Glamour : Ona est super mignonne, même si le seul truc que je suis me suis dit pendant tout long c'est que j'aurais aucun pouvoir sur elle si elle peut pas entendre ma voix. J'ai un peu du mal à voir comme la fin du monde l'aurait fait tourner, mais on verra en rp ^^
Octasecret : Merci C'était pas celui prévu de base mais au final je pense que je l'aime limite plus. Et je vais pas manger tout le monde promis
Miko : Ash à l'air d'être un perso assez intéressant, j'ai hâte de le voir en jeu. Dit moi il vient avec son chat ?
Morgane : J'ai fréquenter que de loin l'univers médical et je trouve que c'est vraiment bien représenter (surtout vers la fin l'ambivalence entre t'es comme tout le monde vie ta vie et fait rien tu vas te blesser).. J'espère qu'il y aurait un médecin pour ton perso'..
Glamour bis : Du coup une idée pour le début du rp ?
Je voulais effectivement revenir vers vous concernant le début du RPG. Il nous manque encore deux fiches, la seconde d'Octasecret et celle d'Amande07. J'ai parlé avec Octa, elles croulent actuellement sous le travail donc apparemment ce ne serait pas pour tout de suite… A moins qu'il y ait du nouveau ?
Ainsi, je propose un début de RPG vendredi dans l'après-midi, si cela vous convient tous. Dans le cas où les deux dernières fiches ne sont pas postées, je trouverai un moyen de les inclure à l'expérience en cours de jeu !
glamour123 a écrit :Je voulais effectivement revenir vers vous concernant le début du RPG. Il nous manque encore deux fiches, la seconde d'Octasecret et celle d'Amande07. J'ai parlé avec Octa, elles croulent actuellement sous le travail donc apparemment ce ne serait pas pour tout de suite… A moins qu'il y ait du nouveau ?
Ainsi, je propose un début de RPG vendredi dans l'après-midi, si cela vous convient tous. Dans le cas où les deux dernières fiches ne sont pas postées, je trouverai un moyen de les inclure à l'expérience en cours de jeu !
Salut Glam, je viens pour donner des nouvelles. Amande07 et moi avons moins de devoir maintenant. Je ne sais pas vraiment quand elle pourra poster sa fiche mais personnellement je pense que je pourrais poster ma fiche et modifier celle de San dans la semaine si je n'ai pas de problème.
Donc, pour moi c'est bon si on commence le RPG vendredi
Alors j'avais fait un long message pour dire ce que je pensais de vos fiches et répondre à vos gentils messages sur Kasper, mais Booknode a bugué et tout effacé et j'ai grandement la flemme de tout réécrire Du coup, Clem et Glam, qu'il s'agisse d'Ash ou d'Ona, sachez que je les aime beaucoup et que j'ai hâte de pouvoir construire la suite de leur histoire, je suis juste désolée que vous ayez pas de meilleurs retours à cause de ce vilain Booknode (ou de ma mauvaise co, à voir)
27 Juillet 2165
Tout est fin prêt. Les participants ont été sélectionnés. Les conditions sur planète Gliese sont optimales. Il nous tarde d'enclencer le processus de l'expérience. Monsieur Castillo est comme un gosse, il ne tient pas en place. J'ai vérifié une dernière fois les anesthésies, tout est en ordre. Nous pouvons y aller.
Aux quatre coins du multivers, vous venez de vous endormir. Sans le savoir, vos vies vont être bouleversées. Vous allez perdre tout ce que vous avez toujours connu, vôtre boîte aux lettres, vos vêtements, vos amis, la civilisation, la technologie, la Terre. Alors que vous êtes tendrement dans les bras de Morphée, Monsieur Castillo et Mademoiselle Brown viennent vous rendre visite. Ce n'est pas la première fois qu'ils vous rencontrent. Ils savent déjà tout de vous, que ce soit votre pointure, votre régime alimentaire ou la dernière fois que vous avez embrassé quelqu'un. Avec un lourd sédatif, ils vous neutralisent et vous emportent sur Gliese. Vous venez de vivre votre premier voyage interdimensionnel. Malheureusement, vous étiez inconscient. Quel dommage.
À votre réveil, vous découvrez que plus rien n'est pareil. Dans le ciel, le soleil brille doucement. Étonnamment, vous pouvez apercevoir deux lunes qui gravitent autour de cette nouvelle planète. Monsieur Castillo et Mademoiselle Brown vous ont laissé à un endroit stratégique. Vous vous trouvez au cœur d'une étendue verte entourée de forêt. Des arbres, il y a en à perte de vue. À un kilomètre de marche, un lac vous garantit de ne jamais mourir de soif. Qu'en sera-t-il de la faim ? En dehors de quelques baies accrochées à des buissons dans la forêt, il semble n'y avoir rien de comestible. Peut-être même qu'elles sont empoisonnées ces baies, personne ne le sait. Du moins pas encore.
De plus, une chose vous frappe : le silence. Il n'y a aucun bruit, pas un bruissement d'ailes ou un chant d'oiseau. Seriez-vous la seule espèce vivante ? Il y a bien tous ces gens, à moitié évanouis, mais qui sont-ils ? Des amis ? Ou des ennemis ?
N'OUBLIEZ PAS, CE RPG EST VOTRE EXPÉRIENCE.
À MOINS QUE CE NE SOIT EN RÉALITÉ CELLE D'UN COUPLE DE SCIENTIFIQUES FOUS ?
J'ai repris mon RP' d'intro de Chasseurs de Vie en modifiant la fin parce que je continue de trouver que c'est une bonne entrée en matière dans le monde de Kasper ^^
POPULATION ❦ 20 ANS ❦ POLONAIS ❦ GALLOIS ❦ HÉMOPHILE ❦ CHERCHE A PROUVER SA VALEUR Dans la forêt ❦ Avec personne pour le moment
D'après mon radio-réveil, vingt-deux heures approche. Selon mes parents, je suis censé dormir à cette heure-ci, notamment parce que j'ai cours demain. Depuis notre dispute d'il y a une semaine, il me cloître dans ma chambre tous les soirs, alors j'ai dû trouver un nouveau moyen de sortir. Vérifiant que le raie de lumière sous la porte est éteint, signe que mes parents ne traînent pas dans le couloir, je sors de mes couvertures, entièrement vêtu, et enfile une paire de sneakers. Lorsque je me dirige vers la fenêtre, j'entends le plancher craquer, et je retiens ma respiration, fixant le seuil de la porte, le cœur bâtant. La lumière s'éteint et je souffle avant d'enjamber le rebord de la fenêtre. Le sol est situé plusieurs mètres plus bas, et il est impensable pour mes parents que je passe par le premier étage pour m'en sortir. " C'est trop dangereux "aurait-ils une fois de plus dit.
Attrapant la gouttière, je me laisse glisser le long du tuyau jusqu'à toucher le gazon fraîchement tondu de notre jardin. Par la fenêtre du salon, je peux voir que ma mère s'est endormie sur la table, devant son ordinateur dont l'écran encore allumé est la seule chose qui éclaire la pièce. En ce moment, elle a du travail par-dessus la tête, ce qui ne me gêne pas plus que ça parce qu'elle me laisse en paix, tout comme mon père. A pas de loup, je continue d'avancer dans le noir, éclairé seulement par la voûte céleste et un lampadaire dans le lointain. Caché derrière le cabanon du jardin voisin, je retrouve mon vélo, que je suis parvenu à acheter en économisant plusieurs mois.
- Alors Kasper, on galère encore pour faire le mur ?
C'est Lilia, la fille des voisins, un peu plus jeune que moi. Du haut de sa chambre, elle m'espionne presque tous les soirs, tant est si bien que j'ai fini par lui dire où j'allais. Elle raffole de secret et à tout de suite accepté de ne rien dire à personne, à condition qu'elle puisse aussi se servir du vélo dans la journée.
