Concours d'écriture : Déception amoureuse

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viaoli

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Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par viaoli »

Je pense que nous attendons tous avec impatience un sujet de concours. Malheureusement comme il semble n'être pas prêt d'arriver, je me dévoue.
Le sujet du concours sera donc : Déception amoureuse. Je vous propose de garder les mêmes règles que pour les concours précédent.
Bonne chance à tous!

Pour rappel :

♦ Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
♦ Il n'y a pas de limites minimum de caractères. En terme de taille, le format d'une nouvelle de 15 000 signes (environ 7 pages) est le maximum qui sera accepté.
♦ Faites attention à votre expression et à votre orthographe, il est toujours plus agréable de lire des textes écrits dans un français correct ;)
♦ Les textes écrits avant le concours ne seront pas acceptés. Vos textes doivent avoir été écrits spécifiquement dans le cadre du concours.
♦ Attention : Seuls les membres de Booknode dont le profit sera un minimum complété (quelques livres en biblio et infos sur le profil) pourront participer, peu importe votre date d'inscription. Vous pouvez très bien vous être inscrits la veille, il n'y a aucun soucis, tant qu'il est clair que vous ne vous êtes pas inscrits sur le site juste pour participer et ne jamais y revenir ;)
Micum

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Micum »

Merci de l'initiative !
Du coup, nous avons tout le mois de juillet pour déposer notre texte ?
viaoli

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par viaoli »

Micum a écrit : mer. 30 juin, 2021 10:55 pm Merci de l'initiative !
Du coup, nous avons tout le mois de juillet pour déposer notre texte ?
Oui jusqu'au 31 juillet à minuit. Le 1er août plus aucun texte ne sera accepté.
Ensuite les participants pourront faire leur top 3 des textes. :) Mais je remettrai un message au besoin pour " les résultats du concours".
Anais39

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Anais39 »

Super idée ! L'inspiration ne va pas manquer, je m'y mets tout de suite ! ;)
Larme_Fatale

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Larme_Fatale »

viaoli a écrit : mer. 30 juin, 2021 12:12 pm Je pense que nous attendons tous avec impatience un sujet de concours. Malheureusement comme il semble n'être pas prêt d'arriver, je me dévoue.
Le sujet du concours sera donc : Déception amoureuse. Je vous propose de garder les mêmes règles que pour les concours précédent.
Bonne chance à tous!

Pour rappel :

♦ Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
♦ Il n'y a pas de limites minimum de caractères. En terme de taille, le format d'une nouvelle de 15 000 signes (environ 7 pages) est le maximum qui sera accepté.
♦ Faites attention à votre expression et à votre orthographe, il est toujours plus agréable de lire des textes écrits dans un français correct ;)
♦ Les textes écrits avant le concours ne seront pas acceptés. Vos textes doivent avoir été écrits spécifiquement dans le cadre du concours.
♦ Attention : Seuls les membres de Booknode dont le profit sera un minimum complété (quelques livres en biblio et infos sur le profil) pourront participer, peu importe votre date d'inscription. Vous pouvez très bien vous être inscrits la veille, il n'y a aucun soucis, tant qu'il est clair que vous ne vous êtes pas inscrits sur le site juste pour participer et ne jamais y revenir ;)
Merci, c'est super Vaioli.
On s'y met.
viaoli

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par viaoli »

De rien :D.
J'ai hâte de lire vos textes !
Micum

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Micum »

Voici ma participation pour ce concours ! Encore merci pour le faire perdurer !
J'espère que ça vous plaira !

Déception amoureuse


Trône l’amour entre passion et haine
Et dans ses entrailles grouillent déconvenue et peine.
Chacun de ses baisers est une brûlure désireuse,
Voici la faste porte à la flamme drilleuse !

Elle te fait porter la douleur sur ton dos,
Où le seul sang qui coule est celui de Nessos.
L’amour est le remède, mais l’amour n’est plus.

Quand elle quitte ta vue,
C’est tout un monde orphelin d’avenir qui s’effondre.
Quand elle quitte ta vie,
Ce sont tous les courages qui meurent.

La faute est à celui qui part,
La thébaïde pour celui qui reste.
Mais la pierre jetée emporte ce dernier
Dans les plus sombres abymes.

La déception de l’amour, c’est un peu élire les victimes.
Sans voix, ni hymen.
La déception de l’amour, où toutes les routes s’achèvent
Mais où le temps suit son cours.
[/mid]
Dernière modification par Micum le sam. 23 oct., 2021 5:06 pm, modifié 1 fois.
Roxane10th

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Roxane10th »

Oh chouette !! Merci d'avoir crée ce post ;)
Anais39

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Anais39 »

Voilà ma participation, en espérant que cela me délivre un peu... :)
Le premier s'intitule : Les premières fois

Tu me fais ressentir des choses que jamais je n’aurais crus possibles
Tu me fais faire des choses parfois irréversibles
Je ne me reconnais plus au fond de ce gouffre de pensées
Mais j’aime ce nouveau moi car tu es là pour m’éclairer
La sensation de t’avoir loin de moi ne fait que te rapprocher de mon cœur
Mais la peur que tu t’écartes, cent fois me fait regretter mes pleurs.
Besoin de ta présence à mes côtés à chaque instant
Mon esprit neutralisé si tu n’es pas la constamment
Ma tête tranquillisée quand tu m’affirmes ton amour
Mon cœur tout embrouillé quand tu me dis pour toujours
Tu le sais que je suis à toi
Et je sais que tu en profites quelques fois
Mon amour est souvent beaucoup trop fort
Tu ne quittes jamais ma tête même avec beaucoup d’efforts
Je n’ose te déclarer que je t’appartiens pour l’éternité
De peur de perdre cet amour sans paix
Qui me tue et me brûle de l’intérieur
Mais me noie de bonheur
Plus qu’une attraction c’est devenu une passion
Je ne cesse de penser à lui et je ne sais si c’est réciproque
Je ne cesse de pleurer pour lui pourtant c’est mon roc
Plus qu’une passion c’est devenue une obsession
Je ne comprends pas ce que je ressens
C’est la première fois que mon cœur est à terre
C’est la dernière fois que je me laisse faire
Je ne comprends pas tous ces sentiments
A bout de souffle je continue pourtant de lutter
J’aimerais tellement pouvoir m’arrêter
Réussir à continuer sans me retourner
Sans regarder en arrière, en espérant un signe de lui
Retenir mon souffle jusqu’à ce qu’il dise oui
Me sentir ravie lorsqu’il me fait espérer des merveilles
Puis tomber d’un seul coup quand il m’ignore sans pareil
Je ne sais comment l’amour peut être trépas
Quand lorsqu’il n’est pas là plus rien ne va
Comment l’amour peut être jalousie
Quand j’ai envie de ne l’avoir que pour moi, sans soucis
Comment cet amour peut être destructeur
Mais qu’il joue aussi le rôle de baume au cœur
Qu’il t’achève pour mieux te relever
Qu’il te crève pour mieux te faire aimer
Que tout le monde en dit du bien
Mais pourquoi se comporte-t-il comme un vaurien ?
Pourquoi est-il si dur ? Pourquoi dois-je endurer ça ?
Une vague de contentement représentant l’éclaircie
Puis celle de dépression qui arrive tel un tsunami
Enchainant les dégâts et les blessures à l’âme
Moyennant la vie sauve auprès de cet attirant diable
Prétextant une âme pure pour finir à l’amiable
Mais se vautrer au sol quand arrive le repenti
Comme si après si peu de temps j’étais tombée dans l’oubli
Oubli de ce feu qui me consume et m’horripile
Mais que j’assume et dans mes yeux brille
Je suis prête à me battre s’il le faut
A mourir encore et à nouveau
Mais me relever de mes cendres
Tel un phénix au milieu des méandres
Me relever des méandres de mon cœur
Pour enfin le trouver ce bonheur.

Le deuxième : Il y a dans ma tête

Il y a dans ma tête, ce recoin de bonheur
Que je ne peux plus regarder sans pleurs.
Il y a dans mon corps ces milles frissons
Quand son souvenir remonte du fond.

Hier, amour était florissant tel la rose
Aujourd’hui dans un cercueil il repose.
Et je vois cette faible silhouette recluse
Cette petite chose de douleur percluse.

Je tente de faire un pas vers elle
De l’aider à déployer ses ailes
Mais plus qu’un pas et je tombe
Au fond du gouffre se trouve ma tombe.

Et je ressasse sans cesse les souvenirs
Je ne vois que du noir, pas de rires
Seules quelques percées roses
De cet amour qui rend le cœur morose.

Mais tels des aimants ils m’attirent
Tels des calmants qui me plongent
Dans cette transe que j’admire
Devant cet amour qui me ronge.

De prises de décisions qui échouent
En crises et dépressions qui me poussent à bout,
Je choisis de rompre le contact
Mais en vain, il attaque.

Et le dernier : La main

Cette main qui contient ton cœur mais qui a pris le mien,
Afin de mieux pouvoir serrer, les joyaux du corps humain.
Cette main qui sans cesse me retient et pourtant veut que je parte
Lorsqu’abimée par la souffrance rien ne m’écarte.
Cette main par laquelle le sang coule
Ces cœurs par lesquels l’ancre s’écoule
A force d’écrire cet amour, amour saignant, amour parlant.
Voici pourquoi le sang et l’encre sont présents.
Folie de l’esprit ou joie de l’inconscient,
Pourquoi faire ressentir ces sentiments
Si ils finissent détruits et à tout jamais proscrits
Je vous le demande, à vous les deux cœurs,
Pourquoi ne cohabitez-vous pas sans malheur ?


J'espère que cela vous a plu et si vous écrivez vous aussi des poèmes n'hésitez pas à venir me parler, je suis une fan, j'aime donner mon avis, découvrir de nouvelles plumes ;)
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Bonjour,

J'ai une question, je n'ai jamais participé à un concours de ce genre sur Booknode et ducoup, ça fonctionne de quelle manière ? Il faut écrire un texte et on vous l'envoie, c'est ça ?
Désolé de vous déranger et merci de votre réponse par avance!

Oihana
Anais39

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Anais39 »

Oihana a écrit : mar. 06 juil., 2021 10:54 am Bonjour,

J'ai une question, je n'ai jamais participé à un concours de ce genre sur Booknode et ducoup, ça fonctionne de quelle manière ? Il faut écrire un texte et on vous l'envoie, c'est ça ?
Désolé de vous déranger et merci de votre réponse par avance!

Oihana
Bonjour ! Pas de problème tu ne déranges jamais ici :D
Et pour les concours tu as jusqu'à la date donnée dans l'énonciation du sujet pour rendre une production qui correspond au thème donné et qui rempli les critères nommés au début (le nombre maximum de signe,la date...) puis le top trois sera élu. Dans les concours organisés par les administrateurs du site, tu reçois en récompense le droit de choisir le thème suivant et une petite vignette sur ton profil qui indique que tu es gagnant mais pour ce concours je ne sais pas du tout
Voilà si tu as besoin d autres informations n'hésite pas !
Bonne journée :D
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Et voilà, mon histoire, j'espère qu'elle vous plaira, et dites moi ce que vous en avez pensé!

La folie

Je vais vous raconter l’histoire tragique d’un amour non partagé, mais bien plus encore, l’histoire de ma mort.

Mais avant de commencer, je vais vous rassurer sur le fait que la mort peut s’avérer beaucoup moins douloureuse que l’on pourrait si attendre, il suffit juste de savoir comment l’aborder. Et selon mon point de vue, ce fut LA chose la plus amusante que je n’ai jamais réalisé et qui existe depuis les bottines à boutons ! Voyez-vous, la mort est quelque chose d’assez étonnant et elle réserve toujours un secret assez fantastique. Encore plus incroyable pour les chercheurs de symboles et ceux qui y prêtent attention, mais l’amour et la mort se ressemble conjointement alors, n’est-il pas naturelle de mourir pour l’un ou bien de vivre dans l’attente que l’autre se produise ? Cependant, le temps passe et il me semble avoir déjà trop parler de ce sujet assez sensible pour quelques uns. Alors, voici l’histoire de mon amour.

