Bonjour !
N'ayant jamais tenté, je me lance !
Je joins le
fichier Word, pour le contrôle des caractères, car je suis limite !!
Bonne lecture !
1
Il n’y a pas si longtemps que j’ai découvert mon « talent » …
Je flemmardais tranquillement sur le canapé, un dimanche après-midi. Nous venions de déjeuner : le rituel repas du dimanche midi… A 21 ans, et bien que ne vivant plus chez mes parents, je ressentais encore le besoin de venir souvent me ressourcer chez eux : après tout, c’était aussi chez moi depuis 20 ans …
Je me reposais après avoir terminé mon café, dont la tasse trainait sur la table du salon devant moi … Nous avions débarrassé la table qui trônait à quelques pas ; seuls restaient nos verres et les serviettes que nous n’avions pas pliées …
Les yeux dans le vague, je me demandais ce que j’allais faire du reste de ma journée, quand Jazz, le boxer de la famille, a fait irruption dans la pièce.
Il revenait de l’extérieur où il avait dû courir, vu que sa langue pendouillait mollement en dehors de sa bouche, que des filets de bave en faisaient tout autant, et qu’il avait l’air de suffoquer en cherchant son air … Nul doute, qu’il aurait bien aimé que je me lève pour aller jouer avec lui dehors …
J’adorais ce chien … Il était avec nous depuis quelques années déjà ; il était toujours là pour partager nos joies, et pour nous faire des câlins quand ça n’allait pas …
Je le fixais, le sourire aux lèvres, me remémorant quand nous avions été le chercher dans son élevage dans le Berry. Oui, oui le Berry ! Un trou paumé, vous auriez vu ça !
Ses yeux marrons avaient l’air de vouloir me parler sans que je comprenne … Curieusement, il s’est calmé un peu, rentrant sa langue et s’asseyant sur son céans devant moi.
C’est là que c’est arrivé …
J’ai eu cette vilaine sensation, vous savez, comme quand on dort et qu’on se réveille d’un coup parce qu’on tombe … Et bien là, pareil … Sauf qu’en me réveillant, en sursaut donc, je me suis vu, endormi sur le canapé …
Tout de suite mon estomac a fait du yoyo : j’ai clairement pensé que j'étais mort, et que je voyais mon corps, devant moi, avec mes yeux d’âme qui flottait … Et bien je ne vous le souhaite pas !!
En même temps, je ne flottais pas bien haut : c’était bizarre …
Les couleurs paraissaient étranges, plus ternes que d’habitude ; et tout était à moitié flou. Je tentais de balayer la pièce du regard, et fit la même constatation tout autour de moi. A tel point, que la nappe vichy rouge et blanche de ma mère, m’apparaissait presque grise …
A ce moment, il s’est passé deux choses incroyables : j’ai senti le reste de la côte de bœuf que nous avions fait cuire au barbecue et mangé le midi même, ce qui m’a immédiatement mis l’eau à la bouche, et j’ai aperçu sur le bord de mon champ de vision un truc qui volait. Qu’y a-t-il d’incroyable allez-vous me dire ?
Et bien ce qui est incroyable, c’est que la côte de bœuf, enfin ce qu’il en restait, c’est-à-dire l’os et quelques morceaux de viande encore accrochés après, était dans la cuisine à plusieurs mètres de moi … Et que tout de suite après avoir perçu la petite tâche qui volait, je me suis instinctivement jeté dessus, en ouvrant grand la bouche !
Mais qu’est-ce qu’il me prend !!??
C’est alors que j’ai réalisé … J’avais l’impression de flotter bas, parce que j’étais bas ! 60cm de haut je dirais. La hauteur de Jazz ! J’avais essayé de gober une mouche, parce que c’est ce que font les chiens !!
Mais comment c’est possible !? Je suis dans le corps de mon chien !
Oh ! Qu’est-ce que je viens d’apercevoir là, à droite ?!
Je tourne un peu la tête, mais rien … Et puis si, ça revient !
