☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Mimie99

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 6 places]

Message par Mimie99 »

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| 17 ans | Fils d’Hermès | Permanent | 1m78 | Défaut Fatal : Insouciance |
| 1er Avril 2003 | Bélier |« Mischief » | Amphithéâtre | Avec Madeleine |

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Elle ne semble pas être du même avis que moi concernant le fait qu'elle prouve mes propos précédents. Comme quoi, le fait qu'elle soit bizarre elle aussi ferait en sorte d'annuler les choses. Je secoue légèrement la tête pour marquer mon désaccord. J'ai suffisamment vu de personnes se détourner des autres comme eux parce que l'opinion générale ne considérait pas ce comportement acceptable. Ça arrive très souvent, plus souvent que l'on pourrait le croire. Peut-être pas aussi souvent au sein de la Colonie... D'un autre côté nos standards sont très différents des autres endroits, alors ce n'est pas comparable. Mais je me souviens très bien qu'à l'école, à l'époque où nous y allions Scott et moi, beaucoup d'élèves nous évitaient parce qu'on créait beaucoup, beaucoup de problèmes et qu'ils ne voulaient pas se retrouver coincer dedans. Et puis, ceux pour qui ça n'importaient pas nous approchaient. Dans les deux cas, je m'en moquais un peu. Qu'ils viennent ou non, ça n'avait aucune importance, aucune incidence sur ma vie.

- Pas vraiment. Mais peut-être que pour ici, tu as raison.

Je ne développe pas. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de toute manière. Toujours est-il que ce sujet de conversation nous ramène encore à nos différences avec les Mortels. Du fait qu'eux ont tendance à suivre une même suite de pensées, qu'ils veulent tous être pareille et qu'une seule voie n'est possible, ceux qui s'en écartent doivent être évité. Ce que je dis semble continuer à rendre perplexe Maddy et elle m'interroge. S'ils lisent dans les pensées? Certainement pas, sinon ils comprendraient bien, j'espère qu'aucun d'eux n'est vraiment heureux! Mais ils sont trop restreints dans leur manière de penser, pour la plupart. Mon esprit s'égare quelques secondes pour essayer de trouver un moyen de clarifier mes pensées. Je finis par dire:

- Non, ils ne lisent pas les pensées. Tout serait peut-être plus simple si c'était le cas. (Je laisse échapper une grimace avant de continuer) C'est un peu plus comme une image que la société projette. L'idéal à atteindre, une aspiration que tous devraient partager. Et ceux qui n'y adhèrent pas ou n'y correspondent pas sont... rejetés. C'est débile, mais c'est comme ça. Il faut pas trop s'en faire avec ça, si tu veux mon avis.

J'hausse des épaules à la fin avant de poursuivre sur son « tu crois? » qui visait la partie concernant la Colonie, Urielle et le fait que nous étions tous une grande famille. J'esquisse un léger sourire en lâchant:

- Non seulement je le crois, mais j'en suis sûr à cent dix pour cent. Déjà, les faits parle d'eux-mêmes. Nous partageons tous du sang divin, ce simple fait nous regroupe. Et ici, peu importe nos différends, au final, on se serre les coudes contre l'adversité.

Et c'est vrai. Qu'on s'aime ou qu'on s'aime pas, au final, la grande majorité d'entre nous oublierons nos différends si la Colonie est en danger. Quitte à simplement s'ignorer pendant un temps pour se concentrer sur ce qui est vraiment important : notre famille. Ça n'empêche pas que beaucoup d'entre nous ont une autre famille quelque part. Mais c'est comme partout, on a la famille du côté maternelle et du côté paternelle. L'une n'annule pas l'autre, mais la présence de l'une peut combler une partie du vide qu'engendre l'absence de l'autre. Je le sais bien, après tout.

Mon seul problème... c'est que j'ai trop perdu en peu de temps.

Et que je n'en ai plus assez pour me réparer et me reconstruire.


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| Fille de Poséidon | Pas encore revendiqué | Nouvelle et Saisonnière |
| 12 ans | 1m55 | 18 mai 2008 | Taureau | Défaut fatal : ? |
| Amphithéâtre | Avec Akane |

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Il n'y a que moi pour attirer l'attention sur moi au moment précis où je n'en veux pas. Pas que j'en aie jamais voulu, à vrai dire, mais quand même! C'est assez logique que la fille que j'ai heurté tourne son attention de mon côté, mon poids n'est peut-être pas très lourd, mais lorsqu'il rencontre un pied, ça doit bien laisser une impression. Je rougis légèrement rien que d'y penser. Et je reste plantée là, debout, à la dévisager après m'être excusée. Je ne sais pas trop ce que je dois faire, à présent. J'ai vraiment envie de déguerpir d'ici à toutes jambes. Et pas seulement de l'Amphithéâtre, mais de cet endroit au complet.

Au moment où j'esquisse un mouvement pour partir, la fille prend la parole. Apparemment, il n'y a aucun mal, selon elle. Comme elle me demande si je me suis fait mal, je ne peux m'empêcher de me tordre les mains dans le dos. De la douleur physique? Non. Mais j'ai bien envie de me gifler pour m'être mise dans cette situation. Et il y a cette brûlure dans tout mon être : la honte. Elle doit bien se voir sur mon visage, d'ailleurs! J'inspire longuement, cherchant comment répondre. Mon regard s'égare un peu partout, sans vraiment affronter celui de la fille. Je finis par marmonner du bout des lèvres:

- Non.

Je décroise mes doigts emmêlés pour m'essuyer les paumes sur mes cuisses. Une nouvelle brûlure s'éveille, cette fois en provenance de mes mains. D'un coup d'oeil rapide j'y repère quelques égratignures rouges. Sauf que je n'ai pas le temps d'y accorder plus d'attention que la fille me prend la main. Cette fois mon regard s'élève brusquement pour rencontrer celui de la fille et je fronce les sourcils. Comme elle se présente, une petite partie de ma tension s'envole, mais une grande partie reste. Je déglutis un peu. J'ai envie qu'elle me lâche. Je n'ai pas besoin qu'on me tienne par la main, merci bien. Tout ce que je veux, c'est rejoindre les écuries au plus vite et pouvoir oublier toute cette journée. Et là elle me demande si je veux m'asseoir avec elle?

- Nimue, je lâche dans un souffle.

Puis je me décide enfin à délivrer ma main avant d'ajouter:

- Je... Non.

Est-ce que c'est trop brutal? J'hésite une seconde. Dois-je ajouter quelque chose? Peut-être.

- Je n'aime pas... les foules.

C'est faux. Enfin, en partie vrai. Mais pas vraiment. Je n'aime pas qu'il y ait autant de jeunes dans les alentours de mon âge, c'est vrai. Mais c'est surtout que... je n'ai aucune envie de chanter, mais alors là, aucune. Et puis, j'ai attendu toute la journée pour aller trouver l'écurie et pouvoir enfin relaxer. J'ai besoin de retrouver des odeurs familières et avoir des conversations tranquilles avec des êtres que je comprends.
Yumeko

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Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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Il y a tellement de comics différents qu'il est difficile de choisir un seul en particulier mais il est difficile de tout lire parce qu'il y a trop de choix. Je ne pourrais en faire une liste, il y en a bien trop. Et je suis sûr qu'il y en a plein que je ne connais pas. Il doit y avoir aussi des nouveautés depuis que je ne vis plus à New York avec mon père. Quand on y réfléchit, on vit loin de tout. Des films, des séries, des chanteurs, des groupes, des acteurs... Il doit y avoir plein qui sont sortis et que je n'ai jamais vu. Parfois, ça me manque un peu de ne plus profiter de la vie à New York parce qu'il y a plein de choses à faire. Même si le plus difficile, c'est de ne plus voir mon père. J'aimerais bien y retourner mais ça peut devenir dangereux à cause de moi et je ne veux pas le mettre en danger. Ici, c'est quand même bien et je m'occupe autrement qu'à New York, c'est tout. Et puis, j'ai des amis comme Lucian qui savent qui je suis vraiment et c'est plus simple aussi. Même si je ne lis plus de comics actuellement, je peux en parler un peu avec mon ami. Il n'a pas lu X-Men, ni Les 4 Fantastiques. Il lit un peu de tout mais pas des séries, il lit des one-shot. C'est marrant parce qu'on pense à la lecture de la même manière mais nos choix sont différents. Cela me fait même sourire.
- Oui, c'est exactement ça. Quand j'étais gamin, je voulais commencer toutes les histoires possibles mais mon père m'a réfréné dans mes envies. Il n'avait pas tord et puis, ça coûte cher aussi. Et moi, je n'ai jamais lu de tome unique.
Ici, j'ai de nombreux amis comme j'en avais à New York. Il faut dire, j'ai toujours été très sociable et j'aime discuter avec tout le monde. Ça me plait comme ça me plait de le faire avec Lucian. On se connait depuis un petit moment tous les deux et c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. J'aime passer du temps en compagnie des autres, je préfère même être accompagné qu'être seul. Je n'aime pas beaucoup la solitude, je la vis assez mal si elle dure trop longtemps. Il est rare que je passe du temps tout seul sauf quand je dors. Mais même quand je dors, je suis entouré par d'autres demi-dieux. Le bungalow est plein la nuit et il y a toujours ou presque une personne en journée. C'est vrai, ce n'est pas évident de devoir partager un bungalow avec autant de gens mais je ne sais pas si j'apprécierai d'être dans un bungalow tout seul. Sans doute, suis-je le seul à avoir ce genre de pensées car je sais combien Lucian aimerait pouvoir l'être.
Je lui rends son sourire et acquiesce à sa réponse. Nous sommes sur la même longueur d'onde et c'est amusant tout comme nos pensées. Parfois, elles peuvent aller très loin et c'est assez drôle de s'inventer des scenario de ce genre. Et une fois sortie de l'amphithéâtre, il semble plus apaisé. Je pense que c'était la meilleure chose à faire de s'éloigner du lieu et profiter de la soirée tous les deux dans le calme ambiant. C'est agréable et Lucian est de bonne compagnie. On reprend notre discussion sur Milàn et Plav. Lucian ne leur a jamais parlé même si parler à un espadon est étrange quand on y réfléchit. Mais bon Plav n'est pas un espadon comme les autres et ça c'est cool. Mon ami m'interroge sur le comportement de Milàn mais je ne sais pas à quoi est dû ce problème de mémoire. Et je ne lui ai jamais posé la question. Je ne me vois pas le faire non plus. Je fais comme si de rien était, je discute avec lui comme si tout était normal. A chaque fois, je lui redis qui je suis et je crois que Plav aussi. J'imagine que ça ne doit pas être facile à vivre ou peut-être que si, je ne sais pas trop ce que ça fait d'oublier les autres. Lucian ajoute quelque chose qui me va droit au cœur et je tourne la tête vers lui. J'ai l'impression qu'il rougit mais je ne sais pas pourquoi mais je fais comme si de rien était.
- Je n'en ai aucune idée, je ne le lui ai jamais demandé mais peut-être. Merci, c'est gentil de me dire ça.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 6 places]

Message par naji2807 »

Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, Dans l'Amphithéâtre avec Theo

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J'ai raison. Il le dit. Je lui parle. Mais je suis bizarre aussi. Alors ça ne compte pas. Je crois. Ici on est tous bizarres ? C'est ça ? Alors c'est peut-être bien. D'être bizarre. Les gens d'ici sont bien. Je les aime bien. J'aime bien Urielle. J'aime bien Vincent. J'aime bien Rione. J'aime bien Nathan. J'aime bien Thimothée. Et d'autres. Je sais pas s'ils sont bizarres. Je trouve pas. Je crois pas. Et Theo non plus. Je crois pas. Moi je suis bizarre. On me l'a dit. Plusieurs fois. Je comprends pas tout. Je comprends pas beaucoup de choses. En fait.
Et là je comprends pas trop Theo. Il parle d'images projetées. Il parle d'idéal à atteindre... D'aspiration à partager... Non je comprends pas. Je fronce les sourcils. Je réfléchis. Mais ça reste flou. Pas clair. Alors je lui dis :
- J'ai pas compris.
On m'a dit de le dire. Quand je comprends pas. On m'a dit que c'était mieux. Plus simple. Comme ça les gens m'expliquent. J'espère qu'il va m'expliquer. J'aime pas quand je ne comprends pas. ça me rend... triste, déçue, en colère, nerveuse ? C'est pas positif.
Serge s'agite. Il picore mes cheveux. ça j'aime. Quand Serge picore mes cheveux. Des fois ça fait mal. Un peu. Mais ça chatouille. Souvent. Et puis Theo répond. J'aime sa réponse. Je souris. Je suis contente, heureuse, soulagée ? On est comme une famille alors ? Mais une bonne famille ? Comme dans les films ? Je sens quelque chose dans ma poitrine. C'est chaud. C'est agréable. Très agréable. ça me donne une envie. ça me fait sourire encore plus. Et ça me donne une envie...
Mes bras se referme autour de Theo. Fort. Je serre. Fort.
- Merci, je dis. Parce que j'en ai envie. Parce qu'il est gentil.

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naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 6 places]

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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J'aimerai bien, parfois, retourner voir mon père, et je sais que ce sera le cas, mais je préfère attendre d'être plus fort, de pouvoir vraiment me défendre tout seul. Bien sûr, je continue de lui donner de mes nouvelles, je prends des siennes, mais je sais qu'il est plus serein à l'idée que je sois ici, en sécurité. C'est aussi pour ça que je reste, que je ne cherche pas à rentrer à tout prix, même s'il me manque parfois. Bien sûr, je pourrais rentrer pendant l'année et ne revenir ici que l'été, ça pourrait être un compromis, comme le font certains... mais mon père serait très préoccupé, je le sais, il est de nature anxieuse, même s'il ne l'exprime pas. Et puis, je me suis fait des amis ici, une chose que je n'avais pas vraiment réussi à faire quand j'étais en Roumanie... Je pensais apprécier ma solitude, sans avoir conscience qu'elle m'était imposée et que je m'y étais plutôt résigné qu'autre chose. Finalement - et même si j'ai toujours besoin de certains temps de calme - j'aime bien passer du temps avec les autres, surtout certains... C'est le cas d'Elias, je m'entends bien avec lui, nous discutons de tout et de rien, et j'apprécie toujours les moments passés avec lui, même quand nous parlons de choses banales, comme les comics qu'il lit de temps en temps. J'aime bien en apprendre un peu plus sur lui dans chacune de nos conversations.
- Tu as raison, c'est un investissement, comme pour les autres livres d'ailleurs... Mais ceci dit, on peut les acheter d'occasion.
C'est ce que je faisais beaucoup chez moi, et je crois que ceux que mon père m'envoie doivent parfois être acheté d'occasion aussi.
La conversation se poursuit, et je suis un peu surpris de sa rencontre avec le garçon de la plage. Je ne l'ai pas beaucoup approché, mais c'est vrai que c'est une situation peu commune, entre l'espadon et le fait que le garçon semble l'oublier à chaque fois. Le commentaire que je fais me fait un peu rougir, sans que je ne sache pourquoi, et quand Elias tourne la tête, je lui adresse un sourire, sans parvenir à me défaire tout à fait de ma gêne.
- Je t'en prie, je le pense vraiment.
C'est vrai, je le pense vraiment, alors pourquoi suis-je gêné ? Je ne sais pas, et je n'ai pas envie de rester dans ce sentiment. Je regarde autour de moi pour me changer les idées, et aperçois deux demi-dieux cachés dans les arbres, qui sont collés l'un à l'autre... oh... Je détourne le regard et avance légèrement de biais, pour nous faire changer de route et nous éloigner du couple, visiblement très occupé...
- Eloignons-nous, je crois que certains ont besoin d'intimité, je souffle à Elias avec un sourire amusé.
Je n'ai jamais rien fait de sexuel en extérieur... en fait je n'ai jamais rien fait ailleurs que dans un lit, et je sais que ça se pratique, mais les autres endroits me paraissent bien incongrus pour pratiquer la chose.
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 6 places]

Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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J’ai fini par m’habituer au quotidien de la Colonie, à dormir dans un bungalow plein à craquer, à côtoyer plein de demi-dieux et autres créatures venant tout droit de la mythologie grecque, à pratiquer quelques activités parfois très différentes de celles des humains. Même si nous sommes protégés ici, il y a quand même quelques dangers comme participer à une chasse aux monstres ou passer la nuit dehors quand les harpies sont de sortie. Si pour le premier, j’aime bien m’inscrire comme cet après-midi, autant pour le second, je préfère m’abstenir de le faire et je respecte le couvre-feu. Au moins dans le bungalow, il n’y a pas de risque à ce niveau-là. Et puis la nuit, je n’arrive pas à rester éveillé, je dors comme une masse. Je me sens d’ailleurs fatigué après la journée passée et le soleil qui s’est couché. Je sais que je vais bien dormir cette nuit et je serai réveillé tôt demain matin surtout en cette période de l’année. Je vis au rythme du soleil.
Quand on lit beaucoup de comics, cela finit par être un investissement au fil du temps pour augmenter sa collection. J’ai dû me restreindre à deux séries sinon j’aurais été capable de tous les acheter malgré mes problèmes de lecture. J’aime bien les comics car c’est plus facile à lire, il y a moins de textes et beaucoup de dessins. Les histoires sont intéressantes et je suis vite plongé dedans. J’ai surtout lu les 4 Fantastiques et X-Men pour ne pas m’éparpiller. Je n’ai pas lu toutes les aventures de ces super-héros et j’ai dû en manquer depuis que je vis toute l’année à la Colonie. Lucian n’a pas tort lorsqu’il dit que l’on peut les acheter d’occasion. Cela permet d’économiser quelques dollars lorsque l’on en achète. Parfois, ils sont en très bon état, quasi neuf et on ne voit même pas la différence.
- C’est vrai, tu as raison l’occasion permet de faire des économies ou en acheter plus. Certains sont même en très bon état et tu ne vois pas la différence avec un neuf. Tu peux même découvrir des pépites ou des numéros qu’on ne trouve plus aujourd’hui. Par contre, il faut bien aimer fouiller.
Même si Milán m’oublie, j’apprécie sa compagnie et puis ce n’est pas grave. Depuis le temps, je m’y suis habitué et je recommence le même rituel à chaque fois. Cela ne m’empêche pas de discuter avec lui quand je le rencontre, ni de jouer avec Plav, l’espadon. Et peut-être qu’un jour, il finira par se souvenir de moi… Après tout, tout peut arriver à la Colonie. On vit dans un monde surnaturel où tout semble possible, où tout semble prendre vie. Je souris simplement à la réponse de Lucian.
Le silence s’installe quelques secondes mais il ne me dérange pas vraiment. J’apprécie et je profite simplement de la compagnie de mon ami. Il se met à changer un peu de direction et je ne peux m’empêcher de regarder où ses yeux se sont posés par curiosité. Je vois deux personnes très proches, collés même l’un à l’autre et il n’est pas difficile d’imaginer ce qu’ils sont en train de faire. Lucian semble amusé par la situation, souriant et j’avoue, je ne m’attendais pas à tomber sur un couple même si ce n’est pas vraiment surprenant non plus. Cela m’est arrivé et pas plus tard que cet après-midi mais je préfère ne pas y penser. C’est étrange à première vue mais il y a parfois plus d’intimité à être dans la nature plutôt que dans un bungalow surtout s’il s’agit du numéro dix. Impossible d’avoir de l’intimité là-bas donc la forêt me parait souvent une meilleure alternative même si on peut se faire surprendre à tout moment comme nous avec eux…
- Bonne idée, je ne pense pas qu’ils apprécient d’être observés ou dérangés, répondis-je avec un sourire complice. En tout cas, à leur place, je n’aimerais pas…
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Springbloom »

naji2807 a écrit : sam. 25 déc., 2021 4:01 pm
Lizzie Brooks
12 ans, 17 Avril, 1m40, Fille d’Apollon non reconnue, Ourson Grognon
Musicienne hors pair, Capricieuse, Dans l'amphithéâtre, Avec Vaast

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Bien sûr que je ne suis pas à l'aise ici, et pourtant, ce n'est pas mon genre d'être mal à l'aise en publique. Je suis au contraire assez sociable, pas du tout gênée... Mais tout m'est tombé dessus d'un coup, et ça fait vraiment beaucoup d'informations à digérer en une seule et même journée. Je me demande d'ailleurs comme je fais pour rester "calmement" assise ici, alors que je n'ai qu'une envie, me lever et crier à l'imposture, et demander à tous ceux qui sont là d'arrêter de se moquer de moi avec leur histoire de Dieux, de Déesses, de créatures mythologiques... et que sais-je encore ! Au lieu de ça, je reste assise et je continue d'observer et de discuter avec ce garçon, parce que j'ai bien conscience que je risque de passer pour une cinglée - même si à mon avis, ce sont eux les cinglés... - et ça me demande une certaine maîtrise de moi-même.
Le garçon est appelé, et je me contente d'acquiescer quand il se lève pour aller rejoindre la scène. Dire que je me suis moi aussi prêtée à cette mascarade... En même temps, qu'est-ce que je suis censée faire sinon ? Je suis perdue au milieu de nulle part, et je n'ai même pas de téléphone portable... Je n'ai que deux solutions : passer pour une cinglée en criant au complot ou faire semblant d'accepter la situation en attendant que ça se tasse... Je choisis la deuxième option, mais un peu par dépit, et j'en veux à ma mère de m'avoir imposé ça. En fait, je lui en veux pour plus que ça. Si c'est vrai - et je ne veux vraiment y croire, c'est bien trop invraisemblable - alors je lui en veux de m'avoir menti, et si c'est faux... eh bien je lui en veux de m'avoir mis dans cette Colonie de fous et de m'avoir menti encore une fois - cette fois en m'affirmant que mon père est un Dieu... A choisir, il semblerait que la première option soit la meilleure...
Vaast chante assez juste, et son couplet n'est pas très joyeux. Je pince les lèvres, mais ne me défais pas tout à fait de mon attitude défensive quand il revient. J'ai un peu plus de compassion pour lui, mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas aussi fou que les autres... Au moins il admet que Jack n'était pas le bon instructeur. L'ennui, c'est que depuis que je suis arrivée, j'ai rencontré deux personnes, et on m'a évidemment dit qu'elles étaient un peu "particulières", alors soit je n'ai pas eu de chance, soit tout le monde est particulier et on essaie vainement de me faire croire le contraire.
- Si tu le dis, je grommelle. Mais évidemment, j'ai du mal à croire que j'ai rencontré deux exceptions en arrivant, et que les autres sont "normaux", je dis en faisant des guillemets avec mes doigts.
C'est vrai que Vaast a l'air normal - si on omet le fait qu'il se pense d'ascendance divine, ce qui est un sacré détail - mais ça ne veut pas dire qu'il l'est. Qui sait s'il ne va pas finir avec une corne sur la tête, ou que sais-je encore...
Il parle de ma guitare, et je préfère ce sujet, que je maîtrise mieux et qui me rassure. Elle est le seule élément connue, et même si elle est censée faire partie de tout ça - puisqu'elle est censée être un cadeau de mon divin père... - elle reste mon objet fétiche et je m'y accroche comme une moule à son rocher. Je ne peux m'empêcher de relever un peu plus le menton, et de me sentir fière quand il me complimente.
- Merci, et oui, je la maitrise très bien. En fait, je joue de nombreux instruments, mais la guitare et celle-ci en particulier est mon instrument fétiche. Elle a toujours l'air parfaitement accordée, juste pour moi, parce que quand d'autres en jouent, les notes ne sont pas aussi claires... Moi je pense qu'ils ne maîtrisent pas vraiment l'instrument, c'est tout.
Je n'ai pas envie de croire qu'il y a quelque chose de magique ou je ne sais quoi.

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DEMI-DIEU | 15 ANS | NEERLANDAIS | HERMES | BOUSSOLE AMBULANTE | XIPHOS | CHEF DE BUNGALOW | COEUR ORPHELIN
Amphithéâtre | Parmi les Spectateurs | Avec Lizzie (Naji2807)


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Qu'ai-je ressenti lorsque j'ai franchi pour la première fois les frontières de la Colonie ? Lorsque j'ai découvert que les mythes grecs que je ne connaissais que vaguement étaient bel et bien réels ? Je me revois, il y a bientôt trois ans, au sommet de la colline, poursuivant un Kahau déjà disparu depuis longtemps dans le camp. Je me souviens de Chiron, de Monsieur D. de leur partie de cartes et du film de présentation. Je me plonge dans mes souvenirs afin de mieux comprendre ce que peut ressentir Lizzie en cet instant : désarroi ? peur ? inquiétude ? joie ? incompréhension ?

Le seul sentiment que je parviens à retrouver est celui de la colère. Une colère toute entière dirigée vers un seul être qui avait toute la possibilité d'être là pour son fils et son ancienne amante, mais qui avait préféré continué à...à faire je-ne-sais-quoi à vrai dire. Dionysos, bien que puni à être directeur de la Colonie, parvenait pourtant bien à être à plusieurs endroits en même temps. Hermès en pleine possession de ses pouvoirs, messager et voyageur, n'avait aucune excuse pour nous abandonner au désespoir et à l'errance. Aucune.

Sauf que Lizzie n'a l'air nullement remontée contre son père à l'heure actuelle, plus vis-à-vis de la situation dans laquelle elle se retrouve empêtrée et qu'elle doit gérer seule. Peu importe à quel point mes émotions étaient négatives le jour de mon arrivée, je n'ai jamais eu à vivre ce qu'elle traverse actuellement. Elle n'est probablement arrivée que dans la matinée et n'a même pas eu la nuit pour encaisser le choc. J'ai eu les Pahinui sur tout le trajet pour m'habituer à ce monde au-delà du voile de la Brume. Et j'ai eu Kahau une fois à la Colonie. Même s'il n'était pas toujours présents, parti à vagabonder où son coeur le menait, rien n'aurait été pareil sans lui. Je serais probablement dans un état bien plus désemparé que ne l'est actuellement Lizzie. Ca où elle cache bien son jeu, mais elle m'a l'air plutôt coriace : elle se convainc certes elle-même qu'elle va gérer la situation, mais elle s'en sortira très bien. D'ici deux ou trois jours seulement, elle aura pris sa décision : soit elle claque la porte à tout ça, soit elle accepte sa nature divine. D'autres ne peuvent pas en dire autant qu'elle...

