La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Forum dédié à tous les jeux qui sont des RPG (Role Playing Games) en français : Jeux de rôle
Animia8

Profil sur Booknode

Messages : 1815
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : mer. 15 juin, 2016 9:14 pm
Localisation : Dans le Château Ambulant

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Animia8 »

Etsionmangeaitleslivres a écrit : jeu. 18 nov., 2021 7:33 pm
Animia8 a écrit : mer. 17 nov., 2021 8:55 pm
Etsionmangeaitleslivres a écrit : mer. 17 nov., 2021 7:11 pm Bonjour, si cela intéresse quelqu'un, il me reste un PJ de libre ^^ C'est une Errydienne, elle ne se situe pas à l'Arène (en tout cas pas pour le moment, après il faudra trouver un moyen pour y aller, car si j'ai bien compris, il va s'y passer des évènements importants ^^). Donc si jamais quelqu'un n'a de RP avec personne, qu'il n'hésite pas ^^

La fiche du PJ : viewtopic.php?p=21700211#p21700211
Coucou ! Bienvenue dans le RPG :) J'ai Horace si ça t'intéresse !
Merci beaucoup ^^ Oui je suis intéressé !
Let's go ! Tu commences ou je commence ? Horace est dans l'Arène mais il peut aller autre part (et j'ai pas d'inspi pour commencer un rp' ^^')
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Animia8 a écrit : jeu. 18 nov., 2021 8:17 pm
Etsionmangeaitleslivres a écrit : jeu. 18 nov., 2021 7:33 pm
Animia8 a écrit : mer. 17 nov., 2021 8:55 pm

Coucou ! Bienvenue dans le RPG :) J'ai Horace si ça t'intéresse !
Merci beaucoup ^^ Oui je suis intéressé !
Let's go ! Tu commences ou je commence ? Horace est dans l'Arène mais il peut aller autre part (et j'ai pas d'inspi pour commencer un rp' ^^')
Ok, je peux commencer si tu veux ^^ je suppose que Summer est encore en train de se balader pour trouver quelque chose, mais je ne sais pas comment ils pourraient se rencontrer...
Animia8

Profil sur Booknode

Messages : 1815
Inscription : mer. 15 juin, 2016 9:14 pm
Localisation : Dans le Château Ambulant

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Animia8 »

Etsionmangeaitleslivres a écrit : jeu. 18 nov., 2021 8:42 pm
Animia8 a écrit : jeu. 18 nov., 2021 8:17 pm
Etsionmangeaitleslivres a écrit : jeu. 18 nov., 2021 7:33 pm

Merci beaucoup ^^ Oui je suis intéressé !
Let's go ! Tu commences ou je commence ? Horace est dans l'Arène mais il peut aller autre part (et j'ai pas d'inspi pour commencer un rp' ^^')
Ok, je peux commencer si tu veux ^^ je suppose que Summer est encore en train de se balader pour trouver quelque chose, mais je ne sais pas comment ils pourraient se rencontrer...
Dacc bah Horace peut venir se promener du côté de Summer si tu veux !
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Animia8 a écrit : ven. 19 nov., 2021 10:39 am
Etsionmangeaitleslivres a écrit : jeu. 18 nov., 2021 8:42 pm
Animia8 a écrit : jeu. 18 nov., 2021 8:17 pm

Let's go ! Tu commences ou je commence ? Horace est dans l'Arène mais il peut aller autre part (et j'ai pas d'inspi pour commencer un rp' ^^')
Ok, je peux commencer si tu veux ^^ je suppose que Summer est encore en train de se balader pour trouver quelque chose, mais je ne sais pas comment ils pourraient se rencontrer...
Dacc bah Horace peut venir se promener du côté de Summer si tu veux !
Ok ^^ je commence à écrire dès que je peux (dans la soirée je suppose)
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Psyché Sigma
27 ans, 1m78, Habitant d’Evaya
Ancien Errydien, Ingénieur, Petit Génie

Image
Image
Image

Je ne suis venu à cet évènement que pour essayer de m'intégrer. C'est la troisième année que je viens, mais les années précédentes n'ont pas été très concluante sur le plan de l'intégration. Je suis resté dans mon coin, à regarder le défilé en trouvant tout cela très joli... mais en me faisant surtout la réflexion que ma mère et surtout mes soeurs, seraient très heureuses de voir un tel spectacle. Hanita, la plus jeune, passait son temps à ramasser les vêtements jetés par les Evayens, et son rêve était d'apprendre suffisamment bien la couture pour arriver à les raccommoder comme il faut. Je me demande si elle y est parvenue, ou si elle abandonné ce rêve. Je me demande si je lui manque autant qu'elle me manque, si je leur manque à elles toutes... Je me demande même si elles vont seulement bien.
Je ne regrette pas d'être venu ici, mais j'avoue que je ne pensais pas que ce serait si dur. J'avais de l'ambition - ma mère m'a toujours poussé à en avoir - et je vis mille fois mieux ici que là-bas... Mais tout cet univers coloré et pailleté ne m'a jamais particulièrement attiré. Je ne suis pas vraiment Evayen, plus du tout un Errydien... Il m'arrive souvent de me demander quelle est ma place en ce monde.
Je suis interrompu dans mes réflexions par le changement brusque dans l'ambiance. J'avoue n'avoir écouté que d'une oreille inattentive le discours de la fille du dirigeant, et quand je relève la tête, des images étranges apparaissent sur les écrans. C'est donc à cela que ressemblent les Champs et les Usines... Je ne les imaginais pas exactement comme ça, mais en voyant les images, ça ne me paraît pas très étonnant, finalement. Pourtant, autour de moi, on s'étonne, on fronce les sourcils, on murmure des choses à son voisin... qu'est-ce qui les surprend à ce point ?
Les mannequins commencent à défiler, mais personne n'est vraiment concentré sur eux, et je trouve ça dommage. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ce changement brusque dans l'air ? Qu'est-ce que j'ai loupé ? Plus que jamais, je me sens complètement à côté de la plaque, les sourcils froncés, étonné par le comportement de mes voisins. Mais celle qui m'étonne le plus est sûrement ma voisine, qui semble prise d'un mal-être particuliè
rement alarmant. Au moment où elle tend la main dans le vide, je tends le bras dans un réflexe, et elle s'y accroche, comme si elle allait tomber. Je passe alors un bras autour de ses épaules, et me rapproche, alarmé.
- Tout va bien ? Qu'est-ce qui vous arrive ?
C'est la question que j'ai envie de poser à tout le monde, parce que je ne comprends vraiment pas ce qu'il se passe, seulement que j'ai loupé une information capitale... Peut-être que j'aurai dû écouter plus attentivement la voix en fond sonore, qui parlait pendant que les images défilaient sur l'écran... je croyais qu'il s'agissait d'un documentaire, que peut-être on montrait des nouveautés dans les champs et usines... mais peut-être qu'un incident est arrivé ? Peut-être qu'il s'est passé quelque chose de grave à Errydor... Je sens les battements de mon coeur s'accélérer, et je me sens mal, moi aussi, mais sans doute moins mal que ma voisine, car je peux continuer à la soutenir.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte à caractère grossier

Harès Wrath
26 ans, 1m95, Errydien, Ex-Evayen
Chef du Gang des Déchus, Misogyne, Possessif, Violent

Image
Image
Image

J'avoue, j'prends mon pied. Même si j'gagne pas, ça valait grave le coup, parce que j'peux m'défouler sans problème. La violence, c'est ma vie, c'est comme ça que j'gagne des tunes, et l'Arène, c'est juste une putain d'salle de jeu. Les gens qu'je crève l'ont toujours cherché, mais ici encore plus, parce qu'ils savent qu'ils viennent là pour ça. Ils cherchent à m'crever, et j'leur rend la pareille.
J'ai commencé à m'battre dans l'Arène vers mes 15/16 ans, et j'étais déjà un p'tit kaïd de la décharge à c'moment-là. Avec Jey, on s'est dit qu'on pourrait gagner du fric, encore plus qu'en rackettant les p'tits faiblards d'la décharge. Jey aussi combattait, à c'moment-là. Il avait l'air moins impressionnant qu'maintenant, mais quand même plus impressionnant qu'moi. Au début, ça m'gonflait un peu, parce qu'on avait plus peur de lui que d'moi. Mais les gens ont fini par comprendre qu'il était pas l'plus dang'reux d'nous deux. Jey c'est un gentil, il frappe pas pour rien, il s'énerve pas si souvent, et il a des "principes" à la con. Du genre "j'frappe pas les plus faibles si j'ai pas b'soin" ou juste "j'frappe pas juste pour me défouler". Il est trop con, mais c'est son problème. Il se contente d'utiliser la menace pour avoir ce qu'il veut, et il a rarement besoin d'mettre les choses en pratique, moi j'préfère menacer et mettre en pratique, sinon c'est que du blabla.
Et le blabla sans rien derrière, ça m'gave. J'suis pas un homme de parole, dans tous les sens du terme, j'préfère l'action. Donc quand la meuf m'parle, mes yeux s'assombrissent, et j'crache par terre, avant d'lui adressé un sourire cruel. Ma salive est mélangée à du sang, et ma tête tourne un peu, mais rien à foutre. J'avance vers elle en souriant toujours, et serre plus fort mon couteau.
- Si tu crois qu'j'vais m'faire battre par une meuf, je raille en approchant.
Quand j'suis assez près, j'me jette sur elle, pour essayer d'enfoncer ma lame dans son flan.
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Summer Watson
17 ans / Errydienne / Solaire / Extravertie

Image
Image
Image


Le soleil est haut dans le ciel, et la chaleur ambiante m'est presque insupportable. Une pellicule de sueur recouvre mon front, et quelques gouttes tombent de mes cheveux. Mais je ne m'arrêterai pas. Dégageant quelques mèches de mon visage, je me remets en route. Je vais avouer que je commence à stresser. Je n'ai jamais visité plus que le territoires des Sentinelles et la décharge. Mais après 17 années passées ici, je suis désormais sûre qu'il n'y a rien de ce côté... Alors je vais devoir chercher ailleurs. Et je vais commencer par le territoire des Phalènes.
Oui j'y suis déjà passé pour aller au bidonville, mais toujours par les tunnels du métro, et je faisais toujours en sorte de marcher le plus vite possible. Cette fois, je vais devoir sortir. Et y rester. Heureusement que l'orphelinat n'est pas très loin d'une des bouches de métro, ou je pense que je n'aurais pas eu la motivation. Oui, je sais que je peux passer sans utiliser les passages souterrains, mais je préfère rester discrète. Alors je m'enfonce dans l'obscurité.
Ça grouille de rats de partout. On les entends gratter, couiner et on peut quelques fois apercevoir leurs petits yeux rouges dans la pénombre. Rien que d'y penser j'en ai des frissons de dégoût. Il m'est arrivé un jour d'écraser un de leur cadavre. Au début, je pensais que c'était seulement de la m*rde. On n'y voit pas clair dans ces foutus tunnels.
Il n'y a qu'une chose de positive dans mon excursion chez les Phalènes, le chemin est deux fois moins long que pour aller à la décharge. Et c'est pour ça que le temps me paraît passer à une vitesse. Je vois déjà de la lumière au loin. Mais, contrairement aux fois où je suis allé à la décharge, ce petit passage de lumière dans l'obscurité ne me redonne pas espoir et je n'accélère pas le pas. Au contraire, aujourd'hui, je ralentis, comme si mon corps était englué dans une matière opaque et collante, qui me repousse de l'autre côté.
Sans m'en rendre compte, je m'arrête.
Ressaisis toi, tu vas le faire. Oui p*tain je vais le faire. Un pied après l'autre. Et en avant. Je grimpe les marches, mets ma main en visière pour me protéger du soleil, et sort enfin de la bouche de métro. J'y suis. Je suis en territoire ennemi.