A nouveau me voilà à me jeter dessus la bouche grande ouverte, enfin la gueule vu que je suis un chien … Je sers entre mes dents, et ça essaie de s’échapper ! Oh, je tiens bon !... Je me laisse porter par le mouvement, mais assez rapidement je me rends compte que je tourne en rond … Tu ne m’échapperas pas comme ça !! Avant de comprendre que j’ai attrapé … ma queue …
Je finis par la lâcher et me retrouve la langue tapissée de poils … Beurk … Instinctivement je porte ma main à ma bouche pour tenter d’enlever le plus gros, et me retrouve à mettre un grand coup de langue à une patte, elle aussi pleine de poils, et aussi de terre, de sable, d’herbe, et de je ne sais quoi d’autre … Non, non je ne veux pas connaitre le détail !!
Je ne comprends toujours rien à ce qui m’arrive …
Et visiblement je ne décide pas seul dans ce corps qui n’est pas le mien …
Mes pattes se mettent en marche, et j’avoue avoir quelques difficultés à comprendre la cadence : personnellement, je me mettrais bien sur les deux pattes arrière pour avancer comme j’en ai l’habitude ! Mais Jazz lui, a l’air de maitriser : j’essaie donc de déconnecter mes neurones pour le laisser prendre l’initiative de la marche ou du trot, comme vous voudrez …
En deux temps, trois mouvements, nous nous retrouvons dans la cuisine. Se rappelle alors à mon souvenir la bonne odeur sentie tout à l’heure … Le museau de Jazz se pose sur le rebord du plan de travail de la cuisine, et sa truffe renifle l’air comme s’il pouvait aspirer le reste de la côte de bœuf jusqu’à lui. Bien sûr, il n’est pas assez grand pour pouvoir l’attraper ; mais il suffirait qu’il se donne un peu d’élan, pose les deux pattes avant sur le rebord, et il l’attraperait sans souci … Le truc, c’est qu’il sait qu’il n’a pas le droit … Après quelques « reniflades » supplémentaires, il abandonne son observation et se tourne dans la pièce.
J’aperçois alors sa gamelle d’eau. Oui !! Rien de tel pour nous nettoyer un peu la bouche de tous ces poils que je sens encore ! J’amorce la direction, et ça a l’air de lui convenir, puisque nous nous retrouvons rapidement le nez au-dessus de la gamelle. Je n’avais jamais trop fait attention, mais elle est n’est pas propre du tout !! Là aussi, se mélangent pêle-mêle, poils, herbe, poussières en tout genre : ne me dites pas qu’on va boire là-dedans ??! Avant que j’ai eu le temps d’essayer de nous emmener ailleurs, le voilà qui abat son museau dans le récipient. Sa langue plonge en essayant de remonter un maximum d’eau dans sa gueule, et une fois remontée, redescends aussi sec pour recommencer … On en met autant, sinon plus, à côté … Ça nous dégouline aux babines, je le sens bien ! Il faudrait boire pendant des minutes entières pour étancher une grosse soif : c’est affolant ! Après 10 secondes de lapements intensifs, le voilà qui s’arrête, se retourne et s’ébroue, là, au milieu de la cuisine. D’habitude, je n’aime pas quand il fait ça, surtout quand je suis à coté : c’est le meilleur moyen de mettre tous ses vêtements à laver après s’être fait arrosé de bave, d’eau, et j’en passe ! Mais là, de l’intérieur, c’est carrément sympa ! Ça détend, c’est dingue ! Oh, allez !!! On recommence ?! Ah non … il n’a pas l’air décidé. Et ça redémarre …
Vu la direction qu’il prend, nous nous rendons dehors …
La chaleur nous tombe dessus dès la porte passée : mais comment fait-il pour supporter tous ces poils !?
Nous nous dirigeons sous le porche, où tout de suite l’ombre me fait me sentir mieux. Visiblement c’est l’heure de la sieste. Jazz s’approche du mur et se couche tranquillement.
