1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
Alors postez vos textes ici afin qu'ils soient bien différenciés des essais classiques tout droit sortis de l'imaginaire d'autres booknautes.
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :Voila alors j'ai risqué l'apoplexie et le massacre un million de fois mais je l'ai lu !!!! :o

C'est juste ..... WOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOW !!!!!!!!!!
Bravo et merci pour cet OS formidable ! :D :D
Hey !
Haha désolééé ! (non en fait pas trop quand même, fallait pas que cet OS te laisse indifférent haha !)
Merci infiniment !! Ca me fait super plaisir merci !!
Bisous !!
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Flammeche7 a écrit :Hey! Joyeux Noel et bonne année haha
Ton idée d'OS est géniale, franchement il fallait y penser!
Aah, c'est trop chou de voir mini-Harry, mini-Ron et mini-Hermione :lol: J'ai plus l'habitude de les voir en adulte maintenant avec toutes les fanfics Next G :lol:
C'est super de faire le tour des personnages comme ça, et d'avoir inclus la meilleure amie moldue de Lily, et puis les flash back aussi.
Je sais qui m'a rendue le plus triste, Rogue ou Remus. C'était superbe en tout cas, bravo. Vivement que tu repostes quelque chose :D
Coucou !! Merci beaucoup pour ton commentaire !! :D Je suis contente que l'idée t'ai plu !!
Ouais moi aussi ça m'a fait bizarre d'écrire des minis- Harry Ron et Hermione haha !
Ca me fait rire parce que Rogue a eu droit à 3 lignes, Remus à plusieurs paragraphes, mais Rogue rend certaines personnes plus tristes que Remus ! :lol:
Merci encore pour ton avis et tes compliments, j'essaierai de reposter quelque chose dès que j'aurais du temps, l'inspi tout ça ! :lol:
Gros bisous !!
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

hamlet_tempest a écrit :Superbe OS ca ma fait super plaisir de retrouver les personnages de Harry Potter et j'ai adorer revoir Remus merci encore pour ce superbe texte très émouvant.
Coucou !!
Merci beaucoup pour ton avis et tes compliments ! Ca me fait très plaisir ! :D A bientôt et gros bisous !!
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Saluuuut !! :D :D

Alors voilà, j'ai concocté un petit OS pour vous, parce que ça faisait longtemps !
Je sais pas ce qui m'a pris, c'est franchement déprimant ce que j'ai écrit :oops: :lol:
En attendant j'espère qu'il va vous plaire, c'est différent de d'habitude et je croise les doigts en espérant avoir réussi ! :)
Je ne pense pas prévenir toute la liste parce que je sais pas si ça vous intéresse encore tout ça, sachant que ma fic date d'il y a longtemps, alors je vous laisse venir de votre plein gré :D

Bonne lecture !


Ballongommes du Bullard :

- Tu es sûre que ce n’est pas mauvais pour le bébé ?
Le visage de son mari disparut derrière l’immense bulle mauve qu’Alice avait faite. Elle la goba et, une fois éclatée dans sa bouche, dit :
- C’est un chewing-gum, Frank. Pas une drogue.
Frank lui jeta un regard sceptique.
- Si tu n’en consommais pas autant je ne m’inquièterais pas, mais là ...
- Laisse tomber, fit Alice en levant les yeux au ciel. Le jour où tu seras enceinte tu pourras faire des remarques.
- Ça va, ça va, sourit Frank. Maman le pense aussi, c’est tout.
- Tu n’es pas ta mère, mon chéri. Elle n’a jamais mangé de Ballongommes durant sa grossesse et regarde ce que ça a donné : toi.
Alice se leva difficilement de son fauteuil tandis que Frank prenait un air indécis.
- Je suis censé le prendre comment ?
Alice lui fit un clin d’œil et refit une bulle tout en s’éloignant.
- Et d’abord c’est des bulles baveuses, fit remarquer Frank.
- Non, c’est des Ballongommes du Bullard. On ne va pas remettre ça quand même.
Frank la rejoignit avec un léger sourire aux lèvres. Il aimait cette petite confrontation qui durait depuis quelques semaines. Alice démarrait toujours au quart de tour.
- Tout le monde dit « bulles baveuses », tu es la seule à penser autrement.
Alice se retourna en fronçant les sourcils. Elle planta son doigt dans le ventre de son mari.
- Je te préviens, notre fils n’aura pas intérêt à suivre ton chemin.
Frank éclata de rire et attrapa la main menaçante. Il attira sa femme contre lui et lui embrassa la joue.
- Tu es ridicule, tu le sais ?
Alice poussa un grognement. Elle aimait leur lutte continue à propos de ce bonbon. À vrai dire, ça n’avait réellement commencé qu’à partir du moment où Alice avait découvert que sa belle-mère disait « bulles baveuses ». Par pur esprit de contradiction et pour taquiner Frank, elle préférait appeler la friandise « Ballongomme ». C’était devenu une habitude entre eux.
Elle savait que Frank démarrerait au quart de tour.

***

- Et tu vois ce que mâche ta mère, mon fils ? C’est une bulle baveuse.
Frank entendit une protestation de la part d’Alice juste en face de lui.
- C’est quand même plus facile à dire que Ballongomme du Bullard n’est-ce pas ? continua-t-il.
Le petit Neville babilla en tentant d’attraper l’emballage plastique, peu intéressé par les propos de son père.
- Ne l’écoute pas Neville, souffla Alice aux côtés de son enfant. Il essaie de t’attirer du mauvais côté.
Elle eut un regard attendri en voyant le sourire de son fils. Elle se mit à fredonner :
- L’hyppogriffe dansant sur les toits de Poudlard, peu équilibré qu’il était, tombant dans le lac noir, il comprit qu’il n’était pas fait pour voler ...
Neville rit en gigotant.
Avec un sourire, Alice s’installa sur une chaise et prit une plume tout en jouant avec l’emballage plastique. Elle coinça une mèche de cheveux blonds derrière son oreille alors qu’elle finissait un rapport pour Maugrey. Son dernier. Elle perdit le sourire lorsqu’elle songea au deux dernières pertes que l’Ordre avait subi. Lily et James. Les nouvelles avaient circulé très vite. Dès le lendemain, le monde sorcier célébrait la fin de la guerre. D’autres, s’endeuillaient.
L’Ordre allait être dissous sous peu. Alice songea à comment allait être sa vie en tant qu’Auror auprès de Maugrey. Quelles allaient être ses relations avec son chef ? Avoir fait partie de l’Ordre y ferait-il quelque chose ?
Alors qu’elle allait apposer sa signature en bas de la page, elle sentit les poils de ses bras se hérisser.
Puis la porte explosa. Elle lâcha l’emballage de Ballongomme du Bullard.

