1977-1997 - Terminée - [Harry Potter]

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SarahPotter7

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par SarahPotter7 »

Ton chapitre 58 est magistral, j'ai pleuré tout comme dans le livre... Les combats, les réflexions de Lily. Un grand moment... La mort de Fred est toujours aussi horrible, et Remus m'a brisé le cœur. Ils vont bientôt repartir. Je m'interroge grandement sur cet aspect.
Des bisous
cochyo

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par cochyo »

HAHAHAHAHHAHHAHHAHAHAHA C'est super !!! :cry: :cry: :cry: :cry:
Ils sont tous mort :twisted:
Vraiment quel ..... magie ! ;)
Cazolie

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Cazolie »

- C'est Fred ..., murmura Ginny d'une voix tremblante, apportant la réponse.
Lily pinça les lèvres tout en repensant au jeune Weasley qu'elle avait rencontré à Potterveille pour la première fois.
Ginny s'écarta et lui souffla tout bas :
- James, Remus et Sirius sont un peu plus loin, si tu veux les voir ...
Lily la regarda d'un air stupéfait et Ginny lui répondit par un pauvre sourire.
- Ce n'était peut-être pas le bon moment pour t'avouer que je suis au courant de tout. J'ai découvert la vérité à Pâques.
Déjà : aaaah T.T T.T FREEEEED
Ensuite : elle se dit pas "eh mais c'est belle-maman là, coucou j'ai roulé un patin à ton fils !" ? Bon ok c'est pas trop le moment :lol:
- Tu m'as dit qu'il valait mieux vivre de beaux instants avant de partir plutôt que de souffrir tout le temps. Mais est-ce que ça valait la peine pour ça ?
Cette phrase est horrible T.T
- Ça va ?
Lily tourna la tête vers la voix grave qui l'avait interpellée. C'était Kingsley Shacklebolt. Il s'approcha lentement et s'assit à ses côtés.
Ok j'avoue que là j'ai été un peu déçue parce que j'étais persuadée que c'était James :lol: Mais justement c'était une super idée de mettre Kinglsey !
L'histoire des renforts, c'est dans HP7 ? Je m'en rappelle pas du tout

Le coup de la pensine... Aaaaaaaah T.T On voit bnien que Harry est le fils de sa mère en tout cas. Je pense que James, a la place de Harry, aurait pas tout à fait réagi comme ça. Déjà il l'aurait dit aux Maraudeurs, alors que Harry y va tout seul, ensuite il aurait essayé de trouver un moyen de fight back ou quoi, il aurait jamais été aussi résigné (on parle du mec qui s'est tenu sans baguette face à Voldemort - oh, wait, en fait c'est un peu ce que fait Harry O.O Sauf que James avait justement la volonté de l'arrêter, Harry s'est laissé tuer. Je sais que le résultat est le même au final mais y a une différence dans la façon dont ils l'envisagent tous les deux. Tu vois ce que je veuc dire ? :lol:)
Ce moment où Rogue avoue qu'il a demandé à Voldemort de tuer Harry et James en laissant Lily vivre T.T C'ets affreux. Lily aurait jamais survécu à ça en plus

Quand elle retrouve James AAAH T.T Troop de feeling. On se croirait dans Outlander voilà :lol:
Et j'ai bien aimé la façon dont tu as remis "Dumbledore le mec trop cool" en perspective. Franchement lui il mériterait que JK écrive un bouquin sur lui - elle pourrait laisser ressortir son côté dark

Je DETESTE le moment où Ginny se met à hurler, aaaaaaaaah, dans le 7 comme ici !

Bon après toute la bataille (j'ai plus lke temps, ma pizza va brûler :lol:) : c'était trooop bien j'ai adoré la façon dont tu as pris le PDV de tous les persos pour qu'on en voit tous les aspects et tout !
C'est tellement tordu l'histoire de la baguette, j'avais oublié :lol:
Je frisonne en relisant la fin là (et c'est pas seulement parce qu'il fait froid chez moi)
Par contre c'est bientôt la fin beuuuh

Voilàààà ce chapitre était dingue dingue dingue, très fort en émotions ! T'es une ouf Clem ;)
A bientôôôôôt !
annabethfan

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Cazolie a écrit : Je pense que James, a la place de Harry, aurait pas tout à fait réagi comme ça. Déjà il l'aurait dit aux Maraudeurs, alors que Harry y va tout seul, ensuite il aurait essayé de trouver un moyen de fight back ou quoi, il aurait jamais été aussi résigné (on parle du mec qui s'est tenu sans baguette face à Voldemort - oh, wait, en fait c'est un peu ce que fait Harry O.O Sauf que James avait justement la volonté de l'arrêter, Harry s'est laissé tuer. Je sais que le résultat est le même au final mais y a une différence dans la façon dont ils l'envisagent tous les deux. Tu vois ce que je veuc dire ? :lol:)
!
Euuuuuuuuuh......Non.
Mais ça à l'air intéressant alors explique :lol: :lol:
Cazolie

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Cazolie »

annabethfan a écrit :
Cazolie a écrit : Je pense que James, a la place de Harry, aurait pas tout à fait réagi comme ça. Déjà il l'aurait dit aux Maraudeurs, alors que Harry y va tout seul, ensuite il aurait essayé de trouver un moyen de fight back ou quoi, il aurait jamais été aussi résigné (on parle du mec qui s'est tenu sans baguette face à Voldemort - oh, wait, en fait c'est un peu ce que fait Harry O.O Sauf que James avait justement la volonté de l'arrêter, Harry s'est laissé tuer. Je sais que le résultat est le même au final mais y a une différence dans la façon dont ils l'envisagent tous les deux. Tu vois ce que je veuc dire ? :lol:)
!
Euuuuuuuuuh......Non.
Mais ça à l'air intéressant alors explique :lol: :lol:
Ahahah
Nan mais juste que si James avait eu sa baguette il se serait battu, alors que quand Harry arirve face à Voldemort il pense qu'il a déjà perdu. Il est plutôt dans la position de Lily, en fait. C'est aussi pour ça que la mort de James (argh) n'a pas protégé Lily et Harry comme celle de Lily l'a fait : il était pas en position d'abandon total face à Voldemort, contrairement à Lily et Harry
Kiara0408

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Kiara0408 »

C'est pour quand le chapitre ?
PtiteCitrouille

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hello !!

Voilà le chapitre 59 !! A la base le prochain chapitre devait être l'épilogue, mais il était beaucoup trop long, du coup ça s'est transformé en chapitre. Donc il reste le chapitre 60 puis l'épilogue et ... c'est fini ! :cry: Ca fait vraiment trop bizarre ...
Enfin, je vous laisse à la lecture !!


Chapitre 59 :

Alors que Harry était appelé de tous les côtés, Lily était blottie contre James sur un banc solitaire adossé au mur. Le couple observait leur fils serrer des mains, sourire à des amis, réconforter les familles des défunts ... Lily avait juste une envie, c'était aller le voir, le prendre dans ses bras, respirer son parfum, ébouriffer ses cheveux qui ressemblaient tant à ceux de James, lui souffler que ses parents l'avaient accompagné durant toute la bataille ... Mais elle ne pouvait pas. Et c'est ce qui était le plus cruel. S'il apprenait qui ils étaient, non seulement l'émotion serait bien trop forte après une bataille comme celle-ci, mais surtout, surtout ... Qu'arriverait-il lorsqu'ils devraient partir ? Le conseil qu'elle avait donné à Remus quelques jours plus tôt lui revint en mémoire. Est-ce que ça ne vaut pas le coup d'avoir mal à la fin ?
Harry se serait-il pas heureux de les revoir, même pour peu de temps ? Bien sûr qu'il serait content, mais le pire restait à venir. Lily sentait leur départ approcher à grands pas. Elle savait que l'heure des adieux était proche, trop proche. Elle s'attendait à chaque moment à ce que le professeur McGonagall s'approche d'eux et dise « il est temps ». Elle en était terrifiée. Et dire que les semaines précédentes, elle n'arrivait plus à supporter une époque aussi sombre. Désormais, maintenant que le danger était écarté, voir toute cette vie grouiller dans Poudlard, voir le château s'illuminer, les gens s'embrasser dans une parfaite cohésion, Lily se sentait bien.
Mais d'un autre côté, Harry serait affreusement bouleversé de les voir repartir. Leur parler quelques heures, connaître le bonheur d'avoir ses parents, son parrain et Remus à ses côtés, pour ensuite les laisser partir, sans jamais pouvoir les revoir ... Peut-être, Lily aurait suivi son propre conseil si Harry avait été présent avant. Mais il leur restait tellement peu de temps avant de partir, qu'il serait plus cruel qu'autre chose d'aller lui avouer la vérité.
 - Je sais à quoi tu penses, fit doucement James.
Lily releva la tête, l'interrogeant du regard. James fixait toujours son fils d'un air triste.
 - Tu ne sais pas s'il faut aller lui parler.
 - Qu'en penses-tu ? demanda Lily en s'étonnant qu'il ait deviné si aisément ses pensées.
 - Ce que toi tu penses, j'imagine. Ne trouverais-tu pas terrible d'aller lui parler, de dire bonjour, et d'ensuite, quelques heures plus tard -qui vont nous paraître quelques minutes-, lui lancer un adieu ? Non, ça serait trop dur pour lui, autant que pour nous.
Lily reposa sa tête sur l'épaule de James. Elle avait espéré qu'il ne soit pas aussi sage, afin d'avoir une excuse pour aller voir Harry. Mais elle devait bien admettre que ce devait être la meilleure solution.
 - Et puis, reprit James, regarde-le.
Harry était avec Neville et l'avait pris dans ses bras.
 - Laissons-le dans son bonheur. Quand il apprendra que nous devrons partir dans quelques instants, toute cette joie va en être détruite.

Les corps avaient été déposés le long du mur, alignés. Celui de Voldemort avait été mis dans une autre pièce, avec les Mangemorts.
Tout le monde s'assit autour d'une table, faisant fi de à quelle maison elle appartenait. Ainsi, Lily se trouva être à côté de Neville, un groupe d'admiratrices autour de lui. Il avait l'air de se réjouir de cet accès de célébrité que lui avait conféré son acte face à Voldemort. James s'amusait franchement de son air perdu lorsque plusieurs questions lui était posées en même temps.
 - Allons, Neville, rit-il, on est un héros ou on ne l'est pas !
Lily ne voyait pas Harry. Mais pour le moment, elle profitait des instants qui leur était accordé à elle et ses amis. Elle entreprenait de réconforter Remus qui gardait la mort d'Astrid, de Tonks et de lui-même adulte en pensées.
Tout autour, des familles étaient rassemblées, soulagées de savoir leur frère, leur père, leur mère, leur sœur sains et saufs. Ginny était contre Madame Weasley, Seamus serrait dans ses bras une femme blonde. Lily sursauta.
 - Sacha ! Regarde là-bas !
Elle pointa la femme du doigt et Sirius se retourna.
 - C'est Elsa Deneuve !
C'était effectivement elle. Rien ne pouvait tromper les cheveux blonds et la petite taille d'Elsa. Sirius la regarda d'un air curieux. Puis il finit par se détourner avec un sourire nostalgique. Lily comprenait ce qu'il ressentait. Elle-même éprouvait cette étrange impression en elle. La nostalgie en revoyant un ancien camarade de classe qui avait grandi bien plus vite qu'eux. En rentrant, ils allaient retrouver une Elsa jeune, ignorant tout de son futur ...
Petit à petit, les familles partaient, promettant de revenir le lendemain pour les cérémonies des enterrements. Les Maraudeurs et Lily les regardaient partir avec le sentiment qu'ils ne reverraient jamais tout ces gens. À chaque fois qu'une personne disparaissait, c'était un adieu muet qui était murmuré. Parvati franchit les portes de la Grande Salle, puis Michael Corner, Laureen ...
 - À demain ! lança Terry aux Maraudeurs et Lily en leur faisant un signe de la main.
Lily lui rendit faiblement son geste. Luna, qui n'était pas au courant de leur identité, leur sourit en partant. Lily ne pouvait pas la laisser disparaître comme ça. Elle lui courut après et la prit dans ses bras.
 - Merci, Luna, murmura-t-elle. Merci pour tout ce que tu as fait. Tu es ...
Lily renfila discrètement et s'écarta.
 - Tu es vraiment quelqu'un de formidable.
Derrière, Remus, James et Sirius venaient à leur rencontre. Luna eut un sourire triste.
 - Vous partez, c'est ça ?
Lily ouvrit la bouche mais Luna la coupa :
 - Non, ne dis rien. Je veux garder l'espoir qu'un jour, nos chemins se croiseront de nouveau.
Elle sourit encore, mais plus joyeusement et serra tout le monde une dernière fois dans ses bras, avant de leur tourner le dos et de disparaître au loin. Lily sentit des yeux lui piquer mais elle tenta de refouler ses larmes. Elle sentit la main de James la tirer en arrière. Olivier Dubois apparut soudainement et tapa l'épaule de James.
 - Remus Lupin avait raison sur ton talent au Quidditch. J'espère te revoir un jour.
Et il repartit tout aussi soudainement.
Lily se rendit ainsi compte que chacun d'entre eux -Remus, Sirius, James et elle- avaient vécu des moments différents durant cette bataille, avaient rencontrés des gens différents, s'étaient liés avec des sorciers différents ... Ils emportaient avec eux des mémoires diverses. Lily ne connaissait pas Dubois, mais James s'était battu à ses côtés, et son visage triste montrait bien qu'il avait du mal à le laisser partir comme ça.
La famille Weasley, hormis Ron et Arthur, sortit ensemble, les bras sur les épaules. Ginny nota immédiatement leur regard qui détonnait à côtés des autres, et se détacha de sa famille. Elle resta immobile, le visage plissé de peine. Il n'y avait pas besoin de mots. Elle avait compris. Lily et les Maraudeurs ne resteraient pas un jour de plus ici. Lily tendit ses bras et Ginny les attrapa pour l'attirer contre elle en pleurant. Elle se bercèrent mutuellement, ne cherchant même pas à se consoler. Lily s'était énormément attachée à Ginny, qui lui ressemblait tant, la jeune fille qui rendait son fils heureux ... Elle avait mal à l'idée de la quitter. C'était beaucoup trop dur.
 - J'aurais aimé mieux vous connaître, chuchota Ginny. Je suis tellement désolée ...
Désolée pour votre futur.
- Ne dis pas à Harry que nous avons été ici, fit promettre Lily.
Ginny hocha la tête et se détacha, les yeux rouges. Les Weasley attendaient plus loin.
James présenta ses condoléances pour Fred et Ginny en fit de même à Remus pour Astrid.
Ginny ne se retourna qu'une seule fois sur le chemin du départ. Lily resta longuement dans le hall à regarder l'endroit où Ginny et sa famille avaient disparus. Elle avait du mal à croire que tout était fini, que jamais elle ne reverrait Ginny. Cette fois, les larmes dévalèrent toutes seules le long de ses joues, impossibles à arrêter. C'était comme si Ginny était morte à tout jamais.
Mais cette douleur n'était pas encore finie, car Neville s'approchait avec sa grand-mère.
 - Grand-mère, je te présente mes amis Raphaël, Sacha, Jérémy et Lise. Ils ont fait parti de la Résistance à Poudlard.
Madame Londubat eut l'air d'approuver avant de lancer :
 - Une peu de joie vous tous ! On a gagné la guerre !
Neville sembla comprendre l'état dans lequel ils étaient.
 - Grand-mère..., fit-il, tu peux nous laisser un moment seuls, s'il te plaît ?
Celle-ci maugréa mais obéit tout de même. Neville la suivit du regard avant de se tourner vers eux.
 - Alors, ça y est. Le professeur McGonagall vous a demander de dire au revoir ? ?
 - Pas encore, murmura Sirius. Mais on pense qu'elle voudra qu'on rentre dans peu de temps.
Neville hocha la tête. Il y eut un instant de silence.
 - Donc, dit finalement Neville, j'imagine que ce sont des adieux ?
Lily n'osa rien dire. Ce fut James qui acquiesça. Lily l'avait rarement vu pleurer, mais en ce moment-même, il n'en était pas loin. Les yeux rouges, la gorge nouée, il semblait lutter contre les larmes qui lui brouillaient la vue.
Finalement, Neville s'approcha et prit James dans ses bras. Ce fut cette scène qui brisa le cœur de Lily. Car ce fut à cet instant que James éclata en sanglots douloureux. Il s'écarta et s'éloigna un moment, les mains dans les cheveux.
Faire face à la mort d'un proche était très dur, mais quitter une personne qui resterait en vie mais qu'ils ne reverraient pas car ce serait à eux de mourir l'était encore plus. Remus et Sirius dirent au revoir à leur ami avec beaucoup d'émotion.
Lily avait du mal à croire qu'ils allaient rentrer chez eux, à leur époque. S'ils arrivaient en 1977, au moment de leur départ, elle et James n'auraient plus que quatre ans à vivre. Sirius aurait quatre ans de liberté et Remus, quatre ans de bonheur avant de sombrer dans la solitude. Lily venait seulement de s'en rendre compte, mais les années 1997-1998 avaient été en quelque sorte des années de sursis. Tant qu'ils n'étaient pas rentrés, le temps ne s'écoulait pas pour eux. Mais une fois en 1977, les mois s'égraineraient, puis les années ... jusqu'à la date fatale.
Et Lily avait peur.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Neville la prit dans ses bras et chuchota dans son oreille :
 - Tout va bien se passer ... Vous avez tous contribué à un futur meilleur pour vos enfants, c'est une chose dont vous pouvez être fiers ...
Lily hocha la tête et murmura d'une voix qui se brisa à la fin :
 - J'aurais aimé voir mon fils grandir ...
Neville ne sut que répondre. Il resserra son emprise et dit finalement :
 - Harry ... est quelqu'un d'extraordinaire. D'après les dires, il tient de toi et de James. Le courage, la bonté, l'humilité ... Harry possède ces trois qualités, et bien d'autres encore ...
Lily hocha la tête. Bien sûr, elle se doutait de tout cela, elle en avait vu beaucoup dans la Pensine. Mais l'entendre dire une nouvelle fois faisait toujours du bien.
Plus loin, madame Londubat s'impatientait.
 - Vous vous reverrez demain ! Neville, allons nous reposer un peu.
Neville n'obéit pas tout de suite, et, les yeux brillants, il les contempla une dernière fois.
 - Je suis fier de vous avoir connus, dit-il.
 - Nous aussi, Neville, assura James qui était revenu, les yeux encore rouges.
Neville leur sourit, déglutit difficilement, et leur tourna le dos, rejoignant sa grand-mère.
Plus loin, ils transplanèrent dans un craquement sonore qui retentit longuement dans le parc, comme un dernier écho d'adieu.
Pendant un long moment, il n'y eut que le silence qui régna.
Puis Lily dit :
 - On ferait mieux de prendre quelques affaires dans la salle commune ...
Les marches étaient ensevelies sous les gravats. Des pierres jonchaient le sol et Lily craignit un instant que la tour des Gryffondor ait sauté.
Mais ce ne fut pas le cas. Les vitres étaient brisés et les chocs répétés contre le château avaient fait tomber certains objets.
Lily quitta les garçons et se rendit dans son dortoir.
Elle s'approcha de la valise que le professeur McGonagall lui avait prêté pour l'année et fouilla dedans afin de trouver certaines affaires qu'elle avait emportées avec elle lors du premier voyage. Excepté son uniforme et sa robe, il n'y avait rien. Elle le revêtit, se disant que si elle croisait Rusard à son époque habillée de vêtements déchirés, elle aurait dû mal à lui expliquer comment elle se serait changée.
Elle allait tourner les talons lorsqu'elle aperçu une petite boîte ensevelie sous ses vêtements dans la valise. Elle fronça les sourcils, tira doucement l'objet et l'ouvrit. Une jolie chaîne en argent avec le prénom Maddie était emballée sous des tonnes de feuilles de protection.
Une larme s'échappa des yeux de Lily. Elle se rappelait de la demande de Lucy Richardson. Elle aurait dû donner ce cadeau à Maddie si elle la croisait. Ça n'était jamais arrivé.
Lily se redressa et fourra la boîte dans la poche de sa robe qu'elle portait en arrivant ici. Puis, après un dernier regard, elle sortit.

°°°
Remus vérifia que tout était en ordre. La cape et la carte était en possession de James. Il conseilla à ses amis de s'habiller comme lors de leur arrivée à cette époque et transvasa ses affaires dans ses poches de robe de sorcier. Il s'immobilisa lorsque ses doigts rencontrèrent le carnet qui relatait leurs aventures à cette époque.
Il se sentit un instant coupable.
 - Tu viens ?
Remus sursauta à la voix de James et acquiesça. Il prit sa décision en quelques secondes, et rejoignit ses amis.
Ensemble, ils descendirent les escaliers et se rendirent dans le hall, où ils s'arrêtèrent. Ils continuaient à observer les sorciers partir et transplaner.

°°°
Le professeur McGonagall hochait la tête aux dires d'Arthur et de Hagrid. Le Weasley disait au demi-géant :
 - Ron est avec Harry et Hermione, je l'attends jusqu'à qu'ils aient fini ce qu'ils ont à faire. Molly est déjà partie avec les enfants.
 - Et ... Et pour Fred ? demanda Hagrid.
Arthur baissa la tête et garda le silence durant un moment.
 - Son ... Son corps va nous être rapporté à la maison. Une cérémonie va avoir lieu pour toutes les victimes de la bataille ...
Hagrid hocha la tête d'un air compatissant. Le professeur McGonagall, elle, n'écoutait que d'une oreille. Déjà parce qu'elle tentait de faire abstraction de toutes les pertes qu'ils avaient subis, mais également parce qu'elle pensait aux Maraudeurs et Lily qui étaient sortis de la Grande Salle il y a quelques instants. Ils avaient parfaitement compris ce qui les attendaient. Elle leur laissait le temps de dire leurs adieux avant d'aller les voir.
Tout le monde s'attendait à les revoir le lendemain, dans la reconstruction de Poudlard. Les élèves de l'AD étaient partis avec un sourire, un signe de main, destinés aux Maraudeurs et Lily, sans savoir que cela allait être les derniers. De toute façon, personne ne sera triste de ce départ éternel. Personne ne se souviendra de ces élèves apparus en septième année, de ces élèves qui avaient œuvré dans la résistance, qui s'étaient battus avec courage.
Comment se souvenir de quelque chose qui avait été enlevé de sa propre mémoire ?
Au lendemain, tout le monde aura oublié qui étaient Lise et Raphaël Babberton, Sacha et Jérémy Sullivan : Tom le barman du Chaudron Baveur, les élèves, l'Ordre du Phénix ... Tout le monde.
Même le professeur McGonagall. Pourquoi garder en mémoire un souvenir d'élèves qui n'existaient chez personne d'autre ? Avec qui pourrait-elle partager ces souvenirs ?
C'était la meilleure solution.
Effacer les Babberton et les Sullivan de l'histoire des années 1997 et 1998.

