LES TROIS " M" D' AQUITAINE

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Notre région, l'Aquitaine et notre ville Bordeaux a connu à chaque siècle différent leur Grand « M », homme de Lettres, philosophe et humaniste qui ont marqué leur siècle et restent à toujours dans notre mémoire collective:
Au XVI° siècle : Michel de Montaigne
Au XVIII° siècle : Montesquieu, baron de La Brède
Au XX° siècle : François Mauriac
Commençons par le plus ancien : Michel de Montaigne

Michel de Montaigne, (1533-1592)

Michel Eyquem de Montaigne a légué à la postérité une œuvre immense, aussi considérable qu’inclassable : Les cent sept chapitres de réflexions regroupés en trois Livres que constituent Les Essais n’eurent de cesse d’inspirer et de questionner la pensée philosophique du monde occidental.
Autoportrait d’un gentilhomme du XVI° siècle fermement ancré dans son temps, Les Essais ne peuvent être compris sans revenir à cette période trouble et complexe de la deuxième moitié du siècle.
En proie aux guerres de religion, la France est profondément et violemment clivée par la guerre civile qui oppose protestants et catholiques.
Montaigne est tiraillé entre son attachement à Henri III, roi de France catholique, et sa fidélité à sa Guyenne natale de confession protestante. Ses Essais sont ainsi le miroir de cette configuration mouvante. Mêlant réflexions politiques, religieuses, humanistes et critiques, l’œuvre se nourrit des riches expériences que Montaigne put faire tout le long de sa vie. SI Montaigne est à lui-même son propre objet d’étude, cette quête perpétuelle de connaissance de soi est tout sauf narcissique. Le récit de ses démarches intellectuelles, de ses voyages et ses engagements est l’occasion d’un dialogue avec lui-même, avec ses contemporains comme avec les auteurs de l’antiquité mais aussi avec ses lecteurs.
Son texte dépourvu de rhétorique ne cherche à convaincre mais à éveiller la réflexion sur des enjeux tels que la torture, l’esclavage, le gouvernement.
Certains diront que Les Essais sont une tentative de dialogue avec l’absent, Montaigne ne fait que suggérer des pistes de réflexion et, souvent n’apporte pas de réponse laissant au lecteur le soin de construire sa propre opinion.
Son style suit ses pensées, passant de l’une à l’autre, rebondissant sur une digression qu’il amorcée, ou évoquant un souvenir au sein d’un exemple, qui en appelle un autre.

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Notre région, l'Aquitaine et notre ville Bordeaux a connu à chaque siècle différent leur Grand « M », homme de Lettres, philosophe et humaniste qui ont marqué leur siècle et restent à toujours dans notre mémoire collective:
Au XVI° siècle : Michel de Montaigne
Au XVIII° siècle : Montesquieu, baron de La Brède
Au XX° siècle : François Mauriac
Commençons par le plus ancien : Michel de Montaigne

Michel de Montaigne, (1533-1592)

Michel Eyquem de Montaigne a légué à la postérité une œuvre immense, aussi considérable qu’inclassable : Les cent sept chapitres de réflexions regroupés en trois Livres que constituent Les Essais n’eurent de cesse d’inspirer et de questionner la pensée philosophique du monde occidental.
Autoportrait d’un gentilhomme du XVI° siècle fermement ancré dans son temps, Les Essais ne peuvent être compris sans revenir à cette période trouble et complexe de la deuxième moitié du siècle.
En proie aux guerres de religion, la France est profondément et violemment clivée par la guerre civile qui oppose protestants et catholiques.
Montaigne est tiraillé entre son attachement à Henri III, roi de France catholique, et sa fidélité à sa Guyenne natale de confession protestante. Ses Essais sont ainsi le miroir de cette configuration mouvante. Mêlant réflexions politiques, religieuses, humanistes et critiques, l’œuvre se nourrit des riches expériences que Montaigne put faire tout le long de sa vie. SI Montaigne est à lui-même son propre objet d’étude, cette quête perpétuelle de connaissance de soi est tout sauf narcissique. Le récit de ses démarches intellectuelles, de ses voyages et ses engagements est l’occasion d’un dialogue avec lui-même, avec ses contemporains comme avec les auteurs de l’antiquité mais aussi avec ses lecteurs.
Son texte dépourvu de rhétorique ne cherche à convaincre mais à éveiller la réflexion sur des enjeux tels que la torture, l’esclavage, le gouvernement.
Certains diront que Les Essais sont une tentative de dialogue avec l’absent, Montaigne ne fait que suggérer des pistes de réflexion et, souvent n’apporte pas de réponse laissant au lecteur le soin de construire sa propre opinion.
Son style suit ses pensées, passant de l’une à l’autre, rebondissant sur une digression qu’il amorcée, ou évoquant un souvenir au sein d’un exemple, qui en appelle un autre.


