L'étrange disparition

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Eh bien voilà, c'est moi Jon_Spiro, dans ma quête d'apprenti écrivain :D.
Comme je vous l'ai dit précédemment, j'écris un livre dédié à booknode et à certains de ses membres. L'idée est que chaque personnage de mon livre porte le prénom exact de la personne que j'ai choisi sur le site, personne bien entendu, qui m'est proche. L'histoire est en cours, pour l'instant j'avance bien. Aussi, afin de vous faire patienter, chers amis booknautes, je vais vous poster l'histoire qui suit et qui j'espère vous plaira !
PS: je posterai un chapitre par jour. A bientôt ! :lol:
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

L’étrange disparition
1. Une menace banale
C’était un de ces matin où monsieur Duromain était tout excité. Il allait enfin pouvoir dire à ses élèves comment Jules César avait vaincu les Helvètes. Monsieur Duromain était un de ces professeurs de latin qui était passionné par son métier. « Dommage que les jeunes d’aujourd’hui ne s’intéressent pas davantage à l’Antiquité. », répétait-il souvent. Hors, ce jour-là, le latin allait lui être plus qu’utile. Alors qu’il était dans sa classe en train de donner cours, son éternelle cravate rouge pendant à sa chemise, il aperçu qu’un de ses élèves perturbait ses camarades.
-Benjamin ! s’exclama-t-il. Veux-tu cesser ? Bon, je reprends : savez-vous quel sorte de message codé César envoya-t-il à ses hommes ?
Les élèves étaient loin d’être absorbé par ce que leur professeur racontait. Certains regardaient au plafond, d’autres gribouillaient des dessins dans leur cahier, et quelques-uns faisaient même semblant de réfléchir.
-Personne ? questionna le latiniste. C’est pourtant simple : il écrivit un message en Grec. Ainsi, les Gaulois ne pourraient pas voir la signification. Mais attention, certains Gaulois parlaient un peu de Grec, ainsi, quand…
C’était le moment le plus redouté des élèves. Lorsque monsieur Duromain entrait dans un de ces sujets qui n’avaient aucun rapport avec le cours, il n’en sortait pas. Les élèves fixaient l’horloge impatiemment. Il restait vingt minutes de cours. La plupart allait sortir de la classe à moitié endormi. C’était comme ça. Monsieur Duromain était un somnifère à sa manière.
-…tout ça pour vous dire que les Gaulois n’étaient pas des ignares, contrairement à ce que certains pensent. C’est pourquoi César n’a pas fait que rédigé le message en Grec. Il a utilisé des caractères Grec, mais il a également eu recours à un code particulier : il a remplacé la première lettre de l’alphabet par la cinquième, la deuxième par la sixième, la troisième par la septième, etc…
Benjamin bailla. Le professeur s’en aperçu, mais ne dit rien. Il bailla à nouveau, avec insistance. Monsieur Duromain ne put contenir un accès de colère.
-Mon cours t’ennuie ? Hé bien, donne-moi ton journal de classe, on verra si tu bailleras encore !
Benjamin ricana.
-Ben quoi ? J’ai quand même le droit de bailler M’sieur !
-Tu oses me répondre ? Allez ton journal, plus vite que ça. !
-Je l’ai oublié chez moi, marmonna Benjamin, un sourire aux lèvres.
Benjamin Pignon était la bête noire de la classe et ça, même monsieur Duromain le savait. Mais quand on baillait à son cours, il le prenait un peu comme une insulte. Et ça le mettait hors de lui.
-Bon, ça ira pour cette fois. Mais à la prochaine remarque, je t’envoie chez le proviseur.
-C’est ça, cause toujours, marmonna Benjamin entre ses dents.
Le reste du cours se déroula normalement. Monsieur Duromain se calma et quelques minutes après que les élèves soient partis, il contempla sa classe avec émerveillement.
« L’Antiquité, toute une histoire », pensa-t-il en examinant une carte représentant Rome au 1er siècle après Jésus-Christ.
C’est alors que l’on frappa à la porte. C’était monsieur Lambique, le professeur de français qui donnait cours dans la classe d’à côté.
-Bonjour, Roger. Oh, si tu savais le nombre d’interros que j’ai à corriger pour demain ! Et toi ?
-Mhh ? Quoi ? demanda monsieur Duromain qui était encore un peu perdu dans ses rêves de Rome antique.
-Tu sais quoi ? reprit monsieur Lambique. Je pense que les élèves nous prennent pour des idiots. Tout à l’heure, quand j’ai regardé s’ils avaient tous bien fait leur devoir, il y en avait seulement un ou deux qui l’avaient effectué. Et les autres ont fait comme si de rien était. Ils trouvaient ça normal. Alors tu penses bien, je n’ai pas su trop quoi faire… Et toi, alors ! Tu dois en voir avec Pignon !
-Qui ? Benjamin ? Oh, oui, c’est un élève très turbulent. Mais quand il fait des siennes, je le remet à sa place. C’est comme ça qu’il faut procéder.
-Ah, les jeunes d’aujourd’hui ! dit monsieur Lambique.
-Tu l’as dit, répondit monsieur Duromain.
-Oh ! s’écria soudain le professeur Lambique. J’ai cours maintenant. Il faut que je me dépêche. A tout à l’heure !
-Oui, c’est ça, fit Duromain.
Le reste de la journée, monsieur Duromain réfléchit sérieusement au cas de Benjamin Pignon. Cet élève était malpoli et turbulent, certes, mais ses résultats scolaires étaient plus que satisfaisants. Roger Duromain trouvait ça dommage qu’un si brillant élève prenne un malin plaisir à déranger le cours. Pourquoi faisait-il cela ? Dans quel but ? Cela l’amusait-il ? Monsieur Duromain préféra mettre toutes ces questions de côté. La journée achevée, il n’avait plus qu’à rentrer chez lui à pied. Habituellement, il y allait en bus, mais cette fois, c’était impossible. De nombreuses personnes s’entraînaient pour le grand jogging qui aurait lieu quelques jours plus tard. En rentrant chez lui, monsieur Duromain s’aperçut qu’un papier était accroché à sa porte. Il le décrocha et fut surpris de lire ces quelques mots : « Mors propinquus est ». En français, cela veut dire « la mort est proche ». Ce qui étonna le plus le professeur, c’est que cette phrase était écrite en latin. S’agissait-il d’une mauvaise blague ? C’était fort probable. C’était rare de recevoir des lettres de menaces écrites en une autre langue. Surtout en une langue morte. Monsieur Duromain conserva quand même ce mot et rentra chez lui. Le soir, il allait corriger ses interros et manger un des dernier plat préparé qui étaient dans son frigo. Normalement, ça allait être une soirée tranquille. Normalement…
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Comme promis, voici le deuxième chapitre ;) . Bonne lecture !