°°°
 - Nous y voilà donc.
James sursauta et se retourna. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'il croisa le regard vert et triste du professeur McGonagall.
 - Professeur ..., supplia Lily. Encore un peu de temps, je vous en prie ...
Le professeur secoua la tête.
 - Je suis désolée ... J'aimerais également vous garder ici ... Mais à quoi cela sert-il de repousser l'échéance ? Je vous ai vu faire vos adieux. En faire des deuxièmes serait encore plus dur, croyez-moi.
Les quatre élèves ne dirent rien. James se rapprocha de Lily et passa un bras autour de ses épaules. La jeune fille tremblait.
 - Où allons-nous ? demanda faiblement Remus.
 - L'armoire à Disparaître de chez Barjow et Burck, répondit doucement le professeur. Celle de la Salle-sur-Demande a été détruite par un Feudeymon durant la bataille. Heureusement pour nous tous, sinon il aurait fallu trouver un autre moyen de vous renvoyer en 1977.
 - Et pour notre mémoire ? s'enquit brusquement Sirius.
Tout le monde le regarda, d'un air terrifié pour ses amis, hésitant pour le professeur. Elle finit par dire :
 - Il faudra me promettre de ne rien faire qui puisse changer l'avenir.
James fronça les sourcils. Cela ne ressemblait pas au professeur. La guerre était gagnée, et elle risquait de faire changer le cours du temps sur le simple base de la confiance ?
 - Je le promets, assura Sirius, et James se jura de le surveiller sur ses actions.
Son meilleur ami avait montré un bon nombre de fois qu'il était prêt à changer le futur pour sauver James et Lily.
Chacun prêta serment et le professeur hocha la tête.
 - Nous pouvons y aller alors …
Mais des pas dans les couloirs les stoppèrent. Lily tourna la tête en direction des nouveaux arrivants et hoqueta lorsque son regard croisa celui de Harry. Il était accompagné de Ron et Hermione, qui leur sourirent.
- Je suis contente que vous vous en soyez sortis, fit Hermione en s'approchant.
Elle présenta les Maraudeurs et Lily à Harry qui les salua avec un visage avenant mais épuisé.
- Heureux de faire votre connaissance, dit-il.
Lily hocha faiblement la tête et souffla :
- Nous aussi ...
Harry fronça légèrement les sourcils devant le regard triste mais maternel que Lily posait sur lui, puis demanda :
- J'imagine que l'on se verra demain ?
Les quatre voyageurs temporels opinèrent et James assura :
- Bien sûr, nous serons là.
Le trio sourit d'un air fatigué une dernière fois et s'en alla, laissant le quatuor abasourdi.
Lily déglutit avec difficulté en songeant qu'elle avait échangé des paroles avec son fils pour la première et dernière fois de sa vie.
James posa une main douce dans son dos et ensemble, ils rejoignirent le professeur qui les attendait plus loin. Aucun mot ne furent échangés.
Dans le parc, à une certaine distance du château, le professeur McGonagall leur tendit ses bras. James se tourna une dernière fois vers Poudlard en ruines. Il le reverrait en 1977, mais pas comme ça, légèrement différent.
Il sentit une petite main se glisser dans la sienne et il croisa le regard malheureux de Lily.
Il prit finalement le bras du professeur et il se sentit se dissoudre dans le parc, puis se matérialiser au chemin de Traverse.
Aussitôt, une clameur leur parvint aux oreilles. Une centaine de sorciers chantaient, dansaient et riaient dans la rue. Les commerçants n'avaient pas ouvert leur boutique. Sur l'une d'entre elle était accroché une pancarte « Fermé pour cause de nouveau jour férié ! ».
Il régnait dans la rue une ambiance de fête, et les cinq nouveaux arrivants faisaient tâche au milieu des rires.
Contre un mur, il y avait une longue banderole rouge avec écrit en lettres d'or « Harry Potter, le Survivant, l'Elu, le Sauveur ».
Partout le nom de Harry était affiché, et James ne trouva qu'une seule pancarte, perdue au milieu des autres qui annonçait « Que les victimes qui ont œuvré pour notre liberté reposent en paix ». Un homme sauta autour d'eux en se moquant de leur air de déterrés.
 - Allez, riez un peu ! Nous sommes libres, LIBRES !
Et il repartit en riant, attrapant une bouteille de Whisky Pur-Feu au passage. Une vieille sorcière vînt serrer la main de James en lui hurlant dans l'oreille. Un homme voulut même inviter Lily à danser.
Puis soudain, il la sentit s'immobiliser. Il la regarda et remarqua qu'elle fixait un point au loin. Il suivit son regard et ses yeux tombèrent sur une tête blonde et bouclée qui sautillait avec une jeune femme. James sentit son cœur s'accélérer lorsqu'il reconnut Maddie Richardson.
 - Oh Merlin ..., murmura Lily.
Et elle courut en entraînant James avec elle. Sirius et Remus crièrent leur nom mais aucun des deux ne les écoutèrent.
 - Maddie ! cria Lily. Maddie !
La petite se retourna, ses grands yeux bleus brillant de curiosité. Elle forma un 'o' avec sa bouche en apercevant Lily qui lâcha la main de James. Maddie sourit de toutes ses dents et se précipita sur Lily. La rouquine referma ses bras sur la petite en riant. La femme qui dansait avec Maddie s'approcha et se présenta à James.
 - Je suis Sophia.
 - Jérémy Sullivan, et elle c'est Lise Babberton.
Sophia eut l'air ravie.
 - Maddie m'en a beaucoup parlé ...
Pendant ce temps-là, Lily donnait une petite boîte à Maddie qui sembla enchantée.
Sirius, Remus et le professeur McGonagall restaient en retrait, attendant patiemment que les retrouvailles se finissent. Et elles n'étaient pas prêtes de s'achever. Une autre voix fit :
 - Jérémy ?
Surpris que quelqu'un l'appelle, James chercha la voix du regard. Une autre tête blonde apparut entre deux sorciers, qu'elle poussa allègrement. La petite avait un air mutin et un nez retroussé malicieux. James n'eut aucun mal à reconnaître Annie. Celle-ci semblait ébahie de le revoir. Arrivé en face d'elle, James sourit :
 - Je t'avais bien dit qu'on se reverrait !
En vérité, il avait toujours pensé que sa route n'allait plus croiser celle d'Annie, surtout pas ici. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle n'était pas au courant des capacités magiques de Maddie et pensait que sa sœur étudiait dans une école d'art.
La petite sourit et se jeta dans ses bras. Quand il s'écarta, il souffla avec un clin d'œil :
 - J'ai un secret pour toi. Tu te rappelles la dernière fois lorsque tu m'as dit que j'étais nul avec Lise ?
Annie hocha la tête, un sourire narquois aux lèvres.
 - Et bah je suis pas si mauvais que ça finalement ...
Annie fronça les sourcils et James chuchota d'un d'air conspirateur en reprenant la phrase d'Annie :
 - Elle est mon amoureuse ...!
Annie ouvrit de grands yeux et James posa un doigt sur ses lèvres.
 - Ça reste entre nous, d'accord ?
Annie acquiesça, les yeux brillants. Puis elle demanda :
 - Dis, tu vas revenir me voir une prochaine fois ?
James perdit son sourire et baissa les yeux. Annie sentit son changement d'humeur et dit d'une petite voix :
 - Tu reviendras pas ...?
James serra les dents. Le professeur McGonagall avait dit que les deuxièmes adieux étaient toujours plus difficiles. Elle avait raison.
Il inspira profondément et répondit :
 - Je ... retourne de là où je viens. C'est loin d'ici.
 - Très loin ?
 - Encore plus. Plus loin que tu ne puisses l'imaginer.
Annie plissa le nez de chagrin.
 - Ça veux dire que je ne te reverrais plus ?
James pinça les lèvres et ne répondit pas. Il la prit simplement dans ses bras et Annie blottit son nez dans le cou de James.
 - Tu vas me manquer, chuchota-t-elle.
 - Toi aussi ...
 - Jérémy ?
James se détacha et se retourna vers le professeur McGonagall qui l'avait appelé.
 - Il est temps.
James hocha la tête et se redressa. À côté, Lily en faisait de même. Il papillonna un instant des yeux et sourit à Annie avant de se retourner. Il prit la main de Lily et jeta un autre coup d'œil à Annie et Maddie qui s'étaient rapprochées l'une de l'autre.
Très vite, la foule avala les voyageurs temporels, et James fut incapable d'apercevoir Annie une dernière fois ...
Le professeur McGonagall avançait toujours devant, et alors qu'ils allaient atteindre l'Allée des Embrumes, une voix cria :
 - Lise ! Lise Babberton !
James se retourna et vit Tom, la patron du Chaudron Baveur courir vers eux. Ils s'arrêtèrent tous.
Tom les rejoignit, essoufflé :
 - Professeur McGonagall ! On a gagné !
 - Il semblerait, oui, sourit le professeur. Vous connaissez mes jeunes amis, je présume ?
 - Pour sûr ! répondit Tom en se grattant le crâne. C'est vous même qui me les avez envoyés en début d'année ! J'allais justement vous proposer de venir boire un verre !
Il désigna son bar qui était rempli à craquer.
 - Je suis la seule boutique ouverte, et je peux vous dire que les affaires fonctionnent bien ! plaisanta Tom.
Il ajouta plus bas :
 - Je crois qu'ils attendent tous que Harry Potter vienne ici, mais je doute qu'il s'aventure chez moi pour se reposer !
James sourit pour la forme et Tom demanda une nouvelle fois :
 - Alors, vous venez boire un verre ? Je vous l'offre, bien entendu !
 - C'est gentil, Tom, mais j'ai bien peur de devoir refuser, fit le professeur McGonagall. Nous avons certaines choses à faire.
 - Le monde peut attendre ! s'écria Tom. Vous-Savez-Qui est mort, rien ne presse !
Mais le professeur resta inflexible sur sa décision. Tom finit par accepter sa défaite et fit un clin d'œil aux Maraudeurs et Lily.
 - Vous viendrez me voir après, hein ?
Lily fit un sourire crispé sans répondre.
Enfin, Tom les laissa et rejoignit ses clients.
 - Venez, dit le professeur, et les quatre élèves la suivirent.
Il n'y avait personne dans l'Allée des Embrumes. Tout le monde préférait faire la fête à côté.
James compara immédiatement la file qu'ils formaient à une marche funèbre. Personne ne parlait, seuls leurs pas résonnaient entre les ruelles.
Bientôt, ils arrivèrent devant la boutique de Barjow et Burck.
 - Elle est peut-être fermée comme les autres ? fit Lily avec espoir.
Mais le professeur McGonagall ouvrit la porte sans problème et pénétra dans l'échoppe poussiéreuse.
Le gérant surgit de nulle part, ses petits yeux les fixant avec méfiance.
 - Des clients ..., ronronna-t-il. Peut-être, pourrais-je vous aider ?
 - Cela ne sera pas nécessaire, répondit froidement le professeur. Veuillez nous laisser je vous prie.
Barjow s'inclina avec un sourire jaunâtre et se rendit dans l'arrière-boutique.
 - Ne vous inquiétez pas, fit le professeur, je lui effacerai la mémoire après votre départ.
Ils se mirent à chercher l'armoire et ce fut finalement Remus qui la trouva, tout au fond de la boutique, cachée dans l'ombre.
Tout le monde le rejoignit et observa leur moyen de transport avec rancune.
- Je vais vous rendre votre apparence originelle, annonça le professeur McGonagall en levant sa baguette.
James sentit ses cheveux se dresser à l'arrière de son crâne ainsi qu'un léger picotement à ses yeux. Il observa ses amis. Remus avait retrouvé ses pupilles couleurs miel et ses cheveux avaient foncés. Sirius perdit sa ressemblance avec James et ses yeux reprirent leur gris particulier. Quant à Lily, sa longue chevelure s'était épaissie et bouclée, mais selon James, la plus grande différence majeure qui s'était opérée étaient les yeux. Ils étaient enfin de cette couleur verte émeraude caractéristique qu'il adorait. Si on excluait Harry, il n'existait pas deux personnes au monde avec ces yeux-là.
Chacun se regarda, retrouvant les apparences de leurs amis avec un certain soulagement. Lily posa un regard amusé sur les cheveux en pétard de James. Celui-ci lui fit un clin d’œil juste avant que le professeur McGonagall n'ajoute :
 - Il est inutile de nous attarder ...
James sursauta et baissa la tête.
 - Il est temps ... de se dire au revoir donc, continua la sorcière.
Lily perdit son sourire et fondit immédiatement en larmes. Elle ne put s'empêcher de prendre le professeur dans ses bras qui lui tapota maladroitement le dos, les larmes au coin de l'œil.
 - Vous me reverrez dans quelques heures ... Ce n'est pas un adieu ... Par pour vous, du moins.
Elle avait raison après tout. Mais le professeur McGonagall qui les avaient protégés toute l'année n'allait jamais se comporter avec eux de la même façon qu'ici. Elle serait ... différente.
James salua le professeur de manière plus mesurée, même s'il était aussi bouleversé que Lily.
Après les adieux de Remus et Sirius, James se planta dans l'armoire. Il souffla un bon coup et posa un pied dessus. Il s'engouffra à l'intérieur et Lily se positionna à ses côtés. Ils échangèrent un regard et James lui prit la main.
Sirius et Remus les rejoignirent et les quatre se retrouvèrent alignés, face au professeur McGonagall. Celle-ci laissa échapper une larme. Elle ouvrit la bouche et dit d'une voix peinée :
 - J'ai toute confiance en vous, mais il le faut. Je suis désolée.
Elle leva sa baguette et avant qu'aucun des Maraudeurs ou Lily n'aient pu réagir, un halo de lumière verte les engloba, les illuminant et les forçant à fermer les yeux. La porte de l'armoire se referma sur eux.
« Clic ».
Ils ouvrirent les yeux.
 - ÇA VA PAS LA TÊTE ? LÂCHE MA MAIN TOUT DE SUITE !
James retira vivement sa main de celle de Lily.
 - Je sais pas ce qui s'est passé, je ne m'étais même pas rendu compte que je l'avais prise ...
Lily le fusilla du regard. James déglutit et tenta de s'éloigner un peu d'elle mais se cogna contre Sirius. Il finit par changer de sujet :
 - J'ai une drôle d'impression.
Il sentait comme une sorte de gêne dans sa tête. Il essaya de se rappeler qu'est-ce qui avait pu causer cela, mais justement, il ne se souvenait de rien du tout. Le néant.
 - Je suis d'accord avec James, murmura Lily.
 - Depuis quand tu m'appelles James ? s'étonna le jeune homme.
La rouquine eut l'air troublée. Oui c'était vrai, depuis quand ?
Remus semblait se concentrer mais il soupira.
 - Je suis sûr d'avoir oublié quelque chose mais je n'arrive pas à savoir quoi.
 - Moi aussi, approuva Sirius. Quelque chose d'important, qu'on est censés savoir.
James rompit le silence qui venait de s'installer.
 - Vous savez quoi ? Je propose qu'on y réfléchisse demain ! Aujourd'hui, c'est la rentrée, on ne va pas se creuser le cerveau. En plus il est tard.
Tout le monde acquiesça, même Lily à la grande surprise de James, car celle ci n'aimait pas reporter au lendemain ce qu'elle pouvaient faire le jour même. Il cligna des yeux, surpris. D'où sortait-il cette expression ? Il ne se rappelait pas l'avoir entendue ne serait-ce qu'une seule fois pourtant. Il fronça les sourcils et secoua la tête. Peu importait comment il en avait pris connaissance, il la connaissait, c'était tout. Il reprit la parole :
 - Je pense qu'on peut sortir, Rusard doit être loin maintenant.
Les trois autres élèves étant fatigués, ils opinèrent de la tête et James se plaça devant la sortie de l'armoire.
Il ouvrit la porte.


Je tenais absolument à reprendre les mêmes phrases que dans le chapitre 2, lorsque les Maraudeurs et Lily arrivent en 1997.
J'espère que ça vous a plu, et on se retrouve pour le dernier (argh) chapitre la semaine prochaine !!

Mille bisous !!!!
hamlet_tempest

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par hamlet_tempest »

le chapitre 59 ma réellement touché, voir les adieux entre les personnages étaient très dur, mais bon les meilleurs chose ont une fin, je te dit donc bravo pour ce chapitre qui est vraiment excellent. :D
vampiredelivres

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par vampiredelivres »

PtiteCitrouille a écrit :Hello !! Hola ! Pour une fois, je commente à l'heure !

Voilà le chapitre 59 !! A la base le prochain chapitre devait être l'épilogue, mais il était beaucoup trop long, du coup ça s'est transformé en chapitre. Donc il reste le chapitre 60 puis l'épilogue et ... c'est fini ! :cry: Ca fait vraiment trop bizarre ... Je connais cette impression... Courage !
Enfin, je vous laisse à la lecture !! Merci à toi (déjà en avance) pour cette merveilleuse aventure !


Chapitre 59 : Je suis d'accord, ça fait vraiment bizarre de se dire que c'est presque la fin...

Alors que Harry était appelé de tous les côtés, Lily était blottie contre James sur un banc solitaire adossé au mur. Awwww... Le couple observait leur fils serrer des mains, sourire à des amis, réconforter les familles des défunts ... Lily avait juste une envie, c'était aller le voir, le prendre dans ses bras, respirer son parfum, ébouriffer ses cheveux qui ressemblaient tant à ceux de James, lui souffler que ses parents l'avaient accompagné durant toute la bataille ... Mais elle ne pouvait pas. J'allais le dire. Et c'est ce qui était le plus cruel. S'il apprenait qui ils étaient, non seulement l'émotion serait bien trop forte après une bataille comme celle-ci, mais surtout, surtout ... Qu'arriverait-il lorsqu'ils devraient partir ? Le conseil qu'elle avait donné à Remus quelques jours plus tôt lui revint en mémoire. Est-ce que ça ne vaut pas le coup d'avoir mal à la fin ? Aiiie... Je ne le sens pas, là.
Harry se serait-il pas heureux de les revoir, même pour peu de temps ? Bien sûr qu'il serait content, mais le pire restait à venir. Lily sentait leur départ approcher à grands pas. Elle savait que l'heure des adieux était proche, trop proche. Elle s'attendait à chaque moment à ce que le professeur McGonagall s'approche d'eux et dise « il est temps ». :lol: J'imagine trop McGo faire ça, effectivement. Elle en était terrifiée. Et dire que les semaines précédentes, elle n'arrivait plus à supporter une époque aussi sombre. Désormais, maintenant que le danger était écarté, voir toute cette vie grouiller dans Poudlard, voir le château s'illuminer, les gens s'embrasser dans une parfaite cohésion, Lily se sentait bien. Ouais. Mais elle occulte les mois d'horreur avec les Carrow, là.
Mais d'un autre côté, Harry serait affreusement bouleversé de les voir repartir. Leur parler quelques heures, connaître le bonheur d'avoir ses parents, son parrain et Remus à ses côtés, pour ensuite les laisser partir, sans jamais pouvoir les revoir ... Peut-être, Lily aurait suivi son propre conseil si Harry avait été présent avant. Si seulement... Mais il leur restait tellement peu de temps avant de partir, qu'il serait plus cruel qu'autre chose d'aller lui avouer la vérité.
 - Je sais à quoi tu penses, fit doucement James. :lol: *reading your mind*
Image

Lily releva la tête, l'interrogeant du regard. James fixait toujours son fils d'un air triste.
 - Tu ne sais pas s'il faut aller lui parler.
 - Qu'en penses-tu ? demanda Lily en s'étonnant qu'il ait deviné si aisément ses pensées. Écoute, ma belle, c'est ton futur mari. Il est temps qu'il apprenne à décoder tes pensées.
 - Ce que toi tu penses, j'imagine. Ne trouverais-tu pas terrible d'aller lui parler, de dire bonjour, et d'ensuite, quelques heures plus tard -qui vont nous paraître quelques minutes-, lui lancer un adieu ? Non, ça serait trop dur pour lui, autant que pour nous.
Lily reposa sa tête sur l'épaule de James. Elle avait espéré qu'il ne soit pas aussi sage, afin d'avoir une excuse pour aller voir Harry. Le truc que tout le monde fait. Mais elle devait bien admettre que ce devait être la meilleure solution.
 - Et puis, reprit James, regarde-le. Look how happy he is...
Harry était avec Neville et l'avait pris dans ses bras.
 - Laissons-le dans son bonheur. Quand il apprendra que nous devrons partir dans quelques instants, toute cette joie va en être détruite. :( :( Je suis dépitée qu'ils n'aillent pas le voir, quand même.

Les corps avaient été déposés le long du mur, alignés. Celui de Voldemort avait été mis dans une autre pièce, avec les Mangemorts. Ségrégation ! :lol: Je blague, hein.
Tout le monde s'assit autour d'une table, faisant fi de à quelle maison elle appartenait. Ainsi, Lily se trouva être à côté de Neville, un groupe d'admiratrices autour de lui. Il avait l'air de se réjouir de cet accès de célébrité que lui avait conféré son acte face à Voldemort. Pas faux, d'habitude, lui et la popularité, ça fait deux. James s'amusait franchement de son air perdu lorsque plusieurs questions lui était posées en même temps.
 - Allons, Neville, rit-il, on est un héros ou on ne l'est pas !
Lily ne voyait pas Harry. Mais pour le moment, elle profitait des instants qui leur était accordé à elle et ses amis. Elle entreprenait de réconforter Remus qui gardait la mort d'Astrid, de Tonks et de lui-même adulte en pensées. Se voir mourir, la meilleure manière de garder le moral...
Tout autour, des familles étaient rassemblées, soulagées de savoir leur frère, leur père, leur mère, leur sœur sains et saufs. Ginny était contre Madame Weasley, Seamus serrait dans ses bras une femme blonde. Lily sursauta.
 - Sacha ! Regarde là-bas !
Elle pointa la femme du doigt et Sirius se retourna.
 - C'est Elsa Deneuve !
C'était effectivement elle. Rien ne pouvait tromper les cheveux blonds et la petite taille d'Elsa. Sirius la regarda d'un air curieux. Puis il finit par se détourner avec un sourire nostalgique. :lol: Lily comprenait ce qu'il ressentait. Elle-même éprouvait cette étrange impression en elle. La nostalgie en revoyant un ancien camarade de classe qui avait grandi bien plus vite qu'eux. En rentrant, ils allaient retrouver une Elsa jeune, ignorant tout de son futur ... Heureusement pour elle, oui...
Petit à petit, les familles partaient, promettant de revenir le lendemain pour les cérémonies des enterrements. Les Maraudeurs et Lily les regardaient partir avec le sentiment qu'ils ne reverraient jamais tout ces gens. Ce qui est probablement vrai. À chaque fois qu'une personne disparaissait, c'était un adieu muet qui était murmuré. Parvati franchit les portes de la Grande Salle, puis Michael Corner, Laureen ...
 - À demain ! lança Terry aux Maraudeurs et Lily en leur faisant un signe de la main.
Lily lui rendit faiblement son geste. Luna, qui n'était pas au courant de leur identité, leur sourit en partant. Lily ne pouvait pas la laisser disparaître comme ça. Elle lui courut après et la prit dans ses bras.
 - Merci, Luna, murmura-t-elle. Merci pour tout ce que tu as fait. Tu es ...
Lily renfila discrètement et s'écarta.
 - Tu es vraiment quelqu'un de formidable.
Derrière, Remus, James et Sirius venaient à leur rencontre. Luna eut un sourire triste.
 - Vous partez, c'est ça ? Cette fille est un génie.
Lily ouvrit la bouche mais Luna la coupa :
 - Non, ne dis rien. Je veux garder l'espoir qu'un jour, nos chemins se croiseront de nouveau. Improbable, mais c'est bien d'être optimiste.
Elle sourit encore, mais plus joyeusement et serra tout le monde une dernière fois dans ses bras, avant de leur tourner le dos et de disparaître au loin. Lily sentit des yeux lui piquer mais elle tenta de refouler ses larmes. Elle sentit la main de James la tirer en arrière. Olivier Dubois apparut soudainement et tapa l'épaule de James.
 - Remus Lupin avait raison sur ton talent au Quidditch. J'espère te revoir un jour. Ça risque de ne pas arriver...
Et il repartit tout aussi soudainement.
Lily se rendit ainsi compte que chacun d'entre eux -Remus, Sirius, James et elle- avaient vécu des moments différents durant cette bataille, avaient rencontrés des gens différents, s'étaient liés avec des sorciers différents ... Ils emportaient avec eux des mémoires diverses. Lily ne connaissait pas Dubois, mais James s'était battu à ses côtés, et son visage triste montrait bien qu'il avait du mal à le laisser partir comme ça. Je commence moi-même à être triste...
La famille Weasley, hormis Ron et Arthur, sortit ensemble, les bras sur les épaules. Ginny nota immédiatement leur regard qui détonnait à côtés des autres, et se détacha de sa famille. :lol: Ginny-furie. Elle resta immobile, le visage plissé de peine. Il n'y avait pas besoin de mots. Elle avait compris. Lily et les Maraudeurs ne resteraient pas un jour de plus ici. Lily tendit ses bras et Ginny les attrapa pour l'attirer contre elle en pleurant. Elle se bercèrent mutuellement, ne cherchant même pas à se consoler. Lily s'était énormément attachée à Ginny, qui lui ressemblait tant, la jeune fille qui rendait son fils heureux ... Elle avait mal à l'idée de la quitter. C'était beaucoup trop dur.
 - J'aurais aimé mieux vous connaître, chuchota Ginny. Je suis tellement désolée ...
Désolée pour votre futur. :lol: :lol:
- Ne dis pas à Harry que nous avons été ici, fit promettre Lily.
À ce stade, je me sens quand même très mal pour Ginny. Ça va être des années de mensonges...
Ginny hocha la tête et se détacha, les yeux rouges. Les Weasley attendaient plus loin.
James présenta ses condoléances pour Fred et Ginny en fit de même à Remus pour Astrid.
Ginny ne se retourna qu'une seule fois sur le chemin du départ. Lily resta longuement dans le hall à regarder l'endroit où Ginny et sa famille avaient disparus. Elle avait du mal à croire que tout était fini, que jamais elle ne reverrait Ginny. Cette fois, les larmes dévalèrent toutes seules le long de ses joues, impossibles à arrêter. C'était comme si Ginny était morte à tout jamais. Pour elle, d'une certaine manière, c'est le cas. *rabat-joie de service ON*
Mais cette douleur n'était pas encore finie, car Neville s'approchait avec sa grand-mère.
 - Grand-mère, je te présente mes amis Raphaël, Sacha, Jérémy et Lise *grince sur les appelations* Huuuum !. Ils ont fait parti de la Résistance à Poudlard.
Madame Londubat eut l'air d'approuver avant de lancer :
 - Une peu de joie vous tous ! On a gagné la guerre !
Neville sembla comprendre l'état dans lequel ils étaient.
 - Grand-mère..., fit-il, tu peux nous laisser un moment seuls, s'il te plaît ?
Celle-ci maugréa mais obéit tout de même. Augusta Londubat dans toute sa splendeur. Neville la suivit du regard avant de se tourner vers eux.
 - Alors, ça y est. Le professeur McGonagall vous a demander de dire au revoir ? ?
 - Pas encore, murmura Sirius. Mais on pense qu'elle voudra qu'on rentre dans peu de temps. Probabilité estimée à 99.8 %.
Neville hocha la tête. Il y eut un instant de silence.
 - Donc, dit finalement Neville, j'imagine que ce sont des adieux ? Nah, c'est au-revoir, on va bientôt refaire un nouveau voyage temporel ! :roll:
Lily n'osa rien dire. Ce fut James qui acquiesça. Lily l'avait rarement vu pleurer, mais en ce moment-même, il n'en était pas loin. Les yeux rouges, la gorge nouée, il semblait lutter contre les larmes qui lui brouillaient la vue.
Finalement, Neville s'approcha et prit James dans ses bras. Ce fut cette scène qui brisa le cœur de Lily. Car ce fut à cet instant que James éclata en sanglots douloureux. Il s'écarta et s'éloigna un moment, les mains dans les cheveux.
Faire face à la mort d'un proche était très dur, mais quitter une personne qui resterait en vie mais qu'ils ne reverraient pas car ce serait à eux de mourir l'était encore plus. Remus et Sirius dirent au revoir à leur ami avec beaucoup d'émotion.
Lily avait du mal à croire qu'ils allaient rentrer chez eux, à leur époque. S'ils arrivaient en 1977, au moment de leur départ, elle et James n'auraient plus que quatre ans à vivre. Ouchhh... Autant retarder le truc au maximum. Sirius aurait quatre ans de liberté et Remus, quatre ans de bonheur avant de sombrer dans la solitude. C'est vrai que je ne l'avais pas vraiment vu comme ça... Lily venait seulement de s'en rendre compte, mais les années 1997-1998 avaient été en quelque sorte des années de sursis. En quelque sorte, oui... Tant qu'ils n'étaient pas rentrés, le temps ne s'écoulait pas pour eux. Mais une fois en 1977, les mois s'égraineraient, puis les années ... jusqu'à la date fatale.
Et Lily avait peur.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Neville la prit dans ses bras et chuchota dans son oreille :
 - Tout va bien se passer ... Vous avez tous contribué à un futur meilleur pour vos enfants, c'est une chose dont vous pouvez être fiers ... Ça ne va pas leur simplifier le retour, mais on appréciera l'intention.
Lily hocha la tête et murmura d'une voix qui se brisa à la fin :
 - J'aurais aimé voir mon fils grandir ...
Neville ne sut que répondre. Il resserra son emprise et dit finalement :
 - Harry ... est quelqu'un d'extraordinaire. D'après les dires, il tient de toi et de James. Le courage, la bonté, l'humilité Ahem, je ne pense pas que ça vienne de James, ça ! :lol: ... Harry possède ces trois qualités, et bien d'autres encore ...
Lily hocha la tête. Bien sûr, elle se doutait de tout cela, elle en avait vu beaucoup dans la Pensine. Mais l'entendre dire une nouvelle fois faisait toujours du bien.
Plus loin, madame Londubat s'impatientait.
 - Vous vous reverrez demain ! Euh... Neville, allons nous reposer un peu.
Neville n'obéit pas tout de suite, et, les yeux brillants, il les contempla une dernière fois.
 - Je suis fier de vous avoir connus, dit-il.
 - Nous aussi, Neville, assura James qui était revenu, les yeux encore rouges.
Neville leur sourit, déglutit difficilement, et leur tourna le dos, rejoignant sa grand-mère.
Note : ils ne lui ont pas fait promettre de ne rien dire.
Bon, je sais, c'est un peu obvious, mais quand même !

Plus loin, ils transplanèrent dans un craquement sonore qui retentit longuement dans le parc, comme un dernier écho d'adieu.
Pendant un long moment, il n'y eut que le silence qui régna.
Puis Lily dit :
 - On ferait mieux de prendre quelques affaires dans la salle commune ... Nan, sérieux ?
Les marches étaient ensevelies sous les gravats. Des pierres jonchaient le sol et Lily craignit un instant que la tour des Gryffondor ait sauté. Vaudrait mieux pas...
Mais ce ne fut pas le cas. Les vitres étaient brisés et les chocs répétés contre le château avaient fait tomber certains objets.
Lily quitta les garçons et se rendit dans son dortoir.
Elle s'approcha de la valise que le professeur McGonagall lui avait prêté pour l'année et fouilla dedans afin de trouver certaines affaires qu'elle avait emportées avec elle lors du premier voyage. Excepté son uniforme et sa robe, il n'y avait rien. Elle le revêtit, se disant que si elle croisait Rusard à son époque habillée de vêtements déchirés, elle aurait dû mal à lui expliquer comment elle se serait changée. :lol: C'est sûr que c'est un peu problématique.
Elle allait tourner les talons lorsqu'elle aperçu une petite boîte ensevelie sous ses vêtements dans la valise. Elle fronça les sourcils, tira doucement l'objet et l'ouvrit. Une jolie chaîne en argent avec le prénom Maddie était emballée sous des tonnes de feuilles de protection.
Une larme s'échappa des yeux de Lily. Elle se rappelait de la demande de Lucy Richardson. Elle aurait dû donner ce cadeau à Maddie si elle la croisait. Ça n'était jamais arrivé. Aiiie... Mauvais souvenirs.
Lily se redressa et fourra la boîte dans la poche de sa robe qu'elle portait en arrivant ici. Puis, après un dernier regard, elle sortit.

