Bonsoir tout le monde,
Je viens mettre à jour mon challenge et voici
ma sauvegarde.
Pour l'histoire, c'est un pavé et moi non plus, je ne sais pas quelle mouche m'a piquée (je pense qu'imaginer un plot hole m'agaçait, alors j'écrivais plus, j'en voyais un autre, alors j'y retournais et ainsi de suite) - j'ai fini par écrire plusieurs pages
- me suis laissée prendre au jeu quoi
et je crois que certaines réponses à mes deux petits paragraphes précédents m'ont inspirées ! Deux personnages apparaissent qui viennent des romans d'Agatha Christie, et oui, pour info, leurs dialogues ressemblent un peu à ça
Sinon j'ai une trame dans la tête, et il y a des consignes auxquelles j'ai déjà répondues en lecture, mais comme je ne veux pas les voir apparaître de suite dans l'histoire, je validerai plus tard. Donc, ne pas s'étonner, si dans 3 mois, je valide une consigne d'un livre que j'ai lu dans cette période-ci^^.
Jeu de simulation de vie – Inspiration : les Sims 4
4/ Il est temps de sortir de chez soi… Essayez de sociabiliser avec cette personne ! Si le dé affiche :
- 1 ou 2 : présentation amicale => lisez un livre sur le thème de l’amitié.
Harry Potter and the Deathly Hallows de J.K. Rowling.
Ce tome clôt en beauté une série culte pour beaucoup et pour moi aussi. Je n'ai pas relu l'épilogue, car j'aime bien m'imaginer seule la suite, sans devoir me souvenir des noms tarabiscotés des enfants de Harry ^^ Et je pense qu'on peut très bien s'arrêter avant l'épilogue en étant bien plus satisfait de la fin - c'est le cas pour moi. C'est celui que j'avais le moins lu, je crois que c'est d'ailleurs ma première relecture (et c'est normal, on relisait les autres avant la sortie d'un nouveau tome, les premiers tomes, je les ai bien au moins relu cinq fois...). Je ne m'en souvenais donc pas aussi bien que les autres, mais je me rappelais de la satisfaction de voir tout se combiner, des réponses enfin arriver, de choses faire finalement sens. J'étais aussi hantée que Harry au fil des pages de la disparition de Dumbledore. J'ai adoré pas besoin d'en dire plus (avec le bémol devenu habituel de Ron qui me tape sur les nerfs, qui a atteint une apogée dans ce 7e volume...), excepté que, peut-être plus que d'autres livres, quand je referme le dernier tome de la série, j'ai toujours l'impression de dire au revoir à un ami cher, à un compagnon de voyage. Peut-être le relirais-je bien plus âgée ? La nostalgie est très forte entre ses pages... j'imagine que c'est pour ça qu'il compte tant pour moi, car cela me renvoie à la jeune lectrice que j'étais.
Georgina, après avoir avalé de bon cœur son repas, ne savait pas trop quoi faire… En entrant, elle avait dû laisser Tim à la porte avec ses bagages :
- vos affaires et vos animaux de compagnie vous attendront dans votre dortoir, avait dit une dame habillée tout en noir, avec un air assez sévère. A regret, se sentant visée, elle enlaça Tim et lui dit : « je reviens bientôt mon gros ! »
Elle n’est pas très grande pour son âge, et pourtant elle se trouvait au milieu d’étudiants qui avaient l’air bien plus jeune qu’elle. La femme sévère s’était présentée comme le professeur McGonagall et avait bien parlé d’une répartition entre 4 maisons, aux noms animaliers et plein d’autres détails bizarres, mais Georgina l’avait à peine écoutée : elle n’avait pas vu Anne dans le train, ni dans une des barques – et elle avait bien l’intention de lui remonter les bretelles – elle aurait pu la prévenir qu’il y avait un uniforme par exemple ! De quoi avait-elle l’air au milieu de toutes ces robes noires… La professeure s’arrêta de parler, en expliquant que le directeur étant donné leur retard (en effet, une barque s’était renversée – Georgina se demandait comment, d’ailleurs, puisqu’elles semblaient tractées par un filin invisible – elle était un peu déçue de ne pas avoir pu montrer une compétence qu’elle était sûre de maîtriser, elle qui ramait si bien) avait permis aux étudiants de commencer le buffet. Ils étaient déjà au dessert !