- Il faut croire, craché-je, le guidon dans les mains. Mais, bientôt, je n'aurais plus aucun problème.
- Tu penses toujours être pris par Nihil alors que tu es...enfin, tu vois ? me lance-t-elle sarcastiquement.
- Je ne vois pas pourquoi je ne le serais pas. Et si je ne le suis pas, je trouverais toujours un moyen de ne plus jamais voir ta tronche, je réplique, acerbe, épuisé par ses remarques presque quotidiennes.
Et, avant même qu'elle n'ait le temps de répondre, j'enjambe le cadre et commence à pédaler. La nuit promet d'être encore longue et la ville est encore loin.
❦❦❦
- Ghost ! C'est pas trop tôt, on a cru qu'on te verrais jamais arriver, me hèle Scorpio lorsque j'entre dans le parking. Faudrait que tu penses à venir habiter à Aberystwyth un jour.
Je salue le groupe d'une main avant de me diriger vers Scorpio pour l'embrasser. Sa taille inférieure à la moyenne tranche toujours autant avec sa carrure, bien supérieure au contraire, elle.
- Tu veux dire venir vivre dans cette ville pourrie pour être plus proche de chez toi ? Hors de question., fis-je sarcastiquement, parce qu'il sait pertinemment que je préférais vivre ici. Allons plutôt nous amuser, je suis certain de te vaincre !
- Ca, c'est ce qu'on verra ! rit-il.
J'ignore combien de fois exactement je me suis battu contre Scorpio, mon copain du moment, mais aucun de nous deux n'a jamais réellement pris le pas sur l'autre. S'il est dans la force brute et ne retient absolument pas ses coups contre moi, je suis bien plus souple et agile que lui : le moindre de ses coups est en mesure de me mettre K.O., mais je suis beaucoup plus rapide que lui et j'évite sans mal ses poings avant d'en enchaîner quelque uns contre lui. Plusieurs fois, certains membres du groupe ont dû m'emmener à l'hôpital en urgence au milieu de la nuit, mais ils n'ont jamais cessé d'admirer ma persévérance et le fait que je revenais toujours à la charge : je n'ai jamais lésiné aucun coup ou aucune blessure, sans crainte de ce qui s'ensuivrait.
A peine débute-t-on le combat qu'il me lance un crochet du droit que j'évite d'un pas en arrière. Il enchaîne un direct du gauche, me poussant à reculer de plus en plus. Les coups se suivent et je remercie le parking d'être complètement vide, me permettant d'esquiver au mieux chaque poing. Scorpio aime à dire que je ressemble à une danseuse à force de sauter en tout sens ; d'après lui, mes pirouettes continues lui donnent l'impression que je suis allergique au sol contrairement à lui qui y reste ancré. Tant et si bien que je parviens à sauter derrière lui et à l'atteindre au creux du dos de ma paume, le faisant s'affaler par terre. Il tombe avec un bruit mas sur l'asphalte et en profite pour lâcher un grognement habituel.
- Bravo, Ghost, me félicite Blondie, une des seules filles du groupe. Toujours dans la simplicité !
Il faut au moins me reconnaître ça : mes combats ne sont pas des plus violents ni des plus intéressants à regarder, mais ils ont dans le mérite de faire dans le spectaculaire, car je suis un des seuls à occuper tout l'espace disponible et à permettre des duels dynamiques. Lorsque Scorpio se relève, il n'a d'ailleurs aucune des ecchymoses et habituelles blessures qu'on les perdants des matchs, simplement un nez légèrement tordu d'où s'échappe quelques gouttes de sang : rien de bien méchant, en somme.
- On va fêter ta victoire, le fantôme ? Je connais un bar qui n'a pas fini d'entendre parler de nous, s'amuse Scorpio.
Tous acquiesce, et nous nous mettons en route. Scorpio me rejoint rapidement, un mouchoir parsemé de rouge dans la main, l'autre glissée sur mon épaule.
- Tu comptes danser, j'espère ? me demande-t-il, ses yeux marron pétillants à la simple idée.
- Tu sais très bien que je suis mauvais danseur, il en est hors de question.
- Je te demande pardon ? s'étonne-t-il en surjouant totalement. Ce n'est plus de la modestie, là, Ghost, c'est clairement du mensonge ! Allez, fais moi ce plaisir, s'il-te-plaît.
- Non, je me renfrogne pour le faire marcher, car il sait très bien que j'accepterais tôt ou tard.
- C'est peut-être ton dernier jour parmi nous, le fantôme. Nihil t'acceptera sans doute demain.
- Tu ne peux pas te la jouer devin comme ça, Scorpio, tu t'appelles pas Cassandre que je sache.
- Tutut, plaisante-t-il, tu essaies de changer de sujet, je le vois très bien. Ca, ça veut dire que tu ne veux pas avouer que tu danseras avec moi !
- Très bien, t'as gagné le mioche, avoué-je en levant les yeux au ciel, J'irais danser avec toi.
- Je savais que je vaincrais ! s'exclame-t-il, victorieux. Et, en plus, rien ne te dit que les scorpions ne sont pas devins, le mioche.
❦❦❦
Peut-être qu'on devrait effectivement renommé Scorpio Cassandre, parce qu'il avait raison. A l'aurore, je suis parti de son appartement en le laissant dormir sans mot dire, avant d'enjamber ma bicyclette et de rentrer chez moi. 6 heures devaient approcher lorsque j'ai atteins le portail de notre maison après avoir caché mon vélo et que j'ai croisé le facteur qui faisait sa tournée.
- Vous avez du courrier pour moi ? , demandé-je sans grande conviction. Kasper Seweryn.
- Oui, une lettre officielle, répondit-il en me la tendant. Bonne chance, monsieur Seweryn.
J'hausse un sourcil perplexe devant cette dernière affirmation, observant le trentenaire s'en aller tranquillement, sifflotant. On aurait dit qu'il connaissait le contenu de la lettre...et, effectivement, je m'aperçois que la lettre a déjà été déchiré à son sommet. Et bien, il faudra qu'on reparle de la confidentialité de la poste de New Union !
Très rapidement, je comprends pourquoi le facteur n'a pas pu retenir sa curiosité : l'expéditeur n'est autre que la chaîne Nihil ! Un instant, je retiens ma respiration : tous les postulants ont-ils reçus une lettre pour leur dire qu'ils étaient refusés ou non, ou je tiens entre mes mains mon carton de participation officiel ? L'adrénaline s'engouffre dans mes veines lorsque je déchire l'enveloppe de tout son long pour savoir. J'en aurais presque les larmes aux yeux en découvrant les quelques petits mots dactylographiés sur le papier blanc. J'ai été choisi. Moi, Kasper Seweryn, le gosse sans histoire, atteint d'une maladie génétique incurable, j'ai été choisi parmi des millions de personnes pour participer à l'émission du moment. L'excitation est trop forte et je ne sais si je parviendrais à attendre jusqu'à la date clé. Il ne faut pas que mes parents le voient où ils trouveraient un meilleur moyen de me coincer dans ma chambre jusqu'à celle-ci.
Reprenant mes esprits, je parviens à quitter le portail et à me ressaisir : il faut que je regagne ma chambre avant que mes parents ne s'aperçoivent de mon départ. Repassant devant, je m'aperçois que ma mère n'est plus dans le salon, certainement repartie se coucher dans sa chambre. Non sans verser quelques gouttes de sueur, j'escalade le tuyau et atteins la fenêtre de ma chambre, néanmoins celle-ci est fermée : le bâton que je laisse chaque nuit pour pouvoir la rouvrir n'y est plus.
