☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Mimie99

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive [3 places disponibles]

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| Fille de Poséidon | Revendiquée | Nouvelle et Saisonnière |
| 12 ans | 1m55 | 18 mai 2008 | Taureau | Défaut fatal : ? |
| Dans la Grande-Maison | Avec Anthea |

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Malgré que j'aie particulièrement envie de découvrir le monde à dos d'un pégase, je ne peux pas m'empêcher d'avoir cette petite voix dans ma tête qui me ramène sans cesse à ce que m'a dit l'homme-cheval-en-chaise-roulante. Était-ce trop demandé que d'avoir une explication sur le pourquoi je n'ai pas le droit de participer aux rondes nocturnes? Excepté les écuries, j'ai bien l'impression que c'est le seul endroit où je me serais sentie... normale. Où je n'aurais pas eu besoin d'être à l'affut tout le temps d'une nuance que je n'aurais pas saisi, d'un propos que j'interprétais peut-être pas très bien... Après tout, il doit bien y avoir moins de gens la nuit, non? Plus j'y pense et plus je sens le sang me monter au visage et faire bouillir mes joues.

Respire, Nimue. Respire, les paroles de Maman me revienne en mémoire.

Chaque fois qu'elle me voyait avec les poings crispés et les joues rouges, elle me rappelait de respirer pour calmer ma respiration et ramener une pression normale dans mes veines. Du plus loin que je me souvienne, elle l'a toujours fait. Et les quelques fois où ça n'a pas suffit, plusieurs en fait, il s'est produit des trucs... particuliers. Bizarres. Indéfinissables. Peut-être ces évènements ont-ils un lien avec ce qu'ils disent que je suis? J'ai bien entendu des murmures comme quoi je serais une enfant des Trois Grands. Zeus, Hadès et... Poséidon. Mon père, paraît-il. J'ai dû lui donner une partie de mon petit déjeuner, c'est la norme à ce qu'ils disent. Mais je ne sais même pas qui il est. Qui il est vraiment. Et puis, c'était qui ce Percy Jackson, au juste? Son nom s'était aussi retrouvé associé au mien... Un frère... Je n'en avais pas besoin!

Sauf que ça n'a aucune importance!

Vraiment, aucune. Un père, j'en ai déjà un. Et je suis tout à fait bien toute seule! Et j'ai mieux à penser, d'ailleurs! Comme les écuries. Et les chevaux qui s'y trouvent. J'aurais fait n'importe quoi pour avoir Thyla avec moi... mais les chevaux d'ici sont bien aussi. Chacun d'eux m'ont fait un excellent accueil. Deux d'entre eux m'ont même beaucoup parlé, au point que j'ai presque oublié que dormir c'est important! Blackjack est l'un d'eux. Un grand pégase tout noir, magnifique en tout point. Il m'a d'ailleurs accordé la permission de lui caresser l'encolure. Mais il a parlé de Percy Jackson lui aussi et quand je lui ai dit que je n'avais pas envie d'en entendre plus... il a pris un peu ses distances.

Ensuite... il y a eu Comète. Une belle jument grise et un pégase elle aussi. Sa robe était d'une nuance de gris très clair, mais avec un pommelé d'un gris un peu plus foncé. Elle est tout simplement sublime. Nous avons beaucoup discuté, elle et moi. Elle connaît déjà mes craintes vis-à-vis d'ici, la Colonie. Et je sais aussi qu'au début certains autres chevaux l'ont charrié pour avoir le même nom qu'un renne fictif appartenant à un personnage tout aussi fictif. Sauf qu'elle en tire une certaine fierté et ne laisse pas les autres l'atteindre avec leur propos. Quand j'ai voulu prendre sa défense, elle m'a arrêté en disant que c'était avant qu'elle n'arrive ici.

Je reviens brusquement dans le moment présent quand j'entends à nouveau la voix de la fille. Anthea, c'est ça? J'espère que oui, sinon ça va être embarrassant pour nous deux... Je sens la tension qu'il y avait dans mes épaules à l'idée d'avoir l'air d'une débile à dos de pégase quand elle me dit que ça ressemble effectivement un peu à l'équitation normale. Qu'apparemment, je n'aurai peut-être même pas besoin de temps d'adaptation puisque j'en fais depuis longtemps. Je reste perplexe quand elle m'adresse un clin d'oeil. C'était pour me rassurer ou pour me taquiner? Est-ce qu'elle vient de me faire une blague? Alors ce serait complètement différent? J'ai les mains tordus derrière mon dos lorsqu'elle me demande si je suis prête à tenter l'expérience. Cette question me fige complètement et comme nous sommes juste en face de l'écurie, maintenant, je me vois mal dire que non. Que je préfère m'occuper des chevaux tranquillement dans mon coin et laisser tomber pour cette fois...

Je ne peux pas, mais...

- Euh... Oui... Je... Tu... Tu crois que je pourrais monter Comète?

Oh, bon sang! Est-ce que je viens de prononcer le nom d'un pégase qui s'en ait choisi un ou pas? Je sais que Comète est très fière de son nom, mais je n'arrive plus à me souvenir de son origine. Si elle l'a choisie elle-même ou si c'est quelqu'un qu'elle aime beaucoup qui lui a donné lorsqu'elle était toute petite? Et ça ressemble à quoi un bébé pégase? Est-ce que c'est aussi mignon que ce que je m'imagine? Mais et si jamais la fille ne sait pas de qui je parle? Je fais quoi? Je vais sans doute devoir la désigner... et là, c'est elle qui va me dire si elle veut m'avoir sur son dos ou pas. Certes, aucun d'eux ne semblait en désaccord avec ma présence, mais... entre m'accueillir chez eux et me porter, il y a une grande différence!
naji2807

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Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Sort du Conseil et croise Nathan et Karen

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Je commence à comprendre que Nathan s'inquiète vraiment pour Karen, et que le conseil ne l'a pas rassuré. Je peux comprendre, ce n'est pas évident, ils ne connaissent pas la Colonie comme je la connais, et savoir qu'une menace plane sur nous... Mais même s'il s'agit d'une grande prophétie et que je n'ai jamais eu à faire face à une chose pareille, je sais que la Colonie est l'endroit le plus sécurisé, et que Nathan ne peut pas juste partir comme ça. Et quand il dit qu'il reviendra, je ne suis pas vraiment plus rassuré. C'est sûr qu'avoir le fils de Zeus avec nous sera un plus, quoi que l'on ait à affronter, mais je doute qu'il réussisse à laisser Karen de côté. Qu'est-ce qu'il ressentira, loin d'elle, sans savoir comment elle va, à s'inquiéter toujours pour elle ? Ce n'est clairement pas la solution.
Quand je lui dis que je ne le laisserai pas emmener Karen - d'autant qu'il veut l'emmener contre son gré - Nathan devient menaçant. Je hausse un sourcil, n'appréciant pas vraiment cet air-là. Je comprends qu'il soit inquiet, et ça me permet d'être un peu mesurée et compréhensive, mais je n'aime pas qu'on me menace pour autant. Je n'ai cependant pas le temps de réagir, puisque Karen intervient avant moi, et je dois dire que je suis particulièrement surprise de sa réaction. Je ne la pensais pas capable de frapper qui que ce soit, et apparemment, Nathan non plus. Je reprends rapidement mes esprits cependant, et attrape Karen par la main pour l'éloigner un peu de Nathan.
- Bon ça suffit ! Vous n'allez pas commencer à vous disputer, alors stop, j'assène avec autorité.
Puis je me plante devant le fils de Zeus :
- Nathan, tu ne peux pas juste ramener Karen chez elle, la déposer comme un paquet et revenir ici. Déjà parce qu'elle n'en a pas envie et que tu dois le respecter, et ensuite parce que ce n'est pas la solution. Tu serais inquiet de la savoir loin, tu n'arriverais sans doute pas te concentrer sur quoi que ce soit, et tu aurais du mal à ne pas penser à elle en permanence.
Tout du moins, c'est comme ça que j'imagine l'amour, et je sais qu'à sa place, si j'avais trouvé l'âme sœur, je ne pourrais pas m'empêcher de penser à lui.
naji2807

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Message par naji2807 »

Lena Pazza
19 ans, 1er Février, 1m67, Fille d’Aergie, Lémurien
Glandeuse professionnelle, Ne pas déranger, Sur la plage avec Sacha

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I Like To Move It

L'avantage d'avoir Sacha dans sa tête - car j'admets qu'il y a des avantages - c'est que les rêves sont toujours agréables. Je ne suis pas du genre à faire des cauchemars - ou alors je ne m'en souviens jamais, mais je crois plutôt que je ne dors pas assez pour que mon cerveau ait envie d'en faire - mais quand Sacha est dans ma tête, je n'en fais jamais. En fait, quand il est là, je rêve souvent des plages de Corse, de leur sable chaud, du bruit des vagues... c'est apaisant, agréable, mais au réveil, je me sens parfois nostalgique. Peut-être que j'ai envie de retourner là-bas, tout au fond de moi. De retrouver ces paysages que j'aime tant, et puis mon père aussi. C'est un chic type, et c'est sans doute pour ça que je dois pas y retourner. Les monstres franchement... je suis pas sûre qu'ils viendraient me chercher. Ma mère est une déesse mineure, je dois pas être une proie très appétissante, et puis au pire quoi ? Ils me mangent et après ? J'ai jamais eu peur de mourir, et si ça se trouve, c'est plutôt cool, on se la coule douce pour tout le reste de l'éternité... enfin j'espère. Mais nan, j'peux pas rentrer, parce que sinon, mon père sera à nouveau mal, il restera à nouveau à la maison avec moi, il fera plus rien, et c'était pas bon pour lui. Ici, y'a trop de gens hyperactifs, c'est pas demain la veille qu'ils seront affectés par mon aura, en tous cas pas au point d'arrêter de s'nourrir. Au pire, ils resteront un peu tranquille avec moi un long moment, ils auront du mal à s'lever... mais ils finiront par le faire.
Sacha répond à ma question, et je l'écoute en hochant la tête. C'est clair pour manquer de clarté quand il est réveillé, il en manque... Il raconte n'importe quoi, ce qu'il dit n'a aucun sens, en tous cas pour le commun des mortels. En général, quand il me parle éveillé, j'acquiesce sans vraiment approfondir la discussion, je réponds vaguement, mais je m'attache pas au sens. C'est plus une façon de passer le temps que de vraiment parler avec quelqu'un. Quand il parle des "Enfants de la pluie", j'ai un petit sourire. Je connais ce film oui, je l'ai vu quand j'étais petite.
- Je connais aussi, c'est un film français... enfin je crois, je dis sans être sûre. Tu l'as déjà vu ?
J'entrouvre un oeil pour le voir faire apparaître une des créatures du dessin animé. Je souris un peu, ça me donne envie de le revoir, et puis surtout, ça réactive un peu le sentiment de nostalgie. J'ai vu ce film avec mon père - comme tous ceux que j'ai vu dans ma vie en fait - alors forcément, ça me fait penser à lui.
Comme c'est un rêve, et que c'est Sacha qui le contrôle ça devient un peu n'importe quoi, mais ça me dérange pas. Je regarde la glacière apparaître à la place de la créature et ne fais pas mine de me redresser pour regarder ce qu'il y a dedans. Je sais déjà qu'il y aura forcément le parfum auquel je pense.
- Une boule menthe-chocolat, je réponds sans réfléchir.
Mon parfum préféré. La fraîcheur de la menthe et le craquant des copeaux de chocolat.
Sacha m'interroge, et je cherche dans ma mémoire ce que je pourrais lui raconter. Pas grand chose en fait...
- Je ne sais pas trop. J'ai croisé un petit gars avec une casquette du camp et j'ai trouvé ça marrant... je me demande qui a pu lui refiler ça et pourquoi il accepté de la mettre. J'ai pas encore croisé Gloria pour avoir les ragots... mais j'ai cru comprendre qu'il y avait du remue-ménage ce matin au réfectoire, du coup j'l'ai évité, tu en sais plus ?
Mes plus longs échanges, je crois que je les fais ici. C'est beaucoup moins fatigant que quand je suis réveillée, comme si ma langue ne travaillait pas vraiment, que c'était juste mes pensées qui s'exprimaient... c'est peut-être le cas en fait.
naji2807

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Vaena Milles
17 ans, Née le 12 Février, 1m72, Fille de Zéphyr, Papillon
Jumelle de Nemo, Traumatisée, Aime et dépend de Nemo, Aux écuries avec Rione

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Thats What I Want

Le cheval est beau, et le toucher m'apaise, même si ce n'est pas un vrai cheval. En fait, peu importe ce qu'il est, il n'est pas humain, c'est le principal. Ce sont les humains qui m'effraient, parce qu'eux sont capable de faire le mal, de le faire en le pensant, en ayant conscience de le faire, et ça me terrifie. Pourquoi les gens font-ils ça ? Qu'est-ce que ça leur rapporte ? Je ne les comprends pas. Je ne veux pas les comprendre, je n'en ai pas besoin. Ou en tous cas, je n'en avais pas besoin avant de venir ici. Avant ça, Nemo et moi, on était très bien, juste tous les deux, et on avait besoin de personne. Mais maintenant que l'on est entouré de monde, Nemo est parti, il me préfère les autres, et je suis sûre qu'il ne reviendra jamais vraiment vers moi. Pire encore, il va peut-être juste me laisser là et partir... il va peut-être m'abandonner ici !
J'enfonce mes doigts dans la fourrure toute douce du cheval - ou qu'importe son nom - et prend une grande inspiration. La fille me répond, elle me demande si le monde me dérange... bien sûr qu'il me dérange. Je la regarde en biais, et dans la suite de son discours, on dirait presque qu'elle essaie de m'aider. Je reste méfiante, mais demande :
- Tu connais des bons coins ?
On ne sait jamais... En plus, les filles m'ont toujours fait un peu moins peur que les garçons, alors disons qu'elle ne me terrifie pas vraiment, je ne suis simplement pas très à l'aise avec elle.
Je suis curieuse, c'est une chose que je ne peux pas me retirer. Je ne connais pas grand chose, alors quand j'ai la possibilité d'obtenir une information, je la saisis en général. Je questionne la fille sur le mot "saisonnier" et j'acquiesce à ce qu'elle me dit. Elle aussi a un frère apparemment... Mais lui au moins, il ne l'a pas abandonné lâchement ici.
- C'est où l'Irlande ? je demande.
Entre la fille d'hier et celle d'aujourd'hui, je me rends compte que je ne connais rien à rien... Avec Nemo, on a jamais vraiment fait attention aux endroits qu'on traversait, on se laisser guider par le vent. Et puis quand on est venu ici, Nemo a suivi le courant envoyé par cet homme qui s'est fait passé pour notre père...
Je ne peux pas m'empêcher de lui demander si les chevaux volent, et quand elle se rapproche, je la regarde avec méfiance. L'animal nous sépare encore, mais elle est plus proche... Je ne bouge pas cependant, et quand elle demande si je veux essayer, j'écarquille un peu les yeux, surprise.
- Je peux ? je demande, beaucoup moins gênée.
Je pourrais voler ? Vraiment ? L'idée m'intrigue... et m'excite un peu je crois.
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Message par naji2807 »

Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, A l'orée des bois avec Vincent

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J'aime bien Vincent. Il explique bien. Il sait plein de choses. Les autres aussi. Tout le monde sait plein de choses. Sauf moi. Mais certains expliquent mal. Pas Vincent. Il a compris. Il faut bien dire les choses. Que ce soit clair. Sinon j'ai du mal. A tout comprendre. Il lit un peu les mythes. Moi pas trop. C'est dur. Je lis les courts. Mais pas les longs. Je préfère écouter. Quand j'étais petite j'écoutais. A la bibliothèque. Il y avait une dame qui lisait des histoires. J'allais écouter. Serge aussi. Mais il n'avait pas le droit d'entrer. Il restait à la fenêtre. On écoutait. Tous les deux. Elle racontait plein d'histoire. Elle était gentille. Mais elle était vieille. Et un jour elle est partie. Comme mamie. Comme maman. Elle a rejoint papa.
Vincent pose une question. Je réfléchis. Une fille a dit "c'est le Bouclier d'Athéna". Elle mentait ? Je fronce les sourcils. Peut-être. Je ne sais pas.
- Le satyre te lisait des histoires ?
Et la question. Je dois répondre.
- Une fille l'a dit. Elle mentait ? Chiron a dit "l'Egide". La fille a dit "le Bouclier d'Athéna". Elle mentait ? je répète.
Rachel a lu dans ma tête. Je crois. Je ne sais pas. Je demande à Vincent. Il parle de coïncidence. Je connais ça. Alors c'était ça ? Une coïncidence ? C'est amusant. Les coïncidences. Encore une question. J'aime bien les questions. Enfin y répondre. On dirait que je sais des choses. Mais là je ne sais pas. Mais ce n'est pas grave. J'essaie de réfléchir. Un peu. Mais non.
- Elle ne l'a pas dit. Je crois. Elle a dit quelque chose sur les morts. Le trésor va venir avec les morts. Je crois. Les morts vont revenir ? C'est bizarre non ?
Quand les gens meurent, ils restent morts. C'est comme ça.
Je parle du garçon. A Vincent. Il pourra m'expliquer. Peut-être. J'espère. Il lit dans les pensées. Je crois. Peut-être. Je ne sais pas. J'aimerai bien. On me comprendrait mieux. Je crois. Peut-être pas. Vincent demande quel garçon. Je ne connais pas son prénom. Il est dans notre bungalow. Donc je ne connais pas son parent divin. Mince.
- Je ne sais pas. Je ne connais pas son prénom. Il porte une casquette. Il dit qu'on lit dans ses pensées. C'est pour qu'il porte une casquette. Je devrais porter une casquette ?
Serge croasse. Il picore mes cheveux. Si je porte une casquette il ne pourra pas. Ce serait dommage.