Ouh la ! Qu’est-ce que je sens sur mon postérieur là ?! Ça chatouille ! Avant d’avoir réfléchis à un moyen de me soulager de cette démangeaison, Jazz pivote sa tête, et commence à se mordiller l’arrière train. Beurk ! Nous revoilà la bouche plein de poils … pffff …
Je n’ai pas le temps de réagir, appréciant la sensation de la démangeaison disparue, que Jazz lève sa patte arrière droite, et se décide à faire sa toilette ! Ouaahhh ! Je suis en train de me lécher le kiki !!! Là c’en est trop !! Il faut que ça s’arrête !!
Heureusement, ça ne dure pas longtemps …
D’un coup il s’affale à terre, prenant bien soin de coller son dos au mur en étendant ses pattes devant lui, et posant doucement sa tête sur le côté. Tout de suite je sens pourquoi il affectionne ce coin en cas de chaleur : le mur, resté à l’ombre, lui transmet directement de la fraicheur plus que bienvenue. Je pourrais presque m’endormir là … C’est calme, sans un bruit, je suis détendu, et plutôt au frais …
Et à nouveau cette sensation de chute !
Je reprends mes esprits comme tout à l’heure, en sursaut. Dans mon corps … mon vrai, cette fois … Incroyable cette expérience !...
Je me lève prudemment, espérant ne rien avoir perdu de mes capacités motrices d’humain, mais sens de suite que tout est ok …
Je ne peux m’empêcher de me diriger directement vers Jazz. Il est là où je l’ai laissé quelques secondes auparavant, sous le porche, contre le mur, allongé. Je voudrais savoir s’il s’est rendu compte de quelque chose. Je m’agenouille devant lui, me penche, attrape sa tête entre mes mains, et essaie de scruter son regard. Il lâche une plainte du genre « laisse-moi tranquille », visiblement je le dérange …
Je n’en saurais pas plus …
Après avoir salué mes parents, auxquels je ne dis rien, je rentre chez moi : bus puis tram, pour regagner mon petit F2 du centre-ville. Je passe toute ma soirée à me remémorer cet épisode : je me suis peut-être simplement endormi dans le canapé, et j’ai rêvé … Si j’ai su où était Jazz à mon réveil, c’est parce que c’est toujours là qu’il se met, non ?...
Je n’arrive pas à tirer le vrai du faux, et m’endors péniblement, me réveillant plusieurs fois, en nage, la chaleur étant insupportable en ce moment.
2
Le lendemain matin, c’est la semaine qui commence. Je suis animateur en centre aéré. J’ai toujours adoré m’occuper des plus jeunes ; je trouve qu’il y a plein de choses à leur apprendre, que ce soit en connaissance du Monde, des choses autour de soi, ou tout simplement à propos des gens et de soi-même. En dehors des vacances, je travaille comme surveillant dans un collège, et je suis des cours par correspondance en psychologie, pour tenter d’améliorer mon approche des enfants, surtout ceux qui ne rentrent pas dans le moule du cadre scolaire.
Aujourd’hui, c’est sortie ! J’emmène mon groupe de 8 enfants de 8 à 11 ans, pour une ballade au zoo. Autant dire que je suis hypra motivé par cette journée ! J’ai un groupe vraiment cool, et j’aime bien leur faire découvrir de nouvelles choses. Seule Kylie a déjà été dans un zoo ; cela remonte à ses 5 ans, elle était en vacances du côté de Royan, et ses parents l’avaient emmenée au zoo de La Palmyre. Mais pour tous les autres, ce sera une découverte !
Mon sac à dos est prêt : pique-nique, bouteilles d’eau, trousse de premier secours, mon téléphone que je sens à travers la toile de mon pantalon, est bien là dans ma poche, je suis paré !
Direction le tram pour me rendre au centre …
J’arrive à l’arrêt, désert en ce lundi matin de vacances scolaires. Le banc est libre pour une fois, et après avoir retiré mon sac de mon dos, je m’assieds à l’ombre de l’abris. Il est tôt, mais le soleil dispense déjà une chaleur qui annonce une journée extrêmement chaude.
