C'est sans doute pour le mieux. J'ai pris la bonne décision, pour ne pas blesser Ben. Et pourtant, je sais qu'il sera énormément déçu et attristé lorsqu'il trouvera la lettre... Je passe en revue tous les moments qu'on a passé ensemble. Je repense à son sourire, sa bonté, nos rires. Il réussit à me faire rire, moi qui croyait ne plus jamais y arriver. Non, je ne peux pas faire ça ! Je ne peux pas l'abandonner ! Il me manque déjà, il est mon seul ami, maintenant, et j'ai déjà trop perdu... Je dois rentrer ! Je dois rentrer maintenant avant qu'il trouve la lettre !

Sacrée girouette notre Marlène.

20 septembre 1981, chez Ben

J'ai couru pour rentrer, priant pour qu'il ne soit pas encore arrivé, qu'il n'ait pas vu la lettre... Mais elle était toujours là, à sa place, et la maison était vide. Soulagée, je me suis empressée de la déchirer, j'ai rangé mes affaires à leur place, et j'ai préparé un délicieux dîner à Ben pour me faire pardonner. Quand il est rentré, il m'a raconté sa journée, déployant tout un tas d'anecdotes pour essayer de me faire rire. Ca a marché. Et ce soir, après le dîner, nous nous sommes embrassés. C'était la première fois. C'est mignon ...



1er octobre 1981, sur mon banc

J'aime toujours autant venir ici. Le paysage a changé. L'automne a commencé à s'installer, et le sol est tapissé de feuilles mortes. C'est joli. Je me promène dans le coin avec Ben, le week-end. On est plus ou moins ensemble, maintenant. Mais on a décidé d'y aller doucement. Alors on fait des balades, on va au restaurant, au cinéma... Il ne veut pas griller les étapes. Ca me va. Ce n'est pas comme avec Sirius. On s'aimait beaucoup, mais il n'y avait rien de plus. Là, j'ai des sentiments pour Ben, je crois.



10 octobre 1981, chez Ben

J'ai commencé mon premier stage d'infirmière, il y a quelques jours. Je suis dans un service de Soins de Suites et de Réadaptation, qui accueille principalement des personnes qui viennent d'être opérées ou hospitalisées, et ont besoin d'un peu de temps avant de rentrer au domicile. Il y a beaucoup de personnes âgées, mais j'aime bien. C'est intéressant. Extrêmement différent de ce dont j'ai l'habitude. Si on emmenait tous ces patients à Ste Mangouste, ils seraient presque tous guéris dans l'heure. Mais ici, c'est plus compliqué. Il faut se battre contre des ennemis invisibles, tâtonner pour les diagnostics, et attendre, attendre que les traitements agissent. J'ai cousu une poche secrète dans ma blouse d'infirmière, pour y glisser ma baguette. De temps en temps, je fais mon possible pour soulager un patient à l'aide de la magie. Mais je ne peux pas le faire trop souvent. Si tous mes patients se sentaient miraculeusement mieux, on commencerait à se poser des questions. Et ça compromettrait le Code International du Secret Magique...



18 octobre 1981, dans le salon

Je ne dors plus sur le canapé désormais. Ben et moi partageons le lit. Le sexe est très différent d'avec Sirius. Si c'était très passionné avec lui, avec Ben, c'est plus fort, je ne sais pas... Je n'avais jamais ressenti ça, avant.



25 octobre 1981, à la maison

Ben souhaite me présenter à ses parents... Je ne sais pas. J'imagine que c'est la prochaine étape, mais... C'est rapide, quand même ! Même si d'une certaine manière, nous vivons déjà ensemble... Mais je n'ai jamais été présentée à des parents, alors... Je trouve ça un peu stressant. Et s'ils ne m'aimaient pas ?



31 octobre 1981, à la maison LA DATE FATIDIQUE

Ben et moi avons fait des stocks de bonbons incroyables pour ce soir. La moitié des élèves de sa classe comptent passer par chez nous dans leur quête de sucreries, et il ne faut pas les décevoir... On a passé l'après-midi à décorer l'entrée et l'extérieur avec des fausses toiles d'araignées, des citrouilles et autres incontournables. Il est possible que j'ai utilisé discrètement ma baguette pour les rendre un peu plus effrayant... Pas trop quand même, ce sont de jeunes enfants ! Mais je sens que ça va être une bonne soirée ! Je ne m'étais pas sentie aussi légère depuis longtemps...



1er Novembre 1981, à la maison

Ca fait la une de la Gazette ce matin. Lily et James sont mort En fait tu veux me faire pleurer, c'est ça? Avoue le. Non parce que ça marche très bien sur le coup. . Voldemort a attaqué leur maison. Il a tenté de tué Harry aussi, mais le sort de mort s'est retourné contre lui. Voldemort n'est plus. La guerre est fini. Du moins, pour l'instant. Mais à quel prix... Lily et James... Pauvre Harry, si jeune et déjà orphelin. Je n'ose même pas imaginer dans quel état est Sirius. J'ai pleuré une bonne partie de la matinée. Ben n'a pas compris. Moi qui étais si joyeuse hier soir ! Il a du mettre ça sur le compte de la fête des morts. Une fois de plus, je ne peux pas lui expliquer...



2 novembre 1981, à la maison

Une seconde édition de la Gazette est paru hier soir. Sirius aurait tué un grand nombre de moldu en pleine rue, et il se dit qu'il serait un Mangemort. Je n'y crois pas. Je suis sur que ce n'était pas lui, le traître de l'Ordre. James était son frère, son ami, il ne l'aurait jamais vendu à Voldemort. Il a été emmené à Azkaban. Qu'attendent les autres pour le défendre ! Ca ne peut pas pas être vrai, si ? Et Harry ? Qui va s'occuper de Harry, maintenant ? La pauvre, apprendre tout ça et ne pouvoir rien faire ... C'est incroyable.



3 novembre 1981, à la maison

Quand les mauvaises nouvelles vont-elles arrêter de tomber ? La guerre est censée être finie, mais les victimes n'en finissent pas pour autant... La Gazette annonçait ce matin que Bellatrix Lestrange s'était rendue chez les Londubat, peut être pour se venger de la disparition de son maître. Elle a torturé Alice et Franck pendant des heures à coup de Doloris ! D'après la Gazette, ils ne s'en remettront jamais... J'ai étudié les séquelles de tels sorts en Médicomagie. Je connais les dégâts que ça peut faire... Alice... Franck... Et le pauvre Neville !



3 novembre 1981, à la maison

J'ai explosé en sanglots en plein milieu du repas. C'était trop. La mort de James et Lily, l'arrestation de Sirius, la torture de Alice et Franck... Tout ça en moins de trois jours... Ben m'a demandé ce qui me bouleversait autant, et je lui ai dit que j'avais appris de mauvaises nouvelles concernant des amis dont j'étais très proche. On a en discuté un peu, sans que j'entre dans les détails.



4 novembre 1981, à la maison

Caradoc a disparu. Il est sans doute mort à leur qu'il est... La guerre est censé être fini, quand cela va-t-il s'arrêter ? La plupart des Mangemorts ont été arrêtés, et pourtant... Non, franchement ce chapitre brise le coeur, je te déteste (en vrai non, tu rends tout ça trop bien, je ressens exactement la même peine que Marlène c'est extraordinaire)



7 novembre 1981, sur mon banc

Il fait froid dehors, maintenant, mais j'avais besoin d'être un peu seule. Je suis passé voir Alice et Franck à Ste Mangouste, cet après midi. Sous une fausse apparence, bien sur. C'était étrange de retourner là bas... De croiser tous ces visages connus, ces gens que je côtoyais tous les jours. Je n'ai pas vu Emmeline. Tant mieux. Ca aurait été trop dur. C'est presque la seule survivante de notre bande d'amis, maintenant... Alice et Franck ne sont plus eux mêmes. Ils ont perdus la tête. Mais Alice reste ma meilleure amie. Je me suis confié un peu à elle. Je lui ai dit que j'étais Marlene, et elle a répété mon nom, encore et encore, en riant comme une fillette ça me rappelle l'OS de Clem ... (va le lire, c'était vraiment incroyablement prenant et bien fait) . Je lui ai parlé de Ben, de mes études d'infirmière, de ma vie de moldue... Je suis restée une bonne heure. Franck dormait à moitié. J'ai essayé de lui parler un peu, aussi. Et puis, lorsque j'ai dit au revoir à Alice, elle a caressé doucement ma joue, et elle a prononcé un mot. Marlene. Comme si elle me reconnaissait. Comme si elle était toujours là. :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:




Agatha s'arrêta là, les larmes aux yeux. Elle avait rendez-vous pour le journal, elle allait devoir y aller... Pourtant, elle ne bougea pas. Elle avait besoin de quelques minutes. Retrouver Marlene après ces longues semaines d'absences, lire le journal en sachant que c'était sa grand-mère qui avait vécu tout cela... Tout était très différent ! Et puis... Ca n'avait pas été une lecture facile. Fabian, Gideon, Alice, Franck, Lily, James, Caradoc... Tous morts, disparus, torturés... Marlene serait elle encore en vie si elle était retournée auprès de l'Ordre après la mort de sa famille ? Sa grand-mère serait-elle là aujourd'hui ? Et puis, il y avait eu ce qu'elle avait appris, à propos de son grand-père. Elle ne savait absolument pas que Ma' avait failli le quitter comme ça ! Ils s'aimaient tellement ! Lui-même n'avait d'ailleurs pas dû être au courant... Et Emmeline... Ca avait dû être tellement dur pour Marlene de la revoir sur le Chemin de Traverse... N'aurait-elle pas pu dire un mot ? Répondre à son appel ? Emmeline aussi avait tout perdu. Ses parents, ses amis, l'homme qu'elle aimait... Elles auraient pu se soutenir, toutes les deux, être là l'une pour l'autre ! Avec la disparition de Voldemort, elles étaient de nouveaux libres... Agatha essuya ses larmes. C'était difficile à comprendre. Ma' avait vécu des choses tellement difficiles, elle avait perdu tellement... Pourquoi ne s'accrochait-elle pas à ce qui lui restait ? Elle soupira. Peut être comprendrait-elle en lisant la suite, plus tard... Refermant le carnet, elle se leva et rejoignit Arya pour le rendez vous pour la Gazette.


Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à me laisser un commentaire. J'aimerais beaucoup avoir vos réactions, savoir ce que vous pensez des choix de Marlene... Bien, j'avoue que j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi elle n'est pas retournée voir l'Ordre surtout qu'après avoir perdu sa famille, elle aurait justement pu vouloir se consoler avec son "autre famille" si on veut, ses amis .. Donc j'avoue que ça m'échappe un peu.
Après le reste est hyper bien fait, son émotion face à toute ses nouvelles, sa vie de clandestine, à la fois chez les moldus et chez les sorciers ... Tout ça est très bien fait et j'aime beaucoup sa nouvelle relation avec Ben.
A bientot :)
PtiteCitrouille

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !

Alors franchement, j'ai carrément adoré ces derniers chapitres ! Je voyais les dates défiler et je me disais qu'on approchait de la fin, mais en fait non, bim, tu nous assènes cette révélation, c'est vraiment génial !
Bon comme Perri, j'ai quand même du mal à croire que Marlène ait pu abandonner tout le monde comme ça, l'Ordre est sa famille aussi, et laisser tomber la magie c'est atroce, c'est l'identité d'un sorcier selon moi. Après tout ce qu'elle a vécu et souffert, elle a pas envie de se battre encore plus ? La plupart voudrait se venger d'ailleurs, mais même, les membres de l'Ordre ont tous une idée en tête, c'est se battre pour un futur meilleur, pour que toutes les horreurs qui arrivent en ce moment ne se reproduisent plus, et pourtant Marlène lâche tout. Je pensais qu'elle était limite arrivée au stade "je pourrais mourir, mais à la fin ça vaudra la coup". Mais ton idée reste cependant super, je peux complètement comprendre le tourbillon d'émotions dans lequel elle est
Mais du coup elle va écrire un essai sur sa grand-mère c'est trop stylé :lol: et je me demande si elle va révéler à l'intérieur qu'Agatha est en fait sa grand-mère, parce que certains la connaissent encore (genre Minerva par exemple)

Quand Emmeline a cru confondre Marlène avec une autre, ça m'a brisé le cœur. Là aussi, on peut se demander pourquoi Marlène fait souffrir ainsi sa meilleure amie ?

J'ai beaucoup aimé la rencontre avec le futur grand-père d'Agatha, il a l'air très gentil ! Et j'imagine qu'il va apprendre que sa future femme est une sorcière non ? Parce que quand ils auront un enfant, celui-ci va bien faire de la magie inconsciemment étant bébé, tu peux pas cacher ça et surtout le fait qu'il reçoive une lettre de Poudlard.
Argh, sa détresse quand elle parle du fait qu'elle peut pas faire de magie, que sa carrière de Médicomage est fichue,je comprends tellement, j'ai fait cette analyse pour la mère de Minerva et c'est à peu près la même chose
Fabian et Gideon sont morts tous les deux
c'est carrément horrible. Parce qu'avec ta fanfic on a appris à le connaître, on s'est attachés... C'et le pire dans ce genre de fic sur les persos du passé : en lisant HP on se dit "ah lui il est mort", et après avoir lu les fanfics, c'est comme si on connaissait les persos et ça nous brise le cœur.

