Petit jeu d'écriture

Retrouvez ici tous les jeux d'écritures et histoires participatives à écrire à ensemble !
PapaWemba

Profil sur Booknode

Messages : 8
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : mer. 24 août, 2016 9:47 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par PapaWemba »

Et ses mots sonnaient comme une promesse. Alors Soana abandonna toute résistance et consentit à le suivre dans les profondeurs du bâtiment. La tour, bien que construite pour faire le bien, ne lui inspirait qu'une confuse terreur. Quand la jeune déesse aperçu le premier résultat, elle douta de sa propre décision. Le démon était terrible, et caché derrière le prétexte de la science il s'abandonnait à ses immondes expériences. Satan la mais elle ne pouvait se défaire de son emprise et il le savait, le retournant contre elle pour mieux l'utiliser dans sa recherche ultime.
L'amour causerait sa perte : elle allait se damnée pour qu'il la regarde différemment, comme il la regardait elle ...
Plongée dans sa rancœur, Soana ne vit pas le coup arrivée.

Voilà,voilà... ;) Bon c'est sans doute pas un chef d’œuvre mais bon. Fait sur le moment, je pouvais pas m'attendre à mieux.

Sinon la prochaine phrase est :
Les chasseurs dansaient dans le vent, prêt à fondre sur eux dans la profondeur de la tempête.
PapaWemba

Profil sur Booknode

Messages : 8
Inscription : mer. 24 août, 2016 9:47 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par PapaWemba »

Oups excusée moi j'ai répondu à une phrase de la première page ...
:oops: Vraiment désolée...
Amethystes

Profil sur Booknode

Messages : 233
Inscription : ven. 04 mars, 2016 8:08 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Amethystes »

Les deux cerfs étaient terrifiés. Les chasseurs dansaient dans le vent, prêts à fondre sur eux dans la profondeur de la tempête. Ils couraient depuis un moment déjà mais les hommes n'abandonnaient pas. En les voyant de rapprocher encore, l'un des animaux fit un geste vers l'autre, lui indiquant qu'il devait fuir et qu'il se sacrifierais pour qu'il puisse s'enfuir. Celui ci ne se fit pas prier. Il détala aussi vite qu'il le pu, laissant derrière lui son congénère qui s'était sacrifié pour lui laisser la vie sauve. Il lui serait reconnaissant toute sa vie, lui le jeune cerf qui n'avait jamais connu le courage que son ami avait. Il le regrettait amèrement. Il aurait pu laisser les hommes le tuer, mais il n'était pas assez courageux pour faire ça. À cause de cela, il avait perdu son meilleur ami. Il s'en voulait beaucoup et s'en voudra encore pendant longtemps.


Voila voila, ce n'est pas grand chose mais je ne sais pas quoi rajouter... Je le trouve moyen, ce petit texte en plus...

Phrase suivante :
Elle/il s'apprêtait a le/la suivre quand soudain un cri aigu la/le cloua sur place.
erzaknightwalker

Profil sur Booknode

Messages : 24
Inscription : dim. 05 mai, 2013 6:45 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par erzaknightwalker »

Elle s'apprêtait à le suivre lorsqu'un cri aigu la cloua sur place. Elle se retourna lentement pour tomber nez à nez avec une créature que nul ne pourrait décrire. La créature montrait de gigantesques dents pointues et la regardait fixement de ses yeux rouges, où n'apparaissait aucune pupille, seule la couleur rouge sang était visible. C'est alors que la jeune fille entendit un autre cri; mais celui-ci venait d'elle. Son ami se retourna et la vit, il la prit par la main et l'emmena loin. Ils durent courir pendant, ce qui semblait être des heures avant de trouver un endroit où se réfugier.

"Il se pencha au dessus d'elle en posant sa main sur sa joue et rapprocha doucement ses lèvres des siennes..."
Diane-45

Profil sur Booknode

Messages : 312
Inscription : dim. 04 oct., 2015 7:52 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Diane-45 »

Il se pencha au-dessus d’elle en posant sa main sur sa joue et rapprocha doucement ses lèvres des siennes. Une chaleur presque étouffante envahie la gorge de Thalia. Sa langue devint sèche, ses yeux la brûlèrent et des larmes perlèrent sur ses joues, avant de se vaporiser au contact de la main du garçon. Les yeux rouges ouverts, Anatole admirait la fille en face de lui. Elle faisait de même, les yeux embués de larmes continues. Anatole possédait des iris rouges. Lueur orangé et rouge s’allumait dans son regard, dansant comme une flamme. Toujours penché au-dessus d’elle, il ne l’avait pas encore embrassé. Il ne voulait que ça, mais se retenait quelques instants pour ne pas la faire souffrir. Les yeux mauves de la jeune fille étaient pleins de larmes. Alors que Thalia s’était presque accommodée à cette chaleur improbable, ses lèvres frôlèrent celles du garçon. Il caressa ses cheveux blonds, prenant des éclats roux sous la chaleur ardente de sa peau contre les fils d’or de Thalia. Elle n’avait pas peur, elle s’avait à quoi elle s’engageait, ce qu’elle faisait. Elle l’embrassa fougueusement. Elle avait très chaud, même dans le froid d’hiver qui les entourait. La neige avait fondue sur le banc en bois. La forêt blanche leur glissait un vent glacial que ni l’un ni l’autre ne sentait. Une sorte de bulle de chaleur les protégeait d’une éventuelle fraîcheur. Leur cœur battait à tout rompre. Ils cognaient dans leur buste. Le désir grandissait. Ils s’aimaient depuis très longtemps, mais n’avais jamais osé l’avouer l’un à l’autre. Ils s’étaient regardé pendant de longues minutes, avaient chacun imaginé des tonnes de dialogue imaginaire avec l’autre, s’étaient souri, avaient survie à des moqueries, des gens qui se mêlaient de tout. Et maintenant, ils étaient seul maître de leur destin. Ils étaient franc l’un envers l’autre et personne ne venait les entraver dans des situations inconfortables. Thalia brûlait, tant la chaleur qu’elle accumulait devenait insupportable. Elle tentait de se faire du vent, mais c’était dur. Anatole s’efforçait d’y aller doucement, pour ne pas risquer de la rendre fiévreuse. Il l’enlaça et même si Thalia avait toujours chaud, le feu intérieur qu’elle abritait s’était calmé. Anatole caressait toujours ses cheveux. Ils restèrent l’un dans les bras de l’autre pendant un moment interminable.

:arrow: Je me sentais suivie. Je n'étais pas seule dans cette ruelle. Il n'allait donc pas me lâcher?! Je commençais à courir pour le semer...
Arwen14

Profil sur Booknode

Messages : 1446
Inscription : ven. 18 nov., 2016 8:40 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Arwen14 »

Je me sentais suivie. Je n’étais pas seule dans cette ruelle. Il n’allait donc pas me lâcher ?! Je commençais à courir pour le semer. Il me poursuivait depuis longtemps déjà. Je ne sais pas où aller. Je regarde à gauche, je regarde à droite : personne. Non, personne ne peut venir me secourir en cas de besoin. Il est tard le soir, 23h50, et tout est mort, comme si le temps s’était arrêté. Si seulement je n’étais pas restée si longtemps à cette soirée, je serais partie plus tôt et je ne l’aurais pas croisé. Ou alors, j’aurai demandé à un de mes amis de me ramener ? Enfin, plus le moment de ressasser le passé ; je dois trouver une solution, et au plus vite ! Je décide alors de tourner à gauche, dans une rue un peu plus large. Malheur, il est toujours là, je le sens, je l’entends ! Que faire ? Je n’ai rien pour me défendre et je ne sais pas ce qu’il veut. Non, mieux vaut continuer de courir. Peut-être qu’il abandonnera... Je continue alors dans ma lancée, le souffle court. Je commence à avoir les mains gelées et mon cœur bat la chamade, mais pas question de s’arrêter ! C’est alors que je sentis sa main s’accrocher à mon bras. Je tombe par terre, prise par le choc, et retiens mon souffle et n’ose pas le regarder. Je l’entends dire d’une voix étranglée : « Alors ? Pourquoi ?! » Je ne sais pas de quoi il parle. Je tente de me débattre mais en vain, car il resserre son étreinte, et j’étouffe un cri de douleur. A ce moment-là, il sort un objet que j’ai peur de reconnaître. Il le lève et je ne pus réprimer un cri d’effroi. A ce moment-là, j’entendis ma mère crier mon nom, de plus en plus fort... Un bruit de fond, comme une sonnerie, se fit entendre plus nettement, mais je ne peux pas distinguer de quoi il s’agit exactement. C’est alors que ma mère apparut devant moi, le regard sévère, en me disant : « Tu es en retard ! ». Je me retrouve alors dans ma chambre, dans mon lit, le visage rempli de sueur. Je la regarde, surprise de me retrouver ici. Mon réveil, posé sur ma table de nuit, indique 7 h 30. Le cauchemar est terminé.


