Cornfrey [Terminé] AR 2018

[Chlawee]

Jaelyn

Je me crispai en entendant qu'ils allaient arriver au plus tard dans deux jours. Je pressai plus fort la main de Kerian, fixant toujours Clarisse et Odin, qui était revenu après avoir déposé Jadis dans la pièce d'à côté. La pauvre... J'aurais peut-être dû ajouter aux règles que j'avais établies : "Ne pas s'évanouir en public." Bon d'accord, l'heure n'était pas aux plaisanteries, mais je faisais ce que je pouvais pour garder mon calme.

- Je ne sais pas, me répondit Clarisse. Tout dépend de vous, je ne veux pas vous forcer à vous mettre en danger pour nous… C'est à vous de voir si vous voulez nous aider ou non. Je comprendrais très bien que vous profitiez du temps qu'il reste avant leur arrivée pour partir le temps que les choses se calment…

Sur le coup je ne sus pas quoi dire. Je n'avais pas du tout envie de les abandonner, mais la première pensée qui traversa mon esprit fut de mettre Collins à l'abri quelque part ailleurs, pour revenir après. Seulement je ne savais pas du tout où, ni si nous aurions assez de temps, Kerian et moi. Logan et Caleb affirmèrent qu'ils resteraient pour se battre, ce qui me fit sourire. J'éprouvais une grande sympathie envers Caleb qui était venu me voir alors que je venais juste d'arriver ici, et que je me sentais perdue.

- Demain ou après demain ! s'écria Rose. Whooo on n'a pas vraiment le temps de pouvoir ce protéger ou même améliorer la barrière... Je pourrais peut être faire quelque chose pour les retarder mais à mon avis c'est perdu d'avance.

Je me mordis la lèvre en entendant ce commentaire quel que peut... pessimiste et décourageant. Quoi qu'un peut réaliste. Elle en rajouta une couche par la suite.

- Merci Rose..., soupirai-je en mettant ma tête dans mes mains.

Mais l'idée d'un plan de secours était bien. C'était même... vital, je dois dire.

- Les femmes enceintes, ou jeunes mères, iront se réfugier avec les enfants, s'il y en a, dans cette maison, le temps que nous nous occupions de la menace. Je connais parfaitement les membres qui composent ce village, du moins en grande partie. Logan, Bastet, Sekhmet et Jadis, vous participerez à la bataille, ou vous quittez le village sur-le-champ. Je ne vous laisse pas de choix, car en vous engageant, vous avez juré de mettre votre vie en danger si je vous l'ordonnais.

Donc moi je resterais quelque part à l'abri pendant que Kerian irait se battre et risquer sa vie ? Je comptais bien aider pour quelque chose ! Même créer des potions de guérison ou quelque chose du genre.

- En ce qui concerne les autres femmes, vous êtes libres de participer au combat, ou d'aller vous cacher. Les hommes en revanche seront soumis aux mêmes règles que pour mes soldats, et qu'ils soient parents ou non n'y changera rien.

Je serrai encore plus la main de Kerian. Oh oui, j'allais faire quelque chose pour leur venir en aide. Et Odin jetait des regards menaçants aux autres sous ses ordres, en jouant avec un couteau. D'accord... Puis Rose, Clarisse et Odin continuèrent de parler du plan, certains n'étant pas d'accord avec d'autres, mais je ne suivais plus vraiment. Je me tournai vers celui que j'aimais, de l'inquiétude dans le regard, même si je m'efforçai de garder mon calme, parce que je n'aimais pas perdre mon sang froid.

- Bon... Je... vais faire en sorte de pouvoir vous aider du mieux que je peux... Je ne peux pas combattre mais... Quoi que si je le veux je peux sûrement combattre à vos côtés...

Je doutais qu'il soit d'accord avec ça mais je ne savais pas vraiment quoi faire.

[Chlawee]

https://www.youtube.com/watch?v=vBWBYwW7ebs

Elio

Je suivis au pas de course ma petite sœur qui paraissait affolée, abandonnant les autres dans la mairie, dont Natalia. Mais apparemment, cela devait être vraiment important, même si je ne pouvais pas cacher le fait que j'avais peur de ce que j'allais découvrir. J'avais beau lui demander ce qu'il se passait, elle n'était pas en mesure de me répondre, trop chamboulée pour ça. Elle me fit monter une petite colline.

- Où tu m'emmènes ? Qu'est-ce qui se passe ? répétai-je pour la énième fois.

Nous parvînmes au sommet et elle m'entraîna par la main, courant comme si elle ne pourrait plus jamais s'arrêter, foulant l'herbe comme s'il en allait de sa vie. Ou de la vie de quelqu'un d'autre... Cette idée me fit accélérer. Je scrutai les environs pour tenter d'apercevoir ce qui causait son affolement. Je vis une cape noire semblait recouvrir quelqu'un. Je m'approchai, le cœur battant la chamade. Non... Cette cape je la connaissais. C'était celle de Nina... Elle était déjà revenue ? J'aurais du me réjouir, mais seulement, Ambroise n'aurait pas été aussi paniquée et je voyais sa tristesse dans son regard.

Je courus vers Nina et me baissai. Elle avait l'air endormie, paisible, allongée ainsi dans l'herbe. Parmi les fleurs... Je la secouai légèrement, puis avec plus de conviction, Ambroise derrière moi, en retrait, comme si moi seul pouvait faire quelque chose. Elles avaient toujours eu une confiance absolue en moi. Quand elles étaient petites, j'étais comme leur super-héros qui les aidait quand elles avaient un problème. C'était pourquoi je ne pouvais pas me permettre un échec maintenant, et il en allait de la vie de ma sœur. Je refusais de croire qu'il était déjà trop tard...

Je me penchai pour écouter son cœur ou son souffle. Rien. Refusant toujours d'admettre ce qui était déjà fais, je continuai à m'acharner pour tenter de la ranimer, mes larmes restant obstinément bloquées, incapables de couler.

- Que s'est-il passé Ambroise... ? Qu'est-ce que... Pourquoi...

Je ne parvins plus à aligner plus de deux mots à la suite, et enfonçai mon visage dans la chevelure de Nina, la relevant légèrement pour mettre sa tête sur mes genoux. Je n'étais plus capable de faire un seul geste, une partie de moi sachant que cela ne servirait plus à rien de me battre pour qu'elle rouvre les yeux. Ses si jolis yeux... Elle qui avait tant aimé les fleurs, et qui était désormais allongée au milieu d'elles. Elle qui prenait un malin plaisir à s'allier avec Ambroise pour m'en faire voir de toutes les couleurs, chaque jour. Elle qui aimait encore se rendre aux parcs d'attraction et faire tout ce qu'elle pouvait malgré son âge. Nina qui avait mis tant de couleurs dans nos vies... Dans ma vie, tout comme Ambroise. Elles avaient illuminé mes journées, et maintenant, une de ces flammes s'était éteinte... Et je ne savais même pas qu'elle en était la cause. Mais si quelqu'un était derrière tout ça, je le lui ferai payer. Très cher. Pour tout ce dont il venait de nous priver... Et pour l'atroce cadeau que cela faisait à Ambroise alors que son anniversaire était dans deux jours...


"- Tu me vois vraiment faire la vaisselle ? ris-je. En voilà une qui croit encore au père noël !
- Tu vas la faire, pas de discussion ! somma Ambroise, qui, malgré son jeune âge, s'amusait souvent à prendre un air adulte.
Je lui ébouriffai les cheveux et ce fut ce moment-là que choisit Nina pour faire irruption dans la cuisine.
- Tiens Nina, enfin réveillée ! s'exclama Ambroise. Aide moi à mettre ce jeune homme à la vaisselle !
- Vous ne m'y obligerez pas ! protestai-je en prenant un air gamin et en croisant les bras.
La plus grande des deux se planta face à moi, l'air menaçant, avec un petit sourire en coin.
- Tu ferais mieux de partir en courant mon ami..., me conseilla-t-elle d'une voix trop calme. Et sors les poubelles au passage.
Je levai les yeux au ciel puis abdiquai.
- Très bien, très bien ! Sous la pression fraternelle, je cède !"