2.Benjamin

-Cap’ ou pas cap’ ?
Ce matin-là, Benjamin n’était pas d’humeur à discuter.
Déjà que la veille, son professeur de latin, monsieur Duromain, avait menacé de prendre son journal de classe, la journée qui venait de commencer risquait d’être prometteuse. Il commençait par latin, puis mathématiques et ensuite français. Les trois cours qu’il haïssait le plus.
-T’es cap’, ou pas cap’ ? demanda à nouveau Benjamin.
-Ben heu… Ca dépend… bafouilla Ernest, un de ses amis. On fait ça aujourd’hui après l’école ou bien on reporte ça à demain ?
-Aujourd’hui ! assura Benjamin. Je veux me venger le plus vite possible.
Une fille qui avait assisté à la conversation fut assez surprise.
-Tu comptes vraiment faire ça ? interrogea-t-elle. Tu comptes vraiment aller sonner chez le prof de latin et puis partir en courant après l’école ?
-Bien sûr que oui ! s’écria Benjamin.
-Tout ça parce qu’il t’a un peu engueulé hier ?
-T’appelles ça « un peu engueulé », toi ? T’as vu comme il s’est carrément emballé ? Il me crachait presque dessus.
Benjamin savait qu’il exagérait, mais il tenait à pouvoir justifier le motif de sa vengeance.
-En tout cas, si tu te fais prendre, tant-pis pour toi, répondit l’adolescente. C’est risqué ce que tu comptes faire.
Au même moment, la sonnerie retentit.
-Oh non, pas latin ! s’écrièrent la plupart des élèves. Je vais encore m’endormir !
Ils se rangèrent devant la porte et attendirent. Au bout de cinq minutes, ils commencèrent à se poser des questions.
-Que se passe-t-il ? Lui qui n’est jamais en retard ni absent !
-Duromain nous fout dans le pétrin ! s’écrièrent des élèves.
Benjamin ricana.
-C’est trop beau pour être vrai… Il est peut-être malade. Ca serait génial !
Même si la plupart des élèves approuvaient cette idée, d’autres étaient quand même perplexes. Ainsi, quand la classe partit à la salle d’études, les quelques élèves inquiets allèrent interroger d’autres professeurs. En outre monsieur Lambique, qui était un très bon ami de monsieur Duromain.
-Je ne comprends pas non, plus, s’exclama celui-ci. J’ai essayé de lui sonner il y a quelques minutes, mais ça ne répond ait pas. J’ai pensé qu’il était peut-être en chemin, mais ce n’était apparemment pas le cas. J’irai voir chez lui après la fin des cours.
eliza32

Profil sur Booknode

Messages : 89
Inscription : dim. 19 sept., 2010 11:32 am

Re: L'étrange disparition

Message par eliza32 »

J'adore littéralement ton Histoire,vite le 3ème chapitre là :)
Continue et de qui est inspiré le personnage Benjamin ?
Bisous
avril96

Profil sur Booknode

Messages : 120
Inscription : lun. 05 juil., 2010 2:13 pm

Re: L'étrange disparition

Message par avril96 »

aussi bien que le premier. On a envie de savoir la suite!!
Briseuse-de-coeur

Profil sur Booknode

Messages : 26
Inscription : jeu. 21 avr., 2011 6:12 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Briseuse-de-coeur »

C'est super bien, continu , j'adore ;)
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Merci à tous pour vos encouragements :D ça me fait très plaisir. J'espère que le chapitre qui suit vous plaira autant que les deux premiers !

3.César

Monsieur Duromain était dans son bureau en train de corriger ses interrogations lorsqu’il entendit un bruit venant de sa cuisine. Au début, il n’y prêta pas attention. Mais lorsque des bruits de pas se firent entendre, il se leva et courut à la cuisine. Il eut tout juste le temps de voir un homme s’enfuir par la fenêtre. Monsieur Duromain la ferma par précaution, alluma la lumière et observa la pièce. Tout avait l’air en ordre. Apparemment, le bandit n’avait pas eu le temps de voler quoi que ce soit. A moins qu’il ne soit pas venu ici pour voler… Le professeur chercha un peu partout dans la pièce. Derrière le radiateur, dans le micro-ondes puis il découvrit enfin mot accroché sur son réfrigérateur.
-Ah ! s’exclama-t-il. Encore un mot. Ca va durer encore longtemps, ce petit jeu ?
Il décrocha le mot mais fut incapable de le lire. La phrase était bien écrite en latin, mais cela ne voulait rien dire. Il revint finalement à son bureau mais laissa ses interros de côté. Le mot était plus important. Si toute cette histoire était sérieuse, alors il allait peut-être mourir. Mais qui pouvait bien lui en vouloir ainsi ? Le latiniste chercha dans son entourage mais dans son souvenir, il n’avait aucun ennemi. Enfin, aucun ennemi adulte. Le professeur pensa à Benjamin. Serait-il capable de faire une chose pareil ? Monsieur Duromain en doutait. Il était malpoli et perturbant, mais pas assez tordu que pour faire une pareil chose.
Il passa toute la soirée à essayer de trouver la signification du mot. En vain. Il ne put s’endormir. Il était trop excité. Et inquiet, aussi. Vers sept heures du matin, il se leva et alla prendre son petit déjeuner.
-J’essayerai de déchiffrer ça à l’école, pensa-t-il à voix haute.
Il eut une dernière envie d’essayer. Plus vite le mot serait déchiffré, plus vite l’affaire serait terminée. Il sortit le mot de sa poche et lut avec concentration. Que pouvait bien vouloir dire « Tswx xi wyq » ?
Ca n’avait aucun sens. Il remit le papier dans sa poche et se prépara à partir.
-Je vais devoir continuer mon cours sur César, pensa-t-il. Et comment il a rédigé sa lettre pour…
C’était trop évident. La solution, il l’avait. Il l’avait depuis le début. Il l’avait racontée à ses élèves pas plus tard que hier.
-Remplacer la première la lettre de l’alphabet par la cinquième ! La deuxième par la sixième et ainsi de suite !
Il reprit le papier et s’exécuta.
-Tswx xi wyq. Si je remplace le « T », ça donne un « P »,…
Après deux minutes de déchiffrage, le mot avait parfaitement du sens.
-Post te sum ! s’exclama-t-il. Hé, mais attends, comment ça « Post te sum » ? Ca veut dire… Ca veut dire « Je suis derrière toi ».
Et comme par instinct, il se retourna. Un homme cagoulé se tenait face à lui.
-Félicitations, tu as trouvé la traduction.
Et il l’assomma.
avril96