Et quand tu parles des morts de Lily et James, de la "trahison" de Sirius (mdr c'est normal que tu aies omis la "mort" de Peter ? :lol: ) et de la torture des Londubat ... Tu veux nous tuer en fait sérieux :cry:

J'ai hâte de lire la suite, de comprendre toutes les raisons qui ont poussées Marlène à réagir ainsi..
Bisous !
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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Perripuce a écrit :Bien, j'avoue que j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi elle n'est pas retournée voir l'Ordre surtout qu'après avoir perdu sa famille, elle aurait justement pu vouloir se consoler avec son "autre famille" si on veut, ses amis .. Donc j'avoue que ça m'échappe un peu.
Après le reste est hyper bien fait, son émotion face à toute ses nouvelles, sa vie de clandestine, à la fois chez les moldus et chez les sorciers ... Tout ça est très bien fait et j'aime beaucoup sa nouvelle relation avec Ben.
Tu n'es pas la seule^^ Je vais essayer d'expliquer comment moi je le comprends un peu plus bas.Peut être que ça aidera un peu
PtiteCitrouille a écrit : Bon comme Perri, j'ai quand même du mal à croire que Marlène ait pu abandonner tout le monde comme ça, l'Ordre est sa famille aussi, et laisser tomber la magie c'est atroce, c'est l'identité d'un sorcier selon moi. Après tout ce qu'elle a vécu et souffert, elle a pas envie de se battre encore plus ? La plupart voudrait se venger d'ailleurs, mais même, les membres de l'Ordre ont tous une idée en tête, c'est se battre pour un futur meilleur, pour que toutes les horreurs qui arrivent en ce moment ne se reproduisent plus, et pourtant Marlène lâche tout. Je pensais qu'elle était limite arrivée au stade "je pourrais mourir, mais à la fin ça vaudra la coup". Mais ton idée reste cependant super, je peux complètement comprendre le tourbillon d'émotions dans lequel elle est
J'explique un peu plus bas
Mais du coup elle va écrire un essai sur sa grand-mère c'est trop stylé :lol: et je me demande si elle va révéler à l'intérieur qu'Agatha est en fait sa grand-mère, parce que certains la connaissent encore (genre Minerva par exemple) Tu verras ;)

Quand Emmeline a cru confondre Marlène avec une autre, ça m'a brisé le cœur. Là aussi, on peut se demander pourquoi Marlène fait souffrir ainsi sa meilleure amie ? J'avoue que c'est horrible. Le pire c'est que ça leur brise le coeur à toutes les deux ce moment. Marlene s'en veut tellement !! Après elle ne souhaite pas la faire souffrir, mais c'est vrai qu'au final c'est ce qu'il se passe... J'espère que l'explication un peu plus bas t'aidera à comprendre.

J'ai beaucoup aimé la rencontre avec le futur grand-père d'Agatha, il a l'air très gentil ! Et j'imagine qu'il va apprendre que sa future femme est une sorcière non ? Parce que quand ils auront un enfant, celui-ci va bien faire de la magie inconsciemment étant bébé, tu peux pas cacher ça et surtout le fait qu'il reçoive une lettre de Poudlard. Ce sera expliqué bientot.
Argh, sa détresse quand elle parle du fait qu'elle peut pas faire de magie, que sa carrière de Médicomage est fichue,je comprends tellement, j'ai fait cette analyse pour la mère de Minerva et c'est à peu près la même chose
Fabian et Gideon sont morts tous les deux
c'est carrément horrible. Parce qu'avec ta fanfic on a appris à le connaître, on s'est attachés... C'et le pire dans ce genre de fic sur les persos du passé : en lisant HP on se dit "ah lui il est mort", et après avoir lu les fanfics, c'est comme si on connaissait les persos et ça nous brise le cœur. Oui, c'est tellement horrible ! A chaque fois que je lis une fic qui se passe au temps des maraudeurs (dédicace à annabethfan^^), je peux pas m'empecher de me dire "ils vont mourir bientot" alors qu'ils sont tellement insouciants par moments, tellement heureux. Surtout quand ça se centre sur leur scolarité à Poudlard... :cry:

Et quand tu parles des morts de Lily et James, de la "trahison" de Sirius (mdr c'est normal que tu aies omis la "mort" de Peter ? :lol: ) J'ai plus du tout pensé à la mort de Peter !! :o :lol: En même temps, Marlene n'était pas proche de lui, elle ne lui a parlé qu'une ou deux fois, ils n'ont pas fait beaucoup de missions ensemble, et même s'ils se cotoyaient au QG ou à cause de leurs amis communs, elle n'était pas proche de lui. Mais bon, elle aurait quand même été choqué de le croire mort, et elle aurait pu en parler dans son journal. et de la torture des Londubat ... Tu veux nous tuer en fait sérieux :cry:
Merci pour vos commentaires !
Du coup, je vais essayer de faire un petit point d'explication^^
Je comprends complétement que la décision de Marlene soit difficile à comprendre. Même moi j'ai du mal^^ J'ai envie de lui crier : "Mais qu'est ce que tu faaaaaais ????" Je suis plutot du coté d'Agatha, qui ne comprend pas non plus, mais en même temps, quand je me mets dans la peau de Marlene, je comprends pourquoi elle a fait ça. (ça fait beaucoup de "comprends" pour trois lignes :lol: )
Même si on en apprendra plus à travers son ressenti, et les réactions d'Agatha et d'autres trucs qui apparaîtront dans la suite, il n'y a pas vraiment d'explications claire, puisque c'est quelque chose de difficile à expliquer, et que Marlene elle même ne sait pas trop les raisons qui l'ont poussé à faire ça. Du moins, pas consciemment.

Du coup, moi je l'explique comme ça :

En gros, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'au moment où Marlene quitte sa chachette pour le monde moldu, elle vient tout juste de vivre une experience extremement traumatisante !!! Non seulement elle s'est battue dans un combat affreux contre des Mangemorts experimentés, mais en plus elle a vu toute sa famille mourir sous ses yeux ! Je n'ai jamais rien vécu qui se rapproche de ça, heureusement, mais j'imagine que ça doit carrément traumatiser... Du coup après ça, elle a besoin d'être seule. C'est pour ça qu'elle va dans la cachette. A ce moment là, tout est confus dans sa tête. En même temps elle ne réalise pas du tout et en même temps elle se repasse en boucle les images dans sa tête.

Je pense que l'une des principales raisons qui poussent Marlene à s'isoler, c'est la culpabilité. Elle se sent coupable d'être en vie, d'avoir survécu... Pourquoi elle est pas les autres ? Elle ne mérite pas de vivre ! C'est elle qui aurait dû mourir ! D'ailleurs, ces frères étaient bien plus expermientés au combat, bien plus doués qu'elle ! Alors pourquoi sont-ils morts quand elle même a survécu ? C'est ça qui tourne en boucle dans sa tête. Et puis tout d'un coup, qu'est ce qu'elle voit ?La Gazette. Et son nom est dedans, avec celui de sa famille. Ca la conforte évidemment dans sa culpabilité... Oui, je crois que c'est surtout ce sentiment qui la pousse à partir... D'une certaine manière, elle se punit d'être en vie. Si ses parents et ses frères n'ont plus le droit de faire partie du monde des sorciers, alors elle non plus.

Et puis, son nom dans la Gazette, avec ceux de sa famille, c'est un peu le dernier endroit où ils sont réunis. Si elle refait surface, si elle annonce qu'elle est vivante, alors ce sera réel. Alors ils seront vraiment complétement séparés.

Aussi, je crois qu'elle a un peu honte. Je ne sais pas de quoi, il n'y aucune raison, mais elle a honte de retourner devant les autres alors que le reste de sa famille est morte. C'est comme si elle n'avait pas réussi à les sauver... Culpabilité, encore.

Et puis, Sirius est en mission longue, complétement injoignabke, Lily est inaccessible à cause du Fidelitas, Alice est aussi protégée et les visites ne doivent pas être trop nombreuses, Emmeline a deja pardue sa famille et elle ne veut pas lui rappeler ce mauvais souvenir (même si au fond elle est la seule qui pourrait vraiment comprendre), etc... Elle est un peu perdue, elle veut être seule mais elle veut ses amis mais elle a peur de les voir...

Il faut aussi comprendre que l'attaque a eu lieu chez elle, dans sa cuisine, en plein diner tranquille. Elle n'était pas en mission, pas dans la rue, elle ne faisait rien de risqué... A présent, comment peut-elle se sentir en sécurité où que ce soit ? Le monde des moldus est d'une certaine manière à l'écart, protégé de tout ça... Elle a peur. Et là bas, l'ignorance des moldus (par rapport à la guerre) lui permet de moins y penser.

D'une certaine manière, je pense qu'elle cherche aussi à se protéger. Retourner dans l'Ordre, c'était prendre le risque de voir ses amis, la seule "famille" qu'il lui restait, mourir à son tour sous ses yeux. Elle ne pourrait pas supporter ça. En les abandonnant, elle "choisit" de les perdre, elle ne subit pas...

Evidemment, la pluspart de ces raisons ne sont pas du tout consciente. Marlene serait incapables d'expliquer pourquoi. Elle se sent perdue, elle se sent lache, elle s'en veut. C'est pour ça qu'elle change souvent d'avis (comme lorsqu'elle pense à quitter Ben).

Pour conclure (oui, je prends cette explication très au sérieux^^), je dirais que le deuil/le traumatisme est vécu différement par chacun, et qu'on ne peut pas vraiment "juger" les réactions des gens parce qu'on ne vit pas ce qu'ils vivent. Même si on vit aussi quelque chose d'aussi difficile, même si deux personnes vivent la même situation horible, ils ne le vivront pas forcément de la même manière, et ne comprendront pas forcément les réactions de l'autre... On voit l'exemple de Emmeline. Elle a aussi perdu toute sa famille, et elle a choisi de se battre, d'agir. Comme tu le dis, PtiteCitrouille, Marlene aurait pu faire pareil, avoir envie "de se battre encore plus". Mais pour l'instant elle n'est pas prête du tout. Et ce n'est pas comme ça qu'elle a réagi. Je pense qu'on ne sait jamais tant qu'on n'y est pas confronté.

Enfin voilà, c'est ce qui explique en partie sa décision de ne pas retourner dans l'Ordre je pense. Je parle de sa décision à l'instant de son départ. J'étais censée m'arreter là, mais je crois que je ne vais pas y arriver^^ ^Parce qu'après il y a les raisons qui la poussent à rester dans le monde moldu. Après tout, après plusieurs jours, ou meme quleuqe semaines, elle aurait très bien pu choisir de rentrer...

Bon déja, la raison évidente, et ça elle en est consciente, c'est la honte. Elle a honte d'être parti, honte de ne pas être là pour l'Ordre, honte de les avoir abandoner et de ne pas agir, honte de mentir à tout le monde, honte de laisser ses amis, les gens qui l'aiment, pleurer sa mort. Elle ne peut pas retourner vers eux et leur dire que finalement elle était vivante pendant tout ce temps. Ils ne comprendraient pas ! Qu'est ce qu'ils diraient ? Ils lui en voudraient, ils la trouveraient lache, ils ne la verraient plus de la même manière, peut être même qu'ils ne voudraient plus être ses amis... Alors elle reste, pour éviter de souffir, et évidemment, le fait de rester la fait souffir...

Après, il y a Ben. Elle s'est attachée à lui, elle a des sentiments pour lui, et il arrive à la faire sourire malgré tout ce qu'elle vit. Elle n'a pas envie de le perdre.

Mais malgré tout ça, je pense que Marlene aurait pu retourner dans son monde. Le 31 octobre, si Voldemort avait disparu, mais que Lily et James n'était pas mort, si tous les autres n'avaient pas été attaqués par les mangemorts, si les cicronstances avaient été différentes, alors elle aurait pu. Peut être que même s'il n'avait pas disparu, si ça avait été un jour comme les autres et que la gurre avait continué, elle aurait pu. Elle avait commencé à reprendre gout à la vie. Elle avait eu le temps de commencer à faire son deuil. Elle aurait pu reprendre sa vie d'avant, avec Ben à ses cotés tout de même. Mais le soir d'Halloween, tout bascule. Et elle perd presque tous ses derniers liens avec le monde des sorciers. Lily et James, Sirius, Alice et Franck, Caradoc... Fabian qui est mort quelques semaines avant... Il ne lui reste plus qu'Emmeline, mais elle vient de perdre l'homme qu'elle aime... Ce n'est pas le moment de ressurgir d'entres les morts. Alors Marlene repart malheureusement dans une phase de deuil, en quelque sorte. Et il y a de moins en moins de gens, de choses qui la rattache au monde des sorciers. Revenir causerait presque plus de tort que de rester...

Bien sur, c'est très dur pour elle, et elle est tiraillée constamment entre la possibilité de retrouver sa vie, et le fait de rester. Elle s'en veut beaucoup, se juge, regrette d'être partie. Et en même temps elle ne rentre pas. Elle est pardu, elle est mal, elle vit pleins de sentiments contradictoires... Elle se demande pourquoi elle a fait ça. Au final, je pense que la personne qui comprend le moins la décision de Marlene, c'est Marlene elle même. Mais pour l'instant, elle reste enfermée dans ses mensonges. Peut être qu'elle changera d'avis dans les chapitres à venir! Vous verrez ;)

Bon, désolé pour ce blabla hyper long en tout cas, vous n'êtes pas du tout obligé de le lire :lol: J'espère que c'est clair, et que vous comprenez mieux. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je peux mettre dans les chapitres, puisque Marlene ne peut pas vraiment mettre les mots la dessus, et qu'elle ne va pas s'expliquer à elle même dans son journal ce qu'il l'a poussé à prendre cette décision. De toute facon, elle ne sait même pas trop quels mots mettre sur les raisons qui l'ont poussé à faire ça. Bref, j'espere que c'est plus clair pour vous, Perripuce et Ptite Citrouille, et pour les autres qui avaient du mal à comprendre aussi. :) Même si en relisant ce que je viens d'écrire, je ne suis pas sure d'avoir réussi à être claire...

