Bonjour
,
Je viens valider mes
quelques dernières lectures pour le
clan des sorcières :
20 points
- Nombreux ont été les procès de sorcières mis en place pour des femmes qui ne l'étaient pas : Lire un livre où la justice/un procès est au centre de l'histoire.
- Roman de Renart d’Anonyme
Lecture sympathique, bien que je trouve que ceux qui se font avoir par Renart, sont un peu idiots et ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Au début, c’est assez bon enfant : on retrouve vraiment des histoires qui sont devenues de fables (notamment
Le Renard et le Corbeau). Les tours qu’il fait, on a envie de lui pardonner. Mais après,
il tue pas mal de ses compères/amis.
Certaines histoires sont tellement injustes, que ça fait grincer les dents – surtout dans la deuxième partie de l’histoire quand on arrive au procès de Renart (il y en a plusieurs d’ailleurs) – comment toutes les injustices et les mauvais tours lui sont si vite pardonnés, pourquoi le croit-on si rapidement et surtout les autres n’ont-ils rien sous le crâne, pour ne pas se souvenir des antécédents de Renart ? Le dernier chapitre
appelé La mort de Renart me laissait espérer un juste retour des choses pour toutes les tueries (oui, j’en suis arrivée à ressentir ça pour cette vilaine bête, à cause de toutes les injustices), mais pas du tout, ça finit très abruptement et sa mort
n’a rien de cathartique.
25 points
- On ne comprend souvent pas grand chose aux psalmodies d'une sorcière/ d'un sorcier : Lire un livre où le personnage principal parle à un moment donné une autre langue que la sienne (parle français à un moment de l'histoire alors qu'il parle anglais...) OU Lire un livre écrit dans une autre langue que la vôtre (anglais, espagnol...)
- The True Queen de Zen Cho
Une lecture de quelques hauts et beaucoup de bas – une lecture yoyo, quoi. Il m’a bien fallu les 100 premières pages pour enfin m’intéresser à l’intrigue et comprendre où ce bouquin voulait nous faire aller, mais vraiment, il y avait beaucoup de digressions longues (les discussions entre Sakti et Muna, le périple à Malacca…) et qui n’amènent pas grand-chose dans ce monde qu’on comprend à peine (mind you, rien n’indiquait dans mon édition que c’était un deuxième tome… peut-être le monde était-il mieux planté et décrit dans le premier, mais ce tome peut être lu de manière autonome, donc, la faute à l’auteure qui n’a pas vraiment – même maintenant que je referme la dernière page – réussi à rendre son monde attrayant). Par contre, une fois que cela se met en place, que l’on voit Muna tant bien que mal réussir sans magie à l’école tout en continuant à essayer de retrouver sa sœur, cela commence à prendre. L’intrigue avance et devient confuse, jusqu’à être hasardeuse – on dirait que les événements n’ont rien d’organiques, ils arrivent parce qu’il faut bien faire avancer l’histoire. Avant la moitié du livre, on comprend ce qu’il en retourne, le twist est évident. Eh bien, malgré que ce soit écrit noir sur blanc, que notre protagoniste a toutes les infos en main, nope, il lui faudra encore une centaine de pages pour réaliser l’évidence. Le début est lent et ennuyeux, le milieu nous rend impatient et un peu confus dans l’engrenage des événements, mais alors la fin est juste mauvaise… Qu’ais-je le plus détesté ? Le fait que notre héroïne ne se confie pas à tous les gens qui auraient pu l’aider plus rapidement (des personnes plus capables et plus au courant des faits qu’elle – et qui ont l’air plus intéressants : j’ai appris par après que le tome 1 était justement sur le couple Wythe – mais je ne sais pas si j’oserais jamais le lire) ? Le fait qu’elle décide de jeter un sort qu’elle sait dangereux
car elle pense convoquer la Reine des Fées qui veut sa mort
et qui accepte dans un même temps une invitation à un bal ? Elle ne voit pas ce qui peut déraper, là, non ?
La même Reine des Fées qui dévorent ses ennemis et qui détestent justement tous les anglais… Elle l’invoque en plein milieu d’un bal pour l’avènement en société de la petite sœur de son amie…
Je ne sais pas si c’est de la stupidité ou de l’indifférence à ce point-là. Mais ce n’est pas le seul moment qu’elle agit comme la petite égoïste stupide qu’elle est, cette amie, elle l’a met carrément en danger
de se faire dévorer par la Reine bien plus tôt, en aidant un dragon à les kidnapper. Elle l'a pousse presque à de l'autosacrifice.
Tout ça pour arriver jusqu’au palais, où elle pense qu’est sa sœur… à quoi bon, t’y retrouver si c’est pour mourir dans la minute de ton arrivée… ? Mais bien évidemment, notre protagoniste en tant que telle est immunisée de tout réel danger.
