Minerva McGonagall [Harry Potter]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
Alors postez vos textes ici afin qu'ils soient bien différenciés des essais classiques tout droit sortis de l'imaginaire d'autres booknautes.
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PtiteCitrouille

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Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

C'est décidé, je suis faible.

La faute à qui franchement, les coupables, vous vous reconnaîtrez.

Hey !

Bon j'ai encore échoué, j'étais censée attendre encore un peu (seulement quelques jours) mais voilà, j'ai fini par craquer :lol:
Je l'avoue, ça me fait trop plaisir de poster à nouveau et mes harceleurs me font bien rire depuis quelques temps ! :lol:

La raison de cette longue attente (alors que je travaille dessus depuis un bout de temps) est que j'ai eu cette idée de fanfiction est ait commencé à l'écrire il y a bien plus d'un an, avec de nombreux syndrome de pages blanches et d'abandons en quelques sortes. Mais je pense avoir trouvé ma lancée depuis un moment donc me revoilà, assez fière de vous présenter cette fanfiction sur un professeur de Poudlard très appréciée, j'ai nommé Minerva McGonagall !
J'ai eu cette idée en me disant "en vrai, elle est plutôt cool Minerva" et j'ai commencé à écrire sur ce personnage et me suis vraiment attachée à elle. Cette fanfiction sera donc l'histoire de sa vie (ouh là, ça fait vraiment Roi Lion) de sa jeunesse à, eh bien, le plus loin possible.

Anna, Cazo et Cochyo ont déjà reçu ce chapitre (pardon Perri, j'ai été faible pour tous sauf pour toi (à ma décharge, t'es la seule dont j'ai pas de mail pour envoyer un cadeau de temps en temps ! :lol: )) et je leur remercie infiniment pour leurs avis !!

Niveau parution, là on est dimanche, mais c'est même pas certain que je poste le dimanche au fond, si c'est le cas, ce sera en après-midi normalement (les pubs de l'Irlande auront ma mort les dimanche matin) :lol:

Assez de bla bla, je pense que je vais vous laisser avec ce premier chapitre qui je l'espère, vous plaira !
Oh et concernant les titres des chapitres, ce sera des noms qui vont de personnes qui vont être des personnages centraux dans le chapitre en gros (sauf si j'arrive pas à trouver une personne un jour :lol: )

Disclaimer: le monde et les personnages (sauf plusieurs d'entre eux) ne m'appartiennent pas et ont été créés par JK Rowling!

Liste des prévenu(e)s:

https://booknode.com/perripuce_2440483
https://booknode.com/cochyo_21092444
https://booknode.com/annabethfan_28784
https://booknode.com/cazolie_2341653
https://booknode.com/charmimnachirachiva_22246694
https://booknode.com/morgane-feroldi_21436963
https://booknode.com/magicsecret_21822505
https://booknode.com/lauralastar_22228404
https://booknode.com/mellechachow_2805474
https://booknode.com/jajadx_22265623
https://booknode.com/cipounette_2379243
https://booknode.com/elicia_2607504





Chapitre 1 : Isobel Ross

- Bienvenue à la maison !
Isobel posa sa petite valise à ses pieds avec une légère appréhension. La demeure qui s'étendait devant elle lui était étrangère. Le village entier d'ailleurs. Isobel tourna la tête vers les villageois qui arpentaient les rues en leur jetant des coups d'œil curieux.
Son père, Leopold Ross était déjà rentré et inspectait la maison avec des yeux critiques. Isobel pouvait à peine distinguer ses cheveux roux en brosse dans l'obscurité de la demeure. Anthéa Ross, sa mère, s'empressa d'aller ouvrir les volets, ses jupons bruissant derrière elle. Isobel tira les manches de sa propre robe avec gêne. Elle voyait bien que les filles de son âge ne s'habillaient pas de la même manière. Son vêtement faisait plus ancien, plus XIXème siècle. Mais c'était la mode sorcière, et la mode sorcière avait un train de retard avec le monde moldu.
- Isobel ? l’appela sa mère dans la maison. Venez donc à l'intérieur.
Celle-ci s'empressa d'obéir alors que deux jeunes filles l'observaient, interloquées par le vouvoiement de sa mère et par sa tenue.
Isobel referma la porte dans son dos et étudia les lieux. L'entrée donnait sur une vaste salle-à-manger. Les meubles avaient déjà été installés. Anthéa s'affairait dans la cuisine, ouvrant tous les placards.
- Leopold ? fit-elle. Avez-vous trouvé la bouilloire ?
- Ici, répondit une autre voix dans le salon tandis qu'Isobel s'engageait dans le vestibule.
Anthéa émergea de la cuisine et faillit percuter sa fille.
- Isobel ! s'exclama-t-elle. Libérez le passage, par Merlin ! Montez donc dans votre chambre.
Isobel ne dit rien et se pencha pour prendre sa valise. Puis, elle grimpa l'escalier en bois ciré avec précaution, tenant d'une main les volants de sa robe.
Il y avait en haut plusieurs portes qu'Isobel entreprit d'ouvrir. Elle tomba sur une salle d'eau spacieuse et sur une grande chambre parentale. Elle s'empressa de refermer le battant. Elle n'avait pas le droit de se rendre dans la chambre de son père et sa mère. Finalement, elle découvrit une pièce qui sembla être sa chambre. Elle entra, referma la porte et posa sa valise sur l'édredon bleu pâle de son lit. Elle s'assit dessus et regarda autour d'elle.
Les murs étaient blanc cassé, quelques cadres vides y étaient accrochés et les meubles de son ancienne maison étaient déjà en place. Tout avait été fait pour qu'elle se sente comme chez elle. Sauf qu'elle n'arrivait pas à considérer cette maison et ce village comme son nouveau « chez-soi ». Le seul endroit où elle se savait chez elle, c'était Poudlard. Une chance qu'elle y retournait dans quelques jours, après les fêtes. Elle remarqua du coin de l'œil des piles de bouquins sur sa commode de vêtements. Des manuels de sortilèges, de métamorphoses, de potions ... C'étaient des livres en plus, ceux-ci ne faisaient pas partie des manuels demandés par l'école. Seulement, ses parents lui en avaient ajoutés afin de la préparer réellement pour les ASPICS qui l'attendaient à la fin de sa septième année.
Elle soupira, ignora les livres et ouvrit sa valise. Celle-ci contenait quelques objets qu'elle avait tenu à apporter avec elle, des photos avec ses amis, son écharpe qu'elle tira puis suspendit au chambranle de son lit à baldaquin, et son uniforme de Poudlard : une chemise blanche toute simple, une jupe gris ardoise, des chaussettes montantes de la même couleur, ainsi qu'une cravate bleue et argent aux couleurs de Serdaigle, sa maison. Son cardigan, pull, et autres chemises et jupes étaient déjà rangés. Il semblerait que ses parents aient tout fait pour faciliter le déménagement. Isobel rangea ses affaires, puis sa valise dans un placard. En ouvrant celui-ci, elle eut la surprise d'y découvrir son balai de Quidditch. Elle le sortit avec un fin sourire aux lèvres. Elle n'avait pas pu l'emporter avec elle et c'était avec regret qu'elle l'avait vu partir avec les sorciers qui les aidaient à déménager. Elle avait eu peur qu'ils ne l'abîment. Cependant, il semblait en bon état. Elle faisait partie de l'équipe de Quidditch de Serdaigle depuis sa deuxième année en tant que gardienne.
Des éclats de rire la firent sursauter. Elle se rendit à sa fenêtre qui donnait dans la rue principale. Un groupe d'adultes tentait d'installer quelques décorations de noël sur les façades. L'un d'entre eux s'était pris les pieds dans des fils et s'était affalé au sol sous les rires de ses camarades. Soudain, un jeune homme pointa la maison d'Isobel du doigt et celle-ci se cacha dans les rideaux. Toutefois, ce n'était pas sa fenêtre qu'il désignait mais tout simplement la porte d'entrée, vers laquelle il se dirigea. Elle l'entendit frapper contre le battant. Leopold maugréa dans sa barbe et ouvrit au jeune homme.
Isobel ouvrit sa fenêtre afin de mieux entendre les paroles échangées.
- Bonjour monsieur ! fit la voix joyeuse du jeune homme. Je vois que vous êtes nouveau dans le village, bienvenue !
Il y eut un silence et Isobel jugea que le garçon attendait une réponse de la part de son père. Qui ne vînt pas. Sans se laisser démonter, le jeune homme continua :
- Nous installons des décorations pour les fêtes, cela vous dérangerait que nous mettions une guirlande sur votre maison ? Une petite, rien de bien méchant, histoire d'égayer la rue ...
- Non ! aboya Leopold. Laissez-nous, j'ai du travail à faire !
Et il referma violemment la porte.
En se penchant un peu, Isobel pouvait voir l'air interloqué et vexé du jeune homme. Il passa une main dans ses cheveux bruns bien coiffés puis haussa les épaules. Il leva les yeux et croisa le regard d'Isobel. Il eut un mouvement de surprise tandis qu'Isobel rougissait jusqu'à la racine des cheveux. Elle remarqua que ses yeux verts perçant s'étaient mis à briller d'amusement. Il lui sourit puis retourna rejoindre ses amis.
Isobel resta à la fenêtre un moment jusqu'à ce que sa mère surgisse dans sa chambre. Anthéa remarqua immédiatement l'écharpe bleue et argent. Elle pinça les lèvres une fraction de seconde. Isobel savait bien que sa mère et son père avaient été foncièrement déçus de la savoir à Serdaigle et non à Serpentard comme eux. Ils avaient fini par l'accepter même s'il était préférable d'éviter le sujet. Anthéa remarqua sa fille devant la fenêtre, le visage rose. Elle fronça les sourcils et alla refermer la fenêtre en reprochant :
- On est en plein mois de décembre, Isobel ! Vous allez attraper la crève !
Elle sembla voir le groupe dehors et s'empressa de fermer sèchement les rideaux sombres.
- Ce sont des Moldus, Isobel, dit-elle, vous n'avez rien à faire avec eux.
Isobel se retint de dire qu'un de ses amis de Poudlard était un né-moldu. Cela ne ferait qu'empirer sa situation.
- Descendez, ajouta Anthéa en ressortant, votre grand-mère est arrivée par Portoloin à l'instant.
Isobel resta un moment immobile. Il avait été décidé que sa grand-mère vienne habiter avec eux. Selon Leopold, son fils, elle était trop vieille pour vivre seule en plein Londres.
Isobel replaça quelques mèches brunes dans sa tresse et descendit. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vue sa grand-mère et elle ne savait pas trop comment se comporter avec elle.
La vieille dame était assise, tasse de thé en main, châle autour des épaules, un chignon lâche de cheveux blancs dans le cou. Quand elle l'aperçue, elle sourit, les rides creusant son visage :
- Isobel ! Comme ça faisait longtemps ! Viens par ici !
Anthéa retroussa le nez en entendant cette familiarité. Sa belle-mère sembla le remarquer et répliqua :
- Oh voyons Anthéa ! C'est ma petite-fille ! Et c'est votre fille, vous devriez en faire de même.
- Le vouvoiement est une marque de respect, se défendit Anthéa. C'est le propre à toute famille de Sang-Pur, vous devriez le savoir, Minerva.
Minerva, la grand-mère, leva les yeux au ciel mais ne répondit pas. Elle tendit la main à Isobel qui se hâta de la prendre. Elle était chaude, rêche, mais étrangement rassurante.
De plus près, Isobel pouvait mieux observer sa grand-mère. Elle faisait très vieille mais ses yeux noisette scintillaient de jeunesse. Isobel remarqua que son père et elle-même avaient les mêmes.
Minerva lui offrit un clin d'œil et Isobel sentit son cœur se réchauffer. Les vacances n'allaient sûrement pas être mornes avec elle.

***

Noël arriva rapidement. Les rues étaient décorées, les enfants surexcités couraient partout. Isobel n'était jamais sortie, ses parents étant très réticents à la laisser dehors avec des moldus. Isobel était certaine que des sorciers étaient présents dans ce village mais elle n'en avait encore jamais vus.
Finalement, le 24 décembre 1932 arriva, quelques flocons de neige l'accompagnant.
Isobel tentait de convaincre ses parents de l'autoriser à sortir.
- Avec tous ces moldus dehors ? s'exclama Anthéa outrée.
- Et seule, de surcroît ? ajouta Leopold, les yeux sortant de la tête.
- Elle ne sera pas seule, fit une voix malicieuse. Je serais avec elle.
Les trois se retournèrent vers Minerva qui s'approchait dans son fauteuil roulant. Elle se tourna vers Isobel et dit :
- Va te préparer ma belle, je t'attends ici.
Isobel jeta un regard hésitant vers ses parents, puis, voyant que c'était sa seule chance de pouvoir enfin sortir, elle trottina vers les escaliers, cachant sa joie. Dans sa chambre, elle choisit une robe bleu nuit, simple. Elle enfila des collants, faillit en filer un dans sa précipitation et attacha ses cheveux avec un nœud de la même couleur que sa robe. Elle attrapa sa cape et l'enfila tout en se chaussant.
Lorsqu'elle descendit, sa mère et son père s'affairaient à leurs tâches habituelles, les épaules crispées. Minerva attendait tranquillement dans l'entrée, une couverture sur elle. Son visage s'illumina en voyant sa petite-fille. Elle éleva la voix à l'attention des deux adultes :
- Nous ne rentrerons pas tard !
Isobel ouvrit la porte et poussa le fauteuil de sa grand-mère dans la rue.
Alors qu'elles avançaient en direction du centre, Isobel murmura :
- Merci, grand-mère.
Minerva rit :
- J'avais la folle envie de sortir également, c'était l'occasion inespérée ! Allez ma belle, allons voir ce que ces moldus nous ont préparé !
Les fêtes avaient lieu à l'intérieur d'une grande salle mais plusieurs personnes discutaient dehors, une boisson chaude dans la main.
Isobel poussa le fauteuil roulant dans la salle. La grande pièce était lumineuse et des décorations clignotaient de partout. Un buffet se trouvait sur un côté du mur et au centre, des personnes dansaient, leurs talons claquant sur le parquet. Il y en avait de tout âge. Des vieux, des adultes, des jeunes, des petits de moins de dix ans qui se poursuivaient dans les jambes des plus grands.
- Tiens mets-moi ici, fit Minerva en pointant un coin libre du doigt. Tu serais gentille si tu allais me chercher une boisson chaude !
Isobel s'éloigna en slalomant entre les personnes et s'approcha du buffet. Elle ne reconnaissait aucune boisson. Bien sûr, il n'y avait pas de Bièraubeurre ni de Whisky Pur-Feu. Elle attrapa un verre pré-rempli au hasard et repartit rejoindre sa grand-mère. En se retournant, elle faillit percuter un jeune homme. Celui-ci s'excusa en la retenant de tituber. Isobel se sentit rosir lorsqu'elle croisa le regard vert du garçon qui était venu frapper à leur porte quelques jours plus tôt. Il sembla la reconnaître aussi car il sourit. Il baissa les yeux sur le verre qu'elle tenait et haussa les sourcils.
- Tu n'es pas trop jeune pour boire de l'alcool ?
Il avait un fort accent écossais, encore plus fort que le sien.
- Ce ... Ce n'est pas pour moi, balbutia-t-elle.
Il y eut un bref silence. Puis, le garçon tendit une main et se présenta :
- Je m'appelle Robert McGonagall.
Isobel regarda la main et la serra avec hésitation.
- Isobel Ross.
- Heureux de te rencontrer !
Il embraya :
- Désolé pour l'autre soir, je ne voulais pas déranger ton père.
Isobel haussa les épaules, gênée.
- C'est rien, il était ... un peu sur les nerfs.
C'était faux, mais elle ne pouvait pas dire que son père méprisait les moldus.
- C'est plutôt à nous de nous excuser.
Robert fit un geste de la main, signifiant que l'histoire était oubliée. Isobel tourna la tête vers sa grand-mère qui attendait, les mains sur ses genoux. Minerva croisa son regard et eut un petit sourire pétillant en la voyant en compagnie d'un garçon. Isobel rougit furieusement et bredouilla en désignant sa grand-mère :
- Je dois y aller ... Ma grand-mère m'attend.
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et s'éloigna à petits pas rapides vers sa grand-mère. Celle-ci la taquina :
- Tu ne perds pas de temps on dirait !
Isobel lui tendit son verre sans un mot puis croisa les bras. Elle pouvait encore voir Robert près du buffet. Il discutait avec un homme plus âgé.
- Ça a l'air répugnant. Qu'est-ce que tu m'as donné ? s'enquit Minerva en humant son breuvage.
- Aucune idée.
Minerva releva la tête et la vit observer Robert. Elle sourit.
- Il est plutôt beau garçon, concéda-t-elle.
Isobel ne répondit pas.
- Quoique un peu trop âgé pour toi.
- Grand-mère !
Minerva tourna un visage innocent vers elle.
Isobel risqua un autre coup d'œil vers Robert et le vit avec terreur approcher, deux verres à la main.
Elle empoigna fermement le fauteuil de sa grand-mère pour sortir. Elle ne savait pas pourquoi elle agissait comme ça. Peut-être la gêne ?
- Eeeeeeh ! s'écria Minerva. Mais qu'est-ce que tu fais ?
Elle vit Robert s'approcher et brandit une main en la secouant :
- Bonsoir ! brailla-t-elle.
- Grand-mère ! gémit Isobel.
Forcée de s'immobiliser, elle se tourna vers Robert. Celui-ci lui tendit un verre.
- C'est du chocolat chaud.
Isobel accepta le verre et le remercia timidement. Bon sang qu'est-ce qui lui prenait ? Elle n'avait jamais côtoyé de moldus en dehors de Poudlard, mais de là à réagir ainsi, ça en devenait ridicule ! Robert se présenta à Minerva qui gloussa comme une adolescente. Elle lança un clin d'œil tout sauf discret à Isobel qui se retint de rire. Robert vit le verre que tenait la vieille femme.
- Si vous voulez échanger avec ce chocolat...
Minerva accepta et lui tendit son verre d'alcool.
- Vous avez l'âge de boire de l'alcool jeune homme ? demanda-t-elle.
Isobel savait très bien pourquoi elle demandait cela. Elle voulait juste savoir l'âge exact de Robert, afin de déterminer s'il était trop vieux pour sa petite fille. Celle-ci se retint de se cacher derrière ses mains.
- J'ai dix-huit ans, répondit Robert.
Minerva regarda sa petite-fille en haussant les sourcils.
- Ça va, trancha-t-elle.
Robert fronça un instant les sourcils avant de comprendre. Isobel évita son regard en examinant avec une fausse attention les environs. Ce fut un silence gênant. Du moins, pour Isobel et Robert, car Minerva semblait bien s'amuser. Elle fredonnait au rythme de la musique en dodelinant de la tête. Finalement, Robert se tourna vers elle et lui indiqua la piste de danse.
- Tu veux danser ?
Isobel déglutit, jeta un regard affolé à Minerva qui sembla se réveiller. Celle-ci dit :
- Bien sûr qu'elle veut danser !
Robert sourit mais interrogea Isobel des yeux. La jeune fille hésita un moment puis posa son verre et lui prit la main. Il l'entraîna sur la piste et elle le prévint :
- Je ne sais pas danser.
Ce n'était pas réellement vrai. Elle savait danser, mais seulement les danses de Poudlard et de sorciers. Celles moldues lui étaient inconnues.
- Ce n’est pas grave, assura Robert, il y en a pleins qui ne savent pas.
Ce ne fut pas très compliqué de suivre les pas du jeune homme et Isobel découvrit avec surprise qu’elle ne se débrouillait pas trop mal à la fin. Elle lui avait marché plusieurs fois sur les pieds mais il ne s'était jamais plaint. Ils n'avaient pas beaucoup discuté mais Robert semblait vouloir rattraper cela en la tirant dans un coin de la salle plus tranquille. Ils observèrent les danseurs. Isobel s'aperçut avec amusement que sa grand-mère avait trouvé un jeune enfant pour la pousser dans la pièce au rythme de la musique. Robert engagea la conversation :
- Tes parents ne sont pas venus ?
Isobel secoua la tête et inventa :
- Ils avaient encore des choses à régler avec le déménagement.
- Le jour de Noël ? C'est triste...
Isobel acquiesça et lui retourna la question.
- Moi ? Mon père doit être dehors en train de livrer quelques caisses de pâtisseries.
Il précisa que Monsieur McGonagall était le boulanger du coin.
- Quant à ma mère ... Elle est partie avec un autre il y a déjà un paquet d'années.
- Ah, fut tout ce qu'elle trouva à dire.
Robert ne sembla pas lui en tenir rigueur et demanda :
- Tu fais des études loin d'ici ?
- En Écosse, mentit Isobel. Je suis ... en internat là-bas, je rentre pour les vacances.
Elle apprit que Robert aidait son père à la boulangerie de temps en temps mais offrait des services aux habitants du village sur plusieurs domaines : changer des ampoules chez des personnes peu familières avec l'électricité, faire les courses pour les plus âgés ... Disons qu'il était plutôt multitâches. Il lui demanda ce qu'elle voulait faire après ses études. À vrai dire, elle n'y avait pas vraiment réfléchi. Vu ses résultats, elle pouvait prétendre à beaucoup, mais elle n'avait même pas encore passé ses ASPICS donc son choix de métier lui semblait lointain.
Au fur et à mesure qu'ils discutaient, Isobel découvrit un garçon qui avait envie de partir, de vivre une vie dans les Highlands d'Ecosse, d'où son père venait avant d'être enrôlé par l'armée britannique pour la guerre mondiale de 1914. Il aimait ce village, mais il n'arrivait plus à supporter le fait d'y être coincé toute sa vie.
- J'aime mon père, disait-il, mais mon rêve n'est pas de reprendre sa boulangerie quand il ne sera plus capable de la faire tourner.
Ils discutèrent encore un moment jusqu’à ce que Minerva arrive, les cheveux décoiffés à force d’avoir été baladée dans la pièce.
- Quel charmant garçon ce petit Donald ! disait-elle. Je me suis rarement autant amusée !
Isobel la regarda s’approcher avec un sourire affectueux.
- Isobel ! On va y aller, j’ai promis à tes parents qu’on ne rentrerait pas trop tard, il est presque minuit ! Je t’attends dehors.
Elle s’éloigna en poussant les roues avec ses mains.
- C’est fou ce que le temps passe vite quand on s’amuse … ! marmonna-t-elle.
Isobel se tourna vers Robert et sourit. Sa timidité lui était passée alors qu’ils discutaient. Robert l’avait mise à l’aise et elle était déçue de partir maintenant.
- Je ferais mieux d’aller la rejoindre, fit-elle. Elle serait capable d’aller se trouver un autre jeune à capturer pour la balader.
Robert rit et lui prit la main. Il y déposa ses lèvres dans une inclination exagérée.
- Joyeux Noël alors, Isobel.
Isobel sourit et partit, sa main la picotant.

***

- Vous vous êtes bien amusées ?
- Oh oui ! répondit Minerva. Isobel a trouvé cela très intéressant en tout cas.
Isobel sourit de manière crispée et poussa sa grand-mère vers sa chambre. Minerva papillonna des yeux devant son regard furieux. Isobel s’adoucit aussitôt, incapable d’en vouloir à sa grand-mère.
Elle lui planta un baiser sur le front en lui murmurant un Joyeux Noël et monta ensuite dans sa chambre, l’esprit rêveur.