Je suis née dans un trou perdu au milieu de la campagne, à la minute où j’ai compris où je vivais, j’ai voulu m’enfuir. Dès mon plus jeune âge, je savais quoi faire pour que l’on me remarque et mieux encore, je me faisais remarquer ! Selon certains, j’étais folle, selon d’autres, j’étais démente, mais tous s’accorder à dire que j’étais géniale. La folie peut-être cruelle pour certaines personnes, mais moi, elle m’attirait et pour ainsi nommer la chose, je plongeais dedans avec plaisir.

Je lisais un tas de livres de la bibliothèque du village (le seul endroit qui m’intéressait dans ce trou à rat, la raison était parce que de personne y aller et que je pouvais voyager en dehors des limites de ce hameau) et dedans, j’avais compris que je ne resterais pas toujours là bas. Le destin fit vraiment bien les choses et le lendemain de cette promesse que je m’étais faite, je partis, enfin plutôt je piqua la voiture de mon père et je m’enfuis. Malheureusement pour moi, l’essence était un problème de taille pour la destination. En l’occurrence, la voiture ne n’emmena pas très loin, mais suffisamment pour que je puisse commencer mes rêves et suffisamment pour que je me baigne dans la folie.

Et la première personne qui me permis de les réaliser fut Neil, un jeune homme charmant et toujours amusant. Je me souviens que lors de ma première course-poursuite dans Paris (et oui, il faut entretenir le mode de vie d’un génie) il a eut la délicate attention de me vendre à la police pour quatre sous. En effet, Neil était l’un des policiers qui devait m’arrêter. Ce fut donc entre-nous, la haine au premier regard.

Il ne me supportait pas et je trouvais ses manières tout comme son intelligence ou encore son goût déplorable. Malheureusement, comme ont dit Cupidon est aveugle, non ? Et bien, il l’a été pour nous deux. Je ne sais comment nous fîmes mais un jour, nous sortîmes ensemble et pour la première fois je le trouva charmant. Était-ce à cause du champagne qui coulait à flot, ou de son passé ? En effet, il m’avait raconté qu’il était devenu policier par obligation car c’était un criminel recherché et qu’en policier il possédait ainsi une petite sorte d’immunité. Ou peut-être était-ce encore par l’odeur enivrante des drogues qu’il avait amener ? Je ne le savais pas et ne le saurais jamais, mais ce jour là, je suis tombé amoureuse de lui. Et à ce moment là, j’ai su que s’il partait, la folie me noierait.

Après quelques autres rendez-vous nous nous décidâmes de nous allier. Nous étions ainsi durant plus de deux ans, l’un des couples de bandits les plus recherché mais aussi l’un des mieux habillé. Nous semions la terreur ou plus précisément nous l’incarnions. Et je pense que durant cette période nous nous sommes aimés, du moins, je l’ai aimé. Je nous pouvais passé des heures sans lui, il me manquait au bout de quelques minutes. C’était lui ma bouée dans la folie. C’était un magnifique amour, mais destructeur. Et quand tout est détruit c’est lui même qui essaie de se détruire.

Seulement, deux ans après nos coups exceptionnels, une horde de policier arriva en trombe dans l’appartement que nous avions achetés ensembles. Hurlant, pestant, nous agrippant tous les deux. Ils étaient près à nous tuer sans aucune gène ; mais à la vue de Neil ils s’arrêtèrent, et ne s’en prirent qu’à moi. Je me souviens avoir regardé Neil pendant de longues minutes dans la plus grande incompréhension avant de comprendre qu’il m’avait trahi. C’était lui qui avait appelé la police, et en réalisant ceci j’ai ressentis un mauvais pressentiment.

Il ne me fallut atteindre qu’un mois pour comprendre que mon pressentiment était vraie. Ce fut pendant mon procès, il me semblait que tous le pays était venus voir ma chute. Alors que je me faisais jugée coupable pour une immense liste recensant tous mes crimes, je m’aperçus que Neil n’était pas là, et en lisant un article portant le titre « le toxicomane de Anna ! » (journal qui était tombé de la main de sa lectrice). J’appris que Neil avait pu s’échapper de tous ceci en mentant, il c’était servis de la drogue comme explication, en racontant à tous que je l’avais drogué pour qu’il reste avec moi, il avait des preuves à l’appui au vu des innombrables piqûres qui cernait ses bras. À cette instant je me suis sentie vide. Mais ce n’est pas tous ce que Neil avait fait.

Lors de ma sortie de prison (illégale, il me faut l’avouer), j’aperçus une église sonnant plusieurs fois les cloches. Je m’y approchais mû par une étrange sensation, et je vu Neil descendre au bras d’une jeune femme assez tassé engoncé dans une robe blanche. La réalisation de cette scène m’horrifia, je n’avais passé que trois mois en prison. Et il se tenait là, devant moi, marié. Et à ce moment, la folie me noya.

Je l’ai pleuré, enfin du moins pendant un temps. Cependant, son nom n’a jamais quitté mes pensées, et depuis, je me sens comme vide, comme morte. N’est-ce pas plaisant ? N’est-ce pas drôle, une génie du crime amoureuse de son poursuivant et ancien collègue ? Voici selon mon avis, une idée des plus cocasse, et s’en doute des plus rocambolesque. Mais, une des histoires les plus vraies. Et je le sais car je suis cette femme, j’étais Anna Lamarr et ceci était mon histoire, mais c’est terminé. Je vais me venger, et plus personne ne pourra m’enfermer…

Oihana^^
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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Micum a écrit : sam. 03 juil., 2021 5:02 pm Voici ma participation pour ce concours ! Encore merci pour le faire perdurer !
J'espère que ça vous plaira !

Déception amoureuse


Trône l’amour entre passion et haine
Et dans ses entrailles grouillent déconvenue et peine.
Chacun de ses baisers sont une brûlure désireuse,
Voici la faste porte à la flamme drilleuse !

Elle te fait porter la douleur sur ton dos,
Où le seul sang qui coule est celui de Nessos.
L’amour est le remède, mais l’amour n’est plus.

Quand elle quitte ta vue,
C’est tout un monde orphelin d’avenir qui s’effondre.
Quand elle quitte ta vie,
Ce sont tous les courages qui meurent.

La faute est à celui qui part,
La thébaïde pour celui qui reste.
Mais la pierre jetée emporte ce dernier
Dans les plus sombres abymes.

La déception de l’amour, c’est un peu élire les victimes.
Sans voix, ni hymen.
La déception de l’amour, où toutes les routes s’achèvent
Mais où le temps suit son cours.
[/mid]
J'adore ton poème!!!! :D

Oihana^^
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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Anais39 a écrit : lun. 05 juil., 2021 9:48 pm Voilà ma participation, en espérant que cela me délivre un peu... :)
Le premier s'intitule : Les premières fois

Tu me fais ressentir des choses que jamais je n’aurais crus possibles
Tu me fais faire des choses parfois irréversibles
Je ne me reconnais plus au fond de ce gouffre de pensées
Mais j’aime ce nouveau moi car tu es là pour m’éclairer
La sensation de t’avoir loin de moi ne fait que te rapprocher de mon cœur
Mais la peur que tu t’écartes, cent fois me fait regretter mes pleurs.
Besoin de ta présence à mes côtés à chaque instant
Mon esprit neutralisé si tu n’es pas la constamment
Ma tête tranquillisée quand tu m’affirmes ton amour
Mon cœur tout embrouillé quand tu me dis pour toujours
Tu le sais que je suis à toi
Et je sais que tu en profites quelques fois
Mon amour est souvent beaucoup trop fort
Tu ne quittes jamais ma tête même avec beaucoup d’efforts
Je n’ose te déclarer que je t’appartiens pour l’éternité
De peur de perdre cet amour sans paix
Qui me tue et me brûle de l’intérieur
Mais me noie de bonheur
Plus qu’une attraction c’est devenu une passion
Je ne cesse de penser à lui et je ne sais si c’est réciproque
Je ne cesse de pleurer pour lui pourtant c’est mon roc
Plus qu’une passion c’est devenue une obsession
Je ne comprends pas ce que je ressens
C’est la première fois que mon cœur est à terre
C’est la dernière fois que je me laisse faire
Je ne comprends pas tous ces sentiments
A bout de souffle je continue pourtant de lutter
J’aimerais tellement pouvoir m’arrêter
Réussir à continuer sans me retourner
Sans regarder en arrière, en espérant un signe de lui
Retenir mon souffle jusqu’à ce qu’il dise oui
Me sentir ravie lorsqu’il me fait espérer des merveilles
Puis tomber d’un seul coup quand il m’ignore sans pareil
Je ne sais comment l’amour peut être trépas
Quand lorsqu’il n’est pas là plus rien ne va
Comment l’amour peut être jalousie
Quand j’ai envie de ne l’avoir que pour moi, sans soucis
Comment cet amour peut être destructeur
Mais qu’il joue aussi le rôle de baume au cœur
Qu’il t’achève pour mieux te relever
Qu’il te crève pour mieux te faire aimer
Que tout le monde en dit du bien
Mais pourquoi se comporte-t-il comme un vaurien ?
Pourquoi est-il si dur ? Pourquoi dois-je endurer ça ?
Une vague de contentement représentant l’éclaircie
Puis celle de dépression qui arrive tel un tsunami
Enchainant les dégâts et les blessures à l’âme
Moyennant la vie sauve auprès de cet attirant diable
Prétextant une âme pure pour finir à l’amiable
Mais se vautrer au sol quand arrive le repenti
Comme si après si peu de temps j’étais tombée dans l’oubli
Oubli de ce feu qui me consume et m’horripile
Mais que j’assume et dans mes yeux brille
Je suis prête à me battre s’il le faut
A mourir encore et à nouveau
Mais me relever de mes cendres
Tel un phénix au milieu des méandres
Me relever des méandres de mon cœur
Pour enfin le trouver ce bonheur.

Le deuxième : Il y a dans ma tête

Il y a dans ma tête, ce recoin de bonheur
Que je ne peux plus regarder sans pleurs.
Il y a dans mon corps ces milles frissons
Quand son souvenir remonte du fond.

Hier, amour était florissant tel la rose
Aujourd’hui dans un cercueil il repose.
Et je vois cette faible silhouette recluse
Cette petite chose de douleur percluse.

Je tente de faire un pas vers elle
De l’aider à déployer ses ailes
Mais plus qu’un pas et je tombe
Au fond du gouffre se trouve ma tombe.

Et je ressasse sans cesse les souvenirs
Je ne vois que du noir, pas de rires
Seules quelques percées roses
De cet amour qui rend le cœur morose.

Mais tels des aimants ils m’attirent
Tels des calmants qui me plongent
Dans cette transe que j’admire
Devant cet amour qui me ronge.

De prises de décisions qui échouent
En crises et dépressions qui me poussent à bout,
Je choisis de rompre le contact
Mais en vain, il attaque.

Et le dernier : La main

Cette main qui contient ton cœur mais qui a pris le mien,
Afin de mieux pouvoir serrer, les joyaux du corps humain.
Cette main qui sans cesse me retient et pourtant veut que je parte
Lorsqu’abimée par la souffrance rien ne m’écarte.
Cette main par laquelle le sang coule
Ces cœurs par lesquels l’ancre s’écoule
A force d’écrire cet amour, amour saignant, amour parlant.
Voici pourquoi le sang et l’encre sont présents.
Folie de l’esprit ou joie de l’inconscient,
Pourquoi faire ressentir ces sentiments
Si ils finissent détruits et à tout jamais proscrits
Je vous le demande, à vous les deux cœurs,
Pourquoi ne cohabitez-vous pas sans malheur ?


J'espère que cela vous a plu et si vous écrivez vous aussi des poèmes n'hésitez pas à venir me parler, je suis une fan, j'aime donner mon avis, découvrir de nouvelles plumes ;)
Tes trois poèmes sont super bien!!! ^^ Tu pourrais me conseiller en matière de poésie pour cet été au faite ? J'aime particulièrement le deuxième pour ma part!

Oihana^^
Micum

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Micum »

Oihana a écrit : mer. 07 juil., 2021 11:37 am
Micum a écrit : sam. 03 juil., 2021 5:02 pm Voici ma participation pour ce concours ! Encore merci pour le faire perdurer !
J'espère que ça vous plaira !

