[Challenge] Journées Spéciales 2022

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Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de février la consigne suivante :


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21 février : Journée internationale des guides touristiques → Lire un livre dans lequel le personnage principal effectue un voyage important (important dans l'intrigue, aucune condition de distance/moyen de locomotion !)

:arrow: :arrow: Voyage important :arrow: Un voyage de quatre jours à cheval
:arrow: Pour éviter un mariage forcé avec un homme cruel, Élizabeth Mac Dougall s’enfuit à cheval de la forteresse des Mac Dougall et se retrouve sur les terres des MacLeod, l’ennemi juré des Mac Dougall. Voulant mettre la main sur les biens des Mac Dougall, le promis éconduit mettra tout en oeuvre pour récupérer son "bien", l’héritière des Mac Dougall.

Extraits :
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Après une dernière embrassade, elle inspira profondément, serra sa besace contre son ventre et s’élança dans la nuit, déterminée à parcourir le plus de distance possible avant le lever du jour.
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Ils dévalèrent la pente puis s’engagèrent sur le chemin conduisant à la forêt bordant la forteresse. S’ils maintenaient cette allure d’enfer, il ne leur faudrait que quelques heures pour être à l’abri. Mais même alors, ils devraient continuer leur chemin jusqu’à être complètement en sécurité. Le jeune homme avait l’air de connaître les alentours et de parfaitement se repérer.
Spoiler
Ils chevauchèrent à bride abattue jusqu’au lever du jour, mais durent pourtant s’arrêter pour laisser la jument, ainsi qu’eux-mêmes, se reposer.
Spoiler
— Enfin, si vous voulez bien m’accompagner jusqu’à ma demeure…
— Oh… là-bas ou ailleurs, cela m’est égal.
— C’est entendu alors, nous irons dans mon domaine ?
— C’est entendu. Est-ce loin ?
— À trois bonnes journées de cheval. Vous vous êtes enfuie, c’est ça ? demanda-t-il après quelques minutes de silence.
— Oui, on voulait me marier de force à une ordure. Heureusement, ma nourrice m’a libérée de ma chambre où ils me retenaient prisonnière.

:arrow: "Le Clan MacLeod, Tome 1 : L'Insoumise des Highlands" d'Ava Król


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L’histoire se déroule au XVème siècle dans les Highlands, sous le règne de Jacques Ier, roi d’Écosse.

La loi des Highlands est impitoyable : c’est tuer ou être tué. Depuis des générations, les clans se détruisent les uns les autres pour accaparer plus de richesses et de pouvoir.

La vie d’Élizabeth (Lizzie), l’unique héritière du clan des MacDonald, âgée à peine de dix-huit ans, se voit chamboulée lorsque son oncle, Georg MacDonald, décide de la marier de force à Douglas Campbell, un homme violent et d’une extrême cruauté.

Lizzie prend la décision de s’enfuir et entraîne dans son évasion un prisonnier qu’elle libère des geôles de la forteresse. Ewen va l’emmener dans son clan qui n’est autre que celui des MacLeod.

Cinq ans plus tôt, Georg MacDonald avait fondu sur la forteresse des MacLeod et avait été à deux doigts de s’en emparer. Les MacLeod n’avaient dû leur survie qu’à la bravoure du fils aîné du laird, Alexander, qui s’était battu comme un dément et avait réussi, avec ses hommes, à les refouler. Malcolm MacLeod, le laird, était mort dans la bataille ainsi que bon nombre de guerriers du clan. Alexander avait alors pris la tête du clan. Tout le monde l’aimait, il était leur sauveur, leur héros !

À présent, Lizzie est captive des MacLeod. Elle est leur instrument, le seul moyen de redonner à leur clan sa prospérité d’antan. Lizzie a envoûté Alexander dès qu’il l’a vue et qu’elle soit la nièce du pire ennemi de son clan n’arrange pas les choses car il ne peut succomber à l’attrait qu’il a pour elle. Au premier regard, Lizzie est attirée par Alexander. Elle a envie de mieux le connaître, de l’apprivoiser, sans croire une seule seconde qu’elle en serait capable. Elle n’est pas accoutumée aux hommes capables d’enflammer son désir comme le fait Alexander MacLeod.

Lizzie et Alexander se ressemblent : ils sont aussi obtus, têtus et déterminés l’un que l’autre.

Lizzie est non seulement une jeune fille dotée d’un sacré caractère mais elle est également intelligente, pleine de douceur et de gentillesse. Bien qu’elle soit la nièce de leur ennemi juré et l’héritière des MacDonald, elle va très vite se faire aimer des MacLeod.

Lizzie a une incroyable soif de liberté et d’indépendance mais aussi un terrible besoin de se sentir aimée et respectée. Ce n’est pas une femme que l’on peut mettre en cage ! Tôt ou tard elle s’échapperait…

J’ai aimé la facette "guerrière" de notre jeune héroïne. Elle est extrêmement douée dans le maniement de l’épée et elle a un sens tactique inné.

Extrait :
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Elle avait eu la chance d’être élevée avec une liberté presque totale et elle avait pris l’habitude de s’entraîner depuis son plus jeune âge au combat à l’épée avec les garçons de la forteresse, juste pour s’amuser et pour leur montrer qu’une fille pouvait guerroyer au moins aussi bien qu’eux. Elle était rapide, souple, rusée et avait un sens tactique inné; peu était capable de la battre. Jusqu’à ce que son oncle mette fin à ses entraînements lorsqu’elle fut plus âgée. Il n’était pas bienséant pour une jeune fille comme elle, héritière d’un laird, de s’adonner à ce genre de pratique. Il lui avait fallu apprendre les lettres, les arts, la danse, et comment bien se comporter avec un époux. Cette partie-là de son éducation, contrairement aux entraînements aux armes qu’elle avait continué en cachette, elle l’avait oubliée.

Lizzie se bat avec encore plus d’acharnement qu’un homme, palliant l’infériorité de sa force pure par la rapidité, la ruse et la souplesse. Elle n’a rien à voir avec une frêle "héritière" se cachant derrière un guerrier pour être protégée. Elle ne veut pas se retrouver désespérée et sans ressource si quelque chose ou quelqu’un venait à menacer sa vie. La voir ferrailler avec Craig, le frère et bras droit d’Alexander avec autant de dextérité m’a littéralement séduite.

En venant sur les terres des MacLeod, Lizzie était loin de se douter qu’elle y trouverait un mari et qu’elle y gagnerait également une famille dont les membres la considéreraient comme une des leurs.

J’ai aimé le côté protecteur et profondément humain d’Alexander. Bien qu’élevé dans les Highlands et habitué à la violence, il n’aime pas tuer pour tuer. Il tue pour se défendre et défendre ce qui lui appartient de droit : ses terres et son clan. Il n’est pas attiré par le pouvoir et n’a aucun désir de conquête. Il veut vivre en paix sur les terres de ses ancêtres. Tout ce qui lui importe, c’est accorder à son clan la prospérité qu’il mérite, que sa puissance défie quiconque de s’en prendre à eux et que ses deux frères, Craig et Ewen, devenus de meilleurs partis, n’aient que l’embarras du choix pour se marier.

Après cinq ans d’attente, l’heure de la vengeance a enfin sonné… Les MacDonald seront bientôt à leurs portes pour les exterminer et Alexander conduira ses hommes à la bataille.

J’ai trouvé la relation entre Lizzie et Ewen (âgé de vingt ans) particulièrement émouvante et j’ai adoré leur complicité.

À mes yeux, le roman est beaucoup trop court (200 pages). J’aurais aimé plus d’opposition entre Alexander et Lizzie. La romance entre nos deux héros est bien trop soudaine à mon goût et le dénouement de l’intrigue trop rapide.

Je suis curieuse de découvrir les deux autres tomes portant sur les deux frères d’Alexander : Craig et Ewan.



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de février la consigne suivante :


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8 mars : Journée internationale des femmes → Lire un livre écrit par une femme

:arrow: "Rouge Venom" de Morgane Caussarieu


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"Rouge Venom" est la suite directe de "Rouge Toxic”. Je ne pouvais la manquer sous aucun prétexte...

Ce nouvel opus est tout autant addictif que le précédent.

Barbie est une hybride, à la fois humaine et vampire. Elle est une proie empoisonnée pour les vampires. Son sang est irrésistible et tel un cheval de Troie,
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une fois ingérée, la Bacteria cannibalis les dévore de l’intérieur.

Nous voici entraînés dans la quête du vampire originel,
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pour prélever un peu de son sang
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afin d’endiguer la Bacteria cannibalis.

L'hémoglobine coule toujours autant à flots. Et la violence est bel et bien présente. Âmes sensibles s'abstenir...

On y retrouve Faruk, Barbie, J.F., Emma ainsi de nouveaux personnages qui vont faire leur apparition : Jay Snyder, Gabriel…

Chaque personnage a droit à son chapitre, personnages principaux comme secondaires. Le fait de donner le point de vue de chacun d’entre eux, pas seulement celui de Faruk et de Barbie comme ce fut le cas dans le tome précédent, ajoute incontestablement de la profondeur au récit et le rend plus "vivant" (ou ne vaudrait-il pas mieux dire "plus mortel" ? ;-) ). En nous immisçant dans leur tête, leurs pensées les plus profondes nous sont dévoilées. Le lecteur découvre également leur vécu et tout ce qui fait qu’ils sont devenus ce qu’ils sont. Ces éléments nous permettent de (mieux) comprendre tous les différents protagonistes. C’est ainsi que j’en suis venue à m’attacher à J.F. Oui, mon opinion sur lui a fait un virage à 180 °C. Dans le premier tome, je l’avais foncièrement détesté pour sa cruauté envers ses proies ! Mais tout n’est pas simplement ni tout noir, ni tout blanc. La force de l’écriture de Morgane Caussarieu, réside justement dans sa faculté à ébranler toutes nos certitudes : les "gentils" humains contre les "méchants" vampires. Les humains peuvent eux aussi se comporter en authentiques monstres n’ayant rien à envier aux vampires les plus vicieux et sanguinaires !

Je dois dire que dans "Rouge Venom", autant j'ai aimé Faruk, autant j'ai particulièrement détesté Barbie. Faruk n’est plus que l’ombre de lui-même… Il a brutalement arrêté de s’abreuver, dans l’espoir de retrouver l’humain qu’il était mais c’était comme s’il s’était perdu plus profondément encore… Il a eu l’impression que le prédateur était tout ce qu’il restait de lui, qu’en le lui enlevant, il n’y avait plus rien d’intéressant en lui. La soif était toujours là, obsédante. C’était toujours elle qui le définissait ! Après deux semaines de privation, il a replongé… Et là, j’ai (enfin) retrouvé le vrai Faruk ! C’était prévisible… Comment en aurait-il pu être autrement ! Son corps était en manque et se dévorait de l’intérieur pour combler ce manque, une terrible souffrance inhérente à son espèce !
"À l’inverse de tes congénères, toi, tu as la sagesse d’avoir compris que la soif est ta malédiction…"

Un cocktail d’hémoglobine que j’ai ingurgité avec délectation… Mais ma soif n’est toujours pas assouvie !



Journées Spéciales 2022
VampireAcademyTeam

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par VampireAcademyTeam »

Bonjour,
Je viens valider ma 9e consigne :

6 mai : Journée mondiale du coloriage → Lire un livre dont la couverture est très colorée (au moins 4 couleurs différentes excepté le noir et blanc ; cela inclut le titre, le nom d'auteur, etc.)

La princesse de Babylone, Voltaire

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Ce livre a été un ascenseur émotionnel intense, et pas des moindres. Non pas dans l'adoration de l'ouvrage, mais dans la détestation et l'écho de certains commentaires du philosophe. Oui au personnage du Phénix qui explique qu'il ne faut pas manger des animaux - mais si on mange la chair et pas le sang : c'est bon !! X( Non à l'histoire qui ressemble à Tristan et Yseult, non à la satire permanente contre les religions et l'insinuation concernant les castrats de Venise et le clergé aux moeurs homosexuelles. Non, non, et non. Ce qui m'a paru être un conte sympathique a finalement été fortement décrié par mon éthique.

Mon récap : viewtopic.php?p=21706248#p21706248

9/12
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de février la consigne suivante :


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21 mars : Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale → Lire un livre traitant de racisme et/ou écrit par une personne non blanche
:arrow: :arrow: Racisme :arrow: Racisme à l’encontre des Indiens et des métis

Extraits :
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– […] Je ne suis pas fière de moi. Tu peux me croire ! C’est peut-être parce que, quand j’étais petite et que je faisais des sottises, ma mère me parlait des méchants Peaux-Rouges qui allaient venir m’enlever. Et puis mon père prétendait que le seul bon Indien était un Indien mort… C’est idiot ! Il n’y a plus d’Indiens en Caroline depuis des décennies.
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– Ils ne sont pas dangereux. Ce serait même plutôt le contraire. Il n’y a que des femmes et quelques jeunes.
– Ce sont des Indiens, insista Charlotte. Des sauvages !
– Sûrement pas. Ils sont plus civilisés que bien des blancs.
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Elles parlèrent encore un moment du problème des enfants métis et du rejet dont ils étaient souvent victimes dans la société, puis Amélie rentra.

:arrow: "Les Hommes de la Sierra, Tome 1 : L'Homme de la Sierra" de Pauline Libersart


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Un foudroyant coup de cœur !

Une histoire d’amour dans les vastes étendues sauvages de la Californie en 1866.

La guerre a semé le chaos dans la vie d’Amélie Beaumont, jeune aristocrate de Charleston.

Deux ans plus tôt, Amélie a perdu son père, pendant la Guerre de Sécession, leur fortune a fondu ruinant ainsi ses perspectives de faire un "beau" mariage dans la haute société... La lignée des Beaumont de Charleston est ancienne et prestigieuse mais, sans fortune, elle ne représente plus un beau parti. Pour gagner de quoi leur permettre de survivre sa mère et elle, Amélie a travaillé comme infirmière dans un hôpital. Après avoir perdu leur maison dans un incendie, sa mère s’est lancée dans le projet insensé de rejoindre sa sœur et son mari, médecin itinérant, à Sacramento, en Californie, inconsciente des dangers d’une telle expédition à travers le pays. Elles ont pris le train mais à Reno, la ligne était coupée, il leur a alors fallu prendre la diligence. Malheureusement, au cours de leur voyage, sa mère a perdu la vie après un éboulement qui a fait basculer le véhicule dans un torrent. C’est ainsi qu’Amélie a échoué dans la ville de Floriston en Californie.

Amélie se retrouve à présent seule dans une contrée inconnue et sauvage. Elle doit traverser presque la moitié de l’État, éviter les bandits, les Indiens, les bêtes sauvages… et même les hommes… La veille, alors qu’elle travaillait comme serveuse dans un saloon, un cowboy l’a sauvée des griffes d’un prospecteur sale et puant qui a tenté de l’entraîner vers les chambres réservées aux filles de joie. Sans son intervention, elle aurait été violée par cet homme et ensuite par d’autres. Elle ne peut supporter l’idée d’être contrainte de se prostituer. Une seule option s’offre à elle, s’enfuir de cette ville et poursuivre sa route… en traversant la Sierra Nevada.

Sacramento est à plus d’une semaine de trajet pour un homme armé avec un bon cheval et des provisions. Elle n’a rien de tout cela... Il ne lui reste, en tout et pour tout, que deux dollars et un peu de monnaie, un poney indien et un sac de vêtements qui ne sont pas tous les siens.

Dès la première nuit, alors qu’elle campe dans la Sierra Nevada et qu’elle est transie de froid, sa route recroise celle de son mystérieux sauveur. En attendant de pouvoir rejoindre sa famille, il lui faut un travail. Il lui fait alors une proposition qu’elle n’aurait jamais imaginé pouvoir accepter…
– J’ai un petit ranch et j’ai besoin de quelqu’un…
– D’accord, répondit-elle un peu trop vite.
– Je vis seul, précisa-t-il

Elle sait pertinemment ce que cette offre sous-entend… En acceptant sa proposition, elle aurait un refuge et un protecteur contre tous les autres, un endroit où elle serait en sécurité jusqu’à ce qu’elle puisse contacter sa famille.
"Subir les attentions d’un homme respectueux serait bien moins pénible que d’être à la merci de tous les autres."

Amélie doit se montrer pragmatique, faire tout ce qu’il faut pour survivre. Tant qu’elle serait dans la montagne où il y a plus de vingt hommes pour une seule fille, elle serait en danger ! Pendant son voyage dans ces contrées sauvages, Amélie a pu constater qu’une femme est soit une épouse soit une prostituée. Elle est assez lucide pour savoir qu’elle n’a ni la force ni l’expérience pour se défendre sans aide. Elle n’a d’autre choix que d’accepter cet accord, quoi qu’il lui en coûte, et en tirer le meilleur parti en attendant de trouver une autre solution.

L’histoire est à la fois poignante et magnifique.

La couverture a attiré mon attention et le résumé m’a tentée… Il n’en fallait pas plus car j’avais envie de lire une romance à l’époque de la Conquête de l’Ouest. Ce que j’avais lu jusqu’à présent ne m’avait pas du tout convaincue ! Et là, je dois dire que j’ai été littéralement happée par l’histoire.

La plume de Pauline Libersart est tout simplement magnifique, réaliste, pleine de sobriété et très touchante.

Amélie et Dallas n’auraient jamais dû se rencontrer mais la guerre civile en a décidé tout autrement…

Ils sont issus de deux mondes aux antipodes. Lui, le rancher solitaire, peu instruit, vivant en reclus, loin de toute civilisation. Elle, la belle du Sud, raffinée, éduquée, s’exprimant avec distinction, ayant connu une vie de privilégiée.

Dallas n’aurait jamais pensé qu’Amélie puisse accepter si facilement sa proposition, sans même négocier.

Au premier regard, Dallas a jeté son dévolu sur Amélie. Il aime tout chez elle : sa silhouette, sa façon de bouger, son regard, son rire, son accent du sud. Il s’est trouvé une compagne…

Extrait :
Spoiler
En entendant son adorable accent sudiste, il avait été définitivement séduit. Elle s’exprimait avec distinction et parvenait à être élégante même perdue dans la Sierra … Elle était sans doute trop bien éduquée et bien trop instruite pour lui, mais elle lui avait accordé une chance !

Dallas vit isolé dans la montagne, complètement seul à l’exception de son loup, Sunday. Il ne parle presque pas, ne s’exprimant qu’avec une économie de mots et surtout par gestes.

Il suffit de regarder Dallas pour savoir qu’il est dangereux. Il y a un fond d’une impitoyable dureté en lui qui dissimule de nombreux secrets. Mais Amélie a l’intime conviction qu’elle n’a rien à craindre de lui, qu’il ne serait jamais violent ni avec elle ni avec aucune autre femme.

Amélie a perdu son innocence dans les bras de ce rancher. Elle a vendu son honneur au premier homme venu en échange de sa protection… Au travers des lignes, le lecteur ressent la honte d’Amélie. Son éducation condamne ce qu’elle vient de faire. Elle aurait dû "se réserver" pour son mari. C’est lors de sa nuit de noces qu’elle aurait dû lui offrir, et à lui seul, sa virginité… En tant que jeune aristocrate, elle n’a pas droit au prince charmant de ses rêves. Une demoiselle de son rang se doit de faire un beau mariage. Elle aurait dû épouser l’homme choisi par son père, en l’occurrence, un gros colonel adipeux de vingt ans son aîné, un homme dont la lignée est assez ancienne et prestigieuse pour une Beaumont de Charleston. Elle n’avait simplement pas voix au chapitre.

Rien de romantique dans tout cela ! Il faut se repositionner dans le contexte historique. Nous sommes en 1866 et les mariages arrangés dans la haute société sont monnaie courante. De la femme, on attend ni plus ni moins qu’elle se soumette à son mari, qu’elle fasse son "devoir conjugal" en attendant que ça passe. Pauline Libersart dépeint très bien la situation et de façon on ne peut plus réaliste : l’épouse subit et l’époux va chercher son plaisir chez des prostituées…

Extraits :
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Pour faire son devoir conjugal, lui avait-elle assené [sa mère], il suffisait d’éteindre la lumière et de ne pas bouger. Ce n’était qu’un moment désagréable et le seul moyen d’avoir des enfants.
Spoiler
Non seulement elle se souvenait des paroles de sa mère, mais un jour elle avait entendu la femme d’un pasteur expliquer sur le ton de la confidence à une future mariée de ses amies :
– Le mieux, c’est de ne pas bouger pendant qu’ils font leur affaire.
À l’époque, elle n’avait pas compris ce qu’elle voulait dire.
Spoiler
Je suis tranquille pour ce soir, se dit-elle, plus perturbée qu’elle ne voulait l’admettre.
"Ça" n’avait pas été trop long. Et "ça" ne la dégoûtait… pas trop. En tout cas, pas autant qu’elle l’avait redouté pendant des années en entendant sa mère évoquer à demi-mot et avec beaucoup de répulsion les "relations conjugales". Si c’était la même chose à chaque fois, Amélie savait qu’elle pourrait facilement le supporter.

L’histoire est écrite à deux voix, ce qui nous permet de pénétrer les pensées d’Amélie et de Dallas et nous révèle ainsi leurs interrogations, leurs doutes, leurs souffrances. Le lecteur ressent avec énormément d’intensité toutes les émotions et toutes les souffrances de nos deux héros. Tour à tour, nous avons le point de vue de l’un et de l’autre au fil du récit. On peut ainsi s’imprégner de la situation et être au cœur de l’histoire en ressentant ce qu’éprouvent nos héros à chaque instant.

Dallas est un homme impénétrable et mystérieux mais il se montre d’une infinie douceur avec Amélie et lui témoigne du respect. Ses origines le rendent peu sûr de lui face à cette belle sudiste raffinée, et il souffre du dégoût et du rejet qu'elle semble afficher à son égard.