***

Le reste des vacances passa à une vitesse affolante. Isobel reçut l'autorisation de ses parents d'aller faire les courses plusieurs fois. Cela lui permettait de voir Robert quand celui-ci passait dans les parages.
Puis le jour de retourner à Poudlard arriva et Isobel ne savait plus si elle devait en être heureuse ou pas. Curieusement, Robert allait réellement lui manquer. Elle enfila son uniforme avec soulagement. Voilà des vêtements qu'elle pouvait porter tous les jours sans se sentir mal à l'aise. Elle toucha avec fierté l'aigle de bronze sur sa cape. Puis elle rangea le matériel à balais qu'elle avait reçu à Noël dans sa malle. Ses parents étaient peut-être froids avec elle, mais ils savaient parfaitement ce qui lui plaisait. Une petite voix insidieuse lui souffla qu'ils agissaient ainsi parce qu'elle était leur seule héritière mais elle la refoula à l'arrière de ses pensées. Elle boucla sa malle et descendit, prête à se rendre à la gare qui la mènerait tout droit chez elle.

***

Elle revit Robert aux vacances de printemps et d'été. Durant ces deux mois, ils apprirent à se connaître. Ils devinrent très vite complices malgré les deux années qui les séparaient.
Elle n'avait pas dit à ses parents qu'elle fréquentait Robert, évidemment. Seule sa grand-mère était au courant et la protégeait quand il fallait lui trouver un alibi. Encore une fois, celle-ci était une parfaite alliée. Une alliée taquine, certes, mais précieuse.

***

Le jour où elle reçut sa liste de fournitures, elle eut la surprise de sentir un objet dur dans l'enveloppe. Le cœur battant, elle renversa la lettre et un badge tomba sur la table en tintant. Isobel le prit entre ses doigts. C'était un badge bleu avec écrit « capitaine » dessus en argenté. Une lettre était jointe, lui apprenant qu'elle avait été choisie pour être le leader de l'équipe de Quidditch de Serdaigle.

***

Un an après leur première rencontre, en décembre 1933, sa grand-mère Minerva la prit à part.
- Isobel… commença-t-elle. Je dois te parler de Robert.
- Que se passe-t-il ? s’inquiéta-t-elle.
Minerva l’entraîna dans sa chambre.
- Est-ce qu’il sait que tu es une sorcière ? demanda-t-elle de but en blanc.
Il était rare de voir Minerva aussi sérieuse et Isobel eut un instant d’hésitation avant de répondre :
- Non, bien sûr que non … La loi interdit de mettre les Moldus dans la confidence.
Minerva acquiesça.
- Je veux que tu sois consciente de ce que tu es en train de faire. Jamais Robert ne doit connaître ta nature réelle. Sais-tu ce que cela veut dire ?
Isobel fronça légèrement les sourcils et secoua la tête. Minerva soupira.
- Cela m’ennuie d’être celle qui doit te le dire mais mieux vaut moi que tes parents.
Intriguée, Isobel s’assit et l’écouta.
- Devoir cacher ta part de magie, expliqua Minerva, c’est cacher qui tu es vraiment. Si un jour, vous en venez à vivre ensemble, tu vas être obligée de dissimuler ta véritable identité.
Isobel la fixa, incertaine de ses paroles.
- Tu veux dire …
- Tu devras renoncer à la magie, Isobel.

***

Ils étaient aux abords du village, sur un petit mur de pierres. Isobel enfouit son nez dans son écharpe.
- Comment se passe ta dernière année ?
- Plutôt pas mal. C'est assez chargé mais je tiens la route. Les examens vont approcher, je ne sais pas si je vais rentrer pour les vacances de printemps. Je travaillerais sûrement à la bibliothèque.
Robert se redressa.
- Tu ne rentreras pas ? Tu veux dire que c'est la dernière fois qu'on se voit avant l'été prochain ?
Isobel acquiesça doucement. Elle s’apprêtait à reprendre la parole quand Robert la devança :
- Partons ensemble.
Isobel le regarda, surprise.
- Pardon ?
- Mon rêve est de partir au loin, de vivre une vie que j'aurais choisie. Tu souhaites vivre loin de tes parents.
- Ce n'est pas ça ...
- Ils nous empêcheront d'être ensemble, Isobel. Tu le sais.
Isobel acquiesça et attendit la suite.
- Partons ensemble en Écosse après tes études. J'ai de l'argent grâce à mes différents travaux. C’est le seul moyen.
Isobel le regarda. Il avait déjà tout prévu. Il attendait simplement son accord. Mais elle hésitait. Bien sûr qu'elle voulait vivre avec lui, mais laisser sa grand-mère ? Et surtout, après ce que celle-ci lui avait dit ? Était-elle capable de renoncer à la magie, son essence même ? C’était comme couper les ailes à un oiseau...
- Je ne sais pas trop, dit-elle. Laisse-moi le temps de réfléchir, d'accord ? Je t'enverrais une lettre d'ici cet été pour te dire ce que j'en pense.

***

- Qu'est-ce qui te tracasse ma belle ?
Isobel leva les yeux de son livre. Minerva l'observait par-dessus son tricot.
- Rien grand-mère.
- Parle-moi ma chérie. C'est à cause de Robert ?
Isobel resta silencieuse un moment.
- Il veut que je parte avec lui après Poudlard.
Minerva se pencha en avant.
- Ah. Et toi ? Tu en as envie ?
Isobel pinça les lèvres.
- Oui évidemment que tu en as envie, continua sa grand-mère à sa place. Alors quel est le problème ?
- Je ne veux pas te laisser !
Minerva éclata de rire.
- On dirait que tu me laisses à Azkaban !
Elle reprit d'un ton plus sérieux :
- Il faut bien que tu partes faire ta vie un jour. Tu ne resteras pas indéfiniment chez tes parents. On s'en moque de moi, j'ai eu ma vie, j'ai grandi. Vis la tienne maintenant.
Isobel resta silencieuse et Minerva comprit quel était sa seconde inquiétude.
- Tu te demandes si tu te sens prête à laisser la magie de côté.
Isobel leva les yeux sur sa grand-mère et lui fit un petit sourire triste.
- Ne suis-je pas égoïste ? dit-elle.
Minerva lui prit la main et la serra. Sa peau rêche lui apporta réconfort et sûreté.
- Ne pense jamais cela ma belle. Tu fais face à un problème que peu de personnes sauraient démêler. C’est ton choix désormais.
Isobel baissa la tête. Elle ne savait que penser, que choisir. La main de sa grand-mère se posa sur sa joue.
- Quoique tu choisisses, je serais toujours fière de toi, ne l’oublie pas.
Isobel ne lui dit pas, mais elle ne lui facilitait pas la tâche. En plus du renoncement à la magie, Isobel ne se voyait l’abandonner. Minerva lui avait été d'un indicible réconfort et une alliée précieuse durant les vacances. Elle avait pu lui confier sa relation avec Robert, chose qu'elle ne pouvait pas faire avec ses parents. Elle avait toujours été éloignée de ceux-ci, comme dans toute famille de Sang-Pur. Les relations parents/enfants étaient froides et formelles, ce qu'Isobel déplorait. Il lui avait manqué une vraie présence maternelle à ses côtés, et Minerva avait rempli un rôle qui s'en rapprochait.
Isobel ne se voyait pas la quitter.

***

12 mars 1934,

Ma chère fille,

C'est avec regret que votre père et moi-même vous informons que votre grand-mère, Minerva Ross, nous a quittés la nuit dernière. Ce fut très soudain, et nous pensons à une attaque du cœur.
Les funérailles auront lieu ce mercredi 14 mars 1934. Vous serez exemptée de cours, tout est réglé.

En vous attendant à la maison ce jour,

Votre mère, Anthéa Isabella Elizabeth Ross.


***

Il pleuvait. Une partie du village s'était rassemblée dans le cimeterre de Lacock, tête basse. À l'avant, la famille Ross, et juste derrière Isobel, se tenait Robert, prêt à soutenir sa bien-aimée si elle flanchait. Mais elle resta droite, le cœur gros de chagrin. Anthéa et Leopold, le visage de marbre, ne daignant pas montrer ne serait-ce qu’une impression de tristesse, restaient à l’avant, ignorant leur fille. À croire que c’était une journée comme une autre pour eux. Isobel sentit son cœur se révolter à cette idée.
Elle murmura un dernier adieu en lâchant une poignée de terre humide dans le trou béant qui contenait le tombeau :
- J’espère que tu seras fière de moi.

***

- Plus rien ne me retient ici.
Robert lui prit la main, attristé. Isobel gardait la tête baissée. La cérémonie venait de se finir et le monde s'était éparpillé, après les paroles de condoléances. Robert et Isobel s'étaient rejoints, à l'abri des regards.
- Tu es sûre ?
- Certaine, affirma Isobel. Je ne manquerais pas à mes parents.
Elle tenta de ne pas penser au déshonneur qui allait s'abattre sur Anthéa et Leopold. Elle ferma les yeux sur ce choix qui lui ferait perdre sa magie, et ajouta :
- La seule personne qui me faisait hésiter est partie aujourd'hui. J'ai pris ma décision. Je partirai avec toi.
Robert la prit doucement dans ses bras et elle s’accrocha à lui, espérant de tout cœur avoir eu raison.

***

Plusieurs mois étaient passés, et le chagrin avec. Le dernier match de Quidditch avait eu lieu, Serdaigle contre Serpentard. Les bleus avaient gagnés après une bataille serrée. Isobel s’était fait mal au coude et c’était avec un bras en écharpe (littéralement, le bras était enveloppé dans une écharpe de Serdaigle lancée sur le terrain et accrochée au cou) qu’elle avait soulevé la première la coupe. La capitaine avait été applaudie à tout rompre. Isobel avait rarement connu plus belle ambiance.
Mais la joie avait vite laissé place au stress des examens finaux. Les ASPICS se déroulaient une semaine plus tard et chaque septième de Serdaigle s’en prenaient verbalement aux élèves qui faisaient trop de bruit dans la salle commune.
Isobel n’était pas trop inquiète. Elle avait bien travaillé tout au long de l’année. Elle pouvait même se targuer d’avoir des facilités en cours, surtout en sortilèges. Au lieu de réviser comme les autres, elle profitait des derniers instants de sa vie à Poudlard pour ancrer dans sa mémoire chaque détails du château, à commencer par sa salle commune. Les murs bleus Prusse, la statue de Rowena Serdaigle avec son diadème mythique sur la tête, les lourds tapis couleur outremer, les parchemins égarés ou déposés aux pieds des élèves qui n’avaient plus de place pour les mettre sur les tables … Les deux alcôves. La première avec un ciel étoilé et un télescope, la seconde remplie de livres en tout genre que les élèves laissaient là pour l’aide d’autrui. Cette pièce allait vraiment lui manquer.

***

C'était fini. La pression, l'anxiété, les crises de nerfs. Alea jacta est, comme disait souvent Robert.
Isobel avait bien travaillé. Mais il n'empêchait en rien qu'elle était affreusement stressée. Elle avait longtemps espéré trouver un emploi au ministère de la Magie, mais son choix de vivre avec Robert avait balayé ses ambitions.

***

- Meilleure de sa promotion, effectivement. Oui, une grande fierté ! Votre fils avait eu d'excellentes notes également, je me trompe ?
Isobel leva discrètement les yeux au ciel tout en rajustant son couvre-chef de diplômée. Son père tentait vraisemblablement de la présenter à des hommes afin de pouvoir la marier très vite. Si possible avec un Sang-Pur.
Dommage pour lui.

***

Ses affaires étaient prêtes. Elle avait écrit une lettre d'explications à ses parents. C'était peut-être ingrat, mais elle n'était pas une Gryffondor, et leur avouer en face ses intentions était au-delà de ses forces.
Elle fit voler sa malle et tous ses biens. Elle laissait derrière elle une chambre vide. Vide d’effets personnels. Vide de sentiments chaleureux.
Elle descendit doucement les escaliers, enjamba la marche qui grinçait et avec précaution, ouvrit la porte d’un simple sort.
Dehors, elle se sentit frissonner. Elle ne savait pas si c’était à cause du froid, de l’appréhension ou de l’excitation. Elle était heureuse de partir avec Robert, mais elle ressentit un léger pincement au cœur en quittant cette famille qu’elle n’appréciait certes, pas beaucoup, mais avec qui elle avait vécu dix-sept ans. Et que penser de cette baguette qu’elle tenait en ce moment même, et qu’elle aurait à cacher à jamais ?

***

Durant un an, le couple coula des jours heureux. Isobel et Robert s'étaient mariés dans une église du coin. Il y avait eu peu de monde, mais aucun n'en avait été dérangé.
Isobel avait bien reçu des lettres de ses parents lui sommant de revenir et d'abandonner Robert, mais après plusieurs réponses définitives de la jeune fille, ils avaient laissé tomber. Robert avait également déniché une belle petite maison à l'écart de la civilisation mais en plein cœur des Highlands, dans un comté nommé Caithness, où il se sentait chez lui. Il était devenu révérend du village dont ils dépendaient. Isobel, qui avait grandi en plein Édimbourg avant Lacock, devait bien admettre que les grandes plaines verdoyantes avaient un effet reposant sur elle. L'air y était pur, et une fois par an, se rassemblaient les familles du coin pour commercer, discuter, participer à des activités. Isobel avait appris par Robert que c'était une tradition écossaise vieille de plusieurs siècles, appelée le « gathering ». À l'époque, le chef d'un large territoire, appelé le laird, rassemblait les familles qui y habitaient pour être payé. Les habitants lui devait une sorte de loyer mais qui se comptait principalement avec du bétail.
Robert avait acheté une cornemuse et en jouait longtemps dans les collines quand du temps lui était accordé. La musique était emportée par le vent, mais Isobel pouvait entendre le son diffus atteindre la maisonnette. Leurs revenus étant faibles, ils avaient décidé pour le moment de cultiver leurs propres terres en complément. Isobel ne cessait de songer à cette place au Ministère qu’elle aurait facilement pu avoir et qui ne resterait qu’un rêve irréalisable.
Très vite, elle se rendit compte qu’elle attendait un enfant. Un enfant dont elle pourrait s’occuper et qui peut-être, pourrait lui ôter les regrets qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir.
Elle caressa son ventre d'un air rêveur, son esprit bercé par le doux son de la cornemuse de son mari.

***

Le 4 octobre 1935, le bébé fut déposé dans les bras d'Isobel, épuisée mais heureuse. À ses côtés, se tenait Robert, fou de joie. Il caressa la tempe de la minuscule fillette avec émerveillement. Des fins cheveux noirs recouvraient déjà son crâne. Au toucher de son père, l'enfant ouvrit lentement les yeux et planta ses pupilles encore bleues dans ceux de ses parents. Ce fut très fugace, car elle referma les paupières juste après.
- J'ai déjà un nom, murmura Isobel avec attendrissement.
Robert décrocha son regard de son enfant et le fixa sur sa femme, interrogateur.
- Minerva, dit-elle dans un souffle, Minerva Isobel McGonagall.

Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à donner votre avis, positif comme négatif ! Et si vous souhaitez être prévenu(e), faites le moi savoir et je vous rajouterai à la liste ! :D

Bisous !
Dernière modification par PtiteCitrouille le ven. 18 janv., 2019 1:42 pm, modifié 10 fois.
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

AAAAAAH TROP BIEN LISONS LISONS
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Raaaah y'a des gens chez moi je commente dès que je peux !!
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :Raaaah y'a des gens chez moi je commente dès que je peux !!
Mais y a pas de problème haha :lol:
annabethfan

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Voilà Perri t'avais raison c'est McGo j'ai pas vendu la mèche mais t'avais raison :lol: :lol: :lol:

Clem, même si je t'ai déjà donné mon avis je te referai un petit com' dans la semaine promis :D
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit :Voilà Perri t'avais raison c'est McGo j'ai pas vendu la mèche mais t'avais raison :lol: :lol: :lol:

Clem, même si je t'ai déjà donné mon avis je te referai un petit com' dans la semaine promis :D
What what whaaaat Perri comment t'as su ??

Merci de ta loyauté Anna :D :D :lol: et c'est trop gentil pour le commentaire !! :D :D :mrgreen:
annabethfan

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par annabethfan »

PtiteCitrouille a écrit :
annabethfan a écrit :Voilà Perri t'avais raison c'est McGo j'ai pas vendu la mèche mais t'avais raison :lol: :lol: :lol:

Clem, même si je t'ai déjà donné mon avis je te referai un petit com' dans la semaine promis :D
What what whaaaat Perri comment t'as su ??

Merci de ta loyauté Anna :D :D :lol: et c'est trop gentil pour le commentaire !! :D :D :mrgreen:
Mais genre depuis 2 semaines elle me fait plein de suppositions :lol: Elle me disait "c'est l'époque des Maraudeurs? Avant ça? De la Next Gen?" et j'avais l'impression de jouer à chaud/froid :lol: Et dans son dernier message elle a réussi à trouver McGo ^^
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
annabethfan a écrit :Voilà Perri t'avais raison c'est McGo j'ai pas vendu la mèche mais t'avais raison :lol: :lol: :lol:

Clem, même si je t'ai déjà donné mon avis je te referai un petit com' dans la semaine promis :D
What what whaaaat Perri comment t'as su ??

Merci de ta loyauté Anna :D :D :lol: et c'est trop gentil pour le commentaire !! :D :D :mrgreen:
Mais genre depuis 2 semaines elle me fait plein de suppositions :lol: Elle me disait "c'est l'époque des Maraudeurs? Avant ça? De la Next Gen?" et j'avais l'impression de jouer à chaud/froid :lol: Et dans son dernier message elle a réussi à trouver McGo ^^
Ah zut zut, désolée, ça a dû être une sacrée épreuve ce harcèlement (t'as pas honte Perri ??) :lol: :lol:
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :
annabethfan a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
What what whaaaat Perri comment t'as su ??

Merci de ta loyauté Anna :D :D :lol: et c'est trop gentil pour le commentaire !! :D :D :mrgreen:
Mais genre depuis 2 semaines elle me fait plein de suppositions :lol: Elle me disait "c'est l'époque des Maraudeurs? Avant ça? De la Next Gen?" et j'avais l'impression de jouer à chaud/froid :lol: Et dans son dernier message elle a réussi à trouver McGo ^^
Ah zut zut, désolée, ça a dû être une sacrée épreuve ce harcèlement (t'as pas honte Perri ??) :lol: :lol:

J'ai la double-vue enfin. Je sais tout.

A force je vais finir par avoir honte ahha :lol:
Allez promis j'arrête de faire la forceuse
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
J'ai la double-vue enfin. Je sais tout.

A force je vais finir par avoir honte ahha :lol:
Allez promis j'arrête de faire la forceuse
Mais noooon t’inquiète pas moi ça me fait rire !! :D
annabethfan

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par annabethfan »

PtiteCitrouille a écrit :
Perripuce a écrit :
J'ai la double-vue enfin. Je sais tout.

A force je vais finir par avoir honte ahha :lol:
Allez promis j'arrête de faire la forceuse
Mais noooon t’inquiète pas moi ça me fait rire !! :D
Pareil je déconne mais en vrai j'étais morte de rire à te voir tenter de trouver :lol:
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super ! J’adore l’isee ! ( mais tu le sais déjà ;) )
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :Super ! J’adore l’isee ! ( mais tu le sais déjà ;) )
Heyyy merci beaucoup, et merci de ton commentaire !! :D
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :C'est décidé, je suis faible.

La faute à qui franchement, les coupables, vous vous reconnaîtrez. :roll: :roll: :roll:

Hey !

Bon j'ai encore échoué, j'étais censée attendre encore un peu (seulement quelques jours) mais voilà, j'ai fini par craquer :lol:
Je l'avoue, ça me fait trop plaisir de poster à nouveau et mes harceleurs me font bien rire depuis quelques temps ! :lol: Je suis pas une harceleuse, juste une fan.

La raison de cette longue attente (alors que je travaille dessus depuis un bout de temps) est que j'ai eu cette idée de fanfiction est ait commencé à l'écrire il y a bien plus d'un an, avec de nombreux syndrome de pages blanches et d'abandons en quelques sortes. Mais je pense avoir trouvé ma lancée depuis un moment donc me revoilà, assez fière de vous présenter cette fanfiction sur un professeur de Poudlard très appréciée, j'ai nommé Minerva McGonagall ! C'EST UN PUTAIN DE GENIE C'EST FANTASTIQUE COMMENT FAIS TU POUR AVOIR DES IDEES SI FANTASTIQUES !!
J'ai eu cette idée en me disant "en vrai, elle est plutôt cool Minerva" et j'ai commencé à écrire sur ce personnage et me suis vraiment attachée à elle. Cette fanfiction sera donc l'histoire de sa vie (ouh là, ça fait vraiment Roi Lion) de sa jeunesse à, eh bien, le plus loin possible.

Anna, Cazo et Cochyo ont déjà reçu ce chapitre (pardon Perri, j'ai été faible pour tous sauf pour toi je réfléchis à une vengeance. Elle sera terrible. (Non en vrai à la fin de la lecture je t'aurais pardonné parce que je suis sûre que ce sera génial) (à ma décharge, t'es la seule dont j'ai pas de mail pour envoyer un cadeau de temps en temps ! :lol: )) et je leur remercie infiniment pour leurs avis !!

Niveau parution, là on est dimanche, mais c'est même pas certain que je poste le dimanche au fond, si c'est le cas, ce sera en après-midi normalement (les pubs de l'Irlande auront ma mort les dimanche matin) :lol:

Assez de bla bla, je pense que je vais vous laisser avec ce premier chapitre qui je l'espère, vous plaira !
Oh et concernant les titres des chapitres, ce sera des noms qui vont de personnes qui vont être des personnages centraux dans le chapitre en gros (sauf si j'arrive pas à trouver une personne un jour :lol: )

Disclaimer: le monde et les personnages (sauf plusieurs d'entre eux) ne m'appartiennent pas et ont été créés par JK Rowling!