Elle s’assit directement à la première table devant elle et commença à manger, affamée qu’elle était. Peu après les petits étudiants avec qui elle était arrivée, s’étaient regroupés devant la scène du fond où étaient installés, supposait-elle, les professeurs. Après une chanson un peu étrange, qui venait de nulle part, ils étaient réparti en 4 tables, donc une des 4 maisons, pensa-t-elle. Quelle drôle de cérémonie, elle ne voyait pas bien ce qu’il se passait de là, où elle était assise, mais peu importe. Cela ne la concernait pas, après tout, elle irait avec Anne. Car s’il y a bien une chose dont elle était sûre, c’est que celle-ci lui avait promis qu’elles seraient ensemble. Elle irait peut-être trouver un de ces intimidants professeurs après. Elle cherchait encore des yeux sa chère Anne.
C’est ainsi qu’elle se rendit compte que beaucoup de personnes la regardaient, en catimini, comme si elle était une intruse. Elle ne comprenait pas vraiment, c’est vrai que sans uniforme, on la remarquait, mais il devait y avoir fréquemment de nouveaux étudiants, non… ? Et ce n’est pas comme si elle débarquait en milieu d’année… Elle s’était assise à une table au hasard, ils portaient du jaune et du noir. Plein de choses lui avaient parues étranges aujourd’hui : ne pas trouver Anne à la gare Kings Cross comme prévu, tomber par hasard sur la voie 9 ¾ (elle ne sortait pas assez de son île, se dit-elle, elle ne savait pas qu’il y avait des ½ voies, et encore moins des ¾ de voies ! – elle ne prenait rarement le train, donc, bon. Et elle avait eu cette impression étrange de traverser un mur, mais ça vraiment non, c’était impossible. Elle avait dû s’appuyer contre une arche plutôt qu’un mur solide, voilà tout), le trajet bien plus long que ce qu’elle imaginait – il faisait presque nuit quand ils étaient arrivés à destination – elle avait entendu une grosse voix appelé « les premières années, par ici ! ». Elle s’avança vers lui, suivi de Tim, car elle ne savait pas trop comment étaient répartis les élèves, par année, par âge, par niveau ? Elle pensait pouvoir en parler en amont avec Anne et elle se sentait un peu bête de ne pas lui avoir demandé plus d’informations dans leur correspondance.
Elle décida de suivre le groupe avec lequel elle s’était assise à table, mais de loin, car elle ne leur avait pas adressé la parole, leurs chuchotements l’agaçaient – elle était persuadée qu’on parlait d’elle. Elle les suivait d’un peu plus loin en faisant semblant qu’elle connaissait le chemin. Elle finirait bien par trouver un responsable qui pourrait la renseigner, sur l’internat, sur son dortoir et sur Anne surtout.
Plongée dans ses pensées, elle cogna quelqu’un, Georgina s’excusa et voulut continuer son chemin, mais la jeune femme qui semblait être de son âge l’arrêta.
- Oups, excuse-moi ! J’avais la tête ailleurs, comme toujours – si Tommy m’avait vue, il m’aurait certainement sermonné. « Tuppence, encore la tête dans les nuages », fit-elle en imitant une voix masculine, de manière ridicule. Je cherche mon chien, tu ne l’aurais pas vu ? Il s’appelle Hannibal, il n’en fait qu’à sa tête.