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naji2807

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Message par naji2807 »

Felix Johanson
17 ans, 13 Décembre, 1m95, Fils de Tyché, Chaton blanc
The Lucky One, Arrogant, Insouciant, Devant la Grande Maison avec Gloria

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Ah mes aïeuls, quel conseil... Et quel manque d'écoute de la part de mes chers camarades. Toujours à me juger à tort, à prendre à la légère mes remarques - certes parfois légères, mais pas toujours - à me lancer des regards noirs, des remarques qui montrent parfaitement le peu d'écoute que l'on m'accorde. Et quand je pense que par leur faute je me suis extirpé d'un délicieux moment avec Viggo... J'aurai été bien plus utile avec lui, bien mieux considéré aussi. Jamais mon bel amant ne se serait permis de me faire de mauvaises réflexions, ou de prendre mon discours avec si peu de considération. Avec lui j'aurai été écouté, tout ce que j'aurai dit - ou plutôt fait - avec ma bouche aurait été apprécié à sa juste valeur...
Un petit sourire étire mes lèvres et je m'étire en me relevant. Tout le monde commence à sortir, les uns et les autres vont retourner à leurs petites activités... Je suppose que moi aussi, je vais devoir faire quelques petites choses. Rione voudra connaître les tenants et les aboutissants du conseil, et puis je vais bien devoir m'entraîner à un moment ou à un autre. Quitte à être levé, autant que ce soit constructif.
Je sors tranquillement de la Grande Maison, quand soudain j'entends mon nom. Mes réflexes s'activent sans que je n'ai besoin d'y penser ou de les contrôler et en un rien de temps, je me retrouve avec Gloria dans les bras. Elle a de la chance - ou plutôt j'en ai - un autre ne l'aurait peut-être pas rattrapé.
- Gloria, je réponds avec un sourire, en faisant rouler le "r" de son prénom pour plus de sensualité.
Gloria est ma petite groupie personnelle, et j'avoue que j'aime toute cette attention qu'elle me porte. Elle est cependant bien trop jeune pour moi, et surtout, son trop grand sens du romantisme me laisse à penser qu'il serait une très mauvaise idée de coucher avec elle, même si elle était plus jeune. J'ai fait quelques erreurs de parcours - entre Elias et Nadya - et je ne les reproduirai pas.
Je la repose doucement par terre, mais garde mes bras autour d'elle, lui souriant toujours :
- Très bien ma belle, et toi ? Tout va comme tu veux ? Tu as des potins pour moi ?
C'est l'avantage de Gloria, elle sait tout sur tout, ou presque ! Et évidemment, elle me demande des informations à moi aussi. Je hausse légèrement les épaules pour lui répondre :
- Oh tu sais, la routine... Ils me prennent de haut, pensent que mes interventions ne servent à rien... de vrais rabat-joie !
Shinato

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Message par Shinato »

Nathan Black

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Fils de Zeus / 15 ans / 1m74 / né le 14 Juin 2005 / avec Karen et Nadya

Je me sens minable... Minable et désemparé. Le regard que me porte Karen est différent de d'habitude. Elle semble vraiment contrariée et en colère. Ma conduite ne lui plaît pas mais je le fais pour elle. J'agis comme tel car je veux la savoir dans un endroit sûr et auprès d'une personne qui, je sais, pourra la protéger. Le temps passé à la Colonie m'a permis de m'améliorer et d'en apprendre un peu plus sur moi-même et sur ma condition de fils de Zeus mais malgré ça, je ne me sens toujours pas capable de protéger Karen comme je le voudrais. Ma seule volonté ne suffit pas.
Nadya prend Karen par la main et la situation me rend encore plus mal à l'aise. J'ai l'impression de vivre un deux contre un avec ma copine dans le camp adverse. Quand Nadya élève un peu la voix, je baisse le regard, n'osant plus supporter le sien. Tout ce qu'elle me dit par la suite est tuant de vérité mais je ne sais pas... Mon coeur veut garder Karen près de moi quand mon instinct me dit le contraire.

- "Et si Karen venait à mourir?" dis-je en relevant les yeux.

- "Nathan..."

- "Qu'est-ce que je dirais à son père? Qu'elle est morte parce que j'ai préféré la garder près de moi plutôt que de la ramener en lieu sûr?" je poursuis les yeux humides.

Mon regard reste ancré à celui de Nadya.

- "Ce dont je t'ai parlé hier... Les rêves où je vois Karen mourir dans mes bras... Je ne les ai jamais fait avant de venir à la Colonie... Je ne sais pas si c'est une coïncidence ou un simple hasard mais mon instinct ne veut pas courir le risque."
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Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Sort du Conseil et croise Nathan et Karen

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Je vois bien que Nathan souffre, c'est pour ça que je ne lui en veux pas réellement, pas au point d'être vraiment en colère. Mais je ne peux pas non plus le laisser souffrir et faire souffrir Karen en l'emmenant loin d'ici. Je sais que ça lui a fait peur, et il a raison de penser que les choses pourraient devenir dangereuses, mais la vérité, c'est que tout est dangereux pour nous autres Demi-Dieux, et il doit le comprendre et à défaut de l'accepter, au moins faire avec. Ce qu'il vit, je pense que tous les couples l'ont vécu au moins une fois. C'est peut-être ce qui me manque le moins dans le fait de ne pas trouver l'amour. Et en même temps, quelle meilleure preuve d'amour que celle-là ? Préféré être loin de la personne qu'on aime, plutôt que de risquer de la mettre en danger ?
Bon il faut que je me secoue, ou je vais seulement tomber dans mon romantisme habituel, et ce n'est pas vraiment le moment. Surtout que les angoisses de Nathan ne sont pas terminés, bien au contraire. Il a perdu un peu de sa colère, mais il n'en paraît que plus désespéré, et mon coeur se serre. Nathan est comme mon petit frère, et ça me fait mal de ne voir comme ça... Je me rapproche de lui et pose une main sur son épaule.
- Nathan... je répète tout comme Karen, pleine de compassion.
Je prend une inspiration et essaie d'être aussi peu émotive que possible, parce qu'il a besoin de soutien, pas que je pleurs avec lui, même si j'en ai très envie.
- Je ne peux pas te promettre que Karen ne va pas mourir, je réponds en me souvenant de ceux qui n'ont pas survécus... Mais elle est en sécurité ici, dans la Colonie. Je doute qu'elle soit envoyé en quête, alors elle ne craint rien, j'affirme.
Tout en parlant, je caresse son épaule pour le réconforter, en essayant de ne pas me mettre à pleurer avec lui.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Shinato »

Karen Walker

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Fille d'Harmonie / 15 ans / 1m65 / née le 1er Mai 2005 / avec Nadya et Nathan

L'attitude de Nathan me déplait. Je ne sais pas pourquoi il agit de la sorte. J'en viens même à lui mettre une gifle pour dire. Pourtant, lorsqu'il dit à Nadya ce qu'il a sur le coeur, le mien se serre. Je comprends son point de vue mais, est-ce vraiment la solution? Nous avons déjà tant peiné pour venir à la Colonie.
Nadya se rapproche de Nathan et le console en caressant tendrement son épaule. Elle joue son rôle de grande soeur et essaye de cacher au maximum ses émotions. Nathan a besoin de ce soutien et je pense que seule Nadya peut lui apporter. Nathan n'a plus de famille, enfin jusqu'à ce que l'on soit marié tout du moins. Mais même en étant sa femme, il aura besoin d'un soutien extérieur et Nadya est la personne idéale pour assumer ce rôle.
Nathan pose son front sur l'épaule de Nadya et respire doucement. Il retient ses larmes. Il finit par relever la tête et me regarde une seconde avant de reporter son attention sur Nadya.

- "Si tu le dis mais... Comment se passe une quête au juste? Nous sommes conviés ou c'est nous qui choisissons de partir?" demande-t-il en gardant un ton sérieux mais plus détendu.

C'est vrai que maintenant qu'il le dit, je ne sais pas en quoi consiste une quête. Est-ce qu'on est obligé de partir ou peut-on simplement refuser de partir? Les quêtes se font-elles en équipe ou existe-il des quêtes en solo? Moi-même j'aurais peur que Nathan parte en sachant qu'il serait probablement en danger.
Animia8

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Animia8 »

Bonjour à tous !

Après des maintes et maintes supplications désespérées d'Elodie ;D je me décide finalement à officialiser mon inscription sur ce magnifique RPG. D'ailleurs, elle a bien réussi son travail notre maître du jeu, parce qu'elle a réussi à me faire inscrire non pas un, non pas deux, mais trois persos :0
Comme convenu voici mes PJ dont les fiches arriveront dans un temps indéterminé (@Elo : est-ce que j'ai jusqu'au prochain event ou mes persos peuvent commencer dès que leur fiche est acceptée ?), merci de les accueillir chaleureusement :

- Meredith Eirian Dubno, fille d'Iris, galloise, 13 ans, et avec comme avatar Amybeth McNulty
- Wiktor Alfons Bartholomeusz, fils d'Athena, polonais, 17 ans, et son avatar sera Felix Mallard
- enfin, une chasseresse d'Artémis, dont je n'ai pas encore le nom ni l'ascendance, mais bon j'ai vu que ce n'était pas encore pressé donc pour l'instant je vais juste réserver son avatar qui sera Kristen Stewart !
Sunblood

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Sunblood »

KYLE DELORN

Fils d'Arès16 ansAvec Sunny


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Le constat de ma mystérieuse interlocutrice est pertinent mais son analyse n'est pas assez fine. En effet un coup tranchant paré avec un bâton résulterait à la coupe de celui-ci et j'aurai bien eu l'air fin avec mes deux demi-bâtons contre un crabe géant. Mais en réalité, si on l'utilise un peu comme une lance ou un fleuret, celui-ci est beaucoup plus résistant et peut infliger de sérieux dégâts si bien utilisé. En d'autre termes il faudrait le manier avec finesse et souplesse pour en ressortir tout son potentiel. Enfin bref revenons au sujet de la discussion.
La jeune fille me propose un petit duel amical si j'ai bien compris et sa tentative de provoque m'arrache un sourire amusé. Après tout comme dirait l'expression, on apprend pas à un fils d'Arès à provoquer les gens en duel.

Tout dépend ce que tu recherches. Si tu veux gagner, je te conseille d'aller trouver Yu Rah. Tu verras elle a un sale caractère mais après avoir mordu la poussière trois ou quatre fois elle a tendance à partir bouder. Bien sûr je ne refuse jamais un défi et je me battrais avec toi avec plaisir. Il ne me semble pas t'avoir déjà vu tu es nouvelle?

En finissant ma phrase je commence doucement à marcher en direction de l'arène. Il n'est pas rare que des personnes viennent me défier. Parfois c'est parce qu'ils veulent apprendre et dans ce cas je suis ravi de partager mon savoir afin de donner des petites astuces pour utiliser telle ou telle arme. Parfois c'est la curiosité qui les pousse à savoir si oui ou non je suis si fort que ça. Plus rarement il s'agit de pensionnaires qui veulent jouer à "qui-qui-a-la-plus-grosse" roulant des mécaniques en approchant et repartant la queue entre les jambes. Oh deux références phalliques dans la même phrase! Quel poète je fais tout de même!
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Kim Sunshine (Sunny)

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Fille d'Apollon / 17 ans / 1m73 / née le 21 Juin 2003 / avec Kyle

Sunshine

Kyle est fidèle à la description qu'on m'a faite de lui... C'est un homme. Maintenant, les enfants d'Arès ont peut-être une plus grande fierté que les autres. Néanmoins, derrière son ego se cache une grande part de vérité. Il a beau être amical et souriant, j'arrive à sentir toute sa force par sa seule présence. Il est le plus fort de la Colonie et il le sait. Et c'est toute son assurance qui me réconforte dans mon choix de l'affronter.
Il prend la direction et je lui emboîte le pas tout en lui répondant du même ton amical.

- "Oui, je suis arrivée hier." dis-je simplement.

En arrivant sur place, je constate qu'il y a un peu de monde. En même temps, ce n'est pas tous les jours qu'on peut assister à un cours d'Achille en personne. En levant les yeux, je croise le regard de la cheffe des Athénas qui arque un sourcil en me voyant arriver en compagnie de Kyle. Nous nous mettons à l'écart et je me mets en face de Kyle à cinq mètres de distance environ.

- "Si je t'ai demandé de m'affronter c'est pour tester mes capacités. Toutes les raisons me portent à croire que tu seras un adversaire digne de ce nom alors j'espère que tu seras à la hauteur des mérites qu'on t'attribue." je commence.

Il ne semble pas plus inquiet que ça et il ne prend pas le temps de se mettre en garde. Il est confiant. A-t-il déjà vu un pouvoir comme le mien? S'attend-il à affronter un adversaire tel que moi? Je ne sais pas mais un doute s'installe dans mon esprit. Le soleil est presque à son zénith. Ma force est donc presque à son maximum. La tester à 30% me semble être un bon début je pense. Je me mets en position de combat et regarde Kyle intensément. S'il-te-plaît... Résiste.
Mes pieds ancrés au sol, je prends mon appui sur ma jambe gauche et me propulse sur le chef du bungalow d'Arès. Je parcours la distance qui nous sépare en un éclair et arme mon pied droit. L'espace d'un instant, j'arrive à voir la surprise dans son regard. Je lui assène alors un plat du pied dans le torse et l'envoie glisser au sol sur quelques mètres. Juste avant l'impact, j'ai pu voir toute sa musculature se contracter pour amortir le choc. Il s'agissait certainement d'un réflexe mais je suis étonné qu'il ait pu réagir si vite.
Ma petite performance ne semble pas être passé inaperçu puisque quelques pensionnaires dont la cheffe des Athénas semblent surpris de voir Kyle à terre.
Je m'approche de Kyle et lui tends la main.

- "Au fait, je ne me suis même pas présentée. Je m'appelle Sunny, fille d'Apollon. Merci d'être encore en un seul morceau."


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Sunblood

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KYLE DELORN

Fils d'Arès16 ansAvec Sunny


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Ma mystérieuse interlocutrice m'emboîte le pas en prenant la direction de l'arène. Elle est donc arrivée hier. Je trouve ça étonnant qu'elle souhaite déjà défier d'autres pensionnaires en duel. Il faut un certain temps d'adaptation pour la plupart des nouveaux et ils ne commencent à s'intégrer pleinement au sein de la colonie qu'après une semaine ou deux. Je ne m'alarme pas plus que ça parce que mon esprit est ailleurs. Cela m'étais sorti de la tête avec la réunion des chef de bungalow mais c'est vrai qu'en ce moment même, Achille est en train de donner un cours particulier à celles et ceux qui ont remporté (par chance) l'épreuve de la matinée. Ce petit passage improvisé à l'arène sera une bonne occasion de voir comment se débrouille notre nouveau professeur.

Nous arrivons sur place et l'arène est déjà rempli de quelques curieux souhaitant voir le premier entrainement en compagnie de la légende de la guerre de Troie. J'emmène la nouvelle dans mon coin de l'arène. On a pas vraiment de place attitrée ici mais comme je viens très régulièrement m'entrainer ici les autres laissent souvent ce petit bout de sable vacant.

La nouvelle m'explique alors qu'elle souhaite tester ses capacités. Soit. Je ne connais pas encore son parent divin mais j'imagine que le fait qu'elle ne se soit jamais entrainé à la colonie ne devrait pas me poser trop de problème. Pour autant je lève un sourcil curieux lorsqu'elle se mets en garde. Sa posture est plutôt propre et n'est pas celle d'une débutante. Cette fille a pratiqué des arts martiaux. Jujitsu? Boxe anglaise?
Puis soudain elle s'élance, armant sans aucun doute un "spartan kick". Je ne peux m'empêcher de sourire intérieurement. Cette posture féline se regroupant avant de porter un coup je la connais par cœur. Je revois parfaitement ma mère exécuté ce mouvement. Le mystère est levé! cette fille fait du MMA!

BOUM!

Je me retrouve les fesses sur le sol après avoir glissé sur plusieurs mètres. Wow quelle surprise! Bien que j'avais identifié la technicité de ma partenaire d'entrainement, son physique ne laissait pas penser qu'elle possédait une telle force! Si j'avais su je me serais protégé. Le pire dans tout ça c'est que j'ai vraiment l'impression qu'elle a retenu son coup. Très intéressant...

La mystérieuse nouvelle me révèle alors théâtralement son nom. Il y a bien que les Apollon pour ce genre de mise en scène. Son ascendance divine me surprend également. Je ne connais aucun enfant d'Apollon possédant une telle force brute. Je souris d'excitation puis je me relève sans saisir sa main.

Autant pour moi, reprenons.

Sunny se remets en garde à plusieurs mètres de là. La partie d'échec peut reprendre. Vous connaissez le dicton, la meilleure des défenses c'est l'attaque! Je passe alors à l'offensive couvrant à mon tour la distance qui nous sépare afin d'engager le corps à corps. Cavalier B3.
Elle essaye de profiter de mon déséquilibre avant pour me porter un Jab au niveau de mon épaule gauche. Pion A2.
J'avais anticiper ce genre de contre-attaque et j'esquive aisément son coup en fléchissant légèrement mon appui gauche pour que son coup passe quelques millimètres au dessus de mon trapèze. Pion B36.
Ce mouvement me permet de garder mon momentum et de lancer un crochet du droit la forçant à reculer. Roi B12.
Cet enchainement avait pour unique but de l'obliger à utiliser la seule contre-attaque possible dans cette situation : un low-kick pour me déséquilibrer et couper ma course, enchainé avec un crochet en se servant de la vitesse de rotation initiale pour profiter de l'effet de surprise. Valet K7.
Il semblerait que dans ce duel, bien que ce soit elle l'enfant d'Apollon, c'est bien moi qui ai hérité du pouvoir de la pythie car c'est exactement cette stratégie que Sunny choisit de suivre. Je peux alors conclure la partie. Je saute afin d'éviter son pied puis, à l'aide de la paume de ma main je viens frapper d'un coup sec son coude lors de son crochet afin de faire dévier sa frappe et qu'elle parte en toupie. Tour G6.
Je conclus alors à mon tour avec un "spartan kick" directement dans ses lombaires l'envoyant goûter pour la première fois de sa vie le sable de l'arène. Dame G10 - échec et mat

Je suis loin d'être un expert des art martiaux que je trouve très peu utile pour les demi-dieux. En revanche grâce à ma mère je connais le MMA sur le bout de mes doigts. La pauvre Sunny n'avait aucune chance une fois l'effet de surprise passé.

À mon tour je m'approche d'elle et je lui tends la main pour l'aider à se relever.

Je ne me suis pas proprement présenté non plus. Kyle Delorne. Et ne t'en fait pas pour moi, elle n'est pas encore née la créature capable de me briser.

Trois choses à retenir de cet échange. Je reste le meilleur combattant de l'arène car je ne pense pas que Sunny puisse me battre; Ma répartie est digne d'Apollon et je devrais songer à faire des "rap contenders"; Je n'ai aucune idée de comment se joue les échecs.

