Depuis ce matin, ma vie est finie.
Dix jours plus tôt.
Je me baladais tranquillement avec ma meilleure amie Stacy, le long des rues qui avoisinaient l'école. Nous sommes meilleures amies depuis que nous avons atteint l'âge de huit ans. A ce moment précis, nous en avons quatorze. Elle a le même caractère que moi: souriante, prête à tout pour ses amis, marrante, heureuse de vivre et surtout pleine de bon sens. Soudainement, nous passions devant la vitrine du chocolatier le plus réputé et le plus envié du pays. La vitrine était remplie de montages en chocolat de toutes les couleurs, de toutes les sortes.
Malheureusement, nous n'avions plus d'argent. Nous essayions donc de résister et tentâmes donc de regarder devant nous. En fait, nous étions encore en vacances pendant neuf jours. Nous habitons tout deux près de l'école donc c'était également très facile de se voir et de s'amuser entre meilleures amies. Nous avons fait de-même les huit jours suivants, on se promenais dans les parcs, on allait dans les magasins, on visitait des musées. Le matin de notre dernier jour de congé, il fallait que nous trouvions quelque chose de gaie à faire avant l'enfer qui nous attendait le lendemain. J'avais mis le réveil à sept heures pour ne pas perdre une millette de cette journée. Quand mon réveil sonna, je m'empressai vite d'enlever les couvertures qui se trouvaient à mon contact et me dépêchai de me redresser et de mettre mes pantoufles. Je courrai donc à la cuisine et mangeai mon petit-déjeuner - un bol de céréales et une omelette - à une vitesse incalculable. C'était ma mère qui m'avait préparé ce met si délicieux avant de partir travailler. Elle était incolabe pour ce qui était de la cuisine, même si elle exerce le métier d'agent immobilier. Elle sait tellement argumenter qu'elle a vendu environ 50 maisons en un mois, car oui, elle vient seulement d'être embauchée. Je rangeai donc l'assiette et les couverts dans le lave-vaiselle et allai me laver les mains en vitesse. Je regardai l'heure: 7h15. Pile poile dans mon timing. Je montai les escaliers pour aller me rafraîchir et me rhabiller quand Stacy me sonna. Aujourd'hui, pour cette journée fabuleuse, c'était elle qui choisissait ce qu'il y aurait au programme. Elle trouva une si bonne idée que je décochai un cri strident au téléphone. Elle hurla de rire et ça y était, la journée avait déjà bien débutée. Elle m'avait donc annoncé que nous allions nous rendre au parc d'attraction le plus réputé du pays et qu'ensuite, en rentrant en train, - en première classe, soit dit en passant - nous irions voir notre groupe préféré ( entre meilleures amies, on partage le même avis), les Black Eyed Peas. Dès que j'eus raccroché, je courrus jusqu'à ma chambre et enfilai une longue robe mauve accompagnée de chaussures dorées. Nous devions nous rejoindre au parc. Je sortis donc de la maison et je me mis à marcher. Je songeai au mensonge qui persistait en moi depuis le début des vacances. Depuis six mois, Stacy sortait avec Josh. Mais Josh me plaisait aussi et donc depuis que nous sommes en congé, nous sortions ensemble. Forcément il l'avait quittée mais Stacy ne sait pas que nous sommes ensemble, elle ne savait même pas pourquoi il l'avait quittée d'ailleurs. J'appréhendais donc le jour où je devrais lui annoncer. Je passai devant la maison des Okner et saluai le chien qui était à la fenêtre. Dès qu'il me vit, il sortit de la maison et vint courir vers moi. Il me lécha langoureusement la main et ensuite rentra dans son foyer. Plus que cinq minutes et je serais au parc. Une fois arrivée je vis Stacy et allai à son encontre. Nous prenions directement le bus vers la gare la plus proche. Sur le visage de Stacy se dessinait un énorme sourire et sous son maquillage on pouvait distinguer qu'elle était rougeote tellement elle avait hâte. Arrivés à la gare, Stacy et moi nous dépêchions de monter dans le train convenu avec nos billets pris à l'entrée et nous nous asseyâmes tranquillement sur la banquette du fond. Le trajet fut de courte durée. Descendues, nous marchions jusqu'à l'entrée du parc. Nous avions passé des moments géniaux. Les attractions, les glaces, toutes les autres friandises, les garçons à admirer, enfin une journée parfaite. Nous reprenions donc le train jusqu'à l'endroit où le concert des Black Eyed Peas se jouait. Le concert était génial. Il y avait des milliers de personnes et les chanteurs se donnaient à fond. Pour la troisième fois le même jour nous montions dans le train et nous nous asseyions sur la banquette du fond. Arrivée à la maison, je remerciai Stacy pour cette journée formidable. J'avais passé une excellente journée avec elle, nous avions ri du début à la fin, nous avions chanté, crié, couru, une journée qui restera donc à jamais dans ma mémoire. Je me dépêchai d'aller dans ma chambre, je me déshabillai et je dormis. Je pensais encore à ce mensonge que je ne lui avais jamais avoué. Il faut que je lui dise. Cela me trotta dans la tête toute la nuit et j'eus du mal à m'endormir.
Aujourd'hui, je me rends à l'école. J'espère que j'aurais assez de courage pour lui dire. En arrivant à l'école, je pris mon courage à deux mains et allai tout lui réveler. Je n'eus même pas fini mon récit qu'elle me gifla et elle déchira le bracelet qui entourait son poignet qui symbolisait notre amitié. Elle courrut de rage vers Josh et le gifla à son tour. Des larmes accouraient de haut en bas de mon visage. Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'allait pas me reparler de sitôt. J'allai tout près de Josh et il commença à m'engueuler et me dit que c'était fini entre nous car il trouvait cela injuste que je l'aille dit à Stacy. Je devais lui dire la vérité, on avait promis de tout se dire entre meilleures amies. Là sur le coup, c'était clair, j'avais ma meilleure amie qui devait me haïr en ce moment même et mon ex qui piquait des crises et qui enguelait tout le monde sans la moindre raison.
Ma vie était finie.
Pourtant je devais lui dire, c'était ma meilleure amie. Si je ne l'aurais pas fait, ça aurait été pire si elle l'apprenait par quelqu'un d'autre.
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Bisous, continue !
. Non sérieusement, ça tient la route, ça pourrait être une vraie page de journal intime d'une adolescente par exemple.