Le nouveau monde | Ouvert | Event : souffle nocturne

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glamour123

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Le nouveau monde | Ouvert | Event : souffle nocturne

Message par glamour123 »

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RPG
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et co-géré par ...


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UNE NOUVELLE ÉTUDE.
UNE NOUVELLE RECHERCHE.
UNE NOUVELLE DÉCOUVERTE.
UNE NOUVELLE HISTOIRE.
UNE NOUVELLE CHANCE.
UN NOUVEAU DÉPART.
UN NOUVEAU MONDE.

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21 Avril 2113
Je viens de définir le projet de ma thèse : la téléportation. Cela ne s'annonce pas être un sujet facile. Beaucoup en rêvent. Beaucoup l'admirent. Mais beaucoup ont déjà échoué. Est-ce que c'est risqué ? Oui. Est-ce que je ressens ce petit frisson d'excitation ? Aussi. C'est le début d'une nouvelle histoire, je le sens. Je suis prêt à miser mon avenir dessus.

10 Octobre 2116
Cette recherche dépasse le simple diplôme. Elle va beaucoup plus loin. Je dois voir beaucoup plus loin, beaucoup plus haut, beaucoup plus grand. À l'heure actuelle, toutes mes pistes n'ont mené à rien. Mais je ne peux pas me permettre d'abandonner. Je suis sur la bonne voie, j'en suis convaincu.

06 Juillet 2116
J'ai fait table rase du passé. J'ai tout recommencé à zéro. J'ai épluché, décortiqué, analysé chaque film, chaque œuvre littéraire, chaque étude scientifique qui traitent de la téléportation. Les archives constituent l'expérience la plus précieuse que j'ai. Je dois poursuivre mon travail.

12 Janvier 2120
Le docteur Dalanaud avait raison. La solution se trouve dans la lumière. Les photons semblent être la clé ! Je fais néanmoins face à de nombreuses questions, souvent sans réponse, et surtout à des problèmes qui ne cessent de s'accumuler. Je crains de pénétrer dans le domaine de l'impossible. Comment faire de l'impossible du possible ? C'est ma mission.

30 Septembre 2127
J'ai besoin de plus de moyens. Mes idées sont grandes, novatrices, sauf que je suis confiné dans un minuscule laboratoire. Il me faut davantage d'espace et davantage d'argent. Ce n'est pas avec des outils obsolètes que je vais bouleverser le monde ! Il faut que je trouve des investisseurs. Qui serait assez fou pour croire en une étude basée sur des hypothèses et des résultats nuls ?

15 Mai 2128
Depuis que j'ai accepté les fonds du centre de recherches canadien, je me sens surveillé. Je n'aime pas ça. Ils me mettent la pression pour obtenir des résultats viables. Je n'ai rien de tout ça pour l'instant. Ce n'est pas en fournissant un travail bâclé que je vais avancer. Il est trop tard, je suis engagé. Il ne me reste plus qu'à fuir.

03 Août 2128
Mon portrait figure parmi les avis de recherche. Le chercheur recherché, ironique non ? Je ne regrette pas mon choix, je suis bien mieux maintenant. Je me suis installé dans un entrepôt désaffecté, loin de toute civilisation, loin de tout. J'ai les ressources nécessaires pour avancer, je vais y arriver.

25 Février 2132
Je n'y arrive pas. À chaque fois que je pense détenir la solution, je me heurte à un nouveau problème. J'ai l'impression de tourner en rond, de refaire les mêmes erreurs encore et encore. Depuis combien de temps n'ai-je pas dormi ? Les litres de café me maintiennent éveillé. Peut-être faudrait-il que je mette un peu d'eau dans mon vin et que j'accepte de me faire aider. Je vais y réfléchir.

23 Juin 2132
J'ai fait appel à la physicienne anglaise Brown. Son accent est pitoyable mais elle est intelligente. Très intelligente. Elle m'apporte cet œil neuf dont j'avais cruellement besoin. Avec elle, le projet s'ouvre sur de nouvelles perspectives. L'impossible ne m'est jamais apparu aussi près d'être dépassé.



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12 Mars 2138
Eurêka ! Après 25 ans de recherches, il semblerait que nous ayons trouvé la bonne formule. Tout semble coïncider. Il ne manque plus qu'à peaufiner la structure et déterminer le plus important : Qu'allons-nous téléporter ? Nous sommes sur le point d'écrire une nouvelle page de l'humanité.

14 Mars 2138
Nous avons longuement réfléchi et nous avons décidé de porter notre choix sur une balle. Oui, une balle en mousse sera le premier objet à être téléporté. J'aurais aimé servir de cobaye mais le docteur Brown me l'a formellement interdit. Soi-disant le risque est trop grand. Je crois en nous, ce test va être une réussite.

19 Mai 2138
Nous avons réussi ! La balle s'est déplacé d'un mètre. Un mètre ! C'est énorme ! Enfiévrés par le succès, nous avons tout de suite retenter notre chance avec une chaise. Le système a explosé. La masse et le volume de l'assise était trop important. Nous sommes dans l'incapacité de téléporter tout objet qui pèse plus de 50g. Il va falloir revoir nos calculs et reconstruire une foutue machine.

30 Novembre 2145
Nos essais nous conduisent irrémédiablement au même résultat : la défaillance du système. Le docteur Brown enchaîne les nuits blanches pour évaluer toutes les possibilités. Elle a pris les choses en main, je ne veux pas la freiner. De mon côté, j'essaye de repenser la structure de A à Z. Elle est trop imposante pour être pratique. A terme, il faudrait qu'elle soit plus petite, plus compacte. J'ai toujours détesté la technologie mais il est hors de question que nous impliquions quelqu'un d'autre.

26 Janvier 2149
Monsieur Castillo est mort. Il a succombé à une crise cardiaque. Il nous a quitté sans avoir pu voir le projet de sa vie aboutir. Je me retrouve donc seule sur une équation complexe, je le regrette. En sa mémoire, je jure de mener à bien cette recherche.

11 Avril 2153
Un laboratoire allemand vient de mettre au point une machine qui permet de réduire la masse anatomique des éléments. Cette information passe sur toutes les chaînes de la télévision. Je suis surexcitée. Il me faut cet engin. Seulement, le gouvernement allemand ne sera jamais d'accord pour me donner cette prouesse technique. Je n'ai pas d'autre choix que de la voler.

6 Décembre 2157
La structure est enfin prête. Demain sera le grand jour. Si tout se passe bien, l'expérience devrait se dérouler ainsi : en premier, je téléporterai la balle en mousse. En deuxième, une chaise en bois. En troisième, une masse importante de plomb. Puis je passe aux éléments vivants : en quatrième un rat, en cinquième un singe. Enfin, et ce sera l'heure de vérité, je me téléporterai moi-même. J'ai fourni trop d'efforts pour recommencer une nouvelle fois. Je crois que ça me tuerait, comme ça a tué Monsieur Castillo. Si je disparais ou meurs demain, le fruit de notre étude est concilié dans plusieurs carnets. Peut-être qu'un jour quelqu'un reprendra nos recherches.

7 Décembre 2157, 16h21
Je suis vivante. Je ne me suis jamais sentie aussi vivant en fait ! L'expérience a été un succès. Je ne ressens aucun symptôme, aucun effet secondaire. C'est encourageant. J'ai envie de partager au monde entier notre découverte mais il est encore trop tôt.

8 Février 2159
J'ai repensé la totalité de la structure de téléportation. Elle prend dorénavant la forme d'une bague qui projette un portail. J'ai été aidée d'un ingénieur spécialisé dans les nanotechnologies. Même s'il m'a été utile, il a la langue un peu trop pendue à mon goût. J'ai peur qu'il parle. Je crois que je vais devoir l'éliminer.



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27 Juillet 2160
Monsieur Castillo ne visait pas assez loin. La téléportation m'ouvre un champ des possibles merveilleux. Je pense notamment au voyage dans le temps. Ça ne me parait plus aussi démesuré aujourd'hui. Je vais m'y pencher sérieusement.

01 Septembre 2163
Aussi fou que cela puisse paraître, je viens de perfectionner le premier portail voyageur dans le temps. En plus d'avoir surpassé l'espace, je suis allée au delà du temps. Monsieur Castillo serait fier. Peut-être qu'il est temps de le faire revenir parmi nous.

05 Septembre 2163
J'ai retrouvé mon associé peu avant qu'il fête ses 40 ans. J'ai pris autant de temps que nécessaire pour lui expliquer tout ce qu'il a manqué. De toute manière, nous ne manquons plus de temps. Nous en avons à profusion. Cela fait-il de nous des êtres immortels ?

13 Octobre 2163
Le multivers. L'idée a germé dans nos esprits, dévorante et ambitieuse. Il est à notre portée. Nous n'avons plus qu'à modifier notre portail pour l'ouvrir à toutes les dimensions.

15 Juin 2165
Nous ne nous sommes jamais sentis aussi euphoriques... et aussi vides. Nous avons tout réussi, la téléportation, le voyage dans le temps, le voyage interdimensionnel. Mais maintenant que nous avons tout ça, à quoi rime notre existence ? Un chercheur sans objectif est pauvre. Il nous faut une nouvelle expérience.

31 Juin 2165
Monsieur Castillo, en idéaliste et utopiste fou a eu une idée. Il souhaite révolutionner la société actuelle, renverser les acquis et confondre les genres. Il veut créer une nouvelle population. Un nouveau monde. Il est dingue. J'adore ça.



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Mademoiselle Brown, que pensez-vous qu'il va arriver si l'on regroupe dans un même lieu, des hommes, des femmes, des jeunes, des plus vieux, des humains, des surnaturels, des cyborgs, des néandertaliens, des rois, des pauvres ? J'ai hâte de sélectionner nos candidats. Il faut aussi leurs trouver un espace neutre, dénué d'histoire et d'identité où ils pourront repartir de zéro, recommencer une nouvelle vie. Que penses-tu de la planète Gliese ? Elle possède les mêmes caractéristiques que la Terre, des prairies, des forêts, des océans, des insectes, des animaux, un système solaire. Bon, elle a deux lunes mais ce n'est pas cette particularité qui va interférer dans notre expérience. Si on va les surveiller ? Bien sûr, nous sommes des Hommes de sciences après tout. Ils n'en sauront jamais rien. L'expérience durera cinq mois et à l'issu de cette période… Nous verrons bien ce qu'on va faire d'eux.


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Nous avons tous un personnage regretté, un que nous avons abandonné parce que le RPG n'était plus actif, un dont nous avons jamais fini la fiche, un qui traine dans un coin de notre tête sans jamais avoir vu le jour. Pour ce RPG, je vous propose de recycler vos anciennes fiches, vos anciens personnages qui vous tiennent tant à cœur. Peu importe la nature de votre personnage, peu importe son RPG d'origine, tout est possible dans cette expérience. C'est un vampire ? Il a sa place. C'est un viking ? Il a aussi sa place. C'est un simple humain ? Nous l'accueillons avec plaisir. Plus les personnes seront diverses, plus l'expérience sera riche.
Concernant votre fiche, postez-là dans son état actuel. Elle n'est pas terminée ? Tant qu'on parvient à saisir l'essence du personnage, il n'y a pas de problème. Elle est jugée moche, vieillotte ? Qu'est-ce qu'on en a faire de l'esthétique au final ? Faire du beau, c'est bien. C'est facile. Mais créer un personnage profond, c'est plus compliqué. C'est ça qui nous intéresse. L'histoire de votre personnage ne fait que dix lignes ? Ohlàlà, parfois il faudrait qu'on arrête de se prendre la tête à vouloir faire trop long. Bien sûr, si vous souhaitez apporter quelques modifications à votre fiche, vous le pouvez. C'est votre personnage, pas le mien, je ne suis là que pour gérer une expérience.
Vous êtes nouveau sur booknode, c'est votre premier RPG ou vous souhaitez créer un nouveau personnage ? Bienvenue à vous ! Faites-vous plaisir, vraiment.

Je vous redonne un modèle de fiche "classique" mais vous pouvez aussi nous surprendre…


IDENTITÉ
Nom, prénom, âge, origine… C'est un peu la carte d'identité du personnage.


HISTOIRE
Souvent c'est là qu'on se lâche ! Racontez-nous les événements marquants qu'a vécu votre personnage,
les épreuves qu'il a surpassé, les rencontres qu'il a fait. Vous pouvez profitez de ce moment pour recontextualiser
le cadre dans lequel a grandi votre personnage. Si c'est un monde divisé par la guerre, un ravagé par les zombies…


CARACTÈRE
Alors j'ai jamais vraiment compris pourquoi cette catégorie existait mais bon…
En quelques mots, vous pouvez résumer l'attitude générale de votre personnage.


PHYSIQUE
Pour celle-ci, on fait de moins en moins de descriptions visuelles de nos personnages,
on privilégie surtout un avatar. Ça peut être un acteur, un chanteur, un artiste, un influenceur…
Et on illustre notre fiche avec de belles photos et tout plein de gifs :3
Je demande juste un peu de cohérence entre l'avatar choisi et votre personnage.
Même si c'est sexy un homme viril, ça colle pas trop avec un jeune geek de 20 ans.


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PETIT ZÉRO
Comme je l'ai écrit, le RPG durera cinq mois c'est-à-dire jusqu'à fin août.
Normalement il n'y a pas de durée limitée pour un RPG mais je connais la chanson.
Il dure, il dure, il dure puis y a plus personne et il tombe dans l'oubli, les idées avec.
Rassurez-vous, cinq mois c'est largement suffisant pour construire une histoire passionnante !
Et puis je n'exclus pas une saison deux haha.

PETIT UN
On le répète souvent mais le respect, c'est important.
On est tous là pour prendre du bon temps, pas pour se faire insulter, discriminer ou harceler.
Pas de respect, pas de RPG. C'est une bonne maxime non ?

PETIT DEUX
La présence. Aïe. Vous avez votre vie, j'ai la mienne et c'est très bien ainsi !
Un RP par mois ça me semble peu (bien que je l'ai déjà fait hihi) surtout pour un RPG qui dure cinq mois.
Encore une fois venez quand vous le pouvez, quand vous en avez envie. Prévenez juste vos confrères
en cas d'absence prolongée, c'est pas sympa de bloquer un personnage trop longtemps…

PETIT TROIS
J'ai mon personnage. Tu as ton personnage. Point. Personne ne fait parler/bouger/interagir
un personnage qui n'est pas le sien ! Même si la personne en face n'a pas donné signe de vie depuis 72H.
Oui, même.

PETIT QUATRE
N'oublions pas, même si le contexte du RPG est absolument merveilleux, qu'il reste un RPG littéraire.
Un bon français est donc attendu. Oublions le langage SMS et les smileys dans les textes…
Les fautes d'orthographe ça fait toujours mal aux yeux mais bon, nous ne sommes pas des machines.
Je ne veux même pas penser combien il y a en dans ce post.

PETIT CINQ
Pour les chauds lapins, je ne vous interdis pas de faire des RP avec des scènes tendres ou passionnées d'amour.
Ayez seulement la gentillesse de respecter les yeux sensibles qui pourraient vous lire…
Une petite phrase d'avertissement en début de RP est largement acceptable.

PETIT SIX
Question inscription maintenant. Pour l'instant, je ne limite pas le nombre d'inscrits
mais cela pourrait venir à changer. Si vous souhaitez vous inscrire, vous êtes le bienvenu !
Vous l'aurez compris, ce RPG est une expérience unique qui sera entièrement définie par vos personnages.
C'est pourquoi, pour vous offrir une expérience des plus complètes, Monsieur Castillo et Mademoiselle Brown
souhaitent que vous rédigiez un MP au gérant du RPG qui explicitera les choses suivantes :
-un rapide résumé de votre personnage.
-pourquoi est-ce que vous souhaitez le recycler ?
-idéalement, vous souhaitez le faire évoluer comment ?
-quels sont les enjeux du RPG. Qu'est-ce que vous attendez du RPG ?
Qu'est-ce que vous aimeriez avoir comme évènements ?
Vos réponses sont essentielles. Elles vont me permettre de façonner
une expérience au plus proche de vos attentes.
Si jamais je constate qu'il y a trois vampires comme potentiels candidats,
je me réserve le droit d'éconduire votre personnage pour favoriser la diversité.

PETIT SEPT
Merci d'avoir lu jusqu'ici. C'était long, je sais. Pour validez votre inscription,
veuillez renseigner le nom d'un fruit dans votre candidature haha. Pour toute question, je suis là.
Je vous dis à bientôt j'espère. Bisous.


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Dernière modification par glamour123 le dim. 22 nov., 2020 6:38 pm, modifié 7 fois.
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

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FILLES
-Ona, humaine, Charlotte Free par glamour123
-Ashley, ange, Meghan Markle par Lumione
-Kirsten, métamorphe, Marie Avgeropoulos par LSGI
-San, caméléon, par Octasecret
-Neru, cyborg, par Octasecret
-???, sirène, par Elyne15
-Edel, alva, Ana de Armas par cristalkamigami
-Jesaïa, artiste, par z-laurine7

GARÇONS
-Cuicui, humain, Gijs Blom par glamour123
-Raven, humain, Hayden Christensen par Morgane_Chase
-Raphaël, humain, Lucky Blue Smith par MikoAsuna
-Alvar, hydrokynésie, Dominic Sherwood par Lumione
-Nami, triton, par Daim2
-Kasper, humain, Dan Dehann par Morgane_Chase
-Ash, humain, par MikoAsuna
-KimTae, médecin, par Daim2
-Theji, humain + par Zenlen


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Lancement du RPG
Evénement n°1


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Dernière modification par glamour123 le jeu. 28 mai, 2020 4:12 pm, modifié 25 fois.
Springbloom

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Springbloom »

Oh, ça me tenterait bien de participer à ton RPG ! J'ai un vieux personnage qui correspondrait pas mal à l'histoire et qui n'a malheureusement pas pu beaucoup exister :cry: Je t'envoie plus d'informations par message dans les minutes qui viennent :D


Pastèque ?
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

Morgane, il se trouve que j'ai craqué pour ton RPG comme tu as craqué pour le mien haha !
J'attends ton message mais tu es la bienvenue. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de RP ensemble en plus :3



T'es du genre à manger les pépins ou pas ?
Springbloom

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Springbloom »

glamour123 a écrit :Morgane, il se trouve que j'ai craqué pour ton RPG comme tu as craqué pour le mien haha !
J'attends ton message mais tu es la bienvenue. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de RP ensemble en plus :3



T'es du genre à manger les pépins ou pas ?
Ecoute, ça nous fera deux fois plus de chances de RP' l'une avec l'autre :lol:


Ca dépend de ma flemme à les retirer x)
LSGI

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par LSGI »

Holà petite pomme verte !
Bon tu sais que je vais venir même si tu es fourbe de créer un RPG maintenant... :p
J'hésite entre deux personnages (l'une était une louve et une autre une métamorphe)... Mais je vais probablement pencher pour la métamorphe ! Donc avec pour avatar Marie Avgeropoulos :mrgreen:
Lumione

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Lumione »

Salit, je t'ai déja envoyé les informations mais du coup j'officialise et j'inscris mon personnage de Asley Victoria James qui n'atteignait pas son potentiel dans AA avec avatar Meghan Markle
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

Lumione : C'est parfait merci ;)

Chef : Je te note, mais je veux bien que tu répondes au questionnaire du petit 6 du règlement, ça m'aiderait beaucoup :3 Ta fille a un nom d'ailleurs ? xD
Lumione

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Lumione »

On peut faire plusieurs persos ?
LSGI

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par LSGI »

J'arrive par MP soldat ;)
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

Lumione a écrit :On peut faire plusieurs persos ?
Bien sûr ! C'est écrit dans le petit zéro du règlement ^^
Octasecret

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Octasecret »

Salut, j'aimerais bien m'inscrire si c'est possible. J'aime beaucoup l'idée de se RPG et je trouve ça vraiment cool qu'on puisse récupéré nos personnage. Je me permet aussi de te prévenir que je t'ai justement envoyé un MP par rapport à mon inscription. :D
Et pour le fruit et bien, "abricot"
Lumione

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Lumione »

glamour123 a écrit :
Lumione a écrit :On peut faire plusieurs persos ?
Bien sûr ! C'est écrit dans le petit zéro du règlement ^^
Cool ! Je pense que j'en ferai un deuxieme du coup, je t'enverrai quand j'aurai décidé du perso.
D'ailleur j'avais oublié majs je devais mentionner la papaye qui est le pire fruit de l'histoire de l'humanité :roll: !
MikoAsuna

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par MikoAsuna »

Oh mais je suis tentée haha, le seul problème c'est que j'ai une tripotée de personnages abandonnés, lequel choisir :lol:
Réserve moi une place, je te redis qui je ressuscite !