Mes parents savent. Et ils attendent sans doute derrière la porte d'entrée de me faire passer un savon. Je ne leur laisserais pas l'occasion de me faire une nouvelle fois la même morale incessante sur les dangers que je cours en-dehors des murs de la maison et de l'hôpital. Plutôt m'ouvrir les veines que d'entendre encore une fois ce sermon débile. Peut-être est-il temps pour moi de quitter chez moi. Évitant de montrer ma silhouette, je me dirige vers la porte de l'arrière-cuisine, malheureusement fermée, de même pour celle du garage. Toutes les fenêtres sont fermées, je n'ai aucun accès à la maison. A moins que...
Accéder au vasistas du couloir du premier étage est probablement la chose la plus dangereuse que je n'ai jamais fait, perché à quatre mètres de la pelouse, en équilibre sur les gouttières et les tuiles. Mes parents ne pourraient jamais envisager que j'ai la capacité de passer par là, et encore moins que l'idée me vienne à l'esprit. Après quelques frayeurs, je pénètre finalement chez moi, m'empare d'un sac de sport et entre dans ma chambre précipitamment, sans prendre la peine de refermer la porte. Je fourre à l'intérieur du sac tous les vêtements et affaires qui pourraient m'être utile en quelques instants, comme si j'avais déjà une liste de toute faite au cas où ce jour viendrait.
- Kasper ? Kasper qu'est-ce que tu fait ?! s'écrit ma mère affolée, sur le pas de la porte. Tomàs, vient m'aider à raisonner Kasper !
- Ca ne se voit pas ? ironisé-je. Je me casse d'ici.
- Hein ? Quoi ? Il en est hors de question, tu resteras ici ! ordonne-t-elle, totalement paniquée, son corps tremblant - elle ne parvient pas à faire obstacle à son propre fils.
- Tu voudrais qu'on te laisse partir foutre ta vie en l'air, littéralement ? rétorque mon père qui vient de monter quatre à quatre les marches de l'escalier, soufflant comme un boeuf. On ne te laissera pas partir pour que tu meures je ne sais où. Ta place est ici.
Je détourne le regard, retenant ma colère. Mon sac est prêt, glissé sur mon épaule, et rien ne me retient plus dans la prison que mes parents ont fait de la maison où j'aimais tant passer mon temps enfant, la transformant en immense manoir ou en caverne sombre au gré de mes envies. Là, elle ne m'inspire rien de plus que du dégoût, de même pour mes parents qui se tiennent tout deux sur le seuil de la porte, me barrant l'accès à la sortie. Tous deux tremblent comme des feuilles, paniqués, au bord des larmes : nous sommes en situation de crise.
- Ma place n'est pas ici et elle ne le saura plus avant que je l'ai décidé, tempêté-je comme un homme qui ne veut pas être interrompu, le ton grave. Tu pensais peut-être que je resterais sagement toute ma vie à suivre vos ordres. J'ai passé l'âge, et depuis longtemps. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, j'ai vingt ans, je ne suis plus un enfant effrayé par la moindre de ses coupures, un gosse silencieux qui reste bien dans le petit rôle que ses parents lui ont attribué. Vous préférez nier la vérité, mais je prends mon envol, et ce dès aujourd'hui. Il n'y a rien que vous puissiez faire qui m'empêchera de quitter ce lieu.
Mon regard brûlant croise celui de mon père, dont les yeux se ferment, tout aussi déterminé que moi.
- Tu ne nous laisses plus le choix alors : à compter de ce jour, tu ne sortiras plus jamais de cette chambre que sous notre surveillance. Et il est hors de question que tu ailles voir tes soi-disant amis. Rosa, va chercher les clés de la chambre.
Nos regards ne cillent pas l'un de l'autre tandis que ma mère regagne la chambre parentale pour aller chercher lesdites clés.
- Si tu crois qu'une simple porte verrouillée peut me tenir enfermé sous votre garde, tu te fourres le doigt là où je pense, craché-je en direction de mon père, qui ne bouge toujours pas du seuil. A moi, non plus, tu ne me laisses pas le choix. Vous me reverrez sur Nihil !
Aussitôt ces mots prononcés, je ne laisse pas le temps à mon père de réagir et je me précipite vers la fenêtre, sautant du premier étage. Mon sac, plein de vêtements, amorti la roulade que j'ai faite en tombant : heureusement qu'on m'a appris à chuter. Sans un regard en arrière, vers la maison où j'ai passé vingt ans de ma vie, je cours vers ma bicyclette et pédale plus vite que jamais vers Aberystwyth. Je ne ressens aucune tristesse, simplement le sentiment d'avoir enfin fait ce qu'il fallait, d'avoir accompli ce que j'attendais de faire depuis quatre ans. Je me sens vivant, libre, et je ne peux m'empêcher de crier de joie au milieu de la ville, faisant tourner des regards surpris dans ma direction.
Lorsque j'arrive devant chez Scorpio, je suis totalement euphorique, sourire aux lèvres et coeur battant à cent à l'heure.
- Kasper ? Qu'est-ce que tu fais ici ? T'es pas censé ne jamais venir en journée ? me lance-t-il en m'apercevant, un air d'incompréhension sur le visage.
Je l'embrasse dès l'instant où il finit sa dernière question, glissant mes bras autour de son cou.
- Je t'expliquerai plus tard. Pour l'instant, j'ai juste envie qu'on baise comme si tu couchais avec une star.
- Mais qu'est-ce que tu racontes, le mollusque ? rit-il. Depuis quand t'es une star ?
- J'en serais bientôt une, chéri, déclaré-je en sortant ma lettre de Nihil, la secouant fièrement devant le visage émerveillé de Mathias, aka Scorpio.
❦❦❦
J'ai l'impression que quelqu'un vient de jouer au football avec ma tête. Je suis pris d'un violent mal de crâne dès l'instant où je m'éveille. Ce n'est pourtant pas la première fois que je m'éveille chez Scorpio, je ne devrais pas avoir l'impression d'être en terrain inconnu...
Alors que ma main cherche son visage près du mien, elle agrippe de fins cheveux, légèrement épais, à la fois doux et rugueux. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux, alors je cherche simplement à les pousser pour trouver son front, quelque part en dessous, mais ils ne cessent de retomber. Mon doigt vient alors appuyer plus fort sur l'un d'entre eux, et je sens quelque chose craquer sous mon doigt, humide. Du sang ? Non, ce serait plus poisseux. Là, on dirait juste de l'eau. Comme si...
J'ouvre subitement les yeux, découvrant un parterre d'herbes sous mes pieds. Pour sûr, je ne suis pas dans la chambre de Scorpio, ni nulle part que je saurais reconnaître à Aberyswyth. D'autres personnes sont étendus autour de moi, dans une clairière silencieuse. Un, deux, trois,...treize personnes. Treize, et aucune ne m'évoque le moindre souvenir. Comment suis-je arrivé ici ? Serait-ce les fameux Jeux de Nihil ?
Je cherche des indices autour de moi, tente d'appeler Scorpio et de fouiller ma mémoire mais, tout ce que je parviens à trouver, c'est une violente migraine et le noir. Les lieux ne m'évoquent rien, la forêt ne semble pas se distinguer d'une autre et...deux lunes ? Mais où est-ce que j'ai débarqué ? Est-ce un mauvais tour de New Union ? Mais s'il s'agit des Jeux...ça voudrait dire que tous ces gens dans la clairière, tous ces gens qui ne m'évoquent rien, sont en réalité mes adversaires. Pour l'heure, ils sont endormis, mais ils ne tarderont pas à se réveiller. D'ici là, il faudra que j'ai élaboré une stratégie, ou que j'ai du moins de l'avance sur la connaissance des lieux.