Déception amoureuse


Trône l’amour entre passion et haine
Et dans ses entrailles grouillent déconvenue et peine.
Chacun de ses baisers sont une brûlure désireuse,
Voici la faste porte à la flamme drilleuse !

Elle te fait porter la douleur sur ton dos,
Où le seul sang qui coule est celui de Nessos.
L’amour est le remède, mais l’amour n’est plus.

Quand elle quitte ta vue,
C’est tout un monde orphelin d’avenir qui s’effondre.
Quand elle quitte ta vie,
Ce sont tous les courages qui meurent.

La faute est à celui qui part,
La thébaïde pour celui qui reste.
Mais la pierre jetée emporte ce dernier
Dans les plus sombres abymes.

La déception de l’amour, c’est un peu élire les victimes.
Sans voix, ni hymen.
La déception de l’amour, où toutes les routes s’achèvent
Mais où le temps suit son cours.
[/mid]
J'adore ton poème!!!! :D

Oihana^^
Merci beaucoup, ça fait plaisir ! 😊
J'aime également particulièrement les poèmes !

Anaïs39
Je vais lire à tête reposée tes poèmes ! 😁
Anais39

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Anais39 »

Oihana a écrit : mer. 07 juil., 2021 6:45 pm
Anais39 a écrit : lun. 05 juil., 2021 9:48 pm Voilà ma participation, en espérant que cela me délivre un peu... :)


Tes trois poèmes sont super bien!!! ^^ Tu pourrais me conseiller en matière de poésie pour cet été au faite ? J'aime particulièrement le deuxième pour ma part!

Oihana^^
[/quote
Merci beaucoup ça me fait super plaisir :D
Et bien si tu veux envoie moi un message sur Booknode pour pouvoir en parler, je te conseillerai comme ça
Et moi je crois que mon préféré et le premier, celui dans lequel j ai mis le plus de sentiments, mais je comprends que tu préfères le deuxième il est moins "cucu" :D

Je trouve ton texte également très bien écrit, plutôt léger même si il a un fond plutôt grave au vu du début de ton récit et le contratse rend bien. Si tu as d autres écrits... je suis preneuse !
Dernière modification par Anais39 le mer. 07 juil., 2021 9:18 pm, modifié 1 fois.
Anais39

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Anais39 »

Pas de problème micum, j espère qu'ils te plairont ! :)
Et j'aime aussi beaucoup le tien car je trouve qu'il analyse et résume très bien ce qu'est la déception amoureuse et puis tu utilises des mots et des références qui viennent fleurir ton poème d une façon très... poétique !
viaoli

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Inscription : ven. 15 mars, 2013 9:45 am

Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par viaoli »

Elle entrouvrit doucement la porte de la chambre. Dans la pénombre, elle arrivait à peine à distinguer le corps enfouit sous la couverture. Elle entreprit d'ouvrir plus en grand la porte. La lumière filtra peu à peu dans la pièce, illuminant doucement l'obscurité. Accoudée à l'encadrement de la porte, elle apercevait la respiration du garçon endormi. Le tissu se soulevait lentement puis retombait soudainement quelques instants plus tard.
Elle avança sur la pointe des pieds. A mi-parcours, son pied écrasa un jouet. La douleur la foudroya sur place. Pliée en deux, se tenant le membre meurtri. Elle pinça les lèvres afin de ne pas laisser échapper un cri. Elle resta figée dans cette position inconfortable pendant ce qui lui paru une éternité. Guettant le moindre signe d'éveil du petit être assoupi. Elle finit par se redresser et continua son chemin jusqu'à atteindre le lit. Elle s'assieds sans bruit au bord du lit. Avec douceur, elle ne voulait pas qu'il sente sa présence. Elle commença à caresser son front et se perdit dans ses pensées. Sans prononcer un mot, simplement dans sa tête, elle dit:

Excuse moi mon chéri, de venir si tard... Mais maman doit te parler. Enfin maman doit se préparer à te parler, de la vie... Mais surtout de l'amour. Oh tu as tellement le temps encore, avant de t'intéresser à tout cela. Tu es encore si petit... Mais un jour tu sauras. Qu'aimer rend idiot, qu'au début tout est beau. Tu verras comme ton cœur bat à la chamade. Ton esprit ne pensera plus qu'à la personne aimée. Tu apprendras les plaisirs de l'amour.

Elle ferma les yeux un instant, un petit sourire aux lèvres.

Oui, tu découvriras le désir du cœur. Et le plaisir du corps. Alors tu comprendras comme il est bon d'être aimé comme ça. Ah.... Son corps me manque. Grâce à Dieu! Tu as bien le temps de découvrir tout ça! Et je ne suis pas pressée de t'expliquer les choses du sexe, non plus. J'aimerais que tu restes mon petit garçon pour toujours...

Elle rouvrit les yeux et observa un moment le visage paisible de son enfant.

Bon je m'éloigne du sujet de ma visite... Surtout ne précipite pas les étapes. Même si c'est elle que tu veux. La séduction est un moment incertain. Celui où on ne sait pas si la personne (objet de notre désir) nous aime ou pas. C'est le plus intéressant, croit moi. Quand on cherche à en apprendre plus sur toi. Quitte à demander des trucs idiots. Je me rappelle que je me suis intéressée de près aux goûts musicaux de ton père. Aussi bizarre et éloignés des miens qu'ils soient! Mais je me souviens surtout quand il m'a demandé une photo de ma chambre. Ou quand il a commencé à parler de me stalker en plaisantant... Moi j'aurais aimé, qu'il cherche à tout savoir de moi. Parfois il me parlait de ses craintes, c'est ce que j'aimais par dessus tout. Être sa confidente.

Elle marqua une petite pause dans son récit. Perdue dans ses lointains souvenirs et perdant le fil de sa réflexion. Elle finit par reprendre après un silence prolongé.

Je te souhaites d'être heureux en amour, mon petit bonhomme. Comme je l'ai été. Toutefois je suis ici, ce soir pour te préparer aux mauvais moments. Parfois, tu ne comprendras rien à l'amour. Il est possible qu'au début tout se passe bien. Pendant un temps, souvent, bien souvent, trop court. Tu auras de beaux moments à deux. Fies toi à moi, c'est ce que tu regretteras le plus. Tu t'y accrocheras sûrement de toutes forces. Parce que tu auras l'espoir de retrouver ce genre de moment.
Elle se montrera très proche de toi. A tel point, que tu penseras qu'il n'y a que toi qui la connaît aussi bien. Tu te sentiras privilégié. Et peut-être le seras-tu. Ou alors, elle fera exactement pareille avec d'autres. Si ce n'est pas ça, ça sera autre chose. Peu importe. Le temps passera. Tu douteras, tu souffriras sûrement. Et je suis prête à parier que malgré tout tu l'aimeras encore. Tu soupireras à chaque fois que tu penseras à elle.
Tu pleureras peut-être en te demandant pourquoi. Et oui, mon amour, tu as le droit de pleurer. Les garçons ont le droit de pleurer... Ceux qui disent le contraire sont des imbéciles. Peu importe quoiqu'il arrive, j'en suis certaine, tu l'attendras quand même.
Quand le cœur souffre, c'est le corps qui morfle. On a plus d'envie, on a mal de partout. Plus rien n'a de sens. Mais le pire c'est la tête. Des pensées dignes des pires tortures. Car tu questionnes le vide. Il n'y a que plus de questions pour te répondre.
Pourquoi elle te faisait sentir aussi exceptionnel? Et puis plus rien. Pourquoi elle t'a dit que vos échanges devait rester privé? Comme si elle te cachait des yeux du reste du monde. Comme si tu étais son trésor le plus précieux. Pourquoi elle faisait de toi son plus beau secret? Pourquoi il t'a envoyé cette photo de coucher de soleil? A-t-il oublié qu'il l'a fait? A quoi il pense, là maintenant, tout de suite? Qu'est ce qu'il fait? Avec qui il est? Est ce qu'il regrette? Est ce qu'il cherche à savoir des choses sur nous?

Elle serra le poing sur les draps en grimaçant. Elle secoua la tête afin de remettre ses idées en place. Puis continua:

Pardon... Je me laisse emporter par mes souvenirs, mon chéri. Pour reprendre oui, tu te poseras 1000 questions. Des questions auxquelles tu n'auras jamais la réponse. Je sais d'avance que tu te tortureras l'esprit. On est comme ça dans la famille... Comme j'aimerais t'épargner cette peine, si tu savais. Si elle choisit quelqu'un d'autre. Ca ne veut pas dire que tu es moins bien que l'autre. Tu auras perdu un combat, mon guerrier. Mais tu repartiras sur le champ de bataille. Même si cela te paraît impossible sur le moment. Il faudra que tu tournes la page, sans regret. J'essaierai de t'apprendre à être heureux pour les autres. De leur souhaiter le meilleur quand ils partent. De pardonner...
La haine n'est pas la solution, on en guérit jamais. Je t'apprendrai à vivre avec le moins de regret possible. Pour toi. Pour que tu puisses vivre au mieux ta vie.

Sa gorge se serra. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Elle continua malgré tout:

Ca sera dur... Au moins une fois dans ta vie... Tu ne te sentiras plus aimer. Tu te sentiras seul et abandonner. Mais ta maman sera là pour toi. Tu auras peur.
Y aura des gens qui te feront du mal. Qui partiront sans t'expliquer pourquoi. Si tu as fait quelque chose de mal. On te dira des horreurs. Sans penser à ce que ça te fera. Ils te supprimeront facilement de leur vie. Et tu devras vivre avec leur silence, mon cœur. Je peux te jurer que ça te brisera. Que tu auras mal à en vomir parfois. Le pire c'est que tu rejetteras sûrement la faute sur toi. C'est la seule solution que tu trouveras, pour ne pas lui en vouloir. Tu préfèreras te haïr que de ne plus l'aimer. Tu en viendras à penser que tu n'es pas digne d'amour. Que tu n'as jamais mérité d'être aimé.

Un sanglot s'échappa du fond de sa gorge. Elle essuya ses larmes avec rage.

Ou tu te diras que c'est elle qui a eu peur. Sans savoir pourquoi. Tu l'excuseras si c'est ça. Oui, peut-être aura-t-elle eut peur. Et c'est pour ça qu'elle te laissera sans nouvelle. Qu'elle t'ignorera. C'est possible qu'au fond, sans se l'admettre, elle attende que tu fasses tout pour la récupérer. Comme un ultime cri d'amour. Et c'est certainement ce qu'elle voudra. Elle testera ta capacité à l'aimer. Tu en souffriras d'autant plus. Car tu auras beau essayer de réparer les choses. Elle aura toujours peur et te fuiras.
Tu découvriras que l'amour n'est rien sans la peine. Que parfois la haine est sa plus fidèle alliée. Et pourtant, putain... Ouais, et pourtant, ça n'amenuisera en rien ton amour. Soit sûr d'une chose, mon petit ange, maman ne t'abandonnera jamais. Mon amour sera toujours plus fort que ma peur. Et un jour, j'espère que nous n'attendrons plus son retour.
Au final, l'amour est semblable au coup d'aile d'un papillon. Un petit rien qui à l'autre bout du monde ravage tout.

Elle se pencha tremblante et l'embrassa légèrement sur le front. En s'éclipsant, elle regarda une dernière fois l'enfant puis referma la porte.
Elle traversa le couloir et entra dans sa chambre. Au milieu de la pièce trônait un lit imposant en bois massif. Elle s'agenouilla sur le matelas. Ses genoux s'enfoncèrent de quelques centimètres dans le duvet molletonneux. Ses doigts s'attardèrent avec nostalgie sur le bois usé. Ils finirent pas remonter et se glisser entres les écritures taillées grossièrement dans la tête de lit. On pouvait y lire:

"Nec possum tecum vivere, nec sine te."

Elle revit précisément l'instant où il gravait ces mots. En une fraction de seconde, elle revivait le moment passé. Ils venaient de faire l'amour. Il était encore nu, quelques gouttes de transpiration perlaient le long de son dos. Elle se mordait la bouche en admirant son dos. C'est ce qui l'excitait le plus haut point chez lui... Ce corps qu'elle avait tant aimé. Est-ce qu'il était conscient de l'effet qu'il lui faisait? En avait-il la moindre idée? Il s'était retourné tout sourire. Fier du résultat obtenu. Elle descendit son regard sur la main rouge preuve de l'effort accompli. Il tenait encore le couteau. Cet homme avait laissé une trace indélébile dans son lit. Dans son être tout entier en fait. Après tout, il lui avait fait un enfant. Pour elle ce n'était pas rien.