Il tente de l’apprivoiser avec sa gentillesse, ses caresses, ses baisers. Il a parfaitement compris qu’elle n’a accepté de le suivre que pour se mettre en sécurité le temps de retrouver sa famille. Il n’a aucune idée de la façon dont il va devoir s’y prendre pour la convaincre de rester… Il ne sait pas comment exprimer ce qu’il a en lui. Il a besoin d’elle et pas seulement de la posséder physiquement…

Extrait :
Spoiler
Il aurait voulu parler avec Amélie, la rassurer, bannir l’angoisse de son regard, lui dire qu’elle n’avait rien à craindre avec lui. Mais il ne pouvait chasser la honte qu’elle éprouvait à son contact…

Pour essayer de comprendre Dallas, sans pouvoir compter sur les mots, Amélie doit décoder ses gestes, ses attitudes. Elle s’habitue petit à petit à cet homme taciturne qu’elle a appris à apprécier. Entre eux, il y a une certaine complicité. Elle réagit de plus en plus vivement au contact de son corps musclé. Elle adore dormir contre lui, au chaud et en sécurité entre ses bras.

Extraits :
Spoiler
Elle avait la sensation qu’ils avaient commencé à mieux s’entendre depuis qu’il l’embrassait et la caressait. Surtout, tout avait changé depuis qu’elle avait la certitude qu’il la respectait. Depuis cette nuit-là, elle avait l’impression qu’il pouvait y avoir un avenir pour eux deux. Et pour la première fois cette nuit, peau contre peau, elle ne l’avait pas seulement laissé faire. Elle s’était offerte à ses mains, à ses lèvres. Elle avait fait l’amour avec lui avec son corps, son cœur.
Spoiler
Ces brefs moments de silence n’empêchaient pas une complicité évidente entre eux. Plus d’une fois, Amélie s’était surprise à agir coquettement, à essayer de le faire rire.
Elle aimait aussi son sourire si rare. Et elle se rendait compte qu’à présent elle cherchait spontanément sa présence, son contact… ses baisers.
Spoiler
Dallas lui volait de plus en plus fréquemment des baisers ou des caresses quand elle passait à portée de sa main dans la journée. Il ne cachait pas le plaisir qu’il prenait à ce jeu.

Les scènes de sexe sont sublimement décrites et dégagent une sensualité et un érotisme à couper le souffle et ne sont à aucun moment vulgaires.

Amélie aime être avec Dallas, passer du temps en sa compagnie. Elle ressent plus que du désir pour lui. Mais elle ne peut pas engager son avenir sans savoir ce qu’elle représente pour lui. Elle doit connaître ses projets. La situation entre eux reste très ambiguë. Il parle volontiers de l’avenir du ranch mais jamais de leur avenir ensemble… Pour que les choses évoluent entre eux, elle doit le faire parler, l’amener à s’ouvrir…

Les pires craintes taraudent Amélie… Elle n’est qu’une fille perdue. Elle s’est livrée à un cowboy silencieux et peu sociable, un homme qui l’a ramassée au hasard. Elle ou une autre, ça n’a aucune importance pour lui… Elle ne peut pas tomber amoureuse de Dallas ! Jamais il n’a exprimé le moindre sentiment pour elle, juste du désir… Il faut qu’elle sache s’il s’est servi d’elle. Elle doit en avoir le cœur net !

Extraits :
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Moi ou une autre ! se rappela-t-elle. Jamais il n’a exprimé le moindre sentiment pour moi, juste du désir. Pourquoi l’ai-je oublié ?
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Elle ne voulait pas laisser naître en elle de plus tendres sentiments pour lui.
Elle ne devait jamais oublier qu’ils s’étaient retrouvés par hasard dans la montagne. Si elle n’avait pas été acculée par le désespoir à demander du travail, il ne l’aurait pas ramenée dans son ranch.
Moi ou une autre, ça n’a aucune importance pour lui.
Spoiler
Une idée encore plus atroce lui transperça le cœur. Dallas avait admis qu’il n’avait fréquenté que des prostituées. Pour lui, elle était juste plus disponible et moins chère que ses partenaires habituelles ! Il ne lui avait jamais rien demandé à part "ça". Tout le reste, la cuisine, le linge… c’était elle qui avait décidé de le faire.

"L’Homme de la Sierra", c’est une véritable bouffée d’air frais, une immersion totale en plein cœur du Far West, dans des contrées sauvages et hostiles pour les pionniers de cette époque. Les paysages sont de toute beauté mais la vie menée dans ces contrées est rude et il faut être à chaque instant sur le qui-vive.

On ne peut pas évoquer le Far West sans parler des Indiens. J’ai vraiment apprécié que Pauline Libersart aborde le sujet tabou des exactions commises par les hommes blancs sur les Indiens lors de la Conquête de l’Ouest ainsi que la souffrance de ce peuple, leur lutte pour survivre, etc.

Extrait :
Spoiler
– Personne ne devrait subir de telles épreuves. Ces femmes ont vécu un enfer et n’en sont pas sorties. Hormis Donziapa qu’ils ont sans doute crue morte, toutes les autres ont été… violentées par les soldats, expliqua-t-elle à voix basse en ayant du mal à prononcer le mot. Elles ont vu leurs parents, leur mari, leurs enfants pour certaines être tués. Elles ont presque tout perdu et plusieurs d’entre elles risquent d’être enceintes.

On est loin du discours classique sur les Indiens : "le seul bon Indien est un Indien mort". L’histoire de Donziapa (qui veut dire "fleur" en langue shoshone) ainsi que des autres Indiennes m’a touchée. Pour Amélie, c’est un nouveau choc face à cette douloureuse réalité. Elle essaie d’aider ces jeunes Indiennes violées en les soignant et en les écoutant.

Extrait :
Spoiler
Parmi les Indiennes, si les blessures physiques étaient en voie de guérison, il n’en allait pas de même des dégâts émotionnels.
Malgré tout, les visites étaient moins pénibles pour Amélie. Désormais, elle était préparée et discutait plus facilement avec les jeunes femmes. Elle essayait de les aider. Elle les écoutait, faisant l’effort d’apprendre des rudiments de leur langue, tentait de leur apporter un certain réconfort, en plus de ses soins.
Elle avait à cœur de leur prouver que les blancs n’étaient pas tous des monstres, à commencer par Dallas et elle.

J’ai aimé voir Amélie et Dallas évoluer progressivement et leur relation se tisser petit à petit. La romance prend le temps de s’installer.

Impossible pour moi de ne pas songer à Dallas sous les traits de Clint Eastwood, un cowboy solitaire à la fois mystérieux et dangereux.

Je dois avouer avoir succombé à Dallas. Je le trouve terriblement attachant. Des gestes et des regards peuvent remplacer mille discours plus inutiles les uns que les autres… Dallas est passé maître en la matière !

Dallas n’a jamais compté sur une bonne étoile. Il est toujours allé chercher la chance, il l’a traquée, provoquée… comme ce fut le cas pour cette belle du Sud qui l’a envoûté !

Comme vous l’aurez compris, cette romance m’a conquise et je suis impatiente de poursuivre l’aventure avec "Les Enfants de la Sierra", la suite de "L’Homme de la Sierra".



Journées Spéciales 2022
Dernière modification par Underworld le sam. 17 déc., 2022 7:16 pm, modifié 2 fois.
Sherlocked_666

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Sherlocked_666 »

Je valide ma dernière lecture du mois de novembre après m'être fait violence suite à un abandon en cours de route !

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6 novembre : Journée mondiale sans papier → Lire un livre audio ou numérique
:arrow: Nevernight, tome 3 de Jay Kristoff.
Le premier tome m'avait laissé une bonne impression malgré des défauts quelque peu gênants. Défauts qui se sont accentués dans le tome 2. Et qui m'ont ici vraiment agacé.
Ce que je reproche à ce troisième tome et à la saga Nevernight dans sa globalité (ou plutôt à son auteur) ? C'est essentiellement sa tendance à se croire être une saga pour adultes, comme si ponctuer chaque phrase d'un "putain" et caser une scène de cul dans la moitié des chapitres suffisait à faire un bon roman mature. Mature ouais, en termes de contenu dit "mature" on est bien servi. Sérieusement, la mise en abîme du récit dans le récit et les petits "traits d'humour" subversifs de l'auteur en mode "ohlala on sent que ces scènes d'amour sont écrites par un homme lolilol c'est du fétichisme des relations lesbiennes par un mec cishet hihi omggg so problematic"... bah, oui ? Et du coup loulou, si tu en avais conscience, tu aurais peut-être pu investir ton énergie dans l'écriture d'une relation lesbienne plus saine et moins graphique ? Et avec des femmes majeures tant qu'on y est, parce que lire les ébats de mineures (même de 17 ans) eh bien ça me gêne (enfin, c'est surtout le fait de penser aux motivations du gaillard qui a écrit toutes ces scènes qui me gêne). Sans parler du fait que les trois-quarts des personnages (très) secondaires racontent leur première fois. C'est bien d'avoir des histoires de fesses mais il faut savoir les doser et surtout les écrire.
La première moitié du roman ne sert qu'à meubler. Les récits de pirates ont tout pour être excitants mais certains chapitres étaient d'un ennui, bigre... D'ailleurs, je me suis vraiment dit que l'auteur avait voulu caser les trois clichés de la fantasy YA dans sa série : d'abord l'école pour assassins, ensuite les combats de gladiateurs, et maintenant la piraterie. Bingo !
Mia tue comme elle respire, ce qui devient franchement lassant. Même si une centurie entière marche contre elle, on sait que cinq pages plus loin Mia se tiendra bien droite sur la pile formée par leurs cadavres. Il devient presque inutile de lire les scènes d'action tant leur contenu et leur issue sont prévisibles.
J'étais curieux de découvrir Jonnen qui, selon moi, pouvait apporter beaucoup à l'intrigue et au développement des relations familiales qui sont tout de même au cœur de la quête de Mia. Mais non, il fait office de plante verte qui se promène d'un camp à l'autre - et une plante verte désagréable et empotée qui plus est.
Scaeva avait du potentiel mais il s'avère être un bon vieux cliché.
J'ai abandonné ma lecture vers la moitié du tome puis je me suis fait violence pour aller jusqu'au bout. Je ne le regrette pas : de cette façon, mes sentiments vis-à-vis de cette série n'ont pu qu'être confirmés.
Alors oui les assassins et les pirates c'est cool, mais n'est pas Robin Hobb qui veut. Dommage !

Consignes validées : 45/48
Mon récapitulatif
Pendergast

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Pendergast »

Bonsoir, je valide pour décembre

11 décembre : Journée internationale de la montagne → Lire un livre qui se passe dans un lieu froid (à la montagne, en hiver, dans un lieu enneigé...)
"ADN" de Yrsa Sigurdardottir
(L'histoire se passe en Islande et en hiver, je pense qu'on ne peut pas faire plus froid 🥶)
Un policier qui nous tient en haleine tout du long, malgré quelques longueurs et digressions inutiles. L'écriture est fluide et le style de l'auteur agréable. On découvre avec étonnement le fonctionnement de la police islandaise et l'utilisation d'une psychologue donne un autre angle à l'enquête. Le final est un peu précipité, le coupable inattendu, même si c'est un peu tiré par les cheveux. Un roman qui fait froid dans le dos !

Mon recap
Bonne soirée
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonsoir,

Je viens valider pour le mois de février la consigne suivante :


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25 mars : Journée de la procrastination → Lire un livre qui traîne dans votre PÀL depuis un moment ou que vous avez commencé à une/plusieurs reprises mais jamais terminé
:arrow: :arrow: J’avais lu quelques pages de ce livre à deux ou trois reprises et l’avais laissé de côté pour me consacrer à des livres me permettant de valider des consignes de challenges en cours. Je l’avais finalement repris pour le challenge "Décolore ta PAL" (sixième édition)


:arrow: "Mon inconnu, mon mariage et moi... (Édition double), Tome 1" de Kate B. Jacobson


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"Mon inconnu, mon mariage et moi…" est le premier volet d’une série de six tomes [Édition double].

Une romance légère et addictive avec une touche d’érotisme. Un agréable moment de lecture.

L’histoire est écrite du point de vue de Grace.

Avec un démarrage sur les chapeaux de roues, Kate B. Jacobson nous plonge en plein cœur de Sin City…

Grace Peters est américaine. Elle est âgée de vingt et un ans et vient de terminer ses études en France. Elle a une licence de biologie et est diplômée en photographie. Ses deux passions : la photographie et les animaux.

Grace est venue à Las Vegas afin d’y assister au mariage de sa demi-sœur, Nikki, vedette de sa propre émission de télé-réalité qui réunit chaque semaine depuis quatre ans un nombre impressionnant de fidèles devant le petit écran.

Après une soirée bien (trop) arrosée organisée pour l’enterrement de vie de jeune fille de Nikki, elle se retrouve dans le lit d'un parfait inconnu… qui n’est autre que son mari… Le comble, c’est qu’elle n’a pas le moindre souvenir de la cérémonie de son propre mariage ! Elle réalise alors qu’elle s’est mariée avec un homme qu’elle n’a rencontré que quelques heures plus tôt mais dont elle ne sait strictement rien, si ce n’est que c’est un ami de David, le cousin de Nikki, et également son ami. Elle ne connaît ni son métier, ni son âge, ni son nom de famille… Et ne sait même pas le nom qu’elle porte !

Grace cherche encore sa voie et a des projets plein la tête. Et se marier n’en fait strictement pas partie… Elle vient à peine d’acquérir son indépendance ! Cela ne fait que trois mois qu’elle a quitté Paris et le giron paternel pour venir s’installer à Brooklyn avec Théo, son meilleur ami qu’elle a connu sur les bancs de l’école de photographie. Théo est en séjour touristique aux États-Unis afin de découvrir le monde new-yorkais de la mode et de se faire des relations.

Grace se cherche encore, elle n’a pas encore trouvé sa voie. Mais avant de rentrer dans la vie active, elle souhaite de tout cœur réaliser un vieux rêve : un safari-photo de six mois qui l’emmènera aux quatre coins du monde pour découvrir et photographier les faunes exceptionnelles.

En l’espace d’une seule nuit à Las Vegas, la vie de Grace a été volé en éclats…

Grace fulmine… Elle a fait l’objet
Spoiler
d’un pari entre David et Caleb…
Grace ne sait pas à qui elle en veut le plus :
Spoiler
à David pour avoir mis au défi Caleb de l’épouser ou à Caleb pour avoir accepté de le relever et avoir profité de son ébriété pour l’épouser ou… à elle-même pour avoir épousé n’importe qui parce qu’elle avait un verre dans le nez !
La situation n’est pas sans issue ! À Las Vegas, on annule les mariages aussi vite qu’on les célèbre…

Extrait :
Spoiler
Il [avocat local] plaidera "l’intoxication à l’alcool", ce qui est un motif d’annulation assez fréquent dans cette ville. Tu n’es pas la seule, rassure-toi. Les gens s’amusent, boivent un peu plus que de raison, et alors se marier à Las Vegas leur apparaît comme LA chose à faire, comme jouer au casino. Dans cette ville, même si le mariage est tout à fait légal, on a l’impression que ça ne prête pas à conséquence, c’est si rapide il n’y a pas à réfléchir, à organiser de banquet. Un coup dans le nez et tout le monde est prêt à se passer la corde au cou. Tous les jours ici on annule des mariages pour cette raison. Bref, sois tranquille, dans quelques jours, tu recevras le certificat d’annulation.

Son mari s’appelle Caleb Montgomery. Il est âgé de vingt-huit ans. C’est le fils du sénateur de l’Illinois Montgomery,
Spoiler
actuellement en course pour les primaires du parti démocrate. Il est fort bien placé et pourrait être le prochain candidat du parti à la présidentielle.
Caleb a fait ses études à Harvard où il a connu David. Il est avocat, a grandi à Chicago et vit à New York. Du côté de sa mère, ils sont très riches mais il a créé sa propre fortune. Juste après Harvard, il a été recruté par un prestigieux cabinet d’avocats, De Vitto, Sachs & Petrossian. Il leur a fait gagner des millions et en a pris sa part. Il a été tellement brillant dans ses procès que tous les cabinets se sont battus pour le débaucher. Il a quitté l’année dernière De Vitto, Sachs & Petrussian pour fonder son propre cabinet. C’est aujourd’hui l’un des avocats les plus cotés et les plus riches de New York.

Caleb est (ou plutôt était) dans le top 10 des célibataires les plus convoités de Manhattan.

Caleb et Grace sont très différents, ils ne vivent pas dans les mêmes mondes et n’ont pas la même façon de voir les choses… Leurs chemins n’auraient jamais dû se croiser… Et pourtant ils sont à présent mariés…

Contrairement à ce que dit l’adage : "Ce qui se passe à Las Vegas reste à Las Vegas", tout finit bel et bien par se savoir… Des photos de la cérémonie de mariage ont fuité et les médias s’en sont emparé…

Un mariage qui n’aurait pas prêté à conséquence (bien que on ne peut plus légal) si seulement il avait pu rester secret !

Bien sûr, si Caleb avait été un simple personnage lambda et non une étoile montante du barreau de New York avec de retentissantes victoires à son actif, et qu’il n’était pas le fils
Spoiler
d’un candidat à l’investiture,
il n’y aurait jamais eu un tel battage médiatique ! Ils auraient tout simplement fait annuler leur mariage et personne n’en aurait jamais rien su… Au vu des enjeux politiques (le père de Caleb a toutes les cartes en main pour devenir le prochain président des États-Unis et cette histoire de "faux mariage" nuirait à sa crédibilité alors qu’il a annoncé publiquement qu’il s’agissait d’un mariage d’amour), la divulgation de leurs photos de mariage tombe au plus mauvais moment !

Extrait :
Spoiler
– Être le père d’un abruti inconséquent qui épouse une inconnue peu vêtue après une nuit alcoolisée à Las Vegas, c’est sûr que ça ne fait pas le meilleur effet lorsqu’on prétend gouverner la première puissance mondiale.

Alors que Caleb et Grace étaient d’accord pour lancer la procédure d’annulation de mariage, Caleb veut à présent qu’ils restent mariés
Spoiler
jusqu’à l’investiture en juillet (alors que l’on est au mois de mars
car le moindre scandale porterait préjudice
Spoiler
à la crédibilité de son père
et
Spoiler
le stopperait net dans sa course pour l’investiture alors qu’il caracole en tête.

Contraints de rester mariés et de se côtoyer, ils vont apprendre à se connaître. Caleb est plein d’humour et d’excellente compagnie.

On en vient à se demander ce qui aurait bien pu se passer entre eux s’ils s’étaient rencontrés dans d’autres circonstances. Au premier regard, ils se sont plu… Ils se sont sentis attirés l’un par l’autre… Et, alors que leur désir a été assouvi, cette flamme qui brûle entre eux est toujours présente…

Caleb n’est pas cet horrible requin sans état d’âme que Grace avait imaginé… Elle découvre une facette cachée de sa personnalité. Bien qu’il soit plus connu pour les procès qu’il a gagnés pour des clients riches et célèbres, ce n’est qu’une infime partie de ce qu’il est. Loin des projecteurs, il se démène gratuitement pour les plus pauvres. Contrairement aux apparences, il n’est pas qu’un avocat inflexible et impitoyable, qui ne recule devant rien pour prendre fait et cause…

On ressent une puissante alchimie entre Grace et Caleb. Entre eux la passion brûle.

On sent que Grace s'attache de plus en plus à Caleb. Ne serait-elle pas tout simplement en train de tomber amoureuse de lui ?

Caleb a l’art de souffler le chaud et le froid. Grace ne sait plus quoi penser ! Après leurs ébats torrides, il redevient cet homme froid et distant… C’est comme s’il réendossait sa carapace d’avocat. Mais en dressant entre eux un mur de glace, ne serait-ce tout simplement pas sa façon à lui de se mettre à l’abri des sentiments qu’il commence à éprouver pour Grace ? Mais en est-il seulement conscient ?

Caleb ne se livre pas facilement ! Il a plutôt tendance à orienter la conversation sur les autres… Ne serait-ce tout simplement pas dû à une déformation professionnelle :roll: Il est difficile à cerner, ce qui le rend d’autant plus mystérieux ! Caleb m’intrigue… J’ai envie d’en savoir plus sur lui…

Caleb et Grace n’ont-ils tout simplement pas débuté leur histoire à l’envers ? En se mariant d’abord et ensuite, par la force des choses, en apprenant à se connaître ?

La lecture est addictive. Les pages défilent bien trop rapidement…

Mention spéciale pour Théo. J'ai trouvé ce personnage secondaire très attachant. Théo et Grace sont très liés. Envers et contre tout leur amitié résiste ! Et ça fait chaud au coeur ! J'aurais aimé en apprendre plus sur Théo mais également sur l'histoire d'amitié qui l'unit à Grace. J'espère que ce sera le cas dans les prochains tomes.

L’histoire de Caleb et de Grace s’achève sur un cliffhanger qui nous met l’eau à la bouche pour découvrir la suite…



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonsoir,

Je viens valider pour le mois d'avril la consigne suivante :


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8 avril : Journée internationale des ambulanciers → Lire un livre dans lequel un personnage important exerce un métier de premiers secours (ambulancier, pompier, secouriste, nageur-sauveteur, policier, etc.)
:arrow: :arrow: Policier
:arrow: Maxence Vasseur est lieutenant à la Brigade des Stups


:arrow: "Cupcakes & Co(caïne), Tome 1 - Épisode 3" de Fleur Hana


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Le deuxième tome m’avait laissée sur ma faim. Il fallait à tout prix que j’aie le fin mot de l’histoire. C’est ainsi que je me suis lancée dans la lecture de ce troisième et dernier tome de Cupcakes & Co(caïne) pour y retrouver Charlotte Monroe, "Charlie" pour les intimes, et Maxence Vasseur, lieutenant à la Brigade des Stups.

Cet ultime épisode est plus intense mais aussi plus sombre. Il est riche en suspense, en émotions et en rebondissements. Mais Fleur Hana nous régale toujours tout autant avec les joutes verbales opposant Charlotte à Maxence.

Charlotte doit intégrer le programme de protection des témoins pour un temps indéfini. Son témoignage est le seul qui relie les fugitifs au trafic de cocaïne et assure leur condamnation.

