☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Forum dédié à tous les jeux qui sont des RPG (Role Playing Games) en français : Jeux de rôle
Répondre
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10115
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Yumeko »

Derya Aydin
Turque ǀ 17 ans ǀ 173 cm ǀ Fille de Thalassa ǀ Comme un poisson dans l'eau ǀ Viggo

Image
Image
Image
La mer

Je vois bien la différence entre le calme relatif hier et l’effervescence ce matin. Il y a bien sûr tous les évènements survenus pendant le petit-déjeuner mais le retour de tous ces demi-dieux et les nouveaux arrivants y contribue également. Entre hier soir à la veillée et ce matin, j’ai croisé de nombreuses têtes connues. Jusqu’à l’année dernière, j’étais comme eux, ne venant qu’au début de l’été pour repartir en septembre. Cette année, les évènements ont été différents et je ne sais pas encore quand je rentrerai en Grèce. Tout dépend de l’état de mon père mais j’espère qu’il sera rétabli. Même si j’apprécie la vie ici, ce n’est pas celle que je préfère. Et je l’avoue, il me manque beaucoup. J’ai envie de rentrer et de pouvoir discuter avec lui en tête à tête. Cela fait déjà plusieurs mois où l’on ne sait pas vu. Les moyens de communication étant plus limités ici, je dois aussi faire avec. J’en ai l’habitude à présent. Je préfère continuer à espérer de rentrer à la fin de l’été et je garde le sourire. Il le faut et je le dois pour mon père. Si je vais bien, cela aidera davantage mon père à guérir. Ici, je suis en sécurité même si j’ai subi une belle frayeur peu de temps après mon retour à la Colonie. Mais je décide de ne pas m’appesantir dessus. Je préfère me rappeler de souvenirs plus agréables ou plus heureux. J’en ai de nombreux ici où je souris, où je ris, où je discute, où je nage, où je surfe, où j’étreins… Des instants que j’aime chérir même si j’aime penser à l’instant présent et le vivre pleinement. La vie est courte alors je souhaite en profiter le plus possible. Je ne sais pas de quoi sera fait demain. Et cette prophétie ne donne pas le sourire. Elle m’évoque surtout des catastrophes et du danger. J’imagine qu’ils vont en discuter pendant la réunion des chefs de bungalow. Certains ont sans doute envie de partir en quête, de résoudre l’énigme de la prophétie, de vivre une aventure comme dans les romans fantastiques. Ce n’est pas quelque chose qui m’attire, dont j’ai envie. Je ne suis encore jamais partie en quête et c’est une bonne chose. Je ne suis pas une combattante, je n’aime pas la violence sous quelque forme qu’elle soit. Je ne souhaite pas partir en quête et j’espère ne jamais avoir à le faire. Je ne me rends jamais à l’arène, je ne m’entraine pas même si ma mère m’a offert une rame comme arme. Ce n’est pas commun mais cela correspond bien à sa symbolique. Thalassa est l’esprit même de la mer, l’eau est son élément. Et il me correspond, j’en ai hérité. Je suis comme un poisson dans l’eau. J’aime passer ma vie à la mer. J’entends chaque jour son appel. Je l’entends à l’instant même et je sais déjà où mes pas vont me mener. La plage. C’est la destination où je vais me rendre.
Perdue dans mes pensées, je vois Viggo au dernier moment, évitant de peu de lui rentrer dedans. Je ne l’ai pas croisé depuis hier matin. Quand je suis rentrée dans le bungalow après la veillée, il n’était pas dans son lit. Ce matin, il n’y était pas non plus. Soit il s’est couché tard et levé tôt, soit il n’a pas dormi dans son lit. Je ne peux empêcher un sourire de naitre sur mon visage quand je le vois. Il est l’une des personnes dont je me sens la plus proche. Il est à la fois un ami, un confident et un amant. Je suis donc heureuse de tomber sur lui à cet instant. Mon sourire devient encore plus grand à sa réponse. Je souris très souvent en compagnie de Viggo et je suis heureuse qu’il accepte de m’accompagner jusqu’à la plage et lui faire un résumé des derniers évènements survenus pendant le petit-déjeuner. Il me demande simplement de l’attendre pour aller récupérer à manger. J’avais donc vu juste. Sa dernière phrase m’amuse et je ris de cette plaisanterie. Cela me ferait rire aussi d’entendre son ventre gargouiller pendant notre trajet et je me moquerai gentiment de lui. Mais sa faim ne risque pas de partir avant le déjeuner et il lui faudrait attendre plusieurs heures avant de manger. A cet instant, il devrait avoir encore la possibilité de trouver de la nourriture sur les tables.
- Bien sûr, va te chercher à manger. Je m’en voudrai de te laisser mourir de faim, plaisanté-je. Je t’attends ici.
Pendant que Viggo part à la recherche de nourriture, je commence à feuilleter le journal dont je n’ai pas encore pris connaissance. Je rentre rapidement dans le vif du sujet en lisant les premières lignes. Tout le journal doit être comme ça. Gloria mérite le titre de reine des ragots, cela ne fait aucun doute. Elle le prouve une nouvelle fois en imprimant tout un journal. Je pourrais presque en être admirative… mais je reste partagée sur cette idée de journal et de lecture. Je suis également curieuse d’en savoir plus. Je sors de mes pensées lorsque mon ami revient et me signale sa présence. Retrouvant mon sourire, je me mets donc en route en direction de la plage.
- Tu me demandes un récit ? Il va donc me falloir faire mieux qu’un simple résumé. Voyons, fis-je en mettant de l’ordre dans mes idées et en faisant fonctionner ma mémoire. Chiron a annoncé un conseil des chefs de bungalow en urgence car il est arrivé une nouvelle pensionnaire. Elle s’appelle Cassiena et elle a apporté avec elle l’Egide. Enfin, je pense que c’est plutôt lié à l’artefact, fis-je songeuse. On a même pu en avoir un aperçu mais ensuite, Rachel est rentrée en transe et on a pu assister en direct à l’énonciation d’une prophétie. Elle n’a rien de rassurante à mes yeux. Je ne pourrais pas te la citer de mémoire mais je me souviens de quelques parties. Les portes d’ébène cédant, des mers voraces déferlant, de Méduse errant, d’un bouclier et de plusieurs têtes à retrouver et il est question d’une vérité et d’un trésor. Mais si tu veux entendre quelque chose de plus léger, Gloria a fabriqué son propre journal, terminé-je en le secouant d’une main.

Freya Attenborought
Anglaise ǀ 17 ans ǀ 168 cm ǀ Fille d'Eole ǀ Humeur changeante ǀ Cathal
Image
Image
Image
Shadow of the day

Je me suis éloignée des demi-dieux pour m'isoler dans un lieu plus calme, plus tranquille. Il y a trop de monde dans le pavillon-réfectoire, trop de bruit également. Les évènements de ce matin créent une effervescence certaine. Je ne la ressens pas. Je ne veux pas la ressentir non plus. Je ne ressens aucune motivation à participer à la vie de la Colonie. Assister à l'entrainement d'Achille comme spectatrice ne m'intéresse pas. Le dessiner pourrait représenter une activité plus agréable. Mais j'ai un autre modèle en tête et je garde son souvenir intact dans mon esprit. Achille ne partira pas dans l'absolu. D'autres occasions se présenteront sans doute au cours de cet été. Et à l'Arène, il y aura de nombreux spectateurs. Le risque d'être dérangée est plausible même si le lieu est grand. La présence d'un artefact ne provoque en moi aucune émotion. Ni positive, ni négative. Je n'y accorde aucune importance. Pour bien d'autres, il fait réagir par son importance, sa célébrité, son aura, son pouvoir, son histoire. Je pourrais dire exactement la même chose d'Achille. Mais ni l'un, ni l'autre ne changeront ma vie. Aucun des deux ne répondront à ces questions sans réponse. Je me les pose depuis le jour de sa disparition. Un mystère non résolu. Un mystère insoluble. Un mystère planant au dessus de ma tête. Un mystère provoquant un léger assombrissement de mon humeur malgré la météo ensoleillée. Je n'oublie pas son souvenir. J'en suis incapable. Je ne le dois pas. Je lui dois. La prophétie prononcée par Rachel a traversé mon esprit. Je me souviens seulement de quelques mots mais j'étais plus occupée par la vision de l'humaine. Plus occupée à coucher cette vision sur du papier. Je suis sûrement à la seule à avoir ce genre de réflexe. Et peu m'importe, ce que les autres en pensent.
Il n'y a personne au bord du lac, ni sur le ponton. Il ne manque aucun kayak. L'endroit est calme et je m'assois au bout. Je reprends mon dessin laissé en suspens. La mine de crayon appuie légèrement sur le papier et je fais appel à ma mémoire. Mon humeur maussade s'atténue dans la concentration. J'appelle un autre souvenir à la surface. Un souvenir récent, il a seulement quelques minutes. Un souvenir marquant. La tête relevée, les yeux révulsés, l'expression du visage figé, le corps crispé. De la fumée verte l'entourant, il sortait de sa bouche aussi. Ce dessin n'est pas en couleur, il restera en noir et blanc. La couleur de la fumée n'a pas d'importance. Représente-t-elle une symbolique ? Je n'en ai aucune idée. Je chasse cette question de mon esprit. La feuille se noircit au fil des secondes qui s'égrènent. Le souvenir est quasiment intact, tellement il a été marquant. Sans doute, ma mémoire visuelle est-elle la plus développée, la plus importante. Sans cette mémoire, je ne pourrais pas dessiner des visions, des souvenirs passés. Je dessine peu les objets, préférant toute chose vivante. Les humains, les animaux, les végétaux et les paysages. Ma concentration est telle que je n'entends pas ce qui m'entoure. Je ne sens pas la présence arrivée vers moi. Je ne la sens pas non plus avant qu'elle ne soit juste derrière moi. Pourtant, cette présence est imposante physiquement même si je ne le sais pas encore. Une voix masculine me sort de ma transe et j'arrête mon geste. Je la connais, je l'ai déjà entendu. Cet accent n'est pas anglais mais je sais le reconnaitre. Il est irlandais. La voix me fait relever la tête. Il s'agit de Cathal. Il est revenu à la Colonie tout comme moi. Son visage a changé en une année et sans doute le reste de son corps également. Il semble aussi avoir grandi sans pouvoir en être certaine. Cette position ne m'aide pas à être sûre. Elle n'est pas agréable non plus et je baisse la tête avant d'avoir mal à la nuque. Il reconnait Rachel sur le dessin même s'il me demande une confirmation. Il ajoute un commentaire sur son profil. Rachel n'est pas joli sur ce dessin, il ne cherche pas à l'être. Il montre une scène dont elle a le premier rôle. Je suis spectatrice et je trace ce souvenir sur du papier. Je suis volontairement très premier degré comme si je prenais les idées au pied de la lettre.
- Oui. Elle n'a pas de mauvais profil, elle est dessinée de face.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Coram
Satyre, Fils d’Hélia, 28 ans, 1m67, PNJ
Courageux, Imprudent, Enjoué, Avec Hash au Pavillon-Réfectoire

Image
ImageImage
Image

Hash semble tracassé, et s'il est venu s'asseoir à côté de moi, c'est sûrement parce qu'il a besoin d'en parler. Je trouve ça plutôt sain, même si ça ne m'arrive pas souvent, quand je suis de mauvais poil, moi aussi j'aime bien évacuer. Bon le plus souvent, ce n'est pas parce que je déprime ou que je suis d'humeur morose, mais plutôt parce que quelque chose m'agace, voir m'énerve un peu. C'est vrai que je ne suis pas connu pour ma grande patience - on me dit que ça viendra en vieillissant, mais moi je pense que c'est une question de tempérament et que ça ne changera jamais - alors quand les choses me frustrent, je peux m'agacer rapidement, et j'aime bien râler, sans forcément m'énerver pendant des heures. J'ai juste besoin d'en parler, de faire sortir un peu ma mauvaise humeur, et ensuite ça va mieux, et je repars sur de bonnes bases !
Apparemment, le sujet de tracas d'Hash concerne ce qu'a annoncé l'Oracle. On ne semble pas voir les choses de la même manière, mais il faut dire que ma soif d'aventure n'est jamais tout à fait tari. J'essaie de transmettre mon enthousiasme à Hash, espérant peut-être le rassurer par la même occasion, mais il reste sur des sujets assez pessimistes, alors je grimace légèrement et me force à prendre un air un peu plus grave.
- Oui c'est sûr que ce ne serait pas super... Mais je suis sûr qu'ils vont bien se préparer et que ça ira ! Et justement, on a pu apprendre de la dernière Grande Prophétie, donc on devrait encore mieux s'en sortir, tu ne crois pas ?
C'est plus fort que moi, ma bonne humeur revient sur le devant de la scène, et j'espère bien la rendre contagieuse. La réaction d'Hash me réconforte d'ailleurs, puisque je le vois esquisser un sourire. Un petit sourire certes, mais un sourire quand même ! Comme quoi, ça marche cette histoire de contagion de la bonne humeur !
Il redevient un peu pessimiste en me répondant, mais finit par une note plus positive, alors je souris. Je me permets quand même de râler un peu, parce que c'est un sujet qui me fait chaque fois ronchonner. Pourquoi on ne pourrait pas avoir de l'importance nous aussi ? On est des êtres de la nature, on connait plein de choses, et on se débrouille bien mieux que certains demi-dieux !
- Ce n'est pas juste je trouve, on est toujours relégué au second plan, alors qu'on en connait bien plus que beaucoup de demi-dieux ! Ce serait bien qu'on nous estime à notre juste valeur, tu ne penses pas ? je l'interroge en cherchant son appui.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Oswald Gatling
15 ans, 10 Septembre, 1m77, Fils d’Erebe, Cocker
Solitaire, Pessimiste, Mélancolique, A l'entraînement avec George

Image
Image
Image

Je ne suis pas très loquace d'habitude, et je ne peux pas dire que je parle énormément actuellement avec Georges, mais je lui parle quand même, et... bah c'est pas mal. Je ne la connais pas vraiment, en fait avant hier je ne connaissais pas son prénom - et je trouve d'ailleurs que c'est bizarre qu'elle ait un prénom de garçon, mais ça c'est son problème, pas le mien - mais on a failli mourir ensemble, alors je suppose que je devais au moins le retenir. J'ai pas essayé de sociabiliser ici, malgré les nombreuses - et infructueuses - tentatives de Coram pour m'y pousser. Je veux pas d'amis. J'en ai voulu à un moment de ma vie, et puis j'ai compris que ça marchait pas comme ça pour moi, que les gens voulaient pas être amis avec moi, alors j'ai laissé tomber. Et c'est douloureux de laisser tomber ça. C'est douloureux de se dire qu'on sera seul pour toujours. C'est douloureux et on le fait quand même... et une fois que c'est fait, la douleur s'attenue un peu, on s'habitue. Mais c'est évidemment ce moment que Coram a choisi pour débarquer avec ses grands sabots. Mais je veux pas revivre cette douleur. C'est bon, j'ai compris que je serai tout seul, alors je ne veux pas espérer pouvoir me faire des amis, puis revivre ce moment où je comprends que non, ça sert à rien. Les gens d'ici sont pas si différents de ceux que j'ai connu, j'en suis sûr...
Pourtant, quand Georges me vide ses poches, je peux pas m'empêcher d'avoir les coins de la bouche qui se relèvent juste un peu... Je lève quand même les yeux au ciel et réponds :
- Wahou, certains se damneraient pour ça, j'en suis sûr.
Je suis moins sarcastique que d'habitude, et une très légère point d'amusement perce dans ma voix. Mais je perds rapidement mon expression à peine amusée quand elle parle des monstres. Je ne connais pas la déesse qu'elle cite... enfin je crois avoir entendu qu'un Bungalow était consacré aux enfants d'Iris. C'est ça qu'elle a dit ? Je fronce les sourcils et demande :
- Iris ? C'est quoi ses pouvoirs ? Ouais p't'être... Doit bien y en avoir qui ont des pouvoirs un peu utiles.
Contrairement au mien par exemple, qui se contente de déprimer tous ceux qui s'approchent de moi... enfin si tant est que ce soit vraiment un pouvoir qui fait ça. Ok, j'ai compris que tout ce truc de monstre et de demi-dieux étaient sûrement vrai, mais ça me plait toujours pas, c'est pour ça que je mets pas vraiment le nez dans les histoires de dieux, etc... Pourtant, j'écoute plus attentivement la réponse de Georges et acquiesce un peu.
- Ok... j'avais pas vu ça comme ça... p't'être qu'ils sont jaloux des dieux et comme ils peuvent pas les atteindre ils s'en prennent à nous ?
Ce qui serait super injuste, mais bon, y'a-t-il quelque chose de juste dans ce monde ?
La discussion dérive sur Yu Ra, et même si je suis encore un peu troublé par ce qu'elle a dit hier, j'essaie de ne pas y penser. Pourtant, quand Georges me retourne ma question après y avoir répondu, je me sens mal à l'aise. Ce n'est pas que je ne l'aime pas... Mais pas que je l'aime non plus. Je m'en fous quoi, enfin elle m'irrite un peu, parce que je n'ai pas aimé sa déclaration avant la chasse, ni me faire engueuler pendant la chasse...
- Je sais pas trop... elle est bizarre, je réponds en haussant les épaules.
Je finis par trouver une arme adéquate, et quand Georges réponds, je me redresse en lui adressant un regard qui signifie "mais bien sûr".
- Je n'en doute pas une seconde... je sens l'odeur d'ici, je réponds avec sarcasme.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Lena Pazza
19 ans, 1er Février, 1m67, Fille d’Aergie, Lémurien
Glandeuse professionnelle, Ne pas déranger, Sur la plage avec Sacha

Image
Image
Image

I Like To Move It

J'ai toujours adoré la plage. La mer, le sable, la sérénité... Les plages Corse me manquent un peu c'est vrai, même si en été elles grouillent de monde. J'avais mon petit transat réservé là-bas, et le marchant de glace, Ed, qui me connaissait bien. Je comprends pourquoi ma mère s'est arrêtée là-bas, je crois qu'il n'y a pas mieux que les plages Corse pour glander. Je ne suis pas allé ailleurs, c'est vrai, mais il n'y a qu'à voir ici. Je ne dis pas, la plage est jolie, et puis propre surtout, mais on est trop vite dérangé, il y a du passage, des gens qui s'arrêtent, qui vous demandent des choses... J'aime bien discuter, la compagnie ne me dérange pas tant qu'on se contente de papoter, et ça marche bien avec ceux qui l'ont compris. Derya par exemple, elle n'essaie plus de me convaincre d'aller nager avec elle, elle se contente de bronzer sur la plage avec moi et elle va faire trempette quand ça l'amuse. Je mets les pieds dans l'eau parfois, mais faire des longueurs, non merci...
J'aime bien venir sur la plage le matin, parce que j'y suis généralement tranquille, et ce matin particulièrement, j'étais quasi certaine de ne pas être dérangé, entre ceux qui sont partis gérer la crise et ceux qui sont allés s'entraîner. Alors quand je sens quelque chose buter sur mon pied, je n'y fais pas trop attention. Peut-être qu'il s'agit de quelqu'un qui n'a pas fait attention à moi et qui est allé plus loin... Et puis j'ai la flemme d'ouvrir les yeux pour regarder, ce n'est pas mon truc de râler pour rien après les gens... Mais je sens que la présence est toujours près de moi, et puis, même à travers mes écouteurs, j'entends qu'on me salue. Rah...
Je retire un écouteur et j'entends le sable crisser, comme si quelqu'un s'installait. J'ouvre un oeil, plaçant ma main en éventail pour voir de qui il s'agit. Au moment où je comprends qui est mon nouveau compagnon de glande, je pousse un soupir sonore. Sacha... Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Il va venir tout gâcher en me faisant dormir... Je n'aime pas ça, parce que ce n'est pas de la glande de dormir, c'est totalement différent. Je ne dors pas beaucoup, à peine quelques heures par nuit, et quand Sacha vient me faire dormir en journée c'est agaçant parce que ça empiète sur mon sommeil nocturne. Qu'on s'entende, je n'ai pas de soucis à rester éveillée la nuit - surtout quand je peux jouer à la console avec Vincent - mais je ne peux pas sortir à cause de la surveillance, et je ne peux donc pas venir glander sur la plage comme j'en ai envie...
Sa question me fait lever les yeux au ciel et je soupire :
- Ouais, enfin plus ou moins, t'es réveillé quoi... mais plus pour longtemps j'suppose.
J'peux pas m'empêcher d'bailler... Il fait chier... Mais flemme de m'lever, j'suis trop bien là... Rah...
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, A l'orée des bois avec Vincent