Liste des prévenu(e)s:

Perri'


Chapitre 1 : Isobel Ross

- Bienvenue à la maison !
Isobel C'est la maman de Minerva? posa sa petite valise à ses pieds avec une légère appréhension. La demeure qui s'étendait devant elle lui était étrangère. Le village entier d'ailleurs. Isobel tourna la tête vers les villageois qui arpentaient les rues en leur jetant des coups d'œil curieux.
Son père, Leopold Ross était déjà rentré et inspectait la maison avec des yeux critiques. Isobel pouvait à peine distinguer ses cheveux roux en brosse dans l'obscurité de la demeure. Anthéa Ross, sa mère, s'empressa d'aller ouvrir les volets, ses jupons bruissant derrière elle. Isobel tira les manches de sa propre robe avec gêne. Elle voyait bien que les filles de son âge ne s'habillaient pas de la même manière. Son vêtement faisait plus ancien, plus XIXème siècle. Mais c'était la mode sorcière, et la mode sorcière avait un train de retard avec le monde moldu. Pareil, j'imagine toujours les sorciers avec un temps de retard au niveau culturel :lol: :lol:
- Isobel ? l’appela sa mère dans la maison. Venez donc à l'intérieur.
Celle-ci s'empressa d'obéir alors que deux jeunes filles l'observaient, interloquées par le vouvoiement de sa mère et par sa tenue.
Isobel referma la porte dans son dos et étudia les lieux. L'entrée donnait sur une vaste salle-à-manger. Les meubles avaient déjà été installés. Anthéa s'affairait dans la cuisine, ouvrant tous les placards.
- Leopold ? fit-elle. Avez-vous trouvé la bouilloire ? ça fait si guindé cette affaire ...
- Ici, répondit une autre voix dans le salon tandis qu'Isobel s'engageait dans le vestibule.
Anthéa émergea de la cuisine et faillit percuter sa fille.
- Isobel ! s'exclama-t-elle. Libérez le passage, par Merlin ! Montez donc dans votre chambre.
Isobel ne dit rien et se pencha pour prendre sa valise. Puis, elle grimpa l'escalier en bois ciré avec précaution, tenant d'une main les volants de sa robe.
Il y avait en haut plusieurs portes qu'Isobel entreprit d'ouvrir. Elle tomba sur une salle d'eau spacieuse et sur une grande chambre parentale. Elle s'empressa de refermer le battant. Elle n'avait pas le droit de se rendre dans la chambre de son père et sa mère. Finalement, elle découvrit une pièce qui sembla être sa chambre. Elle entra, referma la porte et posa sa valise sur l'édredon bleu pâle de son lit. Elle s'assit dessus et regarda autour d'elle.ça donne vraiment un aspect ancien, tu le décris bien.
Les murs étaient blanc cassé, quelques cadres vides y étaient accrochés et les meubles de son ancienne maison étaient déjà en place. Tout avait été fait pour qu'elle se sente comme chez elle. Sauf qu'elle n'arrivait pas à considérer cette maison et ce village comme son nouveau « chez-soi ». Le seul endroit où elle se savait chez elle, c'était Poudlard Comme tout les sorciers de Grande-Bretagne. . Une chance qu'elle y retournait dans quelques jours, après les fêtes. Elle remarqua du coin de l'œil des piles de bouquins sur sa commode de vêtements. Des manuels de sortilèges, de métamorphoses, de potions ... C'étaient des livres en plus, ceux-ci ne faisaient pas partie des manuels demandés par l'école. Seulement, ses parents lui en avaient ajoutés afin de la préparer réellement pour les ASPICS qui l'attendaient à la fin de sa septième année.
Elle soupira, ignora les livres et ouvrit sa valise. Celle-ci contenait quelques objets qu'elle avait tenu à apporter avec elle, des photos avec ses amis, son écharpe qu'elle tira puis suspendit au chambranle de son lit à baldaquin, et son uniforme de Poudlard : une chemise blanche toute simple, une jupe gris ardoise, des chaussettes montantes de la même couleur, ainsi qu'une cravate bleue et argent aux couleurs de Serdaigle, sa maison GRRRR. Son cardigan, pull, et autres chemises et jupes étaient déjà rangés. Il semblerait que ses parents aient tout fait pour faciliter le déménagement. Isobel rangea ses affaires, puis sa valise dans un placard. En ouvrant celui-ci, elle eut la surprise d'y découvrir son balai de Quidditch On en attend pas moins de la mère de Minerva ahah . Elle le sortit avec un fin sourire aux lèvres. Elle n'avait pas pu l'emporter avec elle et c'était avec regret qu'elle l'avait vu partir avec les sorciers qui les aidaient à déménager. Elle avait eu peur qu'ils ne l'abîment. Cependant, il semblait en bon état. Elle faisait partie de l'équipe de Quidditch de Serdaigle depuis sa deuxième année en tant que gardienne.
Des éclats de rire la firent sursauter. Elle se rendit à sa fenêtre qui donnait dans la rue principale. Un groupe d'adultes tentait d'installer quelques décorations de noël sur les façades. L'un d'entre eux s'était pris les pieds dans des fils et s'était affalé au sol sous les rires de ses camarades. Soudain, un jeune homme pointa la maison d'Isobel du doigt et celle-ci se cacha dans les rideaux. Toutefois, ce n'était pas sa fenêtre qu'il désignait mais tout simplement la porte d'entrée, vers laquelle il se dirigea. Elle l'entendit frapper contre le battant. Leopold maugréa dans sa barbe et ouvrit au jeune homme.
Isobel ouvrit sa fenêtre afin de mieux entendre les paroles échangées.
- Bonjour monsieur ! fit la voix joyeuse du jeune homme. Je vois que vous êtes nouveau dans le village, bienvenue !
Il y eut un silence et Isobel jugea que le garçon attendait une réponse de la part de son père. Qui ne vînt pas. Sans se laisser démonter, le jeune homme continua :
- Nous installons des décorations pour les fêtes, cela vous dérangerait que nous mettions une guirlande sur votre maison ? Une petite, rien de bien méchant, histoire d'égayer la rue ...
- Non ! aboya Leopold. Laissez-nous, j'ai du travail à faire ! Aimable le papa. Adorable.
Et il referma violemment la porte. A-do-rable.
En se penchant un peu, Isobel pouvait voir l'air interloqué et vexé du jeune homme. Il passa une main dans ses cheveux bruns bien coiffés puis haussa les épaules. Il leva les yeux et croisa le regard d'Isobel. Il eut un mouvement de surprise tandis qu'Isobel rougissait jusqu'à la racine des cheveux. Elle remarqua que ses yeux verts perçant s'étaient mis à briller d'amusement. Il lui sourit puis retourna rejoindre ses amis. Le papa de Minerva?
Isobel resta à la fenêtre un moment jusqu'à ce que sa mère surgisse dans sa chambre. Anthéa remarqua immédiatement l'écharpe bleue et argent. Elle pinça les lèvres une fraction de seconde. Isobel savait bien que sa mère et son père avaient été foncièrement déçus de la savoir à Serdaigle et non à Serpentard comme eux OH MON DIEU, les grands-parents de Minerva étaient à Serpentard? Elle, la fière Gryffondor? . Ils avaient fini par l'accepter même s'il était préférable d'éviter le sujet. Anthéa remarqua sa fille devant la fenêtre, le visage rose. Elle fronça les sourcils et alla refermer la fenêtre en reprochant :
- On est en plein mois de décembre, Isobel ! Vous allez attraper la crève !
Elle sembla voir le groupe dehors et s'empressa de fermer sèchement les rideaux sombres.
- Ce sont des Moldus, Isobel, dit-elle, vous n'avez rien à faire avec eux.Y'a un climat assez anti-mordu à l'époque? Un peu comme les USA du temps de Newt?
Isobel se retint de dire qu'un de ses amis de Poudlard était un né-moldu. Cela ne ferait qu'empirer sa situation.
- Descendez, ajouta Anthéa en ressortant, votre grand-mère est arrivée par Portoloin à l'instant.
Isobel resta un moment immobile. Il avait été décidé que sa grand-mère vienne habiter avec eux. Selon Leopold, son fils, elle était trop vieille pour vivre seule en plein Londres.
Isobel replaça quelques mèches brunes dans sa tresse et descendit. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vue sa grand-mère et elle ne savait pas trop comment se comporter avec elle.
La vieille dame était assise, tasse de thé en main, châle autour des épaules, un chignon lâche de cheveux blancs dans le cou. Quand elle l'aperçue, elle sourit, les rides creusant son visage :
- Isobel ! Comme ça faisait longtemps ! Viens par ici !
Anthéa retroussa le nez en entendant cette familiarité Je l'aime pas. . Sa belle-mère sembla le remarquer et répliqua :
- Oh voyons Anthéa ! C'est ma petite-fille ! Et c'est votre fille, vous devriez en faire de même.
- Le vouvoiement est une marque de respect Non, c'est une marque de distance. , se défendit Anthéa. C'est le propre à toute famille de Sang-Pur, vous devriez le savoir, Minerva aaaaaaah.
Minerva, la grand-mère, leva les yeux au ciel mais ne répondit pas. Elle tendit la main à Isobel qui se hâta de la prendre. Elle était chaude, rêche, mais étrangement rassurante.
De plus près, Isobel pouvait mieux observer sa grand-mère. Elle faisait très vieille mais ses yeux noisette scintillaient de jeunesse. Isobel remarqua que son père et elle-même avaient les mêmes.
Minerva lui offrit un clin d'œil et Isobel sentit son cœur se réchauffer. Les vacances n'allaient sûrement pas être mornes avec elle.

***


Noël arriva rapidement. Les rues étaient décorées, les enfants surexcités couraient partout. Isobel n'était jamais sortie, ses parents étant très réticents à la laisser dehors avec des moldus. Isobel était certaine que des sorciers étaient présents dans ce village mais elle n'en avait encore jamais vus.
Finalement, le 24 décembre 1932 arriva, quelques flocons de neige l'accompagnant.
Isobel tentait de convaincre ses parents de l'autoriser à sortir.
- Avec tous ces moldus dehors ? s'exclama Anthéa outrée."avec toute la vermine qui a dehors? Oh mon dieu, ma chère vous allez être contaminée !"
- Et seule, de surcroît ? ajouta Leopold, les yeux sortant de la tête.
- Elle ne sera pas seule, fit une voix malicieuse. Je serais avec elle.
Les trois se retournèrent vers Minerva qui s'approchait dans son fauteuil roulant. Elle se tourna vers Isobel et dit :
- Va te préparer ma belle, je t'attends ici.elle par contre je l'adore !
Isobel jeta un regard hésitant vers ses parents, puis, voyant que c'était sa seule chance de pouvoir enfin sortir, elle trottina vers les escaliers, cachant sa joie. Dans sa chambre, elle choisit une robe bleu nuit, simple. Elle enfila des collants, faillit en filer un dans sa précipitation le cauchemar dune partie des filles : CRAQUER LE COLLANT' et attacha ses cheveux avec un nœud de la même couleur que sa robe. Elle attrapa sa cape et l'enfila tout en se chaussant.
Lorsqu'elle descendit, sa mère et son père s'affairaient à leurs tâches habituelles, les épaules crispées. Minerva attendait tranquillement dans l'entrée, une couverture sur elle. Son visage s'illumina en voyant sa petite-fille. Elle éleva la voix à l'attention des deux adultes :
- Nous ne rentrerons pas tard !
Isobel ouvrit la porte et poussa le fauteuil de sa grand-mère dans la rue.
Alors qu'elles avançaient en direction du centre, Isobel murmura :
- Merci, grand-mère.
Minerva rit :
- J'avais la folle envie de sortir également, c'était l'occasion inespérée ! Allez ma belle, allons voir ce que ces moldus nous ont préparé !
Les fêtes avaient lieu à l'intérieur d'une grande salle mais plusieurs personnes discutaient dehors, une boisson chaude dans la main.
Isobel poussa le fauteuil roulant dans la salle. La grande pièce était lumineuse et des décorations clignotaient de partout. Un buffet se trouvait sur un côté du mur et au centre, des personnes dansaient, leur talons claquant sur le parquet. Il y en avait de tout âge. Des vieux, des adultes, des jeunes, des petits de moins de dix ans qui se poursuivaient dans les jambes des plus grands.
- Tiens mets-moi ici, fit Minerva en pointant un coin libre du doigt. Tu serais gentille si tu allais me chercher une boisson chaude ! Un vin/cidre chaud. ça fait tellement noël ...
Isobel s'éloigna en slalomant entre les personnes et s'approcha du buffet. Elle ne reconnaissait aucune boisson. Bien sûr, il n'y avait pas de Bièraubeurre ni de Whisky Pur-Feu. Elle attrapa un verre pré-rempli au hasard et repartit rejoindre sa grand-mère. En se retournant, elle faillit percuter un jeune homme. Celui-ci s'excusa en la retenant de tituber. Isobel se sentit rosir lorsqu'elle croisa le regard vert du garçon qui était venu frapper à leur porte quelques jours plus tôt. Il sembla la reconnaître aussi car il sourit. Il baissa les yeux sur le verre qu'elle tenait et haussa les sourcils.
- Tu n'es pas trop jeune pour boire de l'alcool ?
Il avait un fort accent écossais, encore plus fort que le sien. J'ADORE L'ECOSSE
- Ce ... Ce n'est pas pour moi, balbutia-t-elle.
Il y eut un bref silence. Puis, le garçon tendit une main et se présenta :
- Je m'appelle Robert McGonagall.OUIII JE SAVAIS QUE C'ETAIT LE PAPA
Isobel regarda la main et la serra avec hésitation.
- Isobel Ross.
- Heureux de te rencontrer !
Il embraya :
- Désolé pour l'autre soir, je ne voulais pas déranger ton père.
Isobel haussa les épaules, gênée.
- C'est rien, il était ... un peu sur les nerfs. Un sale *** de Sang-Pur.
C'était faux, mais elle ne pouvait pas dire que son père méprisait les moldus.
- C'est plutôt à nous de nous excuser.
Robert fit un geste de la main, signifiant que l'histoire était oubliée. Isobel tourna la tête vers sa grand-mère qui attendait, les mains sur ses genoux. Minerva croisa son regard et eut un petit sourire pétillant en la voyant en compagnie d'un garçon. Isobel rougit furieusement et bredouilla en désignant sa grand-mère :
- Je dois y aller ... Ma grand-mère m'attend.
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et s'éloigna à petits pas rapides vers sa grand-mère. Celle-ci la taquina :
- Tu ne perds pas de temps on dirait !
Isobel lui tendit son verre sans un mot puis croisa les bras. Elle pouvait encore voir Robert près du buffet. Il discutait avec un homme plus âgé.
- Ça a l'air répugnant. Qu'est-ce que tu m'as donné ? s'enquit Minerva en humant son breuvage.
- Aucune idée.
Minerva releva la tête et la vit observer Robert. Elle sourit.
- Il est plutôt beau garçon, concéda-t-elle. Elle les voit déjà mariés?
Isobel ne répondit pas.
- Quoique un peu trop âgé pour toi.
- Grand-mère ! :lol: :lol: :lol:
Minerva tourna un visage innocent vers elle.
Isobel risqua un autre coup d'œil vers Robert et le vit avec terreur approcher, deux verres à la main.
Elle empoigna fermement le fauteuil de sa grand-mère pour sortir. Elle ne savait pas pourquoi elle agissait comme ça. Peut-être la gêne ?
- Eeeeeeh ! :lol: :lol: :lol: :lol: s'écria Minerva. Mais qu'est-ce que tu fais ?
Elle vit Robert s'approcher et brandit une main en la secouant :
- Bonsoir ! brailla-t-elle.
- Grand-mère ! gémit Isobel. J'aime vraiment beaucoup trop la grand-mère :lol: :lol: :lol:
Forcée de s'immobiliser, elle se tourna vers Robert. Celui-ci lui tendit un verre.
- C'est du chocolat chaud. Tu vas voir Isobel, c'est délicieux.
Isobel accepta le verre et le remercia timidement. Bon sang qu'est-ce qui lui prenait ? Elle n'avait jamais côtoyé de moldus en dehors de Poudlard, mais de là à réagir ainsi, ça en devenait ridicule ! Robert se présenta à Minerva qui gloussa comme une adolescente. Elle lança un clin d'œil tout sauf discret à Isobel qui se retint de rire. Robert vit le verre que tenait la vieille femme.
- Si vous voulez échanger avec ce chocolat...
Minerva accepta et lui tendit son verre d'alcool.
- Vous avez l'âge de boire de l'alcool jeune homme ? demanda-t-elle.
Isobel savait très bien pourquoi elle demandait cela. Elle voulait juste savoir l'âge exact de Robert, afin de déterminer s'il était trop vieux pour sa petite fille. Celle-ci se retint de se cacher derrière ses mains.
- J'ai dix-huit ans, répondit Robert. Oh ça va !
Minerva regarda sa petite-fille en haussant les sourcils.
- Ça va, trancha-t-elle. Non mais je l'aime trop, je veux la même grand-mère. Malaisante mais beaucoup trop drôle.
Robert fronça un instant les sourcils avant de comprendre. Isobel évita son regard en examinant avec une fausse attention les environs. Ce fut un silence gênant. Du moins, pour Isobel et Robert, car Minerva semblait bien s'amuser. Elle fredonnait au rythme de la musique en dodelinant de la tête. Finalement, Robert se tourna vers elle et lui indiqua la piste de danse.
- Tu veux danser ? Oui Isobel, va danser !
Isobel déglutit, jeta un regard affolé à Minerva qui sembla se réveiller. Celle-ci dit :
- Bien sûr qu'elle veut danser ! :lol: :lol: :lol: :lol:
Robert sourit mais interrogea Isobel des yeux. La jeune fille hésita un moment puis posa son verre et lui prit la main. Il l'entraîna sur la piste et elle le prévint :
- Je ne sais pas danser.
Ce n'était pas réellement vrai. Elle savait danser, mais seulement les danses de Poudlard et de sorciers. Celles moldues lui étaient inconnues.
- Ce n’est pas grave, assura Robert, il y en a pleins qui ne savent pas.
Ce ne fut pas très compliqué de suivre les pas du jeune homme et Isobel découvrit avec surprise qu’elle ne se débrouillait pas trop mal à la fin. Elle lui avait marché plusieurs fois sur les pieds mais il ne s'était jamais plaint. Ils n'avaient pas beaucoup discuté mais Robert semblait vouloir rattraper cela en la tirant dans un coin de la salle plus tranquille. Ils observèrent les danseurs. Isobel s'aperçut avec amusement que sa grand-mère avait trouvé un jeune enfant pour la pousser dans la pièce au rythme de la musique. Robert engagea la conversation :
- Tes parents ne sont pas venus ?
Isobel secoua la tête et inventa :
- Ils avaient encore des choses à régler avec le déménagement.
- Le jour de Noël ? C'est triste...
Isobel acquiesça et lui retourna la question.
- Moi ? Mon père doit être dehors en train de livrer quelques caisses de pâtisseries.
Il précisa que Monsieur McGonagall était le boulanger du coin.
- Quant à ma mère ... Elle est partie avec un autre il y a déjà un paquet d'années.
- Ah, fut tout ce qu'elle trouva à dire.
Robert ne sembla pas lui en tenir rigueur et demanda :
- Tu fais des études loin d'ici ?
- En Écosse, mentit Isobel. Je suis ... en internat là-bas, je rentre pour les vacances.
Elle apprit que Robert aidait son père à la boulangerie de temps en temps mais offrait des services aux habitants du village sur plusieurs domaines : changer des ampoules chez des personnes peu familières avec l'électricité, faire les courses pour les plus âgés ... Disons qu'il était plutôt multitâches. Il lui demanda ce qu'elle voulait faire après ses études. À vrai dire, elle n'y avait pas vraiment réfléchi. Vu ses résultats, elle pouvait prétendre à beaucoup, mais elle n'avait même pas encore passé ses ASPICS donc son choix de métier lui semblait lointain.
Au fur et à mesure qu'ils discutaient, Isobel découvrit un garçon qui avait envie de partir, de vivre une vie dans les Highlands d'Ecosse, d'où son père venait avant d'être enrôlé par l'armée britannique pour la guerre mondiale de 1914. Il aimait ce village, mais il n'arrivait plus à supporter le fait d'y être coincé toute sa vie.
- J'aime mon père, disait-il, mais mon rêve n'est pas de reprendre sa boulangerie quand il ne sera plus capable de la faire tourner. Comme je ne comprends !
Ils discutèrent encore un moment jusqu’à ce que Minerva arrive, les cheveux décoiffés à force d’avoir été baladée dans la pièce.
- Quel charmant garçon ce petit Donald ! disait-elle. Je me suis rarement autant amusée !
Isobel la regarda s’approcher avec un sourire affectueux.
- Isobel ! On va y aller, j’ai promis à tes parents qu’on ne rentrerait pas trop tard, il est presque minuit ! Je t’attends dehors.
Elle s’éloigna en poussant les roues avec ses mains.
- C’est fou ce que le temps passe vite quand on s’amuse … ! marmonna-t-elle.
Isobel se tourna vers Robert et sourit. Sa timidité lui était passée alors qu’ils discutaient. Robert l’avait mise à l’aise et elle était déçue de partir maintenant.
- Je ferais mieux d’aller la rejoindre, fit-elle. Elle serait capable d’aller se trouver un autre jeune à capturer pour la balader.
Robert rit et lui prit la main. Il y déposa ses lèvres dans une inclination exagérée. C'est si beau !
- Joyeux Noël alors, Isobel.
Isobel sourit et partit, sa main la picotant.

Un petit bilan de mi-chapitre : J'adore déjà ! Tu écris super bien (ce n'est pas nouveau jmais j'aime beaucoup le redécouvrir ahah), et tu as parfaitement bien décrit l'ambiance de la famille Ross, c'est vraiment intéressant de constater que Minerva vient d'une telle famille !

***

- Vous vous êtes bien amusées ?
- Oh oui ! répondit Minerva. Isobel a trouvé cela très intéressant en tout cas.
Isobel sourit de manière crispée et poussa sa grand-mère vers sa chambre. Minerva papillonna des yeux devant son regard furieux. Isobel s’adoucit aussitôt, incapable d’en vouloir à sa grand-mère.
Elle lui planta un baiser sur le front en lui murmurant un Joyeux Noël et monta ensuite dans sa chambre, l’esprit rêveur.

***

Le reste des vacances passa à une vitesse affolante. Isobel reçut l'autorisation de ses parents d'aller faire les courses plusieurs fois. Cela lui permettait de voir Robert quand celui-ci passait dans les parages.
Puis le jour de retourner à Poudlard arriva et Isobel ne savait plus si elle devait en être heureuse ou pas. Curieusement, Robert allait réellement lui manquer. Il lui reste quoi? quelques mois à Poudlard? Elle enfila son uniforme avec soulagement. Voilà des vêtements qu'elle pouvait porter tous les jours sans se sentir mal à l'aise. Elle toucha avec fierté l'aigle de bronze sur sa cape. Puis elle rangea le matériel à balais qu'elle avait reçu à Noël dans sa malle. Ses parents étaient peut-être froids avec elle, mais ils savaient parfaitement ce qui lui plaisait. Une petite voix insidieuse lui souffla qu'ils agissaient ainsi parce qu'elle était leur seule héritière mais elle la refoula à l'arrière de ses pensées. Elle boucla sa malle et descendit, prête à se rendre à la gare qui la mènerait tout droit chez elle.

***

Elle revit Robert aux vacances de printemps et d'été. Durant ces deux mois, ils apprirent à se connaître. Ils devinrent très vite complices malgré les deux années qui les séparaient.
Elle n'avait pas dit à ses parents qu'elle fréquentait Robert, évidemment. Seule sa grand-mère était au courant et la protégeait quand il fallait lui trouver un alibi. Encore une fois, celle-ci était une parfaite alliée. Une alliée taquine, certes, mais précieuse. Sa grand-mère est géniale, tu m'étonnes qu'Isobel lui donnera son nom ...

***

Le jour où elle reçut sa liste de fournitures, elle eut la surprise de sentir un objet dur dans l'enveloppe. Le cœur battant, elle renversa la lettre et un badge tomba sur la table en tintant. Isobel le prit entre ses doigts. C'était un badge bleu avec écrit « capitaine » dessus en argenté. Une lettre était jointe, lui apprenant qu'elle avait été choisie pour être le leader de l'équipe de Quidditch de Serdaigle. C'est bien la mère de Minerva *essuie une larme imaginaire*

***

Un an après leur première rencontre, en décembre 1933, sa grand-mère Minerva la prit à part.
- Isobel… commença-t-elle. Je dois te parler de Robert.
- Que se passe-t-il ? s’inquiéta-t-elle.
Minerva l’entraîna dans sa chambre.
- Est-ce qu’il sait que tu es une sorcière ? demanda-t-elle de but en blanc.
Il était rare de voir Minerva aussi sérieuse et Isobel eut un instant d’hésitation avant de répondre :
- Non, bien sûr que non … La loi interdit de mettre les Moldus dans la confidence. GRRRR
Minerva acquiesça.
- Je veux que tu sois consciente de ce que tu es en train de faire. Jamais Robert ne doit connaître ta nature réelle. Sais-tu ce que cela veut dire ? Pas quelque chose de bon je suppose.
Isobel fronça légèrement les sourcils et secoua la tête. Minerva soupira.
- Cela m’ennuie d’être celle qui doit te le dire mais mieux vaut moi que tes parents.
Intriguée, Isobel s’assit et l’écouta.
- Devoir cacher ta part de magie, expliqua Minerva, c’est cacher qui tu es vraiment. Si un jour, vous en venez à vivre ensemble, tu vas être obligée de dissimuler ta véritable identité.
Isobel la fixa, incertaine de ses paroles.
- Tu veux dire …
- Tu devras renoncer à la magie, Isobel. Ce qui doit être une véritable torture pour une sorcière.