Mais c'est seulement en revenant dans le présent, qu'elle en prit pleinement conscience. Elle s'étendit dans son immense lit vide. En jetant un dernier coup d'œil à l'inscription, elle murmura pour elle-même:
- "Je ne peux vivre ni avec toi, ni sans toi".
Et soupira en éteignant la lumière de sa table de chevet.
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

viaoli a écrit : ven. 09 juil., 2021 2:12 pm Elle entrouvrit doucement la porte de la chambre. Dans la pénombre, elle arrivait à peine à distinguer le corps enfouit sous la couverture. Elle entreprit d'ouvrir plus en grand la porte. La lumière filtra peu à peu dans la pièce, illuminant doucement l'obscurité. Accoudée à l'encadrement de la porte, elle apercevait la respiration du garçon endormi. Le tissu se soulevait lentement puis retombait soudainement quelques instants plus tard.
Elle avança sur la pointe des pieds. A mi-parcours, son pied écrasa un jouet. La douleur la foudroya sur place. Pliée en deux, se tenant le membre meurtri. Elle pinça les lèvres afin de ne pas laisser échapper un cri. Elle resta figée dans cette position inconfortable pendant ce qui lui paru une éternité. Guettant le moindre signe d'éveil du petit être assoupi. Elle finit par se redresser et continua son chemin jusqu'à atteindre le lit. Elle s'assieds sans bruit au bord du lit. Avec douceur, elle ne voulait pas qu'il sente sa présence. Elle commença à caresser son front et se perdit dans ses pensées. Sans prononcer un mot, simplement dans sa tête, elle dit:

Excuse moi mon chéri, de venir si tard... Mais maman doit te parler. Enfin maman doit se préparer à te parler, de la vie... Mais surtout de l'amour. Oh tu as tellement le temps encore, avant de t'intéresser à tout cela. Tu es encore si petit... Mais un jour tu sauras. Qu'aimer rend idiot, qu'au début tout est beau. Tu verras comme ton cœur bat à la chamade. Ton esprit ne pensera plus qu'à la personne aimée. Tu apprendras les plaisirs de l'amour.

Elle ferma les yeux un instant, un petit sourire aux lèvres.

Oui, tu découvriras le désir du cœur. Et le plaisir du corps. Alors tu comprendras comme il est bon d'être aimé comme ça. Ah.... Son corps me manque. Grâce à Dieu! Tu as bien le temps de découvrir tout ça! Et je ne suis pas pressée de t'expliquer les choses du sexe, non plus. J'aimerais que tu restes mon petit garçon pour toujours...

Elle rouvrit les yeux et observa un moment le visage paisible de son enfant.

Bon je m'éloigne du sujet de ma visite... Surtout ne précipite pas les étapes. Même si c'est elle que tu veux. La séduction est un moment incertain. Celui où on ne sait pas si la personne (objet de notre désir) nous aime ou pas. C'est le plus intéressant, croit moi. Quand on cherche à en apprendre plus sur toi. Quitte à demander des trucs idiots. Je me rappelle que je me suis intéressée de près aux goûts musicaux de ton père. Aussi bizarre et éloignés des miens qu'ils soient! Mais je me souviens surtout quand il m'a demandé une photo de ma chambre. Ou quand il a commencé à parler de me stalker en plaisantant... Moi j'aurais aimé, qu'il cherche à tout savoir de moi. Parfois il me parlait de ses craintes, c'est ce que j'aimais par dessus tout. Être sa confidente.

Elle marqua une petite pause dans son récit. Perdue dans ses lointains souvenirs et perdant le fil de sa réflexion. Elle finit par reprendre après un silence prolongé.

Je te souhaites d'être heureux en amour, mon petit bonhomme. Comme je l'ai été. Toutefois je suis ici, ce soir pour te préparer aux mauvais moments. Parfois, tu ne comprendras rien à l'amour. Il est possible qu'au début tout se passe bien. Pendant un temps, souvent, bien souvent, trop court. Tu auras de beaux moments à deux. Fies toi à moi, c'est ce que tu regretteras le plus. Tu t'y accrocheras sûrement de toutes forces. Parce que tu auras l'espoir de retrouver ce genre de moment.
Elle se montrera très proche de toi. A tel point, que tu penseras qu'il n'y a que toi qui la connaît aussi bien. Tu te sentiras privilégié. Et peut-être le seras-tu. Ou alors, elle fera exactement pareille avec d'autres. Si ce n'est pas ça, ça sera autre chose. Peu importe. Le temps passera. Tu douteras, tu souffriras sûrement. Et je suis prête à parier que malgré tout tu l'aimeras encore. Tu soupireras à chaque fois que tu penseras à elle.
Tu pleureras peut-être en te demandant pourquoi. Et oui, mon amour, tu as le droit de pleurer. Les garçons ont le droit de pleurer... Ceux qui disent le contraire sont des imbéciles. Peu importe quoiqu'il arrive, j'en suis certaine, tu l'attendras quand même.
Quand le cœur souffre, c'est le corps qui morfle. On a plus d'envie, on a mal de partout. Plus rien n'a de sens. Mais le pire c'est la tête. Des pensées dignes des pires tortures. Car tu questionnes le vide. Il n'y a que plus de questions pour te répondre.
Pourquoi elle te faisait sentir aussi exceptionnel? Et puis plus rien. Pourquoi elle t'a dit que vos échanges devait rester privé? Comme si elle te cachait des yeux du reste du monde. Comme si tu étais son trésor le plus précieux. Pourquoi elle faisait de toi son plus beau secret? Pourquoi il t'a envoyé cette photo de coucher de soleil? A-t-il oublié qu'il l'a fait? A quoi il pense, là maintenant, tout de suite? Qu'est ce qu'il fait? Avec qui il est? Est ce qu'il regrette? Est ce qu'il cherche à savoir des choses sur nous?

Elle serra le poing sur les draps en grimaçant. Elle secoua la tête afin de remettre ses idées en place. Puis continua:

Pardon... Je me laisse emporter par mes souvenirs, mon chéri. Pour reprendre oui, tu te poseras 1000 questions. Des questions auxquelles tu n'auras jamais la réponse. Je sais d'avance que tu te tortureras l'esprit. On est comme ça dans la famille... Comme j'aimerais t'épargner cette peine, si tu savais. Si elle choisit quelqu'un d'autre. Ca ne veut pas dire que tu es moins bien que l'autre. Tu auras perdu un combat, mon guerrier. Mais tu repartiras sur le champ de bataille. Même si cela te paraît impossible sur le moment. Il faudra que tu tournes la page, sans regret. J'essaierai de t'apprendre à être heureux pour les autres. De leur souhaiter le meilleur quand ils partent. De pardonner...
La haine n'est pas la solution, on en guérit jamais. Je t'apprendrai à vivre avec le moins de regret possible. Pour toi. Pour que tu puisses vivre au mieux ta vie.

Sa gorge se serra. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Elle continua malgré tout:

Ca sera dur... Au moins une fois dans ta vie... Tu ne te sentiras plus aimer. Tu te sentiras seul et abandonner. Mais ta maman sera là pour toi. Tu auras peur.
Y aura des gens qui te feront du mal. Qui partiront sans t'expliquer pourquoi. Si tu as fait quelque chose de mal. On te dira des horreurs. Sans penser à ce que ça te fera. Ils te supprimeront facilement de leur vie. Et tu devras vivre avec leur silence, mon cœur. Je peux te jurer que ça te brisera. Que tu auras mal à en vomir parfois. Le pire c'est que tu rejetteras sûrement la faute sur toi. C'est la seule solution que tu trouveras, pour ne pas lui en vouloir. Tu préfèreras te haïr que de ne plus l'aimer. Tu en viendras à penser que tu n'es pas digne d'amour. Que tu n'as jamais mérité d'être aimé.

Un sanglot s'échappa du fond de sa gorge. Elle essuya ses larmes avec rage.

Ou tu te diras que c'est elle qui a eu peur. Sans savoir pourquoi. Tu l'excuseras si c'est ça. Oui, peut-être aura-t-elle eut peur. Et c'est pour ça qu'elle te laissera sans nouvelle. Qu'elle t'ignorera. C'est possible qu'au fond, sans se l'admettre, elle attende que tu fasses tout pour la récupérer. Comme un ultime cri d'amour. Et c'est certainement ce qu'elle voudra. Elle testera ta capacité à l'aimer. Tu en souffriras d'autant plus. Car tu auras beau essayer de réparer les choses. Elle aura toujours peur et te fuiras.
Tu découvriras que l'amour n'est rien sans la peine. Que parfois la haine est sa plus fidèle alliée. Et pourtant, putain... Ouais, et pourtant, ça n'amenuisera en rien ton amour. Soit sûr d'une chose, mon petit ange, maman ne t'abandonnera jamais. Mon amour sera toujours plus fort que ma peur. Et un jour, j'espère que nous n'attendrons plus son retour.
Au final, l'amour est semblable au coup d'aile d'un papillon. Un petit rien qui à l'autre bout du monde ravage tout.

Elle se pencha tremblante et l'embrassa légèrement sur le front. En s'éclipsant, elle regarda une dernière fois l'enfant puis referma la porte.
Elle traversa le couloir et entra dans sa chambre. Au milieu de la pièce trônait un lit imposant en bois massif. Elle s'agenouilla sur le matelas. Ses genoux s'enfoncèrent de quelques centimètres dans le duvet molletonneux. Ses doigts s'attardèrent avec nostalgie sur le bois usé. Ils finirent pas remonter et se glisser entres les écritures taillées grossièrement dans la tête de lit. On pouvait y lire:

"Nec possum tecum vivere, nec sine te."

Elle revit précisément l'instant où il gravait ces mots. En une fraction de seconde, elle revivait le moment passé. Ils venaient de faire l'amour. Il était encore nu, quelques gouttes de transpiration perlaient le long de son dos. Elle se mordait la bouche en admirant son dos. C'est ce qui l'excitait le plus haut point chez lui... Ce corps qu'elle avait tant aimé. Est-ce qu'il était conscient de l'effet qu'il lui faisait? En avait-il la moindre idée? Il s'était retourné tout sourire. Fier du résultat obtenu. Elle descendit son regard sur la main rouge preuve de l'effort accompli. Il tenait encore le couteau. Cet homme avait laissé une trace indélébile dans son lit. Dans son être tout entier en fait. Après tout, il lui avait fait un enfant. Pour elle ce n'était pas rien.

Mais c'est seulement en revenant dans le présent, qu'elle en prit pleinement conscience. Elle s'étendit dans son immense lit vide. En jetant un dernier coup d'œil à l'inscription, elle murmura pour elle-même:
- "Je ne peux vivre ni avec toi, ni sans toi".
Et soupira en éteignant la lumière de sa table de chevet.
Ton histoire est vraiment trop bien et super bien écrit!!!! Bravo!!!