Image
Image
Image

Vincent est là. Je l'aime bien. Il fume une cigarette. Ce n'est pas bon. J'ai goûté. Une seule fois. Je voulais essayé. Serge n'était pas content. Il croassait beaucoup. Il essayait de me l'enlever. Mais j'ai essayé quand même. Il avait raison. Ce n'est pas bon. J'ai toussé. Beaucoup. C'était brûlant dans ma poitrine. Et dans ma gorge. Je n'ai pas aimé. Je n'ai pas recommencé. Mais Vincent aime bien. Je crois. Sinon il ne le ferait pas. Si ? Serge n'essaie pas de lui enlever sa cigarette. Peut-être que c'est juste pour les garçons... Peut-être que pour eux c'est différent. Que ça a meilleur goût ? Mais j'ai vu des filles fumer. Alors je ne sais pas. Maman disait que c'était pour les grands. C'est peut-être ça. Quand est-ce qu'on est grand ? A quel âge ? Je ne sais pas.
Vincent dit salut. Je lui souris. Serge croasse. Je voudrais qu'il m'explique. S'il était au réfectoire. Sinon... Je ne sais pas. Je lui demande. Il n'y était pas. Mince. Il ne pourra pas m'expliquer. Dommage. Mais il me demande aussi. Ce qu'il s'est passé. Je réfléchis. Comment lui expliquer ? Je n'ai pas tout compris. Je dois être claire.
- Il y a une nouvelle. Cassienna. Et puis un bouclier. L'Egide. Le bouclier d'Athéna. Je crois...
Ma voix se baisse sur la fin. Je réfléchis. Je dois être claire.
- C'est une fille qui a dit ça. Que c'était le bouclier d'Athéna. Moi je ne sais pas.
Je pense à Rachel. Elle a lu dans mes pensées. C'était bizarre.
- Rachel a parlé de trésors. C'était bizarre. Elle lisait dans mes pensées. Je crois. Elle peut faire ça ?
Je suis... inquiète ? curieuse ? embêtée ? Je ne sais pas. Je fronce les sourcils. Le garçon d'hier a parlé de ça. Des gens qui lisent dans les pensées. Il n'était pas content. C'est une mauvaise chose ? Mais j'aime bien Rachel. Ce n'est pas grave si elle lit dans mes pensées. Ce serait plus simple. Non ? Les gens comprendraient mieux. Je crois. Serge croasse. Il bat des ailes. Il n'est pas d'accord. Je crois.

Image
Image
Image
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Vaena Milles
17 ans, Née le 12 Février, 1m72, Fille de Zéphyr, Papillon
Jumelle de Nemo, Traumatisée, Aime et dépend de Nemo, Aux écuries avec Rione

Image
Image
Image

Thats What I Want

Nemo m'a abandonnée. C'est fini... Je le savais qu'on n'aurait pas dû venir ici. Maintenant qu'on est en "sécurité" comme il dit, il va pouvoir partir et me laisser là sans plus se soucier de moi. Je sais bien que c'est ce qu'il veut depuis le début, pouvoir se débarrasser de moi pour être libre de parcourir le monde sans se soucier du boulet qu'il traîne à son pied. Rien que cette idée me donne envie de pleurer de désespoir... Je ne veux pas qu'il me quitte et me laisse toute seule. Qu'est-ce que je vais faire sans lui ? Je ne veux pas parler aux autres, je ne veux pas qu'ils m'approchent, je veux juste Nemo. Il n'y a que lui qui me comprenne, il n'y a que lui depuis le début et il n'y aura jamais que lui. Mais pour lui, je ne suis pas importante, pire que ça, il essaie de se débarrasser de moi en permanence, il préfère la compagnie des autres... Il n'y a qu'à voir comment il est revenu hier, tellement heureux sans moi. Je ne sais pas ce qu'il a fait, ni avec qui, et je m'en fiche, je me sens juste dévastée de savoir qu'il passe de meilleurs moments avec les autres qu'avec moi. Et le pire, c'est que j'ai tout gâché, parce que je ne voulais pas vraiment qu'il parte ce matin, je voulais qu'il insiste encore, juste un peu, pour me prouver qu'il m'aimait vraiment... Au lieu de ça il est parti en m'abandonnant à mon sort.
Un bruit différent des autres me fait sortir de mes pensées et j'en cherche l'origine. Quand je la découvre, mes yeux s'écarquillent et j'oublie un moment mon malheur. Des chevaux... qu'ils sont beaux. Je m'approche de l'un d'entres eux, hypnotisée par sa robe magnifique. Il est si beau. Je n'en ai jamais vu un d'aussi près. Il est grand, il semble si puissant... Mais ça ne me fait pas peur, au contraire, son regard me paraît doux, comme s'il pouvait me comprendre mieux que personne. J'ai envie de le toucher, et en même temps j'ai un peu d'appréhension. Est-ce qu'il va avoir peur ? Est-ce qu'il va reculer ? Ma main reste dans le vide, j'hésite...
Je sursaute en entendant une voix plus proche que ce que je pensais et je ramène ma main contre moi, rougissant vivement. La fille qui s'approche caresse l'animal et je ne peux pas m'empêcher de la regarder avec méfiance, mais également de l'envier. L'envie prend le dessus sur la peur et je m'approche aussi pour toucher le cheval. C'est si doux... je n'oublie pas la présence de la fille et garde mes distances, mais ma main descend un peu, et c'est là que je remarque...
- Mais... il a des ailes ?
Je cligne des yeux me demandant si je n'ai pas un problème. Les chevaux ne volent pas... je crois ?
Nialii

Profil sur Booknode

Messages : 19
Inscription : jeu. 04 juin, 2020 10:59 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Ibrahim Akpar

Message par Nialii »

Image


Histoire


1250 B.C.


L’œuf


Le jour est venu. Il va aller lui demander de sauver son peuple. Il est craintif, il a peur ; mais il ne doute pas. Il sait ce qu’il doit faire et il est prêt à tout afin de donner leur liberté à ceux et celles qui le suivent. La nuit règne encore, il est seul à être réveillé et il contemple la noirceur du ciel. Les étoiles qui le peuplent forment de beaux motifs qu’il sait parfaitement déchiffrer. Il n’est pas seulement un érudit mais aussi un envoyé des dieux. Il ne savait pas qu’il était un messie avant de recevoir un message de sa mère. Ce message prit la forme d’une petite coccinelle qui vint, un jour, se poser sur son doigt. Mais au lieu de s’envoler comme les autres, elle battit des ailes, et le garçon entendit la voix de sa mère. Une voix si longtemps oubliée. Lui qui se pensait orphelin, abandonné et retrouvé par une reine. A ce moment-là, ce fut comme s’il avait enfin pris connaissance de son destin. Il se sentit prêt. Depuis ce jour, il ne cessa de chercher ceux et celles qui étaient comme lui. Jusqu’au jour où ils furent tous faits prisonniers du royaume et furent relégués au rang d’esclaves. Mais tout allait s’arrêter aujourd’hui. Il allait les libérer et tous pourraient regagner leur terre en hommes libres. Il devait se rendre auprès de son interlocuteur dès la levée du jour.

Image


Il regarda une dernière fois les hommes et femmes qui lui faisaient confiance, et pris le chemin du palais. Il dû traverser la rangée de gardes, marcher le long des champs fertiles et passer le grand fleuve. Il avançait d’un pas vif, et essayait de garder sa confiance en lui. Il en aurait besoin face à un adversaire aussi redoutable. Arrivé devant le palais, il s’arrêta une seconde. Il contempla le grand édifice en pierre. Elle qui l’avait vu grandir et qui l’avait élevé. Il connaissait encore tous ses secrets, chacune de ses crevasses. Il savait qu’il devait quitter ce lieu. Bien qu’il y soit attaché émotionnellement, il devait sauver ces gens de leur destin, il devait devenir le messie qu’il était destiné à être. Il monta les marches quatre à quatre et se retrouva en un rien de temps devant la grande porte. Il n’eut même pas besoin d’expliquer aux gardes la raison de sa présence, l’un d’entre eux se chargeait déjà de l’escorter jusqu’à la grande salle. Après avoir traversé une multitude de couloirs familiers, il se retrouva au seuil de la salle d’audience. Il y entra d’un pas mou. C’était comme si toutes ses forces l’avaient quitté. Il essaya de retrouver la vigueur qu’il ressentait avant d’arriver. Il devait se montrer convaincant et ferme. Il avançait à pas légers et s’inclina devant le trône.
Relève toi Moïse. Je sais pourquoi tu es là.
Moïse se releva et regarda le pharaon dans les yeux. Il était difficile de soutenir le regard lourd de son grand-père adoptif. Il avait une telle prestance, juché sur son trône d’or ! mais il ne se laissa pas impressionner et lui rétorqua :
Si tu le sais, c’est que ma mère adoptive, ta fille, te l’a dit. Ainsi, acceptes-tu ?

Non.

Le pharaon lui répondit sans hésitation aucune. Moïse fut décontenancé par cette réponse sans vie, mais son esprit combattif ne le quitta pas, au contraire.
Pourquoi refuses-tu ? N’as-tu pas déjà assez de serviteurs dans tout le royaume ?


Le pharaon resta perplexe pendant un moment. Il répondit calmement :
Je n’ai pas d’explications à te donner, Moïse. Je ne peux permettre la création d’un nouveau peuple qui va séparer le mien. Je te demande de te plier à cette décision ou d’être traité comme un ennemi d’Égypte.

Moïse avait envie de lui sauter au cou, de lui faire comprendre sa situation à grands coups sur la tête. Mais il ne pouvait se permettre de mettre en danger les siens. Il regarda le pharaon d’un air de menace.
Pharaon. Ne fais pas l’innocent. Nous savons bien que c’est toi qui as assassiné le fils d’Israël retrouvé mort il y a quelque jours. Je te demande seulement de ne plus faire souffrir mon peuple ou tu le regretteras amèrement.

Je n’ai rien eu à voir avec ce meurtre horrible, Moïse. Mais ce n’est pas en me jetant de vaines menaces que je vous laisserai partir avec la bénédiction du grand Râ.

Moïse n’en pouvait plus. Il était fatigué de voir autant de souffrance au sein de son peuple et était prêt à tout afin de les mettre hors de danger. Il leva son bâton au ciel en signe de défi, et prononça ces mots au pharaon d’une voix claire :
Si tu refuses de laisser partir mon peuple, dès demain je ferai venir des sauterelles sur ton territoire. Elles couvriront la surface du sol et on ne pourra plus voir le sol. Elles dévoreront ce qui a échappé, ce que vous a laissé la grêle; elles dévoreront tous vos arbres qui croissent dans les champs. Elles rempliront ta maison, les maisons de tous tes serviteurs et les maisons de tous les Égyptiens, ce que tes pères et les pères de tes pères n’ont jamais vu, depuis le jour où ils sont venus sur terre jusqu’à ce jour.
Suivant ces paroles, il tourna le dos au pharaon et s’en alla. Sa décision était prise ; il déclarerait la guerre à son ennemi.

Les jours qui suivirent ne furent que peur et préparatifs. Il s’écarta du groupe et brûla les meilleures parties d’un mouton.
Ô Déméter, ô mère. Je t’implore de me venir en aide afin de libérer mon peuple. Fais subir dix plaies au pharaon afin qu’il nous laisse partir.

Et ainsi la menace de Moïse devint réalité. Durant les sept premiers jours, le pays fut criblé de multiples plaies. Mais le pharaon ne revenait pas sur sa décision. Le huitième jour, Moïse se sentit animé d’un nouveau pouvoir. Il se concentra sur la sensation qui bougeait dans son ventre et leva les mains au ciel qui se recouvrit vite d’une nuée de sauterelles. Elles envahirent tout ; chaque champ, chaque maison jusqu’à la plus petite crevasse. Mais le pharaon ne changeait pas. Au bout du dernier jour, il vint personnellement voir Moïse et le supplia de tout arrêter. Ce dernier lui fit promettre qu’il laisserait son peuple en paix en retour. Le pharaon accepta. Moïse leva le sort qui pesait sur l’Egypte et partit, accompagné de son peuple. Il fonda une communauté de nomades qui se sépara et en engendra d’autres au fil du temps. Moïse finit ses jours au sein de son peuple.

Image


Image

2015 AD


La chenille

Ibrahim se leva au son familier d’une tempête de sable. Il alla réveiller son père afin de le prévenir. Une fois debout, celui-ci se chargea de ranger tout le camp et demanda à Ibrahim d’aller réveiller tous les autres. Une fois les chameaux chargés, ils montèrent les chevaux et fuirent se mettre à l’abri de la tempête. Ibrahim recouvrit sa bouche et son nez de son foulard, qu’il passa sur sa tête afin d’être protégé. Il avait l’habitude de ce type d’opérations. Cela faisait onze ans qu’il vivait dans ce désert. Il avait enterré les anciens et fait de ce sable sa maison. Il savait se repérer là où chacun ne voyait que des grains identiques. Il avait le sentiment d’être fait pour ce désert. La communauté dans laquelle Ibrahim était né évoluait dans le désert du Sahel. Lui avait vu le jour au Niger. Mais il ne se revendiquait pas d’une nationalité particulière. Il ne comprenait pas l’idée que l’on puisse se sentir plus appartenir à un pays plus qu’à un autre. Pour lui, la communauté primait. Du haut de ses onze ans, Ibrahim savait que peu importe où il irait, il se sentirait chez lui grâce à ceux et celles qui l’entouraient.
Après avoir remonté le camp en lieu sûr, Ibrahim s’en alla se balader dans le sable. Il avançait sans peur ; il connaissait ces lieux nouveaux. Sans savoir pourquoi, il était en mesure de sentir les grains lui parler, et savait entendre les insectes. Un bourdonnement dans ses oreilles qui formait des mots. Au bout d’un long moment, il s’arrêta à la vue d’une petite ville en contrebas. Il observa les habitants qui s’affairaient dans les rues étroites et rudimentaires. Il était rare qu’il s’aventure dans des endroits plus urbanisés ; il ne s’y sentait pas à l’aise. Il préférait l’immensité du désert à l’immobilité des bâtisses. Il revint sur ses pas. Parmi les siens, Ibrahim était l’enfant qui ressemblait le plus à un adulte. Il avait dû grandir plus vite, et était donc à part du reste du monde. Il s’entendait aussi bien avec les enfants que les adultes, mais il ne se sentait réellement proche de personne. D’une manière assez inhabituelle, il aimait rester allongé dehors. Personne ne savait réellement pourquoi, et lui ne voulait pas expliquer qu’il jouait avec les scorpions et les papillons ; de peur de la réaction des uns et des autres. Seul son père ne demandait aucune explication, ni ne cherchait à comprendre. Il acceptait seulement le comportement de son fils, à la grande surprise des autres adultes. Ibrahim vivait paisiblement, au rythme de ses pensées et des insectes qui l’accompagnaient.
Quelques mois plus tard l’anniversaire d’Ibrahim arriva ; aux alentours de ses douze ans, l’enfant était tout excité à l’idée de grandir. Il avait toujours aimé cette période de l’année, le début de l’automne où tout commence à mourir et lui renaît. Il voulait être grand, et fort. A même de protéger ceux et celles qu’il aimait. Mais cette année, il avait suffi de quelques moqueries pour qu’Ibrahim s’enfuie du campement, en pleurs. Personne ne l’avait vu partir. Si la bande saharo-sahélienne est un endroit dangereux pour tout enfant, Ibrahim ne se rendait pas compte combien il risquait sa vie. Il foulait le sol aride en ruminant ce que les enfants lui avaient dit. Tu n’es qu’un monstre, tu n’as pas de mère, tu ne parles pas, tu n’es pas humain. Il savait bien qu’il ne devait pas les croire ; qu’ils faisaient juste ça pour l’énerver… mais il restait un enfant. Alors qu’il se perdait dans ses pensées, une petite coccinelle rouge vint se poser sur sa main. Ibrahim la regarda. C’était presque comme s’il la ressentait vivre, s’il pouvait l’entendre parler. Elle battait frénétiquement des ailes, et Ibrahim se sentait mal à l’aise, il était pris d’un mouvement inconnu qui secouait ses entrailles. La coccinelle vola en cercles autour d’Ibrahim qui la suivait des yeux, et se mit à voler dans l’autre sens. Elle rebroussait chemin et revenait vers l’enfant en alternant dans une course folle. Ibrahim ne savait plus ce qui lui arrivait, mais il décida de suivre son instinct qui lui hurlait d’accompagner la coccinelle. Il se mit à marcher vers elle d’un pas timide, avant de devoir la rattraper au pas de course.
En arrivant au campement, Ibrahim avait un mauvais pressentiment. Il ne ressentait rien venant de la terre et cela l’inquiétait beaucoup. Il ne savait pas encore mettre des mots sur ce qu’il ressentait, jusqu’à ce qu’il se retrouve face à cette immense créature qui lui permit de nommer la peur. Un tas tout sombre auquel quelque chose était accroché – une queue. L’ombre se tourna vers Ibrahim, qui tremblait comme une feuille, immobile. Il s’arrêta de respirer à la vue des bras qui jonchaient le sol. Il regardait le scorpion, à grands yeux. Il avait pourtant l’habitude de ce genre de bestioles, il y en avait plein dans le désert et elles ne lui avaient jamais fait de mal. Mais Ibrahim sentit qu’il ne devait surtout pas s’approcher de celle-là. Elle avait une aura menaçante, et le garçon savait qu’elle n’était pas de ce monde. Tant qu’il ne bougeait pas, il avait une chance de ne pas être vu par le scorpion. Trop tard. Peut-être fut-ce une respiration, ou une goutte de sueur, mais même sans savoir pourquoi, Ibrahim savait que le scorpion l’avait repéré. Il tourna son énorme tête vers lui, et Ibrahim sentit ses forces l’abandonner. Il était tétanisé par la peur. La coccinelle sortit de sa cachette et vint mordre Ibrahim qui sortit instantanément de sa torpeur. Il se mit à courir en direction du campement, à la recherche de son père. Il hurlait son nom et appelait à l’aide, en vain. Il se sentait pris par une nouvelle vague d’énergie née du désespoir. Il se ruait dans tous les sens, sans trop savoir ce qu’il devait faire, ni ce qu’il devait penser. Il était perdu, et seul. Il l’apprit lorsqu’il reconnut le corps de son père, à même le sol, déchiré en deux. Il se frotta les yeux, espérant échapper au cauchemar qui se déroulait devant ses yeux. Il s’approcha doucement, sans porter attention au scorpion qui n’existait même plus. Le corps paraissait tellement réel. Mais il ne pouvait assurément pas l’être. Il tendit le bras vers la masse posée au sol, et s’arrêta avant de la toucher. Il vit la coccinelle se poser sur sa main en signe de courage. Il avait les yeux pleins de larmes et était entouré d’un monde sourd. Au milieu du chaos, il crut entendre une voix familière qui semblait venir de la coccinelle.
Libère ton peuple, libère ma mémoire, et vis.