Le pire arrive de manière très étrange et inattendue. J’aime bien habituellement les romances quand elles sont amenées naturellement et que ce ne soit pas le centre de l’histoire. Mais dans ce livre, la romance
lesbienne
est forcée comme jamais :
Muna rencontre à l’école Henrietta, gentille et jolie professeure de magie. Il y a un rapport de force inégal, même si elles ont presque le même âge. On nous dit également qu’Henrietta est amoureuse de Mr. Wythe, amour impossible puisque sa meilleure amie Prunella est mariée à celui-ci. Au fil de leur aventure (où Muna sans beaucoup de considération met Henrietta en danger, c'est l'amie dont je parlais plus haut), une amitié se crée, mais il y a toujours l’idée que Muna est protégée par sa professeure. Mais dans les 30 dernières pages, de petits indices bizarres émergent, alors que rien ne laissait présager de l’intérêt auparavant… et on veut nous faire croire qu’elles s’aiment mutuellement depuis le début… Erk ! Elles avaient une relation professeure-étudiante !
Très peu pour moi.
Je crois que je suis encore plus déçue parce qu’il y a vraiment eu un moment où l’histoire commençait à me plaire, mais ce fut assez bref et puis frustrant. J’ai encore deux griefs contre ce livre : l’écriture rigide sans âme pour imiter un phrasé de régence anglaise et la comparaison non cachée avec Jane Austen en quatrième de couverture – as if… "Jane Austen rencontre Tolkien", disent-ils : laissez-moi rire. Ce n’est pas en reprenant l’époque anglaise sous la Régence et quelques personnages de fantasy que cela en fait quelque chose de comparable ou de potable… Ces deux auteurs ne se réduisent pas à si peu. Je suis tombée dans le panneau, mais on ne m’y reprendra plus. PS : lu en anglais.
- Le Noël d’Hercule Poirot/Le secret de Chimneys d’Agatha Christie
Deux livres en un. Le premier, je l’avais déjà lu, mais il y a longtemps. Par contre, le fait que j’avais entretemps vu une minisérie française
Petits meurtres en famille que j’adorais, m’avait bien trop laissé en tête la résolution de l’enquête qui m’avait secouée ^^’. Je n’ai pas été surprise. Heureusement pour moi, j’ai confondu avec
Christmas Pudding qui se passe aussi dans la période à Noël et où il y a aussi disparition de pierres précieuses, donc, je ne me suis pas rendue compte tout de suite que je connaissais la fin (bien que déjà lu, je ne m’en souvenais plus) – je n’ai pas fait le lien avec la série car il n’y a pas de Poirot, il est remplacé par un duo d’enquêteurs : Larosière et Lampion. Bref, en tout cas, Poirot est belge et il parle français. Donc cela rentre dans la consigne, puisque tout du long, il ne parle pas sa langue d’origine (à part quelques tirades). Sinon j’ai aimé, c’est un classique : un patriarche détestable avec une sacré personnalité qui réunit sa famille à qui il leur en fait voir de toutes les couleurs. Tous ont une raison de vouloir le supprimer… J’ai déjà lu plusieurs livres d’Agatha Christie sur ce modèle-là, mais rien à faire, je ne trouve pas (quasi jamais) le coupable.
Le second tome dans l’édition, était
Le secret de Chimneys et pareil, je suis sûre d’avoir vu une adaptation télévisée quelque part, le sentiment de "déjà-vu" me suivait, mais je ne me souvenais de rien, à part du nom « Chimneys ». Moins aimé que le premier tome, car beaucoup plus tiré par les cheveux et l’intrigue est plus politique, ça ne m’intéresse pas autant que des histoires de famille. Pourtant, ça aurait pu…
une fois le secret éventé de notre protagoniste, on s’étonne de son peu de sa réaction quant à la victime, pas une ligne… mais pourtant il s’agissait de son frère qui a été assassiné.
Les personnages semblent comme dans le précédent un peu caricaturaux et pas très réaliste. Mais en plus, il n’y avait pas Poirot qui est fascinant avec ses petites cellules grises pour contrebalancer le reste. Lecture agréable malgré tout, on ne peut s’empêcher de vouloir jouer le rôle de l’enquêteur. J’avais juste deviner deux – trois petites choses, mais je n’en tire pas de fierté car c’est plus de l’instinct qui prime qu’un raisonnement logique
- Les sorcières peuvent tirer leur magie des astres : Lire un livre où le personnage principal s'intéresse à l'astrologie OU où l'astrologie est mise en avant.