Tu sais le MMA ne te servira pas trop pour affronter des monstres. Tu manies une arme? Je demande avec une curiosité sincère.
naji2807

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Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Sort du Conseil et croise Nathan et Karen

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Je comprends les sentiments de Nathan et je comprends aussi ceux de Karen, même si je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part. C'est plutôt mon genre de gifler un garçon par colère ou parce que je suis blessée - aurais-je été une mauvaise influence pour elle ? - alors que Karen est plutôt douce et calme. Mais finalement, cela prouve bien ma théorie selon laquelle les émotions peuvent nous faire faire à peu près n'importe quoi quand elles sont trop fortes pour nous. Karen a sûrement été dépassée, tout autant que Nathan... et c'est étonnement à moi d'apaiser un peu les choses. Etonnement parce que j'ai plutôt l'habitude de me laisser porter par mes émotions moi-même. Mais ça ne veut pas dire que je ne sais pas faire la part des choses, au contraire. Et puis, les voir souffrir m'est difficile... Surtout quand je comprends que Nathan a vraiment peur de perdre Karen, qu'elle meurt. Mais Karen ne partira pas en quête, en tous cas ça me paraît très peu probable. J'essaie de le rassurer, et les questions qu'il me pose me laisse à penser que ça fonctionne un peu.
- Généralement, une personne est désignée pour partir en quête, et elle choisit ensuite qui va l'accompagner. Mais dans ce cas précis, personne de précis n'a été cité, et lors de la dernière Grande Prophétie, les choses n'ont pas été beaucoup plus organisées. Je pense que si Karen n'est pas volontaire, personne ne la forcera à y aller.
Et je doute que quelqu'un la propose de toute façon, en tant qu'enfant d'Harmonie, elle n'a pas ce côté belliqueux qui est souvent nécessaire. Alors que dans le cas de Nathan, ce sera peut-être différent. En tant que fils de Zeus, il aura sûrement un rôle à jouer... Mais je doute qu'il soit très utile de le stresser avec ça maintenant.
- Tu es rassuré ? je demande avec un sourire sans retirer ma main de son épaule.
Shinato

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Kim Sunshine (Sunny)

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Fille d'Apollon / 17 ans / 1m73 / née le 21 Juin 2003 / avec Kyle

Sunshine

J'ai beau l'avoir envoyé au sol, je sens que Kyle est très loin d'avoir montré l'étendue de sa force. Il se relève sans saisir la main que je lui tends et souris. Plus qu'un combattant, Kyle semble porter un intérêt tout particulier au combat. Il aime ça et je sens qu'il n'arrêtera jamais de se battre avant d'être le numéro 1.
Le deuxième round commence et cette fois-ci, je me retrouve sur la défensive. La suite d'échange qui suit est écrite de toutes pièces et ce qui m'étonne, c'est que c'est Kyle qui semble tenir la plume. Que ce soit ses attaques, la manière dont il évalue mes réactions, il semble connaître le scénario de notre combat et il le termine en me rendant la pareille. Jamais je n'avais été mis en difficulté de la sorte. Lorsque je sens son plat du pied dans mon dos, je sais que je m'apprête à mordre la poussière. A genoux dans le sable de l'arène, je reste stupéfaite. Tout s'est passé si vite. Ayant l'esprit compétitif, je m'attendais à être déçue de ma performance. Pourtant, lorsque je me retourne et regarde Kyle me tendant la main, un frisson d'excitation me parcourt la colonne. Je peux le faire avec lui... Je peux y aller à fond... à 100%.
Je saisis sa main et me relève. Alors que je m'attends à reprendre cette session de sparring, il me pose une question me demandant un temps de réflexion.

- "Non pas vraiment. A vrai dire, le soleil est ma meilleure arme." dis-je en regardant l'astre brûler au dessus de nos têtes. "Il est également ma plus grande faiblesse. Pour être honnête, ce combat n'aura jamais pu avoir lieu de nuit car mes forces m'abandonnent au fur et à mesure que le soleil redescend dans le ciel. Voilà pourquoi je voulais me mesurer à toi. Je cherchais quelqu'un capable de résister à ma force surhumaine. Tu l'as sans doute remarquer mais je n'y suis pas aller à fond. C'est pourquoi je voulais te demander si tu étais prêt à m'aider à voir où sont mes limites dans un dernier round?"
Shinato

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Karen Walker

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Fille d'Harmonie / 15 ans / 1m65 / née le 1er Mai 2005 / avec Nadya et Nathan

Les paroles de Nadya sont sages. On reconnaît bien là une ancienne de la Colonie et la cheffe du Bungalow d'Aphrodite. Comme elle le dit, je ne pense pas me porter volontaire, à moins que Nathan lui-même m'en fasse la demande. Je sais très bien que partir loin de lui l'inquiéterait énormément et que cette inquiétude le mettrait lui et ses camarades en danger.
La question de Nadya est destinée à Nathan mais je sens qu'elle me concerne également. C'est dans ce genre de moment que l'on a besoin d'être réconforté, d'obtenir des réponses à nos questions et c'est exactement ce que vient de faire Nadya. Oui, je me sens rassurée mais une question me taraude. Néanmoins, j'aimerai en discuter seule à seule avec Nadya. Je laisse donc à Nathan le temps de répondre.

- "Je le serais pleinement quand on aura le fin mot de cette histoire. Mais oui, tes conseils m'aident un peu à relativiser et à ne pas prendre de décisions à la hâte." répond-il avec un sourire.

Je m'approche alors et prends la main de Nathan.

- "Est-ce que tu pourrais me laisser seule avec Nadya? J'ai besoin de lui parler." je demande.

Alors que je m'attends à ce qu'il soit étonné par ma demande, il nous prend dans ses bras avec toute la tendresse du monde avant de nous laisser. Son geste me réchauffe le coeur et je sens qu'il n'a pas laissé Nadya indifférente. Elle doit certainement s'en rendre compte mais elle est la deuxième femme la plus importante dans la vie de Nathan. Désormais seule avec Nadya, je prends une grande inspiration avant de la regarder droit dans les yeux.

- "Nadya... Est-ce que tu as déjà fait des rêves prémonitoires?" je demande en posant inconsciemment mes mains sur mon ventre.
naji2807

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Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Sort du Conseil et croise Nathan et Karen

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Voir des couples séparés par la mort, c'est la pire douleur à mes yeux, et je le dis en connaissance de cause. J'ai vu l'effet que ça a eu sur ma grand-mère... Elle est toujours pleine de vie et d'amour pour nous, bien sûr, mais quand mon grand-père l'a quittée malgré lui, il y a quelques années, elle a été tellement affectée... Je me souviens que j'étais avec elle quand on lui a annoncé le décès, j'étais revenu au Mexique en apprenant que mon grand-père n'en avait plus pour longtemps... Elle s'est véritablement effondrée, et même si j'ai été terriblement triste à l'idée de ne plus revoir mon grand-père, c'est vraiment la réaction de ma grand-mère qui m'a attristée le plus. Elle a pleuré des jours entiers, et pendant un moment, on a cru qu'elle ne s'en remettrait pas du tout, qu'elle le suivrait dans la mort... Il faut dire qu'ils ont vécu plus de 50 ans ensemble, mariés... C'était vraiment horrible, comme si on lui retirait une partie de son âme. Elle s'est repris bien sûr, mais parfois on dirait qu'elle est encore perdue dans son chagrin, on le voit quand elle regarde dans le vide, avec ce regard si triste...
Même si ça ne fait pas aussi longtemps que Karen et Nathan se connaissent, j'imagine très bien combien ça pourrait les détruire si l'un d'eux venait à mourir. J'essaie de les rassurer et je ne peux rien promettre, mais je veux croire que tout se passera bien. Je crois avoir réussi au moins en partie ma mission, puisque Nathan me dit que mes conseils l'ont aidé.
- Me voilà rassurée, je réponds avec un sourire.
Karen demande alors à me parler seule, et je fronce les sourcils, mais ne dit rien. Elle veut peut-être parler de "choses de filles". Nathan nous enlace et je lui rends son étreinte, avant de me tourner vers Karen. Sa question me laisse un peu dubitative et je fronce les sourcils en secouant la tête.
- Pas que je me souvienne non... pourquoi ?
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Karen Walker

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Fille d'Harmonie / 15 ans / 1m65 / née le 1er Mai 2005 / avec Nadya


Depuis hier, de nombreuses questions me trottent en tête sans que je ne puisse leurs donner de réponses. Bien que nous soyons à la Colonie depuis un moment déjà, le monde des demi-dieux reste très mystérieux et je ne sais pas vraiment quoi croire. A notre arrivée, j'étais persuadée que ma vie avec Nathan ne serait que plus belle, que les problèmes que nous avions rencontrés seraient derrière nous mais je me trompais. Moi qui suis d'ordinaire souriante, joyeuse et pleine de vie, je constate que je n'ai jamais autant pleuré qu'à la Colonie. J'ai l'impression que tous mes défauts de demi-déesse remontent à la surface et c'est dur à l'accepter. Nathan ayant davantage de mal à accepter sa nature de fils de Zeus, j'ai essayé de rester forte et de ne pas montrer que j'avais mal mais, encore une fois, j'ai échoué. Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller de l'avant et de trouver des réponses, de trouver de l'aide pour m'accepter tel que je suis. Néanmoins, avant cela, je dois résoudre un problème majeur et pour cela j'ai impérativement besoin de l'aide de Nadya.

- "Eh bien, hier soir Nathan m'a parlé de ses rêves où il me voit mourir et, selon lui, ils sont beaucoup trop réalistes pour être faux. J'ai essayé de le rassurer en lui disant qu'il s'agissait certainement d'un cauchemar récurrent mais la nuit dernière j'ai fait un rêve similaire. Pas par le contenu mais par la forme. Comment dire, mon corps a réagit à cela et en me réveillant j'ai réalisé que j'étais en retard de presque deux semaines." je commence toute intimidée par ce que je m'apprête à révéler.

Mon regard plein d'espoir s'ancre alors à celui de Nadya.

-"Nadya, j'ai rêvé que j'étais enceinte." je poursuis tout bas pour éviter que des oreilles indiscrètes ne nous écoutent.
Bianca-di-Underwood

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Bianca-di-Underwood »

Elo: si t'as du mal à lire les paroles de Mike dis moi et je changerai la couleur

Mike Campbell
Fils de Borée ࿓ 17 ans ࿓ Toujours souriant mais s'attache trop aux gens ࿓ Au niveau des dunes avec Kahau
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Il fait chaud, c'est le premier truc qui me vient en tête quand je me décide enfin à sortir de mon lit. J'ai été malade ces derniers jours, un Nosos ne voulait pas me lâcher je crois, mais cette fois-ci cette sensation de chaleur n'est pas due à la fièvre mais juste au fait que les saisonniers sont revenus et qu'avec eux la température du bungalow Hermès se met à grimper en flèche. Je pense qu'à part moi personne ne remarque ce changement de température, c'est ça être le fils du vent de l'hiver. Je pose mes pieds nus sur le sol frais avec soulagement, cette sensation me fera toujours plaisir. Je me lève et pour la première fois depuis des jours ma tête ne tourne pas, je savoure cet instant un petit moment avant de m'élancer vers les douches. Pendant que l'eau froide glisse sur mon corps sans même que celui-ci frissonne, encore un trait que je dois à mon père, je repense à la soirée d'hier. La soirée de la veillée, me sentant en meilleure forme j'avais décidé d'y aller, je pouvais pas manquer cet événement, c'est toujours un moment agréable auquel j'adore prendre part. Le chant des Apollons est toujours un régal pour les oreilles et je n'aurais pas manqué ça ! Cependant, ma tête s'est remise à me faire mal au moment où Poséidon reconnaissait sa fille, une certaine Nimue d'après Chiron. J'ai profité de cette agitation pour me faufiler vers la sortie et vers mon lit, rejoignant ainsi les bras de Morphée. Une fois habillé, mon ventre criant famine me voilà en route direction le réfectoire.
࿓ ࿓ ࿓ ࿓ ࿓ ࿓
Ce repas fut plus agité que prévu, l'égide est ici même en ce camp ! C'est fou je me remets seulement de ce fait et il y a plein de questions qui l'accompagnent comme pourquoi ou comment. Mais je suis sûr que Chiron saura y répondre en temps et en heure. En plus de ça une Grande Prophétie l'accompagnait, quand j'ai vu Rachel se révulser j'en étais ébahi, une nouvelle aventure est sur le point de démarrer et je suis prêt à y prendre part, je suis prêt à ajouter une perle au collier autour de mon cou. Elles sont synonymes de toutes ces années passées ici, toutes ces années loin des êtres que j'aime plus que tout au monde... Faut que j'arrête de penser à ça sinon ça va me miner le moral pour le reste de la journée. Pour me changer les idées et me remettre de la vive émotion de ce repas j'ai décidé de me rendre sur la plage, je suis un fils du froid par mon père et un fils de la mer par ma mère, et mettre les pieds dans l'eau m'apaise toujours. Je marche doucement vers la plage, tout en refroidissant l'air sur mon passage, je pense que si on veut me retrouver sur cette colonie il faut suivre le vent frais. Continuant ma marche en me perdant dans mes pensées j'entends au loin une série de pas qui se rapprochent assez vite de moi, je me sors de mes pensées pour prêter un peu plus attention à ce qui se passe autour de moi. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque que je vis Kahau courir vers apparemment le même endroit que moi, je réponds à son sourire quand il s'approche de moi.
- Kahau !
Il a l'air si heureux de courir vers la mer, je pense que je ne l'ai jamais vu dans un autre état que le bonheur et c'est qu'il est contagieux. J'aime beaucoup Kahau il a toujours la joie de vivre et on fait souvent des balades ensemble vers la plage. On s'y amuse bien à faire trempette dans l'eau, parfois j'emmène mon appareil et capture ces moments de joie, mais malheureusement je ne l'ai pas sur moi aujourd'hui.
- J'ai été un peu malade ces derniers jours mais ça va bien mieux aujourd'hui merci ! Et toi ?
Je reprends ma marche, impatient d'atteindre l'eau où je n'ai pas mis les pieds depuis des jours à cause de ma maladie. Je fouille dans mon esprit quand il me demande comment était la veillée, n'était-il pas là ? Je cherche je cherche mais je ne trouve aucun souvenir de lui dans les gradins, soit je ne suis pas très observateur soit il n'était effectivement pas là, les deux sont possibles. Mais ce serait étonnant qu'il n'eût pas été là car dans mes souvenirs il aime bien la veillée.
- Comme chaque année le chant des Apollons était très réussi ! Et le bungalow de Poséidon a une nouvelle locataire, une jeune fille du nom de Nimue, je ne lui ai jamais parlé mais elle avait l'être très gênée que tous les regards se portent sur elle. Je la comprends ça doit être un peu oppressant surtout que son parent divin n'est pas n'importe qui !
Je me mets dans l'esprit qu'être un enfant de Poséidon ça doit être un peu compliqué, il doit y avoir une pression folle sachant qu'il a eu comme fils le grand Percy Jackson qui est un peu une légende. Au moins avec Borée je n'ai pas ce soucis, à ma connaissance je suis le premier enfant de celui-ci que la colonie n'ait jamais connu, après je ne connais pas tous les anciens résidents donc je me trompe peut-être.
- Je suppose de part cette question et mes souvenirs d'hier que tu n'étais pas à la veillée ?
Je ne dis pas ça sur le ton d'une inquisition mais plutôt sur un ton curieux car je me demande bien ce qui l'a retenu hier.
naji2807

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Message par naji2807 »

Nadya Espinoza
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Cheffe de Bungalow, Très émotive, Sort du Conseil et croise Nathan et Karen

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Les rêves, ce n'est pas vraiment mon domaine, et je devrais peut-être plutôt l'envoyer voir Sacha, si elle a une question très précise. De mon côté, je rêve peu - ou bien je ne m'en souviens pas, mais pour moi, c'est la même chose - et j'accorde peu d'importance aux rêves. Je ne crois pas avoir déjà fait un rêve prémonitoire, mais je suppose que, comme la divination ou d'autres capacités propres aux demi-dieux, certains doivent en faire. Je ne pensais pas qu'une fille d'Harmonie le pourrait cependant... mais quand Karen m'explique la raison de sa question, je reste un peu sous le choc.
Enceinte ? Non non, je ne pensais pas que Nathan et Karen était comme de petits anges qui n'avaient jamais connu les plaisirs de la chaire mais... bon d'accord, si, je croyais qu'elle était encore vierge, enfin qu'ils l'étaient tous les deux. Ce n'est pourtant pas moi qui devrais être surprise... Mais enfin tout de même, je le suis.
Dans un deuxième temps, j'encaisse la nouvelle. Enceinte ? Karen est enceinte ? Seigneurs... Je mets une main sur ma bouche pour essayer de cacher ma bouche, qui s'ouvre d'un coup, tandis que je pousse un hoquet de stupeur. Mes yeux s'écarquillent, mais j'essaie de vite me reprendre, et attrape Karen par le bras pour l'emmener plus loin et être sûre que personne ne nous entendra.
- Tu es sûre de toi ? je demande en scrutant son visage.
Milles pensées s'entrechoquent, et je ne peux pas m'empêcher de penser à ma chère grand-mère, une femme très catholique, qui serait sans doute morte si elle avait appris qu'un enfant s'apprêtait à naître hors mariage... Oui, c'est très dépassé, et je ne partage pas cette pensée, mais c'est la première qui me vient... Et puis Karen est si jeune, et être mère, c'est une si grande responsabilité...
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Shinato »

Karen Walker

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J'appréhende beaucoup la réaction de Nadya. Ce matin, quand je me suis réveillée, mon ventre était tout chaud comme si mon rêve avait impacté ma réalité. Suis-je vraiment enceinte ou n'était-ce que le fruit de mon imagination? J'ai hésité à en parler à Valentin avant de commencer notre entraînement mais j'avais peur. Je pense que j'avais davantage besoin de l'avis de Nadya. Mais quand je la vois stupéfaite, je me dis que j'aurai peut-être mieux fait de me taire. Me voit-elle différemment maintenant que je lui ai révélé? Après tout, être mère à mon âge est vraiment stupide et irresponsable. Néanmoins, quand elle me tire un peu plus loin et me questionne, je suis rassurée.

- "Non et c'est pourquoi je suis venue t'en parler. Tout ce que je sais, c'est que j'aurai déjà dû avoir mes règles et que j'ai eu une drôle de sensation dans le ventre ce matin." je réponds honnêtement.

Au fond de moi, j'espère ne pas l'être car cela deviendrait une nouvelle source d'inquiétude pour Nathan et puis que me dira mon père quand je rentrerai à la maison. Néanmoins, s'il s'avérait que je suis bel et bien enceinte, je suis certaine que Nathan et moi saurons traverser cette épreuve ensemble.

- "N'y a-t-il pas un moyen de le savoir à la Colonie?" je demande.
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DRYADE | 97 ANS | FRAISES DES BOIS | GARDIENNE DES NYMPHES | PETITE-FILLE D'HERMÈS | SOURIRE CURIEUX
Dehors | Devant l'infirmerie | Avec Sofía (Shinato) puis Asya (Twilight55)


Mentir, ne pas mentir, l'éternelle question que tout être doué de parole se pose. La vérité apporte plus de clarté, mais elle n'apaise pas nécessairement, contrairement à ce qu'aimerait croire ceux qui cherchent à vous l'extraire. Souvent, même, elle amène plus de doutes et de nouveaux questionnements qu'autre chose, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de mystères à découvrir, juste de la frustration.

Je pourrais dire la vérité à Sofía tout comme je l'ai murmurée à demi-mot hier au soir à Ergan, mais serait-ce un choix judicieux ? Ergan est du genre renfermé sur lui-même, secret, et assez peu expressif. Cela pourrait signifier qu'il a tendance à tout enfouir au fond de lui-même, mais je préfère croire que c'est parce qu'il est relativement peu sensible à ce qui l'entoure. Lui faire part de mes inquiétudes était déjà suffisamment difficile tout en sachant cela, avec Sofía ça l'est encore plus. Surtout au vu de ce qu'elle me raconte sur son année, elle a déjà bien assez à gérer sans se demander si sa vie est menacée, et si elle doit elle aussi se poser la question de prévenir les autres.

Allez Xylia, resaisis-toi, fais un effort. Tu as vécu neuf fois plus de vies que la plupart des pensionnaires, tu devrais savoir contrôler tes émotions mieux que ça, surtout face à eux. Prend exemple sur Chiron, sur son calme, son maintien, son sérieux, sa sérénité. Ne te laisse pas submerger par le doute, ou c'est eux aussi que tu noieras par la même occasion. Quitte à être un peu cassante, Sofía doit croire que je maîtrise la situation. Je suis une guide, pas une autre demi-déesse. Il ne faut pas que je l'oublie. Sofía a besoin de soutien, pas d'inquiétudes supplémentaires.