Il ne savait pas si elle avait réellement parlé ou non, mais plus rien ne comptait à ses yeux maintenant. Il ne pensait qu’à son père ; à la vengeance. Sa tête tournait. Il ne savait plus ce qui était réel. Il poussa un grand cri venant de ses entrailles. Il cria durant plusieurs dizaines de secondes, et s’effondra, inconscient.
Quand il se réveilla, il se trouvait contre le sol, mais le sable avait changé. Il avait laissé place à de l’herbe, et de la végétation qu’Ibrahim n’avait jamais vus auparavant. Il regarda autour de lui, et vit un immense arbre qu’il ne reconnut pas, et autour duquel des torches brûlaient. Au-dessus était accrochée une bannière sur laquelle il pouvait lire « Camp des sang-mêlés ». Sans se demander comment il pouvait soudainement une langue qu’il n’avait jamais appris, il ressentit une forte vague de bienveillance venant du lieu. Il s’approcha lentement du grand arbre et vit une grande vallée luxuriante en contrebas. Il dévala la pente, et rentra dans un grand cheval. En levant les yeux, il s’aperçut que le cheval était à moitié humain. Il s’évanouit de nouveau.
Image


La chrysalide

Quand il reprit ses esprits, il était dans un lit d’hôpital, dans un lieu qu’il ne connaissait pas. Des gens s’affairaient autour de lui, et il émergeait à peine que l’homme-cheval qu’il avait cru voir en rêve s’approchait de lui et lui parlait une langue qu’il ne connaissait pas.
Comment t’appelles-tu ?
Bienvenue à la colonie des sang-mêlés
Tu t’es évanoui en arrivant, tu devais être très fatigué
Ces mots ne formaient qu’une gentille musique aux oreilles d’Ibrahim. Rien de plus. Il dévisageait Chiron en essayant de savoir s’il était en sécurité ou non. Chiron le remarqua. Il le regarda en souriant, se pointa du doigt et prononça son nom distinctement. Ibrahim comprit, et fit de même, dans un sourire. Chiron l’aida à se relever et lui montra le chemin vers le bungalow des Hermès. Il expliqua au chef de bungalow la situation dans laquelle Ibrahim se trouvait, et tous deux l’aidèrent à se faire une petite place dans le bungalow. Ibrahim n’avait aucune affaire à déposer, et il ne pouvait communiquer avec personne. Il s’allongea donc sur le sol, et contempla le plafond, le cerveau vide. Il se sentait à sa place ici, pour une raison qui lui était inconnue. Tout le monde le traitait avec respect, et il savait au fond qu’il ne risquait plus rien. Il s’assoupit paisiblement et se remit de ses émotions. Quelqu’un vient le réveiller dans la soirée, et lui indiqua de le suivre. C’était le même garçon qui l’avait accueilli dans le bungalow. Il le suivit jusqu’à un endroit duquel se dégageait une bonne odeur de nourriture. Ibrahim s’assit à la table avec le garçon, et suivit ses mouvements de près. Comme lui, il alla jeter une partie de son assiette dans les flammes qui rougeoyaient devant eux, avant de se mettre à manger. Après un moment, l’assemblée se tut, et Ibrahim mit un temps avant de se rendre compte que tout le monde le regardait. Il regarda autour de lui. Non, c’était vraiment lui. Les yeux de tous et toutes se dirigeaient vers quelque chose au-dessus de sa tête. Il leva les yeux et vit un petit signe brillant, qui ressemblait à un épi de blé. Ne sachant pas ce que cela signifiait, il sourit, et tout le monde applaudit, ce qui le prit un peu de court. Il regarda Chiron, qui l’observait avec tendresse. Il tourna ses yeux vers le garçon, qui applaudissait avec gentillesse, et qui lui montra une autre table du doigt. Ibrahim comprit qu’il allait devoir changer de communauté.
Après le repas, une fille vint chercher Ibrahim, qui la suivit jusqu’à un nouveau bungalow. Il se sent à sa place ici. En entrant de son pas frêle, il admire toutes les plantes aux murs et partout autour de lui. Tant de choses vertes qu’il ne connait pas ! la fille l’amena vers un lit vide, et le pointa du doigt en le regardant. Ne sachant pas comment la remercier, Ibrahim lui sauta dans les bras et l’embrassa fortement. Elle laissa échapper un petit rire avant de s’éloigner et lui laisser de l’espace. Ibrahim s’assit sur son nouveau lit. Il était épuisé malgré toutes les heures de sommeil qu’il avait eues. Il s’allongea sur le dos et fixa les feuilles qui parcouraient le plafond. Après toutes ces émotions il avait enfin le temps de reprendre ces esprits. Où était-il ? qui étaient tous ces gens et pourquoi étaient-ils si gentils avec lui alors qu’ils ne se connaissent pas ? et surtout quel était ce cercle lumineux au-dessus de sa tête ? tant de questions qu’il aimerait pouvoir poser à son père. Il voudrait juste lui parler une ultime fois. Lui dire qu’il était désolé, qu’il n’aurait pas dû s’éloigner, qu’il aurait dû venir plus tôt, qu’il… la pensée d’Ibrahim s’arrêta brusquement alors qu’il fondit en larmes. Il ne pouvait plus les retenir. Il pleura sans pouvoir s’arrêter pendant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’un petit être vienne se poser sur sa main. Il leva les yeux et vit la petite coccinelle qui lui avait sauvé la vie. Il la remercia en silence, et crut lire dans ses petits yeux « je t’en prie ». Était-elle un messager de son père, ou bien des ancêtres ? Ibrahim n’en avait aucune idée mais il savait qu’il pouvait lui faire confiance. La petite chose s’envola et Ibrahim la suivit des yeux, jusqu’à la voir se poser sur un objet contre le mur. Il ne l’avait pas remarqué plus tôt. Était-il présent depuis le début ? il se leva pour aller voir. C’était un grand bâton fait d’un bois ancien et lourd. Ibrahim pouvait presque sentir l’âge de la relique. Il ne savait pas d’où cela venait mais dès qu’il posa la main dessus, il se sentit traversé par un sentiment nouveau. Une force inconnue qui lui permettait de vaincre le monde. Il observa le bâton de plus près. Il était orné de gravures, qu’Ibrahim reconnut être des fleurs, fruits et épis de blé. Il reposa le bâton contre le mur. Il se sentait protégé par cet objet mystique qui semblait lui être destiné.
Au fil des jours, Ibrahim arrivait à se faire à sa nouvelle communauté, tout en ne sachant pas vraiment ce qu’il faisait dans cet endroit. Ce n’est qu’un jour, après plusieurs semaines à la Colonie qu’il fit la connaissance de Xylia. Il marchait dans les bois, quand il entendit des pas près de lui. Il n’eut pas le temps de tourner la tête qu’il vit une jeune femme près de lui. Il la regarda en souriant en lui disant
Hello
Puis, en se pointant du doigt
Ibrahim
Elle sourit et lui répond de la même manière, « Xylia ».
Ils se mirent à marcher tous deux en silence, dans les bois. Ibrahim jetait des regards timides vers la nymphe, qui semblait ne se soucier de rien autour d’elle. C’était comme si elle savait déjà tout, comme si elle avait trouvé la paix avec le monde qui l’entoure. Il appréciait grandement sa présence à ses côtés. A un moment, Xylia s’arrêta. Elle regarda Ibrahim et pointa les bois du doigt avant de prononcer distinctement « arbre ». Ibrahim répéta après elle. Elle applaudit. Et recommença. « feuille », « terre », « garçon », « fille », « eau »… elle lui apprit les noms de tout ce qui les entourait, et Ibrahim était ravi de partager un nouveau moment avec Xylia. Plus les jours passaient, plus la nymphe passait un bon moment aux côtés d’Ibrahim, à l’écouter apprendre l’anglais et partager des choses à propos de sa propre langue. Ainsi elle put apprendre quelques mots de tamajaq, qu’elle baragouinait surtout pour remonter le moral de son ami. Tous deux continuèrent leurs leçons quotidiennes durant toute l’année, et, l’automne arrivé, Ibrahim savait parler et comprendre la langue.
Vers la fin de l’été, Ibrahim décida d’aller voir Chiron afin de le questionner de sa présence ici. Il ne sortait plus sans son bâton, qui déstabilisa le centaure dès qu’il le vit. Il écouta attentivement les questions du garçon. Ibrahim avait bien grandi, et Chiron était fier de voir qu’il commençait sa treizième année sur une note plus que positive.
Tu sais maintenant que ta mère est Déméter. Je ne peux pas répondre à la place de ton père sur certaines questions.
Le centaure s’adressait à Ibrahim avec sa bienveillance naturelle et éternelle.
Tu as dû t’en rendre compte, mais tu as un pouvoir sur les insectes. Tâche de toujours t’en souvenir et de bien le travailler. Tu ne le sais peut être pas, mais lorsque tu t’es évanoui devant moi, une petite coccinelle est venue se poser sur ta joue. Cette capacité n’est pas anodine et elle est ce qui fait de vous tous des enfants si spéciaux.
Il marqua une pause, et fixa ses yeux sur le bâton.
Tu m’as dit l’avoir trouvé près de ton lit. C’est un cadeau de ta mère Ibrahim. Une manifestation de son amour et de son inquiétude envers toi. Mais ce bâton a une histoire bien antérieure. Il est manifestement le fameux bâton de Moïse, que tous pensaient perdu. C’est une relique d’une grande valeur et qui contient un grand pouvoir. Ta mère te l’a confié parce qu’il te revient, et il est maintenant de ton devoir d’en prendre grand soin et d’honorer sa mémoire… Je pense avoir répondu à toutes tes questions, finit-il dans un sourire.
oui, lui répondit Ibrahim en attrapant son bâton. Merci pour tout Chiron je te remercierai jamais
à jamais
ah oui ! à jamais, dit-il en riant.
Il s’éloigna du centaure et retourna voir Xylia afin de lui conter tout ce qu’il venait d’apprendre.

Image

La vie du papillon


Ibrahim passa deux ans à la Colonie. Chiron ne voulait pas qu’il parte et préférait qu’il reste en sécurité. Le jeune garçon était loin d’être ravi par cette décision, mais il accepta néanmoins de suivre les ordres du vieux centaure. C’est durant cette deuxième année qu’il rencontra Verne (Springbloom). Le fils d’Héphaïstos venait tout juste d’arriver à la Colonie. Tous deux s’entendirent vite très bien et passèrent une bonne partie de l’année ensemble. Verne se faisait un plaisir d’aider Ibrahim à apprendre l’anglais, qui, lui, l’assistait dans ses diverses expériences. Ils étaient toujours en équipe et, tout en se mêlant aux autres pensionnaires, ils devinrent presque inséparables.
Malgré les rires et le bonheur qui entouraient Ibrahim durant cette année, l’enfant ne pouvait rester enfermé dans la Colonie. L’été finissant, il commençait à se sentir à l’étroit dans cette bulle paradisiaque. Il se disait que la sécurité ne valait pas l’abandon du bonheur et décida qu’il devait partir. Une nuit, il se leva sans faire de bruit, empoigna le bâton de Moïse et s’éclipsa du camp sur la pointe des pieds. En sortant, il sentit une vague de liberté nouvelle qui le fit vibrer. Il ne pouvait définitivement pas rester enfermé dans cet endroit pour toujours. Il avait grandi en nomade et il comptait bien le rester. Il partit donc à la recherche de la ferme la plus proche et offrit ses services en l’échange du logement et du couvert. Les gérants étaient deux personnes âgées qui avaient ouvert cette ferme afin d’occuper leur retraite. Marsha et Luis accueillirent Ibrahim à bras ouverts et lui firent une place parmi les autres bénévoles. Il trouva directement sa place parmi les autres fermiers et décida de rester à la ferme jusqu’à ce qu’il ressente le besoin de repartir. Marsha et Luis étaient très aimants et respectueux de ceux et celles qui travaillaient avec eux et s’occupaient toujours de leur bien-être. Par respect pour Ibrahim, personne ne lui posait de questions sur d’où il venait et pourquoi un enfant de quatorze ans se trouvait seul dans une ferme. Ibrahim aimait vraiment la ferme. Il se plaisait à l’extérieur et était intéressé par le travail des agriculteurs.
Une nuit, alors que la ferme dormait et qu’Ibrahim se noyait dans son bonheur, il reçut la visite de la petite coccinelle qui lui criait de s’enfuir. Le garçon ne comprenait pas l’empressement de la petite bête et refusa de l’écouter. Il s’endormit et fut rapidement réveillé par un fort bruit qui venait comme de la maison. Il bondit sur ses pieds, pris son bâton et dévala les escaliers jusqu’à se retrouver face à la maison dont tout un pan brûlait. Ibrahim tomba à genoux. Personne ne sortait. Qui avait déclenché ce feu ? Il n’avait rien de naturel et le garçon avait un mauvais pressentiment. Il était dévasté et ne pouvait bouger. Il savait bien qu’il était la cause de ce feu. Qu’il n’avait fallu que quelques semaines pour que la malédiction des sang-mêlés ne le rattrape. Il était désespéré et désarmé. La coccinelle vint le secouer. Elle le suppliait de s’enfuir, lui disant qu’il devait vivre. Au bout de plusieurs dizaines de minutes à regarder le feu se propager, Ibrahim entendit un bruit qui le terrifia. Il se leva en vitesse et courut en direction de la sortie. Lorsqu’il arriva dans le champ qui le séparait de la bordure, son esprit de combat était affuté. Il arrivait à sentir le danger et était constamment sur sa garde. Derrière lui, des bruits de pas se firent entendre. Il avait peur. Il attrapa un bout d’épi de blé afin de garder un souvenir de ces beaux moments qu’il avait passé. A peine le brin avait-il touché sa main qu’il se transforma en une petite dague gravée de gerbes de blé. Ibrahim serra fort le couteau dans sa main, et retourna à la Colonie, apeuré.
En arrivant, il se rua vers Chiron afin de lui raconter ce qui s’était passé, sans s’inquiéter du sermon qu’il allait recevoir. Le vieux centaure l’accueillit avec une douceur ferme. Il lui accorda cependant le droit de partir travailler durant l’année et revenir en été.

Image


Pouvoirs

Ibrahim est capable de contrôler les mouvements des insectes à l'aide de son bâton. Quand il ne l'a pas, il peut les entendre et communiquer avec certains. Il est assez doué en combat rapproché mais a tendance à vite paniquer. Il est suivi par la petite coccinelle qui l'assiste et le soutient. Elle est le seul insecte avec qui il peut communiquer sans contraintes.


Image


Physique

Ibrahim est grand pour son âge. Il a un physique assez intimidant mais il est au contraire très sociable et ouvert. Il a un style vestimentaire assez avant-garde et toujours recherché.

Image

Image

Image


Image


Autres

Ibrahim maîtrise presque parfaitement l'anglais. Il ne vient à la colonie que l'été, et parfois l'hiver et part travailler dans des fermes dans divers endroits du monde le reste de l'année. Il pratique rarement sa langue natale, mais il écrit beaucoup dans des carnets en tamajaq.


Image


Liens

*à compléter*
Dernière modification par Nialii le dim. 15 janv., 2023 4:46 pm, modifié 1 fois.
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

@Niali : Les températures redescendues, je suis enfin apte à être devant un ordinateur, n'était-il pas temps ? :lol:
Je comprends mieux pourquoi tu me disais que t'étais allée "trop loin" dans la première partie, mais j'aime bien quand on inclut l'histoire à ses fiches, ça rappelle que les dieux ont toujours été là et que, de tout temps, ils ont eu des enfants mortels. J'ai hâte de voir ce que pourrait donner cette petite coccinelle au cours du RPG, j'avoue que je suis curieuse d'en savoir plus sur les pouvoirs d'Ibrahim.
Ma seule objection, c'est que Chiron n'aurait jamais obligé Ibrahim à rester aux entraînements. Comme pour Anthea, il savait que les entraînements lui étaient nécessaires, mais elle a voulu partir et il ne l'en a pas empêché. Il guide les sang-mêlé, il ne leur impose jamais une voie.
Bon par contre on a parlé lien avec Xylia et Verne, mais il y en a tout de même deux évidents qui me viennent : Anthea et Hash. Pour sa soeur, je ne sais pas jusqu'où tu voudrais aller, s'ils discutent de leurs pouvoirs entre eux ou non, mais pour Hash, avoir quelqu'un à la colonie qui connait comme lui chaque recoin du désert...et puis même, Ibrahim aurait pu faire partie d'une des caravanes dans lesquelles lui et son père ont voyagé à la recherche de Pan ! Ce serait trop bien pour lui d'avoir enfin quelqu'un qui voit d'où il vient x)
Nialii

Profil sur Booknode

Messages : 19
Inscription : jeu. 04 juin, 2020 10:59 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Nialii »

@Springbloom : yeeeees merci pour ton retour Elo <33 ouais haha je voulais pas spoiler la surprise de Moïse mais bon, j'avoue que Oscar Isaac en Moïse, j'ai pas pu résister :lol:
ok je vois pour chiron, j'essaie de modifier cette partie dès que je peux (on vient de me voler mon tel rip) mais c'est vrai que ça fait sens
et pour Anthea et Hash je suis d'accord ça peut être méga intéressant, on peut essayer de créer un lien là dessus; en plus je pense qu'Ibrahim voudra être assez proche de sa sœur etc <33
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: Nour

Message par ChapelierFou »

Image
Nour Zabat
Image
Fils de Sérapis ⌾ 16 ans ⌾ Gréco-Égyptien ⌾ Déicide ⌾ Dans les tribunes de l'Arène ⌾ Avec Iliana

Image


Je me demande vers où cet entraînement se dirige. Achille a l'air assez inactif, et j'aimerai m'imaginer qu'il est statique parce qu'il leur donne des conseils, mais sa bouche est immobile, il semble juste laisser ses élèves vaquer pour le moment. On aurait pu croire que le plus grand épéiste qui ai jamais vécu saurait mieux gérer son temps, temps précieux pour apprendre à une jeune génération à savoir se battre. On pourrait croire que quelque heures sont insuffisantes pour faire des progrès significatifs, mais c'est le contraire, il y a tant à apprendre que la seule chose intelligente à faire, c'est de s'assurer que chaque secondes comptent. C'est un effort sur la durée, il faut être régulier, sérieux, discipliné. Chaque efforts nous améliore, c'est un pas en avant vers la vie et sa protection, que ce soit la nôtre ou celle de quelqu'un qu'on aime. Petit, je pensais que si je devenais le meilleur guerrier du monde, rien de mauvais ne pourrais nous arriver, à mon père et moi. Chaque secondes comptaient, alors je m'entraînais jour et nuit, jusqu'à en tomber malade parfois, et je ressentais ensuite de la honte de ne pas mieux connaître mes limites. Mais ce n'est pas mes talents de combattants qui ont menés à la chute de mon père. C'est moi. Apeuré, incapable de soumettre mon propre cœur à ma volonté, assaillis par le doute... Peu importe à quel point j'avais pu entraîner mon corps et mon esprit à lutter contre les monstres et la peur, garder mon sang-froid quand mon corps était en danger, ça n'a pas été suffisant. Parfois je me demande si quelque secondes d'entraînement de plus auraient fait une différence. Peut-être qu'avec juste quelque secondes de plus, et j'aurais pu le sauver de moi-même...
Petit, j'aurais tué pour être aussi bon qu'Achille, mais maintenant que je l'observe de loin, que je le vois devant ses jeunes recrues dispersées, immobile, mutique, je ne peux m'empêcher d'être déçu, presque en colère. Je suis né pour être une arme qui maintiendra l’équilibre dans le monde, mais j'ai toujours su que je ne serai jamais aussi bon qu'Achille. Il est une légende, un modèle, celui qui a quelque chose d'indéfinissable, qui le rend tout simplement inégalable. Il a eu la chance de revenir dans notre monde. Mais tout spécial qu'il soit, il ne semble pas déterminer à le protéger. Tout ce talent dont je ne peux que rêver mais il prend son temps. J'ai toujours senti le temps me glisser à travers les doigts, tandis que je tentais d'être le guerrier parfait. Je courais dans ses pas, tandis que lui marchait à des kilomètre devant moi. Et maintenant il est là, et il marche toujours. Les demi-dieux devant lui ne sont pas comme moi. Ce ne sont que des enfants. Ils ne sont pas nés dans le but de sauver leur parent. Cela veut dire que leur vie est pleines de possibilités, ils peuvent grandir, changer, faire toutes les erreurs du monde et les transformer en succès. C'est infiniment précieux. Leur vie doit être protéger, et Achille se tient là, à laisser chaque précieuses secondes défiler une par une. C'est injuste envers ceux qui ont besoin de lui.