Au XVIII° siècle : Montesquieu, baron de La Brède
Montesquieu, (1689-1755)

De noblesse de robe, le baron de Montesquieu et de La Brède n’en reste pas moins un homme simple. Très tôt, il se passionne pour les sciences et mène des expériences scientifiques. Cette soif de savoir et sa foi en l’être humain font de lui un humaniste et un précurseur des Lumières.
Son engouement pour les découvertes scientifiques et techniques de son temps entrera en écho avec le travail des encyclopédies. Travailleur, méthodique, philosophe et penseur de sa société. Montesquieu est l’auteur des Lettres Persanes et de L’Esprit des Lois, ses deux œuvres les plus connues.
Dans la première, Montesquieu offre un regard satirique et piquant sur la société de l’époque. Il renverse la situation : ce ne sont pas des voyageurs français qui vont en expédition à la découverte de nouveaux mondes, mais deux persans qui retracent leurs impressions sur la société française. Amusement et stupéfaction sont de mise. Par le truchement de ses personnages et l’ironie, il parvient à faire passer de vives condamnations contre les mœurs et les institutions françaises.
L’histoire, la politique et le droit français ne cesseront plus d’interroger l’écrivain, surtout que, grand voyageur, Montesquieu a étudié les autres sociétés. Par suite de ses voyages, Montesquieu quitte sa vie parisienne et retourne à La Brède où il se met à travailler d’arrache-pied. Studieux, il s’emploie à retranscrire ses pensées nées de nombreuses lectures, et de l’observation fine de son environnement. C’est à ce moment qu’il écrit L’Esprit des Lois. Son entreprise consiste à revenir à l’essence, à l’âme des choses, communes à toute société : celles qui fondent l’universalité. Il s’insurge également contre la torture et l’esclavage, et croit à un monde fondé sur le bonheur de l’humanité. Précurseur de la séparation des pouvoirs, son texte servira à l’établissement de la Constitution française de 1791.

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François Mauriac, (1885-1979)

François Mauriac est un poète, romancier, dramaturge, essayiste et journaliste français connu pour son engagement politique et le récit des drames familiaux tel que Le Sagouin, Thérèse Desqueyroux ou le Nœud de vipères.
Issu d’une famille bordelaise aisée, François Mauriac fréquente toute sa jeunesse les paysages girondins et la grande bourgeoisie. Il monte à Paris en 1907, pour se consacrer à l’écriture. L’ouvrage Les Mains jointes qui annonce les premiers thèmes chers à l’auteur : l’innocence le l’enfance et la quête de pureté.
Défendant les Républicains lors de la Guerre d’Espagne, résistant durant la seconde guerre mondiale et militant en faveur de la décolonisation des pays du Maghreb, Mauriac prend parti toute sa vie contre les injustices. Entre 1913 et 1970, Mauriac compose une œuvre romantique considérable où il se révèle un remarquable analyste des passions de l’âme et un virulent pourfendeur de la bourgeoisie provinciale. La plupart de ses romans évoquent les conflits et les contradictions humaines : le désir charnel et l’exigence de pureté, l’être et le paraître, l’amour de Dieu et la haine de soi et de l’autre.
Thérèse Desqueyroux raconte ainsi le destin d’une jeune femme ayant perdu toute emprise sur sa vie de bourgeoise, étrangère à elle-même et aux autres, au point qu’elle tente d’empoisonner son mari. Pour éviter le scandale, sa famille la fait acquitter avant de la séquestrer.
Le Nœud des vipères, quant à lui, est la confession d’un vieillard ennemi des siens, avec lesquels il n’a jamais pu communiquer sur d’autres sujets que l’argent, qui a supplanté toute forme d’amour.
Ses romans qui comptent bien d’autres grands titres encore comme Le Mystère Frontenac et Genitrix ou Le Désert de l’amour lui vaudront tour à tour d’être reçu à l’Académie française et de recevoir le Prix Nobel de littérature.
Leurs statues à Montaigne et Montesquieu sont réunies pour l' éternité dans le Jardin Public, centre ville de Bordeaux .

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