***

- Enlève cet emballage, le petit va l’avaler.
La jeune infirmière se tourna vers le bébé aux cheveux blond. Le nom « Neville » était cousu sur son pyjama bleu. Il tenait fermement dans son petit poing serré un emballage de bulles baveuses. Elle se pencha et le lui arracha doucement. Le petit pleura et tendit le bras pour récupérer son bien. Elle le mit dans sa poche de blouse à regret.
- Je suis désolée, mon petit.
Derrière, elle entendait sa collègue qui tentait de ramener à la conscience les deux adultes -les Londubat. Bien plus vieille, elle travaillait à Sainte-Mangouste depuis tellement longtemps qu’il était impossible à Greta, la jeune infirmière, de savoir depuis quand. Certains disaient qu’elle avait commencé au début du siècle.
Dans tous les cas, Mme Agrepine en avait vus des patients. Elle avait eu des cas difficiles. Elle était ferme, imperturbable : le travail avant tout.
- Madame Londubat ? Greta, viens par ici, elle se réveille. Madame ?
Greta s’approcha lentement. De l’aide était en chemin, mais pour l’instant c’était juste Mme Agrepine et elle. C’était sa première semaine.
Elle ne l’oublierait jamais.
- Madame ? Non, restez allongée. Nous allons attendre les secours ensemble. Voilà, c’est cela, doucement. Je suis l’infirmière Agrepine. Vous ne risquez rien. Vous pouvez parler ?
La jeune femme blonde ne dit rien. Elle leva des yeux perdus sur Greta qui s’empressa de lui presser la main.
- Votre mari va bien, et votre fils vous attend à côté. Il est sain et sauf.
La femme ne souffla pas un mot. La pauvre devait être en état de choc. Les Aurors qui les avaient précédées leur avait fait comprendre que des Mangemorts les avaient attaqués. Puis ils étaient partis pour le Ministère.
Greta se tourna vers son aînée.
- On devrait peut-être lui donner une potion calmante ?
Avant qu’elle n’ait pu recevoir une réponse, la jeune femme plongea son regard bleu dans celui d’Agrepine et souffla :
- Grand-mère ?
Agrepine cligna des yeux.
- Non ma chère, juste une infirmière.
Silence.
- Grand-mère ?
Greta frissonna et jeta un coup d’œil inquiet à sa collègue.
- Mme Agrepine, qu’est-ce que ...?
Mme Londubat gémit et les deux infirmières se penchèrent immédiatement sur leur patiente.
- Grand-mère, grand-mère, grand-mère... morte, partie, envolée, disparue. Disparue, disparue, disparue.
Elle se recroquevilla, des larmes coulant sur ses joues. Greta posa une main sur son épaule mais Mme Londubat hurla, les yeux fous et se débattit avec vigueur.
- Éloigne-toi Greta ! ordonna Mme Agrepine.
Greta recula, terrifiée. Agrepine sortit une potion calmante de sa mallette. À sa vue, Alice Londubat secoua la tête.
- Potion, potion, trop de potions, pas assez, Lily...
Greta recula encore plus. Elle ne comprenait pas.
- Mme Agrepine, qu’est-ce qu’elle a ? Que lui est-il arrivé ?
- Arrivé, arrivés, ils sont arrivés. Partis ? Partis, oui partis ... Partis ... Neville parti ?
Greta sursauta et Agrepine stoppa son bras qui tenait la potion.
- Neville ? dit Greta. C’est votre fils ? Il est là, il est sauf, il va bien !
Alice la regarda. Ses yeux d’un bleu délavé la fixaient sans réellement la voir.
- Fils ? Quel fils ?
Et tout d’un coup, elle se mit à hurler. Agrepine lui versa la potion dans la gorge et Alice retomba inerte sur le sol, les yeux révulsés, la respiration plus calme.
Greta tremblait, les genoux ramenés contre sa poitrine. Elle ne comprenait pas. Mme Agrepine se tenait immobile, accroupie près d’Alice Londubat.
- Mme Agrepine ...
- Nous allons les amener à Sainte-Mangouste. Nous ... allons faire des tests.
- Quels tests ...?
Mais elle savait. Elle sortait de ses études. Elle avait tout appris. Elle connaissait toutes les théories. Mais elle avait reçu la pire pratique possible.
Elle ne comprenait pas. La guerre était terminée. Alice et Frank avaient un enfant, un bébé. Ils étaient une famille. Pourquoi ? Pourquoi une telle chose était-elle arrivée ? Quelle était cette cruauté ?
Greta ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ...

***

Mme Agrepine s’approcha lentement de Greta tout en enlevant ses lunettes. Elle se frotta les yeux. La jeune infirmière se tortilla les mains. Ça avait été une dure nuit pour toutes les deux.
Elle n’osait pas demander. Et pourtant :
- Alors ?
Mme Agrepine soupira lourdement. Elle semblait avoir pris une vingtaine d’années. Et elle avait l’air réellement secouée, pour la première fois.
- Les tests ont confirmé nos suppositions.
Greta se mordit la lèvre pour s’empêcher de pleurer. Ce n’était pas le moment.
- Les Mangemorts ont été interrogés également. Ils ont avoué avoir torturé les Londubat avec le sortilège de torture.
Greta baissa la tête.
- Est-ce qu’ils ...?
Agrepine secoua la tête.
- C’est irréversible. Je suis désolée.
Mais Greta songea à ce petit Neville.
- Et le bébé ?
- Chez sa grand-mère paternelle.
Greta hocha la tête. Elle s’éloigna de quelques pas en direction de la chambre des deux convalescents.
- Greta ? l’appela Mme Agrepine. Ils sont dans l’aile permanente des pathologies par sortilèges.
Permanente. Elle imagina ce jeune couple à la vingtaine d’années, condamné à vivre internés ici pour le restant de leur vie.
Fous à lier.
Elle s’arrêta à l’entrée de leur chambre. Ils étaient allongés. Cette fois, c’était Frank Londubat qui était éveillé. Il fixait le plafond d’un air hébété. Il ne semblait même pas réaliser où il se trouvait.
Savait-il qui il était ?
Une infirmière s’approcha de lui, tout sourire. Comment pouvait-elle afficher cette fausse bonne humeur ? Greta avait même peur d’entrer dans la pièce.
Elle observa Frank. Savait-il que sa femme se tenait à ses côtés ? Sûrement pas.
Elle se rappela des paroles d’Alice : Fils ? Quel fils ?
L’infirmière fit coulisser un rideau pour les cacher des autres patients. Greta resta là, son regard vide sur le tissu blanc, trop blanc pour une tragédie aussi noire.
Une main se posa sur son épaule.
- Tu ne devrais pas rester là.
Greta se tourna vers Agrepine. Ses yeux se remplirent de larmes. Jamais elle n’aurait pensé voir ça. Elle n’avait pas demandé à travailler ici pour subir cette vision.

La nuit, elle songea à ces pauvres victimes. Elles aussi n’avaient rien demandé. Au moins Greta, elle, avait conscience de son environnement autour d’elle, de ses amis, sa famille, ses proches, de sa vie.
Les Londubat n’avaient rien. Rien.

Tôt le lendemain, elle se rendit à Sainte-Mangouste et se dirigea vers la chambre de Frank et Alice.
Alice était réveillée. Elle ne réagit pas quand Greta s’approcha et s’assit à ses côtés.
- Bonjour, Mme Londubat.
Pas une réponse. Pas un regard. Pas un son.
- Neville est chez Mme Augusta Londubat, votre belle-mère. Il est en sécurité.
Pas de réaction.
- Je ...
Les mots l’abandonnèrent. Comment pouvait-elle être seulement désolée ? Quelle sorte de vie les Londubat allaient-ils avoir ? Comment de simples mots pourraient-ils égaler cette tragédie ? Mais c’était tout ce qu’elle avait.
- Je suis désolée, sincèrement désolée, souffla-t-elle pour autant ce que cela pouvait signifier pour une personne atteinte de folie.
Une larme perla sur la joue laiteuse d’Alice Londubat. Mais Greta savait qu’Alice ne recouvrirait jamais sa conscience. Peut-être sentait-elle juste que le moment était à pleurer.
Elle enfouit les mains dans ses poches pour s’empêcher de les voir trembler, faiblir. Ce faisant, elle sentit du bout des doigts un bout de plastique. Elle en ressortit un emballage de bulles baveuses, celui qu’elle avait pris des mains de Neville. Elle le lissa et le regard d’Alice sembla attiré. Elle avança une main faible. Greta s’immobilisa puis souffla :
- C’est un emballage de bulles baveuses.
- Ballongomme du Bullard ...
Greta se redressa.
- Vous ... vous reconnaissez ? Ballongomme oui, c’est leur vrai nom.
Elle n’osait trop y croire. Peut-être que finalement ...?
- Nom ..., murmura Alice.
Greta attendit.
- Nom, non, non, non, non, répéta la femme en secouant la tête, ses cheveux blond volant autour d’elle.
Elle s’arrêta brutalement, les yeux écarquillés.
- L’Ordre...
- Quel ordre ? demanda Greta.
Alice se recroquevilla et se balança d’avant en arrière.
- L’Ordre, missions, des sorts, des sorts, des sorts partout. Rouges, verts, rouges.
Sa main s’abattit sur le bras de Greta et elle chuchota avec horreur :
- Mort.
Ses yeux balayèrent la pièce, comme à la recherche de quelqu’un. Son regard se fixa sur Frank qui dormait. Elle le désigna.
- Mort. Neville mort.
Greta secoua la tête.
- Non ... Neville n’est pas mort. Alice, Neville va bien.
Alice resta un long moment à fixer son mari avant de se tourner lentement vers Greta.
- Qui est Neville ?
Greta voulait pleurer. Elle n’avait jamais été témoin d’une telle atrocité.
Soudain, Alice se raidit, le regard fou.
- Ils sont partout ! Partout ! Baisse-toi !
Elle plongea dans son lit, le corps tremblant.
- Pitié, pitié, pitié, gémit-elle. Peur, souffrance, guerre.
Elle poussa un cri d’horreur.
- Voldemort.
Greta frissonna et tout à coup, Alice rejeta ses couvertures et hurla à s’en déchirer les poumons. Elle s’arrachait la gorge, les yeux larmoyant, les doigts tirant sur ses cheveux alors que Greta tentait de la calmer.
Des pas de courses se firent entendre. Les autres patients se réveillèrent, affolés. Frank également. Son inconscient sembla reconnaître la femme à ses côtés car il se mit à gémir et pleurer, des cris rauques s’échappant de temps en temps.
- Que faites-vous ici ? Vous n’êtes pas affectée à cette aile !
Une infirmière débarquait et administrait déjà des potions calmantes aux Londubat.
- Partez d’ici mademoiselle !
Greta se leva, les jambes flageolantes. Avant de s’éloigner en titubant, elle déposa l’emballage de bulles baveuses sur la table à côté d’Alice.

