Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

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x-Key

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Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par x-Key »

Bonjour à tous !

Exceptionnellement, nous avons décidé de choisir le thème du concours d'avril. Nous avons choisi un thème d'actualité : Confinement ! Ce qui nous intéresse, c'est d'avoir votre propre vision du confinement. Vous pouvez écrire un texte se basant sur votre expérience actuelle, une histoire fictive ou bien encore abracadabrante. Exploitez ce thème comme vous le souhaitez et laissez libre court à votre imagination !

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Le lauréat de ce mois d'avril sera dévoilé entre le 15 et le 31 mai. Il aura la charge de choisir le thème du concours du mois de juin !
Pour rappel :

♦ Vous avez tout le mois (et pas plus !) pour poster votre texte sur le sujet, nous n'accepterons pas les retardataires.
♦ Un jury composé de plusieurs personnes lira ensuite vos créations littéraires et désignera le texte vainqueur. Le gagnant sera récompensé d'un badge spécial et d'une petite surprise.
♦ Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
♦ Il n'y a pas de limites minimum de caractères. En terme de taille, le format d'une nouvelle de 15 000 signes (environ 7 pages) est le maximum qui sera accepté.
♦ Faites attention à votre expression et à votre orthographe, il est toujours plus agréable de lire des textes écrits dans un français correct ;)
♦ Les textes écrits avant le concours ne seront pas acceptés. Vos textes doivent avoir été écrits spécifiquement dans le cadre du concours.
♦ Attention : Seuls les membres de Booknode dont le profit sera un minimum complété (quelques livres en biblio et infos sur le profil) pourront participer, peu importe votre date d'inscription. Vous pouvez très bien vous être inscrits la veille, il n'y a aucun soucis, tant qu'il est clair que vous ne vous êtes pas inscrits sur le site juste pour participer et ne jamais y revenir ;)

Bonne chance à tous ! :)
Beille

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Beille »

Bonjour,
Est-ce que ça doit être le confinement dû à la Covid-19 ou est-ce que ça peut être un autre confinnement que nous ayons vécu dans notre vie?
elenwe

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par elenwe »

Ca peut être n'importe lequel, c'est noté que ça peu même être fictif ;)
Gilles51

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Gilles51 »

Ah, merci X-Key : grâce à toi on va pouvoir se changer les idées, et ne plus penser au confinement... :( ;)
Beille

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Beille »

Les aspects psychologiques du confinement
Selon la presse, au Canada on prévoit q’il va y avoir de 11 000 à 20 000 décès dû au Coronavirus. La seule façon de prévenir contre la propagassion de cette maladie est de rester chez nous, mais quel effet cela a-t-il sur notre dévelopement mental?
Au Canada, nous sommes chanceux, nous sommes un pays avec une grande superficie et une petite population, alors il y a beaucoup d’espace et peu de gens, donc c’es plus facile d’avoir des maisons pas collées les unes sur les autres comme dans certains autres pays. Nous pouvons encore sortir dehors et aller faire une promenade ou faire un bonhomme de neige, pare exemple sans se contaminer les uns au autres de la Covid-19. C’est un peu triste que la température n’est pas la plus clémente, mais il pourait faire plus froid que ce qu’il fait actuellement. Nous pouvons aussi aller faire une promenade en voiture, mais il faut que tous les passagers du véhicule vivent à la même adresse. Sinon, il est possible d’avoire une amonde.
Le meilleur moyen de prévenir contre la propagassion de la Covid-19 est de rester chez soi. Si la police surprend quelqu’un à entrer chez quelqu’un d’autre qu’à son domicile, elle peut lui donner une amonde. Nous n’avons donc pas le droit d’aller voir nos amis ou notre parenté. Pour les gens qui vivent seuls, le confinement peut être très dificile, car ils ne voient personne et cela peut durer des mois.
Les épiceries, les pharmacies, les chantiers de constructions, les stacions-services et les restaurants qui vendent des plats à emporter sont ouverts. Ils n’acceptent pas d’argent comptant, car sur ce genre de matérieaux les bactéries restent beaucoup, mais il est possible de payer avec une carte. De plus nous ne pouvons pas entrer dans les restorant. Seulement un tel nombre de gens ont le droit d’être dans un magasin, si le nombre maximal de gens sont dans le magasin, ils ferment les portes pour que personne d’autre soient près du magasin. Les pharmacies peuvent faire des livraisons à domicile.
Les écoles, les universités et les colèges du Canada sont tous fermés. Les colèges et universités poursuivent leurs cours en ligne. Le Québec et l’Alberta ont des programmes de cours en lignes pour leurs élèves. Le nouveau-brunswick a créé une plateforme d’activités Je m’éduque.com pour les élèves du préscolaire jusqu’à la douzième année. Les enseignants mettront des activités sur leurs sites webs dès le mardi 14 avril. La graduation des élèves de douzième année du Nouveau-Brunswick aura quand même lieu. Nous ne savons pas encore quand elle aura lieu, mais elle aura lieu.
Il faut voir le bon côté des choses. Si vous vivez dans un autre pays, souhaitons que tous ira pour le mieux.
laetitiavolpi

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par laetitiavolpi »

Allez, je me lance !

Une petite musique à écouter avec, si vous voulez

Confinement, confiné. Les mots roulent sur sa langue comme une vieille formule magique, une suite de syllabes renfermant une mystérieuse puissance. Inintelligible.
Les portes sont closes mais le soleil filtre sous les volets, perce l’air humide de sa chaleur. La chambre a l’obscurité d’un caveau, malgré tout. Les draps sont froissés, les lèvres du vieil homme sèches comme les pages d’un vieux livre. Le puit est trop loin cependant et ses vieux os le font souffrir. Ses enfants ne repasseront pas avant le lendemain matin et la cruche qu’ils lui ont laissé est déjà vide.
Il passe la langue sur ses lèvres, goûtant à la saveur du sel sur sa peau. Il ne verra pas l’aube demain, il se noiera dans le chant des cigales quand viendra le crépuscule.
Les évènements sont troubles, on lui a simplement demandé de rester chez lui. 
« Où voulez-vous que je m’enfuis ? » aurait-il voulu demander, un sourire dans la voix. Sa prison n’est pas cette maison, mais son vieux corps qui l’assigne à résidence depuis des années déjà.
Parfois, il en parcoure les vieux murs tant aimés du bout des doigts, marqués par les saisons et tous les rires, tous les pleurs qu’ils ont hébergés.
Cette nuit, il ira courir à nouveau dans l’air du soir, plus léger qu’il ne l’a jamais été. Sous un ciel bleu indigo, il ira voler avec le vent dans les champs de lavande. Il reverra tous les sentiers de sa jeunesse, tous les endroits qu’il n’a entraperçu qu’en rêve. Le temps fait son voyage.
Il ferme les yeux et il goûte l’humidité du soir sur sa langue, sur l’ombre qui alourdit ses paupières.
Il se souvient des robes des filles qui font comme des corolles de fleurs quand elles dansent, leurs yeux humides parfois et leur parfum surtout. Il se souvient des chemins poussiéreux qu'il a parcouru cent fois, de l'air brumeux au-dessus de la mer certains matins et qui cache les montagnes. Il se souvient du rire des enfants, des hurlements de la guerre et de la chaleur de l'amour.
Il est parti à l'autre bout du monde, il y a longtemps, si longtemps. Il a traversé des fleuves aux noms exotiques, gravit des montagnes anonymes et s'est reposé dans le désert. Mais au final, dans cette vieille vallée ou de l'autre côté de la Terre, peu importe la langue, les chansons racontent toute la même histoire.
Le confinement est celui du corps, du temps qui passe. C’est le privilège de la jeunesse que de courir sans entraves.

PS : Tiens-moi au courant si la musique pose problème x-Key, s'il te plaît :)
a_book_of_ones_own

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par a_book_of_ones_own »

laetitiavolpi a écrit :Allez, je me lance !

Une petite musique à écouter avec, si vous voulez

Confinement, confiné. Les mots roulent sur sa langue comme une vieille formule magique, une suite de syllabes renfermant une mystérieuse puissance. Inintelligible.
Les portes sont closes mais le soleil filtre sous les volets, perce l’air humide de sa chaleur. La chambre a l’obscurité d’un caveau, malgré tout. Les draps sont froissés, les lèvres du vieil homme sèches comme les pages d’un vieux livre. Le puit est trop loin cependant et ses vieux os le font souffrir. Ses enfants ne repasseront pas avant le lendemain matin et la cruche qu’ils lui ont laissé est déjà vide.
Il passe la langue sur ses lèvres, goûtant à la saveur du sel sur sa peau. Il ne verra pas l’aube demain, il se noiera dans le chant des cigales quand viendra le crépuscule.
Les évènements sont troubles, on lui a simplement demandé de rester chez lui. 
« Où voulez-vous que je m’enfuis ? » aurait-il voulu demander, un sourire dans la voix. Sa prison n’est pas cette maison, mais son vieux corps qui l’assigne à résidence depuis des années déjà.
Parfois, il en parcoure les vieux murs tant aimés du bout des doigts, marqués par les saisons et tous les rires, tous les pleurs qu’ils ont hébergés.
Cette nuit, il ira courir à nouveau dans l’air du soir, plus léger qu’il ne l’a jamais été. Sous un ciel bleu indigo, il ira voler avec le vent dans les champs de lavande. Il reverra tous les sentiers de sa jeunesse, tous les endroits qu’il n’a entraperçu qu’en rêve. Le temps fait son voyage.
Il ferme les yeux et il goûte l’humidité du soir sur sa langue, sur l’ombre qui alourdit ses paupières.
Il se souvient des robes des filles qui font comme des corolles de fleurs quand elles dansent, leurs yeux humides parfois et leur parfum surtout. Il se souvient des chemins poussiéreux qu'il a parcouru cent fois, de l'air brumeux au-dessus de la mer certains matins et qui cache les montagnes. Il se souvient du rire des enfants, des hurlements de la guerre et de la chaleur de l'amour.
Il est parti à l'autre bout du monde, il y a longtemps, si longtemps. Il a traversé des fleuves aux noms exotiques, gravit des montagnes anonymes et s'est reposé dans le désert. Mais au final, dans cette vieille vallée ou de l'autre côté de la Terre, peu importe la langue, les chansons racontent toute la même histoire.
Le confinement est celui du corps, du temps qui passe. C’est le privilège de la jeunesse que de courir sans entraves.