°°°
Remus vérifia que tout était en ordre. La cape et la carte était en possession de James. Il conseilla à ses amis de s'habiller comme lors de leur arrivée à cette époque et transvasa ses affaires dans ses poches de robe de sorcier. Il s'immobilisa lorsque ses doigts rencontrèrent le carnet qui relatait leurs aventures à cette époque. :lol:
Il se sentit un instant coupable. Mais nan, voyons.
 - Tu viens ?
Remus sursauta à la voix de James et acquiesça. Il prit sa décision en quelques secondes, et rejoignit ses amis.
Ensemble, ils descendirent les escaliers et se rendirent dans le hall, où ils s'arrêtèrent. Ils continuaient à observer les sorciers partir et transplaner.

°°°
Le professeur McGonagall hochait la tête aux dires d'Arthur et de Hagrid. Le Weasley disait au demi-géant :
 - Ron est avec Harry et Hermione, je l'attends jusqu'à qu'ils aient fini ce qu'ils ont à faire. :?: Molly est déjà partie avec les enfants.
*illumination sur ce que fait le Trio d'Or* Aaaaah... !
 - Et ... Et pour Fred ? demanda Hagrid.
Arthur baissa la tête et garda le silence durant un moment.
 - Son ... Son corps va nous être rapporté à la maison. Une cérémonie va avoir lieu pour toutes les victimes de la bataille ...
Hagrid hocha la tête d'un air compatissant. Le professeur McGonagall, elle, n'écoutait que d'une oreille. Déjà parce qu'elle tentait de faire abstraction de toutes les pertes qu'ils avaient subis, mais également parce qu'elle pensait aux Maraudeurs et Lily qui étaient sortis de la Grande Salle il y a quelques instants. Ils avaient parfaitement compris ce qui les attendaient attendait. Elle leur laissait le temps de dire leurs adieux avant d'aller les voir.
Tout le monde s'attendait à les revoir le lendemain, dans la reconstruction de Poudlard. Epic fail en vue. Les élèves de l'AD étaient partis avec un sourire, un signe de main, destinés aux Maraudeurs et Lily, sans savoir que cela allait être les derniers. De toute façon, personne ne sera triste de ce départ éternel. Personne ne se souviendra de ces élèves apparus en septième année, de ces élèves qui avaient œuvré dans la résistance, qui s'étaient battus avec courage. C'est à dire ?
Comment se souvenir de quelque chose qui avait été enlevé de sa propre mémoire ?
Au lendemain, tout le monde aura oublié qui étaient Lise et Raphaël Babberton, Sacha et Jérémy Sullivan : Tom le barman du Chaudron Baveur, les élèves, l'Ordre du Phénix ... Tout le monde. :?: :?:
Même le professeur McGonagall. Pourquoi garder en mémoire un souvenir d'élèves qui n'existaient chez personne d'autre ? Avec qui pourrait-elle partager ces souvenirs ?
C'était la meilleure solution.
Effacer les Babberton et les Sullivan de l'histoire des années 1997 et 1998. Mais... mais... mais... MAIS NON !!!
En réalité, je comprends. Mais la simple idée me révolte.


°°°
 - Nous y voilà donc.
James sursauta et se retourna. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'il croisa le regard vert et triste du professeur McGonagall.
 - Professeur ..., supplia Lily. Encore un peu de temps, je vous en prie ...
Le professeur secoua la tête.
 - Je suis désolée ... J'aimerais également vous garder ici ... Mais à quoi cela sert-il de repousser l'échéance ? Je vous ai vu faire vos adieux. En faire des deuxièmes serait encore plus dur, croyez-moi. Je suis malheureusement d'accord avec elle.
Les quatre élèves ne dirent rien. James se rapprocha de Lily et passa un bras autour de ses épaules. La jeune fille tremblait.
 - Où allons-nous ? demanda faiblement Remus.
 - L'armoire à Disparaître de chez Barjow et Burck, répondit doucement le professeur. Celle de la Salle-sur-Demande a été détruite par un Feudeymon durant la bataille. Heureusement pour nous tous, sinon il aurait fallu trouver un autre moyen de vous renvoyer en 1977.
 - Et pour notre mémoire ? s'enquit brusquement Sirius.
Tout le monde le regarda, d'un air terrifié pour ses amis, hésitant pour le professeur. Elle finit par dire :
 - Il faudra me promettre de ne rien faire qui puisse changer l'avenir. :lol: :lol:
James fronça les sourcils. Cela ne ressemblait pas au professeur. La guerre était gagnée, et elle risquait de faire changer le cours du temps sur le simple base de la confiance ?
 - Je le promets, assura Sirius, et James se jura de le surveiller sur ses actions. :lol: La confiance règne.
Son meilleur ami avait montré un bon nombre de fois qu'il était prêt à changer le futur pour sauver James et Lily.
Chacun prêta serment et le professeur hocha la tête.
 - Nous pouvons y aller alors …
Mais des pas dans les couloirs les stoppèrent. Lily tourna la tête en direction des nouveaux arrivants et hoqueta lorsque son regard croisa celui de Harry. Il était accompagné de Ron et Hermione, qui leur sourirent. OH, WAIT !
- Je suis contente que vous vous en soyez sortis, fit Hermione en s'approchant.
Elle présenta les Maraudeurs et Lily à Harry qui les salua avec un visage avenant mais épuisé.
- Heureux de faire votre connaissance, dit-il.
Lily hocha faiblement la tête et souffla :
- Nous aussi ...
Harry fronça légèrement les sourcils devant le regard triste mais maternel que Lily posait sur lui, puis demanda :
- J'imagine que l'on se verra demain ? Nope.
Les quatre voyageurs temporels opinèrent et James assura :
- Bien sûr, nous serons là.
Le trio sourit d'un air fatigué une dernière fois et s'en alla, laissant le quatuor abasourdi.
Lily déglutit avec difficulté en songeant qu'elle avait échangé des paroles avec son fils pour la première et dernière fois de sa vie. À part les "Aga-areuh" de bébé, tu veux dire ?
James posa une main douce dans son dos et ensemble, ils rejoignirent le professeur qui les attendait plus loin. Aucun mot ne furent échangés.
Dans le parc, à une certaine distance du château, le professeur McGonagall leur tendit ses bras. James se tourna une dernière fois vers Poudlard en ruines. Il le reverrait en 1977, mais pas comme ça, légèrement différent.
Il sentit une petite main se glisser dans la sienne et il croisa le regard malheureux de Lily.
Il prit finalement le bras du professeur et il se sentit se dissoudre dans le parc, puis se matérialiser au chemin de Traverse.
Aussitôt, une clameur leur parvint aux oreilles. Une centaine de sorciers chantaient, dansaient et riaient dans la rue. Les commerçants n'avaient pas ouvert leur boutique. Sur l'une d'entre elle était accroché une pancarte « Fermé pour cause de nouveau jour férié ! ». :lol: :lol: FIESTA !
Il régnait dans la rue une ambiance de fête, et les cinq nouveaux arrivants faisaient tâche au milieu des rires. Tu m'étonnes...
Contre un mur, il y avait une longue banderole rouge avec écrit en lettres d'or « Harry Potter, le Survivant, l'Elu, le Sauveur ». Whaou. N'empêche, je me dis que le pauvre Harry a dû se faire rappeler ce jour-là tellement de fois...
Partout le nom de Harry était affiché, et James ne trouva qu'une seule pancarte, perdue au milieu des autres qui annonçait « Que les victimes qui ont œuvré pour notre liberté reposent en paix ». Un homme sauta autour d'eux en se moquant de leur air de déterrés.
 - Allez, riez un peu ! Nous sommes libres, LIBRES !
Et il repartit en riant, attrapant une bouteille de Whisky Pur-Feu au passage. Une vieille sorcière vînt serrer la main de James en lui hurlant dans l'oreille. Un homme voulut même inviter Lily à danser.
Puis soudain, il la sentit s'immobiliser. Il la regarda et remarqua qu'elle fixait un point au loin. Il suivit son regard et ses yeux tombèrent sur une tête blonde et bouclée qui sautillait avec une jeune femme. James sentit son cœur s'accélérer lorsqu'il reconnut Maddie Richardson.
 - Oh Merlin ..., murmura Lily.
Et elle courut en entraînant James avec elle. Sirius et Remus crièrent leur nom mais aucun des deux ne les écoutèrent.
 - Maddie ! cria Lily. Maddie !
La petite se retourna, ses grands yeux bleus brillant de curiosité. Elle forma un 'o' avec sa bouche en apercevant Lily qui lâcha la main de James. Maddie sourit de toutes ses dents et se précipita sur Lily. La rouquine referma ses bras sur la petite en riant. La femme qui dansait avec Maddie s'approcha et se présenta à James.
 - Je suis Sophia.
 - Jérémy Sullivan, et elle c'est Lise Babberton.
Sophia eut l'air ravie.
 - Maddie m'en a beaucoup parlé ...
Pendant ce temps-là, Lily donnait une petite boîte à Maddie qui sembla enchantée.
Sirius, Remus et le professeur McGonagall restaient en retrait, attendant patiemment que les retrouvailles se finissent. Et elles n'étaient pas prêtes de s'achever. Une autre voix fit :
 - Jérémy ?
Surpris que quelqu'un l'appelle, James chercha la voix du regard. Une autre tête blonde apparut entre deux sorciers, qu'elle poussa allègrement. La petite avait un air mutin et un nez retroussé malicieux. James n'eut aucun mal à reconnaître Annie. :) Celle-ci semblait ébahie de le revoir. Arrivé en face d'elle, James sourit :
 - Je t'avais bien dit qu'on se reverrait !
En vérité, il avait toujours pensé que sa route n'allait plus croiser celle d'Annie, surtout pas ici. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle n'était pas au courant des capacités magiques de Maddie et pensait que sa sœur étudiait dans une école d'art.
La petite sourit et se jeta dans ses bras. Quand il s'écarta, il souffla avec un clin d'œil :
 - J'ai un secret pour toi. Tu te rappelles la dernière fois lorsque tu m'as dit que j'étais nul avec Lise ?
Annie hocha la tête, un sourire narquois aux lèvres.
 - Et bah je suis pas si mauvais que ça finalement ...
Annie fronça les sourcils et James chuchota d'un d'air conspirateur en reprenant la phrase d'Annie :
 - Elle est mon amoureuse ...! :lol: :lol: ZE formulation.
Annie ouvrit de grands yeux et James posa un doigt sur ses lèvres.
 - Ça reste entre nous, d'accord ?
Annie acquiesça, les yeux brillants. Puis elle demanda :
 - Dis, tu vas revenir me voir une prochaine fois ? Euh...
James perdit son sourire et baissa les yeux. Annie sentit son changement d'humeur et dit d'une petite voix :
 - Tu reviendras pas ...? Non...
James serra les dents. Le professeur McGonagall avait dit que les deuxièmes adieux étaient toujours plus difficiles. Elle avait raison.
Il inspira profondément et répondit :
 - Je ... retourne de là où je viens. C'est loin d'ici.
 - Très loin ?
 - Encore plus. Plus loin que tu ne puisses l'imaginer. Distorsion spatio-temporelle bonjour !
Annie plissa le nez de chagrin.
 - Ça veux dire que je ne te reverrais plus ?
James pinça les lèvres et ne répondit pas. Il la prit simplement dans ses bras et Annie blottit son nez dans le cou de James.
 - Tu vas me manquer, chuchota-t-elle.
 - Toi aussi ...
 - Jérémy ?
James se détacha et se retourna vers le professeur McGonagall qui l'avait appelé.
 - Il est temps. Eh, c'est censé être moi la rabat-joie de service, ici !
James hocha la tête et se redressa. À côté, Lily en faisait de même. Il papillonna un instant des yeux et sourit à Annie avant de se retourner. Il prit la main de Lily et jeta un autre coup d'œil à Annie et Maddie qui s'étaient rapprochées l'une de l'autre.
Très vite, la foule avala les voyageurs temporels, et James fut incapable d'apercevoir Annie une dernière fois ...
Le professeur McGonagall avançait toujours devant, et alors qu'ils allaient atteindre l'Allée des Embrumes, une voix cria :
 - Lise ! Lise Babberton !
James se retourna et vit Tom, la patron du Chaudron Baveur courir vers eux. Ils s'arrêtèrent tous.
Tom les rejoignit, essoufflé :
 - Professeur McGonagall ! On a gagné ! :lol:
 - Il semblerait, oui, sourit le professeur. Whaou, McGo sourit. Vous connaissez mes jeunes amis, je présume ?
 - Pour sûr ! répondit Tom en se grattant le crâne. C'est vous même qui me les avez envoyés en début d'année ! J'allais justement vous proposer de venir boire un verre !
Il désigna son bar qui était rempli à craquer.
 - Je suis la seule boutique ouverte, et je peux vous dire que les affaires fonctionnent bien ! plaisanta Tom.
Il ajouta plus bas :
 - Je crois qu'ils attendent tous que Harry Potter vienne ici, mais je doute qu'il s'aventure chez moi pour se reposer ! Il sait surtout qu'il ne va pas se reposer en venant au Chemin de Traverse.
James sourit pour la forme et Tom demanda une nouvelle fois :
 - Alors, vous venez boire un verre ? Je vous l'offre, bien entendu !
 - C'est gentil, Tom, mais j'ai bien peur de devoir refuser, fit le professeur McGonagall. Nous avons certaines choses à faire.
 - Le monde peut attendre ! s'écria Tom. Vous-Savez-Qui est mort, rien ne presse !
Mais le professeur resta inflexible sur sa décision. Tom finit par accepter sa défaite et fit un clin d'œil aux Maraudeurs et Lily.
 - Vous viendrez me voir après, hein ?
Lily fit un sourire crispé sans répondre.
Enfin, Tom les laissa et rejoignit ses clients.
 - Venez, dit le professeur, et les quatre élèves la suivirent.
Il n'y avait personne dans l'Allée des Embrumes. Tout le monde préférait faire la fête à côté. Le changement d'ambiance radical.
James compara immédiatement la file qu'ils formaient à une marche funèbre. Personne ne parlait, seuls leurs pas résonnaient entre les ruelles.
Bientôt, ils arrivèrent devant la boutique de Barjow et Burck.
 - Elle est peut-être fermée comme les autres ? fit Lily avec espoir. Mais, oui.
Mais le professeur McGonagall ouvrit la porte sans problème et pénétra dans l'échoppe poussiéreuse.
Le gérant surgit de nulle part, ses petits yeux les fixant avec méfiance.
 - Des clients ..., ronronna-t-il. Peut-être, pourrais-je vous aider ?
 - Cela ne sera pas nécessaire, répondit froidement le professeur. Veuillez nous laisser je vous prie.
Barjow s'inclina avec un sourire jaunâtre et se rendit dans l'arrière-boutique.
 - Ne vous inquiétez pas, fit le professeur, je lui effacerai la mémoire après votre départ. :lol: Pragmatisme de ouf !
Ils se mirent à chercher l'armoire et ce fut finalement Remus qui la trouva, tout au fond de la boutique, cachée dans l'ombre.
Tout le monde le rejoignit et observa leur moyen de transport avec rancune.
- Je vais vous rendre votre apparence originelle, annonça le professeur McGonagall en levant sa baguette.
James sentit ses cheveux se dresser à l'arrière de son crâne :lol: Pour ne pas changer. ainsi qu'un léger picotement à ses yeux. Il observa ses amis. Remus avait retrouvé ses pupilles couleurs miel et ses cheveux avaient foncés. Sirius perdit sa ressemblance avec James et ses yeux reprirent leur gris particulier. Quant à Lily, sa longue chevelure s'était épaissie et bouclée, mais selon James, la plus grande différence majeure qui s'était opérée étaient les yeux. Ils étaient enfin de cette couleur verte émeraude caractéristique qu'il adorait. Si on excluait Harry, il n'existait pas deux personnes au monde avec ces yeux-là. Awww...
Chacun se regarda, retrouvant les apparences de leurs amis avec un certain soulagement. Lily posa un regard amusé sur les cheveux en pétard de James. Awww bis ! Celui-ci lui fit un clin d’œil juste avant que le professeur McGonagall n'ajoute :
 - Il est inutile de nous attarder ...
James sursauta et baissa la tête.
 - Il est temps ... de se dire au revoir donc, continua la sorcière.
Lily perdit son sourire et fondit immédiatement en larmes. C'était radical... Elle ne put s'empêcher de prendre le professeur dans ses bras qui lui tapota maladroitement le dos, les larmes au coin de l'œil.
 - Vous me reverrez dans quelques heures ... Ce n'est pas un adieu ... Par pour vous, du moins. Je ne sais pas trop si je dois rire ou pleurer.
Elle avait raison après tout. Mais le professeur McGonagall qui les avaient protégés toute l'année n'allait jamais se comporter avec eux de la même façon qu'ici. Elle serait ... différente.
James salua le professeur de manière plus mesurée, même s'il était aussi bouleversé que Lily.
Après les adieux de Remus et Sirius, James se planta dans l'armoire. Il souffla un bon coup et posa un pied dessus. Il s'engouffra à l'intérieur et Lily se positionna à ses côtés. Ils échangèrent un regard et James lui prit la main.
Sirius et Remus les rejoignirent et les quatre se retrouvèrent alignés, face au professeur McGonagall. Celle-ci laissa échapper une larme. Elle ouvrit la bouche et dit d'une voix peinée :
 - J'ai toute confiance en vous, mais il le faut. Je suis désolée. Nooooon !
Elle leva sa baguette et avant qu'aucun des Maraudeurs ou Lily n'aient pu réagir, un halo de lumière verte les engloba, les illuminant et les forçant à fermer les yeux. La porte de l'armoire se referma sur eux.
« Clic ».
Ils ouvrirent les yeux.
 - ÇA VA PAS LA TÊTE ? LÂCHE MA MAIN TOUT DE SUITE ! :lol: :lol:
James retira vivement sa main de celle de Lily.
 - Je sais pas ce qui s'est passé, je ne m'étais même pas rendu compte que je l'avais prise ...
Lily le fusilla du regard. James déglutit et tenta de s'éloigner un peu d'elle mais se cogna contre Sirius. Il finit par changer de sujet :
 - J'ai une drôle d'impression.
Il sentait comme une sorte de gêne dans sa tête. Il essaya de se rappeler qu'est-ce qui avait pu causer cela, mais justement, il ne se souvenait de rien du tout. Le néant.
 - Je suis d'accord avec James, murmura Lily.
 - Depuis quand tu m'appelles James ? s'étonna le jeune homme.
La rouquine eut l'air troublée. Oui c'était vrai, depuis quand ? Depuis un an, hors de votre époque.
Remus semblait se concentrer mais il soupira.
 - Je suis sûr d'avoir oublié quelque chose mais je n'arrive pas à savoir quoi. Ça ne leur paraît pas bizarre... ?
 - Moi aussi, approuva Sirius. Quelque chose d'important, qu'on est censés savoir.
James rompit le silence qui venait de s'installer.
 - Vous savez quoi ? Je propose qu'on y réfléchisse demain ! Aujourd'hui, c'est la rentrée, on ne va pas se creuser le cerveau Surtout toi, oui !. En plus il est tard.
Tout le monde acquiesça, même Lily à la grande surprise de James, car celle ci n'aimait pas reporter au lendemain ce qu'elle pouvaient faire le jour même. Il cligna des yeux, surpris. D'où sortait-il cette expression ? :lol: Il ne se rappelait pas l'avoir entendue ne serait-ce qu'une seule fois pourtant. Il fronça les sourcils et secoua la tête. Peu importait comment il en avait pris connaissance, il la connaissait, c'était tout. Il reprit la parole :
 - Je pense qu'on peut sortir, Rusard doit être loin maintenant.
Les trois autres élèves étant fatigués, ils opinèrent de la tête et James se plaça devant la sortie de l'armoire.
Il ouvrit la porte.
Aiie... J'ai une boule au ventre, là (comme toi, plus ou moins, j'imagine).


Je tenais absolument à reprendre les mêmes phrases que dans le chapitre 2, lorsque les Maraudeurs et Lily arrivent en 1997.
J'espère que ça vous a plu, et on se retrouve pour le dernier (argh) chapitre la semaine prochaine !! Sniff... Merci, ce chapitre était génial !

Mille bisous !!!! Toi aussi !
cochyo

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par cochyo »

:shock: :shock: :shock: :o :o :o :o :( :( :cry: :cry: :cry: :evil:

So sade !!!!! Noch a mol !!!!!!!

C'est incroyablement incroyable !!!!!!!
Aude76

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Aude76 »

c'était VRAIMENTgénial même si c'était super triste la séparation. :cry:
c'est sympa que Lily a pu revoir Maddie. :D
lorelay122

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par lorelay122 »

Oh non... Plus qu'un chapitre... Et un épilogue...

Les adieux étaient vraiment horrible... C'est très triste ... Très très très très triste...

J'aime tellement : " CA VA PAS LA TETE LACHE MA MAIN TOUT DE SUITE " :lol: :lol:
Mais ils vont ressortir ensemble, allez !
Pauvre James, un an de rapprochement avec Lily pour rien. Il se souviendront même pas de leur premier baiser, c'est triste :cry:

Mais bon, ce chapitre était génialissime !!!
Voilà :D

Merci pour mon anniversaire (même en retard ça fait toujours plaisir :D )
agathedelapleinelune

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par agathedelapleinelune »

Encore un très beau chapitre avec les maraudeurs et Lily.
Les adieux étaient horribles mais très émouvants alors...Bravo !
On attend la fin avec impatience (ou pas, car je veux pas que les mauraudeurs nous quiiiiiiiiittent !)
Bravo Bravo et bonne continuation :D :D :D :D
annabethfan

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Sérieux, la prof va finir par croire que je suis ému par son cours parce que je suis au bord des larmes à chaque fois que je lis ton chapitre Clem! Celui-là était déchirant!

J'ai beaucoup aimé les au revoir à tous leur ami de l'AD et de Poudlard, c'était adorable. Ginny et Lily auraient été super amies en fait!
Car ce fut à cet instant que James éclata en sanglots douloureux.
C'est aussi à ce moment que j'ai failli pleurer! Je m'imagine trop un James joyeux et qui ne montre pas souvent ses faiblesses/émotions et de le voir comme ça m'a brisé le cœur!

Ah mon dieu quand ils ont croisé le Trio d'or j'ai trop eu l'espoir...mais non! C'était affreux!

Ca m'a fait trop plaisir de revoir Maddie et Annie aussi, leurs relations respectives avec Lily et James sont juste trop mignonnes, j'avais un sourire imbécile en lisant la scène, surtout que je ne pensais absolument pas les revoir! :D
La petite sourit et se jeta dans ses bras. Quand il s'écarta, il souffla avec un clin d'œil :
 - J'ai un secret pour toi. Tu te rappelles la dernière fois lorsque tu m'as dit que j'étais nul avec Lise ?
Annie hocha la tête, un sourire narquois aux lèvres.
 - Et bah je suis pas si mauvais que ça finalement ...
Annie fronça les sourcils et James chuchota d'un d'air conspirateur en reprenant la phrase d'Annie :
 - Elle est mon amoureuse ...!
Annie ouvrit de grands yeux et James posa un doigt sur ses lèvres.
 - Ça reste entre nous, d'accord ?
Ahhhhhhhhhh!!!!!!!! Je fonds!!!!!!!!!
Et toute l'ambiance de fête était géniale! On dirait presque la libération de Paris quoi, y'a vraiment cette idée que l'oppression est terminée et que les gens sont enfin heureux!

Quand les Maraudeurs et Lily partent après avoir dit au revoir à McGo c'était trop triste aussi et c'était traumatisant qu'elle ne leur dise pas qu'elle allait effacer leur mémoire.
En plus j'avais même pas pensé que du coup James et Lily ne se souviendraient pas de leur sentiment :roll: ARH!
C'était une superbe idée de reprendre les mêmes phrases, tu boucles la boucle au fond...Je suis juste nostalgique en fait au fond!

En fait, tu penses refaire une fanfic? Genre sur un nouveau fandom ou toujours sur HP?

Gros bisous Clem!!!!!!!!!!!
PS: Je réponds à ton MP jeudi je pense ;)
Morgane-Feroldi

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Morgane-Feroldi »

Salut, merci de m'avoir prévenue !!! J'adore toujours autant !!!!
Encore merci !!
SarahPotter7

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par SarahPotter7 »

Je suis trop triste... C'était tellement beau j'ai adoré.
Mon dieu, déjà le dernier chapitre... J'ai hâte !
Des bisous :D
Flammeche7

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Flammeche7 »

PtiteCitrouille a écrit :Hello !!

Voilà le chapitre 59 !! Ouais, désolée, j'ai pas commenté le dernier chapitre. Je me suis dit que je le ferai plus tard, mais en le relisant, j'étais tellement triste que ça m'a découragée T.T x)A la base le prochain chapitre devait être l'épilogue, mais il était beaucoup trop long, du coup ça s'est transformé en chapitre. Donc il reste le chapitre 60 puis l'épilogue et ... c'est fini ! :cry: Ca fait vraiment trop bizarre ... Trop de tristesse aaaaaargh
Enfin, je vous laisse à la lecture !!


