Alors pour le thème du mois d'Avril, sur l'idée de Larme_Fatale : Journal infime !
RAPPEL IMPORTANT : Comme j'ai pu vous le proposer auparavant : N'hésitez pas à vous-même prendre l'initiative d'ouvrir un thème du mois ! Certes j'ai relancer la machine, cela dit, si c'est participative c'est encore mieux
Alors pas obligé de m'attendre
♦ Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
♦ Il n'y a pas de limites minimum de caractères. En terme de taille, le format d'une nouvelle de 15 000 signes (environ 7 pages) est le maximum qui sera accepté.
♦ Faites attention à votre expression et à votre orthographe, il est toujours plus agréable de lire des textes écrits dans un français correct
♦ Les textes écrits avant le concours ne seront pas acceptés. Vos textes doivent avoir été écrits spécifiquement dans le cadre du concours.
♦ Attention : Seuls les membres de Booknode dont le profit sera un minimum complété (quelques livres en biblio et infos sur le profil) pourront participer, peu importe votre date d'inscription. Vous pouvez très bien vous être inscrits la veille, il n'y a aucun soucis, tant qu'il est clair que vous ne vous êtes pas inscrits sur le site juste pour participer et ne jamais y revenir
Bonjour Roxane bonjour à toutes et tous.
Je ne suis pas sûre que le thème que j'ai proposé inspire vraiment tout le monde, je l'ai modestement soumis et Florale et moi avons dit que nous serions ravies de voir un thème plus inspirant de la part d'autres participants qui avaient du mal à voir où aller avec le mien.
Donc je les encourage encore à proposer autre chose car je ne souhaite pas imposer le mien. Il reste 16 jours pour écrire donc c'est réalisable.
Par ailleurs, Florale et moi avons échangé sur nos productions de mars. Mais avec personne d'autre.
Si nous animons le concours entre nous, il faut le faire comme il s'est toujours déroulé.
Il n'y a plus d'insigne ni de "prix" attribué mais c'est sympa de se dire comment on a lu les textes des autres. C'est mon humble avis.
À bientôt.
Bonne journée à toutes et tous.
Bonjour à toutes les deux !
Larme_Fatale, effectivement, ça aurait été intéressant d'écouter d'autres idées de thèmes, mais personne n'en a proposé ! Et personnellement, j'aime beaucoup celui-ci. Donc il me convient.
Mais c'est vrai, comme tu le disais, nous n'avons eu aucun retour extérieur sur nos participations de mars, c'est dommage.
Je suis contente que l'on continue d'animer ce concours, même s'il n'y a aucun "prix".
En tout cas, ce thème me convient pour le mois d'avril !
Bonne soirée à tous !!
Bonsoir Florale.
Je suis contente que ce thème t'inspire.
Pour moi le " concours" continue.
J'ai lu ton texte dont je t'ai dit combien je l'ai trouvé prenant et bien écrit.
J'ai lu le texte de Michèle à qui je vais répondre aussi,
Mais c'est dommage que toutes et tous ne lisions pas l'ensemble des textes.
Je te souhaite une bonne inspiration ainsi qu'à tous les participants.
Bonjour à tous les participants.
J'ai écrit mon texte en deux-deux.
D'habitude j'ai envie de soigner à fond le style et j'y passe un mois.
Là j'ai écrit très vite car j'exultais surtout de plaisir à imaginer l'arroseur arrosé, et ma plume a couru.
J'ai laissé tel que, tant j'ai ressenti le plaisr de cette vengeance intelligente, en me glissant dans la peau de cette fine stratège qu'est l'auteur du journal. Ce ne fut pas très difficile pour moi de "changer de peau".
C'est un journal infime d'une histoire très fréquente et banale.
Bonne lecture.
JOURNAL D'UNE FUTÉE
JOUR 1 L comme….
La clé tourne. Bruit discret dans la serrure.
Son très feutré, camouflé
Pose des mocassins sur le parquet.
Chat qui se déplace sans le moindre bruit.
Glissement silencieux sur lattes lustrées. Entrée dans la chambre. Comme un voleur.
Pénombre. Mais expression cynique et perverse visible sur son visage : « Elle dort.. A rien compris, rien vu, rien entendU. »
JOUR 2 U comme…...
Une sonnerie de réveil.
Habituelle, toujours aussi stridente.
Mes tympans agressés. Bâillement épuisé.
Je peste. Galère ! 6h30. Lève toi ! Pied posé au sol et mon ras le bol.
