[Challenge] Journées Spéciales 2022

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Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de septembre la consigne suivante :


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23 septembre : Journée internationale des langues des signes → Lire un livre traitant de handicap (physique ou mental)
:arrow: :arrow: Handicap physique

Extraits :
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Sa sœur lui répondit par un faible sourire tandis que son œil droit tournait plus que jamais vers l’intérieur. Mais ses yeux ne se révulsèrent pas de peur, ce réflexe involontaire qui lui était venu la nuit de l’attaque, après le coup qu’elle avait reçu sur la tête. Un coup destiné à Ragn — qui tournait alors le dos — et aurait dû lui être fatal.
Ragn libéra un long soupir de soulagement. Peut-être qu’avec le temps ce tic finirait par disparaître… Peut-être que Svana ne conserverait pas ce handicap dont elle se sentait personnellement responsable. Peut-être que cette île leur offrirait un vrai nouveau départ ? Repoussant ses pauvres espoirs, elle s’efforça de se concentrer sur des faits tangibles.
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— Arrive-t-il souvent à votre sœur de perdre connaissance ? demanda Gunnar.
— Svana n’avait pas assez mangé à son réveil et il faisait beaucoup trop chaud dans la salle de brassage. Je ne la laisserai plus y pénétrer.
Les traits du visage de Gunnar se creusèrent. Il sentit son ventre se nouer.
— Depuis combien de temps est-elle atteinte de cette affliction ?
Ragn s’humecta les lèvres. Son cœur sombra. Gunnar savait. Dans une minute, il agirait comme elle avait vu le faire ses cousins et s’écrierait que l’esprit de la géante Angrbord avait pris possession de l’enfant.
— Un évanouissement n’est pas une affliction.
— Svana n’est pas tombée à cause de la chaleur ni par faiblesse. Elle a fait une crise.
Ragn croisa les bras.
— Comment le savez-vous ?
— Je connais les signes.
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— Svana n’a pas eu de crises sur le bateau. Je l’ai observée pendant toute la traversée. Au point d’avoir presque fini par espérer qu’elle en était débarrassée ! Que savez-vous sur quoi que ce soit ? Svana n’est pas l’émissaire de la géante Angrbord !
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— Depuis quand Svana a-t-elle ces crises ?
— Depuis l’incendie. Svana a alors été victime d’un coup sur la tête. Ce coup m’était destiné. Je tournais le dos à Vargr et j’ai bougé au dernier moment. Pourquoi ? Je l’ignore. J’aurais mieux fait de…
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— J’ai vu des guerriers souffrir du même mal après avoir été victimes d’une blessure à la tête.
Elle le fixa avec intensité. Gunnar connaissait donc des gens souffrant comme Svana ?
— Ont-ils guéri ?
— Quelques-uns.
Il haussa les épaules.
— Cela dépend des dieux. Mais, en général, ceux qui guérissent demeurent de vaillants guerriers.
— En connaissez-vous un qui ait complètement guéri ? insista-t-elle.
Le regard de Gunnar sembla s’éteindre.
— Un ou deux. À quoi bon vous faire entretenir de faux espoirs ? Ce sont de toute façon les Nornes qui contrôlent nos destins.

:arrow: "Western Isles Vikings, Tome 3 : Un coeur à apprivoiser" de Michelle Styles


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"Toutes les femmes que tu aimeras seront réduites en poussière."

Tels sont les terribles mots prononcés par un devin condamnant Gunnar Olafson, un valeureux Viking, à nuire à toutes celles qu’il aimerait.

Pour avoir sauvé lors d’une tempête la vie du suzerain de Kolbeinn, Lord Ketil, Gunnar reçoit comme récompense une terre balayée par le vent et pratiquement inhabitée sur l’île de Jura, une île des Hébrides extérieures située au large de la côte sud-ouest de l’Écosse.

Toute sa vie, Gunnar a rêvé de posséder sa propre terre et à présent son rêve devient réalité…

Après un long et périlleux voyage en mer en plein hiver, Ragnhild Thorendottar et sa jeune sœur Svana débarquent sur l’île de Jura. Elles ont fui le Nord car leur vie est en danger.

Ragn ne possède plus ni terres ni fortune d’aucune sorte, rien de susceptible de tenter un guerrier en pleine ascension tel que Gunnar. Elle se présente à lui comme l’épouse contractuelle qu’il a réclamée. C’est son ami Eylir Rokrson qui l’envoie à lui.

Seulement… voilà… Gunnar n’attend aucune femme et n’a aucune intention de se marier. Il est persuadé qu’Eylir lui joue un mauvais tour ! Sans compter que Ragn ne correspond pas du tout à ses goûts en matière de femmes (blonde, poitrine opulente…) et qu’avec son envie de tout diriger, elle est l’exact opposé de ce qu’il recherche. Le moment venu Gunnar est bien décidé à choisir lui-même son épouse dans le Nord et ce, sans aucune assistance !

J’ai adoré leurs joutes verbales. Leur première rencontre est tout simplement épique ! Le franc-parler de Gunnar nous donne droit à de savoureux dialogues !

Sous des dehors bourrus, un caractère revêche et une muflerie sans égale, Gunnar cache un cœur en or, une loyauté sans faille et un esprit farouchement protecteur.

Ragn est une héroïne avec énormément de caractère. Elle fait preuve de compassion, se soucie des autres et veille à leur bien-être en n’hésitant pas une seule seconde à donner de sa personne. Elle est la bonté même. Elle est très protectrice à l’égard de sa petite sœur, Svana. Pour rien au monde, elle ne permettrait qu’on lui fasse du mal et ce, quel qu’en soit le prix à payer, à l’image d’une louve défendant son petit. Svana en ferait tout autant pour protéger sa sœur. Elles sont très profondément unies l’une à l’autre. Leur lien est tout simplement magnifique. Leur relation est intense et extrêmement touchante.

J’ai admiré les qualités de fin stratège de Ragn. Elle ne laisse paraître aucune émotion qui pourrait la trahir. Son sang-froid est impressionnant.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Maurr : arrivé en ennemi sur l’île, il est devenu par la suite un précieux allié. Il s’agit ici d’un personnage secondaire mais j’espère que Michelle Styles en fera le héros d’un de ses romans.

Mention spéciale pour Svana. J’ai trouvé cette petite fille adorable dans sa "chasse" au nisser. Tous ces passages m’ont fait sourire. En apportant cette touche de "magie", Michelle Styles a magnifiquement su intégrer de la douceur dans ce monde rude. L’innocence de Svana m’a émue. J’ai adoré les interactions entre Gunnar et elle. Svana n’est pas une petite fille comme les autres, elle lui rappelle d’ailleurs sa petite sœur. Avec une infinie patience, beaucoup de douceur et des trésors d’ingéniosité, Gunnar réussit, comme par miracle,
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à ce qu’elle parvienne à vaincre la terreur que les chiens provoquent chez elle.
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Elle sait qu’elle n’a rien à craindre de lui, elle et sa sœur sont sous son entière protection, et qu’il fera tout pour qu’il ne leur arrive aucun mal.

Mention spéciale pour Kolka & Kefla ++
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les deux énormes chiens-loups de Gunnar

J’ai adoré m’immerger dans la culture viking et la mythologie scandinave : superstitions, malédictions, prédictions, devins, sorcières, festivités de Yule, nissers… Tous ces éléments apportent non seulement de la vie au récit mais également de l’authenticité. J’ai vraiment aimé ce souci du détail de l’auteur.

"Les croyances nous préparent, dès l’enfance, à l’espoir et à l’anticipation. La vie ne se constitue pas seulement de ce qu’elle donne à toucher. Elle se construit aussi autour de ce à quoi nous pouvons croire."



Journées Spéciales 2022
Sherlocked_666

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Sherlocked_666 »

J'approche de la fin du challenge avec deux nouvelles validations pour le mois de décembre !

5 décembre : Journée mondiale de l'égalité des chances → Découvrir un nouvel auteur
:arrow: Blackwater, tome 1 de McDowell
Je n'habite pas dans une grotte et pourtant je n'avais pas connaissance du véritable "phénomène littéraire" qu'était devenu Blackwater. C'est seulement en apercevant la magnifique couverture de "La Crue" que j'ai cherché à en savoir plus (comprendre : que je l'ai emprunté aussitôt).
Ce premier tome nous plonge dans la petite ville de Perdido, laquelle est, pour ainsi dire, perdue au beau milieu d'une crue dévastatrice. L'intrigue tout comme l'élément perturbateur sont rapidement posés dès le premier chapitre, ce qui a de quoi mettre l'eau à la bouche (sans mauvais jeu de mots...). L'atmosphère est délicieusement pesante sans pour autant qu'une multitude d'éléments fantastiques ne viennent bouleverser le cours des événements. Bien que l'on suive le quotidien des personnages principaux, un simple sourire, un mot, un geste peuvent paraître menaçants, intimidants. Et c'est délicieux.
D'aucuns regretteront la lenteur du récit qui, il faut le dire, se focalise essentiellement sur des histoires de famille. Alors oui, premier tome sur six oblige, il faut bien mettre les bases en place. Pourtant, chaque chapitre est nimbé de mystère, la moindre querelle fait planer le danger, et je trouve ça passionnant. J'ai même du mal à comprendre les commentaires qui soulignent l'absence de suspens et de fantastique car même si les éléments qui les caractérisent se font parfois discrets, il restent bien là, en toile de fond. C'est d'ailleurs sans surprise que j'apprends que l'auteur a inspiré le grand Stephen King lui-même. N'est-ce pas une raison suffisante pour tenter de découvrir Blackwater ?
Notons également que la grande majorité des personnages principaux sont des femmes, et des femmes puissantes qui plus est - là où les hommes qui partagent leur vie jouent un rôle moindre dans l'intrigue tout comme au sein de leur foyer. Et, chose assez rare, tous sont bien écrits, chacun a une personnalité bien définie et il n'est pas bien complexe de se familiariser avec chacun d'entre eux. Mention spéciale pour Elinor qui me perturbe beaucoup : d'un côté, ses intentions, sa "nature", son lien avec la ville semblent évidents... de l'autre, il reste difficile de comprendre quel est son objectif. J'espère que les tomes suivants m'en apprendront davantage !

14 décembre : Journée mondiale de rien du tout → Lire un petit livre (- de 100 pages)
:arrow: Drôle de ménage de Jean Cocteau (album de 60 pages environ).
Un étonnant petit album proposant une sympathique expérience de lecture aux parents et à leurs enfants (unique ouvrage de ce genre écrit par Cocteau). Notons une dédicace assez mignonne laissée par l'auteur pour inciter les plus jeunes à colorier les illustrations si elles leur déplaisent (ah ce Cocteau, toujours aussi modeste et prudent quant à la qualité de son art...).

Consignes validées : 47/48
Mon récapitulatif
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de septembre la consigne suivante :


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25 septembre : Journée mondiale du rêve → Lire un livre ancré dans l’imaginaire (fantasy, créatures fantastiques, monde parallèle, magie…)
:arrow: :arrow: Fantasy + créatures fantastiques + monde parallèle + magie


:arrow: "Les Liens du sang, Tome 1 : Un tempérament de feu" de Helen Harper



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Voilà dix-sept ans que Mackenzie (Mack), une jeune humaine, vit dans la meute de métamorphes en Cornouailles. Ce secret est bien gardé car si la Fraternité (l'équipe dirigeante des métamorphes) venait à découvrir qu’une humaine s’y cache depuis son enfance, cela signerait leur arrêt de mort à tous.

Mack n’a pas ménagé ses efforts pour devenir un atout pour sa meute, avec son tempérament et ses talents de combattante émérite, garantissant ainsi la sécurité des siens face aux incursions de créatures assoiffées de sang venues de l’Autremonde.

Lorsque John, son Alpha, est retrouvé sauvagement assassiné, la Fraternité débarque en Cornouailles pour enquêter sur ce meurtre et pour élire le nouvel Alpha de sa meute. Mack doit alors se fondre dans le décor, devenir transparente pour n’éveiller aucun soupçon. Tous ses efforts à se cacher parmi les autres seraient vains si elle ne parvenait pas à contrôler son tempérament de feu…

Extrait :
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— Je veux dire qu’il faut que tu te fondes dans le décor. Teins tes cheveux pour qu’ils n’aient plus la couleur du feu. Et en parlant de feu, garde-le au fond de toi aussi. Mets des habits banals. Ne parle pas de métamorphose. Ne parle de rien, en fait.

Baisser la tête, rester discrète, ne parler de rien à personne… Rien de plus facile… (Mmh)

Mack attire rapidement l’attention de Corrigan, l’Alpha de la Fraternité par ses capacités de guerrière et son comportement qui ne correspond pas du tout à l’image qu’elle donne d’elle. Il cherche à savoir ce qu’elle cache.

Impossible pour Mack de rester en arrière alors que les attaques contre les métamorphes se poursuivent. Elle part seule mener son enquête. Elle est bien déterminée à trouver le meurtrier de John et à le venger.

J'ai adoré Mack. Cette héroïne possède un sacré caractère, elle est loyale envers les membres de sa meute et prête à se sacrifier pour les protéger.

J’ai aimé la façon dont le Seigneur Alpha Corrigan titille Mack, la fait sortir de ses gongs. Et elle tombe droit dans le panneau ! Pas étonnant avec son caractère volcanique :mrgreen: L’humour pimente leurs échanges.

Extrait :
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— Vous allez arrêter de m’appeler comme ça, putain ?
— Comme quoi ? répondit-il, l’air provoquant et les yeux brillants.
— Je ne suis pas un chat, dis-je à travers mes dents serrées. Je suis un hamster. Je m’appelle Mack, et pas chaton.
— Dans ce cas, peut-être que je vais t’appeler Hammy à la place, ronronna-t-il.
Mon estomac fit des nœuds dans mon ventre. Il flirtait avec moi. En dépit de tout ce qui s’était déjà passé, de tout ce qu’il avait dit et des menaces qu’il avait proférées, il flirtait avec moi. Pourquoi ? J’étais en train de rêver. J’aurais préféré faire face à une armée d’ispolins.
— Dans ce cas, je vous appelle Panty, alors ! rétorquai-je.
Il se mit à rire et ouvrit la bouche pour répondre, mais il était plus que temps de mettre fin à cette conversation.

Mention spéciale pour Alexander Floride (Alex), un mage surfeur avec des dreadlocks blondes. Il assume son côté "Je ne me bats pas" :lol: J’ai souri en découvrant le surnom qu’il a donné à Mack : "Mack Attack". Mack se lie très rapidement d’amitié avec ce bien drôle de mage. Pas un seul instant, il n’hésite à l’aider. Moi non plus, je n’ai pas su résister au charme d'Alex :mrgreen:

Extrait :
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— Où étiez-vous pendant l’attaque, M. Floride ?
Alex répondit sans la moindre trace d’embarras :
— Je l’ai dit au téléphone, mec. Je ne me bats pas. Je fais…
— L’amour, pas la guerre ? terminai-je sans pouvoir m’en empêcher.

Mack est à la recherche de ses origines. On obtient quelques réponses mais des zones d’ombre subsistent.

Je dois dire qu’Helen Harper insistait tellement lourdement sur le "tempérament de feu" de Mack (dont la chevelure soit dit en passant est rousse) qu’il était impossible qu’elle ne soit tout simplement qu’une
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humaine.
De plus, elle doit rester calme pour garder son "sang de feu" sous contrôle. Pour moi, il est évident que sur base de ces éléments, elle est
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en partie dragon.
Je me suis demandé comment il était possible que Mack n’y ait même jamais songé. Sans compter que, pour une humaine, ses aptitudes au combat sont particulièrement exceptionnelles !

Même si certains événements sont prévisibles, l’intrigue est captivante.

Helen Harper nous offre, avec le premier tome de cette saga, un avant-goût d’un univers magique peuplé de créatures surnaturelles cachées du monde des humains. Elle plante le décor et nous donne envie de poursuivre l’aventure aux côtés de Mack.

L’autrice fait preuve d’originalité. En plus des métamorphes "classiques", nous retrouvons des créatures issues du folklore (écossais, irlandais, germanique…) : brownies, wyvernes, ispolins, draco wyrs, ogres, trolls, faes, quinotaures, terrameti, etc. ainsi qu’une demi-déesse.

Cet univers riche et complexe a encore énormément de choses à nous dévoiler…

Comme vous l’aurez compris, j’ai passé un excellent moment et j’ai vraiment hâte de connaître la suite !



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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de septembre la consigne suivante :


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29 septembre : Journée mondiale du coeur → Lire un achat coup de cœur


:arrow: "Les Hommes de la Sierra, Tome 2 : Les Enfants de la Sierra" de Pauline Libersart


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Un tome bouleversant… Un véritable crève-cœur…

Et une couverture tout aussi magnifique que pour le premier tome !

Nous voici de retour dans la Sierra Nevada pour y retrouver Dallas et Amélie que nous avions découverts dans "L’Homme de la Sierra". Ce tome chevauche le précédent. À travers les yeux de Ian et de Douglas (Doug) McLean, on assiste à leur arrivée au ranch de Dallas avec le Père Ramirez venu célébrer le mariage de Dallas et d’Amélie.

Le Père Ramirez les a amenés depuis l’orphelinat de Sacramento à la demande de Dallas à la recherche de deux gamins costaux pour l’aider au ranch. Ian et Doug avaient décidé de le suivre sans hésiter… Ils en ont déjà assez bavé dans l’existence pour ne rien attendre de plus que parvenir à rester ensemble, même si le travail est difficile et le patron impitoyable. Ils s’attendent à être traités plus ou moins en esclaves, et voilà que pour la première fois, dès leur arrivée au ranch, ils ont leur propre chambre, équipée, chauffée, comme ils n’ont jamais osé en rêver…

Au ranch, ils sont bien traités, bien nourris, bien logés, bien habillés, et même si Thomas Ford (alias Dallas) les fait travailler dur, il leur apprend beaucoup de choses, comme le maniement des fusils, et il leur consacre du temps en dehors du travail, les emmenant en ville ou à la pêche avec lui. Amélie, se rendant compte que leur éducation laisse à désirer, prend leur instruction en main : lecture, dictées, leçons d’histoire, récitation de poèmes (pour travailler leur mémoire) et Dallas quant à lui supervise les exercices de mathématiques.

Amélie a donné naissance au petit T.J. (Thomas Junior). L’accouchement a été long et difficile et sans l’intervention de son oncle Isaac, médecin, elle y aurait laissé la vie.

Dallas est très fier de Ian et de Doug. La qualité de leur travail, leur volonté d’apprendre et de bien faire l’impressionnent. Les jumeaux se plaisent chez les Ford. Dallas et Amélie leur proposent de les adopter. Ils forment déjà une vraie famille tous ensemble. Ce serait ainsi officiel, ils deviendraient ainsi leurs enfants, au même titre que T.J. Quel beau cadeau de Noël ! Ils forment une étrange famille où la mère n’a que huit ans de plus que ses fils aînés et le père à peine treize ! Les Malone se comportent en grands-parents, alors qu’ils sont oncle et tante.

Dallas ne souhaite pas seulement réussir comme éleveur, il a d’autres projets, des investissements qu’il sait faire fructifier. Ses affaires ne cessent de croître

Extrait :
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Beaucoup de choses avaient changé dans la vallée en peu de temps. D’abord, le ranch lui-même. L’élevage était désormais réputé dans toute la région, Dallas avait acquis plusieurs juments pur-sang pour affiner ses lignées, et il employait plus d’une dizaine de cow-boys. Il avait fallu bâtir un dortoir et un réfectoire pour installer les hommes. Mais surtout, on avait découvert un très gros filon d’argent en aval, sur les terres du domaine. Les redevances rapportaient dix fois plus que les chevaux.
L’arrivée de la mine avait transformé le pauvre hameau le plus proche en une ville-champignon prospère et dynamique. Il y avait à présent des boutiques et un bureau du télégraphe à moins d’une heure de cheval du ranch.
La maison du lac étant trop petite, Dallas avait décidé de profiter de cette manne imprévue pour anticiper la construction de la nouvelle demeure dont il rêvait pour sa famille.