La rue est presque vide, et silencieuse. J’entends au loin le camion de poubelles qui doit finir le quartier, et seules quelques voitures éparses passent dans mon champ de vision. La seule attraction est celle des pigeons en train de dodeliner de la tête devant moi.
Vu la nuit que j’ai passée, je dois dire que leurs roucoulements me berceraient presque. Ils sont marrants quand même … Je repense à la manière dont on nous les présente dans les films d’animation et c’est vraiment ça ! Leurs grands yeux qui n’ont pas toujours l’air de regarder dans le même sens, leur cou qui a l’air de s’agrandir et de se rapetisser au grès de leurs mouvements, les pattes qui n’ont pas l’air particulièrement synchronisé avec le reste de leur corps : ça me fait sourire.
Et tout à coup, je chute ! Encore …
Quand je retrouve la vue, j’ai le sentiment d’être tombé de mon banc. A 5cm au-dessus du bitume, je réalise rapidement que je ne suis, encore une fois, pas dans mon corps. Ce qui me frappe cette fois, c’est que je vois limite ce qui se passe dans mon dos ! Devant moi des pieds (mes pieds après réflexion), et mon sac dos posé à côté. A ma droite, je vois les autres pigeons en train de picorer le sol ; à ma gauche la rue qui s’étire jusqu’au carrefour voisin, et derrière moi, la haie de la résidence qui se trouve en face de l’arrêt. Et tout ça sans tourner la tête !
Je ne peux retenir un mouvement de stupeur, qui s’accentue encore plus quand je me sens décoller du sol ! Je retouche terre quelques secondes après, mais ça a suffi à me ficher une bonne frousse ! Pas que j’ai le vertige, mais se retrouver à être soulevé du sol sans rien maitriser, c’est très étrange.
Notre mouvement incontrôlé, a alerté nos voisins qui s’envolent les uns après les autres, comme si une catastrophe était imminente. Mon hôte, pris dans le mouvement, s’élance lui aussi : en quelques secondes nous voilà à plusieurs mètres au-dessus du sol, à battre des ailes comme un dératé : mais ils doivent avoir les « épaules » en morceaux le soir !!
Et là, je prends conscience de ce qui se passe : je vole ! C’est incroyable !
La vue des dessus de la ville est prodigieuse, même si on n’y voit que des toits ou presque, on la voit sous un autre jour. Par-ci par-là, quelques terrasses solitaires nous offrent le spectacle de chaises longues, de tables de jardin croulant sous les bouteilles vides, il y a même une petite piscine se réchauffant au soleil …
Mon regard est attiré par une multitude de détails : j’avoue ne plus savoir où porter mon attention. J’en ai presque la tête qui tourne … Ah non ! En fait, c’est que nous tournons !
Ouh la ! Mais le mur arrive vite là ! Comme si l’air nous portait, on se relève un peu et je sens que mon hôte tend les pattes devant lui : nous nous posons. Je prends conscience d’où nous nous trouvons : en haut de la cathédrale … La vue est juste waouh !
La ville s’étend à nos pieds. Le maillage des voies de circulation, les toits des immeubles, les cours des maisons de ville que nous entrapercevons au milieu des plus hauts bâtiments ; plus au loin, les méandres des canaux de la ville, les petites embarcations attachées à leur ponton ; quelques piétons et voitures se disputant les allées vides.
Oh ! Je me vois en bas ! Tout petit dans l’arrêt du tram ; on dirait que je suis endormi …
Nous avons volé par-dessus la résidence qui fait face à l’arrêt du tram, et avons donc rejoint les flèches de la cathédrale. La douce brise qui circule à cette hauteur, essaie de se frayer un chemin à travers nos plumes, et cette sensation est agréable. Le soleil nous chauffe, et c’est comme si on bronzait en haut cet immense bâtiment : impensable !
Je reporte mon regard sur l’arrêt de tram, et mon moi que j’ai laissé là-bas. Si le bec de ce corps dont je suis l’invité pouvait s’étirer, il afficherait un sourire béat !
