Prix Fémina 2014

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dadotiste

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Prix Fémina 2014

Message par dadotiste »

Le prix Fémina ...


Kesako ?
Créé en 1904, il est décerné le premier mercredi de novembre de chaque année à l'hôtel de Crillon à Paris.
S'il fut originellement nommé Prix Vie heureuse et constitué d'un jury de vingt membres, le Prix Fémina (1920) n'en compte aujourd'hui plus que douze.
Vingt membres au départ, soit deux fois plus que le jury de l'Académie Goncourt, ce qui n'est pas un hasard.

En effet, ce qui fait la particularité de ce prix, est en réalité son jury, constitué exclusivement de femmes.
Si ce prix récompense tous les ans un auteur de langue française, il continue également de rappeler la place des femmes dans le champ des institutions littéraires françaises.
Se sont ajoutés depuis une catégorie Romans étrangers et une catégorie Essais.

Cette année, l'hôtel de Crillon étant en travaux, ces dernières auraient dû se réunir à l’Hôtel Meurice. Toutefois, son propriétaire, le sultan du Brunei, prônant le rétablissement de la charia, elles réintégreront le Cercle Interallié, où elles siégeaient précédemment entre 1980 et 1994 !

Cette année ?
Le prix Fémina sera proclamé le 3 novembre !
Une troisième sélection sera établie auparavant le 22 octobre

En attendant, voici la liste de la seconde sélection du prix Goncourt de cette année :