Commençons par explorer, Kasper. On verra plus tard pour tuer les autres.
CORBEAU ÉGARÉ ✦ AGE INCONNU ✦ LONDONIEN ✦ AMNÉSIQUE ✦ CHERCHE UNE FAMILLE Dans la forêt ✦ Seul pour le moment
- Raven ! Raven on a besoin de toi !
C'était la voix d'Adéma. Elle résonnait dans le centre commercial désert, paniquée. L'inquiétude devait avoir transparu sur mon visage, parce que les enfants commencèrent à s'agiter. Et moi qui me réjouissait d'avoir enfin pu les mettre au lit sans problème...
- Raven, qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un problème avec Adéma ? demanda un premier, puis un second, jusqu'à ce que l'ensemble des enfants se soient tous réveillés pour savoir ce qu'il se passait.
Je soupirais. Je n'allais pas encore pouvoir aller dormir avant un moment avec ces histoires.
- Zoé ? Tu peux surveiller les autres le temps que je revienne ?
La petite hocha la tête. Elle était la plus responsable du groupe, même quand je ne lui demandais pas, il fallait qu'elle prenne la parole en notre nom pour gérer ses affaires. Je savais qu'elle s'en occuperait bien.
Je quittais la pièce, verrouillant la porte à double-tour. Zoé avait la clé, bien sûr, mais comme les autres enfants ne le savaient pas, ils resteraient à l'intérieur. Je courrais dans les allées, à la recherche d'Adéma, dévalant les escalators, mes pas comme un écho dans ses longs couloirs et magasins abandonnés.
Adéma se trouvait juste de l'autre côté de la porte d'accès au centre commercial, la tempe en sang. Elle devait s'être mangée un grand coup sur le crâne, mais ce n'était pas de ça dont elle se préoccupait, ni même qui m'inquiétait. Devant elle se trouvait deux corps étendus. Deux corps d'adultes. Et ce n'était pas des crevards.
- Comment...?
- Si je savais, rétorqua-t-elle. Tu penses qu'on peut les garder ici ? Ils ne risquent pas de devenir des crevards à leur tour ?
- Je ferais mon possible, mais pour le moment il vaut mieux les placer en quarantaine. Je crois que ce soir, Zoé et toi allez devoir vous charger des enfants, je vais avoir du boulot.
✦✦✦
Trois mois avaient passé. Les deux adultes n'étaient pas devenus des crevards, mais on leur refusait néanmoins l'accès à l'extérieur pour plus de sécurité. Je continuais de ne pas comprendre comment ils avaient fait pour ne pas tomber malades et devenir des zombies à leur tour, alors on préférait garder nos distances et éviter toutes possibles contagions. Ils avaient leur coin à eux dans le centre commercial, et, à part moi, il ne voyait personne. On leur avait filé un peu de boulot, rien qui ne pourrait m'être en danger les autres. Vu qu'ils semblaient avoir des compétences en techniciens, on avait essayé de les mettre sur la réparation de la radio pour essayer peut-être enfin d'avoir des nouvelles du monde en-dehors du Royaume-Uni. Même après six ans d'épidémie, nous n'étions toujours pas fichu de dire si oui ou non nous étions les seuls à être touché et sil existait de facto un endroit où les enfants auraient pu grandir tranquillement.
A part moi, ils ne voyaient personne. Ils ne parlaient pas beaucoup et me posaient beaucoup de questions sur notre fonctionnement et moi-même, mais, avec mon amnésie, je ne pouvais répondre qu'à la moitié. Ca n'avait pas l'air de les gêner. Ils avaient même l'air de trouver cela bien, que je cherche toujours à trouver ma place malgré mon absence de souvenirs. De mon côté, je ne savais honnêtement pas trop quoi penser d'eux. Ils nous redonnaient un peu d'espoir à tous, parce que ça signifiait que tous les adultes ne succombaient pas à la maladie, mais, en même temps, je craignais qu'ils ne donnent de faux espoirs aux plus jeunes, qui se mettraient tête que leurs parents sont toujours quelque part dans la masse infâme de crevards.
- Raven, Raven, ils disent qu'ils y sont parvenus !
Une fois de plus, c'était Adéma le première au courant, à se demander ce que je faisais au poste de second. Courir dans les couloirs du centre commercial après ses appels étaient une habitude, mais là, c'était différent : si les deux adultes étaient parvenus à connecter la radio... Tout pourrait changer. Absolument tout.
- Va les voir, s'il te plait, il n'y a que toi qui peut entrer ici, me pria Adéma dès qu'elle me vit.
Je ne l'avais jamais vu dans cet état là, aussi peu dans la retenue. Elle qui habituellement cachait toutes ses émotions ou du moins cherchait à les contrôler, elle ne pouvait retenir ses larmes d'espoir. Tout son corps tremblant témoignait de son excitation d'avoir enfin une destination.
- Raven, te voilà enfin ! fit la première des deux adultes en me voyant. Nous t'attendions plus !
- Quelles sont les nouvelles ? Vous êtes parvenus à obtenir une fréquence fiable ? On peut partir d'ici ?
- Pour ce qui est des autres, je ne sais pas. Pour toi, c'est une certitude.
Et tout vira au noir.
✦✦✦
Je baille, ouvrant lentement les yeux. Le léger soleil chatouille mes paupières comme si j'étais de nouveau à Hyde Park. Je sens l'herbe sous ma nuque, la douce brise m'effleurer le visage...Je ne suis pas dans le centre commercial. Je me relève, découvrant les lieux. Ce n'est pas le parc londonien. C'est une forêt. Une forêt éclairée par un soleil timide, qui laisse percevoir la lune...non...les lunes. Où suis-je ?
Est-ce que tout recommence ? Je n'ai aucun souvenir de comment je suis arrivé ici, de ce qu'ont bien pu me dire les deux adultes qu'on a trouvé. Je suis dehors, en pleine nature, la mémoire brouillée, ailleurs que sur Terre. La seule différence qu'il y a, c'est que j'ai toujours "Raven". Je me souviens encore d'Adéma, de Zoé, des enfants et des crevards.
Il doit y avoir une explication quelconque au treize autres personnes étendues dans la forêt, à ce chat qui se balade avec eux. Quelqu'un doit savoir. Je ne peux pas de nouveau tout perdre, de nouveau tout reconstruire. J'ai besoin que quelqu'un me dise où j'en suis, que quelqu'un me guide de nouveau. Je ne pourrais pas supporter de devoir de nouveau tout redécouvrir tout réapprendre.
Est-ce moi où mes yeux sont-ils en train de se baigner de larmes ? Je ne parviens plus à contrôler mon corps. Je refuse que cela soit vraie, ce ne peut être qu'un mauvais rêve.
- Réveille-toi Raven, réveille-toi...
Je me recroqueville dans un coin, sans un mot. Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible. Je vais me réveiller d'une minute à l'autre dans le centre commercial. D'une minute à l'autre, Adéma rentrera de missions et m’appellera pour soigner les blessés. D'une minute à l'autre, je devrais de nouveau courir dans la galerie marchande.
Laissez moi de nouveau courir dans la galerie marchande oubliée. S'il vous plait. Tout, l'horreur des crevards, des pleurs des enfants, tout sauf l'impression de ne plus savoir où je suis et ce que je suis censé faire.
Salut, déjà, concernant la fiche de mon personnage que je n'ai pas encore sorti, je doute franchement que je puisse la sortir aujourd'hui donc il se peut qu'elle arrive demain.
