Les cours de français ont toujours bonne réputation quand on a bon professeur de français. Étant donné que je suis en section littéraire Mme Cole préside ces cours. Lorsque celle-ci parle vous pensez plutôt "les cours de sports ne sont pas aussi terrible et ennuyant que ça! ". Bon il ne faut pas non plus exagérer ! Pour moi l'éducation sportive est un vrai supplice, je suis toujours la plus nulle.
Cet après-midi là j'avais français. Et comme à mon habitude je somnolais tandis que que Mme Cole s'acharnait à nous instruire la science du vocabulaire! Je m'amusais discrètement à détailler la façon dont mes camarades de classes étaient habillés. Les uns portaient des jeans hautes coutures (que j'appelais fils à papa et lèche cul soit dit en passant), les autres étaient plus décontractés. Un jogging suffisait ou bien un pantalon ample. La plupart des filles de la classe aimait se pomponner (tout comme moi). Certaines pour cacher une apparition de boutons ressemblaient à de véritables pots de peinture ! Et oui se maquiller c'est tout un art soit on l'a et on resplendit soit on l'a pas et franchement le résultat est affreux. Pendant mon investigation, mes deux meilleures amies Vera et Andrea étaient à l'affut des paroles de la prof au cas où ça lui prendrait de vouloir m'interroger. Elle adorait me sortir de ma torpeur!
J'étais en train de dévisager le garçon le plus mignon de la classe (enfin pour moi) avec qui je voulais sortir mais qui ne faisait pas mine de s'intéresser à moi quand celle-ci intervint.
_Mademoiselle Madelyne, pourriez-vous me dire pourquoi l'auteur de ce texte semble décrire un paysage morne et triste contrastant avec l'idée qu'il est d'une beauté remarquable?
Prise au dépourvu je lançais tout à trac:
_Et bien, (moment d'hésitation) vu qu'il y a eu la guerre sur ce champ, il y a donc eu beaucoup de cadavres. Alors les morts entassés ici et là pourrirent et à la place des fleurs les remplacent.
Ma réponse eut au moins l'effet de lui arracher un sourire. Ce qui voulait surement dire que j'allais me faire réprimander.
_Mademoiselle Madelyne Teamrez,...
Déjà lorsqu'un professeur cite votre nom en entier c'est mauvais signe!
_ ...nous sommes en train d'étudier un texte du XIXe siècle, la première guerre ainsi que la seconde guerre mondiale n'ont pas encore eu lieu! Tâchez d'être plus attentive la prochaine fois et penser à revoir votre histoire qui laisse à désirer!
Naturellement avant la fin de sa tirade j'étais devenue aussi rouge que mon pull-over et les rires fusèrent de toute parts. Quand ils s'estompèrent et que Mme Cole reprenait son cours je me remis à guetter le garçon pour lequel je craquais. Ses yeux couleurs café rencontrèrent les miens je détournais vivement le regard. Jérémy (c’était comme ça qu'il s'appelait) m'intimidait encore. Ce que j'entends par là c'est que nous somme amis et que l'on fait de nombreuses sorties tout les deux. Sauf que je veux plus. La plupart du temps ils ne veulent pas s'engager de peur que l'on se déteste à jamais, ce qui est en soi compréhensible. D'ailleurs mon meilleur ami est un garçon du nom de Matt. Vous comprendrez pourquoi j'étais frustrée. Alors reprenant du courage je levais la tête et m'aperçus qu'il me regardait encore. Je ne bronchais pas. Ayant toute mon attention il me sourit, j’étais aux anges! Cependant il interrompit ce délicieux moment et chercha quelque chose dans sa trousse. Un stylo! Il prenait des notes du cours maintenant. Triste, je décidais de regarder par la fenêtre le temps qu'il faisait et vis que la fille derrière moi le regardait en souriant. A la fois honteuse et chagrinée je me maudis intérieurement. Quelle imbécile d'avoir pu penser qu'il pourrait s'intéresser à moi alors qu'il y avait cette pimbêche de Charlotte derrière moi.J'étais au bord des larmes! Soudain un projectile atterri sur ma table. Je le pris et cherchais l'auteur du bout de papier.Je faillis m'étouffer . Il venait de Jérémy! Celui-ci me pressa de lire le papier plié. A la fin de la lecture je n'en croyais pas mes yeux, il me demandait de sortir avec. Je séchais mes yeux et lui répondis par l'affirmatif sur le même morceau de feuille que je lui renvoyais. Ses pupilles s'éclairèrent d'un éclat nouveau et nous nous fixâmes en souriant. Mon cœur palpitait, écho de mon bonheur. Tout à coup il se compressa dans ma poitrine, ma vue se troubla et le goût du sang afflua dans ma bouche. Pour finir je tombais sur le sol de la classe et sombrais dans les ténèbres.