Banane :3
Springbloom

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Re: Le nouveau monde | Raven

Message par Springbloom »

Mise en contexte : Raven est issu d'un RPG basé sur la saga Ennemis dans laquelle une maladie se répand dans le monde entier, transformant tous les adultes en zombie. Dans l'histoire originale, les survivants, donc des enfants, se réfugient dans un centre commercial depuis lequel ils organisent leur survie. J'avais envie de vieillir un peu mon personnage, du coup il ne colle plus trop à l'univers d'origine, mais on s'en fiche, l'essentiel c'est qu'il soit dans un nouveau monde !

@glamour123 : dis-moi s'il y a quoi que ce soit que je dois changer, j'ai corrigé quelques éléments mais c'est grosso modo toujours la même fiche :D





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Le corbeau égaré



RAVEN JUSTE RAVEN. TOUT CE QUE J'AI, TOUT CE QUE JE POSSÈDE POUR RETROUVER D’OÙ JE VIENS, UN MOT, DEUX SYLLABES. UN ANIMAL QUI PORTE MALHEUR DEPUIS DES MILLENAIRES

J'IGNORE QUEL EST MON ÂGE. JE N'AI PLUS SOUVENIR DE RIEN. JE N'AI AUCUNE IDÉE DEPUIS COMBIEN DE TEMPS JE PEUX BIEN ÊTRE ICI. DIX-NEUF, VINGT-TROIS ANS ? PEUT-ÊTRE, OU PEUT-ÊTRE PAS.

LONDRES. J'AI OUVERT LES YEUX A LONDRES, DANS UN PARC. SERAIT-CE DE LA DONT JE VIENS ?



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LE CORBEAU EST SYNONYME DE MAGIE NOIRE, ANNONCIATEUR DE MORT
MAIS CE SONT DES CORBEAUX QUI M'ONT RAMENÉ A LA VIE

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DES CORBEAUX S'ENVOLENT AU LOIN
QUI ETAIS-JE ?
QUI SUIS-JE ?
C'est comme si tout s'était arrêté un matin. Il n'y avait plus rien, plus que le silence, pesant, partout. Il y avait-t-il quelque chose que l'on puisse faire pour revenir en arrière ? Faire comme dans cette série que l'on voyait à la télé à l'époque où il y en avait une, revenir en arrière, voyager sur le corps du vieillard temps, aller et venir comme s'il s'agissait d'un chemin ?

Il n'y avait plus rien, plus de voiture, plus de bruit, plus de gens qui couraient, qui marchaient, qui pensaient à leur journée, à leur travail. Plus personne pour se croire au-dessus des lois, plus personne pour se préoccuper de l'humanité, plus personne pour vivre. Il n'y avait que ce vol de corbeau dans le ciel, incroyablement puissant. Magnifique et irrésistiblement attirant. En les regardant, j'ai ressenti le besoin inéluctable d'avoir mes propres ailes. J'ai rêvé que je pouvais voler, que, lorsque je fermerai les yeux la prochaine fois, je pourrai quitter le sol, flotter et m'envoler plus loin que je ne serai jamais allé.

Mais, désormais, je ne veux plus voyager sur cette terre. Elle n'a rien plus rien à m'offrir, plus aucun rêve auquel je pourrais me raccrocher. C'est une terre de cendres, un monde qui se meurt. Je ne désire plus que de juste m'envoler et de ne plus jamais avoir à regagner le sol. Pas avant que le monde ait changé. Pas avant qu'il ne soit redevenu ce qu'il était censé être. Je n'ai cependant pas le choix. Je suis obligé de rester ici, d'aller de l'avant, de rester cloué à ce sol, à cette entrave. Il n'y a qu'un seul moyen de s'en sortir vivant.

Rejoindre les crevards.

Ou mourir.

POURQUOI ?
POURQUOI SUIS-JE NE ?
OU SUIS-JE NE ?
QUAND SUIS-JE NE ?
Je ne me souviens de rien. Rien du tout. Il y a eu une lumière matinale, un croassement, et j'ai ouvert les yeux. Plus rien. Tout effacé, envolé. Un sentiment de vide intense, l'impression d'avoir perdu quelque chose qui a disparu définitivement. Je ne ressentais plus rien, je ne savais rien de moi. Qui étais-je ? Qui suis-je ? Pourquoi étais-je là ? Que m'était-t-il arrivé ? Pourquoi je ne me souvenais de rien?

Il n'y avait personne. Pas une âme qui aurait pu me guider, me donner des réponses. J'étais seul, seul dans un parc, entouré de corbeaux qui se sont envolés quand je me suis redressé, me laissant avec pour unique compagnie le silence. Il n'y en avait plus que pour lui, pesant, partout, inlassable et éternel. J'étais sous un arbre, les yeux tournés vers le soleil de l'aurore. Moi, les oiseaux et un simple morceau de papier sur lequel était calligraphié ces mots.


RAVEN EST TON IDENTITÉ

Comment comprendre comment j'en étais arrivé là ? Je ne savais rien du tout. Rien de mon identité, rien de mon passé. On aurait pu écrire n'importe quoi sur ce papier que j'en aurai quand même fait mon nom. J'étais ignorant. Pourquoi étais-je allongé sous cet arbre alors que les bancs avaient l'air bien confortables ? Peut-être était ce l'une des premières questions que je me suis posées. En temps de crise, notre esprit aime à se poser des questions improbables.

Après m'être relevé, j'ai découvert ce monde. Ce nouveau monde. Contrairement à d'autres, j'ai oublié à quoi ressemblait l'ancien, et celui-ci me paraît normal, réel. J'ai l'impression de venir tout juste de naître. De naître dans un corps d'adulte. Seul dans une ville déserte, abandonnée.

J'ai marché longtemps. Je ne sais pas d'où je venais, mais ce parc s'étendait sur des kilomètres. Il n'y avait personne. Étais-je le seul survivant d'une catastrophe ? Londres avait-elle été évacuée sans que chacun ne cherche à en demander son reste ? L'apocalypse semblait s'être abattue sur la ville en ruine. Çà et là, des vitres étaient brisés, des vitrines éventrées, les fenêtres pendaient sur leur charnière et les voitures avaient été délaissées au cœur des rues. J'ai erré dans des rues où mes pas résonnaient comme un troupeau d'éléphants.

Je serais sans doute encore en train de me perdre, s'il ne m'était pas tombé dessus.

Une bande d'adultes ressemblant à des morts vivants. Ils déambulaient de manière anormale, manquant de tomber à chaque pas. J'avais beau les héler, cherchant à réveiller ma voie endormie, ils ne semblaient pas réagir. Leur comportement m'inquiétait, je ne me sentais pas en sécurité. Pas une âme qui vive dans tout Londres et les premières que je croise semble l'avoir perdu depuis longtemps ? Ca n'avait rien de rassurant. Il fallait que je trouve de quoi me défendre. Ils se sont approchés de moi, et j'ai pris la première chose qui me tombait sous la main pour me défendre. A savoir, un bâton en fer.

Je me suis battu longtemps, mais je n'ai eu la vie sauve que grâce à Adéma Haim. Cette fille est une véritable panthère. Elle les as tués en moins de deux. Elle m'a accepté, et nous avons continuer de marcher ensemble. C'est elle qui m'a raconté ce qui s'était passé. Au début je n'ai rien compris. En même temps, à quoi ressemblait le monde avant ? Je n'en savais rien du tout.

Nous avons marché pendant longtemps. Très longtemps même. Nous avons traversé la ville, évité soigneusement les rues trop larges ou sans ruelles. Et, finalement, nous sommes arrivés au centre commercial de Waitrose. La plupart des magasins avaient été dévalisés, et quelques gamins traînaient là.

Adéma et moi-même avons entrepris de construire une refuge ici. Elle, elle s'occupait de trouver la nourriture et les enfants survivants, moi je m'occupais de la gestion du lieu, de la supervision du vol dans les magasins, entre autres.
Désormais, nous sommes plus d'une cinquantaine à vivre ici. Dans notre refuge, notre abri.



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Pour sûr, je n'ai rien d'un grand combattant. Ma survie ici se limite à ce que je suis plutôt doué pour ce qui relève de s'occuper du foyer, de gérer les plus jeunes, la vaisselle et la cuisine avec ce qu'on est parvenu à récupérer. J'aimerais prétendre que j'ai autant de fougue ou de courage qu'Adéma ou n'importe lequel de nos éclaireurs, mais, depuis que j'ai appris la vérité, je suis terrifié à l'idée de sortir et de tomber nez à nez avec l'un d'eux. Plusieurs fois, j'ai essayé de m'entraîner un peu, mais, même avec la plus grande volonté du monde, je n'ai aucun attrait pour la violence, quand bien même il s'agirait de me défendre.

Voilà l'avantage non négligeable de renaître sans mémoire dans un monde détruit. On n'a même pas besoin de se prétendre être quelqu'un que l'on n'est pas pour s'adapter à autrui. Je n'ai aucune idée de qui je suis. Bon, il est vrai que j'ai peu apprécier mes premiers jours ici. J'étais...j'étais totalement perdu. Pendant longtemps, il m'est arrivé de fixer le vide durant des heures, cherchant tant bien que mal un moyen pour recouvrer la mémoire, ne serait-ce que comprendre comment j'en étais arrivé là.

J'ai fini par intégrer le fait que je n'arriverais sans doute jamais à savoir qui j'étais avant d'être Raven. Sans ne serait-ce qu'une bribe de souvenir de ma vie d'avant, c'est difficile de la regretter, mais je ne peux pas ignorer le fait qu'elle ait existé. Raven fait de son mieux au quotidien, cependant le doute persiste toujours, profondément dans mes veines. Raven est quelqu'un de bien, certes, mais qui aurait-il dû être à l'origine ?

Les jeunes du centre cherchent à me rassurer quand j'ai l'air trop troublé, en m'expliquant qu'il ne peut pas y avoir mieux que Raven. D'après eux, ma gentillesse et ma générosité font de moi l'une des personnes les plus appréciées des survivants. Ils ne cessent de dire que lorsqu'ils ont besoin d'un conseil ou de quelqu'un pour les écouter, ils se tournent vers moi, parce que ma loyauté est sans faille. J'aimerais les croire, mais je sais très bien que je ne suis plus le savant de tous, que mes conseils ne sont pas les plus avisés et que je ne comprends souvent pas ce qu'on essaie de me raconter parce que je n'ai pas les références essentielles.

Ce que je souhaiterais le plus au monde, c'est de pouvoir retrouver ma mémoire. J'essaie de me convaincre jour après jour que je suis heureux d'être Raven, mais j'ai conscience au plus profond de moi que je ne pourrais jamais réellement l'être en sachant que j'ai eu un passé quelconque. Peut-être que, d'une manière ou d'une autre, j'ai une famille quelque part, qui attends que leur garçon leur revienne un jour. Quand bien même il n'y en aurait plus, comme pourrais-je un jour espérer avoir une famille, pas nécessairement de sang, juste une famille, si je ne sais même pas qui je suis ?

Il y a des jours où je demande si ma vie n'est pas basée sur un mensonge. Mais je garde le sourire, je continue d'aider foncièrement autrui. J'ai confiance en moi pour trouver une solution viable à mon amnésie. Tôt ou tard, je saurais. Et peut-être qu'alors le corbeau se transformera en colombe, que la lumière sera enfin.


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Hayden Christensen
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Ni vraiment très grand, ni vraiment très baraqué, j'ai ce qu'on pourrait appeler un "physique passe-partout". Si je n'étais pas devenu le second d'Adéma par mes capacités d'organisation, je serais sans doute rester un inconnu au milieu de la foule de gens qui vivent dans le centre.

Comme si ça ne suffisait pas de ne pas savoir où j'en suis dans la vie, je n'ai également pas un visage très marqué. J'ai toujours une tête d'enfant alors que je me sais bien plus âge : je ne peux même pas déterminé quel âge je peux bien avoir !

Il parait que j'ai tantôt un regard pensif, tantôt jovial. Du moins, on ne cesse de me dire que toutes mes émotions passent par mon regard et que, de fait, il est toujours très facile de savoir ce à quoi je pense. On a beau sans cesse me le répéter, je n'ai jamais cherché à contrôler mes traits faciaux : c'est probablement dans ma nature d'être aussi expressif en permanence.


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Springbloom

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Message par Springbloom »

MikoAsuna a écrit :Oh mais je suis tentée haha, le seul problème c'est que j'ai une tripotée de personnages abandonnés, lequel choisir :lol:
Réserve moi une place, je te redis qui je ressuscite !

Banane :3
Ah mais du coup Raven te rappeler quelque chose, "Adéma" :lol:
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Message par MikoAsuna »

Morgane_Chase a écrit :
MikoAsuna a écrit :Oh mais je suis tentée haha, le seul problème c'est que j'ai une tripotée de personnages abandonnés, lequel choisir :lol:
Réserve moi une place, je te redis qui je ressuscite !

Banane :3
Ah mais du coup Raven te rappeler quelque chose, "Adéma" :lol:

Oh la la, honte à moi, je me souvenais pas d'eux avant de relire ta fiche :lol:
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Message par LSGI »

Oula j'ai envie de regarder Star Wars (j'adore tellement cet acteur) :mrgreen:
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Message par glamour123 »

Miko : Je te réserve une place, bien sûr. Je me demande qui tu vas choisir !

Morgane : Au premier coup d'œil ta fiche me semble bien : pas trop longue c'est parfait xD Je la lis ce soir avant de me coucher, je préfère pour être pleinement concentrée :3
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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

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Tout le monde me répète que je ne ne suis pas misérable. Suis-je chanceux ? Le bonheur m'apparait comme un rêve complexe à obtenir. Quand je ferme les yeux, je repense à elle et je sais que j'ai été pleinement comblé à une époque. Mais maintenant qu'elle n'est plus là, que suis-je ? Une chose est sûre, je ne suis pas malheureux. Mais pas tout à fait heureux non plus. Je suis coincé dans une fissure sinueuse et asphyxiante qui ne fait que me ralentir. Et en attendant un mouvement des planètes, quelqu'un, quelque chose, je vis. Pour deux.


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Tout est une question de gène. Je m'appelle Christopher Rowell, Chris, cuicui ou machin bidule chouette. Classé sept, je suis un garçon banal, avec un physique banal, une intelligence banale, une famille banale, destiné à un avenir banal. Je n'ai rien d'époustouflant. On ne se retourne pas sur mon passage, on ne crie pas mon nom en m'apercevant et on ne m'offre pas mille cadeaux inutiles. C'est très bien ainsi. Je ne demande pas grand chose, juste quelques étoiles parsemées sur mon chemin afin d'éclairer ma vie. Je fais partie de la catégorie des illuminés, de ces bons vivants qui n'hésitent pas à aller vers les autres et qui croient à la force des planètes, aux mondes parallèles et au destin. Vingt-et-un ans que j'ai les idées en l'air, et je risque bien de les avoir toute ma vie. Avec le monde qui m'entoure, cette société, c'est très simple. Soit j'intéresse, soit on me crache à la figure. Mais tout cela ne m'indigne pas. Après tout, il faut apprendre à tomber pour marcher. Alors, quelques crachats ou quelques insultes, ce n'est rien en comparaison de la beauté des liens. J'aime la vie, j'aime l'humanité. A partir du moment où tu ne crois plus en elle, c'est que tu ne crois plus en toi, et là, on peut dire que tu es perdu. Mais je pense aussi qu'il existe quelque chose sur cette Terre, une force peut-être, qui te poussera à te relever. Les événements de la vie n'apparaissent jamais sans raison. S'ils sont là, c'est que ça devait se passait ainsi. Or, nous avons été conçu pour survivre, pour se relever et pour se battre. Il faut continuer de vivre.


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Je ne sais pas d'où vient mon attraction pour les étoiles. J'ai beau contempler sous tous les aspects ces éclats de lumière passées, je n'y ai jamais vraiment songé. C'est peut-être parce qu'elles sont le reflet du passé. Ouais, c'est surement pour ça qu'elles me sont si chères. Elles me ressemblent. Comme elles, je suis le résultat d'événements antérieurs, et pourtant je continue d'exister. Je fais aussi un peu semblant, à l'identique. Quand je les vois, comme ce soir, je ne peux pas m'empêcher de repenser à vous. C'est comme si je ne m'appartenais pas. Je suis la marionnette de mes fils, de mes liens, de mes putains de rencontres qui m'ont bouleversé. Je sais que je m'emporte trop vite, maman n'arrête pas de me le répéter, mais je ne peux pas faire autrement. J'en ai pas envie non plus. Je suis drogué à vous, et j'arrive plus à m'en passer. Je vous aime trop, plus que moi-même. C'est un peu dangereux comme jeu, presque qu'addictif, mais c'est pareil que les planètes et le soleil. Elles ne peuvent pas ne pas tourner autour de cette boule de feu. Espérons juste qu'elles crament pas en cours de chemin.
On les regardait souvent ensemble, les étoiles. En fait, je les regardais avec tout le monde, mais ce n'était pas pareil avec toi. J'étais vautré sur toi et t'avais beau essayer de me repousser, au final je revenais et tu me laissais faire. Je ne te l'ai jamais dit, mais c'était pour moi la preuve de ton affection à mon égard. Si tu me permettais un contact, alors c'est que j'étais un minimum important pour toi. J'étais gosse, et tu sais qu'à cet âge là, on part rapidement dans des idées pas croyables. Je t'aimais MJ, comme j'aime le reste du monde. Mais quand je regarde en arrière et que je vois ce qu'on est devenu, ça me fout la gerbe. Je comprends pas pourquoi on a grandi. Pourquoi on s'est éloignés. La distance, c'est que de la connerie. J'avais la volonté, je l'ai toujours et je continuerai de l'avoir, parce que c'est toi. Alors pourquoi est-ce que je continue d'attendre une nouvelle lettre de ta part ? Je flippe de t'écrire de nouveau. Quand j'attrape le stylo, ma main tremble comme une feuille, et j'arrive pas à m'arrêter. Je repense à ta dernière lettre et c'est souvent à ce moment là que ma vision se trouble. Je suis sûrement trop sensible, au final, toi et moi, ça n'a pas duré des années. C'était l'histoire de quoi ? Six mois ? Un peu plus, un peu moins ? Ouais, c'était peut-être court nous deux, mais j’oublierai jamais ce temps passé avec toi. C'était du bonheur innocent, une amitié pure, un truc de fou. Certes, j'ai peut-être des regrets aujourd'hui en ce qui nous concerne, mais jamais je ne pourrai regretter ce qu'on a vécu. Tu te souviens de notre rencontre ? Je crois que c'est l'un de mes passages préférés. J'ai jamais su pourquoi tu étais tout seul dans ce parc, cette nuit-là, mais moi j'y étais pour voir les étoiles. En fait, tu vois, on était juste poussés à se rencontrer sur cette étendue d'herbe. C'était le destin. Je t'ai aperçu et, muni de mon bonnet rouge descendant sur mes oreilles, je suis allé te voir sans me poser plus de questions. Quand je repense à ce que je t'ai dit, je peux pas m'empêcher de sourire. Toi aussi, tu as connu une de mes présentations tordues. Bonjour, je m'appelle Christopher, ai-je dit. Mais j'ai trouvé ça trop simple, beaucoup trop fade, alors j'ai continué. Enfin, tu peux m'appeler Chris, machin truc ou ce qui te plait, ça ne me dérange pas. Tu t'appelles comment toi ? Oh, et, tu trouves pas que les étoiles brillent fort ce soir ? C'est probablement parce que la lune est presque pleine. Elles essayent de la surpasser. Je trouve ça beau, comme spectacle, pas toi ? Mais peut-être que tu aimes pas la nuit, tu as le droit. J'aime beaucoup tes cheveux aussi, longs comme ça, tu fais comment pour que ça tienne ? J'ai su que tu étais quelqu'un de bien quand tu m'as offert un petit sourire, sincère, pas moqueur. Ça m'a fait plaisir de ne pas me faire rembarrer, pour une fois. Pourtant, tu aurais pu. On se connaissait même pas. Mais non, je t'ai pas fait peur, et tu n'as pas hésité à m'accorder ton amitié. Je le dirai jamais assez, mais merci pour ça, MJ.
Pourtant, tout s'est envoyé en l'air quand j'ai déménagé. On s'était promis de se revoir, on l'avait juré, avec nos salives, tu te souviens ? On ne pouvait pas trahir cette promesse, pas celle-là. Alors en attendant que ce jour arrive, on a décidé de s'écrire. Des dizaines et des dizaines de lettres. Je les ai toutes comptées, je te jure. Deux cent quatre-vingt sept. Au début, on s'écrivait tout le temps. Dès que j'avais un trou, je me précipitais à mon bureau pour te répondre. Tous les matins j'attendais le facteur devant la boite aux lettres de l'immeuble. Puis, sans que je comprenne vraiment comment et pourquoi, les messages se sont espacés. A l'aube, le facteur me regardait avec une expression désolée, sans pouvoir m'offrir de quoi me satisfaire. J'en ai souffert, de ce manque. Parce ouais, c'était plus qu'une amitié lambda, nous deux. C'était pas magique, c'était fort. Simple et bon. Je ne pouvais pas m'imaginer vivre sans communiquer avec toi. Alors j'ai commencé à paniquer, loin de toi dans cette grande ville. Je me suis inquiété pour toi. Je t'ai bombardé de questions dans mes lettres, te demandant ce qui n'allait pas, pourquoi je te sentais si distant. Je voulais vraiment pas te perdre. L'idée même que tu puisses me filer entre les doigts me répugnait. Ça ne pouvait tout simplement pas se finir ainsi, entre nous deux.
Puis j'ai reçu ta dernière lettre.
J'en ai chialé des jours. J'ai eu beau la relire des milliers de fois, je n'ai pas trouvé un brin d'espoir. Un petit détail qui me prouve que tu pensais le contraire de ce que tu écrivais. Pas un seul qui me dise Je tiens encore à toi, Chris, attends-moi. Notre correspondance a à peine duré cinq ans, et j'en suis l'unique fautif. Parfois, je me demande ce qu'il se serait passé si j'avais trouvé le courage d'écrire cette putain de deux cent quatre-vingt huitième lettre. Est-ce qu'on serait en contact ? Est-ce que l'espoir de te revoir serait toujours présent ? Honnêtement, si cette situation devait arriver, je ne sais pas comment je réagirais. Souvent je m'imagine la scène. Je te retrouverais dans un autre parc, à la mémoire de notre rencontre. A ma vue, tu hésiterais toi aussi sur le comportement à adopter. Et enfin je me jetterais dans tes bras, je te sourirais et je t'embrasserais, parce que c'est tout ce qui compte. Toi et moi réunis, ensemble. Mais non. Toutes ces pensées ne sont qu'une utopie. Je suis encore aujourd'hui avec ma main flageolante à écrire et réécrire un nombre incalculable de fois des brouillons de lettre que je ne t'enverrai jamais.