Profil sur Booknode

Messages : 120
Inscription : lun. 05 juil., 2010 2:13 pm

Re: L'étrange disparition

Message par avril96 »

trop bien! j'attend ce moment chaque jour avec impatience! Il va y avoir combien de chapitres??
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Bonjour tout le monde ! Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps, voici donc le 4ème chapitre de cette histoire. Bonne lecture à tous ! :D
4. Benjamin est inquiet

Vers quatre heures, après les cours, monsieur Lambique passa chez monsieur Duromain pour voir si tout allait bien. Il sonna deux fois, trois fois, en vain. Cette histoire devenait de plus en plus étrange. Si demain, le professeur de latin n’était toujours pas là, il appellerait la police. En attendant, il allait mener une enquête de son côté.
Pendant ce temps, Benjamin avait raconté à ses parents toute l’histoire.
-C’est génial, non ? Avec un peu de chance, il ne sera pas là demain non plus.
-Tu sais, déclara la mère Pignon, tu ne devrais pas parler ainsi. Le pauvre est peut-être gravement malade, et toi, tu t’en réjouis.
La discussion s’arrêta là car Benjamin eu tout à coup une sorte de malaise. Il ne put ouvrir la bouche de toute la soirée. Une drôle d’émotion s’éveillait peu à peu en lui. La nuit, il ne trouva pas le sommeil. Il entendait des voix dans sa tête, ou plus exactement, les paroles de sa mère. « Il est peut-être gravement malade, et toi, tu t’en moques ». Benjamin Pignon comprit tout à coup que le remord le rongeait. Et dire qu’il avait voulu se venger en faisant une mauvaise blague à monsieur Duromain ! Après tout, il n’était pas bien méchant, ce professeur. Un sentiment qu’il n’avait jamais connu auparavant se réveilla. Comme s’il dormait depuis des années, et attendait le bon moment pour sortir. Benjamin prit alors de bonnes résolutions.
Dès demain, il allait s’excuser pour toutes les mauvaises actions qu’il avait accomplies auprès de ses camarades, et en particulier auprès de monsieur Duromain. Encore fallait-il qu’il vienne aux cours le lendemain…
C’était justement ce à quoi songeait monsieur Lambique ce soir-là, tout en corrigeant ses interrogations.
- Enfin, ce n’est pas possible, il devrait répondre à son téléphone ! s’exclama le professeur de français. Il faut que je sache ce qu’il se passe !
Il alla se coucher avec des questions plein la tête. Qu’était-il arrivé à monsieur Duromain ? S’il ne s’était rien passé, dans ce cas pourquoi ne répondait-il pas ?
Le lendemain, en arrivant en salle des professeurs, monsieur Lambique avait encore un peu d’espoir.
« Toujours pas de Roger Duromain , pensa-t-il. Il va peut-être arriver. Il est juste en retard ».
Malheureusement, ce ne fut pas le cas. A la fin de la journée, monsieur Lambique alla s’adresser aux élèves de Duromain.
-Ecoutez, quelque chose ne tourne pas rond, dans toute cette affaire. Ainsi, je vais me rendre chez monsieur Duromain une dernière fois. S’il n’y a toujours aucune trace de lui, j’appellerai la police. Quelqu’un veut-il m’accompagner ?
Parmi les 25 élèves, seulement 3 doigts levés. Benjamin Pignon en faisait partie.
Monsieur Lambique parut étonné.
-Ce n’est pas le moment de rire, Benjamin. C’est sérieux.
-Mais je veux vraiment venir, M’sieur ! Je m’inquiète pour monsieur Duromain !
Le professeur Lambique parut ne pas comprendre le choix de Benjamin. Il avait peut-être une idée derrière la tête pour faire une mauvaise blague à son professeur de latin. Monsieur Lambique accorda à Benjamin la permission de venir, mais le professeur de français avait bien l’intention de le surveiller de près. Les 4 personnes se mirent en route. Ils venaient d’arriver devant la porte de monsieur Duromain lorsqu’ils aperçurent un petit papier accroché dessus.
Monsieur Lambique le décrocha et sembla ne pas comprendre. Il s’adressa aux élèves :
-L’un de vous connaît-il sa 3ème déclinaison ?
-Oui moi, répondit Benjamin. Mais je ne vois pas le rappo…
-C’est écrit en latin.
Monsieur Lambique tendit le papier à Benjamin. Celui-ci commença à traduire dans sa tête. Après quelques secondes, il pâlit.
-Alors ? Qu’est-ce qu’il y a ?
-Ca… Ca…
-Ca quoi ?
-Ca veut dire « Appelez la police, et votre vie deviendra un vrai supplice ».
ArtemisPotter

Profil sur Booknode

Messages : 1
Inscription : dim. 08 mai, 2011 3:37 pm

Re: L'étrange disparition

Message par ArtemisPotter »

Génial l'histoire, j'adore !
avril96

Profil sur Booknode

Messages : 120
Inscription : lun. 05 juil., 2010 2:13 pm

Re: L'étrange disparition

Message par avril96 »

Extra. tout simplement. :D
CInnCI

Profil sur Booknode

Messages : 279
Inscription : lun. 06 sept., 2010 1:01 am

Re: L'étrange disparition

Message par CInnCI »

Woooaaw, vraiment, le suspense en est insoutenable! Ö
Franchement, j'adore ton histoire ^^
Il y a quelques fautes, mais comme tu l'as si bien dis toi même, que serait le monde si tous seraient parfait? ^^
Alors voilà, sérieusement, en si peu de chapitres, je me suis vraiment attachée à tes personnages!
Tout ce que j'ai à dire, c'est: Continu & balance nous vite ton prochain chapitre! ^^

bisouuus =)
anna
cap_73

Profil sur Booknode

Messages : 1841
Inscription : dim. 06 mars, 2011 6:29 pm

Re: L'étrange disparition

Message par cap_73 »

je t'ai dis que j'allais lire ton histoire, alors voila! :)
mais franchement, elle ets vraiment génial! il y a du suspens aussi, tout ce que j'adore :D

Préviens moi la suite surtout! :D
Bisous
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Eh bien eh bien :D Je suis très heureux que mon histoire vous plaise à tous, en réalité c'est une nouvelle que j'ai écrite il y a maintenant un an et je suis très content de l'avoir publié :P
En avant pour un nouveau chapitre ! Bon allez, vu que je suis de bonne humeur, je vais aujourd'hui vous poster DEUX chapitres ! :P Bonne lecture à tous !

