The Man Of The Editing House

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
Répondre
AuraMeher

Profil sur Booknode

Messages : 6
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : mer. 28 sept., 2022 9:16 pm

The Man Of The Editing House

Message par AuraMeher »

Bonsoir/ Bonjour,
Aujourd'hui je vous réunis pour vous présenter le roman que je suis actuellement entrain d'écrire.

Titre: The Man Of The Editing House

Genre: LGBTQIA+, Dark Romance, Erotique, Maison d'édition, Stage,Mafia

Résumer: Edern, un jeune universitaire tourmenté par, les insomnies, les impressions de déjà vu, et des cauchemar qui semblent si réel. Que lui est-il arrivé lors des années précédentes. Et qui est cette personne qu'il croise à chaque coins de rue? Celui qu'il a bousculer à l'entrée de la bibliothèque ce jour là? Cette accrochage paraît si cliché, mais c'est l'histoire de Edern Wagner.
AuraMeher

Profil sur Booknode

Messages : 6
Inscription : mer. 28 sept., 2022 9:16 pm

Re: The Man Of The Editing House

Message par AuraMeher »

Prologue
Edern

Le mois de juillet avant ma rentrée à l’université, un an que mon départ a été prévu et un an que j'appréhende ce changement après tout ce qu’il s'est passé dans ma vie. Un nouveau chez moi où je serais seul sans personne pour répondre à mes besoins. Plus de mère à mes trousses pour me demander si j’ai bien tout préparé et s’il ne me manque rien. C’est un peu une nouvelle vie qui s’offre à moi et je suis réellement plongé dans le grand bain. Tout est prévu et tout à été mis en place pour que plus rien ne m’arrive. J’ai hâte de quitter cette ville et toutes les choses qui se sont produites dans ce même endroit.
— Edern, les papiers sont prêts. Apprête toi. On part visiter ton nouveau chez toi
Mes affaires sont aussi aussitôt préparées à peine la phrase de ma mère finie. C’est tout ce dont je rêvais depuis que cette vie de misère a commencée. Une nouvelle école, de nouvelles personnes. Et peut-être l’amour ? Meh, ce sera pour plus tard... Les études avant tout. Les écarts et les conneries ne sont pas encore au planning pour cette année.
Le trajet est si long, les personnes qui marchent dans la rue sont trempées. Il a beaucoup plu cet été, nous avons à peine pu sortir pendant ces deux mois. Cet homme aux yeux bleus, et aux cheveux mouillés a retenu mon attention. : nos regards… Nos regards se sont croisés,dans cette voiture noire qu'on vient juste de coudoyer.
Après cette rencontre, plus rien ne sera comme avant. Quand nos regards se sont enlacés, il n'y avait plus que cette sensation de frisson qui m'a parcouru et à embaumé mon corps d’une chaleur atypique. Je ne saurais décrire ce qu’il vient de se passer ou même les sentiments qui m'ont traversés et me traversent encore, car ils se sont mélangés avec l’euphorie de la découverte et du renouveau. Je ne fais qu'imaginer ce qui aurait pu se passer depuis que nous nous sommes croisés. Qui était-ce? Mon regard suit le sien jusqu’à ce que sa silhouette disparaisse, engloutie par le rideau de pluie qui désormais nous sépare.
AuraMeher

Profil sur Booknode

Messages : 6
Inscription : mer. 28 sept., 2022 9:16 pm

Re: The Man Of The Editing House

Message par AuraMeher »