--> Je me réveille et ouvre les yeux. A ma grande surprise, je ne me trouve pas dans ma chambre mais au bord d'un lac. Comment me suis-je donc retrouvée ici ?
Illy04

Profil sur Booknode

Messages : 75
Inscription : mer. 10 févr., 2016 3:31 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Illy04 »

Je me réveille et ouvre les yeux. A ma grande surprise, je ne me trouve pas dans ma chambre mais au bord d'un lac. Comment me suis-je donc retrouvée ici ? Je m'assied. J'observe les alentours. Le soleil se lève et, avec l'eau qui s'étend jusqu'aux montagnes, c'est un paysage magnifique. Un bout de tissu flotte paresseusement à la surface du lac et je vois une cannette de bière à quelques mètres de moi. Je me retourne et vois une forêt. Je suis seule. Complètement seule. Je viens seulement de m'en rendre compte. Le paysage a beau être idillique, ma situation ne l'est pas, mais alors là pas du tout. Je baisse les yeux sur moi. Ma robe est remontée sur mes cuisses, il me manque une chaussure et mon collant a disparu. Je sens peu à peu la panique m'envahir et me lève précipitament. Ma tête tourne et je manque de tomber à nouveau. Je me libère en tremblant de ma chaussure restante et cours vers le lac. De petits caillous s'enfoncent dans mes pieds et je préfère me concentrer sur la douleur que sur ce que je risque de trouver. Je me penche et attrape le tissu. Je le relache immédiatement. Non. Nooooon! Ce n'est pas possible! Si ma culotte a aterri là, quelqu'un a du l'y mettre. Je vomis. Je tremble. Et la panique revient. Incontrôlable. Insurmontable. Mon coeur s'affole. Ma respiration se fait haletante. Et je tremble, je tremble, je tremble... Mon cerveau s'est mis en voie off. Je me met en position foetale, me balance d'avant en arrière. Tant et si bien que je glisse et tombe dans le lac. Celui-ci est bien plus profond que ce à quoi on pourrait s'attendre. Loin de m'apaiser, cette chute me fait perdre tous mes moyens. Je ne contrôle absolument plus rien et je descend plus bas, toujours plus bas. J'avale de l'eau. Ma vision se trouble. Mes membres s'engourdissent. Je sombre.
Juste avant de partir pour toujours, j'ai une dernière pensée cohérente:
"Je me vengerai."

"Je crois que tu confonds voir et regarder. Il y a une grande différence entre les deux."
Minouille

Profil sur Booknode

Messages : 169
Inscription : dim. 28 août, 2016 12:04 am

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Minouille »

"Je crois que tu confonds voir et regarder. Il y a une grande différence entre les deux." dis-je en observant d'un regard sévère le garçon qui vient de me bousculer et qui m'a sortit comme excuse qu'il ne m'avais pas vu. Mais en plus c'est que ce crétin me prend pour une quiche. Oui je suis énervée parce qu'il y a peu on était amis, jusqu'à ce que "Monsieur" m'ignore royalement parce qu'il est en couple avec cette greluche que ne m'apprécie pas... Mais pas de problèmes il s'avère que c'est réciproque et c'est parce que je me suis permise de dire à mon ami ce que je pensais d'elle, croyant qu'il comprendrait,qu'il ne me parle plus, apparemment je me suis trompée. Mais j'en ai marre de devoir garder ce que je penses pour moi, qu'est ce que ce monde d'hypocrites dans lequel on vit? Moi je ne veux pas avoir à dire des choses inventées de toutes pièces, je veux dire la vérité même si parfois elle blesse... Mon ami me regarde ahuri par ce que je viens de lui dire, alors autant lui dire tout le fond de ma pensée.
"Oui voir et regarder sont deux choses totalement différentes, mais ça reste un mystère pour ton petit esprit... comme tu ne vois pas la différence entre entendre et écouter, alors qu'elle est énorme. Entendre et voir c'est juste percevoir, tu entends les sons qui sortent de ma bouche, tu vois ce qui t'entoure, mais écouter et regarder c'est comprendre la signification de ce que l'on perçoit. Le temps que tu n'auras pas compris ça, tu restera un crétin de plus dans ce monde, et on ne se comprendra pas... Il ne faut pas ouvrir que les yeux et les oreilles, alors quand tu auras compris que l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne, tu me fera signe." et je m'éloigne le laissant planté là.

Phrase suivante :arrow: Sous la lumière de la pleine lune, elle fixait ses mains dégoulinantes de sang qui n'était pas le sien
Amethystes

Profil sur Booknode

Messages : 233
Inscription : ven. 04 mars, 2016 8:08 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Amethystes »

Sous la lumière de la pleine lune, elle fixait ses mains dégoulinantes de sang qui n'était pas le sien. Elle ne pouvait pas croire qu'elle l'ai suivi. Son instinct lui disait pourtant que l'on ne pouvait pas lui faire confiance. Mais, comme d'habitude elle ne l'a pas écouté. Et voila dans quelle situation elle se trouvait à présent ! Devant un cadavre d'une jeune fille qu'elle ne connaissait pas. Elle était trop jeune pour mourrir. Bien sûr, personne ne méritais de mourrir aussi tragiquement, mais elle n'avait même pas dix ans !
À la seconde où elle avait accepter de le suivre, elle avait senti que quelque chose n'allait pas. Mais elle ne pouvait pas se douter qu'il la laisserait avec un cadavre sur les bras ! Que pouvait elle faire maintenant ? Elle avait oublié son téléphone portable chez elle, elle ne pouvais donc pas appeler la police. Elle allait être obligée de rentrer à pied. Elle se leva difficilement et se mit en route.

Phrase suivante : Je suis cernée de toutes parts sans aucune possibilité de m'enfuir.
Minouille

Profil sur Booknode

Messages : 169
Inscription : dim. 28 août, 2016 12:04 am

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Minouille »