J'aborde l'enfant près de moi, parce que son corps crie qu'elle aussi, a passé de nombreuses heures à s'entraîner. Je n'ai pas vu beaucoup d'enfant à la Colonie, et très peu de ceux que j'ai croisé sont ne serai-ce que proche d'avoir sa stature. J'ignore si elle est nouvelle et s'est entraînée parmi les humains, ou si au contraire, elle est arrivée ici il y bien longtemps et affine ses talents de combattante depuis. Je n'ai cependant pas l'audace de lui demander frontalement, je pense que ce genre de chose ne se fait pas, et je ne voudrais pas la mettre mal à l'aise. Elle me retourne ma remarque, et je me contente de répondre "oui", ne sachant quoi ajouter d'autre. Nous sommes tout les deux des guerriers, et c'est peut-être notre seul point commun. Elle n'a peut-être pas envi de me parler, d'autant qu'elle ajoute que nous sommes "bien avancés", ce que je devine être du sarcasme. Cela signifie sans doute que ma remarque n'était pas très inintéressante. C'est vrai, elle sait qu'elle sait se battre, et je sais la même chose à mon propos. Je ressent presque le besoin de m'excuser ou de me justifier.
-Je ne sais pas faire la conversation, je lui explique, même si je pense qu'elle la compris. Je n'ai jamais été très bon das la matière, et je n'ai pas grand chose d’intéressant à dire à qui que ce soit de toute façon. Quand elle dit que je suis un guerrier, elle ignore qu'elle décrit l'entièreté de ma personne sans exception. De plus je ne suis même pas sûre si je suis censé adopter une attitude très différente au de son âge. Honnêtement, je n'en ai tellement aucune idée que je pense que je ne vais même pas essayer, je pense que ce serai juste pire.
Je suis en train de me demander si je ne ferai pas mieux de tout simplement partir et la laisser tranquille, quand elle me pose une question sur les armes que j'utilise. Je me sens soudainement plus à l'aise. C'est un sujet que je connais. Je sais que je peux répondre aux questions qu'elle aura à ce sujet, et peut-être que je pourrais lui en poser aussi, si cela ne la met pas mal à l'aise.
-Un xiphos et un khépesh.
En lui disant ça, je sors les armes de mon dos, que je maintenais invisibles jusque là. A ses yeux, elles apparaissent sans doute de nulle part. Sans mes lames, je me sens nu et vulnérable, même si je suis également très doué en combat au corps à corps, j'ai pris l'habitude t'avoir toujours ce poids familier à ma ceinture. Cependant, je les maintiens toujours dans la Brume, j'en ai pris l'habitude dans le monde des mortels, pour des raisons évidentes, et j'ai conservé ce réflexe ici, car je ne tiens pas particulièrement à avoir l'air menaçant. Les demi-dieux ne sont pas mes ennemis, ils sont ici pour échapper aux monstres et être avec les leurs. Je ne suis pas sûr de faire parti de cette communauté, mais je sais que si l'un d'entre eux était en danger, je le défendrais. C'est pour cette raison que je ne pense pas que montrer mes armes à l'enfant soit une erreur stratégique, elle est sans doute une menace, objectivement, mais elle n'a pas de raison de m'attaquer, et je ne compte pas lui en donner. De plus, si je gagne un combat, ce sera grâce à mes talents d'épéiste et d'analyse, pas parce que j'ai gardé des secrets. Je me dois d'être assez bon pour rester en vie, sans entourloupe, juste de la pratique qui paye.
-Et toi, quelle arme utilises-tu?
Je vois à son corps svelte qu'il s'agit d'une armes légère, qui la laisse utiliser son petit gabarit et sa souplesse à son avantage. J'ai envie de la voir se déplacer avec son arme dans la main, de voir comment elle s'en sert, de comprendre le langage unique qu'elle a quand elle se bat. Mais pour l'instant je me tais, simplement curieux de sa réponse.
Dernière modification par ChapelierFou le mer. 04 janv., 2023 7:05 pm, modifié 1 fois.
Bianca-di-Underwood

Profil sur Booknode

Messages : 1615
Inscription : mer. 28 janv., 2015 12:30 pm
Localisation : Aux côtés de Grizz et Alec avec un exercice de maths à résoudre ♥

Re: ☼ Percy Jackson ☼ Mike Campbell

Message par Bianca-di-Underwood »

Une Bianca sauvage apparaît !
Voilà ma fiche ! Bonne lecture !

Image
Image

Image
Image
Image

࿓ Identité ࿓

Sur mon acte de naissance et mon passeport il y a marqué Mike Campbell, Mike Stuart Campbell pour être précis mais personne ne connait mon deuxième prénom mis à part ma mère. Je tiens ce nom de famille de ma mère car mon père ne nous a pas laissé le sien. Il ne nous a pas laissé grand chose à vrai dire à part du vide dans notre vie, mais j'y reviendrai plus tard. Je suis né le 20 décembre dans la ville d'Happy Valley-Goose Bay située dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador au Canada. Ma mère s'appelle Elisabeth Campbell et est infirmière dans cette ville. Mon père lui est absent car il a sûrement mieux à faire avec les tempêtes de neige qui n'arrêtent pas de s'abattre au Canada. J'ai comme père Borée, divinité du vent du nord, Βορέας pour les hellénistes. En y repensant c'est peut-être la raison pour laquelle j'ai pris grec au collège. Je suis donc un demi-dieu et aussi un demi-frère du coup. Ca me fera toujours bizarre de me dire que théoriquement je suis le demi-frère d'une déesse, la déesse de l'Hiver, Chioné. Je suis donc sans père, je n'ai pas de beau-père mais depuis 11 ans j'ai une demi-soeur qui s'appelle Ellie avec qui je m'entends très bien. Ah et j'ai 17 ans.

Image
Image
Image

࿓ Histoire ࿓

-1 ࿓ La rencontre du vent du nord et de la mer

Mon histoire commence avant ma naissance, elle commence avec une rencontre inattendue entre une Miaméenne et une divinité à Québec au Canada. A cette époque ma mère était une femme fraîchement arrivée à Québec pour faire un stage dans une clinique de la ville. Un jour où elle commençait à s'habituer au froid hivernal elle s'arrêta devant un café qui proposait des chocolats chauds avec du cinnamon. La porte, qui s'était ouverte devant elle, laissait s'échapper des odeurs d'épices et de chocolat. Par l'odeur alléchée elle poussa la porte dans un bruit de carillon. Ensuite elle commanda la délicieuse boisson à la serveuse.
"Vous avez fait un bon choix surtout par un temps pareil."
Ma mère se retourna pour observer son interlocuteur. C'était un homme d'à peu près son âge avec une barbe mal rasée comme s'il ne sortait pas beaucoup et ne prêtait pas attention à son apparence. Elle le regarda un peu déconcertée sans savoir que lui répondre, elle n'avait pas l'habitude qu'on lui adresse la parole ainsi. Alors sans savoir que répondre à ce bel inconnu elle se retourna pour prendre son chocolat chaud puis alla vers la sortie.
"Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire peur."
Sur ces paroles ma mère se retourna une nouvelle fois vers ce bel inconnu mais cette fois-ci elle fut absorbée par sa prestance qui lui semblait presque divine. C'est à ce moment qu'elle décida d'apprendre à connaître cet homme qui visiblement n'allait pas la laisser partir comme ça. Ils burent donc leur boisson à la même table, se posant les questions habituelles d'une première rencontre. Cette rencontre matinale devient alors une habitude pour eux, ils se retrouvaient tous les matins à la même heure dans ce petit café de Québec. Si vous passiez par là à cette époque vous auriez été sûr de croiser Elisabeth la fille de l'océan et Boréas le dieu du vent de l'hiver attablés à la table pile devant la fenêtre. Ces rencontres devinrent ensuite des rencards et ils sortirent enfin ensemble. Seulement quelques mois après leur rencontre ma mère tomba enceinte et mon père disparu, sûrement car un enfant avec une humaine est mal perçu chez les dieux. Ma mère était triste de sa disparition mais elle devait désormais s'occuper d'un petit bout de chou et son chagrin disparu un peu avec moi. Mon père ne lui avait jamais dit sa véritable nature, il ne lui avait pas dit beaucoup de choses vraies sur lui d'ailleurs, mais elle avait toujours su qu'il avait quelque chose de particulier.

Image
Image
Image

0 ࿓ La naissance

Mon premier jour sur Terre commença part une tempête de neige s'abattant dans les rues d'Happy Valley-Goose Bay comme si mon père avait envoyé un signe pour ma naissance, une sorte de cadeau de bienvenue. Ma mère était occupée à préparer Noël avec son frère, qui était venu la voir pour l'aider avant l'arrivée du bébé, quand elle sentit un liquide lui couler entre les jambes. Son frère, qui serait bientôt mon oncle, l'emmena vite à l'hôpital, aussi vite qu'il le put avec une tempête de neige. Ma mère avait mal et moi j'étais prêt à sortir. Cependant comme toujours j'allais me démarquer des autres, il y a eu des complications dans l'accouchement. Tout allait bien pour moi jusqu'au moment où ma mère a dû commencer à pousser.
Boum boum boum...
Boum... Boum... Boum...
Boum...... Boum......
Plus elle poussait, plus mon coeur ralentissait. A cet évènement, la salle d'accouchement s'était mise à fourmiller de médecins et d'infirmières. Ils étaient donc arrivés à la conclusion qu'ils devaient faire une césarienne d'urgence avant que mon coeur ne s'arrête définitivement. Je ne vais pas raconter tous les détails mais cet accouchement ne s'arrête pas là. Une fois la césarienne faite ce qui frappa le plus fut le silence. Il n'y eut pas de pleurs de ma part et ça n'a jamais été un bon signe. Alors que j'étais emmené dans une autre pièce loin de celle qui m'avait porté pendant 8 mois et 28 jours, cette dernière en sueur s'écria:
"Mon fils, rendez-moi mon fils !"
S'en suivit à nouveau le silence... Ma mère broyait la main de son frère qui était debout à côté d'elle, une charlotte sur la tête. Quand tout à coup un cri déchira le silence, un pleure, mon pleure plus exactement. Ma mère craqua et pleura de soulagement. Les infirmières revinrent avec moi entre le bras. Me mettant dans les bras de ma mère elles dirent:
"C'est un battant votre fils."
Ma mère ayant eu une telle frayeur durant l'accouchement décida de plus me lâcher de son séjour à l'hôpital. Enfin il y a eu une exception, une nuit pour que ma mère puisse se reposer les infirmières me mirent dans la salle des nouveaux nés à côté d'une certaine Victoire née 5 minutes après moi.

Image
Image
Image

1,2,3,4,5,6,7,8 ࿓ Le manque

1: Les pleurs, les cris, les siestes
2: Les rires, les marches
3: La maternelle, les premiers amis
4: La maternelle, les "Il est où ton papa ?"
5: les "Il est où ton papa ?", les "Il est où mon papa ?"
6: les "dit maman il m'aime pas papa ? Il est où alors ?"
7: les "maman, papa il reviendra un jour ?"
8: A huit ans, j'ai arrêté de poser des questions sur ce père absent car j'avais l'impression que ça peinait toujours ma mère. Cependant, le manque était présent et les questions restaient toujours dans ma tête. Il y avait beaucoup trop de pourquoi dans ma tête, trop de pensées qui se bousculaient sur ce père absent qu'il fallait que je fasse tout de même quelque chose. Alors j'ai décidé de tenir deux journaux, un qui était la vie de mon père, celle que je ne connaissais pas mais que j'allais lui inventer. Et un sur ma vie, celle où il serait là et où il n'aurait rien loupé de ma vie. Ca peut faire un peu bizarre dit comme ça mais ça a été le meilleur moyen pour un enfant de huit ans de pas trop souffrir du manque causé par son père. Il y a une histoire que j'aime particulière dans ce dernier journal et je vais l'inclure ici pour que vous la lisiez mais désolé pour les fautes j'avais huit ans:
"Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Mike !"
J'ai réussi à soufler les 8 bougies d'un cou sur mon gateau au chocolat, je suis trop fier ! Maman et papa avez aussi l'air fier de moua. Pui il y a la surprise:
"Il nous reste une chause pour toi Mikey !"
"Regarde fiston ! On va faire ta première lesson de baseball maintenant dans le jardin !"
On a fait la meillere lesson de toute ma vie ! Papa est trop fort, il attrape chaqune de mes balles même celle que je lance super fort ! Je pense qu'il y a pas plus fort que lui à ce sport, papa c'est un héro.
En réalité ce jour-là ma mère et moi on s'était fait un plateau repas devant un de mes films préférés pendant que ma soeur dormait sur ses jambes. C'était super aussi mais mon père me manquait également beaucoup et en gamin de 8 ans j'ai beaucoup chéri ce faux souvenir.

Image
Image
Image

9 ࿓ Le cadeau

Un lundi matin alors que ma mère m'emmenait en cours j'entendis un bruit dans une poubelle sur le trajet. Les enfants étant de nature curieuse j'allais donc voir qu'est-ce qui avait pu provoquer un tel bruit dans une poubelle destinée à tous les déchets c'est-à-dire à des choses inanimées. Alors que je me précipitais vers la poubelle ma mère me cria de m'arrêter car cela pouvait être un rat et que ça conduisait plein de maladies mauvaises pour moi. Cependant c'était trop tard et j'avais déjà ouvert la poubelle. Qu'elle ne fut pas ma surprise quand une petite boule de poils jaunes sortit sa tête pour m'aboyer dessus. C'était tout ce dont j'avais jamais rêvé, un golden retriever !
"Maman ! On peut le prendre ! Allez maman, s'il te plait !"
Comme simple réponse elle avait pris ma main et on était reparti direction le chemin de l'école. J'étais triste de laisser le petit chien là-bas alors je traînais des pieds. J'ai même pas fait un bisou à ma mère en rentrant dans l'école car j'étais en colère contre elle de laisser cette bête seule sans défense. Toute la journée j'ai fait que penser ou parler de ce chien. Durant les cours j'étais complètement dans la lune à imaginer ce petit chien criant à l'aide. A midi j'ai fait que parler de ce chien à mes meilleurs amis de l'époque Victoire et Eric, ils m'ont même convaincu d'aller voir si le chien était encore là à la sortie des cours. C'est ce que j'ai fait, en fin de journée alors que je devais attendre sagement ma mère je suis allé voir le petit chien. Il n'était plus là à mon grand regret, je m'imaginais déjà lui donner des croquettes et lui courir après... Assis par terre sur le sol froid près de la poubelle j'allais pleurer quand une voix m'a sorti de ma torpeur:
"C'est lui que tu cherches ?"
En relevant la tête j'avais l'impression de revivre la scène du matin même, une boule de poils jaune me fixait. Un large sourire s'est alors étendu sur mon visage et je suis allé l'enlacer.
"Tu sais que je devrais te punir de pas m'avoir attendu devant l'école ?"
Mon bonheur a dû l'attendrir car elle ne m'a jamais puni. Pendant que j'étais en cours elle est allée récupérer le chien pour qu'on s'en occupe. Cependant, elle m'a bien dit ce jour-là que c'était que provisoire et qu'on s'occupait de lui jusqu'à qu'il trouve une famille. Pendant trois mois, je me suis occupé de lui comme s'il était à moi. J'étais tellement heureux d'avoir un chien et pour la première fois de ma vie je n'avais pas écrit un seul jour dans les journaux sur mon père. Je ne m'épuisais jamais de lui courir après et inversement. Mais aux environs de Noël tout s'est arrêté, Spike, c'est ainsi que je l'avais nommé, est parti dans une nouvelle famille. J'étais si triste, je faisais que pleurer c'est comme si on m'avait retiré un membre de ma famille...
"Mike, réveilles toi le père Noël est passé !"
Au pied du sapin plein de cadeaux nous attendaient ma soeur et moi. J'ai déballé mes cadeaux aussi vite qu'un enfant de 9 ans peut déballer ses cadeaux. J'ai eu un skate board, une mappemonde et d'autres trucs mais c'est le dernier cadeau qui m'a le plus marqué. En soulevant le haut du cadeau une boule de poils jaune m'a sauté dessus.
"Ouais !! Merci beaucoup Maman ! On va bien s'occuper de toi Spike, je te le promets."
Je pense que ça a été le plus beau Noël/anniversaire de toute ma vie, celui où ma mère m'a offert mon chien.

Image
Image
Image

10 ࿓ La chute

Depuis que j'ai eu mon skate board pour mes neuf ans je n'ai pas arrêté d'en faire. Ca permettait de canaliser mon énergie débordante et je pouvais me déplacer n'importe où avec, j'allais même à l'école comme ça. Ma mère n'avait pas peur pour moi car dans notre petite ville il n'y avait pas énormément de voitures donc j'étais plutôt en sécurité de ce côté-là. Je me débrouillais plutôt bien d'ailleurs et je revenais rarement avec des blessures ou des bleus. Donc ma mère me laissait sortir quand je voulais pour jouer avec mon skate, sauf en hiver quand il y avait plein de neige dehors bien entendu. Ce que j'aimais le plus au skate c'était aller vite, rouler à toute vitesse, je faisais des figures mais c'était pas ce que je préférais. La sensation du vent qui fouette le visage pendant que tout autour de toi va à une vitesse pharaonique c'est galvanisant, c'est pour ça que j'adore et j'adorais ça. Il y avait une rue en pente dans ma ville que j'adorais descendre tous les jours en skate. Mais un jour il y a eu un problème. Alors que je roulais à toute vitesse dans la rue j'ai percuté quelque chose sauf que pour moi il n'y avait rien sur mon chemin. Je roulais, je roulais puis je me suis retrouvé propulsé et le noir.

"Where the North wind meets the sea
There's a river full of memory
Sleep, my darling, safe and sound
For in this river, all is found"

Je me suis réveillé à l'hôpital au son de ma mère, elle me chantait la berceuse qu'elle me chantait toujours avant d'aller me coucher.
"Mike ! Tu m'as fait si peur ! Infirmière, il est réveillé !"
Une femme aux longs cheveux blonds est entrée dans la chambre un grand sourire aux lèvres.
"Bonjour Mike, moi c'est Alexandra. Tu es à l'hôpital d'Happy Valley-Goose Bay après une grosse chute. Tu as un trauma crânien et tu as eu l'épaule déboîtée. On va donc te garder ici cette nuit pour observer que tout va bien"
A ses mots une douleur s'est réveillée dans mon crâne et je me suis dit que ça ferait une histoire trop cool à raconter à Victoire et Eric quand je retournerais à l'école. C'était ma première fois à l'hôpital et j'y étais pas allé de main morte. Seulement un truc me tracassait, comment j'étais arrivé là ? Certes j'avais chuté mais comment ?