Sinon, San est libre pour RP si quelqu'un souhaite mais par contre je ne ferais mon premier RP que demain je pense
Comme dernier stratagème pour essayer de résister à l'appel de la nuit, je passe mes doigts sur mes paupières qui ont décidées de ne plus m'obéir et de se fermer d'elles même. Il faudrait vraiment que je dorme mais cela m'est impossible. Je ne peux pas abandonner les recherches. Surtout lorsque celles-ci sont si peu fructueuses. Il nous faut des réponses, nous en avons besoin. J'en ai besoin. Je jette un coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur de mon bureau : elle indique une heure de matin. J'imagine déjà Harry me reprocher de ne pas prendre assez soin de moi et me dire avec un ton charmant que j'ai une tête à faire peur même pour une älva. Je sais qu'il faudrait que je me couche mais je ne peux vraiment pas en rester là. Nous n'avons toujours aucune réponse. Pourquoi il y a de moins en moins de passasjer qui naissent ? Comment le Töfrandi choisit-il ses dignes ? Pourquoi nous a t-il choisi Harry et moi ? Comment se fait-il qu'il y ait pu avoir des initiés qui soient restés chez les mennesker ? Comment les älva précédentes n'ont-elles rien remarqué ? Ou le savaient-elle et n'ont rien fait ? Mais dans ce cas, pourquoi ? Tant de questions sans réponses que je ne suis pas prête de trouver. Et pourtant, si nous avions ne serait-ce qu'une seule de ces réponses, nous pourrions déjà avancer sur tellement de choses... Comme notre relève à la tête des älva ou la survie de notre peuple.
" - Edel, pourquoi fronces-tu les sourcils ? Tu sais bien que ton corps n'a pas arrêté de vieillir... Tu veux avoir des rides toute ta vie ? Et notre vie est longue selon tes dires.
- Harry, tu sais très bien ce qui me tracasse.
- Et c'est justement pour cela que je viens te dire d'arrêter de te torturer l'esprit avec. Ce n'est pas en une soirée que tu trouveras toutes les réponses et si par bonheur, tu réussisais à trouver une hypothèse plausible malgré toutes nos tentatives précédentes, je doute que quelqu'un te crois en te coyant comme ça... Et par là, je veux dire que tu as l'air d'avoir dix ans de plus. Alors, lâche ce stylo et va te coucher.
- Je ne peux pas.
- Edel. Crois-moi, Edel, tu auras les idées beaucoup plus claires après une bonne nuit de sommeil.
- Ah oui ? Je n'en suis pas si sûre que toi...
- Qui d'entre nous deux à un doctorat de spychologie ?
- Toi.
- Alors tu vas suivre les conseils de ton "docteur" sans opposer de résistance.
- Sinon quoi, monsieur le "docteur" ?
- Je pourrais te surprendre...
- Ah oui ? Ça j'en doute, je te connais comme si... C'est quoi déjà l'expression des mennesker ?
- Comme si je t'avais fait.
- Oh... et bien non alors, c'est vraiment trop étrange d'utiliser cette expression avec toi. Je ne suis pas assez âgée pour être ta mère. Tu es bien plus vieux que moi.
- Selon toi, on dirait que je suis déjà octogénaire.
- Et encore, c'est jeune pour un älva... Mais bon, tu as raison.
- Sur quoi exactement ? Il y a beaucoup de sujet où j'ai raison...
- Tu sais exactement de quoi je parle.
- Oui, je le sais mais j'aime bien de prouver que je suis le plus fort de nous deux. Sur ce Edel, je te souhaite une bonne nuit et tu verras peut-être dans tes rêves quelque chose qui débloquera ton esprit et tu permettras de trouver toutes les réponses.
- Si seulement c'était aussi simple...
- Ça peut l'être.
- Bonne nuit, Harry. "
Après avoir enfiler une tenue plus adéquate pour me reposer et regarder une dernière fois la feuille blanche de mes déductions, je me laissais glisser dans mes draps. Peut-être était-ce à cause de toutes les heures de sommeil que j'avais en retard ou la conversation que je venais d'avoir avec Harry, mais lorsque ma tête toucha le tissu fin de mon oreiller, mon esprit ne fit qu'un avec mes pensées et je sombrais déjà dans un sommeil que j'espérais réparateur et inspirant.
***
Rien. Je n'entends absoluement rien. J'avais l'habitude de ne rien entendre avant que Harry n'entre dans ma vie mais cela ne m'était pas arrivé depuis. De plus, ce silence est bien différent de celui que je connais. Il est oppressant, effrayant, grave. Il n'y a réellement aucun son. Pas de chant d'oiseau, pas de bruit des abeilles qui butinent les fleurs du Tofrandi, pas de son provoqué par les cascades d'eau. Il n'y a vraiment aucun bruit. J'ouvre les yeux et découvre un ciel clair. J'aperçois un soleil qui se réveille lui aussi évitant de nous aveugler trop rapidement. Il y a également dans ce ciel, lui aussi beaucoup trop calme, deux lunes. Deux lunes et pas d'oiseaux, ni d'abeilles ou d'insectes ? Je ne suis pas dans le Tofrändi. Cependant, je ne suis pas non plus chez les mennesker. J'ai appris que chez eux, il n'y avait qu'une seule lune même si certains d'entre eux prétendent qu'il est impossible qu'il n'y en ait qu'une seule. Je remarque alors les arbres. Des arbres, seulement des arbres. Toujours pas d'animaux. C'est vraiment étrange. Je réalise seulement maintenant que je ne suis plus dans mon lit mais alongée par terre. Dans une clarière entourée d'arbres. Toujours les arbres. Seulement les arbres. Enfin pas vraiment... Il y a devant moi un corps. Il ne bouge pas, je ne saurais vous dire si il est en vie ou non. En réalité, je ne sais même pas si il s'agit d'un homme ou d'une femme. Je m'approche de ce corps avec méfiance. Je tends ma main vers le cou de cette personne et lâche un soupir de soulagement. Je sens contre mes doigts le sang battre dans ses veines. Qui que ce soit, c'est en vie. C'est une jeune femme mais je n'ai pas le temps d'en apprendre davantage sur son physique que j'entends ce qu'on pourrait comparer à une voix. Je me retourne et découvre un homme recroquevillé sur lui-même. Il semble choqué ou appeuré. Je n'en ai aucune idée. Je suis moi-même trop surprise pour comprendre quoi que ce soit. La femme alongée n'est pas le seule. Il y en a d'autres. Beaucoup d'autres. Je reste sans voix devant la scène. Je suis dans une clarière à côté de personnes qui semblent en vie mais dans les vappes et je n'ai franchement aucune idée de ce que je fais là ou de comment je suis arrivée là.
Encore des questions sans réponses. Ça fait à mon goût trop de questions sans réponses.
Elo : Premier RP du RPG. Premier RP de Kasper. Il y a déjà des menaces de meurtres dans l'air. J'ai beaucoup ri
Concernant Raven, les "deux adultes" dont tu parles, c'est Monsieur Castillo et Mademoiselle Brown ? :O
Je suis en train d'écrire Cuicui donc il sera libre et dispo pour RP dans peu de temps.
Ashton Okumura |20 ans | Bagarreur invétéré | Fougueux et feignant tout à la fois | En compagnie de Prunelle
-Ash, si tu rappliques pas maintenant pour m'aider, je te jure que je fais en sorte de te priver de sieste pour la semaine à venir! Et je doute que tu y prennes franchement plaisir.
Suzie me fixe de son air autoritaire, abordant un sourire tout à fait contrôlé devant la grande balafre qui recouvre la moitié de ma joue gauche et qui forme désormais une croûte de sang, l'air de dire que de toute façon, vu l'écart dont j'ai fais preuve hier (c'est à dire hurler et foncer tête baissé en entendant mon chat miauler alors qu'un couteau fendait l'air dans ce sens) je ne risque pas de pratiquer la sieste bien longtemps. Je roule tout de même des yeux d'indignation face à la menace de Suzie.