Je suis cernée de toutes parts sans aucune possibilité de m'enfuir. Lins cinq hommes qui me poursuivent depuis tout à l'heure, ont réussi à me bloquer dans une ruelle. Je les regarde et recule d'un pas de plus, mon dos heurte un mur, je colle mes mains pommes à plats contre le béton froid pour tenter de me calmer et de trouver une solution. Mais je ne vois qu'une solution... j'avais promis de ne plus tuer, je lui avais promis... mais là c'est eux ou moi et il me pardonnera encore moins ma mort...
L'un des homme fait signe aux autre de m'attraper, mais ils est encore moins question que je les laisse m'emmener, plutôt mourir. Parce que je sais ce qu'ils veulent et qu'ils comptent me torturer pour savoir où il est caché mais ils est hors de question que je le leur révèle.
Heureusement pour moi ils ont commis une erreur qui risque de leurs être fatale... ils m'ont sous estimé. Pensent-ils vraiment que cinq hommes suffiront à me maitriser ?
Obéissants à l'ordre de celui qui doit être le chef du groupe, deux premiers hommes approchent d'un pas sûr. L'un fait craquer ses phalanges et l'autre sont cou, un sourire étire mes lèvres, ça va être un plaisir de faire disparaitre cette air supérieur de leurs visages.
Le plus grand et d'une carrure impressionnante, je dois bien l'avouer, se poste devant moi tandis que l'autre s'arrête à quelques mètres et commence à fouiller dans son sac à dos noir en lançant:
"Ne l'abîme pas trop, on a besoin d'elle.
-T’inquiètes, je vais juste l'occuper un peu le temps que tu prépare la seringue de calmants. répond le grand en m'adressant un sourire mauvais.
Puis il me lance son poing droit en pleine figure mais je pare avec facilité et tente de lui rendre son coup. Mais il attrape fermement mon poignet avant que mon poing ne heurte son visage, puis il m'attire à lui d'un coup sec me bloquant le dos contre son torse, ses bras serrés autour de moi. Je me débats pour me libérer mais il à bien plus de force que moi,alors je lui écrase de pied de toutes mes forces avec l'une de mes rangers noires. Surpris il grogne de douleur et dessert légèrement son emprise, mais c'est amplement suffisant pour que je le frappe d'un coup de coude dans le plexus lui coupant la respiration. Il me relâche et tombe à genoux sonné. Les quatre autres hommes me fixent totalement sidérés, puis celui qui préparait la seringue étant destinée à me neutraliser, se remet au travail les mains tremblantes, le chef lui sommant de se dépêcher. Les deux autres sortent leurs armes à feu et me visent mais le chef leurs ordonne de ne pas tirer. Alors je leurs adresse un grand sourire en sortant d'un mouvement rapide un couteau de ma botte droite et je tranche la gorge de l'homme accroupie devant moi sans aucune hésitation. Il s'effondre et du sang gicle sur mon pantalon, mais je n'y prête pas attention, il reste encore quatre hommes que souhaitent me torturer et me tuer. L'un des deux hommes armés me traite de tous les noms et pointe son arme vers moi. Je fait un roulade en avant, vers lui évitant de peu la balle quand il tire. Et lui lance mon couteau au moment où je me relève. La lame vient se planter dans son cœur et il s'écroule dégoulinant de sang. Le deuxième homme armé hésite à me tirer dessus et finit par tourner la tête vers le chef pour savoir ce qu'il doit faire. L'homme n'a plus l'air sûr de lui et semble chercher quel ordre il doit donner. Tout à coup je vois du mouvement sur ma gauche, j'ai juste le temps de me retourner pour voir l'homme avec sa seringue se ruer sur moi. Je tend le bras et retient comme je peux son poignet avant que l'aiguille ne se plante dans mon épaule gauche. Il a plus de force que moi je ne vais pas tenir... je le vois tendre sa main libre pour attraper ma cou, malheureusement j'ai déjà du mal à l'empêcher de me planter sa seringue dans le bras et je n'arrive pas à intercepter son bras. Mais il ne m' attrape pas le cou mais les cheveux, je tourne la tête le plus possible vers son bras m'arrachant des cheveux. Au contact de mes lèvres et sa peau je ne réfléchis pas et le mord jusqu’à ce que le goût métallique du sang emplisse ma bouche. L'homme lâche immédiatement mes cheveux avec un cri de douleur atroce. Je profite de son moment de faiblesse pour lui casser le poignet et récupérer la seringue. L'homme s'écroule au sol hurlant de douleur. Le chef ne bouge pas, complétement interloqué il n'écoute même pas son dernier homme qui le prévient qu'il va me tuer. L'homme court vers moi il me tire dessus et me loupe deux fois, je cours également vers lui mais quand il tire un troisième fois alors que je ne suis plus qu'à deux mètres de lui, je ne parviens pas à esquiver et la balle vient se loger dans mon bras gauche. Avec un cri de rage je me jette sur lui et avant qu'il est eu le temps de réarmer pour me tirer un nouvelle fois dessus, ce qui m'aurait probablement couté la vie, je lui plante la seringue dans l’œil et il tombe à la renverse emporté par mon poids. En tombant il a lâché son arme alors il essaye de saisir mon cou mais je me penche en arrière pour attraper le couteau qui est toujours dans ma botte gauche. L'homme profite de mon inattention pour arracher la seringue de son œil, elle est vide mais il réussit quand même à m'entailler l'abdomen, déchirant mon t-shirt au passage. D'un mouvement vif je me penche sur lui et lui tranche la gorge d'un geste net et rapide. La main avec laquelle il m'a intaillé le ventre retomba mollement alors que du sang gicle partout sur mon visage. Je me relève et me tourne vers le dernier homme, le chef, alors que je m'approche de lui il commence à paniquer parce qu'il n'a pas d'arme. J'ai ramassé le pistolet de l'homme que je vient de tuer et j'avance lentement, vers cet homme le bloquant au fond de la ruelle comme il vient de me le faire avec ses hommes. Je m'arrête à un mètre du lui avant de lui dire:
-Je sais ce que vous cherchez, ce que ton boss veut. Mais je suis sa nouvelle gardienne et je ne vous laisserai jamais l'approcher. alors à moins que vous souhaitiez encore faire du ménage dans vos rangs, je vous conseil de ne plus envoyer d'hommes. Tu as bien un téléphone ? pour toute réponse il sort un smartphone de sa poche. Une fois que je serai partie je sais que tu vas appeler ton boss et qu'il va venir te chercher, alors tu vas lui répéter ce que je viens de te dire.
L'homme m'adresse un sourire narquois, je lui tire une balle dans chaque jambes et il s’effondre. Je m'accroupis, déchire son t-shirt noir puis je trempe mes doigts dans la plaie de sa cuisse gauche, il hurle de douleur mais je continue puis sur son torse blanc, j'écris avec son sang: Si tu le veux viens le chercher Je t'attends
Puis je demande à l'homme:
-Là c'est assez clair comme message ?
Et sans attendre sa réponse je m'éloigne, je regagne la rue laissant derrière moi dans cette ruelle quatre cadavres et un blessé, mais sans éprouver le moindre remord. Je marche sous la lumière blafarde de lampadaires jusqu'à l'immeuble où je vis et où ce que ces gens cherchent, est caché. Je prends l’ascenseur jusqu'au huitième et entre dans l'appartement. A peine ai-je refermé la porte que j'entends la voie de celui que j'aime.
-Où étais-tu ? J'étais inquiet, tu devrais être rentrée depuis long... il se tait en me voyant, mes vêtements déchirés, poisseux, imbibés de sang, une blessure au bras et une autre au ventre...je frotte un peu mon visage plein de sang mais mes mains en sont aussi recouverte. Après quelques minutes il reprend la parole. Tu es blessée ?
-Rien de grave, il me fait signe d'approcher.
-Qu'est-ce qu'il sait passé cette fois ?
-Je suis désolée, je sais que je t'avais promis... mais j'ai pas eu le choix...
-Tu l'as encore fait pour me protéger ?
-Je ne peux pas les laisser te faire du mal.
-Mais tu risques de te faire tuer et tu sais que je ne supporterai pas de te perdre.
-Et c'est parce que je ne peux pas te perdre non plus que je te protègerai toujours !
Il me pris dans ses bras et me serra tendrement et je lui rendit son étreinte.

Phrase suivante :arrow: Le vent de rébellion qui souffle pourrait bien être sa/ma seule chance.
cam881995

Profil sur Booknode

Messages : 18
Inscription : mar. 14 févr., 2012 3:56 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par cam881995 »

Le vent de rébellion qui souffle pourrait être notre seule chance de prendre notre destin en main ! Il nous emporterait dans le ciel étoilé vers d'autres contrées, d'autres cultures, d'autres principes ! On découvrirait le monde à l'ombre des temples grecs, bercés par le chant des cigales, on s'enivrerait du vent qui souffle lorsque nous filerons à vive allure sur la route 66, ou de bière allemande et polonaise, dans des bars bruyants et suants, à la croisées des étroites rues pavés, on attendrait dans un vieux port irlandais que la pluie cesse, autour d'un irish coffee, enveloppés dans des gros pull de laine, on se dégoutterait des fish and chips anglais, mais on pourrait se balader dans les friperies de Brick Lane où l'ambiance 70's nous embaumerait d'un doux parfum de nostalgie d'une époque qu'on ne connaîtra jamais, mais qu'on tente de faire revivre en écoutant Clapton et en fumant des joints ! On se perdrait dans les rues bondées de Bombay, on s'extasierait à la vue des éléphants chargés comme des mulets et ornementés de rubans multicolores ! On joindra Strasbourg à Moscou et Moscou à Pékin pour que la si grande muraille ne soit plus si loin ! On sera secoué par les bosses de la savane africaine, on en perdra nos chapeaux de paille mais la contemplation des lions rugissants nous enlèvera toute envie de protester ! On pourrait enfin réveiller cette Afrique et devenir partisans de cette "african revolution", n'en déplaise au "Tonton D'America" ! Puis, on marchera dans la Cordière des Andes, on se hissera jusqu'au Machu Picchu, et là, seulement on sera les rois du monde, ou, du moins, du nôtre. Apogée du voyage, auquel je t'invite. Le conditionnel devient futur, et mes rêves deviennent notre réalité ?
Dernière modification par cam881995 le dim. 29 janv., 2017 9:07 pm, modifié 3 fois.
cam881995

Profil sur Booknode

Messages : 18
Inscription : mar. 14 févr., 2012 3:56 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par cam881995 »

Phrase suivante : Les poèmes antipropagande étaient soigneusement déposés sur les lavabos des toilettes des filles...
Allis

Profil sur Booknode

Messages : 603
Inscription : mar. 17 janv., 2012 10:31 pm

Re: petit jeux d'écriture.