Romans français
  • Yves Bichet, L'homme qui marche, Mercure de France
    Robert Coublevie marche sur la plus belle frontière du monde. Sa femme l’a quitté et il arpente ces hauts lieux où il croise des fleurs par milliers, des bêtes sauvages et libres, parfois un marcheur qui lui ressemble. Malgré tout, de temps à autre, il doit replonger dans le chaudron des villes... De nouveau confronté au tumulte, ne sachant que faire des tourments qu’il y découvre, Coublevie choisit d’en rire. La jeune Camille, elle, s’y débat comme un animal blessé, guettant les rumeurs du Café du Nord que tient son père. Elle a seize ans et dissimule de lourds secrets. Jusqu’où va-t-elle entraîner Coublevie ? Jusqu’à quel crime ? Veut-elle faire de lui le coupable idéal, le témoin complice ? Une chose est sûre : la traque a commencé.
    Yves Bichet, dans ce neuvième roman, dresse le portrait de personnages ardents et silencieux qui, debout sous les rafales, nous rappellent que la liberté est une folie joyeuse.
  • Dominique Fabre, Photos volées, l'Olivier
    Jean, un « jeune » sexagénaire parisien et célibataire, perd son travail (lequel l’ennuyait beaucoup), porte l’affaire aux prud’hommes et fait l’éprouvante expérience du Pôle emploi. Il fréquente de plus en plus souvent L’Oiseau Bleu, un café où il a cru apercevoir un jour sa mère et le père qui l’a abandonné. Progressivement, il se remet à fumer, renoue avec
    quelques amies de jeunesse perdues de vue et avec une passion qui fut son activité professionnelle des années plus tôt : la photographie.
    En se plongeant dans ses archives photographiques, Jean est amené à redécrire sa vie – ses amours et ses pertes, sa communauté amicale, ses époques, ses déambulations urbaines, ses regrets et ses espoirs. Plutôt que de reconstruction, c’est d’une révélation qu’il s’agit ici, comme dans le processus qui permet aux images photographiques d’apparaître à la
    lumière du jour.
    Ce roman est peuplé de gens « ordinaires », de héros maladroits et blessés qui acquièrent sous la plume de Dominique Fabre un charme unique.
    Photos volées est un roman où l’humour est présent, une sorte de « voyage sentimental » à travers Paris, empreint d’une absurdité toute beckettienne.
  • Marie-Hélène Lafon, Joseph, Buchet-Chastel
    Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n'était pas d'ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l'hiver avec un autre. Joseph s'est mis à boire, comme on tombe dans un trou.
    Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres.
  • Yanick Lahens, Bain de lune, Sabine Wespieser
    Après trois jours de tempête, un pêcheur découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir réchappé à une grande violence. La voix de la naufragée s’élève, qui en appelle à tous les dieux du vaudou et à ses ancêtres, pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là. Cette voix expirante viendra scander l’ample roman familial que déploie Yanick Lahens, convoquant les trois générations qui ont précédé la jeune femme afin d’élucider le double mystère de son agression et de son identité.
    Les Lafleur ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d’Haïti où la terre et les eaux se confondent. Entre eux et les Mésidor, devenus les seigneurs des lieux, les liens sont anciens, et le ressentiment aussi. Il date du temps où les Mésidor ont fait main basse sur toutes les bonnes terres de la région.
    Quand, au marché, Tertulien Mésidor s’arrête comme foudroyé devant l’étal d’Olmène (une Lafleur), l’attirance est réciproque. L’histoire de ces deux-là va s’écrire à rebours des idées reçues sur les femmes soumises et les hommes prédateurs.
    Mais, dans cette île également balayée par les ouragans politiques, des rumeurs de terreur et de mort ne tardent pas à s’élever. Un voile sombre s’abat pour longtemps sur Anse Bleue.
    Pour dire le monde nouveau, celui des fratries déchirées, des déprédations, de l’opportunisme politique, Yanick Lahens s’en remet au chœur immémorial des paysans : eux ne sont pas dupes, qui se fient aux seules puissances souterraines.
    Leurs mots puissants, magiques, donnent à ce roman magistral une violente beauté.
  • Luc Lang, L'autoroute, Stock
    « C’est à l’instant précis où je me demandais s’il fallait encore attendre le dernier train d’Armentières ou chercher une chambre d’hôtel dans cette petite ville baignée d’une neige précoce, déjà grise et liquide, qu’elle m’aborda avec son compagnon. »
    Elle c’est Thérèse, lui c’est Lucien, un couple que la vie n’aurait pu réunir sans le décès d’une tante et l’héritage de sa propriété à la sortie d’Orchies, tout près de l’autoroute, au bord des champs. Fred, le narrateur, est un saisonnier, il passe ses nuits d’automne dans les plaines du Nord, au volant d’une arracheuse à déterrer des hectares de betteraves, et dans sa tête résonnent des mélodies de jazz qui lui donnent la certitude qu’un jour il sera un grand saxophoniste. Et le voici capturé par ce couple, englué dans leur vie en douce et ses secrets nocturnes, prisonnier de leur palais en ruine d’où il faudrait s’enfuir s’il n’était pas déjà sous l’hypnose de leur tentaculaire humanité...
  • Laurent Mauvignier, Autour du monde, Minuit
    Rencontrer une fille tatouée au Japon, sauver la vie d’un homme sur un paquebot en mer du Nord, nager avec les dauphins aux Bahamas, faire l’amour à Moscou, travailler à Dubaï, chasser les lions en Tanzanie, s’offrir une escapade amoureuse à Rome, croiser des pirates dans le Golfe d’Aden, tenter sa chance au casino en Slovénie, se perdre dans la jungle de Thaïlande, faire du stop jusqu’en Floride.
    Le seul lien entre les personnages est l’événement vers lequel tous les regards convergent en mars 2011 : le tsunami au Japon, feuilleton médiatique donnant à tous le sentiment et l’illusion de partager le même monde.
