Voici ma participation ! Je lirai vos textes en fin de mois ou début août !
Cette mer
Je m’y mire et j’admire,
Cette mer qui scintille.
Les flots sont légers,
Quelques remous de vie.
Le soleil y plonge et s’y reflète,
Les odeurs emplissent les narines,
Des rus, des ruisseaux, des fleuves
Cette mer s’augmente.
Sur un large chalutier, elle navigue, cette mer
Cette mer de poissons, de poissons morts.
Un nouveau filet se jette et se déverse.
On a oublié les pièces, Charon refuse.
Mais pour du plastique et un cadavre,
D’autres tendent les bras.
Le soleil offre une ultime chaleur.
On se pince les narines.
Des assiettes, des plats, des conteneurs,
La mer s’appauvrit.
Amusant ou non, en vieux français, le mot "mer", en tant qu'adjectif, était synonyme de pur, entier...
Micum, toujours de la finesse dans ta plume.
Très beau poème. J'ai beaucoup aimé le message sur nos océans et nos mers qui s'appauvrissent.
"Sur un large chalutier, elle navigue cette mer."
Pourquoi cette mer navigue-t-elle et pas le chalutier?
Un effet de style certainement voulu. À te lire.
cela fait très longtemps que je n'avais pas pondu quelque chose.
je suis assez satisfait du texte que j'ai écrit, j'espère qu'il vous touchera.
J’avais vingt ans ce jour-là, un jour ô combien important pour l’avenir de
l’humanité. C’est du moins ce que le Général nous avait dit avant que nous ne
montions tous dans ces minuscules embarcations de débarquement.
J’avais descendu lentement le filet me conduisant dans cet engin m’emmenant
vers la mort.
L’embarcation s’éloigna alors du navire et nous foncions vers le combat.
Je scrutais les gars autour de moi. Etant d’un naturel méfiant et réservé, je
n’avais noué aucun lien de camaraderie ni d’amitié avec mes compagnons
d’infortune. Dans l’esprit de tous les soldats à mes côtés, une seule chose était
certaine, nous ne reviendrons pas tous.
La houle de la mer se faisait forte, je tenais très fortement mon pistolet
mitrailleur Thompson M1A1 contre moi. Certains de mes camarades
vomissaient toutes leurs tripes dans les embarcations. Un liquide blanc d’odeur
nauséabonde sortait de leurs bouches et trempait mes rangers. D’autres serraient
des colliers, des gris-gris, des objets futiles censés porter chance et leur éviter
d’être mortellement touché.
Nous n’étions qu’à quelques centaines de mètres de la plage. Des tirs
d’obus tombaient dans l’eau rajoutant encore à la houle. Soudain, un obus
foudroya l’embarcation à côté de la nôtre. Elle prit feu immédiatement. J’eus
tout juste le temps de la voir s’embraser. Cette boule de feu perdit sa trajectoire
et percuta notre embarcation de plein fouet. J’ai vu plusieurs hommes passer
par-dessus bord, ils sont probablement morts.
D’un coup, nous étions échoués sur le sable, il fallait avancer. Il fallait avancer.
Par reflexe, je m’accroupis pour éviter les tirs de mitrailleuses allemandes. C’est
alors que la trappe s’ouvrit et que le capitaine nous hurla dessus d’avancer.
Il m’empoigna l’épaule et m’hurla dessus :
- Avances ! A l’attaque ! A l’…
Une balle venait de lui transpercer le crâne. Je m’écroulais dans le bateau
pensant être touché. J’attendis que la mort me fauche, mais Elle n’a pas voulu de
moi. Elle a fauché le pauvre type juste devant et celui à ma droite et celui à ma
gauche mais pas moi, pas moi…
Les tirs de l’ennemi se concentraient sur les autres embarcations qui venaient de
s’échouer et qui déversaient leurs lots de soldats armés jusqu’aux dents.