MJ, tu me manques.


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Sentez-vous le vent contre votre visage ? C'est le zéphyr qui se manifeste. Percevez-vous la chaleur qui émane de votre corps ? C'est l'adrénaline qui monte face à la tempête. Et quand vous êtes ballotté, tantôt à gauche, tantôt à droite, ce n'est que le bercement de la houle. Vous êtes bien, allongé sur le bois du pont principal, à regarder les étoiles. Elles sont si belles. Vous n'avez pas peur. Vous savez que peu importe la direction où vous irez, elles seront toujours là. Vous savez que vous êtes trop petit pour les attraper, mais vous essayez. Vous tendez le bras, direction le ciel, et refermez votre main sur l'éclat lumineux désiré. Puis vous fermez les yeux. Plongé dans l'obscurité la plus totale, c'est à ce moment précis que vous la voyez, votre étoile la plus précieuse. Ses contours apparaissent progressivement et bientôt vous êtes aveuglé par sa luminosité. Vous souriez. Elle est juste là, si proche sous vos paupières. Ses traits ne disparaitront pas. Enfin, vous revenez à la réalité. Votre main tendue est vide, sans surprise. Vous êtes un peu triste mais vous vous relevez, pour continuer de vivre.
Des gens, à New Eugenia, j'en ai rencontré des masses, mais il y en a pas eu un pour égaler ma rencontre avec Jules. Quand je repense à ce qu'on a vécu, j'éprouve un vague mélange de tristesse et de rage. Je suis en colère contre moi-même, pour n'avoir pas su trouver les mots justes, et pour ne pas avoir insisté. J'en suis sûr, les choses se seraient passées différemment si je l'avais fait. Ce n'est pas comme avec MJ. Absolument pas. MJ, j'ai eu le temps de l'aimer et de lui montrer. Ce que je ressens pour lui, c'est de la mélancolie. Avec Jules, je n'ai eu le temps de rien. Ni de lui faire comprendre ma vision des choses, ni de partager des moments avec lui. J'étais incontrôlable à mon arrivée tellement la capitale me faisait rêver, avec ses grands bâtiments atteignant les étoiles et ses rues grouillant de personnes. J'ai croisé Jules au mauvais moment, c'est aussi misérable que ça. Une grande partie de mes regrets est fondée sur une excitation qui, quelques semaines après, aurait considérablement diminué. Je courais, je l'ai bousculé, puis il est tombé par terre. Il a émis un grognement digne d'un ours, et je me rappelle qu'il m'a fait un peu peur. J'ai bafouillé des excuses, honteux. Je lui ai tendu la main, et lui, il m'a craché dessus. Soudain, il s'est mis à tousser, très fort, trop fort. Il a fini par cracher du sang. Il en avait plein les mains. J'ai voulu l'aider, lui donner un mouchoir, un truc, j'étais prêt à tout, sauf qu'il m'a repoussé, encore une fois. Je le dégoutais entièrement. Cette image de lui me hante tous les jours. Son regard rempli de haine et sa salive me collent à la peau. Ses paroles sont ancrées dans un coin de mon esprit, et aujourd'hui, quand quelqu'un me remballe, c'est à Jules que je pense, parce que c'est lui qui m'a fourni la vérité que je cherchais. T'as pitié de moi, c'est pour ça que tu veux m'aider ? J'en ai pas besoin, de ton comportement de bon samaritain. C'est pas parce que tu m'as fait tomber et que je tousse que je suis un nul. C'est pas non plus parce que je suis un trois et que je vais pas atteindre mes trente ans que je le suis. T'es quoi, toi ? T'as l'air heureux, t'es bien fringué, t'es un sept ? Un huit ? T'as pas à connaitre le regard des autres, c'est ce que je veux dire. Vous pouvez pas comprendre. Laissez-nous simplement tranquilles, on a juste besoin de ça. Je suis resté sur le cul. J'ai pas tout compris de ce qu'il venait de me dire. Je venais de le renverser, je voulais juste l'aider. En quoi ces histoires de classes et de société étaient si importantes ? Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi deux personnes issues de classes différentes ne pouvaient pas s'entendre ensemble. C'était juste des chiffres. Ça n'avait pour moi aucune signification. Enfin, il s'est relevé, tout seul, avant de repartir à ses occupations.
Je le sais, Jules, c'était un con. S'il n'était pas resté autant centré sur sa vision des choses, il aurait surement compris que toutes les personnes de ce monde ne sont pas égoïstes et ne méprisent pas les classes inférieures. Moi aussi j'en suis un, tout comme lui, pour l'avoir laisser filer sans m'exprimer et pour penser que c'est un connard sans le connaitre. Pourtant, je ne le méprise pas. J'en ai même un bon souvenir, bien que rempli d'amertume. Sans lui, je serais toujours dans l'ignorance. Sans notre rencontre, je n'aurais pas compris l'unique raison pour laquelle certaines personnes me rejettent. Parce que je suis un sept. Jules m'a pris un peu de mon innocence, ce jour-là. Mais c'est grâce à lui que j'ai pu mieux envisager mes autres aventures. Depuis que j'ai compris, j'essaye de vivre sans regrets. A chaque fois que je vais aborder quelqu'un, je mets mes tripes sur la table. Ça passe ou ça casse, mais je sais alors que j'ai tout essayé. La seule chose contre qui je ne peux pas lutter, c'est la vision des autres. C'est un adversaire redoutable. Mais quand ça marche, putain oui, quand on m'accepte comme je suis, c'est tellement beau.

Merci, Jules. Mais si un jour je te revois dans la rue, ça sera à mon tour de te mettre sur le cul. Je te ferai comprendre que tu n'es pas seul pour porter toute la misère du monde sur tes épaules.


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Monsieur Kauri,

Je m'appelle Christopher Rowell, premier du nom, il me semble, mais si je vous écris, ce n'est pas pour parler de moi. Je viens d'arriver en ville il y a peu et je nourris le rêve d'embrasser l'humanité à pleine bouche. Il est vrai que je n'ai encore que dix petites années d'expérience, mais je prends ce désir très au sérieux. Je souhaite aimer les Hommes, les chérir et leurs prouver combien je les apprécie. C'est pourquoi depuis que je suis en âge de réfléchir par moi-même, je vais vers les autres. Je suis sociable, parfois trop, ce qui me vaut quelques crachats venant de certaines personnes. Je n'ai réellement pris conscience du poids de la société qui nous entoure que très récemment. Je n'arrive pas à la comprendre. Peut-être pourriez-vous m'aider ? Excusez-moi, je commence à divaguer, comme souvent. C'est ma mère qui a eu l'idée que je vous écrive une lettre. Elle me connait si bien. Elle m'a toujours soutenu dans mes ambitions démesurées sans me juger, juste en me calmant quand je devenais incontrôlable. Avez-vous déjà ressenti cette passion, monsieur Kauri ? Celle qui vous dévore, celle qui prend la maitrise de votre corps pour en faire une marionnette ? Écrit comme cela, on pourrait penser à quelque chose d'effrayant, mais je trouve ça tellement beau. Pas vous ? Les rêves, monsieur Kauri, peuvent forger les humains, j'en suis persuadé. J'espère que vous connaissez cette émotion. Ma mère m'a donc proposé de vous écrire, pour que je puisse me rapprocher un peu plus de mes précieuses étoiles. Si vous envoyer cette première lettre est un acte facile, j'espère de tout mon cœur que vous y répondrez. Nous ne nous connaissons pas, après tout. Peut-être êtes vous un pervers psychopathe. Je n'ai jamais parlé à quelqu'un de cette personnalité. Cela pourrait être intéressant, en fin de compte. Il faut que je le note quelque part ou je risque d'oublier. Je ne sais pas comment vous imaginer pour être franc. Mais au final, cela importe peu n'est-ce pas ? Je sais que vous êtes un homme qui s'appelle Noah Kauri et qui habite New Eugenia, c'est déjà pas mal. Apprenons à nous connaitre, j'en serais comblé.

En attendant une réponse qui ne pourrait jamais me parvenir,

Je vous embrasse,

Chris



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Bonjour je m'appelle Chris ! Je crois que je suis un peu suicidaire parce que j'ose vous approcher mais quitte à se prendre un crachat en pleine face, autant le faire avec splendeur ! Voici les paroles qui ont bouleversé la totalité de ma vie. C'est trois fois rien pourtant, juste une présentation farfelue de plus. Mais j'en suis tellement heureux. Ces mots, je les ai prononcés pendant ma première année de collège. L'école, ce concept où un grand nombre d'enfants sont réunis pour étudier ensemble, me fascinait. C'était comme un grand terrain de jeu. Là-bas, il y avait une infinité de liens possibles. Je m'en suis retourné le cerveau. La première semaine, je n'ai pas pu tenir en place deux secondes. J'allais et venais dans les couloirs, adressant la parole à quiconque croisait mon chemin. Je me suis pris beaucoup de vents, on m'a regardé de travers un nombre incalculable de fois, mais même avec ça, j'étais sur un bout de paradis. J'étais moi-même, sans limite, et ça me faisait un bien fou. Puis un jour je les ai aperçus, mes deux Shakespeariens préférés. Rosa était en train de parler à son frère d'un sujet qui semblait la passionner et Cas, lui, l'écoutait religieusement, appuyé contre la porte d'un casier. J'ai eu comme un déclic, mon cerveau me criait d'aller les voir. Mais je n'en ai pas eu l'occasion parce que cette fichue sonnerie a retenti. Je le savais, ce n'était que partie remise. Mon train-train quotidien a changé. Je ne passais plus mes heures à aborder tous les élèves que je voyais, mais je les passais à les chercher. En les observant ainsi, j'en ai beaucoup appris sur eux. Rosa est un bout de femme énergétique, très souriante, qui se plait à papoter avec son frère. Cassio, dévoué à sa sœur, ne veut que son bonheur. Il est plus solitaire et moins extraverti mais pas moins fidèle, un peu comme un loup. Ouais, Cas, ça aurait pu être un loup. J'ai aussi réalisé que quelque part, ils étaient comme moi, rejetés par une société trop compliquée. Des tonnes de rumeurs circulaient à leur propos. Apparemment, ils étaient des neuf. Je n'ai pas compris pourquoi leur classe élevée faisait autant de bruit. Ils étaient ce qu'ils étaient, une catégorie imposée à la naissance, pourquoi est-ce qu'ils n'auraient pas le droit de fréquenter le même collège public que nous ? Si j'y réfléchis, je crois que ce rejet des élèves à plus affecté Rosa que Cassio, parce qu'il se soucie moins des autres. Ce n'est qu'une impression, il faudra que je lui pose la question quand je le reverrai.
Finalement, j'ai réussi à les trouver seuls sous le préau de l'établissement. Je suis allé les voir, souriant, et je leur ai sorti mon baratin. Je crois qu'à cet instant, je n'ai jamais aussi eu peur de me prendre une veste. Même si ça peut sembler fou, à force de les regarder, même sans leur parler, je me suis attaché à eux. J'avais envie que ça fonctionne. J'avais envie qu'on devienne amis et qu'on partage des choses ensemble. Voilà la différence essentielle entre mes autres abordages et celle que je leur ai faite. La réponse m'importait. Rosa a éclaté de rire et je me suis d'abord demandé si elle ne se foutait pas de ma gueule. Elle n'aurait pas été la première à me trouver ridicule dans ma démarche. Heureusement non, elle m'a juste trouvé sympathique. Elle et moi, après ça, on a discuté joyeusement, comme elle sait si bien le faire. J'en étais tellement soulagé. La réaction de Cas était diamétralement opposée. Je le voyais dans ses yeux, qu'il se méfiait de moi, ce que je peux comprendre. Eux qui s'étaient fait rejetés par les plus bas, venaient de se faire accoster par un drôle de type. Il y a de quoi trouver ça louche. Mais en voyant que je ne voulais faire de mal à personne, pas même à une mouche, il s'est détendu. C'est ainsi que notre amitié est née, ma première amitié depuis que j'ai emménagé à New Eugenia.
Je ne les ai plus quittés. Nous avons passé le reste de l'année tous les trois, et toutes celles qui ont suivi. Je me suis également calmé dans mes approches douteuses, même si parfois je continue d'en faire. Ça reste plus fort que moi, il faut que j'aille vers les autres. Mais si d'un côté on me rejetait pour ma classe ou pour mon caractère tordu, de l'autre, j'avais Cassio et Rosaline qui me comprenaient et m'aimaient. Ce dernier point est assez amusant, parce que je me suis comporté avec eux de la même manière que je l'ai fait avec MJ pour m'en assurer. En fait, pour Rosa, c'est venu tellement naturellement que c'en était simple. Ça paraissait tellement évident que je lui prenne la main pour lui témoigner mon affection qu'aucun de nous n'a trouvé ça étrange. Même Cas qui est pourtant assez droit quand ça concerne sa sœur n'a rien relevé. En revanche, pour lui, c'était plus compliqué, il est pas très tactile. Alors la première fois que j'ai voulu lui saisir sa main, deux soucoupes ont remplacé ses yeux pour l'hilarité générale. J'ai compris que je devais m'en tenir aux belles paroles avec lui. C'est peut-être la seule différence qu'il y a entre ma relation avec Rosa et celle que j'entretiens avec Cas. Ce n'est pas pour autant qu'une est plus belle que l'autre, bien au contraire. Je les aime tous les deux d'un amour inconditionnel. Et je peux vous dire que quand la mort se mêle à tout cet entrelacs de liens alors... Vous ne vivez plus que pour vous seul, mais aussi pour eux.
J'ai rencontré Hamlet en même temps que les autres Shakespeariens de la famille Maxwell, la première fois que je suis allé chez eux. Étrangement, leur appartement me paraissait beaucoup plus grand que le mien. Pourquoi cette impression ? J'ai compris que c'était parce qu'ils avaient moins d'objets encombrants que nous. Quelque part, ça m'a fait grimacer. La famille Maxwell est assez heureuse avec ses nombreux enfants crapahutant partout et le restaurant que tienne leurs parents. Je me serais volontiers pris au jeu de serveur quelques instants. Dans mon souvenir, je vois Hamlet comme un enfant souriant, plein de vie, qui déborde d'amour envers ses frères et sœurs. Il était un Cinq et il aimait Cassio et Rosaline, même s'ils étaient des Neuf, comme le faisait tout le reste de la famille d'ailleurs. J'admirais ce petit bonhomme bien dans sa peau, encore innocent et pur dans cette société qu'est la nôtre. Il est mort beaucoup trop tôt. Personne ne devrait voir s'éteindre ses jours ainsi, qu'il soit un Deux, un Cinq ou un Neuf. Je ne me suis pas senti chanceux d'être un Sept, jamais. Je me répétais en boucle dans ma tête que merde, c'était qu'un gosse quoi. Un gosse. Il avait encore la vie devant lui, pourquoi la lui retirer aussi brutalement ? Assassiné. Il a été tué par je sais pas qui, ça m'importait pas vraiment. Je voyais juste Rosa, Cas et tous les Maxwell anéantis. Qu'est-ce que vous pouvez faire dans cette situation ? Rien. Vous êtes inutiles. Je les voyais souffrir et moi j'étais impuissant. Je détestais ça. Certes, je restais auprès d'eux, je continuais d'être là pour eux, mais je savais que je ne servais à rien. Je n'osais même pas imaginer perdre un membre de famille. Cette vision m'horrifiait trop. Et pourtant c'est ce qui était en train de leur arriver. Je serrais la main de Rosa plus fort, et je sortais de longue tirade à Cas. Je partirai pas, moi, je vous le promets. Je reste ici, je bouge pas. Promis promis promis. C'est pour la vie nous trois. A jamais, je le jure. Je vous lâche pas. C'est ce que je pensais mais ne disais pas, je trouvais ça un peu déplacé vu la situation. Je me sentais aussi un peu coupable envers MJ, je l'avoue.

Rosa, Cas, repenser à tout ça, ressortir tous ces souvenirs, ça me rend un peu mélancolique. On était bien, encore enfants, tous les trois, hein ? La prochaine fois que je viens vous voir, je crois que je vais avoir envie de vous embrasser. Je m'excuse plus depuis le temps, vous avez l'habitude.