    Mais si tout se fond dans la vitesse de cette globalisation où nous sommes enchaînés les uns aux autres, si chacun peut partir très loin, il reste d’abord rivé à lui-même et à ses propres histoires, dans l’anonymat.
  • Sylvain Prudhomme, Les grands, Gallimard
    Guinée-Bissau, 2012. Guitariste d'un groupe fameux de la fin des années 1970, Couto vit désormais d'expédients. Alors qu'un coup d'État se prépare, il apprend la mort de Dulce, la chanteuse du groupe, qui fut aussi son premier amour. Le soir tombe sur la capitale, les rues bruissent, Couto marche, va de bar en terrasse, d'un ami à l'autre. Dans ses pensées trente ans défilent, souvenirs d'une femme aimée, de la guérilla contre les Portugais, mais aussi des années fastes d'un groupe qui joua aux quatre coins du monde une musique neuve, portée par l'élan et la fierté d'un pays. Au cœur de la ville où hommes et femmes continuent de s'affairer, indifférents aux premiers coups de feu qui éclatent, Couto et d'autres anciens du groupe ont rendez-vous : c'est soir de concert au Chiringuitó.
  • Antoine Volodine, Terminus radieux, Seuil
    Des siècles après la fin de l’Homme Rouge, dans une Sibérie rendue inhabitable par les accidents nucléaires, des morts-vivants, des princesses et des corbeaux s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique.
  • Eric Vuillard, Tristesse de la terre, Actes Sud
    Alors, le rêve reprend. Des centaines de cavaliers galopent, soulevant des nuages de poussière. On a bien arrosé la piste avec de l’eau, mais on n’y peut rien, le soleil cogne. L’étonnement grandit, les cavaliers sont innombrables, on se demande combien peuvent tenir dans l’arène. C’est qu’elle fait cent mètres de long et cinquante de large ! Les spectateurs applaudissent et hurlent. La foule regarde passer ce simulacre d’un régiment américain, les yeux sortis du crâne. Les enfants poussent pour mieux voir. Le cœur bat. On va enfin connaître la vérité.
Romans étrangers
  • John Banville, La lumière des étoiles mortes, Robert Laffont (Irlande)
    Dans la veine de La Mer (Booker Prize 2005), un grand Banville, troublant et sensuel,
    sur la façon dont les jeux du temps malmènent le coeur humain.
    « Ou tout cela va-t-il donc quand nous mourons, tout ce que nous avons été ?
    Quand je songe à ceux que nous avons aimés et perdus, je m'identifie à un promeneur errant à la tombée de la nuit dans un parc peuplé de statues sans yeux. L'air autour de moi bruisse d'absences. Je pense aux yeux bruns et humides de Mme Gray et à leurs minuscules éclats dorés. Quand on faisait l'amour, ils viraient de l'ambre à la terre d'ombre puis à une nuance de bronze opaque. "Si on avait de la musique, disait-elle dans la maison Cotter, si on avait de la musique, on pourrait danser." Elle-même chantait, tout le temps, et toujours faux, "La veuve joyeuse", "L'homme qui fait sauter la banque", "Les roses de Picardie", et un machin sur une alouette, alouette, dont elle ne connaissait pas les paroles et qu'elle ne pouvait que fredonner, complètement faux. Ces choses que nous partagions, celles-là et une myriade d'autres, une myriade, myriade, elles demeurent, mais que deviendront-elles lorsque je serai parti, moi qui suis leur dépositaire, le seul à même de préserver leur mémoire ? »
    Qu'est-ce qui sépare la mémoire de l'imagination ? Cette question hante Alex alors qu'il se remémore son premier – peut-être son unique – amour, Mme Gray, la mère de son meilleur ami d'adolescence. Pourquoi ces souvenirs resurgissent-ils maintenant, à cinquante ans de distance, se télescopant avec ceux de la mort de sa fille, Cass, dix ans plus tôt ?
    Un grand Banville, troublant et sensuel, sur la façon dont les jeux du temps malmènent le coeur humain.
  • Sebastian Barry, L'homme provisoire, Joëlle Losfeld (Irlande)
    L'Irlandais Jack McNulty est un «homme provisoire», tout comme l'ont été ses missions avec l'armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale. En 1957, installé à Accra, en proie à l'angoisse et au ressassement, il décide de rédiger l'histoire de sa vie.
    Homme ordinaire, aussi héroïque qu'insignifiant, Jack a été le témoin de choses extraordinaires. Il a travaillé et erré à travers le monde, tour à tour soldat, ingénieur, observateur de l'ONU. Son mariage avec Mai, la plus jolie fille de Sligo, est à la fois étrange et tumultueux, mais comme tout le reste, il finira par lui glisser entre les doigts...
  • Jennifer Clement, Prière pour celles qui furent volées, Flammarion (États-Unis)
    Ladydi, quatorze ans, est née dans un monde où il ne fait pas bon être une fille. Dans les montagnes du Guerrero au Mexique, les femmes doivent apprendre à se débrouiller seules, car les hommes ont les uns après les autres quitté cette région pour une vie meilleure. Les barons de la drogue y règnent sans partage. Les mères déguisent leurs filles en garçons ou les enlaidissent pour leur éviter de tomber dans les griffes des cartels qui les « volent ». Et lorsque les 4X4 patrouillent dans les villages, Ladydi et ses amies se cachent dans des trous creusés dans les arrière-cours, pareilles à des animaux qui détalent pour se mettre en sécurité. Alors que la mère de Ladydi attend en vain le retour de son mari, la jeune fille et ses amies rêvent à un avenir plein de promesses, qui ne serait pas uniquement affaire de survie. Portrait saisissant de femmes sur fond de guerre perdue d'avance, Prières pour celles qui furent volées, écrit dans une langue brûlante et charnelle, est une histoire inoubliable d'amitié, de famille et de courage.
  • Drago Jancar, Cette nuit je l'ai vue, Phébus (Slovénie)