Elle qui m'avait donné le surnom de "femme de ménage" pour ça, d'ailleurs...

" - Bon... La femme de ménage elle fait quoi ? s'impatienta Nina alors que j'étais enfermé dans la salle de bain.
- MAIS LA FEMME DE MÉNAGE EST COQUETTE VOYONS ! s'époumona Ambroise qui passait justement par là, pour me taquiner."

"Ambroise essayait de tirer à la carabine, alors que nous étions à la fête foraine. Elle ne réussit qu'à tirer dans un des cadeaux proposé, sous l’œil exaspéré du forain. Avec un sourire, je lui pris la carabine des mains.
- Admire le pro ! scandai-je.
Pas besoin de détails mais je finis par avoir un gros nounours en peluche violet, que je tendis à ma petite sœur.
- Tiens ! Pour te consoler d'être plus nulle que ton frère ! me moquai-je.
Ambroise me tira la langue et Nina me donna un coup de coude dans les côtes.
- Jolie nounours... Mais je parie que je fait mieux ! se vanta Nina.
Elle nous mit tous au tapis en ne ratant pas une de ses cibles. Oh."

" - Surtout, tu me dis quand elle arrive, ordonnai-je à Ambroise qui faisait le guet à la fenêtre.
- T'en fais pas, t'en fais pas ! Elle ne doit plus en avoir pour longtemps, sauf si la voisine l'a forcé à rester pour lui montrer ses géraniums... Ou peut-être qu'elle lui fait boire son thé de sorcière ! Sérieusement, on dirait plus une potion que du... ELLE ARRIVE !!
Ambroise et sa braille légendaire ! Et elle parlait toujours à tort et à travers, mais c'était ce qui la rendait si mignonne. Elle courut jusqu'à la table où était posé un gros paquet cadeau, à côté d'un énorme gâteau au chocolat, et le prit dans ses bras. Ambroise avait insisté pour qu'on fasse une surprise à Nina le jour de son anniversaire.
Cette dernière entra dans la maison en disant, comme à son habitude "Je suis rentrée", ce à quoi nous répondîmes...
- Surpri... !!!!
Et BIM. Ambroise glissa en voulant se précipiter vers elle, et tomba en arrière, la tête dans le gâteau. Après avoir vérifié qu'elle ne s'était pas fait mal, nous nous mîmes à rire. Nina s'approcha d'elle et passa un doigt sur la joue d'Ambroise pour récupérer du glaçage au chocolat.
- Tu voulais tout pour toi, avoue ! rit-elle en lui faisant un clin d’œil."



Et je m'en voulais tellement de m'être éloigné d'elle ces temps-ci... Je n'avais presque pas eu le temps de lui dire au-revoir alors qu'elle allait partir pour son voyage d'affaires... Je faillis vomir en me demandant si elle avait même eu le temps de s'y rendre avant de...

Cette fois, mes larmes se mirent à couler et mes épaules furent secouées par les sanglots. Je ne pouvais que serrer Nina contre moi, tout en sachant que cette image n'allait pas du tout aider à réconforter Ambroise. Mais nous venions de perdre une sœur... J'aurais volontiers donner ma vie pour chacune d'elles, et je n'avais pas pu. C'était la sienne qui s'était envolée...

Je savais que si nous nous étions éloignés, c'était pour une raison, que j'avais d'ailleurs découverte très récemment. Et si elles n'avaient pas prises conscience qu'elles étaient dotées de capacités spéciales, si nous n'étions pas venus ici... cela ne serait pas arrivé...

"Mais je n'aurais pas rencontré Natalia...", me souffla une voix dans ma tête.

Cette voix avait raison, et j'aimais Natalia comme ce n'était pas permis. Mais j'étais perdu et je voulais que Nina revienne parmi nous... Nina et ses pouvoirs magiques...

Une idée me vint. Subite, vive. Je relevai la tête en un dixième de seconde. Je pris Nina dans mes bras et la soulevai. Je me mis debout et fis signe à Ambroise de me suivre. Je n'avais plus que cette idée en tête, celle que les autres pourraient y faire quelque chose, changer la donne. Une part de moi me disait que c'était impossible, qu'il était déjà trop tard, mais je ne pouvais pas me résoudre à ne rien tenter. Je dévalai la colline avec mon précieux fardeau dans les bras, sans pouvoir m'arrêter, et sans même trébucher une fois, mes réflexes presque décuplés avec l'adrénaline qui parcourait tout mon corps. Arrivé en bas, je me mis à hurler :

- J'ai besoin d'aide !! On a besoin d'aide !! S'il vous plaît !!

Je courus comme un dératé jusqu'au village, où mes hurlements redoublèrent, jusqu'à arriver à la mairie. J'entrai en donnant un gros coup de pied dans la porte, sous les yeux ébahis de certains. La réunion était-elle déjà terminée ? Je ne voyais plus Odin. J'avais tout raté mais là, je n'en avais carrément rien à faire.

Le visage parcouru de larmes, un air désespéré contrastant avec l'infime lueur d'espoir qui se reflétait dans mes yeux. Je découvris légèrement Nina de sa cape pour montrer aux autres qu'il s'agissait de ma sœur.

- Faîtes quelque chose pour elle je vous en supplie...

[Ambre_Katina]

Rose

J'écoutais attentivement ce qu'il se disait tout en essayant de trouver un moyen pour faire fonctionner le portail.
Il faudrait que je puisse faire une sorte de ... Ou bien plutôt ça ... Mais non ! Je n'avais pas tout les ingrédients qu'il me fallait, alors ...
J'entendis un cri, puis la porte d'entrée s'ouvrit violemment. Je me levai et au moment où j'allais passer la porte de la salle, celle-ci s'ouvrit. J'eus le réflexe de me pousser juste à temps. C'était Elio, il était en larmes et effrayé, il portait quelque chose... Ou plutôt quelqu'un. Quand il souleva la cape j'écarquillai les yeux et je laissai échapper :
-Oh mon dieu !
C'était impossible ! Non pas ça. Nina !
Je lui fit signe de la poser par terre, je me posais une question à voix haute :
-Mais que lui était il arrivé ?Je parlai d'une voix basse :
-Elio, je suis désolé... Cela fait combien de temps qu'elle est partie ?

[Chlawee]

Elio

En quelques secondes, tous les regards s'étaient posés sur moi, et sur mon fardeau qu'ils reconnurent comme étant ma sœur. Je vis Rose, la femme un peu folle, s'approcher. Elle écarquilla les yeux et cela ne me rassura pas du tout. Peut-être avais-je espéré qu'elle sourit et qu'elle me dise quelque chose comme : "Ne t'en fais pas ce n'est pas définitif, on peut la ramener." Je me mis à prier pour que ce soit une réaction normale et qu'elle lui jette un sort dans la seconde qui suivait. Ensuite Nina se lèverait en se plaignant que je la portais, qu'elle pouvait tenir debout toute seule. Nous la prendrions dans nos bras et tout reviendrait à la normale. Au lieu de cela, elle me fit signe de poser Nina, ce que je fis instantanément, comme un robot, sans réfléchir à ce qu'on me disait.

- Mais que lui était il arrivé ? demanda-t-elle d'une toute petite voix. Elio, je suis désolé... Cela fait combien de temps qu'elle est partie ?
Je réfléchis sans que mon visage ne bouge d'un poil. Pas de réactions. J'avais l'air d'un fantôme apeuré.
- Elle devait partir en voyage il y a déjà longtemps... Je ne sais pas si elle en est revenue ou si elle n'a pas pu partir... Fais quelque chose je t'en supplie...

Alors que je prononçais ces mots, je sentis quelqu'un s'agenouiller près de moi et m'entourer de ses bras. Je ne mis qu'une fraction de seconde, malgré mon état, pour savoir qu'il s'agissait de Natalia. Sans la voir, je l'aurais reconnu parmi mille autres. Par réflexe, ma main alla trouver la sienne et la serra de toutes mes forces. Je parvins à desserrer mon emprise non sans mal, car il m'était difficile de faire obéir mon corps à quoi que ce soit.

