Shirohime a écrit : ↑jeu. 18 févr., 2021 2:24 pm
Afin de poursuivre sur ma lancée et me motiver pour le reste des lectures communes, j'aimerais maintenant m'inscrire à la consigne
124 - Lire un livre tombé dans le domaine public avec
Persuasion de Jane Austen (il me semble que ses oeuvres sont toutes entrées dans le domaine publique).
Consigne validée et malheureusement, je ressors assez déçue de ma lecture. Orgueil et préjugés étant mon histoire d'amour préférée, j'espérais pouvoir trouver ici une autre excellente romance, attente d'autant plus renforcée qu'il avait été proposé et validé pour la lecture commune de février sur le thème des romances éternelles.
De manière globale, et même si je l'ai lu assez vite (en deux jours, mais bon, ce roman reste très court) j'ai trouvé ce roman très plat, même s'il conserve cette plume de Jane Austen que j'apprécie beaucoup. Sincèrement, j'ai trouvé le rythme très lent, je trouve que par moment l'intrigue traîne beaucoup trop en longueur, avec parfois de trop longues descriptions d'activités qui me donnaient plus une sensation de remplissage qu'autre chose.
Mais mon gros bémol est la romance. Pourtant, j'étais vraiment ravie à la base de voir que Jane Austen allait s'intéresser non pas à l'éclosion de sentiments entre deux personnes comme c'est le cas dans la majorité des romances, mais bien à deux personnes qui éprouvaient déjà des sentiments l'un envers l'autre qu'ils n'ont pas su concrétiser durant leur jeunesse et qui vont avoir droit à une 2e chance, un nouveau printemps. Mais dans la réalisation j'ai été déçue. Wenvorth n'apparait déjà qu'au 7e chapitre (sur 24) et est absent une grande partie du second livre, une fois qu'Anna part à Barth, où il ne revient que dans les derniers chapitres. De manière générale, je trouve qu'il y a trop peu d'interactions entre lui et Anna, d'autant plus que lorsqu'ils se retrouvent chez les Musgroves après 8 ans de séparation, il l'ignore pour faire la cour aux soeurs Musgrove.
J'ai eu l'impression que tout se résolvait de manière un peu trop précipitée dans les derniers chapitres. Dans la pratique, sachant que ni l'un ni l'autre n'avait réussi à oublier cet amour d'il y a 8 ans, ça aurait pu marcher. Mais pour cela, étant donné que - je le répète - il y a eu peu d'interactions entre eux (qu'elles sont loin les joutes verbales et les dialogues savoureux entre Elizabeth et Mr Darcy!), il aurait fallut que l'autrice mette mieux en valeur la force de leur attachement il y a 8 ans. Or, comme cela n'est fait que très rapidement, en une ou deux phrases, ça a coincé dans mon cas. J'aurais aimé que Jane Austen prenne la peine de développer un peu plus cette relation d'il y a 8 ans, qui avait l'air très jolie en plus, je pense que ça m'aurait davantage permis de m'attacher à la romance.
Il y a néanmoins un point positif: le personnage d'Anna, auquel je me suis attachée de par sa douceur et ses nombreuses qualités qui, pourtant, sont déniées par sa famille (son père et sa soeur ainée en particulier) qui lui favorisent d'autres personnes - comme Madame Clay - pourtant bien moins dignes qu'elles. On ne peut être qu'attristé devant la manière dont ceux-ci la traitent qui ne font que renforcer notre attachement envers elle.
En ce qui concerne les autres personnages, ils remplissent bien leur rôle: Sir Walter et Elizabeth sont d'une vanité exacerbée qui les rend anthipathiques, l'hypocondriaque Mary est l"gèrement plus supportable, Louisa qui est d'une témérité et d'une fermeté d'esprit excessive,... Mais de manière générale, ils sont trop développés, y compris Wenvorth (encore un point pour lequel j'ai du mal avec cette romance).