Jamais Dallas n’accepterait de retomber dans la pauvreté. Il veut offrir à Amélie le même luxe que celui qu’elle avait connu dans sa jeunesse pour qu’elle ne regrette jamais de l’avoir épousé. Amélie s’est déclassée socialement en se mariant à un cow-boy, un sang-mêlé de surcroît, elle qui vient d’une ancienne et respectable famille du Sud.

À cette famille vient se greffer deux autres orphelins, Laura Walsh, une fillette de douze ans et son petit frère Adam, âgé de trois ans, du même âge que T.J.. Dallas et Amélie ont proposé à Laura de l’adopter mais elle a refusé. Adam, lui, a accepté. Devenir le "vrai frère" de T.J. c’est son rêve. À cause de son âge, le juge a placé Laura sous la tutelle du couple Ford et ils se sont mis d’accord pour qu’elle les appelle "mon oncle" et "ma tante". Et huit ans après la naissance de T.J. arrive enfin le petit dernier, Charley (en hommage à Charlotte, la tante d’Amélie), l’enfant de la détermination…

"Les Enfants de la Sierra" parle d’amour familial, que ce soit la famille de sang ou celle de cœur et s’échelonne sur plusieurs années. Au centre de cette fresque, il y a cet amour fraternel, gémellaire en particulier, une relation fusionnelle entre deux frères.

Je me suis terriblement attachée à Ian et Doug. Les moments entre eux sont marqués d’un amour inconditionnel et sans faille. Quand ils ont un choix difficile à faire et qu’ils ne souhaitent pas se disputer ils ont LE moyen infaillible :
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ils tirent à pile ou face.
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C’est la raison pour laquelle chacun a, sous le ruban de son Stetson, une pièce d’un dollar en argent comme porte-bonheur.
Il est presque impossible de différencier Ian de Doug tant ils sont identiques. Même leur voix peut se confondre. Ils en jouent et en abusent ! Ils se font parfois passer l’un pour l’autre et, dans ces cas-là, la femme qu’ils fréquentent ne se rend pas forcément compte qu’elle accorde ses faveurs à deux hommes différents.

Leur gémellité les a souvent protégés mais c’est aussi une forme de malédiction qui les enchaînent l’un à l’autre. Ce sont deux êtres uniques et à part entière, ils ne veulent pas être considérés comme seulement la moitié de l’autre. En découvrant ce que signifie le mot "amour", ils ont convenu que jamais ils ne partageraient une femme dont l’un d’eux serait amoureux. Ils désirent chacun avoir leur famille, être aimés pour eux-mêmes et pas comme le double de l’autre. Le début de leur vie sentimentale est ponctué de moments bouleversants qui changeront leur vie à tout jamais.

Mention spéciale pour Erin,
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un ange gardien
& Sun Day,
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plus fidèle et plus fiable que n’importe quel être humain.

Extrait :
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— Et voici Sun Day, annonça Doug en le caressant. Le chien de la maison. Il a l’air dangereux, mais il est plus fidèle et plus fiable que n’importe quel être humain. La journée, il veille sur maman, et la nuit sur Black River.
— Pas sur votre père ?
— Papa sait se défendre. Il a dressé Sun Day pour protéger maman. Quand le loup est là, ne lève jamais la main vers elle, même pour rire, sans ça, il te sautera à la gorge.
— J’ai testé, confirma Ian. Il a cru que je la menaçais, il m’a flanqué par terre. J’ai eu la trouille de ma vie.

Cette histoire est terriblement prenante. On la vit… Elle est pleine de rebondissements, intense en émotions, regorgeant d’amour mais parfois déchirante. Mon cœur s’est emballé régulièrement et a fait des embardées… J’ai souri, j’ai vécu ces moments de bonheur parfois éphémères, ces instants manqués, ces quiproquos et soudain je me suis mise à pleurer sans ne plus savoir m'arrêter tellement j’avais mal à en crever…

La plume de Pauline Libersart est magnifique. Elle nous offre des moments authentiques avec des hommes et des femmes qui se battent dans l’Ouest avec férocité pour protéger les leurs.

Un énorme coup de cœur pour cette magnifique histoire ! J'en sors toute chamboulée...

Une bonne nouvelle pour les amoureux de cette saga ! Le troisième tome est en cours d’écriture. L’histoire se déroule en 1888. J'ai vraiment hâte de revoir cette famille qui m'a fait tant vibrer... Ça va être très dur de patienter jusqu'aux retrouvailles !



Journées Spéciales 2022
Dernière modification par Underworld le ven. 23 déc., 2022 12:01 pm, modifié 2 fois.
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de septembre la consigne suivante :


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30 septembre : Journée mondiale de la traduction → Lire un livre qui a été traduit dans au moins 3 langues (la langue originale ne compte évidemment pas !)
:arrow: :arrow: Traduction :arrow: 6 langues
:arrow: :arrow: Couvertures


:arrow: "Le Royaume des Karedes, Tome 12 : L'enfant du roi" d'Annie West


anglais (VO) : Scandal: His Majesty's Love-Child

:arrow: français : L'enfant du roi
:arrow: allemand : Geheimnis einer Wüstennacht
:arrow: grec : Ταχίρ: Ο Επαναστάτης Διάδοχος
:arrow: italien : Mistero nel deserto
:arrow: néerlandais : De verbannen prins
:arrow: portugais : Escândalo Real




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Une superbe romance en plein cœur du désert de Qusay, un royaume imaginaire au Moyen-Orient.

Tahir Al'Ramiz est le prince rebelle de la famille royale de Qusay. Après onze années d’exil, il revient dans son pays pour assister au couronnement de son frère, Kareef. Alors qu’il est aux commandes d’un hélicoptère, perdu dans ses pensées, il est surpris par une tempête de sable et s’écrase au beau milieu du désert de Qusay réduisant l’appareil en miettes. A grand peine, il parvient à se dégager de la carcasse de métal tordu. Il a miraculeusement réchappé au crash mais est devenu amnésique. Il ne se souvient que de son prénom : Tahir.

Alors qu’Annalisa Hansen s’est retirée seule au cœur du désert de Qusay, à l’oasis de Darshoor, pour accomplir la dernière volonté de son père, elle découvre non loin de son campement un homme blessé, en smoking, tenant à peine sur ses jambes et portant une petite chèvre dans les bras. Elle lui porte secours et le soigne, lui sauvant ainsi la vie.

Extraits :
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Le cœur battant, Annalisa grimpa rapidement sur la dune en essayant de refouler sa panique. Elle avait presque rejoint l’inconnu quand celui-ci tituba et tomba sur les genoux, avant de tendre les bras vers elle.
– Tenez, chuchota-t–il avec difficulté.
Elle se pencha pour l’entendre.
– Prenez-en soin.
Puis il laissa retomber les bras, et un petit animal ébouriffé – une petite chèvre ! – tomba sur le sable, tandis que l’étranger s’effondrait sur le côté.
Spoiler
– Vous êtes arrivé ici en portant une chèvre.
– Une chèvre ? Qu’est-ce que c’est que cette absurdité ?
– Je parle sérieusement, répondit-elle avec un sourire malicieux. Vous êtes arrivé avec une petite chèvre dans les bras. Apparemment, elle est votre amie. Elle s’éloigne un peu pour trouver de quoi se nourrir mais elle revient toujours s’installer devant la tente pour dormir.

Tahir aime parler avec cette jeune femme qui n’a jamais quitté Qusay… Ils ont des discussions passionnantes sur l’astronomie, le besoin de créer des écoles, les derniers projets pour irriguer les abords du désert. Il traite Annalisa avec énormément de gentillesse et de respect. Elle a perdu son père six mois plus tôt, la laissant abandonnée et seule avec elle-même. Tahir sent sa souffrance et une profonde vulnérabilité. Devant son regard empli de tristesse, il est envahi par un besoin irrépressible de chasser ces ombres. Il fait preuve de compassion et d’humour. Le sourire de Tahir fait naître en elle un mélange de sensations à la fois effrayantes et délicieuses. Elle se sent attirée par cet homme venu d’un autre monde, d’un univers où elle n’a pas sa place. Peu à peu, Annalisa tombe amoureuse de ce bel étranger amnésique et lui offre sa virginité en s’abandonnant à lui avec un mélange de fougue et de douceur. Mais le réveil s’avère brutal !
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Il recouvre la mémoire et la blesse délibérément pour qu’elle se détourne de lui et le déteste car il ne la mérite pas.

Extrait :
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Il était bien le dernier homme dont Annalisa aurait dû s’enticher.
Car c’était ce qu’elle faisait. Il l’avait senti dans ses réactions passionnées, dans la façon dont elle s’était abandonnée à lui avec un mélange de fougue et de douceur.
Elle était si délicieusement transparente.
Cette jeune femme adorable ne serait pas la victime de ses vices. Il allait la guérir de ses rêves romantiques et elle l’oublierait. Il fallait qu’elle continue sa vie sans un seul regard en arrière.
Il lui devait bien cela.

Le lendemain, juste avant de partir avec la caravane et de retourner ainsi à la civilisation, il fait promettre à Annalisa de le joindre en passant par le palais s’il s’avérait que leur nuit avait eu des conséquences.

Deux mois plus tard, fidèle à sa promesse et jugeant qu’il est en droit de savoir, elle se rend au palais pour annoncer à Tahir qu’elle est enceinte. C’est alors qu’elle apprend son identité, il s’agit du cheikh Tahir Al’Ramiz, roi de Qusay, son souverain ! Devant la gravité de sa situation, elle se sent totalement désemparée.

J’ai admiré le personnage d’Annalisa. Elle est forte, déterminée, intelligente mais également pleine de douceur et de compassion.

Annalisa
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est à cheval entre deux cultures. Dans l’une comme dans l’autre, elle est considérée comme une étrangère. Toute sa vie, elle s’est sentie déracinée. Elle est née à Qusay mais n’a jamais vécu comme les autres femmes de son pays. Son père était le seul médecin de la région et elle lui avait servi d’assistante. Grâce à lui, elle avait grandi dans une liberté qu’il considérait comme évidente. Un mariage arrangé ne lui conviendrait pas. Elle serait confinée, vivant la vie recluse des femmes mariées de Qusay.

Extrait :
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– De toute façon, ajouta-t-elle après un instant, je n’ai jamais eu de vrais amis. J’étais différente. Je m’habillais et parlais différemment. Je jouissais de libertés dont mes semblables étaient privés. Même si je suis née ici, je n’y ai jamais été à ma place.

J’ai aimé ce côté romantique chez Annalisa. Son père était danois et sa mère était de Qusay. Il était médecin et était venu à Qusay pour observer les étoiles mais n’était jamais reparti ! Il était tombé amoureux de cet endroit mais également de sa mère au premier regard…

Extrait :
Spoiler
– Mon père était danois. Il est venu ici il y a des années pour observer les étoiles. Il est tombé amoureux de cet endroit et y est resté.
Elle n’ajouta pas qu’il était également tombé amoureux de sa mère, au premier regard. Elle ne lui dit pas non plus que le coup de foudre avait été réciproque et qu’ils avaient attendu des années pour se marier avec l’approbation de la famille.
– Et vous observez les étoiles pour perpétuer la tradition familiale ?
– En quelque sorte. Mon père croyait avoir trouvé une comète, dont il espérait parvenir à prouver l’existence.
Au souvenir de la promesse faite à son père, elle sentit son cœur se serrer douloureusement.
– Il s’agit de la comète Asiya, continua-t-elle.
– Joli nom.
Elle hocha la tête. C’était le prénom de sa mère. Alors qu’elle se souvenait à peine d’elle, le chagrin de son père l’avait profondément marquée. Après toutes ces années, il était resté intact. Et s’il avait lutté avec tant de courage contre la maladie, c’était dans le but de vivre assez longtemps pour prouver l’existence de la comète, et lui donner le nom de sa chère disparue. Son corps l’avait trahi avant qu’il ait pu le faire.

Annalisa rêve d’un mariage d’amour tout comme celui de ses parents et n’en mérite pas moins…

Son père avait donné le nom de son épouse adorée, Asiya, à une comète dont il tentait depuis de nombreuses années de prouver l’existence.
Spoiler
C’était la raison pour laquelle Annalisa s’était d’ailleurs rendue seule dans le désert.

Tahir est un héros brisé qui lutte contre les démons de son passé. Seule Annalisa a le pouvoir de l’apaiser et de le guérir !

L’écriture est magnifique, fluide, riche en émotions. Elle décrit superbement les personnages, leurs blessures, leurs espoirs, leurs doutes. Les paysages sont enchanteurs et nous font rêver. Le cadre oriental apporte cette touche exotique à l’image des contes des mille et une nuits. Mon seul regret, l'interlude dans le désert est bien trop court à mon goût ;-)

L’auteur apporte une touche de modernité en réunissant deux personnages issus de
Spoiler
deux cultures différentes : l’une orientale, l’autre, un savant mélange de culture occidentale et orientale.
Tout est réuni pour nous offrir une splendide romance royale.

J’ai aimé ces flash-back, cela rend le récit encore plus vivant. C’est d’autant plus réaliste lorsque le héros est projeté dans le passé alors que la fièvre le fait délirer. Annie West nous dévoile ainsi les traumatismes qu’il a subis, tant physiques que psychologiques. Tahir se met ainsi involontairement à nu face à une Annalisa qui essaie de comprendre (tout comme le lecteur d’ailleurs) ce qui se passe. C’est tellement réaliste qu’Annalisa vient à se demander si Tahir est réellement en danger, s’il délire sous l’effet d’une poussée de fièvre ou s’il s’agit de réminiscences d’un passé extrêmement violent.

J’ai trouvé tellement naturel que Tahir parle à sa bien-aimée en l’appelant tendrement
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"Habibti"
en langue arabe.

Extrait :
Spoiler
– Habibti.
"Ma chérie." Il avait prononcé ces mots d’une voix qu’elle ne lui avait jamais entendue.

Cela sonne tellement juste ! Ça n’aurait pas été pareil si ce mot avait été prononcé en français. C’est un peu comme à l’image de nos héros, ils sont tous deux à leur place, l’un avec l’autre, l’un pour l’autre. Tahir ne veut qu'Annalisa comme reine et épouse… la future mère de leur enfant… Tahir a repris le trône alors qu’il ne le désirait absolument pas. Il s’y est résolu car c’est son devoir. Il prend son rôle de monarque très au sérieux et ne veut que le meilleur pour son peuple. Pour ce faire, il n’hésite pas à bousculer les traditions
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en associant sa femme au pouvoir en mettant ses connaissances et ses compétences à contribution, elle qui a toujours été une femme très active oeuvrant pour le bien-être du peuple de Qusay.
Extrait :
Spoiler
Bon sang, il en avait assez de toute cette bureaucratie ! Puisqu’il était obligé de gouverner ce pays, il le ferait à sa façon !

C'est avec un pincement au coeur que je quitte Annalisa et Tahir ! Ce dernier tome clôt la série "Le Royaume des Karedes". Il s’agit également du dernier livre de la série "Les Héritiers du désert". Il m’a permis de voir les trois frères enfin réunis – Kareef, Rafiq & Tahir – (chacun ayant son propre tome) et de retrouver leur épouse.



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'octobre la consigne suivante :


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4 octobre : Journée mondiale de l'habitat → Lire un livre avec un bâtiment sur la couverture
:arrow: :arrow: Bâtiment :arrow: Phare


:arrow: "Le rendez-vous sur l'île" de Flora Kidd


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Une romance "vintage".

Une histoire de seconde chance… Sans prise de tête.

Le plus cher désir du vieux Hunter Finley était qu'Elizabeth, sa nièce, la dernière des Finley, épouse son beau-fils, Dugald Morin. Hunter l’avait adopté lorsqu’il avait épousé sa mère et l’avait toujours considéré comme son propre fils. Il voulait s’assurer de la transmission de la propriété au sein de la famille Finley.

Elizabeth terminait sa deuxième année universitaire et venait de fêter ses vingt et un ans lorsqu'elle rencontra pour la première fois Dugald alors âgé de trente-deux ans. Elle avait décidé de passer ses congés d'été à Nethercraig, chez son oncle, alors que Dugald s’y trouvait également. Il prenait trois mois de vacances et comptait passer le plus clair de son temps en Écosse. Cet été-là, elle était tombée amoureuse de lui et ils avaient laissé la passion les submerger.

Trois semaines plus tard, Elizabeth et Dugald prononçaient leurs vœux de mariage dans la petite église du village. Après un voyage de noces de quelques jours dans l'île de Skye, Dugald était retourné à Montréal (Canada) avant de partir en Amérique du Sud pour s’occuper d’un chantier de recherches tandis qu'Elizabeth reprenait le cours de ses études à Brancaster (Grande-Bretagne). Elle avait encore une année à accomplir pour être diplômée.

Après l’obtention de son diplôme, elle avait refusé d’accompagner son mari au Canada, comme ils l’avaient décidé un an plus tôt, car elle avait voulu entreprendre un nouveau cycle d’études de deux ans. Elizabeth voulait
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rester à Brancaster, se consacrer à sa carrière, s'épanouir. Selon elle, c'était un but impossible à atteindre dans le rôle d'épouse et de mère.
Extrait :
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– […] Je ne suis prête ni à assumer le rôle d'épouse à plein temps, ni à avoir des bébés ! Je veux savoir si je suis capable de me prendre en charge, de supporter des responsabilités, d'être indépendante.

Leur mariage a mal tourné. Cela fait trois ans à présent qu’Elizabeth et Dugald sont mariés. Deux ans et demi se sont écoulés sans qu’ils se soient jamais revus. Elizabeth travaille comme bibliothécaire à la Bibliothèque de l'Université de Brancaster. On pourrait compter sur les doigts de la main le nombre de semaines où ils avaient vécu ensemble. À cause de son métier de géologue, Dugald était constamment en voyage.

Dugald est de retour en Écosse pour la lecture du testament de Hunter. Elizabeth s'était bâti une existence propre, dans laquelle Dugald ne jouait aucun rôle. Elle avait espéré avec une volonté farouche qu'il serait dans l'impossibilité de venir…

Et même après la mort, le souhait de Hunter a prévalu. Mariés,
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Elizabeth et Dugald héritaient conjointement de ses biens (le manoir, les terres, l'île de Mindoon, les parts dans les entreprises, etc.);
séparés,
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tout serait vendu au profit d’une œuvre de charité.
Le vœu le plus cher de Hunter avait été de voir Elizabeth et Dugald unis et heureux. Hunter avait été désolé d’apprendre qu’ils vivaient chacun de leur côté,
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raison pour laquelle il avait demandé au notaire d’écrire un codicille.
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C'était pour lui une ultime tentative de les réconcilier…

Au travers du récit, le lecteur découvre ce qui a conduit au désastre…

Ici, Flora Kidd ne montre que le point de vue d’Elizabeth. On remonte dans le temps. Le principal objectif d’Elizabeth est d'obtenir son diplôme, de trouver du travail et d'être complètement indépendante. Et puis, en l’espace d’un été, sa vie entière se voit chamboulée… On assiste à sa première rencontre avec Dugald. Ses manières désinvoltes et décontractées l’offusquent, de même que sa façon de parler qu’elle trouve un peu trop brusque. Ses airs autoritaires l’exaspèrent. Peu à peu, ils vont s’apprivoiser… Il n’aura fallu que deux semaines pour qu’ils succombent à leur attirance mutuelle.

Extrait :
Spoiler
Ils s'enlacèrent de nouveau, avec bonheur et naturel, comme s'ils étaient soulagés d'avoir enfin avoué leurs attirances mutuelles. Attirances magnétiques, violentes; attirances de deux contraires, délicatesse contre force, rudesse contre nonchalance... attirances dont ils s'étaient tous deux défendus, et qu'ils avaient toujours reniées.