Image
Image
Image

11,12 ࿓ Le vent du nord mène à la colonie

Un jour, alors qu'un froid à vous glacer le sang entrait dans la maison car ma mère avait laissé la porte ouverte le temps de rentrer les courses, mon Spike s'est "enfuit". Je l'ai vu courir vers la porte et puis aller dans la rue, je crois qu'il a été attiré par l'étendue de neige qu'il y avait dehors. De peur de perdre le Spike de mon Mike je lui ai couru après. Je m'étais donc retrouvé en chaussettes pyjama dans la neige à courir après mon chien dans la rue. Après 5 bonnes minutes de course Spike s'est arrêté et j'étais soulagé de pouvoir enfin le ramener à la maison. Sur le coup je ne m'étais pas rendu compte mais je n'avais aucunement froid, j'étais en chaussettes dans la neige et j'avais pas froid. C'est en rentrant à la maison que ma mère me l'a fait remarquer.
"Mais qu'est-ce que tu fais dans la neige habillé comme ça ?
Spike était parti ! J'ai pas eu le temps de mettre des bottes.
Il fait un froid de canard, files vite près du feu ou tu vas attraper quelque chose de grave.
T'inquiètes pas ça va, j'ai même chaud je dirais."
Ma mère a trouvé ça bizarre mais rien de plus, pas de là à se dire que son fils était un demi-dieu. Après ça il s'est passé 3 mois sans rien de bizarre, mais au printemps il y a eu un autre évènement qui cette fois-ci a alarmé ma mère. J'étais tranquillement en train de jouer avec Spike dans le salon quand je me suis dit qu'on avait un peu chaud aussi. D'un coup venu de nulle part, un vent presque glacial a diminué fortement la chaleur dans le salon et je trouvais ça bien. Quand ma mère est rentrée, elle a pas compris pourquoi dans sa maison il y avait une température digne de mettre un manteau. En m'embrassant, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle rentrait du travail, elle a commencé à paniquer car son fils était glacial.
"Je n'ai jamais compris mais maintenant si."
Elle m'avait dit ça en allant chercher dans le fond d'un tiroir un papier corné et jauni par le temps. Je me disais qu'elle allait chercher le numéro du médecin, ce que je trouvais inutile car je me sentais très bien. Elle m'a tendu le papier en ajoutant:
"Je ne sais pas de quoi il en retourne mais je fais confiance ton père."
Je ne comprenais pas ce que faisait mon père là-dedans et pourquoi elle en parlait après tant d'années de silence sur son compte. Mais sur le papier il y avait: "En cas de froid, vas là-bas: Camp de Sang-Mêlé, Colline de Sang-Mêlé, Farm Road 3.141 Long Island, New York 11954. Je t'aime, B" . Alors on y est allé, on a fait nos valises et on est allé à Long Island. C'est là que je me suis retrouvé à la colonie. On m'y a appris ma véritable nature, sur le coup j'étais plus perdu qu'autre chose mais après le choc passé j'ai bien accepté la nouvelle. C'est vrai que c'est plutôt cool d'être un demi-dieu et d'avoir des pouvoirs. On m'a expliqué que j'étais en sécurité dans le camp et que les monstres ne pouvaient plus me faire de mal. C'est là que j'ai compris que ma chute en skate de l'année dernière devait être due à un de ces monstres et ça collait plutôt bien. C'est ma mère qui a eu un peu plus de mal à digérer la nouvelle, accepter que l'homme avec qui elle a eu un enfant était un dieu ça a été un peu difficile pour elle. Elle a eu encore plus de mal à me laisser à la colonie. J'aurais pu aller à la colonie que pendant les vacances mais entre Happy Goose Valley Bay et l'état de New York il y a plus de 8h de vol et de plus ma mère n'a pas assez d'argent pour me payer les vols à chaque fois. Donc le plus simple c'était que je devienne un résident de la colonie. Après beaucoup de larmes c'est ce qui est arrivé. Pendant six mois, je me suis retrouvé aux bungalows d'Hermès sans avoir de père attitré. C'était sympa, je me suis fait de nouveaux amis mais j'avais toujours cette étiquette sur mon front qui marquait "sans père", cette étiquette que je portais depuis ma naissance. Le jour de mon douzième anniversaire est arrivé et pour la première fois de ma vie il n'y avait pas de neige car à Long Island il ne neige pas aussi souvent que dans ma ville natale. C'est ce jour-là où mon père m'a reconnu, l'étiquette avait enfin disparu j'avais un père et il se prénommait Borée. J'étais si heureux et pourtant toujours perdu car je ne connaissais pas tous les dieux de la mythologie grecque. Alors je suis allé faire toutes les recherches possibles sur ce Borée. J'ai appris qu'il était la personnification du vent du nord, qu'il était présumé vivre à Québec, etc... Pour la première fois de ma vie je connaissais l'identité de mon père, je pouvais donc jeter le journal que j'avais écrit sur lui. Je suis quand même resté dans le bungalow d'Hermès mais j'y restais en étant l'unique fils de Borée et j'étais heureux.

Image
Image
Image

13 ࿓ Le cauchemar

Il faisait noir autour de moi, je sentais une présence avec moi dans la pièce mais je ne voyais rien. Il y avait un silence tel qu'on aurait pu entendre les mouches voler. C'était étrange car le bungalow d'Hermès n'est jamais très silencieux, même la nuit on y entend les gens respirer voire ronfler. J'ai donc décidé de me lever pour voir si j'avais pas manqué une réunion à laquelle tout le monde était. En marchant tant bien que mal dans le noir j'ai remarqué deux choses, une je ne me prenais les pieds dans aucun demi-dieux dormant par terre comme il pouvait arriver quand le bungalow était trop habité. Et deux mes pas n'émettaient aucun bruit, je ne sais pas vous mais je n'ai jamais entendu quelqu'un marcher sans faire aucun bruit. Je me sentais seul et perdu. Pourtant je savais que je n'étais pas seul. Plus j'avançais dans l'étendue noir plus je me sentais seul et perdu. Tu es seul, tu es seul, tu es seul, voilà tout ce qui me traversait l'esprit et je n'arrivais à penser à rien d'autre. Je m'en sentais vulnérable et ce sentiment de solitude commençait à me bouffer de l'intérieur.
"Il... il y a quelqu'un ?
Tu penses que quelqu'un va te répondre ? Il n'y a personne ici, ils t'ont tous abandonné. D'abord ton père, qui ne sait sans doute pas à quoi tu ressembles. Puis ta mère qui te laisse seul dans un bungalow où les enfants se marchent dessus. Alors petit, ça fait quoi de se sentir si seul ?
Qui... qui êtes vous ?
Je suis toi. Ou plutôt le reflet de ta pensée.
C'est faux, je ne pense pas ça.
Vraiment ? Tu penses que ta famille ne t'aime pas et c'est pour ça qu'ils t'ont abandonné.
Non c'est faux ! Ils m'aiment et je les aime !
Alors tu serais pas content si je faisais ça ?"
Un homme avec des cornes et sans yeux apparu devant moi un couteau à la main prêt à tuer sûrement ma mère ou ma soeur. Mon inquiétude se confirma quand ma mère apparu à son tour. C'est à ce moment où je me suis réveillé en sueur dans mon lit évitant ainsi un désastre. Ce n'était qu'un cauchemar mais il m'avait bouleversé. Même si ma mère m'avait laissé là pour mon bien je n'avais plus aucun membre de ma famille avec moi. Et si jamais il leur était arrivé quelque chose je n'aurais pas été là...

Image
Image
Image


14,15,16,17 ࿓ L'éloignement et la découverte de soi

Voilà cinq ans que je suis à la colonie et j'aime beaucoup cet endroit. Les gens sont gentils, on apprend tout un tas de choses mais plus le temps passe plus il me manque quelque chose. Il me manque ma famille. Ca me fait mal de ne plus être avec eux comme avant, de ne plus voir ma soeur se jeter dans mes bras dès que je rentrais des cours et de ne plus sentir les bonnes gaufres de ma mère chaque matin. Ce que le cauchemar m'a appris c'est que j'aime plus que tout ma famille et que les voir que pendant les grandes vacances et à Noël ne comble pas le manque. Je suis du genre: quand j'aime vraiment quelqu'un je ne suis pas près à le voir partir et je veux être avec eux à chaque moment. C'est sûrement grâce à mon père qui a fait tout l'inverse. Ca me rappelle une dernière chose que je ne vous ai pas raconté sur ma vie: mon premier vrai chagrin d'amour. Alors allons-y pour cette dernière histoire et ensuite vous saurez tout de moi.
Ma mère de par ses origines peut être considérée comme une fille de l'eau. Durant son enfance elle a toujours vécu près de l'eau, allant chaque jour se baigner dans l'eau chaude des plages de Miami. Dans son école elle a même pris comme activité scolaire le surf, elle était très bonne d'ailleurs. Mais avec son départ à Québec, son déménagement à Happy Valley-Goose Bay où l'eau est très froide, ma naissance et celle de ma soeur elle n'allait plus du tout dans l'eau, elle n'avait plus le temps. Alors il a été tout naturel pour elle de nous emmener à Miami l'été de mes 16 ans, à chaque fois elle cherchait à faire quelque chose de mémorable dès qu'on se retrouvait durant les grandes vacances. On était logé chez mes grands-parents et tous les jours on allait à la plage de Surfside Beach. Ma mère nous montrait ses talents en surf et moi j'essayais de tenir debout sur une planche pendant plus de 15 secondes. Parfois je me baladais seul sur le bord de mer, c'est là que j'y ai rencontré des gens de mon âge, une fille Marie, une grande brune qui avait un sourire à faire tomber tous les garçons, un garçon Marvin qui se la jouait un peu intello sur les bords et un autre garçon Kristopher qu'ils surnommaient Kris' qui adorait mettre du vernis noir et qui sortait des références de films à tout bout de champ. Ils m'ont intégré dans leur bande et ils adoraient me traîner dans des sorties soit sur la plage soit dans Miami à arpenter les rues à la recherche de la meilleure glace de la ville. Un jour où on était sur la plage alors que le soleil déclinait dans l'horizon, ils ont eu la bonne idée d'organiser une fête avec des amis à eux. Après quelques bouteilles de bière dans le ventre ils ont organisé le jeu de la bouteille, ce jeu où les deux personnes désignées doivent s'embrasser. Marie a dû embrasser un grand blond bien bronzé et apparemment il avait bien aimé ce baiser. Vint mon tour, j'étais le premier désigné et je priais pour pas devoir embrasser Marie car elle pouvait être très collante des fois et j'en aurais entendu parler pendant longtemps. La bouteille s'arrêta sur Kris et son visage devint écarlate, je me souviens avoir trouvé ça très mignon. Par obligation du jeu on s'embrassa et quelque chose en moi s'alluma. C'était comme si une vague d'émotion m'avait submergé. Troublé par tout ça je m'étais vite relevé et éloigné pour mettre les pieds dans l'eau.
"Ca va ?"
En me retournant, je vis alors Kris en train d'écailler son vernis noir.
"Je... Euh... Oui. J'ai été un peu perturbé c'est tout.
Ah oui ?"
En regardant dans ses yeux verts j'ai alors réalisé que je ressentais une attirance pour ce garçon ce qui ne m'était jamais arrivé auparavant. J'ai déjà vécu ça mais pour des filles alors oui j'étais perturbé. Ce garçon a bouleversé ma vision de voir les gens et de me voir moi.
"Juste pour que ce soit pas bizarre entre nous, je suis gay mais ce baiser ne comptait pas.
Et... Et si ça comptait ?
Pardon ?"
Kris pris alors un regard surpris et s'avança vers moi avec une pointe de malice dans ses yeux.
"Alors on peut recommencer si tu veux."
Et on a recommencé, je ne l'ai plus lâché jusqu'à la fin du voyage. Mais je savais que la fin du voyage signait la fin de notre histoire car je ne savais pas quand je retournerais à Miami et les relations à distance ça me faisait et me fait toujours peur. Je m'attache trop aux gens que j'aime et ne pas pouvoir les voir pendant longtemps ça me brise plus qu'autre chose. La fin du voyage venu mon coeur s'est brisé quand j'ai regardé Kris pour la dernière fois. Ce fût mon premier chagrin d'amour et le seul à l'heure d'aujourd'hui même si j'ai déjà eu des sentiments pour des filles mais pas aussi fort.

Image
Image
Image

࿓ Caractère ࿓

Je peux être du genre très dissipé et souvent dans la lune, mes profs en élémentaire aimaient pas trop ça d'ailleurs. Il m'arrive aussi de stresser facilement, il y a même une époque où je me rongeais les ongles mais depuis j'y touche plus. Même s'il m'arrive d'être très stressé j'essaie de pas trop le montrer, je ne veux pas stresser les autres inutilement surtout ceux que j'aime. Je suis extrêmement attaché aux gens que j'aime, même trop parfois.
Parfois je suis comme mon père, je reste dans mon coin mais c'est quand je suis pas bien, quand j'ai pas la motivation pour faire semblant. Le reste du temps je suis plutôt sociable et très souriant, ma mère m'appelait son petit soleil de Miami. J'aime aussi plaire aux gens, je sais qu'on peut pas plaire à tout le monde mais ça me blesse un peu qu'on me trouve des choses à redire.
Je ne suis pas du genre colérique, c'est très rare de me voir en colère. Par contre, je peux être très émotif et ça ne me dérange absolument pas de pleurer devant les gens. Ma mère m'a éduqué pour être très ouvert d'esprit et pour moi un garçon qui pleure ça n'a rien de choquant. D'ailleurs ma mère n'a absolument pas mal vu le fait que je sois bisexuel, elle a été heureuse que je me confis à elle à ce sujet. Il n'y a pas vraiment de tabou chez moi et il m'arrive d'être un peu brute de décoffrage parfois, à parler de choses qui font rougir les gens.

Image
Image
Image

࿓ Physique ࿓

Je suis plutôt grand, je fais 1m88. Comme mon père j'ai les cheveux bruns foncés et bouclés. Mes yeux sont quasiment de la même couleur que mes cheveux, je tiens ça aussi de mon père. On dit souvent que j'ai le même sourire que ma mère, c'est ce que je tiens d'elle.

Image
Image
Image

࿓ Pouvoirs ࿓

Je n'ai pas le pouvoir de faire sortir de la glace de mes mains, ni de faire qu'il neige par beau temps mais je suis capable de faire apparaître un vent froid à n'importe quel moment. Ce qui est plutôt cool car du coup je peux quand même créer de la glace ou de la neige. Il suffit seulement qu'il y ait déjà de l'eau ou de la pluie. En quelque sorte je peux faire abaisser la température drastiquement comme il me plait. Alors s'il pleut je peux faire que ça devienne de la neige ou s'il y a de l'eau je peux la transformer en glace. De plus, je ne ressens pas le froid, je peux me balader pieds nus dans la neige je n'aurais pas froid. Seulement je suis peut-être un peu plus sensible à la chaleur du coup. Je contrôle le vent froid et je ne le ressens pas, voilà mon pouvoir.

Image
Image
Image

࿓ Points forts/faibles ࿓

Je pense que mon plus gros point faible est d'être beaucoup trop attaché aux gens que j'aime. Je ferais tout pour eux et s'ils me faisaient du mal je pense que j'aurais extrêmement de mal à m'en remettre. J'ai une sorte de dépendance affective, j'aime "trop". Je sais que je mets beaucoup de choses sur mon père mais je pense que c'est un peu dû à lui. Ca m'a un peu beaucoup bouleversé dans mon enfance. Mais depuis que je sais qui il est j'ai l'impression qu'il a un peu essayé de se racheter. Il m'a offert un kopis quand il m'a reconnu. Ce glaive est magnifique avec sa lame gravée et je m'y débrouille étonnement très bien.
En termes d'hobbies, malgré mon accident je continue à faire du skate. Le seul sport où je suis plutôt fort c'est le basket. J'aime bien faire des puzzles et gratter les cordes d'une guitare. Et je fais des photos de tout et n'importe quoi, j'aime beaucoup immortaliser des instants insignifiants.

Image
Image
Image

࿓ Liens ࿓

à ajouter ici

Image
Image
Image
Bianca-di-Underwood

Profil sur Booknode

Messages : 1615
Inscription : mer. 28 janv., 2015 12:30 pm
Localisation : Aux côtés de Grizz et Alec avec un exercice de maths à résoudre ♥

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Bianca-di-Underwood »

Voilà ! J'espère que ça vous plaira et si vous voulez créer un lien avec mon Mike je suis ouverte à tout :D
glamour123

Profil sur Booknode

Messages : 4463
Inscription : lun. 09 mars, 2015 8:22 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par glamour123 »

Coucou Bianca, tout d'abord je tiens à dire que j'ai beaucoup aimé la présentation de ta fiche, que ce soit la barre, la couleur choisie ou le détourage de la première photo. D'ailleurs, qui est le vava ? Parce qu'il donne vraiment l'impression d'être mignon et je trouve que ça colle bien à l'identité de Mike que tu as décrite. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais tu as donné le même nom de famille à Mike qu'un perso déjà existant sur le RPG : Alek Campbell, fils de Nyx. Est-ce fait exprès ? x) Bien évidemment, je pense que nos persos vont être amenés à se parler, que ce soit Victoire qui est une ancienne de la colo et qui porte le même nom que la meilleure amie de Mike, et sans surprise, mon enfant de Notos, Andréa, qui a probablement plus de contacts avec Borée que son propre fils... Oups XDD À toi de voir ;)
Bianca-di-Underwood

Profil sur Booknode

Messages : 1615
Inscription : mer. 28 janv., 2015 12:30 pm
Localisation : Aux côtés de Grizz et Alec avec un exercice de maths à résoudre ♥

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Bianca-di-Underwood »

Glamour: Je suis contente que tu aimes la présentation de ma fiche j'y ai passé du temps. Le vava c'est Joshua Bassett (il joue notamment dans High School Musical the musical the series). Pour le nom de famille j'avais remarqué mais pas au début... Avant de faire ma fiche j'avais regardé les noms de famille de tous les personnages mais je suis pas allée jusqu'aux pnj malheureusement. Puis n'ayant aucune inspiration pour les noms j'ai tapé "nom de famille américain" et j'ai trouvé Campbell qui est très populaire. Après avoir bien commencé ma fiche je me suis rendue compte du doublon mais Elo a dit que c'était pas grave. Donc ça fera des jumeaux de nom de famille :lol:
Pour tes deux personnages je suis complètement d'accord qu'ils s'entendraient bien avec Mike ! J'aime beaucoup l'idée que Mike soit ami avec Andréa qui connait mieux son père que lui. On peut voir par Discord pour développer un peu plus leur lien si tu veux :D
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Hello, en effet Bianca, Mike semble trop mims donc c'est cool ^^ je pense qu'il pourra finir par parler avec Nemo et Vaena vu qu'ils sont cousins en quelques soetes ^^ si tu veux des liens avec mes persos a la Colonie depuis longtemps (comme Nadya, Felix, Irina, Madeleine, Lena Daithe ou Coram) n'hésite pas ^^
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par ChapelierFou »

Mike a l'air vachement gentil est sensible, j'ai hâte de le voir rp ! La fiche est très agréable à lire et très jolie, comme d'habitude ^^
Je sais pas si tu veux un lien avec Lemony ? C'est le seul qui pourrait s'entendre avec Mike, et puis c'est tous les deux des photographes, plus le côté chaud/froid, ça peut être marrant ^^
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

Enfin de retour (pour vous jouer un mauvais tour :mrgreen: )

@Bianca : Mike est accepté à la Colonie ! Bientôt tous les vents auront leur propre enfant, il ne nous reste plus qu'Euros et la boucle et bouclée. Une autre erreur d'inattention de ta part de nommer la meilleure amie d'enfance de Mike Victoire ou c'était intentionnel ?
Petite précision avant que j'embraille sur les idées de liens potentiels : je rappelle juste qu'il ne pleut pas à la Colonie (sauf si Dionysos le souhaite, ce qui est assez rare) donc Mike ne pourra pas vraiment utiliser son vent pour faire de la neige (ni donc s'entraîner à en faire, mais s'il peut avoir conscience de sa capacité). Bon, ensuite, côté lien...Le parallèle entre Vaast et Mike trop évident pour être ignoré. Ils ont tous les deux très mal vécu l'absence de leur père et se sont mis à inventer une vie où il serait là, et en plus lui aussi il prend des photos (quel est donc cette passion pour la photographie que je n'ai jamais vu nulle part ailleurs :lol:
?) Je ne sais pas trop comment construire leur lien, amitié ou pas, parce que Vaast n'est pas trop du genre à parler de son cahier de photos et encore moins de son passé avec son père, mais Mike pourrait l'avoir vu prendre des photos un jour, ou vice-versa, et ils auraient pu commencer à se parler comme ça. Pour les autres tout est possible, j'en ai pas mal qui sont très sociables, comme Anthea, Kahau et même Verne, donc c'est à toi de voir, c'est juste Vaast qui m'a vraiment sauté aux yeux.