- Je suis désolée que tu aies eu à subir ça si jeune.. lui murmuré-je en posant une main amicale sur son épaule. La voie que tu as choisie d'emprunter dans ta carrière est loin d'être la plus facile. Être chirurgien demande un courage sans faille, et je peux t'assurer que tu en as fais énormément preuve en assumant ta responsabilité et en annonçant toi-même la vérité. Néanmoins, n'oublie pas que tout le monde ne peut être sauvé, ne te crois pas l'héroïne que tu n'es pas, d'accord ? N'oublie jamais que tu n'as pas à t'en vouloir pour le décès d'un patient ; le potier ne s'excuse jamais de ne pouvoir réparer un vase dont il manquait déjà des pièces.

J'espère que mes mots pourront l'aider à traverser cette épreuve. Cette homme n'est pas probablement pas le dernier qu'elle verra mourir sur la table d'opérations, si elle veut poursuivre dans cette carrière, elle faut qu'elle ait les épaules pour y faire face, et je sais qu'elle a le courage nécessaire.

- En tout cas, je t'assure que, si tu crois qu'il y a plus que ça, c'est simplement que tu n'as pas encore rencontré Harry ! enchainé-je en relevant la tête, petit rire et sourire aux lèvres, comme à mon habitude. Le gamin aurait de quoi rendre fou n'importe qui, mais Monsieur D. jure que ce n'est pas un des siens, à se demander comment il a pu passer la barrière de la Colonie. On espère de tout coeur avec Chiron qu'on pourra trouver son parent divin avant une reconnaissance officielle, ça pourrait nous aider à comprendre d'où vient son problème et pouvoir lui trouver un climat calme. Je ne sais même pas comment a bien pu se passer la nuit au bungalow d'Hermès, maintenant que j'y pense...

Tout en lançant un regard en direction du oméga formé par les bungalows, me demandant désormais sérieusement comment les deux partis ont pu survivre à cette première journée de saison estivale, j'aperçois une silhouette blonde s'enfuir de l'infirmerie, la démarche rapide et déterminée, mais le visage tourné vers le sol. Asya. A en juger par son comportement, Hope a encore fait des siennes. Il faut avouer qu'elle n'a pas eu une première journée facile, en partie à cause de moi et de la Chasse aux Monstres que j'ai organisé au dernier moment. Elle aura fini par imploser, j'aurai juste préféré que ce ne soit pas sur la fille d'Apollon. A l'occasion, il faudra que je lui présente mes excuses et peut-être que je lui explique la situation, elle le mérite. En attendant, j'ai une autre enfant à aller consoler.

- Désolée de couper court à la conversation Sofía, mais mon aide est requise ailleurs ! m'excusé-je auprès d'elle en me redressant. Je crois que tu ferais mieux d'aller retrouver Hope, elle doit avoir besoin d'un visage amical, ajouté-je en pointant la porte de l'infirmerie.

Après une petite courbette d'adieu, je m'élance à la suite d'Asya, dont la chevelure blonde se détache de la prairie verdoyante de la Colonie. Tout le monde ou presque au Camp sait que Hope n'apprécie que très peu les enfants d'Apollon, mais tous n'en savent pas nécessairement la raison. Asya, de par son jeune âge probablement, ne doit probablement pas comprendre qu'Hope ne l'apprécie pas pour ce qu'elle est, mais pour qui est son paternel.

- Asya ? fis-je doucement une fois arrivée à sa hauteur, par crainte de lui faire peur. Tout va bien ?

Question rhétorique par excellence, mais j'en saurai au moins plus sur les raisons de cette fuite précipitée.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Je fais encore des tests au niveau de la couleur de Hash, pour que ça me convienne mais que ce soit suffisamment jaune, hésite pas à me dire si tu trouves que ce n'est pas lisible

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SATYRE | 26 ANS | MAURITANIEN | PSAMATHÉE | TIDINIT | DE SABLE ET D'EAU | EN QUÊTE DE SA FAMILLE
Au Pavillon-Réfectoire | Avec Coram (Naji2807)


Est-ce que c'est faire preuve de pessimisme que d'être trop réaliste ? Est-ce que c'est être idéaliste, voir utopiste, que de faire trop d'optimisme ? Ma pensée et celle de Coram sont tellement opposées que s'en serait presque comique. A croire que je vois tout en noir et lui en blanc, qu'il n'existe pas de nuances de gris dans nos discussions, pas de juste milieu. S'il me vient de parler de la mort, il enchaînera immédiatement en parlant de la vie qui la précède ou la suite, c'est une certitude. Pour autant je ne veux pas croire que je sois pessimiste, ou que lui rêve à un monde qui n'existe que dans ses rêves. Personne ne connait le dessein des dieux olympiens, personne ne peut imaginer comment fonctionne les pensées d'un être éternel. J'ai tout de même du mal à croire que, même avec des bribes d'avenir seulement, ils choisissent toujours sciemment de ne rien dire à leurs enfants et d'agir au dernier moment, sans qu'il n'y ait un peu de malveillance et de mépris envers leur descendance. Ils sont immortels et craignent peut-être la douleur, mais ils prendront toujours moins de risque que les demi-dieux s'ils s'impliquent dans les conflits mythologiques. Est-ce pessimiste de penser ainsi ?

- La Colonie est tout de même entourée par la Barrière de Thalia, c'est le seul endroit où les monstres ne peuvent atteindre les demi-dieux, réexpliqué-je à Coram. C'est le seul endroit sûr pour les demi-dieux.

Et pour nous, je ne peux m'empêcher d'ajouter pour moi-même. Les satyres ne sont que très peu recherchés par les monstres, mais ils n'hésitent pas non plus à s'en prendre à nous si nous sommes dans leur chemin, ou s'ils ont un creux. Pas plus que les demi-dieux, nous ne sommes pleinement en sécurité dehors. Si tous les dieux poussent leurs enfants à venir à la Colonie, au seul endroit où ils sont en sécurité, ça en dit long sur l'état des choses : une menace plane. Habituellement, même les descendants d'Aphrodite ne craignent pas grand chose, alors ceux des divinités mineures...

- Probablement que oui, je suppose, approuvé-je à demi-mot sa théorie sur la confiance des dieux envers leur progéniture. Si la confiance passe dans un sens, je ne suis pas certain que les demi-dieux puissent en dire autant de leur ascendant. Mais ça voudrait également dire, par extension, que les dieux n'ont pas confiance en nous. Ce ne serait jamais arrivé du temps où Pan était là.

Plus le temps passe, plus je crois à la théorie qui veut que Pan ait été trouvé il y a déjà une dizaine d'années. Mon père n'aurait chassé qu'une chimère entre les dunes du désert depuis tout ce temps. Un mirage qui lui aura probablement coûté la vie....

- Coram, Ash ! s'écrit une voix derrière nous. Je reconnais Peter, un autre des satyres qui, comme Coram, part régulièrement à la recherche d'autres sang-mêlé malgré son jeune âge. Comme d'habitude, les satyres d'origine anglo-saxonne n'ont aucune idée de comment prononcer mon nom : on finit par s'y faire. Réunion du Conseil des Sabots Fendus immédiatement !

Aussitôt ces mots prononcés, il repart en sautillant comme un cabri, probablement à la recherche des satyres manquant à l'appel.

- Une idée de ce qu'il se passe ? je demande à mon voisin de tablée, probablement plus au courant que moi de ce qu'il se passe dans les Bois de la Colonie que je fuis constamment.

L'idée de devoir retourner là-bas me hérisse déjà les poils des jambes. Trop d'arbres, trop d'ombres, trop peu d'espace pour respirer. Mais une réunion du Conseil des Sabots Fendus ne peut être ignorée comme ça, surtout si elle est organisée à la dernière minute. Bonne, ou mauvaise nouvelle ? Toujours le même dilemme. Les seules bonnes nouvelles que les satyres pourraient annoncer, ce sont la remise de diplôme de permis voyageur à un satyre ou l'anniversaire d'un des membres du Conseil, et les deux sont des événements qui se savent longtemps en avance. Par élimination, il parait plus plausible qu'il s'agisse d'une mauvaise nouvelle. Ce pourrait-il que les satyres sachent quelque chose de ce qu'il se passe sous les océans ? Si c'est le cas, aucun doute, il faut absolument que j'aille voir ce qu'il se passe, et que je surmonte mes peurs. Pour ma mère.


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Shinato

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Sofía Cassano

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Fille de Lypé / Italienne / 19 ans / 1m66 / née le 25 Avril 2001 / Saisonnière / avec Xylia puis Hope

Depuis que je suis arrivée à la Colonie, j'ai pu constater deux choses. Chiron est bel et bien le deuxième père des demi-dieux et Xylia est son équivalent au féminin. Rien qu'avec ces informations, je savais que la Colonie serait ma deuxième maison. En tant qu'enfants, il est de notre devoir de rendre fier nos parents et surtout de ne pas leur rendre la tâche de parents plus difficile qu'elle ne l'est déjà. C'est pour ça que j'ai toujours veillé à être autonome, à m'occuper des plus jeunes entre mes séances de révisions ou même à ne pas me mettre en danger inutilement. Il n'y a rien de pire pour un parent que de s'inquiéter pour son enfant. Je l'ai appris avec mes quelques mois de pratiques en chirurgie. Il m'est déjà amené à opérer des enfants ou des adolescents de mon âge et, à chaque fois, ce sont les visages des parents qui m'ont motivé à réussir.

Les conseils de Xylia sont toujours bon à prendre et je l'écoute avec attention. Ses paroles se rapprochent de celles de ma mère et je lui rends son sourire. Cette expérience est derrière moi mais écouter Xylia me réconforter me met du baume au coeur. Elle revient ensuite sur le sujet qui m'intéresse, la source de son inquiétude. Elle, ou plutôt il, s'appelle Harry. C'est vrai que ça préoccupe beaucoup Chiron de ne pas connaître le parent divin d'un pensionnaire. Ça a également été le cas pour moi, jusqu'au fameux accident. Alors qu'elle me raconte les péripéties de ce jeune garçon, son regard est attiré par une petite tête blonde. Je ne crois pas l'avoir déjà vu, à moins que je ne l'ai simplement oublié. Le fait est qu'apparemment, l'aide de Xylia est requise et alors qu'elle me fausse compagnie, je lui dis un bref "à tout à l'heure" accompagné d'un salut de la main.

Je me relève et poursuis mon chemin initial vers l'infirmerie. J'y retrouve Hope en train de faire un peu de rangement. Etant dos à moi, elle n'est pas encore au courant de ma présence. Je me faufile alors discrètement derrière elle et place délicatement mes mains sur ses yeux en disant "Qui c'est ?" d'un ton enjoué.
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DEMI-DIEU | 15 ANS | NÉERLANDAIS | HERMÈS | BOUSSOLE AMBULANTE | XIPHOS | CHEF DE BUNGALOW | COEUR ORPHELIN
Extérieur | Pas loin de la Grande Maison | Avec Calypso (Yumeko)

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Les gens aiment dire que les premières impressions sont trompeuses, qu'elles mènent souvent à de fausses conclusions concernant les personnes que l'on vient tout juste de rencontrer. Je ne suis pas d'accord. Certes, on ne peut pas tout savoir sur autrui simplement en le regardant et en passant cinq minutes avec lui, mais on peut pour autant apprendre énormément de choses. Ne dis-t-on pas, après tout, que le premier film d'un réalisateur est celui dans lequel il met le plus son âme ? Oui, les êtres humains ne montrent pas toutes leurs facettes au premier venu, mais celle qu'ils choisissent de montrer en dis souvent très long sur eux-mêmes : ce qu'ils considèrent comme leur meilleur attrait, leur plus belle qualité,... et également ce qu'ils préfèrent cacher.

Calypso s'exprime peu. Chacun de ses mots semble mûrement choisi et réfléchi avant de franchir ses lèvres, rien n'est laissé au hasard. Elle sait ce qu'elle fait, et elle sait qu'elle maîtrise la conversation. Les questions vont d'elles à moi, pas l'inverse. Lorsqu'elle décide de partager des informations, c'est toujours avec parcimonie. Elle est loin d'être bête, c'est une certitude, et sûre d'elle sans être arrogante. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle a quelque chose à cacher, puisque, s'il y a bien une chose que j'ai apprise à la Colonie, c'est que nous avons tous nos secrets. Calypso ne semble juste pas être du genre à s'étaler sur sa personne, à s'imposer dans les conversations. Cela colle plutôt bien avec sa mère de vouloir rester dans l'ombre, ne jamais chercher la gloire ou l'éclat, et ce malgré sa puissance évidente.

J'aimerais quelque part pouvoir faire preuve de la même assurance qu'elle, garder cette forme d'aura de mystère autour de moi, sans pour autant avoir un sombre dessein à cacher. Mais c'est impossible. En décidant de rester aux côtés de Kahau, je me suis exposé à toute la Colonie, et mes farces n'ont pas arrangé la chose. Dans la tête de tous les pensionnaires, même de ceux qui viennent tout juste d'arriver au camp, je suis l'exemple type de fils d'Hermès, qu'il vaut mieux n'approcher que si on ne craint pas l'eau ou la ruine. Je finis par me faire à ce regard, à m'en contenter et à jouer mon rôle. Tant que Kahau est à mes côtés, je ne le vis pas si mal.

-Je crois que nous pouvons tous changer, nous sommes encore adolescents, j'émets à voix haute. On est juste un peu plus borné que l'adolescent moyen, alors le changement prend plus de temps.

Après des phrases si brèves et si peu riche en émotion, je suis surpris de voir que Calypso accepte de me faire part de sa destination. J'avoue que j'ignore tant sur elle que je ne connais même pas l'étendue de ses pouvoirs, je n'ai aucune idée de quel genre d'entraînement elle pourrait réaliser pour que la forêt soit un terrain plus propice que l'arène. Elle ne semble pas avoir mentionné de tierce personne, tiers qui pourrait être Levy, mais ça ne signifie pas pour autant qu'elle sera seule là-bas. Comme toujours, je crains de déranger, d'être de trop, alors je préfère que les choses soient claires avant d'imposer ma présence et d'assouvir ma curiosité.

- Si jamais tu as besoin d'un partenaire, je suis partant ! j'approuve en lui emboîtant le pas.

Mon xiphos est à la réserve - le laisser au bungalow d'Hermès serait une sottise sans nom - mais je peux toujours faire un détour sur le chemin pour les Arènes. Cela fait un moment maintenant que je n'ai plus manié ma lame, le couvert de la forêt me servira peut-être au moins à cacher mes maladresses.


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Springbloom

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DEMI-DÉESSE | 14 ANS | ARGENTINE | DÉMÉTER | XYLOGLOTTE | DOUBLE SERPES | CHEFFE DE BUNGALOW | ENTRE DEUX MONDES
Ecuries | Au milieu de l'allée | Avec Nimue (Mimie99)

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Plus les années passent, plus je me dis que Chiron n'est pas aussi sage qu'il parait. Après tant d'années à présider en tant que directeur des activités de la Colonie, je suis surprise de constater qu'il ne sait parfois que très peu s'y prendre avec les nouveaux pensionnaires. Bien entendu, nous sommes tous très différents, je ne le nie pas, mais il parait presque... désarçonné - la pensée me tire un sourire - par le comportement de certains nouveaux arrivants, ne sait pas comment les prendre en main ou bien les accueillir. Cette année est particulière, nul doute là-dessus, à en juger par le nombre de têtes inconnues au Pavillon-Réfectoire ce matin, mais ce n'est pas une excuse pour laisser Nimue seule de la sorte, sans personne pour la guider dans ses premiers pas, ou au moins la rassurer sur sa situation et lui rappeler qu'on ne cherche pas à l'arracher à sa famille pour lui en donner une nouvelle, simplement à la mettre en sécurité le temps qu'elle soit prête.

Ces simples mots me semblent si important pour rassurer les demi-dieux. Quand je suis arrivée ici, je me fichais pas mal de mon grand destin, de mon ascendance, de tous les pouvoirs qui pouvaient venir avec, de la gloire ou des quêtes. Je ne voulais qu'une chose : retrouver ma vie normale, retourner chez moi. Certains demi-dieux sont peut-être en effet des enfants qui avaient depuis toujours le rêve d'être l'élu, d'être celui qui réussirait et brillerait sur scène, une sorte d'Harry Potter aux origines inconnues mais merveilleuses, et ont vu leurs vœux exaucés. Mais, pour la plupart des demi-dieux, cette vie leur ait imposée à la naissance, sans qu'on leur laisse le choix. Peu importe la gloire, aucun gamin sain d'esprit ne choisirait sciemment d'aller combattre des monstres s'il avait conscience des risques que cela représente pour lui et son entourage.

Dans le cas de Nimue, la situation doit être bien pire. Elle fait non seulement partie des plus jeunes pensionnaires de la Colonie, mais elle est également fille d'un des Trois Grands, et pas n'importe lequel : Poséidon. Elle n'a pas seulement à souffrir d'un grand pouvoir qui va pousser le moindre monstre à désormais la pourchasser dès qu'elle mettra le pied en-dehors de la barrière, elle doit aussi supporter sur ses jeunes épaules l'héritage de Percy Jackson. Nous sommes relativement peu à l'avoir connu au Camp, mise à part Urielle, mais tout le monde connait la légende qu'il représente, quand bien même il n'a été pensionnaire il n'y a qu'une dizaine d'années. Combien de fois j'ai entendu certains pensionnaires clamer qu'il pourrait se mesurer à lui aux Arènes ? Tout le monde veut lui ressembler, être aussi fort, aussi courageux, aussi brave. Connaître le même destin qu'un demi-dieu qui a autant marqué l'histoire de la Colonie qu'avait pu le faire Achille dans son temps.

Et Nimue est la première de ses adelphes a faire son apparition à la Colonie depuis son départ. Les sang-mêlé ont toujours été habitués à ce que les plus puissants d'entre eux soit les enfants de Zeus et pas ceux de l'Océan. La pauvre gamine ne doit pas seulement souffrir de ce monde qu'elle découvre à peine et qui s'impose à elle, elle est également la victime des attentes de tous les autres sang-mêlé, qui espère voir en elle un nouveau leader. Et rien de tout ceci ne serait arrivé si Poséidon n'avait pas décidé de s'emparer de la Veillée pour la faire en son honneur. Ou si tout les pensionnaires ne s'intéressaient pas autant à l'arbre généalogique des autres.

Je refuse de faire partie de ceux qui en attendent trop d'elle. Elle n'a qu'à peine onze ou douze ans je dirais, elle a besoin de conseils, pas d'un sermon.

- Comète ? je demande, intriguée, une fois que nous atteignons le coeur de l'écurie, entre tous les box où se mêle les hennissements des chevaux. Je ne crois pas connaître ce pégase...Peut-être que c'est un nouvel arrivant ?

Comme je viens peu durant la saison estivale et que j'ai en plus décidé de ne pas venir cet hiver, je commence à m'habituer aux changements manqués. De nouvelles têtes, un nouvel entraîneur, de nouveaux bungalows ou ateliers... La Colonie ne cesse d'évoluer, mais Gloria ne cesse également de me tenir au courant d'absolument tout ce qu'il peut se passer, je ne perds donc jamais le fil. Néanmoins, en ce qui concerne les pégases, je ne sais pas si l'information aurait pu lui échapper, ou si simplement elle aurait oublié de la transmettre, envahie par le flot de données qu'elle gère en permanence.