    Veronika Zarnik est de ces femmes troublantes, insaisissables, de celles que l’on n’oublie pas. Sensuelle, excentrique, éprise de liberté, impudente et imprudente, elle forme avec Leo, son mari, un couple bourgeois peu conventionnel aux heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, tant leur indépendance d’esprit, leur refus des contraintes imposées par l’Histoire et leur douce folie contrastent avec le tragique de l’époque.
    Une nuit de janvier 1944, le couple disparaît dans de mystérieuses circonstances, laissant leur entourage en proie aux doutes. Qui était vraiment Veronika ? Quelle fut vraiment sa vie ? Que cachait-elle ?
    Cinq proches du couple tentent alors de cerner l’énigmatique jeune femme et délivrent, par fragments, les nombreuses facettes de sa personnalité, et ainsi reconstruisent son histoire, celle de son mari et celle de la Slovénie. Une oeuvre polyphonique magistrale !
  • Grazyna Jagielska, Amour de pierre, Les Equateurs (Pologne)
    Grazyna est mariée à Wojtek, grand reporter de guerre. Ils vivent une histoire d’amour fusionnelle. Mais elle ne supporte plus les séparations, le danger encouru par son mari et développe, à l’image d’un soldat au front, un stress post-traumatique. Admise dans une maison de repos, elle va se confier à Lucjan, un autre patient, qui revendique l’assassinat de son gendre.
    Leurs échanges permettent de découvrir leur vie respective et la teneur de cet amour de pierre qui enfonce Grazyna et Wojtek. Ce récit est d’abord celui d’un mystère : comment Grazyna en est-elle arrivée là, alors que tout la destinait au bonheur ?
    Dans une langue enroulée comme une vague, l’auteur excelle à montrer la lourdeur du quotidien dans la vie de couple. Qu’est-ce qui nous unit ? L’attention, la douceur, la décoration d’un appartement ? Qu’est-ce qui nous sépare ? L’angoisse, l’absence, les petites tragédies, les fantômes, la fureur du monde ? Possession et dépossession du réel, voilà ce qui conduit à la dépression.
    À travers les yeux de Grazyna, nous découvrons la vie d’un grand reporter de guerre comme elle n’a jamais été racontée. L’Inde, L’Afghanistan, la Tchétchénie sont les périples d’un Ulysse contemporain vus par Pénélope.
    Amour de pierre est un récit d’une puissance singulière, d’une humanité bouleversante. Il a rencontré un immense succès en Pologne.
  • Nell Leyshon, La couleur du lait, Phébus (Grande-Bretagne)
    En cette année 1831, Mary, une jeune fille de quinze ans entame le tragique récit de sa courte existence: un père brutal, une mère insensible, en bref une banale vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset. Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur.
    Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.
  • James Salter, Et rien d'autre, L'Olivier (États-Unis)
    La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. À bord d’un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre aux États-Unis. Il a deux obsessions, qui l’accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l’amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s’y sent comme un poisson dans l’eau, et sa réussite s’avère aussi rapide qu’indiscutable. Reste l’amour, ou plutôt cette sorte d’idéal qu’il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. L’échec d’un premier mariage, l’éblouissement de la passion physique et le goût amer de la trahison sont quelques-uns des moments de cette chasse au bonheur dont l’issue demeure incertaine.
  • Zeruya Shalev, Ce qui reste de nos vies, Gallimard (Israël)
    Hemda Horovitz vit sans doute ses derniers jours, mais l’image de ce lac, près du kibboutz où elle est née, s’impose encore avec force à sa conscience. Les souvenirs plus douloureux de sa longue vie se glissent eux-aussi dans sa mémoire, sans qu’elle puisse s’en libérer : son père trop exigeant, un mariage sans amour, puis cette difficulté à aimer équitablement ses deux enfants, Avner et Dina.
    Ces deux derniers lui rendent visite à l’hôpital de Jérusalem. Avner, le fils adoré, y rencontre une femme venue dire au revoir à son mari mourant et entame une étrange relation avec elle. Quant à Dina, la fille mal aimée, elle ne sait comment gérer l’éloignement de sa propre fille pour qui elle a sacrifié sa carrière. Débordée par le besoin de donner cet amour à quelqu’un, elle se met en tête d'adopter, envers et contre tous. Son désir de renforcer son foyer pour y accueillir un autre enfant risque bien de faire éclater sa famille…
    Zeruya Shalev sait parler comme personne des relations mystérieuses qui se tissent entre parents et enfants. Dans une langue puissante, elle évoque la colère, le ressentiment, la frustration et la peur qui construisent les familles autant que l’amour et le bonheur d’être ensemble. Ce qui reste de nos vies est certainement son roman le plus envoûtant.
  • Juan Gabriel Vasquez, Les réputations, Seuil (Colombie)
    Célèbre caricaturiste politique colombien, pouvant faire tomber un magistrat, renverser un député ou abroger une loi avec pour seules armes du papier et de l'encre de Chine, Javier Mallarino est une légende vivante. Certains hommes politiques le craignent, d'autres l'encensent. Il a soixante-cinq ans et le pays vient de lui rendre un vibrant hommage, quand la visite d'une jeune femme le ramène vingt-huit années en arrière, à une soirée lointaine, à un "trou noir". Qu'avait fait ce soir-là le député Adolfo Cuéllar et qu'avait vu exactement Javier Mallarino? Deux questions qui conduisent le dessinateur à faire un douloureux examen de conscience et à reconsidérer sa place dans la société.
Essais
  • Véronique Aubouy et Mathieu Riboulet, A la lecture, Grasset