-Quoi ? Si tu crois pouvoir me forcer à quoique ce soit, tu te met le doigt dans l’œil, Suzie! Tu m'as promis, arrivé ici, que je pourrais dormir autant que je le voudrais si je remplissais mon quota de monstres butés dans la semaine ! Ce que j'ai fais, de façon héroïque !
-C'était sans compter ton impertinence Ash. Rien qu'hier, tu t'es pris un couteau dans la gueule qui aurait pu te coûter cher. Tu as piétiné le jardin fraîchement retourné. Tu as oublié de te nourrir de la journée. Et tu t'es endormi à ton poste. A cause de tout cela, on a été assigné à une nouvelle patrouille, et ce, dès ce soir. Alors je ne te remercie pas, Ash.
Je grogne en tentant de protester mais Suzie me fait taire d'un geste vif. Si seulement on me mettait à exploser le crâne de ces zombies, mais non, il m'avait mit au recensement. Moi Ash, pratiquement analphabète au recensement; sous prétexte que l'on doit, tous, tourner. C'est idiot. Voir tous ces noms m'ont juste donné mal à la tête alors j'ai préféré m'endormir. Il n'y a rien de scandaleux à ça.
Je suis tout de même Suzie sans faire trop d'histoire, bien conscient qu'il m'en veut d'avoir négligé ma santé à cause de l'accident d'hier. Si je réplique trop, on va s'engueuler et il va me traiter de gamin irresponsable, et moi je vais avoir envie de le traiter de sale chinois insolent, il répliquera en disant que c'est totalement hors propos, et ainsi de suite. Arrivé au point de collecte d'armes, il me dit d'attendre dehors. Je m'assois alors en boudant par terre, Prunelle sur mes genoux. Devant moi, trône majestueusement les portes de la ville. Impénétrable. Celle que nous avons franchis il y a quelques mois maintenant. Depuis, j'ai rencontré pleins de nouvelles personnes. Mais je n'ai pas encore trouvé le temps de sympathiser avec eux, en réalité, je ne suis pas sur d'avoir le coeur à l'ouvrage. Dès mon arrivé, j'ai provoqué une bagarre avec un mec de carrure semblable à celle d'un rugbyman pour la simple raison qu'il avait eu le malheur de dénigrer le discours de Suzie. Hors personne ne dénigre ce que dis Suzie. C'est vrai qu'il n'est pas très grand, ni très fort; et que c'est curieux de l'avoir vu mener si bien notre expédition jusqu'ici avec un idiot comme moi, mais son intelligence comble tout ce qui pourrait lui manquer. A la suite de cette épisode, forcément, personne n'a vraiment voulu venir vers moi, et à l'inverse, j'ai répondu à cette absence d'amabilité par une indifférence totale et un replis sur moi tout aussi totale.
-Ash ?
La voix de Suzie tremble. Je me tourne brusquement. Son visage ordinairement autoritaire est devenu à présent grave. Son regard m'apprend que quelque chose est arrivé. Ma respiration s'accélère et je me précipite vers lui, le coeur d'Ali tout en alerte.
-Qu'est ce qu'il y a ? Dis moi que ça va ? Suzie ?
Il hoche la tête vivement.
-C'est pas moi Ash. Laisse moi tranquille. Mais, des zombies ont fait une percée à la porte Ouest. Il faut qu'on y aille tout de suite. Et sans tarder.
Je soupire de soulagement, alors qu'il se met à courir. Suzie n'est pas touché, tout vas bien. Je l'entends même m'engueuler de ne pas me dépêcher. Je prend Prunelle, et le cale dans sa sacoche qui est en fait un sac banane et à mon tour, je me met à courir aussi vite que je peu. Au loin, la silhouette de Suzie s'est arrêté, il lâche sa batte de Baseball. Mais je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il fait, je perd l'équilibre dans ma course, et me trouve propulser en arrière. Le choc ne m’apparaît pas clairement, parce que avant de ne toucher le sol, je sens ma tête se faire atrocement lourde et avant que je puisse m'en rendre compte, je suis déjà tombé dans l'inconscient.
***
Je me réveille en sursaut, les membres engourdis, mais bien vivant. Mes yeux papillonnent un instant, mes mains agrippent l'herbe s'étendant sous moi. Je ne saisis pas de suite que je devrais me trouver sur du bitume, mais je passe l'information de façon déconcertante. Premier point: je suis en vis. Deuxième point: j'ouvre ma sacoche, et découvre Prunelle recroquevillé, mais tout aussi en vie. Troisième point: je ne vois pas Suzie.
Je me lève assez violemment, de sorte à ce que je manque de trébucher une nouvelle fois. Je ne m'attarde même pas sur le paysage, fait d'un ciel étrangement bleu, d'arbre étrangement vert et de corps allongés étrangement nombreux. Pour dire ça simplement, je panique de suite, mon sang ne fait qu'un tour en moi. Je revois très distinctement l'imobilité de Suzie au loin et son arme au sol. Alors, je réagis à ma façon: je me met à courir un peu partout en criant des "Suzie, t'es ou ?". Mes yeux bleus électriques n'arrivant à se poser sérieusement sur rien. Toutes les informations nécessaires passant absolument à la trappe. Je m'arrete à bout de souffle et me tourne vers la première personne à côté de moi, une jeune femme blonde. Lui prenant les épaules, je la fixe avec de grands yeux, en débitant d'une traite :
-Tu as vu Suzie ? C'est un chinois, il a des yeux bridés. Il est pas très grand ni très baraque, et il a cette air hyper sévère en mode "je sais mieux que toi petite merde"
Je marque une pause.
-Alors tu l'as vu ?
Dernière modification par MikoAsuna le ven. 17 avr., 2020 9:42 pm, modifié 2 fois.
Kirsten Métamorphe | Génétiquement modifiée | ± 20 ans
Le repas est servi à 20 heures. Je crevais de faim. Je mange seule, comme toujours. Je ne vois jamais personne hormis Jeremy et d’autres scientifique – et encore, généralement je ne vois que Jeremy.
Après mangé on fait un dernier entraînement. Celui-ci me plaît davantage. Il faut dire que je passe mes journées à étudier le « savoir-vivre » pour pouvoir entrer dans la société humaine. Et ces leçons commencent à doucement me gonfler. Je me retrouve debout devant un battant de bois qui mesure environ trois mètres par trois. Dedans on peut voir toutes sortes d’entailles, plein de petits trous. Je bande mes muscles, aujourd’hui je suis un homme d’un mètre quatre-vingt aux muscles longs et fins. Je fixe Jeremy qui se tient à deux mètres de moi. À côté de lui une table et sur cette table des couteaux. Il se saisit de l’un d’eux, « Prête ? » demande-t-il, j’acquiesce, il lance la lame. Je l’évite aisément et elle va se ficher dans le bois derrière moi.
À la fin de l’entrainement je suis encore pleine d’énergie mais j’ai faim. Sans attendre je me change en hyène pour aller directement aux cuisines. Je sais que si je suis sous cette forme le personnel me laisse prendre ce que je veux – alors que si je garde une apparence humaine ils sont plus réticents et ne me donnent que peu de nourriture. Je vois deux hommes reculer. Je souris de toutes mes dents. Ce qui les fait reculer davantage. Ils devraient pourtant être habitués depuis le temps. J’ouvre le frigo d’un coup de patte et trouve ce que je désire : de la viande. Je la sors sans grande difficulté de son emballage – j’ai eu le temps de m’entraîner – et mange à même le sol. J’entends des pas derrière moi mais ne me retourne pas. Je reconnais son odeur : Jeremy. Sa voix est réprobatrice lorsqu’il dit : « Quand tu seras dehors je ne veux pas que tu fasses ça. Les humains ne doivent pas connaître ta vraie nature. » Je grogne pour seule réponse et continue à manger. Je n’aime pas être dérangée pendant mon repas. Toutefois mon esprit humain sait qu’il a raison.