*

Quand c'est la première fois que je visite un territoire, j'en fais d'abord le tour sans vraiment prendre mon temps, pour voir les points les plus importants, et tous ceux où pourrait se dissimuler un possible passage vers l'extérieur. Je suis d'abord aller de l'autre côté de la bouche de métro, et je n'ai pas vu grand chose, à part un bâtiment éclairé (c'est, je pense, l'un des seuls de la ville) où était inscrit quelque chose en lettres lumineuses mais... je ne sais pas lire. J'ai voulu m'en approcher, mais j'ai vu des types louches qui s'y rendaient, j'ai donc passé mon chemin. Après, rien d'extraordinaire, je suis repassé devant l'entrée du tunnel, et j'ai continué ma route sous le soleil de plomb.
Mais un changement d'ambiance est notable. Une foule, immense, des cris partout, et une tension si forte que mon souffle en est coupé (peut-être est-ce aussi à cause de l'odeur). Je ne sais pas où je suis, mais je sens que je peux trouver quelque chose d'intéressant ici. Peut-être même, de très intéressant...
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

:!: Traumatisme d'agression sexuelle :!:

Skye Watson
17 ans / Evayenne / Actrice / Mannequin

Image
Image
Image


Skye reprends toi. Reprends toi b*rdel. Un homme te touche. Il a son bras autour de ton épaule. Alors tout revient violemment dans ma tête. Alastor. La main. La cuisse. La jupe. Ma mère. Pâris. Et je me sens aspiré dans cette spirale infernale qui ne m'avait plus rien fait depuis presque un an. Et tout à coup, comme lorsqu'on se réveille d'un rêve où l'on fait une chute libre, je reviens à la réalité. Le défilé. Les mannequins. Les Errydiens. Et cet homme qui me tient par les épaules.
Je peux de nouveau respirer. J'aspire l'air à grande goulée, et me dégage doucement de l'étreinte de mon voisin. J'ai repris le contrôle de mon corps. Les larmes qui me brouillaient la vue coulent maintenant sur mes joues. Je les essuie à la va vite et regarde celui qui m'a retenu pendant ma crise de panique. Il a de longs cheveux bouclés bruns, une barbe de la même couleur et me regarde avec incrédulité, comme s'il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Je crois qu'il m'a posé une question quand j'étais affalée sur lui. J'essaie de m'en rappeler. Il m'a demandé si j'allais bien et... se demandait ce qui m'arrive ? Il dormait pendant que les écrans étaient allumés ou quoi ? Soit j'ai affaire un à gros débile, soit il y a quelque chose qui cloche.
- Oui je... merci, que répondre à sa deuxième question ? Bon, je me lance : Vous... vous n'avez pas entendu la nouvelle ? Les Errydiens, ils sont exploités pour que l'on puisse vivre dans le luxe... C'est horrible...
Je prend ma voix la plus faible et tremblante possible, et refais venir quelques larmes. C'est bon, tout est sous contrôle. Je peux de nouveau jouer la comédie.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Psyché Sigma
27 ans, 1m78, Habitant d’Evaya
Ancien Errydien, Ingénieur, Petit Génie

Image
Image
Image

La fille a l'air de se reprendre, mais elle est toujours aussi mal à l'aise. Elle pleure toujours, et je me demande vraiment ce qu'il se passe. D'autres autour de nous ont les larmes aux yeux, certains continuent de se mettre une main devant la bouche, le visage choqué. Certains ont plutôt l'air en colère, et d'autres discutent avec passion. Enfin, une petite partie est indifférente, et regarde les mannequins sans se soucier du reste. Les mannequins eux-mêmes qui, d'ailleurs, n'ont pas vraiment l'air dans leur assiette non plus. C'est évident, je suis passé à côté de quelque chose, et pas d'une petite chose, mais bien d'une énormité... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
La fille prend la parole, et je me concentre à nouveau sur elle, les sourcils froncés. Ce qu'elle dit n'a aucun sens... Enfin si, mais... c'est comme ça depuis toujours. Quand je suis né, les usines étaient déjà ouvertes, les miens... les Eyrridiens étaient déjà exploités. Enfin exploités, je ne sais si c'est le mot exact. A Errydor, certains s'énervaient de cette situation, pensaient en effet que les Evayens étaient des monstres profitant de la pauvreté d'Errydor pour s'enrichir davantage. Mais d'autres étaient au contraire soulagé de pouvoir travaillé dans les Usines ou les Champs. Sans ces postes, Errydor serait encore plus pauvre, des familles entières seraient mortes depuis bien longtemps. Combien de fois ma mère a hésité à s'engager là-dedans, elle aussi. Elle n'en a pas eu besoin parce que je leur faisais gagné suffisamment d'argent avec mes réparations... mais qui sait si elle ne travaille pas là-bas depuis.
- C'est une nouvelle ? je demande, un peu incrédule. Je veux dire... vous ne le saviez pas ?
C'est étrange. Je sais qu'on ne parle pas vraiment d'Errydor, quand on est à Evaya, j'ai bien compris que c'était la bête noire, l'endroit où il ne faut surtout pas être envoyé... Mais quand même, je pensais qu'ils étaient au courant de ce qu'il s'y passait, je pensais simplement qu'ils fermaient les yeux, parce que c'était plus simple comme ça.
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Skye Watson
17 ans / Evayenne / Actrice / Mannequin

Image
Image
Image


Mon cœur loupe un battement, et l'expression de stupeur qui s'affiche sur mon visage est bien réelle. Je referme ma bouche, qui venait de s'ouvrir sous le coup de l'étonnement. Je n'arrive pas à y croire... Il le savait. Et s'étonne qu'on ne le sache pas. Mais comment ? Et pourquoi n'a-t-il rien dit ? Le flot de questions qui se bousculaient dans ma tête reprennent de plus belle, et de nouvelles interrogations viennent se rajouter au chaos ambiant dans mon cerveau. Une migraine lancinante me transperce violemment le crâne, si bien que je me crispe spasmodiquement et place mes doigts sur mes tempes. C'est quoi cette m*rde ?
J'ai déjà eu des maux de tête, mais ça n'a jamais été aussi puissant. Je me redresse doucement et le regarde, mes yeux doivent paraître fous. J'essaye de parler, mais aucun mot ne veut franchir le seuil de mes lèvres. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? J'ai l'impression de perdre le contrôle de mon corps. Mes oreilles sifflent, comme dans les films après qu'une bombe ait explosée. Je crois qu'il dit quelque chose, ou alors est-ce seulement le bruit de la foule. J'arrive tout de même à articuler, au cas où il ait parlé :
- Je vais bien, seulement une migraine... puis : Parce que vous, vous le saviez ? Je veux dire... Vous étiez au courant qu'on traitait les Errydiens comme des esclaves ?
Le sifflement stridant à disparu, mais mon crâne me fait aussi mal que si on le frappait avec un marteau. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais je vais essayer de me calmer. Deux crises si violentes en si peu de temps, ça ne m'était pas arrivé depuis des lustres. Et la terrible nouvelle sur notre société n'en est pas la seule responsable, elle n'est que le déclencheur. Cela fait bien trop longtemps que je garde tout ça pour moi. Il est bientôt temps de tout dévoiler au monde. Je n'attends plus que mes 18 ans, et je pourrai m'enfuir. Une haine vive et puissante s'empare de moi, et cette fois rien ne peut plus m'atteindre. Je suis déterminée à ne plus me laisser marcher sur les pieds. Bientôt, il découvriront la vraie Skye. Pas la façade de gentille petite fille, pas non plus la victime en colère et prête à se venger, mais celle que je cherche depuis bien trop longtemps.
Merci à cette femme qui a tout dévoilé. Grâce aux horreurs que tu as fait découvrir au monde, mon cerveau s'est remis en marche, et j'ai arrêté de fonctionner comme un robot sans cœur ni âme. Et c'est avec un vrai intérêt que je me reconcentre sur mon voisin.
- Excusez-moi... Vous pouvez répéter ?
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Psyché Sigma
27 ans, 1m78, Habitant d’Evaya
Ancien Errydien, Ingénieur, Petit Génie

Image
Image
Image

Les choses sont de plus en plus étranges, et je comprends de moins en moins la situation. Je sais que je n'ai jamais eu d'extraordinaire habileté sociales, mais de là à être complètement à côté de la plaque... Ce qui émeut autant cette fille, ce qui la rend si fébrile, c'est simplement de découvrir que les Errydiens sont utilisés par les Evayens depuis des dizaines d'années, peut-être même quelques centaines d'années ? Comment pouvaient-ils l'ignorer ? J'étais persuadé qu'ils savaient, mais en fait, c'était simplement une croyance de ma part. Je pensais qu'ils étaient au courant de tout ce qu'il se passait à Errydor, que c'était pour cette raison qu'il s'agissait d'un tel tabou...
Depuis que je suis arrivé à Evaya, je n'ai presque pas parlé de ma vie à Errydor, Mlle Veire m'avait conseillé d'éviter le sujet et de plutôt m'intégrer pleinement à Evaya. J'ai choisi de mettre cette existence à Errydor derrière moi, je n'avais aucune raison d'en parler. Je ne me suis pas fait beaucoup d'amis, et j'étais déjà vu comme "l'Errydien", je ne voulais pas me catégoriser davantage en leur raconter ma vie de ce côté de la ville qu'ils n'ont jamais apprécié.
- Oh... vous avez besoin d'un traitement ? je demande, sans savoir ce qui marche contre les migraines. Oui, je le savais, pas vous ?
Elle ne semble vraiment pas aller très bien, et finalement, elle ne m'entend même pas, me faisant répéter, ce que je fais, sans m'en offusquer. En fait, je suis plutôt inquiet pour elle...
- Je disais que oui, je le savais, je pensais que tout le monde le savait...
Mes sourcils sont froncés, mon expression soucieuse, et je lui demande, tout de même embêté par son état :
- Vous êtes sûr que ça va ? Vous ne voulez pas au moins boire quelque chose ?
Je lui aurai bien trouver un verre d'eau, mais je ne sais même pas si il y a simple verre d'eau ici. J'ai vu plusieurs verres remplis de cocktail, mais je ne suis pas sûr que boire de l'alcool soit une excellente idée, dans son état... Peut-être que je pourrais au moins lui trouver un jus de fruit ?
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Skye Watson
17 ans / Evayenne / Actrice / Mannequin

Image
Image
Image


Il croyait vraiment qu'on aurait pu vivre normalement en sachant tout ce qui se trame sous nos pieds ? Ok les Evayens ne pensent parfois qu'à leur g*eule mais tout de même. J'essaie de répondre, mais je n'en ai pas la force, et il me demande si je vais bien. Il me propose même si je veux boire quelque chose. J'acquiesce, et me lève fébrilement.
- Vous savez, ce n'est pas bien grave... je dis en souriant, j'ai ces maux de tête chaque fois que j'angoisse depuis... euh je fais quoi là ? Je ne vais quand même pas raconter l'histoire de mon agression, à un inconnu qui plus est ! Mon corps a beau refonctionner normalement, mon cerveau est toujours troublé par la migraine. Il faut que je trouve quelque chose à dire : ...depuis que j'ai fait cette chute monumentale en glissant sur la table de la salle à manger... Ne me demandez pas ce que je faisais sur cette table, j'étais tellement inconsciente quand j'étais petite ! Ok j'ai carrément l'impression d'être shootée. Comme si mon mal de crâne m'avait momentanément anesthésiée du reste.
- Quand à votre proposition de boire quelque chose, j'accepte avec joie.
Je pars en direction des boissons sans regarder s'il me suit. Peut-être qu'un bon gros cocktail pourra me redonner un coup de jus pour que j'arrête mes c*nneries. Je prends un verre au hasard, d'un jaune douteux, et me l'enfile en une gorgée. J'espère qu'il ne s'est pas rendu compte que j'étais mineure...
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Psyché Sigma
27 ans, 1m78, Habitant d’Evaya
Ancien Errydien, Ingénieur, Petit Génie