- Reine d’Égypte t°4 à 6 de Chie Inudoh
Un peu moins bon que ce dont je me souvenais par rapport aux premiers volumes. C’est peut-être normal, dans le sens où il faut bien imaginer ce qu’on ne sait pas, et c’est un sacré boulot étant donné le peu de faits avérés sur la Reine Hatchepsout. Jusqu’ici, c’était son enfance/adolescence ainsi que son entrée dans le monde adulte. J’avais déjà trouvé l’inimitié entre elle et son frère/mari exacerbée au possible (sans spoilers, il suffit de voir la fin du 3e tome), alors évidemment, je n’ai pas apprécié juste par facilité scénaristique le fait que l’auteure ait décidé d’amplifier (voire de créer de toutes pièces) la tension entre elle et son fils adoptif, le futur pharaon. Le dernier tome se rattrape un peu sur ce point. Sinon, on parle pas mal d’astrologie (c’est l’Égypte antique aussi, donc c’est normal), notamment dans le tome 5, où un lien se créée entre la princesse et sa mère, notre héroïne, sur ce sujet.
30 points
- Dans les contes, les sorcières mangent des enfants : Lire un livre qui tourne autour du meurtre d'un ou de plusieurs enfants.
- Reine d’Égypte t°7 à 9 de Chie Inudoh
Le dessin est toujours aussi magnifique. La lecture aurait pu rester agréable malgré les visions anachroniques sur des personnes du passé. Par exemple :
Une petite fille noble vient critiquer Hatchepsout vieillie, toujours pharaonne, de n’avoir pas pris le pouvoir pour les autres femmes, mais seulement pour elle-même. Scène plus qu’improbable. Mais j’ajoute que je suis féministe, mais merci de ne pas tout mélanger avec un bizarre regard anachronique sur des grandes figures du passé. Car là, on sent les reproches que des femmes modernes auraient pu lui faire. La voir traitée ainsi par une gamine dont j’imagine sans problème l’avis de l’auteure rayonner à travers. Horripilant.
Mais dans ce même tome 8, qui était plus navrant et frustrant que les autres, arrive autre chose qui me fait déloger cette série de la catégorie Or, dans laquelle je l’avais précédemment mise... Historiquement, on a plus de nouvelles de la princesse, la fille d’Hatchepsout alors qu’elle est encore une enfant. L’auteure a ici pris des libertés
et Néférourê est tuée pour cause politique.
Après tout pourquoi pas, on ne sait pas. Dans l’histoire, selon l’auteure, par contre,
Hatchepsout a entre ses mains la personne à l’origine (indirecte) de l’assassinat de Néférourê, cette même personne a essayé de la faire tomber en tant que pharaonne en retournant sa propre fille contre elle pour bouleverser l'ordre de la société, mais parce que c’est son ancien amant qu’elle aimait, elle a décidé de le laisser s’enfuir…
Alors qu’on nous présente Hatchepsout comme une personne capable de tout pour arriver à ses fins (et badass) dans le tome 3… D’accord…
Mais - et c’est ça le pire ! –
en l’aidant elle-même à s’échapper de la prison dans laquelle il était retenu et qu’elle s’excuse de s’être éloignée de lui ? Et en plus elle l’enlace… ?!
Ce qui me saoule d’autant plus, est qu’en réalité de ce que l'on sait,
il est tombé en disgrâce, après la mort de la princesse dont il était le père nourricier et toute image ou cartouche de lui, ont été martelées du vivant même d’Hatchepsout.
Bref, c’est du mauvais mélo.
35 points
- Les sorcières étaient souvent brûlées aux bûcher ou noyées : Lire un livre où une personne est morte brûlée ou noyée.
- Broadchurch d’Erin Kelly et Chris Chibnall
Très bonne lecture, qui m’a donné envie de revisionner la série. Mais pas tout de suite, j’avais trop de migraine à force de pleurer. Je pense d’ailleurs avoir vu la 1e et la 2e, mais pas encore la saison 3. J’espère qu’un livre sortira comme celui-ci sur celles-là aussi. Mais peut-être cela risquerait d’être moins prenant… je ne sais pas. J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a aussi donné des introspections sur les deux personnages principaux : Hardy et Miller, car dans la série, leur silence est éloquent, d’accord, mais ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui se passe dans la tête de quelqu’un sur base d’un regard ou d’une intonation de voix. C’était vraiment bien écrit (la saison 1 de la série aussi).
Il y a suicide par noyade d’un personnage – vraiment, c’est tellement triste et injuste, la façon dont à cause d’une journaliste qui le voyait déjà dans le rôle du suspect, il en arrive à cette extrémité. Une des raisons pour lesquelles je ne peux pas sentir cette journaliste est que jusqu’au bout elle se croit dans son bon droit, d’avoir fait la chose à faire, alors qu’elle ruine des vies. Et elle ose même faire retomber la cause de décès sur quelqu’un d’autre. Dommage qu’elle ne soit plus présente par la suite, car elle aurait mérité la monnaie de sa pièce.