@Naji et @Chapelier : J'ai bien vu vos réponses ne vous en faites pas, je galère un peu à trouver un équilibre entre boulot/fatigue en ce moment, difficile de trouver la motivation de se lancer dans un RP', mais j'essaie de reprendre le fil au plus vite (genre avant fin septembre quand même) promis. Dans tous les cas je suis en vacances la semaine prochaine donc c'est fort probable que je passe à ce moment-là.
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

.


Image

Image
Image
DEMI-DIEU | 12 ANS | GALLOIS | DIONYSOS | MANIAKINÉSISTE | ASPERGER | THÉÂTRE | DANS SA BULLE
Dans la Forge | Dans l'entrée | Avec Lemony Sugar (Chapelier Fou)
Image


En attendant que quelqu'un réponde à mon appel ou son écho, je ne peux m'empêcher de détailler la forge, de la comparer dans ses moindre détails à l'atelier de Maman. Si elle pouvait posséder un aussi grand espace, autant de matériaux et d'outils, aurait-elle décidé cet exact positionnement ? Maman a toujours été très organisée dès qu'il s'agissait de son travail, chaque outil avait son étal propre, si précis que l'on pouvait les retrouver à la trace de poussière autour. Quiconque avait l'œil pouvait pénétrer dans son refuge et s'y repérer aisément après quelques minutes d'observation. Malgré tout le coeur qu'elle mettait à la tâche, la méticulosité avec laquelle chaque emplacement avait été choisi pour accueillir son objet, je doute qu'elle aurait pu créer un endroit aussi efficace que les Forges de la Colonie. Tout avait été pensé par plusieurs Héphaïstos, années après années, générations après générations, pour paraître le plus simple et évident possible. Dé là où j'étais, je devinais sans mal l'objectif de chacun des établis : contre le mur, pour le polissage. Au centre de la pièce, une table en U pour permettre des montages à plusieurs, du côté de la fenêtre, la station de lavage. Dans l'autre zone devrait probablement se trouver les zones d'assemblage, de fonte et, en fait, la véritable forge. Du seuil, on pouvait sentir le courant d'air chaud en provenance des fours.

Une sorte de curiosité me poussait à aller vers la zone de forge. Attiré par la chaleur, intrigué par la quantité d'âtres nécessaire pour qu'autant de fumée s'échappe des cheminées à l'extérieur du bâtiment. Et, en même, je me sens figé dans cette pièce, une petite voix me crie de rester à l'écart des flammes, de trouver la poudreuse la plus proche et de m'enfouir dans cette neige -jusqu'à ce que la menace passe. Le feu me rappelle tout chez ma Maman, tout ce que j'aimais chez elle. Sa douceur, sa chaleur, sa générosité, le mystère secret qui la faisait vibrer et danser dès qu'il s'agissait d'engrenages. Désormais, il est et restera à jamais associé à la dernière image que j'ai eue d'elle, arraché à elle par Gwynt. Le feu est vie. Le feu est destruction. Peu importe les souvenirs qui affluent à son contact. Il vaut mieux que je m'en éloigne.

Et, de toute façon, quelqu'un surgit de la pièce, s'en allant dans ma direction, plus besoin d'aller voir. Rapidement, je me repasse ma rencontre avec Urielle hier, afin de connaître les règles de bienséance. Sourire. Saluer. Faire la révérence. Se présenter. Est-ce que j'en oublie dans le tas ? Je ne peux pas me permettre de faire une erreur, de reproduire ce qu'il s'est passé avec Nimue. Urielle a été l'entraînement pour ma rencontre avec mes oncles et tantes (ou cousins, selon comment l'on regarde l'arbre généalogique). Maintenant, en présence de ce que je suppose être mon premier fils d'Héphaïstos, mon premier frère de ma Maman, je ne dois pas flancher.

Mais, alors que je m'apprête à courber le dos du mieux que je peux, le garçon se met soudain à déblatérer tout un flot de paroles inarrêtables et quelques peu déstabilisantes. Et, en plus, il ne fait pas la révérence comme Urielle. Que dois-je en déduire ? Y a-t-il un âge particulier pour la faire ? Doit-elle seulement se faire entre homme et femme ? Au sein d'un même bungalow ? Tout cela me semble de plus en compliqué, mais toujours moins que l'amnésie anté - anti ? - rétrograde. Amnésie, je connais, l'autre dépasse mes compétences. Est-ce que ça signifie qu'il ne pourra pas m'aider à trouver ce que je cherche ? Non, j'efface cette pensée. Je dois tenter ma chance, après avoir ruminer toute la nuit, je ne peux pas abandonner pour si peu.

- Je m'appelle Colin, me présenté-je tout en faisant une légère courbette, croisant fort les doigts pour bien suivre les règles de bienséance. Cousin ou neveu, selon si tu prends en compte ma mère ou mon père.

Avec une mère demi-déesse, j'aurai peut-être dû me faire vite à ce principe de famille élargie et alambiquée. Avant-hier, je n'avais cependant pas vraiment eu l'occasion de me poser des questions sur ma parenté. Il y avait moi, il y avait ma mère. Plus lointain, sa demi-sœur et mes cousins et cousines des Amériques, éloignés aussi bien par la distance que par le sang. Papa m'avait bien dit en décembre que je trouverais dans son bungalow d'autres enfants que je pourrais appeler frère et soeur, mais c'était deux choses bien différentes de se l'entendre dire et de les voir tous rassemblés au même endroit. Et c'est encore bien plus étrange de considérer les autres pensionnaires comme des cousins alors que nos parentés sont floues, comme avec Lemony qui se tient devant moi. Les Héphaïstos sont des cas particuliers, parce que notre lien vient de Maman. Je crois que je n'aime pas prendre en considération les liens par Papa et le reste de sa famille divine.

- Neveu, je préfère, me décidé-je après un bref instant de réflexions silencieuses mais intenses. Je viens par rapport à Maman. Tu sais si elle aurait laissé quelque chose pour moi ici ?

Il ne faut pas faire mauvaise impression, alors je me retiens fort de croiser les doigts ou de me mordre la joue, ma prière est juste silencieuse. Jouer sur scène est tellement plus facile qu'improviser !
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

.

Image
Image
SATYRE | 26 ANS | MAURITANIEN | PSAMATHÉE | TIDINIT | DE SABLE ET D'EAU | EN QUÊTE DE SA FAMILLE
Au Pavillon-Réfectoire | Avec Coram (Naji2807)



Sous mon postérieur, pourtant bien rembourré grâce aux poils de chèvre, le banc me démange. Réaction incontrôlée due au malaise et aux mensonges. Mon corps cherche un moyen de détourner l'attention de mon esprit et du flot d'émotions qui le submergent. Jamais le bois ne m'avait paru aussi dur, aussi rugueux. Je voudrais disparaître, ne faire qu'un avec le banc afin de plus avoir à prendre sur moi-même pour cacher ce que je ressens. J'aimerais fuir, courir dans l'herbe et retourner sur la plage, mais je suis tout bonnement incapable de me lever de mon siège. Mentir, déformer la réalité, ça me donne la nausée. Et je ne peux cette fois-ci ne m'en prendre qu'à moi-même d'avoir été aussi stupide de venir aborder Coram. Si seulement j'étais atteins de la même hyperactivité que les demi-dieux, je pourrais foncer dans le tas et ne jamais me rendre compte des conséquences potentielles. Même si elles sont parfois désastreuses, leur condition me semble parfois bien plus enviable que d'avoir un cerveau de satyre aussi lent que le mien.

Ce qui est fait est fait, il faut que je l'accepte. La culpabilité a beau formé une boule au creux de mon ventre, Coram ne se départi pas de son sourire. Plus tard, je pourrais me laisser ronger par le remord d'avoir jouer de sa naïveté comme tant d'autres avant moi l'ont fait au Conseil des Sabots Fendus. Je ne vaudrais donc pas mieux qu'eux ? Ce n'est en rien pour le protéger lui ou les autres pensionnaires que j'ai agi ainsi, c'était purement égoïste, purement dans mon intérêt...Tout ceux pour quoi mon père m'avait toujours dit qu'il était mal de ne pas faire preuve d'honnêteté avec ses confrères.

Et...pourtant...une part de moi veut croire à la bienveillance naturelle de Coram, à son sourire insouciant. Une petite étincelle d'espoir comme quoi sa bonne humeur pourrait être contagieuse. Intérieurement, je me jure de finir par lui dire la vérité sur cet instant, sur mes inquiétudes, sur mon père, sur ma mère, de lui présenter mes excuses pour l'affront que je viens de commettre. Il est encore pire de laisser s'écouler ce temps, j'en ai conscience, mais une part de moi veut croire à cet espoir. Tant que je ne dis rien à voix haute aux autres membres de la Colonie, c'est un peu comme si ma mère était toujours là, dans l'Océan, à nager avec ces autres sœurs dans le Palais de Poséidon que je ne verrais jamais...

- J'espère de tout cœur que ce sera le cas. Chiron les guidera, comme à chaque fois, j'approuve après quelques instants de réflexion, conscient que mes connaissances sur les événements de la dernière Grande Prophétie sont flous et que presque aucun des pensionnaires ne les a vécus. Il faut surtout espérer que nous aurons assez de temps pour préparer les nouveaux pensionnaires, ils sont nombreux cette année.

Trop préoccupé par d'autres événements, il est vrai que je n'avais que très peu prêté attention aux nouveaux arrivants. Mais, ce matin, comme j'avais cherché à me changer les idées, j'avais pu observer les visages des pensionnaires, et ils sont nombreux, de tout âge, de toute origine, divine comme terrestre, à nous avoir rejoints pour le début de la saison. Je dirais même que, depuis les six années que j'exerce ici, je n'en avais jamais vu autant arriver aussi massivement, et surtout d'aussi puissants : les enfants des Trois Grands n'ont pas été réunis à la Colonie depuis plus cent ans au moins. Tout cela ne présage rien de bon...Et ça ne me change que très peu de mes idées noires, au final.

- Que veux-tu, notre travail c'est de les faire briller pour qu'ils apportent la gloire à leurs parents. Les dieux ne s'intéressent pas vraiment aux exploits des Esprits de la nature...

Est-ce que mes parents sont fiers de moi, où qu'ils soient ? Depuis que mon père a disparu, je n'ai sorti les sabots que trois fois de l'enceinte de la Colonie, et jamais pour aller le retrouver. Je ne mets pas vraiment du mien pour faire changer les choses dans le fond...je ne sais que me plaindre et attendre, prier pour des "si seulement". Je ne plus me permettre de simplement attendre sur la plage qu'Alfiruz ou Maman daigne se montrer désormais. Il faut que je fasse quelque chose, d'une manière ou d'une autre.


Image
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

.

Image

Image

DEMI-DÉESSE | 11 ANS | MEXICAINE | NON-RECONNUE | HÉMATOKINESISTE | COUTEAU-PAPILLON | GRINCHEUSE IMPULSIVE
Aux Arènes | Dans les tribunes | Avec Nour (ChapelierFou)


- Nous sommes deux, affirmé-je sans l'ombre d'une ironie, bien consciente que l'art de la conversation n'est pas de ceux avec lesquels on nait.

C'était d'ailleurs une chose qui m'avait toujours surpris. Non pas de ne pas naître avec cette compétence, mais qu'on ne me l'ait jamais enseignée. Honnêtement, ça ne me dérange pas plus que ça, je suis mieux dans ma bulle qu'avec les autres. Je n'ai pas grand chose à leur dire, je ne connais rien. Parler, c'est plus frustrant qu'autre chose pour moi, en fait. Je préfère écouter, même si je me sens bête à simplement hocher la tête parce que je ne sais pas quoi répondre. J'aimerais que l'apprentissage ne soit pas à sens unique.

Enrique n'avait pas d'enfant. Enfin, de ce que je savais, il n'en avait pas. Pour sûr, aucun d'officiel. Par de nombreux aspects, la politique de sa favela m'était inconnue. Je l'avoue, ça me m'intéressait que relativement peu de savoir comment il martyrisait son quartier. Mais, tôt ou tard, Enrique était voué à mourir. Et plutôt tôt si on considère sa "profession". Alors qui était censé prendre les rênes après lui ? Il n'avait pas de bras droit officiel, de ce que je savais. Je me voyais mal être désignée, mais l'idée m'avait effleuré l'esprit un ou deux fois. Après tout, j'avais été entraînée physiquement pour. Jour après jour, ce n'était en tout cas pas pour devenir une simple petite soldate que je pratiquais. J'étais la seule à bénéficier du privilège de cours particuliers. Pourquoi donc ? Enrique ne faisait pas ça simplement pour les beaux yeux de Maman. Il attendait quelque chose de moi. Je n'ai jamais compris pourquoi il n'avait choisi que d'entraîner mon corps et jamais mon esprit. D'autant plus que ce serait la partie qui lui aurait causé le plus de problème.

De toute façon, il est trop tard pour questionner les enseignements d'Enrique. Je suis une guerrière, un bras armé depuis que je suis née, mais je ne suis pas fichue de savoir ce qu'il se passe autour de moi. J'ignore tout du monde. N'importe qui pourrait aisément manipuler ma perception des choses pour utiliser ma force et répondre à ses intérêts. Peut-être était-ce ce que comptait faire Enrique, je ne le saurais jamais. Il s'y serait de toute façon pris trop tard, je le détestais déjà, avant même qu'il ne tue Diego. Bref. Se méfier des intentions des autres, toujours, tout le temps. De tout ceux qui veulent enseigner. Le savoir est tout autant une arme que mes poings. Simplement plus vicieux, plus discret.

Quelles sont les intentions d'Achille ici ? Son savoir est purement lié à la discipline et au combat, mais il n'en reste pas moins une connaissance. Pourquoi enseigner telle position plutôt qu'une autre ? Pour le moment, il ne semble rien partager avec ses élèves, en tout cas. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut pas avoir de mauvaises intentions. Pourquoi est-il revenu, pour commencer ? Maman décrit la Mort comme une amie, son royaume comme paisible et enchanté, je ne sais pas s'il en va de même pour l'au-delà grec. Je n'aurais pas envie de quitter le monde qu'elle me décrivait. Qu'est-ce qui tenterait Achille dans le monde des vivants ? A la réflexion, peu importe la qualité des enseignements et l'excellence d'Achille au combat, je préfère me renseigner sur le pourquoi du comment avant de me tenir face à lui dans l'Arène. Par mesure de sécurité.

Mon interlocuteur en pense-t-il autant ? Je le vois jauger du regard notre futur entraîneur, attentif à sa stature et son comportement. S'il s'intéresse au bretteur, il doit probablement préféré le combat rapproché à l'arme blanche, sinon il se serait tourné vers les leçons de Chiron sur le champ de tir. J'émets des hypothèses de gauche de droite, évaluant s'il s'agit plutôt d'arme courtes ou longues, de lames épaisses ou fine, à double mains ou non. Les leçons de Tarquin défilent dans ma tête, bourdonnent entre mes neurones, et je dois admettre me perdre dans tout ce fouillis. Je faisais de mon mieux, mais mon cerveau n'a jamais été fait pour condenser autant d'informations en si peu de temps. Malgré toute l'intensité de l'apprentissage avec feu le satyre, je n'en suis que réduite à pouvoir analyser sans nommer les armes que j'ai sous les yeux.

Ce fait se confirme dès lors qu'il fait apparaître ses armes du néant après les avoir nommées : leur nom ne me serait jamais revenus. Je reconnais la première, arme préférée des Grecs anciens avec la lance, mais " xiphos " ne résonnera probablement jamais en moi. Quant à la seconde, son nom comme sa forme ne m'évoquent rien, Tarquin n'a pas daigné me la mentionner comme une des armes grecques, j'en déduis donc que ce n'en est pas une. Sur quel demi-dieu suis-je donc tombée pour qu'il préfère le maniement d'armes étrangères ? Aussi étrange que sa capacité à manipuler la Brume - je ne vois pas d'autres explications à la soudaine apparition/disparition, la Brume est un des concepts que j'ai le mieux retenu de Tarquin, j'ai horreur qu'on me trompe - dont j'ignorais l'existence, mais à laquelle je me garde bien de réagir. Je n'ai pas envie qu'un demi-dieu visiblement plus âgé, plus grand, aussi entraîné et armé, puisse penser qu'il peut aisément me déstabiliser. Personne ne déstabilise une Hernandez.

- Je n'en ai pas à moi. Pas en bronze céleste, en tout cas, j'expose en désignant d'un signe de tête les siennes qui brillent sous le soleil. J'ai cru comprendre que ça ne savait à rien contre les monstres sinon. Mise à part ça, je sais me servir de couteaux-papillons et d'armes à feu.

Aucun des ces deux entraînements ne me sera très utile ici. A écouter les leçons de Tarquin, ces deux armes sont trop récentes pour en trouver facilement à la Colonie. Je pourrais me faire forger un couteau, mais, pour les revolvers, il considère que c'est un net désavantage de devoir recharger et refondre des balles en bronze céleste. Le satyre a bien essayé de m'entraîner à d'autres pratiques, mais il n'y en a aucune que je ne maîtrise autant que ces deux-là. Peut-être à la limite celle du simple couteau, et encore Tarquin préférait de toute façon grandement faire travailler mon bras droit au port du bouclier. Ce qui me donne une idée...

- Tant qu'ils sont occupés dans leur coin, on peut s'entraîner, lui proposé-je. Je n'ai jamais combattu contre cette arme-ci, conclus-je en pointant la lame étrangère. Son métal et sa courbure m'intriguent plus que je ne saurais l'avouer.
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

.


Image
DEMI-DIEU | FANTÔME | GREC | PELEE ET THETIS | BRETTEUR LEGENDAIRE | HEROS TROYEN | EACIDE
Arènes | Avec les pensionnaires de l'entraînement


Je dois avouer que je n'ai pas vraiment planifié notre entraînement du jour. En trois mille ans, le monde a le temps de bien changer, et le simple aperçu que j'en ai ici suffit à me le confirmer. De nombreux éléments m'échappent sur la vie qu'ont pu mener les demi-dieux avant de venir à la Colonie. Les avancées technologiques ont l'air d'être dantesques et complètement hors de ma portée cognitive. Je ne nierai pas être perdu dehors et ne pas pouvoir comprendre qui se tient devant moi. Dans quel contexte ont-ils grandi ? Dans quel climat politique ? Que leur a-t-on appris dès leur plus jeune âge ? A quel point le monde est-il encore hostile ? Chiron a bien sûr essayé d'apporter quelques réponses à mes questions, mais je préfère jauger et analyser par moi-même ce qu'il en est.