Chapitre 59 :

Alors que Harry était appelé de tous les côtés, Lily était blottie contre James sur un banc solitaire adossé au mur. Love love love Le couple observait leur fils serrer des mains, sourire à des amis, réconforter les familles des défunts ... Moi aussi je veux que Harry me fasse un câlin Lily avait juste une envie, c'était aller le voir, le prendre dans ses bras, respirer son parfum, ébouriffer ses cheveux qui ressemblaient tant à ceux de James, lui souffler que ses parents l'avaient accompagné durant toute la bataille ... Mais elle ne pouvait pas. Et c'est ce qui était le plus cruel. S'il apprenait qui ils étaient, non seulement l'émotion serait bien trop forte après une bataille comme celle-ci, mais surtout, surtout ... Il ferait une syncope je pense Qu'arriverait-il lorsqu'ils devraient partir ? Le conseil qu'elle avait donné à Remus quelques jours plus tôt lui revint en mémoire. Est-ce que ça ne vaut pas le coup d'avoir mal à la fin ?
Harry se serait-il pas heureux de les revoir, même pour peu de temps ? Bien sûr qu'il serait content, mais le pire restait à venir. Lily sentait leur départ approcher à grands pas. Elle savait que l'heure des adieux était proche, trop proche. Elle s'attendait à chaque moment à ce que le professeur McGonagall s'approche d'eux et dise « il est temps » C'est horrible, c'est comme quand tu es au dernier chapitre du dernier bouquin d'une série et qu'il y a un moment où dans ta tête tu dis "C'est fini. Pour toujours." T'as juste l'impression que ta vie n'a plus aucun sens après. Elle en était terrifiée. Et dire que les semaines précédentes, elle n'arrivait plus à supporter une époque aussi sombre. Désormais, maintenant que le danger était écarté, voir toute cette vie grouiller dans Poudlard, voir le château s'illuminer, les gens s'embrasser dans une parfaite cohésion, Lily se sentait bien. Comme quand t'es la première à partir d'une soirée alors que tout le monde commence à vraiment s'éclater haha
Mais d'un autre côté, Harry serait affreusement bouleversé de les voir repartir. Leur parler quelques heures, connaître le bonheur d'avoir ses parents, son parrain et Remus à ses côtés, pour ensuite les laisser partir, sans jamais pouvoir les revoir ... Peut-être, Lily aurait suivi son propre conseil si Harry avait été présent avant. Mais il leur restait tellement peu de temps avant de partir, qu'il serait plus cruel qu'autre chose d'aller lui avouer la vérité.
 - Je sais à quoi tu penses, fit doucement James.
Lily releva la tête, l'interrogeant du regard. James fixait toujours son fils d'un air triste.
 - Tu ne sais pas s'il faut aller lui parler.
 - Qu'en penses-tu ? demanda Lily en s'étonnant qu'il ait deviné si aisément ses pensées.
 - Ce que toi tu penses, j'imagine. Ne trouverais-tu pas terrible d'aller lui parler, de dire bonjour, et d'ensuite, quelques heures plus tard -qui vont nous paraître quelques minutes-, lui lancer un adieu ? Non, ça serait trop dur pour lui, autant que pour nous. Et pour nous aussi
Lily reposa sa tête sur l'épaule de James. Elle avait espéré qu'il ne soit pas aussi sage, afin d'avoir une excuse pour aller voir Harry. Mais elle devait bien admettre que ce devait être la meilleure solution.
 - Et puis, reprit James, regarde-le.
Harry était avec Neville et l'avait pris dans ses bras.
 - Laissons-le dans son bonheur. Quand il apprendra que nous devrons partir dans quelques instants, toute cette joie va en être détruite. Je suis fière de vous mes chéris :cry: :lol:

Les corps avaient été déposés le long du mur, alignés. Celui de Voldemort avait été mis dans une autre pièce, avec les Mangemorts.
Tout le monde s'assit autour d'une table, faisant fi de à quelle maison elle appartenait. Ainsi, Lily se trouva être à côté de Neville, un groupe d'admiratrices autour de lui. Il avait l'air de se réjouir de cet accès de célébrité que lui avait conféré son acte face à Voldemort. James s'amusait franchement de son air perdu lorsque plusieurs questions lui était posées en même temps.
 - Allons, Neville, rit-il, on est un héros ou on ne l'est pas !
Lily ne voyait pas Harry. Mais pour le moment, elle profitait des instants qui leur était accordé à elle et ses amis. Elle entreprenait de réconforter Remus qui gardait la mort d'Astrid, de Tonks et de lui-même adulte en pensées.
Tout autour, des familles étaient rassemblées, soulagées de savoir leur frère, leur père, leur mère, leur sœur sains et saufs. Ginny était contre Madame Weasley, Seamus serrait dans ses bras une femme blonde. Lily sursauta.
 - Sacha ! Regarde là-bas !
Elle pointa la femme du doigt et Sirius se retourna.
 - C'est Elsa Deneuve !
C'était effectivement elle. Rien ne pouvait tromper les cheveux blonds et la petite taille d'Elsa. Sirius la regarda d'un air curieux. Puis il finit par se détourner avec un sourire nostalgique. Lily comprenait ce qu'il ressentait. Elle-même éprouvait cette étrange impression en elle. La nostalgie en revoyant un ancien camarade de classe qui avait grandi bien plus vite qu'eux. En rentrant, ils allaient retrouver une Elsa jeune, ignorant tout de son futur ... J'aimerais trop voir ce que deviendront les gens de ma classe hahaha
Petit à petit, les familles partaient, promettant de revenir le lendemain pour les cérémonies des enterrements. Les Maraudeurs et Lily les regardaient partir avec le sentiment qu'ils ne reverraient jamais tout ces gens. À chaque fois qu'une personne disparaissait, c'était un adieu muet qui était murmuré. Parvati franchit les portes de la Grande Salle, puis Michael Corner, Laureen ...
 - À demain ! lança Terry aux Maraudeurs et Lily en leur faisant un signe de la main. :cry: :cry:
Lily lui rendit faiblement son geste. Luna, qui n'était pas au courant de leur identité, leur sourit en partant. Lily ne pouvait pas la laisser disparaître comme ça. Elle lui courut après et la prit dans ses bras.
 - Merci, Luna, murmura-t-elle. Merci pour tout ce que tu as fait. Tu es ...
Lily renfila discrètement et s'écarta.
 - Tu es vraiment quelqu'un de formidable.
Derrière, Remus, James et Sirius venaient à leur rencontre. Luna eut un sourire triste.
 - Vous partez, c'est ça ?
Lily ouvrit la bouche mais Luna la coupa :
 - Non, ne dis rien. Je veux garder l'espoir qu'un jour, nos chemins se croiseront de nouveau.
Elle sourit encore, mais plus joyeusement et serra tout le monde une dernière fois dans ses bras, avant de leur tourner le dos et de disparaître au loin. Lily sentit des yeux lui piquer mais elle tenta de refouler ses larmes. Elle sentit la main de James la tirer en arrière. Olivier Dubois apparut soudainement et tapa l'épaule de James.
 - Remus Lupin avait raison sur ton talent au Quidditch. J'espère te revoir un jour.
Et il repartit tout aussi soudainement. Aaaaaaaaah c'est trop triste, je supporte pas de voir les personnages s'évaporer comme ça un par un à la fin T.T T.T
Lily se rendit ainsi compte que chacun d'entre eux -Remus, Sirius, James et elle- avaient vécu des moments différents durant cette bataille, avaient rencontrés des gens différents, s'étaient liés avec des sorciers différents ... Ils emportaient avec eux des mémoires diverses. Lily ne connaissait pas Dubois, mais James s'était battu à ses côtés, et son visage triste montrait bien qu'il avait du mal à le laisser partir comme ça.
La famille Weasley, hormis Ron et Arthur, sortit ensemble, les bras sur les épaules. Ginny nota immédiatement leur regard qui détonnait à côtés des autres, et se détacha de sa famille. Elle resta immobile, le visage plissé de peine. Il n'y avait pas besoin de mots. Elle avait compris. Lily et les Maraudeurs ne resteraient pas un jour de plus ici. Lily tendit ses bras et Ginny les attrapa pour l'attirer contre elle en pleurant. Elle se bercèrent mutuellement, ne cherchant même pas à se consoler. Lily s'était énormément attachée à Ginny, qui lui ressemblait tant, la jeune fille qui rendait son fils heureux ... Elle avait mal à l'idée de la quitter. C'était beaucoup trop dur.
 - J'aurais aimé mieux vous connaître, chuchota Ginny. Je suis tellement désolée ...
Désolée pour votre futur.
- Ne dis pas à Harry que nous avons été ici, fit promettre Lily.
Ginny hocha la tête et se détacha, les yeux rouges. Les Weasley attendaient plus loin.
James présenta ses condoléances pour Fred et Ginny en fit de même à Remus pour Astrid.
Ginny ne se retourna qu'une seule fois sur le chemin du départ. Lily resta longuement dans le hall à regarder l'endroit où Ginny et sa famille avaient disparus. Sérieux, je m'essuie les yeux à chaque fois que quelqu'un passe la porte, ça devient ridicule Elle avait du mal à croire que tout était fini, que jamais elle ne reverrait Ginny. Cette fois, les larmes dévalèrent toutes seules le long de ses joues, impossibles à arrêter. C'était comme si Ginny était morte à tout jamais.
Mais cette douleur n'était pas encore finie, car Neville s'approchait avec sa grand-mère.
 - Grand-mère, je te présente mes amis Raphaël, Sacha, Jérémy et Lise. Ils ont fait parti de la Résistance à Poudlard.
Madame Londubat eut l'air d'approuver avant de lancer :
 - Une peu de joie vous tous ! On a gagné la guerre !
Neville sembla comprendre l'état dans lequel ils étaient.
 - Grand-mère..., fit-il, tu peux nous laisser un moment seuls, s'il te plaît ?
Celle-ci maugréa mais obéit tout de même. Neville la suivit du regard avant de se tourner vers eux.
 - Alors, ça y est. Le professeur McGonagall vous a demander de dire au revoir ? ?
 - Pas encore, murmura Sirius. Mais on pense qu'elle voudra qu'on rentre dans peu de temps.
Neville hocha la tête. Il y eut un instant de silence.
 - Donc, dit finalement Neville, j'imagine que ce sont des adieux ?
Lily n'osa rien dire. Ce fut James qui acquiesça. Lily l'avait rarement vu pleurer, mais en ce moment-même, il n'en était pas loin. Les yeux rouges, la gorge nouée, il semblait lutter contre les larmes qui lui brouillaient la vue.
Finalement, Neville s'approcha et prit James dans ses bras. Ce fut cette scène qui brisa le cœur de Lily. Car ce fut à cet instant que James éclata en sanglots douloureux. Aaaargh, mon coeur Il s'écarta et s'éloigna un moment, les mains dans les cheveux.
Faire face à la mort d'un proche était très dur, mais quitter une personne qui resterait en vie mais qu'ils ne reverraient pas car ce serait à eux de mourir l'était encore plus. Remus et Sirius dirent au revoir à leur ami avec beaucoup d'émotion.
Lily avait du mal à croire qu'ils allaient rentrer chez eux, à leur époque. S'ils arrivaient en 1977, au moment de leur départ, elle et James n'auraient plus que quatre ans à vivre. Sirius aurait quatre ans de liberté et Remus, quatre ans de bonheur avant de sombrer dans la solitude. Lily venait seulement de s'en rendre compte, mais les années 1997-1998 avaient été en quelque sorte des années de sursis. Tant qu'ils n'étaient pas rentrés, le temps ne s'écoulait pas pour eux. Mais une fois en 1977, les mois s'égraineraient, puis les années ... jusqu'à la date fatale. FATALITY
Et Lily avait peur.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Neville la prit dans ses bras et chuchota dans son oreille :
 - Tout va bien se passer ... Vous avez tous contribué à un futur meilleur pour vos enfants, c'est une chose dont vous pouvez être fiers ...
Lily hocha la tête et murmura d'une voix qui se brisa à la fin :
 - J'aurais aimé voir mon fils grandir ...
Neville ne sut que répondre. Il resserra son emprise et dit finalement :
 - Harry ... est quelqu'un d'extraordinaire. D'après les dires, il tient de toi et de James. Le courage, la bonté, l'humilité ... Harry possède ces trois qualités, et bien d'autres encore ...
Lily hocha la tête. Bien sûr, elle se doutait de tout cela, elle en avait vu beaucoup dans la Pensine. Mais l'entendre dire une nouvelle fois faisait toujours du bien.
Plus loin, madame Londubat s'impatientait.
 - Vous vous reverrez demain ! Neville, allons nous reposer un peu.
Neville n'obéit pas tout de suite, et, les yeux brillants, il les contempla une dernière fois.
 - Je suis fier de vous avoir connus, dit-il.
 - Nous aussi, Neville, assura James qui était revenu, les yeux encore rouges.
Neville leur sourit, déglutit difficilement, et leur tourna le dos, rejoignant sa grand-mère.
Plus loin, ils transplanèrent dans un craquement sonore qui retentit longuement dans le parc, comme un dernier écho d'adieu.
Pendant un long moment, il n'y eut que le silence qui régna.
Puis Lily dit :
 - On ferait mieux de prendre quelques affaires dans la salle commune ...
Les marches étaient ensevelies sous les gravats. Des pierres jonchaient le sol et Lily craignit un instant que la tour des Gryffondor ait sauté.
Mais ce ne fut pas le cas. Les vitres étaient brisés et les chocs répétés contre le château avaient fait tomber certains objets.
Lily quitta les garçons et se rendit dans son dortoir.
Elle s'approcha de la valise que le professeur McGonagall lui avait prêté pour l'année et fouilla dedans afin de trouver certaines affaires qu'elle avait emportées avec elle lors du premier voyage. Excepté son uniforme et sa robe, il n'y avait rien. Elle le revêtit, se disant que si elle croisait Rusard à son époque habillée de vêtements déchirés, elle aurait dû mal à lui expliquer comment elle se serait changée.
Elle allait tourner les talons lorsqu'elle aperçu une petite boîte ensevelie sous ses vêtements dans la valise. Elle fronça les sourcils, tira doucement l'objet et l'ouvrit. Une jolie chaîne en argent avec le prénom Maddie était emballée sous des tonnes de feuilles de protection. Bon sang, je l'avais complètement oubliée!
Une larme s'échappa des yeux de Lily. Elle se rappelait de la demande de Lucy Richardson. Elle aurait dû donner ce cadeau à Maddie si elle la croisait. Ça n'était jamais arrivé. Manquerait plus que tu la tues, tiens
Lily se redressa et fourra la boîte dans la poche de sa robe qu'elle portait en arrivant ici. Puis, après un dernier regard, elle sortit.

°°°
Remus vérifia que tout était en ordre. La cape et la carte était en possession de James. Il conseilla à ses amis de s'habiller comme lors de leur arrivée à cette époque et transvasa ses affaires dans ses poches de robe de sorcier. Il s'immobilisa lorsque ses doigts rencontrèrent le carnet qui relatait leurs aventures à cette époque.
Il se sentit un instant coupable.
 - Tu viens ?
Remus sursauta à la voix de James et acquiesça. Il prit sa décision en quelques secondes, et rejoignit ses amis.
Ensemble, ils descendirent les escaliers et se rendirent dans le hall, où ils s'arrêtèrent. Ils continuaient à observer les sorciers partir et transplaner.

°°°
Le professeur McGonagall hochait la tête aux dires d'Arthur et de Hagrid. Le Weasley disait au demi-géant :
 - Ron est avec Harry et Hermione, je l'attends jusqu'à qu'ils aient fini ce qu'ils ont à faire. Molly est déjà partie avec les enfants.
 - Et ... Et pour Fred ? demanda Hagrid.
Arthur baissa la tête et garda le silence durant un moment.
 - Son ... Son corps va nous être rapporté à la maison. Une cérémonie va avoir lieu pour toutes les victimes de la bataille ...
Hagrid hocha la tête d'un air compatissant. Le professeur McGonagall, elle, n'écoutait que d'une oreille. Déjà parce qu'elle tentait de faire abstraction de toutes les pertes qu'ils avaient subis, mais également parce qu'elle pensait aux Maraudeurs et Lily qui étaient sortis de la Grande Salle il y a quelques instants. Ils avaient parfaitement compris ce qui les attendaient. Elle leur laissait le temps de dire leurs adieux avant d'aller les voir.
Tout le monde s'attendait à les revoir le lendemain, dans la reconstruction de Poudlard. Les élèves de l'AD étaient partis avec un sourire, un signe de main, destinés aux Maraudeurs et Lily, sans savoir que cela allait être les derniers. De toute façon, personne ne sera triste de ce départ éternel. Personne ne se souviendra de ces élèves apparus en septième année, de ces élèves qui avaient œuvré dans la résistance, qui s'étaient battus avec courage.
Comment se souvenir de quelque chose qui avait été enlevé de sa propre mémoire ?
Au lendemain, tout le monde aura oublié qui étaient Lise et Raphaël Babberton, Sacha et Jérémy Sullivan : Tom le barman du Chaudron Baveur, les élèves, l'Ordre du Phénix ... Tout le monde. :cry: :cry: :cry:
Même le professeur McGonagall. Pourquoi garder en mémoire un souvenir d'élèves qui n'existaient chez personne d'autre ? Avec qui pourrait-elle partager ces souvenirs ?
C'était la meilleure solution.
Effacer les Babberton et les Sullivan de l'histoire des années 1997 et 1998.

°°°
 - Nous y voilà donc.
James sursauta et se retourna. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'il croisa le regard vert et triste du professeur McGonagall.
 - Professeur ..., supplia Lily. Encore un peu de temps, je vous en prie ...
Le professeur secoua la tête.
 - Je suis désolée ... J'aimerais également vous garder ici ... Mais à quoi cela sert-il de repousser l'échéance ? Je vous ai vu faire vos adieux. En faire des deuxièmes serait encore plus dur, croyez-moi.
Les quatre élèves ne dirent rien. James se rapprocha de Lily et passa un bras autour de ses épaules. La jeune fille tremblait.
 - Où allons-nous ? demanda faiblement Remus.
 - L'armoire à Disparaître de chez Barjow et Burck, répondit doucement le professeur. Celle de la Salle-sur-Demande a été détruite par un Feudeymon durant la bataille. Heureusement pour nous tous, sinon il aurait fallu trouver un autre moyen de vous renvoyer en 1977.
 - Et pour notre mémoire ? s'enquit brusquement Sirius.
Tout le monde le regarda, d'un air terrifié pour ses amis, hésitant pour le professeur. Elle finit par dire :
 - Il faudra me promettre de ne rien faire qui puisse changer l'avenir.
James fronça les sourcils. Cela ne ressemblait pas au professeur. La guerre était gagnée, et elle risquait de faire changer le cours du temps sur le simple base de la confiance ?
 - Je le promets, assura Sirius, et James se jura de le surveiller sur ses actions.
Son meilleur ami avait montré un bon nombre de fois qu'il était prêt à changer le futur pour sauver James et Lily.
Chacun prêta serment et le professeur hocha la tête.
 - Nous pouvons y aller alors …
Mais des pas dans les couloirs les stoppèrent. Lily tourna la tête en direction des nouveaux arrivants et hoqueta lorsque son regard croisa celui de Harry. Il était accompagné de Ron et Hermione, qui leur sourirent.
- Je suis contente que vous vous en soyez sortis, fit Hermione en s'approchant.
Elle présenta les Maraudeurs et Lily à Harry qui les salua avec un visage avenant mais épuisé.
- Heureux de faire votre connaissance, dit-il.
Lily hocha faiblement la tête et souffla :
- Nous aussi ...
Harry fronça légèrement les sourcils devant le regard triste mais maternel que Lily posait sur lui, puis demanda :
- J'imagine que l'on se verra demain ?
Les quatre voyageurs temporels opinèrent et James assura :
- Bien sûr, nous serons là.
Le trio sourit d'un air fatigué une dernière fois et s'en alla, laissant le quatuor abasourdi. mmfffffffff
Lily déglutit avec difficulté en songeant qu'elle avait échangé des paroles avec son fils pour la première et dernière fois de sa vie.
James posa une main douce dans son dos et ensemble, ils rejoignirent le professeur qui les attendait plus loin. Aucun mot ne furent échangés.
Dans le parc, à une certaine distance du château, le professeur McGonagall leur tendit ses bras. James se tourna une dernière fois vers Poudlard en ruines. Il le reverrait en 1977, mais pas comme ça, légèrement différent.
Il sentit une petite main se glisser dans la sienne et il croisa le regard malheureux de Lily.
Il prit finalement le bras du professeur et il se sentit se dissoudre dans le parc, puis se matérialiser au chemin de Traverse.
Aussitôt, une clameur leur parvint aux oreilles. Une centaine de sorciers chantaient, dansaient et riaient dans la rue. Les commerçants n'avaient pas ouvert leur boutique. Sur l'une d'entre elle était accroché une pancarte « Fermé pour cause de nouveau jour férié ! ».
Il régnait dans la rue une ambiance de fête, et les cinq nouveaux arrivants faisaient tâche au milieu des rires.
Contre un mur, il y avait une longue banderole rouge avec écrit en lettres d'or « Harry Potter, le Survivant, l'Elu, le Sauveur ».
Partout le nom de Harry était affiché, et James ne trouva qu'une seule pancarte, perdue au milieu des autres qui annonçait « Que les victimes qui ont œuvré pour notre liberté reposent en paix ». Un homme sauta autour d'eux en se moquant de leur air de déterrés.
 - Allez, riez un peu ! Nous sommes libres, LIBRES ! Dobby est un elfe liiiibre :lol: ... Dobby :cry: Bouhouhouhou T.T T.T T.T T.T
Et il repartit en riant, attrapant une bouteille de Whisky Pur-Feu au passage. Ca va être la fiesta ce week end :lol: Une vieille sorcière vînt serrer la main de James en lui hurlant dans l'oreille. Un homme voulut même inviter Lily à danser.
Puis soudain, il la sentit s'immobiliser. Il la regarda et remarqua qu'elle fixait un point au loin. Il suivit son regard et ses yeux tombèrent sur une tête blonde et bouclée qui sautillait avec une jeune femme. James sentit son cœur s'accélérer lorsqu'il reconnut Maddie Richardson.
 - Oh Merlin ..., murmura Lily.
Et elle courut en entraînant James avec elle. Sirius et Remus crièrent leur nom mais aucun des deux ne les écoutèrent.
 - Maddie ! cria Lily. Maddie !
La petite se retourna, ses grands yeux bleus brillant de curiosité. Elle forma un 'o' avec sa bouche en apercevant Lily qui lâcha la main de James. Maddie sourit de toutes ses dents et se précipita sur Lily. La rouquine referma ses bras sur la petite en riant. La femme qui dansait avec Maddie s'approcha et se présenta à James.
 - Je suis Sophia.
 - Jérémy Sullivan, et elle c'est Lise Babberton.
Sophia eut l'air ravie.
 - Maddie m'en a beaucoup parlé ...
Pendant ce temps-là, Lily donnait une petite boîte à Maddie qui sembla enchantée.
Sirius, Remus et le professeur McGonagall restaient en retrait, attendant patiemment que les retrouvailles se finissent. Et elles n'étaient pas prêtes de s'achever. Une autre voix fit :
 - Jérémy ?
Surpris que quelqu'un l'appelle, James chercha la voix du regard. Une autre tête blonde apparut entre deux sorciers, qu'elle poussa allègrement. La petite avait un air mutin et un nez retroussé malicieux. James n'eut aucun mal à reconnaître Annie. Celle-ci semblait ébahie de le revoir. Arrivé en face d'elle, James sourit :
 - Je t'avais bien dit qu'on se reverrait !
En vérité, il avait toujours pensé que sa route n'allait plus croiser celle d'Annie, surtout pas ici. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle n'était pas au courant des capacités magiques de Maddie et pensait que sa sœur étudiait dans une école d'art.
La petite sourit et se jeta dans ses bras. Ah, donc ses parents sont au courant que Maddie a été en cavale pendant toute l'année? Quand il s'écarta, il souffla avec un clin d'œil :
 - J'ai un secret pour toi. Tu te rappelles la dernière fois lorsque tu m'as dit que j'étais nul avec Lise ?
Annie hocha la tête, un sourire narquois aux lèvres.
 - Et bah je suis pas si mauvais que ça finalement ...
Annie fronça les sourcils et James chuchota d'un d'air conspirateur en reprenant la phrase d'Annie :
 - Elle est mon amoureuse ...! *se dandine de joie sur sa chaise*
Annie ouvrit de grands yeux et James posa un doigt sur ses lèvres.
 - Ça reste entre nous, d'accord ?
Annie acquiesça, les yeux brillants. Puis elle demanda :
 - Dis, tu vas revenir me voir une prochaine fois ?
James perdit son sourire et baissa les yeux. Annie sentit son changement d'humeur et dit d'une petite voix :
 - Tu reviendras pas ...?
James serra les dents. Le professeur McGonagall avait dit que les deuxièmes adieux étaient toujours plus difficiles. Elle avait raison.
Il inspira profondément et répondit :
 - Je ... retourne de là où je viens. Je viens du suuuuuuud, et par tout les chemiiins, j'y reviens. Pouah, la vieille chanson quoiC'est loin d'ici.
 - Très loin ?
 - Encore plus. Plus loin que tu ne puisses l'imaginer. Par delà les océans, dans le pays d'Aslan. (Ouais, pour le coup Narnia risque de revenir souvent dans ce chapitre parce qu'il ya vraiment des trucs qui m'y ont fait penser :lol: )
Annie plissa le nez de chagrin.
 - Ça veux dire que je ne te reverrais plus ?
James pinça les lèvres et ne répondit pas. Il la prit simplement dans ses bras et Annie blottit son nez dans le cou de James.
 - Tu vas me manquer, chuchota-t-elle.
 - Toi aussi ...
 - Jérémy ?
James se détacha et se retourna vers le professeur McGonagall qui l'avait appelé.
 - Il est temps.
James hocha la tête et se redressa. À côté, Lily en faisait de même. Il papillonna un instant des yeux et sourit à Annie avant de se retourner. Il prit la main de Lily et jeta un autre coup d'œil à Annie et Maddie qui s'étaient rapprochées l'une de l'autre.
Très vite, la foule avala les voyageurs temporels, et James fut incapable d'apercevoir Annie une dernière fois ...
Le professeur McGonagall avançait toujours devant, et alors qu'ils allaient atteindre l'Allée des Embrumes, une voix cria :
 - Lise ! Lise Babberton !
James se retourna et vit Tom, la patron du Chaudron Baveur courir vers eux. Ils s'arrêtèrent tous.
Tom les rejoignit, essoufflé :
 - Professeur McGonagall ! On a gagné ! On dirait qu'il parle de la finale de foot entre les CM2 bleu et les CM1 vert :lol:
 - Il semblerait, oui, sourit le professeur. Vous connaissez mes jeunes amis, je présume ?
 - Pour sûr ! répondit Tom en se grattant le crâne. C'est vous même qui me les avez envoyés en début d'année ! J'allais justement vous proposer de venir boire un verre !
Il désigna son bar qui était rempli à craquer.
 - Je suis la seule boutique ouverte, et je peux vous dire que les affaires fonctionnent bien ! plaisanta Tom.
Il ajouta plus bas :
 - Je crois qu'ils attendent tous que Harry Potter vienne ici, mais je doute qu'il s'aventure chez moi pour se reposer !
James sourit pour la forme et Tom demanda une nouvelle fois :
 - Alors, vous venez boire un verre ? Je vous l'offre, bien entendu !
 - C'est gentil, Tom, mais j'ai bien peur de devoir refuser, fit le professeur McGonagall. Nous avons certaines choses à faire.
 - Le monde peut attendre ! s'écria Tom. Vous-Savez-Qui est mort, rien ne presse !
Mais le professeur resta inflexible sur sa décision. Tom finit par accepter sa défaite et fit un clin d'œil aux Maraudeurs et Lily.
 - Vous viendrez me voir après, hein ?
Lily fit un sourire crispé sans répondre.
Enfin, Tom les laissa et rejoignit ses clients.
 - Venez, dit le professeur, et les quatre élèves la suivirent.
Il n'y avait personne dans l'Allée des Embrumes. Tout le monde préférait faire la fête à côté.
James compara immédiatement la file qu'ils formaient à une marche funèbre. Personne ne parlait, seuls leurs pas résonnaient entre les ruelles.
Bientôt, ils arrivèrent devant la boutique de Barjow et Burck.
 - Elle est peut-être fermée comme les autres ? fit Lily avec espoir.
Mais le professeur McGonagall ouvrit la porte sans problème et pénétra dans l'échoppe poussiéreuse.
Le gérant surgit de nulle part, ses petits yeux les fixant avec méfiance.
 - Des clients ..., ronronna-t-il. Peut-être, pourrais-je vous aider ?
 - Cela ne sera pas nécessaire, répondit froidement le professeur. Veuillez nous laisser je vous prie.
Barjow s'inclina avec un sourire jaunâtre et se rendit dans l'arrière-boutique.
 - Ne vous inquiétez pas, fit le professeur, je lui effacerai la mémoire après votre départ.
Ils se mirent à chercher l'armoire et ce fut finalement Remus qui la trouva, tout au fond de la boutique, cachée dans l'ombre.
Tout le monde le rejoignit et observa leur moyen de transport avec rancune.
- Je vais vous rendre votre apparence originelle, annonça le professeur McGonagall en levant sa baguette.
James sentit ses cheveux se dresser à l'arrière de son crâne ainsi qu'un léger picotement à ses yeux. Il observa ses amis. Remus avait retrouvé ses pupilles couleurs miel et ses cheveux avaient foncés. Sirius perdit sa ressemblance avec James et ses yeux reprirent leur gris particulier. Quant à Lily, sa longue chevelure s'était épaissie et bouclée, mais selon James, la plus grande différence majeure qui s'était opérée étaient les yeux. Ils étaient enfin de cette couleur verte émeraude caractéristique qu'il adorait. Franchement, ça doit leur faire tellement bizarre de retrouver leur apparence après avoir passé des mois dans l'autre. Si on excluait Harry, il n'existait pas deux personnes au monde avec ces yeux-là.
Chacun se regarda, retrouvant les apparences de leurs amis avec un certain soulagement. Lily posa un regard amusé sur les cheveux en pétard de James. Pas un petit bisou? Honnêtement, je continue de penser que comme ils sont tombés vraiment amoureux l'un de l'autre et qu'ils ont tout partagé sous l'apparence de Lise et Jérémy, ils ont dû intégrer leur nouveau physique dans leur esprit. Du coup c'est un peu comme s'ils se redécouvraient là, ça doit faire bizarre.Celui-ci lui fit un clin d’œil juste avant que le professeur McGonagall n'ajoute :
 - Il est inutile de nous attarder ...
James sursauta et baissa la tête.
 - Il est temps ... de se dire au revoir donc The last goodbye aaaaaaah, continua la sorcière.
Lily perdit son sourire et fondit immédiatement en larmes. Elle ne put s'empêcher de prendre le professeur dans ses bras qui lui tapota maladroitement le dos, les larmes au coin de l'œil.
 - Vous me reverrez dans quelques heures ... Ce n'est pas un adieu ... Par pour vous, du moins.
Elle avait raison après tout. Mais le professeur McGonagall qui les avaient protégés toute l'année n'allait jamais se comporter avec eux de la même façon qu'ici. Elle serait ... différente.
James salua le professeur de manière plus mesurée, même s'il était aussi bouleversé que Lily.
Après les adieux de Remus et Sirius, James se planta dans l'armoire. Il souffla un bon coup et posa un pied dessus. Il s'engouffra à l'intérieur et Lily se positionna à ses côtés. Ils échangèrent un regard et James lui prit la main.
Sirius et Remus les rejoignirent et les quatre se retrouvèrent alignés, face au professeur McGonagall. Celle-ci laissa échapper une larme. Elle ouvrit la bouche et dit d'une voix peinée :
 - J'ai toute confiance en vous, mais il le faut. Je suis désolée. PARDON?!
Elle leva sa baguette et avant qu'aucun des Maraudeurs ou Lily n'aient pu réagir, un halo de lumière verte les engloba, les illuminant et les forçant à fermer les yeux. Oh mon dieu.. Oh mon dieu.. OH MON DIEU. MAIS POURQUOI? MAIS. P-.. TU.. ILS..HMPH.. JE.. AAAARGH. La porte de l'armoire se referma sur eux.
« Clic ».
Ils ouvrirent les yeux.
 - ÇA VA PAS LA TÊTE ? LÂCHE MA MAIN TOUT DE SUITE !
James retira vivement sa main de celle de Lily. Je suis tellement choquée. Je te jure que j'ai le regard vide là. Tu aurais décidé du jour au lendemain de supprimer toute ta fic, ça m'aurait fait la même sensation
 - Je sais pas ce qui s'est passé, je ne m'étais même pas rendu compte que je l'avais prise ...
Lily le fusilla du regard. James déglutit et tenta de s'éloigner un peu d'elle mais se cogna contre Sirius. Il finit par changer de sujet :
 - J'ai une drôle d'impression. C'est horrible
Il sentait comme une sorte de gêne dans sa tête. Il essaya de se rappeler qu'est-ce qui avait pu causer cela, mais justement, il ne se souvenait de rien du tout. Le néant.
 - Je suis d'accord avec James, murmura Lily.
 - Depuis quand tu m'appelles James ? s'étonna le jeune homme.
La rouquine eut l'air troublée. Oui c'était vrai, depuis quand ?
Remus semblait se concentrer mais il soupira.
 - Je suis sûr d'avoir oublié quelque chose mais je n'arrive pas à savoir quoi.
 - Moi aussi, approuva Sirius. Quelque chose d'important, qu'on est censés savoir.
James rompit le silence qui venait de s'installer.
 - Vous savez quoi ? Je propose qu'on y réfléchisse demain ! Aujourd'hui, c'est la rentrée, on ne va pas se creuser le cerveau. En plus il est tard.
Tout le monde acquiesça, même Lily à la grande surprise de James, car celle ci n'aimait pas reporter au lendemain ce qu'elle pouvaient faire le jour même. Il cligna des yeux, surpris. D'où sortait-il cette expression ? Il ne se rappelait pas l'avoir entendue ne serait-ce qu'une seule fois pourtant. Il fronça les sourcils et secoua la tête. Peu importait comment il en avait pris connaissance, il la connaissait, c'était tout. Il reprit la parole :
 - Je pense qu'on peut sortir, Rusard doit être loin maintenant.
Les trois autres élèves étant fatigués, ils opinèrent de la tête et James se plaça devant la sortie de l'armoire.
Il ouvrit la porte. On se croirait tellement dans Narnia avoue :lol: En plus c'est la même histoire, ils vivent une histoire de ouf et tout (et puis ils deviennent adultes carrément) et puis quand ils sortent de l'armoire, c'est comme si rien s'était passé :lol:


Je tenais absolument à reprendre les mêmes phrases que dans le chapitre 2, lorsque les Maraudeurs et Lily arrivent en 1997 Ouais, la boucle est bouclée.
J'espère que ça vous a plu, et on se retrouve pour le dernier (argh) chapitre la semaine prochaine !! Bon, il reste encore le carnet de Remus, donc en 1977 Remus sera au courant de tout ça, et j'ai bon espoir qu'Harry découvre le carnet en rangeant ses affaires un jour. Nan mais je m'en remets toujours pas là, et je suis dégoutée qu'ils aient pas rencontré Harry, même si je sais que ça aurait pas respecté le bouquin. :lol: Nan en vrai j'aurais trop voulu savoir comment ça se serait passé, alors que là je reste avec un gros "Et si...?", c'est horrible :lol: T.T

Mille bisous !!!!
Gbay

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Gbay »

c’était tellement bieeeen!!!! :shock: ;) dernier chapitre demain :shock: .... c'est passé troop vite :( ;)
Cazolie

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Cazolie »

ARGH

(qui c'est qui n'est pas en retard ou presque ? C'est moi !)

Trop de tristesse dans ce chapitre T.T Les adieux avec Luna et Neville sont hyper tristes beuh. Enfin faut dire qu'ils ont été très présents pour les Maraudeurs - surtout Neville. James a brisé mon p'tit coeur bouhouhouhou

D'ailleurs le moment où ils savent pas s'ils doivent aller parler à Harry ou pas c'est trop mignon parce qu'ils se comprennent trop et tout j'aime trop Jily <3

Ah je te retiens pour le moment où Arthur parle du corps de Fred, tu veux notre mort ? (oui bon c'est la faute de l'autre JK là)
Au lendemain, tout le monde aura oublié qui étaient Lise et Raphaël Babberton, Sacha et Jérémy Sullivan : Tom le barman du Chaudron Baveur, les élèves, l'Ordre du Phénix ... Tout le monde.
Même le professeur McGonagall. Pourquoi garder en mémoire un souvenir d'élèves qui n'existaient chez personne d'autre ? Avec qui pourrait-elle partager ces souvenirs ?
C'était la meilleure solution.
Effacer les Babberton et les Sullivan de l'histoire des années 1997 et 1998.
Ce passage là est HORRIBLE ! C'est beaucoup trop triste ! Et nécessaire aussi mais aaaah

Quand le Trio arrive olalaaaaaa, merci pour cette scène <3 j'étais trop contente ! Même s'ils se sont pas parlés, c'était trop cool
- Il faudra me promettre de ne rien faire qui puisse changer l'avenir.
Un peu comme James, je me suis dit "Wtf ?"

J'ai trop aimé le moment sur le Chemin de Traverse, j'y avais jamais réfléchi mais c'est sûr que ça devait être ouf comme moment ! Souvent je me dis que j'aurai évidemment pas aimé connaître la 2GM mais la Libération, par contre, ça devait être qqch
Très loin ?
- Encore plus. Plus loin que tu ne puisses l'imaginer.
C'est pas du DW ça ? :lol:
Celui-ci lui fit un clin d’œil
Cette complicité aaaargh je suis en manque de Jily en ce moment (comment c'est absurde que MOI je dise ça ? Au cas où vous l'auriez pas remarqué, c'est pas trop la fête du Jily en ce moment chez moi :lol: )
Il est temps ... de se dire au revoir donc
Là on dirait la fin de Prof Layton 3 ET TU N AS PAS LE DROIT DE FAIRE CA
"- Hershel... il est temps... de se dire au revoir.
- Non... Non Claire je ne peux pas !
- Il le faut, Hershel ! Ce destin que nous avions... est perdu à jamais".
Nan mais attends je te mets le lien, il faut que tu vois ce moment, c'est affreux (en regardant la vidéo je m'aperçois que j'ai écrit n'importe quoi, ils se disent pas du tout ça :lol: :lol: Faut que j'arrête de citer des trucs de mémoire ahahah)
https://www.youtube.com/watch?v=XMueY2y1cC4

NNNOOOOON PAS LA MEMOIIIIIIIIRE
Bon en vrai j'en étais sûre
Mais ce moment est affreux argh
ET LE PIRE
C EST CA : "James retira vivement sa main de celle de Lily."
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH
Je suis d'accord avec le Flamby
Vous savez quoi ? Je propose qu'on y réfléchisse demain ! Aujourd'hui, c'est la rentrée, on ne va pas se creuser le cerveau. En plus il est tard.
C'est affreux. "Coucou, on vient de vivre a life time mais, hé, on s'en fout, y aura peut-être de la tarte à la mélasse demain au p'tit déj !"
Ca me rend toute chose.
Et demain ça va être pire
JE VAIS LIRE TON CHAPITRE DANS LA VOITURE ET PLEURER TOUTES LES LARMES DE MON CORPS ET MES PARENTS VONT PAS CAPTER CE QU ILS M ARRIVENT (oui, il fallait que ce soit en majuscules - je viens d'être interrompue dans mon commentaire par une amie qui m'a envoyé le lien de ce shooting à thème HP, est-ce que t'as vu ces photos ? J'en ai envoyé deux à Flammèche et du coup elle est passée pour une meuf trop cheloue en amphi ahahah) Bref. Où on étais-je ? (cette même amie vient de me dire qu'elle avait jamais vu de fanarts Jily du coup je viens de passer 10 min sur Pintereste lalala)
CETTE FIN EST HORRIBLE

Cordialement,
moi.

(A demain :mrgreen: Non en vrai je vais pas rire du tout parce que dernier chapitre quoi, mais que va-t-il advenir de ce forum après ?! Je serai la seule à poster régulièrement ? Mais what ?)
annabethfan

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Cazolie a écrit : (A demain :mrgreen: Non en vrai je vais pas rire du tout parce que dernier chapitre quoi, mais que va-t-il advenir de ce forum après ?! Je serai la seule à poster régulièrement ? Mais what ?)
Nan t'inquiète je m'engage à reposter à la rentrée des vacances dans deux semaines même si j'ai pas atteint mon objectif de dix chapitres d'avance, il est temps de revenir sur ce forum pardi :lol:
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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par Cazolie »

annabethfan a écrit :[quote="Cazolie]
(A demain :mrgreen: Non en vrai je vais pas rire du tout parce que dernier chapitre quoi, mais que va-t-il advenir de ce forum après ?! Je serai la seule à poster régulièrement ? Mais what ?)
Nan t'inquiète je m'engage à reposter à la rentrée des vacances dans deux semaines même si j'ai pas atteint mon objectif de dix chapitres d'avance, il est temps de revenir sur ce forum pardi :lol:[/quote][/quote]

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aleclave66

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par aleclave66 »

annabethfan a écrit :
Cazolie a écrit : (A demain :mrgreen: Non en vrai je vais pas rire du tout parce que dernier chapitre quoi, mais que va-t-il advenir de ce forum après ?! Je serai la seule à poster régulièrement ? Mais what ?)
Nan t'inquiète je m'engage à reposter à la rentrée des vacances dans deux semaines même si j'ai pas atteint mon objectif de dix chapitres d'avance, il est temps de revenir sur ce forum pardi :lol:
Anna mais c'est génial !!!!!!!!!!!!!!! Tu sais que je me retiens de sauter partout parce qu'il y a des gens chez moi ! !!!!!!!!!!!!! Mais intérieurement Ariane et Lizzie font la fête !!!!!!!!!!!!!!
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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hello !!

Bon bah ça y est, le dernier chapitre..! (enfin y aura l'épilogue mais bon) D'un côté j'étais pressée de vous le poster parce que j'avais hâte de lire vos avis, mais d'un autre ... c'est le dernier chapitre, ça va trop me manquer !
J'arrête de blablater, je vous laisse le chapitre et on se retrouve en bas !


Chapitre 60 :

1er septembre 1977, 20h48.

Lily enleva sa robe de sorcier et la plia en quatre. Elle entendit un froissement contre sa main, à travers le tissu. Elle fronça les sourcils et déplia sa robe. Elle fouilla dans sa poche et tomba sur une feuille pliée en deux. Perplexe, elle l'observa. Elle ne se souvenait pas l'avoir eue avec elle ou que quelqu'un la lui ai donnée.
Elle attrapa les coins de la feuille et l'ouvrit. Ses yeux rencontrèrent un dessin enfantin qui représentait une famille aux cheveux blonds, souriants. Il y avait des noms en dessous de chaque personnages. Lucy, Paul, Annie, Joana, Maddie, Oscar, Matthieu et Nathan. Les trois derniers personnages étaient tout petits.
Le souffle coupé, Lily s'assit sur son lit. Une phrase à l'écriture incertaine et ronde était inscrite : « Tu me manques Maddie. Tu pourras mettre ce dessin au-dessus de ton lit comme ça au moins, tu nous oublieras pas. Je t'aime. Ta petite sœur, Joana »
Une unique larme roula sur sa joue et Lily la toucha du bout des doigts, surprise. Pourquoi pleurait-elle ? Elle ne connaissait pas ce dessin. Ne connaissait pas ces personnes...
Elle tenta de se rappeler mais une barrière sembla l'en empêcher. Comme si quelque chose d'important lui échappait.
 - Lily ?
Lily leva la tête sur son amie Marlène McKinnon qui s'approcha immédiatement en voyant son visage bouleversé.
 - Que se passe-t-il ?
Son regard tomba sur le dessin.
 - À qui est-ce ?
Marlène s'assit à côté de Lily qui secoua la tête.
 - Je ne sais pas ..., bredouilla-t-elle.
 - Et ... Qui est dessus ? demanda Marlène d'une voix inquiète.
Lily plongea son visage dans ses mains en pleurant.
 - Je ne sais pas non plus ...

°°°
1er septembre 1977, 21h02.

 - Tiens, Cornedrue, regarde qui arrive.
James suivit le regard de Sirius et découvrit Lily Evans descendre les escaliers en compagnie de Marlène McKinnon. La rouquine avait les yeux rouges. Les deux amies allèrent s'asseoir autour d'une table où Marlène parla doucement à Lily. Fronçant les sourcils, James se leva et les rejoignit.
 - Ça va pas, Evans ?
Lily lui jeta un regard agacé et ne répondit pas.
 - Elle est un peu perturbée.
 - Marlène ! s'offusqua Lily. Ce ne sont pas ses affaires.
Marlène haussa les épaules et James demanda :
 - Qu'est-ce qui se passe ?
 - Une simple histoire de dessin, répondit Marlène sous le regard furieux de son amie. Montre-lui, Lily.
Lily croisa les bras et Marlène soupira, son accent écossais prenant des tonalités plus prononcées :
 - Il pourra peut-être t'aider.
Lily eut une exclamation dédaigneuse et James détourna le regard. D'habitude, les remarques sarcastiques de Lily ne le touchaient pas tant que ça, mais là, il sentit son cœur se fissurer.
Soudain, en croisant son regard, Lily sursauta en fronçant les sourcils. Puis elle secoua la tête et finit par sortir le dessin en question sous le regard surpris de Marlène. Lily tendit la feuille et James l'attrapa avec un léger sourire de remerciement.
Sourire qui disparut lorsqu'il croisa les yeux bleus d'une famille blonde et souriante.
Il tressaillit et lâcha la feuille qui tomba sur la table.
 - Potter ? appela Lily en se redressant.
James ne répondit pas, le regard fixé sur le dessin, sur la petite appelée Annie.
Il se laissa tomber sur une chaise à côté de Lily, les lèvres tremblantes.
Sans savoir pourquoi, il sentit ses yeux s'embuer.
 - Potter ? répéta Lily.
Étrangement, elle sut immédiatement qu'il ne jouait pas la comédie.
 - Je ... balbutia James. Je ne comprends pas ... Je me sens ... bizarre ...
Lily se rapprocha et James tourna son regard vers elle, un regard d'incompréhension.
 - J'ai ... J'ai l'impression de les avoir oubliés ...
C'était bien plus qu'une impression de déjà-vu. C'était comme s'il tentait d'attraper un souvenir mais qu'il lui échappait des doigts, comme de la brume.
 - Mais qui sont-ils ...? murmura James.

°°°
5 septembre 1977, 11h30.

En plongeant sa main dans sa poche, les doigts de Remus heurtèrent la reliure d'un carnet. Surpris, Remus sortit l'objet de sa cachette et le regarda. Il ne connaissait pas ce carnet, ne l'avait jamais vu. Peut-être, appartenait-il à un élève ? Il l'ouvrit afin de voir si un nom était inscrit dedans.


« Ce carnet appartient à Raphaël Babberton. Toute personne trouvant malencontreusement cet objet est prié de le ramener à son propriétaire.»
Remus fronça les sourcils, tourna une autre page et trouva :
« Ce carnet appartient à Remus John Lupin»
Remus referma brutalement le carnet. Ce n'était pas possible. Il n'avait jamais écrit ça, jamais.
S'il l'avait fait, il s'en rappellerait, non ?

°°°
14 février 1978, 15h25.

 - Le sortilège du Patronus est très difficile à maîtriser. Qui peut me dire en quoi consiste ce sortilège ?
À la grande surprise de tout le monde -et de lui-même-, Sirius leva la main et répondit parfaitement à la question du professeur.
Après avoir étudié la théorie, le professeur proposa à un élève d'essayer de lancer le sortilège devant les autres. Encore une fois, Sirius se proposa. Il ne savait pas ce qui lui prenait. Il n'avait pourtant jamais exercé ce sortilège.
Il se mît sur l'estrade et le professeur s'éloigna pour lui laisser le champ libre.
Sirius pensa à un souvenir joyeux -sa vie chez James, les Potter qui le considéraient comme leur fils et James comme son frère-, et prononça la formule « Spero Patronum ».
Et de sa baguette surgit un filet de lumière qui prit rapidement forme en un chien au poil hirsute. Il y eut des exclamations ébahies et le professeur applaudit à tout rompre, époustouflé. Le chien aboya en courant à travers la salle puis alla se positionner près de Sirius qui n'en revenait pas.
Lorsque le chien s'évanouit dans un nuage de brume, le professeur s'approcha.
 - Incroyable, monsieur Black, grandiose. Du ... Du premier coup, je n'avais jamais vu cela ... J'accorde cinquante points à Gryffondor.
Les rouge et or applaudirent avec des cris de joie et le professeur demanda :
 - Vous vous étiez peut-être entraîné chez vous ?
Les yeux de Sirius se perdirent dans le vide et répondit :
 - Non, jamais ...
Il releva la tête et reprit :
 - Pas que je m'en souvienne, en tout cas.

°°°
18 février 1978, 19h17.

Seul dans le dortoir, Remus fixait le carnet gris qui hantait ses pensées jours et nuits. Il n'avait jamais osé l'ouvrir. Il sentait qu'il ne devait pas le faire.
Et pourtant, il tendit une main tremblante sur le carnet et l'attrapa. Il avala sa salive et l'ouvrit à la première page.

« Ce carnet est destiné à une personne, et une seule. Toi. Toi, Remus John Lupin. Je sais que cela va te sembler étrange, complètement fou, mais tu dois me croire.
J'écris ces mots dans le futur, mais dans ton passé.
J'admets que c'est difficile à comprendre. Je t'en prie, ne referme pas ce carnet. Je te connais, -je me connais. Tu auras envie d'arrêter la lecture à certains moments, si ce n'est pas déjà fait.

Je ne sais pas par où commencer ... Peut-être, par te prouver que je suis bien Remus Lupin ? Tu dois te demander si ce n'est pas toi qui a écrit ces lignes sous le sortilège de l'Imperium ou quelque chose dans le genre. Mais ce n'est pas le cas.
J'écris ces mots en l'an 1998, le 14 janvier ...
»

Remus crispa ses mains sur le carnet. Il ferma les yeux et respira profondément.
C'était impossible. Comment avait-il pu être là-bas ?
À contrecœur, mais la curiosité prenant le dessus, il rouvrit le carnet et reprit sa lecture.

« Je sais que ça semble difficile à croire. Je vais commencer par te prouver que je suis bien toi.
Je m'appelle Remus John Lupin ...
»

Remus trembla de tout son corps en lisant toutes les informations que la main (sa main ?) avait écrite. Seul lui pouvait savoir tout cela. Pas même les Maraudeurs étaient au courant de toutes ces données.

« Maintenant que tu as compris que j'étais bien toi (même si tu ne l'as peut-être pas accepté), je dois te convaincre que je ne subis pas un sortilège d'Imperium.
Tourne la page.
 »

Remus pinça le coin de la page et la tourna. Sur toute la page suivante, était plié et collé un bout de papier journal. Il le déplia et découvrit qu'il s'agissait de la première page de la Gazette du Sorcier.
Un gros titre s'étalait sur le devant : « LA COMMISSION D'ENREGISTREMENT DES NÉS-MOLDU CHOISIT LA SÉVÉRITÉ ». En dessous, un texte accompagnait le titre : « Tous les Nés-Moldu ne s'étant pas présentés à la Commission d'enregistrement se verront être jugés avec un maximum de sévérité. Leur absence au dernier appel est considéré comme étant une volonté de s'opposer au régime et chaque opposant mérite d'être puni. »

Et même si Remus ne comprenait pas pourquoi ces menaces étaient écrites sur le journal, ce fut la date qui l'interpella. Son cœur rata un battement lorsqu'il lu « 13 janvier 1998 ».

°°°
19 mars 1978, 12h24.

Remus ne pouvait pas poser ses yeux sur James et Lily. Il avait continué la lecture du carnet et avait fini par accepter l'idée du voyage temporel. « Tu ne t'en souviens pas, mais tu as fait un voyage dans le temps. Le 1er septembre 1977, tu as voyagé à travers le temps en compagnie de Lily, James et Sirius. Vous êtes arrivés un 31 août 1997. Pour le retour, je ne sais pas quand nous allons repartir. Dans plusieurs mois peut-être, plusieurs années ? Quoiqu'il en soit, si tu lis ces lignes, c'est que tu es revenu sain et sauf et à la bonne époque (j'espère). Depuis, ta vie se déroule normalement, excepté une chose : tu as l'impression d'avoir oublié un événement important. Ton voyage temporel. »
Chaque soir, Remus avait continué sa lecture, avide d'en savoir plus sur le futur. Jusqu'à un certain moment. Son lui de passé l'avait prévenu :
« Je trouve évident que le professeur McGonagall nous efface la mémoire avant de partir. Elle le fera sûrement. Mais je ne supporte pas l'idée de tout oublier. Avec tout ce que nous avons appris ... Alors j'ai commencé à écrire ces souvenirs.
Je sais que je ne devrais pas. Mais je sens que c'est trop tard, je ne peux pas m'arrêter.
Alors je t'en conjure : quoi que je dise, tu dois faire en sorte de ne pas changer le cours du temps. Même si tu en as terriblement envie. C'est essentiel.
 »

James et Lily avaient commencé à sortir ensemble une semaine plus tôt. D'après Marlène, tout avait débuté avec une histoire de dessin.
Dans le carnet, son double avait prédit que James et Lily allaient se marier. Il avait prédit bien d'autres choses également sur le futur du couple et Remus avait refusé de voir la vérité en face. Seulement, quand James avait annoncé que Lily et lui sortaient enfin ensemble, Remus s'était efforcé de les féliciter. Puis, la nuit, il avait craqué et avait pleuré jusqu'à l'aube.

°°°
26 mars 1978, 14h25.

À présent, c'était Peter que Remus ne voulait pas voir. Quand il avait appris ce que son ami prévoyait de faire, il avait cru qu'il allait lui tordre le cou. Lui qui était de nature calme, il avait perdu le contrôle de lui-même et avait fracassé le dortoir. Sirius et James avaient bien essayé de lui demander ce qu'il avait, mais Remus n'avait laissé échapper aucune information.
Pour l'instant, il arrivait à garder le secret. Mais il aimerait tellement que quelqu'un sache également, juste pour partager ce fardeau qui pesait sur ses épaules. De temps en temps, il lui arrivait de crier sur le journal, de hurler sur le Remus Lupin qui avait écrit tout cela. Mais il se rendait ensuite compte que c'était lui qui avait fait cette erreur et qu'il avait simplement oublié.
Et il s'en voulait atrocement.

°°°
3 février 1981, 22h36.

Remus était allongé dans son canapé, une barbe de quatre jours lui mangeant le visage.
Il repensait à ses amis. En dehors des missions de l'Ordre, il devait bien avouer qu'il ne leur avait jamais rendu visite, et inversement. Au QG de l'Ordre, les seuls sourires qu'il recevait de ses amis étaient des souries gênés et furtifs. Remus parlait de moins en moins souvent à Lily. James et Sirius riaient moins souvent avec lui.
Quant à Peter, Remus faisait tout pour l'éviter et se montrait distant. Peter était pourtant le seul à lui montrer de la sympathie lorsque les autres n'étaient pas là. Il devait trouver cela grisant d'être l'espion mais qu'un autre soit soupçonné.
Car Remus avait bien deviné pourquoi ses amis l'évitaient.
Remus Lupin, l'espion.
« James, Sirius et Lily ont pensé que j'étais le traître. Je n'ai jamais su pourquoi. Peut-être que c'est toi qui le découvriras. »
Et Remus avait effectivement deviné. Ce n'était pas sa lycanthropie qui avait allumé les soupçons, non. C'était tout simplement sa faute. En connaissant la vérité sur le futur, Remus s'était éloigné de ses amis. Dès que l'année 1981 s'était affichée sur le calendrier de l'Ordre, Remus s'était montré plus mesuré en présence de James et Lily. Comment pouvait-il rire, plaisanter avec eux, alors qu'il les laissait se rendre à la mort ? Alors qu'il envoyait Sirius à Azkaban ?
Le 31 octobre 1981 approchait à grands pas. Et plus il approchait, plus il avait envie de dénoncer Peter, plus il avait envie de tout révéler à Lily et James.
Et pourtant il ne fit rien. L'ordre de son double résonnait dans sa tête « Tu ne dois pas changer le cours du temps ».
Ainsi, pour ses meilleurs amis, il était un espion, un traître. Il ne pouvait pas les blâmer. Qu'aurait-il fait à leur place ?
Après tout, au fond, il était effectivement une sorte de traître en taisant la vérité ...