PS : Tiens-moi au courant si la musique pose problème x-Key, s'il te plaît :)
J'aime beaucoup c'est très beau et très imagé!
Micum

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Micum »

Bonjour, je n'ai pas pour habitude d'écrire ce genre de texte, et espère que c'est la première et dernière fois.

Confinement
Ce mot empeste les actualités. Mais pas les miennes. A la une de mon journal personnel : mon chat Veneziano. C’est un chat qui fête ses dix-sept ans le douze avril. Il était lactescent, aujourd’hui il est plutôt grisâtre. Il est bien le seul à la maison à suivre le Carême…
Il y a encore quelques petits mois, Veneziano était le plus grand chat de la maisonnée. Montant au lit le soir, descendant avec moi lorsque je me levai pour aller travailler à la boulangerie. Moins il prend d’espace, plus il occupe une place en moi. Le temps est chaud pour la saison pourtant il tremble. Maintenant, son environnement se limite à la table de la cuisine, à son dodo qui s’est transformé en litière. C’est bien la seule magie ici.
Veneziano c’est Bibiche, Chonchon. C’est ce chat qui grandit avec toi et qui laisse ses beaux poils blancs sur tes habits.
Nous nous refusions à le faire piquer. L’espoir qu’il se relève était trop grand. Il est quinze heures et vingt minutes quand je tape ses mots. Si on construit des monuments aux morts, alors ce texte sera l’hommage pré-mortel. On dit que les êtres que l’on a perdus resteront à jamais avec et en nous. Alors quelle est finalement la différence entre la vie et la mort ? Peut-être n’est-ce qu’une invention humaine.

Nous sommes le seize avril. Chonchon est mort dans la nuit. D’habitude le matin, avec ma maman, on enlevait le journal trempé de son urine. Mais aujourd’hui, ça n’était pas la peine. Il est mort dans son coin, seul dans la cuisine.
Je peux vous dire que travailler avec la gorge serrée et une multitude d’images de Chonchon venant à mon esprit, c’est un calvaire. La seule consolation est qu’il ne souffre plus là où il est maintenant, et qu’il a retrouvé tous ses frères qui sont morts avant lui. Ce chat me donnait la joie de vivre.
Je crois connaître plus de morts que de vivants.
Hier au soir, il vivait encore sur son dodo qui était plus chaud que lui. Je n’ai pas envie de l’oublier.
Je sais que les chats ne nous aiment pas parce que nous leur donnons à manger, mais parce qu’ils ont autant, sinon davantage d’amour et de sentiments que certains humains. L’amour que tu envoies revient vers toi.
J’espère qu’il est en paix. C’est quand les êtres partent qu’on sait à quel point on les aime.
La seule frontière que la mondialisation n’a pas réussi à réduire est celle qui sépare les vivants des morts. C’est en cet instant que je suis pressé de mourir, pour retrouver tous ceux que j’ai perdus. S’il vivait à mes côtés, il vit désormais en moi, immortellement. J’espère que là où il vit, il trouve une meilleure existence. Que Cardo, Muezza, Néphélis, Adonaï, Adjadée et Shamène lui fassent une place chaleureuse et lui offrent la douceur qu’il n’a plus eue… Avec lui, un jour devenait vite deux.
Nous avons enterré mon petit Père dans le jardin, près du pied de vigne, en face de son frère.
Depuis quelques années nous l’avons cloîtré à la maison, sa mise en terre fut la dernière fois qu’il voyait son jardin.
Pour moi le confinement n’est pas un remède. Seule la mémoire l’est.
lacrystal

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par lacrystal »

Bonjour ! Voici mon texte pour le concours ! J'espère qu'il vous plaira :D

Confinement


Jour 8 :
Quand ma famille m'a conseillé de tenir un journal, je leur ai ri au nez. Mais maintenant, en ce jour 8, cela ne me paraît plus aussi bête. L'ennui commence à se faire sentir. Au début, c'était bien. Je passais mes journées à dormir ou à manger. Je trouvais ça limite rigolo. Mais là, je commence à en avoir assez. Heureusement, je peux toujours regarder ce qui se passe à l'extérieur. Les autres ont l'air de bien s'amuser dehors. Pourquoi suis-je le seul de ma famille à devoir rester confiné ? Apparemment c'est pour ma santé, enfin c'est ce qu'on m'a expliqué. Bon, je n'ai plus qu'à attendre que ce soit fini, en espérant que ça ne dure pas des mois.


Jour 18 :
Bon, là stop. Je ne peux même plus voir l'extérieur, je suis plongé dans l'obscurité ! Ma famille m'avait prévenu que je risquais, à un moment donné, de me retrouver dans le noir. Là encore, je ne les ai pas cru. J'aurais dû. Il est à peine quatorze heures et j'ai fait le ménage, j'ai mangé, j'ai fait quelques jeux… autrement dit, j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire !


Jour 21 :
La liberté me manque. Avant, je pouvais sortir dehors, où je voulais, quand je le voulais. Mais maintenant, je suis confiné dans cette toute petite pièce noire, seul. Selon mon frère aîné, ça ne dure pas très longtemps. Peut-être devrais-je m'inquiéter ?


Jour 24 :
J'ai fait un rêve cette nuit. J'étais à nouveau dehors. Il paraissait si réel que la tristesse m'a serré le cœur lorsque je me suis réveillé, toujours dans ce cocon … Je me sens poétique, tout à coup. Bref, ce rêve m'a rappelé ma dernière journée avant d'être entravé. J'étais avec mes amis, je parlais de ce confinement à venir et ils m'ont dit "qui sait, peut-être qu'on en sortira plus grand, plus mature". Je sens qu'encore une fois, qu'il s'agit encore de balivernes.


Jour 31 :
Un mois. Un long mois et je ne suis toujours pas sorti. Dire que je m'ennuie serait un euphémisme. Je suis à deux doigts d'enfreindre les règles pour sortir. Mais je dois penser à ma santé, pas vrai ?


Jour 35 :
Je sens que quelque chose change aujourd'hui. Je me sens plus … grand. Spirituellement, mentalement. J'ai l'impression d'avoir évolué. Cela veut sûrement dire que la fin du confinement est proche.


Jour 37 :
Je sens quelque chose d'étrange se passer, il semblerait que la lumière revienne … ça y est je vais peut-être sortir ! Enfin je l'espère !


Jour 38 :
Le grand jour est arrivé, je le sais, je le sens. Au revoir journal, ce fût un plaisir. Merci de m'avoir aidé à tenir pendant ces longues journées.

*


Doucement, il avance sa main vers la porte de son petit cocon.

Lentement, il déchire son petit cocon.

Avec une immense joie, il sent une bouffée d'air contre son visage. Il a retrouvé la liberté. Alors il déploie ses ailes et prend son envol.

*


Là dans une petite prairie, un papillon vient de sortir de son petit cocon. De la chenille, il ne reste plus qu'un papillon gracieux. Il bat des ailes et vole jusqu'à une petite fleur blanche.

Ce petit papillon a peut-être vécu plus d'un mois en confinement, mais maintenant, il peut à présent découvrir le merveilleux monde qui s'offre à lui.
a_book_of_ones_own

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par a_book_of_ones_own »

Bonjour! Voici ma participation à ce concours, la première pour un concours d'écriture sur Booknode. :D