Message par Allis »

Et c'est reparti sur ce topic +6 ans plus tard :lol:

Les poèmes anti-propagande étaient soigneusement déposés sur les lavabos des toilettes des filles… les fascistes de demain se diront antifascistes pensa-t-elle, sans se rappeler à qui était attribuée la sentence. Ils disent lutter contre les extrêmes, contre la « propagande pernicieuse des LGBT », contre la « théorie de genre » qui « inverse les valeurs », et pourtant ce qu’elle lit sur le papier photo de mauvaise qualité sonne comme une mauvaise plaisanterie, une parodie ratée. Elle laisse ses yeux dériver sur les mots grossiers.

Une fille et un garçon c’est différent
On le voit chez les enfants
Les filles aiment le rose et les poupées
Les garçons le bleu et les armées
Ne croyez pas ceux qui disent le contraire
Ce sont de sournois pervers !


Pathétique, songe-t-elle en levant les yeux au ciel. Qui a bien pu rédiger et valider de pareils torchons ? Cela leur fait donc si peur, un recul visible de la barrière des genres, qu’ils aimeraient inébranlable ? Ils n’ont pas compris que les goûts, les préférences et les ressentis d’identité profonds ne sont pas comme des jouets qu’on range dans deux sacs, hop le rose, hop le bleu, on ne change plus rien et c’est parfait ! C’est contre la nature humaine même, qui est changeante, variable, flexible ; qui ne se range pas dans des cases. Ils essaient de la rendre dure et carrée depuis des siècles par les cassures et brimades de l’Education, mais fut-elle Libre, oh la revoilà devenir fluide et chantante.

Elle en regarde un deuxième.

N’écoutez pas ces petites voix
Qui disent qu’un chien est un chat
Qu’un garçon doit pleurer
Qu’une fille peur diriger
Il y a un ordre naturel ici-bas
Qui distingue les reines des rois
Les choux des roses
La pudeur femelle du mâle qui ose ;
S’ils peuvent s’allier
Il est mal vu de les mélanger
Dans la vie ou les WC !


Elle se sentait brûler intérieurement, blessée dans sa chair, dans ses veines, dans tout son être. Comment osaient-ils imprimer de pareils déchets ? Le débat des toilettes mixtes faisait rage depuis des semaines dans le pays, et son école d’arriérés n’avait rien trouvé de mieux que de distribuer ça… l’impulsion fut soudaine, elle remplit le lavabo bouché d’eau froide et y jette pêle-mêle les tracts, ces soi-disant poèmes, ce gaspillage flagrant de papier, ces mots empreints de rejet, d’ignorance et d’archaïsme… elle s’en détourne alors qu’ils fondent comme neige et se disloquent sur fond de céramique blanche.

Elle se regarde dans le miroir, les yeux brillants et un air de défi sur le visage. Elle fait face à une affiche collée sur le miroir même, noire avec un grand signe attention, et écrit en lettre blanche « Un garçon en robe n’est pas une fille ! ».

Elle lacère l’affiche avec le petit couteau suisse qu’elle garde toujours sur elle, prête à se défendre s’ils en venaient à essayer de faire plus que la bousculer. Elle gratte le « n’ » et « pas », satisfaite. Derrière l’affiche, elle fixe son visage, ces traits trop anguleux, ces sourcils trop broussailleux, ces poils qui repoussent sur ses joues malgré les rasages, sous le maquillage, sa perruque si douce qu’ils ont lacéré, ce qui reste de sa robe dans ses mains puisqu’ils l’ont forcée à l’enlever et à porter une blouse de chimie à la place, son corps trop anguleux, trop grand, trop carré par rapport à qui elle se sent être. Elle sourit malgré tout cela, elle n’abandonnera pas, elle se battra pour hurler qui elle est à la face du monde, s’il le faut.

Bientôt, j’aurai enfin le corps qui me corresponds, et tous ces monstres d’ignorance n’y pourront rien.


Prochain thème: La chenille deviendra papillon
Lumione

Profil sur Booknode

Messages : 1186
Inscription : mer. 04 juil., 2018 6:53 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par Lumione »

La chenille deviendra papillon tout comme le poulain deviendra cheval et le bébé deviendra adulte. C'est ce que je me disais tandis que je voyais une chenille sur une feuille suivie d'une chenille légèrement plus grosse. Depuis toujours, j'avais des pensées étranges comme celle-là. Par exemple un jour où j'avais deux oiseaux voler cote à cote j'avais pensé qu'un jour leurs oisillons seraient là face à d'autres enfants que moi. Certaine j'allais meme jusqu'à imaginer comment etait les relations entre les animaux. Je me demandais si quand j'aurai des enfants, ils se poseront les mêmes questions que moi et si les enfants de mes enfants se poseront les mêmes questions que moi. Me poser ces questions m'embrouillait l'esprit mais d'une certaine façon cela m'apaisait d'avoir quelque chose sur lequel réfléchir autre que les incidents de l'année dernière

Nouvelle phrase: le coucher de soleil etait d'une beauté à couper le souffle ce qui m'agaçait au plus au point au vu de mon humeur.
comete_etoile

Profil sur Booknode

Messages : 62
Inscription : sam. 20 mai, 2017 12:32 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par comete_etoile »

Le coucher de soleil était d'une beauté à couper le souffle, ce qui m'agaçait au plus au point au vu de mon humeur ténébreuse. J'avais envie de me promener dans les cimetières, de parler aux corbeaux, de porter du rouge-à-lèvres noir et d'un brouillard épais qui absorberait chaque visage flanqué de sourire insipide.
Je me réveillais déprimé, et me couchais chaque jour en me sentant nauséeux et profondément ancré dans un spleen chaotique. Ma mère me surnommait désormais "vampire", comme je vivais à partir du crépuscule. D'ailleurs, mes canines étaient réellement pointues et plus longues que les autres dents...
Pour les autres, j'étais plutôt un "zombie", et ce n'est pas faux de dire que mon teint tirait sur le vert, mes yeux cernés étaient épouvantables...
Je passais donc mes plus belles années dans un mal-être constant et n'avais plus la force de rire de tout ça. Cela faisait longtemps que mon âme s'était retirée de mon corps, depuis qu'Elle m'avait quitté. Ambre, la seule fille que j'ai jamais aimé...

Phrase suivante : Chère amie, je prends enfin la plume d'oie afin de vous écrire...
Lumione

Profil sur Booknode

Messages : 1186
Inscription : mer. 04 juil., 2018 6:53 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par Lumione »

Chère amie, je prend enfin la plume d'oie pour vous ecrire apres tant d'années.

Je ne suis plus même grâce à vous, grâce à ma famille et grâce à mes amis. J'ai changé autant physiquement que mentalement et si le passé venait à se reproduire, je ne ferais pas les mêmes erreurs que la dernière fois.

Lorsque nous nous sommes quittés il y a de ça vingt et un ans, sept mois, dix-huit jours, onze heures et trente-cinq minutes, tu étais en colère et avais parfaitement le droit de l'être mais je me demande si tu l'est encore. J'espère que tu m'as pardonné ou au moins que tu as tourné la page mais si tu ne l'avais pas fait ce n'est pas grave.

Si je t'écris maintenant après tout ce temps c'est que je suis sur mon lit de mort et je voudrais savoir ce que tu penses de moi avant de mourir.

Tu peux soit me contacter, soit m'ignorer, soit venir me voir. J'attends de tes nouvelles si tu en donnes.

Ton cher ami qui t'aime et qui espère que tu l'aimes en retour malgré ce qu'il a fait.