***

Ils étaient aux abords du village, sur un petit mur de pierres. Isobel enfouit son nez dans son écharpe.
- Comment se passe ta dernière année ?
- Plutôt pas mal. C'est assez chargé mais je tiens la route. Les examens vont approcher, je ne sais pas si je vais rentrer pour les vacances de printemps. Je travaillerais sûrement à la bibliothèque.
Robert se redressa.
- Tu ne rentreras pas ? Tu veux dire que c'est la dernière fois qu'on se voit avant l'été prochain ? Oooh ... Pauvres amoureux ...
Isobel acquiesça doucement. Elle s’apprêtait à reprendre la parole quand Robert la devança :
- Partons ensemble. Oh j'adore ce genre de proposition, c'est so romantique.
Isobel le regarda, surprise.
- Pardon ?
- Mon rêve est de partir au loin, de vivre une vie que j'aurais choisie. Tu souhaites vivre loin de tes parents.
- Ce n'est pas ça ...
- Ils nous empêcheront d'être ensemble, Isobel. Tu le sais. Si seulement il savait ... un crève-coeur pour une sorcière de renoncer à la magie ...
Isobel acquiesça et attendit la suite.
- Partons ensemble en Écosse après tes études. J'ai de l'argent grâce à mes différents travaux. C’est le seul moyen.
Isobel le regarda. Il avait déjà tout prévu. Il attendait simplement son accord. Mais elle hésitait. Bien sûr qu'elle voulait vivre avec lui, mais laisser sa grand-mère ? Et surtout, après ce que celle-ci lui avait dit ? Était-elle capable de renoncer à la magie, son essence même ? C’était comme couper les ailes à un oiseau...
- Je ne sais pas trop, dit-elle. Laisse-moi le temps de réfléchir, d'accord ? Je t'enverrais une lettre d'ici cet été pour te dire ce que j'en pense.

***

- Qu'est-ce qui te tracasse ma belle ?
Isobel leva les yeux de son livre. Minerva l'observait par-dessus son tricot.
- Rien grand-mère.
- Parle-moi ma chérie. C'est à cause de Robert ?
Isobel resta silencieuse un moment.
- Il veut que je parte avec lui après Poudlard.
Minerva se pencha en avant.
- Ah. Et toi ? Tu en as envie ?
Isobel pinça les lèvres.
- Oui évidemment que tu en as envie, continua sa grand-mère à sa place. Alors quel est le problème ?
- Je ne veux pas te laisser !
Minerva éclata de rire.
- On dirait que tu me laisses à Azkaban ! Oh c'est pas loin, vu les parents. La mère est aussi froide que le souffle d'un Détraqueur
Elle reprit d'un ton plus sérieux :
- Il faut bien que tu partes faire ta vie un jour. Tu ne resteras pas indéfiniment chez tes parents. On s'en moque de moi, j'ai eu ma vie, j'ai grandi. Vis la tienne maintenant. Non, vraiment je l'adore.
Isobel resta silencieuse et Minerva comprit quel était sa seconde inquiétude.
- Tu te demandes si tu te sens prête à laisser la magie de côté.
Isobel leva les yeux sur sa grand-mère et lui fit un petit sourire triste.
- Ne suis-je pas égoïste ? dit-elle. Non, pas du tout. Renoncer à la magie, c'est renoncer à une partie d'elle, c'est se nier elle-même. ça doit être atroce.
Minerva lui prit la main et la serra. Sa peau rêche lui apporta réconfort et sûreté.
- Ne pense jamais cela ma belle. Tu fais face à un problème que peu de personnes sauraient démêler. C’est ton choix désormais.
Isobel baissa la tête. Elle ne savait que penser, que choisir. La main de sa grand-mère se posa sur sa joue.
- Quoique tu choisisses, je serais toujours fière de toi, ne l’oublie pas.Parfaitement le soutien dont elle a besoin.
Isobel ne lui dit pas, mais elle ne lui facilitait pas la tâche. En plus du renoncement à la magie, Isobel ne se voyait l’abandonner. Minerva lui avait été d'un indicible réconfort et une alliée précieuse durant les vacances. Elle avait pu lui confier sa relation avec Robert, chose qu'elle ne pouvait pas faire avec ses parents. Elle avait toujours été éloignée de ceux-ci, comme dans toute famille de Sang-Pur. Les relations parents/enfants étaient froides et formelles, ce qu'Isobel déplorait. Il lui avait manqué une vraie présence maternelle à ses côtés, et Minerva avait rempli un rôle qui s'en rapprochait.
Isobel ne se voyait pas la quitter.

***

12 mars 1934,

Ma chère fille,

C'est avec regret que votre père et moi-même vous informons que votre grand-mère, Minerva Ross, nous a quittés la nuit dernière. Ce fut très soudain, et nous pensons à une attaque du cœur.
Les funérailles auront lieu ce mercredi 14 mars 1934. Vous serez exemptée de cours, tout est réglé.

En vous attendant à la maison ce jour,

Votre mère, Anthéa Isabella Elizabeth Ross.Ah ouais le nom complet GENRE NORMAL.


***

Il pleuvait. Une partie du village s'était rassemblée dans le cimeterre de Lacock, tête basse. À l'avant, la famille Ross, et juste derrière Isobel, se tenait Robert, prêt à soutenir sa bien-aimée si elle flanchait. Mais elle resta droite, le cœur gros de chagrin. Anthéa et Leopold, le visage de marbre, ne daignant pas montrer ne serait-ce qu’une impression de tristesse, restaient à l’avant, ignorant leur fille. À croire que c’était une journée comme une autre pour eux. Isobel sentit son cœur se révolter à cette idée. C'est bien ma grande. Barre-toi de cette famille qui ne te mérite pas.
Elle murmura un dernier adieu en lâchant une poignée de terre humide dans le trou béant qui contenait le tombeau :
- J’espère que tu seras fière de moi. Tu vas donner son nom à une sorcière extraordinaire, évidemment qu'elle sera fière de toi <3

***

- Plus rien ne me retient ici.
Robert lui prit la main, attristé. Isobel gardait la tête baissée. La cérémonie venait de se finir et le monde s'était éparpillé, après les paroles de condoléances. Robert et Isobel s'étaient rejoints, à l'abri des regards.
- Tu es sûre ?
- Certaine, affirma Isobel. Je ne manquerais pas à mes parents.
Elle tenta de ne pas penser au déshonneur qui allait s'abattre sur Anthéa et Leopold. Elle ferma les yeux sur ce choix qui lui ferait perdre sa magie, et ajouta :
- La seule personne qui me faisait hésiter est partie aujourd'hui. J'ai pris ma décision. Je partirai avec toi. OH C'EST BEAU, c'est si tragique ... mais c'est beau.
Robert la prit doucement dans ses bras et elle s’accrocha à lui, espérant de tout cœur avoir eu raison.

***

Plusieurs mois étaient passés, et le chagrin avec. Le dernier match de Quidditch avait eu lieu, Serdaigle contre Serpentard. Les bleus avaient gagnés après une bataille serrée. Isobel s’était fait mal au coude et c’était avec un bras en écharpe (littéralement, le bras était enveloppé dans une écharpe de Serdaigle lancée sur le terrain et accrochée au cou :lol: :lol: :lol: :lol: ) qu’elle avait soulevé la première la coupe. La capitaine avait été applaudie à tout rompre. Isobel avait rarement connu plus belle ambiance.
Mais la joie avait vite laissé place au stress des examens finaux. Les ASPICS se déroulaient une semaine plus tard et chaque septième de Serdaigle s’en prenaient verbalement aux élèves qui faisaient trop de bruit dans la salle commune.
Isobel n’était pas trop inquiète. Elle avait bien travaillé tout au long de l’année. Elle pouvait même se targuer d’avoir des facilités en cours, surtout en sortilèges. Au lieu de réviser comme les autres, elle profitait des derniers instants de sa vie à Poudlard pour ancrer dans sa mémoire chaque détails du château, à commencer par sa salle commune. Les murs bleus Prusse, la statue de Rowena Serdaigle avec son diadème mythique sur la tête, les lourds tapis couleur outremer, les parchemins égarés ou déposés aux pieds des élèves qui n’avaient plus de place pour les mettre sur les tables … Les deux alcôves. La première avec un ciel étoilé et un télescope, la seconde remplie de livres en tout genre que les élèves laissaient là pour l’aide d’autrui. Cette pièce allait vraiment lui manquer.

***

C'était fini. La pression, l'anxiété, les crises de nerfs. Alea jacta est, comme disait souvent Robert.
Isobel avait bien travaillé. Mais il n'empêchait en rien qu'elle était affreusement stressée. Elle avait longtemps espéré trouver un emploi au ministère de la Magie, mais son choix de vivre avec Robert avait balayé ses ambitions.
Oh petit chat ... je n'imagine même pas sa douleur de quitter son monde ... C'est comme si elle s'arrachait une partie d'elle-même ..

***

- Meilleure de sa promotion, effectivement. Oui, une grande fierté ! Votre fils avait eu d'excellentes notes également, je me trompe ?
Isobel leva discrètement les yeux au ciel tout en rajustant son couvre-chef de diplômée. Son père tentait vraisemblablement de la présenter à des hommes afin de pouvoir la marier très vite. Si possible avec un Sang-Pur. *prise de kung-fu dans le vide*
Dommage pour lui.

***

Ses affaires étaient prêtes. Elle avait écrit une lettre d'explications à ses parents. C'était peut-être ingrat, mais elle n'était pas une Gryffondor, et leur avouer en face ses intentions était au-delà de ses forces. Et puis vu la vie qui lui ont faites, elle ne leur doit rien.
Elle fit voler sa malle et tous ses biens. Elle laissait derrière elle une chambre vide. Vide d’effets personnels. Vide de sentiments chaleureux. Comme sa famille a été vide ... de famille, en fait.
Elle descendit doucement les escaliers, enjamba la marche qui grinçait et avec précaution, ouvrit la porte d’un simple sort.
Dehors, elle se sentit frissonner. Elle ne savait pas si c’était à cause du froid, de l’appréhension ou de l’excitation. Elle était heureuse de partir avec Robert, mais elle ressentit un léger pincement au cœur en quittant cette famille qu’elle n’appréciait certes, pas beaucoup, mais avec qui elle avait vécu dix-sept ans. Et que penser de cette baguette qu’elle tenait en ce moment même, et qu’elle aurait à cacher à jamais ?

***

Durant un an, le couple coula des jours heureux. Isobel et Robert s'étaient mariés dans une église du coin. Il y avait eu peu de monde, mais aucun n'en avait été dérangé.
Isobel avait bien reçu des lettres de ses parents lui sommant de revenir et d'abandonner Robert, mais après plusieurs réponses définitives de la jeune fille, ils avaient laissé tomber. Robert avait également déniché une belle petite maison à l'écart de la civilisation mais en plein cœur des Highlands, dans un comté nommé Caithness, où il se sentait chez lui. Il était devenu révérend du village dont ils dépendaient. Isobel, qui avait grandi en plein Édimbourg avant Lacock, devait bien admettre que les grandes plaines verdoyantes avaient un effet reposant sur elle Oh comme je la comprends ! . L'air y était pur, et une fois par an, se rassemblaient les familles du coin pour commercer, discuter, participer à des activités. Isobel avait appris par Robert que c'était une tradition écossaise vieille de plusieurs siècles, appelée le « gathering ». À l'époque, le chef d'un large territoire, appelé le laird, rassemblait les familles qui y habitaient pour être payé. Les habitants lui devait une sorte de loyer mais qui se comptait principalement avec du bétail. Tu t'es bien renseignée ! C'est bien d'avoir une sorte de vue "concrète" sur l'Ecosse de l'époque ...
Robert avait acheté une cornemuse et en jouait longtemps dans les collines quand du temps lui était accordé Bon c'est beau la cornemuse mais à la longue ... :lol: :lol: :lol: . La musique était emportée par le vent, mais Isobel pouvait entendre le son diffus atteindre la maisonnette. Leurs revenus étant faibles, ils avaient décidé pour le moment de cultiver leurs propres terres en complément. Isobel ne cessait de songer à cette place au Ministère qu’elle aurait facilement pu avoir et qui ne resterait qu’un rêve irréalisable.
Très vite, elle se rendit compte qu’elle attendait un enfant. Un enfant dont elle pourrait s’occuper et qui peut-être, pourrait lui ôter les regrets qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir. Mieux vaut vivre avec des regrets qu'avec des remords, ma belle ...
Elle caressa son ventre d'un air rêveur, son esprit bercé par le doux son de la cornemuse de son mari.

***

Le 4 octobre 1935, le bébé fut déposé dans les bras d'Isobel, épuisée mais heureuse. À ses côtés, se tenait Robert, fou de joie. Il caressa la tempe de la minuscule fillette avec émerveillement. Des fins cheveux noirs recouvraient déjà son crâne. Au toucher de son père, l'enfant ouvrit lentement les yeux et planta ses pupilles encore bleues dans ceux de ses parents. Ce fut très fugace, car elle referma les paupières juste après. OOOH JE FONDS
- J'ai déjà un nom, murmura Isobel avec attendrissement.
Robert décrocha son regard de son enfant et le fixa sur sa femme, interrogateur.
- Minerva, dit-elle dans un souffle, Minerva Isobel McGonagall.

Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à donner votre avis, positif comme négatif ! Et si vous souhaitez être prévenu(e), faites le moi savoir et je vous rajouterai à la liste ! :D

Bisous !
ALORS

Est-ce utile de préciser que j'adore?

Non, franchement ton écriture m'avait manqué ! Le thème? C'est du génie, du pur génie, je sais que je vais prendre plaisir à découvrir Minerva sous ta plume !
Ce chapitre était très bien dosé, tu as bien retranscrit le caractère de la famille Ross, leur froideur, le côté Sang-Pur qui a rebuté Isobel. Son histoire d'amour avec Robert est touchante, mignonne mais déchirante du fait qu'elle doive se renier elle-même.

BREF, j'ai hâte de lire la suite et je veux bien être prévenue :D :D
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :C'est décidé, je suis faible.

La faute à qui franchement, les coupables, vous vous reconnaîtrez. :roll: :roll: :roll:

Hey !Hello !! Merci infiniment pour ce commentaire citation, ça fait tellement plaisir et ça m'avait tellement manqué !!! *-*

Bon j'ai encore échoué, j'étais censée attendre encore un peu (seulement quelques jours) mais voilà, j'ai fini par craquer :lol:
Je l'avoue, ça me fait trop plaisir de poster à nouveau et mes harceleurs me font bien rire depuis quelques temps ! :lol: Je suis pas une harceleuse, juste une fan. et on adore :mrgreen:

La raison de cette longue attente (alors que je travaille dessus depuis un bout de temps) est que j'ai eu cette idée de fanfiction est ait commencé à l'écrire il y a bien plus d'un an, avec de nombreux syndrome de pages blanches et d'abandons en quelques sortes. Mais je pense avoir trouvé ma lancée depuis un moment donc me revoilà, assez fière de vous présenter cette fanfiction sur un professeur de Poudlard très appréciée, j'ai nommé Minerva McGonagall ! C'EST UN PUTAIN DE GENIE C'EST FANTASTIQUE COMMENT FAIS TU POUR AVOIR DES IDEES SI FANTASTIQUES !! aaah mercii, je suis contente que ça te plaise !! :D :D
J'ai eu cette idée en me disant "en vrai, elle est plutôt cool Minerva" et j'ai commencé à écrire sur ce personnage et me suis vraiment attachée à elle. Cette fanfiction sera donc l'histoire de sa vie (ouh là, ça fait vraiment Roi Lion) de sa jeunesse à, eh bien, le plus loin possible.

Anna, Cazo et Cochyo ont déjà reçu ce chapitre (pardon Perri, j'ai été faible pour tous sauf pour toi je réfléchis à une vengeance. Elle sera terrible. (Non en vrai à la fin de la lecture je t'aurais pardonné parce que je suis sûre que ce sera génial) désoléeeee :oops: :oops: (à ma décharge, t'es la seule dont j'ai pas de mail pour envoyer un cadeau de temps en temps ! :lol: )) et je leur remercie infiniment pour leurs avis !!

Niveau parution, là on est dimanche, mais c'est même pas certain que je poste le dimanche au fond, si c'est le cas, ce sera en après-midi normalement (les pubs de l'Irlande auront ma mort les dimanche matin) :lol:

Assez de bla bla, je pense que je vais vous laisser avec ce premier chapitre qui je l'espère, vous plaira !
Oh et concernant les titres des chapitres, ce sera des noms qui vont de personnes qui vont être des personnages centraux dans le chapitre en gros (sauf si j'arrive pas à trouver une personne un jour :lol: )

Disclaimer: le monde et les personnages (sauf plusieurs d'entre eux) ne m'appartiennent pas et ont été créés par JK Rowling!

Liste des prévenu(e)s:

Perri'


Chapitre 1 : Isobel Ross

- Bienvenue à la maison !
Isobel C'est la maman de Minerva? yep posa sa petite valise à ses pieds avec une légère appréhension. La demeure qui s'étendait devant elle lui était étrangère. Le village entier d'ailleurs. Isobel tourna la tête vers les villageois qui arpentaient les rues en leur jetant des coups d'œil curieux.
Son père, Leopold Ross était déjà rentré et inspectait la maison avec des yeux critiques. Isobel pouvait à peine distinguer ses cheveux roux en brosse dans l'obscurité de la demeure. Anthéa Ross, sa mère, s'empressa d'aller ouvrir les volets, ses jupons bruissant derrière elle. Isobel tira les manches de sa propre robe avec gêne. Elle voyait bien que les filles de son âge ne s'habillaient pas de la même manière. Son vêtement faisait plus ancien, plus XIXème siècle. Mais c'était la mode sorcière, et la mode sorcière avait un train de retard avec le monde moldu. Pareil, j'imagine toujours les sorciers avec un temps de retard au niveau culturel :lol: :lol:
- Isobel ? l’appela sa mère dans la maison. Venez donc à l'intérieur.
Celle-ci s'empressa d'obéir alors que deux jeunes filles l'observaient, interloquées par le vouvoiement de sa mère et par sa tenue.
Isobel referma la porte dans son dos et étudia les lieux. L'entrée donnait sur une vaste salle-à-manger. Les meubles avaient déjà été installés. Anthéa s'affairait dans la cuisine, ouvrant tous les placards.
- Leopold ? fit-elle. Avez-vous trouvé la bouilloire ? ça fait si guindé cette affaire ... et très british aussi cette histoire de thé, très cliché je m'en rends compte maintenant :lol:
- Ici, répondit une autre voix dans le salon tandis qu'Isobel s'engageait dans le vestibule.
Anthéa émergea de la cuisine et faillit percuter sa fille.
- Isobel ! s'exclama-t-elle. Libérez le passage, par Merlin ! Montez donc dans votre chambre.
Isobel ne dit rien et se pencha pour prendre sa valise. Puis, elle grimpa l'escalier en bois ciré avec précaution, tenant d'une main les volants de sa robe.
Il y avait en haut plusieurs portes qu'Isobel entreprit d'ouvrir. Elle tomba sur une salle d'eau spacieuse et sur une grande chambre parentale. Elle s'empressa de refermer le battant. Elle n'avait pas le droit de se rendre dans la chambre de son père et sa mère. Finalement, elle découvrit une pièce qui sembla être sa chambre. Elle entra, referma la porte et posa sa valise sur l'édredon bleu pâle de son lit. Elle s'assit dessus et regarda autour d'elle.ça donne vraiment un aspect ancien, tu le décris bien. oh, merci :D
Les murs étaient blanc cassé, quelques cadres vides y étaient accrochés et les meubles de son ancienne maison étaient déjà en place. Tout avait été fait pour qu'elle se sente comme chez elle. Sauf qu'elle n'arrivait pas à considérer cette maison et ce village comme son nouveau « chez-soi ». Le seul endroit où elle se savait chez elle, c'était Poudlard Comme tout les sorciers de Grande-Bretagne. . Une chance qu'elle y retournait dans quelques jours, après les fêtes. Elle remarqua du coin de l'œil des piles de bouquins sur sa commode de vêtements. Des manuels de sortilèges, de métamorphoses, de potions ... C'étaient des livres en plus, ceux-ci ne faisaient pas partie des manuels demandés par l'école. Seulement, ses parents lui en avaient ajoutés afin de la préparer réellement pour les ASPICS qui l'attendaient à la fin de sa septième année.
Elle soupira, ignora les livres et ouvrit sa valise. Celle-ci contenait quelques objets qu'elle avait tenu à apporter avec elle, des photos avec ses amis, son écharpe qu'elle tira puis suspendit au chambranle de son lit à baldaquin, et son uniforme de Poudlard : une chemise blanche toute simple, une jupe gris ardoise, des chaussettes montantes de la même couleur, ainsi qu'une cravate bleue et argent aux couleurs de Serdaigle, sa maison GRRRRt'es pas une partisante Poufsouffle toi ? :lol: . Son cardigan, pull, et autres chemises et jupes étaient déjà rangés. Il semblerait que ses parents aient tout fait pour faciliter le déménagement. Isobel rangea ses affaires, puis sa valise dans un placard. En ouvrant celui-ci, elle eut la surprise d'y découvrir son balai de Quidditch On en attend pas moins de la mère de Minerva ahah . Elle le sortit avec un fin sourire aux lèvres. Elle n'avait pas pu l'emporter avec elle et c'était avec regret qu'elle l'avait vu partir avec les sorciers qui les aidaient à déménager. Elle avait eu peur qu'ils ne l'abîment. Cependant, il semblait en bon état. Elle faisait partie de l'équipe de Quidditch de Serdaigle depuis sa deuxième année en tant que gardienne.
Des éclats de rire la firent sursauter. Elle se rendit à sa fenêtre qui donnait dans la rue principale. Un groupe d'adultes tentait d'installer quelques décorations de noël sur les façades. L'un d'entre eux s'était pris les pieds dans des fils et s'était affalé au sol sous les rires de ses camarades. Soudain, un jeune homme pointa la maison d'Isobel du doigt et celle-ci se cacha dans les rideaux. Toutefois, ce n'était pas sa fenêtre qu'il désignait mais tout simplement la porte d'entrée, vers laquelle il se dirigea. Elle l'entendit frapper contre le battant. Leopold maugréa dans sa barbe et ouvrit au jeune homme.
Isobel ouvrit sa fenêtre afin de mieux entendre les paroles échangées.
- Bonjour monsieur ! fit la voix joyeuse du jeune homme. Je vois que vous êtes nouveau dans le village, bienvenue !
Il y eut un silence et Isobel jugea que le garçon attendait une réponse de la part de son père. Qui ne vînt pas. Sans se laisser démonter, le jeune homme continua :
- Nous installons des décorations pour les fêtes, cela vous dérangerait que nous mettions une guirlande sur votre maison ? Une petite, rien de bien méchant, histoire d'égayer la rue ...
- Non ! aboya Leopold. Laissez-nous, j'ai du travail à faire ! Aimable le papa. Adorable.
Et il referma violemment la porte. A-do-rable.
En se penchant un peu, Isobel pouvait voir l'air interloqué et vexé du jeune homme. Il passa une main dans ses cheveux bruns bien coiffés puis haussa les épaules. Il leva les yeux et croisa le regard d'Isobel. Il eut un mouvement de surprise tandis qu'Isobel rougissait jusqu'à la racine des cheveux. Elle remarqua que ses yeux verts perçant s'étaient mis à briller d'amusement. Il lui sourit puis retourna rejoindre ses amis. Le papa de Minerva? re-yep
Isobel resta à la fenêtre un moment jusqu'à ce que sa mère surgisse dans sa chambre. Anthéa remarqua immédiatement l'écharpe bleue et argent. Elle pinça les lèvres une fraction de seconde. Isobel savait bien que sa mère et son père avaient été foncièrement déçus de la savoir à Serdaigle et non à Serpentard comme eux OH MON DIEU, les grands-parents de Minerva étaient à Serpentard? Elle, la fière Gryffondor? eh ouais ! enfin, je l'ai inventé, mais comme Isobel coupe les ponts avec sa famille (fin de chapitre), l'aspect Serpentard/famille sang pur est oublié dans l'éducation, surtout avec un père moldu. Ils avaient fini par l'accepter même s'il était préférable d'éviter le sujet. Anthéa remarqua sa fille devant la fenêtre, le visage rose. Elle fronça les sourcils et alla refermer la fenêtre en reprochant :
- On est en plein mois de décembre, Isobel ! Vous allez attraper la crève !
Elle sembla voir le groupe dehors et s'empressa de fermer sèchement les rideaux sombres.
- Ce sont des Moldus, Isobel, dit-elle, vous n'avez rien à faire avec eux.Y'a un climat assez anti-mordu à l'époque? Un peu comme les USA du temps de Newt? bah pour moi ouais, on est en dans les années 30 donc clairement selon moi les moldus et sorciers ne se mélangent pas des masses (mais ça arrive, c'est pas comme aux USA où la chasse aux sorcières a été particulièrement forte et donc la haine a suivie), mais c'est surtout qu'on parle d'une famille de sang-pur là
Isobel se retint de dire qu'un de ses amis de Poudlard était un né-moldu. Cela ne ferait qu'empirer sa situation.
- Descendez, ajouta Anthéa en ressortant, votre grand-mère est arrivée par Portoloin à l'instant.
Isobel resta un moment immobile. Il avait été décidé que sa grand-mère vienne habiter avec eux. Selon Leopold, son fils, elle était trop vieille pour vivre seule en plein Londres.
Isobel replaça quelques mèches brunes dans sa tresse et descendit. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vue sa grand-mère et elle ne savait pas trop comment se comporter avec elle.
La vieille dame était assise, tasse de thé en main, châle autour des épaules, un chignon lâche de cheveux blancs dans le cou. Quand elle l'aperçue, elle sourit, les rides creusant son visage :
- Isobel ! Comme ça faisait longtemps ! Viens par ici !
Anthéa retroussa le nez en entendant cette familiarité Je l'aime pas. moi non plus :lol: . Sa belle-mère sembla le remarquer et répliqua :
- Oh voyons Anthéa ! C'est ma petite-fille ! Et c'est votre fille, vous devriez en faire de même.
- Le vouvoiement est une marque de respect Non, c'est une marque de distance. , se défendit Anthéa. C'est le propre à toute famille de Sang-Pur, vous devriez le savoir, Minerva aaaaaaah.
Minerva, la grand-mère, leva les yeux au ciel mais ne répondit pas. Elle tendit la main à Isobel qui se hâta de la prendre. Elle était chaude, rêche, mais étrangement rassurante.
De plus près, Isobel pouvait mieux observer sa grand-mère. Elle faisait très vieille mais ses yeux noisette scintillaient de jeunesse. Isobel remarqua que son père et elle-même avaient les mêmes.
Minerva lui offrit un clin d'œil et Isobel sentit son cœur se réchauffer. Les vacances n'allaient sûrement pas être mornes avec elle.