Bruit vibrant du micro ondes, petit tintement bref. Bol d’eau chaude sur la table, sachet de thé vert diffusant une couleur mordorée.
Je savoure cette eau parfumée et dynamisante.
Yeux au sol. Tout petit papier blanc plié, replié, et rereplié par terre.
Lecture brève : 0634….,. Qu’est ce qu’il est coN !
JOUR 3 N comme …..
-Non, pas de Conseil d’administration hier soir.
Meilleure amie inquiète :
- ……….. ?
- Non plus. Pas de salle de sport hier.
- ………… ?
- Pas non plus de dossier d’instruction à boucler en urgence.
Meilleure amie insiste :
- ………….. ?
- En panne tu dis ??
Bagnole neuve, genre 2000 km.
Meilleure amie vaincue. Désolée. Dépitée..
Plus d’arguments.
Moi : éclat de rire incontrôlable. Incapable de m’arrêter.
- …………… ??
Meilleure amie, silence gêné:
- ...................
-Ben juste..c’est un queutarD. C’est dit. Je l’ai dit.
JOUR 4 D comme…..
Dans sa poche, tickets Carte Bancaire, terminal CB hôtel Ibis.
Plaisir sadique en moi. Éclat de rire sans retenue. T’as même pas les moyens! Quoique.. Relais Châteaux, Ibis vétuste, de base pour baiser, bof.
Mêmes ronflements quand t’as finI.
JOURS 5et 6 I comme.....
Ibis merdique.
Lit à décoration vieillotte. Du kitch.
Deux clandestins comiques et ordinaires collés à la glue..
Il ronfle encore ! Exaspération, dégoût.
Tête blonde de cheveux peroxydés contre lui.
Bras très féminin contre son sein nu de « nana bonne ».
Elle l'est.
Côte à côte ça dort.
Chambre sans relief, limite minable.
Point rouge clignotant sur écran I Phone. Démarrage vidéo.
Ça tourne longtemps…..
Petit geste amorti. Réveil brutal. Regard ahuri de ronfleur écoeurant.
Question pour lui :
-C’est quel jour aujourd’hui déjà ?
- ………………. ??
-Perdu mon agenda ici.. Alors quel jour on est ?
- ……………….. !!
- Perdu ici en début de semaine. Alors quel jour on est ?
- ………,,,,,,,,,... ??
- Ici pour repas de départ de Jérôme. Agenda perdu.
- …………………… !!
- Rentrée à 5h du matin après repas.
…..,….,,,.,,,,,,,,,
- Tu ronflais.
…………………….
- Alors c’est quel jour là ?!!!!
Sursaut.
-Euh.. Jeudi.
Coup d’œil sur montre.
-Non. Plus jeudi, vendredi, c’est 3h du matin.
Regard effrayé "de mec coincé".
Blonde en phase réveil.
Baille.
S’étire.
-Sais plus quel soir agenda perdu ici.
………………….
Lumière. Euréka surjoué:
- Ça y est. C’était mardi !
………………….
- Oui oui !! Sûr !!
…………………..
-Ton retour à 23h50 c’était LUNDI
Regard "d’homme" sidéré.
-C’était plus tôt, j’ai vu l’heure.
Mec KO debout. Peur dans les yeux.
Immobilité sereine pour moi.
Point rouge fixe sur écran I Phone. Vidéo terminée.
Envie de sourire froid. Envie de sourire cynique.
J'exulte.
Petits pas légers, rythmés et emballés sur moquette poussiéreuse.
Poignée de porte qui tourne bruyamment. Rien à camoufler cette nuit.
-Bon repos à vous !
En haut d’un escalier en bois vétuste. Plantée là, ivre de satisfaction.
Sourire cynique.
Éclat de rire fabuleux sans pouvoir l’arrêter.
Dormeurs réveillés en sursaut.
Et portes des chambres voisines s’ouvrant discrètement..
ÉPILOGUE
Une plaque rectangulaire brillante aux tons dorés.
Plaque gravée. Comme toutes. Rue des avocats calme. il Il est très tôt.
Un escalier qui monte trop haut. Sans ascenseur.
Je peste mais je ris!
Porte massive d'un bois précieux.
On m'ouvre.
- Bonjour. Maître Cassan. Entrez. Installez-vous.
- Bonjour Maître. Lise Nevers.
I Phone posé sur le plateau en verre nickel. Immense bureau.
Fauteuil cuir noir très souple. Courbes de mon corps apaisé englobées. Moulées dans ce siège souple.
Énorme soupir d'aise.