Image
Image
Image

Elle ne me répond pas, donc je suppose qu'en effet, elle ne savait pas. Je suis bien confus de cette situation, mais en même temps, je me dis que si l'information était confidentielle, j'ai peut-être bien fait de ne pas en parler. Ma place n'est pas aussi sûre qu'elle n'y paraît. Je suis passé de ce côté, mais je pourrais très bien être renvoyé à Errydor. Une partie de moi se dit que ce ça ne ferait rien, qu'au moins, je pourrais retrouver ma famille, savoir ce qu'elles sont devenues, et ça me soulagerait en partie, parce qu'elles me manquent énormément. Mais d'un autre côté, je n'ai pas fait tout cela pour rien. J'essaie de m'intégrer à cette nouvelle vie depuis toutes ces années, et je crois y être à peu près arrivé. Je ne vais donc pas rétropédaler soudainement...
Je me retrouve pris par le discours de la fille, qui m'explique son mal-être d'une façon un peu confuse. Je fronce les sourcils, mais je dois dire que la situation m'étonne depuis le début, alors ce qu'elle me raconte là ne change pas grand chose.
- D'accord, je réponds machinalement, sans avoir vraiment retenu le pourquoi du comment de ses migraines.
En tous cas, elle accepte mon idée d'aller boire, et s'en va presque aussitôt... Instinctivement, je me lève pour la suivre, tout de même soucieux à l'idée de la voir s'effondrer près des boissons. Je la retrouve près des verres, et en profite pour me prendre un jus de fruit, n'étant pas un grand fan de boissons alcoolisées.
- Dites, personne n'était au courant pour les Usines et les Champs ? je lui demande, toujours étonné par cette situation.
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Skye Watson
17 ans / Evayenne / Actrice / Mannequin

Image
Image
Image


Oh, j'ai encore oublié de répondre à sa question. L'alcool me brûle la gorge, ce n'est pas très agréable, mais ça a le mérite de me faire me ressaisir.
- Non... enfin, je suppose que les membres du gouvernement étaient au courant... Ils nous cachaient bien leur jeu... Et vous croyez vraiment qu'on aurait vécu notre vie tranquillement sans se soucier de ce qu'il se passe à Errydor ? Alors, ok, je veux bien l'admettre, la plupart des membres de l'Elite sont focalisés sur leur nombril, mais tout de même...
Alors, brusquement, tandis que je commence à boire une deuxième boisson, je m'étouffe presque de surprise. Comment... comment cela se fait-il que lui le sache ? Et pourquoi n'a-t-il rien dit ?
J'essuie l'alcool qui coule de mon menton, repose mon verre et regarde dans les yeux mon interlocuteur.
- Et vous alors ? Comment cela se fait que vous le sachiez ?
Animia8

Profil sur Booknode

Messages : 1815
Inscription : mer. 15 juin, 2016 9:14 pm
Localisation : Dans le Château Ambulant

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Animia8 »

@etsionmangeaitleslivres (t'as pas plus court, au passage ? :P ) : je suis désolée mais je suis en période d'exams donc j'ai pas trop le temps de rp' en ce moment, mais je vais faire de mon mieux ! Je pense que je répondrai au plus tard pendant les vacances de Noël (même si c'est juste avant mes partiels :cry: )
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Animia8 a écrit : dim. 28 nov., 2021 5:34 pm @etsionmangeaitleslivres (t'as pas plus court, au passage ? :P ) : je suis désolée mais je suis en période d'exams donc j'ai pas trop le temps de rp' en ce moment, mais je vais faire de mon mieux ! Je pense que je répondrai au plus tard pendant les vacances de Noël (même si c'est juste avant mes partiels :cry: )
Ah non mais pas de souci, je peux attendre autant de temps qu'il faut, si tu es occupée avec tes exams ne t'obligent pas à RP ^^ En tout cas bonne chance dans tes révisions ^^
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Psyché Sigma
27 ans, 1m78, Habitant d’Evaya
Ancien Errydien, Ingénieur, Petit Génie

Image
Image
Image

Il est certain que les membres du gouvernement sont au courant, en effet. Ils doivent bien savoir ce qu'il se passe sous leur propre ville. Finalement, que les habitants ne le sachent n'est peut-être pas si étonnant que cela. Les Evayens ont tendance à vivre dans leur monde, et Errydor ne fait pas vraiment partie de leur préoccupation. La façon dont elle en parle, cependant, me fait hausser un sourcil. C'est un peu ce qu'il me semblait oui, mais le ton qu'elle emploi est un peu accusateur. Je n'ai jamais reproché aux Evayens de ne pas se préoccuper d'Errydor... J'ai supposé que c'était les moeurs d'ici, et qui suis-je pour les changer ?
- Eh bien honnêtement... oui, il semblerait que les Evayens ne pensent pas vraiment à Errydor, ce que je peux comprendre.
Elle prend un deuxième verre, qu'elle avale comme le premier, et je grimace légèrement. Ce n'était pas du jus, j'en suis presque sûr... et je ne suis pas sûr que l'alcool soit le remède idéal quand on a une migraine.
- Vous êtes sûr que c'est une bonne idée ? je lui demande en désignant le verre qu'elle repose.
Puis je souris légèrement à sa question. J'ai parfois l'impression que le fait que je vienne d'Errydor est écrit sur mon front, même après toutes ces années... mais en fait non, je me suis visiblement bien intégré.
- Je suis né à Errydor, tous les Errydiens connaissent l'existence des Usines et des Champs.
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 953
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Shinato »

Alexander Fame

Image

1 ans d'activation / Androïde / Propriété de Jack Napier / Erika Veire

Comme je l'ai dit, ma question n'était pas sans but et la réaction de Mme Veire me fait sourire. C'est fou ce que les humains peuvent être prévisible. Néanmoins, j'accorde qu'elle dissimule très bien ses émotions. Je dirais même que son travail sur ses expressions et son comportement est à féliciter. Elle a beau être également une PDG, un monde la sépare de la jeune présidente de MVP. Mme Veire est vraiment impressionnante et digne de son rôle de Dirigeante technologique.
Sa froideur me fait sourire davantage. Son jeu d'acteur me ferait limite rire. Jack m'a implanté de nombreuses données sur le comportement humain et le regard de cette femme m'indique deux choses. Elle simule le fait d'être ébranlé et espère obtenir des réponses sur mon identité. Comme quoi, l'expression disant que les yeux sont le reflet de l'âme n'est pas totalement fausse.

-"Navré que vous le preniez ainsi mais je ne faisais qu'émettre une hypothèse. Jamais je ne me permettrais d'accuser une personne sans preuve à la clé."

Ce qu'elle affirme ensuite m'amuse. Eh bien, je ne pensais pas qu'elle serait aussi directe. La voyant lever le menton, je me permets de m'approcher et me penche à son oreille pour lui murmurer.

-"Probablement l'âge que vous aviez lorsque vous avez commencer la cure."

Je me redresse légèrement et mon visage se trouve à quelques centimètres du sien. Je la regarde intensément et esquisse un sourire séducteur.

-"Et c'est pourquoi je tiens à m'excuser pour vous avoir manquer de respect." je poursuis en m'inclinant légèrement.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Erika Veire
68 ans (30/35 ans d'apparence), 1m55
Evayenne, Dirigeante technologique, PDG de VeireTech

Image
Image
Image

Je m'attends évidemment à ce que l'on m'accuse, à ce que l'on me demande des comptes, mais je ne pensais pas que cela arriverait si tôt, et surtout pas si frontalement. A Evaya, les gens font souvent les choses plus sournoisement, ils parlent dans le dos les uns des autres, ils font des messes basses, et lancent des rumeurs. Mais il est bien rare que l'on accuse frontalement quelqu'un, sans prendre aucune pincette. C'est la preuve d'un manque de tact... ou bien une tentative de déstabilisation. Malheureusement pour lui, je ne suis pas femme à bégayer ou à me laisser surprendre. Je travaille mon image publique depuis des années, et ce n'est certainement pas un petit jeune dans son genre qui va me faire perdre la face.
- Eh bien gardez vos hypothèses pour vous, je dis avec un petit sourire qui vise à adoucir mon ton cassant. Le gouvernement se chargera de mener son enquête sans avoir besoin de vous.
Et surtout, je mènerai mon enquête en interne. Je veux savoir qui a fait ça. Mes soupçons se sont instantanément dirigés vers le jeune Errydien... mais je ne pense pas qu'il puisse avoir fait ça. Il n'a jamais eu l'air d'avoir des idées rebelles, au contraire, il semble détaché de tout cela. D'un autre côté, il aurait très bien pu aider... J'enquêterai là-dessus, mais si c'est lui, il ne sera pas bien difficile de faire pression. En fait, il ferait même un excellent coupable... "Un ancien Errydien tente de semer le trouble à Evaya". Cela ferait un magnifique titre dans la presse... et ça permettrait d'en rajouter une couche sur les différences entre nous et eux, de leur rappeler qu'ils ne méritent pas leur compassion...
Il faut que j'y réfléchisse davantage, mais pour le moment, c'est mon interlocuteur qui m'intrigue. Je décide d'être frontale à mon tour, puisqu'il a voulu jouer sur ce tableau. Découvrir son âge me permettrait d'en savoir plus sur son identité... mais il est aussi évasif que moi. Je ne m'écarte pas quand il se rapproche, et en voyant son air séducteur, un petit sourire étire mes lèvres. Ah les hommes... Il est de notoriété publique que j'aime autant les hommes que les femmes... mais c'est un mensonge. Les hommes ne m'ont jamais fait ni chaud ni froid. Je ne leur trouve aucun charme, même si j'aime leur faire croire le contraire. J'affiche donc un sourire un peu plus doux, à mon tour, laissant mes cils retomber légèrement devant mes yeux, comme une femme qui baisse sa garde devant les charmes d'un homme.
- Voilà qui est mieux... je réponds d'une voix plus apaisée.
Puis je lui tends la main, pour qu'il m'offre son bras, et exige - le formulant cependant davantage comme une proposition, prononcée d'une voix mielleuse :
- Accompagnez-moi prendre un verre, et dites-moi pourquoi vous êtes venue me parler, car je suis certaine que vous n'êtes pas homme à venir ennuyer une femme sans raison.
Il m'intrigue, et je veux le faire parler, car je n'aime pas rester dans l'ignorance.
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: La cité de Meynoras - Devaron

Message par Springbloom »

.


TW : J'avoue c'est un peu la déprime, rien de violent ou choquant, juste c'est pas la joie




Image
Image
Image


Image


Image

J'AI ENCORE PERDU LE FIL
DIS À TES AMIS D'AIGUISER LEURS DENTS
IL Y A DE L'OSEILLE À SE FAIRE
ET MON ÂME EST UNE DÉSOLATION
ALORS, VENEZ TOUS, AMOUREUX VIDES
LES VERS SORTENT DES BOIS
ET LES SERPENTS COMMENCENT À CHANTER


Image

~ Bring Me The Horizon, And The Snakes Start To Sing, Sempiternal ~


Image
Image
Image


Image


Image

L’enfer.
L’enfer à payer.
Une âme vendue au Diable et ses sbires. Par une erreur, un caprice. Un égoïsme qui n’aurait pas dû voir le jour dans ce monde où le moindre pas est une chute dans les profondeurs infernales.
Une chute dont on ne se relève pas, un trou dont on ignore le fond. Si profond que la colère de la trahison et la frayeur s’évanouissent dans le néant.
Ne plus penser à l’impact, ne plus penser à la douleur.
La plus grande souffrance est déjà là.
Gravée dans ma mémoire.
Marquée dans ma chair.

Image

AVANT-BRAS DROIT - PHALÈNE
______________


Maman m’avait enfermé à double-tour dans la chambre. « Sois sage Devaron, d’accord ? Quand ton père rentrera à la maison, nous aurons une petite discussion lui et moi, rien de grave. Si tu restes calme, je te trouverai de nouveau crayons de couleurs ». Mon crayon jaune s’était brisé deux jours plus tôt, la mine du rouge n’allait elle pas tarder à s’épuiser. J’avais besoin de ces crayons de couleurs d’autant plus que, ces dernières semaines, Papa et Maman n’avaient pas cessé de se disputer dès lors qu’il rentrait à la maison. Maman m’avait dit de ne pas y prendre part, et de toute manière, je ne le voulais pas. Je préférais me réfugier dans notre chambre, ramasser une feuille et dessiner en silence.

Maman savait que je le faisais à chaque fois. Elle savait que, quoi qu’il advienne, si le ton venait à monter ne serait-ce qu’un peu entre elle et Papa, je disparaissais aussi tôt. Parce que je ne voulais pas me retrouver entre les deux. Parce que je ne comprenais pas leurs problèmes d’adulte. Parce que, lorsque je dessinais, la chambre devenait immédiatement le seul lieu dans lequel je me sentais bien.