Chapitre Un
Edern

Je me réveille en sursaut bien avant que mon alarme ne sonne. Le soleil n'est même pas encore levé à cette heure-ci. La lumière des lampadaires, qui éclaire la rue, traverse l'entre-ouverture des rideaux mal fermés.Ne comprenant toujours pas pourquoi ce rêve me hante, jusqu’à que je ne sache plus faire la distinction entre mes souvenirs et l’influence de mon imagination. Ce semi-cauchemar revient si souvent ces temps-ci. Je me lève de mauvaise humeur, en pleine réflexion avec moi-même et pour seule compagnie, mes sueurs froides et un terrible mal de tête. J'essaie de ne pas trop y penser pour ne pas que ça me gêne durant la journée. Enfin bon, motivé pour me préparer, je m'apprête doucement en allant me laver pour essayer de me relaxer un minimum... Mes affaires sont posées sur ma chaise de bureau. Comme haut, j'ai préparé une chemise blanche à longue manche, un pull de couleur pale sans manches avec une encolure en V et quelques petites lignes noires près du col. Le pantalon est simple, noir et droit, un pantalon de costume.
Dans mon petit appartement, ma chambre se trouve à côté de la salle de bain, je n'ai pas besoin de faire un long trajet. En traversant le couloir, je croisse mon chat, Moki, c'est un petit chaton tigré, gris et blanc qui me suit partout quoi que je fasse. En arrivant dans la salle de bain, je me déshabille pour prendre ma douche. L'eau met du temps à chauffer, mais elle est devenue assez chaude pour que je puisse enfin rentrer dedans. La sentir couler le long de mon corps me détend et me relaxe dans mon entièreté. Ça fait du bien de sentir la chaleur après cette longue nuit. En me concentrant pour ne pas penser à mon horrible réveil de ce matin. Plus je me dis de ne pas y penser, plus il me revient en détail. La nausée me vient, je m'assois sous la pression de l'eau, déglutis une bonne fois, pris de vertiges... Quand ça commence à aller un peu mieux, je me lave les cheveux, puis les rince pour passer à mon corps. Pleins de petites cicatrices décorent mon corps, des cicatrices de mon enfance, dont l'une que je ne me souviens pas m’être faite, elle est assez visible, se trouve sur mon flanc droit, une longue trace rougeâtre. Quand j'ai fini de prendre ma douche, je commence à m'habiller tranquillement tout en me dirigeant vers le salon, je me souviens avoir laissé mon sac de la veille avec mes devoirs posés sur la table. Tellement épuisé hier que j'ai tout laissé ainsi et je n'ai même pas fait la vaisselle. Hum… Du moins c'était un plat réchauffé. Première chose à faire, débarrasser les restes, faire mon sac, et ranger tout ce que j'ai laissé traîner. Après ça, je prends mon café près de la fenêtre de la cuisine pour prendre un peu l'air. Dehors il fait tout blanc on est en novembre, la neige recouvre tout le paysage, c'est l'une des plus belles vues que l'on puisse admirer en hiver... Bon, il doit faire froid, les couches en plus vont être mes meilleures amies pour ne pas attraper un truc. J'aime énormément la neige... Mais tant que j'y pense, est-ce qu'avec toute cette neige les routes sont dégagées ? Je n'arrive pas à voir l’asphalte depuis la fenêtre, il y a un arbre juste en dessous qui bouche la vue de la chaussée. Je verrais en y allant. J'espère qu'ils ont pu le faire, sinon je devrais rester cloîtrer chez moi,chose qui ne m'arrangerait pas vraiment. A vrai dire la poisse me guette assez comme ça. Je ne veux pas prendre le risque d'y aller à pied ou de faire du stop. Mais je ne me plaindrais pas si je pouvais rester à la maison quelques heures de plus…
Suite à mon entrée à l'université, j'ai dû déménager loin de chez moi pour être plus près, j'ai choisi ces études en fin d'année. Donc j'ai pris un petit appartement qui est assez proche de là. à l'université, j'étudie dans la faculté de littérature et les langues, c'est assez compliqué de suivre les cours mais j'essaie de faire de mon mieux. Pour les heures extra-scolaires, j'ai un job à temps partiel qui me permet d'arrondir les fins de mois. C'est un petit boulot que j'ai trouvé sur le chemin des cours, par chance. Parce que je n'ai pas toujours que de la poisse. Je suis dans ma dernière année actuellement.
C'est déjà l'heure de partir, je mets ma tasse dans l'évier avec un peu d'eau dedans, mets aussi à manger pour Moki vu qu'il n'y a personne pour le surveiller pendant la journée. Je lui fais une petite caresse en lui déposant un petit bisou sur le dessus de la tête. Rien qu'à le voir se frotter contre moi et ronronner me fait sourire. Je prends mon manteau, c'est un manteau beige mi-long et prends mon sac de cours, j'ouvre la porte et empêche Moki de s'échapper. Je ferme à double tour. Je descends les étages lentement avec l'appréhension qu'il n'y ait pas de bus. L'arrêt se trouve à deux minutes de marche de là ou je vis, en sortant de l'immeuble et je constate qu'il neige de nouveau, j'ai pris mes gants et une écharpe noirs, il fait assez froid, j'entends la neige qui craque sous mes chaussures, je rigole, car ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation. J'arrive à l'arrêt et je remarque qu'il n'y a toujours personne, d'habitude il y a 2-3 personnes. Le bus à un peu de retard mais ça va, je sens le froid gagner mes pieds.
Arrivé à l'arrêt près de l'université, il fait noir et encore plus froid, le bus n'était pas chauffé et je me les gèle. Le début des cours vient de sonner, je me dirige vers mon amphi. J'ai cours de littérature pendant les quatre premières heures, après je pense que c'est l'histoire des œuvres écrites et les deux dernières français appliquées. Pendant ces heures de cours je vois de nouvelles têtes, ceux qui viennent de temps en temps, et ceux qui ne viennent que quand ça leur chante, rien de sérieux. Le cours est passé relativement vite alors qu'on est lundi matin... Mais lors des 10 dernières minutes de littérature, une posture me paraît familière, ne m'inspire pas confiance, je ne l'ai pas remarqué tout de suite. Je ne me sens plus en sécurité, j'ai l'impression que les regards sont posés sur moi, je me sens oppressé, étouffé, dévisagé, pris de panique et je me tétanise. Je commence à me figer complètement, j'ai du mal à respirer et je ne prends plus en compte de ce qui se passe autour de moi.
— Edern ? Le cours vient de finir. On va déjeuner?
Je sursaute. Ma tétanie m'a figé et je suis resté assis dans la classe. Kyoko ne m'as pas vu sortir, elle s'est inquiétée, donc elle est venue me chercher. Kyoko est une jolie fille aux cheveux noirs raides qui s'harmonise bien avec son visage pâle orné de lunettes rondes et fines. Je me suis liée d'amitié avec cette jolie personne car on s'est parlé à la rentrée lors des formations, elle commence à me connaître et elle sait les problèmes que j'ai subis avant de venir jusqu'ici. Elle n'est pas dans la même filière universitaire que moi, elle est dans la filière «archéologie». Pour ce qui est des heures de cours nous avons notre temps de midi en même temps tous les jours, ça a été une vraie chance, elle est très aimable, amicale, emphatique, c'est une belle personne, elle a un caractère simple et doux elle est aussi très timide.
— Oui on va manger...
Je ne veux pas lui en parler maintenant car même moi je ne suis pas sûr de ce que j'ai pu ressentir. Je ne veux pas l'inquiéter pour juste une impression. Je me lève, et reprends le cours de mes pensées. On s'en va vers la cafétéria, il y a beaucoup de monde, ce qui ne me rassure pas, j'ai peur des grandes foules. On fait la file pour commander, je ne sais pas quoi prendre, je n'ai pas vraiment faim ces temps-ci, je prends donc un repas assez léger. Kyoko me donne un petit coup pour dire de prendre plus, elle était juste derrière moi alors je n'ai pas pu l'éviter et c'est là qu'elle me met un déjeuner en plus dans les mains, je rigole mais je ne riposte pas…