On revit leurs "jours heureux", leur joyeuse insouciance.

Et tout s’emballe très très vite… trop vite ! On ne parle pas ici d’un amour de vacances. Ils ont passé fort peu de temps ensemble et n’ont pas eu l’occasion de se connaître de manière approfondie. Et l’éloignement n’a rien arrangé !

Je dois dire que je n’ai vraiment pas réussi à m’attacher au personnage d’Elizabeth. Je l’ai trouvée abominablement agaçante. Elle est totalement immature, terriblement injuste et d’une jalousie maladive… Elle préfère croire les allégations de Fanny, sa meilleure amie. Elle n’a pas confiance en son mari. Même après avoir constaté que ses accusations étaient totalement injustifiées, elle n’a pas pris la peine de s’excuser auprès de son mari et a persisté malgré tout ! Elle ne fait que le blesser et le pousser à bout.

Je trouve qu’Elizabeth ne mérite pas Dugald…

En fin de tome, Elizabeth et Dugald discutent enfin ensemble ! Il était plus que temps ! Tant de malentendus auraient pu être évités s’ils s’étaient ouverts l’un à l’autre, en toute honnêteté, s’ils s’étaient parlé sans faux-fuyant.
Spoiler
Et pourquoi Elizabeth lui a-t-elle caché ses sentiments ? Pourquoi lui a-t-elle fait croire qu’il la laissait indifférente, qu’il n’y avait jamais eu qu’une attirance physique entre eux et qu’aujourd’hui, elle avait disparu ? Pourquoi lui dire qu’elle exigeait le divorce ?
Tout est parti en vrille.
Spoiler
Elle n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.
Les mots peuvent être assassins, les non-dits également !

Quel abominable gâchis… Mais le pire a été évité in extremis ! Si Dugald n'était pas revenu, s’il était resté au Canada six mois de plus, leur contrat de mariage aurait pu alors être rompu sans problème.

Finalement, la mort de Hunter Finley a réussi à les réunir ;-)


Mise en garde : Pour les amateurs de lectures de type "vintage", où l'on attend de la femme
qu’elle s’épanouisse dans son rôle d’épouse et de mère.

Extraits :
Spoiler
— Je me rends compte que ma façon d'envisager le mariage te paraît désuète, grinça-t-il en se tournant brusquement vers elle. Moi, je souhaite avoir une femme attentive et douce, qui m'accueille tendrement chaque soir à mon retour. Je veux qu'elle porte mes enfants, et qu'elle les élève. [Dugald]
Spoiler
En vérité Dugald est un traditionnel. Pour lui, la place d'une épouse est au foyer; elle doit s'occuper de sa maison, élever les enfants, prendre soin de son mari, le dorloter. Toi, tu préfères avoir une carrière et demeurer indépendante. [Fanny]


Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'octobre la consigne suivante :


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5 octobre : Journée mondiale des enseignantes et enseignants → Lire un livre dans lequel le personnage principal a un mentor
:arrow: :arrow: Mentor
:arrow: Nevada apprend à se battre à l’épée. Asroz, un guerrier braxian a décidé de l’entraîner. Il devient son mentor.

Extraits :
Spoiler
—  […] Quelles sont les trois règles ?
— Attaquer la première, être futée et donner des coups en traître.
Il hoche la tête.
Spoiler
Pour une raison que j’ignore, Asroz a décidé de m’entraîner. La plupart des guerriers ici ont été d’abord amusés, puis consternés quand j’ai commencé à apprendre à me battre à l’épée. Asroz semblait aussi amusé, mais selon ses dires, si je suis déterminée à apprendre, il peut m’éviter d’agiter mon épée comme une folle.
Spoiler
— Pourquoi dois-tu attaquer la première ? demande Asroz
— Parce que j’ai besoin de l’élément de surprise. Personne ne va s’attendre à ce qu’une femme soit douée à l’épée. Et une fois qu’ils ont décidé de me découper, je n’ai pas la force musculaire d’absorber un coup porté de plein fouet.
— Penser futé ?
— Attaquer seulement si c’est nécessaire. Prévoir, piéger et utiliser mon environnement.
— Bien. Et pourquoi vas-tu te permettre des coups en traître ?
Je souris. Franchement, je ne sais pas me battre autrement.
— J’ai de l’expérience dans le combat au corps à corps — beaucoup de créatures ici n’en ont pas. Elles ont tendance à se reposer sur leurs épées. Un coup dans les noix, qu’on soit humain ou voildi, ça fait tout aussi mal.
— Bien.
Spoiler
J’ai été surprise par le sérieux qu’Asroz a montré pour mon entraînement. La plupart des gens présument qu’il est seulement indulgent avec moi, mais il n’est pas idiot. Il sait que j’ai prévu d’aller chercher nos amies. Et il espère mettre de mon côté toutes les chances possibles de m’en sortir en vie.
Spoiler
Contrairement à ce à quoi je m’attendais après avoir passé ma vie à regarder des films hollywoodiens, bloquer une épée est ma dernière ligne de défense. Asroz m’a enseigné des jeux de jambes sophistiqués dont le but est d’éviter d’être encore là quand une épée visera ma tête.


:arrow: "Les Guerriers d'Agron, Tome 2 : Revendiquée par le guerrier alien" de Hope Hart


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J’ai sauté à pieds joints dans le deuxième tome de la série "Les Guerriers d'Agron". Et quel régal !!!

Au programme : action, aventure, suspense, danger, passion…

Nous retournons sur la planète Agron où nous retrouvons la tribu des Braxian.

Nevada est une femme forte qui tient ses promesses.

C’est un Marine, une combattante aguerrie… Elle n'agit pas sans réfléchir ni sans planifier chacune de ses actions. Son objectif : retrouver coûte que coûte ses amies kidnappées et les sauver à tout prix.

Le temps presse… Les femmes sont si rares sur cette planète qu’elles sont la cible de tous. Elles sont une denrée de choix sur les marchés aux esclaves. Celui de Nexia a beau avoir été démantelé, il en existe toujours qui opère dans l’ombre.

Ses amies doivent être terrifiées mais ce qui les fait tenir, c’est de savoir que quelqu’un viendra pour elles. Ces femmes ont beau ne se connaître que depuis quelques jours, elles savent qu’elles ne seront pas abandonnées.

Extrait :
Spoiler
Elles doivent être terrifiées, mais elles savent qu’on viendra pour elles.
Elle sourit.
— Tu sais, on ne se connaissait que depuis quelques jours. Mais elles savaient qu’on ne les abandonnerait pas.

Nevada a de l’expérience sur le terrain. Cette planète est différente mais les règles de base s’y appliquent là aussi…

Nevada est déterminée à apprendre à combattre à l’épée et trouve en Asroz un mentor. Il est le seul à la prendre au sérieux. En l’entraînant, il espère mettre de son côté toutes les chances possibles de s’en sortir en vie. Et tous les coups sont permis…

Extraits :
Spoiler
La seule différence entre se battre sur Agron et sur Terre ?
L’épée dans ma main.
Cette dernière tremble et je fronce les sourcils. Il s’avère que mes poignets sont loin d’être assez forts si je prévois de manier une épée sur cette planète.
Spoiler
— […] Quelles sont les trois règles ?
— Attaquer la première, être futée et donner des coups en traître.
Spoiler
— Penser futé ?
— Attaquer seulement si c’est nécessaire. Prévoir, piéger et utiliser mon environnement.
— Bien. Et pourquoi vas-tu te permettre des coups en traître ?
Je souris. Franchement, je ne sais pas me battre autrement.
— J’ai de l’expérience dans le combat au corps à corps — beaucoup de créatures ici n’en ont pas. Elles ont tendance à se reposer sur leurs épées. Un coup dans les noix, qu’on soit humain ou voildi, ça fait tout aussi mal.

Nevada est à ce point douée qu’on pourrait croire qu’elle est née avec une épée entre les mains. La tenue que Nevada a adoptée choque les uns, amuse les autres : un pantalon en cuir. Croyaient-ils qu’elle allait se battre en robe ? En fait, aucun Brexian ne s’attendait à ce qu’une femme se batte !!!

À cause du manque de femmes sur Agron, les hommes pensent qu’elles doivent être dorlotées et protégées.

J’ai admiré la détermination qui brûle en Nevada, cette force qui l’anime et la fait avancer.

Quel plaisir de voir Nevada continuer à pousser Rakiz, le roi de la tribu braxianne, à bout.

Rakiz est arrogant, autoritaire et dominateur. Mais c’est un excellent roi. De lourdes responsabilités pèsent sur ses épaules. Il a donné toute sa vie à sa tribu, faisant toujours passer les besoins de son peuple avant les siens.

Rakiz n’est pas habitué à voir une femme l’épée à la main. Il la respecte. Il l’admire pour son courage, sa férocité et sa loyauté.

L’arrivée de Nevada a chamboulé son univers… Il n’a jamais autant désiré quoi que ce soit autant que cette irritante femme butée. Elle est importante pour lui mais Nevada pense ne représenter qu’un défi à ses yeux.

Extrait :
Spoiler
— Tu ne me veux pas parce que tu me désires en tant que femme, Rakiz, soupiré-je. Seulement parce que je suis un défi. Parce que je suis la seule femme que tu connaisses qui ne se jette pas sur toi.

Nevada l’oblige à voir les femmes différemment.

La mission de retrouver les femmes disparues les rapproche l’un de l’autre et leur permet de se comprendre et de s'apprécier.

J’ai adoré leur badinage amoureux. C’est un tout autre homme que Nevada découvre à l’extérieur du camp. Rakiz a de l'esprit et énormément d’humour. Il la séduit par les mots. Elle résiste et la tension monte… Elle est d’autant plus désirable. Elle montre qu’elle aussi a de l’esprit et qu'elle n'est pas dupe des sous-entendus disséminés allègrement dans ses propos.

Nevada et Rakiz sont extrêmement bien assortis, il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer.

Extrait :
Spoiler
Il est possessif, paranoïaque et aime le contrôle et il n’est heureux que lorsque les choses se passent comme il l’entend. Je suis exigeante, colérique, têtue et je ne suis pas heureuse sauf quand les choses se passent comme je le veux.
Mais d’une certaine manière, ça fonctionne.

Comme vous l’aurez compris, je suis tombée sous le charme de nos deux héros.

Ce livre m'a fait rire aux éclats mais il m'a aussi fait retenir mon souffle… Tout y est si intense, si viscéral, que ce soit les nombreux dangers qu’ils affrontent au cours de leur mission de sauvetage ou la passion qui brûle entre eux…

Si vous souhaitez vous plonger vous aussi dans cette aventure, je vous conseille de débuter par le premier tome car le tout forme un ensemble :mrgreen:

Je suis impatiente de découvrir ce que le prochain tome nous réserve !



Journées Spéciales 2022
VampireAcademyTeam

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par VampireAcademyTeam »

Bonjour,

Je viens valider la consigne du mois d'avril :

23 avril : Journée mondiale du livre et du droit d'auteur → Lire un livre tombé dans le domaine public

( J'ai lu deux recueils pour que l'ensemble fasse au moins 100 pages )

Flambeaux éteints, Renée Vivien

J'ai relativement bien aimé ce recueil de poésie, où le saphisme à toute sa place, et c'est très très beau, bien que mélancolique et décrivant des amours tristes, finies ou tragiques. Néanmoins, cela me confirme que j'aime beaucoup la plume de la poétesse Renée Vivien et je ne regrette pas de l'avoir découverte, bien au contraire !

Le Vent des Vaisseaux, Renée Vivien

Ce recueil un peu plus marin, et selon mon point de vue moins romantique puisqu'il se focalise sur l'eau et le vent, m'a moins emporté que le travail habituel de la poétesse. Les textes sur les chapelles en revanche m'ont plu, et le rythme des mots, leurs échos, a été une douceur à lire. Renée Vivien me réconcilie avec la poésie et ce n'était pas forcément évident à réaliser comme prouesse.

10/12

Mon récap : viewtopic.php?p=21706248#p21706248
Sherlocked_666

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Sherlocked_666 »

Et je termine ce challenge avec une dernière lecture ! :D

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4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche
:arrow: Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald.
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Jay Gatsby, qui est le personnage clef du roman à défaut d'en être le narrateur, base toute sa réputation sur sa richesse d'origine obscure et sur les fêtes qu'il organise dans sa somptueuse demeure.
Je n'avais pas d'attentes particulières lorsque je me suis lancé dans cette lecture mais je dois dire que j'ai été agréablement surpris.
Tout d'abord parce que je ne m'attendais pas à faire la rencontre d'un narrateur intérieur tout en suivant Gatsby comme étant le véritable personnage clef de l'intrigue. C'est en effet le jeune Nick Carraway qui nous prête ses yeux pour découvrir avec lui ce singulier et tout aussi fascinant personnage qu'est son voisin, le riche et célèbre Jay Gatsby dont les fastueuses réceptions sont rapidement devenues un endroit où il est bon de paraître. Pourtant, aucun invité ne semble réellement connaître son hôte et les rumeurs vont bon train concernant les origines de sa fortune, ce qui ne manque pas d'intriguer Nick...
À partir de là, le récit a pris un tournant que je n'aurais pas soupçonné. Plutôt étonné que déçu, j'ai ainsi suivi une romance ma foi intéressante mais qui ne m'a peut-être pas suffisamment touché de par son caractère assez obsessionnel. Gatsby est incapable de se détacher de l'image plus ou moins idéalisée qu'il a gardée de son amante et s'acharne à vouloir revivre un passé qui aurait peut-être mieux fait de rester révolu. J'ai également eu bien du mal à supporter le caractère des Buchanan et oui, même celui de la pauvre Daisy. J'ai éprouvé de la peine et de la compassion pour Jay Gatsby mais davantage en raison du dédain que ses invités montrent à son égard. Son portrait permet d'ailleurs à l'auteur de proposer une plongée intéressante (quoique pas suffisamment profonde à mon goût) dans les années folles et d'ainsi montrer, à travers le regard d'un narrateur détaché de ce monde de vie trépidant, qu'il ne suffit pas d'être riche et entouré pour être véritablement heureux (comme dirait l'autre, la quantité ne remplacera jamais la qualité...).
Enfin, je mentirais si je disais n'avoir pas été surpris par le dénouement. Mais j'aurais eu du mal à imaginer une meilleure conclusion pour cette histoire-là ("meilleure" dans le sens littéraire, évidemment, et non en termes de positivité et d'impact sur les personnages...).
Pas un coup de cœur mais une lecture très intéressante !

Consignes validées : 48/48
Mon récapitulatif
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonsoir,

Je viens valider pour le mois d'octobre la consigne suivante :


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8 octobre : Journée mondiale de la Poste → Lire un livre dans lequel une lettre joue un rôle important (lettre d'amour, lettre testamentaire, lettre de cachet, lettre d'huissier...)
:arrow: :arrow: Lettre d'un agent immobilier
:arrow: Lettre de l'agent immobilier de Bridgeport, M. Jamie Hartgrave, concernant un bien dont Emma Padington a hérité.
:arrow: Emma décide de se rendre sur place.



Extrait :
Spoiler
Au milieu du fatras plus ou moins commun à tous les sacs de femme, gisait le contenu du chevet qu’elle avait récupéré avant de quitter l’appartement, d’un geste de propriétaire et pas vraiment conscient : un bouquin de Neil Gaiman aux pages cornées, ses lunettes de lecture… et le courrier de l’agent immobilier de Bridgeport.
Sourcils froncés, elle sortit de son enveloppe la lettre qu’elle avait à peine survolée le matin, pour la lire cette fois avec attention.
 
Chère Madame Paddington,
 
N’ayant pas eu de réponse à mon précédent courrier, je me permets de vous écrire à nouveau au sujet de la propriété de feue votre tante, Mrs Sabrina Witherspoon.
Ainsi que précisé la dernière fois, j’aurais besoin de votre accord pour mandater un plombier au sujet du problème de tuyauterie dans la salle de bain du premier étage. Le défaut d’évacuation de la baignoire n’a pas provoqué de dégât des eaux jusqu’à présent, mais il est toujours plus sage d’agir en prévention dans ce genre de situation, je pense que vous en conviendrez avec moi.
Par ailleurs, le mur de briques condamnant la majeure partie de la cave, dont l’accès à la chaudière, n’est pas conforme aux normes de sécurité en vigueur aux Etats-Unis. J’avoue n’avoir toujours pas compris ce qui a poussé votre tante à faire construire un mur à cet endroit pour le moins insolite, ni la manière dont elle réussissait à faire fonctionner le chauffage. En tout état de cause, il serait pertinent – avec votre accord, bien entendu – de faire abattre cette cloison, de préférence avant la saison froide. Notre agence peut évidemment se charger de l’exécution de ce chantier aux conditions habituelles.
Je me permets toutefois d’insister sur la vétusté de cette propriété. L’état de délabrement du manoir et l’absence d’entretien des extérieurs risque de vous obliger à engager, dans les mois à venir, des sommes particulièrement conséquentes. Je pense notamment à la toiture, à la réfection de la façade, au rafraîchissement des intérieurs ainsi qu’aux frais paysagers (débroussaillage, élagage, curage de l’étang, entre autres). Ceci, sans parler de la mise aux normes des circuits d’électricité et de chauffage qui, comme je me permets de vous le rappeler, est exigée par la loi.
Afin de réfléchir ensemble aux solutions à apporter pour tirer le meilleur parti de votre bien, je serais heureux de vous rencontrer à notre agence de Bridgeport à la date qui vous conviendra le mieux.
 
Dans l’attente de votre réponse,
Votre dévoué,
 
Jamie Hartgrave
 
Suivaient l’adresse de l’agence immobilière, et les coordonnées de Mr Hartgrave. Emma les contempla longuement, pensive, tandis qu’elle tapotait sa bouche avec l’extrémité de son stylo.
Bridgeport… Où était-ce, déjà ? Toujours réticente à rallumer son portable pour utiliser l’application "plans", elle remit en route le GPS de la Coccinelle qu’elle avait apporté avec elle.


:arrow: "Emma Paddington, Tome 1 : Le Manoir de Dark Road End" de Catherine Rolland


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Une très belle découverte.

Un premier tome d’une saga fantastique comptant à ce jour trois volumes.

Je ne m’attendais pas à prendre autant de plaisir en lisant les aventures d’Emma Paddington. Ce patronyme m’a fait sourire. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à notre célèbre petit ours en peluche Paddington ;-)

Emma vient de terminer ses études de psychologie. Elle file le parfait amour avec Will, son fiancé. Elle vit chez lui, dans un magnifique appartement dont la terrasse offre une superbe vue sur la baie de San Francisco. Leur mariage aura lieu l’été suivant. En guise de lune de miel, ils ont décidé de prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde. Au retour, elle a prévu de s’installer comme psychologue à son compte. Pour l’heure, elle travaille aux côtés d’Ann, sa meilleure amie, qui tient une savonnerie artisanale.

Et puis soudain, tout bascule… Elle perd son futur mari, son travail et son logement. Dans son malheur, il lui reste un manoir, à Bridgeport (en Californie), une petite ville ne comptant que quelques centaines d’habitants. Emma en a hérité à la mort de Bree, une tante dont elle n’a aucun souvenir. Emma n’a qu’une seule idée en tête, s’éloigner au plus vite de San Francisco et laisser derrière elle sa vie qui n’est plus qu’un horrible champ de ruines… Ni une ni deux, elle s’enfuit à bord de sa vieille Coccinelle avec pour tout bagage une grosse valise et un sac. Sur un coup de tête, elle décide de se rendre à Bridgeport pour visiter cette fameuse propriété dont elle devenue l’ "heureuse" propriétaire. Elle ne s’attendait pas à découvrir la demeure squattée par deux hommes, l’un sympathique, l’autre, "le vampire", glacial et horriblement antipathique et un adorable petit garçon terriblement attachant…

J’ai aimé la façon dont Catherine Rolland nous plonge tout naturellement dans un univers surnaturel ! Son imagination est sans limite.