Et je dois dire que ce que je constate ne me réjouit pas du tout concernant la suite de l'entraînement et les perspectives de progrès des élèves. Instinct dans la prise de décision rapide ? Quasi absent pour la plupart, à qui il a fallu plusieurs minutes pour se décider à choisir une arme dans le tas disposé devant eux. Discipline et prise au sérieux de l'entraînement ? Aucune. A peine leurs armes récupérées qu'ils discutent déjà entre eux, probablement du bon temps et des souvenirs d'enfance, pas du tout attentifs aux futures ordres et recommandations. A croire qu'aucun d'eux n'a jamais croisé de monstre, ce qui est statistiquement impossible. Respect de l'autorité ? Dans la lignée du paramètre précédent. Dans l'arène, le son porte et résonne, je les entends bien se moquer de ma personne dans le lointain. Ils ne sont pas non plus bien malin. Stature et posture ? Faible. En-dehors du combat, la plupart s'appuie sur leur arme ou sur une seule de leurs jambes, celle maîtresse, ce qui les rend facile à déséquilibrer, mettre à terre et donc vaincre. Peut-être est-ce sur ce point là que je devrais commencer par travailler.

J'ignore dans quel monde ils ont grandi, mais il est clair qu'il était à des lieues du mien. Dès mon plus jeune âge, j'ai conditionné mon corps et mon esprit à faire face aux monstres comme aux hommes. Demi-dieu ou non, les enfants ne tenaient pas longtemps sans s'endurcir un peu, ne serait-ce que pour résister à la chaleur, à la sécheresse, à la soif ou la faim. Nul doute qu'eux n'ont jamais eu à expérimenter les longues marches de transhumance le ventre creux, ils ont toujours eu un minimum de confort dans leur vie. C'est probablement pour ça qu'ils ont aussi peu conscience d'à quel point le monde peut être dangereux et redoutable si l'on est pas prêt à y faire face. Les entraînements à l'Arène ne sont pas qu'une lubie pour permettre aux plus téméraires de réaliser des exploits au nom de leur parent divin, ils sont une préparation pour que les demi-dieux puissent vivre l'esprit tranquille une fois passé l'âge adulte. S'ils n'y prennent part sérieusement, c'est un destin funeste qui les attend.

Chiron m'a chaudement recommandé d'y aller doucement avec eux. Pour la plupart, ils ne sont à la Colonie que depuis peu de temps, ils n'ont jamais réellement expérimenté de vrais entraînements à l'épée en-dehors de quelques coups d'épée. Il ne faudrait pas les brusquer, ils ne sont pas fait de la même étoffe que les soldats que j'ai commandés, et encore moins que celle des Spartiates. J'ai promis de faire de mon mieux, mais je ne peux pas me permettre de les laisser continuer de se la couler douce. Tant qu'ils n'auront pas la discipline et le sérieux requis, les techniques ne seront pas apprises et encore moins acquises : nous perdrions tous notre temps, en somme.

- Bien. Puisque l'arme est un prolongement du corps, tout comme celui-ci, vous vous devez de pleinement contrôler sa position, son équilibre et la force que vous mettez dans vos coups, expliqué-je à l'assemblée de demi-dieux.Vous deux, poursuivis-je, la voix calme, en pointant dans la direction d'un brun gringalet et d'une afro-américaine à la coupe de cheveux assez imposante, vous nous ferez l'honneur d'être nos exemples. Approchez. Tendez les bras, votre arme en main, et voyons qui de vous deux tiendra le plus longtemps. Sur un pied. Allez-y.

C'est à la fois une épreuve d'endurance, de discipline et d'équilibre, mais également une tentative volontaire d'humilier les deux moqueurs, histoire de les rappeler à l'ordre et à l'autorité. Je n'ai pas envie de passer pour un tyran avec mes élèves, mais ce n'est pas en faisant preuve d'un laxisme sans faille qu'ils vont progresser. Et puis, quelque part, l'esprit de compétition naturel des demi-dieux les poussera peut-être à s'investir un peu plus dans l'exercice et à ne pas abandonner au bout de quelques instants.


Image
Image
Image
Bianca-di-Underwood

Profil sur Booknode

Messages : 1615
Inscription : mer. 28 janv., 2015 12:30 pm
Localisation : Aux côtés de Grizz et Alec avec un exercice de maths à résoudre ♥

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Bianca-di-Underwood »

@naji: Merci pour le retour ! En effet ça serait cool que Mike ait des liens de longues dates à la colonie parce qu'y être depuis longtemps et pas avoir d'amis ça lui ressemble pas. Je lis tes fiches et je t'envoie un mp après ! (je promets pas que je fasse ça toute suite x))

@Chap': Moi aussi j'ai hâte de rp avec lui x) Merci pour les compliments pour la présentation de ma fiche, j'aime bien faire des fiches agréables à voir :) Sinon pour Lemony je suis complètement d'accord pour un lien ! Je trouve qu'ils se ressemblent beaucoup, à être solaire tous les deux et cette opposition feu/glace apporte quelque chose de sympa

@Elo: Merci d'accepter Mike à la colonie :) Vraiment pour Victoire c'est pas du tout intentionnel, j'ai juste l'habitude de mettre une Victoire dans mes histoires x)
Je savais pas du tout pour la pluie mais écoutes c'est pas grave et il y a pas grand besoin de s'entraîner à faire de la neige, il faut juste savoir que l'eau se solidifie à 273,15K x)
Pour Vaast j'aime beaucoup l'idée qu'il l'ait surpris dans un moment "intimide" où il prenait des photos et que c'est le point de départ de leur amitié, ils pourraient même occasionnellement faire des sorties photos dans la colonie !
Pour les autres, comme pour Naji, je reviens vers toi quand j'aurai lu leur fiche, ça fera ma lecture du RER x)
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par ChapelierFou »

Bianca: Tu y arrive toujours très bien! Trop bien alors, on peut parler d'un lien en mp si tu veux?
En vrai à se stade je pense qu'on va faire un club de photographie à la Colonie (je ne plaisante qu'à moitié je pense qu'ils pourraient vraiment développer leur photos tous les trois ou quelque chose comme ça)
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Bianca-di-Underwood a écrit : sam. 17 sept., 2022 9:32 pm @naji: Merci pour le retour ! En effet ça serait cool que Mike ait des liens de longues dates à la colonie parce qu'y être depuis longtemps et pas avoir d'amis ça lui ressemble pas. Je lis tes fiches et je t'envoie un mp après ! (je promets pas que je fasse ça toute suite x))
ça marche j'attends ton message dans ce cas ^^
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Coram
Satyre, Fils d’Hélia, 28 ans, 1m67, PNJ
Courageux, Imprudent, Enjoué, Avec Hash au Pavillon-Réfectoire

Image
ImageImage
Image

Hash s'inquiète, mais pas moi, je ne suis pas d'un naturel anxieux, au contraire. Déjà, je rumine rarement, je suis beaucoup trop focalisé sur le présent pour ça, et ensuite, je préfère essayer de trouver des solutions, ou bien espérer que tout se passera bien, plutôt que de m'inquiéter de quelque chose qui n'a pas encore eu lieu. J'ai bien conscience que tout le monde n'est pas ainsi, et aussi que ça doit sûrement participer aux critiques que l'on me fait en me disant que je suis trop insouciant... Mais tout comme il faut des gens qui s'inquiètent de tout pour prévoir le pire, il faut des gens comme moi, bien plus optimiste, pour transmettre cette bonne humeur aux autres. C'est d'ailleurs ce que j'essaie de faire avec Hash, puisqu'après tout, s'il est venu me voir, c'est sûrement qu'il a besoin d'être un peu réconforté.
Tout comme lui, j'ai confiance en Chiron, je sais qu'il saura guidé les demi-dieux dans ces nouvelles quêtes qui risquent très certainement d'arriver avec la prophétie. Et puis nous aussi nous serons là, il ne faut pas l'oublier !
- Chiron et nous, je dis avec un clin d'oeil, ne souhaitant pas que l'on dévalorise le rôle des satyres.
J'acquiesce comme il évoque les nouveaux arrivants :
- C'est vrai que cette année, ils sont vraiment nombreux... Mais c'est peut-être fait exprès ? Peut-être que les Dieux ont rapatriés leurs enfants ici en sachant qu'une nouvelle grande prophétie allait être énoncée, tu ne crois pas ?
Bon après, s'ils sont sous comme Oswald, ce n'est peut-être pas une excellente nouvelle... J'aime bien ce gamin, vraiment, et je suis content d'avoir été désigné pour aller le chercher, mais ce n'est vraiment pas un guerrier courageux, ni rien du genre, alors je ne sais pas comment il va se débrouiller une fois parti en quête - si tant est qu'il y est envoyé. Je devrais peut-être être un peu plus optimiste à son sujet cela dit, après tout il a fait parti de l'équipe victorieuse à la Chasse d'hier.
Hash ne semble pas avoir l'esprit aussi combatif que moi, et je ne sais pas si c'est parce qu'il pense que vouloir être reconnu des Dieux ne sert à rien ou si c'est tout simplement parce qu'il ne recherche aucune gloire. Qu'on s'entende, je ne cherche pas à voler la gloire des demi-dieux, j'aimerai seulement que l'on prenne conscience que notre rôle a aussi une grande importance. Sans nous, certains demi-dieux seraient morts entre les griffes des monstres tout de même ! Et puis, nous sommes pour la plupart fidèles et plein de bons conseils - bon pas toujours et c'est vrai que je dois m'améliorer à ce niveau, mais les demi-dieux ne sont pas exemptes de tout reproche eux non plus - alors on pourrait avoir notre part de gloire, non ?
- C'est bien le problème si tu veux mon avis... Mais bon, je sais je sais, on ne critique pas les Dieux. Et je ne critique pas d'ailleurs, je dis en levant les mains, comme pour me dédouaner et éviter de les offenser, je dis juste qu'on est là nous aussi, et qu'on ne fait pas juste de la figuration... M'enfin je parle sûrement dans le vide, je souris légèrement. Et puis en réalité, certains demi-dieux se sentent aussi délaissés que nous... et se sentir abandonné par ses propres parents, ça ne doit vraiment pas être cool, je grimace.
ChapelierFou

Profil sur Booknode

Messages : 1575
Inscription : mar. 14 juin, 2016 8:02 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par ChapelierFou »

Image
George Hatis
Image
Fille d’Éris ❦ Troublemaker ❦ Bungalow 11 ❦ A l'entraînement ❦ Avec Oswald


Je suis un peu surprise quand Oswald souris. Enfin, esquisse le début de l'ombre d'un sourire, mais je pense que c'est le plus que ce que j'ai pu apercevoir de lui jusque là, même si je ne le connaissais pas avant hier. Mais il n'était pas exactement le bout en train de service à la chasse... Je n'ai même pas vraiment fais ma blague pour le faire rire, je disais surtout des bêtises. Enfin, peut-être que je voulais changer de sujet après sa triste tirade sur le fait qu'il sois lâche. Il faut dire que ce n'est pas ma place de lui dire s'il est lâche ou pas. Je l'ai trouvé efficace durant la Chasse aux Monstres, mais ça, il m'a déjà fait comprendre qu'il 'était pas d'accord. Je vois bien qu'il a probablement des problèmes d'estime de lui, mais je ne saurais pas l'aider, et puis je ne vais pas me fatiguer à tenter de sauver de lui-même quelqu'un qui ne veut pas l'être. Je ne suis pas un héro. Ni dans le sens grec du terme, ni dans le sens commun. Je peine à maintenir ma vie en un seul morceaux et à protéger ceux que j'aime, Oswald est un garçon triste comme il y en a sans doute beaucoup d'autre dans le monde, et l'était avant de m'avoir rencontré et il le sera sans doute toujours après. Mais le voir sourire n'est pas désagréable, surtout que je ne fais pas souvent rire les gens par inadvertance, à moins qu'ils ne se moquent de moi. Qu'on se comprenne, je suis hilarante. Quand je le veux. Et seulement avec mon frère et ma sœur, avec Hadley un peu aussi. Et avec Viola. Mais avec les autres, c'est plus dur. Je n'ai pas vraiment envie. Dur de vouloir jouer les clowns quand on ne peut s'empêcher d'avoir l'impression qu'on dérange, ou bien qu'on ressent une certaine hostilité à notre égard. Il faut une certaine confiance, un certain confort dans la relation. Je n'ai pas ça avec tant de monde que ça. Le sourire d'Oswald est une bonne surprise, même si je doute que ce soit le début d'une quelconque amitié. Mais ce début d'entraînement aurait pu être pire. Le coin de ma lèvre se redresse légèrement également, moi aussi amusée par sa réponse.
-Malheureusement les demi-dieux sont sans doute déjà tous damnés, mon trésor n'a aucun pouvoir ici.
La conversation dérive ensuite sur les monstres et pourquoi ils nous en veulent, et que faire contre eux. Je cite ma mère, oubliant qu'Oswald ne la connait sans doute pas vu qu'il est arrivé à la Colonie il y a moins d'un an. Il ne sait sans doute pas que c'est ma mère non plus. J'ai compris qui était le parent divin d'Oswald de ce que j'ai entendu des autres pensionnaires, mais lui n'a pas de raison particulière de savoir qui est ma mère. Et bien sûre celle-ci n'est pas capable d'avoir un nom un peu unique, si bien que je me retrouve à devoir expliquer des choses dont je n'aime pas parler à Oswald...
-Non, pas Iris, Iris c'est les arc-en-ciel. Eris. La déesse de la discorde...
J'hésite à lui dire qu'il s'agit de ma mère. J'ai menti à Henry parce que je le sentais fuyant, et que j'avais besoin qu'il me fasse confiance. Oswald s'en fiche sans doute un peu, de mon parent divin. En réalité, quand je suis avec le reste de sa progéniture, j'ai l'impression que je suis la seule à avoir réellement un problème avec elle. Comme si tout était dans ma tête, et que je ne pouvais que crier ma haine envers elle dans le vide. Enfin, on ne s'est pas exactement confié les uns aux autres, mais je n'ai pas l'impression qu'Irina ou Levy la détestent comme moi. Bien sûre, on a pas tous la même histoire avec elle, Irina a été reconnue proprement, et Levy l'a même rencontré. Mais de toute façon, je la détestais déjà avant de savoir qu'elle était une déesse. Elle m'avait abandonnée en me laissant la lourde tâche de remplir son rôle. Tout le monde ici semble se satisfaire du fait que les dieux sont trop occupés pour en avoir quelque chose à faire de nous, mais pour moi, ce n'est pas une excuse. Créer la vie est un engament, que l'ont soit immortel ou non, et il s'agit d'une responsabilité dont il faut se montrer digne, mais les dieux pensent qu'ils sont au dessus de ça et de tout ceux qu'ils laissent derrière eux. Et personne n'a le pouvoir de leur prouver le contraire. Je ne considère même pas Éris comme ma mère, j'imagine que j'ai juste quelque cellule et un peu d'ADN en commun avec elle. Ça ne fait pas de moi une fille ou d'elle une mère. Mais je pensais déjà qu'Oswald connaissait mon ascendance, donc j'imagine que je peux être honnête. Qu'il parte s'il a un problème avec elle, moi je m'en fiche.
-C'est ma petite Môman, je dis avec tout le sarcasme du monde dans la voix, et une pointe de colère que j'aurais aimé pouvoir retenir. Mais on s'en f*ut un peu, j'ai pas de pouvoir de toute façon, donc ça change rien à ma vie.
Oswald suggère que les monstres sont jaloux des Dieux, et s'en prennent à nous pour compenser. Si je pouvais leur donner un coup de main pour blesser ces derniers, je le ferai volontiers... Je ne sais pas ce que je pense de l'idée de monstres qui auraient des sentiments et des motivations... Surtout si on prend en compte le fait que certains monstres descendent aussi des Dieux, c'est encore pire. A quel point sommes nous différents? Que faudrait-il qu'un sang-mêlé traverse pour finir ainsi? Je ne sais pas si c'est un argument qui suffit pour m'empêcher d'attaquer un monstre si j'en vois un, parce que je sais tout de même pertinemment qu'ils n'auront pas de de souci moreaux pour me déchiqueter en morceaux dès qu'ils poseront les yeux sur moi.
-Ouais... J'imagine qu'ils ne nous laisseront jamais nous assoir face à eux pour leur poser la question gentiment...
Est-ce que je le ferai si j'en avais l'occasion? Ou est-ce que je me baserai sur mes propres instincts et ma colère qui me disent de planter mon épée dans leur crâne? Ce qui me ramène à ma question... Sommes-nous si différents? Ou bien est-ce que ça arrange les Dieux qu'on s'entre-tue ici bas? "Diviser pour mieux régner" après tout. Cette idée est terrifiante, et je préfère me concentrer sur la conversation qui dérive sur Yu Ra. Oswald dit la trouver bizarre, et je me demande ce qu'ils se sont dit pendants qu'ils étaient seuls à seuls qui fait choisir ces mots précis à mon interlocuteur. Je sais que de mon côté, je ressent plus de l'agacement à son égard que de la perplexité. Après, c'est vrai que je ne la cerne pas très clairement non plus, et ça ne doit pas m'aider à l'apprécier.
-Sans doute aussi. Après c'est une fille d'Athéna, elles sont toutes un peu spéciales.
J'ai rencontré quelque enfants d'Athéna, et franchement, je ne m'entends avec aucun d'eux...
Étonnamment, Oswald n'est pas convaincu quand je lui dit qu'Achille a sûrement prévu des cookies pour lui s'il est sage. Je souris à sa remarque et m'apprête à répondre, quand nous sommes interrompu par le fantôme en question. Ah m*rde. J'avais oublié qu'il était une personne qui avait la capacité de nous parler, et surtout, de nous entendre. Et bien sûr, il se venge. Je pense que j'aurais fait la même chose, et ce n'est pas forcément un compliment. Il a beau être le plus grand guerrier qui ai vécu, il faut quand même qu'il asseye son autorité en temps que prof. Je n'ai pas forcément envie de l'y aider. J'envisage un instant de l'ignorer tout simplement, mais c'est un coup à vraiment le monter contre moi. Pareil si je réponds. En réalité, je ne vois pas vraiment de moyen de me sortir de ce pétrin... Je pense même pendant une seconde à attaquer directement Achille pour lui prouver que je ne me laisse pas faire si facilement, mais je pense que c'est une idée stupide qui ne me mènera à rien... Je lâche donc un gros soupire à l'intention de l'ensemble de l'Arène, puis murmure tout bas à Oswald, en grommelant un peu, de façon à ce que seul lui m'entende.
-Je le tiens, tu choppe les cookies...
Je me met en position, gardant ma jambe la plus forte sur le sol, la droite, et tenant mon arme du même côté. Je ne suis pas sûre que mettre tout le poids de ce côté soit la meilleure idée, mais puisqu'il s'agit de tenir en équilibre et de garder le bras tendu, cela reste l'option la plus sûre selon moi. Si on y réfléchis et qu'on met de côté le fait qu'Achille nous a sûrement choisit Oswald et moi parce que nous bavardions, j'imagine que l'exercice n'est pas stupide et qu'il fait même un certain sens, et qu'il ne serait pas stupide de le faire régulièrement chez soit... Mais évidement je ne dis rien. Je me concentre sur ma jambe qui commence déjà à vaciller, mais au bout de quelques secondes, j'arrive à trouver un certain équilibre qui devrait m'assurer un minuscule répit, tandis que mon épée de bois commence déjà à peser dans ma main. Je ne pense pas avoir l'allure d'un féroce hoplite grec, mais au moins je tiens, pour l'instant.
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10115
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