[Lilasiris]

Bonjour à toutes !
Je suis vraiment désolée d'avoir disparu pendant aussi longtemps... Tout d'abord, j'ai commencé par me concentrer à fond sur mes examens, puis mon ordinateur m'a lâchée définitivement, et enfin, je n'ai pas pu avoir internet pendant les vacances... Et ensuite, il y a eu la rentrée et je me suis retrouvée un peu submergée par tout ce que j'avais à faire^^' Mais j'ai (enfin) arrêté l'une de mes deux licences, ce qui veut dire que je devrai pouvoir être plus présente que l'année dernière


Clarisse/Eris

Je n'arrivais pas à y croire. Nina, que je croyais en voyage d'affaires loin d'ici, était là, morte. Et ça n'était pas récent. Comment une telle chose avait pu se produire ? Comment avait-elle pu s'éteindre si près du village sans que personne ne la trouve si ne s'inquiète de sa disparition ? C'était vraiment horrible... Et nous ne savions même pas encore ce qui avait bien pu lui arriver.

Je posais la main sur l'épaule d'Elio dans un geste dérisoire de réconfort. Il venait de retrouver le corps sans vie de sa sœur alors qu'il la pensait loin d'ici. Je ne pouvais même pas imaginer ce qu'il devait ressentir.

"Je suis désolée Elio..."

Je tournai le regard vers Nina, mais il me semblait évident qu'il était beaucoup trop tard pour faire quoi que ce soit.

"On ne peut plus rien faire pour elle, ni moi ni personne. Je suis vraiment désolée, j'aurai vraiment aimé pouvoir faire quelque chose, mais c'est impossible."

Tout ce qu'on pouvait encore lui offrir, c'était un enterrement décent. Et la seule chose que nous pouvions faire pour Elio et Ambroise, c'était découvrir ce qui était arrivé à leur sœur. Malheureusement, l'heure était grave et nous n'avions pas le temps de nous occuper de ceux qui nous avaient quittés. Nous devions protéger ceux qui avaient encore une vie à perdre. C'était la dure vérité, et en tant que chef du village, c'était à moi de l'énoncer, bien que la perte de Nina et la douleur de sa famille m'affectait tout autant que les autres.

"Malheureusement, nous n'avons pas la possibilité d'accorder à Nina ne serai-ce que la moitié du temps qu'elle mériterai pour l'instant. Mais je vous promets que dès que la crise sera passé, nous feront tout notre possible pour découvrir ce qui lui est arrivé et lui offrir les plus belles funérailles possibles, même si ce sera sans doute un piètre réconfort..."



Sekmet

Oups, voilà que la réunion stratégique traditionnelle (ou presque vu que d'habitude, c'étaient plutôt des offensives qu'on planifiait) venait de dégénérer en drame larmoyant. Quelqu'un du village était mort et sa famille et ses amis venaient juste de le découvrir. Résultat, des larmes, des gens effondrés,... Tout ce à quoi on pouvait s'attendre dans ce genre de situation.
Je jetai un coup d’œil vers ma sœur. Elle avait la larme à l’œil elle aussi. Et pourtant, on ne la connaissait même pas cette fille ! Il ne manquerait plus qu'elle pleure sur ses victimes tiens. Ah si, en fait, elle le faisait des fois. C'était avec cette mentalité-là qu'on restait des sous-fifres jusqu'à la fin (certainement prématurée) de nos jours.

Histoire que personne ne voie une tueuse à gage pleurer sur le corps d'une inconnue, j'entrainai discrètement Bass' dehors. De toute façon, moi non plus je n'aimais pas ce genre de scènes. Je n'avais aucun scrupule à m'éclipser. De toute évidence, la réunion stratégique était terminée et je ne pensais pas avoir la moindre obligation morale de rester pour une inconnue, une inconnue morte qui plus est.

[Lilasiris]

Salut !
Bon, j'ai l'impression que vous n'êtes plus très motivées pour ce RPG (voire pour les RPG tout court). Du coup, si personne n'a d'objections je pense écrire un long message pour clôturer l'intrigue et vous laisser écrire un message de fin pour vos personnages si vous en avez envie. Comme ça le RPG aura une vraie conclusion, ce serai dommage de la laisser inachevé (surtout qu'il sera supprimé si on ne le termine pas x) )

[Saddy]

Ambroise

Un bourdonnement emplit mes oreilles. Nina. Nina .. Pourquoi .. Pourquoi hein ? Tu m'avais demandé de te faire confiance. Et j'avais confiance en toi. Pourtant tu sais à quel point j'ai du mal à accorder ma confiance. Pourquoi tu l'as jeté par terre alors ? Pourquoi tu t'es enroulée dans cette cape noir ? Pourquoi tu as du sang sur ton visage. Pourquoi mon coeur me fait si mal .. Et .. pourquoi Elio se comporte ainsi .. Pourquoi est-ce qu'il a l'air d'être si vieux tout d'un coup .. Pourquoi tout le monde a le visage triste ? La magie peut faire des miracles non ? On peut tout faire avec la magie pas vrai ? Parce que la magie c'est .. C'est magique .. Pourquoi est-ce qu'ils s'inquiètent comme ça ..
Je regarde mes mains noires. Je regarde mes coudes éraflés. Je regarde mes jambes qui saignent.
Un sourire se dessine sur mes lèvres et je quitte la salle sans un mot, comme une petite souris. Comme une petite souris qui fête son anniversaire dans deux jours. Car dans deux jours j'aurai treize ans. Une jeune fille de treize n'a pas le droit d'avoir de la terre sur ses mains. Elle n'a pas le droit d'avoir autant de blessures sur le corps.
Mes jambes se dirigent d'elles même vers notre petite maison. Elles trainent mon corps qui est soudainement si lourd.
J'entre à l'intérieur, tout est renversé, tout est en désordre. Le vase est en mille morceaux par terre. La chaise a perdu une jambe. Le tapis s'est replié sur lui-même. Je me souviens maintenant, il y a quelques minutes j'avais tout renversé. Ma mémoire commence à m'échapper.
La salle de bain se trouve au premier étage, tu marches le long du couloir et tu la trouves à droite. La porte s'ouvre toute seule. Ou peut-être que ma main l'a poussé finalement. Je ne me souviens plus. L'eau coule dans le bain, je ne sais pas si elle est froide ou chaude, c'est liquide en tout cas. Ma robe glisse sur mes épaules, le long de mes hanches, le long de mes jambes. Un frisson secoue mon corps, un sanglot s'échappe de ma gorge, je retiens mes larmes.
Je rentre dans le bain, il se colore. De rouge, de brun, de noir, ma vue se trouble. Nina où es-tu ? Je regarde mon reflet, il est déformé par le mouvement que je crée en faisant jouer mes mains. Je ressemble à un monstre. Qui suis-je ? Maman, papa ? Je prends une profond inspiration et disparais sous l'eau. Les sons sont étouffés. Je crie. Je crie tout ce que j'ai. Je crie à m'en brûler la gorge. Je crie à en perdre la voix. Je crie et je coule. Je crie et je m'étouffe. Je crie.
-Pourquoi ..

[Saddy]

Je vais écrire une suite après mes cours. La plus belle des fins pour le plus beau des rpg's.

[Lilasiris]

Très beau message Violette *-* J'ai hâte de lire la suite

Sinon, ne vous inquiétez pas, la date approche, mais je suis en train d'écrire le RP de fin (j'espère qu'il sera à la hauteur de ce que vous attendez ^^'). Si vous avez des envies ou des suggestions, n'hésitez surtout pas à m'en faire part^^ Que ce soit ici, par MP ou par Skype (pas mon profil, je ne le regarde jamais x) )
Le RP sera posté en deux parties (voire trois si j'ai trop de boulot pour la fac >.<), la première avant lundi et la suivante environ une semaine après

[Lilasiris]

J'ai fini le RP, mais je le poste demain (lundi donc) le temps de le relire parce que là, je suis crevée et qu'à mon avis, c'est une catastrophe XD

[Lilasiris]

Salut !
J'ai enfin terminé XD Si jamais vous avez la moindre remarque, commentaire, idée, demande,... N'hésitez pas^^ Ça fait un moment que ce RPG était en pause, du coup, j'ai dû me replonger dedans x) J'ai sûrement fait des erreurs, donc signalez moi si quelque chose ne vous plait pas ^^'
Bon, j'espère que vous allez aimer quand même, ce RPG mérite une super fin, j'espère être à la hauteur^^'

PS : Une fois posté, il a l'air plus court que ce que je pensais...