Quelle ne fut pas ma surprise ! Moi qui m’attendais à un manoir hanté… Je me suis totalement fourvoyée… Et j’en suis ravie :mrgreen:

Du jour au lendemain, Emma se retrouve propulsée dans un univers où le monde réel côtoie la magie, des créatures surnaturelles (trois Djinns (Justin, Frank & Adrian), une sorcière (Vingt-quatre), un dragon télescopique (Swift), un crocodile à deux têtes (Leon), un ours polaire, un renard avec un béret, un gros castor…), des créatures diaboliques (deux démons, des sauterelles géantes, les "ravageurs", un serpent…) mais dont les humains ne sont pas conscients.

J’ai adoré le flegme d’Emma. Elle n’a jamais cru en rien d’autre qu’à ce qu’elle pouvait voir, sentir, toucher. Mais depuis qu’elle a quitté San Francisco, les phénomènes bizarres se multiplient… Elle se croit assaillie d’hallucinations visuelles et auditives. Sa façon de s’auto-psychanalyser, comme si elle avait affaire à un patient surmené ou carrément fêlé, m’a bien fait rire !

Mention spéciale pour Swift, le dragon télescopique. Impossible de ne pas craquer pour Adrian (Addy), le petit Djinn, tout aussi mignon que dangereux. J’ai également aimé le côté maladroit de Jamie, l’agent immobilier de Bridgeport :mrgreen:

Cet univers est superbement bien dessiné et nous transporte dès la première page. Les personnages sont plus étonnants les uns que les autres, certains, un brin déjantés, et chacun a son rôle à jouer dans cette histoire, non seulement Emma, notre héroïne, mais également les personnages secondaires.

L’histoire est simple, efficace, pleine de mystère et de danger. Les péripéties sont bien souvent pleines d’humour.

Je reste avec un goût de trop peu… L’histoire des Djinns m’intrigue. Il me tarde également d’en apprendre plus sur ce Monde du Dessous et ce combat mené contre les forces démoniaques !

J’ai hâte de voir Emma évoluer dans sa nouvelle vie, un monde dans lequel il est interdit d’utiliser la magie en présence des humains sous aucun prétexte, au risque de compromettre l’équilibre des mondes de façon irrémédiable.…

Un livre jeunesse pour le plus grand des plaisirs des plus grands comme des plus petits :lol:

Une lecture parfaite pour Halloween :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'octobre la consigne suivante :


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13 octobre : Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles → Lire un livre dans lequel il y a une catastrophe naturelle (tsunami, ouragan, tremblement de terre, éruption volcanique...)
:arrow: :arrow: Tempête tropicale
(Ils ont échappé de peu à l'ouragan Henrietta)

Extraits :
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Il faut préparer l’établissement et les clients au passage potentiel de l’ouragan Henrietta qui s’est formé dans les Antilles et qui menace de toucher les côtes du Yucatan et du Golfe du Mexique dans quelques jours.
Spoiler
L’ouragan Henrietta a dévié de sa trajectoire initiale et même si son centre ne devrait pas traverser la péninsule, les orages qui se forment dans sa périphérie sont assez puissants pour provoquer des dégâts considérables sur leur passage.
Spoiler
Mon regard se perd sur le paysage. Le soleil brille à nouveau, accompagné de l’humidité habituelle. Par chance, les dégâts occasionnés par la tempête sont assez limités : des chutes de palmiers, certaines constructions trop fragiles ont été touchées. Mais il semblerait qu’il n’y ait pas de victime, et les hôtels de la côte s’en tirent bien.


:arrow: "Tropical Love" d'Estelle Every


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Une love story passionnée et tumultueuse, au goût de vacances et de voyage sur la Riviera Maya

Au programme : les Caraïbes, des plages de sable fin, des cocktails, des spectacles endiablés, un corps-à-corps enfiévré sur les planches…

Maxine Aubert, une jeune étudiante niçoise, a terminé major de sa promotion en école de commerce. Elle s’est battue pour décrocher le job le plus convoité de toute sa promo : un stage de fin d’études de un an au Ek’ Dream Luxury, un hôtel de luxe à Tulum, au Mexique, sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatán.

Tout ce que veut Maxine, c’est valider ses études avec un super stage qui lui ouvrirait des portes dans le monde du travail. Au lieu de quoi, elle se retrouve en colocation avec Erhan qui n’est autre que son ex mais également son boss, le responsable des divertissements de l’hôtel, et elle doit monter sur scène pour danser alors qu’elle avait prévu d’améliorer ses compétences en contrôle de gestion. Si elle avait un seul instant imaginé revoir son ex à l’autre bout du monde, elle ne se serait pas démenée pour décrocher ce stage au Mexique.

Trois ans se sont écoulés depuis qu’Erhan a rompu sans lui donner la moindre explication alors qu’ils étaient tous deux étudiants. Il appartient à un passé mort et enterré, et tellement douloureux car elle l’a follement aimé et croyait qu’il partageait ses sentiments. Et pourtant, lorsqu’Erhan se trouve dans les parages, Maxine n’est plus elle-même et cela empire dès qu’ils se retrouvent en tête à tête. Peu importe que son corps continue à le désirer, iI est hors de question qu’elle retombe à nouveau amoureuse de lui, elle aurait à nouveau le cœur brisé et ne s’en relèverait pas car elle sait que leur histoire ne peut qu’être vouée à l’échec !

Depuis l’arrivée de Maxine, plus Erhan essaie de comprendre où il en est, plus les choses se compliquent… Il n’est jamais parvenu à l’oublier. Impossible de faire le point, il ne sait plus où il en est… Il a beau retourner la situation dans tous les sens, rien n’y fait. Maxine et lui sont voués à l’échec, et d’un autre côté, lui sans Maxine, c’est juste impossible…

Erhan a vraiment l’art de souffler le chaud et le froid… Il rejette Maxine avant de la séduire et ainsi de suite… Lorsqu’il s’agit d’Erhan, Maxine est sans cesse sur des charbons ardents…

Extrait :
Spoiler
"Être avec Erhan est aussi grisant qu’un tour de montagnes russes : il y a des hauts et des bas, et chaque fois des sensations fortes pour passer d’un extrême à l’autre."

Et si la vie avait mis Erhan sur son chemin pour leur offrir une seconde chance ?

Entre eux, les choses n’ont pas changé : les non-dits. Il est grand temps de tout mettre à plat pour avancer…

C’est avec délice que je me suis immergée au pays des Aztèques, dans un cadre paradisiaque. Estelle Every nous emmène à Tulum, sur la côte caraïbe de la péninsule mexicaine du Yucatán… et nous fait découvrir de magnifiques paysages et des lieux atypiques : jungle, mangrove, réserve de Sian Ka’an, cénotes... sans oublier les animaux sauvages… C’est décrit avec tellement de précision que j’ai vraiment eu l’impression d’y être. Au travers de l’écriture, on sent que c’est du vécu… Estelle Every partage avec nous son expérience de ce pays, une région du monde qu’elle affectionne tout particulièrement ! Pour la petite histoire, j’ai découvert sur sa page Facebook qu’en 2007, une photo d’elle en uniforme alors qu’elle effectuait son stage dans un hôtel de la Riviera Maya. Ce sont les souvenirs de ses différents voyages au Mexique qui ont alimenté l'écriture de "Tropical Love".

J’ai eu du mal à décrypter le personnage d’Erhan, de voir au-delà des apparences et de lever le voile sur l’homme qu’il est vraiment. Contre toute attente, au fil de l’histoire je me suis surprise à l’apprécier en découvrant un personnage bien plus profond qu’il n’y paraît de prime abord. Erhan est un homme complexe, insondable, imprévisible mais il peut se montrer
Spoiler
protecteur, prévenant et même romantique
s’il le décide…

Peu à peu, Maxine et Erhan vont s’ouvrir l’un à l’autre, se découvrir… Étape incontournable pour fonder les bases d’une relation qui a des chances de résister au temps et aux obstacles qui jalonneront leur route…

J’ai passé un excellent moment en compagnie de Maxine et d’Erhan mais également de Rafael, Alejandro, Isak et Santiago, les quatre autres colocataires. J'ai adoré les quiproquos provoqués par l’arrivée d’une fille au beau milieu d’une bande de garçons bourrés de testostérone et plus canons les uns que les autres… J’ai aimé cette ambiance de colocation !

L’amitié joue un rôle très important dans cette histoire. C’est agréable de voir ces liens se nouer et se resserrer. J’ai vraiment apprécié ces moments de franche camaraderie, cet esprit protecteur, cette solidarité entre eux et voire plus… si affinités… J’aurais voulu en savoir plus sur certains duos ! Je croise les doigts pour avoir la chance de les recroiser dans d’autres livres d’Estelle Every :geek:

"Tropical Love" nous plonge également dans le monde de la danse et de la musique ! Mon cœur a palpité au rythme de leurs corps-à-corps enfiévré sur les planches… Et j’ai délicieusement succombé lors du porté final sur la chanson mythique
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"Time of my Life"
de
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Dirty Dancing
Quel régal ce clin d’œil à cette love story des années 80 avec
Spoiler
Bébé & Johnny !
Maxine et Erhan n’ont pas à rougir de leurs prestations.

Une romance pleine d'émotions, de passion, de musique, de danse et de rebondissements... Une romance de seconde chance sur la Riviera Maya.



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'avril la consigne suivante :


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16 avril : Journée mondiale de la voix → Lire un livre dans lequel un personnage a du mal à se faire entendre (au sens propre comme au sens figuré : il peut s’agir d’un personnage muet ou qui essaie de partager des revendications)
:arrow: :arrow: Revendications :arrow: Homophobie
:arrow: Kade King se bat contre l'homophobie aussi bien dans le milieu footballistique qu'en dehors

Extraits :
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— Je vois qu’Avril me fait les gros yeux du coin de la salle, donc, je vais redevenir sérieux. Ce soir, je vais vous raconter une histoire. Elle pourrait arriver à n’importe qui. Ça pourrait être la vôtre, celle de votre voisin de table, ou du serveur beau gosse qui s’active depuis le début de la soirée. Mais cette histoire, c’est la mienne.
 
Je prends quelques instants pour trouver mes mots. Quand j’ai réfléchi à ce discours, j’ai tout de suite pensé à parler de moi. De mon histoire, de mon vécu, de ce que j’ai traversé pour en arriver là. Ma bataille, elle a un début, elle veut se poursuivre et ce soir, j’ai le moyen de ne pas le faire seul.
Je fixe un homme dans la foule, le plus calme, celui qui ne laisse rien transparaître. Je lui offre en même temps que les autres, un bout de moi, celui que j’esquivais tant à lui confier.
Ma voix est rauque quand je me mets à raconter l’histoire méconnue de Kade King. Celle qu’aucun journaliste n’a essayé d’apprendre. Ils ne voyaient en moi qu’un joueur gay ayant fait son coming-out qui usait de ses poings pour se défendre.
 
— J’ai toujours aimé le football. Du souvenir le plus lointain que j’ai, j’avais un ballon dans ma chambre et je regardais les matchs à la télévision le week-end. Ce sport a toujours fait partie de moi. Il est ancré comme une passion dévorante qui nous prend aux tripes et nous pousse à faire n’importe quoi pour ressentir le grand frisson en frôlant la pelouse. Mon premier rêve ? Devenir footballeur. Mon dernier ? Le rester. Mon pire cauchemar ? Comprendre que j’étais gay et voir ce rêve potentiellement s’échapper. Pourquoi un cauchemar ? Parce qu’aujourd’hui, il règne un manque d’ouverture d’esprit qui fait défaut à cette magnifique discipline qu’est le football. J’ai toujours été un grand fan du Championnat Anglais. J’ai supporté toute ma vie la même équipe. Mon grand secret. J’étais dans la foule et j’entendais les propos que les supporters hurlaient vis-à-vis des joueurs. J’ai compris qu’on pouvait avoir la même violence avec un mot et un coup de poing, la seule différence ? L’un est visible quand l’autre ne laisse aucune trace. J’avais quatorze ans quand j’ai compris que j’étais gay. J’étais une de ces personnes qu’on insultait dans les stades. Les mots font mal. Ils ne doivent pas être employés pour un rien. Et au fil des années, certains termes sont devenus communs, pourtant, ils sont homophobes.
 
Les souvenirs de cette adolescence perdurent dans ma mémoire. Ce sont des souvenirs qui étaient tellement beaux, mais qui sont entachés de ces comportements violents.
 
— À seize ans, je suis entré au centre de formation, je continue. Si durant toute mon enfance et mon adolescence, on m’a répété que je pouvais faire carrière dans ce sport, c’est à cette époque que j’ai su que j’avais les capacités de devenir un bon joueur. Pourtant, malgré l’avis de professionnels, je tremblais de peur, parce que j’avais compris qu’on ne jugeait plus un joueur que sur son talent, mais sur ce qu’il était.
 
Et c’est toujours le cas, ça ne change pas, malgré le courage de certains, ça ne suffit pas. La première image compte plus que le reste.
Je quitte Asher des yeux, parce que ça commence à devenir trop dur pour moi, de voir les réactions de l’homme qui a tant cherché à me pousser à bout, qui tente de me comprendre et partage avec moi tellement plus qu’un lien entre un coach et son joueur.
 
— Cette peur, elle me tenait éveillé durant des nuits, j’imaginais la vie que j’allais devoir mener pour vivre mon rêve. Il fallait que je me sacrifie pour rentrer dans les normes, pour être comme tout le monde. J’avais décidé de prendre ce chemin. Jusqu’au jour où j’ai signé mon premier contrat. À cet instant, quand on m’a dit que j’étais enfin un pro, mon cerveau s’est mis à cogiter comme jamais. Et plusieurs questions sont venues à moi. Et si j’avais le contrôle de ma vie ? Et si je cessais d’avoir peur maintenant que j’avais atteint mon objectif ? Si j’essayais d’être moi-même ? Quitte à m’imposer, quitte à n’être comme personne. Juste moi, unique et si semblable aux autres pourtant.
 
Je me souviendrai toujours de cette journée. Elle est gravée dans ma tête comme une renaissance parce que j’ai arrêté de me mentir à moi-même et de me cacher aux yeux des autres.
 
— Quand j’ai annoncé publiquement que j’étais gay, je me suis senti mieux. J’ai flippé aussi, parce que « demain » me semblait soudainement incertain. J’ai pris la décision de me mettre en danger, de tout risquer, même ce que j’avais réussi à accomplir pour exister sans mensonges. De cette période compliquée, où j’ai connu une grande solitude, j’ai appris une certaine vérité : un sport aussi beau ne devrait pas être entaché d’autant d’intolérance. Et si mon homosexualité m’empêche devenir un immense joueur, je deviendrais peut-être celui qui aura permis à d’autres de ne pas se mentir et de croire qu’on peut tout obtenir : être soi-même et être un footballeur. Si un jeune demain, prend cette décision courageuse, je veux qu’il le fasse dans un monde qui l’acceptera dix fois mieux qu’on ne m’a accepté quand je l’ai fait.
 
Quand j’ai vu ma situation avec Chelsea à l’annonce de mon coming-out, j’ai bien cru j’allais devenir un joueur de seconde zone si je ne me faisais pas entendre. J’ai pris une bonne et une mauvaise décision. Une bonne en voulant aider les autres, et une mauvaise en me laissant dominer par ma colère.
 
— Bien sûr, je reprends en inspirant, je parle en mon nom, mais je sais que d’autres personnes dans cette salle partagent mon point de vue. Et si notre courage, notre combat pouvaient servir aux autres ? Et si nos défaites dans cette guerre pouvaient devenir les victoires de demain ? Alors je regretterai encore moins d’avoir eu le cran d’affirmer qui j’étais, de m’être battu pour que mon sport devienne tolérant. Aujourd’hui, j’espère être celui qui saura porter un beau message. Même s’il ne dure qu’un moment, s’il arrive à perdurer, alors nous aurons gagné une première bataille.
 
Je vois Nikki Jones lever son verre dans ma direction pour approuver mes propos. Quelques personnes commencent à applaudir. Mes mains tremblent de plus en plus, l’organe dans ma poitrine martèle de toutes ses forces.
Tu peux le faire Kade, jusqu’au bout.
 
— J’en vois certains se dire "c’est quand qu’il a terminé". Promis, j’ai bientôt fini. Avant de vous quitter, je tenais à remercier chaque personne ayant participé à la soirée. Un merci plus particulier à ces autres joueurs d’influence qui n’ont pas hésité à répondre présents, à donner un de leur maillot signé pour la vente aux enchères qui va suivre. L’argent ne fait pas le bonheur, mais il contribue à améliorer certains quotidiens. Aujourd’hui, grâce aux dons que vous allez faire, l’association Gay Goal Gooners va créer un centre d’hébergement dédié aux jeunes footballeurs qui subissent le rejet de leurs proches. Nous allons mettre en place un accompagnement pour qu’ils puissent tenter de vivre leur rêve. Mais notre engagement ne s’arrêtera pas là, nous allons aussi lancer une immense campagne dédiée à la tolérance sur la saison 2017 du championnat avec, en partenaires, d’autres associations actives au sein des clubs de Premier League. Il ne suffit pas d’un jour dans l’année, il faut que ce respect perdure durant les 364 autres. Et même si quelques mots vulgaires résonneront toujours, nous souhaitons qu’ils ne soient plus intolérants. Parce que ce n’est pas parce qu’un joueur est gay qu’il joue moins bien au football. Nos différences sur le terrain ne comptent pas, nous sommes des mêmes équipes, réunis pour une unique passion : le football. J’espère que grâce à nos actions, nous parviendrons à le faire comprendre. Je vous remercie de m’avoir écouté, je vous souhaite de passer une excellente soirée, bonne chance pour la vente aux enchères et ne buvez pas trop, soyez solidaires avec ceux qui jouent dans trois jours.
 
Je les salue d’un signe de la main pour conclure mon discours, et tout le monde se met à applaudir. Les gens se lèvent de leur chaise pour me saluer. Je me mets à rougir et espère que mon émotion ne se voit pas trop. Je croise le regard d’Asher qui fait comme les autres, j’y décèle un autre sentiment, celui de la fierté. Celui que je ne verrai jamais dans le regard de mon père.
Je souris en quittant la scène, le cœur serré, la respiration chamboulée. Mes yeux me piquent quand je rejoins Avril en coulisse, loin des regards indiscrets. Mon amie n’hésite pas, elle me prend dans ses bras, sous les applaudissements qui ne cessent pas.
 
— Je suis fière de toi, me chuchote-t-elle.
 
Je ne peux rien répondre, les mots me manquent, et l’émotion me gagne avec violence. C’est la première fois en vingt ans que je m’ouvre à ce point au monde.
Et durant un instant, je ne peux m’empêcher de penser qu’Ash a raison : il est plus simple d’agir que de réfléchir, et j’espère que ce soir, ma voix aura suffi à me faire entendre. Même si dans ma réalité, j’ai beaucoup plus de mal à l’appliquer.
Spoiler
Kade longe la ligne de touche de l’autre côté en saluant le public. Je suis fier de lui, fier qu’il ait remonté la pente, que ces deux mois loin d’Arsenal n’aient pas été vains. Il a marqué. Sa joie est belle à voir. Kade regagne le terrain, mais il ne s’arrête pas au centre pour se remettre en place. Il le traverse et se dirige vers nous. La pluie semble plus forte, alors que je croise le regard de Kade et son sourire qui fait battre mon cœur plus fort.
Qu’est-ce qu’il fout ?
Je me le demande en le voyant arriver sur moi et je n’ai pas le temps de comprendre quoi que ce soit qu’il accroche mon blouson pour me rapprocher de lui, puis, sa bouche se pose sur la mienne. Je reste con à encaisser son baiser en sachant où l’on est, mais très vite tout disparaît pour ne laisser place qu’à Kade et ses lèvres sur les miennes.
Il ne s’éternise pas, son visage s’éloigne du mien, alors que j’ai à peine goûté à sa bouche. Il sourit en entendant les réactions dans le stade. Mes yeux tombent sur l’écran géant où l’on apparaît en gros plan.