La prochaine phrase: je m'allongeais alors à ses côtés et songeais que finalement j'étais heureuse, je ne pouvais être plus dans le faux.
leaszecel

Profil sur Booknode

Messages : 585
Inscription : dim. 15 avr., 2012 9:07 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par leaszecel »

Je m'allongeais alors à ses côtés et songeais que finalement, j'étais heureuse. Je ne pouvais être plus dans les faux.
Mais avant d'en arriver là, il s'est passé des choses. Un tas de choses.
Je dirais que ces "choses" ont commencé à m'arriver l'été qui succéda mes 18 ans. Je venais d'avoir mon permis et nous avions donc programmé une dernière sortie avec une bande d'amis pour fêter la fin de l'année. Et sûrement de nos amitiés. Mais ça personne n'en avait parlé explicitement bien-sûr. Bref, nous nous étions installés dans un coin de forêt fréquenté par tous les jeunes du coin. Alors que je coupais à peine le moteur, Candy me secouais déjà le bras comme une hystérique:
-Ecoute! On peut déjà entendre la musique d'ici! Je sens que ça va être le pied ici!
Elle avait beau être ma meilleure amie, j'avais parfois du mal avec Candy. Car nous étions plutôt diamétralement opposées. Je lui lançais un regard agacé en soupirant. Tant pis pour mes vacances tranquilles, j'allais devoir faire un effort. Juste pour Candy car c'était la seule avec qui je voulais réellement garder le contact. Et notre amitié.
Je vous passe l'installation, la galère des tentes, les fêtes tous les soirs avec des gens différents ect., pour en venir au point qui nous intéresse, le point de non retour.
Tous commença alors que l'on bronzais autour de l'énoooorme lac, avec Candy et d'autres filles rencontrées lors des fêtes. La discussion tournait autours des garçons, comme toujours. Je m'étais à moitié assoupie lorsque je me rendis compte que lour silence (et une sourde menace) pesaient. J'entrouvris un oeil:
-Hein? Vous me parlez?
Ma remarque fit accueillie par des rires. Et un regard en coin de ma meilleure amie.
-Ben quoi? Désolée mais cette chaleur me donne une de ces envie de dormir!
De nouveaux rires fusèrent. Mais Candy avait toujours l'air assez froide, elle. Bizarre, ça faisait plusieurs jours...
-Alors! Dis nous Vivy, sur qui tu craques, toi? Parce qu'on sait que Caroline a déjà embrassé Anton, que Nina flirt depuis son arrivée avec Jack et que l'autre blondasse qui se pavane de l'autre côté à déjà fini dans plus d'une tente... mais toi?!
Je réfléchis un peu gênée:
-Ben... Disons que... Euh ça fait plusieurs jours que je parle avec Thomas mais bon, je ne crois pas que ça compte vraiment...
Mon piètre discours fut accueilli par moult exclamations et soupirs.
-C'est tout? Pff, vraiment pas de quoi fouetter un chat.
Je haussais les épaules en demandant:
-Et toi Candy? Qui a la chance d'être dans ton viseur?
Les filles se mirent à glousser et Deb commença à la questionner. J'étais soulager de ne plus être la cible de leur question mais je me sentais mal à l'aise. Candy, qui, d'habitude adorait se faire questionner comme ça, était plutôt évasive et maussade. J'avais l'impression que son regard, sombre et accusateur, planait au-dessus de ma tête. Je me giflais mentalement. Je pensais vraiment n'importe quoi! Si elle avait eu le moindre problème avec moi, elle serait directement venue m'en parler.
Tout se passe bien, jusqu'à la fête du soir. Comme à notre habitude depuis plus d'une semaine maintenant (bon ok, j'avais PEUT-ETRE un peu menti aux filles), nous nous étions retirés dans un coin plus tranquille, avec Thomas, pour parler. J'étais en train de rire à je ne sais plus quelle idiotie qu'il venait de dire quand il prit délicatement une mèche de mes cheveux pour la remettre en place:
-Tu sais que tu es vraiment mignonne au clair de lune? Et je me sens tellement bien avec toi, quand on parle comme ça...
Pour toute réponse, je ne trouvais rien de mieux à faire que de lui sourire bêtement. Très spirituel Vivy.
C'est alors, que sous ce beau ciel d'été, il se pencha sur moi pour m'embrasser. D'abord surprise, je répondis à son baiser plutôt... passionné. Quand on eu fini, il me regardait, tellement sexy, et avec une lueur d'envie dans les yeux.
Bizarrement, ça me mettait plutôt mal à l'aise. Je me confortais dans cette idée quand il commença à essayer de m'embrasser dans le coup, je le repoussais, doucement d'abord, puis plus brutalement. Il se recula brusquement sans rien dire, sans me regarder.
-Je,euh, j'aimerais que... on prenne notre temps, tu vois? Qu'on y aille en douceur, parce que c'est un peu... nouveau pour moi, d'accord?
Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais mais sûrement pas au sourire éblouissant suivi de:
-Mais bien sûr. Je ne voudrais surtout pas que tu te sentes mal ou quoi. On n'a qu'à faire comme tu as dit.
-Donc, tout va bien.
-Mais oui, tout va bien, me dit-il en souriant largement. On retourne à la fête.
Je retournais autour du feu et passais la soirée avec d'autres amis. Lorsqu'en fin de soirée, nous partîmes vers notre tente avec Candy, je lui demandais de m'attendre. J'allais rapidement embrassé un Thomas étonné sous les sifflements de ses potes. Je revins, toute guillerette vers la tente où Candy m'attendait:
-Alors, tu as fait plus que lui parler finalement.
Je l'entraînais gaiement dans la tente et lui racontait tout. Au fur et à mesure de mon histoire elle se détendit et me sourit même franchement avant de me souhaiter une bonne nuit.
Je m'allongeais alors à ses côtés et songeais que finalement, j'étais heureuse. Je ne pouvais être plus dans les faux.
Le lendemain en me levant, je sentis un gros malaise. J'avais fait des rêves bizarres avec une Candy hystérique et Thomas en lion, me chassant.
En plus je m'étais réveillée au petit matin sans savoir pourquoi...
Bref, au fil de la journée je me détendis, vaquait à mes occupations avec les filles, même si je vis peu Candy. Elle avait l'air un peu fatiguée mais réellement heureuse, pour une fois. J'étais vraiment contente pour elle.
Et puis vint le soir.
Alors que je m'éloignais un peu du feu pour reprendre mon souffle après une danse endiablée je demandais si quelqu'un avait vu Candy. J'avais bien envie de voir Thomas aussi mais je m'inquiétais plus pour ma meilleure amie.
Après avoir demandé à plusieurs personnes, je fut soulagée de savoir qu'on l'avait vue s'éloigner un peu vers l'est car elle avait besoin de prendre l'air. Je suivis donc le chemin indiqué jusqu'à entendre des rires étouffés. Je souris rien qu'en l'entendant. Cependant, je me dis qu'elle s'était vachement éloignée, que ça pouvait être dangereux.
Je compris quand j'arrivais près d'un lit improvisé, fais d'un sac de couchage et de quelques couvertures, que c'était le mauvais timing. J'allais faire mine de m'en aller discrètement, lorsque je vis une tête blonde émerger. Celle de Thomas. Ah.
-Candy? Je n'étais pas sûre d'avoir bien vu. Je lui avait raconté tout ce qui s'était passé et elle savait très bien qu'il me plaisait.
-Candy, est-ce que c'est toi?
-Ah tien! Voilà notre très chère Vivienne. Viens!
Je ne savais pas quoi faire. Mon corps avança de quelques pas automatiques.
Elle se redressa, se couvrant du plaid:
-Et non tu ne rêves pas. Toi, belle et talentueuse "Vivy" t'es fait coiffée au poteau par moi! Juste Candy. En même temps quand on joue les vierges effarouchées ce n'est pas vraiment étonnant, n'est-ce pas Thomas?
-Ouais, en plus c'est pas super à baiser, les vierges.
Je restais là, interloquée. Plus que la scène abjecte, le fait qu'elle lui ai dit quelque chose d'aussi intime sur moi me resta en travers de la gorge.
-Oh mais ne t'inquiète pas, ça ne date pas d'aujourd'hui, je l'ai déjà rejoint hier, après ta minable tirade sur "oh mon Dieu, c'était trop blablabeuuuh..
Ah. Je comprends mieux pourquoi je me suis réveillée hier.
Je pense d'abord à mettre mon poing dans la figure de Thomas. Mais ce serait injuste. Alors je jette le verre que j'ai à la main à sa figure et met mon poing, dans celle, souriante, de Candy.
Je tourne les talons avant même d'entendre, les hurlements hystériques et le déferlement d'injures. De toutes façons je n'entends rien, tellement mes oreilles bourdonnes.
Je cours jusqu'à ne plus entendre qu'un lointain bruit de fête. Et quand j'arrive enfin au bord du lac, je m'effondre au pied d'un gros arbre au clair de lune. Je ne pleurs pas, je reste juste là à contempler le ciel, mon esprit cyclant à vide. Je suis tellement fatiguée. Pourquoi? Pourquoi Candy? Et Thomas? Pendant que Candy parlait il à refait exactement la même chose qu'avec moi, hier. Mais en me regardant, un sourire méprisant aux lèvres.
Quand j'entends du bruit, je me relève brusquement et cherche une arme, n'importe quoi, des yeux.
-Qui... qui est-là? Je n'ai pas peur. Je sais qu'il y a quelqu'un.
-Tu ne devrais pas rester dans un coin aussi éloigné à cette heure.
Je me détends un peu en entendant sa voix. C'est Billy. Un gars qui est souvent avec les autres mecs et que je pensais être un gros con car il a toujours été méprisant avec Candy et m'a à peine adressé la parole. Mais au fil du temps, je l'ai surpris plusieurs fois à aider telle ou telle personne, fille ou garçon, à porter des sacs, démarrer des voitures, monter une tente, sans jamais se faire remarquer, et pas toujours avec un merci en retour.
-Oh ce n'est que toi, ça va.
-Et qui te dis que je ne viens pas te chercher pour me faire un masque avec ta peau?
La réalité me reviens soudain en pleine face, la peur passée, et je dois faire une mine déconfite car il s'empresse d'ajouter:
-Eh je rigole hein, je vais rien te faire.
-Ça va, ce n'est pas toi, t'inquiète. Tu ferais mieux de retourner avec les autres d'ailleurs, il parait que des loups-garous traînent dans le coin par ici. En plus c'est la pleine lune.
J'essaye de sourire, mais le coeur, n'y est pas, j'espère pourtant être convaincante.
Au lieu de faire demi tour comme il le devrait, il va s'asseoir sous le vieil aulne et tapote le tapis de feuilles à côté de lui.
-Allez viens, je vais pas te manger.
Après un long silence, il me dit, très doucement:
-Tu sais, si tu veux, tu peux me dire ce qui ne va pas. Parfois ça aide à y voir plus clair...
Je veux lui parler mais serre les lèvres en repensant à ce connard de Thomas et sa double face.
-Eh me regarde pas comme ça. Tu penses vraiment que je suis un gros con qui va tout balancer partout?
Je le regarde interdite. Est-ce qu'il peut lire dans mes pensées. Après un long silence, je commence à parler, lentement. Je lui parle de Candy, comment on s'est rencontré, ce qu'on faisait ensemble etc. Je termine en lui expliquant la manière dont j'ai traité ces deux traitres.
Au lieu de me traiter de folle, il éclate d'un rire franc. Bizarrement il n'est pas beaugoss comme Thomas mais il a un visage doux, et un charme fou qui le rend mille fois plus attirant, ses longs cheveux noirs luisants au clair de lune.
Je pose ma tête sur son épaule et commence à pleurer, sans un bruit. Je ne sais pas s'il s'en rend compte ou pas mais si c'est le cas, il a la décence de faire semblant que non. Alors que je ferme les yeux, il me raconte, d'une voix calme et profonde, sa qu'il à l'extérieur, la musique qu'il aime, tout ça.
Si bien que je me réveille le LENDEMAIN. Le soleil n'est pas encore très haut dans le ciel, il ne doit pas être plus de 8h. Je suis toujours couchée sous l'arbre, la tête pleine de feuilles. Seule. Je me demande encore quoi faire en m'étirant quand j'entends des craquements de branches. Tiens j'ai comme une impression de déjà-vu.
-Billy?
Le bruit s'amplifie mais personne ne me répond. J'attrape une grosse branche quand je vois une tignasse brune-noire émerger des buissons environnants.
-Bon sang Billy, j'aurais pu t'assom... Mais qu'est-ce que...?
Billy n'a plus que son short et ses yeux noisettes sont hagards. Lorsque j'arrive enfin à accrocher son regard il me souffle:
-Aide-moi. S'il te plaît.
Avant de s'effondrer alors que je le rattrape de justesse. Ses mains pleine de sang.