- Je comprends que tu puisses douter de ma parole, mais crois-moi : Jack est un drôle d'énergumène, essayé-je de la convaincre après avoir repris ma place au sein des estrades.Si jamais tu cherches des gens "normaux", pour reprendre tes mots, je te conseille plutôt d'aller voir Urielle, Nadya ou ton frère ainé, Tyrone. Quoiqu'il est parfois un peu dans son monde...

J'essaie de désigner certaines des personnes les populaires et sociables de la Colonie, mais seront-elles aptes à l'aider ? On m'a toujours dit que l'on pouvait compter sur Urielle, je ne connais assez peu Tyrone quant à Nadya...disons que, dans mon cas, elle n'est pas vraiment du genre prête à aider en quoi que ce soit, et c'est (peut-être) légèrement ma faute. Même en ayant la majorité des pensionnaires sous les yeux, mise à part Kahau, je vois mal qui pourrait me venir en aide psychologiquement et, par extension, à Lizzie. Il y aurait bien Verne, c'est vrai, lui qui veut toujours venir en aide à tous les pensionnaires, mais je ne suis pas sûre qu'aucune de ses machines n'aiderait à prouver à Lizzie que tout cela est bien réel. De toute façon, il n'est pas là.

A la mention de sa guitare, je vois pour la première ses traits se détendre, comme si le simple fait de noter la présence de l'instrument pouvait réduire sa méfiance à mon égard. Sous son regard hautain et sa tête relevée pour mieux me faire face, on pourrait presque discerner une forme de défi musical lancé à mon égard. Peu importe qui sont nos paternels, je ne m'y risquerais pas : je suis une brêle musicale. Je me contente d'observer ma voisine se lancer dans ses explications, parfois un peu orgueilleuses certes, mais empreintes d'une forme de passion qu'on peut lire dans ses yeux. Et ça, quoi qu'il advienne et peu importe le sujet de discussions, cela restera mon point faible : je suis incapable de ne pas me passionner à mon tour.

- Il me semble pourtant que les instruments se désaccordent toujours avec le temps, non ? Comment est-ce que tu expliques que cela n'arrive jamais à ta guitare ? lui demandé-je du haut de mon peu de savoir en la matière.

Je ne m'y connais qu'assez peu en instrument, alors j'espère que le débat ne durera pas trop longtemps. Mais si mon intuition voit juste, alors peut-être bien que sa guitare est le meilleur moyen de lui prouver que la mythologie a toujours été autour d'elle depuis ses premiers pas.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Springbloom »

Mimie99 a écrit : lun. 03 janv., 2022 9:05 pm
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| Fille de Chioné | 19 ans | 1m73 | Ancienne et Permanente |
| 21 décembre 2000 | Sagittaire | Défaut fatal : Détermination |
| Avec Colin | Amphithéâtre |

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Je ne peux pas m'empêcher d'élargir un peu mon sourire face à l'enthousiasme de Colin. Il semble vraiment impatient à l'idée de rencontrer les Héphaïstos. Avec la Veillée de ce soir, je sais qu'il serait préférable pour lui de rester, déjà, ça permet de se familiariser avec les gens d'ici et je sais que c'est important. Pour être un peu moins pris au dépourvu et avoir déjà un pied d'entrer dans le monde... dans ce nouveau monde, pour la majorité des nouveaux. Ceci dit, il semble déjà bien à l'aise avec l'idée des dieux et d'être un demi-dieu. Je jette un coup d'oeil au loin, tentant de repérer s'il y a des enfants d'Héphaïstos à l'Amphithéâtre, ça pourrait déjà l'inciter à vouloir y aller... L'inconvénient, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup de pensionnaires et non pensionnaires présents. Et même si j'ai l'impression de ne voir personne, il est très possible qu'il y ait tout de même quelqu'un. Une légère moue s'installe sur mes lèvres tandis que je continue à réfléchir, peser les pour et les contre. Au final, je finis par conclure:

- Écoute on va faire un marché, toi et moi. On va rester un moment à l'Amphithéâtre. Il n'est pas impossible que certains des Héphaïstos soient là ce soir et qu'ils se présenteront sur scène... Mais si après quelques minutes il n'y a personne qui est passé, j'irai te montrer où est la forge et leur bungalow. Marché conclu?

Avec un sourire en coin, je lui tends la main pour qu'on puisse sceller notre marché d'une bonne poignée de mains. Je ne veux pas l'empêcher d'être à l'aise ici et si c'est d'aller voir les Héphaïstos qui permet au mieux de l'intégrer et de faire en sorte qu'il se sente bien, alors autant y aller. De toute manière, je ne crois pas qu'on me cherchera... Et si quelqu'un me cherche, tant pis. La majorité de ceux qui m'entourent savent tous très bien que j'adore prendre en charge les nouveaux, alors ils se douteront sans doute que je suis en train de m'occuper de l'un des nouveaux. Sans doute. Mais ça importe peu, j'ai déjà pris ma décision.

Je n'ai pas trop besoin de m'inquiéter, au final, quant au fait qu'on puisse me chercher, car on m'aborde dans la seconde pour me dire que c'est à moi de passer. Un grand sourire s'installe sur mes lèvres et je ne prends qu'un instant pour m'assurer que Colin me suit, puis je détale à toute vitesse vers l'Amphithéâtre où je présente à mes pairs mon couplet que j'ai soigneusement préparé pour l'occasion. Une fois finie, je vais m'installer dans le deuxième rang avec mon protégé de l'heure. Il ne tarde d'ailleurs pas à m'interroger sur ce qui vient de se passer et je lui explique en quelques mots le principe de la Veillée.

Quand je lui propose de l'aider à préparer ce qu'il pourrait dire, il ne semble pas particulièrement d'accord. Puisque ça ne serait plus de l'improvisation ce qui pousse un sourire amusé à étirer mes lèvres. Il a raison, bien sûr, mais comme la majorité d'entre nous sommes là depuis des années... on connaît tous la chanson. Alors je sais que je ne suis pas la seule à préparer mon couplet en avance. Ou du moins les idées principales, parfois, les Apollon aiment bien nous mettre à l'épreuve et faire quelques entorses aux règles habituelles. Malgré mon sourire, je ne peux pas m'empêcher de remarquer que l'ambiance a changé du côté de Colin. Je ne sais pas pourquoi, mais il semble moins à l'aise. J'essaie de réfléchir à ce que j'ai pu faire pour l'ennuyer, mais je ne vois pas. À moins que ce soit le vent et les flocons? À nouveau une moue s'installe sur ma bouche, remplaçant mon sourire. Pourtant, je l'éloigne rapidement pour répondre à ses questions:

- L'improvisation est surtout pour les nouveaux, je l'avoue. Tous ceux qui sont là depuis plus d'un été, se doute de ce qui se passe à la première Veillée, alors certains d'entre nous sont prêts à l'avance. Pour le chant... c'est simplement pour ne pas rester dans l'ordinaire. D'ailleurs, ça alimente le feu, plus l'ambiance est bonne, plus le feu sera grand.

Le sentiment de plus tôt ne m'a pas vraiment quitté. Avec les années, je sais reconnaître lorsque ma présence est appréciée, si elle ne l'est pas ou s'il y a un malaise. De là à savoir ce qui cause lesdites réactions, toutefois, c'est une autre paire de manche. Mais il n'y a qu'une manière d'avoir une réponse et c'est de poser la question. Alors je me lance:

- Dis-moi, Colin... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'ennuie? Ou qui te tracasse? Tu peux me le dire, ça ne m'ennuieras pas, promis.

Ça fait longtemps que j'ai arrêté de m'en faire sur l'opinion des nouveaux à mon sujet. Je ne dirais pas que ça me remplit de joie que quelqu'un ne m'apprécie pas, ou me déteste, mais je sais reconnaître que je ne peux pas être l'amie de tout le monde et qu'à un moment il faut respecter le désir des uns et des autres. Je sais aussi lorsque l'on me repousse à cause d'un mécanisme de défense. Dans le cas présent, je suis un peu ambigu. Peut-être que je me fais des idées. Peut-être qu'en fait, tout ce qu'il veut, c'est qu'on s'en aille. Ce n'est pas tout le monde qui aime la foule. Et même moi, parfois, j'aime bien m'isoler quelques temps. Déjà, c'est souvent dans ces moments de solitude que je peux exercer mes pouvoirs et me rafraîchir.
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DEMI-DIEU | 12 ANS | GALLOIS | DIONYSOS | MANIAKINÉSISTE | ASPERGER | THÉÂTRE | DANS SA BULLE
Dans l'Amphithéâtre | Second rang | Avec Urielle (Mimie99)

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Les autres Héphaïstos seront-ils à la hauteur de mes attentes ? Seront-ils comme Maman ? Elle n'a jamais semblé tenir à eux, n'a jamais réellement ne serait-ce que parlé d'eux, alors même que c'était ses frères et soeurs. N'est-ce pas habituellement ce que font les frères et soeurs ? Cynthia avait toute une fratrie et elle ne cessait jamais de dire que son petit frère faisait une bêtise qu'elle devait ensuite réparer toute seule, parce que sa soeur préférait s'occuper du chat ou autre...je n'écoutais pas vraiment toujours, c'était souvent barbant et répétitif comme histoire, mais, au moins, Cynthia parlait de ses adelphes. Pourquoi Maman n'en faisait pas autant ? Est-ce que ce n'est pas mauvais signe ?

Alors même qu'Urielle me propose de quitter l'Amphithéâtre dans quelques instants, je commence à douter de vouloir aller à la Forge rencontrer mes oncles et tantes. Si il y avait un automate là-bas, Papa me l'aurait dit de toute façon, non ? Papa connaissait bien Maman, il a dit lui-même qu'il avait toujours veillé sur nous, il aurait su si jamais Maman avait laissé quelque chose pour moi à la Colonie. Elle a tout emporté au Pays de Galles lorsqu'elle a quitté la Colonie. Et si elle a tout a tout pris avec elle jusqu'en Grande-Bretagne, c'est qu'il ne reste plus aucun automate d'elle nulle part, ils ont tous été emportés par le feu...

- D'accord, j'accepte le marché en prenant sa main avant d'ajouter, la voix plus hésitante : tu sais si les autres Héphaïstos font des automates ?

Les explications d'Urielle sur le principe de la soirée ne me convainquent pas vraiment. Pourquoi chanter pour faire connaissance ? Les simples paroles ne suffisent plus ici ? Et puis, j'ai beau essayer d'écouter les passages, j'ai dû mal à savoir ce que j'apprend sur les pensionnaires en-dehors de leurs prénoms et de leurs parents divins. Tout ne serait-il défini que par celui-ci ici ? Je prends note quelque part dans mon cerveau si jamais il s'avère que c'est vrai. Je n'avais pas foncièrement tort quand je me suis présenté à Nimue en tant que fils de Dionysos, j'avais simplement oublié la révérence avant. Et peut-être aussi le chant, même si je continue de penser que ce n'est pas la meilleure manière d'exprimer son soi le plus profond, surtout en aussi peu de vers. L'improvisation, oui, mais le chant impose trop de contraintes pour que la personnalité puisse réellement s'exprimer librement.

- Vous ne devriez pas laisser les Apollon gérer tous les ans si la Veillée est prévisible et ennuyeuse, je finis par marmonner.

Son discours me pousse néanmoins à tourner mon regard vers l'âtre à l'arrière de la scène, qui brûle actuellement d'une lueur orangée. "Plus l'ambiance est bonne, plus le feu sera grand", je me répète en boucle en regardant les flammes danser, ignorant complètement le dernier pensionnaire sur la scène. Donc plus les pensionnaires seront euphoriques, moins ils y prêteront attention, plus le feu sera dangereux. Devant mes yeux, je revois les braises enflammer les constructions en bois de notre jardin d'hiver, petites boules de feu brûlantes de destruction. Je me retrouve de nouveau incapable de lutter contre l'incendie, figé, paralysé sur place. La chaleur monte, les flammes s'élèvent, l'air devient irrespirable, mon souffle s'accélère, ma gorge me brûle.

Un vent frais comme une délivrance. Voilà ce que je ressens vraiment lorsque Urielle joue de sa magie pour m'ébouriffer les cheveux. Mon corps se détend d'un coup d'un seul, ramené à la réalité de la Colonie. Mes yeux ne veulent pour autant pas dévier du feu, terrifiés à l'idée qu'il puisse s'élever plus haut du brasero.

- Le feu est...magique, hein ? Il est inoffensif ? je finis par demander face à son inquiétude.

Je n'ose plus bouger de mon siège. Malgré le bruit et les applaudissements, malgré mon envie d'aller à la Forge, je suis pétrifié. Tant que je n'aurais pas plus de réponses, je ne parviendrais pas à réguler mon rythme cardiaque.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Springbloom »

LSGI a écrit : lun. 28 févr., 2022 7:10 pm
Fernandinho Salgado
Môme de Coalémos | 15 ans | 1m70 | Benêt mais gentil | Sur la plage



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Elle est jolie… elle est rapide… elle est toute petite… toute minuscule… et elle monte et redescend… ça ne semble pas très difficile pour elle… elle ne glisse pas… sur le sable… il ne bouge presque pas quand elle marche… je la suis de près… je ne veux pas la perdre… je me demande où elle va… je me demande si elle va rejoindre ses amies… ou sa famille… je ne sais pas… les fourmis se ressemblent toutes… alors elles sont peut-être toutes de la même famille… je ne sais pas… je la suis… je ne la lâche pas des yeux… j’ai trop peur de la perdre… ses pattes bougent vite… mais je me déplace plus rapidement… alors je l’attends… je reste derrière elle mais je l’attends… je ne sais pas si elle sait que je l’attends… je ne sais pas si elle m’a vu… elle n’a pas levé la tête… je ne sais pas combien de temps je la suis… je ne suis pas fatigué… j’ai un petit peu faim… alors je sors une sucette de ma poche… elle est à la pastèque… c’est bon… j’aime ça… j’ai failli perdre mes sucettes il y a quelques jours… elles n’étaient plus là où je les avais posées… alors je suis allé demander de l’aide à Lucian… il a utilisé son pouvoir magique… et il m’a dit qu’elles étaient sous le lit d’un garçon… je l’ai cru… et il avait raison… son pouvoir magique dit toujours la vérité… et j’ai récupéré mes sucettes… le paquet était moins gros… c’était bizarre… je ne sais pas ce qui a pu se passer… Gareth est rentré aujourd’hui… et il m’a dit bonjour… mais j’étais en train de suivre la fourmi… alors je n’ai pas pu le regarder… mais je lui ai demandé comment il allait… il a dit qu’il allait bien… et on a discuté un petit peu… et il a dit qu’il m’a ramené d’autres paquets de bonbons… et de sucettes… il a dit qu’il me les donnerait plus tard… parce que j’étais occupé… il est gentil Gareth… il me ramène souvent des bonbons… il sait que j’aime ça… mais il dit que je dois faire attention à mes dents… je ne sais plus pourquoi… mes dents vont bien pourtant… je les brosse tous les jours… plusieurs fois… et je n’ai pas mal à mes dents… donc elles vont bien… mais c’est gentil… de la part de Gareth… de me dire de faire attention… la fourmi ne fait pas attention elle… elle marche… elle ne s’arrête pas… même quand il y a des gens autour… alors moi aussi… je la suis… et oh… oh… d’autres fourmis… la fourmi rejoint la file de fourmis… c’est marrant… elles marchent en ligne… toutes les unes derrière les autres… je faisais ça aussi quand j’étais petit… pas aussi petit que les fourmis… mais petit quand même… et la file de fourmis marche encore beaucoup… alors je continue à la suivre… en l’attendant… parce que la fourmi en queue de file n’a pas augmenté sa vitesse… oh… d’autres arrivent… la file s’agrandit… je crois que… oh… j’ai perdu la fourmi de la plage… je ne sais plus laquelle je suivais au début… je vais quand même continuer à les suivre… pour voir où elles vont… je les suis jusqu’à ce qu’elles se cachent… elles vont sous une grosse racine… je ne peux pas y aller moi… alors je m’assois contre un arbre… pour les regarder toutes rentrer… c’est marrant… on dirait qu’il y a plein de place sous la racine… et pourtant l’entrée est trop petite pour que je rentre… alors que je devrais pouvoir rentrer… il y a tellement de fourmis qui y sont maintenant… et elles continuent d’y aller… la file était plus longue que ce que je croyais… ma sucette est finie... je ne sais pas depuis combien de temps... je range le petit bâton blanc dans ma poche... j’entends un bruit… je relève la tête… parce que de toute façon j’ai perdu la fourmi que je suivais… et oh… c’est Rione… avec son frère jumeau… Cathal… ils sont gentils… je ne parle pas beaucoup avec Cathal… je parle plus avec Rione… elle me demande comment je vais… elle va bien… et elle me dit que je ne suis plus dans la Colonie… ah bon… je regarde autour de moi… il y a des arbres… il y a des arbres dans la Colonie… mais Rione dit que je n’y suis pas… alors elle a raison… je n’y suis pas… je ne me souviens pas en être sorti… je ne sais pas comment je suis sorti… Rione m’aide à me relever… et elle prend ma main… et elle me ramène à l’intérieur… elle est plus grande que moi… mais elle est plus petite que son frère… et je suis plus petit que son frère… Rione me propose de venir avec eux… d’aller à la Veillée… je ne me souvenais pas qu’il y en avait une ce soir… je secoue la tête…
— Je v… v… v… vais aller trouver la fourmi ! Je ne la perdrai pas ce… ce… ce… cette fois !
— Comme tu veux mon grand, mais fais bien attention à ne pas sortir de la Colonie cette fois ! Tu ne la suis pas trop loin, compris ?
— C… c… c… compris !
Je pars en souriant… je vais retrouver la fourmi… et je ne vais pas la perdre cette fois… je retourne sur la plage… je retourne près de l’eau… mais pas si près… là où le sable est encore sec… et je cherche la fourmi… c’est bizarre… elle n’est plus là… pourtant elle était là tout à l’heure… je m’assois sur le sable… et je fouille… je fouille le sable… je le soulève… avec mes deux mains… et je fouille… pour la retrouver… elle est peut-être sous le sable…
— Aaho !
Ma gorge s’utilise toute seule… j’ai mal à mon petit doigt… le dernier… le plus petit… celui sur ma main droite… j’ai mal… je le sors rapidement du sable… quelque chose m’a fait mal dessous… je ne sais pas ce que c’est… je secoue ma main… mais j’ai toujours mal… mes yeux me piquent aussi… je ne sais pas pourquoi… je regarde ma main… il y a quelque chose au bout de mon petit doigt… quelque chose qui est accroché… il a des petites pattes… plus grosses que celles de la fourmi… et un corps plus gros que celui de la fourmi… et deux trucs devant… je ne me souviens plus… ça fait mal… si… je crois… des pinces… des pinces… il a des pinces… et il y en a une qui me fait mal à mon petit doigt… je secoue la main plus fort…
— L… l… l… lâche-moi s’il t… t… t… te plaît...
Je lui demande de rouvrir sa pince… mais il ne m’écoute pas… peut-être qu’il s’amuse… qu’il voulait sortir du sable… mais ça me fait mal… je veux qu’il me lâche… alors je secoue ma main encore…

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DEMI-DIEU | 15 ANS | HAWAÏEN | IRIS | SOURCIER | RETIAIRE | CHEF DE BUNGALOW | INFATIGABLE RAYON DE SOLEIL
Sur la plage | Nu et trempé | Avec Dinho (LSGI)


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Les eaux du Détroit, je les connais presque par cœur après trois années à la Colonie. Les petits remous, les zones plus instables où les pieds s'enfoncent si on ne fait pas attention. Parfois je reconnais certains poissons, je leur ai même donné des noms. Celui qui est tout plat, avec un œil qui regarde la surface et l'autre qui regarde le sol, c'est Joshua. Parfois, j'essaie de me mettre dans la même position que lui, de regarder ciel et terre en même temps, mais mes yeux refusent d'obtempérer et je finis en général par avoir mal à la tête. Papa dit que, comme chaque animal terrestre, les poissons ont des capacités que nous n'auront jamais. Je ne peux pas voler comme les oiseaux qui chantent à ma fenêtre tous les matins, je ne peux pas respirer sous l'eau comme les poissons d'Hawaii et de Long Island. J'aimerais tellement, pourtant, pouvoir plonger encore plus loin, encore plus dans les profondeurs du Détroit et y croiser d'autres poissons pour prouver à Papa que ces capacités, on peut les avoir nous aussi. Mais il faut croire que c'est ma punition pour être une goutte d'eau qui a fui son monde d'origine : je peux jouer autant que je veux avec les frontières du royaume de Maman, je ne pourrais jamais pleinement en voir les secrets.

Tout est à sa place dans les eaux du Détroit. Et tout est calme. J'ai beau chercher partout, nulle trace de Derya. Elle doit probablement être à la Veillée avec les autres pensionnaires. Tant pis, je profiterais de l'eau tout seul, plein d'espace pour moi et tout un tas d'aventures. Qu'est-ce que je pourrais faire ? Je pourrais toujours tenter quelques figures de surf mais les vagues naturelles du Détroit ne rivaliseront jamais avec celles de Kauai. Attraper Joshua sans qu'il me voit ? Il semble déjà s'être lancé dans une partie de cache-cache avec le reste de sa famille, je ne le vois plus. Construire un château de sable sous l'eau ? Je n'ai pas les outils pour, il faudrait demander aux Hébé mais ils sont probablement eux aussi à la Veillée.

Allongé à la surface de l'eau, la tête à moitié émergée, je contemple les derniers rayons du soleil s'éteindre peu à peu. Comment est-ce que je pourrais profiter au mieux de la baie avant que l'on vienne me déranger ? Je laisse mes pensées vagabonder. La mer m'a toujours aidée à mieux réfléchir. Selon Papa, c'est parce que le ventre de Maman était rempli d'eau salée avant ma naissance, et que j'y nageais déjà jour après jour. Et si j'essayais d'attraper un des rayons de soleil, justement ? Papa m'a toujours déconseillé de chercher à atteindre l'horizon à Kauai, comme quoi, aussi bon nageur que j'étais, c'était une quête vaine. Ici, personne n'est là pour m'empêcher de nager jusqu'à l'autre bout du Détroit, je n'ai qu'à me lancer !

-Aaho !

Mes oreilles sont encore pleines d'eau, mais je crois bel et bien que c'est mon prénom que je viens d'entendre dans le lointain. Je ne suis plus seul ! Pas que ce n'est pas drôle de jouer seul, mais on s'amuse toujours bien plus à plusieurs ! Je fais immédiatement demi-tour et nage mon plus beau crawl vers la plage, fendant les vagues sans même chercher à savoir qui m'a appelé. Je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais autant éloigné de la plage, les dunes ressemblent à une vague orangée de là où je suis.

- Me voilà ! je m'exclame une fois le sable atteint, des gouttes d'eau de mer continuant de couler le long de mes cuisses nues. Dinho, c'est toi ! je sautille en découvrant le visage du mystérieux pensionnaire à l'origine de l'appel.

J'ai rencontré Fernandihno l'an dernier, à son arrivée à la Colonie. Je n'ai jamais réellement pu passer beaucoup de temps avec lui et l'inverse est vrai aussi. Ce n'est pas faute de lui avoir proposé de faire des choses ensemble, mais il a souvent tendance à disparaitre comme par magie. J'ai eu beau lui demander plusieurs fois comment il faisait pour que je ne m'aperçoive jamais de ses escapades, il parvient toujours à garder le secret. J'aimerais quand même bien qu'il m'en fasse part, Vaast se plaint souvent que je ne suis pas aussi discret que lui et que je gâche parfois certaines de nos farces à cause de ça...Alors trouver Dinho, c'est l'occasion rêvée d'en savoir plus sur ses mystérieuses techniques !

Quoique, pour le moment, la discrétion n'a pas l'air d'être son fort. Il n'arrête pas de gémir et de faire des gestes frénétiques, pas vraiment ce que l'on pourrait qualifier d'espion de l'année. En m'approchant, je parviens finalement à distinguer la tâche rouge au bout de son doigt : un petit crabe a décidé de se servir du demi-dieu comme d'une échelle pour atteindre la surface. Un moment peu agréable à passer pour Dinho, c'est une certitude, mais je n'aimerais pas être à la place de ce petit crabe non plus, baladé dans tous les sens. Quoique, ça doit faire de bonnes sensations, non ? Comme dans un saut à l'élastique, juste un peu moins haut. Peut-être qu'il aime bien et que je devrai le laisser profiter de l'adrénaline soudaine...Mais Dinho n'a vraiment pas l'air d'apprécier la situation, dommage pour le petit crabe aventureux.

- Attends, Dinho, ne bouge plus. Tu poses juste ta main sur le sable et
PAF , il s'en ira comme par magie ! je lui explique tout en guidant son doigt rougi par la douleur vers le sol. Tu voudras aller à l'infirmerie ?

Je ne sais pas s'il y aura quelqu'un pour l'y aider. Un pensionnaire est toujours censé être de garde, mais c'est le début de l'année et, en général, les ouvertures de saison sont calmes, alors les Apollons profitent des premières veillées. Comment on soigne les blessures de crabe au juste ?