    Voici une célébration à deux voix de la lecture. A partir de l’expérience de lecture d’À la recherche du temps perdu qu’ont des femmes et des hommes aussi divers qu’un paysan des Cévennes, un fleuriste d’origine kabyle, un vigile de la banlieue parisienne, une cousine éloignée de Karl Marx, une cavalière qui lit sur un cheval en Mongolie ou un professeur de français, les deux auteurs construisent cet objet littéraire non identifié, dont les narrateurs ne changent que pour mieux dire leur passion d’ouvrir un livre et d’y plonger.
    Nul besoin d’avoir lu Proust pour suivre les fils déroulés dans ces pages à coups de digressions, de jeux, de rêves, de fictions, brouillant les pistes du je, du nous, du genre… À la lecture célèbre, sur tous les tons, la présence et la permanence du livre dans les vies des lecteurs, vies quotidiennes, amoureuses, amicales, politiques, rêvées, voyageuses…
  • Marc Augé, Une ethnologie de soi, Seuil
    "Quel âge avez-vous ?" Cette question, depuis quelque temps, me plonge dans l’embarras. D’abord pour ceux ou celles qui me la posent, parce qu’elle me semble témoigner d’une forme d’indélicatesse dont je ne soupçonnais pas l’existence. Ensuite parce que je dois réfléchir avant de répondre.
    La question de l’âge est une expérience humaine essentielle, le lieu de rencontre, entre soi et les autres, commun à toutes les cultures, un lieu complexe et contradictoire dans lequel chacun d’entre nous pourrait, s’il en avait la patience et le courage, prendre la mesure des demi-mensonges et des demi-vérités dont sa vie est encombrée. Chacun est amené un jour ou l’autre à s’interroger sur son âge, d’un point de vue ou d’un autre, et à devenir ainsi l’ethnologue de sa propre vie.
    Vis-à-vis de notre passé, nous sommes tous des créateurs, des artistes, nous avançons à reculons pour ne cesser d’observer et de recomposer le temps passé.
  • François-Xavier Bellamy, Les déshérités, Plon
    50 ans après Les Héritiers : les étudiants et la culture de Pierre Bourdieu, François-Xavier Bellamy fait le constat alarmant d'une rupture des générations, l'une se refusant de transmettre son savoir, son héritage, à l'autre, et compromettant ainsi les fondements et l'avenir de notre société.
  • Bruno Cabanes, Août 14, Gallimard
    1er août 1914, la guerre fait irruption dans la vie de millions de Français. En quelques semaines, à Paris, dans les villes et les campagnes, tout a été bouleversé. Brutalement séparés, couples et familles ignorent tout de l'avenir qui les attend. Les hommes partent au front avec l'idée d'un conflit court et la certitude d'une guerre juste. Trois semaines plus tard, une défaite militaire aux frontières fera planer le spectre d'une déroute, tout juste évitée grâce à la victoire sur la Marne début septembre.
    Pour saisir la fébrilité de ce premier mois de la Grande Guerre, Bruno Cabanes interroge les témoignages des contemporains, des mémoires et des correspondances jusqu'ici inexplorés, les rapports des préfets ou les relations de police. Il restitue les émotions de l'entrée en guerre, les espoirs, les épreuves, les incertitudes et les rumeurs qui forment les différents paysages de la mobilisation.
    Août 14 renouvelle l'interprétation du basculement dans la guerre totale. On situe souvent le premier tournant de 1914 à l'automne, quand la guerre de mouvement fit place à la guerre des tranchées. Or, les premières semaines ont été de loin les plus meurtrières : l'histoire de ce mois d'août est déjà une histoire de la mort de masse et des deuils familiaux. Il ne fallut que quelques jours, au plus quelques semaines, pour que la France entre déjà pleinement dans la guerre.
  • Thierry Clermont, San Michele, Seuil
    Accompagné et guidé par la mystérieuse Flore, le narrateur flâne dans l’île-cimetière de Venise, quatre saisons durant. Fasciné par les ombres errantes de San Michele, les variations de lumière, la gamme des ocres, il évoque ici aussi bien les personnages illustres qui y reposent depuis deux siècles que les anonymes (princesses russes, jeunes ballerines, bambins, soldats, ambassadeurs, aviateurs…). L’occasion de retrouver Stravinsky et Diaghilev, Ezra Pound, Joseph Brodsky, le compositeur engagé Luigi Nono, D’Annunzio et sa muse, le peintre Zoran Mu?ic, Aragon, qui faillit mourir à Venise, Wagner qui y rendit son dernier soupir. En arpentant ce parc fleuri dominé par les cyprès, en évoquant ses souvenirs personnels, le narrateur nous fait aussi découvrir des poètes oubliés ou suicidés, des musiciens, des épisodes peu connus de la vie de Casanova, de Chateaubriand ou de Henry James.
    Mais les morts demandent aussi leur part de vie... Le dialogue à travers les siècles va ainsi être dangereusement troublé par les délires et les hallucinations de Flore, jusqu’au drame annoncé.
  • Jean-Yves Jouannais, Les barrages de sable, Grasset
    « Je savais aujourd’hui que les barrages contre les océans, les forts de résistance, les murs d’Hadrien en sable, les lignes Maginot de coquillages, ces discrets autels de l’enfance dédiés à la bataille, demeuraient, le plus innocemment du monde, ce que l’on avait trouvé de plus juste pour rappeler la mémoire des hommes perdus à la guerre, non pas seulement au sens statistique des pertes, mais au sens d’égarés. Les égarés, les combattus. Et que cela concernait, plus largement, l’ensemble des hommes qui nous avaient précédés, les pères, évidemment, en premier lieu. »
  • Elisabeth Roudinesco, Sigmund Freud, Seuil
    Après des décennies de commentaires apologétiques et de dénonciations violentes, nous avons bien du mal aujourd’hui à savoir qui était vraiment Sigmund Freud.
    Or, depuis la publication des dernières synthèses de référence, de nouvelles archives ont été ouvertes aux chercheurs, et l’essentiel de la correspondance est désormais accessible. L’occasion était d’autant plus belle d’y revenir qu’il restait beaucoup à dire sur l’homme et son œuvre.