***


Noël arriva rapidement. Les rues étaient décorées, les enfants surexcités couraient partout. Isobel n'était jamais sortie, ses parents étant très réticents à la laisser dehors avec des moldus. Isobel était certaine que des sorciers étaient présents dans ce village mais elle n'en avait encore jamais vus.
Finalement, le 24 décembre 1932 arriva, quelques flocons de neige l'accompagnant.
Isobel tentait de convaincre ses parents de l'autoriser à sortir.
- Avec tous ces moldus dehors ? s'exclama Anthéa outrée."avec toute la vermine qui a dehors? Oh mon dieu, ma chère vous allez être contaminée !"
- Et seule, de surcroît ? ajouta Leopold, les yeux sortant de la tête.
- Elle ne sera pas seule, fit une voix malicieuse. Je serais avec elle.
Les trois se retournèrent vers Minerva qui s'approchait dans son fauteuil roulant. Elle se tourna vers Isobel et dit :
- Va te préparer ma belle, je t'attends ici.elle par contre je l'adore ! contente qu'elle te plaise, j'avoue que j'ai eu de la peine de la faire mourir, je l'aimais bien
Isobel jeta un regard hésitant vers ses parents, puis, voyant que c'était sa seule chance de pouvoir enfin sortir, elle trottina vers les escaliers, cachant sa joie. Dans sa chambre, elle choisit une robe bleu nuit, simple. Elle enfila des collants, faillit en filer un dans sa précipitation le cauchemar dune partie des filles : CRAQUER LE COLLANT' d'ailleurs après réflexion, je me dis qu'on est quand même dans les 30's, donc les collants sont ultra épais non ? pour les filer faudrait qu'Isobel ait des griffes :lol: et attacha ses cheveux avec un nœud de la même couleur que sa robe. Elle attrapa sa cape et l'enfila tout en se chaussant.
Lorsqu'elle descendit, sa mère et son père s'affairaient à leurs tâches habituelles, les épaules crispées. Minerva attendait tranquillement dans l'entrée, une couverture sur elle. Son visage s'illumina en voyant sa petite-fille. Elle éleva la voix à l'attention des deux adultes :
- Nous ne rentrerons pas tard !
Isobel ouvrit la porte et poussa le fauteuil de sa grand-mère dans la rue.
Alors qu'elles avançaient en direction du centre, Isobel murmura :
- Merci, grand-mère.
Minerva rit :
- J'avais la folle envie de sortir également, c'était l'occasion inespérée ! Allez ma belle, allons voir ce que ces moldus nous ont préparé !
Les fêtes avaient lieu à l'intérieur d'une grande salle mais plusieurs personnes discutaient dehors, une boisson chaude dans la main.
Isobel poussa le fauteuil roulant dans la salle. La grande pièce était lumineuse et des décorations clignotaient de partout. Un buffet se trouvait sur un côté du mur et au centre, des personnes dansaient, leur talons claquant sur le parquet. Il y en avait de tout âge. Des vieux, des adultes, des jeunes, des petits de moins de dix ans qui se poursuivaient dans les jambes des plus grands.
- Tiens mets-moi ici, fit Minerva en pointant un coin libre du doigt. Tu serais gentille si tu allais me chercher une boisson chaude ! Un vin/cidre chaud. ça fait tellement noël ...
Isobel s'éloigna en slalomant entre les personnes et s'approcha du buffet. Elle ne reconnaissait aucune boisson. Bien sûr, il n'y avait pas de Bièraubeurre ni de Whisky Pur-Feu. Elle attrapa un verre pré-rempli au hasard et repartit rejoindre sa grand-mère. En se retournant, elle faillit percuter un jeune homme. Celui-ci s'excusa en la retenant de tituber. Isobel se sentit rosir lorsqu'elle croisa le regard vert du garçon qui était venu frapper à leur porte quelques jours plus tôt. Il sembla la reconnaître aussi car il sourit. Il baissa les yeux sur le verre qu'elle tenait et haussa les sourcils.
- Tu n'es pas trop jeune pour boire de l'alcool ?
Il avait un fort accent écossais, encore plus fort que le sien. J'ADORE L'ECOSSE
- Ce ... Ce n'est pas pour moi, balbutia-t-elle.
Il y eut un bref silence. Puis, le garçon tendit une main et se présenta :
- Je m'appelle Robert McGonagall.OUIII JE SAVAIS QUE C'ETAIT LE PAPA :lol: :lol:
Isobel regarda la main et la serra avec hésitation.
- Isobel Ross.
- Heureux de te rencontrer !
Il embraya :
- Désolé pour l'autre soir, je ne voulais pas déranger ton père.
Isobel haussa les épaules, gênée.
- C'est rien, il était ... un peu sur les nerfs. Un sale *** de Sang-Pur.
C'était faux, mais elle ne pouvait pas dire que son père méprisait les moldus.
- C'est plutôt à nous de nous excuser.
Robert fit un geste de la main, signifiant que l'histoire était oubliée. Isobel tourna la tête vers sa grand-mère qui attendait, les mains sur ses genoux. Minerva croisa son regard et eut un petit sourire pétillant en la voyant en compagnie d'un garçon. Isobel rougit furieusement et bredouilla en désignant sa grand-mère :
- Je dois y aller ... Ma grand-mère m'attend.
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et s'éloigna à petits pas rapides vers sa grand-mère. Celle-ci la taquina :
- Tu ne perds pas de temps on dirait !
Isobel lui tendit son verre sans un mot puis croisa les bras. Elle pouvait encore voir Robert près du buffet. Il discutait avec un homme plus âgé.
- Ça a l'air répugnant. Qu'est-ce que tu m'as donné ? s'enquit Minerva en humant son breuvage.
- Aucune idée.
Minerva releva la tête et la vit observer Robert. Elle sourit.
- Il est plutôt beau garçon, concéda-t-elle. Elle les voit déjà mariés? peut être pas :lol: mais tu sais à cette époque ça va vite :lol: non en vrai elle les voit pas mariés^^
Isobel ne répondit pas.
- Quoique un peu trop âgé pour toi.
- Grand-mère ! :lol: :lol: :lol:
Minerva tourna un visage innocent vers elle.
Isobel risqua un autre coup d'œil vers Robert et le vit avec terreur approcher, deux verres à la main.
Elle empoigna fermement le fauteuil de sa grand-mère pour sortir. Elle ne savait pas pourquoi elle agissait comme ça. Peut-être la gêne ?
- Eeeeeeh ! :lol: :lol: :lol: :lol: s'écria Minerva. Mais qu'est-ce que tu fais ?
Elle vit Robert s'approcher et brandit une main en la secouant :
- Bonsoir ! brailla-t-elle.
- Grand-mère ! gémit Isobel. J'aime vraiment beaucoup trop la grand-mère :lol: :lol: :lol:
Forcée de s'immobiliser, elle se tourna vers Robert. Celui-ci lui tendit un verre.
- C'est du chocolat chaud. Tu vas voir Isobel, c'est délicieux.
Isobel accepta le verre et le remercia timidement. Bon sang qu'est-ce qui lui prenait ? Elle n'avait jamais côtoyé de moldus en dehors de Poudlard, mais de là à réagir ainsi, ça en devenait ridicule ! Robert se présenta à Minerva qui gloussa comme une adolescente. Elle lança un clin d'œil tout sauf discret à Isobel qui se retint de rire. Robert vit le verre que tenait la vieille femme.
- Si vous voulez échanger avec ce chocolat...
Minerva accepta et lui tendit son verre d'alcool.
- Vous avez l'âge de boire de l'alcool jeune homme ? demanda-t-elle.
Isobel savait très bien pourquoi elle demandait cela. Elle voulait juste savoir l'âge exact de Robert, afin de déterminer s'il était trop vieux pour sa petite fille. Celle-ci se retint de se cacher derrière ses mains.
- J'ai dix-huit ans, répondit Robert. Oh ça va !
Minerva regarda sa petite-fille en haussant les sourcils.
- Ça va, trancha-t-elle. Non mais je l'aime trop, je veux la même grand-mère. Malaisante mais beaucoup trop drôle. on est d'accord, tu peux tellement pas lui en vouloir à cette grand-mère :lol:
Robert fronça un instant les sourcils avant de comprendre. Isobel évita son regard en examinant avec une fausse attention les environs. Ce fut un silence gênant. Du moins, pour Isobel et Robert, car Minerva semblait bien s'amuser. Elle fredonnait au rythme de la musique en dodelinant de la tête. Finalement, Robert se tourna vers elle et lui indiqua la piste de danse.
- Tu veux danser ? Oui Isobel, va danser !
Isobel déglutit, jeta un regard affolé à Minerva qui sembla se réveiller. Celle-ci dit :
- Bien sûr qu'elle veut danser ! :lol: :lol: :lol: :lol:
Robert sourit mais interrogea Isobel des yeux. La jeune fille hésita un moment puis posa son verre et lui prit la main. Il l'entraîna sur la piste et elle le prévint :
- Je ne sais pas danser.
Ce n'était pas réellement vrai. Elle savait danser, mais seulement les danses de Poudlard et de sorciers. Celles moldues lui étaient inconnues.
- Ce n’est pas grave, assura Robert, il y en a pleins qui ne savent pas.
Ce ne fut pas très compliqué de suivre les pas du jeune homme et Isobel découvrit avec surprise qu’elle ne se débrouillait pas trop mal à la fin. Elle lui avait marché plusieurs fois sur les pieds mais il ne s'était jamais plaint. Ils n'avaient pas beaucoup discuté mais Robert semblait vouloir rattraper cela en la tirant dans un coin de la salle plus tranquille. Ils observèrent les danseurs. Isobel s'aperçut avec amusement que sa grand-mère avait trouvé un jeune enfant pour la pousser dans la pièce au rythme de la musique. Robert engagea la conversation :
- Tes parents ne sont pas venus ?
Isobel secoua la tête et inventa :
- Ils avaient encore des choses à régler avec le déménagement.
- Le jour de Noël ? C'est triste...
Isobel acquiesça et lui retourna la question.
- Moi ? Mon père doit être dehors en train de livrer quelques caisses de pâtisseries.
Il précisa que Monsieur McGonagall était le boulanger du coin.
- Quant à ma mère ... Elle est partie avec un autre il y a déjà un paquet d'années.
- Ah, fut tout ce qu'elle trouva à dire.
Robert ne sembla pas lui en tenir rigueur et demanda :
- Tu fais des études loin d'ici ?
- En Écosse, mentit Isobel. Je suis ... en internat là-bas, je rentre pour les vacances.
Elle apprit que Robert aidait son père à la boulangerie de temps en temps mais offrait des services aux habitants du village sur plusieurs domaines : changer des ampoules chez des personnes peu familières avec l'électricité, faire les courses pour les plus âgés ... Disons qu'il était plutôt multitâches. Il lui demanda ce qu'elle voulait faire après ses études. À vrai dire, elle n'y avait pas vraiment réfléchi. Vu ses résultats, elle pouvait prétendre à beaucoup, mais elle n'avait même pas encore passé ses ASPICS donc son choix de métier lui semblait lointain.
Au fur et à mesure qu'ils discutaient, Isobel découvrit un garçon qui avait envie de partir, de vivre une vie dans les Highlands d'Ecosse, d'où son père venait avant d'être enrôlé par l'armée britannique pour la guerre mondiale de 1914. Il aimait ce village, mais il n'arrivait plus à supporter le fait d'y être coincé toute sa vie.
- J'aime mon père, disait-il, mais mon rêve n'est pas de reprendre sa boulangerie quand il ne sera plus capable de la faire tourner. Comme je ne comprends !
Ils discutèrent encore un moment jusqu’à ce que Minerva arrive, les cheveux décoiffés à force d’avoir été baladée dans la pièce.
- Quel charmant garçon ce petit Donald ! disait-elle. Je me suis rarement autant amusée !
Isobel la regarda s’approcher avec un sourire affectueux.
- Isobel ! On va y aller, j’ai promis à tes parents qu’on ne rentrerait pas trop tard, il est presque minuit ! Je t’attends dehors.
Elle s’éloigna en poussant les roues avec ses mains.
- C’est fou ce que le temps passe vite quand on s’amuse … ! marmonna-t-elle.
Isobel se tourna vers Robert et sourit. Sa timidité lui était passée alors qu’ils discutaient. Robert l’avait mise à l’aise et elle était déçue de partir maintenant.
- Je ferais mieux d’aller la rejoindre, fit-elle. Elle serait capable d’aller se trouver un autre jeune à capturer pour la balader.
Robert rit et lui prit la main. Il y déposa ses lèvres dans une inclination exagérée. C'est si beau !
- Joyeux Noël alors, Isobel.
Isobel sourit et partit, sa main la picotant.

Un petit bilan de mi-chapitre : J'adore déjà ! Tu écris super bien (ce n'est pas nouveau jmais j'aime beaucoup le redécouvrir ahah), et tu as parfaitement bien décrit l'ambiance de la famille Ross, c'est vraiment intéressant de constater que Minerva vient d'une telle famille ! merci infiniment !! ça fait vraiment super plaisir de lire ce genre de compliments !! :D

***

- Vous vous êtes bien amusées ?
- Oh oui ! répondit Minerva. Isobel a trouvé cela très intéressant en tout cas.
Isobel sourit de manière crispée et poussa sa grand-mère vers sa chambre. Minerva papillonna des yeux devant son regard furieux. Isobel s’adoucit aussitôt, incapable d’en vouloir à sa grand-mère.
Elle lui planta un baiser sur le front en lui murmurant un Joyeux Noël et monta ensuite dans sa chambre, l’esprit rêveur.

***

Le reste des vacances passa à une vitesse affolante. Isobel reçut l'autorisation de ses parents d'aller faire les courses plusieurs fois. Cela lui permettait de voir Robert quand celui-ci passait dans les parages.
Puis le jour de retourner à Poudlard arriva et Isobel ne savait plus si elle devait en être heureuse ou pas. Curieusement, Robert allait réellement lui manquer. Il lui reste quoi? quelques mois à Poudlard? là elle est en 6ème année (oui je sais, j'arrête pas de me perdre dans les années chaque chapitre "attends, elle est en 5ème ou 6ème année déjà ? quel mois ? merde" :lol: Elle enfila son uniforme avec soulagement. Voilà des vêtements qu'elle pouvait porter tous les jours sans se sentir mal à l'aise. Elle toucha avec fierté l'aigle de bronze sur sa cape. Puis elle rangea le matériel à balais qu'elle avait reçu à Noël dans sa malle. Ses parents étaient peut-être froids avec elle, mais ils savaient parfaitement ce qui lui plaisait. Une petite voix insidieuse lui souffla qu'ils agissaient ainsi parce qu'elle était leur seule héritière mais elle la refoula à l'arrière de ses pensées. Elle boucla sa malle et descendit, prête à se rendre à la gare qui la mènerait tout droit chez elle.

***

Elle revit Robert aux vacances de printemps et d'été. Durant ces deux mois, ils apprirent à se connaître. Ils devinrent très vite complices malgré les deux années qui les séparaient.
Elle n'avait pas dit à ses parents qu'elle fréquentait Robert, évidemment. Seule sa grand-mère était au courant et la protégeait quand il fallait lui trouver un alibi. Encore une fois, celle-ci était une parfaite alliée. Une alliée taquine, certes, mais précieuse. Sa grand-mère est géniale, tu m'étonnes qu'Isobel lui donnera son nom ...

***

Le jour où elle reçut sa liste de fournitures, elle eut la surprise de sentir un objet dur dans l'enveloppe. Le cœur battant, elle renversa la lettre et un badge tomba sur la table en tintant. Isobel le prit entre ses doigts. C'était un badge bleu avec écrit « capitaine » dessus en argenté. Une lettre était jointe, lui apprenant qu'elle avait été choisie pour être le leader de l'équipe de Quidditch de Serdaigle. C'est bien la mère de Minerva *essuie une larme imaginaire*

***

Un an après leur première rencontre, en décembre 1933, sa grand-mère Minerva la prit à part.
- Isobel… commença-t-elle. Je dois te parler de Robert.
- Que se passe-t-il ? s’inquiéta-t-elle.
Minerva l’entraîna dans sa chambre.
- Est-ce qu’il sait que tu es une sorcière ? demanda-t-elle de but en blanc.
Il était rare de voir Minerva aussi sérieuse et Isobel eut un instant d’hésitation avant de répondre :
- Non, bien sûr que non … La loi interdit de mettre les Moldus dans la confidence. GRRRR
Minerva acquiesça.
- Je veux que tu sois consciente de ce que tu es en train de faire. Jamais Robert ne doit connaître ta nature réelle. Sais-tu ce que cela veut dire ? Pas quelque chose de bon je suppose.
Isobel fronça légèrement les sourcils et secoua la tête. Minerva soupira.
- Cela m’ennuie d’être celle qui doit te le dire mais mieux vaut moi que tes parents.
Intriguée, Isobel s’assit et l’écouta.
- Devoir cacher ta part de magie, expliqua Minerva, c’est cacher qui tu es vraiment. Si un jour, vous en venez à vivre ensemble, tu vas être obligée de dissimuler ta véritable identité.
Isobel la fixa, incertaine de ses paroles.
- Tu veux dire …
- Tu devras renoncer à la magie, Isobel. Ce qui doit être une véritable torture pour une sorcière. oui carrément, Lily7 en parle beaucoup plus dans sa fanfiction Marlène&Agatha, c'est pour ça aussi que j'avais pas mal mon avis à ce sujet là puisque je l'avais travaillé avec Isobel ^^

***

Ils étaient aux abords du village, sur un petit mur de pierres. Isobel enfouit son nez dans son écharpe.
- Comment se passe ta dernière année ?
- Plutôt pas mal. C'est assez chargé mais je tiens la route. Les examens vont approcher, je ne sais pas si je vais rentrer pour les vacances de printemps. Je travaillerais sûrement à la bibliothèque.
Robert se redressa.
- Tu ne rentreras pas ? Tu veux dire que c'est la dernière fois qu'on se voit avant l'été prochain ? Oooh ... Pauvres amoureux ...
Isobel acquiesça doucement. Elle s’apprêtait à reprendre la parole quand Robert la devança :
- Partons ensemble. Oh j'adore ce genre de proposition, c'est so romantique. mais d'un autre côté ça montre que il existe beaucoup de restriction ou de personnes qui t'empêchent de vivre comme tu veux, alors c'est un type de proposition à double tranchant
Isobel le regarda, surprise.
- Pardon ?
- Mon rêve est de partir au loin, de vivre une vie que j'aurais choisie. Tu souhaites vivre loin de tes parents.
- Ce n'est pas ça ...
- Ils nous empêcheront d'être ensemble, Isobel. Tu le sais. Si seulement il savait ... un crève-coeur pour une sorcière de renoncer à la magie ...
Isobel acquiesça et attendit la suite.
- Partons ensemble en Écosse après tes études. J'ai de l'argent grâce à mes différents travaux. C’est le seul moyen.
Isobel le regarda. Il avait déjà tout prévu. Il attendait simplement son accord. Mais elle hésitait. Bien sûr qu'elle voulait vivre avec lui, mais laisser sa grand-mère ? Et surtout, après ce que celle-ci lui avait dit ? Était-elle capable de renoncer à la magie, son essence même ? C’était comme couper les ailes à un oiseau...
- Je ne sais pas trop, dit-elle. Laisse-moi le temps de réfléchir, d'accord ? Je t'enverrais une lettre d'ici cet été pour te dire ce que j'en pense.

