4/ Il est temps de sortir de chez soi… Essayez de sociabiliser avec cette personne ! Présentation amicale. Lisez un livre sur le thème de l’amitié.
• ∙ · ✦ · ∙ •• ∙ · ✦ · ∙ •
Fondu au noir. Reboot de la caboche. Lever de paupières sur... le plafond de ma chambre.
- Gnnff...
*Bon retour parmi nous ! Vous êtes à la Britechester Académie, il fait actuellement 22°C. Vous avez loupé une journée de cours ; vous n'avez pas terminé votre devoir ; ne récupérez pas votre diplôme !*
- Qu'est-ce qu'il s'est passé Chrys ?
*Il s'est passé que tu as tourné de l'œil, imbécile ! Maître irresponsable ! Heureusement que l'on peut compter sur Mme Paddington. As-tu pensé à ce qu'il adviendrait de ce pauvre petit Ryu lorsque tu as décidé de t'enfermer deux jours à la bibliothèque comme s'il était possible d'y prendre racine ? Hein ! Il ne peut pas trouver de quoi se sustenter dans un joli petit habitat artificiel, lui ! Tu as laissé mon bébé sans provisions !! Honte à toi !!*
Mon corps peinait à répondre à mes injonctions. À défaut de m'être fait pousser des racines, j'étais devenu de plomb. Pauvre Ryu. Tout ce que je voulais c'était d'en finir avec mes optionnels justement pour avoir plus de temps à lui consacrer. Minute...
- Comment ça, je n'ai pas fini mon devoir ?!
*C'est tout ce que tu retiens de ce que je viens de te raconter ? Même pas d'excuses envers Ryu-chou ?*
- Bien sûr que si je compte m'excuser auprès de lui. Mais j'avais mes raisons.
*Dans ce cas, tu aurais dû rentrer pour sauvegarder. Qu'est-ce que tu peux être bête quand tu veux...*
- Je n'ai même pas laissé de manuscrit ? Des notes de recherche, un mémo ? Bon sang, un post-it alors !
*P'tet bien que oui... mais de là à remettre la main dessus, bon courage !*
- Je ne me suis quand même pas téléporté jusqu'ici quand même...
*Bien évidemment que non. Je m'apprêtais justement à te passer le savon du siècle lorsque tu t'es évanoui. On aurait dit que tu étais tombé raide mort.*
- Je suis sûr que tu t'en es bien amusée...
*Oui bon, on prend les petits plaisirs comme ils viennent... Toujours est-il que deux autres étudiants t'ont transporté jusqu'à ta chambre.*
- Tu aurais pu le faire toi-même.
*Tu ne l'avais pas mérité.*
- Soit... Je n'ai donc rien à montrer en échange de mon malheur si j'ai bien compris...
*Rien, niet, nada, zilch...*
- Ô joie ! Retour à la case départ. Sur quoi je travaillais déjà ?
*Chais pas... Une histoire de cochon, je crois.*
- Hein ?!!!
Je voyais bien que Chrys ne me serait d'aucun secours. Non pas que je puisse la blâmer cette fois-ci ; tout était de ma faute.
Je repris donc ma routine d'étudiant après avoir acheté un beau bouquet de crevettes pour Ryu. De quoi me faire pardonner et lui constituer une petite réserve de nourriture juste au cas où. Chrys m'avait également donné les noms de mes sauveurs - Maël et Astrid - mais j'ai échoué à les trouver sur le campus. J'en suis donc revenu à me creuser la tête pour mes projets de fin d'étude. J'ignore si ma tentative précédente avait été plus ambitieuse mais après un échec aussi cuisant, je comptais me contenter du strict minimum.
Pour mon cursus d'Écrivain, je rendis donc "La ballade du pourfendeur d'oiseau". Un chant lyrique en rimes narrant la victoire d'un petit homme de rien du tout face à un imposant volatile. Oui, j'ai fait un chant à mon honneur... Chrys avait proposé l'histoire de l'idiot qui surestime ses capacités en négligeant ses responsabilités, une fable à la morale moderne et universelle, mais je n'avais toujours pas digéré les faits moi-même. Et qui dit que ça n'aurait pas fait baisser ma note de draconologie ?
Pour mon cursus de Peintre, je rendis une étude anatomique des bec-en-sabot du Nil... Tant qu'à faire... J'y suis allé de mon plus beau coup de pinceau et le perfectionnisme dont j'ai fait preuve face à une œuvre aussi simple mais méticuleuse a payé. Félicitations du jury !