    Le fondateur de la psychanalyse est d’abord un Viennois de la Belle-Epoque, sujet de l’empire austro-hongrois, héritier des Lumières allemandes et juives. Quant à la psychanalyse elle-même, elle est le fruit d’une entreprise collective, d’un cénacle romantique au sein duquel Freud aura donné libre cours à sa fascination pour l’irrationnel, les sciences occultes, transformant volontiers ses amis en ennemis, à la fois Faust et Mephisto. Penseur de la modernité mais conservateur en politique, il n’aura cessé d’agir en contradiction avec son œuvre, toujours au nom de la raison et des Lumières.
    Le voici en son temps, dans sa famille, entouré de ses collections, de ses femmes, de ses enfants, de ses chiens, le voici enfin en proie au pessimisme face à la montée des extrêmes, pris d’hésitations à l’heure de l’exil à Londres, où il finira sa vie.
    Le voici dans notre temps aussi, nourrissant nos interrogations de ses propres doutes, de ses échecs, de ses passions.
  • Paul Veyne, Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas, Albin Michel
    « Né en 1930 dans le Midi de la France, dans un milieu presque populaire, je suis professeur honoraire d’histoire romaine au Collège de France. Je me suis marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide. J’ai été membre du Parti communiste dans ma jeunesse et j’ai écrit des livres sur des sujets divers. Je vis depuis longtemps dans un village de Provence, au pied du mont Ventoux. »
    Souvenirs d’une traversée du siècle, promenade dans l’Antiquité, réflexions profondes et anecdotes savoureuses, souvent émouvantes, récits d’expériences personnelles parfois douloureuses émaillent ce beau livre qui est comme l’aboutissement d’une vie hors norme. Paul Veyne, le grand historien de Rome qui a bousculé tant d’idées reçues, s’y montre tour à tour facétieux, grave, indifférent à l’opinion d’autrui. Avide de culture et de poésie, détaché du monde académique, il préfère à la société des hommes la contemplation des nuages.
  • Georges Vigarello, Le sentiment de soi, Seuil
    Yoga, méditation et autres techniques de bien-être : l’idée est aujourd’hui largement répandue que nous pouvons agir sur notre humeur et nos états d’âme par un travail sur le corps. Or cette idée a une histoire que Georges Vigarello révèle ici, proposant un parcours fascinant à travers l’histoire des représentations de l’intime.
    Jusqu’au XVIIIe siècle, le moi était circonscrit à la pensée et à l’esprit : « je pense, donc je suis ». C’est avec les Lumières qu’apparaît, dans les textes de Diderot ou de l’ Encyclopédie, l’idée d’un sixième sens pour désigner les perceptions internes du corps. Cette conscience inédite s'exprime dans la notion nouvelle de sentiment de l'existence. Le corps coïncide avec le moi : véritable révolution de la perception de soi, qui s’exprimera bientôt abondamment dans les journaux intimes.
    Le XIXe siècle approfondit ces réflexions en s’interrogeant sur le rêve, la folie, l’effet des drogues, le somnambulisme. Le début du XXe siècle introduit plus qu’on ne le croit à la culture d’aujourd’hui : de la relaxation aux exercices de prise de conscience, de la détente à l'étourdissement, la conscience corporelle devient un lieu de vertige autant que d’exploration de l’intime.
  • Alain Wagneur, Des milliers de places vides, Actes Sud
    Rentrée des classes, automne 1942. Des enfants manquent à l’appel, laissant des milliers de places vides sur les bancs des écoles de France. Arrêtés lors de la grande rafle de juillet, ils seront portés absents, souvent sans autre commentaire.
    Alain Wagneur, directeur d’école à Paris, a cherché dans les comptes rendus des conseils des maîtres, les registres d’inscription et les circulaires administratives de l’époque, comment ses collègues avaient réagi face aux lois antijuives et à l’arrestation de leurs élèves.
    À travers ce récit, qui se lit comme un roman de l’enquête, il retrouve le souvenir de ces écoliers “partis sans prévenir” et interroge une institution scolaire encore insuffisamment confrontée à son histoire. Il rend aussi hommage aux enseignants qui ont contribué à sauver leurs élèves menacés.
    Ce texte qui entre en résonance avec notre époque pose inlassablement la question de l’attitude que nous aurions eue en ces heures tragiques, et de celle que nous pourrions avoir si le racisme et la xénophobie devaient gagner la partie sur les principes de la République et de son École.
  • Emmanuel de Waresquiel, Fouché, Tallandier/Fayard
    « Fouché, bien sûr, ne m’était pas un inconnu. Fouché de Nantes, le bourgeois impécunieux, le petit professeur en soutane des collèges de l’Oratoire, Fouché le conventionnel, le tueur de roi, le proconsul de Nevers et de Moulins, le mitrailleur de Lyon, le tombeur de Robespierre et le cauchemar de Napoléon, le ministre de tous les régimes, l’inventeur de la police moderne, le bâtisseur d’État, le théoricien et l’homme d’action, l’aventurier, le conspirateur et le parvenu. Assurément l’un des hommes les plus puissants de son époque, en tout cas l’un des plus étonnants. Rares sont ceux qui inventèrent de nouvelles règles du jeu sans attendre la fin de la partie. Fouché a été de ceux-là. »
    Emmanuel de Waresquiel fouille jusque dans ses moindres recoins la vie d’un homme aussi dissimulé que contradictoire. À l’aide de larges fonds d’archives – dont beaucoup sont inédits –, il dessine le portrait brillant d’un incroyable personnage jusqu’ici incompris et desservi par sa légende noire. Il nous donne ce faisant un Fouché d’une surprenante actualité.
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Re: Prix Fémina 2014