°°°
22 mars 1981, 11h13.

Remus marchait dans le charmant village de Lacock. Ici, il n'avait aucune chance de croiser un membre de l'Ordre, il avait vérifié sur le tableau des missions.
Il avait l'impression de remonter le temps avec ces vieilles maisons de pierres et de bois qui dataient du XIX ème siècle.
Le village était calme et reposant.
Il était aujourd'hui en permission. Pas de mission, pas même une patrouille ne lui avait été donnée. Cela n'arrivait jamais, mais a priori, Maugrey en était également venu à douter de lui.
Au cours du mois, Remus était devenu encore plus distant avec ses amis. Quant à Peter, n'en parlons pas. C'était à peine s'il lui adressait la parole.
Peter ne discutait avec lui que lorsqu'ils étaient seuls. Il ne le craignait pas, puisque évidemment, il connaissait l'identité du véritable traître.
En revanche, quand James, Lily ou Sirius étaient présents, Peter suivait l'exemple de ses amis, et ne prononçait plus un mot.
Cela avait mené Remus à fixer Peter d'un regard haineux. Et cela n'avait fait que renforcer les soupçons de ses amis. Un jour, Remus avait surpris une conversation entre ses amis. Sans lui.
 - Si nos ... doutes se révèlent être vrais, disait difficilement James, il faudra te mettre en sécurité, Peter.
Remus s'était plaqué contre le mur pour écouter.
 - Nous ne pouvons pas risquer que ... Remus tente de t'arracher des informations ...
 - Tout de même ..., murmurait Lily. Nous parlons de Remus ... Jamais il ne ferait ça ...
Merci Lily, mais c'est une cause perdue d'avance, pensa tristement Remus.
 - Mais tu as vu comment il me fixe lors des repas ? couina Peter. On dirait qu'il veut me tuer !
Lily ne répondit pas. Sirius finit par prendre la parole :
 - Ce ne sont que des précautions. Pour l'instant, tout le monde, -y compris Remus-, pensent que c'est moi le Gardien du Secret. Peter ne risque rien tant que les gens croient que je suis le Gardien.
Remus s'était senti très mal. Il avait rejoint en titubant la bibliothèque du QG où il s'était effondré en pleurs.
Savoir que ses propres meilleurs amis parlaient dans son dos étaient suffisamment atroce sans que ce traître de Peter en rajoute en les embobinant.
De temps en temps, quand Remus surgissait dans la même pièce que ses amis, ceux-ci s'arrêtaient immédiatement de parler en se lançant des regards gênés.
Lors des nuits de pleines lunes, il arrivait à Remus de se retrouver seul. Ses amis avaient toujours quelque chose à faire. Et lorsque, par chance, Sirius, James ou Peter était libre, l'Animagus n'était présent que pour contrôler le loup. Pas pour s'amuser comme à Poudlard.

Jamais il ne s'était autant haï pour avoir écrit le futur dans un misérable carnet. Ce carnet maudit. Un jour, il avait failli le brûler. Il s'était arrêté à temps.
Chaque nuit était un enfer qui le maintenait éveillé. Pour ses amis, son visage fatigué et étiré était signe de culpabilité et de peur de se faire découvrir. Celui de Peter, lui, montrait son anxiété et sa peur de se faire torturer pour quelques informations.
Dernièrement, Remus avait lu le carnet où son double parlait d'une certaine Astrid. Apparemment, elle lui avait été chère à son cœur. Lui ne s'en souvenait pas. Il ne se souvenait de rien.
Remus sortit de ses pensées sombres en entendant des hurlements au loin. Il leva la tête et vit avec horreur le toit d'une maison brûler, les flammes dansant vers le ciel.
Comme beaucoup d'autres habitants, il se rua vers la maison qui subissait les assauts des flammes dévorantes.
Une file de villageois se passait des sceaux d'eau pour tenter d'éteindre les flammes. Un homme appelait les pompiers, mais Remus doutait qu'ils arrivent à temps. Le village était loin des villes et étant donné que la maison était en bois, elle serait réduite en cendres avant l'arrivée des secours.
Remus ne pouvait pas utiliser sa magie devant tant de moldus.
Soudain, un cri déchirant lui perça les oreille. Une femme était emmenée plus loin par des villageois avec un homme qui devait être son mari.
 - Mon bébé est à l'intérieur ! hurlait-elle. Je peux aller le chercher, pitié, laissez-moi y aller !
Remus aperçut une baguette magique dans sa poche de pantalon et en déduisit qu'elle était une sorcière. D'où sa capacité à aller chercher son enfant. Mais les villageois ne connaissaient pas sa nature et l'empêchaient d'aller plus loin. Le mari également était retenu.
Remus hésita. Il devrait appeler les sorciers l'Ordre. Mais viendraient-ils ? Ils penseraient sûrement à un piège.
Remus se rua sur le couple et la femme tourna des yeux exorbités sur lui.
 - Ma fille ! Ma fille est à l'intérieur ! À l'étage !
 - Je m'en occupe, ne vous inquiétez pas, fit doucement Remus.
Un villageois l'interpella :
 - Vous n'y pensez pas ? Vous allez brûler vif !
Remus ne l'écouta pas et courut vers l'entrée. Il ouvrit la porte d'un coup de pied, plaqua le tissu de sa chemise sur son nez et traversa la pièce, courbé.
Les flammes venaient de l'étage et commençaient à descendre au rez-de-chaussée par l'escalier. Remus lança un aguamenti sur les marches et enjamba le trou que le feu avait creusé.
À travers le grondement des flammes, Remus distingua les pleurs d'un enfant. Il se dirigea au son, les yeux piquant à cause de la fumée. Il déboucha dans une petite pièce remplie de nuages noirs.
Un berceau était placé au centre et dedans, une petite fille brune gigotait en suffoquant. Remus retira sa veste, la mouilla avec un sortilège, et enveloppa la fillette dedans. Puis il la porta contre son torse et fit demi-tour.
Dans le couloir de bois qui menait à l'escalier, les flammes avaient pris du volume.
Remus avança d'un pas, et soudain, dans un craquement sonore, une partie du plancher s'effondra sous son poids.
Remus poussa un cri de terreur et se rattrapa à la rambarde qui jouxtait l'escalier. La petite fille toujours dans les bras, la baguette tenue du bout des doigts, Remus peinait à s'accrocher.
En bas, les flammes grondaient, prêtes à l'avaler lui et la petite.
Pendant un bref instant de folie, il se demanda s'il ne ferait pas mieux de lâcher prise. Tous ses amis lui avaient tourné le dos, personne ne lui faisait confiance, et ce foutu carnet lui bousillait l'existence.
Pourtant, ce ne fut pas l'ordre de son double qui le força à se battre, mais les pleurs de la petite fille.
En poussant un cri de douleur et de détermination mêlés, il ramena la fillette sur le plancher pour avoir les mains libres et se hissa ensuite lui-même. Il roula sur la plancher et se releva directement en attrapant la petite fille. Cette fois, il fit très attention à l'endroit où il mettait les pieds. L'escalier avait encore perdu un morceau et Remus dut sauter pour atteindre l'autre partie des marches. Il atterrit sur une arête d'une marche et sentit sa cheville partir sur le côté dans un craquement sinistre. Il laissa échapper un cri de douleur et s'effondra contre le mur. Il sentit sa vision se troubler par la souffrance mais il s'efforça de rester conscient. Il s'évanouirait plus tard s'il le fallait. Il se remit sur ses pieds, ignorant la décharge électrique qui remonta sur toute sa jambe et avança. Il lança un autre aguamenti pour tracer un chemin jusqu'à la porte. Il se traîna jusqu'à l'entrée, toussant, s'arrachant les poumons. Quand il fut à l'air libre, la lumière l'éblouît un instant.
Les villageois grouillaient autour de la maison, et Remus entendit une sirène retentir au loin.
Il fit quelques pas à l'écart de la maison et aussitôt, un cri strident se fit entendre. C'était la mère de la petite qui se ruait sur Remus. Elle lui arracha sa fille des bras tandis que le père venait aider Remus à marcher.
Le jeune sorcier s'effondra au sol, le monde tanguant autour de lui pendant que les pompiers arrivaient. Un des secouristes vînt l'examiner, lui posa une attelle à la cheville et dit :
 - Tu vas tenir bon un instant ? Reste-là.
Et le pompier s'éloigna pour aider ses collègues à éteindre le feu.
Remus se leva, faisant fi de l'ordre du pompier lorsque soudain, un couple lui tomba dessus. La femme, qui se trouvait être la mère de la petite qu'il avait sauvée, se jeta à son cou en pleurant. Remus vit le bébé dans les bras de son père. Il croisa le regard bleu de la fillette et ressentit une étrange impression.
 - Vous l'avez sauvée, sanglota la mère en s'écartant, vous avez sauvé notre fille !
 - Nous vous serons éternellement reconnaissants, ajouta le père, ému. Nous avons une dette envers vous. Astrid saura que vous lui avez sauvé la vie.
La mère approuva, les larmes aux yeux. Remus resta immobile en fixant la fillette brune aux yeux bleus. Pourquoi est-ce que ladite Astrid le rendait aussi ... étrange ? Nauséeux ? Coupable ?
Un pompier arriva derrière.
 - Monsieur et madame Ravenfade ?
Le couple se retourna.
 - Veuillez venir avec nous. Nous allons procéder à un examen.
Le père et la mère jetèrent un dernier regard reconnaissant à Remus et partirent. La petite Astrid le fixa derrière l'épaule de son père.
Remus sentit les larmes lui venir aux yeux, sans savoir pourquoi.
Remus se sentit dériver. Il transplana en direction du QG de l'Ordre.
Là-bas, Lily le vit arriver, une attelle à la cheville, le visage recouvert de suie.
 - Remus ! Que s'est-il passé ?
Plusieurs sorciers, tous rentrés de mission, apparurent, alertés par le cri de Lily. Tous fixèrent en silence Remus qui passa devant eux sans un mot, en boitant.
Il était triste. Non, il avait mal. Mal au cœur. Mais pourquoi ?

°°°
31 octobre 1981, 20h42.

Remus était resté dans son salon toute la journée, à rien faire. Toutes les minutes, il avait regardé l'horloge égrener le temps.
Toutes les secondes il s'était insulté de lâche, de traître. Il s'était considéré avec dégoût, avec honte. Pendant des années, il avait su ce qui attendait James, Lily et Sirius. Il le savait. Et pourtant, il était là, à attendre que la soirée tragique s'achève.
Il regarda l'horloge. 20 heures 44. Il pouvait encore y aller, les prévenir ...
Il songea à ses amis, excepté Peter, qui ne savaient pas ce qui allait se passer. Peut-être, étaient-ils en train de rire, de s'amuser ? Peut-être que Lily et James jouaient avec Harry avant d'aller se coucher ?
Harry ... Remus ne l'avait pas vu depuis des mois. D'après le carnet, il devrait attendre 1993 pour revoir son visage. « Tu verras, il ressemble tellement à son père ... Mais il a les yeux de sa mère, de Lily ... »
Remus regarda l'horloge. Il était 20 heures 46. Il ne savait pas quand la tragédie allait avoir lieu. Il s'était rongé les ongles toute la journée. Il était sorti plusieurs fois dans l'intention de prévenir ses amis, mais s'était ravisé au dernier moment.
« Ne t'avise pas de changer le futur. »
Il se leva du canapé et ouvrit un tiroir. Il farfouilla dedans et prit lentement un cadre. À l'intérieur, une photo les représentaient. Lui, puis Sirius qui ébouriffait les cheveux de James. À côté, Peter, encore un innocent, riait aux éclats. Le Remus de la photo observait ses amis avec amusement et affection.
Remus alla se rasseoir sur le canapé en fixant la photo. Ils étaient en septième année à ce moment là. C'était Lily qui avait pris la photo. Il s'en souvenait comme si la scène avait eu lieu la veille ...

Et puis, soudain, ses oreilles se mirent à siffler, et ses mains à trembler.
Il lâcha la photo qui tomba au sol. Son cœur manqua un battement et Remus eut du mal à respirer.
Il hoqueta, se plia en deux de douleur.
Il sentit une part de son cœur s'arracher et il lâcha un sanglot déchirant. Il s'effondra sur le côté, la douleur le transperçant de part en part.
Les larmes dévalèrent sur ses joues et Remus ne sut pas en cet instant qu'il allait pleurer ses meilleurs amis toute la nuit et bien plus longtemps après.
L'horloge affichait 20 heures 49. Sur le cadre de la photo, une fissure traversait le verre.
Une fissure qui traversait James et son rire.

°°°
Les jours qui suivirent la mort de James et Lily furent des jours de fêtes partout dans le monde entier. Mais pas pour Remus. Ni pour Sirius.

°°°
1er novembre 1981, 9h12.

Sirius était dans une rage et dans une haine au-delà de l'imagination. Peter ... Ce sale traître ... Ce sale rat, ce lâche ...
Et dire qu'ils avaient tous pensé que c'était Remus le traître … Remus. Comment avaient-ils pu y songer ? Comment cela avait-il pu leur traverser l'esprit ? Remus avait toujours été fidèle, loyal. Alors pourquoi ces soupçons ? Pas pour sa lycanthropie, c'était certain.
À vrai dire, Sirius et ses amis avaient commencé à douter de Remus lorsque celui-ci s'était mis à les éviter. James avait d'abord pensé à une mauvaise passe que leur ami passait. Mais cela avait duré plusieurs mois. C'était trop.
Puis les regards haineux sur Peter étaient apparus et cela avait renforcé (ou confirmé ?) leurs doutes.
Et Sirius, James et Lily avaient rejeté leur ami.
Sirius se dégoûtait pour ce qu'il avait fait. Comment quelques misérables mois avaient pu briser une amitié vieille de presque dix ans ? Les Maraudeurs avaient fait les quatre cent coups ensemble. Ils étaient soudés comme les doigts de la main. Et pourtant ...
Désormais, Sirius comprenait pourquoi Remus ne leur avait quasiment plus adressé la parole. Il avait vite deviné que les soupçons étaient portés sur lui. Cela avait dû le briser. Sirius n'en revenait pas de ce qu'il avait fait. Remus avait besoin d'une seule chose au monde, sans laquelle il était perdu, malade. Des amis. Et Sirius, James et Lily n'avaient pas été des amis durant cette période. Du moins, c'était le cas de James et lui. Lily, elle, avait continué à hésiter. Elle était rapidement devenue amie avec Remus à Poudlard et trouvait incompréhensible qu'il puisse être un traître. Comme toujours, elle avait eu raison. Mais jamais James, ni Sirius ne l'avait écoutée. Cela aurait pu les sauver. Ils auraient pu remarquer que Peter semblait bien trop heureux de l'éloignement de Remus. Qu'il était souvent absent les soirs.
Mais c'était trop tard.

Si seulement il pouvait envoyer à Azkaban ce sale traître qu'était Peter Pettigrow ... Mais c'était impossible.
Tout simplement parce que Sirius était considéré par tout le monde comme étant le Gardien du Secret des Potter. L'ex-gardien.
Remus avait été soupçonné de trahison, alors qu'il était innocent.
Sirius était accusé de trahison, alors qu'il était également innocent.
S'il ne pouvait pas l'envoyer à Azkaban, alors il le tuerait de ses propres mains. Après tout, il était accusé de meurtre contre les Potter, et de trahison. S'il fallait qu'il soit envoyé en prison pour un assassinat, autant qu'il assassine vraiment.
Sirius prit sa baguette et sortit en plein Londres. Les moldus observaient d'un air méfiant les sorciers faire la fête sur les trottoirs. En passant devant une boulangerie, Sirius vit le professeur Flitwick serrer la main d'un gros moldu à la moustache foisonnante. Sirius reconnut avec stupeur Vernon Dursley qu'il avait vu très brièvement en compagnie de James et Lily. Il baissa la tête pour éviter que le professeur ne le remarque et passa son chemin.
Bien des rues plus loin, alors qu'il n'espérait même plus tomber sur Pettigrow, il vit une tête blonde se hâter sur le trottoir. Sirius retroussa les lèvres. Il aurait reconnu son meilleur ami entre mille. Il y avait moins de moldus et de sorciers dans cette rue.
Il rejoignit l'autre trottoir en traversant la route, ses yeux fixés sur son but ultime.
Arrivé à une dizaine de mètres, il beugla :
 - PETER !
Peter Pettigrow se retourna avec un regard terrifié. Il croisa les yeux gris vengeurs de Sirius et perdit de ses couleurs.
Sirius s'approcha de plusieurs pas. Les moldus se détournaient avec crainte. Sirius vit un Patronus filer dans les airs mais n'en tînt pas compte. Toute sa concentration était focalisée sur le traître.
 - Tu savais que je finirais pas te trouver, Peter !
Il y avait des témoins autour, mais Sirius n'en n'avait cure.
Et puis soudain, Peter, après un regard dans son dos, lança d'un ton qu'il se voulait accablé :
 - Lily et James ! Comment as-tu pu faire ça, Sirius ?
Sirius fut tellement abasourdi qu'il ne réagit pas tout de suite. Puis Peter tira sa baguette et Sirius pointa la sienne dans le but de le stupéfixer en tout premier lieu. Son sortilège jaillit en même temps que Peter murmurait « Bombardum » en visant le trottoir dans son dos.
Tout se passa au ralenti. Alors que le sortilège de Sirius allait heurter Peter, celui-ci se coupa le doigt et cria de douleur. Puis il se transforma en rat et disparut dans les égouts. Au même instant, l'explosion retentit, des corps volèrent, les Aurors surgirent ...
Sirius n'arrivait pas à le croire. Comment avait-il pu ...? Comment Pettigrow avait-il osé ...?
Il n'avait même pas réussi à le tuer. Il avait échoué à venger ses meilleurs amis, son frère.
Il éclata de rire. D'un rire cynique et amer. D'un rire de fou.
Il sentit à peine les mains brutales d'un Auror le jeter à terre. Il entendit à peine une voix énoncer :
 - Sirius Orion Black, vous êtes arrêté pour haute trahison, pour les meurtres de James Potter, Lily Potter, Peter Pettigrow et plusieurs moldus, ainsi que pour appartenance au groupe de sorciers se faisant appeler Mangemorts.
Il y eut un silence, puis :
 - Aucune audience ne vous sera réservée. Ce sera un allé simple à Azkaban pour vous.

°°°
1er novembre 1981, 10h21.

La douleur. Le chagrin.
Puis le vide.
Remus ne ressentait plus rien.
Sirius avait été envoyé à Azkaban sans procès. Peter s'était enfui. C'était fini. Les Maraudeurs étaient finis.
C'était trop dur. Être le dernier ...
Sur sa table de chevet se trouvait deux objets. Le cadre photo et le carnet. Remus prit ce dernier et lut à l'endroit où il s'était arrêté.

« Je sais que c'est difficile. Je sais que les prochaines années vont être douloureuses. Mais tu reverras Sirius. Justice sera faite.
Tiens bon, je t'en prie.
 »

 - Comment oses-tu me dire tout ça ? cracha Remus oubliant que ces mots avaient été écrits par lui-même. Comment oses-tu parler de choses que tu n'as pas encore vécu ? COMMENT OSES-TU ? TU NE SAIS PAS CE QUE JE VIS !
Il lança le carnet à travers sa chambre en hurlant de rage. Il s'effondra sur son lit et enfouit son visage dans ses mains.
Il ne voyait plus qu'une solution à tout cela.
Remus se leva, prit un morceau de parchemin et écrivit de sa plume :
« Ne lis plus jamais ce carnet. Mieux vaut oublier ce qui est écrit, crois-moi. Remus. »
Il colla le papier sur le carnet avec une moue de haine. La couverture du carnet semblait le narguer. Maudit soit-il ...
Il le rangea ensuite tout au fond de son tiroir de table de chevet et attrapa sa baguette.
Il connaissait simplement la théorie, mais cela ne devait pas être si compliqué à lancer.
Il avait juste à s'enlever les souvenirs qu'il ne pouvait plus supporter. Les souvenirs de trop. Son double ne lui avait pas précisé qu'il n'avait pas le droit d'oublier.
Et puis de toute façon, son double, c'était lui. Et il faisait ce qu'il voulait.
 - Oubliettes ...

°°°
1er novembre 1981, 10h30.

Remus se releva en grimaçant. Il était tombé au sol. Il avait dû avoir un vertige ou quelque chose du genre. Il s'assit un moment avant que ses yeux ne tombent sur la Gazette du Sorcier qui reposait sur son lit.
À la première page, Sirius Black hurlait silencieusement à l'appareil photo. Les gros titres affichaient « SIRIUS BLACK CAPTURÉ » - « PETER PETTIGROW ASSASSINÉ PAR BLACK. » - « PETTIGROW REÇOIT L'ORDRE DE MERLIN PREMIÈRE CLASSE ».
Remus baissa la tête. Pauvre Peter ... Comment Sirius avait-il pu trahir Lily et James ...? Comment avait-il pu vendre son frère à Voldemort ?
Et dire qu'il avait été de ceux qui pensaient que Remus était le traître ... Forcément, il n'allait pas s'accuser lui-même. Mais il avait réussi à rouler James, Lily et Peter dans la farine. Qu'avait-il utilisé comme preuve ? Sa lycanthropie ? Cela ne l'étonnerait pas. Si Sirius était capable de tuer trois de ses meilleurs amis, alors il n'aurait aucun mal à jouer le Sang-Pur parfait.

°°°
24 juillet 1994, 17h54.

« Ne lis plus jamais ce carnet. Mieux vaut oublier ce qui est écrit, crois-moi. Remus »

Remus avait découvert ce carnet pour la première fois dans un vieux tiroir de table de chevet. Il était retourné dans son ancien logement lorsqu'il avait eu assez d'argent pour payer le loyer. Son poste de professeur lui avait permis de recevoir une paie assez conséquente. Il soupçonnait même Dumbledore de lui avoir fait une augmentation.
Personne n'était venu vivre ici depuis son propre départ et rien n'avait changé. Il y avait juste une épaisse couche de poussière sur le sol et l'endroit avait tout d'un lieu abandonné.
Étrangement, Remus n'avait jamais remarqué ce carnet au moment du déménagement. À vrai dire, il ne pensait même pas être en possession de cet objet.
« Ne lis plus jamais ce carnet ». Qu'est-ce qui était si terrible à l'intérieur ? Et pourquoi était-ci signé par son nom ?
Il savait bien qu'il devrait suivre le conseil écrit, mais Remus était bien trop curieux pour obéir.
Il arracha le papier collé, ouvrit le carnet et commença sa lecture.

°°°
18 juin 1996, 18h12.

 - Sirius ! grondait Maugrey de sa voix grave. Ne discute pas, tu restes ici !
 - C'est hors de question ! vociféra Sirius en faisant les cent pas. Mon filleul et coincé là-bas face à des Mangemorts, je ne l'abandonnerai pas !
Remus observait la confrontation en compagnie de Tonks et de quelques autres membres de l'Ordre du Phénix. Sirius tentait de convaincre Maugrey qu'il pouvait se rendre au Ministère pour sauver Harry et ses amis.
 - Nous nous occuperons de tout Sirius. Tu n'as pas besoin de venir au risque de te faire capturer pas les membres du Ministère.
 - Non ! refusa Sirius. Quel sorte de parrain serais-je si je reste ici à attendre que quelqu'un aille sauver mon filleul ? À la mort de James et Lily, j'ai juré de protéger Harry comme s'il était mon fils. Et c'est ce que je vais faire !
 - Sirius ...
 - Et tu sais très bien que si vous partez sans moi, je trouverais toujours un moyen de vous rejoindre, argumenta Sirius avec un sourire satisfait. Tu n'as pas le choix. Je viens avec vous.
Remus baissa les yeux en voyant Maugrey céder. Il avait espéré que l'Auror soit plus combattif mais leur temps était compté et Maugrey avait finalement baissé les bras.
Sirius avait remporté la bataille. Mais il ne gagnerait pas la suivante.
Il croisa le regard de Tonks qui lui fit un sourire réconfortant. Il savait que la jeune Métamorphomage avait des sentiments pour lui. Mais comment pouvait-il les lui rendre alors qu'il était lycanthrope ? Alors qu'il envoyait son cousin à la mort ? Alors que chaque jour, il lisait ses écrits du passé à propos de ce qu'il ressentait pour Astrid ?

Remus élimina son adversaire d'un mouvement fluide de sa baguette.
 - Allons Bella ! C'est tout ce que tu peux faire ?
Remus se retourna et aperçut Sirius éclater de rire. Puis il vit Bellatrix lui lancer un sortilège de stupéfixion qui heurta son meilleur ami de plein fouet. Sirius perdit son sourire et, lentement, comme au ralenti, tomba en arrière, aspiré par l'arche qui l'avala en silence.
Remus resta figé un moment avant de réaliser que son meilleur ami était parti. À jamais.
Il avait été au courant bien sûr. Le carnet avait été présent pour lui rappeler qu'il allait finir sans les Maraudeurs. Mais le voir était autre chose. C'était plus douloureux. Plus réaliste. Voir, c'était croire. Dire que Remus avait espéré que le carnet ait révélé des mensonges était un euphémisme. Depuis qu'il l'avait découvert, il passait ses soirées à prier pour la survie de son ami.
Mais encore une fois, le carnet avait été implacable.
La seule chose, en l'occurrence ici une personne, qui le fit réagir était Harry qui avait décidé de partir rattraper Sirius à travers l'arche. Remus pouvait également voir le rideau transparent, contrairement à d'autres qui n'avait jamais vu quelqu'un mourir sous leurs yeux.
Il se rua sur Harry et l'attrapa à bras le corps, l'empêchant d'aller se tuer dans l'arche. Remus ne savait pas ce qu'il y avait là-dedans, mais si le rideau ne pouvait être remarqué que par des personnes ayant vu quelqu'un mourir, alors mieux valait ne pas s'en approcher.
Les hurlements de Harry étaient déchirants, atroces. Remus en avait envie de pleurer. Il se força à déclarer la vérité à Harry.
 - Tu ne peux plus rien faire ! Il est mort, Harry, c'est fini pour lui !
Les cris de Harry se transformèrent en hoquets douloureux. Lorsque le jeune homme aperçut Bellatrix s'enfuir plus loin, Remus ne put le retenir. Il le laissa poursuivre l'assassin de son parrain tandis qu'il plongeait son regard dans le rideau qui avait aspiré son meilleur ami.
Et voilà qu'il était le dernier des Maraudeurs. Comme l'avait prédit le carnet.

°°°
12 octobre 1996, 2h31.

Remus était assis face à son bureau. Posé à plat, le carnet, ouvert, qu'il avait écrit des années plus tôt, attendait son verdict.
Remus croisa les mains. Ce journal lui avait causé beaucoup de douleurs. Il lui avait apporté des vérités qu'il n'avait pas été capable de supporter. La preuve en était dans le sortilège d'oubli qu'il s'était sûrement lancé à un moment dans sa vie. Il avait forcément tenté d'effacer plusieurs souvenirs trop douloureux.
Cependant, ce journal lui avait montré la vérité à propos de la trahison de Peter et l'innocence de Sirius. S'il ne s'était pas lancé un Oubliette, il aurait su que Sirius était resté fidèle à James et Lily toute sa vie. Bien sûr, il n'aurait rien pu changer, mais connaître l'innocence de son meilleur ami aurait pu lui permettre d'être plus serein. Quant à Peter ... Cela lui aurait évité d'avoir pitié pour un assassin qui avait réussi à s'attirer la compassion d'une communauté tout entière pour avoir fui comme un lâche.
Mais le carnet lui interdisait également de vivre. Chaque jour, à chaque action qu'il faisait, il ne pouvait s'empêcher de se demander : « Et si cela changeait le futur ? » Comment pouvait-il savoir ce qui lui était permis de faire ? Tout ce qu'il y avait dans ce carnet, c'était des interdits.
Il avait pris sa décision. Après plusieurs années, il avait décidé de refermer à jamais ce carnet.
Peut-être qu'un jour, il ne pourrait se retenir de l'ouvrir à nouveau. Ce jour-là, il serait prêt pour continuer sa lecture.
Remus leva une main pâle qui attrapa la partie gauche du carnet ouvert et la rabattit.
Il referma lentement le journal, avalant son écriture ronde, tout comme s'achève doucement une histoire.