Partie 1

Après la tragédie qui venait de nous frapper, je mis fin à la réunion et renvoyai les personnes non concernées chez elles. Je sollicitai l'aide de Rose pour conserver le corps de Nina au mieux en attendant que nous puissions lui organiser les funérailles qu'elle méritait.
Nous fîmes de notre mieux pour consoler Elio et Ambroise, sans trop de succès. Ils venaient de perdre leur sœur, nous ne pouvions rien faire pour arranger ça. Peut être que son esprit reviendrait, comme pour Jaelyn, ou peut être pas. Je ne dis rien pour ne pas leur donner de faux espoirs et laissa Natalia les ramener chez eux.

Je m'occupai ensuite de Nina avec Rose. Nous l'installâmes dans une chambre vide et je laissai ma colocataire s'occuper des sortilèges. J'avais fait ce que j'avais pu pour Nina et sa famille. Malheureusement, nous avions trop peu de temps à accorder à cette tragédie. Bientôt, les sbires de mon oncle nous retrouveraient et je ne voulais pas perdre une personne de plus. Si Odin et les autres avaient pu arriver jusqu'ici, nos ennemis aussi risquaient fort d'y parvenir également.

Puis, le soir venu, Odin et moi eûmes une petite explication sur ce qu'il s'était passé à la réunion. Je m'abstins de mentionner que je trouvais sexiste de n'obliger que les hommes à se battre car je pensais plutôt que nous ne pouvions forcer personne. Je fis part de cet avis à Odin, qui, bien entendu, ne fut pas du tout d'accord avec moi. Je dois bien convenir que ses arguments étaient pertinents cependant. Nous serions bien mieux défendus si tout le monde se battait au lieu de s'enfuir. Quelques années plus tôt, j'aurai sûrement été de son avis, mais j'avais changé. C'était moi qui avait rassemblé ces gens, j'étais responsable d'eux. Et contrairement aux autres personnes qui avaient parfois travaillé sous mes ordres, ils ne savaient pas se battre.
Cette partie de la discussion eu lieu de manière plutôt civilisée, mais lorsque j'abordai le sujet de ma participation au combat, la conversation finit vite par dégénérer. Je n'étais pas, mais alors pas du tout d'accord avec l'idée de me cacher quelque part pendant que les autres se battraient, et peut être même mourraient, à cause de moi. Quant à Odin, il resta fermement campé sur ses positions, mes bébés et moi ne devions pas courir le moindre danger.
Mais qu'est ce qu'il croyait ? Etais-je vraiment irresponsable au point de me mettre en première ligne alors que j'étais enceinte ?
Bref, il était furieux, j'étais furieuse. Les assiettes finirent par voler à travers la pièce. Oui, je sais, c'est cliché, mais ce n'était pas nous. L'esprit qui hantait parfois le village avait décidé de jeter une à une les assiettes du vaisselier contre le mur de la cuisine...
L'aspect positif, c'est que l'interruption nous calma suffisamment pour que nous puissions parvenir, de mauvaise grâce, à un compromis.
J'apprendrai (avec mes ex-collègues) aux habitants à se défendre, et lors de l'attaque, je me posterai loin du feu de l'action et j'abattrai nos ennemis à l'aide d'un fusil longue portée. Je savais que je deviendrai assez vite inutile si le combat virait à la mêlée, mais je pouvais difficilement en faire plus sans me mettre en danger.

*

Les jours suivants, mes anciens collègues et moi même nous relayâmes pour monter la garde en compagnie d'habitants volontaires et pour leur apprendre à se servir d'armes à feu. Je faisais parfois équipe avec Rose, mais celle-ci passait énormément de temps à la bibliothèque, plongée dans des livres de sorts à la recherche de ceux qui pourraient nous être utiles. Natalia non plus ne participait pas beaucoup, préférant s'occuper d'Elio et d'Ambroise. Mais le lendemain, ce dernier arriva en plein milieu d'un entraînement au tir. Sans un mot, il saisit une arme et s'appliqua à essayer d'atteindre la cible. Personne ne fit le moindre commentaire.
A partir de ce moment là, il passa le plus clair de son temps à s'entraîner ou à monter la garde. Il devait avoir besoin de se jeter à corps perdu dans quelque chose pour éviter de penser à la mort de sa sœur.

Je savais qu'il fallait faire quelque chose pour lui et Ambroise, mais nous n'avions pas le temps. Je croisai brièvement Natalia et elle m'apprit que cette dernière étaient en plein déni. Elle s'était mise à détester la magie et agissait comme si Nina était toujours en voyage et allait rentrer d'un jour à l'autre.

De leur côté, Kieran et Jaelyn avaient fait de Collins leur priorité. Ils s'entrainaient à tour de rôle tandis que l'autre veillait sur le bébé. Ils voulaient être prêts à se défendre eux même si cela s'avérait nécessaire. Kieran participait parfois aux rondes autour du village, et il nous aiderait lors de l'attaque, qui finirait sûrement par arriver, mais il se tenait prêt à quitter le village avec Jaelyn et leur fils. Je ne pouvais pas leur en vouloir... Ils avaient un enfant à protéger. Tout comme moi... Sauf que c'était moi la cible de cette attaque imminente. Partir ne ferait que reporter le problème tout en abandonnant à leur sort ceux que j'avais conduit ici.

Quant à Caleb, je le voyais très peu. Il préférait s'entraîner et patrouiller avec les jumelles ou Logan et Jadis. Après ce qui s'était passé entre nous, je comprenais très bien qu'il n'aie pas très envie de passer ses journées avec moi. Je lui avais fait du mal et je m'en voulais encore. Il ne méritait pas ça. Je croyais que j'en avais fini pour de bon avec mon ancienne vie, que je pouvais être quelqu'un d'autre et recommencer à zéro, mais il s'était avéré que j'avais eu tort. Mes sentiments pour Odin n'avaient jamais disparu contrairement à ce que je croyais. Je l'avais aimé et haï, mais je ne l'avais jamais oublié. Il avait suffit que mon passé ma rattrape pour que toutes mes résolutions s'envolent. Clarisse s'effaçait de plus en plus tandis qu'Eris reprenait doucement le dessus. Mais c'était elle dont le village avait besoin aujourd'hui. J'avais beau être enceinte, je pouvais toujours me rendre utile. J'étais toujours aussi douée avec les armes à longue portée. Après tout, je n'avais jamais cessé de m'entraîner.

En parlant de talent, Rose et Natalia mettaient le leur au service du village. Au lieu de s'entraîner à se battre avec les armes de nos ennemis, elles se préparaient à se défendre avec les leurs. Natalia partageait son temps entre Elio, Ambroise et les runes. Quant à Rose, elle passait le plus clair de son temps dans la bibliothèque à rechercher des sorts qui pourraient nous être d'une grande aide.

Deux jours après la réunion, j'étais en train d'essayer de voir où en étaient nos poursuivants à l'aide de la boule de cristal, avec un succès mitigé. Ils étaient arrivés à Sainte-Marie de la Chapelle la veille. Pour l'instant, ils ne pouvaient pas atteindre le village, grâce à la barrière de Rose, qui était toujours en place. Mais nous n'avions pas pu nous ravitailler, nos réserves de nourriture étaient loin d'être suffisantes pour faire face à un siège, et nos adversaires ne renonceraient pas juste parce qu'ils avaient du mal à nous trouver.
Donc, même s'il était hautement improbable qu'ils trouvent d'eux même le moyen de parvenir jusqu'à nous alors qu'ils ne savaient même pas ce qu'ils cherchaient, nous serions obligés de provoquer la confrontation.