5.Prisonnier !

Monsieur Duromain se réveilla avec un horrible mal de crâne. Il posa la main sur sa tête et découvrit avec surprise une bosse de la taille d’une boule de billard. Ensuite, il revit les évènements s’écouler dans sa tête. Il se souvint de l’homme cagoulé qui l’avait assommé. Le professeur de latin regarda autour de lui. A sa grande surprise, la pièce lui semblait fort familière. Il y avait beaucoup de caisses autour de lui et le sol était fort poussiéreux. La seule fenêtre qui éclairait faiblement la pièce était située très haut au plafond. Impossible de s’échapper par là, même en montant sur des caisses. Et seulement à ce moment-là, il réalisa : il était dans son grenier ! C’était une pièce où il n’allait presque jamais, c’est pour ça qu’il lui avait fallu du temps pour la reconnaître. Rassuré, Roger Duromain tenta d’ouvrir la porte de sortie. Fermée, évidemment. Le professeur chercha une explication à tout cela. Pourquoi l’enfermerait-on dans sa propre maison ? Sans doute pour lui faire peur. Monsieur Duromain comprit que c’était plus un avertissement qu’autre chose. Mais qui était l’homme cagoulé ? Etait-ce lui qui avait écrit tous ces messages codés ? C’était fort probable. En attendant, le latiniste était enfermé dans son grenier, livré à lui-même et incapable de s’échapper. Mais si son agresseur se baladait toujours dans la maison, monsieur Duromain avait peut-être une idée pour lui faire peur…
6.Fantômes

Au premier étage de la maison de monsieur Duromain se tenait un homme à la forte carrure. Il avait une cagoule sur la tête. On aurait dit qu’il cherchait quelque chose de précis, mais il ne savait pas par où commencer.
-Si j’allais voir dans la salon ? se dit-il. On ne sait jamais qu’il l’ait rangé là…
il descendit les escaliers quatre à quatre et s’arrêta net. Il y avait quelqu’un au rez-de-chaussée. Du moins, c’est ce que l’homme cagoulé croyait. Il entendait des voix. Il se plaqua contre un mur et se risqua à regarder par le trou de la serrure.
-Ouf ! Ce n’est que la télévision. C’est bizarre, elle n’était pas allumée, quand je suis arrivé. Du moins, je pense.
Il l’éteignit et reprit ses recherches. Apparemment rien dans le salon. Il se dirigea vers la salle à manger. Il faillit s’évanouir lorsqu’il entendit de nouveau des voix derrière lui. Il se retourna doucement et resta bouche bée en voyant que la TV s’était rallumée.
-Que… Comment ça se fait ? s’écria le bandit. Je l’avais pourtant éteinte…
Il l’éteignit et donna un grand coup de pied dedans. Il retourna dans la salle à manger pour poursuivre ses recherches. Et comme par magie, la télévision se remit en marche.
-Ce… Ce n’est pas possible, cette maison est hantée.
Il se sentait de moins en moins en sécurité. Il s’essuya le front et coupa une nouvelle fois la télévision.
Il attendit quelques secondes et se dirigea à pas lents vers la salle à manger. Il ne put contenir sa peur en entendant une nouvelle fois la télévision se remettre en marche.
-Ahhh ! Au secours ! Je ne reste pas ici une seconde de plus ! Il se dirigea vers la porte d’entrée en courant et trébucha sur le tapis du salon. Il mit quelques secondes à se remettre de son choc.
-Allons, chuchota-t-il, un peu de sang-froid. Le patron ne sera pas content si j’échoue maintenant. Hé puis, l’opération n’est pas encore totalement terminée.
Il respira profondément durant quelques secondes. Quand il fut assez calme à son goût, il se dirigea une nouvelle fois vers la salle à manger. Mais les maisons « hantées » le mettaient mal à l’aise. La télévision se ralluma une nouvelle fois. Le bandit essaya de l’ignorer. Mais la frayeur l’emporta. La peur lui fit avoir des hallucinations. Il eut l’impression que tous les meubles bougeaient et se rapprochaient de lui. Ils allaient l’encercler. Le peu de bon sens qui restait en lui le fit s’enfuir. Mais arrivé devant la porte d’entrée, il s’écria :
-Non ! Il faut au moins que j’exécute la partie la plus importante de l’opération. Sinon, le patron me tuera.
Il sortit un petit papier de sa poche et griffonna quelques mots rapidement. Après quoi, il ouvrit la porte et sortit en courant.
avril96

Profil sur Booknode

Messages : 120
Inscription : lun. 05 juil., 2010 2:13 pm

Re: L'étrange disparition

Message par avril96 »

toujours aussi bien. le suspens est bien gardé. On a vraiment envie de lire la suite!
CInnCI

Profil sur Booknode

Messages : 279
Inscription : lun. 06 sept., 2010 1:01 am

Re: L'étrange disparition

Message par CInnCI »

Super, vraiment, je n'ai rien à dire de plus! ^^
c'est vraiment génial, franchement j'adore cet effet de suspense! =)

bisouuus
anna
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Merci, merci à tous =P. Bon, je vais pas vous faire attendre plus longtemps, en route pour un nouveau chapitre ! :P