Pour la remercier je lui prends un dessert. Je paie avec ma carte étudiant, j'espère qu'elle va passer je croise les doigts parce que j'ai oublié de remettre des sous dessus... ça va elle est passée. On cherche un endroit où il y a de la place car tout parait bondé. Le self est un endroit très ouvert qui regorge de lumières, il y a de grandes vitres quadrillées qui servent de fenêtre comme dans les anciennes demeures, mais tout est moderne. Le blanc des murs fait ressortir encore plus ce côté lumineux. C'est très beau avec quelques petites plantes par ci par là c'est agréable. Il commence à avoir un léger soleil mais pas de quoi faire fondre cette épaisse couche de neige. Il fait froid dans le self vu qu'il est grand. On a enfin trouvé un endroit où s'asseoir, et on commence à discuter. Kyoko engage la conversation.
— Hm... Tu avais quoi tantôt ? Si tu veux m'en parler un peu je suis à toi, tu le sais... me dit-elle le regard rempli d’inquiétude.
— Oui, je sais mais je ne voulais pas t'en parler c'était juste une impression que j'ai eu...
— T'es sûr? C'est pour ça que tu es resté tétanisé? ça ne devait pas être rien.
Je suis assez étonné qu'elle me comprenne si bien, même si je ne sais pas moi même ce qu'il c'est passé. Elle est compréhensive vraiment. Elle est douce.
— Ahah.... Euh… Ouais... Je ne voulais pas t'inquiéter, c'était juste une impression, vraiment ne t'inquiète pas. dis-je assez gêné.
— Si ce n'est rien pourquoi tu te rends malade ? C'est pour ça que tu ne prends pas à manger?
Un bref silence s’écoule avant que je ne réponde.
— Je pense, mais je n'ai pas trop envie d'en parler pour le moment, je ne me sens pas d'attaque aujourd'hui. Je t'en parlerai, mais pas aujourd'hui, je vais être encore plus mal.
— J'aimerais que tu fasses attention quand même, c'est peut être rien pour toi, mais moi je m'inquiète.
— Oui, je ferais atte-
— Hé ! Non, ne le dis pas de cette manière aussi détachée que tu as. Tu vas vraiment faire attention, et pas juste boire un café le matin.
Je fais une tête gênée, parce qu'elle me connaît quand même assez bien.
— T'es une vraie harpie!
— Hé ! Répond-elle en me donnant un coup de pied sous la table.
Je me sens toujours moins stressé quand elle me parle, moins timide... L'atmosphère s'est allégée, on continue de manger tranquillement, sans trop parler de la crise d'angoisse qui a fait surface. On parle des cours qui se sont passés avant la pause et des cours qu'on aura après, tout se passe bien avec elle. Je suis détendu et j'ai un peu oublié la péripétie de ce matin. Le temps de midi sonne, c'est la fin du déjeuner. Je l'accompagne jusqu'à sa classe et puis je rejoins la mienne. Kyoko s'en sort plutôt pas mal dans ses cours d'archéologie, elle est rigoureuse dans son travail elle a fait beaucoup de grandes distinctions, son pourcentage est entre quatre-vingt et nonante pourcent. C'est une vraie tête et ses camarades de classe lui demandent toujours un peu d'aide lors des contrôles, et vu qu'elle agit comme une bonne samaritaine, elle aide les gens qui l'entourent. C'est une fille au grand cœur, elle est vraiment une fille qui a vraiment bon cœur. Elle est un rayon de soleil dans ma vie.
Tandis que moi, je ne suis ni le meilleur ni le pire dans ma filière. Avant, dans mon lycée, en filière de littérature, on était très peu dans cette option. J'étais beaucoup dans mon monde lors de mes années de lycée, J'étais le garçon solitaire qui restait dans ses bouquins tous les jours mais ça ne m'a pas empêché de continuer dans cette voie. C'était celle qui me paraissait la plus juste pour terminer mes études. Après certains évènements c'est la seule échappatoire que j'ai pu trouver face à ma situation, c'était pour moi un moyen de m'évader de la réalité qui m'entourait, j'ai réussi à refaire surface. C'est maintenant que je me tiens, et c'est ainsi que je vais. Comparé aux chats qui eux n'ont que 9 vies, moi avec mes livres j'en ai des milliards. C'est comme ça que j'ai survécu.
Je me suis égaré, je n'écoutais plus grand-chose lors des derniers cours de la journée. Non, mais j'ai vraiment rien écouté... Je prépare mes affaires pour partir. La neige n'as pas fondue, de toute la journée elle est toujours là et toujours aussi immaculée, c'est magnifique. En partant de la salle, je sens un regard m'oppresser, me fixer. Je sais que ce n'est rien, je me fais surement des idées donc je pars et je vais rejoindre Kyoko. Pas pris de panique cette fois c'est un bon début. Heureusement qu'elle m'a rassuré ce midi. Il doit être assez tard, ou c'est juste qu'il fait déjà noir. Kyoko m'amène jusqu'au café en voiture. On parle de cette fin de journée assez chaotique, et de cette fin de cours assez spéciale. Aujourd'hui elle m'a appris certaines choses sur le monde de l'archéologie, comme quoi on avait coulé du plâtre dans des fossiles de chevaux parce qu'ils étaient abîmés par des pilleurs de tombe. C'était très intéressant. Personnellement, je lui ai expliqué ce que j'ai retenu, sur le style d'écriture et l'histoire des poètes maudits, j'espère que je ne serai pas trop largué pour les débuts d'examens... Lorsque l'on est arrivé dans le bar, sont rituel est de rester pour mon début de service, un genre de pilier de bar, je lui prépare un café pour qu'elle reste éveillée.
— Ça va mieux par rapport à ce midi, n'est-ce pas ? me dit-elle toute souriante.
Je fais un rire gêné lorsqu'elle me pose la question avec cet air détaché.
— Je suis bien contente de te voir te foutre de ma gueule. Dit-elle, l'air un peu boudeur.
L’air sur son visage me fait bien rire,J'éclate de rire alors que ce n'était pas mon intention. Je pense réellement que la pression est redescendue…
— Non, je vais mieux t'inquiète pas, ça va... » Je souris légèrement en baissant la tête.
Le café où je travaille est un petit café qui prépare des boissons chaudes, froides, et même des commandes spéciales avec ce qu'on veut dedans. Avec Kyoko, quand il n'y a pas beaucoup de monde, on fait plein de mélanges et si c'est bon, ou passable on les propose à la patronne. Même si des fois elle nous engueule parce qu'on fait des conneries pendant mon service. Mais elle finit par rigoler aussi vite qu'elle nous a vu.
Ce soir on est un peu plus remplis que d'habitude, beaucoup de personnes qui travaillent de nuit viennent pour commander du café, cappuccino,...On a travaillé jusqu'à 23h,... C'était un très long service aujourd'hui. Je dois vite rentrer pour donner à manger à Moki et préparer mes affaires pour demain. Je vais essayer de me dépêcher pour rentrer.
— Je pars plutôt aujourd'hui je suis claqué, ça ne vous dérange pas de faire la fermeture sans moi ?
— Non, vas-y tu peux y aller. Prends soins de toi, fais attention sur la route
Kyoko va me déposer devant chez moi vu qu'il n'y a pas de bus. C'est vraiment une bonne samaritaine. Elle est vraiment de bonne foi. On ne parle pas sur le chemin du retour, je suis vraiment épuisé par cette journée et on n'est que lundi. J'ai juré, ce réveille de merde de ce matin. Je la remercie et je lui souhaite de bien faire attention pour le retour.
En rentrant, là je vois une énorme pagaille, Moki avait foutu le souk et à renverser une de mes plantes, maintenant il est coincé derrière une armoire. Quelle belle fin de soirée. Je débarrasse tout pour aller me coucher, je me brosse les dents et fais mon rituel de fin de soirée. Comme une loque. Je vais sûr mon téléphone et je regarde ce que les autres font et je lance une vidéo et je finis par m'endormir devant celle-ci. Dû à la fatigue cumulée de la veille.
Chapitre Un
Edern