Image
Image
Image

J'ai passé un très bon moment en compagnie de Lucian hier soir. Nous nous sommes promenés et nous avons discuté jusqu'à l'heure du couvre-feu avant de rejoindre le bungalow. Je n'ai pas mis longtemps à trouver le sommeil. Après quelques instants, la tête posée sur l'oreiller et les yeux fermés, j'étais endormi. D'un sommeil lourd, j'ai dormi d'un seul trait. Je me suis réveillé à l'aube comme à mon habitude. A cette heure-ci, peu de demi-dieux sont réveillés et c'est l'un des seuls moments où le bungalow est plutôt calme. Dès que j'ouvre les yeux, je ne peux pas rester en place. Aussi, je décide de sortir du lit, de m'habiller et d'aller courir malgré l'heure matinale. Cela fait partie de mes habitudes et je n'y déroge jamais. Après avoir enfilé, une paire de basket qui commence à être usée, je sors et inspire un grand coup. Je ne perçois que les bruits de la nature. Je vais pouvoir observer les premiers rayons du soleil percer le ciel ce matin car il est dégagé. Je commence ma course, choisissant souvent le même parcours, traversant la forêt pour arriver jusqu'à la plage. Parfois, j'aperçois Milán et Plav mais à cette heure matinale aucun des deux en vue. Peut-être aurais-je l'occasion de les retrouver plus tard dans la journée. Cela me ferait plaisir de les croiser et de passer un peu de temps en leur compagnie. J'aime bien jouer avec Plav ou discuter avec Milán malgré son habitude à m'oublier. Peut-être qu'un jour tout cela changera. J'aimerai bien.
Je fais le chemin en sens inverse, reprenant ma course jusqu'au bungalow. Arrivé en sueur, je passe par les douches malgré la température de l'eau et je me change pour aller prendre un petit-déjeuner. Je suis dans les premiers arrivés mais certains sont déjà attablés. En bout de table, une fille d'Eole dont je n'arrive pas à me rappeler le nom sur l'instant est en train de dessiner dans un carnet. Absorbée, elle ne fait pas attention à ce qui l'entoure. Puis, son prénom me revient : Freya. Je ne la dérange pas. Après avoir pris de la nourriture et mis un peu dans le feu, je m'installe et commence à manger. Ce matin est très animé et je ne crois pas avoir connu un petit-déjeuner comme celui-ci. Chiron nous rappelle l'entrainement avec Achille. Je suis ravi de participer et de découvrir de nouvelles techniques avec ce héros de l'antiquité. C'est vraiment un honneur. J'espère m'améliorer. J'ai aussi promis de faire un rapport détaillé à Lucian et je compte bien remplir ma mission. J'ai à peine la pression pensais-je avec amusement. Le reste du petit-déjeuner est bien plus mouvementé entre l'annonce d'un conseil d'urgence, l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire dont elle a ramené l'Egide. Je n'ai pas le temps d'observer l'artefact que j'assiste en direct à une véritable prophétie. Je suis surpris et je ne suis pas le seul. C'est plutôt impressionnant surtout avec le silence qui s'ensuit. Je me demande ce que cela signifie mais je n'ai pas le temps de me poser beaucoup de questions car je dois rejoindre l'arène pour l'entrainement. Gloria dépose des journaux sur la table et curieux, j'en prends un avant de sortir.
Tout en marchant, je parcoure le papier des yeux et je tombe un peu des nus. Mon nom est mentionné à deux reprises. La première fois, cela sous-entend avoir couché avec Rose. C'est la vérité mais je ne voulais pas que tout le monde le sache. J'espère que personne ne s'y intéressera ou oubliera vite car cela ne regarde que moi et lui. C'est personnel et je ne peux m'empêcher de rougir légèrement. Le deuxième passage me concernant est plus innocent mais cela sous-entend encore des choses. Je suis ami avec Lucian mais cela ne veut pas dire qu'il y a autre chose. Je l'apprécie bien entendu mais je ne l'ai jamais vu autrement, seulement comme un ami. Je n'y ai même jamais pensé d'une façon différente. Lucian est attirant mais je ne veux pas gâcher quoi que ce soit entre nous. Mes précédentes relations ne se sont jamais bien terminées pour moi. J'attendais plus. Je couchais, je tombais amoureux mais ce n'était jamais réciproque. Ce n'est pas arrivé avec Rose et c'est plutôt un soulagement en fait. Parce que je suis persuadé que ça se finirait de la même façon avec lui. Dès que j'arrive, je pose le journal dans un coin et essaye de faire abstraction de tout cela pour me concentrer sur le reste. Je devrai y arriver.
Je rejoins le groupe et je me mets face à Achille, attendant de l'entendre prendre la parole et expliquer la suite. Pour commencer, on doit choisir de prendre une arme en bois. Il s'agit plus précisément d'épées. Pour le moment, c'est assez simple. D'habitude, je m'entraine avec une lance et non une épée même si je me suis déjà entrainé avec quelques fois. Je regarde les armes au sol, les observe attentivement afin de faire mon choix. Celui-ci se porte sur une épée longue mais plus fine que la plupart des autres. Je la ramasse et j'attends que tout le monde ait fait de même. Au bout de quelques minutes, chacun a fait son choix. Je reporte mon attention sur notre entraineur et écoute la suite du programme. Il choisit George et un autre garçon dont je mets quelques instants à me souvenir de son nom. Il finit par me revenir, Oswald. Je n'étais pas dans leur équipe hier mais ils se sont très bien débrouillés. Je pensais qu'Achille allait demander de combattre mais pas du tout. Il s'agit d'un tout autre exercice. Il leur demande d'être en équilibre sur un pied en tendant les bras tout en tenant l'épée pour voir qui tient le plus longtemps. Je me demande qui va réussir le mieux l'épreuve.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par naji2807 »

Oswald Gatling
15 ans, 10 Septembre, 1m77, Fils d’Erebe, Cocker
Solitaire, Pessimiste, Mélancolique, A l'entraînement avec George

Image
Image
Image

Comme on peut s'en douter, je ne suis pas très porté sur l'humour. Je ne suis pas du genre à faire des blagues, et je ne les apprécie pas vraiment non plus. Le seul humour que je peux apprécier, c'est le sarcasme, et je suppose que ça en dit long sur ma personnalité. Mais je n'ai pas vocation à devenir un clown et je ne suis pas du genre à aimer sociabiliser. Les gens n'ont jamais voulu m'approcher, c'est comme ça depuis que je suis tout petit, et je me fiche que ça change ici. C'est vrai que faire du sarcasme avec George m'a quasiment fait sourire, mais ça ne veut pas dire que nous allons devenir amis. Je n'ai pas besoin d'amis, je n'en ai jamais eu et je n'en suis pas mort, alors pourquoi ça devrais changer maintenant ?
Elle sourit un peu, et je ne peux pas m'empêcher de froncer les sourcils, me renfrognant. Elle me sourit, ce n'est pas vraiment habituel. Pas désagréable, mais étrange, et je ne suis pas sûr de ce que ça me fait. Je préfère me concentrer sur sa réponse, beaucoup moins amusante, mais sans doute vraiment.
- Ouais, tu dois avoir raison. Après tout on m'appelait bien "Enfant du Diable", je ris jaune.
A avoir été éduqué par des nonnes, je n'y connais pas grand chose en mythologie. Avant d'apprendre que j'avais potentiellement un père faisant partie du Panthéon, je m'intéressais un peu à la Mythologie Grecque, mais depuis, par esprit de contradiction sans doute, j'ai un peu délaissé mes lectures. Je connais les Dieux "Majeurs" ceux que tout le monde connait ou presque, mais pas les autres. C'est donc pour ça que je me plante quand elle parle d'Eris, que je confonds avec Iris. Quelle idée en même temps, de donner des noms si proches.
- Ah, charmant... Elle doit être appréciée...
Quand elle reprend la parole, je rosis me sentant soudain un peu honteux d'avoir critiqué sa mère à voix haute. Je n'ai pas d'intérêt pour mon "père", mais je me dis que certains ne pensent peut-être pas comme moi, et que j'ai peut-être froisser George avec ma réflexion. Elle semble en colère, mais je n'arrive pas à savoir si c'est en réaction à ce que j'ai dit ou si c'est parce qu'elle n'aime pas sa mère. Me sentant un peu coupable, je hausse les épaules et réponds à mon tour, espérant peut-être la rassurer :
- Je crois pas en avoir non plus, à part si tu comptes le fait de déprimer tout le monde comme un pouvoir.
Et puis j'ajoute quand même, parce qu'on m'a appris la politesse et que c'est malheureusement inscrit dans mes gênes :
- Désolée d'avoir critiqué ta mère.
Elle m'ouvre un peu les yeux sur les monstres, même si je pense pas que je finirai par avoir de la peine pour eux, déjà parce que j'ai de peine pour personne, et en plus parce qu'ils essaieraient quand même de me bouffer... George a l'air de me rejoindre là-dessus, et je me rembrunis, hochant la tête en me souvenant de l'attaque assez traumatisante que j'ai vécu. J'avoue que c'est probablement la seule fois où j'ai été heureux de voir Coram.
- Ah ça c'est clair, je pense qu'ils nous boufferaient simplement.
Quand elle parle de Yu Ra, je me sens pas forcément à l'aise. Elle m'a dit des trucs hier, qui m'ont laissé un peu perplexe. J'ai pas aimé sa façon d'être avec moi quand on était seuls, et je me dis qu'elle s'est sûrement moqué de moi, ce qui me plait encore moins. George répond et je me contente de hocher la tête, préférant passer à un autre sujet, moins déroutant pour moi.
Je doute vraiment qu'Achille ait des cookies, en fait, je suis sûr du contraire, mais à nouveau je "plaisante" avec George. Je n'ai pas le temps d'avoir sa réponse cependant, puisque nous sommes interpellés par Achille, qui évidemment nous prend comme exemple. J'ai sacrément la poisse... Vraiment sacrément la poisse.... Il va nous obliger à nous ridiculiser devant tout le monde. Génial.
J'entends la réflexion de George et grommelle :
- Si seulement...
Mais comme je vois qu'elle se met déjà en place, je comprends que je ne vais pas y échapper. Je n'ai pas envie de me faire remarquer, que ce soit en faisant ce truc ridicule ou étant le seul à boycotter... Je sens déjà le rouge me monter aux joues, mais je me force à me mettre en position, de mauvaise grâce. Je me mets en équilibre sur un pied, bras tendus devant moi... C'est vrai ridicule... Et puis je n'ai pas d'équilibre. George a l'air de bien s'en sortir. Il faut que j'arrête de la regarder. Non c'est ridicule ! En moins de 10 secondes, je reposes mon pied par terre, déséquilibré, les joues cramoisies, et grogne :
- C'est ridicule.
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

Message par Springbloom »

.


Image
DEMI-DIEU | FANTÔME | GREC | PELEE ET THETIS | BRETTEUR LEGENDAIRE | HEROS TROYEN | EACIDE
Arènes | Avec les pensionnaires de l'entraînement


Comment Chiron peut-il espérer que je m'y prendrais doucement avec eux ? Ils ne semblent reconnaître aucune autorité, aucun respect ni fonctionnement de hiérarchie. Pas étonnant que les soldats romains se moquaient royalement des Grecs qu'ils ont écrasé en quelques combats : la discipline, c'est un élément clé de la victoire. Peu importe qu'il s'agisse ou non de s'assurer que les êtres humains qui sont en face de vous ne réfléchissent pas et suivent aveuglément vos ordres tant que la victoire est au bout. Toutes les belles stratégies que pourraient inventer les Athéna ne serviront à rien s'ils ne parviennent pas à se faire écouter. En-dehors de l'Arène, ils peuvent tous être les camarades des autres, amis, compagnons de beuverie où que-sais-je de ce qu'ils font dehors. Dans l'Arène, ils doivent savoir immédiatement vers qui ils peuvent se tourner pour un conseil, pour une réunion stratégique, une urgence. Il leur faut un leader, quelqu'un de charismatique qui puisse prendre la parole pour eux tous. Un nouveau Percy Jackson, en fait.

Chiron a raison sur un point néanmoins. Oui, ils sont indisciplinés, bornés, malpolis pour la plupart, mais ce n'est pas à moi de les guider. Il faut qu'un chef se révèle de lui-même parmi eux, ou bien qu'il confirme lui-même ce statut inconscient. Si je me montre trop ferme, trop directif, ils finiront par me demander conseil, comme ils le font toujours avec Chiron. La différence est que lui est doué pour ça, a toujours été et sera toujours là pour eux. Mais ce n'est pas sa tâche d'interférer dans leur destin. Eux seuls sont maîtres de leur avenir, ce n'est pas pour rien que les derniers mythes mentionnant mon mentor remontent à l'Antiquité : il ne tient plus à voler la place qui revient de droit à ceux qui réussissent.

Ma mission officielle est de former tout le monde uniformément. Dans les faits, je cherche cette perle rare pour le former en secret aux situations d'urgence et, surtout, le mettre encore plus en garde que les autres sur son défaut fatal. Les erreurs commises par les demi-dieux ne coûtent rarement que leur propre vie et peuvent avoir des conséquences désastreuses. Si je me retrouve à placer sur un piédestal quelqu'un qui n'a pas épaules et la capacité à contrôler ses émotions, j'ai pleinement conscience que la catastrophe ne tardera pas à pointer le bout de son nez.

A en juger par ceux qui se tiennent devant moi, je doute de toute façon fortement que quiconque parmi eux puisse endosser une quelconque responsabilité, surtout pas les deux flamants roses qui peinent à rester droit. Sans surprise, la gamine, qui a une carrure un peu plus imposante que son camarade, bien qu'ils semblent tous les deux dénués de muscles, tient le plus longtemps. Une trentaine de secondes, pas une grosse victoire en soit, mais toujours bien mieux que le héron qui, à peine le pied levé, a décidé de la reposer à terre.

- Vois-tu, ce que tu prends pour un exercice ridicule ne l'est pas. Parvenir à tenir en équilibre en ayant le poids supplémentaire de l'arme avec nous implique qu'on maîtrise entièrement cette partie de notre corps : pour toi, nous sommes encore loin du compte, constaté-je avec une petite moue désapprobatrice, me demandant combien d'entre eux étaient dans le même cas. Peut-être ne vois-tu pas l'utilité ? Je vais t'expliquer.

En l'espace de quelques secondes, je m'élance sur les épées de bois restant dans le tas. Je connais bien sûr la longueur et le poids de l'arme idéale, mais j'ai appris à travailler avec différentes lames, plus ou moins courtes, plus ou moins légères, pour être préparé à toute éventualité où je me retrouvais contraint à devoir changer d'arme. Sur un champ de bataille, dans le chaos, on a tôt fait d'être désarmé et de ne plus être en mesure de retrouver son "arme fétiche". S'entraîner à la maîtrise d'une unique arme, c'est se condamner d'avance.

Contrairement à mes élèves, je ne perds pas en tergiversations, doutes et autres questionnements. La première poignée qui me glisse dans la main sera la bonne. L'épée doit mesurer dans les cinquante centimètres, largement suffisant pour ce que je compte faire. L'élève dissipé se tient là, devant moi, toujours en déséquilibre sur sa jambe maîtresse. Un simple coup de vent pourrait le faire s'envoler... Ou une latte de bois savamment placée.

Je plonge dans sa direction, feint un coup sur la gauche avant de me planter sur son côté droit. Mon bras frappe du plat de lame pile derrière le genou. La jambe affaiblit, plie, tremble : le gamin s'effondre sur le sable de l'arène.

- Avant de vouloir gagner en force et en agilité, vous vous devez de gagner en maîtrise de votre propre corps, sans quoi vos ennemis ne feront qu'une bouchée de vous, expliqué-je à l'assemblée. Considérez que, une fois à terre, vos chances de survie face aux monstres deviennent infimes. Face à eux, vous n'êtes plus dans l'Arène face à des camarades qui vous aideront à vous relever, ils ne feront pas preuve de pitié et ne vous laisseront aucun répit tant que l'un de vous deux ne sera pas mort, affirmé-je finalement, avant de m'éclaircir la gorge pour donner les consignes suivantes. Que chacun se choisisse un partenaire. Votre objectif : le mettre à terre. Si les monstres n'auront aucune pitié pour un ennemi affaibli, retournez leur la pareille. Tous les coups sont permis, mais évitez tout de même d'éborgner votre adversaire.

Aussitôt les règles d'une nouvelle exercice établies, je me tourne vers le gamin toujours à terre pour lui tendre la main. Libre à lui de la prendre ou non. Il serait surpris de voir que les fantômes n'ont pas la peau aussi glacée qu'on pourrait le croire.


Image
Image
Image
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: ☼ Percy Jackson ☼ I - Résumé 7

Message par Springbloom »

.


Résumé précédent


Image
Image
Image

Image

Image
Image
Image


Image
Le Conseil des Chefs de bungalow
Image

Nathan Black (Shinato), Nimue Thompson (Mimie99), Anthea Estrada Cella (Springbloom), Kyle Delorne (Sunblood), Yu Ra Ahn (Shinato), Tyrone Arleston (Springbloom), Fay Jones (LSGI), Nadya Espinoza (Naji2807), Vaast Rozenberg (Springbloom), Zlayden Izbytok (LSGI), Mallory Good (Sunblood), Kahau Pahinui (Springbloom), Dak Ho Jeong (Octasecret), Cassie Palmer (Springbloom), Victoire Holloway (Glamour123), Aurora Richmond (Springbloom), Felix Johanson (Naji2807), Calypso Monroe (Yumeko), Urielle Frost (Mimie99), Cassiena Klaus-Abeln (ChapelierFou), Hope Waymer (Springbloom) et Chiron

Après un déjeuner relativement calme, probablement en raison du choc des pensionnaires, les conseillers en chef se rassemblent à la Grande Maison, avec la présence exceptionnelle de Cassiena Klaus-Abeln (ChapelierFou), nouvelle arrivée descendant apparemment de Perséphone et débarquée à la Colonie avec l'Edige, Rachel Elizabeth Dare, encore patraque de sa possession par l'Oracle de Delphes, et Hope Waymer (Springbloom), dont c'est le premier conseil.

Bien que la gestion de l'Egide soit à l'ordre du jour, les pensionnaires se focalisent assez vite sur la prophétie et le sens caché de ses vers. Le témoignage de Cassiena, de son trépas et de sa résurrection, éveille plus d'inquiétude encore. Persuadés que les "Portes Noires" mentionnées par la prophétie ont un rapport avec son retour à la vie, certains pensionnaires demandent à ce que Cassiena et Mallory Good (Sunblood) usent de leur pouvoir pour contacter les morts et leur demander ce qu'il se passe. Monsieur D. en bon directeur de la Colonie, profite de ce moment pour s'éclipser.

Un débat émerge sur s'il faut ou non demander aux filles d'utiliser leur pouvoir, avec en parallèle un autre sur si les pensionnaires ne cèderaient pas à la panique en pensant que la Grand Prophétie concerne le présent. C'est finalement Kyle Delorne (Sunblood) qui devance Chiron pour mettre fin au débat et empêcher les deux filles de mettre leur vie en danger.

Tout comme Urielle Frost (Mimie99), il propose de se concentrer sur les entraînements et l'intégration des nouveaux pensionnaires, afin de former la relève quelle que soit la génération qui devra vivre la Grande Prophétie. L'idée d'organiser une fête est évoquée, tandis que les plus sérieux envisagent plutôt des rondes nocturnes et des combats. Chiron ne refuse aucune des propositions, mais se charge de clore le conseil. L'avenir de l'Egide n'ayant pas été abordé, elle est pour le moment rangée au grenier de la Grande Maison.



LES CHEFS DE BUNGALOW PEUVENT DESORMAIS REPRENDRE LEUR RP DIRECTEMENT SUR LE FORUM AVEC LES AUTRES PARTICIPANTS AU RPG. LIBRE A VOUS DE MENTIONNER OU NON LE DEROULE DU CONSEIL AVANT LE DISCOURS DE CHIRON AU DEJEUNER.
Répondre

Revenir à « RPG »