Charlotte a bien changé depuis le premier tome. Ici, Fleur Hana nous dévoile une autre Charlotte. Elle a mûri. On la sent plus fragile et à fleur de peau, sur le point de craquer… Au vu de ce qu’elle a vécu, quoi de plus normal ! Mais Charlotte n’est pas au bout de ses peines ! Le danger rôde… Des tueurs ont été lancés à leur poursuite. La mafia italienne a mis un contrat sur la tête de Charlotte et de Maxence. Ils sont en cavale… Et les voilà entraînés dans un road trip d’enfer…

Extrait :
Spoiler
J’ai accumulé, supporté, encaissé, géré depuis des semaines des événements que je ne soupçonnais pas exister en dehors des séries à la télé. J’arrive au bout du bout de l’extrémité de ma patience. Il ne m’en faudrait pas tellement plus pour craquer, d’ailleurs. Vraiment craquer, j’entends. En mode : faites venir les gentils messieurs en blanc et embarquez-la dans une camisole de force.

La petite vie bien tranquille de Charlotte a basculé le jour où le lieutenant Maxence Vasseur s’est incrusté dans sa voiture parce que des Russes s’étaient introduits dans sa cupcakerie qui n’est plus aujourd’hui qu’un champ de ruines après avoir été le théâtre d’une scène digne d’un règlement de comptes à O.K. Corral entre mafias russe et italienne. À présent, sa vie est en danger. Mais le lieutenant Vasseur est là et la protégera coûte que coûte même si pour ce faire il doit endosser le rôle de salaud, d’insensible.

Nous aussi nous attendons (tout en l’appréhendant car cela signifierait que les dernières pages du livre ont été tournées) le rapprochement entre Charlotte et Maxence. Leur relation est au point mort… jusqu’à ce que l’enquête soit bouclée. Il est en service et assure officiellement sa protection en tant que garde du corps. L’heure du fameux "Après" n’a pas encore sonné :geek: Ce moment, j’en ai autant envie que je le redoute car cela marquera la fin de l’aventure :cry:

Nous découvrons ENFIN Maxence. Celui qui se cache derrière ses coups de gueule, ses ordres. C’est un homme très secret. Il n’a pas pour habitude de se mettre à nu. Le peu que l’on sait sur lui, on l’a appris de la bouche de Gina, sa grand-mère. Contrairement aux deux tomes précédents, nous accédons à ses pensées et nous comprenons (mieux) ses réactions, sa façon d’agir et ses motivations. Nous découvrons ainsi la signification de ses silences. Les pièces du puzzle s’emboîtent à présent les unes dans les autres ! Charlotte le qualifie de "brut de décoffrage", de "psychorigide" :lol: Il joue l’insensible mais ce n’est bien sûr qu’une façade.

Extraits :
Spoiler
Elle m’épuise.
J’ai terminé le stage commande organisé par Marcus dans les dix premiers, et je ne me sentais pas aussi fatigué après des semaines à en chier un max. Charlotte Monroe vient à bout de ma patience plus rapidement que l’exercice le plus physique que l’armée ait inventé.
Spoiler
Bien sûr, j’ai le rôle du salaud dans cette histoire mais si ça la garde à l’abri, je n’ai aucun problème à jouer les bâtards insensibles.

J’ai aimé voir Maxence lâcher prise. C’était tellement inattendu de sa part ! Au contact de Charlotte, tout devient possible :mrgreen:

Charlotte et Maxence sont attachants. Ils forment un duo explosif mais se complètent à merveille… Ne dit-on pas que les opposés s’attirent ? Ils s’équilibrent. Maxence est tombé sous son charme. Il est le premier à se laisser manipuler juste pour la voir sourire de satisfaction quand elle pense l’avoir piégé.

Extraits :
Spoiler
– Et si tu arrêtais de raconter des conneries et que tu tentais de dormir ?
– Tu crois vraiment que ça suffira à me ramener à la raison ?
– Aucune chance, mais je m’ennuierais si tu devenais sage.
Spoiler
N’empêche, plus nous passons de temps ensemble, plus je le cerne et nos attitudes se coordonnent. Comme la manière dont il étale méticuleusement ses affaires lorsque nous prenons possession d’une nouvelle chambre d’hôtel, alors que les miennes traînent. On s’équilibre. Mon désordre et sa maniaquerie ont réussi à trouver un terrain d’entente, pourquoi pas nous ?

Mention spéciale pour T-Rex et Jolly Jumper, sans oublier Gina ;) Je ne m’attendais pas du tout à ce que T-Rex ait son rôle à jouer dans cette histoire. Je l’avais découvert dans un autre roman de Fleur Hana : "Seconde Chance". J’ai aimé retrouver dans ce tome Jolly Jumper (Passe-Partout, de son vrai nom :lol: ) Ça m’a fait sourire de voir Charlotte en grande conversation avec lui !

Extrait :
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– Tu ne peux pas manger la salade de T-Rex, Passe-Partout, tu vois bien qu’elle est plus petite que toi et on ne s’attaque pas à un être inférieur en taille comme tu le fais. Je sais, ça doit être perturbant pour toi de partager le jardin, toi mieux que quiconque tu devrais comprendre ce que ça fait d’être tout petit !

Je grappille encore quelques instants en compagnie de Charlotte et de Maxence… Trop dur de les quitter :cry:

Pour rester dans l’ambiance, je vous conseille de lire la scène coupée de ce tome. Elle vaut le détour ! Elle nous éclaire sur l’événement traumatisant à l’origine de la phobie de Charlotte. Maxence la met au défi de surmonter sa plus grande peur. Fleur Hana nous révèle également la plus grande crainte de Maxence. Je trouve d’ailleurs que c’est dommage que cette scène n’ait pas été intégrée dans le livre.

Pour retrouver cette scène coupée, il suffit de vous rendre sur http://bit.ly/CupcakesBonus et de devenir lectrice VIP de Fleur Hana.

Je n’ai qu’une seule hâte, retrouver Charlotte et Maxence… Pour notre plus grand plaisir Fleur Hana nous offre la suite de leurs aventures dans "Cupcakes & Co(working)" :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonsoir,

Je viens valider pour le mois d'avril la consigne suivante :


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23 avril : Journée mondiale du livre et du droit d'auteur → Lire un livre tombé dans le domaine public

:arrow: "Sherlock Holmes" d'Arthur Conan Doyle


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C’est la première fois que je suis une enquête de notre célèbre détective, Sherlock Holmes, sous la forme d’une pièce de théâtre. Elle s’intitule tout simplement “Sherlock Holmes”

“Élémentaire” me direz-vous ! Je dois dire que j’étais bien dépitée de ne pas retrouver dans cette pièce cette réplique culte : “Élémentaire, mon cher Watson” :mrgreen:

James et Madge Orlebar, sont un couple de petits malfaiteurs. À Ostende, ils ont fait la connaissance d’Alice Brent, une jeune fille de bonne famille très affectée par le récent suicide de sa sœur. La sœur d'Alice, enceinte, a mis fin à ses jours acculée au désespoir après avoir été abandonnée par son amant, un homme issu de la très haute noblesse, qui lui avait promis le mariage. Au beau temps de leur passion, des lettres d’amour avaient été échangées, il lui avait fait des cadeaux, envoyé des photographies avec des dédicaces enflammées. Tous les souvenirs de cette idylle ont été conservés par Alice. Son souhait est de venger sa sœur en envoyant la correspondance compromettante à la fiancée du haut dignitaire pour lui révéler la vilenie de son futur époux. Le couple Orlebar, mis dans la confidence de cette tragédie, a élaboré un plan pour s'emparer des lettres et les vendre à un prix élevé à la famille du haut dignitaire. Ils ont ainsi offert l'hospitalité à Alice dans leur domicile londonien en simulant la compassion, de manière à mettre aisément la main sur les documents compromettants. Sherlock Holmes a été mandaté par la famille du haut dignitaire pour racheter la correspondance compromettante et éviter ainsi tout scandale.

On retrouve un Sherlock Holmes fidèle à lui-même. Il semble toujours décontracté et sûr de lui, avec une pointe d’arrogance et ce, même dans les situations les plus dangereuses. Il est sarcastique mais également toujours aussi brillant, avec un sens aigu de l'observation, sachant tirer le meilleur parti du détail le plus futile, le plus insignifiant en apparence, implacable dans sa logique et expert en matière de psychologie humaine !

L’Angleterre entière connaît son nom et ne parle plus que de son admirable méthode d’investigations, de sa surprenante clairvoyance, de son ingéniosité à découvrir les mystères les plus cachés…

Impossible d’évoquer le personnage de Sherlock Holmes sans parler de son addiction à la drogue. Nous le retrouvons héroïnomane et cocaïnomane à ses heures…

Extrait :
Spoiler
HOLMES. – […] Il prend une boîte de cuir de laquelle il tire une petite seringue à laquelle il ajuste soigneusement une aiguille. Il remplit la seringue d’une liqueur contenue dans un flacon pris également dans la boîte. Puis il remonte la manche de sa chemise, introduit l’aiguille sous la peau et appuie sur le piston de la seringue. Watson le regarde se livrer à ce manège avec une expression de tristesse, comme un homme qui s’est promis depuis longtemps de ne pas faire d’observation à ce sujet.
WATSON, amèrement. – Qu’est-ce que c’est aujourd’hui ? De la morphine ou de la cocaïne ?
HOLMES. – De la cocaïne, mon camarade. Je suis revenu à mes amours. Il replace la seringue dans la boîte qu’il referme, puis comme s’il sentait déjà l’effet vivifiant de la drogue, il s’étend avec délices sur des coussins.
WATSON. – Voilà des années que vous avez recours à cette satanée drogue. Et les doses augmentent de plus en plus tous les jours !... Jusqu’à la fin !
HOLMES. – Voilà des années que je déjeune tous les jours, Watson ! Et il en est de même jusqu’à la fin.

Sherlock ne serait plus Sherlock si on ne parlait pas de son combat incessant et acharné contre le fameux professeur Moriarty, celui que l’on surnomme dans son monde "le Napoléon du crime".

Extraits :
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HOLMES. – Un rude homme !... Un génie dans son genre, Watson ! On l’a surnommé dans son monde le Napoléon du crime, rien que ça !... Tapi comme une araignée au centre de sa toile, il guette les mouches qui s’aventurent à sa portée… Et cette toile a des milliers de ramifications qui s’étendent sur toute la surface du globe.
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BRIBB. – Moriarty, mon petit, est un type extraordinaire. On l’appelle, dans son monde, le Napoléon du crime. Depuis longtemps déjà, dans ses affaires, il sentait en face de lui un adversaire mystérieux, invisible, inconnu, qui contrecarrait tous ses plans. Cet ennemi souterrain, dont il vient seulement de découvrir le nom, c’est Sherlock Holmes.
Spoiler
MADGE. – Alors, c’est vraiment un homme étonnant, ce Moriarty ?
BRIBB. – Stupéfiant, abracadabrant, désarçonnant ! Je vous dis qu’il ne se trame pas une affaire en valant la peine, vol, disparition, chantage, assassinat, à Paris ou à Londres, à Berlin ou à New-York, à Vienne ou à Chicago, qui ne soit conçue, combinée et dirigée par Moriarty !
MADGE. – Comment peut-il être dans tous ces endroits-là à la fois ?
BRIBB. – Lui ?... Il ne bouge pas de son fauteuil ! c’est de son cabinet, froidement, méthodiquement, mathématiquement, qu’il manigance tout. Dans les cinq parties du monde, les plus roublards sont sous ses ordres. Il les tient dans sa main et les fait manœuvrer, comme des pions sur un échiquier !... Le plus beau, c’est que la police, lorsqu’elle le devine dans une affaire, n’ose même pas s’attaquer à lui !

Et pour notre plus grand plaisir, le professeur Moriarty joue un rôle clé dans cette affaire.

Mon seul regret… Moriarty ainsi que ses autres adversaires se font bien trop facilement arrêter !

Quand on parle de Sherlock Holmes, le docteur Watson n’est jamais bien loin ;-)

Impossible pour moi de ne pas évoquer ici l’adaptation contemporaine de Steven Moffat et Mark Gatiss pour la BBC des aventures de Sherlock Holmes et de son acolyte, le docteur Watson. Benedict Cumberbatch apparaît pour la première fois en juillet 2010 à la télévision dans le rôle de Sherlock Holmes et le personnage du docteur Watson est interprété par Martin Freeman. Inutile de préciser que la série "Sherlock" a remporté un énorme succès ! Elle a été diffusée dans plus de 180 pays. Le rôle de Sherlock Holmes a valu à Benedict Cumberbatch un Emmy Award du meilleur acteur en 2014, plusieurs nominations dont trois aux BAFTA Awards (en 2011, 2012 et 2015) et une aux Golden Globes 2013.

Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au premier épisode de la série "Sherlock" en retrouvant dans cette pièce la scène emblématique de la montre de Watson. On y voit Sherlock Holmes faire toute une série de déductions basées sur ses observations.

Extrait :
Spoiler
WATSON. – Mais par quel miracle avez-vous pu deviner ?
HOLMES. – Je ne devine jamais, Watson ; c’est une détestable habitude qui détruit toute logique !... Et il n’y a rien de merveilleux dans tout ceci… Je vous ai dit que votre frère n’avait ni soin ni ordre… Regardez ce boîtier tout couturé, tout rayé, ce qui prouve l’habitude de porter dans la même poche des objets durs comme des pièces de monnaie ou des clefs… Il e faut pas être bien malin pour conclure qu’un homme qui use si légèrement avec une montre de cinquante livres sterling n’a pas beaucoup d’ordre.
WATSON. – Mais comment savez-vous qu’il était pauvre ?
HOLMES. – Les prêteurs sur gages en Angleterre ont l’habitude de graver une épingle dans l’intérieur des montres, le numéro du reçu qu’ils donnent en échange… Or, il n’y a pas moins de quatre numéros de ce genre sur celle-ci… Preuve que votre frère se trouvait souvent dans une situation précaire, et qu’il avait, par moments, des retours de fortune qui lui permettaient de rentrer en possession de son bien… Ce n’est pas tout… En regardant le boîtier intérieur, vous y verrez des milliers d’éraflures autour des trous destinés à remonter la montre… Toutes les montres appartenant à des ivrognes ont des marques semblables. Ils veulent les remonter le soir, leur main tremble et la clef s’échappe… Voilà !
WATSON. – Savez-vous, Holmes, que si vous aviez vécu il y a deux ou trois siècles, on vous aurait brûlé comme sorcier ?
HOLMES. – C’est une opération qui m’aurait évité bien des heures d’ennui.

L’acte IV de la pièce est plein de suspense. C’est celui qui se déroule dans la "Chambre du Sommeil" à Strepney ("Strepney Gas Chamber") lorsque Sherlock Holmes vient racheter les lettres à James Orlebar. Cette pièce est terriblement bien dépeinte, l’endroit ne présage rien de bon. L’atmosphère est lugubre à souhait et nous donne la chair de poule… Je me suis vraiment demandé jusqu’au dernier moment comment Sherlock Holmes allait bien pouvoir se tirer de ce guêpier ! Femme de peu de foi ! C’est bien sûr sous-estimer Sherlock ! Quel rebondissement final : Sherlock Holmes parvient à échapper à ses adversaires grâce à une diversion. Cet acte est le plus palpitant de toute la pièce et c’est également mon préféré :mrgreen:

J’ai été surprise de découvrir un Sherlock Holmes tombant amoureux d’une femme ! À plusieurs reprises il avoue ses sentiments à Alice Brent. Le Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle ne manifeste guère d’inclination pour les femmes… D’ailleurs, la seule femme ayant jamais trouvé grâce à ses yeux est Irène Adler (“Un scandale en Bohême”) et dans ce cas, ses sentiments, bien que sous-entendus, restent inavoués.

À la question de William Gillette
“Puis-je marier Sherlock Holmes ?”
Arthur Conan Doylan finit par lui répondre
“Vous pouvez tuer Holmes, ou le marier, ou tout ce que vous voulez”.

Cette réponse m’a bien fait rire. Ce changement de position marque un virage à 180° de la part du créateur de Sherlock Holmes et offre de nouvelles perspectives au dramaturge américain car,

initialement, Arthur Conan Doyle ne voulait en aucun cas que la réécriture de la pièce comporte des sentiments amoureux :
“There must be no love business in Sherlock Holmes”.


J’ai trouvé la pièce bien trop courte à mon goût :mrgreen:

J’aurais aimé voyager dans le temps pour découvrir cette pièce prendre vie sur les planches…

Je me suis toujours imaginé Sherlock affublé d’une pipe courbée. Sur la couverture du livre, on le voit d’ailleurs avec une pipe de ce type. Détrompez-vous ! Dans les livres d’Arthur Conan Doyle, Sherlock y apparaît avec trois pipes différentes : une pipe en terre de couleur noire, une pipe en bruyère, et une pipe en merisier; il s’agit de pipes droites et non courbées.

En fait, c’est William Gillette qui s’est rendu compte qu'il était plus facile de prononcer ses répliques avec une pipe courbée qu'avec une pipe droite. Il a donc opté pour une pipe courbée lors de ses représentations, popularisant ainsi ce type de pipe jusqu'à nos jours.

J’ai passé un excellent moment de détente avec cette pièce. Je vous la recommande !

~ ~ ~ ~ ~ ~

Pour la petite histoire :
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La pièce de théâtre “Sherlock Holmes” initialement créée par Arthur Conan Doyle a été complètement réécrite par le dramaturge américain William Gillette (1897-1899) car il y voit de nombreuses imperfections et souhaite obtenir un meilleur rendu sur scène. De la version d’origine, seuls les personnages principaux sont conservés (Holmes, Watson et Moriarty) ainsi que le groom du détective, que Gillette décide de nommer “Billy”. Moyennant quelques adaptations mineures, Arthur Conan Doyle donne sans hésitation son approbation à la nouvelle version de la pièce.

Pour la réécriture de cette pièce, le dramaturge a repris de nombreuses séquences issues des aventures du canon holmésien (l'ensemble des romans et des nouvelles écrites par Arthur Conan Doyle, mettant en scène le détective Sherlock Holmes). Citons par exemple : “Un scandale de Bohême”, “Le Dernier Problème”, “Une étude en rouge”, “Le Mystère du Val Boscombe”, “Le Signe des quatre”.

La pièce reste profondément associée à William Gillette qui joue le personnage de Sherlock Holmes lors des premières représentations de la pièce (1899), puis lors de nombreuses représentations ultérieures.

En 1903, aux côtés de Harry Arthur Saintsbury, reprenant le rôle de Sherlock Holmes lors de la tournée londonienne, c’est le jeune acteur Charlie Chaplin, alors âgé de 13 ans, qui joue le groom Billy.

La pièce a longtemps été jouée sans être vendue en librairie dans les pays anglo-saxons et la première version papier destinée au grand public américain n'a été publiée que très tardivement, aux French's Acting Editions en 1922. Une seconde édition intégrant les dernières modifications de William Gillette a été publiée en 1935.

La pièce a été traduite en français en 1907 par Pierre Decourcelle. La version française comporte cinq actes et non quatre. Pierre Decourcelle a changé le nom de la plupart des personnages sans pour autant les franciser. Cette traduction diffère de manière importante par rapport à la version originale. Parmi les ajouts de Pierre Decourcelle se trouve notamment l'évocation explicite
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du mariage entre Holmes et Alice, se concrétisant par un baiser entre les deux amants,
contrairement à la version d'origine qui se termine
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par une simple étreinte.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sherlock_ ... %C3%A2tre)


Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonsoir,

Je viens valider pour le mois de mai la consigne suivante :


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3 mai : Journée du soleil → Lire un livre sur la couverture duquel se trouve un soleil ou une lune
:arrow: :arrow: Lune


:arrow: "Alpha Bad Boys, Tome 3 : Le Trophée de l’Alpha" de Renee Rose & Lee Savino


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J’avais hâte de connaître l’histoire de Sedona, la sœur du chef de meute des métamorphes de Tucson, kidnappée au Mexique.

Ce livre poursuit l'intrigue du tome 2 "Le Danger de l’Alpha" : Sedona a été kidnappée par des trafiquants de métamorphes alors qu’elle passe ses vacances au Mexique. L’action débute au moment où Sedona se réveille dans un entrepôt, enfermée dans une cage après avoir été droguée par ses ravisseurs.

Enlevée et droguée, Sedona a été vendue à la meute des Montelobo, dans un coin reculé du Mexique, pour en faire une reproductrice. La meute est victime d’un problème de consanguinité. Elle compte de moins en moins de loups et nombreux sont ceux ne pouvant pas muter. On les appelle les "defectuosos". La plupart des louves sont stériles et ne peuvent pas se reproduire.

Après sept ans d’absence, l'Alpha de la meute de Monte Lobo, Carlos Montelobo, est retour chez lui pour y reprendre sa place en tant que chef de meute mais le Conseil des Anciens en a décidé autrement. Pour les Anciens, ils jugent qu’il est de leur devoir de continuer à contrôler la meute ainsi que leur Alpha.

Par ruse, Carlos se retrouve enfermé dans une cellule du donjon avec une jeune louve alpha américaine. Le Conseil sait très bien ce qu’il fait : aucun métamorphe dans la force de l’âge enfermé pendant la pleine lune avec une louve alpha en chaleur ne pourrait résister à la tentation de la posséder, sinon de la marquer pour la revendiquer comme sienne pour toujours... Que peut-il faire pour la protéger de lui-même ?
"Être enfermé là-dedans avec toi va me tuer."

Carlos est fou de rage contre le Conseil et lutte désespérément contre son besoin de la faire sienne. Et pourtant, il ne peut y avoir qu’une seule issue… Et Carlos et Serena en sont tous les deux parfaitement conscients. Ils sont l’un et l’autre victimes des machinations du Conseil.

J'ai aimé la façon dont Carlos prend le contrôle de son loup. Dès le départ, il fait l’impossible pour protéger Sedona. Alors qu’elle est effrayée, il va la rassurer, discuter avec elle. Il se montre doux et attentionné envers elle. Peu à peu, ils vont finir par s’apprécier mutuellement.