Je me réveille en sursaut bien avant que mon alarme ne sonne. Le soleil n'est même pas encore levé à cette heure-ci. La lumière des lampadaires, qui éclaire la rue, traverse l'entre-ouverture des rideaux mal fermés.Ne comprenant toujours pas pourquoi ce rêve me hante, jusqu’à que je ne sache plus faire la distinction entre mes souvenirs et l’influence de mon imagination. Ce semi-cauchemar revient si souvent ces temps-ci. Je me lève de mauvaise humeur, en pleine réflexion avec moi-même et pour seule compagnie, mes sueurs froides et un terrible mal de tête. J'essaie de ne pas trop y penser pour ne pas que ça me gêne durant la journée. Enfin bon, motivé pour me préparer, je m'apprête doucement en allant me laver pour essayer de me relaxer un minimum... Mes affaires sont posées sur ma chaise de bureau. Comme haut, j'ai préparé une chemise blanche à longue manche, un pull de couleur pale sans manches avec une encolure en V et quelques petites lignes noires près du col. Le pantalon est simple, noir et droit, un pantalon de costume.
Dans mon petit appartement, ma chambre se trouve à côté de la salle de bain, je n'ai pas besoin de faire un long trajet. En traversant le couloir, je croisse mon chat, Moki, c'est un petit chaton tigré, gris et blanc qui me suit partout quoi que je fasse. En arrivant dans la salle de bain, je me déshabille pour prendre ma douche. L'eau met du temps à chauffer, mais elle est devenue assez chaude pour que je puisse enfin rentrer dedans. La sentir couler le long de mon corps me détend et me relaxe dans mon entièreté. Ça fait du bien de sentir la chaleur après cette longue nuit. En me concentrant pour ne pas penser à mon horrible réveil de ce matin. Plus je me dis de ne pas y penser, plus il me revient en détail. La nausée me vient, je m'assois sous la pression de l'eau, déglutis une bonne fois, pris de vertiges... Quand ça commence à aller un peu mieux, je me lave les cheveux, puis les rince pour passer à mon corps. Pleins de petites cicatrices décorent mon corps, des cicatrices de mon enfance, dont l'une que je ne me souviens pas m’être faite, elle est assez visible, se trouve sur mon flanc droit, une longue trace rougeâtre. Quand j'ai fini de prendre ma douche, je commence à m'habiller tranquillement tout en me dirigeant vers le salon, je me souviens avoir laissé mon sac de la veille avec mes devoirs posés sur la table. Tellement épuisé hier que j'ai tout laissé ainsi et je n'ai même pas fait la vaisselle. Hum… Du moins c'était un plat réchauffé. Première chose à faire, débarrasser les restes, faire mon sac, et ranger tout ce que j'ai laissé traîner. Après ça, je prends mon café près de la fenêtre de la cuisine pour prendre un peu l'air. Dehors il fait tout blanc on est en novembre, la neige recouvre tout le paysage, c'est l'une des plus belles vues que l'on puisse admirer en hiver... Bon, il doit faire froid, les couches en plus vont être mes meilleures amies pour ne pas attraper un truc. J'aime énormément la neige... Mais tant que j'y pense, est-ce qu'avec toute cette neige les routes sont dégagées ? Je n'arrive pas à voir l’asphalte depuis la fenêtre, il y a un arbre juste en dessous qui bouche la vue de la chaussée. Je verrais en y allant. J'espère qu'ils ont pu le faire, sinon je devrais rester cloîtrer chez moi,chose qui ne m'arrangerait pas vraiment. A vrai dire la poisse me guette assez comme ça. Je ne veux pas prendre le risque d'y aller à pied ou de faire du stop. Mais je ne me plaindrais pas si je pouvais rester à la maison quelques heures de plus…
Suite à mon entrée à l'université, j'ai dû déménager loin de chez moi pour être plus près, j'ai choisi ces études en fin d'année. Donc j'ai pris un petit appartement qui est assez proche de là. à l'université, j'étudie dans la faculté de littérature et les langues, c'est assez compliqué de suivre les cours mais j'essaie de faire de mon mieux. Pour les heures extra-scolaires, j'ai un job à temps partiel qui me permet d'arrondir les fins de mois. C'est un petit boulot que j'ai trouvé sur le chemin des cours, par chance. Parce que je n'ai pas toujours que de la poisse. Je suis dans ma dernière année actuellement.
C'est déjà l'heure de partir, je mets ma tasse dans l'évier avec un peu d'eau dedans, mets aussi à manger pour Moki vu qu'il n'y a personne pour le surveiller pendant la journée. Je lui fais une petite caresse en lui déposant un petit bisou sur le dessus de la tête. Rien qu'à le voir se frotter contre moi et ronronner me fait sourire. Je prends mon manteau, c'est un manteau beige mi-long et prends mon sac de cours, j'ouvre la porte et empêche Moki de s'échapper. Je ferme à double tour. Je descends les étages lentement avec l'appréhension qu'il n'y ait pas de bus. L'arrêt se trouve à deux minutes de marche de là ou je vis, en sortant de l'immeuble et je constate qu'il neige de nouveau, j'ai pris mes gants et une écharpe noirs, il fait assez froid, j'entends la neige qui craque sous mes chaussures, je rigole, car ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation. J'arrive à l'arrêt et je remarque qu'il n'y a toujours personne, d'habitude il y a 2-3 personnes. Le bus à un peu de retard mais ça va, je sens le froid gagner mes pieds.
Arrivé à l'arrêt près de l'université, il fait noir et encore plus froid, le bus n'était pas chauffé et je me les gèle. Le début des cours vient de sonner, je me dirige vers mon amphi. J'ai cours de littérature pendant les quatre premières heures, après je pense que c'est l'histoire des œuvres écrites et les deux dernières français appliquées. Pendant ces heures de cours je vois de nouvelles têtes, ceux qui viennent de temps en temps, et ceux qui ne viennent que quand ça leur chante, rien de sérieux. Le cours est passé relativement vite alors qu'on est lundi matin... Mais lors des 10 dernières minutes de littérature, une posture me paraît familière, ne m'inspire pas confiance, je ne l'ai pas remarqué tout de suite. Je ne me sens plus en sécurité, j'ai l'impression que les regards sont posés sur moi, je me sens oppressé, étouffé, dévisagé, pris de panique et je me tétanise. Je commence à me figer complètement, j'ai du mal à respirer et je ne prends plus en compte de ce qui se passe autour de moi.
— Edern ? Le cours vient de finir. On va déjeuner?
Je sursaute. Ma tétanie m'a figé et je suis resté assis dans la classe. Kyoko ne m'as pas vu sortir, elle s'est inquiétée, donc elle est venue me chercher. Kyoko est une jolie fille aux cheveux noirs raides qui s'harmonise bien avec son visage pâle orné de lunettes rondes et fines. Je me suis liée d'amitié avec cette jolie personne car on s'est parlé à la rentrée lors des formations, elle commence à me connaître et elle sait les problèmes que j'ai subis avant de venir jusqu'ici. Elle n'est pas dans la même filière universitaire que moi, elle est dans la filière «archéologie». Pour ce qui est des heures de cours nous avons notre temps de midi en même temps tous les jours, ça a été une vraie chance, elle est très aimable, amicale, emphatique, c'est une belle personne, elle a un caractère simple et doux elle est aussi très timide.
— Oui on va manger...
Je ne veux pas lui en parler maintenant car même moi je ne suis pas sûr de ce que j'ai pu ressentir. Je ne veux pas l'inquiéter pour juste une impression. Je me lève, et reprends le cours de mes pensées. On s'en va vers la cafétéria, il y a beaucoup de monde, ce qui ne me rassure pas, j'ai peur des grandes foules. On fait la file pour commander, je ne sais pas quoi prendre, je n'ai pas vraiment faim ces temps-ci, je prends donc un repas assez léger. Kyoko me donne un petit coup pour dire de prendre plus, elle était juste derrière moi alors je n'ai pas pu l'éviter et c'est là qu'elle me met un déjeuner en plus dans les mains, je rigole mais je ne riposte pas…