CONFINEMENT

Confinement. Confinée. Enfermement. Enfermée. C’est ainsi qu’elle le voit, elle. Pour elle, le confinement est un enfermement. Sa maison n’est plus sa maison. C’est une prison. Elle se sent oppressée, opprimée, entre ces murs qui, hier encore, étaient pour elle une source de réconfort. Elle voudrait sortir, courir dans les rues, sentir le soleil sur sa peau. Elle voudrait voir des gens, leur parler, les serrer dans ses bras. Elle voudrait, mais elle ne peut pas. Elle est enfermée dans sa tête et dans son corps. Elle n’arrive pas à s’en libérer. Elle tourne en rond comme un fauve en cage, sa joie de vivre diminuant jour après jour. Son espoir de retrouver une vie normale devient de plus en plus hors de portée. Alors… elle danse.
Le soir, lorsque la chaleur se fait moins forte, elle danse. Elle enfile son collant, son justaucorps, sa seconde peau qui la fait se sentir bien, et elle danse.
Elle danse pour elle, pour lui, pour ceux qu’elle ne connaît, ceux qu’elle aime et ceux qu’elle n’aime pas.
Mais surtout, elle danse pour elle. Elle danse pour se sentir libre de ses gestes, libre de son corps. Libre de sa vie.
Elle danse pour ne plus être confinée dans sa tête et dans son corps. Et ça fonctionne. Pendant trois minutes, elle n’est plus elle, elle est un cygne, une sorcière, une poupée mécanique. Elle est tout et rien à la fois.
Mais surtout, et avant tout, elle est vivante. Elle passe de l’immobilité à la délivrance. Elle danse pour sentir son corps encore léger, plein d’énergie, pas tout à fait mort, pour sentir ses muscles se détendre, se contracter, s’étirer, se relâcher.
Elle danse pour toucher du doigt toutes les émotions qu’elle ne ressent plus dans sa vie. Elle danse pour être moins seule, pour avoir une amie : la musique.
Elle danse pour s’échapper de ces quatre murs, pour avoir l’impression d’être dehors, sous le ciel bleu, à être libre.
Elle danse pour s’échapper de la tristesse qui la gagne petit à petit.
Elle danse pour se prouver que le confinement n’aura pas raison d’elle, qu’elle ne deviendra pas folle à force de tourner en rond.
Elle danse pour ses convictions, son amour de la vie, sa confiance en elle.
Elle danse en attendant des jours meilleurs, un appel de ses amies, un cours avec ses professeurs. Elle danse. Et elle est heureuse.
Dernière modification par a_book_of_ones_own le mar. 21 avr., 2020 10:02 am, modifié 1 fois.
leaszecel

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par leaszecel »

Salut, voici ma participation.

Emmurée.

Je me retourne dans mon lit et grogne. Le soleil rentre à plein flot par ma fenêtre. Comme tous les jours. Et je sais très bien que cette nuit non plus je ne fermerais pas mon store. Inutile d'essayer de se rendormir, alors je balance mes jambes hors du lit, baille à m'en décrocher la mâchoire et me lève, des cercles violets sous les yeux.
11h30. Pas mal pour aujourd'hui. Machinalement, après être descendue, je vais ouvrir la porte au chien. Avant d'oublier qu'elle n'est plus là. Aaah elle me manque tellement! Mais je sais très bien qu'elle est mieux dans sa grande maison avec son maître.
Parfois j'entreprends de me faire à manger, d'autres jours non. Je dois étudier. Mais je remets ça à plus tard. Comme tous les jours.
Parfois le silence de cette maison me réconforte, me berce. D'autre jours, non. Il me terrorise. Alors je me force à respirer lentement pour ne pas perdre pied et mon esprit va, telle une bille de flipper, d'un sujet à l'autre, toujours plus vite, jusqu'à ce qu'inconsciemment, je me calme.
Il y a des jours où je m'enferme seule et où la solitude est ma meilleure alliée, je peux faire tout ce que je veux: végéter, bing-watcher, manger, paresser à n'en plus finir, nettoyer en chantant à tue-tête... le sentiment de liberté que j'éprouve est alors indéfinissable, euphorisant! Et d'autre jours, non. Elle me pèse, m'enveloppe et je me sens désespérément seule et vide. Où j'aimerais sortir, boire, danser, rire, parler à quelqu'un, sans même savoir à qui...
Il y a des jours où j'ai envie de déplacer des montagnes, de me bouger, de changer. De faire tout ce dont je n'ai jamais eu le courage. Et d'autre non. Où je me dis "à quoi bon? Les choses resteront comme elles sont. Tu resteras comme tu es."
Certains jours, je me dis que ce confinement est une bénédiction. Qu'il permet de se concentrer sur soi, sur tout ce qu'on n'a jamais eu le temps ou le courage de faire. De sortir du stress de la ville, des transports, des personnes exécrables. Et d'autres, non. Je me sens prisonnière. Ni de ma maison, ni du confinement. Juste de ma situation.
C'est le plus insidieux et le plus pénible. Désormais, j'ai tout le temps pour me confronter aux pires angoisses en moi, étouffées d'habitude par la fatigue, le train-train de la vie.
Aujourd'hui, j'ai tout le temps pour me confronter à ce gouffre sans fond et m'y noyer.
Charmeur

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Charmeur »

Bonjour,

Voici ma participation :)
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La peste ou le corona

Journal de bord 17 mars 2038 10H30

Aujourd’hui est un grand jour puisque cela fait 18 ans que je suis confiné chez moi, tout comme mes voisins et les habitants de ma ville. Est-ce la même chose pour l’humanité toute entière ? En l’absence de télévision et d’internet, je ne peux vous répondre. Les dernières informations qui me sont parvenues datent du 2 juillet 2037 avant la coupure généralisée des systèmes de communication. A cette date, la moitié de l’humanité avait été décimée que ce soit par le virus ou BFM TV. Cet événement m’avait profondément marqué et j’avais d’ailleurs écrit un long article dans ce même journal, mais vous le savez déjà. Ce jour là, le Président Macron avait fait une allocution très regardée rappelant que depuis juin 2020, les scientifiques n’avaient pu contrer les mutations successives du virus. Toute sortie à l’extérieur étant impossible sans masque à gaz, il n’y avait plus assez de personnel pour assurer le fonctionnement des télécommunications. Je vous retranscris ci-après un extrait de cette allocution : “Le secteur agroalimentaire doit continuer de fonctionner pour fournir à la population la nourriture quotidienne nécessaire. A cet égard, je vous rappelle qu’il ne faut consommer que le panier repas Danone qui vous est livré chaque jour, la consommation des fruits et légumes de vos jardins étant mortelle. Je vous le redis, n’ouvrez pas vos fenêtres ! Il est extrêmement dangereux de respirer l’air extérieur depuis la dernière mutation du virus. N’ouvrez votre porte qu’une fois par jour pour récupérer votre panier repas Danone. Mes chers compatriotes de France et d’outre mer, j’annonce ce soir la coupure provisoire d’internet et de tout autre moyen de communication, à savoir téléphone portable, télévision et GPS. Vous serez informés quotidiennement par la revue gouvernementale dont l’impression et la distribution continueront à être assurée. Chères françaises, chers français, nous vaincrons et trouverons un moyen de récupérer nos vies. Vive la République et vive la France”. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici, depuis mars de l’année 2020, aucune élection n’a pu être organisée, aucune manifestation culturelle n'a pu avoir lieu, aucun match de foot n'a pu être joué. Emmanuel Macron était resté président de la république par la seule force des choses et le temps s'était comme figé depuis. Durant cette ultime allocution, j’avais trouvé qu’il avait une mine épouvantable, comme usé jusqu’à la corde. Peut-être était-il déjà atteint par le Covid37 ?


Journal de bord 27 mai 2039 20H05

Quelqu’un lit-il ce journal ? Je l’espère… Il ne reste qu’une seule page avant la fin du carnet. Que vais-je faire ? Ce journal est ma seule activité depuis que les panneaux solaires sont tombés en panne. Depuis deux jours, il n’y a ni panier repas Danone ni revue gouvernementale devant ma porte. Suis-je le seul survivant de cette épidémie ? Combien de temps tiendrai-je sans manger ni boire ? Aujourd’hui, pris de panique et assoiffé, je suis sorti dehors pour la première fois depuis 19 ans mais je n’ai pas reconnu mon quartier : une végétation luxuriante et sauvage a recouvert tout le bitume, tous les bâtiments. Il n’y a plus aucune rue, plus de trottoir, plus de mobilier urbain. Puisant dans mes souvenirs à la recherche du bon itinéraire, lacéré par des ronces géantes, je suis parvenu jusqu’à la place de l’église et j’y ai vu une meute de loups, des sangliers, des oiseaux et papillons par centaines. Des peupliers avaient poussé à l’intérieur de l’église et leurs branches jaillissaient à travers les vitraux écorchés. En rentrant chez moi, je me suis mis à pleurer en réalisant ma solitude et mon inconscience d’être sorti sans protection. La nuit commence à tomber et je ne peux continuer l’écriture de ce journal. Je vais sans doute mourir, de soif ou d’infection. Prenez soin de vous, restez chez vous!


Journal de bord, 12 juillet 2039 18H15

Le confinement est terminé, c’est incroyable ! C’est écrit en une de la revue gouvernementale ! Je n’en croyais tellement pas mes yeux que j’ai tergiversé cinq heures avant d’ouvrir la porte et oser faire un pas dehors. Derrière la maison, j’ai croisé la boulangère, je lui ai fait un timide signe de la main mais elle ne m’a pas reconnu. Enfin il me semble que c’était elle, j'ai cru reconnaître ses miches… Il faut dire que les gens changent après 19 années confiné. Je me rappelle vaguement de son mari, un homme rustre et laid qui crachait dans le pétrin. Un vrai con fini… Agrafé à la revue gouvernementale, un carton d’invitation m’indique qu’une réunion d’information aura lieu demain dans la salle des fêtes de la ville. Ma présence est obligatoire... Je ne sais pas à quoi m’attendre mais j’ai peur de voir à nouveau du monde. Combien serons-nous ? A quoi ressemble la vie dehors ? Moi qui pensais être le seul rescapé de cette pandémie !