Bien que Sedona ait été son trophée, il se refuse à la garder captive.
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Une fois libérée, il veut qu’elle mène sa vie comme elle l’entend, qu’elle voyage comme elle en a envie... Il ne veut pas que ce qu’il lui est arrivé au Mexique la traumatise, qu’elle vive désormais dans la peur. Mais avant que Carlos ait pu organiser sa fuite, il va rendre sa compagne à sa famille pour éviter un bain de sang car il ne veut pas mettre sa meute en danger.
Sedona et Carlos sont tous deux des victimes. Aussi longtemps que
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le Conseil restera aux commandes de la meute,
ni l’un ni l’autre ne sera à l’abri.

Ce troisième tome est actuellement mon préféré de la série. L’histoire ne se résume pas à des scènes plus érotiques les unes que les autres. Action, suspense, danger, secrets, mystère entrent à leur tour dans la danse…

Des zones d’ombre subsistent alors que le tome s’achève. Le danger est loin d’être écarté…

J’ai hâte de découvrir la suite !



Journées Spéciales 2022
Chikage

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Chikage »

Bonjour,

En avant pour Noël! Je valide deux consignes avec le roman Unexpected Christmas de Phoenix B. Asher.

4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche
et
11 décembre : Journée internationale de la montagne → Lire un livre qui se passe dans un lieu froid (à la montagne, en hiver, dans un lieu enneigé...)


Mon avis: Une nouvelle romance de Noël bien écrite et qui se lit sans difficulté et sans grandes surprises, on devine très vite ce qui va se passer et comment ça va se finir. Heureusement qu'il y a le passé d'Emerson et la nouvelle relation père/fille à construire qui sont présents pour ajouter un peu de piment à ce roman. Il aurait été très ennuyant de rester que dans la romance un peu trop érotique à mon goût.

Recap: viewtopic.php?f=485&t=315600&p=21705999#p21705999

Et le challenge est terminé pour moi! :D Encore une fois je me suis bien amusée à le compléter tout au long de l'année et j'ai fais des découvvertes imprévues, parfois belles parfois surprenantes! Je ne me suis pas ennuyée. Merci encore d'avoir renouveler le challenge pour cette année. Je vous souhaites de belles fêtes et de très belles nouvelles lectures! :mrgreen:
Pendergast

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Pendergast »

Bonjour, je valide pour Décembre

4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche
"Le chat qui jouait au postier" de Lilian Jackson Braun
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(Qwill, notre héros, a fait un fabuleux héritage et est devenu l'homme le plus riche du comté de Moose)
La chance tourne enfin en faveur de notre héros, il fait un héritage inattendu et quitte le pays d'en bas pour le comté de Moose. Il lui faudra du temps pour se faire aux habitudes singulières des habitants, qui ne voit pas toujours d'un bon oeil l'arrivée de cet étranger. Surtout que les morts commencent à s'accumuler autour de lui... Lui reproche t'on cet enrichissement que certains estiment usurpé ou est-ce une histoire concernant l'une des plus vieilles et riches familles de Pickax? Heureusement Koko est là pour le mettre sur la bonne voie !

Mon recap

Ainsi s'achève ce sympathique challenge, que j'ai pris grand plaisir à réaliser ! Merci aux organisateurs et bon dimanche !
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de mai la consigne suivante :


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6 mai : Journée mondiale du coloriage → Lire un livre dont la couverture est très colorée (au moins 4 couleurs différentes excepté le noir et blanc ; cela inclut le titre, le nom d'auteur, etc.)

:arrow: "Si tu m’oublies" de Tonie Behar


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Un magistral coup de cœur !

Violette Abravanel est ophtalmologue à l’hôpital des Quinze-Vingts à Paris. Elle est âgée de trente-huit ans. Divorcée depuis douze ans, elle élève seule ses deux jumeaux âgés de quinze ans, Cheyenne et Ulysse. Elle ne vit que pour son travail et ses enfants qu’elle aime d’un amour passionné, dévorant et absolu. Ils sont son nord et son sud, sa raison de se lever le matin, sa force et sa faiblesse, ils donnent à sa vie tout son sens. L’existence de Violette est réglée comme du papier à musique, aucune place à l’imprévu. Sa vie sociale se résume à des sorties entre collègues, qui sont aussi ses copains de fac et quelques soirées par an avec sa fêtarde de sœur. Quant à sa vie amoureuse, elle est "dans le coma".

L'histoire démarre sur les chapeaux de roues. Violette accompagne ses enfants en train dans le sud de la France pour qu’ils passent trois semaines de vacances avec leur père, Aurèle, dont elle est séparée depuis douze ans. Sont également du voyage : Scott, le chat, Ron & Hermione, le couple de perruches callopsittes. Difficile, pour ne pas dire impossible, de passer inaperçus dans de telles conditions, même dans une gare bondée un 31 juillet. À peine sont-ils installés dans le TGV que leur départ en vacances vire au cauchemar ! Violette est débarquée du train manu militari par la police parisienne et emmenée au poste pour détention de cannabis alors que ses enfants sont toujours à bord du TGV. J’avais les larmes aux yeux en lisant la scène.

En quelques lignes j’étais déjà happée par l’histoire. Une lecture hyper addictive qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière page !

Lorsqu’après quinze ans d’absence, Joachim Calderon, son seul et unique amour de jeunesse, refait surface dans des circonstances des plus rocambolesques, c’est tout l’univers de Violette qui est chamboulé…

Et puis tout à coup, Joachim disparaît à nouveau de sa vie sans crier gare…

Violette va se retrouver à enquêter sur l’homme qu’elle a toujours aimé, à la recherche de réponses…

Tonie Behar jongle habilement entre passé et présent. Grâce à son journal intime, nous retournons en 1993 alors que Violette était une jeune lycéenne en première année dans la même classe que Joachim. Ce journal représente pour Violette le confident de ses bonheurs et le soutien de ses malheurs. Il nous dévoile ses rêves, ses joies, ses peines, leur magnifique grand amour, leur road trip en amoureux en Californie et en Arizona l’été précédant leur rentrée universitaire l’un en France et l’autre aux États-Unis, leurs projets d’avenir, les non-dits et leur stupide séparation… Une seule chose m’est venue à l’esprit : mais quel abominable gâchis !

Ces bribes du passé nous aident à mieux comprendre Violette, son adolescence, le choc de ses retrouvailles avec Joachim, son besoin de le retrouver car vingt ans plus tard, elle n’a toujours pas réussi à tourner la page...

Les incessants va-et-vient entre le passé et le présent permettent peu à peu aux pièces du puzzle de s’assembler.

Joachim a directement conquis mon cœur ! Violette et Joachim sont émouvants. J’ai été touchée par cette passion dévorante qui les unit l’un à l’autre. Leur histoire semée d’embûches m’a émue. Jusqu’à la fin, j’ai eu envie que la vie leur offre enfin l’opportunité de se retrouver et de vivre leur amour.

Tonie Behar m’a fait rêver en me faisant voyager de la France à l’Espagne en passant par les États-Unis… J’ai particulièrement adoré ce road trip à bord d’une Chevrolet rouge sur les routes de Californie et de l’Arizona. Les paysages sont superbement bien décrits. Tout prend vie sous mes yeux. C’est comme si moi aussi j’y étais…

J’avoue avoir été totalement prise au dépourvu… L’histoire débute comme une comédie romantique pour basculer dans le suspense et le mystère… Cela a incontestablement ajouté du piment à cette romance.

Amour, humour, voyages, suspense, retournements de situation, enquête, tout est au rendez-vous pour un inoubliable moment d’évasion…

Une fois la dernière page tournée, Violette et Joachim m’ont laissé un goût de trop peu et une sensation de vide…



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de mai la consigne suivante :


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17 mai : Journée internationale contre l'homophobie → Lire un livre dont le personnage principal ou l’auteur n’est pas hétérosexuel
:arrow: :arrow: Auteur non hétérosexuel :arrow: Amélie C. Astier


:arrow: "Christmas Bad Trip" d'Amélie C. Astier


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Tout a commencé par… une superbe couverture qui m’a fait de l’œil ;-)

Un cocktail mêlant magie de Noël, amitié et… sentiments.

Une histoire simple, pleine de bonne humeur, de fous rires et sans oublier quelques scènes cocasses pour pimenter le tout…

Un week-end entre amis dans un chalet à la montagne, dans les Hautes-Alpes, à l’occasion de Noël. Quarante-huit heures coupés du monde extérieur et de leur quotidien. Pour certains, cela fait vingt ans qu’ils se connaissent, et un peu moins pour d’autres. Ils ont passé plus de temps ensemble à grandir et à partager mille et une aventures, que séparés. Même les études et le travail n’ont pas réussi à les éloigner.

La bande de joyeux drilles est réunie : Basile (Baz), Charlotte (Cha), Clara, Ambre, Flavien (Flav), Louis, William (Will), Samuel (Sam), Ambre. Ils sont fusionnels et rien ne leur fait honte lorsqu’ils sont ensemble. Cette année, comme Angélique (Angèle) ne sait pas se libérer, Jérémy (Jerem), un collègue et ami de Baz, est de la partie, une pièce rapportée en quelque sorte qui se greffe à cette joyeuse petite bande.

Cette amitié qui résiste à l’usure du temps fait chaud au cœur ;-) Les personnages sont attachants. On a envie, nous aussi, de participer à leurs jeux plus délirants les uns que les autres et de fêter Noël avec cette bande d’amis.

Le sort s’acharne sur Ambre, notre héroïne… Question poisse, elle est servie.

Difficile d’imaginer qu’Amélie C. Astier se soit inspirée en majeure partie d’anecdotes vraies. Je dois avouer avoir tenté de découvrir quels étaient les événements portant sur des expériences vécues mais je n'y suis pas arrivée !

Jérémy est un mec super canon mais ce n’est pas un tombeur. C’est un type posé, à l’écoute, gentil. Il est tombé sous le charme d’Ambre. Et durant ce petit séjour à la montagne, il va essayer de la convaincre qu'elle n’est pas seulement belle et désirable mais tellement plus…

Extraits :
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– Tu penses qu’on ne te remarque pas et tu aimerais qu’on t’oublie, mais difficile de rater quelqu’un comme toi.
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– Je t’ai regardée et j’ai aimé ce que j’ai découvert alors que tu pensais que personne ne le remarquerait.
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– Ta façon de sourire, ton sourire, cette générosité, cette écoute et cette bienveillance que tu donnes aux autres. Cette espèce de beauté brute taillée dans les épreuves et les doutes. Tu es tellement intelligente, drôle et intéressante. Séreux, j’aurais pu passer la pire journée de ma vie, coincé sur le bord de cette route, et au lieu de ça, c’était l’une des plus captivantes depuis si longtemps. Tu penses ne pas être le genre de fille qu’on regarde, mais c’est faux.

Jérémy veut plus que cette simple parenthèse dans le temps et se risque à forcer le destin…

Extrait :
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– J’ai adoré ce week-end, poursuit Jérémy, j’ai adoré tes amis, vos traditions foireuses, vos jeux chelou et votre complicité. C’est beau ce genre d’amitié, et je me suis trouvé chanceux. Et puis surtout, je remercie Baz de m’avoir invité, parce que sinon je ne t’aurais pas connue. Alors, je ne sais pas où on va toi et moi, ça ne fonctionnera peut-être pas en dehors d’ici, mais j’ai envie d’essayer. J’ai envie d’être curieux. On deviendra peut-être de supers amis, ou peut-être plus que ça, mais on ne peut pas le savoir avant d’avoir essayé. Et de toi à moi, je ne suis pas le genre de gars à croire au coup de foudre, mais j’ai la certitude que si je ne force pas le destin, je vais le regretter.

Et Ambre souhaite elle aussi voir où cela peut les mener…

Extrait :
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– […] Je pensais qu’on se quitterait cet après-midi avec une bise, et ça m’aurait été parce que ce qu’on a vécu était chouette. Mais je t’avoue que moi aussi, j’ai envie de saisir ma chance et de voir ce que ce "nous" un peu étrange peut donner. Et surtout, je voulais te dire merci de m’avoir rappelé que je pouvais être autre chose qu’une simple amie, mais une femme qu’on regarde autrement.

Cette histoire est à l'image d'un conte de Noël.

C'est en quelque sorte
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la conclusion de deux inconnus qui se sont rencontrés, qui ont accroché et ont décidé d’être courageux en tentant leur chance.

Amélie C. Astier nous offre une romance remplie d’un message de tolérance et d’acceptation de soi.
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Il n’y a pas de standard, il y a seulement des milliards de femmes différentes qu’on apprend à découvrir une à une, car chacune est unique.

À consommer sans modération ;-)


Je me suis tellement attachée à Ambre et à Jérémy que je croise les doigts pour qu'Amélie C. Astier nous donne l'occasion de les retrouver très bientôt :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de mai la consigne suivante :


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21 mai : Journée internationale du thé → Lire un livre se déroulant en Angleterre
:arrow: :arrow: Angleterre :arrow: Finnshire & Londres (la majorité de l'histoire)

Extrait :
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— Alors, pourquoi ne partez-vous pas ?
Penelope haussa les épaules.
— Retournez à Finnshire.
— J’aime Londres, Votre Grâce. Figurez-vous que vous êtes un hôte excellent, dit-elle poliment.

:arrow: "Les Sœurs Fairweather, Tome 1 : Penelope" d'Anya Wylde


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Un voyage mémorable dans l'Angleterre de la Régence !

L’histoire est à l’image d’un conte de fées : Penelope (Cendrillon), sa belle-mère (la méchante marâtre), la douairière & Madame Bellafraunde (les deux marraines), le duc de Blackthorne (le prince).

Une lecture drôle et pétillante, truffée de scènes hilarantes et totalement rocambolesques…

Une kyrielle de personnages hauts en couleur !

Penelope Winifred Rose Spebbington Fairweather est un vrai boute-en-train. Elle est incapable d’user d’artifices, elle est franche et loyale. Elle est sujette aux "accidents" en tous genres, une véritable catastrophe ambulante !

La douairière et la mère de Penelope étaient amies lorsqu'elles étaient à l’école. La douairière avait promis à son amie qu'elle prendrait soin de l’avenir de son bébé s’il devait lui arriver malheur. La mère de Penelope était morte en lui donnant naissance. La douairière tient sa promesse en invitant Penelope à Londres et en devenant sa marraine pour la saison, lui donnant ainsi la chance de trouver un mari fortuné alors qu’elle n’a pas de dot. Penelope est une fille de la campagne, elle vient du Finnshire. Penelope se fait escorter par un bandit de grand chemin, surnommé le Faucon, avant de faire une entrée est des plus fracassantes au manoir de Blackthorne : elle arrive trempée jusqu’aux os, fait une révérence au majordome et est accompagnée de Lady Bathsheba,
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sa chèvre,
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qu’elle présente comme son animal de compagnie...
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(Non, vous n'avez pas la berlue :shock: Il s'agit bien d'une chèvre (et une lady, pas moins, bien sûr :lol: :lol: ))

Extrait :
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— J’avais entendu dire que certaines dames de Londres avaient des tigres et des éléphants comme compagnie, alors je me suis dit qu’une gentille petite chevrette ne vous causerait pas trop d’ennuis.
Le sourcil droit de la douairière remonta sur son front aux mots de "gentille petite chevrette".
Lady Anne souriait. C’était la première fois qu’on lui présentait une chèvre par son nom.

Il est clair que Penelope, en l’état, n’est absolument pas prête à débuter la saison. Ce serait aller droit au désastre… La douairière et sa fille Anne, la sœur du duc, sont bien décidées à tout mettre en œuvre pour que la saison londonienne de Penelope soit couronnée de succès, et Dieu sait que ce n’est gagné d’avance, il y a du pain sur la planche !

Extrait :
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La situation est grave. Miss Fairweather a besoin de votre attention immédiate. Elle arrive de la campagne, elle est fauchée comme un rat d’église, n’a absolument rien à se mettre, et elle débute la semaine prochaine ! Je sais qu’en temps normal, vous ne faites pas de visites à domicile, mais Miss Fairweather s’est foulé la cheville. Si la situation n’était pas aussi désespérée, nous aurions attendu. Mais comme vous pouvez le voir... elle a besoin des meilleures compétences.

Madame Bellafraunde joue le rôle de marraine de notre "pauvre" Cendrillon, en la relookant, en lui donnant des leçons d’étiquette, de maintien, de danse… Penelope est un cas désespéré et représente un vrai défi pour Madame Bellafraunde !

Extraits :
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— De bonnes manières ?
— Terribles.
— Des talents ?
— Assez d’énergie pour danser.
— Dessin ou peinture ? Couture ou tricot ?
— Sans espoir.
— Cuisine ?
— Oui, elle sait cuisiner, mais rien d’extraordinaire.
— Son jeu d’éventail ?
— Aucune idée.
— Du charme ?
— Un peu.
— Son comportement en présence des hommes ?
— Mon père et le duc la méprisent.
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Madame Bellafraunde se retourna pour sourire à la douairière :
— Je suis impressionnée. On ne m’avait encore jamais confié de cas aussi désespéré. Les hommes prendraient leurs jambes à leurs cous s’ils la voyaient approcher, et pour moi, c’est un formidable défi. Elle va vite devenir un véritable fantasme pour ces messieurs. Croyez-moi, nous allons y arriver. Cette jeune femme sera l’apogée de ma carrière parce que, voyez-vous, Miss Fairweather, en dépit de vos défauts manifestes, vous épouserez le plus beau parti de la saison.

Charles Cornelius Radclyff, le duc de Blackthorne, méprise Penelope. Il lui jette au visage les choses les plus horribles qui soient. Il est fruste, autoritaire, grossier, condescendant, déplaisant… Et fait tout pour qu’elle déguerpisse !

Extraits :
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— Elle est folle à lier, maman. Toquée, cinglée, fêlée... résolument et totalement désaxée. Juste avant le dîner, elle m’a dit qu’elle avait parlé à sa défunte mère. En plus, je l’ai surprise en train de chuchoter avec cette chèvre. Ce n’étaient pas de simples roucoulements, mais une véritable conversation d’adulte... avec une chèvre.
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— Je ne tolérerai pas de gaspiller de l’argent pour présenter cette... cette mijaurée campagnarde auprès de la haute société. La chèvre retournera d’où elle est venue aujourd’hui même avec la fille, et ce quelle que soit l’heure. Elle peut voyager toute la nuit, s’il le faut. J’enverrai moi-même des gardes armés pour l’escorter.
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— Oui, je vous prenais pour une mouche du vinaigre.
— Une mouche du vinaigre ?
Sa bulle de béatitude s’en trouva un peu ternie.
— Oui, une petite créature inoffensive. Je vous ai mal jugée. Maintenant, je suis persuadé que vous êtes plutôt un moustique.
— Pardon ?
— Un moustique, une femelle plus précisément. Ce sont les seules à sucer le sang, et certaines peuvent causer de terribles dégâts sur la santé.

L'entrée de Penelope dans la haute société est loin d'être une sinécure et une série de catastrophes rocambolesques s'ensuivent.

À la mort de son père, Charles Cornelius Radclyff, alors âgé de dix-sept ans, a dû lui succéder à la tête du duché. Il prend ses responsabilités très au sérieux. Il ne supporte pas le tsunami qui vient perturber sa vie si méticuleusement organisée. Il ressent également de l'attraction pour Penelope mais la considère comme une femme dangereuse et une intrigante.

La saison touche à sa fin et Penelope est toujours célibataire, sans la moindre perspective. Elle est tombée irrévocablement amoureuse d’un duc inaccessible fiancé à une mante religieuse…

Le duc de Blackthorne observe Penelope se frayer un chemin vers l'élégance et le raffinement. La chenille s’est métamorphosée en un splendide papillon !

Peu à peu, le duc guindé, pompeux et si respectueux des règles, devient, au contact de Penelope, taquin, détendu et souriant. Son mur de glace se fissure…

Il y a un nombre assez élevé de personnages de personnages secondaires et indubitalement excentriques. Leur caricature est magistrale :geek: Le grand-père du duc (le père de la douairière) est carrément farfelu : il exige de tous ses visiteurs masculins
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qu'ils portent la moustache
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(et s’ils n’en possèdent pas, le majordome leur propose de faire leur choix parmi toute une collection de postiches :shock: :lol: ).
Madame Bellafraunde est styliste, professeur d'étiquette… et tellement plus… (mais je ne vous révélerai pas son secret, à vous de le découvrir). Perkins, le majordome, est un très très vieil homme décrit comme étant pratiquement aveugle et sourd bien qu'il puisse suffisamment voir pour distinguer les plus belles dames et
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verser "accidentellement" du vin sur leur corsage au décolleté qu’il estime trop plongeant.
N’oublions surtout pas le Faucon, un bandit de grand chemin, étonnamment
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doux et romantique,
un personnage avec lequel Penelope s’est liée d’amitié.

Extraits :
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— Et que se passe-t-il quand vos invités n’ont pas de moustaches ?
— Nous avons une collection de postiches. Perkins, le majordome, apporte un plateau et chacun en choisit une qu’il se colle sous le nez. Nous en avons toute une variété, des grises, des brunes, des noires et des auburn. Certaines sont légères, d’autres plus denses, ou encore tombantes, et même frisées aux extrémités. Le duc laisse les invités choisir celle qui leur convient et cette fantaisie les amuse bien souvent. Cela ne les dérange pas, même si, de toute manière, ils se garderaient de tout commentaire devant le duc.
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Perkins, avec ses cheveux blancs, sa silhouette voûtée et son visage parcheminé comme une datte sèche de Bagdad, était si vieux qu’il aurait dû être mort depuis longtemps. Mais il ne l’était pas, et si son cerveau fonctionnait relativement bien, son corps avait presque capitulé et il se plaignait à longueur de temps. Il y voyait tout juste mieux qu’un aveugle, et plus d’une fois, il lui était arrivé de verser du vin sur le corsage de jolies dames au décolleté qu’il estimait trop plongeant.
Curieusement, seules les plus belles femmes avaient été victimes de son outrecuidance, mais personne dans la famille ne semblait avoir remarqué ce détail.