7.Une idée télécommandée

Monsieur Duromain, enfermé dans son grenier, déballa une des caisses qui était située près de lui. Il en sortit une sorte de télécommande.
-Ahhh, là voilà, s’exclama le professeur de latin en souriant. Ma fameuse télécommande.
Monsieur Duromain se souvint. C’était monsieur Lambique qui lui avait offerte cette télécommande, quelques années plus tôt. Elle était capable d’allumer et d’éteindre n’importe quelle télévision dans un rayon de 30 mètres.
« Tiens, lui avait dit le professeur de français, comme ça tu pourras faire des blagues à tes voisins ».
Personnellement, monsieur Duromain n’avait pas apprécié l’idée mais il avait quand même accepté le cadeau pour ne pas vexer son ami.
Il appuya sur le bouton « allumer » et attendit. Au bout de quelques secondes, la télécommande clignota, cela voulait dire que l’on avait éteint la télévision. Il recommença l’opération plusieurs fois et au bout de cinq essais, il entendit des cris.
-Ca y est, pensa-t-il. Je l’ai effrayé. Il va penser qu’il y a des fantômes et il va déguerpir.
Il recommença à allumer puis à éteindre la télévision une dernière fois. Une minute plus tard, il entendit la porte se claquer.
-Ca y est, il est parti. J’ai fait fuir mon agresseur.
Mais cela n’arrangeait pas sa triste situation. Il était toujours enfermé dans son grenier, et si quelqu’un ne venait pas vite à son secours, il risquait de mourir de faim et de soif.
-Allons, ils doivent bien se douter de quelque chose ! s’écria le professeur de latin. A en juger la lumière du jour, c’est la matinée. Il faisait matin aussi lorsque je me suis fait assommé. Ca fait déjà un jour que j’ai disparu ! Ils vont sûrement appeler la police !
Désespéré, monsieur Duromain s’assit et se lamenta sur son triste sort.
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Jon_Spiro a écrit :Merci, merci à tous =P. Ceci est l'expliquation du mystère du chapitre précédent. Bon, je vais pas vous faire attendre plus longtemps, en route pour un nouveau chapitre ! :P

7.Une idée télécommandée

Monsieur Duromain, enfermé dans son grenier, déballa une des caisses qui était située près de lui. Il en sortit une sorte de télécommande.
-Ahhh, là voilà, s’exclama le professeur de latin en souriant. Ma fameuse télécommande.
Monsieur Duromain se souvint. C’était monsieur Lambique qui lui avait offerte cette télécommande, quelques années plus tôt. Elle était capable d’allumer et d’éteindre n’importe quelle télévision dans un rayon de 30 mètres.
« Tiens, lui avait dit le professeur de français, comme ça tu pourras faire des blagues à tes voisins ».
Personnellement, monsieur Duromain n’avait pas apprécié l’idée mais il avait quand même accepté le cadeau pour ne pas vexer son ami.
Il appuya sur le bouton « allumer » et attendit. Au bout de quelques secondes, la télécommande clignota, cela voulait dire que l’on avait éteint la télévision. Il recommença l’opération plusieurs fois et au bout de cinq essais, il entendit des cris.
-Ca y est, pensa-t-il. Je l’ai effrayé. Il va penser qu’il y a des fantômes et il va déguerpir.
Il recommença à allumer puis à éteindre la télévision une dernière fois. Une minute plus tard, il entendit la porte se claquer.
-Ca y est, il est parti. J’ai fait fuir mon agresseur.
Mais cela n’arrangeait pas sa triste situation. Il était toujours enfermé dans son grenier, et si quelqu’un ne venait pas vite à son secours, il risquait de mourir de faim et de soif.
-Allons, ils doivent bien se douter de quelque chose ! s’écria le professeur de latin. A en juger la lumière du jour, c’est la matinée. Il faisait matin aussi lorsque je me suis fait assommé. Ca fait déjà un jour que j’ai disparu ! Ils vont sûrement appeler la police !
Désespéré, monsieur Duromain s’assit et se lamenta sur son triste sort.
mobius49

Profil sur Booknode

Messages : 3
Inscription : mar. 10 mai, 2011 7:34 am

Re: L'étrange disparition

Message par mobius49 »

salut,
j'adord ton histoire Jon_Spiro
:D :D :D :D
avril96

Profil sur Booknode

Messages : 120
Inscription : lun. 05 juil., 2010 2:13 pm

Re: L'étrange disparition

Message par avril96 »

Génial comme d'hab'. Je suis fan de tin histoire. Vraiment! :D
CInnCI

Profil sur Booknode

Messages : 279
Inscription : lun. 06 sept., 2010 1:01 am

Re: L'étrange disparition

Message par CInnCI »

Super, comme toujours ;)
Le seul truc, selon moi, c'est que cette scène de la télévision qui s'éteint & de l'agresseur qui s'en va est un fait 'passé' pour nous... Du genre qu'on l'a déjà lu, mais selon le point de vue de l'agresseur... Ce qui me mélange puisque l'on revois cette scène du point de vue de monsieur Duromain, mais qu'elle se passe ' à cet instant précis'...
Alors, pour ma pars, ce que j'ecrirais plus un truc dans le style de:

«Quelques instants plus tôt,toujours enfermé dans son grenier, Monsieur Duromain déballait l'une des caisses qui se situaient près de lui.Il en avait sorti une sorte de télécommande.»
Enfin bon, tu vois le genre? ^^''
je suis pas vraiment proffessionnelle, alors j'y vais au meilleur de mes connaissances, mais bon, étant donné que c'est ton texte, c'est à toi de voir! =D
Voilà, à pars ça,j'adore!! =)

J'ai hâte de lire la suite! ^^

bisouuus
anna
cap_73

Profil sur Booknode

Messages : 1841
Inscription : dim. 06 mars, 2011 6:29 pm

Re: L'étrange disparition

Message par cap_73 »

Encore une fois, ton histoire est vraiment super! :)
J'adore :D
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Bonjour tout le monde ! Puisque vous attendez cet instant chaque jour, autant ne pas vous faire attendre plus longtemps :P . Je vous remercie aussi de tous vos conseils afin de rendre mon texte meilleur ^^ Ce chapitre-ci est plus long que d'habitude, alors profitez-en bien ! ;)