-Voilà Maître. La preuve. C'est filmé. Vidéo datée.
Hors de ma poche, tickets Carte Bancaire.
Petits rectangles blancs de papier imprimé. Jours, heures, Ibis, numéro de carte.
Silence. Réflexion brève. Son regard sérieux droit dans mes yeux.
- Quand lançons-nous la procédure, Madame Nevers?
Divorce pour faute? Évidence Là. On y est.. E comme Enfin!
- Tout de suite Maître!
Sourire. Libération..
Dernière modification par Larme_Fatale le ven. 22 avr., 2022 10:28 am, modifié 4 fois.
Merci Florale.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il plaise vraiment.
Je l'ai écrit comme une devinette au fil d'un journal infime parce qu'express. Et surtout pour me réjouir avec cynisme du dénouement. Chut!
Pas joli comme "morale" mais parfois l'écriture nous soulage.
À bientôt pour te lire.
Eh bien, je n'ai juste pas compris en quoi consistait sa vengeance. Elle prend une vidéo et s'en va ?
Je n'ai juste pas compris ça. Mais je le trouve bien rythmé, mystérieux.
La video c'est la preuve de l'adultère.
Elle s'en va vers sa liberté. Avec cette vidéo, elle va se séparer de celui qui la croyait stupide rt ignorante de tout.
Voilà. Je viens d'ajouter un épilogue. Ça rend plus clair.
Bonne journée à toi Florale.
(Je t'ai ajoutée à mes favoris. Des échanges en perspective..)
Larme_Fatale a écrit : ↑ven. 15 avr., 2022 2:52 am
Bonsoir Florale.
Je suis contente que ce thème t'inspire.
Pour moi le " concours" continue.
J'ai lu ton texte dont je t'ai dit combien je l'ai trouvé prenant et bien écrit.
J'ai lu le texte de Michèle à qui je vais répondre aussi,
Mais c'est dommage que toutes et tous ne lisions pas l'ensemble des textes.
Je te souhaite une bonne inspiration ainsi qu'à tous les participants.
Merci d'avoir répondu.
En passant, mon prénom s'épelle "Michelle" et non pas "Michèle".
Et tu ne m'as toujours pas dit ce qu'est un "journal infime". Un journal intime, je sais ce que c'est. Mais un "journal infime", j'ai jamais entendu parlé de ça en quatre décennies d'existence.
Larme_Fatale a écrit : ↑ven. 15 avr., 2022 2:52 am
Bonsoir Florale.
Je suis contente que ce thème t'inspire.
Pour moi le " concours" continue.
J'ai lu ton texte dont je t'ai dit combien je l'ai trouvé prenant et bien écrit.
J'ai lu le texte de Michèle à qui je vais répondre aussi,
Mais c'est dommage que toutes et tous ne lisions pas l'ensemble des textes.
Je te souhaite une bonne inspiration ainsi qu'à tous les participants.
Merci d'avoir répondu.
En passant, mon prénom s'épelle "Michelle" et non pas "Michèle".
Et tu ne m'as toujours pas dit ce qu'est un "journal infime". Un journal intime, je sais ce que c'est. Mais un "journal infime", j'ai jamais entendu parlé de ça en quatre décennies d'existence.
Bonjour MichelleD !
Alors, un journal infime, pris comme ça, ça n'existe pas. C'est un jeu de mot avec "journal intime", justement. Cela désigne donc juste un journal très court. Après, à toi d'imaginer à partir de ce thème ce que cela pourrait être.
Par exemple, dans le texte de Larme_Fatale, une femme note dans un journal sa vengeance.
Laisse libre cours à ton imagination !
Bonne journée !
Bonjour Michelle D.
Ce que Florale vient de t'expliquer est exactement ce que je t'ai déjà expliqué deux fois.
Je suis un peu embêtée mais je ne vois pas quoi rajouter à nos explications
Un journal infime ne se définit, dans mon idée, que par un jeu de mots. En remplaçant le t par le f on en fait un journal intime, comme tu le connais, mais il va être rédigé soit de manière très courte ou, comme je l'ai fait, de manière express, en raccourcissant énormément les phrases pour que chaque jour de ce journal ne soit pas une longue narration de tout ce qui s'y est passé dans la journée.
Journal inFime= journal inTime mais rédigé très court ou en express.
Voilà ce que je peux encore t'en dire.
Voilà ma participation ! Un peu tardive, désolée !