Mention spéciale pour Madame Bellafraunde. J'ai eu un foudroyant coup de coeur pour Madame Bellafraunde. Je vous invite à faire sa connaissance. Elle vous séduira et vous surprendra à plus d’un titre ! Mais n'oublions surtout pas Lady Bathsheba ! Ce ne serait pas lui rendre honneur ! J'ai adoré ses longues conversations avec Penelope :lol: :lol:

Ce livre n’est vraiment pas à prendre au sérieux. Pensez aux comédies burlesques qui partent dans tous les sens. Cependant, (même si certains pourraient en douter), l'intrigue générale ne dérape pas et est bel et bien présente tout au long de l’histoire. Ne boudez pas votre plaisir et laissez-vous porter :mrgreen: Vous vous régalerez ! Si vous n’êtes pas dans cet état d’esprit-là, passez votre chemin…



Journées Spéciales 2022
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juin la consigne suivante :


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7 juin : Semaine nationale de la santé du pied → Lire un livre sur la couverture duquel un pied (nu ou chaussé) est visible
:arrow: :arrow: Pied nu


:arrow: "La vie trépidante et rocambolesque de Madison Nichols, Tome 1 : Le jour où elle a dérapé au coin de la rue" d'Angela Villa


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Une romance feel good complètement déjantée.

La vie de Madison Nichols était réglée comme du papier à musique jusqu’au jour où elle tombe, (au propre comme au figuré :lol: ), sur Mac, un S.D.F. qui vient d’élire domicile à l’angle de sa rue.

Madison va tout mettre en œuvre pour découvrir ce que Mac peut bien cacher. S’agit-il d’un trafiquant de drogue ? S’est-il installé à cet endroit précis pour observer quelque chose de précis ? Ne serait-ce pas un espion opérant sous couverture ?

Pour en avoir le cœur net, Madison va mener sa propre enquête et n’hésitera pas à embrigader ses deux amies, Susan et Kate. J’ai adoré la scène où Susan est en planque sous la pluie en pleine mission d’observation et de prise de notes :geek: :o On se serait cru en plein film d’espionnage digne d’un roman de John le Carré.

En toute honnêteté, je me doutais de certaines révélations. Mais j’ai joué le jeu… en me laissant entraîner dans l’enquête complètement loufoque de Madison. Ce qui m’intriguait c’était de découvrir quel serait son plan d’attaque pour pouvoir démasquer Mac ! Et je dois dire que Madison n’est pas en manque d’imagination ! Et je guettais ses réactions. Elles valent le détour tant elles sont imprévisibles et, bien souvent, totalement délirantes… Autant Madison a le chic pour se mettre dans des situations les plus rocambolesques, autant elle a l’art de s’en dépêtrer :lol:

J’ai eu un coup de cœur pour Mac. J’ai aimé son aura de mystère. Son côté prévenant m’a charmée. Peu à peu on voit un lien se créer entre Madison et Mac. J’ai adoré la scène avec le chauffeur de taxi. Elle se fait le champion de Mac en se transformant en véritable tigresse, on ne la reconnaît plus !

La condition sociale d’un individu ne définit pas un homme. Mac est tout simplement un être humain avec lequel j'ai envie de passer du temps.

Plus jamais Madison ne verra les S.D.F. de la même façon.

Depuis que Madison a fait la rencontre de Mac, sa vie est sens dessus dessous. Il lui a apporté ce petit grain de folie qui lui manquait tant ! Il lui a appris à sortir des sentiers battus, à rompre avec les habitudes et à lâcher prise tant qu’il est encore temps. Elle a pris conscience qu’elle devait vivre sa vie et non plus la subir.

Une enquête drôle et rocambolesque pour une soirée cocooning :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juin la consigne suivante :


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17 juin : Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse → Lire un livre qui se déroule au moins partiellement dans un endroit chaud et sec (la plage de Nice en plein été ne compte pas, ici on pense plutôt à des lieux quasi-désertiques)
:arrow: :arrow: L'histoire se déroule sur la planète de sable de Zandureen

Extrait :
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— Notre capitaine a raison. On a pas de temps à perdre. Ce n’est pas un hasard si personne n’a colonisé cette planète. C’est une sablière brûlante.
Elle ne voulait pas effrayer Caro, mais Danica appuya les dires de sa cheffe de la sécurité. Elles se trouvaient sur une grosse boule de sable et il faisait une chaleur infernale.

:arrow: "Les Barbares de la planète de sable, Tome 1 : La Prime" de Tana Stone


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Action, aventure, danger, rebondissements sont au rendez-vous.

Mais également des scènes de sexe très épicées entre une humaine et un mâle alpha extraterrestre hyper sexy.

Il s’agit d’un premier tome introductif mettant en place un nouvel univers.

Après que le vieux vaisseau intergalactique de Danica Miller ait été arraisonné et saboté par une bande rivale de chasseurs de primes avec à sa tête, Mourad, l’engin se pose en catastrophe sur la planète de sable de Zandureen peuplée de barbares.

À son bord, une équipe de chasseuses de primes composée exclusivement de femmes humaines et non humaines : Danica, capitaine; Holly, ingénieure du vaisseau et génie de l’informatique; Caro, pilote; Tori, cheffe de la sécurité, Zévrienne; Bexli, agente d’acquisition, métamorphe lycithienne ainsi que leur captive (la prime), le Dr. Max Dryden, une femme scientifique qui a découvert une nouvelle ressource énergétique.

Il s’agit de la seule équipe de chasseuses de primes entièrement féminine de la galaxie. Elles travaillent dans un milieu de durs à cuire. Bien qu’elles aient remis deux des primes les plus coriaces de la galaxie, les autres chasseurs de primes ne les respectent toujours pas.

Elles doivent à présent survivre sur cette planète qui leur est inconnue.

Danica et son second Tori se sont aventurées à l’extérieur du vaisseau à la recherche de nourriture et d'eau mais ont été séparées par une tempête de sable.

Blessée et seule, Danica est sauvée des sables par un gigantesque extraterrestre à la peau dorée mais elle ne sait pas si elle doit être soulagée ou paniquée. Non seulement c'est un barbare, à peine vêtu de surcroît, mais il semble capable de lire dans ses pensées. Et pire encore, elle peut sentir les siennes. Grâce à son implant de traduction universelle, elle peut comprendre une partie de ce qu’il dit mais l’ensemble semble hachuré et certains mots ne veulent rien dire.

Même si K’alvek ne veut pas l’admettre, il sent un lien avec cette créature. Ses émotions affluent dans son esprit aussi facilement que les siennes, même si elle ne fait pas partie de son espèce. Il ne sait pas comment c’est possible ni ce que cela veut dire. Mais il sait une chose avec certitude, c’est que désormais, il a la responsabilité de la protéger.

Cette frêle créature est une distraction dont il n’a pas besoin et qui va l’empêcher de remplir mener à bien sa vengeance. Pourquoi ne peut-il pas s'empêcher de sauver cette femme obstinée et lui promettre de l'aider, elle et son équipage, à quitter sa planète ?

L'alchimie entre eux est fulgurante et d’une extrême intensité. Ils partagent un lien d’empathe puissant. Danica et K’alvek, bien qu’ils soient issus de races différentes, sont
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des compagnons d’esprit.
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C’est un lien qu’un Dothvek ne crée qu’une seule fois dans sa vie avec la personne qui lui est destinée.

J’ai aimé la composition pour le moins hétéroclite de cet équipage de chasseuses de primes. Le choix du capitaine en matière de recrutement se porte sur l’individu et ce, quelle que soit l’espèce dont il est issu ou la "réputation" liée à sa race. J’ai admiré l’esprit de corps de ces femmes ! Au fil des ans, l’équipage s’est étoffé et des liens très forts se sont tissés entre chacune de ces femmes venus d’horizons différents. Elles sont unies comme les doigts de la main et n’hésiteraient pas une seule seconde à mettre leur vie en danger pour sauver leur(s) coéquipière(s). Elles se connaissent par cœur : leur façon de penser, d’agir face à une situation donnée. C’est un peu comme se trouver dans la peau de l’autre, dans sa tête… L’autre étant en quelque sorte le prolongement de soi ! Elles sont toutes à égalité, les gains sont répartis entre elles en cinq parts égales. Elles sont toutes à égalité et chacune d’elles est essentielle à la survie du groupe.

Ce nouvel univers créé par Tana Stone repose sur un étrange mélange d’extraterrestres :

:arrow: les Dothvek, créatures primitives mais dotées
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du don d’empathie
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Ils sont habitués à lire les émotions des autres. Tous les Dothvek en sont capables. C’est l’une des façons dont ils communiquent entre eux.
:arrow: les Crestek,
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à l’allure "civilisée",
peuple disposant
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d’une certaine technologie (blasters, tiges chauffantes…)

:arrow: les charognards, les autres habitants de la planète de Zandureen
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(ils font du commerce et volent n’importe qui)

J’ai aimé que les femmes du peuple des Dothvek soient des guerrières. Même les femmes dothveks qui dirigent leur société en tant que prêtresses se sont d’abord entraînées comme guerrières aux côtés des hommes et sont aussi féroces que n’importe quel homme.

J’ai trouvé original ce concept de
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compagnon d’esprit.
Et je dois l’avouer, cet univers m’intrigue…

Je regrette que ce livre compte de bien trop nombreuses répétitions. Ça casse le rythme et nuit à l’intrigue.
Pour ne citer que quelques exemples :
:arrow: Danica : "la capitaine", équipe de "chasseuses de primes" "entièrement féminine"
:arrow: K’alvek : "vengeance"

À force d’insister sur sa fonction de capitaine, et de ne pas arrêter d’en parler (ou d'y penser), ça m’a plutôt donné l’impression que Danica essayait de s’en convaincre !

L’épilogue met parfaitement en place le prochain livre de la série.

L’histoire de Danica et K’alvek laisse un goût d’inachevé alors que ce tome leur est dédié. J’ai eu l’impression qu'ils n’ont pas choisi d’être tous les deux. Ils sont simplement ensemble par la force des choses (ce qui est particulièrement le cas pour Danica).

L’auteur "répare" heureusement cet oubli en nous offrant un épilogue bonus concernant Danica et K’alvek. Pour y accéder, il suffit de vous inscrire à la newsletter de Tana Stone.

Je lirai le prochain tome car je trouve cet univers intéressant et je suis curieuse de voir comment cette série va évoluer...



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juin la consigne suivante :


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26 juin : Journée mondiale contre l'abandon des animaux de compagnie → Lire un livre dans lequel un animal de compagnie est important
:arrow: :arrow: Animal de compagnie
:arrow: Avoir un chat à bord d’un navire voguant en pleine mer est une question de survie. Il chasse les rats.
"Pirate" a tout de suite adopté Charley
:mrgreen: Charley s'est tout de suite attachée à ce matou qui ne paie pas de mine !

Extraits :
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Comme Pirate se lovait autour de ses jambes, elle se baissa pour le prendre dans ses bras, heureuse d’avoir au moins un être à dorloter, même si la tendresse de l’animal se parait de griffes.
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Comme David n’avait pas invité les officiers à déjeuner dans sa cabine, elle mangea toute seule à l’infirmerie sa portion de ragoût et son biscuit, après avoir ôté à ce dernier ses cadavres de charançons – précaution qui était devenue une habitude après tous ces mois passés au large. Pirate se lovait autour de ses chevilles, guettant la moindre miette de son repas. Elle le caressa d’un geste distrait avant de lui glisser un bout de son ragoût qui avait la vague allure d’un morceau de bœuf salé.
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Elle soupira et repoussa son bol à peine entamé. Sur un "miaou" interrogatif, elle déposa le ragoût sur le plancher pour le chat, qui le renifla un instant avant de daigner s’en repaître.
— Je sais que ce n’est pas du rat frais, mais c’est tout ce que j’ai à te proposer en ce moment, murmura-t-elle.
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Pirate vint se lover autour des chevilles de la jeune femme. Elle le prit dans ses bras et le serra contre sa poitrine.
Spoiler
— Les Yankees disent que c’est à vous, mademoiselle. Nous l’avons récupéré sur une planche à la dérive.
Le jeune homme posa son fardeau, et un chat aussi ronchon que trempé émergea des chiffons.
— Pirate ! s’écria Charley.
L’animal la considéra avec dépit, comme si elle était responsable du fait qu’il était mouillé. Puis il s’assit pour procéder à sa toilette alors que Murray ressortait de la cabine.
— Une prise de guerre, monsieur Higgins ?
— Oui, mais sans grande valeur, répondit George Higgins en toisant le matou en piteux état, que la jeune femme prit dans ses bras.
— Détrompez-vous, rétorqua-t-elle d’une voix soudain plus animée. Pirate est un excellent chasseur de rats.
— Alors nous vous le confions, mademoiselle Alcott, décréta Murray.
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Elle se rua donc dans sa cabine, notant au passage les rats alignés devant sa porte, et prit Pirate dans ses bras pour verser toutes les larmes de son corps sur son dos fourré, dans l’intimité de ses quartiers.
Le chat supporta cet assaut avec stoïcisme.
Ses pleurs finirent par se tarir et, après s’être aspergé le visage, elle ressortit dans la coursive où les offrandes de Pirate avaient été ramassées.

:arrow: "Tourmentes, Tome 1 : À la merci du corsaire" de Darlene Marshall


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Une superbe romance sur fond de piraterie dans les eaux chaudes de la mer des Caraïbes…

L’action se déroule en 1814 en mer des Caraïbes alors que l’Empire britannique est en guerre contre son ancienne colonie des Amériques ("seconde guerre d’indépendance" entre juin 1812 et février 1815).

A la mort de son père, le Dr Horatio Alcott, Charlotte, jeune orpheline, se retrouve sans toit, ni moyen de subsistance et doit se débrouiller seule. Elle se voit dès lors contrainte de quitter l’Angleterre pour se rendre en Jamaïque afin d’y demander l’hospitalité à son parrain, le Dr Curtis Wilson. Pour payer sa traversée, elle embarque à bord du Lady Jane, un navire marchand anglais, en qualité de médecin, déguisée en homme et se fait passer pour le docteur Charley Alcott. Le Lady Jane escorté par des navires de guerre cingle vers les Indes occidentales. Charlotte n’est pas diplômée en médecine mais a servi pendant des années d’assistant à son père médecin. Elle espère compléter sa formation auprès de son parrain en Jamaïque et l’assister.

Tout se déroule selon les plans de Charley/Charlotte jusqu’au moment où le navire sur lequel il/elle se trouve se fait arraisonner par des corsaires américains. Le Dr Charley Alcott est enlevé par le capitaine David Fletcher, surnommé Davy le Noir, pour sauver la vie de son frère, Henry. Charley se jette dans son nouveau rôle de chirurgien et découvre en elle des réserves de force et de compétence qu'elle ne soupçonnait même pas.

Très vite, les soins dispensés par Charley à l’ensemble de l’équipage du "Fancy" deviennent bien trop précieux pour que quiconque songe ou ait seulement l’envie de se séparer de lui, sans compter que les hommes trouvent la présence d’un médecin à bord du schooner rassurante s’ils venaient à être blessés au cours d’un combat. Ils savent que Charley ferait l’impossible pour sauver leur vie le cas échéant.

Extrait :
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— Écoutez, capitaine, reprit Reynolds sur un ton apaisant, tout en brandissant sa main bandée pour appuyer son propos. Une femme ne peut être médecin, d’accord ? Et Alcott est un médecin. Donc, Alcott ne peut pas être une femme. Et c’est un sacré toubib ! Regardez comme il a bien recousu ma main. Et mes rhumatismes ne m’ont jamais laissé aussi tranquille que depuis que j’utilise son onguent !
— Ouais, pareil pour mon trou de balle, renchérit le coq. Il ne me brûle plus comme avant, grâce au doc.
Bryant ne put davantage se contenir. Il marcha jusqu’au bastingage et se tint des deux mains au garde-corps. Il riait si fort que c’était un miracle qu’il puisse encore tenir debout. David se promit de s’occuper de lui plus tard… Pour l’instant, il avait à gérer la réaction aberrante de l’équipage.
— Vous ne m’avez donc pas entendu ? J’ai dit que Charley Alcott, ici présent, était une femme. Une femme, sacré bon sang ! À bord du Fancy !
— M’est avis que c’est le même Charley Alcott qui a bandé ma main, répliqua Reynolds après avoir toisé le médecin de la tête aux pieds. Et je n’ai personnellement rien à lui reprocher. Et vous, les gars, vous avez quelque chose à redire sur son travail ?
Ses camarades se regardèrent mutuellement, avant de secouer la tête ou de hausser les épaules.
— Vous voyez ? Nous avons besoin du Dr Alcott, cap’taine. Nous nous portons tous bien mieux depuis qu’il est avec nous, déclara Reynolds. Pourquoi sommes-nous venus nous battre sur ce navire ? Pour le libre commerce et le droit des marins, d’accord ? Alors moi, je pense qu’avoir un bon médecin pour nous recoudre, ça fait partie de nos droits.
L’équipage entier grommela son acquiescement, certains hochant résolument la tête pour approuver les paroles du tribun.
— Mais il ne peut pas porter une jupe ! s’exclama Larkin à l’arrière de l’assistance.
— C’est juste, admit Reynolds. Vous ne souhaitez pas porter de jupe, n’est-ce pas, docteur Alcott ?
Un lourd silence s’abattit sur le pont, seulement troublé par le froufrou des voiles sous la brise. David se tourna vers le – ou plutôt la responsable de sa déroute : bras croisés, Alcott l’observait avec un haussement de sourcils.
— Si je reste à bord du Fancy, je vous promets de ne pas porter de jupe.
Les hommes se détendirent et murmurèrent leur approbation, les intonations d’alto du médecin ne paraissant déclencher aucun phénomène de compréhension dans leur cerveau obtus.
— À vous de décider, capitaine Fletcher, lui lança Charley d’une voix égale.

David apprécie les joutes verbales avec Alcott, sa vivacité d’esprit et son sens de la repartie. En tant que capitaine, il se doit de garder une certaine distance avec ses hommes, et avoir un nouveau compagnon de discussion lui fait du bien. Et très rapidement, il en vient même à être très perturbé parce qu’il apprécie le médecin bien plus qu’il ne le devrait… et qu’il craint que Charley ne développe également de l’attirance pour lui…

J’ai adoré suivre David dans ses efforts pour combattre son attirance pour le "Dr Alcott". Le capitaine veut lui offrir de "nouvelles perspectives sur la vie" et faire de lui "un homme nouveau" en l’emmenant
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dans une maison close.

Extraits :
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— Vous voulez m’emmener au bordel ?
David ôta son chapeau et se passa une main dans les cheveux. Cela aurait dû être simple, se dit-il. Sauf qu’avec le médecin, rien ne l’était jamais !
— La maison de Mme Cornelia est distinguée. Ses pensionnaires n’enchaînent pas les clients… Écoutez, ma décision est prise. Vous allez m’accompagner chez elle, voilà tout.
Alcott le dévisageait avec une expression horrifiée, mais David n’était pas près de se laisser fléchir. Il était de son devoir envers ses hommes – tous ses hommes – de veiller à leur moral et, d’expérience, il savait que rien n’était plus susceptible de leur donner de la bonne humeur qu’une soirée à la maison de tolérance. Et dans le cas de Charley, ce serait aussi une mesure thérapeutique en ce qu’elle étoufferait dans l’œuf tout penchant du jeune homme pour des plaisirs indus.
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— Arrêtez donc de jouer les prudes, Charley. Franchement, on dirait une vierge effarouchée ! Cette expérience vous sera profitable, vous verrez. Elle vous apprendra bien des choses.
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— Je ne suis pas un de vos marins mais votre prisonnier, capitaine ! Tenez-vous donc à emmener chacun de vos prisonniers au bordel ? Est-ce un plan américain pour saper l’intégrité de la Royal Navy ?
— Ne prenez pas ce ton avec moi, monsieur ! rétorqua David entre ses dents.
Le problème avec ce jeune blanc-bec tenait en partie à ce qu’il n’avait aucun respect de la hiérarchie. Néanmoins, le jeter aux fers ne l’aurait en rien guéri de sa perversion. Pour que Charley regagne la confiance de son capitaine, il devait lui prouver qu’il était un homme – dans tous les sens du terme.
— Je ne peux donc pas vous faire changer d’avis ?
— Non. Et si vous craignez d’attraper une maladie, sachez que Mme Cornelia vend des préservatifs.
De la sueur apparut sur le front d’Alcott, qui glissa un doigt sous sa cravate pour la desserrer un peu. Il déglutit enfin et reprit la parole d’une voix curieusement aiguë.
— Puisque vous y tenez, capitaine, je suppose que je ne peux que m’incliner.
David se radoucit.
— Ne le prenez pas comme une défaite, mon garçon. Au contraire, cette expérience va faire de vous un homme nouveau !
— J’en doute, marmonna Alcott.
David le laissa méditer sur son avenir et s’éloigna d’un pas plus léger : le gamin le remercierait un jour.
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— Cornelia, je t’amène un visiteur particulier. Le Dr Charles Alcott est le médecin de notre navire et un jeune homme ayant besoin de perspectives nouvelles sur la vie. Et celles qui pourraient lui être prodiguées en posture allongée lui seraient, je crois, d’un considérable bénéfice !
— Avez-vous passé la journée à peaufiner cette réplique ? marmonna la jeune femme.

Je m’attendais à ce que David découvre plus rapidement la supercherie. Il se sent trahi non seulement par Charley mais également par certains membres de l’équipage qui avaient découvert avant lui que le leur médecin était en fait une femme mais ne lui en avaient pas soufflé mot. Très rapidement sa colère va céder le pas au désir. Il va oublier qu’elle lui a menti… Il se sent si soulagé ! Son attirance sexuelle pour le "Dr Alcott" est "légitime". Il peut enfin laisser libre cours à son désir pour… une femme… Il faut se replacer dans le contexte historique. Il ne faut pas oublier, qu’à l’époque, être homosexuel était passible de la corde et apportait le déshonneur à sa famille.