- Non, désolée, mais moi aussi, je cherche mon chien, il s’appelle Tim et c’est le chien le plus gentil du monde. Tu ne sais pas où il se trouverait ? demanda-t-elle avec beaucoup d’espoir. On m’a dit qu’il m’attendrait avec ma valise, dans mon dortoir, mais je ne sais pas où ils sont situés…
- Comment ça tu ne sais pas… Mais, tout dépend de ta maison, enfin, tu as trop profité des vacances et le soleil t’aurait un peu trop tapé sur la tête, c’est ça ?
Indignée, et plus froidement, Georgina répondit :
- Et comment je le saurais ? C’est mon premier jour dans cet internat.
- Cet internat… !? Mais qui appelle… Dis, maintenant que je te regarde, où est ton uniforme ? Quelle est ta maison ? Je suis préfète de Gryffondor, tu sais, (là elle pointe un badge), il vaudrait mieux me répondre, je finis toujours pas savoir ce que je veux.
- Je n’en ai pas encore, je voulais trouver un responsable pour en dis…
- N’importe quoi, tu as quel âge ? 15 ans comme moi, non ? Désolée de te l’annoncer : si tu as 11 ans, tu ne les fais pas.
- J’ai 15 ans, oui, et je viens d’arriver par le train, puis en barque. Je cherche un responsable pour savoir où je dois aller… Ou Anne Kirrin, c’est ma cousine, elle est ici, depuis plus longtemps que moi, elle pourra certainement répondre à toutes tes questions de formalité.
- Anne Kirrin ? ça ne me dit rien, elle est dans quelle maison ?
- Mais je n’en sais rien, je viens d’arriver !
- Que se passe-t-il ici ? Pourquoi criez-vous et n’êtes-vous pas encore dans vos dortoirs ? Prudence Cowley, en tant que nouvelle préfète de ma maison, tâchez de ne pas me décevoir dès le premier jour, voulez-vous ? dit McGonagall.
Rouge d’embarras, mais rapidement, l’étudiante expliqua le peu qu’elle avait compris de la situation à la professeure. Le regard de la professeure se fit de plus en plus pesant sur Georgina, qui était en train de se dire qu’elle aurait dû rester sur son île bien aimée.
- Suivez-moi, toutes les deux.
Georgina se dit qu’au moins, elle pourrait mettre les choses à plat et avoir en retour des réponses à ses questions, elle tombait de fatigue. Elles traversèrent quelques couloirs et un escalier qui lui semblait avoir bougé peu de temps avant, arrivée dans une pièce qui semblait être un bureau aux couleurs de l’Ecosse, McGonagall s’adressa à elle :
- Asseyez-vous, prenez un thé (Georgina n’a pas vu d’où est sortie la tasse, mais une bonne odeur de thé flottait dans la pièce) et dites-moi comment vous vous appelez.
- Merci. Je m’appelle Georgina Kirrin et Anne Kirrin est ma cousine, elle est dans cet intern… dans cette école, je veux dire, depuis quelques années, et m’a conseillé cet été-ci de la rejoindre et de venir étudier avec elle.
- Vous étudiiez chez vous auparavant ou ailleurs ?
- Avec un précepteur, chez moi, mais j’étais assez libre, et mon père voulait me placer pour m’assurer une meilleure éducation.
- Bien, un problème se pose devant nous. Nous n’avons jamais eu d’Anne Kirrin dans notre école de sorcellerie, ne vous êtes vous pas trompées, en voulant aller à Beaux-bâtons ? Cela arrive parfois que des étudiants qui n’étaient pas destinés à notre école se trompent de voie à Kings Cross. Les étudiants de parents sorciers malheureusement ont des lacunes dans les transports en commun moldus… souffla-t-elle, résignée.
Georgina pensait rêver, ou cauchemarder, son cœur se serrait et finit par dire :
- Moldu ? Sorcelle… ? Quoi ?
- Je veux dire, ce que les moldus appellent le train qui passe dans le tunnel sous la Manche ?