Lorsque je vais me coucher je suis repue mais toujours excitée. Demain il ne restera plus que cinq jours avant ma sortie de ce laboratoire que jamais je n’ai quitté. Certes il est entouré d’une forêt mais c’est tout. Je n’ai jamais été au-delà des grilles. Tout ce que je sais du monde je le sais grâce à des livres. Je me métamorphose avant de me glisser sous les draps. Je redeviens une humaine femelle.
***
Je suis réveillée par des odeurs. C’est étrange. Il y en a beaucoup trop. Je détecte des odeurs humaines et une animale. Ce n’est pas normal. J’ouvre les yeux. Le ciel. C’est encore plus bizarre. Est-ce que je suis sortie durant la nuit ? J’ai un trou de mémoire ? C’est alors que je remarque que le soleil n’est pas le seul astre du ciel, il y a également deux lunes. Deux. Je suis en train de rêver ? Je baisse les yeux pour découvrir que je suis dans une sorte de grande clairière entourée par ce qui semble être une forêt. Autour de moi je décompte 13 personnes. Certaines sont inconscientes. Je le sais car la mort a une odeur particulière. Et l’animal… un chat. Bon. Qu’est-ce qui se passe ? C’est un test des scientifiques ? Avant de me laisser rejoindre le monde ?
Je me lève. Aujourd’hui je suis une femme aux cheveux longs et bruns. Mon apparence la plus habituelle quoi. Mes yeux sont rouges… je les modifie pour qu’ils soient verts. Ce sera plus humain. Je vois deux hommes réveillés et une femme. L’un des deux hommes est assis, recroquevillé. Sa voix me parvient mais je ne comprends pas bien ce qu’il dit, il ne parle pas assez fort. Et soudain de l’eau sort de ses yeux. Comment s’appelle ce phénomène déjà ? Pleurer, je crois. Je n’ai jamais pleuré. Mais d’après mes cours je me souviens qu’un humain peut pleurer pour un tas de raisons différentes. Si c’est un test c’est vraiment fourbe. Je m’approche de lui. Principalement par curiosité. J'aimerais bien savoir ce qui lui prend de pleurer ! Par joie ? colère ? Tristesse ? Amusement ? Bon. Je m’approche de l’homme mais reste tout de même à une distance d’un bras tendu pour la sécurité. Je m’accroupis. - Pourquoi pleures-tu ?
Je suis curieuse. Je crois qu’il est triste mais je ne suis pas certaine. Je n’ai jamais vu quelqu’un de triste de ma vie, les scientifiques ne montrent pas leurs émotions – s’ils en ressentent. Oups je crois avoir oublié les mots de politesse tel que "Bonjour" mais tant pis, c'est loupé.
Je vois un homme se lever et courir. C'est une réaction normale pour un humain ça ? Je ne sais pas comment je vais faire pour comprendre ces individus.
glamour123 a écrit :Elo : Premier RP du RPG. Premier RP de Kasper. Il y a déjà des menaces de meurtres dans l'air. J'ai beaucoup ri
Concernant Raven, les "deux adultes" dont tu parles, c'est Monsieur Castillo et Mademoiselle Brown ? :O
Je suis en train d'écrire Cuicui donc il sera libre et dispo pour RP dans peu de temps.
Oh j'avais pas vu ton message quand j'ai répondu à LSGI ! Bah du coup j'ai Kasper si ça te tente, promis il tuera personne pour le moment, il va d'abord s'assurer d'être en sécurité et de connaître le meilleur moyen de vous éliminer, que ce soit de manière définitive ou pas ^^
Yep, vu qu'on est censé les connaître j'ai essayé de les intégrer au RP', pour Kasper je savais pas comment faire :/
glamour123 a écrit :Elo : Premier RP du RPG. Premier RP de Kasper. Il y a déjà des menaces de meurtres dans l'air. J'ai beaucoup ri
Concernant Raven, les "deux adultes" dont tu parles, c'est Monsieur Castillo et Mademoiselle Brown ? :O
Je suis en train d'écrire Cuicui donc il sera libre et dispo pour RP dans peu de temps.
Oh j'avais pas vu ton message quand j'ai répondu à LSGI ! Bah du coup j'ai Kasper si ça te tente, promis il tuera personne pour le moment, il va d'abord s'assurer d'être en sécurité et de connaître le meilleur moyen de vous éliminer, que ce soit de manière définitive ou pas ^^
Yep, vu qu'on est censé les connaître j'ai essayé de les intégrer au RP', pour Kasper je savais pas comment faire :/
J'ai jamais dit que vous les connaissiez xD Eux ils vous connaissent mais la réciproque est, en théorie, pas possible... Mais comme c'est Raven ça va ! J'ai des projets pour lui donc ça peut coller avec ce que tu as écrit
Si Kasper n'est pas trop loin dans la forêt je fais débarquer cuicui !
La lune. Elle est nouvelle ce soir. Elle brille fort. Presque aussi fort que dans mes souvenirs. Je souris, elle est belle.
Il n'y a personne dans le parc. Je suis le seul paumé à être encore allongé sur l'herbe alors que l'air s'est refroidi. Je souffle, de la fumée sort de ma bouche. C'est pas grave. J'ai pas froid. J'ai mon bonnet. MJ m'aurait fait une remarque. Mais il est pas là. Il est plus là depuis longtemps. Je pourrais m'endormir ici. Je pourrais le faire facilement même. Avec une telle vue, je finirais la tête dans les étoiles. Le truc, c'est que je peux pas fermer les yeux. C'est trop beau, trop grand pour que j'en perde une miette. Je rigole, je sais pas pourquoi. Le ciel me rend euphorique, c'est tout. Pris sur ma lancée, je commence à chantonner. Tout bas. Je connais pas toutes les paroles mais ça on s'en fout. Ma voix finit par prendre de l'ampleur, heureusement que je suis tout seul. Je chante faux, haut et fort. C'est magique. La chanson se termine, je retombe les pieds sur terre, shooté.Marie, tu peux les voir les étoiles d'où tu es ?J'espère que oui, sinon elle doit s'ennuyer. Tu vois celle qui vrille légèrement ? On dirait qu'elle nous appelle. Peut-être qu'elle le fait vraiment. Peut-être qu'elle essaye d'attirer notre attention. Toi tu dois le savoir, il y a de la vie au-delà ? Sans doute que oui, ça peut pas être autrement. On peut pas être les seuls. Tu imagines le nombre de lieux, de personnes qui nous restent à découvrir ? C'est fascinant. Je suis tout excité.Je crois que j'ai fixé la lune trop longtemps parce que ma vue s'est soudainement assombrie. J'ai l'impression qu'un troupeau de bœufs a piétiné ma tête tant elle est douloureuse. Je dois encore être dans un rêve parce que je reconnais rien de ce qui m'entoure. Je suis au milieu d'arbres. Une forêt ? Depuis quand y a-t-il une forêt à New Eugenia ? La réponse, il n'y en a pas. Où suis-je ? Mon regard se perd dans le ciel matinal, s'arrête sur la lune. Non, les deux lunes. Malgré mes incertitudes, un sentiment d'émerveillement coule dans mes veines. Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas qui sont ces gens, mais je vais l'apprendre. Je me lève, j'ai les jambes engourdies. Je flageole. Je tombe, je tombe pas ? Je ne tombe pas. Je sais pas quoi faire, il y a trop de questions à poser. Je me hasarde à la suite d'un gars. C'est lui mais ça aurait pu être un autre. Il s'aventure dans la forêt, il est plus courageux que moi. J'aurais jamais osé le faire tout seul. Allô ? Pardon, c'est bizarre comme accroche, ça m'est venu comme ça faut pas chercher plus loin. Je sais pas trop quoi dire, je me sens un peu à côté de la plaque avec ce qui nous arrive. Je vais certainement poser une question idiote, mais tu sais où on est ?