Alors que je cherchais un moyen de nous tirer de là, Rose surgit soudain dans mon bureau en s'exclamant : "J'ai une idée !" avant d'exposer son début de plan comme si c'était l'idée la plus sensée au monde.
J'étais dubitative, c'était une mesure vraiment extrême... Mais qu'avions nous de mieux ? Nous avions de bonnes chances de réussir à les repousser, mais ils étaient tenaces, mieux armés et plus nombreux que nous. De notre côté, nous avions la magie, ce qui peinait à équilibrer la balance.

Après le départ de Rose, je restai un moment à réfléchir avant d'aller voir Odin qui était en train d'apprendre à Kieran, Moïra et Elio à se servir d'une arme à feu. Je l'attirai à l'écart pour lui faire part de notre début de plan. L'idée ne l'enchanta pas mais il accepta d'en discuter avec moi. Il passa le relai à Ulys avant de m'accompagner dans mon bureau pour étudier les plans du village avec moi.

Quelques heures plus tard, nous parvînmes enfin à un accord et Odin convoqua Jadis, Logan, Ulys et les jumelles. Jadis s'exclama que notre plan était "vraiment super cool" tandis que Ask se montra plus mitigée en demandant si ce n'était pas un peu dangereux. Les autres finirent par se ranger à notre avis, plus ou moins de bonne grâce.
Je mis ensuite le reste du village au courant et organisai rapidement un vote. Je ne voulais pas imposer notre plan aux habitants du village, qui étaient aussi concernés que nous par cette décision.

Le vote valida notre proposition de justesse et nous nous mîmes aussitôt à préparer notre plan. Rose travailla d'arrache-pied pour être sûre de maîtriser à la perfection les sortilèges dont elle avait besoin. Tandis que le reste d'entre nous finissait de peaufiner notre stratégie, préparaient l'embuscade que nous allions tendre à nos adversaires une fois qu'ils seraient entrés, s'entraînaient et organisait l'évacuation du village.

Les deux jours de préparation se déroulèrent dans une sorte d'attente fébrile. Tout le monde se raccrochait à l'idée que notre plan allait marcher et que nous allions tous nous en sortir. Après tout, il n'y avait pas de raisons que ça rate...
Les esprits quant à eux nous menaient la vie dure à Rose et à moi car ils n'aimaient pas du tout son idée. Ils étaient résolument contre, mais ils n'avaient pas eu voix au chapitre. Ils étaient déjà morts donc de mon point de vue, pas vraiment concernés. Il faut croire que nous n'avions pas les mêmes priorités...

Le jour J vient enfin. Nous terminâmes les derniers préparatifs tandis que Rose se préparait à lancer son premier sort, celui qui supprimerai la barrière qui protégeait le village. Ceux qui ne se battraient pas, dont Jaelyn, Collins et Ambroise s'étaient réfugiés dans la tour, à l'extérieur du village. Elle était en ruine et très peu accessible en dehors du chemin qui la reliait au village. Je m'y rendis avec eux en compagnie de Kieran. Il avait pour rôle de protéger ceux qui s'étaient réfugiés ici, quant à moi, je m'installai au sommet et montai mon arme avant de me mettre en position.

Les autres se postèrent aux endroits que nous avions défini. Chacun savait où il devait aller et ce qu'il avait à faire. Malheureusement, mes ex-collègues et moi même savions bien qu'à peine les premiers coups de feu tirés, la situation était susceptible de dégénérer et qu'il était quasiment impossible que tout se passe exactement comme prévu...

Mais nous avions fait tout ce que nous pouvions. Désormais, nous n'avions plus qu'à attendre que nos adversaires arrivent. En espérant que l'attente ne serait pas trop longue pour nous empêcher de trop réfléchir à tout ce qui pourrait mal tourner...

[Ambre_Katina]

Hey j'ai lu ton texte, mais j'ai oubliée de te répondre.

J'adore, et j'attend la suite avec impatience !

[Lilasiris]

Génial ! Enfin un retour x)
Je suis contente que ça te plaise Ambre^^

Sinon, je m'excuse d'avance, mais l'écriture de la suite du RP est en pause et le restera durant les deux prochaines semaines à cause de mes examens^^' Mais la suite arrivera, un peu de patience

[Chlawee]

Ask
J'adore j'adore j'adore !!!! *-*
Si tu veux, tu peux en faire baver à Jadis
J'ai hâte de voir ce que va être le plan !! Hâte de lire la suite dépêches-toi dépêches-toi !!
(Et désolée pour le retard... )

[Saddy]

Désolée Sandy mais j'arrive toujours pas à la lire. C'est au-dessus de mes forces. >//<

[Lilasiris]

Voilà la seconde partie ! Désolée de l'attente >.< J'espère que ça vous plaira et que ce n'est pas trop incohérent tout ça ^^' Je commence la rédaction de la suite dès demain, j'essayerai d'écourter un peu ce que j'avais prévu pour finir dans les temps. Bien entendu, si vous voulez que je change quelque chose, n'hésitez pas à me le signaler

Partie 2

Les minutes s'étirèrent au point de paraître des heures. Lors de ce genre de confrontation, le pire était toujours l'attente et non la confrontation elle-même. Le temps passait au ralenti et tout ce qui pouvait mal se passer tournait en boucle dans les esprits. On passait son temps à ressasser la possibilité de sa mort imminente ou de celle de ses proches. Autant dire que le moral en prenait un coup, surtout s'il n'était pas excellent au départ. Ensuite, une fois les choses sérieuses commencées, c'était l'adrénaline qui nous conduisait, on n'avait plus le temps de penser à quoi que ce soit.

Pour des tueurs à gages endurcis comme moi, Odin et les autres, il arrivait souvent qu'une fois le moindre détail planifié et que tout le monde était en place, l'appréhension disparaisse au profit d'un frémissement d'excitation.

En revanche, les enjeux étaient tels que je me retrouvais cette fois face à face avec la même angoisse pré-opération qu'à mes débuts. J'imaginais que les autres habitants du village ressentaient la même chose. Les gens qui arrivaient étaient prêts à tous les tuer avec leurs familles, leurs amis et leurs voisins. Ils n'avaient probablement jamais été confrontés à une telle violence dans leur vie.
A mon angoisse s'ajouta alors la culpabilité d'être celle qui était la cause de tout ça. J'étais loin d'imaginer toutes les conséquences lorsque j'avais feint ma mort.

Après une attente interminable, nos ennemis apparurent. Ce ne fut au départ qu'un grondement lointain de moteur qui alla en s'amplifiant jusqu'à ce que les premiers véhicules franchissent le rideau des arbres. J'ignorais combien de temps nous les avions attendus. Plusieurs heures sûrement.
Ils commencèrent à se déployer aussitôt pour se mettre à couvert. Je les voyais très bien dans ma lunette, mais eux ne pouvaient voir aucun d'entre nous.

Le plan était d'attendre qu'ils pénètrent dans le village pour les prendre en embuscade. Tous les combattants étaient à leur postes, cachés à divers endroits clef du village. Ils devaient eux aussi suivre avec attention les mouvements de nos adversaires.
Une fois ceux-ci entrés, les pièges runiques de Natalia étaient censés ralentir leur progression pendant que Jadis, Logan, Ulys, les jumelles, Caleb, Elio, Moïra et les autres, supervisés par Odin les attaqueraient par surprise en se déplaçant discrètement de cachette en cachette. Nous avions tentés de tout prévoir et nous étions plutôt confiants. En théorie, cette stratégie était supposée être meurtrière pour nos ennemis tout nous évitant de nous exposer.

Je me concentrai sur l'un des leaders et le visai tout en posant mon doigt sur la détente. Au moment opportun, je ferai feu, ce qui ferai office de signal pour les autres. Je me détendis comme mon père me l'avait appris. Je mis à l'écart toutes mes émotions et toutes mes sensations pour que mon univers ne se réduise qu'à ma cible.