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naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 5 places]

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, 1m70, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Parfois, faire les magasins m'est difficile, surtout quand ce sont de grosses boutiques, avec tout un tas de choses dérangées. Une fois par exemple, je suis rentré avec mon père dans un magasin de vêtements pas chers, et j'ai cru que j'allais faire une tuerie. Tout était en désordre, rien n'était à sa place, les gens prenaient des articles et les reposaient dans d'autres rayons sans aucun scrupule. Il y avait des tee-shirt qui trainaient par terre, ou même qui était simplement mal pliés. Il y avait des cintres vites, des robes posées au hasard sur des portants, sans leur cintre justement... C'était vraiment l'enfer sur terre. Mon père m'a immédiatement ramené à la maison, et il a compris la leçon, plus de magasins de ce genre, voir plus vraiment de magasin tout court... Avec le temps, j'ai cependant appris, d'une part à prendre sur moi, et d'autres part à d'autant plus apprécier les endroits bien rangés. C'est le cas de beaucoup de librairie, généralement les gens y sont respectueux, ils reposent les livres au bon endroit, tout est à sa place. C'est moins le cas pour les librairies d'occasion, mais je suis mieux préparé maintenant. On peut cependant m'y retrouver en train de reclasser les livres par genre, puis par ordre alphabétique...
- Exactement, certains livres sont vraiment en parfait état. Et tu sais, fouiller ne me dérange pas, il faut seulement que je me retienne de tout reclasser en même temps, je dis en riant un peu.
Un silence agréable s'installe entre Elias et moi, et c'est aussi ce que j'aime dans notre amitié, nous pouvons marcher tranquillement sans parler et sans que ce ne soit gênant non plus.
Nous passons alors non loin d'un couple visiblement très occupé et je les repère sûrement avant Elias, puisque je lui fais remarquer et change en même temps de chemin. Je suis toujours un peu surpris de voir des gens faire ce genre de choses en dehors d'un lit... mais je sais que certains le font, beaucoup plus que ce que je pourrais penser, je suis sûr, mais je suis quand même surpris le peu de fois où je m'en rends compte.
- Je ne pense pas non plus, je rie légèrement. Mais en même temps, quelle drôle d'idée de faire ça ici !
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 5 places]

Message par naji2807 »

Lizzie Brooks
12 ans, 17 Avril, 1m40, Fille d’Apollon non reconnue, Ourson Grognon
Musicienne hors pair, Capricieuse, Dans l'amphithéâtre, Avec Vaast

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J'ai quand même beaucoup de mal à le croire, même si pour le moment lui me semble à peu près "normal". J'ai l'impression d'être tombé dans une Colonie de cinglés... et rien que pour le fait qu'ils croient tous à cette histoire de Dieux et Déesses grecques, ils doivent l'être. Et je n'arrive pas à m'ôter de la tête le visage de ma mère, très sérieux pendant qu'elle m'expliquait toute cette histoire absolument farfelue. Ma mère, ma propre mère, cette femme droite et qui n'a jamais dû raconter une seule blague dans sa vie, dont je peux compter les éclats de rire sur les doigts de ma main... Mais qu'est-ce qui lui a pris ?
Je pince les lèvres en écoutant Vaast, toujours aussi sceptique, les bras croisés et sur ma poitrine.
- ça je ne te le fais pas dire, je réponds à sa critique de Jack, mais le garçon sur la plage était vraiment très étrange lui aussi ! Et puis, toi aussi tu crois à cette histoire de Dieux et de Déesses, alors rien que pour ça, tu n'es pas normal... En fait personne ne l'est ici, ces gens que tu viens de me citer, soi-disant normaux, ils y croient aussi pas vrai ?
J'ai vraiment atterri dans un monde fou... et je veux rentrer chez moi. Mais je n'irai pas me mettre à pleurnicher, je ne suis pas comme ça. Je préfère rester forte, et ne pas montrer mes faiblesses, c'est comme ça que j'ai toujours fonctionner, comme ça que ma mère m'a appris à fonctionner.
En pensant à ma mère, je tique sur quelque chose que Vaast vient de dire, et ronchonne :
- Et comment ça frère aîné ? Je n'ai pas de frère aîné, et je ne sais pas qui est ce Tyrone.
C'est de pire en pire, chaque nouvelle révélation est plus invraisemblable que la première ! Pourtant, l'idée d'avoir un frère aîné réveille quelque chose d'agréable en moi... J'aime cette idée, j'ai toujours voulu avoir un grand frère... Non mais qu'est-ce que je raconte, je n'ai pas de grand frère et c'est comme ça !
Quand le sujet change, je me détends un peu, parce qu'on parle de ma guitare et que c'est donc forcément un bon sujet. Je me vante un peu, parce que c'est vrai, je suis la seule à pouvoir en jouer correctement, et quand j'en joue, les gens arrêtent même de parler pour m'écouter ! Mais au lieu de simplement accepter mon explication, Vaast me questionne et remue des idées qui ne me plaisent pas... Je pince les lèvres et hausse les épaules en tentant de trouver des arguments qui ne me conviennent pourtant pas tout à fait.
- Je ne sais pas... Peut-être que c'est juste un instrument parfait, je ne sais pas tout, peut-être que les dernières technologies nous ont permis de créer des instruments qui ne se désaccordent jamais.
Je relève le menton sur la fin, l'air très sûre de moi, alors que je ne le suis pas vraiment.
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 5 places]

Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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A New York, il y a beaucoup de boutiques d'occasion pour qui sait les chercher. Il faut parfois connaitre bien un quartier pour découvrir des adresses, des petits magasins presque cachés ou qui ne payent pas de mine. Parfois, les devantures sont en mauvais état et l'intérieur différent. On peut découvrir quelques pépites mais pour cela, il faut aimer chercher et passer du temps voire en perdre. Mon père est originaire de cette ville, il y est né et il y a vécu toute sa vie donc il la connait très bien. Il ne connait pas seulement son quartier mais les autres aux alentours. En réalité, New York est très étendu et il ne s'arrête pas aux quartiers les plus connus. Ce n'est pas seulement l'ile de Manhattan que tout le monde connait à travers les films, les séries et même les romans. Et penser à ma ville, ça me manque même si je ne suis pas loin contrairement à d'autres comme Lucian. Au bout d'un moment, tu dois ressentir le mal du pays. Alors, je relativise car je suis loin d'être malheureux. Je suis vivant et en bonne santé, je suis en sécurité ici et mon père va bien. C'est le plus important après tout.
Et je n'y pense pas souvent car je n'ai pas l'habitude d'y aller mais on doit bien trouver des comics à emprunter à la bibliothèque. Mon père ne m'y emmenait pas sûrement parce que j'étais bien trop actif pour me tenir tranquille assez longtemps là-bas. Je sais qu'il faut être calme et ne pas faire de bruit donc ce n'était pas le bon endroit pour moi. Et comme la lecture m'a toujours posé des difficultés, ce n'était pas le lieu idéal où passer du temps. Je préfère être dehors ou pratiquer une activité physique, jouer, m'amuser donc avec mon père, on allait se promener dans les rues de la ville ou à Central Park. Plus tard, j'ai découvert le sport et je le pratiquais en cours et après les cours avec le club du collège puis au début du lycée.
- Oui c'est vrai et au point de ne pas voir la différence. Eh bien, c'est une bonne chose pour toi sinon ça compliquerait tes recherches. Je n'ai aucun mal à t'imaginer faire des piles parfaitement rangées, dis-je en souriant amusé.
Je l'imagine classer les comics par titre et par numéro sans qu'aucun d'entre eux ne dépasse de la pile. Après tout, Lucian est le maitre de l'ordre.
- D'ailleurs, si je devais te donner un nom de super-héros, ça serait le Maitre de l'Ordre.
Le silence s'installe entre nous, celui-ci n'est ni pesant, ni gênant. Il est agréable et on profite tout simplement de la présence de l'autre. Au bout d'un petit moment, Lucian tourne la tête et décide de dévier de notre trajectoire initial. Curieux, je regarde ce qu'il a vu pour voir un couple très proche et assez intime. Ni Lucian, ni moi n'avons envie de les interrompre, ni de les gêner alors nous nous éloignons d'eux discrètement. Ils n'ont sûrement pas envie d'avoir un public et on n'est pas des voyeurs. Tout le monde devrait avoir de l'intimité même dans la nature. Je l'ai déjà fait plusieurs fois à l'extérieur car il n'est pas possible d'avoir de l'intimité dans le bungalow dix. Etre avec un demi-dieu d'un autre bungalow est souvent plus facile, plus de chance de se retrouver seul et être dans un lit est bien plus confortable. Et parfois, tu ne prévois rien, ça arrive tout simplement. Je suis bien placé pour le savoir.
Ma réponse le fait rire et je souris plus largement amusé.
- Heureusement pour eux, on n'est pas des voyeurs, plaisanté-je. Tu sais, moi je les comprends. Ce n'est pas facile d'avoir de l'intimité dans notre bungalow. Tu as déjà réussi, toi ?
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DEMI-DIEU | 15 ANS | NEERLANDAIS | HERMES | BOUSSOLE AMBULANTE | XIPHOS | CHEF DE BUNGALOW | COEUR ORPHELIN
Amphithéâtre | Parmi les Spectateurs | Avec Lizzie (Naji2807)


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Que ressentent les croyants monothéistes lorsqu'ils reçoivent pour la première fois un signe qu'ils perçoivent comme un signe que le divin existe ? Chrétienté, judaïsme, islam ou autres, peu importe à quel point les croyants ont baigné dans les textes religieux depuis qu'ils sont enfants, il y a toujours une partie de doute qui règne dans certaines pensées. Que les signes et leurs interprétations soient ou non vrais, je suis sûr que certains dubitatifs finissent par y adhérer. Et, entre les deux, il y a l'incompréhension, ce temps d'adaptation où l'on fait taire le doute pour se rendre de la réalité. Un temps suspendu de stupéfaction lors même que les dogmes monothéistes sont connus de tous et font partie de nos sociétés depuis des générations.

A côté, les religions polythéistes antiques abandonnées par tous par politique ou par faiblesse de leurs canons sont encore plus faciles à remettre en question. Tout comme moi, Lizzie n'avait probablement jamais entendu parler de Zeus & cie. avant de franchir le seuil de la Grande Maison. Il ne s'agit pas seulement d'effacer ce qu'il pouvait rester de doute, il n'existait pas : il s'agit d'intégrer une toute nouvelle couche de réalité et ses implications et...c'est beaucoup.

Alors que cette réflexion effleure mon esprit, une autre surgit soudainement : qu'en est-il des autres religions polythéistes anciennes? Je ne me suis jamais réellement plus penché sur le sujet. Je connaissais déjà assez peu le Panthéon grec avant d'arriver à la Colonie, alors les autres panthéons divins...Ca ferait probablement trop de réalités à inclure dans le monde, la présence seule des Olympiens change déjà assez la donne comme ça...mais ce n'est techniquement pas complètement à exclure. Quand j'aurai du temps - et que mon cerveau sera prêt à faire l'effort, j'irai voir si je peux emprunter un ou deux livres sur le sujet aux Athéna et conclure si c'est ou non plausible.

Il y a fort à parier que je me retrouve cependant comme Lizzie à l'heure actuelle en lisant, à afficher une moue dubitative. Les dieux et déesses, ça n'existe pas, leur simple présence dans le monde modifierait toutes nos existences. Et pourtant, c'est le cas. Combien de temps lui faudra-t-il pour parvenir à s'y faire ? Peut-être qu'elle n'y arrivera jamais réellement. Certains demi-dieux, ceux dont l'odeur divine est trop faible pour poser problème dans le monde réel, préfère y retourner et ignorer complètement cet aspect d'eux, comme s'il ne s'agissait que d'un rêve étrangement lucide.

- Je suis désolé, je ne vois pas du tout de qui tu parles par "garçon sur la plage", je m'excuse. Après...chacun a son parent divin, et chaque parent divin vient avec ses particularités, positives comme négatives. Les enfants d'Hypnos, le dieu du sommeil, ont souvent tendance à dormir un peu partout. Ceux d'Arès, le dieu de la guerre, démarrent au quart de tour pour un tout et un rien. D'autres ont tendance à être exubérants, ou tellement réservés qu'on ignore complètement qui ils sont. Les pensionnaires sont tous différents, je t'assure que tu as juste manqué de chance pour le moment. Mais, dans l'ensemble, tout le monde y croit, oui. Ca viendra pour toi aussi.

Je prends garde dans mes explications à passer sous silence le cas des pensionnaires du 11. Mon père n'est jamais réellement associé à quoi que ce soit de bon, et je n'adhère de toute façon pas à la théorie comme quoi les divinités jouent sur notre personnalité. Si les enfants du 15 dorment tout le temps, c'est juste parce que leur bungalow est construit tel que les pouvoirs d'Hypnos y agissent en permanence, ou alors ils souffrent de maladie du sommeil induites par leur père. Si les 5 s'énervent si facilement, c'est parce que les autres pensionnaires continuent de considérer que les 6 font de meilleurs guerriers sous prétexte que leur mère est Athéna - une raison de plus pour en déduire que les parents ne jouent pas sur nos personnalités mais nous pourrissent sacrément la vie malgré tout.

Je ne sais pas si j'ai bien fait de lui dire qu'elle finirait tôt ou tard par y croire à son tour. Elle va probablement se braquer et refuser encore plus l'idée de céder. Elle m'a tout l'air d'être du genre têtue.

- Tyrone, c'est celui qui gère la soirée ce soir, il est à la guitare. Comme toi, son père est Apollon et il vit au bungalow 7 qui lui est dédié et où tu résideras aussi. Comme les habitants d'un même bungalow ont leur parent divin en commun, on considère qu'ils sont frères et soeurs, même si techniquement le terme le plus adapté serait-plutôt "demi-frère" et "demi-soeur".

Même si, très clairement, les pensionnaires ont chacun leur propre définition de la fraternité au sein des bungalows. Il est très clair que je ne suis pas autant le frère de Théo que l'était Scott...et c'est probablement mieux comme ça. Les chamailleries et parties de cartes avec Hameline sont sympathiques, mais pas de là à considérer que l'on forme une famille heureuse tous ensemble. Même du vivant de Scott, je ne me serai jamais vu passer du temps avec eux en-dehors de la Colonie.

De la détente soudaine dans ses traits à la mention de sa guitare, je sens de nouveau la tension s'emparer d'elle dès lors que je la questionne sur les étranges propriétés des cordes de son instrument. Elle relève le menton comme toute à l'heure, plus pour se convaincre elle qu'elle sait ce qu'elle dit que pour réellement convaincre son audience. Après la Veillée, quand je la dessinerai, il faudra absolument que ce soit dans cette position, pas une autre, elle semble lui correspondre parfaitement.

-Je ne m'y connais pas vraiment en technologie et innovation instrumentale, ce n'est pas vraiment ma corde. Tu devrais aller voir les pensionnaires du bungalow 9, ils pourront sans doute plus facilement t'éclairer que moi, je lui suggère.

Avec un peu de chance, ils l'aideront à prouver que l'instrument dont elle joue depuis sa naissance est magique et que les Olympiens ont toujours fait parti de sa vie. A partir de là, elle pourra continuer son chemin plus sereinement à la Colonie - ou pas.


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LSGI

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

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Fernandinho Salgado
Môme de Coalémos | 15 ans | 1m70 | Benêt mais gentil | Sur la plage avec Kahau



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J’ai mal à ma main… la douleur vient de mon petit doigt… le dernier… pas le plus petit… c’est le pouce le plus petit… mais le pouce est gros… il est large… donc ce n’est pas le plus petit… en fait… c’est le dernier… il est le plus fin… il me fait mal… à cause de la petite bête avec des pinces… elle s’est accrochée à mon doigt… je ne sais pas pourquoi… peut-être qu’elle voulait sortir du sable… peut-être qu’elle était coincée… mais maintenant elle est dehors… et elle ne me lâche toujours pas… elle garde mon doigt dans sa pince… et j’ai mal… je lui demande de me lâcher… mais elle ne le fait pas… je secoue ma main… je veux qu’elle arrête de me faire mal… je secoue plus fort ma main… mais j’ai toujours mal… et j’entends quelque chose… je lève les yeux… il y a un garçon tout nu… il se rapproche de moi… il a plein de gouttes d’eau sur lui… je ne l’ai pas vu arriver… il est juste apparu… tiens… c’est drôle ça… peut-être que c’est son pouvoir magique à lui… comme Lucian qui retrouve tout… lui peut apparaître où il veut… tout nu… et tout mouillé… c’est marrant comme pouvoir… et il connaît mon prénom… oui c’est moi… je suis Dinho... oui c’est moi… oh mais… je le connais… il a un prénom comme le mien… qui se dit en deux fois… et il finit par le son « o »… comme le mien… mais pas le reste… Kahau… je me demande si c’est le diminutif de plus de sons… comme le mien… Dinho n’est pas mon prénom… je m’appelle Fernandinho… il y a plus de sons… mais les gens m’appellent Dinho… parce que c’est plus court… c’est ce qu’ils disent… j’aime bien… ça me fait penser à un dino… c’est marrant les dinos… j’aimerais bien en avoir un… j’en ai parlé… à quelqu’un… mais la personne m’a dit que les dinos n’étaient plus là… je me demande où ils sont alors… j’aimerais bien en rencontrer un autre… parce qu’ils sont comme moi… ils sont le diminutif en deux sons d’un mot avec plein de sons… dinosaure… c’est long… j’aime bien dino… les dinos sont gentils en plus… c’est Sacha qui me l’a dit… et il m’a montré même… j’ai pu en caresser un… je ne me souviens plus si c’était doux… mais ensuite quelqu’un a dit que ce n’était pas vrai… quand je lui ai dit que j’avais vu des dinos… il a dit que je mentais… mais je ne mentais pas… alors je ne sais pas… c’est bizarre… de dire que je mens alors que je ne mens pas… j’ai demandé à Sacha… et il a dit... il a dit… je crois qu’il a dit que le sable tombait… je n’ai pas compris… mais il a souri… et j’aime bien… j’aime quand les gens sourient… et Sacha sourit souvent… il est gentil Sacha… il me laisse toujours dormir chez lui… là où il y a tous les oreillers… et les grands canapés… j’aime bien aller dormir chez lui… là-bas tout est tranquille… pas comme ici… ici la petite bête me pince… mais Kahau dit quelque chose… il dit que je dois attendre… et ensuite je dois poser ma main sur le sable… ensuite paf… et ensuite la bête disparaît… pouf… par magie… il parle mais en même temps il me touche… avec ses doigts mouillés… ils sont frais… c’est agréable… je le laisse faire… je pose ma main sur le sable… la petite bête gigote… et elle me lâche… et elle part… avec ses petites pattes… elle marche vite… mais elle ne disparaît pas… elle marche… ça ne ressemble pas à de la magie… Kahau s’est trompé… cette petite bête n’est pas magique… mais elle est partie… mon doigt me fait encore mal… mais moins… je sens des pics dedans… c’est bizarre… je le sens mieux que mes autres doigts… je le regarde… il est rouge… je regarde Kahau… il est tout mouillé… je lui souris…
— M… m… m… merci Kahau ! Regarde, la pe… pe… pe… petite bête est partie ! Ça va mi… mi… mi… mieux !
Je lui souris… en lui montrant mon doigt… rouge… mais sans petite bête… mais il me fait encore mal… quand même… alors je le serre dans mon autre main… je ne sais pas pourquoi… mon corps le fait tout seul… et ça fait un petit peu moins mal… je sens moins les pics… c’est mieux… et Kahau parle d’autre chose… un lieu… je ne sais plus ce que c’est…
— C… c… c… c’est quoi ? Tu veux y al… al… al… aller toi ?
Si lui veut y aller… on peut y aller…
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par LSGI »

Gloria Muñoz
Fille de Phème | 13 ans | 1m49 | Pipelette bavarde hyperactive | À l’Amphithéâtre avec Anthea



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Ouiiiiiiii !! Elle a dit oui ! OUI ! Anthea et moi allons former un super duo ! Imbattable ! La puissance féminine ! La puissance latine ! La puissance des lutines ! J’avoue, la troisième est pas ouf, mais je ne trouvais aucune meilleure rime. Pourtant je suis sûre d’en trouver une si je cherche un tant soit peu… Mais je suis dans ma tête ! Non mais je ne vais pas me creuser la tête pour une rime qui n’existe que dans mes pensées… et si quelqu’un pouvait lire dans mes pensées ? Je me suis souvent demandé ça étant petite : et si, là maintenant, papa pouvait lire mes pensées ? Olalala c’était généralement les moments où il ne fallait absolument pas qu’il les entende… Par chance, ça n’est jamais arrivé ! Mais ici… Je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un avec ce potentiel, plusieurs ont un lien aux émotions ou bien peuvent pressentir certaines choses, mais je n’ai jamais eu vent de quelqu’un étant télépathe… Je me demande si un dieu a déjà donné le jour à un tel enfant… ça semble gros quand même, non ? Un demi-dieu télépathe… ça sonne bizarre. On dirait un roman fantasy. Pas que je sois une immense lectrice – je ne parviens pas à rester en place suffisamment longtemps pour lire une page et surtout les lettres me donnent mal à la tête – mais je sais que certains films et certaines séries sont inspirés de ce genre de romans ! Des films que j’aime bien d’ailleurs, avec l’héroïne qui a plein de pouvoirs mais jamais suffisamment et se fait sauver par le ô combien magnifique bad boy… Bon après je dis ça mais je me suis – étrangement – rendu compte que le style bad boy n’était pas mon favori. Soyons clairs : j’adore ce style, je me pâme devant tout gars qui porte une veste noire, des cernes et qui sort deux mots tous les trois mois – le rendant incroyablement mystérieux et sexy – mais ce n’est tout de même pas ce genre de personne qui a tendance à m’attirer de manière plus sérieuse dirai-je. Par exemple, prenons Felix – cœurs dans les yeux, cœurs dans les yeux, cœurs dans les yeux – eh bien il n’est pas le type même du gars mystérieux et sombre, avec un passé triste et désolant. Il est lumineux ! Il est ahhhhhhh… Il sourit tout le temps, il fait des blagues, il parle, il aime les ragots… C’est quelqu’un de sociable et adorable ! Et sexy évidemment… Mais le fait est que ce n’est pas vraiment un bad boy, ou du moins pas selon ma définition. Autre exemple : Tyrone, pas un bad boy non plus ! Il est rayonnant ! Il est sociable et souriant, il est enjoué et affable, il est fabuleux ! Peut-être que mon style est plus lumineux, peut-être que je préfère les gens lumineux ? D’un autre côté, est-ce une phase ? Je veux dire, je suis encore jeune, donc peut-être que mes goûts vont évoluer, d’un autre côté, il est possible que je n’ai juste pas rencontré le bad boy idéal… Parce que c’est vrai que les films les rendent quand même très attirants ! Et je rêve d’avoir une histoire avec l’un d’eux… dans ma tête. Dans la vraie vie je ne suis pas certaine d’y trouver mon bonheur. Je pense que j’agacerais sérieusement un bad boy. Exemple : Vincent ne m’approche pas. Enfin, je n’approche pas Vincent. Bon après, est-ce un bad boy ? Il me fait peut, il a des cernes, il ne décroche pas un mot… il remplit assez bien les critères. Sauf qu’il n’est pas censé me faire peur ! Il est censé être mystérieux et sexy… Objectivement il l’est, dans le sens où hummmm quel beau corps, mais juste de loin. Je ne suis vraiment pas fan de son aura. Dans ce cas, il me faudrait un vrai bad boy pour comparer… D’un autre côté – il y a vraiment beaucoup de côtés avec moi – je me dis que là je craque sur un mort, donc niveau sombre on nage dedans, le bonhomme est quand même à moitié transparent ! Cependant ! Sa personnalité est peut-être lumineuse… oh… j’ai hâte de le découvrir !
— Exactement ! En plus j’aime bien l’idée d’être une reine, c’est super valorisant ! Et en tant que telle je te nomme officiellement guerrière numéro un de mon royaume ! Tu as les troupes à tes pieds, tu es le général en chef !
Oh oui c’est bien ça ! Ça me plaît ! J’adore être reine ! Ça veut dire que j’aurai des belles robes ! Et une couronne qui brille ! Et un mari ! Et un harem !! J’ai le droit, je suis la reine, je décide. En plus… sa question interrompt le fil de mes pensées. Est-ce qu’un spectre peut saigner ? Je me mets à réfléchir à voix haute, ce sera plus simple pour tout le monde… quoique.
— Ça pourrait sembler logique à première vue, puisqu’il est de retour dans notre monde, il serait logique qu’il revienne avec les caractéristiques anatomiques qui vont avec… Cependant, s’il pouvait avoir exactement nos caractéristiques alors il serait vivant, or, il est mort – à mon grand regret. Donc, je suppose qu’il est différent… Après, il peut avoir un sang différent… mais ça semble étrange, non ? Pourquoi saigner ? Il est mort, normalement il n’a plus ce genre de fluide en lui. Mais peut-être qu’il a de la poussière ? Comme les monstres lorsqu’ils reviennent ? Ils viennent également d’en bas, et quand ils meurent ils sont juste un tas de particules… Mais là Achille est mort, pas un monstre, et il me semble que l’état est différent, puisque lui a été ramené par les dieux… Ce qui lui donne un avantage, j’imagine. Donc est-ce qu’il se passe seulement quelque chose ? Peut-être que si une lame le traverse sa peau ne fait que s’ouvrir et se refermer car régénération instantanée ? Mais dans ce cas, sent-il la douleur ? Puisqu’il est mort, il ne devrait pas avoir de nerfs, non ? Puisque ça, là, son corps, ce n’est pas vraiment son corps, non ? Son corps est mort il y a… pff… bien trop longtemps ! Il s’est décomposé comme tout corps mortel, donc ce que nous voyons là n’est pas un corps humain, c’est une ombre – comme le dirait le bon vieil Homère – et une ombre ne peut pas saigner ou être blessée, non ? Mais oh… si c’est le cas… Anthea ! Comment le mettre à terre s’il ne ressent pas la douleur ? Est-ce que son corps… espera ! On a dit que pour se battre il devait être tangible, donc son corps, enfin son réceptacle, peu importe le nom, doit subir la force gravitationnelle au moins, et logiquement la force d’un coup également… donc il devrait pouvoir tomber… ouf… j’ai eu peur durant un instant ! Mais ça ne répond pas à ta question ! C’était quoi ta question déjà ? Ah oui ! Est-ce qu’il peut saigner ? Hm. J’en doute. Mais j’ai hâte de le découvrir quand tu le battras !
Finalement, peut-être que la conclusion de ma pensée aurait suffi... tant pis, au moins là elle sait par où je suis passée ! Bien que je ne sois pas certaine de l’utilité de chaque mot que j’ai prononcé… Bah, peu importe, je ne peux pas reprendre mes mots de toute manière ! J’espère juste ne pas l’avoir perdue en cours de route !
Je souris de la suite, et finis par éclater de rire. La vision d’Anthea en gros lézard verdâtre est hilarante. Je devrais lui proposer l’idée pour le prochain Halloween !
— Oh mais il n’est pas obligé de savoir que je l’ai comparé à une princesse ! Je sais tout de même parfois tenir ma langue ! Je ne vais pas aller gâcher mes efforts en lui révélant que je l’ai vu comme ma demoiselle en détresse… mais avoue que l’idée est très amusante ! Et, franchement, s’il a de l’humour, je lui dirai ! Mais oh Anthea ! Il ne faut pas te voir comme un lézard vert ! Il faut te voir comme une guerrière aussi puissante qu’un dragon, aussi redoutable et féroce, tellement que les plus vaillants guerriers te craignent ! Tu vois ? C’était purement élogieux que de te comparer à un tel animal légendaire !
Alala et on ne reconnaît pas mes compliments à leur juste valeur ! Hihihi, je suis mutine. Oh ! Une autre rime en –ine ! Pas très utile toutefois. Tant pis.
Une liste des nouveaux arrivants, je peux faire ça ! Je souris mais n’ai pas le temps de répondre qu’Anthea et sa voix pédante sont déjà sur l’estrade à chanter. En attendant, je pense aux beaux demi-dieux qui sont arrivés… et oui, il y en a de très beaux ! À croire que tous les demi-dieux sont beaux ! Ça fait peut-être partie des gènes… Quand même ! Même Verne est oh mims ! Même Verne ! C’est censé être un enfant d’Héphaïstos ! Et ce dieu n’est pas franchement réputé pour sa beauté… Anthea revient mais c’est rapidement mon tour de chanter. Héhé ! Tyrone, ô si beau Tyrone, est tout près… Je lui souris avant d’entamer mes quelques vers… Qu’est-ce qu’il est beau… Bon, on se concentre, on chante en anglais, bravo petit cerveau ! Et… oh… Vaast ! Vaast est revenu ! Vaast est là ! Donc Kahau aussi ! Quelque part ! J’ai tellement de choses à lui raconter, plutôt à Vaast, parce qu’il y a pas mal de nouveaux sans bungalow ou pas encore reconnus ! Il va falloir les accueillir ! Tandis que je descends de la scène je le vois y monter… Ah oui, oups, j’ai crié son nom à voix haute. Il a l’habitude, pas de panique. Je vais rejoindre Anthea, tout sourire, déclarant que Vaast est rentré alors qu’elle doit l’avoir remarqué d’elle-même puisqu’il est sur scène… Mais j’aime annoncer des évidences, c’est comme ça !
— Ah ! Oui ! La liste ! C’est vrai ! Mais attends, tu ne voulais pas que les beaux garçons ? Tu veux tout le monde finalement ?
Je peux aussi faire cette liste, simplement elle sera plus longue ! Mais j’aime parler donc ce n’est pas un problème.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 5 places]