Et, pourtant, Maman m’avait enfermé, aujourd’hui. Etais-ce parce qu’elle craignait que je fasse du bruit ? Elle ne me surnommait pas « souris » pour rien…Elle n’avait pas besoin de verrouiller la porte pour s’assurer que je me tiendrai dans mon coin. J’avais déjà entendu mes voisins se disputer, eux aussi, avec les nombreux bruits sourds qui accompagnaient chacune d’entre elles. Chez nous il n’y en avait pas. Papa et Maman se disputaient juste, aucun n’osait lever la main sur l’autre : on avait déjà bien assez d’ennuis comme ça pour ne pas avoir à se rajouter nous-mêmes des hématomes. Maman n’était pas du style à frapper Papa, elle ne cherchait qu’à le raisonner et l’aider. Papa n’allait pas non plus lui faire de mal, de ce qu’elle disait, il faisait juste des erreurs.

Et il devait en avoir fait une grosse ce soir. Parce que, lorsqu’il a ouvert la porte de l’appartement, elle a volé en éclats.

J’avais sursauté et appelé ma mère à l’aide. Papa ne pouvait pas être violent, je le connaissais, il était doux comme un agneau, incapable de faire du mal à une mouche. Un pauvre Errydien qui faisait profil bas devant les Phalènes, un misérable lambda comme nous tous, qui baissait les yeux sur le passage des gangs et se contentait de ramener assez pour que nous puissions survivre. Il aimait Maman, il ne pouvait pas se mettre dans une colère pareille.

Je tapais à la porte, et Maman ne me répondait pas. Je l’entendais dans la cuisine voisine, hausser le ton, presque s’égosiller comme si elle ne voulait pas m’entendre. « Je paierai » ne cessait-elle de répéter. « Je rembourserai l’argent de sa dette ». Je ne comprenais pas, et l’autre ne pipait mot. La tension était palpable même derrière la porte, il fallait que je trouve un moyen de protéger mes parents de se faire mal. Je détestais le conflit, mais je tenais à eux, je me devais de le faire. Même quand ça impliquait de jouer à l’équilibriste le long de la fenêtre.

Je n’avais pas le vertige, mais être ainsi collé au mur, ça ne me rassurait pas vraiment. De notre quatrième étage, la chute ne serait pas de tout repos, surtout en tombant dans les débris qui jonchaient la rue. Les doigts agrippés à la gouttière, les pieds crispés sur ses huit centimètres de rebords, je parvins à me glisser jusqu’à la fenêtre de la pièce principale…pour me rendre compte qu’elle était verrouillée. Cette conclusion s'ensuivit immédiatement par le vacarme assourdissant de la porte de la chambre qui s'ouvrit avec fracas.

« Le gamin ? Où tu l’as mis le gamin, sal*pe ? »

J’eus à peine le temps de me dire que ce n’était pas la voix de mon père que je me retrouvai tiré en arrière, les pieds au-dessus du vide.

« Alors comme ça, on joue au chimpanzé ? » rit le colosse qui me soulevait par un seul bras en me ramenant dans la chambre. « Coriace ton môme, Aleen. »

« Ne le touche pas. »

Ma mère était dans un sale état. Nez barbouillé de sang, paupières mi-closes, elle était retenue par un autre mastodonte dans la pièce principale. Dans son regard, je lisais toute la panique qu’elle ressentait dans cet instant, une panique que je n’avais jamais lue auparavant : elle n’avait aucune idée de ce qui pourrait bien nous arriver entre les mains de ces trois hommes. Trois Phalènes, à en voir certains de leurs tatouages. Que faisait le gang chez nous ? Où était Papa ?

« C’est qu’il se débat le môme ! » continuait de se moquer celui qui me retenait tout en augmentant encore plus son emprise sur mon bras, presque broyé par sa force.

Son regard brûlait d’une haine qui vous donnait immédiatement envie de vous opposer à lui, même en sachant que l’on ne pouvait physiquement pas rivaliser. Quand il riait, même si son rire ne l’était pas, tous les traits de son visage me criait « méchant, cruel, vile, machiavélique ». Je voulais partir, emmener Maman avec moi, courir je-ne-sais-où, peu importait. Il était hors de question que je reste sagement ici avec ces trois hommes. Vivement, je filai un coup de genou dans le ventre du Phalène. Aucune réaction de douleur, sa poigne ne fait que se resserrer autour de ma taille. Mais ce que j’aperçus dans les yeux du troisième, sans doute leur supérieur, loin de la haine ou de la colère des deux autres, me terrifiait encore plus.

« Bon le mioche, tu commences à me soûler, alors on va faire simple. Ton père a disparu et il nous doit une dette, alors, tous les deux, vous allez payer pour sa pomme. Et si tu crois que tu vas pouvoir t’échapper en escaladant les fenêtres, tu vas comprendre qu’on ne rigole pas avec les Phalènes. »

Inutile de lui expliquer que je ne cherchais pas à m’échapper, simplement à venir en aide à ma mère, il ne m’écouterait pas. Je savais qui étaient les Phalènes, je savais ce qu’ils faisaient et la terreur qu’ils répandaient dans leur territoire, où nous habitions malheureusement. Dès que j’avais pu sortir de la maison, Maman aussi bien que Papa m’avaient dit de ne jamais leur chercher de noises. Est-ce que pour autant j'allais me laisser faire ? Si nous parvenions à détourner leur attention, ne serait-ce qu’un instant, nous pourrions nous enfuir pour les bidonvilles. Le seul problème, c'était que je perdrais mes crayons au passage…

« Dis-donc, le gamin, t’es artiste à tes heures perdues ? Ce cher Tuld nous a jamais parlé de tes talents…Ca me donne une idée. Aleen, tu sais déjà où est ta place. Quant à toi le morveux, personne voudra de toi à l’Extase, tu vas gentiment aller voir Vardon. »

L’Extase ? Ils voulaient envoyer Maman à l’Extase ? Elle m’avait toujours interdit de m’en approcher. Je ne savais pas ce qu’il se tramait à l’intérieur, mais je n’aimais pas ce que j’en entendais, ni les gens que je voyais parfois traîner autour. Maman n’avait pas à aller là-bas, peu importe quel affront Papa avait pu faire aux Phalènes.

« Hors de question ! » m’écriai-je avant de mordre mon geôlier de toutes mes forces.

La réaction fut immédiate. Ses doigts écartés, saignant déjà abondamment, il fallait que je trouve de quoi nous défendre, que je les empêche d’emmener Maman. La cuisine n’était pas loin, une esquive sur le côté et je parviendrais sans mal à atteindre un des couteaux sur le plan de travail. Ma petite taille m’y aiderait…mais elle me ralentissait tout autant qu’elle m’avantageait. Le troisième homme, le supérieur, m’attrapa par les épaules comme si je n’étais qu’un vulgaire chiffon.

« Butte-le ! Je suis presque certain qu’il m’a arraché un doigt ! » cria mon ancien cerbère.

« Non. On ne peut pas tuer tous ceux qui tentent de saper notre autorité, c’est bien mieux de les faire payer… » susurra-t-il tout en s’abaissant à ma hauteur, serpent qui cachait bien sa langue fourchue derrière ses lippes. « Le mioche, tu nous appartiens. Tu es ma propriété. Tant que tu n’as pas remboursé ce que tu me dois, je fais ce que je veux avec toi. Et je vais m’assurer que, où que tu ailles, tout le monde sache que tu m’appartiens. Tu peux fuir autant que tu veux, tu ne quitteras jamais le territoire des Phalènes. », jura-t-il, et c’était comme si ses yeux se fendaient en deux pupilles verticales à chaque nouvelle syllabe prononcée. « Apporte moi l’aiguille. »



Image

Il pleut.
Il pleut dans ma tête.
Goutte à goutte, lames de couteaux. Acérées. Dévorent ma chair de l’intérieur. La cisaillent de part en part. Jouent avec les lambeaux qu’elles y abandonnent.
Et, quand elles cessent de me tourmenter, espoir éphémère, que je parviens à ouvrir les yeux, ce n’est que pour m’apercevoir qu’il ne pleut sur personne d’autre.
Un parapluie au-dessus de ma tête, non pas pour me protéger, mais comme une épée de Damoclès.
Je suis prisonnier.
Prisonnier de mes pensées.
Prisonnier d’eux.
Et les autres sont libres.

Image

FLANC GAUCHE - PARAPLUIE
______________


Ce matin-là, il pleuvait.

Sans surprise, je m’en fichais. Errydor, sous la pluie ou sous le soleil, c’était toujours le même combat. Une nappe de brouillard, un dégradé de gris reflet des émotions moroses des passants que l’on y croisait. La moindre touche de couleur ressortait autant du décor qu’un sourire sur un visage. Personne ne souriait, personne n’avait de raison de sourire. Mais, en même temps, personne ne pouvait se permettre de pleurer.

Alors, même parmi toutes ses gouttes qui tombaient sur mon visage, aucune n’avait le goût salé des larmes. Pleurer était extérieur, bien trop voyant. Je ne pouvais pas me permettre de les laisser lire mes émotions, quelles qu’elles fussent, et encore moins celles-là. Ils auraient tôt fait de me prendre pour un vulnérable, un énième humain qu’ils auraient brisé et dont ils pourraient se servir à leur guise. Comme s’ils ne le faisaient pas déjà assez comme ça.

Je n’étais pas faible. Je n’étais pas faible et je ne le serais jamais. Ils pourraient croire autant qu’ils le voulaient que je me faisais marcher sur les pieds, que j’étais à leur service, s’ils le pensaient, c’était uniquement parce que je voulais bien qu’ils le croient. Je trouverai une solution, tôt ou tard, pour leur échapper. Quitter leur territoire. Ne plus jamais avoir à y remettre les pieds. Ils étaient persuadés que le principal frein à ma fuite, c’était la crainte qu’ils m’inspiraient : ils ne sauraient jamais que la seule chose que j’éprouvais à leur égard, c'était un pur mépris, une pure haine.

« J’aimerais tellement… » commençai-je, sans vraiment savoir où commencer, justement. « Je ne sais pas…Les murs des oreilles. Et, de toute façon, tu ne peux plus rien entendre. »

Je n’étais pas fou au point de croire que les Phalènes m’avaient gentiment autorisé à sortir de leur territoire sans s’assurer que je ne reviendrais par la suite. Quelque part, même si j’étais seul devant la tombe que je venais fraîchement de creuser moi-même, je ne pourrais donc pas me confier. La moindre parole maladroite, le moindre geste déplacé…les conséquences seraient catastrophiques. J’étais le petit chien des Phalènes depuis mes cinq ans, rien ne devait leur permettre de croire que ce n’était plus le cas.

Mais, même en ayant conscience de cela…les larmes étaient dures à retenir. Des moments difficiles, en l’espace de neuf ans au service des Phalènes, j’en avais connu à foisons. Violences psychologiques ou physiques du gang, sur moi, mon entourage, ou même les autres habitants du quartier n’étaient pas rares. Tous les deux, nous savions que nous n'avions pas le choix : il fallait endurer ce quotidien pour survivre. Tous les deux, sans un mot, nous savions nous comprendre. Nous parler. Nous soutenir. Nous. Nous…

On avait retrouvé ma mère dans une ruelle après une attaque des Déchus la veille. Frappée un nombre incalculable de fois, son visage était si tuméfié que j’avais eu peine à la reconnaître. Défigurée, violée, morte, abandonnée…Ils voulaient me faire croire que c’était la faute des Déchus, mais, au fond de moi, je savais que ce n’était pas eux, les responsables. Maman avait toujours refusé de céder aux autres hommes de l’Extase, rebelle dans l’âme autant que son fils, et ils avaient profité de l’occasion pour trouver une justification. Une justification à leur insatiable désir. Une justification à leur immondice, Une justification au meurtre d’une énième personne qui ne leur obéissait pas. Une justification pour faire souffrir ceux qui restaient. Les traumatiser. Les terrifier. Les paralyser. Pour mieux en faire leur pantin.