Derrière le muret du jardin de sa maison, près de l'entrée du village, Elio, accompagné d'Ulys et de Bastet attendaient, tous les sens en alerte, que les tueurs les dépassent afin de les prendre à revers. Si nos ennemis parvenaient à s'enfuir, ils reviendraient en force. Cette partie du plan avait fortement déplu aux villageois, mais nous les tueurs avons réussi à les convaincre que nous n'avions pas le choix.

Dans la chambre de Moïra, celle-ci se tenait prête à utiliser son arme pour la première fois sur autre chose que des cibles en paille et en carton. Elle serrait son arme de ses mains moites, raidie par l’appréhension. Caleb la rassura d'une main sur l'épaule et d'un sourire avec un aplomb qu'il était loin de ressentir. A côté d'eux, Sekmet surveillait l'extérieur par la fenêtre avec l'air de quelqu'un qui avait déjà fait ça des centaines de fois dans sa vie.

Derrière la fenêtre d'en face, Logan et Jadis se souriaient tendrement tandis qu'Angélus les dévisageait froidement. Toutes les personnalités de Jadis étaient concentrées sur la bataille à venir. Celles qui ne l'étaient pas avaient été fermement réprimées par les autres. L'heure n'était pas aux débats internes.

Et enfin, sur le toit de la maison que j'avais un temps partagé avec Odin, une silhouette se devinait pour qui savait où regarder. Mon ex-collègue, ex-ennemi et actuel amant supervisait la situation grâce à une paire de jumelles tout en donnant des instructions à chaque groupe via les quelques oreillettes qu'il avait apportées.

Tout se passait exactement comme on l'avait prévu. Tout jusqu'à ce que je voie quelques uns de nos adversaires commencer à enfiler ce qui avait tout l'air d'être des lunettes de vision thermique dernier cri. Et m*rde ! Avec ça, ils allaient pouvoir repérer nos combattants beaucoup plus facilement. Nous allions perdre notre avantage...

J'ouvris le feu sans même y réfléchir. Je devais semer la confusion parmi eux et éliminer les détenteurs de ces lunettes au plus vite, avant qu'ils ne puissent repérer mes compagnons. J'ordonnai à ces derniers d'attendre avant de lancer l'offensive.

Un homme s'écroula, mort, puis un autre. J'eus juste le temps de blesser une femme qui essayait de me repérer avant qu'ils ne se soient tous mis à l'abri. J'entendais Odin me réprimander dans mon oreillette tandis que je continuais à couvrir mes amis tout en remarquant que certains des cadavres n'étaient pas de mon fait. Il avait réagi exactement comme moi.

Je ne pus m'empêcher de jurer en constatant que nos ennemis arrivaient à progresser tout en restant hors de ma portée. Odin ordonna aux autres de se méfier des porteurs des lunettes et de les éliminer en priorité. Puis nous rectifiâmes la position des différents groupes en fonction de la nouvelle trajectoire de nos adversaires.

Ceux-ci s'étaient séparés en plusieurs groupes pour inspecter chaque maison et chaque recoin du village. De mon côté, je ne pouvais plus rien faire excepté espérer qu'une des silhouettes se retrouve dans ma ligne de mire, mais il y avait peu d'espoir. C'était aux autres de jouer.

Alors qu'ils étaient censés prendre nos ennemis par surprise, le groupe d'Elio se retrouva en première ligne. Bastet avait apportée avec elle son arme de prédilection, un modèle dernier cri de fusil d'assaut semi-automatique et s'en servait avec une froide détermination, en contradiction totale avec ce que les villageois qui l'avaient rencontrée connaissaient d'elle. Elle n'était pas une tueuse professionnelle pour rien.
Ullys faisait de même. Il avait déjà participé à de nombreuses fusillades dont certaines en compagnie des jumelles. Loin du professionnalisme de ses deux partenaires, Elio faisait cependant de son mieux. Il tenait la vieille arme de poing avec laquelle il s'était entraîné et ne s'en sortait pas trop mal, même s'il manquait régulièrement sa cible. Il avait du mal avec l'idée qu'il tirait sur d'autres êtres humains, mais il était prêt à tout pour protéger Ambroise et Natalia.
Le mouvement rendait les choses plus difficiles : leurs adversaires se cachaient souvent et ne s'exposaient que pour tirer. Le trio devait alors se mettre à couvert à son tour pour éviter d'être blessés ou tués.

La même scène se déroulait du côté de Moïra, Sekhmet, Caleb, Logan, Jadis et Angelus. Tout comme Bastet et Ullys, leurs collègues éliminaient de nombreux hommes de main avec un professionnalisme assez effrayant pour les villageois qui se battaient à leurs côtés. Ils avaient côtoyé ces gens tout en sachant ce qu'ils étaient, mais voir avec quelle facilité et quel détachement ils tuaient était glaçant. Cependant, Moïra et Caleb faisait de leur mieux, tout comme Elio. Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de s'entraîner, mais étaient déterminés à protéger leurs proches. Cependant, un frisson désagréable les traversait à chaque coup tiré. S'ils rataient leur cible, celle-ci tueraient peut être ensuite quelqu'un auquel ils tenaient, mais s'ils réussissaient leur tir, ils devenaient eux même des meurtriers.


De son côté, Odin faisait preuve de la même efficacité que nos collègues, si ce n'est plus. Il avait toujours été redoutablement doué pour ce genre de choses. Je pouvais dire beaucoup de choses au sujet de mon père, mais il savait repérer le potentiel des autres. Mon oncle avait beaucoup perdu avec notre désertion. Mais cela serait-il suffisant pour le mettre définitivement hors d'état de nous nuire ? J'en doutais hélas. Nous n'étions pas dans un de ces films où les héros s'en sortent toujours ou sont tellement plus talentueux que leurs adversaires qu'ils s'en débarrasseront aisément peu importe leur nombre. Nous étions dans la réalité, là où le talent n'est rien face à une supériorité numérique écrasante.
Mais voir Odin en action me donnait presque envie d'y croire...

En être réduite à observer la bataille de loin sans pouvoir agir me rendait malade (en plus de ces fichues nausées matinales). Je ne pouvais que garder un œil sur les autres (œil qui avait souvent tendance à dévier vers Odin) tout en attendant une occasion qui ne viendrait sûrement jamais.

J'étais cependant peut être mieux lotie que ceux qui s'étaient réfugiés dans le bâtiment sur lequel je me trouvais. Contrairement à eux, je pouvais voir ce qu'il se passait.
En bas, Jaelyn et Ambroise en étaient réduites à se ronger les ongles en attendant que tout soit terminé. Confortablement blotti dans les bras de sa mère, Collins gazouillait en essayant d'attraper une des mèches de cheveux de la jeune femme, inconscient du drame qui se jouait plus loin. Kieran, lui, prenait très au sérieux le rôle qu'on lui avait assigné et se préparait à faire feu à tout moment, les doigts crispés sur son arme, au cas où un ennemis réussirait à se faufiler jusqu'ici.

Mais malgré la situation critique, tout le monde gardait espoir. Quelque part dans le village, Natalia et Rose finalisaient les détails de notre plan. C'était à elles que revenait la tâche la plus importante. Nous autres ne faisions que leur faire gagner du temps.
Enfin, le signal tant attendu nous parvint. Natalia et Rose se dirigeaient vers la tour pour se mettre à l'abri tandis qu'Odin ordonnait le repli général alors que la bataille faisait rage dans le village. Nos assaillants avaient presque atteint la mairie...
Je vis les silhouettes des courageux habitants du villages et de mes loyaux collègues quitter Cornfrey et se diriger rapidement mais discrètement vers la tour. Du village, ils étaient invisibles.
Pendant ce temps, nos ennemis mettaient impitoyablement nos maisons à sac dans l'espoir de me retrouver. Ils n'avaient pas encore remarqué la disparition de mes camarades grâce à quelques runes de Natalia, qui créaient des effets de sons et de lumières suffisant pour tromper nos adversaires quelques minutes.