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Il est important, nécessaire, que je vous parle d'elle. J'éprouve ce besoin enfoui dans mon cœur de la faire vivre encore une fois à travers mes mots, à travers mes étoiles. Il n'est pas question que je vous déballe un récit dénué d'émotions pour vous dévoiler cette partie de mon enfance si chère à mes yeux. Sans elle, ma vie aurait été fade, grise, et je ne serais jamais devenu la personne que je suis aujourd'hui. Je me rappelle de ses prunelles si transparentes qui reflétaient la pureté et l'innocence de son âme. Je me souviens de sa main douce, étroitement serrée dans la mienne, qui remplaçait des millions de paroles que nous n'avions pas besoin de prononcer. La nuit, dans mes rêves, j'entends de nouveau sa voix qui me murmure mielleusement et tendrement, comme une caresse, à quel point elle m'aime et que je lui manque. Souvent je pleure en pensant à elle, mon esprit fragilisé retombe dans les méandres de mes souvenirs et pour quelques instants, je regrette de ne pas avoir été un meilleur frère.
La naissance de Marie a été un véritable bouleversement dans mon quotidien. Dès que j'ai posé mon regard azur dans le sien et que ses fins doigts sont venus s'accrocher au mien, j'ai su que plus rien ne serait comme avant. J'ai su que je vivrai pour moi mais également pour ce petit être, j'ai su que je l'aimerai toutes les secondes de ma vie, même après la mort. Ce jour-là, elle est devenue le centre de mon univers. J'avais cinq ans quand elle est née et si ça peut paraitre jeune pour certains d'avoir de telles ambitions à cet âge, personnellement je trouvais que cinq années sans l'avoir connu, c'était bien trop long. Nous habitions encore à Cytosine à cette époque et je me rappelle avoir désespéré tous les voisins, tous mes camarades de classe pour ne parler que d'elle, tous les jours, tout le temps. Je m'émerveillais de son évolution, de la voir grandir un peu plus chaque semaine. J'étais là quand elle a parlé pour la première fois, là quand elle a fait ses premiers pas, là quand elle a fait sa première dent. Je passais tout mon temps avec elle, ne supportant pas de devoir la quitter pour aller à l'école ou dormir. J'étais complètement fou de ma sœur et j'attendais avec impatience le jour où nous pourrions bavarder joyeusement sous le ciel étoilé.
Nous avons fini par déménager à New Eugenia et j'ai regretté qu'elle ne puisse pas se souvenir des étoiles de sa ville natale. Pour le coup, j'ai été catégorique avec mes parents, je la voulais dans ma chambre. Elle était assez grande pour ne plus pleurer toutes les nuits et je l'étais assez pour prendre soin d'elle lorsqu'il le faudrait. Ils ont capitulé et ont installé son lit près du mien. Là encore mes nuits ont changé du tout au tout. L'excitation mêlée à cette nouveauté, je n'arrivais pas à trouver le sommeil alors je m'asseyais à côté de son lit où elle se reposait. Je la regardais dormir, passant parfois une main légère dans ses cheveux et lui chuchotant des mots d'amour. Je ne cessais de penser qu'elle était la plus belle et que j'étais un être extrêmement chanceux pour l'avoir dans ma vie. Certaines nuits, avec l'autorisation de nos parents, je l'emmenais dehors pour lui faire découvrir la beauté des étoiles. Jamais le ciel nocturne m'était apparu de cette splendeur. J'étais de toute évidence atteint par elle et pour mon plus grand bonheur, Marie semblait aussi attachée à moi. Elle aimait que je la prenne dans mes bras, que je lui raconte mes histoires épiques ou que je la fasse rire avec une mauvaise blague. Ma sœur était quelqu'un de simple qui ne se compliquait pas la vie, elle souriait la plupart du temps à s'en décrocher la mâchoire, elle adorait la vie autant que moi je l'aime aussi. Nous étions complémentaires et inséparables, et cette attraction n'a fait que s'accentuer en grandissant. Nous passions nos soirées à s'aimer, à s'enlacer, à s'embrasser, à se parler de sujets qui au fond importaient peu tant qu'on pouvait être ensemble. On était bien, heureux dans notre chambre éclairée par les étoiles phosphorescentes que j'ai collé à notre arrivée en ville. Je crois que l'un de mes souvenirs préférés que j'ai d'elle date de mes quinze ans. C'était un soir d'été, il faisait encore chaud, Marie portait son éternelle robe en mousseline blanche qui lui allait à ravir. Elle affichait fièrement son chapeau de paille bien trop grand pour sa tête et gambadait pieds nus dans l'herbe du parc le plus proche de chez nous. Elle respirait la joie et ça suffisait pour me rendre heureux à mon tour. Ouais, voilà, tout peut se résumer à ça. Je ne voulais que son bonheur et j'étais prêt à tout pour réaliser ce souhait.
Puis elle est entrée au collège et j'ai vu ma petite sœur changer progressivement. Son caractère et sa personnalité se sont affinés, sans doute s'est-elle rendu compte de l'influence de la société et des classes dans nos vies. Nos conversations, pas moins fréquentes, sont devenues plus recherchées, plus argumentées. Elle m'a présenté son groupe d'amies qui m'a tout de suite rassuré. Je ne voulais pas qu'elle soit seule, elle méritait d'être aimée par toutes les étoiles de cet univers. Tout mon entourage, toutes les personnes qui croisaient son chemin aimaient Marie. C'est peut-être l'une des différences marquantes entre elle et moi. Mais en même temps je les comprenais, comment était-il possible de résister à son sourire si lumineux ? Partout où elle allait, elle rayonnait sur place, emmenant le soleil avec elle, chassant les humeurs tristes ou moroses. Elle était un véritable aimant à toutes les âmes de la capitale. Toujours joyeuse et douce, parfois sérieuse et méticuleuse, elle savait attirer les gens à elle et je l'admirais pour cette faculté que je n'ai pas.
Cependant, j'attendais avec la boule au ventre le jour où elle finirait par me parler d'un garçon qui lui plairait. J'envisageais ce cheminement avec peur, ne désirant pas que quelqu'un d'autre m'enlève ma sœur si précieuse. La fatalité jouant son rôle, cette présentation n'est malheureusement jamais arrivée.



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C'est ainsi que je me souviens de toi, Marie, belle et souriante, valsant avec les pâquerettes et tournoyant sous les étoiles. Ce dernier soir, avant que tout ne parte en vrille, il était magique n'est-ce pas ? Assis sur un banc, épaule contre épaule, bras et mains enlacés, nous avons contemplé longuement la lune et ses milliers d'éclats brillants qui l'entourent. Nous nous sommes perdus dans ce ciel lumineux silencieusement mais toujours connectés l'un à l'autre. Nous étions unis par le sang mais aussi par le cœur, l'esprit et l'âme. Tout était si beau, comme dans un rêve dont je ne voulais pas me réveiller. Cette nuit, nous avons compté les étoiles et nous avons encore échangé de nombreuses promesses chères pour nous deux. Parfois je me demande si tu savais à quel point je les prenais au sérieux, ces paroles. Tu n'avais que douze ans, moi dix-sept, il nous restait une multitude d'aventures à parcourir mais j'y croyais dur comme fer. Je voulais que tu partages ma vie pour l'éternité, que je sois là pour toi à jamais, parce que ce qu'on vivait à deux, il n'y avait rien de plus fantasmagorique. Peut-être pensais-tu la même chose ou peut-être aspirais-tu à un avenir loin de la sangsue que j'étais ? Je ne le saurai jamais. Tu m'aimes cuicui ? Tu te souviens ? Tu m'appelais toujours par ce surnom qui t'est sorti de nulle part. Depuis, je le chérie comme l'un des plus beaux cadeaux que tu m'aies donné. Bien sûr Marie, tu en doutes ? Tu as secoué vivement la tête et ça m'a rassuré. Non mais je sais pas, un jour, tu m'aimeras peut-être plus. Je t'ai embrassé tendrement sur la joue, s'il y avait bien une chose que je ne désirais pas, c'était que tu doutes de mon amour pour toi. J'arrêterai de t'aimer quand j'aurais fini de compter les étoiles, ai-je chuchoté au creux de ton oreille. Tu m'as offert un de tes sourires dont tu as le secret et nous avons arrêté de compter.
Cette journée est ancrée au plus profond de mon être. Si je m'abandonne dans mes souvenirs, je peux facilement revoir la scène se jouer sous mes yeux. Mon cœur s'affolait dans ma cage thoracique. Je ne sais pas s'il interprétait un concerto ou une symphonie mais c'était rythmé. Bien trop saccadé pour mes petites jambes qui se calaient sur cet air pour me permettre d'avancer. Baboum Baboum Baboum. Et je courrais à m'en défoncer les muscles. J'accélérais toujours plus afin de te retrouver plus vite, je me sentais bien trop lent. Je foulais la terre, arrachais l'herbe dessus et ignorer la sonnette d'alarme tirée par mon cerveau pour me faire comprendre qu'il n'avait plus assez d'oxygène. Je m'en fichais de prendre le risque de m'écorcher les poumons, il fallait que je te rejoigne. Je me sentais mal. Quelque chose était en train de se fissurer, je le ressentais du plus profond de mon être sans pouvoir le définir. Marie Marie, merde merde. Je ne pensais qu'à elle et ce putain de coup de fil. La voix fébrile de ma mère résonnait dans mes tympans, je distinguais encore chaque syllabe qu'elle avait prononcé. A force de frotter contre le béton, mes pieds s'échauffèrent mais ce n'était qu'une douleur minime comparée à celle qui rongeait mon esprit. Quoi de pire que les douleurs psychologiques ? J'atteignis l'hôpital, une couche de sueur luisait sur mon front. L'infirmière qui me reçut était calme, j'étais paniqué. Elle articula des formules de politesses, je n'entendis que le pire. Je devais attendre que l'opération se termine. Son état semblait stable mais on ne savait pas encore si elle allait conserver l'usage de ses jambes. Elle ne pourrait plus jamais danser sous les étoiles. Elle ne pourrait plus jamais courir sur les collines dans sa robe en mousseline.
C'était comme mourir pour elle.
A cause d'un fichu dérapage incontrôlé ma sœur était en train d'agoniser dans une de ces salles. Cette idée m'était insupportable, je vomis mes tripes dans les toilettes les plus proches. L'acide me brûlait l’œsophage mais j'en étais sûr, ce n'était rien comparé à ce qu'elle allait endurer. Le diagnostic finit par arriver, ses jambes étaient déchiquetées. Irrécupérables. Marie allait passer le reste de ses jours vissée dans un fauteuil roulant.
Je me rappelle des larmes, intarissables, qui continuaient de couler sur mes joues. Je pleurais pour elle, pour ce qu'elle avait perdu, pour ce futur incertain mais assombri. J'étais inconsolable, petite chose souffrante au milieu des vastes couloirs de l’hôpital, qui attendait désespéramment de pouvoir tenir la main de sa moitié. Parce que Marie l'était, mon âme sœur.

Je suis désolé Marie, qu'on t'ait foutu sur ce tas de ferraille. Comme toi, je l'ai toujours détesté. Rester cloitrée sur lui, ça te correspondait pas. Quand je te voyais, impuissant, contempler avec mélancolie les autres enfants courir dans l'herbe fraichement tondue en bas de chez nous, ça me rendait malade. De nous deux c'était toi la plus forte. Je l'ai toujours su. Toi tu t'es jamais plainte. T'es restée digne, t'as serré les dents et t'as continué de vivre. C'était peut-être moi le grand-frère mais t'as jamais eu besoin de ma protection. Et moi, justement, je m'en voulais de pas réussir à t'offrir ce que tu désirais le plus. Je faisais que de pleurer et ça t'énervait encore plus parce que t'avais pas envie qu'on te prenne en pitié. Sauf que Marie, c'était pas de la pitié. C'était bien plus que ça. C'était de l'amour. A travers mes sanglots je prouvais l'amour démesuré que j'avais pour toi. C'est pour ça que je me sentais si misérable. T'as rien pu y faire, Rosa et Cas non plus. Personne n'aurait pu y faire parce que c'était irrationnel. Maladif et incurable.
Avec cet accident, elle s'est transformée en boule de haine. De rayon de soleil, elle est devenue ombre. La noirceur s'est infiltrée dans ses veines pour la ronger millimètre par millimètre. Elle était comme une étoile qui a déjà explosé et dont la lumière s'éteint un peu plus chaque seconde. Tous les jours, en se levant, elle devait faire face aux regards soutenus et aux messes basses. Tous les jours, en me levant, je devais supporter de la voir se détruire. Elle n'a plus jamais souri. Elle a laissé tomber ses robes pour des jeans délavés. Elle a remplacé son amour inconditionnel pour autrui par de la rancœur. Elle en voulait au monde. Elle ne supportait pas sa nouvelle condition de vie. Fauteuil, médicaments, elle ne pouvait tout simplement pas. Marie trainait constamment l'image de son passé, la superposant au nouveau monde qu'elle voyait à travers ses yeux d'handicapée. Seulement, avec moi, elle était différente. Je n'avais pas en face de moi une personne misérable mais ma sœur que j'aimais profondément. C'est certainement pour ça qu'elle ne voulait plus me quitter. J'étais le seul pour qui elle ne s'était pas métamorphosée en monstre.
Un jour, il s'est passé quelque chose d'horrible. Finissant les cours plus tôt, je me suis dépêché de retourner à l'appartement pour rejoindre Marie. Je suis entré dans notre chambre et je l'ai vu se planter encore et encore une fourchette dans la jambe. Elle ne s'est pas tout de suite aperçue de ma présence, elle était trop fascinée par son expérience. Sa peau nue saignait par gouttes mais elle ne semblait pas prête à s’arrêter. Ma voix a déraillé sur son prénom, elle a levé la tête.
Cuicui, regarde, je saigne mais ça ne fait pas mal ! Hop, Hop ! Je sens rien, rien du tout ! Puis elle a rit, et je me suis effondré en la priant d'arrêter.
Ce jour-là, j'ai pris conscience de l'ampleur de son mal.
Finalement l'inévitable est arrivé. J'étais encore au lycée quand ma mère m'a appelé.
Christopher ? Oui maman ? C'est ta sœur, Marie, elle est... Elle est à l'hôpital. Il faut que tu nous rejoignes là-bas, vite. Elle est... Elle est...


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Elle est morte.


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Nate, c'est les étoiles. C'est une étoile. Une de mes étoiles. Sans lui, le ciel est tout noir. La lune ne brille pas. Ce n'est pas beau. Nate, c'est la beauté.
Je l'ai rencontré peu de temps après mon emménagement à New Eugenia. Il faisait beau ce jour-là, un ciel dégagé, une brise légère, les rayons du soleil chatouillaient ma peau pâlotte. J'étais encore dans ma période euphorique, ivre de rencontres. Comme tous les jours depuis une semaine, je m'étais aventuré dans les rues de la capitale. Je courais, je volais dans tous les sens, je cherchais sans savoir quoi trouver. Je fouillais tous les recoins, observant avec avidité les personnes qui défilaient à mes côtés. Si moi je les regardais, les regardais vraiment, eux, ne me visualisaient à peine. Je n'existais pas. Je n'étais qu'un grain de poussière dans cette société. Je ne valais pas assez pour qu'on s'intéresse à moi, pas assez pour qu'on pose les yeux sur moi. Cette observation ne m'empêcha guère de vivre. J'allais et venais entre les passants, complimentant certains, rigolant avec d'autres, essuyant les crachats de la plupart. Malgré mes efforts, on me rejetait. Encore et encore. Rare étaient ceux qui m'accordaient un peu de leur précieux temps. Il ne serait pas insensé de synthétiser ma vie à cette infinie spirale. Celle où je vais, souriant, débordant de joie, aborder les autres alors qu'eux me repoussent avec indifférence. J'ai longtemps été peiné de cette inertie. Quoi de plus cruel que cracher sur les espoirs et les rêves du garçon que j'étais ? Chaque mollard s'enfonçait dans ma chair telle la lame froide d'un couteau. La blessure s'agrandissait au fil des jours pour devenir inconditionnellement béante. Pour autant, je ne me rappelle pas avoir déjà baisser les bras. J'étais trop têtu, trop passionné pour imaginer ne serait-ce qu'une seconde vivre seul, distancé de tous, éloigné de mes irremplaçables étoiles. J'ai tenu bon et je suis aujourd'hui épanoui, bien qu'encore insatisfait de ne pas avoir pu parcourir tout l'espace.
Je contemplais le ciel, admirais cette étendue bleue, cette immensité qui recelait nombre d'étoiles derrière ce voile du jour. Comme je l'enviais, de pouvoir baigner parmi elles, d'être si proche de ces dernières ! J'aurais aimé être aviateur, astronaute afin de les considérer de plus près. Qu'est-ce que l'on ressent quand on quitte la Terre pour s'aventurer dans l'au-delà ? A leur place, je serais fou. Fou de bonheur, fou de plaisir et fou d'amour ! Tellement fou que j'en perdrais la tête, les bras, les jambes et tout le corps !
Mais la réalité est telle que je ne suis qu'un sept.
Et un sept ne peut pas voyager vers l'infini.
Je devais me faire une raison, jamais je ne verrai ce rêve se réaliser. Il me fallait l'accepter. La résignation était amère. J'étais néanmoins décidé à chatouiller le ciel de mes doigts, ça au moins je pouvais le faire. Ainsi, je parcourais du regard les multiples édifices à la recherche du plus vertigineux, celui qui grattait avec tendresse la couche azur. Je le trouvais immédiatement, il contrastait avec les autres, comme s'il me murmurait de le rejoindre, ce que je fis. Je suis entré dans l'immeuble sans devoir faire face au moindre problème. Les murs eux-mêmes acceptaient ma présence en leur sein. N'ayant pas le badge requis pour emprunter l’ascenseur, je me suis lancé dans un périple aberrant, celui de gravir des milliers, des millions de marches pour atteindre l'ouverture céleste. Quand enfin je touchais le but de mon expédition, j'étais épuisé, exténué, mort de fatigue. Arrivé sur le toit du batiment, je me suis effondré comme une chiffe molle, offert aux becs des oiseaux privilégiés. Pour autant, il ne me dévorèrent pas. Je n'étais sans aucun doute pas assez appétissant pour eux. Mes esprits repris, je me suis allongé sur le dos, et j'ai attendu de longues heures que le soleil se couche pour voir apparaitre des petits points lumineux.
Seulement, après un laps de temps que je ne saurais définir, une voix m'interpella, me coupant en pleine extase.
Tu sais que tu n'as pas le droit d'être là ? Je me suis retourné, la curiosité piquée au vif par l'arrivée de cet inconnu. C'était un homme, grand ai-je pensé, vêtu de son uniforme de police, bleu, bleu foncé, bleu marine, bleu Prusse, bleu minéral, bleu de Berlin. Bleu quoi. C'était Nate, et il était venu me soustraire à mes rêveries. Je veux juste regarder les étoiles, Monsieur l'agent. Alors si rêver est maintenant interdit, je m'en excuse, ai-je prononcé avec une pointe de provocation malgré moi. Il a secoué la tête, un petit sourire ornant ses lèvres. Non, juste que c'est dangereux et une propriété privée ici. J'ai pas envie de retrouver un cadavre un peu plus bas ni quelqu'un qui porte plainte pour intrusion. Je me suis senti rougir, embarrassé de ne pas avoir remarqué plus tôt mon irruption dans l'intimité d'un habitant de la capitale. J'étais si transporté que j'en ai oublié la réalité qui m'entourait. C'est tout moi, ça, la tête dans les étoiles. Oh, je vois, oui, c'est compréhensible... Pouvez-vous me montrer un bel endroit ou l'on peut être proche des étoiles alors ? L'observatoire de New Eugenia, m'a-t-il répondu. Il s'est ensuite mis à m'énumérer tout un tas de noms de buildings, tellement que mon cerveau n'a pas pu en retenir un seul, débordé par ce flot inattendu d'informations.
Je m'y suis rendu le soir même, ne pouvant pas reporter à un autre jour cette chance, mais je n'étais pas préparé à vivre une telle expérience. Pas préparé à être entouré de tant d'étoiles, pas préparé à être si intime avec elles, pas préparé à rire et parler avec elles. La magie féerique a ouvert les valves qui retenaient mon inondation et j'ai explosé en un million d'étoiles. Tout ce que je ressentais, les sentiments, les émotions, tout a débordé. Je ne savais plus si je riais ou si je pleurais, si j'étais triste ou j'étais heureux, si le reste de l'univers avait un sens ou non. Partout où mon regard se posait, je pouvais discerner une étoile, une fascination, une puissance, une vie.



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LSGI

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par LSGI »

Bon j'ai pas refait ma fiche du coup je vais la poster sans modif'. Le contexte : des scientifiques ont enlevé des enfants pour les modifier génétiquement. C'était dans le RPG Shavts donc ces être modifiés sont des shavts (tout simplement). Chacun des enfants développait un pouvoir différent. Pour parfaire leur expérience les scientifiques ont décidé d'envoyer les shavts dans le monde des humains.
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Message par LSGI »

I am everything...