Oihana^^
Micum

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Micum »

Anais39 a écrit : lun. 05 juil., 2021 9:48 pm Voilà ma participation, en espérant que cela me délivre un peu... :)
Le premier s'intitule : Les premières fois

Tu me fais ressentir des choses que jamais je n’aurais crus possibles
Tu me fais faire des choses parfois irréversibles
Je ne me reconnais plus au fond de ce gouffre de pensées
Mais j’aime ce nouveau moi car tu es là pour m’éclairer
La sensation de t’avoir loin de moi ne fait que te rapprocher de mon cœur
Mais la peur que tu t’écartes, cent fois me fait regretter mes pleurs.
Besoin de ta présence à mes côtés à chaque instant
Mon esprit neutralisé si tu n’es pas la constamment
Ma tête tranquillisée quand tu m’affirmes ton amour
Mon cœur tout embrouillé quand tu me dis pour toujours
Tu le sais que je suis à toi
Et je sais que tu en profites quelques fois
Mon amour est souvent beaucoup trop fort
Tu ne quittes jamais ma tête même avec beaucoup d’efforts
Je n’ose te déclarer que je t’appartiens pour l’éternité
De peur de perdre cet amour sans paix
Qui me tue et me brûle de l’intérieur
Mais me noie de bonheur
Plus qu’une attraction c’est devenu une passion
Je ne cesse de penser à lui et je ne sais si c’est réciproque
Je ne cesse de pleurer pour lui pourtant c’est mon roc
Plus qu’une passion c’est devenue une obsession
Je ne comprends pas ce que je ressens
C’est la première fois que mon cœur est à terre
C’est la dernière fois que je me laisse faire
Je ne comprends pas tous ces sentiments
A bout de souffle je continue pourtant de lutter
J’aimerais tellement pouvoir m’arrêter
Réussir à continuer sans me retourner
Sans regarder en arrière, en espérant un signe de lui
Retenir mon souffle jusqu’à ce qu’il dise oui
Me sentir ravie lorsqu’il me fait espérer des merveilles
Puis tomber d’un seul coup quand il m’ignore sans pareil
Je ne sais comment l’amour peut être trépas
Quand lorsqu’il n’est pas là plus rien ne va
Comment l’amour peut être jalousie
Quand j’ai envie de ne l’avoir que pour moi, sans soucis
Comment cet amour peut être destructeur
Mais qu’il joue aussi le rôle de baume au cœur
Qu’il t’achève pour mieux te relever
Qu’il te crève pour mieux te faire aimer
Que tout le monde en dit du bien
Mais pourquoi se comporte-t-il comme un vaurien ?
Pourquoi est-il si dur ? Pourquoi dois-je endurer ça ?
Une vague de contentement représentant l’éclaircie
Puis celle de dépression qui arrive tel un tsunami
Enchainant les dégâts et les blessures à l’âme
Moyennant la vie sauve auprès de cet attirant diable
Prétextant une âme pure pour finir à l’amiable
Mais se vautrer au sol quand arrive le repenti
Comme si après si peu de temps j’étais tombée dans l’oubli
Oubli de ce feu qui me consume et m’horripile
Mais que j’assume et dans mes yeux brille
Je suis prête à me battre s’il le faut
A mourir encore et à nouveau
Mais me relever de mes cendres
Tel un phénix au milieu des méandres
Me relever des méandres de mon cœur
Pour enfin le trouver ce bonheur.

Le deuxième : Il y a dans ma tête

Il y a dans ma tête, ce recoin de bonheur
Que je ne peux plus regarder sans pleurs.
Il y a dans mon corps ces milles frissons
Quand son souvenir remonte du fond.

Hier, amour était florissant tel la rose
Aujourd’hui dans un cercueil il repose.
Et je vois cette faible silhouette recluse
Cette petite chose de douleur percluse.

Je tente de faire un pas vers elle
De l’aider à déployer ses ailes
Mais plus qu’un pas et je tombe
Au fond du gouffre se trouve ma tombe.

Et je ressasse sans cesse les souvenirs
Je ne vois que du noir, pas de rires
Seules quelques percées roses
De cet amour qui rend le cœur morose.

Mais tels des aimants ils m’attirent
Tels des calmants qui me plongent
Dans cette transe que j’admire
Devant cet amour qui me ronge.

De prises de décisions qui échouent
En crises et dépressions qui me poussent à bout,
Je choisis de rompre le contact
Mais en vain, il attaque.

Et le dernier : La main

Cette main qui contient ton cœur mais qui a pris le mien,
Afin de mieux pouvoir serrer, les joyaux du corps humain.
Cette main qui sans cesse me retient et pourtant veut que je parte
Lorsqu’abimée par la souffrance rien ne m’écarte.
Cette main par laquelle le sang coule
Ces cœurs par lesquels l’ancre s’écoule
A force d’écrire cet amour, amour saignant, amour parlant.
Voici pourquoi le sang et l’encre sont présents.
Folie de l’esprit ou joie de l’inconscient,
Pourquoi faire ressentir ces sentiments
Si ils finissent détruits et à tout jamais proscrits
Je vous le demande, à vous les deux cœurs,
Pourquoi ne cohabitez-vous pas sans malheur ?


J'espère que cela vous a plu et si vous écrivez vous aussi des poèmes n'hésitez pas à venir me parler, je suis une fan, j'aime donner mon avis, découvrir de nouvelles plumes ;)
Bien ! Mon ordre de préférence va à rebours ! :)
J'aime beaucoup le 3ème, je trouve qu'il y a une autre vision de l'amour, une autre manière de l'aborder qui est moins coutumière.
Pour ton 1er poème, je déplore sa longueur, après c'est tout à fait personnel, mais je le trouve long voire "longuet" et nettement plus "traditionnel à l'amour".
Quoiqu'il en soit, j'aime assez quand l'atmosphère est triste, désolée. (Faisons fi de quelques petites fautes ça n'a guère d'intérêt :D )
Content de lire d'autres poèmes prometteurs !
Micum
Anais39

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Anais39 »

Micum a écrit : lun. 12 juil., 2021 8:02 pm
Anais39 a écrit : lun. 05 juil., 2021 9:48 pm Voilà ma participation, en espérant que cela me délivre un peu... :)
Le premier s'intitule : Les premières fois

Tu me fais ressentir des choses que jamais je n’aurais crus possibles
Tu me fais faire des choses parfois irréversibles
Je ne me reconnais plus au fond de ce gouffre de pensées
Mais j’aime ce nouveau moi car tu es là pour m’éclairer
La sensation de t’avoir loin de moi ne fait que te rapprocher de mon cœur
Mais la peur que tu t’écartes, cent fois me fait regretter mes pleurs.
Besoin de ta présence à mes côtés à chaque instant
Mon esprit neutralisé si tu n’es pas la constamment
Ma tête tranquillisée quand tu m’affirmes ton amour
Mon cœur tout embrouillé quand tu me dis pour toujours
Tu le sais que je suis à toi
Et je sais que tu en profites quelques fois
Mon amour est souvent beaucoup trop fort
Tu ne quittes jamais ma tête même avec beaucoup d’efforts
Je n’ose te déclarer que je t’appartiens pour l’éternité
De peur de perdre cet amour sans paix
Qui me tue et me brûle de l’intérieur
Mais me noie de bonheur
Plus qu’une attraction c’est devenu une passion
Je ne cesse de penser à lui et je ne sais si c’est réciproque
Je ne cesse de pleurer pour lui pourtant c’est mon roc
Plus qu’une passion c’est devenue une obsession
Je ne comprends pas ce que je ressens
C’est la première fois que mon cœur est à terre
C’est la dernière fois que je me laisse faire
Je ne comprends pas tous ces sentiments
A bout de souffle je continue pourtant de lutter
J’aimerais tellement pouvoir m’arrêter
Réussir à continuer sans me retourner
Sans regarder en arrière, en espérant un signe de lui
Retenir mon souffle jusqu’à ce qu’il dise oui
Me sentir ravie lorsqu’il me fait espérer des merveilles
Puis tomber d’un seul coup quand il m’ignore sans pareil
Je ne sais comment l’amour peut être trépas
Quand lorsqu’il n’est pas là plus rien ne va
Comment l’amour peut être jalousie
Quand j’ai envie de ne l’avoir que pour moi, sans soucis
Comment cet amour peut être destructeur
Mais qu’il joue aussi le rôle de baume au cœur
Qu’il t’achève pour mieux te relever
Qu’il te crève pour mieux te faire aimer
Que tout le monde en dit du bien
Mais pourquoi se comporte-t-il comme un vaurien ?
Pourquoi est-il si dur ? Pourquoi dois-je endurer ça ?
Une vague de contentement représentant l’éclaircie
Puis celle de dépression qui arrive tel un tsunami
Enchainant les dégâts et les blessures à l’âme
Moyennant la vie sauve auprès de cet attirant diable
Prétextant une âme pure pour finir à l’amiable
Mais se vautrer au sol quand arrive le repenti
Comme si après si peu de temps j’étais tombée dans l’oubli
Oubli de ce feu qui me consume et m’horripile
Mais que j’assume et dans mes yeux brille
Je suis prête à me battre s’il le faut
A mourir encore et à nouveau
Mais me relever de mes cendres
Tel un phénix au milieu des méandres
Me relever des méandres de mon cœur
Pour enfin le trouver ce bonheur.

Le deuxième : Il y a dans ma tête

Il y a dans ma tête, ce recoin de bonheur
Que je ne peux plus regarder sans pleurs.
Il y a dans mon corps ces milles frissons
Quand son souvenir remonte du fond.

Hier, amour était florissant tel la rose
Aujourd’hui dans un cercueil il repose.
Et je vois cette faible silhouette recluse
Cette petite chose de douleur percluse.

Je tente de faire un pas vers elle
De l’aider à déployer ses ailes
Mais plus qu’un pas et je tombe
Au fond du gouffre se trouve ma tombe.

Et je ressasse sans cesse les souvenirs
Je ne vois que du noir, pas de rires
Seules quelques percées roses
De cet amour qui rend le cœur morose.

Mais tels des aimants ils m’attirent
Tels des calmants qui me plongent
Dans cette transe que j’admire
Devant cet amour qui me ronge.

De prises de décisions qui échouent
En crises et dépressions qui me poussent à bout,
Je choisis de rompre le contact
Mais en vain, il attaque.

Et le dernier : La main

Cette main qui contient ton cœur mais qui a pris le mien,
Afin de mieux pouvoir serrer, les joyaux du corps humain.
Cette main qui sans cesse me retient et pourtant veut que je parte
Lorsqu’abimée par la souffrance rien ne m’écarte.
Cette main par laquelle le sang coule
Ces cœurs par lesquels l’ancre s’écoule
A force d’écrire cet amour, amour saignant, amour parlant.
Voici pourquoi le sang et l’encre sont présents.
Folie de l’esprit ou joie de l’inconscient,
Pourquoi faire ressentir ces sentiments
Si ils finissent détruits et à tout jamais proscrits
Je vous le demande, à vous les deux cœurs,
Pourquoi ne cohabitez-vous pas sans malheur ?


J'espère que cela vous a plu et si vous écrivez vous aussi des poèmes n'hésitez pas à venir me parler, je suis une fan, j'aime donner mon avis, découvrir de nouvelles plumes ;)
Bien ! Mon ordre de préférence va à rebours ! :)
J'aime beaucoup le 3ème, je trouve qu'il y a une autre vision de l'amour, une autre manière de l'aborder qui est moins coutumière.
Pour ton 1er poème, je déplore sa longueur, après c'est tout à fait personnel, mais je le trouve long voire "longuet" et nettement plus "traditionnel à l'amour".
Quoiqu'il en soit, j'aime assez quand l'atmosphère est triste, désolée. (Faisons fi de quelques petites fautes ça n'a guère d'intérêt :D )
Content de lire d'autres poèmes prometteurs !
Micum
Merci beaucoup pour ton retour cela me fait très plaisir, et je tiens à dire que j'admire ton écriture très sophistiquée et travaillée :D
Pour le classement cela ne m'étonne pas, même si en fonction des gens les retours ont étés très variables mais je pense que comme c'est sur le sujet de l'amour, la vision des choses est très différentes pour tous et mes poèmes l'expriment très différemment.
Pour le premier c'est vrai qu'il est un peu loin et "cucu" mais comme je l'ai écrit pour mon premier amour j'y ai surtout mit mes sentiments et n'ai pas eu trop envie d'y toucher, plutôt de le laisser comme il était tombé de ma plume ;)
En tout cas merci pour ton retour et désolée pour les fautes d'orthographe (oupsi, j'essaye d'en faire le moins possible mais je ne me relie pas toujours)
Bonne journée ! :D
Mathy97

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Mathy97 »

Bonjour à tous. Voici ma contribution, j'espère que vous aurez beaucoup à en dire. Bonne lecture !