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, 1m70, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Je m'en sors de mieux en mieux avec mes TOCs, mais parfois je ne peux quand même pas m'empêcher de vouloir tout ranger. C'est sans doute dans le bungalow 11 que ça me démange le plus, mais c'est évidemment dans celui-ci que je ne peux rien toucher. J'aimerai parfois, demander à tout le monde de sortir et tout ranger. J'en rêve même la nuit, que je vide tout, que je fais un immense ménage et qu'ensuite je remets chaque chose à sa juste place... Mais ensuite je pense à Hadley, au fait qu'une fois revenu dans le bungalow, elle remettrait le bazar, et qu'elle ne serait évidemment pas la seule... Il vaut donc mieux que je laisse tout comme ça, que je prenne sur moi et que je ne dise et ne fasse rien.
Dans les magasins de bds cependant, je me permets parfois de remettre en ordre les tomes, de les reclasser ou de les déplacer carrément quand ils ne se trouvent pas au bon endroit. Evidemment, Elias connait mon "défaut" et quand il dit qu'il m'imagine bien faire des piles parfaitement rangées, je ne peux m'empêcher de sourire.
- C'est vrai que ça m'arrive parfois... Mais est-ce un crime ?
Le nom de super-héros qu'il me donne m'amuse lui aussi et je secoue la tête en riant légèrement :
- Je ne sais pas si je serai le super-héros idéal... savoir où sont les choses, est-ce vraiment un super pouvoir ? je lui demande en haussant un sourcil.
Nous sommes plus silencieux en marchant dans la forêt, mais ce n'est pas inconfortable, au contraire, c'est un silence agréable et serein. Je le romps cependant en découvrant un couple en train de s'adonner à une activité très intime, un peu surpris de les trouver là. Je sais que certaines personnes ne sont pas gênés à l'idée de coucher dehors... mais moi ça me paraît assez incongru. Les arguments d'Elias s'entendent cependant, c'est vrai que je ne les ai pas bien vu, mais s'ils sont tous les deux du bungalow 11, ça limite un peu les possibilités... Je réfléchis à sa question, puis secoue la tête :
- C'est vrai que la plupart de mes partenaires dorment dans d'autres bungalows, alors je ne me suis jamais vraiment posé la question... Mais tu as l'air de parler en connaissance de cause, non ? je demande en lui donnant un petit coup de coude complice.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 5 places]

Message par naji2807 »

Lizzie Brooks
12 ans, 17 Avril, 1m40, Fille d’Apollon non reconnue, Ourson Grognon
Musicienne hors pair, Capricieuse, Dans l'amphithéâtre, Avec Vaast

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C'est bien ce que je pensais, tout le monde ici croit à ces bêtises ! Alors soit on me fait une blague géante - qui n'est vraiment, mais alors vraiment pas drôle, et l'est même de moins en moins avec le temps qui passe - soit j'ai atterri dans une colonie pour fous furieux, et ce n'est pas vraiment mieux. Je ne suis pas folle, alors pourquoi ma mère m'a emmené ici ? Et qu'est-ce qu'il lui a pris de me dire ces choses-là... En fait, plus le temps passe, et plus je me dis que finalement, la théorie des Dieux est la moins tirée par les cheveux... Mais c'est tellement... absurde. Comment je peux être une demi-déesse ? C'est vrai que j'ai bien confiance en moi et que je me trouve géniale, mais de là à me croire à moitié divine, il ne faut peut-être pas exagérer... Vaast semble convaincu de ce qu'il dit, et convaincu également que je finirai par changer d'avis. Je reste largement sceptique, et continue de faire la moue, ne voulant pas admettre qu'il pourrait avoir raison. Je ne suis pas folle moi.
- Tu ne me connais pas, tu ne sais pas si je peux perdre la raison comme vous tous. Peut-être que moi, je resterai saine d'esprit malgré vos folies, j'argumente en croisant les bras sur mon torse.
Même s'ils ne se ressemblent pas tous, apparemment tout le monde sera du même avis que les deux spécimens que j'ai rencontré. Donc finalement, quelle différence ? Bon après c'est vrai qu'à part son discours complètement délirant sur les Dieux et Déesses, Vaast a l'air à peu près sain d'esprit, ou en tous cas il est moins perché que ceux que j'ai pu croiser aujourd'hui. Si les autres sont plus comme lui que comme Jack ou le garçon de la plage, ça ira peut-être.
Vaast me parle de Tyrone, et à nouveau mon visage se ferme quand je comprends qui il est censé être. Mon demi-frère ? En voilà une bonne. En fait, l'idée est blessante. Moi qui me suis sentie seule toute ma vie, fille unique, j'apprends que j'aurai des demi-frères et des demi-soeurs maintenant que je me suis faite à cette idée que je n'aurai jamais de fratrie ? En même temps l'idée est attirante... Non ! ça suffit, je ne vais pas me laisser attendrir par ce genre de chose.
- C'est ridicule ! Tu vas me dire que j'ai une immense famille en réalité ?
En même temps, ça paraît logique. C'est au moins la seule chose que je veux bien lui accorder, il reste constant dans sa folie. C'est même ce qui est très troublant. Tout ce qu'il dit, tout ce que tout le monde me dit, tout ce que j'ai vu ici... tout ça va dans le sens de cette folie... c'est à y perdre la tête. Et maintenant il cherche à me faire croire que même ma guitare est dans le coup. Mais... comment c'est possible ? Je l'ai depuis que je suis toute petite... C'est impossible... Je ne peux pas croire qu'elle soit "magique" ou que sais-je encore.
- Pourquoi le bungalow 9 ? je demande, ne me souvenant plus de l'absurdité qu'on m'ait dite à propos de chaque bungalow.
ChapelierFou

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Re: Cassiena

Message par ChapelierFou »

Youhou j'ai enfin finit ma fiche !!

TW pour la Seconde Guerre Mondiale, nazisme et le génocide du peuple juif, et aussi harcèlement...
Et aussi, j'espère que ma fiche fait pas trop cours d'histoire, parce qu'il y a quand même pas mal de date (et j'espère que j'ai pas fait d'erreur historique)


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Cassiena Klaus-Abeln
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I'll be good

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The meanest dog you'll ever meet
He ain't the hound dog in the street
He bares some teeth and tears some skin
But brother, that's the worst of him
The dog you really got to dread
Is the one that howls inside your head
It's him whose howling drives men mad
And a mind to its undoing.

-Hadestown


❁Identité❁
Je suis Cassiena Klaus-Abeln une fille de Perséphone. Vous l'avez sûrement deviné au nom impossible, je suis allemande. Mon âge? Haha, c'est compliqué. En gros, j'ai 18 ans, mais je suis née le 22 avril 1924. Les plus malins d'entre vous auront peut-être une idée de ce qui m'est arrivé : j'étais de famille juive pendant la Seconde Guerre Mondiale et je me suis fait exécuter comme du bétail.

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On peut difficilement dire que ma vie avait mal commencée. Je suis née dans une famille de la haute-société allemande. Mon père, Aharon Klaus-Abeln, avait hérité de la fortune de ses parents qu'ils avaient constituée grâce à la Première Guerre mondiale, qu'on appelait encore la Grande Guerre à l'époque, en vendant des armes. Mon père n'était pas fier de cet héritage, alors il tentait de réparer les vies que ses parents avaient détruites en participant à des œuvres de charité et en donnant de l'argent aux associations en faveurs des blessés de guerre. À cette époque, l'Allemagne en avait tellement besoin. Partout dans la rue, on entendait parler de l’humiliation que l'on avait subie en 1918, du traité de Versailles, de la crise économique et de la revanche que nous allions prendre sur la France. Être une petite gamine riche à cette époque, c'était grisant. J'étais spéciale. Tout le monde voulait être comme moi. Tout le monde voulait être moi. Mon père m'expliquait que nous devions rester humbles et que cet argent était sale, teinté de sang et qu'il n'y avait pas de quoi en être fier. Honnêtement ? Gamine, je m'en fichais. J'avais tout ce que je voulais et, dès que j'entrais dans une boutique et que tout le monde fixait avec ma bonne mine et mes vêtements impeccables, je sentais que j'étais enviée, supérieure. Je me sentais intouchable. Oh, une autre raison pour laquelle je pensais que j'étais meilleure que tout le monde : je savais depuis toujours que j'étais la fille de Perséphone. Mon père ne me l'a jamais caché. Ils s'étaient rencontrés à un gala de charité destiné à réunir des fonds afin de créer des jardins dans les hôpitaux et les orphelinats. Ils se sont revus. Ils ont eu une relation sérieuse, qui a conduit à ma naissance. J'étais désirée. J'ai déjà rencontré Perséphone. Bien sûr, je ne la voyais pas beaucoup, car elle restait une déesse avec des responsabilités et un mari, mais assez pour savoir qu'elle m'aimait et qu'elle tenait à moi. Elle avait même planté des fleurs spéciales autour de notre maison afin de masquer mon odeur à d'éventuels monstres. C'était parfait. Tellement parfait. Bien sûr, j'étais petite et aveugle. Je n'ai pas vu que pour mon pays, pour les gens que je regardais de haut, je n'étais pas spéciale.

Je n'ai jamais porté beaucoup d'attention au fait que j'étais juive. Je ne mangeais pas de porc, j’honorais le Shabbat et je célébrais Hanoukka, mais c'était plus par tradition. Je descendais du peuple juif, je connaissait les bases de l'hébreu, nos traditions, notre histoire. Mais ma mère était une déesse, est-ce qu'il y avait vraiment un dieu encore plus puissant au-dessus ? Est-ce qu'il avait des enfants plus puissants que moi ? Je ne prenais pas ça très au sérieux à l'époque, c'était plus théorique. Et puis, ma vie était trop excitante pour que je remarque que les regards d'envie des passants dans la rue étaient devenus des regards de haine. À 8 ans, j'ai commencé à entrer pour la première fois en contact avec des fantômes. J'ai commencé par rêver d'eux. Au début, c'était terrifiant : j'ai commencé à faire des cauchemars. Je me suis mis à rêver d'autre gens, que je ne connaissais pas. Il y en avait qui étaient en colère, d'autres tristes. Ils me racontaient comment ils étaient morts, souvent des histoires de guerre effrayantes et inquiétantes. Ils me demandaient de dire des choses à leur famille, de leur rendre des services. Quand je refusais, parce que ce n'était qu'un rêve après tout, et que j'étais trop spéciale pour les aider de toute façon, ils s'énervaient et me menaçaient. Je me souviens d'un jour, il y en a même un qui m'a griffée. Le lendemain matin, il y avait des traces rouges sur mon bras. Je me suis dit que j'avais dû me faire ça en dormant. Pas de raison de m'inquiéter. Ça a duré comme ça un an. J'avais peur de m'endormir le soir, parce que je savais que j'allais voir des gens qui voudraient que je les aide, alors que c'était impossible. Ils n'étaient pas réels. J'ai fini par en parler à mon père. Il m'a dit que c'était sûrement lié à ma mère, elle était reine des Enfers après tout. Alors, la nuit suivante, je ne me suis pas comportée en victime. Je leur ai ordonné d'arrêter. Ça a à peu près marché. La plupart m'ont laissée tranquille, même si certains ont continué à venir. Puis, j'ai commencé à les entendre le jour. Là encore, j'en ai parlé à mon père et, là encore, il m'a rassurée. Il m'a dit que vu que j'étais en quelque sorte la Princesse des Enfers, je devrais peut-être tenter de les aider. Bien sûr, je n'ai rien fait de tel et je leur ai dit que puisque j'étais la Princesse des Enfers, ils devaient m'obéir et me laisser tranquille. Une fois de plus, ça a marché, à quelque rares exceptions que je me contentais d'ignorer. Mais l'arrivé des fantômes dans mon esprit n'est pas la seule chose qui a changé dans mon quotidien.
En 1933, Adolf Hitler a été élu au pouvoir, devenant Chancelier du Reich. Je ne sais pas pourquoi, mais, quand il a entendu la nouvelle, mon père a eu l'air inquiet. D'habitude, il était toujours souriant, mais là... On aurait soudainement dit qu'il était devenu plus vieux, comme si on lui avait annoncé une très très mauvaise nouvelle. Pourtant, ça ne pouvait pas être si grave que ça, si ? Ce n'était qu'un seul homme qui habitait loin de nous, qu'est-ce qu'il aurait bien pu nous faire de si mal ? Et pourtant, petit à petit, sans que je m'en rende compte au début, les choses ont changé en Allemagne.
La première fois que je m'en suis vraiment rendu compte, c'était à l'école, quand je n'avais que 9 ans. Des enfants, avec lesquels j'avais grandis, ont refusé que je joue avec eux. Ils ont dit que c'était parce que j'étais juive et que les juifs n'étaient pas fréquentables. Ils m'ont également repoussée les jours suivants. Je n'ai pas compris. J'avais toujours été juive. On avait toujours joué ensemble. Qu'est-ce qui avait changé ? Les professeurs aussi s'y sont mis. Ils ont commencé à faire des remarques désagréables sur mon orthographe, ce qu'ils ne se permettaient pas de faire avant. J'ai commencé par les ignorer. Puis j'ai répondu. Mais tout le monde était contre moi. Tout le monde semblait me détester, tout le monde s'appliquait à remarquer tous mes défauts, toutes mes erreurs. Le moindre pas de travers et les gens qui m'adoraient un jour me crachaient au visage, parfois littéralement. Et, contrairement aux morts, je ne pouvais pas juste leur ordonner d'arrêter. Alors j'ai subi. J'ai fini par croire que, finalement, peut-être que je n'étais pas parfaite. Peut-être que j'avais fait une erreur, à un moment donné, que personne ne voulait m'expliquer. Mon père m'a promis que je n'avais rien fait de mal. Il m'a promis que c'était tout le pays, qui était en train de faire un faux pas ; mais que très vite, il se rendrait compte de son erreur. Et pourtant, très vite, les affiches ont commencé à fleurir dans les rues : des caricatures de juifs, représentés avec des longs nez et des cheveux hirsutes, accompagnées de propos offensants qui me faisaient monter les larmes aux yeux. Pourquoi, du jour au lendemain, tout le monde en voulait aux gens comme moi ? On n'avait rien fait de mal pourtant, si ?
Mais les choses ont empiré. Après deux ans à subir les brimades de mes camarades et les regards noirs, je ne voyais pas ce qui aurait pu changer. Mais, en septembre 1935, quand j'avais 11 ans, les lois de Nuremberg ont été adoptées. C'était des lois anti-juives, l'une interdisant le mariage entre les juifs et les non-juifs et l'autre nous privant de la citoyenneté allemande. Les juifs étaient dorénavant les "obligés" du Reich Allemand. On devait leur lécher les bottes pour nous laisser vivre dans le même pays qu'eux, mais on n'avait pas le droit de voter ou de s'exprimer de quelque manière que ce soit. Un an avant, pendant la Nuit des Longs Couteaux, des opposants au régime avaient étés massacrés. Cela signifiait que l'on était dans une dictature, n'est-ce pas ? Tous ceux qui n'étaient pas d'accord devaient se taire ou ils en payaient le prix fort. Nous ne pouvions rien dire, rien faire, seulement subir en silence. Nous n'étions plus que des fantômes, hantant les ruines de ce que notre pays avait été, assistant, impuissants, à la transformation qu'il subissait. Toute la confiance et l'admiration que j'avais ressenti à une époque avait laissé place à un sentiment de tristesse et de trahison. Ce n'était pas la promesse d'un futur radieux comme je le croyais enfant. C'était la gueule du loup qui se refermait lentement sur nous, sans que nous ne puissions ou n'osions nous en échapper.
Bientôt, les commerces ont commencé à nous refuser l'entrée. Ils nous disaient qu'ils ne voulaient rien avoir à faire avec les "gens comme nous", peu importait si on avait de l'argent ou non. Les parcs aussi ont fermé pour nous. Une fois, j'ai vu une femme traînée dans la rue, insultée par la foule pour avoir épousé un juif. J'ai commencé à avoir peur. Je ne voulais plus sortir. Je ne voulais plus voir le monde. Il était laid et plein de haine et moi, je les détestais aussi. L’étau se resserrait autour de nous. L'ambiance était étouffante. Perséphone ne donnait toujours pas de nouvelles. Pourtant, j'ai prié. Je ne savais pas si la priais elle ou le Dieu qui est censé être responsable de tout, mais je n'ai pas eu de réponse. Les années où j'étais persuadée que le monde était destiné à me manger au creux de la main apparaissaient comme un rêve. J'avais peur, et les fantômes le sentaient. Ils se sont faits plus pressants. Ils insistaient pour que je les aide. Mais je ne pouvais même pas m'aider moi-même. Mon monde se réduisait à mon père et moi, et quelques-un de ses amis, eux aussi effrayés. J'ai cru que j'avais tout perdu. Mes amis qui ne voulaient plus m'adresser la parole, l'estime que j'avais pour mon pays et la confiance que j'avais en la vie et en moi-même. Et ça ne faisait que commencer. Je ne le savais pas encore, mais je venais d'entrer dans l'Histoire, pour en sortir sans en laisser une trace.
En 1938, a eu lieu la Nuit de Cristal. C'était un mouvement de foule, visant les juifs, une fois de plus. Pendant cette fameuse nuit, il y a eu de nombreuses rafles et déportations de gens qu'on n'a jamais revus et dont on ne pouvait qu'imaginer ce qui leur était arrivé. Toutes les vitrines des magasins tenus par des propriétaires juifs avaient été fracassées et pillées, les synagogues étaient mises à sac. L'un de mes oncles a disparu, sûrement déporté, et les parents d'une de mes amies ont perdu leur commerce et ne s'en sont jamais remis financièrement. Le pire dans tout ça ? Ce n'était même pas l'idée d'une poignée de personnes isolés qui avaient réussis à s'organiser. Non. C'était une autre des initiatives de notre gouvernement pour régler la "question juive", comme ils disaient. Dans les rues, on entendait parler de comment notre Mère Patrie nous protégeait et nous menait vers la victoire. Mais notre soi-disant Mère commandait à l'un de ses enfants d'en étouffer un autre, de le suffoquer jusqu'à ce qu'il ne reste rien de lui qu'un corps pâle, fragile et inanimé, tout comme ma mère à moi n'avait plus donné de signe de vie depuis des années. J'ai maudit Perséphone autant que je l'ai priée de nous venir en aide. L'époque où je pensais être inatteignable grâce à ma mère et à mon argent était bien loin. La première m'avait abandonné et le second commençait à se faire rare, car les affaires de mon père allaient au plus mal. Alors mon père a eu une idée que beaucoup d'autres comme nous, mais plus clairvoyants, avaient eue avant : fuir le pays. Commencer une vie ailleurs, dans un endroit loin de la guerre qui semblait couvrir. Je savais que s'il envisageait cette possibilité, c'était qu'il s'agissait d'une question de vie ou de mort selon lui. Il adorait l'Allemagne, tout comme moi, je l'avais adorée, et il avait espéré, encore et encore, que le peuple finirait par réaliser qu'il s'était fourvoyé. Mais cette nuit-là lui avait fait comprendre ce que je pressentais depuis un moment : il n'y aurait pas de retour en arrière possible. Pas avant un long moment. Et, si on restait chez nous, nous ne verrions jamais ce jour arriver. Alors nous avons acheté des billets de train, direction la France.

Mais mon père n'est jamais arrivé à destination. Il n'est jamais monté dans le train. Nous avions fait nos bagages, nous étions sur le quai. Dans quelques heures, nous serions en sécurité. Tout serait terminé. Nous laissions derrière nous des amis et des membres de la famille, bien sûr, et même si nous espérions pouvoir les revoir un jour, cela me fendait le cœur et me donnait envie de rester et de continuer d'espérer que la situation n'allait pas plus dégénérer. Mais ce serait me mentir à moi-même. Nous savions que les choses n'allaient faire qu'empirer. Mais il n'y avait rien que nous puissions faire, personne que nous ne puissions aider. Tout ce que l'on pouvait faire, c'était quitter le pays.
Le train allait arriver dans quelques minutes. Tout allait bien se passer. Soudain, une voix résonne sur le quai.
-Aharon Klaus-Abeln ?
Nous nous retournons. Deux soldats nazis se dirigent vers nous. La main de mon père se resserre sur la mienne. J'ai peur. Mais on ne peut pas les ignorer.
-Veuillez nous suivre, M Klaus-Abeln.
Quoi ? Non, non, non ! Ils ne peuvent pas me le prendre. S'ils l'emmènent, je ne le reverrai jamais.
J'entends le train siffler, au loin, se rapprochant de la gare. Peut-être que si on arrive à gagner du temps, on pourra partir... Mais les soldats sortent leurs armes et les pointent vers moi.
-C'est un ordre Monsieur. Le Führer veut que vous repreniez l'usine de vos parents.
-Papa ?
Il ne va pas partir. Pas maintenant. On est si près du but. Mais je sens ses doigts se desserrer des miens et sa main lâche la mienne. Je sens les larmes me monter aux yeux. Il n'a pas le droit de me laisser. C'est... C'est mon papa. Je ne veux pas être toute seule.
-Vous laisserez ma fille monter dans ce train ?
Les hommes acquiescent. Non ! Je ne veux aller nulle part s'il n'est pas avec moi. Je veux lui crier de ne pas me laisser seule et que je veux partir avec lui. Mais ma gorge est trop serrée pour que je puisse parler. J'entends le train freiner derrière moi. Mon père me lance un regard triste et tendre à la fois. Je sais que c'est un regard d'adieu. Je sais qu'il ne voudra pas fabriquer d'armes pour les Nazis. Mais il me pousse vers le train et je le vois articuler silencieusement : "S'il te plaît". Je monte à bord, machinalement. Je le regarde par la fenêtre. Je ne veux pas partir. Je ne veux pas le laisser tout seul. Peut-être que si je redescends, il changera d'avis. Peut-être qu'on trouvera un moyen de rester ensemble. Peut-être. Peut-être. Peut-être. Mais je ne bouge pas. Mon corps est figé, comme s'il savait que tous mes espoirs n'étaient que des songeries futiles, et que tus ce que j'arriverai à faire, c'est compliquer les choses. Alors le train démarre. Et soudainement, il est trop tard pour faire marche arrière. Pour se jeter dans les bras de qui que ce soit, respirer l'odeur rassurante de qui que ce soit. Sauver qui que ce soit. Je sens les larmes couler sur mes joues. Je ne veux plus partir. Je veux rester en Allemagne, même si c'est dangereux. Je veux rester avec mon père ! Au loin, résonne un coup de feu. Non... Quelque chose se brise au fond de moi. Je sais qu'il est mort. Il a dû tenter de se retourner contre ses assaillants une fois que j'étais hors de danger. Je fonds alors en larmes, le corps secoué par mes sanglots. Dorénavant, je suis seule.