Dans un effort inconscient, je me suis relevé et ai couru jusqu’au premier
hérisson tchèque devant moi. Je me suis allongé devant, priant pour que cette
minuscule couche de métal soit un rempart suffisant, un bouclier, une force
s’élevant entre moi et la mort. Un obus tomba à environ dix mètres devant moi
dans un formidable fracas. Il pulvérisa plusieurs soldats et en démembra
d’autres. Une jambe atterrie juste à côté de moi.
Sachant qu’il était peu probable qu’un obus frappe deux fois au même endroit, je
me suis relevé et ai sauté la tête la première dans le trou. Je me suis enfoui la
tête dans le sable, espérant naïvement que l’ennemi allait calmer son feu.
Naturellement il n’en fut rien, et au contraire, les balles continuaient de siffler
près de ma tête.
Un homme sauta à côté de moi et hurla :
- Ne reste pas enfoncé, avances ! Il faut avancer ! Il faut…
Il se saisi soudain la poitrine, se pétrifia, puis il tomba comme une masse ; mort.
Son visage pétrifié de terreur me fixa intensément.
Je regardais alors où était l’objectif. Plus que quelques centaines de mètres,
c’était faisable.
Je pris une profonde inspiration et sortis de mon trou. J’allais toujours tout droit
sans me préoccuper des coups de feu. Plus que cent mètres environ, je sentais
que j’allais enfin pouvoir me mettre temporairement à l’abri. Plus que cinquante
mètres, c’était la bonne, je me préparais à faire un plongeon en avant quand
quelque chose, un éclat, une balle ou je-ne-sais-quoi me cisailla le genou. Je
m’écroulais sur le sable sous une douleur atroce. Mes cris ne s’entendaient pas
plus que ceux des autres sur cette plage infernale.
Je regardais derrière moi, l’Enfer existait bel et bien, et j’y étais. Je vis des
hommes avec des bras perdus, des tripes sortis de leur ventre, des soldats
entièrement calcinés suite à des balles ayant touchées les lance-flammes.
J’étais, ce jour, témoin de la barbarie humaine.
Les balles sifflaient toujours, les obus tombaient toujours, les hommes
avançaient toujours, la Mort frappait toujours.
A quelques mètres devant moi, des soldats agglutinés près des tranchés ennemis
venaient de faire sauter des bangalores pour faire disparaître ses maudits
barbelés.
Les cris redoublèrent, les râles des soldats mortellement touchés redoublèrent.
Ma douleur… je la sentais maintenant, je regardais mon genou, il baignait dans
une marre de sang et je vis des morceaux de ma peau jonchés au sol.
Je souffrais atrocement. Cette douleur irradiait tout mon être. Je vis une forte
lumière blanche et un bruit strident vrilla mes oreilles, je m’évanoui.
- Papy tu viens jouer ?
Je regardais mon petit fils faire innocemment un château de sable sur cette plage
m’ayant tant fait souffrir. Je me revoyais courir comme un fou pour ma vie et
lui, il était là en train d’empiler du sable.
Je regardais la mer, celle-là même qui avait failli me prendre la vie plusieurs
décennies plus tôt. Je fermais les yeux, je pouvais encore entendre ces salopards
de nazis nous tirer dessus. En les ouvrant à nouveau, j’étais inondé de bien-être
en voyant ma fille s’occuper de son fils. Elle était radieuse. Les mitrailleuses
s’étaient tues pour laisser place aux seuls sons du ressac de la mer et des petits
cris joyeux des bambins.
- Soit sage.
Ma fille revenait vers moi.
- J’avais pensé que c’était une bonne idée de te faire revenir en Normandie
pour venir voir des anciens camarades de combat.
Après être demeuré silencieux quelques instants je lui lâchai un sourire tendre et
lui dit sincèrement :
- Oui, tu as bien fait. Les Etats-Unis sont d’un ennui mortel l’été.
Elle rit doucement.
J’avais survécu, j’avais vécu. J’avais donné la vie.