Voyage

La forêt défilait sous elle. Vite, plus vite, toujours plus vite. La vitesse était enivrante. Le vent hurlait dans ses oreilles et caressait son corps, la portant toujours plus haut. Elle voyait la cime des arbres touffus, mais ils paraissaient flous tant sa vitesse était grande. Elle poussa un cri de joie qui se perdit dans le courant d’air derrière elle. Plus haut, toujours haut. Elle agita les bras, non les ailes, elle sentait le vent qui vibrait dans ses plumes. Elle s’éleva dans le ciel sans limite, sans frontières, immense. La forêt sous elle rapetissa, encore, encore et encore. Elle volait maintenant plus haut que les montagnes autour d’elle, celles-ci n’étant plus qu’un tapis irrégulier parsemé de taches blanches, marron, grises et vertes. Elle battit une nouvelle fois des ailes, s’élançant dans le ciel vide. Elle ne ressentait plus qu’un immense bonheur, son cœur battait à tout rompre. Rien ne pouvait l’arrêter, elle pouvait voler ainsi jusqu’au bout du monde, voir ce qui se cachait derrière les montagnes. Elle se sentait libre, davantage qu’elle ne l’avait jamais été. Le soleil levant apparut derrière les cimes et l’éblouit de ses rayons ardents. Elle plissa les yeux. Encore quelques battements d’ailes et elle verra la fin des montagnes. Encore un effort. Ah, si seulement ce soleil ne l’aveuglait pas à ce point…

Shella ouvrit les yeux. Un rai de lumière filtrant par les volets clos éclairait son visage. Encore ce rêve. La jeune femme soupira en se tournant sur le côté. Son corps était lourd, pesant, alors que quelques instants auparavant, elle avait eu l’impression de pouvoir aller au bout du monde. Elle n’avait pas envie de se lever, pas envie de bouger, pas envie de commencer une nouvelle journée aussi morne que les précédentes. Shella soupira de nouveau.

« Aller debout, s’admonesta-t-elle, tu dois aller travailler. »

Elle se força à sortir de son lit avant de s’habiller et de se préparer à sortir. Mais toujours son esprit revenait à cet intense sentiment de liberté qu’elle avait ressenti dans son rêve et qui contrastait tellement avec sa vie quotidienne. En ouvrant la porte sur la rue ensoleillée, elle soupira une nouvelle fois comme pour essayer d’oublier cette longue journée qui s’annonçait.

***

« A demain professeur ! » s’exclamèrent en chœur la petite dizaine d’enfants assis dans la salle de classe avant de se précipiter dehors dans un ensemble joyeusement désordonné. Enam regarda avec tendresse ses élèves en rangeant ses affaires. Décidément, il adorait son métier d’enseignant ! Cela lui faisait toujours bizarre d’être l’objet d’attention de tous ces regards, même après un an, mais il aimait tellement transmettre son savoir et éduquer ceux qui formeraient l’avenir du village. C’était ce qu’il avait toujours voulu. Il fermait la porte de l’école quand une voix l’interpella :

« Enam ! On va se baigner au lac avec les autres ! Tu viens avec nous ? »

Le jeune homme fit un signe affirmatif à son interlocuteur qui, déjà parti en courant, ne l’avait pas attendu. La journée était tellement chaude qu’une baignade lui ferait beaucoup de bien.
En arrivant sur la plage, Enam entendit des cris de joie et des éclaboussements provoqués par la douzaine de jeunes gens rassemblés dans l’eau. Il les observa un instant cherchant quelqu’un en particulier avant que son regard ne se fixe sur une silhouette assise sous un arbre un peu à l’écart du groupe. Son cœur accéléra lorsqu’il reconnut Shella et se dirigea vers elle, un sourire s’étirant sur son visage. La jeune femme portait toujours son uniforme de garde du village et regardait fixement devant elle le menton posé sur ses bras croisés sur ses genoux. Elle semblait ailleurs et ne tourna même pas la tête quand le jeune enseignant s’installa à côté d’elle.

« Bonjour, Shella. »

Enam sentit son cœur se serrer quand elle le regarda en souriant tristement.

« J’ai encore fait ce rêve, dit-elle d’une petite voix.

- Celui où tu es un oiseau qui s’échappe des montagnes ? »

Elle acquiesça silencieusement. Le cœur d’Enam se serra davantage, il détestait la voir comme ça. Il lui prit tendrement la main et la posa doucement sur sa poitrine.

« Allons faire un tour et tu me raconteras. »

Shella ne dit rien mais elle le suivit et ils s’éloignèrent vers la forêt et l’ombre bienfaisante de ses arbres. Ils marchèrent sans un mot pendant un long moment, Enam savait que si sa compagne voulait parler de ce qui lui pesait sur le cœur, elle le ferait. Elle avait seulement besoin de temps.

« Je veux partir », finit-elle par avouer. Une pierre tomba dans l’estomac du jeune homme. Shella se tourna vers lui, ses yeux étaient brillants et sa voix tremblait légèrement.

« Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens à l’étroit ici. Je me sens oppressée. Au fond de moi, je ressens quelque chose qui m’appelle loin de chez nous. Je veux découvrir le monde. Voir ce qu’il y a de l’autre côté des montagnes. J’ai besoin de ressentir la liberté d’aller où je veux. Je veux partir, Enam, j’en ai besoin, mais en même temps, je sais que ma place est ici. J’aime mon village, j’aime ma famille, j’aime mon métier. Je t’aime toi et je veux passer ma vie avec toi. Alors je suis déchirée, déchirée par cet appel qui me pousse à partir et par celui qui me pousse à rester. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je dois faire, Enam ? »

Sa voix, basse au début, avait forci et elle criait presque à la fin de sa tirade. Ses yeux brillants s’étaient remplis de larmes qui s’écoulaient maintenant sur ses joues sans retenue. Le jeune homme l’attira doucement à lui et la serra tendrement dans ses bras. Elle était secouée de tremblements et ses pleurs déchiraient le silence de la forêt. Enam la serra plus étroitement, caressant lentement ses doux cheveux roux, attendant qu’elle se calme. Ce n’était malheureusement pas la première fois qu’ils avaient cette conversation. Shella avait toujours été une jeune fille très curieuse qui s’émerveillait du monde autour d’elle. C’était quelque chose qu’il adorait chez elle, mais, depuis plusieurs mois, il lui arrivait souvent d’avoir un regard lointain perdu sur l’horizon et de dire qu’elle voulait partir. Cette distance lui faisait peur parce qu’il n’arrivait pas à la suivre. Dans ces moments-là, il la sentait loin de lui et il avait peur de la perdre. Il voulait l’aider mais il redoutait de la rendre encore plus triste. Il la serra plus fort essayant de lui transmettre tout l’amour qu’il éprouvait pour elle. Après quelques instants, les larmes se tarirent et Shella murmura :

« Je suis désolée de t’infliger cela. »

Enam avait plusieurs fois réfléchi à une solution qui pourrait permettre à la jeune femme d’accomplir son rêve. Il avait réfléchi et il était parvenu à une conclusion. Une conclusion imparfaite, incomplète et terriblement difficile. Mais devant la détresse de sa compagne, il prit une décision. Il l’écarta doucement de lui et posa ses mains sur ses épaules. Il plongea son regard dans ses beaux yeux encore humides et dit simplement :

« Alors, pars. »

***

Shella sentit son cœur s’arrêter.

« Tu veux que je parte ? »

Enam sourit et essuya tendrement les traces de larme sur les joues de la jeune femme.

« Je ne veux pas que tu partes, je veux que tu sois heureuse. Si tu as besoin de partir alors pars. Si c’est ce que tu ressens au plus profond de ton cœur, si tu as besoin de faire ce voyage pour être heureuse alors fais-le. Nous n’avons qu’une vie, Shella, et je veux que la tienne soit la plus belle possible.

- Mais je ne peux pas abandonner le village, ma famille. Je ne peux pas t’abandonner toi, tu viendrais avec moi ? »

Enam soupira et passa une main dans ses cheveux.

« Ma place est ici, je ne peux pas partir et, à vrai dire, je n’en ai pas envie. Le monde extérieur me fait peur. Mais je sais que c’est ce dont tu as besoin, toi, et je veux ton bonheur. Je sais que tu ne seras jamais entièrement toi-même tant que tu n’auras pas fait ce voyage. Je le vois, et même si je ne le comprends pas entièrement, je l’accepte parce que je t’aime et que moi aussi je veux passer ma vie avec toi. »

Shella resta silencieuse, observant l’homme devant elle, incapable de parler. Elle savait depuis longtemps qu’il était capable de tout faire pour elle et ce qu’il lui avait dit en était une nouvelle preuve. Mais serait-elle capable de le laisser là ? Leur amour survivrait-il à son départ ? Son besoin de partir était-il si grand ? Au fond d’elle, elle connaissait la réponse et cela la rendait triste. Comme il l’avait dit, elle ne serait jamais complète sans ce voyage. Elle se sentait coupable, elle avait l’impression de le trahir en lui imposant cela, mais en même temps si elle restait, elle aurait ce poids toute sa vie sur ses épaules. Alors que faire ? Enam venait de lui donner la réponse, il la laissait partir, la laissait accomplir son rêve. Il ne lui en voulait pas, ne lui en voudrait jamais. A ce moment-là, un nœud inextricable se défit dans sa poitrine et elle comprit qu’elle avait fait son choix.

« Merci », souffla-t-elle.

Enam sourit. Et ils s’embrassèrent.



La suite se passa très vite comme si tout était déjà prêt pour le voyage. Shella et Enam préparèrent ensemble les bagages de la jeune femme en discutant et en riant, comme libérés d’un poids qui les oppressait depuis plusieurs mois. La nouvelle se répandit rapidement dans tout le village et fut, étonnamment, plutôt bien acceptée, comme si tout le monde savait que ce jour arriverait.

Le matin du départ, une petite foule était rassemblée sur la place tandis que Shella scellait son cheval et vérifiait une dernière fois qu’elle n’oubliait rien. Puis vinrent les adieux, à la fois tristes et joyeux. La jeune femme étreignit ses parents, ses frères, sa sœur, ses cousins, ses amis et tous ceux venus lui souhaiter un bon départ. Enfin, elle se tourna vers Enam. Les deux jeunes gens s’observèrent un instant avant de s’enlacer et de se serrer profondément l’un contre l’autre. Shella sentit les larmes lui monter aux yeux, mais son compagnon lui chuchota :

« Ne pleure pas, sinon je vais pleurer aussi. Et puis si tu pleures, tu verras flou et tu n’arriveras pas à monter sur ton cheval. »

La jeune femme émit un petit rire et inspira profondément avant de s’éloigner de quelques pas. Elle se sentait légère.

Elle grimpa sur son cheval et après un dernier signe, elle commença à s’éloigner.

« Je t’attendrais ! »

Shella se retourna et regarda l’homme qu’elle aimait.

« Je t’attendrais ! Peu importe le temps qui s’écoulera ! Peu importe ce qui arrivera ! Je te le promets ! J’attendrais ton retour ! Alors vis ton aventure jusqu’au bout et reviens heureuse parce que je t’attendrais ! »

Shella lança son cheval au galop sur la route qui s’ouvrait devant elle.

« Je t’attendrais toujours ! »
Micum

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Micum »

Bonjour, quel malheur de se borner, alors même s'ils ne seront pas pris en compte, les voici !!


Luxure
Appétence et désir, pour toi, mon élixir préféré
Ainsi que dans un rêve de mille et une nuits
Devant notre miroir se tiennent la Belle et la Bête
Dans notre ciel larmoient les anges.
Leurs visages tombent dans leurs mains
Les témoins sont devenus aveugles et astomes.

Que je t'aime en haine !

Je pose mes doigts sur ta poitrine
Tout ce que je ressens n'est que volupté
Je vais te montrer ce qu'est la tentation
Car l'écrin de tes cuisses est à moi quand la Belle s'abandonne à la Bête
Ce n'est nulle fantasmagorie.

Les anges gémissent vainement puisque le sexe y est permis
L'amour sur un drap de lin subjugue les quêteurs de joie,
C'est arrivé jadis.


Seul et esseulé, je me tiens dans la lumière du soir
Je ne peux que penser tristement à toi.
Comme les nuages sont chanceux d'être ballotés par le vent.
Ton étoile brillait autrefois
Maintenant que la terre recouvre, mes membres sont lourds
Tout m'est indifférent.
Mes larmes chérissent les pensées qui me restent
Car tout mon monde n'est plus que mémoire.

La nuit jette sa robe d'obscurité pour que l'amour nous guide.
Mais le mien est sous la lame.
Pourtant il me semble te sentir sous moi
Pusses-tu t'élever ; pussé-je décoller mes lèvres
Pour qu'une ultime berceuse te mène à la paix éternelle.
Dis-toi que je t'aime et qu'une maigre lettre est impuissante face au cœur.