Mes optionnels se seront finalement avérés très cathartiques par rapport à mon arrivée traumatisante à l'Hôtel. D'autant plus que je peux dire adieu à mes soucis de mémoire ! Car je suis maintenant Archiviste et plus qu'un énième diplôme, cela signifie que je peux sauvegarder quasiment n'importe où et n'importe quand. Si j'avais possédé cette capacité avant de m'évanouir à la bibliothèque, jamais je n'aurais perdu mon devoir. Mais bon, laissons derrière nous ce fâcheux épisode, voulez-vous...
En plus des cours enregistrés, j'ai maintenant plus de créneaux pour les ateliers pratiques. Il en était grand temps parce que Ryu est presque trop grand pour les différents agrès du premier niveau.
Parlons-en du premier niveau : il s'agit d'apprendre à communiquer avec son dragon et de développer ses réflexes et son agilité. Après avoir établi un moyen de communication commun - généralement un mélange de langage des signes, d'ordres simples et de bruits de bouche divers - l'apprenti draconologiste est censé guider son dragonneau à travers un parcours d'obstacles, ces derniers changeant à chaque leçon.
Ça, c'est quand on fait les choses dans le bon ordre... Pas lorsque l'on a une méduse malicieuse qui s'invite aux leçons. Une méduse dont les tentacules sont bien plus efficaces pour se faire comprendre que mes tentatives désespérées. Maîtresse Chi-Jin m'a bien ordonné de renvoyer Chrys à son étage lorsque les autres dragonneaux se sont mis à suivre ses instructions mais mon manque d'autorité sur l'énergumène n'en a été que plus flagrant. Je ne serais pas étonné de me présenter à l'examen du premier niveau avec déjà un malus au compteur...
C'est durant l'une de ces leçons chaotiques que Chrys trouva quelque chose de plus intéressant encore.
*Tiens ! Un de tes sauveurs !*
Me retournant, j'avisais un autre apprenti draconologiste, à en juger par son haori et son obi assortis à son dragonneau. De même que ses vêtements étaient tout en nuances de verts, mon propre haori était noir et mon obi doré, aux couleurs de Ryu. Ayant eu pas mal de temps pour assimiler les cours de Maître Okuru, je pouvais déjà deviner que son dragon à lui appartenait à la race des Véloces. Comme leur nom l'indique, les adultes étaient si rapides que l'on apercevait à peine le vert de leurs écailles lorsqu'ils étaient pressés.
Qu'importe, j'avais des remerciements à faire, aussi attendis-je la fin du cours pour alpaguer ledit Maël.
- Attends ! Désolé de t'aborder ainsi mais je voulais te remercier de m'être venu en aide à la bibliothèque.
- Oh ! C'est toi ! Tu as déboulé d'un des arbres et tu as bien failli m'aplatir comme une crêpe.
- Euh, je n'étais pas au fait de ces détails. Mais merci beaucoup de m'avoir ramené.
- Aucun souci. J'espère que tu n'as pas perdu beaucoup de notes. Crois-moi, j'en sais quelque chose. Si je n'avais pas Astrid, mon œuf de dragon n'aurait jamais éclos. Lorsque je suis en mode hyper focus, il n'y a plus rien à tirer de moi.
- À dire vrai, je n'ai encore à ce jour aucune idée de ce que j'ai perdu. J'étais en hyper focus comme tu dis.
- Ça c'est moche. Je compatis.
- C'est pas grave. J'ai présenté autre chose aux examens et je m'en suis quand même sorti.
- Tant mieux. C'est ton dragon ?
- Oui, il s'appelle Ryu.
- Il a l'air de déborder d'énergie. La mienne s'appelle Sokudo et comme tu peux le voir, elle ne tient jamais en place très longtemps. Tu n'aurais pas des astuces par hasard ?
- Je te dirais bien de te prendre une méduse pour babysitter mais ils me causent bien des problèmes tous les deux. Disons simplement que le niveau 1 est encore loin.
- C'est ta méduse ?! Wow, je n'avais jamais vu d'étudiant avoir son propre compagnon. D'ordinaire ils en adoptent à l'Académie ou ils étudient pour adopter une race particulière une fois de retour à l'Hôtel.
- Ne m'en parle pas...
- À ce point ? C'est vrai que Ryu fait déjà la taille d'un bichon maltais.... Tu ne me rassures pas pour la suite.
- Oh non ! Ça c'est de ma faute. J'ai voulu valider mes optionnels auparavant. D'où le malaise de la bibliothèque d'ailleurs.