La journée s’écoulait lentement jusqu’au crépuscule.
Ce fameux 6 Juin 1944, la mer n’avait pas prit ma vie. Je la regardais à nouveau,
puis mon regard se posa sur mon petit-fils. Comment pourrais-je lui expliquer ce
que j’avais vécu ? Comment lui expliquer la furie de ce jour ? Comment
pourrait-il comprendre ? Un jour peut-être, il comprendra.
Ma fille me conduisit jusqu’à notre gîte. La mort n’avait pas voulu de moi sur
ces terres de France.
J’étais très vieux à présent.
Cette nuit-là, je m’installais dans mon lit. Mes yeux se sont clos.
J’entendais la mer au loin, elle était paisible. Ma vie s’arrêtait aussi,
paisiblement…
Larme_Fatale a écrit : ↑sam. 16 juil., 2022 8:28 pm
Micum, toujours de la finesse dans ta plume.
Très beau poème. J'ai beaucoup aimé le message sur nos océans et nos mers qui s'appauvrissent.
"Sur un large chalutier, elle navigue cette mer."
Pourquoi cette mer navigue-t-elle et pas le chalutier?
Un effet de style certainement voulu. À te lire.
Alooooooooors, cette mer, il s'agit de la mer de poissons pêchés au filet, cette même mer qui scintille du fait des écailles des animaux. De même, c'est le filet du chalutier qui se jette et se déverse et non le cours d'eau quel qu'il soit.
Cette mer navigue sur le chalutier, car elle a été retirée de la mer.
Je ne sais pas si c'est bien clair mon explication
On peut dire que la mer a été démontée, comme le disait un certain feu humoriste...
Je vois bien.
C'est d'autant plus poétique. L'effet de style m'a échappé. J'ai lu avec plaisir et, en me laissant emporter par le plaisir je n'ai pas été assez attentive.
Bonne fin d'après midi.
Merci.
Larme_Fatale a écrit : ↑ven. 15 juil., 2022 4:56 am
Court mais efficace.
Un très beau poème qui délivre un message d'une urgence absolue.
Très bonne idée, evan_jtm
Le plaisir c'est se lire entre nous evan_jmt.
Je vais lire le texte de Columbo plus long. Je manque de temps mais j'essaie de vous lire tous, comme Florale le fait.
Bonne continuation , bonne inspiration.
Bon, alors... J'ai été absente, parce que j'étais en vacances !
J'ai pu lire vos textes :
Micum, un poème bien écrit, percutant, qui reflète bien l'urgence de la situation, c'est super, bravo ! Merci à toi !
Columbo, ravie de lire ta participation ! Une utilisation originale du thème, c'est bien écrit, avec un thème dur et fort, tu as su faire preuve de finesse pour l'aborder. C'est bien !
Et evan_jmt, également un très joli poème, sur un thème également très important, c'est simple mais vraiment très efficace ! Super, et merci beaucoup !
Bonjour !
Voici ma participation pour ce mois-ci ! En espérant que mon texte vous plaira, je vous souhaite une bonne lecture.
"- Pourquoi ?
- Parce que tu m’as demandé ce que je voulais.
***
Un sourire timide se dessina sur ses lèvres. Elle se dirigea rapidement vers la porte de sa maison. Maison que l’on aurait pu qualifier de palace tellement elle était grande et luxueuse. La jeune fille qui l’habitait n’avait pas l’air de se sentir à sa place dans toute cette splendeur. Vêtue d’un short et d’un t-shirt trop grand, elle avait de magnifiques yeux bleus couleur mer et des cheveux mi-longs brun foncé. Son visage avait encore un air poupin, même si elle approchait très vite de la fin de l’adolescence. Sa démarche rapide et assurée trahissait son empressement. Empressement lié à la personne qui se trouvait derrière la porte.