La suite arrive dans la soirée !

PS : Je m’excuse pour toutes les fautes d'orthographe et de grammaire ou les oublis de lettres qu'il doit y avoir dans ce message, j'ai écrit direct et j'ai la flemme de relire +++
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Hello ! J'espère que vous avez tous passez une bonne rentrée. Désolé, je devais poster avant, mais un jour passe, puis deux, et y a milles choses à faire... ^^ Bref, la suite est là. Par contre je pourrais pas prévenir ce soir, mais je le ferais demain aprem :) Merci à cochyo, Perripuce et PtiteCitrouille pour leurs commentaires !
Ce chapitre est un peu plus léger que le précédent :) (en même temps on pouvait difficilement faire moins léger^^)
Bonne lecture ;)

14/ Famille & Courrier


Le mois de janvier touchait à sa fin. Les journées filaient, presques monotones. Autour d'elle, Agatha voyait ses amis et ses camarades commencer la rédaction de leur essai, avancer sur le sujet... Elle n'avait pas écrit une ligne. Depuis le début, le nom de Marlene s'était imposé dans son esprit, mais aujourd'hui, elle n'était plus sure de rien. Et tant qu'elle n'aurait pas fini de lire le carnet... Pour penser à autre chose, Agatha sortit le nouveau numéro de la Gazette de son sac, celui qui était sorti la veille. Elle et Arya la lisait toujours ensemble, après sa sortie. Même si elles écrivaient toutes deux à l'intérieur, voir le journal une fois édité était toujours impressionnant, et elles appréciaient de pouvoir en feuilleter les pages ensemble.

- Tu comptais m'attendre, j'espère ! s'exclama son amie en s'avançant vers elle.

- Évidement !

Elles se sourirent et ouvrirent la page aux courriers des lecteurs. Elles adoraient cette rubrique et commençaient toujours par là.

- «Chère A.B », lut Arya. « Je suis complètement dépassé par les cours et les devoirs... Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir le coup, surtout avec les examens qui approchent... Que me conseilles tu ? J.R»

- « Cher J.R », poursuivit Agatha. « La meilleure chose à faire est sans doute de glisser une Potion du Sommeil dans le thé des professeurs, un soir, après le repas. Cela devrait nous offrir à tous une matinée de libre, ce qui croit moi, n'est pas négligeable ! Sinon, je te conseille un sort de Confusion ou encore d'Amnésie, et adieu les devoirs à rendre ! Au passage, cela te permettra également de réviser ta pratique ! En espérant t'avoir été utile... A.B »

- Heureusement que les professeurs ne savent pas qui est derrière cette rubrique, rit Arya. Amanda serait sans doute convoquée pour arrêter de donner de tels conseils...

- Je ne sais pas... S'ils le voulait vraiment, ils pourraient facilement découvrir qui écrit tout ça ! Je pense que ça les amuse plus qu'autre chose. Ils savent très bien qu'elle n'est pas sérieuse.

- Sans doute... Allez, le suivant ! « Chère A.B. Mon frère m'a offert un cadeau horrible pour Noël, alors qu'il savait très bien ce que je rêvais d'avoir. C'est bientôt son anniversaire, et j'aimerais l'idée parfaite pour me venger... Merci, R.W »

- « Cher(e) R.W. Tu as deux options. Tu peux lui offrir un cadeau ouvertement nul à ton tour, et il sera aussi déçu que toi, mais si tu veux mon avis, il s'y attend un peu... Ou alors, tu peux lui offrir un cadeau génial, quelque chose que tu sais qu'il adorerait, mais... que tu auras trafiqué ! Et le rêve tournera vite au cauchemar ! Crois moi, la déception n'en sera que plus grande, et il regrettera amèrement ce qu'il t'as fait subir à Noël ! En espérant t'avoir été utile... A.B »

- « Chère A.B », continua Arya. « Je suis folle amoureuse d'un garçon, mais bien que l'on se soit récemment rapprochés, les choses n'avancent pas très vite... Des conseils ? R.N»

Arya braqua ses yeux dans ceux de sa meilleure amie, un sourire espiègle sur le visage.

- Quoi ? s'étonna Agatha

- C'est tout à fait quelque chose que tu aurais pu écrire..., la taquina-t-elle.

- Hein ? Mais j'ai jamais écrit ça !

- Je sais bien. Je crois que ça vient de Rebecca Nott. Elle est folle amoureuse de Fred Weasley... Mais si tu veux mon avis, ce message correspond parfaitement à ton cas aussi ! Lis la réponse, elle pourrait t'être utile.

- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles !

- Vraiment ? Mmmh... Je parle de G... I... L...D...

- Oui, bon, ça va. J'avoue, je l'aime bien.

- Aggie ! Tu l'aimes plus que bien... Et ça ce voit que lui aussi ! Tu aurais pu m'en parler, quand même ! Mais bon, je te pardonnes, à une condition... Tu me racontes ton plan dans les moindres détails.

- Mon plan ?

- Ben oui, tu vas faire quoi ?

- Je ne sais pas trop. J'y vais doucement. On se rapproche.

- Oui, au même rythme de tortue que Rebecca Nott...

Agatha soupira. Elle aurait bien aimé que sa relation avec Gildas change, mais elle n'allait pas non plus lui faire une déclaration d'amour ou autres idioties du genre... Ce n'était pas son genre !

- Qui te parle de ça ? s'amusa Arya quand elle lui en eut parlé. Tu n'as qu'à être franche avec lui, c'est tout. Dis lui qu'il te plaît. Invite le à Pré au Lard pour la St Valentin, il devrait comprendre le message... Je ne sais pas moi.

- Peut être... S'il ne m'invite pas, je le ferais...

- Bien, on avance un peu ! Tu veux lire la réponse d'Amanda, quand même ? Au cas où ça t'aiderait ? se moqua-t-elle gentiment.

Agatha lui tira la langue et rangea le journal. Elles en avaient sans doute assez lu pour aujourd'hui. De toute façon, il était tard, et Arya avait un rendez vous. Elle était préfète, mais ça ne l'empêchait pas de sortir après le couvre feu... Elles se dirent donc à plus tard, un sourire complice sur les lèvres, et Agatha remonta dans son dortoir. Elle déposa son sac sur sa chaise de bureau - qui croulait tellement sous les vêtements qu'elle faisait plutôt office d'armoire - et en sortit la Gazette de Poudlard qu'elle rangea dans un tiroir avec les numéros précédents. Elle les gardait tous. Son regard se posa alors sur une feuille de papier à moitié froissé qui traînait dans sa besace depuis le début de la journée... Elle hésita, mais le sortit, et s'assit sur son lit. C'était une lettre de sa grand-mère. La première qu'elle recevait depuis sa découverte sur son passé. Il faut dire qu'elle avait l'habitude de lui écrire régulièrement, et qu'elle ne lui avait rien envoyé depuis plus d'un mois. Ma' devait s'inquiéter... Agatha relut la lettre, cherchant à en décrypter chaque mot. Ca devait être la dixième fois depuis qu'elle l'avait reçu, et elle commençait à la connaître par cœur. Mais une fois de plus, elle la rangea sans répondre. Elle ne pouvait pas. Pas maintenant. Pas tant qu'elle ne connaissait pas la fin de l'histoire. N'ayant rien d'autres à faire, Agatha se prépara pour la nuit et se mit au lit. Avec un peu de chance, le sommeil lui permettrait d'oublier sa grand-mère... Mais cela ne se passa pas comme ça, et au milieu de la nuit, un rêve étrange la tira du sommeil. Encore à propos de Marlene. Le visage de la jeune fille qu'elle s'était imaginé au fil des mois étaient de plus en plus remplacé par celui de sa grand-mère, dans des rêves très étranges... Sachant qu'elle ne parviendrait pas à se rendormir, Agatha se leva de son lit, et partit s'installer dans sa salle commune vide, prête à passer sa nuit à lire le carnet de Marlene.



15 novembre 1981, à l'école d'infirmière

Mon stage est fini, et les cours ont repris. J'ai eu de très bonnes appréciations. Évidemment, je suis habituée à la pratique, j'ai pas mal d'expérience... Même si ça reste différent chez les moldus. C'est la théorie qui risque de me poser problème lors des examens... Mais je travaille beaucoup, et Gemma m'aide bien. On s'aide à réviser. Elle m'a invité chez elle la semaine prochaine. Elle organise un repas avec sa copine et elles ont invité plusieurs amis. Elle m'a proposé de venir avec Ben. C'est vrai que ça pourrait être sympa de voir un peu d'autres gens.



22 novembre 1981, à la maison

On revient tout juste du dîner chez Gemma. Leur maison est immense ! Sa copine, Abby, est une grande musicienne, et c'était aussi le cas de la plupart des autres invités. Mais l'ambiance était très décontractée, et je me suis bien amusée. Ben était content aussi. Il a passé la soirée à discuter avec un gars qui est aussi fan de rugby que lui. Comme il fait partie d'une équipe, et que Ben jouait aussi, avant, il lui a proposé de les rejoindre si ça l'intéressait ! Je crois qu'il est partant. Gemma m'a présenté un couple d'origine chilienne qui avait fait le tour du monde avant de s'installer en Angleterre. Ils nous ont raconté leur périple, et c'était absolument passionnant ! Gemma m'a dit qu'ils organisaient ce genre de soirées assez souvent, elle qu'elle serait ravie que l'on revienne la prochaine fois.



1er décembre 1981, dans le salon

Ben et moi avons installé le sapin aujourd'hui. J'adore faire ça, chaque année ! Mais aujourd'hui, c'est un peu différent... Je ne peux pas m'empêcher de penser à tous ceux qui me manquent et avec qui je passe habituellement Noël... J'en ai parlé à Gemma - elle est au courant que j'ai perdu toute ma famille - et elle m'a dit que chez eux ils avaient pour tradition d'accrocher une boule dans le sapin pour chaque personne qu'ils avaient perdu... J'ai décidé de faire la même chose. J'ai donc passé ma soirée à peindre des boules aux initiales des proches que j'ai perdu. Malheureusement, il y en a beaucoup. J'en ai une pour Papa, Maman, Grayson, Garrett, Gideon, Fabian, James, Lily, Caradoc. Et j'ai rajouté Alice et Franck, parce que même s'ils sont encore vivants, ils ne sont plus vraiment eux même, ce qui d'une certaine manière est presque pire... Je compte les ensorceler cette nuit quand Ben dormira pour qu'on voit leur prénom et un dessin pour chacun, qui se déplacent sur la boule. Évidemment, je ferais en sorte d'être la seule à les voir...



4 décembre 1981, à l'école d'infirmière

Ca y est, c'est le grand jour. Je rencontre les parents de Ben ce soir. On va dîner tous les quatre au restaurant. J'appréhende tellement que je n'ai pas réussi à me concentrer de la journée, et Gemma a passé son temps à essayer de me rassurer. Selon elle, tout va très bien se passer...



4 décembre 1981, à la maison

Gemma avait raison, je me suis inquiétée pour rien. Les parents de Ben sont charmants, et ils m'ont accueillis à bras ouverts. Ils m'ont posé pleins de gentilles questions sur ce que j'aimais faire, sur mes études, sur mon enfance... Ils savent que ma famille... n'est plus là, mais ils n'en ont pas fait quelques chose de bizarre. Et ils ont passé la soirée à couver leur fils du regard. Ils sont vraiment gentils, je comprends pourquoi Ben est si parfait ! Avant de partir, ils en ont profité pour m'inviter à leur Noël en famille. Ben l'avait déjà fait, mais je ne leur ai pas dit, et j'ai accepté avec joie. Ils sont tellement accueillant que je suis sure de passer une bonne soirée et de ne pas me sentir mal à l'aise. Et j'ai vraiment besoin d'un Noël joyeux. En plus, Ben m'a dit que ses oncles étaient tous aussi drôles que son père. Ca promet !



7 décembre 1981, à la maison

Je suis repassée voir Alice et Franck à Ste Mangouste, aujourd'hui.J'ai pris la même apparence que la dernière fois, mais Alice ne m'a pas reconnu. Je suis restée un long moment à lui parler, une fois encore. Je lui ai raconté ma rencontre avec les parents de Ben, et je lui ai parlé de mon amie Gemma. Je lui ai dit qu'elle me manquait. Elle n'a pas parlé une seule fois, aujourd'hui. Elle s'est contentée de me regarder avec de grands yeux. Finalement, c'est une bonne chose que je ne sois pas Médicomage. Elle est hospitalisée en Pathologie des Sortilèges, et ça m'aurait brisé le cœur de la voir comme ça tous les jours...



19 décembre 1981, à la maison

Les examens du premier semestre avaient lieu aujourd'hui. Je pense avoir plutôt bien réussi, ce qui n'était pas gagné. D'après Ben, vu comme j'ai travaillé dur, je ne peux que réussir. Gemma pense aussi que ça s'est bien passé. On est allées boire un verre toutes les deux pour fêter ça.