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Qui suis-je ? C’est une question que je me suis toujours posée. Car je suis tout le monde mais je ne suis également personne. Car comment puis-je avoir un véritable visage, une identité, alors que je change toujours ? Après tout... le visage que je vous montre est-il vraiment le mien ? Ou s'agit-il d'une énième métamorphose ? Comment savoir ? Peut-être que j'ai changé à l'instant où mon "pouvoir" a été "activé"... Bref vous vous fichez de mes questions existentielles, tout ce qui vous importe c'est que je réponde à la question de manière brève et concise et que je ne vous casse pas les pieds.
Donc !
Je m’appelle Kirsten Séilen. Je ne sais même pas s’il s’agit de mon vrai nom... Après tout « Séilen » signifie «sans nom ». Donc peut-être que c’est un nom que m’ont donné les scientifiques, peut-être qu’ils le trouvaient adapté à mon pouvoir. C’est quand même ironique je trouve : je peux me changer en n’importe quoi et pourtant je me nome « sans nom ». Est-ce parce que justement je suis indéfinissable ? Je suis une métamorphe. J’ai... un certain âge. Je ne sais pas vraiment. Les scientifiques ne m'ont jamais dit quand ils m'avaient enlevée à mes parents... Mais physiquement j'ai une vingtaine d'années on va dire. Je suis assez intelligente pour mon âge (comme tous les shavts quoi). Je suis un être humain de base, mais génétiquement modifié.


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Je ne vois pas ce que je pourrais vous raconter…

Quand j'étais encore un enfant j'ai été enlevée à mes parents. Je le sais parce que j'ai écouté une conversations entre des scientifiques. A partir de là on m'a changée en ce que je suis désormais : une métamorphe. Je ne sais même pas si de base je suis une fille ou un garçon... J'avoue que pour moi ça n'a pas grande importance, mais je suis curieuse.


Ensuite et bien… je me souviens des entraînements incessants, des scientifiques voulant me voir aller toujours plus loin, je devais toujours repousser mes limites. Etant donné que je ne vois pas quoi vous raconter autant vous expliquer les étapes que m’ont fixée les scientifiques :

1-Tout d’abord je devais être capable de changer des aspects physiques de ma personne. Par exemple passer de brune à blonde et changer la couleur de mes yeux ou foncer la teinte de ma peau… Ce genre de chose. J’y suis parvenue très rapidement, c’était facile.
Petite anecdote : Je devais avoir 5 ou 6 ans et un jour Jeremy (le scientifique qui s'est toujours occupé de moi) m'a dit que je pouvais essayer de colorer l'un de mes yeux en bleu et l'autre en vert. Cela m'a demandée plus de concentration mais j'ai fini par réussir. Néanmoins nous avions passé plus de trois heures dans cette salle de laboratoire aux murs blancs, et ça ne m'amusait pas. Mais alors pas du tout. Et puis Jeremy n'aidait pas non plus ! Il ne souriait jamais et se contentait de mener ses petites "expériences". J'ai donc décidé que j'avais droit à une petite pause et ai fait noircir mes yeux jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que deux boules noires.


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Bien sûr ce cher Jeremy a fait un bond en arrière en me voyant et j'ai éclaté de rire. Je ne crois pas avoir souvenir d'un nouvel éclat de rire après celui-là. C'est comme si mes émotions s'étaient simplement... rétractées. Mais ça ne me fait rien, c'était juste un bon moment passager. Probablement parce que je n'étais encore qu'une enfant.



2-L’étape suivante est celle qui consiste à se métamorphoser en une autre personne. Ce n'est pas très compliqué. Il suffit de changer mes caractéristiques physiques en prenant pour modèle quelqu'un que je vois. Ainsi je peux soit copier une personne soit créer une personne de toute pièce. Ça m'arrive, parfois je me réveille en homme brun, d'autres je suis une fille blonde...
Petite anecdote : Etant donné que je travaille avec Jeremy c'est donc son apparence que j'ai prise. Et c'est la première et seule fois que je l'ai entendu rire. Cela m'a même étonnée. Il faut dire que j'avais fait une erreur : je l'avais fait roux alors qu'il est brun. Je me souviens encore de ses paroles entrecoupées tellement il riait. Il m'a dit qu'en roux il était vraiment affreux et que je ne devais jamais plus lui montrer une telle horreur.

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3-Ensuite il y a eu la transformation en animal. Ma partie préférée je dois dire. Au départ je réussissais à prendre la forme de l’animal mais à l’intérieur j’étais toujours humaine (je ne parvenais pas à changer mes organes de place). Mais avec le temps et beaucoup d’entraînement j’ai enfin réussi. À présent je me transforme rapidement en n’importe quoi. Même s'il y a certaines métamorphoses avec lesquelles je me trouve plus à l'aise : la première est le serpent. J’utilise principalement une forme :


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La deuxième est la hyène. Inutile de me dire que c'est étrange, c'est comme ça et c'est tout.


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Petite anecdote : Plusieurs fois il m'est arrivé de dormir sous forme animal. Je trouve cela plaisant puisque rien ne m’atteint lorsque je suis un animal. Je pense animal. Je suis l'animal. D'ailleurs contrôler cette partie de la métamorphose a été assez compliqué, puisqu'il faut changer physiquement mais pas mentalement. Or quand je me transforme je prends tout : l'apparence et l'instinct. C'est pourquoi un matin, lorsque Jeremy est venu me chercher pour mes entraînements journaliers, il m'a trouvée changée en hyène et, comme à son habitude, m'a réveillée de manière brutale en faisant du bruit. Et je lui ai sauté dessus. J'ai même déchiqueté son épaule avant de me rendre compte que ce que je faisais était mal et qu'il n'était pas un danger pour moi. Depuis il a compris que lorsque je suis sous ma forme animal il faut éviter de me réveiller brusquement ou bien je risque de mordre.
Littéralement.


4-Je suis également capable de me métamorphoser en une créature imaginaire. Genre un dragon. Ce n'est pas très compliqué en fait, il suffit de se transformer en animal et ensuite de faire des mélanges. Bon je dis aujourd'hui que c'est facile mais j'ai bien galéré pour réussir. Ce qu'il a de plus dur dans la métamorphose c'est de changer de taille. Rapetisser pour devenir une mouche ou grandir pour devenir un dragon n'est pas instantané. Plus il y a de changements à effectuer plus c'est long. C'est pourquoi il est facile de devenir de devenir un Pégase si de base je suis un cheval, par exemple.


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Petite anecdote : J'ai détruis une grande partie du centre de recherches quand je me suis changée en minotaure. Mais j'ai adoré.





Que puis-je vous dire d’autre sur moi ? Ah si je sais ! J’utilise tout le temps mon don, que ce soit pour devenir un animal ou simplement pour colorer mes cheveux ou mes yeux. Quoi qu’il en soit me servir de mon pouvoir me prend de l’énergie et par conséquent je suis toujours en train de manger. Toute la journée, tout le temps. Donc j’ai toujours des bonbons ou des gâteaux dans mes poches et lors des repas je peux manger comme un ours. Et croyez-moi je connais la taille de l’estomac d’un ours.


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Je peux également vous avouer que lorsque je ris c’est le rire d’une hyène que vous entendez et que lorsque je tire la langue c’est une langue de serpent que vous voyez. Du moins c’est ce que je me permettais de faire au labo. Là-bas les autres shavts et les scientifiques avaient simplement l’habitude de me voir agir de la sorte. Cependant je me demande comment ça va être dehors. Car oui je ne vais pas rester dans le labo toute ma vie. Je me suis toujours interrogée sur ce qu’il y avait dehors mais sans plus. Sauf qu’il y a un an environ les scientifiques m’ont annoncé que j’allais sortir dans le monde des humains. Bien sûr ils ont dû m’expliquer ce qu’étaient des humains, d’après ce que j’ai compris ce sont des êtres comme nous à la seule différence qu’ils n’ont aucun pouvoir. Et ils ne sont pas des scientifiques (oui pour moi les scientifiques sont une race à part). Je me souviens de m’être fait la réflexion que leur vie doit être étrange sans don car personnellement je n’imagine pas ma vie sans mon pouvoir. Ça fait partie intégrante de moi. Durant les mois qui suivirent je reçu des cours de « savoir vivre » pour pouvoir me débrouiller dehors. Plus l’heure du départ arrive et plus je sens quelque chose d’étrange en moi : l’excitation. Jamais je n’ai ressenti quelque chose de comparable à ça, jamais je n’ai ressenti quelque chose d’aussi puissant. On est à J-6 et je ne tiens plus en place tant j'ai hâte.



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Oula… Quel est mon caractère ?
Alors je suis quelqu’un de très actif on va dire, Jeremy avait pour habitude de dire que rester sur une chaise n'était pas pour moi. Ensuite je dirais que je sais obéir à des ordres même si j’ai trop souvent tendance à poser des questions avant d’agir (je le sais parce que Jeremy me répétait toujours "arrête les questions et obéis".
Ma plus grande particularité doit être que je n’ai absolument aucune gêne. J’ai appris que souvent les humains pouvaient ressentir de la honte pour quelque chose mais moi je ne pense simplement pas en être capable. Je suis ce que je suis et si je fais des erreurs alors ça fait partie de moi, je ne vois pas pourquoi je devrais être gênée.
Par contre je n’ai aucun tact, je suis indiscrète et ne sais pas quand je dois me taire. Malgré tous les cours de « savoir vivre » que j’ai reçus je ne comprends toujours pas comment faire pour avoir du tact. Quand j'ai quelque chose à dire je le dis. J’ai même réussi à faire rire un scientifique grâce à ma maladresse, mais il m’a assurée que certains humains étaient comme moi donc ce trait de ma personnalité devrait passer.

Franchement je ne vois pas quoi dire d’autre… je n’ai jamais réellement ressentis quelque chose et donc je ne peux pas davantage développer mon caractère. Cependant d’après mes relations avec les scientifiques je suis une personne assez sympa et souriante, je ne cherche pas à mal même quand je suis blessante et ai tendance à ne pas comprendre ou mal interpréter les émotions humaines.


Voilà cette fois je ne sais vraiment plus quoi ajouter.


Si ! Physiquement je suis normale, je veux dire sous ma forme "habituelle". Généralement j'ai l'allure d'une jeune femme brune aux yeux changeants. Je dois mesurer environ 1m70 mais cette donnée est également variable.



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...but in truth I am nothing.
Lumione

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Lumione »

Voilà ma fiche. Je considère que Ashley a des ailes et les pouvoirs des anges (lévitation, guérison) dans ton rp. Est-ce qu'elle a pu emmener son pégase ? Si il y a quelque chose qui va pas dit le moi
Ashley Victoria James / Professeure de vol / 35 ans / ancienne écrivaine



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Histoire

Je suis née il y a 35 ans aux États-Unis chez un couple assez aisé. Depuis que je suis petite, je suis à la fois extravertie, j’aime bien partager mes émotions, mes ressentis, et timide car je n’ose pas vraiment aller vers les autres. Je me suis donc tournée vers un bon compromis: l’écriture. J’avais à peine 8 ans et, comme toutes les petites filles, j’avais un journal intime dans lequel j’écrivais ce que je voulais, mais bientôt, c’est allé au delà de ça. Quand au collège on m’a demandé de faire des rédactions, j’étais toujours la plus contente et la mieux notée. Bien sur je ne parlais pas de mes peines de coeur là-dedans, j’en parlais aux nombreux personnages que j’avais inventé pour me sentir moins seule. Parce que oui, au début je vous ai dit que j’étais extravertie et timide mais c’est incompatible parce que ce sont deux opposés. Donc à un moment j’ai du faire un choix: renfermée ou extravertie, timide ou sociable ? On peut changer les noms par autant de synonymes qu’on veut, ça ne change rien à la nature du choix. J’ai choisi de ne faire aucun effort envers les autres, qui me l’ont bien rendu, d’ailleur. Aujourd’hui encore, je ne sais pas si c’était le bon choix parce que c’est ce qui m’a menée là où j’en suis maintenant: une écrivaine qui a une communauté d’une ampleur grandissante et qui est heureuse. Malheureusement la route pour en arriver là n’a pas toujours été rose et c’est pourquoi je me demande si c’était la meilleure option. Mais bon, on ne peut pas changer le passé et on ne peut pas revenir en arrière donc ce n’est pas très utile de se demander si j’ai fait la bonne décision.

Revenons-en à quand j’étais au collège. Comme vous pouvez vous en douter, je n’étais pas excessivement populaire, j’avais même peu, voire pas, d’amis. Ce n’était pas parce que j’étais méchante ou quoi, non, simplement je n’osais pas aller vers les autres et personne ne voulait faire un pas vers moi. C’est comme ça que je me suis renfermée encore un peu plus dans l’écriture qui m’apportait, et m’apporte toujours, ce dont j’avais besoin: une oreille attentive à mes problèmes. Elle me permettait aussi de devenir quelqu’un d’autre, de trouver une solution à mes problèmes et d’être, l’espace d’un instant, une jeune fille qui oserait dire ce qu’elle pense et remettre à sa place ce qui en ont besoin. D’être une personne qui irait voir ceux qui n’ose pas le faire, cette personne est celle que j’aurais rêvé être ou au moins voir arriver à l’école.

Plus tard, au lycée, j’en ai eu marre d’être ignorée et de manger tous mes repas à la bibliothèque. Malheureusement, après toute une vie de timidité, quand on veut en sortir, les moqueries sont souvent présentes. Alors j’ai fait un pas vers la seule personne de la part de laquelle je pensais recevoir un bon accueil: un garçon de ma classe qui avait un an d’avance et n’avait jamais réussi à s’intégrer. J’espérais qu’on pourrait devenir amis mais mon entrain s’est fait stopper par un mur d’arrogance et de vanité. J’étais venu le voir une fois pour un projet qu’on devait faire en cours, pour lui proposer de travailler ensemble et il m’a répondu qu’il “n’avait pas besoin de moi” autant dire que mon envie de socialiser m’est passée et j’ai passé mon bac seule.

Peu après, je suis entrée dans une école de lettres, l’écriture étant mon seul moyen d’expression. J’en suis sortie deux ans après, un diplôme en poche. Une fois cela fait, j’ai passé une année sabbatique à réfléchir à ce que je voulais faire après. De cette période, j’ai gardé deux choses: l’idée que j’allais écrire un livre et un charmant garçon, ma première relation, avec qui je suis restée près de 5 ans. Une fois que j’ai eu décidé de ce que je voulais faire, j’ai commencé à rédiger mon roman et je me suis mise en quête d’une maison d’édition pour celui-ci. Ce fut un travail de longue haleine car peu d’éditeurs acceptent de publier le premier travail de quelqu’un mais j’ai fini par trouver. Depuis, je travaille toujours avec eux et j’ai désormais une communauté très accueillante et bienveillante qui suit mon avancée dans le monde de la littérature.

Maintenant, vous devez vous demander comment je suis morte: à priori je n’avais pas d’ennemis, je n’ai donc pas été assassinée, je ne suis pas vieille donc il est peu probable que je sois morte de causes naturelles. Et bien vous avez raison, je n’étais ni malade, ni victime d’un meurtrier. Non, j’ai eu un accident de la route. Qui était de ma faute en plus, je ne regardais pas la route quand j’ai traversé et je n’ai pas vu qu’il y avait une voiture qui arrivait. Résultat: j’ai été renversée mais je ne suis pas morte sur le coup, non, je suis morte quand l’ambulance dans laquelle j'étais a eu un accident à cause d’une voiture qui est passée au feu rouge. J’ai été touchée un seconde fois et je n’y ai pas survécu. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de finir le roman sur lequel je travaillais, c’était le dernier roman de ma saga la plus célèbre et maintenant il ne verra jamais le jour.

À Angel Academy, on finit tous par être choisis par un pégase. Il nous accompagne toute notre vie (ou notre mort) et le lien qu'on a avec lui est très spécial. Quand mon pégase m’a choisie, je faisais partie des derniers à ne pas encore en avoir. Comme tous les pégases il est blanc, ce qui est ironique parce qu’il m’a révélé s’appeler Azur. Ce nom m’a tout de suite plu même si je n’avais pas vraiment mon mot à dire vu que le pégase ne m’appartient pas.
Concernant mon année à Angel Academy, c’était il y a deux ans, j’avais des ailes violet-bleu, des pouvoirs de lévitation et de guérison, comme tout le monde, et je me souviens de cette année comme l’année d’apprentissage la plus étrange de toute ma vie. En effet, dans ma classe se cotoyaient de jeunes enfant, de jeunes adultes, des adultes plus âgés et enfin, la génération de mes grands-parents. Et tout ce petit monde était regroupé dans la même classe, ce qui, au début, fut un peu perturbant. Mais, à force, j'ai appris à apprécier des personnes avec qui, avant, je n'aurais jamais pensé pouvoir devenir proche. Ainsi, je me suis liée d’amitié à une jeune fille qui avait quinze ans et semblait avoir la même timidité maladive que moi, et à une dame assez âgée qui était, pour le coup, extravertie avec qui je me suis tout de suite bien entendue malgré la différence de génération. Avec Anna et Madeleine, on formait un gang assez hétéroclite mais très soudé.
A la fin de cette année, j’ai décidé de postuler pour être prof de vol. Cette matière était ma favorite car j'avais toujours rêvé de pouvoir voler. Les directrices ont accepté et voilà comment je me suis retrouvée à être prof en étant très timide. La première année a été assez difficile car je n’avais aucune expérience dans le tutorat, je ne savais pas très bien comment apprendre aux autres mais grâce aux conseils de mes collègues, j’ai réussi à ne pas être trop mauvaise. L’année dernière, ce fut plus facile pour enseigner étant donné que je l’avais déjà fait. Cette fois, j’espère bien devenir une bonne prof à qui les élèves savent qu'ils peuvent faire confiance.
Par ailleur, j’ai commencé à réécrire la saga que je n’avais pas pu finir et le seul exemplaire qu’il existe du premier tome et à la bibliothèque. C’est un lieu où je me rends assez souvent parce que la lecture, tout autant que l’écriture, me donne un sentiment de liberté uniquement égalé par les moments que je passe dans la nature, seule avec Azur.


Caractère

Comme vous avez pu le constater, je suis très timide même si, avec le temps, ça s’arrange. Je trouve mon inspiration dans tout ce qui m’entoure mais cela peut se révéler être négatif parce que j’ai souvent des milliers de début d’histoires dans ma tête et le problème c’est que je passe mon temps à vouloir toutes les écrire alors que souvent je ne trouve aucun développement intéressant et je finis par revenir à l’histoire que j’avais déjà commencé à écrire dont j’avais déjà mûrement réfléchi tous les points.

Dès que je m’attache à quelque chose ou quelqu’un, cela va être très difficile pour moi de le perdre.
Dernière modification par Lumione le mar. 24 mars, 2020 11:44 am, modifié 2 fois.
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

Morgane, LSGI : Vos fiches sont très bien, elles sont toutes les deux validées :D

Lumione : Est-ce que tu pourrais rajouter un paragraphe dans ta fiche qui explique un peu plus clairement ce qui s'est passé après sa mort, comment elle a obtenu des pouvoirs d'ange ? Pour toi ça doit être très clair car ta fiche était ancrée dans le RPG d'origine mais pour nous ça l'est moins. Et non, sa pégase ne pourra pas faire le chemin avec elle :(
Lumione

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Lumione »

Bien sur, j'enleverai le paragrphe pégase pour l'ajouter à celui de l'histoire. Je m'arreterai au debut du rpg de AA.