Et voilà, c'est fini !
J'espère tout d'abord que ce chapitre vous a plu, même si c'était pas la grande joie !

Comme je n'ai aucune personnalité, je vais copier (pas bien) certains auteurs (genre Anna) et poser une série de questions sur vos impressions ! Vous y répondez ou pas, comme vous le souhaitez ! :D

1/ Quel est votre personnage préféré de cette fanfiction (que ce soit un perso de JKR ou non), celui qui vous a le plus marqué ?

2/ Quelle scène (ou chapitre !) avez-vous préféré et moins aimé ?

3/ Si jamais, il me vient l'envie (et le temps) d'écrire une autre fanfiction sur HP, que souhaiteriez-vous ? Oui, cette question peut recevoir un "je sais pas" en réponse étant donnée que je suis trèèès vague ! Mais attention ! Pour l'instant, je n'ai pas prévu d'écrire une nouvelle fanfiction/histoire etc !

4/ Critiques négatives sur toute la fic (genre n'importe quoi, les persos, le scènes, ce qui aurait pu être amélioré, etc)

5/ Avis général (écriture etc)

7/ Ce qui vous vient à l'esprit



J'aimerais ensuite vous remercier du fond du cœur pour votre soutien continuel, pour vos critique constructives qui m'ont faite avancer. Franchement, sans vous, je doute que j'aurais continué, je serais jamais allée aussi loin ! J'ai écrit beaucoup d'histoires depuis mes 10 ans et j'en ai fini aucune, celle-ci est la première et c'est vraiment grâce à vous ! Donc tout simplement merci, même si vous méritez tellement plus que cela !
Mille mercis à alphajet également qui a pris le temps de corriger mes chapitres (vous avez évité des belles gaffes, comme "le visage occidental de Parvati Patil" ! :lol: ) et qui s'est proposée directement quand je lui ai parlé de cette fanfiction ! A toi aussi merci !!

Vous êtes vraiment géniaux, je sais même pas quoi vous dire, merci infiniment !!

On se retrouvera donc pour l'épilogue la semaine prochaine, en attendant mille mercis, je vous adore !!! :D :D :D :D
Gros gros bisous !!!!!
Dernière modification par PtiteCitrouille le jeu. 08 déc., 2016 2:28 pm, modifié 1 fois.
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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

vampiredelivres a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Hello !! Hola ! Pour une fois, je commente à l'heure !

Voilà le chapitre 59 !! A la base le prochain chapitre devait être l'épilogue, mais il était beaucoup trop long, du coup ça s'est transformé en chapitre. Donc il reste le chapitre 60 puis l'épilogue et ... c'est fini ! :cry: Ca fait vraiment trop bizarre ... Je connais cette impression... Courage !merci !!
Enfin, je vous laisse à la lecture !! Merci à toi (déjà en avance) pour cette merveilleuse aventure !mille mercis à vous franchement !! *-*


Chapitre 59 : Je suis d'accord, ça fait vraiment bizarre de se dire que c'est presque la fin...

Alors que Harry était appelé de tous les côtés, Lily était blottie contre James sur un banc solitaire adossé au mur. Awwww... Le couple observait leur fils serrer des mains, sourire à des amis, réconforter les familles des défunts ... Lily avait juste une envie, c'était aller le voir, le prendre dans ses bras, respirer son parfum, ébouriffer ses cheveux qui ressemblaient tant à ceux de James, lui souffler que ses parents l'avaient accompagné durant toute la bataille ... Mais elle ne pouvait pas. J'allais le dire. Et c'est ce qui était le plus cruel. S'il apprenait qui ils étaient, non seulement l'émotion serait bien trop forte après une bataille comme celle-ci, mais surtout, surtout ... Qu'arriverait-il lorsqu'ils devraient partir ? Le conseil qu'elle avait donné à Remus quelques jours plus tôt lui revint en mémoire. Est-ce que ça ne vaut pas le coup d'avoir mal à la fin ? Aiiie... Je ne le sens pas, là.
Harry se serait-il pas heureux de les revoir, même pour peu de temps ? Bien sûr qu'il serait content, mais le pire restait à venir. Lily sentait leur départ approcher à grands pas. Elle savait que l'heure des adieux était proche, trop proche. Elle s'attendait à chaque moment à ce que le professeur McGonagall s'approche d'eux et dise « il est temps ». :lol: J'imagine trop McGo faire ça, effectivement. Elle en était terrifiée. Et dire que les semaines précédentes, elle n'arrivait plus à supporter une époque aussi sombre. Désormais, maintenant que le danger était écarté, voir toute cette vie grouiller dans Poudlard, voir le château s'illuminer, les gens s'embrasser dans une parfaite cohésion, Lily se sentait bien. Ouais. Mais elle occulte les mois d'horreur avec les Carrow, là.oui c'est vrai, mais dans l'instant présent, elle se sent bien
Mais d'un autre côté, Harry serait affreusement bouleversé de les voir repartir. Leur parler quelques heures, connaître le bonheur d'avoir ses parents, son parrain et Remus à ses côtés, pour ensuite les laisser partir, sans jamais pouvoir les revoir ... Peut-être, Lily aurait suivi son propre conseil si Harry avait été présent avant. Si seulement... Mais il leur restait tellement peu de temps avant de partir, qu'il serait plus cruel qu'autre chose d'aller lui avouer la vérité.
 - Je sais à quoi tu penses, fit doucement James. :lol: *reading your mind*
Image
ouais c'et presque ça ^^
Lily releva la tête, l'interrogeant du regard. James fixait toujours son fils d'un air triste.
 - Tu ne sais pas s'il faut aller lui parler.
 - Qu'en penses-tu ? demanda Lily en s'étonnant qu'il ait deviné si aisément ses pensées. Écoute, ma belle, c'est ton futur mari. Il est temps qu'il apprenne à décoder tes pensées.
 - Ce que toi tu penses, j'imagine. Ne trouverais-tu pas terrible d'aller lui parler, de dire bonjour, et d'ensuite, quelques heures plus tard -qui vont nous paraître quelques minutes-, lui lancer un adieu ? Non, ça serait trop dur pour lui, autant que pour nous.
Lily reposa sa tête sur l'épaule de James. Elle avait espéré qu'il ne soit pas aussi sage, afin d'avoir une excuse pour aller voir Harry. Le truc que tout le monde fait. Mais elle devait bien admettre que ce devait être la meilleure solution.
 - Et puis, reprit James, regarde-le. Look how happy he is...
Harry était avec Neville et l'avait pris dans ses bras.
 - Laissons-le dans son bonheur. Quand il apprendra que nous devrons partir dans quelques instants, toute cette joie va en être détruite. :( :( Je suis dépitée qu'ils n'aillent pas le voir, quand même.

Les corps avaient été déposés le long du mur, alignés. Celui de Voldemort avait été mis dans une autre pièce, avec les Mangemorts. Ségrégation ! :lol: Je blague, hein.ouais bon j'avoue, là ... c'était pas cool de ma part ^^
Tout le monde s'assit autour d'une table, faisant fi de à quelle maison elle appartenait. Ainsi, Lily se trouva être à côté de Neville, un groupe d'admiratrices autour de lui. Il avait l'air de se réjouir de cet accès de célébrité que lui avait conféré son acte face à Voldemort. Pas faux, d'habitude, lui et la popularité, ça fait deux. James s'amusait franchement de son air perdu lorsque plusieurs questions lui était posées en même temps.
 - Allons, Neville, rit-il, on est un héros ou on ne l'est pas !
Lily ne voyait pas Harry. Mais pour le moment, elle profitait des instants qui leur était accordé à elle et ses amis. Elle entreprenait de réconforter Remus qui gardait la mort d'Astrid, de Tonks et de lui-même adulte en pensées. Se voir mourir, la meilleure manière de garder le moral...
Tout autour, des familles étaient rassemblées, soulagées de savoir leur frère, leur père, leur mère, leur sœur sains et saufs. Ginny était contre Madame Weasley, Seamus serrait dans ses bras une femme blonde. Lily sursauta.
 - Sacha ! Regarde là-bas !
Elle pointa la femme du doigt et Sirius se retourna.
 - C'est Elsa Deneuve !
C'était effectivement elle. Rien ne pouvait tromper les cheveux blonds et la petite taille d'Elsa. Sirius la regarda d'un air curieux. Puis il finit par se détourner avec un sourire nostalgique. :lol: Lily comprenait ce qu'il ressentait. Elle-même éprouvait cette étrange impression en elle. La nostalgie en revoyant un ancien camarade de classe qui avait grandi bien plus vite qu'eux. En rentrant, ils allaient retrouver une Elsa jeune, ignorant tout de son futur ... Heureusement pour elle, oui...
Petit à petit, les familles partaient, promettant de revenir le lendemain pour les cérémonies des enterrements. Les Maraudeurs et Lily les regardaient partir avec le sentiment qu'ils ne reverraient jamais tout ces gens. Ce qui est probablement vrai. À chaque fois qu'une personne disparaissait, c'était un adieu muet qui était murmuré. Parvati franchit les portes de la Grande Salle, puis Michael Corner, Laureen ...
 - À demain ! lança Terry aux Maraudeurs et Lily en leur faisant un signe de la main.
Lily lui rendit faiblement son geste. Luna, qui n'était pas au courant de leur identité, leur sourit en partant. Lily ne pouvait pas la laisser disparaître comme ça. Elle lui courut après et la prit dans ses bras.
 - Merci, Luna, murmura-t-elle. Merci pour tout ce que tu as fait. Tu es ...
Lily renfila discrètement et s'écarta.
 - Tu es vraiment quelqu'un de formidable.
Derrière, Remus, James et Sirius venaient à leur rencontre. Luna eut un sourire triste.
 - Vous partez, c'est ça ? Cette fille est un génie.
Lily ouvrit la bouche mais Luna la coupa :
 - Non, ne dis rien. Je veux garder l'espoir qu'un jour, nos chemins se croiseront de nouveau. Improbable, mais c'est bien d'être optimiste.c'est Luna, l'éternelle optimiste
Elle sourit encore, mais plus joyeusement et serra tout le monde une dernière fois dans ses bras, avant de leur tourner le dos et de disparaître au loin. Lily sentit des yeux lui piquer mais elle tenta de refouler ses larmes. Elle sentit la main de James la tirer en arrière. Olivier Dubois apparut soudainement et tapa l'épaule de James.
 - Remus Lupin avait raison sur ton talent au Quidditch. J'espère te revoir un jour. Ça risque de ne pas arriver...
Et il repartit tout aussi soudainement.
Lily se rendit ainsi compte que chacun d'entre eux -Remus, Sirius, James et elle- avaient vécu des moments différents durant cette bataille, avaient rencontrés des gens différents, s'étaient liés avec des sorciers différents ... Ils emportaient avec eux des mémoires diverses. Lily ne connaissait pas Dubois, mais James s'était battu à ses côtés, et son visage triste montrait bien qu'il avait du mal à le laisser partir comme ça. Je commence moi-même à être triste...
La famille Weasley, hormis Ron et Arthur, sortit ensemble, les bras sur les épaules. Ginny nota immédiatement leur regard qui détonnait à côtés des autres, et se détacha de sa famille. :lol: Ginny-furie. Elle resta immobile, le visage plissé de peine. Il n'y avait pas besoin de mots. Elle avait compris. Lily et les Maraudeurs ne resteraient pas un jour de plus ici. Lily tendit ses bras et Ginny les attrapa pour l'attirer contre elle en pleurant. Elle se bercèrent mutuellement, ne cherchant même pas à se consoler. Lily s'était énormément attachée à Ginny, qui lui ressemblait tant, la jeune fille qui rendait son fils heureux ... Elle avait mal à l'idée de la quitter. C'était beaucoup trop dur.
 - J'aurais aimé mieux vous connaître, chuchota Ginny. Je suis tellement désolée ...
Désolée pour votre futur. :lol: :lol:
- Ne dis pas à Harry que nous avons été ici, fit promettre Lily.
À ce stade, je me sens quand même très mal pour Ginny. Ça va être des années de mensonges...
Ginny hocha la tête et se détacha, les yeux rouges. Les Weasley attendaient plus loin.
James présenta ses condoléances pour Fred et Ginny en fit de même à Remus pour Astrid.
Ginny ne se retourna qu'une seule fois sur le chemin du départ. Lily resta longuement dans le hall à regarder l'endroit où Ginny et sa famille avaient disparus. Elle avait du mal à croire que tout était fini, que jamais elle ne reverrait Ginny. Cette fois, les larmes dévalèrent toutes seules le long de ses joues, impossibles à arrêter. C'était comme si Ginny était morte à tout jamais. Pour elle, d'une certaine manière, c'est le cas. *rabat-joie de service ON*
Mais cette douleur n'était pas encore finie, car Neville s'approchait avec sa grand-mère.
 - Grand-mère, je te présente mes amis Raphaël, Sacha, Jérémy et Lise *grince sur les appelations* Huuuum !. Ils ont fait parti de la Résistance à Poudlard.
Madame Londubat eut l'air d'approuver avant de lancer :
 - Une peu de joie vous tous ! On a gagné la guerre !
Neville sembla comprendre l'état dans lequel ils étaient.
 - Grand-mère..., fit-il, tu peux nous laisser un moment seuls, s'il te plaît ?
Celle-ci maugréa mais obéit tout de même. Augusta Londubat dans toute sa splendeur. Neville la suivit du regard avant de se tourner vers eux.
 - Alors, ça y est. Le professeur McGonagall vous a demander de dire au revoir ? ?
 - Pas encore, murmura Sirius. Mais on pense qu'elle voudra qu'on rentre dans peu de temps. Probabilité estimée à 99.8 %.voire 99.9%
Neville hocha la tête. Il y eut un instant de silence.
 - Donc, dit finalement Neville, j'imagine que ce sont des adieux ? Nah, c'est au-revoir, on va bientôt refaire un nouveau voyage temporel ! :roll: woh woh on va se calmer sur les voyages temporels :lol:
Lily n'osa rien dire. Ce fut James qui acquiesça. Lily l'avait rarement vu pleurer, mais en ce moment-même, il n'en était pas loin. Les yeux rouges, la gorge nouée, il semblait lutter contre les larmes qui lui brouillaient la vue.
Finalement, Neville s'approcha et prit James dans ses bras. Ce fut cette scène qui brisa le cœur de Lily. Car ce fut à cet instant que James éclata en sanglots douloureux. Il s'écarta et s'éloigna un moment, les mains dans les cheveux.
Faire face à la mort d'un proche était très dur, mais quitter une personne qui resterait en vie mais qu'ils ne reverraient pas car ce serait à eux de mourir l'était encore plus. Remus et Sirius dirent au revoir à leur ami avec beaucoup d'émotion.
Lily avait du mal à croire qu'ils allaient rentrer chez eux, à leur époque. S'ils arrivaient en 1977, au moment de leur départ, elle et James n'auraient plus que quatre ans à vivre. Ouchhh... Autant retarder le truc au maximum. Sirius aurait quatre ans de liberté et Remus, quatre ans de bonheur avant de sombrer dans la solitude. C'est vrai que je ne l'avais pas vraiment vu comme ça... moi non plus, jusqu'à ce que je l'écriveLily venait seulement de s'en rendre compte, mais les années 1997-1998 avaient été en quelque sorte des années de sursis. En quelque sorte, oui... Tant qu'ils n'étaient pas rentrés, le temps ne s'écoulait pas pour eux. Mais une fois en 1977, les mois s'égraineraient, puis les années ... jusqu'à la date fatale.
Et Lily avait peur.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Neville la prit dans ses bras et chuchota dans son oreille :
 - Tout va bien se passer ... Vous avez tous contribué à un futur meilleur pour vos enfants, c'est une chose dont vous pouvez être fiers ... Ça ne va pas leur simplifier le retour, mais on appréciera l'intention.
Lily hocha la tête et murmura d'une voix qui se brisa à la fin :
 - J'aurais aimé voir mon fils grandir ...
Neville ne sut que répondre. Il resserra son emprise et dit finalement :
 - Harry ... est quelqu'un d'extraordinaire. D'après les dires, il tient de toi et de James. Le courage, la bonté, l'humilité Ahem, je ne pense pas que ça vienne de James, ça ! :lol: mmh non pas vraiment :lol: ... Harry possède ces trois qualités, et bien d'autres encore ...
Lily hocha la tête. Bien sûr, elle se doutait de tout cela, elle en avait vu beaucoup dans la Pensine. Mais l'entendre dire une nouvelle fois faisait toujours du bien.
Plus loin, madame Londubat s'impatientait.
 - Vous vous reverrez demain ! Euh... Neville, allons nous reposer un peu.
Neville n'obéit pas tout de suite, et, les yeux brillants, il les contempla une dernière fois.
 - Je suis fier de vous avoir connus, dit-il.
 - Nous aussi, Neville, assura James qui était revenu, les yeux encore rouges.
Neville leur sourit, déglutit difficilement, et leur tourna le dos, rejoignant sa grand-mère.
Note : ils ne lui ont pas fait promettre de ne rien dire.
Bon, je sais, c'est un peu obvious, mais quand même !
ouais mais après ça faisait un peu répétitif
Plus loin, ils transplanèrent dans un craquement sonore qui retentit longuement dans le parc, comme un dernier écho d'adieu.
Pendant un long moment, il n'y eut que le silence qui régna.
Puis Lily dit :
 - On ferait mieux de prendre quelques affaires dans la salle commune ... Nan, sérieux ?
Les marches étaient ensevelies sous les gravats. Des pierres jonchaient le sol et Lily craignit un instant que la tour des Gryffondor ait sauté. Vaudrait mieux pas...
Mais ce ne fut pas le cas. Les vitres étaient brisés et les chocs répétés contre le château avaient fait tomber certains objets.
Lily quitta les garçons et se rendit dans son dortoir.
Elle s'approcha de la valise que le professeur McGonagall lui avait prêté pour l'année et fouilla dedans afin de trouver certaines affaires qu'elle avait emportées avec elle lors du premier voyage. Excepté son uniforme et sa robe, il n'y avait rien. Elle le revêtit, se disant que si elle croisait Rusard à son époque habillée de vêtements déchirés, elle aurait dû mal à lui expliquer comment elle se serait changée. :lol: C'est sûr que c'est un peu problématique.
Elle allait tourner les talons lorsqu'elle aperçu une petite boîte ensevelie sous ses vêtements dans la valise. Elle fronça les sourcils, tira doucement l'objet et l'ouvrit. Une jolie chaîne en argent avec le prénom Maddie était emballée sous des tonnes de feuilles de protection.
Une larme s'échappa des yeux de Lily. Elle se rappelait de la demande de Lucy Richardson. Elle aurait dû donner ce cadeau à Maddie si elle la croisait. Ça n'était jamais arrivé. Aiiie... Mauvais souvenirs.
Lily se redressa et fourra la boîte dans la poche de sa robe qu'elle portait en arrivant ici. Puis, après un dernier regard, elle sortit.

°°°
Remus vérifia que tout était en ordre. La cape et la carte était en possession de James. Il conseilla à ses amis de s'habiller comme lors de leur arrivée à cette époque et transvasa ses affaires dans ses poches de robe de sorcier. Il s'immobilisa lorsque ses doigts rencontrèrent le carnet qui relatait leurs aventures à cette époque. :lol:
Il se sentit un instant coupable. Mais nan, voyons.
 - Tu viens ?
Remus sursauta à la voix de James et acquiesça. Il prit sa décision en quelques secondes, et rejoignit ses amis.
Ensemble, ils descendirent les escaliers et se rendirent dans le hall, où ils s'arrêtèrent. Ils continuaient à observer les sorciers partir et transplaner.

°°°
Le professeur McGonagall hochait la tête aux dires d'Arthur et de Hagrid. Le Weasley disait au demi-géant :
 - Ron est avec Harry et Hermione, je l'attends jusqu'à qu'ils aient fini ce qu'ils ont à faire. :?: Molly est déjà partie avec les enfants.
*illumination sur ce que fait le Trio d'Or* Aaaaah... !ouais, Harry rend la baguette de Sureau et répare la sienne
 - Et ... Et pour Fred ? demanda Hagrid.
Arthur baissa la tête et garda le silence durant un moment.
 - Son ... Son corps va nous être rapporté à la maison. Une cérémonie va avoir lieu pour toutes les victimes de la bataille ...
Hagrid hocha la tête d'un air compatissant. Le professeur McGonagall, elle, n'écoutait que d'une oreille. Déjà parce qu'elle tentait de faire abstraction de toutes les pertes qu'ils avaient subis, mais également parce qu'elle pensait aux Maraudeurs et Lily qui étaient sortis de la Grande Salle il y a quelques instants. Ils avaient parfaitement compris ce qui les attendaient attendaitd'acc merci !. Elle leur laissait le temps de dire leurs adieux avant d'aller les voir.
Tout le monde s'attendait à les revoir le lendemain, dans la reconstruction de Poudlard. Epic fail en vue. Les élèves de l'AD étaient partis avec un sourire, un signe de main, destinés aux Maraudeurs et Lily, sans savoir que cela allait être les derniers. De toute façon, personne ne sera triste de ce départ éternel. Personne ne se souviendra de ces élèves apparus en septième année, de ces élèves qui avaient œuvré dans la résistance, qui s'étaient battus avec courage. C'est à dire ?
Comment se souvenir de quelque chose qui avait été enlevé de sa propre mémoire ?
Au lendemain, tout le monde aura oublié qui étaient Lise et Raphaël Babberton, Sacha et Jérémy Sullivan : Tom le barman du Chaudron Baveur, les élèves, l'Ordre du Phénix ... Tout le monde. :?: :?:
Même le professeur McGonagall. Pourquoi garder en mémoire un souvenir d'élèves qui n'existaient chez personne d'autre ? Avec qui pourrait-elle partager ces souvenirs ?
C'était la meilleure solution.
Effacer les Babberton et les Sullivan de l'histoire des années 1997 et 1998. Mais... mais... mais... MAIS NON !!!
En réalité, je comprends. Mais la simple idée me révolte.
moi également ..