***

La première fois que Greta revit Neville fut six ans après la catastrophe. L’enfant âgé de sept ans était accompagné par sa grand mère, Augusta, coiffée d’un chapeau excentrique au vautour empaillé et transportant un sac à main rouge, tenant son petit-fils par l’autre main. Neville avait indéniablement les traits de sa mère : un visage rond, des cheveux blonds et des yeux bleus. À la différence près que les siens étaient vivants.
Greta ne put voir la rencontre. Mais quand Neville ressortit, il était bouleversé et tenait entre ses doigts un vieux papier d’emballage de bonbons Ballongomme du Bullard.

***

Le jaune.
Le blanc.
Alice admira la lumière qui se jouait entre ses doigts. Elle sourit d’un air rêveur. Jaune comme ses cheveux. Ou serait-ce blanc ? Elle ne savait plus. Elle ne se souvenait pas.
Peut-être était-elle vieille ? Quel âge avait-elle ? Elle ne savait pas. Qu’est-ce qu’était l’âge de toute façon ?
Était-ce cette chose qui filait sans qu’on la voie ? Qui changeait les personnes tant physiquement que moralement ?
Le garçon qui venait souvent la visiter elle et son voisin, changeait.
Qui était-il ?
Elle ne savait pas.
Le jaune. Comme ces fleurs que l’infirmière avait déposées la veille. Aimait-elle ces fleurs ? Peut-être.
Le blanc. Comme cette écriture sur ces emballages de bonbons. Elle en avait un pot rempli.
Elle ne mangeait pas les bonbons. Elle gardait les emballages. Pour plus tard. Elle ne savait pas pourquoi.
Elle observa la salle dans laquelle elle se trouvait. Sale ? Non, elle n’était pas sale. Elle fronça les sourcils. Pencha la tête. Dehors c’était sale. L’était-ce ? Elle ne savait plus. Elle n’y était pas allée depuis longtemps. Longtemps comment, elle ne savait pas. Ses amis l’attendaient peut-être.
Lily peut-être. Elle était enceinte la dernière fois. Où ne l’était-elle plus ?
Alice haussa les épaules. Non. Lily était morte.
Et elle-même, était-elle morte ? Peut-être. Ce moustique écrasé sur le plafond depuis plusieurs semaines (ou mois ? années ?) était sûrement mort d’ailleurs. Une petite bête aussi insignifiante.
- Petite garce insignifiante !
Alice sursauta. Une voix. Hystérique. Qui était-elle ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus.
Oh Merlin, il fallait qu’elle prévienne Lily. Elle allait mourir.
Allait-elle mourir ? Non, non. Elle ne risquait rien. En sécurité, oui.
Il fallait qu’elle la prévienne. Oui, ça pouvait attendre. Attendre. Combien de temps ? Elle ne savait pas. Le temps. Depuis combien de temps était-elle ici ?
Et son voisin ? Étrange voisin. Elle ne le connaissait pas. Il ne la connaissait pas.
Elle refusait de le quitter.
Elle l’aimait.
Non, elle ne l’aimait pas. Elle ne le connaissait pas. Connaître, connaître. Elle connaissait tout le monde ici. Elle parlait avec tout le monde.
Non, non ce n’était pas vrai. Elle ne parlait pas.
Qui parlait alors ? Elle entendait sa propre voix. Très souvent. On lui répondait. Des hommes, des femmes. Lily. Qui était Lily ? Des enfants.
Un bébé.
Quel bébé ?
Sa voix était toujours là. C’était sa voix, elle en était certaine. Était-elle certaine de quelque chose ? D’une moindre chose ?
C’était sa voix. Elle parlait. Elle riait. Beaucoup. Alors quelles étaient ces voix ? Elle ne savait pas.
L’infirmière avait une jolie voix. Elle ne se rappelait jamais de son nom, sauf quand elle venait car il était brodé sur sa blouse. Gretel ou quelque chose du genre. C’était elle qui déposait les bonbons tous les jours.
Des bulles baveuses. Non. Des Ballongommes du Bullard. Oui, oui, des Ballongommes.
Tiens, la voilà qui arrivait d’ailleurs. Elle avait des cheveux bruns bouclés et ramenés en queue de cheval. Elle était accompagnée par une vieille femme et un adolescent.
Alice sourit. Le garçon était là. Elle ne le connaissait pas. Elle l’aimait bien. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. Il était gentil. Mais triste. Elle aussi était triste.
Elle ne savait pas pourquoi.
La vieille dame se dirigea vers son voisin alors que le garçon se plaçait à côté d’Alice.
- Bonjour, maman, chuchota-t-il.
Maman, maman. C’était joli. Elle aimait bien. Elle sourit légèrement. Le garçon parlait, il racontait sa vie à Poudlard. Qu’était Poudlard ? Elle ne se rappelait plus. Il parlait d’un certain Harry Potter. Elle connaissait le nom Potter. Inexplicablement cela la mena à James. James, qui était-il ? Elle ne savait plus. Elle l’aimait bien, normalement.
Elle écoutait un peu. Elle ne comprenait pas ses paroles. Puis :
- Je t’aime, maman.
Alice redressa la tête. Elle perçut une étincelle d’espoir dans les yeux bleus du garçon (elle avait déjà vu ses yeux là, mais où ?). Elle avait aussi déjà entendu ces mots, avait déjà vu ce regard. À chaque fois qu’il venait.
Alice sourit simplement. Il était gentil.
Elle aimait les mots qu’il prononçait. Mais elle ne savait pas qui il était.
Il partit voir le voisin. Alice jouait avec ses cheveux. Blancs comme ceux de la vieille dame. Drôle de chapeau. Elle n’aimait pas les chapeaux. Les foulards, c’était joli. Comme celui de la femme du lit d’en face. Un cadeau offert par le fils. Alice avait-elle une famille ? Elle aurait aimé aussi avoir un beau cadeau de la part de sa famille. Viendraient-ils un jour ?
Peut-être. Peut-être pas. Elle n’avait pas de famille.
Si. Si elle en avait une.
Non elle ne savait pas. Les amis ... faisaient partie de la famille non ? Oui. Oui sûrement.
Lily était sa famille alors. Mais elle n’était jamais venue. Elle n’a jamais pu. Elle était morte, depuis longtemps. Ou serait-ce récent ? Elle ne savait plus.
Le garçon était parti. La vieille dame aussi.
Alice ouvrit de grands yeux. Elle ne lui avait pas donné. Elle devait lui donner.
Elle posa ses pieds pâles sur le sol froid et mît la main dans le bol à ses côtés. Elle attrapa un emballage de Ballongomme du Bullard et rejoignit à petit pas le centre de la pièce où le garçon se tenait. Il était en compagnie d’un autre groupe. Elle vit James. Et elle vit une rousse. Lily. Elle était venue. Elle savait qu’elle allait venir. Elle n’était pas morte. Elle le savait.
Alice était contente.
- Oui, Alice, ma chérie, qu’est-ce qu’il y a ?
Alice ne dit rien et ignora la vieille dame.
Le garçon l’observait, le regard triste. Elle tendit timidement l’emballage.
La vieille dame soupira.
- Encore ? Très bien, Alice, ma chérie, très bien... Neville, je ne sais pas ce que c’est mais prends-le.
Alice posa l’emballage dans la main du garçon alors que la vieille dame lui tapotait l’épaule.
- Merci maman, fit le garçon d’une voix enrouée.
Encore ce mot, ce joli mot. Maman. Finalement, c’était même plus joli que le foulard de la dame du lit d’en face. Encore plus joli. C’était son cadeau. Elle aimait bien le garçon. Il disait de belles choses. Mais elle ne savait pas qui il était, non elle ne savait pas.
Elle le regarda encore un peu avant de tourner les talons, chancelante en fredonnant :
- L’hyppogriffe dansant sur les toits...
Elle se remit au lit, un sourit flottant aux lèvres. Elle aimait bien le garçon. Elle aimait bien lui donner les emballages de Ballongomme du Bullard. Elle n’avait aucune idée de pourquoi. Elle regarda l’emballage. Il était beau. Elle l’aimait bien aussi. Mais elle préférait le garçon.
Soudain à côté, son voisin remua. Son nom brodé sur sa veste de pyjama apparut aux yeux d’Alice. Frank.
Il regarda d’un air vide l’emballage avant de murmurer :
- Bulles baveuses.
Alice fronça les sourcils.
- Non. Ballongommes du Bullard.
Elle plongea dans sa couette. Un sourire vînt affleurer sur ses lèvres. Elle aimait bien quand son voisin et elle avait cette petite lutte.
Elle ne savait pas pourquoi.