23 décembre 1981, dans le salon

J'ai 24 ans , aujourd'hui. C'est mon anniversaire. Le premier sans ma famille et mes amis. Le premier d'une longue série... Mais c'est aussi le premier avec Ben. Et je crois qu'il m'a préparé une surprise...



25 décembre 1981, chez les grands-parents de Ben

Je n'ai jamais vu une maison aussi remplie ! Enfin si, peut être... Le QG était bien plein généralement ! Mais par des membres d'une même famille ? C'est impossible d'avoir autant de cousins ! Ca nous change de notre Noël à deux d'hier soir ! Mais l'avantage, c'est que je ne suis pas le centre de l'attention. Au moins trois des cousins et cousines de Ben ont amené quelqu'un de nouveau aussi, et ça fait du bien de ne pas se sentir comme la nouvelle venue. En tout cas, tout le monde est super sympa et accueillant ! Et la grand-mère de Ben, qui perd un peu la tête, me prend pour l'une de ses petites filles depuis notre arrivée. Je lui ai expliqué plusieurs fois qui j'étais, mais rien à faire... En même temps elle en a tellement !

Je suis contente d'être là en tout cas ! L'ambiance est super, tout le monde rigole, discute, et je me sens comme chez moi.



7 janvier 1982, sur mon banc

Il fait froid, mais j'avais envie de venir ici. Je viens de passer voir Alice. Emmeline était déjà en train de lui rendre visite. Elle ne pas reconnu, bien sur, puisque je modifie mes traits, mais ça m'a fait un choc de la voir. Elle m'a demandé si je connaissais bien Franck et Alice. J'ai répondu que j'étais une de ses amies d'enfance. Je ne sais pas si elle m'a cru, mais elle a dit au revoir à nos amis pour me laisser la place. Je lui ai proposé de rester, mais elle m'a dit qu'elle avait du travail. Pourtant, j'aurais tellement aimé que nous puissions passer du temps toutes les trois, comme avant...



20 janvier 1982, à l'école d'infirmière

On a eu les résultats de nos examens, et j'ai tout validé ! Je suis tellement contente ! Je pense que j'ai rattrapé mon retard sur les connaissances moldues, à présent, et la suite devrait me paraître beaucoup plus simple. Ben et moi allons dîner chez Gemma, ce soir, pour fêter ça. Elle aussi a tout réussi.



7 février 1982, dans un café

Je suis passé à Ste Mangouste, aujourd'hui, comme tous les mois. Je ne peux pas me résoudre à abandonner Alice. C'est mon amie, et je sais qu'à elle, je peux me confier librement. Je lui dit tout ce que je ne peux pas dire à Ben ou à Gemma. Je lui raconte à quel point notre monde me manque. A quel point je me sens lâche de les avoir quitté... Et comme je voudrais revoir tout le monde. Du moins ceux qui sont encore en vie... Je lui parle aussi de ma nouvelle vie, je lui raconte le monde moldu et ses différences. Parfois, elle dit quelques mots, généralement sans rapports avec la conversation. Mais le plus souvent, elle m'écoute, les yeux dans le vide. Et je fais semblant de ne pas voir qu'elle n'est pas vraiment là.



12 mars 1982, dans le salon

Ben fait officiellement partie de l'équipe de rugby, maintenant. Il était allé voir l'équipe de l'ami de Gemma et Abby, et ils l'avaient pris comme remplaçant. Mais un poste s'est libéré, et son premier match officiel avait lieu aujourd'hui. Et ils ont gagné ! Ca m'a rappelé les matchs de Quidditch sur les bancs de l'école.



15 avril 1982, dans un café

J'ai l'impression de vivre comme une parfaite moldue, maintenant. De mon statut de sorcière ne subsiste que quelques reliques, cachées dans une boite extensible, sous le parquet. Je continue de faire de la magie, bien sur, j'en ai besoin, mais ce n'est que quelques minutes par jour, quand Ben n'est pas à la maison... J'utilise ma baguette pour nettoyer l'appartement, ou réparer quelques objets. J'essaie de m'entraîner en duel, aussi, pour ne pas perdre la main. Quand je sais que je suis seule pour un moment, je fais apparaître un mannequin enchanté contre qui je peux me battre. Ca n'a rien à voir avec mes entraînements pour l'Ordre, mais c'est mieux que rien. Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça... Sans doute pour me rappeler de vieux souvenirs... Et puis je ne veux pas devenir un de ces sorciers qui perd tout ce qu'il a appris puisqu'il ne pratique que des sorts quotidiens... Déjà que je sors à peine ma baguette... Je ne voudrais pas oublier tout ce que j'ai appris ces dernières années. Je ne veux pas que la magie et mon monde me deviennent étrangers. Déjà que je vais beaucoup moins sur le Chemin de Traverse... Depuis que Voldemort a disparu et que les Mangemorts ont été arrêtés, je n'ai plus vraiment de raison de lire la Gazette tous les jours... Je vais quand même la chercher de temps en temps, quand ça commence vraiment trop à me manquer.



6 mai 1982, à la maison

La cousine de Ben a accouché de jumeaux, aujourd'hui, et nous sommes passés la voir à la maternité. Les bébés sont magnifiques et nous avons passé un long moment à les pouponner. Je sais que Ben adore les enfants, et qu'il voudra être Papa, un jour. Moi aussi, j'aimerais bien. Mais je me pose la question... Si je tombe enceinte, mon enfant sera sorcier... Et Ben découvrirait que je lui ai menti pendant tout ce temps... Et puis, je ne veux pas que mes enfants grandissent dans un monde en guerre, comme moi. Je sais que Voldemort n'est plus là, mais je ne pense pas qu'il soit mort, et à un moment ou un autre, il trouvera un moyen de revenir... Mais bon, ça ne sert à rien de s'inquiéter de ça maintenant. Ben et moi n'en sommes pas encore à parler bébé.



8 juin 1982, sur mon banc

Il fait chaud, maintenant. L'été arrive, et les vacances approchent . Je terminerais bientôt ma première année en tant qu'étudiante infirmière. En ce moment, je suis en stage dans un service de médecine, en Hépato-Gastro. La plupart des patients sont en fin de vie, et c'est un service assez difficile. Mais j'apprends énormément. En revanche, je n'ai pas pu m'empêcher de préparer quelques fioles de potion anti-douleur. C'est bien plus efficace que les médicaments moldus, et je ne peux pas regarder les patients souffrir alors que j'ai une solution que les moldus n'ont pas... J'en verse un peu dans leur verre quand ils ont encore la possibilité de boire. Sinon, j'en imbibe les bâtonnets qu'on utilise pour les soins de bouche.



2 juillet 1982, allongé dans l'herbe

Je prends un bain de soleil. Je suis officiellement en vacances, maintenant, et Ben aussi. Gemma et moi avons toutes les deux validé notre première année avec de très bons résultats, et nous avons fait la fête hier soir. Du coup, aujourd'hui, je me repose. Je vais continuer de travailler un peu au café pendant l'été, mais Ben et moi avons prévu de partir quelques jours en vacances à la fin du mois. On a choisi l'Espagne, et j'ai vraiment hâte de m'allonger sur le sable à écouter le bruit des vagues, d'embrasser Ben dans les rues de Barcelone, de marcher mains dans la main avec lui en dégustant une glace sur la promenade. C'est un peu niais, mais je m'en fiche !



25 juillet 1982, à l'aéroport de Londres

Oh mon Dieu ! Quand Ben m'a dit qu'on allait prendre l'avion, je n'ai pas particulièrement tiqué. Dans ma tête, c'était une sorte de voiture ou quelque chose comme ça. Mais quand on est arrivé à l'aéroport et que j'ai vu tous ces immenses oiseaux de métal, je me suis rappelé de mes cours d'Études des Moldus. Ces trucs volent dans le ciel sans rien ! Sans magie, juste comme ça ! Rien ne les empêche de tomber ! Hors de questions que je monte là dedans... Ben a dû voir que je n'étais pas rassurée, puisqu'il m'a expliqué en long en large et en travers que c'était le moyen de transport le plus sur au monde, et que nous ne risquions absolument rien. Je veux bien le croire, mais quand même... Ca me paraît tellement impossible que les moldus arrivent à faire voler ces énormes machins... Peut être que je pourrais jeter un sort de confusion à Ben et l'emmener en Portoloin ? Non ?



25 juillet 1982, à l'aéroport de Barcelone

J'ai survécu ! J'ai passé toute la durée du vol à fermer les yeux et à broyer la main de Ben. Ca l'a beaucoup fait rire ! Mais nous sommes arrivés sains et saufs. N'empêche que je n'aime pas vraiment ce moyen de transport... Non seulement il y a l'avion, mais en plus après il faut attendre un temps fous pour pouvoir sortir de l'aéroport.



25 juillet 1982, dans notre chambre d'hôtel

Waouh ! La chambre est immense ! Ben n'a pas fait les choses à moitié... C'est lui qui c'est occupé de tout - il fallait aller dans une agence de voyage, apparemment, et je n'y connais rien. On a vue sur la mer, et on peut réclamer n'importe quoi à partir d'un téléphone dans la chambre ! Ben a voulu qu'on aille se baigner tout de suite, et je l'ai suivi avec joie ! Après l'avion, j'avais bien besoin de ça. Et puis j'adore la mer ! Dire qu'on est là pour une semaine. Le rêve !



26 juillet 1982, sur la plage

On a visité le petit village voisin, aujourd'hui, typiquement espagnol. C'était magnifique. Il a fait très chaud, et il était difficile de marcher sous le soleil dans cette torpeur, mais ça valait le coup. On a mangé dans un restaurant de fruit de mer délicieux, tenu par un couple de personnes âgés extrêmement gentils. Ils nous ont parlé de leur région avec passion, et nous ont offert un pichet d'une délicieuse Sangria.



28 juillet 1982, dans les toilettes d'un bar à Tapas de Barcelone

Ca fait un an, aujourd'hui. L'année dernière, au même moment, je me battais contre des Mangemorts dans ma cuisine et je perdais toutes ma famille. Ca fait un an que tout a changé. Que je n'ai pas vu mes amis, que je ne vis plus comme une sorcière, que j'ai tout perdu... Mais j'essaye de ne pas y penser. C'est moi qui ai insisté pour que l'on visite Barcelone aujourd'hui. Il y avait tellement à voir, que je me suis dit que je n'aurais pas le temps d'y penser. J'avais raison, en partie. Bien sur, je n'ai pas oublié, j'y pense chaque jour de toute façon, mais je me suis concentrée sur l'architecture étonnante et tous les lieux magnifiques que l'on a découvert. Ben m'a dit que si j'avais besoin de faire une pause, ou de prendre un moment seule, ou quoi que ce soit, il n'y avait pas de problèmes. Il sait que cette journée est difficile pour moi. Mais il est là, et avec lui à mes cotés, ça n'a pas été aussi difficile que j'aurais pu le penser. Je tiens le coup. Et ma famille serait ravie de me savoir à Barcelone !



30 juillet 1982, à l'hôtel

C'est un autre anniversaire aujourd'hui. Ou plutôt deux. Ca fait un an que j'ai rencontré Ben. Mais j'ai l'impression qu'il a toujours été là. Je ne sais pas comment je ferais sans lui... Je l'aime tellement !

On a décidé de se reposer aujourd'hui. On a traîné au lit toute la matinée ! Cet après midi, on compte aller paresser à la plage, et ce soir on dîne au restaurant.

C'est aussi les deux de Neville. Mon filleul... J'aimerais tellement le voir grandir !



30 juillet 1982, à l'hôtel

Oh mon dieu ! Ohmondieuohmondieuohmondieu ! Je suis fiancée ! Ben m'a demandé en mariage ! Je ne m'y attendais tellement pas ! Je n'y crois pas, on va se marier !



31 juillet 1982, dans l'avion

Ca va un peu mieux, cette boite suspendue dans les airs me fait un peu moins peur qu'à l'aller... Mais quand même, si je pouvais éviter, à l'avenir...

Je n'arrête pas de regarder ma bague ! Je l'adore. Elle est toute simple, et c'est justement ce que j'aime. Elle me correspond tout à fait. Ben me connaît bien. Nous n'avons prévenu personne, pour l'instant, mais je compte appeler Gemma dès que nous serons rentrés. Je suis tellement heureuse.



2 août 1982, à la maison

Ben m'a parlé de commencer à chercher un appartement plus grand pour la suite, pour quand nous aurons des enfants. Je ne sais pas pourquoi mais c'est sorti tout seul, je lui ai dit que je ne pouvais pas en avoir. Je me sens tellement mal de lui mentir comme ça... Mais je ne peux pas prendre le risque d'avoir un enfant sorcier qui grandirait en pleine guerre. Surtout avec un père moldu...

Mais Ben a été parfait, et il m'a dit que ce n'était pas grave, que nous pouvions toujours adopter. On va commencer à se renseigner dès maintenant pour les démarches.



7 août 1982, sur mon banc

Je suis passée voir Alice. Je n'ai pas pu résister, je devais lui annoncer la nouvelle ! Quand Ben m'a demandé en mariage, ma première pensée a été « Il faut que je le dise à Alice !! ». J'aurais aimé en parler à Emmeline, aussi. J'ai hésité à lui annoncer, comme ça, sous ma fausse apparence, juste parce que j'avais vraiment besoin qu'elle le sache ! Mais Emmeline a perdu Fabian. Elle serait sans doute sa femme, aujourd'hui, s'il n'était pas mort. Et elle n'a probablement pas besoin qu'une femme qu'elle pense être une inconnue entre dans son service sans raison pour lui crier sa joie au visage...