Prochaine phrase: Alors que l'aube se levait à peine, je me jetais à pieds joints dans la gueule du loup.
Beille

Profil sur Booknode

Messages : 352
Inscription : mer. 11 mars, 2020 7:18 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par Beille »

Alors que l'aube se levait à peine, je me jetais à pieds joints dans la gueule du loup. J'aurais dû savoir qu'il étais trop tard. J'aurais dû y aller plus tôt, mais comment aurais-je expliqué cela à ma mère. Il était là couché dans son sang mort. Et là, je devrai expliquer à ma mère, car je pleure à chaude larmes et j'ai du sang sur mes vêtement, car je me suis agenouillée à côté de lui. Je savais que sa douleur était grande et je savais qu'il tenterait quelque chose du genre. Et comme il était seul, il y avait personne pour l'en empêcher. De plus, il ne reviendra jamais à la maison, mais je ne dois pas penser à ça, car sinon je vais recommencer à pleurer. Je dois appeler quelqu'un, je dois dire à que quelqu'un qu'il est mort. À moins que je fasse la même chose que lui. Non, je ne dois pas faire ça. Je dois rester forte, mais y parviendrai-je?
Prochaine phrase: J'étais là, dans ma robe de bal, désormais seule après la mort de mon cavalier.
Vava21

Profil sur Booknode

Messages : 222
Inscription : sam. 20 août, 2011 2:28 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par Vava21 »

J'étais là, dans ma robe de bal, désormais seule après la mort de mon cavalier. Son sang commence déjà à coaguler sur mes mains. Si je ne l'enlève pas bientôt, le sang deviendra collant et j'en mettrais partout. Beurk.
Pourtant, le meurtre est parfait. Je joue mon rôle de copine stupide à merveille. Des larmes coulent sur mes joues. Mais... Si ils savaient. Tous autant qu'ils sont dans la salle ou la musique bas encore à fond. Quand ils découvriront ce que je viens de faire, fini la joie de la fin d'année. Bienvenue dans le monde des adultes. Voila ce que l'on nous promet depuis maintenant quelques années. Moi, je promets à tous mes camarades de classe une belle entrée en matière dans ce monde merveilleux. Un cadavre le soir d'un bal de promo. Je ne pouvais pas rêver mieux !
Je suis bien décidée à continuer sur ma lancée. Cet imbécile de Yan n'est que le premier d'une longue liste.
Je m'essuie les mains sur ma splendide rose mauve. Je me frotte les yeux de mes poings pour étaler quelques gouttes du sang sur mon visage. Me donnant un air terrifié et inconsolable. Je répète une dernière fois, dans le miroir, mon expression d'horreur absolue avant de gratifier mon reflet d'un sourire machiavélique. Tout va enfin s'accélérer. Et ce n'est que le début !


Prochaine phrase : Le soleil était sur le point de s'éteindre, à tout jamais.
leaszecel

Profil sur Booknode

Messages : 585
Inscription : dim. 15 avr., 2012 9:07 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par leaszecel »

Le soleil était sur le point de s'éteindre, à tout jamais. Partout, de Tokyo à Moscou, de Paris à Melbourne, le monde menait sa vie. Seuls Gaï et moi voyions le soleil imploser dans un grand éclat lumineux. Et tout ce que nous pouvions faire était de nous serrer la main. Ensuite vint l'Obscurité.
Ce n'est pas comme une nuit sans lune, non. Ni comme une nuit polaire.Non, pire que tout, c'est un noir infranchissable, palpable, vivant. Désormais, les lumières sont allumées en permanence, les maisons ne sont plus jamais dans le noir complet. Car elles risqueraient de se faire engloutir toutes entières et de disparaître. Le soleil jadis présent n'était pas uniquement source de lumière mais également un repoussoir contre l'Obscurité vivante. Désormais, seuls les lueurs artificielles des bougies, lampes, lanternes et autres luminaires, baignent nos journées.Nous ne voyageons plus, ni même ne vivons plus sans avoir une lampe de poche ou une bougie sur nous (voir les deux!).
Le dernier jour de notre vie normale, tout le monde a lever les yeux lors de l'implosion du soleil. Mais personne n'avait vu l'énorme lueur rouge que nous avions vue peu de temps avant, en observant les nuages. Et elle n'était pas humaine, je le savais. Voilà ce qui a marqué le premier jour de notre nouvelle vie. De peurs, de craintes et de cauchemars.