13 juillet 2039 12H00 Salle des fêtes

Lorsque j’arrive devant la salle des fêtes, une foule compacte m’attend devant le perron. Je remarque qu'il n'y a que des hommes et que chaque individu porte comme moi un vêtement vieilli ou rapiécé ainsi qu'une barbe fleurie. Un homme au regard fuyant (un organisateur ?) s'approche et colle une étiquette sur mon pull. Je suis le numéro 699. A cet instant, personne ne bouge, personne n’ose s’approcher à moins d’un mètre les uns des autres. Je me sens à la fois étranger et familier dans cette assemblée de gens disciplinés à l’allure simplette. Ce moment figé me donne l’impression d’assister à un conseil presbytéral au sein d’une communauté amish. Soudain, l’écran géant qui avait été installé sur l’estrade se met en route et une femme blonde d’une quarantaine d’années au visage austère prend la parole.

“Mes chers amis, le grand jour est arrivé. Nous venons de passer vingt longues années coupés de l’ancien monde. Mes chers amis, ce que vous avez enduré n’aura pas été vain : regardez autour de vous, l’Homme a cessé ses activités destructrices, la nature a repris ses droits ! Je vous dois des explications, j’en ai conscience. Il y a vingt ans, le 1er septembre 2019, la mission secrète Rebirth dirigée par le professeur Oscar Von Riu a propagé pour la première fois dans la nature le virus responsable de la pandémie Covid19. Ce virus a bien été transmis par zoonose mais avait préalablement été fabriqué de toute pièce en laboratoire. Dès l’origine, notre plan était simple : grâce à des chauves-souris, nous devions propager depuis la Chine un virus inconnu et très contagieux à l’échelle mondiale avec pour objectif de mettre à l’arrêt l’économie et le libre-échange. La phase deux de notre plan a débuté quelques mois plus tard au moment où les scientifiques américains ont découvert puis commercialisé un vaccin. Nous avons alors propagé un nouveau virus responsable du Covid20, beaucoup plus agressif, avec pour objectif le confinement prolongé des populations. Successivement, les industries polluantes telles que les compagnies pétrolières, l’automobile, le secteur aérien et le transport routier se sont arrêtées puis dans un second temps les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et des télécommunications n’ont pas trouvé assez de main d’oeuvre pour prospérer, les travailleurs ayant fait valoir leur droit de retrait face à la virulence de l’épidémie. Comme vous le savez, chacun d’entre vous a survécu grâce aux petits producteurs de vos villages qui ont oeuvré chaque jour pour produire localement et sous serres l’alimentation nécessaire à la population. Ce sont nos équipes qui vous ont distribué ces derniers mois le panier repas quotidien ainsi qu’une version modifiée de la revue gouvernementale. Dès que nous avons obtenu l’arrêt des télécommunications, nos forces armées secrètes se sont attelées à supprimer les grandes figures du capitalisme forcené : Bill Gates, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos ainsi que des milliers de magnats du milieu de la finance ou du luxe ne sont plus. La bataille n’a pas été facile, mes amis : à chaque fois que la communauté scientifique découvrait un vaccin, nous étions dans l’obligation de riposter en propageant une mutation du virus toujours plus agressive. Bien sûr il y a eu des résistances, le vieux monde refusait de mourir. Mes chers amis, je suis fière aujourd’hui de vous annoncer qu’il ne reste qu’un milliard d’êtres humains sur Terre ! Vous êtes les survivants de cette guerre ! Nous avons vaincu le capitalisme et fait tomber tous les gouvernement du globe. Tous les dictateurs ont été supprimés et aucune élection n’a eu lieu depuis 20 ans dans les démocraties. Nous sommes désormais libres de prendre un nouveau départ et prêts pour sauver notre planète. Je vous dévoilerai en détail mon projet de société dont les fondements seront la science au service de la nature, l’agriculture raisonnée avec circuits de distribution ultra courts, un plan d’éducation massif pour réapprendre à vivre ensemble dans le respect de nos écosystèmes, un contrôle strict des naissances pour parvenir à une vie sobre, heureuse et équilibrée. J’annonce dès à présent la fin des inégalités : chacun d’entre vous et les générations à venir devront se former aux métiers indispensables pour bâtir le nouveau monde que nous souhaitons. Vous recevrez la même somme d’argent chaque mois, que vous soyez médecin, ingénieur, agronome, architecte, artiste, professeur. Chacun devra oeuvrer à son niveau pour la collectivité. La technologie ne sera plus au service des puissances financières mais au service des Hommes. Mes chers amis, je compte sur vous pour bâtir ce nouveau monde de vos mains !"

Greta Thunberg.
Parolo

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Parolo »