Maman défiait trop leur autorité. Elle refusait de céder à leurs ordres sans violence, remettait trop en question leur pouvoir. Elle ne pourrait jamais rembourser la dette qu’elle leur devait. Alors ils l’ont tué. Pas assez rentable. Parce qu’ils avaient une solution de secours. Quelqu’un à terrifier. A manipuler. Un nouveau jouet.

Et, peut-être que c'était pour cela que, quelque part, même en sachant ma mère parfaitement innocente, je ne pouvais empêcher ma tristesse de laisser place à la colère. Parce qu’elle m’avait laissée seul. Parce qu’elle m’avait abandonné elle aussi. A ces monstres. Seul aux mains des démons. Seul pour lutter contre leurs attaques.

« Mais je me battrai autant que toi»

Une promesse tellement murmurée que l'on aurait dit un souffle de vent. Pour autant, en quittant le simuli de cimetière que les Errydiens avaient construit, rien n'était plus certain que ces quelques mots : on m'avait abandonné, mais je ne m'abandonnerai pas moi-même.



Image
La nuit tombe.
La nuit tombe dans le silence des tombes qu’elle sème.
Les lumières s’enfuient, les ténèbres la chassent. Le monde plonge dans l’obscurité la plus sombre, se tait. Il s’endort pour ne pas avoir à croiser le regard des ombres qui dansent sous ses murs. « Ce que l’on ne voit point n’existe point », se murmure-t-il.
Les ombres, elles, s’amusent, se jouent de lui, glissent et œuvrent en secret pour lui nuire. Car, elles, elles voient. Et les fous qui osent défier leurs noirs desseins ne tardent pas à disparaître dans leurs ténèbres.
Le seul moyen de leur échapper ? Se fondre dans les ténèbres qu’elles laissent sur leur chemin.
Se noyer dans leur marée noire.
Sombrer dans leur obscurité.
Image

BRAS DROIT - MARÉE NOIRE
______________


La première piqûre était toujours la plus douloureuse, à ce que l’on disait. C’était ce que Vardon répétait depuis toujours, en tout cas. En fonction des zones, on s’y habitait plus ou moins vite, mais rien ne valait l’instant premier où l’aiguille pénétrait la chair pour venir déposer ses quelques gouttes d’encre sous l’épiderme. Un frisson, une morsure de lèvre, un gémissement…J’avais pu lire toute sortes de réactions différentes sur le visage de mes clients, même pour ceux qui ne passaient pas pour la première fois sur la table d’opérations. Le plus souvent, ils pensaient pouvoir surpasser la douleur, prétendait que tout irait bien, se mordait la lèvre et répétait après une longue inspiration « ça va ». Pas en réponse à ma question, mais pour eux-mêmes. Parce qu’ils savaient que cette souffrance se transformerait en joie après quelques heures de travail. C’était toujours avec un sourire qu’ils accueillaient leurs larmes de douleur, parce qu’elles deviendraient larmes de bonheur quand ils admireraient le dessin sur leur peau encore rougie.

Qu’ils fussent Phalènes ou non, membres du gang ou simplement ombre sur leur territoire, je n’avais jamais refusé à personne de prendre rendez-vous dans notre cabinet. Pour Vardon, il était essentiel d’accueillir tout Errydor afin qu’encore plus d’argent entre sur le territoire des Phalènes. A mes yeux, nous étions tous autant les uns que les autres victimes d’être nés du mauvais côté du mur, tout le monde pouvait avoir le droit de recouvrer un peu de liberté comme il le souhaitait. Et si cette liberté passait par quelques traits, mots ou couleurs dessinés sur leur peau, qui étais-je pour leur refuser ?

Souvent, en regardant les clients partir tout sourire, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver du chagrin face à leurs illusions. Quand est-ce qu’ils se rendraient compte que le papillon sur leur épaule ne les emmènerait jamais au-delà de Meynoras ? Quand sauraient-ils qu’aucune roue brisée ne leur permettrait de se libérer des Gangs ? Chaque jour, séance après séance, heure après heure, quand je ne dessinais pas déjà le chagrin, celui-ci venait quand même, confronté à l’espoir de tant d’autres.

Je ne comprenais pas leur espoir, quelle pouvait en être la source. Depuis la disparition de ma mère, le mien s’était éteint, enfui, lui-même trop désespéré pour songer à rester à Errydor. Sans elle, impossible de m’échapper. Je ne pouvais que cultiver les souvenirs d’avant. Leurs tatouages reflétaient un avenir idyllique, les miens uniquement le passé, tout ce que j’avais pu chérir autrefois, tout ce qui nourrissait ma haine secrète des Phalènes. Haine que j’avais décidé de taire en attendant de pouvoir me venger d’une quelconque manière de ceux qui m’avaient tout pris.

Du moins jusqu’à aujourd’hui. J’avais enfin trouvé le moyen de partir. De quitter les Phalènes. D’être libre. Je n’aurais jamais cru me sentir autant à la place de mes clients que ce soir. Peut-être même encore plus heureux qu’aucun d’entre eux ne le serait jamais.

Je ne pourrais jamais être libre comme eux. Mon esprit ne pourrait jamais se suffire d’un quelconque dessin, d’une promesse jadis faite. Les souvenirs n’hantaient pas seulement ma mémoire, ils hantaient ma chair. Au sein de cet atelier parcouru de miroirs, pas une seule journée ne passait sans que l’un d’eux ne me renvoie le reflet de mon appartenance aux Phalènes. Mais si, plutôt que de briser la vitre, j’effaçais cette image ?

Dès l’instant où l’idée m’avait effleuré l’esprit, je n’avais plus eu qu’elle en tête. J’avais attendu, patiemment, le moment où Vardon me laisserait assez de temps seul au salon, un moment d’inattention de sa part vis-à-vis du gentil toutou des Phalènes que j’étais depuis mon enfance. Je le savais, le travail serait long, fastidieux et douloureux, mais cela en valait le prix. A mesure que mon bras se parait d’encre noire, le phalène disparaissait, s’y noyait, mourrait en silence sous les coups d’aiguille.

Dans quelques heures, il n’existera plus. Devaron n’existera plus. Je disparaîtrai. Pour mieux renaître, libre et vierge de tous mauvais souvenirs, loin là-bas, dans les bidonvilles.



Image

Ô doux rêves,
Doux rêves, mensongers, chimères de l'inconscient
Ils aiment que l'on se raccroche à eux, que l'on ait foi en ces quelques bribes que nous nous sommes vendus à nous-mêmes. Et les bribes ne sont que des murmures, des murmures inaudibles pour la réalité.
Ma conscience fait fi de ces souhaits secrets, elle, elle voit. Elle sait que les chaînes ne peuvent être brisées lorsqu'elles n'existent pas. On ne peut vaincre ce que l'on ne peut pas combattre.
Ni y échapper lorsque ses ailes ont été arrachées.
Enchainé à la terre, traîné dans la poussière
Souillés mes songes à peine formés

Image

NUQUE ET TORSE - PHALÈNE
______________


« Tu t’es cru plus malin que nous, pas vrai Dev’ ? »

J’avais la gorge en sang. Mon nez tordu ne cessait d’en faire pleuvoir des litres qu’il ne pouvait contenir seul. Ce n’était que par une volonté de fer que je me retenais de cracher tout ce liquide sur son visage : les coups ne feraient qu’en redoubler. Je ne pouvais qu’endurer, en silence, alors que je sentais ma peau rougir sous les coups, se couvrir d’hématomes tous plus sombres les uns que les autres. Était-ce que ma mère avait ressenti avant de mourir ? Ce sentiment de lâché prise totale à la douleur ? Incapable de bouger, incapable dire un mot, de même laisser échapper cri, ne serait-ce qu’un gémissement. La certitude que l’on ne contrôlait plus rien et que notre destin reposait entièrement entre les mains de notre bourreau.

A ceci près que je savais que je ne mourrais pas ce soir. Peu importe la douleur, peu importe les cicatrices, peu importe le temps qu’il faudrait à mon corps pour se relever, ils ne finiraient pas le travail. Parce que ça les amusait. Parce que ça les défoulait. Parce que j’étais leur distraction du jour. Et, quelque part, parce qu’ils avaient besoin de moi.

Et peut-être même que c’était là que je ressentais la plus grande tristesse. On me maintenait encore en vie parce que je pouvais encore leur être utile. Ma mère ne l’était plus, alors ils s’en étaient débarrassée. Nous n'étions pas des êtres à leurs yeux, juste des objets. Lorsqu’ils étaient défectueux ou qu’ils ne leur apportaient plus rien, ils étaient envoyés là où allaient tous les déchets : la décharge.

Nos chaînes n'étaient pas visibles, mais elles existaient bel et bien. Sur tous les visages des habitants du quartier, elles s'apercevaient : dans les gestes tremblants, les regards fuyants, les rides qui se creusaient bien trop tôt…Tous se posaient la même question : quand est-ce que je leur serais inutile ? Peut-être que certain y voyaient une délivrance, un moyen de s’échapper de ce bagne, de trouver cette liberté inaccessible. La mort comme une libération.

« On va pouvoir s’arrêter là je pense » murmura Jack alors qu’un énième poing venait se fracasser sur ma poitrine. « Tu as compris ta leçon, Dev’ ? »

Je ne pouvais pas répondre, la bouche en sang mais, de toute façon, la question était rhétorique. J’étais leur chose. Les choses n'avaient pas de droit. Les choses ne rêvaient pas. J’étais dans l’erreur depuis le départ, en croyant que je pourrais m’en sortir. Parce qu’ils avaient besoin de moi. Vardon était trop vieux et je leur rapportais de l’argent dans tout Errydor. Ils ne pouvaient pas se débarrasser de moi tant qu’ils avaient l’assurance qu’il y avait de l’argent à se faire – et tant que je n’aurais pas de remplaçant. J’avais cru que j’avais là un moyen de pression sur eux, que, d’une certaine manière, il dépendait de moi autant que je dépendais d’eux : là était ma plus grosse erreur.

« T’y est allé un peu fort Cole, il est méconnaissable », reprocha Jack à son compagnon en essayant de soulever mon corps, comme le vulgaire polichinelle couvert de bleus que j’étais désormais. Déjà foutu parce que maculé d’hémoglobine, Jack finit de foutre en l’air mon haut en le déchirant au niveau de la poitrine. « On ne va pouvoir faire que la moitié du travail. »

« Désolé, c’est une tête à claques aussi, difficile de retenir ses coups. »

Jack soupira, mais Cole n’avait pas l’air d’en avoir grand-chose à faire, en train d’essuyer le sang de ses poings. De ma position assise contre le mur, il m’allongea au sol. Sombrant petit à petit dans l’inconscience, c’était à peine si je sentais mon nez s’écraser encore plus sur le sol. Ce n’était qu’une souffrance supplémentaire dont mon cerveau voulait faire abstraction. C'était sans doute pour cela que je n’avais pas plus réagi en sentant l’aiguille s’enfoncer contre ma nuque. Pas un bruit. Pas une larme. Ce temps-là était révolu.

« Ce Phalène là, tu ne pourras pas l’enlever » pesta Cole. « Et crois-moi que le fou qui aura l’idée de te le dissimuler tardera pas à disparaître lui aussi. »

« Je crois qu’il n’en doute pas une seconde » s’amusa Jack en réponse tout en continuant son travail, avant de venir siffler à mon oreille : « Quand tu seras remis, je te ferais part de ma petite surprise. J’ai suggéré qu’on double la mise. Histoire que tu sois certain de ne pas oublier à qui tu appartiens. »



Image
Il croît.
Il croît partout où il en a la possibilité
Dans l'adversité, se riant de tous ses ennemis. Sans crainte de personne, armé contre eux, prêt à faire face au contrôle que l'on cherche à lui imposer. Peu importe le trajet que l'on cherche à lui donner, le chemin qu'il trace, c'est le sien.
Il se couvre d'épines, les repousse, à mesure qu'il s'éloigne du monde. Et, dans son sillage, nul ne parviendra à le suivre, écorchant les mains des ambitieux, s'affaissant sous leur poids trop massif.
Car lui seul parvient à se libérer des entrailles de la terre, des ronces qui jonchent son parcours.
Lui seul atteindra le ciel.
Lui seul est libre.
Image

POITRINE - ROSIER
______________



Les chœurs de l’Arène se taisent dans le lointain, vague écho dans la nuit errydienne.