Sa main se posa en douceur sur la poignée transparente et ce qu’elle vit en premier, dans l’entrebâillement, fut un sourire incertain qui devint vite rayonnant lorsqu’il l’aperçue. Aucun des deux ne sut qui avait enlacé l’autre le premier, mais leur étreinte fut longue. Ils ne voulaient pas se lâcher. Ils ne s’étaient plus vus depuis des mois – 253 jours, exactement – et leur étreinte fut trop courte pour ce qu’elle représentait.
- Je suis tellement heureux de te revoir, souffla-t-il.
Elle lui sourit et son visage s’éclaira. Elle était magnifique quand elle souriait comme ça.
- Moi aussi, répondit-elle.
Il l’attira dehors, sur un banc sous les saules pleureurs et lui demanda :
- Que veux-tu ?
- La mer. J’aimerais voir la mer.
- D’accord.
Il la regarda et elle se perdit dans son regard noisette en lui posant une question muette. La réponse ne se fit pas attendre. Il l’emmenait voir la mer pour leurs retrouvailles, pour la rendre heureuse.
***
Ils y furent en moins de trois heures. Elle sentit le parfum salé de cette merveilleuse étendue d’eau, ce qui prouvait qu’ils en étaient à proximité. Elle n’eut pas besoin de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait : tout se lisait sur son visage. Ses yeux pétillants trahissaient son bonheur, ses tremblements son envie irrépressible de s’approcher de la mer, de sentir le sable sous ses pieds nus et la caresse du sel marin sur sa peau.
Elle partit ramasser un galet qu’elle avait aperçu sur la plage.
- Pourquoi avoir choisi la mer ? demanda-t-il.
Elle ne répondit pas, toute occupée qu’elle était à observer son galet. Elle finit par tourner la tête vers lui.
- Pourquoi ? répéta-t-il.
- Parce que tu m’as demandé ce que je voulais. Et parce que la mer est le lieu que je préfère.
- Tu m’expliques ?
Elle lui sourit et le prit par la main. Elle l’entraina jusqu’au bord de l’eau, où ils commencèrent à marcher en suivant la ligne que traçait la mer. Leurs ombres s’étendaient loin derrière eux à cause – ou grâce – au soleil se couchant à l’horizon. Cette scène était tout ce qu’elle recherchait et tout ce qu’elle aimait.
- La mer, commença-t-elle, est immense. Infinie. En tout cas, c’est ce dont j’ai l’impression. Je ne l’ai vue que très peu de fois dans ma vie, et la dernière était il y a longtemps. Alors… Je voulais la revoir. Elle n’a pas changé.
» La mer me donne l’impression de pouvoir tout faire. Elle me redonne confiance. Elle m’attire, me fait réfléchir. Me fait observer. Penser. Sourire. Rire. Elle est tellement grande qu’elle me fait rêver, qu’elle me perturbe, me fait me sentir minuscule. Et j’aime toutes ces sensations. Alors je voulais les vivre encore une fois. Avec toi. Parce que toi aussi tu me fais me sentir plus vivante. Plus importante. Quoi de mieux que d’être en compagnie des deux êtres que j’aime le plus au monde ?
» Car oui, la mer aussi est une personne à part entière. Je suis certaine qu’elle à sa propre conscience. Comme nous. Enfin… Pas tout à fait. Elle a sa façon de penser, de communiquer et de voir les choses. De nombreuses personnes m’ont dit que c’était bien d’avoir des rêves et des croyances lorsque je leur en ai parlé. Sauf que cela n’en est pas un. Lorsque je quitterai ce monde, j’aimerais beaucoup qu’elle m’accepte en elle. Je voudrais ne faire qu’un avec cette immensité bleue qui m’attire tant.
» Et puis, enfin, la mer est quand même sacrément forte… Elle est l’habitat de beaucoup d’espèces maritimes qui se construisent une vie en elle.
Il posait un regard impressionné sur elle, accompagné d’une ébauche de sourire.
- C’est vrai, je n’y avais jamais pensé.