15 août 1982, chez Gemma et Abby

Gemma est surexcité. Je lui ai demandé d'être mon témoin, et elle m'aide pour choisir ma robe et tout un tas de petits détails. Au final, il n'y a pas grand-chose à faire, puisqu'on a décidé de faire un tout petit mariage... Je n'ai que Gemma et Abby comme invités, et Ben aura ses parents et un ou deux amis proches. Puis on ira tous dîner chez les Grands parents de Ben, avec toute sa famille pour fêter ça. Il avait peur que je sois triste de ne pas avoir de famille pour me représenter de mon coté, et que ce soit trop difficile pour moi de faire ça là bas. Évidemment, je suis un peu triste, et il y tellement de personnes que j'aurais aimé inviter... Mais je considère sa famille comme la mienne, désormais, et je veux vraiment fêter ça avec eux !

Je crois que Gemma est un peu déçu de ne pas avoir plus de choses à planifier. Elle m'a dit qu'elle adorait les mariages ! Je crois que Abby et elle aimeraient bien se marier aussi, malheureusement, ce n'est pas encore possible... Mais le jour où elles pourront, j'aiderais Gemma à organiser la plus grande fête de tous les temps !



27 août 1982, à la maison

On a fixé la date, aujourd'hui, après être allés à la mairie. On va faire ça le 20 septembre. C'est rapide,mais on ne voit pas vraiment pourquoi attendre plus longtemps...



12 septembre 1982, à l'école d'infirmière

Les cours ont repris la semaine dernière. On aura plus de stages, cette année, je suis contente. Même si j'aime bien la théorie, et que c'est important, j'adore le contact avec les patients, les soins, la pratique...



17 septembre 1982, à la maison

Gemma m'a organisé une soirée d'enterrement de vie de jeune fille avec quelques filles de l'école et certaines de ses amies que j'avais rencontré à plusieurs reprises chez elle. J'ai passé un bon moment, même si j'avais toujours imaginé Alice, Emmeline et Lily à mes cotés pour ce genre de soirée.



20 septembre 1982, à la maison

Ca y est ! Je n'arrive pas à croire que je vais me marier. Gemma va passer pour m'aider à me préparer, ce matin. Ben est chez ses parents, et on se retrouvera directement à la mairie.



21 septembre 1982

Je m'appelle officiellement Alice Miller. Alice et Ben Miller. Marlene et Ben Miller...

La journée d'hier a été magique. La cérémonie a été assez rapide, mais très émouvante, et la fête chez les grands-parents de Ben était extrêmement joyeuse. J'ai eu droit à un discours très touchant de Gemma, et tous les cousins de Ben avaient préparés une chanson hilarante sur nous. C'était assez étrange, parce que je n'avais jamais vu de mariage moldu avant, et que le premier auquel j'assistais s'avérait être le mien. Mais c'est assez semblable, finalement. On a beaucoup dansé, beaucoup ri, et tout le monde est venu nous féliciter. Je suis tellement heureuse !



9 octobre 1982, à la maison

En ce moment, Ben et moi recherchons un appartement un peu plus grand. Nous avons aussi déposé un dossier officiel pour une demande d'adoption. On nous a prévenu que ça pouvait prendre du temps, et nous avons préféré lancer les démarches sans attendre.



15 novembre 1982, à la maison

C'est notre dernière nuit dans cet appartement. On a trouvé un endroit plus grand juste à coté de l'école primaire, ce qui est très pratique pour le travail de Ben. On emménage demain. Il y a des cartons partout, et ça me fait bizarre de me dire que nous n'allons plus vivre ici. Je me suis attachée à ce petit appartement mansardé, juste sous les toits. Mais notre nouveau logement est génial, et il a une chambre pour un futur bébé.



13 décembre 1982, à la maison

Ca va bientôt faire un mois qu'on a emménagé, et on commence à prendre nos marques. J'ai passé du temps à décorer les lieux avec Ben, et maintenant on se sent vraiment chez nous. On a même repeint quelques pièces à notre goût, et on a dû acheter quelques meubles en plus. J'aime beaucoup ce qu'on a fait.



4 janvier 1983, dans la pièce vide

J'ai commencé à utiliser la futur chambre de bébé pour faire de la magie. J'y prépare des potions, je m'entraîne contre le mannequin ensorcelé... Ca fait du bien d'avoir un espace où je peux être Marlene la sorcière. J'ai mis un sort sur la porte qui empêche toute envie à Ben de s'approcher de la porte, au cas où... Mais je n'utilise les lieux que lorsqu'il est absent.



21 janvier 1983, à la maison

Je suis en stage dans un service de chirurgie orthopédique, en ce moment. J'ai pu passer quelques jours au bloc opératoire, et c'est impressionnant ! J'en suis à la moitié de mes études d'infirmières, et je n'arrive toujours pas à croire que les moldus soient obligés de découper des gens pour les soigner ! C'est tellement plus simple d'utiliser une baguette...



7 février 1983, sur mon banc

J'ai croisé Neville et Mrs Londubat dans le hall de Ste Mangouste, aujourd'hui, en allant voir Alice. Mon filleul a tellement grandi ! Il marche et il parle, maintenant. Et il est magnifique ! J'aurais tellement aimé pouvoir lui parler... Lui raconter pleins d'histoires sur ses parents.



22 février 1983, à la maison

On a eu la visite d'une assistante sociale, hier, à la maison. Elle voulait nous poser quelques questions, visiter l'appartement, savoir si nous souhaitions toujours adopter un enfant... Ben et moi étions à la fois complètement stressés et complètement excités. Mais je crois que ça s'est bien passé. On avait déjà eu des entretiens, avant, mais jamais à la maison, et jamais aussi poussés ! Gemma a interrogé sa mère, qui est assistante sociale, et celle ci lui a dit que c'était plutôt bon signe. J'espère qu'elle a raison !



20 mars 1983, à la maison

On nous a contacté ! Un petit garçon de cinq mois a été abandonné par ses parents, et on nous a proposé de le rencontrer ! On a rendez vous demain.



21 mars 1983, à la maison

Il est magnifique ! On a passé des heures avec lui, et on a eu beaucoup de mal à partir. On peut revenir demain.

Le pauvre a été trouvé devant l'hôpital, dans une maigre couverture, à moitié frigorifié... On ne sait rien sur lui, mis à part sa date de naissance gravée sur une gourmette de bébé. Il l'ont appelé Max en attendant, mais Ben et moi pourrons lui choisir un prénom. Il y a encore quelques démarches à faire, mais nous sommes en bonne voie pour le ramener à la maison bientôt. J'ai tellement hâte ! Et je l'aime déjà tellement... Ca a été comme un coup de foudre ! C'est mon bébé. Mon fils. Je le sens.



23 mars 1983, à l'école d'infirmière

Avec Ben, on passe nos soirées à décorer la chambre pour le bébé, à discuter de prénom, et à acheter des meubles, des peluches ou des jouets. Je sais que rien n'est encore sur à cent pour cent, mais on est confiant ! On sait que c'est notre bébé !



25 mars 1983, à la maison

J'aimerais appeler le bébé Garrett. Je l'avais promis à mon frère juste avant sa mort... Je sais que c'était juste une blague de sa part, mais ce n'est pas seulement ça... Je ne sais pas. C'est important pour moi. Il ne connaîtra jamais ma famille, il ne saura jamais rien de l'ancienne moi, il ne connaîtra même pas mon véritable nom... Alors j'aimerais qu'il ai au moins quelque chose qui vienne de mon coté. Je n'en ai pas encore parlé à Ben. Je ne sais pas trop ce qu'il en pensera...



30 mars 1983, à l'école d'infirmière

Ben et moi passons voir Garrett tous les jours. C'est son prénom, maintenant. Ben aime bien aussi. Ce n'est pas encore officiel, puisque nous n'avons pas encore adopté Garrett, mais ça ne devrait plus tarder d'après l'assistante sociale qui s'occupe de notre dossier !



4 avril 1983, dans la chambre de Garrett

Nous avons officiellement ramené notre fils à la maison, aujourd'hui ! L'adoption n'a pas encore été prononcée, mais en attendant, il est à la maison. Je n'arrive pas à quitter sa chambre, et je passe mon temps à le contempler avec Ben à mes cotés. Il est magnifique ! Nous sommes tellement heureux ! En plus, ce sont les vacances en ce moment, on a donc tout le temps de prendre notre rythme avec lui.



5 avril 1983, à la maison

Gemma et Abby sont venues voir Garrett aujourd'hui. J'en ai profité pour demander à Gemma si elle acceptait d'être la marraine de mon fils. Elle a dit oui tout de suite, ravie. Jack, un ami du rugby de Ben, sera son parrain.



7 avril 1983, sur mon banc

J'ai dit à Ben que je m'absentais deux petites heures pour prendre l'air. Mais je suis allé voir Alice. Je lui ai montré des photos de Garrett, je lui ai raconté à quel point Ben et moi étions heureux de devenir parents. Elle était plus présente que d'habitude, aujourd'hui. Elle a dit bébé, en montrant une photo de Garrett tout seul, et Marlene en me désignant sur une photo avec lui. Elle m'a reconnu. Ca m'a rendu à la fois triste et extrêmement heureuse...



Le jour pointait le bout de son nez lorsque Agatha referma le journal. Elle était épuisée, mais il était beaucoup trop tard pour retourner se coucher... Les élèves seraient bientôt levés, et la journée allait commencer. Elle choisit donc de descendre dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Évidemment, celle ci était vide, et elle commença à manger en regardant les élèves arriver peu à peu. Gildas fut le premier de ses amis à descendre. Il était bien matinal... La repérant à sa table, il s'approcha d'elle et déjeuna à ses cotés. Remarquant sa pâleur et son air fatigué, il lui proposa à deux reprises de l'accompagner à l'infirmerie. Elle se retint d'accepter.


Merci d'avoir lu :)
Du coup, je voulais juste faire un petit point par rapport au père d'Agatha. Dans le premier chapitre, c'est pas hyper clair, mais en gros on comprend que le père d'Agatha est moldu puisqu'il ne vient sur le quai de la voie 9 3/4 que depuis qu'elle est rentrée à Poudlard (il ne s'habitue toujours pas). Il est donc moldu, mais il a épousé une sorcière. Les grands parents paternels d'Agatha (Ben et Marlene) ne sont donc pas au courant de l’existence de la magie (enfin, en théorie pour Marlene du coup) Ils pensent que Agatha et Jessie sont dans un pensionnat privé. Agatha ne s'imaginait donc pas du tout que Marlene puisse être sa grand mère !
J'espere que c'est clair pour vous, sinon hésitez pas à poser des questions^^
A la semaine prochaine !
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super chapitre !
PtiteCitrouille

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hello again!

A chaque fois je lis les chapitres de cette fanfic en dernier parce que c'est mon histoire préférée entre les deux que t'écris, j'aime trop les liens entre le passé et le présent
Merci pour toutes ces explications en tout cas, et merci d'avoir pris le temps ! Et je pensais pas que Marlène ne saurait pas que sa propre petite fille et sa belle fille sont des sorcières, j'espère qu'elle va le découvrir et qu'on verra sa réaction! Parce que du coup elle a totalement abandonné la magie, alors que si Ben avait été au courant, elle aurait pu reprendre
On revient tout juste du dîner chez Gemma.
ah mon dieu, Anna qu'as tu fait :cry:
J'en ai une pour Papa, Maman, Grayson, Garrett, Gideon, Fabian, James, Lily, Caradoc. Et j'ai rajouté Alice et Franck, parce que même s'ils sont encore vivants, ils ne sont plus vraiment eux même
brisage de cœur

Ah mais j'y pense là, et dire que Marlène va perdre aussi Emmeline oh mon dieu c'est tellement injuste
Emmeline qui jusqu'au bout sera dans l'Ordre, même durant la seconde guerre..
Pourtant, j'aurais tellement aimé que nous puissions passer du temps toutes les trois, comme avant...
je peux le comprendre, la nostalgie et tout, mais je pense que ça lui ferait beaucoup de mal de faire ça ...
Et je fais semblant de ne pas voir qu'elle n'est pas vraiment là.
oh mon dieu, cette phrase... :cry:

Je suis contente qu'il y ait un peu de joie dans la vie de Marlène parce que sérieux, c'est super triste pour elle tout ce qu'elle a vécu
Mais j'ai un sentiment bizarre qui me quitte pas aussi: à la place de Marlène je me sentirais pas à ma place, le monde sorcier me manquerait trop, surtout qu'elle est considérée comme morte, elle n'existe plus, il n'y a personne qui pense à la chercher,à aller la voir; non, ceux qui pensent à elle songent surtout qu'elle leur manque mais que jamais ils ne la reverront alors qu'elle est saine et sauve et dans le monde d'à côté
Alice Miller. Alice et Ben Miller. Marlene et Ben Miller
mais du coup elle a le droit de changer son prénom avec le mariage ?
Je suis tellement heureuse !
elle a même pas ce sentiment que normalement, il y aurait dû avoir son père, sa mère, ses frères, Emmeline, Fabian, Alice et Frank pour le jour de son mariage ? Un regret, une petite voix qui lui dirait que rien ne sera jamais pareil ?
Ah mon dieu je suis trop sentimentale

Mais du coup Agatha elle est pas surprise que son père soit le fils adoptif de Marlène ? Ah c'est trop bizarre, en gros Marlène qui est la grand -mère tente de cacher à son fils adoptif et à son mari qu'elle est un sorcière, et de l'autre côté, le père d'Agatha tente de cacher à sa mère qu'il s'est marié à une sorcière alors que sa propre mère est également une sorcière
Oh la la ce genre de quiproquo :lol:
J'espère que tout va être révélé, que tout le monde saura qui est sorcier et qui ne l'est pas !