Voilàà dites-moi ce que vous en avez pensé ! Ce qui était nouveau, vous l'aurez deviné c'est la folie des Londubat (surtout Alice en fait dans cet OS) et j'espère avoir bien retranscrit ...
Les phrases en gras ne sont pas de moi mais de JKR dans HP5 ;)

Gros bisous ! :D
Cazolie

Profil sur Booknode

Messages : 3889
Inscription : mer. 21 nov., 2012 3:03 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par Cazolie »

I HATE YOU
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Aaaaaah je suis en sortie latin avec les enfants je peux pas lire mais trooop biiien !
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Cazolie a écrit :I HATE YOU
Moi aussiii je me déteste je sais pas ce qui m’a pris :cry: :cry:
mae29

Profil sur Booknode

Messages : 43
Inscription : mar. 25 août, 2015 11:35 am

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par mae29 »

Cruellement bien écrit et magnifiquement triste.... :(
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :Saluuuut !! :D :D

Alors voilà, j'ai concocté un petit OS pour vous, parce que ça faisait longtemps !
Je sais pas ce qui m'a pris, c'est franchement déprimant ce que j'ai écrit :oops: :lol: Alors ça ira avec le temps chez moi ahah
En attendant j'espère qu'il va vous plaire, c'est différent de d'habitude et je croise les doigts en espérant avoir réussi ! :)
Je ne pense pas prévenir toute la liste parce que je sais pas si ça vous intéresse encore tout ça, sachant que ma fic date d'il y a longtemps, alors je vous laisse venir de votre plein gré :D Elle me manque ta fic' c'était trop bien :(

Bonne lecture !


Ballongommes du Bullard :

- Tu es sûre que ce n’est pas mauvais pour le bébé ?
Le visage de son mari disparut derrière l’immense bulle mauve qu’Alice avait faite. Elle la goba et, une fois éclatée dans sa bouche, dit : OH MON DIEU C'EST SUR FRANCK ET ALICE JE T'AIME
- C’est un chewing-gum, Frank. Pas une drogue.
Frank lui jeta un regard sceptique.
- Si tu n’en consommais pas autant je ne m’inquièterais pas, mais là ...
- Laisse tomber, fit Alice en levant les yeux au ciel. Le jour où tu seras enceinte tu pourras faire des remarques. Bien envoyé !!
- Ça va, ça va, sourit Frank. Maman le pense aussi, c’est tout. Oh alors si Augusta le pense ...
- Tu n’es pas ta mère, mon chéri. Elle n’a jamais mangé de Ballongommes durant sa grossesse et regarde ce que ça a donné : toi.
Alice se leva difficilement de son fauteuil tandis que Frank prenait un air indécis.
- Je suis censé le prendre comment ?
Alice lui fit un clin d’œil et refit une bulle tout en s’éloignant.
- Et d’abord c’est des bulles baveuses, fit remarquer Frank.
- Non, c’est des Ballongommes du Bullard. On ne va pas remettre ça quand même.
Frank la rejoignit avec un léger sourire aux lèvres. Il aimait cette petite confrontation qui durait depuis quelques semaines. Alice démarrait toujours au quart de tour.
- Tout le monde dit « bulles baveuses », tu es la seule à penser autrement. C'est comme pain au chocolat ou chocolatine? Nous dans le Nord on est au dessus de tout ça, on dit "petit pain"
Alice se retourna en fronçant les sourcils. Elle planta son doigt dans le ventre de son mari.
- Je te préviens, notre fils n’aura pas intérêt à suivre ton chemin.
Frank éclata de rire et attrapa la main menaçante. Il attira sa femme contre lui et lui embrassa la joue.
- Tu es ridicule, tu le sais ?
Alice poussa un grognement. Elle aimait leur lutte continue à propos de ce bonbon. À vrai dire, ça n’avait réellement commencé qu’à partir du moment où Alice avait découvert que sa belle-mère disait « bulles baveuses ». Par pur esprit de contradiction et pour taquiner Frank, elle préférait appeler la friandise « Ballongomme ». C’était devenu une habitude entre eux.
Elle savait que Frank démarrerait au quart de tour. C'est trop mignon, ils sont trop mignon, j'ai peur de ce que tu vas nous faire ensuite bon sang.

***

- Et tu vois ce que mâche ta mère, mon fils ? C’est une bulle baveuse. :lol: :lol: :lol:
Frank entendit une protestation de la part d’Alice juste en face de lui.
- C’est quand même plus facile à dire que Ballongomme du Bullard n’est-ce pas ? continua-t-il.
Le petit Neville babilla en tentant d’attraper l’emballage plastique Oh mon dieu, j'ai un étrange pressentiment. Des emballages en plastiques c'est pas ce que Alice donne à Neville à Saint Mangouste? , peu intéressé par les propos de son père.
- Ne l’écoute pas Neville, souffla Alice aux côtés de son enfant. Il essaie de t’attirer du mauvais côté.
Elle eut un regard attendri en voyant le sourire de son fils. Elle se mit à fredonner :
- L’hyppogriffe dansant sur les toits de Poudlard, peu équilibré qu’il était, tombant dans le lac noir, il comprit qu’il n’était pas fait pour voler ... l'araignée Gispy monte à la gouttière, Tiens voilà la pluie ! Gipsy tombe par terre et le soleil vint chasser la pluie.
Neville rit en gigotant.
Avec un sourire, Alice s’installa sur une chaise et prit une plume tout en jouant avec l’emballage plastique. Elle coinça une mèche de cheveux blonds derrière son oreille alors qu’elle finissait un rapport pour Maugrey. Son dernier. Elle perdit le sourire lorsqu’elle songea au deux dernières pertes que l’Ordre avait subi. Lily et James. Les nouvelles avaient circulé très vite. Dès le lendemain, le monde sorcier célébrait la fin de la guerre. D’autres, s’endeuillaient. Oh bon sang.
L’Ordre allait être dissous sous peu. Alice songea à comment allait être sa vie en tant qu’Auror auprès de Maugrey. Quelles allaient être ses relations avec son chef ? Avoir fait partie de l’Ordre y ferait-il quelque chose ?
Alors qu’elle allait apposer sa signature en bas de la page, elle sentit les poils de ses bras se hérisser.
Puis la porte explosa. Elle lâcha l’emballage de Ballongomme du Bullard. Oh mon dieu Clem ... Tu es horrible.

***

- Enlève cet emballage, le petit va l’avaler.
La jeune infirmière se tourna vers le bébé aux cheveux blond. Le nom « Neville » était cousu sur son pyjama bleu. Il tenait fermement dans son petit poing serré un emballage de bulles baveuses Olala c'est bien ça. . Elle se pencha et le lui arracha doucement. Le petit pleura et tendit le bras pour récupérer son bien. Elle le mit dans sa poche de blouse à regret. Tout ce qui lui reste de sa mère ...
- Je suis désolée, mon petit.
Derrière, elle entendait sa collègue qui tentait de ramener à la conscience les deux adultes -les Londubat. Bien plus vieille, elle travaillait à Sainte-Mangouste depuis tellement longtemps qu’il était impossible à Greta, la jeune infirmière, de savoir depuis quand. Certains disaient qu’elle avait commencé au début du siècle.
Dans tous les cas, Mme Agrepine en avait vus des patients. Elle avait eu des cas difficiles. Elle était ferme, imperturbable : le travail avant tout.
- Madame Londubat ? Greta, viens par ici, elle se réveille. Madame ? Olala ... Clem tu es affreuse ...
Greta s’approcha lentement. De l’aide était en chemin, mais pour l’instant c’était juste Mme Agrepine et elle. C’était sa première semaine.
Elle ne l’oublierait jamais.
- Madame ? Non, restez allongée. Nous allons attendre les secours ensemble. Voilà, c’est cela, doucement. Je suis l’infirmière Agrepine. Vous ne risquez rien. Vous pouvez parler ?
La jeune femme blonde ne dit rien. Elle leva des yeux perdus sur Greta qui s’empressa de lui presser la main.
- Votre mari va bien, et votre fils vous attend à côté. Il est sain et sauf.
La femme ne souffla pas un mot. La pauvre devait être en état de choc. Les Aurors qui les avaient précédées leur avait fait comprendre que des Mangemorts les avaient attaqués. Puis ils étaient partis pour le Ministère.
Greta se tourna vers son aînée.
- On devrait peut-être lui donner une potion calmante ?
Avant qu’elle n’ait pu recevoir une réponse, la jeune femme plongea son regard bleu dans celui d’Agrepine et souffla :
- Grand-mère ?
Agrepine cligna des yeux.
- Non ma chère, juste une infirmière.
Silence.
- Grand-mère ?
Greta frissonna et jeta un coup d’œil inquiet à sa collègue.
- Mme Agrepine, qu’est-ce que ...?
Mme Londubat gémit et les deux infirmières se penchèrent immédiatement sur leur patiente.
- Grand-mère, grand-mère, grand-mère... morte, partie, envolée, disparue. Disparue, disparue, disparue.
Elle se recroquevilla, des larmes coulant sur ses joues. Greta posa une main sur son épaule mais Mme Londubat hurla, les yeux fous et se débattit avec vigueur.
- Éloigne-toi Greta ! ordonna Mme Agrepine.
Greta recula, terrifiée. Agrepine sortit une potion calmante de sa mallette. À sa vue, Alice Londubat secoua la tête.
- Potion, potion, trop de potions, pas assez, Lily...
Greta recula encore plus. Elle ne comprenait pas.
- Mme Agrepine, qu’est-ce qu’elle a ? Que lui est-il arrivé ?
- Arrivé, arrivés, ils sont arrivés. Partis ? Partis, oui partis ... Partis ... Neville parti ?
Greta sursauta et Agrepine stoppa son bras qui tenait la potion.
- Neville ? dit Greta. C’est votre fils ? Il est là, il est sauf, il va bien !
Alice la regarda. Ses yeux d’un bleu délavé la fixaient sans réellement la voir.
- Fils ? Quel fils ?
Et tout d’un coup, elle se mit à hurler. Agrepine lui versa la potion dans la gorge et Alice retomba inerte sur le sol, les yeux révulsés, la respiration plus calme.
Greta tremblait, les genoux ramenés contre sa poitrine. Elle ne comprenait pas. Mme Agrepine se tenait immobile, accroupie près d’Alice Londubat.
- Mme Agrepine ...
- Nous allons les amener à Sainte-Mangouste. Nous ... allons faire des tests.
- Quels tests ...?
Mais elle savait. Elle sortait de ses études. Elle avait tout appris. Elle connaissait toutes les théories. Mais elle avait reçu la pire pratique possible.
Elle ne comprenait pas. La guerre était terminée. Alice et Frank avaient un enfant, un bébé. Ils étaient une famille. Pourquoi ? Pourquoi une telle chose était-elle arrivée ? Quelle était cette cruauté ?
Greta ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ...