Pour la remercier je lui prends un dessert. Je paie avec ma carte étudiant, j'espère qu'elle va passer je croise les doigts parce que j'ai oublié de remettre des sous dessus... ça va elle est passée. On cherche un endroit où il y a de la place car tout parait bondé. Le self est un endroit très ouvert qui regorge de lumières, il y a de grandes vitres quadrillées qui servent de fenêtre comme dans les anciennes demeures, mais tout est moderne. Le blanc des murs fait ressortir encore plus ce côté lumineux. C'est très beau avec quelques petites plantes par ci par là c'est agréable. Il commence à avoir un léger soleil mais pas de quoi faire fondre cette épaisse couche de neige. Il fait froid dans le self vu qu'il est grand. On a enfin trouvé un endroit où s'asseoir, et on commence à discuter. Kyoko engage la conversation.
— Hm... Tu avais quoi tantôt ? Si tu veux m'en parler un peu je suis à toi, tu le sais... me dit-elle le regard rempli d’inquiétude.
— Oui, je sais mais je ne voulais pas t'en parler c'était juste une impression que j'ai eu...
— T'es sûr? C'est pour ça que tu es resté tétanisé? ça ne devait pas être rien.
Je suis assez étonné qu'elle me comprenne si bien, même si je ne sais pas moi même ce qu'il c'est passé. Elle est compréhensive vraiment. Elle est douce.
— Ahah.... Euh… Ouais... Je ne voulais pas t'inquiéter, c'était juste une impression, vraiment ne t'inquiète pas. dis-je assez gêné.
— Si ce n'est rien pourquoi tu te rends malade ? C'est pour ça que tu ne prends pas à manger?
Un bref silence s’écoule avant que je ne réponde.
— Je pense, mais je n'ai pas trop envie d'en parler pour le moment, je ne me sens pas d'attaque aujourd'hui. Je t'en parlerai, mais pas aujourd'hui, je vais être encore plus mal.
— J'aimerais que tu fasses attention quand même, c'est peut être rien pour toi, mais moi je m'inquiète.
— Oui, je ferais atte-
— Hé ! Non, ne le dis pas de cette manière aussi détachée que tu as. Tu vas vraiment faire attention, et pas juste boire un café le matin.
Je fais une tête gênée, parce qu'elle me connaît quand même assez bien.
— T'es une vraie harpie!
— Hé ! Répond-elle en me donnant un coup de pied sous la table.
Je me sens toujours moins stressé quand elle me parle, moins timide... L'atmosphère s'est allégée, on continue de manger tranquillement, sans trop parler de la crise d'angoisse qui a fait surface. On parle des cours qui se sont passés avant la pause et des cours qu'on aura après, tout se passe bien avec elle. Je suis détendu et j'ai un peu oublié la péripétie de ce matin. Le temps de midi sonne, c'est la fin du déjeuner. Je l'accompagne jusqu'à sa classe et puis je rejoins la mienne. Kyoko s'en sort plutôt pas mal dans ses cours d'archéologie, elle est rigoureuse dans son travail elle a fait beaucoup de grandes distinctions, son pourcentage est entre quatre-vingt et nonante pourcent. C'est une vraie tête et ses camarades de classe lui demandent toujours un peu d'aide lors des contrôles, et vu qu'elle agit comme une bonne samaritaine, elle aide les gens qui l'entourent. C'est une fille au grand cœur, elle est vraiment une fille qui a vraiment bon cœur. Elle est un rayon de soleil dans ma vie.
Tandis que moi, je ne suis ni le meilleur ni le pire dans ma filière. Avant, dans mon lycée, en filière de littérature, on était très peu dans cette option. J'étais beaucoup dans mon monde lors de mes années de lycée, J'étais le garçon solitaire qui restait dans ses bouquins tous les jours mais ça ne m'a pas empêché de continuer dans cette voie. C'était celle qui me paraissait la plus juste pour terminer mes études. Après certains évènements c'est la seule échappatoire que j'ai pu trouver face à ma situation, c'était pour moi un moyen de m'évader de la réalité qui m'entourait, j'ai réussi à refaire surface. C'est maintenant que je me tiens, et c'est ainsi que je vais. Comparé aux chats qui eux n'ont que 9 vies, moi avec mes livres j'en ai des milliards. C'est comme ça que j'ai survécu.
Je me suis égaré, je n'écoutais plus grand-chose lors des derniers cours de la journée. Non, mais j'ai vraiment rien écouté... Je prépare mes affaires pour partir. La neige n'as pas fondue, de toute la journée elle est toujours là et toujours aussi immaculée, c'est magnifique. En partant de la salle, je sens un regard m'oppresser, me fixer. Je sais que ce n'est rien, je me fais surement des idées donc je pars et je vais rejoindre Kyoko. Pas pris de panique cette fois c'est un bon début. Heureusement qu'elle m'a rassuré ce midi. Il doit être assez tard, ou c'est juste qu'il fait déjà noir. Kyoko m'amène jusqu'au café en voiture. On parle de cette fin de journée assez chaotique, et de cette fin de cours assez spéciale. Aujourd'hui elle m'a appris certaines choses sur le monde de l'archéologie, comme quoi on avait coulé du plâtre dans des fossiles de chevaux parce qu'ils étaient abîmés par des pilleurs de tombe. C'était très intéressant. Personnellement, je lui ai expliqué ce que j'ai retenu, sur le style d'écriture et l'histoire des poètes maudits, j'espère que je ne serai pas trop largué pour les débuts d'examens... Lorsque l'on est arrivé dans le bar, sont rituel est de rester pour mon début de service, un genre de pilier de bar, je lui prépare un café pour qu'elle reste éveillée.
— Ça va mieux par rapport à ce midi, n'est-ce pas ? me dit-elle toute souriante.
Je fais un rire gêné lorsqu'elle me pose la question avec cet air détaché.
— Je suis bien contente de te voir te foutre de ma gueule. Dit-elle, l'air un peu boudeur.
L’air sur son visage me fait bien rire,J'éclate de rire alors que ce n'était pas mon intention. Je pense réellement que la pression est redescendue…
— Non, je vais mieux t'inquiète pas, ça va... » Je souris légèrement en baissant la tête.
Le café où je travaille est un petit café qui prépare des boissons chaudes, froides, et même des commandes spéciales avec ce qu'on veut dedans. Avec Kyoko, quand il n'y a pas beaucoup de monde, on fait plein de mélanges et si c'est bon, ou passable on les propose à la patronne. Même si des fois elle nous engueule parce qu'on fait des conneries pendant mon service. Mais elle finit par rigoler aussi vite qu'elle nous a vu.
Ce soir on est un peu plus remplis que d'habitude, beaucoup de personnes qui travaillent de nuit viennent pour commander du café, cappuccino,...On a travaillé jusqu'à 23h,... C'était un très long service aujourd'hui. Je dois vite rentrer pour donner à manger à Moki et préparer mes affaires pour demain. Je vais essayer de me dépêcher pour rentrer.
— Je pars plutôt aujourd'hui je suis claqué, ça ne vous dérange pas de faire la fermeture sans moi ?
— Non, vas-y tu peux y aller. Prends soins de toi, fais attention sur la route
Kyoko va me déposer devant chez moi vu qu'il n'y a pas de bus. C'est vraiment une bonne samaritaine. Elle est vraiment de bonne foi. On ne parle pas sur le chemin du retour, je suis vraiment épuisé par cette journée et on n'est que lundi. J'ai juré, ce réveille de merde de ce matin. Je la remercie et je lui souhaite de bien faire attention pour le retour.
En rentrant, là je vois une énorme pagaille, Moki avait foutu le souk et à renverser une de mes plantes, maintenant il est coincé derrière une armoire. Quelle belle fin de soirée. Je débarrasse tout pour aller me coucher, je me brosse les dents et fais mon rituel de fin de soirée. Comme une loque. Je vais sûr mon téléphone et je regarde ce que les autres font et je lance une vidéo et je finis par m'endormir devant celle-ci. Dû à la fatigue cumulée de la veille.
AuraMeher