Un jeune d affaire nommé Gate voulait devenir l entrepreneur le plus riche du monde , il pensait constamment a comment y arriver un jour pendant sa méditation une image d un inconnu lui apparu et lui dit ou il pouvait aller pour obtenir ce qu il désire. Il se mit donc a penser a suivre ce-que l inconnu lui avait dis dans sa méditation donc aller a la rencontre du grand gourou Machiavel pour recevoir de lui des techniques et le savoir qui lui permettrait de réaliser ses objectifs car il avait promit a sa mère morte de suite d une courte maladie amplifier par manque de soins médicaux faute de moyen qu il deviendrait le plus riche et le plus grand philanthrope du monde. Gate était un homme pour qui l amour et la protection du monde et des hommes était une partie de sa vie ; aussi honorer sa paroles et ses promesses faisait parti de ses plus grand principes tous ses deux formaient sa dignité qu il considérait plus que son existence. Après une semaine de réflexion il décida d arrêter de penser et de passer a l action .il allât a la rencontre du gourou qui vivait coupé du monde dans une petite cabane située au centre de la foret amazonienne. Après 15 jours de marches et de souffrance en foret guide par son intuition, il trouva une cabane prête a tomber a l entré de cette cabane se trouvait un vieillard assis les yeux ferme sur une chaise en bambou et donc le souffle de vie paraissait tendre vers la fin, il s approchât tout doucement de lui comme un enfance qui marche dans une maison sans vouloir se faire remarquer le vieillard le sentant venir l appela mystérieusement par son nom << Gate >> lorsqu il fut proche de lui ; surprit il demanda au vieillard <<comment connaisse vous mon nom et comment avez vous su que je suis ici alors que vous me semblez être aveugle ?>> le vieillard lui répondit <<comme toi je suis connecte a l univers je sais tout je vois tout>>
<<si tu sais tout alors tu sais pourquoi je suis ici>> répondit Gate
Le vieillard lui dit<<oui je sais mais de ta bouche cela doit sortir alors assoit toi a main le sol ou tu te trouve et dis moi ce qui t amène ici>>. Gate se trouvai sur des feuilles mortes des arbres autour de lui, sans disputer il assit et dit <<Monsieur comment vous appelez vous?>> ; le vieillard répondit<<savoir comment je m appelle n est pas la raison de ta venu on n a pas assez de temps car tu es la dernière personne que je vois et a qui je parle bientôt il y aura plus de Machiavel un autre monde attend son esprit>>. Gate su donc son nom et comprit aussi que c était sa dernière heure il dit <<je suis ici pour savoir comment faire pour devenir le plus riche du monde je veux un moyen de réussir >> ; <<es ce si important pour toi?>> demanda Machiavel ; <<oui!>> répondit Gate
<<es tu prêt a tout pour çà?>> demanda encore le vieillard
<<sans aucun doute>> dit Gate ; le vieillard lui lança une boite cassable sortir de sa poche gauche et lui dit<<ramasse cette boite et vas la casser en chine puis trouve toi un endroit ou te confiner pendant 7 jours>> , étonné Gate lui demanda<< c est tout?>>
<<oui>> répondit le veille homme
<<donc après ces 7 jours de confinement mon objectif sera atteint?>> demanda Gate« oui chaque jour tu auras la possibilité d’acheter des entreprises comme tu le souhaite » répondît le vieillard ; « c’est trop facile que j’ai envie de savoir ce qui devra se passer durant ces sept jours » ; « c’est simple ce produit enverra avec toi tout le monde en confinement durant ces jours et qui et qui dit tout le monde a la maison sans possibilité de sortir dit chute des actions et facilite des entreprises et qui parle de facilite de vente des actions a prix extrêmement bas . Ainsi tu pourras acheter toutes les entreprises que tu souhaites durant ces jours car ton argent actuel te le permet. » ; « Super ingénieux mais dis, que se passera-t-il après les sept jours » ; « à partir du huitième jour les activités pourrons recommencer avec tes règles car tu seras soit l’unique propriétaire soit actionnaire majoritaire de toutes les entreprises du monde donc le patron du monde » dit le vieillard ; « le monde ? » GATE ; « oui le monde car tous les habitants serons aussi confinés » dit vieillard ; « donc la terre seras calme pendant sept jours et après j’aurais tout, super bien je serais le plus heureux du monde maman aussi seras fière de moi » pensât GATE « pourquoi la chine » demanda GATE ; « c’est le pays le plus mieux place pour pouvoir mettre le monde en confinement » répondit MACHIAVEL ; « d’accord » dit-il.
Il se mit à remercier avec toute la gratitude le vieillard et se levât pour renter le vieillard l appela en lui tendant une deuxième boite en verre et lui dit « tien ceci, tu devras faire un choix le septième jour ou avant » ; « qu’est-ce-que c’est ? » demanda GATE ; c’est la boite du choix qui détermineras la fin »
Il remerciât et prit la boite, la mise prêt de la première dans son sac et dis « Je suis un gagnant » rien ne pourra m’empêcher. « Ta parole ou tes principes » dis le vieillard tout doucement Gate n’ayant pas compris, le salua et s’en alla d’un air joyeux et excité. Le vieillard mourut derrière lui sans qu’il ne sache. Apres 20 jours, GATE arrivât un dimanche en Chine, se trouva un bel appartement meublé et s’installa. Lundi matin, GATE se rendit prêt d’un grand supermarché de la ville tenant à sa main la boite qui provoquerait le confinement et la brisa comme l’avait demandé le gourou, puis il se précipita pour rentrer chez lui. Une fois à la maison, il ferma tout et commença à rester chez lui sans se demander ce qui se passait dehors, car il était plus figé sur le résultat le 7ème jour que sur le déroulement pendant la semaine. Ce premier jour, être coupé du monde n’avait pas d’importance pour lui, car il voyait déjà la réussite entre ses mains. Il passa donc toute la journée à penser à sa mère, à se réjouir, à rêver, à se pavaner dans la maison, buvant de l’Heineken, des bon liqueurs. C’est ainsi que le 1er jour se termina. Le deuxième jour GATE se leva vers 14h de l’après-midi ; fatigué par l’alcool ayant dormi sou comme une abeille à 23h10 le jour d’avant et prit son bain , puis se cuisina en caleçon un bon repas consistant car il avait Besoin d énergie pour se plonger dans ses calcules d entrepreneur. Après avoir finis son repas vers 16h il se reposa 30min et commença a monter ses projets et stratégies d entreprise qu il appliquerait lorsqu il deviendrait “ patron du monde ” comme il le voulait. Il se mit a établir des business plan jusqu a 23h puis s arrêta, allât prendre son bain et se coucha joyeusement pour dormir. Le 3em jour il se réveilla vers 10h comme le font certain qui on déjà réussi et n on plus que quelques petits truc a gérer dans leur entreprises et recommence la routine ( douche , cuisine ,travail , fête ) jusqu a 22h puis dort. Le 4eme jour il se levât a 8h et décida de prendre les nouvelles de l économie mondial. Il alluma son ordinateur éteint depuis lundi ( ce qui lui permettrai de vivre pleinement l expérience d être coupe du monde) et se connecta a internet dans la plate forme Ecomonde( la plus grand plateforme de l économie et l investissement du monde ) pour voir s il pouvait commencer a acheter des action. Il vit dans cette plateforme les prix des actions aussi bas que possible, les petites et moyennes entreprises( PME ) étaient en faillite, les petites entreprises( PE ) étaient déjà fermes, seul les grandes entreprises ( GE ) tenaient encore bon. Parcourus par une joie extrême car il voyait déjà les paroles du gourou se réaliser il décida d acheter les petites entreprises ( 70 % du monde ) qui étaient déjà fermes et les petites et moyennes entreprises ( 50 % ) qui faisaient faillites tout cela a des prix totalement bas, il était si joyeux après ses achats depuis chez qu il décida d écrire un petit truc a sa maman décédé. Vers 18h il écrivit ceci en mémoire de sa maman:
Mère comme une déesse tu m as ouverte les portes de ton cœur mais
mon cote religieux m empêche de te vénérer même si pour moi tu le mérite.
Qui suis-je devant le créateur pou le faire ? Il y a que lui a vénérer.
Mère pendant neufs mois j étais confine dans ton ventre, comme un prince tu me traitais il y a rien que ne manquais de partager avec moi , rien que tu ne faisais sans moi.
Je cessais de m étonner que les douleurs que tu ressentais venant de mes coups et de mes agitations te faisaient sourire et caresser le dessus de mon palais en attendant ma libération.
Tout ce temps je t affaiblissais et te faisais souffrir mais toi tu me enrichissait et me protégeais.
Père m a raconte le jour de ma libération et j ai cru qu il me racontais un comte de fée car il y avais des moments magiques comme celui ou tu pleurais de joie caressant de la plus douce des façons ma petite tête fragile et mon visage innocent tandis lui et les autres qui m attendais impatiemment dans le nouveau monde déliraient on dirais des gens a qui le royaume des cieux leur avait été offert ; le moment ou te me couvrais de baisses aussi doux que l air sortant du nez d un moine méditant.
Mère avec moi dans ta vie rien n était plus pareil, grâce a toi dans ma vie j ai tout appris, sans toi dans ma vie le fosse océanique se creuse.
Entre mes mains sale mais honnête la mort t a arrachée le plus important c est que tu es parti avec mes promesse dans ton cœur et maintenant je suis sur le point des les réaliser.
Après avoir terminer son poème vers 19h30 il allât prendre sa douche et se couchât le sourire formant une jolie banane. Le lendemain vers 9h Gate était déjà debout et prêt a se connecter pour voir qu elle entreprise il allait encore acheter;lorsqu il ouvrir son moteur de recherche , il vit certaines notification parlant d une crise sanitaire , son esprit de philanthrope le poussât donc a mieux savoir ce qui se passait alors il cliqua sur le lien présent sur la notification et tombât sur les chiffres( 50000,20000,60000,90000) qui représentaient respectivement le nombres de mort aux : USA, un Afrique , en Europe et en Asie .Surpris et touche par ces nombres hallucinant il se mit a chercher ce qui se passe , cela le conduisit vers la télévision lorsqu il l alluma il vit en zappant que toutes les chaînes ne parlaient que de crise sanitaire et de mort ; il s arrêta sur la chaîne News of word qui parlait de la source de cette crise cause par le virus : ASSASSINA 20 . Il entendit dire que le virus avait été pour la première fois détecté en chine précisément dans la ville de : Hong-kong
,des recherche plus approfondis montraient que cela était lâché en face du supermarché : Hong-market
.Les yeux rives sur la télévision il comprit a l instant ce qu il avait fait , il n arrivait plus a bouger car cela lui laissait sans voix ; il mit ses main derrière et se mit a pleurer a chaude larme , voyant le nombre de mort grimper a chaque seconde des remords lui venait en tête et des tourments bouleversaient son esprit. Il se battait dans sa tête pour retrouver le calme mais cela ne changeais pas le fait que des innocents continuaient de mourir comme une colonie de fourmis sur laquelle on avait enflammer de l essence . Cette journée ouvrai le balle des journées les longues pour lui. Il ne cessais de se battre dans sa tête pour retrouver sa stabilité mais le calme refusait de venir son amour pour l humanité le dominai. Après s être battu pendant plus de 10h de temps au environs de 18h il entendit en lui une voix qui lui disait :<< tu es déjà au 5em jours tu n a plus de marche en arrière a faire , concentre toi a avoir toutes les entreprises ainsi tu pourrais venir en aide aux hommes après cette crise si tu arrête maintenant ces gens seront mort pour rien et le monde serait plonge dans sa plus grande galère par ta faute souvient toi de la promesse faite a ta défunte mère ne sois pas faible et lâche relève toi et continu>> il suivit le conseil de la voix restant au plus profond de son être très touche il pris le courage de se connecter sur Ecomonde et constata que 30% des GE mondiale avait chutes et le reste des 50% des PME étaient a leur tour ferme comme les PE. Il acheta donc 20% sur 30% des GE en faillite et 30 % sur 50 % des PME fermée puis se déconnecta de la plateforme et allât se soûler jusqu a perdre la tête et dormît tout habille . Le 6eme jours il se réveillât vers 10h ayant oublier d éteindre la télévision le jour d avant il tombât pile sur le journal qui parlait toujours de la crise sanitaire mais plus des mêmes chiffres assis au bord de son lit les yeux rivée et les oreilles tendus comme un chien qui se fait dresse par son maître il entendis de la bouche de la journaliste le changement des chiffres représentant le nombre de décès et de cas atteint qui quittât du millier de morts le 5eme jours au millions le 6eme plus les cas détectes avoisinant le millions depuis ces deux jours. Il subit un grand choque dans son cœur et ses perturbations repris cette fois beaucoup plus grave il voyais des familles pleurer leur membres autour de lui , il voyais d autre perdant leur travail , traumatisé par leur citation il avait des visions fictives , certaines voix le félicitaient d autre le reprochaient , des cris , des pleures , il voyait même des gens quitter la terre pour une autre galaxie car dans sa tête le virus avais consomme tout sa galaxie. Il était dans le délire , des vrai crises de folie , il ne savais plus quoi faire il marchais partout dans son petit appartement , sautait sur tout et casait tout sur son passage, il fuyait , se cachait ,le pire c est qu une fois revenu dans sa chambre pour se cacher sous son lit il vit la journaliste qui parlait a la télévision mourir brusquement comme si la mort avais pris rendez vous avec elle sur le plateau ; il perdit connaissance mais jusque la dans il continuais d entendre les cris et les pleures , il n continuai de voir des images troublantes il compris pendant son inconscience que la maladie n avais pas de symptôme visible et détectable, qu une fois atteint la seul issu était la mort et que personne n étais épargné . Après 1h30 d inconscience ( une éternité pour lui) il se relevât et il n était que 12h , depuis 9h du matin qu il était debout il cru que le temps s était arrête il reprit son souffle 5secondes pendant se cours temps il se souvint que le gourou lui avait donne une 2eme boite et lui avais dis qu elle pourrait tout arrêter il se mit donc a la chercher dans toute la maison comme un fou au bout d 1h de recherche il la trouvât mystérieusement dans sa poche droite , la retira et se précipita vers la fenêtre de son appartement pour la briser et arrêter toute cette catastrophe une fois arrive a la fenêtre des voix se misent a lui parler dans sa tête l une disait : “ Gate rien que quelques heures de souffrance et de perte et tout es finis tu sort gagnant et tu Honore tes promesses sans lesquels tu n es rien c est ton devoir de respecter ta parole et tu le sais ; regarde derrière toi tout ce que tu a vécus dans le passe , tout ce que tu a perdu , regarde comment la pauvreté ta pris tous tes êtres chère , regarde autour de toi avant ses jour le monde était dans un salle état tu n es en rien coupable de ce qui se passe tu es plutôt le sauveur du monde comme tu l as toujours désirer en plus ce ne sont que des personnes d age mur qui meurt si tu arrête maintenant que deviendrons leur enfants , le reste de ta familles, tous c est jeunes , tu seras plus que coupable si tu brise cette boite garde ta philanthropie jusqu a demain soir ainsi tout seras fini et tu auras assez d argent pour couvrir les besoins du monde tu seras leur héros>>
l autre voix lui disait : “ Gate jusqu a maintenant tu es toujours une bonne personnes ne tombe plus plus bas fait une croix sur ta promesse et arrête tout une vie est une vie vielle ou pas elle reste une vie tu n a pas le droit de la prendre pire encore pour accomplir des désire qui se caches derrières tes promesses ; tu as un grand cœur ne laisse plus ces gens perdre leur proche ne déchire plus les cœur tu es religieux et maintenant tu te fait DIEU brise cette boite les chiffres peuvent encore plus se multiplier cette nuit il peuvent quitter du millions au milliards alors qui travaillera pour toi s il y a plus personne tu es jeune assume ce que tu vis actuellement durant sont temps et après change de vie tu pourras atteindre ton objectif par tes propres efforts Gate rend toi compte tu fais plus de mal que tu n en feras jamais avec le bien que tu prévois de faire pour le monde.>>
Gate ne savait plus quoi choisir entre sa promesse et sa philanthropie , il était perdu et dit : Que faire??.
Nenya