J'ai pas commenté parce que cette partie là était glaçante. C'est horrible de constater la folie d'Alice de voir que tout se mélange dans sa tête ... Qu'elle ne se souvient même plus de son fils.

***

Mme Agrepine s’approcha lentement de Greta tout en enlevant ses lunettes. Elle se frotta les yeux. La jeune infirmière se tortilla les mains. Ça avait été une dure nuit pour toutes les deux.
Elle n’osait pas demander. Et pourtant :
- Alors ?
Mme Agrepine soupira lourdement. Elle semblait avoir pris une vingtaine d’années. Et elle avait l’air réellement secouée, pour la première fois.
- Les tests ont confirmé nos suppositions.
Greta se mordit la lèvre pour s’empêcher de pleurer. Ce n’était pas le moment.
- Les Mangemorts ont été interrogés également. Ils ont avoué avoir torturé les Londubat avec le sortilège de torture.
Greta baissa la tête.
- Est-ce qu’ils ...?
Agrepine secoua la tête.
- C’est irréversible. Je suis désolée.
Mais Greta songea à ce petit Neville.
- Et le bébé ?
- Chez sa grand-mère paternelle.
Greta hocha la tête. Elle s’éloigna de quelques pas en direction de la chambre des deux convalescents.
- Greta ? l’appela Mme Agrepine. Ils sont dans l’aile permanente des pathologies par sortilèges.
Permanente. Elle imagina ce jeune couple à la vingtaine d’années, condamné à vivre internés ici pour le restant de leur vie.
Fous à lier. Enfermés dans leur propres esprits. Clem bon sang, qu'est-ce qu'il t'a pris d'écrire un truc pareil? (C'est super bien fait, hein. Mais ça fout le cafard).
Elle s’arrêta à l’entrée de leur chambre. Ils étaient allongés. Cette fois, c’était Frank Londubat qui était éveillé. Il fixait le plafond d’un air hébété. Il ne semblait même pas réaliser où il se trouvait.
Savait-il qui il était ?
Une infirmière s’approcha de lui, tout sourire. Comment pouvait-elle afficher cette fausse bonne humeur ? Greta avait même peur d’entrer dans la pièce.
Elle observa Frank. Savait-il que sa femme se tenait à ses côtés ? Sûrement pas.
Elle se rappela des paroles d’Alice : Fils ? Quel fils ?
L’infirmière fit coulisser un rideau pour les cacher des autres patients. Greta resta là, son regard vide sur le tissu blanc, trop blanc pour une tragédie aussi noire. belle phrase.
Une main se posa sur son épaule.
- Tu ne devrais pas rester là.
Greta se tourna vers Agrepine. Ses yeux se remplirent de larmes. Jamais elle n’aurait pensé voir ça. Elle n’avait pas demandé à travailler ici pour subir cette vision.

La nuit, elle songea à ces pauvres victimes. Elles aussi n’avaient rien demandé. Au moins Greta, elle, avait conscience de son environnement autour d’elle, de ses amis, sa famille, ses proches, de sa vie.
Les Londubat n’avaient rien. Rien.

Tôt le lendemain, elle se rendit à Sainte-Mangouste et se dirigea vers la chambre de Frank et Alice.
Alice était réveillée. Elle ne réagit pas quand Greta s’approcha et s’assit à ses côtés.
- Bonjour, Mme Londubat.
Pas une réponse. Pas un regard. Pas un son.
- Neville est chez Mme Augusta Londubat, votre belle-mère. Il est en sécurité.
Pas de réaction.
- Je ...
Les mots l’abandonnèrent. Comment pouvait-elle être seulement désolée ? Quelle sorte de vie les Londubat allaient-ils avoir ? Comment de simples mots pourraient-ils égaler cette tragédie ? Mais c’était tout ce qu’elle avait.
- Je suis désolée, sincèrement désolée, souffla-t-elle pour autant ce que cela pouvait signifier pour une personne atteinte de folie.
Une larme perla sur la joue laiteuse d’Alice Londubat. Mais Greta savait qu’Alice ne recouvrirait jamais sa conscience. Peut-être sentait-elle juste que le moment était à pleurer. Moi aussi j'ai envie de pleurer du coup.
Elle enfouit les mains dans ses poches pour s’empêcher de les voir trembler, faiblir. Ce faisant, elle sentit du bout des doigts un bout de plastique. Elle en ressortit un emballage de bulles baveuses, celui qu’elle avait pris des mains de Neville. Elle le lissa et le regard d’Alice sembla attiré. Elle avança une main faible. Greta s’immobilisa puis souffla :
- C’est un emballage de bulles baveuses.
- Ballongomme du Bullard ...
Greta se redressa.
- Vous ... vous reconnaissez ? Ballongomme oui, c’est leur vrai nom.
Elle n’osait trop y croire. Peut-être que finalement ...?
- Nom ..., murmura Alice.
Greta attendit.
- Nom, non, non, non, non, répéta la femme en secouant la tête, ses cheveux blond volant autour d’elle.
Elle s’arrêta brutalement, les yeux écarquillés.
- L’Ordre...
- Quel ordre ? demanda Greta.
Alice se recroquevilla et se balança d’avant en arrière.
- L’Ordre, missions, des sorts, des sorts, des sorts partout. Rouges, verts, rouges.
Sa main s’abattit sur le bras de Greta et elle chuchota avec horreur :
- Mort.
Ses yeux balayèrent la pièce, comme à la recherche de quelqu’un. Son regard se fixa sur Frank qui dormait. Elle le désigna.
- Mort. Neville mort. C'est quelqu'un pour elle Neville? Quelqu'un qui est mort?
Greta secoua la tête.
- Non ... Neville n’est pas mort. Alice, Neville va bien.
Alice resta un long moment à fixer son mari avant de se tourner lentement vers Greta.
- Qui est Neville ?
Greta voulait pleurer. Elle n’avait jamais été témoin d’une telle atrocité.
Soudain, Alice se raidit, le regard fou.
- Ils sont partout ! Partout ! Baisse-toi !
Elle plongea dans son lit, le corps tremblant.
- Pitié, pitié, pitié, gémit-elle. Peur, souffrance, guerre.
Elle poussa un cri d’horreur.
- Voldemort.
Greta frissonna et tout à coup, Alice rejeta ses couvertures et hurla à s’en déchirer les poumons. Elle s’arrachait la gorge, les yeux larmoyant, les doigts tirant sur ses cheveux alors que Greta tentait de la calmer.
Des pas de courses se firent entendre. Les autres patients se réveillèrent, affolés. Frank également. Son inconscient sembla reconnaître la femme à ses côtés car il se mit à gémir et pleurer, des cris rauques s’échappant de temps en temps.
- Que faites-vous ici ? Vous n’êtes pas affectée à cette aile !
Une infirmière débarquait et administrait déjà des potions calmantes aux Londubat.
- Partez d’ici mademoiselle !
Greta se leva, les jambes flageolantes. Avant de s’éloigner en titubant, elle déposa l’emballage de bulles baveuses sur la table à côté d’Alice.
Bon sang Clem, j'arrive pas à tout commenter mais t'es franchement trop douée. C'est vachement bien fait : la folie des Londubat, l'impuissance de Greta, sa volonté de les aider ... C'est franchement glaçant.
***


La première fois que Greta revit Neville fut six ans après la catastrophe. L’enfant âgé de sept ans était accompagné par sa grand mère, Augusta, coiffée d’un chapeau excentrique au vautour empaillé et transportant un sac à main rouge, tenant son petit-fils par l’autre main. Neville avait indéniablement les traits de sa mère : un visage rond, des cheveux blonds et des yeux bleus. À la différence près que les siens étaient vivants.
Greta ne put voir la rencontre. Mais quand Neville ressortit, il était bouleversé et tenait entre ses doigts un vieux papier d’emballage de bonbons Ballongomme du Bullard. Olala. Olala.