Extrait :
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— […] Si tu savais toutes les nuits de tourmente que j’ai endurées en pensant à l’attirance que j’éprouvais pour toi – pour un homme ! Tu ne peux savoir combien il est douloureux pour un mâle d’avoir sa virilité remise en question, de se demander s’il ne s’est pas trompé sur lui-même depuis toujours.
— Qu’importait, si tu avais envie de moi ? Je n’ai pas changé. Je reste toujours… Charley.
— Ce genre de pulsion peut valoir la pendaison à un homme, docteur, et le déshonneur à sa famille.
— Et c’est bien ce qui m’effrayait le plus, poursuivit-il d’une voix blanche. Je commençais à me moquer que tu me sois interdite – ou plutôt interdit. Je désirais seulement être près de toi, te toucher, m’emplir de ton odeur. Dieu du Ciel, j’ignore même si, à la fin, je n’en serais pas venu à outrepasser ce tabou pour… pour toi, Charley.

J’ai aimé le fait qu’une grande partie de l’équipage se fiche pas mal que "Dr Alcott" soit une femme. Ce qui leur importe, c’est que leur médecin ne soit pas un ivrogne, qu’il se soucie de leur santé, les soigne et ne les tue pas.

Extrait :
Spoiler
— J’ai connu pires toubibs, et nettement plus âgés que lui, acquiesça Henry. Toi et moi avons croisé de ces chirurgiens de marine dont la main tremble sous l’effet de l’alcool et qui tuent plus de matelots qu’ils n’en guérissent.

Dans ce récit, l'accent est mis autant sur l'évolution de Charley que sur sa relation avec David, le capitaine du "Fancy".

Charlotte n'est pas décrite comme une beauté fatale, au corps voluptueux… Si tel avait été le cas, son subterfuge n'aurait pas été le moins du monde crédible. Elle est grande et son corps est longiligne, ses seins sont bandés, l’entrejambe de son pantalon est garni de son rembourrage. Ses cheveux sont ramenés en arrière. Elle porte en permanence son manteau et sa cravate dissimule son cou pour cacher l’absence de pomme d’Adam. En plus de son déguisement, elle imite la démarche, la posture et les manières de ses homologues masculins. Malgré tout cela, plusieurs personnes parviennent à percer son déguisement. Cela rend une fois de plus l'histoire plus crédible.

Extrait :
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Son père lui avait suffisamment répété que son corps longiligne contribuait à la faire passer pour un membre de l’autre sexe et, après avoir fréquenté les hommes de près pendant longtemps, elle savait ce qu’ils aimaient chez la gent féminine. Quand ils en parlaient entre eux, ils n’avaient que "grosse poitrine" et "hanches rebondies" à la bouche.

J’ai admiré Charlotte en tant que médecin. Elle tient son rôle à la perfection.

Extrait :
Spoiler
Plus tard dans la journée, Charley aurait pu certifier qu’avoir vu les parties génitales d’un marin revenait peu ou prou à les avoir toutes vues.
Et elle vit beaucoup d’attributs masculins ce jour-là. Au moins le pénis circoncis de Stern avait-il été pour elle une nouveauté, mais avec tous les autres, c’était le même équipement viril, et plus ou moins les mêmes problèmes de santé.
La seule différence entre l’équipage du Fancy et celui du Lady Jane, songea-t-elle en se lavant les mains, était le pourcentage plus élevé d’affections vénériennes sur le navire corsaire. En d’autres termes, elle allait devoir regarnir les réserves de sels de mercure et de gaïac pour son successeur.
Elle y pensait encore quand le capitaine Fletcher pénétra dans l’infirmerie.
— Je crois bien avoir ausculté toutes les génitoires des gens du Fancy, capitaine.
— Vous êtes un expert, je suppose.
— Non, répliqua-t-elle, sans pouvoir toutefois s’empêcher de sourire.

Même dans les pires circonstances, Charlotte garde son sang-froid et fait preuve d’un professionnalisme exemplaire.

Extrait :
Spoiler
La salle aménagée pour l’opération n’aurait jamais reçu l’agrément de la Royal Navy mais, aux yeux de David, l’équipage du Fancy avait fait du bon travail. Il y avait même une table avec des cordes, dont la vue lui arracha une grimace.
— C’est nécessaire, capitaine, déclara Alcott en surprenant sa réaction. Je ne doute pas de la bravoure de votre frère, mais il n’est que naturel de vouloir fuir le couteau.
David le regarda sortir ses instruments : tourniquets et scalpels, scies et fils de suture. Le bonhomme ne marquait aucune hésitation et sa tranquillité le rassura un peu.

Charlotte m’a énormément touchée. C’est une héroïne forte qui se bat pour trouver sa place dans une société qui limite drastiquement ses choix. À cette époque, on attendait des femmes qu’elles soient des épouses, des mères et qu’elles s’occupent de leur foyer.

Une lecture d'évasion avec beaucoup d'humour, d'action, de sarcasme, de chaleur et finalement de romance.

J’ai été impressionnée par les travaux de recherche de Darlene Marshall qui se reflètent dans les nombreux détails de l'histoire sur les pratiques médicales au XIXe siècle et sur la vie en mer. Tout ceci rend le récit d’autant plus réaliste et crédible.

C’est avec plaisir que je poursuivrai l’aventure avec "Cœurs au large", mettant cette fois en scène le Dr Alexander Murray, chirurgien de marine, un personnage secondaire de ce livre.



Journées Spéciales 2022
Dernière modification par Underworld le mar. 20 déc., 2022 1:47 pm, modifié 5 fois.
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Je viens valider pour le mois de juillet la consigne suivante :


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2 juillet : Journée mondiale des OVNI → Lire un livre de science-fiction ou une dystopie
:arrow: :arrow: Science-Fiction


:arrow: "Les Guerriers d'Agron, Tome 3 : Sauvée par le guerrier alien" de Hope Hart


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Une magnifique histoire ayant pour héros Zarix, un guerrier alien & Beth, une humaine.

Un tome que j’ai adoré. Je l’ai littéralement dévoré !

Au programme : suspense, danger, rebondissements, trahisons, guerre...
Amour, passion avec une touche d’érotisme sont également au rendez-vous.

Prêts pour un tour de montagnes russes ?

Au fil des tomes, la série "Les Guerriers d’Agron" s’étoffe. Elle relie les histoires entre elles et développe le monde dans lequel elles se déroulent et l’intrigue se poursuit. Bien que chaque couple ait son propre livre, il est préférable de lire les tomes de la série dans leur ordre chronologique.

Nous voici de retour sur la planète Agron.

Beth a réussi par la ruse à s’échapper des mains de ses ravisseurs voildis. Et dire qu’ils l’avaient cataloguée comme faible car elle n’a que la peau sur les os ! Quoi de plus normal. Elle est ballerine. Après des années d’un travail acharné, elle est devenue danseuse étoile. En fait, elle l’était… sur Terre avant d’être enlevée ainsi que d’autres femmes par les Grivath, des extraterrestres. Elles avaient ensuite été vendues comme esclaves sur une planète alien et le vaisseau à bord duquel elles se trouvaient enfermées s’était écrasé sur Agron. Elles avaient été secourues par des extraterrestres et se dirigeaient vers leur campement lorsque ces guerriers s’étaient fait attaquer par une tribu rivale. Alors que le combat faisait rage, d’autres guerriers aliens les avaient enlevées Ivy, Zoey et Beth. Leurs nouveaux ravisseurs
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sont des cannibales.
Ils ont prévu
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de les vendre car sur la planète Agron, les femmes sont une denrée rare alors que de la nourriture, on peut en trouver partout ! Beth ne sait d’ailleurs pas si elle doit se réjouir d’être encore vivante !

Dans l’adversité, des liens d’amitié d'une extrême intensité se sont tissés entre ces femmes enlevées.

Ivy, Zoey et Beth sont bien conscientes qu’elles n’ont aucune chance de pouvoir s’échapper ensemble. Si l’une d’entre elles y parvient, elle doit le faire sans la moindre hésitation, sans un regard en arrière. C’est en se sauvant qu’elle pourra envoyer des secours aux autres.

Le cœur lourd, Beth s’enfuit en laissant derrière elle ses deux amies, Zoey et Ivy. Elle est bien résolue à faire l’impossible pour mener à bien sa mission ! Tous les espoirs de ses amies reposent sur elle. Elle doit réussir. Ce n’est pas un choix, c’est une nécessité !

Dans sa fuite,
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elle se retrouve prise dans une sorte de piège en métal avec des pointes acérées, probablement destiné à un énorme animal sauvage. Les dents métalliques ont creusé profondément dans la peau et le muscle de son mollet. Elle souffre mille morts… Elle est incapable de bouger et se vide peu à peu de son sang…
Alors que Beth croit sa fin venue,
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Zarix, un guerrier braxian, la découvre la jambe coincée dans l’un des pièges vicieux que les Voildi laissent sur leur territoire. Le muscle de son mollet est déchiré et le sang s’écoule de sa jambe en un goutte-à-goutte régulier. Il la secourt et interrompt sa mission pour l’emmener chez Sonis, une guérisseuse. Beth est déterminée à sauver Zoey et Ivy avec ou sans son aide. Leur aventure commence.

Zarix est un solitaire. C’est un guerrier honorable et valeureux. Il a toute la confiance de Dexiar, son qatai (roi). Les stratégies de combat et de défense de Dexiar ont permis à sa tribu d’être la plus grande de toutes les tribus braxiannes. Elle possède plus de terres et de richesses que toutes les autres réunies. Ses guerriers sont bien nourris et, tout comme les autres tribus, elle souffre de la pénurie de femmes. La tribu de Dexiar n’a qu’un seul véritable ennemi : les Voildi.

Zarix ne reste jamais qu’une nuit ou deux au camp, pour repartir ensuite soit pour une nouvelle mission, soit pour chasser les Voildi ou les traquer. Ses combats incessants depuis huit ans l’ont endurci mais il viendra toujours en aide à la veuve et à l’orphelin et ce, quel qu’en soit le prix :mrgreen: C’est un homme extrêmement protecteur, surprotecteur même...

Sous une carapace d’homme bourru, grincheux, voire même colérique, Zarix cache un homme au coeur tendre et extrêmement attentionné. Un loup solitaire que Beth saura apprivoiser…

Beth est époustouflante. Elle met à profit toutes ses compétences, sa force mentale et sa capacité à gérer la douleur. En apparence, c’est une femme frêle et délicate. Mais détrompez-vous ! Toutes ces épreuves l’ont façonnée et l’ont rendue extrêmement coriace. Ce n’est pas une "petite chose" fragile, loin de là…

Extrait :
Spoiler
Les ballerines ? Nous étions des dures à cuire. Nous faisions subir à nos corps un véritable enfer. J’avais collé mes orteils cassés ensemble et j’avais dansé sur les pointes. J’avais répété toute la journée, six jours par semaine, pendant des années. Je m’étais déchiré des ligaments et j’avais dansé malgré une fracture de fatigue.

Beth m’a impressionnée par sa détermination farouche et sa loyauté sans faille envers ses amies mais également envers Zarix et les siens !

Quelque chose en Zarix l’a toujours empêché de croire
Spoiler
qu’il méritait l’amour ou la loyauté.
Spoiler
Il a toujours pensé qu’il était quantité négligeable, qu’on pouvait se passer de lui. Il ne se sent pas digne de Beth.
Spoiler
Mais Beth est bien déterminée à lui prouver le contraire !
On ressent l'attraction entre Zarix et Beth. Le développement de leur relation est réaliste. Leur histoire d'amour s’intensifie plus on avance dans le récit. Leur couple, c’est tout simplement une évidence ! Les scènes torrides sont extrêmement bien écrites.

J’ai adoré Beth et Zarix, nos deux héros. Ce tome est particulièrement addictif. C'est peu-être dû à l’intensité des combats d’un réalisme surprenant. Les scènes de combat sont épiques ! J’ai été littéralement happée par l’histoire. Au fil des tomes, cela devient de plus en plus intense. Le développement de l'intrigue m’a surprise.

Par la force des choses, l’héroïne devient une combattante. Son acharnement à vaincre m’a sidérée.
Plus jamais je ne verrai une ballerine de la même façon :o :shock:

Notre petite ballerine nous a fait des cachoteries ! Elle a talent inné pour le tir à l’arc ! Elle a découvert cette passion alors qu’elle était en camp de vacances. De là, à tirer avec une arbalète, il n’y a qu’un pas… Beth est une vraie guerrière et quelle guerrière !!!

Extraits :
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— Chérie, avait-elle finalement dit, la vie ne peut pas se résumer à la danse. Tu ne sais jamais quelles autres compétences tu vas acquérir qui pourraient t’être utiles un jour. En plus, tu pourrais même te faire de nouveaux amis.

J’avais appris deux choses, cet été-là. La première, c’était que je ne voulais pas d’amis qui ne comprennent pas l’importance de la danse classique. Et la deuxième, c’était que s’il y avait un univers parallèle où je pourrais consacrer ma vie à plus d’une activité, cette deuxième activité serait probablement le tir à l’arc.

Quelque chose dans la sensation de l’arc dans mes mains, la trajectoire gracieuse de la flèche et le bruit sourd lorsqu’elle atteignait la cible… me donnait la sensation d’être puissante.

Eh bien, peut-être que c’était un univers parallèle.
Spoiler
J’arrachai l’arbalète des mains de Javir, et mes propres mains tremblaient alors que je la ramassais et la pointais vers le Voildi.

L’arbalète semblait presque médiévale, mais elle avait heureusement une gâchette mécanique et un magasin rempli de carreaux. Cela signifiait que même quelqu’un de ma taille pouvait l’utiliser et qu’il ne me faudrait pas de précieuses minutes pour la recharger.

Comme la vie, les luttes font ressortir le meilleur et le pire des gens.

La force des mâles alphas, leur instinct protecteur et la férocité avec laquelle ces hommes aiment leur femme m’ont particulièrement touchée. Trois tomes, trois femmes humaines : Ellie, Nevada & Beth. Elles sont toutes trois si différentes. Elles ont chacune leurs propres forces ainsi que leurs propres faiblesses mais elles sont le complément idéal des héros de chacun des tomes.

Cette série me fait vibrer et je suis sur le point de me plonger dans le prochain tome :mrgreen:



Journées Spéciales 2022
Dernière modification par Underworld le ven. 23 déc., 2022 1:07 pm, modifié 1 fois.
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juillet la consigne suivante :


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17 juillet : Journée mondiale de la justice internationale → Lire un livre dans lequel le personnage principal essaie d'obtenir justice
:arrow: :arrow: Alexander Montgomery déguisé en Justicier se bat contre les Anglais pour mettre fin à leurs exactions commises à l’encontre des colons américains

Extraits :
Spoiler
— Figure-toi qu’une idée m’a soudain traversé l’esprit. Imagine une sorte de fantôme de minuit jaillissant de l’ombre… Histoire de donner quelques inquiétudes aux Anglais et de calmer leur arrogance !
Spoiler
Alex commença par longer la rue principale en restant sous le couvert des maisons. Il ne tarda pas à être témoin d’une scène qui risquait de dégénérer rapidement. Devant une taverne, sept soldats soûls entouraient une jeune femme chargée de petits barils de bière.
— Un baiser, exigea l’un d’eux. Juste un petit baiser.
Alex fondit vers le groupe. Le cheval poussa un hennissement furieux et se cabra en agitant dangereusement ses antérieurs.
Terrorisés, les hommes s’écartèrent en apercevant la silhouette noire auréolée par la lumière des lampadaires.
Alex songea soudain qu’il lui fallait déguiser sa voix. Il imita donc la prononciation châtiée de l’aristocratie anglaise.
— Choisissez donc un adversaire de votre taille, déclara-t-il en dégainant son épée.
Il avança vers deux soldats que la peur avait figés sur place et, adroitement, coupa les boutons de l’uniforme du premier homme, puis du second. Ils tombèrent avec un bruit sec sur la rue pavée.
L’un d’eux roula sous les sabots du cheval.
Alex recula dans l’ombre. La surprise avait joué pour lui, mais tôt ou tard, ces hommes recouvreraient leurs esprits et se défendraient ou appelleraient à l’aide.
Il effectua un large moulinet avec son épée dont la lame siffla puis l’appuya brusquement sur la gorge d’un autre soldat.
— Réfléchissez bien avant de vous attaquer à un Américain…
car vous n’échapperez pas au Justicier !
Il laissa la pointe de l’arme descendre le long de l’uniforme de manière à couper le vêtement sans égratigner l’homme.
Éclatant d’un rire tonitruant, Alex savourait son triomphe. Il avait cloué le bec à ces rustres arrogants qui savaient uniquement se déplacer en bandes comme des lâches. Toujours souriant sous son masque, il fit demi-tour et dévala la rue au triple galop.

:arrow: "L'homme au masque" de Jude Deveraux


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Un agréable moment de lecture, sans prise de tête.

L’action se déroule en 1766 en Nouvelle-Angleterre (dans le Maine), colonie anglaise d’Amérique.

Répondant à l’appel à l’aide de sa sœur Marianna, Alexander Montgomery, le fils cadet des Montgomery, revient au pays après avoir passé dix années à bourlinguer sur les mers et y découvre les exactions des hommes de Sa Gracieuse Majesté commises en toute impunité.

Les Tuniques Rouges n’ont peur de rien. Ces soldats anglais ont tous les droits. Et celui qui a le malheur de s’opposer à eux peut ni plus ni moins se retrouver condamné à la pendaison.

Alex n’a jamais tari d’éloges sur la grandeur de l’Amérique qui prône des valeurs de liberté : "Les Américains sont un peuple libre".

Alex se doit d’agir. Il est hors de question de fermer les yeux sur les actes inqualifiables des Tuniques Rouges. Lui-même en a fait les frais, et a échappé de peu à la corde.

C’est ainsi que naît le personnage du Justicier, un homme masqué, tout de noir vêtu, sur son noir destrier.

Extraits :
Spoiler
"Imagine une sorte de fantôme de minuit jaillissant de l’ombre… Histoire de donner quelques inquiétudes aux Anglais et de calmer leur arrogance !"
Spoiler
Même avec le masque qui cachait la moitié de son visage et son tricorne enfoncé jusqu’aux yeux, on devinait qu’il était bel homme.
Ses prunelles brillaient derrière le loup qui laissait entrevoir une bouche sensuelle et bien dessinée. La chemise en soie moulait ses larges épaules et le pantalon ajusté mettait en valeur ses jambes musclées.

A présent Alex est un homme traqué, sa tête est mise à prix : cinq cents livres de récompense offertes pour sa capture. Pour ne pas être arrêté par les soldats anglais à la recherche d’un homme blessé à l’épaule et finir au bout d’une corde, Alex n’a d’autre choix que de se rendre méconnaissable en changeant radicalement d’apparence.

Alex est attendu à Warbrooke avec autant d’impatience que s’il avait été le Messie. On compte sur lui pour restaurer l’ordre en mettant fin aux exactions des Anglais.

Quelle n’est pas leur déception de voir débarquer chez eux un homme affublé comme un paon, ventripotent et balourd. En le voyant chancelant et pâle, tout le monde pense qu’il est faible, efféminé et ivre. Pas de risque de le confondre avec leur sauveur tant attendu !!!

Extrait :
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Un homme s’avançait, vêtu d’une veste jaune canari bordée d’un large ruban orné de fleurs multicolores. Son énorme estomac tendait le vêtement dont les broderies étincelaient au soleil. Le vert émeraude de son pantalon soulignait ses jambes lourdes, et une perruque bouclée descendait sur ses épaules, complétant sa tenue ridicule. Il trébuchait à chaque pas comme s’il était ivre.

Alex ne s’attendait pas à ce que Jessica (Jess) Taggert, son amie d'enfance, aujourd’hui âgée de vingt-deux ans, soit devenue une femme aussi belle et sensuelle. Mais Jessica le méprise pour son indolence et sa lâcheté. Elle est à mille lieux d’imaginer qu’il ne fait qu’un avec le Justicier, cet homme masqué sur son cheval noir, ce redresseur de torts semant la terreur chez les Tuniques Rouges et dont la tête est mise à prix.

Jude Deveraux poursuit sa saga des Montgomery en Amérique avec cette fois les Montgomery et les Taggart.

J’ai eu l’occasion de lire les trois premiers tomes de la saga des Montgomery et je dois dire que j’ai été prise au dépourvu. Ce livre est tellement différent…

L’auteur nous offre ici un roman de cape et d’épée. Impossible de ne pas penser à Zorro ! Mais ici le héros porte un tricorne avec une plume d’autruche noire retombant par-dessus le large bord et balayant son front ;-)

Quoique peu originale, l’histoire est légère et pleine d’humour tant au niveau des dialogues que des situations.

Jess est une vraie sauvageonne, aux allures de garçon manqué. Derrière des habits d’homme se cache une femme d’une extrême beauté. Elle est entièrement dévouée à ses sept jeunes frères et sœurs dont elle assure Eleanor, sa soeur aînée, l’éducation. Elle est très courageuse. Elle va à la pêche avec son rafiot et rapporte tout juste de quoi nourrir sa famille. Pour ses frères et soeurs, elle est prête à tous les sacrifices. Elle n’a jamais accepté aucune demande en mariage car elle sait qu’aucun homme ne prendrait en charge une ribambelle d’enfants.

J’ai admiré Jess pour son courage, sa générosité et son abnégation. Mais à certains moments, je l’ai vraiment trouvée exaspérante. Pour une jeune fille de 22 ans, elle me semble étonnamment peu mature. Elle est beaucoup trop impulsive. Elle fonce tête baissée sans penser aux conséquences de ses actes, non seulement pour elle-même mais également pour les autres, alors qu’elle pourrait agir en faisant preuve d’un minimum de subtilité. J’ai aimé son franc-parler mais pas lorsque c’était de la méchanceté gratuite.

A force de jongler avec deux identités – Alex Montgomery et Alex-Zorro– Alex ne sait plus qui il est. Il lui parle… Il en arrive même à envier Alex-Zorro et même à en être jaloux. C’est désopilant ;-)

J’ai aimé la façon dont les personnages interagissent entre eux.