- Quelqu'un t'as déjà présenté les lieux ?je ne peux m'empêcher d'ajouter, curieuse de savoir quand a bien pu arriver la Comète dont il est question.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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T'inquiète, ça passe bien ! Tant que ce n'est pas en blanc, je m'en sors ! (sinon faut surligner, c'est chiant :lol: )


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DEMI-DIEU | 15 ANS | HAWAÏEN | IRIS | SOURCIER | RÉTIAIRE | CHEF DE BUNGALOW | INFATIGABLE RAYON DE SOLEIL
Plage | Au bord de l'Eurok | Avec Mike (Bianca-di-Underwood)


Mike, il est toujours souriant. Il a toujours l'air heureux, à essayer de creuse le plus possible ses fossettes, même quand il a l'air fatigué, comme aujourd'hui. Le voir, ça me rend heureux aussi. Par contre on ne peut jamais rester bien longtemps ensemble, il s'épuise vite en été, probablement parce qu'il fait trop chaud et que son père est pas très fan des hautes températures. Peut-être que ce serait plus pratique pour lui que l'on se voit en hiver, mais je ne viens jamais à la Colonie à Noël. Noël, c'est une fête familiale, comme Thanksgiving, alors je reste à Kauai avec Papa et Vaast. Avec le vent, les vagues sont plus hautes sur la plage de Kalihiwai, alors on en profite pour s'organiser une compétition des plus belles figures de surf. Celui qui gagne remporte le droit d'ouvrir en premier son cadeau, sous le regard impatient des deux autres.

De ce que raconte mon père, dès le mois de novembre, la Côte Est peut déjà se recouvrir d'une couche épaisse et blanche appelée "neige". Peut-être que, à la Colonie, ils en profitent pour organiser eux aussi une compétition de la meilleure sculpture de neige sur la plage ? Je demande quand même ce que donne les châteaux finaux, s'ils sont entièrement en neige, ou un mix de sable et de neige...Et le demi-dieu vainqueur remporte le droit à la plus grosse part de dinde ! Chez nous, Papa ne fait jamais de dinde pour Thanksgiving, il n'est pas très fan de la tradition...Mais ce n'est pas bien grave, parce que mon père pèche toujours les meilleurs poissons ! Un peu de lait de coco, de vanille, et mes papilles sont ravies !

Peut-être que, plutôt que de venir en hiver à la Colonie, je devrai inviter Mike à le passer à la maison, à Kauai. Le poisson le changerait de la dinde farcie aux marrons. Et puis, je ne me souviens plus de s'il peut ou non geler l'eau, mais ça pourrait donner des figures impressionnantes sur les vagues, et un superbe concurrent ! J'adore Vaast, mais, il a beau faire de son mieux, il n'est pas vraiment très doué sur une planche...Bon, par contre, ça veut dire trouver une bonne idée de cadeau en cas de victoire, sinon la récompense sera plutôt décevante...

- Parfaitement bien ! Il se passe tellement de trucs dès le premier jour, c'est incroyable ! Ca promet une superbe saison, non ? je m'exclame, sourire aux lèvres, sautillant à moitié sur place. Tu penses demander en quête ?

Je suis déjà parti en quête l'an dernier avec Vaast et Verne, et je ne me souviens plus si nous avons ou non le droit de partir deux années consécutives, puisqu'il faut laisser ses chances aux autres. Peut-être que Mike est déjà parti lui aussi en quête de gloire, j'avoue que ma mémoire est floue, mais l'idée de partir ensemble me tenterait bien. Qui sait ? Peut-être même que l'on partira vers le nord, dans cette région où il y a de la neige et de la glace même en plein milieu de l'été ! Est-ce qu'on peut surfer sur la glace ? J'ai très envie de tenter l'expérience !

J'écoute attentivement ce que me raconte mon camarade sur la Veillée d'hier soir. Comme d'habitude, les Apollons se sont lancés dans une soirée chant, je regrette moins de m'être absenté. Enfin, j'ai peut-être manqué un événement important, puisque un enfant de Poséidon est arrivée à la Colonie et ça, ce n'est pas rien ! C'était donc elle la jeune fille recroquevillée dans son coin lors du Conseil, tout s'explique. La première héritière de Percy Jackson, ce n'est pas rien ! Elle, c'est certain qu'elle ferait une concurrente exceptionnelle sur les vagues, il faut absolument que je la retrouve une fois que j'aurai enfin croisé Derya, il est hors de question que je me mesure à Nimue sans même m'être échauffé un peu avant.

- Vaast et moi sommes arrivés un peu tard, nous étions en mission pour Chiron ! Je lui confie avec un clin d'oeil. Tarquin avait besoin d'aide pour ramener une sang-mêlé d'Arizona ou je-ne-sais plus trop où par là-bas. Franchement, tu la verrais, elle se défend giga bien, même Kyle serait pas rassuré ! j'ajoute en riant en imaginant la scène, une gamine de douze ans face à ce qui est probablement le meilleur épéiste actuel de la Colonie.

Nous atteignons tous les deux la plage, en prenant bien soin de suivre l'Eurok, qui se jette quelques mètres plus loin dans le Détroit. Toujours aucun signe de Derya dans les parages, tant pis, on verra plus tard pour les vagues.

- Guerre de sable ? je demande finalement en me tournant vers Mike, même si je ne suis pas certain qu'il connaisse ce jeu. Je suis curieux de découvrir quel genre de sculpteur il est.
Yumeko

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Liam Mitchell

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❦ Liam Mitchell ❦

Australien ǀ 16 ans (né le 24/06) ǀ 1m78 ǀ Fils de la Déesse Aphrodite ǀ Résident saisonnier


Wake me up when september ends

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As my memory rests
But never forgets what I lost
Wake me up when September ends
Summer has come and passed
The innocent can never last
Wake me up when September ends

✯✯✯
Green Day


Papa,
Le temps passe que je le veuille ou non. Je pourrais compter les mois, les semaines, les jours, les heures et les minutes. Tous ces moments où tu n'es plus là. Je me rappelle des moments passés. Les bons comme les moins bons. Au début, nous n'étions que deux. J'étais petit à l'époque et je me souviens surtout des murs de ma chambre à Brisbane. Du papier peint avec des dinosaures. Elle était immense ou peut-être dans ma tête de petit garçon, elle l'était. Toute la maison me paraissait immense. Immense et lumineuse. Il y avait de grandes fenêtres, des baies vitrées je crois. On voyait l'océan au loin. Tu aimais bien la mer. Tu m'y emmenais quelques fois quand tu n'étais pas occupé par ton travail. Ces moments étaient rares. Souvent, c'est papy et mamie qui s'occupaient de moi et me gardaient la journée. Leur maison était plus petite mais plus chaleureuse. Elle n'a jamais changé. Il y a toujours ces photos sur les murs. Des souvenirs de la famille et des vacances passées quand tu étais plus jeune. On peut voir combien on se ressemble quand on les regarde. On y voit aussi oncle Eddy et tante Judith, tes cousins Chris, Nicholas, Caitlin, Logan et Ebony, tes neveux et mes cousins Alec et Lara. Avec le temps, se sont ajoutés maman, Maja et moi. J'y dormais souvent la nuit ou des journées sans même te voir. Tu travaillais beaucoup. Tu préférais ta carrière professionnelle à moi. Je sais, je n'étais pas prévu. J'étais un accident, un bébé non désiré. Ni par sa mère, ni par son père. Mais tu m'as gardé. A cette époque-là, je demandais souvent "Il rentrera quand papa ?". Mamie me répondait toujours "Quand il aura fini son travail". Tu finissais par refaire ton apparition et mon visage s'illuminait en m'exclamant "papa". Tu étais mon père et je t'aimais malgré ton absence. Notre relation a été longue a changé. L'arrivée de Kirsten dans ta vie y a contribué. Tu l'as rencontré au travail. Elle était mannequin et vous avez fait une séance photo tous les deux. Vous posiez en première page pour un magazine. Je sais que tu as gardé un exemplaire quelque part. Elle l'a trouvé en triant tes affaires. Elle est rentrée d'abord dans ta vie. Tu passais beaucoup de temps avec elle au début. Elle n'était même pas au courant de mon existence. Avais-tu honte de moi ? Ou d'être un père célibataire de vingt-deux ans ? Je ne t'ai jamais posé la question. Tu n'as pas pu me cacher très longtemps. J'ai fini par la rencontrer et je me souviens l'avoir trouvé joli. J'avais cinq ans quand tu bouleversas ma petite vie. Tu nous faisais quitter notre Australie natale pour déménager au Danemark. Tu avais rencontré la femme avec qui tu voulais passer le reste de ton existence. J'étais triste de quitter papy, mamie et le reste de la famille. Je pleurais en leur disant au revoir. Je prenais l'avion pour la première fois pour finir par atterrir à Copenhague. Cela ne ressemblait pas à l'Australie. Même la maison était différente mais elle était colorée. Il n'y avait pas de papier peint avec des dinosaures. A ce moment là, ça m'a marqué car je n'avais plus aucun repère. Les premières nuits, je n'ai pas bien dormi. Je me réveillais parfois en pleure et je t'appelais. Tu ne te montrais pas très patient et je ne comprenais pas pourquoi. Je pensais que tu ne m'aimais pas. Tu as appris à le faire avec le temps. Tu as appris à me connaitre et à passer du temps avec moi. Parfois, il y avait Kirsten. Parfois, il n'y avait que toi. Et parfois, c'était une nounou. Puis, j'ai dû aller à l'école mais ils ne parlaient pas anglais. Cela n'a pas été facile au début mais j'arrivais à me débrouiller surtout à l'oral. C'était plus facile pour moi. Lire, ça a toujours été difficile même si j'y mettais la meilleure volonté du monde. Ecrire, cela me posait moins de difficultés. A la maison, vous avez inventé un nouveau jeu. Kirsten me parlait en danois et toi en anglais. Mon cerveau me jouait quelquefois des tours. Je répondais en danois quand tu me parlais en anglais ou je répondais en anglais quand elle me parlait en danois. Un jour, j'ai même mélangé les deux langues dans une phrase ce qui vous a bien fait rire. Nous étions installés au Danemark depuis un an quand tu m'annonçais la nouvelle. Tu allais l'épouser et faire une grande fête avec nos deux familles. Tu voulais que je sois garçon d'honneur et porter un joli costume comme toi. Moi, tout ce que je voulais c'était te faire plaisir. Alors, j'ai dit oui. C'était sans doute l'un des plus beaux moments de ta vie. Je me souviens avoir revu papy et mamie, mon oncle et ma tante, mes cousins et mes cousines. J'ai beaucoup joué avec Lara et Alec. Nous courrions partout entre les tables, parfois nous cachant dessous, inventant des histoires et trouvant de nouveaux jeux. Pour une fois, j'avais le droit de boire du soda et de manger tout ce que je voulais. J'avais tellement d'énergie que je n'ai presque pas dormi de la nuit. A un moment donné, j'ai même dansé avec mamie, tante Judith et Kirsten. Je me suis beaucoup amusé et j'imagine que toi aussi. Le photographe a pris beaucoup de clichés. Tu en as gardé un album photo et une photo est restée encadrée dans le salon. A cette époque, tu aimais m'annoncer beaucoup de nouvelles. Tu voulais que Kirsten devienne officiellement ma mère. Est-ce parce que tu m'avais entendu appeler Kirsten maman pour la première fois ? Ou tu y réfléchissais depuis plus longtemps ? Elle m'adopta et sur le livret de famille nous étions trois. De trois, nous passâmes à quatre. J'avais huit ans quand Maja, ma petite sœur est née. Un changement pour tout le monde. Vous vous occupiez beaucoup d'elle et moins de moi. Depuis un an, j’avais été le centre de ton attention, tu t’occupais de moi comme tu ne l’avais jamais fait auparavant. Si tu ne travaillais pas, tu m’emmenais ou tu venais me chercher à l’école, tu m’emmenais au parc ou au zoo. J’étais fier et heureux. Sans doute, étais-je un peu jaloux de ce manque d'attention. Mais ce sentiment a fini par passer avec le temps. Tu avais envie de présenter Maja à toute la famille et l'été de mes neuf ans, nous sommes partis en Australie chez papy et mamie. J'y ai passé presque deux mois à me rappeler les quelques souvenirs d'avant. Je reconnaissais certaines choses mais pas la plupart. J'étais partie depuis quatre ans et j'étais petit pour en garder beaucoup. Je pense m'en être fait bien plus, les remplissant dans ma tête. C'est l'un des meilleurs étés que j'ai passés. Les ballades sur la plage, les gâteaux de mamy, les après-midis avec mes cousins, les histoires de papy, les parties de jeux de société, les cours de surf... Après tout, je retrouvais mes racines, là où je suis né et j'ai vécu les premières années de ma vie. Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous sommes retournés au Danemark à la fin des vacances avec la promesse de revenir chaque année. J'y retrouvais la maison colorée de Copenhague et les copains d'école. Je préférais le temps passé dans la cour de récréation plutôt que dans la salle de classe. Je n’étais pas un bon élève mais je n’étais pas un mauvais élève non plus. J’étais dans la moyenne. Parfois, j’étais un peu dissipé. Tu ne t’en inquiétais pas beaucoup. Tu n’aimais pas l’école et tu as arrêté tôt. Maman ne voulait pas que je suive ton exemple. Elle me disait que je ferai ce que je voudrai quand je serai adulte. Je devais continuer à aller à l’école et à faire des efforts. Je n’étais pas de mauvaise volonté, je voulais vous faire plaisir alors je faisais du mieux de mes capacités. Tu t’absentais parfois pour le travail comme maman. Tu voyageais parfois en dehors du Danemark pour poser dans les magazines, sur des affiches publicitaires. Parfois, tu apparaissais dans des séries télévisées ou des films nationaux. Cela te rappelait tes premières années de carrière en Australie mais tu le savais, le succès n’était pas le même. Quand tu t’es rendu à Biarritz, tu as adoré. Tu racontais à maman combien la ville te plaisait. Tu as même fait une grosse bêtise qui a fini en dispute. Tu as acheté une maison sur un coup de tête et tu lui as annoncé au téléphone. Elle n’a pas apprécié la surprise. Elle t’en a voulu jusqu’au jour où elle a vu la maison de ses propres yeux. Elle a commencé à te pardonner. La maison de Biarritz est devenue notre résidence secondaire. Nous nous y rendions plusieurs fois par an pour les vacances. C’est ici où j’ai vécu mon meilleur et mon pire été. Des souvenirs, j’en ai tant là-bas avec toi, avec maman, avec Maja, avec lui. La première fois où nous sommes venus en vacances là-bas, j'avais onze ans et nous sommes restés trois semaines. Tu avais l'occasion d'arpenter la ville avant et les alentours. Tu nous as emmené dans une pâtisserie, la plus célèbre de la ville afin de goûter ces fameux gâteaux basques dont tu nous parlais tant. Tu en as acheté deux : un à la crème d'amande et un aux cerises. Maja et maman ont préféré le second, toi et moi, nous avons trouvé le premier meilleur. Cela a créé un débat amusant à la table de la salle à manger. Tu voulais nous faire découvrir la ville et nous avons parcouru toutes les rues je crois. Le soir, je n'avais aucun mal à dormir à poings fermés. Cet endroit te rappelait un peu l'Australie car il y avait de grosses vagues et des surfeurs. Quelques fois, tu m'emmenais avec toi pour surfer quelques vagues. Je n'avais pas peur mais je terminais plus souvent dans l'eau que sur la planche. Tu étais plus doué que moi, ce n'était pas difficile. Ce n'était pas la performance qui t'intéressait. Tu voulais simplement passer du temps avec moi. Cela faisait partie de nos moments à tous les deux. Nous en avions moins qu'avant alors je les aimais d'autant plus. Maman a insisté pour visiter la région, tu nous disais que nous aurions le temps de le faire aux prochaines vacances et Maja a décrété qu'elle voulait aller à l'aquarium. J'étais d'accord avec elle. Nous aimions aller à celui de Copenhague et nous voulions découvrir celui de Biarritz. Vous avez accepté et nous nous sommes promenés d'aquarium en aquarium jusqu'au toit pour y voir les phoques. Maja dormait dans la poussette en rentrant. Tu nous as achetés des glaces sur le chemin du retour en me faisant promettre de ne pas le dire à Maja. J'ai souri et j'ai acquiescé. C'était un petit secret sans conséquence. Tous ces souvenirs, j'avais hâte de les raconter à papy et à mamie. Je n'ai pas eu à attendre longtemps pour le faire de vive voix. L'été, nous partagions nos vacances entre la France et l'Australie. L'époque de l'année que je préférais. Je les attendais avec impatience à chaque fois. L'été de mes quatorze ans, je n'ai jamais été aussi heureux que tu achètes cette maison en France. Je m'étais fait un nouvel ami. Un anglais. Il s'appelait Taj. C'était simple de discuter avec lui. Le courant est tout de suite passé et j'ai senti qu'il y avait quelque chose entre nous. Je crois que j'ai eu un coup de foudre pour lui. Mais, ça je ne te l'ai pas dit tout de suite. Je ne te l'ai même pas avoué de toutes les vacances. Nous nous sommes rencontrés sur la plage et nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Cette amitié est devenue bien plus mais je ne voulais pas vous le dire. J'avais peur de votre réaction. Pour la première fois, j'étais amoureux. J'aimais un garçon. Si ça avait été une fille, je n’aurais pas eu de difficultés à vous l'avouer avec maman mais là, je n'osais pas. Je gardais notre relation secrète mais tu remarquais mon perpétuel sourire sur le visage à l'idée de le retrouver. Quelques semaines où j'étais sur un petit nuage puis la tristesse quand nous avons dû partir en Australie le mois suivant. Je savais que j'allais le retrouver et avec maman, tu avais les mots pour alléger mon cœur attristé par son éloignement. Tu as remarqué que j'étais un peu dans la lune. Tu n'étais pas le seul. Tout le monde a fini par s'en rendre compte. J'essayais de mettre mes sentiments dans un coin mais je n'y arrivais pas tout le temps. Etre en famille était le meilleur moyen de me changer les idées et de me remplir la tête de nouveaux souvenirs de vacances. Comme tu le disais si bien, nous ne nous étions pas dits adieu mais simplement au revoir. Tu n'avais jamais eu autant tort mais toi comme moi ne le savions pas encore. Quand nous sommes rentrés à Copenhague, tu as remarqué ma réaction en consultant le courrier. J'étais déçu. Tous les jours, je demandais s'il y avait une lettre pour moi et vous me répondiez toujours la même chose. Il n'y en avait aucune. La déception et la tristesse m'ont accompagné longtemps. Tu n'aimais pas me voir comme ça et tu ne comprenais pas qu'une simple amitié pouvait m'affecter autant. Tu ne pouvais pas comprendre, je ne te l'avais jamais confié. Tu te rappelles le jour où nous nous sommes disputés à ce sujet ? Ces mots prononcés et qui m'ont fait mal ? Sur le moment, je n'ai pas compris que tu ne cherchais pas à me blesser. Mais ça m'a affecté plus que tu ne l'imaginais. J'ai fini par t'avouer la vérité, mes sentiments plus qu'amicaux envers Taj d'une voix forte et passionnée. J'étais plus capable de garder tout ça pour moi. Tu ne t'attendais pas à cette réponse. Je le voyais dans ton regard. Je t'avais choqué mais j'étais trop en colère sur le moment pour m'angoisser de ta réaction. Cela a été notre première grosse dispute. Ta déception et ton incompréhension se confrontaient à ma colère et à ma tristesse. Notre relation a été tendue pendant quelques semaines. Maman faisait tampon entre nous deux. L'ambiance à la maison était mauvaise. Quand tu étais présent, je rentrais seulement à l'heure du diner et le weekend, je passais mon temps dehors ou avec mes potes. Je t'évitais autant que je le pouvais jusqu'au jour tu as fait le premier pas. J'étais persuadé que nous allions une nouvelle fois nous disputer mais tu m'as donné tort. Nous avons eu une discussion à cœur ouvert. Je te confiais ce que je ne t'avais jamais révélé jusqu'ici. Je me livrais à toi. J'avais besoin de toi papa, j'avais besoin de ton soutien, j'avais besoin de ton amour. Je n'avais pas besoin de ton jugement, de ta déception et de ton incompréhension. C'était important pour moi, c'était essentiel même. Quand tu m'étreignis avec force, je compris que je te retrouvai, que je retrouvais notre relation. Tu étais présent quand j'ai dû faire définitivement le deuil de mon premier amour l'été suivant sans vraiment y parvenir. Tu m'as dit que je ne l'oublierai peut-être pas mais un jour, je m'en rappellerai avec nostalgie. Ce jour n'est pas encore arrivé mais j'ai essayé de passer à autre chose. Tu as connu quelques-uns de mes petits amis et de mes petites amies. Je me rappelle la première fois où j'ai ramené une fille à la maison. Je crois que tu ne t'y attendais pas. Je dois t'avouer que ça m'a un peu amusé. Oui papa, j'aimais aussi les filles. Et je sais qu’aujourd’hui, tu ne connaitras plus cette personne qui fera battre mon cœur. Cette année n'aurait pas dû être différente des autres. Pourtant, elle l'est. Ce jour de printemps où tu nous as quitté soudainement, où tu nous as été arraché brusquement. Cela n’aurait jamais dû arriver. Sans le vouloir, sans le savoir, je t’ai conduit à elle. Parce que la vérité vient de mettre révélée et elle est plus cruelle encore. Aussi cruelle qu'invraisemblable. J’étais loin de m’imaginer mon ascendance et les conséquences qui en découleraient. Et toi le savais-tu ? Connaissais-tu son identité ? Te l'avait-elle avoué ? Tu ne m'as jamais rien dit. Et maintenant j'ai des milliers de questions sans réponse. Le jour où j'ai appris ton décès, j'ai eu l'impression que mon monde s'écroulait. Ce choc comme si je percutais un arbre, les mots prononcés sans les entendre. Les cris et les pleurs en fond sonore. L'état d'incompréhension comme si je ne ressentais rien, je n'entendais rien, je ne comprenais rien. Mon esprit était incapable de se connecter à la réalité, pris dans du coton, anesthésié. Elle est revenue brusquement mais plus tard, bien plus tard. L'électrochoc a été ton enterrement. Debout devant ton cercueil. En présence de ta famille, de tes amis, de tes collègues. Certains ont prononcés quelques mots mais je ne m'en rappelle pas un seul. Seulement de la douleur de maman quand elle a fait ton éloge funèbre. Maja me tenait la main, elle la serrait fort. Maman m'a demandé si je voulais dire quelques mots durant la cérémonie. J'ai répondu non. Pas parce que je ne le voulais pas mais j'en étais incapable. Je n'arrivais pas à coucher les bons mots sur le papier. J'étais bloqué sur une feuille blanche. Il y avait quelque chose dont je n'arrivais pas à libérer, à exprimer. Mais elle, elle pouvait livrer sa douleur, honorer ta mémoire de mari et de père. Cette souffrance, elle m'est revenue en pleine face, comme une vague me percutant et me secouant pour me recracher sur le sable en essayant de reprendre ton souffle. Elle est remontée à la surface et elle a éclaté. Tout a coulé. Incapable de me retenir une fois la première larme cascadant le long de ma joue. Je pourrais te dire que c'était la douleur qui coulait à travers mes larmes jusqu'à se tarir. Mais la douleur n'est pas partie totalement. Elle ne disparait jamais totalement. Dire le contraire est un mensonge. J'apprends seulement à vivre avec elle. Elle s'attenue mais elle ne disparait pas. Elle est comme un souvenir, ton souvenir.
Tu me manques papa.
Liam