***

- Qu'est-ce qui te tracasse ma belle ?
Isobel leva les yeux de son livre. Minerva l'observait par-dessus son tricot.
- Rien grand-mère.
- Parle-moi ma chérie. C'est à cause de Robert ?
Isobel resta silencieuse un moment.
- Il veut que je parte avec lui après Poudlard.
Minerva se pencha en avant.
- Ah. Et toi ? Tu en as envie ?
Isobel pinça les lèvres.
- Oui évidemment que tu en as envie, continua sa grand-mère à sa place. Alors quel est le problème ?
- Je ne veux pas te laisser !
Minerva éclata de rire.
- On dirait que tu me laisses à Azkaban ! Oh c'est pas loin, vu les parents. La mère est aussi froide que le souffle d'un Détraqueurj'aime la comparaison
Elle reprit d'un ton plus sérieux :
- Il faut bien que tu partes faire ta vie un jour. Tu ne resteras pas indéfiniment chez tes parents. On s'en moque de moi, j'ai eu ma vie, j'ai grandi. Vis la tienne maintenant. Non, vraiment je l'adore.
Isobel resta silencieuse et Minerva comprit quel était sa seconde inquiétude.
- Tu te demandes si tu te sens prête à laisser la magie de côté.
Isobel leva les yeux sur sa grand-mère et lui fit un petit sourire triste.
- Ne suis-je pas égoïste ? dit-elle. Non, pas du tout. Renoncer à la magie, c'est renoncer à une partie d'elle, c'est se nier elle-même. ça doit être atroce. t'as tout compris
Minerva lui prit la main et la serra. Sa peau rêche lui apporta réconfort et sûreté.
- Ne pense jamais cela ma belle. Tu fais face à un problème que peu de personnes sauraient démêler. C’est ton choix désormais.
Isobel baissa la tête. Elle ne savait que penser, que choisir. La main de sa grand-mère se posa sur sa joue.
- Quoique tu choisisses, je serais toujours fière de toi, ne l’oublie pas.Parfaitement le soutien dont elle a besoin.
Isobel ne lui dit pas, mais elle ne lui facilitait pas la tâche. En plus du renoncement à la magie, Isobel ne se voyait l’abandonner. Minerva lui avait été d'un indicible réconfort et une alliée précieuse durant les vacances. Elle avait pu lui confier sa relation avec Robert, chose qu'elle ne pouvait pas faire avec ses parents. Elle avait toujours été éloignée de ceux-ci, comme dans toute famille de Sang-Pur. Les relations parents/enfants étaient froides et formelles, ce qu'Isobel déplorait. Il lui avait manqué une vraie présence maternelle à ses côtés, et Minerva avait rempli un rôle qui s'en rapprochait.
Isobel ne se voyait pas la quitter.

***

12 mars 1934,

Ma chère fille,

C'est avec regret que votre père et moi-même vous informons que votre grand-mère, Minerva Ross, nous a quittés la nuit dernière. Ce fut très soudain, et nous pensons à une attaque du cœur.
Les funérailles auront lieu ce mercredi 14 mars 1934. Vous serez exemptée de cours, tout est réglé.

En vous attendant à la maison ce jour,

Votre mère, Anthéa Isabella Elizabeth Ross.Ah ouais le nom complet GENRE NORMAL. grave j'ai peut être un peu abusé là :lol:


***

Il pleuvait. Une partie du village s'était rassemblée dans le cimeterre de Lacock, tête basse. À l'avant, la famille Ross, et juste derrière Isobel, se tenait Robert, prêt à soutenir sa bien-aimée si elle flanchait. Mais elle resta droite, le cœur gros de chagrin. Anthéa et Leopold, le visage de marbre, ne daignant pas montrer ne serait-ce qu’une impression de tristesse, restaient à l’avant, ignorant leur fille. À croire que c’était une journée comme une autre pour eux. Isobel sentit son cœur se révolter à cette idée. C'est bien ma grande. Barre-toi de cette famille qui ne te mérite pas.
Elle murmura un dernier adieu en lâchant une poignée de terre humide dans le trou béant qui contenait le tombeau :
- J’espère que tu seras fière de moi. Tu vas donner son nom à une sorcière extraordinaire, évidemment qu'elle sera fière de toi <3

***

- Plus rien ne me retient ici.
Robert lui prit la main, attristé. Isobel gardait la tête baissée. La cérémonie venait de se finir et le monde s'était éparpillé, après les paroles de condoléances. Robert et Isobel s'étaient rejoints, à l'abri des regards.
- Tu es sûre ?
- Certaine, affirma Isobel. Je ne manquerais pas à mes parents.
Elle tenta de ne pas penser au déshonneur qui allait s'abattre sur Anthéa et Leopold. Elle ferma les yeux sur ce choix qui lui ferait perdre sa magie, et ajouta :
- La seule personne qui me faisait hésiter est partie aujourd'hui. J'ai pris ma décision. Je partirai avec toi. OH C'EST BEAU, c'est si tragique ... mais c'est beau. la tragédie et moi.. une longue histoire d'amour :lol:
Robert la prit doucement dans ses bras et elle s’accrocha à lui, espérant de tout cœur avoir eu raison.

***

Plusieurs mois étaient passés, et le chagrin avec. Le dernier match de Quidditch avait eu lieu, Serdaigle contre Serpentard. Les bleus avaient gagnés après une bataille serrée. Isobel s’était fait mal au coude et c’était avec un bras en écharpe (littéralement, le bras était enveloppé dans une écharpe de Serdaigle lancée sur le terrain et accrochée au cou :lol: :lol: :lol: :lol: ) qu’elle avait soulevé la première la coupe. La capitaine avait été applaudie à tout rompre. Isobel avait rarement connu plus belle ambiance.
Mais la joie avait vite laissé place au stress des examens finaux. Les ASPICS se déroulaient une semaine plus tard et chaque septième de Serdaigle s’en prenaient verbalement aux élèves qui faisaient trop de bruit dans la salle commune.
Isobel n’était pas trop inquiète. Elle avait bien travaillé tout au long de l’année. Elle pouvait même se targuer d’avoir des facilités en cours, surtout en sortilèges. Au lieu de réviser comme les autres, elle profitait des derniers instants de sa vie à Poudlard pour ancrer dans sa mémoire chaque détails du château, à commencer par sa salle commune. Les murs bleus Prusse, la statue de Rowena Serdaigle avec son diadème mythique sur la tête, les lourds tapis couleur outremer, les parchemins égarés ou déposés aux pieds des élèves qui n’avaient plus de place pour les mettre sur les tables … Les deux alcôves. La première avec un ciel étoilé et un télescope, la seconde remplie de livres en tout genre que les élèves laissaient là pour l’aide d’autrui. Cette pièce allait vraiment lui manquer.

***

C'était fini. La pression, l'anxiété, les crises de nerfs. Alea jacta est, comme disait souvent Robert.
Isobel avait bien travaillé. Mais il n'empêchait en rien qu'elle était affreusement stressée. Elle avait longtemps espéré trouver un emploi au ministère de la Magie, mais son choix de vivre avec Robert avait balayé ses ambitions.
Oh petit chat ... je n'imagine même pas sa douleur de quitter son monde ... C'est comme si elle s'arrachait une partie d'elle-même ..

***

- Meilleure de sa promotion, effectivement. Oui, une grande fierté ! Votre fils avait eu d'excellentes notes également, je me trompe ?
Isobel leva discrètement les yeux au ciel tout en rajustant son couvre-chef de diplômée. Son père tentait vraisemblablement de la présenter à des hommes afin de pouvoir la marier très vite. Si possible avec un Sang-Pur. *prise de kung-fu dans le vide*oh je t'ai imaginée en train de faire le mouvement tu m'as tuée :lol: :lol:
Dommage pour lui.

***

Ses affaires étaient prêtes. Elle avait écrit une lettre d'explications à ses parents. C'était peut-être ingrat, mais elle n'était pas une Gryffondor, et leur avouer en face ses intentions était au-delà de ses forces. Et puis vu la vie qui lui ont faites, elle ne leur doit rien.
Elle fit voler sa malle et tous ses biens. Elle laissait derrière elle une chambre vide. Vide d’effets personnels. Vide de sentiments chaleureux. Comme sa famille a été vide ... de famille, en fait.
Elle descendit doucement les escaliers, enjamba la marche qui grinçait et avec précaution, ouvrit la porte d’un simple sort.
Dehors, elle se sentit frissonner. Elle ne savait pas si c’était à cause du froid, de l’appréhension ou de l’excitation. Elle était heureuse de partir avec Robert, mais elle ressentit un léger pincement au cœur en quittant cette famille qu’elle n’appréciait certes, pas beaucoup, mais avec qui elle avait vécu dix-sept ans. Et que penser de cette baguette qu’elle tenait en ce moment même, et qu’elle aurait à cacher à jamais ?

***

Durant un an, le couple coula des jours heureux. Isobel et Robert s'étaient mariés dans une église du coin. Il y avait eu peu de monde, mais aucun n'en avait été dérangé.
Isobel avait bien reçu des lettres de ses parents lui sommant de revenir et d'abandonner Robert, mais après plusieurs réponses définitives de la jeune fille, ils avaient laissé tomber. Robert avait également déniché une belle petite maison à l'écart de la civilisation mais en plein cœur des Highlands, dans un comté nommé Caithness, où il se sentait chez lui. Il était devenu révérend du village dont ils dépendaient. Isobel, qui avait grandi en plein Édimbourg avant Lacock, devait bien admettre que les grandes plaines verdoyantes avaient un effet reposant sur elle Oh comme je la comprends ! . L'air y était pur, et une fois par an, se rassemblaient les familles du coin pour commercer, discuter, participer à des activités. Isobel avait appris par Robert que c'était une tradition écossaise vieille de plusieurs siècles, appelée le « gathering ». À l'époque, le chef d'un large territoire, appelé le laird, rassemblait les familles qui y habitaient pour être payé. Les habitants lui devait une sorte de loyer mais qui se comptait principalement avec du bétail. Tu t'es bien renseignée ! C'est bien d'avoir une sorte de vue "concrète" sur l'Ecosse de l'époque ... je l'avoue sans aucune honte que je savais ça que grâce à la série Outlander :lol: :lol: je suis sûre Cazo (qui regarde la série aussi) a crâmé :lol: :lol:
Robert avait acheté une cornemuse et en jouait longtemps dans les collines quand du temps lui était accordé Bon c'est beau la cornemuse mais à la longue ... :lol: :lol: :lol: oui c'est vrai, mais comme il est loin, le son reste assez diffus^^. La musique était emportée par le vent, mais Isobel pouvait entendre le son diffus atteindre la maisonnette. Leurs revenus étant faibles, ils avaient décidé pour le moment de cultiver leurs propres terres en complément. Isobel ne cessait de songer à cette place au Ministère qu’elle aurait facilement pu avoir et qui ne resterait qu’un rêve irréalisable.
Très vite, elle se rendit compte qu’elle attendait un enfant. Un enfant dont elle pourrait s’occuper et qui peut-être, pourrait lui ôter les regrets qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir. Mieux vaut vivre avec des regrets qu'avec des remords, ma belle ... ARGH MAIS CHUT, j'ai utilisé cette phrase dans un de mes chapitres !!! (je crois que t'as vraiment la double-vue en fait)
Elle caressa son ventre d'un air rêveur, son esprit bercé par le doux son de la cornemuse de son mari.

***

Le 4 octobre 1935, le bébé fut déposé dans les bras d'Isobel, épuisée mais heureuse. À ses côtés, se tenait Robert, fou de joie. Il caressa la tempe de la minuscule fillette avec émerveillement. Des fins cheveux noirs recouvraient déjà son crâne. Au toucher de son père, l'enfant ouvrit lentement les yeux et planta ses pupilles encore bleues dans ceux de ses parents. Ce fut très fugace, car elle referma les paupières juste après. OOOH JE FONDSau début j'avais mis "vert émeraude". Puis j'ai lu le chapitre de Cazo, beaucoup plus réaliste, sur la naissance de Harry, où elle précise qu'un bébé a encore les pupilles bleues à la naissance :lol:
- J'ai déjà un nom, murmura Isobel avec attendrissement.
Robert décrocha son regard de son enfant et le fixa sur sa femme, interrogateur.
- Minerva, dit-elle dans un souffle, Minerva Isobel McGonagall.

Merci d'avoir lu ! N'hésitez pas à donner votre avis, positif comme négatif ! Et si vous souhaitez être prévenu(e), faites le moi savoir et je vous rajouterai à la liste ! :D

Bisous !
ALORS

Est-ce utile de préciser que j'adore?

Non, franchement ton écriture m'avait manqué ! Le thème? C'est du génie, du pur génie, je sais que je vais prendre plaisir à découvrir Minerva sous ta plume ! Mille merci, j'espère vraiment que tu vas aimé ma Minerva et comment je me la représente !
Ce chapitre était très bien dosé, tu as bien retranscrit le caractère de la famille Ross, leur froideur, le côté Sang-Pur qui a rebuté Isobel. Son histoire d'amour avec Robert est touchante, mignonne mais déchirante du fait qu'elle doive se renier elle-même.

BREF, j'ai hâte de lire la suite et je veux bien être prévenue :D :D
Oh là là, je te remercie infiniment de ce commentaire, il m'a tellement faite plaisir... je suis vraiment contente que tout te plaise, de l'idée jusqu'aux petits détails.. vraiment merci beaucoup beaucoup pour ton commentaire !!
Gros bisous :D
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Deux remarques : Oui je suis Poufsouffle jusqu'au bout de ongles, et tout le long de la lecture, je me suis dis 'mince, la grand-mère me dit quelqu'un ... Je ne sais pas, elle me rappelle une autre grand-mère ...' et là ça vient de me frapper : elle me fait penser à la grand-mère de Mulan ! :mrgreen:

Voilà voilà, je retourne de là où je viens --->
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :Deux remarques : Oui je suis Poufsouffle jusqu'au bout de ongles, et tout le long de la lecture, je me suis dis 'mince, la grand-mère me dit quelqu'un ... Je ne sais pas, elle me rappelle une autre grand-mère ...' et là ça vient de me frapper : elle me fait penser à la grand-mère de Mulan ! :mrgreen:

Voilà voilà, je retourne de là où je viens --->
Ohhhhhhh mais OUIIII c’est ça !!! Inspiration involontaire alors :lol:
Charmimnachirachiva

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Salut, je viens de voir le sujet et comme, par un grand hasard, hier je m'était dit : "il faudrait faire une fanfic sur McGonagall", j'ai cliqué et tout ce que j'ai a dire c'est que je veux ABSOLUMENT être prévenue lorsque tu posteras la suite.
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Charmimnachirachiva a écrit :Salut, je viens de voir le sujet et comme, par un grand hasard, hier je m'était dit : "il faudrait faire une fanfic sur McGonagall", j'ai cliqué et tout ce que j'ai a dire c'est que je veux ABSOLUMENT être prévenue lorsque tu posteras la suite.
Hey !
Haha t’as eu une bonne idée alors de penser ça !!
Je te rajoute avec plaisir à la liste ! Merci beaucoup pour ton commentaire !! :D
Bisous !
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Bonjour !
Alors je sais on est pas dimanche, mais j'ai eu une semaine pour réfléchir et je pense que je vais poster le samedi, ce sera plus facile, mais une fois sur 2, un peu comme Cazo et Anna. Du coup je vais poster en alterné avec Anna (si ça lui convient ^^). Ca va me permettre de vraiment me concentrer sur mon travail (oui même les Erasmus ont du travail :lol: ) et de pouvoir écrire en même temps.

Bref, je vous laisse avec le chapitre 2 en espérant qu'il vous plaira ! Ne soyez pas étonnés que tout s'enchaîne rapidement, je ne souhaitais pas me focaliser sur la petite enfance de Minerva ;)
Bonne lecture!


Chapitre 2 : Minerva McGonagall

Minerva était déjà âgée de trois ans lorsqu'elle utilisa la magie pour la première fois. Elle parvenait à attirer certains de ses jouets à elle, tant qu'ils n'étaient pas trop gros. Elle ne se rendait évidemment pas compte de l'aspect extraordinaire de la chose. Un jour, alors qu’une dispute entre ses parents avait éclatée, elle avait réussi à manipuler l'esprit de son chat. Celui-ci lui avait attrapé la main suite à la chute d’une assiette et Minerva, avec un calme étonnant, lui avait ordonné mentalement de la lâcher et d'aller dehors. Le félin avait obéi, la tête basse.
À partir de ce moment là, l’atmosphère familiale changea légèrement, sans que Minerva ne sache quoi.
À neuf ans, alors que sa magie devenait de plus en plus importante dans ses veines, elle comprit enfin ce qui différenciait ses parents. Elle avait hérité du gène sorcier de sa mère. Elle se sentait cependant plus proche de son père car elle avait hérité de son tempérament. C'était Robert qui élevait plus sa fille et son fils Malcolm, de trois ans le cadet de sa sœur. Celle-ci l'aidait souvent à ramasser les légumes. Elle grimpait dans les arbres pour récupérer les cerises et en profitait pour en manger quelques unes à l'abri du regard paternel. Mais l'activité préférée de Minerva était les échecs. Son père l'initiait dès qu'il en avait le temps. Sa jeunesse ne l'empêchait pas de se passionner pour l'aspect stratégique du jeu.
Puis, en mai 1946, naquit Robert Jr, le troisième enfant de la famille. Minerva éprouva un émerveillement sans borne devant le bébé qui était son frère. Elle comprit alors qu'en tant que grande sœur, elle aurait un rôle important dans l'éducation de Robert Jr.
En juillet 1947, Minerva reçut la lettre qu'elle attendait depuis plusieurs mois. Celle que tout enfant sorcier recevait à onze ans. Étant née en octobre, elle n'avait pas pu participer à la rentrée de 1946, car elle n'avait alors que dix ans. Elle avait souvent gémi que ce n'était pas juste, et qu'elle pouvait bien aller à Poudlard avec un simple mois d'avance.
Mais enfin, elle avait reçu la lettre. Elle était signée par le fameux Albus Dumbledore, directeur-adjoint.
Lorsque le 1er septembre arriva, Minerva ne pouvait contenir son excitation. Sa mère l'accompagna à la gare 9 3/4. Malcolm et Robert Jr étaient restés avec leur père à la maison. Robert, étant moldu, n’était pas autorisé à pénétrer sur le quai. Minerva trottinait devant, peinant à faire avancer son chariot qu'elle dépassait pourtant de plus d'une tête. Elle avait hérité de la grande taille de son père, tout comme de ses yeux vert perçant. Elle observa avec ébahissement tous les élèves qui se rendaient à Poudlard. Certains étaient déjà en tenue, comme elle, d'autres portaient des vêtements moldus. Des hiboux, des chats, des crapauds dans des cages faisaient un boucan épouvantable, et pourtant, Minerva avait rarement entendu des sons qui la mettait ainsi de bonne humeur, hormis la cornemuse de son père.
La locomotive, rouge flamboyante, soufflait des panaches de fumée et attendait patiemment le sifflement des contrôleurs. Minerva n'avait qu'une idée en tête, y monter, mais par égard pour sa mère, elle attendit à ses côtés et caressa sa chouette hulotte, noire d'encre. Ses yeux jaunes se plissèrent de contentement tandis qu'elle étendait ses ailes dans la cage. Soudain, Minerva vit passer un groupe d'élèves bruyants à ses côtés. L'un d'entre eux la bouscula et, prit dans son euphorie, ne s'excusa pas. Minerva le fusilla du regard, mais elle fut cependant très vite déconcentrée quand ses yeux tombèrent sur les balais qu'ils tenaient en main. Elle tira sur la manche de sa mère.
- Maman, dit-elle, ils font du Quidditch ?
Isobel suivit son regard et une vague d’émotions où régnait la nostalgie s’afficha sur son visage.
- Je suppose. Ils doivent faire partie de l'équipe de leur maison.
Minerva avait un peu entendu parler de Quidditch. Sa mère avait été membre puis capitaine de sa propre équipe de Quidditch à Serdaigle. Elle évitait d’en parler devant son mari : la loi lui interdisait de parler de son monde, même s’il était désormais au courant de leur nature.
- Un jour, je serai parmi eux, affirma Minerva d'une voix sûre.
Isobel sourit.
- C'est bien ce que j'espère, ma chérie, répondit sa mère une main sur son épaule.
Minerva suivit le groupe (composé de joueurs des différentes maisons) des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la foule. Puis, elle se tourna vers sa mère et dit :
- Je ferais mieux de monter dans le train.
Isobel sourit et serra sa fille dans les bras. En s’écartant, elle se rendit compte que sa mère pleurait. Ses yeux brillaient d’une fierté mal dissimulée alors qu’elle disait :
- N'oublie pas de nous envoyer une lettre quand tu seras arrivée surtout !
- Promis maman.
Puis, malle en main, la chouette dans l'autre, elle grimpa dans le train.
La plupart des compartiments étaient pleins. Des septièmes années discutaient dans un, des plus jeunes s'excitaient avec un jeu de bataille explosive. Il y avait de la place là, mais Minerva passa son chemin. Finalement, elle trouva un compartiment presque vide et qui contenait qu'une seule personne. C'était un garçon tellement minuscule que Minerva se demanda s'il n'était pas trop jeune pour aller à Poudlard. Elle ouvrit la porte et demanda :
- Je peux m'installer ici ?
Le garçon tourna son visage pointu vers elle, ses yeux noirs se fixant sur son visage. Il acquiesça et Minerva entra et hissa sa malle dans les filets.
Puis elle s'installa en face du jeune garçon et se présenta :
- Je suis Minerva McGonagall.
Le garçon dégagea une mèche brune de son front et sourit timidement :
- Filius. Filius Flitwick. Tu es... en première année aussi ?
Minerva hocha la tête et le visage de Filius s'illumina, soulagé.
- Je n'en ai croisé aucun depuis, dit-il. Il y en a plusieurs qui sont passés mais... ils ne sont pas rentrés dans le compartiment...
Filius rougit et baissa les yeux, comme s'il venait de dire une bêtise. Minerva fronça les sourcils et s'apprêtait à lui demander des explications lorsqu'elle s'aperçut que Filius se tordait les doigts, mal à l'aise. Elle comprit immédiatement. Filius était minuscule, ses yeux noirs et ses longs doigts fins légèrement crochus ne trompaient personne. Il avait définitivement du sang Gobelin dans les veines. Cela fit de la peine à Minerva. Le pauvre élève était déjà victime de jugements sur son apparence et son sang avant même d'être arrivé au château. Elle répliqua :
- C'est bête pour eux, ils vont se retrouver coincés au fond du train en voyant que tous les compartiments sont déjà remplis.
Filius lui offrit un sourire de remerciement et Minerva engagea chaleureusement la conversation.
- Tu penses aller dans quelle maison ?
Filius haussa les épaules mais répondit :
- J'espère aller à Serdaigle. J'ai lu beaucoup de choses sur cette maison.
Il lui retourna la question et Minerva réfléchit un instant :
- Je n'en ai aucune idée. Ma mère était à Serdaigle donc je suivrais peut-être ses pas.
Filius sourit plus largement.
- On sera peut-être dans la même maison alors ! Et ton père ?
- Il est moldu.
Filius ouvrit des yeux intéressés et la conversation s'engagea rapidement sur le monde des moldus. Filius semblait assoiffé de connaissances et Minerva songea qu'il aurait bien sa place chez les Serdaigle.
Le train s’ébranla et la jeune fille regarda une dernière fois par la fenêtre pour voir sa mère, sanglotant. La fierté se mêlait désormais par d’autres sentiments qui brisèrent le cœur de Minerva : l’envie, le regret.