***

Le jaune.
Le blanc.
Alice admira la lumière qui se jouait entre ses doigts. Elle sourit d’un air rêveur. Jaune comme ses cheveux. Ou serait-ce blanc ? Elle ne savait plus. Elle ne se souvenait pas. Oh mon dieu, tu as fait ça?
Peut-être était-elle vieille ? Quel âge avait-elle ? Elle ne savait pas. Qu’est-ce qu’était l’âge de toute façon ?
Était-ce cette chose qui filait sans qu’on la voie ? Qui changeait les personnes tant physiquement que moralement ?
Le garçon qui venait souvent la visiter elle et son voisin, changeait.
Qui était-il ?
Elle ne savait pas. C'est affreux.
Le jaune. Comme ces fleurs que l’infirmière avait déposées la veille. Aimait-elle ces fleurs ? Peut-être.
Le blanc. Comme cette écriture sur ces emballages de bonbons. Elle en avait un pot rempli.
Elle ne mangeait pas les bonbons. Elle gardait les emballages. Pour plus tard. Elle ne savait pas pourquoi.
Elle observa la salle dans laquelle elle se trouvait. Sale ? Non, elle n’était pas sale. Elle fronça les sourcils. Pencha la tête. Dehors c’était sale. L’était-ce ? Elle ne savait plus. Elle n’y était pas allée depuis longtemps. Longtemps comment, elle ne savait pas. Ses amis l’attendaient peut-être.
Lily peut-être. Elle était enceinte la dernière fois. Où ne l’était-elle plus ?
Alice haussa les épaules. Non. Lily était morte.
Et elle-même, était-elle morte ? Peut-être. Ce moustique écrasé sur le plafond depuis plusieurs semaines (ou mois ? années ?) était sûrement mort d’ailleurs. Une petite bête aussi insignifiante.
- Petite garce insignifiante ! Bellatrix?
Alice sursauta. Une voix. Hystérique. Qui était-elle ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus.
Oh Merlin, il fallait qu’elle prévienne Lily. Elle allait mourir.
Allait-elle mourir ? Non, non. Elle ne risquait rien. En sécurité, oui.
Il fallait qu’elle la prévienne. Oui, ça pouvait attendre. Attendre. Combien de temps ? Elle ne savait pas. Le temps. Depuis combien de temps était-elle ici ?
Et son voisin ? Étrange voisin. Elle ne le connaissait pas. Il ne la connaissait pas.
Elle refusait de le quitter.
Elle l’aimait.
Non, elle ne l’aimait pas. Elle ne le connaissait pas. Connaître, connaître. Elle connaissait tout le monde ici. Elle parlait avec tout le monde.
Non, non ce n’était pas vrai. Elle ne parlait pas.
Qui parlait alors ? Elle entendait sa propre voix. Très souvent. On lui répondait. Des hommes, des femmes. Lily. Qui était Lily ? Des enfants.
Un bébé.
Quel bébé ?
Sa voix était toujours là. C’était sa voix, elle en était certaine. Était-elle certaine de quelque chose ? D’une moindre chose ?
C’était sa voix. Elle parlait. Elle riait. Beaucoup. Alors quelles étaient ces voix ? Elle ne savait pas.
L’infirmière avait une jolie voix. Elle ne se rappelait jamais de son nom, sauf quand elle venait car il était brodé sur sa blouse. Gretel ou quelque chose du genre. C’était elle qui déposait les bonbons tous les jours.
Des bulles baveuses. Non. Des Ballongommes du Bullard. Oui, oui, des Ballongommes.
Tiens, la voilà qui arrivait d’ailleurs. Elle avait des cheveux bruns bouclés et ramenés en queue de cheval. Elle était accompagnée par une vieille femme et un adolescent.
Alice sourit. Le garçon était là. Elle ne le connaissait pas. Elle l’aimait bien. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. Il était gentil. Mais triste. Elle aussi était triste.
Elle ne savait pas pourquoi.
La vieille dame se dirigea vers son voisin alors que le garçon se plaçait à côté d’Alice.
- Bonjour, maman, chuchota-t-il.
Maman, maman. C’était joli. Elle aimait bien. Elle sourit légèrement. Le garçon parlait, il racontait sa vie à Poudlard. Qu’était Poudlard ? Elle ne se rappelait plus. Il parlait d’un certain Harry Potter. Elle connaissait le nom Potter. Inexplicablement cela la mena à James. James, qui était-il ? Elle ne savait plus. Elle l’aimait bien, normalement.
Elle écoutait un peu. Elle ne comprenait pas ses paroles. Puis :
- Je t’aime, maman.
Alice redressa la tête. Elle perçut une étincelle d’espoir dans les yeux bleus du garçon (elle avait déjà vu ses yeux là, mais où ?). Elle avait aussi déjà entendu ces mots, avait déjà vu ce regard. À chaque fois qu’il venait.
Alice sourit simplement. Il était gentil.
Elle aimait les mots qu’il prononçait. Mais elle ne savait pas qui il était.
Il partit voir le voisin. Alice jouait avec ses cheveux. Blancs comme ceux de la vieille dame. Drôle de chapeau. Elle n’aimait pas les chapeaux. Les foulards, c’était joli. Comme celui de la femme du lit d’en face. Un cadeau offert par le fils. Alice avait-elle une famille ? Elle aurait aimé aussi avoir un beau cadeau de la part de sa famille. Viendraient-ils un jour ?
Peut-être. Peut-être pas. Elle n’avait pas de famille.
Si. Si elle en avait une.
Non elle ne savait pas. Les amis ... faisaient partie de la famille non ? Oui. Oui sûrement.
Lily était sa famille alors. Mais elle n’était jamais venue. Elle n’a jamais pu. Elle était morte, depuis longtemps. Ou serait-ce récent ? Elle ne savait plus.
Le garçon était parti. La vieille dame aussi.
Alice ouvrit de grands yeux. Elle ne lui avait pas donné. Elle devait lui donner.
Elle posa ses pieds pâles sur le sol froid et mît la main dans le bol à ses côtés. Elle attrapa un emballage de Ballongomme du Bullard et rejoignit à petit pas le centre de la pièce où le garçon se tenait. Il était en compagnie d’un autre groupe. Elle vit James. Et elle vit une rousse. Lily. Elle était venue. Elle savait qu’elle allait venir. Elle n’était pas morte. Elle le savait.
Alice était contente.
- Oui, Alice, ma chérie, qu’est-ce qu’il y a ?
Alice ne dit rien et ignora la vieille dame.
Le garçon l’observait, le regard triste. Elle tendit timidement l’emballage.
La vieille dame soupira.
- Encore ? Très bien, Alice, ma chérie, très bien... Neville, je ne sais pas ce que c’est mais prends-le.
Alice posa l’emballage dans la main du garçon alors que la vieille dame lui tapotait l’épaule.
- Merci maman, fit le garçon d’une voix enrouée.
Encore ce mot, ce joli mot. Maman. Finalement, c’était même plus joli que le foulard de la dame du lit d’en face. Encore plus joli. C’était son cadeau. Elle aimait bien le garçon. Il disait de belles choses. Mais elle ne savait pas qui il était, non elle ne savait pas.
Elle le regarda encore un peu avant de tourner les talons, chancelante en fredonnant :
- L’hyppogriffe dansant sur les toits...
Elle se remit au lit, un sourit flottant aux lèvres. Elle aimait bien le garçon. Elle aimait bien lui donner les emballages de Ballongomme du Bullard. Elle n’avait aucune idée de pourquoi. Elle regarda l’emballage. Il était beau. Elle l’aimait bien aussi. Mais elle préférait le garçon.
Soudain à côté, son voisin remua. Son nom brodé sur sa veste de pyjama apparut aux yeux d’Alice. Frank.
Il regarda d’un air vide l’emballage avant de murmurer :
- Bulles baveuses.
Alice fronça les sourcils.
- Non. Ballongommes du Bullard.
Elle plongea dans sa couette. Un sourire vînt affleurer sur ses lèvres. Elle aimait bien quand son voisin et elle avait cette petite lutte.
Elle ne savait pas pourquoi.


Voilàà dites-moi ce que vous en avez pensé ! Ce qui était nouveau, vous l'aurez deviné c'est la folie des Londubat (surtout Alice en fait dans cet OS) et j'espère avoir bien retranscrit ...
Les phrases en gras ne sont pas de moi mais de JKR dans HP5 ;)

Gros bisous ! :D

Bon sang de bon soir de je sais pas quoi dire d'autre.
Tu m'as bouleversé.