- Ah d'accord. Astrid... mon amie qui était également à la bibliothèque... a fait moitié moitié. Elle a fait valider le niveau 1 de sa dragonne, Haya, avant de se concentrer sur son optionnel. J'aurais dû faire pareil mais je me suis fait happer par l'âme des cartes...
- J'aurais bien aimé y penser... quoique ça aurait peut-être été pire. Au moins j'ai pu profiter de la période d'incubation de Ryu pour prendre de l'avance.
- Ah ouais ?
- J'ai pris Archiviste.
- Ah ouais !..... Non, en fait je vois pas. Ça fait partie des optionnels, ça ?
- Euh, c'est un double cursus. Peintre et Écrivain.
- Ah ouais !!!! Chapeau bas ! Nous on fait Astronaute. Enfin, moi j'ai fini et Astrid monte son expédition d'examen final.
- Cool ! Vous allez dans l'espace alors ? Impressionnant !
- C'est une possibilité mais sur l'île 4 on est limité aux voyages en bateau. C'est d'ailleurs ce qu'on faisait à la bibliothèque. On cherchait des cartes pour un archipel qui nous intriguait beaucoup. Et toi, archiviste, ça veut juste dire peindre et écrire ? C'est pas pour me montrer réducteur, hein, mais dit ainsi ça n'a pas l'air si spécial que ça.
- Dans l'absolu, c'est pas faux. Je peins et je compile par écrit. Le réel avantage c'est la sauvegarde manuelle.
- Attends. Dis-moi pas que ça veut dire ce que je crois que ça veut dire...
- Ça dépend. Qu'est-ce que tu crois ?
- Que même si on se fait
*couic*, les données ne sont pas perdues...
- C'est ça. Les données, les gains d'aptitudes et la plupart des objets également.
- ......
Maël.exe avait cessé de fonctionner... du moins à respirer. Une condition passablement inquiétante mais fort heureusement passagère. Cependant, je n'eus pas l'occasion de lui demander plus de précisions car ce dernier se précipita hors de l'enclos. Voyant son maître s'en aller, Sokudo s'élança à sa suite comme une aurore boréale en plein jour. Ils allaient bien ensemble ces deux-là...
Je dus attendre le prochain atelier pour connaître la raison de son départ précipité. Bah oui, toute à son excitation, Maël avait oublié de me demander mon nom. C'est ballot...
Il s'avère qu'il manquait quelqu'un pour tenir le journal de bord dans l'équipage d'Astrid. Et si ce quelqu'un présentait en plus l'avantage d'éviter de passer des semaines à cartographier l'île - entre morts inopinées et pertes de données - cela faisait de ce quelqu'un en question un envoyé du RP ! Plutôt que de se frotter plusieurs fois à un ennemi que l'on avait oublié, l'archiviste pouvait rester en retrait, garder une trace de l'affrontement et permettre à toute l'équipe de contourner la zone la fois d'après.
Une capacité des plus pratiques donc et qui explique que Maël ne comptait pas me lâcher la grappe de si tôt.
- Tu ne le regretteras pas. Ça va être une expédition sensationnelle !
- Une expédition qui tournera à la catastrophe si je n'arrive pas à me faire obéir de Ryu.
- Sokudo ne m'écoute pas non plus et pourtant j'y participe.
- Elle est encore toute petite.
- Ne présume pas des dégâts qu'elle est capable de causer. Allez ! Jusqu'à présent tu as été pris par tes études, ça permettra de resserrer vos liens !
- Oui, ça resserrera vos liens !
Surpris que notre conversation soit interrompue, nous sursautions à côté de Maîtresse Chi-Jin.
*Tu vois ! Si même Maîtresse Chi-Jin le dit...*
Chrys, tu es en grande partie fautive.
*Cette expédition nous sera bénéfique. C'est Maîtresse Chi-Jin qui le dit !*
- Maîtresse Chi-Jin, vous dîtes cela parce que vous le pensez ou pour vous débarrasser de nous ?
- En toute honnêteté ?
- ..... Mouais ?
- Je peux m'en abstenir si vous n'êtes pas sûr, M. Perdita.
- Non, non ! Allez-y !
- Soit ! Un peu des deux. Bien sûr, je préférerais que les autres dragonneaux passent leur niveau 1 avant qu'ils ne soient irrémédiablement corrompus par votre compagnon méduse. Mais il y a également du vrai dans ce que dit M. Londe. Ryu est maintenant habitué à l'enclos. Il s'y sent suffisamment en sécurité pour y faire les quatre cents coups mais dans un environnement inconnu, c'est à vous qu'il s'en remettra pour sa protection. De même, confrontée à un environnement potentiellement hostile, votre méduse sera moins encline à contredire vos ordres pour le simple plaisir de défier votre autorité. Vous présenterez un front uni pour que Ryu soit sain et sauf et ce sera l'occasion pour vous de prendre l'ascendant.