Profil sur Booknode

Messages : 6
Inscription : mer. 28 sept., 2022 9:16 pm

Re: The Man Of The Editing House

Message par AuraMeher »

Chapitre Deux
Edern


Aujourd'hui est un autre jour qui ne change pas des autres, j'ai reçu quelques messages de ma maman, pour mon réveil. Moki est à moitié couché sur moi, il a voulu se racheter alors, il a dormi près de moi toute la nuit et il n'a pas arrêté de me coller. Un vrai pot de colle. Il faisait super chaud en plus…
Vu que je commence plus tard aujourd'hui, je vais prendre le bus pour aller à la bibliothèque et profiter pour regarder à de nouvelles lectures. Je ne sais pas ce qu'il y a de nouveau. En y allant, je demanderais à la bibliothécaire un livre que je pourrais lire ce n'est pas une mauvaise idée. Je vais faire ça pour passer le temps. A ce que j'ai pu voir, il y a une nouvelle maison d'édition qui vient d'ouvrir dans le centre-ville, je ne sais pas si c'est une extension d'une grande firme ou une entreprise indépendante. Je me renseignerai plus tard, et regarderai mes mails pour l'école. Pour l’instant j’ai d’autres petites choses à peaufiner, j'allume mon ordinateur, et commence à regarder les mails que j'ai reçus par les cours, souvent des infos pop ou des rappels.
— Hmm, on va à la maison d'édition!
Plus besoin d'y aller maintenant. Ça me fait rire, et ça me met de bonne humeur.
Aujourd'hui, j'ai préparé une liste de choses à faire :
1. Aller à la bibliothèque
2. Préparer pour faire à dîner
3. Changer la litière de Moki
Je pense que c'est à tout ce que je dois faire aujourd'hui.
— Oh, je dois aller chercher des croquettes et de la litière, je ferai ça en rentrant.
Enfin, c'est les choses habituelles que je fais c'est tout simplement, mais c'est pour avoir bonne conscience. Je prépare mes affaires pour y aller, mon ordinateur, des notes, et mon cahier de cours, et m'avancer sur les examens en même temps, c'est une bonne idée étant donné que c'est dans un peu moins d'un mois quand même.
Habillé de mon manteau beige, et de mon écharpe, j'attends patiemment devant l'arrêt de bus, il y a encore de la neige. Il fait assez froid aujourd'hui aussi. Vu qu'on est plus tard dans la journée, le bus doit être chauffé, pas comme hier et ce froid interminable.
Après 20 minutes dans le bus, on arrive enfin près de la bibliothèque, je passe devant un café et je prends un café pour me booster encore une fois, ça fait du bien, je prends à emporter une viennoiseries du coin assez bonne. Encore 5 minutes, et je suis dans la bibliothèque. En passant, je m'arrête devant une boutique de cosmétiques. Pourquoi ne pas faire un petit cadeau, elle aime bien la bombe de bain non?
—Nouveaux messages—
— Hm?
Je sors mon téléphone de ma poche.
— Oh!
Kyoko: Tu vas bien? Je n'ai pas eu de nouvelles hier soir.
Oh, je ne lui ai pas répondu hier soir. Honte à moi, quel ami pitoyable!
Edern: Oh, je ne t'ai pas répondu hier soir, désolé.
Kyoko: Oui, j'ai remarqué ça.
Je rigole en lisant son message.

Edern: “Je vais me racheter, je suis bien rentrer, et si tu veux savoir, mon ventre est rempli.”
Kyoko: “C'est ça qu'on veut! Je préfère ça.”
Le chemin est assez court pour arriver jusqu’à la bibliothèque. En mettant mon téléphone en place, je me heurte face à une assez grande personne, je ne regarde pas son visage et fait abstraction, je suis super gêné... J'ai renversé mes livres et le reste de mon café, à terre heureusement, c'est vraiment cliché.
— Oh excusez-moi, vous allez bien ? Dit-il.
— C'est moi qui m'excuse... dis-je très faiblement, rouge de gêne.
Je ramasse très vite mes affaires et me précipite à l'intérieur, la tête baissée je ne sais pas qui c'était, j'avais trop honte de le regarder en face. J'ai le visage tout rouge et brûlant. La personne sentait bon. Oh, je suis désolé. Arrivé à l'intérieur, je demande à l'accueil ce qu'il y a de nouveau dans les arrivées. Rien de nouveau, mais elle me tend un livre tout en souriant.
— Les hauts de Hurlevent?