Message par dadotiste »

Troisième sélection
Richelieu : l'aigle et la colombe d'Arnaud Teyssier rejoint la liste

Cinq romans français :
  • Yves Bichet, L'homme qui marche, Mercure de France
  • Marie-Hélène Lafon, Joseph, Buchet-Chastel
  • Yanick Lahens, Bain de lune, Sabine Wespieser
  • Antoine Volodine, Terminus radieux, Seuil
  • Eric Vuillard, Tristesse de la terre, Actes Sud
Cinq romans étrangers :
  • Sebastian Barry, L'homme provisoire, Joëlle Losfeld
  • Jennifer Clement, Prière pour celles qui furent volées, Flammarion
  • Grazyna Jagielska, Amour de pierre, Les équateurs
  • Nell Leyshon, La couleur du lait, Phébus
  • Zeruya Shalev, Ce qui reste de nos vies, Gallimard
Huit essais :
  • Véronique Aubouy et Mathieu Riboulet, A la lecture, Grasset
  • François-Xavier Bellamy, Les déshérités ou l’urgence de transmettre, Plon
  • Bruno Cabanes, Août 14 : la France entre en guerre, Gallimard
  • Thierry Clermont, San Michele, Seuil
  • Elisabeth Roudinesco, Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre, Seuil
  • Arnaud Teyssier, Richelieu : l'aigle et la colombe, Perrin
  • Paul Veyne, Et dans l’éternité, je ne m’ennuierai pas: souvenirs, Albin Michel
  • Emmanuel de Waresquiell, Fouché : les silences de la pieuvre, Tallandier
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Re: Prix Fémina 2014