Prochaine phrase: Et sans considération aucune, j'envoyais ma queue de cheval la gifler en faisant claquer mon chewing-gum.
charly09

Profil sur Booknode

Messages : 1085
Inscription : sam. 19 juil., 2014 11:56 am

Re: Petit jeu d'écriture

Message par charly09 »

Et sans considération aucune, j'envoyais ma queue de cheval la gifler en faisant claquer mon chewing-gum. C'est vrai quoi ! OK!!! le chewing-gum est un dérivé de l'industrie pétrolière. Et oui! mon maquillage est testé sur les animaux. Et les algues vertes prolifèrent à cause de l'élevage industriel. Et c'est des enfants qui ont cousu mon petit maillot trop fashion. Et ma crème solaire pollue les océans... N'empêche. Robin, le torride Robin... ne me quitte pas du regard... et-elle-en-crève ! Ragaillardie par l'évidence de cette conclusion, je lançais un coup de pied rageur dans une bouteille vide qui traînait sur la plage, et je la regardais s'enfoncer doucement dans la mer sans vague qui s'étalait au couchant. Au loin, un cri d'oiseau mourant.

:arrow: Il reposa le livre sur l'étagère; aujourd'hui, les livres étaient vains.
KatnissEverllark

Profil sur Booknode

Messages : 202
Inscription : mer. 10 juin, 2020 11:53 am

Re: Petit jeu d'écriture

Message par KatnissEverllark »

Il reposa le livre sur l'étagère; aujourd'hui, les livres étaient vains. Il n’arrivait pas à se faire à cette idée... lui qui avait si souvent lu à ses heures perdu ! De nos jours, plus personne ne lisait. Il était seul, enfermé dans l’univers magique de la littérature, cet univers qui vous happe dès les premières lignes et auquel vous ne pouvez sortir. C’était cet univers qu’il aimait, rien d’autre ! Pas de technologie. Non, il s’intéressait aux voyages extraordinaires qu’un livre pouvait vous faire faire...

:arrow: Tout ce que je voulais, c’était partir loin d’ici, loin de lui, mais je savais que je n’en serais pas capable...
JaneSerpentard

Profil sur Booknode

Messages : 2311
Inscription : mar. 04 févr., 2020 9:35 am

Re: Petit jeu d'écriture

Message par JaneSerpentard »

Tout ce que je voulais, c’était partir loin d’ici, loin de lui, mais je savais que je n’en serais pas capable... Une partie de moi était attachée à ce garçon que j’avais tant haït autrefois. Pourquoi ? Je ne le savais pas. Nous ne nous étions jamais parler calmement, nous nous disputions sans cesse. Mais étrangement, chaque fois qu’il me bousculait, qu’il m’ignorait ou bien qu’il m’insultait, je ressentais quelque chose de bizarre dans mon cœur. Il se serrait, comme si le sentiment qui nous unissait n’était pas celui que je pensais... comme si, ce sentiment était profond. Presque comme si nous étions des amis, des meilleurs amis, voir même plus loin que ça... des amants. Je ne voulais pas qu’il sache qu’au plus profond de moi, je ressentais tout autre chose que lui envers moi. Puis est arrivé le jour de mes 20 ans... Gidon arrivait droit devant moi. Grand, brun aux prunelles foudroyantes, il ne me haïssait plus, il n’y avait plus qu’une belle lueur d’espoir dans ses yeux turquoise.

:arrow: Nous étions seuls, enfermés dans cette cage sombre, Strymn et moi, collés l’un à l’autre pour ne pas tomber.
KatnissEverllark

Profil sur Booknode

Messages : 202
Inscription : mer. 10 juin, 2020 11:53 am

Re: Petit jeu d'écriture

Message par KatnissEverllark »

Nous étions seuls, enfermés dans cette cage sombre, Strymn et moi, collés l’un à l’autre pour ne pas tomber. C’était étrange... nous ne nous connaissions que depuis quelques heures et nous étions déjà piégés tous les deux. Tout cela à cause de cette maudite mission... Le matin-même, j’arrivais à Flalim, heureuse de pouvoir enfin découvrir la ville dont mon père m’avait parlait. Je visitais tranquillement lorsqu’une femme aux traits marqués et aux yeux sombre m’entraîna loin de la route. Elle me dit de la suivre pour que l’on puisse discuter sereinement. Ne sachant pourquoi, j’acceptais. Nous entrâmes dans une petite demeure, sombre et vieillie par le temps. Le hall était étroit, quelques meubles parsemaient les murs qui nous entouraient. Seul une fenêtre faisait pénétrer une fine lueur dans la maison. Nous nous dirigeâmes ensuite dans le salon, où je m’assis dans un fauteuil en velours bordeaux. Puis, elle sortit et revînt, un instant plus tard, accompagné d’un jeune homme. Il était grand, ses yeux saphir me transperçait. Il avait de beaux cheveux bruns, soigneusement noués en une fine et courte queue-de-cheval. Il s’approcha lentement tout en m’observant. A un moment, la femme nous laissa seuls et il prit la parole.
-Je me nomme Strymn.
-Salut ! Moi c’est Olmne. Que fait-on ici ?
-Nous devons tout les deux nous rendre a Struo pour des affaires de plus hautes importances.
-Je ne comprend pas...
-Toi et moi, on va aller à Struo pour régler quelques petites choses.
-Hum... d’accord. Quand ?
-Dans moins d’une heure.
Je lui souris et il m’entraîna hors de la maison lugubre. Une heure après, nous étions déjà arrivés à destination. Lui et moi formions une équipe désormais. Nous entrâmes dans un grand bâtiment et nous dirigeâmes au sous-sol. Le propriétaire était aux abonnés absents, parfait ! Nous n’aurions, en aucun cas, affaire à lui. Strymn fit une entaille sur le sable qui servait de sol, puis format un immense trous avec une pelle. Nous nous couchions dedans. Mais malheureusement, le propriétaire fit son entrée et nous nous fîmes enlever puis enfermer dans une cage. Elle était à plus de 18 mètres, au dessus d’un sol en béton. Aucun moyen de s’échapper dorénavant. La cage était étroite, les trous étaient très larges, j’étais lové contre Strymn. Nous allions trouver une solution pour sortir de là...

:arrow: Le soleil était haut dans le ciel et je l’observais.
leaszecel

Profil sur Booknode

Messages : 585
Inscription : dim. 15 avr., 2012 9:07 pm

Re: Petit jeu d'écriture

Message par leaszecel »

Le soleil était haut dans le ciel et je l'observais. Je caressais sa joue tendrement. Là où ma main venait de passer, sa peau se couvrait de frissons. J'avais envie de pleurer mais je ne pouvais pas. Les ectoplasmes n'ont pas de glandes lacrymales. Ni de corps, soit dit en passant. Eh oui, j'étais bel et bien morte. Comment? Je n'en savais rien. Ni qui j'étais. Ni d'où je venais. Ni même à quoi je ressemblais. Tout ce que je savais, c'est que je m'étais réveillée, sans aucune explication, à côté de ce garçon, il y a quelques semaines. Il n'était pas vraiment beau mais son visage avait... comment disait-ont déjà... du caractère! Et vu l'attraction magnétique avec laquelle il m'attirait ça devait être mon copain.
Vous savez dans les films ont dit que le fantôme doit trouver son assassin ou ses regrets pour partir. Sauf qu'eux, ont toujours leurs souvenirs. Essayer de comprendre ce que l'univers veut alors que vous ne savez même pas qui vous êtes. Je grogne de frustration, comme personne ne peut m'entendre, j'en profite. Bref, je fini par errer dans la petite ville d'où je viens, probablement. Quand soudain, je ressens quelque chose. Comme quand je me suis réveillée à côté de Jess (c'est le nom du garçon, mon "peut-être" copain).
Donc, cette fois-ci, c'est en voyant une jeune fille que je sens cette attraction magnétique. Je me sens aimantée par elle, alors je la suis. Ça doit être une jolie rousse mais elle a une sale mine. De grandes cernes violacées marquent son visage, ses yeux sont hagards, ailleurs. Je ne sais pas pourquoi mais je pense qu'elle est un peu plus jeune que moi, ce qui doit vouloir dire que j'ai... que j'avais 18 ans. Lorsqu'elle s'arrête enfin, elle est devant une jolie petite maison, un peu en retrait de la ville, près des bois. Je la vois pousser une grande inspiration avant de passer la porte, s'efforçant de prendre une mine plus joviale. Elle va embrasser ses parents. Le tableau pourrait être chaleureux si les trois n'avaient pas l'air aussi... faux. Je n'ai pas le temps de réfléchir plus car la fille monte.Lorsque je la suis, à l'étage, j'ai l'étrange impression qu'elle évite ostensiblement de regarder la deuxième porte devant laquelle elle passe. J'ai beau éprouver une attirance pour cette humaine, je sais que je dois entrer dans cette pièce pour trouver des réponses.
Alors, j'entre.