Peu de spectateurs quittent ainsi les combats alors qu’ils sont encore en cours. Comment résister à la tentation de voir des corps suants se heurter l’un contre l’autre, deux personnes se lancer des regards meurtriers, du sang s’écouler abondamment des plaies ? Il faut bien être un Phalène pour éprouver une quelconque forme de plaisir là-dedans. A défaut de détruire soi-même, regarder la destruction. La mettre sous les feux des projecteurs. La romancer. Faire un show des pires violences. Donner envie de contempler l’homme devenir bête.

Plus j’y passe de temps, plus je les hais. Ils me donnent la nausée rien qu’à penser à eux. Mais je continue d’y aller. Parce que j’ai compris que la seule chose qui comptait aux yeux des Phalènes, c’était l’argent. Et les paris rapportent. Beaucoup. Du moins tant que les Phalènes ne s’en rendent pas compte.

Petite somme par petite somme, économie après économie, identité après identité, les quelques pièces du fond de jarre se sont multipliées. Ne jamais venir sous le nom de Devaron à l’Arène, ce fut ma première règle. La seconde, c’était de toujours me fier à mon instinct, et il avait rarement tort. Je ne mise jamais gros, jamais énormément. Les bénéfices sont faibles, certes, mais ils sont présents et c’est tout ce qui compte. J’ai tout mon temps. J’ai appris que je devais faire preuve de patience.

Mon erreur a effectivement été de me croire plus malin qu’eux, la leur a été de me sous-estimer. J’ai appris ma leçon, oui, mais probablement pas avec la morale qu’ils espéraient. J’ai agi de manière impulsive, il y a dix ans. C’était stupide ma part d’avoir cru que cacher leur tatouage pourrait me dissimuler par la même occasion à leurs yeux. Mais c’était tout aussi stupide de leur part de croire que je ne chercherais plus à m’échapper après un passage à tabac. La convalescence fut longue, les cicatrices décorent toujours ma chair, mais elles s’accompagnent toutes des rêves qu’ils ont tentés d’effacer.

Ce n’est pas que je ne peux pas m’enfuir d’ici. Je n’avais simplement pas emprunté la bonne voie. Cacher le phalène, c’était également me cacher, prétendre que je pouvais être libre, passé mon temps à mentir sur qui j’étais. Le seul moyen que j’ai de réellement m’enfuir du territoire, c’est d’aller de l’avant, pas de me convaincre que je n’ai pas eu à vivre sous leur joug. J’ai déjà fait prisonnier le Phalène sur mon torse et, bientôt, celui sur ma nuque s’effacera.

Tintement après tintement, les pièces tombent au fond du bocal qui leur est destiné. Dissimulé sous les gravats des rails du métro de la station abandonnée du quartier des Phalènes se cache tout mon trésor de ces dernières années. Un simple coup d’œil suffit à me dire que le but est de plus en plus proche. Bientôt, je serai libre. Bientôt, je quitterai ce territoire à jamais.

Bientôt, j’aurai gagné ce combat commencé il y a vingt cinq ans.



Image
Image
Image


Image



Devaron peut paraître antipathique aux premiers abords, ce qui n'est pas entièrement faux. S'il se comporte de manière aussi froide avec autrui, c'est parce qu'il ne veut pas s'attacher à quiconque sur le territoire des Phalènes. Depuis la mort de sa mère, il a toujours craint que les Phalènes ne puissent profiter de ces sentiments envers autrui pour continuer d'une manière ou d'une autre d'en faire leur marionnette. Se fermer hermétiquement à toutes conversations, à toutes formes de confidences, que ce soit avec les clients ou les autres habitants du quartier lui a toujours paru la meilleure d'y parvenir.

Le tatoueur des Phalènes est ainsi relativement muet depuis son entrée à leur service. S'il lui arrive de discuter, ne serait-ce que le temps des séances, il préfère laisser les clients parler d'eux-mêmes et récolter de manière passive les informations qu'il est amené à y entendre. Loin de lui l'idée de les garder en mémoire et de potentiellement les utiliser par la suite pour essayer d'obtenir une quelconque faveur auprès des Phalènes : il fait de son mieux pour faire profil bas. Il se contente de faire le job pour lequel on l'a formé, se taire, ne pas remettre en question l'autorité du gang, par crainte que tôt ou tard quelque chose vienne mettre fin à son plan de fuite. Soyez ainsi sûrs d'une chose : peu importe le secret que vous iriez lui révéler, il sera sauf entre ses mains.

Car là est également une des raisons pour lesquelles Devaron le solitaire ne veut pas s'attacher : il sait à quel point il peut être loyal envers ceux dont il est proche. Une loyauté presque aveugle au vu du temps qu'il lui aura fallu pour reconnaître que l'erreur et la disparition de son père n'étaient peut-être pas une erreur de parcours, mais qu'il les avait bel et bien volontairement abandonnés à leur triste sort.

Parfois, il lui arrive, dans un moment de doutes lorsqu'il compte ses pièces, de se demander ce qu'il fera lorsqu'il aura achevé son plan et payé pour retirer la phalène sur sa nuque au laser. Sera-t-il vraiment libre ? Que fera-t-il ? Du plus loin qu'il s'en souvienne, il ne parvient qu'à se remémorer le cauchemar de la vie sous le joug phalène, son enfance lui semble un rêve lointain. Il n'a jamais eu l'occasion d'espérer à autre chose que d'être libre. Obsédé par cette unique objectif, il n'est même pas sûr de savoir qui il est réellement, et craint parfois de se tromper lui-même en se persuadant qu'il le découvrira une fois en-dehors de cette prison à ciel ouvert.



Image
Image
Image


Image


Le corps de Devaron est recouvert de tatouages, qu'il s'est pour la plupart fait lui-même. Chacun d'entre eux renvoie à un souvenir qui l'a marqué, en bien comme en mal : il s'en sert pour se souvenir qu'il contrôle encore dans une certaine mesure sa vie par son corps. Les plus anciens ont été réalisés par Vardon, son précepteur, avant que celui-ci ne devienne trop vieux pour occuper son poste et que Devaron ne le remplace.

Si jamais vous veniez à lui demander leur signification, le tatoueur refuserait de vous répondre. Beaucoup représentent ses rêves brisés, ses désillusions les plus récents ses espoirs et sa foi en un monde meilleur. L'un des derniers qu'il a réalisé parcourt son torse et sa poitrine et recouvre en partie le Phalène tatoué par Jack dix ans auparavant, l'enfermant entre les ronces d'un rosier aux bourgeons encore fermés, menant vers son coeur : il les ouvrira lorsqu'il parviendra à fuir.

Parce qu'il craint qu'on ne devine la signification cachée des différents dessins, Devaron préfère porter des vêtements trop grands pour lui, amples et ternes, qu'il trouve à la décharge. Pour des raisons différentes mais toujours liées au gang, depuis qu'un Phalène orne sa nuque comme un vulgaire code-barres, il préfère garder les cheveux longs.



Image
Image
Image
Image
Image
Image
Image


Image


A compléter


Image
Image
Image

Image

COUPEZ MES AILES ET ENFERMEZ-MOI
DÉBRANCHEZ-MOI J'EN AI EU ASSEZ
METTEZ-MOI EN PIÈCES
VENDEZ LES MORCEAUX
VOUS N'ÊTES QUE DES VAMPIRES ICI ALORS
« VOUS POUVEZ AVOIR MON COEUR »


Image

~ Bring Me The Horizon, Doomed, That's The Spirit ~
Dernière modification par Springbloom le mar. 16 mai, 2023 2:22 pm, modifié 2 fois.
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Springbloom »

@Etsionmangeaitdeslivre : Bienvenue parmi nous, ravie de faire ta connaissance, j'aime toujours voir de nouvelles têtes sur Booknode :D Et je vois avouer que j'adore tes deux petites jumelles, chacune particulière et pétillante à sa manière. Les histoires sont simples mais le peu de ce que tu en dis suffit à les apprécier, à cerner les persos, à avoir envie d'en apprendre plus et voir ce qu'elles vont devenir dans le futur du RPG...Hâte de pouvoir les rencontrer toutes les deux, elles mettent du baume au cœur ! (oui, même Skye avec son histoire horrible, sa détermination me réjouit malgré tout)
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Tally »

Elo: Alors c'était effectivement un peu la déprime, mais ça valait largement le coup ! Son histoire est super triste, j'avais envie de lui faire des papouilles à la fin pour le consoler. Et j'espère qu'il sera un jour libéré de ses chaînes et de son tatouage.

Le saviez-vous ? C'est hors sujet, mais lorsque j'ai imaginé le logo des phalènes, j'ai essayé de le rendre plus badass en croisant le papillon avec un masque oni japonais. Je me disais que ça craignait un peu que le symbole d'un gang sanguinaire soit un papillon de nuit. Une part de moi regrettait de ne pas avoir des papillons tatoués sur toutes les croupes des membres en mode bad bitch tattoo. Mais grâce à toi, le champ des possibles est ouvert. :lol:

Pour ma part, je valide complètement sa fiche.
naji2807

Profil sur Booknode

Messages : 8790
Inscription : sam. 05 févr., 2011 7:53 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Eh bien écoute, je valide aussi ^^ super histoire, et je trouve qu'il y a un parallèle très intéressant entre Pandora et Devaron ^^ de toute façon Pandora a du se faire faire tous ses tatouages chez lui, donc je pense qu'il nous faut un lien ! Je t'en parle sur discord ^^ et puis Harès aussi vient sûrement se faire tatouer là-bas, donc pareil ^^ et Nat a du se faire faire ses deux tatouages ici aussi ! Donc au moins trois de mes persos devraient avoir un lien avec Devaron ^^

Sinon Tally tu peux tout à fait mettre en place cette idée de tatouage chez tous les Phalènes hein x) c'est une bonne idée en vrai ^^
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Morgane_Chase a écrit : ven. 03 déc., 2021 10:04 pm @Etsionmangeaitdeslivre : Bienvenue parmi nous, ravie de faire ta connaissance, j'aime toujours voir de nouvelles têtes sur Booknode :D Et je vois avouer que j'adore tes deux petites jumelles, chacune particulière et pétillante à sa manière. Les histoires sont simples mais le peu de ce que tu en dis suffit à les apprécier, à cerner les persos, à avoir envie d'en apprendre plus et voir ce qu'elles vont devenir dans le futur du RPG...Hâte de pouvoir les rencontrer toutes les deux, elles mettent du baume au cœur ! (oui, même Skye avec son histoire horrible, sa détermination me réjouit malgré tout)
Merci beaucoup ^^
Springbloom

Profil sur Booknode

Messages : 1499
Inscription : mar. 27 août, 2013 7:07 pm
Localisation : Probablement dans les salles obscures

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Springbloom »

Je te laisse te lancer la première dans la réaction vis-à-vis de la fantastique annonce que vous avez faites ;)



Image
Image
Image
Image
AMETHYST CHANDRILA ✧ 22 ANS ✧ EVAYA ✧ ETUDIANTE EN PHYSIQUE ✧ CHANTEUSE DE CABARET ✧ FRAÎCHEUR AUTHENTIQUE
Dans le hall du casino | Avec Zekaria Damaris (Tally)


Si Wemov me voyait en cet instant, je suis certaine que je n'entendrais que ses rires. Après mon discours de la veille, j'ai l'air bien ridicule maintenant, à prétendre que je peux atteindre l'Elite évayenne par mes propres moyens sans être fichue d'être ponctuelle. A ce rythme là, ce ne sera même pas une histoire de réussir mes études, mais plutôt d'arriver à l'heure à l'examen...Je ne me pardonnerais jamais de rater mes rêves à cause d'une horloge qui se joue de moi.