- Euh, non… Je suis sûre que l’internat est dans notre pays, au Royaume-Uni, dit Georgina, paniquant un peu : plus rien ne faisait sens, maintenant ! Mais sûrement Anne lui aurait dit si l’internat était en France ! Ou même ses parents ! Elle se serait préparée et aurait appris un peu la langue française… Pourquoi n’avait-elle pas demandé à Anne le nom de l’établissement en question ? Elle savait pourquoi, elles étaient trop heureuses et prévoyaient toutes les activités qu’elles feraient ensemble.
- Quoiqu’il en soit, reprit McGonagall, Hogwarts n’a jamais accueilli de sorcière s’appelant Anne Kirrin, ni personne du nom de Kirrin, d’ailleurs. Ce n’est pas un nom de sorcier connu, comme d’autres familles, elle doit être dans une école diff…
- Sorcière ? Pourquoi vous répétez ça ? Anne est une gentille fille, elle n’est pas du tout une sorcière !
Georgina sentit la colère monter en elle, Anne l’avait peut-être mis dans une galère, mais elle ne laisserait personne la critiquer.
- Vous ressemblez d’ailleurs mille fois plus à une sorcière vous-même !
Un silence prégnant se fit dans la pièce si confortable deux minutes auparavant. Georgina se dit qu’elle avait été trop loin. McGonagall lui répondit :
- Merci.
Georgina se redressant brusquement la vit avec l’ombre d’un sourire sur le visage. Et puis pointer un bout de bois vers elle, hésiter. Et lui tendre, comme pour qu’elle la prenne en main.
- Professeur, c’est une moldue ! chuchota fortement Prudence à l’adresse de McGonagall.
Georgina sursauta, elle avait oublié que celle-ci était dans la pièce.
- Peu probable, mais nous le saurons bien assez vite, Mademoiselle Kirrin, prenez cette baguette en main, s’il-vous-plaît.
Et elle lui forçat le petit bout de bois en main, Georgina ressentit aussitôt une chaleur monter en elle et elle fut si surprise de voir une étincelle en sortir, qu’elle faillit la lâcher. La professeure lui reprit la baguette magique de sa main. Et le moment se brisa.
- Bon, Mademoiselle Kirrin, je ne vais y aller par quatre chemins : c’est très surprenant ce qu’il vient de se passer. Non pas, pour la magie que vous venez de faire preuve, mais pour le fait que vous n’avez pas été répertoriée il y a 4 ans de cela, comme sorcière. Vous êtes certainement de parents mold… non-magiques, n’est-ce pas ?
Et sans attendre sa réponse :
- Oui, c’est évident. Eh bien, vous êtes une sorcière tout autant que moi, Mademoiselle Kirrin.
3/ Manger, dormir, se laver… C’est la routine ! Lisez un livre où il est fait mention du quotidien d’un des personnages principaux.
Le cheval à bascule d'Agatha Chritie.
Attention si quelqu’un veut se mettre ou s’est mis à cette série avec Tuppence et Tommy Beresford, ils ne sont pas dans l’ordre chronologique sur leur page Booknode, je n’avais pas fait attention, quand j’ai commencé celle-ci, il y a un bout de temps, et le cheval à bascule est donc leur dernière aventure. Les deux livres qui me restent, se passent plus tôt dans leur vie, juste après Mr. Brown, en fait, avec l’ouverture de leur agence de détective. Ce n’est pas grave car ce sont des nouvelles. Bref, j’entrais dans cette lecture en pensant qu’il restait encore deux tomes, d’où mon étonnement de toujours les voir beaucoup se plaindre de leur âge (70 ans pour Tuppence). Cette histoire m’a moins plu que leur précédente aventure, je ne l’ai pas trouvée très claire, et je dis ça, sans rien à voir avec l’habitude d’Agatha Christie à brouiller les pistes. L’intrigue est assez plate, tout se suit parfaitement, pas de surprise et peu d’anticipation, parce qu’il n’y a pas de suspense : nous n’avons pas tout désigné des personnages parmi lesquelles on pourrait réfléchir à pourquoi le meurtre a été commis et par qui (les meurtres même). C’est d’ailleurs un crime qui date de plusieurs générations, ça ne me gène pas, mais alors évidemment, ça complique tout, on sait ce qu’on cherche, mais c’est tout – une scène explicative rendue comme si on était à l’époque, aurait été la bienvenue. Les dialogues entre nos deux protagonistes me semblaient parfois fort répétitif (comme le quotidien des protagonistes, dont on parle assez bien : promenades + rangements de bibliothèque + installation dans leur nouvelle maison), et qu’ils n’aident pas à avancer l’intrigue qui au fil des pages devenait de plus en plus difficile à suivre.