Malgré que je sois dans une option littéraire, je n'ai pas eu l'occasion de le lire, vu que ça vient d'Angleterre, ce n'est pas très connu par ici.
— Merci. Dis-je
— Je pense que vous aimeriez la façon dont c'est écrit, vu que c'est un peu ce que vous lisez d'habitude. Dit-elle.
— Oh! Je ris sur ses paroles.
— En plus ça tombait bien, je n'avais plus rien à lire pour le moment.
Elle me fait un grand sourire et encaisse le livre. Je lui fais confiance, et l'achète sans hésiter. C'est un livre d'amour dramatique, je me demande à quoi ça pourrait ressembler. Je suis assez impatient. Je vais m'asseoir sur les bancs qu'il y a à l'intérieur, c'est plusieurs rangées de banc mis en ligne avec des lampes par-dessus, le plafond est très haut et orné de moulures ancienne et blanches, avec de grandes arches comme dans les plus grandes cathédrales. C'est vraiment magnifique. La bibliothèque est immense avec de grandes allées avec plein de livres qui viennent de partout, et pour tout âge. Je dois pas avoir ne serait-ce qu'un quart de cette bibliothèque. Et avec tous ses livres qui sortent chaque jour, on ne peut rivaliser avec cette capacité.
Je m'assois dans la salle, il fait bon et c'est assez chaleureux. J'installe tout ce qu'il faut pour avoir un bon environnement, et place mes écouteurs sur mes oreilles. De la douce mélodie, c'est assez calme comme musique, une musique au piano. J'aime beaucoup ce style.

—Nouveaux messages—
Kyoko: Eh, tu es à la bibliothèque ?
Edern: Hum, oui. Pourquoi ?
Kyoko: J'arrive.
Edern: D'accord.
Le temps qu'elle arrive j'ai fait mes synthèses.
— Hep! Ça va ? Dit-elle en me donnant une tape sur le dos.
Je sursaute, j'étais beaucoup trop concentré sur mes feuilles. Et me mets en boule. Elle rigole, ce n'est pas drôle du tout.
— Ai la conscience tranquille!
— Pas aujourd'hui.
— Mh?
— Je commence à bien te connaître. Moki m'a collé toute la nuit. Et qui a foutu le bordel dans toute la maison ? Et j'ai bousculé quelqu'un en rentrant et j'ai renversé le reste de mon café, à terre.
— Je me retiens de ne pas rire. Dit-elle.
— En plus, je suis parti comme un voleur je m'en veux un peu pour le coup. Le pauvre, il n'avait rien demandé. Je suis encore super gêné.
Je redeviens aussi rouge que tout à l'heure. Une vraie plaie.
— C'est vraiment cliché tout ce qui c'est passé.
— Mais oui…
Je pose ma tête sur le banc par dépit…
— Ce n'est pas grave tu ne le reverras plus.
Je la regarde, les yeux brumeux.
— Mais oui !
Je laisse ma tête poser sur le banc, ce n'est pas grave ce n'est pas la première fois que ça m'arrive en plus... Mais, bon on fait avec.
— Tu sais il ne va pas te traquer pour te tuer parce que tu l'as bousculé.
— Le monde est rempli de personnes bizarres, on est jamais à l'abri de rien…
— T'abuses toi aussi dès fois non? Bon, remets toi au travail il reste 1h et demi pour faire une grosse partie de tes synthèses. Aller hop.
Je ne dis rien et je me remets au travail sans me presser…
Tout ce que j'ai fait n'est que réfléchir et faire. Je ne sais même pas si j'ai bien en magasiner la matière. On verra bien aux examens et on avisera par la suite. Enfin, je commence à être fatigué.
— On va chercher à boire ?
— Oui, on va chercher des cafés en allant? Dit-elle.
On remballe nos affaires et c'est parti pour un café, à emporter, en allant à l'université on a fait un petit détour dans une papeterie pour me racheter un cahier. Elle me suit partout, je me sens triste j'ai l'impression ça ne l'intéresse pas.
— Ah! Des stylos de couleurs!
— Tu vas en prendre ?
— Oui, je n'ai pas ces couleurs là. Et les surligneurs qui vont avec.
Elle sourit face à ma désinvolture quand on est dans un magasin de papeterie. Un gosse.
— C'est parti, on peut y aller. Je paie et ça y est!
Je vais payer et je vois quand sortant elle me tend un petit sac.
— Cadeau.
— Pourquoi??
— J'avais envie. Tu l'ouvriras en classe.
— Hum... D'accord
— Je t'ai pris un petit truc tout à l'heure aussi.
Je lui tends.
— Tu l'ouvre chez toi. Et je lui fais un petit clin d'œil.
On va maintenant au café et je prends un macchiato caramel. Et Kyoko un café noir. Bizarrement, on a déjà réglé ma note, une personne à payer pour ma commande et je n'ai pas eu le temps de voir qui c'était. J'ai juste eu le temps de voir sa carrure et c'est là....
— Oh, mais c'est l'homme que j'ai heurté ce matin. T'as pas vu. En plus il me paie le café. Non mais,...
— Il à laisser ça avant de partir
Un papier accroché sur le gobelet? Je le prends et regarde ce qu'il y a. Il semble y avoir des écritures dessus.
— Quelle belle calligraphie... dis-je les mots me sont sortis tout seul de ma bouche.
« Désolé de vous avoir heurté tout à l'heure. Voici une nouvelle boisson. »
Mais c'est moi qui suis rentré dedans... Le pauvre. Je me sens encore plus coupable. Je me demande qui ça pourrait être, et il fallait qu'il soit aussi gentil.
— Vous n'avez pas le nom de la personne?
— Non désolé je n'ai pas servi le client et ni retenu son prénom, il est parti comme ça. C'est un homme, grand, et une imposante carrure, cheveux brun clair. C'est tout ce que je peux vous dire.
Kyoko vient vers moi, car elle vient d'être servie et elle voit que je traîne.
— C'est l'homme que j'ai bousculé tout à l'heure. Il m'a vu et il a payé mon café. Tout en s'excusant de m'avoir bousculé alors que c'est moi qui lui suis rentré dedans.
— Ce n'est pas grave, ça te fait une boisson gratuite. Tu peux être content.
Je la regarde et je ne dis rien, je suis un peu gêné. Mais ça va passer. Je me retourne pour voir s' il n'est plus là, mais en même temps il avait déjà disparu depuis un moment, je suis assez perturber, je ne sais pas quoi faire, là c'est sûr que je ne le reverrai plus jamais. On sort du café pour ne pas retarder le reste des commandes. Tu as des milliards de personnes sur terre mais il a fallu que je retombe sur lui et qu'il me paie un café.
Lors de ce début de journée, c'était un peu chaotique, mais ce n'est pas grave j'ai passé une bonne matinée. En y repensant je n'ai jamais croisé cette personne auparavant, mais ça me dit quelque chose. Hm, bizarre, ce n'est pas grave faisons abstraction pour le moment. Les cours commencent à 13h pour ma part, les cours vont bientôt commencer et c'est quatre heures de psychologie, pour comprendre les œuvres et ce que veulent dégager les artistes. C'est très intéressant d'un point de vue artistique, et de savoir ce que veulent faire passer les auteurs à travers son livre. Ça peut être sa vie, son futur, ou même un rêve profondément caché. Et tout ça, ils le retranscrivent sur papier. C'est beau l'art, c'est beau les écrits et les romans. Tout va peut-être disparaître. C'est aussi pour certain, une manière de se souvenir de leurs événements passés, peut être que c'était leurs dernières œuvres et qu'ils ont voulu tout faire passer. Mais des fois c'est purement imaginaire, sans sens. Mais tout est poétique, avec un sens. Il y a toujours une morale à retenir dans ce genre de situation. C'est beau la vie, fin, ça dépend.
Tout ne doit pas être rationnel, tout ne doit pas avoir un sens, l'imagination est l'une des meilleures choses qui peut avoir dans la vie de tous les jours, écrire est le moyen de s'évader. De penser à soi ou aux autres. Les auteurs font tout ça. Et c'est ce que je développe en cours. Je ne sais pas quoi penser de tout ce qui m'arrive en ce moment, c'est peut être bénéfique pour moi, ou pas. L'avenir appartient au futur ce que les présent est au passé.
Très philosophique…
— Edern, tu passes tout à l'heure ou pas?
— Oui, je ne travaille pas ce soir alors je peux oui.
On se quitte sur ses paroles et je rentre dans la classe. Les heures semblent interminables, mais c'est normal car on est mardi, c'est souvent long le mardi surtout quand tu ne fais rien du matin, Fin " rien" c'est un grand mot. Les cours passent, et tout est calme, il y a juste le bruit de crayons qui frottent le papier et des pages qui tournent. Ce n'est pas désagréable à entendre, il fait juste froid et ça c'est un peu désagréable. Oh, mais j'ai oublié le cadeau de Kyoko. Je l'ouvre en classe.