Chapitre 2 : A l’hôpital
J’avais l’impression d’être passée sous les roues d’un camion lorsque je me réveillais. Il me semblait que je flottais, que j’étais en apesanteur. Puis je pris conscience du bruit alentour et du lieu où j’étais. On m’avait transporté à l’hôpital. Ma mère était assise au pied du lit. Mon père était là ainsi que sa nouvelle petite amie. Que faisait-il ici ? Me demandais-je en m’inquiétant. Je n’avais pas eu des ces nouvelles depuis sept ans. Pourquoi était-il venu? Est-ce dû au fait que je me suis évanouie et que j’étais dans le couloir de la mort ? Je m’arrêtais soudain de penser a mon imminent trépas ayant reconnus les voix de mes amis qui patientaient dans le couloir. Ils sont toujours préoccupés par mon état de santé ! Ils me répètent sans cesse que je devrais dormir plus (j’avais tendance à veiller tard à regarder mes séries télé préférées) et que je ne mange pas assez (ce qui est absolument faux car je ne faisais que ça mais je ne prenais pas le moindre gramme et ressemblais à une planche à pain !). Ils me couvaient comme s’ils étaient mes parents ! Cela ne me dérangeait pas trop car j’aime que l’on s’inquiète pour moi. Andrea et Vera, je les connais depuis la maternelle. Elles sont toute deux plus grande que moi d’au moins cinq centimètres ! Elles sont sveltes et ont des formes avantageuses que je n’ai pas. La première a le teint rose, les yeux verts et arbore une superbe chevelure rousse ondulée comme il faut. La seconde a le regard noir assassin, les cheveux blonds coupés courts qui redessinent joliment les traits de son visage. Et moi, je suis châtain nuancé caramel, mes iris sont marrons et si elles sont très belle je me trouve laide. Matt, beau brun, attiré par les garçons, me fait savoir chaque jour que je ne suis pas si subalterne que ça. Pour ne pas le froisser je lui souris alors que j’ai plus envie de le frapper qu’autres choses à ces moments là ! Tout le monde l’aime bien dans la classe mais est ce que cela continuerait s’ils savaient pour son penchant envers la gente masculine ?ça c’était autre chose .Puis un des garçons lui plait le problème c’est que je sors avec. En parlant de Jérémy cela me fait penser à l’incident de ce matin qui me vaut une entrée à l’hôpital. Pourtant tomber dans les pommes m’envoie à l’infirmerie pas aux urgences. Je décidais de m’asseoir et m’apprêtais à questionner ma mère lorsque je m’aperçus que mon corps ne m’obéissait pas. L’angoisse augmenta encore quand je constatais que je flottais au-dessus de moi-même. J’étais dépourvu de tout mes sens. En effet, je ne réussissais pas à saisir des objets tels que le téléphone. Puis je découvris aussi avec étonnement que je n’éprouvais pas le besoin de respirer, de manger, de boire ou de me soulager. J’étais en train de céder à la panique lorsqu’un médecin entra dans ma chambre.
-Bonjour Monsieur et Mesdames. Melle Teamrez s’est-elle réveillée ?, s’enquit le médecin
-Non pas encore, répondirent en cœur mes parents.
-Lorsqu’elle se réveillera, il se peut qu’elle ait des troubles de la mémoire. Elle a subit une légère commotion cérébrale qui l’a rendu partiellement amnésique. Ne vous inquiétez pas cela s’atténuera au bout de quelques jours, expliqua le docteur.
Sur ce je me réveillais, plutôt mon corps se réanimait.
-Hum ! Qu’est ce que je fabrique ici et qui êtes vous ? Ah, aïe ! J’ai un de ces mal de tête !
Ma bouche avait bougé et un son en était sorti cependant ce n’était pas moi qui avait parlé. Comment cela était-il possible ? Je ne comprenais plus rien. Je me mis derrière ma mère et l’appelai.
-Maman je suis là, derrière toi !
Mais elle ne me voyait pas, ne m’avait pas entendu. J’étais prisonnière à l’extérieur de mon propre corps comme si l’on m’avait banni de chez moi. Qu’est ce que j’allais faire ? Je n’en savais rien et j’étais complètement perdu. On aurait dit un cauchemar !
Dites moi ce que vous en pensez
^^
encore désoler