L'auteur accorde également une part importante aux personnages secondaires.

J’ai craqué pour Nathaniel (Nate), le petit frère de neuf ans de Jess et Nicholas (Nick) Ivanovitch, l’ami russe d’Alex. J’ai aimé l’espièglerie de Nate et son caractère très protecteur à l’égard de sa fratrie. J’ai été émue par son courage. Il veille sur sa sœur Jess comme si c’était lui le grand frère. Nick quant à lui est un personnage haut en couleur. Il m’a fait rire aux larmes… Le pauvre Nick ! Eleanor, la sœur aînée de Jess ne le ménage pas et malgré tout, il lui obéit au doigt et à l’œil…

Quel superbe épilogue !

J’aurais voulu en apprendre plus sur Nick. J’aurais tellement aimé que Jude Deveraux le mette sous le feu des projecteurs en lui consacrant son propre tome. Mais il n’est jamais trop tard !!!



Journées Spéciales 2022
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juillet la consigne suivante :


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21 juillet : Journée mondiale de la malbouffe → Lire un livre que vous considérez comme un "plaisir coupable" ou qui a divisé son lectorat (avec des critiques très positives s'opposant à des critiques très négatives)
:arrow: :arrow: Plaisir coupable


:arrow: "Alpha Bad Boys, Tome 1 : La Tentation de l'Alpha" de Renee Rose & Lee Savino


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Une romance sauvage et extrêmement torride…

Neuf ans plus tôt, Kylie McDaniel, alors âgée de quinze ans, avait piraté le site de SeCure juste pour voir si elle était capable de cracker le code. Pour Kylie, SeCure représente le nec plus ultra de la cybersécurité. Adolescente, cette entreprise représentait le hack ultime. Elle avait passé des années à se cacher et aujourd’hui un chasseur de têtes la contactait pour lui proposer un entretien d’embauche chez SeCure pour un poste dans l’infosec (la sécurité de l’information). Son travail consisterait justement à défendre l’entreprise contre les hackeurs, comme Catgirl, son ancien alias de pirate informatique. Il s’agit en fait de la meilleure société au monde dans la sécurité de l’information. Kylie considère Jackson King comme un génie en informatique. Pour les geeks, il représente une sorte de célébrité. Kylie suit son travail depuis l’âge de dix ans.

Jackson King, fondateur et PDG milliardaire de SeCure, est un loup métamorphe. Il est tombé sous le charme de Kylie. Tout chez elle l’attire : son odeur enivrante, sa beauté, son intelligence, sa personnalité. Son parfum l’a rendu accro. Elle est parfaite pour son loup. Assez forte pour lui tenir tête et assez sexy pour le mener par le bout du nez. Mais rien n’est possible entre eux : elle est humaine et c’est son employée…

Une lecture mega torride… Avec également au rendez-vous : action, humour, secrets, trahison, danger, mystère, suspense…

J’ai adoré l’épisode dans lequel Kylie se retrouve coincée avec un homme dans un ascenseur plongé dans l’obscurité. Entre eux, ça crépite mais cela va également bien au-delà…

La scène de l’ascenseur est un pur régal : Kylie se retrouve coincée avec un homme dans un ascenseur plongé dans l’obscurité.

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire de la franchise avec laquelle Kylie décrit Jackson King, le PDG de SeCure.

Extrait :
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"Je miserais plutôt pour le genre flippant, continue-t-elle. Parce qu’aucun homme aussi séduisant ne devrait être à ce point antisocial. Je veux dire, il doit avoir de sacrés défauts. D’après les rumeurs, il n’a jamais eu de copine. Il paraît qu’il n’a aucune vie sociale, qu’il ne sort jamais. Un véritable ermite. Il doit avoir des problèmes. Ou alors, il est homo. Je parie qu’il est du genre à garder son petit ami attaché dans un placard, et qu’il l’en sort le soir pour le fouetter."

Seulement, voilà… L’inconnu dans l’ascenseur
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n’est autre que…
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Jackson King !
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Aïe aïe aïe… Pauvre Kylie ! Quel cauchemar ! Et dire qu’elle est venue passer un entretien d’embauche…
Entre Jackson et Kylie, il existe une incroyable attirance animale. Jamais auparavant Jackson n’a été attiré par une humaine et il n’a presque jamais ressenti de désir pour une louve, même pendant la pleine lune. Le loup de Jackson veut revendiquer Kylie, en faire sa compagne. Mais c’est impossible. La morsure d’un loup métamorphe pourrait la tuer. Au minimum, elle lui causerait de graves blessures et des cicatrices permanentes. Mais pour qu’elle accepte, il devrait lui dire la vérité : ce qui est une violation directe des lois de la meute. Et si il lui dit et qu’elle ne devient pas sa compagne, elle devra être éliminée. C’est la loi. Ou il devrait faire effacer ses souvenirs par un vampire. Jamais auparavant Jackson n’a été attiré par une humaine et il n’a presque jamais ressenti de désir pour une louve, même pendant la pleine lune.

Extrait :
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Je ne me suis jamais sentie plus désirable de toute ma vie. Oui, je sais que je suis bien foutue, et il m’est même arrivé de m’en servir à mon avantage. Mais cette facette animale, sauvage, de Jackson, qui semble crier je ne peux pas rester à côté de toi sans te sauter dessus me donne l’impression d’être Hélène de Troie. Ou la plus irrésistible des sirènes.

Jackson et Kylie sont deux personnages forts et solitaires. Tous deux ont également un passé tragique qu'ils doivent surmonter.

L’alchimie entre nos deux héros est explosive et époustouflante. J’ai aimé leur façon de flirter, leur jeu de séduction ! Quel plaisir de les voir lutter pour tenter de combattre leur attraction mutuelle, chacun ayant ses propres raisons. Toutefois, leur reddition est bien trop rapide à mon goût.

Jackson est un mâle alpha dans toute sa splendeur… C’est incontestablement un "obsessionnel" du contrôle et cela englobe tous les aspects de sa vie, tant publique que privée ! Toutefois, j’ai trouvé étrange que bien qu’il voie en Kylie une "alpha", il exige d’elle une soumission totale. Cet aspect dominant/dominée ressort bien évidemment dans leurs rapports intimes.

Je trouve que les actions de Kylie ne sont pas toujours réfléchies, je la trouve même extrêmement naïve alors que c’est une fille hyper intelligente. Mais elle assume pleinement les conséquences de ses actes et ne ménage pas ses efforts pour réparer ses erreurs.

Certains passages sont beaucoup trop rapides. L’histoire aurait gagné à être plus développée.

Je suis curieuse de découvrir ce que nous réserve le prochain tome :mrgreen: Il aura pour héros Garrett, le mâle alpha dirigeant la meute des loups métamorphes de Tucson.



Journées Spéciales 2022
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par LisaMalius »

Sherlocked_666 a écrit : sam. 10 déc., 2022 7:35 pm
LisaMalius a écrit : sam. 10 déc., 2022 7:18 pm Bien, la lettre M, ça va c'est pas trop dur à trouver. On est d'accord que les pronoms ça ne comptent pas? (Le, la les, de, the...)
The mortal instrument, ça compte du coup?
Effectivement, on ne prend pas ces mots en compte !
C'est bon pour The Mortal Instruments. Les noms de séries sont habituellement refusés dans la majorité des challenges Booknode mais comme nous n'avons pas mentionné cette exception dans les règles, c'est ok. :)
Bonjour. Je viens de lire La Meute de Mercy Hills si vous préférez ;)
Underworld

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Underworld »

Bonjour,

Je viens valider pour le mois de juillet la consigne suivante :


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30 juillet : Journée internationale de l'amitié → Effectuer une lecture commune avec un·e autre Booknaute ou piocher un livre dans la bibliothèque d'un·e Booknaute que vous appréciez
:arrow: :arrow: Livre bibliothèque d'un·e Booknaute que vous appréciez
:arrow: @Soah :arrow: Classé "Diamant"


:arrow: "Slow Burn, Tome 1 : Burn for You" de J.T. Geissinger


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Un foudroyant coup de cœur !

Je me suis régalée tout au long de l’histoire (et pourtant je n’ai pas encore goûté aux recettes de Bianca, notre héroïne ;-) ).

Nous voici en Louisiane, dans le quartier français de La Nouvelle Orléans. Bianca Hardwick est une jeune femme métisse de trente et un ans. Elle a enfin réalisé son rêve en ouvrant son propre restaurant. Pour atteindre son objectif, elle a économisé pendant des années le moindre centime. La cuisine, c’est plus qu’un rêve, c’est sa vie… Elle a tout simplement ça dans le sang… Depuis qu’elle a élaboré l’intégralité de son menu de printemps autour du bourbon, le whisky produit par la famille Boudreaux – le meilleur sur le marché –, son restaurant ne désemplit pas.

Bianca est à des années-lumière d’imaginer que son monde va basculer le jour où Jackson Boudreaux, héritier d’une dynastie internationale de producteurs de whisky, franchit le seul de son restaurant. Leur rencontre fera des étincelles et c’est peu dire… Alors que le restaurant affiche complet, Jackson réclame – ou plutôt exige – d’avoir une table. Il va imposer sa présence à Bianca comme un gosse capricieux. Exaspérée par son attitude arrogante et irrespectueuse, Bianca a tôt fait de le remettre à sa place…

Leur rencontre est explosive ! L’atmosphère crépite sous leurs joutes verbales. Bianca a un sens de la répartie phénoménal ! Un vrai régal ;-)

Jackson est connu sous le nom de "La Bête". Il a une réputation d’ermite asocial. Il a une barbe d’homme des cavernes. Il est arrogant, taciturne, irrespectueux et a un très sale caractère. Il a un penchant pour la dictature, il aboie des ordres et montre les crocs.

J’ai adoré le personnage de Bianca. Elle est forte, indépendante, drôle, entière et passionnée. C’est une femme avec un sacré caractère. Elle sait ce qu’elle veut. Elle n’est pas femme à se laisser marcher sur les pieds et n’hésite pas à affronter "La Bête". Bianca est également une femme généreuse et sensible. Mais elle garde une part de fragilité, ce qui la rend d’autant plus authentique…

Jackson est le portrait même du type plein aux as n’ayant que faire de l’opinion des autres, à l’ego surdimensionné. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Ne dit-on d’ailleurs pas que "l’habit ne fait pas le moine" ?

Dès leur première rencontre, une brûlante attirance vibre entre eux. Ils ont beau être comme chien et chat, le désir ça ne se commande pas !

Peu à peu, Bianca et Jackson vont apprendre à se connaître. Ils vont se découvrir, s’exposer, se livrer et s’apprécier…

J’ai adoré la manière dont Jackson s’ouvre à Bianca. Il se met à nu et sous cette carapace épineuse on découvre un homme d’une infinie douceur et au grand cœur. Son histoire est déchirante et sublimement décrite, tout en pudeur et en émotion.

Extraits :
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— Je crois que c’est parfois plus simple pour un homme de se présenter sous son pire aspect, plutôt que de laisser le reste du monde lui briser perpétuellement le cœur.
Spoiler
"Vous me rappelez énormément son père. Je l’appelais "crème brûlée" : une carapace dure comme du béton, mais à l’intérieur, il était tout doux et tout tendre."

Comme j’ai adoré voir Jackson évoluer au cours du récit. Il s’est libéré de ses vieux démons et s’est ouvert à l’amour.

Extrait :
Spoiler
Je n’en revenais pas qu’elle puisse aussi facilement me donner l’impression de fondre et de m’envoler et d’avoir une crise cardiaque, les trois à la fois.
Merde. Cette femme, c’est ma kryptonite.

Les personnages secondaires ont un rôle très important à jouer dans l’histoire. Il y a Eeny, Hoyt et Pepper, les membres de l’équipe du restaurant de Bianca. Entre eux, cela va bien au-delà d’une relation professionnelle patron-employés, ce sont de véritables amis sur lesquels Bianca peut en tout temps compter. Il y a également Davina, sa mère, avec laquelle elle est extrêmement proche. Davina est une femme merveilleuse, aimante et respirant la joie de vivre. Elle est loin de faire ses soixante-quatre ans ! Du côté de Jackson, notons Rayford, son majordome, chauffeur et homme à tout faire et Cody, cet adorable boutchou trisomique. Cody nous permet de découvrir Jackson sous un autre jour…

Une mention spéciale pour Davina, Rayford et Cody :geek: Ils sont terriblement attachants…

J’adore les romances Slow Burn (littéralement : "combustion lente" , "brûler à petit feu"), des histoires d'amour qui avancent lentement, où le développement des personnages et de leur relation se construit petit à petit. Dès lors, comment aurais-je pu résister à cette romance Slow Burn alors même que la série porte son nom ?

"Burn for you", cela ne se résume pas à une romance Slow Burn pleine d’humour mais c’est également une histoire sur l’amitié et les vraies valeurs de la vie.

Comme vous l’aurez compris, ce livre est un magistral coup de cœur. Je vous le recommande sans l’ombre d’une hésitation.



Journées Spéciales 2022
Sherlocked_666

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Sherlocked_666 »

LisaMalius a écrit : mar. 20 déc., 2022 2:49 pm Bonjour. Je viens de lire La Meute de Mercy Hills si vous préférez ;)
C'est accepté ! :)
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Aicilame »

Bonjour,

Je valide le mois de décembre et valide donc le challenge !

Décembre
4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche
Hollywood Boulevard de Mélanie Benjamin
Commentaire : ici
5 décembre : Journée mondiale de l'égalité des chances → Découvrir un nouvel auteur
La vie, la mort, la vie d'EriK Orsenna
Commentaire : ici
11 décembre : Journée internationale de la montagne → Lire un livre qui se passe dans un lieu froid (à la montagne, en hiver, dans un lieu enneigé...)
Neige de Pema Tseden
Commentaire : ici
14 décembre : Journée mondiale de rien du tout → Lire un petit livre (- de 100 pages, à nouveau avec l'édition papier en guise de référence)
La guerre des pauvres d'Eric Vuillard
Commentaire : ici

Récap : ici
Cameron10

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Cameron10 »

Bonsoir, je valide mes deux dernières consignes de décembre, il ne me manquera plus que celle de novembre (qui bloque un peu) pour finir ce challenge !

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4 décembre : Journée internationale des banques → Lire un livre dont le personnage principal est riche

Le Mystère de Noël - Carol Higgins Clark & Mary Higgins Clark
Cinq collègues gagnent à la loterie et deviennent millionnaires ; deux d'entre eux peuvent être qualifiés de personnages principaux et ils sont rejoints par un autre couple de millionnaires.

Ce livre se lit très facilement et c'est bien la seule qualité que je lui ai trouvée. En fait, il porte très mal son nom : d'une part car le côté Noël est quasiment invisible dans le récit, d'autre part (et surtout) car j'ai passé mon temps à chercher le fameux mystère annoncé. Il y en a peut-être un pour les personnages vers la moitié du livre mais par pour nous puisque tous les points de vue nous sont donnés, si bien que nous savons absolument tout ce qu'il se passe. Idem pour le mystère secondaire de la bague, déjà cette intrigue subsidiaire est très bancale et repose sur des coïncidences grossières, mais en plus les autrices tentent d'instiller un peu de suspense mais sans le moindre succès puisqu'on sait tout avant les personnages.

Les personnages, justement, son aussi une grosse faiblesse de ce roman. Il y en a beaucoup trop si bien que je devais parfois faire un effort pour me rappeler de qui on parlait. Ça n'aurait pas été autant un problème qui la narration s'était limitée à deux focalisations principales (celles de Duncan et Glenda) mais non, on a droit à une bonne dizaine de points de vue différents (si ce n'est davantage). En plus de gâcher totalement le suspense, le récit est ainsi beaucoup trop fragmenté et il est impossible de s'attacher au moindre personnage car on ne passe pas assez de temps avec chacun.

Apparemment, Alvirah et sa clique sont des personnages récurrents dans les œuvres des autrices, ce qui explique ce choix de les faire intervenir et peut-être que les lecteurs qui les connaissaient déjà ont été contents de les retrouver. Mais pour moi, qui les découvrais, ils n'ont servi à rien et je pense que l'intrigue aurait très bien pu se passer d'eux (et en aurait même été améliorée). Ils n'étaient pas les seuls à être de trop : je me suis souvent dit que tel ou tel point de vue ne servait strictement à rien, ou alors que le seul élément utile qu'ils apportaient aurait pu être placé dans une simple réplique de dialogue à la place de tous ces dialogues de remplissage ponctués de paroles insipides.

Pour terminer, la fin est évidemment ultra prévisible et à l'image du reste du récit. Les écrivaines étaient décidément complètement à côté de la plaque pour cette histoire vite lue et qui sera tout aussi vite oubliée.

:arrow: Mon calendrier ici
Cameron10

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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

Message par Cameron10 »

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11 décembre : Journée internationale de la montagne → Lire un livre qui se passe dans un lieu froid (à la montagne, en hiver, dans un lieu enneigé...)

Esprit d'hiver - Laura Kasischke
L'histoire se passe à Noël et en plein blizzard.

Malgré un roman relativement court (moins de 300 pages), cette lecture aura traîné en longueur. Dès le départ j'ai eu du mal avec la narration du point de vue de Holly, façon flux de pensées ininterrompu : l'héroïne alterne entre analyses psychologiques de sa fille et souvenirs ressassés, le tout sans chapitres, avec très peu de dialogues et énormément de redites (normal pour des pensées mais franchement lourd). Les quelques allusions à des événements étranges, peut-être d'origine occulte, ont piqué mon intérêt mais ils ne débouchent pas vraiment sur quelque chose et sont trop peu présents pour être vraiment captivants.

Idem pour toutes les images glauques qui intègrent des allusions à la mort dans des gestes banals et instaurent une ambiance oppressante et glaciale, à l'image de ce blizzard qui déteint sur l'atmosphère de la maisonnée. Ce sont des procédés intéressants qui témoignent d'une écriture travaillée, soignée, mais le récit est trop opaque pour que j'en aie vraiment profité. Sans compter que la traduction n'aide pas vraiment (Aurélie Tronchet pour mon édition) avec pas mal de maladresses, ainsi qu'un choix de traduction pour les pensées du personnage qui m'a perturbé au début : certaines pensées sont en italiques, ce qui les distingue de la narration à la troisième personne et implique donc l'emploi de la première, pourtant elles sont tantôt à la première personne, tantôt à la troisième et vu qu'une phrase en particulier est rabâchée encore et encore dans les premières pages, difficile d'ignorer cette inconstance.

En outre, j'ai eu beaucoup de mal à supporter Holly et comme tout le récit est de son point de vue, forcément ça ne m'a pas aidée à rentrer dans ma lecture. Certes, j'ai ressenti avec elle certaines injustices et son agacement envers le comportement de sa fille en pleine crise d'adolescente. Mais ces quelques points d'identification ont été réduits à néant par de nombreuses réflexions égocentriques et irresponsables : elle s'acharne à tout voir comme une attaque personnelle sans tenir compte des problèmes personnels d'autrui, ou elle se plaint des choix d'alimentation ou des allergies de ses invités qui la contraignent à cuisiner plusieurs plats, en revanche elle refuse de faire vacciner sa fille et ne voit aucun problème à imposer ce choix aux autres. Dans le même genre, elle admet être incapable de s'occuper correctement d'un animal mais elle en prend quand même pour faire plaisir à sa gamine et se plaint des critiques complètement justifiées de ses voisins.

Tatiana n'est pas plus appréciable et même si c'est en partie justifié par le scénario, ça n'excuse pas tout. J'avais deviné pas mal de choses la concernant assez facilement, en revanche je n'avais pas vu venir le rebondissement des deux dernières pages, qui apportent un éclairage nouveau sur l'histoire et donneraient presque envie de relire le livre avec cette information en tête. Mais en dépit de cette fin qui relève un peu le niveau, je suis restée sur ma faim en ce qui concerne Sally ; avec cette tension crescendo je m'attendais à ce que les manifestations étranges s'intensifient également pour déboucher sur un final haletant et au final pas du tout, cet aspect de l'histoire connaît un dénouement trop simple et fade à mon goût.

:arrow: Mon calendrier ici
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'août la consigne suivante :


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2 août : Journée internationale de la jeunesse → Lire un livre dans lequel le personnage principal est un enfant (0 à 14 ans)
:arrow: :arrow: David est âgé de treize ans

Extrait :
Spoiler
David devait trouver le commissariat.
Une idée fort désagréable lui vint soudain à l'esprit. Horace Tobago n'avait pas cru un seul mot de ce qu'il lui avait dit. Pourquoi les policiers le croiraient-ils ? S'il entrait dans le commissariat en racontant des histoires de sorcières et de magie noire, ils le prendraient sûrement pour un sacré menteur ou pour un fou échappé de l'asile. Pire, ils risquaient de l'arrêter et d'appeler l'école.
On sait bien que les adultes ne croient jamais les adolescents de treize ans.


:arrow: "L’Île du Crâne" d'Anthony Horowitz


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"L’Île du Crâne" (titre original : “Groosham Grange") a remporté le Prix européen du Roman pour Enfants en 1993.

Un très beau roman jeunesse.

Une ambiance sombre, pleine de mystère…

Une histoire décalée, bourrée d’un humour très "british"…

David Eliot va bientôt avoir treize ans. Il vient d’être renvoyé du collège Beton, une école privée huppée, pour cause de "socialisme constant et délibéré".

Ses parents sont scandalisés et décident de sévir. Par le plus grand des hasards, ils reçoivent le lendemain matin une lettre accompagnée d’une brochure leur présentant un établissement regroupant exactement toutes les qualités qu’ils recherchent pour l’éducation de leur fils :
Spoiler
"Vous êtes-vous jamais demandé où trouver un collège qui dresserait votre fils ? Pas un de ces endroits ramollis d'aujourd'hui, mais un établissement qui croit encore à la discipline ? Et vous est-il jamais venu à l'idée que, de nos jours, la plupart des enfants ne savent même pas épeler le mot discipline... ?"