J'ai adoré ce chapitre, bisous ! :)
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

cochyo a écrit :Super chapitre !
Merci :)

PtiteCitrouille a écrit :Hello again!

A chaque fois je lis les chapitres de cette fanfic en dernier parce que c'est mon histoire préférée entre les deux que t'écris, j'aime trop les liens entre le passé et le présent
Merci pour toutes ces explications en tout cas, et merci d'avoir pris le temps ! Et je pensais pas que Marlène ne saurait pas que sa propre petite fille et sa belle fille sont des sorcières, j'espère qu'elle va le découvrir et qu'on verra sa réaction! Parce que du coup elle a totalement abandonné la magie, alors que si Ben avait été au courant, elle aurait pu reprendre
Ah mince, je me suis mal exprimée du coup je pense... :( Marlene est au courant pour sa belle-fille et ses petits-enfants. Elle sait que ce sont des sorciers. C'est pour ça que quand elle envoie des lettres à Agatha, elle utilise des moyens détournés pour obtenir des infos sur Poudlard, sa maison, etc... Par contre, personne ne sait que Marlene est une sorcière, et il ne savent pas du tout qu'elle est au courant pour la magie (à part Agatha maintenant). En gros. Marlene sait tout, et les autres ne savent pas que Marlene sait. J'espere que c'est clair^^ Je me rends compte que c'est plutot compliqué :lol:
Enfin bon, on approche de la fin ( :shock: ) et tout sera bientot plus clair, les secrets moins nombreux...

On revient tout juste du dîner chez Gemma.
ah mon dieu, Anna qu'as tu fait :cry:
J'en ai une pour Papa, Maman, Grayson, Garrett, Gideon, Fabian, James, Lily, Caradoc. Et j'ai rajouté Alice et Franck, parce que même s'ils sont encore vivants, ils ne sont plus vraiment eux même
brisage de cœur

Ah mais j'y pense là, et dire que Marlène va perdre aussi Emmeline oh mon dieu c'est tellement injuste
Emmeline qui jusqu'au bout sera dans l'Ordre, même durant la seconde guerre..
Oui, c'est horrible !! J'ai adoré écrire M&A et en même temps c'était hyper dur de s'attacher à tous les persos pour tous les voir mourir après... :cry:
Pourtant, j'aurais tellement aimé que nous puissions passer du temps toutes les trois, comme avant...
je peux le comprendre, la nostalgie et tout, mais je pense que ça lui ferait beaucoup de mal de faire ça ...
Et je fais semblant de ne pas voir qu'elle n'est pas vraiment là.
oh mon dieu, cette phrase... :cry:

Je suis contente qu'il y ait un peu de joie dans la vie de Marlène parce que sérieux, c'est super triste pour elle tout ce qu'elle a vécu
Mais j'ai un sentiment bizarre qui me quitte pas aussi: à la place de Marlène je me sentirais pas à ma place, le monde sorcier me manquerait trop, surtout qu'elle est considérée comme morte, elle n'existe plus, il n'y a personne qui pense à la chercher,à aller la voir; non, ceux qui pensent à elle songent surtout qu'elle leur manque mais que jamais ils ne la reverront alors qu'elle est saine et sauve et dans le monde d'à côté
Oui bien sur, c'est dur pour elle, ce n'est pas vraiment son monde... Mais tu vas voir, elle va trouver un moyen de rééquilibrer un peu tout ça. Et puis, elle essaie de se concentrer sur le positif, sur le bonheur qu'elle a dans sa vie plutot que sur le malheur et les mauvais souvenirs.
Alice Miller. Alice et Ben Miller. Marlene et Ben Miller
mais du coup elle a le droit de changer son prénom avec le mariage ? Officiellement, depuis qu'elle vit chez les moldus, elle s'appelle Alice. A l'école, à la maison, au boulot, personne ne sait qu'elle s'appelle Marlene. Mais son journal, c'est le dernier endroit où elle peut rester elle même. Et elle voulait voir ce que ça faisait, son vrai nom à coté de celui de Ben.
Je suis tellement heureuse !
elle a même pas ce sentiment que normalement, il y aurait dû avoir son père, sa mère, ses frères, Emmeline, Fabian, Alice et Frank pour le jour de son mariage ? Un regret, une petite voix qui lui dirait que rien ne sera jamais pareil ? Si, bien sur ! Par exemple pour son enterrement de vie de jeune fille. Ou pendant le mariage, où même tout le temps. "J'ai passé un bon moment, même si j'avais toujours imaginé Alice, Emmeline et Lily à mes cotés pour ce genre de soirée." C'est pour ça qu'elle continue de voir Alice une fois par mois. Pour garder un lien, pour lui annoncer toutes les bonnes nouvelles, même si elle ne peut pas vraiment partager sa joie...

Ah mon dieu je suis trop sentimentale


Mais du coup Agatha elle est pas surprise que son père soit le fils adoptif de Marlène ? Si elle a été surprise quand elle l'a découvert qq chapitres en arrière ! Elle savait que son père avait été adopté, mais elle savait pas que sa grand mère était une sorcière ! Ah c'est trop bizarre, en gros Marlène qui est la grand -mère tente de cacher à son fils adoptif et à son mari qu'elle est un sorcière, et de l'autre côté, le père d'Agatha tente de cacher à sa mère qu'il s'est marié à une sorcière alors que sa propre mère est également une sorcière
Oh la la ce genre de quiproquo :lol: C'est exactement ça :lol:
J'espère que tout va être révélé, que tout le monde saura qui est sorcier et qui ne l'est pas ! T'inquiète, on y verra bientot plus clair^^

J'ai adoré ce chapitre, bisous ! :)
lily7

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par lily7 »

Hola ! Voilà la suite. Bonne lecture ! :)


15/Déménagement & Baiser


La Saint Valentin aurait lieu dans deux jours, et personne n'aurait pu l'oublier dans le château, au vu de la décoration surchargée qui y avait été installée. Agatha aurait bien aimé éviter ces rappels constants qu'elle croisait dans les couloirs, la Grande Salle, et même parfois les salles de classe. D'habitude, ça ne lui posait pas trop de problème, même si elle trouvait toute l'attention autour de cette fête un peu exagérée... Mais cette année, ça lui rappelait qu'elle avait promis à Arya de parler à Gildas, et ce avant le jour fatidique... Il ne lui restait donc que deux jours ! Et elle continuait de retarder le moment... Mais elle ne pouvait s'empêcher de garder l'espoir, dans un coin de sa tête, que Gildas aller l'inviter, et elle attendait de voir s'il le ferait le premier. Après tout, Joe avait parié la dessus ! Et puis... Elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter qu'il refuse son invitation... Qu'il préfère rester simplement son ami. Ou pire, qu'il invite quelqu'un d'autre... Arya levait les yeux au ciel à chaque fois qu'elle lui parlait de ça. Elle était certaine qu'il serait ravi. Mais Agatha ne voulait pas trop espérer, de peur d'être déçue. Finalement, le jour de la Saint Valentin arriva sans qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit. La sortie à Pré au Lard aurait lieu dans l'après-midi, et si elle ne faisait rien maintenant, il était probable qu'il ne se passerait rien du tout... Arya, qui depuis des semaines l'incitait à agir, s'était mise à la harceler depuis leur réveil. Et si Joe était plus subtil, il était clair qu'il pensait aussi qu'elle devait faire quelque chose... Et les lettres d'amour et cartes de Saint Valentin ensorcelées pour voleter jusqu'à leur destinataire qu'elle croisait partout dans le château n'aidaient pas... Finalement, juste avant le déjeuner, elle se décida. Elle parlerait à Gildas maintenant ! De toute façon, elle n'avait rien à perdre. Elle ne mit pas longtemps à trouver le Gryffondor, et à son plus grand soulagement, il était seul. Elle s'avança donc vers lui d'un pas décidé avant de changer d'avis.

- Gildas !

Il lui sembla qu'il rougissait un peu, mais elle embraya aussitôt. Elle-même ne devait pas être mieux. Pourquoi fallait-il que ces histoires soient si compliqués ! Ca semblait tellement simple pour certains. Comme Arya par exemple ! Elle se fichait de ce que les autres pensaient, elle avait confiance en elle. Elle aurait déjà été voir Gildas depuis des siècles, à sa place...

- Salut... Euh, écoutes Gildas. Je me demandais si... Est ce que tu voudrais aller à la sortie à Pré au Lard avec moi, aujourd'hui ?

Elle avait parlé assez vite, mais elle l'avait regardé dans les yeux. Elle était assez fière d'elle.

- Euh, oui, bien sur ! Mais... Tu n'as pas eu ma carte ?

- Ta carte ?

- Oui, je t'ai envoyé une carte pour te demander la même chose, je pensais que tu venais m'apporter ta réponse...

Alors qu'elle allait répondre qu'elle n'avait rien reçu, une lettre - elle fut heureuse de voir qu'elle était plutôt simple et non dégoulinante de mièvrerie - arrêta justement son vol devant elle. A l'intérieur, Gildas lui proposait effectivement la même chose. Ils ne purent retenir leur fou rire devant l'énormité de la situation, et c'est pliés en deux qu'ils se rendirent ensemble dans la grande salle. Au moins, maintenant Agatha savait qu'ils voulaient tous les deux la même chose.



Agatha avait passé une super journée. Son rendez vous avec Gildas s'était très bien passé, ils avaient ris et discuter de tout, et ils s'étaient même embrassés à la fin ! Elle était sur un petit nuage. Sa bonne humeur ne pouvant vouloir dire qu'une chose, ses amis n'avaient cessé de la taquiner après qu'elle leur ait tout raconté, mais ça ne la dérangeait même pas. Et puis, elle ne se serait pas privée de faire de même si elle avait été à leur place, alors... Quittant la Grande Salle après le dîner, elle décida de passer voir son hibou Google à la volière. Elle aimait beaucoup l'oiseau, et prenait plaisir à lui rendre visite régulièrement. Mais lorsqu'elle l'aperçut, perché parmi les volatiles, elle découvrit une lettre attachée à sa patte. Ca arrivait, parfois. Les hiboux n'avaient accès à la Grande Salle que lors du petit-déjeuner, et si l'oiseau revenait dans la journée avec du courrier, il pouvait attendre le lendemain matin pour l'apporter. Ils pouvaient aussi venir toquer aux fenêtres des salles communes, mais celle des Poufsouffles n'en laissait pas la possibilité... Agatha récupéra donc la missive, caressa un moment l'oiseau, et regagna son dortoir. Mais en passant devant les cuisines, elle s'arrêta. Elle avait envie d'être un peu à l'écart, après cette journée intense. Et elle avait reconnu l'écriture de sa grand-mère sur l'une des enveloppes. Elle entra donc, s'installa devant un thé, et ouvrit son courrier. Il y avait une brève lettre de ses parents qui lui donnait de ses nouvelles, mais c'était surtout pour accompagner celle de sa grand-mère qui était censé passer par eux. Celle de Ma' était plus longue. Elle donnait plus de détails, et posait beaucoup de questions. Agatha n'ayant pas répondu à sa lettre précédente, elle devait commencer à s'interroger... Elles étaient tellement proche, normalement ! Avant, elle lui aurait écrit une longue lettre après cette journée, dans laquelle elle lui aurait raconté en détail son rendez-vous avec Gildas ! Elle lui aurait posé milles questions, et donné milles détails sur sa vie à Poudlard, en prenant garde à camoufler toute la partie magique de l'histoire. Elle soupira... Ma' lui manquait. Peut être pourrait-elle faire une trêve, pour ce soir ? Elle était de bonne humeur, après tout. Et sa grand-mère ne savait même pas qu'elle avait tout découvert ! Oui, juste pour ce soir. Alors elle écrivit une longue lettre, comme elle en avait l'habitude. Et ça lui fit du bien. Mais au moment de la cacheter, elle s'arrêta. Non, elle ne pouvait pas faire comme si de rien n'était, prétendre que tout était comme avant... Elle roula donc donc sa feuille en boule, la fourra donc son sac, et écrivit à la place quelques lignes très vagues. Au moins, elle répondait. Puis, piochant quelques bonbons qui traînaient dans son sac, elle sortit le carnet de Marlene et se mit à lire.





12 avril 1983, à l'école d'infirmière

Les cours ont repris hier. Ben a repris le travail aussi. C'est beaucoup plus difficile avec un bébé, mais on s'organise. On a réussi à inscrire Garrett à la crèche, mais seulement pour quelques jours par semaine. Le reste du temps, il va chez les parents de Ben. Ceux ci sont aux anges ! Ben étant fils unique, Garrett est leur seul petit enfant, et ils sont ravis de pouvoir le pouponner. Et ils sont géniaux avec lui ! J'avais un peu peur qu'ils soient déçus que nous adoptions, mais ils s'en fichent complètement !