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Je suis arrivée en France, comme prévu. J'étais effondrée. Je n'avais personne, nulle part où aller, je parlais à peine français et je devais trouver un moyen de survivre à Paris, cette capitale où on vous remarque à peine.
J'ai commencé à errer dans les rues de Paris, ayant à peine conscience de ce que je faisais et de ce qui m'entourait. Je ne communiquais que très peu avec les gens autour de moi, à cause de la barrière de la langue notamment : peu de monde comprenait l'allemand et je sentais que le parler serai mal vu de toute façon.
Je dormais dehors ou bien dans des refuges pour les jeunes. Mais, au bout de quelques jours, les monstres ont commencé à me trouver. Cette fois-ci, je parle de monstres littéraux. Ça a commencé avec une créature mi-lion mi-chèvre, avec une queue de serpent. J'ai réussi à la semer dans les égouts, masquant mon odeur de demi-déesse et m'orientant facilement dans le dédale. Les fantômes aussi sont revenus. A nouveau, ils me semblaient effrayants : j'étais redevenue une petite fille terrifiée à qui on demandait de l'aide alors qu'elle-même était perdue. Ils savaient toucher mes points faibles pour tenter d'obtenir de moi ce qu'ils voulaient. Longtemps, j'ai espéré que je finirais par entendre la voix de mon père à nouveau, qui viendrait me réconforter et me guider. Parce que je ne savais pas où aller. J'étais perdue. Je me sentais en danger où que j'aille et la douleur de savoir mon père mort ne disparaissait pas. Il me manquait tous les jours et je ne pouvais m'empêcher d'espérer que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve. Mais il ne reviendra pas.
Au lieu du son de sa voix, c'est d'autre fantômes qui ont commencé à me hanter, se mêlant à ceux plus classiques que j'entendais à longueur de journée. Les souvenirs. Quand je dormais, quand je fermais les yeux, parfois seulement quand je percevais un son ou une odeur qui me rappelait trop ce que j'avais vécu en Allemagne. Alors la peur me submergeait, et j'avais l'impression de tout revivre. Que ce soit les brimades, la peur, la haine, la mort de mon père. Tout remontait. Et moi je me noyais. J'oubliais que ce n'était plus ma réalité, que ça ne se produisait pas vraiment. J'étais l'esclave de ma mémoire, elle-même esclave d'un monde cruel, qui l'avait trop blessé pour qu'elle fonctionne correctement, et garde les mauvais souvenirs à l’intérieur. Tout ce que je pouvais faire, c'est attendre que ça passe, tenter de calmer ma respiration, de me concentrer sur ce qui était réel, je tentais désespérément de me raccrocher à des fragment de ma réalité, comme on tends la main vers le rivage quand le courant nous emporte, dans l'espoir de saisir ne serai-ce qu'une poignée de sable.
J'ai passé des journées entières à me déplacer, pour éviter d'être retrouvée et tuée par les monstres. Je n'étais pas sûre de vouloir vivre, mais je savais que je ne voulais pas mourir. Heureusement pour moi, j'ai commencé à développer et maîtriser mes pouvoirs de fille de Perséphone. Notamment le vol d'ombre, cette capacité des enfants des Enfers à se déplacer à une vitesse surhumaine à travers les ombres. Bien sûr, c'est fatigant et je dois faire attention à ne pas en abuser, mais ça m'a permis bien souvent d'échapper de justesse à la mort. Mon quotidien était composé de fuites de monstres, de voix macabres qui résonnaient dans mon crâne, me suppliant de leur apporter la paix, ou se rebellant contre l'injustice de leur sort quand moi je vivais encore, de petit larcins commis pour survivre et de souvenirs douloureux qui remontaient à la surface de ma conscience sans prévenir. Un camarade qui me jette une pierre. La propagande anti-juive à la radio. Je ne pouvais contrôler le flot de mes émotions et de mes souvenirs et, souvent, je me laissais ensevelir. Parfois, pour me distraire de ma peine, je jouais à un jeu. J'allais dans les beaux quartiers et j'essayais de me convaincre que j'étais en voyage en France. J'imaginais que j'étais comme les passants. J'ai tenté de me convaincre que j'étais une petite fille en vacances avec ses deux parents aimants et en bonne santé, n'ayant d'autre souci que ses résultats scolaires. Que, dans quelque semaines, je rentrerai chez moi, auprès de mes amis, dans un pays qui n'est ni menaçant ni hostile et que j'arrivais encore à aimer de tout mon cœur. Mais l'illusion ne durait jamais. J'étais toujours rattrapée par la colère et le deuil. Parce que, malgré tous mes efforts, ma situation ne changeait pas. Pire, la France commençait à me rappeler l'Allemagne. Je sentais dans l'air cette paranoïa étouffante, comme si quelque chose était sur le point de se produire pareil à ce que j'avais connu avant l’élection d’Hitler, puis avant la Nuit de Cristal. Mon instinct me disait de fuir. Mais où ? Et fuir quoi ? J'ai eu la réponse quand la guerre a touché la France en 1939. L'Allemagne attaquait à nouveau, dans le but de conquérir son lebensraum, c'est-à-dire son espace vital. La France n'a pas tenu longtemps. En 1940, Pétain signait l'armistice et la partie nord de la France était occupée par les Allemands. Mais je ne voulais pas recommencer. Je ne voulais pas revivre les rafles et l'antisémitisme. Ça voudrait dire que mon père serait mort pour rien. Alors, à 16 ans, je suis partie dans la zone libre, voyageant principalement au vol d'ombre. Je ne pouvais pas en faire plus de deux ou trois minutes d'affilée et pas sur plus de quelque kilomètres, si bien que le reste du temps, je marchais ou alors je montais à l'arrière de tracteurs. Après quelques semaines, je suis arrivée à Toulouse et j'ai décidé que je m'étais assez éloignée. J'aurais continué ma routine de petits larcins et de fuites si, à ce moment-là, Elle n'était pas réapparue dans ma vie.

Je ne pensais pas que je reverrais Pésephone un jour et, surtout, je n'imaginais pas que je serais aussi en colère contre elle. Et pourtant, dès que je l'ai reconnue, j'ai explosé. En hurlements et en larmes. Je lui ai dit que je la détestais, qu'elle était lâche, qu'elle nous avait laissé vivre dans la terreur la plus totale, mon père et moi. C'était injuste. Elle nous avait laissé croire qu'on serait en sécurités grâce à elle, mais, quand elle aurait dû être là, elle ne l'a pas été. Elle nous avait abandonnés. Si elle avait été là, peut-être que mon père ne serait pas mort. J'aurais voulu qu'elle crie, elle aussi. Mais elle est restée bienveillante et patiente, même si je crois avoir perçu une lueur de tristesse au fond de son regard. Elle m'a dit que même les dieux ne pouvaient interférer dans l'Histoire et que, malheureusement, tout ce que j'avais vécu était prévu par les Parques, comme tout ce que je vivrai. Et, bien sûr, en tant que déesse, elle avait une leçon de vie brillante à m’offrir. Je devais accepter ce renouveau, rester brave et que je saurai quoi faire quand le moment viendra... Sauf qu'elle ne comprenait pas. Je ne pouvais pas juste laisser de côté mon ressentiment et mon sentiment d'injustice parce que c'était la bonne chose à faire. J'aurais tellement voulu. Mais dès que je m'endormais, je revoyais le meurtre de mon père et celui des gens que je connaissais, qui avaient disparu pendant la Nuit de Cristal. Comment passer outre ? Comment passer outre le fait d'avoir été témoin d'un meurtre contre les miens organisé par cette même patrie qui était censée nous protéger alors qu'on n'avait que 14 ans ? J'avais l'impression d'être le fantôme d'un crime qui ne pouvait être pardonné. Mais, avant que j'aie pu protester, elle a dit qu'elle était désolée et qu'elle espérait que je pourrais lui pardonner pour ce qui s'était passé et ce qui allait suivre et que, quoi que je fasse, elle était avec moi en pensées. Puis elle a disparu, laissant deux cadeaux derrière elle. Un collier à l'apparence de grenade, l'un de ses symboles, censé réaffirmer mon autorité sur les morts afin qu'ils me laissent en paix, et une ombrelle où, à l'intérieur du manche, se dissimule une arme, mais ce n'est pas toujours la même. Une fois, c'était un poignard, l'autre c'était une épée, parfois un fouet. Le collier m'a permis d'avoir un peu plus de silence dans mon esprit et l'ombrelle me permettait de me protéger des monstres qui m'attaquaient. Perséphone m'a aussi dit que, quoi que je fasse, j'allais finir par accomplir mon destin.
Sur le coup, elle m'a fait peur. Je ne m'y connaissais pas vraiment en mythologie, mais destin, ça semblait vouloir dire mort et tragédie et j'avais décidé que j'avais eu assez de ça. Je ne voulais pas être un héros. Je n'étais qu'une orpheline apeurée, paria dans son propre pays, ça n'avait rien d'héroïque. Alors, parce que j'étais en colère et que j'avais peur de ce qu'elle m'annonçait, j'ai décidé que j'allais être exactement le contraire de ce à quoi elle aspirait et j'ai commencé à faire n'importe quoi. J'ai décidé que j'allais ignorer la guerre et faire comme si elle n'existait pas, tout en essayant de mener la vie de gosse de riche que j'aurais dû avoir si tout n'avait pas dérapé ainsi.
J'ai commencé à squatter la maison des gens riches partis se réfugier à la campagne au cas où les choses se corseraient, la laissant souvent dans le désordre le plus total et emportant ce qui me plaisait, de la nourriture aux vêtements, en passant par des livres. J'ai commencé à tenter de vivre comme j'aurais vécu si j'étais une gosse de la haute société allemande installée en France depuis peu. Est-ce que c'était vraiment un mensonge ? Si on effaçait le trauma de la guerre et de la mort, n'était-ce pas ce que j'étais ? Perséphone m'avait dit que cette vie-là devait être un renouveau, de laisser mes traumatismes derrière moi et de tenter de vivre à nouveau. C'est ce que je pensais que je faisais : en essayant de toutes mes forces d'oublier. Je ne voulais plus souffrir. Je ne voulais plus être en colère. Je ne voulais plus en vouloir au monde entier. Je ne voulais plus être rien. Je voulais juste tout laisser derrière moi et être enfin en paix. J'ai fréquenté tous les gosses de riches arrogants que j'ai pu croiser. Le genre qui cachait leur peur derrière des sourirs et des sociabilités. Ou peut-être n'avaient-ils même pas peur. Le genre qui, comme moi, tentaient de toutes leur forces d'oublier la guerre qui grondait à nos portes et, contrairement à d'autre jeunes de notre âge, ne faisaient rien pour changer la situation. Je commençais à parler assez bien français pour me mêler à eux de manière naturelle, m'introduisant dans des clubs huppés par vol d'ombre, vêtue de vêtements que j'avais piqués chez des inconnus, et fréquentant des gens que je n'aimais même pas et que je ne reverrais sans doute jamais, mais je me persuadais que là, maintenant, pour le temps d'un soir, on était amis et j'avais ma place parmi eux. J'ai bu et fumé avec des stricts inconnus de nombreuses fois, jouant comme eux aux hypocrites et prétendant que tout allait bien et que c'était le fondement de toute relation saine et normale, destinée à durer et à nous apporter du bonheur, blablabla... Bien sûr, je ne les revoyais jamais. J'aurais sans doute pu si j'avais voulu. D'ailleurs, j'ai eu envie d'en revoir certains. Mais je ne l'ai jamais fait. Je me disais que j'allais de l'avant, que je profitais de la vie et, que pour ça, il fallait que je n'aie pas de passé, donc personne pour me retenir. Tout ce que je faisais, je le faisais pour me convaincre que j'étais comme eux. J'ai vraiment essayé dur, faisant toutes les c*nneries possibles et imaginables. Boire, fumer, consommant même parfois des substances illicites. Tout était bon pour éloigner mon esprit de souvenirs, d'un présent et sans doute d'une destinée que je ne voulais pas avoir à affronter.
Pendant près de deux ans, j'ai presque réussi à me berner moi-même. J'ai même presque réussi à ignorer le fait que j'étais une demi-déesse, car je commençais à bien me débrouiller pour me débarrasser des monstres et le son des fantômes dans ma tête se noyait dans la fumée et l'alcool. Mais, inévitablement, mon passé devait me rattraper un jour.

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Une fois de plus, j'étais en compagnie de gosses de riches et, une fois de plus, je me disais que c'était comme ça que ma vie devait être. Ils étaient bien éméchés et moi aussi. Je ne suis plus sûre de leurs noms. Jean, Daniel et Emilie, quelque chose comme ça. On arpentait les rues de Toulouse sans but, gloussant pour rien, ne se souciant ni d'hier ni de demain, ayant à peine conscience d'aujourd'hui. Une soirée normale en somme. On a fini dans un quartier plus défavorisé que d'habitude. Personnellement, j'ai à peine remarqué la différence, j'avais l'habitude de passer d'un extrême à un autre : parfois, je trouvais une maison de luxe abandonnée dans laquelle vivre, parfois, je me retrouvais dans la rue voire dans les égouts quand j'étais traquée par une créature quelconque. Mais très vite, mes camarades d'un soir ont commencé à faire des remarques. Ils avaient un problème avec tout : l'odeur, l'ambiance, les bâtiments... Au début, je m'en fichais. Puis ils ont croisé un gamin, d'environ 12 ans. Ils ont commencé à se ficher de lui. D'abord ses chaussures, puis son pantalon, sa chemise, son étoile de David... Quoi ? Ce gosse n'était pas juif, il ne portait pas d'étoile. La voix qui résonnait dans ma tête venait du passé. Elle parlait en allemand. L'espace d'un instant, une voix s'imposa à mon esprit. Un souvenir qui ne dura qu'une fraction de seconde. Juste une insulte visant l'étoile qu'on m'avait obligée à porter. Une insulte parmi tant d'autres. La scène entre mes compagnons et le gosse continue. Ils le bousculent. Je sens à mon tour une main qui me pousse. Un autre souvenir. Une énième bousculade dans la cour de récréation. Je sens ma respiration s'accélérer tandis qu'une vague de panique monte en moi. Non. Je suis en sécurité. Je suis en France, dans la zone libre, je vais bien. JE VAIS BIEN ! Mais mes mains tremblantes disent le contraire. Mon cœur bat trop vite. Je peux à peine penser. Je sens que je suis au bord de la crise de panique pour en avoir déjà eu plusieurs. Je ne veux pas. Je ne veux pas retomber dans la peur et l'impuissance. Je suis censée maîtriser mes émotions maintenant. Je tente de retrouver une respiration normale et de me concentrer sur l'action. Le gosse est maintenant par terre et Jean, Daniel et Emilie forment un cercle autour de lui. Je sens leur hostilité et elle me rappelle l'hostilité que j'ai connue il n'y a pas si longtemps. Un sentiment que personne ne devrait jamais avoir à connaître. Je ne peux pas laisser cette scène continuer. Je ne suis pas comme eux. Je ne suis pas une énième petite brute dans ce monde. J'attrape Daniel et Jean et les tire en arrière, avant de repousser Emilie. Ils me jettent des regards d'incompréhension. Je m'en fiche. Je ne veux plus rien avoir à faire avec eux. Je ne veux plus essayer d'être comme eux. Ça ne sert à rien. Je ne peux pas. Rien ne peut faire partir ce que j'ai vécu. Je ne veux plus me cacher, tout simplement parce que je ne peux pas fuir. Voir leurs actions me rappelle ce qui se passe dans mon pays, dans toute l'Europe, et je réalise que si je ne fais rien, cela signifie que je suis comme tous ceux qui ont laissé ces choses-là arriver. Je ne peux pas échapper à mon passé et encore moins au présent. Il est temps de l'affronter. Le gamin que je viens de protéger part en courant. Je me retrouve face à mes trois ex-camarades. S'il le faut, je les affronterai, ils ne me font pas peur. Mais ils doivent lire dans mon regard que s'en prendre à moi ne sera pas si facile, car eux aussi finissent pas tourner les talons et partir. Je me retrouve seule, à nouveau. Je tremble toujours, mais la panique commence à redescendre. Je fixe l'endroit où se tenaient Jean et les autres il y a un instant. Est-ce que, sans m'en rendre compte, j'aurais pu devenir comme eux ? J'ai été égoïste dans ma vie, trop de fois pour compter, mais je n'ai jamais voulu blesser qui que ce soit d'innocent. Et pourtant, ça arrivera inévitablement si je continue sur cette pente. Ou alors quelqu'un finira par être blesser parce que j'ai détourné le regard. Je ne veux pas devenir le fantôme qui hantera quelqu'un d'autre. Je ne souhaite à personne d'être hanté par la peur comme je le suis. Et pourtant, je sais que tout le monde l'est. Mais je ne sais pas quoi faire. Je n'ai jamais su quoi faire. Je me sens à nouveau seule, perdue et démunie. Peut-être... Peut-être que j'ai besoin d'aide. De quelqu'un pour me guider. Je ne veux pas me perdre. Je ne veux pas me réveiller un jour et réaliser que, au fond, je suis restée une simple gosse qui a tout perdu et qui n'a ni but ni direction, la veille ne comptant pas plus que le lendemain, incapable de faire une différence dans le monde. Ma vie n'avait pas de sens. Ce n'était qu'un enchaînement d'actions sans but, dictées uniquement par la colère, la peur et l'urgence d'un moment. Mais Perséphone m'avait dit que j'avais un destin, et je ne l'avais pas écoutée. Je pouvais encore faire une différence. Partout dans les rues, on entendait parler de groupes d'hommes et de femmes courageux qui tentaient de s'organiser pour libérer le pays. Je m'étais toujours dit qu'ils étaient fous, j'avais vu ce qu'ils affrontaient et il n'y avait pas moyen de les arrêter. On ne pouvait que se préparer à fuir plus loin. Pourtant, une part de moi les avait toujours admirés, même si je ne me l'étais jamais vraiment avoué. Peut-être que le fameux destin dont ma mère avait parlé, c'était de les aider. Mais je n'avais pas fait partie d'un groupe depuis des décennies. Ça me faisait peur. La dernière fois que j'avais fait partie d'une communauté et qu'on m'avait collé une étiquette, ça avait très mal fini. Et puis, si j'essayais vraiment de fréquenter des gens, seulement pour découvrir que, malgré tous mes efforts, je me sentais toujours aussi seule et que je n'étais qu'un boulet dans leur entreprise ? Mais j'en avais marre d'avoir peur. Et j'en avais marre de fuir. Je voulais découvrir qui j'étais vraiment. Je devais bien être capable d'être quelqu'un de bien, sous toute cette rancune et cette peur, pas vrai ? Alors j'ai pris mon courage à deux mains et, après plusieurs semaines à me renseigner sur comment la trouver, j'ai fini par rejoindre la Résistance.

Me faire accepter n'a pas été facile. J'étais allemande et, si je maîtrisais le français, mon accent restait impossible à manquer. Mais ils avaient besoin de recrus et ils le savaient, tout comme ils se doutaient que si les Nazis voulaient envoyer un espion, ils auraient eu plus d’intérêt à choisir quelqu'un du coin. Petit à petit, ils m'ont accepté parmi eux, même s'ils ne disaient pas grand-chose de leur projet au début. Faire partie d'une communauté à nouveau, recommencer à voir tous les jours les mêmes visages, apprendre à vraiment connaître quelqu'un et à le laisser vous connaître, ça m'a fait bizarre au début. J'avais oublié ce que ça faisait de ne pas se lamenter sur son sort tout seul dans un coin.
Avec eux, j'ai trouvé ce que je ne savais pas que je cherchais, un foyer, ce que je n'avais pas connu depuis... Je ne sais même plus combien de temps. Beaucoup d'entre eux avait vécu des choses traumatisantes eux-aussi, perdu des gens chers. Savoir que l'on n'est pas seul, ça aide à relativiser. Et être entourée m'aide à voir que même après la perte d'un être cher, il y a encore des raisons vivre dans ce monde. Il m'arrive encore de faire des crises d'angoisse et d'avoir des flashbacks, sans parler des cauchemars que je fais régulièrement, mais tout cela a diminué depuis que je suis là-bas. Je me sens plus forte, plus sûre de moi, plus stable et moins autodestructrice. Je regrette de ne pas être venue plus tôt. Je sais que les deux années derrière moi ne sont pas rattrapables, mais j'aurais voulu prendre de meilleures décisions. Mais maintenant, je le peux, même si mon train de vie est dangereux. Nous vivons dans la clandestinité, on passe la plupart du temps dans des caches, souvent dans la forêt, et autant vous dire que ce n'est pas vraiment le grand confort. Pas d'eau courante, d'électricité, la nourriture est rationnée... Mais je participe régulièrement à des actions de sabotages et savoir que je fais quelque chose d'important, que je fais quelque chose de bien, ça me suffit.

Mais, une fois de plus, les choses ont dérapé, même si, quand on fait partie de la Résistance, c'est prévisible. Ça a été la dernière fois que les choses ont mal tourné, mais ce n'est pas une bonne nouvelle, contrairement à ce qui peut apparaître. Des soldats ennemis ont trouvé notre cache pendant la nuit. Je ne sais pas comment ils ont fait, même si je pense qu'on nous a probablement trahis. C'était le chaos le plus total, dans le noir, on ne voyait rien, on entendait seulement des coups de feux, plus ou moins proche, et les cris des camarades qui étaient touchés. C'était ma première fusillade, je n'avais jamais été aussi proche de l'action. Mes mains tremblent, je n'arrive pas à réfléchir. Il faut que je fasse quelque chose, mais, pendant l'espace de quelque secondes, je me fige. Je sens la panique monter en moi. Non. Il faut que je me reprenne. Je finis par attraper le revolver que l'on m'a confié et je tire à l'aveugle, en direction d'une voix qui cri des ordres en allemand mais aucun son ne m'indique que je l'ai touché. Je sens alors une main m'agripper le bras, je sors un couteau de ma botte et, après avoir reconnu la silhouette d'un uniforme nazi, le plante dans les côtes de mon agresseur. Il recule, mais, à ce moment-là, quelqu'un sort une lanterne et je peux voir l'horreur autour de moi. Là, plusieurs de mes camarades auprès de qui j'avais passé les derniers mois sont étendus sur le sol, inanimés, d'autre sont à genoux, les mains derrière la tête. En face de moi, le soldat que j'ai blessé pointe son revolver sur moi. Je lis dan ses yeux que ce n'est pas pour me menacer et me faire rejoindre mes camardes à genoux, mais bel et bien pour m’exécuter. Nous avons perdus. Un reversement de situation est impossible, je ne peux sauver aucun de mes camarades, je ne suis pas assez forte pour battre tous nos assaillants. Alors je fais la seule chose que je sais réellement faire. J'utilise mon pouvoir de vol d'ombre pour fuir. C'est lâche. J'ai honte de moi-même. Je devrais être étendue au milieu des feuilles mortes, parmi mes compagnons. Ils méritaient plus de vivre que moi. Et pourtant, je fuis. Je multiplie les vols d'ombre. Je veux partir le plus loin possible. Mes idées sont brouillées par la panique et je ne réalise pas que je vais trop loin, trop vite, et que je vais n'importe où. Quand je m'arrête, je réalise que je n'ai plus aucune force. J'ai la nausée, ma tête tourne, j'ai l'impression que tout mon corps est en coton. Je ne tiens plus debout et, lentement, je sens mon esprit dériver, jusqu'à ce que je finisse par perdre connaissance. Je suis réveillée par le bruit de roues sur des rails. Je reprends lentement et difficilement mes esprits. Je me sens oppressée et je réalise brutalement que je suis allongée sur le sol, entourée de pieds, appartenant à des personnes debout autour de moi, serrées les uns contre les autres, entassées dans un wagon de train. L'odeur de sueur et de déjections humaines me prend à la gorge. Où suis-je ? Mais une part de moi le sait, même si, après m'être redressée avec difficulté, je pose tout de même la question à un voisin aux traits inquiets et fatigués. Il confirme ce que je pensais : nous sommes dans un trains nazi, déportant des juifs dans des camps. J'ai été trouvé inconsciente dans un champ près de la frontière allemande et un des soldats s'est avéré être un ancien camarade de classe, qui m'a reconnue comme juive.
Nous sommes en 1942 et la Solution Finale vient d'être adoptée. Il s'agit de mesures radicales pour se débarrasser de tous les juifs d'Europe de manière méthodique et organisée. Il s'agit de rafles. De camp de concentration et d’extermination. Il s'agit de corps entassés dans des conditions insalubre, inhumaines. Il s'agit de familles déchirées et de famine. Et, je le sens, il s'agit de ma mort prochaine. Je ne veux pas mourir, mais, cette fois, je ne peux plus fuir, je suis à cours de tout : je suis trop faible pour effectuer un vol d'ombre. De toute façon, je sais que je mérite ce qui va m'arriver. J'ai passé ma vie à être lâche et, même quand j'ai essayé de faire des choses biens, j'ai fini par m'enfuir. Perséphone avait tort. Je n'ai pas de destin. Je ne suis pas un héros, j'en suis même très loin.
A notre arrivé, ils ont séparé les hommes et les femmes. Je ne peux pas résister, je ne peux pas me défendre. Ils ont pris mes armes avant de me mettre dans leur train. Et, même si ce n'avait pas été le cas, ils étaient des dizaines. Une fois de plus, je ne pouvais rien faire.
On nous a dit que nous allions nous laver et, même si ça m'a semblé bizarre, je me suis dit que le pire suivrait. Mais c'était un piège. Je suis morte dans les chambres à gaz. Petite, je pensais que j'étais unique et spéciale. Et je suis morte sans personne pour se souvenir de moi ou de mon nom, comme des milliers d'autres juifs, et en sachant que je n'avais jamais été à la hauteur de ce que l'on espérait de moi. Je n'étais qu'un échec et, contrairement aux gens qui m'entouraient, je méritais ce qui m'arrivait.


❁ ❁


Maintenant, je suis dans les Champs d'Asphodèle. C'est là qu'échouent les âmes qui n’ont pas accompli d'action vertueuse, mais qui n'ont pas commis de crime. Ce sont des gens dont on ne se souviendra pas, comme moi. Je ne sais pas combien de temps je suis ici, ça pourrait être quelques millénaires comme quelques heures. Le temps est flou dans ce type d'endroits. On est là pour y passer l'éternité après tout, pourquoi compter ? Je sais que le palais d'Hadès et de Perséphone se trouvait dans le champ. Je l'ai cherché. Peut-être que je pouvais encore être spéciale. Peut-être que, même si je ne reverrai jamais mon père, je pouvais voir ma mère. Essayer de comprendre pourquoi elle avait laissé mon père vivre et mourir dans de telles conditions et tenter de comprendre quel était ce destin dont elle avait parlé toutes ces années auparavant et si, sans m'en rendre compte, je l'avais accompli d'une manière ou d'une autre. . Mais je n'ai jamais rien trouvé. Il n'y avait que des fleurs blanches et dorées qui s'étendaient à perte de vue. J'étais perdue dans l'immensité de l'éternité. Parfois, je croisais une autre âme, déboussolée et perdue. Je pense que mon ascendance divine me permettait d'avoir plus de conscience que les autres fantômes. Mais je reste morte. Et ça ne risque pas de changer. Je commence à perdre espoir de ne jamais trouver ma mère. Même dans la mort, je ne suis pas à la hauteur.