J'espère que ça vous aura plu :D
Merci de votre lecture !
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Micum a écrit : jeu. 22 juil., 2021 7:32 pm Bonjour, quel malheur de se borner, alors même s'ils ne seront pas pris en compte, les voici !!


Luxure
Appétence et désir, pour toi, mon élixir préféré
Ainsi que dans un rêve de mille et une nuits
Devant notre miroir se tiennent la Belle et la Bête
Dans notre ciel larmoient les anges.
Leurs visages tombent dans leurs mains
Les témoins sont devenus aveugles et astomes.

Que je t'aime en haine !

Je pose mes doigts sur ta poitrine
Tout ce que je ressens n'est que volupté
Je vais te montrer ce qu'est la tentation
Car l'écrin de tes cuisses est à moi quand la Belle s'abandonne à la Bête
Ce n'est nulle fantasmagorie.

Les anges gémissent vainement puisque le sexe y est permis
L'amour sur un drap de lin subjugue les quêteurs de joie,
C'est arrivé jadis.


Seul et esseulé, je me tiens dans la lumière du soir
Je ne peux que penser tristement à toi.
Comme les nuages sont chanceux d'être ballotés par le vent.
Ton étoile brillait autrefois
Maintenant que la terre recouvre, mes membres sont lourds
Tout m'est indifférent.
Mes larmes chérissent les pensées qui me restent
Car tout mon monde n'est plus que mémoire.

La nuit jette sa robe d'obscurité pour que l'amour nous guide.
Mais le mien est sous la lame.
Pourtant il me semble te sentir sous moi
Pusses-tu t'élever ; pussé-je décoller mes lèvres
Pour qu'une ultime berceuse te mène à la paix éternelle.
Dis-toi que je t'aime et qu'une maigre lettre est impuissante face au cœur.



J'espère que ça vous aura plu :D
Merci de votre lecture !
C'était super!
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Mathy97 a écrit : dim. 18 juil., 2021 10:11 pm Bonjour à tous. Voici ma contribution, j'espère que vous aurez beaucoup à en dire. Bonne lecture !

Voyage

La forêt défilait sous elle. Vite, plus vite, toujours plus vite. La vitesse était enivrante. Le vent hurlait dans ses oreilles et caressait son corps, la portant toujours plus haut. Elle voyait la cime des arbres touffus, mais ils paraissaient flous tant sa vitesse était grande. Elle poussa un cri de joie qui se perdit dans le courant d’air derrière elle. Plus haut, toujours haut. Elle agita les bras, non les ailes, elle sentait le vent qui vibrait dans ses plumes. Elle s’éleva dans le ciel sans limite, sans frontières, immense. La forêt sous elle rapetissa, encore, encore et encore. Elle volait maintenant plus haut que les montagnes autour d’elle, celles-ci n’étant plus qu’un tapis irrégulier parsemé de taches blanches, marron, grises et vertes. Elle battit une nouvelle fois des ailes, s’élançant dans le ciel vide. Elle ne ressentait plus qu’un immense bonheur, son cœur battait à tout rompre. Rien ne pouvait l’arrêter, elle pouvait voler ainsi jusqu’au bout du monde, voir ce qui se cachait derrière les montagnes. Elle se sentait libre, davantage qu’elle ne l’avait jamais été. Le soleil levant apparut derrière les cimes et l’éblouit de ses rayons ardents. Elle plissa les yeux. Encore quelques battements d’ailes et elle verra la fin des montagnes. Encore un effort. Ah, si seulement ce soleil ne l’aveuglait pas à ce point…

Shella ouvrit les yeux. Un rai de lumière filtrant par les volets clos éclairait son visage. Encore ce rêve. La jeune femme soupira en se tournant sur le côté. Son corps était lourd, pesant, alors que quelques instants auparavant, elle avait eu l’impression de pouvoir aller au bout du monde. Elle n’avait pas envie de se lever, pas envie de bouger, pas envie de commencer une nouvelle journée aussi morne que les précédentes. Shella soupira de nouveau.

« Aller debout, s’admonesta-t-elle, tu dois aller travailler. »

Elle se força à sortir de son lit avant de s’habiller et de se préparer à sortir. Mais toujours son esprit revenait à cet intense sentiment de liberté qu’elle avait ressenti dans son rêve et qui contrastait tellement avec sa vie quotidienne. En ouvrant la porte sur la rue ensoleillée, elle soupira une nouvelle fois comme pour essayer d’oublier cette longue journée qui s’annonçait.

***

« A demain professeur ! » s’exclamèrent en chœur la petite dizaine d’enfants assis dans la salle de classe avant de se précipiter dehors dans un ensemble joyeusement désordonné. Enam regarda avec tendresse ses élèves en rangeant ses affaires. Décidément, il adorait son métier d’enseignant ! Cela lui faisait toujours bizarre d’être l’objet d’attention de tous ces regards, même après un an, mais il aimait tellement transmettre son savoir et éduquer ceux qui formeraient l’avenir du village. C’était ce qu’il avait toujours voulu. Il fermait la porte de l’école quand une voix l’interpella :

« Enam ! On va se baigner au lac avec les autres ! Tu viens avec nous ? »

Le jeune homme fit un signe affirmatif à son interlocuteur qui, déjà parti en courant, ne l’avait pas attendu. La journée était tellement chaude qu’une baignade lui ferait beaucoup de bien.
En arrivant sur la plage, Enam entendit des cris de joie et des éclaboussements provoqués par la douzaine de jeunes gens rassemblés dans l’eau. Il les observa un instant cherchant quelqu’un en particulier avant que son regard ne se fixe sur une silhouette assise sous un arbre un peu à l’écart du groupe. Son cœur accéléra lorsqu’il reconnut Shella et se dirigea vers elle, un sourire s’étirant sur son visage. La jeune femme portait toujours son uniforme de garde du village et regardait fixement devant elle le menton posé sur ses bras croisés sur ses genoux. Elle semblait ailleurs et ne tourna même pas la tête quand le jeune enseignant s’installa à côté d’elle.

« Bonjour, Shella. »

Enam sentit son cœur se serrer quand elle le regarda en souriant tristement.

« J’ai encore fait ce rêve, dit-elle d’une petite voix.

- Celui où tu es un oiseau qui s’échappe des montagnes ? »

Elle acquiesça silencieusement. Le cœur d’Enam se serra davantage, il détestait la voir comme ça. Il lui prit tendrement la main et la posa doucement sur sa poitrine.

« Allons faire un tour et tu me raconteras. »

Shella ne dit rien mais elle le suivit et ils s’éloignèrent vers la forêt et l’ombre bienfaisante de ses arbres. Ils marchèrent sans un mot pendant un long moment, Enam savait que si sa compagne voulait parler de ce qui lui pesait sur le cœur, elle le ferait. Elle avait seulement besoin de temps.

« Je veux partir », finit-elle par avouer. Une pierre tomba dans l’estomac du jeune homme. Shella se tourna vers lui, ses yeux étaient brillants et sa voix tremblait légèrement.

« Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens à l’étroit ici. Je me sens oppressée. Au fond de moi, je ressens quelque chose qui m’appelle loin de chez nous. Je veux découvrir le monde. Voir ce qu’il y a de l’autre côté des montagnes. J’ai besoin de ressentir la liberté d’aller où je veux. Je veux partir, Enam, j’en ai besoin, mais en même temps, je sais que ma place est ici. J’aime mon village, j’aime ma famille, j’aime mon métier. Je t’aime toi et je veux passer ma vie avec toi. Alors je suis déchirée, déchirée par cet appel qui me pousse à partir et par celui qui me pousse à rester. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je dois faire, Enam ? »

Sa voix, basse au début, avait forci et elle criait presque à la fin de sa tirade. Ses yeux brillants s’étaient remplis de larmes qui s’écoulaient maintenant sur ses joues sans retenue. Le jeune homme l’attira doucement à lui et la serra tendrement dans ses bras. Elle était secouée de tremblements et ses pleurs déchiraient le silence de la forêt. Enam la serra plus étroitement, caressant lentement ses doux cheveux roux, attendant qu’elle se calme. Ce n’était malheureusement pas la première fois qu’ils avaient cette conversation. Shella avait toujours été une jeune fille très curieuse qui s’émerveillait du monde autour d’elle. C’était quelque chose qu’il adorait chez elle, mais, depuis plusieurs mois, il lui arrivait souvent d’avoir un regard lointain perdu sur l’horizon et de dire qu’elle voulait partir. Cette distance lui faisait peur parce qu’il n’arrivait pas à la suivre. Dans ces moments-là, il la sentait loin de lui et il avait peur de la perdre. Il voulait l’aider mais il redoutait de la rendre encore plus triste. Il la serra plus fort essayant de lui transmettre tout l’amour qu’il éprouvait pour elle. Après quelques instants, les larmes se tarirent et Shella murmura :

« Je suis désolée de t’infliger cela. »

Enam avait plusieurs fois réfléchi à une solution qui pourrait permettre à la jeune femme d’accomplir son rêve. Il avait réfléchi et il était parvenu à une conclusion. Une conclusion imparfaite, incomplète et terriblement difficile. Mais devant la détresse de sa compagne, il prit une décision. Il l’écarta doucement de lui et posa ses mains sur ses épaules. Il plongea son regard dans ses beaux yeux encore humides et dit simplement :

« Alors, pars. »

***

Shella sentit son cœur s’arrêter.

« Tu veux que je parte ? »

Enam sourit et essuya tendrement les traces de larme sur les joues de la jeune femme.

« Je ne veux pas que tu partes, je veux que tu sois heureuse. Si tu as besoin de partir alors pars. Si c’est ce que tu ressens au plus profond de ton cœur, si tu as besoin de faire ce voyage pour être heureuse alors fais-le. Nous n’avons qu’une vie, Shella, et je veux que la tienne soit la plus belle possible.

- Mais je ne peux pas abandonner le village, ma famille. Je ne peux pas t’abandonner toi, tu viendrais avec moi ? »

Enam soupira et passa une main dans ses cheveux.

« Ma place est ici, je ne peux pas partir et, à vrai dire, je n’en ai pas envie. Le monde extérieur me fait peur. Mais je sais que c’est ce dont tu as besoin, toi, et je veux ton bonheur. Je sais que tu ne seras jamais entièrement toi-même tant que tu n’auras pas fait ce voyage. Je le vois, et même si je ne le comprends pas entièrement, je l’accepte parce que je t’aime et que moi aussi je veux passer ma vie avec toi. »

Shella resta silencieuse, observant l’homme devant elle, incapable de parler. Elle savait depuis longtemps qu’il était capable de tout faire pour elle et ce qu’il lui avait dit en était une nouvelle preuve. Mais serait-elle capable de le laisser là ? Leur amour survivrait-il à son départ ? Son besoin de partir était-il si grand ? Au fond d’elle, elle connaissait la réponse et cela la rendait triste. Comme il l’avait dit, elle ne serait jamais complète sans ce voyage. Elle se sentait coupable, elle avait l’impression de le trahir en lui imposant cela, mais en même temps si elle restait, elle aurait ce poids toute sa vie sur ses épaules. Alors que faire ? Enam venait de lui donner la réponse, il la laissait partir, la laissait accomplir son rêve. Il ne lui en voulait pas, ne lui en voudrait jamais. A ce moment-là, un nœud inextricable se défit dans sa poitrine et elle comprit qu’elle avait fait son choix.

« Merci », souffla-t-elle.

Enam sourit. Et ils s’embrassèrent.



La suite se passa très vite comme si tout était déjà prêt pour le voyage. Shella et Enam préparèrent ensemble les bagages de la jeune femme en discutant et en riant, comme libérés d’un poids qui les oppressait depuis plusieurs mois. La nouvelle se répandit rapidement dans tout le village et fut, étonnamment, plutôt bien acceptée, comme si tout le monde savait que ce jour arriverait.