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Nenya »

bonjour voici ma participation !

Une pièce sombre, sale, aux relents d’humidité. Dedans, une forme donc la couleur semble presque celle du mur. Elle relève la tête, ouvre les yeux, vous fixe. Ses poignets sont striés de marques rouges ou noirâtres, infectées par le fer rouillé des chaînes qui les retiennent. Ses yeux sont toujours sur vous, ternes et vides. Vous vous approchez plus près. C’est une femme, d’une vingtaine d’années. Accusée du meurtre d’un célèbre politicien et juge, membre du conseil, et de la connaissance de 2 grands secrets qu’il aurait dit avant sa mort et qu’elle ne voudrait point révéler. Depuis elle est confinée ici, seule, dans cette prison insalubre.
Chaque jour elle subit des tortures pour la pousser à avouer. Elle ne sait plus depuis combien de temps elle est enfermée ici.sa tête retombe sur son torse. Elle est trop épuisée, pour elle que vous soyez ici en ami ou pour la tuer n’a pas d’importance. Plus rien n’a d’importance. Elle est vaincue. Mais ce qu’ils ne savent pas, les bourreaux, c’est qu’elle est innocente-au moins en partie…l’homme a bien été tué de sa main mais de secrets d’Etat elle n’en connaît guère. La torture ne mènera à rien, et l’enfermer seule, la confiner sans contact et avec aussi peu de nourriture et d’eau est une torture psychologique. Elle n’en peut plus. Elle est décidée : à la prochaine séance de calvaire, elle avouera toutes ces faussetés qui n’existent pas. C’est le seul moyen pour que finissent ses supplices, même si le résultat en est la mort. Pendant que vous continuez à la regarder, elle repense à ceux qu’elle surnomme les deux arbres de sa vie, l’Olivier sous l’olivier. L’un, garçon souriant, blond comme les blés, qu’elle aime comme elle respire. L’autre, l’arbre qui l’a vue grandir, qui a tout accueilli d’elle, tous ses « premiers » : premiers pas comme premières chutes, premier baiser comme première rupture…A eux deux, ses arbres résument toute son existence. Mais elle ne les reverra plus jamais puisqu’elle va mourir comme un brigand de bas étage. Elle voudrait pleurer mais n’a plus de larmes. Le confinement a l’effet d’enlever tout espoir.
Vous vous tournez vers la porte. Derrière cette dernière, le vide, et c’est ce qui attend la prisonnière si-par le plus grand des hasards-elle parvient à se détacher et à l’ouvrir. La clé est seulement fournie aux visiteurs et aux différents geôliers, et ils doivent la remettre sitôt la visite ou le travail fini. Elle a bien tenté d’amadouer ces derniers pour qu’ils lui permettent de s’enfuir, mais peine perdue : ils sont incorruptibles.
Elle ferme les yeux. Maintenant elle ne pense plus à ses deux arbres mais à sa vie : qu’a-t-elle accompli ? Qu’a-t-elle fait de grandiose ou de vraiment bien ? Ah, cette fois, les larmes viennent. Enfin un peu de regret. Une vie si pleine de promesses qui va et a été gâchée par une condamnation stupide et sa décision. La vie est comme cela : injuste. Comme ce confinement, qu’elle subit depuis deux mois. Deux mois de calvaire. Elle a bien résisté mais plus de joie, plus de vivres, plus les deux piliers de sa vie. Elle va disparaître et finira effacée des mémoires. Tout cela parce qu’elle a tué l’homme qui a condamné son père à mort. Tout cela pour sa stupide obsession de vengeance.
Vous portez une cape cachant votre visage, que vous enlevez. Vous êtes le visage de la liberté pour elle, du déconfinement et de l’assurance d’un retour à la normale. Vous avez remarqué ses larmes et, plus tôt que prévu, vous décidez de lui murmurer ces quatre mots énigmatiques à l’oreille :
« Cabrys, de kari monda. »
La prisonnière relève la tête, vous reconnaît enfin. Cette fois ci ce sont des larmes de bonheur qui lui coulent sur les joues. Son regard reprend vie, comme si la liberté s’offrait enfin à elle. Ses yeux brillent d’une lueur heureuse, de défi, de battante.
Son confinement vient de prendre fin.
Gilles51

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Gilles51 »

Bonjour, :)
Voici ma petite participation pour ce thème.
Bon week-end !


Révélation

A 55 ans, Alain se sentait le plus heureux des hommes. Déjà, il était multimillionnaire, ce qui n'est pas un gage de bonheur, mais quand même, ça peut aider. Sa femme, d'une douzaine d'années de moins que lui, était encore très belle malgré son âge avancé (Alain avait décrété qu'une femme de plus de 35 ans commençait à être un peu trop vieille). Mais bon, elle n'était pas trop regardante sur ses aventures, alors il avait décidé de la garder, surtout que c'était quand même la mère de ses 2 enfants : Lucie, 19 ans, et Thomas, 17 ans. Sans compter qu'un divorce lui aurait coûté un bras !

Alain était dans l'élevage de poules pondeuses, comme son père, comme son grand-père, et un peu comme son arrière-grand-père qui était agriculteur et éleveur (comme beaucoup de ses compatriotes de l'époque d'ailleurs). A chaque génération, le cheptel augmentait considérablement, si bien qu'aujourd'hui Alain se retrouvait l'heureux propriétaire de 300.000 poules. Et puis l'année dernière il avait décidé de se diversifier en s'essayant aux lapins. Il avait investi dans un bâtiment ultra-moderne pouvant contenir 30.000 bêtes, et qui était très rentable. Bref, Alain se sentait comblé.

Le lundi 16 mars, lorsque le Président décréta le confinement à partir du lendemain midi, Alain fut agacé car il avait une vie sociale bien remplie et chaque semaine il avait un programme chargé dans diverses activités : golf, théâtre, restaurants avec ses confrères ou ses aventures du moment... Bref, il allait être confiné dans sa maison : c'était inhumain ! Il essayait de se rassurer en se disant qu'il disposait tout de même d'une surface habitable de plus de 400 m2, mais rien n'y faisait !

Au début, il décida de braver l'interdiction de sortir, ce qui lui valut une amende de 135 €, mais c'est ce qu'il gagnait chaque minute, alors ce n'était pas très dissuasif pour lui. En revanche comme tout était fermé, cela ne servait pas à grand-chose de sortir pour sortir. En plus au bout d'une semaine, quand le nombre de personnes en réanimations et de morts augmenta de façon exponentielle, il commença à avoir peur, surtout qu'il avait tous les critères pour finir ainsi s'il contractait la maladie : obèse, homme, sang A négatif, pas tout jeune, et une hygiène de vie assez déplorable... Quand un de ses meilleurs amis, à peine plus âgé qui lui, décéda en quelques jours après avoir attrapé le Covid-19, il eut vraiment peur. Il décida de se confiner très sérieusement en ne sortant plus du tout, mais comme il trouvait qu'il y avait trop d'allées et venues dans sa maison (en plus de sa femme et ses deux enfants, il y avait une cuisinière et une femme de ménage qui logeaient sur place), il prit la décision radicale de se confiner dans son bureau. Celui-ci disposait d'une petite salle d'eau avec toilettes, d'un frigo, d'un clic-clac qui n'avait jamais servi, d'une bibliothèque remplie de livres, une télé, un ordinateur, une imprimante et internet. Il récupéra juste un micro-onde pour faire réchauffer les plats qu'il irait récupérer dans la cuisine.