Il était près de minuit quand Georgina put enfin sortir du bureau de la directrice de sa maison. Oui, car après avoir fait venir un vieux chapeau par la voie des airs, une petite voix lui dit à l’oreille :
- Oh, pas de doute, pour toi… mais pourquoi viens-tu si tardivement me voir ?
Et puis plus fort :
- C’est une gryffondor comme on en fait plus, professeur McGonagall ! Maintenant puis-je me reposer en paix ?
La femme âgée lui adressa alors un vrai petit sourire.
- Je me disais bien avoir reconnu en vous les qualités et des défauts de ma maison. Mademoiselle Cowley vous montrera votre dortoir qui sera le même que le sien. Je vous souhaite une bonne nuit, j’ai à parler au directeur. Ne vous inquiétez pas pour votre horaire, on vous l’arrangera en fonction de vos compétences, demain.
Elle prit un air plus soucieux :
- Être un sorcier ou une sorcière quand on est de parents non-magiques, n’est pas toujours chose évidente, je vous conseille pour vous en convaincre de repenser à toutes les petites choses étranges qui ont eu lieu pendant votre enfance, et qui restent inexplicables, qui défient la logique…
- Jamais rien ne m’est arrivé, enfin, si, des aventures, mais il n’y a rien du tout de magique là-dedans ! Je ne peux pas croire que j’en sois une ou que ça existe d’ailleurs.
- Réfléchissez-y, seulement, Mademoiselle.
- Je n’ai même rien vu de magique en venant jusqu’ici.
- « Il n’y a pas plus aveugle, qu’une personne qui ne veut pas voir » - vous n’avez pas un proverbe moldu tourné ainsi ? Ne vous inquiétez pas inutilement, vos propres compétences se développeront et vous convaincront plus aisément que mille mots vains. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit.
C’est ainsi que les deux jeunes filles reprirent le chemin vers le dortoir en sens inverse. Un silence se prolongeait entre elles. Georgina parce qu’elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’il lui arrivait, et à faire le processus de ses sentiments sur le sujet. Une sorcière, elle ? Ce n’était pas une insulte, lui a-t-on expliqué, cela veut juste dire qu’elle est dotée de pouvoirs magiques, et qu’elle pourra elle aussi faire de la magie comme McGonagall. La professeure s’est transformée en chat devant elle et lui a expliqué beaucoup de choses. De son côté la préfète, était un peu gênée de sa maladresse de tout à l’heure. Finalement :
- Tu t’appelles Georgina, alors ?
- Oui, mais tu peux m’appeler George, mes amis m’appellent ainsi.
- Je m’appelle Prudence, mais je déteste mon nom, on me surnomme Tuppence.
Après un silence.
- Tu te fais à l’idée d’avoir de la magie ?
- Honnêtement ? Non. Je ne peux y croire, la seule chose spéciale à mes yeux d’un peu magique, c’est mon lien avec Tim.
- Tim ?
- Oui, mon chien, celui dont je te parlais tout à l’heure. Il s’appelle Timothy, en vrai, mais il répond plus facilement avec Tim ou Timmy.
- Timmy, dit Tuppence avec un sourire, ça me fait penser à Tommy, c’est l’abrégé de Thomas, mais lui c’est un humain. Un sorcier comme nous, et il est aussi à Gryffondor. Oh, tu vas adorer ta maison, j’ai hâte de te faire tout découvrir !