Bon désolée pour ce commentaire citation qui n'en est pas un. Mais j'étais tellement prise par la lecture que j'ai rien commenté, c'était franchement très intense.

Le point de vue extérieur de Greta était très triste, j'avais le coeur serré. Tu as très bien fait : son horreur, sa tristesse, son impuissance. J'étais très mal pour elle, et elle retransmets bien toute l'horreur de la situation : le fait que la guerre était finie, sa volonté de les aider malgré leur esprit brisé ... Je pense que dans le milieu médical, ça fait du bien d'avoir une personne aux réactions humaines.

Ensuite le point de vue d'Alice. C'était horrible, ce point de vue. Tu montres bien à quel point son esprit est brisé, confus : elle se souvient de choses, puis plus, elle a conscience de certaines choses, de souvenir ... Et à la fois elle a des réactions d'enfant, comme au début quand elle joue avec la lumière. Et puis sa relation avec Neville ... Je ne peux pas concevoir une chose pareille. C'est affreux. Elle ne se souvient plus de son fils et pourtant elle l'aime ; et elle l'aime parce qu'il l'aime. C'est beau je trouve
J'ai bien aimé comment tu as intégré la scène d'HP 5, qu'elle pense voir James en Harry et Lily en Ginny (je crois?). C'était bien fait, c'est glaçant (j'utilise beaucoup ce mot, mais franchement c'est ce qui décrit le mieux cet OS. Beau et glaçant).

Ensuite l'autre chose qu'il m'a beaucoup plus, c'est l'histoire avec le bonbon. Tu as donné une explication à un fait d'HP et c'est très bien fait, très profond. C'est quelque chose qui transcende l'OS et leur folie, parce qu'au fond ils s'en souviennent. C'était une super idée et tu as vraiment bien fait ça.


Bon Bref je vais m'arrêter parce que je ne suis pas sûre d'être très cohérente :lol: Quoiqu'il arrive j'ai détesté cet OS sur le fond, et adoré la forme, tu l'as très bien écrit (magnifiquement bien, le point de vue d'Alice notamment ... chapeau), et très bien mené (la présence tout du long des bulles baveuses/ballongomme ... C'était très bien fait). Un immense bravo pour cet OS.
cochyo

Profil sur Booknode

Messages : 2569
Inscription : dim. 28 juin, 2015 2:26 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super. C'est absolument horrible et magnifiquement decrit.
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :Super. C'est absolument horrible et magnifiquement decrit.
Hello !
Merci beaucoup pour ton ton commentaire, ça me fait super plaisir que tu aies aimé !
Et oui, franchement je suis désolée, je dois avoir un problème à écrire des trucs pareil :lol: :?
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

mae29 a écrit :Cruellement bien écrit et magnifiquement triste.... :(
Coucou !
Je suis contente que tu aies lu et laissé un commentaire, merci ! :D
Merci pour tes compliments, mais je suis vraiment désolée de plomber le moral de tout le monde ..! :?
Bisous !
annabethfan

Profil sur Booknode

Messages : 1490
Inscription : sam. 27 nov., 2010 8:58 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Chouette un bonus!!! Ca fait plaisir de te relire sur le forum ! ^^
- C’est un chewing-gum, Frank. Pas une drogue.
Si les chewing gum sont mauvais pour les bébés, je pourrais jamais être enceinte ^^ Y’en ces les clopes, moi c’est les chewing gum je peux pas m’en passer haha !
Maman le pense aussi, c’est tout.
Est-ce qu’il y a une chose sur laquelle Augusta n’a pas d’avis dans le fond ? ^^
Il essaie de t’attirer du mauvais côté.
Frank, aka Dark Vador a ses heures perdues :lol: N’empêche que toute cette thématique sur les bulles baveuses, les bonbons et tout, ça me parait suspect… Je vais finir en pleurs parce que tu vas terminer sur Alice qui des années plus tard continu de donner les emballages à son fils à l’hôpital c’est ça…. ?
L’hyppogriffe dansant sur les toits de Poudlard, peu équilibré qu’il était, tombant dans le lac noir, il comprit qu’il n’était pas fait pour voler ...
Ca a l’air trop bien comme histoire pour enfant !! Petite, mon père me racontait toujours l’histoire de Rambo le petit canard qui ne savait pas nager :lol:
Alors qu’elle allait apposer sa signature en bas de la page, elle sentit les poils de ses bras se hérisser.
Puis la porte explosa. Elle lâcha l’emballage de Ballongomme du Bullard.
Voilà. Je le redoutais. On entre dans la partie pas joyeuse j’imagine… Ah ! Et dire que la guerre était juste terminée, ils avaient l’avenir devant eux…
- Grand-mère ?
Tu. Es. Cruelle.
- Potion, potion, trop de potions, pas assez, Lily...
En fait le pire c’est que tu dis qu’ils ont perdu l’esprit… Mais quand on les connait il y a des mots qui font sens et qui rappellent ce qu’ils ont été, c’est affreux.
- Fils ? Quel fils ?
Tu m’as achevé.
Mme Agrepine
Juste, je te le dis : j’adore ce nom. Je trouve qu’en plus il fait vraiment vieille infirmière, genre ça lui va très bien.
Greta resta là, son regard vide sur le tissu blanc, trop blanc pour une tragédie aussi noire.
Alors oui c’est déprimant…Mais je trouve cette phrase magnifique et stylée ! Chapeau !
Une larme perla sur la joue laiteuse d’Alice Londubat. Mais Greta savait qu’Alice ne recouvrirait jamais sa conscience. Peut-être sentait-elle juste que le moment était à pleurer.
Est-ce que les médicomages savent réellement ce que ressentent les patients qui ont subi ce genre de sortilège et dont la condition est irréversible ? Ca me fait penser aux gens dans le coma : les médecins pensent qu’ils ne sentent rien, n’entendent rien, ne comprennent rien, mais en fait certains le peuvent. Et si la folie déclenchée par le sortilège Doloris était un peu similaire ? Et s’ils étaient coincés dans leur propre esprit ? En fait je me demande si ça ne serait pas pire…
- C’est un emballage de bulles baveuses.
- Ballongomme du Bullard ...
Même dans cet état, Alice est têtue et aura le dernier mot ^^ C’est à la fois triste et drôle…
- L’Ordre, missions, des sorts, des sorts, des sorts partout. Rouges, verts, rouges.
Sa main s’abattit sur le bras de Greta et elle chuchota avec horreur :
- Mort.
C’est bien, c’est pas glauque du tout…
Mais quand Neville ressortit, il était bouleversé et tenait entre ses doigts un vieux papier d’emballage de bonbons Ballongomme du Bullard.
Mon pressentiment du début : confirmé. Merci, je me sentais déjà pas assez bien…
- Petite garce insignifiante !
Je me demande si les mots sont un souvenir, quelque chose que Bellatrix ou les Lestrange lui ont dit avant de mourir… Tout le monologue intérieur d’Alice est affreux. On ressent son esprit brisé qui n’arrive plus à être cohérent, les pensées qui s’entrechoquent avec les souvenirs de Lily ou de l’Ordre sans que ça n’arrive à prendre sens pour sa conscience…
Blancs comme ceux de la vieille dame. Drôle de chapeau
Même « folle » elle trouve le moyen de critiquer sa belle-mère :lol:
Lily était sa famille alors.
Je trouve ça intéressant que le nom de Lily revienne sans cesse à son esprit. Je crois qu’elle l’a mentionné au moins 4 ou 5 fois… Sûrement parce qu’au moment de l’attaque, juste avant, elle pensait à Lily, au meurtre des Potter, elle était encore en deuil. Au fond, c’est la dernière émotion et pensée qu’elle a eu avant de sombrer dans cet état et donc c’est ce qui reste le plus présent avec les bulles baveuses qui étaient mentionnées elles aussi juste avant l’attaque. Ca ne doit pas être une coïncidence.