— Qu'est-ce qui t’a pris ? je demande en le regardant être fier de lui.

— Je ne sais pas, il répond à bout de souffle.

Je lui souris, Kade est de retour. Lui et ses impulsions, lui et son manque de retenue.

— J’ai envie que tout le monde sache que t’es à moi et que je t’aime.

Des milliers de personnes ont les yeux rivés sur nous et pourtant j’ai l’impression qu’on est seuls sur le bord de cette pelouse, sous cette pluie battante, à affronter ce que nous sommes aux yeux du monde. Cette situation est en train de m’exciter, parce que c’est Kade tel qu’il est, avec sa passion, son besoin de se sentir aimé et son impulsivité. Tout ce qui me donne envie de l’allonger sur cette pelouse détrempée et de m’enfoncer en lui. De le prendre et de lui répéter encore et encore que je l’aime aussi.

— Retourne sur le terrain, Guerrier.

Kade sourit au son de ma voix étranglée par le désir, puis il repart à reculoKade sourit au son de ma voix étranglée par le désir, puis il repart à reculons sur la pelouse finir ce match qui vient de prendre une tournure étonnante. J’entends les applaudissements des supporters et leurs cris de joie, mon regard quitte mon joueur pour voir qu’autour de moi, tout le monde a l’air surpris. Je reste impassible sur le bord du terrain, je me concentre sur le match, il sera temps après, d’assumer cet acte et de révéler à la face du monde que l’Emperador aime aussi les hommes et qu’il a trouvé l’amour avec un de ses joueurs.

:arrow: "Inside Lines" d'Amélie C. Astier et de Mary Matthews


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Une superbe romance M/M dans le milieu du football d'une bouleversante intensité !

Amélie C. Astier et Mary Matthews nous offrent une magnifique histoire d’amour interdite entre un coach et un joueur de son équipe.

Jefferson King, président et propriétaire du club de football anglais "Arsenal" a recruté comme entraîneur Asher Grant pour remonter le club le plus haut possible dans le classement afin d’atteindre le championnat d’Europa League. Asher est là pour redonner du souffle à une équipe qui s’est enlisée dans les défaites et a chuté au classement, sans parler de ses performances dignes de seconde zone en championnat européen. L’équipe est en perdition, proche de la relégation en seconde division.

Asher Grant est âgé de 32 ans. Dans le milieu footballistique, alors qu’il évoluait encore comme joueur professionnel, on le surnommait l’ "Emperador". C’était un des plus grands footballeurs, une véritable légende du foot. Alors qu'il était une star adulée, une blessure irréversible l'a brusquement fauché, le contraignant à mettre brutalement fin à une prestigieuse carrière.

Kade King est le fils du président de son club. À 20 ans, il est une étoile montante dans le football professionnel anglais et a un avenir prometteur. Seule ombre au tableau : son homosexualité. Kade est impétueux, talentueux avec un énorme potentiel mais ne se remet jamais en question. Il est bien connu pour son franc-parler. Il est têtu, avec qui plus est, un esprit de contradiction et un gros problème de gestion de la colère. C’est un rebelle, on le surnomme d’ailleurs Furious. Ce surnom, il le doit à son caractère : il est électrique sur le terrain comme en dehors. Kade ne cache rien, il est ouvertement gay et a l’habitude des remarques homophobes, des regards noirs de ses partenaires et de leur étroitesse d’esprit.

Kade a toujours lutté contre l’homophobie dans le milieu sportif. Il remet ce monde en question et ne se contente pas de seulement y évoluer. Il veut le faire changer et apporte sa propre pierre à l’édifice.

Les débuts entre Asher et Kade sont électriques. Tout les oppose ! Ils vont se détester… tout en se désirant...

Les interactions entre Asher et Kade sont explosives, ils ont de la répartie. Ils vont tour à tour s’affronter, se jauger, s’apprivoiser, s’ouvrir l’un à l’autre, s’apprécier et finalement s’aimer…

Au départ, ce ne devait être entre eux qu’une question de sexe, d’assouvissement de leurs pulsions sans aucune promesse… Ils voulaient simplement vivre leur attirance. D’un simple regard, l’alchimie les a submergés. Deux ennemis, deux fortes personnalités se sont entrechoquées. Et ils ont succombé…

Kade et Asher sont terriblement attachants. Tous deux sont des écorchés de la vie. Ensemble, ils vont peu à peu se reconstruire, corps et âme…

J’ai trouvé cette histoire superbement bien écrite et d’une extrême intensité. Amélie C. Astier et Mary Matthews nous font ressentir tout le poids de ces interdits, de la difficulté de vivre une relation "hors norme" : homosexualité, bisexualité, relations joueur-entraîneur, écart d’âge… D'autres thèmes très forts sont également abordés : le dopage dans le milieu du sport, l’addiction, le sevrage, les violences conjugales... Amélie et Mary nous font ressentir des émotions aussi riches qu'intenses et profondes. L’histoire de Kade et d’Asher ne peut pas nous laisser de marbre et nous pousse à la réflexion.

J’ai pris énormément de plaisir à lire cette romance M/M dans le milieu du football. Après m’être immergée dans l’histoire de Kade et d’Asher, il m'est impossible d'en ressortir indemne. C’est une romance touchante, un univers maîtrisé où l’homophobie fait des ravages. À travers les mots, on ressent l’amour vrai, sincère, passionnel et fusionnel unissant nos deux héros.

L’histoire de Kade et d’Asher est d’une extrême intensité, et cela se reflète tant dans leur vécu que dans leurs ébats sexuels… Ils vivent à fond leur relation, pas de demi-mesures pour eux. Leurs relations sexuelles sont hyper torrides, à leur image, et très, très détaillées…

Il ne me reste plus à présent qu’à découvrir l’histoire de Wade Perkins, capitaine de l’équipe de Manchester, et de Nikki Jones, une nouvelle recrue ("Hors jeu" & "Prolongation").



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de novembre la consigne suivante :


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6 novembre : Journée mondiale sans papier → Lire un livre audio ou numérique
:arrow: :arrow: Livre numérique


:arrow: "Battlefield, Tome 1" de Lily Hana


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Matt et Emma ont toujours fait partie de la vie d’Alexandre. Ils vivent dans la maison en face de celle de sa famille. Matt et Alexandre ont été dans les mêmes écoles. Depuis leur plus jeune âge, ils ont également la même passion pour l’armée.

Partout où Matt et Alexandre allaient, la petite Emma les suivait comme leur ombre. Dès qu’elle avait su marcher, elle avait commencé à courir derrière eux, au point qu’elle était devenue aussi essentielle qu’à Matt. Mais Alexandre ne voyait pas Emma comme sa petite sœur, c’était "son" Emma.

Emma était amoureuse d’Alex depuis qu’elle a été en âge de savoir ce que ça voulait dire !

Alors qu’Emma a seize ans, tous deux s’enrôlent dans l’Armée de l’air française. Leur rêve ultime est d’intégrer le CAP 10, le Commando Parachutiste de l’Air n° 10, une unité de forces spéciales de l’Armée de l’air, ce qui représente pour eux la crème des crèmes des troupes d’élite…

Alexandre et Matt se sont battus pour atteindre leur but. Et ils y sont enfin… C’est la récompense d’années d’efforts et d’entraînement, à toujours pousser leur corps au bout de leurs limites. Ils ont réussi à franchir la dernière épreuve, le stage "Béluga", le précieux sésame leur permettant d’intégrer le CAP 10. Leur rêve est devenu réalité…

Comme il se doit, ils vont célébrer leur victoire au pays, avec Emma et entourés de leurs proches et de leurs amis ! C’est là qu’est leur place et nulle part ailleurs. Une semaine de permission leur est accordée avant de rejoindre leur affectation à Djibouti, en Afrique, pour les cinq années à venir.

Emma est aujourd’hui âgée de dix-huit ans. Elle est toujours aussi follement éprise d’Alexandre. Elle sait que c’est l’homme de sa vie, qu’il l’a toujours été… Alexandre la voit à présent pour la première fois, avec des yeux d’homme. Sa silhouette d’adolescente a disparu pour laisser place à une femme terriblement séduisante et désirable. Et il la veut… pour une seule nuit… Comment pourrait-elle résister à cet homme qu’elle a toujours aimé ? Cette nuit marquera un point de non-retour…

Alors que cela fait plus de deux ans qu'il est basé à Djibouti, Alexandre est de retour chez lui pour une permission de deux semaines. Il lui reste un peu plus de trois ans avant d’être muté dans une autre base militaire. Il est complètement déstabilisé en découvrant
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qu’il est le père d’une petite fille prénommée Alexia, une petite fille dont on ne lui avait jamais soufflé mot, ni ses parents, ni Matt, ni Emma…
Extrait :
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C’est à ce moment-là que je compris une chose : je voulais que cette enfant soit la mienne. À l’idée qu’elle puisse être d’un autre homme, tout en moi se rebella. Cela voudrait dire qu’Emma n’avait pas hésité à laisser un autre homme la toucher après ce que l’on avait partagé, et c’était hors de question de l’envisager.
Elle était mienne. Depuis cette nuit-là, Emma était à moi.
Je baissai le regard sur la petite fille qui lui tenait la main. Des yeux violets à la pupille cerclée d’or.
Elle aussi était mienne.
Je déglutis, les émotions se bousculant en moi. Colère. Rage. Joie. Bonheur. Tout se mélangeait.

Lily Hana nous plonge dans une romance militaire bouleversante et déchirante. Un terrible crève-cœur…

L’histoire est racontée du point de vue d’Emma et d’Alexandre. Cela nous permet de connaître leurs pensées intimes ainsi que les motivations de leurs agissements. Nous en apprenons plus sur Emma et nous pouvons mieux comprendre ses décisions pour prendre sa vie en main plutôt que de se laisser sombrer en subissant les événements… Nous découvrons la vie d’Alexandre au sein de l’armée et nous entrevoyons son univers en plongeant au cœur des missions qui l’ont marqué. Lily Hana nous fait voyager dans le temps et dans l’espace avec Alexandre et Emma ensemble (pour de très courtes périodes) ou séparément.

Tous ces éléments que nous livre Lily Hana nous permettent de mieux cerner les personnages et de les rendre authentiques et profondément humains.

Dès les premières pages, j’ai été happée par le récit. J’ai eu un énorme coup de cœur pour Emma. C’est une jeune femme douce, fragile, sincère, généreuse et pleine de compassion. Mais c’est également une battante, une "guerrière". Elle a un caractère en acier trempé. Elle tombe et se relève, ne baisse jamais les bras. Elle se bat pour ceux qu’elle aime et est prête à tous les sacrifices pour eux. Son courage et son abnégation forcent le respect et l’admiration.

J’en ai terriblement voulu à Alexandre d’avoir profité d’Emma. Même si, "théoriquement", il ne lui a fait aucune promesse : "Je n’ai que cette nuit à t’offrir, Emma", "Pour ce soir, je suis tien." Alexandre n’aurait pas dû coucher avec Emma la veille de son départ pour l’Afrique alors qu’il sait pertinemment qu’elle est amoureuse de lui depuis toujours et qu'il ne sera pas de retour avant cinq bonnes années. Alexandre représente pour elle son univers, son rêve de toute une vie… Il aurait pu choisir n'importe quelle fille ! Il aurait dû résister à ce besoin primitif de posséder Emma, comme si son corps appelait le sien, comme si tout ce qui comptait c’était elle et lui et ce désir qui lui brûlait la peau. Même si Alexandre n’avait jamais ressenti cela pour personne, il se devait de la protéger… de lui...

J’ai été déchirée par cet amour à sens unique, le premier amour d’Emma mais également sa plus grosse peine de cœur.

Extraits :
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Alexandre était mon premier amour, le vrai, le grand, celui qui vous marquait à jamais. Et même si cet amour était à sens unique, j’étais heureuse de ressentir cela pour lui, heureuse de savoir ce que cela faisait d’aimer quelqu’un de tout son être, de toute son âme.
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— Je l’aime tellement, je sais que c’est lui, c’est l’homme de ma vie. Il l’a toujours été. Mais il ne veut pas le voir, papa. Je sais, tu vas dire que je fais ma têtue, que s’il ne veut pas de moi, c’est qu’il n’est pas le bon. Mais c’est lui, je n’ai aucun doute là-dessus. Et j’essaie de tourner la page, tous les jours. Mais quoi que je fasse, tout en revient toujours à lui.

Emma veut un amour inconditionnel, un être si important à sa vie que s’il venait à disparaître, elle ne serait plus jamais la même. Elle désire connaître le même amour qu’ont vécu ses parents qui s’aimaient éperdument.

J’aurais voulu qu’Alexandre se batte pour Emma. Je n’arrive pas à le comprendre. Pourquoi s’est-il engagé avec une autre femme alors qu’Emma lui manque viscéralement et que les souvenirs de leur unique nuit ensemble le hantent encore ? Je ne cache pas que j’ai eu envie de le secouer, de l’enguirlander, pour qu’il ouvre enfin les yeux car il est sur le point de commettre la pire erreur de sa vie ! Son bonheur est à portée de main et il risque de le laisser filer…

Alexandre se montre d’une extrême possessivité. Pour lui, il est hors de question qu’un autre homme puisse toucher Emma. Elle est sienne.
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Tout comme l’est Alexia.
Il ne veut pas qu’elle partage la vie d’un homme
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et qu’elle ait d’autres enfants.
De quel droit peut-il exiger d’Emma qu’elle reste seule
Spoiler
avec Alexia
alors que lui va faire sa vie ? Tout tourne autour de lui, de sa carrière militaire et de la vie qu’il s’est construite avec une autre femme, Tori, une pilote de Rafale dans l’armée de l’air, à peine huit mois après être arrivé à Djibouti… Je l’ai trouvé terriblement égoïste.

Extraits :
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— Ce qui me prend ? Tu me parles d’un autre homme, un avec qui tu voudras faire des enfants, un qui partagera ta vie et celle d’Alexia.
— Et alors ?
— Alexia est ma fille !
Je secouai la tête, n’en croyant pas mes oreilles.
— Et donc je dois rester seule toute ma vie pour élever ta fille ?
Il leva les bras au ciel avant de les laisser retomber contre ses cuisses.
— Exactement !
Je laissai la colère me gagner et avançai d’un pas vers lui.
— Alors toi, tu peux te marier et faire ta vie, tandis que moi je resterai seule et frustrée ?
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— Cours autant que tu veux Emma. Ça ne changera rien. Tu es mienne, tu le sais, et si jamais tu le laisses toucher ce qui est à moi, il est mort. N’oublie pas qui je suis, j’ai l’entraînement pour ça.

Emma a attendu Alexandre presque toute sa vie. Au risque de passer à côté de ce dont elle a toujours rêvé, il est temps pour elle d’avancer… L’homme qu’elle aime désespérément va se marier. Une fois encore, le cœur d’Emma se brise en un millier de morceaux… Son cœur n’est plus qu’un champ de bataille…

Les personnages secondaires jouent un rôle particulièrement important dans cette histoire. Je pense tout particulièrement à Matt (le frère d’Emma), Hélène (la mère d’Alexandre), Anaïs (l’amie d’Emma), Tori (la fiancée d’Alexandre) et bien sûr Alexia. J’ai adoré le personnage de Matt, le frère d’Emma. Il est très protecteur à l’égard de sa petite sœur. Si quelqu’un venait à lui faire du mal, il ne le tolérerait en aucun cas. Personne ne déroge à cette règle, même pas son meilleur ami, Alexandre. Il n’hésite d’ailleurs pas à lui dire ses quatre vérités et même à lui casser la figure pour avoir fait souffrir sa sœur :mrgreen: La maman d’Alexandre est extraordinaire ! Ce petit bout de femme m’a impressionnée… Elle prend la défense d’Emma même contre son propre fils. Elle ne mâche pas ses mots pour lui dire ce qu’elle pense et lui remettre les idées en place. Anaïs est l’amie et la confidente d’Emma. Anaïs est un esprit libre, elle vit comme elle le veut et apporte un souffle de liberté à Emma. C’est une collègue de travail et elle vient d’emménager chez elle. Je ne cacherai pas qu’en ce qui concerne Tori, je l’ai royalement détestée. Alexia,
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la petite fille d’Emma et d’Alexandre,
est,
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du haut de ses deux ans,
tout simplement craquante.
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Elle va permettre à nos deux héros de se retrouver.

Cette romance militaire est intense, prenante, riche en rebondissements. Elle m’a fait passer par une pléiade d'émotions plus vives les unes que les autres…

Le final est une vraie torture… Je n’ai qu’une seule hâte, me plonger dans le second tome… Dieu merci, je ne dois pas attendre sa parution :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de novembre la consigne suivante :


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11 novembre : Journée internationale des célibataires → Lire un livre où il n'y a pas de romance


:arrow: "L'Affaire Charles Dexter Ward" de Howard Phillips Lovecraft


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Y’ai’ ng’ngah, Yog-Sothoth

Un univers sombre et oppressant…

S’il faut en croire la croyance populaire, Joseph Curwen avait fui Salem en 1692 lorsque les persécutions contre les sorciers et sorcières débutèrent car il craignait d’être accusé de pratiquer la magie, en raison de son existence solitaire et de ses expériences chimiques ou alchimiques. Il s’était alors réfugié à Providence, en Nouvelle-Angleterre, le havre de tous les êtres libres, originaux et dissidents. Il s’était installé comme armateur et y était très vite devenu une curiosité locale. Outre le fait qu'il ne semblait pas vieillir, gardant toujours le même aspect d’un homme de trente à trente-cinq ans, une foule de faits bizarres contribuaient à alimenter la croyance populaire : trafic d'esclaves, hurlements et cris prolongés provenant de sa ferme, lumières étranges au cœur de la nuit à ses fenêtres, cargaisons mystérieuses ramenées par ses navires et surtout, de nombreuses disparitions parmi les marins qu'il employait. En 1760, Joseph Curwen était devenu un véritable paria, soupçonné d’alliances avec les démons qui semblaient d’autant plus menaçantes qu’on ne pouvait ni les nommer, ni les comprendre, ni prouver leur existence. Joseph Curwen décéda mystérieusement à Providence en 1771.

Charles Dexter Ward est un jeune homme passionné d’archéologie, d'histoire et de généalogie. Alors qu’il tente de reconstruire l’arbre généalogique de sa famille, il découvre en 1918 parmi ses ancêtres maternels un aïeul jusqu’alors inconnu, un certain Joseph Curwen, venu de Salem, qui avait fait preuve d’une longévité surprenante et était le héros d’étranges histoires. Charles entreprend alors de rechercher systématiquement tout ce qu’il pourrait trouver. Il réussit au-delà de ses plus grands espoirs : des lettres, des mémoires et des journaux intimes, enfouis dans les greniers de Providence et d’autres villes que leurs auteurs avaient jugé inutiles de détruire. C’est en 1921, 150 ans après la mort de son lointain ancêtre Joseph Curwen, qu’il découvre sa tombe. Aiguillonné par son insatiable soif de découvertes, Charles va exhumer les plus noirs secrets de son aïeul. Sa curiosité va le mener dans les abysses de l'horreur.

La disparition de Charles Dexter Ward est l’élément déclencheur du récit. Il est parvenu sans trop que l’on sache comment à s’enfuir d’une maison de santé dans laquelle il était interné.

Nous suivons le Dr Marinus B. Willett, un vieil ami de la famille, alors qu’il mène l'enquête pour comprendre ce qui s’est réellement passé avec Charles. Il l'a mis au monde et n'a jamais cessé depuis lors de surveiller son évolution physique et mentale. Il nous révèle l’histoire de son patient et
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sa supposée descente vers la folie.