Elles arrivèrent ainsi devant un tableau représentant une dame assez forte, peut-être une cantatrice, pensa Georgina. Et Tuppence dit alors :
-
Phénix
- C’est tout à fait ça, répondit le tableau, entrez vite, que je puisse me reposer.
- Elle bougeait et elle parlait ! Tous les tableaux font ça ici ?
- Pourquoi ne le feraient-ils pas ?
Et elles entrèrent dans la salle commune de Gryffondor aux couleurs rouge et or qu’ils portaient à table, remarqua Georgina. Des fauteuils très confortables devant un feu de cheminée qui s’éteignait peu à peu, des tables de travail et des coussins étaient disséminés dans la pièce. D’un coup, un jeune homme se retourna sur un des fauteuils.
- Enfin te voilà, regarde qui j’ai retrouvé dans les toilettes du deuxième étage pour toi !
- Hannibal ! Mon beau, te voilà ! Viens voir, maman !
Et le chien courut vers elle, en battant de la queue, l’air de dire : je suis un bon chien, non ?
- Et moi ? Je n’ai pas droit à un pareil accueil ?
- Que veux-tu ? Je n’ai d’yeux que pour lui ! Ah oui, pardon, dit-elle en regardant Georgina. Viens George, je te présente Tommy l’humain ! Thomas, voici Georgina ou George pour les intimes, donc ce sera Georgina pour toi. Je t’expliquerai au déjeuner tout ce que tu as raté. Viens Georgina, je parie que tu as hâte de retrouver Tim.
***
- Quel drôle de nom pour un chien, Timmy, c’est un surnom d’humain.
- Qu’est-ce qu’il y a Tommy, tu trouves que ton surnom est trop canin ? On t’en trouve un autre si tu veux. Que penses-tu de Mytho ? Un demi-thomas en verlan !
- Mais à quoi tu penses, Tuppence ! Et c’est quoi ce verlan ? Un poisson ?
- Ha ! Tu confonds avec le poisson, heureusement que tu es à Gryffondor, ils n’auraient jamais voulu de toi à Serdaigle ! C’est un truc de langage moldu dont j’ai entendu parler, mettre un mot à l’envers, quoi.
- Tu sais, c’est moi qui t’ai baptisée Tuppence, quand tu m’as dit détester ton prénom, n’est-ce pas ?
- Et je t’en suis fort reconnaissante, mon bon Mytho.
- Je pourrais changer d’avis et te donner un surnom impossible !
- D’accord, d’accord, j’arrête. Tu veux du jus d’orange, cher Timmy ? Au fait pourquoi Tuppence ?
- Parce que je ne mettrai jamais plus de deux pences pour savoir ce qu’il se passe là-dedans, en pointant sa tête. Cela doit être un mic-mac à l’intérieur !
Les trois nouveaux amis étaient installés à la table du petit-déjeuner et discutaient gaiement de tout autre chose que de la magie, car George ne voulait pas y penser, elle avait une boule dans le ventre, de savoir que les cours commençaient cette après-midi, mais qu’elle ne savait pas si elle avait la moindre compétence. Elle avait rendez-vous avec un certain Olivander ce matin pour avoir sa baguette magique et une bourse spéciale lui était réservée pour tous les livres et vêtements qu’elle devait se procurer, déjà commandés par chouette. Elle avait écrit une lettre d’ailleurs, pour ses parents et ses amis pour lui expliquer la situation. Mais apparemment, le directeur devait les rencontrer aujourd’hui. Elle était excitée de cette aventure, et en même temps déçue de ne pas pouvoir la partager avec ses amis et cousins. Qu’est-ce qu’ils devaient penser… ? Elle espérait qu’ils resteraient amis malgré tout, après l’aventure qu’ils avaient vécue ensemble et ce qu’ils en avaient récolté – c’est sûr que son père pourrait lui payer ses études ici, aussi. Ses nouveaux amis, bien que très sympathiques, se connaissaient depuis longtemps, et d’ailleurs, il y avait même une sorte de flirt entre eux. Georgina malgré qu’elle n’était pas seule, ce sentait un peu isolée malgré tout.