Et... rien. Je n'ai pas de flash, pas de film de ma vie qui défile devant mes yeux fantômes. J'ai juste une impression de sécurité, de bien-être. De bonheur. Je ne peux interagir avec quoi que ce soit, ce n'est pas faute d'avoir essayé! Du coup, je fais le tour de cette chambre qui est décorée avec bon goût. Avant de partir pour continuer à errer, je me regarde machinalement devant le grand miroir de la commode et ne vois que la chambre bien-sûr, quelle idiote. Mais accroché à ce miroir, des photos attirent mon attention. Des photos de la jeune fille avec ses parents, de Jess et de plein d'autres personnes. De la famille et des amis, je suppose. Le point en commun entre elles, c'est la jeune femme sur presque toutes les photos. C'est... moi ! Avec mes longs cheveux noirs toujours attachés négligemment. Ce sourire maladroit, ces yeux bruns clairs.
Je me sens comme aspirée, et une horrible doubleur me transperce, telle que je ne peux même pas crier.
La douleur cesse d'un coup et je suis un peu comme dans un rêve. Je ne contrôle pas ce que je fais mais je ressens ce que j'ai ressenti ce jour là.
Jess et moi, nous poursuivons dans les bois près de chez moi en rigolant, nous poussant l'un l'autre. Le soleil est déjà bas dans le ciel, il ne va pas tarder à disparaître. Enfin, nous nous arrêtons en s'écroulant dans l'herbe. Là, nous parlons, plaisantons, comme des amoureux lambdas. Jusqu'à ce que la nuit tombe.
Jess se relève nerveusement et m'intime de le suivre. Ce que je fais. Il s'enfonce de plus en plus loin dans les bois. Je m'entends lui demander, inquiète:
-Où est-ce que tu m'emmènes? Il fait déjà nuit et j'ai un peu peur de ce côté, c'est là que se trouve le ravin. On devrait rentrer, tu ne crois pas?
Aucune réponse. Je continue.
-Jess, tu m'entends? Mon père m'a dit que des gens sont déjà tombés là-bas de jour, alors imagine de nuit ce qui peut arr...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase car un coup de poing m'arrête net. Je suis tellement surprise que je tombe sur les fesses et le regarde incrédule.
Son visage est transformé par la colère et il me dit avec fureur:
-La ferme! Mais putain, tu la fermes jamais ta gueule?! En deux mois tu n'as fait que ça. Ouvrir ta gueule tout le temps et sur tout! Alors maintenant, tu fermes ta gueule!
J'ouvre la bouche pour lui demander ce qu'il se passe mais n'ai le temps de prononcer un son. Son pied atteint mon abdomen et je me plie en deux sous l'effet de la douleur. S'ensuit une pluie de coup. J'essaie de me protéger comme je peux et attends que ça s'arrête. Quand il cesse enfin, je suis en sang et lui à bout de souffle. Après quelques minutes, il m’attrape par les cheveux et colle son nez au mien:
-Tu sais, depuis le début je savais que tu me regardais. A chaque fois au lycée, tu te pensais discrète mais je sentais ton regard sur moi. A. Chaque. Fois.
Il détache les syllabes, comme si j'étais stupide. Pour toute réponse, je crache du sang.
-Donc j'ai décidé, au lieu de venir t'en mettre une pour que tu arrêtes, d'essayer autre chose. J'ai toujours voulu tuer. Enfin, autre chose que des chats, des écureuils ou des lapins, bien sûr. Alors, rien que d'y penser, te tuer toi, ça me foutais une gaule d'enfer! Donc je t'ai demandé de sortir avec moi et je n'ai pas arrêté de rêver du jour ou je pourrai enfin passer à l'action. Déjà rien que de te tabasser mhhh...
Alors qu'il dit ça, je remarque avec horreur une bosse dans son pantalon. Sans prévenir, il m'écrase la jambe dans un horrible craquement.

Lorsque je reviens à moi, mon corps n'est que douleur On me traîne par les cheveux à travers les bois. Je crois que je me suis évanouie. Tout me revient et je pense "je vais mourir". Je n'ose pas bouger tant ma jambe me fait mal. Je sais que Jess est un psychopathe mais j'espère quand même qu'il n'ira pas jusqu'au bout.
Alors je supplie, je lui promets que je ne dirai rien à personne, qu'on aura qu'à dire que je suis tombée. Tout ce qui me passe par la tête. Mais il ne dit rien, se contentant de siffloter joyeusement. Enfin, il s'arrête. Et me relève en me soutenant. Je tremble de tout mon corps, je suis terrifiée à l'idée qu'il me roue de coups une deuxième fois mais il se contente de me sourire. Pas de son sourire de fou de tout à l'heure mais celui que je connais depuis toujours. La lune éclaire son visage et à ce moment là, je vois l'éclat dans ses yeux. L'éclat qu'au fond, il a toujours eu, celui d'un malade. Celui d'un tueur. Sans un mot, il shoot dans mon tibia valide et je tombe en avant, la tête la première dans le ravin.

Je ne sens plus rien, je suis de retour dans ma chambre. Je sais maintenant que c'est la mienne. Tous mes souvenirs sont revenus. Mes parents, ma sœur, mes amis... Jess.
Rien que de penser à son visage, je sens une colère noire, comme jamais je n'en ai ressenti. Même si je suis un fantôme, que le chaleur n'a plus aucune prise sur moi, que je n'ai plus aucun sens, aucune substance... je ressens la colère. Je sors de la maison en traversant les murs, je m'en fiche, je suis morte de toutes façons. Je plane jusque chez lui mais il n'y est pas. Pendant que je réfléchis à toute vitesse à l'endroit où il pourrait être, ma haine grandit en repensant à Jess à mon enterrement, à Jess serrant la main de mes parents, à Jess prenant Will, ma petite sœur, dans ses bras. C'est la que j'ai un déclic. Dans ces même bois où il m'a tué, il avait une petite cabane où il allait parfois pour réfléchir. Je ne sais pas exactement où c'est, je n'y suis jamais allée, alors je sonde la forêt jusqu'à le retrouver. Le vent se lève lorsque j’aperçois enfin le cabanon. Je plonge dessus et ce que je vois... me glace le sang. Partout au plafond sont attachés des chats et des lièvres, éventrés, parfois démembrés. Leurs petits corps portent encore les stigmates des sévices qu'il leur a fait subir. Et lui est là, me tournant le dos paisiblement, faisant à manger. Le pire? Il sifflote le même air que ce jour là . Le jour où il m'a battue à mort. Il s'interrompt quand il reçoit un sms. Je crois mourir une deuxième fois. Will. Quand lui le voit, il sourit, le même rictus que quand il m'a brisé le tibia en morceau.
Je bous, littéralement. C'est la première fois que je srns quelque chose depuis que je suis un fantôme. Maintenant, je brûle entièrement. La porte claque et une bourrasque s'engouffre dans la cabane.
Jess veut la refermer mais je le pousse. Et... il recule?! Je ne sais pas ce qu'il se passe mais il tombe sur les fesses. Instinctivement, il regarde vers le couteau mais je le fais voler à travers la pièce. Je me sens de plus en plus puissante. Pleine de rage. Il hurle et demande qui est-là mais seul le vent furieux lui répond. Les animaux se balancent furieusement au bout de leur crochet. Les vitres volent en éclats et je vois qu'il commence à mouiller son pantalon. Mais ce n'est pas assez. Je revois son visage en lisant le sms. Alors, lentement, je dirige ma rage vers les bris de verre. Une pluie de petits morceaux viennent lui lacérer le visage. Mais ce n'est toujours pas assez. Je l'entends siffler lorsqu'il me traînait par les cheveux. Alors le couteau vient se planter dans sa cuisse gauche. Il hurle de douleur, ce qui ne fait qu'attiser ma rage. Tout mon être crie vengeance. Il commence à supplier mais tout ce que je revois c'est son regard lorsqu'il m'a balayé de son pied.
J'entends un sifflement mais ne voit rien tant c'est rapide. Lorsque les souvenirs commencent à s'estomper devant mes yeux, je sais. Alors je regarde, pour graver cette image en moi. Jess, mon assassin, mon bourreau avec un morceau de verre planté en plein milieu du front, dépassant à peine. Il ne pourra plus jamais faire de mal désormais. Surtout pas à Will. Bizarrement, je sens comme un sentiment d'extrême fatigue, donc je fais ce qui me paraît le plus naturel. Je retourne chez moi, me couche dans mon lit et m'endors.

:arrow: Je rêve ou cette saloperie d'écureuil vient juste de me mordre ?!
Répondre

Revenir à « Section imagination et création »