Edit: je l'ai rajouté mais au cas où ce serait toujours pas clair, tous les anges ont des pouvoirs de guérison et lévitation, tout comme ils ont tous des ailes (mais la couleur change) et un pégase.
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

Lum' : C'est déjà mieux merci. Tu auras l'occasion de développer ses pouvoirs au cours de l'histoire ;)
Lumione

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par Lumione »

glamour123 a écrit :Lum' : C'est déjà mieux merci. Tu auras l'occasion de développer ses pouvoirs au cours de l'histoire ;)
Moi-même je sais pas trop comment ils marchent encore donc bon...
cristalkamigami

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par cristalkamigami »

Hello Glamouche ! ( Va savoir pourquoi... )

J'aime bien le concept de ton RPG ainsi que le temps limité... Pour une reprise en douceur, c'est parfait. Alors, voilà, j'aimerais m'inscrire. Malheureusement, je n'ai aucune fiche de personnage que j'ai conservé... Honte à moi, mais au final ce n'est pas plus mal, cela m'évite de devoir relire des fiches datant de plus de deux ans. Donc, si tu l'as compris, il faudrait que je fasse un nouveau personnage. Est-ce que cela pose un problème ? Si oui, je suis qu'on peut trouver un arrangement ! ^^

Alors, pour prendre les devants, je voudrais vraiment faire une fille et je me réserve le physique de Ana de Armas. Je te ferais un MP un peu plus tard pour t'en parler quand j'aurais un peu plus avancé sur elle... Si tu veux attendre ce MP pour valider mon inscription, pas de soucis, je comprends.

C'est tout ce que j'avais à te demander, alors j'espère que tu m'accepteras. (pêche)

PS : De ce que j'ai lu, Cuicui à l'air prometteur ! ( Tous les personnages en réalité. ) Ça risque d'être intéressant de confronter tous ces personnages de monde différents.
glamour123

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par glamour123 »

Cris : je te note, j'attends ton MP et ta loooongue fiche haha
MikoAsuna

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Re: Le nouveau monde | Nouveau : inscriptions ouvertes

Message par MikoAsuna »

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Je te connais. Je sais quelles sont les courbes de ton visage. Je sais quelle lueur brille dans tes yeux, même encore à l'heure qu'il est. Ce n'est plus très difficile de l'imaginer après tant d'années après tout. Seulement, je ne suis pas sûr que tu saches qui je suis, que tu te souviennes vraiment. Et j'ai besoin de toi, alors commençons par là.
Je m'appelle Raphaël Higson, aujourd'hui, ça fait à peu près 22 ans que je suis ici. Donc 8030 jours que je respire en ayant l'impression d'étouffer alors que c'est toi qui a vu de la haut la terre te recouvrir, l'eau te noyer. Demain ça fera 8031 jours, un jour de plus ou de moins change plus grand chose, ni pour toi, ni pour moi. N'est-ce pas ?
Je voudrais que tu m'écoutes, que tu saches, oh combien tu as changé ma vie, irréfutablement. Ceci est mon histoire. Celle que tu ne connais pas. Celle que tu regretteras connaître après le mot "fin". Celle que j'espère tu assimileras pour ta propre culpabilité, et aussi, beaucoup pour la mienne.


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Chapitre un
Condamnés.


Je me demande si ce monde est faux.
S'il l'est, alors peut être que ma place n'a jamais existé. Si ce ciel n'est qu'une illusion, si les révolutions sont dénuées de sens, si les luttes n'appartiennent plus à personne, si mon cœur est juste profondément creux, alors peut être que oui, je n'ai jamais eu ma place, et je suis là en vain, rien qu'en vain. Pourtant, je continue d'y vivre, d'y apprendre, d'y respirer plus ou moins, sans même lâcher des cris quelques fois. Pour combien de temps ? Je l'ignore complétement. Peut être que ça n'a aucune importance au fond, et je préfèrerais sûrement que ça n'en ai pas. Que rien n'ai d'importance, ni ces taches, ni ces masses noires grimpantes et grouillantes, ni ces pensées invasives. Tu comprends ? Tout ce que je vois, toutes ces choses sur lesquelles je m'arrête, je ne voudrais pas que ça soit là, ni ailleurs. Juste nulle part.
Demande à n’importe qui ce qu’il attend de la vie, à ce gars là qui passe dans la rue trainant pied, à cette fille là qui boit tranquillement son café dans le bar du coin, posant sa bouche sur le rebord de la tasse ou des milliers de bouches sont passées avant la sienne, la réponse est simple : être heureux.
Mais qu'est ce qu'on fout, toi et moi ? Qu'est ce qu'on a foutu ? Tu vas me dire que tu étais heureux faire ça ? Tu vas me répondre "oui, oui, j'ai accompli cette quête, j'étais heureux" ? Même si tu me le disais, je te croirais pas. Tu sais pourquoi, parce que les fous, les dingues, les déments, ils sont pas heureux. Comment ils pourraient l'être avec tout ce sang sur leurs mains, ce noir dans leur tête et ce blanc dans leur cœur ?
Moi, je n'ai pas été heureux, pas comme tout le monde veut l'être, pas de cette façon. Le bonheur, celui des définitions, je l'ai jamais eu. J'en avais un autre, d'un autre monde, moins beau, plus propre, bien plus propre pourtant.
Alors que tu le sais, toi, à quel point, tout est souillé, rouillé jusqu'à la moelle dans ma pauvre vie, combien, on s'est amusé à la salir, cette vie, qui m'était pourtant si chère.
Ce matin encore, je me suis retrouvé devant lui, devant mon reflet.
Ce matin encore je me suis regardé dans le miroir, j'y ai vu mes yeux enfoncés dans leurs orbites, mon regard inconnu et si étranger.
Ce matin encore, je l'ai analysé, celui que je suis, et ce matin encore je me suis demandé, réellement: quand est-ce que tout a dérapé ? Quand ai-je cessé d'être normal ? "Quand", ce mot dans ma bouge, ce début de question, encore ce matin, je l'ai laissé me brûler la gorge.
Ouais, ce matin encore, j'ai pensé à toi, parce que je sais que tu as pris mon regard ce jour là, que tu me l'a volé, kidnappé, et que c'est pour ça qu'encore ce matin je me suis dit "ce refrain est épuisant".

Enfants perdus. Enfants mauvais. Enfants punis. Enfants damnés. Enfants jamais enfants. Qu'est ce qu'on était pour toi ? Oh. Je pourrais aussi te demander, ce qu'on était pour notre mère. Cette femme fatale, ingrate et égoïste sur ses hauts talons qui la rendait intouchable. Lèvres rouges, longs cils noirs, paupières dorées, cheveux sombres parfaitement ondulés, épaules dénudées, robe prêt du corps et je ne la voyais plus. Partie. Porte claquée.
Ouais, je comprends ce que tu lui as trouvé à cette femme, elle était attirante après tout. Une beauté indéniablement dangereuse au regard d'un prédateur insatiable qui avait trouvé mon père des années auparavant dans le caniveau, ébréché.
Tu sais, ma mère était belle, mais frangine, elle était plus que ça encore je crois. Elle dansait, sans cesse, m’entraînant derrière ses pas gracieux et m'entourant de ses cheveux blonds. Si on m'avait dit qu'elle savait qu'on vivait pour mourir, jamais je ne l'aurais cru. La pointe de ses pieds décrivait l'éternité voilà tout ce que je voyais en elle. Quelque chose qui ne s'éteindrait jamais. Tout en elle transpirait la douceur, et je songeais souvent que je voulais devenir comme elle. Elle était le pilier du pont instable sur lequel je marchais. Mais tu l'as souillé. Tu l'as réduit à moins que ça. Beaucoup moins. A un animal blessé. Un animal vide et fade. Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Notre mère nous rendait pas heureux. Notre père alcoolique qui se doutait à peine qu'on existait et qui a disparu je ne sais où nous rendait pas heureux non plus. Mais on avait nos petits bonheurs, nos sourires, nos petits moments de plaisir, elle et moi. Notre monde à nous deux, il baignait dans la lumière, je te jure. Alors de quel droit tu l'as bousillé de cette façon ? J'aimerais que tu me le dises. Pour que tu me pardonnes. Tu comprends ?
Au fond. Je crois. Qu'on le savait tout les deux, que ma sœur et moi, qu'on était condamnés. Des petits êtres faibles que la vie avait enfermé dans une douleur implacable. Tu le savais. Et t'en as profité.


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Chapitre deux
Chansons morbides.


A la maison, il y avait souvent du bruit, après manger, on avait pas le droit de descendre, on restait là haut, dans nos chambres respectives, on se parlait, à travers le mur. On avait l'habitude de ses soirées. On avait jamais connu autre chose. Donc, comment on pouvait regretter les soirées aimantes et chaleureuses ? On pouvait pas. On ne faisait qu'imaginer ce qu'il se passait dans la maison d'à coté, la tête pleine de rêve, les yeux pétillants. Juste ça.
C'est vrai qu'on était pas pauvre. On était plutôt le contraire d'ailleurs. Tout confort. T'aimais bien ça, toi, le fric qu'avait ma mère. T'étais accroc à elle, comme elle était accroc au sexe, aux jeux, à l'argent et à l'alcool. T'aurais pas dû tomber sur elle. C'est une égoïste. Même son amour elle le donne pas. A personne. Pas même à ses enfants. Surtout pas à ses enfants. Tu sais combien j'ai rêvé qu'elle m'aime ? Combien de fois, bordel, j'ai voulu qu'elle m'embrasse en me disant je t'aime ? Quand je sortais de l'école, tu vois, tout ce que j'espérais c'était qu'elle soit là, à me tendre les bras, prête à m'enlacer.
Ça n'a jamais été le cas.
Jamais.
Tout ce qu'elle fessait c'était jouer l'indifférente avec nous. Je te nourris, je t'ai mis au monde d'ailleurs, qu'est ce que je dois faire plus ? T'aimer ? C'était pas dans le contrat.
Alors, moi et Camelia, ma soeur, on faisait comme on pouvait. On s'aimer, tout les deux. Ensemble. Toujours ensemble. C'était notre contrat.
Aimer, tu sais ce que ça veux dire, toi ? Parce que je me le suis demandé souvent si tu l'aimais vraiment, ma mère. Si tu avais quelqu'un d'autre à aimer. Si ton cœur avait appartenu à quelqu'un d'autre, ce cœur que je n'arrivais même pas à imaginer, ce cœur que je croyais tout bonnement inexistant.
A l'époque j'étais persuadé d'avoir un cœur, je savais qu'il était différent de celui de ma sœur, peut être remplis de trucs plus noirs et sombres, mais, j'étais vraiment certain de sa présence dans ma poitrine. Après tout j'étais aussi certain de vivre une enfance alors que c'était loin d'être le cas. J'avais pas idée à quelle point mes définitions, mes maigres notions étaient bien différente de celle des autres, à un point que je comprenais pas. Rien. Pour moi, c'était toujours pareil, tout le monde devenait fou autours de nous, il n'y avait que moi et Camélia au milieu, tremblant l'un contre l'autre, épaule contre épaule. Nous regardions du centre de ce cercle d'espoir, les gens dérailler. Si tu avais étais moi, tu penses que tu aurais deviné que c'était toi et ta sœur, les dépravés, les mauvais, les sales bêtes de l'histoire ? C'était impossible. Nous étions gosses, et nous n'étions qu'espoirs.
Souvent, elle s'amusait à les détruites, ces lueurs qui brillaient même au cœur d'une foule tumultueuse. Pour des bonnes ou des mauvaises raisons les parents vous crie dessus, et quand ils ne disent rien, c'est qu'ils sont vraiment déçu. Et souvent, vous préférez qu'ils gueulent, parce que le pire c'est le silence, parce que tout ce crient pour vous, n'ai jamais aussi puissant et violent que tout ce qu'ils pensent. Chez nous, on aurait voulu qu'elle crit ou qu'elle se taise, qu'elle vacille entre ces deux extrêmes, pas qu'elle reste aux milieux, avec ces paroles sans vie, ces mots lancés juste comme il faut, juste pour dire quelque chose qui ne relève jamais des sentiments. C'était pas du degré de la glace, ni de la haine, il n'y avait rien de tout ça dans sa voix comme une ligne discontinu, tendu au possible, qui ne tremble même pas quand le sol se retrouve inondé de larmes d'enfants.
C'était facile au final, il suffisait de ne parler que lorsque c'était vraiment utile. Manger, boire, dormir, travailler. Pourquoi faire autre chose ? Inutile. Ce mot tournait dans ma tête. Croire est inutile. Rêver est inutile. Aimer est inutile. Donner est inutile. Sacrifier est inutile.
-Dis, est ce que tu m'aimes ?
-Oui.
-Tu m'aimes comment ?
-Beaucoup.
-Mais encore ?
-Beaucoup plus que beaucoup.
-Tu ne m'écoutes pas Raph. Je veux que tu m'écoutes. Que tu répondes. Vraiment.
-Pose ta question alors.
-M'aimes tu ?
-Je ne sais pas. Tu es ma soeur, je suis obligée de t'aimer. Je suppose. Rentrons tu veux.
Nos conversations tournait de la sorte presque à chaque fois. Aller au but. Faire tout juste le nécessaire.
Peut être que je pensais me rapprocher de ma mère en étant comme ça, je n'en savais trop rien, c'était si naturel. Mon cœur marchait au rythme d'une machine défectueuse sur lequel on avait retiré des vices bien trop essentiels.
Puis tu es venus.
Tu m'as appris que le cœur ce n'était pas ce que je pensais.
Et j'aurais préféré ignoré.
Jamais savoir ce que ça faisait d'avoir un cœur.



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Chapitre trois
Maison close. Esprit clos.