Maîtresse Chi-Jin avançait là des arguments de force. Une logique imparable qui fit que nous nous retrouvâmes à bord du
Drakkar éternel, le navire de la Britechester Académie. Un bâtiment blindé consacré à l'étude et à l'exploration qui pouvait accueillir jusqu'à une trentaine de membres d'équipage et qui sillonnait les mers en permanence. Aussitôt les vérifications de sécurité effectuées, il reprenait le large avec un nouvel équipage à son bord. Apprendre à le piloter et à gérer l'équipage faisait partie de la formation des Astronautes.
Notre expédition était menée par Astrid, l'amie de Maël. Une blonde au caractère aussi explosif que sa dragonne, Haya. Haya faisait partie des Dragons-Cracheurs et je n'ose imaginer à quoi ressemblaient ses crises de colère avant son accréditation niveau 1... Ryu était très intimidé par elle et avait pris l'habitude de se lover autour de mon cou. Enfin du progrès !
Le Drakkar avait mis le cap sur l'île des Alfes, un lopin de terre faisant partie d'un archipel encore peu exploré qu'Astrid s'était proposé de cartographier pour valider son diplôme.
Les premiers jours s'étaient déroulés sans encombres. Même lorsque nous nous retrouvions coincés - par une créature un poil trop coriace ou un obstacle naturel - ma sauvegarde manuelle faisait en sorte que ce ne soit pas en vain. La carte était presque complète. Ne nous restait plus qu'une vallée enclavée dans la caldeira d'un volcan. Nous en avions déjà fait le tour de long et large et ne nous restait plus que le cratère.
Mais le vent tourna.
Littéralement. Une brume glaciale venue de par-delà la mer. Elle charriait avec elle une odeur à la fois aigre et iodée. Nous en étions tellement incommodés que nous avons bien failli succomber à l'assaut inattendu d'une nuée de chèvres. Elles nous fonçaient dessus sans autre forme de procès. Nous aurions pu les esquiver le temps de finir nos repérages mais il apparut très rapidement que ces chèvres avaient un sérieux problème.
Par exemple, le fait qu'elles nous attaquaient alors qu'il s'agissait, pour certaines, de cadavres pourrissants et ambulants. Je dis ça, je dis rien.
Chrys essaya de s'interposer entre eux et nous, toutes les tentacules de sa forme
Chironex fleckeri dehors. Rien n'y fit ! Non seulement les zombies étaient-ils insensibles à son venin mais ses tentacules se mirent à noircir. Ne manquait plus que ça, un agent infectieux !
J'utilisais un des couteaux d'Astrid pour sauver Chrys d'une éventuelle contagion ; ses tentacules repousseront. Mais nous étions loin d'être sortis d'affaire. Heureusement pour notre troupe, Astrid était une Astronaute très observatrice, même sous pression.
- Ne trouvez-vous pas ça étrange que les zombies soient confinés à la caldeira ? Qu'est-ce qui les empêche d'en sortir ?
- Est-ce que c'est vraiment le moment ?
- Il n'y a pas de meilleur moment Maël ! Ce sont les fumerolles ! Exactement la raison pour laquelle nous avons laissé le cratère pour la fin. Les zombies sont incommodés par la chaleur !
Je me dévouais avec plaisir pour tester sa théorie. Conformément au raisonnement de Maîtresse Chi-Jin, Ryu et moi nous étions énormément rapprochés au fil des jours. Aussi, il suffit d'un petit mouvement de ma main pour que ce dernier ouvre le feu tous azimuts. Je déclare la barbecue party ouverte !
Voyant que les corps calcinés ne se relevaient plus, Astrid enjoignit Haya à faire feu elle aussi. Entre le Dragon-Soufre et le Dragon-Cracheur, nous fûmes très vite hébétés mais débarrassés de la horde. Il s'avère que les zombies sont extrêmement inflammables.
Mais l'expédition nous réservait encore une dernière surprise. Des nids de dragon ! Nous n'avons trouvé aucune trace de spécimens adultes et malheureusement la plupart des nids, creusés à même le sol et tapissés de feuilles, étaient piétinés. Très certainement par les zombies.
- Des braconniers...
- Qu'est-ce que tu racontes Astrid ? Il y a des traces de sabots partout.