C’est la première œuvre que je lis de Howard Philips Lovecraft. Cela faisait longtemps que je voulais le faire et je ne suis vraiment pas déçue d’avoir franchi le pas.

Charles Dexter Ward est contaminé par le portrait de son ancêtre. Impossible de ne pas faire le parallèle avec "Le Portrait de Dorian Gray" d’Oscar Wilde,
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un tableau maléfique qui représente la corruption d’un individu.
En effet, tout débute lorsque Charles découvre le portrait de son trisaïeul Joseph Curwen. Ceci marque le point de départ de sa métamorphose. Sa personnalité bascule peu à peu vers l’occulte plus il avance dans la consultation des vieux manuscrits de son ancêtre. Le lecteur ressent la lente dégradation de Charles
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Charles a découvert des choses que nul mortel ne devrait connaître;
il est remonté trop loin dans le passé, et le passé a fini par l’engloutir.

Lovecraft esquisse les pourtours du Mal et laisse l’esprit du lecteur vagabonder...

Il nous entraîne dans une atmosphère d’horreur et de désespoir allant crescendo.

La force de ce récit réside dans ce subtil mélange d’éléments rationnels incontestables et d’interventions diaboliques irrationnelles. Monstres et démons, réalité et fiction, tout s’entremêle pour finalement se confondre… Au risque de perdre la raison, nous aussi, Lovecraft nous entraîne, en digne conteur, dans des mystères qu’il n’est pas sage de creuser : puissances occultes, forces démoniaques, vampirisme, nécromancie…

Au fur et à mesure que l’on s’y enfonce, le récit gagne en puissance. Nous devenons à notre tour captifs, entraînés dans les ténèbres les plus noires sans pouvoir opposer la moindre résistance. On en vient à guetter le dénouement final…

J’ai ressenti au plus profond de moi-même la terreur qu’a dû éprouver le Dr Willett lorsqu’il s’est retrouvé piégé, sans lumière, dans le dédale souterrain sous l’ancienne ferme de Pawtuxet, où
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Joseph Curwen a créé des créatures terrifiantes en invoquant des dieux mystérieux résidant à l’extérieur des sphères normales.
Extrait :
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Mais Marinus Bicknell Willett se repentit d’avoir regardé une deuxième fois, car, depuis lors, il n’a plus jamais été le même. Il est difficile d’expliquer comment la seule vue d’un objet tangible, aux dimensions mesurables, a pu bouleverser à ce point un homme habitué au spectacle macabre des salles de dissection. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que certaines formes ou entités détiennent un pouvoir de suggestion qui fait entrevoir d’innommables réalités au-delà du monde illusoire où nous nous enfermons. De toute évidence, Willett aperçut une entité de ce genre, car, pendant quelques instants, il fut frappé d’une démence frénétique. Il lâcha sa lampe, et ne prêta pas la moindre attention au grincement des dents qui se refermèrent sur elle au fond du puits. Il se mit à hurler d’une voix suraiguë, méconnaissable, et, incapable de se relever, il rampa désespérément sur les dalles humides d’où montaient de faibles cris qui répondaient aux siens. Il déchira ses mains sur les pierres rugueuses et se meurtrit fréquemment la tête contre les piliers, mais il poursuivit sa route. Ensuite, il reprit lentement conscience et se boucha les oreilles pour ne plus entendre le concert de gémissements lugubres qui avait succédé aux cris. Ruisselant de sueur, dépourvu de tout moyen d’éclairage, accablé par le souvenir d’une effroyable vision, il songeait avec horreur que des douzaines de ces créatures terrifiantes vivaient encore au-dessous de lui, et qu’un des puits était resté ouvert…

Je n’ose même pas imaginer à quoi devaient ressembler ces catacombes 157 ans plus tôt
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lorsque les assaillants étaient descendu sous la ferme de Pawtuxet alors en "pleine activité" (1771).
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Ces hommes étaient ressortis incapables de parler de ce qu'ils avaient vu ou entendu dans cet enfer souterrain.
De cette expédition nocturne il ne reste comme compte rendu écrit que le journal intime d’Eleazar Smith, chef du groupe de réserve du débarcadère, resté à l’air libre.

Extrait :
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Eleazar Smith, chef du groupe du débarcadère, relate dans son journal une marche paisible et une longue attente près de la baie. À un moment donné, il entendit dans le lointain un bruit étouffé de cris, de hurlements et d’explosions; ensuite un de ses hommes perçut des coups de feu, et, un peu plus tard, Smith lui-même sentit la pulsation de mots formidables au plus haut des airs. Juste avant l’aube apparut un matelot aux yeux hagards, aux vêtements imprégnés d’une odeur hideuse. Il ordonna aux hommes du détachement de regagner leur logis, de ne jamais souffler mot des événements de la nuit, et de ne plus accorder la moindre pensée à celui qui avait été Joseph Curwen. L’aspect du messager suffit à les convaincre de la véracité de ses paroles : bien qu’il fût connu de plusieurs d’entre eux, il avait perdu ou gagné dans son âme une chose qui faisait de lui à tout jamais un être à part. Ils eurent la même impression un peu plus tard quand ils retrouvèrent de vieux amis qui avaient pénétré dans cette zone d’horreur : tous avaient perdu ou gagné une chose impondérable. Ils avaient vu, entendu ou senti une chose interdite aux humains, et ils ne pouvaient l’oublier. Tous gardèrent un sceau de silence sur les lèvres.

Jusqu'au dénouement final, la tension demeure palpable.

Même si j’ai très vite compris ce qui se tramait, les résultats de l’enquête du Dr Willett m’ont surprise !

Un livre à lire de nuit, à la faible lueur d’une bougie…



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de novembre la consigne suivante :


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15 novembre : Journée mondiale des écrivains en prison → Lire un livre qui a été censuré (de la simple suppression d'un paragraphe à l'interdiction totale de diffusion)

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Une version non-censurée du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, le grand classique de la littérature anglaise, est publiée par la Harvard University Press, 120 ans après que la presse britannique a qualifié l’œuvre de "vulgaire", "sale" ou encore "toxique".

L’éditeur d’Oscar Wilde, J.M. Stoddart, avait déjà supprimé une série de passages "désobligeants" du roman avant même qu’il paraisse pour la première fois dans la revue littéraire Lippincott’s Monthly Magazine en juin 1890, rapporte The Guardian. Des passages qui explicitaient la nature homosexuelle des sentiments de l’artiste Basil Hallward pour le jeune Dorian Gray et qui accentuaient l’homosexualité de Dorian Gray lui-même.

Assurant à son employeur Craige Lippincott qu’il allait rendre le livre "acceptable pour les esprits les plus fastidieux", Stoddart avait également enlevé le terme "maîtresses" qui désignait les amantes de Dorian Gray.

L’indignation publique qui a suivi la publication du roman avait forcé Oscar Wilde à le modifier davantage avant sa parution sous forme de livre en 1891. Le journal britannique Daily Chronicle écrivait :

"Il s’agit d’un conte né de la littérature lépreuse des décadents français, un livre toxique dont l’atmosphère est pleine des odeurs méphitiques de la putréfaction morale et spirituelle."

L’écrivain et critique littéraire Brooke Allen précise dans un article du 26 avril sur le site du libraire Barnes and Noble que la critique du Daily Chronicle n’est qu’une succession de mots codés pour désigner l’homosexualité, "un mot qui n’est apparu dans la langue anglaise que deux ans plus tard".

The Guardian donne l’exemple d’un passage censuré. Dans la version originale, Hallward dit à Dorian Gray :

"It is quite true I have worshipped you with far more romance of feeling than a man should ever give to a friend. Somehow I have never loved a woman" ("Il est vrai que je vous ai vénéré avec bien plus de sentiments romantiques qu’un homme devrait avoir pour un ami. En fait, je n’ai jamais aimé de femme.")

Après censure, le passage donne :

"From the moment I met you, your personality had the most extraordinary influence over me." ("Du jour où je vous rencontrai, votre personnalité eut sur moi une influence extraordinaire.")

Source : https://www.slate.fr/lien/37521/dorian- ... de-censure


:arrow: "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde


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Basil Hallward est fasciné par la beauté et la jeunesse de Dorian Gray. Il le compare à un jeune Adonis ayant l’air fait d’ivoire et de feuilles de roses. Il peint le portrait de Dorian qui se révèle être la plus belle œuvre qu'il ait jamais réalisée. Basil ne souhaite pas l’exposer car il y a mis trop de lui-même et l’offre à Dorian.

Subjugué par son propre portrait, Dorian Gray finit par émettre le vœu que le tableau vieillisse à sa place pour qu’il garde à jamais sa beauté d'adolescent.
– Quelle chose profondément triste, murmurait Dorian, les yeux encore fixés sur son portrait. Oh ! oui, profondément triste !... Je deviendrai vieux, horrible, affreux !... Mais cette peinture restera toujours jeune. Elle ne sera jamais plus vieille que ce jour même de juin… Ah ! si cela pouvait changer; si c’était moi qui toujours devais rester jeune, et si cette peinture pouvait vieillir !... Pour cela, pour cela je donnerais tout !... Il n’est rien dans le monde que je ne donnerais… Mon âme même !...

Et son voeu sera exaucé…

Influencé par son ami Lord Henry (Harry) Wotton, Dorian est entraîné dans une double vie corrompue, assouvissant ses désirs en secret, s’adonnant à toutes les expériences, à tous les vices, s’enivrant de sensations, à la recherche de plaisirs secrets et raffinés, tout en restant un gentleman aux yeux de la bonne société.

Seul son portrait porte les traces de la noirceur de son âme.

Extraits :
"Le seul moyen de se débarrasser d’une tentation est d’y céder. Essayez de lui résister, et votre âme aspire maladivement aux choses qu’elle s’est défendues ; avec, en plus, le désir pour ce que des lois monstrueuses ont fait illégal et monstrueux."
[Lord Henry Wotton]
"La seule différence qui existe entre un caprice et une éternelle passion est que le caprice… dure plus longtemps…"
[Lord Henry Wotton]
"La fidélité est à la vie sentimentale ce que la stabilité est à la vie intellectuelle, simplement un aveu d’impuissance. La fidélité ! je l’analyserai un jour. La passion de la propriété est en elle. Il y a bien des choses que nous abandonnerions si nous n’avions peur que d’autres puissent les ramasser."
[Lord Henry Wotton]
"Naturellement ils sont charitables. Ils nourrissent le pauvre et vêtent le loqueteux, mais ils laissent crever de faim leur âme et vont nus. Le courage nous a quittés, peut-être n’en eûmes-nous jamais ! La terreur de la Société, qui est à la base de toute morale, la terreur de Dieu, qui est le secret de la religion : voilà les deux choses qui nous gouvernent. Et encore…"
[Lord Henry Wotton]
"Pour lui, l’homme était un être composé de myriades de vies et de myriades de sensations, une complexe et multiforme créature qui portait en elle d’étranges héritages de doutes et de passions, et dont la chair même était infectée des monstrueuses maladies de la mort."
[Dorian Grey]

Un livre très sombre…

La plume d’Oscar Wilde est absolument sublime…

Le personnage qui m’a le plus marquée est sans conteste Lord Henry Wotton. Je l’avoue… J’ai eu un énorme coup de coeur pour lui, avec sa philosophie de vie si peu commune, ses répliques si divinement affûtées et son côté ô combien cynique.

Et si Dorian n’avait pas choisi Lord Henry Wotton comme mentor, son destin aurait-il été tout autre ?

"Le Portrait de Dorian Gray" n'est pas seulement un récit avec une intrigue principale mais toute une réflexion sur l'influence des idées, la jeunesse, l’hédonisme, la morale, le "Bien" et le "Mal", la religion, la perversion de l’âme et le vice, l’opposition entre la beauté intérieure et la beauté extérieure…

Il y a l'avant et l'après "Dorian Gray"... On ne peut qu'en ressortir chamboulés !

Une lecture qui nous pousse irrépressiblement à la réflexion…



Journées Spéciales 2022
VampireAcademyTeam

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par VampireAcademyTeam »

Bonjour,

Je viens valider mes deux dernières consignes !

16 novembre : Journée internationale de la tolérance → Lire un livre d'un genre qui ne vous est pas familier

:arrow: Le Roi danse, Andrée Corbiau
Je n'ai vraiment pas l'habitude de lire des pièces de théâtre, je crois que c'est un réflexe de peur purement pavlovien en lien avec mes souvenirs de l'école et des représentations. :oops: De plus l'ambiance de Versailles etc, ne m'attire guère. Pour autant j'était intrigué par Lully. Ainsi je sais qu'il était un danseur et compositeur de musique pour le roi Louis XVI. En revanche cela me confirme que je n'ai pas d'affinité avec cette période. Tant par le manque d'hygiène - des membres de la cour dorment dans la même pièce, à même le sol et parmi les restes du dîner ; que par le manque de courtoisie. Ils pouvaient fort bien trousser les jupons des femmes et les traiter comme des membres insignifiants. Et si les mœurs évoquent également la sodomie, du peu que j'ai lu, c'était très mal vu. Bref, on ne me convertira jamais à apprécier le luxe des Rois de ce temps là :?
5 octobre : Journée mondiale des enseignantes et enseignants → Lire un livre dans lequel le personnage principal a un mentor

:arrow: Vampire Academy #1 Soeurs de Sang, Richelle Mead

Justif : Dimitri est le mentor/professeur de Rose, il lui apprend à se battre contre les Strigoï
C'est une série que j'aime depuis au moins dix ans maintenant et soit depuis sa sortie. Elle m'a accompagnée durant mon adolescence, une série doudou plus présente et addictive que Twilight encore. J'ai dû lire les premiers tomes au moins 3 fois au moins et cette quatrième lecture me rappelle à quel point j'adore les personnages, l'ambiance de l'Académie et tout ce qui fait ce livre. Et cela ne changera pas maintenant, si au bout de temps d'année c'est encore un coup de coeur, alors c'est qu'elle fait vraiment partie de mes séries préférées !
Que dire ? Rose Hathaway est sans doute la fille plus badass que j'ai jamais rencontré en littérature et je crois que j'ai toujours admiré sa force de caractère, son insolence, sa combativité et l'honneur de ses convictions. Son amitié indéfectible pour Lissa, la princesse Dragomir est tout aussi remarquable. Bien que l'intrigue se passe exclusivement dans un lycée où les bruits de couloirs, le thème de la vengeance, de la trahison et autres joyeusetés s'entremêlent, cela n'entame pas l'intérêt de l'histoire. D'autant que des explications nous sont donné tout au long, qu'il y a des rebondissements, des retournements de situation, des personnages bons qui s'avèrent mauvais et inversement.
Quant au personnage de Dimitri Belikov ? C'est un de mes personnages masculins préférés du genre de la bit-lit. Peut-être parce qu'il a des origines slaves, qu'il est sombre, mystérieux, un peu violent vu que c'est par définition presque un tueur à gage, un romantique refoulé et pour ne rien gâcher il a un corps à la musculature de rêve. Je sais déjà comment se déroule la suite mais, comme Rose, j'ai hâte de les voir se mettre ensemble malgré l'interdit de la situation... Quand les histoires d'amour impossible ont plus la côte que toutes les autres romances...
Donc vous aurez compris que Vampire Academy n'est pas prêt de redescendre de son podium de diamant, même alors que c'est une littérature bien plus young adult que ce que j'ai l'habitude de lire.
12/12

Mon récap : viewtopic.php?p=21706248#p21706248

Challenge Terminé !
J'ai vraiment eu plaisir à trouver les livres correspondant aux consignes et même si je n'ai pas eu le temps de valider toutes celles qui me plaisaient, cela m'a permis de découvrir et de redécouvrir certains titres que j'aime.
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de novembre la consigne suivante :


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6 novembre : Journée mondiale sans papier → Lire un livre d'un genre qui ne vous est pas familier
:arrow: :arrow: Théâtre


:arrow: "L'Importance d'être constant" d'Oscar Wilde


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Un pur régal…

Un savant mélange d’humour, de sarcasme, de quiproquos et d’absurde !

“L’Importance d’être constant” – en VO : “The Importance of Being Earnest”. La dernière des quatre comédies légères d'Oscar Wilde (Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde) (1895).

Oscar Wilde joue sur une certaine ambiguïté. Le titre de la pièce est à lui seul révélateur et symbolise une double interprétation. “The Importance of Being Earnest” repose sur un jeu de mots sur l’adjectif "earnest" et sur le prénom "Ernest". "Earnest" implique la notion de sincérité, d’honnêteté, de fiabilité, de sérieux, de fidélité… Dans la version française, "earnest" a été traduit par "constant". Il est bien entendu impossible de transposer littéralement en français cette notion fondamentale de sincérité. Même si ce subterfuge n'a pas la même force que le mot en anglais, on comprend malgré tout le jeu de mots et ce que cela implique tant au niveau de l’adjectif, du prénom que du sujet de la pièce. En fin de compte, on découvre
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qu’aucun personnage ne se prénomme Constant alors que toutes les demoiselles en sont amoureuses et qu'aucun de ces personnages n'est en réalité constant ;-)

Dans cette pièce, nous suivons les aventures parsemées de rebondissements de John (Jack) Worthing et de Lord Algernon (Algy) Montcrieff, deux amis de longue date. Tous deux se sont créé un alter ego. Jack, pour pouvoir aller à Londres aussi souvent qu’il le désire, s’est inventé un jeune frère prénommé Constant qui s’attire toujours les pires ennuis. Quant à Algy, un inestimable malade perpétuel nommé Bunbury lui sert de prétexte pour pouvoir aller à la campagne quand il en a envie et échapper ainsi à ses obligations. Nos deux distingués gentlemen vont tomber respectivement amoureux de Cecily et de Gwendolen et se feront appeler "Constant", un prénom qui inspire une confiance absolue. Un mensonge en entraînant un autre, la situation deviendra très rapidement ingérable !

Extrait :
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Cecily. Tu vas te moquer de moi, mon chéri, mais j’ai toujours rêvé d’épouser un homme nommé Constant. (Ils se lèvent) Il y a quelque chose dans ce nom qui inspire une confiance absolue. Je plains les femmes qui n’ont pas un mari du nom de Constant.

Sous une apparence de grande légèreté, Oscar Wilde nous offre une satire cinglante de la société victorienne qui prend corps sous la forme d’une pièce hilarante.

La lecture est fluide, prenante, les dialogues sont très recherchés et pleins d’esprit. L’humour est présent dans chaque réplique.

Cette pièce est une succession de quiproquos absurdes, de dialogues aussi cyniques que drôles.

Je dois dire que dès les premières lignes, j’ai perdu pied… J’ai été happée par les jeux de mots, les sous-entendus, les situations les plus ubuesques les unes que les autres. J’ai lâché prise et me suis laissée porter au gré des mots… Et cet humour si corrosif !

C’est vif, intense, incisif, de la première à la dernière ligne. L’absurde dans toute sa splendeur mais pas que… Quelle fantastique expérience !

J’ai adoré la scène se rapportant au sac de voyage. Je n’imaginais même pas que cela pouvait être aussi hilarant ! Je n’en dis pas plus... Ceux qui auront lu la pièce comprendront :mrgreen:

Ma fille m'avait chaudement recommandé cette pièce. Cela faisait déjà quelque temps que ce livre traînait dans ma PAL. Et c’est le Challenge ABC qui m’a incitée à le dépoussiérer ;-)

Mon seul regret… Ne pas avoir lu cette pièce plus tôt ! Et je la relirai sans la moindre hésitation !

À consommer sans modération !

Avoir l’occasion de voir cette pièce jouée sur les planches doit être une expérience inoubliable…

Un peu d'histoire :

"The Importance of Being Earnest" a été joué pour la première fois le 14 février 1895 au St James's Theatre de Londres. Cette pièce, véritable sommet de son œuvre théâtrale, triomphe instantanément sur les planches. Le public comme les critiques saluent l’intelligence et l’humour de la pièce.