C’était un super texte, pas facile à écrire j’imagine mais tu as parfaitement réussi à retranscrire l’état de folie d’Alice, c’était très beau et émouvant !
Cazolie

Profil sur Booknode

Messages : 3889
Inscription : mer. 21 nov., 2012 3:03 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par Cazolie »

J'ai toujours pas la force de commenter CECI donc à la place je vais vous faire pleurer :

https://www.youtube.com/watch?v=LrIpzhAfU-U

Mettez à 3mins si vous ne voulez pas tout regarder
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Cazolie a écrit :J'ai toujours pas la force de commenter CECI donc à la place je vais vous faire pleurer :

https://www.youtube.com/watch?v=LrIpzhAfU-U

Mettez à 3mins si vous ne voulez pas tout regarder
J’avais déjà vu MERCI de me remontrent le moral :cry: :cry: :lol:
DarkPhoenix

Profil sur Booknode

Messages : 24
Inscription : ven. 11 mai, 2018 11:18 am

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par DarkPhoenix »

Bonjour !!
Je suis la petite nouvelle de booknode plus si nouvelle que ça :mrgreen:

Hum, hum, PTITE CITROUILLE, C'EST QUOI CE BORDEL, TU VEUX VRAIMENT QU'ON CHIALE TOUS, C'EST CA !!!!!!! :evil: :evil: :evil: (je suis très calme(vraiment)) :D
Pendant au moins les 10 DERNIER CHAPITRE, je pleurais à chaque fois, tu veux vraiment que je meure de déshydratation c'est ça avoue ! :cry: :cry: :cry:
D'abord tu as écrit la deuxième guerre des sorciers(c'est un crime, tu n'as pas le droit), mais en plus tu as rajoutée la mort de Lily et James et celle de Sirius et comme si ça ne suffisait pas tu as rajoutée celle de Rémus :cry: :cry: :cry: , (ton très sarcastique) merci, vraiment !!!
Je vais me tuer, tu as mit trop de tristesse dans mon petit cœur fragile !!!
En plus à un moment ma grande sœur(Quetzalbleu) est rentré dans le bureau pour me dire qu'on devait faire à manger, elle et moi, mais à ce moment là j'étais vers la fin de ton histoire donc ma sœur ma littéralement vu entrain de chialer comme une grosse gamine de 5 ans , MERCI !!!!!!!!!!(la honte) :oops: :oops: :oops:
Mais je tiens quand même à dire que t'on histoire est vraiment, vraiment génial .
oups j'ai faillit oublier quelque chose : et un commentaire qui n'as aucun sens en plus ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

DarkPhoenix a écrit :Bonjour !! Hello !! Je te dis pas ma surprise quand j'ai vu que j'avais un commentaire sur cette fanfiction ! Ca fait tellement longtemps que je l'ai finie haha ! En tout cas ça fait vraiment super plaisir !! :D :D
Je suis la petite nouvelle de booknode plus si nouvelle que ça :mrgreen: et bah bienvenue alors haha ! ;)

Hum, hum, PTITE CITROUILLE, C'EST QUOI CE BORDEL, TU VEUX VRAIMENT QU'ON CHIALE TOUS, C'EST CA !!!!!!! :evil: :evil: :evil: (je suis très calme(vraiment)) :D sincèrement ? Oui :mrgreen:
Pendant au moins les 10 DERNIER CHAPITRE, je pleurais à chaque fois, tu veux vraiment que je meure de déshydratation c'est ça avoue ! :cry: :cry: :cry: d'un côté ça me fait plaisir, ça veut dire que je réussissais à écrire des scène émouvantes ! Mais pardon de t'avoir rendue triste !
D'abord tu as écrit la deuxième guerre des sorciers(c'est un crime, tu n'as pas le droit), mais en plus tu as rajoutée la mort de Lily et James et celle de Sirius et comme si ça ne suffisait pas tu as rajoutée celle de Rémus :cry: :cry: :cry: , (ton très sarcastique) merci, vraiment !!!maintenant que tu le dis c'est vrai que j'y suis pas allée de main morte ..!
Je vais me tuer, tu as mit trop de tristesse dans mon petit cœur fragile !!!non non, je ne veux pas ta mort sur la conscience, et ça serait vraiment dommage de perdre une lectrice avec tant de ferveur !!
En plus à un moment ma grande sœur(Quetzalbleu) ELLE EST TA SOEUR ??? Haha c'est dingue ça ! Elle lisait ma fanfiction à une période, elle me faisait trop rire avec ses commentaires ! :lol: est rentré dans le bureau pour me dire qu'on devait faire à manger, elle et moi, mais à ce moment là j'étais vers la fin de ton histoire donc ma sœur ma littéralement vu entrain de chialer comme une grosse gamine de 5 ans , MERCI !!!!!!!!!!(la honte) :oops: :oops: :oops: bah, je suis sûre qu'elle a déjà pleuré devant des histoires donc t'inquiètes !
Mais je tiens quand même à dire que t'on histoire est vraiment, vraiment génial . merciii c'est trop gentil !! :D :D
oups j'ai faillit oublier quelque chose : et un commentaire qui n'as aucun sens en plus ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
on s'en fiche qu'ils aient du sens ou pas, tout ce qui compte c'est que tu aies aimé l'histoire ! Ton commentaire m'a fait un immense plaisir, ça m'a très touchée que tu laisses un commentaire même 2 ans après sa fin ! Merci encore mille fois pour ce commentaire !! :D :D

Ps : j'ai vu que tu aimais aussi Percy Jackson et Héros de l'Olympe, si ça t'intéresse j'ai écrit une mini fanfiction sur Reyna (enfin c'est écrit du pdv d'un OC) qui s'appelle "Aucun demi-dieu ne guérira ton cœur" :) tu lis si t'as envie, y aucune obligation évidemment haha ! :lol:
Merci encore !!
Gros bisous !
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par Perripuce »

DarkPhoenix a écrit : En plus à un moment ma grande sœur(Quetzalbleu) est rentré dans le bureau pour me dire qu'on devait faire à manger, elle et moi, mais à ce moment là j'étais vers la fin de ton histoire donc ma sœur ma littéralement vu entrain de chialer comme une grosse gamine de 5 ans , MERCI !!!!!!!!!!(la honte) :oops: :oops: :oops: -

WAAIIIIIT t'es la soeur de Quetza? :lol: :lol: (pardon je trouve ça drôle :lol: :lol: bonjour sinon :lol: )
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
DarkPhoenix a écrit : En plus à un moment ma grande sœur(Quetzalbleu) est rentré dans le bureau pour me dire qu'on devait faire à manger, elle et moi, mais à ce moment là j'étais vers la fin de ton histoire donc ma sœur ma littéralement vu entrain de chialer comme une grosse gamine de 5 ans , MERCI !!!!!!!!!!(la honte) :oops: :oops: :oops: -

WAAIIIIIT t'es la soeur de Quetza? :lol: :lol: (pardon je trouve ça drôle :lol: :lol: bonjour sinon :lol: )
J’ai trouvé ça dingue moi aussi :lol: :lol:
annabethfan

Profil sur Booknode

Messages : 1490
Inscription : sam. 27 nov., 2010 8:58 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Perripuce a écrit :
DarkPhoenix a écrit : En plus à un moment ma grande sœur(Quetzalbleu) est rentré dans le bureau pour me dire qu'on devait faire à manger, elle et moi, mais à ce moment là j'étais vers la fin de ton histoire donc ma sœur ma littéralement vu entrain de chialer comme une grosse gamine de 5 ans , MERCI !!!!!!!!!!(la honte) :oops: :oops: :oops: -

WAAIIIIIT t'es la soeur de Quetza? :lol: :lol: (pardon je trouve ça drôle :lol: :lol: bonjour sinon :lol: )
Mais elles passée où Quetza? ^^ Ca fait un bail qu'on l'a pas vu sur le forum elle nous manque! :D
DarkPhoenix

Profil sur Booknode

Messages : 24
Inscription : ven. 11 mai, 2018 11:18 am

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par DarkPhoenix »

annabethfan a écrit :
Perripuce a écrit :
DarkPhoenix a écrit : En plus à un moment ma grande sœur(Quetzalbleu) est rentré dans le bureau pour me dire qu'on devait faire à manger, elle et moi, mais à ce moment là j'étais vers la fin de ton histoire donc ma sœur ma littéralement vu entrain de chialer comme une grosse gamine de 5 ans , MERCI !!!!!!!!!!(la honte) :oops: :oops: :oops: -

WAAIIIIIT t'es la soeur de Quetza? :lol: :lol: (pardon je trouve ça drôle :lol: :lol: bonjour sinon :lol: )
Mais elles passée où Quetza? ^^ Ca fait un bail qu'on l'a pas vu sur le forum elle nous manque! :D
Elle est sur Wattpad
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

DarkPhoenix a écrit :
Elle est sur Wattpad

AAAAAHHH
TRAHISON :lol:
annabethfan

Profil sur Booknode

Messages : 1490
Inscription : sam. 27 nov., 2010 8:58 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par annabethfan »

PtiteCitrouille a écrit :
DarkPhoenix a écrit :
Elle est sur Wattpad

AAAAAHHH
TRAHISON :lol:
:lol: :lol:
Je déteste wattpad perso je trouve ca mal fait j'arrive pas à poster dessus ni à lire haha je préfère largement fanfiction.net ou archive on our own (C'était mon jugement ^^)
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: 1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
DarkPhoenix a écrit :
Elle est sur Wattpad

AAAAAHHH
TRAHISON :lol:
:lol: :lol:
Je déteste wattpad perso je trouve ca mal fait j'arrive pas à poster dessus ni à lire haha je préfère largement fanfiction.net ou archive on our own (C'était mon jugement ^^)
Je suis tout à fait d’accord ! :)
Répondre

Revenir à « Fanfiction »