Maintenant que je reprends mon souffle, je m'aperçois que mon interlocuteur ne semble en revanche pas le moins stressé du monde, lui. A croire que ce n'est pas un des événements les plus importants de l'année qui a lieu à quelques pas de lui, celui où se jouera l'avenir de tant de membres de la classe moyenne - dont peut-être le mien. A vrai dire, il semble même avoir le regard un peu éteint, ailleurs. Beaucoup trop serein pour mon coeur qui palpite encore à cent à l'heure de ma course effrénée et qui cherche en vain à retrouver un rythme normal. Sérénité qui se confirme lorsqu'il m'annonce avec calme que je suis arrivée à temps. Légèrement en nage, mais dans les temps.

- Tout va bien alors, merci, le remercié-je avec un long soupir de soulagement en remettant en place quelques mèches décoiffées par le vent.

Malheureusement, le fait qu'il ne reste que dix minutes signifie également que je vais très probablement me retrouver dans les derniers rangs pour assister au spectacle. Loin du podium, loin des membres de l'élite venus assister au défilé, loin de la lumière des projecteurs...Dans l'ombre en somme. Pas vraiment ce que j'espérais, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Dans tous les cas, je pourrais profiter de la présence d'autant de personnes au casino pour me faire remarquer durant la soirée, en espérant qu'ils daignent rester jusqu'à mon passage sur les planches...Je devrais réussir à me démener pour converser autour d'un verre et les convaincre de me prendre ne serait-ce qu'en stage dans leurs entreprises malgré tout.

- Oh si, bien sûr. Suivez moi, l'exhorté-je, revenant soudainement à la réalité, mon pouls apaisé.

Une fois de plus, mon ambition me joue des tours, à croire que je ne tirerais jamais la leçon. A trop faire des plans sur la comète, j'en néglige le présent. Après tout, rien ne me dit que mon interlocuteur actuel ne serait pas justement employé de ces fameuses entreprises que je cherche à atteindre. Quelle superbe première impression que je viens là de lui proposer si c'est le cas...

Je le guide dans les immenses salles qui composent le casino, filant avec aisance entre les tables, fauteuils, escaliers, portes et divers obstacles qui parcourent mon chemin. Même en y travaillant depuis moins d'une année, j'ai appris à connaître et reconnaître les moindres recoins du bâtiment très vite. J'ai toujours détesté l'idée de devoir demander aux autres employés de me guider sur mon propre lieu de travail, et puis je voulais satisfaire ma curiosité. Quelque part, c'est amusant de mieux connaître les dédales des coulisses que les anciens, de les surprendre au détour d'un couloir ou de mieux parvenir à s'éclipser quand le public commence à devenir un peu trop envahissant...

La salle du défilé se situe dans l'aile ouest, là où l'on donne habituellement les concerts. Déjà, la semaine dernière, j'avais pu voir les petites mains commencer à s'y affairer, mais j'étais loin d'imaginer sa transformation finale, qui me laisse échapper un léger "whaouh" impressionné. Impressionnée aussi bien par l'atmosphère futuriste et élégante qui se dégage des décors que par la foule monstrueuse venue assister à la représentation. C'est bien pire que ce que j'imaginais, je ne sais même pas si je parviendrais à me glisser entre le mur et les premières rangées de chaises. J'ignorais que cette salle pouvait contenir autant de gens...ni que leur voix pouvaient être si bruyantes.

- Vous avez une place attitrée ? , tenté-je de me faire entendre par dessus le brouhaha ambiant qui aurait sans doute rendue inaudible la moindre explosion. Je peux essayer de vous y guider.

Pas vraiment que je sois ouvreuse ici, mais j'ai déjà aidé à de précédents événements pour savoir comment fonctionne le plan de salle. Et puis, avec un peu de chance, il restera une place vide à côté de lui et je n'aurais pas à rester à côté de la porte pour trouver un peu d'air. Tôt ou tard, l'air risque fort de devenir irrespirable ici.
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 953
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Shinato »

Selene Becker

Image

22 ans / Errydienne / Membre du gang des déchus / dans l'arène

Les combats ne vont pas tarder à commencer. Tous les participants s'apprêtent à entrer dans l'arène quand une voix familière m'interpelle. Je me retourne et aperçois Eddy à moitié essouffler.

"Qu'est-ce que tu fais là? Tu ne devrais pas être dans le public?" je lui demande intriguée.

Lui qui aime tant les paris, je trouve étrange de le voir ici mais vu sa tête, il doit avoir une bonne raison.
Il prend quelques secondes pour reprendre son souffle avant de me tirer par le bras.

-"Selene, ne combats pas. Jäger ne va pas participer, tu n'as aucune raison d'aller dans l'arène."" me dit-il légèrement inquiet.

Ses propos me laissent muette une seconde. Il ne sera donc pas de la partie? Je respire calmement et pose ma main sur la tête du blondinet.

-"Qu'importe, il est trop tard pour me défiler. Et puis, les combats d'aujourd'hui feront office d'entraînement avant le jour J." lui dis-je accompagné d'un léger sourire.

Je lui tourne le dos et prends la direction de l'arène. Tous les combattants sont là et, effectivement, le meurtrier de Sonya n'en fait pas partie.
Le chef des Phalènes arrive et fait taire le public avant d'annoncer le début des combats. On rentre enfin dans le vif du sujet. Du coin de l'oeil, je repère Eddy se faufiler à travers la foule pour se mettre au premier rang. Il a beau être inquiet, j'arrive tout de même à lire une certaine excitation dans son regard. Que la bataille commence.
Mon objectif premier est de mettre mes adversaires hors d'état de nuire et, contrairement à mon chef de gang, je tiens à le faire sans avoir à les mettre à mort.
Ma première cible est Aura. De prime abord, elle ne semble pas porter d'armes sur elle mais on ne sait jamais. Si ma volonté première n'est pas de la tuer, ce n'est peut-être pas son cas. Je reste donc prudente. Notre combat se limite d'abord à de simples échanges de coups mais, en une rapide rotation, elle dégaine un petit couteau et entaille légèrement le haut de ma joue. Je ne sais toujours pas d'où elle l'a sortie mais je ferais mieux de ne pas la sous-estimer. Pour le moment, je me contente de l'observer pour savoir quand la mettre K.O. Elle est rapide et elle manie son arme à la perfection. Je ne vois pas vraiment d'ouverture possible et, plus le combat avance, plus je me dis que l'épargner va s'avérer difficile. Et puis, son couteau commence à me faire de sérieuses coupures. Elles ne sont pas encore critique mais si je laisse durer, je ne pense pas pouvoir tenir contre les autres adversaires qui m'attendent. Je me résigne donc à user de mes deux saï. Cacher dans mon dos, je les dégaine et me contente de désarmer Aura. Ceci fait, je lui fauche les deux jambes et viens frapper sa tempe avec le manche d'une de mes armes. Un léger filet de sang s'écoule le long de son crâne mais je ne pense pas que sa vie soit en danger. Elle semble tout simplement sonner. Je n'ai pas le temps de me relever que Notch me donne un violent coup de pied dans les côtes m'envoyant rouler à quelques mètres de lui. Son coup était puissant mais j'ai déjà encaissé pire. Je me relève donc et lui fais face. Il passe à côté d'Aura sans y prêter attention et m'invite à attaquer. Il est armé d'une longue machette. Le combat rapproché est donc à son avantage. Comment vais-je faire pour l'étaler sans le tuer? Lui ne semble pas être sur la même longueur d'onde et se jette sur moi. Son coup manque de me trancher un sein en deux et je lui assène un rapide coup de pied dans le bas-ventre. Mon attaque semble avoir le même effet qu'une piqûre de moustique puisqu'il m'assène une violente droite que j'esquive au dernier moment. Il est plus rapide qu'il n'y paraît et je sens que si je me prends un coup de plein fouet, je ne me relèverai pas.

-"Bute-le Selene!!!" hurle alors Eddy dans le public.

Il est malin ce petit. C'est pas comme si me faisais chier à le maintenir en vie depuis le début de notre combat. Mais je pense que je devrais écouter son conseil. Je n'arriverais pas à battre Notch sans avoir à le tuer. Intérieurement, je m'excuse auprès de Sonya avant de fondre sur mon adversaire. Je lance l'un de mes saï droit en direction de son visage, l'obligeant à parer et me retrouve désormais à portée.

-"Je suis désolé." dis-je doucement avant de perforer le crâne de mon adversaire.

Son corps tombe lourdement sur le sol et je récupère mon arme sur le sol.

"Bon, à qui le tour?" dis-je pour moi-même en me tournant vers les combattants restants.
Etsionmangeaitleslivres

Profil sur Booknode

Messages : 66
Inscription : ven. 29 oct., 2021 7:15 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Etsionmangeaitleslivres »

Skye Watson
17 ans / Evayenne / Actrice / Mannequin

Image
Image
Image


Je ne sais pas trop comment réagir à son annonce. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un venant d'Errydor... Ou alors je ne le savais pas. Lui dire : je suis désolée ? Non personne n'est mort, c'est complètement débile. Hocher la tête, c'est un peu trop distant et froid. Je ne peux pas le prendre dans mes bras, car je ne le connais pas, et surtout il n'a pas l'air d'être très ému en parlant d'Errydor. Mais il avait bien une famille, des gens qu'ils connaissaient à Errydor non ? Il doit bien être touché de ne plus les voir... Mais je ne peux pas lui demander, ce serait rentrer dans sa vie privée, et nous nous connaissons depuis à peine trente minutes. Oh Skye arrête de réfléchir et lance toi :
- Pour répondre à votre question, non, je ne pense pas que boire deux cocktails à la couleur douteuse soit une bonne idée... Mais c'est la meilleure qui m'est venue sur le moment. Je repose mon verre, puis le regarde dans les yeux, n'arrivant pas à déceler ce qu'il ressent. D'habitude, je suis plutôt forte à ce jeu là : Et pour tout vous dire, j'ai répondu à votre question car je ne savais, et ne sais toujours pas d'ailleurs, comment réagir au fait que vous venez d'Errydor.
Sans me prendre la tête, j'ai déballé cette c*nnerie d'idiote irréfléchie. Au moins, je suis toujours dans mon personnage de niaise et timide, mais là c'est trop. Et j'en ai même la nausée.
Enfin, c'est plus probable que ce soit la faute de l'alcool.
Tally

Profil sur Booknode

Messages : 730
Inscription : jeu. 25 août, 2011 11:57 pm

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Tally »

Zeke

Image




................ Si j'étais cynique, je râlerais en me moquant de tous ces nababs en robes longues et en costumes sur mesure qui ne sont là que pour en mettre plein la vue. Mais pour être honnête, j'étais très enthousiaste à l'idée de venir. J'avais hâte d'assister à toute cette effervescence. C'est la première fois depuis mon ascension à l'élite que je suis invité à cet évènement et je ne vais pas laisser Tray me le gâcher. Même si je suis presque certain de le croiser quelque part pendu au bras d'une riche Evayenne ou d'un homme d'affaires fortuné qui saura ravir son portefeuille. Dans le monde dans lequel on vit, je ne peux pas vraiment le blâmer.

................ Je décide donc de le reléguer dans un coin de ma tête et de suivre la jeune femme qui elle, a l'air de savoir où elle va. Son expression béate en pénétrant dans la salle me fait doucement glousser. Je crois que j'ai l'alcool joyeux. Mais je dois reconnaitre que la décoration de la pièce est encore plus impressionnante que celle de l'entrée. La salle est si bondée qu'on ne voit pratiquement plus le podium à l'arrière. Cela m'attriste un peu car j'avais vraiment envie de voir les nouvelles créations de cette saison.

................ Je songe à un moyen de m'asseoir plus près lorsque la voix de la jeune femme attire mon attention. Malgré le tumulte, je parviens à comprendre ce qu'elle me dit. Une place attitrée ? Je réfléchis un instant et me rappelle des cartons d'invitation dans la poche de ma veste. Je lève un doigt et fouille le pan intérieur de mon costume pour en sortir les fameux cartons où figure mon nom et celui de Tray. Sur l'envers se trouvent les numéros de deux places proches du podium.

................ « Je vous en serais très reconnaissant . Tenez, si vous n'avez pas de place attitrée, je vous cède celle-ci. Mon rencard m'a posé un lapin alors elle ne me servira pas. Si on vous demande, vous vous appelez Tray, et vous êtes un égoïste qui a peur de l'engagement j'ajoute avec un brin de ressentiment ».