Au faîte de la gloire, Oscar Wilde (Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde) poursuit l’influent marquis de Queensberry, le père de son amant Alfred Douglas, pour diffamation, après que celui-ci l’ait accusé de "poser en sodomite" et de détourner son fils mais Oscar Wilde perd ce procès. Le marquis de Queensberry se retourne contre Wilde. Premier des procès intentés contre Wilde, il débute le 3 avril 1895. Pressé par ses amis, Robert Ross en particulier, de s'enfuir sur le continent, Oscar Wilde préfère attendre l'inéluctable. Le 6 avril 1895, il est arrêté dans sa chambre n° 118 du palace londonien Cadogan Hotel. Après deux autres procès, il est condamné le 25 mai 1895 pour grossière indécence, en vertu d'une loi datant de 1885 interdisant l'homosexualité, à la peine maximale de deux ans de travaux forcés. Ses biens sont confisqués pour payer les frais de justice.

Une fois sorti de prison, en mai 1897, Oscar Wilde désire se retirer un an dans un cloître mais les Jésuites qu'il sollicite refusent d'accueillir un tel membre et lui conseillent d'attendre encore un an ou deux. Il s'exile alors volontairement en France et prend le pseudonyme de Sébastien Melmoth.
Spoiler
(C'est une référence au roman Melmoth the Wanderer (1820) de Charles Robert Maturin, l'un des romans fondateurs du courant gothique en littérature. Maturin était, par ailleurs, le grand-oncle de Wilde.)
Commence alors pour lui une période de déchéance dont il ne sortira pas. Malgré l'aide de ses amis qui lui prêtent de l'argent (ses revenus littéraires étant devenus insuffisants), notamment André Gide et Robert Ross, il finit ses jours dans la solitude et la misère. Le 30 novembre 1900, Oscar Wilde meurt probablement d'une méningite, à l'âge de quarante-six ans, dans une chambre d’hôtel parisienne au décor miteux (Hôtel d’Alsace) au coeur de Saint-Germain-des-Prés.

Après un enterrement de "sixième classe" (le dernier avant la fosse commune) et une inhumation au cimetière de Bagneux, ses restes sont transférés, en 1909, au cimetière du Père Lachaise, division 89, à Paris. Son tombeau surmonté d’un monument s'inspirant d'un taureau ailé assyrien, conservé au British Museum et dont le visage est celui du dramaturge (allusion au poème "Le Sphinx" de Wilde), a été sculpté par l'artiste expressionniste Sir Jacob Epstein de 1911 à 1914.


Anecdote :

Aujourd’hui asexué, ce messager était pourtant à l’origine doté des attributs masculins. Mais ceux-ci choquant les bonnes âmes de ce début du XXème, ont été cachés sous du plâtre. Par la suite, une plaque de bronze semblable à la forme d'un papillon a été placée sur les testicules. L'oeuvre a ensuite été exposée comme le souhaitait l'artiste Jacob Epstein. Mais en 1961, dans un acte de vandalisme, le "sphinx ailé" a été émasculé.

Dans les années 1990, le tombeau d'Oscar Wilde est devenu l’objet d’un rituel étonnant. Personne ne sait vraiment pourquoi, mais les admirateurs (et, surtout, admiratrices) du célèbre poète ont pris l’habitude de venir déposer un baiser au rouge à lèvres sur ce tombeau au passé sulfureux. Un hommage qui partait sans doute d’une bonne intention – c’est pour un baiser qu’Oscar Wilde a été emprisonné – mais qui a endommagé au fil des ans la sculpture. En 2011, des vitres en plastique de deux mètres de haut ont donc été apposées autour des parois de pierre pour empêcher que ses admirateurs ne grimpent sur la malheureuse tombe voisine pour y déposer le traditionnel baiser à Oscar.


Journées Spéciales 2022
Underworld

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de décembre la consigne suivante :


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4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche
:arrow: :arrow: Personnage principal riche :arrow: Cristo Ravelli est milliardaire


:arrow: "Indomptables milliardaires, Tome 1 : L’Épouse de Cristo Ravelli" de Lynne Graham


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Une lecture très agréable…

"L’épouse de Cristo Ravelli" est le premier tome de la trilogie "Indomptables milliardaires" de Lynne Graham qui raconte l'histoire de trois demi-frères et se déroule après la mort de leur père, Gaetano Ravelli âgé de soixante-deux ans.

Ce premier tome est consacré au milliardaire italien, Cristo Ravelli, l'aîné des fils légitimes de Gaetano Ravelli.

Le père de Cristo, Gaetano Ravelli, laisse derrière lui cinq enfants illégitimes en Irlande, fruits de sa liaison durant vingt ans avec Mary Brophy, une veuve, de vingt-deux ans sa cadette : Bruno (15 ans), Pietro & Lucia, des jumeaux (13 ans), Donetta (8 ans) et le petit dernier, Franco (2 ans).

Gaetano était un bourreau des cœurs, un séducteur impénitent qui enchaînait les maîtresses et, surtout, qui n’épousait que des femmes richissimes. Mary Brophy, la gouvernante de sa résidence en Irlande, Mayhill House, était tombée presque aussitôt amoureuse de Gaetano, son employeur, mais n’avait jamais eu la moindre chance de le voir officialiser leur liaison — ce qui ne l’avait jamais empêchée de continuer à espérer.

En l'espace de quelques mois, Gaetano et Mary sont décédés. Les cinq enfants de Mary se retrouvent sans le sou avec Belle, leur demi-sœur, et leur grand-mère pour s'occuper d'eux.

En tant qu’exécuteur testamentaire de Gaetano, Cristo se rend en Irlande. Pour éviter tout nouveau scandale, il projette d’accorder un dédommagement financier conséquent à Mary Brophy contre son accord pour le placement de ses cinq enfants dans des foyers d’adoption mais ses projets sont contrecarrés par Belle
Spoiler
qui se fait passer pour la mère des enfants.
Spoiler
Le pot aux roses est découvert lorsqu’elle se trahit au cours d'une conversation animée avec Cristo.

Cristo prend conscience que ces enfants sont aussi ses demi-frères et sœurs. Et pour cette raison, il a un devoir envers eux. Il veut réparer les erreurs de son père et réhabiliter ses enfants illégitimes. Une seule solution s’offre à lui pour honorer son sens de la famille sans jeter l’opprobe sur le nom des Ravelli : il propose à Belle de l’épouser et d’adopter les cinq orphelins.

Belle, la mort dans l’âme, accepte le marché de Cristo. Belle n’a que vingt-trois ans. Elle vient de décrocher son doctorat en économie et a plein de rêves en tête. Elle s’apprêtait à partir travailler dans la finance à Londres quand sa mère est décédée. Mais si Belle doit se sacrifier, c’est un prix qu’elle est prête à payer. Épouser Cristo garantit à sa famille la sécurité qu’elle n’a jamais eue. Ses frères et sœurs, pour la première fois de leur vie, ne manqueraient plus jamais de rien. Adoptés par Cristo, ils ne seraient plus en butte aux railleries des autres enfants. Ils recevraient la meilleure éducation et seraient armés pour affronter la vie.

Pour Cristo, il n’est nullement question d’un mariage de convenance, il veut un "vrai mariage". Il n’a pas la moindre intention d’imiter son père et de prendre des maîtresses. Il veut être un mari exemplaire et en retour, il attend de sa femme qu’elle lui soit fidèle. Leur couple doit être un modèle de stabilité pour les enfants.

Et les voilà partis en lune de miel dans la résidence de Cristo située en Ombrie (Italie) avec le petit Franco.

La scène d'amour de la nuit de noces entre Cristo & Belle est tout simplement magnifique, remplie de douceur et de sensualité…

J’ai vraiment aimé le personnage de Cristo. C’est un financier richissime. Il est séduisant et très recherché par toutes les croqueuses de diamants du monde entier... Cristo est un homme droit, intègre, gentil, compréhensif. Il a lui aussi le sens du sacrifice. Du jour au lendemain, il se retrouve marié à une femme rebelle tout en "héritant" de cinq orphelins désormais sous sa responsabilité ! Il est enfant unique, il a été privé de l’amour d’un père qui n’avait que faire des enfants et ne sait pas ce qu’est une famille unie. Cristo n’a jamais été attiré par les enfants et n’a aucune idée de comment s’y prendre avec eux…

Je pense que c’est une hérésie de croire que son mariage avec Belle lui aurait permis d’étouffer le scandale de la double vie menée par Gaetano. Tout finit par se savoir ! Je suis même étonnée que ce secret ait été maintenu aussi longtemps. Une liaison de vingt ans et cinq enfants, ce n’est vraiment pas anodin. Pendant vingt ans, Gaetano s’est rendu en Irlande, soi-disant pour pêcher le saumon alors qu’il y retrouvait en fait sa maîtresse !

On sent que Belle adore ses demi-frères et sœurs. Pour eux, elle est prête à tout. Elle veut que les enfants puissent vivre la tête haute et porter le nom qui leur revient. Elle se bat comme une lionne pour préserver l’unité de sa famille.

J’ai été effarée de découvrir que, juridiquement, Belle ne fait pas le poids face à Cristo Ravelli.
Spoiler
Mary Brophy n’ayant rien prévu en ce sens, Belle n’est pas la tutrice légale des enfants (ni sa grand-mère d’ailleurs). Elle devrait réclamer auprès des tribunaux un droit de tutelle sur les enfants. Bien que Gaetano n’ait jamais reconnu ses enfants et qu’il ne leur ait rien légué, il a payé leurs frais de scolarité et a donné un logement à leur mère. Aux yeux de la loi, c’est suffisant pour que Cristo, l’exécuteur testamentaire de Gaetano, puisse décider du sort des enfants même si cela allait à l’encontre des souhaits de Belle ou de sa grand-mère et que les enfants étaient dispersés.
On comprend encore mieux la détermination de Belle à protéger sa famille coûte que coûte et quel qu’en soit le prix !!!

J’ai aimé la façon dont Bruno défend sa sœur en menaçant Cristo comme un jeune loup protégeant sa meute :
Spoiler
— Si vous faites souffrir ma sœur comme votre père a fait souffrir ma mère, je vous tuerai.

Franco, le petit bambin de deux ans, est adorablement craquant :

Extraits :
Spoiler
— Monsieur ! prononça Franco d’un air de profonde satisfaction.
— Il est en manque d’affection masculine, déclara Belle, déposant le chien dans un coin. Franco, viens ici.
Spoiler
— Un câlin ! lança Franco, debout sur le matelas. Belle ?
— Belle dort encore.
— Tit déjeuner ? demanda le bambin d’un air avide.
Maudissant en silence la gouvernante — n’était-elle pas censée s’occuper de ce genre de chose ? — Cristo promit son petit déjeuner à Franco. Le petit garçon lui sauta dessus, enveloppa son cou et déposa sur sa joue un baiser mouillé. Il accompagna ensuite Cristo dans son dressing, babillant de manière incompréhensible pendant qu’il s’habillait. Puis l’enfant lui prit la main pour sortir de la chambre. Au même instant, la gouvernante déboula d’un couloir voisin, essoufflée.
— Je suis vraiment navrée, monsieur Ravelli. Je l’ai cherché partout. Il a disparu pendant que j’étais dans la salle de bains.
— Tit déjeuner ! répéta Franco avec excitation.
A sa grande surprise, Cristo réalisa qu’il était touché par la joie de vivre de l’enfant, et ne put retenir un sourire. Dans le salon, Umberto dénicha une vieille chaise de bébé branlante et promit d’aller en acheter une plus moderne le jour même. Cristo regarda son petit frère manger, sidéré par le désordre qu’il réussit à créer en quelques minutes. Il réprimanda Franco lorsque celui-ci se mit à jeter volontairement les restes de son petit déjeuner par terre — ce qui déclencha immédiatement des sanglots déchirants.

Mention spéciale pour Tag, le Jack Russell :

Extrait :
Spoiler
Belle devint cramoisie — de colère ou d’embarras, il n’aurait su dire — et recula d’un pas, laissant le champ libre à un petit jack russell, qui sortit en aboyant et s’en prit avec hargne à ses chevilles.
— Tag ! s’exclama-t-elle. Non !
Elle s’agenouilla aussitôt pour le tirer en arrière. Cristo secoua la jambe dans l’espoir de se débarrasser du roquet qui mordait le bas de son pantalon — en vain. Après quelques instants de lutte, Belle parvint à lui faire lâcher prise. Elle se redressa, le chien dans les bras, échevelée et la mine confuse.
— Je suis désolée. Il n’aime pas les hommes.

J’ai été émue par l’affection et la tendresse que Cristo développe progressivement pour Franco.

Cristo considère Belle comme une femme ambitieuse, manipulatrice, vénale, qui ne répugne pas à utiliser le chantage pour arriver à ses fins. L’acharnement de Belle à protéger sa fratrie l’impressionne. Il n’a jamais connu un tel dévouement, n’a même jamais songé qu’un tel lien puisse exister. En côtoyant son épouse, il va progressivement revoir le jugement qu’il porte sur elle.

La personnalité de Cristo déplaît profondément à Belle. Elle le prend pour un homme froid, cynique, arrogant mais elle ne peut dénier sa beauté physique. Il est très séduisant. Jamais elle n’a éprouvé un tel désir pour un homme. Elle ne peut endiguer le flot de désir et de fantasmes qu’il fait naître en elle.

L’alchimie entre Belle et Cristo est explosive. Mais ce lien purement physique est bien trop superficiel pour qu’elle puisse s’en contenter. Elle veut davantage.

Extrait :
Spoiler
— Tu as dit que l’honnêteté était la meilleure politique, lui rappela la jeune femme, s’éloignant de quelques pas avant de se retourner vers lui. Alors permets-moi d’être honnête. Si ce mariage doit durer, je veux davantage que du simple plaisir physique. Je veux que nous apprenions à nous connaître. Une relation ne peut pas reposer uniquement sur le sexe.

Deux personnalités diamétralement opposées mais parfaitement complémentaires comme Yin et le Yang, les deux faces d’une seule et même pièce…

Belle et Cristo vont peu à peu apprendre à se connaître et à s’apprécier. Tout a débuté par un mariage de raison, "une simple disposition pratique", et un magnétisme entêtant. Mais au-delà d’une compatibilité sexuelle époustouflante, ils ont découvert qu’un lien très puissant les unit : l’amour.

En nous dévoilant tour à tour les pensées de Belle et de Cristo, Lynne Graham nous permet de mieux comprendre leurs ressentis et ce qui les anime. Cela les rend d’autant plus réels et avec une facilité déconcertante, nous nous substituons aux personnages.

Une romance prévisible mais efficace qui ravira les romantiques !

J'ai hâte d'en savoir plus sur Nik, le demi-frère grec de Cristo, qu'on a entraperçu dans ce tome. Je dois dire que Lynne Graham a réussi à titiller ma curiosité ! Mais quel est donc ce lien qui unit Cristo à Betsy, l'épouse de Nik ? Qu'a-t-elle donc de si spécial ? Le prochain tome est consacré à ce couple. Inutile de préciser que je le lirai sans faute :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de décembre la consigne suivante :


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5 décembre : Journée mondiale de l'égalité des chances → Découvrir un nouvel auteur
:arrow: :arrow: Nouvel auteur :arrow: Steve Laflamme


:arrow: "Les Contes interdits : Barbe bleue" de Steve Laflamme


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Un conte des plus gores...

Pour réhabiliter sa carrière de journaliste, Iris Tellier a décidé d’écrire un livre sur Simeón Kovač, surnommé Barbe bleue. Il est interné à l’institut Baquard où il purge une peine à perpétuité pour avoir assassiné de sang-froid son avocat, Me Jérôme Vergès,
Spoiler
en lui déchiquetant la gorge avec ses dents avant de lui ouvrir l’abdomen pour l’éviscérer
et après avoir été formellement reconnu coupable de négligence ayant entraîné la mort de Dolorès Cadette, son épouse enceinte,
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dont le corps avait été découvert exangue chez son mari. Le sol était inondé de sang.
Extrait :
Spoiler
L’homme [Me Vergès] s’était vidé jusqu’à son ultime battement de cœur et, à l’arrivée des policiers, Kovač habitait toujours la scène de son propre crime. On l’avait trouvé, tournant le dos au macchabée, le visage maculé de sang, finissant de mâchouiller un des organes internes du martyre. Il avait récupéré les boyaux de sa victime et les portait autour de son cou comme un premier prix.
Simeón est confiné depuis un an dans une cellule du dernier étage de la tourelle de Baquard.

Iris jouit de l'exclusivité d'un entretien avec ce tueur sanguinaire. Des dizaines de journalistes auraient rêvé de ce genre de face-à-face. Pour elle, il s'agit d'une occasion qui ne se présente qu'une fois au cours d'une carrière. Et si elle doit interviewer quelqu'un de fêlé, Simeón Kovač est de loin le candidat idéal ! Si seulement Iris avait idée de ce dans quoi elle met les pieds, elle prendrait ses jambes à son cou.. Car Simeón est bel et bien le Mal incarné...

C’est la première fois que je lis un conte revisité et je dois avouer qu’à côté du conte "La Barbe-bleue" de Charles Perrault, cette histoire est à vous glacer le sang. Âmes sensibles s’abstenir…

Pour me rafraîchir la mémoire, j’ai relu le conte original avant d’entamer cette lecture (la version en vieux français de 1697 parue dans les Contes de ma mère l'Oye ainsi qu’une autre en français).

À côté de Simeón Kovač, Hannibal Lecter pourrait passer pour un ange… Simeón est un être machiavélique, cruel, sadique… et bien plus encore…

Iris va se retrouver prisonnière de sa propre curiosité ! Côtoyer Simeón Kovač est une très mauvaise idée, elle va s’en mordre les doigts. Mais le mal est fait… Iris va se retrouver confrontée à des forces occultes.

Dès les premières pages, j’ai été happée par l’histoire et il me tardait d’en connaître le dénouement final.

L'intrigue est extrêmement bien ficelée. Et les apparences sont on ne peut plus trompeuses.

Steve Laflamme tient le lecteur captif jusqu’à la dernière page ! Il distille des indices de-ci de-là pour nous permettre de mener nous aussi notre propre enquête et s’amuse à nous entraîner sur de fausses pistes... On se perd en conjectures…

Au fil des pages, on s’enfonce dans l’indicible horreur. Nos sens sont mis en alerte : l'ouïe, l'odorat, le toucher, la vue. On en vient à se demander si on ne vit pas un cauchemar éveillé.

Steve Laflamme a le don de mettre nos nerfs à vif. On se surprend à guetter le moindre signe de danger… On trésaille au moindre bruit, au moindre mouvement suspect. Cette sensation de danger ne nous quitte pas un seul instant et nous tétanise… Certaines scènes sont particulièrement gores.

Une des scènes qui m'a le plus profondément marquée se déroule sous terre, dans le fameux bunker de Simeón Kovač en plein cœur de la forêt.
Spoiler
Iris se retrouve enfermée en pleine obscurité entourée de cadavres. Mais l’horreur ne s’arrête pas là… Ce n’est que le commencement…
Le dénouement final m’a totalement prise au dépourvu
Spoiler
même s’il n’est pas dépourvu de logique !
Une histoire ô combien addictive qui risque de peupler vos nuits d’effroyables cauchemars… Même les quelques bribes de sommeil grapillées de-ci de-là, si d'aventure vous y arrivez – ce dont je doute fortement –, ne parviendront pas à vous apporter un quelconque repos…

Pour un public averti...



Journées Spéciales 2022
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Je viens valider pour le mois de décembre la consigne suivante :


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11 décembre : Journée internationale de la montagne → Lire un livre qui se passe dans un lieu froid (à la montagne, en hiver, dans un lieu enneigé...)
:arrow: :arrow: Se déroule en hiver pendant la période de Noël (et il y a même de la neige :lol: )

Extraits :
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Cette année, je ne pourrai pas me blottir auprès de leur cheminée pendant cette parenthèse divine de Noël.
Spoiler
Ici, j’oublie que nous approchons de Noël, la seule neige que j’observe naît du bouillonnement de l’écume.
Spoiler
– Ici, tous les résidents à l’année se côtoient. Nous ne sommes que huit cents l’hiver.


