Pour la photo du phare :
Un coup de pinceau par ici, un coup de pinceau par là. Je regarde mon œuvre terminée et je me vois deux ans auparavant. La tempête en ce jour qui devait être une croisière, un jour de bonheur. Le ciel est devenu noir de désespoir et la mer prit un goût amère. Le bateau a coulé et la mer les a tué. Mes parents et mon frère sont partis. Le plus loin possible d'ici. Ils ne l'ont pas voulu, je suis sur qu'il ne voulait pas m'abandonner. Je me souviens de l'eau glaciale sur ma peau au point de me brûler. Quand il met apparu. Le phare accueillait la seule survivante : Moi, Jessica Holssana.
Pour la photo de la danseuse :
Je tire les draps et je vois un bout d'une photo. C'était moi. En tenue de danseuse. J'étais une championne. Oui, j'étais. Je ferme les yeux. Je revois le grand rideau rouge s'ouvrir me laissant seule sur la scène. Mon ballet se passa comme je l’eus souhaitée. Enfin le début car la fin... Je plia ma cheville et je me souviens de ce cri. Le cri affreux que j'avais poussé quand ma cheville c'était retournée. M'écroulant par-terre, je venais de détruire une carrière de danseuse.
Pour le parfum :
Il était là devant moi. Le parfum que j'avais tant recherché. Celui qui appartenait à ma mère. Je me souviens de la façon dont elle en mettait. Si délicatement. La rose se répandait dans toute la pièce. Je me blottissais dans ses bras et posais mon nez dans son cou en respirant son parfum, cette bonne odeur. Je lui disait à chaque fois :
-Tu sens bon maman ...
Et elle me répondait :
-Je sais Jessica, je sais...
Mais ça c'était avant.
Pour le petit garçon :
Son visage me hante. Encore et encore. Il avait vu nos parents mourir sous ses yeux. Je lui avait promis que je ne le laisserais pas. Mais j'avais échoué car la foule m'avait emporté. Je n'avais pu le récupérer. Je vous promet, je n'avais pas fait exprès. Je cri, je pleure pour ne pas m'en souvenir mais ainsi va la vie. Elle n'est faite que d'injustice. J'ai vu mon petit frère tombé du bateau et la peur sur son visage. Son dernier mot, plutôt son dernier cri : Jessica ! Ce "Jessica" restait dans ma tête. Je m'en veux et je m'en voudrais toute ma vie. J'aurais du lutter contre la foule mais une fillette peut elle le faire ? Non. Mais j'aurai du pour lui. C'est moi qui aurait du mourir pas lui. Je me souviens, oui, je me souviens de ... non je ne dois pas m'en souvenir.
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Voilà j'espère que ça vous plait
J'adore vos textes et vos poèmes, c'est superbes !