Aventine

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Deux êtres qui s'aiment se rencontrent toujours.
❁❁❁
Proverbe Danois


Maman,
Sans doute te rappelles-tu mieux que moi de notre première rencontre. A cette époque, j’avais quatre ans, je ne te connaissais pas et tu ne me connaissais pas. L'un comme l'autre a dû nous découvrir et apprendre à nous connaitre. Je ne faisais pas partie de ta vie et tu ne t'imaginais pas vivre avec un homme affublé d'un petit garçon. Quand tu m'as vu pour la première fois, tu as été surprise car cette rencontre n'était pas prévue. Papa avait un certain talent pour les grosses surprises. Tu as fini par te présenter à moi et moi à toi. Je me souviens t'avoir trouvé jolie avec tes longs cheveux blonds et tes yeux clairs. J'ai remarqué que tu prononçais les mots différemment, leur sonorité était particulière. Je ne savais pas que tu habitais dans un autre pays. Je l'ai découvert plus tard quand papa a décidé de nous emmener vivre avec toi au Danemark. Je ne savais pas où ça se trouvait. Naïvement, je pensais que c'était en Australie. Quand il a essayé de me l'expliquer, je ne comprenais pas. Je n'avais pas cette notion de l'espace et de la géographie que l'on comprend plus grand. Je savais simplement que c'était très très loin. Si loin que je ne verrais plus papy et mamie, ni mes cousins, mes oncles et mes tantes. C'était difficile pour moi et ça me rendait triste. Triste de devoir partir car je ne le voulais pas. Je n'ai pas eu le choix. J'espère qu'à cette époque, tu as eu le choix et tu voulais que j'entre dans ta vie. Je sais qu'à ma naissance, ce n'était pas celui de papa. Et je n'étais pas ton fils. Pas au début. Tu n'as jamais été désagréable avec moi, tu ne m'as jamais rejeté, tu ne m'as jamais ignoré. Petit à petit, j'ai pris de la place dans ta vie, et petit à petit, tu en as pris dans la mienne. Au début, tu ne t'occupais pas beaucoup de moi. C'était la nounou ou papa. Avec papa, vous étiez occupés par votre travail surtout toi. Tu rentrais après le coucher ou pas du tout. Tu voyageais beaucoup. Parfois, nous faisions des sorties tous les trois, tu te joignais à nous. Puis, il y a eu cette première fois où nous avons fait une sortie à deux sans papa. C'était au zoo. C'est toi qui as choisi l'endroit car je pourrai y voir plein d'animaux. Tu avais raison, j'étais très heureux de voir autant d'animaux inconnus pour la première fois. J'étais émerveillé surtout par les girafes. Elles étaient si grandes, si belles et si majestueuses sous mon regard de petit garçon. Je les ai observés longuement. Tu m'as même acheté une peluche dans le magasin. Je les regardais toutes avec des yeux rêveurs mais je n'étais pas du genre à faire un caprice. Et toi, tu avais envie de me faire plaisir. Je t'ai remercié avec un grand sourire, te serrant contre moi. C'était le premier cadeau que tu m'aies offert. J'étais si fier que je l'ai montré à papa quand il est rentré à la maison. J'ai même dit que je voulais des girafes dans ma chambre. C'était bien mieux que des dinosaures selon moi. Vous deviez être soulagés de ne pas avoir refait ma chambre depuis notre arrivée. Vous m'avez fait la promesse de décorer la chambre comme je le voulais. Je n'avais pas la notion du temps comme vous et je demandais presque tous les jours quand j'aurais mes girafes au mur. Je crois vous avoir fait perdre un peu patience surtout papa car j'étais obsédé par cette promesse. Elle a fini par être tenue après un moment qui m'a paru très long. Un monsieur est venu peindre les murs et créer un décor avec de grands arbres de la savane et des girafes. J'étais très heureux car je la trouvais jolie. La plus belle chambre au monde de mon point de vue. J'étais tellement content que je m'en vantais auprès de mes copains d'école. Tu as pris de la place dans ma vie et dans mon cœur d'enfant. Tu étais ma seule figure maternelle, je n'avais pas de maman. Par la force des choses, tu l'es devenue. Je t'ai appelé Kirsten pendant deux ans et un jour, le mot maman est venu spontanément. Je n'ai pas réfléchi, je l'ai prononcé devant toi à la table de la cuisine. Papa n'était pas là, il s'était absenté quelques jours et toi, tu ne travaillais pas. C'était un dimanche et je n'avais pas école. Tu faisais cuire des pancakes et l'odeur sucrée embaumait la pièce. J'avais englouti ma première crêpe nappée de sucre et de myrtilles comme un affamé. Et je me rappelle t'avoir demandé "Je peux avoir un autre pancake, maman ?". Tu t'es retournée, tu m'as regardé surprise la spatule à la main. Encore aujourd'hui, je me souviens de l'expression sur ton visage. Tu as finalement acquiescé avant de te remettre à la tâche. Sur le moment, cela semblait t'avoir laissé sans voix mais je ne savais pas si c'était positif ou négatif. J'avais réussi à te prendre par surprise sans le vouloir. La suite de notre histoire me donne envie de répondre par l'affirmative. Tu m'as adopté quand vous avez décidé de vous marier avec papa. Le jour de la cérémonie, tu étais la plus belle avec ta longue robe blanche et ton bouquet à la main. Très sérieusement, je te l'ai dit et tu m'as remercié. Tu as ajouté que j'étais le plus beau garçon au monde. Cela m'a fait très plaisir et je t'ai adressé un sourire éblouissant. J'étais si heureux d'être complimenté par toi maman et si fier de devenir ton petit garçon, ton fils. Nous n'étions pas liés par le sang mais cela ne changeait rien car tu m'acceptais sans être la chair de ta chair. Je t'aurai fait des câlins toute la journée si j'avais pu. J'avais le cœur gonflé par le bonheur. Toi aussi, tu nageais dans le bonheur avec papa. Tu avais des projets et de votre amour est née Maja, ma petite sœur. J'ai dû apprendre à vous partager même si ce n'était pas facile pour moi. Jusqu'ici, j'avais été fils unique et d'un coup, vous chambouliez ma petite vie. C'est vrai, je me suis senti délaissé et mis de côté. J'avais l'impression que vous ne vous occupiez plus de moi. Pour un bébé, elle prenait beaucoup de place et moi plus du tout. A cette époque, j'étais jaloux de ce manque d'attention qui me rendait triste et délaissé. C'est comme si elle vous volait à moi. Il m'a fallu du temps pour l'accepter, pour ne plus vous en vouloir à tous les trois. Oui, je vous en voulais à toi, à papa et à Maja. Ces sentiments se sont estompés quand nous sommes retournés en Australie. Cela faisait plusieurs années où je n'y étais pas retourné. J'étais si heureux et si excité de revoir mamie et papy et le reste de la famille. Je passais beaucoup de temps avec tout le monde. Je mangeais les gâteaux de mamie pour le goûter, j'écoutais les histoires de papy à table, je jouais avec Lara et Alec, je prenais des cours de surfs avec d'autres enfants de mon âge, je faisais des balades avec toute la famille. A la fin des vacances, je n'avais plus envie de repartir même si je n'avais pas le choix. Le retour à Copenhague aurait pu être bien plus difficile et triste si vous ne m'aviez pas promis de revenir chaque année aux vacances d'été. Je me rappelle avoir été témoin d'une grosse dispute avec papa par téléphone au sujet d'une maison. Tu étais très en colère contre lui et tu criais presque. J'étais très impressionné et très inquiet aussi. J'étais enfermé dans ma chambre mais j'entendais tout ce que tu lui disais. Tu as même dit des gros mots qui auraient fait rougir mamie. Ces mêmes gros mots que tu m'interdisais de prononcer à la maison ou à l'école. Ta colère n'est pas retombée tout de suite. Elle a même fait pleurer Maja. J'ai été dans sa chambre, je me suis glissé dans le lit à barreaux et je lui ai fait un gros câlin pour la réconforter autant elle que moi. J'ai fini par m'endormir avec elle contre moi. Ce sont tes doigts sur ma joue et ta voix douce qui m'ont réveillé. Est-ce que tu étais restée à nous observer un long moment ? Tu m'as adressé un léger sourire mais il n'était pas comme d'habitude. Mon inquiétude devait se lire sur mon visage à peine éveillé. Je ne voulais pas que tu te disputes avec papa même s'il avait fait une grosse bêtise. Quand papa est revenu, j'ai bien senti cette tension entre vous qui ne voulait plus partir. Mon appréhension ne me quittait jamais totalement. Elle s'envolait quelques heures quand j'étais à l'école et elle revenait se poser sur moi quand j'étais à la maison. Au fil du temps, elle a fini par s'estomper jusqu'à disparaitre. C'est arrivé le jour où papa nous a montré la maison en vrai. Toi, tu connaissais la France et Paris, tu y avais déjà été mais tu ne connaissais pas Biarritz. Pour Maja et moi, ce pays était une nouvelle découverte. Tu es tombée amoureuse de cette maison. Je te comprends, elle était belle. Elle était comme toi. Tu souriais à nouveau, tu étais heureuse alors je l'étais aussi. Nous y avons passé plein de bons moments tous les quatre. Moi aussi, j'aimais cette ville, ces plages, ces rues animées, ces belles maisons, cette nourriture savoureuse, le phare et l'aquarium. Tu te rappelles ? C'est Maja qui en a eu l'idée. J'étais d'accord avec elle car j'aimais bien observer les animaux comme elle. Il y avait plein de poissons de toutes les tailles et de toutes les couleurs à admirer mais aussi les tortues de mer et les phoques. L'année suivante, nous sommes sortis de Biarritz pour visiter la région. Tu as longuement insisté. Tu voulais jouer aux touristes et tu nous as convaincus, nous liguant tous les trois contre papa. Il s'est senti un peu seul mais il nous a suivis. Tu voulais en profiter et nous avons arpenté toute la côte et les villes alentours. Tu as acheté des piments à Espelette et tu m'as fait goûter. Je n'étais pas habitué au piment et j'avais la langue en feu. Maja a trouvé ça hilarant. Pas moi. Tu as acheté du jambon et des chocolats à Bayonne. Si tu ne nous avais pas retenu avec ma sœur, nous aurions tout mangé. Tu as acheté des gâteaux basque à Saint Jean-Pied-de-Port. Nous avons encore eu un débat animé sur ce fameux gâteau. A Anglet, papa voulait faire du surf et toi le marché. Tu as refusé et il s'est résigné. Nous avons pris le train de la Rhune et nous sommes arrivés au sommet. Nous étions tous d'accord pour dire que la vue était magnifique. Nous avons même posé les deux pieds en Espagne. J'étais fier de pouvoir le dire et de le raconter plus tard à la famille et aux copains. Je ne te l'ai jamais avoué mais ta tolérance m'a impressionné. Tu peux en être fière maman. Tu as été la première à me soutenir face à papa. Tu le savais bien avant qu'il l'apprenne même si je ne te l'ai jamais dit. Je ne sais pas si c'était ton instinct de maman qui te le disait ou ton sens de l'observation. Tu as su que j'étais amoureux de Taj. Etait-ce à la façon dont j'en parlais ? Le perpétuel sourire heureux sur mon visage ? Tout le temps passé avec lui ? Je n'avais jamais goûté un bonheur aussi complet, aussi beau. Il ne dura pas longtemps, quelques semaines à peine. Je gardais espoir de le retrouver à nouveau. J'attendais cette lettre, je pensais qu'elle allait arriver. Elle n'est jamais venue. J'étais triste et malheureux. Tu comprenais pourquoi contrairement à papa. Quand j'ai fini par le dire parce que cela devait sortir d'une manière ou d'une autre, tu n'as pas été surprise. Pour papa, ça a été un choc au point où nous nous sommes disputés. Mais entre toi et moi, notre relation n'a pas changé. Tu m'as soutenu, tu étais là pour moi. Tu acceptais qui j'étais et qui j'aimais. Cela ne changeait rien à tes yeux. Je restais ton fils. J'avais le droit d'aimer, peu importe qui. Tu as été la première à qui je me suis confiée au sujet de Taj. Même mes amis n'étaient au courant. Tu as été la première à m'écouter sans jugement, simplement avec des conseils de maman. Si avec toi, ça a été simple, avec papa, ça ne l'a pas été. Je le fuyais comme je fuyais la maison. Cela a duré des semaines où je n'étais pas bien. J'étais même soulagé quand il était en déplacement et je redoutais les fois où il était là. Je ne supportais pas cette tension mais je ne crois pas que tu la vivais mieux. Tu ne l'as jamais dit mais je suis sûr que tu lui as parlé. Sans toi, je ne sais pas s'il l'aurait fait. Sans toi, lui et moi n'aurions peut-être jamais eu cette discussion à cœur ouvert. Sans toi, nous aurions pu rester en froid jusqu'à sa mort. Tu as fait en sorte que ça soit différent entre lui et moi. L'été de mes quinze ans, vous avez été tous géniaux. Je n'ai jamais autant surfé de tout l'été avec papa, je n'ai jamais autant mangé avec toi, je n'ai jamais autant joué avec Maja et je n'ai jamais autant discuté avec Alec et Lara. Vous avez tout fait pour que je l'oublie. Malheureusement, il est resté dans un coin de ma tête et de mon cœur. Pour oublier, il faut aimer à nouveau parait-il. C'est un sentiment que je connais bien. Il m'a traversé à de nombreuses reprises. J'ai aimé Niels, Liv, Anders, Lukas, Jonas, Ida et Viktor. Tu as rencontré Anders, Lukas, Ida et Viktor. Tu as adoré Lukas et Ida, tu me l'as avoué au détour d'une conversation. Et ça, ça me rendait heureux. Le bonheur était là mais il a été soufflé comme la flamme d'une bougie. Papa a perdu la vie brusquement au printemps dernier. Je n'arrive pas à faire mon deuil et à aller de l'avant. Je n'ai pas ta force. Tu sembles toujours en avoir eu plus que nous comme si tu pouvais te relever de n'importe quelle épreuve. Je me sens faible face à toi, et en même temps, j'admire ton courage. Tu fais face à l'adversité. Je n'ai pas réussi à t'épauler, à t'aider comme un fils le devrait. Tu m'as demandé si je voulais dire quelques mots à l'enterrement mais je n'ai pas pu en prononcer un seul. Pourtant, j'aurais tellement aimé les avoir ces mots. J'aurais aimé lui rendre hommage moi aussi. Rien ne me venait comme je me sentais vide de tout. C'était le sentiment que j'avais jusqu'à ce que mes émotions me submergent ce jour-là. Mais toi, tu avais les mots, tu arrivais à les prononcer, ils se déversaient à travers ta bouche. Moi, c'était mes larmes qui se déversaient sur mes joues au milieu de tous ces gens qui connaissaient papa. Une partie de moi s'en veut pour ce qui s'est passé. Une partie de moi se sent responsable de sa mort. Toi aussi tu devrais m'en vouloir pour cela. C'est moi qui aurais dû être à sa place. C'était moi qui étais visé. C'est moi qui l'ai attiré jusqu'à lui sans le savoir, encore moins le vouloir. Parce que je ne suis pas comme les autres, parce que ma mère biologique serait une divinité. Même en écrivant ces lignes, je n'arrive pas à y croire. Comment pourrais-je seulement croire à l'impossible ? Je n'ai pas de super pouvoirs. Je suis même loin d'être un super héros. Peut-être beau mais banal. Pourtant, tu étais là quand ils ont débarqué à la maison avec cette histoire invraisemblable. Ils me cherchaient depuis deux mois, depuis la mort de papa. Deux demi-dieux et un satyre. Juste pour moi. Et il n'y a aucune plaisanterie dans tout cela. J'aurais préféré que cela en soit une. J'ai encore du mal à les croire, à assimiler cette vérité, cette réalité. Tu m'as dit de les suivre, que c'était mieux comme ça. Tu m'as dit que je devrais découvrir mes racines et le monde auquel j'appartiens. Mais pour moi, le monde auquel j'appartiens est le tien. Ils ont insisté longuement et tu as fini par leur donner raison. J'étais seul contre tous. Et toi, tu n'as pas changé d'avis. Même après mettre résigné, même après avoir fait mon sac, même après avoir dit au revoir à Maja et à toi, même après vous avoir serré dans mes bras en pleurant. Je suis parti de la maison le cœur lourd, plus lourd que mon sac de voyage pour traverser cet océan.
Plus que tout, je suis désolé maman.
Liam