Les deux premiers jours, il crut devenir fou, enfermé dans son propre bureau, sans plus voir d'êtres humains, lui qui aimait tant être entouré de ses amis. Mais d'un autre côté il était terriblement angoissé à l'idée de tomber malade. Le troisième jour, il se sentit complètement apaisé, calme, se disant qu'un confinement de quelques semaines sur un total de 55 ans, et encore bien plus certainement, ce n'était pas bien méchant. Il s'amusa à faire un rapide calcul : cela représentait moins de 0,2% de sa vie ! Pour faire ce calcul, il avait pris des notes sur une feuille A4. Une petite feuille A4... Tout à coup il prit la feuille, la retourna dans tous les sens, en l'approchant et l'éloignant de son visage, puis il finit par la déchiqueter en mille morceaux avant d'éclater en sanglots. Il venait de réaliser que chacune de ses poules et chacun de ses lapins vivait TOUTE sa vie sur une surface correspondant à une feuille A4. 100% de sa vie, sans rien connaître d'autre, sans voir le soleil, ou même un brin d'herbe, entouré de congénères dans toutes les directions.

Jusqu'à maintenant, une poule ne représentait qu'une chose lui permettant de gagner de l'argent. Une poule, c'était rentable lorsqu'elle pondait plus de 300 œufs par an. En dessous, il fallait la réformer, euphémisme signifiant qu'elle partait à l'abattoir. Ainsi il avait calculé qu'en moyenne à 16 mois et 12 jours une poule était plus rentable morte que vivante, alors qu'une poule pouvait vivre facilement jusqu'à 10 ans. Là aussi, il prit sa calculatrice : rapporté à un être humain, vivant en moyenne à 80 ans, c'était comme s'il était trucidé à l'âge de 11 ans !

Il comprit tout à coup qu'en enfermant ces poules et en les tuant si jeune, il commettait un acte contre nature, littéralement. Qui était-il pour réduire en esclavage autant d'êtres innocents qui ne demandait qu'à gratouiller, courir, bondir, picorer, ronger... ? Tout cela pour avoir toujours plus d'argent qu'il ne savait que faire ! Il imagina la prière silencieuse de tous ces individus et à toutes ces ondes de désespoir qui rayonnait à travers l'espace.

Alain s'effondra en larme et resta prostré le reste de la journée et toute la nuit suivante...

Le lendemain sa décision était prise : il allait tout arrêter. Sortant pour la première fois de son bureau depuis plusieurs jours, il se rendit dans le séjour où il trouva sa femme et ses enfants. Il leur expliqua ce qu'il avait décidé et qu'il allait s'employer dès ce jour à transformer ses bâtiments de mort en lieu agréable.

Ce fut sa fille, Lucie, qui prit le plus mal cette décision, allant jusqu'à dire qu'il n'avait pas le droit de jeter son héritage par la fenêtre et que c'est comme si il piétinait ses ancêtres... Mais Alain était dans un état second : ces paroles, venant pourtant de sa propre fille, coulèrent sur lui sans même le toucher.

Les jours suivants, Alain s'employa à la réorganisation de son empire. Etant le seul chef à bord et n'ayant aucun compte à rendre à des investisseurs, il pouvait faire ce que bon lui semblait. Pour autant, la tâche était compliquée. Il ne suffisait pas d'ouvrir les portes de ses bâtiments et de laisser les poules et les lapins se balader aux alentours...

Sa fille avait disparue de la maison, elle avait sans doute décidé de se confiner ailleurs. Pourtant elle revint au bout d'une semaine. Elle avait l'air très fatiguée, sans doute son périple n'avait pas été de tout repos. Elle s'approcha à quelques mètres de son père :
- Bonjour Papa, alors ça tient toujours ton projet ?
- Bonjour Lucie. Oui, plus que jamais, j'ai...
- Papa, excuse-moi pour l'autre jour, avec ce confinement et tout ça j'étais fatigué, je ne pensais pas ce que je disais !

Lucie observa quelques secondes son père, puis elle se jeta dans ses bras en l'embrassant.

Alain était comblé, sa chère fille comprenait sa démarche et l'acceptait. Il en pleura de joie tout en la serrant dans ses bras.

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Lucie était assise sur son lit. Elle grelottait et toussotait discrètement dans un mouchoir : elle se sentait malade comme un chien ! Pendant une semaine, elle avait fréquenté tous les endroits clandestins où les jeunes se réunissaient pour faire la fête pendant le confinement. Mais son but n'avait jamais été de s'amuser, mais simplement d'attraper le fameux virus, ce qu'elle réussit à faire assez rapidement. Maintenant, il suffisait juste de le refiler à son père en espérant que cela lui soit fatal : elle ne pouvait pas laisser faire ce vieux fou et perdre la fortune qui lui tendait les bras !
charly09

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par charly09 »

Confinement.

Il fait doux et la fenêtre est ouverte.
Il fait doux comme un beau soir d’été.

18 heures. L’heure des oiseaux qui se rassemblent dans les arbres et piaillent, gazouillent, jabotent. Ils tridulent, trissent et pupulent. Ils piaulent, chantent et grisollent ; glatissent ou trompètent ; coucouannent et butissent, cacabent, cancanent, chuintent et caquètent. Les plus doux zinzinulent ou roucoulent, d’autres croassent et dodeldirent. Ils sifflent et babillent. Certains miaulent même. Tous occupent un espace enfin silencieux.

Au loin un chien aboie. Il prévient : j’habite ici et passant, tu traverses mon territoire sonore. Un chat feule pour défendre pareillement l’espace qu’il occupe. C’est par le son aussi qu’on marque sa présence, ou qu’on se déplace : au radar ou au sonar qui rebondit en écho pour repérer les obstacles.

Les chants donnent les limites et les repères, signalent l’humeur ou paradent pour conquérir la belle. Ils avertissent, rappellent, alertent. Et doux comme des baisers ils appellent ou caressent.

Quand les hommes font silence enfin, qu’ils abandonnent tous ces bruits inutiles qui polluent sans raison, vides de sens -un moteur qui vrombit ou un marteau qui pique le bitume, un haut-parleur ou des écouteurs mal étanches, un train ou un avion qui passe, des talons qui claquent… que disent-ils ?

Ils occupent à vide, s’imposent, tyrannisent.

Ils saturent un espace qu’ils n’utilisent pas. Ils augmentent les décibels à plaisir, les mesurent, et s’en plaignent. Ils parlent et ne disent rien.

Ils n’écoutent pas cet univers qui les entoure et soudain, derrière cette fenêtre ouverte… Le silence.
Un silence empli de chants d’oiseaux.

Charly, avril 2020
Charmeur

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Charmeur »

Gilles51 a écrit :Bonjour, :)
Voici ma petite participation pour ce thème.
Bon week-end !


Révélation

A 55 ans, Alain se sentait le plus heureux des hommes. Déjà, il était multimillionnaire, ce qui n'est pas un gage de bonheur, mais quand même, ça peut aider. Sa femme, d'une douzaine d'années de moins que lui, était encore très belle malgré son âge avancé (Alain avait décrété qu'une femme de plus de 35 ans commençait à être un peu trop vieille). Mais bon, elle n'était pas trop regardante sur ses aventures, alors il avait décidé de la garder, surtout que c'était quand même la mère de ses 2 enfants : Lucie, 19 ans, et Thomas, 17 ans. Sans compter qu'un divorce lui aurait coûté un bras !

Bravo, j'ai adoré !! Je m'attendais pas du tout à la chute :)
Palmyre

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Palmyre »

Pas de concours pour mai?
elenwe

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par elenwe »

Il y a dû avoir un contretemps :/
Gilles51

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Gilles51 »

Hum, peut-être que les 2 gagnants n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un thème... :?
x-Key

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par x-Key »

Voici les résultats du concours d'avril ! Charmeur arrive a la première place avec son texte La Peste ou le Corona. Il est suivi en 2e place par Charly09 et en 3e place par Lacrystal. Félicitations à tous pour vos participations :)



La peste ou le corona


Journal de bord 17 mars 2038 10H30

Aujourd’hui est un grand jour puisque cela fait 18 ans que je suis confiné chez moi, tout comme mes voisins et les habitants de ma ville. Est-ce la même chose pour l’humanité toute entière ? En l’absence de télévision et d’internet, je ne peux vous répondre. Les dernières informations qui me sont parvenues datent du 2 juillet 2037 avant la coupure généralisée des systèmes de communication. A cette date, la moitié de l’humanité avait été décimée que ce soit par le virus ou BFM TV. Cet événement m’avait profondément marqué et j’avais d’ailleurs écrit un long article dans ce même journal, mais vous le savez déjà. Ce jour là, le Président Macron avait fait une allocution très regardée rappelant que depuis juin 2020, les scientifiques n’avaient pu contrer les mutations successives du virus. Toute sortie à l’extérieur étant impossible sans masque à gaz, il n’y avait plus assez de personnel pour assurer le fonctionnement des télécommunications. Je vous retranscris ci-après un extrait de cette allocution : “Le secteur agroalimentaire doit continuer de fonctionner pour fournir à la population la nourriture quotidienne nécessaire. A cet égard, je vous rappelle qu’il ne faut consommer que le panier repas Danone qui vous est livré chaque jour, la consommation des fruits et légumes de vos jardins étant mortelle. Je vous le redis, n’ouvrez pas vos fenêtres ! Il est extrêmement dangereux de respirer l’air extérieur depuis la dernière mutation du virus. N’ouvrez votre porte qu’une fois par jour pour récupérer votre panier repas Danone. Mes chers compatriotes de France et d’outre mer, j’annonce ce soir la coupure provisoire d’internet et de tout autre moyen de communication, à savoir téléphone portable, télévision et GPS. Vous serez informés quotidiennement par la revue gouvernementale dont l’impression et la distribution continueront à être assurée. Chères françaises, chers français, nous vaincrons et trouverons un moyen de récupérer nos vies. Vive la République et vive la France”. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici, depuis mars de l’année 2020, aucune élection n’a pu être organisée, aucune manifestation culturelle n'a pu avoir lieu, aucun match de foot n'a pu être joué. Emmanuel Macron était resté président de la république par la seule force des choses et le temps s'était comme figé depuis. Durant cette ultime allocution, j’avais trouvé qu’il avait une mine épouvantable, comme usé jusqu’à la corde. Peut-être était-il déjà atteint par le Covid37 ?