Et soudain, je la vois … A peu de chose près, elle doit avoir mon âge. Ses cheveux couleur cuivre descendent sur ses épaules en souples ondulations, s’élevant doucement sous l’effet de la brise. Sa tenue simple, jean, débardeur noir et converses, n’attire pas particulièrement le regard. Mais il se détache d’elle un je ne sais quoi, que je me sens bien incapable de décrire.
Elle remonte la rue de l’arrêt dans lequel je me trouve, sans précipitation, regardant droit devant elle. Sur son épaule droite, j’aperçois un tatouage : d’ici, difficile de dire de quoi il s’agit, mais sa forme plutôt ronde m’attire comme une cible, inexorablement.
Dans quelques mètres, elle passera devant moi. Et dire que je ne serais pas là pour me tenir sur son passage ; avoir la chance de me lever et m’approcher d’elle, pour voir la couleur des ses yeux que j’imagine magnifiques, pour contempler ses lèvres.
C’est incompréhensible cet effet qu’elle a sur moi, à cette distance de surcroit. Mais c’est comme si elle vibrait en moi …
Arrivée à ma hauteur, elle s’arrête. Elle regarde toujours droit devant elle. Si je pouvais étendre mes jambes je la toucherais. Je me sens transis, subjugué par sa présence à quelques centimètres de mon corps. Doucement, elle tourne la tête vers moi, et me scrute. Elle s’attend certainement à ce que j’ouvre les yeux, sure d’avoir fait son petit effet.
Je regarde la scène comme si je regardais un film. C’est généralement à ce moment, que le pauvre mec ouvre les yeux, et est foudroyé par la sainte apparition qu’il a devant les yeux. Les deux protagonistes se retrouvent l’un en face de l’autre comme si plus rien au monde n’existait que le regard de l’autre. Et c’est là qu’ils s’embrassent follement comme si c’était vital … Oui bon, tous les films que je regarde ne sont pas comme ça, mais c’est ce à quoi me fait penser la scène !
Ici rien de tout ça n’arrive … Normal me direz-vous, je ne suis pas dans mon corps. Sinon … je ne dis pas que je ne l’aurais pas tenté !
Mais en lieu et place de cette scène fantasmagorique, je la vois se tourner face à moi. Je ne me vois presque plus, dissimulé derrière son corps. Comme si chacun de ses mouvements étaient minutieusement étudiés, elle se penche doucement vers moi, comme si elle avait peur que je me réveille d’un coup.
J’ai beau me tenir loin de la scène, subitement c’est comme si je pouvais la sentir. Un parfum frais, entre musc et agrumes ; du basilic ? C’est enivrant …
Et puis je l’entends : sa voix est relativement grave, sombre et lumineuse à la foi ; c’est comme si elle faisait vibrer chaque fibre de mon corps.
« Je sais que tu n’es pas tout à fait là, me murmure-t-elle, mais je sais que tu m’entends …
Nous avons beaucoup de choses à nous dire, alors je t’attendrais tout à l’heure, à l’enclos des lions. Je dois y aller, il m’attend … »
De mon perchoir, je la vois lever la main vers mon visage, tandis que l’autre se pose sur mon avant-bras, et comme sa voix et son parfum auparavant, c’est comme si je sentais ses doigts effleurer ma joue, et passer dans mes cheveux. Elle se relève comme au ralenti, se recule d’un pas, se tourne dans sa direction initiale et reprend sa marche tranquille.
Je suis tétanisé, comme si une décharge électrique avait traversé mon corps.
Je la vois s’éloigner, atteindre le bout de la rue, puis disparaitre au carrefour. A cet instant, je pense qu’il me suffit de m’envoler pour la suivre, mais c’est à ce moment précis que je chute et me réveille en sursaut.
Quelques secondes me suffisent à reprendre mes esprits, et c’est là que je le vois : sur mon avant-bras, à l’endroit où sa main s’est posée, un tatouage que je n’avais pas auparavant.
D’environ deux centimètres de diamètre, sur l’intérieur, juste au-dessus de mon poignet, un pentacle entouré d’un soleil d’épines.