Le matin du départ, une petite foule était rassemblée sur la place tandis que Shella scellait son cheval et vérifiait une dernière fois qu’elle n’oubliait rien. Puis vinrent les adieux, à la fois tristes et joyeux. La jeune femme étreignit ses parents, ses frères, sa sœur, ses cousins, ses amis et tous ceux venus lui souhaiter un bon départ. Enfin, elle se tourna vers Enam. Les deux jeunes gens s’observèrent un instant avant de s’enlacer et de se serrer profondément l’un contre l’autre. Shella sentit les larmes lui monter aux yeux, mais son compagnon lui chuchota :

« Ne pleure pas, sinon je vais pleurer aussi. Et puis si tu pleures, tu verras flou et tu n’arriveras pas à monter sur ton cheval. »

La jeune femme émit un petit rire et inspira profondément avant de s’éloigner de quelques pas. Elle se sentait légère.

Elle grimpa sur son cheval et après un dernier signe, elle commença à s’éloigner.

« Je t’attendrais ! »

Shella se retourna et regarda l’homme qu’elle aimait.

« Je t’attendrais ! Peu importe le temps qui s’écoulera ! Peu importe ce qui arrivera ! Je te le promets ! J’attendrais ton retour ! Alors vis ton aventure jusqu’au bout et reviens heureuse parce que je t’attendrais ! »

Shella lança son cheval au galop sur la route qui s’ouvrait devant elle.

« Je t’attendrais toujours ! »
C'était magnifique, j'ai adorée! Et je suis sûre qu'un jour ils se retrouveront! Bravo!!
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

Coucou, j'ai une question, si j'ai bien compris, on peut envoyer plusieurs textes ? Vu que c'est encore mieux comme règle (ça fait plus travailler l'imagination!) !

Oihana^^
viaoli

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par viaoli »

Bonjour
Non cet espace est réservé au concours. Dans le cadre du concours un seul texte est accepté. Si vous souhaitez poster d'autres écrits. Je vous invite à le faire dans le forum réservé aux essais et autres textes créatifs.
Merci.
coeurdechristal

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par coeurdechristal »

Bonjour !

D'abord, j'aimerais féliciter chacun de vous pour votre créativité et la beauté de vos textes. J'ai été émue par les poèmes et impressionnée par ceux qui ont préféré rédiger un récit. Pour ma part, je trouve que vos textes sont nettement mieux que le mien.Toutefois, quand j'ai vu le thème du concours, ma main a commencé à écrire sans m'en rendre compte. J'éprouve beaucoup de mal à m'exprimer et à vider mon coeur, surtout depuis ma rupture. Je n'avais pas prévu de partager mon texte, je comptais l'écrire et le garder pour moi tout simplement. Mais... peut-être que de le faire m'allégera d'un poids. D'autant plus facile, puisqu'on ne se connait pas. (Ceci dit, si vous désirez venir discutez avec moi de livres ou tout ce que vous voulez n'hésitez pas.) Alors voilà mon texte pour ce concours. J'espère qu'il vous plaira autant qu'il m'a fait du bien de l'écrire.

Souvenirs d'antan


C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je sens toujours ta main au creux de la mienne. Tout comme je sens encore les battements de ton cœur lorsque je déposais mon oreille sur ton torse.

C’était hier, c’était il y mille ans. Pourtant, j’entends toujours ta voix et ton rire qui raisonnent dans l’air et qui me font à coup sûr sourire.

C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je sens toujours ton odeur qui m’enivre et qui me fait perdre tous mes moyens.

C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je goûte toujours tes lèvres se posant délicatement et tendrement sur les miennes. Tout comme, je goûte toujours la douceur et la chaleur de ta peau.

C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je continue de voir tous ses détails qui font de toi l’homme que j’ai appris à découvrir et à aimer. Tout comme je continue de revoir et de revivre chacun de nos moments passés ensemble.

C’était il y a sept ans, lorsque notre amour prenait son envol et que rien ni personne ne pouvait nous séparer. Nous étions unis.
C’était nous, contre le monde entier.

C’était il y a deux ans, lorsque j’ai compris que tout ce dont ce que je rêvais et espérais étaient en train de glisser à travers mes doigts alors que je te perdais peu à peu. Quand mon cœur s’est fragmenté avant de se briser et de s’éparpiller en un million de petits morceaux.

Aujourd’hui, ce ne sont plus que des impressions. C’est à se demander si je n’ai tout simplement pas rêvé ta présence, lorsque mes doigts rencontrent le vide pendant que je passe ma main sur ton oreiller ou sur ton coin de lit. Tout comme quand je te vois en ligne alors que l’on s’ignore comme de vulgaires étrangers.

Qu’ai-je donc fait ou oublier de faire? Qu’ai-je donc dit ou oublier de dire? Pour que tout ceci s’arrête aussi vite que tout cela a commencé? Pour qu’il ne puisse plus y avoir d’aujourd’hui ni même de demain, mais simplement des hier.

Qu’est-ce que je n’ai pas su voir pour que le bonheur que nous partagions, te quitte et que tu deviennes si malheureux?

Sans doute ne le saurais-je jamais, car tu es parti, me laissant seule avec mon cœur brisé.

C'était hier, c'était il y a mille ans. C'était avant, quand tout allait bien.
Oihana

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Oihana »

coeurdechristal a écrit : dim. 25 juil., 2021 8:14 pm Bonjour !

D'abord, j'aimerais féliciter chacun de vous pour votre créativité et la beauté de vos textes. J'ai été émue par les poèmes et impressionnée par ceux qui ont préféré rédiger un récit. Pour ma part, je trouve que vos textes sont nettement mieux que le mien.Toutefois, quand j'ai vu le thème du concours, ma main a commencé à écrire sans m'en rendre compte. J'éprouve beaucoup de mal à m'exprimer et à vider mon coeur, surtout depuis ma rupture. Je n'avais pas prévu de partager mon texte, je comptais l'écrire et le garder pour moi tout simplement. Mais... peut-être que de le faire m'allégera d'un poids. D'autant plus facile, puisqu'on ne se connait pas. (Ceci dit, si vous désirez venir discutez avec moi de livres ou tout ce que vous voulez n'hésitez pas.) Alors voilà mon texte pour ce concours. J'espère qu'il vous plaira autant qu'il m'a fait du bien de l'écrire.

Souvenirs d'antan


C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je sens toujours ta main au creux de la mienne. Tout comme je sens encore les battements de ton cœur lorsque je déposais mon oreille sur ton torse.

C’était hier, c’était il y mille ans. Pourtant, j’entends toujours ta voix et ton rire qui raisonnent dans l’air et qui me font à coup sûr sourire.

C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je sens toujours ton odeur qui m’enivre et qui me fait perdre tous mes moyens.

C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je goûte toujours tes lèvres se posant délicatement et tendrement sur les miennes. Tout comme, je goûte toujours la douceur et la chaleur de ta peau.

C’était hier, c’était il y a mille ans. Pourtant, je continue de voir tous ses détails qui font de toi l’homme que j’ai appris à découvrir et à aimer. Tout comme je continue de revoir et de revivre chacun de nos moments passés ensemble.

C’était il y a sept ans, lorsque notre amour prenait son envol et que rien ni personne ne pouvait nous séparer. Nous étions unis.
C’était nous, contre le monde entier.

C’était il y a deux ans, lorsque j’ai compris que tout ce dont ce que je rêvais et espérais étaient en train de glisser à travers mes doigts alors que je te perdais peu à peu. Quand mon cœur s’est fragmenté avant de se briser et de s’éparpiller en un million de petits morceaux.

Aujourd’hui, ce ne sont plus que des impressions. C’est à se demander si je n’ai tout simplement pas rêvé ta présence, lorsque mes doigts rencontrent le vide pendant que je passe ma main sur ton oreiller ou sur ton coin de lit. Tout comme quand je te vois en ligne alors que l’on s’ignore comme de vulgaires étrangers.

Qu’ai-je donc fait ou oublier de faire? Qu’ai-je donc dit ou oublier de dire? Pour que tout ceci s’arrête aussi vite que tout cela a commencé? Pour qu’il ne puisse plus y avoir d’aujourd’hui ni même de demain, mais simplement des hier.

Qu’est-ce que je n’ai pas su voir pour que le bonheur que nous partagions, te quitte et que tu deviennes si malheureux?

Sans doute ne le saurais-je jamais, car tu es parti, me laissant seule avec mon cœur brisé.

C'était hier, c'était il y a mille ans. C'était avant, quand tout allait bien.
J'ai adorée ton texte! Il me fait vraiment de la peine, et j'espère que tu vas mieux!! :D Si c'est pas le cas, mange du chocolat! Cela aide toujours!!

Oihana^^
Liaju

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Re: Concours d'écriture : Déception amoureuse

Message par Liaju »

Bonjour !
J'ai adoré vos textes et le thème m'as inspiré, alors je me suis lancée, en espérant que ça vous plaise autant que les vôtres m'ont plus.
Bonne journée !

Alice venait de sortir de chez le fleuriste, vêtue de son tablier habituel et armée d’un arrosoir. Elle s’avança dans la rue, prête à s’occuper des fleurs exposées face à la devanture. Elle commençait toujours par les fleurs dans la rue.
Noah la regarda arroser les pétunias, un sourire flottant sur ses lèvres.
Il aimait bien sa façon de sourire pour tout, tout le temps. Certains pouvaient la qualifier de simplette, lui la trouvait seulement heureuse.

C’était la fille qui traversait la route la première pour arrêter les voitures, qui posait sa main sur le rebord de la table quand quelqu’un passait en dessous pour éviter qu’elle ne se cogne en se redressant.
C’était naturel chez elle. Et à chaque fois qu’on lui faisait une remarque là dessus, elle riait en répondant « Tais toi, tout le monde devrait faire ça ! ».
Elle remerciait tout le monde pour chaque service que l’on lui rendait : le personnel des magasins, les serveurs, les assistants…
Cela la rendait différente, la démarquait des autres. La mettait en valeur.
Elle les regardait tous dans les yeux en souriant pour les remercier. Puis elle partait.
Sans se soucier du sentiment qu’elle venait de leur laisser. Qu’elle lui avait laissé.

Elle dégageait ce quelque chose qui vous faisait vous sentir spécial – unique à ses yeux. L’impression d’être écouté. Peut-être parce qu’elle posait un tas de questions.
Un étrange sentiment de froid se diffusa en Noah quand il prit conscience qu’elle ne lui posera plus jamais de questions, qu’il ne ressentira plus jamais cette drôle de chaleur quand elle était là.
Car lui n’était plus là.

Il pouvaient encore entendre son rire clair résonner dans ses oreilles et sentir l’odeur de ses cheveux quand elle passait près de lui.
Ils sentaient le miel, le thé vert et le citron. Elle adorait le citron.
Elle riait souvent, et son sourire illuminait son visage tout autant que ceux qui l’entouraient.
Elle irradiait. Il avait peut-être été le seul à l’avoir vu. Et il ne lui avait pas dit.
Chaque fois qu’elle se tournait vers lui pour lui poser une question en prononçant son nom, il se sentait remué de l’intérieur, c’était comme un lâché de colombes dans son ventre.
C’était un sentiment qu’il n’aurait jamais voulu perdre.

Un claquement de langue impatient le fit sortir de sa rêverie. Le portail, qu’il avait traîné jusqu’ici, semblait pressé d’en finir. Pour lui, faire passer l’âme des défunts qui le trouvaient dans l’au-delà devait être routinier. Noah poussa un soupir en se tournant vers lui.
Au moins, il avait réussi à revoir Alice.
Il regrettait tellement ne pas lui avoir avoué ses sentiments avant. Ça le remplissait d’amertume et de colère contre lui même. Il avait été idiot.
Il s’apprêtait à traverser le portail quand il entendit un cri de joie dans son dos.
– Eliott ! s’écria Alice en se jetant au cou d’un garçon, son sourire plus resplendissant que jamais.
Leur éclat de rire résonnait dans la rue comme un milliers de carillons.
Noah se remémora le jour où il avait été le dernier à être resté dans la salle de club alors qu’Alice devait fermer. Il se rappela son sourire qui faisait briller ses yeux comme des d’étoiles quand elle l’avait appelé. Son rire quand il avait essayé de blaguer. Son regard quand il s’était apprêté à se confesser.
Un sourire amer se dessina sur ses lèvres. Il n’avait pas été le seul à avoir vu combien elle brillait.
C’était fini.
Il était trop tard.
Il traversa, et le paradis eu pour lui une odeur de citron, de miel et de thé vert teinté d’amertume.
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