8.L’énigme

Monsieur Lambique, Benjamin et les deux autres élèves restèrent bouches bées. « Appelez la police, et votre vie deviendra un vrai supplice », telle était la phrase que Benjamin avait traduite.
-Qu’est-ce que ça veut dire ? s’étonna Monsieur Lambique. Monsieur Duromain s’est fait kidnapper ? On le retient prisonnier ? Quelque chose dans cette affaire ne tourne pas rond. Ecoutez les enfants, rentrez chez vous. Vous en avez assez vu.
-Mais… protesta Benjamin.
-Rentre chez toi, Benjamin. Cette histoire ne te concerne pas.
Les élèves rentrèrent chez eux perplexes. Cette nuit-là, Benjamin Pignon ne parvint pas à dormir. Il avait peur pour son professeur de latin. Il voulait éclaircir cette affaire. Et il voulait se faire pardonner pour toutes les méchancetés qu’il avait commises. Le changement avait été immédiat. Le mauvais garçon qu’il était avait fait place à quelqu’un de poli, respectueux et gai. Ses amis ne le reconnaissaient plus. C’était le remord qui avait perturbé Benjamin, la veille. Il voulait faire bien, et si possible, encore mieux. Il voulait effacer toutes ses erreurs. Bien sûr, quelques défauts refaisaient surfaces de temps en temps, mais il essayait de les contrôler. Bref, Benjamin était incapable de dormir cette nuit-là. Une idée lui traversa l’esprit :
-Si je me rendais chez monsieur Duromain ? Il faut absolument que je sache ce qu’il se passe.
Ainsi, il mit ses pantoufles, enfila un manteau et sortit de chez lui. C’était une nuit très sombre, mais le jeune garçon n’avait pas peur. Il savait parfaitement où habitait son professeur, et il marchait d’un pas assuré. Ce n’est qu’une fois qu’il fut arrivé devant la maison de Roger Duromain qu’il commença à trembler.
-Brr, que peut bien-t-il se passer là-dedans ?
La porte d’entrée était sûrement fermée, mais Benjamin voulut quand même s’en assurer.
-Je vais devoir me trouver un autre passage, déclara l’adolescent.
Par chance, une des fenêtres à l’arrière de la maison était entrouverte. Benjamin se glissa à l’intérieur et atterrit dans une cave. Il emprunta ensuite un petit escalier qui menait sans doute au rez-de-chaussée. Il remarqua l’étrange capharnaüm qui régnait dans la cuisine. Il fouilla le salon, ainsi que la salle à manger. A première vue, rien de ce qu’il avait vu ne pouvait l’aider dans toute cette affaire. Mais dans le hall d’entrée, sur un tapis situé juste devant la porte, un petit papier traînait. Encore un indice ? Benjamin se posa la question, tout en ramassant le mot.
-Encore du latin ! s’exclama-t-il. Pourquoi justement cette langue ?
Le jeune garçon remarqua de suite que la phrase était écrite grossièrement. Comme si son auteur avait été pressé de l’écrire.
-En tout cas, la traduction de m’avance pas plus, songea Benjamin. « La clé de l’énigme te sera donnée durant la course ». Du moins, « circus » signifie « cirque » ou « course ». Mais à l’époque, les courses étaient considérées en tant que courses de chars. Je ne vois pas en quoi ça m’aidera à retrouver le prof.
Il monta les escaliers qui menaient au premier étage et fouilla toutes les pièces.
-Non, aucune trace de monsieur Duromain, s’écria-t-il. Tant-pis, je retourne chez moi…
De petits craquements se firent entendre au dessus de sa tête. Benjamin les ignora. Ensuite, il entendit la voix de son professeur résonner dans sa tête.
-Je… Je délire !
-Il y a quelqu’un ?!!
-Mon… Monsieur Duromain ? s’étonna l’adolescent.
-Il y a quelqu’un ?!! résonna de nouveau la voix.
-Ca vient du grenier ! s’écria la garçon.
Il monta les escaliers quatre à quatre et ouvrit avec difficulté la veille porte en bois qui renfermait son professeur de latin.
Celui-ci fut énormément surpris de voir le jeune garçon.
-Benjamin ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
-Pas le temps de vous expliquer, M’sieur. Je suis venu vous libérer.
-Je savais bien que je ne m’étais pas trompé à ton sujet. Tu es un brave garçon, va !
-Mon dieu ! Mais vous êtes affreusement maigre ! Et pâle, aussi !
-Penses-tu ! Ca fait plus de deux jours que je suis enfermé ici ! Alors dis-moi, comment m’as-tu retrouvé ?
Benjamin expliqua en détails les évènements des deux derniers jours. Comment ils avaient trouvé un mot sur sa porte qui disait de ne pas appeler la police, pourquoi il était venu en pleine nuit le sauver, etc.
-Et j’ai trouvé ça, dans votre hall d’entrée.
Le garçon donna à Duromain le mot écrit en latin.
-Mhh... fit le professeur. « La clé de l’énigme te sera donnée durant la course ». Mais quel course ?
-C’est ce que je me suis demandé aussi, répliqua Benjamin. En Antiquité, les « circus » étaient des courses de chars.
-Tu es plus attentif à mon cours que je ne le pensais ! s’exclama le latiniste.
-Qu’est-ce que vous croyez ? Votre cours ne fait pas que m’endormir.
Duromain ignora la remarque de Benjamin. Après tout, il venait de lui sauver la vie !
-Bon, on doit se rendre à l’école, fit monsieur Duromain.
-Maintenant ?? Il est trois heures du matin !
-Ah oui, peut-être. Tu sais, je n’ai plus la notion du temps depuis que je suis enfermé dans ce grenier. Allons plutôt chez monsieur Lambique. Au fait Benjamin, ça m’ennuie de te demander ça mais… Veux-tu m’accompagner ? J’aurais besoin de ton excellente connaissance de vocabulaire.
-Tout ce que vous voudrez, M’sieur ! répondit Benjamin en souriant.
-Ne m’appelle pas tout le temps « M’sieur ». Ca m’énerve. Appelle-moi plutôt « Roger ».
-C’est… Votre prénom ? interrogea le garçon.
-Bien sûr que c’est mon prénom, c’est pas celui de ma grand-mère !
Monsieur Duromain était fatigué et très énervé. Cela faisait près de deux nuits qu’il ne dormait plus.
-Je… Excuse-moi, Benjamin. La fatigue, l’énervement.
-Ca ne fait rien, fit l’adolescent. Allons chez monsieur Lambique.
Ils se mirent en route pour la maison du professeur de français, mais avant de partir, monsieur Duromain mangea un repas improvisé et bu énormément d’eau. Une fois dehors, ils restèrent tous les deux perplexes.
« Il y a donc une énigme à résoudre », pensa Duromain. Et la clé nous sera donnée durant une certaine course. Mais quelle course ?
L’accès aux routes de la ville était barré en raison du grand jogging qui se déroulerait le lendemain. Ce détail frappa le professeur de latin.
-Il va y avoir le grand jogging, demain, non ? fit-il.
-Et même aujourd’hui, fit remarquer Benjamin. N’oubliez pas qu’il est trois heures du matin. Mais en quoi cela vous intéresse-t-il ?
-Ben, un jogging, c’est une course, non ?
Le garçon vit où son professeur voulait en venir.
-D’accord, mais…
-Il n’y a pas de mais qui tiennent. Le « circus » désignait bel et bien une course. Même si aujourd’hui, c’est un peu plus moderne. Je ne vois pas d’autres solutions.
-On nous donnerait donc la clé de l’énigme durant le jogging ? Mais comment ?
-Ca, on le verra bien quand on y sera. Je ne sais même pas de quelle énigme on parle…
Ils arrivèrent chez monsieur Lambique. Monsieur Duromain avait froid car il n’avait pas emporté sa veste.
-Vous voulez mon gilet ? proposa gentiment Benjamin.
-Merci, c’est très gentil à toi, mon garçon.
-Bien sûr, tout cela ne sera pas gratuit, répliqua le jeune garçon.
-Que veux-tu dire ? interrogea le latiniste.
-Ben... Je vous sauve la vie, je vous passe mon gilet... Ca mérite bien quelques points en plus à ma période, non ?
Heureusement que monsieur Lambique ouvrit sa porte à cet instant car monsieur Duromain faillit entrer dans une colère folle.
-Qui est-ce qui ose... Roger ! Benjamin ! Vous ici ? Mais pourquoi... Entrez à l’intérieur, je crois qu’on doit s’expliquer.
Le professeur de français, vêtu seulement d’un peignoir gris, fit entrer les deux chez lui.
Duromain s’attendit à être réconforter par son meilleur ami, mais ce ne fut pas le cas. A la place, Lambique le fixait avec colère.
-Ben voilà, commença Duromain, j’ai été...
-Prendre un peu de bon temps, s’exclama Lambique. Ca, je le sais déjà. La question est « pourquoi ? ».
Le professeur de latin n’y comprenait plus rien. Pourquoi diable son meilleur ami l’engueulait-il ?
-Inutile de faire l’innocent, continua monsieur Lambique, ton frère est venu me trouver il y a plusieurs heures et il m’a tout dit.
-Mais enfin, s’écria Duromain, je n’ai pas de frère !
-C’est ce que je croyais aussi. Décidémment, tu nous cache beaucoup de choses, Roger. Tu aurais au moins pu nous prévenir que tu partais en vacances à Paris ! On se faisait tous un sang d’encre ! N’est-ce pas, Benjamin ?
Le garçon n’avait pas perdu un mot de la conversation et en était bouche bée.
-Pardon ? s’exclama-t-il. Monsieur Duromain était enfermé dans son grenier et c’est pour ça qu’il n’est pas venu ! Je viens d’aller le libérer !
Lambique éclata de rire.
-Quelle imagination, ces enfants !
-Et comment expliquez-vous le mot sur la porte « appelez la police, et votre vie deviendra un vrai supplice » ? cria Benjamin Pignon.
-Je savais depuis le début que c’était toi ! Il n’y a que toi pour faire des coups pareils ! C’est pour ça que tu as voulu nous accompagner, pour voir la tête qu’on ferait quand on lirait ça !
Monsieur Duromain lui coupa la parole.
-Mais tout ce que dit Benjamin est la vérité !
Monsieur Lambique ria de plus belle.
-Ah ! Ah ! Ah ! Je ne te savais pas aussi plaisantin, Roger ! Oh ! Oh ! Oh !
-Rira bien qui rira le dernier ! Viens, Benjamin, ajouta Duromain. Nous n’avons plus rien à faire ici.
Ils sortirent de la maison tristement.
-Tu y comprends quelque chose, toi ? demanda Duromain.
-Bien sûr, M’sieur ! Euh... Roger. Quelqu’un s’est fait passé pour votre frère. Sans doute la même personne qui a écrit les mots en latin.
-D’accord, mais dans quel but ? Et pourquoi raconter tous ces mensonges à mon meilleur ami ?
-Sans doute pour justifier le fait que vous ayez été absent si longtemps. Pour que personne ne s’inquiète à votre sujet.
Roger Duromain sourit.
-Mais bien sûr ! s’exclama-t-il. Sinon, la police aurait fait des recherches. Et ça, ça les aurait embêté. Je payerais cher pour savoir qui est à l’origine de toute cette histoire... Allez, viens ! Nous avons une énigme à résoudre !
@nn@belle