"Joyeux anniversaire à l'avance
De la part: Maman, papa, et Kyoko.".


C'est un beau stylo noir, avec des ornements blancs. Et un livre sur l'histoire de l'art.

—Nouveaux messages—
Edern: Merci...
Kyoko: Avec plaisir

Après ce petit cadeau, ses quatre longues heures sont passées tellement vite, j’appellerais mes parents pour leur dire un tout grand merci. Ils sont adorables. Même loin, ils pensent à moi. Kyoko me prend pour aller chez elle pour qu'on puisse étudier en toute tranquillité. Vu qu'on a déjà étudié, il ne reste plus beaucoup à faire, et ainsi je peux arriver.
— Tu veux regarder un film après avoir fait les synthèses?
— Oui, pourquoi pas.
On va chez elle, elle m'offre un thé à la cannelle et au citron, une de mes boissons préférées, à des petits massepains pour bien préparer les synthèses. J'ai préparé mes affaires en attendant qu'elle arrive. Elle vit aussi dans un petit appartement, mais assez luxueux quand même, c'est très lumineux et ouvert, c'est beau et minimaliste. Il lui faut un minimum de choses, elle n'est pas superficielle. On est installé sur la table de la salle a mangé, c'est une table grise, haute, avec des chaises style épuré et simple. La décoration, il n'y en a pas spécialement, c'est très moderne comme architecture.
On commence doucement à faire nos synthèses mais je me rends compte qu'il ne me restait vraiment plus beaucoup à faire. Il doit être environ 20h.
— Tu veux manger quoi ce soir? Des sushis, rãmen? Ratatouille?
— Des rãmens, pourquoi pas! On commande ça et on choisit un film à regarder?
— Je ne sais pas, un film de noël?
— Très peu pour moi. Interstellar? Inception?
— EH, mais stop, c'est triste. On va regarder, free guy. Tu n'as pas le choix et apprécie le moment! Je vais commander regarde si tu ne veux vraiment pas ça.
En attendant de lancer le film, je range mes affaires et je vais un peu traîner dans mon téléphone à la recherche de nouvelles images. Fin, plus pour regarder ce que les gens font en attendant. Elle n'a pas pris longtemps pour commander et on a été livré assez rapidement. J'ai pris des rãmen aux poulets, et elles étaient vraiment bonnes. Je pense que je commanderais encore là-bas quand je n'aurais pas le temps de faire à manger. Ou peut être commandé autre chose, pour changer. Je prends toujours la même chose. Il faudrait changer des fois.
Le film a été lancé, il était vraiment drôle, on s'est bien amusé. Elle va me reconduire chez moi parce que je dois faire mes affaires pour demain, vu que nous allons visiter une entreprise, éditeur, corrections etc. Et c'est là aussi qu'ils recrutent des étudiants il me semble. Je vérifierais à la maison. On est bientôt arrivé de toute manière.
— Merci pour le dîner de m'avoir conduit !
— De rien.
Je vais en direction de mon appartement mais me retourne brusquement.
— Oh et ne m'attends pas demain soir après les cours, on va dans une entreprise visiter.
— D'accord, ce n'est pas grave tu me diras quoi. Ou parle-moi tout court par message. Et prépare à manger. Et merci à toi pour ton cadeau, je l'utiliserai demain matin dans un bon bain chaud.
— Il n'y a pas de quoi. Ce n'est qu'une petite intention. A demain.
Elle referme la fenêtre et elle part, c'est une amie en or.
Je monte les escaliers, entre la clé dans la serrure, et Moki vient m'accueillir en se frottant à mes jambes. En me débarrassant de mon manteaux je me souviens que je ne dois pas oublier de donner à boire à mes plantes, sinon elles vont mourir et ce ne sera pas très cool. Moki n'a pas retourné la maison cette fois, je vais lui donner une petite friandise.
Je regarde si j'ai bien fermé et commence à faire mes affaires. Et oui c'est bien là, mais je pense plus que je vais faire une proposition de stage. Ou quelque chose comme ça. C'est un repos bien mérité qui m'attend, dans mon beau pyjama qui est super doux. Et ne rien oublier! Et surtout manger, le préparer du moins, pour le reste on verra. Je me suis installé confortablement après avoir fait ce que j'avais à faire.

Bonne nuit...
Répondre

Revenir à « Essais et créations en plusieurs parties »