29 avril 1983, à la maison

Nous rentrons du tribunal des affaires familiales. Nous venons officiellement d'adopter Garrett. C'est notre fils aux yeux de la loi, maintenant ! Garrett Miller. Personne ne pourra jamais nous l'enlever ! On a fêté ça chez les Grands parents de Ben, avec tous ses oncles et tantes, cousins,cousines, petits neveux et nièces... Garrett va grandir au sein d'une famille géniale, entouré de pleins de cousins et cousines !



14 mai 1983, à l'école d'infirmière

Je suis épuisée. J'ai l'impression de vivre deux journée en une... La première en cours ou en stage, la seconde avec Ben à m'occuper de Garrett. Heureusement qu'il fait ses nuits... Mais quand même, je n'ai jamais été aussi fatiguée...



25 mai 1983, à la maison

Parfois, quand je regarde Garrett, je repense à la vie que je m'étais imaginée à l'adolescence. Je ne m'étais jamais vraiment posé la question, pour moi, mes enfants seraient sorciers, et ils feraient leur scolarité à Poudlard. Mais Garrett est moldu... C'est moi qui ai fait ce choix, et je ne le regrette absolument pas, mais j'ai l'impression de le priver d'une partie de sa culture... Du coup, j'ai du mal à résister, et quand Ben n'est pas là, ou trop loin pour entendre, je le berce souvent en lui parlant de Poudlard, de la Magie, de l'Ordre, de ma famille et mes amis. Je fais de la magie devant lui, aussi. Il est trop petit pour comprendre, de toute façon. Je produits des petits papillons, des lapins, des poissons avec ma baguette pour le faire rigoler, et il m'arrive parfois d'ensorceler certains de ses jouets pour un court instant... Il adore ça. Mais je sais que je ne pourrais pas faire ça éternellement... Il va grandir, et il finira par comprendre que je suis différente...



17 juin 1983, sur mon banc

J'ai emmené Garrett en balade aujourd'hui, pour profiter du beau temps. Mon stage touche à sa fin, et les vacances approchent à grand pas. Ben et moi comptons partir une petite semaine à la mer avec Garrett, en juillet. Vu le goût prononcé de Garrett pour l'eau et les bains, je pense qu'il va adorer la mer !



21 juillet 1983, sur la plage

Je suis allongée sur le sable, les orteils en éventail, à profiter du soleil qui tape sur ma peau. Ben joue avec Garrett qui barbote dans une piscine pour bébé. Il est trop mignon avec son petit chapeau et ses minuscules lunettes de soleil, à rire aux éclats à chaque fois que son père l'éclabousse gentiment. Ben s'amuse autant que lui ! Je les aime tellement, tous les deux !



28 juillet 1983, à la maison

Ca fait deux ans, aujourd'hui. J'ai l'impression que c'est moins dur, et je m'en sens un peu coupable... J'aurais tellement voulu que ma famille connaisse Ben et Garrett ! Ils les auraient adorés.



30 juillet 1983, sur mon banc

Je suis passé voir Alice. Je sais que ce n'est pas mon jour habituel, mais Neville a trois ans, aujourd'hui, et je voulais pouvoir lui donner un cadeau avec Alice. J'ai donc passé la matinée avec elle et Franck à décorer une carte d'anniversaire. Je découpais des bouts de papier coloré à l'aide de ma baguette, et mes deux amis devaient les coller sur la carte avec de la colle moldu. Ils ont terminé les doigts tous gluants, et le sol était jonché de confettis, mais ils ont bien travaillé, et ils se sont pris au jeu. J'ai écrit à Neville que j'avais décoré cette carte avec son papa et sa maman, et que nous lui souhaitions tous un bon anniversaire, et je l'ai déposé à coté d'une peluche de dragon que je lui ai acheté avant de venir. J'ai signé « une amie de tes parents », et je suis partie avant de risquer de le croiser avec sa grand-mère.



19 août 1983, au parc

Ben et moi passons l'été à nous balader avec Ben, à jouer avec lui, à profiter du soleil et des vacances avant de reprendre le travail. On va régulièrement chez Gemma et Abby, aussi. Elles ont une piscine et on en profite pour se rafraîchir un peu. Et Gemma prend son rôle de marraine très au sérieux.



26 août 1983, à la maison

Garrett se déplace de plus en plus. Il marche à quatre pattes, et si on détourne les yeux ne serait-ce qu'une seconde, il en profite pour disparaître de notre vue. Et il se tient debout, aussi, s'il a un meuble auquel s'accrocher. On a été obligé de déplacer la moitié des objets de la maison après qu'il ait failli renverser un vase.



16 septembre 1983, à l'école d'infirmière

La dernière année est décidément toujours la plus intensive. En plus des examens et des stages de plus en plus nombreux, on doit rédiger un mémoire, cette année...



15 octobre 1983, à la maison

Garrett fête ses un an, aujourd'hui ! On a organisé une petite fête à la maison, avec Gemma, Abby, son parrain Jack, et les parents de Ben. Il a été plus que gâté !



24 octobre 1983 à la maison

Garrett commence à faire quelques pas avant de retomber à quatre pattes. Il ne devrait pas tarder à marcher !



12 novembre 1983, à la maison

Ben m'a surpris en train de lire les contes de Beedle le Barde à Garrett, aujourd'hui, en rentrant du travail. J'ai presque sursauté quand il est rentré dans la chambre, comme si j'étais coupable de quelque chose, et il m'a demandé ce que je lisais. Je lui ai dit que c'était un livre que j'avais trouvé dans une librairie pour enfant quelques jours en arrières... Il n'a pas semblé étonné par l'histoire lorsque j'ai repris ma lecture. Après tout, la plupart des livres moldus parlent de sorciers, de dragons, de lutins et de tout un tas de choses qu'ils pensent être imaginaires.



16 novembre 1983, à la maison

Garrett a fait ses premiers pas, aujourd'hui ! Je n'arrive pas à croire qu'il marche !



25 décembre 1983, chez les grands parents de Ben

On a passé un magnifique Noël tous ensemble. Le premier avec notre fils. Pour l'instant, il s'amuse plus avec les emballages cadeau qu'avec les jouets qu'ils contiennent, et ça nous a beaucoup fait rire. Ils commencent à suivre ses cousins qui sont plus grands, maintenant qu'il marche, même s'il n'arrive pas encore à aller bien loin avec eux...

Je lui ai raconté un peu comment se passait Noël chez les sorciers, aussi. Je lui ai parlé des gnomes en haut du sapin, des bûches magiques, et des décorations ensorcelées qui se mettent à chanter quand tu passes à coté... Je lui ai raconté mes souvenirs de nos Noëls avec ma famille ou avec l'Ordre, et des décorations de la Grande Salle à Poudlard pour la période de Noël...



15 février 1984, à l'école d'infirmière

C'était la St Valentin, hier. Ben et moi avons passé une excellente soirée. Nous avions laissé Garrett chez ses parents, et nous avons vraiment pu prendre du temps pour nous. C'est plus difficile depuis qu'on a Garrett.



27 mars 1984, sur mon banc

Le printemps est de retour. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai rien écrit dans mon journal. Les mois filent à toute vitesse, sans que je m'en rende compte. Garrett grandit si vite. Il sait dire quelques mots, maintenant ! Les stages s'enchaînent, aussi. Je devrais bientôt rendre mon mémoire. Et dans quelques mois à peine, je serais diplômée.



16 juin 1984, chez Gemma et Abby

C'est l'anniversaire de Gemma, aujourd'hui, et nous sommes nombreux à être réunies chez elle pour fêter l'événement. Garrett est le seul enfant, et il a énormément de succès ! J'avais dit à Gemma qu'on pouvait le faire garder pour la soirée, mais elle tenait absolument à ce que son filleul soit là pour son anniversaire !



6 juillet 1984, à l'école d'infirmière

C'est la dernière fois que je viens ici. Nous venons de récupérer nos diplômes, nous sommes officiellement infirmières. J'ai trouvé un poste aux urgences. J'ai fait mon dernier stage là bas, et ça m'a rappelé les soins aux membres de l'Ordre, et même un peu l'ambiance de la patho des sortilèges... Ca me convient bien. Je commence la semaine prochaine. Gemma va travailler dans le même hôpital, mais en médecine gériatrique. Elle aime bien le contact avec les personnes âgées. Du coup, on pourra se voir au travail, de temps en temps. L'hôpital n'est pas très grand.



13 août 1984, au parc

Je n'ai pas pu prendre de vacances, cette année, vu que je viens d'être embauchée. On est partis un long week-end avec Ben pendant que Garrett était chez ses grands-parents, mais c'est tout. On se rattrapera l'année prochaine. Par contre, on profite quand même de l'été en allant au parc, au lac, en se baladant dans le village...



15 octobre 1984, à la maison

Garrett a deux ans ! Déjà ! Il commence vraiment à parler, maintenant. Il fait quelques phrases. On ne comprend pas toujours ce qu'il veut dire, mais l'intention est là.



12 juillet 1985, à la maison

Ca fait près d'un an que je n'ai pas écrit dans mon journal. Je le sors de plus en plus rarement... Quand je pense à ma vie en temps que membre de l'Ordre, je me dis qu'il devait s'agir d'une personne différente. Et c'est vrai, d'une certaine manière. A l'époque, j'étais Marlene. Aujourd'hui, je suis Alice.

A l'époque, ma vie était un vrai bazar, je ne savais jamais à quoi m'attendre, j'enchaînais les mission, j'étais appelé n'importe quand pour soigner des blessés, j'avais tout le temps peur pour mes proches... Aujourd'hui, ma vie est stable. Je vais au travail. Je rentre, je passe du temps avec ma famille. Pour autant, je ne m'ennuie pas. J'aime ma vie telle qu'elle est. Mais disons que je n'ai plus grand-chose à écrire dans ce carnet...



19 août 1985, sur la plage

J'ai pu prendre des vacances, cet été. On est partis en Italie cette année. Garrett est assez grand pour commencer à apprécier vraiment, maintenant. Et il adore la mer ! On a été apercevoir les crabes dans les rochers, cet après midi. Leur marche de coté l'a beaucoup fait rire, et il a essayé de les imiter pour rentrer à l'hôtel, sous les regards curieux des vacanciers. J'ai du mal à croire qu'il soit si grand, maintenant ! Il court, il parle à toutes vitesse, il est curieux de tout... Et dans quelques semaines, il entrera à l'école.



18 novembre 1985, à la maison

J'aurais du me douter que Garrett était trop grand, maintenant. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de continuer à lui parler de Poudlard, de la magie et de mon monde. Résultat, ce soir, pendant le repas, il nous a demandé quand est ce qu'il pourrait aller à Poudlard. Ben n'a pas compris, évidemment. Et je me suis retrouvé à expliquer à Ben que Poudlard n'existait pas, que c'était une histoire inventée dans un livre. Je me suis retenue de ne pas pleurer... Heureusement, dans quelques mois, il aura oublié tout ce que je lui ai raconté. Mais maintenant, le vide va revenir. Parler de mon monde à Garrett me faisait énormément de bien.



5 février 1986, à la maison

Ben parle de prendre un chat. Je ne suis pas sur de vouloir. Quand les Mangemorts nous ont attaqués, je n'ai pas seulement perdu ma famille, j'ai aussi perdu mon chat Goliath, qui est resté sur place. Il doit être mort, désormais... Et j'ai l'impression que le remplacer reviendrait définitivement à tirer un trait sur ma vie d'avant. Et sur Marlene. C'est idiot, bien sur. Ce n'est qu'une histoire de chat.



7 octobre 1986, sur mon banc

Je suis passée voir Alice, aujourd'hui, et il y avait une photo de Neville sur la table de nuit. Il jouait avec la peluche de dragon que je lui ai offert il y a longtemps, maintenant. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer, et Alice s'est mise à chanter une comptine pour enfant. Étrangement, ça m'a soulagé.



18 avril 1987, à la maison

Ben a appris qu'il serait muté dans une autre école à la rentrée, à Ripon, dans le Yorkshire. C'est à plus de deux heures d'ici, et nous allons devoir déménager... On parle d'acheter une maison là bas, avec un jardin pour que Garrett puisse courir et jouer. On a commencé à regarder les annonces. Mais je n'ai pas encore osé annoncer à Gemma que nous allions partir. Elle est ma seule amie, et je ne veux pas la perdre... On va aussi devoir s'éloigner de la famille de Ben. Ses parents sont tellement présents pour Garrett que ça va faire tout drôle de ne plus les voir aussi souvent... Mais on ira les voir les week-ends.



16 mai 1987, à la maison

Nous sommes allés dîner chez Gemma et Abby aujourd'hui, et nous leur avons annoncé la nouvelle. Elles étaient un peu triste, comme nous, mais Gemma a positivé. Deux heures, ce n'est pas si loin, et nous nous rendrons visite régulièrement. Il faut bien que je prenne soin de mon filleul, a-t-elle dit.



22 mai 1987, sur mon banc

Je profite des lieux tant que je peux. On a trouvé une maison dans la campagne, juste à coté de Ripon. On déménage en juillet. Je pense qu'on sera heureux, là bas. Mais cet endroit va me manquer. Gemma aussi. Et mon travail à l'hôpital également. J'ai prévenu le service que je partais. Je vais devoir trouver un nouveau travail.



15 juillet 1987, dans notre nouvelle maison

La maison est superbe. Les chambres sont grandes, et comme il y en a trois, on a même une chambre d'amis. On va pouvoir héberger nos amis et la famille. Tout le monde a promis de passer nous voir rapidement ! Pour l'instant, on aménage tranquillement les lieux. On a emmené Garrett dans un magasin de bricolage, ce matin, pour qu'il puisse choisir la couleur de sa chambre. On va passer l'été dans la peinture, je crois. Comme on est encore dans les cartons jusqu'au coup, je n'ai pas commencé à chercher du travail. Je pense que j'attendrais qu'on soit bien installés. Mais pour l'instant, je profite des vacances avec Ben et Garrett.