Alors que j'étais encore sous le coup de la surprise face à toute cette... nouveauté, je n'ai même pas vu que d'autres personnes s'étaient réveillées. Soudain, je sens des mains se poser sur mes épaules et j'entends une respiration rapide, comme à bout de souffle. Je relève alors les yeux et tombe face à des yeux bleus électriques. Je n'en n'avais jamais vu des comme ça ni chez les mennesker ni chez les älva. Et puis, sa bouche s'ouvre et un courant de paroles presque aussi rapide que sa respiration semble rompre le silence dans lequel j'étais plongé.
" - Tu as vu Suzie ? C'est un chinois, il a des yeux bridés. Il est pas très grand ni très baraque, et il a cette air hyper sévère en mode "je sais mieux que toi petite merde". "
Je cligne des paupières en tentant de bien comprendre ce qu'il vient de dire. Suzie ? Un chinois ? Je sais mieux que toi petite merde ?
Au même moment je remarque qu'une jeune femme a approché l'homme qui pleurait. Tant mieux.
" - Alors tu l'as vu ? "
Je me reconcentre sur le jeune homme devant moi. Il semble paniqué ou du moins comme moi complètement ignorant de ce qu'il se passe ici. Il s'inquiète pour son ami, ou un mec qui a pas l'air très sympa. C'est alors que lorsqu'il mentionne son potentiel ami, je me rappelle que moi aussi, quelqu'un doit se demander où je suis. Harry.
Edel, tu penseras à ça plus tard. Pour l'instant répond.
" - Non. Je n'ai pas vu ce Suzie. "
Je l'observe en silence comme à mon habitude. Je devrais sûrement rajouter quelque chose. Être plus ouverte aux gens.
" - Tu devrais reprendre ton souffle. Calme toi. "
Je tente de lui sourire mais j'imagine que je n'ai fait qu'un sourire froid et crispé.
" - Tu sais comment tu es arrivé là ? "
Si il a la réponse à cette question peut-être que je pourrais trouver ma réponse à cette même question. En espérant qu'il en sache plus que moi.
Dernière modification par cristalkamigami le sam. 18 avr., 2020 2:33 pm, modifié 1 fois.
CORBEAU ÉGARÉ ✦ AGE INCONNU ✦ LONDONIEN ✦ AMNÉSIQUE ✦ CHERCHE UNE FAMILLE Dans la forêt ✦ Avec Kirsten
Je ne sais plus depuis combien de temps je n'ai pas pleuré. En fait, je n'ai pas le souvenir d'avoir pleuré une seule fois quand j'étais au centre commercial. Peut-être que je n'ai jamais pleuré, alors. Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que c'est une sensation que je n'aime pas. Mes yeux me brûlent, mon corps ne me répond plus, je respire par à coup, je ne parviens pas à reprendre mes esprits ou à effacer les gouttes d'eau qui perlent sur mes joues, immédiatement remplacées par de nouvelles.
Je perds le fil. Je ne sais pas où je suis, je ne fais plus attention à ce qui se passe autour de moi. Pourquoi je pleure déjà ? Je ne sais même plus. Je ne sais plus où j'en suis. Je veux rentrer à Londres, quand bien même c'était un monde horrible. là-bas, je savais qui j'étais. J'étais Raven, celui qui consolait les plus jeunes et leur servait de nouveau parent. J'étais le messager savant qui courrait dans les couloirs à chaque fois qu'Adéma avait besoin de mon aide sur un problème épineux. J'étais celui qui lisait, qui savait, qui soignait, qui gérait tout. J'étais parvenu dans une certaine mesure à être aimé. Je n'étais pas chez moi, pour sûr, mais, au moins, j'étais quelque part.
Recommencer à zéro...c'est trop. On ne s'imagine pas ce que c'est de ne soudainement plus rien avoir. Certains se sont un jour retrouvé démuni de leur argent, d'autres de leur famille, mais il y avait toujours leur mémoire. La mienne...elle est défaillante. Il n'y a pas d'autres mots pour me décrire : je suis un bug dans la matrice. J'ai l'impression d'être un enfant tout juste né, mais né dans le mauvais corps, un corps d'adulte. Comment pourrais-je justifier le besoin de trouver un lieu paisible, un amour familial, une quelconque figure maternelle ou paternelle pour réussir à revivre pleinement ? Ce n'étai pas parfait avec Adéma et les enfants, nous vivions dans la crainte des crevards, mais c'était déjà ça.
- Pourquoi pleures-tu ?
La question est dénuée de pitié, simplement curieuse. Je relève la tête, peinant à chasser mes larmes et à essuyer mon nez qui coule. Je dois faire peine à voir. Avec mes yeux embués, je parviens à peine à distinguer plus que ce que je ne sais déjà sur elle, à savoir que c'était une fille. Je crois qu'elle est brune, mais je ne pourrais pas l'assurer.
Elle aussi ne semble pas à sa place ici, elle détonne avec le paysage d'une manière que je ne saurais décrire. Une chose est sûre : elle non plus ne sait pas où l'on est.
- Parce que je suis épuisé. Je crois...
Ma réponse ne doit pas être très convaincante. Qu'est-ce que ça signifie pour autrui "je suis épuisé" ? Ce n'est pas en étant aussi évasif que j'obtiendrais des réponses, ou l'aide que j'attend depuis des années. Pour l'heure, je ne sais même pas ce que je veux. Je ne sais plus où j'en suis. Si ça continue, j'oublierais même qui je suis. Peut-être que cela vaut mieux.
Je me recroqueville encore plus, tête sur les genoux et regard dans la vague de l'herbe de la clairière. Mes larmes se sont tues, mais mes yeux me brûlent encore un peu.
glamour123 a écrit :J'ai jamais dit que vous les connaissiez xD Eux ils vous connaissent mais la réciproque est, en théorie, pas possible... Mais comme c'est Raven ça va ! J'ai des projets pour lui donc ça peut coller avec ce que tu as écrit
Si Kasper n'est pas trop loin dans la forêt je fais débarquer cuicui !
Oupsi, j'avais mal compris Si jamais, je peux modifier quelques trucs pour que ça aille dans ton sens (qu'est-ce que t'as prévu pour Raven ? Dis-moi tout )
Je te ferais la réponse de Kasper demain après ou avant Percy Jackson, mais potentiellement plus après l'intro (là je vais me coucher, Gute Nacht ^^)
C'était pas celui prévu de base mais au final je pense que je l'aime limite plus. Et je vais pas manger tout le monde promis 
Ainsi, je propose un début de RPG vendredi dans l'après-midi, si cela vous convient tous. Dans le cas où les deux dernières fiches ne sont pas postées, je trouverai un moyen de les inclure à l'expérience en cours de jeu ! 
Du coup, Clem et Glam, qu'il s'agisse d'Ash ou d'Ona, sachez que je les aime beaucoup et que j'ai hâte de pouvoir construire la suite de leur histoire, je suis juste désolée que vous ayez pas de meilleurs retours à cause de ce vilain Booknode (ou de ma mauvaise co, à voir)
Si jamais, je peux modifier quelques trucs pour que ça aille dans ton sens (qu'est-ce que t'as prévu pour Raven ? Dis-moi tout 
)
(là je vais me coucher, Gute Nacht ^^)