Soudain, un grondement sourd secoua la terre tandis qu'une violente lumière apparu brièvement. Tout le monde se releva doucement, étourdis par le silence irréel qui suivit. Abasourdie, je contemplais le seul endroit que j'avais jamais considéré comme chez moi depuis la mort de ma mère. Nos ennemis avaient disparus, tout comme nos maisons, nos rues, notre village. A la place se tenait une grande étendue de terre nue. Il n'y avait plus rien du tout.
Cette absence était aussi aveuglante que la lumière qui l'avait précédée. C'était comme si notre village n'avait jamais existé. C'en était presque effrayant. Au moins, avec les armes humaines, il restait toujours quelque chose, une preuve que l'endroit qui venait d'être détruit avait bien existé. Là, tout avait simplement... disparu.

[Saddy]

Je lirai tout d'un coup Sandy .. Quand Jeanne sera avec moi et que je pourrais pleurer toutes les larmes de mon corps.
Le rpg sera supprimé ou seulement clôturé ? ;-;

[Lilasiris]

Et voilà enfin la dernière partie ! Si jamais je dois changer quoi que ce soit prévenez moi au plus vite ! (J'ai demandé une semaine supplémentaire si possible pour que j'ai le temps de faire les modifs que vous voulez). Et désolé s'il y a des trucs bizarres, je l'ai finie à presque deux heures du matin pour être dans les temps x) Je me relirais demain parce que là je n'en peux plus ^^'

Oups, désolée Violette, je crois que j'ai oublié de te répondre >.< Le RPG sera seulement clôturé, ne t'en fais pas

PS : Violette, finalement, ce n'est pas Caleb qui tue l'oncle. C'est un peu arrivé comme ça, je ne devais pas écrire cette scène au début. Mais je peux le modifier si tu veux^^'

Partie 3

Une fois que j'eus repris mes esprits, je lâchai mon arme et me précipitait en bas, puis dehors, à la rencontre de mes amis. Jaelyn, Ambroise et Kieran me suivirent de près.
Je soupirai de soulagement en constatant que personne ne manquait à l'appel. Ils s'en étaient tous sortis. Pas forcément indemnes mais ils étaient tous là.
Nos adversaires étaient tous morts, enfin avaient tous disparu plutôt. Malheureusement, mon oncle était toujours là et pouvait revenir à la charge. Ce n'était pas fini.
Mais pour l'heure, je préférais me concentrer sur notre victoire.

Quelques minutes plus tard, la disparition de nos maisons momentanément oubliée, chacun pansait mutuellement ses plaies tout en se racontant leur version de la bataille. La plupart ne souffraient que de quelques entailles et écorchures, mais d'autres avaient été plus sérieusement blessés. Jadis s'était pris une balle dans la cuisse et Logan avait dû la porter jusqu'ici. Bastet avait été touchée à l'épaule et Elio s'était méchamment cogné la tête en plongeant pour éviter un rafale de tirs. Heureusement, avec les soins appropriés et un soupçon de magie ils n'auraient même pas besoin d'aller à l’hôpital.

Un peu plus loin, Caleb racontait à une Ambroise enthousiaste comment il avait sauvé Sekmet d'un tireur embusqué. Sekmet grimaça, pas très heureuse d'avoir failli se laisser avoir et d'avoir dû être secourue par un débutant. Mais, succombant à l'avalanche de questions posées par Ambroise, elle dû bien avouer que Caleb avait été d'une aide très appréciable.

C'est Caleb également qui eu l'idée qui pouvait bien résoudre nos problèmes. Alors que l'essentiel des anciens habitants de Cornfrey partaient chacun de leur côté, il s'éclipsa aussi. Je pensais qu'il nous quittait, comme beaucoup, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Il en avait déjà fait tellement pour moi alors que je ne le méritais certainement après ce que je lui avais fait.

Mais il revient en nous informant de la présence de la CIA à Sainte-Marie de la Chapelle. Ils étaient en route pour le village, attiré par la déflagration magique. Alors que j'échangeais un regard inquiet avec Odin, incertaine de ce que cela signifiait et de la conduite à tenir. Nous avions passé tellement de temps à éviter et à nous méfier des représentants de la loi... Et même si nous avions raccroché, nous étions toujours des meurtriers.
Caleb cependant pensait qu'au contraire, nous pourrions nous allier. Pour une fois, nous avions le même objectif, nous débarasser de mon oncle et de sa sinistre entreprise. Il nous aida, Rose, mes ex-collègues et moi à "arranger" une rencontre. Enfin, disons le plus franchement, un kidnapping.

Grâce à Rose, nous étions relativement en sécurité près de la tour, qu'elle avait entouré des mêmes barrières que celles qui protégaient autrefois le village. Nous (enfin pas moi puisqu'Odin refusait catégoriquement que je prenne le moindre risque) réussîmes à traîner un certain agent Blackhills inconscient jusqu'à notre camp de base. Là bas, après un certain nombre de discussions et d'explications, nous réussîmes à parvenir à un accord. Accord auquel le sourire de Rose n'était peut être pas tout à fait étranger...

Nous lui donnions, à lui et son agence, tous les renseignements dont nous disposions sur mon oncle et nous participerions à l'assaut final. En échange, nous ne serions pas inquiétés pour nos actions passées tant que nous nous tiendrons à carreau. Bien entendu, mon état me dispensait évidement de la seconde partie de l'accord, à mon grand déplaisir. J'aurai aimé me charger de régler mes problèmes moi-même plutôt que de compter sur mes anciens ennemis pour le faire à ma place. Mais je voulais bien reconnaître que c'était imprudent et inutile.

Les semaines qui suivirent ne furent pas des plus agréables pour nous. Par nous, j'entendais Odin, Jadis, Logan, Ulys, les jumelles et moi. Angélus nous avait quitté dès la bataille terminée. Nous dûmes revenir sur les détails de notre passé sordide un nombre incalculable de fois jusqu'à ce que la CIA soit satisfaite. Puis nous dûmes tous nous séparer et entrer dans le programme de protection des témoins en attendant que l'assaut soir lancé. Seuls Odin et moi pûmes rester ensemble puisqu'il était le père de mes enfants à naître.

Enfin, le jour à la fois tant attendu et tant redouté arriva. Je dus voir Odin partir, anxieuse. Cette fois, je ne serais pas cachée à distance pour couvrir ses arrières. Accepter que je n'avais aucun contrôle sur la réussite de cette mission m'était très difficile surtout en sachant ce qui était en jeu. Et si il ne revenait jamais ? Et si mon oncle gagnait cette bataille ? Et s'il me retrouvait ?
Heureusement, je ne restai pas longtemps seule à ronger mon frein. Mon angoisse déclencha les premières contractions et je me retrouvai rapidement à l’hôpital avec d'autres préoccupations qui eurent l'avantage de m'empêcher de faire tourner en boucle les pires scénarios dans ma tête.

Les heures suivantes furent cependant les plus longues de ma vie. J'avais beau savoir que dans les faits un accouchement pouvait durer longtemps, je ne m'imaginais pas ça. Je ne pouvais pas nier qu'il y avait eu beaucoup de jurons.
Mais lorsque les infirmières me tendirent les êtres que j'avais portés durant neuf mois, j'oubliais tout le reste. Ce fut vraiment... magique. Plus que tous les sorts auxquels j'avais été témoin.

Je ne tardais pas à recevoir un coup de fil m'apprenant que l'assaut était terminé et qu'Odin était en route. Je n'oublierai jamais l'expression de son visage quand il entra dans ma chambre et que son regard tomba sur les deux petits êtres dans leur berceau en plastique.

Plus tard, il me raconta ce qu'il s'était passé. Le début de l'attaque s'était passée comme prévue. Mon oncle ne s'attendait pas à ce que nous nous soyons alliés à la CIA et fut prit par surprise. Les différentes équipes (chacune menée par un de mes ex-collègues qui connaissaient parfaitement les lieux) parvinrent à entrer et à progresser dans son QG sans trop de difficultés compte tenu de la situation. Mais les choses commencèrent à se dégrader alors qu'ils maitrisaient environ la moitié du bâtiment.
La garde rapprochée de mon oncle leur avait tendu une embuscade. Il y eu énormément de blessés et plusieurs morts dans les deux camps. A partir de là, les choses étaient devenues un peu confuses.