Je voulais pas entendre. J'imaginais trop, beaucoup trop de choses. J'avais la nausée. J'avais envie de vomir. Mais j'avais aussi envie de boire des litres et des litres de je ne sais trop quoi qui pouvait m’assommer.
J'ai cru devenir fou à force d'entendre ces cris transperçants.
J'ai cru mourir le cœur blindé et bourré de frustrations douloureuses.
J'ai cru ne plus pouvoir tenir ma vie devant cette impuissance si insupportable.
Pourtant, je jure que j'essayais. Je hurlais à m'en défoncer les cordes vocales. Je frappais au mur à m'en bousiller les phalanges. Je me bouffais les doigts, les yeux gonflés de larmes, au bord de la lueur de démence. Je faisais mes ongles contre la porte en m'en frotter la chair contre le bois.
Je tournais en rond. Je revenais sur mes pas. Je criais encore et encore. Et je marchais à nouveau, ma tête chuchotant des abominations.
Tu sais ce que ça fais toi de se sentir pourrir de l'intérieur ? De souhaiter juste que la souffrance qui piétinait tout mes sens laisse la place juste au vide, à cet énorme trou creux, vide, vide, vide ? De sentir qu'on viole une partie de sois qui nous a jamais appartenu ?
La première fois, la toute première fois, ou j'ai perçu le bruit d'une porte qu'on claque, la sienne et le bruit d'une porte qu'on verrouille, la mienne, j'ai eu tellement peur que tu sais tout ce que j'ai pu faire quand je l'ai vu le lendemain matin encore allongé sur son lit, quasiment nu, le visage défiguré par ses émotions si fébriles ? Je l'ai regardé et j'ai dis:
-Cam' ? C'est l'heure. Tu viens avec moi ? On va dejeuner. Cam'. On va être en retard. Cam'.
J'ai répété son prénom, il semblait me rassurer, ce prénom dans ma bouche, il était vivant, alors je l'ai redis pendant de longues minutes et j'ai fondu en larme, mes jambes se sont dérobés complètement sous moi. Ce jour la, je l'ai écouté une dernière fois étouffer ses sanglots pendant que les miens, de sanglots, emplissais l'air pollué. C'était ridicule n'est ce pas, ma réaction ? Pitoyable.
Une fois. Je me suis dis ça. Une fois, on surmonteras. Encore ensemble. Mais une fois, c'était trop beau et irréelle.
Alors t'es arrivé dans ma tête comme le fautif. Et j'ai commencé à te haïr. Jusque la jamais ma poitrine m'avait brûlé avec autant d'intensité, ça en faisait mal. Ça remontait dans ma gorge, et parfois ça me bloquait la respiration, parfois ça remontait jusqu'a dans ma tête, et la, tout s'arrêtait hormis cette douleur étrange qui consistait je pense à m'achever avec une lenteur trop désagréable pour que je puisse m'en souvenir. Tu sais, tout ces passages la sont assez flous, ils ont été rayés de la carte. Perdus dans les méandres d'une mémoire jetés. Je ne sais plus trop même quelle visage tu avais. Tout ce que je savais c'était que j'étais persuadé que c'était toi. Peut être que c'était pas toi. Mais, au début t'avais pas de visage précis. T'avais juste une image que je tenais, une figure horrible à regarder dans ces cauchemars. Celle du méchant. Celle du grand méchant loup qui blesse le petit chaperon rouge, le blesse assez profondément pour le faire hurler comme un martyr avant de le terminer en le laissant avec ce temps qui empoigne l'organe plein de douleur et le flétrit au fil des secondes.
Ma vie à commencé à devenir vivante d'une masse de ressentiments impardonnables. Je passais de la folie à la plus cruel des tristesses, en ne laissant pourtant qu'un sourire amusé sur mes lèvres pour dire: Non, il ne se passe rien dans ma tête. Non je ne suis pas malade. Non, je ne souffre pas. Oui, je suis comme toi.
Tu te doutes bien qu'il en faut des mensonges pour draper tout ça d'un voile de soie délicat. C'est moi, qui tout les matins prenait la main de Camélia dans la mienne pour pas qu'elle ne s'arrête au beau milieu du trottoir, pour pas qu'elle ne saute sur la route quand les voitures passent . C'est moi, qui repoussait sa mèche blonde derrière ses oreilles avant de déposer un baiser sur son front. C'est moi qui devait lui dire que tout irais bien et que je serais la, alors que j'en étais incapable. C'est moi qui devais à l'école faire en sorte de ne pas trop la regarder complètement perdu dans ma propre peur. Je devais faire en sorte, chaque jour, que ce soit comme ceux d'avants, que personne ne se doute que le soir on la prenait et qu'a force elle ne hurlait même plus, qu'elle ne se débattait même plus, qu'elle ne faisais que laisser silencieusement ses larmes sillonner ses joues.
Je ne voulais plus sortir, je ne voulais plus y aller à la guerre, parce que je n’aimais pas ce qu’elle faisait de moi, parce que je n’étais plus moi-même en rentrant à la maison. A tel point qu’il m’est arrivé de me demander si la paix des autres, la normalité me convenait encore, et si elle m’avait déjà convenu. Là-bas, sur le champ de bataille, je devais faire semblant, je devais baigner dans le mensonge, trahi par les mots eux-mêmes qui me poussaient à pactiser avec des phrases imprononçables autrement. Maman me le disait « tu dis à la gentille maitresse que ta sœur est malade ». Et ma propre voix, tu vois, elle me mettait en danger, et parfois il m’arrivait qu’elle m’abandonne, me laissant seul, juste ça, seul. Alors que je n’avais d’autre choix que de combattre, me forcer à lutter, marcher au milieu de lieux toujours plus étrangers. Même après des années, la guerre nous est étrangère, et jour après jour, c’est comme si, contre mon gré, je découvrais à nouveau cette incroyable masse de joie, intrigué et effrayé. Je n’ai pas réussi à la dompter cette guerre-là, parce qu’au fond, à la maison, c’était aussi la guerre, mais pas la même, c’était mon quotidien, celui de personne d’autre. A la maison, j’avais besoin de ne voiler aucune cruelle vérité, je pouvais murmurer, bien mieux, je pouvais hurler.
Plus les jours passaient, plus je sentais que tu avais de l'emprise sur elle, que tu la changeais. Elle était si différente, j'avais peur que le lendemain je ne la reconnaisse pas, alors, que ma sœur, ma petite Camélia j'aurais reconnu ses yeux entre milles. Seulement, l'horreur avait taché les murs, avait recouvert le toit, changer les expressions, tourner les émotions. L'horreur avait renverser absolument tout et plus que jamais je me sentais vivant. Plus que jamais je savais que mon cœur se soulever dans sa cage et que putain, ça faisait un mal de chien. J'aurais donné toute mon humanité, je te le jure, pour que je retourne à l'état d'un gosse vide, qui ne savait pas pourquoi il été la mais qui ne se posait même pas la question.
Je haïssais la femme que tu aimais tant, la femme que j'aurais du tant aimer aussi. Tu peux pas savoir l'intensité de ce qui grouillaient en moi. Tu te doutais rien. Mon visage à moi tu l'avais jamais vu, tu te doutais pas que mes traits été tiré par le dégout et cette volonté de vengeance. C'était ta faute. Parce que celui qu'elle voyait, c'était toi. Je te le dis, je savais pas si c'était vraiment toi ou pas, mais, tu étais la, et, tu correspondais tellement. T'aurais tout fais pour ma mère, t'aurais détruit la vie de deux gosses, c'est ce que tu as fais, t'aurais violé une gamine, c'est ce que j'ai cru que tu avais fais pendant des mois, des longs mois interminables. Moi, je pouvais pas me laisser périr aussi facilement que ça, parce que ma tête me le permettait. Le repos, je pouvais pas le trouver. Et je pouvais pas songer à autre chose que la souffrance. Il y avait juste l'apaisement qui me parlait.
J'avais 11 ans. Elle avait qu'elle âge à ton avis ? Répond moi. Quelle âge tu penses qu'elle avait ? 9 ans. Bordel. Vous, les adultes, c'est tout ce que vous aviez trouvé à faire, bousiller des gamins ? C'était vous les adultes, vous les responsables. Tous responsables.
J’étais au point de non-retour où je ne pouvais pas revenir à la paix. Il n’y avait plus que deux choix : tuer ou mourir. Je pouvais plus supporter ce refrain. Cette foutu maison close qui rendait mon esprit complétement clos, fermé sur des pensées abominables. Il fallait qu’il y ait cet acte de sacrifice, il fallait que je prenne part à cette horreur d’une façon ou d’une autre, je serais devenu fou autrement, comme toi. Tu vois où je veux en venir ? J’ai fait corps de partout et avec tout ce qu’il y avait dans ma tête de malsain. A ce moment-là où, j’ai pris ma décision, j’avais déjà tué la paix qui était en moi. J’avais accompli ma propre mise à mort, l’horreur, oui, l’horreur avait fait de moi son jouet. Son jouet préféré.
Ce soir la, j'avais pas conscience que c'était pas ce que je voulais faire. Si je pouvais recommencer, revenir à ce moment la, je sais pas si j'aurais fais la même chose. Si je pouvais revenir dans le passé, je crois juste que je ferais en sorte que rien ne se passe, que je me tue avant tout ça.
Je suis passé par la fenêtre, ça faisait des nuits que je m'entrainais à escalader ce mur. Je suis passé à la cuisine. Quand je l'ai pris j'ai eu l’impression d’avoir mis les mains sur quelque chose de trop grand, qui allait me saigner, me broyer les doigts, me plonger au cœur du rôle de bourreau. C’était le cas. Ce fut le cas. Tu t’en souviens n’est-ce pas ? De mon regard haineux, de monstre inachevé, hein, dis-moi, tu t’en rappelle ? Moi, je l’ai vu, dans le miroir, une fraction de seconde, je l’ai vu, je te le jure, mon moi qui commencé à s’effondrer, qui avait plutôt déjà atteint le dernier stade de la déchéance, je l’ai aperçu, et il m’a fait peur. J'aurais du renoncer à ce moment la. Ouais, j'aurais du. Mais je l'ai pas fais, j'ai avancé, je me suis approché à pas feutrées. Simple démon aux larmes invisibles, à la voix érayés qui ne porte plus. Je tremblais. Mes jambes s'entrechoquaient. Il y avait plein de détails qui aurait du me mettre la puce à l'oreille que c'était pas ça qu'il fallait faire. Pourtant, ça s'est passé. J'ai franchi la porte, j'ai croisé le regard de Cam' qui aspiré à m'abandonner, j'ai vu ton dos, mon cœur a fait un bond, elle a secoué la tête, j'ai recroisé ce même regard, revu ton dos, et mon cœur à fait un deuxième bond. J'ai fermé les yeux, serré les poings, crispé la mâchoire et ravalé des sanglots. Mon ventre s'est retourné, ça à provoqué des sensations étranges en moi, mes pensées se sont amplifier en des murmures insupportable. J'ai mis un pied devant l'autre, j'ai entendu ta voix rauque et trop tendre à son égard. Boum Boum. Ça faisait ça mes battements, tellement fort. Et tu sais ce qui faisais ça, c'était cette effroi qui grandissait, cette boule, masse noir d’arrogance odieuse et indigne .
Ma tête a fini par se flinguer toute seule. Fallait je répare quelque chose.
Alors j'ai fais ce truc.
Cette acte. Avec hargne. Avec peur. Avec toute l'horreur qu'il y avait en moi. Et je te dis, il y en avait des litres et des litres.
J'ai planté ce couteau dans ton corps au plus profond de ta chair, avec toute la force que je pouvais avoir, je l'ai tourné dans la plais deux fois dans un bruit répugnant. J'ai senti le sang se verser sur ma main, je l'entendais presque ruisseler sur la lame. Ton râle de douleur à emplis la pièce, je me suis reculé, l'envie de vomir comme collier à mon cou. Ça m'a frappé avec tellement d'élan que j'en suis tombé par terre. Je t'avais vu, t'étais si beau, tes traits délicatement sculpté devenu difforme, la courbe de tes lèvres déformé par la grimace et tes iris si bleu et parfaites qui tournaient aux creux de tes pupilles plus en vie que jamais, plus flamboyant surement que jamais.
J'ai commencé à geindre, à couiner, à me trainer au sol, et tu hurler, encore, plus fort, plus fort, plus fort. J'ai planté une deuxième fois, dans le pied. Il y avait du rouge sur mes mains, sur mon bras, je le sentais me bruler la peau prêt de mes lèvres qui refusé à ma langue de gouter. Les minutes devenaient une éternité, et j'y songeais pas, tout ce que je faisais c'était reculer, tourner et éviter, par pitié ce regard implorant que tu me lançait.
Pourquoi ?
Je sais pas comment, mais j'ai su à ce moment, déclic éprouvant, que t'avais rien fait, que tu l'avais pas touché. Ça m'a fait mal. Une fois de plus.
Comment j'aurais pu supporter son regard ? Je l'ai pas supporté, il m'a écrasé le temps d'une seconde. Ça m'a fait, encore Il y avait tellement de choses dans ce regard, je pouvais pas tous les prendre avec moi, elle me soufflait tant de choses à la fois que les émotions s’entre-mêlés les unes aux autres.
Dites moi que je vais crever.
C'était ça, le plus éprouvant, après ton regard à toi, c'était le sien, complétement déchiré entre des lueurs tous plus sombres. J'ai même pu apercevoir, les ombres s'attaquer à elle, pendant qu'elle me fixait et que je luttais pour une raison qui s’affaiblissait tandis que le sang lui, prenait du terrain sur ma guerre. Animal traqué, levé, mangeant et mangé.
Tu t'es écroulé au sol, tes respirations devenaient plus rare, partaient de plus loin, ça grattaient dans ta gorge je le sentais. Et le rouge, il recouvrait tout, il empoissonnait cette chambre. Partout. Tes iris bleus posés sur moi, tu insistais pour que je t'ouvre la voix à ma tête. Tu m'as dis des phrases, j'ai pas entendu, je voulais te dire de répéter mais mes lèvres voulaient toujours pas que ma langue goute à ce liquide métallique.
Trop bleu. Trop beau. Trop vague.
Tu es partis. Je t'ai observé partir, nerveux, tremblant, ébranlé, affolé, effrayé, insensé et apeuré.
Pourquoi, pourquoi il n'y a que toi Cam', qui n'est pas devenu folle ?
Puis je l'ai vu, ce poster au beau milieu de toute l'horreur, je l'ai vu une dernière fois, accroché au mur. Cette homme, ce super héros, je l'ai contemplé une dernière fois et pour la première fois avec effarement. Et tu sais quoi, la première chose qui m'est venu à l'esprit, c'est son rire si lointain, à ma petite Cam' quand je lui avais accroché le sourire plein de promesses. Ce souvenir la, que je croyais éteint, à ressurgit devant moi, je l'ai revécu impuissant et les larmes ont recommencés à couler, en harmonie avec les siennes.
-Tiens, c'est Batman ! Il prendra soin de toi la nuit. Je te promets, il fait des miracles. Un jour on deviendra aussi cool que lui.
-Je ne veux pas devenir une héroïne
-Mais...
-Je veux juste être une passante normal, pour que toi tu viennes me secourir quand tu seras devenu un super héros.
Ce soir la, je t'ai tué. Mais je crois avoir tué aussi une part d'elle qui était une part de moi.


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Chapitre quatre
Intolérable indulgence.


Tout s'est mélangeaient. Les émotions. Les larmes et le sang. La peur et l'envie. La haine et le désir. L'innocence et la corruption. La défense et l'attaque. L'acte et la pensée. Tout était devenu une immense flaque dans laquelle je marchais et qui peu à peu finissait par m'engloutir.
Étouffé.
Le silence s'est abattu sur la pièce.
Si pesant.
J'aurais pu me demander "qu'est ce que j'ai foutus ?" mais c'est pas ça qui m'est venu à l'esprit quand ma raison à tapoté aux parois de mon crâne. Formuler quelque chose de si clair; si propre, de parfaitement compréhensible, c'était impossible. Tout ce qui resté de la raison c'était des lambeaux qui prenaient la fumée après s'être consumé. Tout sur le chemin avait été ravagé, c'était l'impression que m'avait laissé ce sang sur mes doigts, ce sang qui traînait un peu partout, même dans la plus claire et belle des mèches posait délicatement sur mon front de sueur. Autours de moi, tout retracé les courbes de cette peur qui grimpait le long des murs. La peur, dans mon cœur que j'entendais encore battre à mes oreilles au milieu de ce silence, il n'y avait que ça et ça m'a fait suffoquer.
Au sol, la, inerte, je te jure que tu ressemblais à un ange, un ange qu'on avait blessé plus qu'il ne fallait. Une erreur commise par maladresse, puis les conséquences désastreuses de tes regrets. Ça m'a effrayé cette idée la, plus que le rouge, plus que le noir, plus que le vide, plus que les contradictions, plus que les sentiments grouillants, plus que l'acte lui même. Je n'étais pas le jouet de l'horreur, j'étais l'horreur elle même. Tu étais l'ange éteint, à l'auréole effacé, j'étais le monstre assoiffé qui t'avais coupés les ailes, et il y avait, la bas, immobile, avec des paroles envolés et un effroi paralysant, l'humaine imperturbable.
J'ai essayé, de crier, de dire quelque chose, rien que son prénom. Rien est sorti.
-Raphael ?
Rien qu'un mot et des joues toujours plus humides.
Le silence avait disparu. Trop de murmures. De voix inutiles. Je suis parti, en courant. J'ai fermé la porte, cette porte à coté ma chambre, j'ai reculé encore jusqu'a que le mur soit derrière moi, je me suis assis dans cette obscurité oppressante.
Et c'est dans ce placard, que pour moi, le temps s'est arrêté.
Définitivement.
Et c'est dans ce placard, que je suis mort, peu après toi.
Mais pas comme toi.
La porte s'est rouverte. Je me souviens plus trop. Rien n'était vraiment précis.
Des images, des sensations, des odeurs, des douleurs. Le voile de soie avait été reposé. Et tout avait déjà plongé sous des mètres et des mètres de conscience. Dans un bain noir d'abominations.
-Eh petit. Je peux approcher ?
Silence. Il était bien habillé, tout beau, tout propre aussi. En fait tellement propre. Je voulais pas trop qu'il me parle, j'aurais voulu qu'il me laisse crever pour de vrai, pas que crever dans ma tête.
-J'ai vu que il y avait un poster de Batman dans la chambre de ta sœur. Toi aussi, tu aimes bien Batman ?
J'ai du hocher la tête parce qu'il a continué.

-J'ai tout vu de ce super héros et tu vois, l'inspecteur Gordon dedans, et bien, je suis un peu pareil que lui, quelqu'un qui se bat pour que les supers héros réussissent. Entre fans de Batman, on peu se faire confiance, tu crois pas ? On peu même faire un bout de lutte ensembles, t'es d'accord ?
J'ai surement dit une nouveau "oui" de la tête parce qu'il a prit ce qui restait de moi dans ses bras, j'ai même pas eu la force d'entourer son cou de mes bras, j'ai juste posé ma tête sur son épaule un peu épuisé. Je sais pas pourquoi, mais je lui ai fait confiance à ce type. Il avait une voix chaleureuse. Puis, il était propre sans l'être de trop.
Beaucoup de personnes sont passés devant moi, beaucoup trop. Ils m'ont tous regardés.
C'est pas le gosse dit ? Mais putain c'est qu'un gosse.
Regardez moi, sale adultes ce que vous avez fait de ce gosse. De moi. C'est ce que j'aurais aimé leur dire. J'avais encore un peu d'espoir que ce soit leurs fautes. Que ce soit ta faute à toi aussi.
On m'a placé quelque part, dans un établissement spécialisé, à un bâtiment de ma sœur. Quelques jours après mon entrée, le même monsieur est venu me dire que ma mère était pour faire simple en prison, et qu'elle ne sortirait pas tout de suite. J'ai dis que c'était pas grave, c'était surement le cas d'ailleurs. On m'a posé énormément de question et je finissais toujours par pleurer à grosses larmes. J'étais pas dangereux, ils s'en sont vite rendu compte. Je mangeais pas beaucoup, mais assez. Je n'ai jamais compris pourquoi il ne m'avait pas puni de ce que j'avais fais. Le monsieur expliqué ça par des circonstances atténuantes qui faisaient que je n'avais pas eu le choix. Je comprenais pas quand même, mais j'hochais la tête, ce monsieur, il me voyait souvent hocher la tête. Un jour je lui avais demandé pourquoi ma soeur me parlait plus, elle avait fini muette ou presque. Et il m'avait répondu quelque chose de tellement incompréhensible, que j'en ai rêvé pendant une semaine.
"Quand ma fille est faché contre moi, elle décide de m'appeler Will et pas "papa", ça me rend triste, très triste. Mais je lui dis pas, parce que, si elle est fachée c'est qu'elle m'aime assez pour l'être. Tu comprends ? Ta soeur ne veut pas te parler, elle veut même ne parler à personne, mais au fond, c'est pas du tout parce qu'elle ne t'aime pas."
Ma soeur est restée, moi, je suis sorti, avec un emploie du temps aménagés j'ai pu faire mon entrée au collège, ma psychologue personnelle était devenu ma famille d'accueil, c'était plus simple, c'était le juge qu'il l'avait dit. Ca allait, vraiment, je tenais le coup, en apparence j'étais pas plus différent qu'avant, il y avait juste ma tête qui déconnait. Je te revoyais toujours dans mes cauchemars, y'avait pas une nuit ou mes sanglots se retrouvais étouffer dans l'oreiller. Parfois, il arrivait même que le sol vire au rouge, au rouge cramoisi.
Mon monde tournait autours de ça. De cette culpabilité qui semblait essayer d'achever tout ce qui restait de moi. Un corps, et un cerveau qui continuait de se torturer tout seul. Je n'étais plus vraiment quelqu'un. Je te l'ai dis, le temps s'était arrêté, et moi j'étais au même endroit ou il s'était tout juste arrêté. C'est à dire là bas, dans ce petit placard ou j'y avais laissé mes empreintes.
D'un jour à l'autre, je pouvais décider de changer complètement, mon propre prénom était devenu dérisoire tant je n'avais plus de caractères, plus de personnalités. Un jour j'étais le plus gentil et attentionné des gars, l'autre jour je pouvais le plus mesquin et mauvais. Je m'adaptais, parfois j'étais juste fatigué. Ça allait jamais droit, y'avait toujours plein de virages.
Will a fini par ne plus venir. Lui aurait peut être eu la réponse. Moi, je savais pas. Si facile de juger. Si difficile à comprendre.
Souvent, quand je venais l'école j'étais avec Mel, Sarah, Anna, Robin, Sam et Ryan, ils étaient cool, c'était une bande de con aux caractères si différents. Ca me convenait bien je crois. Même si je ne venais qu'une fois sur deux.
Les choses étaient comme ça après tout, je tenais un rôle. J'étais plus très compliqué. Je laissais le peu de choses que ressentais mon cœur voguer entre les gens sans que personne ne le remarque, sans qu'elle ne le remarque. Ça allait passer. Vu que j'étais plus de ce monde, resté dans l'autre, le mien. Celui la seul ou je pouvais encore pleurer. A part Melvin je n'avais personne pour me caresser la joue et me promettre que le ciel ne me tomberait pas sur la tête. Mel était vraiment quelqu'un de cool derrière sa mèche noir et ses paroles cinglantes qui semblait plus intelligentes. J'entendais souvent les gens dire qu'il était intimidant, que c'était pas quelqu'un de bien, mais pour tout vous dire, c'est une des plus belles personnes que j'ai rencontré. Il me prenait souvent dans ses bras pour me bercer quand nous étions que tout les deux, il me disait toujours tout plein de trucs adorables, comme ci, ces trucs la, pour lui, ça m'aidait à tenir debout, c'était le cas, mais pas autant qu'il l'aurait voulu. Il était tellement beau avec ses yeux noir qui vous engloutisse.
Le seul soucis, c'était que j'avais pas le droit de l'appeler ami. Pas le droit de m'accrocher à lui. Il était trop bien. Trop innocent. Trop propre. Je voulais pas le tacher.



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Chapitre cinq
Addict.