:arrow: "Il a neigé sur mon île" de Mélanie Rafin


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L’île d’Ouessant, je dois dire qu’il s’agit pour moi d’une découverte. Je n’en avais jamais entendu parler.

Lorsqu’Alexandra parle d’une île "du bout du monde", je m’attendais à me retrouver sur une île exotique et non bretonne (en mer d’Iroise).

Alexandra est une jeune graphiste parisienne de trente ans. L’arrivée des agapes de Noël la tétanise. Elle éprouve le besoin de s'exiler loin de son quotidien pour passer Noël. Elle recherche la solitude et le repos. Sur un coup de tête, elle décide de séjourner dans la demeure dont elle a hérité sur l’île d’Ouessant.

Dans des circonstances des plus cocasses, à peine arrivée sur l’île, Alexandra y fait la connaissance de Maël et d’Alan, tous deux âgés de quarante ans. Le premier se montre gentil, spontané alors que le second se comporte comme un ours mal léché.

J’ai aimé la façon dont Maël essaie de mettre à l’aise Alexandra en lui expliquant que les natifs de l’île sont fermés et méfiants à l’égard des citadins. Même lui, après quinze ans passés sur l’île, n’a toujours pas réussi à se faire accepter par les îliens de souche.

Alan trouve Alexandra intrigante, cinglante, mignonne et… bien trop excitante.

Entre eux, c’est électrique… Les piques fusent. Elles sont cinglantes et certaines, hilarantes ! Alexandra a une excellente répartie. J’ai savouré leurs échanges :mrgreen:

On sent qu’entre eux, ça ne va pas se limiter à ça…

L’écriture à deux voix nous permet de connaître les pensées de nos deux héros, Alexandra et Alan, et de nous imprégner des personnages en comprenant mieux leurs réactions et leurs agissements.

Alexandra et Alan sont tous deux des êtres meurtris. Alexandra est en plein deuil.
Spoiler
Elle vient de perdre son mère des suites d’un cancer et son père, fou de chagrin, ne lui a pas survécu.
Alan quant à lui, souffre
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d’avoir été abandonné à la naissance par sa mère qui a préféré rejoindre le continent. Il lui voue une haine sans borne.
Spoiler
Il ne parvient pas à faire confiance aux femmes. Il est persuadé qu’elles finissent toutes par quitter l’île à un moment ou à un autre…
Spoiler
Pour pouvoir avancer, il doit être en paix avec son passé.

Sur cette île, nous y faisons également la connaissance de Louise (l’épouse de Maël), de Paul (l’associé et ami d’Alan), d'Émilie (l’épouse de Paul) et d'Anna.

Les personnages secondaires ont tous un rôle important à jouer dans cette histoire. Cela contribue à rendre le récit plus vivant et plus "authentique" (en lisant le livre, vous comprendrez la raison des guillemets :lol: ).

C’est clair que sur ce petit rocher, tous les résidents à l’année (natifs et non natifs – 800 en hiver) se côtoient. Ils forment en quelque sorte une famille avec quelques pièces rattachées
Spoiler
(comme Anna par exemple qui est parfaitement intégrée aux îliens de souche).

J’ai aimé les interactions entre les différents personnages.

Les liens entre Alan, Émilie et Paul sont particulièrement étroits. Ils sont amis de très longue date. Ils ont usé les mêmes bancs d’école. Ils ont tous vu le jour sur cette île et se sont toujours connus. En plus d’être amis, Alan et Paul sont également associés. Ensemble, ils tiennent une auberge sur l'île.

Mention spéciale pour Émilie. La personne qui m’a le plus touchée est sans conteste Émilie. C’est un être doux, attentionné, soucieux du bien-être de sa famille ainsi que de ses proches et d’une extrême gentillesse. Avec Paul, elle forme un magnifique couple.
Spoiler
C’est une femme comblée, mariée à l’homme de sa vie et mère de trois bambins.

J’ai adoré la façon qu'a Émilie de bousculer Alan, de le forcer
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à vivre et à aimer…
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– […] Range ta peur et ton orgueil et bouge-toi. Arrête d’observer ta vie qui défile devant toi. Vis à fond ! Oui, tu souffriras sans doute, mais tu vivras ! Une existence monotone et morne ne te conviendrait pas. Cesse de te cacher derrière ton passé pour t’empêcher d’aimer.

"On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
-- Alfred de Musset --

Cette histoire est très originale. Elle est drôle, pétillante avec des touches de malice et d'humour. Les personnages tant principaux que secondaires sont bien travaillés. Les situations et les dialogues sont excellents... Les décors sont superbement bien plantés et invitent à l’évasion.

J’ai pris plaisir à partir à la découverte de cette île avec les phares du Stiff et du Créac’h, la pointe du Pern et tous ces magnifiques paysages. J’ai senti le vent souffler sur mon visage, entendu le bruit des vagues s’écraser sur les rochers. Les descriptions sont tout simplement magnifiques et nous donnent envie de nous rendre sur cette île.

Comme il fallait s’y attendre, Mélanie Rafin est bretonne. À travers cette histoire, on ressent tout son amour pour la région "la plus belle du monde... la Bretagne bien sûr" :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
LisaMalius

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par LisaMalius »

Bonjour,
Mon récap est à jour, mais j'ai un doute sur si j'ai fait un post par livre avec commentaire et tout et tout. C'est gênant?
sapho

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par sapho »

Je viens vite me mettre à jour avant la fin du challenge !

8 janvier : Journée mondiale du bain moussant → Lire un livre dans votre zone de confort, qui vous détend
Les Douleurs fantômes de Mélissa Da Costa
Roman d'une auteure que j'affectionne particulièrement et qui me bouleverse à coup sûr. Une écriture et une description des émotions humaines toujours très justes. On se laisse porter sans voir le livre défiler mais tout en étant remué, transporté. Je conseille Mélissa Da Costa sans retenu à mon entourage.

21 mai : Journée internationale du thé → Lire un livre se déroulant en Angleterre[/list]
Passé imparfait de Julian Fellowes
Une lecture qui ne m’avait pas transcendée mais qui était quand même agréable à découvrir. Un secret chercher et révéler des décennies plus tard, le tout en Angleterre. Un cocktail bien sympa pour les amateurs du genre.

17 août : Journée internationale du chat noir → Lire un livre mettant en scène une malédiction ou un personnage malchanceux
L'Infini des possibles de Lori Nelson Spielman
Un road trip en Italie entre filles centré sur une malédiction familiale et des révélations. Lecture sympathique mais pas mémorable en ce qui me concerne.

11 novembre : Journée internationale des célibataires → Lire un livre où il n'y a pas de romance
Chroniques d'un médecin légiste de Michel Sapanet
On n'ouvre pas vraiment ce livre par hasard, on y va pour avoir des informations sur ce domaine. En ce qui me concerne, ce livre rempli sa fonction. Seul (gros) bémol à mon goût, le melon de l'auteur qui en plus se croit drôle alors qu'il est juste lourd.

4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche
La Doublure de Mélissa Da Costa
Je mets le lien de mon commentaire : https://booknode.com/la_doublure_034506 ... s/23811902

5 décembre : Journée mondiale de l'égalité des chances → Découvrir un nouvel auteur
Les liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos
Un classique que je voulais lire depuis un moment mais qui prenait la poussière dans ma bibliothèque. J'ai enfin sauté le pas et compris pourquoi on en avait autant parlé à l'époque et pourquoi il faisait partit de ces classiques à lire.

11 décembre : Journée internationale de la montagne → Lire un livre qui se passe dans un lieu froid (à la montagne, en hiver, dans un lieu enneigé...)
La fille qui n'aimait pas Noël de Zoe Brisby
On connaît tous les téléfilms de Noël qui passent dans l'après-midi en décembre. Ce livre pourrait en être le parfait scénario. On sait tous d'avance comment l'histoire va se terminer, et même se dérouler, mais de temps en temps c'est agréable de lire ce genre de roman.

Récap : viewtopic.php?p=21706827#p21706827
Sherlocked_666

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Sherlocked_666 »

LisaMalius a écrit : mer. 28 déc., 2022 4:08 pm Bonjour,
Mon récap est à jour, mais j'ai un doute sur si j'ai fait un post par livre avec commentaire et tout et tout. C'est gênant?
Hello !
Normalement oui mais étant donné la date, on va être souples au niveau de la clôture. Du moment que tu as bien lu ce qui est dans ton récap'... c'est ok. ;)
LisaMalius

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par LisaMalius »

Underworld a écrit : lun. 26 déc., 2022 1:24 pm Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'avril la consigne suivante :

:arrow: "Inside Lines" d'Amélie C. Astier et de Mary Matthews


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Une superbe romance M/M dans le milieu du football d'une bouleversante intensité !

Amélie C. Astier et Mary Matthews nous offrent une magnifique histoire d’amour interdite entre un coach et un joueur de son équipe.

[...]

J’ai trouvé cette histoire superbement bien écrite et d’une extrême intensité. Amélie C. Astier et Mary Matthews nous font ressentir tout le poids de ces interdits, de la difficulté de vivre une relation "hors norme" : homosexualité, bisexualité, relations joueur-entraîneur, écart d’âge… D'autres thèmes très forts sont également abordés : le dopage dans le milieu du sport, l’addiction, le sevrage, les violences conjugales... Amélie et Mary nous font ressentir des émotions aussi riches qu'intenses et profondes. L’histoire de Kade et d’Asher ne peut pas nous laisser de marbre et nous pousse à la réflexion.

J’ai pris énormément de plaisir à lire cette romance M/M dans le milieu du football. Après m’être immergée dans l’histoire de Kade et d’Asher, il m'est impossible d'en ressortir indemne. C’est une romance touchante, un univers maîtrisé où l’homophobie fait des ravages. À travers les mots, on ressent l’amour vrai, sincère, passionnel et fusionnel unissant nos deux héros.

L’histoire de Kade et d’Asher est d’une extrême intensité, et cela se reflète tant dans leur vécu que dans leurs ébats sexuels… Ils vivent à fond leur relation, pas de demi-mesures pour eux. Leurs relations sexuelles sont hyper torrides, à leur image, et très, très détaillées…

Il ne me reste plus à présent qu’à découvrir l’histoire de Wade Perkins, capitaine de l’équipe de Manchester, et de Nikki Jones, une nouvelle recrue ("Hors jeu" & "Prolongation").



Journées Spéciales 2022
Salut!
C'est marrant, niveau temporalité, Hors Jeu se déroule avant "Inside Line".
Quand tu l'auras lu, n'hésites pas à me dire ce que tu en a pensé, je suis curieuse de connaitre l'avis d'une personne qui n'a pas lu dans le même ordre que moi :) (par mp ou autre)
Cameron10

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Cameron10 »

Bonsoir, je valide juste à temps ma dernière consigne et je valide donc ce challenge !

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15 novembre : Journée mondiale des écrivains en prison → Lire un livre qui a été censuré

Harry Potter, Tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers - J. K. Rowling
Le livre a été interdit dans certaines écoles catholiques américaines et canadiennes.

Au bout de quatre lectures (au moins), je suis toujours ensorcelée par cet univers. J'admire la créativité de l'autrice, qui a imaginé un monde à la fois complexe et émerveillant. Bien qu'on n'en voie qu'une infime partie dans ce premier tome au demeurant assez court et plutôt introductif, il n'en fallait pas plus pour me donner envie d'aller faire mes achats sur le Chemin de Traverse et d'étudier à Poudlard toute ma vie.

Certains passages sont particulièrement émouvants quand on sait ce qui arrive par la suite, notamment le premier chapitre qui peut laisser de marbre lors d'une premiere lecture mais qui m'a mis d'emblée les larmes aux yeux. À l'inverse, d'autres éléments sont un peu plus perturbants avec le recul, en particulier l'attitude irresponsable des adultes qui laissent des enfants de onze ans se mettre en danger à leur place. En tout cas, j'avais complétement oublié certaines scènes absentes du film ; c'est sympa de redécouvrir des choses même après autant de relectures.

Le côté jeunesse très accentué dans cet opus introductif m'a aussi davantage sauté aux yeux mais rien de plus normal en le relisant quinze ans après ma lecture initiale. Difficile dignorer le côté caricatural des personnages principaux : le héros courageux mais inconscient, la fille intelligente mais trop sage, le meilleur ami pas très doué et bien sûr le rival détestable. Ce qui ne les empêche pas d'être extrêmement attachants ! À l'inverse, avec mon regard d'adulte j'ai beaucoup moins été agacée par Hermione et j'ai trouvé les deux garçons injustes avec elle et j'ai trouvé qu'elle avait bien raison de les traiter d'égoïstes.

Le scénario peut sembler un peu simpliste mais il est efficace - si l'on excepte le début un peu longuet - puisque je me souviens avoir été surprise du rebondissement final lorsque j'étais enfant. Et bien que Gryffondor n'ait jamais été ma maison favorite, le banquet de fin d'année me fait systématiquement pleurer, aussi bien dans le livre que dans le film !

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Un grand merci à mythik et Sherlocked d'avoir depoussiéré ce challenge et l'avoir géré toute l'année pour qu'on ait un beau badge supplémentaire sur nos profils :mrgreen:
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Sherlocked_666 »

Cameron10 a écrit : ven. 30 déc., 2022 5:40 pm Un grand merci à mythik et Sherlocked d'avoir depoussiéré ce challenge et l'avoir géré toute l'année pour qu'on ait un beau badge supplémentaire sur nos profils :mrgreen:
Je mentirais si je prétendais avoir relancé ce challenge sans penser à compléter ma collection de badges... :lol:
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Hyunhyun »

Bonjour, je valide mon dernier mois, j'aurais aimé avoir plus de temps pour la lecture et les challenges cette année mais je suis contente d'avoir pu terminer celui là. Bonne année tout le monde.

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  • 14 décembre : Journée mondiale de rien du tout → Lire un petit livre (- de 100 pages, à nouveau avec l'édition papier en guise de référence)
    Livre :arrow:
    Carnages de Maxime Chattam
Même avec un livre aussi court Maxime Chattam trouve toujours le moyen de nous emporter dans une enquête passionnante, j'ai beaucoup aimé et aurais adoré que ça soit plus long.
  • 5 décembre : Journée mondiale de l'égalité des chances → Découvrir un nouvel auteur
    Livre :arrow:
    Médium et plombier, Tome 1 : Meurtre au village de J. L. Merrow 
Le livre est plutôt sympa dans le genre petit livre sans prise de tête mais je suis un peu déçu la relation et les réactions des personnages l'un envers l'autre n'avait pas toujours de sens à mes yeux et l'enquête, même si je ne m'attendais pas à une grande enquête avec retournement de situation était très décevante. Je ne suis pas sur de lire la suite.

Mon récap : viewtopic.php?p=21706592#p21706592
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

LisaMalius a écrit : ven. 30 déc., 2022 5:18 pm
Salut!
C'est marrant, niveau temporalité, Hors Jeu se déroule avant "Inside Line".
Quand tu l'auras lu, n'hésites pas à me dire ce que tu en a pensé, je suis curieuse de connaitre l'avis d'une personne qui n'a pas lu dans le même ordre que moi :) (par mp ou autre)


Coucou @LisaMalius !

Ce n'est qu'après coup que j'ai découvert que "Inside Lines" faisait partie de la série "Hors jeu". J'ai prévu de le lire ! Je ne manquerai pas de te dire ce que j'en pense ;-)
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juin la consigne suivante :


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21 juin : Journée internationale de la lenteur → Lire un livre de +600 pages (pour les livres numériques/audio, merci de prendre l'édition papier en guise de référence)
:arrow: :arrow: Livre de plus de 600 pages

Poche ‏ : ‎ 792 pages
Broché ‏ : ‎ 992 pages


https://www.amazon.fr/Cinder-4-Winter-M ... 8&qid=&sr=


:arrow: "Chroniques lunaires, Tome 4 : Winter" de Marissa Meyer


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Un dernier opus des "Chroniques lunaires" magistral !

Avec "Winter", Marissa Meyer s’attaque à présent à un dernier conte, celui de "Blanche Neige" et le revisite de la plus sublime des manières.

Cinder nous entraîne dans son sillage sur la lune. Après en avoir tant entendu parler, nous y sommes (enfin). Quoi de plus normal me direz-vous, il s’agit bien des "Chroniques lunaires" :mrgreen:

Tous nos héros sont à présent réunis pour clore cette fabuleuse saga.

Marissa Meyer ne nous offre aucun répit, les actions s’enchaînent à un rythme infernal… Tout est savamment orchestré.

J’ai vécu un véritable ascenseur émotionnel. On passe de l’angoisse, de la terreur au soulagement, du rire aux larmes… C’est intense, poignant, bouleversant… À de nombreuses reprises je me suis surprise à retenir mon souffle !

Les enjeux sont plus importants que jamais. Tout est en place pour la bataille finale…

Je n’ai pas été rebutée par la taille de ce dernier volet. 746 pages (en ebook), un pavé comme pourraient le qualifier certains ! Mais pas pour moi… J’ai savouré ces 746 pages ! J’avais tellement hâte de connaître le dénouement final qu’il m’était impossible de m’arrêter en si bon chemin. Trois tomes ("Cinder", "Scarlet", "Cress"), un hors-série ("L’armée de la reine")… Et malgré tout, j’en voulais encore et toujours plus… Une vraie accro :lol: J’étais totalement immergée dans l’univers de cette saga et imprégnée de son ambiance qu’il m’était dès lors impossible d’interrompre ma lecture jusqu’au dénouement final... Je l’ai littéralement dévorée d’un bout à l’autre.

Un dernier tome qui se termine en apothéose.

Un méga coup de cœur !

Après avoir vécu si intensément cette saga, vous comprendrez qu’il est difficile de me résoudre à la quitter…




Journées Spéciales 2022
Melaina

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Melaina »

Hello,

Il serait temps de valider ma dernière consigne ! ^^
Merci à Sherlocked_666 et Mythik pour cette année, et merci de m'avoir poussée à passer sur le dernier mode, ça m'a permis de sortir de ma zone de confort !


23 avril : Journée mondiale du livre et du droit d'auteur → Lire un livre tombé dans le domaine public : Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll

Mon avis :

Je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture ! Je connaissais déjà l'univers, parce qu'on ne peut pas passer à côté que ça soit entre les films, dessin animé, série... Enfin bon.

Le livre est vraiment le reflet de tout ce que j'ai pu voir. C'est tellement... absurde. J'ai trouvé l'histoire vraiment originale en soit, mais le fait qu'Alice explique tout ce qu'elle pense, analyse tout m'a un peu freinée dans ma lecture. Finalement il n'y avait pas assez d'action pour moi, ça reste assez linéaire comme lecture.

Je ne dirai pas que ça ne m'a pas plu, mais clairement ça ne restera pas une de mes histoires favorites.

Le personnage d'Alice m'a un peu perturbée, j'ai eu du mal à lui donner un âge. Apparemment j'ai pu voir qu'elle avait 7 ans (je ne sais pas si c'était mentionné dans le livre, je n'ai pas fait attention), mais clairement, je ne trouve rien d'adapté. Ma fille (qui s'appelle Alice aussi d'ailleurs) a 6 ans et je trouve que les réflexions sont bien trop profondes pour cet âge. Parfois j'avais l'impression d'avoir un enfant de 4/5 ans, et parfois de 10 ans et ça m'a perturbée.
Ca reste une autre époque, une autre éducation et forcément ça joue.

La lecture était plutôt agréable, mais rien de mémorable pour moi. Après je n'accroche pas plus que ça à l'univers, sauf pour la série Once Upon a Time in Wonderland, mais elle est très modifiée, donc ça explique que je la préfère !
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