Julie rentrait du collège dans le soleil couchant de ce mois de février. Elle longeait des maisons d'où s'échappaient les odeurs des repas qui se préparaient. Elle avait hâte d'être chez elle pour se détendre. Elle croisa soudain Timéo Lobrit, accompagné de Lola, sa petite sœur :
- Bonjour Timéo, le salua-t-elle, en rougissant malgré elle
- Bonjour Julie, répondit-il, tout aussi rouge
Elle sourit et continua son chemin. Elle arriva bientôt devant un lourd portail rouillé, qu'elle ouvrit. Une sympathique langue baveuse l'accueillit. Shorty, un border collie de quatre ans, avait l'habitude de venir accueillir sa jeune maîtresse quand elle rentrait. Julie lui gratta affectueusement la tête, puis reporta son attention sur la maison. Elle commençait à s'y habituer. Ils avaient emménagé en août dernier. C'était une maison vieille, mais en bon état. La jeune fille entra et salua ses parents, qui regardaient leur émission préférée à la télé. Ils la saluèrent en retour. Alors qu'elle se servait un verre de jus de pomme, sa mère lui demanda :
- Ma chérie, en montant au grenier, j'ai trouvé un vieux carton tout au fond, je ne l'avais pas remarqué. L'ancien propriétaire a dû l'oublier. Il n'est pas joignable hélas. Tu pourrais le vider, pour qu'on décide quoi jeter ou vendre?
- Mais maman, j'avais prévu de commencer le roman que je me suis acheté. C'est "Gardiens des cités perdues", ça à l'air génial.
- ...
- Bon, d'accord, j'y vais, se résigna-t-elle
Elle posa son sac dans sa chambre, caressa Marty, son chat, puis monta au grenier. L'escalier grinçait affreusement sous ses pieds.
Le grenier ressemblait à n'importe quel autre grenier, avec un toit en pente et des toiles d'araignées. Le carton en question était posé en plein milieu, dans la lumière que laissait passer une petite fenêtre. Julie s'agenouilla et commença à en sortir différents objets. De la vaisselle, de vieux bibelots poussiéreux et des vêtements élimés. Elle les tria selon leur catégorie et leur état. Alors qu'elle pensait avoir fini, elle remarqua un carnet d'un vert délavé qu'elle n'avait pas vu. Elle le sortit et l'ouvrit. C'était un journal apparemment, qui devait appartenir à une jeune fille qui vivait ici avant. Elle commença à le lire :
"19 mai 1979 : Hier, au marché, j'ai rencontré Charles. Il vient d'emménager. Il a un doux regard brun et des cheveux très noirs. Il a l'air gentil. Mais il n'est pas vraiment mon genre.
3 mai 1980 : Charles m'a dit qu'il m'aimait pour la première fois. Je me sens vraiment heureuse. Savoir que je compte aux yeux de ce merveilleux jeune homme me comble de bonheur. Ensemble, nous nous promenons, allons voir des films, passons du temps à la bibliothèque... Nous n'en n'avons encore parlé à personne. Seul Geoffrey, mon grand frère, est au courant. Mais il a promis de ne rien dire. Et je lui fait confiance. Mais j'en parlerai bientôt à papa. Et j'espère de tout mon coeur qu'il acceptera d'apprendre à connaître Charles.
12 juillet 1980 : S'il y a des tâches sur cette page, c'est parce que j'ai pleuré en écrivant. J'ai présenté Charles à papa. J'ai voulu tout faire pour que cela se passe bien. J'ai invité Charles pour le thé, avec papa et Geoffrey. Je l'ai présenté, et je lui ai dit que je l'aimais. Le visage de papa est devenu rouge. Il a balayé d'un geste du bras tout ce qu'il y avait sur la table, a saisi Charles par le col et l'a jeté dehors. Geoffrey et moi avons essayé de l'en empêcher, mais rien n'y a fait. Puis il m'a crié qu'il m'interdisait de le revoir. Franchement, à quoi est-ce que je m'attendais? Depuis la mort de maman, il est colérique et imprévisible. Et puis, il refuse d'admettre que j'ai grandis. Je viens quand-même d'avoir 20 ans! Mais je ne peux pas, je refuse d'abandonner Charles.
1 août 1980 : Papa reste fermement sur ses positions. Je pense, que je vais devoir prendre la plus grave décision de toute ma vie... J'espère que Geoffrey me pardonnera.