Journal de bord 27 mai 2039 20H05

Quelqu’un lit-il ce journal ? Je l’espère… Il ne reste qu’une seule page avant la fin du carnet. Que vais-je faire ? Ce journal est ma seule activité depuis que les panneaux solaires sont tombés en panne. Depuis deux jours, il n’y a ni panier repas Danone ni revue gouvernementale devant ma porte. Suis-je le seul survivant de cette épidémie ? Combien de temps tiendrai-je sans manger ni boire ? Aujourd’hui, pris de panique et assoiffé, je suis sorti dehors pour la première fois depuis 19 ans mais je n’ai pas reconnu mon quartier : une végétation luxuriante et sauvage a recouvert tout le bitume, tous les bâtiments. Il n’y a plus aucune rue, plus de trottoir, plus de mobilier urbain. Puisant dans mes souvenirs à la recherche du bon itinéraire, lacéré par des ronces géantes, je suis parvenu jusqu’à la place de l’église et j’y ai vu une meute de loups, des sangliers, des oiseaux et papillons par centaines. Des peupliers avaient poussé à l’intérieur de l’église et leurs branches jaillissaient à travers les vitraux écorchés. En rentrant chez moi, je me suis mis à pleurer en réalisant ma solitude et mon inconscience d’être sorti sans protection. La nuit commence à tomber et je ne peux continuer l’écriture de ce journal. Je vais sans doute mourir, de soif ou d’infection. Prenez soin de vous, restez chez vous!


Journal de bord, 12 juillet 2039 18H15

Le confinement est terminé, c’est incroyable ! C’est écrit en une de la revue gouvernementale ! Je n’en croyais tellement pas mes yeux que j’ai tergiversé cinq heures avant d’ouvrir la porte et oser faire un pas dehors. Derrière la maison, j’ai croisé la boulangère, je lui ai fait un timide signe de la main mais elle ne m’a pas reconnu. Enfin il me semble que c’était elle, j'ai cru reconnaître ses miches… Il faut dire que les gens changent après 19 années confiné. Je me rappelle vaguement de son mari, un homme rustre et laid qui crachait dans le pétrin. Un vrai con fini… Agrafé à la revue gouvernementale, un carton d’invitation m’indique qu’une réunion d’information aura lieu demain dans la salle des fêtes de la ville. Ma présence est obligatoire... Je ne sais pas à quoi m’attendre mais j’ai peur de voir à nouveau du monde. Combien serons-nous ? A quoi ressemble la vie dehors ? Moi qui pensais être le seul rescapé de cette pandémie !


13 juillet 2039 12H00 Salle des fêtes

Lorsque j’arrive devant la salle des fêtes, une foule compacte m’attend devant le perron. Je remarque qu'il n'y a que des hommes et que chaque individu porte comme moi un vêtement vieilli ou rapiécé ainsi qu'une barbe fleurie. Un homme au regard fuyant (un organisateur ?) s'approche et colle une étiquette sur mon pull. Je suis le numéro 699. A cet instant, personne ne bouge, personne n’ose s’approcher à moins d’un mètre les uns des autres. Je me sens à la fois étranger et familier dans cette assemblée de gens disciplinés à l’allure simplette. Ce moment figé me donne l’impression d’assister à un conseil presbytéral au sein d’une communauté amish. Soudain, l’écran géant qui avait été installé sur l’estrade se met en route et une femme blonde d’une quarantaine d’années au visage austère prend la parole.

“Mes chers amis, le grand jour est arrivé. Nous venons de passer vingt longues années coupés de l’ancien monde. Mes chers amis, ce que vous avez enduré n’aura pas été vain : regardez autour de vous, l’Homme a cessé ses activités destructrices, la nature a repris ses droits ! Je vous dois des explications, j’en ai conscience. Il y a vingt ans, le 1er septembre 2019, la mission secrète Rebirth dirigée par le professeur Oscar Von Riu a propagé pour la première fois dans la nature le virus responsable de la pandémie Covid19. Ce virus a bien été transmis par zoonose mais avait préalablement été fabriqué de toute pièce en laboratoire. Dès l’origine, notre plan était simple : grâce à des chauves-souris, nous devions propager depuis la Chine un virus inconnu et très contagieux à l’échelle mondiale avec pour objectif de mettre à l’arrêt l’économie et le libre-échange. La phase deux de notre plan a débuté quelques mois plus tard au moment où les scientifiques américains ont découvert puis commercialisé un vaccin. Nous avons alors propagé un nouveau virus responsable du Covid20, beaucoup plus agressif, avec pour objectif le confinement prolongé des populations. Successivement, les industries polluantes telles que les compagnies pétrolières, l’automobile, le secteur aérien et le transport routier se sont arrêtées puis dans un second temps les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et des télécommunications n’ont pas trouvé assez de main d’oeuvre pour prospérer, les travailleurs ayant fait valoir leur droit de retrait face à la virulence de l’épidémie. Comme vous le savez, chacun d’entre vous a survécu grâce aux petits producteurs de vos villages qui ont oeuvré chaque jour pour produire localement et sous serres l’alimentation nécessaire à la population. Ce sont nos équipes qui vous ont distribué ces derniers mois le panier repas quotidien ainsi qu’une version modifiée de la revue gouvernementale. Dès que nous avons obtenu l’arrêt des télécommunications, nos forces armées secrètes se sont attelées à supprimer les grandes figures du capitalisme forcené : Bill Gates, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos ainsi que des milliers de magnats du milieu de la finance ou du luxe ne sont plus. La bataille n’a pas été facile, mes amis : à chaque fois que la communauté scientifique découvrait un vaccin, nous étions dans l’obligation de riposter en propageant une mutation du virus toujours plus agressive. Bien sûr il y a eu des résistances, le vieux monde refusait de mourir. Mes chers amis, je suis fière aujourd’hui de vous annoncer qu’il ne reste qu’un milliard d’êtres humains sur Terre ! Vous êtes les survivants de cette guerre ! Nous avons vaincu le capitalisme et fait tomber tous les gouvernement du globe. Tous les dictateurs ont été supprimés et aucune élection n’a eu lieu depuis 20 ans dans les démocraties. Nous sommes désormais libres de prendre un nouveau départ et prêts pour sauver notre planète. Je vous dévoilerai en détail mon projet de société dont les fondements seront la science au service de la nature, l’agriculture raisonnée avec circuits de distribution ultra courts, un plan d’éducation massif pour réapprendre à vivre ensemble dans le respect de nos écosystèmes, un contrôle strict des naissances pour parvenir à une vie sobre, heureuse et équilibrée. J’annonce dès à présent la fin des inégalités : chacun d’entre vous et les générations à venir devront se former aux métiers indispensables pour bâtir le nouveau monde que nous souhaitons. Vous recevrez la même somme d’argent chaque mois, que vous soyez médecin, ingénieur, agronome, architecte, artiste, professeur. Chacun devra oeuvrer à son niveau pour la collectivité. La technologie ne sera plus au service des puissances financières mais au service des Hommes. Mes chers amis, je compte sur vous pour bâtir ce nouveau monde de vos mains !"

Greta Thunberg.
Gilles51

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Gilles51 »

Bravo à Charmeur et aux participants ! :)
Bon, je n'arrive pas sur le podium ce mois-ci, mais je suis ravi de voir que le gagnant a apprécié mon texte, alors je suis, euh, charmé... ;)
Bonne soirée !
charly09

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par charly09 »

Ha ha ! Bravo à Charmeur qui a amplement mérité cette première place ! Tant par son écriture que par le thème de sa nouvelle... avec une chute réellement bien trouvée. Et l'illustration... rhalala! J'ai beaucoup aimé. :P

Et merci à l'équipe d'avoir choisi ma petite fantaisie en suivant. ;)

Je n'ai pas lu tous les textes (oups !) mais j'avais bien aimé le tien, Gilles 51. Plutôt bien mené et amusant !

Quant à Lacristal, merci de ce petit texte délicieusement poétique...

Pour ceux qui s'interrogeait, il y a eu un petit décalage pour le concours de mai qui a pourtant bien lieu, et qui se termine le 7 juin. Sur le thème "Echec et mat". A vos plumes ! il vous reste quelques jours !!!
https://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=26&t=312195
Charmeur

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Re: Concours d'écriture - Avril 2020 : Confinement

Message par Charmeur »

Ravi d'avoir gagné ce concours :mrgreen: Merci beaucoup pour vos retours positifs, j'adore la SF, l'anticipation, les dystopies ! J'espère que le thème du prochain concours vous plaira et qu'il y aura beaucoup de participants ! Je retenterai sûrement ma chance !
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