Profil sur Booknode

Messages : 85
Inscription : ven. 14 janv., 2011 9:12 pm

Re: L'étrange disparition

Message par @nn@belle »

J'ai tout lus et j'ai vraiment adoré ! Vivement la suite :)
cap_73

Profil sur Booknode

Messages : 1841
Inscription : dim. 06 mars, 2011 6:29 pm

Re: L'étrange disparition

Message par cap_73 »

encore une fois BRAVO!!! c'est tout simplement génial! j'adore :D
J'attend la suite avec impatience! :)
CInnCI

Profil sur Booknode

Messages : 279
Inscription : lun. 06 sept., 2010 1:01 am

Re: L'étrange disparition

Message par CInnCI »

J'adooore cette suite, c'est vraiment génial! =D
bisouuus
anna
Jon_Spiro

Profil sur Booknode

Messages : 45
Inscription : sam. 18 déc., 2010 4:18 pm

Re: L'étrange disparition

Message par Jon_Spiro »

Alors voilà, voici donc le 9ème chapitre de mon histoire pour l'instant inachevée. Je suis dans le regret de vous dire qu'après ceci, je n'ai pas continué mon histoire :(. Ce sera donc le dernier chapitre que vous lirez (pour l'instant). Alors ne perdez pas espoir, j'écrirai sans doute la suite prochainement, en attendant savourez bien celui-ci ;)