***

Après le passage en barque en compagnie d'un demi-géant appelé Hagrid, ce fut Albus Dumbledore qui les accueillis devant la Grande Salle. Le sorcier était grand, des cheveux auburn lâchés dans son dos. Il ne souriait pas, mais ses yeux bleus pétillants semblaient les contempler avec gentillesse. Il ajusta sa monture en demi-lune sur son nez et leur ouvrit les bras.
- Bienvenue les enfants. Je suis Albus Dumbledore, directeur-adjoint de Poudlard. De l'autre côté de cette porte, se trouve la salle dans laquelle votre vie dans le château va commencer. Vous allez être répartis dans la maison qui vous correspond le plus. Serpentard, Serdaigle, Poufsouffle ou Gryffondor.
Minerva connaissait vaguement le déroulé de la cérémonie. Sa mère n'avait pas voulu trop lui en parler, assurant que la surprise ne serait pas aussi délectable si elle savait déjà tout. Minerva avait donc le cœur qui battait très fort, et à ses côtés, Filius semblait prêt à s'évanouir.
Le professeur Dumbledore acheva son discours et d'un geste de sa baguette, ouvrit les grandes portes. Les élèves à l'intérieur de la Grande Salle tendirent le cou pour apercevoir les nouveaux. Bizarrement, malgré sa petite taille, Filius fut très vite remarqué à en juger par les doigts pointés et les exclamations de surprise.
Les premières années s'entassèrent devant un chapeau rapiécé et inerte posé sur un tabouret de bois tout simple. Il y eut un silence durant lequel les jeunes élèves ne savaient quoi faire puis soudain, le chapeau se redressa et ouvrit une bouche noire et chanta :

Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides,
Font pâl'figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide,
Chacun se soumet à mon choix.

Rien ne m'échapp' rien ne m'arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaitre votre maison.


Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.

Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s'rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.

Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.

Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant
Et n'aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !


Il y eu un bref silence avant que les élèves applaudissent à tout rompre. Puis, quand le calme fut revenu, Dumbeldore s'approcha, un parchemin à la main. Il dit à l'assemblée :
- Quand j'appellerai votre nom, vous viendrez vous asseoir sur le tabouret et le Choixpeau choisira quelle maison vous conviendra jusqu'à la fin de votre scolarité.
Il commença à énumérer les noms. Le premier fut Above Christina. Elle alla à Serpentard où elle fut accueillie avec fierté. Le suivant partit à Poufsouffle et la cérémonie continua, l’anxiété grimpant en flèche dans le ventre de Minerva.
- FlitwickFilius !
Filius sursauta et se faufila entre les élèves. Aussitôt, des chuchotements percèrent le silence avant qu'ils ne soient stoppés par un froncement de sourcils de Dumbledore. Dès que le Choixpeau fut posé sur la tignasse brune de Filius, le silence se fit. Le chapeau prit son temps pour réfléchir. Et d'après les visages surpris des élèves, il prit beaucoup plus de temps que la normale. À tel point que même Minerva comprit au bout d'un moment que quelque chose se passait. Le Choixpeau semblait hésiter, ne pas savoir où le placer. Elle pensa aussitôt au fait que Filius soit de sang gobelin. Et s'il se voyait refuser l'entrée à cause de ça ? En jetant un coup d'œil autour d'elle, elle s'aperçut qu'il n'y avait ni hybride ni sorciers n'étant pas humain dans les élèves. Elle croisa les doigts, priant pour que le Choixpeau fasse vite son choix. Il sembla l'entendre car sa toile se déchira en un cri :
- Serdaigle !
Des applaudissements retentirent à la table des bleus, hésitants. Devaient-ils se réjouir de la venue d'un élève à moitié humain ? En voyant le peu d'enthousiasme qu'ils offraient au pauvre Filius rougissant, Minerva se mit à applaudir le plus fort possible et criant sa joie. Plusieurs visages se tournèrent vers elle et Minerva leur rendit un visage fier, les mettant au défi de se moquer d'elle. Lorsqu'elle se tourna à nouveau vers le tabouret, elle se rendit compte que Dumbledore la considérait avec approbation. Mais il passa tellement vite à la suite de la liste que Minerva se demanda si elle n'avait pas rêvé.
Et enfin, à travers ses pensées, elle entendit :
- McGonagall Minerva !
Elle traversa fièrement l'espace qui la séparait du tabouret et s'assit dessus, le dos droit. Puis le Choixpeau lui obscurcit les yeux et ce ne fut que murmures dans sa tête :
- Minerva ... Je vois l'intelligence de ta mère en toi. L'envie d'apprendre, de comprendre, ton sérieux. Je devrais te placer à Serdaigle.
Minerva attendit avec un bond au cœur qu'il prononce le nom de la fameuse maison, mais il continua :
- Cependant, ton courage et ta fierté sont ancrés chez toi, ces deux aspects de ta personnalités sont trop importants pour être négligés. Alors où vais-je te placer ?
Minerva se rendit compte que pour elle aussi, le temps paraissait long. Elle pouvait encore percevoir des chuchotements dans la Grande Salle.
- Tu es fin stratège, reprit le Choixpeau, mais je vois que tu as protégé ton ami de Serdaigle tout à l'heure. Face à des dizaines d'élèves. C'était brave. Ta dernière action avant de me rencontrer a été de défendre peu importe les conséquences, et non de choisir la voix de la raison pour éviter les regards critiques, curieux. C'est donc pour cela que je pense faire le bon choix en t'envoyant à ...
- GRYFFONDOR !
Les applaudissements furent très nombreux chez les Gryffondor. Minerva alla rejoindre sa nouvelle maison, étrangement soulagée. Elle aurait bien aimé se retrouver avec Filius mais elle sentait que la maison de Gryffondor était sa maison, la bonne. Elle aperçut Filius chez les Serdaigle frapper dans ses mains, malgré tout joyeux pour elle. Minerva sourit, rassérénée. Leur différence de maison ne les empêcherait pas de se voir de temps en temps.
Lorsqu'elle s'assit, un garçon plus âgé s'écria :
- Tu es Chapeauflou !
- Je suis quoi ? demanda Minerva en haussant un sourcil
- Un Chapeauflou ! répéta le garçon. Presque comme le petit de Serdaigle ...
- Ne l'appelle pas comme ça, coupa sèchement Minerva. Il s'appelle Filius Flitwick.
Le garçon parut embarrassé.
- Ouais, désolé ... Comme avec ce Flitwick, le Choixpeau ne savait pas trop où vous placer, même si le Serdaigle n'est pas vraiment Chapeauflou. C'est très rare ! La tienne a duré plus de cinq minutes !
Minerva haussa les épaules. Elle ne voulait pas être célèbre parce qu'elle était Chapeauflou.
- Avec quelle maison a-t-il hésité ? demanda une fille blonde, curieuse.
- Serdaigle.
Le garçon sourit de toutes ses dents.
- On a réussi à leur prendre un Chapeauflou !
La blonde donna une tape au garçon :
- Ce n'est pas un trophée !
Elle se tourna vers Minerva et se présenta :
- Je suis Samantha Ackwood, cinquième année. Et l'autre bouffon, c'est Eric Glaceston.
- Je ne suis pas un bouffon !
- Si tu l'es !
Minerva les laissa se chamailler et se concentra sur la fin de la Répartition. Il restait deux élèves, l'un alla chez les Serpentard tandis que l'autre, Alan Vendrars rejoignait les Gryffondor. Celui-ci s'installa à côté de Minerva avec un petit sourire. Minerva ne tarda pas à engager la conversation avec le jeune garçon. Il avait des yeux gris et des cheveux blonds cendrés. Minerva apprit qu'il était né-moldu et qu'il ne se sentait pas à son aise ici.
- C'est normal, assura Minerva, ça va passer, tu n'es juste pas habitué.
Alan hocha la tête et continua :
- Je suis content d'être tombé sur quelqu'un avec qui parler. Je pensais que j'allais rester seul toute ma scolarité. Tes parents sont sorciers ?
- Seulement ma mère, répondit Minerva. Mon père est moldu.
Ils furent coupés par l'arrivée d'une grande fille brune aux yeux aussi bleus qu'un lac.
- Je suis Euphemia Prewett, se présenta-t-elle avec un fin sourire. Je suis la Préfète-en-chef, si vous avez des problèmes, des questions ou n'importe quoi d'autres, n'hésitez pas à venir me voir ! Minerva et Alan c'est ça ?
Les deux hochèrent la tête et Euphemia sourit.
- Parfait ! Je tente de retenir les prénoms de tout le monde. Excusez-moi, je dois aller voir les autres. À bientôt !
Minerva la suivit des yeux jusqu'au moment où son regard tomba sur un garçon qu'elle avait déjà vu auparavant. Elle fronça les sourcils puis soudain, se rappela de lui. C'était le garçon qui l'avait bousculée à la gare. Elle tapota l'épaule de son voisin Eric et lui pointa ledit garçon en demandant :
- Qui est-ce ?
Eric suivit son doigt et répondit après avoir avalé sa bouchée :
- C'est Fleamont Potter, il est de cinquième année, comme nous, ajouta-t-il en désignant Samantha et lui-même. Ne t'avise surtout pas de te moquer de son prénom. Ceux qui l'ont fait ont été provoqués en duel ... et ont perdu. Surtout qu'il est devenu plutôt bon en duel du coup.
- Et il fait du Quidditch ?
Eric hocha la tête.
- Poursuiveur, c'est le capitaine.
Minerva grimaça. Si elle devait rejoindre l'équipe, elle aurait à le convaincre lui ?

***

Sa mère avait très souvent décrit la salle commune des Serdaigle. Mais Minerva pensa tout de suite que celle des Gryffondor serait plus chaleureuse, plus vivante. Les tons rouges de la pièce ne faisaient pas tourner la tête, au contraire. Elle sentait un bien-être l'envahir de la tête aux pieds. Alan semblait dans la même transe car un sourire béat s'étalait sur ses lèvres. Euphemia leur désigna les dortoirs puis les laissa vaquer à leurs occupations.
Les cours commençaient le lendemain, et au réveil, Minerva constata avec bonheur qu'elle avait merveilleusement bien dormi. Elle se leva, veillant à ne pas réveiller ses camarades de dortoir et s'attela à la lettre pour ses parents.

Maman, Papa,

Je n'ai pas pu vous écrire hier soir, j'étais bien trop fatiguée pour cela. J'ai tellement de choses à vous raconter, mais ça ne tiendrait pas en une lettre.
J'ai été répartie à Gryffondor ! J'espère que tu n'es pas trop déçue maman. Si tu veux tout savoir, le Choixpeau a très longuement hésité à m'envoyer à Serdaigle. Un des Gryffondor m'a informée que je suis une Chapeauflou ...
Dans le train, j'ai rencontré un garçon appelé Filius Flitwick. Il a été réparti à Serdaigle même s'il était presque considéré comme Chapeauflou également. Il est très gentil, c'est dommage que nous ne soyons pas dans la même maison. Mais il y a à Gryffondor des élèves avec qui il est très agréable de discuter. J'ai passé ma soirée avec Alan, un né-moldu. J'ai également rencontré la Préfète-en-chef, Euphemia, qui nous a bien accueillis.
Les cours commencent aujourd'hui, j'ai tellement hâte !
Mes camarades de dortoir vont se réveiller, je dois y aller.
Dites bonjour à Malcolm et Robert Jr de ma part !

Je vous embrasse,

Votre fille qui vous aime.

Elle referma la lettre et la rangea dans sa poche, attendant le bon moment pour se rendre à la volière.

La journée se déroula à la perfection. Les cours avaient été passionnants, en particulier celui de métamorphose. Albus Dumbledore avait une manière d'enseigner qui plaisait à Minerva. Elle avait bu ses paroles, même s'ils n'avaient pas réellement commencé le programme. Le professeur les avait mis en garde face à la dangerosité que certaines métamorphoses pouvaient engendrer. Minerva avait approuvé tout du long.
Ils avaient également eu un cours en commun avec les Serdaigle. Minerva s'était précipitée vers Filius en traînant Alan derrière elle.
- Filius !
Le jeune Serdaigle se retourna et sourit en la voyant.
- Minerva ! Comment s'est passée ta soirée ?
- Merveilleusement bien !
Elle tira Alan devant elle et les présenta. Les deux garçons se saluèrent et Minerva fut heureuse de remarquer qu'Alan ne semblait ressentir que de la curiosité envers Filius.
- J'ai failli être envoyé à Gryffondor, informa Filius à son amie.
- Et moi à Serdaigle ! rit-elle en réponse.

***

Au fil des jours, les trois devinrent encore plus proches qu'avant. Filius les rejoignaient dès que possible et ils passaient des après-midi entiers dans le parc de temps en temps. Cependant, Minerva espérait que Filius se fasse des amis chez les Serdaigle. Elle aimait discuter avec lui, mais elle était certaine qu'être seul dans sa maison était triste pour sa scolarité. Elle remarqua que ce n'était pas la faute du garçon mais plutôt de celle des membres de sa maison. En cours de sortilèges, où Filius excellait, Minerva nota une chose qu'elle n'avait jamais vue auparavant. La tête de Filius dépassait à peine de son bureau. À chaque fois qu'il levait la main pour répondre à une question et récolter des points, le professeur ne parvenait pas à voir son bras, caché dans le dos des élèves. Et ceux-ci ne faisaient rien pour arranger la situation du pauvre Filius. Cela fit terriblement mal au cœur de Minerva. Filius sortait ensuite de classe la tête basse, des fois bousculé par des élèves qui s'excusaient avec des « Oups ! Je ne t'avais pas vu ! » indignes. Minerva et Alan avaient tenté de parler à Filius, mais celui-ci leur assurait qu'il allait bien. Quelques minutes passaient, et il reprenait du poil de la bête, redressant fièrement les épaules.
Un jour, Filius arriva légèrement en retard en cours de sortilèges, mais assez pour que tous les regards se concentrent sur lui. Minerva se crispa en le voyant se diriger vers sa chaise d'un pas ferme. Dès qu'il s'assiérait, les ricanements moqueurs ne tarderaient pas à fuser. Cette fois, Minerva n'était pas prête à laisser passer cette méchanceté gratuite. Elle plissa les yeux, surveillant chaque élève, attrapant sa baguette.
Filius s'arrêta devant sa chaise. Il leva la tête sur les visages narquois des élèves de sa maison. Puis il sortit sa baguette et la pointa sur sa chaise. Minerva le regarda, curieuse.
- Amplificatum, dit-il d'une voix forte.
Et la chaise grandit, grandit ... Filius grimpa dessus avec aisance, posa ses coudes sur le bureau dans un geste lent et mesuré, et redressa la tête, défiant tout ses persécuteurs du regard. Ceux-ci avaient perdu de leur suffisance. Minerva se détendit. La scène lui donnait envie de pleurer. Il y avait quelque chose de magnifiquement beau dans la victoire de la victime sur ses bourreaux.
Le professeur ouvrit la bouche dans le silence :
- J'accorde dix points à Serdaigle pour cette maîtrise d'un sortilège d'un niveau bien plus élevé, et quinze encore pour avoir montré de quoi vous étiez capable, au-delà de tout jugement et de toute envie de vengeance. Bravo monsieur Flitwick.
Minerva fut la première à applaudir. À ses côtés, Alan l'imita très rapidement, ainsi que la plupart des Gryffondor et deux, trois Serdaigle qui n'avaient pas été moqueurs envers le jeune Serdaigle. Les autres avaient baissé la tête, l'air coupable.
Filius n'avait pas bougé. Il était resté immobile, savourant sa victoire, laissant transparaître sa fierté et la détermination qu'il avait eues pour vaincre.
Et Minerva comprit tout de suite pourquoi le Choixpeau avait autant hésité avec Gryffondor.


J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à donner votre avis! On se revoit donc dans 2 semaines, bisous :D
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Toutes les deux semaines? :cry: :cry: :cry:
Je commente ça dès que je peux, je risque d'avoir une journée chargée !

QUESTION GENERALE : c'est quoi pour vous un chapitre type est terme de page? C'est juste une question comme ça, par curiosité, parce que le seul comparatif que j'ai me concernant c'est lucy et les EdG qui vont au moins 20 pages, du coup je me rends pas compte ...
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :Toutes les deux semaines? :cry: :cry: :cry:
Je commente ça dès que je peux, je risque d'avoir une journée chargée !

QUESTION GENERALE : c'est quoi pour vous un chapitre type est terme de page? C'est juste une question comme ça, par curiosité, parce que le seul comparatif que j'ai me concernant c'est lucy et les EdG qui vont au moins 20 pages, du coup je me rends pas compte ...
Oui toutes les 2 semaines désolééée
Et pas de souci, prends ton temps haha ! :D

Perso tant que j'ai pas dépassé 10 pages c'est pas assez
Après tout dépend de ce qu'il se passe dans le chapitre, si je fais 11 pages mais qu'il se passe quelques petits trucs sans un moment ultra fort, je pars du principe qu'il faut j'écrive plus :)
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par annabethfan »

PtiteCitrouille a écrit :
Perripuce a écrit :Toutes les deux semaines? :cry: :cry: :cry:
Je commente ça dès que je peux, je risque d'avoir une journée chargée !

QUESTION GENERALE : c'est quoi pour vous un chapitre type est terme de page? C'est juste une question comme ça, par curiosité, parce que le seul comparatif que j'ai me concernant c'est lucy et les EdG qui vont au moins 20 pages, du coup je me rends pas compte ...
Oui toutes les 2 semaines désolééée
Et pas de souci, prends ton temps haha ! :D

Perso tant que j'ai pas dépassé 10 pages c'est pas assez
Après tout dépend de ce qu'il se passe dans le chapitre, si je fais 11 pages mais qu'il se passe quelques petits trucs sans un moment ultra fort, je pars du principe qu'il faut j'écrive plus :)
Bah j'avoue que ça dépend de ta police d'écriture et de ton interligne aussi... Genre avant mes chapitres faisaient environ 7 ou 8 pages mais je mettais pas d'interligne et j'étais en police 12 TNR. Maintenant je mets un espace après les retours à la ligne et je suis plus autour d'une quinzaine de pages (mais je sais que mes chapitres sont plus longs maintenant qu'au début). En fait maintenant je regarde plus le nombre de mots pour savoir où j'en suis, mes chapitres font 5000 à 6000 mots environ! (Oui voilà c'était le détails de ma pratique d'écriture :lol: )

Et Clem, promis je commente dans le semaine :D
cochyo

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super Chapitre !
Tu pose bien les bases. Tu t'es permis, tout a ton honneur, de placer beaucoup de monde dont on a entendu parler. Bien joué !
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :Bonjour !
Alors je sais on est pas dimanche, mais j'ai eu une semaine pour réfléchir et je pense que je vais poster le samedi, ce sera plus facile, mais une fois sur 2, un peu comme Cazo et Anna Grrrr. Du coup je vais poster en alterné avec Anna (si ça lui convient ^^) J'étais en plus en train de me dire que Cazo et Anna' postaient la même semaine ahah . Ca va me permettre de vraiment me concentrer sur mon travail (oui même les Erasmus ont du travail :lol: ) et de pouvoir écrire en même temps.

Bref, je vous laisse avec le chapitre 2 en espérant qu'il vous plaira ! Ne soyez pas étonnés que tout s'enchaîne rapidement, je ne souhaitais pas me focaliser sur la petite enfance de Minerva ;) Je comprends tellement !
Bonne lecture!


Chapitre 2 : Minerva McGonagall

Minerva était déjà âgée de trois ans lorsqu'elle utilisa la magie pour la première fois. Elle parvenait à attirer certains de ses jouets à elle, tant qu'ils n'étaient pas trop gros. Elle ne se rendait évidemment pas compte de l'aspect extraordinaire de la chose. Un jour, alors qu’une dispute entre ses parents avait éclatée, elle avait réussi à manipuler l'esprit de son chat Déjà une affinité avec les chats ... 8-) . Celui-ci lui avait attrapé la main suite à la chute d’une assiette et Minerva, avec un calme étonnant, lui avait ordonné mentalement de la lâcher et d'aller dehors. Le félin avait obéi, la tête basse.
À partir de ce moment là, l’atmosphère familiale changea légèrement, sans que Minerva ne sache quoi. Ah b ah oui parce que son papa ne connait pas la magie ...
À neuf ans, alors que sa magie devenait de plus en plus importante dans ses veines, elle comprit enfin ce qui différenciait ses parents. Elle avait hérité du gène sorcier de sa mère. Elle se sentait cependant plus proche de son père car elle avait hérité de son tempérament. C'était Robert qui élevait plus sa fille et son fils Malcolm, de trois ans le cadet de sa sœur. Celle-ci l'aidait souvent à ramasser les légumes. Elle grimpait dans les arbres pour récupérer les cerises et en profitait pour en manger quelques unes à l'abri du regard paternel. Mais l'activité préférée de Minerva était les échecs Comme c'set surprenant ... . Son père l'initiait dès qu'il en avait le temps. Sa jeunesse ne l'empêchait pas de se passionner pour l'aspect stratégique du jeu.
Puis, en mai 1946, naquit Robert Jr, le troisième enfant de la famille. Minerva éprouva un émerveillement sans borne devant le bébé qui était son frère. Elle comprit alors qu'en tant que grande sœur, elle aurait un rôle important dans l'éducation de Robert Jr. C'est trop mignon ...
En juillet 1947, Minerva reçut la lettre qu'elle attendait depuis plusieurs mois. Celle que tout enfant sorcier recevait à onze ans. Étant née en octobre, elle n'avait pas pu participer à la rentrée de 1946, car elle n'avait alors que dix ans. Elle avait souvent gémi que ce n'était pas juste, et qu'elle pouvait bien aller à Poudlard avec un simple mois d'avance.
Mais enfin, elle avait reçu la lettre. Elle était signée par le fameux Albus Dumbledore, directeur-adjoint. OOOH comment c'est trop drôle, un jour ce sera elle qui signera <3
Lorsque le 1er septembre arriva, Minerva ne pouvait contenir son excitation. Sa mère l'accompagna à la gare 9 3/4 Je n'imagine même pas comment elle a dû se sentir ce jour là ... . Malcolm et Robert Jr étaient restés avec leur père à la maison. Robert, étant moldu, n’était pas autorisé à pénétrer sur le quai. Minerva trottinait devant, peinant à faire avancer son chariot qu'elle dépassait pourtant de plus d'une tête. Elle avait hérité de la grande taille de son père, tout comme de ses yeux vert perçant. Elle observa avec ébahissement tous les élèves qui se rendaient à Poudlard. Certains étaient déjà en tenue, comme elle, d'autres portaient des vêtements moldus. Des hiboux, des chats, des crapauds dans des cages faisaient un boucan épouvantable, et pourtant, Minerva avait rarement entendu des sons qui la mettait ainsi de bonne humeur, hormis la cornemuse de son père.
La locomotive, rouge flamboyante, soufflait des panaches de fumée et attendait patiemment le sifflement des contrôleurs. Minerva n'avait qu'une idée en tête, y monter, mais par égard pour sa mère, elle attendit à ses côtés et caressa sa chouette hulotte, noire d'encre. Ses yeux jaunes se plissèrent de contentement tandis qu'elle étendait ses ailes dans la cage. Soudain, Minerva vit passer un groupe d'élèves bruyants à ses côtés. L'un d'entre eux la bouscula et, prit dans son euphorie, ne s'excusa pas. Minerva le fusilla du regard, mais elle fut cependant très vite déconcentrée quand ses yeux tombèrent sur les balais qu'ils tenaient en main. Elle tira sur la manche de sa mère.
- Maman, dit-elle, ils font du Quidditch ? Elle connait ces mots depuis l'enfance, ou c'est sa mère quia finit par lui expliquer quand il est devenu évident qu'elle était une sorcière?
Isobel suivit son regard et une vague d’émotions où régnait la nostalgie s’afficha sur son visage.
- Je suppose. Ils doivent faire partie de l'équipe de leur maison.
Minerva avait un peu entendu parler de Quidditch. Sa mère avait été membre puis capitaine de sa propre équipe de Quidditch à Serdaigle. Elle évitait d’en parler devant son mari : la loi lui interdisait de parler de son monde, même s’il était désormais au courant de leur nature.Mais quelles conneries.
- Un jour, je serai parmi eux, affirma Minerva d'une voix sûre. OUIIII TU SERAS GENIALE
Isobel sourit.
- C'est bien ce que j'espère, ma chérie, répondit sa mère une main sur son épaule.
Minerva suivit le groupe (composé de joueurs des différentes maisons) des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la foule. Puis, elle se tourna vers sa mère et dit :
- Je ferais mieux de monter dans le train.
Isobel sourit et serra sa fille dans les bras. En s’écartant, elle se rendit compte que sa mère pleurait. Ses yeux brillaient d’une fierté mal dissimulée alors qu’elle disait :
- N'oublie pas de nous envoyer une lettre quand tu seras arrivée surtout !
- Promis maman.
Puis, malle en main, la chouette dans l'autre, elle grimpa dans le train.
La plupart des compartiments étaient pleins. Des septièmes années discutaient dans un, des plus jeunes s'excitaient avec un jeu de bataille explosive. Il y avait de la place là, mais Minerva passa son chemin. Finalement, elle trouva un compartiment presque vide et qui contenait qu'une seule personne. C'était un garçon tellement minuscule que Minerva se demanda s'il n'était pas trop jeune pour aller à Poudlard. Elle ouvrit la porte et demanda :
- Je peux m'installer ici ?
Le garçon tourna son visage pointu vers elle, ses yeux noirs se fixant sur son visage. Il acquiesça et Minerva entra et hissa sa malle dans les filets.
Puis elle s'installa en face du jeune garçon et se présenta :
- Je suis Minerva McGonagall.
Le garçon dégagea une mèche brune de son front et sourit timidement :
- Filius. Filius Flitwick. Tu es... en première année aussi ? OH YEAH OH YEAH j'aime j'aime c'est parfait :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Minerva hocha la tête et le visage de Filius s'illumina, soulagé.
- Je n'en ai croisé aucun depuis, dit-il. Il y en a plusieurs qui sont passés mais... ils ne sont pas rentrés dans le compartiment...
Filius rougit et baissa les yeux, comme s'il venait de dire une bêtise. Minerva fronça les sourcils et s'apprêtait à lui demander des explications lorsqu'elle s'aperçut que Filius se tordait les doigts, mal à l'aise. Elle comprit immédiatement. Filius était minuscule, ses yeux noirs et ses longs doigts fins légèrement crochus ne trompaient personne. Il avait définitivement du sang Gobelin dans les veines. Cela fit de la peine à Minerva. Le pauvre élève était déjà victime de jugements sur son apparence et son sang avant même d'être arrivé au château. Oh mon pauvre petit ... ça fait tellement bizarre d'avoir Flitwick petit, bon sang, j'ai dans la tête l'image de HP1 (j'ai jamais réussi à adopter l'image des autres films, perso) Elle répliqua :
- C'est bête pour eux, ils vont se retrouver coincés au fond du train en voyant que tous les compartiments sont déjà remplis.
Filius lui offrit un sourire de remerciement et Minerva engagea chaleureusement la conversation.
- Tu penses aller dans quelle maison ?
Filius haussa les épaules mais répondit :
- J'espère aller à Serdaigle. J'ai lu beaucoup de choses sur cette maison.
Il lui retourna la question et Minerva réfléchit un instant :
- Je n'en ai aucune idée. Ma mère était à Serdaigle donc je suivrais peut-être ses pas.
Filius sourit plus largement.
- On sera peut-être dans la même maison alors ! Et ton père ?
- Il est moldu.
Filius ouvrit des yeux intéressés et la conversation s'engagea rapidement sur le monde des moldus. Filius semblait assoiffé de connaissances et Minerva songea qu'il aurait bien sa place chez les Serdaigle. Je trouve ça trop mignon comment leur amitié né, un peu comme Ron et Harry dans un compartiment vide ..., et comment tu poses le décors, la personnalité de la jeune Minerva, et tout, c'est adorable !
Le train s’ébranla et la jeune fille regarda une dernière fois par la fenêtre pour voir sa mère, sanglotant. La fierté se mêlait désormais par d’autres sentiments qui brisèrent le cœur de Minerva : l’envie, le regret. cette phrase brise le coeur ... tour ce qu'elle a dû sacrifier ...