- C’est pour ça que lorsque j’y pense, je me sens encore plus unique car je n’ai, à ce jour, croisé aucune personne qui a eu ces pensées. Remarque… J’aimerais bien en rencontrer.
Ils continuèrent à marcher main dans la main pour s’arrêter quelques mètres plus loin. L’eau reflua et ils s’assirent à même le sable mouillé.
- C’est beau, murmura-t-il.
Elle hocha simplement la tête en retour. Il se tourna vers elle, l’air inquiet et lui demanda si elle allait bien. D’habitude, elle parlait plus et était très excitée. Il doutait qu’elle ait changé pendant son absence, mais il la questionna quand même.
Elle le regarda, se noya encore une fois dans ses yeux magnifiques, puis lui chuchota une réponse à l’oreille.
A la fin de la réponse, il tourna vivement a tête dans sa direction, les sourcils froncés. Son inquiétude reflua pour mieux revenir à la charge lorsqu’il prit la pleine mesure de ses paroles.
Elle essaya de poser la tête sur son épaule et il l’aida à s’installer plus confortablement contre lui. Il l’enlaça d’un bras, en gardant l’autre posé sur le sable pour ne pas perdre l’équilibre. Il posa sa tête sur la sienne.
Ils restèrent là pendant plusieurs minutes, qui se transformèrent en heures, et en jours peut-être. Enlacés face au soleil couchant. Face à la mer qui la faisait rêver. Cette mer qui donnait le sentiment d’être onirique puisqu’elle elle aurait très bien pu provenir d’un rêve aussi.
De nombreuses promesses étaient soufflées ici, sur ce sable. Mais celles qu’il lui souffla furent sincères et tenues ; la mer en fut témoin. Elle sourit. Sourit devant ce couple magnifique. Sourit devant la beauté du moment. Sourit pour elle. Elle sourit d’un sourire qui n’avait jamais autant fait briller ses eaux. D’un sourire qui la rendait rayonnante. "
Merci encore d'avoir eu la patience et l'envie de me lire et bonne journée à toutes/tous !
Winter_Louna, c'est magnifique ! Un texte tout mignon, un couple très attachant et une vision de la mer très belle qui fait rêver.
J'ai beaucoup aimé, merci à toi !
Coucou à tous !
Vous avez de super idées pour le mois d'août ! Bravo, et merci !
Voilà ma participation pour ce mois. Je ne savais pas vraiment quoi écrire, alors j'ai juste pris un carnet, un stylo, et j'ai laissé ma main écrire toute seule, j'espère que cela vous plaira !
Je rentre dans l'eau salée de cette petite plage où j'ai passé mes étés. Ma grand-mère paternelle l'appelait "La Mare aux canards", car il n'y a jamais de vagues. L'eau y est toujours calme, si calme.
Cette année, elle est aussi très chaude. J'y rentre sans la moindre hésitation. Je fais quelques brasses. La sensation que l'on ressent quand on nage, quand on sent l'eau salée couler sur nous, est l'une des plus agréable que je connaisse.
Je prends une profonde inspiration et je plonge. L'eau rentre jusque dans mes sinus. Ça brûle un peu, mais ça ne me dérange pas.
Je remonte et savoure le bol d'air qui rentre dans mes poumons. Plonger et remonter. Que c'est bon.
Je sens les grains de sable sous mes pieds. Je me tourne vers la plage. Mes parents se reposent sous les parasols. J'admire les enfants qui jouent au bord de l'eau : je me souviens, petite fille, quand je creusais des piscines sur le sable avec ma cousine. Nous y passions des heures. Nous avons encore beaucoup de plaisir aujourd'hui à aller à la plage, à plonger, nager, rire, être ensemble.
Je continue à nager. D'énormes sars sont autour de moi : on pourrait en attraper comme ça, avec un filet.
Le bon goût de l'eau de mer entre les lèvres, je me laisse tomber sur le dos, et je reste ainsi, sous le soleil, à faire la planche, tous les bruits étouffés par l'eau dans mes oreilles.