Puis plus rien. Julie tourna frénétiquement toutes le pages, mais le reste du journal était vide. Mais, mais non! C'était impossible! Elle ne pouvait pas avoir fini son journal comme ça! Que leur était-il arrivés, à elle et à Charles?! Où étaient-ils à présent?! Elle vérifia toutes les autres affaires du carton, espérant y trouver la moindre trace de cette jeune fille, mais il n' y avait rien. Elle s'écria alors :
- Mais c'est impossible!!
Quelques secondes plus tard, elle entendit des pas dans l'escalier. Son père déboula dans la pièce :
- Julie, que se passe-t-il? Tu t'es blessée?!
- Non, geignit-elle, regarde...
Son père prit le journal et le lut. Ses yeux s'écarquillèrent :
- Mince...
- Papa, il faut qu'on sache ce qu'il c'est passé! Ce qu'elle est devenue! On ne pourrait vraiment pas contacter les anciens propriétaires pour leur demander?
- Non, dit-il en soupirant, ils sont passé par une agence immobilière et n'ont laissé aucune coordonnée. Je suis désolé, ma puce, mais on ne peut pas se tourner vers eux pour des explications. En revanche...
- Quoi?
- Eh bien, je me souviens du nom de l'ancien propriétaire. C'est Geoffrey Gyss.
- Geoffrey! Comme le frère de la jeune fille.
- Oui. Mais c'est tout. Je suis vraiment désolé, mais je ne vois pas comment on pourrait découvrir ce qui c'est passé ensuite. Est-ce que tu voudrais garder ce journal?
- Oui, s'il-te-plaît. Mais j'essaierai quand-même d'interroger les voisins. Ils savent peut-être quelque chose.
- C'est une bonne idée. Mais ne sois pas insistante si ça ne donne rien! Pour le reste des affaires du carton, on verra avec maman.
Julie hocha la tête.
La recherche auprès de voisins ne donna d'abord rien. Tous qualifiaient Geoffrey comme un vieil homme très gentil qui était devenu trop vieux pour s'occuper de lui tout seul. Ses enfants l'avait placé dans un EHPAD. En interrogeant les plus âgés, elle appris qu'il avait bien une soeur. Une petite soeur. Elle s'appelait Marie. Mais elle avait disparu du jour au lendemain, et personne ne se rappelait ce qu'elle était devenue. Geoffrey en parlait peu. A la mort de son père, il reçu la maison en héritage. C'était tout ce que ce vieil homme aigris avait à laisser à son fils.
Puis la jeune fille ne trouva plus rien. Pourtant, elle se refusa à arrêter les recherches. Elle continua, mais si elles devaient se révéler peu fructueuses.
Deux mois étaient passés. Les recherches de Julie ne donnaient pas grand-chose. Mais elle ne perdait pas espoir. Ses amis (dont Timéo), lui apportaient même leur aide. Ses parents aussi.
La bande de collégiens rentraient chez eux. Les jours s'allongeaient, si bien que le soleil commençait tout juste à décliner dans le ciel. Julie soupira :
- Et... Et si on ne trouvait jamais rien ?
- Mais non, ne dit pas ça ! riposta Alexandre
- Il a raison, renchérit Timéo, on va y arriver.
- Tiens, regardez, déclara Alexandre en passant du coq à l'âne, quelqu'un vient d'emménager !
Effectivement, un camion de déménagement était garé devant une maison, une petite voiture rouge garée derrière. Julie vit une vieille dame sortir de la voiture, un monsieur aux cheveux blancs à sa suite. L'homme ouvrit la portière arrière, et aida un autre homme à en sortir. La vielle dame installa une chaise pliante, puis pris le passager arrière par les mains et l'aida à s'asseoir. Elle se retourna et s'adressa à l'autre homme :
- Charles, pourrais-tu me donner mon sac, s'il te plaît ?
- Oui, bien sûr. Geoffrey se sent comment ?
- Il est calme. Et heureux.
Julie resta bête une seconde, puis fonça vers ce drôle trio. Elle se planta devant la femme et lâcha :
- Excusez-moi, vous êtes Marie Gyss?!
- Marie Soles. Gyss était mon nom de jeune fille. À qui ai-je l'honneur ?
- Je... Euh, Julie, moi c'est Julie. Mais... Pardon, est-ce que c'était à vous ?
Elle lui tendit le journal. La vielle femme haussa les sourcils, puis, dans geste doux et lent, le prit dans ses mains, l'ouvrit et en tourna les pages comme on caresse un vieux chat, avec délicatesse. Elle sourit :
- Bon sang, je l'avais oublié, lui. On ne peut pas dire que je le tenais régulièrement...