°°°
 - Nous y voilà donc.
James sursauta et se retourna. Son sang se glaça dans ses veines lorsqu'il croisa le regard vert et triste du professeur McGonagall.
 - Professeur ..., supplia Lily. Encore un peu de temps, je vous en prie ...
Le professeur secoua la tête.
 - Je suis désolée ... J'aimerais également vous garder ici ... Mais à quoi cela sert-il de repousser l'échéance ? Je vous ai vu faire vos adieux. En faire des deuxièmes serait encore plus dur, croyez-moi. Je suis malheureusement d'accord avec elle.
Les quatre élèves ne dirent rien. James se rapprocha de Lily et passa un bras autour de ses épaules. La jeune fille tremblait.
 - Où allons-nous ? demanda faiblement Remus.
 - L'armoire à Disparaître de chez Barjow et Burck, répondit doucement le professeur. Celle de la Salle-sur-Demande a été détruite par un Feudeymon durant la bataille. Heureusement pour nous tous, sinon il aurait fallu trouver un autre moyen de vous renvoyer en 1977.
 - Et pour notre mémoire ? s'enquit brusquement Sirius.
Tout le monde le regarda, d'un air terrifié pour ses amis, hésitant pour le professeur. Elle finit par dire :
 - Il faudra me promettre de ne rien faire qui puisse changer l'avenir. :lol: :lol:
James fronça les sourcils. Cela ne ressemblait pas au professeur. La guerre était gagnée, et elle risquait de faire changer le cours du temps sur le simple base de la confiance ?
 - Je le promets, assura Sirius, et James se jura de le surveiller sur ses actions. :lol: La confiance règne.
Son meilleur ami avait montré un bon nombre de fois qu'il était prêt à changer le futur pour sauver James et Lily.
Chacun prêta serment et le professeur hocha la tête.
 - Nous pouvons y aller alors …
Mais des pas dans les couloirs les stoppèrent. Lily tourna la tête en direction des nouveaux arrivants et hoqueta lorsque son regard croisa celui de Harry. Il était accompagné de Ron et Hermione, qui leur sourirent. OH, WAIT !
- Je suis contente que vous vous en soyez sortis, fit Hermione en s'approchant.
Elle présenta les Maraudeurs et Lily à Harry qui les salua avec un visage avenant mais épuisé.
- Heureux de faire votre connaissance, dit-il.
Lily hocha faiblement la tête et souffla :
- Nous aussi ...
Harry fronça légèrement les sourcils devant le regard triste mais maternel que Lily posait sur lui, puis demanda :
- J'imagine que l'on se verra demain ? Nope.
Les quatre voyageurs temporels opinèrent et James assura :
- Bien sûr, nous serons là.
Le trio sourit d'un air fatigué une dernière fois et s'en alla, laissant le quatuor abasourdi.
Lily déglutit avec difficulté en songeant qu'elle avait échangé des paroles avec son fils pour la première et dernière fois de sa vie. À part les "Aga-areuh" de bébé, tu veux dire ?oui c'est ça :lol:
James posa une main douce dans son dos et ensemble, ils rejoignirent le professeur qui les attendait plus loin. Aucun mot ne furent échangés.
Dans le parc, à une certaine distance du château, le professeur McGonagall leur tendit ses bras. James se tourna une dernière fois vers Poudlard en ruines. Il le reverrait en 1977, mais pas comme ça, légèrement différent.
Il sentit une petite main se glisser dans la sienne et il croisa le regard malheureux de Lily.
Il prit finalement le bras du professeur et il se sentit se dissoudre dans le parc, puis se matérialiser au chemin de Traverse.
Aussitôt, une clameur leur parvint aux oreilles. Une centaine de sorciers chantaient, dansaient et riaient dans la rue. Les commerçants n'avaient pas ouvert leur boutique. Sur l'une d'entre elle était accroché une pancarte « Fermé pour cause de nouveau jour férié ! ». :lol: :lol: FIESTA !
Il régnait dans la rue une ambiance de fête, et les cinq nouveaux arrivants faisaient tâche au milieu des rires. Tu m'étonnes...
Contre un mur, il y avait une longue banderole rouge avec écrit en lettres d'or « Harry Potter, le Survivant, l'Elu, le Sauveur ». Whaou. N'empêche, je me dis que le pauvre Harry a dû se faire rappeler ce jour-là tellement de fois...
Partout le nom de Harry était affiché, et James ne trouva qu'une seule pancarte, perdue au milieu des autres qui annonçait « Que les victimes qui ont œuvré pour notre liberté reposent en paix ». Un homme sauta autour d'eux en se moquant de leur air de déterrés.
 - Allez, riez un peu ! Nous sommes libres, LIBRES !
Et il repartit en riant, attrapant une bouteille de Whisky Pur-Feu au passage. Une vieille sorcière vînt serrer la main de James en lui hurlant dans l'oreille. Un homme voulut même inviter Lily à danser.
Puis soudain, il la sentit s'immobiliser. Il la regarda et remarqua qu'elle fixait un point au loin. Il suivit son regard et ses yeux tombèrent sur une tête blonde et bouclée qui sautillait avec une jeune femme. James sentit son cœur s'accélérer lorsqu'il reconnut Maddie Richardson.
 - Oh Merlin ..., murmura Lily.
Et elle courut en entraînant James avec elle. Sirius et Remus crièrent leur nom mais aucun des deux ne les écoutèrent.
 - Maddie ! cria Lily. Maddie !
La petite se retourna, ses grands yeux bleus brillant de curiosité. Elle forma un 'o' avec sa bouche en apercevant Lily qui lâcha la main de James. Maddie sourit de toutes ses dents et se précipita sur Lily. La rouquine referma ses bras sur la petite en riant. La femme qui dansait avec Maddie s'approcha et se présenta à James.
 - Je suis Sophia.
 - Jérémy Sullivan, et elle c'est Lise Babberton.
Sophia eut l'air ravie.
 - Maddie m'en a beaucoup parlé ...
Pendant ce temps-là, Lily donnait une petite boîte à Maddie qui sembla enchantée.
Sirius, Remus et le professeur McGonagall restaient en retrait, attendant patiemment que les retrouvailles se finissent. Et elles n'étaient pas prêtes de s'achever. Une autre voix fit :
 - Jérémy ?
Surpris que quelqu'un l'appelle, James chercha la voix du regard. Une autre tête blonde apparut entre deux sorciers, qu'elle poussa allègrement. La petite avait un air mutin et un nez retroussé malicieux. James n'eut aucun mal à reconnaître Annie. :) Celle-ci semblait ébahie de le revoir. Arrivé en face d'elle, James sourit :
 - Je t'avais bien dit qu'on se reverrait !
En vérité, il avait toujours pensé que sa route n'allait plus croiser celle d'Annie, surtout pas ici. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle n'était pas au courant des capacités magiques de Maddie et pensait que sa sœur étudiait dans une école d'art.
La petite sourit et se jeta dans ses bras. Quand il s'écarta, il souffla avec un clin d'œil :
 - J'ai un secret pour toi. Tu te rappelles la dernière fois lorsque tu m'as dit que j'étais nul avec Lise ?
Annie hocha la tête, un sourire narquois aux lèvres.
 - Et bah je suis pas si mauvais que ça finalement ...
Annie fronça les sourcils et James chuchota d'un d'air conspirateur en reprenant la phrase d'Annie :
 - Elle est mon amoureuse ...! :lol: :lol: ZE formulation.
Annie ouvrit de grands yeux et James posa un doigt sur ses lèvres.
 - Ça reste entre nous, d'accord ?
Annie acquiesça, les yeux brillants. Puis elle demanda :
 - Dis, tu vas revenir me voir une prochaine fois ? Euh...
James perdit son sourire et baissa les yeux. Annie sentit son changement d'humeur et dit d'une petite voix :
 - Tu reviendras pas ...? Non...
James serra les dents. Le professeur McGonagall avait dit que les deuxièmes adieux étaient toujours plus difficiles. Elle avait raison.
Il inspira profondément et répondit :
 - Je ... retourne de là où je viens. C'est loin d'ici.
 - Très loin ?
 - Encore plus. Plus loin que tu ne puisses l'imaginer. Distorsion spatio-temporelle bonjour !
Annie plissa le nez de chagrin.
 - Ça veux dire que je ne te reverrais plus ?
James pinça les lèvres et ne répondit pas. Il la prit simplement dans ses bras et Annie blottit son nez dans le cou de James.
 - Tu vas me manquer, chuchota-t-elle.
 - Toi aussi ...
 - Jérémy ?
James se détacha et se retourna vers le professeur McGonagall qui l'avait appelé.
 - Il est temps. Eh, c'est censé être moi la rabat-joie de service, ici !trop tard McGo est arrivée !
James hocha la tête et se redressa. À côté, Lily en faisait de même. Il papillonna un instant des yeux et sourit à Annie avant de se retourner. Il prit la main de Lily et jeta un autre coup d'œil à Annie et Maddie qui s'étaient rapprochées l'une de l'autre.
Très vite, la foule avala les voyageurs temporels, et James fut incapable d'apercevoir Annie une dernière fois ...
Le professeur McGonagall avançait toujours devant, et alors qu'ils allaient atteindre l'Allée des Embrumes, une voix cria :
 - Lise ! Lise Babberton !
James se retourna et vit Tom, la patron du Chaudron Baveur courir vers eux. Ils s'arrêtèrent tous.
Tom les rejoignit, essoufflé :
 - Professeur McGonagall ! On a gagné ! :lol:
 - Il semblerait, oui, sourit le professeur. Whaou, McGo sourit. Vous connaissez mes jeunes amis, je présume ?
 - Pour sûr ! répondit Tom en se grattant le crâne. C'est vous même qui me les avez envoyés en début d'année ! J'allais justement vous proposer de venir boire un verre !
Il désigna son bar qui était rempli à craquer.
 - Je suis la seule boutique ouverte, et je peux vous dire que les affaires fonctionnent bien ! plaisanta Tom.
Il ajouta plus bas :
 - Je crois qu'ils attendent tous que Harry Potter vienne ici, mais je doute qu'il s'aventure chez moi pour se reposer ! Il sait surtout qu'il ne va pas se reposer en venant au Chemin de Traverse.ça serait une très mauvaise idée effectivement !
James sourit pour la forme et Tom demanda une nouvelle fois :
 - Alors, vous venez boire un verre ? Je vous l'offre, bien entendu !
 - C'est gentil, Tom, mais j'ai bien peur de devoir refuser, fit le professeur McGonagall. Nous avons certaines choses à faire.
 - Le monde peut attendre ! s'écria Tom. Vous-Savez-Qui est mort, rien ne presse !
Mais le professeur resta inflexible sur sa décision. Tom finit par accepter sa défaite et fit un clin d'œil aux Maraudeurs et Lily.
 - Vous viendrez me voir après, hein ?
Lily fit un sourire crispé sans répondre.
Enfin, Tom les laissa et rejoignit ses clients.
 - Venez, dit le professeur, et les quatre élèves la suivirent.
Il n'y avait personne dans l'Allée des Embrumes. Tout le monde préférait faire la fête à côté. Le changement d'ambiance radical.
James compara immédiatement la file qu'ils formaient à une marche funèbre. Personne ne parlait, seuls leurs pas résonnaient entre les ruelles.
Bientôt, ils arrivèrent devant la boutique de Barjow et Burck.
 - Elle est peut-être fermée comme les autres ? fit Lily avec espoir. Mais, oui.
Mais le professeur McGonagall ouvrit la porte sans problème et pénétra dans l'échoppe poussiéreuse.
Le gérant surgit de nulle part, ses petits yeux les fixant avec méfiance.
 - Des clients ..., ronronna-t-il. Peut-être, pourrais-je vous aider ?
 - Cela ne sera pas nécessaire, répondit froidement le professeur. Veuillez nous laisser je vous prie.
Barjow s'inclina avec un sourire jaunâtre et se rendit dans l'arrière-boutique.
 - Ne vous inquiétez pas, fit le professeur, je lui effacerai la mémoire après votre départ. :lol: Pragmatisme de ouf !
Ils se mirent à chercher l'armoire et ce fut finalement Remus qui la trouva, tout au fond de la boutique, cachée dans l'ombre.
Tout le monde le rejoignit et observa leur moyen de transport avec rancune.
- Je vais vous rendre votre apparence originelle, annonça le professeur McGonagall en levant sa baguette.
James sentit ses cheveux se dresser à l'arrière de son crâne :lol: Pour ne pas changer. ainsi qu'un léger picotement à ses yeux. Il observa ses amis. Remus avait retrouvé ses pupilles couleurs miel et ses cheveux avaient foncés. Sirius perdit sa ressemblance avec James et ses yeux reprirent leur gris particulier. Quant à Lily, sa longue chevelure s'était épaissie et bouclée, mais selon James, la plus grande différence majeure qui s'était opérée étaient les yeux. Ils étaient enfin de cette couleur verte émeraude caractéristique qu'il adorait. Si on excluait Harry, il n'existait pas deux personnes au monde avec ces yeux-là. Awww...
Chacun se regarda, retrouvant les apparences de leurs amis avec un certain soulagement. Lily posa un regard amusé sur les cheveux en pétard de James. Awww bis ! Celui-ci lui fit un clin d’œil juste avant que le professeur McGonagall n'ajoute :
 - Il est inutile de nous attarder ...
James sursauta et baissa la tête.
 - Il est temps ... de se dire au revoir donc, continua la sorcière.
Lily perdit son sourire et fondit immédiatement en larmes. C'était radical... Elle ne put s'empêcher de prendre le professeur dans ses bras qui lui tapota maladroitement le dos, les larmes au coin de l'œil.
 - Vous me reverrez dans quelques heures ... Ce n'est pas un adieu ... Par pour vous, du moins. Je ne sais pas trop si je dois rire ou pleurer.
Elle avait raison après tout. Mais le professeur McGonagall qui les avaient protégés toute l'année n'allait jamais se comporter avec eux de la même façon qu'ici. Elle serait ... différente.
James salua le professeur de manière plus mesurée, même s'il était aussi bouleversé que Lily.
Après les adieux de Remus et Sirius, James se planta dans l'armoire. Il souffla un bon coup et posa un pied dessus. Il s'engouffra à l'intérieur et Lily se positionna à ses côtés. Ils échangèrent un regard et James lui prit la main.
Sirius et Remus les rejoignirent et les quatre se retrouvèrent alignés, face au professeur McGonagall. Celle-ci laissa échapper une larme. Elle ouvrit la bouche et dit d'une voix peinée :
 - J'ai toute confiance en vous, mais il le faut. Je suis désolée. Nooooon !c'était obligé sorry !
Elle leva sa baguette et avant qu'aucun des Maraudeurs ou Lily n'aient pu réagir, un halo de lumière verte les engloba, les illuminant et les forçant à fermer les yeux. La porte de l'armoire se referma sur eux.
« Clic ».
Ils ouvrirent les yeux.
 - ÇA VA PAS LA TÊTE ? LÂCHE MA MAIN TOUT DE SUITE ! :lol: :lol:
James retira vivement sa main de celle de Lily.
 - Je sais pas ce qui s'est passé, je ne m'étais même pas rendu compte que je l'avais prise ...
Lily le fusilla du regard. James déglutit et tenta de s'éloigner un peu d'elle mais se cogna contre Sirius. Il finit par changer de sujet :
 - J'ai une drôle d'impression.
Il sentait comme une sorte de gêne dans sa tête. Il essaya de se rappeler qu'est-ce qui avait pu causer cela, mais justement, il ne se souvenait de rien du tout. Le néant.
 - Je suis d'accord avec James, murmura Lily.
 - Depuis quand tu m'appelles James ? s'étonna le jeune homme.
La rouquine eut l'air troublée. Oui c'était vrai, depuis quand ? Depuis un an, hors de votre époque.
Remus semblait se concentrer mais il soupira.
 - Je suis sûr d'avoir oublié quelque chose mais je n'arrive pas à savoir quoi. Ça ne leur paraît pas bizarre... ?si sûrement mais ils vont devoir vivre avec
 - Moi aussi, approuva Sirius. Quelque chose d'important, qu'on est censés savoir.
James rompit le silence qui venait de s'installer.
 - Vous savez quoi ? Je propose qu'on y réfléchisse demain ! Aujourd'hui, c'est la rentrée, on ne va pas se creuser le cerveau Surtout toi, oui !. En plus il est tard.
Tout le monde acquiesça, même Lily à la grande surprise de James, car celle ci n'aimait pas reporter au lendemain ce qu'elle pouvaient faire le jour même. Il cligna des yeux, surpris. D'où sortait-il cette expression ? :lol: Il ne se rappelait pas l'avoir entendue ne serait-ce qu'une seule fois pourtant. Il fronça les sourcils et secoua la tête. Peu importait comment il en avait pris connaissance, il la connaissait, c'était tout. Il reprit la parole :
 - Je pense qu'on peut sortir, Rusard doit être loin maintenant.
Les trois autres élèves étant fatigués, ils opinèrent de la tête et James se plaça devant la sortie de l'armoire.
Il ouvrit la porte.
Aiie... J'ai une boule au ventre, là (comme toi, plus ou moins, j'imagine).*acquiesce vigoureusement*


Je tenais absolument à reprendre les mêmes phrases que dans le chapitre 2, lorsque les Maraudeurs et Lily arrivent en 1997.
J'espère que ça vous a plu, et on se retrouve pour le dernier (argh) chapitre la semaine prochaine !! Sniff... Merci, ce chapitre était génial !

Mille bisous !!!! Toi aussi !
Un grand MERCI pour ce commentaire citation, ça m'a fait vraiment chaud au cœur !! *-*
hamlet_tempest

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par hamlet_tempest »

Excellent chapitre de A à Z j'ai adorer le conflits intérieur de Remus et les question qu'il se pose.
Pour mon personnage qui ma le plus marqué je dirais Remus car c'est un personnage que j'adore dans l'univers de JK.
Ma scène préféré est celle ou Lilly regarde les souvenirs de rogue je trouvais que c'était réellement un point de vue fascinant.
Pour la troisième question je te l'avoue je ne sait pas.
Je n'ai pas de critique particulière a te dire.
J'aime beaucoup le style de l'écriture et le scénario était vraiment passionnant.
Je te remercie énormément de m'avoir permit de redécouvrir l'univers d'Harry Potter c'était une super histoire. :D :D :D
aleclave66

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par aleclave66 »

J'hésite... Est-ce que je t'adore parce que ce chapitre est remarquablement bien écrit ou est-ce que je te déteste pour la même raison ?
Non parce que là je me demande vraiment !!!!!! Bon je vais pas te faire un vrai commentaire vu que j'ai prévu de rattraper totalement mon retard mais je voulais juste te dire ça : ce cha^pitre est trop triste, et pour une fois on ne peut pas t'en vouloir parce que tous ces événements ont été inventés par JK !!!!!! Je t'adore Clem, t'écris vraiment super bien !!!
agathedelapleinelune

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par agathedelapleinelune »

Un chapitre mer-veil-leux !!!!!!
Affreusement triste mais merveilleux quand même.
Oh ! pauvre Remus, c'est horrible d'avoir été vu comme un traitre par ses amis, de connaitre l'espion, l'avenir et ne rien pouvoir dire.
Le coup de la photo et de la fissure était vraiment bien trouvé mais triste, triste...
Pauvre Sirius, pauvre James, pauvre Lily !
Mais par contre, horrible Peter ! A ses yeux, on dirait que l'amitié n'a aucune valeur face à la gloire.
Mais du coup ! James et Lily sont morts en pensant que c'était Remus qui les avait trahi ! Mais c'est encore plus horrible !
Voilà, voilà !
Bravo !!!!!!
PtiteCitrouille

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Cazolie a écrit :ARGHje réponds en citant, ça sera plus pratique :)

(qui c'est qui n'est pas en retard ou presque ? C'est moi !)bah ! c'est rien !! tu m'as vue comment je suis en retard ??

Trop de tristesse dans ce chapitre T.T Les adieux avec Luna et Neville sont hyper tristes beuh. Enfin faut dire qu'ils ont été très présents pour les Maraudeurs - surtout Neville. James a brisé mon p'tit coeur bouhouhouhouc'est vrai qu'ils étaient très présents, c'est pas facile les adieux ....!

D'ailleurs le moment où ils savent pas s'ils doivent aller parler à Harry ou pas c'est trop mignon parce qu'ils se comprennent trop et tout j'aime trop Jily <3 fan-girl attitude ON :lol:

Ah je te retiens pour le moment où Arthur parle du corps de Fred, tu veux notre mort ? (oui bon c'est la faute de l'autre JK là)ouais j'avoue c'était pas cool, j'aurais pu m'abstenir d'en parler ^^ mais vous me connaissez maintenant ! je peux pas m'en empêcher !
Au lendemain, tout le monde aura oublié qui étaient Lise et Raphaël Babberton, Sacha et Jérémy Sullivan : Tom le barman du Chaudron Baveur, les élèves, l'Ordre du Phénix ... Tout le monde.
Même le professeur McGonagall. Pourquoi garder en mémoire un souvenir d'élèves qui n'existaient chez personne d'autre ? Avec qui pourrait-elle partager ces souvenirs ?
C'était la meilleure solution.
Effacer les Babberton et les Sullivan de l'histoire des années 1997 et 1998.
Ce passage là est HORRIBLE ! C'est beaucoup trop triste ! Et nécessaire aussi mais aaaahouais désolée, j'étais pas bien non plus

Quand le Trio arrive olalaaaaaa, merci pour cette scène <3 j'étais trop contente ! Même s'ils se sont pas parlés, c'était trop coolplein de personnes étaient déçues qu'ils aient pas dit la vérité, mais je ne pouvais pas ^^ je suis contente que ça t'ai plu, en plus, la scène n'était pas du tout prévue, Anna m'avait dit par mail en gros "ah dommage ils se parleront pas", donc je me suis dit "bon ... aller, on va trouver une solution" et j'ai écrit la scène la semaine dernière environ :D (donc remercie Anna !!! sinon j'aurais sûrement pas écrit la scène ! ^^)
- Il faudra me promettre de ne rien faire qui puisse changer l'avenir.
Un peu comme James, je me suis dit "Wtf ?"

J'ai trop aimé le moment sur le Chemin de Traverse, j'y avais jamais réfléchi mais c'est sûr que ça devait être ouf comme moment ! Souvent je me dis que j'aurai évidemment pas aimé connaître la 2GM mais la Libération, par contre, ça devait être qqch quand j'ai écrit cette scène je pensais à la Libération de Paris !!!!! Je suis comme toi, ce moment dans l'Histoire devait être incroyable ... je suis vraiment quelqu'un qui rêve de voyager dans le temps c'ets un truc :shock:
Très loin ?
- Encore plus. Plus loin que tu ne puisses l'imaginer.
C'est pas du DW ça ? :lol: non il me semble pas ^^ c'était tiré de mon imagination !
Celui-ci lui fit un clin d’œil
Cette complicité aaaargh je suis en manque de Jily en ce moment (comment c'est absurde que MOI je dise ça ? Au cas où vous l'auriez pas remarqué, c'est pas trop la fête du Jily en ce moment chez moi :lol: )oui je me disais aussi, tu fais plein de Jily de quoi tu te plaint ? :lol: :lol:
Il est temps ... de se dire au revoir donc
Là on dirait la fin de Prof Layton 3 ET TU N AS PAS LE DROIT DE FAIRE CA j'y pensais même pas, ça fait longtemps que j'y ai pas joué ^^
"- Hershel... il est temps... de se dire au revoir.
- Non... Non Claire je ne peux pas !
- Il le faut, Hershel ! Ce destin que nous avions... est perdu à jamais".
Nan mais attends je te mets le lien, il faut que tu vois ce moment, c'est affreux (en regardant la vidéo je m'aperçois que j'ai écrit n'importe quoi, ils se disent pas du tout ça :lol: :lol: Faut que j'arrête de citer des trucs de mémoire ahahah)
https://www.youtube.com/watch?v=XMueY2y1cC4 AAAAAAAAAAAAAAHHHH BRAVO maintenant je me sens pas bien !! et ça m'a redonné envie de jouer à professeur Layton !!! *-*

NNNOOOOON PAS LA MEMOIIIIIIIIRE
Bon en vrai j'en étais sûre
Mais ce moment est affreux arghdisons que t'espérais ? ^^
ET LE PIRE
C EST CA : "James retira vivement sa main de celle de Lily."
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH
Je suis d'accord avec le Flamby haha désoléééée !!
Vous savez quoi ? Je propose qu'on y réfléchisse demain ! Aujourd'hui, c'est la rentrée, on ne va pas se creuser le cerveau. En plus il est tard.
C'est affreux. "Coucou, on vient de vivre a life time mais, hé, on s'en fout, y aura peut-être de la tarte à la mélasse demain au p'tit déj !"
Ca me rend toute chose.c'est exactement ça, j'ai hésité à faire la scène avec genre les Maraudeurs et Lily ne sentent même pas qu'ils ont une légère impression d'oubli
Et demain ça va être pire
JE VAIS LIRE TON CHAPITRE DANS LA VOITURE ET PLEURER TOUTES LES LARMES DE MON CORPS ET MES PARENTS VONT PAS CAPTER CE QU ILS M ARRIVENT (oui, il fallait que ce soit en majuscules - je viens d'être interrompue dans mon commentaire par une amie qui m'a envoyé le lien de ce shooting à thème HP, est-ce que t'as vu ces photos ? J'en ai envoyé deux à Flammèche et du coup elle est passée pour une meuf trop cheloue en amphi ahahah) Bref. Où on étais-je ? (cette même amie vient de me dire qu'elle avait jamais vu de fanarts Jily du coup je viens de passer 10 min sur Pintereste lalala)
CETTE FIN EST HORRIBLEnon j'ai pas vu les photos mai j'irais regarder ! désolée pour la fin (quoique non, pas trop désolée)

Cordialement,
moi. :lol: :lol: :lol:

(A demain :mrgreen: Non en vrai je vais pas rire du tout parce que dernier chapitre quoi, mais que va-t-il advenir de ce forum après ?! Je serai la seule à poster régulièrement ? Mais what ?)
ehh non grâce à toi on a pu savoir qu'Anna allait poster à nouveau !!!

Merci merci merci infiniment pour ce commentaire !!! *-* il m'a fait super plaisir merci !!!!!
Mile bisous !!!!!
annabethfan

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par annabethfan »

La prochaine personne qui me sort que je suis cruelle avec mes personnages, franchement c'est rien comparé à toi! Ce chapitre était heartbreaking!

Le début déjà, avec James et Lily confrontés au dessin, était une super idée. C'était émouvant!
C'était comme s'il tentait d'attraper un souvenir mais qu'il lui échappait des doigts, comme de la brume.
Se dire qu'à part Remus, aucun d'entre eux ne s'est en fait souvenu de leur voyage temporel est affreux!

Toute la description des dernières années avant le soir fatidique où tu expliques les soupçons envers Remus car il se met à l'écart...L'idée du siècle! Je n'ai jamais été convaincu dans les livres par le fait que tout le monde croyait que l'espion était Remus alors qu'ils étaient tous amis, pareil pour Remus qui croit ensuite Sirius coupable. On n'a jamais eu d'explication totale, ça ne collait pas avec l'Amitié (oui avec un grand A) des Maraudeurs. Et tu as fais en sorte de donner un sens à tout ça grâce au voyage dans le temps, c'est énorme!

Pareil avec l'histoire de la dette et d'Astrid qui s'explique au final par Remus qui la sauve bébé... C'est là que je me rend compte à quel point tu as bossé cette histoire et que tu maîtrises les enjeux des voyages temporels (Doctor Who aide beaucoup of course :lol: ).
L'horloge affichait 20 heures 49. Sur le cadre de la photo, une fissure traversait le cadre.
Une fissure qui traversait James et son rire.
Tu m'as achevé.

Tu as saisis la psychologie de Remus parfaitement et j'aperçois que ça ne pouvait être que lui qui pouvait se rappeler de tout, c'est évident. C'est déchirant la partie où il se met à hurler de chagrin!! :cry: Et c'est dingue à quel point ton écriture s'est améliorée et est magnifique et poignante dans ce chapitre!
Les hurlements de Harry étaient déchirants, atroces. Remus en avait envie de pleurer. Il se força à déclarer la vérité à Harry.
 - Tu ne peux plus rien faire ! Il est mort, Harry, c'est fini pour lui !
Les cris de Harry se transformèrent en hoquets douloureux. Lorsque le jeune homme aperçut Bellatrix s'enfuir plus loin, Remus ne put le retenir. Il le laissa poursuivre l'assassin de son parrain tandis qu'il plongeait son regard dans le rideau qui avait aspiré son meilleur ami.
Et voilà qu'il était le dernier des Maraudeurs. Comme l'avait prédit le carnet.
Tu m'as re-achevé.


Bon.... Ton petit questionnaire maintenant! (T'inquiète je te laisse copier l'idée ça aide toujours :lol: )

1/ Quel est votre personnage préféré de cette fanfiction (que ce soit un perso de JKR ou non), celui qui vous a le plus marqué ?
:arrow: Alors je dirais que d'habitude Sirius est mon personnage préféré, James aussi, mais pour le coup celui que j'ai préféré dans ta fanfic est sûrement Remus. Je ne sais pas, c'est peut-être parce que ce dernier chapitre porte sur lui et donc je l'ai en tête mais à mon avis c'est lui que tu écris le mieux et dont tu as le mieux réussi à faire passer ses émotions.

2/ Quelle scène (ou chapitre !) avez-vous préféré et moins aimé ?
:arrow: Y'en a eu plusieurs mais je dirais toute l'escapade de James et Lily à noël parce qu'ils étaient adorables ensemble et avec la famille de Maddie :D

3/ Si jamais, il me vient l'envie (et le temps) d'écrire une autre fanfiction sur HP, que souhaiteriez-vous ? Oui, cette question peut recevoir un "je sais pas" en réponse étant donnée que je suis trèèès vague ! Mais attention ! Pour l'instant, je n'ai pas prévu d'écrire une nouvelle fanfiction/histoire etc !
:arrow: Il faut absolument que tu le fasses, juste parce que tu as de très bonnes idées d'écriture! Quand on regarde les idées originales qui sont de toi dans cette histoire, genre Astrid et sa dette, la famille de Maddie/l'amitié entre Joana et James qui était hyper touchante, bah je me dis que tu devrais écrire une fanfic où tu aurais la liberté d'exploiter toute ton imagination (vu que là t'étais parfois coincé par le canon).

4/ Critiques négatives sur toute la fic (genre n'importe quoi, les persos, le scènes, ce qui aurait pu être amélioré, etc)
:arrow: Peut-être que j'aurai aimé que tu te détaches plus du canon parfois, mais c'est hyper paradoxale parce que je clame sur tous les toits à mes amis qui lisent aussi ta fanfic (en fait c'est juste Ophélie alias celle qui aime David Tennant mais sans plus parce qu'elle est géniale et que je peux en parler avec elle) que j'aime ton histoire justement parce que ça respecte le canon alors que d'habitude ça part en live dans ce genre de fanfic/voyage temporel. Mais bon c'est mon espoir de voir Harry rencontrer les Maraudeurs qui parle là, c'est le seul truc que je regrette en définitif, le reste était parfait ;)

5/ Avis général (écriture etc)
:arrow: L'écriture s'est magnifiquement améliorée dans les tournures de phrases (pas l'orthographe ou la grammaire, ça tu maîtrisais depuis le début contrairement à moi dans beaucoup de mes histoires :lol: ), en fait plus ça avançait et plus tu arrivais à transmettre les sentiments des personnages et tout, et donc ça rendait l'écriture très émotionnelle. Rien que dans ce chapitre y'a des phrases...ouah quoi, elles m'ont marqué! (cf les "tu m'as achevé" plus haut et y'en a bien d'autre)

7/ Ce qui vous vient à l'esprit
:arrow: Ce qui me vient à l'esprit? Je t'adore Clem et tu es un super écrivain, une super personne avec qui j'adore rigoler et analyser les séries/livres/tout ce qui nous tombe sous la main! T'es vraiment devenue une super amie :D

Voilà! Merci surtout à toi!!!!!!!! :D :D
annabethfan

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Re: 1977-1997 [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Clem! Je vois que t'es connecté, tu peux me filer le lien pour voir Class s'teup? :lol: :lol:
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