Puis je l'ai rencontré. Ou plutôt je me suis attardé sur cette fille la depuis longtemps dans la bande. A un coin de couloir, à la sorti du collège, au repas, ou a ses demis révisions dans la bibliothèque. Rien que ça. Étrangement, elle me faisait penser à ma sœur. Elle était pas du tout comme elle, c'est juste qu'il y avait dans son regard quelque chose de si familier. Une couleur que j'avais déjà vu. Une lueur que j'avais déjà senti dans mon dos. Un simple détail, si souvent revenu à ma mémoire. Une peur constante retraçait la courbure de ses lèvres. Un chien à l’affût. Un homme qui traque. C'était ça que je regardais, les tremblements légers de ses mains quand je devinais que ses pensées avaient transcendé sa présence. Je crois que tu peu le comprendre, elle n'avait pas l'image d'un animal blessé, ni même égarée. Elle savait. Ses yeux savaient. Je le jure. J'en aurais mis mes mains aux feux. J'en aurais laissés mes propres visions aux anges. Parce qu'elle savait. Quoi ? Je l'ignorais. Mais c'était suffisant pour moi, de savoir, qu'elle savait, ce que la réalité faisait des êtres pourchassés.
Je sais pas à partir de quand elle à commencé à trouver en moi quelque chose d'autre que cette masse fade qu'elle pensait que j'étais. Peut être à ce moment la, celui ou j'ai pris peur, et je me suis lancé pour rattraper Mel, pour le prendre dans mes bras avec toute la tendresse que je pouvais faire preuve. J'avais peur qu'il s'énerve. Peur qu'il devienne fou sur le moment. Une pensée malsaine, une action soudaine. Alors ouais, je l'ai pris dans mes bras, je l'ai pas serré trop fort, j'ai été doux, plus que ça, il à été surpris mais il s'est calmé, il m'a même rassuré "ça va aller Raph, je m'énerverai plus devant, d'accord ?", j'ai hoché la tête. Il s'est détaché de moi, à passé ses mains dans mes cheveux puis il est parti. Et je les ai aperçu ses yeux grands ouverts braqués sur moi, ceux de Ryan. Elle s'est approché, et furtivement à posé ses lèvres sur les miennes sans que je ne puisse réagir vraiment.
-C'est trop tard Raph, tu peux plus te cacher, je t'ai vu.
Si tu savais la chaleur que j'ai ressentis dans ma poitrine. Si seulement tu avais pus la sentir toi aussi, tu aurais revis, même si c'était pour une seconde. Mes joues ce sont empourprés, et j'ai vu trouble quelques minutes parce que je savais plus ce que ça faisait de ressentir les choses avec cette intensité qui vous consume complètement. J'ai même du m’asseoir. Mais c'était pas grave.
Sur le coup, j'ai pas compris de quoi elle parlait, et si tu veux savoir, j'ai pas été lui demandé, j'ai fais semblant de rien, j'ai fais comme d'habitude pendant deux mois. J'ai pensé à elle. Sa phrase à fait le tour de ma tête des milliers de fois, j'ai essayé du mieux que j'ai pu de la saisir, mais je pouvais pas admettre qu'elle l'avait vu ce je ne sais quoi qui fout les boules. J'ai tenté d'appréhender ça, pendant un mois, deux mois. J'ai voulu me dire que c'était pas possible, qu'elle avait pas pu détecter ce bip incessant qui décrivait d'un simple son inaudible tout ce qu'il y avait d'invalide en moi. C'est pas que je voulais pas. C'est pas que j'avais mal non plus. C'était jute invraisemblable. C'était juste pas possible, pas concevable. Moi, j'étais tout seul, enfermé dans ce fichu placard. Moi, ça me filait entre les doigts, l'espoir et l'envie. Moi, j'étais vide, et on peu pas le voir le vide, on peu pas le toucher, ni même l'imaginer, on sait qu'il est la, quand on le subit. Alors, peut être qu'elle avait déliré. Peut être qu'elle mentait juste. On m'avait tant menti. Un mensonge de plus, qu'est ce que ça aurait pu me faire ? Pourtant, elle est venu, une deuxième fois, elle s'est posté devant moi, et une deuxième fois, elle m'a accusé, devant tout le monde, de sa voix la plus forte, avec des phrases tout droit sorti de son cœur que mon cœur à moi en a pâli de jalousie.
-Bon, Raph, ça suffit les conneries maintenant, tu prends tes putains de responsabilités de mec et tu me laisse essayer de te comprendre. Tu sors avec moi, on discute pas.
Et j'avais toujours cet espoir en moi, au fond de moi, tapi dans mon cœur, creusé dans mes veines. J'avais encore cette petite voix qui me disait que tout va s'arranger, que je pourrais enfin prétendre être heureux un jour en le pensant vraiment. C'est pour ça que j'ai pas protesté, que j'ai baissé la tête en faisant semblant de pas voir son sourire trop grand pour mon être trop fragile. Je sais, toi, que tu m'aurais dis de me lever, de continuer à faire semblant avec absolument tout le monde, mais sur le coup, j'en ai été incapable.
Nous étions un couple d’horreur, où se mélangeaient notre humanité vacillante et notre inhumanité majestueuse pour l’enfer. L’horreur, tiens, je savais qu’elle m’avait suivi, mais elle, elle était aussi peinte de ça des pieds à la tête, et je ne comprenais pas pourquoi elle ressemblait tant à la mienne, son horreur.
Parfois il me semblait qu'à l'intérieur de moi quelque chose faisait défaut, un câble rouillé, un fil écourté, une pièce défectueuse, une simple erreur de cohérence ; non pas quelque chose en plus, comme on pourrait le croire, comme tout le monde qui me regardait pouvait le croire mais quelque chose qui manquait et qui creusait chaque jour un trou plus profond. Dans ces moments là il me suffisait de la regarder, elle qui semblait touché, traversé et détruit par toutes les plus petites failles du monde, pour que tout s'apaise en moi, comme ci, dans mon égoïsme il y avait cette habitude d'être réconforté par l'horreur mêmes des inconnus, cette horreur qui quoi qu'il advienne nous fait pourrir de l'intérieur. Après tout, elle n'était qu'un visage aux yeux retournés par cette horreur, et je ne savais que ça d'elle.
Ensemble, on était pas parfait, et il m'arrivait d'être beaucoup plus tactile avec Mel, qu'avec ma propre copine. Nous étions vraiment égoïste ensemble, je doutais que plus égoïstes ça puisse exister. J'étais pas amoureux, juste addict à cette sensation étrange de ne pas être seul. Sincèrement, tu crois qu'on aurait pu trouver une réponse, elle et moi ensemble, même sans Mia ? Au début, j'étais pas au courant, que Mia l'avait possédé, que son histoire l'avait amené à devenir cette fille parano. Mais, je l'ai vite repéré, ces tocs qui empiraient, ces manières et ces regards effrayés du matin. Elle à finit par me le dire. Et a chaque fois que je la voyais, elle me disait des trucs de plus en plus dingue. Je la voyais plonger littéralement dans une histoire ou la fin est condamné.
"Tu sais Raph, je crois que faut vraiment la retrouver cette gamine. Mia, je sais qu'elle m'attend."
"Tu crois qu'elle a supporté le viol, dis moi ?"
"Raphael, j'ai peur, si peur qu'on la retrouve morte."
"Elle a un beau sourire, hein ? Je veux quelle est le même quand on la reverra."
J'étais impuissant devant ses refrains.
Allumé, éteint, allumé, éteint.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10. Fermé.
Je l'observais tourné en rond, chaque jour, prise aux pièges. Et moi, je pouvais pas m'empêcher de voir ma sœur et ses traits tirés par la démence. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir envie de chialer quand ses larmes commençaient à partir. De couple d'horreur, nous sommes à un couple vulnérable, que la folie commençait à piétiner. Je suis tombé moi aussi, je me suis mise à la chercher, cette gamine que le sort s'était entremêlés aux nôtres. On l'a cherché partout. On a fouillé dans tout les dossiers. On a regardé toutes les photos, toutes les histoires de la semaine et du mois. On a pas abandonner, et au fond, on aurait peut être du abandonner. Ça me détruisait de savoir que Ryan était parfaitement le genre de personne qui aurait pu me prendre dans ses bras a la sorti du placard. Fixer la porte, encore, ça m'épuisait. Mel me le soufflait dans l'oreille: laisse tomber Raph, par pitié laisse tomber, elle va te finir, je déconne pas.
Oh. Je te jure, tant de fois, j'ai voulu lui prendre les bras, la secouer et lui hurler d’arrêter.
D’arrêter de baisser la clenche une dizaine de fois pour être sur que la porte était fermé.
D'arrêter de s'endormir avec ce couteau sous son lit, par peur d'être agressé.
D'arrêter d'éteindre et d'allumer la télé une dizaine de fois pour êtes persuadé qu'elle est éteinte.
D'arrêter de regarder chaque coins de mur pour s'assurer qu'aucune araignée n'y est caché.
Le pire c'est qu'elle s'en rendait pas compte, du mal qu'elle se faisait, du mal qu'elle me faisait. Elle ignorait même que j'étais encore la, auprès d'elle.
On a même était chez sa mère à cette petite, plusieurs fois, elle a refusé plusieurs fois et j'ai pas pu m'empêcher la de me sentir mal, atrocement mal lorsqu'elle nous disait de partir. Je voulais partir, je voulais pas revenir sur ce seuil de porte trop parfait qui ne serait sans doute plus jamais piétiné par sa petite fille. Trois fois, on a essayé trois fois. Et ces trois fois j'ai vu l'expression de Ryan se décomposer, déboussolé, accabler par la défaite, encore et encore. Elle voulait tellement réussir, tellement la retrouver cette petite. Qu'est ce que tu voulais que je fasses ? J'allais pas l'abandonner, si ?
-Excusez nous, on voulait pas vous importuner, j'ai conscience du fait que vous voulez pas nous parler, ni même nous ouvrir la porte. Je comprends vous savez, même faire face à des adolescents comme nous doit vous paraître insurmontable. L'impuissance est un sentiment sauvage, on décide pas quand elle va nous gagner et nous abandonner. Je sais que vous pouvez rien faire, et nous non plus, on peu rien faire au fond; mais ça nous touche plus que vous ne pouvez le penser, parce que quand on est victime de cette impuissance, quoiqu'il arrive autours de nous, on se sens seule, mais moi, j'ai pas envie que vous vous sentiez seule, j'ai pas envie que votre fille accuse le monde de vous avoir laissez seule. Je..
Elle a ouvert la porte, elle m'a regardé avec ses yeux gonflés, elle a reniflais puis nous à laissé entré. Dans la maison, à tout les murs, il y avait des cadres, des photos de familles, de Mia et de son papa, de Mia et de son chien, de Mia et de sa maman, de Mia et son doudou. On l'a écouté parler cette femme au regard de braise, souligné par de long cils et creusés par des cernes bleutés. C'était une belle femme aux boucles d'or quasi parfaite, il n'y avait que son visage déchiré qui semblait rompre avec cette perfection. Elle m'a beaucoup parlé, et j'étais jaloux, j'aurais aimé que ma mère soit aussi dévasté qu'elle, je comprenais pas combien l'amour, ce lien fort pouvait la détruire autant, ça m'étais si étranger. Je me suis surpris à vouloir le toucher, rien que du bout des doigts. J'aurais aimé avoir la force de souffrir un nouvelle fois par amour.
Parfois, je la haïssais Mia, parce que encore une fois, j'avais un peu d'espoir que ce soit sa faute. Toujours la faute des autres. Je sais pas si ma relation avec Ryan a été bénéfique pour moi; sans elle, j'aurais peut être resté vide, toute ma vie, et ça n'aurait pas eu d'importance. Sans elle, il n'y aurait eu aucun déclic. Pourtant, je crois que j'avais fini par l'aimer, vraiment, sincèrement et intensément.
Sa famille à Ryan, elle était pas comme la mienne, ni comme la tienne. Sa famille elle était parfaite, et quand je l'ai vu pour la première et dernière fois à ce repas, je me suis demandé, vraiment: pourquoi elle est devenue comme ça ? Pourquoi cette horreur en elle ? Je n'ai jamais compris. Elle avait pris de la place en elle, tellement, que ça devait la blesser, chaque jour. Je n'ai jamais compris. J'ai pas eu le temps de comprendre. Elle a trahi mon cœur bien avant cela.
C'était le soir, ça faisait peut être une petite demi heure que j'étais la, dans leur famille si chaleureuse, avec son frère un peu rebelle et sa mère totalement dingue de ses enfants. C'est fou comme personne ne me faisait penser à ma mère. Puis son père est rentré, je l'aurais reconnu à des milliers de kilomètres. Will. J'ai écarquillé les yeux.
Le verre à touché le sol et s'est brisé. Un bruit grisant, désagréable. Ça n'a pas crier garde. J'ai senti l'aiguille s'enfoncer dans ma chair, et tourner doucement jusqu'à gratter l'os de sa pointe. Et le temps à redémarré, à repris sa course, laissant le retard des années m'accabler pendant une seconde.

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Chapitre six
Libération souillée.


Je suis sorti du placard. Je n'ai laissé personne me prendre dans ses bras. Personne m'apaiser. J'ai frotté le sang sur ma peau. J'ai couru sous la pluie, la ou mes larmes ne pouvaient pas se voir.
Toutes ces rues que je connais par cœur, toutes ces rues dans lesquelles je suis passée des centaines de fois, je les ai dévalés en ayant l'impression qu'elles étaient hostiles, étrangères.
J'ai voulu m'endormir pour ne pas me réveiller, me taire à jamais, ne plus jamais voir les horreurs que ce monde porte.
Et les souvenirs alors ? Les souvenirs d'un bonheur factice ? Où sont-ils si tout cela n'est qu'un jeu ?
Les aboiements lointains des chiens perdus. Le souffle puissant du vent dans le feuillage. La rivière qui gronde sous la pluie tombant à verse.
J'ai voulu oublier tout ce que j'ai vécu, qu'un jour, j'ai aimé, et que ce jour n'est plus. J'ai voulu oublier en fuyant.
J'ai voulu que tout disparaisse, même le des néons de la ville et la lumière blafarde de la lune de ce ciel dépourvu de soleil.
-Raphael ? Je ne me trompe pas, n'est ce pas, tu es Raphael Higson ? Je reconnaîtrai tes yeux bleus entre milles.
J'ai secoué la tête. Non. Non. Retourne dans ce placard. Retourne dans ce placard. Arrête toi. Arrête toi. Tu fais mal. Pourquoi il est la ? Pourquoi je suis la ? Ryan, tu me l'avais pas dis ça. Tu m'as salis, avec Mia, avec ton père, j'aurais pas du te laisser comprendre.
En moi, il n'y a que toi qui puisse saisir, combien tout s'est fracassé. Toutes mes écorchures ce sont remises à saigner, et ça couler, le long de ma peau; et c'était désagréable, et j'avais envie de tout essuyer, de tout soigner, tout effacer. Mais je pouvais pas parce qu'il était la, mon passé, devant moi, devant mes yeux qui voyaient troubles. J'ai eu l'impression de revenir gosse, d'avoir ce sang dans ma bouche, sur mes mains, sur mon cou, partout sur mon corps. J'ai frissonné, pâli. Envie de vomir. Envie de partir. Envie idiote de courir. Je suis juste resté immobile pourtant, paralysé, avant que l'apesanteur décide de me terrasser, j'ai du me cogner, parce que la douleur m'a irradié le temps d'un court moment, puis après il y a eu du noir, plus du rouge, juste du noir.
Je me suis réveillé, mon crâne braillait c'est tout ce que je sais. Je suis désolé, je me souviens pas de ce qui s'est passé ensuite. Ça faisais trop pour moi surement. J'ai passé ma semaine suivante enfermé dans ma chambre, tu te rends compte ? Le temps avait repris beaucoup trop vite, j'avais pas le temps de suivre, à cette époque j'avais que 17 ans, je pouvais pas affronter ce qui germait en moi, j'en avais même conscience de la gravité de cette nouvelle chose qui avait reliés tout les câbles défectueux dans ma tête entre eux. J'ai plus voulu voir Ryan, ni sa famille, j'ai plus voulu entendre parler de Mia. Et doucement, tu sais ce qui est revenu ? La peur. C'était pas celle d'avant, elle avait changé, elle s'était adapté à l'horloge qui avait continué de tourner. Elle à drapé mon lit d'insectes nuisant, bourré mon oreilles d'insomnies, envahit mon pyjama de cauchemars, de terreurs nocturnes. C'était l'enfant en moi qui était effrayé, celui qui était resté dans le sang et les larmes, qui était piégé dans le même bain de haine que le tien. Et puis, il y a aussi la guerre qui est revenu, plus forte, plus puissante, plus dévastatrice. Sur l'immense champ de bataille, la peur elle avait une armée gigantesque, et moi j'étais tout seul à marcher sans arme entre les soldats qui me répugnaient simplement par leur présence, entre les personnes qui resteront inconnues, anonymes à jamais, qui me regardaient étrangement et qui pourtant je pouvais pas m'empêcher de trouver dégouttant. Leurs visage était comme un masque qu'il porte, crime d'être heureux. Ils étaient tous mes ennemis. Comment tu voulais que je m'en sorte ? Hein ? Comment tu voulais que je fasse quelque chose pour m'en sortir. Ils étaient partout. Et je te le répète, moi j'étais seul, et je voulais pas y aller à cette guerre. J'aurais fais n'importe quoi tu sais, pour pas y aller, pour pas me retrouver sous ce soleil rouge et ce monde qui allait me chauffer à blanc.
En un an, la peur avait tout ravagé, même les corps ne ressemblaient plus à rien, ils pourrissaient, il ne restait plus que ce nuage, cette brume de terreur à l'odeur immonde. En un an je suis devenu un prisonnier de guerre, torturé tout les jours pour quelques choses que j'avais commis il y a si longtemps. Je l'ai cherché le pardon, mais même ça, ça s'est envolé si rapidement. Je savais plus ce que je devais. Je savais plus ce que j'étais. Je savais plus ce qui m'assaillait.
Je savais plus, pas, ça m'épuisait. Me demander chaque matin, comment les gens font pour vivre comme si la vie était éternelle, comme si la mort était pire qu'elle, comme ci cette vie malsaine était une menace si lointaine que ça ne vaut pas la peine d'y penser, que la vie devenait une pute qu'avec les autres. M'interroger chaque matin : dis moi conscience, te rend, tu comptes, tu dérailles ?
Oui ne pas avoir de réponses. Respirer l'ignorance de la raison. Ça m'épuisait.
Mon passé finissait toujours par me hanter, prenant la forme de démons qui ne cesse de frapper à la porte que j'ai voulu fermer, et aux fenêtres que j'ai barricadées.
Ils tapaient et hurlaient. Eux ne s'épuisent pas. Et lorsque, lorsque la porte ne tremblaient plus sous les coups, je savais qu'ils m'observaient. Je savais qu'ils avaient passé leur regard dans la serrure, qu'ils me fixaient.
Parce que je les entendaient même à des kilomètres de chez moi, ils murmuraient, la, sous mon crâne. Ils me disaient des choses horribles, mais terriblement envoûtantes. C'était la conséquence, c'était ma punition, pour avoir perdu la guerre, ils me lâchaient les démons, partout, ils me suivaient, ils s'imprégnaient de tout, des lieux, des corps, des meubles, de tout.
Explique moi comment je pouvais pas devenir fou ? Oh, si seulement t'aurais pu voir à quelle point cette peur en un an m'avait fait atteindre le sommet de la falaise. A chaque coin de rue, il y avait des choses qui pouvaient me contaminer. Tout est devenu une rime de la souillure. Et si il y avait bien une chose que je pouvais pas me permettre, c'était d'être souillé, sinon, j'en crevais, tout simplement, sinon, je serais devenu mon reflet. Tu vois, je voulais pas devenir la personne que tu as vu devant toi quand tu as fermés les yeux pour de bon. Je pouvais pas ! Avec le temps, ça à empiré.
-Tu vois Cam', toi tu peux plus me parler, moi je peux plus te toucher, tu peux plus parler à personne, je peux plus toucher personne. On forme un beau duo de frère et soeur, tu trouves pas ? Rapidement, j'ai plus pu emprunter ni le métro, ni le train, ni l'ascenseur, j'allais que dans les endroits les moins grouillants. A chaque fois que je sortais, je ressentais des tremblements, des palpitations cardiaques. J'ai frotté mes mains plusieurs fois par jour, d'abord des dizaines de fois, des trentaines, des soixante, puis des centaines de fois par jour. Je frottais, je frottais, si je le faisais pas, je me sentais si vulnérable. J'en avais mal, ça me faisait vraiment mal, de m'arracher la peau comme ça, de la tuer lentement, de laisser des craquelures s'installer, des entailles se répéter. Puis, plus vite que je l'aurais pensé, j'ai plus pu toucher quoique ce soit, doucement enveloppés de gants, je faisais le strict nécessaire. J'ai essayé de lutter contre la torture, mais la défaite de cette fichu guerre qui finalement jamais cessé m'avait piétiné, j'étais plus rien, juste un corps qui pleurait le soir d'avoir
J'essaie de faire semblant, de ne rien voir, d'être aveugle pour garder une paix superficielle alors que ça me tue à petit feu d'avoir un brin de lucidité. J'ignore si les autres en ont conscience. Je prie pour que ce ne soit pas le cas parce que ça me ferait encore plus mal de me dire que tout ceci est basé sur un mensonge. Je me bâillonne ton cœur pour qu'il arrête de crier à l'aide et je met ton esprit sur off pour éviter de penser. Je sais bien le faire ça, ne plus penser, ne plus réfléchir. Je me dis qu'à force tu finiras par devenir indifférent, insensible. Mais c'est pas vrai. Plus les semaines défilent, plus je ressens les choses avec puissance. Ça me tue. Vraiment. J'aimerais pouvoir me mettre à courir comme si ta vie en dépendait, pour épuiser ce souffle et en retrouver un second. Un plus léger, libre et sans problème. Mais je savais que je tomberais une nouvelle fois, tête la première dans cette réalité que j'essayais pourtant de fuir.
Il n'y avait aucun remède. J'ai fini par me protéger. Vivre avec. Marcher dans l'ombre de cette peur qui ne donne raison qu'aux démons. Alors "pourquoi pas ?" tout semblait mieux que le sommeil éternelle après tout. Ils avaient tous été impuissants, et par la suite aveugle à ça, Anastasia, Cam', Melvin et tout les autres. C'était pas grave. Rien n'était grave.
J'ai quitté la maison à 18 ans, je me suis retrouvé en fac de droit pour je ne sais trop quelle raison. J'y suis pas resté longtemps. J'ai fais ma première année, et la moitié de ma deuxième année, j'étais pas excellent, j'étais pas médiocre non plus, j'aurais continué, s'il n'y avait pas eu cette femme aux jambes interminables, aux regards de braises, aux cheveux parfaits, à l'allure fatale. Elle avait tellement chose qui faisait que tout le monde se retournait vers elle, même la plus vierge des gamines. C'était une bête dangereuse, affamée, mais magnifique. Et pourtant, j'étais plus rien, je mens pas quand je dis ça. Faut que tu me crois. J'étais ni attiré par les femmes, ni attiré par les hommes, je me contentai d'être la. Plus rien n'avait de goût.


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