................Je suis quasiment certain qu'elle ne fait pas partie de l'élite, elle a l'air trop aimable et prévenante pour ça. Si je n'avais pas ma famille pour me garder les pieds sur terre, je serais certainement déjà devenu un petit con arrogant;

................ Sur le chemin jusqu'à nos places, j'ai à peine le temps de saluer quelques connaissances avant de nous asseoir que les lumières se tamisent pour réclamer le silence. Adélaïde Karaklis, la fille du dirigeant, traverse le podium pour se poster derrière le micro et commence le discours d'ouverture. Sa voix monotone est soudainement interrompue par une autre, bien connue des chaînes d'infos. Son visage est multiplié sur les écrans disséminés çà et là. Il me faut m'y reprendre à deux fois pour la reconnaître. La journaliste Julia Nova n'a plus rien de la fringante présentatrice qui officie sur la chaîne principale. Elle a l'air affolée et de lourdes poches cernent ses yeux. Son discours me glace le sang. Mais ce n'est rien à côté des images qui sont diffusées devant mes yeux. J'ai dû mal à croire qu'elles sont réelles. Comment pourraient-elles l'être ?

................ L'image disparait à l'écran et on entend brièvement les protestations de la journaliste. L'intervention d'Adélaïde ensuite n'arrange rien à la situation au contraire. Tout le monde a vu l'expression horripilée sur son visage et rien, pas même son sourire forcé pourra nous le faire oublier. Bientôt, une musique retentit et annonce l'arrivée des mannequins. Malgré les apparences, le cœur n'y est pas. Même les mannequins ont le dos raide lorsqu'ils commencent à déambuler devant nous.

................ J'ai beau être naïf, même moi je trouve ça bancal leur histoire de problème technique. Je m'attends à tout moment à ce qu'il se passe quelque chose, qu'il y est une explosion, un mouvement de panique, n'importe quoi. Mais tout le monde est figé comme s'il avait peur des représailles. Des chuchotements commencent à s'élever doucement de la foule. Je me tourne vers la jeune femme à mes côtés et lui glisse à voix basse :

................ «J'ai rêvé ou on vient vraiment de voir se qu'on vient de voir ? »
Shinato

Profil sur Booknode

Messages : 953
Inscription : ven. 12 avr., 2019 11:46 am

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Shinato »

Alexander Fame

Image

1 ans d'activation / Androïde / Propriété de Jack Napier / Erika Veire

Si Jack ne m'avait pas ordonné de tuer Erika Veire, je pense que je l'apprécierais. En plus d'être une belle femme, elle dégage un charisme certain et il ne fait aucun doute que la première chose que l'on ressent en la voyant, c'est le respect. Elle a tout d'une femme redoutable et c'est ce qui me plaît chez elle. En comparaison, la jeune Veronica est naïve et toute fragile, ce qui la rend des plus manipulables. Ce n'est pas le cas de la Dirigeante Technologique.
Ses propos ressemblent fortement à un avertissement et pour le coup, je ne me vois pas répondre. Elle est dans le vrai, le gouvernement se chargera de l'affaire. Mon objectif n'était pas de mener une enquête mais d'aborder la PDG et ses battements de paupières m'indiquent que j'ai réussi. Notre petit jeu semble continuer et j'avoue prendre plaisir à jouer avec elle. Comme elle le demande, je lui offre mon bras et pose mon autre main sur la sienne.

-"Avec plaisir." je lui réponds charmeur.

Nous prenons la direction du bar et, en cours de route, je me permets de lui répondre.

-"Votre beauté n'est-elle pas une raison suffisante?" lui dis-je en arborant le même sourire charmeur.

Nous nous approchons du bar et je lui tire un fauteuil pour qu'elle s'asseye. Je la rapproche ensuite de la table avant d'aller m'asseoir en face d'elle. Je croise les jambes et la regarde intensément.

"Vous semblez préoccuper par ma personne et je ne peux laisser une femme dans l'ignorance alors dîtes-moi, que désirez-vous savoir?" je lui demande cordialement.
Yumeko

Profil sur Booknode

Messages : 10115
Inscription : mar. 19 nov., 2013 12:04 pm
Localisation : Là où je peux rêver

Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Yumeko »

Harper Hill
Elite d'Evaya ǀ 22 ans ǀ 171 cm ǀ Mannequin ǀ Espoir toujours ǀ Pâris
Image
Image
Image
Somebody to love

Dans un sens, j’ai l’impression que mon monde vient de voler en éclat ou plutôt se sont toutes mes illusions qui se brisent face à ces secondes d’images imprimées sur ma rétine à tout jamais. Certains sont sans doute capables d’occulter cette vidéo, de l’oublier, de la mettre dans un coin de son cerveau et de fermer la porte à double tour pour ne plus jamais la voir. Mais ce n’est pas mon cas. J’ai certainement trop de cœur pour cela, je possède une certaine sensibilité qui ne peut me laisser insensible à toutes ces images. Cela n’a pas duré longtemps mais assez pour en être choquée même si je n’en montre pas tant. Je ne peux pas montrer toute l’étendue de ce que je ressens devant tous ces gens. Je ne peux pas le faire, je dois toujours montrer l’image parfaite de cette mannequin qui ne doit être que jolie. Mais oui, c’est un choc même si je ne sais pas quoi faire de cette révélation pour le moment et Pâris semble dans un état d’esprit similaire. Lui aussi se questionne et me questionne mais je n’ai aucune réponse à donner. Je ne sais pas quoi faire de tout cela. Si je ne peux pas oublier, que puis-je faire ? Vais-je rester les bras croisés sans rien faire ? Vais-je agir d’une manière ou d’une autre ? Et les autres, que vont-ils faire ? Mais à mon niveau que puis-je faire ? Oui, je fais partie de l’Elite d’Evaya mais je suis une mannequin et je suis seule, je ne fais pas le poids. Je ne suis pas membre du gouvernement, je n’y connais pas grand-chose en politique. Et seule, je n’ai aucune chance de faire changer les choses. Mais que puis-je faire de toute façon ? Je n’en ai aucune idée non plus. Je ne suis pas une rebelle, je suis les règles d’Evaya depuis ma naissance docilement sans me plaindre. Et aujourd’hui ? Je me sens juste perdue sans avoir une personne de confiance à qui parler. Il y a bien Pâris mais il n’est ni un confident, ni un ami, juste une connaissance. Après tout, à part discuté de tout et de rien à quelques occasions et échanger quelques baisers, il n’y a jamais rien eu de plus. Il n’ajoute rien et la discussion prend fin. De toute façon, nous nous rapprochons petit à petit de la scène pour défiler. Pâris passe avant moi et il avance quand on l’appelle, le voyant disparaitre de ma vue sauf si je regarde l’écran. J’essaye de me concentrer sur mon propre passage et sur ce qu’on me dit, me contentant d’hocher la tête quand c’est à mon tour de défiler. Je m’élance sur le podium, le visage impassible comme si rien ne m’atteignait et dans un contexte différent, je me féliciterai pour ça. Je suis déterminée surtout à en finir tout en restant professionnel. Je ne regarde personne en particulier mais je sens bien l’ambiance dans la salle différente de d’habitude. Je vais jusqu’au bout de la scène, m’arrête quelques secondes, perchée sur mes hauts talons puis je fais un demi-tour calculé pour repartir dans le sens inverse. Cela ne dure que quelques secondes pourtant cela m’a paru plus long. A peine, ai-je quitté la scène que l’on m’attrape par le bras et il me faut quelques instants pour me rendre compte qu’il s’agit de Pâris. Un peu surprise, je reste silencieuse et le laisse diriger à plusieurs mètres de la scène. Il n’empêche, nous ne sommes pas seuls et il y a du monde autour qui s’active à se changer pour enfiler une nouvelle tenue et refaire un tour sur la scène dans un nouveau vêtement. Lui et moi ne faisons pas exception. Il me demande mon avis sur ce qui va se passer. Le problème, c’est que je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, je ne connais déjà pas mon avenir alors celui de toute une ville… Il pourrait ne rien se passer comme tout. Tout est possible après tout et tout dépend de chacun. Je continue à parler tout bas sachant que des bribes de conversations pourraient être entendue par tous. Je secoue la tête et je réponds :
- Je n’en ai aucune idée. Il pourrait tout comme rien se passer… Et toi, tu as une idée ?

Autumn Mckenzie
32 ans ǀ 178 cm ǀ Errydienne ǀ Réparatrice ǀ Libre et Indépendante ǀ Kayn

Image
Image
Image
That's life

Texte à caractère explicite

Pourquoi devrais-je m'étonner encore du genre de réponses de Kayn ? Parce que clairement, il ne m'aurait jamais donné une autre réponse. A vrai dire, je n'en attendais pas une en particulier mais comme il aime autant répliquer que moi, il me pose des questions dont il n'attend pas vraiment de réponses. Dans sa tête, il doit aussi se faire les réponses. Je l'imagine bien penser un truc du genre : "Prouver quelque chose ? Non jamais. Et à qui ? Bah personne voyons. Je crois t'avoir prouvé suffisamment de choses, non ? Oui, t'as pris ton pied et deux fois même, ça prouve bien que j'suis un bon coup." Je ne dois pas être loin de la vérité non parce que ça serait vraiment son genre. Et vu comment il a les chevilles qui enflent, je ne vais pas en ajouter un peu plus à son ego. Il en a suffisamment comme ça. Donc non, je ne vais pas répondre à ses questions qui n'appellent pas de réponses. Et puis, il le sait donc pas besoin d'en rajouter davantage. Oui, sur le plan sexuel on est compatible, c'est pas une nouveauté, ni une surprise. On aime la même chose à ce niveau là donc ça nous convient à l'un comme à l'autre. Si jamais la douceur et la tendresse, clairement, je n'irai pas voir Kayn pour coucher avec, ni pour quoi que ce soit d'ailleurs. Il a trop un sale caractère. En dehors du sexe, on ne s'entend pas sur grand chose, raison pour laquelle on se prend la tête aussi souvent qu'on couche. Enfin non, on se dispute plus souvent qu'on couche. Parfois, je pars furieuse. Là, je l'étais clairement. En plus d'être en colère, j'étais blessée mais je me suis laissée amadouer. A croire que je peux devenir faible parfois. Mais clairement, ça n'arrivera pas la prochaine fois. Coucher avec ne suffira pas.
- Fais gaffe à toi quand même sinon tu passeras bientôt plus les portes. Même si je pense que t'avais quelque chose à te faire pardonner.
Mais je m'arrête là parce qu'on peut discuter de ma demande initiale qui semble se diriger vers une réponse positive. Comme il est de bonne humeur, du moins je le considère au maximum de sa bonne humeur. Elle est relative. Je n'aurais pas mieux de toute façon... Et je n'en attends pas plus de sa part. Je le connais. Et j'évite de faire une réflexion parce que je ne suis pas c*nne au point de me tirer une balle dans le pied. Donc je me tais, je l'observe et je réponds à ses questions en réfléchissant. Je prends tout cela très sérieusement et lui explique ce dont j'aurais besoin en gros pour voir si c'est possible. J'en profite pour me mettre debout et chercher du regard ma culotte avant de l'enfiler cachant l'essentiel. Pendant ce temps, il réfléchit et je le vois regarder un peu partout. Je termine de me rhabiller et récupère mes chaussures que je trimballe à la main. Je l'entends légèrement grogner mais c'est sa façon de discuter. Parfois, dans ma tête, je le surnomme M. Grognon ou Mister ferrailleur grognon. Il me désigne un endroit et je m'en approche, observant peut-être mon futur coin atelier. C'est plutôt spacieux si on enlève tout son bordel et il y en a.
- Ça me parait bien pour bosser.
Je me tourne vers lui quand il parle argent. Je savais que c'était pas gratuit et je l'avais déjà évoqué donc je ne suis pas naïve en pensant que ça serait gratuit mais je dois savoir combien ça me coûterait. Je ne vais pas installer mon atelier ici si ça me coûte plus que ça me rapporte. J'ai un loyer à payer et de la nourriture à acheter.
- Je m'en doute. Combien exactement ?
Répondre

Revenir à « RPG »