J'oublie tout mes problèmes. Tout n'est pas parfait, cet été, non, tout n'est pas parfait. Mais ça n'est pas grave.
Me retrouver dans cet endroit que j'aime tant me permets de me concentrer sur tout ce qui va bien : ma famille, ce lieu, cette île de beautés que j'aime tant, avoir pu partager pour la première fois mes souvenirs d'été avec ma belle-soeur. Et l'assurance que, quoi qu'il arrive, tout finira par s'arranger.
Doucement, je me relève. La plage est entourée de montagnes. Je distingue, au loin, le mont Gozzi, imposant et magnifique.
Je me remets à nager et continue de profiter de ces moments de bonheur que m'apportent l'été, la mer et les gens que j'aime.
Bonsoir Florale.
Ce thème nous a poussés à écrire le vrai. Vécu ressenti.
Les souvenirs sont intacts. Comme moi tu as revécu pleinement ces moments de bonheur avec ta cousine tes parents.
C'est pour tout ça que j'ai bien apprécié ton texte.
Des qualités dans la simplicité. Ça marche
Bonjour à tous.
Les deux thèmes me plaisent. Difficile de trancher.
De mon côté le thème Éclats de rire me plaît.
Ce mois-ci j'ai envie d'écrire pour bien faire rire, avec finesse
Bon, alors, du coup on a Ardeur, Acheter un ballon (j'enlève le "je" pour rendre le thème plus large), et Éclat de Rire. Il faut trancher.
Je vais attendre un ou deux jours, et je lancerai le thème d'écriture du mois d'août avec le thème qui aura le plus plus. Ça vous va si on arrête les propositions de thèmes là pour ne pas que ça prenne plus de temps?
Coucou !
Alors, oui, mais en fait j'attends plutôt votre avis pour trancher
Je ne veux pas prendre une décision dans votre dos, ça nous concerne tous.
Du coup, j'attends quelques avis, pour voir le thème le plus populaire.
Si personne ne donne son avis, on verra.
Mais je vous attends, donc n'hésitez pas à donner votre avis !
Perso je préfère Éclat de rire. On a deux termes forts qui donnent assez de liberté au niveau contexte et ton. Alors que Acheter un ballon, c'est très spécifique et précis, j'ai un peu peur qu'on n'ait pas assez de diversité. Et Ardeur, c'est beaucoup plus tourné vers la détermination, la motivation, que le rire ou la légèreté. Je ne le vois pas très judicieux pour l'été, où l'ambiance est plus aux vacances et à la détente.
Ardeur ne m'a pas inspirée de prime abord mais l'été est caniculaire et ça me fait penser à ce soleil de plomb plus qu'ardent qui nous grille. La catastrophe climatique qui s'annonve pourrait être un point fort du texte.
Avec ardeur comment réagir et lutter pour survivre à ce bouleversement?
J'achète un ballon, pour moi c'est l'été et ses plaisirs. J'y vois le décor d'un été léger et heureux où le ballon est partout, sur l'eau, entre footballeurs amateurs sur un coin de terre chaude, entre volleyeurs sur un terrain de beach volley, entre les mains des enfants qui profitent de ce temps de jeu, dans des éclats de rire joyeux etc.
Ça pourrait associer les deux thèmes, celui de Florale et le mien.
Quant au mien, j'ai du mal à dire qu'il m'inspire davantage car ça fait perso. Mais c'est vraiment le rire qui m'attire pour ce mois d'août.
Voilà mon avis pour trancher.
Oui Florale.
C'est exactement dans cet esprit qu'on écrit tous.
On devrait créer un petit émoticon pour chacun. Comme aux Césars on se décernerait en interne, rien d'officiel comme au temps du concours, l'insigne du premier texte, du texte original, du meilleur personnage...., de la description, du suspense, de l'intensité dramatique, du rire, de l'intrigue, de la poésie etc.
Je suis sûre que ce serait sympa et motivant.