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❁Caractère❁
J'ai toujours été de nature sociale. J'en ai parfois fait de mauvaises choses, comme quand je traînais avec des gosses de riches qui n'étaient pas plus braves que moi, mais il n'en reste pas moins que j'aime être avec des gens, faire des blagues, leur parler, les écouter parler, écouter leur silence quand ils le préfèrent. Je suis le genre de personnes vers qui on peut facilement venir et quand je recherchais la compagnie d'autrui, ce n’était pas que pour fuir la misère de mon quotidien: j'appréciais vraiment d'être entourée. Enfin, la plupart du temps, parce que, j'ai parfois du mal à gérer certains souvenirs, si bien qu'il m'arrive d'avoir besoin d'un moment seule et je peux me rembrunir soudainement sans raison apparente. Mais, même si je peux subitement paraître froide, je reste quelqu'un qui s'attache facilement et ma distance sera rarement prise à cause de vous, sauf si vous touchez une corde sensible, intentionnellement ou non. De plus, j'essaye de ne pas être trop rancunière : je crois aux secondes chances et je crois que les gens peuvent changer et, si je pouvais réparer quelque chose dans ma vie, je tenterai de changer pour être une meilleure personne. J'ai souvent été lâche et j'en ai honte à présent. Je sais également qu'il m'arrive d'être arrogante, car il faut bien avouer que j'ai perdu l'habitude de faire des compromis et d'obéir aux lois à cause des années de solitude. Ces années ont aussi eu pour conséquence que mon premier réflexe est de fuir, mais j'aimerais avoir une chance de perdre cette habitude, même s'il est trop tard à présent, car disparaître dans les ombres aux premiers signes de danger est assez instinctif chez moi. Je m'attache assez vite, mais, à cause de ce que j'ai vécu par le passé, j'ai peur qu'on me quitte ou bien d'avoir fait quelque chose de mal, que je veux alors réparer, si bien que je peux parfois apparaître comme un peu collante...
Il est aussi utile de préciser que, en tant que demi-déesse, j'ai tendance à être assez impulsive et à ne pas passer très très longtemps à réfléchir avant d'exécuter une action. Il m'arrive aussi de me faire emporter par mes émotions, de tout type : joie, colère, peur, amour... Je suis généralement assez démonstrative et vous saurez vite si je vous aime ou pas. Enfin, j'aime quasiment tout le monde et je suis assez compréhensive et pas du genre à juger les gens, mais j'ai un problème avec ceux qui agissent comme des petites brutes, car j'ai horreur de l'injustice et je peux m'emporter facilement quand j'y fais face. Même si, comme je l'ai dit, je crois aux secondes chances, certaines personnes doivent tout de même me prouver qu'elles le méritent.
Bref, je suis plutôt du genre gentille et ouverte, même si j'ai du mal à gérer mon passé plutôt lourd et je travaille à contrôler ma peur, car je ne veux plus fuir.

❁Point fort/faible❁
J'imagine que mon point fort serait mon talent pour la survie en solitaire, vu que j'ai tenu plusieurs années toute seule. J'ai appris à me déplacer discrètement, à semer les monstres (mon plan comportant généralement des égouts et une odeur pas très sympathique) et à improviser et à trouver de quoi m'alimenter à peu près n'importe où.
Je ne suis pas très stable émotionnellement et je ne me suis jamais vraiment remise de la mort de mon père ou de la vitesse à laquelle l'Allemagne est tombée dans le nazisme. Parfois, je me fais happer par le passé ou bien je fais des crises de panique. Mais, surtout, je ne suis pas aussi courageuse que ce que je prétends être et ma solution est souvent de fuir plutôt que de combattre. J'aimerais avoir une seconde chance pour changer ça, mais il est trop tard à présent. J'ai fui une fois de trop et ça m'a conduit à ma mort, j'imagine que l'on peut difficilement faire plus défaut mortel que ça.

❁Pouvoirs❁
Je contrôle à peu près mes pouvoirs, même si j'en utilise plus que d'autres. Par exemple, la chlorokinésie ne m'est pas très utile et je ne l'utilise pas trop. J'ai toujours espéré que j'aurais une poussée de puissance magique qui me permettrait d'étouffer mes adversaires dans des lianes, mais, tout ce que je peux faire, en dehors d'avoir la main verte, et d'être capable de bien entretenir mes plantes sans avoir recours à la magie, c'est-à-dire faire pousser des petites fleurs et jamais très vite : ça me prend plusieurs minutes d'efforts et de concentration intense pour produire trois pâquerettes parfaitement formées donc bon, je suis un peu déçue de ce côté-là, même si, à la rigueur, je peux toujours tendre un piège en faisant pousser des racines dans lesquelles un ennemi pourrait se prendre les pieds. Autant dire que je préfère nettement mes pouvoirs liés aux Enfers, notamment le vol d'ombre, même si je sais que ce n'est pas une bonne idée d'en faire plus de trois ou quatre d'affilée, ou alors je commence à vraiment me sentir mal... Mon sens de l'orientation en souterrain est également ultra-développé, ce qui m'a permis mes nombreuses escapades dans les égouts, mais pas grand-chose d'autre, je dois bien l'avouer. Enfin, je peux communiquer avec les morts. Pas de manière aussi nette qu'on ne pourrais l'espérer, car je ne les vois qu'en rêve et, le reste du temps, je peux les entendre comme s'ils étaient autour de moi, mais ils restent invisibles à mes yeux. La plupart du temps, ils me demandent des services ou bien des faveurs. Petite, je les ignorais, de même que quand j'étais dans la rue après mon arrivé en France. Encore une chose que je voudrais changer : c'est injuste de ma part de leur tourner le dos ainsi, ils sont autant dignes d'aide et d'attention que les vivants.

❁Autre❁
J'ai plusieurs tatouages, dont je suis plus ou moins fière en fonction de l'état dans lequel j'étais quand je me les suis faits faire. Par exemple, j'ai un smiley sur le poignet droit et, vu sa tête, il n'est pas dur de deviner que je ne n'étais pas sobre quand j'ai eu l'idée de le faire... J'ai aussi des asphodèles sur ma hanche droite, que j'avais tatoués avant ma mort, ironiquement, et après mon entrée dans la Résistance. Je voulais me dire que c'était ma seconde chance et que je devais en être digne. Autant dire que c'est raté. Dans le même genre, j'ai un phénix tatoué sur le mollet gauche, car je trouve que c'est un symbole de renaissance positif. J'ai aussi un chien noir dessiné sur ma main gauche qui... Euh... OK, ce chien n'a pas vraiment de signification lié aux Enfers ou quoi que ce soit, je le trouvais juste sympa. Enfin, les derniers vers du poème Invictus de William Ernest Henley, qu'il avait écrit après une période compliquée de sa vie, et je trouve que c'est un message sur le contrôle de son destin très positif et j'espérais qu'il m'aiderait à trouver le mien.
Aussi, je suis polyglotte : je parle couramment allemand, français et anglais, que j'avais commencé à l'école et que j'ai continué d'apprendre après en autodidacte, car la langue me plaisait. Je n'ai jamais vraiment pris le temps de me demander ce que je pourrais faire de constructif de mon temps libre si je n'avais pas connu la guerre, et je pense que l'étude de langues, ça me plairait bien. J'aimerais bien apprendre l'hébreu, en hommage à mes racines juives, notamment à mon père. Sinon, j’essaie d'apprendre à coudre aussi, mais ce n'est pas encore une franche réussite...
Ah, il faut aussi que je vous parle des présents de ma mère. Tout d'abord, il y a le collier en forme de grenade qu'elle m'a offert. Perséphone m'a dit que c'était un signe qu'elle me reconnaissait, si bien que les fantômes qui se tournaient vers moi pour mon aide étaient censés m'obéir, ou du moins me laisser tranquille quand je leur en donnais l'ordre. En fait, je crois que c'est plus un effet placébo : il m'a rendu plus sûre de moi et de mon emprise sur les âmes et, en conséquence, je me fait plus facilement obéir. Mais il reste pratique et, honnêtement, il est plutôt joli. Il y a aussi l'ombrelle qu'elle m'a offerte. Je pense que c'est un de mes objets préférés dans ce monde. La poignée se dévisse et, à l'intérieur, se dissimule une arme, ce n'est d'ailleurs pas toujours la même. Je crois qu'elle s'est déjà transformée en tout : épée, dague, lance, fouet, glaive, j'ai même eu un boomerang une fois. C'est très très stylé, il faut bien l'avouer, mais je n'ai malheureusement aucun contrôle sur ce que je vais tirer et l'ombrelle est parfois très... Créative ? Une fois, j'étais face à un cyclope et j'étais à court de vol d'ombre, et je me suis retrouvée armée d'un râteau, autant vous dire que je n'étais pas ravie. Bref, mon ombrelle est très cool, mais elle me joue parfois de vilains tours. Malheureusement, j'ai perdu ces objets à ma mort.

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J'ai les cheveux courts et noirs, ça fait longtemps que je les ai coupés pour la première fois et honnêtement, je trouve qu'ils sont mieux comme ça. J'imagine que je ne corresponds pas vraiment à ce qu'on pourrait attendre d'une fille de Perséphone, mais ça n'en est que plus drôle quand je vois la tête qu'ont faite les rares demi-dieux que j'ai croisés dans ma vie quand je leur ai dit qui était mon parent divin. Aussi, je fais 1m61 et je déteste être aussi petite, ça m'oblige à appeler des gens pour m'attraper des choses en hauteur.

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naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 5 places]

Message par naji2807 »

Alors Chap je trouve ta fiche super cool et ton personnage très sympa, mais je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'à plusieurs reprise tu changes de temps dans le récit (tu passes du passé au présent) et j'avoue que parfois c'est un peu perturbant ^^' mais sinon j' aime beaucoup ^^
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Résumé

Message par Springbloom »

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☼ Sommaire ☼

L'Amphithéâtre
Les Bois
Les Bungalows
Les Champs de fraises
La Forge
L'Infirmerie
Le Lac
Le Pavillon-Réfectoire
La Plage


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L'Amphithéâtre
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Tyrone Arleston (Springbloom), Lemony Sugar (ChapelierFou), Lena Pazza (Naji2807), Sunshine Kim (Shinato), Anthea Estrada Cella (Springbloom), Alex Gray (Nialii), Urielle Frost (Mimie99), Lizzie Brooks (Naji2807), Gloria Munoz (LSGI), Vaast Rozenberg (Springbloom), Derya Aydin (Yumeko)

Tyrone et ses adelphes du bungalow 7 se chargent d'ouvrir la Veillée. Comme tous les ans, il s'agit d'une veillée chant pendant lesquels les pensionnaires, anciens comme nouveaux, se présentent sur la scène de l'Amphithéâtre sur la musique des Apollons. Onze demi-dieux se sont prêtés au jeu.

Anthea Estrada Cella (Springbloom) et Gloria Munoz (LSGI)
Les deux amies se retrouvent après le diner et vont ensemble à la Veillée. Tandis qu’Anthea rêve de son premier entraînement avec Achille, Gloria préfère elle se questionner sur l’aspect purement physique du spectre. Elles mettent toutes les deux au point un plan pour tester les limites de la nature fantomatique de l’épéiste avant d’être appelées à passer sur scène. Anthea profite également d’être avec son amie pour se renseigner sur les nouveaux pensionnaires.

Nadya Espinoza (Naji2907), Nathan Black (Shinato), Valentin Richardson (Amnesia_X) et Karen Walker (Shinato)
Après s’être enfui de l’infirmerie pour avoir blessé Hope Waymer (Springbloom), Nathan se retrouve à l’Amphithéâtre. Il trouve refuge auprès de Nadya, en larmes. Si elle parvient à lui faire comprendre qu’il n’est pas un monstre, il continue de culpabiliser sur les dégâts qu’il a causé, qu’il aurait pu causer et qu’il pourrait encore causés à cause de ses pouvoirs.
A la poursuite de Nathan, Karen part à son tour vers l’Amphithéâtre, mais rencontre Valentin en chemin, qui observe jalousement Nathan et Nadya de loin. Après avoir trouvé réconfort avec Valentin, Karen retrouve Nathan. Les deux amants s’enlacent, tandis que Nadya se renfrogne à la vue de son frère.


Colin Hatter (Springbloom) et Urielle Frost (Mimie99)
Désirant aider les nouveaux arrivants à s’intégrer, Urielle décide de prendre en charge Colin pour la veillée. Dubitatif quant au principe du chant, il se montre néanmoins plus enthousiaste à l’idée de faire la rencontre des Héphaïstos. Urielle se montre à l’écoute et prévenante.

Alex Gray (Niali) et Cassiopée Midnight (Octasecret)
Affamée après son entraînement avec Kymatisto (LSGI), Alex ne sort la tête de son repas que par l’arrivée d’Achille. Sur le chemin de l’Amphithéâtre, elle croise Cassiopée et décide de faire plus ample connaissance. Elle craint que son enthousiasme soudain n’effraie la fille de Nyx, alors elle lui pose des questions sur ses potentielles passions, littérature et musique.

Lucian Tesador (Naji2807) et Elias Young (Yumeko)
Un peu déçu de ne pas avoir participé à la Chasse et de rater les premiers cours d’Achille, Lucian retrouve son ami Elias à l’Amphithéâtre, où ils discutent de la Chasse, de l’esprit d’équipe et des nouveaux pensionnaires. N’ayant que moyennement envie de chanter tous les deux, ils partent se promener jusqu’au couvre-feu..

Lemony Sugar (ChapelierFou) et Sacha Yeraz Jensen (LSGI)
Appelé en premier à participer à la Veillée, Lemony décide de prendre une photo pour être sûr de ne rien oublier et, ce faisant, réveille son voisin Sacha. La conversation vire très rapidement au quiproquo, Lemony prenant Sacha pour un monstre et Sacha faisant son Sacha, entre rêve et réalité. Malgré les quiproquos, Lemony lui demande s’il peut le prendre lui aussi en photo pour se souvenir

Daithe (Naji2807) et Kymatisto (LSGI)
Fatiguée d’avoir passé l’après-midi à soigner les blessés à l’infirmerie, Daithe part se ressourcer au lac en attendant la Veillée. Elle y retrouve sa sœur Kymatisto, avec laquelle elles discutent du déroulé de leur journée mutuelle. Kym rassure Daithe sur les difficultés qu’elle a rencontré avec le nouveau pensionnaire Rose Paradis (Eparm12). Elle lui propose notamment d’utiliser son empathie auprès d’Oswald Gatling (Naji2807).

Nimue Thompson (Mimie99) et Akane Hime (Niali)
Un peu déçue par sa journée et l’étrange déroulement de la Chasse, Nimue se retrouve désemparée face au principe de la Veillée, n’ayant strictement aucune envie de passer devant tant de monde. Paniquée, elle trébuche et s’effondre au pied d’Akane, qui lui propose de s’assoir à ses côtés. Mal à l’aise, Nimue bredouille un refus.

Zlayden Izbytok (LSGI) et Nemo Miles (Naji2807)
Sa mixture prête, Zlayden rejoint la Veillée et charge une naïade de distribuer la boisson alcoolisé pendant qu’il rejoint ses amis Viggo (LSGI) et Felix (Naji2807). Comprenant par empathie la teneur de leur désir, il finit par s’éloigner d’eux et s’installe aux côtés d’un garçon seul, Nemo, qu’il trouve plutôt attirant. Nemo n’est lui pas dans son assiette après avoir dû laisser seul sa jumelle au 11 et accepte ainsi le verre de Zlay avec plaisir. Tous les deux intrigués l’un par l’autre, ils décident de partir vers les bungalows pour que Zlayden puisse lui présenter le laboratoire des Dionysos. Très rapidement, les sous-entendus sexuels entre les deux se font plus intenses.

Ergan Wright (DH180) et Xylia (Springbloom)
Un sérieux mal de tête en raison de son après-midi passée avec Harry Wendel (Naji2807), Ergan ne fait pas attention à où il met les pieds et trébuche sur les jambes de Xylia, assise au dernier gradin. Pensive, celle-ci ne faisait pas vraiment attention à sa position dangereuse pour les pensionnaires maladroits. Sautant sur l’occasion, Ergan questionne la dryade sur ses tracas et les secrets que cachent le personnel de la Colonie, ce qu’elle accepte à condition qu’il reste dans la confidence.

Michaël Ilayda Ulussoy (Chat-mallow) et Derya Aydin (Yumeko)
Nouveau à la Colonie, Mickaël joue aux devinettes sur les parents divins sur le chemin de la Colonie. Derya s’assoit à ses côtés dans l’Amphithéâtre, contente de trouver quelqu’un d’autre partageant les mêmes origines qu’elle…même si lui ne la reconnait pas. Elle refait rapidement connaissance et sympathise avec lui.

George Hatis (ChapelierFou), Eliott et Ilona Hatis (LièvredeMars)
Occupée toute la journée avec les pensionnaires et la Chasse, George profite de la Veillée pour enfin voir ses petits frères et sœurs. Ils sont tous les deux inquiets pour elle car les pensionnaires ne semblent pas vraiment apprécier sa victoire à la Chasse et qu’ils n’étaient pas là pour elle.

Vaast Rozenberg (Springbloom) et Lizzie Brooks (Naji2807)
Tout juste de retour à la Colonie, Vaast se dirige vers l’Amphithéâtre au moment où Lizzie passe sur scène. Curieux des nouveaux pensionnaires, il s’assoit à ses côtés et commencent à discuter avec elle. La fille d’Apollon a toujours du mal à intégrer l’existence des divinités olympiennes et Vaast essaie tant bien que mal de l’aider en lui prouvant que sa guitare est magique.

Rione Cogadhadh, Cathal Cogadhadh (LSGI) et Lena Pazza (Naji2807)
Accompagnée de son frère Cathal, Rione franchit la colline de Thalia. Les jumeaux tombent sur Dinho (LSGI), égaré à la recherche d’une fourmi en-dehors des limites de la Colonie. Une fois sûr qu’il restera en sécurité, Rione et son frère rangent leurs affaires dans leur bungalow et s’en vont vers l’Amphithéâtre où ils croisent Lena.


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Les Bois
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Freya Attenborought (Yumeko) et Nil Vantorre (Glamour123)
De retour à la Colonie, Freya préfère fuir l’effervescence de la fin de la Chasse et de la première veillée de la saison. En allant dans les Bois, elle tombe sur le chemin de Nil, qui commence à ressentir de forts symptômes de manque. Comme il voulait être seul, il demande à Freya de dégager, ce qu’elle ne semble pas vraiment accepter. Aucun des deux ne semble porter l’autre dans son cœur, mais c’est Nil qui semble céder en premier au fait de partir ailleurs

Ophélia Latha Ray (Chat-mallow)) et Vaena Miles (Naji2807)
Se sentant abandonnée par le départ de Nemo Miles (Naji2807), Vaena fond en larmes sous un arbre. En pleine balade digestive, Ophélia finit par entendre ses sanglots. Ne sachant pas vraiment comment aborder le sujet de sa tristesse, elle détourne son attention en parlant de l’Ecosse, son pays d’origine.


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Les Bungalows
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Yu Ra Ahn (Shinato) et Octavia Avery (Elyne15)
Après la Chasse aux Monstres, Yu Ra part se doucher puis se reposer. Elle et Octavia se croisent par la suite au bungalow 6. Tandis qu’Octavia lui démêle les cheveux, elle questionne Yu Ra sur ses blessures. La conversation tourne autour du déroulé de la Chasse puis d’Achille. En raison de sa blessure, Yu Ra préfère éviter d’aller à la Veillée, Octavia s’y rend donc seule.

Felix Johanson (Naji2807) et Viggo Skaebne (LSGI)
Après s’être mutuellement chauffé toute l’après-midi, Felix et Viggo sont tous les deux contraints de remettre à plus tard leur session sexe, d’autres pensionnaires couchant déjà ensemble dans le bungalow 19. Les deux amants se rendent tout deux à l’Amphithéâtre. Néanmoins, la présence de Zlayden Izbytok (LSGI) accentue leur désir l’un pour l’autre, et ils finissent par s’éclipser au bungalow 19. Ils y cèdent tous les deux à leurs pulsions sur la table de jeux des Tyché. Leur plaisir atteint, ils se décident tous deux à passer le reste de la nuit au bungalow, et plus si affinités.

Irina Lockwood (Naji2807) et Adèle Leigh (Eparm12)
Attristée de ne pas avoir été le centre de l’attention avec la Chasse, Irina part vers les bungalows dans l’idée de retrouver Kelan Walsh (Amnesia_X), à qui elle a fait la visite de la Colonie le matin même. A la place, c’est Adèle qu’elle trouve, tout juste soigné de ses blessures – un peu à la va-vite. Sans y aller par quatre chemins, il lui fait comprendre qu’il voudrait coucher avec elle, ce à quoi elle ne s’oppose pas.

Théo Stiles (Mimie99) et Madeleine Dubois (Naji2807)
Le deuil de Scott pousse Théo à fuir la Veillée et l’effervescence qu’elle engendre. Il trouve refuge près des bungalows. Sa solitude est de courte durée, car Madeleine tombe sur lui alors qu’elle s’apprêtait à aller à l’Amphithéâtre. Elle essaie de comprendre quel mal ronge le fils d’Hermès avec l’aide de Serge. Après quelques questions dont elle n’est pas sûre d’avoir compris tous les sous-entendus, Théo lui propose de l’accompagner à l’Amphithéâtre où il lance une poignée de confettis sur la scène. Madeleine apprécie la blague, Serge moins. La discussion vire sur les définitions de la « bizarrerie » et de la « normalité », et les émotions de Madeleine s’emballent, de mauvais souvenirs remontant à la surface. Tant que bien mal, conscient de ses mensonges, Théo la rassure et lui offre son soutien.

Ash Caruso (MorganeP79) et Coram (Naji2807)
Fraîchement débarquée à la Colonie, Ash croise le chemin du satyre Coram en flânant dans les allées. Avec bienveillance, il lui propose de l’aider à trouver un endroit tranquille où se poser. Il lui présente un peu plus en détail les lieux.


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Les Champs de Fraises
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Nour Zabat (ChapelierFou) et Lys May (Eparm12)
Intrigué – voire obnubilé – par le garçon qu’il a rencontré sur la colline des champs de fraises, Nour évite la Veillée pour retourner sur place et espérer le croiser de nouveau. Lys ne semble pas avoir bougé d’un pouce et il s’assoit à ses côtés.


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La Forge
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Fay Jones (LSGI) et Oswald Gatling (Naji2807
Plutôt que de prendre part à la Veillée, Fay choisit de retourner à la Forge pour remplir une commande d’une rénovation d’arme. Sa tranquillité est vite interrompue par l’arrivée d’Oswald qui cherche à en apprendre plus sur les armes après sa Chasse. Elle lui propose d’essayer un glaive et de tester son poids contre un des mannequins.


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L’Infirmerie
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Nathan Black (Shinato), Karen Walker (Shinato), Hope Waymer (Springbloom)
Inquiet pour Karen Walker (Shinato, Nathan se rend à l’infirmerie pour lui tenir compagnie et finit par s’endormir à ses côtés. De son côté, Hope espérait pouvoir être tranquille à l’infirmerie après cette rude journée pour passer un appel-iris à sa mère. La tension montre très rapidement entre les deux, Hope ayant du mal à cacher sa rancune contre Zeus et sa descendance. Lorsqu’elle menace de le chasser de l’infirmerie après qu’il lui ait fait mal au bras, Nathan déclenche ses pouvoirs. La bourrasque soudaine réveille Karen ce qui calme immédiatement Nathan. Mais trop tard : l’infirmerie est s’en dessus dessous et Hope à terre, inconsciente. Ochia, aussi réveillée par l’explosion, attaque Nathan pour défendre Hope : le fils de Zeus manque de tuer la vipère. Nathan, mordu, se retrouve paralysé par le venin d’Ochia. Après une ultime menace, Hope finit par laisser le fils de Zeus à terre, épuisée, avant d’aller dans son lit.

Revenu à lui, la culpabilité s’empare de Nathan qui fuit vers l’Amphithéâtre pour éviter le regard de Karen.



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Le Lac
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Victoire Holloway (Glamour123)
Un sentiment doux-amer s’empare de Victoire lorsqu’elle apprend que seules les trois premières équipes auront l’occasion de participer au premier cours d’Achille, qu’elle considère comme son héros. Elle quitte le réfectoire dans les derniers, se dirigeant vers le lac à la recherche de Sacha Yeraz Jensen (LSGI), pour se rendre plus tard à la Veillée.


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Le Pavillon-Réfectoire
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Kyle Delorne (Sunblood)
Après sa première place perdue à la Chasse aux Monstres, la découverte d’Achille, nouveau bretteur de la Colonie, remotive Kyle à se donner à fond dans les combats.

Yu Ra Ahn (Shinato) et Marcia Pears (Naji2807)
Octavia Avery (Elyne15) laisse sa sœur seule au bungalow pour partir à la Veillée. Comme elle ne trouve pas le sommeil, Yu Ra décide d’aller se baigner dans les eaux du détroit. A cette heure tardive, la voir se baigner seule inquiète Marcia, tout juste arrivée à la Colonie. Nouvelle pensionnaire, Yu Ra fait connaissance avec elle et lui propose de prendre part à la Veillée pour s’intégrer aux autres. Marcia étant affamée, elles prennent d’abord la direction du Pavillon-Réfectoire où les Harpies ont eu la gentillesse de laisser à manger. Pendant son repas, Marcia questionne Yu Ra sur sa blessure faite à la Chasse.