- Qu'est-ce que c'est, mon amour ? demanda Charles en s'approchant
- Un journal que j'ai commencé à tenir à peu près quand je t'ai rencontré. Mais j'étais paresseuse, j'y ai très peu écrit.
- Oui, euh, je suis vraiment désolée, s'excusa Julie, je me suis permise de...le lire. Pardon, je ne voulais pas être indiscrète ! Mais...
- Oh, ce journal est vieux de quarante ans, et je l'avais complétement oublié ! Je ne t'en tiendrai pas rigueur, chère Julie ! Mais, excuse-moi, tu disais ?
- Eh bien, votre journal fini de façon si abrupte... Si je puis me permettre, que vous est-il arrivé ensuite ?
Ses amis s'étaient approchés. Tous étaient silencieux, attentifs, attendant la révélation qu'ils attendaient depuis deux mois.
Marie eu un petit sourire triste, et, regardant les enfants, commença son récit d'une voix douce et émue :
- Après avoir écrit dans mon journal, j'ai rempli une valise, laissé un mot à Geoffrey, et je suis partie. Je suis allée voir Charles. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais. Je me suis dit qu'il pouvait parfaitement me quitter, refuser l'offre complètement folle que j'étais venue lui faire.
Elle s'arrêta un instant. Charles glissa une main dans la sienne. Elle sourit et repris :
- Je suis allée le voir, et je lui ai proposé de fuir. Je lui ai dit qu'ainsi nous pourrions être ensemble. Être heureux. Charles savait que ses parents ne m'aimaient pas trop. Ils ne me trouvaient pas assez distinguée pour leur fils. Charles m'a regardé, avec, ses magnifiques yeux bruns, il a pris un sac, et nous sommes partis. Nous avons voyagé à pieds, en train, à cheval. Et quand nous avons pensé être assez loin, nous nous sommes arrêtés. Nous avons construit notre vie. Nous avons eu trois enfants et huit petits enfants. Voilà.
Julie avait les larmes aux yeux. C'était bouleversant. Elle demanda d'une petite voix :
- Et qu'est-ce... Qu'est-ce qui vous ramène ici aujourd'hui ?
- Ma petite nièce a eu la gentillesse de me prévenir que sa mère et ses oncles avait décidé d'enfermer mon cher grand frère dans un EHPAD. Nous nous sommes écrit beaucoup de lettres après mon départ. Je ne mettait pas mon adresse, au cas où mon père me cherchait. Je ne supportait pas l'idée que mon cher Geoffrey, mon grand frère, mon meilleur ami, finisse ses jours là-bas. Ça a été long, mais j'ai réussi à convaincre sa famille de me laisser l'emmener ici. Je voulais le ramener chez lui... Charles et moi allons prendre soin de lui.
- C'est... Magnifique de votre part.
Marie sourit:
- Mes jeunes amis, il y a longtemps que je ne m'étais pas confiée là-dessus. En reparler me fait du bien. Merci.
Ils hocherent la tête. Alexandre se racla la gorge :
- Mais, vous..vous n'avez jamais revu votre père ?
- Avant de mourir, il m'a demandé de venir. J'ai hésité, mais j'y suis allée. Sur son lit de mort, il m'a demandé pardon.
Tous avaient les larmes aux yeux. Les collégiens regardèrent vers le camion, et Julie demanda :
- Est-ce qu'on peut vous aider?
- C'est gentil, répondit Charles, on veut bien.
Bonjour Florale, je viens de lire ta proposition.
J'ai vraiment beaucoup aimé. Un très beau texte écrit avec délicatesse.
J'ai beaucoup aimé le caractère très romantique de cette très jolie histoire.
Je n'ai eu qu'une hésitation parce que tu racontes que la maman de Julie n'est plus là, puis plus tard on voit que ses deux parents interviennent.
Est ce que j'ai mal lu?
En tous cas bravo pour cette inspiration et ta qualité d'écriture. Et ça c'est du journal infime! Exactement dans le thème.
Je te souhaite une belle journée du 1er mai.
Coucou Larme_Fatale!
Oh, c'est très gentil, merci !
Pour ta question, non, Julie à ses deux parents. C'est d'ailleurs sa mère qui lui demande de vider le carton où se trouve le journal.
C'est Marie qui raconte dans son journal qu'elle a perdu sa mère
En tout cas merci beaucoup, et bonne soirée à toi !
Moi j'aime écrire.
Le Lion ouvre plein de pistes et personnellement je me sens de partir comme d'habitude en suivant mon lmagination et ma plume.
Je valide
Bonne journée