All the little lights

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We're born with millions of little lights shining in the dark
And they show us the way
One lights up every time you feel love in your heart
One dies when it moves away

❀❀❀
Passenger


Maja,
J'avais huit ans quand j'ai fait ta connaissance pour la première fois à l'hôpital. Tu étais toute petite, à peine quelques cheveux sur la tête et de grands yeux clairs comme maman. A peine née, tu criais fort pour te faire entendre. Je me demandais comment un si petit être pouvait faire autant de bruit. A la maison aussi, tu faisais autant de bruit et tu prenais beaucoup de place. J'ai dû apprendre à te partager avec papa et maman. Tu ne pouvais pas t'en rendre compte mais c'était difficile pour moi de vivre ce changement. J'avais été le seul enfant de papa puis de maman. Je crois que je ne voulais pas les partager avec toi parce que je pensais qu'ils m'aimeraient moins à cause de toi. Je sais, c'est idiot. Ton grand frère peut l'être parfois. Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre que leur amour ne changeait pas. Il me fallait simplement accepter ton arrivée, ta présence parmi nous. Je t'ai vu grandir, ramper, babiller, pleurer, sourire, rire, marcher, parler. Tu avais des petites jambes mais tu étais rapide. Tu aimais bien t'accrocher aux jambes de papa et de maman ou tendre les bras pour avoir un câlin. Ton visage est un mélange de papa et de maman. On les voit tous les deux dans tes traits lorsque l'on te regarde. Si nous nous mettons côte à côte, nous pouvons y voir quelques similitudes, quelques traits familiers. Mais tu as les cheveux, les yeux et la peau plus clairs comme maman. Tu avais toujours ce doudou avec toi, tu ne le lâchais jamais. Il t'accompagnait en balade, en vacances, au zoo, à l'aquarium, chez le médecin, dans la salle de bain, dans ton lit, à table... Tu faisais une crise si tu le perdais. C'était un lapin en peluche qui était devenu gris à force. Il avait même perdu un morceau d'oreille. Tu l'appelais Lapinou. Tu l'as gardé des années avant d'accepter de t'en défaire. Il a eu une belle vie, il a bien voyagé. Il a connu le Danemark, l'Australie, la France et un petit bout de l'Espagne. Mais il n'a pas suffi quand papa et maman ont eu leur première grosse dispute. Tu étais petite, à peine trois ans et tu ne dois sûrement pas t'en rappeler. Je t'ai entendu pleurer car maman criant fort au téléphone. Tu n'aimais pas quand elle le faisait et moi non plus. Alors, je suis venu dans ta chambre et je me suis glissé dans ton lit d'enfant pour te réconforter. Tu avais les joues rouge baignées de larmes et tu étais une véritable bouillotte. Je n'avais pas cette chaleur que tu dégageais. Tu avais aussi cette odeur quand je mettais le nez dans tes cheveux. Une odeur qui me fait penser à l'enfance et à la maison. Je t'ai serré contre moi et je te chuchotais des mots réconfortants jusqu'à te calmer. Tu as fini par t'endormir, emportée par tes rêves et je t'ai suivi. A partir de cet instant, tu as pris l'habitude de te réfugier dans ma chambre quand papa et maman se disputaient. J'étais devenu ton grand frère protecteur qui savait te réconforter avec un câlin. Tu as toujours su t'affirmer et exprimer tes idées. Quand tu avais envie de faire quelque chose, tu le disais. Tu aimais beaucoup aller à l'aquarium pour regarder les poissons. Je me rappelle de tes yeux émerveillés et de ta bouche ouverte en observant les raies nager devant toi, de ton regard impressionné par les requins, de tes éclats de rires en voyant les loutres manger sur le dos et de tes sourires avec les poissons clown. Cela faisait partie de nos sorties récurrentes au point que papa a décidé de prendre un abonnement. Tu as commencé à avoir une collection importante de peluches dans ta chambre car maman ne te refusait jamais un cadeau à la boutique. Bien sûr, à Biarritz, tu as voulu le visiter aussi. J'étais d'accord avec toi. Moi aussi, je voulais observer les poissons dans les aquariums. Tu as adoré les phoques, tu n'en avais jamais vu avant. Tu voulais même ramener une peluche comme souvenir. Je n'étais pas étonné. Papa et maman non plus. Une nouvelle s'est ajoutée à ta collection. Nous ne te l'avons jamais dit mais pendant que tu dormais, nous avons mangé une glace sur le chemin du retour. Tu dormais à point fermé dans ta poussette et nous t'avons laissé dans les bras de Morphée. Tu étais fatiguée après cette visite. Tu n'étais pas la seule mais l'idée d'une glace vanille-chocolat m'a redonné de l'énergie jusqu'à la maison. Tu te rappelles comment papa nous emmenait arpenter les rues de la ville ? Il semblait déborder d'une énergie nouvelle. Nous en avons parcouru des kilomètres et user des chaussures. A la fin de la journée, nous n'avions plus de force et nous dormions comme des bienheureux jusqu'au matin. Tu étais comme moi, tu aimais les vacances en France et en Australie. Un jour, tu m'as avoué préférer nos vacances à Biarritz plutôt qu'à Brisbane. Pour toi, c'est différent. Tu n'es pas née là-bas, tu n'y as jamais vécu, tu n'as pas autant de souvenirs que moi, tu n'as pas créé les mêmes liens avec mamie, papy, Alec, Lara, oncle Eddy et tante Judith. Nous ne les voyons qu'une fois par an pendant quelques semaines. Même s'ils sont loin physiquement, ils gardent une place importante dans mon cœur. Une place qui ne disparaitra jamais. Et puis, tu savais que ça ferait de la peine à papa s'il l'apprenait. La famille de maman, c'est différent. Nous ne la voyons pas beaucoup. Maman dit souvent que la famille c'est compliqué. Elle n'est pas proche d'eux donc nous non plus. Tu te souviens la dernière fois où nous avons vu nos grands-parents, notre oncle et notre tante et nos trois cousins ? C'était pour Noël, ça remonte à quelques années. Papa conduisait sous la neige en maudissant le temps, maman essayait de le calmer et toi tu n'arrêtais pas de demander quand on allait arriver. Papa t'a proposé de jouer au roi du silence mais tu n'as pas tenu une minute. Il t'a menacé de ne pas avoir tes cadeaux ce qui t'a laissé sans voix. Je me suis retenu de rire mais je ne pouvais m'empêcher de sourire. Il est difficile d'arriver à te faire taire parfois. Mais tu sais Maja, je t'aime avec tous tes défauts. La soirée ne s'est pas très bien passée. Maman s'est disputé avec notre tante, notre oncle a oublié les cadeaux et notre grand-mère a cuisiné un plat que personne n'a aimé. Sur le chemin du retour, nous étions tous d'accord pour dire que c'était le pire Noël de notre vie. Mais aujourd'hui, ça nous fait sourire en y repensant. Tu m'en as voulu de mon absence quand nous sommes partis à Biarritz l'été de tes six ans. Tu me faisais la tête. Tu te sentais délaissée par ton grand frère qui préférait passer tout son temps libre avec un garçon. Tu ne comprenais pas pourquoi je t'abandonnais pour mon nouvel ami. C'est vrai, tu ne me voyais pas beaucoup, seulement le matin, le soir, parfois le midi. Un jour, tu vivras la même chose que moi et tu comprendras. Je te souhaite seulement que la fin soit différente. Tu m'as vu absent et sur un petit nuage pendant des semaines. Je souriais tout le temps, j'étais le garçon le plus heureux au monde. C'était Noël tous les jours dans ma tête et dans mon cœur. J'aurais pu te dire que je voyais la vie en rose, qu'elle avait le goût du chocolat et l'odeur des viennoiseries. Papa et maman me posaient des questions mais toi, tu ne voulais rien savoir de lui. J'ai compris que tu étais jalouse. Un défaut que nous partageons tous les deux dès que nous aimons. Tu ne me parlais plus du tout et ça me minait un peu. Il a fallu traverser la moitié de la terre et arriver à Brisbane pour que tu oublies. Tu es redevenue ma petite sœur et c'était comme si Biarritz n'avait jamais existé. Tu étais contente de retrouver ton grand frère, loin de Taj. Tu sais, il était toujours dans un coin de ma tête et de mon cœur mais tu ne le savais pas. Tu voulais passer tout ton temps avec moi et tu n'arrêtais pas de me parler. Tu n'imaginais pas à quel point, cela occupait mon esprit. C'était une bonne chose, crois-moi. Quand nous sommes revenus à la maison, j'étais préoccupé puis déçu puis triste. Bien sûr, tu l'as remarqué toi aussi. Je te disais que mon ami me manquait, j'attendais une lettre de lui et elle n'arrivait pas. Tu l'as traité d'idiot et tu trouvais ça bizarre de nous envoyer des lettres à la place des messages. Je t'ai répondu que nous ne voulions pas faire comme les autres. Tu m'as aussi traité d'idiot car je n'avais ni son adresse, ni son numéro de téléphone, ni son nom de famille pour le chercher sur internet. Je t'ai donné raison. Les semaines passaient et il n'y avait toujours rien. Pour toi, si c'était un véritable ami, il ne m'aurait pas oublié. Cela ne me réconfortait pas, tu sais. C'était peut-être vrai mais ça m'attristait plus qu'autre chose. Papa a fini par perdre patience parce qu'aucun d'entre vous ne comprenait pourquoi ça me mettait dans un état comme ça. Ce n'est pas bon de garder les choses pour soi car quand cela éclate, c'est comme une tempête qui fait beaucoup de dégâts. Je me suis disputé avec papa et nous ne nous parlions plus. Toi aussi, tu as découvert que j'aimais un garçon. Tu avais cette curiosité enfantine dénuée de jugement quand tu es venue me parler. Les questions que tu me posais prêtaient à sourire. Il y avait quelque chose de réconfortant en cela mais surtout, ça a été ce câlin quand tu m'as serré contre toi. La petite sœur consolant le grand frère, c'est comme si nous avions échangé nos rôles pendant quelques minutes. Cela t'a touché toi aussi, cette tension dans la maison. Papa m'en voulait et moi je l'évitais du mieux que je pouvais. Toi aussi, tu m'en voulais de fuir la maison surtout en sa présence. Mais j'étais incapable de lui faire face à nouveau, de faire comme si de rien était, d'être fort. Tu sais, le courage n'est pas ma principale qualité. Heureusement pour nous tous, cela n'a pas duré même si sur le moment, cela paraissait long. Tu disais que les choses étaient redevenues comme avant. Tu étais contente et j'en étais soulagé. L'été suivant, tu étais soulagée de l'absence de Taj. Les sentiments qui m'animaient étaient bien différents. Avec papa et moi, vous occupiez à nouveau mon esprit et mes journées. Vous étiez mes trois éclaircies après la pluie. Nos journées étaient bien remplies même si son fantôme venait me hanter parfois. J'essayais de faire bonne figure, d'oublier mais il restait toujours dans un coin de ma tête. Je faisais des efforts, je le jure mais si tu savais combien c'était difficile. Pourtant, l'été est passé vite entre Biarritz et Brisbane. Et il y a eu le retour à Copenhague et notre quotidien. Je me rappellerais toujours du jour où tu as dit à table vouloir faire comme papa et maman. Tu voulais que l'on te prenne en photo et apparaitre dans des magazines ou même mieux à la télévision. Ils ont accepté immédiatement ce qui ne m'a pas étonné. Leur monde t'attirait. Il aurait pu m'intéresser aussi, ayant baigné dedans depuis ma naissance. Pourtant, je n'ai jamais songé à en faire partie. Tu pensais ce monde fabuleux mais tu t'es vite rendu compte qu'il était très exigeant même à dix ans. Tu as vite abandonné après une séance photo. Tu préfères te prendre en photo toute seule ou avec tes copines, c'est bien plus marrant. J'imagine que tu as raison. Je me suis rendu compte grâce à toi que papa et maman ne m'ont jamais poussé à faire quelque chose contre ma volonté ou utiliser mon physique à leur avantage. Ils auraient pu me faire faire des milliers de séances photos ou tourner dans des dizaines de publicité. A travers toi, je peux les remercier. Tu as compris que le monde n'est pas toujours facile, ni heureux même si papa et maman ont toujours fait tout pour cela. Tu as été tant choyé et gâté, sache-le. Bien plus que beaucoup d'enfants. Je l'ai été aussi. Mais je dois surtout m'excuser pour ce que j'ai provoqué car j'ai privé maman d'un mari et nous de notre père. Tu ne peux pas savoir combien je m'en veux pour ça. Combien ça me dévaste chaque jour. Cela n'aurait jamais dû arriver. Je comprends le sentiment de tristesse qui t'anime, il m'anime aussi. Tu pleurais toutes les larmes de ton corps à l'annonce brutale de sa mort. Tu t'es réfugiée dans les bras de maman, cherchant son réconfort. Tu recherchais le mien pendant son enterrement, ta main tenant fermement la mienne. Elle était chaude, petite et ferme. Ce jour-là, je t'ai trouvé si courageuse lillesøster. Bien plus que je ne saurais l'être. Ai-je seulement réussi à t'en donner ? Ton grand frère n'était pas fort. Je suis tellement désolé que les choses se passent ainsi. Je suis tellement désolé de devoir partir maintenant. Je suis tellement désolé d'être qui je suis. Mais je suis et je resterai ton grand frère qui t'aime. Et à travers cette lettre, je te fais la promesse de revenir à la fin de l'été.
Avec toute ma tendresse.
Liam
Dernière modification par Yumeko le ven. 14 avr., 2023 1:23 pm, modifié 2 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Here Without You

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La passion est la source des moments les plus rares :
La joie de l'amour, la lucidité de la haine, la jouissance de la douleur.
Quelquefois la douleur est si forte qu'on ne peut plus la supporter.
Si l'on pouvait vivre sans passion sans doute serions-nous moins torturés,
Mais nous serions vides, espaces déserts, sombres et glacés.
Sans passion nous serions véritablement morts.

