Vraiment une mauvaise lecture, frustrante, lue pour un autre challenge. J'ai détesté du tout au tout. Les personnages ne sont pas attachants et très peu nuancés (les antagonistes sont dépeints tout de noirceur, aucune profondeur - on vous les ferra détester pour être sûrs que vous vous ralliez aux protagonistes quand
ils les tueront
- dommage, l'auteure n'a aucune subtilité, et c'est la meilleure façon de me donner envie de soutenir les antagonistes dans toutes leurs noirceurs exagérées
je dois bien être la seule à soutenir le personnage de Lepida, qui apparemment n'a aucun amour ou qualité en elle, finalement, j'ai trouvé sa façon d'être décrite hyper sexiste - si une femme aime le sexe et fait des efforts d'apparence, ouhlala, elle mérite ce qui lui arrive, j'imagine - et d'un coup, on oublie que son premier crime avec le fils de son mari, son beau-fils, l'adultère, c'est une faute qui se partage ou non ? Oh non, bien sûr que c'est cette séductrice la cause. Pas une seule fois dans le roman, il n'y a quelque chose qui pourrait la racheter à nos yeux - j'ai détesté le traitement de ce personnage qui aurait pu être nuancé)
, les romances mauvaises et très peu trépidantes, c'est d'autant plus terrible que plutôt que roman historique, c'est une romance, minable où l'on retrouve des couples partout (très peu réaliste), le côté historique est là uniquement si vous n'y regardez pas trop près : le décor est planté, les évènements arrivent et il y a de manière anecdotique des choses racontées qui sont historiques. Le reste, oubliez. Vous allez retrouver des personnages avec des comportements, des attitudes anachroniques - pareil pour la façon dont ils s'expriment. C'est bien trop : l'auteure écrit de manière plate, beaucoup d'images tombent à l'eau quand elles ne sont pas juste d'un ridicule achevé...
les amants qui se retrouvent au lit et qui sont décrits comme un nœud de cordes tièdes. Lepida qui tout du long est comparée à une vipère et au moment où elle meure étranglée, et décrit son supplice de manière à satisfaire les lecteurs assoiffés de sang compare elle-même, ses beaux cheveux qui se défont de son chignon comme un nœud de serpents... as if !
mais si en plus, les personnages parlent avec trop de modernité - et je parle du vocabulaire, pas des tournures de phrases...
Et alors, les personnages historiques... ils se retrouvent avec un portrait hyper noirci
(Domitien - apparemment l'auteur ne se serait basée que sur les écrits à son encontre - Suétone et cie - je veux bien que les sources ne se bousculent pas au portillon pour faire des éloges à un empereur frappé de Damnatio Memoriae, mais quand même : enfin, je comprends,... il fallait bien un grand méchant à cette histoire !),
soit l'inverse est arrivé
Julie, la nièce - devenue vestale : du grand n'importe quoi - c'est impossible d'y entrer comme ça, et leur description est à côté de la plaque... mais aussi Domitia, son épouse, qui dans la réalité malgré que cela aurait pu lui nuire, est restée fidèle au nom de son feu mari, a été transformée en l'instigatrice du complot - du coup, elle est dépeinte en bonne matrone indépendante et manipulatrice mais bienveillante dans ce livre - la vraie maitresse de Rome...
Ne vous faites pas plus d'illusion avec les personnages fictifs - au mieux inintéressants, au pire, ils méritent des baffes comme Vix... et leurs attitudes, leurs comportements... avec des citoyens romains ou des matrones... rien n'est crédible : ils auraient été tués de façon ignoble bien des pages de longueurs plus tôt, en réalité. Finalement,
cela finit en happy ending bien gnangnan, où apparemment l'impératrice Domitia s'abaisse à organiser tout pour le bien-être des assassins - une prostituée juive, un ancien gladiateur et leur rejeton - l'argent pour leur voyage, le voyage lui-même, elle donne même un bijou pour qu'ils s'achètent une maison et des robes de sa garde-robe... Mais bien sûuuuuur... Comme si le bas peuple avait une telle importance à leurs yeux... d'autant plus, des conspirateurs... ils auraient été tués tout simplement, pour ne pas qu'ils vendent la mèche.
Bref, je pourrais en parler encore plus longtemps, tellement il m'a frustré, mais en résumé, c'est une perte de temps.