***

Après le passage en barque en compagnie d'un demi-géant appelé Hagrid qui devait être également bien plus jeune ... , ce fut Albus Dumbledore qui les accueillis devant la Grande Salle. Le sorcier était grand, des cheveux auburn lâchés dans son dos. Il ne souriait pas, mais ses yeux bleus pétillants semblaient les contempler avec gentillesse. Il ajusta sa monture en demi-lune sur son nez et leur ouvrit les bras.
- Bienvenue les enfants. Je suis Albus Dumbledore, directeur-adjoint de Poudlard. De l'autre côté de cette porte, se trouve la salle dans laquelle votre vie dans le château va commencer. Vous allez être répartis dans la maison qui vous correspond le plus. Serpentard, Serdaigle, Poufsouffle ou Gryffondor.
Minerva connaissait vaguement le déroulé de la cérémonie. Sa mère n'avait pas voulu trop lui en parler, assurant que la surprise ne serait pas aussi délectable si elle savait déjà tout On sent la Serdaigle dans l'âme ahah à base de "tu dois découvrir par toi-même". . Minerva avait donc le cœur qui battait très fort, et à ses côtés, Filius semblait prêt à s'évanouir.
Le professeur Dumbledore acheva son discours et d'un geste de sa baguette, ouvrit les grandes portes. Les élèves à l'intérieur de la Grande Salle tendirent le cou pour apercevoir les nouveaux. Bizarrement, malgré sa petite taille, Filius fut très vite remarqué à en juger par les doigts pointés et les exclamations de surprise.
Les premières années s'entassèrent devant un chapeau rapiécé et inerte posé sur un tabouret de bois tout simple. Il y eut un silence durant lequel les jeunes élèves ne savaient quoi faire puis soudain, le chapeau se redressa et ouvrit une bouche noire et chanta :

Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides,
Font pâl'figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide,
Chacun se soumet à mon choix.

Rien ne m'échapp' rien ne m'arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaitre votre maison.


Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.

Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s'rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.

Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.

Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant
Et n'aie pas peur, reste serein
Tu seras en de bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !


Il y eu un bref silence avant que les élèves applaudissent à tout rompre. Puis, quand le calme fut revenu, Dumbeldore s'approcha, un parchemin à la main. Il dit à l'assemblée :
- Quand j'appellerai votre nom, vous viendrez vous asseoir sur le tabouret et le Choixpeau choisira quelle maison vous conviendra jusqu'à la fin de votre scolarité.
Il commença à énumérer les noms. Le premier fut Above Christina. Elle alla à Serpentard où elle fut accueillie avec fierté. Le suivant partit à Poufsouffle et la cérémonie continua, l’anxiété grimpant en flèche dans le ventre de Minerva.
- Flitwick Filius ! -Serdaigle !
Filius sursauta et se faufila entre les élèves. Aussitôt, des chuchotements percèrent le silence avant qu'ils ne soient stoppés par un froncement de sourcils de Dumbledore A cher Dumbledore . Dès que le Choixpeau fut posé sur la tignasse brune de Filius, le silence se fit. Le chapeau prit son temps pour réfléchir. Et d'après les visages surpris des élèves, il prit beaucoup plus de temps que la normale. À tel point que même Minerva comprit au bout d'un moment que quelque chose se passait. Le Choixpeau semblait hésiter, ne pas savoir où le placer. Elle pensa aussitôt au fait que Filius soit de sang gobelin. Et s'il se voyait refuser l'entrée à cause de ça ? En jetant un coup d'œil autour d'elle, elle s'aperçut qu'il n'y avait ni hybride ni sorciers n'étant pas humain dans les élèves. Elle croisa les doigts, priant pour que le Choixpeau fasse vite son choix. Il sembla l'entendre car sa toile se déchira en un cri :
- Serdaigle !
Des applaudissements retentirent à la table des bleus, hésitants. Devaient-ils se réjouir de la venue d'un élève à moitié humain ? J'aime beaucoup que tu développes ce thème à travers Flitwick En voyant le peu d'enthousiasme qu'ils offraient au pauvre Filius rougissant, Minerva se mit à applaudir le plus fort possible et criant sa joie. Plusieurs visages se tournèrent vers elle et Minerva leur rendit un visage fier, les mettant au défi de se moquer d'elle On sent la future Gryffondor <3 . Lorsqu'elle se tourna à nouveau vers le tabouret, elle se rendit compte que Dumbledore la considérait avec approbation Le début d'une belle amitié <3 . Mais il passa tellement vite à la suite de la liste que Minerva se demanda si elle n'avait pas rêvé.
Et enfin, à travers ses pensées, elle entendit :
- McGonagall Minerva !
Elle traversa fièrement l'espace qui la séparait du tabouret et s'assit dessus, le dos droit. Puis le Choixpeau lui obscurcit les yeux et ce ne fut que murmures dans sa tête : Tu ne trouves pas que c'est HYPER DUR d'écrire le choixpeau?
- Minerva ... Je vois l'intelligence de ta mère en toi. L'envie d'apprendre, de comprendre, ton sérieux. Je devrais te placer à Serdaigle.
Minerva attendit avec un bond au cœur qu'il prononce le nom de la fameuse maison, mais il continua :
- Cependant, ton courage et ta fierté sont ancrés chez toi, ces deux aspects de ta personnalités sont trop importants pour être négligés. Alors où vais-je te placer ?
Minerva se rendit compte que pour elle aussi, le temps paraissait long. Elle pouvait encore percevoir des chuchotements dans la Grande Salle.
- Tu es fin stratège, reprit le Choixpeau, mais je vois que tu as protégé ton ami de Serdaigle tout à l'heure. Face à des dizaines d'élèves. C'était brave. Ta dernière action avant de me rencontrer a été de défendre peu importe les conséquences, et non de choisir la voix de la raison pour éviter les regards critiques, curieux. C'est donc pour cela que je pense faire le bon choix en t'envoyant à ...
- GRYFFONDOR ! YOOOOOOOUPIIIII LEGEND IS COMING
Les applaudissements furent très nombreux chez les Gryffondor. Minerva alla rejoindre sa nouvelle maison, étrangement soulagée. Elle aurait bien aimé se retrouver avec Filius mais elle sentait que la maison de Gryffondor était sa maison, la bonne. Elle aperçut Filius chez les Serdaigle frapper dans ses mains, malgré tout joyeux pour elle. Minerva sourit, rassérénée. Leur différence de maison ne les empêcherait pas de se voir de temps en temps.
Lorsqu'elle s'assit, un garçon plus âgé s'écria :
- Tu es Chapeauflou ! Exactement.
- Je suis quoi ? demanda Minerva en haussant un sourcil
- Un Chapeauflou ! répéta le garçon. Presque comme le petit de Serdaigle ...
- Ne l'appelle pas comme ça, coupa sèchement Minerva. Il s'appelle Filius Flitwick.
Le garçon parut embarrassé.
- Ouais, désolé ... Comme avec ce Flitwick, le Choixpeau ne savait pas trop où vous placer, même si le Serdaigle n'est pas vraiment Chapeauflou. C'est très rare ! La tienne a duré plus de cinq minutes !
Minerva haussa les épaules. Elle ne voulait pas être célèbre parce qu'elle était Chapeauflou.
- Avec quelle maison a-t-il hésité ? demanda une fille blonde, curieuse.
- Serdaigle.
Le garçon sourit de toutes ses dents.
- On a réussi à leur prendre un Chapeauflou !
La blonde donna une tape au garçon :
- Ce n'est pas un trophée !
Elle se tourna vers Minerva et se présenta :
- Je suis Samantha Ackwood, cinquième année. Et l'autre bouffon, c'est Eric Glaceston.
- Je ne suis pas un bouffon !
- Si tu l'es ! Vraiment trop mignon :lol: :lol:
Minerva les laissa se chamailler et se concentra sur la fin de la Répartition. Il restait deux élèves, l'un alla chez les Serpentard tandis que l'autre, Alan Vendrars rejoignait les Gryffondor. Celui-ci s'installa à côté de Minerva avec un petit sourire. Minerva ne tarda pas à engager la conversation avec le jeune garçon. Il avait des yeux gris et des cheveux blonds cendrés. Minerva apprit qu'il était né-moldu et qu'il ne se sentait pas à son aise ici.
- C'est normal, assura Minerva, ça va passer, tu n'es juste pas habitué.
Alan hocha la tête et continua :
- Je suis content d'être tombé sur quelqu'un avec qui parler. Je pensais que j'allais rester seul toute ma scolarité. Tes parents sont sorciers ?
- Seulement ma mère, répondit Minerva. Mon père est moldu.
Ils furent coupés par l'arrivée d'une grande fille brune aux yeux aussi bleus qu'un lac.
- Je suis Euphemia Prewett C'est excellent de retrouver des noms de famille connus comme ça ! , se présenta-t-elle avec un fin sourire. Je suis la Préfète-en-chef, si vous avez des problèmes, des questions ou n'importe quoi d'autres, n'hésitez pas à venir me voir ! Minerva et Alan c'est ça ?
Les deux hochèrent la tête et Euphemia sourit.
- Parfait ! Je tente de retenir les prénoms de tout le monde. Excusez-moi, je dois aller voir les autres. À bientôt !
Minerva la suivit des yeux jusqu'au moment où son regard tomba sur un garçon qu'elle avait déjà vu auparavant. Elle fronça les sourcils puis soudain, se rappela de lui. C'était le garçon qui l'avait bousculée à la gare. Elle tapota l'épaule de son voisin Eric et lui pointa ledit garçon en demandant :
- Qui est-ce ?
Eric suivit son doigt et répondit après avoir avalé sa bouchée :
- C'est Fleamont Potter C'EST LE GRAND PERE DE HARRY , il est de cinquième année, comme nous, ajouta-t-il en désignant Samantha et lui-même. Ne t'avise surtout pas de te moquer de son prénom. Ceux qui l'ont fait ont été provoqués en duel ... et ont perdu. Surtout qu'il est devenu plutôt bon en duel du coup.
- Et il fait du Quidditch ?
Eric hocha la tête.
- Poursuiveur, c'est le capitaine.
Minerva grimaça. Si elle devait rejoindre l'équipe, elle aurait à le convaincre lui ?

Non mais elle va enseigner au fils et au petit-fils de son capitaine c'est INCROYABLE :lol: :lol: :lol: :lol:

***

Sa mère avait très souvent décrit la salle commune des Serdaigle. Mais Minerva pensa tout de suite que celle des Gryffondor serait plus chaleureuse, plus vivante. Les tons rouges de la pièce ne faisaient pas tourner la tête, au contraire. Elle sentait un bien-être l'envahir de la tête aux pieds. Alan semblait dans la même transe car un sourire béat s'étalait sur ses lèvres. Euphemia leur désigna les dortoirs puis les laissa vaquer à leurs occupations.
Les cours commençaient le lendemain, et au réveil, Minerva constata avec bonheur qu'elle avait merveilleusement bien dormi. Elle se leva, veillant à ne pas réveiller ses camarades de dortoir et s'attela à la lettre pour ses parents.

Maman, Papa,

Je n'ai pas pu vous écrire hier soir, j'étais bien trop fatiguée pour cela. J'ai tellement de choses à vous raconter, mais ça ne tiendrait pas en une lettre.
J'ai été répartie à Gryffondor ! J'espère que tu n'es pas trop déçue maman. Si tu veux tout savoir, le Choixpeau a très longuement hésité à m'envoyer à Serdaigle. Un des Gryffondor m'a informée que je suis une Chapeauflou ...
Dans le train, j'ai rencontré un garçon appelé Filius Flitwick. Il a été réparti à Serdaigle même s'il était presque considéré comme Chapeauflou également. Il est très gentil, c'est dommage que nous ne soyons pas dans la même maison. Mais il y a à Gryffondor des élèves avec qui il est très agréable de discuter. J'ai passé ma soirée avec Alan, un né-moldu. J'ai également rencontré la Préfète-en-chef, Euphemia, qui nous a bien accueillis.
Les cours commencent aujourd'hui, j'ai tellement hâte !
Mes camarades de dortoir vont se réveiller, je dois y aller.
Dites bonjour à Malcolm et Robert Jr de ma part !

Je vous embrasse,

Votre fille qui vous aime.

Elle referma la lettre et la rangea dans sa poche, attendant le bon moment pour se rendre à la volière.

La journée se déroula à la perfection. Les cours avaient été passionnants, en particulier celui de métamorphose. Albus Dumbledore avait une manière d'enseigner qui plaisait à Minerva. Elle avait bu ses paroles, même s'ils n'avaient pas réellement commencé le programme. Le professeur les avait mis en garde face à la dangerosité que certaines métamorphoses pouvaient engendrer. Minerva avait approuvé tout du long.La future prof en devenir ...
Ils avaient également eu un cours en commun avec les Serdaigle. Minerva s'était précipitée vers Filius en traînant Alan derrière elle. Je l'imagine bien :lol: :lol: Et elle n'était pas dans la même année que Chourave aussi?
- Filius !
Le jeune Serdaigle se retourna et sourit en la voyant.
- Minerva ! Comment s'est passée ta soirée ?
- Merveilleusement bien !
Elle tira Alan devant elle et les présenta. Les deux garçons se saluèrent et Minerva fut heureuse de remarquer qu'Alan ne semblait ressentir que de la curiosité envers Filius.
- J'ai failli être envoyé à Gryffondor, informa Filius à son amie.
- Et moi à Serdaigle ! rit-elle en réponse. Incroyable, ils sont vraiment trop mignon :lol: :lol: :lol:

***

Au fil des jours, les trois devinrent encore plus proches qu'avant. Filius les rejoignaient dès que possible et ils passaient des après-midi entiers dans le parc de temps en temps. Cependant, Minerva espérait que Filius se fasse des amis chez les Serdaigle. Elle aimait discuter avec lui, mais elle était certaine qu'être seul dans sa maison était triste pour sa scolarité. Elle remarqua que ce n'était pas la faute du garçon mais plutôt de celle des membres de sa maison. En cours de sortilèges, où Filius excellait, Minerva nota une chose qu'elle n'avait jamais vue auparavant. La tête de Filius dépassait à peine de son bureau. À chaque fois qu'il levait la main pour répondre à une question et récolter des points, le professeur ne parvenait pas à voir son bras, caché dans le dos des élèves. Et ceux-ci ne faisaient rien pour arranger la situation du pauvre Filius. Cela fit terriblement mal au cœur de Minerva et au mien, c'est trop triste ... . Filius sortait ensuite de classe la tête basse, des fois bousculé par des élèves qui s'excusaient avec des « Oups ! Je ne t'avais pas vu ! » indignes :evil: :evil: :evil: . Minerva et Alan avaient tenté de parler à Filius, mais celui-ci leur assurait qu'il allait bien. Quelques minutes passaient, et il reprenait du poil de la bête, redressant fièrement les épaules.
Un jour, Filius arriva légèrement en retard en cours de sortilèges, mais assez pour que tous les regards se concentrent sur lui. Minerva se crispa en le voyant se diriger vers sa chaise d'un pas ferme. Dès qu'il s'assiérait, les ricanements moqueurs ne tarderaient pas à fuser. Cette fois, Minerva n'était pas prête à laisser passer cette méchanceté gratuite. Elle plissa les yeux, surveillant chaque élève, attrapant sa baguette.
Filius s'arrêta devant sa chaise. Il leva la tête sur les visages narquois des élèves de sa maison. Puis il sortit sa baguette et la pointa sur sa chaise. Minerva le regarda, curieuse.
- Amplificatum, dit-il d'une voix forte.
Et la chaise grandit, grandit ... Filius grimpa dessus avec aisance, posa ses coudes sur le bureau dans un geste lent et mesuré, et redressa la tête, défiant tout ses persécuteurs du regard. Ceux-ci avaient perdu de leur suffisance. Minerva se détendit. La scène lui donnait envie de pleurer. Il y avait quelque chose de magnifiquement beau dans la victoire de la victime sur ses bourreaux.
Le professeur ouvrit la bouche dans le silence :
- J'accorde dix points à Serdaigle pour cette maîtrise d'un sortilège d'un niveau bien plus élevé, et quinze encore pour avoir montré de quoi vous étiez capable, au-delà de tout jugement et de toute envie de vengeance. Bravo monsieur Flitwick.
Minerva fut la première à applaudir. À ses côtés, Alan l'imita très rapidement, ainsi que la plupart des Gryffondor et deux, trois Serdaigle qui n'avaient pas été moqueurs envers le jeune Serdaigle. Les autres avaient baissé la tête, l'air coupable.
Filius n'avait pas bougé. Il était resté immobile, savourant sa victoire, laissant transparaître sa fierté et la détermination qu'il avait eues pour vaincre.
Et Minerva comprit tout de suite pourquoi le Choixpeau avait autant hésité avec Gryffondor.

Cet épisode est beaucoup trop mignon, j'aime bien comment tu traites le thème de la différence à travers Flitwick, et j'avais envie d'applaudir avec Minerva à la fin !

Vraiment un super chapitre, j'ai hâte d'avoir la suite <3



J'espère qu'il vous a plu, n'hésitez pas à donner votre avis! On se revoit donc dans 2 semaines, bisous :D
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Attends je viens de réaliser ; Euphémia Prewett c'est la maman de James ? (Scuse moi, les connexions se font juste dans ma tête, j'ai relu le chapitre pour me calmer (shame on you, arbitre de OM-PSG) et les connexions viennent de se faire dans ma tête :lol: :lol: )
cipounette

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cipounette »

Super chapitre même si j'aurais bien aimé voir la vie de Minerva dans sa famille. C'est trop beau que leur amitié ait commencé aussi tôt avec Flitwick ! Et trop hâte de la voir oeuvrer au Quidditch !!
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :Attends je viens de réaliser ; Euphémia Prewett c'est la maman de James ? (Scuse moi, les connexions se font juste dans ma tête, j'ai relu le chapitre pour me calmer (shame on you, arbitre de OM-PSG) et les connexions viennent de se faire dans ma tête :lol: :lol: )
Yeees Euphemia est la mère de James !
Bon j’ai oublié de dire faudra que j’y pense, niveau dates pour Fleamont j’ai un peu fait à ma sauce, il est pas censé être de la même génération que Minerva :roll:
cochyo

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :Attends je viens de réaliser ; Euphémia Prewett c'est la maman de James ? (Scuse moi, les connexions se font juste dans ma tête, j'ai relu le chapitre pour me calmer (shame on you, arbitre de OM-PSG) et les connexions viennent de se faire dans ma tête :lol: :lol: )
Faut lire tous les noms c’est ça qu’est marrant ;)
Tu t’en remet d’hier 8-)
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :
Perripuce a écrit :Attends je viens de réaliser ; Euphémia Prewett c'est la maman de James ? (Scuse moi, les connexions se font juste dans ma tête, j'ai relu le chapitre pour me calmer (shame on you, arbitre de OM-PSG) et les connexions viennent de se faire dans ma tête :lol: :lol: )
Faut lire tous les noms c’est ça qu’est marrant ;)
Tu t’en remet d’hier 8-)
Ah mais je les lis, mais au début je pensais à un homonyme ! :) C'est après que j'ai fait la connection avec Fléamont Potter.
Ils ne sont pas de la même génération? Pourtant à vue de nez McGo a l'âge d'être la grand-mère de Harry :lol: :lol:

ALORS je rappelle que je ne suis ni marseillaise, ni parisienne (surtout pas), mais l'action qui aurait dû amener l'égalisation marseillaise c'est juste un SCANDALE je pleure sur l'arbitrage français, même avec la VAR ils sont pas foutus d'arbitrer correctement. Mais genre c'est pas la première fois qu'il y a ce genre de scandale, c'est incroyable que les arbitres français ne savent pas utiliser la VAR, ça c'est super bien passé en Russie et chez nous ça coince. Donc je me dis que le problème ça reste l'école arbitrale française.
Voilà c'était le coup de gueule de Perrine :mrgreen:
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