27 août 1987, au parc

Ben a repris le travail. La rentrée n'aura pas lieu avant une semaine, mais il doit organiser sa classe et préparer l'année. Garrett et moi avons donc décidé de nous balader dans les environs pour explorer un peu... On marchait dans la campagne depuis une petite heure, nous approchant peu à peu d'un grand village, quand j'ai vu le panneau en indiquant l'entrée. Flagley-le-Haut. Nous vivons désormais à trois kilomètres d'un village semi-sorcier ! Je n'ai pas pu résister. Ca fait plus de six ans que Marlene a laissé la place à Alice, et je ne crois pas connaître qui que ce soit qui vive à Flagley. De toute façon, la plupart de mes proches sont décédés, et j'ai une couverture de moldue parfaite. Et puis, j'ai changé... Je n'ai plus la même coupe de cheveux. Et j'ai vieilli, aussi. Me rendre à Flagley ne devait donc pas être un gros risque pour moi, et j'ai entraîné Garrett à ma suite dans les rues du village... On a trouvé un jolie petit parc avec une aire de jeux pour enfant, et je le regarde jouer, assise sur un banc, en me demandant si les autres enfants pourraient avoir des parents sorciers.



24 septembre 1987, à la maison

J'ai enfin trouvé un travail ! Ca fait bientôt un mois que je me tourne les pouces pendant que Ben et Garrett sont à l'école. Au moins, j'ai pu profiter d'être seule à la maison pour faire de la magie tranquillement ! Mais je commençais à m'ennuyer un peu... Mais maintenant, je vais reprendre le cabinet d'une infirmière à domicile qui va prendre sa retraite. Elle ne trouvait personne pour prendre sa suite. Il faut dire qu'elle est amenée à aller assez loin pour les soins à domicile, ce qui lui fait perdre un temps fou, mais avec mon permis de Transplanage je n'aurais pas ce soucis... Et puis, le cabinet est à Ripon. Et je me dis qu'avec ce genre de travail, je pourrais aussi utiliser mes compétences en Médicomagie ! Personne ne verra la différence entre une Potion et un sirop, et je pourrais peut être aider discrètement certains patients d'un coup de baguette... On verra. En tout cas, je commence le mois prochain.



15 octobre 1987, à la maison

Garrett fête ses cinq ans, aujourd'hui, et Gemma et Abby ont fait le déplacement. Je suis tellement contente de les voir ! Je me sens un peu seule, ici... Les parents de Ben viendront ce week-end, et ils comptent rester une petite semaine. Garrett est ravi de revoir tout le monde.



18 décembre 1987, à la maison

Garrett et moi avons pris l'habitude d'aller au parc de Flagley régulièrement, maintenant, et on s'y rend souvent, après l'école ou quand Ben est à ses entraînements de rugby. Et puis, Garrett s'est fait des amis, là bas, et je me suis donc liées avec certaines mamans. Aujourd'hui, on a été goûté chez Julia et son fils Adam. Garrett et moi nous entendons très bien avec eux. Et comme il avait un peu neigé, ils se sont amusés à construire un bonhomme de neige. Julia n'est pas sorcière, à en croire sa maison, mais j'ai des doutes concernant certains des autres parents que je croise parfois. Mais je ne suis sure de rien. En tout cas, je me sens bien quand je suis à Flagley. C'est comme si j'étais plus proche de ma vie d'avant. Ben m'a demandé pourquoi je n'emmenais pas Garrett au parc de Ripon, qui est à deux pas de chez nous. Je n'ai pas vraiment eu de réponses à lui donner. J'ai éludé en disant qu'il avait désormais des copains là bas...



23 décembre 1987, chez Gemma

On est parti fêter mon anniversaire chez Gemma et Abby. Et demain nous irons dans la famille de Ben pour les fêtes. Je n'arrive pas à croire que j'ai 30 ans aujourd'hui. 30 ans !



21 février 1988, à mon cabinet

Le cabinet marche de mieux en mieux. J'ai tenté quelques potions sur certains patients pour des maux que l'on traite facilement chez les sorciers, et ils sont tous revenus ravis ! Je prétends que ce sont de nouveaux traitement récemment mis au point par des scientifiques. Les Moldus ont du mal à croire en quoi que ce soit, sauf si on laisse entendre que la science est derrière tout ça...



4 mai 1988, au parc

Je vais toujours autant au parc de Flagley avec Garrett. On a nos petites habitudes là bas, maintenant. Je rejoins mes amis et Garrett les siens, et on surveille les enfants qui jouent tout en discutant. Avant de rentrer, j'en profite toujours pour flâner dans le village, à la recherche de magie. Et j'en vois, parfois. Je croise régulièrement des sorciers, qui sont suffisamment décalés pour être identifiés, mais pas assez pour se faire remarquer. Je souris lorsque je les vois. Les rues comptent aussi des boutiques sorcières, invisibles aux moldus. Parfois, quand Garrett et Ben sont à l'école, je me rends là bas, et j'ose y entrer, en sorcière anonyme. J'achète des petites choses, qui me sont inutiles mais qui me font du bien. Mais je ne peux pas aller dans les boutiques sorcières de Flagley trop souvent, sinon on me poserait des questions, on m'accueillerait comme une nouvelle voisine... Alors je me restreint autant que possible.



24 juillet 1988, à Paris

On a pris un mois de vacances, cette année. Maintenant que Garrett est plus grand, il peut vraiment en profiter. On est parti en France, et on visite l'ensemble du pays. On a commencé par le sud, et on est remonté petit à petit. On est passé dans les Alpes, à Lyon - la capitale sorcière de la France est là bas, et j'aurais tellement aimé y aller... - puis on est parti un peu à l'Ouest avant de remonter, de passer en Bretagne, en Normandie... C'est magnifique, les paysages sont tellement différent d'un bout à l'autre du pays ! Là on est à Paris pour quelques jours, puis on repartira vers l'Est avant de rentrer chez nous. On est monté en haut de la tour Eiffel, aujourd'hui. Garrett avait des étoiles pleins les yeux ! Ben et moi avons adoré aussi. On a pris plein de photos. Demain, on va aller sur les Champs Élysées, et on compte monter sur l'Arc de Triomphe. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à la dernière fois que je suis venue à Paris. Avec Sirius. Tout ça me semble tellement loin, et pourtant, j'ai l'impression que c'était hier...



1er septembre 1988, à la maison

Garrett rentre en CP cette année. Ca y est, il est vraiment grand, maintenant ! Il va apprendre à lire, à compter, et avant même que l'on s'en rende compte, il sera adolescent, puis adulte... Mais d'après Ben, nous n'en sommes pas encore là. En tout cas, ça va être un peu étrange, maintenant, puisque Ben est instituteur dans l'école où est Garrett. Jusqu'à présent, ça ne posait pas de soucis, mais maintenant, il seront dans le même bâtiment. Mais Ben s'est arrangé pour ne pas enseigner aux CP pour ne pas avoir Garrett dans sa classe.



12 novembre 1988, à la maison

Depuis son anniversaire, Garrett commence à poser des questions sur ses origines. Nous ne lui avons jamais caché que nous l'avions adopté, mais jusqu'à présent, il ne s'intéressait pas trop au sujet. Maintenant, ça le travaille beaucoup plus. Avec Ben, nous lui avons parlé, nous lui avons expliqué ce que nous savions,mais nous ne savons pas grand-chose... Je ne sais pas trop ce que nous pouvons lui dire de plus...



7 mai 1989, sur mon banc devant le lac

Même si on déménagé depuis un moment, maintenant, je continue de venir ici tous les mois. J'y transplane après chacune de mes visites à Alice. Et aujourd'hui, j'avais vraiment besoin d'un moment seule, au calme. J'ai parlé à Emmeline, tout à l'heure. Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. J'essaie de la repérer dans les couloirs, quand je viens, mais ça me fait plus de mal que de bien, généralement... Mais aujourd'hui, elle était dans la chambre d'Alice et Franck. Quand je l'ai vu, j'ai dit que je repasserais plus tard, mais elle m'a demandé de rester. Elle m'a dit qu'elle voyait mon nom tous les mois sur le registre des visiteurs, et que j'étais l'une des seules personnes à venir à part Mrs Londubat et Neville. Elle m'a demandé comment je connaissais Franck et Alice, et j'ai répété cette histoire d'amie d'enfance... Elle devait avoir envie de parler, parce qu'elle est restée, et elle m'a raconté ses souvenirs d'école avec Alice et les autres. Nos souvenirs d'enfance. Elle a parlé de moi à plusieurs reprises - de Marlene, j'entends - et j'ai fait tout mon possible pour me retenir de pleurer. J'ai essayé de l'interroger sur sa vie, un peu, mais elle n'a pas dit grand-chose. Je lui ai parlé de moi, en revanche. Je lui ai décrit Garrett, Ben, je lui ai dit que j'étais heureuse... J'aurais aimé qu'elle sache que ça venait de moi, Marlene, et non pas d'une inconnue. Elle a fini par retourner travailler, et j'ai regardé mon amie sans aller, le cœur serré.



15 octobre 1989, chez Gemma

Garrett a 7 ans. On a fêté ça chez Gemma à midi, et chez les parents de Ben le soir. Il a reçu un ballon de rugby de la part de son parrain Jack, aussi, et il était aux anges ! Je crois qu'il va falloir qu'on l'inscrive dans un club...



10 février 1990, chez les grands-parents de Ben

La grand-mère de Ben est morte. Elle était âgée, et elle perdait la tête depuis un moment, mais elle était toujours tellement chaleureuse, tellement joyeuse ! Et elle continuait de rassembler toute la famille sous son toit régulièrement. Ben se montre positif, il dit que c'est sans doute mieux pour elle, mais je crois qu'il s'inquiète pour son grand-père...



1er avril 1990, à la maison

Garrett et moi avons passé la soirée d'hier à décorer et piéger la maison pour les Poissons d'Avril. Notre cible privilégié était bien sur Ben, qui depuis ce matin ne peut plus faire un pas sans qu'une farce lui tombe dessus. Garrett et moi nous amusons comme des petits fous !



5 juin 1990, au stade de rugby

Garrett joue son premier match, aujourd'hui, et Ben est fier comme un paon. Il s'est d'ailleurs engagé dans l'équipe des petits, pour donner un coup de main pour les coacher. Moi je dois avouer que je ne suis pas rassurée... Il a sept ans, et le rugby peut être un sport assez violent... Mais Ben me jure qu'il n'y a aucun risque. Ses adversaires ont le même age que lui, et ils portent une centaine de protections sur eux. De toute façon, il adore ça, je ne vais pas l'empêcher de jouer. Mais quand même, je m'inquiète.



20 septembre 1990, à la maison

Ben et moi fêtons nos 8 de mariage, aujourd'hui. Garrett est allé dormir chez un copain, et nous avons passé une super soirée romantique tous les deux. Je n'arrive pas à croire que ça fasse déjà huit ans ! Je n'ai pas vu le temps passer !




L'arrivée dans les cuisines d'un couple riant aux éclats força Agatha à stopper sa lecture. Impossible de continuer s'ils roucoulaient à coté... Elle leur laissa donc leur intimité et retourna dans son dortoir. De toute façon, il était tard.

Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à laisser un commentaire ;) Bisous
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Chapitre tres sympa!
Kolles demain je vais mourir !
Perripuce

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :Chapitre tres sympa!
Kolles demain je vais mourir !

Kholle de quoi Kholle de quoi?
Notre petit Cochyo a sa première kholle *essuie une larme*

Et c'est quoi tes oeuvres obligatoires?

(Pardon Lily je commente demain là je rattrape mon retard de lecture)
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :Chapitre tres sympa!
Kolles demain je vais mourir !

Kholle de quoi Kholle de quoi?
Notre petit Cochyo a sa première kholle *essuie une larme*

Et c'est quoi tes oeuvres obligatoires?

(Pardon Lily je commente demain là je rattrape mon retard de lecture)
Math demain physique lundi et je sais deja que ce sera quelque chose que je ne sais pas faire ...
La chartreuse le banquet et songe d’une nuit d’ete
Morgane-Feroldi

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par Morgane-Feroldi »

Salut !!! Désolé pour le retard, je viens de lire tous les chapitres qu'il me manquait et franchement certains sont trop triste !!!
Voila !!! Encore merci de m'avoir prévenue et bon courage pour la suite !!!!
Perripuce

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :
Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :Chapitre tres sympa!
Kolles demain je vais mourir !

Kholle de quoi Kholle de quoi?
Notre petit Cochyo a sa première kholle *essuie une larme*

Et c'est quoi tes oeuvres obligatoires?

(Pardon Lily je commente demain là je rattrape mon retard de lecture)
Math demain physique lundi et je sais deja que ce sera quelque chose que je ne sais pas faire ...
La chartreuse le banquet et songe d’une nuit d’ete
Allez ça commence fort, bienvenu en prépa :lol: :lol: bon courage en tout cas ! T'as une inté ou pas du tout?
cochyo

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Re: Marlene & Agatha [Harry Potter]

Message par cochyo »

Merci ! Non du tout ! C’est bonjour vous allez mourir, on commence !
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