- … plutôt lourd, mais tu devrais passer les niveaux de manière rapide… Je veux dire, vu ton âge, tu as plus de capacités qu’un élève de 11 ans. Par contre, des matières comme potion ou histoire de la magie, c’est surtout de l’étude. Oh il faudra qu’on te montre la bibliothèque !
- Pardon, tu disais ?
- Je te parlais de ton horaire, McGonagall me l’a donné pour toi, ce matin. Regarde.
Et c’est vrai, son horaire était surchargé. Et apparemment, on espérait d’elle, qu’elle rattrape les quatre premières années en deux mois, pour qu’elle puisse rejoindre les cinquièmes années, l’année dans laquelle elle devrait être, dès le mois de novembre. Son stress montait, et si elle n’en était pas à la hauteur ?
Heureusement, Georgina se trompait sur toute la ligne, elle était douée, et elle avait de bonnes capacités naturellement. Et cela avait fait taire ses détracteurs qui l’appelaient mudblood, persuadés qu’ils étaient qu’elle n’avait rien à faire à Hogwarts. Elle pouvait comprendre, parce qu’elle-même se demandait si ce n’était pas une erreur. Et franchement, au premier cours la voir avec sa nouvelle baguette (qui lui procurait une sensation encore plus agréable que celle de McGonagall) avec des élèves bien plus jeunes qu’elle et se voir réprimander par le professeur Rogue sur la façon de tenir sa baguette, aurait fait rire n’importe qui, elle en convenait elle-même. Elle rigolerait, elle aussi, dans quelques années de ceci, se dit-elle, mais pour l’instant, ce professeur ne lui plaisait pas des masses. C’était déjà assez humiliant d’avoir tant de retard, sans que personne ne puisse lui expliquer pourquoi c’était arrivé. Elle reçut d’ailleurs durant sa première semaine à l’école de magie, une lettre un peu vide et vaine du ministère s’excusant à demi-mot pour cette « situation malencontreuse » sans qu’ils lui apportent plus d’informations.
A sa propre surprise et à leur grand dépit, elle apprenait à jeter les sorts rapidement. Ses cours préférés étaient les sortilèges et la défense contre les forces du mal, elle avait également hâte de commencer les cours du Professeur Hagrid, qui donnait les cours de Soins aux créatures magiques. Le premier cours de vol sur balai fut libérateur et une merveilleuse surprise. Comme Tuppence l’avait prédit, les cours d’histoire de la magie étaient une torture, parce qu’elle avait toujours envie de dormir avec la voix si monotone du professeur, et parce qu’en plus, mémoriser 4 années de cours en si peu de temps, demandait beaucoup plus de concentration qu’elle n’en possédait. Une routine s’installait aussi avec ses nouveaux amis : elle rejoignait Tommy à la bibliothèque le matin avant de déjeuner sur le pouce, elle suivait ses cours le matin, dînait rapidement, pour intercaler 30 minutes d’études, avant les cours de l’après-midi, elle faisait ses devoirs avec Tuppence, puis ils mangeaient ensemble. Fatiguée, elle n’avait de l’énergie que pour lire et pour câliner Tim. Pauvre Tim, heureusement, il avait de quoi faire, dans un parc si grand ! Le samedi et le dimanche, elle n’avait de libre que l’après-midi, car souvent, elle avait des cours particuliers avec un ou l’autre des professeurs. Elle les croisait peu pour l’instant, et elle tenait bon en sachant qu’une des raisons secrètes de sa progression si rapide tenait en deux mots : leur amitié. Elle savait qu’une fois les cours des années précédentes rattrapés, elle serait avec eux, en cinquième année. Et qui sait peut-être ferait-elle même de nouvelles connaissances ?