- Peut-être mais certains des nids ont été tranchés de façon nette et précise, comme à la lame d'un couteau. Et certains des débris de coquilles sont de petits rectangles parfaits, comme lorsque les braconniers cherchent à déterminer l'espèce du fœtus à l'intérieur de l'œuf. De plus, et même si je suis bien contente que ce ne soit pas le cas, nous aurions dû retrouver des dragons adultes zombifiés. Or, nous n'en avons croisé aucun.
- Tu as raison. Un dragon en parfaite santé est parfois impossible à repérer, même s'il se trouve à 5 mètres devant, mais un zombie... On ne l'aurait pas raté.
- Je pense que les adultes ont été braconnés et que les œufs les plus prometteurs ont été prélevés pour le marché noir.
- Tu penses qu'ils ont provoqué l'épidémie pour couvrir leurs traces ?
- ..... Je ne sais pas. Ces îles sont rarement visitées alors à quoi bon ?
Nous passâmes la fin de la journée et le jour suivant à inspecter méticuleusement les nids de la vallée. Bien cachés dans des enchevêtrements de branchages et de feuilles, certains œufs avaient survécus à la fois aux braconniers et aux chèvres. Nous les ramenâmes à bord du Drakkar et les confiâmes à la nurserie de l'Académie.
C'est sans surprise qu'Astrid obtint son diplôme. Malgré son caractère de feu, elle était observatrice, intelligente et savait se montrer appliquée lorsque cela était nécessaire. Maël et elle prévoyaient déjà leur prochaine expédition. Leur objectif était de constater la présence ou non de zombies sur les autres îles de l'archipel ainsi que l'éventuel passage de braconniers.
De notre côté, Ryu valida son niveau 1 haut la main. Encore deux examens et je serais un Draconologiste recconu !
Mais ça c'était sans compter sur les coups hésitants que frappait Mme Paddington à ma porte un beau matin...
• ∙ · ✦ · ∙ •• ∙ · ✦ · ∙ •
Concernant la consigne :
Titre : Le Drakkar éternel. Il s'agit d'un drakkar à l'équipage maudit. Condamnés à errer d'un bord à l'autre d'un océan factice, le temps aurait été bien long s'il n'y avait pas eu une réelle entente entre les différents membres de l'équipage mais aussi entre le capitaine et ses hommes.
Sortir de chez soi et faire connaissance : C'est lors d'une sortie en mer seul à seul que Maël et Astrid passent le portail d'une autre dimension. La barrière de la langue passée par l'ingestion de sang de dragon - comme par hasard ! - ils se lient très vite d'amitié avec les vikings du Drakkar éternel.
Scénario : Ici, point de romance ! Place à l'aventure mais surtout place à une forte amitié entre nos deux petits protagonistes : Maël et Astrid. Maël est la seule personne à considérer Astrid comme une bonne personne, elle, l'enfant terrible, la fille à problèmes de la ASE. Astrid, c'est la protectrice de Maël, celle qui prend sa défense face aux harceleurs.
Hommage : Ce livre, Maël l'a écrit parce que même si tout le monde semble avoir oublié Astrid, lui ne compte pas se défaire de son souvenir ni de ce qu'elle lui a laissé de sagesse, de confiance en soi et de courage. Certains jours, ils arriveraient presque à s'apercevoir par-delà les brumes.
Un RP Pokémon et un RP TINB 2 dans la même aprem, je suis fière de moi ! Même si l'heure du dîner est déjà passée... Oups !
Le Drakkar éternel de Estelle Faye
Une lecture jeunesse sympathique combinant mythologie nordique et amitié.
J'ai bien aimé le jeu de mot bien trouvé entre les Ases et l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE).
Pour ce qui est du scénario, les évènements sont très prévisibles. A fortiori puisque le prologue annihile tout suspense. Les différentes épreuves se résolvent plus ou moins d'elles-mêmes mais le récit de Maël - puisqu'il s'agit ici de Maël qui couche sur papier cette aventure extraordinaire comme une sorte d'hommage à Astrid - est agréable à lire.
Du fait que Maël est le narrateur, il apparaît logique qu'Astrid n'ait pas son mot à dire durant la conclusion de leur aventure. Pourtant j'aurais bien aimé être fixée sur certains points la concernant comme, par exemple, sa gestion de sa colère.
Dans l'ensemble, il s'agit d'une lecture satisfaisante où notre petit héros prend conscience de sa valeur et de son courage.
• ∙ · ✦ · ∙ •• ∙ · ✦ · ∙ •
Consignes : 06/08
Précédemment...
Prochain chapitre...