Ce collège privé se nomme Groosham Grange.

L’honneur de la famille est sauf !

Manu militari David est envoyé à Groosham Grange. Ce collège se trouve sur l’île du Crâne, au large de Norfolk (Angleterre). Pour s’y rendre, David doit prendre le train de Liverpool Street à King’s Lynn. Dans ce train, il fait la connaissance de Jeffrey Joseph et de Jill Green, eux aussi en route vers Groosham Grange. Ils prennent ensuite un bateau pour rejoindre l’île.

Chose bien étrange, le lendemain de leur expulsion, les parents de Jeffrey et de Jill ont eux aussi reçu un prospectus de Grossham Grange mais avec une lettre d’accompagnement bien différente de celle de David. Pour Jeffrey, Groosham Grange y apparaît à la fois comme un complexe sportif, une salle de massages et un camp d'entraînement militaire. Pour Jill, Groosham Grange est présenté comme un collège très chic où elle pourrait apprendre les bonnes manières, la broderie et autres bagatelles de ce genre. Et plus étonnant encore, ils découvrent que l’île du Crâne ne figure sur aucune carte.

À peine arrivé dans son école, David sent que quelque chose ne tourne pas rond… Les cours sont bizarres, les professeurs sont étranges et les élèves bien trop sages… Il se passe des choses bien mystérieuses à Groosham Grange ! David ne veut pas rester dans cette école parce que tout y est anormal !

J'ai adoré l'humour noir et satirique présent dans ce livre.

J’ai aimé cette atmosphère lugubre, oppressante et mystérieuse qu’Anthony Horowitz a su si bien créer.

Le décor est très bien planté. L’histoire est bien ficelée, distrayante et prenante. Anthony Horowitz nous embarque directement dans le récit, nous offrant de nombreux rebondissements. Au fil du récit et au fur et à mesure des découvertes, la tension monte… Et l’auteur nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. On s’attend au pire…

C’est une excellente histoire pour donner le goût de la lecture aux jeunes de 12-13 ans ;-) Mes enfants l'ont d'ailleurs tous deux lu pour le cours de français alors qu'ils étaient au collège et ils ont adoré ce roman !

A noter, une suite : "Maudit Graal".


Aparté : Comme vous l’aurez certainement remarqué, il y a des similitudes frappantes avec la série
Spoiler
"Harry Potter"
beaucoup plus tardive :
Spoiler
personnages similaires, train magique d'une gare régulière pour emmener les élèves à l'école, un miroir magique… Anthony Horowitz a publié son ouvrage neuf ans avant celui de J.K. Rowling, et comme dans "Harry Potter", on se retrouve dans une école de sorciers. Mais rien à voir avec Harry Potter ! L'univers de "l'Île du Crâne" n’est pas celui de Harry Potter.


Journées Spéciales 2022
Dernière modification par Underworld le mer. 21 déc., 2022 2:19 pm, modifié 1 fois.
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'août la consigne suivante :


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16 août : Journée mondiale du cerf-volant → Lire un livre sur la couverture duquel il y a un élément volant (vivant ou inanimé)
:arrow: :arrow: Élément volant animé :arrow: Oiseaux


:arrow: "La Messagère des Ombres, Tome 1 : La Messagère des Ombres : Londres" de Morgan Rice


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Un agréable moment de lecture.

L’histoire se déroule à Londres, en 1850, à époque victorienne.

Le corps sans vie de Tabitha Greene a été découvert à l’asile de fous de Bedlam. Elsie, la compagne de chambre de Tabitha est la coupable toute désignée… L’inspecteur Pinsley est convaincu de l’innocence d’Elsie. Le meurtre avait eu lieu dans une pièce fermée à clef, sans arme du crime. Et les lacérations sur le corps de la victime ressemblent davantage à l’œuvre des griffes d’une bête sauvage…

L’inspecteur Sebastian Pinsley de Scotland Yard et Kaia forment une équipe improbable pour élucider ce mystérieux meurtre. Le vrai tueur est en liberté et peut frapper à tout moment ou tirer bénéfice de son crime. En attendant, une innocente risque la corde. En quête d’indices, ils vont se rendre à Bedlam et parcourir les quartiers mal famés de Londres.

Kaia, la veille de ses dix-sept ans, a fugué d’un orphelinat pour ne pas tomber entre les griffes d’un "bienfaiteur". Toute sa vie, elle l’y a passée sans jamais avoir connu ses parents. Après avoir été injustement arrêtée pour vol, elle se retrouve en cellule avant de passer devant le juge. Elle risque la pendaison ou l’envoi dans les colonies (en Australie), ce qui équivaut presque à une sentence de mort.

L'inspecteur Sebastian Pinsley est âgé de quarante-cinq ans. Il a combattu en Crimée pour son pays. C’est un homme rationnel, travaillant avec son esprit. Il est hanté par la mort de sa femme Catherine et malgré tous ses efforts, il n’est jamais parvenu à retrouver sa fille disparue, perdue dans les profondeurs de Londres ou en des contrées plus lointaines… Kaia a l’âge qu’aurait sa fille à présent.

L’inspecteur Pinsley est convaincu qu’il existe un lien entre la marque sur le bras de Kaia et celle de Tabitha Greene. Ce n’est pas un tatouage et cela ne semble pas non plus être une marque de naissance, une marque d’appartenance, ou autre chose dans le style. Le mystère est complet.

L’inspecteur Pinsley m’a en quelque sorte fait penser à Sherlock Holmes. Il procède avec minutie, analyse les faits, recherche des preuves tangibles en faisant abstraction de tout sentiment… Pinsley est ancré dans le monde réel mais le voilà confronté à une présence surnaturelle inexpliquée.

J’ai aimé cet aspect surnaturel associé à une enquête policière en pleine époque victorienne !

Morgan Rice nous plonge en plein cœur de Londres… à Bedlam. Le choix de l’auteur n’est pas anodin. Ce lieu éveille en nous les pires frayeurs…

Morgan Rice donne le ton en débutant ainsi sa nouvelle série intitulée "La Messagère des Ombres".

Bedlam… Rien que ce nom me glace le sang. C’est fou de penser qu’à l’époque, il était tellement facile de se débarrasser de quelqu’un de gênant en le faisant interner "pour son propre bien"… En un claquement de doigts, il se retrouvait privé de tout libre arbitre, exclu de la société, sans recours possible ! Les femmes étaient des proies particulièrement faciles… Elles pouvaient être envoyées dans un asile psychiatrique en raison de leurs opinions, de leur indiscipline et de leur "incapacité" à être correctement contrôlées par une culture majoritairement dominée par les hommes. Les hommes en charge de ces femmes, que ce soit un mari, un père ou un frère, pouvaient les faire interner en déclarant qu'ils croyaient qu’elles étaient atteintes de maladie mentale en raison de leurs opinions bien arrêtées. C'était un moyen facile de les rendre vulnérables et soumises.

Et derrière ces murs, les pires exactions étaient possibles… Comment ne pas songer à leurs conditions d’internement sans s’insurger ? Même une personne saine d’esprit finirait par perdre la raison !

Je trouve abject cette horrible tradition à Bedlam de permettre des visiteurs publics et occasionnels sans aucun lien avec les "fous". C’est purement et simplement inhumain et dégradant d’offrir, pour quelques sous, la "folie" en spectacle, d’exhiber ces "fous" comme des monstres de foire.

Extraits :
Spoiler
– Ne faites-vous rien pour les aider ? s’enquit Kaia.
– Nous les contenons, dit le directeur. Nous leur procurons un environnement calme et contrôlé. Nous leur assignons des tâches rationnelles, afin de les aider, avec des récompenses et des punitions pour encourager les comportements sains et civilisés. Au-delà de ça, que voudriez-vous que nous fassions ? Attacher tout le monde, comme certains le font ? Ceux qui ont perdu le contrôle de leurs facultés morales ont besoin d’une discipline stricte pour les encourager à les retrouver.
Spoiler
Maintenant que le jour s’était levé, davantage de pensionnaires se trouvaient dans les couloirs, avançant d’un lieu à un autre, se parlant, riant apparemment sans raison ou assis dans un coin. Les comportements étaient étranges. Certains dansaient en silence, d’autres pleuraient, ou proféraient des obscénités. Certains étaient enchaînés même si en théorie, ce n’était plus de coutume depuis une dizaine d’années. Çà et là, des visiteurs les fixaient, appréciant apparemment le spectacle comme s’il s’agissait d’une pièce de théâtre.

Visites publiques à Bedlam – Contexte historique

Outre sa fonction de collecte de fonds, le spectacle de Bedlam offrait une instruction morale aux étrangers en visite. Pour l'observateur "instruit", le théâtre des perturbés de Bedlam pourrait fonctionner comme un récit édifiant fournissant un exemple dissuasif des dangers de l'immoralité et du vice. Le fou exposé fonctionnait comme un exemple moral de ce qui pourrait arriver si les passions et les appétits étaient autorisés à détrôner la raison.

L'attrait principal des étrangers en visite n'était ni l'édification morale ni le devoir de charité mais sa valeur de divertissement. Bedlam était devenu une attraction d'une série de destinations sur la piste touristique de Londres incluant la Tour de Londres, le zoo, la foire de Bartholomew, le pont de Londres et le Whitehall.

Ce qui attirait les touristes était : "le frisson du freakshow" [Roy Porter - historien]

Récit de Bethlem par l'écrivain César de Saussure lors de sa tournée de 1725 dans les sites touristiques de Londres :

... vous vous trouvez dans une longue et large galerie, de chaque côté de laquelle se trouvent un grand nombre de petites cellules où les fous de toute description sont enfermés, et vous pouvez apercevoir ces pauvres créatures, de petites fenêtres laissant entrer les portes. Beaucoup de fous inoffensifs marchent dans la grande galerie. Au deuxième étage se trouve un couloir et des cellules comme celles du premier étage, et c'est la partie réservée aux maniaques dangereux, la plupart d'entre eux étant enchaînés et terribles à voir. En vacances, de nombreuses personnes des deux sexes, mais appartenant généralement aux classes populaires, visitent cet hôpital et s'amusent à regarder ces malheureux, qui leur font souvent rire. En quittant cette demeure mélancolique, le portier s'attend à ce que vous lui donniez un sou mais s'il vous arrive de ne pas avoir de monnaie et de lui donner une pièce d'argent, il gardera la somme entière et ne vous rendra rien.

L'historien Roy Porter a qualifié l'hôpital de Bethlem (Bedlam) de :
"symbole de l'inhumanité de l'homme envers l'homme, de la dureté et de la cruauté".


Un peu d’histoire – Enquête parlementaire en Angleterre sur les asiles d'aliénés (1815)

Spoiler
Au début du XIXe siècle, commencèrent à être révélées les véritables horreurs de la vie asilaire. Un Quaker, Edward Wakefield, agent immobilier et principal partisan d'une réforme des conditions d'accueil des malades mentaux, joua un rôle majeur en attirant l'attention du public sur la situation des personnes internées à l'occasion d'un rapport présenté à une commission parlementaire en 1815. Le récit de Wakefield portait sur un patient en particulier, James Norris, un marin américain qui aurait 55 ans et qui était détenu à Bedlam depuis le 1er février 1800. Installé dans l'aile incurable de l'hôpital, Norris avait été continuellement retenu pendant environ une décennie dans un appareil de harnais qui restreignait gravement ses mouvements.
Spoiler
Wakefield a déclaré que :

... un anneau de fer robuste était rivé autour de son cou, à partir duquel une courte chaîne passait à un anneau fait pour glisser vers le haut et vers le bas sur une barre de fer massive et verticale, de plus de six pieds de haut, insérée dans le mur. Autour de son corps, une solide barre de fer d'environ deux pouces de large était rivetée; de chaque côté de la barre était une saillie circulaire, qui étant façonnée et enfermant chacun de ses bras, les pinçait près de ses côtés. Cette barre de taille était fixée par deux barres de fer similaires qui, passant sur ses épaules, étaient rivetées à la taille à la fois devant et derrière. L'anneau de fer autour de son cou était relié aux barreaux de ses épaules par un double lien. De chacune de ces barres, une autre chaîne courte passait à l'anneau de la barre verticale ... Il était resté ainsi enfermé et enchaîné plus de douze ans.
Spoiler
Un changement s'amorçait et, en 1815, la Commission parlementaire d'enquête sur les asiles d'aliénés fut constituée afin d'étudier les conditions de vie des malades mentaux. Les attitudes à l'égard du traitement des maladies mentales commencèrent à évoluer : on abandonna les contraintes physiques et la coercition, au profit d'une prise en charge morale favorisant l'autodiscipline, inculquée par un système de récompense et de punition, qui semblait être l'avenir de la psychiatrie clinique.


Je trouve que le titre du livre est bien trop révélateur mais j’ai aimé découvrir la manière dont Kaia découvre son don.

Morgan Rice a particulièrement bien réussi à créer cette atmosphère angoissante et pesante. L’obscurité qui règne à Bedlam intensifie encore plus ce sentiment de profond malaise. La couverture du livre est tout simplement magnifique et illustre parfaitement cette sensation d’étouffement et d’oppression.

L'intrigue progresse lentement. Au fil du récit, le lecteur collecte de petits indices.

L’écriture est simple, fluide et le rythme est soutenu mais je regrette quelques répétitions.

L’histoire est captivante, pleine de tension et nous donne des frissons… Le cadre est particulièrement bien dépeint et dégage une atmosphère terriblement sombre et effroyablement glaciale.

Les personnages de Kaia et de Pinsley auraient gagné à être plus fouillés. J’espère en apprendre plus sur nos deux héros dans les prochains tomes.

J’ai particulièrement apprécié les interactions entre Kaia et le révérend Faulkner ainsi que sa sœur. Ces personnages secondaires apportent un plus à l’histoire et nous permettent de mieux cerner Kaia. J’espère les revoir bientôt.

L’univers dans lequel évoluent nos deux héros aurait mérité plus de développement. En effet, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Mais je garde espoir car il s’agit ici du premier tome de la série :mrgreen:

Même si la fin de l’histoire était prévisible, j’ai pris plaisir à suivre ce singulier duo. Cet univers m’intrigue. Je veux moi aussi élucider ce mystère :geek: Je me rendrai donc à Paris !



Journées Spéciales 2022
Dernière modification par Underworld le mer. 21 déc., 2022 2:19 pm, modifié 1 fois.
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Re: [Challenge] Journées Spéciales 2022

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Bonjour,

Je viens valider pour le mois d'août la consigne suivante :


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17 août : Journée internationale du chat noir → Lire un livre mettant en scène une malédiction ou un personnage
malchanceux
:arrow: :arrow: Malédiction

Extraits :
Spoiler
Quant à Hurle, il m’a causé encore plus d’ennuis. Il s’est échappé, j’ai dû user d’une malédiction pour le ramener; au moment où j’en découvre assez sur son compte pour lancer ma malédiction, voilà que vous vous emparez des vestiges de l’esprit de Suliman, aggravant encore mes soucis.
Spoiler
Ma seule chance d’atteindre le prince Justin était de me servir de la malédiction qu’elle m’avait lancée pour l’obliger à s’approcher.
Spoiler
La malédiction est accomplie. Je vais pouvoir m’emparer de votre cœur.

:arrow: "La Trilogie de Hurle, Tome 1 : Le Château de Hurle" de Diana Wynne Jones


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Une véritable pépite dans un cadre enchanteur…

Au coeur de la contrée magique d’Ingarie, dans la ville prospère de Marché-aux-Copeaux, Sophie s’ennuie. Elle a accepté son destin d’aînée de la famille et de vivre dans l’ombre de ses deux sœurs, Lettie et Martha, résignée ainsi à un avenir routinier. Après tout, tel est l’usage…

Un beau jour, alors que Sophie travaille seule à la confection de chapeaux dans la chapellerie familiale, la Sorcière des Steppes va lui jeter un sort qui la fera vieillir de soixante ans. Elle n’a d’autre choix que de laisser son foyer et sa famille derrière elle afin de trouver un moyen de briser cette malédiction tout en étant dans l’impossibilité de révéler à quiconque qu’elle est sous l’influence d’un sort. En chemin, Sophie va tomber sur un mystérieux château ambulant qui s'est installé dans les collines d'Ingarie. Ce château dont tout le monde parle appartient au terrifiant mage Hurle.

"Il était connu pour s’amuser en capturant des jeunes filles avant de boire leur âme. Ou de dévorer leur cœur, disaient certains."

Quoi qu'il en soit, Sophie ne s'attendait pas à croiser ce bien étrange château sur sa route ni à y emménager…

Le récit que nous offre Diana Wynne Jones débute à la manière d’un conte :

"Au pays d’Ingarie, où existaient réellement des choses telles que les bottes de sept lieues et les capes d’invisibilité, il été malvenu d’être l’aîné d’une famille de trois. Chacun savait qu’il serait le premier à échouer – si d’aventure voire pire – si toute la fratrie tentait de faire fortune."

Il ne manquait que la formule consacrée "Il était une fois…", propre aux contes dont mon enfance a été bercée.

Alors que Sophie a été dépouillée de sa jeunesse, cela lui permet paradoxalement d’être "plus" elle-même. C’est une forme de libération… Sur elle ne repose plus le poids des attentes, elle n’a plus peur de déplaire. Au fil de l’histoire elle devient de plus en plus confiante mais demeure toujours aussi entêtée.

Diana Wynne Jones a une imagination débridée. Son monde est unique : elle réussit tout à la fois à mélanger l’univers des contes, le monde réel et un monde de fantasy.

L'histoire est tout simplement magique, la construction de ce monde est enchanteresse et si facile à visualiser et à pénétrer. Dès les premières pages je me suis immergée avec délectation dans l’histoire.

L’écriture de Diana Wynne Jones est magnifique. L’histoire est très divertissante. L’atmosphère est légère et pétillante à l’image de nos deux héros : Sophie et Hurle. Leur personnalité très différente s'affronte à maintes reprises avec des conséquences souvent hilarantes. Alors que Sophie est d’une nature très (trop) sérieuse, Howl est une vraie drama queen.

Extraits :
Spoiler
"Tss… on ne furète pas.
— Je ne furète pas ! protesta-t-elle. Cette chambre…
— Si, si. Vous furetez, insista Hurle. Vous êtes une vieille dame terriblement indiscrète, horriblement autoritaire et épouvantablement propre. Contrôlez-vous. Vous nous persécutez tous.
— Mais c’est une porcherie ! objecta-t-elle. Je ne peux rien changer à ce que je suis !
— Si, vous le pouvez, dit le mage. Et j’aime ma chambre comme elle est. Reconnaissez-moi au moins le droit de vivre dans une porcherie si je veux. Allez, redescendez et trouvez autre chose pour vous occuper. S’il vous plaît.
Je déteste me disputer avec les gens."
Spoiler
"Mais mettre de l’ordre, c’est pour ça que je suis là ! hurla-t-elle à Hurle.
— Alors cherchez-vous un autre but dans la vie", répondit-il.
Un instant, il sembla sur le point de perdre son calme, lui aussi. Ses yeux étranges et pâles flamboyèrent. Mais il se contrôla et dit :
"Allez, rentrez, vieille chose hyperactive. Trouvez à vous amuser autrement, avant que je ne me mette en colère. Je déteste me mettre en colère."
Spoiler
Michael et Sophie se penchèrent nerveusement sur la tête du mage. Elle restait de la même couleur filasse qu’à l’accoutumée, des pointes aux racines. La seule différence était peut-être une très légère trace d’orangé. Sophie la trouva agréable. Elle lui rappelait un peu la couleur dont auraient dû rester ses propres cheveux.
"Je trouve ça très joli, dit-elle.
— Joli ! éructa Hurle. Vraiment ? Vous l’avez fait exprès ! Vous ne pouviez trouver le repos avant d’avoir fait de ma vie un enfer, à moi aussi ! Mais regardez ça ! C’est roux ! Je vais devoir le cacher, avant que ça ne repousse !"
Il agita les bras d’une façon grandiloquente.
"Ô rage ! Ô désespoir ! piailla-t-il. Ô angoisse ! Ô horreur !"


Les personnages sont superbes et très diversifiés, chacun étant unique. Ils sont magnifiquement bien décrits et hauts en couleur. Aucun personnage n’est anodin. Ils ont chacun leur rôle à jouer dans la trame de l’histoire.

C’est avec délectation que je me suis immergée dans l’histoire. Et à mon tour j’ai chaussé les bottes de sept lieues pour arpenter l’univers de Diana Wynne Jones…

L’auteur nous offre une magnifique leçon de vie. Il nous faut regarder au-delà des apparences. Rien n’est tel qu’on ne le pense…

Une mention toute spéciale pour Calcifer, le démon du feu et le mage Hurle qui sont mes personnages préférés.

Ce roman destiné initialement à un lectorat jeunesse ravira sans nul doute tout adulte qui aura su garder son cœur d’enfant ;-)


C'est grâce au Challenge "Cadeaux de Noël 2021" que je me suis embarquée dans cette fabuleuse aventure magique !
Une vraie pépite à ne manquer sous aucun prétexte :mrgreen: :mrgreen:

C'est un auteur dont je n'avais jamais entendu parler. En surfant sur internet, j'ai découvert que Diana Wynne Jones est un auteur incontournable de la littérature fantastique britannique. Elle est lauréate de nombreux prix : Guardian Award for Children’s Fiction, Mythopoeic Fantasy Awards. Malheureusement elle est décédée en 2011 à l'âge de 77 ans après une longue lutte contre le cancer. Elle a étudié à Oxford avec des professeurs tels que C.S. Lewis ou Tolkien. Elle est elle-même devenue source d'inspiration pour de nombreux auteurs : Philip Pullman, J.K. Rowling, Neil Gaiman, Terry Pratchett...

"Le Château de Hurle" ("Howl's Moving Castle", 1986) a été adapté au cinéma en 2004 par Hayao Miyazaki sous le titre "Le Château ambulant" (film d'animation). J'en ai entendu énormément de bien. Je compte bien évidemment le regarder. Il est d'ailleurs disponible sur Netflix.



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