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La Plage
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Andréa Dei Cas (Glamour123) et Milàn Kosar (Eparm12)
Après leur rencontre avec Nil Vantorre (Glamour123) et son départ soudain, Milàn et Plav décident de descendre vers les abysses. Guidé par ses oncles, Andréa arrive avec l’équipage de Lorenzo à la Colonie des Sang-Mêlé. Le navire étant incapable de franchir la barrière avec des humains à son bord, il embarque seul sur un bateau à moteur vers la plage. En remontant vers la surface, Plav prend le navire d’Andréa pour celui de sa mère, éveillant la colère de Milàn qui, une fois tout remis en ordre, lui demande de s’excuser. Andréa, d’abord inquiet pour l’équipage de Lorenzo, contemple par la suite l’espadon qui s’approche de lui.

Kahau Pahinui (Springbloom) et Fernandinho Salgado (LSGI)
Bien trop heureux de retrouver la Colonie, Kahau s’élance vers la plage en quête Derya Aydin (Yumeko) et surfer avec elle dans le Détroit. Néanmoins, la plage est vide, il en profite pour plonger seul dans l’eau. Il est sorti de sa baignade tranquille par un cri de détresse venant de Fernandinho, qui s’est fait pincer par un crabe en cherchant une fourmi sur la plage.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Event I - Une arrivée plus que tardive

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Le foyer sacré rougeoyait d'une lumière chatoyante. Tyrone avait déjà vu les flammes monter bien plus haut que ce soir là, mais elles représentaient tout de même relativement bien l'état d'esprit des pensionnaires : heureux. Ce n'était pas l'euphorie pure, simplement la hâte et l'excitation à l'idée de commencer une nouvelle saison estivale, de se retrouver, tous ensemble. Y aurait-il des quêtes cette année ? Qui en seraient les heureux élus ? Tyrone n'était guère intéressé par la gloire que cela pouvait lui procurer, en revanche chanter les louanges des autres...il fallait avouer que certaines aventures étaient plus inspirantes que d'autres.

Pour l'heure, la veillée touchait à sa fin et les seuls chants qu'il y avait à célébrer étaient ceux des demi-dieux. Le fils d'Apollon regrettait un peu que les nouveaux pensionnaires n'aient pas été plus appelés à descendre sur scène, mais le cas n'était pas rare. A la timidité d'être au centre de l'attention d'un aussi grand amphithéâtre s'ajoutait également la découverte de leur côté divin, pas toujours facile à encaisser en une après-midi. Ce n'était pas grave. Même si l'objectif premier de la Veillée restait toujours de faire la connaissance des nouveaux pensionnaires, laisser passer les plus anciens demi-dieux aidait à les mettre dans un état de confiance, à leur montrer que la Colonie était une grande famille. Du moins c'était ce que Tyrone espérait.

Derya Aydin (Yumeko) fut la dernière à se tenir sur scène. Après son passage, Tyrone l'empêcha d'appeler quelqu'un d'autre et l'invita à reprendre sa place : il était temps pour le couplet final. Celui-ci s'éleva dans l'ensemble de l'Amphithéâtre, en écho chez ceux qui le connaissait par cœur, présents depuis plusieurs années au camp, puis murmuré par les plus courageux des jeunes arrivés.



♪♫♪

Peu importe où se trouve nos parents
Tant que vous êtes à mes côtés
Peu importe où se trouve nos parents
Tant que vous êtes à mes côtés !

♪♫♪



A peine la dernière note eut-elle été jouée qu'un éclat verdoyant surgit dans les tribunes. Impossible de le manquer tant celui-ci resplendissait dans l'Amphithéâtre. Les quelques pensionnaires qui s'étaient déjà levés pour quitter les lieux s'arrêtèrent dans leur course, cherchant du regard d'où émanait la lumière. Même depuis la scène, Tyrone peinait à distinguer le visage de la gamine tout juste reconnue parmi la foule, à peine plus haute que trois pommes. Et, en même temps, au fur et à mesure que tous les demi-dieux se tournaient vers elle et le trident qui flottait au-dessus de sa tête, elle ne cessait de se recroqueviller sur elle-même.

- Le bungalow 3 a un nouveau pensionnaire, finit par déclarer Chiron, brisant le long silence qui s'était installé. Nimue Thompson (Mimie99) a été revendiquée !

Comme d'une seule voix, comme si Chiron était l'autorisation qu'ils attendaient, tous les pensionnaires se mirent soudainement à chuchoter, piaillant, formant un brouhaha dans l'Amphithéâtre muet quelques instants auparavant. Au cœur de cette soudaine agitation, Nimue cherchait tant bien que mal à effacer le symbole flottant au-dessus de sa tête, comme si du même fait les autres pensionnaires pouvaient oublier que Percy Jackson, la légende du camp, avait désormais une petite sœur.

Il y eut probablement un regard de trop, un énième geste vain pour chasser le symbole qui ne cessait de briller. Nimue s'empourpra, constata qu'elle ne pouvait pas se rendre invisible, et décida de disparaître. Elle dévala les marches qui la séparaient de la sortie sans mot dire, le visage entre ses mains, inlassablement poursuivie par son trident. Personne n'osa la poursuivre, pas même Chiron. Espérons que les Harpies en fasse autant.

- La Veillée est terminée, veuillez regagner vos bungalows respectifs ! s'exclama le centaure à l'assemblée, le ton cette fois-ci légèrement plus inquiet après la fuite de la fille de Poséidon. Encore bienvenue à la Colonie à tous nos nouveaux pensionnaires !

L'Amphithéâtre se vida doucement de ses spectateurs. L'heure du couvre-feu avait sonné.

La nouvelle saison pouvait débuter !




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Par la vitre teintée du taxi canari, Verne (Springbloom) s'amusait à observer les étoiles apparaître une à une à mesure que l'on s'éloignait de la ville. A son grand regret, il avait manqué le début de la saison à la Colonie. D'autres obligations le retenaient en France et il avait été contraint de prendre le vol suivant. Il n'avait cependant jamais eu l'occasion de faire le trajet jusqu'à Montauk de nuit, et il devait s'avouer que cela avait son charme. Rien ne serait comparable au dôme étoilé de son chez lui, évidemment, la pollution de New York brouillait tout, mais on pouvait au moins deviner quelques constellations. Le prix à payer en échange? la conduite plutôt houleuse du chauffeur de taxi, bien loin d'être aussi bon qu'Agros. Verne lui avait bien dit de ralentir à plusieurs reprises, mais, confronté à son accent français, il jouait le guide touristique qui ne comprenait pas, décrivant le paysage et les bâtiments depuis Manhattan à un passager qui s'ennuyait de pied ferme. L'avantage, depuis qu'ils avaient quitté la ville, c'était qu'il se taisait enfin, ne pensant qu'à l'argent de la course, probablement.

Le panorama de Verne vint à s'obscurcir. Les ténèbres enveloppèrent soudainement l'entièreté du véhicule. Très mauvais signe...Surtout quand le conducteur alluma les phares antibrouillard. La Brume manipulait son esprit. Et qui disait Brume, disait monstre. Aussi près de la Colonie, c'était une menace pour tous les demi-dieux...Instinctivement, Verne fourra sa main au fond de son sac de sport à la recherche de son arme.

A peine eut-il saisit la poignée de sa masse que le Chien des Enfers leur barra la route. Le taxi pilla net. Qui voyait le conducteur ? un chien ? un loup ? un autre animal menaçant ? Verne n'eut jamais l'occasion de lui poser la question. Aussitôt il fut sortit, aussitôt le taxi faisait demi-tour et s'enfonçait dans les ténèbres vers la ville. Il ne comptait pas fuir le combat, mais il n'avait désormais plus aucune possibilité de fuite...sauf que le Chien ne semblait pas vraiment s'intéressait à lui, mordant les ombres devant lui. Dans l'incompréhension, Verne fronça les sourcils à la recherche de la proie du monstre. Entre les ombres, sautant entre les arbres, il y avait une silhouette féminine. Une autre demi-déesse. Et plutôt mal en point. Plus de marche arrière possible.

- AAAAAAARGH !! Cria Verne de toute sa rage pour détourner son attention, chargeant un coup de côté de sa masse.

Le Chien ne fut pas assez rapide pour l'éviter. De plein fouet, il fut envoyé valser contre les arbres voisins, brisant le tronc de l'un d'eux qui s'effondra sur lui. Hors de question de lui laisser le temps de faire un vol d'ombre, il fallait l'attaquer pendant qu'il était à sa merci, bloqué sous le fracas de bois. Verne franchit les derniers mètres qui le séparait de son ennemi, éleva son arme haut dans les airs avant de la laisser retomber sur la créature. Il n'y eut pas de bruits sourds ou de cassures. Dès que le bronze céleste entra en contact avec la boîte crânienne du Chien, il se transforma en poussière. Ce n'était pas tout à fait comme ça qu'il avait imaginé retrouver ses adelphes...

- Comment tu te sens ? demande Verne en s'approchant de la jeune fille, allongée sur l'asphalte.

Manifestement, c'était une demi-déesse, sans quoi elle n'aurait pas été poursuivie par un monstre. Et, manifestement, elle était en très mauvais état. Sa peau était pâle, son corps glacé, presque intangible. Elle avait besoin de soin de toute urgence. Les questions seraient pour plus tard, l'infirmerie était leur destination immédiate. Avec délicatesse, le fils d'Héphaïstos souleva l'inconnue et la hissa sur son dos.

- Le bouclier...ma mère... souffla-t-elle à son oreille, la voix faible, avant de sombrer sur son épaule.

Il n'y avait pas le temps pour s'occuper de ses armes. Si d'autres monstres la traquaient, il fallait qu'il soit en mesure de fuir le plus vite possible. Ses affaires comme les boucliers viendraient plus tard, sa masse seule suffirait pour le moment. Il referait le trajet plus tard.

Sauf que, en se relevant, il l'aperçut. Eclatant au clair de lune, presque éblouissant. Intriguant. Attirant. Une force en lui voulait plus que tout allait voir. Le bouclier passait avant la demi-déesse. C'était une évidence. Et ce n'était pas pour rien. Ce n'était pas n'importe quel bouclier. L'Egide. Son regard brillait lorsqu'il ramassa l'objet mythique. Hors de question de le laisser là comme son sac de sport, il fallait emmener tout ça au plus vite à la Grande Maison.

Chiron et Monsieur D. allaient passer une excellente nuit.




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Chiron n'avait que très peu dormi de la nuit, tout comme Hope Waymer (Springbloom). Tout deux étaient restés au chevet de la demi-déesse blessée. L'infirmière dans l'espoir qu'elle finisse par retrouver quelques forces. Chiron, dans l'espoir qu'elle s'éveille et réponde à ses questions sur l'objet qu'elle transportait avec elle depuis il-ne-savait où. L'Egide avait disparu il y a tant d'années...il n'aurait jamais cru pouvoir la revoir un jour, plus vraie que nature. Il ne parvenait pas vraiment à y croire. Le bouclier d'Athéna dégageait tant de pouvoirs pour son âme grecque...il devait en être de même pour les demi-dieux. Depuis que Verne était entré dans l'infirmerie avec son mystérieux colis, Hope redoublait d'énergie, comme si la fatigue s'était envolée.

Cassiena (ChapelierFou) avait tout de même fini par ouvrir les yeux, dans un demi-éveil. Mise à part son nom, ni lui ni Hope n'avaient pu savoir grand chose de plus sur ses origines. L'infirmière-en-chef, a raison, avait insisté pour que Chiron la laisse retrouver de ses forces, d'autant plus s'il tenait à organiser une réunion des chefs de bungalows.

Une nouvelle telle que celle-ci ne pouvait décemment pas rester le secret du directeur des activités et de trois pensionnaires. Qui sait ce qu'il pouvait se cacher derrière le retour d'un tel artéfact ? Décider qu'en faire et ce que cela pouvait impliquer ne pouvait pas attendre. Surtout si cela avait un lien avec les étranges nouvelles apporter par Xylia (Springbloom) la nuit dernière...

Le centaure, connu par tous pour son calme olympien, ne parvenait pas à cacher une part de son excitation lorsqu'il rejoignit les autres pensionnaires au Pavillon-Réfectoire. Quelque part, c'était pour mieux cacher son inquiétude. Désormais éloigné du bouclier, ses pensées se faisaient plus claires, et il semblait évident que tout cela ne pouvait pas qu'être un bon présage.

- Chers pensionnaires, sollicita Chiron lorsque tous eurent enfin jeté leur repas dans le feu sacré. Comme vous le savez, ce matin, nos victorieux de la Chasse pourront participer à leur premier entraînement avec Achille, et vous pouvez encore les applaudir pour leur performance. Il laissa planer le silence, les louanges revenaient aussi quelque part au bretteur qui siégeait à ses côtés. J'ai néanmoins une bonne et une mauvais nouvelle concernant cet entraînement. La bonne, c'est que certains des membres de l'équipe Alpha, arrivée quatrième, pourront y prendre part : Valentin Richardson (Amnesia_X) et Alek Campbell (Cassy33). Des places se sont en effet libérées car un conseil des chefs de bungalow d'urgence a été convoqué ! Ne vous en faites pas, ne vous en faites pas, calma-t-il d'avance les potentielles protestations des quelques déçus et les inquiétudes liées au mot "urgence", aucun souci à vous faire.

Le centaure se redressa de sa chaise, faisant signe à Verne qu'il était temps d'amener la surprise en question. Celui-ci acquiesça, s'éclipsa de sa table et revint, le bouclier enveloppé dans un tissu pour le protéger des regards indiscrets.

- Cette nuit, une nouvelle pensionnaire, Cassiena, a rejoint la Colonie. Et elle n'est pas venue seule. Nous ignorons d'où exactement, mais elle nous a ramené un des plus précieux artéfacts de l'Antiquité grecque : l'Egide ! déclama solennellement Chiron en tendant les bras en direction de l'objet que venait de dévoiler Verne.

Des applaudissements, des éclats de joie, des "oh" de surprise, il n'y en eut pas. Tous les regards des pensionnaires s'étaient tourné vers l'autre bout de la table d'honneur, où Rachel verdoyait. Ses yeux s'étaient révulsés, et on devinait à la manière dont elle s'était levée qu'elle n'avait plus aucune emprise sur son corps. Tout autour d'elle, comme si elle brûlait, l'air devenait vapeur verte. Sa bouche s'entrouvrit, laissant échapper elle aussi de la fumée verte.


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Les pensées de Chiron s'emballèrent, bégayèrent. Le corps de Rachel, de l'Oracle en l'occurrence, s'effondra sur sa chaise. Ce n'était pas n'importe quelle prophétie qui venait d'être annoncée. C'était une Grande Prophétie. La dernière ne remontait qu'à une dizaine d'années, la prochaine ne pouvait pas avoir lieu de sitôt...Peut-être n'était-ce qu'une coïncidence, que la prophétie ne se réaliserait que d'ici plusieurs centaines d'années. Mais, décemment, tout cela était mauvais signe, Chiron en avait conscience.

Il se devait néanmoins de garder consistance face à la foule de pensionnaires. Ils comptaient sur lui pour les guider, c'était sa mission de s'assurer qu'ils ne puissent pas douter de son rôle.

- Chefs de bungalow, rendez-vous à la Grande Maison après le petit-déjeuner. Les bretteurs avec Achille. Pour les autres, matinée libre, conclut le directeur des activités sans aucune émotion dans la voix.

Le temps n'était plus aux réjouissances.


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Re tout le monde, nous commençons enfin à entrer dans les choses sérieuses ! (surtout qu'il s'agit techniquement ici du véritable premier event', après seulement deux ans et demi d'existence de RPG :lol: ) Je ne sais pas pourquoi j'ai écrit au passé :lol: Et j'avoue que j'avais la flemme de faire une belle traduction du refrain de Campfire song désolée

L'événement est réparti en trois : le Conseil des chefs de bungalow, les Arènes et la Plèbe

Sont convoqués au Conseil 21 personnes
Nathan Black (Shinato) pour le bungalow 1 (Zeus)
Nimue Thompson (Mimie99) pour le bungalow 3 (Poséidon)
Anthea Estrada Cella (Springbloom) pour le bungalow 4 (Déméter)
Kyle Delorne (Sunblood) pour le bungalow 5 (Arès)
Yu Ra Ahn (Shinato) pour le bungalow 6 (Athéna)
Tyrone Arleston (Springbloom) pour le bungalow 7 (Apollon)
Fay Jones (LSGI) pour le bungalow 9 (Héphaïstos)
Nadya Espinoza (Naji2807) pour le bungalow 10 (Aphrodite)
Vaast Rozenberg (Springbloom) pour le bungalow 11 (Hermès)
Zlayden Izbytok (LSGI) pour le bungalow 12 (Dionysos)
Mallory Good (SunBlood) pour le bungalow 13 (Hadès)
Kahau Pahinui (Springbloom) pour le bungalow 14 (Iris)
Dak Ho Jeong (Octasecret) pour le bungalow 15 (Hypnos)
Cassie Palmer (Springbloom) pour le bungalow 16 (Némésis)
Victoire Holloway (Glamour123) pour le bungalow 17 (Niké)
Aurora Richmond (Springbloom) pour le bungalow 18 (Hébé)
Félix Johanson (Naji2807) pour le bungalow 19 (Tychè)
Calypso Monroe (Yumeko) pour le bungalow 20 (Hécate)
Urielle Frost (Mimie99) pour les sans-bungalow
Cassiena Klaus-Abeln (ChapelierFou) pour témoigner
Hope Waymer (Springbloom) pour vérifier que tout va bien.
Et évidemment Monsieur D. et Chiron

Pour plus de fluidité vu le nombre conséquent de personnages, le conseil des chefs de bungalow se déroulera exclusivement sur Discord. Il sera consultable par tous les participants au RPG, mais seul les chefs de bungalow pourront y prendre part. Vous pourrez discuter librement et sans attendre votre tour dans le salon, sous forme de dialogue, et de description si vous le voulez (précisez simplement qui parle). Tout vous sera réexpliqué dans le salon-même.

Pour les Arènes, sont conviés aux entraînements d'Achille,
Timothée Guesperau (Nithael)
Hadley Daniel (Hypermnestra)
George Hatis (ChapelierFou)
Oswald Gatling (Naji2807)
Elias Young (Yumeko)
Natalia ??? (Nithael)
Leopoldine Lester (Hypermnestra)
Keith Garbi (KiraofSchola)
Valentin Richardson (Amnesia_X)
Alek Campbell (Cassy33)
Octavia Avery (Elyne15)


Quant à la Plèbe, vous êtes libres de faire ce que vous voulez, y compris assister aux entraînements d'Achille, mais pas y participer ;)

Bon event' à tous !


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Dernière modification par Springbloom le sam. 16 juil., 2022 4:49 pm, modifié 1 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ InfosPhème n°1

Message par Springbloom »

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Vous ne croyez tout de même pas qu'on allait terminer une journée comme ça, non ? Lisa (LSGI) et moi-même vous avons réservé une surprise ! Gloria la pipelette a eu l'occasion de tous vous observer au cours de la journée, et le cerveau de la reine des ragots a implosé. Voici pour votre plus grand plaisir le premier numéro de l'année de InfosPhème, le journal de Gloria Munoz !
Sachez que le journal est canon dans la diégèse du RPG, vos personnages peuvent donc complètement réagir aux petits mots que partage la fille de Phème. Profitez bien !





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Il s'agit d'un premier format. Pour les prochains numéros, n'hésitez pas à me dire d'augmenter la police (ou juste de pas tout passer en 500px) ou à me demander le PDF si vous préférez lire comme ça
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive [1 place]

Message par Springbloom »

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DEMI-DIEU | FANTÔME | GREC | PELEE ET THETIS | BRETTEUR LEGENDAIRE | HEROS TROYEN | EACIDE
Arènes | Avec les pensionnaires de l'entraînement


La mission paraissait simple, pourtant. Zeus, Chiron et Hadès s'étaient tous les trois mis d'accord. Je ne pouvais accéder à l'Île des Bienheureux et ses espoirs de réincarnation de par les "massacres" que j'avais commis durant la Guerre de Troie, mais, pour échapper à la lente monotonie que commençait à être ma post-vie, les Olympiens avaient accepté de m'accorder un voyage à la surface. L'objectif, c'était de prendre soin de la progéniture divine, s'assurer de sa formation et sa survie face aux monstres. La routine d'avant ma mort, simplement avec des soldats plus jeunes, c'est tout, non ? J'avais accepté sans me poser plus de questions; la chaleur du soleil me manquait.

Depuis que je suis arrivé hier après-midi, j'ai néanmoins l'impression que rien ne va au Camp. Alors même que je n'ai plus besoin de dormir, j'ai eu l'impression d'être constamment dérangé par les allers-retours dans la Grande Maison. Chiron, le grand Chiron, père de tous les héros, semble dépassé par les événements lui aussi, ne sachant plus où ranger ses émotions. Comment un être aussi sage et autant expérimenté que lui peut se retrouver dans un tel état ? ça me dépasse.

Mais ces soucis que connait la Colonie, ça ne me concerne pas, pas pour le moment du moins. Tout ce qu'il m'importe c'est d'apprendre aux demi-dieux à donner des coups d'estoc sans perdre leur équilibre. Je ne suis de retour dans le monde des vivants que depuis quelques heures maintenant, mais les simples plaisirs de la vie m'avaient manqué plus que je ne l'aurais jamais cru. Hors de question de m'en séparer de sitôt.

Le petit-déjeuner à peine achevé, je me rends d'avance aux Arènes pour préparer le terrain. Chiron m'a exceptionnellement donné un double des clés de l'armurerie, mais je n'ai pas vraiment de doute que les Hermès d'aujourd'hui sont ceux d'hier : il existe quelque part un autre jeu de clé dans la Colonie. En plus des armes en bronze céleste, je récupère des épées en bois d'entraînement, de différents tailles et poids, et les disposent en tas sur le sable de l'Arène, à une dizaine de mètres des cinq mannequins de pailles encore en relatif bon état. Il ne me reste plus qu'à attendre les premiers combattants, bras croisés au centre de ce camp d'entraînement.

La patience est une vertu que tous les morts finissent par acquérir dans l'au-delà. Les pensionnaires finissent par arriver au compte-goutte. Une fois les onze pensionnaires présents, je commence à les jauger, étudier leur musculature, leur taille et leur éventuelle souplesse, parfois visible à leur posture. La plupart d'entre eux n'ont d'ailleurs clairement pas la stature et le comportement qui sied à des hoplites de la Grèce classique. Je vais avoir du travail. Beaucoup, de travail.

- Tous autant que vous êtes, choisissez une arme en bois. Pas nécessairement celle que vous prenez d'habitude, mais n'agissez pas de manière impulsive. Votre arme est votre prolongement. Ce n'est pas simplement un bout de métal qu'à daigner forger un Héphaïstos et que vous a vendu un marchand. Elle doit représenter quelque chose pour vous, déclaré-je tout en poursuivant mes allers-retours pour les évaluer de plus près avec leurs réactions. Si vous pensez que parce qu'elles sont en bois ces lames ne sont pas létales et que le choix importe peu, je vous conseille d'y réfléchir à deux fois. Allez-y.

Je m'écarte pour leur laisser la place d'accéder à la pile derrière moi.
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Lena Pazza
19 ans, 1er Février, 1m67, Fille d’Aergie, Lémurien
Glandeuse professionnelle, Ne pas déranger, Sur la plage

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I Like To Move It

Quel bordel... Je suis bien contente de ne pas avoir à gérer tout ça. Parfois, en rêvassant, je me mets à la place Chiron... Je crois que je n'ai jamais fait de pire cauchemars de ma vie entière. C'est le genre de truc qui me donne envie de m'enfuir en courant. En courant... Vous imaginez ? Mais ensuite je me souviens que tout va bien, que je ne suis pas en charge de toutes ces histoires, et que je peux aller tranquillement me la couler douce sur la plage.
Je sors donc du Pavillon-Réfectoire sans me presser, et en laissant passer tous les dégénérés qui courent dans tous les sens. Ok ils ne courent pas. Mais marcher au dessus de 3km/h, c'est de la course pour moi. Je les laisse donc s'épuiser à aller je ne sais où faire je ne sais quoi, tandis que je traîne des pieds jusqu'à mon bungalow. Chouette... là-bas aussi tout le monde s'active... Voilà pourquoi je sors si rapidement de mon lit le matin. Ils sont tous là, à piailler dans tous les sens, débordant d'énergie à peine le soleil levé... Ils m'épuisent rien qu'à les voir faire. Je serai mieux sur le sable chaud, à écouter mes musiques tranquille, sans personne pour me déranger.
Heureusement, ils seront tous trop occupés, entre cette fameuse réunion des chefs de Bungalow - les Dieux soient remercier, je n'y mettrai jamais les pieds - et les entraînements - aucun je ne mettrai jamais les pieds non plus - la plage sera sûrement déserte, ou presque. Peut-être que j'y verrai le drôle de garçon et son poisson... si c'est le cas, je me contenterai de le saluer d'un signe de tête. J'ai entendu assez de genre piailler pour un bon moment. Ils sont tous surexcités par la prophétie ou je ne sais quoi. Encore des quêtes auxquelles je ne participerai pas, encore des histoires abracadabrantesques... Parfois, ils en viennent presque à me faire regretter les autres saisons, moi qui adore l'été, pour son soleil et sa chaleur.
Je me trouve une bonne place - ce n'est pas ce qui manque - et installe ma serviette avant de m'étendre. Je pose le journal de ce matin à côté de moi, je le feuilletterai plus tard.
Crème solaire mise. Ecouteur dans les oreilles. Musique choisie. Je pousse un soupir de contentement. Voilà, maintenant la journée peut vraiment commencer.
naji2807

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Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, A l'orée des bois avec Vincent

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Il y a beaucoup de choses ce matin. Une nouvelle. Cassienna. L'Egide. Je ne sais pas ce que c'est. J'ai entendu fille chuchoter "Le Bouclier d'Athéna". Ce doit être important. Chiron a dit "précieux". Comme un trésor. Je n'ai jamais vu de trésor. Seulement dans les dessins animés. C'est brillant et tout le monde veut le voler. Est-ce que quelqu'un va voler l'Egide ? Ce serait dommage... je crois. Tout le monde était content de le voir. C'est vrai qu'il est joli. Et il doit bien protéger. Comme c'est un bouclier. Moi je n'ai pas de bouclier. Je devrais peut-être en chercher un.
Rachel se lève d'un coup. C'est surprenant ? effrayant ? inquiétant ? Mes sourcils se froncent. Serge s'agite un peu sur mon épaule. Mais il ne fait pas de bruit. C'est Rachel qui en fait. Elle dit des mots étranges. C'est comme un poème. Oh elle parle de trésor. Elle a lu dans mon esprit ? C'est possible ça ? Un nouveau garçon disait ça hier. Qu'on pouvait entendre ses pensées. Je mets mes mains sur ma tête. Il faisait comme ça pour se protéger. Serge picore mon doigt. Il n'aime que je fasse ça.
- Je dois protéger mes pensées, je lui explique.
Il croasse. Il picore mes doigts. Il insiste. Je finis par retirer mes doigts. Tant pis pour mes pensées. Rachel les entendra. J'espère que tu vas bien Rachel. Voilà. Si tu entends quelque chose.
Tout le monde commence à partir. Moi aussi j'ai fini. Je vais aller me promener. Je trouverai peut-être quelqu'un pour m'expliquer.
Serge est agité. Dommage que Nathan soit à la réunion. Je voudrais lui demander ce que dit Serge. Tant pis.
Je marche près des arbres. J'aime bien les arbres. Ils sont grands. Très beaux. Ils font de l'ombre. Grâce à eux on a moins chaud. Je vois Vincent assis. J'aime bien Vincent. Il a peut-être compris. Je vais lui demander. Je m'approche. Je m'arrête à côté de lui. Je m'assois aussi.
- Bonjour Vincent.
Serge se penche vers lui. Il le bat des ailes. Il dit bonjour.
- Tu étais au Réfectoire ce matin ?
Peut-être pas. Il aura du mal à m'expliquer dans ce cas.