Attaquer leurs anciens collègues et ce qui était il n'y a pas si longtemps leur QG avait dû laisser une impression étrange à mes collègues, mais ils avaient su rester aussi efficaces que d'habitude, voir même plus.
Mais malheureusement, même si je connaissais déjà l'issue victorieuse de son histoire, il avait une mauvaise nouvelle à m'apprendre. Alors qu'elle protégeait un agent à terre, Sekmet avait été mortellement touchée. L'agent blessé s'en était sorti de justesse, mais elle s'était vidée de son sang en quelques minutes. Bastet avait aussitôt abattu le responsable, mais elle n'avait rien pu faire de plus que voir sa sœur s'éteindre dans ses bras avant de rester en état de choc. Logan et Jadis avaient dû la traîner à l'écart du combat pour éviter qu'elle ne se fasse tuer à son tour.

J'appris également, à ma grande surprise, que Caleb avait participé à l'assaut. J'ignorais comment il avait réussi ce tour de force puisqu'il n'était ni un agent de la CIA ni un des anciens employés de mon oncle. Odin me révéla de mauvaise grâce que ce dernier lui avait peut être sauvé la vie en abattant la secrétaire de mon oncle qui s'apprêtait à lui tirer dessus dans le dos alors qu'il s'apprêtait à attaquer son ancien patron.
De la fin de l'histoire, je n'eus droit qu'à un "on s'est battus et j'ai gagné". Je n'insistai pas pour plus de détails. Nous avions gagné et c'était suffisant. Désormais, nous étions libres et en sécurité. Nous n'avions même plus besoin de nous cacher.
Ma joie aurai été sans tâche si Sekmet, qui avait été ce que j'avais de plus proche d'une amie avant que je n'arrive à Cornfrey, n'avait pas péri. J'avais beau savoir qu'il était probable qu'ils ne s'en sortent pas tous, sa mort m'avait fait un choc à moi aussi et j'avais du mal à ne pas culpabiliser.

Quant aux autres habitants du village, ils n'avaient rien à se reprocher et partirent poursuivre leur vie de leur côté. Je n'avais pas pu les contacter avant la fin officielle de l'enquête.

Kieran, Collins et Jaelyn s'étaient installés dans une petite ville paisible et étaient en train de fonder leur propre coven. Tout comme Elio et Natalia, bien que ces derniers aient déménagé au Canada, accompagnés d'Ambroise. Celle-ci se remettait doucement de la mort de sa sœur et essayait de dépasser sa rancœur envers la magie. En partie grâce à Caleb avec qui elle était restée en contact, bien que ce dernier lui aie caché son intention de continuer à s'impliquer dans le conflit que j'avais déclenché.

Moïra quant à elle s'était associée à Rose pour ouvrir une boutique de magie. Odin, moi et les enfants décidâmes de nous installer tout près. Je m'étais énormément attachée à Rose et sa présence me manquait. Et il était très agréable d'avoir des amis proches alors que je démarrais une nouvelle vie. Contrairement à la dernière fois, je n'étais pas seule et je n'avais pas peur de l'avenir.

Jadis et ses différentes personnalités tombèrent d'accord pour ouvrir une pâtisserie spécialisée dans les cookies. Dès l'ouverture, elle proposait déjà plus de douze parfums différents. J'en recevais régulièrement une boîte et je devais malheureusement avouer qu'ils étaient bien meilleurs que les miens. Oh, et ses tendances meurtrières se réduisirent peu à peu jusqu'à devenir inexistantes. Rage était devenue incroyablement plus calme. Par contre il arrivait qu'Abysse se déchaîne. Je n'oublierai jamais les cookies au gingembre et aux anchois qu'elle m'avait servi.
Logan vient bien évidemment vivre avec elle. Mais la pâtisserie n'étant pas vraiment pas son fort, et après quelques autres essais infructueux pour se reconvertir, il s'engagea dans la CIA. Tout comme Caleb qui avait enfin trouvé sa voie.

Bastet avait hélas du mal à se remettre de la mort de sa sœur et avait décidé de raccrocher des armes et de la violence définitivement. Elle partit errer sans but à travers le monde dans l'espoir de trouver quelque chose qui redonnerait un sens à sa vie. Odin et moi recevions régulièrement des cartes postales des quatre coins du monde auxquelles je répondais en envoyant des photos des jumeaux qui grandissaient à vue d’œil.

Grâce à quelques contacts qu'Odin avait gardé dans notre ancien milieu, nous apprîmes qu'Angélus avait lancé sa propre agence. Agence qui avait fortement bénéficié de la chute de celle de mon oncle.

Ulys, lui, se mit à son compte en tant que détective privé à l'autre bout du monde. Nous ne reçumes que peu de nouvelles, mais il était évident qu'il avait réussi à entièrement refaire sa vie.

L'agent Blackhills avait été sérieusement blessé dès la première embuscade et avait été obligé de prendre un très long congé pour récupérer. Il profitait de ce temps pour faire la cour à Rose qui ne se décidait pas à le décourager. J'ignorais ce qu'il adviendrait, mais j'espérai que le fait qu'elle soit une puissante sorcière ne nuise pas à leur relation si jamais il devait y en avoir une. Mais comme son caractère singulier ne l'avait pas rebuté, j'imaginais que ça ne serait pas un si gros problème que ça.

Et enfin, Odin et moi nous installâmes ensemble. Honnêtement, cela fonctionna beaucoup mieux que je l'aurai cru. Tout à coup, il n'y avait plus ni danger ni missions ni rien. C'était assez déstabilisant au début mais heureusement, s'occuper des jumeaux était un travail à plein temps qui nous occupait suffisamment pour éviter d'y penser.
Nous continuions à nous disputer assez régulièrement, mais tout de même moins qu'avant. Et au moins, nous réglions nos problèmes au fur et à mesure au lieu de laisser la rancœur s'installer. Et malheureusement, avec la naissance des enfants, sa tendance à être désagréablement surprotecteur avait empirée. Notre maison était tellement blindée de sécurités enfant que ça en devenait risible. Et il ne fallait surtout pas laisser la moindre prise découverte sinon monsieur râlait. On ne savait jamais, les bébés pouvaient peut être s'échapper de leur parc et décider de se traîner jusqu'à une prise juste pour mettre les doigts dedans. Mais on ne pouvait pas nier qu'il prenait très bien le fait de se faire réveiller toutes les deux heures par des hurlements stridents.
Enfin bref, Odin était devenu un vrai papa poule. Qui l’eut crû ? Si quelqu'un me l'avait dit il y a quelques années, je lui aurai rit au nez.
Sinon, nos comptes en banque bien garnis suffisaient à nous garantir un rythme de vie relativement confortable. Il m'arrivait toutefois d'aider Rose et Moïra à la boutique de magie pendant qu'Odin gardait les enfants. J'avais rejoint le coven qu'elles avaient fondé, même si j'avais un peu hésité au début. Odin quant à lui cherchait toujours un nouveau hobby ou un travail qui lui plaise. Il avait déjà essayé plusieurs, mais sans succès.
Pour résumer, Odin était parfois agaçant et les enfants insupportables, mais je n'avais jamais été aussi heureuse de ma vie.

FIN

[Ambre_Katina]

Woua ... J'adore la fin. J'avoue quand même que je n'était pas au courant pour l'agent et Rose. Ça m'a bien fait rire.
C'était une très belle fin. Voila je sais pas quoi dire d'autre, ce Rp me manquera

[Lilasiris]

Merci Ambre ! Je suis contente que ça te plaise^^ Pour l'agent et Rose, c'est un peu venu comme ça pendant que j'écrivais x)
A moi aussi il va un peu me manquer, mais au moins, on lui a offert une belle conclusion