☙ ❧
Angelus


Taj,
Avant toi, je ne savais pas ce qu'était un coup de foudre. Avant que tu n'entres dans ma vie, je n'avais jamais rencontré l'amour. Elle était une inconnue. Et toi, tu as tout changé. Cela devait être des vacances comme les autres, quelques semaines passées à Biarritz l'été en compagnie de mes parents et de ma petite sœur. Mais tu as été le hasard d'une rencontre sur une plage. Je m'en rappelle comme si c'était hier. Cela m'a particulièrement marqué. Quand je t'ai vu, j'ai eu l'impression de me prendre un coup sur la tête. Je n'ai pas eu mal. C'est plutôt le choc qui m'a atteint. Je suis resté figé à te regarder, le souffle coupé, sentant mon cœur rater un battement et les papillons dans le ventre. Je ne saurais te dire combien de temps, je suis resté là, sans rien dire, sans rien faire. Heureusement que tu ne me parlais pas car j'aurais été bien incapable de t'entendre et de te parler. Les synapses de mon cerveau ne fonctionnaient plus correctement. J'avais été privé de la parole et de l'ouïe. Puis, la réalité m'a rattrapé retrouvant l'usage de mon corps valide. Je ne te connaissais pas encore mais j'avais envie de te connaitre. Je voulais entendre le son de ta voix, goûter à la douceur de tes lèvres, sentir l'odeur de ton parfum, toucher la texture de ta peau. Je n'avais jamais rien désiré si fort. Je te voulais toi, seulement toi, rien que toi. Je t'ai d'abord connu par la vue, observant ce garçon en tee-shirt et en short. Ce n'est pas tant tes vêtements qui m'ont marqué mais ton visage. Je te trouvais beau et j'ai été irrémédiablement attiré par toi en une fraction de seconde. Je n'avais jamais été attiré par quiconque auparavant. Tu as été le premier. Je me suis mis en mouvement trouvant le courage de t'adresser la parole, un prétexte pour te parler. Je me suis présenté à toi et je t'ai proposé de faire une partie de raquettes de plage. Je ne savais même pas si tu parlais anglais, ni si tu accepterais de jouer avec moi. Si tu m'avais dit non, j'aurais été tellement déçu. J'attendais ta réponse avec une légère pointe d'appréhension, priant secrètement que tu dises oui. Ta réponse a été positive et je t'ai adressé un sourire heureux. A ce moment, j'ai entendu le son de ta voix. Tu parlais parfaitement anglais. C'est normal puisque tu l'étais. Nous n'avions donc aucune difficulté à communiquer. Mais tu sais, j'aurais été prêt à faire tous les efforts pour parler français ou n'importe quelle langue pour te parler et entendre ta voix tant de fois encore. Tu t'appelais Taj, un prénom que j'entendais pour la première fois. Je le prononçais, savourant sa sonorité avec ma langue. Les parties se sont enchainées et le temps passait trop vite. Je devais rentrer mais je t'ai demandé si nous pouvions nous revoir le lendemain au même endroit. Tu as accepté encore une fois et cela m'a rendu fou de joie. J'allais te revoir et c'est tout ce qui m'importait. Le soir, dans mon lit, en fermant les yeux je pensais à toi et à notre rencontre. Je me suis endormi le sourire aux lèvres. Le lendemain, je ne pensais plus qu'à toi et à une nouvelle journée à passer en ta compagnie. Je n'ai pas trainé au lit, j'étais pressé de te revoir. J'ai fait mon sac et j'ai pris le chemin de la plage où je t'ai attendu. J'étais assis sur ma serviette et j'observais l'océan. Ici, il n'était jamais vraiment calme. Les vagues étaient grandes et puissantes. Tu m'as sorti de ma contemplation au son de ta voix. Tu as dit mon prénom de ton accent anglais. J'adorais te l'entendre prononcer. J'ai relevé la tête et je t'ai souri. Avec toi, je souriais beaucoup et tout le temps. Je ne pouvais pas m'en empêcher. J'étais tout simplement heureux de pouvoir passer une nouvelle journée en ta compagnie. Au fil des jours, nous avons appris à nous connaitre, à discuter, à manger des glaces, à jouer, à nous baigner. Nous affrontions les vagues. Tu te rappelles de cet après-midi là où ils avaient hissés le drapeau orange ? L'océan était plus agité que d'habitude et nous luttions contre les vagues si bien que le courant m'a emporté. J'étais pris dans un rouleau et je ne sais comment, j'ai été recraché sur le sable. J'en avais partout et j'en crachais même, les poumons en feu. Tu m'as rejoint inquiet, t'accroupissant à mes côtés et me demandant si j'allais bien. Ta sollicitude m'a touché. Ça allait, j'avais juste l'impression d'être passé dans le tambour d'une machine à laver. Le reste de l'après-midi, nous l'avions passé sur nos serviettes sans retourner à l'eau. Comme l'océan, j'aurais pu t'observer des heures durant pour ce simple plaisir. Il y avait bien d'entre chose que je voulais faire en ta compagnie. Et il m'a fallu prendre mon courage à deux mains pour oser t'embrasser la première fois. Je ne savais pas si tu ressentais la même chose que moi. Je ne savais pas si je t'attirais, ni même si les garçons t'attiraient. Jusqu'ici, nous n'avions jamais évoqué ce genre de choses. Je ne savais pas si tu me rendrais mon baiser ou au contraire, le rejetterait. Mon envie était plus forte encore que mes questionnements et mon appréhension. C'était en fin de journée, après une longue balade sur la plage sous un ciel couvert et venteux. Nous avions acheté un cornet de churros où chacun piochait dedans à tour de rôle. Nous pouvions faire un bout de chemin ensemble dans les rues de la ville avant de nous quitter. J'ai senti que tu allais me dire au revoir et me souhaiter une bonne soirée. Avant de te laisser parler, je me suis penché et j'ai posé mes lèvres sur les tiennes brièvement et maladroitement. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un jusqu'à toi. Je ne savais même pas comment tu allais réagir. Mais j'avais osé me lancer. A ce moment là, je t'ai avoué mes sentiments sans connaitre les tiens. Me voyais-tu comme un simple ami ? Un copain avec lequel passer tes vacances d'été ? Et qu'allais-tu faire ? Qu'allais-tu me répondre ? Me rejeter ? Me demander ce qu'il me prenait ? Me rire au nez ? Me dire que l'on restait ami ? Ou qu'on ne devrait plus se voir ? Oui, je m'inquiétais de ta réaction car tout était possible. Le pire comme le meilleur. Dans ma tête, je me faisais mille scenario en quelques instants et j'en espérais secrètement un. Tu as balayé mes doutes en quelques secondes. J'ai pu goûter à nouveau à tes sourires et à tes baisers. Les suivants avaient le goût du churros et du sucre. Il y en a eu tant ensuite que j'ai arrêté de les compter. Je souriais comme un idiot en ta compagnie, au son de ta voix, main dans la main ou bouche contre bouche. Je voulais tout connaitre de toi, la moindre facette de ta personnalité, ce que tu aimais et détestais. Je voulais connaitre tes rêves et tes espoirs. Je voulais expérimenter tes baisers et tes caresses. Les jours passaient et mon temps en ta compagnie allait prendre fin. Je devais passer le reste de mes vacances d'été à Brisbane comme chaque année. Et il y a eu ce dernier soir sur la plage, assis sur nos serviettes, épaule contre épaule avec le bruit des vagues comme fond sonore et la lune comme source de lumière. Je m'en souviens comme d'un moment parfait et sans doute, je l'idéalise encore aujourd'hui. Tout a semblé naturel pourtant ni l'un, ni l'autre n'avait d'expérience. Je me rappelle de ma tête qui se tournait et de la tienne faisant de même. Mon regard s'est ancré au tien et nous nous sommes embrassés longuement. Nos corps ont suivi le mouvement. Nos mains se caressant, s'apprivoisant, se touchant, éprouvant le corps de l'autre. Je savourais les sensations que tu me faisais ressentir, m'éveillant lentement au désir. Nous avons perdu nos vêtements en chemin, moi allongé sur la serviette et toi au dessus de moi. Tu m'as demandé si j'étais sûr de vouloir aller jusqu'au bout. J'ai posé mes mains sur ton visage et je t'ai répondu que je n'avais jamais été aussi certain de cela. Ma première fois, je la voulais avec toi. Nous nous sommes unis, ton corps s'emboitant parfaitement au mien et nous avons fait l'amour lentement, volant ces derniers instants en compagnie l'un de l'autre. Je me sentais pleinement heureux et serein. Avant de nous quitter, nous nous étions faits deux promesses. Celle de nous revoir l'année prochaine sur cette même plage et de garder contact. Tu avais noté mon adresse sur un bout de papier glissé dans la poche de ton jean. Je t'ai embrassé une dernière fois jusqu'à en perdre le souffle. C'était un baiser d'au revoir qui s'est transformé en un baiser d'adieu avec le temps.
Avant toi, je ne savais pas ce qu'était un cœur brisé. Tu me l'as appris. Je me languissais de trouver ta lettre à mon retour d'Australie. J'essayais de ne pas y penser mais c'était difficile car ton souvenir se rappelait souvent à moi et m'occupait l'esprit de bien des manières différentes. J'y parvenais plus ou moins bien selon le moment. Dans l'avion du retour, je m'imaginais te raconter la fin de mes vacances. J'aurais pu t'évoquer les cours de surf, les fous rires avec mes cousins, les repas de famille chez mes grands-parents, les parties de jeux de société avec ma sœur, la journée au parc d'attraction où j'ai convaincu ma mère de monter dans un grand huit, ... Mais je n'ai jamais pu t'écrire cette lettre. La tienne n'est jamais arrivée. L'espoir peut-être une pensée fragile, je l'ai appris par expérience. Tous les jours, je demandais si j'avais reçu du courrier mais la réponse était toujours négative. A chaque fois, je ressentais de la déception. Je me suis demandé si tu avais oublié ta promesse, si tu m'avais oublié, si tu m'avais seulement aimé. Cette idée me rendait triste. Le temps passait et je n'avais aucune nouvelle de toi. J'étais de plus en plus abattu et cela se voyait. Tu sais, je n'avais jamais avoué à qui que ce soit ce que j'avais partagé avec toi, ni mes sentiments à ton égard. Je n'avais jamais révélé être amoureux de toi. Cela a fini par sortir un jour où je me suis disputé avec mon père par ta faute. Il m'en a voulu et je t'en ai voulu. Dans mon esprit, tu étais responsable aussi. C'était facile de trouver un coupable tout désigné quand j'étais furieux contre toi. Il a fallu du temps pour me réconcilier avec mon père et encore plus de temps pour ne ressentir de la colère envers toi. Les semaines puis les mois ont passé. J'espérais encore secrètement te voir l'été suivant pour avoir seulement une explication. Je ne pouvais même pas t'envoyer une lettre, ni un message. Je n'avais ni ton adresse, ni ton numéro de téléphone. Si tu étais un idiot, je l'étais un peu aussi car j'étais dans l'incapacité de te dire tout ce que je retenais au fond de moi. J'ai perdu mes dernières illusions l'été de mes quinze ans. Cet été là à Biarritz, je ne t'ai pas vu. J'allais sur la plage où nous aimions nous retrouver. Tu n'y étais pas. Tu avais disparu, et avec toi, mon premier amour. Il ne me restait que mes souvenirs de toi. Cet été là, j'ai pleuré mon cœur brisé. En un an, je suis passé du meilleur au pire été. Toute ma famille a essayé de me changer les idées. Ils y sont parvenus du mieux possible. Les semaines sont passées plus vite que je ne l'aurais imaginé et avec elle, une nouvelle rentrée est arrivée. Je me suis installé dans une nouvelle routine entre les cours et les copains. J'ai essayé de t'oublier, de passer à autre chose, de vivre de nouvelles histoires, de vivre de nouvelles expériences, de tomber amoureux. Il y a eu sept. Niels était aussi beau que toi, son physique me plaisait. Notre histoire a duré un mois. Liv souriait et croquait la vie à pleine dent. Son optimisme était une belle qualité à mes yeux. Notre histoire a duré deux mois. Anders était calme et réfléchi, il ne prenait jamais de décision hâtive. Je te retrouvais en lui. Notre histoire a duré quatre mois. J'ai rencontré Lukas à l'aquarium, il était passionné par la faune marine et il connaissait encore mieux les lieux que moi. Notre histoire a duré deux mois. Jonas, c'était un geek qui m'a fait découvrir des tas de jeux vidéo et de séries télés. Notre histoire a duré un mois. Je me suis retrouvée en binôme avec Ida pour un devoir en littérature et elle a réussi à me faire aimer la poésie malgré mes difficultés pour la lecture. Notre histoire a duré trois mois. Et Viktor, grand, craquant et sportif mais qui n'assumait pas de sortir avec moi, un garçon. Notre histoire a duré deux mois. Autant de relations que d'échecs amoureux. Elles n'ont jamais duré très longtemps. A chaque fois qu'une prenait fin, je m'investissais dans la suivante. Au final, ça se terminait toujours de la même façon. La fin d'une relation et une nouvelle déception. Parce qu’aucun d’entre eux n’est toi. Malgré le temps passé, je n’arrive pas à t’oublier.
Liam


Caractère ❦
Liam a un tempérament assez sociable. Il est facile de l'aborder et de discuter avec lui. Il peut prendre beaucoup de plaisir à converser avec quelqu'un s'il est d'humeur à le faire. Tout dépend de son état d'esprit à ce moment là. S'il aime la compagnie d'autrui, il aime aussi avoir des moments rien que pour lui, être dans sa bulle, plus au calme. Il ne juge pas les gens selon leur milieu social, la marque de leur vêtement ou de leur téléphone. Ce n'est pas ce qui l'intéresse dans ses rapports aux autres. Même s'il vient d'un milieu aisé, il reste assez simple. Il se rend compte de la chance qu'il a, sur le fait de n'avoir jamais manqué de rien. Ses parents lui ont donné le goût pour les belles choses, aimant porter des vêtements de marques sans posséder des dizaines de pièces différentes. Son armoire est loin d'être remplie. Il préfère la qualité à la quantité. S'il a de l'argent, il aime aussi faire plaisir aux autres. Quand il aime, il ne compte pas, il se montre généreux. Il aime faire des cadeaux, offrir quelque chose, avoir une attention particulière pour sa famille, ses amis, ses partenaires. Il aime gâter les siens. Par nature, Liam est un romantique. Il est à la fois attentionné avec la personne aimée et il tombe facilement amoureux de l’autre. Il croit au grand amour comme au coup de foudre, en un amour idéal et parfait. Il l’a connu une fois, cela l’a marqué pour le reste de son existence. Depuis, il ne cesse de le chercher à chaque relation sans jamais y parvenir. Ses relations ne durent jamais longtemps. Il lui manque toujours quelque chose qui provoque en lui de la déception et un sentiment d’échec amoureux. Liam aime les gens autant qu’il a besoin qu’on l’aime. Il n’aime pas décevoir les personnes auxquels il tient, il recherche toujours leur approbation. Inconsciemment, il a peur de perdre l’amour que lui porte ses proches. Liam peut se montrer jaloux dans ses rapports aux autres si on lui porte une attention moindre, si elle diminue ou disparait au profit de quelqu’un d’autre. L’accepter lui est difficile comme à la naissance de sa petite sœur. Il n’aime pas tergiverser pendant des heures, il n’aime pas les personnes qui font preuve d’indécision. Sans être du genre à foncer tête baissée ou faire quelque chose sur un coup de tête, il prend ses décisions rapidement. Il n’aime pas les incertitudes. Il se montre d’autant plus impatient depuis la mort de son père. Il a réalisé que la vie est trop courte pour perdre son temps. Liam n’aime pas non plus les conflits qu’il a tendance à fuir plutôt qu’à combattre. Toutefois, s’il se retrouve au pied du mur, il n’aura d’autre choix que d’y faire face. Dans ces moments-là, vous pourrez y découvrir une facette plus passionnée de lui.

Physique ❦
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Pouvoirs ❦
Le pouvoir de Liam s’est éveillé à l’âge de 14 ans lorsqu’il est tombé amoureux pour la première fois de sa vie. Il possède le don d’amokinésie mais il n’en a aucune conscience jusqu’ici, ni aucun contrôle. Il peut susciter de l’amour et plus rarement, de la passion chez autrui. Ces sentiments sont généralement dirigés vers lui. Il possède également la beauté. Même s’il a conscience de son physique, il ne cherche pas à charmer les autres, ni à en jouer.

Points faibles / Points forts ❦
Sa plus grande force comme sa plus grande faiblesse est l’amour qu’il porte aux autres. Quand Liam aime, il aime tout entier et inconditionnellement. Il n’y a pas de demi-mesure dans ses sentiments. C’est tout ou rien. Ses sentiments peuvent le porter très haut, le rendre plus fort comme l'affaiblir. Malgré cela, il arrive toujours à se reconstruire avec le temps.
Liam n’a aucune aptitude particulière au combat. Mettant les pieds pour la première fois à la Colonie, il n’a jamais eu entre ses mains une arme. Sauf à considérer que l’amour en est une. Il serait plutôt adepte de la philosophie « Faites l’amour, pas la guerre. » Sans être un grand sportif, il possède une bonne condition physique. Il marche beaucoup, aimant arpenter les rues de Copenhague, de Brisbane, de Biarritz et de ses alentours. Il pratique le surf occasionnellement lorsqu’il part en vacances. La France et l’Australie étant de bons spots pour ce sport de glisse. Malgré ses difficultés en lecture, il aime la poésie appréciant des poètes tels que Baudelaire, Yeats, Cummings et Dickinson. Il peut citer quelques poèmes de mémoire à force de les avoir lus.

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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

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DEMI-DÉESSE | AMÉRICAINE | MISS "JE SAIS TOUT" | CHEFFE DE BUNGALOW | LANGUE FOURCHUE | LIVRE EN MAIN
Grande Maison | Autour de la table de ping-pong | Avec Dak-Ho (Octasecret)


La patience est une vertu, et une de taille. Il n'est pas de jour où je l'ai plus compris que lorsque j'ai accepté de devenir la cheffe de bungalow des Némésis. Mon prédécesseur m'avait briefé vite fait sur ce qu'il s'y passait, comme les rôles se mettaient en place entre les différents conseillers en chef, qui parlait le plus, comment s'assurer que sa voix serait entendue...Maintenant, je sais surtout qu'il avait fait tout son possible pour me faire croire que cela se passerait bien pour être certain que quelqu'un prendrait sa place à son départ. Certes, il n'avait pas entièrement menti sur le fait que certains demi-dieux s'accaparaient clairement plus la parole, mais, pour le reste, l'organisation fait clairement partie des abonnés-absents du conseil. Rien qu'à cette réunion-ci, l'un des deux points centraux à l'ordre du jour n'a même pas été évoqué, sans que cela n'ait l'air de gêner qui que ce soit autour de cette table.

Alors, généralement, je reste dans mon coin, silencieuse, et j'observe les échanges d'un air absent. De temps en temps, je me permets une petite phrase, mais je sais pertinemment que mon opinion n'est pas de celle qui compteront, quoi qu'aime en dire les rejetons des bungalows inférieurs à 12. Nous sommes conviés à la table par politesse, mais, comme pour le Conseil des Olympiens, nous ne sommes que des invités, pas de véritables hôtes avec des trônes équivalents. De toute façon, le plus souvent, deux camps se forment autour de la table, toujours autour des mêmes personnes, et je ne partage l'avis d'aucun des deux. L'envie de démonter leurs arguments me demanderaient trop d'efforts pour que j'ai réellement envie de prendre part au débat. Finalement, plus qu'un conseiller, je sers surtout de relai quand le bungalow a une revendication quelconque, ou quand il s'agit de transmettre les informations.

Aujourd'hui n'échappe pas à la règle, si ce n'est que, au vu des conditions dans lesquelles le conseil a été annoncé, il n'y aura pas qu'aux enfants de Némésis que je devrais transmettre mes informations, mais a peu près n'importe quel pensionnaire qui aurait l'idée de croiser mon chemin. Dépenser mon énergie à converser avec les demi-dieux pré-adolescents, voire des enfants, ne m'enchantent que relativement peu, surtout quand j'ai conscience d'à quel point combattre ma dyslexie peut s'avérer éprouvant pour lire. A choisir entre les livres ou les sang-mêlé, mon choix est vite fait. Il me faut juste trouver un endroit calme où je sais que je ne serai pas dérangée une fois dehors...

La réunion terminée, les conseillers quittent un par un la table de ping-pong, affichant un faciès plus ou moins satisfaits, ce qui ne peut m'empêcher de me tirer un petit sourire : rien n'est plus plaisant que de voir une personne en tort insatisfaite. Chiron, lui aussi, finit par sortir, non sans demander mystérieusement à Tyrone de le rejoindre dans la pièce adjacente. Au final, il ne reste désormais dans la pièce que moi-même et Dak-Ho, endormi depuis un certain moment à en juger à quel point sa tête penche... Et pourquoi pas ? Si je ne sors pas de la Grande Maison, je peux être certaine que personne ne viendra me causer de souci de tout l'après-midi. Personne ne viendra m'interrompre dans ma lecture toutes les deux pages, je pourrais me concentrer pleinement. Il me faut juste lutter contre les profondes respirations du gamin d'Hypnos, mais j'ai l'habitude de lire la nuit dans mon propre bungalow, donc ça ne devrait pas causer trop de soucis.

Une fois certaine que personne n'a oublié un quelconque objet, je me lève discrètement de ma chaise pliante pour aller fermer la porte. Chiron croira probablement que tout le monde est parti et que Vaast en a profité pour chiper les restes de crackers, donc personne ne repassera pour nettoyer la salle. Je n'ai qu'à ne faire aucun bruit en regagnant mon siège, et la fin de matinée sera par...

BAM

Pourquoi est-ce que c'est toujours lorsque l'on essaie de faire le plus attention à nos mouvements que tout part de travers ? A peine la porte fermée et retournée sur moi-même que mon bras heurte violemment le coin de la table de ping-pong, placé là juste pour me narguer. La douleur est fulgurante et pas très agréable, mais je parviens à maintenir le petit cri au fond de ma gorge. en revanche, impossible pour les nerfs de ma main de rester insensibles. Le pavé littéraire m'échappe, glisse, chute, mais surtout s'effondre avec fracas sur le sol de la pièce.

Avant même de me baisser pour le ramasser, je lance un regard en direction de Dak Ho, de crainte que cette maladresse ne l'ait éveillée et ne vienne contrecarrer tous mes plans. Pire, s'il y a bien une chose que je redoute encore plus que de devoir relater les conclusions inexistantes de la réunion à des gamins piaillant, c'est bien de devoir raconter en détail ce qu'il s'est passé à quelqu'un qui y a assisté, mais qui était bien plus intéressé par son cousin.
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