9.La course

Vers sept heures du matin, le professeur et son élève étaient en train d’attendre dans le centre ville. C’était là que devait commencer la course. Malheureusement, elle ne commençait qu’à neuf heures.
-Ca va, tu n’es pas trop fatigué, Benjamin ? s’inquiéta Duromain.
-Non, Roger, ça va. Par contre, ma mère doit sûrement être en train de s’inquiéter.
-J’espère que toute cette comédie va finir très bientôt parce que je commence à en avoir marre de tous ces mystères.
-Ne vous en faites pas, Roger. On va bientôt avoir les réponses à nos questions.
-Je l’espère... Allez, viens ! Je t’offre une glace. Deux heures de patience, c’est long, surtout quand on a le ventre vide.
Ils allèrent chez le glacier le plus proche. Mais au lieu de prendre leur commande, le serveur demanda :
-C’est vous Roger Duromain ?
-Euh... Oui, mais...
-Tenez. Quelqu’un m’a donné ça pour vous.
Il tendit au latiniste un petite enveloppe. Duromain l’ouvrit avec empressement. Elle contenait un message.
-Encore du latin ? questionna Benjamin.
-Non, pas cette fois-ci. « Rendez-vous rue de la montagne ». Je veux bien, moi, mais à quelle heure ?
-Si c’est pour nous donner la clé de l’énigme, c’est pendant la course.
-Viens, fit Duromain, il n’y a pas une seconde à perdre.
-Mais... Et les glaces ??
-Pour ça, on est pas pressé, pour l’instant nous devons retourner chez moi : j’ai quelques objets à prendre pour accueillir nos agresseurs.
Benjamin commençait à en avoir marre. Duromain ne pensait qu’à lui et à son énigme. Benjamin Pignon n’était bon qu’à le suivre comme un chien. Mais il ne protesta pas, par politesse.
Ils arrivèrent chez le professeur. Celui-ci fouilla dans toutes ces armoires.
-Dépêchez-vous, dit Benjamin, la course commence dans une heure !
Et d’abord qu’est-ce que vous cherchez ?
-Un objet que mon neveu a oublié quand il est venu jouer chez moi il y deux semaines. Ah, le voilà.
Il sortit de l’armoire un petit pistolet en plastique.
-Ces bandits n’auront qu’à bien se tenir ! s’exclama-t-il.
-Et vous pensez tromper les agresseurs avec ça ??? s’étonna l’adolescent.
-Pourquoi pas ? En tout cas, c’est une petite aide en plus.
Ils retournèrent au centre-ville et s’asseyèrent sur un banc public. Il ne restait plus que trois quart d’heure avant le départ de la course. Quelques joggeurs étaient déjà là et s’échauffaient.
Le temps passa très vite. Le coup de sifflet fut donné et la course commença. Monsieur Duromain se leva.
-Bon, toi tu restes ici et tu regardes la course. Moi, je vais rue de la montagne.
-Mais je veux venir avec ! Jusqu’ici, on a toujours tout fait ensemble ! Je vous ai sauvé la vie !
-Justement, répliqua Duromain, je sauve la tienne en te laissant ici.
N’oublie pas que ce sont des bandits. C’est trop dangereux pour un garçon de ton âge.
Et il partit, laissant Benjamin bouche bée.
-C’en est trop ! pensa Benjamin. C’est la goutte d’eau qui fait débordé le vase !
Il resta seul sur son banc en regardant la course d’un air mécontent.
Pendant ce temps, Le professeur Duromain traversait les ruelles sombres qui menaient rue de la montagne.
-Brr, ils ont bien choisis leur point de rendez-vous, pensa-t-il. Il n’y a pas un chat.
Il sursauta quand, un groupe de trois hommes, surgissant de nulle part, se jeta sur lui en criant :
« Chopez-le ! Chopez-le ! »
L’un deux le prit par le col de sa veste pendant qu’un deuxième lui donna un coup de pied dans le ventre. Prit de douleur, Roger Duromain s’écroula par terre.
Au même moment, Benjamin, toujours assis sur son banc, se leva et décida de rejoindre son professeur.
J’en ai assez qu’on me prenne pour un bébé ! Je vais lui montrer que je n’ai peur de rien !
Le jeune garçon connaissait la ville comme sa poche. Aussi, il fut surpris qu’un énorme colosse au visage cicatrisé et au regard méchant se dirigeait justement vers le point de rendez-vous.
-Un homme comme celui-là ne doit sûrement pas vouloir du bien à monsieur Duromain, pensa-t-il. Mais comment le neutraliser ?
Benjamin réfléchit, et finit par s’écrier :
-Je n’ai pas le choix, je dois employer la manière forte. Hé gros tas de graisse, viens un peu ici, si tu l’oses, cria-t-il.
Le collosse se retourna et cria :
-Espèce de sale gosse ! tu as de la chance que je sois pressé, sinon je t’aurais réduit en bouillie !
-Essaye un peu, gros porc ! cria Benjamin.
-Fais tes prières sale gamin.
Et il s’avança d’un pas rapide vers Benjamin.
-C’est là que je dois commencer à courir, pensa l’adolescent.
Et il s’enfuya à toute vitesse.
Le colosse s’élança à sa poursuite.
Ils arrivèrent tout près des marchands de fruits et légumes.
Cela donna une idée à Benjamin.
-Hé, tas de graisse, t’aimes les fruits ? cria-t-il.
-Hein ?
-Tiens !
Il renversa au passage toute une caisse d’orange sur laquelle le géant manqua de se trébucher.
Benjamin renversa alors deux caisses de tomates. Malheureusement pour lui, le colosse glissa dessus et tomba à la renverse. Le jeune garçon s’arrêta de courir et sourit.
-Ouf, il est K.O, s’écria-t-il.
Au même moment, un marchand sortit de son magasin.
-Dis-donc, jeune homme, tu vas me payer les dégâts que tu as fait, là !
-Oui, oui, une autre fois, fit Benjamin.
Et il partit en courant.
Pendant ce temps, monsieur Duromain, toujours par terre, se tenait le ventre en gémissant de douleur.
-Ca fait des jours que vous me harcelez ! Mais qu’est-ce que vous me voulez à la fin ? Dites-le moi !!!
-Le testament ! cria l’un deux. C’est tout ce qu’on veut !
-Le testament ? Mais quel testament ?
Au même moment, un quatrième homme arriva tout essouflé.
-Venez vite ! cria-t-il. Ils ont eu le patron !
-Quoi ??? s’exclamèrent-ils en choeur.
Et ils partèrent, laissant Duromain au sol, gémissant.
cap_73

Profil sur Booknode

Messages : 1841
Inscription : dim. 06 mars, 2011 6:29 pm

Re: L'étrange disparition

Message par cap_73 »

vraiment de mieux en mieux au fil des chapitres!!! :D

c'est dommage que tu aies pas encore fini la suite.. enfin bon, j'attendrai et dépêche toi quand meme! :D

Préviens moi pour la suite :)
Bisous et bon courage!
avril96

Profil sur Booknode

Messages : 120
Inscription : lun. 05 juil., 2010 2:13 pm

Re: L'étrange disparition

Message par avril96 »

Trop bête que tu n'es pas encore écrit la suite.... :)
J'adore. Vraiment :D
Vivement la suite. Fais nous ça vite fait bien fait!
Répondre

Revenir à « Essais et créations en plusieurs parties »