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naji2807

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Vaena Milles
17 ans, Née le 12 Février, 1m72, Fille de Zéphyr, Papillon
Jumelle de Nemo, Traumatisée, Aime et dépend de Nemo, Aux écuries

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Thats What I Want

Je déteste cet endroit. Nemo n'arrête pas de m'abandonner. Je savais qu'on n'aurait pas dû venir ici. Tout ça c'est la faute de cet inconnu... Je le déteste lui aussi. Hier, Nemo est rentré très tard, il avait l'air tout bizarre... Il avait l'air tellement heureux que je me suis aussitôt mise à pleurer. Loin de moi il a l'air plus heureux. Il a passé toute une soirée avec je ne sais qui, et il revient avec un air béat. Je le déteste lui aussi ! Et je déteste celui qui l'a rendu si heureux ! Je ne veux même pas savoir ce qu'il a fait, je m'en fiche, je voulais qu'il reste avec moi et lui il est parti. Je lui ai fait la tête toute la soirée, même quand il m'a pris dans ses bras et a essayé de me calmer. Il rêve s'il croit que je vais juste accepter mon sort sans rien dire. Il est venu ici pour pouvoir m'abandonner et aller découvrir le monde comme il l'entend, en me laissant toute seule... Eh bien qu'il parte, je m'en fiche, je me fiche bien de ce qu'il peut faire, puisqu'il n'a plus besoin de moi !
Ce matin, je ne lui ai pas plus parler, j'ai mis un point d'honneur à lui faire la tête. Il a tout essayé pour me faire parler, mais je lui ai seulement dit que puisque ça lui plaisait tant, il n'avait qu'à repartir à l'aventure aujourd'hui... Et c'est ce qu'il a fait ! Il a soupiré et il est parti ! Juste comme ça ! Il m'a à nouveau laissé seule, alors qu'il sait que j'ai besoin de lui ! Je le déteste ! Je suis restée un moment sur notre lit de fortune, recroquevillée sur moi-même, à pleurer sur mon sort... Et puis quelqu'un est venu me demander ce qui allait mal, d'autres têtes se sont tournées, j'ai vu que j'attirais l'attention... Alors je suis partie en courant. J'ai fui les autres parce qu'ils me font peur, parce que le seul que je veux c'est Nemo et qu'il m'a abandonnée...
Je l'ai cherché un peu, mais je ne savais pas où aller, et évidemment lui ne me cherchait pas... Peut-être qu'il me déteste maintenant ? Peut-être que je lui ai trop fait la tête... Mais il sait que ce n'est pas vrai, il sait que c'est juste qu'il m'a fait mal en partant hier soir, en me laissant toute seule pour notre première nuit... Je veux juste qu'il vienne me retrouver et qu'il s'excuse... juste encore une fois... Pourquoi je ne le retrouve pas ?
J'ai fini par m'arrêter en entendant un bruit étrange et nouveau, qui ne me paraissait pas humain. Quand je suis entrée dans l'étrange endroit, mes yeux se sont écarquillés. Des chevaux... J'en ai déjà vu en vrai, mais seulement de loin, quand on passait devant certaines fermes avec Nemo, il y en avait quelques-uns de parqué. J'ai toujours eu envie de les approcher, de voir s'ils étaient aussi doux qu'ils le semblaient. Les animaux me fascinent. Petite je rêvais d'avoir un chat ou un chien, mais notre mère n'a jamais voulu, et ensuite... C'est devenu impossible. Je m'approche d'un cheval, doucement, intimidée, je tends la main et en même temps je n'ose pas approcher de trop... Est-ce que je risque de l'effrayer ?
naji2807

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Oswald Gatling
15 ans, 10 Septembre, 1m77, Fils d’Erebe, Cocker
Solitaire, Pessimiste, Mélancolique, A l'entraînement avec George

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J'ai passé un long moment avec la fille de la forge... enfin plus long que ce que j'aurai pensé en fait. Déjà je pensais ne croiser personne... Ensuite je croyais que j'allais simplement choisir une arme, ou lui en demander une, et rentrer dans le bungalow sans rien demander de plus. Au lieu de ça, elle m'a posé des questions que j'ai trouvé un peu humiliantes - tous les demi-dieux savent se battre, sauf moi bien sûr - et j'ai dû faire des mouvements ridicules devant elle. Pendant un moment, je me suis demandé si elle ne le faisait pas exprès pour se ficher de moi... Mais elle avait l'air si sérieuse que je n'ai pas douter si longtemps que ça. Finalement, je suis reparti avec le glaive qu'elle m'avait fait essayé, et qui est clairement moins lourd que l'épée que je m'étais traîné pendant la chasse.
J'ai regardé les évènements de ce matin avec détachement, parce que je suis trop préoccupé par l'entraînement pour m'en faire à propos de ces deux filles bizarres. Une nouvelle demi-déesse est arrivée avec un drôle de bouclier, et alors ? Ce n'est pas nouveau les enfants de Dieux qui arrivent ici avec des objets farfelues, si ? Quand à l'autre avec sa fumée verte... Je n'ai pas beaucoup aimé ces histoires de têtes et de défunts, alors j'ai préféré l'ignorer. De toute façon, je ne suis pas concerné par tout ça, ils vont faire leur réunion dans leur coin et aller régler cette histoire de leur côté... Mais moi je suis obligé de me traîner à un entraînement auquel je n'ai aucune envie d'aller, avec des gens que je connais à peine. La seule chose qui me rassure, c'est que Yu Ra n'y sera pas et qu'elle ne pourra donc ni me faire de remarque étrange, ni de réprimande parce que je ne sais pas y faire. Bien sûr, les autres pourraient m'en faire... Mais je vais tenter de les ignorer...
C'est la première fois de ma vie que je vais m'entraîner à quoi que ce soit. Je n'ai jamais aimé le sport, il y faut toujours se mettre en équipe ou jouer avec les autres et le peu de fois où j'ai été obligé de participer à l'école, j'étais toujours choisi en dernier. Ici, j'ai déjà vu des demi-dieux s'entraîner, et je sais que je ne saurai jamais faire le dixième de ce qu'ils font... Je n'ai pas du tout envie de me ridiculiser devant tout le monde, mais je n'ai pas non plus envie de briller par mon absence. J'espère secrètement que ma cape - dont je ne me sépare plus - me rendra invisible aux autres... Mais noire sous le soleil, elle ne fait que me protéger de cet astre que je n'apprécie pas du tout, et elle ne me rend sûrement invisible aux yeux de personne...
J'arrive dans les premiers et me trouve un coin à l'ombre, attendant les autres. Achille est impressionnant, mais c'est surtout de savoir que c'est un fantôme qui me laisse un peu circonspect... Je me demande quel effet ça fait d'être mort, mais toujours parmi les vivants. Est-ce qu'il nous envie ? Est-ce qu'il ressent encore l'envie ? Quand il prend la parole - une fois tout le monde arrivée - je me dis qu'il doit bien ressentir des choses, puisque dans sa voix, transparaisse des émotions. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, peut-être à une voix morne et dénuée de vie... En revanche, ce qu'il dit ne me plait pas, mais en même temps, j'aurai pu m'y attendre... Bien sûr, on ne va pas s'entraîner avec de vraie épée... Mais me voilà dans la même situation qu'hier, à devoir choisir une arme à partir de critères que je ne connais pas... Je pousse un profond soupir en m'avançant avec les autres, et grommelle :
- "Pas nécessairement celle que vous prenez d'habitude..." Et si on en prend pas d'habitude on fait comment ? Elle doit représenter quelque chose... C'est ridicule...
Je marmonne dans ma barbe, mais je me doute que certains m'entendent... eh bien qu'ils m'entendent, je m'en fiche.
ChapelierFou

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George Hatis
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Fille d’Éris ❦ Troublemaker ❦ Bungalow 11 ❦ A l'entraînement ❦[ Avec Oswald/size]

Revoir Eliot et Ilona hier m'a fait du bien. Et c'est une bonne chose, puisque le lendemain matin n'a pas été de tout repos. Déjà, il a fallut que Chiron attire à nouveau l'attention sur nous. Je voulais juste m’entraîner moi, pas gagner la tombola magique. On a pas été rapides, on a été chanceux et les autres ont été lents, je propose de huer les derniers plutôt que de nous applaudir, ça me ferait des vrais vacances. Mais ce n'est pas d'être à nouveau le centre de l'attention contre mon gré qui ne m'a pas plus fatigué. Quelque chose ne va pas dans le camp. Ça crève les yeux. Il s'est passé quelque chose cette nuit. Avec une fille et l’Égide. Je sais juste que c'est le bouclier d'Athena, et que la tête de Méduse est encastrée dessus, mais j'ignore si c'est la vrai, ou ce que son apparition risque de signifier pour la Colonie. Mais sans la prophétie, c'est déjà assez mais pour déclencher une réunions d'urgence des chefs de Bungalow. Puis il y a eu la prophétie flippante, qui parle de flamme, et de flots. Selon ce qu'on dit à la Colonie, les prophéties se réalisent toujours. Je n'aime pas ça. J'aimerai prendre mon frère et ma sœur avec moi et me barrer d'ici. Mais ils ne voudront pas, parce qu'ils sont bêtes et braves. Et puis je ne saurais même pas où aller avec eux, parce que je ne sais pas quel endroit sera sûr si cette prophétie s’accomplit. Tout ce que je sais, c'est que sa sonne comme la fin du monde, et que cette pensée me tord l’estomac. S'il n'y avait pas eu l'entraînement avec Achille ce matin, j'aurais sauté le petit déjeuné pour aller tenter de comprendre ce qu'il se passe en écoutant aux portes de la Grande Maison. Chiron en sait sans doute plus qu'il ne veut le dire, et je n'ai pas confiance en lui pour être transparent avec nous. Il s'assurent qu'on s'entraîne comme des bons petits soldats, mais il pense qu'il a le droit de nous paterner et nous traiter comme des enfants. Il se trompe. Personne n'a le droit de me traiter comme une gamine sans défense. Je tirerai au clair ce qu'il se passe, que Chiron le veuille ou non. Mais tout d'abord, j'ai conscience que l'entraînement avec Achille est une chance que je ne peux pas manquer. Je ne tiens pas particulièrement à prendre part à la vie en communauté du Camp, mais je veux pouvoir me défendre, et défendre Eliot et Ilona. Ils doivent pouvoir compter sur moi quand le danger se fait sentir. Alors j'enfile une armure légère par dessus mon t-shirt de la Colonie et me dirige au rendez-vous. Je suis parmi les premiers arrivés, si bien que je suis forcée d'attendre que les autres arrivent, un par un ou en petit groupe, évidement. Je ne suis pas quelqu'un de ponctuel, si bien que j'arrive soit très en avance ou très en retard. Donc soit je m'impatiente, soit je stresse.
Finalement, Achille prend la parole, et nous explique comment choisir notre arme. Ses conseils sont sages, mais pour l'instant ce n'est rien que je n'ai jamais entendu. Je soupire, peut-être plus fort que ce que j'aurais dû. Il a intérêt à être aussi bon qu'on le dit, sinon je perds juste mon temps. Je sais qu'il est légendaire, mais il est aussi mort depuis des millénaire, je ne voudrais pas le blesser en supposant qu'il pourrait avoir perdu la main, mais ça reste une possibilité.
Il y a foule devant les armes, si bien que je me retrouve à devoir me faufiler à l'une des rares places restantes, c'est à dire prêt d'Oswald, qui a toujours sa cape noire et son aura déplaisante. Mais il faut bien faire abstraction, j'imagine. Et puis on a gagné grâce à lui, on ne va pas se mentir. Je souris quand il râle. Autant sa présence me rend mélancolique, autant on parle le même langage, et je peux me concentrer dessus. J'ai conscience qu'il ne m'adresse pas spécialement la parole, mais je décide de lui réponde tout de même.
-Tu retrousse tes manche et tu tape sur le cyclope à poing nus jusqu'à ce qu'il te supplie à genoux, comme un vrai héro, parce que la violence et la seule option gaaaaaaaah[/b]" Je dis en prenant une voix grave, qui est censé imiter celle d'Achille. Aucune idée de s'il m'a entendu d'ailleurs, mais je ne m'en inquiète pas trop, me tuer à l'entraînement serai un peu contre-productif.
-D'ailleurs... Bien joué avec ta cape et la plume hier. A cause de toi on est victimes de notre succès, mais bien joué, je dis avec ma voix naturel, en marmonnant un peu. Je n'ai pas l'habitude de faire des compliments, mais ce n'est pas parce que je râle que je n'apprécie pas ma chance. Même si c'est tout ce que c'est. De la chance.
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Oswald Gatling
15 ans, 10 Septembre, 1m77, Fils d’Erebe, Cocker
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Mais qu'est-ce que je fais ici... J'ai l'impression de me poser cette question inlassablement, et pourtant personne ne veut me donner une récompense qui me convienne. Le truc du demi-dieux qui doit s'entraîner à combattre des monstres pour sauver le monde, j'y crois plus que moyen. Oh je crois que ça doit exciter bien sûr, je les ai vu, ces demi-dieux forts, musclés, combats vaillamment à l'épée... Mais justement voilà, je ne ressemble à aucun d'eux. A côté je fais vraiment tâche, et tout le monde peut le constater. Il y en a quelques uns dans mon genre, qui sortent un peu du lot, mais ça ne veut pas dire pour autant que j'ai ma place ici... ça veut sûrement simplement dire qu'eux non plus ne devraient pas être là.
Le pire, c'est que même aujourd'hui, alors que pour une fois, j'y ai mis du mien, le monde est contre moi. J'ai enfin trouvé une arme qui me convienne à peu près, et me voilà forcer d'en choisir une nouvelle... Le peu d'avance que j'avais cru prendre, je l'ai perdu lamentablement. Je ne suis pas fait pour cette vie-là... J'en veux à Coram d'être venu m'enlever à ma vie, à laquelle je m'étais fait. Je n'avais pas d'amis, mais je n'en ai pas vraiment plus ici, et au moins personne n'attendait quoi que ce soit de moi. Bon c'est vrai qu'ici non plus, personne n'est venu me demander de participer à un quelconque tâche ou mission... Mais on ne sait jamais, vu l'effervescence qu'il commence à y avoir, ça pourrait changer. Et alors qu'est-ce que je ferai si je me retrouve embarquer dans une mission dangereuse ? Rien qu'hier, j'ai failli me faire tuer deux fois par cette horrible serpent... et ce n'était qu'un jeu ! Voilà une autre preuve que cet endroit n'est pas fait pour moi, leurs jeux sont dangereux !
Et pourtant, je me retrouve quand même coincé avec les autres - ce que je déteste par-dessus tout - à chercher une stupide arme en bois, sans même savoir tout à fait ce que je recherche. Certains semblent très sûrs d'eux, ils font des gestes bien plus habiles que ceux que j'ai pu faire hier avec la fille de la forge - elle a vraiment dû me trouver ridicules - alors que d'autres hésitent plus longtemps. Moi je râle et visiblement quelqu'un m'entend... George, la fille avec un nom de garçon - on retient les gens comme on peut - me répond avec une grosse voix grave un peu déformée, et je mets un moment à comprendre qu'elle imite Achille, elle aussi.
- S'il se met à parler comme ça, je m'en vais, je ronchonne. La violence, toujours la violence, c'est du n'importe quoi.
Tu dis ça parce que tu ne sais pas te battre. Evidemment que je dis ça parce que je ne sais pas me battre !
La suite de ce qu'elle raconte ressemble à un compliment déguisé et je me sens mal à l'aise, parce que je n'aime pas les compliments... Je préfère donc répondre à la critique :
- Remercie plutôt Yu Ra et ses bons conseils... moi je me suis contenté de gratter la terre et j'ai manqué de me faire tuer deux fois... ah et à cause de moi Yu Ra a failli mourir... ouais vraiment t'as raison, c'était bien joué.
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DEMI-DEESSE | 11 ANS | MEXICAINE | NON-RECONNUE | HEMATOKINESISTE | COUTEAU-PAPILLON | GRINCHEUSE IMPULSIVE
Aux Arènes | Dans les tribunes

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La Colonie est un lieu sûr. Le seul lieu sûr pour les sang-mêlé. Pour moi. C'était ce que disait Tarquin. Avant de mourir. Il le répétait en boucle pour être certain que je n'essaierai pas de fuir. Il a fini par m'en convaincre. Je l'ai suivi dans ses entraînements, dans l'apprentissage de l'anglais. J'aimais son ton bourru, son caractère têtu. Il ne méritait pas d'être tué par des piafs. J'ai vengé sa mort en plantant mon couteau dans le cou de la bête. Disparue en poussière. Elle méritait de plus souffrir pour avoir assassiné mon précepteur. Comme Enrique. Même lui n'en a pas assez chier à mes yeux. La mort n'est jamais juste.

Ce fut mon mantra sur le reste de la route. Ca permettait de passer outre les énergumènes Kahau et Vaast. La puce surexcitée et le petit pot de glue déprimée qui le suit. Ils sont relativement ridicules. Je m'estimais plus qu'heureuse qu'on se soit séparé au pied de la colline. Ils m'épuisaient. Et, comme ça, je pourrais explorer tranquillement ce lieu dont Tarquin m'avait tant parlé. Seule et tranquille, pour la première fois depuis des semaines. Ca me passerait peut-être enfin les nerfs.

La Colonie est...banale. Voilà ma conclusion. Ok, les Arènes semblent être un super coin pour les entraînements. J'ai bien aimé le mur d'escalade aussi, mais les différents modes étaient désactivés pour la nuit. Pour le reste...les chants, pas pour moi. Des chevaux volants, bizarres mais pas ma came, je préfère avoir les deux pieds sur terre. Dormir par terre dans un bungalow surbondé, pas la meilleure ambiance. J'espérais un peu plus de confort après mes nuits passées à même le sol, à la belle étoile. Je vais pas me plaindre d'avoir un toit, il n'empêche. D'après les dires de Vaast, la reconnaissance me permettrait de déménager de là. Je dois avouer qu'un vrai lit, après tout ce temps, l'idée est plaisante. De là à vouloir savoir qui est mon père...

Mes connaissances en mythologie grecque sont faibles, c'est un fait. Vouloir en savoir plus sur ma famille divine ? Ca me tente pas. Je veux juste pouvoir mener une vie tranquille loin de tout ça. Juste, à l'occasion, démonter deux ou trois monstres pour se détendre un peu les nerfs et les muscles. Les histoires d'héritage, de quête, ou de bouclier qui semblent intéresser tant, peu pour moi. Ces histoires d'entraînement avec Achille, peu importe de qui il s'agit, ça m'intéresse déjà plus. Pas tout suivi de pourquoi je ne peux pas y participer, mais je peux toujours y assister depuis les tribunes. On apprend beaucoup en observant.

Repas fini, je rejoins l'immense bâtiment des Arènes, fermé hier soir quand je suis arrivée. De là-haut, on a une vue panoramique sur la Colonie, mais c'est le sable qui m'intéresse. Achille est en train de jouer avec des épées en bois, qu'il sort d'une pièce située sous la tribune d'en face. Probablement là où ils stockent les armes. Est-ce qu'ils ont des revolver, ici ? Faudra que je me renseigne. Le poids du métal dans la main me manque. Tarquin a eu beau argumenter sur tous les avantages des épées grecques au combat contre les monstres...j'ai appris à me battre avec une arme à feu. Je peux toujours me rabattre sur les couteaux-papillons, à défaut de. Tarquin m'en a bien fourni un en bronze céleste, mais l'arme est loin d'être parfaite.

Son manège finit, Achille ferme la porte derrière lui. Les armes, même d'entraînement et en bois, sont donc surveillées. Impossible d'en prendre une en cachette. Quoique...peut-être que je peux trouver une faille dans les techniques d'Achille et l'avoir par surprise ? Il ne doit pas être si impressionnant que ça, ce guerrier.


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Springbloom

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SATYRE | 26 ANS | MAURITANIEN | PSAMATHÉE | TIDINIT | DE SABLE ET D'EAU | EN QUÊTE DE SA FAMILLE
Au Pavillon-Réfectoire | Avec Coram (Naji2807)

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Comme souvent, j'ai dormi sur la plage. J'ai pu voir que je n'étais pas le seul à y passer tout mon temps à la Colonie, un autre demi-dieu semble s'être attaché à son sable fin, mais je n'ose pas lui parler. Qu'attend-t-il, lui ? Est-ce qu'il espère lui aussi un jour retrouver sa famille ? Non, ça n'aurait pas de sens. Rien ne le retient à la Colonie. Il lui suffirait de plonger comme il le fait si souvent et d'aller où bon lui semble. Il préfère peut-être simplement la tranquillité des lieux. La Colonie est toujours bruyante, agitée, surtout en période estivale. Peut-être parce qu'elle n'est le lieu d'aucune activité, la plage est un des rares endroits où les demi-dieux ne vont que très peu, mise à part ceux lié aux divinités aquatiques. Elle bénéficie d'autant plus des dunes qui empêche les sons de la prairie de nous parvenir. C'est l'endroit rêvé pour se poser, réfléchir, se détendre...Tout ce que ne savent pas faire les demi-dieux, à la réflexion.

Moi, je ne peux pas partir. Je ne sais pas nager, comme tous les satyres. Je ne peux que me contenter d'attendre Alfiruz et ses potentielles nouvelles de la mer et au-delà. Je suis prisonnier de la Colonie. Maman aurait pu m'en sauver, m'amener dans son royaume, ...en parler au conditionnel, au passé, me brise un peu plus le coeur, déjà en miettes. Je suis seul, seul pour seul ami un tortue qui est libre d'aller où elle veut quand elle veut, tandis que je reste à l'attendre au pays. Tout ça parce que le Conseil des sabots fendus me jugent incompétent et se fiche de laisser mon père mourir dans son désert. Je n'ai même plus la force de m'en énerver ni de m'en plaindre.

C'est les sabots lourds et trainant que je gagne le Pavillon-Réfectoire où ce sont rassemblés les demi-dieux pendant la nuit. A voir sa posture, le dos tendu et le menton relevé, on devine aisément que Chiron a une grande annonce à faire - mais la plupart des demi-dieux ont la tête dans leur assiette. Est-ce qu'il se serait encore passé des choses pendant la nuit ? La Colonie ne peut-elle pas avoir une saison estivale sans aucun autre événement qu'une vague quête de "va chercher" ?

Il faut croire que non. Un premier jour de saison, personne n'a encore reçu l'autorisation de Chiron et Monsieur D. d'être appelé pour une quête. Si Rachel Dare se met à briller en vert, ce n'est pas, mais alors vraiment pas bon signe du tout. Pas besoin d'être devin, même les nouveaux le savent : le visage de tous les membres assis à la table d'honneur se sont assombris dès lors que l'Oracle est retombée sur sa chaise.

Proche ou lointaine, la réalisation de la prophétie ne présage rien de bon pour la Colonie. Personnellement, je ne comprends rien à ses vers, mais le simple fait de les entendre me glace le sang, je suis pétrifié sur place. Je ne tiens pas vraiment à la Colonie en tant que telle, c'est plus une prison qu'autre chose à mes yeux, mais je sais à quel point certains sang-mêlé la considère comme leur seconde maison, leur seconde famille. Vont-ils finir dans la même état que moi ? Loin de chez eux, loin de tout ce à quoi ils tiennent. En exil.

Pourtant, arrivé à la fin du repas, comme si de rien était, ils quittent tous le Pavillon et s'en vont vaquer à leur occupation. Suis-je paranoïaque ? Pourquoi les pensionnaires ne semblent -ils pas plus préoccupés que cela ? Je ne peux pas rester seul avec mes pensées moroses, je le sais bien. Je n'ai pas pour habitude de déranger autrui, mais j'ai besoin d'entendre la voix de quelqu'un d'autre, quelqu'un qui pourra me rassurer d'une manière ou d'une autre : je suis en train de perdre la raison.

Toujours assis à la table des Esprits de la nature, Coram se tient là, comme une réponse à mon appel intérieur. Il est l'un des rares satyres de la Colonie avec lequel je peux parvenir à m'entendre, probablement parce qu'il est jeune et ne connait pas encore les histoires que l'on raconte sur mon père dans les bois.

- Hey, Coram. Tu permets que je m'assois ?

Le simple fait de prononcer ses mots représentent un effort qui me semble sursatyre. Depuis Hayley, je n'ai parlé à personne, je me suis isolé tout seul avec mes pensées noires en espérant qu'Alfiruz vienne m'annoncer que ce n'était qu'une très mauvaise blague. Ma voix en est faible, tremblante. Comme le reste de mon corps. Je suis ridicule.


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