Message par dadotiste »

Les lauréats

Prix Fémina du roman français :
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Après trois jours de tempête, un pêcheur découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir réchappé à une grande violence. La voix de la naufragée s’élève, qui en appelle à tous les dieux du vaudou et à ses ancêtres, pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là. Cette voix expirante viendra scander l’ample roman familial que déploie Yanick Lahens, convoquant les trois générations qui ont précédé la jeune femme afin d’élucider le double mystère de son agression et de son identité.
Les Lafleur ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d’Haïti où la terre et les eaux se confondent. Entre eux et les Mésidor, devenus les seigneurs des lieux, les liens sont anciens, et le ressentiment aussi. Il date du temps où les Mésidor ont fait main basse sur toutes les bonnes terres de la région.
Quand, au marché, Tertulien Mésidor s’arrête comme foudroyé devant l’étal d’Olmène (une Lafleur), l’attirance est réciproque. L’histoire de ces deux-là va s’écrire à rebours des idées reçues sur les femmes soumises et les hommes prédateurs.
Mais, dans cette île également balayée par les ouragans politiques, des rumeurs de terreur et de mort ne tardent pas à s’élever. Un voile sombre s’abat pour longtemps sur Anse Bleue.
Pour dire le monde nouveau, celui des fratries déchirées, des déprédations, de l’opportunisme politique, Yanick Lahens s’en remet au chœur immémorial des paysans : eux ne sont pas dupes, qui se fient aux seules puissances souterraines.
Leurs mots puissants, magiques, donnent à ce roman magistral une violente beauté.


Prix Fémina du roman étranger :
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Hemda Horovitz vit sans doute ses derniers jours, mais l’image de ce lac, près du kibboutz où elle est née, s’impose encore avec force à sa conscience. Les souvenirs plus douloureux de sa longue vie se glissent eux-aussi dans sa mémoire, sans qu’elle puisse s’en libérer : son père trop exigeant, un mariage sans amour, puis cette difficulté à aimer équitablement ses deux enfants, Avner et Dina.
Ces deux derniers lui rendent visite à l’hôpital de Jérusalem. Avner, le fils adoré, y rencontre une femme venue dire au revoir à son mari mourant et entame une étrange relation avec elle. Quant à Dina, la fille mal aimée, elle ne sait comment gérer l’éloignement de sa propre fille pour qui elle a sacrifié sa carrière. Débordée par le besoin de donner cet amour à quelqu’un, elle se met en tête d'adopter, envers et contre tous. Son désir de renforcer son foyer pour y accueillir un autre enfant risque bien de faire éclater sa famille
Zeruya Shalev sait parler comme personne des relations mystérieuses qui se tissent entre parents et enfants. Dans une langue puissante, elle évoque la colère, le ressentiment, la frustration et la peur qui construisent les familles autant que l’amour et le bonheur d’être ensemble. Ce qui reste de nos vies est certainement son roman le plus envoûtant.


Prix Fémina Essai :
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« Né en 1930 dans le Midi de la France, dans un milieu presque populaire, je suis professeur honoraire d’histoire romaine au Collège de France. Je me suis marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide. J’ai été membre du Parti communiste dans ma jeunesse et j’ai écrit des livres sur des sujets divers. Je vis depuis longtemps dans un village de Provence, au pied du mont Ventoux. »
Souvenirs d’une traversée du siècle, promenade dans l’Antiquité, réflexions profondes et anecdotes savoureuses, souvent émouvantes, récits d’expériences personnelles parfois douloureuses émaillent ce beau livre qui est comme l’aboutissement d’une vie hors norme. Paul Veyne, le grand historien de Rome qui a bousculé tant d’idées reçues, s’y montre tour à tour facétieux, grave, indifférent à l’opinion d’autrui. Avide de culture et de poésie, détaché du monde académique, il préfère à la société des hommes la contemplation des nuages


Qui sont-il ?

Yanick Lahens
Yanick Lahens est originaire d'Haïti. Après des études en France, elle a longtemps été professeur mais aussi journaliste, sans jamais oublier son pays d'origine puisqu'elle est retournée y vivre. Elle continue à se battre pour le développement social et culturel d'Haïti (construction de bibliothèques, lutte contre illettrisme, cofondatrice de l’Association des écrivains haïtiens ...).
Dans Bain de lune, comme dans ses précédents romans, sa terre est le cœur de l'oeuvre.
Petitesplumes

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Re: Prix Fémina 2014

Message par Petitesplumes »

je n'ai lu aucun de ces 3 auteurs. Bravo aux gagnants
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